14 avril 1930 - Bibliothèque de Toulouse

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RÉCIT OU CAPITAINE FEUILLOLEY Le capitaine Feullloley, comman- dant « L'AJolphe-Leprince », égale- ment e.'.tenuu, fit alors les déclara- tions suivantes : » J'ai quitte Caen pour le Havre 6ur « L'-Uolphe-Leprime » le 26 Janvier dernier, j î 11 (i Vers 9 h. 10. entre Houlgate et Villers, à 5 milles de la côte, i'at nncontrê à bâbord, un ba- tf-au venant du large et gouvernant droit vers la terre. i Ce bâtiment est passé à environ 40 mètres devant « L'Adolphe-Leprin- ce • et j'ai du manœuvrer pour ne pas 1 aborder. Voyant que sa direction ne le menait A aucun port, je lut ai tait rtsrie avec la main, de changer de cap et de suivre • L'Emile-Desnhamps », que je venais de croiser « Un de? deux ou trois o'flcters qui ge tenaient dans la cabine de comman dément et dont la tenue ma surpris par sa crrection est sorti porr répon- dre S mon geste et ie P?nse pour me faire un sisne de remerciement. . J'ai perdu de vue ce hnteau alors qu'il suivait • L'Emlle-Dpwhamps »• PRÉCIEUX ÉCLAIRCISSEMENT L'un des nouveaux témoins a f'Uirni une précision dont l'intérêt ne saurait lia déclaré, en effet, que le navire ne pondait ni un oavillon anzliis ni un pavillon français et il «««»JJfl saakMHt ou d'un pavillon »vlM!«m« ou d'un navition letton ou des autres pays limitrophes Faits Divers LUNDI 1* AVRIL 1930 Un Gros Débat sur les Pensions à la Chambre Le Grand Prix de Rome DE COMPOSITION MUSICALE Paris, 13 avril. Pour le concours d'essai, au Palais de Fontainebleau : entrée en loge ven- ciedi i mai i 10 heures du matin : sottie le jeudi 8 mai à 10 heures ou 1 malin. Jugement au Conservatoire le samedi 10 mai à 9 heures du matin. Pour le concours définitif au Palais de Fontainebleau : entrée en loge le vendredi 2 mai. à 10 heures du matin: sortie le vendredi 20 juin à 10 heures du matin. Jugement préparatoire au Conserva- toire le vendredi 4 juillet a 2 heures, et. jugement définitif à l'Institut, le samedi 5 juillet à midi. L candidats doivent se faire ins- ÇTÎ- sous-secrétariat d'Etat des Beaux-Arts (bureau des théâtres). 3. rue de Valois de 10 heures à midi et de 1? heure, à 17 heures avant le 1 er mai 193v. Un Ami de la Forêt L'INAUCURATION DU MONUMENT DE PAUL BOURDE Sfax, 14 avril C'est un triple hommage : celui du gouvernement français, celui de la Ré- >ence de Tunis et celui de la popula- tion sfaxienne, que Paul Bourde a reçu aujourd'hui à Sfax. dont II fut le bien- faite ur. Les fêtes données en son honneur, et notamment l'inauguration de la statue qui lui a été élevée sur la place de la Municipalité, ont provoqué dans la ville une grande animation. Rues et avenues des quartiers euro- péens ont été abondamment décotées, et aussi les portes et tes ruelles de la ville indigène, où une réception par les notables indigènes des personnalités européennes venues assister aux fêtes aura lieu. . C est donc la reconnaissance unani- me des colons européens et indigènes de ia ville et de la région qui est ap- portée à l'ancien directeur de l'agr.cul- ture et des contrôles civils en Tunisie, au père de la forêt. M Robert Sérot, sous-secréiaire d'Etat à l'agriculture, représente le gouvernement et M d» Marcllly am- bassad -iur, le ministre des affaires étrangères. D'abord preservear-veue, pré- servez autant que vous te pourre* vos amis OES DOCTRINES PER VERSES ET INSENSÉES DU PA CIFISME, DE L'ANTI MILITARI S ME, DE L'INTERNATIONALISME Ne soyez pas de ceux qui veulent a tout ortx la suppression de la guerre. La justice et la charité encore une 'ois, nous les appe- lons de tous nos vœux ; e nou veaux envahissements de notre territoire, des desastres compara mes a ceux de 1870 et de 1P14. non, non. nous ne nous y résigne- rons iamals. Mgr SAGOT DU VAUROUX Evègve d'Ajen. UNE CROISSANTE EXAGÉRÉE . . Bucarest, 13 avril. „n. £ h „ 6 ,? ital de 'a ville de Cluj. actuellement en traitement et doit subir sous peu une opérat j 0rj chirur- fncale destinée à interrompre sa croissance. En effet, malgré son âge, cette jeune personne, qui mesure déjà 2 m. 08 continue à grandir UN PARI STUPIDE Saint Sébastien. 13 avril. «n populaire individu de Pasaaes surnonuié Ollagare et réputé pour avoir ua) estomac d'autruche, avait parié, dans un bar. d'avaler dix œufs et leur coquille. Les œufs disparurent dans ton estomac, aidés par l'absorption d'un litre et demi de vin. Mais quelques moments après avoir accompli cet exploit gastronomique. OHagara mourait Ul SOLDAT SE NOYE L&vaur, 13 avril. Deux militaires occupés au déblaie- ment de l'usine Rascols, détruite par l'inondation, voulurent, après leur repas faire une promenade en barque. Mais ne sachant ramer, leur bateau fut vite entraîné a la dérive. Vovan le danger ut> des deux sol- dats put SP sauver à la nage ; mais le second, le nommé Louis Rigal. origi- naire dt l'Aveyron, coula à pic. Son corps, retrouvé peu après, a été transporté h l'hôpital. LES PASSAGES A NIVEAU MEURTRIERS Marseille, 13 avril Au passage à niveau de Saint-Menet, sur la ligne rie Ma aile & Nue, un nommé Albert Rarsaehi. 