u Jour le Jour - Bibliothèque de Toulouse
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LE NUMÉRO 5CENTIMES<br />
Organe quotidien <strong>de</strong> .Défense Socia<strong>le</strong> et Religieuse<br />
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />
LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
or— , . -<br />
' i -T<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES X3>ar@3E3ft.ax , xc3>Kns<br />
Trois sols Sti mois Cl «B<br />
nALTE-GARONN*E ET DÉPARTEMENTS LIMITROPHES .... G ft.
Lundi! Janvier 1997<br />
LA SEPARATION<br />
L'EXÉCUTION<br />
Les inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> BaTfoentana<br />
Avignon, G janvier.<br />
Les -<strong>de</strong>ux adjoints <strong>de</strong> Barbeutuiie, MM Ra-<br />
fouy et Granier sont révoqués <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs fonc-<br />
mom à propos <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts qui ont donné<br />
heu a une instruction ; M. Terrey. absent<br />
tors <strong>de</strong> l'échuunourée, conserve ses fonctions<br />
<strong>le</strong> maire.<br />
commission iruuiicipnlc swi chargée <strong>de</strong><br />
taire procé<strong>de</strong>r aux futures é<strong>le</strong>ctions.<br />
Les prêtres sous <strong>le</strong>s drapeaux<br />
Nancy, G janvier.<br />
La Semaine religieuse <strong>de</strong> Nancy annonce<br />
îpio 15 prêtres et 41) séminaristes du diocèse<br />
<strong>de</strong>vront (retourner à la caserne <strong>le</strong> 7- janvier ;<br />
«lie donne <strong>le</strong>s noms <strong>de</strong>s 15 prêtres et ajoute :<br />
« C'est a. Nancy et il Tout que sont incorporés<br />
!a plupart d'entre eux ; d'autres sont envoyés<br />
i Lunévil<strong>le</strong>, Manoiivil<strong>le</strong>r, Frouard, Verdun,<br />
Mézières. Longwy, Montanédy, Eptoal.<br />
« Plusieurs sont venus se préparer par la<br />
prière et la. méditation à la redoutab<strong>le</strong> épreuve<br />
•<strong>le</strong> <strong>de</strong>main ; <strong>le</strong>s autres se sont rendus à Nancy<br />
aujourd'hui samedi pour prendre part à une<br />
oetite retraite. »<br />
Bourges, G janvier.<br />
Seize jeunes prêtres et séminaristes du d.io-<br />
'•èse <strong>de</strong> Bourges viennent <strong>de</strong> recevoir <strong>le</strong>ur or-<br />
Ire d'ap.pel ; ils <strong>de</strong>vitmt rejoindre <strong>de</strong>main lu.u-<br />
li <strong>le</strong>ur régiment.<br />
LA VOIX DE ROME<br />
Paris, 6 janvier.<br />
Le Gaulois publie une dépêche <strong>de</strong> Rome ah-<br />
lançant qu'un courrier spécial!, porteur d'u-<br />
•ie iettre autographe du Pape pour <strong>le</strong> cardinal<br />
Sichard est parti pour Paris.<br />
Rome, G janvier.<br />
Les journaux catholiques italiens annon-<br />
<strong>le</strong>nt qu'au cas où las. documents saisis à la<br />
îoneiature <strong>de</strong> p-«-is seraient publiés, <strong>le</strong> Saint-<br />
Siège adresser;: t» une protestation énergique<br />
IUX puissances contre cet acte indélicat.<br />
MINISTRES EN VOYAGE<br />
UN ARTICLE DE M. CQiBES<br />
Paris, 6 janvier.<br />
C'est <strong>de</strong> la oapHaJ© <strong>de</strong> l'Autriche que nous<br />
'iennent décidément, <strong>de</strong>puis quelque temps,<br />
'es « manifestes » <strong>de</strong> M. Conibes.<br />
Ou sait que lorsqu'il eut résolu <strong>de</strong> poser<br />
<strong>le</strong>vant <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment la question <strong>de</strong> la sépara-<br />
ion <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong> l'Etat, c'est au journal<br />
'ionnois fa Neuc Frète Press, organe israé-<br />
,ite, qu'il fit ses confi<strong>de</strong>nces à ce sujet.<br />
Aujourd'hui, la même Nouvel<strong>le</strong> Presse libre<br />
oublie un nouvel artic<strong>le</strong> <strong>de</strong> M. Combes, cette<br />
ioi-s sur Pie X et sur l'application- <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong><br />
séparation.<br />
Le défroqué refait- à sa façon, l'historique<br />
<strong>le</strong>s difficultés qui précédèrent la crise actuel-<br />
<strong>le</strong> et dénature <strong>le</strong>s faits on usant <strong>de</strong> la tactique<br />
sournoise familière à M. Briand pour dire<br />
îue <strong>le</strong> libéralisme (?) <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier se heurta.<br />
Jusqu'au bout, au parti-pris dogmatique du<br />
jameux non possumus <strong>de</strong> Rome.<br />
« Le même sort, poursuit M. Combes, est<br />
réservé à la loi nouvel<strong>le</strong>ment votée qui, d'ait-<br />
ieurs, contraste sur divers points avec la<br />
aiagnanimité abusive <strong>de</strong>s mesures antérieure-<br />
nent consenties.<br />
» Les groupes <strong>de</strong> gauche do la Chambre, nié.<br />
îontents <strong>de</strong>s entraves données à la légalité<br />
->ou.r la faire accepter <strong>de</strong> l'Eglise, refusèrent<br />
<strong>le</strong> suivre plus longtemps <strong>le</strong> gouvernement<br />
ians ses coquetteries raffinées, qui ressem-<br />
blaient à <strong>de</strong>s recula<strong>de</strong>s.<br />
» Libre à l'Eglise, sans doute, <strong>de</strong> préférer<br />
'a condition <strong>de</strong>s apôtres à la condition moins<br />
