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Limti-7 Janvier 1901 2B, IN ; S", 17 56 ; me~ 14 ; avoine, 1" Qualité, 12 M ; haricots, 40 ; liommcs de terre, HAUTEGAHONNE Saint Uaudene Mèrcurfàle du marché du 3janvier Sïomèm, t" (lualilé, 13 80 »fîiti-n, ; seigle, I", 12 ; maïs, 18 50 I 5». fourrages, lot 100 kilos. — Foin, ire qualité 0 ; le, 8 Su ; paille, ire qualité, 8 ; 2e, 7 50. Noralire d'animaux conduits au marché • Boeuf*, 100 ; vaches. 280 ; veaux, /,00 • moutons et krctiis •i03 ; porcs, 540. Prix moyens : liœuf, 0 58 le nouton, 0 85. Volailles, la paire : poulets 3 ions, 12 ; pintades, 5 50. Œufs, i 30 la douzaine . Porcs gras, l 10 le kil. ; oies gr ft mes, 5. Fruits, ! tu , t. TAHN kil ; poules veau, o 82 -, 50 ; dln- 95 ; toies pommes, 8 ; noix, 20 ; châtaignes, t Mercuriales. — "Marché aux grains Gaillac. du 4 janvier : lilé, 18 65 l'hect. ; mais, 14 ; farine, la halle de 122 kilos, 38. Puylaùrens. Marché du 2 janvier : .Marché aux veaux. — Amenés et vendus, 34, au t»àx moyeu (le 0 95 le kilo. Marthe à la volaille. — Poulets, de 2 75 à 4 50; poules, do 4 50 & 6 ; pigeons, de ] 80 à 2 20; dindons, de 18 à 24 fr.. le tout la paire ; lapins domestiques, de 1 30 à 2 40; oies grasses, 1 80 le kilo ; canards f ias. 1 90; cochons gras, 58 à 59 fr. le quintal. Halle aux grains. — Blé, vendu 1120 hect., au prix Moyen de 18 99 les 80 kilos ; maïs, 14 ; fèves, 15 ; avoine, 11, le tout l'hectolitre. Taxe officielle. — Prix du pain, le kilo, 1rs qua- lité, 0 32 ; 2" qualité, 0 28. Taxe de la viande de veaux, 1 80 le kilo. . REVU E VâPJgÇQLE ' LOT-F.Ï-OMIONNK. — On écrit de Layrae : . « Toujours do la pluie et des bourrasques, avec une température trop douce ; aussi, les vins ne s'é- tlaircissent que très lentement ; les soutirages ne »e font pas dans de bonnes conditions. . » Peu ou pas d'achats. Ce ne sera que fin janvier Une les affaires reprendront probablement. » HKHACLT. — on écrit de Béziers : « La neige, lo froid et les pluies ont occasionné un arrêt des travaux aux vignobles ; on a suspendu la taille qui. dans bien des endroits, est â peu près finie ; les labours, également, ont de l'avance -, S>ar conséquent, le mauvais temps actuel n'occaslon- . siéra pas de préjudice appréciable, du moins on t'espère. » Malgré le calme habituel qui se produit ordi aairement à la fin de chaque année, on peut cons- tater que les retiraisons ont un assez bon mouvement et que les prix n'ont rien perdu de leur fermeté. La propriété maintient énergiquement ses prétentions, et peut-être bien qu'a la reprise des affaires, qui no saurait tarder, les cours se raffer- miront encore davantage. » 1105 A la cave (suite, 2 e ) J'ai oublié de parler d'un point très important, c'est la propreté de tous les ustensiles de cave. L'on peut être un peu plus arge, au moment des décuvaisons, tandis gùe lo vin a un reste de fermentation et î>orte en lui beaucoup de lie ; lorsque le vin sst fait, l'on doit être sévère. Si l'on a de ïeau-de-vie, fût-ce de l'eau-de-vie de marc, sa présence dans tout lavage de fût, à une José quelconque, est excellente. N'employez qu'à bon «scient l'acide sulfurlque. C'est 1« fait de négociants très au courant de l'u- sage de pareils éléments. Si vous avez à faire à des fûts moisis ou réellement sales, mieux vaut les cristaux de potasse à 10 ou 15 pour cent, fondus à l'eau chaude. Je lisais, naguère, dans je ne sais plus quel journal, que pour qu'une cuve ouverte no fût pas contaminée par tous les germes flottants dans un chai, et surtout ne de- vint pas le nid des œufs des divers mouche- rons, le mieux était, avec Un pulvérisateur, do couvrir l'intérieur, fond et douches, d'u- ne mince couche de ciiaux. Au mois d'août, vous lavez cela très aisément, et tout germe mauvais «si ainsi nèutralisé. Do plus, qu'il s'agisse d'oeufs de moucheron ou de micro- coques, l'enveloppe de chaux les asphyxie. L'on m'a fait, au sujet de ma dernière causerie, une remarque fort juste : « Com- ment opéraienl nos ancêtres, qui n'avaient à leur disposition ni t'analyse chimique facilité», ni l'analyse spectrale, pour avoir de si bons vins, si solides et de bonne garde ? » Ils avaient une appréciation qui nous manque aujourd'hui beaucoup, et dont j'ai parlé à propos de Brillai Savarin, c'est la dégustation. Croyez qu'un bon dé- gustateur indiquera mieux l'état d'un v>n qu'une analyse chimique. Cet été, dans une réunion viticole, on me citait une maison d'une grande ville espagnole payant douze mille francs un chimiste français pour faire des falsifications solides et inattaquables au point de vue légal. « 11 y a mieux, reprit un des assistants : Je connais un marquis authentique, fin gourmet, ruiné, qui est dans une des plus grandes maisons de Mo- laga, au prix annuel de 30,000 francs, pour faire des coupages de vins naturels. Celte maison achète à -plus de vingt propriétai- res et doit faire des types correspondant au goût des Anglais, car elle expédie tout en Angleterre. » Je ne crains pas de dire qu'un bon dégus- tateur est un trésor pour une cave.. Hélas ! chez nos petits ou moyens propriétaires, en se fie, la plupart du temps, à des vignerons paysans qui n'ont souvent ni odorat ni goût. Dans une course à travers les vignobles français, où je visitais des caves c lèbrts, j'ai cherché à me renseigner de mon mieux. Délaissant les convives, ou même je maî- tre de maison, j'allais m'entretenir avec le -maître de chai. Quelques-uns me donnaient des explications ; d'autres se renfermaient dans un secret qu'ils disaient tenir de Unit père ou d'une longue habitude. C'est ainsi que reçu et choyé, à Vouvray, je n'ai jamais pu savoir par quel procédé ces MUS avaient ce parfum velouté qui leur cl mi- nait une telle suprématie sur ceux de Sau- mur. Ce sont cependant les mêmes cf-pages, le même terrain et les mêmes modes de culture. Mais les soins du chai, les mélan- ges habiles, le temps de cuvaison ont réel- lement leurs secrets. Je répète ce que je crois avoir dit déjà une fois : mutile de chercher dans l'anti- quité, ce n'est qu'à partir du seizième siè- cle que l'on a eu des vins naturels et s> yeux, comme le disait Rabelais. Grecs, Juifs, Romains ou vinificateurs. du ur>.v"ii âgé y mélangeaient toujours êtes i,-omates, des herbes, ou les faisaient cuire. A ce sujet, l'on pourra me demander pourquoi je n'ai pas parlé de la pavieuilsa- tion, ou chauffage des vins. C'est, évidemment, une grande sécurité. Le vin chauffé ne risque plus sien. .Mai" trois inconvénients s'y retrouvent. D'abord cela coûte assez cher, et comme les vins en danger sont de petits vins (au moins pour la majorité), on ne s'y retrouve pas toujours. Puis, le vin chauffé perd en couleur et en arôme. Il faut partir