45 ans. a été surpris par un tram et déchiqueté. Un ami qui l'accompagnait a été griè- vement blessé. On l'a transporté à l'hô- pital, mais son état n'a pas permis de l'interroger pour l'identifier. UN COMPLICE DE CASERIO Metz, 13 avril. Hier, on amenait au Parquet de Metz l'Italien Luigi Cossu), maintenant âgé de 06 ans, qui joua un rôle de cftm- panse dans l'attentat contre le prési dent Carnot en 181*4. Co dernier, expulsé de France, s'était fixé au Luxembourg. Se croyant oublié, il était venu à Hettanpe-Orande. ou les gendarmes l'ont arrêté. GRAVE ACCIDENT DE MINE Trente ouvriers sont ensevelis New-York. 13 avril. Un terrible coun de grisou s'est produit à la min- de Cardosmado, Etat de Washingt . ensevelissant une trentaine de mineurs. On a ramené jusqu'ici à la surface dix-sept cadavre^ et l'on craint que les autres ouvriers n'aient péri. On Cinéma en flammes DIX-HUIT PERSONNES TUÉES Kowno, 13 avril. On mande de Moscou que dix-huit personnes ont été tuées lors d'un incendie de cinéma dans le village de Nalimowo. dans l'Oural. Un Tramway dôrai'ls UN MORT — SOIXANTE BLESSES Glasgow, 13 avril. Un peu avant minuit, un tram, qui tra\er:-aii une des artères les plus animées oe la ville, a déraillé. Après avoir défoncé la vitrine d'un magasin, la voiture s'est renversée sur le côte. Soixante personnes ont été blessées ; une trentaine seraient dans un état grave On annonce en dernière heure qu'une des victimes a succombé. L'Ensemble du Budget est voté LE REGIME ABJECT NT M. F. AUBURTIH i • Ce jue mes yeiiz ont % vu comment on fat» mourir la front* • .j Gniv . i 11 î« Editions de la rPIX . I U IF. Renaissance Moderne 99 Bd St-Michel. PARIS f 8 TISANE AMERICAINE des ! SHAKERS Remède exclusivement végétal ei illicite- Madras, 14 avril. En application du programme dd boycottage des marchandions étrangè- res, on a fait, à Madras, à Calieul, à Bellary et à Comnator». des feux de joie avec des étoffes importées. La Conférence Navale Londres. U avril. Le comité de rédaction a poursuivi toute la journée 1 élaboration du projet de traité. M. Hosso a maintenu la réserve gé- nérale de la délégation italienne vi sant la méthode de 1 Imitation des ar- mements uavaLs. l'Italie demeurant favorable à la limitation par ton- nage global et les chiffres de son ton- nage ne figurant pas dans le traité tin isâ^é. M. Mac Donald se proopose, assure- t-ttn, de conférer à ce sujet, ce matin, avec M. Grandi. U semble i.e phts en plus douteux que le texte final du traité ouisse être signé jeudi. Toutefois on ne sera définitivement fixé, à cet égard, qu'après la séance plénlère que la conférence tiendra au- •ourd'hul, à midi et demi, au palais de Saint-James. M. Grandi espère pouvoir v assiter bien qu'il ait encore gardé la chambre hier. L'AMENDEMENT COUYSSOU EST ADOPTÉ On apprend dans les couloirs le ré- sultat du pointage sur l'amend-ment Bouyssou Cet amendement toi adopté pat 367 voix contre 2o5, SEANCE DE NUIT Paris, 14 avril La séance est reprise à 21 h. 15, sous la présidence de M. Fernand Bouis- son, MM Piaul Reynaud et Germain Martin sont au banc du gouvernement ; le président, après avoir pro- clamé le résultat du pointage précé- demment publié sur l'amendement Léo Bouyssou, rétablissant le texte pri- mitif de la Chambre, annonce que ia commission propose une addition limi- tant à un semeisitre l'application des dispositions de l'article. En dépit de l'opposition du gouvernement, cette addition est adoptée. Un nouvel article 58 F, ainsi conçu : « Le ministre des Finances est auto- risé a procéder à toutes opérations de conversion de remboursement ou d'amortissement de la dette exté- rieure commerciale », est adopté. La Chambre adopte également une nouvelle disposition accordant une al- location à certains ouvriers et ouvriè- res de l'Etat licenciés par suite d'in- terruption de travail : on vote égale- ment sans discussion un article ainsi conçu : > Le ministre des Finances est autorisé à conclure, avec les grands réseaux de chemins de fer et les com- pagnies de navigation subventionnées des conventions aux termes desquel- Casablanca, 14 avril, les l'Etat mettra à leur disposition sur 1 L'état du comte d'Haicourt est stè- les ressources générales de la tréso- tioimaire rerie, t titre d'avances portant intérêt, 1-a comtesse d'Harcourt est arrivée les sommes nécessaires au rembourse- de France par avion. ment anticipé des emprunts que les dites collectivités ont contractés à l'étranger. « L'EJat sera remboursé des avances au moyen d'a;nnuités. » Un bref débat a lieu ensuite sur les tocomipatibilités parlementaires. M. Lefas. — L'art. 60 bis contrevient à la loi sur les incompatibilités parlementaires ; cette loi resipecte les prin- cipes