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Guide pratique de l'anatomie et de la physiologie du saumon du ...

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anchial afin <strong>de</strong> ne pas restreindre l'afflux sanguin à <strong>la</strong> tête. L'aorte dorsale est un bon<br />

endroit <strong>de</strong> prélèvement <strong>de</strong> sang artériel bien oxygéné, sans trop <strong>de</strong> dommage au<br />

poisson.<br />

VENTRICULE<br />

La ponction ventricu<strong>la</strong>ire se fait au point <strong>de</strong> rencontre <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne ventrale médiane<br />

(linea alba) <strong>et</strong> d'une ligne tirée en travers <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie <strong>la</strong> plus antérieure <strong>de</strong> l'insertion<br />

<strong>de</strong>s nageoires pectorales. En dirigeant l'aiguille à environ 20 0 postérieurement par<br />

rapport à <strong>la</strong> verticale à ce point, on peut ordinairement pénétrer <strong>la</strong> partie postérieure<br />

<strong>du</strong> ventricule (fig. 9B <strong>et</strong> 10C). C<strong>et</strong> endroit est facilement accessible <strong>et</strong> a été utilisé<br />

par plusieurs chercheurs. Il pose toutefois <strong>de</strong>s problèmes car il y a risque d'endommager<br />

l'afflux sanguin coronaire, l'afflux sanguin thyroïdien (fig. 6A), <strong>la</strong> face interne<br />

<strong>du</strong> ventricule (quand celle-ci bat contre le bord tranchant <strong>de</strong> l'aiguille) ou même<br />

l'espace péricardiaque en l'emplissant <strong>de</strong> sang, ce qui entraînerait un arrêt cardiaque.<br />

Pourtant, <strong>de</strong>s chercheurs ont fait <strong>de</strong>s prélèvements sanguins hebdomadaires sur un<br />

même poisson pendant plus d'un an sans dommage apparent. C<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong> donne <strong>de</strong><br />

meilleurs résultats avec <strong>de</strong> grands poissons <strong>et</strong> c<strong>et</strong> endroit est propice au prélèvement<br />

<strong>de</strong> sang veineux bien mé<strong>la</strong>ngé.<br />

VEINE CAUDALE<br />

On pénètre ordinairement ce vaisseau sur <strong>la</strong> ligne ventrale médiane, <strong>de</strong>rrière <strong>la</strong><br />

nageoire anale. L'aiguille est insérée à angle droit par rapport aux f<strong>la</strong>ncs <strong>et</strong> intro<strong>du</strong>ite<br />

dans le vaisseau en sondant l'espace séparant les arcs hémaux. Des trois endroits, c'est<br />

celui que l'on peut son<strong>de</strong>r avec le minimum <strong>de</strong> risque, mais il pose d'autres problèmes.<br />

La veine caudale est située ventralement très près <strong>de</strong> l'aorte dorsale (artère caudale)<br />

<strong>et</strong> l'entoure partiellement; il arrive parfois que l'aiguille pénètre les <strong>de</strong>ux vaisseaux.<br />

Il pourrait alors être difficile d'interpréter l'échantillon sanguin s'il fal<strong>la</strong>it distinguer<br />

entre le sang veineux <strong>et</strong> le sang artériel. On a également utilisé c<strong>et</strong> endroit pour insérer<br />

<strong>de</strong>s canules à l'ai<strong>de</strong> d'aiguilles hypo<strong>de</strong>rmiques ou <strong>de</strong> trocarts.<br />

Le liqui<strong>de</strong> injecté dans <strong>la</strong> veine caudale doit traverser le rein avant <strong>de</strong> se répandre<br />

dans le reste <strong>du</strong> corps. Si le liqui<strong>de</strong> était affecté (épuré, excrété, métabolisé) par le<br />

rein, ceci pourrait présenter <strong>de</strong>s avantages ou <strong>de</strong>s inconvénients, tout dépend <strong>de</strong>s buts<br />

<strong>de</strong> l'expérience.<br />

ARTÈRE BRANCHIALE EFFÉRENTE<br />

On peut ordinairement prélever <strong>du</strong> sang dans ce vaisseau en insérant une aiguille<br />

hypo<strong>de</strong>rmique dans une arête branchiale à p<strong>et</strong>it angle, le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s fi<strong>la</strong>ments<br />

branchiaux. C<strong>et</strong> endroit est re<strong>la</strong>tivement facile à atteindre en soulevant l'opercule <strong>et</strong><br />

en insérant l'aiguille vers <strong>la</strong> ligne médiane. On est assuré d'obtenir <strong>du</strong> sang oxygéné<br />

(artériel) si l'aiguille est insérée assez loin dorsaIement pour toucher un point où<br />

l'artère branchiale afférente est p<strong>et</strong>ite. C<strong>et</strong> endroit peut remp<strong>la</strong>cer l'aorte dorsale.<br />

Comme c'est le cas pour c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière cependant, il faut prendre certaines précautions<br />

<strong>et</strong> éviter le premier arc branchial pour ne pas nuire à l'afflux sanguin <strong>de</strong> <strong>la</strong> région<br />

crânienne.<br />

VEINE CARDINALE COMMUNE<br />

La veine cardinale commune résulte <strong>de</strong> <strong>la</strong> fusion <strong>de</strong>s veines cardinales antérieure <strong>et</strong><br />

postérieure, fusion qui ne se pro<strong>du</strong>it que sur le côté droit <strong>du</strong> poisson (fig. 6A). La<br />

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veine cardinale commune est située près <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface, sous le cleithrum (fig. 6B).<br />