de cette base qu'un vin chauffé est un vin mort. Tout vin jusqu'à trois ans environ (s'il n'est pas vins) est au contraire un liquide vivant On se serf de ce terme parce qu'il a en Lui des organismes bons u mauvais qui se méta- .morphosent. Les cas où l'on doit chauffer lo vin sont très variables, et il inc faudrait un vrai traité sur la matière. Il en ést du vin chauffé au vin naturel eomme de la viande en conserve à la viande rôtie. Af- faire de goût. J'entre ici en une matière qui m'a valu pas -mal de lettres. Je puis les résumer ainsi : «c J'ai fait du vin blanc avec des raisins délicieux. U reste sucré et trouble et je ne puis le vendre. » Mais évidemment. Tout le inonde sait que le vin blanc, qui n'a pas de fermentation tumultueuse, est bien plus long à se faire que le vin rouge. Ici, pas de danger, tout au plus un ennui de temps perdu. De deux choses l'une : ou vous voulez du vin sec ou du vin demi-doux. (Ces vins doux sont des vins de liqueur ou de dessert qui ne sont pas communs en nos régions.) Dans le premier cas, ne soutirez pas et laissez le vin se faire. Si vous êtes pressé, faites chauffer quelques litres et re- versez-les, afin que le liquide, porté vers 15 à 20 -degrés, voit se réveiller ses microbes viniques et élabore son sucre. Si c'est du demi-doux (genre Sauternes), mettez dans deux fûts et rhêchez fortement dans le vide. Au bout de cinq à six jours, soutirez en ayant soin de faire tomber votre vin par un robinet sur une plaque de cuivre rouge ; pas de laiton jaune, car il y a de l'étain. Le revers d'une casserole peut servir. Ayez soin de frotter de temps en temps le résidu brun qui est du sulfure de cuivre. Il faut que le goût de soufre dispa- raisse. Puis, fouettez ou collez, c'est syno- nymie. Aujourd'hui tous les négociants en ustensiles de chais ont de bonnes colles, mais pour les blancs il faut des produits plus fins que pour les rouges. Après cela, volts pouvez, en mars, mettre en bouteille ou vendre en baril. Si vous voulez des vins mousseux, pas de soufre. Un collage, et dès que ie vin s'est clarifié, mettre en bouteille solide et à bou- chon fioelé. L'on m'a demandé souvent quelle diffé- rence existait entre un filtrage et un collage. Cette différence est énorme. Un filtrage, pour si fin que soit le tissu, laissera toujours passer une série d'orga- I nismes. S'ils sont bons, tant mieux. S'ils sont mauvais, Ils treubleront votre vin de nouveau dans une quinzaine. Le collage, qui se résume dans un produit gélatineux, depuis le blanc d'oeufs, l'albumine, le sang, etc., agglomère au contraire tons les germes flottants, les entraîne au fond du fût et doit être toujours suivi d'un soutirage.Sans détruire la vie «ions un vin comme le chauffage, le collage la suspend. I» filtrage n'enlève que les parcelles gros- sières. J'ai fait dans le temps de très lions vins blancs dans le Tarn, en commençant par filtrer le moût. Les bactéries fermen- taient dès le lendemain, d'autant mieux que les parcelles terreuses et certains mauvais germes ne gênaient pas leur action, Si j'ai renoncé à cet usage, c'est que ion y perdait beaucoup de temps en un moment OÙ l'on est toujours pressé, eé que je ne vendais pas ce vin si .soigné à meilleurs prix. « A meilleur prix ! » Nous arrivons là au seuil de la grande quest ion : la vente. Je recevais hier trois lettres ; deux se bornaient à me demander dos renseignements. La troisième me disait que j'étais dieu bon de me donner de la peine à chercher des recettes pour la conservation des vins, tandis que le fraude redevenait triom- phante et que le vin restait en cave. Je ne le sais que trop. Lisez la séance du 15 décembre à la Chambre. MM. Rrousse pour le Midi, du Périer de Larsan pour le Bordelais, ont voulu prendre la défense du vin contre les fraudeurs. On a fait une obstruction absolue à leurs réclamations, huées dans le clan des hurleurs. L'on dit qu'il y a clans le dossier parlementaire des lois ou des interpellations bien plus pressantes. Vous devinez lesquelles. Ce pauvre M. Brousse voit son interpellation sur le fameux cas Saint-Aubin rejetée de quinzaine en quinzaine.D'ailleurs, sachez- le, la falsification a renforcé ses cadres et augmenté le nombre de ses vassaux politiques. Et puis, voyons, franchement; A la clôture du vote de son budget, M. Ruau a déclaré que jamais l'agriculture n'avait été plus prospère et qu'il aLlait d'ailleurs organiser, dans son ministère (je souligne parce que je le connais ce ministère et ses pontifes), un service de répression des frau- des. Dès lors, la majorité désavouerait son ministre si l'on prouvait l'extension de la fraude. A la porte les gêneurs, et « les plus hardis »... à la galette ! » N'est-ce pas la devise ? Je finis par une historiette qui a bien sa saveur. J'ai eu le plaisir de dîner naguère avec un grand propriétaire bour- guignon qui a joué un rôle très important au congrès de Màcon. Il me racontait qu'au milieu de ce congrès, où étaient deux mille viticulteurs, dont plus de la moitié simples vignerons, on dévoila le cas Saint-Aubin, où (les journaux officieux le disent) on avait surpris la signature de M. Sarrien graciant les plus grands tricheurs. Une bande tle vignerons, qui connaissaient le fond de l'histoire, voulaient aller donner une... séré- nade... au château de leur sénateur, M. Sarrien. On eut grand peine à les arrêter. Attendons-nous à en voir de plus raides en 1007 Un économiste bien connu, M. Audfl- bert a prouvé, statistiques de la réglé et du SâèrTen m**, qu'en 1906 il était sorti des chais, caves ou officines, vingt-quatre /millions d'hectolitres de vin en plus que n'en avait produit la vigne. Concluez. L. DE MALAFOSSK. [Labora.) BIBLIOGRAPHIE Tes Crimes de la Révolution, 24 pages de texte, nombreuses gravures, o fr. 10 l'exemplaire ; B fr. le cent — Port : o fr. 80 pour cent brochures. Monnaie» » l'effigie ., „ ( • n, "i> , r - France possêdo déjà : lu cote d'Azur m ,|u» l d'Emnauile, i lé.inl aln«l la mannl||m,„ ,,','a w, nos splendeurs littorales. ' ' 1 ''"(rte J IM côté pratique n'est point négligé d-, vrago île Maurice Ma lilii. question du grand boulevard projet* '';'«•>• "f.'X,S pneus pourront rouler a tout» vu,-*,. ^lasi • les automobilistes y trouveront un Kulde îl* «lu pour l'avenir. Il c.->t certain que l'idée d 'i 01 rellle route sembla tout d'abord d'une fnii. prise, tant elle était du domaine de 1 lm ï, ''«hl Mais lorsqu'on vit qu'il s'agissait règlement .'