A la Rec - Mairie de Toulouse

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LE I0MÉR0 5 CENTIMES 

Organe quotidien de Défense Sociale et Religieuse 

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25 

LE NUMERO 5 CENTIMES 

MiMuxem n ttruanssm LOOTROPHIS .... 6 * * * 

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ÉDITIONS RÉGIONALES 

Lef, Aveyron, Corrèzs, Cantal 

Gart, HtM-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Landes 

Tarn-sî-Garonne, Lot-et-Garonne 

Tarn, Aude, Hérault, Pyrénêss-Orientak 

Haute-Garonne Ariège 

Edition t*u matin spéciale a Toulousa 

DOSERTEOira 

33 :4« pa.q» h SfM O fr- S- 

RECi-AM&S —, •••«............... 4 . gQ 

AMES il. pige) — 2-» 

LOCiLKS _ 3 - » 

Les AaucBoes et Bâclâmes «ont reçues dans 

%o* Bur«nx. n»* Bcir-iftUuuce ïb 4 Toulouse et cii&ii tous aoi Oerr«ai»B&&i2!4> 

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Lundi 12 Mai 1913. — 23- Annie — N° 7,461. BUREAUX A PARIS : 26. RUE FEYDEAU 

Les Faits du Jour 

M. Dumont, ministre des travaux publics, 

«si ailé à Monlauban présider la dislrïbutio» 

ies récompenses du concours agricole. 

-- 

M. Etienne, ministre de la guerre, est allé à 

Vichy pour présider les fêtes de gymnastique. 

Les pèlerins français ont été reçus par S. E. 

le cardinal Mery del Val, qui a prononcé un 

discours. D'aulre part, un Te Deum » solen- 

nel a été célébré à Saint-Pierre-de-Rome à 

l'occasion de la guérison du Souverain-Pon- 

tife. 

—:— 

La délégation française à la conférence de 

Berne a tenu une réunion privée, sous la prési- 

dence de M. d'Estournelles de Constant, pour 

définir l'attitude qu'elle aura à prendre. 

—i— 

Les fêtes religieuses de Jeanne d'Arc ont été 

célébrées en grande pompe à Orléans. 

' *.* 

L'aviateur Brindejonc des Moulinais, parti 

de Bruxelles, a atterri à Londres, à l'aérodro- 

me de Hendon. 

— 

Voir p.ir ailleurs les nouvelles qui nous 

tont parvenues à la dernière heure, 

A la Rec 

C'est dommage que le sujet, soit si 

kuporlant, car on pourrait s'en amuser 

beaucoup- 

Qu'est-ce qui arrive donc ? Une chose 

très banale en apparence : un comité se 

forme pour mettre au concours la rédac- 

tion d'un manuel de morale laïque. 

Il semble que des manuels de cette 

espèce, nous n'en manquions- pas. En 

effet, cela paraît tout à fait certain, du 

moins au premier abord. Depuis trente 

années, les auteurs de manuels ont pul- 

lulé, vraiment. Il n'y a pas de pédagogue 

um peu en vue, ou même de pédagogue 

ignoré, qui n'y soit allé de son traité, 

petit ou volumineux, à propos de la mo- 

rale laïque. Oui, nous avons de ces ma- 

nuels par milliers. Rien n'est plus banal. 

Mais le bon manuel manque toujours ; 

et l'on organise un grand effort pour 

combler une lacune si humiliante et si 

dangereuse. 

Il y a dix' ans, tout juste, un pédago- 

gue supérieur (hiérarchiquement), rec- 

teur d'Académie, grand fabricant de 

théories et de méthodes spéciales, direc- 

teur d'une revue, spéciale aussi, M. 

Payot, notifiait que, jusqu'alors, pas un 

seul des innombrables traités de morale 

laïque « ne supportait la lecture ». Il 

voulait dire jusqu'à lui ; car, précisé- 

ment, il était en train de rédiger un 

traite, de morale qui devait enfin être 

bon, celui-là. Pour mieux lancer son 

livre, M. Payot faisait savoir que tout 

ce qu'on avait publié auparavant n'était 

que de la camelotte. Cela peut s'appeler 

une belle réclame. Elle était l'œuvre non 

pas d'un libraire exigeant et audacieux, 

mais de l'auteur lui-même, M. le rec- 

teur Payot, distingué assez longtemps 

par des allures frénétiques, un moment 

antimilitariste et antipatriote, puis as- 

sagi quelque peu. 

Depuis dix ans, on a vendu beaucoup 

ce Cours de morale, si bien lancé par un 

haut pédagogue (hiérarchiquement) qui 

s'entend si bien aux affaires de librairie. 

Le Cmirs en question est presque entière- 

ment puisé dans les livres du philosophe 

Guyau, lequel n'est pas une seule fo"s 

nommé, tandis qu'une foule d'auteurs 

reçoivent là des hommages abondants. 

Enfin, ce Cours qu'est-ce qu'il vaut ? Pas 

grand'chose ; souvent moins que la plu- 

ï>art de ceuat qu'il devait remplacer. 

Depuis, on n'a pas négligé d'en faire 

d'autres, qui continuent de donner peu 

de satisfaction. 

Quinze mille francs à gagner pour 

l'auteur de l'ouvrage qu'un jury couron- 

nera. 

Quinze mille francs, c'est une somme. 

Nos parlementaires, il est vrai, la tou- 

chent chaque'année, sans avoir eu besoin 

de se mettre martel en tète à propos de 

la morale ni même à propos de n'importe 

quoi. 

Enfin, ces quinze mille francs, il y a 

bien des gens qui seraient heureux de 

les empocher, ne fut-ce qu'une fois et 

après un labeur considérable. Les con- 

currents ne manqueront point. C'est déjà 

un résultat assuré. Persuadons-nous 

qu'il est précieux. 

Et le jury ? On l'a formé avec soin et 

avec un visible souci de réunir des nota- 

bilités d'espèces différentes. Peut-être un 

ou deux catholiques ; certains lettrés, 

dont les uns croient en Dieu, et les 

autres pas ; des philosophes, dont l'un, 

sorte, enregistré, paraphé et classé, ce 

solennel serment ne vaut, en fin de 

compte, rien du tout. Il se réduit à un 

simulacre dérisoire, à une farce. 

La farce qui s'est jouée à Lyon et 

qu'on va essayer de renouveler en maint 

endroit et sous toutes les formes a été 

imaginée par Guyau. 

Qui cela, Guyau ? Il est peu connu de 

la foule. Mais des milliers de pédago- 

gues actuels le connaissent très bien, 

l'ont étudié assidûment, l'étudient en- 

core, lui empruntent beaucoup, se nour- 

rissent de ses livres, d'un surtout, qui 

date do trente ans et qui est intitulé Es- 

quisse d'une morale sans obligation ni 

sanction. 

Il y a même aussi des assassins qui 

lisent Guyau. L'un des bandits de la 

troupe Bonnot et Garnier, le nommé 

Manier dit Simentof, guillotiné récem- 

ment, était un élève de ce maître-là, si 

honoré parmi nos pédagogues laïques. 

Monier-Simentof l'a déclaré dans son 

testament. 

Or, le grand maître Guyau a trans- 

formé et dégradé le devoir en simple 

phénomène de mécanique. Guyau ensei- 

gne ceci : Le devoir est une « surabon- 

dance de vie qui demande à s'exercer, à 

se donner ; on l'a trop interprété jusqu'ici 

comme le sentiment d'une nécessité ou 

d'une contrainte ; c'est, avant tout, celui 

d'une puissance. Toute force qui s'accu- 

mule orée une pression sur les obstacles 

placés devant elle ; tout pouvoir, consi- 

déré isolément, produit une sorte d'obli- 

gation qui lui est proportionnée... La 

pilante ne peut pas s'empêcher de fleurir ; 

quelquefois, fleurir, pour elle, c'est mou- 

rir ; n'importe, la sève monte toujours. » 

Ainsi, l'homme agit comme la plante 

fleurit. Quelquefois, pour la plante, fleu- 

rir c'est mourir. Oui. Et pour l'homme, 

agir ce n'est pas seulement mourir : c'est 

quelquefois tuer. Que voulez-vous y 

faire, si tel ou tel individu a une puis- 

sance d'énergie, d'action qui le porte 

jusque-là ! 

Ceux qui n'ont pas le goût de tuer 

satisferont des goûts — moins dangereux 

pour eux et pour autrui, vulgaires ou 

raffinés, les autres instincts offrent un 

champ d'action où s'exercera amplement 

la nouvelle morale ; celle-ci : la passion 

au lieu de s'incliner devant le devoir^ 

devient la règle du devoir ; bref en fait 

de devoir, il. n'y a plus que la 'volonté 

et la puissance de la passion. 

Guyau le dit. Ayant supprimé le de- 

voir, il le fait reparaître, mais seulement 

comme « un certain devoir » ou « une 

certaine obligation » ; devoir et obli- 

gation pour rire. 

Plus d'autorité au-dessus de l'homme 

Alors, il ne reste que la passion. On en 

est là. Les jurés moralistes, s'ils ne veu 

lent pas renoncer à leur mission, se 

trouveront dans l'humiliante nécessité 

de couronner un manuel quelconque, 

qui pourra bien s'intituler nouveau mais 

qui ne sera qu'un délayage de plus et 

aussi mie dérision de plus, l'un et l'autre 

paves quinze mille francs. Un gros 

chiffre. 

EUGÈNE TAVERNIER. 

après la mort du cardinal, par le Pape 

Paul III. La raine Catherine de Môdicis le 

demanda à ce. dernier en 1541, et oe fut proba- 

blement à cette époque qu'il arriva à Parie. . 

Le tableau retrouvé doit être le portrait ori- 

ginal de Julie de Gonzague, par Sebaeuano 

del Piombo, à l'exclusion de tous les autres, 

qui ont été considérés jusqu'ici comme plus 

ou moins authentiques. C'est une des plus 

belles œuvres du seizième siècle italien ; Va- 

sari l'avait qualifiée de » peinture divine »• 

L'auteur de cette intéressante découverte, 

que connaît bien M. Dorez, mais qui désire 

garder quoique temps encore l'anonyme, te 

réserve de révéler lui-même bientôt dans quel- 

les conditions il l'a faite. 

LES CRATTE-CIEL 

Le président Wilson a inauguré solennel- 

lement , il y a quelques jours, le plus récent 

et le plus vertigineux des « gratte-ciel » de 

New-York, le Woolworth Building, qui élève 

ses cinquante-cinq étages au-dessus du sol do 

Broadway. L'édifice mesure 780 pieds de haut; 

il pèse 200 millions de livres ; il a 3,000 fenê- 

tres, 100,000 lampes électriques. La hardiesse 

croissante des constructeurs a fini par préoc- 

cuper la municipalité de New-York qui se de- 

mande .si ces bâtisses géantes ne sont pas un 

danger public. Une commission a été chargée 

d'étudier le problème. Elle n'a pas encore dé- 

posé son rapport ; mais un travail do statisti- 

que auquel elle s'est livrée lournit déjà quel- 

ques renseignements curieux. Le quartier 

central de la ville, dans l'île de Manhattan, 

contient à lui seul quatre immeubles ayant 

plus de trente étages, soixante qui en ont 

plus de vingt et 1,160 qui en comptent plus 

de dix. Un membre de la commission, l'ins- 

pecteur général I.udwig, affirme que la plu- 

part de ces maisons, dites incombustibles, 

constituent, grâce aux cages d'escaliers et 

d'ascenseurs, do véritables poèle6 et qu'une 

simple allumette peut, en quelques instants, 

les remplir de bas en haut d'un océan de feu 

à cause des meubles, des tentures, des tapis 

inflammables qui garnissent presque tous les 

étages. En dépit de oe péril, le règne des 

gratte-ciel ne semble pas prè6 de Unir, car 

les logements aériens sont de plus en plus re- 

cherchés. Dans le Woolworth Building, le 55* 

étage a été le premier loué. L'immeuble n'é- 

tait pas Uni que tous les appartements du 

haut étaient déjà retenus. Ce sont surtout les 

artistes, les inventeurs et les savants qui se 

disputent ces demeures sublimes où l'on a 

plus d'air, de lumière et de 6ilence. Ajou- 

tons-y les agents de publicité qui apprécient 

l'avantage d'être, vus de loin. 

L'ETAT FAIT DES FRAIS 

L'Officiel du 10 mai nous donne l'état des 

recouvrements des impôts fouirais par les qua- 

tre* vieilles. 

somme eiuipérieore de 11.432.600 francs à celle 

perçue en 1912 pour la période cowes.pondante. 

L'an dernier, les fraJs de poursuite ne s'é- 

taient élevés qu'à 431.600 francs, soit 2 20 % ; 

cette année, les frais exposés sont;de 588.900 

francs, soit 2 93 %. 

Le besoin a donné de l'appétit à l'ogre. 

LES RETRAITES OUVRIERES 

Il a été émis dans la semaine du 26 avril 

en 3 mai 55.825 titres de retraites, dent 35.927 

titres provisoires par le ministère du travail 

et les préfectures et 19.898 par les caisses 

d'assurances. 

Ce chiffre porte à 168.743 lo nombre des ti- 

tres de pensions délivrés aiux assurés de la 

loi des retraites depuis trois semaines. ; 

Qu'est-ce que c'est le nombre de 168.743 titres 

délivrés pour les cinq années de intraitables 1 

L'ESPRIT DU JOUR 

Pourquoi un avoué a-t-il toujours un langage 

obsc u r ? 