constitutionnels et fait cesser des abus critiquables, car en avait vu que des parlementaires chargés de mis- sions n'ont pas toujours joué un rôle particulièrement brillant. Je demande donc la disjonction de l'art. 60 bis. M. de Chappedelaine, rapporteur gé- néral. — Au contraire, des parlementaires ont rendu de grands services au rays, soit comme ambassadeurs, soit comme gouverneurs généraux des co- lonies : la commission repousse donc la demande de disjonction. M. Tardieu. — Le gouvernement éga- lement. » Et par 370 voix contre 210. la disjonction est prononcée, mais la commission propose une nouvelle rédac- tion, qui est adoptée. A propos des crédits relatifs aux rou- tes et chemins vicinaux (63 G à 63 I), Elections législatives ELECTION DE SAINT-GIRONS Foix, 14 avril. A minuit 4; seulement, on nous cura» mumque les résultats suivants ; Mil Mazajd, s^ialiste. S F.I.O., 7.359 voi élu . Vidal, rèp. soc, 7 281. Les résultats de la ville de Massai n'odit été connus qu'à minuit 4Q. ELECTION DE LANION Lanion 14 avrt». Scrutin de ballottage. — Inscrits , 2C.650; votants : 18.806; suffrages expîï nié : 18.381. Ont obtenu : MM. Lecozanner (dém.), 9.075 voi* (élu); Legac irad.-soc), 8.817. Il s'agissait de remplacer M. Evea irad.-soc.l étu sénateur. Au premier toux, tes voix s'étaient ainsi réparties : Votants : 18.958; MM. Lecozanner, 7 970 voix Avril trad.-soc), 6.4/1; doc» leur Auregan rép. de g.), 2.611; Le» guyon (rép. soc), 1.383. M. Avril s'est retiré purement e| simplement, remplacé par M. Legac. ELECTION DE CUINGAMP Guingamp, 14 avril. 2« Circonscription. — inscrits, 17.584 « votants. 13.608 ; suffrages exprimés,^ 13.3ùl. Ont obtenu ; MM. de Kerouartz Os« w. i. U.R.L.. 6-512 voix, élu ; William Loth. rar! soc , 6.445. Il s'agissait de remplacer M. Le Troc* quer, rep. de gauche, élu sénateur. Au premier tour de scrutin, les voÎJC s'étaient ainsi réparties. Votants 13.872 MM William Lotn# ra 1 soc. 3.59» voix ; de Kerouartz Os. wen, 3.273 . Pierre Serandour. gauche! rad„ 1.899 ; Ernest Berthod, S.F 10., 1827 . Le Joliff, parti agtaire 1 623 j François Rriand, dém. pop.. 1 097: G oui* ven Mazeas, autonomiste breton, 349. L'Etat du comte d'Harcourt UN CONSEIL D'AMI... N'allez pima (« a loii.onse «ans faire un repas au Grand Cale-Restaurant de la Paix, place du Capi'.oie. etii Mêriioi LA TEMPÉRATURE BULLETIN AGRICOLE DE LA TOUR EIFFEL pour la journée du 14 avril Massif Central. — Ciel nuageux ou très nuageux avec éclaircies, averses ou grains. Vent d'ouest, 5 à 7 mètres. Température en baisse de 1 à 2°. Sud-Ouest, idem. Le Monument d'Edition i Rostand Marseille, 14 avril. On a Inauguré ce uiatui, au para Chapot, le monument d'Edmond Ros- tand Les Marseillais n'ont pas montré uni grand empressement pour se rendre à la cérémonie. Etait-o^ l'effet du changement d'heure ou la menace de la pluie î Tou- jours est-il que le public était très clairsemé. Une arsistance de choix était cepea» dant préseiite. il y avait Jà Mme Rosemonde Gé- rard, M. Maurice Rostand, M. Lautier, sous-sserétuire d'Etat aux Beaux-Art», M Maurice Donnay, de l'Académie française, M Gaston Rageot, prési- dent de la Société des Gens de lettres,- M. Charles Méré, président de la So- ciété de* Auteurs dramatiques. M, Fmile Ripert, président du Comité du monument, et les autorités munici- pales. On découvre le monument. M. Flai6sières. maire, le reçoit, ei ayant fan l'éloge du poète, présente se. hommages à la famille Rostand. M Alexis parle au nom du Comité général. Puis la parolo est à MM. Charte» Méré Gaston Rageot. Maurice Donnay et Lautier. 55 Feuilleton du 14 avril 1930. L'AGONIE DE JERUSALEM œuvre s m de Jean-Charles REY 4ÂU 0 e! André ROMANE CHAPITRE XXI Mais aujourd'hui que certains d'entre eux. courageux, soulevés par la foi et dé- couvrant â vif la blessure dont saigne le cœur d'Israël, ont jeté le premier cri, les ghettos essaimmês par le monde et tous les quartiers des villes où, d'un bout à l'autre du vaste globe, sont parqués les destendants d Héber et de Jacob, s'agi- tent et cherchent â unir leurs faiblesses d'isolés pour devenir une force collective sous la tutelle d'un même gouvernement... Jean-Louis lâcha, soudain, un rire sar- castique — Pour s'asservir à des chefs communs après l'avoit été à des chefs différents, veux-tu dire L, Cela reviendra au même et ils resteront, comme devant, dans leur bassesse d'individue qui acceptent cette monstruosité de n'être pas les maîtres ab- solus de leur propre personne... La violence, la révolte, l'indignation s'inscrivaient dans ses traits. Mais, sans doute, son affection s'apeura-t-elle de la peine qu'il devinait dans chaque cœur et sur chaque visage, car il fit un puissant effort pour 6e maîtriser et, après quelques minutes durant lesquelles on vit sa figure s'apaiser, il déclara d'une voix adoucie : | — Je ne sais, mon cher papa, si tes ; paroles étaient