des Evasions Espagnoles - Bibliothèque de Toulouse

EDITION DE TOULOUSE 

42° ANNEE - N° 14.548 

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Dans la Légion d'Honneur 

LE CORTEGE TRAGIQUE 

de répave de l'« Atlantique 

Depuis quarante et un ans fonctl onnaïre, à divers titres, dans les 

prisons, M. TRARIEUX vient d'être fait chevalier de la Légion d'honneur. 

Les Idées 

et les Faits 

Le Normand Chéron 

Les amateurs de belles séances peuvent 

faire leurs préparatifs ; car c'est, paraît- 

il, dès la rentrée des Chambres, c'est-à- 

dire cette semaine, que M. Chéron 

compte déposer son projet de second 

douzième, avec toutes les réformes qu'il 

comporte. 

Et c'est là que nous devons attendre à 

la fois le Gouvernement et sa majorité. 

Que comportera le projet ? L'attitude 

de M. Chéron est, à ce sujet, pleine de 

mystère ; son entourage déclare que le 

ministre des Finances n'entend pas, en 

livrant par avance ses vues à la publi- 

cité, soulever les protestations des victi- 

mes désignées et provoquer l'ouverture 

d'une campagne contre ses projets ; il n'a 

pas tort ; car quelles que soient les solu- 

tions adoptées, il y aura toujours des 

victimes ; toute la question est de savoir 

si M. Chéron a éliminé les plus bruyantes 

en leur donnant satisfaction ; du ton avec 

lequel son décret sur l'arrêt du recrute- 

ment des fonctionnaires est accueilli par 

la presse de gauche, même socialiste, on 

peut déduire qu'elles l'espèrent. 

On peut se demander cependant si ce 

silence ne cache pas seulement l'impuis- 

sance du ministre à trouver du neuf, 

comme il s'en vantait, du réalisable et 

surtout de l'effectif. Economies et impôts 

paraissent rester les deux bornes entre 

lesquelles il est obligé d'évoluer avec plus 

ou moins de souplesse et d'habileté. 

Mais M. Chéron n'est pas Normand 

pour rien : il ne peut se dissimuler que 

1« cabinet dont il fait partie ne survivra 

pas au débat qu'il va provoquer ; suivant 

les tendances de son projet, il sera 

renversé soit par la gauche de la Cham- 

bre, soit par le Sénat ; nous ne croyons 

pas* le sénateur de Lisieux assez désinté- 

ressé pour se sacrifier ainsi sur l'autel de 

la patrie ; il n'est pas homme à n'avoir 

pas prévu les suites et à ne pas se deman- 

der quel pourra être son rôle au lende- 

main de la bataille. M. Chéron prétend 

jouer les Poincaré ; c'est s'enlever tout 

espoir de tenir ce rôle que de s'en aller 

après un vote qui l'atteindrait personnel- 

lement avant d'atteindre le reste du 

cabinet. 

Aussi M. Chéron a-t-il trouvé un bouc 

Émissaire ; c'est le comité de techni- 

ciens qu'il a chargé de lui apporter un 

plan de réformes. Le ministre fera-t-il 

siennes les propositions des techniciens 

dans le but de les faire rejeter, sauf à 

laisser entendre qu'elles seraient modifia- 

bles si, au lieu d'être apportées par un 

cabinet Paul-Boncour, sans majorité ho- 

mogène, elles l'étaient par un cabinet 

Chéron, s'appuyant sur une majorité 

parlementaire de m^me qualité dans les 

deux Chambres ? Il faut être prêt à ne 

«'étonner de rien. 

L'Affaire des Vins de Porto 

en Cour d'Appel 

Tête à droite 

H faut y être prêt également quand il 

fc'aglt de l'Allemagne. Comment ? M. von 

Papen a été, tant qu'il est resté chance- 

lier, la bête noire d'Hitler et le voici 

maintenant qui complote avec Hitler 1 

Contre von Schleicher ? Von Papen 

•'en défend, bien que celui-ci soit moins 

maître de la situation qu'on ne le dit ; 

M. von Papen prétend travailler seulement 

à l'incorporation des nazis dans une con- 

centration nationale. Ce serait bien là, en 

effet, la continuation de sa politique : 

M. von Papen a commencé par arrêter le 

développement du parti national-socialiste 

lui empruntant son programme ; il 

s'agirait aujourd'hui, après l'avoir divisé, 

de l'absorber lui-même. 

Il n'est pas du tout sûr que cette opéra- 

tion soit dirigée contre Schleicher plus 

que contre Hinclenburg ; ce qui parait 

certain seulement, c'est que, ce qui se 

prépare, c'est avant tout la concentration 

des nationaux allemands, des casques 

a acier et des nazis, ceux-ci devenant un 

parti de gouvernement et non plus un 

parti d'opposition. 

Et ceci confirme ce que disait, ces jours- 

ci, bcheidemann, le dernier survivant des 

fondateurs de la république allemande : 

cest que l'Allemand n'est pas porté par 

natur .f ver s le régime démocratique ; il y 

a déjà longtemps que le parlementarisme 

est en sommeil en Allemagne. 

Et alors que chez nous tous les centres 

s attachent invariablement à ne pas perdre 

le contact avec la gauche, continuant ainsi" 

depuis 60 ans ce mouvement de conces- 

sions à la gauche. Inauguré par les Broglie 

et les Audiffred-Pasquier, l'Allemand lou- 

ene non moins inlassablement vers sa 

droite ; et ceci n'est pas très rassurant 

quand on peut constater encore avec 

scneidemann >!Ue « le peuple allemand 

aime beaucoup la chose militaire ». 

Gaston GUËZE. 

RÉPLIQUES A LA THÈSE 

PORTUGAISE 

Paris, 7 Janvier. 

La 9« Chambre ds la Cour d'appel a 

continué, hier après-midi, l'examen de 

l'affaire des vins de Porto. 

Il y a- huit jours, M» Léonard Pejoi- 

ne, au nom de la Chambre de commer- 

ce portugaise, avait établi la qualité 

de la fraude. Cet après-midi, les avo- 

cats des condamnés ont répliqué. M8 

Queneuille s'est attaché à démontrer 

que le vin de Porto n'avait droit à au- 

cune appellation d'origine ; que ces 

appellations ne répondaient pas à des 

usages locaux constants et loyaux et 

que le seul acte diplomatique qui per- 

mettrait une appellation d'origine se- 

rait, le décret du 1er juillet 1922, décret 

actuellement caduc. 

La fin de l'audience fut occupée par 

la plaidoirie de M« Edmond Laskine, 

au nom de M. Boivin, l'un des négo- 

ciants poursuivis. 

« On poursuit à la légère, fait remar- 

quer M e Edmond Laskine, au cours 

d'une démonstration judicieuse et aler- 

te, et sur rapports d'experts-compta- 

bles, qui n'ont jamais vu ni interrogé 

mon client, qui confondent les béné- 

fices bruts, oui inculpent des gens ho- 

norables à qui l'on décernera rapide- 

ment la qualité de fraudeurs. » (Rires). 

M» DE MORO-CIAFFERI 

PREND LA PAROLE 

Mais la plus grande partie de l'au- 

dience, c'est M« de «Moro-Giafferi qui 

l'occupa. Il voulait répliquer plus spé- 

cialement à M 8 Léonard Pejoine, avo- 

cat de la partie civile, et il répliqua en 

droit : 

« La ioi de 1919, demande M" de Moro- 

Giafferi, est-elle applicable aux vins du 

Portugal î Non, déclare avec moi toute 

la défense. Le décret du 1er juillet 1922 

invoqué par le redoutable maître Pe- 

joine était caduc, inapplicable en iuin 

1924, et c'est là une théorie de droit 

constitutionnel indiscutable. 

En effet, poursuit Me de Moro-Giaf- 

feri, toute proposition, tout projet de 

loi déposé sur le bureau des deux As- 

semblées épouse leur durée ; mais le 

Sénat fait participer de sa permanence 

les textes déposés sur son bureau ; la 

Chambre, non. 

« Or, le Sénat n'a jamais été saisi 

du fameux décret. 

« On vous a dit que le décret de 1922 

était exécutoire. C'est exact ; mais, 

jusqu'en juin 1924, date à laquelle ex- 

pirait la législature de 1919, rien n'em- 

pêchait un irtitre ministère faisant sui- 

te au ministère qui avait accueilli ce 

décret de le reprendre devant une au- 

tre législature. Or, on ne l'a pas re- 

pris. Le fait est là ; constatons-le. 

« On ne l'a pas fait parce que l'on 

avait observé que, dans l'état de nos 

rapports économiques avec nos amis 

Portugais, on ne devait pas le faire • 

'.Sensation). 

« Je me résume, poursuit M8 de Moro 

Giafferi • 1. Le Sénat n'a jamais été 

saisi ; 2. Une assemblée temporaire de 

qui les projets et les propositions sont 

voués à l'oubli s'est seule occupée du 

décret ; 3. Les ministères qui se sui- 

vent ne déposent pas de nouveaux pro- 

jets ». 

M» de Moro-Giafferi analyse ensuite 

pais longuement le décret de 1922 II 

fait ressortir que ce décret se réservait 

le droit de vérifier si la réciprocité qui 

n'existait' pf.s encore était appliquée, 

si des mesures identiques et récipro- 

ques étaient prises au Portugal con- 

cernant les vins français. 

« Je ne blâme pas le Portugal, dit-il, 

le constate qu'il s'est arrêté sur la rou- 

te qui mène la réciprocité jusqu'au 17 

janvier dernier. (Nouveaux rires). Et, 

s'adressant à la Cour, Me de Moro- 

Gia'feri s'écrie : 

« Vous ne pouvez pas dire que le 

décret de 1922 existe. La Cour de cas- 

sation, M 8 Pejoine l'a fait remarquer, 

a déclaré que ce décret s'appliquait 

au fait de 1923. Oui, mais pas aux faits 

de 1925. Et vous direz, messieurs de la 

Cour que toute cette poursuite se 

heurt© à un vice Initial, car elle est 

basée sur un texte temporaire, et d'un 

effet antérieur à la naissance de nos 

péchés si péchés il y a lieu ». (Mouve- 

ment d'attention). 

Cherbourg, 7 janvier. 

Cherbourg n'attendait la rentrée de 

l'Atlantique que ce matin, assez tard. 

Il a appris avec un peu d'étonnement 

que ie paquebot était en rade depuis 

minuit. 

Un joii ' blême, sale, vient de se le- 

ver sur la ville. Déjà, une foule com- 

pacte se presse le long des quais où, 

vaguement, l'on peut apercevoir dans 

la brumo assez dense la silhouette es- 

tompée de l'épave. 

Des canots s'ont affrétés par des cu- 

rieux qui payent à des prix d'or la 

curiosité d'une vision plus proche. A 

voix hasse, par groupe l'on parle. 

A-t-on retrouvé des cadavres ? Car, 

sur le pont de l'épave, un peu partout, 

gisent' peut-être des cadavres calcinés. 

Les dée ouvrira-t-on jamais ? 

« La conduite des remorqueurs hol- 

landais est inqualifiable, dit quel- 

qu'un ; si le lieutenant Even est, au- 

jourd'hui, amputé d'une jambe c'est 

parce que les Hollandais ont volontai- 

rement provoqué des manœuvres con- 

traires, afin d'être maîtres les premiers 

du paquebot. » 

Cependant, à bord de VAtlantique, 

les pompiers de la marine s'acharnent 

à noyer les décombres. De la fumée se 

dégage encore à l'avant et à l'arrière. 

Sous la pression de l'air, tous les hu- 

blots ont éclaté : il ne reste plus de 

peinture sur la coque ; de chaque côté 

pendent des baleinières dont le^ cor- 

dages ont été calcinés ; le mât avant 

a été rompu. Le spectacle est vraiment 

lamentable, désespérant. 

Les deux remorqueurs français Mino- 

taure et Abeille sont toujours fixés par 

les câbes de remorque, pour bien mar- 

quer leur droit de prise. Les remor- 

queurs hollandais et allemand sont 

restés à proximité ; sans doute, com- 

mencent-ils à éprouver quelque inquié- 

tude. 

UNE VISION DANTESQUE 

La nuit, l'épave de l'Atlantique, bal- 

lottée par la mer, offrait au spectateur 

une vision effrayante. 

« Le bateau, écrit un témoin, se li- 

vrait à nous dans toute l'horreur de 

son agonie. Qui le voit, ainsi que nous 

le voyons cette nuit, peut alors seule- 

ment comprendre toute l'horreur et 

toute l'épouvante de cet incendie écla- 

tant en pleine nuit, à 30 milles au lar- 

ge. Nous le voyons de nos yeux grands 

ouverts et nos regara., ne se détachent 

de chaque chose que perdus lentement 

sur les 227 mètres de la longueur. Nous 

le frôlons ; c'est bien l'Atlantique, avec 

toute sa tragédie, gardé maintenant, 

tout au long de ses flancs ternes et en- 

core chauds, par les remorqueurs qui 

l'ont sauvé et dont les seules lumières 

rendent encore plus hallucinante la 

veillée funèbre. 

« C'est bien l'Atlantique, avec ses 

bastingages tordus, ses. enchevêtre- 

ments de ferrailles, son mât d'avant 

brisé et glissé jusque dans l'eau, ses 

ponts noircis, ses tôles gondolées et 

brûlantes. 

« Tandis que nous glissons tout an 

long de sa carcasse sans vie, une fu- 

mée âcre venant du pont avant des- 

cend à ras du bateau et vient jusqu'à 

nous, pour nous faire bien comprendre 

quelle mort effroyable dut être celle 

des dix-neuf manquants et l'épouvante 

des heures de ceux qui ont vécu, la 

nuit, à bord. 

« Pas une lumière n'atteste que quel- 

que chose encore frémit ; tout est noir 

au dehors et au dedans de cette car- 

casse, tout est silence, tout est solitude 

poignante. Peut-être, à force de fixer, 

il nous semblerait voir courir, de hu- 

blot en hublot, des feux follets, ceux 

sans doute qui gardent l'âme du na- 

vire. » 

d'eux. M, Thibaut, commis- à la salle 

à manger, r. 'ait un récit émouvant 

de l'incendie. 

«t Le paquebot, dit-il avec émotion 

avait quitté Pauillac pour Le Havre et 

avait supporté, durant le îrajet, un 

très gros temps. Le bâtiment roulait 

avec violence. Cependant j étais en- 

dormi quand, vers 4 h. âO un cama- 

rade vînt me réveiller, me demandant 

d'aller, aider à éteindre un incendie 

qui venait de se déclarer au pont 

« Je m'habillai : arrivé dans ' le 

grand hall de l'Atlantique, je ne pus 

avancer ; une fumée épaisse obstruait 

le passage ; cependant, des matelots 

s'empressaient sans aucune panique et 

tâchaient de découvrir le foyer. Je ne 

suis pas technicien, et ne puis vous 

dire quelles sont les causes de la ca- 

tastrophe, ma's je suis persuadé que, 

sans l'énorme fumée dégagée, on se- 

rait venu à bout du feu. En effet, 

ai début l'incendie paraissait bénin et 

d'ailleurs jusqu'au dernier moment 

l'équipage était persuadé que les 

moyens du bord suffiraient ample- 

ment. 

« Le feu devait couver depuis un cer- 

tain moment, car lorsqu'on ouvrit les 

portes des cabines de première classe, 

toutes fermées' à clef, comme jl est 

d'usage lorsque le bateau ne trans- 

porte pas de passagers, plusieurs d'ta- 

ire elles laissèrent échapper de la fu- 

mée, ce qui tendrait à prouver quo le 

feu se serait propagé de la cabine dans 

laquelle étaient provisoirement déposés 

des matelas. 

a Sur le développement foudroyant 

du sinistre, je ne puis évidemment 

rien dire ; mais je pense que l'incen- 

die s'est propagé par l'intermédiaire 

des tôles chauffées à blanc, sans qu'on 

puisse intervenir efficacement en rai- 

son de l'énorme fumée qui faisait re- 

culer officiers et matelots, même pour- 

vus de masques. 

