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PARLER AVEC DIEU

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famille qui affronte des problèmes qui apparemment la dépassent, la nouvelle d'un malheur qui nous blesse<br />

profondément, les obstacles (matériels ou humains) que nous rencontrons chaque jour, les mortifications<br />

que nous offrons — tout cela sert à la Rédemption du monde si nous le mettons dans la patène, près du pain<br />

que le prêtre offre dans la Messe. Ces très petites choses semblent parfois insignifiantes, banales, de peu de<br />

poids, comme cette goutte d'eau que le prêtre ajoute au vin dans l'Offertoire. Et pourtant, de la même<br />

manière que cette goutte d'eau se mêle au vin qui deviendra le Sang du Christ, nos actions ainsi offertes<br />

atteignent une valeur immense au yeux de Dieu quand elles sont unies au Sacrifice de Jésus-Christ, son Fils<br />

bien-aimé. « Le pécheur pardonné est capable d'unir sa propre mortification physique et spirituelle,<br />

cherchée ou au moins acceptée, à la Passion de Jésus qui lui a obtenu le pardon 18 . » Il devient ainsi corédempteur<br />

avec le Christ.<br />

Marie, aide-nous à vivre pleinement et simplement notre vocation de co-rédempteurs avec le Christ au<br />

milieu de la vie ordinaire. « Qu'as-tu senti (toi qui es ma Mère) en voyant ton Fils ainsi crucifié ? Je te<br />

regarde et je ne trouve pas de mots pour parler de ta douleur. Mais je comprends bien qu'en voyant ton Fils<br />

qui le veut ainsi, et nous, tes enfants, qui en avons tant besoin, tu acceptes tout ce qui arrive sans vaciller.<br />

C'est un nouveau " fiât " dans ta vie. Une nouvelle façon, sans doute, d'accepter la co-rédemption. Merci,<br />

Mère ! Donne-moi cette attitude forte de don de soi, d'oubli de moi-même. Fais qu'en apprenant de toi ce<br />

qu'impliqué la vocation à co-racheter, tout ce que je puis faire pour rapprocher les âmes de Dieu me<br />

paraisse peu. Souviens-toi aussi de venir à ma rencontre sur le chemin, parce que seul je suis bien incapable<br />

d'aller de l'avant 19 . »<br />

I. Antienne de la communion. Col 1, 13-14. — 2. Jn8,34. — 3. Cf. Gai 4, 31. — 4. PS 26. — 5. Cf. Bienheureux Josémaria<br />

Escriva, Chemin, n. 386. — 6. Idem, n. 194. — 7. PS 26, Liturgie des Heures de ce jour.— 8.Jnl8,36.— 9.JnlO, 10. — 10. Jn<br />

8,36.— 11. ICor 6, 20. — 12. Jn 15, 13. — 13. Col 1, 3. — 14. Antienne de la communion. Col 1, 13-14. — 15. Bienheureux<br />

Josémaria Escriva, Quand le Christ passe, 186. — 16. Concile Vatican II, Const. Lumen gentium, 3. — 17. Saint Augustin,<br />

Sur la sainte virginité, 55. — 18. Jean-Paul II, Exhort. Apost. Reconciliatio et Paenitentia, 31. — 19. M. Monténégro, Via<br />

Crucis, IV.<br />

CARÊME. 5° SEMAINE. JEUDI<br />

37. CONTEMPLER LA PASSION<br />

— Méditer la Passion de Notre Seigneur n'est pas du dolorisme.<br />

— Y a-t-il une seule manière de méditer la Passion ?<br />

— Les fruits de la méditation de la Passion.<br />

I. Ô mon peuple, que t'ai-je fait ? En quoi t'ai-je attristé ? Réponds-moi. Je t'ai donné à boire l'eau<br />

salvatrice qui jaillit du rocher ; toi, tu me donnes à boire fiel et vinaigre. O mon peuple, que t'ai-je fait... ?<br />

'.<br />

La liturgie de ces jours-ci est centrée sur le mystère fondamental de la foi, la Résurrection du Seigneur.<br />

Certes toute l'année liturgique est une montée vers Pâques, mais ce temps-ci « exige de nous une dévotion<br />

encore plus grande, vu la proximité des sublimes mystères de la miséricorde divine 2 . » « Ne parcourons pas<br />

cependant avec trop de hâte ce chemin ; ne laissons pas tomber dans l'oubli quelque chose de très simple<br />

qui, peut-être, nous échappe parfois : nous ne pourrons pas participer à la Résurrection du Seigneur si nous<br />

ne nous unissons pas à sa Passion et à sa Mort (Cf. Rm 8,17). Pour accompagner le Christ dans sa gloire, à<br />

la fin de la Semaine Sainte, il est nécessaire que nous pénétrions auparavant dans son holocauste et que<br />

nous ne fassions qu'un avec lui, mort sur leCalvaire 3 . » C'est pourquoi, ces jours-ci, la prière suit Jésus au<br />

long de son chemin de douleur jusqu'à sa mort sur la Croix. Tenons-lui compagnie et n'oublions pas que<br />

nous sommes des protagonistes de ce drame, parce que Jésus a lui-même porté nos péchés en son corps 4 . Il<br />

nous a arrachés, à grand prix 5 , au péché et à la mort éternelle, le Christ a payé de son Sang.<br />

La coutume de méditer la Passion puise son origine à l'aube même du christianisme. Des milliers de fidèles<br />

de la première heure, habitants de Jérusalem, avaient un souvenir ineffaçable des souffrances de Jésus,<br />

puisqu'ils étaient présents au Calvaire. Ils ne pouvaient oublier son passage dans les rues de la ville la veille<br />

de la Pâque. Les évangélistes ont consacré une bonne partie de leurs écrits à raconter en détail ces<br />

événements. « Lisons constamment la Passion du Seigneur, recommandait saint Jean Chrysostome. Quel<br />

riche bénéfice nous en tirerons, quel grand profit ! Car en le contemplant sarcastiquement adoré, en gestes<br />

et en actions, en butte aux moqueries, et après cette farce, frappé et soumis aux derniers tourments, même si<br />

tu es plus dur qu’une pierre, tu deviendras plus doux que la cire, et tu chasseras tout orgueil de ton âme 6 . »

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