tendancieuses... .Mais, vois- tu, c'est plus fort que moi.. Dès que ma doctrine se sent le moins du monde heur tée, elle s'insurge en moi irrésistiblement. ; Comprenez donc, je vous en prie, que tous, malgré vos efforts, vous ne parviendrez pas à me convaincre... Essayez dé ne pas j trop m'en vouloir... Je n'y puis, hélas ! rien, sinon vous demander pardon une fois de plus... Comme sous le poids de l'espoir mort définitivement de ce dernier coup, le père, la mère, Simone et l'oncle Septime fléchis- saient la tête avec un air de tristesse im- mense..» CHAPITRE XXII Dès lors, la douleur régna de façon si profonde, si continue, à la Villa Fran- çaise, que, bien qu'elle s'efforçât à de- meurer silencieuse, Jean-Louis la sentit autour de lui ainsi qu'une tangible pré- sence. Il la sentit d'autant mieux qu'il était doué de cette sensibilité qui, chez les aveugles, supplée au sens disparu et en forme comme un sixième. Il devinait son père et son oncle s'absorbant volontaire- ment dans leurs travaux, les larmes ca- chées de sa mère, les consolations mur- murées qu'on lui prodiguait, et 11 en éprouvait, pour sa part, la pire souf- france. Ce qu'il ne sentait pas, toutefois, c'était l'intensité du drame qui occupait le cœur de Simone. La conviction où elle était, désormais, que les théories de l'anarchiste n'offraient aucune prise à une conversion possible, enlevait à son amour toute es- pérance. Comment parviendm-t-ellr maintenant à le faire partager, quand la doctrine de son cousin le rendait lointain à tous, élevait entre elle et lui une sorte de mur contre lequel viendrait se briser toute effusion d'âme de sa part, faisait, en tout cas, entrer dans leurs rapports un élément préjudiciable aux abandons, aux confiantes intimités, aux vrais rap- prochements ? Sans doute, n'y avait-il au fond, rien de changé, puisque, cette doctrine navait cessé d'exister en lui, mais, réveillée par Larsac, professée deux foi par Jean-Louis devant les siens, elle constituait aujourd'hui une forer vive, un ennemi qu on ne saurait surprendre. Ainsi, du fait que Jean-Louis était aveugle, ces deux cœurs, qui n'aspiraient qu'à se joindre, s'éloignaient davantage l'un de l'autre. Si l'intuitioD peut, en effet, se méprendre sur ce qui se passe dans une âme, il y a des expressions qui ne trom- pent point sur un visage, et il eût suffi que le libertaire vît quelques minutes seu. lement elui de Simone pour être persua- dé qu'elle concevait à son égard autre chose que de l'afîection et ue la pitié, et pour que l'aveu de son propre amour lui jaillît aux lèvres, sans souci des incom- patibilités de croyances, et capable de tous les miracles. Mais le propre de l'amour véritable est d'être pur rie tout facteur utilitaire. U s'exerce au seul profit de l'être aimé et dans l'oubli de soi-même. Si fermée qu'elle fût à l'espoir, Simone n'en continuait pas moins d entourer Jean-Louis de sa solli- citude habituelle. Redoutant les effets de la solitude et du manque de distraction sur son cousin, elle succéda à son oncle Marc dans le souci d'apporter à l'esprit de l'aveugle des éléments d'intérêt. Le petit déjeuner du matin n'était pas plus tôt achevé qu'elle proposait une promenade. Il acceptait toujours avec plaisir, heureux aussi d'être détourné des pen- sées pénibles qui l'assaillaient des qu'il restait et inactif, heureux aussi de savoir la jeune fille à ses côtés et de la sentir tout occupée de lui. Mais ceci U ne voulait pas se le confesser, car, com- m» nous le savons, il croyait Simone ins- pirée par une pitié qu'il se refusait à accepter et il se flattait d'être fortement résolu à repousser toute circonstance favorable au développement d'un sentiment qui serait, pour lui ie même crue pour les autres, le pire ennemi de sa fermeté doctrinaire Les matinées étaient réservées, en gé- nérai, â des promenades dans la campa- gne Parfois, ils avançaient for loin sur la route de lerictio. D'autres fois, ils re- venaient sur leurs pas bien avant d'avoir atteint Bethanie. Et. autour d'eux, le prin- temps palestinien fleurissait, divers et parfumé Fn tel noint. c'étaient des « as- phodèles des rois », ici, des « lis de la vallée », là, des « crocus des prophât- te» •>. Des terrasses de villas montraient des romarins et des basilics : des pierres en ruines s'ornaient d bysopes et de câ- priers. Il arrivait que Simone arrachât des fleurs au passage et les mît sous le nez de l'aveugle. — Que tu sentes, du moins, puisque tu ne vois pas, disait-elle. Jean-Louis, après l'avoir remerciée dans un tendre sourire, prenait un air de tristesse profonde, et secouait la tête. — En effet, je ne vois ^ac-, je ne verrai jamais plus... ".ette Palestine où. je suia venu alors que j'étais tout petit et dont le souvenir s'est, depuis, aux trois quarts effacé en moi. je ne puis me la représen- ter qu'à travers vos descriptions qui. si affectueuses quelles soient, ne parvien- dront jamais a faire entier dans mon -:er- veau l'exacte réalité qui est sous vos ! yeux... La lumière de Jérusalem, dont on i Parle, par exemple, je ne la connaîtrai latnais Et sa voix s'assourdissait jusqu'à la limite du sanglot pour ajouter / . (A suicie.'' Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
