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LYON. 9<br />

une perquisition exacte dans tous les meubles garnissant son appartement.<br />

Dans la première pièce, le sieur Court nous a ouvert quatre placards dans lesquels<br />

nous n'avons rien trouvé relatif à nos recherches. Le sieur Court nous<br />

a ensuite ouvert son secrétaire, où nous avons trouvé trois listes de personnes<br />

faisant partie de la société des Droit de l'homme et du citoyen, plus divers papiers<br />

relatifs à cette société, le tout écrit à la main, dépourvu de signature;<br />

plus un règlement de ladite société. Ce dernier est imprimé et broché. Nous<br />

avons également recherché dans la même pièce, dessus et dans une table à<br />

jouer où nous n'avons rien trouvé; plus, dans une alcôve fermant avec deux<br />

portes, où il ne se trouvait également rien. Dans une pièce voisine où se trouve<br />

une bibliothèque, dans une petite cuisine et partout, nous n'avons rien trouvé.<br />

Nous avons ensuite demandé <strong>au</strong> sieur Court s'il avait d'<strong>au</strong>tre appartement, il<br />

nous a répondu que non, qu'il avait une cave dont il ne se servait pas. Nous<br />

l'avons prié de nous y accompagner, ce qu'il a fait, et nous n'avons encore rien<br />

trouvé. Nous nous sommes alors retiré, emportant avec nous les pièces de peu<br />

d'importance que nous avons trouvées pour être transmises à M. ïe procureur<br />

du Roi, à qui nous adressons la présent, dont nous avons donné lecture <strong>au</strong>x<br />

susnommés, qui y ont reconnu vérité et ont signé avec nous.<br />

Signé-MOYROUX, FAIVRE, AGREMANN, LEROY, SCHMIT.<br />

(Dossier Court, n° 717 du greffe, 1" pièce.)<br />

10. -—PROCÈS-VERBAL de perquisition <strong>au</strong> domicile de l'accusé HUGON.<br />

(Par M. Sebelon, commissaire de police, à Lyon.)<br />

L'an mil huit cent trente-quatre, le vingt-six février, après midi, en exécution<br />

du mandat ci-devant transcrit, nous commissaire de police soussigné,<br />

étant accompagné des agents Bernet et Martin, nous sommes rendu <strong>au</strong> domicile<br />

du sieur Hugon, cartonnier, rue Buisson, n° 13 , <strong>au</strong> troisième, où étant<br />

et parlant <strong>au</strong> sieur Hugon lui-même, nous lui avons donné lecture du mandat<br />

ci-devant transcrit, et lui avons annoncé que nous allions procéder à une perquisition<br />

dans son domicile et dans ses meubles. Il nous a alors déclaré qu'effectivement<br />

il faisait partie du comité exécutif de la société des Droits de<br />

1 homme; mais qu'il n'avait rien à se reprocher; que nous ne trouverions rien<br />

dans son domicile, par une bonne raison, parce qu'il n'y a rien de répréhensibïe,<br />

et qu'<strong>au</strong> surplus s'il avait eu quelque chose, il <strong>au</strong>rait eu soin de l'enlever,<br />

puisqu'il sait que des perquisitions ont été faites ce matin chez ses amis.<br />

Nous avons fait une exacte perquisition dans tout le domicile et dans tous les<br />

meubles du sieur Hugon; nous n'avons rien trouvé que des écrits républicains<br />

qui ont été publiés et vendus dans les rues. Comme le sieur Hugon en avait<br />

un certain nombre d'exemplaires, nous en avons pris un de chaque, de son con-<br />

PROCES-VERBAUX. S

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