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5.—PROCÈS-VERBAL de saisie, <strong>au</strong> bure<strong>au</strong> de la Glaneuse, d'exemplaires<br />

de ïa brochure intitulée : Revue militaire.<br />

(Par M. Ëurdoz, commissaire de police à Lyon.)<br />

Aujourd'hui dix-sept mars, an mil huit cent trente-quatre, nous, commissaire<br />

de police de la ville de Lyon, soussigné, savoir faisons, qu'en vertu d'une ordonnance<br />

de M. le juge d'instruction Populus, rendue à la date d'hier, et dont<br />

une copie conforme nous a été adressée cette nuit par M. le commissaire central<br />

de police de Lyon, nous nous sommes transporté, ce matin à six heures,<br />

<strong>au</strong>x bure<strong>au</strong>x de la Glaneuse, situés dans la rue Neuve-de-la-Préfecture, n° 6 ,<br />

où, en présence des sieurs Armand, Bourgeois et Siri, agents de police,<br />

qui nous accompagnaient, nous avons heurté à diverses reprises. Reconnaissant<br />

qu'il n'y avait personne , nous avons envoyé appeler le garçon de bure<strong>au</strong> et le<br />

sieur Fcrton. gérant du susdit journal. Celui-ci, tardant trop long-temps d'arriver<br />

, nous avons requis le sieur Surpin, notre serrurier, rue Mercière, n° 66,<br />

de venir nous ouvrir les portes des bure<strong>au</strong>x de la Glaneuse ; le sieur Surpin<br />

mit le sieur Georges Fischer, son ouvrier, à notre disposition, et vers les sept<br />

heures et demie le susdit Fischer ouvrit ïa porte d'entrée des susdits bure<strong>au</strong>x.<br />

Nous sommes entré revêtu de notre décoration, et à peine étions-nous à l'intérieur<br />

, que ïe sieur Ferlon est arrivé.<br />

Au même instant, nous avons procédé à la recherche de l'imprimé dont la<br />

saisie était ordonnée par l'ordonnance précitée : dans les placards de la première<br />

pièce nous n'avons rien trouvé. Arrivé dans la deuxième pièce, nous<br />

avons invité le sieur Ferton à nous ouvrir un grand placard, et un plus petit<br />

situé <strong>au</strong>-dessous du grand; mais ce dernier a répondu qu'il n'en avait point les<br />

clefs.<br />

Après avoir donné lecture de l'ordonnance de M. le juge d'instruction <strong>au</strong><br />

susdit sieur Ferlon, nous l'avons invité à nous remettre les imprimés dont cette<br />

ordonnance prescrit la saisie; mais le susdit sieur Fcrton a répondu qu'il ne<br />

connaissait cet écrit que pour l'avoir fait insérer dans son journal, et qu'il ne<br />

pensait pas qu'on puisse le saisir, puisqu'il n'y avait point eu de poursuite à<br />

l'occasion de l'article donné par son journal.<br />

Les placards dont il a été fait mention ayant été ouverts par le serrurier,<br />

nous avons trouvé dans le plus grand dix-huit cents exemplaires de la brochure<br />

incriminée, laquelle commence par ces mots : Revue militaire.—Le règlement<br />

m ordonne d'obéir, ou la conversation d'un corps de garde, et finissant par<br />

ceux-ci : Un caporal de la garnison de Dijon.<br />

Les susdits dix-huit cents exemplaires ont été comptés, saisis et scellés par<br />

nous, commissaire de police soussigné, et nous les faisons transporter <strong>au</strong><br />

greffe pour être mis à la disposition de M. Populus, juge d'instruction, <strong>au</strong>quel<br />

magistrat le présent procès-verbal sera adressé.

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