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LYON. 29
R- Je les ai vus tous ïes trois sur leur porte d'allée; mais ce n'était qu'en
passant; c'était le jeudi. Il y a trois ou quatre jours que je suis allé chez
Caussidière demander des nouvelles du fils, que j'avais vu sur ïa place de
la Fromagerie, et que j'avais connu à Roanne. On m'a confirmé qu'il avait
été tué.
Lecture faite à Mercier de son interrogatoire, il a dit que ses réponses
contenaient vérité, et a signé avec nous, les an, mois et jour susdits.
Signé MERCIER, D. SEBELON.
(Dossier Mercier et Gayet, n° 531 du greffe, 6 e pièce.)
23.— PROCÈS-VERBAL d'arrestation de l'accusé GAYET.
(M. Comte, commisaire de police à Lyon.)
Cejourd'hui sept mai mil huit cent trente-quatre,
Nous, commissaire de police pour l'arrondissement de l'Hôtel-Dieu, rapportons
qu'hier soir les agents Bourgeois et Toulouze, ensuite des renseignements
à eux donnés, nous ont fait le rapport que, sur les neuf heures
trois quarts, ils ont arrêté le nommé Gayet (Jean), de la Guillotière, le
camarade de Michel Mercier, prévenu d'avoir fait partie des insurgés armés
qui ont fait feu sur les militaires pendant ïes journées, et ce, soit rue
Tupin, soit rue Ferrandière, ainsi qu'il résulte de l'enquête et déclarations;
que Gayet se retirait avec Mercier (Michel) et autres chez Barraùd, vinaigrier,
rue Ferrandière, n° 12, alternaient rue Tupin, en traversant l'allée
n 13 de la rue Ferrandière à celle Tupin; qu'il résulte des renseignements
parvenus à notre connaissance que Gayet, ayant mis trois balles dans
canon du fusil dont il se servait, par la commotion a été blessé sur le
ttez et au bras; fait dont il est convenu avec les agents susnommés; qu'ils
'ont conduit au bureau de police à l'Hôtel de ville; et avons en conséquence
rédigé le présent, qui sera transmis à M. le procureur du Roi, pour être,
P a r le magistrat, statué ce qu'il appartiendra. Et ont les agents, après lecture
faite, signé avec nous, les jour, mois et an que ci-contre.
Signé COMTE, TOULOUZE, BOURGEOIS.
(Dossier Mercier et Gayet, n° 551 du greffe, 7 e pièce.)
— PROCÈS-VERBAL d'arrestation, contenant aussi interrogatoire
des accusés LAPORTE, LANGE et VILLIARD.
(Par M. Chegaray, procureur du Roi à Lyon.)
Arrêtés à Saint-Nizier, le 12 avril 1834, vers trois heures, par Pourvues,
sergent de voltigeurs, au 3 e bataillon du 6° de ligne,