«yangélique peut-être qui résulterait <strong>de</strong> la loi<br />
<strong>le</strong> séparation et qu'on s'abstienne <strong>de</strong> sourire<br />
V l'occasion <strong>de</strong> cette formu<strong>le</strong> si fort en hon-<br />
neur dans la bouche <strong>de</strong> nos évêques : revenir<br />
ï la vie <strong>de</strong>s apôtres.<br />
» Le Pape en enjolive ses allocutions, il la<br />
•edit avec émotion, il en appel<strong>le</strong>, semb<strong>le</strong>-t-ill,<br />
;a réalisation <strong>de</strong> tous ses veaux.<br />
» Dans une âme tout imprégnée <strong>de</strong> mysti-<br />
îisme comme cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Pie X, dans son exal-<br />
tation religieuse, dans son désintéressement<br />
<strong>le</strong>s biens <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, désintéressement que<br />
ses familiers signa<strong>le</strong>nt comme un trait domi-<br />
nant <strong>de</strong> son. carnetère, la perspective d'une<br />
vie humb<strong>le</strong>, dévouée, tout apostolique, était<br />
çien propre à compenser la perte <strong>de</strong>s biens<br />
matériels' et à affermir l'esprit dans <strong>de</strong>s dé-<br />
terminations inspirées par <strong>le</strong> seul souci <strong>de</strong><br />
i'intérôt catholique.<br />
» Nous voulons être juste jusqu'au scrupu<strong>le</strong><br />
anvers un Pape sincère dans ses convictions<br />
SX fidè<strong>le</strong> aux traditions <strong>de</strong> son Eglise, surtout<br />
juand nous <strong>de</strong>vons à ce Pape l'inestimab<strong>le</strong><br />
oienfait <strong>de</strong> la séparation.<br />
» On me permettra <strong>de</strong> dire que je lui suis<br />
personnel<strong>le</strong>ment reconnaissant <strong>de</strong> m'avoir si<br />
oien facilité ma tâche, et fût-ce pour ce motif,<br />
i© <strong>le</strong> défendrais encore contre <strong>le</strong>s imputations<br />
Massantes et, selon moi, foncièrement inexac-<br />
tes, qui dénaturent son rô<strong>le</strong>. »<br />
Là-<strong>de</strong>ssus, sans se soucier <strong>de</strong> se contredire,<br />
ie déf roqué ajoute qu'il était très .résolu, quoi<br />
gu'on en ait dit, dès <strong>le</strong> début <strong>de</strong> son ministère,<br />
Ï préparer et si-possib<strong>le</strong> à rendre inévitab<strong>le</strong> la<br />
séparation <strong>de</strong>s églises et <strong>de</strong> l'Etat en apportant<br />
lous ses soins à étlablir avec une continuité<br />
attentive pair <strong>le</strong>s inci<strong>de</strong>nts réitérés <strong>de</strong> chaque<br />
jour l'ianipoesiMlité radica<strong>le</strong> pour l'Etat <strong>de</strong><br />
maintenir avec l'Eglise <strong>de</strong>s liens concorala-<br />
îatr-es.<br />
Il complète cet aveu qui va à rencontre <strong>de</strong>s<br />
affirmations mensongères du feftoe, en expo-<br />
sant qu'il est resté complètement indifférent<br />
aux préparatifs et aux mouvements intérieurs<br />
du Conclave et qu'il a donné pour mot d'ordre<br />
aux agents du gouvernement, d'observer cette<br />
même attitu<strong>de</strong>.<br />
Suit cette déclaration qui ne manque pas<br />
l'un certain piquant :<br />
« Je n'ai donc pas qualité pour juger <strong>de</strong> la<br />
nature ou du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong>s sentiments du cardinal<br />
Rarrroolla envers Sa France, mais si <strong>le</strong> cardinal<br />
Sarto se croit tenu vis-à-vis <strong>de</strong> l'Autriche en<br />
souvenir du veto qui lui a valu la tiare, si <strong>de</strong><br />
plus ill entretient avec 0,'Al<strong>le</strong>magne <strong>de</strong>s rela-<br />
tions cordia<strong>le</strong>s qui servent ses <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> do-<br />
mination spirituel<strong>le</strong> dans diverses con-<br />
trées, rien à -mes yeux ne prouve que cette re-<br />
connaissance et ces .relations s'accompagnent<br />
d'une véritab<strong>le</strong> haine <strong>de</strong> la France. »<br />
Poursuivant son extrao,rdinaiie confession<br />
M. Combes après avoir envisagé l'hypothèse<br />
que l'Autriche ait usé <strong>de</strong> son veto contre <strong>le</strong><br />
cardinal Rarapcffla. à l'instigation <strong>de</strong> son aS&ée<br />
<strong>de</strong> Berlin, -paraît douter que l'attitu<strong>de</strong> ulté-<br />
îieuro du Pape à la suite <strong>de</strong> la première as-<br />
semblée ph'-iuère d.es évêques implique <strong>de</strong>s ten-<br />
dances hoisu<strong>le</strong>sà la France : « Cette France,<br />
r ».<br />
l'Encycli-<br />
plutôt un<br />
tflâme théologique du vote ou© <strong>le</strong>s blocards<br />
prêtent si gratuitement a l'épiisoopat français.<br />
S expliquant sur <strong>le</strong> caractère du cardinal<br />
Merry <strong>de</strong>l Val, M. Combes reconnaît que <strong>le</strong><br />
secrétaire d Etat du Saint-Siège est avant" tout<br />
et par-<strong>de</strong>ssus tout un homme d'église :<br />
« C est, dit-il, l'homme <strong>de</strong> l'Eglise plus que <strong>le</strong><br />
grand seigneur qui pense ©t conseil<strong>le</strong>- d-ans <strong>le</strong>s<br />
conjectures présentes ; m n'est, en effet, guère<br />
