SRA Basses altitudes - L'Observatoire de la Forêt Méditerranéenne

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- ovins viande, dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, avec un « gros réservoir » dans la Crau. Ces troupeaux transhument vers les Pyrénées et les Alpes en été. - bovins viande et caprins laitiers dans le Var et les Bouches-du-Rhône. Y sont inclus : les troupeaux de bovins camarguais des Bouches du Rhône. - plus ponctuellement : quelques troupeaux équins et asins. Le sylvopastoralisme présente de multiples avantages pour la gestion des milieux naturels lorsque les projets sont adaptés au contexte local et élaborés de manière cohérente avec l’ensemble des enjeux du territoire. · Intérêt pour la DFCI : il participe au contrôle de la repousse végétale sur des zones de moindre combustibilité. Le pâturage ne peut pas se substituer aux interventions mécaniques et manuelles, mais il permet de les espacer. Cet enjeu est particulièrement fort en zone méditerranéenne de basse altitude. · Intérêt écologique : il contribue à l’entretien de milieux ouverts, voire d’habitats d’intérêt communautaire (par exemple les pelouses sèches). Par l’entretien de milieux ouverts, il contribue en outre au maintien de certaines espèces de la flore et de la faune sauvage, y compris de petit gibier. · Intérêt économique : l’ouverture de massifs forestiers au sylvopastoralisme contribue au maintien de l’activité d’élevage et à la valorisation d’espaces naturels peu productifs (milieux boisés, maquis, garrigues) 1.2.3.2 - Le liège Le liège a longtemps été une composante d'une économie agro-forestière dans les Maures et l'Estérel. Il alimentait plusieurs entreprises productrices de bouchons dans le centre-Var. L'élargissement des marchés et la concurrence d'autres pays méditerranéens a provoqué le déclin de cette activité au XXe siècle et la fermeture de la plupart des entreprises. Le morcellement de la propriété, des conditions de récolte souvent difficiles (terrain accidenté, arbres poussant dans un maquis peu pénétrable), la qualité hétérogène des produits, les dégâts au liège et la réduction des surfaces des suberaies dus aux incendies rendent la filière française fragile. La récolte du liège est maintenant soumise aux fluctuations du marché international. Elle était peu rentable dans les années 1990 et seuls les chênes liège de gros diamètre et facilement accessibles étaient levés. On assiste, par contre, depuis quelques temps, à une forte augmentation de la demande, donc des prix, en relation directe avec le besoin croissant de bouchons et la diversification des utilisations. Ceci a des effets pervers préoccupants allant jusqu'à une exploitation sauvage qui, en plus du vol du liège, s'accompagne de la blessure de certains arbres lors du démasclage. Malgré le contexte économique, les conditions ne sont pas réunies pour permettre un redémarrage de ce secteur d'activité. En effet, les récentes attaques de Platypus qui touchent préférentiellement les arbres démasclés, ont conduit à arrêter toute exploitation du liège dans le Var depuis 2003. Il faut rappeler d'autre part la grande sensibilité des chênes lièges au passage d’un incendie au cours des 3 à 5 ans qui suivent le démasclage. Du fait de l’absence de protection du liège, la partie aérienne de l’arbre est détruite et ne peut rejeter de cime après l’incendie. Tout en compromettant l'avenir de la suberaie, cela peut fortement augmenter l’impact paysager de l’incendie dans ces formations. 1.2.3.3 - La truffe La truffe est un champignon mycorhizien (c'est-à-dire associé en symbiose avec les racines d'un arbre) qui produit des fructifications souterraines. A l'instar des autres champignons, ce sont ces fructifications qui sont récoltées et consommées. La truffe noire dite "du Périgord" ou "rabasse" est l'espèce la plus recherchée et la plus adaptée aux conditions méditerranéennes. Elle demande en effet un climat à été chaud et sec, un sol calcaire léger, et se récolte en hiver. Elle se développe en association avec les chênes ou le noisetier, en peuplements clairs, et sa présence est marquée par l'absence de végétation au pied des arbres producteurs (on parle de "brûlis" ou de "brûlé"). La diminution de la pression anthropique et de l'activité sylvopastorale, qui a permis une maturation des forêts et une fermeture des milieux, a entraîné indirectement une régression des truffières naturelles et une forte diminution de la production. Celle-ci provient maintenant essentiellement de truffières artificielles issues de plants mycorhizés produits spécialement à cette fin. 1.2.3.4 - L'installation d'éoliennes 28
Le programme de développement de l’énergie éolienne Eole 2005 a permis l’installation, en dix ans, de nombreux parcs éoliens pour une puissance cumulée de 750 MW. La loi de programme n°2005- 781 du 13 juillet 2005 sur les orientations de la politique énergétique, fixe pour objectif de produire 21% de la consommation intérieure d'électricité en énergie renouvelable d'ici 2010. La production d'énergie renouvelable a représenté 12,5 % de la consommation intérieure en 2005 dont 11,6 % d'origine hydroélectrique. Le potentiel hydroélectrique étant depuis longtemps largement exploité, l'énergie éolienne est l'un des principaux moyens d'atteindre cet objectif. Les zones boisées, qui occupent la plupart des reliefs, peuvent être prioritairement concernées par les projets de sites éoliens puisque ceux-ci se situent préférentiellement en crêtes. La région PACA présente moins de sites favorables que Languedoc-Roussillon. Ceux-ci semblent concentrés dans la vallée du Rhône. Les départements du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône ont fait l'objet de la rédaction d'atlas éoliens départementaux, qui répertorient les gisements et contraintes environnementales, ainsi que d'une étude paysagère de cadrage. Un guide régional éolien vient également d'être mis à disposition sur le site de la DIREN. 1.2.4 – Les activités cynégétiques 1.2.4.1 – Modes de chasse A RETENIR L’évolution des systèmes agro-sylvo-pastoraux, la transformation des espaces en général (voir 1.1.5) et leur répercussion sur la faune, se retrouvent également dans les pratiques cynégétiques. La chasse individuelle au petit gibier, traditionnelle dans la région, a peu à peu régressé, mais conserve ses amateurs y compris bécassiers et chasseurs de grives. La chasse au sanglier, en battue aux chiens courants, domine aujourd’hui très largement. Cerfs et chevreuils sont le plus souvent prélevés lors de ces battues collectives, même si une partie du plan de chasse est réalisé à l’approche, notamment en forêt domaniale. 1.2.4.2 - Modalités d'amodiation Ä Au-delà du bois, le rôle de production des forêts méditerranéennes est globalement moins important qu'autrefois. Le liège et la truffe sont en déclin. Par contre, des productions indirectes telles que le pastoralisme et l'énergie éolienne peuvent être développées. En forêt des collectivités, la société communale de chasse locale bénéficie presque systématiquement d’un bail pluriannuel pour un loyer symbolique. En forêt domaniale, lors du renouvellement des locations en 2004, différents éléments nous ont incité d’une part à inscrire la gestion cynégétique dans la durée, d’autre part à prendre en compte certaines particularités méditerranéennes de la frange littorale : contexte périurbain, prévention des incendies de forêt, attente sociale et équilibres ruraux/urbains, partenariat et traditions locales. Aussi les locations amiables ont-elles été privilégiées, pour une durée portée à six ans. Seuls quelques lots référence ont fait l’objet d’adjudication. Les fourchettes de prix varient de 4 €/ha à 9 €/ha. 29
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