^«J mettre à exécution, celle idée parut ton n-.i '» et il ne fallut pas longtemps pour qu'elle « l'enthousiasme général. Elle devail s'impo«er M"' s'imposa. Co boulevard sera donc le premier ! -" planté sur notre sol gaulois, en vue de la w" lion future ; nous verrons alors d'autres >( Veuillez indiquer t —----- ici vos noms V;* et votre adresse a exacte. ^ Quel est votre âge et votf rtessentez-tous des bourdonrtf- msnts d'wcitUa ; bruits de mtpeur, son de eloshe,etc.y Respirez-vous bien par le ae? Quel €*t l'état «2e la gorge t A queue amance enlendez-vous i* tte-tae d'une Vax oreilles sont- (- elles sèches ou y atteintes 1 0L écoule u icnU? f - Veuillez expliquer 1 îes causes et Iti •iTtutare de votrs 'trjffeeiion de l'ouïe * (si une seule treille eut utteint* Sjiftinu&v U côté). Vos parents 1" étaient-ils sourds y eu durs d'oreilles^ I . A quelle époque \ re.monle.i'a.ffeetion < de l'ouïe? è Entendez-vous ( _ 'mieux dans te^ 1 i^ i; i r que dans t* silence % f. & MBS ATT&MTIVEBIENT. — Pour recevoir por le retour âu eonrrîer la Consultation ilovrez appliquer l'Audipêse invisible et luirre le traitement, pour obtenir la guéri son complète. ' l es onsuiUtioQ» sont données tous les jours âe 10 heures A Bûiéi et dé 3 heures (Dima&cfef! «Lltète* exceptés), Grntaitss les Mardis, Jeudis tt,Vendredis, tMrnèmes heurts/ . . 3* Oêtactitr MjQurûlmi et w§$t?8nnair$*§'riûmnt es pointillé Etude do M e ROZÈS, avoué à Toulouse, y, rue Lapeyrou&e. A Au Palais de Justice à Toulouse Le jeudi 17 janvier 1907 à midi et demi. UN VASTE IMMEUBLE connu sous le nom de Distille- rie des Minimes, J. Labelle, si- tuée avenue de Paris, 55, comprenant : Une maison d'habitation avec terrasse et galerie en fer, vastes magasins, cour, jardin, écuries, remises, grand hangar et autres dépendances. Ensemble les immeubles par destination y attachés, comprenant notamment : Appareil à distiller complet (système Privât) avec alam- bics, un générateur à vapeur, une émondeuse, un rectifica- teur, un bac à alcool, un mou- lin à orgeat, fûts, foudres, transports pleins et en vidan- ge, cheval, harnais, camions, ete Mise à prix. . . . 20.000 fr. Pour renseignements, s'a- dresser à M e Rozès, avoué poursuivant. ROZÈS, avoué. 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Et, bien sûrement, tu ne regretteras rien Elle ne répondit que par un baiser plus ardent, plus fou encore. — C'est que, vois-tu, ma mignonne, il me vient parfois du remords, au milieu de ce grand bonheur... Avoir accepté ta générosité, avoir accepté que tu me con- HjjjCres toute ta vie... à moi réprouvé, à N'a- .. Ne plus moi dont l'avenir semble à jamais bri- sé !... T'eSrtu bien dit, Mercédès, que, de par ton mariage avec moi, tu n'as plus que moi ?... Nous sommes seuls au monde ! Ce fut au tour de Mercédès de montrer de l'enjouement. — Eh bien, monsieur, c'est toute votre reconnaissance ?... Seuls au monde !... N'avions-nous donc pas, tout à l'heure, près de nous, cet ami, si dévoué, si par- fait, que tu dois aimer et que j'aime comme s'il était, notre frère '? Et... Elle s'arrêta en baissant les yeux, tandis que ses yeux s'empourpraient. — Et... mon bon parrain Esleban l-il pas été pour nous, en tout ceci ? s'est-il pas conduit ?... Sa voix trembla. — ...comme l'eût fait le père le aimant, le plus dévoué ? Maxence l'étreignit avec une sorte de fièvre. — C'est que, vois-tu, ma chère mignonne, c'est tellement plus beau, plus grand, ce que tu as fait, toi... — Qu'il faut oublier ce qu'ils ont fait, eux ? prononça-t-elle avec presque de la malice. — Oui... je les oublierais presque, quand ta pensée entre en moi... c'est-à- dire presque toujours... — Oh ! le vilain ingrat ! Il sourit, bien affectueusement, tandis que ses yeux, un instant, perçaient les murs de cette prison et se représentaient ces deux amis, sûrement tout désolés, eux, à présent, désespérés même de l'obs- tination avec laquelle il s'était bien défi- nitivement refusé à signer son recours en grâce. — Ce qu'ils ont fait, chérie, reprit-il, ©3t, sans nul doute, très beau, plein de dévouement... mais naturel, en somme. Robert de Bois-Hélier, s'il avait défendu qui que ce soit, injustement accusé, l'aurait défendu comme il m'a défendu. Il l'aurait soutenu, ensuite, dans son mal- heur, comme il m'a soutenu. Et si son client;, au moment de partir pour le ba- gne, avait trouvé une fiancée capable de vouloir l'épouser encore, Robert de Bois- Hélier aurait accompli son devoir jus^ qu'au bout et lui aurait servi de témoin. Tu penses bien que ma.reconnaissance ne lui est pas moins grande. Tu penses bien quo j'éprouve une joie infinie à sen- tir cette amitié si fidèle, si croyante, qui ajoute à sûn simple devoir d'avocat, la plus touchante délicatesse. Mais enfin, je te le répète : Robert de Bois-Hélier n'a fait qu'accomplir un devoir naturel, avec la tranquille certitude que je l'eusse accompli moi-même à sa place... Et ce bon M. Esteban ! fit Maxence, dans un élan de bonne humeur, je lui suis bien recon- naissant, va, à lui auwi. Et si nous nous retrouvons plus tard, dans la vie... — J'y compte bien ! déclara énergi- quement Mercédès. — Nous serons une paire d'amis. Mais je lui dirai alors : « Quelle reconnaissance voulez-vous que je vous aie, h vous ? Est-ce que vous vous appartenez '? Est-ce que vous n'êtes nas comme un bon gros toutou qui obéit, aveuglément, à une petite enfant capricieuse ?... Est-ce que ce n'est pas là votre bonheur ? El ne vous a-t-clle pas payèrent fois, rien qu'a- vec un baiser ! S'il y a quelqu'un qui a encore accompli quelque chose de naturel, c'est donc bien lui. Ne m'a-t-il pas raconté, dans les courts instants où nous nous sommes vus, qu'il avait deviné tout de suite, à son rrivée en France, que tu m'aimais... et qu'il aurait eu envie de te gronder, quand tu lui déclaras que ce n'était pas vrai et que tu n'avais jamais eu l'idée de m'épous'er ?... — C'est vrai ! il m'en parla alors ; et il me dit, tout naïvement, ceci : « Tu n'en veux pas... c'est ton affaire... quoi- que... tu puisses peut-être trouver aussi bien, au cours de ta vie... mais mieux... jamais !... Jamais ! » Voilà ce qu'il me dit, — Brave monsieur Esteban !... Et Maxence éclatait de rire, avec la meilleure humeur. — Voyez-vous cela !... Il avait choisi le mari de sa filleule... tout de suite... à la première poignée de main... Mais sa filleule n'en voulant pas, il n'y pense plus... Sa filleule veut s'en aller dans le Midi ; il l'y conduit... Sa filleule veut ve- nir en Normandie ; il l'y amène tout de suite... Sa filleule se passionne, tout d'un coup, pour le jeune homme qu'elle dé- clarait, la veille, lui être parfaitement in- différent ; il se passionne , lui aussi... Elle veut assister à des séances de la cour d'assises, où l'on va juger ce malheureux ; il l'y conduit... Et il était au premier rang, à côté de toi, me regardant , sans cesse, de ses bons gros yeux... souf- frant, espérant avec moi ! Et je n'ai pas même distingué ombre de désapproba- tion