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Fantasia chez les ploucs

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là que le shérif monte sur la scène. L’homme lui fait signe<br />

de s’en aller, mais le shérif lui dit quelque chose qu’on<br />

n’entend pas et il lui montre quelque chose qu’il tire de sa<br />

poche. L’homme se gratte la tête, l’air de ne savoir trop<br />

quoi faire, mais finalement il recule et laisse le microphone<br />

au shérif.<br />

Maintenant qu’il est devant, on l’entend, parce que ça<br />

vient des haut-parleurs :<br />

— Mes amis, j’ai une déclaration à faire.<br />

Dans la foule, on commence à siffler et à brailler :<br />

— Descends de là, hé, vieux fossile !<br />

— Hou ! l’affreux ! ôte-toi de là, tête de lard, c’est pas ta<br />

bouille qu’on est venus voir !<br />

— Faites revenir <strong>les</strong> bel<strong>les</strong> petites cail<strong>les</strong> ! Foutez-le à la<br />

porte, c’te vieille cloche ! C’est <strong>les</strong> femmes qu’il nous faut !<br />

Le shérif lève <strong>les</strong> mains en l’air et continue à parler,<br />

essayant de dominer le tumulte :<br />

— Mes amis, vous vous êtes laissé couillonner. Pigeonner<br />

comme des enfants. Caroline Tchou-Tchou, elle est pas<br />

dans c’te ravine. Vous devriez savoir ça à l’heure qu’il est.<br />

— A la porte ! crie quelqu’un. C’est <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> qui nous faut !<br />

— Vos gueu<strong>les</strong> ! braille quelqu’un d’autre. Laissez-le<br />

parler.<br />

— Ouais, p’t’être qu’il a raison.<br />

Le shérif reprend :

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