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Evaluation Matters - African Development Bank

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2. Deuxièmement, le contexte du projet : chaque<br />

projet est inévitablement sous-tendue par<br />

les conditions sociales, politiques et écono-<br />

miques qui prévalent à ce moment-là. De<br />

même, l’impact social, économique et envi-<br />

ronnemental des activités du projet va souvent<br />

bien au-delà des limites physiques du projet,<br />

et il existe généralement une osmose entre le<br />

projet et son environnement : le phénomène<br />

peut être en partie prévu, mais il est en grande<br />

partie imprévu et généralement non planifié.<br />

L’environnement du projet est de surcroît<br />

constitué de plusieurs couches, dynamique<br />

et changeant au fil du temps.<br />

Ces questions soulèvent une problématique et<br />

peuvent générer des défis pour l’évaluation,<br />

notamment le fait que la véritable valeur des<br />

projets peut être un concept difficile à cerner.<br />

L’intervention du projet peut produire des<br />

conséquences inattendues bien après la fin officielle<br />

des activités du projet ce qui complique<br />

la tâche de l’évaluateur. Ce phénomène nous<br />

mène à nous poser plusieurs questions sur le<br />

calendrier et l’ordonnancement des processus<br />

de développement, ainsi que sur la mesure et<br />

l’évaluation des résultats.<br />

La première question consiste à savoir s’il est<br />

indiqué de mesurer les résultats au moment<br />

de l’achèvement du projet. Dans ce cas précis,<br />

bien que l’étude menée à l’achèvement<br />

du projet soit considérée comme une étape<br />

importante, le rapport d’achèvement de projet<br />

s’est avéré prématuré (et potentiellement trompeuse).<br />

Paradoxalement, la plupart des banques<br />

multilatérales de développement mesurent les<br />

résultats à ce stade. Les rapports d’achèvement<br />

de projet sont certes des outils importants permettant<br />

de vérifier la livraison effective des<br />

produits, mais ils ne peuvent généralement pas<br />

mesurer l’impact et la viabilité. En revanche,<br />

pour ce cas précis, l’évaluation rétrospective du<br />

projet, a, contrairement au RAP, constaté une<br />

remarquable transformation grâce aux bénéfices<br />

découlant du projet - même s’il s’agissait<br />

en grande partie de l’investissement privé, en<br />

s’appuyant sur les jalons posés par les indicateurs<br />

clés de performance ; c’est ce qui a fait la<br />

grande différence.<br />

Bien que les investissements de développement<br />

prennent souvent beaucoup de temps à mûrir,<br />

les résultats sont généralement attendus dans<br />

des délais très courts et avec beaucoup d’impatience.<br />

La procédure de l’aide suppose des résultats<br />

rapides et une volonté manifeste à refuser<br />

le long terme. Pourtant, dans la plupart des<br />

cas, pour les KIP par exemple, c’est seulement<br />

plusieurs années après l’achèvement du projet<br />

que l’impact peut être évalué de manière adéquate.<br />

Aussi, l’évaluation rétrospective donne<br />

une meilleure idée de la viabilité et de l’impact<br />

du projet.<br />

Guy Blaise Nkamleu est chargé de l’évaluation principal<br />

<strong>Evaluation</strong> au Département de l’évaluation des opérations<br />

de la Banque africaine de développement. Avant<br />

son entrée à la Banque en 2008, Blaise a travaillé à l’Institut<br />

travaillé pour l’Institut international d’agriculture<br />

tropicale et plusieurs organisations internationales, et<br />

a été chargé de cours dans nombre d’universités à travers<br />

l’Afrique. Blaise a publié de nombreux ouvrages<br />

sur le développement africain, avec plus de 60 articles<br />

dans plus de 15 différentes revues internationales de<br />

renom. Sa plus récente publication est intitulée : Root<br />

Causes of the Food Crisis : Technological Progress and<br />

Productivity Growth in <strong>African</strong> Agriculture (Nova<br />

Publishers, 2010).<br />

Blaise est titulaire d’un Doctorat d’État en économie publique<br />

et un Doctorat de 3ème Cycle en économie agricole,<br />

ainsi qu’un Master en économétrie. <br />

Publication trimestrielle du Département de l’évaluation des opérations du Groupe de la Banque africaine de développement<br />

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