sur sa bonne grosse figure, quand tu as commis ta belle , ton adorable folie, dé proclamer, aux yeux de tous, que tu m'aimais malgré tout, et que tu te consi- dérais déjà comme ma femme !.. En vé- rité, ma mignonne, je ne lui dois aucune reconnaissance, à ce bon monsieur Este- ban ; et je parie que si je lui en parlais, il me répondrait énergiquement qu'il n'a pas d'autre bonheur, d'autre mission sur la terre que de se prêter à tout ce qui te plaît... tout ce qui te passe par la tête... même cette extravagance d'avoir voulu épouser un forçat, au moment où l'on va l'embarquer ! — Où nous allons nous embarquer, mon ami, rectifia tout doucement Mer- cédès. Car, si je n'ai pas obtenu la faveur de partir sur le navire qui va t,'em- mener, je quitterai la France en même temps que toi... Je traverserai les mers en même temps que toi et j'arriverai là- bas... nous arriverons, mon bon parrain et moi, en même temps que toi... Et... et-, ajouta-t-elle tout bas, bien bas : c'est là-bas que tu verras de quel dévouement il est capable, mon bon Esteban ! Un frisson de fièvre lavait agitée, tandis qu'elle prononçait ces mots. — Tu ne le crois que bon... comme un bc-n gros chien, et tu as celles raison ; c'est un chien de garde que nous avons près de nous ; mais il a tout autant d'au- dace et d'habileté que de cœur ; et il ne te laissera pas longtemps dans ce « là- bas », où l'on ose t'envoyer, comme un immonde criminel, toi, mon chevalier, toi qui n'as jamais certainement accompli que ce qui était noble et juste, toi que l'on a stupidement accusé et encore plus stupidement condamné ! Un instant, le visage de Maxence se durcit ; et ses yeux reprirent l'éclat de la lutte, tandis qu'il serrait violemment les mains de Mercédès. — Comme tu me comprends bien, mon adorée ! Car c'était bien la pensée, l'espérance qui lui donnait aussi tant de force dans son adversité. Mais c'était l'avenir, cela, Et il s'en voulait déjà d'avoir songé à ces heures douloureuses, en cette heure d'amour où rien ne devait plus exister que l'union de leurs âmes. — Et maintenant, ma chérie, maintenant que nous ne sommes si bien qu'un, que plus rien de secret ne doit exister en- , tre nous, tu vas me dire, n'est-ce pas, pourquoi m'ayant aimé dès- que tu me vis, te sachant si passionnément adorée par moi dès la minute où tu avais mis ta main dans la mienne... tu t'es, tout d'un coup, retirée de moi... m'aimant to»s jours, n'est-ce pas ?... et pourquoi tiï m'es revenue, avec cet admirable dé-* vouement, a.u moment où j'étais si afjo^ minablement, frappé ! Ce n'est pas paï> simple pitié, n'est-ce pas ? — Oh ! fit Mercédès avec un superM mouvement, l'apporter de la pitié, moi-* moi, une si petite chose auprès de toi !••; Non, non, non, mon. adoré !... Pourquoi je m'étais écartée, soudain, de toi-' comme je m'écartais résolument de ton* ceux qui m'avaient aimée jusqu'alors.' excepté de cet être si bon si passionné- ment dévoué, dont tu viens de me parl
LE NuMEfiGD CENTIMES PIM Pifi T. " Défense §iœisB.le et Religieuse : Toulouse, Rue Roquelaine, 25 LEIIflfiÉeoBcEiïllES »erArnanEgT& >w j iMÉjHUi ii un . jj-rî i r-: " * p . ..... 7^% ÏÔÏ? 41 fr 13 - 20 - 20 i ÎO - EDITIONS Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal Gers, Hte*-Pyrénées, Bassos-Pyrènôes, Landes Tsrn-et-Garonno, Lot-et-Garonne REGIONALES Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales Haute-Garonne. Ariège Edition du matin spéciale a Toulouse AJIKOHCRS f»» p>g4> . KÉ&AMJ5S - RÉCLAMES (3. ,« S ») . LOCALES •• h Bgra 0 • - t - 50 - 2 - » - 3-» l»os A«»j :>D4wti l*ittù. K, A TOUÏOUAO, et aiies WOS MO* Oo0«{9«a4ttMa ELEGRAPH.IQUE SPÉCIAL' Lundi 7 Janvier — !7° Année — N° 5,205 BUREAUX A PARIS : 26, RUE CHAMBRES DE CAPACITÉ La majorité des électeurs français, di- visés sur tant de questions politiques et religieuses, s'accordent cependant sur un point, : presque tous reconnaissent l'incapacité notoire des sénateurs et dé- putés'à faire des lois ouvrières. Il est inutile de citer des exemples. On peut exa- miner chacune des lois votées depuis vingt ans qui se rapportent à la régle- mentation du travail, on n'en trouvera pas une seule qui donne satisfaction aux intéressés. Beaucoup restent dans les cartons des commissions, on ne les exhume qu'à l'aporoche des périodes électorales : il en est ainsi de la loi sur les retraites. D'autres paraissent à YOfficiel, mais leur application soulève de telles difficultés que bientôt tout le monde est d'accord pour demander leur modification. Pa- trons, ouvriers et contribuables sont una- nimes et déplorent les conséquences né- fastes du texte nouveau. Personne ne peut s'en accommoder et il faut que le Parlement se remette à l'œuvre pour dé-' truire et refaire à nouveau la loi qu'il a votée peu de semaines auparavant. On vote les lois par saccades, en hâte, en vue d'une échéance électorale. Parfois les commissions font un travail conscien- cieux et réfléchi ; mais lorsqu'arrive la discussion publique, chaque député ima- gine des amendement pour se faire une réclame dans sa circonscription. Les amendements sont adoptés ou repoussés au hasard, selon que l'auteur est un ami ou un adversaire, et bientôt il ne reste plus rien du projet primitif. La loi est devenue un texte discordant, absurde, qu'il faudra s'empresser de modifier. Les députés savent parfaitement qu'ils n'ont pas fait une œuvre durable et pratique, t$ue leur loi aura des conséquences déplo- rables ; ils la votent cependant pour faire croire à leurs électeurs qu'ils se sont préoccupés de l'intérêt des travailleurs. •Mais les travailleurs s'aperçoivent bien- tôt qu'ils sont les premières victimes de ce bluff parlementaire. , D ne faudrait pas cependant être trop sévères pour les députés : ils ne sont pas las seLils coupables. Nos institutions sont responsables d'avoir mis le pouvoir lé- gislatif entre les mains d'une majorité d'ignorants et d'incapables. Les députés sont, pour la plupart, com- plètement étrangers au monde du commerce et de l'industrie ; ils n'ont jamais vécu de la vie de l'usine et de l'atelier. Leur éducation politique et, sociale s'est (faite à l'heure de l'apéritif, dans les cafés de leur sous-préfecture. On voudrait que le jour où le scrutin les porte au Palais- 'Bourbon, ils se trouvent métamorphosés brusquement en économistes, en juris- consultes, n'ignorant rien des rapports si délicats et si complexes du capital et du travail. Le bulletin de vote n'est pas capable de faire de si grands miracles. Il nous semble qu'il faut en vouloir surtout aux institutions qui confient à de tels incapables un pouvoir oui les écrase. Changer les hommes ne détruirait pas le mal, le remède ne peut être que dans le changement des