28 Janvier 1908 - Bibliothèque de Toulouse
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LE<br />
2 Organe quotidien <strong>de</strong> Pélerase Sociale et Religtéinise<br />
REDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouge, Ru* Roquelaine, 25<br />
LE NUMERO ^CENTIMES<br />
IMIMII «ta «M* 9mm<br />
m^ffrmjamnmn m »tn.Ktmmm LHnraoraM . i g s • M*. CO*-<br />
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mf/0 i>» panent dan *• «t t « A» ehaatin mois •» «on* pmynbiee d'ev*»»»<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Lof, Awayron, Cor riz», Cantal<br />
@9r3, W-Pyrinées, Sasses-Pyrénéaa, La&ée*<br />
tarn-at'Qaronna, i,»t~at-Q$ronnê<br />
Têrn, io<strong>de</strong>, Hér&utt, Pjrin6**-0rlMt*tê$<br />
Nauta-Qaranna. Arièg*<br />
Edition du matin mtéciaie a Jmhuêê<br />
*H»OKCES (*. pp)<br />
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fesutœs çh ftg») ,<br />
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naatscr. 'n.-iw»-7>-wa!w<br />
FIL TELEGRAPHIQUE SPECIAL Mardi <strong>28</strong> <strong>Janvier</strong> 1938. - 18" Année - N° 5,568 BUREAUX A PARIS : 26, RUE FEYDEAQ<br />
Les Faits du Jour<br />
La Chambre a continué la discussion <strong>de</strong>s in-<br />
&rpstiatio:ts sur la politique <strong>de</strong> la France au<br />
Maroc ; on a entendu divers orateurs ; M- Pi-<br />
gnon a repondu<br />
' La presse continue à commenter le discours<br />
Ile M. Delcassé et à faire <strong>de</strong>s révélations sur<br />
Fes inci<strong>de</strong>nts qui accompagnèrent naguère sa<br />
Rémission.<br />
—:—<br />
Le cardinal Richard, archevêque <strong>de</strong> Paris,<br />
atteint d'une congestion pulmonaire, a reçu<br />
les <strong>de</strong>rniers sacrements ; <strong>de</strong>puis, une amélio-<br />
ration sensible <strong>de</strong> son état est heureusement<br />
survenue.<br />
—<br />
Le conseil d'administration du 140 e <strong>de</strong> ligne<br />
A émis, à l'unanimité, l'avis que M. Archim-<br />
baud <strong>de</strong>vait être renvoyé dans ses foyers,<br />
somme ayant un 4rèro sous les drapeaux.<br />
tes Anflous, s'étani ralliés à Moulai Hafid,<br />
Vs consul <strong>de</strong> France à Mogador a <strong>de</strong>mandé<br />
Jes navires <strong>de</strong> guerre.<br />
'- . —<br />
Le gouvernement portugais fient, assure-t-<br />
m, tous les fils <strong>de</strong> la conspiration républl-<br />
Ittina.<br />
--<br />
La Banque nationale <strong>de</strong> l'Amérique du Nord<br />
ml <strong>de</strong> nouveau incapable <strong>de</strong> faire face aux<br />
tomau<strong>de</strong>s <strong>de</strong> remboursement.<br />
—<br />
L'escadre américaine a relâché en vue <strong>de</strong><br />
Suenos-Ayres, où <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s têtes sont pré-<br />
parées.<br />
->—<br />
Voir par ailleurs les nouvelles qui nous<br />
tonî parvenues à la <strong>de</strong>rnière heure.<br />
LliMCirLé<br />
f Avee leur mépris coutumier <strong>de</strong> la<br />
Vérité, les journaux radicaux ou conver-<br />
tis au radicalisme affirment qu'à l'excep>-<br />
îiom <strong>de</strong>s organes d'extrême-drodte et<br />
d'exîrême^gauche, la presse française<br />
Joui entière chante <strong>de</strong>s dithyrambes en<br />
Vlionneur <strong>de</strong> M. Delcass^, <strong>de</strong> son dis-<br />
cours du 24 janvier et elè sa ci-<strong>de</strong>vant<br />
politique.<br />
Fort heureusement, il n'en est rien<br />
pee journaux comme les Débats, le<br />
tiappel, Y Intransigeant, le Siècle, qui<br />
n'appartiennent pas à l'extrême-gauche,<br />
ou comme YEclair et la Patrie, qui ne<br />
jBont pas <strong>de</strong> l'extrême-droite, ont émis<br />
les critiques les plus justes et formulé<br />
réserves les plus expresses au sujet<br />
d'une harangue qui tient à la fois <strong>de</strong> la<br />
yapsodie, <strong>de</strong> la gasconna<strong>de</strong> et du défi.<br />
La Chambre a pu, dans la séance <strong>de</strong><br />
Vendredi, se laisser entraîner à l'un <strong>de</strong><br />
&es mouvements d'enthousiasme qui si-<br />
gnifient simplement,, <strong>de</strong> sa part, que le<br />
tinel engagé <strong>de</strong>vant elle répondait à son<br />
goût <strong>de</strong>s combats oratoires, cela ne sau-<br />
vait rien changer aux réalités politiques,<br />
et cela ne peut faire surtout que le dis-<br />
coure Delcassé ne soit pas un tissu d'au-<br />
dacieux paradoxes.<br />
Que la majorité parlementaire applau-<br />
disse à tout rompre une homélie repré-<br />
sentant l'ensemble <strong>de</strong> nos alliances ou<br />
<strong>de</strong>, nos accords avec l'étranger comme le<br />
résultat <strong>de</strong>s veilles et <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong><br />
M. Delcassé, cela ne nous surprend pas.<br />
La Chambre est, en effet, aussi exacte-<br />
ment informée <strong>de</strong> notre situation exté-<br />
rieure qu'elle est compétente en matière<br />
sociale ou budgétaire. On peut à bon<br />
compte, qu'il s'agisse <strong>de</strong> l'un ou <strong>de</strong> l'au-<br />
tre <strong>de</strong> ces chapitres, obtenir ses acclama-<br />
tions. Il suffit <strong>de</strong> lui «erlifier que tout va<br />
bien, que tout, a toujours été pour le<br />
mieux et que si <strong>de</strong>s paroles inquiétantes<br />
ont retenti jadis dans l'enceinte du Pa-<br />
lais-Bourbon, elles émanaient <strong>de</strong> mal-<br />
veillants ou d'imposteurs. — On vous a<br />
trompés ! s'est écrié M. Delcassé. — Et<br />
la salle, aussitôt, <strong>de</strong> crouler sous les<br />
bravos.<br />
Mais il faut autre chose que ces fa<br />
«iles bcminwnte pour convaincre l'opi-<br />
nion moyenne du pays ; c'est pourquoi<br />
les ovations décernées par la Chambre<br />
à M. Delcassé ne se sont pis prolongées<br />
aii-dclii du pont <strong>de</strong> la Concor<strong>de</strong>. Car la<br />
Franf e le sait bien : ce n'est pas M. Del<br />
cassé qui a fait l'alliance russe ; c'est lui,<br />
au contraire, qui a failli la défaire en se<br />
solidarisant avec ses collègues du minis-<br />
tère Combes, dont l'attitu<strong>de</strong> et le lan<br />
gage, pendant la, guerre russo-japonaise,<br />
furent simplement odieux à l'égard <strong>de</strong><br />
la Russie.<br />
Go n'est pas non plus M. Delcassé qui<br />
a créé notre entente avec l'Espagne, ni<br />
3elé les bases do notre accord avec l îta-<br />
$ÏA, ni conclu le traité franco-japonais,<br />
postérieur à sa chute du ministère. En<br />
toutes choses M. Delcassé fut l'agent<br />
d'une pensée supérieure à la sienne, <strong>de</strong><br />
projets débordant singulièrement ?a<br />
propre sphère d'action, d'un plan d'en-<br />
semble dépassant ses pauvres petites et<br />
immédiates conceptions <strong>de</strong> toute la hau-<br />
teur qui sépare une puissance pour ainsi<br />
dire immuable <strong>de</strong> l'individualité pré-<br />
caire d'un ministre républicain sujet, à<br />
tous les jeux do bascula parlementaires.<br />
2£t CAUB pcn-i'v supérieure à la sienne,<br />
ef ce plan d'ei semble et ces projets à<br />
lointaine porte-, (.étaient ceux du roi<br />
Eoonord Vil.<br />
P. ne faut pas venir, après coup, for-<br />
gar <strong>de</strong>s romaïïs sensationnels h la tri-<br />
bune. Notre politique étrangère ne fut<br />
jamais l'œuvre du goavvernwnc-nt répu-<br />
mtoairi et, <strong>de</strong> nos ministres, EUc fut tou-<br />
ïcfïrs le nce>ullat, do volontés plus forte?<br />
que. )révr)»on IOM calcul» <strong>de</strong> ne<br />
«iT4 (;e.ui!a. '<br />
C'est malgré eux, sous l'irrésistible<br />
poussée du sentiment national, que s'éla-<br />
bora, l'alliance russe. C'est sous la con-<br />
trainte d'événements dont ils n'avaient<br />
pas prévu l'éventualité, que s'opéra l'en-<br />
tente anglaise dont l'acte initial eut pour<br />
objet l'affaiblissement <strong>de</strong> la Russie, par<br />
conséquent la nôtre. Et s'il n'y avait pas<br />
eu, <strong>de</strong> par le mon<strong>de</strong>, <strong>de</strong>ux lambeaux <strong>de</strong><br />
territoire dont l'un se nomme l'Egypte,<br />
dont l'autre s'appela la French Shore,<br />
s'il n'y avait pas eu cette double proie<br />
jetée tout d'abord en pâture à l'avidité<br />
britannique, sans aucune compensation<br />
matérielle pour nous, la secon<strong>de</strong> entente<br />
cordiale aurait rejoint la première dans<br />
le champ <strong>de</strong>puis longtemps brumeux<br />
<strong>de</strong>s vieux souvenirs et <strong>de</strong>s déceptions.<br />
Sous tout autre régime que le nôtre,<br />
cet abandon gratuit d'une part impor-<br />
tante <strong>de</strong> nos droits et <strong>de</strong> notre domaine<br />
eût déterminé une crise gouvernemen-<br />
tale. Nous céda ans ce qui nous apparte-<br />
nait et noue ne recevions rien en échan-<br />
ge. Ou plutôt, on nous offrait une guerre<br />
en perspective avec l'Allemagne, guerre<br />
ar<strong>de</strong>mment souhaitée n&r Edouard VII<br />
parce qu'elle était, à ses yeux, l'occasion<br />
d'abattre les prétentions <strong>de</strong> Guillaume II<br />
sur la maîtrise <strong>de</strong> la mer. C'est dans re<br />
<strong>de</strong>ssein que se noua le réseau d'alliances<br />
isolant en Europe la puissance germani-<br />
que. Et peu s'en fallut que la guerre, en<br />
effet, n'éclatât. Nous ne nous en sommes,<br />
on s'en souvient, préservés qu'au prix<br />
d'une humiliation et d'une capitulation<br />
dont il fallut remonter jusqu'à Fashoda<br />
pour trouver un pendant.<br />
Aujourd'hui l'auteur <strong>de</strong> ce double dé-<br />
sastre moral juge à propos <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong><br />
l'ombre et d'affirmer que la fameuse<br />
« alerte » <strong>de</strong> 1905 fut simplement l'effet<br />
d'une hallucination et d'un mensonge.<br />
L'audace <strong>de</strong> cet homme est véritable-<br />
ment sans bornes. Il n'est pas en son<br />
pouvoir d'abolir les articles <strong>de</strong> la presse<br />
européenne et principalement <strong>de</strong> la<br />
presse anglaise, qui, en mai et juin 1905,<br />
dissertaient sur une conflagration immi-<br />
nente. Il ne peut non plus effacer le sou-<br />
venir <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux cent millions hâtive-<br />
ment consacrés à la réfection <strong>de</strong> notre<br />
défense sur la ligne <strong>de</strong> l'Est.<br />
A qui fera-t-on croire que cette énof-<br />
me dépense s'inspira simplement du<br />
besoin <strong>de</strong> justifier le débarquement <strong>de</strong><br />
Delcassé ? Dans sa, naïve suffisance, ce-<br />
lui-ci s'estime vraiment trop cher. Deux<br />
cent millions, c'eût été particulièrement<br />
excessif, au prix où se font les expul-<br />
sions <strong>de</strong> ministres et <strong>de</strong> ministères. Il y<br />
avait d'ailleurs, pour le gouvernement,<br />
quelque chose <strong>de</strong> plus douloureux, <strong>de</strong><br />
plus tragique, <strong>de</strong> plue T>érilleux que<br />
cette levée <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>s. Il y avait cet<br />
aveu que, sous le gouvernement <strong>de</strong> la<br />
République, la frontière n'est pas gar-<br />
dée, les forts ne sont pas armés, la cou-<br />
verture est chimérique. Certes, n'y eût-il<br />
pas d'autres signes révélateurs du dan-<br />
ger <strong>de</strong> guerre couru par la France à<br />
cette époque, celui-là suffisait : ce n'est<br />
pas <strong>de</strong> gaieté <strong>de</strong> cœur et pour le dou-<br />
teux plaisir do substituer un Rouvier à<br />
un Delcassé que le gouvernement confes-<br />
sait son impéritie et sa trahison.<br />
En terminant, l'autre' jour, son pané-<br />
gyrique, M. Delcassé conseillait au pays<br />
<strong>de</strong> s'assurer l'armée <strong>de</strong> nos alliances et<br />
<strong>de</strong> nos amitiés. Cruelle condamnation<br />
<strong>de</strong> sa propre incohérence, <strong>de</strong> son propre<br />
aveuglement ! Car nous ne l'avions pas,<br />
cette armée, quand M. Delcassé nous<br />
acheminait avec sérénité vers une nou-<br />
velle débâcle et vers un nouveau démem-<br />
brement. Nous n'avions, h proprement<br />
parler, plus do marine et plus d'armée.<br />
Nous n'avions qu'André, que Pelletan,<br />
que Delcassé pour nous imposer au<br />
mon<strong>de</strong>. Et, l'on a bien vu, hélas ! que ce<br />
n'était pas assez.<br />
C'est cependant au moment où vibrait<br />
encore, dans la salle <strong>de</strong>s séances, l'écho<br />
<strong>de</strong> cette parole où s'affirmait la crim<br />
nclle inconscience <strong>de</strong> l'ancien ministre<br />
<strong>de</strong>s affaires étrangères, c'est à ce mo<br />
ment que la Chambre l'a tumultueuse-<br />
ment applaudi et c'est à raison <strong>de</strong> cette<br />
tira<strong>de</strong> que la presse radicale ou radicali<br />
sanle le sacre grand patriote. Nous con<br />
naissons malheureusement, la masure <strong>de</strong><br />
cette sorte <strong>de</strong> patriotisme. M. Delcassé<br />
n'est pas le premier qui, feuilletant une<br />
histoire lamentable, ait procédé d'un<br />
cœur léger à la revue <strong>de</strong> ses responsabi<br />
lités. Mais le cœur <strong>de</strong> la nation n'en est<br />
pas moins resté, pour toujours peut-être,<br />
cruellement, blessé.<br />
Comment se terminera l'interpellation<br />
sur l'aventure marocaine, peu nous im-<br />
porte. Ce que nous voudrions savoir,<br />
t'est comment se conclura l'aventure<br />
elle-même. Sur ce point, M. Deioaseé a<br />
gardé le silence. Il aurait bien fait d'ob-<br />
server sur tout le reste un semblable<br />
mutisme. Nous payons en ce moment sa<br />
présomption et ses fautes. Un peu <strong>de</strong><br />
mo<strong>de</strong>stie lui eût donc convenu. Nous ne<br />
commettrons pas l'injustice <strong>de</strong> rappro-<br />
cher son discours du discours <strong>de</strong> Jaurès.<br />
Un mon<strong>de</strong> sépare évi<strong>de</strong>mment les senti-<br />
ments <strong>de</strong> ces doux hommes. Et, cepen-<br />
dant entre celui qui conseille la fuite<br />
{levant Moulay-Rand et celui qui nous<br />
contraignit, à la fuite <strong>de</strong>vant Guillaume,<br />
n'y a.-l-il pa$, dans la réalité, quelque<br />
Chose <strong>de</strong> commun ?...<br />
Julien <strong>de</strong> LAGOMDE.<br />
Et c'est surtout dans tes question* il en-<br />
tetiremenls qu'oH-eis s» manifestent, paix» que,<br />
sur -ce terrain, H'iiiftéienco <strong>de</strong>s fnwicv<br />
ninçoîis peut 'précisément s'exercer Pl"us f-aC1"<br />
leinvorot.<br />
La, e,n «ff-cit, îles maires affilies a 1» 6ecM<br />
ont la partie bel-lc, en abusant <strong>de</strong> leur a-uto-<br />
rite pour tumpeclier li3S c^rémonie-s religieuses<br />
et Violenter les seutiuneùits d5s taimiliss catho-<br />
liques.<br />
Dans ces eas-tà, c'est à urne véritable chasse<br />
aux cadavres qu'ils se ilirvreiat.<br />
Ainsi, ces jours <strong>de</strong>miars, décodait, à V»<br />
irennes-sur-Tècha, d'ans l'Allklr, -un citoyen-<br />
du ,nom <strong>de</strong> Gilbeit, ouuoi <strong>de</strong>s sacrunenits do<br />
l'Eglise. , ,<br />
CcaÎMtte le curé <strong>de</strong> Va rennes a été expiUS»<br />
la fairiiJ.le <strong>de</strong> Gilbert dumanda l'autorisation<br />
<strong>de</strong> faire transporter le corps à TrézeMies, cw*<br />
mune voisine encore (pourvue d'un pretre,<br />
qui célébrerait l'office <strong>de</strong>s morts réclame par<br />
la défunt. .<br />
Le corps <strong>de</strong> celui-ci <strong>de</strong>vait être, a.p,res i-a<br />
cérémonie, ramené à Varennes. J<br />
Or, iil fallut, .pour obtenir l'autorisation <strong>de</strong><br />
promener ainsi cette dépouille mortelle, faire<br />
<strong>de</strong> nombreuses et pénibles démarches et s*<br />
heurter à l'insigne mauvais vouloir du sou-S-<br />
préXet <strong>de</strong> La. Paille», lequel-, dans ces ciroons-<br />
tamees, fut particulièrement igino-We.<br />
On dut iroôme s'adresser au préfet, et, lors-<br />
que, enfin, celte autorisation niacaibre fut ac-<br />
cordée, il fallut compter encore avec la. haine<br />
et la violence d'un eomiseiil'ler général, maire<br />
et receveuT-4>um4fete, qui, se dressant-, tout à,<br />
couip, sur la jx>ute, <strong>de</strong>vant le cortège, funèbre,<br />
émit la prétention <strong>de</strong> Je faire rétrogra<strong>de</strong>r sur<br />
Varernies.<br />
Là, alors, on dut ipreeque en venir aux<br />
mains, le maire, escorté <strong>de</strong> francs-maçons do<br />
sa Loge, disputant à la faimille le cadavre,<br />
auquel, <strong>de</strong> sa 'propre autorité, il refusait les<br />
secours <strong>de</strong> la religion.<br />
La faimilile, ceipiendant, finit par avoir rai-<br />
son ; mais on se fait umo idée d'une pareille<br />
aibomination, en pleine route, autour d'un<br />
char funéraire que lies uns.veulent conduire à<br />
l'égliaa iprodhaiioe, taswMs que les sectaires<br />
d'irréligion lui barrent le cheimin !<br />
N'e«t-oe (pas im-ofnetnreux ?<br />
Et voilà où l'on eu. arrive, maintenant, dan,s<br />
tes communes rurales.<br />
La guerre s'allume partout sur Bes questions<br />
confessionnelles, semant, dans les famine»,<br />
d'atroces fenments <strong>de</strong> haines, <strong>de</strong> discor<strong>de</strong>s, qui<br />
ne s'apaiseront plus jamais et finiront par<br />
dégénérer en guerre religieuse.<br />
—©— Les familles nombreuses.<br />
D'une lettre que M. Piot, sénateur <strong>de</strong> Ja<br />
Côte-d'Or, vient d'adresser aux membres <strong>de</strong><br />
l'Académie française, nous extrayons les U-<br />
gnes suivantes :<br />
a Votre illustre Compagnie a bien voulu ho-<br />
norer par les prix dont elle dispose <strong>de</strong>ux pau-<br />
vres mères <strong>de</strong> famille, l'une <strong>de</strong> 19 enfants,<br />
l'autre <strong>de</strong> 21 enfants.<br />
» Je viens <strong>de</strong> l'apprendre avec rare profon<strong>de</strong><br />
émotion.<br />
• f> Tîn eonrownant ces mères ndmîratrteg; l'A-<br />
cadémie farnçaise a fait mieux encore ; elle<br />
les a qualiflépg <strong>de</strong> « saintes > et d' • héroïnes »<br />
et elle a ajouté : « Nous n'honorerons jamais<br />
assez les obscurs sacrifices dont leurs vies<br />
sont faites ! »<br />
» Ces paroles trouveront un écho dans tontes<br />
les consciences... Oui, certes, <strong>de</strong> telles mere6<br />
et celles qui leur ressemblent sont dignes <strong>de</strong><br />
tous les respects, <strong>de</strong> tous les honneurs, <strong>de</strong> tou-<br />
tes les récompense».<br />
Cependant, on se presse peu généralement<br />
<strong>de</strong> s'intéresser a, elles.<br />
i ...Quoi qu'il advienne, l'Académie fran-<br />
çaise a fait un beau geste : celui qui retient<br />
quelquefois un gouvernement ou, un peuple<br />
sur le point <strong>de</strong> s'égao-er, et'qui remet l'un et<br />
-Vautra dans la voie social© conduisant à plus<br />
d'équité et à plus <strong>de</strong> justice.<br />
C'est pourquoi, messieurs, je prends la<br />
liberté <strong>de</strong> vous remercies- <strong>de</strong> tout cœur, non<br />
seulement en mon nom d'homme mo<strong>de</strong>ste qui<br />
n'a que sa bonne volonté à mettre au service<br />
<strong>de</strong> la plus 6acrée <strong>de</strong>s causes, mais encore au<br />
nom <strong>de</strong> ces hraves F-mncaises, <strong>de</strong> ces vaillan-<br />
tes mères <strong>de</strong> famille sur qui vous venez d'ap-<br />
peler éloquemment -l'admiration <strong>de</strong> la patrie. »<br />
6abotar la société et d'embêter les bour-<br />
geois. .<br />
Et voilà eoirnnent le ministère actuel<br />
prend en niaims la cause <strong>de</strong>s ouvrière qui<br />
vivent <strong>de</strong> leur travail — et combat los en-<br />
neiniLs <strong>de</strong> l'ordre social !<br />
roîjiique<br />
m PAGE DE LOUIS XV<br />
UNE RÉFORME<br />
Un Jour le Jour<br />
EXDÏOM* <strong>de</strong> sictnires. . ,.. , ...<br />
«h uv t- 'uioui-e pas .lu ilcgiv .1 ii.twsrt* que<br />
bnenneiu, r*ia.|»ie jowr, .la»* nos déparle<br />
ttveuM tes «i««iœo« <strong>de</strong>s wuRiflfiw l£MttH«l<br />
tous «invers loa 00H»C*1«I»»<br />
Comme on le sait, M. Briand s'occupe <strong>de</strong>«<br />
moyens <strong>de</strong> faire «ntiw les ouvriers dans<br />
le jury criminel. 11 va lancer un© circulai<br />
re dans ce sens.<br />
La loi n'interdit pas aux ouvriers l'accès<br />
du jury. Voici oe qu'édite dit :<br />
« Sont diupenpés <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> jurés<br />
— ceux qui oait besoin poua' vivtre <strong>de</strong> leur<br />
travail maauid et jaiuiMUiar. »<br />
11 esit bien clair que si les ouvriers peu-<br />
T«at étire à^ÉbeoBéa d'exercea' la fonction <strong>de</strong><br />
juré, c'est qu'en droit cette fonction ne leur<br />
est pas Interdit*<br />
Le législateur a considéré la fonction- <strong>de</strong><br />
juré non comme un droit, mais comme un<br />
<strong>de</strong>voir, une chairgc dont on extimpte ceux<br />
sur qui «tte pèserait trop lour<strong>de</strong>ment.<br />
I/H5 loncti
Mardi <strong>28</strong> <strong>Janvier</strong><br />
M. Ferdinand Boîiawil ne peut dissimuler<br />
«lue le parti radical est, en gâterai, opposé A<br />
la n&toutne, par peur <strong>de</strong> perdre <strong>de</strong>s sièges,<br />
mais cette considération monquine ne n'empê-<br />
chera pas, tout en reconnaissant que te scru-<br />
tin d'airondtesoniem a été une phase néces-<br />
saire, <strong>de</strong> reconnaître que le scrutin <strong>de</strong> liste<br />
»t la représentation proportionnelle s'inipo-<br />
fieiut 'pour l'avenir <strong>de</strong> la démocratie.<br />
M. Lofort s'est déclaré partisan du système<br />
dans un tout d'apaisement<br />
Botta, M. Charles Bernois*, qui présidait la<br />
réunion, après avoir résumé tes arguments<br />
<strong>de</strong>s iprécé<strong>de</strong>nts orateurs, a tait adopter, par<br />
l'auditoire, un ordre du jour <strong>de</strong>mandant au<br />
•Pantement <strong>de</strong> rétablir le scrutin <strong>de</strong> liste avec<br />
représentation proportionne lie.<br />
LE CARDINAL RICHARD<br />
Paris, 27 janvier.<br />
Le vénérable arebovcque d» Paris, S. Em. le<br />
cardinal Richard, qui est âaé, comme on sait,<br />
<strong>de</strong> 89 aius, est dans un état fie santé qui ins-<br />
pira, à sou cni.uuru.ye. les plus vives inquié-<br />
tu<strong>de</strong>s.<br />
I.J cardinal est allant d'une congestion -pUl-<br />
inotHtire et le* -mé<strong>de</strong>cins ne conserveraient<br />
guère d'espoir <strong>de</strong> te sauver.<br />
On nous assure qu'il a reçu ce matin les<br />
<strong>de</strong>rniers sacnarnents.<br />
Le cardinal Richard est le doyen d'âge <strong>de</strong>s<br />
cardinaux et le doyen <strong>de</strong>s é-vêques <strong>de</strong> France.<br />
S. Em. te cardinal Rie.lLa.rd est né à Nantes<br />
le 1" manu 1819 ; il fut nommé évêque <strong>de</strong><br />
Relley le 16 octobre 1871, ipréconisé te 23 dé-<br />
aemhno suivant ; il fut nommé coadjuteur,<br />
avec future succession, du cardinal-archevê-<br />
que <strong>de</strong> Paris, Mgr Guibert, par décret du 7<br />
mai 1875 ; préconisé en cette qualité, avec le<br />
titre d'archevêque <strong>de</strong> Larissa, le 5 .juillet <strong>de</strong><br />
la mêante année, il monta, sur le siège <strong>de</strong> Paris<br />
à ila mort <strong>de</strong> son prédécesseur, le 8 juillet<br />
18S6, et fut créé cardinal du titre da Sainte-<br />
Maris in vid dans le Consistoire du 24 mai<br />
1889.<br />
Paris, 27 janvier.<br />
A l'archevêché, un secrétaire nous a donné,<br />
à, 3 heures, les -renseignements suivants sur<br />
l'état actuel <strong>de</strong> la santé du cardinal Richard.<br />
Une amélioration a été constatée et conti-<br />
nue rapi<strong>de</strong>ment ; il est même déconcertant,<br />
pour ooux qui ont assisté à la crise d'hier<br />
soir, <strong>de</strong> voir avec quefle énergie Son Erni-<br />
nonee a pu résister.<br />
Le cardinal s'est occupé aujourd'hui <strong>de</strong> di-<br />
verses affaires ; il a reçu Mgr Raudritilard et<br />
plusieurs curés <strong>de</strong> Paris.<br />
On ne sait si cette amélioration, inespérée<br />
est due aux piquûfes que les mé<strong>de</strong>cins ont<br />
faites au cardinal ou à l'exwaerdi-nuire vi-<br />
gueur <strong>de</strong> son teniipéramera.<br />
A 5 heures, on signale vne amélioration<br />
tout A tait extraordinaire ; le vénérable car-<br />
dinal a conservé sa parfaite lucidité et s'in-<br />
quiète <strong>de</strong> ce qui se passe autour <strong>de</strong> lui.<br />
U reconnaît son entourage et adresse aux<br />
inerso-nnes présentes, quelques paroles <strong>de</strong> re-<br />
merciement.<br />
jfil U im<br />
Paris, 27 janvier.<br />
La séance est ouverte à 2 heures ; M. Bris-<br />
son prési<strong>de</strong> ; il y a presse dans les tribunes ;<br />
comme vendredi, la loge diplomatique est au<br />
grand complet.<br />
L'ÉPiSÉMiE DE DOUAI<br />
M. Goniaux adresse une question au minis-<br />
tre <strong>de</strong> la guerre au sujet <strong>de</strong> l'épidémie <strong>de</strong> mé-<br />
ningite cérébro-spinale qui a fait son appari-<br />
tion a Douai il y a quinze jours.<br />
M. Conlaux. — Il y a déjà un mort ; j'espère<br />
que les mesures ont été prises pour enrayer<br />
cette maladie et pour en éviter 1-e retour.<br />
m. Chéron. — Les mala<strong>de</strong>s ont été mis en<br />
observation à l'hôpital ; ceux qui s'étaient<br />
trouvés en .contact avec eux ont été isolés<br />
dans leurs chambres.<br />
La maladie peut être considérés comme en-<br />
LE" DÉBIT SUR LE MAROC<br />
L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> Sa dis-<br />
cussion <strong>de</strong>s interpellations sur le Maroc.<br />
Dîssotjrs île M. Raibsril<br />
M. Saifeartï. — Il n'y a aucun rapport entre<br />
ef> fp-iifi nous avons fait -en Algérie -e» -en Tu-<br />
nisie et ce que nous voulons faire au Maroc.<br />
Nous avons voulu imposer <strong>de</strong>s réformes au<br />
Maroc en nous servant du magbz-en comme<br />
levier ; on ne comprend rien à la question du<br />
(Maroc si l'on méconnaît que le fon<strong>de</strong>ment du<br />
statut social marocain est la haine <strong>de</strong> l'é-<br />
tranger ; les Oulémas se sont révoltés parce<br />
qu'ils ont considéré qu'une banque compor-<br />
tant <strong>de</strong>s prêts à intérêts était formellement<br />
condamnée par la religion.<br />
La mémo observation s'applique à l'or-<br />
ganisation du «contrôle <strong>de</strong>s douanes ; on la<br />
considère là-bas comme un commencement<br />
du démembrement du Maroc.<br />
Vous êtes arrivés tout <strong>de</strong> suite à la conquête<br />
sans préparer cette conquête ; vous n'avez ni<br />
la politique <strong>de</strong> vos moyens ni les moyens <strong>de</strong><br />
votre politique. (Applaudisseméats au centre.)<br />
Voiiiâ pourquoi votre politique est stérile ;<br />
le gouvernement n'a pas à changer <strong>de</strong> poli-<br />
tique, qu'il continue à appliquer "la politique<br />
d'Algésiras, mais il est nécessaire qu'il chan-<br />
ge <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>.<br />
Constamment Ses prévisions du gouverne-<br />
ment, soit lors <strong>de</strong> la proclamation primitive<br />
<strong>de</strong> Mouflaï-Hafld. soit lors du départ d'Ab<strong>de</strong>l<br />
Aziz à Rabat, ont été démenties par les évé-<br />
nements.<br />
M. Piclion disait au len<strong>de</strong>main du meurtre<br />
du docteur Mauchamp : < Il faut que cela<br />
finisse » et cela n'a pas fini ; te commerce eu-<br />
ropéen a réussi parce qu'il connaît le milieu<br />
dans lequel il opère ; là où S a réussi, notre<br />
politique «doit réussir ; si elle échoue, c'est<br />
qu'ello le veut bien. (Applaudissements au<br />
centra. )<br />
Discours <strong>de</strong> tji. Desshanel<br />
M. Desehanel a la paroi<br />
fcention.)<br />
fë. Desohane!. — Je ne présenterai que <strong>de</strong><br />
courtes observations ; il y a ici <strong>de</strong>s hommes<br />
qui dans tous les temps ont défendu l'entente<br />
anglaise, l'alliance russe, le rapprochement<br />
avec l'Italie, dans 'une pensée d'équilibre, mais<br />
qui, le jour où la diplomatie française greffa<br />
la politique marocaine sur la politique géné-<br />
rale, firent les plus expresses réserves.<br />
Il s'agit aujourd'hui <strong>de</strong> savoir ce que la<br />
France peut et doit faire ; personne ne peut<br />
songer à une politique <strong>de</strong> conquête et <strong>de</strong> pro-<br />
tectorat, elle serait en contradiction formelle<br />
avec l'acte qui porte la signature do la<br />
France.<br />
M. Vaillant.<br />
; faire la police.<br />
M. Desohane!. — Ce n'est pas nous qui avons<br />
massacré à Casablanca.<br />
M. Jaurès. — Mais si. (Exclamations indi-<br />
I gnées.)<br />
M. Desehane!. — Personne d'autre part ne<br />
' songe à abandonner la protection <strong>de</strong> nos na-<br />
. tionaux ; seulement, M. Jaurès pense qu'il<br />
, suffirait d e laisser pour cala nos navires <strong>de</strong>-<br />
: vant tes ports.<br />
• Mais le retrait <strong>de</strong> nos troupes serait inter-<br />
prêté comme un aven <strong>de</strong> faiblesse et nous se-<br />
rions condamnés à un effort plus considérable<br />
dans la suite.<br />
; Pour assurer- la tranquillité du littoral,<br />
était-il nécessaire d'occuper la Chaoula et do<br />
; pousser jusqu'à cet endroit ? Si c'était néces-<br />
saire, on ne l'a pas prévu<br />
jourd'ihui dans la situation où nous nous dé-<br />
battons. (Bruit.)<br />
Nous Hommes restes fort longtemps canton-<br />
nés, sous Casablanca, dans le 'inon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Is-<br />
lam ; une troupe immobilisée équivaut à une<br />
troupe quafHwpriaonnifrre.<br />
Le général Urudie nien. a pas moins très bien<br />
dirigé l'expédition, quoique -lente ; pourquoi,<br />
alors, l'a-t-on rappelé ?<br />
M. Picquart. — 11 a <strong>de</strong>mandé à revenir. (Ex-<br />
clamations sceptiques.)<br />
M. Tourna<strong>de</strong>. — Nous savons comment on<br />
obtient la démission d'un général quand on<br />
veut s'en débarrasser. (Mouvement.)<br />
L'opinion n'a pas accepté la version officiel-<br />
le <strong>de</strong> ce déplacement ; nous ne pouvons croire<br />
à la maladie du général Dru <strong>de</strong>, qui, après<br />
<strong>de</strong>ux jours <strong>de</strong> voyage en paquebot ou en che-<br />
min <strong>de</strong> fer, a été promener <strong>de</strong> ministère en<br />
ministère, sans même se reposer à l'hôtel. »<br />
(Applaudissements et rires.)<br />
L'orateur continue, houspillé par tes socia-<br />
listes.<br />
M. Tourna<strong>de</strong>. — La loi <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans a obli-<br />
gé les autorités à prendre <strong>de</strong>s soldats un peu<br />
partout.<br />
M. AlSemane. — Montez donc ù cheval vous<br />
même.<br />
M. Coûtant. — Il fallait partir, commandant,<br />
M. Clemenceau. — Il fallait prendre <strong>de</strong>s<br />
hommes où il y en avait<br />
Voix à gsyohe. — A moins <strong>de</strong> tes prendre<br />
dans te civil. »<br />
M. Tourna<strong>de</strong> se déclare l'adversaire d'une<br />
politique <strong>de</strong> conquête, mais dit qu'il faut res<br />
ter à Casablanca jusqu'à ce que nous ayons<br />
obtenu satisfaction.<br />
bizarres ; il ai résulterait une stratégie au<br />
moins sin>g>u même nous ne <strong>de</strong>vons pas favoriser la politi-<br />
; que, l'action <strong>de</strong> ceux qui se mettent en hosti-<br />
• lité avec tes actes internationaux.<br />
M. A'êemane. — Tout ça, c'est du battage.<br />
, M. Descbanel. - Nous <strong>de</strong>vons avoir une<br />
; attitu<strong>de</strong> d'observation vigilante, <strong>de</strong> patience,<br />
, <strong>de</strong> sang-froid, bien résolus à ne pus attaquer<br />
. et à ne pas nous laisser attaquer.<br />
> M. Jaurès. — Jo n'ai jamais dit autre chose.<br />
; M. De3chanal. — Par contre, nous ne <strong>de</strong>vons<br />
, abandonner à aucun autre la, place prépondé<br />
; rante que nous avons au Marie ; et ceux qui<br />
f i ef tets <strong>de</strong> campement conti<br />
ront e.t 6 ,?i\ ani ; les soUi!U * «'infanterie arrive<br />
înpii^ S " lt6 , ; /l uailt ! ^ la euvulerte, il para<br />
quelle viendrait par terro. ^<br />
Moulai, le borgne, à la têto d'une méhalla<br />
On nien<strong>de</strong> <strong>de</strong> Rabat, ^ffier<br />
« Le euMan a choisi son fr&re, Moulai Mo-<br />
Les Krachs Américains<br />
New-York, 27 janvùer.<br />
t Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Banque nationale <strong>de</strong><br />
1 Amérique du Nord, M. Havemeyer, annonce<br />
que les ediminiiatirateurs ont <strong>de</strong>mandé aux<br />
contrôleurs monétaires <strong>de</strong> prendre on main<br />
la direction <strong>de</strong> la Banque.<br />
1)1 déclare que par suite <strong>de</strong> ia persistance<br />
<strong>de</strong>s mauvais bruits qui ont couru las retraits<br />
d'argent continus ont à peu près épuisé tes<br />
ressources <strong>de</strong> Sa Banque.<br />
Las <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> remboursement annomeées<br />
sont si fortes -nue l'.adimiinistra«tion se déclare<br />
incapable d'y ta,k-e faoo ; tteo mesures sont<br />
prises pour réduire les déipenses.<br />
LES TOULOUSAINS AUX FÊTES DU CINQUANTENAIRE<br />
Le nomibre <strong>de</strong>s pèlerins fixé par la CoimpaV<br />
gnie du chemin <strong>de</strong> 1er ayant été atteint, lo<br />
traiin du pèlerinage; à Lour<strong>de</strong>s, à l'occasion du<br />
cinquantenaire ae la premiene apparition, est<br />
assuré.<br />
Le départ <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> aura lieu le lundi'<br />
10 février, à dix heures du matin.<br />