Les cloisons étanches furent fer- 

mées, ainsi que les cloisons de feu, 

dans l'espoir d'étouffer le sinistre ; 

mais, malheureusement, vers 6 heures, 

on dut abandonner le beau paquebot. 

Le personnel civil fut évacué le pre- 

mier, tandis que les matelots restaient 

encore à leur poste, dans un merveil- 

leux esprit de discipline. » 

L'ENQUÊTE SUR L'INCENDIE 

C'est ce soir que part pour Cherbourg 

le comité d'experts que vient de cons- 

tituer M. Léon Meyer ministre de la' 

marine marchande. 

Les experts ont pour rôle d'examiner 

l'épave de l'Atlantique et de se rendre 

compte, autant que possible, des causes 

de l'incendie, de la marche suivie et 

des matières qui ont le plus prêté à sa 

propagation. 

Le ministre espère que les observa- 

tions consignées au rapport qui lui par- 

viendra dans un délai très rapproché 

lui permettront d'arrêter un plan qui 

pourra être mis en pratique immédiate- 

ment et qui, dans la mesure la plus 

large possible, assurera aussi bien la 

sécurité des passagers que de l'équi- 

page. 

M. Léon Meyer a absolument Interdit 

la montée à bord de toute personne 

dtrangère à ce comité, pour lui permet- 

tre d'accomplir sa mission sans que 

rien ait Pu être modifié sur l'épave et 

afin d'éviter de nouveaux accidents, 

toujours possibles. 

«.ES NOUVELLES DES BLESSÉS 

Nous avons dit dans quelles condi- 

tions le matelot Lionel Cousin fut bles- 

sé hier, au moment où il tentait de 

monter à bord de l'Atlantique. Coincé 

entre la coque du paquebot et celle du 

remorqueur Abeille, on crut un moment 

à un défoncement du thorax. Il n'en 

était heureusement rien. Cousin a pu 

quitter, ce matin, l'hôpital de Cher- 

bourg. 

L'état du lieutenant Even, amputé à 

ml-jambe, est toujours très grave; mais 

on espère le sauver. 

LE LIEUTENANT EVEN DÉCORS 

Au nom de M. Léon Meyer, ministre 

de la marine, le viceâmiral Le Do a 

remis au lieutenant Even la croix du 

Mérite maritime. 

La nouvelle de l'atroce accident dont 

cet officier a été victime a profondé- 

ment affecté les membres de l'équipage 

de l'Atlantique, qui avaient pour leur 

infortuné lieutenant une grande affec- 

tion. 

AUPRÈS DU NAVIRE 

UN HOMME VEILLE 

Comment aurait pu le commandant 

Schoofs, même après tant d'heures d'ef- 

forts et de souffrances endurées, aban- 

donner son navire ? Cet homme admi- 

rable, dont la ténacité et l'endurance 

sont presque surhumaines, a voulu tire 

là encore une dernière fois dans cette 

nuit de veillée funèbre. 

Ce n'est plus l'homme étrangement 

vêtu que nous avons vu à son arrivée 

à Cherbourg le soir tragique. 

Le commandant Schoofs a mis, cette 

nuit, sa grande tenue de commandant. 

« Ne peut-on monter à bord de l'At- 

lantique ? » 

Un regard à la fois dur et triste se 

fixe sur nous : 

« Non, pas encore. Il est vrai que le 

feu est éteint. Tout est calciné, depuis > - c d certainement grâce à sa gran 

le pont supérieur jusqu'aux entrailles | A „ '^dâ^. r, Q f,„m«i nas 

L'arrière du navire en feu. 

\Photo Wlde worit\. 

L'heureux rescapé continue son récit 

et dit les difficultés du sauvetage. 

« 11 fut presque impossible de faire 

descendre les canots de bâbord, à cau- 

se de la fumée rabattue sur eux par le 

vent, tandis que la gîte du bâtiment 

causait les plus grandes difficultés 

pour la descente des canots de tribord. 

Mon canot, situé à bâbord arrière et 

dans lequel avaient pris place une 

vingtaine de personnes, descendit un 

des premiers et resta suspendu une 

vingtaine de minutes le long de la co- 

que, risquant à tout moment de se bri- 

mâmes du navire. Un seul pas pourrait 

vous mener à la mort en une seconde. 

Et puis, d'ailleurs, l'ordre reçu du mi- 

nistre de la marine marchande est for- 

mel : Personne ne peut monter à bord, 

pas même moi. » 

Nous allions lui demander de r.ous 

faire de nouveau le récit du sinistre, 

mais nous avons pensé que l'heure pré- 

sente demandait pour cet homme seu- 

lement le silence et la solitude. 

L'ÉMOUVANT RÉCIT 

D'UN RESCAPÉ 

Bordeaux, 7 janvier. 

Ce matin sont arrivés à Bordeaux 

plusieurs rescapés du paquebot 

l'Atlantique. Entouré de parents et d'a- 

mis qui étaient venus l'attendre, l'un 

LA MÉVENTE 

DES PRODUITS VINICOLES 

FRANÇAIS AU PORTUGAL 

M8 de Moro-Giafferi s'attaque ensuite 

au décret de 1932 qui n'est pas encore 

ratifié par les Chambres Et il ne le 

sera pas, affirme-t-il, il ne le sera pas 

parce que la mésaventure des produits 

vinicoles français au Portugal est un 

scandale ! (Mouvement). 

« Je voudrais retirer ce mot, mes- 

sieurs... Le malheur c'est que . ;? n en 

trouve 'pas d'autre pour qualifier les 

faits. (Bires) Les meilleures marques 

françaises au Portugal, le champagi.e, 

1 v bénédictine, ie cognac, sont impuné 

ment plagiés ; c'est la Chambre 

commerce françaiso au Portugal 

de 

qui 

nous le dit, celte Chambre qui ne fut 

j.mais admise au Portugal * jour- 

suivre" un fraudeur. Et Mj.LéOBtta Pe 

init,„ a bien raison de dire dans ces 

conditions qu'il n'y a pas de pot iratnie 

au Portugal puisqu'on ne permet pas 

d poursuivre les imitations conscien- 

tes et constantes qui s'y Produisent .. 

La suite «» SK 

; 1 

LE PAQUEBOT EN FEU, ENTOURÉ DES REMORQUEURS QUI ATTENDENT 

LE MOMENT DE JOINDRE L'EPAVE, 

La lutte 

pour la priorité de remorquage 

DES DÉCLARATIONS PRÉCISES 

DU COMMANDANT DU « POLLUX » 

Nous avons dit la lutte farouche qui 

s'est engagée, jeudi dernier, près des 

côtes anglaises, entre les remorqueurs 

français, hollandais et allemand, accou- 

rus auprès de l'épave et désireux d'en 

prendre les premiers possession. C'est 

tout juste, on le sait, si une bataille ne 

s'est pas engagée entre les équipages 

rivaux, dont certains, ce n'étaient point 

des Français, semblèrent perdre de vue 

l'objectif poursuivi : le sauvetage du 

bateau, pour ne considérer que leur in- 

térêt personnel. 

La question de priorité semble avoir 

été tranchée, par le récit même du sau- 

vetage. Ce sont, en effet, des marins 

français qui, les premiers, montèrent 

à bord de l'Atlantique et y hissèrent 

notre pavillon. 

Pourtant, certains journaux étran- 

gers ont continué d'affirmer que trois 

marins hollandais avaient été les pre- 

miers à prendre pied sur le bâtiment 

Nous avons eu l'occasion de nous en- 

tretenir, ce matin, avec le commandant 

Mailloux, capitaine du Poliux, bâti- 

ment officiel qui, depuis mercredi, a 

suivi l'Atlantique. 

Voici, nette et, catégorique, la décla- 

ration que nous a faite le commandant 

Mailloux : 

« C'est le remorqueur Minotaure, ae 

la Compagnie Générale Transatlanti- 

que, qui le premier a crocheté un re- 

morqueur sur l'Atlantique J'ai scru- 

puleusement observé toutes les opéra- 

tions et toutes les manœuvres des re- 

morqueurs. Il ne peut pas y avoir le 

moindre doute à ce sujet. 

« De même, Je déclare formellement 

que c'est bien M. Pichard. capitaine 

d'armement de la Compagnie Les Abeil- 

les et le marin Hébert qui. les premiers, 

ont pris pied sur le pont arrière du 

paquebot C'est, notamment, le marin 

Hébert Qui a aussitôt mis le pavillon 

français au mât arrière. 

« Les Hollandais sont arrivés environ 

dix minutes ou même un quart d'heure 

La déclaration du commandant Cail- 

loux, qui a été et sera, en quelque sorte, 

l'arbitre des opérations qui se sont 

poursuivies pendant oeux jours autour 

de l'épave de l'Atlantique, aura une 

importance particulière lorsque la ques- 

tion du remorquage sera évormée. 

La controverse s'annonce dès main 

tenant comme devoir être singulière 

ment ardente.. 

Rome, 7 Janvier. 

Interviewé par le correspondant pa- 

risien de la Tribuna, M. de Jouvenel, 

le nouvel ambassadeur de France à 

Rome, lui a fait les déclarations sui- 

vantes : 

« J'estime que les intérêts de la Fran- 

ce et ceux de l'Italie s'accordent dans 

l'histoire et qu'ils s'accorderont dans 

l'avenir. Je crois connaître assez bien 

l'opinion du paysan français, qui cons- 

titue la masse de notre population 

moyenne. Or, cet homme, qui pense 

exactement comme moi, ne peut et ne 

pourra jamais comprendre qu'il y ait 

un désaccord fondamental entre la 

France et l'Italie : en tout cas, il dé- 

sire le savoir, il veut être informé, il 

veut pouvoir juger. Naturellement, tout 

le monde peut commettre des erreurs, 

et il est probable que moi-même j'ai 

commis des erreurs envers l'Italie. 

c D'autre part, nous avons aussi le 

sentiment, à tort ou à raison, que sou- 

vent l'Italie se trompe sur la France ; 

cependant, il ne faut pas que les er- 

reurs des hommes soient payées par 

les peuples. Ma mission sera une mis- 

sion d'étude ; elle sera inspirée de la 

plus grande franchise. Il y a une ex- 

pression que je trouve souvent dans la 

presse fasciste et qui m'est particuliè- 

rement pénible, celle d'hégémonie fran- 

çaise. Je ne désire aucune hégémonie 

pour mon pays : je suis sûr que c'est 

le sentiment profond de tous les Fran- 

çais. Il ne doit rien y avoir dans la po- 

litique française qui soit dirigé con- 

tre l'Italie, puisque les intérêts de 

l'Italie ne s'opposent pas aux nôtres. 

« Je suis convaincu que le malenten- 

du franco-italien a pour origine les né- 

gociations du traité de paix, mais les 

erreurs commises alors par MM. Lloyd 

George et Wilson ne furent, certes, pas 

inférieures à celles commises par M. 

Clemenceau. Je ne vois donc pas pour- 

quoi l'Italie devrait faire retomber sur 

la France seule les responsabilités de 

ces décisions. 

« Mais laissons tout cela ; ce qu 11 

faut, aujourd'hui, c'est que la politi- 

que de l'Italie et celle de la France 

regardent vers l'avenir. » 

LA PQLITIQUEJÉTRANGÈRE 

M. Calvin Coolidge 

et le dollar 

L'ex-président Coolidge a été trouvé 

mort par sa femme quelques instant^ 

après qu'il était rentré à son bureau., 

Rien ne faisait prévoir une fin aussi 

subite. Sa santé était florissante. M, 

Coolidge était au-dessus du point vi- 

tal comme le dollar était au-dessu^ 

du point d'or. 

Ils auront eu leur défaillance car- 

diaque en même temps. Au moment 

où II. Coolidge succombait, le dollar, 

revenait de 25,625 à 25,57, cours au- 

quel il n'est plus avantageux d'en- 

voyer de l'or de Paris à New-York* 

En faisant connaître qu'il était par- 

tisan de la dévaluation de la devise 

américaine, qu'à son avis le remède 

de la crise était là et ne pouvait être 

que là, M. Borah avait fait coup dou- 

ble. Il avait blessé le dollar et il avait 

tué M. Coolidge, 

L'un s'en irait-il avec l'autre ? 

n'est pas du tout impossible que M« 

Coolidge ait été frappé au cœur par, 

la nouvelle qui atteignait le signé 

tangible de la richesse américaine. 

Président au temps de la prospérité^ 

le « silencieux » avait confondu son: 

règne avec celui du dollar, roi-soleil 

de J monnaies, nec pluribus impar ; 

un signe fondé non seulement sur, 

la plus grande accumulation d'oij 

qu'on eût jamais vue dans le monde % 

m sur l'esprit d'activité, de créa- 

tion et de confiance d'une nation qui 

compte 120 millions d'hommes. C'esti 

tout cela qui est brisé. Il y a eu rup- 

ture d'anévrisme. 

Le bonheur de Calvin CoolidgW, 

ava,, été de venir à un moment otï 

tout réussissait, où tout était facile^ 

Il avait parfaitement compris qu'ii 

n'avait qu'à se taire et à se croisen 

les bras. C'est ainsi qu'il avait laissé, 

le souvenir d'un grand président tan* 

dis que son successeur s'en va soui, 

les huées. Il aura d'ailleurs légué à 

tous les administrateurs une très, 

binne leçon. Quand les affaires vont 

bien, il n'y a qu'à les laisser, aller* 

Tout l'honneur est pour ceux qui, 

sont à la tête. Quand elles vont malt 

le mieux est encore d'intervenir lé 

moins possible pour n'intervenir qu'A 

bon escient. Par ses initiatives désor* 

données, M. Hoover a multiplié le$ 

responsabilités pour îwi, les risques 

pour son pays et il n'a rien sauvé du] 

tout. 

La mort de Calvin Coolidge est-elli 

un présage f On le dirait. Solon avait, 

raison de dire à Crésus qu'il faut at- 

tendre qu'un hdfnme soit mort pour, 

qu'on puisse déclarer qu'il a été heu- 

reux. Le roi Crésus vit disparaître, 

ses trésors. La splendeur du dollar- 

roi peut s'obscurcir... 

Jacques BAINVILLE. 

PARCE QUE NOUS NE SÉPARONS 

PAS DROITE RAISON ET CHARITÉ 

CHRÉTIENNE, NOUS VOULONS D'UN 

DÉSARMEMENT PROGRESSIF, SIMUL- 

TANÉ ET CONTRÔLÉ, ET, PARCE QUE 

LE CONTROLE RISQUE D'ÊTRE INEF- 

FICACE SANS UNE FORCE INTERNA- 

TIONALE. QUI SANCTIONNE LES AR- 

BITRAGES DU TRIBUNAL INTERNA- 

TIONAL, NOUS EXIGEONS L'ORGANI- 

SATION D'UNE FORCE CAPABLE « DE 

RÉTABLIR L'ORDRE DANS L'INTÉ- 

RIEUR DE LA SOCIÉTÉ INTERNATIO- 

NALE ». CAR IL NE PEUT ÊTRE QUES. 

TION D'UN DÉSARMEMENT UNILATÉ- 

RAL, QUI SERAIT UNE PROVOCA- 

TION A L'ATTAQUE. CELA SERAIT 

FOLIE ET « MÉPRIS ENTHOUSIASTE 

DE L'EXPÉRIENCE». 

Mgr MATHIEU, 

Evêque d'Aire et de Dax. 

La Mission du Prince Léopold 

Madrid, 7 janvier. 

On mande d« Teneriffe au journal 

la Vox que la prince Léopold, héritier 

du trône de Relgique, et son épouse, 

la princesse Astrid, accompagnés de 

l'aide de camp du prince et par la 

comtesse de Lantsheeren, ont débarqué! 

dans ce port. 

