SRA Basses altitudes - L'Observatoire de la Forêt Méditerranéenne

limite, les ensemencements hydrauliques, ainsi que les vieillissements de roche sont à considérer
dans des cas très sensibles.
C’est surtout lors du projet de création que le tracé doit prendre en compte le paysage parmi les
éléments techniques.
3.1.6.3 – Référentiels techniques
Le forestier méditerranéen dispose d'un certain nombre d’outils nécessaires à la prise en compte du
paysage à chaque étape de ses actions (voir bibliographie) :
· des documents internes : guide de traitement des paysages au niveau national, guide
d’accompagnement paysager des actions forestières à l’attention des gestionnaires et
aménagistes en Bouches-du-Rhône/Vaucluse, guide territorial « paysage » Méditerranée en cours
d’élaboration, sans oublier le manuel d’aménagement forestier qui dispose d’un chapitre spécial
traitant de l’analyse paysagère,
· les atlas de paysages régionaux et départementaux, édités en général sous l’égide de la DIREN
et des CAUE, qui reprennent les grandes unités paysagères.
Outre ces outils, l’ONF Méditerranée dispose d’un réseau « paysage » composé de 8 personnels
techniques spécialisés.
3.1.7 – Principales décisions en faveur de l’eau et des milieux aquatiques
3.1.7.1 - Protection des cours d'eaux
La prise en compte des enjeux liés à l'eau débute dès la rédaction de l'aménagement. Cela suppose
une identification et une cartographie des cours d'eau, étangs, mares et des contraintes
réglementaires afférentes.
A proximité de ces zones, on évitera en particulier les coupes rases sur de grandes surfaces ou
l'implantation de peuplements monospécifiques. Les ripisylves feuillues devront être préservés dans
toute la mesure du possible lors des interventions forestières et lors des travaux de mise en sécurité
face aux risques d'inondation.
Les pistes devront éviter dans la mesure du possible de couper les cours d'eau et être aménagées
pour limiter l'érosion et le ruissellement : dévers fossé vers l'amont, zones de décantation, revers
d'eau. De même, on évitera le passage des engins d'exploitation dans le lit des cours d'eau et on
prévoira, si nécessaire, un ouvrage de franchissement adapté. L'abandon des rémanents dans le lit
d'un cours d'eau doit être proscrit.
L'attention du gestionnaire sera attirée pour limiter particulièrement dans ces périmètres l'érosion et le
tassement des sols (travail par temps sec, circulation des engins sur des cloisonnements
d'exploitation) et les risques de pollution (utilisation d'huiles biodégradables).
Vérifier toujours la compatibilité du projet avec la loi sur l'eau n°92-3 du 3 janvier 1992 qui a institué un
régime d'autorisation ou de déclaration pour certains installations / ouvrages / travaux / activités
pouvant affecter la qualité des milieux aquatiques.
Voir aussi le document rédigé par la DT Sud-Ouest "la gestion forestière et l'eau"
3.1.7.2 - Protection des captages
Il est nécessaire de s’assurer de l’existence éventuelle d’un périmètre de captage lors de la rédaction
de l’aménagement forestier, afin de mettre en œuvre une gestion adaptée, en particulier dans le
périmètre rapproché et dans le périmètre éloigné. En effet, l’absence d’implantation physique sur le
terrain contribue parfois à l’oubli des contraintes réglementaires liées aux captages.
Pour ce faire, il est souhaitable, en relation avec les DDASS, de mettre à disposition des personnels
de terrain de l'Office National des Forêts l'inventaire actualisé des captages de source situés en forêt
(ou dans un périmètre de protection concerné) relevant du Régime Forestier, ainsi que les copies des
arrêtés préfectoraux disponibles, afin de garantir l'application des mesures de protection
réglementaires sur ces périmètres.
On doit en particulier éviter d'ouvrir une piste, d'effectuer une coupe ou de stocker du bois sans se
renseigner au préalable sur la réglementation touchant ces périmètres.
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