En coin sé quence, ia distr-ibutioa. <strong>de</strong>s billets<br />
sera prolongée Jusqu'au mm-c-redi 5 février.'<br />
chez -M. Souraeee, retteur, rue Mage, 20, à,<br />
<strong>Toulouse</strong>.<br />
la Iïcmioû <strong>de</strong>s Listes Électorales ;«<br />
LES DOMESTIQUES ET FERMIERS I<br />
La question suivante nous a été adressée att<br />
surjet <strong>de</strong>s listes électorales :<br />
«Leâ domestiques ou fermiers ont-ils le<br />
droit d'ûtes inscrits sur ia liste d'une conn-<br />
mune, alors jnôme qu'ils n'y auraient pas les'<br />
six mois <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce exiges pour tes autres,<br />
catégories d'électeurs ? »<br />
Réponse. — Oui ; les maîtres valets, domes-<br />
tiques engagés à l'année sont assimilés à<br />
ceux qui ont leur do-mi-cite réel dans la com-<br />
mune et doivent être inscrits, sur leur s-irn-<br />
pte <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, sans avoir à justifier une rési-<br />
<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> six mois {arrêts <strong>de</strong> la Ooux <strong>de</strong> cas-<br />
sation 31 mars et 18 avril 1886, <strong>28</strong> juin 1887 21<br />
mairs 1882, etc.),<br />
Par exemple, un cultivateur vient habiter<br />
une ferme sur une autre commune, te 3 fé-<br />
vrier <strong>1908</strong> ; il y a son domicile réel et peut<br />
exiger son inscription le i février <strong>de</strong>rnier<br />
jour du délai pour les réclamations (Cassa-<br />
tion, <strong>28</strong> (mars 1889),mais la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'inscrip-<br />
tion doit être appuyée sur la radiation <strong>de</strong> sur<br />
ia précé<strong>de</strong>nte liste.<br />
L'Observatoire au Pic-iu-Midl<br />
Lo conseil <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Paris a votS<br />
une subvention «<strong>de</strong> 10,000 francs à l'Université<br />
ï,?Si OUS9 pour contribuer à l'mstaiHatioa;<br />
Ua« Il Observatoira astronomique du Piicdu-<br />
La fièvre typhoï<strong>de</strong> dans l'Hérault<br />
„ . M » Pu-teserguier, 27 janvier.<br />
Quatre cas <strong>de</strong> fièvre typhoï<strong>de</strong>, dont trois<br />
mortels, sont signalés à Saint-Pons où l'épi-<br />
démie sévit <strong>de</strong>puis queUques jours. '<br />
Le mariage <strong>de</strong> Miss VancSe:],<br />
New-York, 27 b<br />
A la <strong>de</strong>rnière heure on, a apporte<br />
modifications au programme <strong>de</strong>s fe -<br />
ront lieu à l'occasion du mariage <strong>de</strong> Miss Gla-<br />
dys Van<strong>de</strong>rbilt.<br />
Le mariage sera célébré dans la gran<strong>de</strong> salle<br />
a». 1^ d'être célébré dans le grand salon* <strong>de</strong><br />
nente<br />
PlUS ' ^ nomi)re <strong>de</strong>s invit * s - e ï a aug-<br />
Les iournaux, sous te titre : « Un mariage<br />
aux orchidées », donnent <strong>de</strong>s détails sur la
LA FÊTE DES ROIS<br />
m»r soir a eu lieu, à 1% salle îles Sociétés<br />
^nmtes une gran<strong>de</strong> réunion privée, orgft-<br />
Steée par les Comités royalistes <strong>de</strong> Paris «t<br />
,„ rtonartoment <strong>de</strong> la Seine.<br />
M Lebrvton, sénateur <strong>de</strong> la Mayenne, prési-<br />
Kit l'assistance était <strong>de</strong>s plus noambreu-<br />
£. s ; ii 8 lieures et <strong>de</strong>mie, plus do doux nulle<br />
Eersonnes se pressaient dans la salle.<br />
y On remarquait dans l'assistance : MM. La-<br />
Bour-Grai\(lmaison. sénateur ; général <strong>de</strong> I a-<br />
ra<strong>de</strong>l, cou<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bourqueiiey, comte <strong>de</strong> Las-<br />
tard, Henri Vaugeols, <strong>de</strong> Va rennes, Dwnier,<br />
du Uoys, <strong>de</strong> Ram-el, <strong>de</strong> Malherbe, <strong>de</strong> Bernon,<br />
8e VirviUe, <strong>de</strong> Failly, <strong>de</strong> Rrémonds d'Ars, etc.<br />
A l'ouverture <strong>de</strong> la séance, M. Lebreton re-<br />
trace en termes émus l'historique <strong>de</strong> la fête<br />
<strong>de</strong>s Rois ii travers les âges ; H montre les rai-<br />
sons qu'ont les royalistes d'y rester fidèles ;<br />
?*• d-ins une élégante péroraison, il fait ree-<br />
«Jliï- «M la majorité saine du pays désan-<br />
; v, les m surcs sactaires prises par a<br />
S, !, " et nue les royalistes ont raison <strong>de</strong><br />
'Itte,-inébranlables dans leur foi.<br />
'"M 1" comte <strong>de</strong> La Règle remercie M. Lebre-<br />
ion d'avoir bien voulu faire à la reunion<br />
l'honneur <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>r ; puis, abordant ra-<br />
pi<strong>de</strong>ment l'examen <strong>de</strong> la situation politique, il<br />
dénonce l'inquiétu<strong>de</strong> que répand dans toutes<br />
}es classes sociales l'incohérence du gouver-<br />
nement républicain.<br />
« Les ouvriers, dit-il, comprenant qu'ils ont<br />
'Jté dupés, vont <strong>de</strong> plus en plus au socialisme<br />
(révolutionnaire : les classes moyennes s'ef-<br />
Hraient <strong>de</strong>s progrès du socialisme et <strong>de</strong>s me-<br />
sures fiscales que le gouvernement prépare<br />
contre elles.<br />
» L'expulsion <strong>de</strong>s congrégations, la guerre<br />
«tu catholicisme, lo renvoi <strong>de</strong>s Sœurs <strong>de</strong>s hô-<br />
pitaux ont aggravé ia situation <strong>de</strong>s niaiheu<br />
/•eux.<br />
» Les >t% millions du budget <strong>de</strong>s civiles ont<br />
«Usiparii sans que les ouvrière eâ «aient reçu<br />
une obole ; la situation est si critique que<br />
tous les républicains conscients s'en alar-<br />
ment nour l'avenir <strong>de</strong> la forme du gouverne-<br />
ment qui leur est obère.<br />
Enfin M. <strong>de</strong> Ramel, député du Gard, dé<br />
nonce les difficultés qui s'accumulent à l'heu-<br />
re présente, aussi bien sur le terrain polit!<br />
pie et religieux que dans toutes les branches<br />
<strong>de</strong> l'activité nationale.<br />
Il montre les -monarchies voisines réalisant<br />
'dans lo domaine <strong>de</strong> la prévoyance sociale et<br />
ries libertés individuelles toutes les réformes<br />
que la Répupblique fera encore attendre long-<br />
temps à la France, malgré les nombreux pro-<br />
jets <strong>de</strong> loi déposés par la droite au Parlement<br />
et il en conclut que le régime actuel eat à la<br />
lois antilibéral et antidémocratique.<br />
L'assemblée fait une ovation aux brillants<br />
orateurs, et aux cris <strong>de</strong>» : « Vive le Roi !<br />
vote t'adresse suivante qui a été envoyée à<br />
Monsieur le duc d'Oifléans :<br />
% Monseigneur le Duc d'Orléans, Palais d'Or-<br />
léans, Palermc<br />
» Les royalistes <strong>de</strong> Paris et du département<br />
je la Seine, réunis le 26 janvier au namhre<br />
Ee plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille, à la salle <strong>de</strong>s Sociétés<br />
Savantes, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Letoreton,<br />
.sénateur <strong>de</strong> la Mayenne, convaincus que seule<br />
la Monarchie nationale peut assurer le salut<br />
et la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la France, adressent à<br />
Monseigneur et à Madame l'expression <strong>de</strong> leur<br />
> inaltérable fidélité et <strong>de</strong> leur absolu dévoue-<br />
ment. »<br />
I La soirée s'est terminée par une séance <strong>de</strong><br />
.'projections cinématographiques, qui a per-<br />
k.mis aux auditeurs d'assister <strong>de</strong> loin aux céré-<br />
monies du mariage <strong>de</strong> S. A. R. Mme la prin-<br />
g''$esse Louise <strong>de</strong> France avec S. A. R. Mgr le<br />
I prince don Charles do Bourbon.<br />
plaisir, un plaisir d'homme libre, <strong>de</strong> libre MB.<br />
seur libre, <strong>de</strong> reconnaître que, pris individuel-<br />
lement, cés hommes et ces femmes qui, dans<br />
la pauvreté, dans lo renoncement, dans l'ab-<br />
négation totale, travaillent, là-bas, au triom-<br />
pha <strong>de</strong> ile or Eglise, l'Eglise romaine, «an.-, mi-<br />
enne arrière-pensée <strong>de</strong> bien-être pereonneU,<br />
sont en cela respectables, et j'ai pu me rendre<br />
compte qu'il y en avait <strong>de</strong> charmants. »<br />
Cet hommage rendu, M. Aulurd ajoute qu'il<br />
ne se donnera pas le rôle do lancer <strong>de</strong>s épi-<br />
grain mes à ces pédagogues catholiques ; s'il a<br />
été frappé partout du mérite <strong>de</strong>s directeurs, il<br />
ne lui a pas semblé que le personnel ensei-<br />
gnant soit au même niveau.<br />
» Los congrégantstes, poursuit-il, peuvent<br />
enseigner notre langue, mais non notre cul-<br />
ture mo<strong>de</strong>rne.<br />
» S'il y a parmi les instituteurs congréganis-<br />
tes <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> bonne volonté qui ne <strong>de</strong>man-<br />
<strong>de</strong>raient pas mieux que <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisor l'esprit<br />
do leur enseignement, ils ne sont pas libres,<br />
ils sont impuissants, forcés d'obéir a Rome. »<br />
Voila le grand mot lâché ; et M. Autard fait<br />
l'éloge -<strong>de</strong>s établissements laïques ; sa con-<br />
clusion est a relever :<br />
« Ce n'est pas, dit-Il, au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
mission laïque à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r qu'on Ote ou dimi-<br />
nue la subvention <strong>de</strong> telle ou telle autre école<br />
française, et en vérité, sous le soleil d'Orient,<br />
il y a place pour plus d'un type d'école. »<br />
1 Q<br />
o^'n<br />
«es» ,.-J .ssion aïque<br />
RÉSERVE ETJERRÎTORIÂLE<br />
Infanterie. — Sont affectés, MM. : à Caen<br />
Barbe, sous-lieutenant <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z ; à Momers,<br />
Prosper, lieutenant <strong>de</strong> 'larbos ; au Mans, Bo-<br />
rie, sous-lieutenant <strong>de</strong> Tulie ; ù Neufchâteau,<br />
Lac. sous-lieutenant <strong>de</strong> Foix ; à Iviézières, Jac-<br />
quemar, lieutenant <strong>de</strong> Perpignan ; à Toul,<br />
Omonpert, capitaine <strong>de</strong> Miran<strong>de</strong>, et Bioeh,<br />
sous-lieutenant <strong>de</strong> Tulle ; à Besançon, Bouis-<br />
set, sous-lieutenant <strong>de</strong> Careassauno ; à Cher-<br />
bourg, Cantarel, sous-lieutenant <strong>de</strong> Cahors ;<br />
à Saint-Lo. Bauzil, sous-lieutenant <strong>de</strong> Foix ;<br />
à Quimper, Tournan, sous-lieutenant <strong>de</strong><br />
Cahors ; à Montélimar, Mer, sous-lieutenant<br />
<strong>de</strong> Tulle ; à Ro<strong>de</strong>z, Jeandrol, sous-lieutenant<br />
<strong>de</strong> Carcassonne ; h Carcaasonne, do Cahuzac,<br />
sous-lieutenant d'Eplnal ; à Albi, Goudras,<br />
sous-lieutenant <strong>de</strong> Rouen ; à Agon, Martin,<br />
capitaine d'Annecy ; à Montautoan, Basquin,<br />
capitaine d'Orléans, et Dreuil, sous-lieutenant<br />
<strong>de</strong> Soissons ; à Foix, Dela/mothe, sous-lieute-<br />
nant <strong>de</strong> Ghàlons ; à Mont-<strong>de</strong>-Marsan, Leprou,<br />
sous-lieutenant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et Moulinie.r.<br />
sous-lieutenant <strong>de</strong> Manman<strong>de</strong> ; à Bayonne, Lo-<br />
livier, sous-lieutenant <strong>de</strong> Rouen, et Chavrot,<br />
lieutenant <strong>de</strong> Saint-Etienne ; à Pau, Baldy.<br />
lieutenant <strong>de</strong> Béziers et Nief, sous-lieutenant<br />
<strong>de</strong> Cosne ; à Taches, Collard. lieutenant en<br />
Corse.<br />
Territoriale. — Sont affectés : au 1", Delbos,<br />
sous-lieutenant du 100' ; au 29". Jean Selme, ca-<br />
pitaine du 143° ; au 29", Pecii, lieutenant du<br />
126" ; au 33". Veller, capitaine du 142' ; au 35',<br />
<strong>de</strong> Pallarès, lieutenant du 126' ; au 45', Chab-<br />
bal, lieutenant du 133' ; au 81". Roques, capi-<br />
taine du 143' ; au 86'. Skubniewski, lieutenant<br />
du 134" ; au 113*. Vassé, capitaine du 144* ; au<br />
120*, Chantas, capitaine du 119' : au 145'. Ti-<br />
chadou, sous-Jieutenant <strong>de</strong> Carcassonne r au<br />
121*. Lepetit, lieutenant du 36' ; au 126', Des-<br />
son, lieutenant du 24' ; au 127', Lalane, lieu-<br />
tenant du 31' ; au 133', Gendre, capitaine du<br />
51* ; au 133°, Marcel, lieutenant au 32 ; au 133*.<br />
Aversenc, lieutenant au 134' ; au 133", Llanas,<br />
lieutenant du 1<strong>28</strong>* ; au 134'. Parry, lieutenant<br />
du 37" ; au lit*. Ramarony, sous-lieutenant du<br />
31" ; au 142", Pailhard, capitaine du 80' ; au<br />
14!*, Bruniquel, capitaine du 74* ; au 142",<br />
Viaud, lieutenant du 81" : au 143", Vel, capi-<br />
taine du 139* ; au 143', Armentier, lieutenant<br />
du 17" ; au 143*. Bouchereau, lieutenant du 16";<br />
au 14", Artigues, lieutenant du 136".<br />
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La mission laïque française, société qui a<br />
Dour objet <strong>de</strong> développer les écoles laïques<br />
françaises aux colonies et à l'étranger, a tenu<br />
Éhanche, dans le -grand amphithéâtre <strong>de</strong> la<br />
Rrhcmne, son assemblée générale, qu'on<br />
'pourrait- assez justement qualifier <strong>de</strong> « tenue<br />
aiaçonniqu-e ».<br />
A l'issue <strong>de</strong> cette assemblée, M. Aulard, le<br />
professeur anticlérical bien connu, a fait une<br />
'conférence sur la mission officielle qu'il vient<br />
Se remplir en Orient.<br />
La réunion était présidée par M. Henri<br />
JBrisson ; le vieux pontif e du bloc a prononcé,<br />
k cette occasion, une verbeuse harangue dans<br />
îaquelle il a exhalé beaucoup <strong>de</strong> son âme anti-<br />
religieuse.<br />
Dans co discours fielleux, il s'est attaché sur-<br />
tout à commenter cette affirmation d'un ora-<br />
teur catholique du Sénat : « La religion en<br />
prient, c'est, en quelque sorte, la nationalité. »<br />
Nous relèverons dans ses commentaires les<br />
déclarations suivantes<br />
I « Mettons, a dit M. Brisson, qu'il y ait un<br />
gTatn d'exagération dans cette formule ; -elle<br />
n'en contient pas moins la plus gran<strong>de</strong> part<br />
do vérité ; elle est dans le fond très vraie.<br />
I » Mais qui ne voit que plus cette formule<br />
Hra vraie <strong>de</strong> l'Orient, plus il sera dangereux<br />
i d'y faire du prosélytisme au nom d'une autre<br />
religion T<br />
I » Les mots <strong>de</strong> mission, <strong>de</strong> missionnaire, ne<br />
Hfeent-ils pas tout ? Et quand la mission est<br />
, «serrée par <strong>de</strong>s congréganistes, c'est-à-dire<br />
par tes hommes qui ont renoncé à tout, à la<br />
famille, aux richesses, aux plaisirs, à la vie<br />
, "<strong>de</strong> relations, qui se sont donné pour tâche<br />
" précisément d'arracher à l'erreur ceux qu'ils<br />
nomment les infidèles, comment voulez-vous<br />
.Qu'Us s'abstiennent <strong>de</strong> prosélytisme !<br />
* » Le prosélytisme, mais c'est leur gloire,<br />
teur raison d'être, leur définition, leur <strong>de</strong>voir ;<br />
ïest ce qui les fait grands à leurs propres<br />
Jeux, aux yeux <strong>de</strong> leurs coreligionnaires, et,<br />
Hisons-le, aux yeux <strong>de</strong> tous ceux qui recon-<br />
naissent quelque gran<strong>de</strong>ur dans les sacrifices<br />
{le l'individu a un mobile <strong>de</strong> l'ordre intellec-<br />
tuel et moral.<br />
* Or, il est certain que si chez nous la so-<br />
ciété s'est séparée <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> Sa foi,<br />
pin en est point <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s pays musulmans.<br />
, • Quiconque a passé seulement quelques<br />
wurs on Orient a pu se rendre compte du<br />
*eie avec lequel on y observe toutes les prati-<br />
ffues du culte, les prières, le jeune et le reste,<br />
i » S'il est vrai que la religion s'y confon<strong>de</strong><br />
avec la nationalité, il est encore plus vrai<br />
ûir0 qu'elle y est l'élément constant <strong>de</strong> la<br />
i«ie quotidienne.<br />
RODEZ. — Patentes. —- Le maire <strong>de</strong> la ville<br />
<strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z prévient ses concitoyens que les<br />
rôles <strong>de</strong>s contributions personnelle, mobilière<br />
et <strong>de</strong>s patentes <strong>de</strong>s portes et fenêtres pour <strong>1908</strong><br />
sont entre les mains du percepteur chargé d'en<br />
opérer le recouvrement et que le délai accordé<br />
•pour les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en décharge ou réduction<br />
court à dater <strong>de</strong> ce jour.<br />
Etat oivil. — Décès. — Sophie Bousquet, 59<br />
ans, mariée a Josexdi Gayrard, ancien briga-<br />
dier <strong>de</strong> police, avenue Ainans-Rodat 4<br />
LOT<br />
Services vicinaux<br />
M. Léon-François Daudé, a été nommé can-<br />
tonnier <strong>de</strong>s services vicinaux du départe-<br />
ment.<br />
e&u^es-fnri&é nées<br />
Lettre Pastorale <strong>de</strong> Mgr Schcepfer (suite)<br />
Pourquoi ne le dirions-Nous pas, bien qu'au<br />
premier abord cette vérité puise, à quelques-<br />
uns, (paraître difficile à concevoir ? Mais les<br />
faits parlent d'eux-mêmes, et l'homme <strong>de</strong> foi<br />
en comprend le langage. Pour Nous, le pro-<br />
dige lie plus admirable, 6inon le plus appa-<br />
rent <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, c'est, non pas la guérison,<br />
soudaine et éclatante, d'un mal, même le plus<br />
horrible, opérée sur le passage du Saint-Sa-<br />
crement ou sous les auspices immédiats <strong>de</strong><br />
la Vierge Immaculée. Quoi détonnant, en<br />
effet, que le Créateur et le Maître absolu <strong>de</strong><br />
toute chose opère directement ou par l'inter-<br />
cession <strong>de</strong> sa Très Sainte Mère ce que nous<br />
appelons, avec raison d'ailleurs, un miracle,<br />
cest-à-dine une œuvre en <strong>de</strong>hors du cours<br />
habituel <strong>de</strong> la nature î S'il a créé 1© mon<strong>de</strong><br />
'un mot, d'un mot également il peut, quand<br />
il lui ipdaît, suspendre l'effet d'une loi ordi-<br />
naire, qui est, en définitive, l'effet <strong>de</strong> sa libre<br />
volonté. Camime il faisait aux jours <strong>de</strong> sa vie<br />
mortetille, il y a dix-neuf siècles : < Lève-toi,<br />
dit-il ici, du fond <strong>de</strong> son Mystère eucharisti<br />
Celui-ci prétendra prêcher une croyance I<br />
ou par la' DOuohe <strong>de</strong> sa divine Mère, love<br />
- gjlposee au milieu <strong>de</strong> populations ainsi faites, I ,t0I v P- al î} ,r| e mala<strong>de</strong> », — et le mala<strong>de</strong> se lève<br />
, golenter profondément celles-ci dans ce qu'el-<br />
4 «s ont <strong>de</strong> plus cher. »<br />
"Jn voit, par cette phrase, combien M. Bris-<br />
mâi c ' m -; ,ei . lle le respect <strong>de</strong>s croyances musul<br />
Ch. i 1 l111 approuve si allègrement à la<br />
a'^mbro toutes les atteintes portées au droit<br />
8 , S cro yances catholiques,<br />
tom lirésil(Jent <strong>de</strong> la Chambre ajoute qu'il ne<br />
M ia<br />
pns <strong>de</strong> discuter la question do savoir<br />
flrovo,jué (1 ° trC;3 ra P-<br />
|^»Prési,i(>nt <strong>de</strong> la Chambre conclut que l'in-<br />
Kffr " - n.-o do la morale n'est pas née d'un<br />
Pessivl 1>l! '' matl ? f,uc ln sécularisation pro-<br />
IW,v , ( '"'ane Yerbaâ pour rébellion a été dressé<br />
par le cpmmîxràue central.<br />
Repoa hebdomadaire. — Procès-verbal a été<br />
dressé contre un boulanger pour infraction à<br />
la loi sur le repos hebdomadaire.<br />
Assistance aux vieillards. — les retraités <strong>de</strong><br />
la vieillesse portés sur la liste <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième<br />
série, c'est-à-dire ceux qui n'ont encore rien<br />
perçu, sont priés <strong>de</strong> se présenter mardi, <strong>28</strong> cou-<br />
rant, à aeuf heures du matin, au bureau <strong>de</strong><br />
bienfaisance pour percevoir les mensualités<br />
qui leur ont été allouées.<br />
Police <strong>de</strong>s cafés. — Procès-verbail a été dres-<br />
sé contr* un limonadier du boulevard Gam-<br />
betla pO.yr fermeture tardive.<br />
Etat otvil du 85 janvier. — Naissances : Ma-<br />
riô-Louiie-Agnès Jacquat<br />
Mariages : Georges Fichel, employé au che-<br />
min <strong>de</strong> Ter, et Léocadie Bosch, sans profes-<br />
sion ; Jean Naudy, valet <strong>de</strong> chambre, et Ger-<br />
maine Agerbe, fiiile <strong>de</strong> service ; Camille Cos-<br />
tallat, tonnelier, et Thérèse Berlan, bro<strong>de</strong>use ;<br />
Louis Vassau, employé au chemin <strong>de</strong> fer, et<br />
Léontirve Calvet, cuisinière.<br />
Publications <strong>de</strong> mariages : Auguste Lagar<strong>de</strong>,<br />
sergent au 80', et, Isabelle Tarret, modiste, à<br />
Narbonne ; Gilbert Duplan, cuisinier au 80e, et<br />
Emilie lllusca, sans profession, à Narbonne.<br />
CASTKLNAUDARY. — Au cimeiière <strong>de</strong> l'Est.<br />
— Le cimetière <strong>de</strong> l'Est est ravagé, paraît-il,<br />
par une'ban<strong>de</strong> innombrabl e <strong>de</strong> lapins qui ont<br />
élu domicile dans son enoeinte. Ces animaux<br />
ont vite fait d'arracher et <strong>de</strong> détruire les ar-<br />
bustes plantés sur les tombes.<br />
Le gardien du cimetière, malgré toute sa vi-<br />
gilance, ne peut venir à bout <strong>de</strong> ces animaux<br />
malgré qu'il ait placé, en tous sens, <strong>de</strong>s tra-<br />
quenards et <strong>de</strong>s Mets <strong>de</strong>stinés à les capturer.<br />
11 faut absolument que la mairie trouve un<br />
moyen rapi<strong>de</strong> et définitif pour débarrasser le<br />
cimetière <strong>de</strong> ces bêtes gênantes.<br />
Nouvelles militatros.— Le comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong><br />
notro garnison va, une fois <strong>de</strong> plus, passer à<br />
<strong>de</strong> nouvelles mains.<br />
A l'« Officiel » d'hier on pouvait lire, en effet,<br />
que le colonel Cavel, du 143e <strong>de</strong> ligne, nommé<br />
à peine <strong>de</strong>puis un mois, passe au 29e d'infan-<br />
terie.<br />
Il est remplacé au 143 e par le colonel breveté<br />
Frauchet d'Esperey ,qui est maintenu au com-<br />
man<strong>de</strong>ment d'une briga<strong>de</strong> par intérim. Ce <strong>de</strong>r-<br />
nier officier étant, <strong>de</strong> par ses fonctions ac-<br />
tuelles, <strong>de</strong>stiné à recevoir bientôt <strong>de</strong> l'avance-<br />
ment, ce sera, du reste, à recommencer dans<br />
quelques semaines.<br />
BRAM. — Le taveir du Pont du Cué. — Nos<br />
ménagères se fâchent <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> dégradation<br />
du lavoir municipal du Pont du Gué dont l'ac-<br />
cès <strong>de</strong>vient presque impossible, étant encom-<br />
bré <strong>de</strong> boue et d'eau.<br />
Service funèbre<br />
le service <strong>de</strong> neuvaino <strong>de</strong> M. lo chanoine<br />
Péfourque sera célébré, en l'église Saiut-Sylve,<br />
le mercredi 29 janvier, à 10 heures précises du<br />
matin.<br />
L» len<strong>de</strong>main jeudi une messe sera chantée<br />
pour lui en l'église métropolitaine Saint-Etien-<br />
ne par les soins du vénérable chapitre, à neuf<br />
heures.<br />
Uns Conférence<br />
Dimanche, 2 février, salle du JarULn-Royal,<br />
à 4 h. -5 du soir, M. l'abbé Van <strong>de</strong>n Brulo don-<br />
nera une conférence sur « l'Ordonnance <strong>de</strong>s<br />
dix-sept ôvêques du Sud-Ouest », relativement<br />
à la presse.<br />
Lo nom <strong>de</strong> l'orateur et le sujet traité attire-<br />
ront certainement une très nombreuse assis-<br />
tance.<br />
Nous donnerons ultérieurement <strong>de</strong>s rensei-<br />
gnements sur la façon <strong>de</strong> so procurer <strong>de</strong>s car-<br />
tes-.-<br />
Académie <strong>de</strong>s Sciences Inscriptions<br />
et Belles-Lettres<br />
Séance du 9 janvier 4908<br />
Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Lécrivain, prési<strong>de</strong>nt<br />
Après avoir rappelé qu'il avait entretenu l'A-<br />
cadémie <strong>de</strong> l'institution du Lycée <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>,<br />
établi AQ l'an Vl(1792), M. le baron Dcsazars<br />
<strong>de</strong> Montgaillard (lit qu'en l'an X, c'est-à-dire<br />
en 1802, cette société académique dut changer<br />
<strong>de</strong> nom, comme celle <strong>de</strong> Paris qui s'intitulait<br />
Lycée républicain. Elle s'appela d'abord So-<br />
ciété <strong>de</strong>s Sciences, Belles-Lettres et Arts do<br />
<strong>Toulouse</strong>, en vertu d'une décision du 20 floréal<br />
an X (10 mai 1802), et, finalement, l'Athénée,<br />
suivant une nouvelle décision du 2G do ce<br />
même mois <strong>de</strong> floréal (16 mai).<br />
Des tiraillements s'étaient déjà produits en-<br />
tre ses membres. Les séanoes étaient peu sui-<br />
vies ; les travaux <strong>de</strong>s sociétaires s'en ressenti-<br />
rent. Les cotisations ne rentraient pas, et les<br />
séances publiques fixées par les règlements<br />
n'avaient pu être tenues. Le conseil général<br />
du département l'accusa <strong>de</strong> méconnaître ses<br />
<strong>de</strong>voirs et <strong>de</strong> « donner Ue spectacle d'une so-<br />
ciété indifférente au bien et à l'avantage <strong>de</strong><br />
ses concitoyens. »<br />
L'Athénée s'émut <strong>de</strong> ces plaintes. Dans sa<br />
séance du 14 pluviôse, an XI (3 février 1805),<br />
elle résolut <strong>de</strong> se réorganiser suivant la divi-<br />
sion qui venait <strong>de</strong> s'opérer à l'Institut national<br />
<strong>de</strong> France. Un nouveau règlement fut adopté le<br />
<strong>28</strong> <strong>de</strong> ce même mois <strong>de</strong> pluviôse. Au lieu<br />
<strong>de</strong> quatre classes, il n'y en eut plus que trois :<br />
1° Des sciences ; 2° <strong>de</strong> Littérature ; et 3° <strong>de</strong>s<br />
Beaux-Arts. Chaque classe <strong>de</strong>vait se nommer<br />
<strong>de</strong>s officiers et faire <strong>de</strong>s règlements particu-<br />
liers, tant pour son régime intérieur que pour<br />
ses diverses sections, s'il y avait lieu. Chacune<br />
d'elles se réunissait un jour par semaine en<br />
séance privée. Toutes les classes <strong>de</strong>vaient se<br />
rassembler en corps d'Athénée pour tenir <strong>de</strong>ux<br />
séances publiques par an, le 15 germinal et<br />
le 15 fructidor.<br />
Cette transformation ne rendit pas plus as-<br />
sidus les membres <strong>de</strong> l'Athénée. Les officiers<br />
eux-mêmes négligeaient leurs fonctions et ne<br />
s'intéressaient ni au recrutement <strong>de</strong> la so-<br />
ciété ni à ses travaux. Pour comble, l'A-<br />
thénée fut l'objet, dans le cours <strong>de</strong> l'année<br />
1803, <strong>de</strong> satires anonymes, d'abord manuscri-<br />
tes, distribuées <strong>de</strong> mois en mois, et dirigées<br />
contre ses membres autant que contre son<br />
fonctionnement. Ces satires, au nombre <strong>de</strong> six,<br />
furent imprimées l'année suivante en un fasci-<br />
cule <strong>de</strong> 71 pages in-8° et provoquèrent <strong>de</strong> nom-<br />
breuses réponses, soit anonymes, soit signées,<br />
tant «n prose qu'en vers. M.' le baron Desazars<br />
analyse ces diverses publications pour ou con-<br />
Ire l'Athénée et recherche quels furent leurs<br />
Exploits <strong>de</strong> cambrioleurs<br />
Le service <strong>de</strong> la sûreté a procédé hier ù l'ar^<br />
rostation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux auteurs du vol commi» : a-<br />
modi à midi et <strong>de</strong>mi, rue Mage, chez M. Sou-<br />
casse, relieur ; co sont <strong>de</strong>ux iennos, gens, le*<br />
sieurs Eugène 1 16 ans, et Jean A..., 20 ans.,<br />
M. Sou-casse ayant été victime du vol com-<br />
mença par porter ses soupçons sur un <strong>de</strong> ses<br />
employés, lo sic i ir L..., qui lui parut avoir un*<br />
attitu<strong>de</strong> suspecte.<br />
Co <strong>de</strong>rnier, mis en rapport avec la sûreté,-<br />
finit par avouer qu'il connaissait l'auteur du<br />
vol et il indiqua, le, sieur A... auquel il déclara<br />
avoir fourni toutes les indications.<br />
L... avait rencontré A... sous les arca<strong>de</strong>s du<br />
Capitule, et A... lui avait <strong>de</strong>mandé s'il ne con»<br />
naissait pas un bon coup à faire.<br />
L... répondit qu'il y avait <strong>de</strong> l'argent chea<br />
son patron et que le coup valait la peine d'être<br />
tenté. 11 le fut en effet et réussit-<br />
La sûreté so mit alors à la recherche <strong>de</strong> A...<br />
D après l'indicateur, les <strong>de</strong>ux auteurs du vol<br />
<strong>de</strong>vaient en partager le montant dans una<br />
buvette <strong>de</strong> la rue du Taur. La sûreté s'y rendit<br />
mais n'y trouva personne ; A... fut arrêté ce*<br />
pendant o.hoz lui et il fit <strong>de</strong>s aveux complets.<br />
Au cour* <strong>de</strong>s perquiBititms faites à. Umniril.»<br />
on n0 fit aucune découvert, . uspéete ; ?" <strong>de</strong> .<br />
Oara qu'il avait opéré <strong>de</strong> concert avec un au-<br />
tre individu inconnu <strong>de</strong> lui, mais dénommé la<br />
Parisien et qui avait tout emporté.<br />
On rechercho le Parisien, si Parisien il y a.<br />
— D'autre part, <strong>de</strong>ux cambrioleurs ont, été<br />
pris sur le fait, samedi, dans l'après-midi au<br />
moment où ils venaient do tenter un cambrio-<br />
lage citez M. Peytou, huissier, rue Durant! 9<br />
M. S..., négociant, qui a un bureau dans la"<br />
maison, rentra brusquement cliez lui déran.<br />
gea les <strong>de</strong>ux cambrioleurs qui opéraient sur<br />
la porte d'entrée. Les <strong>de</strong>ux homme* détalèrent<br />
à .son approche. M. S... les suivit en ërtaa*<br />
L'un d'eux prit sa course flans la rue Saint-<br />
Antoine du T, toujours suivi par M. S., qui<br />
criait au voleur.<br />
Un passant. M. B..., agent d'assurances, a*.-<br />
rêta l'individu et le maintint jusqu'à l'arrivée<br />
d'un .agent do police.<br />
Cet individu, un certain Rous, âgé <strong>de</strong> 25 ans,-<br />
sans domicile fixe, fut conduit au Capitole où'<br />
l'on apprit qu'il avait déjà subi plusieurs con-<br />
danmaî'ons. Bous a été écroué ; on a retrouvé<br />
dans lé Square La layette, sur la pelouse una<br />
pince-monseigneur dont il s'était débarrassé<br />
dans sa fuite.<br />
Mort sur un banc<br />
Hier matin, vers 3 heures, les agents cycls<br />
tes ont trouvé mort sur un banc <strong>de</strong> la p!ae<<br />
Saint-Pierre le nommé Joseph Gassio, âgé da<br />
54 ans, sans domicile fixe.<br />
Les constatations légales faites, le c.adavrs<br />
a été transporté à la Morgue. Gassie avait sut<br />
lui un billet du dépôt <strong>de</strong> mendicité d'où il est<br />
sorti le 21 courant.<br />
Théâtre da Capitole<br />
Mardi, première représentation, reprisa<br />
très attendue, <strong>de</strong> Higolello, opéra en 4 actes,<br />
<strong>de</strong> Verdi. Cet ouvrage, qui est chaque saison<br />
l'occasion <strong>de</strong> plusieurs belles soirées, sera<br />
intemnété par MM. Saldou, Roselli, GaUnier,<br />
Mlles Fer et Charbonue! .<br />
Mercredi, septième <strong>de</strong> l'immense succès, la<br />
Walkyrie, l'œuvre si bien accueillie <strong>de</strong> Wag-<br />
ner. De nombreuses personnes n'ayant pu em<br />
core trouver place à la <strong>de</strong>rnière représenta-<br />
tion <strong>de</strong> cet ouvrage, il est bon <strong>de</strong> rappeler<br />
que la location pour la septième ouvre au-<br />
jourd'hui lundi, à 10 heures du matin, et qu'il<br />
est pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> retenir ses places. Pour cettâ<br />
soirée, les entrées <strong>de</strong> faveur, sauf les réduc-<br />
tions, sont rigoureusement suspendues.<br />
Jeudi, relâche. Vendredi, première représen-<br />
tation, création à <strong>Toulouse</strong>, d'un <strong>de</strong>s plus<br />
beaux ouvrages <strong>de</strong> Messager, Fortunio. On<br />
sait le succès qu'ont toujours obtenu à Tou-<br />
louse les oeuvres du célèbre compositeur :<br />
la Basoche, les P'tites Miehu, Véronique. Nul<br />
doute que Forlunio n'y reçoive un excol'ent<br />
accueil. <<br />
U Tout <strong>Toulouse</strong><br />
Nous sommes heureux d'annoncer à noï<br />
lecteurs que le Tout <strong>Toulouse</strong>, annuaire <strong>de</strong>s<br />
Salons, vient <strong>de</strong> paraître.<br />
Comme les années précé<strong>de</strong>ntes, cet ouvragé<br />
est particulièrement remarquable par le luxa<br />
et le bon goût <strong>de</strong> son édition. La couverture,<br />
essentioM-eimeint .artistique, est l'œuvre du<br />
peintre connu, M. Jogriareilli.<br />
Il comprend, en <strong>1908</strong>, les Saûons <strong>de</strong> ¥ew<br />
louse, Albi, Carcassonrie. Castras, Montaub-an,<br />
Penpignan et Tarbes, et forme un élé,g£fnt<br />
volume <strong>de</strong> 700 pages environ.<br />
Le Tout <strong>Toulouse</strong> -est en vente, au prix <strong>de</strong><br />
2 fr. 50, dans les principales librairies.<br />
auteurs. Il est ainsi amené à faire connaître<br />
De plus, la dalie servant <strong>de</strong> batte pour le la- le* principaux poètes, prosateurs, hommes <strong>de</strong><br />
âge du linge est démolie en gran<strong>de</strong> partie. science, artistes, musiciens et gens <strong>de</strong> théâtre<br />
Nous espérons que le nécessaire sera fait ù 1ui existaient alors à <strong>Toulouse</strong>, et à montrer<br />
brève échéance. le mouvement littéraire et artistique <strong>de</strong> la cité<br />
MAIBSOURGUET. — Vol. — Dans la nuit do<br />
jeudi à vendredi, <strong>de</strong>s malfaiteurs ont volé à<br />
M. Jules Carchon une balle <strong>de</strong> graine do trè-<br />