— Parce "u'il a cessé d'être clerc. 

OPINIONS ET IDÉES 

Consul nous mm 

s MM si line 

On parle peu du Maroc depuis que l'at- 

tention est retenue par les événements 

à Orient et les complications franco-alle- 

mande--. Cependant, il se rappelle presque 

•quotidiennement à nous par l'annonce de 

combats répétés. 

Isolément, les actions militaires ont une 

importance médiocre, mais répétées, elles 

constituent un état de guerre qui finit par 

être alarmant. 

Jetez un coup d'œil sur ce tableau in- 

complet des dépêches reçues depuis le com- 

mencement d'avril : 

* avril. — 2 officiers tués ; 1 officier, 1 ser- 

gent blessés. 

5 avril. — / spahi grièvement blessé. 

H avril. — Confins marocains : i mort, plu- 

sieurs blessés. 

tS avril. — 7 morts, 9 blessés. 

15 avril. — s morts 29 blessés. 

f» avril. — i morts, 18 blessés. 

*6 avril. — confins marocains : 1 lieutenant 

et 5 soldats blessés. 

90 avril. — j morts, w blessés. 

2 mai. — j, morts, 28 blessés, dont le colonel 

Mangin. 

5 mai. — îa morts, 30 blessés. 

3 mai. — / sous-officier grièvement blessé et 

plusieurs auxiliaires. 

6 mai.— is morts, 25 blessés. 

SIMPLES NOTES 

Pelletan contre Laoessan 

71 y a longtemps — heureusement — qu 

nous sommes délivrés, rue Royale, de la 

rivalité Pelletan-de Lanessan ; mais la 

lutte entre ces deux marins d'occasion a 

repris, parait-il, autour des urnes électo 

raies et c'est plus drôle, car là du moins 

c'est sans conséquences. 

Donc, M. de Lanessan est aujourd'hui 

député de Rochefort et il prépare sa pro- 

chaine campagne électorale en cassant du 

sucre sur le dos de M. Combes, grand élec 

leur dans le département, et aussi sur celui 

de l'ancien collaborateur du sénateur de 

Pons. 

Cela ennuie M. Pelletan 

des 

tv 

présent, 

, des oosi 

s ; des amateurs aussi qui, jusqu'à 

* pas songé à étudier les 

nom 

doctrines morales , 

1 mevUable Léon Bourgeois qui, lui, s'est 

J, et, cela va sans dire, 

(Echos de gartout 

occupe de tout : police, administration 

pédagogie, sociologie^ esthétique, mu- 

tualité, morale, franc-maçonnerie, diplo- 

matie ; rhomme-orvhesrre, dil'et'ante 

universel. 

La, morale qu'ils sont chargés de re- 

metfere sur pied, elle n'existe plus. Elle 

W^f t *? îamkeaux. Elle a besoin abso- 

hament de l^dee du devoir. Or, il n y a 

Plus de devoir. 

J 

LUNDI 12 MAI iW3 

que la réunion pléttière de ce soir enregistrera 

la motion sans débat. 

Après quoi la conférence sera clos©, 

Les Pèlerins Français a Rie 

Rome, 11 mai. 

A l'occasion des fêtés constiimirrcnnes. d-rs 

oriflammes flottent sur le Vatican. Les mai- 

sons voisines sont décorées de draperies rou- 

ges. Les pèlerins français qui prennent part 

aujourd'hui aux cérémonies de Saint-Pierre 

de Rome ont été reçus ce matin, à 11 heures, 

dans la salle ducale, par le cardinal Merry del 

Val. 

Aux sept cents pèlerins s'étaient joints un 

certain membre de Français de passage à 

Rome. 

On remarquait dans l'assistance NN. SS. 

Odelin, Lanœlie, Lapetit, VamneufvilLe, Glo- 

rieux et Ambroise ; MM. Hertzog, procureur 

général de Saint-Sulpi ce ; Fontaine, supérieur 

de la Mission ; Pemn, supérieur du Collège 

canadien ; les divers directeurs des groupes 

de pèlerins ; NN. SS. Exmar, évêque de Val- 

leyfled (Canada) ; Ambrosini, président, de la 

section constantinienne des pèlerinages. 

Le cardinal Merry del Val était accompagné 

de NN. SS. Canali et. Pescini. 

Mgr Ode/Lin lui a présenté les pèlerins, t ve- 

nus, a-t-a dit, de toutes les régions de la Fran- 

ce dans le but de voir le vicaire du Christ et 

de participer à la célébration des solennités 

constantinienines. 

» Les Français ont des raisons particulières, 

a-Mil ajouté, d'aàmer le Pape, qui vient de leur 

damier deux nouveltes preuves de son affec- 

tion en envoyant ses légats présider en son 

nom le Congrès international de l'Eucharistie, 

à Malte, et le Congrès international de Ja Cha- 

rité, à Paris. » 

Le cardinal Merry del Val a répondu en ces 

termes : 

« Les paroles que vient de m'adresser Mgr 

Odelim, vicaire général die Paris, précisent le 

double but de votre visite à Rome. Vous y êtes 

venus pour voir le Saint-Père et assister aux 

îètes constamittatemnes. 

» Le Souverain Pontife désire que je vous 

console de la peine que vous éprouvez. Vous 

auriez tant voulu contempler ses traits au- 

gustes, recevoir ses bénédictions et ses encou- 

Tagements ! 

» Que vous dirai-je. pour accomplir ma tâ- 

che ? Je me sens si impuissant à traduire vo- 

tre peine. Elle serait sensible à tout cœur ca- 

tholique ; elle l'est plus encore à des cœurs 

français. 

» Je me borne donc à vous exprimer ma sym- 

pathie personnelle et à vous assurer qu© la 

peine du Pape est égale à la vôtre.' 

» Vous devinez ses sentiments et l'accueil 

qu'il vous réservait, vous qui venez de cette 

teirre de France si chère à son cœur et dont il 

paria "e les douleurs et les joies ; vous qui ve- 

nez des solennités eucharistiques de Malt© ou 

bien des fêtes inoubliables d'Ozanam ; vous 

qui avez, dans les premières, adoré et invoqué 

Jésus-Christ au Saint-Sacrement d© l'autel, cm 

qui avez, dans les secondes, exalté 1© service 

nie Jésus-Christ vivant dans la personne du 

pauvre ; vous qui êtes venus célébrer avec 

ledit de Milan la liberté reconnue à l'Eglise 

au premier siècle de son histoire, cette liberté 

que vous réclamez vous aussi pour l'Eglise de 

France et à laquelle vous donnent droit votre 

foi, votre dévotement, votre patriotisme ! 

» On a très bien dit que le Christianisme 

était une grande aumône à un© grand© mi- 

sere. 

» La France l'a compris à merveille, car elle 

est, comme l'a dit avec raison le vicaire géné- 

ral Ode-lin, la terre classique de la charité, et 

la charité triomphera ici, comme elle triom- 

phe toujours ; elle reconduira la France en- 

tière aux pieds de Jésus-Christ. Cette charité, 

en allant au pauvre avec sympathie et avec 

respect, en allant à l'incrédule lui-même avec 

la force de la sincérité et du dévouement, fera 

connaître -et adorer par tous la vérité sous les 

vêtements de l'amour. 

on se rend place dm Martrol où des fleurs des 

couronnes, des bouqurts s'entassent autour du 

pa: terre ft.-^rj uni entoure la belle et Béai ata- 

too équestre de Jeanne d'Arc. 

A ROUEN 

Rouen, 11 mai. 

Les fêtes organisées par l'Union Jeanne 

d'Arc et le Comité d© préparation national» 

qui avaient commencé hier soir par une con- 

férence de M. Lasies, ancien député, au cercle 

de Rouen, ont continué aujourd'hui. 

Elles ont été célébrées comme toutes les 

années, avec un brillant éclat, ci ont obtenu 

un gros succès. 

La ville est pavoisée aux couleurs natio- 

nales et aux couleurs de Jeanne d'Arc. 

Dans toutes les rues centrales et jusque 

dains les plus retirées de la ville ce ne sont 

que drapeaux tricolores ©t oriflammes blan- 

ches et bleues. 

A S h. i, un cortège composé de nombreuses 

délégations, dont la plupart sont arrivées 

hier, se forme place Beauvoisine. 

Ce cortège comprend les représentants, en 

costume régional de province, venus de tous 

les coins de la France, de l'Anjou, du Berry, 

de la Lorraine, du Forez, de la Basse-Norman- 

die, de l'Auvergne, du Bourbonnais, de la 

Bretagne, du Bauphiné, de l'Orléanais, de la 

Provence, de l'Oise, etc. 

Tous ces groupements, unis dans un même 

sentiment de patriotique admiration et de 

reconnaissance envers la vierge Lorraine, dé- 

filent musique en tête, avec leurs bannières 

et leurs fanions aux écussons des compa- 

gnons de Jeanne d'Aro et se rendent sur le 

terrain où la statue de Jeanne d'Arc, offerte 

par le Comité de Réparation nationale, sera 

prochainement élevé. 

Sur tout le parcours, un© ÎDule énorme se 

presse. 

De longues acclamations retentissent ; les 

représentants de chaque délégation sont tour 

à tour salués par de nombreux vivats avec 

lesquels alternent les ori6 de • • Vive la 

France ! Vive Jeanne d'Aro ! • 

de 

Val ! 

Cette allocution a été accueillie par les cris 

i : « Vive Pie X ! Vive le cardinal .Merry del 

Comme les pèlerins, au sortir de l'audience, 

arrivaient dans la cour Saint-Damas©, la mu- 

sique de la gendarmerie pontifical© qui don- 

nait un concert dominical, a joué," par une 

attention délicate, la marche Sambre-et-Meuse. 

Le pèlerinage du « Nouvelliste de Lyon » 

Le pèlerinage organisé par le Nouvelliste de 

l'Uon a été reçu par le cardinal Merry del 

Val en même temps que le pèlerinage national. 

âge 

i^tres er) 

M. Etienne à Vichy 

Vichy, 11 mai. 

M..Etieottt£, ministre de la guerre, venu pour 

présider la première journée des fêtes de gym- 

nastique, est arrivé ce matin à Vichy. 

Dans la matinée, le ministre a visité le 

champ de courses, où se tient la fête. Il est 

passé sur le pont de bateaux jeté sur l'Allier 

par le 7 e génie et a assisté à différentes parties 

du concours die gymnastique, s'entretenant 

avec les gymnastes. 

M. Etienne est allé ensuite à l'hôpital mili- 

taire où le commandant du 13e corps lui a pré- 

senté les officiers de la sûauvision. 

Au cours d© cette réception, le ministre a 

remis la rosette d'officier de la Légion d'hon- 

neur au commandant en retraite du 2e dragons 

Merle des Isles. 

tes Fête? de deape fîi 

A ORLEANS 

Les iêtes religieuses de Jeanne d'Aro ont été 

célébrées aujourd'hui ©n grand© pompe à Or- 

léans et au milieu d'un très grand concours 

die la population, à laquelle étaient venus se 

joindre d© nombreux étrangers. 

On n'a pas oublié qu'un nombre considéra- 

ble d'Orléanais s'étaient abstenus de prendre 

part aux réjouissances laïques organisées par 

3e député-maire Feimand Rabier, honorant seu- 

lement la Vierge lorraine en cours de l'après- 

midi du 8 mai en acclamant l'armée et ses 

étendards lors de l'hommage à la statue de la 

place du Mariroi. 

Toutes les décorations qui ornaient les 

rues, les boulevards et quelques domiciles par- 

ticuliers lors des journées des 7 et 8 mai n'ont 

pas été enlevées ; par contre, nombre d© fenê- 

tres qui étaient dépouillées ces jours-là dispa- 

raissent aujourd'hui derrière un véritable 

faisceau de drapeaux, d'oriflammes, de guir- 

landes et de fleurs ; la plupart des ru©s pré- 

sentent le même aspect artistique ; au som- 

met de la tour d» la cathédrale Sainte-Croix 

flottent deux larges étendards tricolores. 

De bonne heure ce matin les cloches des dif- 

férentes églises appellent les admirateurs de 

Jeanne d'Arc, c'est-à-dire tous les patriotes à 

célébrer la benne Lorraine. La voix grave du 

bourdon de la cathédrale dominait colle des 

oloches. 

La Cérémonie à la Cathédrale 

A 9 h. £, tandis que les orgues se font enten- 

dre dans la basilique, les évêques, invités par 

Mgr Touchet, font leur entrée solennelle. 

Jls sont précédés de l'étendard et de la ban- 

nière de Jeanne d'Arc; cette bannière, qui n'a 

pas paru dans le cortège laïque de M. Rabier, 

Mgr Touchet s'étant refusé à la laisser sortir 

de la cathédrale, au trésor de laquelle elle 

appartient 

Tandis qu© les évêques mîtrés, crosse en 

main, s'acheminent vers les trônes qui leur 

•ont cte réservés, la Société chorale « Jeanne- 

û Arc », la Maîtrise de la Cathédrale, la 

« Schola » du grand séminaire exécutent : 

Jeanne d'Arc à Orléans et la Marche Triom- 

phale, de Laurent de Rillé, aveo orgue, har- 

monie, orchestre et chœur. 

500 exécutants se font entendre. 

• ta grand'messe pontificale est célébrée par 

Mgr Chesnelong, archevêque de Sens. 