(noms hautain et moins dur pour l'Espagne<br />
pu est pourtant sa patrie, que pour la<br />
l'rance.<br />
» Le gouveir.nem.ant espagnol n'a guère plus<br />
4 se louer du Vatican à l'occasion <strong>de</strong> son pro-<br />
jet do loi sur <strong>le</strong>s associations que notre cou-<br />
^"fhient empêtré .par suite <strong>de</strong> son manque<br />
a initiative <strong>de</strong> décision dans <strong>le</strong> manège labo-<br />
rieux d'une impossib<strong>le</strong> conciliation.<br />
» H n'y a pas lieu non plus d'assigner pour<br />
cause à l'attitu<strong>de</strong> du Pape une obstination<br />
maussa<strong>de</strong>, un entêtement inhérent à son carac-<br />
tère ; sans al<strong>le</strong>r jusqu'à <strong>le</strong> comparer, comme<br />
on la fait avec beaucoup d'irrévérence à un<br />
ordinaire curé <strong>de</strong> village, il est licite <strong>de</strong> louer<br />
ses mœurs plus que ses écrits et <strong>de</strong> croire à<br />
Ees vertus pi us qu'à son intelligence.<br />
» J'en dis autant <strong>de</strong>s arrière-pensées que<br />
a autres personnes prêtent au Pape au sujet<br />
<strong>de</strong>s conséquences possib<strong>le</strong>s <strong>de</strong> ses refus.<br />
» Certes,! e Pape a pu se tromper sur l'ar<strong>de</strong>ur<br />
religieuse <strong>de</strong> la France et cependant il persiste<br />
dans son attitu<strong>de</strong> première ; il ne, manifeste<br />
ni par un geste, ni par un mot, ni même par<br />
son .si<strong>le</strong>nce, qu'il soit enclin à la changer<br />
.«.Parier d'entêtement comme explication dé-<br />
cisive- <strong>de</strong> cette persistance serait vraiment ra-<br />
ïïfZ «,fëlf lir ««s situations et <strong>le</strong>s caractè-<br />
Sr ^^n S qui.1M «»t pas sans gram,<br />
W?^^ SanS torC «'<br />
*a m ission do la gar<strong>de</strong>r.<br />
M. Piequart en Tunisie<br />
r • • i. Bizerte, o lanvier.<br />
lie m illustre et sa suite ont quitté l'Amirauté<br />
vers 1 h 30; pour se rendre' en break sur la<br />
hauteur du Mesfoeni, où ils ont examiné divers<br />
projets <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong>stinés à assurer la dé-<br />
fense du secteur d,e la rive gauche <strong>de</strong> Bizerte<br />
dans La direction du Sud.<br />
Le général Piequart est parti ensuite pour <strong>le</strong><br />
port hob-iir, ou on lui a montré <strong>le</strong> fonctionne-<br />
ment <strong>de</strong>s mitrail<strong>le</strong>uses sous coupo<strong>le</strong>.<br />
Le ministre et. sa suite ont quitté Bizerte à<br />
G il. 30, à bord du Cou<strong>de</strong>.<br />
Bizerte, G janvier.<br />
Le Condé, à bord duquel <strong>le</strong> général Pic-<br />
quart a couché, est parti à G h. 45, co matin,<br />
après avoir embarqué <strong>le</strong>s généraux Brun, <strong>de</strong><br />
Lamotte et Marcy, qui avaient passé la nuit à<br />
Bizerte.<br />
Aucune visite et aucun salut n'ont été<br />
échangés au moment du départ : <strong>le</strong> Condé ef-<br />
fectuera <strong>le</strong> trajet dans vingt-quatre ou vingt-<br />
cinq heures environ ; <strong>le</strong> ministre sera <strong>de</strong> re-<br />
tour à Paris <strong>de</strong>main soir.<br />
M. Cuyot-Dess-aigne en tournée<br />
aermont-Ferrand, 6 janvier.<br />
M. Guyot-ueasaigne a présidé ce matin la<br />
fête <strong>de</strong> la Mutualité, dont il a vanté <strong>le</strong>s bien-<br />
faits ; U a naturel<strong>le</strong>ment assuré <strong>le</strong>s mutualis-<br />
tes <strong>de</strong> toute la sympathie du gouvernement et<br />
<strong>le</strong>ur a déclaré qu'ils <strong>de</strong>vaient être particuliè-<br />
rement protégés par la future loi sur las re-<br />
traites ouvrières.<br />
A midi, un déjeuner <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents couverts<br />
est offert, à la préfecture, par <strong>le</strong> conseil géné-<br />
ral, dont M. Guyot-Dassuigne est prési<strong>de</strong>nt ;<br />
<strong>de</strong>s toasts ont été portés.<br />
Après <strong>le</strong> déj-oulier a eu lieu la présentation<br />
au ministre <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s comités républicains<br />
du département ; M. Va-renne, député socia-<br />
liste, a décimé qu'il BWdMâtAtt qr.e <strong>le</strong> minis-<br />
tère C<strong>le</strong>menceau accomplisse <strong>le</strong>s réformes pro-<br />
mises et que l'appui du parti socialiste ne lui<br />
ferait pas défaut.<br />
« Si nous sommes, a-t-il dit, socialistes sans<br />
réticences, nous voulons être républicains<br />
s ans reproche. »<br />
M. Sarraut à Bor<strong>de</strong>aux<br />
. Bor<strong>de</strong>aux, G janvier.<br />
M. Albert Sarraut, sous-secrétaire d'Etat à<br />
l'intérieur et al<strong>le</strong>r ego <strong>de</strong> M. C<strong>le</strong>menceau, ar-<br />
rive a Bor<strong>de</strong>aux à 7 heures, a présidé à<br />
8 heures <strong>le</strong> banquet du cerc<strong>le</strong> Voltaire.<br />
Parmi <strong>le</strong>s convives, <strong>le</strong> préfet Lutaud, MM.<br />
Chaumet, Chaigne, Combrouze et Dupuy, dé-<br />
putés ; l'absence du col<strong>le</strong>ctiviste <strong>Jour</strong><strong>de</strong>' bien<br />
qu'a Bor<strong>de</strong>aux en ce moment, a été très com-<br />