fle qu'il avait en dépôt dans un grenier do M<br />
Larrouy, tonnelier.<br />
IA gendarmerie <strong>de</strong> Maubourguet s'est livrée<br />
à une enquête minutieuse et croit être sur la<br />
piste du ou plutôt dos voleurs, cair il est à pré-<br />
sumer qu'ils étaient <strong>de</strong>ux, un sac do cent, kilos<br />
ne s'escamote pas. en effet,comme un vulgaire<br />
porto monnaie.<br />
i-'.iitro t.PTmps, Ira mêmes voleurs, sans doute<br />
opéraient une razzia do choux dans le jardin<br />
do la maison.<br />
GALAN. — Vol. — ,M. D..., <strong>de</strong>meurant au<br />
quartier <strong>de</strong>s Masseys, a été victime d'un vol <strong>de</strong><br />
700 francs. Voici comment ce vol a été com-<br />
mis.<br />
Mercredi <strong>de</strong>rnier, au moment où il se dis<br />
posait à partir pour so rendra au marché <strong>de</strong><br />
Lannemozan, pour acheter une paire <strong>de</strong> va-<br />
ches, il constata avec stupéfaction la dispari-<br />
tion <strong>de</strong> son argent.<br />
L'autobus en panne. -- L'autobus Taisant, le<br />
service <strong>de</strong> Lannemozan à Trie, est reste en<br />
panne jeudi <strong>de</strong>rnier vers 11 heures du matin<br />
eni.ro Calan et Ll.ba.ros, à la côte <strong>de</strong> Sanlcan<br />
Une tige <strong>de</strong> fer très importante pour le mou-<br />
vement s'était brisée.<br />
Une voiture particulière <strong>de</strong> Gai an a fait le<br />
service jusqu'à Trie et lo soir <strong>de</strong> Lannemozan<br />
a Caslxfln.au. . . ^_<br />
Avec les nombreux retards du train du ma-<br />
tin, l'autobus, dont la marche moyenne est, do<br />
30 kilomètres
i<br />
Mardi 26 '<strong>Janvier</strong> <strong>1908</strong><br />
avril, ie 75 ; .5 <strong>de</strong> mars, 18 75 ji <strong>de</strong> mal, 18-55 ; bm-<br />
Bnce faible.<br />
Suifs. — Paris. 75; province, 75.<br />
Avoines. — Courimt, 17 80 ; prochain, 17 75 V J. mars-<br />
tvi'iil, 18 ; 4 d« mars, 18 15 ; 4 <strong>de</strong> mai, 18 10 ; ten-<br />
âance calme.<br />
Colza. ~ Disponible en cuves à nu. 89 50 ; courant.<br />
*!) : prochain, 87 ; 4 (Premiers, 84 75 ; 4 <strong>de</strong> mai, 80 25;<br />
tendance terme.<br />
Lin. — I>is,ponlMe en cuves à nu, 56 ; courant,<br />
56 ; prochain, 55 50 ; 4 premiers, 54 25 ; 4 <strong>de</strong> mai,<br />
62 75 ; tendance ferme.<br />
AJeoofls. — Diepon-ihle, 42 25 ; courant, 42 25 ; pro-<br />
chain, 42 75 ; 4 premiers, 43 50 ; 4 do mai, 41 75 ;<br />
tendance calme ; stock. 37,175 ; circulation, 000.<br />
Sucres. — Courant, 2S 50 ; prochain, <strong>28</strong> 50 -, 4 pre-<br />
miers, <strong>28</strong> G25 ; 4 <strong>de</strong> mars, 29 125 ; 4 <strong>de</strong> mai, 29 025 ;<br />
tendance lour<strong>de</strong> ; roux cultés, 25 875 ; autres jets,<br />
Sô 875 ; raffinés, 59 50.<br />
MARCHE DE I30RDEAUX<br />
Du 27 <strong>Janvier</strong>.<br />
Blé. — Pays, 22 75 : centre, 19, les 1U0 kilos.<br />
Farines. — Sans affaires. On cote : farines supé-<br />
rieures da haut pays, 33 50 ; premières mai-crues,<br />
33 2ô.<br />
Sons et. repasses. — On cote ; sons gros, 15 50 ;<br />
ordinaire, 13 50 ; remou'lagxîs, 10 50 ; repasses ordi-<br />
nairrs, 14.<br />
Maïs. — Roux mata, 19 ; livrable, 18 50 ; Cinquan-<br />
tinl logé, 21.<br />
Avoines. — Sans changement. Grises Poitou, 18 50;<br />
Bretagne, 18 ; noires, 18 50.<br />
Seigles. — Seigles, 18 50.<br />
or<br />
kilos.<br />
Pays, 19 ; d'Algérie, 18, le tout lea 160<br />
HAUTE-GARONNE<br />
<strong>Toulouse</strong>, 27 janvier.<br />
Céréales. — Bla<strong>de</strong>ttcs, blés supérieurs, les 80 kil.,<br />
18 50 à 19 fr. ; bonne qualité, 18 50 ; blés mitadins<br />
fins, 17 50 à 18 fr. ; seig'le du pays, les 75 kilos, 13<br />
à 13 50 ; orge, les 00 kilos, 9 50 à 10 ; avoine<br />
les 50 kilos, 8 75 a 9 fr. ; maïs blanc, les 75 kilos,<br />
10 50 à 11 50 -.haricots, l'hectolitre, <strong>de</strong> 25 à 20 fr •<br />
fèves, les 05 kilos, 14 fr. ; vesces noires, les 80<br />
kilos, 22 fr.<br />
Farines et issues. — Minot fleur, les 122 kilos,<br />
41 50 ; minot extra ou premières, les 122 kilos,<br />
30 50 ; R. G., les 100 kilos, 17 50 à 18 fr. ; renasses,<br />
lo a IS ir. les 100 kilos ; sons, les loû kilos, 14 50.<br />
tirâmes fourragères. — Trèfle, les 100 kilos, 150<br />
a io5 fr. ; luzerne (sainfoin du pays), <strong>de</strong> 120 à 135 fr.<br />
Fourrages. — Foin, <strong>de</strong> 4 30 à 4 70 ; sainofin, ire<br />
cou.)» (nouveau), <strong>de</strong> 4 75 à 5 20 ; 2 cet 3e coures, 3 80<br />
•A 4 20 ; paille Mé, <strong>de</strong> 9 so a 2 00 ; paille avoine, <strong>de</strong><br />
1 60 à 2, le tout les 50 kilos.<br />
Bols, les 50 kilos, do 1 40 à i 45.<br />
Réveil.<br />
Marché du 25 janvier. — Prix du. bétail sur pied,<br />
les 50 kilos : bœufs, 33 fr. ; vaches, 31; veaux, 57 50;<br />
moulons, 60; brebis, 55 50; porcs, 65.<br />
Cérenlles. — Bié, les 80 kilos, 19 15; seigle, 1 250;<br />
maïs, 13; avoine, 9 50; pommes <strong>de</strong> terre, 3 25.<br />
LOT-ET-GARONNE<br />
Villeneuve-sur-Lot.<br />
Marché du 25 janvier. — Cours pratiqués :<br />
Blé, 80 kilos, 5 83 ..<br />
84 35<br />
82 05<br />
Si 25 si<br />
S4 35<br />
69 ,.<br />
83 25<br />
68 60<br />
6S 20 67 90<br />
74 35<br />
!I6 , 7 j/rW<br />
8 h., 9 h., 10 h., 11 h., midi ; soir, 1 h à £>.<br />
Retour, matR-<br />
7 h. —<br />
1 h. 30,<br />
h. 30,<br />
30,' 9 h. 30, 10 h. 30,'li h J<br />
"<br />
3, 'J. i h.' aS<br />
soir, 1<br />
3 h., 4 h.', 5 h., G h.<br />
6 h. 53, 7 h. 37, 8 h.<br />
midi 30 soir. 1 h. 30,<br />
6 h. 30, 6 h. 30, 7 h. 30.<br />
NE. — Rue Alsace-Lorraine a La lan<strong>de</strong>-An<br />
eamville.— Aller, matin, G h. 30, 7 n. 35, s lw,„'<br />
10 11, 11 h. 20, midi 40 ; soir, 2 h., 3 h.' $<br />
4 h 40, G 11, 7 h. 20. — Retour, malin, 7 h X'<br />
8 h. 8, 9 h. 20, 10 h. 40, midi ; soir, ilt. 20<br />
2 h. 40, 4 h., 5 11 20, 6 h. 40, 8 h.<br />
Les dimanches cl jeudis, déports supplémes,<br />
taires à partir <strong>de</strong> midi (si lo temps le permet)<br />
sur les lignes .1 E ct N E, à <strong>de</strong>s heures inter<br />
cataires avec celles du service.<br />
I! sera fait également, les dimanches <strong>de</strong>s<br />
départs supplémentaires :<br />
Sur la ligne J E : jusqu'à 9 heures du soir<br />
en novembre, février et mars ; jusqu'à s h<br />
du soir, en décembre et janvier.<br />
!<br />
A TERME<br />
3 %<br />
Italien<br />
Espagne Extérieure..<br />
Portugais 3 %, i"<br />
Consolidé anglais<br />
Turc unifié 4 %<br />
Métropolitain<br />
Banque <strong>de</strong> France. ..<br />
Crédit Lyonnais<br />
Banque ottomane<br />
Nord-Espagne<br />
Saragosse<br />
Suez<br />
Rio-Ï'hito<br />
Sosnowice<br />
Alagoas<br />
iêrie.<br />
coens coens<br />
l'BÉCliB. ou IOOS<br />
93 9: 93 ST.<br />
102 70 12 :0<br />
93 75 93 Si<br />
62 20 62 ..<br />
86 ,.<br />
9-i 20 96 60<br />
508 . 306 ..<br />
4C6.) .. 4065 ..<br />
1191 .. 1180 ..<br />
711 .. '09 ..<br />
27 7 277 ..<br />
377 .. 378 ..<br />
4548 .. 4540 ..<br />
1723 .. 1691 ..<br />
1764 .. 173? ..<br />
385 .. i-1 ..<br />
APRES BOURSE<br />
De Eeers<br />
East Rand. ......<br />
Rand Mines<br />
95 9Ï<br />
3u0 50<br />
9 ! 25<br />
139 50<br />
MARCHE EN BANQUE<br />
lïuanc'uaca<br />
De Beers<br />
Goldilelds ........<br />
East Rand<br />
Rand Mines<br />
May et C"<br />
Chartered<br />
Cape Copper<br />
Brfansk<br />
Robinson Gold. ..<br />
Syndicat minier<br />
Tharsis<br />
102 50 1<br />
36!) 30<br />
ïô 50<br />
93 52 !<br />
139 50 I<br />
30 25<br />
21 .. |<br />
191 50<br />
303<br />
225 ..<br />
201 ..<br />
iSS 50<br />
935:5<br />
3S1 ..<br />
93 ..<br />
139.!..<br />
100 50<br />
360 50<br />
84 75<br />
93 ..<br />
139 .<br />
20 '<br />
ISS<br />
302<br />
224<br />
201<br />
150<br />
CHANGE<br />
Hambourg<br />
Londres<br />
Londres (chèques)<br />
Madrid (papier court).<br />
Madrid (papier long)...<br />
Buenos-Ayrés (or!<br />
122 iiltS<br />
25 18 .r-<br />
23 16 lt3<br />
43j .i.<br />
43î 1.<br />
127 27 .1.<br />
BOURSE DE LONDRES<br />
Consolidé anglais 86 ..j.. {Italien<br />
3 % français.... 95 ..\. Suez<br />
Banq. ottomane.. 18 .l,*.lEgypte<br />
BOURSK DE MADEID<br />
t Extérieure<br />
102 .1.<br />
181 li'2<br />
102 !12<br />
On <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à acheter <strong>de</strong>s<br />
forêts <strong>de</strong> sapins bonnes à ex-<br />
ploiter.<br />
Faire offres avec renseigne-<br />
iments au journal « le Petit Fo-<br />
nestier », a Saint-Dizier (Hau-<br />
te-Marne).<br />
mmm m COMMERCE<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
Faillite. — Marins Delrien,<br />
chausures, à <strong>Toulouse</strong>,rue Du-<br />
tenups, 34.<br />
Remise <strong>de</strong>s titres dans le dé-<br />
i <strong>de</strong> vingt jours, au greffe,<br />
ou entire les mains <strong>de</strong> M. Ma-<br />
la<strong>de</strong>, syndic.<br />
{Liquidation judiciaire. —<br />
Veuve La.fon, tissus, rue <strong>de</strong>s<br />
Paradoux, à <strong>Toulouse</strong>.<br />
Assemblée pour la 'première<br />
vérification <strong>de</strong>s créances, le<br />
.sept février, à une heure et <strong>de</strong>-<br />
mie.<br />
Liquidation judiciaire.— Du.<br />
thu Henri, ïdimonadier à Tou-<br />
louse, boulevard Lascrossês,<br />
n» 27.<br />
Ag&£ïïiLïée pour la première<br />
vérification <strong>de</strong>s créances, le<br />
dix février, à une heure et <strong>de</strong>-<br />
mie:.<br />
Le Greffier :<br />
Raymond VEBNHES.<br />
Guérison <strong>de</strong> M. Henri LAGARIE<br />
athint <strong>de</strong> tubercidose pulmonaire -,<br />
PAR L'ELIXIR DUPEYROUX<br />
Mjfcud L^AïuE, s£s»Av%££Sj& sara- .§<br />
et habite îSi.rue du llois, a Levai-<br />
lois-Fcrret (Seine). Quand il Tint a<br />
ma consultation, en mai lyoj, je lui<br />
trouvai <strong>de</strong>s lésions tuberculeuses<br />
aux <strong>de</strong>ux bases en arriére et ail<br />
sommet du poumon droit, il sour-<br />
rait <strong>de</strong> points <strong>de</strong> coté, toussait, cra-<br />
! cliail beaucoup, transpirait la nuit,<br />
avait la fièvre, était très faible et<br />
étouffait, la nuit nu point d'être<br />
obligé <strong>de</strong> s'asseoir sur son Ut, 1)<br />
I avait beaucoup inaigri. Je lui<br />
prescrivis mon traitement à base<br />
S'ELIXIR DUPEYROUX, et,<br />
| le 1" décembre 1907, il «lait com-<br />
plètement guéri. Il m'a permis<br />
I <strong>de</strong> publier son cas dans le bul<br />
D' DUl'KYKOUX,<br />
5, Square <strong>de</strong> Messine, 5. Paris.<br />
P-S. — U aMM <strong>de</strong> M. Lairarie a été obtenue par mon IraiUrooit à l'Elixir<br />
Dopeyroux au va ct au su <strong>de</strong> loutoa les personne qu, le conna.sseii ou qm fré-<br />
quentent ma «mwttauon. Celte guérison n'est pas une «ception ; on compte pu<br />
d'être utile<br />
semblables.<br />
RHUMATISMES<br />
GUÉRIS PAR LES<br />
ANTI-RMMATKJm DR0P2<br />
du Dr-VHLLS D'ELAGAËw<br />
Lagrange, pharmacien <strong>de</strong> 1" classa<br />
préparateur, Issipeae 1 iiordoo-ap,<br />
linv. l' conire 3 r. m :iudat ou tfmh'"<br />
POUR ACHETER<br />
dre commerce, industrie inau<br />
son, propriété ou pour location,<br />
S'adresser à la Uapi ie-Agencé/<br />
9, rue do la Poste, <strong>Toulouse</strong>.<br />
10!<br />
Un jour Pierrot sentant, mue jBoimions une gêne.<br />
Bien vite s'appliqua la Ouate Thermeçène.<br />
L'effet fut surprenant, et notre ami Pierrot,<br />
Vit <strong>de</strong>s gerbes <strong>de</strong> feu jaillir <strong>de</strong> son goulot.<br />
engendra la chaleur<br />
1-"' et guérit
Organe quotidien <strong>de</strong> Défense Sociale et Religieuse<br />
U IUMÉR0O CENTIMES RÉDACTION ET APMINISTRAjnOj^^oulouse, Rue Itoquelaine, 25 t£ RQMEBO 5 CENTIBES<br />
punsaMwan mr BtSrAimamr» iwTBOraw».... « e. « ».<br />
^».BT13»EJaî jMcjrabla* IWMIW<br />
jteu» Samanapt ém manifestent, «parce aue.<br />
sur ce terrain, H'lneé«ren«oe «les francs-<br />
maçons peut, précisément sVxer-.x>r PBiB faci-<br />
itHiieirt. ' ..... . , _<br />
La, eu eflut. «es «maires ainiuvs a la secte<br />
orrrla |»rt1* belle, en abusant <strong>de</strong> leur auto-<br />
flnttoric démagogique sans profit réel pou-,<br />
la-ela-sse <strong>de</strong> citoyens à qui elle s'adresse<br />
En faisant entrer tels ouvrière dnn« l«<br />
jury, lo socialiste Briand a voulu donner<br />
i!-.. «ingi-s aux nn«mlnes <strong>de</strong>s Rronpi-n,,,,,,!..<br />
, évolnlionnnire ; - Kl c'eisl là ce qu'il y a A-<br />
grav«8 dans celte prétondue réforme'<br />
On voit d'ici ce qui se passera lorsque les<br />
gens tlo lu Confédération générale dite du<br />
travail, dont la <strong>de</strong>vise est, : « Le. prwriité<br />
c'est le vol » , auront à, juger les medfal-<br />
tquw poursuivi* pour vol au préjudice ctefl<br />
bourgeois.<br />
Ils acquitteront.<br />
Oe «sera un moyen comme un autre <strong>de</strong><br />
saboter la snciêti! et. d'«mbfeter i>s bour-<br />
geote.<br />
fil voilà, éliminent le ministere actuel<br />
prend en rnaiivs la cause dos ouvriers qui<br />
Vivolvt <strong>de</strong> teur travail — et, combat les en-<br />
netrrtïs <strong>de</strong> Tondre social I<br />
Kst ila Gran<strong>de</strong>, oy<br />
doit l'avoir hors «lu ltuyaunie<br />
".Lo premier page .te I» Gran<strong>de</strong>porte guftsi<br />
,.„,„',,, alois, la i-niram* du Roi. L* RoU<br />
fmirn\ aux pages les épées et les pis olets<br />
nl .: 1UA ..'.. «?. la Pot-ito et <strong>de</strong> cuivre dore h<br />
' à (i',i,v"-nnt i la Petite ci ne cuivre «MMV «« u un — r —<br />
£T^M<strong>de</strong>. Quan* b réquipnge àn cheval. U bien relo urna coucher à Galonné, cou-<br />
' , avec un galon d'or, et on leur a » )>c Hoi «on , est , re . wnu R Ou*,<br />
fin a fatt marcher une<br />
u n,' leur «coûte» ras grand chose<br />
lui<br />
table pour eux. Ainsi<br />
' o&e.<br />
Voici bientôt lo temps où M, le Dauphin<br />
iirp,r"-"ji'v u six pages avec lui pou; .<br />
dm, l nrr I 3effJhe..,n ! o^ni ramasse^,,, g.|m;r.<br />
comme le «premier pa ge<br />
qu'il courra cet,<br />
, celui du. Roi. tm dit<br />
été aussi lâchasse du daim,et<br />
m m mue <strong>de</strong> louis xv. MttrM <strong>de</strong> Marie-Joseph<br />
gacvelbUea et<br />
l.rteadleV'dft-i'aiTO^s du Ho* «I74.I-I7W)<br />
' uvs nai- '« marqote <strong>de</strong> Lord.it et<br />
tr Hnn'oW Oliawentk»-, avor w* gravure Hors<br />
USte VM N.«.rn* «'t m MWn».<br />
vert <strong>de</strong> gloire, et ce matin est revenu à C.Uij|<br />
dont ie suis fort aise ; car, pendant les tr».<br />
rs q-m nous ..vous .été à. Cabmne lions<br />
J n vons couché tout habilles sur la paille. Je<br />
n-- nu trouver On moment pour vous écrire<br />
l ie- soir ; d'ailleurs on ne pouvait avoir. m<br />
n minr ni encre. J'ai retrouvé mon portefeuille<br />
fci' auj mVhui aussi bien que mo,. lit. On<br />
m'a ronidu hier au soir <strong>de</strong>ux lettres <strong>de</strong>. vous<br />
' la rois ie «n'en o.vois -pas reçu <strong>de</strong>puis mon<br />
dàpart! 'l'ai l'honneur d'être avec le plus pro-<br />
fond «respect...<br />
, je vous prie d'assurer <strong>de</strong> nies rrepeciis ma<br />
chère «mène et «mon cher ipère, à qui j écrirai<br />
au premier jour, ct d*emi>rsi.«*er pour moi<br />
frères et sœurs. J'awois bien ha.se «,«•«;"*<br />
«lire, <strong>de</strong> nSSaa^e que 1e scrutin <strong>de</strong> lit*<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
p<br />
Mardi <strong>28</strong> <strong>Janvier</strong> <strong>1908</strong><br />
dat<br />
Enfla, M.<br />
apaia<br />
. rasaporiicmnaBe s'intpo-<br />
i la démocratie,<br />
slaré partisan du système<br />
.. allient.<br />
Charles Benoîst, qui présidait la<br />
résumé Ses arguments<br />
irs, a fait adopter, par<br />
du jour <strong>de</strong>mandant au<br />
le scrutin <strong>de</strong> liste avec<br />
tionneile.<br />
Paris, 27 janvier.<br />
La séance «est ouverte à 2 heures ; M. Bris<br />
son prési<strong>de</strong> ; il y a presse dans les tribunes ;<br />
comme vendredi, la loge diplomatique est au<br />
grand complet.<br />
L'ÉPIDÉMIE DE DOUAI<br />
M. Goniaux adresse une question au minis<br />
tre <strong>de</strong> la guerre au sujet do l'épidémie <strong>de</strong> mé<br />
ningite cérébro-spinale qui a fait son appari-<br />
tion à Douai il y a quinze jours.<br />
tu. Goniaux. — Il y a déjà un mort ; j'espère<br />
que les mesures ont été prises pour enrayer<br />
cette maladie et pour en éviter le retour.<br />
fîhôron. — Les mala<strong>de</strong>s ont été mis en<br />
observation à l'hôpital ; ceux qui s'étaient<br />
.trouvés en .contact avec eux ont été isolés<br />
dans leurs chambres.<br />
La maladie peut être considérée comme en<br />
rayée.<br />
LE DEBIT SUR LE HBOC<br />
L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> la dis<br />
cussion <strong>de</strong>s interpellations sur le Maroc.<br />
Discours <strong>de</strong> M. Raibevti<br />
ÏÎ. — Il n'y a aucun rapport entre<br />
ce que nous avons fait en Algérie «et. en Tu-<br />
nisie et ce que nous voulons faire au Maroc.<br />
Nous avons voulu imposer <strong>de</strong>s réformes au<br />
Maroc .en nous servant du maghzen comme<br />
levier ; on ne comprend -rien à la question du<br />
Maroc si l'on méconnaît que le fon<strong>de</strong>ment du<br />
statut social marocain est la haine <strong>de</strong> l'é-<br />
(ranger ; les Oulémas se sont révoltés parce<br />
qu'ils ont considéré qu'une banque compor-<br />
tant <strong>de</strong>s prêts à intérêts était formellement<br />
condamnée par la religion.<br />
La môme observation s'applique à l'or-<br />
ion du contrôle <strong>de</strong>s douanes ; on la<br />
re là-teas oomme un commencement<br />
embremeni du Maroc,<br />
êtes arrivés tout ce suite à la conquête<br />
épa-rer cette conquête ; vous n'avez ni<br />
ique <strong>de</strong> vos moyens ni tes moyens <strong>de</strong><br />
viatique. (Applaudissements au centre '<br />
pourquoi votre politique est stérile<br />
icrneirnent n'a pas à changer <strong>de</strong> poli<br />
qu'il continue à appliquer la politique<br />
siras, mais il est nécessaire qu'il clian<br />
métho<strong>de</strong>.<br />
ïtamment les prévisions du gouverne-<br />
soit lors <strong>de</strong> la proclamation primitive<br />
ïï-Hafld, soit lors du départ d'Ab<strong>de</strong>l<br />
abat, ont été démenties par les évé-<br />
gams<br />
consi<br />
du dé<br />
Voi<br />
sans<br />
la pc<br />
votre p<br />
Voiià<br />
le g-oui<br />
tique, i<br />
d'Algés<br />
ge <strong>de</strong><br />
Con<br />
ment,<br />
<strong>de</strong> Moufi<br />
Aziz à ~<br />
Nous sommes là-bas pour<br />
nements.<br />
M. Pichon disait au len<strong>de</strong>main du meurtre<br />
du docteur Mauchamp : « Il faut que cela<br />
finisse » et cela n'a pas fini ; le commerce eu-<br />
ropéen a réussi parce qu'il connaît le milieu<br />
dans lequel il opère ; là où il a réussi, notre<br />
politique doit réussir ; si elle échoue, c'est<br />
qu'aile le veut bien. (Applaudissements au<br />
centre.)<br />
Dissours <strong>de</strong> M. Descbanel<br />
M. Descbanel a la parole. (Mouvement d'at-<br />
tention.)<br />
. M. Deschane!. — Je ne présenterai que <strong>de</strong><br />
courtes observations ; il y a ici <strong>de</strong>s hommes<br />
qui dans tous les temps ont défendu l'entente<br />
anglaise, l'alliance russe, le rapprochement<br />
avec, l'Italie, dans une pensée d'équilibre, mais<br />
oui, le jour où la diplomatie française greffa<br />
la politique marocaine sur la politique géné-<br />
rale, firent les plus -expresses réserves.<br />
Il s'agit aujourd'hui <strong>de</strong> savoir ce que la<br />
France peut et doit faire ; personne ne peut<br />
songer à une politique <strong>de</strong> conquête et <strong>de</strong> pro-<br />
tectorat, elle serait, en contradiction formelle<br />
avec l'acte qui porte la signature <strong>de</strong> la<br />
France.<br />
M. Vaillant,<br />
faire la police.<br />
m. Dssohanel. -- Ce n'est pas nous qui avons<br />
massacré à Casablanca.<br />
M. Jaurès. — Mais si. (Exclamations indi-<br />
gnées. )<br />
m. bescnanel. — Personne d'asutee part ne<br />
songe a abandonner la protection <strong>de</strong> nos na-<br />
tionaux ; seulement, M. Jaurès pense qu'il<br />
suffirait <strong>de</strong> laisser pour cela nos navires <strong>de</strong>-<br />
vant les ports.<br />
Mais le retrait <strong>de</strong> nos troupes serait inter-<br />
prète comme un aveu <strong>de</strong> faiblesse et nous se-<br />
rions condamnés à un effort plus considérable<br />
dans la suite.<br />
Pour assurer la tranquillité du littoral<br />
était-il nécessaire d'occuper la Chaouia et dé<br />
pousser jusqu'à cet endroit ? Si c'était néces-<br />
saire, on ne la pas prévu.<br />
C'est le contraste entre une longue inaction<br />
et une action subite qui a ému et déconcerté<br />
•i opinion ; nous n'avons pas à intervenir dans<br />
les afian-es intérieures du Maroc, à donner<br />
il appui <strong>de</strong> nos armées à l'un ou l'autre nous<br />
sommes les mandataires <strong>de</strong> l'Europe: par cela<br />
même nous ne <strong>de</strong>vons pas favoriser la politi-<br />
que, i action <strong>de</strong> ceux qui se mettent en hosti-<br />
lité avec les actes internationaux<br />
M. Aiiemane - Tout ça, c'est du battage.<br />
M. peschanel. - Nous <strong>de</strong>vons avoir une<br />
attitu<strong>de</strong> d observation vigilante, <strong>de</strong> patience<br />
<strong>de</strong> sang-froid, bien résolus à ne pas attaoner<br />
et a ne pas nous laisser attaquer:<br />
Kr iaurt8- — 36 n'ai jamais dit autre chose<br />
M. Descnanel. - Par contre, nous ne <strong>de</strong>vons<br />
abandonner a aucun autre la place prépondé-<br />
rante, que nous avons au Maroc ; et ceux oui<br />
om signé avec nous l'acte d'Algésiras, aprè'<br />
1 -avoir sollneite, sra-alent mal venus d'en contes<br />
ter l'exécution. (Applaudissements et mouve-<br />
ments divers.)<br />
La Chambre consacrera cette politique, qui<br />
est commandée par les événements et qui est<br />
'la plus conforme aux intérêts internationaux,<br />
a la sécurité <strong>de</strong> l'Algérie et à la dignité <strong>de</strong> la<br />
France. » (Applaudissements au centre.)<br />
M. Descbanel n'a guère plus <strong>de</strong> succès que<br />
-M. Raiberti ; tous ces discours d'intérêt pure-<br />
ment académique ne font pas avancer la ques-<br />
tion d'un pas.<br />
Discours <strong>de</strong> M. Tourna<strong>de</strong><br />
M. Tourna<strong>de</strong>. — Si. on avait fait tout ce qu'il<br />
fallait, au len<strong>de</strong>main du meurtre du docteur<br />
Mauchamp, nous ne nous trouverions pas au<br />
lourd'liui dans la situation où nous- nous dé<br />
battons. (Bruit.)<br />
Nous sommes restés fort longtemps canton<br />
nés, sous Casablanca, dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Is-<br />
lam ; une troupe immobilisée équivaut à une<br />
troupe quasi-prisonnière<br />
Le général Drudie n'en a pas moins très bien<br />
dirigé l'expédition, quoique lente ; pourquoi<br />
alors, l'a-t-on rappelé î<br />
M. Picquart. — Il a <strong>de</strong>mandé à revenir. (Ex<br />
clamations sceptiques ;<br />
M. Tourna<strong>de</strong>. — Nous savons comment on<br />
obtient la démission d'un général quand on<br />
veut s'en débarrasser. (Mouvement)<br />
L'opinion n'a pas accepte la version officiel<br />
lie <strong>de</strong> ce déplacement ; nous ne pouvons croire<br />
à la maladie du général Dru<strong>de</strong>, qui, après<br />
<strong>de</strong>ux jours <strong>de</strong> voyage en paquebot ou en che-<br />
min «<strong>de</strong> fer, est aillé <strong>de</strong> ministère en ministère,<br />
sans imémo se reposer à l'hôtel. » (Applaudis-<br />
seanents et rires.)<br />
L'orateur continue, houspillé par les socia-<br />
listes.<br />
M. Tourna<strong>de</strong>. — La loi <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans a obli-<br />
gé tes autorités à prendre <strong>de</strong>s soldats un peu<br />
partout.<br />
M. Allemane. — Montez donc ù cheval vous-<br />
même.<br />
M. Coûtant. — H fallait partir, commandant.<br />
M. Clemenceau. — Il fallait prendre <strong>de</strong>s<br />
hommes où il y en avait.<br />
Voix à gauche. — A moins <strong>de</strong> les prendre<br />
dans le civil. »<br />
M. Tou.mn.cte se déclare l'adversaire d'une<br />
politique <strong>de</strong> conquête, mais dit qu'il faut res-<br />
ter à Casablanca jusqu'à ce que nous ayons<br />
obtenu satisfaction.<br />
Discours <strong>de</strong> M. Dubief<br />
M. Dubief. — Nous n'avons, jusqu'ici, pro-<br />
noncé aucune parole qui puisse gêner le gou-<br />
vernement dans sa politique, nous lui avons<br />
fait crédit et confiance ; nous lui <strong>de</strong>mandons<br />
aujourd'hui si nous pourrons conserver cette<br />
attitu<strong>de</strong>.<br />
Nous l'espérons et c'est dans cet espoir que<br />
je lui poserai quelques questions.<br />
H nous a spimblé que le raid du général<br />
Dru<strong>de</strong> vers la kasbnih <strong>de</strong> Mod tonna et celui du<br />
générall d'Ama<strong>de</strong> vers Sotte* changeaient un<br />
peu notre politique au Maroc ; si c'était, com-<br />
me on l'a dit, pour Châtier les Ghaouias,' pour-<br />
quoi l'expédition s'est-elle faite si tardive-<br />
ment 1 Mais on s'est <strong>de</strong>mandé si on n'a pas<br />
voulu, par oo moyen, fermer la route <strong>de</strong> Mar-<br />
TOkocih & Fez. (Apjdaudissamcnte à l'extrême-<br />
IMMtWtl<br />
I^e ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères a rc-<br />
OTwm que c'était lui qui avait conseillé au<br />
sultan le voyage <strong>de</strong> Rabat.<br />
M. Pichon. — C'est le sultan qui en avait<br />
ait la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le premier.<br />
M, Dubief. — Vous lui avez même dit que<br />
vous paieriez 3e voyage. (Hilarité.)<br />
M. Pichon. — Après entente internationale.<br />
M. Dubief. — Pourquoi nous faire les con-<br />
seillers intimes ot les auxiliaires d'Abd el<br />
'Yziz, à qui on a même donné le grand cordon<br />
le la Légion d'honneur ? (Rires.)<br />
Cela pouvait nous conduire à le protéger<br />
par nos armas.<br />
En quittant sa capitale religieuse, Fez, te<br />
sultan risquait <strong>de</strong> perdre le pouvoir, surtout<br />
en présence du mouvement da xénophobie<br />
qui existe <strong>de</strong>puis longtemps au Maroc.<br />
Prandrez-vous le sultan Atod ©1 Aziz .par la<br />
main pour le conduire à Fez ? (Rumeurs.)<br />
Nous ne pouvons pas aller lùJ>as réprimer<br />
une véritable chouannerie marocaine.<br />
M. Jaurès. — Très bien 1 Très bien 1 »<br />
Les socialistes ne cessent d'applaudir.<br />
M. Dubief. — Il faut rester fidèles à la paro-<br />
le donnée ; pas <strong>de</strong> don qufclrottisme, pasd'ab-<br />
dication, telle est la formule même <strong>de</strong> la con-<br />
férence d'Algésiras.<br />
C'est en adoptant une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce<br />
et <strong>de</strong> modération que le goHvernemant-vten-<br />
dra à bout <strong>de</strong> toutes les difficultés.<br />
Notre concours ne lui fera pas défaut, s'il<br />
entre résolument dans cette voie pour faire<br />
triompher la politique <strong>de</strong> civilisaition et <strong>de</strong><br />
pacification, qui est celle d© la France. »<br />
Les socialistes applaudissent à tout-rompre;<br />
M. Jaurès en tète ; mais Es éveillent peu d'é-<br />
cho à, gauche .<br />
Discours lie M. Delafosse<br />
M. Delafosse. — Dans une pareille question,<br />
l'opposition n'existe plus, parce qu'il s'agit <strong>de</strong><br />
l'honneur national. (Applaudissements.)<br />
Il y a un fait dont on doit tenir compte :<br />
c'est le massacre <strong>de</strong> Casablanca.<br />
M. Vaillant. — C'est nous, qui avons massa-<br />
cré. (Huées indignées.)<br />
M. Delafosse. — Nous sommes allés à Casa-<br />
blanca moins pour venger les massacres que<br />
pour protéger, à l'avenir, nos nationaux.<br />
M. Allard. — Mais pas du tout.<br />
M. Jaurès. — D ne fallait pas débarquer. J><br />
M. Clemenceau hausse les épaules ; on l'en-<br />
tend dire : « C'est fou ! »<br />
m. Jausès. se levant, au milieu du bruit. —<br />
Je vous défie <strong>de</strong> justifier le débarquement.<br />
(Vacarme prolongé.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — Veuillez gar<strong>de</strong>r le silence,<br />
monsieur Jaurès.<br />
M. Delafosse. —- M. Jaurès <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que<br />
nous retirions nos troupes ; a-t-il songé aux<br />
conséquences <strong>de</strong> cette solution î<br />
M. Coutani. — il n'y a qu'à évacuer.<br />
M. Deiafesse. — Dans aucun port, ni à Casa-<br />
blanca, ni à Safi, etc., lia situation ne serait te-<br />
nable pour les étrangers.<br />
Qui nous dit que l'Allemagne ne nous rem-<br />
placerait pas au Maroc et qu'elle ne tenterait<br />
pas d'en faire une colonie alleman<strong>de</strong> ?<br />
La politique extérieure <strong>de</strong> l'Angleterre n'a<br />
jamais fléchi, quel que soit le parti au pou-<br />
voir : on peut donc prévoir que l'Angleterre<br />
interdirait à l'Allemagne <strong>de</strong> s'installer au Ma-<br />
roc..<br />
Qu'on songe à la situation <strong>de</strong> la France au<br />
cas où un conflit éclaterait entre ces <strong>de</strong>ux<br />
puissances. (Applaudissements à droite et au<br />
centre.)<br />
Le mandat <strong>de</strong> police qui nous a été donné<br />
ar l'Europe à Aigésiras fixera natureSement<br />
es liantes <strong>de</strong> notre action ; c'est là un cadre<br />
dont nous ne <strong>de</strong>vons pas sortir ; nous ferons<br />
"œuvre <strong>de</strong> l'Allemagne aussi bien que la nô-<br />
tre.<br />
Les sacrifices d'argent seront considérables,<br />
mais ils seront fructueux ; les ouvriers tireront<br />
e l'Afrique les matières premières qui leur<br />
seront indispensables.<br />
Si la France laissait entamer le bloc colonial<br />
qui lui garantit un magnifique avenir, elle per-<br />
drait son prestige et se diminuerait aux yeux<br />
<strong>de</strong> l'Europe et du mon<strong>de</strong>. (Vifs applaudisse-<br />
ments à droite et au centre.)<br />
Décfaraîïoris <strong>de</strong> M. Pichon<br />
Le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères monte à<br />
a tribune. Long mouvement d'attention.<br />
M. Pichon. — La situation <strong>de</strong>s puissances<br />
dans l'empire du Maroc a été réglée par l'acte<br />
d'Algésiras.<br />
Cet acte,qui a été' fait en vue d'un Maroc tran-<br />
quille où régnerait l'ordre, la paix et la pros-<br />
périté, a pris sans doute quelques précautions,<br />
mais la pratique loyale <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong>s puis-<br />
sances n'a pu empêcher un régime d'anarchie,<br />
<strong>de</strong> brigandage et d'assassinat se généraliser<br />
aux dépens <strong>de</strong>s Européens' et <strong>de</strong>s Marocains<br />
eux-mêmes.<br />
C'est ainsi que la France a été amenée à in-<br />
tervenir à Tanger en 1906, à occuper Oudjda<br />
en 1907 ; <strong>de</strong> même nous avons été obligés d'en-<br />
voyer <strong>de</strong>s troupes à Casablanca pour venger<br />
le meurtre <strong>de</strong> cinq <strong>de</strong> nos nationaux et proté-<br />
ger les colonies étrangères.<br />
On nous a reproché nos atermotements.mais<br />
si le gouvernement avait pris les <strong>de</strong>vants et<br />
recouru à ia métho<strong>de</strong> offensive, on l'aurait<br />
accusé <strong>de</strong> provocation et toute l'éloquence <strong>de</strong><br />
M. Jaurès se serait déchaînée contre nous.<br />
Les effectifs seront réduits à mesure que- le<br />
calme s'accroîtra.<br />
La politique <strong>de</strong> la France a-t-elle été con-<br />
tradictoire à Casablanca ? A-t-eSte varié ?<br />
Dès le premier jour, te gouvernement l'a-<br />
vait nettement définie ; il suffirait, <strong>de</strong> se rap-<br />
porter an Livre Jaune et au discours que j'ai<br />
prononcé le 12 novembre <strong>de</strong>rnier.<br />
Ge programme, arrêté d'accord avec l'Es-<br />
pagne, a reçu mx accueil favorable <strong>de</strong> tous<br />
'es gouvernements, car la France n'a rien à<br />
dissimuler à l'Europe. (Le ministre en donne<br />
lecture. )<br />
Ne craignez-vous pas, Monsieur Jaurès, <strong>de</strong><br />
susciter <strong>de</strong>s provocations <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> ceux<br />
qui n'y pensent -pas ? {Vifs applaudissements.)<br />
Vous dites que vous n'avez pas l'esprit d'op-<br />
position ; vous avez quelque chose <strong>de</strong> pins,<br />
une sortie <strong>de</strong> pessimisme d^opposition qui<br />
vous porte à croire toujours que la France se<br />
trompe quand elle est en face <strong>de</strong>s autres pays.<br />
(Nouveaux .applaudissements. )<br />
Le gouvernement avait dit an général Dru-<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong> pacifier Casablanca et ses environs, <strong>de</strong><br />
poursuivre les tribus coupables dans leurs<br />
cantonnements, d'éviter <strong>de</strong> nous engager dans<br />
une expédition intérieure, <strong>de</strong> ne pas dépasser<br />
une certaine limite.<br />
Le général Dru<strong>de</strong> s'est tenu fidèlement à ce<br />
programme.<br />
Les indigènes <strong>de</strong>s Chaouias recommencè-<br />
rent à nous attaquer, l'opération <strong>de</strong> la kas-<br />
hah <strong>de</strong> . Médiouna, fut décidée ; le général<br />
Dru<strong>de</strong> <strong>de</strong>manda <strong>de</strong>s renforts, on les lui ac-<br />
corda.<br />
Sur ces entrefaites, il tomba mala<strong>de</strong> et <strong>de</strong>-<br />
manda un congé ; satisfaction lui fut imnié-<br />
diatomient donnée,<br />
Voix à tirairo. — Lisez donc la correspon-<br />
dance du général. Dru<strong>de</strong> ?<br />
M. Pichon. — Je ne puis lire ses lettres à la<br />
tribune. (Ex-damations. )<br />
M. Clemenceau. — Elles sont à la disposi-<br />
