SRA Basses altitudes - L'Observatoire de la Forêt Méditerranéenne

préoccupations DFCI ou paysagères sans alimenter la filière bois. Le prix de la plaquette forestière
rendu usine reste pour le moment un facteur déterminant dans le cas de projets industriels.
En zones littorale, touristique et périurbaine, restent aussi à lever des obstacles d'ordre sociologique :
- impact paysager difficile à faire accepter par la population locale, accentué par des dégâts
d'exploitation parfois importants,
- opposition locale des milieux cynégétiques pour lesquels toute coupe de bois peut être vécue
comme une perturbation,
- réticence des communes qui relaient le sentiment de leur population.
1.2.3 – Les autres produits de la forêt
1.2.3.1 - Le pastoralisme
A RETENIR
Ä La production de bois est faible et difficile à
valoriser. Les débouchés principaux sont le bois de
chauffage pour les taillis feuillus et la trituration
pour les résineux.
Ä La massification de l’offre associant également la
forêt privée est une réflexion à développer.
Le sylvopastoralisme, qui avait quasiment disparu des forêts à la fin du XIX ème siècle, s’est peu à peu
réinstallé dans les massifs forestiers méditerranéens et a connu un fort développement dans certaines
zones de basse altitude depuis 20 ans :
- de 1950 à 1980 : dynamique de déprise agricole, contexte défavorable au sylvopastoralisme
- de 1980 à 1990 : le sylvopastoralisme revient dans une phase expérimentale, en lien notamment
avec la DFCI
- de 1990 à 2002 : multiplication des projets en zone méditerranéenne, en parallèle avec le
développement des coupures de combustible (Défense des Forêts Contre les Incendies) et la
préservation des milieux ouverts (Mesures Agri-Environnementales).
Depuis 2002, la suppression des contrats territoriaux d’exploitation et leur remplacement par les
Contrats d’Agriculture Durable ont porté un coup d’arrêt sensible à ce développement. Malgré
l’apparition de nouvelles mesures dans les contrats d’agriculture durable, leur application reste difficile
notamment pour ce qui concerne les enjeux de DFCI.
Son évolution future en zone littorale est dictée par :
· l’évolution des formes d’élevage avec des troupeaux moins nombreux, mais d’effectifs beaucoup
plus importants (exemple : troupeaux ovins de la Crau : 2 000 brebis) et un effectif minimum de
rentabilité économique supérieur (exemple : 350 – 400 brebis en ovin viande),
· la réduction des territoires agricoles sous une pression foncière croissante,
· la fermeture progressive des milieux due à un recul de l’agriculture et à une moindre exploitation
des produits forestiers sur les territoires où la forêt méditerranéenne n’est pas rentable,
· la pérennité des Mesures Agri-Environnementales pour la contribution de l’élevage à l’entretien
des coupures de combustible.
La réforme de la PAC risque en effet de limiter les aides directes apportées aux agriculteurs
français et, dans ce cas, la viabilité des interventions agricoles sur les coupures de combustibles
pourrait être remise en cause.
En zone méditerranéenne de basse altitude, plusieurs grands types d’élevage dominent :
· des troupeaux ovins (viande) et bovins en transhumance hivernale principalement dans les
massifs du Var (Maures). Ces troupeaux sont en provenance des Alpes,
· des redéploiements de troupeaux locaux :
27