Au cours de la cérémonie, on exécute la 

Messe Pontificale, de Th. Dubois ; à I Offer- 

toire, on a entendu le Te Deum, extrait de 

l'Ode symphonique » à Jeanne d'Arc », pour 

double chœur, avec orgue, orchestre et fanfare, 

de Marcel Laurent. 

La cathédrale est arehicomble. 

Lorsque la bénédiction pontificale est don- 

née par tous les prélats, alors retentit le chant 

ï>opnîlaire à l'Etendard, qui résonne gravement 

sous les hautes voûtes de la basilique. 

L'émotion, à cette minute, est intense. 

Mgr Perron, évêque de Moulins, monte alors 

.«n chair© et, au milieu d© l'attention générale 

prononce le panégyrique de Jeanne d'Arc 

En termes émouvants, le prélat retrace élo- 

quemment la vie de la Vierge lorraine inspi- 

rée par Dieu pour « bouter l'Anglais hors de 

France ». 

Il rappelle la marche triomphale de Jeanne 

d'Arc à travers les villes et termine en lui 

adressant l'hommage de tous les bons Fran- 

çais fidèles à la mémoire et au culte de la li- 

bératrice du territoire. 

Tandis que, maintenant, chacun s'achemine 

vers la sortie, le grand orgue exécute la 

Marche Héroïque de Jeanne d'Arc, d© Th. 

Dubois, 

Au dehors, les rues fourmilion* d© moade ; 

Arrestation il Gaiolots h Roi 

Paris, il mai. 

Quatre Camelots du Roi vendaient ce matin 

WAction Française devant l'église Saint-Mé- 

dard. La publicité qu'ils faisaient à notre 

confrère royaliste déplut aux agents qui se 

trouvaient à proximité et qui invitèrent les 

vendeurs volontaires à circuler. 

Aveo juste raison -ceux-ci s'y réinsèrent 

d'où discussion mouvementée qui attira d'au- 

tres Camelots. Bientôt des coups furent 

échangés. 

Après une lutte très vive, sept Camelots 

furent conduits au poste et de là, sous prétexte 

que les cannes un peu- lourdes dont ils s'é- 

taient servi dans la bagarre étaient des armes 

prohibées, on les envoya au Dépôt. 

les Fêtes f élibréennes de Sainte-Estelle 

Aix-en-Provence, 11 mai. 

Les fêtes de sainte Estelle ont débute ce ma- 

tin par une grand'messe célébrée à la cathé- 

drale, sous la présidence de Mgr Bonnefont, 

archevêque d'Aix. 

Les félibres, arrivés dans la matinée assis- 

taient à la cérémonie durant laquelle un pro- 

gramme musical, composé uniquement d'airs 

et chants provençaux, a èHé exécuté par le 

chœur d© la maîtrise et par ses joueurs de 

tambourin. 

M. l'abbé Massol, félibre, a fait le panégyri- 

que des saintes et saints provençaux, à qui, 

dit-il, il a demandé de donner à ses confrè- 

res en fôiibrjge la foi qui transporte les mon- 

tagnes. 

Une foule nombreuse, dans laquelle -osn re- 

marquait un grand nombre de dames revêtues 

du costume de Mireille, occupait le chœur et 

la grande nef. 

Après l'office a eu lieu la réunion du con- 

seil fédéral de la frérie provençale • puis, un 

déjeuner fraterne! a été offert par les' membres 

du conseil fédéral aux félibres étrangers ve- 

nus du Languedoc et des pays basqu.es. 

La journée s'est terminée par une fête pr» 

vençaie organisée dans 1© parc des Thermes 

de Sextins. 

Les assistants ont applaudi la reconstitution 

des anciens jeux de Provence exécutés par di- 

vers groupes costumés, avec acompagnement 

de tambourins. 

Une grande farandole a clôturé cette partie 

de la fête. 

MINISTRES EN VOYAGE 

M. Etienne à Vichy 

Vichy, 11 mai. 

350 Sociétés de gymnastique de France, 101 

délégations militaires, parmi lesquelles l'Ecole 

de Joiuville et une quinzaine de Sociétés 

étrangères, notamment l'Ecole militaire de 

gymnastique de Saint-Pétersbourg et les So- 

kols de Prague, ont pris part au concours. 

En présence de 20.000 spectateurs .malgré 

l'inclémence du temps, les épreuves diverses 

ont été exécutées avec une précision mer- 

veilleuse. 

Un défilé a eu lieu ensuite, en présence du 

ministre. 

Pendant le défilé, l'aviateur Gilbert, qui était 

venu de Moulins par la voie des airs, a exé- 

cuté une série de virages d'une audace inouïe. 

A un moment, son appareil s'est engagé 

dans des fils télégraphiques, mais il a pu re- 

partir sans encombre. 

A l'issu© du défilé, le ministre de la guerre 

a remis diverses distinctions honorifiques. 

carreau du sniptrail d'un fournil, 12, boule- 

vard Bafbés des inconnus ont lancé du pé- 

trole contre li devanture de M. Bients. bou- 

langer. 39. ru; Chapon ; un gréviste qui inju- 

riait des ouvriers travaillant dans une bou- 

langerie. G'J boulevard Barbes, a été arrêté 

et conduit au peste de la Goutte-d'Or. 

A 3 heures les grévistes ont tenu une réu- 

nion à la Botrse du travail. 

M. Lévêque secrétaire général et divers au- 

tres orateurs ant préconisé la grève à outrain- 

ce et reproclé au pouvoirs publics d'avoir 

mis la force armée au service des patrons: 

La continintion de la grève a été votée iet 

les grévistes se sont séparés au chant tie 

l'Inlernationcte. 

Dans la baniieue 

Dans la bailieue de Paris, le nombre des 

grévistes est de 334 seulement sur 1,472 ou- 

vriers travaillant habituellement. 

Crèves agricoles 

Perpignan, 11 mal. i 

Le mouvenent gréviste s'étend dans tojis 

les milieux arricoles. 

La grève a gagné Perpignan. Les ouvriers 

syndioués on: décidé la grève dans une réu- 

nion à la Boirse du travail. On signale des 

actes de saboage et de violence. 

Au Maroo 

Qocupathn de la kasbah de M'Soun 

Paris, 11 mai. 

Le général Alix a effectué mie arrivée im- 

pressionnante au galop sous les murs de la 

Kasbah, à la ête de toute la cavalerie. 

La population de la citadelle marocaine était 

réunio à proximité de la porte ; elle a fait Un 

accueil correit aux troupes, qui ont établi 

leur bivouac à 1.000 mètres à l'est de la kas- 

bah. 

L'immense plaine d'Elarich, traversée par 

la colonne, éhit peuplée de douars et de trou- 

peaux appartenant aux Haouara. 

A 5 heures le général Alix, entouré des 

états-majors d des généraux Trumelet, Faber 

et Girardot, a pénétré dans la kasbah et a fait 

une visite officielle au caïd. 

Des paroles cordiales ont été échangées. 

Les premières reconnaissances parties vers 

l'Est et le N»rd signalaient la formation de 

rassemblemerts ; on assure que le chef de la 

harka de Nekiila est dans les environs, où il 

essaie de soubver les tribus contre nous. 

Le général Alix garde à M'Soun 16 compa- 

gnies, 2 batteries, 3 sections de 65, 4 escadrons 

et un goum. 

Le Gouvsrnemsnt de l'Algérie 

Paris, 11 mai. 

La Dépêche d\e Toulouse a publié un© infor- 

mation aux termes de laquelle le gouverne- 

ment sengeiait à nommer M. Thierry, 

ministre des tavaux publics, au gouvernement 

général de l'Algérie, en remplacement de M. 

Lutaud. Interrogé par un de nos confrères au 

sujet de cette information, M. Thierry a 

répondu :. 

« C'est un nman. Si cette nouvelle était ba- 

sée sur un fat vrai, si minime fût-il, il est à 

croire que j'en aurais été informé. Or, je n'eji 

sais nas le pnrater mot. 

» On ne iti't rien proposé et je n'ai rien de- 

mandé. Cette information fait certainement 

honneur à l'imagination de celui qui l'a con- 

çue, mais c'es tout. » 

ETRANGER 

Au Mariage de la Princesse Victoria 

Vienne, 11 mal. 

Une note officieuse met fin à tous les bruits 

contradictoires qui ont couru au sujet du 

vo"age de l'archiduc héritier à Berlin, à l'oc- 

casion du mariage de la princesse Victoria- 

Louise. 

Ce voyage n'aura pas lieu. 

Sairït-PétersbouTg, 11 mal. 

On souligne avec satisfaction dans certains 

milieux russes que l'empereur se rendra à 

Berlin à titre de cousin germain de l'empe- 

reur d'Allemagne seulement. 

Ni le ministre des affaires étrangères, ni le 

président du conseil n'accompagneront le sou- 

verain. 

On dit dans les sphères de la cour que ce 

voyage constituera une excellente occasion 

pour le tsar de se rencontrer avec son autre 

parent, le roi Georges V. 

Il lui sera donné également de faire connaî- 

tre à l'empereur d'Allemagne l'état d'esprit des 

sphères dirigeantes russes, leur inébranlable 

attachement ou groupement auquel appartient 

te. Russie, surtout et plus que jamais au len- 

demain de la crise balkanique. 

Les Suffragettes anglaises 

_ Dublin, 11 mal. 

Une boîte contenant 42 cartouches a été 

trouvée, hier soir, dans la garde-robe du théâ- 

tre de iEmpire-Palace. Les cartouches étaient 

.entourées de coton trempé cl..ns de l'huile et 

étaient reliées par une ficelle allumée. 

Unie ancienne Aile de service employée par 

te théâtre a été arrêté© ; on ne sait pas si elle 

©st en relations avec des suffragettes. 

Faits Divers 

LE MAUVAIS TEMPS 

En France 

Chambéry, 11 mai. 

Un violent orage a causé hier soir quelques 

dégâts dans la région. 

La foudre est tombée en plusieurs points et 

a coupé plusieurs communications téléphoni- 

ques. 

La grêle a fait son apparition sur les hau- 

teurs. 

Les torrents ayant grossi, des éboulements 

se sont produits. 

La température s'est abaissée. 

PETITES NOUVELLES 

Du 11 mat. 

— Le contre-amiral Hahiert est nommé comman 

dant le la marinre en Algérie. 

— Aujourd'hui a eu lieu au Mans sur une des 

collines : 3. Reme-des-Féllbres, au 

baron M. de RotbscbUa (Sliarpe)- 

Non placés : Billevesée, EspeJctte 

Û ^Tmi^l^m et demie 

Prix de Moatrotout, 5.00© tr., 1.600 mètres envi- 

«ron. — l. Mistress Heury. par The-Pirst et Mrs- 

Dreeman. a M. le vicomte H. de Hichemont (O'NeHn 

». VaJogne à M. J. de Bremond (Milton Henry) : 

«t. Leon-l v, à M. ÏYO Bosch. (Oh. Ctiilds). 

. iNon placés ; Le-Baladeur, LuiM&r, XYraa. Kum- 

fwr-Two, Nagana. Rupture. 

Quatre longueurs et demie et trois-qnarts de 

«ongueuT. 

«SS*!? , : ta*nanî, M.»: placés : Mistreas-Henry, 

18,o0; Valogne, lfi.SO; Léon-IV, 23. 

A SAINT-CLOUO 

T->„- . _ Paris, 11 mal. 

Demain courses a Saint-Cloud Partants et mon- 

tes proboiles : 

/»r RIX V D11 Man °ir : Désirée-II (Gamer). Gros-Jean-II 

«lac Gée;. Pampa (x.(. Camyre (Milton Henry). 

Aagpouir (L. Emmel}. Esson (Gauthier), Tlhermodon 

(J- Reiff), Josy (G. Sternj. Satilla (O'NeilI), Pelar- 

gonium (Sharpe). Kalmouk-11 (Coppendalj. 

Prix de la Verboise ; Ponciana (O'NeilI), Lady- 

Macbeth (Sbarpe), Miss-Raffles (G. Stem), Norba 

(J. Reiff), CSioucnoutte-iCSi. Oiilds -, Vie-d'Orgie (MU- 

tooHesrr). Sawabarbat (G. Clout). Stanzia (X.). 

, Pnx Flyingfox : Martial-JXI (G. Sternj, Trii»lette 

(OOonnor), Carandor (Belftouse), Rasoir (O'NeilI), 

Limon (X.i. Ukase-III (A. Woodlaud) Qui (X.). Man- 

ttiorpe (Mac Gée). T3ie-Iris4Hi>an (J. Reiff). KeUer- 

mann (Sharpe), Coucaril {M. Henry). Lapalona (A. 

H-T L/lOUt 1, 

,T Pr 4 x . d" Pont ; Membakut (O'NeilI), Dourgne-III 

S" ReLff ,;- LaségTé (Snarpe), Uslcol; (Marsh). France 

Lemme!), Moonbéam (A. Woodland) Éspolr-de- 

Bearn (X.). Ayaoric (Roveaia). Mosco ' (J. Bara) 

Handicap du PTin-temps : Calvado-IIl (J. Reiff) 

Monitagagi» (G. Stern), Patryck (MUton Hanrv). 

GyUes-I>erais (Garner). HoHy-Hill (il. Barat) La- 

Bégude (ai. Ohilds), Médaillon (O'NeilI) Sadnt- 

Gauatens (x.>. Le-Ghardon {Sharpe), Fiamaletta (F. 

