AVERTISSEMENT - Le Proscenium

L’autre lettre
- Le problème c’est qu’élastique est un mot qui commence mal. A cause de hélas. Hélas
c’est ce qu’on dit quand l’élastique n’est pas assez tendu à l’arrivée.
Le A
- On traite alors l’élastique de lâche. C’est normal mettez-vous à la place du sauteur. Non
vous ne voulez pas, c’est trop dangereux ! !
L’autre lettre
- Ne vous inquiétez pas, pour vous sécuriser, on vous met aussi les trois mousquetons.
Le A
- C’est en hommage à Alexandre Dumas !
L’autre lettre
- Oui, sur les bateaux, il avait pris l’habitude de grimper en haut du mât, d’où son nom, et il
se jetait dans le vide sans crier « gare ».
Le A
- Et c’est pour cette raison que le saut à l’élastique du haut du Pont du Gard a été interdit ?
L’autre lettre
- Oui sans doute…
Puis ils quittent la scène et croisent alors deux femmes lettres qui entrent à leur tour.
Le A en croisant les deux femmes
- Alexandre Dumas, quel grand auteur !
Puis il sort de la scène avec son complice.
A ce moment là les deux femmes lettres « saisissent » au bond le mot Auteur.
La femme lettre 1
- Ah Auteur, ça c’est un mot qui nous fait voyager. Dans le ciel. Dans un monde artificiel.
Un auteur prend toujours de la hauteur mais un auteur ne prend jamais de… H.
La femme lettre 2
- Sa seule drogue, c’est l’héroïne de ses romans.
La femme lettre 1
- Auteur, c’est un métier ingrat. Certains manuscrits ne servent à rien. On les appellent les
écrits vains.
La femme lettre 2
- En littérature, on écrit beaucoup et on garde peu. Dans littérature, il y a le mot rature, ce
n’est pas par hasard.
La femme lettre 1
- Avec l’âge, l’auteur prend de l’assurance, il écrit plus vite et mieux.
La femme lettre 2
- Plus l’auteur mûrit, plus il se sent…sûr.
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© 2004 / LES MOTS QUI PARLENT / Tous droits réservés / Marc Planche 22