institutions. Il faut donc donner à d'autres organisations mieux préparées pour cette tâche, la redoutable mission de faire les lois. Les Jaunes se sont efforcés de résou- dre ce problème. Ils ont imaginé à cet effet les chambres de capacité. Nous avons vu, dans de précédents articles, qu'ils veulent constituer des syndicats de patrons et des syndicats douvriers et fé- dérer ces syndicats par régions et par groupements d'industries. Les syndicats de patrons et d'ouvriers, commerçants industriels et agriculteurs de chacune des régions formeront, des chambres de capacité, composées des délégués de ces différentes associations. Chaque fois que le Parlement sera appelé à statuer sur des intérêts ou des lois économiques, il devra préalablement consulter les chambres de capacité. Il n'existe en ce moment aucun orga- nisme véritablement compétent et indé- pendant pour guider le travail législatif. Ces commissions parlementaires et ex- tra-parlementaires sont composées de membres du Parlement et de fonction- 25 1 AÎ 0 C ? nseil , u 'P é «eur du travail -S fe 1 ^ en majorité parmi lf^w maires . et les agfrnts d " gouvernement ; ses séances ont lieu au mi- pe pas à la dépendance du ministre D ailleurs on s'occupe fort peu au Par fanent, des délibérations du conîl du travail ; ,e parierais même volon iere que nombre de députés ignorent son existence. On se préoccupe aussi peu des aver issements timides que font entendre les chambres de commerce. Nous avons l Ouest que- les députés ont refusé de re- connaître l'importance des avis donnés par les chambres des régions intéressées M. Zevaes a juge d'un mot leurs réel* iTdŒ l C rT S ° nt * bo êois, disaît ie députe de 1 Isère, nous n'avons nas à tenir compte de leurs avis. » Et l'ineffa blo Contant de s'écrier avec son habi tuelle urbanité : « Nous nous fc> des bourgeois. » Il faut non seulement constituer des «rgamsmes composés de personnes com- pétentes et autorisées pour se prononcer sur les projets de loi qui intéressent les questions du travail, mais il faut encore wo le Parlement soit lié par l'avis de ces Cambres régionales de patrons et d'au vriers. Aucune loi économique ne devra donc être votée sans avoir été au préala- ble soumise et discutée nar les délégués des associations corporatives réunis dans les chambres de capacité. Les lois ainsi votées devront être assez larges pour que leur application se prête aux nécessités de commerces et d'industries dissemblables. Après avoir posé par exemple les principes généraux de la li- mitation de la journée de travail, la loi devra laisser à chaque industrie la fa- culté de l'adapter à ses .besoins particu- liers. Cette réglementation de détail sera faite par les patrons et les ouvriers réu- nis dans les fédérations de syndicats. Si cette méthode avait été suivie dans l'application de la loi sur le repos hebdoma- daire, nous n'aurions pas assisté aux conflits dont les commerçants et les em- ployés ont été les victimes. Nous approuvons sans réserve cette partie du programme des Jaunes. Les chambres de capacité ont d'ailleurs été réolamées par les députés de la droite dans une proposition de loi sur l'organi- sation professionnelle, déposée au début de la session et que nous avons, à celte époque, signalée à nos lecteurs. Cette réforme serait une amélioration considérable du régime actuel, mais il n'est pas suffisant de donner aux repré- sentants des corps professionnels une voix consultative dans l'élaboration des lois ; il faudrait encore leur faire dans les assemblées législatives, une part pré- pondérante, proportionnelle à leur nombre. M. Biétry demande que la Constitu- tion soit revisée pour obtenir cette repré- sentation des intérêts corporatifs. Il veut substituer au Sénat actuel une assemblée élue par les chambres de capacité, c'est- à-dire par les syndicats professionnels de chaque région industrielle ou agricole. Là encore, nous ne pouvons qu'ap- prouver M. Biétry. La réforme qu'il pré- conise est inscrite au programme du duc d'Orléans, qui reconnaît aux intérêts professionnels le droit d'être représentés dans les assemblées législatives. A la Vil- lette, M. de Sabran réclamait également la constitution d'un « Sénat profession- nel ». En ces matières les .partis politiques peuvent aisément s'unir. Les membres des syndicats jaunes sont en majorité ré- publicains, mais ils ont la même ambi- tion que les conservateurs et les catholiques : protéger les travailleurs contre les incohérences des politiciens et défendre l'industrie et le commerce contre les con- voitises des socialistes. Pour atteindre ce but, notre concours leur est assuré. H. DE LARÊGLE. de répondre de façon précise à cette question. C'est à l'Angleterre que nous vendons le plus — et de beaucoup : pour 1,256 millions. Puis, viennent la Belgique, où nous avons ex- porté pour 763 millions ; l'Allemagne, pour 628 ; l'Algérie, 326 ; la Suisse, 302 ; les Etats- Unis, 294 ; l'Italie, 212 ; l'Espagne, 111 ; la Ré- publique Argentine, 87 ; l'Indo-Chine fran- çaise, 73 ; la Tunisie, 63 ; la Russie, 53 ; les Pays-Bas, 54 ; la Turquie, 53 ; l'Egypte, 44 ; 1® Brésil, 42 ; le Sénégal, 41, etc. Quant à nos fournisseurs, c'est-à-dire les pays à qui nous achetons le plus, ils se clas- sent dans l'ordre suivant : en tête, l'Angle- terre, qui a importé chez nous pour 592 millions ; puis les Etats-Unis, pour 512 millions ; l'Allemagne, 477 millions ; la Belgique, 312 ; la Russie, 274 ; la République Argentine, 259 ; les Indes anglaises, 245 : l'Algérie, 216 ; l'Es- pagne, 179 ; la Chine, 162 ; l'Italie, 153 ; la Suisse et l'Australie, 103 ; le Brésil, 105 ; la Turquie, 101. —o— Le braconnage à l'électricité: Un braconnage tout à fait «. modem style » nous est révélé. Le long du canal d'Aire à la Basse© cou- rent des fils conducteurs qui fournissent l'é- nergie aux locomotives électriques employées au halage des bateaux. Des maraudeurs ont eu- l'idée -d'utiliser, pour la pèche, les ressources du courant élec- trique. A l'aide de baguettes isolantes, en bois sec ou munies d'enveloppes de caout- chouc, ils accrochent un long fil métallique, recourbé à l'une de ses extrémités, au fil du trolley, tandis que l'autre extrémité vient bat- tre la surface de l'eau. A chaque rupture du courant, entre l'eau et le fil, M se produit une commotion capable d'étourdir les poissons dans un rayon assez étendu. Ceux-ci viennent flotter à la surface, où il ne reste plus qu'à les recueillir avec une épuisette. Voilà, certes, une application nouvelJe de l'électricité. n Jour le Jour On massacre en silence. Un journal de la Nouvelle-Orléans donne ?SI ^f-istique des lynchages pendant l'aimée 1908. EL y îa eu en tout 72 victimes, dont 69 étaient des nègres, une