tion du député qui voudra les lire. (Mouve-<br />
ment.*<br />
M. Pichon, — Avant que le générai d'Ama-<br />
<strong>de</strong> eût rejoint son poste, <strong>de</strong>s dépêches <strong>de</strong> nos<br />
agents signalèrent au général Dru<strong>de</strong> l'ur-<br />
gence d'une occupation <strong>de</strong> la casbah, et il s'en<br />
empara.<br />
Faut-il l'en blâmer ? Tout le mon<strong>de</strong> sera d'a-<br />
vis qull a eu raison. (Approbations.)<br />
Je rends hommage à sa conscience, à son<br />
endurance ; il a laissé Casablanca tranquille<br />
et fortifié, avec <strong>de</strong>s services remarquablement<br />
installés.<br />
Le pénétrai d'Ama<strong>de</strong> .<strong>de</strong>meure chargé, com-<br />
me le général Dru<strong>de</strong>, <strong>de</strong> veiller à ce que les<br />
tribus qui nous ont attaqués soient ramenées<br />
à <strong>de</strong>s sentiments pacifiques, à oe qu'un état<br />
<strong>de</strong> choses s'établisse qui nous permette <strong>de</strong><br />
nous retirer du pays où nous ne sommes allés<br />
qu'avec un mandat limité.<br />
C'est dans ces conditions qu'il s'est porté<br />
sur Settot, car il n'est pus question d'aller au-<br />
<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la Cbaouia pour en déloger - une ban-<br />
<strong>de</strong> qui mettait une barrière entre nous et les<br />
tribus désireuses <strong>de</strong> Saire du commerce avec<br />
nous.<br />
M. Jaurès a représenté l'alCaire <strong>de</strong> Settart<br />
comme une sorte <strong>de</strong> défaite militaire.<br />
M. Jaurès. — Tout le mon<strong>de</strong> est <strong>de</strong> mon, avis.<br />
M. Pichon. — C'est une simple plaisanterie.<br />
(Protestations à l'extrême-gauche.)<br />
J'avais déjà lu la même nouvelle dans un<br />
journal allemand. (Mouvement)<br />
Il n'y a qu'à relire les dépêches du général<br />
d'Ama<strong>de</strong> ; cette opération a été brillamment<br />
exécutée, elle a eu <strong>de</strong>s résultats significatifs ;<br />
elle a châtié une <strong>de</strong>s tribus ls plus impliquées<br />
dans les massacres <strong>de</strong> Casablanca et a eu un<br />
retentissement considérable dans les Cha-<br />
ouias. »<br />
M, Pichon lit les télégrammes du général<br />
d'Ama<strong>de</strong> à la veille <strong>de</strong> Settat ; il lit ensuite ses<br />
, lé pèches au len<strong>de</strong>main dé l'affaire ; le géné-<br />
ral déclaro qu'il a battu les Marocains à plate<br />
couture et que c'est volontairement qu'il re-<br />
vint à Dar Ber Recliid après l'occupation <strong>de</strong><br />
Settat et le but atteint par conséquent.<br />
M. Pichon. — Les Marocains ont relevé dans<br />
cette affaire 250 morts et évacué 300 blessés.<br />
(Murmures.)<br />
M. Jaurès. — Nous verrons ça.<br />
M. Pichon. — Cette opération, je le répète,<br />
a permis do mettre la main sur <strong>de</strong>s caïds<br />
impuitauta, couixibilie» d'avoir excité tes indi-<br />
gènes, et nofasmment sur te caïd qui a été le<br />
principal Instigateur <strong>de</strong>s massacres <strong>de</strong> Casa-<br />
blanca.<br />
Mais te crime du général d'Ama<strong>de</strong> est, pa-<br />
raît-il, <strong>de</strong> s'être heurté à <strong>de</strong>s mehallas hall-<br />
ci iennes ; il a oublié <strong>de</strong> se poser cette ques-<br />
tion : « A quelle fraction politique apparte-<br />
nait l'ennemi qu'il allait combattre » ; c'est,<br />
paraît-il, une grave erreur.<br />
Je ne puis pas comprendre ces scrupules<br />
bizarres ; il en résulterait une stratégie au<br />
moins singulière s'il fallait distinguer la cou-<br />
leuT <strong>de</strong>s oriflammes.<br />
Lo général a bien fait <strong>de</strong> frapper vite et <strong>de</strong><br />
frapper tort, pour n'être pas entraîné trop<br />
loin, ce qui est sa principale préoccupation,<br />
comme celle du gouvernement.<br />
Nous n'avons pas à départager les sultans.<br />
(Rumeurs.)<br />
M. Pichon lit la «proclamation <strong>de</strong> Moulaï Ha-<br />
fid. (Hilarité.)<br />
M. Pichon. — Il y a, au Mairoc, un sultan lé-<br />
gitime, reconnu par toute l'Europe, au nom'<br />
duquel nous sommes investis d'un mandat, qui<br />
a lui-même <strong>de</strong>s ministres auprès <strong>de</strong>s puissan-<br />
ces, qui est encore le seul obstacle légal au ré-<br />
gne complet-do l'-anarchie.<br />
Le prétendant Moulaï Haîid, qui-a«eu autre-<br />
fois <strong>de</strong>s dispositions favorables aux'puissiÈhces<br />
étrangères, a déclaré la guerre sainte ; il ap-<br />
paraît comme représentant l'hostilité du vieux<br />
parti fanatique musulman contre léteanger ; te<br />
peuple voit en lui un instrument pour-se dé-<br />
barrasser <strong>de</strong>s charges fiscales qui pèsent sur<br />
lui.<br />
Si l'on suppose te succès <strong>de</strong> Moulaï Hafid, fl<br />
serait à craindre que la police <strong>de</strong>vint plus dif-<br />
ficile que jamais, et nous serions exposés à<br />
<strong>de</strong> nouvelles attaques à Oudjda et dans la ré-<br />
gion <strong>de</strong> Casablanca.<br />
Supposons que Moulaï Hafid essaie d'arrêter<br />
le mouvement et d'entrer dans la voie <strong>de</strong>s<br />
réformes, sera-t-il en mesure <strong>de</strong> mieux réus-<br />
sir qu'Abd el Aziz ?<br />
Nous <strong>de</strong>vons être prêt à tout événement et<br />
faire ce qui dépend <strong>de</strong> nous «pour que toutes<br />
les garanties soient prises contre le désordre.<br />
Actuellement, nos agents procè<strong>de</strong>nt à l'or-<br />
ganisation <strong>de</strong> la police dans les ports et ne<br />
cherchent qu'une chose, remplir avec l'Espa-<br />
gne le mandat que l'Europe leur a donné.<br />
(Rumeurs.)<br />
Nous sommes d'accord avec l'Espagne sur<br />
les moyens à employer, les déclarations du<br />
ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères du gouver-<br />
nement espagnol ne laissent à cet égard sub-<br />
sister aucun doute. »<br />
Je n'ai «pas chômé <strong>de</strong>puis que je suis au mi-<br />
nistère pour débrouiller les «difficultés inextri-<br />
cables «en «présence <strong>de</strong>squelles nous nous trou-<br />
vons au Maroc.<br />
Voix à droite. — On vous flanquera la mé-<br />
daille coloniale !<br />
M, Pi
h flISSION IIK H. DELCASSE<br />
Victime <strong>de</strong> Guillaume II<br />
Paris, 27 janvier.<br />
Un a parlé d'une dépêche envoyée au mo-<br />
•rient -a-* la crise franco-alleman<strong>de</strong> par M. Bar-<br />
notre ambassa<strong>de</strong>ur à Rome, faisant con-<br />
[;»otrre les dispositions <strong>de</strong> Guillaume II à no-<br />
' VAction, en vue <strong>de</strong> démontrer que M. Del-<br />
lassé laissait ignorer les choses les plus gra-<br />
ves a ses collègues, .publie l'information que<br />
» Au commencement <strong>de</strong> juin 1905, l'empe-<br />
reur d'Allomugne manda au pu.la.is impérial<br />
^ambassa<strong>de</strong>ur d'Italio à Berlin et lui tint ce<br />
» — °Jc sais que <strong>de</strong>puis plusieurs années, M.<br />
» Delcassé. ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères<br />
» <strong>de</strong> Ut République française, négocie avec le<br />
» gouvernaient anglais un traite d'alliance<br />
SiriMisivc et offensive.<br />
" d , nYpocUrtioiis ont été tenues secrètes ;<br />
. Seule M. Loubet et M. Delcassé les connais;<br />
I «nt en France ; en Allemagne, il y a aussi<br />
» nuelqu'un qui les connaît, c'est moi.<br />
» 3'ai suivi tous les détails <strong>de</strong>s negocia-<br />
« lions ; le jour où les signatures <strong>de</strong> ce traité<br />
» seront échangées, je le saurai ; les troupes<br />
,. <strong>de</strong> l'Empire allemand entreront ce JOUJM*<br />
' » .en Lorraine. •<br />
» L'empereur allemand ajouta que cette<br />
communication n'avait rien <strong>de</strong> secret, et il en<br />
dicta le résumé à l'ambassa<strong>de</strong>ur italien ; ce-<br />
lui-ci lit toaroêdlatemeart part <strong>de</strong> cette conver-<br />
sation d son ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères,<br />
M. Tittoni.<br />
» M. Tittoni crut <strong>de</strong>voir aussitôt la trans-<br />
mettre è l'ambassa<strong>de</strong>ur français a Rome, M.<br />
Barré: e.<br />
» M. Barrère 'télégraphia incontinent le<br />
texte <strong>de</strong>s déclarations impériales d'une part<br />
à son chef hiérarchique, M. Delcassé, d'autre<br />
part au prési<strong>de</strong>nt du conseil <strong>de</strong>s ministres,<br />
M. Rouvier.<br />
» M. Rouvier provoqua immédiatement la<br />
réunion d'un conseil <strong>de</strong>s ministres ; il prit<br />
la parole le premier, donna conumunicatlon<br />
<strong>de</strong> la dépêche <strong>de</strong> M. Barrère et invita M. Del-<br />
cassé à s'expliquer sur le contenu <strong>de</strong> cette<br />
dépêche. ...<br />
» M. Delcassé reconnut l'existence <strong>de</strong>s négo-<br />
ciations franco-anglaises et du projet <strong>de</strong><br />
traité offensif et défcosif.<br />
» Alors, M. Rouvier, très pâle, les mains sur<br />
la table, le buste en avant, dit à M. Del-<br />
cassé quelques paroles cinglantes qui le con-<br />
damnaient d'avoir caché à ses collègues un<br />
traité qui <strong>de</strong>venait une menace <strong>de</strong> guerre pour<br />
lin ipiitric.<br />
» M Delcassé entreprit do justifier en un<br />
très long plaidoyer la politique qu'il avait pra-<br />
ticiuée avec M. Loubet ; cette interminable<br />
amolofçie. qui tomba sous le silence glacial <strong>de</strong><br />
ses cotllèKues, prit fin au milieu <strong>de</strong>s lar-<br />
mes do M. Delcassé.<br />
» M. Rouvier dit alors :<br />
— Ll ne s'agit pas maintenant <strong>de</strong> larmes,<br />
mais d'actes ; dans une <strong>de</strong>mi-heure, c'est vous<br />
qui aurez remis au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République<br />
votre démission, ou c'est le cabinet tout en-<br />
tier qui démissionnera, »<br />
» Le conseil prit fin au milieu <strong>de</strong> l'émotion<br />
silencieuse et profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> tous les autres mi-<br />
nistres, dont aucun ne prit la parole.<br />
» Une <strong>de</strong>mi-heure plus tard, M. Delcassé<br />
• n'était plus ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères.<br />
L'inci<strong>de</strong>nt du Taunus<br />
« Cette fois, poursuit VAction, ne fut, d'ail-<br />
leurs, pas la seule où les collègues <strong>de</strong> M. Del-<br />
cassé, n'ayant rien su, furent trompés par lui<br />
» A la fin <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s épreuves sportives <strong>de</strong><br />
| la course du Taunus; auxquelles prirent part<br />
; les représentants <strong>de</strong> rautomobile-Club <strong>de</strong> Fran.<br />
fc ce, les trois délégués <strong>de</strong> l'A. C. F. furent pré-<br />
sentés à l'empereur d'Allemagne par son frère,<br />
i le prince Henri <strong>de</strong> Prusse.<br />
» Le prince Henri, après avoir remercié les<br />
trois délégués <strong>de</strong> leur présence au Taunus, se<br />
tourna vers l'empereur et, portant la main à<br />
I la visière <strong>de</strong> sa casquette, il ajouta :<br />
— Si mon impérial frère ,1e permet-, je ren-<br />
; cirai l'an prochain, à ces messieurs, leur visite<br />
l-..'ù Paris.<br />
» L'eminereur, très courtois, répondit que<br />
non seulement il le permettait, mais qu'il sou-<br />
| liai tait cette visite.<br />
» Aussitôt rentrés en France, les trois délé-<br />
gués sollicitèrent une audience <strong>de</strong> M. Delcassé,<br />
ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères ; l'ayant ob-<br />
tenue, ils tinrent, en bons Français, le repré-<br />
• sentant <strong>de</strong> la République au courant <strong>de</strong>s pa-<br />
roles impériales.<br />
» Les délégués firent alors remarquer a, M.<br />
Delcassé qu ils déclinaient, la responsabilité<br />
d'un pareil refus et qu'ils rendraient publiques<br />
les origines d'une brouille possible entre la<br />
famille impériale et le gouvernement <strong>de</strong> la<br />
; République.<br />
A ces mots, M. Delcassé bondit et les sup<br />
Mardi <strong>28</strong> <strong>Janvier</strong> 1008<br />
WÉËÊtËËSSi mmmmmmm ~ mmmm ~ mmm ~~~ m ~~~~~~~^^^ i nu mi m i uni<br />
sont pas trop mauvais, il ne voit aucun incon-<br />
vénient o. ce que le jury fasse preuve <strong>de</strong> pitié et<br />
admet les circonstances atténuantes.<br />
Il" Jean Huxher, qui présente lu déif-ense <strong>de</strong><br />
Commère, groupe très heureusement toutes<br />
les circonstances à la décharge <strong>de</strong> son crient<br />
ct lait particulièrement ressortir sa probité<br />
relative lorsque, par un sentiment qu'il est<br />
difficile d'analyser, il no voulut pas prendre<br />
les trois billets <strong>de</strong> cent francs. Des faits, il<br />
passa à l'homme qui appartient à la classe <strong>de</strong>s<br />
déshérités do la fortune ; 11 sollicite la clémen-<br />
ce du jury auquel il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le pardon <strong>de</strong><br />
son client.<br />
Après vingt minutes <strong>de</strong> délibération, le jury<br />
rend un verdict affirmatif sur le vol, écartant<br />
la circonstance aggravante <strong>de</strong> l'effraction, ct<br />
muet sur les circonstances atténuantes.<br />
'Commère Bernard est condamné ù. un an <strong>de</strong><br />
prison.<br />
Aujourd'hui, à midi, affaire Oliva-Aulikor,<br />
vdls qualifiés.<br />
ALBI . — Grave aooMent. — Avant-hier di-<br />
manche, vers onze heures qu matin, le nom-<br />
mée Tliérèse Villeneuve, âgée <strong>de</strong> 23 ans, do-<br />
mestique au service <strong>de</strong> M. Magna, jardinier,<br />
rue Cantepau, passait en voiture sur le pont-<br />
neuf.<br />
Le cheval, ayant eu peur du train <strong>de</strong> Va-<br />
lence qui passait à ce moment, fit un écart. La<br />
femme a voulu sauter et les roues du véhicule<br />
lui ont coupé la jambe droite.<br />
Elle a été immédiatement transportée, par<br />
les soins <strong>de</strong> M. lo commissaire <strong>de</strong> police, à<br />
l'hôpital, où lespremieirs soins lui ont été don<br />
nés par M. l'Interne et M. le docteur <strong>de</strong> ser<br />
vice.<br />
Blessures acci<strong>de</strong>ntelles. — Dimanche, vers<br />
onze heures du matin, la <strong>de</strong>moiselle Villeneu-<br />
ve Thérèse, 23 ans, domestique, au service <strong>de</strong><br />
.M. Mayna, jardinier, chemin <strong>de</strong> Cantepau<br />
conduisait une charrette attelée d'un cheval,<br />
lorsque, boulevard <strong>de</strong> Strasbourg, le cheval,<br />
effrayé par lo passage du tram <strong>de</strong> Valence,<br />
s'est mis brusquement à reculer dans la direc<br />
tion du convoi.<br />
Affolée, la <strong>de</strong>moiselle Villeneuve a sauté à<br />
terre, mais si malheureusement, que, dans sa<br />
chute, elle s'est fracturée la jambe droite. Elle<br />
a été conduite aussitôt à l'hôpital mixte.<br />
Pour le syndicat «f initiative. — Aujourd'hui<br />
a cinq heures du soir, aura lieu, à l'hôtel dé<br />
ville, et sous la prési<strong>de</strong>nce du docteur Melii-er<br />
la réunion dont nous avons déjà parié au sujet<br />
<strong>de</strong> la réorganisation du syndicat d'initiative.<br />
Nous engageons vivement tous ceux qui, à<br />
un titre quelconque, ont intérêt à cette réorga<br />
nisation, — et ceux-là sont très nombreux — à<br />
assister à cette réunion.<br />
Que les Albigeois secouent leur apathie. et<br />
<strong>de</strong> la réunion <strong>de</strong> ce soir sortira quelque chose<br />
<strong>de</strong> bon pour le commerce, pour l'art, et pour<br />
notre chère cité.<br />
Sporting-ciub Albigeois.— Le match <strong>de</strong> foott<br />
bail éliminatoire pour Ile championnat <strong>de</strong>;<br />
Pyrénées et qui mettait aux prises le Castres<br />
Olympique (1) et le S. C. A. (1), s'est disputé<br />
dimanche au terrain <strong>de</strong> manoeuvres <strong>de</strong>vant un<br />
public nombreux que n'avait pas effrayé le<br />
temps gris et. froid.<br />
La partie, splendi<strong>de</strong>, s'est terminée à l'avan-<br />
tage <strong>de</strong>s Castrais par 4 points (1 droop-goal) à<br />
3 (1 essai, I. Vié). roi<br />
Mais, si omne s'en tient pas au résultat bru-<br />
tal, la victoire morale revient aux Albigeois<br />
beaucoup plus vifs et rapi<strong>de</strong>s et qui ont été<br />
souvent menaçants, se tenant presque cons-<br />
tamment dans les 22 mètres adverses, surtout<br />
vers la fin <strong>de</strong> la partie. Ce ne fut pas pour eux<br />
un mince mérite, les Castrais, très lourds et<br />
très puissants en avants, enfonçant régulière-<br />
ment les mêlées.<br />
La supériorité <strong>de</strong> Castres fut manifeste dans<br />
Vf.^? 1 }' 6 d'avants, mais les lignes arrières<br />
d Albi furent <strong>de</strong> beaucoup les meilleures. 11 est<br />
regrettable .qu'elles n'aient pas eu le ballon<br />
plus souvent, car le résultat final eût été pro<br />
bablement tout autre.<br />
Félicitons également les uns et les autres<br />
et souhaitons aux Albigeois un entraînement<br />
plus sérieux qui leur permette <strong>de</strong> prendre<br />
bientôt leur revanche.<br />
Pendant que leurs aînés jouaient le match <strong>de</strong><br />
championnat les équipiers seconds du S. C A<br />
.faisaient match nul (0 à 0) avec l'équipe <br />
ports a gran<strong>de</strong>s distances, paraissent beau-<br />
coup plus malaisément expûtrahies, à suppo-<br />
ser qu us le <strong>de</strong>viennent jiB.mals.<br />
Le conférencier les examina successivement,<br />
fait toutes réserves sur leur réalité, montre<br />
qu'à peu près tous sont entachés <strong>de</strong> graves<br />
présomptions <strong>de</strong> frau<strong>de</strong>, consciente ou non. et<br />
que, on somme, sauf peut-être pour <strong>de</strong>ux faits<br />
<strong>de</strong> Crookes. Unir démonatartien n'eut pas<br />
faite.<br />
Il pusse ensuite successivement en revue<br />
les diverses explications qu'on a proposées<br />
<strong>de</strong> cels faits, théorie dos esprits, théorie <strong>de</strong><br />
l'extériorisation du psychisme, -théorie <strong>de</strong> U<br />
quatrième dimension, et finit par les <strong>de</strong>ux<br />
conclusions suivantes : 1* Parmi les faits spi<br />
rites, certains s'expliquent par l'automatisme,<br />
c'est-à-direi par la frau<strong>de</strong> inconsciente, d'au-<br />
tres par la frau<strong>de</strong> consciente : 2' Le. resta n'a<br />
pas encore été étudié avec nssez <strong>de</strong> précision,<br />
n'est pus rigoureusement scientifique. Quant<br />
aux théories, dès lors que la réalité <strong>de</strong>s faits<br />
n'est pas pleinement démontrée, elles 6ont<br />
tout au moins prématurées.<br />
Jeudi pnocihain 30 janvier, conférence <strong>de</strong> M.<br />
l'abbé Culs sur la Vie <strong>de</strong> l'âme.<br />
Transport <strong>de</strong> justice. — MM. Ferran, procu<br />
reur <strong>de</strong> la République, Leroy, juge d'instruc<br />
tion, et -Oabanès, secrétaire, se sont transpor<br />
tôs hier à Lastours pour procé<strong>de</strong>r à une en<br />
quête ;m sujet d'urne tentative <strong>de</strong> vol suivie<br />
d'incendie volontaire.<br />
Caisse d'épargne. — Séances <strong>de</strong>s 25 et 26 jan<br />
vier : versrments, 40,484 fr. 04 ; ramibourse<br />
ments, 31,046 francs.<br />
Mort subite. — Samedi <strong>de</strong>rnier, vers 11 heu<br />
ras du matin, Mme Guilhem, âgée <strong>de</strong> 51 ans,<br />
marchan<strong>de</strong> <strong>de</strong> volailles à Villasavary, venait<br />
<strong>de</strong> déjeuner, lorsqu'elle fut prise d'une syn-<br />
cope à la Place <strong>de</strong>s Halles et s'affaissa sur une<br />
chaise.<br />
Des soins immédiats lui furent prodigués<br />
par les personnes qui se trouvaient sur les<br />
lieux. Transportée a l'auberge <strong>de</strong>s Trois-Mu-<br />
iets, elle expira à <strong>de</strong>ux heures du soir.<br />
Embarras <strong>de</strong> la voie publique. — Procès-ver<br />
bal a été dressé contre les nommés J.-B. D...<br />
<strong>28</strong> ans, marchand <strong>de</strong> bonbons à <strong>Toulouse</strong>, rue<br />
Rivais, n° 9 ; A. N..., 60 ans, ans, marchand <strong>de</strong><br />
lunettes à <strong>Toulouse</strong>, rue Denfert-Rochereau<br />
n° 60 ; M.-F. P.,., 25 ans, bijoutier à <strong>Toulouse</strong><br />
rue <strong>de</strong> Rômusat, 23, pour embarras <strong>de</strong> la voie<br />
publique, rue Chartran, malgré les observa<br />
tions réitérées <strong>de</strong>s agents.<br />
Acci<strong>de</strong>nt. — Dimanche, vers trois heures<br />
trois-qua.rts du soir, le nommé Raymond Mar-<br />
qués, 18 ans, matelot chez M. Bounhoure, pa-<br />
tron <strong>de</strong> la barque n° 73, montait à bicyclette le<br />
boulevard Barbès.<br />
Arrivé en face <strong>de</strong> la carrière <strong>de</strong>s dragons, le<br />
cheval que montait M. Deluzurieux, maréchal<br />
<strong>de</strong>s logis au 19 e régiment <strong>de</strong> dragons, effrayé<br />
on ne sait <strong>de</strong> quoi, lança une rua<strong>de</strong> qui attei-<br />
gnit le cycliste à la cuisse droite et le renversa<br />
<strong>de</strong> sa machine. Il fut relevé aussitôt et trans-<br />
porté en voiture à sa barque, dans le port du<br />
canail^<br />
On n'a pu encore se prononcer sur la gravité<br />
<strong>de</strong>s blessures.<br />
Feu <strong>de</strong> cheminée. — Dimanche, a G heures du<br />
soir, \m feu <strong>de</strong> cheminée s'est décCaré chez<br />
Mme Combès, rue <strong>de</strong> la Mairie, n° 11 bis. Il a<br />
été éteint par le poste <strong>de</strong>s sapeurs-pompiers.<br />
Les dégâts sont couverts par une compa-<br />
gnie d'assurances.<br />
Trouvailles. — M. Louis Bergeron, rue <strong>de</strong>s<br />
lames, 29, a trouvé un livret militaire qui a<br />
été remis à M. Antoine Achille Alguier, <strong>de</strong>-<br />
meurant rue du Pont-Vieux, 12, qui l'avait<br />
perdu.<br />
— Mlle Gabrielle Viguier, rue <strong>de</strong> la Préfec-<br />
ture, a trouvé un portémonnaie contenant une<br />
petite somme.<br />
— M. Ratiar, rue <strong>de</strong> la Préfecture, 75, a trou-<br />
vé un fil-aplomb démontable.<br />
— M. Bottiers, chiffonnier, rue du Quatre-Sep-<br />
tembre, 13, a trouvé une médaille coloniale.<br />
Assistance aux vieillards, infirmes et incu<br />
rabitis. — Les intéressés qui désireraient béné-<br />
ficier <strong>de</strong> la loi du 14 juillet 1905, sont informés<br />
qu'ils peuvent présenter leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> jus-<br />
qu'au 31 janvier courant.<br />
Passé ce délai, elles ne seront plus receva-<br />
bles pour ia troisième liste. .<br />
Etat civil-du 25 au 27 janvier. — Naissances :<br />
2 garçons.<br />
Publications <strong>de</strong> mariages : Joseph Peires,<br />
terrassier, et Trinitad Baiilarin, à Carcasson-<br />
ne ; Joseph Gustave Vison, sous-chef <strong>de</strong> gare<br />
à Carcassonne, et Jeanne Vidal, à Saint-Couat<br />
d'Au<strong>de</strong> ; François Fcman<strong>de</strong>z, terrassier, et<br />
Pauline Villega, â Carcassonne ; Justin Bla-<br />
chas, propriétaire à Pinet, et Anna-Gaston, à<br />
Carcassonne ; Bernard Sonia, employé <strong>de</strong> com<br />
merce et Fëlicie Anne Baux, à Carcassonne<br />
Martin Pech, à Carcassonne, et Marie Azaïs, à<br />
Oavanac ; Albert Gaston, commis <strong>de</strong>s postes à<br />
Paris, et Françoise Rouzeaud, à Carcassonne.<br />
Décès : Jean Galard, 37 ans, rue Rames, 4<br />
Marie Alnrd, 37 ans, épouse Serres, à l'hos-<br />
pice ; Marie Gayraud, 57 ans, célibataire, rou-<br />
te <strong>de</strong> Narbonne ; Félicie Jalabcrt, 52 ans, épou-<br />
se Guilhem, place Davilla ; Jean Gabaldo, 51<br />
ans, Tue Hospice ; Pétronillo Delcassé, 68 ans,<br />
rue Hospice.<br />
ALZOMNE. — Mori subito. — Un nommé E.<br />
Farenc, âgé <strong>de</strong> 4-4 ans, originaire <strong>de</strong> Montre-<br />
don (Tarn), représentant d'une maison <strong>de</strong><br />
commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, a été trouvé mort, sa-<br />
medi matin dans le local .réservé aux passa-<br />
gens où il avait passé la nuit.<br />
M le docteur Roucoule, qui a procédé aux<br />
constatations, a attribué le décès à pne con-<br />
estion occasionnée par le froid.<br />
NARBONNE. — Photo-Club. — C'est à la ré-<br />
union <strong>de</strong> ce soir, huit heures et <strong>de</strong>mie, que<br />
seront examinés les clichés <strong>de</strong>stinés aux pro-<br />
^îes^embresdétenteurs <strong>de</strong> bons clichés sont<br />
priés <strong>de</strong> les apporter.<br />
Symphonie Amicale. — Nous publions au-<br />
jourd'hui te programme du concert <strong>de</strong> la sym-<br />
phonie amicale : I „-.''..';.-. : -<br />
L Svn.fPhonio en si mmeur (.Schubert) ; 2.<br />
Sonnet, <strong>de</strong> Pétrarque (Paladilhe), M. Raynal ;<br />
3. Concerto en la. mineur pour violoncelle et<br />
orchstre (Saint-Saëns), M. Félix Blanc ; 4. Ou-<br />
verture do Phèdre (Massenet) ; 5. Ln-ckmé, air<br />
<strong>de</strong>s clochettes (Delibes), Mlle Jeynevnld ; 6.<br />
BeUlet <strong>de</strong> Faust, (Gounod) ; 7. Pierrot puni,<br />
opéra comique en 1 acte, <strong>de</strong> M. H. Cieutat, par<br />
les artistes du Capitale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />
Dépôt <strong>de</strong> cartes chez MM. Bach, Grlzaut et<br />
Chavernae.<br />
Outrages aux agents. — Une enquête est ou-<br />
verte contre le sieur R..., avenue <strong>de</strong>s ,Pyr< n.'. s.<br />
Pour avoir outragé les agents <strong>de</strong> police.<br />
Vol — A 7 heures du soir, le sieur Etienne<br />
Brieu' '11 ans, 8, rue <strong>de</strong>là Poste, u déclaré que,<br />
Pendant son absence, un inconnu a soustrait<br />
dans ;l chambre un porremounaio renfermant<br />
Vronès-vorbal a été dressé contre le nommé<br />
Ma*5c POU! jet d'immondices dans la rue,<br />
aprô^ le passage du tombereau<br />
CACSTELNAOOARY . — Nos rues la nuit. —<br />
Un d, nos coinfrè.ws émettait, hier une ré<br />
jj-n <strong>de</strong> iw» 1 insiies : < I serait utile, dl-<br />
' a ,r;;^nlc^^ * »°«<br />
cit U vi'„i nui abandiaiwiont, 1a nuit, les véhi-<br />
cttoyenfl qu^ ws ( , e lft ViHte> à éclairer<br />
dos tranchées <strong>de</strong>vant leurs prirtes<br />
qui ont <strong>de</strong>s écha-utau'ongets. dressés <strong>de</strong>vant<br />
leurs <strong>de</strong>meures, à avertir les passante <strong>de</strong> la<br />
pffiélânce <strong>de</strong> oes impedimenta, ipar une lan-<br />
ternae aUUtnée.<br />
Pourquoi donc ceux qui barrent une partie<br />
<strong>de</strong>s rues par dos chariots échnipportiic-nt-ils<br />
à cette règle d'élémentaire pru<strong>de</strong>nce ?<br />
Oaleso d'épargne. — Opérations du 26 jan-<br />
vier : versements, 14,798 fr.; tioinibourscmcnts,<br />
11,786 fr.; oxcé<strong>de</strong>ut <strong>de</strong>a VMWHQitBito. 3,012 fr.<br />
Ffautes-î»irRénees<br />
TAREES. — VOIGU/ Impru<strong>de</strong>nt. — M. Monto-<br />
leu, usinier, route <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, voyait arri-<br />
ver hier chez lui, <strong>de</strong>ux individus paraissant<br />
être <strong>de</strong>s gitanes, dont l'un offrait en vente une<br />
jument et l'autre <strong>de</strong>s cuirs frais qu'il disait<br />
provenir do <strong>de</strong>ux vaches.<br />
M. Montolieu no put se mettre d'accord SUT<br />
ie prix do la jument et il fit dérouler les cuirs<br />
pour les examiner.<br />
Il constata alors avec une compréhensible<br />
surprise que ces <strong>de</strong>ux cuirs provenaient non<br />
'if-, v ^}ï c& ," luis d0 ch evaux. et qu'il» avaient<br />
t-U: voles dans sus proj.rea magasins !<br />
La police, avisée du fait, mit le ven<strong>de</strong>ur en<br />
élut d'arrestation ; c'est un nommé Justin D .<br />
âgé do 18 ans, dont la profession qu'il exercé<br />
avec son père est <strong>de</strong> suivre les foires pour y<br />
acheter ot revendre les chevaux.<br />
Le pèro <strong>de</strong> ce jeune homme fui également<br />
invité à se rendre au commissariat pour y<br />
donner quelques renseignements sur son gen-<br />
re d'existence.<br />
Il ne se fit pas prier, et pour rendre plus so-<br />
li<strong>de</strong>s ses explications, il exhiba, pour établir<br />
qu'il n'était nullement en état <strong>de</strong> vaganbon-<br />
duge, une somme do plus <strong>de</strong> 7,000 francs en<br />
billets <strong>de</strong> banque<br />
Le jeune D... a été enfermé au violon et sera<br />
conduit oe matin <strong>de</strong>vant les magistrats du<br />
parquet.<br />
MAUBOURCUET. — Vol. — Dans la nuit <strong>de</strong><br />
jeudi à vendredi, <strong>de</strong>s malfaiteurs ont volé à<br />
M. Jules Carchon une balle <strong>de</strong> graine <strong>de</strong> trè-<br />
fle qu'il avait en dépôt dans un grenier <strong>de</strong> M.<br />
Larrouy, tonnelier.<br />
La gendarmerie <strong>de</strong> Maubourguet s'est livrée<br />
à une enquête minutieuse et croit être sur la<br />
piste du ou plutôt <strong>de</strong>s voleurs, car il est à pré-<br />
sumer qu'ils étaient <strong>de</strong>ux, un sac <strong>de</strong> cent kilos<br />
ne s'escamote pas, en effot.comme un vulgaire<br />
portémonnaie.<br />
Entre temps, les mêmes voleurs, sans doute,<br />
opéraient une razzia <strong>de</strong> choux dans le jardin<br />
<strong>de</strong> la maison.<br />
CALAN. — Vol. — M. D..., <strong>de</strong>meurant au<br />
quartier <strong>de</strong>s Masseys, a été victime d'un vol <strong>de</strong><br />
700 francs. Voici comment ce vol a été com-<br />
mis.<br />
Mercredi <strong>de</strong>rnier, au moment où il se dis-<br />
posait à partir pour se rendre au marché <strong>de</strong><br />
Lannemezan, pour acheter une paire <strong>de</strong> va-<br />
ches, il constata avec stupéfaction la dispari-<br />
tion <strong>de</strong> son argent.<br />
L'autobus en panne. —- L'autobus faisant le<br />
service <strong>de</strong> Lannemezan à Trie, est resté en<br />
panne jeudi <strong>de</strong>rnier vers 11 heures du matin<br />
entre Galan et Libaros, à la côte <strong>de</strong> Sankan,<br />
Une tige <strong>de</strong> fer très importante pour le mou-<br />
vement s'était brisée.<br />
Une voiture particulière <strong>de</strong> Galan a fait le<br />
service jusqu'à Trie et le soir <strong>de</strong> Lannemezan<br />
à Castelnau.<br />
Avec les nombreux retards du train du ma-<br />
tin, l'autobus, dont la marche moyenne est <strong>de</strong><br />
30 kilomètres à l'heure, est obligé d'accélérer<br />
sa marche pour être <strong>de</strong> retour à Lannemezan<br />
au train <strong>de</strong> 3 h. J. Ces excès <strong>de</strong> vitesse sont né-<br />
fastes à ces voitures automobiles.<br />
LANNEMEZAN. — Vol. — Dans la nuit <strong>de</strong><br />
vendredi à samedi, <strong>de</strong>s malfaiteurs se sont in-<br />
troduits dans la chambre à coucher <strong>de</strong> M. Cis-<br />
tsc, hôtelier, et ont fait main basse sur une<br />
somme <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 400 francs, qui se trouvait<br />
dans la poche d'une robe. Détail curieux, les<br />
époux Cistac étaient dans leur lit et n'ont rien<br />
entendu.<br />
Les soupçons pèsent sur <strong>de</strong>ux individus que<br />
nous ne nommerons pas, pour ne pas entraver<br />
1 enquête à laquelle se livre la justice.<br />
Nominations Judiciaires<br />
, , Paris, <strong>28</strong> janvier.<br />
.Sont nommés juges do paix :<br />
Dp Rabustens (Hautes-Pyrénées), M La»<br />
ho il le, juge <strong>de</strong> paix u Montamer ; do Mouta-<br />
mer (Basses-Pyrénées), M. Molaire, juge do<br />
paix à Rnbastens.<br />
&<br />
Do Munit (Tarn), M. Azaïs, ancien greffier.,<br />
Martiff,îes niUr ' Ml Troncîw ' d <strong>de</strong>s<br />
Mï un DD CABDIN4L BICil l RD<br />
.n, , Paris, <strong>28</strong> janvier<br />
UniubS8' ll0 3»nédieçins ont signé le buU*<br />
GERS<br />
AUGH. — Criminelle agression. — Vendredi<br />
soir, entre 8 et 9 heures, une jeune ouvrière<br />
repasseuse <strong>de</strong> notre ville, très honorablement<br />
connue, regagnait comme tous les soirs le do-<br />
micile <strong>de</strong> ses parents, situé au hameau d'En-<br />
gachies,lorsqu'à l'embranchement <strong>de</strong> la vieille<br />
et do la nouvelle route <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, un indi-<br />
vidu qui s'était tapi dans l'ombre se rua sur<br />
elle, lui posa une main sur la bouche pour<br />
étouffer ses cris et essaya <strong>de</strong> se livrer sur elle<br />
à <strong>de</strong>s sévices odieux. Sans perdre courage,<br />
Mlle X... se débattit tant et si bien qu'elle fit<br />
lâchc-T prise à son agresseur ; elle appela aus-<br />
sitôt au secours. Ses cris furent entendus paT<br />
<strong>de</strong>ux voisins, qui accoururent avec <strong>de</strong> la lu-<br />
mière. Naturellement, leur intervention mit en<br />
fuite l'individu.<br />
LES AFFAIRES DU RflAR3C<br />
AUTOUR DE CLSABLAMCA<br />
La situation<br />
Un tôlégrairniriie <strong>de</strong> M. i^^clZTà 'aU<br />
fatras <strong>de</strong> France à Rabat, dit que 1 "iï iation<br />
continue à s'améliorer : la sécurité „?3<br />
tais les environs, où les tïlbusWététo<br />
p^ S3 T né0 ! tovoreWcenent pur les <strong>de</strong>rnières<br />
opérations du général d'Ama<strong>de</strong><br />
De son côté, l'amiral Philibert annonce nue<br />
la menue impression favorable a été produite<br />
sur les tribus <strong>de</strong>s environs <strong>de</strong> Mazajràn<br />
A Mogador. Je caïd Anflous a effectaié avec<br />
succès trois reconnaissances.<br />
D'une façon générale, dit l'amiral Phili-<br />
bert, la soumission <strong>de</strong>s tribus tait <strong>de</strong>s .pro-<br />
grès ; mais il y a lieu d'attendre encore poirr<br />