Les voyageurs se sont rendus en au- 

tomobile dans la vallée d'Orotava, 

pour admirer les plaines qui entourent 

le Teide ; puis, ils ont repris la mer. 

Le prince voyage incognito ; il pré- 

side une mission officielle du gouveri 

nement belge, qui est chargée d'étui 

dier l'agriculture tropicale et de trou- 

ver un remède à la crise économique 

belge. 

Le voyage doit durer jusqu'au début 

d'avril. 

Le prince et la princesse regagne- 

ront la Belgique par avion ; ils atter- 

riront en cours de route en Italie. 

Nouvelles Express 

Du 7 janvier. 

—>• Le Conseil Fédéral a awôuvé 

la prorogation provisoire pour trois 

mois de l'entente commerciale franco- 

suisse. 

Le vapeur allemand Gérés, trom- 

pé par le brouillard, s'est échovè sur 

des rochers de la côte suédoise, près de 

Hogbu. 

\ 

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Dunikowski 

est condamné 

à deux ans de prison 

et 100 fr. d'amende 

Paris, 7 lanvier. 

La .11 e Chambre correctionnelle a ren- 

ia son jugement dans l'affaire Duni- 

tuwski, l'homme qui se vantait de faire 

de l'or. 

L'alchimiste est condamné à deux ans 

do prison sans sursis et à 100 francs 

d'amende. 

Les parties civiles obtiennent les res. 

Mutions ou dommages- intérêts sui- 

vanu Société Finindus, 576.744 fr 85; 

Van Hoest, 1.325.673 fr. 85; Société de 

Laboratoire étectrochiinique. 1 fr.- le 

comte Sobaiiskl, 540 000 fr.; le comte 

Jean d'Archangues. 350.0CO fr. 

Lorsque le jugement a été rendu, 

Dunikowski s'est incliné devant le tri- 

bunal et a dit, avec son accent polo- 

nais très prononce « Je demande à 

embrasser mes enfant». » 

La permission d'embrasser ses en- 

fants a été accordée à Dunikowski, qui 

a été emmené dans une petite salle, 

où il a pu voir ceux qu'il va quitter. 

Mme Dunikowski n'assistait pas à 

l'audience. 

e des Sciences morales 

et politiques 

L'ÉLECTION 

DE MONSEIGNEUR RUCH 

Paris. 7 janvier. 

L'Académie des Sciences morales et 

politiques a procédé, cet après-midi, à 

l'élection d'un membre libre, en rem- 

placement de M. Jusserand, décédé. 

Au premier tour de scrutin, à l'una- 

nimité 06 37 votants, Mgr Ruch, évêque 

de Strabourg, a été élu. 

Le nouvel académicien est né à Nan- 

cy le 24 septembre 1873, de parents 

alsaciens. 11 fit ses études à Pont-à- 

Mousson, à Nancy et à l'Institut catho- 

lique de Paris. 

Licencie ès lettres, docteur en théolo- 

gie, i! a été ordonné prêtre le 17 juillet 

1897. Professeur de dogme au séminaire, 

nommé vicaire général en 1907, puis 

Évêrjue titulaire de Gerasa le 14 juin 

1013 il fut sacré par Mgr Gauthey le 

l*i juillet suivant et appelé à remplir 

le^ fom lions de coadjuteur de l'évêque 

de Nancy. 

Arrive la guerre : Mgr Ruch part com- 

(r - aumônier du 20" corps dès le mois 

d'H'Mit 1914. H exerce ion ministère sous 

le bombardement ennemi en Lorraine, 

sur la Somme, en Artois, jusqu'à l'ar- 

mistice 

En juin 1915, le général Joffre, en le 

proposant pour la Légion d'honneur et 

la Croix de: guerre avec palmes, dési- 

gna en lui la vivante représentation de 

la foi des apôtres et do la foi patrioti- 

que lon-a'ne. 

Mgr. Ruch fit. dans toute la force du 

tPHiie. la guerre jusqu'au bout, jus- 

qu 'en 191S, toujours sur la ligne de feu 

C'est depuis octobre 1919 qu'il occupe 

le siègp épisropal dp Strasbourg. 

En 1931. il fut nommé commandeur 

de la lAcrion d'honneur. 

Le Problème dU Blé i La Situation Financière 

vu par le Ministre 

de l'Agriculture 

Militaires 

Paris, 7 Janvier. 

Le général de division Vallier, en 

94 MILLIONS DE QUINTAUX 

A VENDRA 

87 MILLIONS SUSCEPTIBLES 

D'ETRE CONSOMMÉS 

Paris, 7 janvier. 

AU cours du Conseil des ministres 

d'hier, M. Çjueuhle, ministre de l'Agri- 

culture a entretenu ses collègues du 

problème du blô. 

Le problème uu ble est en France tou- 

jours un problème émouvant. 

« Une année est déficitaire, c'est alors 

la question de la soudure qui se pose et 

les consommateurs redoutant de man- 

quer de pain, s'agitent. L'année suivan 

ie est excédentaire, c'est, à sou tour la 

question du report de 1 excédent qui 

surgit et les producteurs craignant la 

baisse du blé s'émeuvent. On aurait tort 

de s'effrayer de celte variabilité inces- 

sante des aspects de ce prohème. Elle 

prouve au contraire que notre pays est 

tout prêt du point d'équilibre entre sa 

production et sa consommation en blé. 

Voulez-vous que nous précisions les 

données ? Deux points sont à mon avis 

indiscutables. 

« 1" Le marché français est à l'abri 

de la surproduction mondiale de blé ; 

« 2' L'excédent de notre production 

nationale sur notre consommation n'a 

rien d'alarmant 

LES STOCKS ET LA RÉCOLTE 

« A combien s'élève le stock a ré- 

partir sur la campagne 1932-1933 ? con- 

tinue M. Queuiile. M. de La Fausse eût 

répondu : aux quantités non consom- 

mées provenant de la récolte de 1931, 

augmentées de nus rendements France 

et Afrique du Nord en 1932 Or, ie lait 

est incontestable . ie iG août, date tar- 

dive a laquelle, en raison lies condi- 

tions atmosphériques de juillet, le ble 

nouveau est apparu sur ie marché, non 

seulement l'importance du stock 1931 

était nulle, mais le blô d'Afrique du 

Nord avait été déjà prématurément, en 

grande partie, absorbé par les besoins 

de la consommation. 

« 11 restait donc 2.400.000 quintaux 

dans les moulins ie 1 er août, ia con- 

sommation étant pour une quinzaine, 

de plus de trois millions de quintaux. 

La différence avait été prise sur nos 

blés de l'Afrique du Nord. Quant à la 

récolte nationale, elle peut être éva- 

luée, après des rectifications minutieu- 

ses sur Je chiffre primitif, à 92 200.000 

quintaux. 

« Dès lors, si vous additionnez les 

92.000.OUO de quintaux et la quantité de 

blé de l'Afrique du Nord non absorbée 

avant le début de la campagne, vous 

obtenez 93.50O.0CO quintaux environ, 

soit, avec le blé exotique normalement 

importé, un stock de 94.300.000 quin- 

taux. 

LES BESOINS DE LA CONSOMMATION 

Voilà l'offre en blé. La demande peut 

être de son côté assez exactement 

chiffrée en se basant sur la consom- 

mation des années antérieures. 

La consommation mensuelle en blé 

destiné à la fabrication des farines pa- 

nifiables est de 6.500.000 quintaux, soit 

pour l'année de 78 millions de quin- 

taux. Comme le blé nouveau n'est 

entré en lice que le 15 août, comme 

nous venons de le voir, il importe de 

compter également non pas l'année 

entière 1 er août 1932-1« août 1933, mais 

onze mois et demi seulement de con- 

et Budgétaire 

c. a été nïlcé dons la sec Son ïè sommation, soit 74.230.000 quintaux, 

congé, a eie piace aans ia section ne &1 vous aj0utez à ces 74.000 000 de 

quintaux, les 10.500.000 nuintau.x de 

blé consacré aux semailles et les deux 

LE CONSEIL SUPERIEUR 

DE LA GUERRE POUR 1933 

Le général de division Weygand, 

vheipié'idçnt du conseil supérieur de 

la guerre, inspecteur général de l'ar- 

mée, a été maintenu dans ses fonc- 

tions pour l'anncj. 

Les généraux de division Maurin, 

Walch Hergault, Claudel, membres Ju 

coi.seii supérieur de la guerre, ont été 

maintenus en activité, hors cadre, 

p< ur l'année 1933. 

Le général de division Ragueneau, 

membre du conseil supérieur de la 

guerre, a été maintenu en activité, 

Lors cadre, jusqu'à la limite d'âge oe 

65 ans 

Ont été nommés membres du conseil 

surérieu»- de la guerre_pour Tannée 

1933 . 

Lvautey 1 anchet d'Esperey; les l'é- 

rtfraux' de division Gouraud. de Be- 

ney Weygand Claudel. Ragueneau, 

jusqu'au 4 novembre 1933; Maurin, 

Waich, Hcniault, Dufieux, Gamelin, 

Belliague, MÎttelliausser, Carence, Du- 

ctène Georges. 

Sont élevés à la dignité de srand 

croix : es généreux de division Du- 

Leu\- généra] de division, membre du 

conseil" supérieur de la guerre • Val- 

lier des troupes coloniales disponi- 

bles. 

millions de quintaux consommés à la 

ferme même, vous arrivez à chiffrer 

les besoins de la consommation fran- 

çaise à 87 millions de quintaux. C'est 

d'ailleurs le chiffre moyen auquel 

conduisent les statistiques de ces der- 

nières années qui elles, peuvent être 

confrontées avec lè fait vécu. 

LA SOLUTION DU PROBLEME 

« 94 millions de quintaux à vendire 

en cours d'année contre 87 millions 

d-i quintaux susceptibles d'être con- 

sommés, a dit M. Queuille en termi- 

nant, voilà tout le problème. 

« Il ne reste, en définitive, que 7 

millions de quintaux à reporter .- c'est 

la consommation d'un peu plus d'un 

i'ïïï m 

U 

aréchaurde 

C 

FS ÎSwïC!ïJ$ ,«? 

LE RAPPORT D'EXPERTS 

A ÉTÉ REMIS AUJOURD'HUI 

A M. CHÉRON 


Les experts financiers ont remis, au- 

jourd'hui, à M. Henry Chéron, leur rap- 

port sur la situation budgétaire et sur 

les mesures à prendre en vue du re- 

dressement de nos finances. 

Le document, très épais, n'a été tiré 

qu'a quatre exemplaires destinés res- 

pectivement au président de la Répu- 

blique, au président du Conseil et au 

ministre des Finances. 

11 porte la signature de M. Fournier, 

premier sous-gouverneur de la Banque 

de France, président du comité des ex- 

perts, et de ses collaborateurs MM. 

Amet, Villard, Haguenin et Baumgart- 

ner. 

M. Henry Chéron a aussitôt pris con- 

naissance du rapport, dont Je texte est 

tenu rigoureusement secret, mais dont 

les grandés lignes sont en partie con- 

nues. 

Les experts insistent, en effet, d'une 

façon spéciale, sur l'urgence et la né- 

cessité d'établir des économies dans 

tous les départements ministériels. 

Pensions civiles et militaires, assu- 

rances sociales, notamment, font l'ob- 

jet de chapitres spéciaux. 

Le projet de fondation d'une caisse 

des pensions est très combattu dans le 

rapport de M. Fournier 

En ce qui concerne' le déficit des 

Compagnies de chemins de fer, les 

techniciens, loin de préconiser l'unifi- 

cation des grands réseaux, sont d'avis 

qu'une plus grande liberté d'action soit 

laissée à ces derniers. 

La seconde partie du rapport est con- 

sacrée aux nouveaux impôts indirects 

qui devront être répartis sur divers 

produits. 

Mais ces conclusions seront-elles 

adoptées par le gouvernement? 

Il est certain qu'elles seront amen- 

dées dans de notables proportions par 

M. Paul-Boncour et par les chefs car- 

tellistes. qui imposent leur volonté à la 

présidence du Conseil. 

Le projet définitif du gouvernement 

ne sera vraisemblablement pas déposé 

sur le bureau de la Chambre avant la 

fin de la semaine, vendredi après-midi, 

annonce-t-on. 

Il sera incorporé dans le second dou- 

zième provisoire pour février, dont le 

ministre des Finances demandera la 

discussion d'urgence au Parlement. 

Un Voyage d'Etudes 

m :îre de la manne 

DIMANCHE 8 J NVIER 1933 

Faits Divers 

UNE BANDE DE FEMMES 

CAMBRIOLEUSES 

Ankara, 7 janvier. 

Une bande, composée exclusivement 

de femmes, se livrant au cambriolage 

a été découverte à Smyrne, où elle opé- 

rait depuis deux ans sur une vaste 

échelle. 

Dix temmes ont été arrêtées : elles 

sont responsables d'une soixantaine de 

cambriolages, dont quelques-uns avec 

effraction 

Des perquisitions opérées à leur do- 

micile ont permis a la police de saisir 

un important butin d'objets divers, 

quelques milliers de pièces d'or et des 

paquets de billets de banque. 

La bande de cambrioleuses jvalt mô- 

me organisé un service de vente des 

objets volés dirigés sur Stamboul par 

expéditions -égulières. 

TROIS VOLCANS EN ÉRUPTION 

, Santiago-du-Chlli, 7 janvier. 

Trois volcans sont entrés en érup- 

tion, dans la Cordillère des Andes, en 

même temps que de violentes secousses 

sismiques étaient ressenties 

Le Calbuco, particulièrement nctlt 

laisse échapper des torrents de lave 

qui ont détruit les pâturages dans la 

région de Temuso et de Puerto-Monte. 

RENVERSÉ PAR UNE AUTO 

Pau, 7 janvier. 

Vendredi soir, vers 17 heures, M. VI- 

gnau, âgé de 00 ans, journalier, reve- 

nait de son travail à bicyclette. Il dé- 

bouchait sur la route de Bordeaux lors- 

qu'il fut renversé par l'auto d'un gara- 

giste de Biarritz. 

M Vignau. transporté immédiatement 

à l'hôpital dans une ambulance ne 

devait pas tarder à rendre le dernier 

soupir. 

LE SAUVETAGE DU « MALVGUINE > 

EST RENP'J DIFFICILE 

Moscou, 7 janvier. 

Une tempête a rendu plus précaire la 

situation du Malyguine. 

A marée montante, le brise-glace a 

été en partie inondé. 

Les travaux de sauvetage sont provi- 

soirement interrompus. 

L'équipage au complet s'est réfugié à 

bord du brise-glace Sedov, qui a lui- 

même perdu son ancre. 

Un groupe de scaphandriers a quitté 

Arkangel pour secourir le Malyguine. 

Tragique Noyade 

UN SPORTMAM HOLLANDAIS 

VICTIME DE SA TÉMÉRITÉ 

De notre corresprndant particulier : 

Moutauban, 7 janvier. 

Il y a six mois environ, M. W'emer 

Dingvorth et sa femme partaient de 

Wenlow (Hollande) sur un canot de 

5 mètres de long « Le Shanton », avec 

le dessein d'atteindre par eau Johan- 

nesburg, dans le Transvaal. 

Us avaient déjà suivi le canal du 

Rhin, puis celui du Rhône et du Midi. 

Ils comptaient joindre Bordeaux par le 

Tarn et la Garonne. 

Après s'être arrêtés à Montautoan, ils 

franchirent sans difficultés la chaussée 

ES SPOR 

HIPPISME 

A VINCENNES 


PRIX DE PONTARLIER 

10 000 fr.; 2.250 mètres. 

1. Hankéou Ph. Koch), à M. G. 25 50 

13 50 

Toulon, 7 Janvier. 

M. Georges Leygues, ministre de la 

Marine, oui fait un voyage d'études à , 

Toulon, est arrivé ce matin à 9 heures, des Albarèdes. 