négresse et 2 des blancs Touis ces lynchages se sont produits dans le," dien 6 Un dailS le tmitoire ^ Pas une seule fois la ligue des Droits de Il Homme et du Citoyen n'a songé à intervenir en faveur de ces malheureux nègres. M de Pressens é est resté muet comme le plus muet des muets du sérail. Pas un seul dreyfusard ne s'est ému de ces massacres. Evidemment, les nègres n'ont pas encore saisi toute l'utilité et M puissance des syndicats ; s ils s'en doutaient, ils copieraient le syndicat juif qui opéra si efficacement dans 1 univers pour le juif Dreyfus, qui domina les tribunaux et les Chambres après avoir conquis la presse ; As se défendraient à coups de dol- lars. Mais fis restent inertes ; ils n'entendent évidemment rien aux derniers progrès de la civilisation. —o— Une chapelle transformée en salle de spectacles. Un exemple du sort réserve aux édifices du culte, qui seront désaffectés par la volonté des marres, vient de se produire à Paris Au coin de la rue de Douai et du boulevard de Clichy s élève un vaste immeuble qui fut U v a deux ans et demi, le couvent des Dames de la Sainte-Ettcnarisiie. Les ayants-droit ont fait proposition à l'Etat d acquérir, moyennant 5 millions, l'ancien couvent. L Etat n'en veut donner que 4 millions et demi. Le liquidateur, en attendant que se conclue l'affaire, essaie de tirer parti du local ; il ny a pas de petits profits... Et la chapelle du couvent vient d'être transformée en un « cméma-théâtre » dont le programme ajoutera aux (réjouissances de Montmartre. Cet exemple sera probablement suivi et nous verrons sans doute, dans un délai plus ou moins rapproché, — si les catholiques ne se défendent pas contre les Francs-Voleurs — après le cinématographe installé dans la chapelle de la rue de Douai, les théâtres et con- certs édifier leurs tréteaux sous les voûtes de nos cathédrales. Mais il y aurait un peu de pudeur, de la part du liquidateur de la Congrégation des Da- mes de la Sainte-Eucharistie, à supprimer le grand crucifix de fer qui surmonte la façade du couvent et qui évidemment n'avait point été place là pour servir d'enseigne à des en- trepreneurs de spectacles. —o— Coup de cravon anglais. L entente cordinle ne va pas iuscm'à erraiP- çher les Anglais, si épris de Ufc^téeiTlSTei jouissent si pleinement sous l'égide de la Mo- narchie, d'être indignés par ce qui se passe chez nous. Le populaire Punch montre un soldat qui croise la baïonnette, au seuil d'une église, devant un vieux prêtre humble et triste. Et sur les murs de l'église close s'étale cette inscription ironique : REPUBLIQUE FRANÇAISE LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ Défense aux piètres d'entrer —o— Comment on s'amuse à Chicago. H y a, dit-on, à Chicago, une société de mi lionnarres qui meurent d'envie de s'amuser et quo rien n'amuso. Pour célébrer le nouvel an, ces pauvres mil lionnaires ont imaginé de donner un diner où étaient invités dix cochons ornés de ru- bans roses. Est-ce assez gai 7 Y a-t-U moyen de s'en- nuyer à table quand on est assis entre deux cochons 7 _0_ Quels sont nos meilleurs clients ? Les documents que la direction des douanes • vient de réunir sur le commerce extérieur de- là France, pendant l'année 1905. permettent UM NCUVEftU CRIME La scandaleuse expulsion des quatre petits enfants de l'école comanunale du Val d'Ajol. dont nous avons déjà parlé, est un nouveau pas en avant fait par la gent gouvernemen- tale dans la voie de la persécution. On connaît le crime des pauvres petits expulsés : ils portaient un crucifix sur la poitrine ! Le Temps,qui s'occupe de cette affaire, ne nous, dit pas — et c'est vraiment regretta- ble — par qui a été prononcée cette exclu- sion. Est-ce par le maître d'école lui-même,par le maire, par le préfet ou par le ministre de l'instruction pubique en personne ? Nous serions curieux de savoir aussi srur quel texte de loi,sur quel décrertru sur quel- règlement on s'est appuyé pour interdire l'entrée de l'école — d'une école entretenue, comme toutes les écoles, par tous les contribuables indistinctement — à des enfants dont tout le crime est d'avoir porté un cru cifix. Les pères et mères des quatre petits catholiques du Val d'Ajol devraient bien s'en informer et, au besoin, engager un procès pour demander compte au gouvernement de cet acte monstrueux d'arbitraire. Ces braves gens ne sont pas riches, probable ment ; mais il y a en France assez de ca tholiques fortunés pour les aider, s'il le fal lait, à supporter les frais de cette instance. Il est inouï, véritablement, que des enfants soient chassés de l'école communale, de l'école publique, de l'école obligatoire, de l'école que nous payons de nos deniers et qui nous coûte si cher, parce que ces enfants se sont permis d'arborer l'insigne sa- cré qui évoque les croyances quinze fois séculaires de notre race. On interdit aujourd'hui, à nos enfants, de porter le crucifix ; c'est tout aussi monstrueux que d'interdire, connue le fait le gouvernement allemand, l'usage de leur langue maternelle aux petits Polonais. MM. Clemenceau, Briand et consorts sont au niveau de la chiourme prussienne ; ils peuvent coiffer le casque à pointe. Quant à nous, si nous supportons de pareils outrages, si nous laissons — sans "ré- volte — insulter notre foi, nos traditions, notre liberté jusqu'en ces petits êtres qui nous succéderont et qui continueront la France de demain, nous sommes mûrs pour tous les esclavages et nous aurons mérité notre destinée. Un jour viendra où l'ignominieuse secte, certaine que nous sommes prêts à subir toutes les hontes, obligera les petits Fran- çais à portea', en signe de servage, le trian- gle ou l'équerre. Nous n'aurons rien à dire, si nous n'avons pas su protester par des ac- tes contre l'interdiction faite à nos enfants de porter le crucifix ! devient critique donne des signes de nervo- • sité. La Dépêche en est à cet instant psychologique. Et comme les mauvais joueurs dont les affaires prennent décidé- ment mauvaise figure, elle accuse le Saint- Père de ne pas savoir seulement connnent on tient les cartes. Nous comprenons cet accès de goujatisme coléreux. On s'était si bien promis de tuer l'Eglise en l'avilissant 1 On avait si bien cru qu'en passant au cou du Saint-Père le lacet tissé dans l'or des cinq cents millions de la fortune ecclésiastique, on le ferait capituler sur le reste ! C'est même en cette circonstance que les gens du Bloc ont, pour la première fois de leur vie, fait preuve de candeur. Pour eux, en effet, Tien n'existe hors de la question d'argent. De la meilleure foi du monde, ils arpentent l'univers d'après cette mesure. Ne leur parlez pas d'honneur, de vertu, d'idéal surnaturel. Ils sont convain- cus que cela