Lane, Desir-II (Marsh). FaiTy-Dale (RoTellaî, Wyo- 

mm-g-Ii (Parker). Tanit-II (Lasserre), Babette-II 

(Learanel). Too-Réd (A. Woodland), Marozia 'G. 

Clout). Buekwhéat (Salsano). 

Prix de Bue : Navailles (M. Henry!, Joconde-V 

(G. Steo-n). Le-Cardeur (J. Reiff). Legrais (Ganner). 

Samt-Vaibert (F. Lanei, Friolet (O'NeilI',' pariant 

douteux ; SoleU-d'Or-II (X.l. 

Pronostics : 

Paris-Sport. — Prix du Manoir t Pelargon, Dési- 

iroe-U- — Prix de la Veoise : Ponciana, Ghou- 

mann. — Prix du Vieux-Pont : Laségre, Membakut. 

— Handicap de Printemps : Fiametta, Babette. — 

Prix de Bue : Friolet, Le-Cardeur. 

La Liberté. — Prix du Mlanoir : Satilla Thermo- 

don. — Prix de la Verboise : Ponciana, Lady-Mac- 

beUi .— Prix Flying-Fox : Martial. Manthorpe. — 

Prix du Vieux-Iowt : Membakut, France. — Han- 

dicap de Printemps : Ecurie Lieux, Médaillon. — 

Prix do Bue : Le-Cardeur Joconde-V. 

L'Intransigeant. — Prix du Manoir : Désirée-II, 

SaUlla.— Prix de la Verboise : Ponciana. Santa- 

Barbara. — Prix Flying-Fox : Reine-de-Fer. Cou- 

cajril. — Prix du Vieux-Pont : Ecurie Lieux, La- 

ségre. — Handicap de Printemps : Désir-II, Re- 

présentant Lieux. — Prix de Bue : Le-Oardeur 

Navailles. 

Les Débats : Prix du Manotr : Esson, Désirée-II. 

— Prix de la Venboise : I.ady, Chouchoute. — Prix 

Plytng-Fox : Martial, Huningue. — Prix du Vieux- 

Pftnt : Membakus. Saint-Denis-in. — Handicap de 

Printemps : Calvado. Le-CSiar-meur. — Prix de 

Duc : Friolet, Le-Caxdeuir. 

A SAINT-CLAR 

Programme des courses de Saint-Clar (Gers), hip- 

(podrome de Larlat ; 

Première journée dimanche 22 juin 1913, à trois 

heures du soir. 

Prix de la Société d'Encouragement, hors série, 

pour chevaux de 3 ans et au-dessus n'ayant jamais 

gagaà 5.000 lr. Entrée. 20 fr. ; poids : 3 ans, 5S kil.. 

4 «41,. et au-dessus, 64 kil. Distance, 2.900 mètres en- 

viron. 

Engagements jusqu'au mardi 10 juin, avant 2 heu- 

res de l'après-midi, au Secrétariat de la Société 

d'Encouragement, 3, rue Scribe, à Paris. 

Prix de l'Arrats, au trot monté ou attelé, en par- 

tie liée, rendement de distances, 800 fr., pour che- 

vaux entiers hongres et juments de demi-sang, 

âgés de 3 ans' et au-dessus, nés et élevés en France. 

Entrée, 2ô tr.. moitié foi-lait. Poids pour âge pour 

ies chevaux montés, poids libre pour les chevaux 

attelés. Distance. 1.625 mètres. 

Prix des Amateurs, au trot monté ou attelé, 200 

francs, pour chevaux et juments de 3 ans et au- 

dessus, nés e têlevés en France, appartenant depuis 

le 1er janvier 1913 à des propriétaires domiciliés 

dans les départements du Gers et du Tam-et-Ga- 

ronne et n'ayant pas gagné une somme totale supé- 

rieure à 600 tr. Entrée, 10 fr. Poids libre. Distance, 

3.000 mètres. 

Ne sont admis a monter ou à driver dans cette 

course que les propriétaires ou les personnes non 

munies de leur licence. 

Steeple-chase mUitaire (2" série), pour oîflciars en 

activité de service, montant des chevaux d'armes. 

Poids commun, 7 7kilos. Distance, 3.000 mètres en- 

viron. 

Steeple-chase militaire (2" série), pour sous-oln- 

ciers de l'armée active, montant des chevaux de 

troupe. Poids commun. 77 kilos. Distance, 2.500 

mètres environ. 

Engagements pour ces quatre couTses ousqu au 

lundi 16 juin avant 7 heures du soir, chez M. Ju- 

les Dutaut, coammissaire de la Société, à Saint-Clar 

(Gers). . _ 

AUTOMOBILES BONNEVILLE 

Toulouse 

Université de noua] 

Montpellier 

FACULTE DES SCIENCES ET DES 

Examens (Session cl* ju,u e . 19,,*^ 

Certificats d'études supérieur.* *» 

d'études P. G. N. - Ln^rtM '^^^ceitificat. 

mai. Les candidats s&ront eoev-v» -19 *UâR 

duellemttit, 

L "loques md iV u 

Licence ès lettres. — Les candidat.: 

se faere inscrire juscM'au 10 juin l/otirr^, 

ILs seront cogtvoqués individujvi*'i: Us: 'eieinenfc 

Baccalauréat classique (pre^m^S*111- 

me parties). — Baccalauréat m.-s- 64 ùeuti» 

maiiteinaiiques). — Baccaian^ê (lestai" 

deuxième série e(t première etd es lettres' 

lies du baccalauréat de l'ensiviJ^^'tsï* r^t' 

daire institué par le décreTduîr iûenl aec^îl 

Les épreuves écrites auront lie.n°ii,. i 1912 ~ _ 

vantes : 

aUx daU» ^ 

Baccalauréat de l'enseignement 

? 

latine, séries A, B et G) ; jeudi 3 jutuS n 

7 heures du matin (version grecque sériÂ î 

— Mathématiques et physique, «érië r «t ti' 

jeudi 3 juillet, à 3 heures du soir 'naojHiS 

vantes, séries B et D). * «mes M- 

Baccalauréat de renseignement second-r 

deuxième partie, mathématiques • y .'f./ ,• 

2 juillet-, à 3 heures (mathématiques';'- jt^Sî 

3 juillet, à 7 heures du matin (sciences rhv 

siques) ; jeudi 3 juillet, à 3 heures du -. w ' r j,V 

losophte). 

Baccalauréats classique et moderne deux^ 

me partie lettres, mathématiques : Jeudi 3 ÎTTS" 

iety à 7 heures du matin (composition d" 

thématiques et de physique). 

Le registre d'inscription, ouvert- à parti dn 

19 mai, sera clos le 7 juin. 

Les eomposilions écrites se feront, pour cl» 

que ordre de baccalauréat, le même jour dars 

chacun des chefs-lieux des cinq départerix-nx; 

du ressort académique : Carcassoime, Mon le 

•Montrpelher. Nîmes et Perpignan. Us ear.l- 

date optent librement pour le chef-lieu où ite 

préfèrent composer. 

to 

La liste d'admissibilité aux épreuves orales 

aussitôt dressée, sera communiquée aux icmrl 

naux de Montpellier, avec l'indication de ta 

date des épreuves orales. Les candidats aduni 

subies seront convoqués kidividucàlenwS et 

en temps utile. Les candidats éliminés rece- 

vront ultérieurement, sur leur demande, corn- 

munjcatjon de leurs notes. 

Les candidats appartenant à un établisse- 

ment du ressort de V.Académie de MorSpo-liier 

peuvent produire un livret scolaire qui est 

communiqué au jury, mais les livrets scolai- 

res devront être adressés au secrétariat de la 

Faculté avant le 2-4 juin, terme de rigueur. 

Passé ce délai, ils ne seront plus acceptés. IJS 

secrétariat ne répond pas des livrets scolaires 

qui n'auraient pas été réclamés par les candi- 

dats un an après leur production. 

Les candidate qui désireraient se présenter 

simultanément à deux séries de la première 

ou deuxième partie devront faire une demande 

d'inscription spéciale pour chaque série. 

Baccalauréat moderne (première partie ot 

première et deuxième séries de la seconda 

partie) : Les épreuves écrites et les épreuves 

orales du baccalauréat de renseignement se- 

condaire moderne (première partie et première 

et deuxième séries de la deuxième partie) au- 

ront lieu au siège môme des Facultés, iwx sé- 

ries successives, à partir du 3 juillet. Les can- 

didats seront convoqués individuellement. 

Le secrétariat de» Facultés, paiais de l'Uni- 

vdrsité, est ouvert au public de 2 b. 15 à 4 h. /5. 

Les candidats sont priés d'affranchir Jewrs let- 

tres. 

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AERONAUTIQUE 

De Bruxelles à Londres 

Bruxelles, 11 mai. 

L'aviateur Brindejono des Moulinais a quitté 

Bruxelles ce matin, à 10 h. 45. 

Après avoir fait le tour de la place de 

manœuvres d'Etrerbeek, l'aviateur s'est eleyé 

à 700 mètres environ et a pris la direction de 

Calais, où il compte atterrir, puis de la ga- 

gner Londres. . . ' , „ 

Il a l'intention de revenir a Bruxelles dans 

une dizaine de jours: 

Calais, 11 mai. 

Brindejonc des Moulinais a atterri aux Bar- 

racrues à midi 30. Il est reparti pour Londres 

à 1 h. 30, par une bonne bnee ouest. 

Londres, 11 mai. 

Brindejonc des Moulinais est arrivé cet 

après-midi, à 3 heures, à l'aérodrome de Hen 

LUNDI 12 MAI 1913 

FIN DE SÉRIES 

de 

Achetées 

avec un 

RABAIS 

GRAND 

M. Dumont à Montauban 

De notre rédaction de Montauban : 

M. Dumont, ministre des travaux publics, 

est arrivé ce matin, à 5 heures, pour présider 

«n banquet et la distribution des récompenses 

it l'occasion du concours agricole. 

Les réceptions officielles ont* eu lieu à 11 

heures, à la préfecture. En présentant le con- 

seil général, M. de Seives, ancien ministre, 

tout en se proclamant le défenseur de l'école 

laïque, s'est déclaré l'adversaire du monopole. 

M. Dumont. dans sa réponse, a fait allusion 

au service de trois ans. 

« Nous voulons être forts, a-t-il dit, en atten- 

dant, que d'autres soient aussi sages que 

nous. » 

Les réceptions terminées, le cortège s est 

rendu à l'ancien hôtel-de-ville, où a eu lieu 

an banquet. 

Au dessert, des discours ont été prononcés 

par MM. de Selves et Capéran, sénateurs -, 

Dupu Frayssinet et Coii6tans. députés. 

Prenant ensuite la parole, M. Dumont est 

revenu sur le service de trois ans. 

c Je partage, a-t-il dit, l'opinion des popu- 

lations rurales qui dans leur robuste bon 

sens, disent en parlant de la loi de 3 ans : 

c S'il le faut, il le faut ; o'est la garantie de 

la paix, oèst la force ; et une armée n'est 

forte que quand l'adversaire peut craindre la 

défaite. » 

Le ministre a terminé en portant un toast 

à la France, à son territoire inviolable et à sa 

sécurité. 

M. Dumont après avoir remis des distinc- 

tions honorifiques, s'est rendu en voiture au 

concours agricole et en a présidé la distribu- 

tion des prix. 

biblio+hè'rne de îa vil>, rue Lakana?, et la 

hib!: classes supérieures 

du Lveée. 

Une deuxième conférence aura lieu proclvai- 

nemem d&BS les mêmes locaux,et aux mêmes 

heures, à un deuxième groupe d'e'.eves sur la 

Préhi >loire et les premières inventions Hu- 

maines. 

Naissance de trois chevreaux. 

SERVICE D'AUTOBUS 

Le nouveau service d'autobus pit-vu par le 

conseil général sera ouvert à l'exploitation 

aujourd'hui 10 courant. 

PROTECTION DE LA SANTÉ PUBLIQUE 

L'Administration municipale, soucieuse d'as- 

.«su-rer dans la plus large mesure la protection 

de la sauté publique, est sur le point d'appli- 

quer une série de prescriptions tendant toutes 

à ce même but : 

1* Les viandes destinées à l'alimentation pu- 

blique, au lieu d'être estampillées au moyen 

d'un tampon, seront revêtues à l'abattoir d'une 

marque à rotdettes intéressant la totalité des 

quartiers des animaux abattus, afin que le 

publio puisse s'assurer que ces viandes ont été 

soumises à l'inspection sanitaire ; 

2" Les viandes mises en vente sur les mar- 

chés découverts ou exposées à l'étalage à l'air 

libre devront être protégées contre la poussière 

et les souillures de toute nature : 

3* Il est rappelé que les épiciers débitant de 

la charcuterie et les maisons exerçant plu- 

sieurs commerces, dont celui de la viande, 

sont soumis à une inspection au point de vue 

de l'aménagement des locaux réservés à cette 

vente ; 

4" Il est également rappelé, en conformité 

du décret du 15 avril 1912 portant exécution de 

la loi du 1" août 1905 sur la répression des 

fraudes, que les produits de charcuterie ven- 

dus sous les dénominations en usage ne doi- 

vent pas contenir des viandes de cheval, de 

mulet ou d'âne et qti'on ne doit y introduire 

ni gélatine ni albumine ; la fécule et la farine 

ne peuvent être employées pour les prépara- 

tions des pâtés de foie de porc, des galantines, 

terrines et purées, que dans la proportion de 

5 % au maximum ; 

5 " Sua- la demande de l'Administration mu- 

nicipale, un inspecteur des comestibles vient 

d'être commissiormé par M. le préfet en qua 

lité d'agent du service de la répression des 

fraudes et chargé de prélever des échantillons 

de produits de charcuterie mis en vente sur 

le territoire de la commune rte Toulouse ; 

6*-Enfin, d'accord avec l'autorité préfecto- 

rale et l'administration hospitalière, la muni- 

cipalité se propose de faire examiner, spéoia 

lement au point de vue de la qualité, avant 

leur départ de l'abattoir, les viandes destinées 

à l'asile de Braqueville et aux malades et peu 

siennaires de l'Hôtel-Dien et de la Grave. 