mentée.<br />
Aucun sénateur <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong> n'assistait non<br />
plus à ces agapes.<br />
Dans son -discours, <strong>le</strong> sous-s-port-taire d'Etat,<br />
parlant <strong>de</strong> la séparation, a eu l'audace d'en<br />
faire retomber la responsabilité sur <strong>le</strong> Vati-<br />
can et <strong>de</strong> déclarer longtemps, trop longtemps<br />
même, son respect et son culte <strong>de</strong> la liberté,<br />
<strong>de</strong> la liberté pour tous.<br />
» La République, a.-t-i! dit, a toléré la vio-<br />
<strong>le</strong>nce ouverte ou sournoise <strong>de</strong> l'autorité ro-<br />
maine, du pouvoir du Svllabus et <strong>de</strong> l'infail-<br />
libilité contre son généreux effort d'émancipa-<br />
tion hum'aine.<br />
» 11 a fallu que l'Eglise perdît toute mesure,<br />
qu'el<strong>le</strong> osât jusqu'à la provocation la plus<br />
bruta<strong>le</strong>, qu'el<strong>le</strong> atteignit la France au plus<br />
profond <strong>de</strong> sa dignité nationa<strong>le</strong>, pour que<br />
l'Etat républicain se décidât à rompre <strong>le</strong> lien<br />
qui l'enchaînait à Rome, à reprendre ses<br />
droits d'Etat souverain.<br />
» La République a ainsi accompli <strong>le</strong> grand<br />
acte <strong>de</strong> la séparation ; il était réservé au gou-<br />
vernement actuel d'en assurer l'exécution. »<br />
Parlant au point <strong>de</strong> vue social, M Sarraut<br />
a ensuite déclaré que la République n'étant<br />
pas un gouvernement à bon marché, c'est dans<br />
la poche <strong>de</strong> la bourgeoisie aisée que <strong>le</strong> gou-<br />
vernement se proposait <strong>de</strong> prendre ce qui lui<br />
serait uti<strong>le</strong> pour subsister, c'est-à-dire qu'a-<br />
près la spoliation <strong>de</strong> l'Eglise viendrait <strong>le</strong> tour<br />
<strong>de</strong> la bourgeoisie ; à vrai dire, on s'en doutait<br />
un peu.<br />
Mais M. Sarraut a exprimé la crainte en ter-<br />
minant que <strong>le</strong>s jaloux <strong>de</strong> M. . C<strong>le</strong>menceau ne<br />
lui laissant pas ïe temps <strong>de</strong> remplir son pro-<br />
gramme.<br />
nient attaqué la politique du prési<strong>de</strong>nt du con-<br />
seil. . *j y<br />
M. Léon Dau<strong>de</strong>t a pris <strong>le</strong> <strong>de</strong>rnier la paro<strong>le</strong><br />
et, prononcé un véhément discours contre <strong>le</strong>s<br />
fTancs-maçons et <strong>le</strong>s teracaifes.<br />
a La Franc©, a-t-il dit, est enfermée à. l'I<strong>le</strong><br />
du Diab<strong>le</strong> avec une doub<strong>le</strong> bouc<strong>le</strong> sceVjée <strong>de</strong><br />
trois points. »<br />
M a commenté unie série <strong>de</strong> projections lu-<br />
mineuses reconstituant <strong>le</strong>s procès <strong>de</strong> 1894 et<br />
1899 ou reproduisant <strong>le</strong>s photographies <strong>de</strong>s<br />
personnages mêlés à ce procès.<br />
A la fin <strong>de</strong> la réunion, M. Rochefort a pré-<br />
senté à l'assistance <strong>le</strong> commandant Iyebrun-<br />
Renault, aetneiSfirment en retraite, qui a été<br />
l'objet d'une ovation.<br />
La sortie s'est effectuée sans inci<strong>de</strong>nt ; un<br />
millier <strong>de</strong> personnes, qui n'avaient pu avoir<br />
accès dans la salie, ont tenu dans un café voi-<br />
sin un© secon<strong>de</strong> réunion, dans laquel<strong>le</strong> MM.<br />
do Montesquieu et <strong>de</strong> Vesiins ont pris la pa-<br />
ro<strong>le</strong>.<br />
LA CAMPAGNE ANTIMILITARISTE<br />
Péris, 6 janvier.<br />
L'Humanité rapporte que <strong>le</strong> matin du pre-<br />
mier janvier <strong>de</strong>s soldats <strong>de</strong>s 1" et 2' escadrons<br />
<strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> républicaine, easemés au bou<strong>le</strong>-<br />
vard Henri-IV, furent commandés par l'ad-<br />
judant <strong>de</strong> semaine pour exécuter une corvée<br />
généra<strong>le</strong> d'écurie.<br />
Ils <strong>de</strong>scend iront dans la cour du quartier,<br />
se réunirent par groupes et, après avoir dis-<br />
cuté avec une vive animation, so mirent à en-<br />
tonner l'Internationa<strong>le</strong>.<br />
Plusieurs d'entre eux chantaient <strong>le</strong>s cou-<br />
p<strong>le</strong>ts ; toutes <strong>le</strong>s voix reprenaient ensuite <strong>le</strong><br />
refrain ; puis, <strong>de</strong>s huées vigoureuses étaient<br />
poussées sur l'air <strong>de</strong>s lampions à l'adresse<br />
d?s officiers.<br />
L'adjudant se précipita chez <strong>le</strong> capitaine <strong>de</strong><br />
semaine ; celui-ci accourut, apaisa un mo-<br />
ment <strong>le</strong> tumulte et, après avoir prononcé un<br />
discours sur <strong>le</strong>s <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> la discipline, or-<br />
donna aux hommes <strong>de</strong> remonter dans <strong>le</strong>s<br />
chambrées.<br />
— Si vous avez, dit-il, <strong>de</strong>s réclamations a<br />
formu<strong>le</strong>r, je serai là bientôt pour <strong>le</strong>s rece-<br />
VOl'I". .)<br />
