SRA Basses altitudes - L'Observatoire de la Forêt Méditerranéenne

La maladie du "charbon de la mère" provoque le dépérissement du chêne-liège. Elle est due au
champignon Hypoxylon mediterraneum, qui s'attaque aux individus blessés et affaiblis par un
démasclage mal effectué, des incendies répétés ou des stress hydriques trop fréquents. L'attaque se
manifeste par l'apparition de plaques carbonacées dures, noires et brillantes sous le liège et entraîne
le dessèchement de la cime et des branches. Il n'existe aucun moyen de lutte curative efficace.
Depuis quelques années, la prolifération de ravageurs tels que Platypus cylindricus, fait peser de
graves incertitudes sur l'avenir des suberaies.
Le chancre du châtaignier (Cryphonectria parasitica) s'est répandu rapidement dans les
châtaigneraies varoises. Il attaque l'écorce des troncs ou des branches, provoquant une boursouflure
caractéristique et souvent le dessèchement des parties supérieures. Le châtaignier est également
touché par la maladie de l'encre (Phytophthora cambivora et Phytophthora cinnamomi) qui entraîne la
mort de l'hôte.
Par ailleurs, on constate depuis quelques années des concentrations importantes d'ozone, généré
indirectement par la circulation automobile, en retrait des zones urbanisées. Cette pollution à distance
provoque déjà des dépérissements localisés, de pins cembro notamment, dans certaines vallées
alpines, et semble avoir des conséquences sur pin pignon dans la zone méditerranéenne de basse
altitude.
Enfin, la forte sécheresse de 2003-2004, qui est sans doute une concrétisation du réchauffement
climatique, a eu sur ces forêts résistantes au stress hydrique un impact diffus, beaucoup moins
important que dans d'autres régions. On signale cependant de façon récurrente des dépérissements
de taillis de chêne vert sur station sèche d'adret.
On se référera utilement aux publications du "Département de la Santé des Forêts", bilans annuels et
bulletins d'information de l'échelon Sud-Est, ainsi qu'au Guide technique du forestier méditerranéen
français – chapitre 5 "Protection phytosanitaire".
A RETENIR
Ä Les potentialités forestières sont limitées par
la sécheresse estivale et les sols souvent peu
évolués.
1.1.2 – Les principaux types de formations forestières et d'habitats naturels
La pineraie de Pin d'Alep est la formation la plus emblématique du littoral méditerranéen. Grâce à sa
capacité de régénération sur les terrains nus ou dégradés, le Pin d'Alep s'est étendu depuis un siècle
sur les garrigues, pelouses et friches agricoles, pour constituer des boisements plus ou moins denses.
Cette formation est rarement stable. Elle ne constitue un "climax" que très localement sur certaines
stations rocheuses littorales ; il s'agit alors d'habitats d'intérêt communautaire (habitat d’intérêt
communautaire « pinèdes méditerranéennes de Pin d’Alep endémique »). Elle représente le plus
souvent un stade d'évolution vers la chênaie verte (habitat « pinèdes de Pin d’Alep en faciès de
transition entre garrigues et chênaies). Les faciès de dégradation les plus fréquents sont la garrigue à
Romarin et la pelouse à Brachypode rameux ou à Brachypode de Phénicie (habitat « complexes de
garrigues calcicoles ou de maquis silicicoles » & habitat prioritaire « pelouses sub-steppiques de
graminées et annuelles des Thero-Brachypodietea »).
Le Pin pignon est également une essence particulièrement bien adaptée aux milieux méditerranéens.
Il n'occupe cependant pas une grande surface et une part importante des peuplements actuels est
issue de plantations plus ou moins anciennes. Son port particulier, les couleurs de son tronc et de son
feuillage en font un arbre très esthétique. Il constitue, en particulier dans la plaine des Maures, des
peuplements à haute valeur paysagère (habitat d’intérêt communautaire « pinèdes méditerranéennes
de pins mésogéens endémiques : Pin pignon non dunaire »).
Le Pin maritime provençal est plus précisément le Pin mésogéen, variété méditerranéenne de Pinus
pinaster (habitat d’intérêt communautaire « pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens
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