CIBDH1QDE HE TDDLBBSE 

Carnet ^FoafoUsair) 

Suint du jour 

phane. 

Fric à souhaiter 

Lever de la lune 

nuit ss. 

LCLCI- du soleil .- 4 h. 

12 MAI 

Saint Achille, Saint Epi- 

Saint Servais. 

9 h. 46, m. ; coucher mi- 

coucher, 7 h. 7. 

IL Y A CINQUANTE ANS 

12 MAI 18G3. — M. Berges, peintre-verrier à 

Toulouse, est charge de l'exécution des vi- 

traux de l'église de Mazamet. 

— Pose de la première pierre des marchés- 

couverts. 

SPKCIACLES. — Capitole : à 7 h. h. au bénéfice 

de M. Roudil : Le Farfadet, Le Barbier de Sé- 

ville. 

POUR ÉLEVER 

One Statue de Jeanne f Arc 

A TOULOUSE 

Quelques billets bleus suffiront, avons-nous 

dit, pour ériger une statue à Jeanne d'Are. 

Nous en possédons déjà un, ou presque... 

Et ce numéro sortira à peine de nos presses 

que notre souscription, ouverte depuis quel- 

ques heures, marchera triomphalement, joyeu- 

sement vers le deuxième mille... 

Encore de semblables journées, — et en ce 

joli mois de Marie, qui est aussi celui de 

Jeanne d'Arc, les Toulousains auront fait à 

la Sainte de la Patrie l'hommage solennel et 

public d'une belle statue. 

:$Ml est à remarquer que l'administration du 

Journal était fermée hier dimanche. Notre 

caissier n'ouvrant pas sa caisse le jour de la 

Pentecôte, nous avions prévu une interrup- 

tion de vingt-quatre heures entre la première 

et la deuxième liste de souscription. Mais la 

générosité de nos lecteurs est inlassable. Et 

elle s'est donné libre cours, hier, comme on le 

verra ci-dessous. 

Que nos aimables et si empressés souscrip- 

teurs veuillent bien agréer l'expression de no- 

tre sincère gratitude. 

De tout cœur, merci au nom de Jeanne 

d'Arc I 

Merci à ceux qui aujourd'hui, demain et les 

jours suivants, viendront travailler avec nous 

— le porte-monnaie à la main — à l'érection 

de la statue que Toulouse attend ! 

Nous n'avons pas besoin de répéter que tou- 

tes les offrandes, si modestes et si minimes 

soient-elles, seront accueillies avec une égale 

reconnaissance et une égale joie. 

C'est une grande, une large souscription 

populaire que nous avons ouverte. 

Comme au matin de cette inoubliable jour- 

née du 4 mai, nous nous adressons aux bons 

Toulousains, t sans distinction d'âge, de si- 

tuation ou de parti ». 

Il faut que les cadets comme leurs aînés 

les pauvres comme les riches, y participent. 

Il faut que ceux que divisent les questions 

politiques unissent leurs efforts à l'occasion de 

cette souscription d'union et d'action patrio- 

tiques. 

Il est indispensable que, tous, animés par 

la même ferveur, se tendent fraternellement 

la main autour de la statue de Jeanne d'Arc. 

V. L. 

DEUXIÈME LISTE 

Pierre Séna , 

Pierre Lautecaze "III. 

J. Puech, peintre en bâtiment. '.'.Il 

Comtesse Octave de Boigne 

Mlle de Boigne 77. 

Le baron et la baronne de" Puvmatirin 

Le baron Etienne de Puvmaûrin 

Mlle de Martrin-Donos - 

Un ouvrier de la Côte-Pavée, vieux iëc- 

teur de l'Express - 

Gaston Douât \ m * m 

A. d» Laportaliêre, avocat à la Cour 

d'appel 

Charles Arnal, avc^àià cûrd'appei 

« . î rmt . avocat à la Cour d'appel 

M- et Mme Raoul de Cheverry. ...... . 

Léon Gayral ..IIIIII1 

Total 

Total de la premi ère liste'. 

Comment paie la Ville 

Le conseil municipal s'occupa, dans sa 

séance du 27 décembre, du règlement d'une 

affaire Blanc qui traîne depuis six ou sept 

ans, à tel point que le conseil de préfecture a 

condamné la Ville à payer à Blanc, pour le 

réservoir de Saint-Sylve, la somme de 

10.473 fr. 54 avec intérêts à dater du 1" novem 

bre 1906; et, pour 1© réservoir de Bonhoure, 

la somme de 34.26G fr. 26 avec intérêts à dater 

du 30 avril 1908; plus, à titre de dommages, une 

indemnité de 10.734 fr. 70 avec intérêts à da 

ter de la signification de l'arrêté. La Ville 

plaide en conseil d'Etat, mais seulement contre 

la condamnation en dommages. 

Il ressort du compte rendu de la délibération 

du conseil municipal que Blanc, ne pouvant 

toucher les sommes qui lui étaient dues, a été 

acculé à la faillite. 

De ce compte rendu, nous trouvons à relever 

quelques observations des plus significatives 

faites par des membres du conseil municipal. 

M. Auguste accompagne son rapport des 

constatations suivantes : 

« La Ville de Toulouse met. un temps infini 

à payer ses fo.imiisseiu-s et elle doit payer 

aussi, comme conséquence, des sommes con-si 

dérables en intérêts de retard .Je lis dans les 

considérants du jugement du conseil de pré 

réduire : « Considérant que la Ville de Toulou- 

» se a apporté des retards considérables dans 

» le règlement de l'entreprise... • Il est certain 

que dans ces conditions le conseil de préfectu- 

re ne peut que donner gain de cause aux 

créanciers. » 

M. Bourthoumieu n'a pas mâché les mots : 

« La morale de tout ceci, a-t-il dit, c'est 

qu'on a l'habitude de commander des travaux 

sans avoir l'argent pour les payer, et qu'on est 

obligé ensuite de chercher toutes sortes de 

querelles aux entrepreneurs pour retarder le 

paiement. 

» La Ville de Toulouse gagnerait à changer 

de méthode, car, avec le système actuel, il 

n'y a que les entrepreneurs assez riches pour 

attendre le paiment, qui font des travaux pour 

la Ville, et qui. sachant qu'ils ne eeiront pas 

payés immédiatement et qu'ils ne seront pas 

gênés par leurs concurrents, traitent à des 

prix exagérés. 

Il faudrait que l'administration ne com- 

mandât à l'avenir les travaux que lorsqu'elle 

aura l'argent pour payer. » 

Nous n'en arriverons jamais à ce point tant 

que le conseil municipal votera des dépenses 

à prendre sur les emprunts futurs ; et nous 

sommes toujours sous oe régime. — H. de R. 

O '^nd tout le monde est installé, M. A. 

{"''r< ;i prend la puroté pour expliquer •••}>? 

les membres du Congrès de préparation îm'u- 

tairS ont f disparait. 

Nous dirons demain ce que fut l'intendant 

Pczzo di Borgo ; à l'heure tardive où nous par- 

vient la triste nouvelle de sa mort, nous ne 

pouvons que nous incliner profondément de- 

vant son cercueil et offrir à Madame Pozzo 

di Borgo et à ses enfants, en particulier à 

notre excellent ami., Pierre Pozzo di Borgo, 

lexpression émue de notre vive sympathie et 

de nos bien sincères condoléances. 

Finale des seconds 

dos : 3', Soubée. 

110 mètres haies. — 

cheron ; 3'. Vignes. 

400 mètres plats. — î 

3', Rastoul. 

Saut en hauteur avec élan. — 

Vignes, Darodes, dead-heat, 1 m. 

1 m. 55 : Béria, Couderc, 1 m. 50 

1.500 mètres. — 1", Bot ; 2", Déjean ; 3", 

Bosc : 4', Bonnemaison ; 5'. Rastoul. 

Saut en longueur aveo élan. — Lesieur, 

5 m. 80 ; Vignes, 5 m. 50 ; de Caunes, 5 m. 

Béria. 5 m. 4G. 

Saut à la perche. — Boucheron, Coudero, 

3 mètres. 

Mille relais. — Première équipe : Lesieur, 

Lestage, Grand, Déjean ; deuxième équipe 

de Caunes, Bosc, Proust, Pagès ; troisième 

équipe : Tardos, Bourguès, Rastoul, Rott 

quette. 

Le banquet 

A sept heures et demie, les congressistes se 

retrouvaient dans la grande salle des Jaco- 

bins, au nombre de trois cents environ, au- 

tour des tables du banquet officiel, servi par 

les soins du Vatel Denjean, de l'hôtel de 

l'Europe. 

La musique de l'Ecole d'artillerie, sous la 

direction de M. Monnereau, massée au fond 

de la salle, exécuta un intéressant program- 

me au cours du banquet. 

Parmi les personnalités présentes, nous 

notons MM. Hyérard, préfet de la Haute- 

Garonne, présidant le banquet ; Chéron, pré- 

sident de l'Union ; Augis, délégué du prési- 

dent du conseil, ministre de l'instruction pu- 

blique ; Riettx, maire de Toulouse ; général 

Souchier, Mine Chéron, MM. le docteur Bé- 

chard, directeur du service de santé ; Cazel- 

les, inspecteur d'Académie : colonel Caldai- 

rou, lieutenant-colonel Naudé, Mme Georges 

Petit, MM. le capitaine Allehaut, officier 

d'ordonnance du général on cihef r Talazac, 

conseiller général ; Lesueur, chef du cabinet 

du préfet ; Mlle Letrait, MM. le commandant 

Baruch, président du Comité départemental 

des Alpes-Maritimes ; Colombiès, conseiller 

général : Guénot, président du Syndicat d'ini- 

tiative : Suart-, secrétaire général des con- 

grès de l'U. S. P. Mi; Georges Petit, Le Gros, 

trésorier-adjoint ; Coénon, secrétaire-adjoint ; 

général Plagnol, commandant Petit, prési- 

dent du Comité départemental de la Haute- 

Garonne et de la commission d'organisation 

du Congrès ; général Malcor, intendant mili- 

taire Bourgeois, Martin, secrétaire général de 

la préfecture de la Haute-Garonne ; Dumas, 

doyen de la Faculté des lettres ; colonel Huo, 

Montagut. conseiller de préfecture ; colonel 

Paloque, Feuga, conseiller général ; Mme Le- 

trait, M. Sirvin, conseiller général ; Mlle Du- 

bois, MM. Liniès, agent voyer en chef : Do- 

méjean, conseiller général ; Cassan, délégué 

de la Chambre de commerce ; Gros, inspec- 

teur primaire ; capitaine Cottin, conseiller 

technique de la Société de Préparation mili- 

taire de la Haute-Garonne ; Letrait, secrétaire 

général de la Société de P. M. de la Haute- 

Garonne ; Dubois, trésorier de la Société de 

P. M. de la Haute-Garonne ; docteur Laborde, 

professeur à la Faculté de médecine ; Ariès, 

professeur ; Coutenceau, président des Gavro- 

ches Toulousains ; docteur Gendre, président 

de l'Association des officiers de réserve ; doc- 

teur Lierre, capitaines Mério et Coumes, Ber- 

thoumieu, Olivier, président de l'Etoile du 

Nord ; Regagnon, Violle, Daroz, Gauthié, 

Barthélémy, Pouech, Rournengou, Monne- 

reau, Raynaud. chef de musique, etc.. etc. 

A l'issu® d'un menu excellent, au Champa- 

gne. M. Goémon, secrétaire-général du congrès, 

se lève, lit les dépêches émanant des minis- 

tères et les lettres d'excuses ; puis, M. Hyé- 

rard, préfet de la Haute-Garonne, prend la 

parole ; U constate l'effort patriotique qui ani- 

me la Frari.ce et la jeunesse française, déclare 

qu'on doit espérer en l'avenir et boit au triom- 

phe des idées patriotiques. 

M. Chéron, après avoir exprimé' des remer- 

ciements aux organisateurs du congrès, pro- 

nonça un» longue allocution pour dire l'uti- 

lité des sociétés de préparation milotaire. 

M. le général Plagnol parla de la jeunesse 

française et des espoirs qu'elle permet de con- 

cevoir ; on entendit encore les toasts de M 

Rieux, maire de Toulouse, qui proclama l'uti- 

lité des efforts tendant à faire une France tou- 

jours plus puissante, plus prospère et plus 

vaillante, et de M. Augis, délégué du prési- 

dent, du conseils 

Le banquet se termina par la distribution 

des diplômes aux membres les plus méri- 

tants des sociétés de préparation militaire pré- 

sentes au congrès. 