Au lieu d'obéir à l'ordre donné, <strong>le</strong>s gar<strong>de</strong>s<br />
républicains se dirigent en masse vers la can-<br />
tine, ou l'Internationa<strong>le</strong> commence à tonner.<br />
C'est là que <strong>le</strong> capitaine <strong>le</strong>s rejoint et, Après<br />
<strong>le</strong>ur avoir prodigué <strong>de</strong>s paro<strong>le</strong>s <strong>de</strong> concilia-<br />
tion, il <strong>le</strong>s invite à exposer <strong>le</strong>urs doléances.<br />
Un gar<strong>de</strong> républicain s'avance vers l'offi-<br />
cier et prend la paro<strong>le</strong> au nom <strong>de</strong> ses camara-<br />
<strong>de</strong>s ; il se plaint <strong>de</strong> la sol<strong>de</strong>, qui ne permet<br />
pas «<strong>de</strong> joindre <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux bouts, <strong>de</strong>s vexations<br />
incessantes, du surmenage et réclame <strong>le</strong> re-<br />
pos hebdomadaire, qui allégerait gran<strong>de</strong>ment<br />
<strong>le</strong> poids du labeur professionnel.<br />
L'Humanité n'indique pas <strong>le</strong>s suites don-<br />
nées à cet inci<strong>de</strong>nt.<br />
LEGION D'HONNEUR<br />
Paris, 6 janvier.<br />
MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE<br />
M. Briand, ministre <strong>de</strong> l'instruction publi-<br />
que et <strong>de</strong>s beaux-arts, vient d'envoyer à 6a<br />
gran<strong>de</strong> chancel<strong>le</strong>rie ses propositions dan6 l'or-<br />
dre <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />
On annonce que, dans cette promotion, ou-<br />
tre M. Victorien Sardou, promu grand-croix,<br />
figurent <strong>le</strong>s nominations suivantes : MM. d'Ar-<br />
sonval, membre <strong>de</strong> l'Institut, comman<strong>de</strong>ur ;<br />
Huysmans, Gustave Colin, peintre, Le Senne,<br />
prési<strong>de</strong>nt du Cerc<strong>le</strong> <strong>de</strong> la critique, officiers.<br />
Des croix <strong>de</strong> chevaliers sont attribuées, par-<br />
mi <strong>le</strong>s littérateurs, à MM. René Boy<strong>le</strong>sve,<br />
Pierre Valdague, Robert <strong>de</strong> Fiers, Henry Kis-<br />
temaeckers, Mime Bantzon ; parmi <strong>le</strong>s peintres,<br />
sculpteurs, M. Félix Masseau ; parmi <strong>le</strong>s gra-<br />
veurs, M. Mocq ; parmi <strong>le</strong>s compositeurs <strong>de</strong><br />
musique, M. Le Borne.<br />
Paris, 6 janvier.<br />
Le chef <strong>de</strong> bataillon André, du 7° <strong>de</strong> ligne,<br />
est nommé au comman<strong>de</strong>ment du bureau <strong>de</strong><br />
recrutement <strong>de</strong> Saint-Brieuc.<br />
Réserve : Infanterie. — -Sont nommés au<br />
gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine : au régiment <strong>de</strong> Narbon-<br />
ne, M. Cassignol, capitaine démissionnaire ;<br />
au régiment <strong>de</strong> Tarbes, M. Burin <strong>de</strong>s Rozters,<br />
inspecteur-adjoint <strong>de</strong>s eaux et forêts.<br />
Au gra<strong>de</strong> .<strong>de</strong> lieutenant : au régiment <strong>de</strong> Per-<br />
pignan, M. Faurie, lieutenant démissionnaire.<br />
Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> sous-lieutenant : au régiment <strong>de</strong><br />
Perpignan, M. Carbie, élève sortant <strong>de</strong> l'E-<br />
co<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Barres.<br />
Cava<strong>le</strong>rie. — Sont nommés au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> sous-<br />
lieutenant : au 17 e .dragons, M. <strong>de</strong> Boisson-<br />
neaux <strong>de</strong> Cheigny, sou.Snlieutena.nt au régi-<br />
ment d'infanterie <strong>de</strong> Saint-Lô; au 10e hussards,<br />
MM. Roy et Laurent, sous-officiers réservistes<br />
au 15° diragons.<br />
Armée territoria<strong>le</strong> : Infanterie. — Sont nom-<br />
més au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine : -aiu 126" territorial,<br />
M. Carton iiispecteur-adjoint <strong>de</strong>s eaux et fo-<br />
rêts.<br />
Cava<strong>le</strong>rie. — Sont nommés au gra<strong>de</strong> d© chef<br />
d'escadron : 17e région, M. Oniel <strong>de</strong> Cinjan-<br />
court, en retraite à Foix.<br />
Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> lieutenant : 17° région, M. Le-<br />
vassor <strong>de</strong> La Touche, lieutenant démission-<br />
naire, à Agen. .<br />
Gendarmerie. — Est nommé au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> ca-<br />
pitaine : M. Mil<strong>le</strong>t, en retraite, à Saint-Girons,<br />
affecté au service <strong>de</strong> remplacement <strong>de</strong> la 18»<br />
région.<br />
MUTATIONS<br />
Réserve. — Le sous-lieutenant <strong>de</strong> réserve <strong>de</strong><br />
Lafonca<strong>de</strong>, du 10° cuirassiers ,est affecté au<br />
10° dragons.<br />
Passant : <strong>le</strong>s ai<strong>de</strong>s-vétérinaires Fouch du 18°<br />
d'artil<strong>le</strong>ri© au 9° chasseurs ; Parent, du 9°<br />
chasseurs iau 12e d'artil<strong>le</strong>rie.<br />
Territoria<strong>le</strong> : Cava<strong>le</strong>rie. — Sont affectés à<br />
l'escadron territorial do dragons <strong>de</strong> la 16° ré-<br />
gion, MM. <strong>de</strong> Lagausi ©t <strong>de</strong> Carrière, sous-<br />
