Evaluation Matters - African Development Bank
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L’évaluation :<br />
notre affaire à tous<br />
Franck Perrault, Directeur, Département<br />
pour la région Afrique de l’Ouest 2, BAD<br />
Notre environnement est marqué par une baisse<br />
tendancielle de la part de l’aide publique dans<br />
les ressources mobilisées pour le développement<br />
des pays membres. La Banque s’adapte à cette<br />
évolution, qui n’est d’ailleurs pas globalement<br />
négative, en accordant la priorité à l’efficacité<br />
de son action et la recherche de résultats. Cela<br />
se traduit par une<br />
amélioration continue<br />
des qualités de<br />
L’évaluation n’est donc conception et d’exé-<br />
plus seulement une<br />
cution de ses pro-<br />
sorte de charge liée à jets et programmes.<br />
l’obligation de rendre Cependant, la quête<br />
compte, elle est l’un<br />
d’efficacité, de per-<br />
des facteurs clés et une tinence et finale-<br />
condition indispensable ment, de légitimité<br />
de la réussite de la<br />
de la Banque, sa<br />
Banque et de sa légitimité volonté d’être un<br />
pour les pays membres partenaire privi-<br />
dans les années à venir<br />
légié, imposent<br />
d’aller au-delà de<br />
la simple vérification<br />
du bon usage<br />
des ressources qui lui sont confiées, au-delà des<br />
exigences de redevabilité.<br />
En effet, plus que les objectifs de développement<br />
liés directement aux activités, la Banque doit<br />
10 eVALUatiOn <strong>Matters</strong><br />
maintenant viser à produire systématiquement<br />
des effets de démonstration, ceux qui peuvent<br />
convaincre les parties prenantes que le succès<br />
est possible, reproductible ailleurs, que les<br />
facteurs de réussite sont connus et les risques<br />
d’échec maîtrisables. C’est ainsi, sur la base de<br />
preuves concrètes, que de nouvelles ressources<br />
pourront être mobilisées et que la Banque pourra<br />
revendiquer son titre de première institution<br />
de développement du continent.<br />
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, il faudra<br />
naturellement de plus en plus analyser nos<br />
actions, apporter la preuve de leur pertinence,<br />
identifier les facteurs de réussite et d’échec,<br />
bref évaluer. L’évaluation n’est donc plus seulement<br />
une sorte de charge liée à l’obligation<br />
de rendre compte, elle est l’un des facteurs clés<br />
et une condition indispensable de la réussite<br />
de la Banque et de sa légitimité pour les pays<br />
membres dans les années à venir.<br />
Les quelques mois passés à OPEV m’ont<br />
convaincu à la fois que cette mission est importante<br />
que le département ne peut en assumer<br />
l’entière responsabilité. L’indépendance qui,<br />
est garantie au département et les ressources<br />
relativement modestes qui lui sont allouées,<br />
doivent être essentiellement consacrées, d’une