Les Accidents de la circulation 

Hier matin, à 8 h. 45, le sieur Jean Guil- 

laume, garçon d'écurie, au service de M. 

Baptiste, passait allées Charles-de-Fitte, con- 

duisant plusieurs chevaux . 

Arrivé à hauteur du n* 50. l'un de ces ani- 

maux s'étant effrayé, a renversé le conduc- 

teur, qui a eu la jambe gauche fracturée. 

Le médecin-major du 23' d'artillerie a don- 

né des soins au blessé, qui a été conduit à 

l'hospice et admis d'urgence. 

— Samedi soir, vers 4 heures, M. Bernard 

Lapeyre. forgeron à Comberouger (Tarn-et- 

Garonne). passait rue de Lordat, conduisant 

un cheval attelé à une charrette sur laquelle 

était chargé un fût. 

Lapeyre était assis sur oe fût qui, par 

suite d'un cahot, a roulé et a provoqué sa 

chute sur le sol. 

Lapeyre s'est légèrement blessé à la tête. 

Après avoir reçu des soins de M. le docteur 

Marceillao, à la pharmacie Bénit, U a pu 

rejoindre son domicile. 

Trouvailles 

.Réclamer : à l'Administration des Tramways, six 

parapluies, un porte-monnaie, un paquet d'objets 

divers, urne serviette et un paquet de vêtements ; au 

Bureau de Police du C* arrondissement, un paquet 

de pointes; à M. Jules Rivière, allée de Cu.gnaux, 

17. un chien; à M. Bla>nc, rue du Taur, 71. un 

tporteimonnaie; à Mme Leconte, rue d'Alsace-Lor- 

raine, 36, un soulier déniant; au concierge de la 

Oaserroe. Valade. deux coussins oubliés dans la voi- 

ture d'ambulance-; à Mme veuive Sage, rue des Qua- 

tre-Billairds. il, un portemoanaie ; au sous-briga- 

dier Gaussé, du 6" arrondissement, ira portefeuille ; 

à M. Fustet,avenue des Minimes, CG, une croix. 

Odol non seulement nettoie les dents, 

mais il les empêche aussi de devenir creu- 

ses 

ernière Heure 

Caisse d'épargne de Toulouse 

Oiiéralions du lundi Î8 avril au samedi 3 mai. 

Versements 94.99G 

Remboursements 83.85») 03 

Excédents des versements G. 145 32 

Les Bureaux sont ouvert* tous tes jours non fériés 

de 9 à H et de l ù 3 heures. L'intérêt servi aux dépo- 

sants est fixé à 3 %. 

LAW-TENNIS 

Ce matin, à 9 heures, continueront, SUIT les courts 

du S. T., les rencontres du championnat des Py- 

rénées. 

A deux heures de l'après-midi auront lieu les 

Anales. 

AVIS ET CONVOCATIONS 

VOYAGEURS DE COMMERCE. _ MM. les Voya- 

geurs et Représentants de commerce sont invités à 

se rendre ce soir, à s h. 30. rue du Taur, 2, pour 

entendre une communication intéressant la Défense 

du petit commerce. 

GotiFFieF Artivtiqu 

AUX VARIÉTÉS 

Le Théâtre des Variétés a repris, hier soir, Le 

Comte de i.uxem-bourij avec Mlle Suzy Delsart, dans 

le rôle de Suzanne Didier. 

Très séduisante sous les traits de la jeune artiste 

à Ut mode, Mlle Suzy Delsart eui, dans sa nouvelle 

création, des accents de réelle tendresse et beau 

couip de charme. Elle exprima heureusement les 

sentiments divers de son rôle et mit en valeur 

avec cette habileté de chanteuse que je me suis 

plu à constater, tes pages tantôt mélancoliques 

tantôt joyeuses de l'œuvre légère de Franz Lehar 

A côté d'elle, Mlle Jane CapeUl a joué Juliette 

d'agréable et espiègle lacon, et M. Caruso fut ex 

cedlent et sympat'hiiiue dans le rôle du comte fè 

tard. 

La bataille de serpentins a retrouvé son succès 

coutumier. — G. G. 

COMMUNIQUÉS 

THEAtRE DES VARIETES 

Aujourd'hui à 2 heures, Le Comte de Luxembourg 

Au final du premier acte, gTande bataille de ser 

pentins. En soirée, La Veuve Joyeuse. 

— A l'étude, Trois Amoureuses, opérette vienruoi 

se de Frantz Lehar. THEATRE DES SOUVEAUTES 

A 2 heures et à 3 h. î, deux représentations du 

soocès sans précédent de la revue Allô Prinlemvs, 

succès mérité par l'admirable groupe d'Srlistes qui 

la représente. 

On nous annonce les dernières rejpresentations 

Mis aux retardataires. 

CINEMA PAT HE 

Aujourd'hui, de 2 îi. i h i h. i et à S h. 3/4. 

l'trsurier (Pathéeolor) ; Fêtes de la rue de la Con- 

corde, de l'Académie des Jeux-Floraux et de Jeanne 

âi'Arc à Toulouse, etc. etc. 

CISEMA-THEATR E LAFAYETTE 

Aujourd'hui, de 2 U. à 4 h. 15, à 6 h. 30 et à 

8 h. 45 : La Prière d'un Fils; Amitié de Polo; Les 

Ombres noct-urnes, etc., etc. APOLLO-THEATRE 

Aujourd'hui en matinée et soirée, changement 

complet de .programme : Le Réveil de la mère, et La 

FUle de VAveuple. (fllm colorié), deux drames d'un 

puissant intérêt. 

l_ia Santé ciu. Pape 

Rome, 12 mai. 

Des milliers de fidèles, taut étrangers que 

romains, assistaient au Te Deum solennel de 

remerciement pour la guérison du Pape célé- 

bré à Saint-Pierre. 

Le oardinal Rampolla officiait, assisté des 

cardinaux Gaspari, Vioo et Falconio. 

Dans l'assistance, on remarquait les repré- 

sentants du corps diplomatique, les soeurs et 

la nièce du Souverain Pontife. 

Hier soir, les maisons de la place Rusicucci 

étaient ornées de lanternes vénitiennes mul- 

ticolores -, la façade de la Basilique et la 

Colonnade étaient éclairées par des milliers 

de lampions. 

La croix qui s'élève sur le dôme principal 

était illuminée pour la première fois depuis 

1870. 

Toutes les églises de la ville étaient égale- 

ment illuminées. 

La Conférence de Berne 

Le vote de la résolution 

Berne, 12 maL 

La réunion plénière. fixée d'abord à 5 heu- 

res, n'a eu lieu hier qu'à 7 heures . 

On remarque qu'un certain nombre de par- 

lementaires français parmi les radicaux n'y 

assistent pas. 

M. d'Estournelles de Constant-, qui présidait, 

donne lecture de la résolution suivante, adop- 

tée par les délégations française et alleman- 

de : 

La première conférence des parlementai 

tes français et allemands réunie à Berne, le 

11 mai 1913, répudie énergiquement toute so- 

lidarité dans les détestables campagnes d'ex 

citations chauvines de toutes sortes et les 

coupables spéculations qui menacent des deux 

côtés de la frontière d'égarer le bon sens et 

le patriotisme des populations; elle proclame 

que les deux pays, dans leur immense majo- 

rité, sont fermement attachés à la paix, con> 

dition absolue de tout progrès. 

Elle s'engage à une aotion incessante pour 

dissiper les malentendus, prévenir les conflits 

et elle remercie de tout cœur les représentants 

de l'Alsace-Lorraine d'avoir facilité, par leurs 

nobles déclarations votées à l'unanimité, le 

rapprochement des deux pays pour une œu- 

vre commune de conciliation ; elle invite ses 

membres à faire tous leurs efforts pour ame 

net itk gouvernements des grandes puissances 

à modérer leurs défenses navales et militai- 

res. » 

La conférence a appuyé chaleureusement la 

proposition de M. Bryan, secrétaire d'Etat aux 

Eats-Unis. relative aux traités d'arbitrage 

Elle demande que les conflits qui pourraient 

s'élever entre les deux pays et qui ne seraient 

pas réglés par la voie diplomatique soient dé- 

férés à l'arbitrage de La Haye et elle compte 

sur ses membres pour engager en ce sens une 

action énergique et soutenue. 

Elle estime qu'un rapprochement de la Fran 

ce et de l'Allemagne facilitera l'entente des 

deux grands groupements européens et prépa 

rera par là l'établissement durable de la paix 

Elle décide que son bureau sera constitué 

en comité nermanent. 

Elle donne à ce dernier mandat de convo 

quer périodiquement la conférence ou de la 

réunir d'urgence si les circonstances l'exi 

geaient. 

Cette lecture est accueillie par des applau- 

dissements. 

Le député Haase, second président, lit la mê 

me déclaration en allemand. 

Les deux présidents invitent les Français et 

les Allemands à se lever, eh signe d'approba 

tion. 

Toute la salle se lève en applaudissant. 

M. d'Estournelles de Constant s'écrie : 

« Je vous donne rendez-vous à une secon- 

da conférence. » 

La conférence est close. 

Certains délégués français protestent 

Le mécontentement est très vif chez les radi- 

caux. 

M. Goirand avait même rédigé une protesta- 

tion qu'il se proposait d'adresser à M. d'Es- 

tournelles de Constant ; il y renonça sur ie 

conseil de ses amis ; mais ceux mêmes qui 

n'ont pas voulu d'une scission éclatante ne 

cachent pas que le vote du passage relatif à 

l'Alsace-Lorraine est une faute regrettable. 

M. Leboucq et plusieurs de ses amis sont 

parmi les plus agités. 

La grève des maraîchers 

La Bataille syndicaliste annonce que la grè- 

ve des ouvriers maraîchers sera déclarée dans 

tout le département

LUNDI 12 MAI iOib 

Foires et Marchés 

•MARCHE DE BORDEAUX 

Bordeaux, 11 mai'. 

Le marché est toujours calme. Les acheteurs 

attendent que les positrons soient un peu li- 

quidées. Les vendeurs obtiennent leurs prix., 

Cours à peu près inchangés avec tendance à 

la baisse. 

Sucres raffinés. — La taxe des raffinés est 

maintemiue à 2 fr. par 100 kilos. 

Cafés. — I>es prix de la semaine précédente 

sont maintenus. La pénurie do marchandas o 

commence à se faire sentir et les cours vont 

S'orienter vers la hausse. 

Poivres. — On cote : TeBichéry, 81 25 ; Sai- 

gon, 61. 

Tartres et dérivés. — Ventes à peu près nul- 

les. Le marché est soutenu avec une tendance 

à la hausse. 

Produits chimiques pour l'agriculture. — 

Ritrate de soude disponible, de 29 25 à 29 50 ; 

livrable, 26 50- à 2£ 75 ; sulfate d'ammoniaque, 

36 50 à 37 fr. 

Produits potassiques. — Sulfate de potasse, 

85 50 à 26 ; chlorure de potassium, 22 75 à 25 ; 

fcaini'te, 6 50 à 7 fa\; soufres sublimés, dispo- 

nible, 17 50 à 18 ; lferabCe, 18. 

Sulfate de cuivre .disponible 60 50 à 61 ; h- 

wable, 60 à 60 50 ; sulfate de fer tout venant, 

de 6 à 6 50 ; net neige, 6 25 à 6 75. 

Surperphosphates. — Acide phosphorique so- 

Juhle dans l'eau et le citrate d'ammoniaque, 

4 45 à 5 fr., par wagons complet. 

TAKN-ET-G.AiROiXNB 

Verdun,. 

Marché du 0 mai. — Voici les cours pratiques : 

" Volaille. — Poules, de 5 à 6 lr.; poulets, de 4 à 

6 ttr. 50; ipinladas. de 5 a 6 fi". ; dtacles, de 12 à 13 tr. ; 

canards, de 5 à 0 fr., le tout la ,paire. 

Oisons, de 4 lr. 75, ô £r. et 6 fr. 60 la paire. 

Lapins, de 0 tr. 75, 1 et 3 lr. la pièce; les œufs, 

a fr. 75 la douzaine. 

Molières. 

Marché du. 9 avril. — Marché très appirovisioniLé. 

Vtaiei les cours pratiqués : 

Volaille. — Poules, de 4 à 6 tr. ; poulets, de 3 à 

4 tr., le tout la paire; ceufs.O fr. 80 la douzaine; 

lapins, d» 1 fr. 50 à 3 fr. ; lapereau,, 0 fr. 70. le tout 

la pièce. .» 

Mercuriale. — Blé, 22 fr. 25; maïs. 16 fr.; seigle, 

10 fr. ; fèves ,19 fr. ; sorgho, 14 fr.; haricots. 40 fr., 

te tout l'hectolltT©. 

Issues. — Son, 7 fr. 50; repasse, 9 fr., le tout l'hec- 

tolitrà ' 

TARN 

Atbl. 

Marché-foire du 10 mai. — Renseignements sur 

les produits agricoles : 

CSrains. — Bilé-Jiroim«ttt, 34 fr. 11: pommes de terre, 

5 fr. : haricots. 36 fr. 50; le tout l'hectolitre. 

• Fruits. — Pommes, M) lr. l'ShctoIdtore. 

CHiauiffa.ge. — Grtarljon de hais. 10 fr. l'hectolitre; 

bois à brûler, 2 tr. 30. 

Lait, 0 £r. 30 la lttro. 