Le ministre qui était accompagné du Arrivés au barrage d'Albefeuille-La- 

vice-amiral Darian directeur de son ' garde, ils espéraient agir de même, 

cabinet militaire, ët du capitaine de i mais un témoin, M. Latreslle, leur si- 

Les faits troublants 

frégate Battet, son officier d'ordonnan- 

ce a été reçu à ia gare par le vice- 

amiral Dubois, commandant en chef 

de la première escadre ; le vice-amiral 

Mouget, commandant en chef de la 111° 

région maritime, etc.. 

Le ministre avait tenu à ce que les 

honneurs officiels ne lui fussent pas 

rendus. 

A l'arsenal, le ministre a pris place 

dans une vedette du vice-amiral Mou- 

get pour se rendre sur le « Lorraine », 

cuirassé-arniral de la première esca- 

dre, où il a présidé une >/>nférence 

avec les officiers généraux. 

A midi trente, ie ministre a déjeuné 

sur le « Lorraine » où le vice-amiral 

Dubois avait convié les contre-amiraux 

commandant les divisions qui consti- 

tuent la force navale, et le contre- 

amiral commandant les vaisseaux- 

écoles. Cet après-midi, M. Leygues 

s'est rendu à bord de trois navires de 

différents types de l'armée navale et 

ensuite a visité à l'arsenal divers ser- 

vices et ateliers. 

Après sa visite à la première escadre 

i» ministre de la Marine a résumé, à 

bord du « Lorraine », l'activité de nos 

forces navales et l'œuvre accomplie 

pour assurer sans à-coup la soudure. 

La problème est donc loin d'être in- 

curable. Ce report n'est qu'une ques- 

tion de technicité de moyens finan- par la marine en 1932. 

ciers à mettre en œuvre. C'est aussi 

un problème où le facteur psycholo- 

gique est aussi important que le fac- 

teur matériel. 

« La confiance du monde rural, la 

compréhension à l'égard des méthodes 

que nous préconisons seront dans les 

mois à venir les meilleurs garants de 

notre succès. » 

Au Jour le Jour 

FRAIS DE, PROPAGANDE 

Lille, 7 janvier. 

Sans nous départir de la réserve re- 

commandée, d'ailleurs, par l'autorité 

religieuse, que nous avons apportée 

dans le récit des faits troublants de 

Beiiuraing, il convient de signaler un 

é\enemeut qui semble clore — du moins 

pour un temps — les incidents extra- 

Ordinaires qui ont rendu célèbre la 

petite localité de l'Ardenne belge. 

Mardi suir, après être apparue depuis 

le 29 novembie plus de trente fois aux 

enfants de Gimbre et Voisin, la belle 

dame s'est montrée à eux à l'heure ha- 

bituelle, vers 18 h. 30. en présence de 

20 000 personnes et. selon la promesse 

qu elle feur avait faite, elle leur a parlé 

à chacun en particulier. 

D'après les déclarations des petits 

voyants, il semble bien que la dame ait 

fait, ses adieux aux enfants, comme elle 

le leur avait d'ailleurs annoncé un des 

jours précédents. 

Concluons avec le docteur Maistnaux. 

de Beauraing, témoin particulièrement 

autorisé et par sa s«ience et par le soin 

avec lequel il a suivi les phénomènes 

extraordinaires • 

« Dans l'état actuel des choses, affir- 

me-t-ll, nulle conclusion ne peut être 

tirée.. . . . 

« Ces événements, a mon avis, méri- 

tent de retenir une attention, soutenue. 

Nous pouvons nous retourner dans tous 

les sens, notre pauvre cerveau humain 

se heurte partout à des objections de 

toute nature. . . 

« Mais il me plaît de clamer bien 

haut que le scepticisme absolu et sur- 

tout la raillerie ne sont plus de mise 

pour le moment : s'il est question 

d'âmes de petits enfants, on leur doit 

le respect le plus absolu. De grâce, res- 

pectons-les et attendons - » 

A la Mémoire 

d'André_Maginot 


Un service funèbre à la mémoire de 

M Maginot, ancien ministre de la 

guerre, a été célébré ce matin, en 

réalise Saint-Lonis-des-Invalides. 

La cérémonie a été présidée par Mgr 

CréPin auxiliaire du cardinal-arche- 

vêque, qui a donné l'absoute. Mgr 

Chaptal, également évêque auxiliaire 

de Paris, avait pris p.ace dans le 

M l'abbé Polimann. survivant de 

Tran hée ries Raïonnettcs, a dit la 

messe , 

Le président de la République, ainsi 

coovremi 

des Impôts 

COMMUNIQUE 

DU MINISTRE DES FINANCES 


Le ministre des finances signale 

qu'en vertu du décret du 30 décembre 

1931, la majoration de 10 % pour paie- 

ment tardif, prévu par la loi du 22 

mars 1934, sera appliquée le mercredi 

1°~ février prochain aux impôts tii 

rects des années 1931 et antérieures 

étant tout de même aperçu en Espagne ! qui. mis en recouvrement avant le 1 er 

le fait depuis lors — avrl1 19;î~, n'ont pas déjà subi la dite 

Au moment où l'on commence à se 

plaindre de tous côtés que la propagande 

française est inopérante - M. Herriot s'en j rects des années 1931 et antérieures 

et ayant pu contrôler le fait déf- 

rayons donc, dit le Charivari, d'après les 

chffres budgétaires eux-mêmes, quels sont 

les crédits affectés aux dépenses d'expan- 

sion et d'information françaises à l'étran- 

ger. 

Nous nous demanderons ensuite si — 

bons contribuables que nous sommes — 

nous en avons « pour notre argent ». 

Le montant total de ces crédits, tel qu'il 

figure au projet de 1933, est de 

82.535 .OOO francs, somme déjà ronde- 

lette, mais il y a, il est vrai, un peu de 

tout dans cette rubrique : il y figure par 

exemple une somme de 350.000 francs 

pour « allocations à la famille d'Abd-el- 

Kader », mais on ne nous y parle pas en- 

core — par pudeur sans doute - d'une 

subvention à accorder au déporté de La 

Réunion, Abd-el-Krim, qui nous fit déjà 

dépenser plus de trois milliards avec la 

guerre du Rif, soudoyée par l'Allemagne 

et la Russie des Soviets. Encore heureux 

qu'on n'accorde pas une prébende à ce 

j bandit... 

Il est rappelé que les impôts de 

1929 et 1930 avaient été majorés res- 

pectivement les 1 er août 1930 et 1" 

octobre 1931. En reculant jusqu'au 1 er 

février 1933 la dote d'application aux 

impôts de 1931. l'administration a tenu 

compte, dans toutes les mesures ossi- 

bles. des difficultés inhérentes aux 

circonstances économiques actuelles. 

UncMenace de Crise ministérielle 

en Roumanie 

M.TITULESCO AURAIT ÉTÉ RAPPELÉ 

A BUCAREST 

Bucarest, 8 janvier. 

Une crise ministérielle menace de se 

produire en Roumanie, le roi Carol 

ayant refusé au ministre de l'intérieur 

, la permission de relever le général 

Les œuvres françaises à elles seules cou- 1 commandant la gendarmerie et le co- 

tent 37 millions 645.750 francs — au 

plus juste prix, — le Haut-Commissariat 

en Syrie 10 millions, en chiffres ronds, 

en sorte que les fonds « spéciaux », c'est- 

à-dire « secrets », pour « information 

française à l'étranger » 

33 millions. 

lonel Marinescu. chef de la police de 

Bucarest. 

M. Maniu, président du conseil, qui 

soutient le ministre de l'intérieur, va 

se rendre au château de Sinaïa pour 

s'entretenir de la question avec le roi 

se chiffrent à i Carol. . . ,, 

j Dans la crainte d'une , crise mmistê- 

rie'le M Titulesco minière des affai- 

res étrangères, qui se trouve actuelle- 

ment à l'étranger, aurait été rappelé 

d'urgence à Bucarest. 

Sur cette somme, qui est, évidemment, 

insignifiante, au regard de ce que nos ad- 

versaires consacrent à leur propagande, est 

prélevé le montant des télégrammes d'a- 

gence envoyés quotidiennement à l'étran- 

ger pour faire connaître les nouvelles fran- 

çaises. Le reste passe... à faire chanter les 

louanses du ministre des Affaires étran- 

gères — qu'il s'appelle Aristide Briand ou a tous ceux qui sont atteints d'une met 

Edouard Herrint — par les thuriféraires ladie de la peau, dartres. êczémas, 

habituels des iournaux de grande du de ' 

m MONSIEUR offre gratuitement 

de faire connaître 

petite information à la solde du gouver- 

nement. 

Nouvelles Eocnress, 

Du 6 lanvier. 

m~* Vèvêqnc de Munster Mgr johnn- 

diîlénat él- de la \nH Poggcnlnng, est décédé hier. U était 

Chamb1'è; Pr é ô ta\ent rëp^Stfig 1 , "' 

outons, démangeaisons, bronchite* 

chroniques, maladies de la poitrine, 

de l'estomac et de la vessie, de rhu- 

matismes, un moyen facile de se gué 

rir promptement, ainsi qu'il l'a été ra- 

dicalement lui-même après avoir long- 

temps souffert et essayé en vain tous 

les remèdes préconisés. Cette offre, 

dont on appréciera le but humanitaire, 

est la conséquence d'un vœu. 

Ecrire au Lab de M. AUGUSTE 

VINCENT. 8, place Victor-Hugo, à GRE- 

NOBLE qui enverra gratis et franco 

Sea indications demandée*. 

gnala le danger. 

Mme Dingvorth mit alors pied à terre 

et déchargea les bagages. 

Ne voulant pas transporter le canot, 

son mari, malgré les avertissements 

donnés, essaya de franchir le barrage. 

Funeste erreur, car le canot coula 

aussitôt à pic. entraînant M Dingvorth. 

Celui-ci reparut bien une ou deux fois 

à la surface, mais finalement il dispa- 

rut sous les yeux de sa femme. 

Son corps n'a pu encore être retrouvé. 

Détail curieux : c'est exactement de- 

vant le village d'Albefeuille-Lagarde, 

reconstruit par la Hollande, que s'est 

produit ce tragique accident. 

Une sauvage vendetta 

en Andalousie 

COMMENT FUT ABATTU LE BANDIT 

PAQUITO 

Séville, 7 janvier. 

Une série de drames a ensanglanté la 

petite ville de Ronda. 

Voici les faits, dignes de Mérimée. 

En 1931, Francisco Flores, dit Paquito 

le bandit, se présentait à la ferme de 

la Fuenfria, dans l'intention de tuer 

son beau-père ; il n'arriva qu'à le bles- 

ser grièvement et tua sa belle-sœur. 

A la suite de cet assassinat, il prend 

le maquis avec un de ses neveux, en 

jurant qu'il exterminerait la famille ; 

et il accomplit son serment. 

Le 30 novembre dernier, accompagné 

de son neveu, Paquito se présenta à 

nouveau à la Fuenfria et d'une charge 

de fusil tua le beau-père et la femme 

de ce dernier, accourue au bruit des 

détonations ; une fillette d'un an re- 

çut aussi une balle, dont elle mourut 

deux autres enfants ne durent leur sa- 

lut qu'à une fuite précipitée, poursui- 

vis par les balles. Au total, cinq assas- 

siricL ts 

Et ies deux meurtriers reprirent le 

chemin de la « sierra ». 

La population de la région vécut 

dans la terreur de voir apparaître Pa- 

quito et son neveu, qu'on savait abon- 

damment munis de cartouches. 

La guardia civil de tous les postes en- 

vironnants fut alertée, mais les ban- 

dits restaient introuvables. 

Enfin, samedi dernier, des renseigne- 

ments certains avaient indiqué un en- 

droit, où les deux assassins devaient 

pasa^r la nuit, dans une espèce de 

grotte, en pleine « sierra ». La guardia 

civn des différents villages prépara une 

marche enveloppante. 

La journée était humide et brumeu- 

se ; on n'y voyait qu'à faible distance. 

Enfin, un caporal de la guardia civil 

ayant reconnu les bandits, donna l'or- 

dre à ses hommes d'ouvrir le feu. La 

réplique fut énergique. Les guardias 

civils virent alors, avec étonnement, 

qu'un petit garçonnet accompagnait les 

.deux bandits. 

! Le caporal fit cesser le feu et les in- 

' terpella en leur demandant qui était 

cet enfant. 

— Mon fils, répondit Paquito. 

— Nous t'accordons cinq minutes 

pour que tu lui fasses tes adieux et en- 

suite il s'en ira. » 

Et, en effet, les guardias purent voir 

Paquito embrasser farouchement son 

fils et le chasser. L'enfant partit, mais 

s'arrêta à une courte distance, sur un 

monticule, pour voir la fin de la lutte 

trazique ; et le tir reprit sans quartier. 

Paquito et son neveu, abrités derrière 

des rochers, tiraient sans arrêt. Le ca- 

poral, comprenant que les bandits fini- 

raient par lui échapper, demanda des 

volontaires parmi ses hommes. Ils se 

présentèrent immédiatement. « Baïon- 

nette au canon, commanda-t-il, et sus 

aux ennemis !» '" 

Hélas I à peine avaient-ils fait quel- 

ques pas, que l'un tombait mortelle- 

ment atteint et 1 autre grièvement, mais 

cette diversion avait permis au caporal 

de s'approcher sans être vu et d'un 

coup de Maiiser il abattit Paquito. 

Quant au neveu, la brume qui s'était 

épaissie pendant la lutte, lui permit de 

fuir, mais il ne pourra aller bien loin, 

car des traces de sang et sa casquette 

toute maculée montrèrent qu'il avait 

été blessé à la tête. Peut-être était-il 

aller mourir au bord d'un des petits 

ruisseaux qui descendent de la « sier- 

ra ». * 

On a enterré aujourd'hui le guardi 

civil tué victime de son devoir. 

La population de toute la région, sou- 

lagée de la peur qui l'étreignait, suivit 

en masse sa dépouille. 

L'histoire romantique des bandits an 

F. Bertrin P 

2. Hortensia III Leboucher), 

a M. Cboffln P. 12 50 

3. Hortentius (Bernardin), à 

M. V Régis P. 25 » 

4. Hadcs (H. Netter) 

Durées : 3' 36" : 3' 38" 2/5; 3' 40" 1/5. 

Dix-sept partants. 

Non placés : Héllo Tosca, Heat, Héri- 

tier II, Hardi Bouquet, 1 louât, Hali- 

fax II, Hécla Horizon III, Harold III, 

Hotot, Hedjaz, Haricot, Haut-Clos. 

Hankéou (Quo Va dis et Uzès), en- 

traîné par Ph. Koch 

PRIX D'ISSOUDUN 

10.000 fr.; 2.825 mètres. 

(Attelé) 

1. Clnai III (P. Forcinal), à G. 19 50 

M Ch. Priasco P. 7 50 

2. Goéland II (Verzèle), à M. 

Ch. Leucalon P. 109 » 

3. Granville II (A. Buttil à M. 

A. Butti P. 40 » 

4. Genèse (A. Viel) 

Durées : 4' 27" ; 4' 28" 2/5. 

Gracieux, distancé de la troisième 

place pour allures irrégulières ; Gla- 

neur v et Gourgandine, arrêtés. 

Vingt-deux partants 

Non placés : Gortensia, Goyana, Gom- 

me. Gratianna, Galifax, Gai Luron, 

Goiden Drop II, Gaby II, Giralda II, 

Gracieux. Garde-But, Glaneur V, Gan- 

ge, Golap, Gondolier III, Gelosine, Ga 

maliel, Gourgandine. 

Ginai m fTrianon et Thêbaïde), en 

traîné par H. Masson. 

PRIX DE PAIMB0EUF 

15.000 francs. — 2 600 mètres. 

1 Hyagnis (R. C.-Maillard) G 15 »» 

à M. H.-C. Maillard P 8 »» 

2. Home-Varavilïe (Ph. Hense) 

à Mme L. Moreau P 10 50 

3. Haguenau (M Déjean).. 

à M. L.-O. Rœderer P 9 50 

i. Herminette II! (Ed. Picard) 

Durées r 4' 4" 4/5 — 4' 5" 1/5. 

