actions #27 - Kodak
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08 <strong>actions</strong>27<br />
spectaculaire que les supports numériques<br />
ont encore du mal à posséder »,<br />
ponctue Gilles Gaillard.<br />
« Quand on filme un concert, il n’est pas<br />
question de trouver tel ou tel tableau<br />
trop « sombre » ou trop « lumineux »,<br />
explique encore le réalisateur. La grande<br />
force de l’argentique, c’est de « capter »<br />
les nuances d’ouverture de lumière et de<br />
ne trahir ni les carnations ni la dynamique<br />
des couleurs dont la palette est différente<br />
pour chaque tableau. Grâce à la<br />
latitude d’acceptation de cette pellicule,<br />
on peut « partir » assez loin et garantir<br />
au public la cohérence du spectacle. Sur<br />
la performance ou le côté spectral de la<br />
Vision2 7299, on voit bien qu’au standard<br />
de ce qu’on obtient, on possède<br />
déjà une image très douce et très définie.<br />
On garde le chatoyant du stylisme<br />
de Mylène, il n’y a rien d’ingrat ou de<br />
parasite, rien n’est « cramé » dans les<br />
hautes lumières. Le tableau final par<br />
exemple se devait de ressortir magnifiquement.<br />
Derrière un rideau de pluie, on<br />
découvre un escalier éclairé par différentes<br />
sources de lumière qui mettent<br />
en trompe-l’œil une perspective. Quand<br />
je vois le résultat en film, j’ai l’impression<br />
de me trouver devant un rendu technicolor.<br />
C’est plein de finesse et de<br />
demi-teintes ».<br />
« Sur ce type de tournage, l’utilisation<br />
d’une seule émulsion permet aussi<br />
d’avoir une continuité de profondeur, de<br />
grain et de texture d’image, approfondit<br />
Dominique Fausset. Il en résulte une<br />
cohérence entre les places de caméra,<br />
leurs distances et les variétés d’objectifs<br />
utilisés. En accord avec la post-production,<br />
j’avais ainsi décidé de ne rien filtrer<br />
même si avec ce type de lumière de<br />
concert, on récupère beaucoup de<br />
« flair ». Pour moi, cela donne de la vie<br />
aux images. Une lumière de concert, ça<br />
change tout le temps, on passe régulièrement<br />
du « chaud » au « froid » et en<br />
intensité, on va de très hautes lumières<br />
à des lumières éteintes. Cette Vision2<br />
est une pellicule qui tient très bien les<br />
montées de grain, les surexpositions<br />
comme les sous-expositions. C’est une<br />
pellicule que j’aurais vraiment envie<br />
d’utiliser maintenant avec des lumières<br />
modernes, de travailler dans la douceur<br />
sur des clips ou en publicité. Sur ce tournage,<br />
elle a été pour moi un véritable<br />
confort dans ma collaboration avec le<br />
coloriste Jacky Dufresne de chez Mikros<br />
Image, lequel m’a accompagné dans ce<br />
travail depuis le démarrage des tests<br />
jusqu’à la finalisation du master au<br />
lustre ».<br />
« Son bémol, intervient Gilles Gaillard,<br />
c’est que malgré une émulsion plus<br />
douce, on se retrouve vite avec une texture<br />
de grain comparable à « l’ancienne<br />
» 500. (La montée de grain n’était<br />
pas encore traitée par la boîte <strong>Kodak</strong> au<br />
moment où nous l’avons essayée). Nous<br />
n’avons pas utilisé directement la boîte<br />
<strong>Kodak</strong> pour ce qui est de la fabrication<br />
de l’image définitive mais pendant toutes<br />
les étapes de recherche créative. En<br />
faisant des combinaisons Vision2 7299 +<br />
boîte <strong>Kodak</strong>, on s’aperçoit que si la boîte<br />
est un peu stricte en terme de rendu, elle<br />
fournit quand même des indications qui<br />
permettent de déterminer des ambiances<br />
et d’offrir davantage de propositions<br />
».<br />
Avec un marché du CD en chute libre un<br />
peu partout, quelle sera l’exploitation<br />
principale du film ? « Le DVD est devenu<br />
un support très important, termine Paul<br />
Van Parys, c’est la trace du travail que<br />
l’artiste a fourni, un témoignage dans sa<br />
carrière, un point de repère dans l’évolution<br />
de ses concerts. L’exploitation du<br />
DVD est notre objectif aujourd’hui avec<br />
éventuellement celle du HD DVD dans la<br />
mesure où, quand nous sortirons ce film<br />
fin 2006, les lecteurs DVD HD commenceront<br />
à se mettre en place. Le fait que<br />
le film utilise la pellicule HD Vision2 et<br />
le fait qu’on dispose d’une post-production<br />
en HD peut nous permettre d’envisager<br />
une exploitation salles… même si<br />
tout le monde sait qu’elle est difficile à<br />
obtenir. Avec la définition d’image dont<br />
le film peut aujourd’hui s’enorgueillir,<br />
c’est en tout cas une chose possible en<br />
privilégiant délibérément la qualité ».<br />
Article rédigé par Dominique Maillet.<br />
Production : Stuffed monkey<br />
Réalisateur : François Hanss<br />
Directeur de la photographie : Dominique Fausset<br />
Etalonneur traditionnel : Alexandra Pocquet<br />
Etalonneur numérique : Jacky Dufresne<br />
Laboratoire : Arane Gulliver<br />
Pellicules : <strong>Kodak</strong> Vision2 7299<br />
« La grande force<br />
de l’argentique,<br />
c’est de « capter »<br />
les nuance d’ouverture<br />
de lumière et de ne trahir<br />
ni les carnations<br />
ni la dynamique<br />
des couleurs ».<br />
François Hanss, réalisateur.