Volaille. — Oanards vivants, 1 fr. 50; dindons, 

1 fr. 40; poules et pontets, 2 fr., 1© tout le Mtoï 

ÏK»4s vif. 

Farine de froment. — La balle de 122 kilos, 1" es- 

tompe, 50 tr. 37 ; 2" estampe, 4fl fr. 37 ; 3* estampe, 

48 tr. 37 ; les 100 Mlogrammies. 40 fr. -ifi. 

La douzaine d'œufs, o fr. 75. 

GERS 

L'Isle Jourdain. 

Boire du 10 mal. — Voici les principaux cours pra- 

tiqués : 

Marché aux grains. — Blé supérieur, de 23 fr. 75 

à 24 fr. ; blé ordinaire, de 22 £r. 50 à 23 fr. ; blé miita- 

dto, de 22 fr. 50 à 23 fr.; Wé gros, de 22 à 93 fr. 50; 

avoine, do 11 fr. 50 à 12 fr. ; oirge, de 15 à iô fr. 50; 

tnaïs, de 16 à 17 fr. ; haricots, dte 25 à 23 fr. ; fèves, 

de K* à 18 fr. 50; esparcette, de 17 à 17 fr. 50; ves- 

ces, do 24 à 25 fr.. le tout l'hectolitre. 

Graines. — Luzerne, de 90 à 100 fr. ; trèfle, de MO 

à 120 fr. ; pommes de terre, de t> îr. 25 à 7 tr. -35, le 

tout les 100 kilos. 

Fourrages. — Foin, de 4 fr. 50 à 4 fr. 75; luzerne, 

de 5 fr. 50 à 6 tr.; sainfoin, de 3 à 3 fr. 50; paille, 

de 3 à 3 tr. 50, le tout les 100 kilos. 

Marché au bétail. — Bcwrfs do travail de 5 ans et 

au-dessus, de 1.150 à 1.350 fr. ; bœufs d© 2 à 5 ace, 

de 850 à 1.100 fr. ; vaches de 5 ans et au-dessus, de 

960 à 1.100 tr. ; vaches de 2 a 5 ans. do 750 à 960 fr.; 

bsreauoc, de 475 à 900 fr.; gémisses de 375 à 750 fr.; 

le tout la paire; veaux d'élevage, de 35 a 80 fr. ; 

moutons, de 40 à 50 fr. j bTehis. de 35 ;\ 45 fr. ; 

aOTieaœx, dé 15 à 20 fr. ; porcelets, de 25 à 40 ft. la 

pièce. 

Les œufs, de o fr. 75 à 0 fr. 80 la douzaine. 

Marché aux oisons. — Oisons, de 5 à 6 fr. 50; ca- 

netons mulards, de 3 tr. 50 à i fr.'. 50 ; canetons 

cemmsins, de 1 fr. 25 à. 1 fr. 75. le tout la paire. 

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Roquelaine, Toulouse. 

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, A l'occasion du Pèlerinage de Rocamadour 

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qui précède la fête des Rameaux au 31 octo- 

bre inclus, des billets aller et retour de toutes 

cCasses omur Rocamadour avec réduction de 

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ples, au départ, des gares distantes de Rocama- 

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Les billets de Pèlerinage donnent droit à 

l'admission, dans tous les trains réguliers de 

voyageurs, à l'exception des trains poste et 

express ; ils sont valables pour le retour jus- 

qu'au surlendemain du jour de leur dé- 

livrance. 

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Nous donnons ci-dessous la liste des livres 

que nous tenons à la disposition de nos lec- 

teurs et abonnés. Nous recommandons 

d'une façon toute particulière la Bibliothè- 

que de VEXPRESS à la bienveillante atten- 

tion de nos amis. Les demandée d'ouvrages 

(accompagnées du montant) doivent être 

adressées à M. l'Administrateur de VEX- 

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LE ROMAN POPULAIRE 

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Le Cousin Pons 

L'Auberge Rouge...:..... 

Les Trois FiUes de Pieler 

Waldorp 

Le baron de Heidenstamm 

Le Vertige de l'Inconnu... 

L'Epouvante. .., 

Moi et l'Autre.. 

Les Aventures de Gordon 

Pym de Nantuckct 

Trop Jolie. 

Barleck le Vainqueur 

Guilieri-Guillorô 

L'Enfant d'Austerlitz 

Donatienne 

Le Blé qui lève 

De toute son dme 

Le Coupable 

Toute une Jeunesse 

Les Vrais Riches 

Boubouroche ... 

Messieurs les Ronds-de- 

Cuir 

La Petite Paroisse' 

Fromont jeune et Rister 

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L'Immortel 

Honoré de Balzac. 

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Meyer-Forster. 

Gustave Toudouze. 

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Les 'Nerveux. Comment 

les reconnaître ? Com- 

ment les -corriger ? 

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Les Siècles de bronze 

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Le Pacifisme et l'Eglise.. . 

Est-il raisonnable d'avoir 

une religion él laquelle ? 

La Comtesse' de Ségur.... 

G. Maze-Seneier. 

Mgr G. Breton. 

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Louis Hoffmann. 

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D* L. Pascault. 

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Sans Lumière Jules Pravieux. 

Les Robes Noires Victor Favet. 

Vol. à 1 fr. 50 ; par poste, 1 fr. 70 

Avis au Publie Abbé Chambîy. 

L'Islam '. Maurice Landrieux. 

Sous l'Orage J. des Tourelles. 

En Hiver — 

A tour de bras — 

A pleines Mains — 

En Tirailleur — 

Vol. a 2 fr. 50 ; par poste, 2 fr. 75 

Vers la Joie Mgr Keppler. 

Boy P. Luis Coloma. 

Une seule fols' i Francis Finn. 

Apologie du Catholi- 

cisme Au gier. 

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Pour mes Homélies des 

Dimanches et Fêtes (en 

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Le Miroir Sombre Th. Moreux. 

Prenez ct'Lxsez ". Mgr Mathies. 


Lettres à Mlle Charlotte 

de Grammont Louis Veuillot. 

Pages Choisies — 

Le Suicide d'une Race .. F. A. Vuillermet. 

La Vocation au Ma- 

riage — 

Les Sentimentalistcs R. Hugh Benson. 

La Tragédie de la Ruine. — 

Richard Raynal, ermite.. — 

iVos Réunions, causeries 

à des jeunes gens R. Portehault. 

Les Tentations du jeune 

Homme Emile Bruneteau. 

Agir sur notre Peuple ... Mgr Gibier. 

Notre-Dame de Lourdes. Henri Lasserre. 

BIBLIOTHÈQUE CONTEMPORAINE 


Le Culte de Vlncompé-' 

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L'Horreur des Responsa- 

bilités .' 

La Renaissance de l'Or- 

gueil français Etienne Rey. 

Vol. à 2 fr. 50, par poste, 2 fr. 75 

La Route s'éclaire Henry Soulié. 


Alamanière de P. Reboux, C.Muîler. 

Trois Villes Saintes Emile Bauman, 

A l'ombre du Clocher ... Léopold Gros. 

Monsieur de Lourdines. A. de Chateaubriant. 

Les Mœurs du Temps... Alfred Capus. 

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Les Errants 

Essais de Critique 

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LES LIVRES 

A MM. LES EDITEURS 

Nous recevons parfois des lettres dans 

lesquelles on remarque que nous omettons 

de rendr-» compte de tel ou tel ouvrage. Nous 

croyons devoir répéter que nous ne rendons 

compte, dans notre Revue bibliographique, 

que des ouvrages qui sont adressés directe- 

ment et personnellement au Rédacteur en 

chef. 

L'Amour et la Haine, par Grazzia Deledda, 

roman traduit de l'italien par Albert LECUYER 

(Collection des meilleurs romaps étran êTs^' 

Un volume in-16, broché, 3 îr. 50. Hachette, 

et C i0 . Paris. 

Un petit village de Sardaigno avec ses types, 

locaux, riches fermiers vindicatifs, femmes 

radoteuses, vieux médeein fantasque, un ca- 

ractère d'adolescent d'une intelligence, d'un» 

sensibilité, d'une tendresse maladives et qui 

sait aimer jusqu'à' presque en mourir, un» 

jeune fille qui résume en elle toute la saveur 

do la race avec son fin visage olivâtre et l'ar- 

deur de ses yeux noirs ; une aventure de voî 

qui laisse peser les plus injustes soupçons sur 

un innocent : voilà tous les éléments. 

Ce sont justement ceux que M9 Grazzia 

Deledda, la romancière italienne, a mis en 

œuvre dans ce roman où l'intérêt habilement 

ménagé se poursuit à travers des péripéties 

d'une intense émotion. 

Le lecteur y goûtera tout particulièrement 

le pittoresque de la couleur locale et la très 

suggestive évocation de mœurs exotiques, pré- 

sentées avec un impressionnant relief. 

Escrocs et Demi-Escrocs, étude pratique de 

l'escroquerie et du dol, par M. André JAC- 

QUEMONT, avocat à la Cour de Paris. -— Un 

volume in-16, broché, 3 fr. Pierre Roger et 

-C' 0 , éditeurs, 51, rue Jacob, Paris. 

Ce livre, conçu dans un esprit tout pratique, 

n'a pas la prétention d'ajouter aux traités de 

droit pénal que connais .t les iurisconsul- 

tes : il s'adresse au public, sollicité et dupé 

par les manœuvres frauduleuses, qu'elles ail- 

lent jusqu'à l'escroquerie ou qu'elles ne soient 

que de demi-éscroqueries. Emu par la mul- 

tiplicité récente des actes de tromperie. '1 a 

réclamé do nouvelles lois : en réalité les tex- 

tes du Code pénal et diu Code civil sont assez 

souples pour prévenir et réprimer les fraudes 

des fripons. Malheureusement les ressources 

qu'ils offrent, leur autorité, leurs effets sont- 

peu connus du public : le but de cette étude.-i 

plus particulièrement consacrée aux opéra- 

tions financières, après avoir énurnéré et dé- 

fini un grand nombre de cas d'escroquerie et 

de denii-escroquerie, illustrés d'exemples v*^ 

Tiés et parfois célèbres, est d'indiquer à ceux 

qui ont été dépouillés, comment et dans quel- 

les circonstances ils pourront demander aux- 

tribunaux de poursuivre les autours des acres 

dommageables et de les condamner à réparer 

le préjudice causé. 

Contes grecs, par Louis NOEI,, 1 vol. in-18,. — 

Prix : 3 fr. 50. Librairie Bernard Grasset, 

61, rue des Saint-Pères, Paris. 

Qu'on na cherche dans ce volume ni les 

clameurs terribles de la tragédie, ni les bouf- 

fonneries de la « Relie Hélène », l'auteur s'est 

également abstenu des unes et des autres. Il 

a simplement voulu raconter quelques aven- 

tures d'une héroïne et d'un héros qui en eu- 

rent de si nombreuses qu'on peut encore au- 

jourd'hui leur en prêter de nouvelles. 

L'auteur a-t-il réussi à faire passer dans son 

récit la grâce légère et la savoureuse ironie 

que les Grecs prisaient tant ?... Le lecteur, 

jugera. 

A l'Echelle, roman, par Jean Thiéry. Un vo- 

lume in-18 jésus (Librairie Armand Colin, 

rue de Mézières, 5, Paris). Broché, 3 fr. 50 ; 

relié toile bleue, 4 fr. 50. 

Zoé Buchenoir, fille unique d'Un ancien che- ' 

mineau devenu millionnaire, a épousé le ha-' 

ron de ChambeBlois, dont toute la fortune con- 

sistait en quelques dettes criardes que la dot: 

de sa femme est venue faire taire. Le baron 

et ses amis sont des hommes fort distingués; 

la baronne et son pèxo le sont un pou moins!, 

ils ne sont "pas «"à 1'échéïïé », èt ce manque dé 

proportions est loin d'entretenir la bonne har- 

monie dans le ménage. 

Cette situation de gens mal assortis est ex- 

posée et traitée par l'auteur d'une façon amu- 

sante. 

On frappe les trois coups..., par Roger Dombro. 

Un volume in-18 jésus (Librairie Armand 

Colin, rue de Mézières, 5, Paris), broché, 

3 fr. 50 ; relié toile havane, 4 fr. 50. 

Le recueil de saynètes et de monologues que 

vient de publier Roger Dombire, dont on con- 

naît la verve toujours si pleine de bon sens, 

satisfera les plus difficiles, et An-dessus de 

l'entresol, Autour d'un piano, Bonne récom- 

pense, les Coquilles, Succès fou, pour ne citer 

que quelques-unes des pièces de ce volume, 

feront la joie des jeunes interprètes et du pu- 

blic familial réuni pour les entendre. 

La Matière : sa vie et ses ta-ansformations, par 

L. Houllevigue, avec préface de L. Bouty,- 

d© l'Académie des Sciences. Un volume in-18 

(Librairie Armand Colin, rue de Mézières, 5, 

Paris), broché, 3 fr. 50. 

Vingt aanôes ont suffi pour changer singulière- 

ment nos idées sur la matière. 0« la voyait jadis 

immuable et tnarlo : cette opinion tenait à ce que, 

n'eaMant pas danc le détail des éléments, on n'oh- 

tensait que des moyennes. Grâce auix méfilodés nou- 

velles de la science, nous découvrons que les granu- 

les des colloïdes, les parti eûtes ultraimic.ra^copiques 

sorti déjà des molécules, et nous savons les obser- 

ver; nous sommes même capables d» compter les 

atomes d'héli.uim qral s'échappent un a un d'un, frag- 

ment de radium. 