Non placés : Hidal, Hiérarchie Ha- 

rem, Hilote II, Hamlet III, Hedmês IV, 

Houdan, Halloy, Hague-Dick. 

Hyagnis {Kconigsburg Myrthis V). 

Entraîné par H.-C. Maillard. 

PRIX D'ORLÉANS 

(Attelé) 

20.000 francs. — 2.250 mètres. 

1 Kaifporta D (Bcgou) G 28 »» 

à M. H. Douniaux P 14 50 

2 Hautefond (Bernardin)., 

à M. V. Régis P 22 50 

3. Hallali IV 'Carré) 

à M. A. Lafforgue P 12 n 

4. Hugues-Capet (Vigneaux) 

Durées ; 3' 29" — 3' 30" — 3' 30" 4/5. 

Non placés . Huit, Haliade Hypres, 

Héroïne B, Hoggar II, Hermit Hosse- 

gor II, Hébé-Belwin K, Horus II. Haut- 

Masque Hammama, Heliette-Leyburn, 

Halo-Albert. 

Halfporta D (Passeport-Vénus VI). 

Entraîné par Douniaux. 

PRIX DE DINAN 

'(Attelé) 20.000 fr.; 2.800 mètres. 

1. Dastifax (E Carré), à M. G. 70 » 

B. Levy P. 16 50 

2. Florita III (Vendenberg) à 

M. A Narguel P. 17 » 

3. Firminy (P Forcinal), à 

Mme P Olivero P. 9 » 

Dix-neuf partants. 

Non placés : Druse, Floréal, Excel- 

lence, Conscrit II, Fifi Zada, Ebène II, 

Darnetal, Duc Jean, Fleur des Loups, 

Feuillage, Demi-Mondain, Ecollère, Ci- 

boulette V, Féerie, Cyrano III, Eoline. 

Dastitax (Halifax et Lydia), entraîné 

par Carré. 

Drôle-de-Gosse II (A. Morel) ; 87. F.co II 

(R. Picard) ; 88. Fou-Rire (H. Picard); 

«9. Fleur-d'Avril V (Boudet): 90. Eloise 

(l'erlbarg). 

PRIX DE LISIEUX 

(Attelé) 

30.000 francs. — 2.250 mètres 

100. Brûleur III (A. d'Hane) : 101. 

Cajoleuse R (Tcherkassoff) ; lu3. Enée 

(Th. Monsieur) ; 104. Farceur Y (A. 

Gvpteau) ; lus. Fool-Flyer (M. Cupo 

vi'lla) ; 106. Kilibert-Jockev (Bégou) ; 

107. Epaminondas (Rertho) ; 108. Ksix 

(Vitoz) ; 100. Capucine X (Neveux) ; 

110. Dompaire /Vandenbergl : 111. Duc 

de Normandie II (P. Viel) ; 112. Ama 

zone B (Vanlaurieghem). 

PBIX DE MAYENNE 

12.000 fr.; 2.800 mètres. 

120. Galathé V (Crêze); 21. Gabelle 

(Verzèle); 123. Ferrières (G. Pentecôte); 

121. Goutroune (R. Picard ; 125. Femi- 

na III ou (137) Francisque (Reneaud); 

126. Gczaincourt (Vitoz); 127. Gouver- 

neur Il (A. Mequignon); 129. Farceur 

iPerlbarg); 130 Foggia (A. Morel); 131 

fantôme (Libeert); 133. Goodbye (Ed 

Picard); 134. Fontanes (Vacber); 135. 

Grain de Beauté (X.); 138. Fine Cham- 

pagne (Saint fils): 139. Georgina (Bas- 

tien); 141. Finasseur (Bulhion); 142. 

Gace (A. Forcinal); 143. Fulgurant H 

(Puzenat fils), 145. Gouniafier (l.efè- 

vre); 146. Gagne Toujours (Lefêvre). 

PRONOSTICS 

La Veine (Augnre) : Héraut II et Halnan. 

— Halclone et Hamman. — Fémina III et 

Fontanes. — Eloïse et Fifl II. — Foot Flyer 

et Caloleuse B. — France et Bace. 

Le Jockey (Vigilant) : Héraut II et Hal- 

cyone U. — Halclone et Hammam — Friefl- 

land II et Fils de la Lune. — Fleur d'Avril 

et Drol-e do Gosse II. — Caloleuse B et Foot 

Flyer. — Fémina III et Gahelle. 

Auteuil Longchamp : Huguette et Heur- 

teloup. — Hammam et Halclone. — Frted- 

land II et Fils de la Lune T. — Fleur d'A- 

vril et Drôle de Gosse. — Amazone B et 

Cajoleuse. — Fémina III et Fontanes. 

L'Intransigeant : Héraut II et Heurte- 

ioup. — Hammam et Halcyone. — Friedland 

II et Farceur V1I1. — Dakar et Eloïse. — 

Foll Flyer et Cajoleuse B. — Farceur et 

Gabelle 

Paris-Sport (Lynx) : Héraut II et Heur- 

teloup. — Hammam, et Halclone. — Fried- 

land Il et Fidus Achates. — Eloïse et Fleur 

d'Avril V. — Amazone B et Cajoleuse B. — 

Fontanes et Fémina III. 

A NICE 

PRIX DE COURTEILLES 

20.000 fr,; 2.250 mètres» 

1. Clatigny (A. Dezieray), à G. 11 50 

M. G Derossy P. 6 50 

2. Gigolette IV (E. Marie), à 

M. H. Jardin P. 10 » 

3. Gouttières (M. Déjean) 

Sept partants. 

Non placés : Gavarnle III, Givry III, 

Gosse du Vaumicel, Galant IL 

Clatigny (Tilby et Tourgeville), en- 

traîné plr Dezieray. 

Demain, courses à Vincennes. Par- 

tants et montes probables : 

PBIX DE SAINT-NAZAIRE 

(Attelé) 


1. Huguette (Neveux) ; 2. Hurluberlu 

O. (Capovilla) ; 3. Hève III ou 17. Haifa 

II (Ph. Koch) ; 4. Hollyanne (Lefèvre); 

5. Honolulu M. (Th. Monsieur) ; 7. 

Hortensia III (Le Boucher) ; 8. Hal- 

cyone II ou 14. Hainan (A. Morel) ; 

9. Harragoise (Vandeginste) ; 10. Henri 

(A. Lecomte) ; IL Hautbrion (Boudet) ; 

12. Hemino III (Gayet) ; 15. Hamlet III 

(Delaroche) ; 16. Hamlet IV (B. C. Si- 

monard) ; 19. Hérelle (Dezieray) ; 20. 

Hennil (R. Céran-Mail) ; 21. Heurte- 

loup (M. Gypteau) ; 22. Haidja V 

(Braud), 

PRIX DE ROUEN 

(Monté) 

50.000 francs. — 2.250 mètres. 

30. Helena II (E. Visa) ; 31. Héro- 

diade (Perlbarg) ; 32. Hova II (R.-C. 

Simonird) ; 33. Hope III (E. Carre) ; 

34. Hammam (Riaud) ; 35. Halcione 

(Hazet). 

PRIX DE SAINT-CLOUD 

(Attelé^ 

20.000 francs. — 2.250 mètres. 

40. Femina III (Begou) ; 41 Flageo- 

let (Raymond) : 42. Far-West (Expert); 

43 Fioraia tBakker) ; 44. Fructidor (A. 

Morel) ; 45. Faveur (Fortin) • 46. Far- 

ceur VIII (Dubreuil) ; 47 Francières 

(Dumontie) ; 48. Friedland II (A. d'Hae- 

ne) • 49. Foudroyant (Boulev) , 50. 

Fille de Roi (Vanlàndeghem) ; 51. Frag- 

son (A Sourroubille) : 52 Frimont (Re- 

nard Manc) • 53 Fin Normand (G Pen- 

tecôte) ; 53. Fleur d'Avril (G Amar' ; 

56. Fonanes (H Masson) • 57. Fa Mi Sol 

(Petitpas, ; 5S. Fleur de Mai (P. For- 

cinal) ; 59 Fairv Port (R. Simonàrd» ; 

00 Fils de la Lune (T Bulhion) • 61. 

Fétiche VI (L. Forcinal' 62 Flarhen- 

grie (Carre) ; 63 Farina II (Leroux) ; 

65. Fanfaron II (Bourdace) : 64. Fine 

Charnpasne (Delaroche) • 66 Fajoe 

(R. Coran-Mail) ; 69. Feu du soir (A 

Gypteau). 

PRIX CHERROURG 

(Monté) 


Etna II (X...) ; 81. Dakar (R. C 

Nice, 7 janvier. 

Demain, courses à Nice. Partants et 

montes probable» : 

PRLC DES DEUX GOLFES 

10.000 francs, 2.800 mètres, 

301. Grey-Bachelor (P. Picchi) ; T03. 

Résone ou 308. Corneliade (J. Cottier) ; 

304. Grate-Ciel (M. Perron) ; 305 Flic 

(M. Daire) ; 306. Prohibition (F. Strin- 

ger) ; 307. Hasty-Prince (F. Stringer) ; 

309. Quittung (E. Lambert) ; 310. Le 

Maquis (M .Bonaventure) ; 311. Prior 

(A. Kalley) ; 312. Forli (P. Mercuri) ; 

313. Verberie (J. Léger) ; 314. Concor- 

dia (L. Lemaire) ; 315. Kasyapa (G. 

eCrvo) ; 316. Little-Patzy (R. Léger). 

PRIX DE L'ESTEREL 

15.000 francs, 3.000 mètres. 

320. Brasier (A. Kalley) ; 321. Tim- 

bre-Poste (M. Perron) ; 322. L'Abbé- 

Gonstantin (M. Bonaventure) ; 323. 

Roi-de-Kavie (J. Ferigoul) ; 327. Latto- 

sio (G.-T. Emmery) ; 328. Saint-Mo- 

ritz (F. Gellhouse) ; 329. Vinca (C. 

Nervo) ; 330. Pentate (R. Léger) ; 331. 

Bien-Aimé (R. Féger). 

PRIX DU CONSEIL GENERAL 

1 100.000 fr.; 3.500 mètres. 

340. Baoulê (R. Dubus); 341. Port-Saïd 

(M. Thôry); 342. Duun Vir (H. Howes); 

343. Eneas (J. Léger); 344. Rhône (M. 

Bonaventure); 345 Sylvain (A. Kallev); 

346. Sortilège (H. Brierre); 347. Maori 

(J. Frigoui); 348. Crumpied Rose Leaf 

(F. Beihouse), 

PRIX DE LA SOCIETE SPORTIVE 

D'ENCOURAGEMENT 

15.000 fr.; 3.400 mètres. 

360. Andromaque II (J. Frigoui): 361. 

Kami (M Bonaventure); 362. Bom- 

bay III (R. Feger); 363. Spoleto (P. 

Mercuri)-. 364. Titus (S. Warren); ,66. 

Speedyboy (J, Moleton); 371. Fumisterie 

j (3. Léger). 

Partant àonteux : 368, Tambourin (G 

Davaze). 

PRONOSTICS « 

La Veine (Augure) : Yva et Ooncordia. — 

Brasier et Roi de Pavle. — Duum Vlr et 

Port Saïd. — Bombay III et Kami. 

Le Jockey (Vigilant) : L© Maquis et Grey 

Bachelor. — Pontetate et Brasier. — Port 

Saïd et Duum Vlr. — Bombay m'et Kami. 

Auteull-Longchamp t Forli et Hasty Prin- 

ce. — Pontetate . et Salnt-Morltz. — Port 

Saïd et Rhône. — Bombay III et Résous. 

L'Inransigeant : Prior et Little Patzy. — 

Timbre Poste et Roi de Pavle. — Rhône et 

Port Saïd. — Bombay III et Tambourin. 

paris-sport (Lynx) .- Grey Bachelor et Ka- 

syapa. — Roi de Pavie et Potentat*. — Port 

Saïd et Rhône. — Bombay III et Ralph. 

(X.). Douro (M. Plaine). Buck-Dp (A. Juste) 

(îa7ail (X.), KneriTldon (J. Teasdale*. La 

Landl 'A. .luge). ICff'ilgen: (X.), I!ers

Dernière Heure 

—I DIMANCHE 8 JANVIER 1933 

LE DEUIL 

de la Marine marchande 

! 

E* HÉRO'u DE t' « ATLANTIQUE . 

^ V.=TfMES DU DEVOIR 

paris, 7 janvier. 

CP' 

^"itté le navire le 

" v avait plus 

M. de Bourayne administrateur en 

chef de la marine, a succédé à M. 

Durand : J'-i confiance en vous, a-t-il 

dit en s'adressant aux marins; je sais 

que parmi vous il n'en est pus un seul 

peur commettre un sabotage quelcon- 

que, aussi la commission d'enquête, 

que" je vais peut-être présider, uura- 

t-elle à chercher ailleurs; pour, cela, 

vous demande de me parler avec 

"franchise, avec toute votre loyauté de 

matelot, car il ne faut pas oublier 

que depuis quelque temps la marine 

marchande française est durement 

éprouvée H est temps que l'on en 

connaisse les véritables causes. 

Enfin, Mgr Jos:ph Juilles, chanoine, 

vicaire 'général, représentant Syn Emi- 

nence le cardinal archevêque de Bor- 

deaux ,a tenu à apporter aux rescapés 

e: à ceux qui ne sont plus l'hommage 

diî la tristesse infinie que le clergé 

et tous les Fra ;ais ont profondément 

ressenti dan: leur cœur. 

UN PENIBLE INCIDENT 

Un pénible incident s'était produit 

au début de cette réunion. Mme 

Millet, femme du chauffeur Pierre 

Millet' mort à son poste .qu'animait 

un fragile espoir, . était venue, san- 

glotante .demander aux marins pré- 

sents des pvt usions, qu'hélas ils ne 

pouvaient 1"1 donner. L'abbé Mounier, 

du Foyer, du maiin, avait dû entraî- 

ner la pauvre femme éploré-e en lui 

prodiguant des paroles de réconfort. 

Peu de temps après, une triste certi- 

tude allait détruire les derniers es- 

poirs de Mme Millet, puisque parmi 

les cinq victimes qui ont été retrou- 

vées à bord de l'« Atlantique », le 

corps du chauffeur Millet a pu être 

identifié. 

RUGBY 

Autour du sinistre 

ON ROUVRE LE DOSSIER 

A SAINT-NAZAIRE 

DE L'INCENDIE CRIMINEL 

DE « L'AMERIQUE » 

Saint-Nazaire, 7 janvier. 

Tandis que toutes les pensées sont 

concentrées sur l'Atlantique et l'épou- 

vantable catastrophe qui a causé trop 

de victimes, on rouvre à Saint-Nazaire 

le dossier de l'incendie criminel de 

l'Amérique. .,",», 

En effet l'Administration de la Ma- 

rine vient d'être chargée d'envoyer au 

ministère un rapport circonstanciel 

sur l'incendie criminel, allumé en 1920 

à bord du bateau Amérique, de la Com- 

pagnie Sud-Atlantique, alors en répara- 

tions à Saint-Nazaire. 

En même temps, le parquet est 

chargé de reprendre son enquête sur 

cet incendie. 

Une vive agitation régnait alors dans 

les milieux extrémistes et des tracts, 

avec menaces, avaient été distribues 

aux ouvriers, les invitant à refuser 

d'effectuer les réparations. Celles-ci ce- 

pendant avaient été continuées. 

Le 28 mars à l'heure du déjeuner, 

alors qu'il n'y avait presque personne à 

boid le feu s'était déclaré au pont B, 

AU PALAIS BOURBON 


Conformément à la Constitution, qui 

spécifie que la session ordinaire du 

Parlement s'ouvre le second mardi de 

janvier, la Chambre reprendra ses tra- 

vaux législatifs le 10 janvier. 