LUNDI U AVRIL 1930 LA JOURNEE SPORTIVE A Toulouse l'U. S. Quillai rise bat le i. A, B. par 10 points (deux esartie p" contre-attaques de la der- nière heure furent souvent bien inspi- rées. — GRELET. HAGET le brillant demi d'ouverture du Biarritz-Olympique Le jeu a à peine repris que, sur tin coup de pied venu d une touche, Du- puy marque un troisième essai, en reprenant l'ovale mal bloqué par Pé- dentour. Gulrai fait le but. S. U. A. : 15 spoints. Agen domine manifestement et manque encore l'essai de peu, la balle sor- tant en touche de but puis, attaquant sans cesse, 11 le réussit bientôt sur superbe percée de Augras, terminée victorieusement par Samatan. S. U. A : 18 points. C'est maintenant le hand-ball dans toute sa, beauté, et Tarbes est visible- ment débordé. C'est certainement un soulagement pour les sut porters tarbais d'entendre retentir lé COHJ sifflet final. Considérations SA1NT.&ERMX1N trois-quart centre du Stade Français je-jer son va-tout. Un sprint de Soler, d abord, une percée de Baillette en- seuite, gagnent un terrain appréciable. Les Girondins, par de belles « ombinai- sons à la touche, récupèrent peu à peu. Un duel de coups ds pied se termine à l'avantage des Bordelais et le jeu évolue au centre. Raynaud jeune, assez sérieusement touche à la mâchoire, est emporté du groimd. Quillan ne joue donc plu* qu'à qua- torze. Bordeaux domine sérieusement «t manque « in extremis » un essai de coin. Miraculeusement, les Quillanais se dégagent et Barbazange se blesse en plaquant Bonnin. Le jeu languit un moment 6ur la ligne médiane, où Harguindeguy est touché. Raynaud jeune, avec la mâ- choire fracturée, revient sur '.o ground pour doubler Destarac. Vraiment, ie Quiilai.ais a du cran et du courage ! Les sprinters audois amorcent quelques mouvements. Hélas ! ils ne peu- vent trouver le chemin des buts girondins 1 Ribère est légèrement blessé, tandis qu'un Bordelais s'écroule. A la remise en jeu, les Quillanais conduisent un mouvement qui expire aux 22 mètres sabistes sur Soler. Ds- -on est expulsé provisoirement du terrain. Les hommes, un par un, tom- bent comme des mouches. La partie, *J° ce fait, perd beaucoup de son éclat. Dans dix minutes, ce sera la fin s deux équipes s'accrochent s-ussi i? adverses que les Sabistes. il faut dire, également, que les Bordelais ne se montrèrent pas inférieurs aux Audois dans la conduite de leurs divers mouvements. Si les champions de France eurent à souffrir du départ de Raynaud — obli- gé par une douloureuse hlessure à doubler Destarac à l'arrière — par contre, les Girondins jouaient avec, deux rem- plaçants, l'amèr> Badets et le centre Dupouv laisant défaut dans leurs rangs. Après ces succinctes considérations, il apparaît que. pour ane fois, on nt saurait prononcer la phrase classique , « Le meilleu. a gagné 1... » Jouant avec un bel esprit et un cœui admirai..:, les forwards bordelais tin- rent la dragée haute, bien haute, au « huit » audois qui à certains moments, délaissant h 1s a fair play », eut recoure à des moyens un peu troji nerveu et énergiques pour ne pas se laisse, submerger. Rodri-'o, Duhau, Baillas, Lescarret ém rgèrent du côté Bordelais, alors que Galia, Ribère, Delort. Bigot se signalè- re-t à Quilla Corbin un peu trop truqueur, eut né nmoins d" belles choses à son ac- tif, tan qre Peyssé faisait une partie méritoi e. Cntzach lança bien sa ligne et tout comme son vis-à-vis Duclaux. eut une 11 déf us au pied des plus précieuses. -J Leàjl attaquants quillanais mon'trc- , née par les avants, permet à Perpi- pas à. la hautew de leur tache, à ipan I glla n de réaliser le même exploit, le vaillant petit allier Daguerre";~ le: autres cafouillèrent souvent et laissè- rent échapper plusieurs occasions d'al- ler à l'essai. L'arrière fut franchement malheu- reux sur l'homme et sur le ballon. En définitive, on peut affirmer que la victoire est revenue à l'équipe la plus complète, la plus combative et qui marqua vers la fin lorsque la fatigue se fit sentir chez les Basques, une su- périorité indiscutable dans la qualité et l'efficacité, du jeu. L'esbitrage de M. Raynal fut excellent et énergique. A CLERMONT-FERRAND Sectio.i Paloise bai $tade Français par 5 points à 3. Une finale de championnat de France d'équipes secondes un match quart de finale le plus ouvért de la journée entre deux équipas de la réputation de Pau et du Stade Français, les deux seuls représentants des deux restant en course dans la compétition nationale, c'était là une des manifestations les plus importantes qui ait eu lieu à Clermont. Aussi le beau temps aidant une foule considérai le