arriver à la pacification coinpîète et délinittve<br />
<strong>de</strong>s tribus chaouias.<br />
LA REVOLUTION A FEZ<br />
„ . Fez, <strong>28</strong> janvier.<br />
un conseil revslutionnaire, présidé par Ki-<br />
tam, a pris une série do mesures pour arriver<br />
à percevoir <strong>de</strong>s impôts sur les maisons <strong>de</strong>s<br />
membres du maghzen d'Abd el Aziz.<br />
Cet impôt varie <strong>de</strong> mille à dix mile douros {<br />
la somme recueillie servira :<br />
1° A former une méhalla qui campera à<br />
Taza afin d'empêcher les Français <strong>de</strong> venir par<br />
Oudjda ;<br />
2° A ouvrir <strong>de</strong>s fabriques d'armes et à fabri-<br />
quer <strong>de</strong>s cartouches ;<br />
3° A distribuer <strong>de</strong>s armes au peuple •<br />
4» A nommer une délégation ayant les ma-<br />
rnes pouvoirs à Tanger qu'é Marrakech ;<br />
5° A charger <strong>de</strong>s gens dévoués <strong>de</strong> tuer les<br />
principaux sujets du maghzen qui ne vou-<br />
draient pas se soumettro à la volonté révo-<br />
lutionnaire ;<br />
6° A supprimer les postes européennes à Fez<br />
afin <strong>de</strong> tenir en main toutes les nouvelles ;<br />
7» A empêcher la distribution <strong>de</strong>s journaux,<br />
arabes afin <strong>de</strong> ne pas laisser percer les nou»<br />
velles <strong>de</strong> l'extérieur ;<br />
8° A créer un journal arabe ;<br />
9° A constituer auprès d'un sultan un co-<br />
mité oui contrôlera les affaires du vizir, co-<br />
mité dont les membres visiteront le pays pour.<br />
assurer la bonne marche <strong>de</strong>s affaires ;<br />
10° A interdire <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la protection<br />
européenne, etc.<br />
Pour arriver à appliquer le programme ré-<br />
volutionnaire, le conseil a décidé <strong>de</strong> ne plus<br />
tolérer qu'une seule poste européenne qui sera<br />
appelée la poste <strong>de</strong>sehérifiens.<br />
Dans toutes les fabriques d'armes on tra-<br />
vaille activement ; la population est <strong>de</strong> plus<br />
en plus impatiente d'avoir <strong>de</strong>s nouvelles <strong>de</strong><br />
Moulaï Hafid dont le silence est absolu.<br />
Il est probable que l'application <strong>de</strong>s réfor-<br />
mes du comité révolutionnaire provoquera <strong>de</strong>s<br />
désordres en ville dont profiteront les ttibus<br />
pour piller la ville.<br />
ICA fi<br />
PJnii<br />
y p ai «il! E TOULBBSI<br />
Rome, <strong>28</strong> janvier.<br />
La cérémonie solennelle do la béatification<br />
<strong>de</strong> la Rienlieureuse Marie-Ma<strong>de</strong>leine Postal,<br />
fondatrice dos écoles chrétiennes, aura liau<br />
dans la Basilique du Vatican, le 17 mai.<br />
Souffrez-vous <strong>de</strong> douleurs, rhumatismes, né><br />
vralgies, lumbago, goutte ? Employez le Ban»<br />
ma Victor en frictiorus, et vous guérirez.<br />
PARFUM<br />
> PARIS<br />
Académie <strong>de</strong>s Jeux Floraux<br />
Le concours <strong>de</strong>s Jeux-Floraux pour l'année<br />
1508 s'ouvrira samedi prochain 1" février et<br />
il restera ouvert jusqu'au 20 du même mois,<br />
terme <strong>de</strong> rigueur.<br />
Les ouvrages seront reçus fous les jours, les<br />
dimanches exceptés, do dix heures à midi au<br />
secrétariat da l'Académie <strong>de</strong>s Jeux-Floraux,<br />
hôtel d'Assézat et <strong>de</strong> Clémence-Isaure.<br />
Los auteurs sont avertis qu'ils doivent faire<br />
remettre par une personne domiciliée à Tou-<br />
louse trois copies da -chaque ouvrage.<br />
Ces trois copies sent nécessaires pour .le<br />
premier examen, qui se fait à la fois et sépa-<br />
rément dans trois bureaux. Toutefois, les ou-<br />
vrages concourant pour les prix Pujol pour-<br />
ront n'ètro produits qu'en un seul exemplaire.<br />
— .Plusieurs ouvrages du même auteur ne<br />
doivent pas être présentés collectivement sous<br />
forme <strong>de</strong> recueil ou en fascicule, mais rien<br />
n'empêche qu'ils soient remis en anémie temps<br />
et par la même personne. U est interdit d'y<br />
joindre aucun billet, même cacheté, qui con-<br />
tiendrait te nom <strong>de</strong> l'auteur ; ce nom sera<br />
<strong>de</strong>mandé au correspondant dans le cas où<br />
l'ouvrage aurait mérité d'être imprimé au<br />
Recueil, eu mentionné dans le Rapport. —<br />
Chaque exemplaire doit porter, avec le titre<br />
<strong>de</strong> la pièce, une épigraphe qui sera repro-<br />
duite sur le registre du concours, où sont ins-<br />
crits les nom et adresse du correspondant.<br />
Los ouvrages -transmis directeimeret à l'Acadé-<br />
mie, soit par la poste, soit par toute voie<br />
autre que celle qui vient d'être indiquée, ne<br />
seront pas acceptés.<br />
Voir, pour <strong>de</strong> plus amples détails, le pro-<br />
gramme du concours, qui sera envoyé qratls<br />
et franco à toute personne qui en fera la <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> par lettre affranchie 1 , à M. Roques,<br />
seciétaire-archiviste <strong>de</strong>s Jeux-Floraux, rue<br />
<strong>de</strong>s Renforts, 15, à <strong>Toulouse</strong>.<br />
SU BRAVAIS<br />
ro^étt© io pins «ïflOKS* contre -<br />
ÉMICCHIORDSE. PÂLES COULEURS<br />
SjaSoSBft» Klanaua d« force», faibl^sse.ete.<br />
(juins PiarmicitS làO, ' Latajette.Paris.ikiùmçntiisM tWMl<br />
SS&lgrê Fraudas, Griae Viticol»»<br />
!T LEURS CONSÉQUENCES<br />
ci. 'es d.ans<br />
.. à une enquête dans la maison I diwigoal contre un ossu.<br />
x qui avaient été dévalisés. Cotte victoire du Castres-Olympiquo Je jfua-<br />
fcftt'idv l ':! ra< lo <strong>de</strong>man<strong>de</strong> nrT'wwnlct permet- 'idê '<strong>de</strong>i!n.i,t'iv.'.'nw'.nt pxu- tu finale/du cham-<br />
^^'Wiqt.er une peine proijvirti»,,,,,.,. à la pmiinat dos l'yn .• •-. qui «u doutera di<br />
• vu bas «uilécé<strong>de</strong>nte du prévenu qui nej unanche lu-ocliaiu A 'loulouae.<br />
iioe.il.eur Ca/sils examune ee qui. (tans l'occulte<br />
constitue, suiviuit le mot <strong>de</strong> Grassiat,, i,0B ter-<br />
res encore Iniconn.nes et à découvrir. Mats il<br />
ticint, tout en nfllnnant sa croyance sincère<br />
au surnaturel et en répétant, après saint, Tho-<br />
mas, que tout co qui u implique pas contradic-<br />
tion cet possible à Dlcni, à éliminer <strong>de</strong> son<br />
étu<strong>de</strong> co qui se «ait vaaimont divination ou ap-<br />
p;«rition. D'après lui. comme d'aiileu>rs do<br />
l'jaivto île tous ceux qui se sent <strong>de</strong> bonne toi<br />
e^Tei 'ile façon, à ce que te passant attardé<br />
oeux-ei
*wtl, 18 75 ; i <strong>de</strong> mais 4 dc mal, 1*55 ; ten-<br />
*anœ taiMe.<br />
Suùfa. — Paris, 75; province, ?6u<br />
Avoines. — Courant, 17 80 ; pro*^"" 11' O 75 '• mara-<br />
avrill, 18 ; 4 do mars, 18 15 ; 4 <strong>de</strong> nul.',- U 10 :<br />
âanoo calme.<br />
Colza. — Disponible on cuves a mi, 89 50 ; .*s d'Esmarck complétai<br />
^ î fr. 49. Bonbons pectoraux,<br />
«épét <strong>de</strong> l'avoine chocolaté*)<br />
î, rue <strong>de</strong>s Chalets. <strong>Toulouse</strong><br />
e représente la photogravure c.-contre, est<br />
"—, ne à la Courtine (Creuse) en 1871<br />
et habite îïi, rue du liois, a Loval-<br />
lois-Perret (Seine). Quand il vint a<br />
ma consultation, en mai îpoj, je lui<br />
! trouvai <strong>de</strong>s lésions tuberculeuses<br />
I aux <strong>de</strong>ux bases en arrière et au<br />
sommet du poumon droit. 11 souf-<br />
rait <strong>de</strong> points <strong>de</strong> côté, toussait, cra-<br />
I citait beaucoup, transpirait la nuit,<br />
avait la fièvre, était très faible et<br />
! étouffait la nuit au point d'être<br />
' oblige <strong>de</strong> s'asseoir sur son lit. Il<br />
avait beaucoup maigri. Je lui<br />
prescrivis mon traitement à base<br />
d'ELlXIR DUPEYROUX, et,<br />
le 1" décembre 1907, il était com-<br />
* itfWHMBi platement guéri. 11 m'a permis<br />
:;S::.tfaMWfipBBB>a ,i» publier son cas dan; le but<br />
d'être utile à ses semblables. D- DUPKYROL'X,<br />
5, Square <strong>de</strong> Messine, 5, Pans.<br />
P -S. — La ruérison <strong>de</strong> M. Lagarie a été obtenue par mon traitement à l'Elixir<br />
Dupoyroux au vu et an su <strong>de</strong> toutes les personnes qui le connaissent ou qui fré-<br />
quentent ma consultation. Celte guérison n'est pas une exception ; on compte par<br />
milliers les mala<strong>de</strong>s réputés incurables guéris par l'BItnr Pnpcyroux.<br />
Si les statistiques constatent que la tuberculose fait, chaque année, en France,<br />
150 000 victimes, cela vient <strong>de</strong> ce que les mé<strong>de</strong>cins r.e savent pas la soigner. Pour<br />
Demeure à Biaôue mala<strong>de</strong> <strong>de</strong> se soigner lui-même, j'envoie gratis ct franco, sur<br />
Seman<strong>de</strong>, mon 7'raiM <strong>de</strong>s maladies <strong>de</strong> l'appareil retpiratoire et une brochure<br />
intitulée : «-Comment je guéris mes tuberculeux » ; <strong>de</strong> plus, je consulte gratuite-<br />
ment, tous te jours, excepte le jeudi, <strong>de</strong> t ll. S 3 ll. en mon cabmet du Square <strong>de</strong><br />
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jet d'imitations"et <strong>de</strong> contrefaçons. Je tiens à dire ici que tout<br />
pharmacien affirmant à un client que le produit qu'il lui propo-<br />
se en remplacement <strong>de</strong> mon Elixir, est analogue à ce médica-<br />
ment et est aussi efficace, est un commerçant déloyal, qu'il trom-<br />
pe sciemment ce client par amour du gain, qu'on doit suspecter<br />
uu individu d'une aussi basse moralité d'être capable <strong>de</strong> vendre<br />
comme bons <strong>de</strong>s produits médicamenteux dé qualité inférieure,<br />
parce qu'il prélève sur eux un plus large bénéfice.<br />
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' Matin (omn.)..<br />
Matin (exp.)....<br />
Matin (omn.)..<br />
Mat. (omn.)..<br />
Soir (express)..<br />
Mat. (Tesson.),<br />
Soir (omn.)<br />
Soir (omn.).....<br />
ARRIVÉES :<br />
12 25 Matin (exp.)... 12 23<br />
5 4 Matin (rap.).... 8 43<br />
6 47 Mat. (omn.).... 9 47<br />
7 15 Matin (exp.).... 10 58<br />
9 18 Soir (omn.) 3 46<br />
12 48 Soir (Tesson.). 6 10<br />
2 »» Soir (onm.) 8 34<br />
3 48 Soir (Lexos).... 10 31<br />
6 42<br />
TOULOUSE A CAHORS ET PARIS<br />
Matin (omn.)..<br />
Mat. (Cahors)<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (expr.)<br />
Soir (Brive)....<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (rap.)<br />
CASTRES PAR SAINT-SULPICE<br />
Matin (exp.).... 5 4 ! Matin (expr.)... 12 23<br />
Matin (onm.).. 7 15 Matin (omn.).. 9 47<br />
iSoir (omn.) 3 46<br />
5 45 Matin (expr.).. 6 5<br />
9 16 Matin (expr.).. 8 38<br />
1 »» Soir (direct)... 12 13<br />
2 43 Soir (direct)... 7 51<br />
3 18 Soir (expr.).... 10 49<br />
8 45<br />
11 37<br />
DEPARTS : ARRIVEES /<br />
Mat. (Lavaur). 9 18! Soir (omn.) 8 34<br />
Soir (expr.) 12 461<br />
Soir (omn.) 6 421<br />
LIGNE DE BOT JMOX<br />
Matin (rap.)...<br />
Matin (expr.).<br />
Matin (omn.) .<br />
Soir (Mont.7...<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (Mont.)...<br />
Soir (Agen)....<br />
Soir (expr.)...<br />
Soir (Agen)...<br />
Soir (Mont.)...<br />
Soir (Mont.)...<br />
Soir (expr.)....<br />
LIGNE DE FOIX-AX<br />
DEPARTS :<br />
Soir (omn.)...<br />
Scir (omn.)...<br />
ARRIVEES :<br />
40 j Soir (omn.).... 10<br />
23 i<br />
3 59 M.ï§m fsxpr.). 3 31<br />
5 45 Matta ÎMont.) 6 5<br />
9 16 Matin (mixte). 8 11<br />
1 »» Matin (Mont.) 8 38<br />
1 18 Soir (expr.).... 12 13<br />
2 43 Soir (omn.)... 1 42<br />
3 18 Soir (expr.).... 4 4P<br />
5 10 Soir (Mont.)... 7 51<br />
5 45 Soir (omn.).... 9 53<br />
8 45 Soir (rap.) 10 29<br />
11 37. Soir (Mont.)...<br />
58 î<br />
10 49<br />
11<br />
LIGNE DE CETTE<br />
Matin (expr.).<br />
Malin (omn..).<br />
Matin (expr.).<br />
Matin (omn.)..<br />
Soir (expr.)...<br />
Soir (omn.)...<br />
(expr.)...<br />
(Carcas.)<br />
(rap.)<br />
(rap.)....<br />
Soir<br />
Soir<br />
Soir<br />
Soir<br />
Matin (omn.).<br />
Matin (Foix). .<br />
Matin (omn.).<br />
4 50<br />
9 10<br />
9 54<br />
Matin (Taras.)<br />
Soir (omn.)....<br />
Soir (omn.)....<br />
Soir (expr.)...<br />
8 47<br />
12 33<br />
4 27<br />
8 23<br />
3 45<br />
6 41<br />
9 27<br />
10 1<br />
12 45<br />
2 24<br />
5 5<br />
6 42<br />
10 29<br />
11 2<br />
11 34<br />
Matin<br />
Matin<br />
Matin<br />
Matin<br />
(rap.)...<br />
(mixte)<br />
(expr.).<br />
(omn.).<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (omn.)....<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (Casteln.)<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (omn.)....<br />
Soir (rap.)<br />
Soir (messag.)<br />
CASTRES ET CARMAUX P R CASTEINAUDARS<br />
3 47<br />
8 26<br />
8 56<br />
11 46<br />
12 37<br />
3 5<br />
4 53<br />
6 34<br />
7 46<br />
9 31<br />
11 22<br />
Mat. (Castrer).<br />
Mat, (Carm.).<br />
Soir "(Ro<strong>de</strong>z)... 12 45<br />
Soir (Carm.)... 5 5<br />
Soir (Castres). 6 42<br />
3 451 Soir (omn.)<br />
6 41 1 Soir (express).<br />
Soir (omn.)<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (express).<br />
8 <strong>28</strong><br />
12 37<br />
3 5<br />
7 46<br />
11 22<br />
MIREPOIX ET LAVELANET, PAR BRAM<br />
DEPARTS ;<br />
Matin (omn.)..<br />
Soir (express).<br />
Soir (express).<br />
6 41<br />
12 45<br />
S 5<br />
ARRIVEES ;<br />
Matin (Lavel.)<br />
Mat. (Mirep.),.<br />
Soir (express).<br />
Soir (expr,)....<br />
LIGNE DE LUCHON<br />
DÉPARTS î ARRIVÉES :<br />
8 26<br />
11 46<br />
4 53<br />
7 46<br />
PERPIGNAN ET FRONTIERE (Espagne)<br />
Mat. (express). 3 45<br />
Matin (omn.).. 6 41<br />
Mat. (express). 9 27<br />
Soir (express). 12 45<br />
Soir (express). 5 5<br />
Soir (rapi<strong>de</strong>)... 11 2<br />
Mat.<br />
Mat.<br />
(rapi<strong>de</strong>).,<br />
(express).<br />
Soir (express;.<br />
Soir<br />
Soir<br />
Soir<br />
3 47<br />
8 56<br />
12 37<br />
(omn.) 3 5<br />
(express). 7 46<br />
(express). 11 22<br />
LIGNE DE BAYONNE<br />
Matin (omn.) .<br />
Matin (omn.).<br />
Soir (omn.)...<br />
6 n»<br />
9 17<br />
2 31<br />
Matin (expr.).<br />
Soir (omn.)...<br />
Soir (omn.)...<br />
11 59<br />
3 12<br />
8 1<br />
TOULOUSE-SAINT-GIRONS<br />
Matin (omn.). 6 »»<br />
Matin (omn.) . 9 17<br />
Soir (omn.).... 2 31<br />
Soir (omn.).... 6 5<br />
Matin (omn.). 8 4<br />
Matin (expr.). 11 59<br />
Soir (expr.).... 4 42<br />
Soir (omn.)... 8 1<br />
LIGNE D'AUCH<br />
Matin (exp.) ..<br />
Matin (omn.).<br />
Matin (omn.).<br />
Soir (expr.)...<br />
Soir (Pau)<br />
Soir (Montr.).<br />
12 32<br />
6 »»<br />
9 17<br />
1 10<br />
2 31<br />
G 5<br />
Mat. (Montr.) 8<br />
Matin (Pau).. 11<br />
Soir (ornn.)... 3<br />
Soir (expr.).... 4<br />
Soir (omn.;... 8<br />
Soir (expr.).... 10 27<br />
Matin (Mat.).,<br />
Matin (St-C).<br />
Matin (Mat.)...<br />
Matin (St-C.).,<br />
Soir (Mat.)...<br />
Soir (St-C.)..<br />
Soir (Mat.)<br />
Soir (St-C.)....<br />
6 15<br />
6 41<br />
8 35<br />
9 32<br />
1 16<br />
1 40<br />
5 11<br />
5 SI<br />
Matin (St-C.).<br />
Matin (Mat.)...<br />
Soir (St-C.)...<br />
Soir (Mat.)<br />
Soir (St-C.)...<br />
Soir (Mat.)...<br />
Soir (St-C.)<br />
Soir (Mat.)<br />
7 54<br />
8 15<br />
12 9<br />
12 26<br />
6 20<br />
6 46<br />
8 13<br />
8 33<br />
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DÉPARTS : ARRIVÉES<br />
Matin « 6 10 '.Matin 8 <strong>28</strong><br />
Matin 9 36 Soir 1 19<br />
Soir 5 40! Soir 7 58<br />
TOULOUSE A BOULOGNE-SUR-GESSE<br />
Matin 5 51 Mat. (Ste-Foy). 7 f>2<br />
Mat. (Ste-Foy). 8 12 Matin 9 <strong>28</strong><br />
Matin 10 5 Soir (Sle-Foy). 12 *<br />
Soir (Ste-Foy). 1 4 Soir 2 23<br />
Soir 5 7 Soir (Ste-Foy). 6<br />
Soir (Ste-Foy). 6 32 Soir 8 <strong>28</strong><br />
TOULOUSE A S'-SULPICE-SUR-LËZE<br />
Matin 6 26 Matin « 8 35<br />
Matin 9 49 Soir 1 38<br />
Soir 5 27 Soir 7 38<br />
TOULOUSE A REVEL<br />
Matin 6 4 |Matin<br />
Matin 10 35 lSoir ....<br />
Soir 4 33 ISoir<br />
TOULOUSE A GRENADE<br />
Matin 6 10 Matin<br />
Matin 9 3G Soir<br />
Soir 5 40 Soir<br />
9 2S<br />
2 13<br />
7 15<br />
42 FeuilMon du <strong>28</strong> janvier <strong>1908</strong><br />
PAR<br />
PRADEL<br />
PREMIERE PARTIE<br />
IV,<br />
L'OUBLIETTE<br />
f — Non ! rnadaimo, non ! répondit avec<br />
uno affectueuse ecxp&nsion lo jeune<br />
homme.<br />
| — Non ! Espérez ! Et armez-vous pour<br />
pouvoir* supporter le poids d'un grand<br />
\ boiiiheu'r 1 lo poids d'un© félicité su-<br />
prême.<br />
j En prononçant ces mois il avait soi-<br />
! gnousament refermé la porte au nez du<br />
tgarç/oni qui, poussé par uno curiosité<br />
ibion naturelle d'ailleurs, cherchait ù<br />
(écouter leur conversation.<br />
H y eut un silence, puis la baronne<br />
j voulant, douter encore, — les désosiiérés<br />
[ont tant <strong>de</strong> peine ù croire au bonheur :<br />
| — C'est bien à moi, à la baronino Ca-<br />
zérès que vous croyez parler, monsieur '/<br />
}J — A elle-uiiôme. Et je vais vous pma-<br />
HMV qu© tonte WTOUT «st iffijioeeiblie..<br />
pfma votre fille a éfpOOSé PvHMQ <strong>de</strong>*-<br />
COeâà WWBtÏB> FaîûinîliaMJv<br />
— Oui ! oui ! C'est bien cela ! Mais<br />
ma fille', ma. malheureuse Renée, a péri<br />
dans le naufrage du Brick d'Ebène, le<br />
yacht du comte Paloutine.<br />
— Madame ! — et Alexis cherchait à<br />
mesurer ses paroles tant il, craignait<br />
pour la pauvre éprouvée la violence <strong>de</strong><br />
cette écrasante émotion, — madame, il<br />
faut croire aux miracles, à rinterven-<br />
tion <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce qui a tant <strong>de</strong> fois<br />
pitié <strong>de</strong>s malheureux.<br />
— Oh ! monsieur ! monsieur ! — et la<br />
baronne joogn.it les mains en un geste <strong>de</strong><br />
suppliante prière, ditos-moi tout ! tout, !<br />
Je serai forte ! allez ! Si c'était possible t<br />
Mon Dieu ! ayez pitié <strong>de</strong> moi 1 J'ai tant<br />
souffert 1 J'ai tant pleuré ! Mon Dieu !<br />
— Madame, ne put s'emoêeher <strong>de</strong> pro-<br />
noxiCér Alexis, le cœur tordu par- cette<br />
prière <strong>de</strong> mère angoissée, madame,<br />
soyez forte, je vous en coniure ? Votre<br />
fillo vit !<br />
Dieu bon ! murmura la baronne.<br />
Et, inconsciente, elle alla, s'abattre, 'a<br />
poitrine soulevée par un effrayant ho-<br />
quet <strong>de</strong> bonheur, sur le cœur <strong>de</strong> cet ami<br />
inconnu que lui envoyait la Provi<strong>de</strong>nce.<br />
— Pleurez ! lui dit Alexis, la soute-<br />
nant, pleurez 1 Ce seront <strong>de</strong> douces lar-<br />
mes 1 Pleurez ! Il le faut ! Puis après,<br />
tout à l'beuro I je vous dirai tout ! Com-<br />
ment, par miracle, votre fi" a échappé<br />
à la plus épouvantable <strong>de</strong>s morts. Sur-<br />
tout pas un mot à votre mari. Pas un<br />
mot, si vous voulez revoir votre fille.<br />
La baronne, défaillante, écrasée par le<br />
heurt <strong>de</strong> cette joie immense, se tenait en-<br />
core <strong>de</strong>bout, tandis que Monteray pro-<br />
nonçait ces mots. Sa tête continuait à re-<br />
paser sur la poitrine du 'cuno homme.<br />
Celui-ci se recula avec une violence in-<br />
^ijotée, tandis que Mme Cazérès se recu-<br />
lait précipitamment.<br />
Uo sui<strong>de</strong>nt et gouailleur éclat <strong>de</strong> rire<br />
venait <strong>de</strong> ee faire entendre, tandis<br />
qu'une voix railleuse disait très haut :<br />
—- Très bien ? très bien ! Ne vous dé-<br />
rangez pas, je vous en conjure. Quelle<br />
diable d'idée aussi <strong>de</strong> laisser la clef sur<br />
la porte! On s'enferme, que diable !<br />
C'était le baron Cazérès en personne.<br />
Il était remonté, quatre à quatre le<br />
premier étage <strong>de</strong> l'escalier, et ouvrant<br />
brusquement la porte, s'était arrêté sur<br />
le seuil.<br />
D'un coup d'œil circulaire, il avait em-<br />
brassé toute la scène.<br />
Pour se donner le temps ,do réfléchir,<br />
et par suite, <strong>de</strong> comprendre, il -feignait<br />
pour l'instant, <strong>de</strong> jouer au mari outragé.<br />
La mère da Renée n'eût pas été une<br />
créature foncièrement honnête, dans la<br />
triste acception du mot, qu'il eût été im-<br />
possible do lui prêter aucune intrigue<br />
amoureuse.<br />
Sans douta les régulières lignes <strong>de</strong> son<br />
visage laissaient voir qu'ello avait été<br />
adorabîement belle. Mais ses oaupières<br />
brûlées et, rougics par les larmes, les ri-<br />
<strong>de</strong>s creusées par les cuisants-chagrins, et<br />
les tristes mèches blanches do ses che-<br />
veux l'avaient soudainement vieillie,<br />
surtout <strong>de</strong>puis la mort <strong>de</strong> sa chère aimée .<br />
•Mais, une fois encore, cette canaille<br />
d'Andréa trouvait avantage à feindre la<br />
colère, tandis qu'il se <strong>de</strong>mandait :<br />
— Qu'est-ce que ce pistolet-la vient<br />
faire ici ?<br />
En même temps qu'il s'adressait cette<br />
interrogation, ses veux tombérentsuir ia<br />
lettre dépliée, le billot écrit par Alexis,<br />
qui se trouvait sur la table.<br />
Tout en parlant, Cazérfts, profitant <strong>de</strong><br />
la stupeur <strong>de</strong> Montera" s'était approché<br />
<strong>de</strong> la table ot, sann être aperça s'empar<br />
rait prestement du papier, lo fonurani<br />
aussitôt dans sa poche.<br />
Bien promptaMteut, AJoxîa Monteray<br />
s'était remis du premier mouvement <strong>de</strong><br />
surprise dont il n'avait pas été le maî-<br />
tre. Pertinemment, il savait à quelle ca-<br />
naille il avait affaire et il n'était nulle-<br />
ment disposé à se laisser intimi<strong>de</strong>r par<br />
les airs <strong>de</strong> capitaine Fracasse <strong>de</strong> ce-<br />
lui-ci .<br />
En continuant à rouler <strong>de</strong>s yeux terri-<br />
bles, le baron <strong>de</strong>mandait :<br />
— Eh bien ! momsieur ! J'attends ! Je<br />
pense que vous allez me dire <strong>de</strong> quelle<br />
façon vous vous trouvez ici, la tête <strong>de</strong><br />
madame sur votre poitrine.<br />
D'un mot, Alexis Monteray aurait pu<br />
répondre. Mais avant tout il se méfiait<br />
du baron Andréa Cazérès. Andréa, il en<br />
était certain, avait tout simplement ven-<br />
du sa belle-fille au comte Wladimir Pa-<br />
loutine. Dès lors, Renéo avait tout à<br />
craindre <strong>de</strong> son beau-père.<br />
' — Monsieur, j'attends î fit le baron, la<br />
tête haute.<br />
Alexis as contenta <strong>de</strong> lever les épaules,<br />
et toisant son antagoniste d'un mépri-<br />
sant regard :<br />
— Monsieur, dit-il d'un ton froid et<br />
mesuré, je n'af aucun explication à vous<br />
i fournir. C'est net... C'est précis 1<br />
— Oui, fit Andréa mais ça n'est pas<br />
clair, et j'exige...<br />
— Vous n'exigerez rien du tout. Et je<br />
ne vous reconnais aucun droit sur ma-<br />
dame.<br />
Le baron s'animait. »<br />
— Je vous lo ferai bien voir 1 J'ai la loi<br />
pour moi !<br />
Un sourire dédaigneux vint aux.lèvres<br />
d'o Monteray.<br />
— La loi i Vous parlez die la loi t mon-<br />
sieur. Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la loi. il y a sou es-<br />
j prit même ; au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la justice, il y<br />
' a l'équité ! Mais cette justice dont vous<br />
! parlez, vous voua gar<strong>de</strong> rez bien d'y faire<br />
' appel, car je suis convaincu que vous ne<br />
désirez nullement la voir le nez dans vos<br />
affaires.<br />
.— Que signifie cette insolence ?<br />
— Elle signifie que je me trouvais hier<br />
au soir, par le plus grand <strong>de</strong>s hasards,<br />
à un club du boulevard <strong>de</strong>s Capucines.<br />
— Rien ! bien ! interrompit vivement<br />
Cazérès, en jetant un regard <strong>de</strong> côté à<br />
la baronne, vous avez été témoin <strong>de</strong> ce<br />
malentendu. Car ce n'est qu'un malen-<br />
tendu, croyez-le bien. Je le prouverai,<br />
vous pouvez en être certain.<br />
En vérité, u ne s.Jlendait pas à cette<br />
riposte. Non pas que Mme Cazérès fit<br />
attention aux paroles que venait <strong>de</strong> pro-<br />
noncer Alexis. La mère ne pensait qu'à<br />
sa fille. Tout le reste <strong>de</strong> la lettre lui était<br />
indifférent.<br />
Alexis continuait :<br />
— Je veux bien vous dire, monsieur,<br />
que j'avais d'importantes nouvelles à<br />
connu un iquer à Mme Cazérès, concer-<br />
nant <strong>de</strong>s affaires qui l'intéressent seule.<br />
Ces nouvelles lui rappelant un récent<br />
malheur Pont vivement émue et...<br />
Lo baron Cazérès étendit la main :<br />
— Cotte explication me suffit. — dit-il<br />
avec une dignité très grave. — je n'en<br />
<strong>de</strong>mandais pas d'autre. Vous comprenez<br />
ma surprise j'en suis certain, en trou-<br />
vant auprès d'elle un inconnu.<br />
— Jo mo nomme Alexis Monteray, fit<br />
simplement le jeune homme.<br />
Andréa leva la tête, ayant l'air <strong>de</strong> cher-<br />
cher.<br />
~- Monteray ! Monteray 1 répéta-t-il h<br />
diverses reprises, connais pas. N'ai pas<br />
l'honneur do connaître, veux-je dire.<br />
Monteray, mais c'est un nom français,<br />
cela, tout ce qu'il y a <strong>de</strong> plus français.<br />
Et à votre léger accent, mon cher mon-<br />
sieur, j'aurais juré que vous étiez Russe.<br />
Je m'y connais cependant. J'ai voyagé<br />
7 3S<br />
1 1S<br />
7 m<br />
_<br />
par toute l'Europe. Existence <strong>de</strong> grano<br />
seigneur, très agitée.<br />
Alexis Monteray ne répondait pas. I*<br />
laissait couler, sans l'arrêter au passas*<br />
co flux labial.<br />
Le baron continuait à parler avec une!<br />
vélocité extraordinaire ; mais comme<br />
PAT 3 ? 0 nG lui "Ridait, il so vit bien-<br />
tôt dans la nécessité do s'arrêter.<br />
Du reste, le papier dont il sentait les<br />
froissements dans sa poche au moindre;<br />
<strong>de</strong> ses mouvements le brûlaient.<br />
Il avait hâle <strong>de</strong> .se trouver seul pou*,<br />
pouvoir tenir enfin la clef do ce mystère!<br />
Malgré tout, il ne pouvait cependant<br />
se retirer sans trouver un prétexte, et en<br />
ces conjonctures il n'était pis aisé à',<br />
trouver. Mais lo baron n'était pas l'hom-<br />
me <strong>de</strong>s atermoiements, et cyniquement,<br />
regardant Alexis et la baronne droi*<br />
dans les yeux, avec la môme expression<br />
narquoiso :<br />
— Je vois quo jo suis indi;-;-ret b**<br />
ronne, je me relire. Vous ave/, h trait**<br />
avec monsieur, <strong>de</strong>s affaires qui ne rc2$£<br />
<strong>de</strong>nt quo vous seule. Agréez rues ^xc.u&l<br />
et mes 'Salutations. Vous me reverrez, fl<br />
vous le voulez bien, baronne à l'heur*<br />
du déjeuner.<br />
Le misérable, murmura, Alexis. » n8 ,-<br />
fois seul avec la pauvre mère. — A" 1<br />
madame, je no crois pas me troinp^<br />
mais vous avez tout à craintive rie h» 1<br />
~- Eh ! fit-cllo, que peut-il maint*<br />
nànt ? Je suis ruinée, je suis obligée W<br />
vivre do mon travail.' Mais- tout cela<br />
n'est rien. Pariez-moi <strong>de</strong> ma fill». . df<br />
Renée. Ah ! monsieur, io no puis croi|<br />
u mon bonheur.<br />
— Il est réel, cependant, — répliq 1 "<br />
Alexis.<br />
(4 suivre.)<br />
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Organe qruo41die>n Ae Péitorae SœA&le et lUeMgicuisse<br />
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine<br />
LE M.KR0 5 CENTIME<br />
ils m w*f O"<br />
ET BfcPAmumt» tntrruoîTnts . . . . 9*. «w*. J5*"<br />
gfipAjEffiMSSSïS. saaw uaBTanMBB y - O.- M -<br />
fOOMtom I;II;»,MI|. ii\ux: le<br />
Roi ©t qu'Us vont à la trainchée, <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> rb.v<br />
mie écurie à la fois... Ce que vous dites BUT l«<br />
«Wré-oiiw «te la Petite Kourio pour ,ter loge-<br />
nien-ts dans 11e Royaume est encore ."site, par-<br />
« A Rumigny, ce 12 niai 1745.<br />
» Monsieur mon très cher Oncle,<br />
» Quoique <strong>de</strong>puis mon arrivée j'aie eu bien<br />
<strong>de</strong>s choses à vous man<strong>de</strong>r, je n'en ai pas<br />
trouvé le moment et cela ne sera pas difficile<br />
à croire quand je vous dirai que j'ai été trois<br />
jours et <strong>de</strong>ux nuits sans dormir, quoique fa-<br />
tiguant beaucoup, et que j'ai été trente-<strong>de</strong>ux<br />
heures sans manger. Le Roi nous vint joindre<br />
te 7 ©t partit le 8 pour vends à son quartier<br />
qui s appel!© Clluin et qui est voisin du notre.<br />
J'arrivai tout mouillé comme tout le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
la suite,; (mais, au lieu <strong>de</strong> me sécher, dès que<br />
j'eus dîné, j'allai à (La tranchée passer la nuit<br />
avec M. <strong>de</strong> Meuse. Il y eut quelques bombes<br />
<strong>de</strong> jetées, dont l'une, qui tomba dans notre<br />
boyau, nous couvrit <strong>de</strong> terre sans nous bles-<br />
ser. M. <strong>de</strong> Biron, qui commandait, au lieu<br />
d'attaquer le chemin couvert tte vive force,<br />
avait fait dressietr <strong>de</strong>s oavaîiers sur la crête du<br />
chemin couvert ipour plonger <strong>de</strong>dans et pous-<br />
ser la sape à la faveur du feu <strong>de</strong>s cavaliers.<br />
On y fit un feu continuel <strong>de</strong> mousqueterie, au-<br />
quel les assiégés répondirent par un pareil <strong>de</strong><br />
leurs remparts, qui -plongeait dans mes tran-<br />
chées. Nous perdîmes assez <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>.<br />
« Sur les six heures du matin, nos grena-<br />
diers, s'étant pris <strong>de</strong> paroles avec les trouoes<br />
qui étoient dans le chemin couvert, sautèrent<br />
<strong>de</strong>dans sans ordre et s'en rendirent les maî-<br />
tres. On s 1 y est logé et aujourd'hui on bat en<br />
brèche. Il n'y a été que moi <strong>de</strong> pagês. li s'est<br />
passé <strong>de</strong>s choses plus intéressantes gui ont<br />
fait oublier le siège et on ne recommencera à<br />
y aller <strong>de</strong> la part du Roi qu'aujourd'hui que<br />
tout est fini. l>e Roi, ayant donc su, le jour<br />
<strong>de</strong> son arrivée, que les ennemis étoient à<br />
Leuze, à trois lieues <strong>de</strong> nous, forts <strong>de</strong> près <strong>de</strong><br />
soixante mille hommes, partit ie 9 au soir<br />
pour aller les ireconnoître, en même temps<br />
que M. le maréchal <strong>de</strong> Saxe, qui avoit fait<br />
son ordre <strong>de</strong> bataille, faisoit sortir nos trou-<br />
pes <strong>de</strong> leur camp pour les ranger en bataille<br />
à la vue <strong>de</strong>s ennemis qui s'étoient avancés<br />
jusques à Veson, village situé dans les bois.<br />
Le Roi vit dans la plaine housar<strong>de</strong>r nos sol-<br />
dats du régiment <strong>de</strong>s Grassins, qui faisoient<br />
<strong>de</strong>s merveilles dans ce métier-là, avec les<br />
housards ennemis. Le Roi ne retourna pas<br />
à son quartier mais alla coucher à Calonne,<br />
village aires <strong>de</strong> notre armée. II.y coucha aussi<br />
bien que M. le Dauphin tout botté et tout ha-<br />
billé. Nous couchâmes sur la paille aussi bien<br />
que les ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> camp. Le len<strong>de</strong>main 10, le Roi<br />
alla voir son armée en bataille et attendit<br />
toute la journée les ennemis qui paroissoient<br />
dans les bois sur la hauteur. Sur le soir ils<br />
parurent vouloir attaquer et tirèrent quelques<br />
coups <strong>de</strong> canon. Mais Us se tinrent en notre<br />
présence sans s'ébranler. Le len<strong>de</strong>main, 11,<br />
à cinq heures du matin, le Roi alla à son ar-<br />
mée et se mit sur une butte pour voir arriver<br />
les ennemis qui commencèrent dès lors à dé-<br />
boucher <strong>de</strong> leurs bois par notre droite qui<br />
ètoit située entre le village d'Antoin et <strong>de</strong><br />
Fontenoy ; notre giauclie s'étendoit le long<br />
<strong>de</strong>s bois en allant vers la ville. On commença<br />
à se canort<strong>de</strong>r à cinq heures et <strong>de</strong>mie vigou-<br />
reusement, l'artillerie étant aussi forte <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ux côtés. M. le duc <strong>de</strong> Gramont lut emporté<br />
du premier coup.<br />
» Le Roi voyoit le canon labourer la terre<br />
autour' <strong>de</strong> lui, aussi bien que M. le Dauphin,<br />
avec un sang-froid admirable. Les ennemis<br />
attaquèrent ensuite le village <strong>de</strong> Fontenoy<br />
qu'ils ne purent emporter ; notre canon leur<br />
tuoit beaucoup <strong>de</strong> mpn<strong>de</strong> 'îet les ébranloit<br />
beaucoup. Notre oavaletie a été ensuite à la<br />
charge, mais elle a été repoussé© vigoureuse-<br />
ment. On n'a jamais vu un feu aussi terrible<br />
que celui <strong>de</strong> cette infanterie angloise. Le Roi<br />
avoit envoyé M. <strong>de</strong> Luxembourg et d'eux d'en-<br />
tre mous «outres avec lui pour lui venir ap<br />
prendre ce-qui se passait. Comme nous reve-<br />
nions lui dire qne les affaires alloient bien<br />
nous le trouvâmes qui s'avançoit lui-même<br />
vers sa cavalerie.<br />
» Quelle fut sa surprise quand il la vit fuir<br />
et se replier à toutes jambes sur lui, suivie<br />
<strong>de</strong>s ennemis dont le Roi se trouva si près<br />
qu'un cheval <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> du Roi fut blessé d'une<br />
balle <strong>de</strong>rrière lui I II voulut rallier lui-même<br />
sa cavalerie sans y réussir et fut obligé do se<br />
retirer vers la ville, quoique ayant toujours le<br />
pas etdonn.ant ses ordres avec un grand sang-<br />
fioid H vouloit, aussi bien que M. le Dau-<br />
phin, aller lui-même à la charge et avoit mis<br />
sa cuirasse. Mais on lui représenta qu'il n'é-<br />
toit pas nécessaire <strong>de</strong> le faire. Il envoya M. <strong>de</strong><br />