lieutenants <strong>de</strong> réserve au 10° dragons ; à l'es-<br />
caidron territorial <strong>de</strong> la 18° région, M. Dufour-<br />
cet, sous-lieutenant <strong>de</strong> réserve au 10 e hus-<br />
sards.<br />
Vétérinaires. — Sont affectés : <strong>le</strong>s ai<strong>de</strong>s-vété-<br />
rinaires Ufferte, du 17e escadron du train au<br />
16° d'artil<strong>le</strong>rie ; Catalan, du 17° escadron du<br />
train au 37e d'artil<strong>le</strong>rie ; Ponsans, du 17e es-<br />
cadron du train au 11" ; Larrieu, du 17° esca-<br />
dron du train au 8» ; Artigues, du 17 e esca-<br />
dron du train au groupe territorial du I e ' d'ar-<br />
til<strong>le</strong>rie ; Ducas, du 17° escadron du train an<br />
6° génie.<br />
MM. Lioux, du 17° escadron du train, aux<br />
services spéciaux <strong>de</strong> la 8° région ; Reynis, du<br />
, 17° escadron du train aux services spéciaux<br />
<strong>de</strong> la 9e région.<br />
Le vétérinaire Servat, du 13° chasseurs pas-<br />
se dans l'iarméo territoria<strong>le</strong>, avec son affecta-<br />
tion actuel<strong>le</strong>.<br />
Service <strong>de</strong>s remontes. — Le capitaine <strong>de</strong> ré-<br />
serve Che\ialier-Chantepied, du 17° dragons,<br />
passe dans la territoria<strong>le</strong>, affecté au service<br />
<strong>de</strong>s remontes <strong>de</strong> la 13° région.<br />
Lis liieilns ie l'Eco<strong>le</strong> ne Droit<br />
Paris, G janvier.<br />
Sur l'affiche portant <strong>le</strong>s époques d'inscrip-<br />
tion pour <strong>le</strong> second trimestre <strong>de</strong> l'année sco-<br />
laire 1906-1907, la date pour <strong>le</strong>s étudiants <strong>de</strong><br />
première année <strong>de</strong> licence .est exceptionnel<strong>le</strong>-<br />
ment reculée au 19 .janvier.<br />
On assure que cette mesure est une consé-<br />
quence <strong>de</strong>s scanda<strong>le</strong>ux tapages qui, <strong>le</strong> mois<br />
<strong>de</strong>rnier, amenèrent la suspension du cours <strong>de</strong><br />
droit romain d© M. Berlin.<br />
Or, M. Bertin doit recommencer son cours<br />
<strong>de</strong>main ; si <strong>le</strong>s troub<strong>le</strong>s recommençaient, <strong>le</strong><br />
conseil d© la Faculté serait, dit-on,décidé à fer-<br />
mer <strong>le</strong> registre d'inscription, c© qui retard 1 ©<br />
rait d'un lan <strong>le</strong>s étudiants dans <strong>le</strong>urs examens<br />
<strong>de</strong> fin d'année.<br />
L'émotion ' est très gran<strong>de</strong> parmi <strong>le</strong>s étu-<br />
diants <strong>de</strong> première aimée, dont la .plupart se-<br />
raient fortement lésés par une aussi grave<br />
mesure.<br />
donc produit <strong>de</strong> 1991 à 1906 un accroissement<br />
<strong>de</strong> 290.322 lKihitaiite. ,««4 , . . ,<br />
L'accroissement constaté pendant to. pério<strong>de</strong><br />
quinquenna<strong>le</strong> précé<strong>de</strong>nte 1890-1901 avait été <strong>de</strong><br />
440.G13 habitants. . ,<br />
L'augmen tation <strong>de</strong> 1901 à 190G est donc sen-<br />
GiiÂ&inent inférieure. _<br />
D'autre part, <strong>le</strong> chiffre <strong>de</strong> la population com-<br />
porte, pour la <strong>de</strong>rnière pério<strong>de</strong> décenna<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />
1896 à 1906 un accroissciiiietit <strong>de</strong> 73i,9..;> habi-<br />
tants, alors que <strong>de</strong> 1891 à 1901 l'augmentation<br />
n'avait été que <strong>de</strong> 018,753.<br />
Ces résultats d'ail<strong>le</strong>urs prévus d après ceux<br />
du mouvement annuel <strong>de</strong> la population sont<br />
moins favorab<strong>le</strong>s que ceux constatés il y a<br />
vingt-cinq ans, ©n 1881, où l'accrornent<br />
avait été <strong>de</strong> 780,260, et il y a vingt ans, on 1886,<br />
où ta poputatlon s'était accrue <strong>de</strong> 545,8».», mata<br />
ils sont supérieurs à ceux <strong>de</strong> 1891 et <strong>de</strong> 1896.<br />
où l'augmentation <strong>de</strong> la population n avait este<br />
que <strong>de</strong> 124,289 et <strong>de</strong> 175,027 habitants.<br />
G '<br />
l'envoyer avec un colon et uoux Pièces u e<br />
SroeseT artil<strong>le</strong>rie, renforcer <strong>le</strong>s troupes qui at-<br />
taqiVnt Zinat et pour I«rtiç.pçr au S J I<br />
n-i -ha <strong>de</strong> Tanner, qui jouit û une répuwiiwi<br />
<strong>de</strong> gue rr ier n trépi<strong>de</strong>, partira ce soir ou <strong>de</strong>-<br />
ns-ihi El Baudili est remonté à cheval et<br />
continue à suivre <strong>le</strong> co.nh.-a.^ g . ^.^<br />
El Guenbas avant, fait une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> officiel<strong>le</strong><br />
à ta France pour que <strong>le</strong> lieutenant Ben-Sail ira<br />
ail<strong>le</strong> diriger <strong>le</strong> tir <strong>de</strong> l'artil<strong>le</strong>rie contre /mat,<br />
la légation, après avoir <strong>de</strong>man<strong>de</strong> certaines ga-<br />
ranties pour ce loftlc<strong>le</strong>r, l'autorise a part».<br />
Ben-Sadlra a quitté Tanger avec <strong>le</strong> canon<br />
qu'il avait à Oudjda.<br />