sfi pressait dans les diver. ses enceintes du stade de ISA. S. Mont- ferranoaise et tous les records de re- celé furert battus. La réunion débute ipar le match des équipes secondés. Les réserves du Sta- de Français et de l'U. S. Perpignanaise so: aux prises pour ]p titre. La première mi-temps est assez équi- librée. Orvrer 1 marque un essai pour le Sta- de, essai qui est transformé, tandis qu'une attaque ài trois-quarts, terni i- Et le repos arrive sur le score de 5 pointa a 3 au profit des Parisiens. A la reprise l'ardeur des Perpigna- nals, le uns Initiatives plus nombreuses, leur bel esprit offensif eut raison de j la résistance des stadtites. Deux nouveaux essais et un but sur coup franc sont réussis par les 6ang et or qui en- lèvent le titre de. champion ds France par 14 points (3 essais, un but, un but sur couo franc) à 5 points C'est maintenant le grand match. A Pau. Laborde remplace Laclau et Arros jeue en seconde ligne à la place de Aguilar. Au Stade Français, il manque Hertzowich et Houdet. Pau, qui à la balle en mêlée, attaque par passes et domine. Le Stade se res- saisit et tente a son tour quelques offensives qui échouent à l'aile de Jau- réguy se faisant plaquer par Rechède. Le jeu s'équilibre les deux équipes se montrent tour à tour menaçantes sans réussir à conclure. Cependant. Taillantou perce, passe a l'ailier Réctiède qui botte haut sur les avants, la balle rebondit dans les buts un paquet d'avants stadistes et palois s'écroUe dessus, c'est le palois Labor- de qui a la chance de toucher. A la mi-temps, Pau mène par 5 à 0, le but avant été réussi par Mounes. Le Stade entame la seconde mi- temps sans grande ardeur, le jeu four- ni par les deux équipes est lent, les cafouillages et les fautes sont nombreuses. L'arbitre, M. Heurtin tolère tout. Sur départ de trois quarts, l'ailier palois Laborde saute l'arrière et tombe à 50 centimètres de la ligne blanche. • Pau parait vouloir vivre sur sa mai- gre avance, il joue la touche, s'efforce d'en neutraliser par des obstructions A BORDEAUX Sporiing-Union Agenais bat Sladoteste Tarbois par 18 points (4 essais dont un transformé, 1 drop) à zéro Voici donc face à face nos huit res- capés des poules du Championnat de France. En ce dimanche des Rameaux ils vont maintenant batailler entre eux car ce soir la moitié de cet effectif seulement pourra pourusivre plus avant sa route vers le titre national. C'est dire toute l'ardeur qu'apportera chaque adversaire dans la lutte. Le Parc de Lescure, avec ses vastes enceintes, a été choisi pour cadre de l'explication entre Agenais et Tarbais. Nos pontifes fédéraux ne sauraient le regretter puisque la foule des grands jours s'est déplacée en masse, et tandis que chacun dicute âprement avec ses voisins les chances respectives des belligérants, quinze heures arrivent. Bientôt un coup de sifflet retentit. C'est B. Lahitte qui vient de le donner et les deux équipes s'affrontent dans la formation suivante : S.-V. Agenais (maillot rouge) ?, Arrière : Guiral. Trois-quarts • Augras, Vigerie, La- moulie, Samatan. Demis : mêlée, Capgras ; ouverture, Pradié. Avants : Soulès, Sourbier, Fau, Du- pouy, Bédôre, Meyaa, Dattas, Dupuy. Stadoceste Tabais (maillot blancs) Arrière : Dedentoitr. Trois-quarts : Galin, Molia Benson, Mégie. Demis : mêlée, Doseat ; ouverture, Piquemal. Avants : Pailhé. Carnicas, Crémey, Delrieu, Dasee, Canerie, Montôgut, Marin. La partis s'engage à toute allure. Dès lo début, Agen affirme une maî- trise incontestable en mêlées et touches longues. De suite, les lignes arriè res sont alertées et paraissent fort dangereuses. Quelques coups francs sont distri- bués par l'arbitre, mais les reuges do- minent quand même. Dedentour, très à l'ouvrage, commet une première faute en ne trouvant pas la touche. Capgias amorce la contre- attaque, mais Tarbes bloque a temps. Les trois-quarts agenais, sans cesse en action, font merveille et bientôt leurs efforts seront récompensés. SUT une attaque classique, Lamoulie tape à suivre pour Samatan. C'est Dedetntour qui reçoit, mais a l'ailier international sur lui et ne peut déga- ger Il hésite et n'a que la ressource de toucher dans ses buts. C'est une mêlée qui, victorieuse pour Agen, permet à Vigerie de réussir le drop. S U. A . 