Meuse et moi aux carabiniers qui étaient sur<br />
la gauche en réserve avec la maison du Roi<br />
pour les faire avancer, ce qu'ils firent <strong>de</strong><br />
bonne grâce. Le feu. <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux villages retran-<br />
chés, arrêta les ennemis. La maison du Roi<br />
avança ensuite tout entière, pendant que l'in<br />
fantorte ralliée atlaquoit celle <strong>de</strong>s ennemis et<br />
chargea si vivement cette colonne d'infanterie<br />
<strong>de</strong>« ennemis qui marchoit avec du canon<br />
chargé à cartouche A sa tête, qu'elle la rom<br />
pit et la mit en fuite. M. <strong>de</strong> Richelieu et le<br />
prince <strong>de</strong> Soubtse, ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> camp du Roi, que<br />
le Roi y avoit envoyés et qui firent <strong>de</strong>s prodi-<br />
ges vinrent lui apprendre te gain <strong>de</strong> la ba-<br />
taille décidé par sa maison.<br />
Le Roi, qui ne s^ctoit pas éloigné, revint<br />
et trouva les ennemis en fuite et ses troupes<br />
maîtresses dnehamp:<strong>de</strong> lïStaitle .qui était jon-<br />
ché d'ftnglois. Le duc <strong>de</strong>-Cumborland a failli<br />
être pris un <strong>de</strong>s généraux ennemis, cousin<br />
du roi d'Angleterre, a été tué. Nous-Jeur avons<br />
wis trente et une -"pièces <strong>de</strong> canon et un<br />
grand sioiobife <strong>de</strong> prisonniers. Nous avons<br />
perdu assez <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> ; on ne sait lias encore<br />
semé, puis comte <strong>de</strong> Gravilile (1CJ8-1776) lieu-<br />
ton an ^général et coanmaiidant <strong>de</strong> la province<br />
<strong>de</strong> Roussillan.)<br />
« ... Ma sortie <strong>de</strong> pages est un point assez<br />
intéressant pour que je vous en fasse le détail<br />
Après avoir été présenté au Roi par M le<br />
Premier, mercredi, pour lui donner la liste du<br />
gibier, j'arborai le vendredi 1" avril le grand<br />
uniforme complet, avec lequel je me présentai<br />
au Roi, qui me reçut fort bien. Je lui fis le<br />
soir ma cour au grand couvert, où il me <strong>de</strong>-<br />
manda quand je servirais. Je lui dis que ie<br />
<strong>de</strong>vais servu- le mois <strong>de</strong> mai. Sur quoi il ma<br />
répondit que je pourrais bien servir plus tôt,<br />
çe qui me confirme que nous partirons <strong>de</strong><br />
bonne heure. Je lui fis aussi ma cour à son<br />
coucher. Je me suis fait présenter aujourd'hui<br />
a Madame la Dauphin© et hier à la Reine, qu?<br />
nie reçut fort bien. Je pris hier mon habit <strong>de</strong><br />
ville, que tout le mon<strong>de</strong> a trouvé fort joli. Ja<br />
me suis fait présenter aujourd'hui à Madame<br />
<strong>de</strong> Pompadour qui me connaissait déjà, mais<br />
je n'avais jamais été chez elle, c'est M. le<br />
Duc d© Luxembourg qui m'y a mené ; elle m'a<br />
fait beaucoup <strong>de</strong> politesses... »<br />
Ce sage jeune homme n'ignorait rien d©<br />
lart <strong>de</strong> se conduire. On voit que malgré sa<br />
jeunesse il était fort bien en Cour. Le Roi le.<br />
reconnaissait et lui parlait volontiers, le plai-<br />
santant même avec sa bonté riante, comme<br />
on peut voir dans la lettre du 13 février 1746.<br />
Sa condition <strong>de</strong> page lui permettait <strong>de</strong> tout<br />
voir et <strong>de</strong> tout savoir. S'il se montre si sobre<br />
d anecdotes, cest réserve naturelle et sûreté<br />
<strong>de</strong> jugement.<br />
La carrière du comte Joseph-Marie <strong>de</strong> Lor-<br />
dat, baron <strong>de</strong> Rram, fut aussi brillante que<br />
permettaient <strong>de</strong> le présager ses rares qualités<br />
et ses heureux débuts à la Cour et à l'armée.<br />
Il s était distingué dans les guerres <strong>de</strong> Flan-<br />
dre et d'Allemagne, et était maréchal <strong>de</strong> camp<br />
lorsqu'il mourut prématurément, en 1765, à<br />
l'âge <strong>de</strong> trente-neuf ans. Inspecteur <strong>de</strong> la gen-<br />
darmerie, il a laissé <strong>de</strong>s Mémoires sur la<br />
réorganisation <strong>de</strong> cette arme. Il avait épousé,<br />
en 1757, Marguerite-Louise Colbert, fille <strong>de</strong><br />
Chartes Eleonor, marquis <strong>de</strong> Seignelay et <strong>de</strong><br />
Renée <strong>de</strong> Gontaut-Biron. Sa <strong>de</strong>scendance di-<br />
recte est passée, par une fille unique, à la<br />
maison <strong>de</strong> Rourbon-Busset, branche <strong>de</strong> Li-<br />
gnières.<br />
Son vieil oncle était mort, universellement<br />
regretté dans sa province, en cette même an-<br />
née 1757 où Joseph-Marie contractait un© bril-<br />
lante alliance. L'aimable et-spiariluél abbé Dol-<br />
mières suivit <strong>de</strong> près son vieil ami et n'eut<br />
pas la douleur <strong>de</strong> survivre an jeune officier<br />
dont il avait applaudi les rapi<strong>de</strong>s succès. A<br />
la mort du cardinal <strong>de</strong> Tencin, il se retira<br />
dans sa ville natale, Montréal, près d© Bram,<br />
au diocèse <strong>de</strong> Carcassonne, où il se fit honornr<br />
et aimer pour sa charité. R y mourut en 1702/<br />
Sa pierre tombale, qu'on voit enc*-© dans le<br />
cimetière <strong>de</strong> Montréal, rappelle qu'il fut « cha-<br />
noine et précenteur <strong>de</strong> cette église et fonda-<br />
teur <strong>de</strong>s Sœurs <strong>de</strong> la Charité ».<br />
Ainsi voilà trois figures <strong>de</strong> ce temps si bril-<br />
lant et si décrié, le règne <strong>de</strong> Louis XV : un<br />
page, un abbé <strong>de</strong> cour, un brigadier <strong>de</strong>s ar-<br />
mées du Roi retiré dans ses terres. Elles ap.<br />
paraissent dans la sincérité sans apprêt d'un©<br />
correspondance intime. Aucune n'est em-<br />
.preinte <strong>de</strong> frivolité. Le vieux gentilhomme,<br />
après d© nombreuses campagnes, consacre son<br />
activité à augmenter sa situation terrienne,<br />
fait bâtir, réunit autour <strong>de</strong> lui nombreuse<br />
compagnie, exerce dans tout© la contrée sa<br />
suzeraineté bienveillante, tout en suivant d'rin<br />
œil attentif les débuts du Jeune parent qui<br />
recommence la belle carrière par lui parcou-<br />
rue (» Vous nous relevez d'importance si nous<br />
manquons en rien, jusqu'à une faute d'ortho-<br />
graphe », écrit avec bonne humeur l'abbé<br />
Dolmières). Le jeune rage, dans le milieu dan-<br />
gereux où il vit, se montre plein <strong>de</strong> sagesse<br />
et <strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce, tout occupé <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>voirs,<br />
profondément attaché à ses principes. Les<br />
événements dont il est témoin, les hommes<br />
qu'il rencontre, amènent sous sa plume, sans<br />
recherche, <strong>de</strong>s réflexions qui montrent à quel<br />
point le respect <strong>de</strong> l'autorité, .'-amour <strong>de</strong> son<br />
pays et le culte <strong>de</strong> l'honneur inspiraient sa<br />
conduite. Il réalise parfaitement la maxime<br />
que l'on trouve dans les Etats..<strong>de</strong> France *le<br />
cette époque : « Le vrai caractère d'un parfait<br />
» homme <strong>de</strong> guerre est la crainte <strong>de</strong> Dieu.<br />
» l'amour du souverain, te respect <strong>de</strong>s lojZ<br />
» la préférence <strong>de</strong> l'honneur aux plaisirs et<br />
» à la vie même. » L'abbé <strong>de</strong> coilr vit comme<br />
un galant homme et comme un bon prêtre,<br />
et meurt comme un saint.<br />
On voit par là tout ce que l'éducation, mê-<br />
me dams les gran<strong>de</strong>s familles, qui envoyaient<br />
teur 01s respirer l'air frivole <strong>de</strong> Versailles,<br />
avait rte bon et rte resipectaM» dans les habitu-<br />
<strong>de</strong>s, et quels admirables éléments conten-aàt<br />
encore cette société si calomniée, qu'on aMait<br />
saccager <strong>de</strong> fond en comble sous prétexte die<br />
réformes dont nous voyons <strong>de</strong> plus en ploj!<br />
les beaux effets l...<br />
G. M.<br />
Au leur ie o<br />
Exploits rte seclnires. t •<br />
On ne » doute .pas du <strong>de</strong>gré d Intensité qne<br />
Dronneuït, chaque Jour, dans non départe-<br />
,1,/vnts les viok'inecs
Mardi <strong>28</strong> <strong>Janvier</strong> <strong>1908</strong><br />
f»iif»i|»«»uaMBBgaECTiaB»MCT.m^<br />
«t la représentation proportionnelle s'impo-<br />
sent pouir l'avenir <strong>de</strong> la démocratie.<br />
M. Lefort s'est déclaré partisan du système<br />
dans un but d'apaisement.<br />
Enfin, M. Charles Bernoist, qui présidait la<br />
iréunion, apTôs avoir résumé les arguments<br />
<strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>nts orateurs, a fait adopter, par<br />
l'auditoire, un ordre du jour <strong>de</strong>mandant au<br />
Parlement <strong>de</strong> rétablir le scrutin <strong>de</strong> liste avec<br />
représentation proportionnelle.<br />
Paris, 27 janvier.<br />
La séance est ouverte à 2 heures ; M. Bris-<br />
son prési<strong>de</strong> ; il y a presse dans les tribunes ;<br />
comme vendredi, la loge diplomatique est au<br />
grand complet.<br />
L'ÉPIDÎMiE DE DOUAI<br />
M. Goniaux adresse une question au minis<br />
tre <strong>de</strong> la guerre au sujet <strong>de</strong> l'épidémie <strong>de</strong> mé-<br />
ningite cérébro-spinale qui a fait son appari<br />
tion à Douai il y a quinze jours.<br />
M. Ccnïaux. — Il y a déjà un mort ; j'espère<br />
que les mesures ont été prises pour enrayer<br />
cette maladie et pour en éviter le retour.<br />
SMS. Choron. — Les mala<strong>de</strong>s ont été mis en<br />
observation à l'hôpital ; ceux qui s'étaient<br />
trouvés .en contact avec eux ont été isolés<br />
dans leurs chambres.<br />
La maïadie peut être considérée comme en<br />
rayée.<br />
LE DEBUT SUB LE MIROC<br />
L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> la dis- :<br />
cussion <strong>de</strong>s interpellations sur le Maroc.<br />
Discours <strong>de</strong> M. Raifesrii<br />
M. ï.ai!x»ti. — Il n'y a aucun rapport entre<br />
ce que nous avons fait en Algérie et. en Tu-<br />
nisie et ce que nous voulons faire au Maroc.<br />
Nous avons voulu imposer <strong>de</strong>s réformes au<br />
Maroc en nous servant du maghzen comme<br />
levier ; on ne comprend rien à la question du<br />
Maroc si l'on méconnaît que le fon<strong>de</strong>ment du<br />
statut social marocain est la haine <strong>de</strong> l'é-<br />
tranger ; les Ouiiemas se sont révoltes parce<br />
qu'ils ont. considéré qu'une banque compor-<br />
tant <strong>de</strong>s prêts à intérêts était formellement<br />
condamnée par la religion.<br />
La même observation s'applique à l'or-<br />
ganisation du contrôle <strong>de</strong>s -douanes ; on la<br />
considère la-feas comme un commencernent<br />
du démembrement du Maroc.<br />
Vous êtes arrivés tout <strong>de</strong> suite à la conquête<br />
sans préparer cette conquête ; vous n'avez ni<br />
la politique <strong>de</strong> vos moyens ni les moyens <strong>de</strong><br />
votre politique. (Applaudissements au centre.)<br />
Voilà pourquoi votre politique est stérile ;<br />
le gouvernement n'a pas à changer <strong>de</strong> poli-<br />
tique, qu'il continue à aip-ipHiquer ia politique<br />
d'Algésiras, mais il est nécessaire qu'il chan-<br />
ge <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>.<br />
Constamment les prévisions du gouverne-<br />
ment, soit lors <strong>de</strong> la proclamation primitive<br />
<strong>de</strong> Moutaï-Hafid, soit lors du départ d'Ab<strong>de</strong>l<br />
Aziz à Rabat, ont été démenties par les évé-<br />
nements.<br />
M. Pichon disait au len<strong>de</strong>main du meurtre<br />
du docteur Mauchamp : c II faut que cela<br />
finisse » et. cela n'a pas fini ; le commerce eu-<br />
ropéen a réussi parce qu'il connaît le milieu<br />
dans lequel il opère ; là où il a réussi, notre<br />
politique doit réussir ; sî elle échoue, c'est<br />
qu'elle le veut bien. (Apiplaudissements au<br />
centre.)<br />
Discours lie M. Descbanel<br />
M. Descbanel a la parole. {Mouvement d'at-<br />
tention..)<br />
M. oeschanol. — Je ne présenterai que <strong>de</strong><br />
courtes observations ; il y a ici <strong>de</strong>s hommes<br />
qui dans tous les temps ont défendu l'entente<br />
anglaise, l'alliance russe, le rapprochement<br />
avec l'Italie, dans une pensée d'équilibre, mais<br />
qui, te jour où la diplomatie française greffa<br />
la politique marocaine sur la politique géné-<br />
rale, firent les .plus -expresses réserves.<br />
U s'agit aujourd'hui <strong>de</strong> savoir ce que la<br />
France peut et .doit faire ; personne ne peut<br />
songer à une politique <strong>de</strong> conquête et d-e îpro-<br />
tectorat, elle serait en contradiction formelle<br />
avec l'acte qui porte la signature <strong>de</strong> la<br />
France.<br />
M. Vaillant. — Nous sommes la-bas pour<br />
faire la police.<br />
•M. Osschanel. — Ce n'est pas nous qui avons<br />
massacré à Casablanca.<br />
M. Jaurès. — Mais si. (Exclamations indi-<br />
gnées.)<br />
m. Beschanel. — Personne d'autre part ne<br />
songe à abandonner la protection <strong>de</strong> nos na-<br />
tionaux ; seulement, M. Jaurès pense qu'il<br />
suffirait- do laisser pour cela nos navires <strong>de</strong>-<br />
vant les ports.<br />
Mais le retrait <strong>de</strong> nos troupes serait inter-<br />
prété comme un aveu <strong>de</strong> faiblesse et nous se-<br />
rions condamnés à un effort plus -considérable<br />
dans la suite.<br />
Pour assurer la tranquillité du littoral,<br />
etait-il nécessaire d'occuper la Chaouia et <strong>de</strong><br />
pousser jusqu'à cet endroit ? Si c'était néces-<br />
saire, on ne l'a pas prévu.<br />
C'est le contraste entre un8 longue inaction<br />
et une action subite qui a ému -et déconcerté<br />
1 opinion ; nous n'avons pa-s à intervenir dans<br />
les affaires mterieur.es du Maroc, à donner<br />
1 appui <strong>de</strong> nos armées à l'un ou l'autre nous<br />
sommes les mandataires <strong>de</strong> l'Europe- pàr cela<br />
même nous ne <strong>de</strong>vons pas favoriser la politi-<br />
que, i action <strong>de</strong> ceux qui se mettent en hosti-<br />
lité avec les actes internationaux<br />
M. AHemano - Tout ça, c'est du battage.<br />
M. D&sohanal. - Nous <strong>de</strong>vons avoir une<br />
attituae d observation vigilante, <strong>de</strong> patience<br />
<strong>de</strong> sang-froid, bien résolus à ne pas attaquer<br />
et a ne pas noua laisser attaquer.<br />
M. Jaurès. — Je n'ai jamais dit autre chose<br />
Descbanel. — Par contre, nous ne <strong>de</strong>vons<br />
abandonner à aucun autre la place prépondé-<br />
rant* que nous avons au Miaroc ; et ceux qui<br />
ont signé avec nous l'acte d'Algésiras après<br />
l'avoir sollicité, seraient mal venus d'en contes-<br />
ter l'exécution. (Applaudissements et mouve-<br />
ments divers.)<br />
La Chambre consacrera cette politique qui<br />
est commandée par les événements et qui est<br />
la plus conforme aux intérêts internationaux,<br />
à la. sécurité <strong>de</strong> l'Algérie et à la dignité <strong>de</strong> la<br />
•France. » (Applaudissements au centre.)<br />
M. Descbanel n'a guère plus <strong>de</strong> succès que<br />
M. RaJberti : tous oes discours d'intérêt pure-<br />
ment académique ne font pas avancer la ques-<br />
tion d'un pas.<br />
Discours <strong>de</strong> PS. Tourna<strong>de</strong><br />
M. Tourna<strong>de</strong>. — Si on avglt fait tout ce qu'il<br />
fallait, au len<strong>de</strong>main du meurtre du docteur<br />
jMauohamp, nous ne nous trouverions pas au-<br />
jourdliui dans la situation où nous nous dé-<br />
battons. (Bruit.)<br />
Nous sommes restés fort longtemps canton-<br />
nés, sous Casablanca, dans le inon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Is-<br />
lam ; une troupe immobilisée équivaut à une<br />
troupe quasi-iprisannière.<br />
le général Brudte n*>en a pas moins très bien<br />
dirigé l'expédition, quoique tente ; pourquoi,<br />
alors, l'a-t-on rappelé ?<br />
M. Piequart. —- Il a <strong>de</strong>mandé à revenir. (Ex-<br />
clamations sceptiques.)<br />
M. Tourna<strong>de</strong>. — Nous savons comment on<br />
obtient la dé mission d'un général quand on<br />
veut s'en débarrasser. (Mouvement.)<br />
L'opinion n'a pas accepté la version officiel-<br />
lie <strong>de</strong> ce déplacement ; nous ne pouvons croire<br />
à la maladie du général Dru<strong>de</strong>, qui, après<br />
<strong>de</strong>ux jours <strong>de</strong> voyage on paquebot ou en cire-<br />
pin <strong>de</strong> fer, est aSaé <strong>de</strong> ministère en ministère,<br />
sans môme se reposer -à l'bôtel. » (Applaudis-<br />
sements et rires.)<br />
L'orateur continue, houspillé par les socia-<br />
listes.<br />
M. TotsraacJe. — La loi <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans a obli-<br />
ge tes autorités à prendre <strong>de</strong>s soldats un peu<br />
partout.<br />
M. Aliemane. — Montez donc ù cheval vous-<br />
même.<br />
M. Coûtant. — E fallait partir, commandant<br />
M. Clemenceau. — Il fallait prendre <strong>de</strong>s<br />
hommes où il v en avait.<br />
Voix à gauche. — A moins <strong>de</strong> les prendre<br />
dans le civil. »<br />
M. Tourna <strong>de</strong> se déclare l'adversaire d'une<br />
politique <strong>de</strong> conquête, mais dit qu'il faut res<br />
ter à Casablanca jusqu'à oe que nous ayons<br />
obtenu satisfaction.<br />
Discours <strong>de</strong> M. Dubief<br />
M. Dubief. — Nous n'avons, jusqu'ici, pro<br />
n-oncé aucune parole qui puisse gêner te gou<br />
yernoment dans sa. politique, nous lui avons<br />
fait crédit et co-nuance ; nous lui <strong>de</strong>mandons<br />
aujourd'hui si nous pourrons conserver cette<br />
attitu<strong>de</strong>.<br />
Nous Cesrp&nor» et c'est dans cet espoir que<br />
je lui (poserai quelques questions.<br />
Il nous a oecnblô que le raid du général<br />
Dru<strong>de</strong> vers la kashath do Madiouna et celui du<br />
général d'Ama<strong>de</strong> vers Settat changeaient un<br />
peu notre politique au IVIaroc ; si c'était, com<br />
me an d'à dit, pour châtier les Chaouias, pour<br />
quoi 1'ex.iHM.litian s'est-el/Ie faite si tardivt<br />
ment î Mais on s'est <strong>de</strong>mandé si on n'a p»s<br />
voulu, par co moyen, fermer la route <strong>de</strong> Mar-<br />
rakech à Fez. (AiMplaudissoments a l'extrême-<br />
le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères a re-<br />
connu que c'était lui qui avait conseillé au<br />
sultan te voyage <strong>de</strong> Rabat.<br />
M. Pichon. — C'est le sultan qui en avait<br />
fait la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la premier.<br />
M. Dubief. — Vous lui avez même dit que<br />
vous paieriez le voyage. (Hilarité.)<br />
M. Piohon. — Après entente internationale.<br />
M. Dubief. — Pourquoi nous faire les con-<br />
seillers intimes et les auxiliaires d'Abd el<br />
Aziz, à qui on a même donné le grand cordon<br />
<strong>de</strong> la Légion d'honneur ? (Rires!)<br />
Getlia pouvait nous conduire à le protéger<br />
par nos armes.<br />
En quittant sa capitale religieuse, Fez, te<br />
sultan risquait <strong>de</strong> perdre le pouvoir, surtout<br />
en présence du mouvement <strong>de</strong> xénophobie<br />
qui existe <strong>de</strong>puis longtemps au Maroc.<br />
Prendrez-vous te sultan Abd el Aziz par la<br />
main pour te conduire à Fez ? (Rumeurs.)<br />
Nous ne pouvons .pas aller là-bas réprimer<br />
une véritable chouannerie marocaine.<br />
M. Jaurès. — Très bien 1 Très bien I »<br />
Les socialistes ne cessetat d'applaudir.<br />
M. Dubief. — U faut rester fidèles à la pare<br />
le donnée ; pas <strong>de</strong> don quichottisrne, pasd'ab<br />
dication, telle est ïa formule même <strong>de</strong> la con-<br />
férence d'Algésiras.<br />
C'est en adoptant une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce<br />
et <strong>de</strong> modération que 1e gouvernement Vien-<br />
dra à bout <strong>de</strong> toutes les difficultés.<br />
Notre concours ne lui fera pas défaut, s'il<br />
entre résolument dans cette voie pour faire<br />
triompher Va politique <strong>de</strong> civilisation et <strong>de</strong><br />
pacification, qui est celle <strong>de</strong> la France. »<br />
Les socialistes applaudissent à tou^-rompre<br />
M. Jaurès en tête mais ils éveillent peu d'É-<br />
cho a gauche .<br />
Discours <strong>de</strong> M. Delafosse<br />
M. Delafosse. — Dans une pareille question,<br />
l'opposition n'existe plus, parce qu'il s'agit <strong>de</strong><br />
l'honneur national. (Applaudissements.)<br />
Il y a un fait dont on doit tenir compte :<br />
c'est le massacre <strong>de</strong> Casablanca.<br />
M. Vaillant. — C'est nous, qui avons massa-<br />
cré. (Huées indignées.)<br />
M. Delafosse. — Nous sommes allés à Casa-<br />
blanca moins pour venger les massacres que<br />
pour protéger, à l'avenir, nos nationaux.<br />
m. A!!ard. — Mais pas du tout.<br />
M. Jaurès. — U ne fallait pas débarquer. »<br />
M. Clemenceau hausse tes épaules ; on l'en-<br />
tend dire : « C'est fou 1 »<br />
m. âaafès, se levant, au milieu du bruit.<br />
Je vous déîie <strong>de</strong> justifier le débarquement,<br />
(Vacarme prolongé.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — Veuillez gar<strong>de</strong>r le silence<br />
monsieur Jaurès.<br />
I. Delafosse. — M. Jaurès <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que<br />
nous retirions nos troupes ; a-t-il songé aux<br />
conséquences <strong>de</strong> cette solution ?<br />
M. Goûtant. — Il n'y a qu'à évacuer.<br />
M, Delafosse. — Dans aucun port, ni à Casa-<br />
blanca, ni à Sali, etc., la situation ne serait te-<br />
nante pour tes étrangers.<br />
Qui nous dit que l'Allemagne ne nous rem-<br />
placerait pas au Maroc et qu'elle ne tenterait<br />
pas d'en faire une colonie alleman<strong>de</strong> î<br />
La politique extérieure <strong>de</strong> l'Angleterre n'a<br />
jamais fléchi, quel que sait le parti au pou-<br />
voir ; on peut donc prévoir que l'Angleterre<br />
interdirait à l'Allernagne <strong>de</strong> s'installer au Ma-<br />
roc.<br />
Qu'on songe à la situation <strong>de</strong> la France au<br />
cas où un conflit éclaterai* entoe ces <strong>de</strong>ux<br />
puissances. (Applaudissements à droite et au<br />
centre.)<br />
Le mandat dé police qui nous a été donné<br />
par l'Europe à Algésiras fixera naturellement<br />
les limitas <strong>de</strong> notre action ; c'est là un cadre<br />
dont nous ne <strong>de</strong>vons pas sortir nous ferons<br />
l'œuvre <strong>de</strong> l'Allemagne aussi bien que la nô-<br />
tre. Les sacrifices d'argent seront considérables,<br />
mais ils seront fructueux ; les ouvriers tireront<br />
<strong>de</strong> l'Afrique les matières premières qui leur<br />
seront indispensables-.<br />
Si la France laissait -entamer le bloc colonial<br />
qui lui garantit un magnifique avenir, elle per-<br />
drait son prestige -et se diminuerait aux yeux<br />
<strong>de</strong> l'Europe et du mon<strong>de</strong>. (Vifs applaudisse-<br />
ments à droite et au -centre.)<br />
Déclarations <strong>de</strong> 6S. Pichon<br />
Le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères -monte à<br />
la tribune. Long mouvement d'attention.<br />
M. Pichon. — La situation <strong>de</strong>s puissances<br />
dans l'empire du Maroc a été réglée par l'acte<br />
d'Algésiras,<br />
l'ones, et notiimmoot sur te caïd qui a été le<br />
principal instigateur <strong>de</strong>s massacres <strong>de</strong> Casa-<br />
blanca.<br />
Mais le crime du général d'Ama<strong>de</strong> est, pa-<br />
raît-il, <strong>de</strong> s'être heurté à <strong>de</strong>s mchallas hafl-<br />
diennes ; il a oublié <strong>de</strong> se poser cette ques-<br />
tion : « A quelle fraction politique a'pparte-<br />
nait l'eninomi qu'il allait combattre » ; c'est,<br />
paraît-il, urne grave erreur.<br />
Je ne puis tpas comprendre ces scrupules<br />
bizarres ; il en résulterait une stratégie au<br />
moins singulière s'il fallait distinguer la cou-<br />
leur <strong>de</strong>s oriflammes.<br />
Le général a bien fait <strong>de</strong> frapper vite et île<br />
frapper fart, pour n'être uas entraîné trop<br />
loin, ce qui est sa principale préoccupation,<br />
oomane ceLlo du gouvernement.<br />
Nous n'avons pas à départager les sultans.<br />
(Rumeurs.)<br />
M. Bichon lit la proclamation <strong>de</strong> Moulaï Ha-<br />
fid. (Hilaarité.)<br />
M. Pichon. — Il y a, au Mairoc, un sultan lé-<br />
gitime, reconnu par tout® l'Europe, au nom'<br />
duquel nous sommes investis d'un mandat, qui<br />
a lui-même <strong>de</strong>s ministres auprès <strong>de</strong>s puissan-<br />
ces, qui est encore }e seul obstacle légal au rè-<br />
gne comptetv<strong>de</strong> l'anarchie.<br />
Le prétendant, Moulaï Hagd, qni-a-eu autre-<br />
fois <strong>de</strong>s dispositions favorables auxi>uis«ïhces<br />
étrangères, a déclaré la guerre sainte ; il ap-<br />
paraît comme représentant l'hostilité du vieux<br />
parti fanatique musulman contre l'étranger ; le<br />
peuple voit en lui un instrument poui"-s© dé-<br />
barrasser <strong>de</strong>s charges fiscales qui pèsent sur<br />
lui.<br />
Si l'on suppose le succès <strong>de</strong> Moulaï Hafid, Il<br />
serait à craindre que la police <strong>de</strong>vint plus dif-<br />
ficile que jamais, et nous serions exposés à<br />
<strong>de</strong> nouvelles attaques à Oudjda et dans la ré-<br />
gion <strong>de</strong> Oasablanca.<br />
Supposons que Moulaï Hafid essaie d'arrêter<br />
le mouvement et d'entrer dans la voie <strong>de</strong>s<br />
réformes, sera-t-il en mesure <strong>de</strong> mieux réus-<br />
sir qu'Abd el Aziz ?<br />
Nous <strong>de</strong>vons être prêt à tout événement et<br />
faire ce qui dépend <strong>de</strong> nous pour que toutes<br />
les garanties soient prises contre le désordre.<br />
Actuellement, nos agents procè<strong>de</strong>nt à l'or-<br />
ganisation <strong>de</strong> la police dans les ports et ne<br />
cherchent qu'une chose, remplir avec l'Espa-<br />
gne le mandat que l'Europe leur a donné.<br />
{Rumeurs.)<br />
Nous sommes d'accord avec l'Espagne sur<br />
les moyens à employer, les déclarations du<br />
ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères du gouver-<br />
nement espagnol ne laissent à cet égard sub<br />
sister aucun doute. »<br />
Je n'ai pas chômé <strong>de</strong>puis que je suis -au mi-<br />
nistère pour débrouiller tes difficultés inextri-<br />
cables en présence <strong>de</strong>squelles nous nous trou-<br />
vons au Maroc.<br />
Voix à sîroito. — On vous flanquera la mé-<br />
daille coloniale !<br />
M. Pichon. — M. Jaurès a fortement raillé<br />
la question <strong>de</strong> l'emprunt marocain ; sa soBi<br />
ri+n,ric. rtrvnrt. <br />
M. Piohon. — Avant que le général d'Ama<br />
<strong>de</strong> eût rejoint son poste, <strong>de</strong>s dépêches <strong>de</strong> nos<br />
agents signalèrent au général Dru<strong>de</strong> l'ur-<br />
ejioe d'une occupation <strong>de</strong> ia casbah, et il s'en<br />
empara.<br />
Faut-il l'en blâmer ? Tout le mon<strong>de</strong> sera d'à<br />
vis qu'il a eu raison. (Approbations.}<br />
Je rends hommage à sa conscience, à son<br />
endurance ; il a laissé Casablanca tranquille<br />
et fortifié, avec <strong>de</strong>s services remarquablement<br />
installés.<br />
Le pénétrai d'Ama<strong>de</strong> <strong>de</strong>meure chargé, com-<br />
me le général Dru<strong>de</strong>, <strong>de</strong> veiller à ce que les<br />
tribus qui nous ont attaqués soient ramenées<br />
à <strong>de</strong>s sentiments pacifiques, à ce qu'un état<br />
<strong>de</strong> choses s'établisse qui nous permette <strong>de</strong><br />
nous retirer du pays ou nous ne sommes allés<br />
qu'avec un mandat limite.<br />
C'est dans ces conditions qu'il s'est porté<br />
sur Settat, -car U n'est pas question d'aller au-<br />
<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la Ghaouia pour en déloger une Iran-<br />
<strong>de</strong> qui mettait une barrière -antre nous «t tes<br />
cribus désireuses <strong>de</strong> taire du commerce avec<br />
nous.<br />
M. Jaurès a représente l'affaire <strong>de</strong> Settat<br />
-comme une sorte <strong>de</strong> défaite militaire.<br />
M. Jaurès. — Tout le mon<strong>de</strong> est <strong>de</strong> mon. avis.<br />
M. Pichon. — C'est une simple plaisanterie.<br />
(Protestations à l'extrême-gauebe.)<br />
J'avais déjà 'lu la même nouvelle dans un<br />
journal allemand. (Mouvement.)<br />
11 n'y a qu'à relire les dépêches du général<br />
d'Ama<strong>de</strong> ; cette opération a été brillamment<br />
exécutée, elle a eu dos résultats significatifs ;<br />
elle a châtié une <strong>de</strong>s tribus ls plus impliquées<br />
dans tes massacres <strong>de</strong> Casablanca et a eu un<br />
retentissement considérable dans les Cha-<br />
ouias. »<br />
M. Pichon lit les télégrammes du général<br />
d'Ama<strong>de</strong> à la veille <strong>de</strong> Settat ; il Jit ensuite ses<br />
dépêches au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> l'affaire ; le géné-<br />
ral déclare qu'il a battu les Marocains à plate<br />
-outure et que c'est volontairement qu'û re-<br />
vint à DaT Ber Rochid après l'occupation <strong>de</strong><br />
Settat et le but atteint par conséquent.<br />
M. Pichon. — Les Marocains ont relevé dans<br />
cette affaire 250 morts et évacué 300 blessés.<br />
(Murmures.)<br />
M. Jaurès. — Nous verrons ça.<br />
M. Pichon. — Cette opération, je le répète,<br />
a permis <strong>de</strong> mettre la main sur <strong>de</strong>s caïds<br />
mwitauis, coupabtes d'avoir excité tes inûi-<br />
citu<strong>de</strong> pouT nos oapitalis<br />
étonné. (Hilarité.)<br />
Il n'est pas question d'emprunt en ce mo-<br />
ment, mais on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au gouvernement <strong>de</strong><br />
donner l'assurance qu'il ne sera pas fait d'em-<br />
prunt ; le gouvernement ne peut pas donner<br />
cette assurance.<br />
M. Jaurès, — Vous compromettez le crédit<br />
<strong>de</strong> la France dans cette aventure ; vous allez<br />
eter 150 milions là-bas et nous irons ensuite<br />
les y chercher. (Applaudissements à d'-extrê-<br />
me-gaiiehe.)<br />
M. Cicmeaicesu. — Ecoutez donc au lieu <strong>de</strong><br />
parler et vous comprendrez. (Bruit -prolongé.)<br />
M. Jaurès se dressant, furieux. — En tout<br />
cas, votre ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères tient<br />
un langage tout à fait différent du vôtre.<br />
M. Oseaîsaeeau. — Nous sommes entière-<br />
ment d'accord.<br />
M. Jaurès. — Non ! (Mouvement ; tumulte.)<br />
M. Pichon. — Je ne suis pas chargé <strong>de</strong>s em- :<br />
prunts du Maroc ; je ne suis pas le maghzen,<br />
mais, à «n moment donné, le gouvernement<br />
marocain peut être amené à contracter un em-<br />
prunt ; en ce cas, je .<strong>de</strong>vrai me conformer à<br />
' cte d'Algésiras ; c'est la seule assurance que<br />
je puisse donner. »<br />
La Chambre est démontée.<br />
M. Pichon se noie dans son duel avec M. Jau.<br />
rôs ; M. Clemenceau fait la tête ; la Chambre<br />
s'en amuse.<br />
Voix à droite. — Vous n'avez pas appris ça<br />
dans votre leçon.<br />
tâ. Piohon. — Le programme du gouverne-<br />
ment est très clair : défense <strong>de</strong>s droits qui<br />
nous sont reconnus, respect <strong>de</strong>s conventions<br />
internationales, protection <strong>de</strong> nos nationaux,<br />
pas d'immixtion dans les affaires intérieures,<br />
pas <strong>de</strong> protectorat.<br />
Nous n'irons ni à Fez ni à Marrakech ; nous<br />
sommés prêts à toutes les éventualités ; au<br />
besoin, nous sommes disposés à causer avec le<br />
sultan qui succé<strong>de</strong>rait au sultan actuel.<br />
Nous <strong>de</strong>vons nous en tenir à l'acte d'Algési-<br />
ras ; nous ne voulons pas d'un Maroc plus<br />
internationalisé qu'il ne l'a été par cet acte ;<br />
il n'y aurait qu'une limite possible à notre ac-<br />
tion, c'est celle où nous dégagerions nos inté-<br />
rêts <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s puissances. (Mouvement.)<br />
Contrairement à M. Delcassé, nous n'envisa-<br />
geons la question marocaine que dans le ca-<br />
dre <strong>de</strong> notre politigue général* ; si on voulait<br />
traiter la question à part, on risquerait d'é-<br />
chouer dans '<strong>de</strong> périlleuses aventures. (Mouve-<br />
ments divers.)<br />
La politique extérieure <strong>de</strong> la France n'est<br />
ni celle d'un homme ni celle d'un parti ; «lie<br />
est l'œuvre <strong>de</strong> la République <strong>de</strong>puis trente-sept<br />
ans.<br />
M- <strong>de</strong> Rosanbo. — La France existait avant.»<br />
M. Pichon retrace l'œuvre diplomatique <strong>de</strong><br />
la France <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans ; il s'en applaudit.<br />
M. Piohon. — Notre politique n'apparaît<br />
comme dirigée contre personne. »<br />
Les socialistes et les ministres applaudissent<br />
à tout rompre ; c'est la boite à l'adresse <strong>de</strong> M.<br />
Delcassé.<br />
M. Piohon. — Le gouvernement n'a pas fai-<br />
bli parce qu'il a consenti, dans l'intérêt supé-<br />
rieur <strong>de</strong> la paix, à soumettre aux puissances<br />
l'examen <strong>de</strong> ses droits qui étaient incontesta-<br />
bles ; à la veille <strong>de</strong> la conférence d'Algésiras<br />
étions-nous menacés d'un danger <strong>de</strong> guerre ?<br />
Ge qui est certain, c'est qu'on était exposé à<br />