Cette première séance de 1033, sera 

présidée par M. (Jroussau, député de 

Lille, et doyen d'âge, qui porte allègre- 

ment ses 82 ans. M. Groussuu aura pour 

secrétaires les six plus jeunes membres 

de l'Assemblée. Après avoir applaudi 

le discours de son doyen, la Chambre 

procédera à l'élection de son bureau 

pour l'année nouvelle. 

M. Fernand liouisson sera réélu sans 

concurrent à la présidence, dont il oc- 

cupe le fauteuil depuis janvier 1027 ; 

même réélection pour les trois vice-pré- 

sidents sortants, MM. Moncelle, Henry 

Paté et Yvon Delbos. 

Le quatrième poste de vice-président 

étant devenu vacant par suite de la no- 

mination de son titulaire, M. Miellct, 

au ministère des pensions, trois candi- 

dats radicaux socialistes sont déjà en 

ligne, MM. André Hesse, Deyris et de 

Chamard. 

' Les trois questeurs, MM. Banhe, Tran- 

chand et Cazals seront également 

réélus ainsi que les douze secrétaires. 

Après la proclamation par le prési- 

dent Groussau du résultat de ces divers 

scrutins, la Chambre se renverra au 

jeudi 12 janvier, après midi, pour l'ins- 

tallation de son bureau définitif. L'As- 

sem.blêe fixera ensuite son ordre du 

jour qui portera en tête la discussion 

des interpellations encore en suspens, 

depuis la clôture de la session extraor- 

dinaire de 1932, et de celles qui ont été 

déposées au cours des vacances. Mais 

les travaux du Parlement ne seront 

effectivement repris qu'avec la discus- 

sion des projets de redressement finan- 

cier du gouvernement. 

Le budget de 1933 ne pourra venir en 

discussion au Palais-Bourbon, qu'en 

février ; d'ailleurs, la commission des 

finances a encore à examiner les plus 

importants budgets, ceux de la guerre, 

de l'air, de l'éducation nationale, des 

travaux publics, des P. T. T. et chemins 

de fer de l'Etat. 

Il restera ù se prononcer ensuite sur 

la loi de finance. On peut donc affir- 

mer, sans être taxé d'exagération, que 

le budget ne pourra être voté par les 

deux Assemblées le 15 avril ; il fau- 

drait donc quatre douzièmes provi- 

soires. 

Parmi les nombreux et importants 

projets et propositions de loi qui doi- 

I vent venir en discussion, se trouve le 

projet d'outillage national que la Cham- 

bre a abordé avant la fin de l'année 

dernière. 

Enfin, le Parlement aura a statuer 

sur les élections de MM. Jacot (Côie- 

d'Or) ; de Carbuccia (Corse) ,- Fernand 

Laurent (Seine) ; Montillot (Haute- 

Saône) ; Bataille (Saône-et-Loire) ,- Le 

Covbilier d" anondissement. de JParis); 

Ramette (Nord) ; docteur Pechin (12e ar- 

rondissement de Paris) et Midoi (Sei- 

ne-et-Oise). 

POULE D 

C. 

A 

A 

B 

Brî i viST.. U - S ' art îles compartiments. 

Les derniers cours, bien que n'étant pas 

les plus hauts, ont lait ressortir sur les 

précédents des Mus-values souvent appré- 

ciables grâce d'une part aux achats du 

portefeuille, d'autre part au rachat du dé- 

couvert. 

Parmi les valeurs directrices l'Américan 

Téléphone a gagné 5/S ; l'AUIed Chemical. 

1 1/2 -. l'Amencnu Canadian, 1 ; I). S. Steel 

ordinaire 5/8 ; 4t,-hison, ' 1/2 ; Union Pa- 

cific, 1 in-, New-York central. I; Case. 

1 1/2 ; international liarvester, 3/4 ; Ameri- 

can Tobaco, 1 3/8. 

qualité, 120 ; 2P, 100 

qualité, 120 

240 210 â 230 

2", 220 à 240 

FOURRAGES, — Paris, 

de blé, 1" qualité, 120 

8ô à 95. 

Paille de se'g'.e : 1 

à 110 ; 3'. 85 à 95. 

Paille d'avoine : r 

à 110 ; 3", 85 à 95. 

Foin : r qualité, 

3», 180 à. 200. 

Luzerne : I" qua ité, 250 

3", 190 à 210. 

Regain : I' qualité, 245 

3, 185 à 205 

VINS. — Carcassonne, 7 Janvier. — La 

Chambre de commerce cote : vins, cours 

moyen pour la semaine du 1" au 7 janiver 

1033. de 7' à 10", de 12 à 15 fr. 50 le degré 

légal. L'hectolitre nu, pris chez le récol- 

tant tous frais en sus. 

— Perpignan. 7 Janvier. — La Chambre 

d'agriculture cote : vins de 8 à 10 degrés, 

de 112 à 150 francs l'hecto. 

Alcool : néant. 

La Chambre de commerce cote : vins, de 

7 à 8 degrés de 11 à 12 fr 50 ; de 8 à 9 de- 

grés, de 12 50 à 14 francs ; de 9 à. 10 degrés, 

de 14 h 15 francs. 

Alcools : néant. 

RESINEUX. — Londres, 7 janvier. — 

Térébenthine, calme, disponible 64 : ré- 

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— New-York, le 7 janvier. — Essence 

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— Savannah. le 7 janvier. — Essence 

de térébenthine 38 i • Résine type F 2*3, 

K 315. \VG 445. WW 510. 

— Dax. le 7 janvier. — Essence de té- 

rébenthine. t>as de déclaration de vente. 

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N 102. Les autres sortes, incotées. Po- 

teaux 52 

* 

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

JCVRNÉE ! 

DU 8 JANVIER 1333 

Saint du jour . Saint Lucien. 

Fête à souhaiter • Saint Marcelin. 

»-> Kermesse de 10. N. I. A. Kdeuxiè 

me journée) 

•»—» 10 heures. Théâtre du Capltote : 

Concert gratuit de la clémehce-Isaure 

et des Fraters Mandols. 

»»—» 10 heures. A la Société d'Horticulture, 

rue Ozenne ": Séance solennelle 

et distribution des récompenses. 

»--» 10 h. 30 : inauguration de la nouvelle 

Ecole maternelle de Bonhoure. 

«--> 14 heures. Théâtre du Capitole 

Lakmé. 

m—> 14 heures. Muret. — Salle de la 

mairie : Réunion du Comité de la Défense 

du lllè. 

m-* A 14 heures : Fédération des Patronages 

: Baskctt-bali : Terrains du 

Caousou. 

m—> 14 heures. Ancienne Faculté des 

Lettres, rue de Rémusat Réunion du 

Comité de Détcnse du Blé. 

m-± 14 heures : Parc des Sports 

Match de rugby : le Boucau contre 

Olympique de Toulouse. 

»-» 14 h 30 • Terrain du Bazacle 

Match de naskelt. : Saint-Raphaêt contre 

Toulouse U. C. Championnat de France 

*»-» A 15 heures : Terrains de Lalan- 

'de : Sainl-Sylve, Bonnefoy. Saint- 

Michel. 

ss^-> A W heures : Kermesse du personnel 

catholique de l'O.N.I.A.. Arbre 

de Noél. Aucune de la Patte-d'Oie. 22. 

»—> 17 heures. Société de Géographie, 

Hôtel d'Assêzat : conférence du Général 

Becker : « Londres-Berlin-Rome ». 

toire . 

sort. 

A 17 heures : Salle du Conserva- 

Conférence de M. André Belles- 

t»-» 20 h. 30. Théâtre du Capitole 

!La Veuve Joyeuse. 

20 h. 45, A. des Etudiants catholiques. 

75. boulevard Camot, conférence 

par M Jean TJouyau .- c r. S. F. et Ci 

néma ». Concert. 

Mort de M. Debat-Ponsan 

organiste à la Daurade 

Nous apprenons avec regret le 

'décès de M. Debat-Ponsan, professeur 

honoraire au Conservatoire et 

organiste de Notre-Dame de la Dauïrade. 

Les musiciens et les amateurs qui 

Suivaient avec assiduité ses magistrales 

exécutions musicales à la 

piesse de onze heures, n'oublieront 

pas les sorties et les offertoires qu'il 

(exécutait avec une si remarquable 

précision. Il était un fervent de Bach 

et de Cézar Franck et la fugue en si 

n'avait pas de meilleur interprète. 

Il était titulaire des grandes orgues 

depuis plus de cinquante ans, 

jet malgré ses 80 ans, il montait encore 

avec facilité à son clavier qu'il 

parcourait avec une dextérité étonbante. 

Souffrant, depuis deux mois d'une 

icruelle maladie, il avait dû renoncer 

à, son orgue qu'il aimait tant. 

M. Debat-Ponsan comptait de nombreux 

amis dans le monde artistique. 

Il était un assidu des concerts 

«Tu Conservatoire et s'intéressait aux 

g -olutions musicales. 

C'est une perte, non seulement 

pour la musique religieuse, mais 

pour tout ce qui touche à l'art musical. 

Il était professeur honoraire au 

Conserva toi i-2 depuis 27 ans. U avait 

été titulaire d'une classe de piano, 

cours supérieur, et depuis sa retraite, 

jil faisait partie des jurys de concours 

où -on avis faisait autorité. 

Nous adressons à Mme Debat- 

Ponsan et à sa famille, nos bien sinjcères 

condoléances. — T. B.-B. 

v 

TOULOUSE 

Clôture de la Chasse 

EN '.933 

La clôture de la criasse, dans le département 

de la Haute-Garonne, est 

fixée au dimanche 22 janvier 1933, au 

soir. 

Consulter l'affiche pour connaître les 

chasses seules autorisées jusqu'au 31 

mars au !" '". 

— Afin de faciliter l'écoulement du 

gibier tué le dernier jour de la période 

d'ouverture de ia chasse, la vente et 

le transport de ce gibier sont autori 

ses pendant deux jours après la clôture 

générale de ia chasse. 

— Oiseaux migrateurs. — Des études 

iont actuellement entreprises par les 

soins du Muséum d'Histoire Naturelle 

en vue d'étudier, a l'aide du baguage, 

les migrations ries oiseaux. Il y aura 

lieu de renvoyer directement au Muséum 

d'Histoire Naturelle â Paris, ou 

en franchise h M. le Ministre de l'Agriculture 

(Direction générale des Eaux 

et forets, 1 er Bureau), au besoin, par 

l'intermédiaire des Maires, les bagues 

des oiseaux qui viendraient à être tués 

ou capturés. 

Chez les Orphelins de Guerre 

Nous recevons du président de la 

F. D. des Orphelins de guerre : 

Les membres du bureau de la Fédération 

Départementale des Orphelins de 

guerre de ia Haute-Garonne, se font un 

devoir en ces tous premiers jours de 

l'année, d'offrir leurs meilleurs vœux 

et l'expression de leur plus vive gratitude 

à tous ceux qui de près ou de 

loin, contribuent au succès de notre 

groupement. 

Nous remercions tout particulièrement 

les grands journaux régionaux de 

leur si bienveillant concours. 

Nou-j rappelons aux orphelins ou orphelines 

de guerre non adhérentes, 

qu'une permanence est assurée tous tes 

dimanches de 11 heures h midi, au café 

des Arcades, 14, place du Capitole. et 

dans ia. semaine. 43, rue Peyrolières, 

Toulouse. 

Les Soirées 

LE BAL DE LA PHARMACIE 

Comme nous l'avons déjà indiqué, le 

bal de la Pharmacie, au bénéfice de 

l'Œuvre Grancher pour la préservation 

de la tuberculose infantile, aura lieu 

le samedi Ï4 janvier, à 22 heures, dans 

les salons du Grand-Hôtel. 

Cette soirée s'annonce des plus brillantes, 

aussi afin d'éviter une trop 

grande affluence, le nombre des cartes 

a été limité ; elles peuvent, dès aujourd'hui, 

être retirées aux adresses suivantes 

: 

Pharmacie Dufilhot, 54, rue de Rémusat 

; Pharmacie du Soleil, place Wilson 

; Pascal, chemisier, rue Lapeyrouse 

; Marti n-Gautié, rue d'Alsace.' 

Pour les Chômeurs 

M. Billières, maire de Toulouse a 

reçu de M. le Président du bureau du 

conseil de la Caisse d'Epargne de 

Toulouse, une domme de deux mille 

francs (2.000 fr.) pour être affectée à 

la Caisse du chômage. 

M. Billières a reçu, également, te 

l'Amicale de la canalisation des 'eaux 

de la ville, une somme de cent cinq 

francs (105 fr.) pour être affectée à 

la Caisse du chômage. 

Musée des Toulousains 

de Toulouse 

Le Musée du Vieux-Toulouse, le 

Carnavalet, Toulousain, qui groupe 

dans ses colections tout ce qui a trait 

à la yie locale disparue, sera ouvert 

au public aujourd'hui ' dimanche 

janvier, de 14 à 16 heures, 6, .rue 

Saint-Jean (près les Carmes). 

Les acquisitions et dons nouveaux 

seront exposés à part. 

Pupilles de la Nation 

Les subventions aux Pupilles de la 

Nation pour le 4e trimestre 1932 seront 

payées à la Trésorerie Générale, 34, 

ruë des Lois, guichet n° 19, le mardi 

10 janvier prochain, de 8 h. 30 à 12 

heures et de 14 heures à 16 heures. 

Toutes les subventions permanentes 

d'entretien, d'études et d'apprentissage 

seront payées sur présentation de la 

carte verte. 

Les intéressés sont priés de se présenter 

sans faute, en raison de la clôture 

de l'exercice. 

Kermesses 

L'AMICALE 

DU PERSONNEL CATHOLIQUE 

DE L'O. N. I. A. 

A l'heure où paraissent ces lignes, la 

première journée de la kermesse se termine, 

magnifique. Dès deux heures, Ls 

comptoirs élégamment ornés, surabondamment 

fournis, furent pris d'assaut. 

A quatre heures, en une causerie brillante, 

alerte, le président d'abord, le 

P. aumônier et le trésorier de l'Amicale 

ensuite ont exposé les buts de l'œuvre 

et les résultats déj.à acquis : le 

Christ qui a pris dans le cœur de nos 

frères de l'usine une place de choix ! 

Qu'on se dise qu'aujourd'hui dimanche 

il faut que le Tout-Toulouse catholique 

vienne manifester sa sympathie à 

cette œuvre si grande de promesses. 

A 9 h. 30, messe à l'église des PP. 

Franciscains, allocution et chants par 

la chorale de l'Amicale. 

A 16 heures, sous la présidence de 

S. Exc. Mj?r l'Archevêque, grande séance 

récréative, kermesse, arbre de Noël. 

La kermesse s'ouvre à. 10 h. 30 et dure 

toute la journée. 

A tous ceux qui, de près ou de loin, 

participent au succès de ces journées, 

est assurée la prière reconnaissante des 

organisateurs. 

Faits Divers 

LES VOLS DU JOUR 

Mme veuve Jeanne Talieu, demeurant 

8, impasse des Minimes, a porte 

plainte contre inconnu, au 3° arrondissement 

pour vol d'une écharpe, commis 

le '3 courant, vers 17 heures, dans 

le magasin « L'Epargne », avenue des 

Minimes. 

— M. Robert Darmet, représentant de 

commerce demeurant à Arcachon, de 

passage ni Toulouse, a porté plainte 

contre inconnu, au 1er arrondissement, 

pour vol d'une mallette contenant neuf 

réveils commis le 6 courant, vers 8 h. 

un quart sur son automobile en stationnement 

place du Capitole. 

— M. François Dedieu, charcutier, 12, 

rue de Périgord. a porté plainte contre 

inconnu, au 1er arrondissement, 

pour vol de son portefeuille contenant 

une somme de 600 francs, son permis 

de conduire, la carte grise de sa voiture 

et le permis de circulation, commis 

le 6 courant sur sa voiture en stationnement 

place Victor-Hugo. 