4 points ; S. T., 0. T irbes attaque à son tour en ouvrant également le jeu ; mais deux belles touches de Guirai maintiennent les hos- tilités dans le camp blanc. Agen se fait ensuite pénaliser de nombreux coups francs, ce qui permev à Tarbes de tenter par deux fois 1«= but. Benso • les manque. Les Agenais attaquent constamment, Gui-al, magnifique depuis le début, trouve la touche à 2 mètres des buts adverse-j. Tarbes éloigne un instant le danger, mas à U trentière minute, les avants agenais ramassent la balle qui traîne à terre et de= 30 mètres les blancs partent en passes. Sourbié, dernier servi, marque enfin l'essai qui. malgré un beau coup de pied, n'est pas trans- forrr S. U. A. • 7 points. Dans les dix dernières minutes. Agen mè.ie toujours l'offensive, manque le dr A n de peu et amorce deux dangereuses attaques bloquées de justesse. Piquemal s'éenappe, sort en touche au centre et c'est la mi-temps. A la reprise, Tarbes ayant un peu plu= souvent la balle, attaque par ses trois-quarts ; mais Molia et Benson sont étroitement marqués. Guiral bloque tovt et renvoie loin. Piquemal part à son tour et tro ive 'Ja touche aux 30 mètres rouges où Dossat est blessé. Il quitte le terrain et Montégut prend S« place Réduit? à sept les avants tarbais éprouvnt de grosses difficultés à parer aux déparu des forwards adverses. Cependant, ils se procurent une fois la, balle en touche longue, lancent leurs trois-quarts ; mais Augras souf- fle, la balle à Galin juste au moment où celui-ci la re.xoit. Augras 'file., tope vers les buts et Vigerie touche le pre- •nièr. S. U. A. : 10 points. La victoire agenaise fut nette, très nette, même au tableau. Sur le terrain, elle ie fut tout autant et vraiment une bonne classe séparait aujourd'hui les deux équipes en pré- sence. Les poulains du Bédère ont lit- téralement emballé les milliers de spectateurs présents et pour notre part seule l'équipe des Champions de France nous a produit, jusqu'ici, sem- blable impression. On ne peut que tresser des lauriers aux sympathiques agenais. Tous ont rivalisé d'adresse, de vitesse, de dé- tente, de souplesse et de conception, et c'est à peine si Guirai, Vigerie, La- moulie, Dupuy et Bédère ont émergé de ce lot si brillant. Les premiers artisans de ce beau succès furent les avants qui du début à la fin s'octroyèrent la balle tant en mêlées fermées qu'en touches longues. Dans le jeu ouvert, ils brillèrent d'un aussi vif éclat participant aux offensives de leurs arrières et ren- forçant ceux-ci lorsque le danger apparaissait. Les attaquants rouges, que ce soit demis ou trois quarts, nous arrivaient précédés d'une belle réputation. Ce fut sans difficultés bien réelles tout au moins en apparente, qu'il l'a confirmèrent à nos lyeux. Ce n'est pas exagéré de dire que les centres Lamoulie et Vigerie éclipsèrent leurs vis-à-vis aussi bien en attaque qu'en défense. Au xailes, Samatan se mon- tra lui-même, c'est tout dire et de l'autre côté, Augras fut au moins son égal, quoique moins rapide^ Et pour compléter cette phalange. Match International A Paris LONDRES BAT PARIS PAR 20 POINTS A 3 Les équipes de Paris et Londres pé- nètrent sur le terrain dans la formation a&noncée, à l'exception de Gérald remplace par Mounes. M. Bardou siffle le coup d'envoi à 15 h. 30. La Partie D'entrée, les Parisiens envahissent lé camo londonien, mais un départ des trois-quarts anglais ramène le jeu près d'î la ligne des buts parisiens. Deux coups francs accordés aux Anglais sont ratés de peu. Le jeu est très mobile et les Londonniens font preuve dj beaucoup de mordant, accu* îant Pans sur ses buts Départ des trois-quarts anglais. Le I Pothier laisse échapper Turnbull et Gantm. sauve de justesse en touchant dans ses buts. K^tz s'échappe ie long de la touche et tape à suivre. Géreintes et Sibieude ont bien suivi, mais Hut- ton se saisit de la balle et dégage aux 22. Gantner tente un but sur coup franc et le manque de peu. L'arrière londonien Witeley se fait remarquer par ia sûreté de son jeu. Londres touche dans ses buts. Sur coup franc aux 30 mè- tres anglais, Gantner manque le but. Belle descente anglaise. Sur contre- attaque, Johnson file le long de la touche et échoue de peu. Mêlée à 10 mè- tres des buts parisiens. Mais les Pari- siens se dégagent. Sur la mêlée qui suit, Key contourne le pac et aplatit. Pearce transforme. La mi-temps est sifflée aussitôt après, Londres menant par 5 points à Ô. Londres s'installe sur la ligne des 22 de Paris. Peu après, de la droite une attaque fuse vers l'autre aile mais l'essai est évité par un beau plaquage. Paris se dégage et porte le jeu dans le camp adverse. Mais, sur touche bien jouée par les visiteurs, Paris est à nouveau menacé. Snj^sortie de mêlée favorable aux Ang^W, Johnson évite son adversaire et va marquer derrière la ligne de but et cela après avoir sauté deux avants français. Le but est réussi. Londres, 10 points; Paris, 0. Peu après, sur dégagement, Mounes sert Le Pothier par une mauvaise passe mais, l'ailier de l'U.A.I est projeté en touche à 15 mètres des buts londoniens. Londres domine et les trois-quarts parisiens se montrent faibles et man- quent de détente. Sur départ des trois- quarts parisiens Finat file le lo:i,g de la touche déplace au centre, en but londonien, mars, un Anglais touche le premier. Sur mauvaise passe de Bonnet-Finat. Johnson reprend la balle et sert Huton qui perce et va marquer entre les poteaux. Pearce transforme. La pluie tombe avec force, les parisiens se reprennent et rem' ntent aux 22 mètres de Londres. Pas pour long- temps car un rush anglais ramène le jeu sur, les buts r»a.ri.