Pendant <strong>le</strong> tir d'hier, une pièce a été mise<br />
hors d'usage au troisième coup ; El Gucbbas<br />
en a <strong>de</strong>mandé la réparation d'urgence.<br />
I^e.s autres pièces ont tiré une trentaine <strong>de</strong><br />
coups dont <strong>de</strong>ux ont poirté.<br />
On raconte que Baghdadia précipite l'action<br />
dans la crainte <strong>de</strong> voir <strong>le</strong>s Apdjeras, ennemis<br />
do Raisoull, arriver avant lui.<br />
Cotte précipitation a été cause du premier<br />
insuccès.<br />
L'action continue <strong>de</strong>puis co matin ; on n'a<br />
encore aucun© nouvello sur <strong>le</strong> résultat.<br />
La police<br />
Paris, G Janvier.<br />
On annonce que <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> polie©<br />
franco-espagnol au Maroc est soumis en ce<br />
moment à l'examen <strong>de</strong>s ministres <strong>de</strong>- ;a guerre<br />
<strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> Madrid.<br />
Aussitôt cette formalité remplie, il sera<br />
renvoyé au Maroc.<br />
11 est probab<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s noms <strong>de</strong>s officiers ©t<br />
sous-officiers français appelés pour al<strong>le</strong>r au<br />
Maroc seront publiés à l'Officiel dans <strong>le</strong>s pre-<br />
miers jours d© la semaine prochaine ; quant<br />
à l'inspecteur du gouvernement fédéral suisse,<br />
bien qu'il ne soit pas officiel<strong>le</strong>ment désigné,<br />
on pense que ce sera M. Fama.<br />
Un <strong>de</strong> nos confrères, qui a interviewé M. Re-<br />
voil, ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> France à Berne, en a<br />
reçu la réponse suivante :<br />
« Le gouvernement fédéral suit méthodique-<br />
ment la procédure <strong>de</strong> la conférence d'Algôsi-<br />
ras ; c'est probab<strong>le</strong>ment vendredi prochain<br />
que <strong>le</strong> conseil fera connaître sa décision con-<br />
cernant la question <strong>de</strong> l'inspecteur général <strong>de</strong><br />
la riolice. »<br />
L'acte d'Algésiras spécifie formel<strong>le</strong>ment que<br />
<strong>le</strong> poste créé doit être occupé par un officier.<br />
Nancy, 6 janvier.<br />
Le commandant Emi<strong>le</strong> Maugin, du 156",<br />
vient d'être désigné pour <strong>le</strong> Mairoc où il doit<br />
coopérer à' l'organisation <strong>de</strong> la police interna-<br />
tiona<strong>le</strong>.<br />
Lodz, G janvier.<br />
A la suite du lock out, la misère et <strong>le</strong>s cri-<br />
mes augmentent dans une proportion ef-<br />
frayante ; ta Société <strong>de</strong>s ambulances refus©<br />
d'envoyer <strong>de</strong>s ambulances dans <strong>le</strong>s faubourgs,<br />
car <strong>de</strong>s malandrins menacent <strong>de</strong> tuer <strong>le</strong>s mé-<br />
<strong>de</strong>cins qui soignent <strong>le</strong>s personnes b<strong>le</strong>ssées au<br />
cours <strong>de</strong>s combats qui ont lieu dans <strong>le</strong>s rues.<br />
Varsovie, 6 janvier.<br />
Trois terroristes ont été exécutés à la cita-<br />
<strong>de</strong>l<strong>le</strong> ; neuf autres sont condamnés à mort.<br />
Ekaterinoslav, 6 janvier.<br />
Une bombe ayant éclaté hier dans une mai-<br />
son du faubourg <strong>de</strong> l'Amour, ta police a fait<br />
<strong>de</strong>s perquisitions dans cette maison et y a<br />
trouvé <strong>de</strong>ux macliin.es inferna<strong>le</strong>s ; dans l'a-<br />
près-midi d'hier, trois officiers <strong>de</strong> cosaques se<br />
présentèrent dans la maison et <strong>de</strong>mandèrent<br />
à voir <strong>le</strong>s bombes ; un <strong>de</strong>s officiers en ramas-<br />
sa une pour l'examiner, mais 1a bombe fit<br />
explosion, tuant <strong>le</strong>s trois officiers et un<br />
agent <strong>de</strong> police, b<strong>le</strong>ssant grièvement un autre<br />
agent et détruisant en partie l'immub<strong>le</strong>.<br />
Tlioqvack et u»rta<br />
Vi mission do la gar<strong>de</strong>r. «*"iuiique et ue<br />
» Son intransigeance n'est pas pintraTisi<br />
ïeance d'un, homme, c'est Antrausw^ ;<br />
dune doctrine et cette doctrine il n'élt '<br />
D ns<br />
Oteib<strong>le</strong> à cet homme do la méconnaître ou P ,il<br />
la taire 1 il estime ave: raison qu'il est <strong>de</strong><br />
ton <strong>de</strong>voir et <strong>de</strong> son honneur <strong>de</strong> la proctome?<br />
Ju haut <strong>de</strong> la châtre pontifica<strong>le</strong> soûl péliTZ<br />
poniinettre en matière «renseignement catho-<br />
lique une véritab<strong>le</strong> forfa.ture »<br />
Et M. Combes complète cette façon d'homma-<br />
îç iiLattendu au caractère ©t aux vertus <strong>de</strong><br />
?.ie X, en ajoutant sentencieusement<br />
«C-est là un point do vue qui mérite d'ôlre<br />
..Sor<strong>de</strong> avec quoique étendue, »<br />
I la Lipe Ses Droits ûc iïoiaie<br />
Paris, G janvier.<br />
Hier soir a eu lieu, au Grand-Orient, <strong>le</strong> mee-<br />
ting <strong>de</strong> prortestation organisé par la Ligue <strong>de</strong>s<br />
Droits <strong>de</strong> l'Homme contre Tinternein&iit <strong>de</strong> M.<br />
Ferrer, inculpé d'iaivoir pris part à l'attentat <strong>de</strong><br />