Elle est suffisamment grosse pour être facilement localisée en sondant avec une aiguille<br />

à un angle <strong>de</strong> 80 0 par rapport au f<strong>la</strong>nc <strong>du</strong> poisson, à <strong>la</strong> ligne <strong>la</strong>térale <strong>de</strong>rrière le<br />

<strong>de</strong>ithrum: le sang jaillit aisément dans <strong>la</strong> seringue. L'utilisation <strong>de</strong> c<strong>et</strong> endroit apparemment<br />

nouveau peut présenter une difficulté à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> proximité <strong>de</strong>s veines<br />

hépatiques <strong>et</strong> <strong>la</strong> contribution <strong>de</strong> ces vaisseaux peut être assez variable. Ceci s'appliquerait<br />

d'ailleurs égaiement au sang <strong>du</strong> ventricule. C<strong>et</strong> endroit vaut <strong>la</strong> peine d'être étudié<br />

davantage. (Échantillonnage <strong>du</strong> sang via le canal <strong>de</strong> Cuvier; voir Lied <strong>et</strong> al. 1975.)<br />

AORTE VENTRALE<br />

Bien qu'on n'ait jamais réussi à insérer une canule dans l'aorte ventrale via une<br />

incision ventrale médiane à travers les muscles <strong>de</strong> l'isthme, c<strong>et</strong> endroit peut être utile,<br />

surtout pour <strong>de</strong>s prélèvements uniques <strong>et</strong> on <strong>de</strong>vrait l'étudier davantage. Au début, il y<br />

a eu <strong>de</strong>s problèmes d'écoulement <strong>de</strong> sang autour <strong>de</strong> l'incision <strong>de</strong> <strong>la</strong> paroi <strong>de</strong> l'aorte par<br />

où pénètre <strong>la</strong> canule. Toutefois, les poissons meurent en quelques heures, même après<br />

ré<strong>du</strong>ction au minimum <strong>de</strong> l'écoulement <strong>de</strong> sang. On a évité le problème manifeste <strong>du</strong><br />

sectionnement <strong>de</strong> l'artère coronaire là où elle se trouve, sous <strong>la</strong> face ventral <strong>de</strong> l'aorte<br />

ventrale (fig. 6A). Ce n'est qu'une fois les préparations par corrosion complétées que<br />

nous avons découvert <strong>la</strong> branche supplémentaire <strong>de</strong> l'artère coronaire (hypobranchiale)<br />

qui alimente les muscles <strong>de</strong> l'isthme <strong>et</strong> probablement aussi les follicules thyroïdiens<br />

(fig. 6A). Les complications causées par une interférence avec c<strong>et</strong> afflux sanguin en<br />

faisant une incision ventrale médiane sont probablement responsables <strong>de</strong>s mortalités<br />

observées auparavant. Il faudrait en tenir compte lors <strong>de</strong> recherches additionnelles sur<br />

c<strong>et</strong> endroit d'échantillonnage. Certains chercheurs, semble-t-il, intro<strong>du</strong>isent l'aiguille<br />

via l'aorte ventrale <strong>de</strong>puis l'intérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> bouche, sous l'extrémité avant <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue.<br />

VEINE ABDOMINALE<br />

Chez <strong>de</strong>s poissons d'environ 45 cm ou plus <strong>de</strong> longueur, on peut également utiliser<br />

<strong>la</strong> veine abdominale qui longe <strong>la</strong> partie ventrale médiane près <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>du</strong> ventre<br />

(fig. 6A <strong>et</strong> 7A). La principale difficulté est <strong>de</strong> trouver le vaisseau <strong>et</strong> il faudra probablement<br />

<strong>pratique</strong>r une cceliotomie, c'est-à-dire l'exposer par une p<strong>et</strong>ite incision n<strong>et</strong>te, <strong>de</strong>s<br />

nageoires pectorales jusqu'aux nageoires pelviennes. On <strong>de</strong>vrait peut-être localiser le<br />

vaisseau par radiation infrarouge ou par <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s électromagnétiques ou acoustiques.<br />

AUTRES ENDROITS<br />

Un endroit que nous avons utilisé pour l'assimi<strong>la</strong>tion rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> injecté, afin<br />

qu'il ne pénètre pas un vaisseau sanguin, se trouve le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne dorsale médiane,<br />

<strong>de</strong> préférence immédiatement en avant ou en arrière <strong>de</strong> <strong>la</strong> nageoire dorsale. Le liqui<strong>de</strong><br />

ainsi injecté dans l'espace qui entoure les épines neurales ne s'écoule pas par <strong>la</strong> perforation<br />

<strong>de</strong> l'aiguille <strong>et</strong> l'assimi<strong>la</strong>tion se fait en quelques heures (probablement à cause <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> présence <strong>du</strong> con<strong>du</strong>it lymphatique dorsal <strong>et</strong> d'autres con<strong>du</strong>its). Les injections dans<br />

les muscles profonds pro<strong>du</strong>isent une distribution lente <strong>de</strong> <strong>la</strong> dose <strong>et</strong> ordinairement une<br />

perte appréciable <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> à l'endroit <strong>de</strong> l'injection. Les injections intrapéritonéales<br />

résultent également en une distribution lente, ce qui est un avantage lorsqu'il s'agit<br />

d'administrer <strong>de</strong>s substances toxiques ou lorsqu'un dosage «physiologique» à plus long<br />

terme est requis (par exemple, <strong>la</strong> vaccination). De plus, il y a peu ou pas <strong>de</strong> perte <strong>de</strong><br />

liqui<strong>de</strong> à c<strong>et</strong> endroit.

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