-— Sur mêlées de COSSARIEU du Stade Français Guiral fut parfait à l'arrière. Quant à l'équipe tarbaise elle nous 1 , , , , „ ' . „ ... a grandement déçu. Nous avons eu i Prês des buts ds Pans _Collisso marque beaucoup de peine à reconnaître en elle les vainqueurs du Stade Toulou- sain. A aucun moment elle ne présen- ta, pour son adversaire, un réel danger. Le fait qu'elle dut évoluer presque toute la seconde rni-temps sans son demi de mêlée, Dossat, ne doit venir à sa décharge que bien faiblement. Sa dé- faite apparaissait certaine avant cet accident et il semble peu probable qu'à effectif complet le vieux Stadoceste aurait réussi à diminuer sensiblement son débit au tableau. Camiéas fut nuettement barré au ta- lonnage par Sourbié et dans les autres compartiments du jeu, les avants furent autant éclipsés Les lignes arriè- res elles-mêmes, si brillantes contre Toulouse, se montrèrent ternes et sans mordant dans l'attaque. Molia et Benson les rares fois où ils partirent se dirigèrent vers la touche ; ils ne lancèrent jamais convenable- ment leurs ailiers, peu brillants déjà un nouvel essai que Pearce transforme. Les parisiens se font huer. Sur touche près des buts londoniens Billon marque l'esai pour Paris. Finalement Londres bat Paris par 20 points à 3. par ailleurs. Enfin, l'arrière Pédentour i ni arqués Tournoi des Six A BAVONNE Stade Toulousain bat Aviron Bayonnais par 11 points (trois essais, un but) à 8 points (deux essais, un but) Ce match, comptant pour le Tournoi des Six, s'est joué devant une belle assistance, moins nombreuse cependant qu'on pouvait l'escompter. L'Aviron Bayonnais ouvrit le score par suite d'un recentrage de Pascal sur quatre avants complètement dé- fut désastreux pour son équipe à qui il coûta fort cher. En résumé, superbe partie toute à l'avantage des vainqueurs et arbitrage excellent de M. Lahitte, de la Côte d'Argent. Equipes Inférieures FINALE EQUIPES DEUXIEMES A CLERMONT-FERRAND En lever de rideau du match Pau-Sta- de Français, l'U. S. Perpignanaise (2) bat le Stade Français (2) par 13 points à 5. Dans les séries Mmm TROISIEME SERIE A CARCASSONNE Eymet bat Saïnt-Marcellin par 12 à 6 Devant un public assez clairsemé, Eymet, qui possède une équipe assez athlétique, remporta le championnat de France. 3° série en battant Saint- Marcellin ptr 12 points à 6, soit ur. essai transformé, un drop-goal '.et un but sur coup franc, à deux essais non transformés. Arbitrage très discuté de M. Chamo- rin. qui parut favoriser leis rou,;es. SIXIÈME SÉRIE A NARBONNE La match Bordeaux E. C. contre Salon Peu après, deux bleus tardant à toucher la balle, parvenue à la limite du ballon mort. «Corbarrieu les devança, donnant ainsi trois points à sen équipe. Bioussa s'adjugea ensuite un bel essai entre les poteaux, celui-là transformé. A la reprise, Magnanou tint quelques instants le poste d'arrière et s'y fit applaudir. Dès le coup d'envoi, un recentrage judicieux de Palassié abou- tit à un bel essai transformé des Bayonnais. Les avants toulousains réussirent alors à prendre une avance de trois points qu'ils devaient conserver jusqu'à la fin du match, bien que l'Aviron ait nettement dominé durant les dernières minutes du jeu, attaquant sans cesse par ses trois-quarts. Un ' départ de Pétrissans aurait dû même aboutir si ce joueur n'avait commis la faute d'oublier ses partenaires complètement démarqués. La partie fut jouée avec beaucoup d'ardeur et trop souvent de confusion ; une légère bagarre, vite apaisée, se produisit même en deuxième mi-temps, prouvant que les rugbymen demeu- rent des hommes, même sous le signe du Tournoi. Les déplacements de jeu, l'énergie déployée, l'incertitude du résultat sub- sistant jusqu'à l'ultime minute, rendi- rent la partie intéressante, bien que le ieu ait rarement été de qualité suneripure. Parmi les avants toulousains, Bioussa émergea nettement du lot par son activité et sa grande classe : les demis firent bien leur tâche ; Corbar- rieu et l'ailier gauche furent les meil- leurs trois-quarts Raymond n'étant jamais servi en bonne condition ; Ma- gnol fut souvent ovationné. A Bayonne, Domengine. Atnclart et Païns'Sié furent les plus en vedette ; les trois-quarts attaquèrent à maintes reprises et auraient pu marquer avec moins de personnalité : Macrnanou, au ne s'est pas joué, la F. F. R. ayant ' en ( rP comme à l'arrière, déploya ses 'pâlit annula la rencontre Bordeaux E. C contre Niort. L'Avant-Gardo Narbotinaisebal Sport Athlétique Narbonnais par 3 à 0. Grandes qualité' et Marsan ne pas devant MftgnnL M. Lacoste arbitra moins clairement que de coutume. - Jean LABOURD. Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
Page 1: S9 ? ANNEE - N° 13.526 Les Idées
Page 5 and 6: LUNDI 14 AVRIL 1930 . ^•"ifUnifi

14 avril 1930 - Bibliothèque de Toulouse

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