Isadora vous chuchote - Le Proscenium
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GINA : C’est pour quand la copine qu'on pourra voir ?<br />
ÉRIC : Peut-être dans pas longtemps. J’ai un rendez-<strong>vous</strong> avec une fille qui paraît<br />
m’apprécier.<br />
GINA : Raconte !<br />
Noir. <strong>Isadora</strong> et Jocelyn s’embrassent. Amélie et Eric discutent.<br />
AMÉLIE : Tu sais que j’ai frôlé la mort samedi dernier ?<br />
ÉRIC : Non ?<br />
AMÉLIE : J’ai fait une chute de cheval des plus spectaculaires.<br />
ÉRIC : Raconte !<br />
AMÉLIE : Si tu veux, je me suis rattrapée au cheval mais j’étais complètement sur son côté<br />
droit, agrippée à son encolure avec une jambe de l’autre côté.<br />
ÉRIC : Ciel ! Et que s’est-il passé ?<br />
AMÉLIE : <strong>Le</strong> cheval s’est arrêté devant le deuxième obstacle, je t’explique pas s’il l’avait<br />
sauté.<br />
ÉRIC : Et alors ?<br />
Pendant que le récit se poursuit, Jocelyn poursuit son étreinte avec Isa.<br />
AMÉLIE : Et lui comme un abruti, au lieu d’attendre que je descende ou remonte, il fait<br />
demi-tour et repart au triple galop avec moi toujours accrochée.<br />
ÉRIC : Non !<br />
JOCELYN : J’ai failli te perdre mon amour.<br />
AMÉLIE : Si ! Même les cascadeurs n’auraient pas fait mieux ! Donc mon mono me hurle<br />
« lâche tout » une bonne dizaine de fois, sauf que je lâchais pas.<br />
ÉRIC : Pourquoi t’as pas tout lâché ?<br />
AMÉLIE : Parce que dans ma tête « lâcher » rimait avec « bobo ».<br />
ÉRIC : Et que s’est-il passé ?<br />
AMÉLIE : Donc le cheval a voulu tourner à gauche avec toujours moi sur sa droite… Donc je<br />
l’ai entraîné et badaboum, tout le monde à terre, le cheval et sa cavalière.<br />
ÉRIC : C’est pas vrai ?<br />
AMÉLIE : Si, si !<br />
ÉRIC : Tu as failli être broyée !<br />
AMÉLIE : <strong>Le</strong> cheval se relève, je vois les postérieurs voler au-dessus de ma tête et d’un coup,<br />
je sens mon pied être tiré vers l’avant, parce qu’en tombant, mon pied gauche s’était pris dans<br />
la rêne.<br />
JOCELYN : Qu’est-ce que tu nous as fait là ? Tu imagines quelle tristesse collective s’il<br />
t’était arrivé quelque chose ?<br />
AMÉLIE : Donc je me fais traîner sur cinq mètres et là, piouf ! La chaussure décolle, le<br />
cheval part comme un con et moi j’étais assise par terre.<br />
ÉRIC : On s’est occupé de toi ?<br />
AMÉLIE : Mon mono a débarqué en me disant : « Pourquoi t’as pas tout lâché ? » Et le pire<br />
c’est que j’étais morte de rire.<br />
JOCELYN : Ne me fais plus des frayeurs comme ça !<br />
Il embrasse <strong>Isadora</strong>.<br />
AMÉLIE : Ma mère hurlait limite à la mort, elle tremblait comme une feuille.<br />
ÉRIC : Tu vois qu’elle tient à toi !<br />
AMÉLIE : Mouais…<br />
JOCELYN : Après mon départ, tu as discuté un peu avec les nouveaux ?<br />
ISADORA : Pas avec Sutulle, j’ai pas le feeling, mais avec Wolfy oui.<br />
JOCELYN : Ah bon ?<br />
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