Dés lors, les .proprij&tés de ta matière nous parais- 

sent toutes différentes; las aiiLotenr.es hypothèses ato- 

miques reçoiveint la consécration d-'expiriences défl- 

iritAves et se précisent en nous montrant tout ce qui 

se caciio d'énergie et d'agitation à l'intérieur des 

oorns. La découivea"t.e des corps radioactifs nous ré- 

vèle urne réalitô plus ccmpliqiuée crue les plus auda- 

clauses hypothèses; enfin la chimie, coltehorant à 

l'œuvre des physiciens par uno étude plus approfon- 

di© des réactions, nous manifeste sous un autre as- 

pect cette énergie imtérteume de la matière. 

Tel est le point de vue auquel M. Hoiillevigne s'est 

placé peur décrire les récentes acquisitions de la 

science: A n'otre époque, où uai public nombreux, in- 

teilliigent et instruit tient à être mis au courant de 

oe qui se passe dans les laboratoires, ce nouveau 

livra l'aidera à dégager des faits la moelle des idées- 

et à voir les perspectives nouvelles qui s'ouvrent 

dans 1© champ immense de la science. 

Les Transformations du Droit puàlïc, par Léon 

Duguil, professeur do droit à l'Université de 

Bordeaux. Un volume in-18. Librairie Ar- 

mand Colin, rue do Mézières, 5, Paris Bro- 

ché : 3 fr. 50. 

M. Duguit, qui, dans un Hvre ^recèdent, a étudié 

les transformations du Droit prive, montre qu'un 

changement do même ordre s'accomplit dans le 

droit public, qru'il se produit avant tout sous l'ac- 

tion des faits économiques et qu'il sa résume par la 

préposition suivante : ceux qui détiennent Le pou- 

voir n'ont pas un droit subjectif de puissance publi- 

que; ils ont ie devoir d'employer leur pouvoir à or- 

ganiser les services puMAcs, à en assurer et à en 

contrôler le fonetiwruiemeni; les actes qu'ils fout 

ne s'imposent et n'ont d» valeur juridique que s'Us 

tendent à ce but. Ainsi la notion de service public, 

vient remplacer celle de souveraineté. 

C'est à le démontrer par ï'esamen des faits, qu'est 

consacré le livre de M. Duguit. Après avoir, dans 

un premier ciiapitre, exposé les causes principales 

de cette transformation, l'auteur étudie successive- 

ment la loi, l'acte administratif, ie eoiwenueux et, 

enfin-, la r&sponsabiUté publique, en montrant que 

toutes les transformations qui apparaissent dans les 

? Institutions et la jurisprudence moderne se ratta- 

chent directement a la substituUoni de la notion de 

service public à celle de la puissance publique. 

La pensée de Paul Bourget, par le vicomte Jo- 

seph de Bonne. — Nouvelle librairie Natio- 

nale, 11, rue de Méd.teis, Paris (VIE). Prix du 

vol. (in-16, ?2 pages) : 0 fr. 75. 

Notre excellent ami, M. le vicomte J. de 

Bonne, vient de faire paraître une remarqua- 

ble étude, après tant d'autres, celle-ci consa- 

crée à l'un des maîtres du Traditionnalisme 

intégral, Paul Bourget, 

Dans ce très intéressant ouvrage, important 

a plus d'im titre, M. de Bonne a su nous don- 

ner de la pensée de Bourget une analyse com- 

plète et approfondie, en envisageant surtout 

les réslutats politiques et sociologiques aux- 

quels aboutit l'auteur des Essais de Psycho- 

logie contemporaine. Ainsi, l'œuvre de Bour- 

get nous apparaît-elle comme incarnant cette 

époque de < transition » qui suivit la Commune 

et qui fut vraiment un » chaos d'impressions 

désordonnées ». 

Le besoin de la » santé sociale » se faisait 

sentir, psressant»: Bourget, comme les autres, 

cherche un remède au mal du siècle » ; à 

dire vrai, sa pensée n'a pas eu à subir 'de 

conversion ees conclusions, il les avait déjà 

pressenties ; tout au plus pouvons-nous dire 

que les données de l'expérience les ont défini- 

bivement fixées et raffermies. 

C'est, d'une part, l'affirmation très nette du 

oliristianisme qui, seul, peut répondre aux 

élans d'idéal qui. chercheraient vainement 

aiHeurs le moyeai.de se satisfaire : c'est, d'au- 

tre part, la croyance absolue en la Monarchie 

traditionnelle, seule forme de gouvernement 

capable d'assurer, en France, l'ordre social 

indispensable.. : .. 

On l'a dit avec raison : « Bourget représente 

l'effort de toute. Une époque vers le salut. Il 

demeure l'un des premiers artisans de la re- 

naissance idéaliste et du retour à l'ordre. » 

Tout cela, M. Joseph de Bonne nous l'a 

excellemment montré dans un© étude d'autant 

plus difficile à entreprendre que l'œuvre de 

Bourget est abondante et complexe. Beau- 

coup s'étaient mépris qui avaient présenté 

cette œuvre comme une composition d'élé- 

îneaits multiples et contradictoires. 

N'allé œuvre aussi n'aura été plus violem- 

ment disoutée par les uns, et .plus systémati- 

quement décriée par d'autres. 

Mais Bourget n'en reste pas moins « comme 

l'un des esprits les plus compréhensifs de 

notre temps. » 

La Guirlande de ia Vierge, par M. G. David. 

Nous avons rendu compte, ici même, du 

livre que M. Gaston David, maître èe-Jeux- 

Ftoraux, a publié sous ce titre. 

Les éloges que nous avons décernés à cet 

ouvrage viennent d'être confirmés par la lettre 

suivante, que nous sommes heureux de placer 

sous les yeux.de nos lecteuns. M. Gaston Da- 

vid de.'., ôtro fier d'avoir reçu un témoignage 

si autorisé : 

CECRETARIA DI STATO 

Di SUA SANTITA Dal Vaticano, 7 février 1913. 

Monsieur, 

Le Saint-Père Pio X a agréé avec une spé- 

ciale bienveillance l'hommage de votre nouvel 

ouvrage, revêtu de l'approbation ecclésiasti- 

que et intitulé La Guirlande de la Vierge. 

Dans ce livre, qui répond bien à son titre, 

votre âme do poète et de chrétien s'exhale, 

aux jours de la joie comme aux jours de l'é- 

preuve, on des .accents de. tendre piété filiale 

envers, la Très - Sainte-Vierge, de confiance et 

d'abandon en l'auguste Mère de Dieu et des 

hommes. , 

Ces prières, et ces poèmes vous les avez cueil- 

lis, comme autant de fleurs nées aux sources 

de l'amour et de la foi. à l'ombre de divers 

sanctuaires consacrée à Marie et principale 

ment à Lourdes, à la Grotte bénie, où la Mère 

de miséricorde se plaît à prodiguer et à mul- 

tiplier ses bienianits. 

Puissent ces intéressantes et pieuses pages 

contribuer à accroitaio dans Les âmes la dévo- 

tion à la Reine du Ciel et de la terre, la con- 

fiance on cette Mère puissante, au milieu des 

épreuves et des afflictions de la vie. 

Avec ses remerciements pour ce témoignage 

de filial dévouement et coninie gage des fa- 

veurs célestes, Sà Sainteté vous envoie de tout 

cœur la Bénédiction Apostolique implorée 

pour vous, pour l'es membres de votre famille^ 

ainsi que pour les typographes qui. ont oarti- 

cu'lièrement . soigné l'édition de cet ouvrage. 

J'ai reçu moi-même avec plaisir l'exemplaire 

que vous avez bien voulu m'offrir, et je vous 

prie d'agréer, Monsieur, avec mes remercie- 

ments et mes félicitations, mes meilleurs sen- 

timents en Notre Seigneur. 

R. CARDINAL MERRY DEL VAL 

TOUS CES OUVRAGES SONT EN VENTE 

AUX BUREAUX DE L' « EXPRESS DU MIDI 

(SERVICE DES PRIMES LITTERAIRES). 

L'ESI O 

OHE! 

LA FE 

Les neuf dixièmes des femmes souffrent à cause du 

mauvais état de leur estomac ; l'estomac, c'est le point 

faible de la femme. En effet, ce sont les mauvaises di- 

gestions, les digestions difficiles, pénibles et incomplètes 

qui occasionnent les renvois, les lourdeurs, les maux de 

tôte, les migraines, les gaz, les gonflements, les suffoca- 

tions, les palpitations, les vomissements, les nausées, les 

maux de cœur, les bouffées de chaleur, etc., dont se 

plaigneit tant, tant de femmes. C'est aussi le mauvais 

fonctionnement de l'estomac qui occasionne la faiblesse 

nerveuse, la tristesse, la, mélancolie, le découragement, 

les cauchemars, les insomnies, de 

même que c'est encore le mauvais 

état de l'estomac qui affaiblit et 

qui vicie le sang, qui l'empêche 

de bien circuler, et qui occasionne 

les retards et les règles pénibles 

et irrégulières qui font tant souf- 

frir les femmes. 

Femmes qui voulez être bien por- 

tantes, soignez donc votre esto- 

mac, prenez les Poudres de Cock, 

une Poudre de Cock avant chaque 

repas. Les Poudres de Cock vous 

débarrasseront complètement de 

tous ces malaises, elles rétabliront 

votre estomac, elles fortifieront 

votre corps et votre sang, elles vous donneront de la force, 

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lo bien-être dans tout votre organisme malade, épuisé ou 

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ments, glaires, vertiges, gonflements. 

Ecrire à M. PASQUET, curé de Villegongis, 

par Levroux (Indre). 

LES MALADIES DE LA POITRINE 

Toux, Rhume, Catarrhe, Bronchite chronique, 

Asthme, Grippe, Crachements persistants, Phti- 

sie à tot«9 les degrés, sont rapidement soulagé» 

et guéris par l'emploi du 

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1 

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Une Maison, à Toulouse ^1 

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DEUXIÈME LOT 

Une Maison à Toulouse nu» 

Pharaon, n° 2. »ue 

Mise à prix (p 

TROISIÈME LOT 

Une Maison à Toulouse, rua 

Cantegril, n° 7. ' rue 

Mise à prix Sm f( . 

QUATRIÈME LOT 

Une Propriété, dite de P 

Dès la première minute où elle sut qui 

frappait, Nathalie ne douta point d'un 

malheur. 

Pour que Georges désertât la bataille, 

il fallait quelque chose de grave. 

Les autres réfugiés des caves les lais- 

sèrent se rapprocher seuls. 

Mademoiselle Nathalie commandait. 

Résignée, elle marcha vers lui, la main 

tendue et le regard ferme. 

La main tendue disait : « Merci d'être 

venu toi-même... » 

Le regard ferme disait : « Frappe, ne 

crains pis, nous sommes de la race des 

vaillants nous autres 1 » 

— Les Turcs, prononça Georges, nous 

ont barré la route, il a fallu se replier 

jusqu'à tout à l'heure où on va les atter- 

quer à l'ouest, les surprendre, les culbu- 

Nous 

ter dans leurs oi venues a orgies 

avons eu quelques bteôsos et. 

— Mon père ? 

un mort. . 

— Le chef est triste, mais il n'est pas 

atteint... 

— Alors c'est... c'est Jean, n'est-ce pas ? 

— M. Jean est mort en héros... en s'of- 

front aux coups pour protéger notre re- 

traite. Il a fait face, seul, à l'ennemi... 

— Jean ne pouvait mourir autrement... 

Oh ! mon bon Jean, cœur d'or, nature 

incomprise, qui te regrettera comme ta 

seeur devenue ta petite mère !... Oh ! mon 

Jean !... » 

Et, à voix basse, avec des yeux ai- 

mants, chastes, fiers, tout en s'accroebant 

au bras de Georges pour ne point tom- 

ber, brisée, elle ajouta : 

— Raconte-moi tout-, Georges, ra- 

conte... Sorti de ta bouche cela me parai 

tra moins cruel, ami... Et puis vois-tu, 

les détails d'une mort comme celle de 

Jean cela n'est pas hideux, lugubre... Ce 

sont comme des drapeaux, des lauriers 

dont on enveloppe pour jamais la tête 

sanglante du patriote, du sacrifié, du 

martyr... Vive la Serbie 1... » 

La voix de Nathalie était pareille a 

celle d'une enfant malade qui se serro 

contre sa mère. 

C'était la première fois ofu'elle tutoyait 

Georges. 

Toute vaillante qu'elle fût, son deuil 

immense l'écrasait ; la douleur la faisait 

femme. 

Et, dans sa détresse, elle se serrait con 

tre l'homme aimé. 

Sa tendresse pour lo mort elle la re 

portait, entière, sur Georges. 

Celui-ci racon ta ce qu il savait. 

En quelques minutes, Mademois- 

de Verlaines s'était ressaisie. 

_ H va nous falloir aller la-bas et en 

L rapporter le corps de Jean, decula-t- 

elle Et puis, et puis il y en a une aiu.ro 

h ménager, à prévenir... Oh ma pauvre 

Miléna, Voukaschm s empressèrent au 

tour de leur fils blessé pour le faire se re- 

poser, boire. _ 

Et Nathalie emmenait Draga dans un 

caveau lointain. 

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