SRA Basses altitudes - L'Observatoire de la Forêt Méditerranéenne
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Le sanglier et le chevreuil, qui ont bénéficié <strong>de</strong> lâchers, sont actuellement présents dans toute <strong>la</strong> zone.<br />
Ils trouvent dans les milieux boisés ou <strong>de</strong> recolonisation forestière associés aux garrigues et maquis<br />
<strong>de</strong>s biotopes particulièrement favorables à leur développement.<br />
Lapins, lièvres, perdrix inféodés aux milieux ouverts <strong>de</strong> pelouses, prairies ou garrigues en mosaïque,<br />
ne subsistent souvent qu’en petites popu<strong>la</strong>tions isolées.<br />
Le cerf, dont les popu<strong>la</strong>tions ont fortement augmenté dans l’arrière pays (préalpes du sud, Alpes), est<br />
encore peu présent, mais gagne vers le littoral pour peu qu’il trouve <strong>de</strong>s massifs assez vastes<br />
(exemple <strong>de</strong> l’Estérel).<br />
Le chamois s’aventure également localement dans les collines boisées <strong>de</strong> l’étage supra<br />
méditerranéen.<br />
A noter, l'existence d'une popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> mouflon en FD <strong>de</strong> Cadarache, qui a permis <strong>la</strong> réintroduction<br />
<strong>de</strong> cette espèce dans les Alpes du Sud et sur <strong>la</strong> bordure du Massif Central.<br />
1.1.5.2 – Impact sur <strong>la</strong> forêt<br />
L’impact <strong>de</strong>s ongulés, notamment du sanglier, est surtout sensible sur les cultures et milieux agricoles<br />
périforestiers (vignes, vergers, ...) nécessitant <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités coûteuses.<br />
En forêt, les dégâts <strong>de</strong> sanglier intéressent surtout les truffières et pelouses, sans engendrer trop <strong>de</strong><br />
dommages aux arbres. Les abroutissements et frottis par les cervidés, bien que fréquents et justifiant<br />
une vigi<strong>la</strong>nce permanente dans les peuplements <strong>de</strong> production, ne sont pas encore préoccupants.<br />
Les dégâts <strong>de</strong> <strong>la</strong>pin sur <strong>de</strong> jeunes reboisements nécessitent encore <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> protection (<strong>de</strong><br />
type manchon), mais le faible niveau actuel <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions dans les milieux forestiers fait que les<br />
risques sont limités et localisés.<br />
Enfin, l’accroissement <strong>de</strong>s ongulés est <strong>de</strong>venu un facteur <strong>de</strong> risque pour <strong>la</strong> sécurité routière aux<br />
abords et à l’intérieur même <strong>de</strong> nombreux massifs forestiers.<br />
1.1.5.3 – Prélèvements<br />
Des mesures spécifiques ont été prises face au développement du sanglier : allongement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> chasse, battues d’élimination, agrainage dissuasif, consignes <strong>de</strong> tir ... Les prélèvements<br />
ont ainsi <strong>la</strong>rgement augmenté et ont ralenti <strong>la</strong> progression <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions.<br />
Pour les cervidés, les p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> chasse ont fait l'objet d'ajustements réguliers. Ils ont ainsi été multipliés<br />
par 10 en 15 ans pour le chevreuil, qui continue néanmoins son extension. Cependant, ces données<br />
départementales et régionales valent surtout pour l'arrière-pays (voir les <strong>SRA</strong> <strong>de</strong>s zones voisines) et<br />
doivent être modulées dans <strong>la</strong> zone méditerranéenne <strong>de</strong> basse altitu<strong>de</strong>.<br />
Il convient d’être vigi<strong>la</strong>nt pour prévenir et limiter strictement les dégâts causés aux peuplements<br />
forestiers par les cervidés et <strong>de</strong> poursuivre l’effort entrepris pour réguler les popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> sanglier.<br />
A RETENIR<br />
Ä Alors que les espèces méditerranéennes traditionnelles<br />
<strong>de</strong> petit gibier sé<strong>de</strong>ntaire (<strong>la</strong>pin, perdrix rouge, lièvre)<br />
affichaient un déclin important, les popu<strong>la</strong>tions<br />
d’ongulés, sanglier et chevreuil principalement,<br />
parfois favorisés par <strong>de</strong>s lâchers, ont connu une très<br />
forte progression. Leur impact sur les peuplements<br />
forestiers reste cependant limité.<br />
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