n'existe pas, que cela n'a jamais existé, que cela n'existera jamais. Vous ne leur oterez pas de l'esprit que le catholicisme, c'est des architectures d'art baignées d'encens, des broderies précieuses s tir une chape, des pierreries sur un ciboir e, des titres dans un coffre-fort. Tout se salit, «tout se ravale, tout se galvaude, tout se pollue dans la boue qu'ils font en se ruant, en se prosternant devant le veau d'or. Et pas un instant l'idée ne leur était venue qu'entre son patrimoine temporel et son unité religieuse, l'Eglise pourrait seulement hésiter. Ah ! oui, l'avaient-ils assez annoncé que Sarto sacrifierait tout aux cinq cents millions de notre héritage. Car ils le jugeaient effectivement épais et stupide, ce pauvre Sarto. Ils n'imaginaient pas qu'il irait, d'un seul regard, jusqu'au fond de leur in- time laideur. Ils tenaient pour certain quo la loi de 1905, acceptée par Rome, allait leur permettre de conférer aux apostats du catholicisme, aux brocanteurs d'Hiram, à toute la vermine qui grouille encore sur le cadavre des congrégations, les églises, les fondations, les biens des fabriques. Partout ils auraient agi comme à Culey. Partout ils auraient dévalisé la paroisse au profit des chanteurs de Carmagnole et des Meilhon. Déjà l'on voyait ce dernier jeter les bases du grand syndicat d'exploi- tation cultuelle. Déjà les Decker-David, ri- valisant d'activité avec les Durand-Morin- beau, les Mouthon et autres giflés du Matin, allaient se partager le butin. C'est alors qu'on eût bafoué, daubé, chan- sonné Sarto ! C'est alors qu'on eût parlé de sa sottise, car il'aurait, par l'acceptation de la loi de vol légal, ein quelque sorte sanctionné le brigandage dont Culey nous offre le spectacle en raccourci. Patere legem quam accepisti ,lui auraient clamé les bandits en train de remplir leurs po- ches. Et vous voyez d'ici quel orchestre se serait formé pour jouer le grand air de la vénalité, de l'âpreté, de la cupidité du Pape vendant ses frères pour cinq cents millions — dont on l'aurait d'ailleurs allégé ! Or, voilà qu'en fait de grand air, il faut s'en tenir à celui de Basile. Voilà que devant ce Pape, grand désormais devant le monde entier par la simplicité paisible avec laquelle il vient de sacrifier à la règle vitale et constitutive de son Eglise toutes ses contingences matérielles, voilà qu'il faut le calomnier platement, voilà qu'on en est réduit à lui prêter les stupidités dépo- sées dans la tirelire aux impostures où tout leader de la Dépêche est tenu de verser sa cotisation. Car où donc avez-vous pris, ô Dépêche, que le Pape doive interdire le culte public ? Montrez-nous le document, citez-nous l'article, la note, la phrase, le mot, ayant une origine avouable, où se trouve annon- cée cette grande nouvelle : Pour jouer un mauvais tour à la gueuse, le Pape se pro- pose d'interdire le culte public ! Quelle misère ! Ils sont pris en flagrant délit de mensonge aussi souvent que leur plume se trempe dans un encrier. Ils sont pris en flagrant délit de stupidité aussi souvent qu'ils escomptent l'effet d'une de ces intangibles lois qu'ils sont quatre ou cinq cents à toucher et à retoucher sans jamais pouvoir les soustraire à l'aplatisse- ment, d'abord, puis enfin à la liquéfaction purulente. Ils sont pris en flagrant délit do dindonnisme aussi souvent qu'ils se mêlent de prophétiser, de pontifier ou de ratio- ci-TTisr. Et c'est ça qui fait des ronds de jambes ! C'est ça qui prend des attitudes. C'est ça qui se donne des airs.. C'est ça qui parle de sottise. C'est ça qui calomnie... le Pape ! Jo vous demande un peu. Basile !... Mais relis donc tes auteurs, malheureux ! Tu médirais qu'on ne te croirait pas ! JEAN-LOUIS. Mais n'allez pas croire que notre œuvre soit terminée : cille ne fait que commencer. » Et la Chambre a décidé que le discours dont je dé- tache ce passage serait affiché dans toutes les villes et bourgades de France. C'est dans lo même ordre d'idées que le ministre du travail et le défenseur le plus auto- risé de la loi de séparation, M. Briand, ont dit, dans une circulaire aux instituteurs : « Mettez Jésus-Christ dehors... L© temps est arrivé de déraciner dans l'âme des enfants en France la foi ancienne, qui a fait son œuvre, et d'y faire pénétrer la lumière de 1^. libre-pen- sée. Nous avons chassé Jésus-Christ de l'ar- mée, de la marine, des écoles, des hôpitaux, des asilas d'orphelins et des prétoires de la justice, il nous faut maintenant le chasser de l'Etat. » Que dirions-nous, en Amérique, si un chef de gouvernement venait faire une pareille proposition et nous la présenter comme un perfectionnement dans l'art de gouverner ? ...Le «tarait caractéristique des manœuvres du gouvernement français et l'acte qui semble devoir provoquer chez nous, Américains, autant de surprise que d'indignation, c'est la mécannaissance absolue de la loi française des droits de propriété de l'Eglise. L'Eglise a été dépouillée des salaires accordés aux minis- tres du culte comme compensation des biens abandonnés par l'Eglise sous cette condition expresse. En disant, tout cela, je n'obéis pas à un mouvement de haine ou d'emportement ; mon lan- gia«$e est simplement celui de tout homme im- bucle principes d'équité. Que penserions-nous si notre gouvernement s'emparait des biens des Frères des Philippines sans leur donner aucune compensation, ou si après avoir con- clu un traité solennel de compensation, il se refusait ensuite à exécuter ce contrat ? Les Américains se révolteraient contre les voleurs. Ils empêcheraient le vol. Nous l'empêcherons — du moins en partie, hé- las ! — en gardant nos églises et en les dé- fendant contre ceux qui veulent nous les prendre. de Luca, savant matérialiste et athée, mem. bre correspondant de l'Académie des Scien. ces de Paris, et pendant quelques années, le collaborateur de M. Berthelot. Ses mérites scientifiques lui avalent valu la chaire et le cabinet de chimie de l'Univers sité de Naples. On raconte qu'un jour, il agitait une fioij contenant un mélange en ébullition de cou- . leur chocolat et le montrait à un groupe de professeurs et d'élèves, avec un sourira plein de sous-entendus. Un des jeunes pro- esseurs eut le courage de lui dire : « La miracle de saint Janvier, cela ! Inutile de vous creuser la tête, cher professeur, cela ne suffira pas pour l'expliquer. » Le vieux chimiste réplique, avec une sécurité con- fiants : « Eh bien ! nous verrons ! » U vit en effet et il crut, car sur les ins- tances d'un prêtre, ayant vu de piès le mi- acle -s'accomplir, il fut convaincu que nulle explication scientifique ne pouvait donner ,1a clef de cette merveilleuse liquéfaction. L'Eglise, toujours guidée par l'Esprit- Saint,autorise la foi à ce miracle, sans l'ini- lioser. Libre à l'historien de fouiller dans les documents qui le guideront jusqu'aux ori- gines du phénomène, libre au chimiste ou au physicien de demander à la nature si fait ne relève pas de quelqu'une de ses lois mystérieuses. L'Eglise, loin de craindre a vérité, l'aime aussi passionnément qua a liberté. - v "- *, ,v*v -SK^ »,v? jfar. anr_ . -v:-vi--i«--fï\ t-,--.,* -.