<strong>de</strong>s complications redoutables. (Mouvements<br />
divers ; applaudissements socialistes.)<br />
Quand le principe <strong>de</strong> la conférence a été sou<br />
mis aux délibérations <strong>de</strong> la Chambre, qui donc<br />
s est élevé pour te combattre ? Gs fat à l'una-<br />
nimité qu'il fut adopté. »<br />
Les socialistes applaudissent seuls.<br />
69. Piçhon. — Ce n'est pas le gouvernement<br />
actuel qui essaiera <strong>de</strong> cacher quelque chose à<br />
la Chambre ; il se félicitera toujours <strong>de</strong> la<br />
-pleine lumière, il prendra sa responsabilité<br />
comme la Chambre prend la -sienne.<br />
La France, avec la confiance qu'elle a ins-<br />
pirée dans le mon<strong>de</strong>, n'a rien à craindre <strong>de</strong>s<br />
conséquences <strong>de</strong> sa politique extérieure. »<br />
M. Pichon quitte la tribune applaudi SUT<br />
quelques bancs au centre, à gauche, et aux<br />
bancs socialistes. Les ministres mènent la cla<br />
que, mais sans grand succès.<br />
La suite <strong>de</strong> la discussion est renvoyée à <strong>de</strong><br />
main mardi, 2 heures ; la séance est levée à<br />
6 h. 45<br />
crue celle <strong>de</strong>s janissaires <strong>de</strong> Bajazet à Cons-<br />
teiatinopte.- » JOURNAUX DLOCAUDS<br />
Da M. <strong>de</strong> Lanessan, dans le Siècle ;<br />
i Les anonarehistes voudraient réveiller les<br />
nations qui s'agitèrent, il y a trois ans, au-<br />
tour <strong>de</strong> la question du Maroc ; le gouverne-<br />
ment n'aura pas <strong>de</strong> peine à faire tomber leurs<br />
be'tt'iqueuses illusions ; il rendra à toute l'Eu-<br />
rope par la netteté .rte son attitu<strong>de</strong>, la con-<br />
fiance qu'elle doit avoir dans la loyauté et<br />
dans les sentiments pacifiques <strong>de</strong> la France<br />
ré-publicainie. »<br />
[Assimiler M. Delcassé à un monarchiste,<br />
voilà qui n'est pas banal. Quant à la netteté<br />
<strong>de</strong> l'attitu<strong>de</strong> du gouvernement républicain en<br />
matière <strong>de</strong> politique étrangère, il n'y a qu'à<br />
lire les journaux officieux eux-mêmes pour<br />
l'apprécier. Jamais gouvarneinoot ne fut, en<br />
effet, plus incohérent.]<br />
De la Petite République :<br />
a II serait puéril <strong>de</strong> nier l'importance du<br />
discours <strong>de</strong> M. Delcassé ; c'est un événement<br />
considérable, a raison surtout <strong>de</strong> ses réper-<br />
cussions à l'étranger.<br />
» U n'en <strong>de</strong>meure pas moins wai que ma<br />
tervention <strong>de</strong> notre ancien ministre <strong>de</strong>s af-<br />
faires étrangères constitue, avant tout, un<br />
plaidoyer personnel qui appartient au donnai<br />
ne du passé. „ .<br />
* Or, il s'agit du présent, <strong>de</strong> l'avenir ; «n<br />
aura beau convenir <strong>de</strong> la justesse <strong>de</strong>s con-<br />
ceptions <strong>de</strong> M. Delcasisé sur la politique fran-<br />
çaise au Maroc, on n'empêchera pas que tes<br />
événements aient voulu qu'elles ne puisse»*<br />
se .pratiquer.<br />
» A quoi bon 'récriminer, profitons <strong>de</strong> ia le-<br />
çon et tournons la .page. »<br />
[Chaque fois qu'il s'agit <strong>de</strong> notre politique<br />
étrangère, c'est tout ce que nous faisons :<br />
nous tournons la page. Et parmi les pages<br />
que nous tournons <strong>de</strong>puis trente -ans, c'est<br />
vatoeimant que l'en etn chereberait une seule<br />
dont nous puissions nous enorgueillir. Elles<br />
sont plus tristes les unes que tes autres. Celles<br />
-relatives aux affaires du Maroc ne dépareront<br />
pas la collection.]<br />
De l'Aurore :<br />
« La presse française et 1-a presse étrangère<br />
ee livrant à d'abondants commentaires sur le<br />
discours où M. Delcassé a affiché, une fois <strong>de</strong><br />
pEus, sa fâcheuse nségaJomante. Il est bon <strong>de</strong><br />
'«appeler -aux divers journaux qui attachent<br />
<strong>de</strong> l'importance aux panées <strong>de</strong> -l'ancien mi-<br />
nistre que M. Delcassé a parlé en son nom<br />
personnel et qu'il n'avait reçu mandat <strong>de</strong> qui<br />
que -ce soit. Pour avoir joui pendant son mi-<br />
aiistère <strong>de</strong> Ï amitié supposée du tsar, cela ne<br />
l'autorise pas à engager la France à un <strong>de</strong>gré<br />
quelconque ; c'est au ministre <strong>de</strong>s affaires<br />
étrangères et au prési<strong>de</strong>nt du conseil qu'il<br />
appartient <strong>de</strong> remettre les choses au point et<br />
<strong>de</strong> faire connaître tes véritables sentiments<br />
<strong>de</strong> Oa France républicaine dans cette question<br />
du Maroc. Quand te gouvernement aura par-<br />
lé, il ne restera rien du discours <strong>de</strong> M. Del-<br />
cassé. »<br />
[Dans 1© journal <strong>de</strong> Clemencea-ai, ce petit<br />
éremtement <strong>de</strong> M. Delcassé ne manque pas<br />
<strong>de</strong> jfiquant.1<br />
La Jaiî*e, etc<br />
Pairis, 27 janvier, 6 heures.<br />
,al a tenu son bréviaire comme <strong>de</strong><br />
so «entant mieux, il voulait même<br />
son heure babrtuol'te .<br />
Ater Richard s'est tnftme occupé <strong>de</strong>s affaires<br />
du diocèse ; vendredi <strong>de</strong>rnier, Son Eminence<br />
avait avec M. d'afobé 'Wiotmas, vicaire général,<br />
commencé l'examen <strong>de</strong> quelques affaires roi-<br />
portantes ; le cardinal entend régler lui-mumo<br />
ces affaires. , . .<br />
M l'nibbé Thomas, sur sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, lui a<br />
apporté <strong>de</strong>s dossiers qu'ils examinent ensem-<br />
ble en ce moment. •• ,, •<br />
Entre, tom'pis, le vénéré mala<strong>de</strong> bénit ceux<br />
que l'on introduit ; H a toute sa présence d es-<br />
prit, et sa poix est admiraNc<br />
Ce matin, Mgr Richard, après avoir do.rmt<br />
quelques heures d'un eeemM-U P^We, en-<br />
tend» <strong>de</strong> son lit la misse© qu'on célébra dans<br />
sa ctha^cCILe particulière.<br />
Quand Migr Amette vint lui donner lecture<br />
<strong>de</strong> la dépêche du Saint-Père, il l'écoute avec<br />
une reconnaissance attantdrio ; et quand tes<br />
gtmé<strong>de</strong>obas se présentèrent, u. <strong>de</strong>manda, .quo-<br />
vanît <strong>de</strong> &es faire entier on lu i 16<br />
l'afflc© <strong>de</strong> tierce qu'il avait comi<br />
1>! aucliea<br />
rrar-<br />
l'ifcflsver<br />
Paris, 27 janvier.<br />
UBÉRAÏ'ION DES AJOURNÉS DK LA CLASSE 1904<br />
Par une circulaire en date du 22 janvier<br />
<strong>1908</strong> te ministre <strong>de</strong> la guerre vient <strong>de</strong> mes-<br />
crirô te renvoi <strong>de</strong>s ajournés <strong>de</strong> la classe im<br />
ciété minière et do dragage <strong>de</strong> la Guyane, ancienne<br />
South American GoâdfieMs. a produit 20 kilos<br />
d'or en décembre <strong>de</strong>rnier, après 12 kilos pour la<br />
mois <strong>de</strong> novembre ; elle esipère mieux pour janvier.<br />
PHILOUZE ET WADDINGTOM,<br />
62, rue Taitbout, Paris.<br />
Depuis <strong>de</strong>ux jours nos lecteurs auront reui-arqué<br />
te changement qui s'est produit dans la signature<br />
<strong>de</strong> notre bulletin financier.<br />
M. <strong>de</strong> Lavigorie s'est en effet retiré, après une<br />
carrière très honorablement remplie, et nous avons<br />
remis notre publicité financière en <strong>de</strong>s mains qui la<br />
gouverneront avec le même souci d'exactitu<strong>de</strong> et <strong>de</strong><br />
scrupuleuse prototte qui a valu à M. <strong>de</strong> Lavigerie<br />
I estime <strong>de</strong> notre public.<br />
M. Phitouae appartient à une famille bien o
Mardi <strong>28</strong> janvier Ï908<br />
•«Ilc:^ïJ*''!,:''a!^' IÏF 'î ,l, ?<br />
——<br />
W "i:i'!..'>!.'J U'in" «MfcW ",TW" VT-r J#*"K<br />
du i><br />
SORTIS DU PEUPLE<br />
Extrait <strong>de</strong> la Dépêche :<br />
ce Le citoyen Gheusi a montré que, sorti<br />
du peuple, il «avait se souvenir <strong>de</strong> ses ori-<br />
gines .en se trouvant à l'aise au milieu ne<br />
nos braves cultivateurs. »<br />
Extrait da la Dépêche :<br />
« Plus que jamais nous avons confiance<br />
en notre ami Eugène Azémar. C'est un<br />
humble comme nous, un vaillant fils du<br />
Extrait <strong>de</strong> la Dépêche :<br />
I'SH du peuple, le citoyen Cazassus en<br />
connaît les besoins et les aspirations. »<br />
C'est-à-dire quo, <strong>de</strong> Muret à Saint-Gau-<br />
a&n . le titre le plus ronflant dont puissent<br />
se récleumar auprès <strong>de</strong>s électeurs les candi-<br />
dats <strong>de</strong> la Dépêche, c'est d'être sortis du<br />
Or, être sorti du peuple, je voudrais bien<br />
savoir au juste ce que cela signifie.<br />
Tout le mon<strong>de</strong> est sorti du peuple. Le peu-<br />
ple français, telle est la dénomination col-<br />
lective dés individus qui composent la na-<br />
tion. Et dire qu'on est sorti du peuple, cela<br />
revient à déclarer que l'on est un <strong>de</strong> oes<br />
38,961,945 individus.<br />
Or, quel mérite [particulier peut-on trou-<br />
ver à cela ? Et pourquoi les électeurs choi-<br />
sira ieait-ils pour député le citoyen Ghausi,<br />
ou le citoyen Azémar, ou le citoyen Gazas-<br />
sus, <strong>de</strong> préférence, aux 39 millions (en chif-<br />
fres ronds) <strong>de</strong> citoyens <strong>de</strong> tout sexe qui peu-<br />
vent s'enorgueillir d'être également issus<br />
i ?<br />
îiit-être les candidats <strong>de</strong> la Dêpê<br />
clie entend'coit-ils le mot peuple dans un<br />
sens restreint et veulent-ils faire entendre<br />
qu'ils appartiennent par leur origine à la<br />
classe ouvrière.<br />
Et là encore nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rons en quoi<br />
il peut bien importer au suffrage universel<br />
que les candidats soient fils <strong>de</strong> laboureurs,<br />
<strong>de</strong> charrons ou <strong>de</strong> maçons, plutôt que fils<br />
<strong>de</strong> professeurs, d'avocats ou <strong>de</strong> mar-<br />
chands ?<br />
Existerait-il un privilège en faveur <strong>de</strong>s<br />
premiers ? En oe «as, que <strong>de</strong>vient le prin<br />
cipe sacro-saint <strong>de</strong> I'égtdité civique ?<br />
Et d'ailleurs si c'est une garantie, pour<br />
un homme désireux <strong>de</strong> siéger à la Cham-<br />
bre, que d'être fils d'ouvrier, la garantie<br />
serait bien plus sérieuse encore si le candi-<br />
dat, était lui-même ouvrier.<br />
Donc ce n'est pas le fils du charron qu'il<br />
•faut SI Ire, mais le charron. Et les citoyens<br />
Gheusi, Azémar et Cazassus qui ne char-<br />
Tonnerait rien <strong>de</strong> leurs propres mains doi-<br />
vent être priés <strong>de</strong> retourner à 'leurs bour-<br />
geoises occupations.<br />
Il est vrai qu'ils peuvent nous proposer<br />
une troisième interprétation <strong>de</strong> la phrase<br />
par laquelle ils expriment leur satisfaction<br />
d'être sortis du peuple.<br />
Nous avons droit, nous diront-ils, à une<br />
considération particulière parce que, étant<br />
nés dans le prolétariat, nous avons cessé<br />
<strong>de</strong> lui appartenir, nous en sommes sortis<br />
A quoi les électeurs répondront qu'ils ne<br />
discernent pas sous quel rapport le fait<br />
d'avoir changé <strong>de</strong> condition les désigne spé-<br />
cial ornent pour être élus représentants du<br />
peuple.<br />
Car on ne choisit pas un député parce<br />
qu'il a nassé d'une ferme dans une chaire<br />
<strong>de</strong> professeur ou dans un secrétariat <strong>de</strong><br />
mairie.<br />
On le nomme à raison <strong>de</strong>s services qu'il<br />
peut rendre à ses concitoyens ou à son<br />
pays.<br />
Or, en quoi la rédaction <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong><br />
î'était-civil a-t-eMe prédisposé le citoyen Ca-<br />
zassus à servir les intérêts <strong>de</strong> la première<br />
circonscription <strong>de</strong> Saint-Gau<strong>de</strong>ins, en quoi<br />
l'art <strong>de</strong> couper en quatre les cheveux <strong>de</strong>s<br />
juristes passés et présents peut-il désigner<br />
I© citoyen Gheusi pour, faire le bonheur <strong>de</strong><br />
l'arrondissement <strong>de</strong> Muret ?<br />
Nous posons la question. Et en attendant<br />
qu'elle soit résolue, nous recommandons<br />
les candidatures <strong>de</strong> MM. Daure et Latapie.<br />
Ceux-là n'ont ce.asé <strong>de</strong> rendre au peuple<br />
<strong>de</strong> constants servicas, M. Daure en se fai-<br />
sant le conseil <strong>de</strong> quiconque a besoin d'un<br />
bon avis, M. Latapie en éclairant le pays<br />
sur le danger que font courir à la défense<br />
B}"iiic(naie les trahisons <strong>de</strong>s politiciens.<br />
Ils sont du peuple, eux aussi.<br />
Seulement, à la différence <strong>de</strong>s candidats<br />
<strong>de</strong> la Dépêche, ils n'en sont jamais sortis.<br />
KORIGAN.<br />
Académie <strong>de</strong>s Jeux Floraux<br />
Le concours <strong>de</strong>s Jeux-Floraux nour l'année<br />
J938 s'ouvrira samedi prochain 1" février et<br />
il restera ouvert jusqu'au 20 du même mois,<br />
terme <strong>de</strong> rigueur.<br />
Les ouvrages seront reçus tous les jours, tes<br />
dimanches exceptés, <strong>de</strong> dix heures à midi, au<br />
secrétariat <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong>s Jeux-Floraux,<br />
notai d'Assézat et <strong>de</strong> OLemence-Isaure.<br />
Les auteurs sont avertis qu'ils doivent faire<br />
remettre par une personne domiciliée à Tou-<br />
louse trois copies <strong>de</strong> chaque ouvrage.<br />
Ces trois copies sont nécessaires pour le<br />
Premier examen, qui se fait à la fois et sépa-<br />
rément dans trois bureaux. Toutefois, tes ou-<br />
vrages concourant pour tes prix Pujoi pour-<br />
ront n'être produite qu'en un seul exemplaire.<br />
— Plusieurs ouvrages du même auteur ne<br />
doivent pas être présentés collectivement sous<br />
forme <strong>de</strong> recueil ou en fascicule, mais rien<br />
n empêche qu'ils soient remis en même temps<br />
«t pair la même personne. Il est interdit d'y<br />
Joindre aucun billet, même cacheté, qui con-<br />
tiendrait le nom <strong>de</strong> l'auteur ; ce nom sera<br />
uemaodé au correspondant dans le cas où<br />
'ouvrage aurait mérité d'être imprimé au<br />
«ecueil, ou mentionné dans te Rapport —<br />
wiaque exemplaire doit porter, avec le titre<br />
ce la pièce, une épigraphe qui sera repro-<br />
uu.ne sur le registre du concours, où sont ins-<br />
tSo<br />
nom et Presse du correspondant.<br />
M'a ouvrages transmis dtrectament à l'Acadé-<br />
»ue, soit par la poste, soit par toute voie<br />
Sa„ .que C6l'° f"1' vient d'être indiquée, ne<br />
s «ront pas acceptés.<br />
voir, pour <strong>de</strong> plus amples détails, te pro-<br />
gramme du concours, qui sera envoyé gratis<br />
"Jj franco à toute personne qui en fera la <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> par lettre affranchie, à M. Roques,<br />
^crétaire-archiviste <strong>de</strong>s Jeux-Floraux, rue<br />
Q es Renforts, 15, à <strong>Toulouse</strong>.<br />
Académie <strong>de</strong>s Sciences Inscriptions<br />
et Belles-Lettres<br />
Séance du 16 janvier<br />
Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Lécrivain, prési<strong>de</strong>nt<br />
M. GarriKou, appelé par l'ordre du travail<br />
tait connaître un procédé nouveau pour te<br />
«alternent facile <strong>de</strong>s vidanges, qui, par sa<br />
i Simplicité et ia marche rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s opération?<br />
1 permet <strong>de</strong> traiter, presque jour par jour, là<br />
quantité totale <strong>de</strong>s vidanges fournie par une<br />
gran<strong>de</strong> ville, quelle que suit sa population.<br />
. C.Q procédé, que 1 auteur décrit en détail.<br />
Permet d'obtenir, dans une seule opération et<br />
Sans la moindre addition à la vidange, d'u<br />
Réactif ou d'un désinfectant quelconque : 1°<br />
ioute l'ammoniaque <strong>de</strong> cette vidange ; 2° Une<br />
POUdrette absolument sèche et d'une richesse<br />
considérable en matières azotées.<br />
Lopernlion se .fait dans <strong>de</strong>s chaudières sp<br />
crmvLf ar \ s l«in?iixlre déchet, sans aucun 1<br />
^onvénient extérieur.<br />
ie procédé a pour base un feit..nhysiqu<br />
ffiJS, 00 » exploité industrieliement*: nVntra<br />
^ «i t par la vapeur d 'eau surchauffée do<br />
ft ''te 1 ammoniaque do la vidange ct fl'obtrn-<br />
IWèrA? miW ''''?,'"' dune pond rotin <strong>de</strong> pro<br />
*ns: ôh .r T' T-'T «* "l^ote, que l'on peut<br />
•a lier immédiatement.<br />
We C ^w;,.!l ,<br />
inn^ ,Uo<br />
1' 1 s,1 sammcnt puis-<br />
i ojH,ration n6 dure que quelques heu<br />
ments <strong>de</strong> l'industrie <strong>de</strong>s vidanges ainsi con-<br />
çue d'après ce procédé nouveau, <strong>de</strong>viennent<br />
bien plus considérantes encore que dans les<br />
usines même les plus récemment construites.<br />
Voulant agir d'une manière absolument op-<br />
posée à celle <strong>de</strong>s très nombreux fabricants<br />
d'engrais humains qui ne cherchent qu'à s'en-<br />
richir aux dépens <strong>de</strong> la santé publique, M.<br />
Garrigou n'a voulu prendre aucun brevet qui<br />
puisse lui acquérir un monopole.<br />
11 a voulu, surtout, en laissant tomber son<br />
procédé dans ie domaine public, mettre les<br />
municipalités en mesure d'appliquer, si elles<br />
désirent, son système, en faisant bénéficier<br />
leurs administrés d'un résultat <strong>de</strong> la science<br />
utile .à l'hygiène, ù l'économie générale, à l'in-<br />
dustrie et a l'agriculture.<br />
Pour le secrétaire perpétuel :<br />
Le secrétaire*adjoint,<br />
Signé : MATHIAS.<br />
L'Observatoire du Pic du Midi<br />
Le conseil <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Paris a voté<br />
une subvention <strong>de</strong> 10,000 francs à l'Université<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> pour contribuer à l'installation<br />
<strong>de</strong> l'Observatoire astronomique du Pic-du-<br />
Midi.<br />
Echos du Palais<br />
(La conférence <strong>de</strong>s avocats stagiaires, sous<br />
la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Désarnauts, bâtonnier <strong>de</strong><br />
l'Ordre, a discuté la question suivante :<br />
« Lorsque dans une succession la licitation<br />
d'un immeuble individis est tranchée au pro-<br />
fit d'un tiers, les hypothèques constituées pen-<br />
dant l'indivision par les eopartageanjts sur<br />
leur part indivise produisent-elles leur plein<br />
effet sans que l'attribution du prix <strong>de</strong> l'immeu-<br />
ble à tel copartageant autre que le constituant<br />
ne puisse exercer aucune influence à cet<br />
égard î »<br />
M» Sipière, rapporteur.<br />
M6 Damé a soutenu l'affirmative ;<br />
(M8 Périasô a soutenu la négative.<br />
M» Cavarroc a conclu en qualité do minis-<br />
tère public.<br />
Après le [résumé présenté sur la question<br />
par M. le bâtonnier, la conférence, consultée,<br />
s'est prononcée pour la négative.<br />
— M. Costes, juge d'instruction, a procédé<br />
hier à l'interrogatoire d'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s sieurs<br />
A... et P..., tes <strong>de</strong>ux jeunes gens arrêtés sa-<br />
medi pour .cambriolage, rue Mage.<br />
— M Be&ulime a interrogé le sieur Chaba-<br />
nès, inculpé <strong>de</strong> vol <strong>de</strong> cuir et <strong>de</strong> chaussures,<br />
et le sieur Carrière, inculpé d'agression noc-<br />
turne.<br />
— M. Ricard, commissaire aux délégations<br />
judiciaires, a entendu <strong>de</strong>ux témoins dans une<br />
affaire <strong>de</strong> détournement <strong>de</strong> succession et un<br />
individu inculpé d'escroquerie.<br />
— Huit affaires sont inscrites au rôle d'au-<br />
dience <strong>de</strong> ce jour à la chambre correction-<br />
neHe <strong>de</strong> la Couir.<br />
Assainissement <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
La première réunion <strong>de</strong> la commission tech-<br />
nique du jury du concours pour l'assainisse-<br />
mant <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> a eu Meu ie 24<br />
janvier courant, à 8 heures et <strong>de</strong>mie du soir,<br />
au Oapitole, salle <strong>de</strong> la <strong>Bibliothèque</strong>, sous la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. le docteur Mossé.<br />
Etaient présents : 'MM. Rieux, maire <strong>de</strong> Tou-<br />
louse ; Dastan, conseiller municipal ; les doc-<br />
teurs Mossé, Baylac, Morel, Secheyron, Ras-<br />
set, ; Eschbach, ingénieur en chef du dépar-<br />
tement ; Fahre, professeur à la Faculté <strong>de</strong>s<br />
sciences ; Labat, directeur <strong>de</strong> l'Ecole vétéri-<br />
naire ; Thillet, architecte du département ;<br />
Matheu, chef du service municipal <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />
et travaux neufs.<br />
La commission a arrêté sa métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> tra-<br />
vail. Subdivisée en <strong>de</strong>ux sous-commission.,<br />
l'une médicale, l'autre technique, elle a dé-<br />
cidé que chacun <strong>de</strong> ses membres .examinerait<br />
en particulier les projets présentés, qui seront<br />
ensuite discutés en réunion plénière <strong>de</strong> la-<br />
dite commission.<br />
ON DEMANDE DES MALADES<br />
mémo réputé» Incurables. — PAIEMENT «PRÈS OUÉBISON seulement<br />
Guérison rapi<strong>de</strong> et sûre, sans médicaments, par la Mt-WLCINE NATURELLE, éiectrictfr"<br />
radiations, eau, plantes, hygiène, et que chacun peut suivre chez soi, — <strong>de</strong> toutes<br />
les maladies chroniques les plus anciennes, les pl" s graves, telles que : Tuberculose<br />
Maladies <strong>de</strong> Poitrine, Asthme, Rein, Foie, Vessie, Estomac, Peau, Intestins, Rhumatisme'<br />
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Vîesi<strong>de</strong>nt do Comité médical <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine naturelle, 7u. nue <strong>de</strong>s Bons-Enfants. PAM,<br />
ployé ; Gslly, Jean-Piei<br />
jean, Joseph, négociant.<br />
iant Den-<br />
Acte do vandalisme<br />
Le commissaire du 5« arrondissciment a ou-<br />
vert, une ,mir.u.r.niatioii «MI vue découvrit le.,<br />
autours d'un acte «te vandalisme, commis<br />
l'avant^<strong>de</strong>rnière nuit rue . Balapral, 7, dans<br />
l'atelier <strong>de</strong> .fon<strong>de</strong>rie appartenant a M. sau-<br />
vestre, tourneur sur cuivre, diniicilflé rue<br />
d'Austerlitz, 8. . .<br />
Les autours <strong>de</strong> ee méfait ont bouleverse et<br />
détérioré plusieurs objets.<br />
Les Vols<br />
Les cambrioleurs continuent leurs exploits.<br />
Une enquête est ouverte au commissariat<br />
du 7» arrondissement, en vue <strong>de</strong> découvrir<br />
l'auteur du vol d'une somme <strong>de</strong> 105 francs,<br />
commis au domicile ot au préjudice du sieur<br />
Marc Rarrailh, cultivateur, <strong>de</strong>meurant mur<br />
do ron<strong>de</strong> <strong>de</strong> Fontaine^Lestang, 27.<br />
—- Une enquête est ouverte au commissa-<br />
riat du premier arrondissement, en vue <strong>de</strong><br />
découvrir l'auteur d'une tentative <strong>de</strong> vol avec<br />
effraction, commis au préjudice <strong>de</strong> M. Mar-<br />
tin Ecre, fabricants <strong>de</strong> tiges, rue <strong>de</strong> la Pom-<br />
me 16, dans la soirée d'hier ou dans le cou-<br />
rant <strong>de</strong> la nuit do dimanche ù lundi.<br />
— Dans ia soirée <strong>de</strong> dimanche, <strong>de</strong>s malfai-<br />
teurs <strong>de</strong>meurés inconnus se sont mwoduns<br />
chez Mme Benz, <strong>de</strong>meurant rue Riguepejs<br />
tandis que cette dame était a 1 église, et<br />
lui ont dérobé une somime <strong>de</strong> 60 francs, oom-<br />
posée <strong>de</strong> trois louis «te 20 francs.<br />
Un débris humain<br />
Hier, vers cinq heures et <strong>de</strong>mie <strong>de</strong> l'après-<br />
midi, un tombelier, Firmin Larraspeze, âgé do<br />
27 ans, qui vidait un tombereau <strong>de</strong> décombres<br />
dans un terrain vague situé en face les Abat-<br />
toirs, à Saint-Cyprien, a découvert un débris<br />
humain. .Mm ,<br />
C'était un pied <strong>de</strong> petite dimension, déssé-<br />
ché, ayant appartenu a une femme ou à un<br />
enfant.<br />
Le commissaire <strong>de</strong> police du 7 e arrondisse-<br />
ment a ouvert une enquête.<br />
Jusqu'à plus ample informé on se croit en<br />
présence d'un débris anatomique.<br />
onlo noir ; il Mimo IJarousee avenu*. d« in -n-,1.<br />
arn -Mii.-iWBMnt, un'trousseau d<br />
paflDÔS, l»laoo Duipuy G un ,n-Lrt<br />
soie. ' * ~ "***<br />
clefs<br />
Oe<br />
à Mme Ks-<br />
i«l»ns Uo<br />
Ftignqae<br />
AU THEATRE LAFAYETTE<br />
lilil'IUSli DIS « VBROMliUE<br />
un» putlMon afewtanwt exiiuiso<br />
S&.f**, cpnjbtnée <strong>de</strong> tolte manière que<br />
stnllation pourrait être fait.- mémo nu<br />
grand qu'il y ait le<br />
habitants du<br />
Mb/'<br />
v ° isii " a<br />
S?1* exk'i.''i l ', n < ,al ' u) , n forante ou malsaine ne<br />
«ine ^ster ni au <strong>de</strong>hors lU ou <strong>de</strong>dans <strong>de</strong> l'u<br />
ÉS|U|PwSn < îîi1 d * la r6t : ll I"'tion <strong>de</strong> la chaleuT<br />
^ d»\ J' "'', «nimonlacaux d.t.st.llllés, Vfmmv<br />
" '-ombustibte est rond<<br />
Cercle Catholique Notre-Dame<br />
On nous prie <strong>de</strong> rappeler que la conférence<br />
pour les .dames sur « le blé qui lève » sera<br />
donnée par M. le chanoine Valentin, aujour-<br />
d'hui mardi, à cinq heures, rue <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>-<br />
leine, n° 3.<br />
Exposition d'Art<br />
Entre autres œuvres intéressantes, la vi-<br />
trine <strong>de</strong> Chappe, rue Alsace-Lorraine, nous<br />
offre <strong>de</strong> jolis crayons teintés en couleur, <strong>de</strong><br />
M. Georges Castex.<br />
Ces paysages au pastel sont, pour la plu-<br />
part, méridionaux. A noter toutefois un clas-<br />
sique aspect <strong>de</strong> l'absi<strong>de</strong> <strong>de</strong> Notre-Dame au<br />
crépuscule, qui rappelle les <strong>de</strong>ux vers <strong>de</strong><br />
Cqptpée :<br />
Comme une hydre aux <strong>de</strong>ux cous monstrueux,<br />
[Notre-Damo<br />
Gonflait à l'horizon son énorme chevet...<br />
Dans cette série cte croquis, d'ailleurs, les<br />
aspects <strong>de</strong> soir semblent mieux réussis que<br />
ceux <strong>de</strong> (pleine lumière : dans ces .<strong>de</strong>rniers, le©<br />
couleurs <strong>de</strong> toriques sont peut-être forcées,<br />
exagérées vers l'éclat.<br />
Il se dégage, au contraire, <strong>de</strong> tous les <strong>de</strong>s-<br />
sins .consacrés au .crépuscule, une poésie très<br />
exacte et très pénétrante.<br />
Les hâleuTS sur le bord du canal, le travaii-<br />
feur qui regagne la viHe, sa journée remplie,<br />
ces tableaux mélancoliques où ee combinent<br />
les eaux et la nuit qui <strong>de</strong>scend, sont vraiment<br />
agréables et séduisants.<br />
En toutes oes œuvres, d'ailleurs, il y a <strong>de</strong><br />
l'adresse, un métier sûr qui ne nuit ni à la<br />
fantaisie, ni au pittoresque. Ce n'est certes<br />
pas du photo graphisme — et les amateurs<br />
d'exactitu<strong>de</strong> pourraient protester un peu :<br />
mais cala n'enlève rien, .pour nous, à la va-<br />
leur <strong>de</strong>s pastels <strong>de</strong> M. Georges Castex.<br />
A. P.<br />
Pour les Inondés<br />
27e LISTE<br />
Total <strong>de</strong>s listes .précé<strong>de</strong>ntes 6.894 70<br />
Ecole <strong>de</strong> Cadours, garçons et fllU.es,<br />
9 70 ; école <strong>de</strong> Rellegar<strong>de</strong>, garçons<br />
et filles, 1 ; école <strong>de</strong> Rrignemont, gar-<br />
çons et filles, 2 95 ; école <strong>de</strong> Saint-<br />
Menne, garçons et filles, 1 50 ; école<br />
<strong>de</strong> Cabanac, garçons et files, 1 05 ;<br />
école <strong>de</strong> garçons du Castéra, 0 75 ;<br />
école <strong>de</strong> flilles du Castéra, 0 70 ;<br />
école <strong>de</strong> Caubiac, garçons et filles,<br />
2 80; école <strong>de</strong> garçons <strong>de</strong> Cox, 1; école<br />
<strong>de</strong> filles <strong>de</strong> Cox, 4 35 ; école <strong>de</strong> gar-<br />
çons et. <strong>de</strong> filles <strong>de</strong> Drudas, 1 50 ;<br />
école <strong>de</strong> garçonset <strong>de</strong> filles <strong>de</strong> Garac,<br />
0 60 ; écolo <strong>de</strong> garçons et <strong>de</strong> filles <strong>de</strong><br />
Grès, 0 85 ; école <strong>de</strong> garçons et <strong>de</strong><br />
Mlles <strong>de</strong> Lagraulet, 1 90 ; école <strong>de</strong><br />
garçons et <strong>de</strong> filles <strong>de</strong> Laréole, 2 15;<br />
école <strong>de</strong> garçons et do filles <strong>de</strong> PeJte-<br />
port, 3 05 ; école <strong>de</strong> garçons et <strong>de</strong><br />
filles <strong>de</strong> Puységur, 0 95 ; école <strong>de</strong> gar-<br />
çons et <strong>de</strong> filles <strong>de</strong> Vignaux, 1 ; syn-<br />
dicat général <strong>de</strong>s Agriculteurs du<br />
Sud-Ouest, 10 ; Le Gaspillage, la di-<br />
rection, 40 ; le personnel dû Gaspil-<br />
lage, 22 50 ; école <strong>de</strong> Gandonet, 4 05 ;<br />
versé par la « Dépêche » : un Lyon-<br />
nais <strong>de</strong>venu Toulousain, 5.<br />
Total <strong>de</strong> la 27» liste 119 35<br />
Total à ce jour.. 7.014 05<br />
Associations d'Étudiants<br />
L'Association générale <strong>de</strong>s Etudiants orga-<br />
nise pour le dimanche 2 février, à huit heu<br />
res et <strong>de</strong>mie, une gran<strong>de</strong> soirée dansante dans<br />
les vastes salons <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> l'Europe (entrée<br />
plaoe Lafayette).<br />
Cette soirée, pour laquelle rien ne sera né<br />
gftigé, promet déjà d'Ôtro très brillante. Toutes<br />
les cartes étant rigoureusement personnelles,<br />
on est prié <strong>de</strong> venir les retirer au siège <strong>de</strong><br />
l'Association, 3, rue Romiguières.<br />
Société l'Ariègeoise<br />
Le conseil d'administration <strong>de</strong> la société l'A-<br />
riègeoise a, dans sa séance du 24 janvier, cons<br />
tilué son bureau pour <strong>1908</strong> ainsi qu'il suit .<br />
Prési<strong>de</strong>nts d'honneur, MM. Delcassé, déput<br />
<strong>de</strong> l'Ariègo ; Marrot, 'Conseiller général <strong>de</strong> la<br />
Haute-Garonne ; prési<strong>de</strong>nt effectif, M. Souque,<br />
fondateur ; vice-prési<strong>de</strong>nts, MM. Duffaud, avo-<br />
cat à la Cour d'appel ; Maurette, Bruno, capi<br />
taine do gendarmerie en retrate ; Fonta, Jo<br />
soph, premier clerc d'avoué ; trésorier gêné<br />
ral, M. Poitevin, Louis, entrepreneur ; tréso<br />
rier-adjoiiH, M. Ricnlens, Armand, employé<br />
<strong>de</strong> commerce ; seerétalre-générua, M. Rongé<br />
Baptiste, typographe ; secrétaire-adjoint, M<br />
Moynct, Laurent, agent d'assurances ; rece<br />
vvu'rs. canton nord. M(M. Dnynié, Loui» re<br />
présentant do commerce ; canton centre, l.n,<br />
my, Pierre, cordonnier ; canton sud, Roussel<br />
Charte* in'iro-riant ; canton ouest, Mnnry. Jo-<br />
seph, brigadier <strong>de</strong> police ; visiteurs, canton<br />
nord, MM. Labadie. sous-inspecteur <strong>de</strong> police<br />
canton rentre. Caban, brigadier <strong>de</strong> police<br />
canton s,wl .Rouas, I^opold, tailleur -.canton<br />
.««•si f.abo.nlo. I...nus, représentant <strong>de</strong> emn<br />
Total <strong>de</strong>s listes preoé<strong>de</strong>ntes c.894 ?u<br />
écolo vétérinaire ; Montané, Jean-Pierre, em-<br />
Théâtre du Capitol©<br />
Ce soir, première <strong>de</strong> Rigoletto, opéra en 4<br />
actes, <strong>de</strong> Verdi. Cette reprise, que <strong>de</strong> nom-<br />
breuses personnes verront avec plaisir, assure<br />
un nombreux public et un grand succès au<br />
spectacle <strong>de</strong> ce soir. Une excellente inteirpre-<br />
tation est réservée à cet ouvrage par MM. Sal-<br />
dou, RoseJli, Galinier, Mites Fer et Charhon-<br />
nel.<br />
Demain, seiptiièmie <strong>de</strong> la Walkyrie, L'ouvrage<br />
célèbre <strong>de</strong> Wagner a obtenu un tel suocès à<br />
<strong>Toulouse</strong> que <strong>de</strong> très nombreuses personnes<br />
n'ont pu eneore trouver place à la <strong>de</strong>rnière<br />
représentation ; aussi, U. est bon <strong>de</strong> rappeler<br />
que (le bureau <strong>de</strong> location est ouvert et qu'il<br />
est pru<strong>de</strong>nt d'y retenir ses places.<br />
Jeudi, relâche.<br />
Vendredi, première représentation, création<br />
à <strong>Toulouse</strong>, d'un défliicieux ouvrage <strong>de</strong> Messa-<br />
ger, l'auteur bien connu <strong>de</strong> la Basoche, dés<br />
P'titcs Michu, <strong>de</strong> Véronique : Fortunio, opéra<br />
comique en 4 actes, qui obtient en ce moment,<br />
à Paris et dans les principales villes <strong>de</strong> Fran-<br />
ce, un triomphal succès. Le soin avec lequel<br />
oet ouvrage est monté à <strong>Toulouse</strong> lui assure<br />
un excellent accueil.<br />
« voici<br />
qulso d" grâce, <strong>de</strong> fln«sso ot do distinction en ses<br />
tons discrets do JoJio aquarelle. »<br />
C'est ainsi que je m'exprimais, à cette pl.-tco, au<br />
sortir do la premièro représentation do l'œuvre <strong>de</strong><br />
M. André Moatsajrer, au Uièalro <strong>de</strong>s Variétés 11 y a<br />
sept ans.<br />
Hier, M. Chantonnai roprtmatt Vf>oriilôgîerie rntae au service du rolo d'Henriette <strong>de</strong> So-<br />
ilang.es — du genre <strong>de</strong>s slmiples ingénues — par Mlle<br />
Dzirl, à qui lo public a fait tôte hier.<br />