UNE CHUTE MORTELLE 

Vendredi, vers 17 heures, le nommé 

Jean-Albert Labro. demeurant 135, faubourg 

Bonnefoy, s'est jeté ou est tombé 

de la fenêtre de l'immeuble de l'appartement 

qu'il occupe au 2 e étage. 

Transporté au poste de police du 

4« arrondissement, à l'aide de l'ambulance 

municipale, il y est décédé presque 

aussitôt. 

Le corps a été transporté chez lui par 

le service des pompes funèbres. 

Labro qui était épileptique, avait été 

interné à deux reprises à l'hospice de 

la Grave. 

Une enquête est ouverte au 4' arrondissement. 

TROUVEE MORTE CHEZ ELLE 

Mlle Angèle Darde, 60 ans environ, 

vivant seule dans une chambre, 34, rue 

Montoulieu-Vélane, est décédée hier 

matin. • ; 

Les mesures conservatoires ont été 

prises par M. le luge de paix du Canton 

Sud. 

Le dé,cès est dû à une mort naturelle, 

UN CLIENT POUR LE PARQUET 

Samedi matin, à 3 heures, le sousbrigadier 

Cantareuil et l'agent cycliste 

Jeanson ont mis à la disposition de 

M. le commissaire de police du quatrième 

arrondissement le nommé Léon 

Rénac 19 ans, se disant manœuvre, 

sans domicile fixe. 

Après interrogatoire, le sus-nommé 

a été déféré au Parquet pour vagabondage, 

MÉCONTENT, IL SE PEND 

Célestm Boisson, 43 ans, ouvrier typographe, 

en chômage depuis deux 

ans demeurant 5, rue Saint-Thomasd'Aquin, 

s'est pendu à son domicile 

pendant l'absence de sa femme et de 

ses deux fil». 

Dans une lettre. M. Boisson fait connaître 

sa détermination qui serait due 

au retrait de la carte, de . chômage et 

aux reproches de sa femrce pour sa 

pe rease. 

M le commissaire de police du VI« 

arrondissement a procédé aux constatations 

d'usage. 

Lundi 9 Janvier et toute la semaine 

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220 240 

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VQIH ANNONCE 

du Dimanche 15 Janvier 

DIMANCHE 8 JANVIER 1PH3 

UN CHANTIER EST VISITÉ 

M. Lucien Saurin, entrepreneur maçon, 

demeurant 9, rue ljamartine, a 

porté plainte contre inconnu au V e acrondissemi-nt, 

pour vol de deux truel 

les, une boucharde et un fer jreux. le 

tout d'une valeur de 300 francs commis 

sur un chantier boulevard Del 

tour. 

NE FRAPPEZ PAS LES FEMMES! 

Mme Elisabeth Bels, demeurant 21, 

rue Saint-Rome, a porté plainte contre 

le nomma Jean Gélabert, qui lui au 

rait porté des coups. Elle a fourni un 

certificat médical. 

Une enquête est ouverte. 

VOL D'AUTO 

Un nomme Marcel Clair, 35 ans, re 

présentant de commerce, demeurant 

14, rue Denfert-Rochereau, avait laissé 

son automobile en face du Restaurant 

des Ambassadeurs, rue Labéda, pendant 

qu'il prenait son repas. 

Vers 20 h. 30, l'auto avait disparu. 

Il y a eu plainte contre inconnu. Une 

enquête est ouverte. 

ENCORE UN VOL D'AUTO 

M Louis Savio. 36 ans, entrepreneur 

demeurant boulevard Deltour, 42, 

avait arrêté son auto Citroën n° 1677- 

F.S. rue des Trois-Journées, pour aller 

aux Américains. 

Il n'y est resté qu'un quart d'heure, 

mais, a son retour, l'auto avait disparu 

Il a porté plainte contre inconnu. 

Une enquête est ouverte. 

VOL A L'ESBROUFFE 

Samedi soir, vers 23 h. 30, la jeune 

Marie Bourges, âgée de 26 ans, fille de 

salle au Bar Esquirol, demeurant rue 

des Chalets, n» 15, était occupée à. servir 

des clients. 

Neuf jeunes gens, attablés à ce titre, 

ont fait semblant d'avoir avec elle des 

familiarités plus ou moins tumultueuses. 

Quand la soubrette a voulu rendre la 

monnaie à un client qui se trouvait sur 

la terrasse, elle s'est aperçue qu'on lui 

avait volé son portefeuille contenant 

250 francs. 

Comme elle criait qu'on l'avait volée, 

la bande est partie. 

Le patron de l'établissement a cru 

reconnaître des gitanos de St-Cyprien. 

Une plainte a été déposée. Une enquête 

est ouverte, La Sûreté a été 

avisée. 

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Gazette Judiciaire 

TABLEAU D'AVANCEMEï'.T. 

DE LA MAGISTRATURE 

Nous avons relevé avec plaisir dans 

le tableau d'avancement de la magis 

trature pour 1933 les noms de MM. 

Crayol, président de Chambre à la 

Cour , Escudier, conseiller à la Cour ; 

de Robert, substitut du procureur de 

la République ; Gleises doyen des juges 

d'instruction ; Pech et Sirol, juges 

suppléants au Tribunal civil de 

Toulouse. 

Nous sommes heureux d'adresser à 

ces magistrats nos vives félicitations 

pour cette reconnaissance de leur mérite 

et de leur dévouement. — E. de C. 

TRIBUNAL CORRECTIONNEL 

Audience du 7 janvier 

Président : M. Moulenq ; Ministère 

public : M. de Robert ; Greffier : 

M. Ostric. 

Mendicité et défaut de carnet. — Valentin-Auguste 

Cauquil, 23 ans, est inculpé 

de mendicité et défaut de carnet 

anthropométrique. 

Le 24 décembre dernier, il était arrêté 

par ia brigade de gendarmerie de 

Verfeil. alors qu'il mendiait sur le 

territoire de cette commune. 

Déféré au Parquet de M. le procureur 

de la République, il a déclare ! 

être sans travail et sans moyen d'exis- ' 

tence. De plus, il était dépourvu de 

carnet anthropométrique. 

Le Tribunal, tenant compte du passé 

de l'inculpé, ayant déjà plusieurs condamnations 

pour vol et mendicité, lui 

inflige la peine de quinze jours de 

prison. 

Coups réciproques. — Louis V..., 28 

ans .demeurant 25, rue des Prés, à 

Toulouse ,et Marcel C..., 64 ans. cultivateur 

à Saint-Jory (Haute-Garonne;-, 

eurent, le 26 juin dernier, une discussion 

qui se termina par des coups. 

Ils comparaissent devant le Tribun- 1 

correctionnel et sont condamnés chacun 

à 16 francs d'amende avec sursis. 

Ouverture d'un débit clandestin. — 

Mme Combes comparaît pour avo:r ouvert 

un débit de boissons, dans une 

épicerie qu'elle exploitait, sans déclaration 

préalable, 32, rue Ménurd. 

Ce débit servait non seulement pour 

consommer des boissons, mais encore 

on y accédait par la rue Bonrepos, cù 

se trouvaient les dépendances du déi 

bit et l'on pouvait accéder â des cham- 

' bres meublées où les femmes fréquentant 

ce débit se livraient à la débaucha 

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et chez tous les Agents de la marque. 

Les habitants du quartier devant 

cet état de chose, portèrent plainte et 

la Sûreté fut chargée d'ouvrir une enquête 

qui confirma les dires des plaignants. 

Mme Combes, qui sompiral à l'audience, 

déclare qu'elle a ouvert le débit 

au mois d'août dernier et qu'elle 

louait ses chambres à des femmes ui 

étaient ses locataires régulières. 

Aprèg avoir entendu l> panie civile, 

au nom des Contributions indirectes, 

et le défenseur de l'inculpée, le Tribunal 

met l'affaire en délibéré et rendra 

ie jugement à quinzaine. 

Menaces de mort sous condition. — 

André T..., 30 ans, garçon boucher, demeurant 

8, rue Gameley, est inculpé 

de menaces de mort sous condition. 

Le U septembre dernier, durant l'absence 

de Mme Rigal ,sa locataire, André 

T... s'est introduit chez elle après 

avoir brisé une porte donnant sur une 

cour intérieure donnant aux locaux 

qu'elle occupe avec son mari et ses 

enfants. Le même jour, vers 15 heures 

.il était venu voir Mme Rigal et 

la menaça, en l'invitant à quitter les 

lieux dans lesquels il voulait s'ins 

taller. 

C'est devant le refus formel de quitter 

ainsi les lieux que André T... lui 

dit qu 'il pénétrerait de force dans le 

local qu'elle occupait. 

Le même jour, à 21 heures, T... se 

présenta de nouveau. Mais, cette fois, 

en complet état d'ivresse. Il menaça 

encore Mme Rigal de la mettre à la 

porte et ajouta : « Si dans quinze jours 

vous n'êtes pas partis, je vous tue à 

tous. » 

Mme Rigal porta plainte. 

Une enquête fut ordonnée qui amena 

André T... devant le Tribunal correctionnel. 

Le Tribunal le condamne à 16 francs 

d'amende avec sursis. 

TRIBUNAL DE SIMPLE POLICE 

Audience du 7 janvier 

Président. M. Brunet, juge de paix; 

ministère public, M. Sacaze, commissaire 

aux délégations judiciaires; greffier, 

M. Cassagne. 

Deux cent trente affaires ont été ap 

pelées à cette audience. Cent quatrevingt-quinze 

condamnations à des 

amendes diverses et trente-deux à. des 

peines d'emprisonnement ont été prononcées 

; ces dernières, intêressant'des 

récidivistes, forment un total de deux 

cent quatre-vingt-un jours. 

Dans deux affaires d'infraction à la 

loi sur les Assurances sociales, les prévenus 

sont condamnés à des amendes 

de 5 et 15 francs et au versement des 

cotisations dues ; deux autres affaires 

ont été mises en délibéré. 

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ours et Conférences 

LUNDIS LITTÉRAIRES 

Lundi prochain 9 janvier aura lieu, 

à 17 h. 15, dans la salle du Sénéchal, 

la confé-rence de M 9 Dupeyron, avocat 

à la Cour, sur : « La crise de la morale 

et la morale de la crise ». 

L'éminent conférencier, crue le public 

des Lundis littéraires a pu déijà 

applaudir lors de ses causeries sur le 

divorce d'aujourd'hui et sur les jeunes 

gens et jeunes filles modernes, se propose 

de nouveau, cette année, d'étudier 

devant nous un des aspects des 

mœurs de la société d'après-guerre. 

C'est vers le monde économique et 

financier qu'il va tourner maintenant 

ses regards, et c'est à travers le type de 

l'homme d'affaire moderne entreprenant 

mais parfois peu scrupuleux qu'il 

essaiera de découvrir les causes morales 

de la crise actuelle. 

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est ouverte à la Librairie Richard 

rue Lafayette. 

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Cours publics. — Mardi, à 17 h. 30 • 

M. Feugère, professeur : La littérature 

du sentiment au XVIII« siècle ; Mercredi, 

à 17 h. 30 : M. D. Faucher, professeur 

: La géographie rurale des deux 

Midis français ; Jeudi, à 17 h 30 • M 

Rey, professeur : L'art de là Contreîîf 

££ en „ Es P a gne ; Vendredi, à 

il h. 30 • M. Bégouen, chargé d'un 

cours : Histoire de l'art préhistorique 

Les cours ci-dessus commenceront en 

janvier ; des avis insérés dans les rjuo. 

tidiens de Toulouse feront sonnaitre les 

jours ou ils auront lieu. 

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AVIS DE DÉCÈS 

.. Mademoiselle Victorine BONS ; Mon- 

/leur et Madame Louis ËONS et leurs 

enfants ont la douleur de vous faire 

part ,1e la perte cruelle qu'ils viennent 

d'éprouver en la personne de 

Madame Clémentine BONS 

née EYCHENNE 

êuir mère, grand'mère, décédée dans 

sa 79e année, munie des sacrements de 

l'Eglise, à ' Tarascon-sur-Ariège, ie 

3 janvier 1933. 

Les obsèques ont été célébrées à Tarascoa, 

ie 5 janvier 1933. 

Madame Georges DEBAT-PONSAN, 

née COMÈP.E • Madame Léon LA MOL- 

ZELE née DEBAT-PONSAN ; Mademoiselle 

'Angèle DEBAT-PONSAN, professeur 

honoraire au Conservatoire ; Monsieur 

Edmond LAMOUZELI.E, docteur 

en droit, président honoraire du dmleil 

de Préfecture interdépartemental ; 

Madame Jean ,GH1LIONDA, née LA 

«OUZELLE ; Monsieur Jean OHILION- 

OA ingénieur et leur fille ; les faillites 

DEBAT-PONSAN', de Paris . Docteur 

LAFEONT, de Cannes ; MAGNAS, ue 

Marseille et LOMON ont la douleur de 

vous faire par* île la perte cruelle qu'ils 

viennent d'éprouver en la personne de 

Monsieur Cecrges DEBAT-PONSAN 

Professeur honoraire 

au Conservatoire de Musique 

de Toulouse, 

Organiste 

de la Basilique N.-D. la Daurade, 

Officier de l'Instruction publique. 

Chevalier de Saint-Grégoire-ie-Grand 

leur époux, frère, oncle et cousin pieusement 

décédé le 6 janvier 1933 et vous 

prient d'assister a ses obsèques qui auront 

lieu le lundi o janvier, h 10 heures, 

sur la paroisse do Notre-Dame de la 

Daurade. 

On se réunira à la maison mortuaire, 

52, rue Alsace-Lorraine. 

On ne reçoit pas : on s'inscrit. 

Il ne sera pas tait d'autre invitation. 

. Remaniements à l'église .et inhuma 

• tioïl dans le caveau de famille au cimetière 

de Terre-Cabade 

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Pompes Funèbres M 

rue t-'uritamiméres. 

inlr.l ps es 

- Tél H *o 

REMERCIEMENTS 

Madame veuve ESPES et ses enfants 

, Monsieur et Madame GILA- 

BERT ; Mademoiselle Jeanne G1LA- 

BEKT, les iàmilles ESPES, SENDRANE, 

MAL'REL et CLLZET remercient sincèrement 

ôs personnes qui leur ont tè- 

.i u.,,ic uts um.quus "e sympathie a 

l'occasion du décès de 

Monsieur Bernard GREFFEILLE 

Ancien industriel 

Le service de neuvaine sera célébré 

dans ia plus stricte intimité. 

Pompes Funèbres Municipales 

i». rue Pai-gaiululeras. Toulouse. let n-*0. 

Madame et le Docteur Jean BROUS- 

SES, oïlicier de lu Légion d'honneur ; 

Madame et Monsieur Durin, arcliitecte 

à Paris, Croix de guerre ; Madame et 

Monsieur Albert POCHAN, de Beaune 

(Côte-d'Or) et leurs enfants Madame 

veuve de SAIN i -FELIX, née de LA- 

PEYRIE ; Madame et Monsieur Georges 

de SAINT-FELIX et leurs enfants; Monsieur 

Fernand FAVKE ; Madame et 

Monsieur Jean LARAN, Conservateur 

des Estampes, BiDliothèque nationale ; 

Madame et Monsieur D Alt AN, notaire à 

ITsle-en-Dodon ; Mademoiselle Thérèse 

CANELLAS, sa fidèle servante, profondément 

touchés des nombreuses marques 

de sympathie qui leur ont été 

données à l'occasion du décès de 

Madame veuve Paul de LAPEYRIE 

prient toutes les personnes qui se sont 

associées à leur douleur de bien vouloir 

trouver ici l'expression de leurs 

sincères remerciements. 

Le service de neuvaine sera célébré 

dans la plus stricte intimité. 