< V- ;". : : ions Mais oui, nous savons. Sarto est un « maladroit ». Sarto « fait plus de mal à l'Eglise que Voltaire. » Sarto va si loin qu'il « dégoûte la Dépêche du papisme. » Et vous pensez s'il en fallait, non, mais là en fallait-il, en fallait-il, peur dégoûter la Dépêche du papisme ! Enfin, que voulez- vous, c'est comme cela ; Sarto casse toute la vaisselle de l'Eglise ; Sarto commet tous les jours de nouvelles algarades ; Sarto « se met dans l'œil le doigt de la Provi- dence » ; Sarto collectionne les « sottises » et les « impertinences ». C'est bien entendu. Cela n» se discute même plus. Mais puisque le Souverain Pontife fait si bien le jeu de Voltaire et de la Dépêche, pourquoi tant d'humeur et d'amertumo dans l'injure ? Le Pape, dites-vous, rume la puissance romaine. Eh bien ! c'est excel- lent, à votre point de vue s'entend. Sur les ruines de la foi disparue l'Eglise subsistait encore et Pie X vient qui la culbute. — Bravo, bravo ! devriez-vous crier. Ce Pape est le plus grand Pape de l'histoire. Il surpasse Sixte-Quint et Grégoire-le- Grand. Il était le seul pilote qui, en nos temps troublés, pouvait gouverner avec tant d'art la barque de saint Pierre. Au catholicisme du XX 8 eiècle, c'est ce Pape qu'il fallait ! Voilà, sûrement, ce qu'aurait dit la Dé- pêche si Pie X avait commis la moindre erreur de jugement ou de tactique. Car la coutume n'est pas, lorsque s'engage entre deux idées une lutte formidable, de voir les adversaires s'avertir réciproquement des fautes qu'ils commettent. Mais il est courant, au contraire, que celui dont la partie Déclarations du Garflinal Giltas Nos lecteurs liront avec intérêt les pas- sages ci-dessous du discours du cardinal Gibbons, que publient tous les journaux du Nouveau-M on de : La France s'est montrée injuste et inhumai- ne envers l'élite des âmes françaises, et l'Amé- rique toujours prête à sympathiser avec les opprimés de tous les pays, n'a, dans la circonstance, fait entendre encore aucun mot de nrotestoitlon ou de blâme. Le peuple d'Améri- que ne se rend pas compte de la crise que tra- verse «en ce moment la France. Si j'avais la conviction que mes compatriotes voient avec indifférence une véritable spoliation, restent in=ensibes à des mesures qui enlèvent leur légitime propriété et leurs moyens d'existence à des milliers d'homines et de femmes au noble cœur et frappent brutalement, en les bles- sant dans ce qu'ils ont de plus cher et de plus sacré des mUlions d'êtres humains, je quitterais la vie après avoir perdu cette con- fiance en l'amour de la justice, de la liberté et de l'humanité que je considérais comme lapa- nage de l'Amérique. Beaucoup de gens, ici, n'ont qu'une concep- tion imparfiait© des anticléricaux français. f-Fux-ei pour la plupart, sont dominés moins nar l'amour do la République que par la haine rie la religion. Je pèse mes paroles, et .c est avec une conviction bien réfléchie que je le dèflare : les meneurs du gouvernement actuel en France n'ont qu'un mobile, la haine de lia Kn France, les jacobins ne sont pas morts. T,nnc haine se déchaîne contre Dieu, contre le riirist et sa religion, avec cette même awlaur « {•avaient jadis déployée leurs pères. Mais ils ont adopté une méthode offensive plus cixcons- pe iu' e viviani, ministre du travail, à une séan- ce de la Chambre, s'est exprimé ainsi : « Nos pires autrefois, nous aujourd'hui, avons été St restons appliqués à l'œuvre de l'anticleri; caharne et de l'irréligion. Nous avons cnileye à'i'hunwnité sa croyance à une vie future. LE MIRACLE DE SAINT-JANVIER (( REPRODUIT » PAR UN SAVANT !!! La cathédrale de Naples possède la tète de saint Janvier, évêqu© de Bénévent, mar- tyrisé en 305 et, en outre de ce chef vénéré, une ampoule en verre renfermant une substance solide, opaque, de couleur de café tor- réfié qui remplit les deux tiers du réci- pient. C'est cette substance qu'on appelle le sang de saint Janvier. Mis en présence de la tète du saint, ce sang se liquéfie et parfois même entre en ébullition. Voilà le phé- nomène extraordinaire qui se produit tous les ans à trois époques principales : 1° Le premier dimanche de mai et la semaine sui- vante, fête et octave de la translation des reliques du saint ; 2° Le 19 septembre, fête de sa décollation et pendant toute l'octave 3° Le 16 décembre, fête du patronage du saint, érigée depuis 1631 en mémoire d'une extinction du Vésuve, obtenue par Tinter cession de saint Janvier. Cette liquéfaction, qui se renouvelle 26 fois par an, 2,600 fois par siècle, est un fait qu'il est impossible de révoquer en doute. Des millions de spectateurs de toute condition, savants et ignorants, croyants et im- pies, catholiques, schismatiques, hérétiques de tout pays, en ont été témoins. C'est ce fait physico-chimique extraordinaire quo deux incrédules prétendent avoir reproduit. Ils ont, disent-ils, obtenu la li quéfaotion d'un mélange de -sang de veau desséché et d'une substance chimique, et dé- montré que 1'Egliso est coupable d'une su- percherie qu'elle exploite naturellement à son profit. L'un d'eux, le signer Poclrecea (qui s'est d'ailleurs mis en évidence dans la manifes- tation antifrançaise et anticléricale du 17 décembre et est le rédacteur de l'Asino, une feuille immonde de Rome), nous dit avec un aplomb de cabotin qu'il a étudié longtemps le « miracle de Naples » et que de son étude résultant les constatations sui- vantes : 1° Que la fusion du sang s'effectue grâce aux mouvements oscillatoires imprimées par le prêtre à l'ampoule ; 2° Que la chaleur d'un gros cierge tenu par un enfant de chœur à proximité de l'ampoule contribue à faire monter la tem pérature et, par suite, aide à la liquéfaction du sang ; 0 Que cette liquéfaction s'opère dans un délai de 40 minutes. Ce phénomène, conclut-il, ayant été re produit à Rome dans la Maison du Peuple doit être considéré comme d'ordre pure ment scientifique. Il s'ensuivrait donc que l'Eglise est surprise en flagrant délit de su percher ie. En réponse à cette grossière accusation «nous dirons : 1° Que la science a démontré rigoureusement, au moyen de la spectros copie, que la substance qui remplit les deux tiers de la capacité de l'ampoule est bien du sang et rien que du sang ; Il ne s'y trouve pas de substance chimi
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