Kgwktmnut .•ti.pLaiidio lut Mlle l'orny .dans sou per-<br />
sonnage <strong>de</strong> Mm© Coquenard, et l'on doit remercier<br />
Mile Vailentine George d'avoir voulu <strong>de</strong>s-tend-re <strong>de</strong>s<br />
tiauteurs drajuatlqutts où elle plane avec tout son<br />
•talent, pour venir sur ïa terre fci-mo <strong>de</strong> l'opérette,<br />
ot Jouer do façon très adroite le personnage d'Es-<br />
teilie, un rôle <strong>de</strong> Jeune... duègne.<br />
M. EsteJDa barytonne agréaWement la partie <strong>de</strong><br />
Fllorestan, mais lo côté purement dramatique méri-<br />
terait d'être un peu pllus chauffé.<br />
Quant à M. GaMl, qui .personnifie Coquenard avec<br />
un tailemt <strong>de</strong> tout premier ordre, M est la Joie <strong>de</strong> la<br />
pièce ; aussi je vous laisse à penser le succès qui lui<br />
été fait.<br />
La partie tte Sérapliln est cocassement Jou6e par<br />
M. Joubert, et M. Bouffll — qui ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait<br />
pas mieux que d'avoir à chanter davantage — don-<br />
ne à Loustot une bonne .physionomie.<br />
J'estime que M. Charbonnel fait <strong>de</strong>s prodiges pour<br />
arriver à donner à la nklse en scène tout son rediel<br />
avec une scène aussi exlguè. Le décor du premier<br />
acte est — matlgré cette difficulté que Je viens <strong>de</strong><br />
signaller — gentiment plante et les praticables sont<br />
'ingénieusement construits.<br />
En outre, la scène est fort bien éclairée ; bref,<br />
on sent que le TM&lre Lafayette est en <strong>de</strong>s mains<br />
caipabQes <strong>de</strong> le sortir du marasme dans lequel H a<br />
vécu pendaot <strong>de</strong> trop longues années.<br />
Gmor GuiKiuii.<br />
S ,(.:. I&moi/us sont entendu».<br />
Les flapa&MiqDS qui onéee&tetit le plus wrund<br />
intérêt ipour l'acouwatkin «i.utant que pour la<br />
défense sont cedilliéfée par MM. Gahel, <strong>de</strong> l'Ambifiu. ex-<br />
OeAflent dans te rôle <strong>de</strong> Coquenard : Estella<br />
d'ans cfliii <strong>de</strong> Florestan : Bouffll. dons ceilul<br />
<strong>de</strong> Loustot ; Joubert, dans le rôle <strong>de</strong> Sé.re<br />
phin.<br />
Mille Gnhrielle Dziri jouera te rôle d'Hélène<br />
<strong>de</strong> Solanpes : Mite faiina Perny te rôle d'Ana-<br />
the Coquenand ; Mme Valarrtiffw Georges celui<br />
d'F.nmeirance <strong>de</strong> Ohaimip d'Aznr.<br />
On coimim (t-noena nnr Tin Frère, comédie en<br />
un acte, d'Elie <strong>de</strong> Bnssan.<br />
D r fîll! I ftflll HT Walad. <strong>de</strong>* voles urinalra»,<br />
R U JILLA JifIJtl TMitoment pir l «VeàtriMU<br />
9,r.Rlvals,<strong>Toulouse</strong>. Cordai, y rat, mer. et sa m. à3 U<br />
FOOTBALL RUGBY<br />
LE HAVRE A TOULOUSE<br />
Le comité du S. o. E. V. S. T. a le plaisir d'Infor-<br />
mer les nombreux sport&man toulousains, <strong>de</strong> la<br />
venue à <strong>Toulouse</strong>, dimanclie prochain, <strong>de</strong> l'équipe<br />
toute première du Ilavra-Atliilétic-Club. champion<br />
<strong>de</strong> Haute-Normandie. C'est au prix <strong>de</strong> gros aacrlfl<br />
ces que le comité du S. O. E. V. S. T. a pu conclure<br />
cette rencontre. Aussi, a-t-ll exige <strong>de</strong>s dirigeants<br />
du grand cûuli navrais l'envoie d'un quinze abso<br />
Jument premier. Hatons-nous d'ajouter que non:<br />
avons reçu lo 25 <strong>Janvier</strong> confirmation officielle <strong>de</strong> ce<br />
que nous avançons, par une lettre revonu.s nue je Oanquèt, a l'w.casion <strong>de</strong><br />
W annlvonsali'e «le la constitution <strong>de</strong> la Société<br />
aura «eu le dimanche 2 février, !i B heures du soi<br />
Los luscrl'iitlons seront reçues chez MM. les rece-<br />
veur» ou mouLbras du bui>oau Jusqu'au Jei«iitu à ce [marmot<br />
VA II C 1) ! »<br />
Ou'une troupe d'enfants passe sous sa fe-<br />
nêtre, vite, vite, le lorgnon, le carnet, le<br />
crayon, et il les marque en rouge pour la<br />
vengeance du len<strong>de</strong>main.<br />
Et les curieux <strong>de</strong> s'aunusar à ce spectacle.<br />
Jamais, <strong>de</strong> mémoire d'homme, on n'avait tant<br />
ri à Villeneuve. N'empêche ! L'on est écœuré<br />
en songeant que l'instruction, la bonne tenue<br />
et l'éducation <strong>de</strong>s enfants sont plus que com-<br />
promises.<br />
La guerre à la religion cesse, maùlle calme<br />
D est plus.<br />
ARïiCAT. — Correcpondawce <strong>de</strong>s chemin*<br />
<strong>de</strong> fer du Sud-Ouest. — M. Eliacin Cancel, en-<br />
t,rf-.|j..e:iiie.ur <strong>de</strong> messageries, à Artigat, a l'hon-<br />
neur -d fcn.l.vrmer ;i„ publie qu'à partir du 2 fé-<br />
sera établi d'Artigat à Saiirt-Sulpice-su-r^LèâS<br />
tous au .drmanc-hes, mercredi et vendredis dé<br />
chaque semaine. .<br />
Les départs d' Artigat pour Saint-Sulpice n»<br />
root te dimanche, à a heures 50 du n al in<br />
L les ne : . r. . lis et vendredis, a 8 heures 30<br />
du anatin.<br />
Las retours <strong>de</strong> Saint-Sulpice pour Artiaat,<br />
7 heures 40 du soir, sauf tes premiers ot<br />
troisièmes mercredis, <strong>de</strong> chaque mois • ces dé-<br />
parts seront à 3 heures du soir.<br />
On tirouveru tous les renseignements con-<br />
cernant co service, tous les jours chez M<br />
Cancel, à Artiigat, et les jours <strong>de</strong> service à<br />
<strong>Toulouse</strong>, rue Gambette, n» 11, à 2 heures du<br />
soir, ou à ta gare Ro.guet, aux arrivées et dé-<br />
parts <strong>de</strong>s trains <strong>de</strong>sservis, ou le condueteua<br />
<strong>de</strong> cette coiTospondunce se trouvera.<br />
Souffrez-vous <strong>de</strong> douleurs, rhumatismes, né><br />
vralgies, lumbago, goutte ? Employez le Bau«<br />
ma Victor en frictions, et vous guérirez.<br />
UÉii<br />
ie i-om«d» lo pluo c»tneiioa oonlro •<br />
'CHLOROSE, PALES COULEURS<br />
Manque <strong>de</strong> force», faibl^ssa. eta,<br />
Piiarmaeii» HO, « Laiojett0,rarUMi>mi*\iiWiiziiito<br />
—«.<br />
33, Gris© VUlcoï*><br />
CONSÉQUENCES<br />
f Halgré Frauda<br />
\ ET LEURS C<br />
'TOUHZ-ÏOOS BlËMIIIÏ<br />
«Oïscmmerda VIN IrrêftrOChCtMa<br />
BLANC OU ROUGE<br />
Fur Jus <strong>de</strong> is, "Visu®<br />
Fraite, sain, supportant l'eau<br />
Deman<strong>de</strong>z échantillons à I a MAGîiHS-LfiHEKS<br />
24, (lue <strong>de</strong>s Coute/iers, TOULOUSE<br />
M. MAGNES-LAHENS, propre <strong>de</strong> Vigne?,<br />
garantit eon Vin, et le délivre<br />
par fûts a bouteilles, portés à domicile.<br />
PR!X:fj3 0f, 25 3Of. 50 lelitPS<br />
JVu et rendu, suivant âge*<br />
PATE Cs'ipiliAllitniMMi<br />
Attire m<br />
s! SMelwi * l ^'g%i?'45'5*'S3ï^<br />
m VENTE ;<br />
A Pharm"», Drof<br />
PAPIER WLINSI<br />
Remè<strong>de</strong> souverain pour la Guérison<br />
rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Irritations te Poitrine,<br />
<strong>de</strong>s Rhumes; Grippe, Maux <strong>de</strong><br />
Gorge,Rhumatismes,Doul9urs.<br />
Exigez le Nom "^7*1*nus!<br />
siiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiuniMiiiim<br />
VULLENEUVE-D'OLMES.-<br />
retour <strong>de</strong> l'Académie.<br />
Moire pédagogue<br />
SAINT-CAUDENS. — La vente du couvent<br />
bleu. — Jeudi <strong>de</strong>rnier, l'ancien couvent <strong>de</strong>s<br />
Sœurs bleues a été vendu au tribunal <strong>de</strong><br />
Saint-Gau<strong>de</strong>ns sur baisse <strong>de</strong> mise à prix.<br />
La ville a été déclarée adjudicataire sur<br />
whères portées par M 8 Doux, son avoué,<br />
pour la somme 15,520 francs.<br />
Le délai <strong>de</strong> surenchère expire vendredi.<br />
Nous sommes encore loin du milliard, objet<br />
<strong>de</strong> tant <strong>de</strong> convoitises et <strong>de</strong> tant <strong>de</strong> déc eptions.<br />
On dit. — On dit que <strong>de</strong>s ordres formels<br />
venus <strong>de</strong> Paris ont prescrit au sous-préfet <strong>de</strong><br />
Saint-Gau<strong>de</strong>ns <strong>de</strong> combattre à outrance la<br />
candidature Cazassus.<br />
Pauvre Canari, avoir tant sué et soufflé<br />
pour enterrer Ces morts et embêter les viva<br />
au nom <strong>de</strong>s gnrrrauds, principes et se A<br />
fermer la porte au ne*. !!l<br />
11 lui restera la ressource d'allor conter ses<br />
peines à Bepma.te. Mince consolation, diront<br />
ceux qui connaissent le parfait égoïsme <strong>de</strong><br />
Jean Omer.<br />
Réunion Azémar. — M. Azémar, professeur<br />
au collège <strong>de</strong> Saint-Gau<strong>de</strong>ns, un <strong>de</strong>s nom-<br />
breux candidats à l'élection législative du 9<br />
février prochain, a donné dimanche, à trois<br />
heures, une réunion publique sous ta hali.e.<br />
Peu <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> malgré l'heure habilement<br />
choisie Le public so désintéresse <strong>de</strong> .plus en<br />
plus <strong>de</strong>s faits et gestes <strong>de</strong>s comparses. Son<br />
attention est attirée ailleurs.<br />
Cela explique que M. Azémar, dont le dis-<br />
cours était prononcé pour la .centième fois<br />
et a été autant <strong>de</strong> fois résumé dans tes colon-<br />
nes <strong>de</strong> la Dépêche, n'ait même pas bénéficié<br />
<strong>de</strong> 0a curiosité d'un public indifférent.<br />
Cour d'assisss<br />
Audience du 21 janvier<br />
L'audience est ouverte a 1 heure, sous la<br />
'Wresitteneo <strong>de</strong> M. Bonn ans, conseiller à ta<br />
cour d'aiixpel, assisté <strong>de</strong> MM. HuiJ.it, prési<strong>de</strong>nt,<br />
et Coiayol, juste au siègio dio .Foix.<br />
Greriitsr, M. Laurel ; .m icrtelore public, M.<br />
Ducastso, procureur <strong>de</strong> la RépuWiqiuo ; défen-<br />
seur, M'' lteynatd.<br />
lNFANTICIWi ET SUPPRESSION l/fcNFANT<br />
La rmnuuiéc Pauline Samtoull, fligée <strong>de</strong> <strong>28</strong><br />
£ïï>* chiffon*, à Foix, est acouséo<br />
d'iuf-i,n icdilc et (d.n si.miiae.ssIon d «infant.<br />
U.ïa M' «bre W07. le corps d'un enfant noir<br />
Vfaui s A ait découvert, drus la partie <strong>de</strong> la<br />
r vit l'AJW't qui traverse la ville <strong>de</strong> loix.<br />
l- vee so. unis à l'autopsie, fut reoojinu<br />
n, ,u- A^cè ùi d'un eiufant du sexe masculin<br />
KivS rt v < *. et ayant snocoanbe à une<br />
lUmo duiriiio produite par un coivp ou un<br />
choc vic»l«irt. tendant à retrouver l'au-<br />
Los tm>y\' f.,nti,kio diemeoralent mfruc-<br />
teur <strong>de</strong>. cet nf,n Ut-u ,L ^ 1 lH10 iettre<br />
tueuses ^^^^TûT ^auet la fille<br />
u>'r"}? t<br />
': if .'r . .n«l,ifh-is«lw«M. Deitoi.<br />
à Foix. .. Minteimant ouverte démontra<br />
L'omqiuMo WJBW et l'accu-<br />
V«v 1,^u't„i,rle -do oelte dénonciatioffi,<br />
l <br />
soutient avec les piqûres <strong>de</strong> caféine ; la res-<br />
piration <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus difficile.<br />
» Pour soulager le cardinal Richard, on lui<br />
applique <strong>de</strong>s ventouses d'huile camphrée. »<br />
Là MEDAILLE D'OR DE M. BRISSOH<br />
Paris, <strong>28</strong> janvier.<br />
Le banquet offert à M. Brisson par un cer-<br />
tain nombre <strong>de</strong> membres blocards du Parle-<br />
meut pour la remise au vieux pontife d'une<br />
médaille d'or à l'occasion <strong>de</strong> sa quinzième<br />
âtectioai à ta .prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la Chambre, aura<br />
lieu Oe 20 février prochain.<br />
NOUVELLES MILITAIRES<br />
/>. LA COMMISSION MILITAIRE DES CHEMINS DE EEH<br />
Paris, <strong>28</strong> janvier.<br />
Le Journal Officiel .publie un décret nom-<br />
mant M. Moftre, directeur <strong>de</strong> la Compagnie<br />
<strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer du Midi, membre <strong>de</strong> la<br />
ooimmission militaire supérieure <strong>de</strong>s chemins<br />
do fer.<br />
A<br />
feuille <strong>de</strong> route qui vient<br />
Prend-il son manteau<br />
ie pour aller festoyer :<br />
nous quittez, peut-être.<br />
Rome, <strong>28</strong> janvier.<br />
La cérémonie solennelle <strong>de</strong> la béatification<br />
<strong>de</strong> la Bienheureuse Marte-Ma<strong>de</strong>leiue Postal,<br />
fondatrice <strong>de</strong>s écoles chrétiennes, aura lieu<br />
cLunis la Basilique du Vatican, te 17 mai.<br />
LES AFFAIRES OU MAROC<br />
AUTOUR DE CASABLANCA<br />
ta situation<br />
Paris, <strong>28</strong> janvier.<br />
Un téMaraOKO* <strong>de</strong> M. Gaillard, chante d'à*"<br />
faires <strong>de</strong> France à Ra.bat, dit que la situation,<br />
continue à s'améliorer : la sécurité rouait<br />
dams les environs, où les tribus ont été im-<br />
pressionnées favorablement par tes <strong>de</strong>rnierea<br />
opérations du général d'Ama<strong>de</strong>.<br />
ne son côté l'amiral Philibert annonce que<br />
la mênue impression favorable a été produite<br />
sur les tribus <strong>de</strong>s environs cte Mazagan.<br />
A Mogador, te caïd Anflous a effectue aveo<br />
succès trois reconnaissances<br />
D'une façon générale, dit l'amiral Phili-<br />
bert, la soumission <strong>de</strong>s tribus tait <strong>de</strong>s pro-<br />
grès ; mais il y a lieu d'attendre encore pour<br />
arriver à la pacification complète et défimtiva<br />
<strong>de</strong>s tribus chaouias.<br />
LA REVOLUTION A FEZ<br />
Fez, <strong>28</strong> janvier.<br />
Un conseil révolutionnaire, présidé par KU<br />
iant, a pris une série «ie mesure!! pour arnvea<br />
:<br />
il<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
1<br />
LA GRISE PORTUGAISE<br />
Lisbonne, <strong>28</strong> janvier.<br />
.La fatmillte ro.ya2»s se Krousa toujours à Vil<br />
lavieiosa et feit <strong>de</strong>s ex^assions dams les -villes'<br />
<strong>de</strong>là région d'Alantejo.<br />
La reiiîe Afmjé'ie a été ne^ue dés manà-<br />
festations <strong>de</strong> sympathie par&a population <strong>de</strong><br />
Campo-Mayor.<br />
L'AGITATION EN PERSE<br />
Saint-Pétershourg, <strong>28</strong> janvier.<br />
On man<strong>de</strong> d© Tairriz qu'un combat violent<br />
tpii dure <strong>de</strong>puis hier matin s'est engagé en-<br />
tre les fractions politiques.<br />
Parmi les blessés se trouvent plusieurs per-<br />
sonnes qui étaient <strong>de</strong>scendues dans la rue<br />
sans aucune intention <strong>de</strong> sem'S'ler à ces luttes<br />
On- pille <strong>de</strong> divers côtés dans la ville.<br />
INFORMATIONS FINANCIÈRES<br />
Saint-PétersixMirg-, 23 janvier.<br />
La Banque d'Etat a abaissé son escompte à 6 1/2<br />
% pour les traites à trois mois ; à 7 1/2 % pou<br />
celles à six mois ; à 8 % pour celles â 9 mois.<br />
PETITES NOUVELLES<br />
Du <strong>28</strong> janvier.<br />
— Une violente tempête fait rage <strong>de</strong>puis hier su<br />
la mer Bouse, rendant inutilisables les ligues tél<<br />
gi-aiiJhiquos.<br />
— A Trévoux, trois personnes se rendant chez <strong>de</strong><br />
amis ont été englouties dans un étang qu'elle;<br />
avaient voulu traverser sur la glace.<br />
— Une instruction ouverte contre M. P..., notaire<br />
a'Oiseniont (Somme), pour abus <strong>de</strong> confiance <strong>de</strong><br />
30.000 francs, a fait découvrir un passif <strong>de</strong> 000,000 fr<br />
— Le ministre d'Ailemag-ne à La Haye a déolar<br />
hier, dans un toast, que l'empereur Guillaume, i<br />
ia suite rte son séjour en Angleterre, était main<br />
tenant dans un état parfait <strong>de</strong> santé.<br />
BOURSE DE PARIS<br />
Du 27 Javier (Dépêche télégraphique)<br />
AU -CCWPTANT<br />
FOKBS D'ETAT<br />
g % ,<br />
3 % amortissable<br />
Dette tunisienne<br />
Russe i % 1HG7 et 180!)<br />
— A % 1880<br />
— 4 or 1889<br />
— h % or 1890<br />
— 4 % or 1893<br />
— 4 % Or 1894<br />
Consolidé 4 % 1" et 2' séries<br />
— 4 % 1901<br />
— 3 % or 1891<br />
— 3 % or 189G<br />
— 3 i % or 1894<br />
Russe 1906 >•<br />
Letres <strong>de</strong> gage 3 i<br />
Bons messes 1904<br />
Italien 5 %<br />
Espagne extérieure (cours 30 p.)...<br />
Autriche or * %.<<br />
Hongrois 4 %<br />
Egypte unifiée<br />
Argentine (Eépuhî.j 5 % 18S6<br />
Portugal 3 %<br />
ACTIONS<br />
Banque <strong>de</strong> France<br />
Crédit Foncier<br />
Crédit Lyonnais<br />
Banque <strong>de</strong> Paris<br />
Comptoir d'Escompte<br />
Société générale<br />
Banoue franco-espagnole<br />
Banque Ottomane<br />
Midi<br />
Orléans<br />
Paris-Lyon-Méditerranée<br />
Nord<br />
Ouest<br />
Est<br />
Est-Algérien<br />
Ouest-Algérien<br />
Bone-Guelma<br />
Autrichiens<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne<br />
Saragosse<br />
Chemins <strong>de</strong> fer Portugais<br />
Charbonnage do Laviana<br />
Carmaux<br />
Thomson -Houdton<br />
Compagnie Parisienne du Gaz<br />
Messageries maritimes<br />
Compagnie transatlantique<br />
Lots Congo<br />
OBLIGATIONS<br />
Ville <strong>de</strong> Paris 1865.<br />
— 1869<br />
— 1871<br />
— 1875<br />
— 1876<br />
— 1892<br />
— 1894-1S95<br />
— 1898<br />
— 1899<br />
— 1994<br />
— 1905<br />
Foncières 1S79<br />
— 1883<br />
— îesc-<br />
— 1895<br />
— 1903<br />
Communales 1S79<br />
— 1.830<br />
— 1891<br />
— 1S32<br />
— 1899<br />
Midi 3 % anciennes<br />
Orléans 3 % anciennes<br />
Lyon 3 % fusion anciennes<br />
Nord 3 % anciennes<br />
Ouest 3 % anciennes<br />
Est 3 % anciennes<br />
Est-Algérien ;<br />
Ouest-Algérien<br />
BOne-Guelma<br />
Saragosse<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais<br />
Autrichiens 3 % l" hypothèque. ..<br />
Lombar<strong>de</strong>s anciennes<br />
Suez<br />
Panama lots 1889<br />
Panama lots libérés<br />
Ottomanes 4 % consolidées<br />
Douanes ottomanes<br />
Priorités ottomanes<br />
Intérieure<br />
3 % dont 50<br />
3 % dont 10<br />
Extér. dont 50. ..<br />
Banq. ottom. d.5<br />
Bio dont 10<br />
fc percevoir <strong>de</strong>s impôts sur les maisons «îes<br />
membres du maf»hzen d'Ahd el Aziz.<br />
Cet impôt varie <strong>de</strong> millé à dix mille douros ;<br />
la somme reçueiUie servira :<br />
1° A former une méhaUa qui campera à<br />
ïaza afin d'empêcher les Français <strong>de</strong> venir par<br />
jûudjda ;<br />
2° A ouvrir <strong>de</strong>s fabriques d'armes et à fabri-<br />
lijuer <strong>de</strong>s cartouches ;<br />
3° A distribuer <strong>de</strong>s armes au peuple ;<br />
4° A nommer une délégation ayant les mê-<br />
mes pouvoirs à Tanger qu'a Marrakech ;<br />
5° A charger <strong>de</strong>s gens dévoués <strong>de</strong> tuer les<br />
principaux sujets du mag'hzen qui no vou-<br />
draient pas se soumettre à la volonté révo-<br />
lutionnaire ;<br />
6° A supprimer les postes européennes a Fez<br />
fcfln do tenir en main toutes les nouvelles ;<br />
7° A empêcher la distribution <strong>de</strong>s journaux<br />
arabes afin <strong>de</strong> ne pas laisser percer les nou-<br />
velles do l'extérieur ;<br />
8° A créer un journal arabe ;<br />
9° A constituer auprès d'un sultan un co-<br />
mité qui contrôlera les affaires du vizir, co-<br />
mité dont les membres visiteront ie pays pour<br />
assurer la bonne marche <strong>de</strong>s affaires ;<br />
10° A Interdire <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la protection<br />
européenne, etc.<br />
Pour arriver à appliquer le programme ré-<br />
volutionnaire, le conseil a décidé <strong>de</strong> ne plus<br />
tolérer qu'une seule poste européenne qui sera<br />
appelée la poste <strong>de</strong>s ehériflens.<br />
Dans toutes les fabriques d'armes on tra-<br />
vaille activement ; la population est <strong>de</strong> plus<br />
en plus impatiente d'avoir <strong>de</strong>s nouvelles <strong>de</strong><br />
Moulaï Hafid dont le silence est absolu.<br />
Il est probable que l'application <strong>de</strong>s réfor-<br />
mes du comité révolutionnaire provoquera <strong>de</strong>s<br />
désordres en ville dont profiteront les tribus<br />
pour piller la ville.<br />
Tanger, <strong>28</strong> janvier.<br />
S'il faut en croire une correspondance <strong>de</strong><br />
Fez en date du 23 janvier, l'anarchie s'aggra-<br />
ve dans cette ville ; les partisans d'Abd el<br />
Aziz et les partisans <strong>de</strong> Moulaï Hafid sont Jour-<br />
nellement sur le point d'en venir aux mains ;<br />
les tribus <strong>de</strong> la banlieue elles-mêmes n'atten-<br />
<strong>de</strong>nt que l'occasion favorable pour intervenir,<br />
mais simplement dans un but <strong>de</strong> rapine.<br />
A tous ces éléments <strong>de</strong> discor<strong>de</strong>, viennent<br />
s'ajouter les nouvelles tendancieuses répan-<br />
dues par le journal Takaddom ou « le pro-<br />
grès », qui cherche à démontrer que la mar-<br />
che d'Abd el Aziz sur Fez, avec le concours <strong>de</strong>s<br />
troupes françaises, est autorisé par le Coran<br />
Les <strong>de</strong>meures <strong>de</strong>s Oulémas sont assiégées<br />
par la foule, avi<strong>de</strong> d'explication*.<br />
L'escorte a amené jusqu'à El-Ksar les pri-<br />
sonniers <strong>de</strong> Raisouli qui n'a pu pénétrer dans<br />
pette <strong>de</strong>rnière ville favorable, à Abd el Aziz.<br />
.Le pacha d'El-Ksarrprcparerait une méhalla<br />
pour marcher sur Fèz.<br />
LES DEUX SULTANS<br />
La mehalla <strong>de</strong> Moulaï Hafid<br />
Tanger, <strong>28</strong> janvier.<br />
Un télégramme, <strong>de</strong> Mazag-an en date..du 22<br />
janivier dit que* 'les. nouvelles reçues <strong>de</strong> Mar-<br />
îiafceoh sigmalemt les préparatifs <strong>de</strong> la guerre<br />
sainte.<br />
Plusieurs, milites <strong>de</strong> soldats et <strong>de</strong> nom-<br />
breux montagnards auraient grossi la me-<br />
halla <strong>de</strong> Moulaï Hafid, dans laquelle il se pro<br />
djjirait, d'un autre côté, <strong>de</strong> nombreuses défec<br />
tiens.<br />
Mardi <strong>28</strong> <strong>Janvier</strong> (90o*<br />
couns COURS '<br />
Dtl Jonn<br />
05 95<br />
-<br />
t) > 95<br />
96 95<br />
».ï8 ..<br />
87 ..<br />
86 95<br />
84 ..<br />
83 45<br />
Si 90<br />
82 88<br />
S3 ..<br />
84 35<br />
82 05<br />
84 25<br />
85<br />
84 35 83 25<br />
69 ..<br />
ES C0<br />
68 20 67 90<br />
74 35<br />
96 10 96 ::<br />
72 95 ,72 95<br />
505 50 50 > ..<br />
102 70 102 70<br />
93 65 9'. ..<br />
99 .. 99 ..<br />
94 40 91 05<br />
101 20 1C4 .<br />
92 .. 91 90<br />
62 .. 62 ..<br />
«075 .. 4075 ..<br />
675 .. 676 .<br />
1192 .. 1153 ..<br />
1462 .. UtO ..<br />
691 .. 692 .<br />
665 . 6C5 .'.<br />
326 . 327 .<br />
721 .. 724 ..<br />
1105 .. 1102 ..<br />
1 ' ! "7 11<br />
10 /O .<br />
13 ;o 1363 ..<br />
17/5 .. 1773 ..<br />
817 .. 816 ..<br />
935 .. 933 ..<br />
71t .<br />
717<br />
647 .. fe'»7 ..<br />
675 .. 677 „*<br />
721 ..<br />
157 50<br />
277 . . 27« *I<br />
376 .. 377 ..<br />
315 .<br />
121 .. iïà '.I<br />
1879 . im ..'<br />
Sol . . 63Ï ...<br />
isô Y. ÏM -I<br />
218 .. 2iS><br />
79 50<br />
AT-RfiS BOURSE<br />
Wfl'HII'ff""'"^*»" ll lii i iiimmuiiMUB i i |ii iiii .iiMiiillIMMj'W^<br />
| : M "f ss- !!<br />
I % » «5 97-1 5" -S<br />
Je Becrs I 3i»0 5tt| »«1<br />
iast Rand I a ; gM 93 ..<br />
ïand Mines | 139 50I 139..<br />
CHANGE<br />
Hambourg<br />
Londres<br />
Londres (chèques)<br />
Madrid (papior court)<br />
Madrid (papier long)<br />
Buenos-Ayres (or) ,<br />
COURSE DE LONDRES<br />
Consolidé anglais 86 . .T. . f Italien<br />
3 % français.... 95 ..T.. Suez<br />
Banq. ottomane. . 18 .1 .4. 1 Egypte<br />
BOURSK DE MADRID<br />
I Extérieure.<br />
COURS DES PRIMES<br />
dont 25..,..<br />
|22 Utl8<br />
25 18 -T-<br />
25 h' h2<br />
.433 .|.<br />
43S I.<br />
127 27 .1.<br />
dont 25<br />
dont 2 fr. 50.<br />
dont 5<br />
1717 ..<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
102 .î,<br />
180 1j2<br />
ÏÔ2 112<br />
93 70<br />
712 ..<br />
1714 50<br />
Fonds d'Etat français. — 3 % Porteur, 95 90 ; 3 %<br />
Amortissable, 96 95 ; Obligation Tunisienne 3 %,<br />
458 ; Tonltln 2 1/2 %, 77 50.<br />
Fonds d'Etat étrangers. — Russe 3 % 1891, 69 ;<br />
4 % 1894 (G*), 82 05 ; Consolidé 4 %, 1' série, 84 15 -,<br />
Extérieure estampillée, C, 40-99 ; Chinois 4 %, 94 70;<br />
Autriche 4 %, 100 50. .<br />
Valeurs diverses (actions). — Mines do Carmaux<br />
ex-coup., 55, 1876 ; Nouvelle Foncière Toulousaine,<br />
wssssssssxtsas^ssu^.-'. y---'.?i^<br />
251 ; Est, 935 ; Parls-Lyon-MédlteiTanéc, 1370 ; Nord,<br />
17T5 ; Midi, 1106 ; Orléans, 1366 ; Ouest, 817 ; Sara-'<br />
gosse, 370.<br />
Obligations diverses. — Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 4 1/2<br />
1808, 510 ; à courte ôchoanoo, 505 ; Soc. Tout d'Elec.<br />
5 % 1900, 480 ; 5 1/4, 104 ; Ville <strong>de</strong> Paris 1865, 541 50;<br />
1871, 401 50 ; 1894-1896 T P, 302 50 : 1898 , 418 ; Com-<br />
munales 1879, 474 ; 1880, 498 ; 1891, 397 5 0; Foncières<br />
1879, 498 ; 1903 tout payé, 495 50 ; Est ancienne,<br />
431 50 ; Midi nouvelle, 429 50 ; Nord ancienne, 443 ;<br />
Orléans ameienne, 431 ; Ouest nouvelle, 424 ; P.-L.-<br />
Méditerranée ancienne, 427 ; Nord-Iîspage, 1" série,<br />
estamip., 371 50 ; Saragosse ancienne, r hyp., 391 ;<br />
Lombar<strong>de</strong> 3 % ancienne, 314 50.<br />
Changes. — Espagne, les 100 pesetas, 87 05.<br />
AVIS DE NEUYAÏNE<br />
Madame veuve PELLEFIGUE, Madame<br />
veuve COSTA et les familles BONNECARRE-<br />
RE, COSTA, EDOUARD, MOURLAN ont l'hon-<br />
neur d'informer leurs amis et connaissances<br />
qu'un service <strong>de</strong> Neuvaine sera célébré le<br />
mercredi 29 janvier, à la chapelle <strong>de</strong> l'asile<br />
d'aliénés <strong>de</strong> Braquevidle, à neuf heures du<br />
matin, pour le repos <strong>de</strong> l'âme <strong>de</strong><br />
Monsieur MM Jean-Mario PELLEFIGUE<br />
Aumônier <strong>de</strong> l'asile <strong>de</strong> Braquevillc.<br />
Il ne sera pas envoyé <strong>de</strong> lettre <strong>de</strong> faire-part,<br />
le présent avis en tenant lieu.<br />
Foires etMarcîiés<br />
MARCHE DE TARIS<br />
Du 27 janvier.<br />
Farines. — Courant, SO ; prochain, 30 20 ; mars-<br />
avril 30 40 ; 4 <strong>de</strong> mars, 30 55 ; 4 <strong>de</strong> mal, 30 90 ; ten-<br />
dance faible ;Clrculatlon, 6,300 ; consommation, 53.<br />
B l(is _ Courant, 22 45 ; prochain, 22 70 ; mars-<br />
avrtl 23 10 ; 4 <strong>de</strong> mars, 23 25 ; 4 do mal, 23 25 ; ten-<br />
dance faible.<br />
Seigles. — Courant, 18 50 ; prochain, 18 50 ; mars,<br />
awil, 18 75 ; 4 <strong>de</strong> mars, 18 75 ; 4 do mal, 18 25 ; Uiii-<br />
dance faible.<br />
Suifs. — Paris, 75; province, 75.<br />
Avoines. — Courant, 17 80 ; prochain, 17 75 ; mars-<br />
avrli], 18 ; 4 <strong>de</strong> mars, 18 15 ; 4 <strong>de</strong> mai, 18 10 ; ten-<br />
dance calme.<br />
Colza. — Disponible en cuves a nu, 89 50 ; courant,<br />
89 ; prochain, 87 ; 4 premiers, 84 75 ; 4 <strong>de</strong> mai, 80 25;<br />
tendance ferme.<br />
jj n _ Disponible en cuves à nu, 56 ; courant,<br />
56 ; prochain, 55 50 ; 4 premiers, 54 25 ; 4 <strong>de</strong> mal,<br />
52 75 ; tendance ferme.<br />
Alcools. — Disponible, 42 05 ; courant, 42 25 ; pro-<br />
chain 42 75 ; 4 premiers, 43 50 ; 4 <strong>de</strong> mai, 44 75 ;<br />
tendance calme ; stock, 37,175 ; circulation, 6O0.<br />
Slicres . _ Courant, <strong>28</strong> 50 ; prochain, <strong>28</strong> 50 ; 4 pre-<br />
miers <strong>28</strong> 025 ; 4 <strong>de</strong> mars, 29 125 ; 4 <strong>de</strong> mal, 29 C25 ;<br />
tendance lour<strong>de</strong> ; roux cultés. 25 875 ; autres jets,<br />
25 875 ; raffinés, 59 50.<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du 27 janvier,<br />
mi _ pays, 22 75 ; centre, 19, les 100 kilos.<br />
Farines. — Sans affaires. On cote : farines supé-<br />
rieures du haut pays, 33 50 ; premières marques,<br />
33 25.<br />
Sons et repasses. On cot/î : sons gros<br />
ordlna.iiv, 13 50 ; reu)ou(la*res, 16 50 ; rupaLJ8 5o . (<br />
nairos. 14. or,|.' /<br />
Malte. — Roux niata, 19 ; livrahje, 13 50 . r .<br />
Uni logo, 21. ' L "Hma<br />
Avoines. — Sans cJiaingemcnt. Grises Poitcni<br />
Bretagne, 18 ; noircn, 18 50. u , 1s '<br />
SelR-Ies. — Swipjlcs, 18 50.<br />
Orges. — Pays, 19 ; d'Algérie. lfj, le (,ou , ,<br />
Utlos.<br />
UAUTE-G ABONNE<br />
10»'<br />
<strong>Toulouse</strong>, 27 jar,vi„<br />
Céréales. — Bladottes, blés supérieurs, les<br />
18 50 a. 19 fr. ; bonne qualité, 18 50 ; blé<br />
80<br />
«««T» 5? ï±'<br />
li iJ, *A£ h?Ht$!»s !îti..<br />
a 13 50 ; orge, les 60 kilos, 9 50 a io ; .""». la-<br />
ies 50 kilos, 8 75 a 9 fr. ; mais Mono, 1rs 7." bk]<br />
10 50 a 11 50 ;harIcots, l'hec toi lire, do 25 à .y, l 1 »»'<br />
fèves, les 65 kilos, 14 fr. ; vestes noin,.; î? «r. s\<br />
kIJos, 22 fr.<br />
Farines et Issues. — Minot fleur, les<br />
41 50 ; minot extra ou premières, leï p>ï j"'"»,,<br />
39 50 ; R. G., les 100 kilos. 17 50 .1 18 fr. ; rën 'l' 0 "<br />
15 a 10 fr. les 100 kilos ; sons, les 100 kilos, uf<br />
Graines fourragères. — Trèfle, les ira i<br />
à 155 fr. ; luzerne (sainfoin du pays), <strong>de</strong> I-JIJ a Uc ] J>»<br />
"les<br />
!S à 1(11<br />
nsseâ'<br />
Fourrages. — Foin, <strong>de</strong> 4 30 à 4 70 : sainolln<br />
coupe (nouveau), do 4 75 à 5 20 ; 2 eet 3e coupes i<br />
à /, 20 ; paille blé, <strong>de</strong> 2 30 à 2 60 ; paille avoine -<br />
l'> 50.<br />
135 Vr"<br />
" U'<br />
3 ,<br />
1 CO à 2, le tout les 50 kilos<br />
Bois, les 50 kilos, n kilos : bœufs, ai fr. ; vaches,<br />
moulons, 60; brebis, 55 50; porcs, 65<br />
Céréanes. — Blé, les 80 kilos, 19 15 ;<br />
maïs, 13; avoine, 9 50; pommes <strong>de</strong> terre a<br />
Ho<br />
'50;<br />
541 50<br />
618 ..<br />
401 ..<br />
533 ..<br />
5?9 ..<br />
362 .<br />
362 50<br />
418 ..<br />
407 ..<br />
43,1 ..<br />
386 ..<br />
497 50<br />
420 ..<br />
453 .<br />
461 ..<br />
49b 75<br />
474 ..<br />
498 ..<br />
397 25<br />
446 ..<br />
454 ..<br />
423 50<br />
431 ..<br />
427 ..<br />
443 ..<br />
420<br />
431 5<br />
421 .<br />
422 .<br />
4<strong>28</strong> ..<br />
391 ..<br />
372 ..<br />
345 . .<br />
437 ..<br />
314 50<br />
587 75<br />
107 50<br />
510 . .<br />
490 ..<br />
493 ..<br />
522 ..<br />
5 ,0<br />
402 5S<br />
5<strong>28</strong><br />
53S ,.<br />
3G2 „<br />
42Ô "<br />
406 ..<br />
433<br />
383 25<br />
497 ..<br />
422 50<br />
4r,:; ta<br />
463 ..<br />
495 ..<br />
472 25<br />
503 ..<br />
398 ..<br />
443 ..<br />
452 ..<br />
423 25<br />
432<br />
426 50<br />
443 50<br />
420 ..<br />
432 ..<br />
419 ..<br />
423 ..<br />
427 25<br />
3S9 ..<br />
370 ..<br />
o î 2 • *<br />
437 50<br />
314 ..<br />
587 75<br />
483<br />
495<br />
OCCASION — A VENDRE CAMION<br />
S'adresser 60, rue Raymond-iy, Toulon<br />
m«aa»ra]g^E3«BSBBEI^<br />
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A TERME<br />
3 %<br />
Italien<br />
Espagne Extérieure.<br />
Portugais 3 %, 1"<br />
Consolidé anglais...<br />
Turc unifié 4 %. ....<br />
Métropolitain<br />
Banque <strong>de</strong> France..<br />
Crédit Lyonnais<br />
Banque ottomane...<br />
Nord-Espagne<br />
Saragosse<br />
Sue?.<br />
Bio-Tinto<br />
Sosnowice<br />
Alagoas. .<br />
Huanchaca. ...<br />
De Beers<br />
Goldflelds<br />
East Rand<br />
Band Mines<br />
May et C"<br />
Chartered<br />
Cape Copper<br />
llriansk<br />
Bobinson Gold<br />
Syndicat minier .<br />
Tharsis<br />
MARCHE EN BANQUE<br />
PKfiCÊB. DU iODB<br />
95 92 95 95<br />
102 70 1 2 >9<br />
91 75 93 60<br />
62 20<br />
62 ..<br />
86 ..<br />
93 20 90 60<br />
508 . • 0.6 ..<br />
4C6J .. 4065 ..<br />
«91 .. 1186 ..<br />
711 .. 709 ..<br />
277 .. 277 ..<br />
S77 .. 378 ..<br />
454S ., 4540 ..<br />
1723 ... 1691 ..<br />
1764 .. 1732 ..<br />
3S5 .. 3t7 ..<br />
" 102 51<br />
100 50<br />
360 50 361 50<br />
85 50 84 75<br />
93 52<br />
93 ..<br />
139 50 139 .<br />
50 25<br />
50 50<br />
21 ..<br />
20 75<br />
191 50 ISS ..<br />
303 .. Sùï ..<br />
225 .. 224 50<br />
201 .. 201 50<br />
158 50<br />
156 50<br />
On <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à acheter <strong>de</strong>s<br />
{•forêts <strong>de</strong> sapins bonnes à ex-<br />
ploiter.<br />
Faire offres avec renseigne-<br />
sments au journal « le Petit Fo-<br />
restier », à Saint-Dizier (Hau-<br />
te-Marne).<br />
TRIBUNAL DE ' COMMERCE<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
Faillite. — Marius Delrieu,<br />
chauâures, à <strong>Toulouse</strong>.rue Du-<br />
temps, 24.<br />
Remise <strong>de</strong>s titres dans le dé-<br />
lai <strong>de</strong> vingt jours, au greffe,<br />
ou entre les mains <strong>de</strong> M. 11a-<br />
lu<strong>de</strong>, syndic.<br />
(Liquidation judiciaire. —<br />
Veuve Lafon, tissus, rue <strong>de</strong>s<br />
Paradoux, à <strong>Toulouse</strong>.<br />
Assemblée pour la première-<br />
vérification <strong>de</strong>s créances, ie<br />
sept février, à une heure et <strong>de</strong>-<br />
mie.<br />
Liquidation judiciaire.— Du-<br />
ithu Henri, liimonadier à Tou-<br />
louse, boulevard Lascrosses.<br />
n° 27.<br />
Assemblée pour la première<br />
vérification <strong>de</strong>s créances, le<br />
dix février, à une heure et <strong>de</strong>-<br />
mie.<br />
Le Greffier :<br />
[ Raymond VERNHES.<br />
Guérison <strong>de</strong> M. Henri LAGAR1E J<br />
atteint <strong>de</strong> tuberetdose pulmonaire<br />
PAn î/ELIXIR DUPEYROUX<br />
«m*<br />
d'être utile à ses semblables.<br />
Un jour Pierrot sentant, aux poumons une gêne,<br />
Bien vite s'appliqua la Ouate Thermogène.<br />
L'effet fut surprenant, et notre ami Pierrot,<br />
Vit <strong>de</strong>s gerbes <strong>de</strong> feu jaillir <strong>de</strong> son goulot.<br />
engendre la chaleur<br />
et guérit en une nuit :<br />
TOUX, RHUMA-<br />
INTS OE COTÉ LU &13AGOS ,<br />
TCSVf 5CC L?S et toutec Ses affecîsona causées<br />
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tu<strong>de</strong> et dispensant <strong>de</strong>s drogues, si nuisibles à l'estomac.<br />
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