Les familles DEXEMPLE et JAU- 

BERT ; Monsieur l'abbé Emile LAR- 

ROCHE, très touchés des marques de 

sympathie qui leur ont éé témoignées 

à l'occasion du décès de 

Madame veuve Prosper DEXEMPLE 

Née Caroline MUE 

prient toutes les personnes qui se sont 

associées à leur deuil de bien vouloir 

trouver ici l'expression de toute leur 

gratitude. 

La messe de neuvaine sera dite dans 

l'intimité. 

Pompes Funèbres Générales 

7, rue Lafayette. — Téléphone r 103B 

É et Avk de ta, aine 

Madame Maurice ANIZAN, née PI- 

CHOUSTRE, et son fils Jacques : Monsieur 

et Madame Alphonse ANIZAN, 

née PUJOL; Monsieur Julien PICHOUS- 

TRE ; Monsieur Julien VINSAC et sa 

fille Céline ; Monsieur et Madame Jules 

PUJOL ; Monsieur et Madame Joseph 

PUJOL ; les familles PUJOL, 

FOURNIL, AZMAN, GRANADEL, SOU- 

LA, PEL1SSIER, LOUBET, MOURAN, 

ESCOFFRE, COLOM, LAJOUS, SEN- 

GES, CHELLE, parents et alliés remercient 

sine (fcament les personnes qui 

leur ont témoigné leur sympathie à 

l'occasion du décès de 

Monsieur Maurice ANIZAN 

et les prient de leur faire l'honneur 

d'assister au service de neuvaine qui 

sera célobré le lundi 9 janvier 1933, à 

dix heures, en l'éeliss Sakit-Françoisde-Paule 

(Minimes). 

On se réunira àl'église. ' 

Il ne sera pas fait d'autre invitation. 

Pompes Funèbres Municipales 

34 nie Fargamniières - Tél. 11-40 

AVIS D'ANNIVERSAIRE 

Madame GRABIAS-PAGNEMS : Ma 

claniô MON'1'OUSSÉ du l,)'ON et ses , 

enfants ; ie générai, Madame MAZEL j 

et leur ftit», vous prient d'assister a ia j 

messe d'auni\ ersaire qui sera célébrée 

à la mémoire de 

Monsieur GRABiAS-BAGî.'ÉÎÎÎS 

Ancien n. rue des Lois!, lu mardi 

10 janvier 1933. à 10 heures. 

On sfa réunira à la chHjielle. 

X Angélique et Sylvie 

IX 

LA REQUETE SUPREME 

U relit ce début ; il ne le satisfait point, 

Quel style einbut russe noui dire une ctiose 

si simple : . Qué l'on me lue et que ce 

8! >it fini : .. Mais l ne fuui point irriter 

les moimrjues. | ptefèieht les respect! 

nirii exprimes à dinevetepcieuses m- 

jom-ti,ns, lu puii tnai-iiienanti " r«t lanl-e 

vujci c dans I n 11 < le vif de son cruel sujet : 

le suis ce Ce iiicinp r f • 

I- r n non is qui ar rivé 

â .iris vc i lats sons le tioni supposé 'lu 

chevalier (le Banal, y a été unêtè pur vos 

or lires 

par Armand Praviel 

" Le rie i 'Pt'u pas à Votre Majesté que je 

des}iii»p t-Hi rien, t'Vst au contraire par 

u i e\nrie 'miK'hlse que je viens tâcher 

: Opéras 9 h. 45 : Disques religieux. — il h. 05 ï 

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militaire. — 19 h. 15 Informations de dertualité catholique. — 20 heures : Messe sonière 

heure de VAgence Fournier. — 19 h. lenneUe en ré (Beethoven) ; Marie-Magde- 

25 : La journée toulousaine. — 19 30 : leine (Massent) ; Te Dum (Van Nufred! — 

A LA BELLE FERMIÈRE Accordéon. — 19 b. 45 : Orchestre viennois. 20 h. 45 : Concert. — 22 h. 15 : Récital 

39 rue Alsace. Derniers jours de vente. — 20 h. 15 r Opéras : Tannhauser j Faust ; d'orgue : Prélude (Saint Saéns) ; Pèlerina- 

Liquidation. 

Baris Houdounoft*. — 20 b. 30 ; Soli de ges (Cellier) ; Prélude en si majeur (Du- 

Que les retardataires se hâtent... vtclon. — 20 h. 45 : Orchestre argentin. — prê). — 22 h. 30 : Orchestre russe. 

bouleversé son existence, et Après lequel 

rien ne compte plus pour lui. Et maintenant 

il s'efforce de l'exposer : 

« L'instant arriva bientôt où devait naître 

la plus forte des passions dans un 

cœur de flamme comme le mien, et tout 

neuf. Elle y fit bientôt les progrès les 

plus terribles. La personne qui me l'inspirai', 

faite en tout pour la justifier, ne 

put résister à la véhémence avec laquelle 

je peignais mes sentiments. Le feu qui 

me brûlait ne tarda pas à passer dans 

son âme. C'est ce qui a fait ous ses 

malheurs, et, par conséquent, les miens. » 

A l'heure où le prisonnier a tracé les 

lignes qu'il vient de relire, il ignorait les 

fielleuses dépositions de la présidente de 

Cabre. Il a cependant présenté de sa liaison 

un récit tout différent. On ne voit 

plus ici, auprès d'un petit mari ingénurvnt 

fidèle, la femme perverse et fatale, 

le mauvais génie acharné à sa perte, 

dont les bonnes amies ont narr. longuement 

les intrigues devant le Parlement. 

Ceci n'est pas une réponse ; c'est un exposé 

tout simple, d'où la figure de Sylvie 

surgit innocente. 

Nous devons à la vérité de dire cependant 

que divers auteurs contestent formellement 

l'authenticité de la lettre cidessus. 

Hé quoi ! Ce jeune et' sémillant marquis, 

parce qu'une triple paternité avait 


béni son union, aurait-il été incapable 

de plaire à Mme de Saint-Simon, de l'adriirer, 

de la conquérir. 

Peut-être, s'il avait évité ses premiers 

regards qui lui firent une autre âme, aurait-il 

continué à jouir de son libre arbitre, 

à remplir les devoirs d'un père de famille, 

à charger de mérites sa r.oble carrière. 

Un moment d'erreur avait tout 

changé. 

Il avait vu Sylvie. Elle était délicieusement 

belle. Il était jeune et ardent. En 

fallait-il davantage ? Si le premier désordre 

est hésitant et troublé, les autres 

sont prompts et faciles. 

Telle était l'histoire de Bruno d'Entrecasteaux. 

Pourquoi vouloir l'expliquer 

par d'odieuses machinations î 

il fréquentait chez M. de Thorame, 

comme chez ses autres collègues du Parlement. 

Pouvait-il se retirer décemment 

d'une maison où, dès l'enfance, il avait 

toujours été bien accueilli '? Etait-ce une 

faute d'être sensible à la beauté, d'aimer 

ce qu'on admire 1 II s'était égaré par degrés. 

Il ne lui restait plus qu'à raconter 

la secousse qui avait fait de lui un furieu 

: dont le sens était aliéné, et maintenant 

un lâche esclave, sans force et sans 

courage, traînant dans l'ignominie sa 

chaîne et son désespoir : 

K Cette passion, fortifiée par quatre 

ans d'habitude, était à son comble, quand 

elle transpira dans la famille de celle qui 

en était l'objet. Cela me mit dans le cas 

c" perdre l'espérance d'un bien-être sur 

lequel elle avait dû compter ; et, plus, elle 

se trouvait à la veille de perdre sa réputation 

par l'éclat qu'un tel événement 

pouvait causer. » 

« Désespéré de l'état cruel où je l'avais 

réduite, ne pouvant y porter remède, je 

vouiais au moins le partager ; je lui proposai 

donc de m'enfuir avec elle ; ce qui 

m'était d'autant plus facile que, étant 

près de l'âge où je pouvais disposer de 

mon bien, je trouverais facilement une 

somme d'argent pour nous faire vivre, 

dans un coin de terre que nous choisirions 

pour asile. Mais cette âme divine, 

qui s'était perdue pour moi, ne voulut 

pas que je me perdisse pour elle. J'eus 

beau employer larmes, supplications, elle 

fut inflexible. 

« Ses refus, en me la faisant admirer 

davantage, me mirent au désespoir. Je 

n'eut plus devant mes yeux que Sun malheur 

sans remède. Si t'avais été libre, il 

aurait été bientôt trouvé et sa réputation 

réparée. Cette Idée m'a perdu. » 

C'est d'abord pour Marie I" que l'auteur 

de la lettre a rédigé ces eveux tragiques. 

Mais il compte bien qu'un double 

en parviendra au Parlement de Provence. 

Ce jour-là, à Aix t pu sera enfin éclairé. 

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précéd. 

77 45 

83 55 

89 15 

87 65 

118 . 

117 45 

956 50 

11940 .. 

10030 

1709 

520 .. 

464 .. 

1654 .. 

1Î65 ..' 

7/8 .. 

4790 . 

134 .. 

2145 .. 

I2Ï Y. 

1045 .. 

645 .. 

177 .. 

17010 .. 

15150 .. 

4165 .. 

885 .. 

1435 

965 .. 

1040 .. 

1300 .. 

925 .. 

2300 .. 

2220 .. 

iioo .. 

691 .. 

699 .. 

2240 .. 

995 .. 

c,44 .. 

2025 .. 

403 ., 

620 .. 

30» " 

551 ., 

534 

392 . 

510 .. 

665 . 

74 -. 

315 50 

106 . 

227 .. 

538 . 

93 95 

93 60 

Cours 

du jour 

77 05 

83 85 

88 5u 

87 37 

117 50 

107 90 

953 .. 

11900 . 

10060 . 

1701 " 

519 .. 

460 .. 

1670 . 

1189 .. 

728 .. 

4S00 .. 

134 .. 

2125 .. 

iii 

|094 .. 

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93 25 

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1117 ,. 

238 

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175 .. 

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137 , 

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1888 .. 

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4 15 

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27 80 

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187 .. 

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2150 .. 

376 

83 50 

1093 .. 

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67 

52 25 

610 .. 

45; . 

670 .. 

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114 . 

356 . 

96 75 

76 . 

57 50 

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207 .. 

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192 50 

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25 95 

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68 50 

32 .. 

25 45 

25 75 

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2

DIMANCHE 8 JANVIER 1933 

êvue HeDaomadalre 

du Marché Financier 

fi ta »Kt»ttitm»n«i a» *w «* ttt wi HHUIIHÛ >#p 

Le publie sera «ans doute un peu 

Sléçu par la tenue de notre Bourse 

(cette semaine. On avait tant eardé le 

souvenir de la haïus? 

l'on escomptait, au début de 1933, une 

pouvelle reprise. iWis 

étalent toute» différentes, lin décembre 

1931, la naisse avait été violente, 

exagérée «t la hausse de janvier était 

en quelque sorte la réaction normale 

de mouvement de baisse. Au contraire, 

le mol» Je décembre 1938 fut très ferme, 

inalgTè les difficuii.es gèueia«es 

qui auraient milité plutôt en faveur 

d'un recul des cours. En somme, dans 

les derniers mois de 1932, le marché 

a anticipé sur une amélioration possible 

de la conjoncture générale. Il y a 

lieu d'ajouter de plus qu'une certaine 

appréciation de la situation française 

(pouvait faire croire que le public se 

jetterait délibérément sur les valeurs 

inobllières, par crainte d'une dévalorisation 

monétaire. Le» professionnels 

ayant loué cette carte ont eu tendance 

a liquider leurs positions, les faits 

n'étant pas venus réaliser leurs es 

poirs. 

Cette semaine donc on a pu assister 

* des séances moins bonnes, maruées 

par des dégagements qui, ôvl 

Semment, se sont surtout portés sur 

les titres qui avaient le plus monté 

précédemment. C'est ainsi que par rap 

port au niveau de huitaine, on note 

dans 1'ênsemble quelques moins-values. 

Il y a lieu d'ajouter de plus 

Ifnie la spéculation internationale a 

loué un rôle. Londres, qui était très 

îermô sur les mines d'or a eu tendance 

dans les derniers jours de la 

semaine à prendre son bénéfice et à 

envoyer a Paris plutôt des cours de 

vente, ce qui a contribué à affaiblir 

Jin -peu la tenu» générale de la Bourse. 

Nous nous trouvons donc à la veille 

des projets financiers que le Gouvernement 

va soumettre au Parlement. 

C est le point le plus important pour 

le public. Celui-ci se rend parfaitement 

compte que dans la situation où 

nous nous trouvons, des miracles sont 

ÏÏ^S? ss l? les et lue les moyens pour 

Rortir des difficultés sont malgré tout 

limités. La solution la plus logique, 

r J^1 t satlsfait tout le monde, est 

âmélioration des services de l'Etat 

i« 1 £ u ' WiraW les dépenses et permettrait 

une augmentation des r£etnràtimf» 

?, art , al ? en théorle . mais en 

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réserve, — D'après les disposition» de «a ' 

circulaire du 36 décembre 184» relative aux ; 

renseignements S lournir S l'administration j 

des contributions directe*, 11 n'est uas éta- i 

1>11 de bulletin pour le» otflclers de réserve 

cflectuant une période légale d'Instruction. 

Cette règle est aussi applicable aux olnclers 

retraités qui, étant olliciers de réserve, 

accomplissent une période; de même qu'aux 

olliciers généraux du cadre de réserve convoqués 

pour le service de la mobilisation, 

en ce qui concerne la fraction de solde 

d'activité perçue en sus de la solde de réserve. 

(Circulaire n' 3.825 88/», du U dé 

sembre 1933.) 

X. Z. — Il semble que la loi du 88 Juin 

1927 {J. Off. du 84 juin) puisse être Invoquée 

dans les conclusions a déposer devant 

le tribunal des pensions pour faire appel 

du refus opposé par le ministre des pensions 

S la demande formulée par la veuve 

Intéressée, en décembre 1930. Son article 

premier dit, es effet, « Les anciens militaires 

titulaires de pensions concédées avant 

le % août 1914, pour maladies contractées 

en service, ainsi que louis ayants cause, 

pourront réclamer le bénéfice Intégral de 

la loi du 31 mars 1919 et des lots supplémentaires. 

» 

La forclusion procédant de l'article s de 

la loi du il avril 1931, comporte une durée 

ds cinq ans et demeure applicable dans 

toutes les lois ultérieures relatives aux demandes 

de pension de guerre. Les cinq ans 

se comptent à partir de la date à laquelle 

s'ouvre le droit S pension pour l'ancien 

militaire ou pour sa veuve. 

Dans la circonstance, l'origine du droit 

ne peut partir de la date du décès do l'officier 

supérieur, en 1906, car sous le régime 

de la loi de 1931, la veuve ne pouvait prétendre 

à pension que si la mort du mari 

était survenue à la suite de maladie contagieuse 

ou endémique contractée a l'occasion 

du service, ou si l'officier défunt comptait 

au moins 25 ans de services effectifs. 

Ces conditions n'existant pas, 11 n'y a pas 

eu de forclusion de demande non formulée. 

Mais, la demande de pension a été présentée 

par la veuve Intéressée sous le régi- 

80 u 

me de la loi du 22 juin 1927, ouvrant droit 

à l'ayant cause du chef de bataillon défunt, 

c'est donc de cette date (22 Juin 1927) 

que doivent compter les cinq années entraînant 

la forclusion, qui, effectivement 

ont prt» fin en 1932. La forclusion paraît 

donc attaquable ©n s'appuyant sur les termes 

de l'artlole premier de ladite loi, rappelés 

ci-dessus. 

Convocation de disponibles en 1933. 

— 1. Les ringagés par devancement 

d'appel. Incorporés en octobre 1929 seront 

rattachés au contingent 1929-1 et 

seront astreints à effectoer une période 

d'exercice en 1933. 

2. Les sursitaires et ajournés des 

classes antérieures à 1929, ayant été 

incorporés avec cette classe, seront 

dispensés de leur période

des Evasions Espagnoles - Bibliothèque de Toulouse

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