05.07.2013 Views

Philippe DELANNOY - EPHE

Philippe DELANNOY - EPHE

Philippe DELANNOY - EPHE

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

poursuit au bout de quelques jours par la minéralisation de la substance ostéoïde (Decker et Hall, 1985). Les ostéoblastes<br />

continuent de déposer de la matrice osseuse et l’os ainsi néoformé s’épaissit. En périphérie de l’ébauche osseuse, l’ossification<br />

membranaire au niveau de la suture progresse et chaque point d’ossification s’étale dans la membrane, recouvrant l’encéphale.<br />

Lorsque les fronts ostéogéniques se sont rapprochés, le tissu mésenchymateux s'épaissit et une zone centrale fibreuse apparaît<br />

entre les os, qui ne sont séparés que d’une fraction de millimètre, et constituent une suture. Ces sutures membranaires sont<br />

constituées schématiquement d’une zone centrale à croissance fibroblastique et de deux zones marginales composées<br />

d’ostéoblastes. L’os membranaire restera jusqu’à la naissance de type fibreux, puis il prendra une texture lamellaire conférant<br />

au tissu une résistance mécanique et une élasticité.<br />

2.4) Les interactions cellulaires<br />

2.4.1) Condensation cellulaire<br />

La formation de condensation de cellules mésenchymateuses joue un rôle essentiel pour l'iniation du développement<br />

embryonnaire du squelette. (Hall et Miyake, 2000). La squelettogenèse peut se diviser en quatre étapes :<br />

1) migration des cellules vers le futur site de squelettogenèse,<br />

2) interactions entre cellules épithéliales et mésenchymateuse,<br />

3) condensation cellulaire,<br />

4) différenciation des cellules en chondroblastes ou en ostéoblastes.<br />

Le processus de condensation prend place lorsqu’une population de cellules mésenchymateuses s’agrège, ce qui est<br />

le premier signe de l’initiation de la formation du squelette (Hall et Miyake, 1992; Hall et Miyake, 1995). Il résulte de la<br />

combinaison d’un ou plusieurs évènements : les condensations peuvent être reconnues soit au niveau cellulaire, par la<br />

formation d’un groupement de cellules, soit au niveau moléculaire par des taux élevés de molécules de la matrice<br />

extracellulaire ou de protéines de la surface cellulaire comme les syndécans ou la N-CAM ("neural cell adhesion molecules")<br />

(Hall et Miyake, 2000).<br />

Des études récentes montrent l’importance de la taille de la condensation pour conduire à la différenciation<br />

chondrogénique ou ostéoblastique (Richman et Mitchell, 1996).<br />

2.4.2) Adhésion cellulaire<br />

L'adhésion cellulaire est un phénomène d'importance majeure qui intervient à tous les stades du développement<br />

embryonnaire, et est à la base de toute structure organisée.<br />

Les molécules responsables des phénomènes d'adhérence cellulaire sont des glycoprotéines appelées CAM ("cell adhesion<br />

molecules"). Ces molécules induisent des interactions entre les cellules elles-mêmes et entre cellules et matrice extracellulaire.<br />

Il existe quatre grandes familles de CAM : les CAM de la superfamille des immunoglobulines avec en particulier la N-CAM,<br />

les cadhérines, les intégrines et les sélectines.<br />

Ces molécules d'adhésions cellulaires sont divisées en 2 grandes groupes : les CAM Ca2+ indépendantes représentées par la<br />

première famille et les CAM Ca2+ dépendantes , auxquelles appartiennent les 3 dernières familles.<br />

Chaque famille est définie par une similitude de structure au niveau des gènes et de leur séquence en acides aminés. Toutes<br />

ces molécules comprennent en général un grand domaine extracellulaire, une région transmembranaire et une courte région<br />

cytoplasmique.<br />

Seules la N-CAM et les cadhérines induisant des interactions cellulaires homotypiques seront décrites ici, les autres<br />

molécules n'ayant pas été étudiées dans notre travail.<br />

2.4.3) N-CAM<br />

La N-CAM est une molécule indépendante du calcium induisant des interactions cellulaires homotypiques. Les<br />

trois formes majoritaires ont le même domaine extracellulaire avec 5 domaines d'homologie des immunoglobulines et des<br />

domaines répétitifs de type III de la fibronectine (Mège, 1991). Elles diffèrent par leur mode d'ancrage ou la longueur de leur<br />

domaine cytoplasmique.<br />

2.4.4) Les cadhérines<br />

<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 8

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!