Madrid.<br />
Las députés républicains espagnols Lea-roux,<br />
Ricar-do Fiieret et Azaati assistaient à la. réu-<br />
nion ; Tétat-maijor d© la Liguo, MM. <strong>de</strong> Pres-<br />
sensé, Ferdinand Buisson, Anato<strong>le</strong> France, se<br />
sont excusés par <strong>le</strong>ttre <strong>de</strong> ne pouvoir venir.<br />
M. Bachs, professeur à l'Université <strong>de</strong> Ren-<br />
nes, a fait une conférence sur Ferrer, « <strong>le</strong><br />
champion <strong>de</strong> l'enseignement primaire en Es.<br />
pagne, réformateur et non anarchiste ».<br />
Faisant un rapprochement entre Ferrer et<br />
l'iaffaire Dreyfus, il s'écrie : « H faut faine en-<br />
tendre <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> protestation si hauts que<br />
l'on en tremb<strong>le</strong> jusqu'à l'Escuri-al. »<br />
)E DES VINS<br />
Béziers, G janvier.<br />
La (perquisition opérée dans 1© bureau <strong>de</strong> M.<br />
Teissier n'a donné aucun résultat ; d© nom-<br />
breux livres <strong>de</strong> caisse ©t <strong>le</strong> faux cachet ap-<br />
posé sur <strong>le</strong>s acquits ont disparu durant <strong>le</strong>s<br />
hésitations ©t <strong>le</strong>s atermoiements du parquet.<br />
Le procureur .<strong>de</strong> ta. République déclare qu'il<br />
avait suspendu son information sur la <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> même du sous-directeur <strong>de</strong> la régie et<br />
du directeur <strong>de</strong> l'octroi, qu'il l'avait reprise et<br />
qu'il 'a tait arrêter M. Teissier sur l'ordre for-<br />
meflia du gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> sceaux.<br />
Le magistrat .assure être couvert par las dé-<br />
marches du fisc ©t <strong>de</strong> l'octroi ; il a écrit en<br />
ce sens à ses chefs hiérarchiques.<br />
L'opinion publique est vivement surexcité©<br />
par <strong>le</strong>s <strong>le</strong>nteurs do la. justice et veut voir dams<br />
tous ces atermoiements <strong>le</strong>s influences politi-<br />
ques dont on a déjà parlé.<br />
On affirme que M. Lafferre. dont on con-<br />
naît <strong>le</strong>s relations étroites avec M. Teissier, dî-<br />
nait hier soir dans un salon particulier <strong>de</strong> res-<br />
taurant avec <strong>le</strong> maire, .<strong>le</strong> sous-préfet et <strong>le</strong><br />
frère du négociant- frau<strong>de</strong>ur.<br />
La lire à Saint-Pierre eî Miplon<br />
Painis, 6 janvier.<br />
On communique la note officieuse suivant© :<br />
0 11 résulte d'informations reçues au aninis-<br />
tène <strong>de</strong>s colonies que <strong>le</strong> mouvement d'émigra-<br />
tion <strong>de</strong> nos établissements <strong>de</strong> Saint-Pierre et<br />
Miquelon sur <strong>le</strong> Canada, loin <strong>de</strong> s'accentuer,<br />
est complètement arrêté à l'heure actuel<strong>le</strong>.<br />
» .Les galaiiras sont au Oanarta plus é<strong>le</strong>vés<br />
qu'à Saint-Pierre, mais <strong>le</strong> travail y est beau-<br />
coup plus pénib<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s conditions <strong>de</strong> l'exis-<br />
tence infiniment plus ©hères.<br />
» Les émigrants ont éâé vivement déçus à<br />
<strong>le</strong>ur 'arrivée au Canada ; beaucoup regrettenit<br />
d'être partis ; ceux dont <strong>le</strong>s ressources n'é-<br />
taient pas épuisées ont rejoint la coloniiie ; il<br />
est à prévoir que la plus gron<strong>de</strong> parti© <strong>de</strong><br />
oeux qui restent reviendront au printemps à<br />
Saint-Pierre. •<br />
L'AFFAIRE DREYFUS<br />
Paris, 6 janvier.<br />
Hier soir a eu lieu la grand© réunion organi-<br />
sé© par l'Action Française, à la sal<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Agri-<br />
culteurs do France, à l'occasion du 12» anni-<br />
versaire <strong>de</strong> la dégradation <strong>de</strong> Dreyfus.<br />
Deux milité personnes étaient présentes ; M.<br />
Henri Rochefort présidait, entouré <strong>de</strong> MM.<br />
(<strong>le</strong>s commandants Driantet Cuignet, Léon Dau-<br />
<strong>de</strong>t, Vaugeois, <strong>le</strong> ooinmandant Lebrun-Re-<br />
nault, la marquise <strong>de</strong> Mac-Mahon.<br />
Le commandant Onigrcet a. fait l'historique<br />
<strong>de</strong> l'tfttaAne Dreyfus et affirmé sa conviction <strong>de</strong><br />
la culpabilité <strong>de</strong> l'ex^capitaîne, dont il a rap-<br />
pelé <strong>le</strong>s aveux au oapitaino Lebrun-Renault.<br />
Le. c^Mujwndiuu Urtaut a euaiùte vio<strong>le</strong>ur<br />
L'AteMoa ûes HouYeUgs-HéiiriilGS<br />
Paris, 6 janvier.<br />
Le Provençal <strong>de</strong> Paris, dont <strong>le</strong> premier nu-<br />
méro paraît aujourd'hui, publie l'information<br />
suivante qui circu<strong>le</strong>rait dans certains milieux<br />
coloniaux :<br />
a U est question <strong>de</strong> reprendre la politique<br />
d'échanges mise en honneur par M. Delcassé<br />
en 1904.<br />
» L'Ang<strong>le</strong>terre nous offrirait la Guinée an-<br />
glaise et recevrait en échange l'abandon sans<br />
réticence <strong>de</strong> nos droite sur <strong>le</strong>s Nouvel<strong>le</strong>s-Hé-<br />
bri<strong>de</strong>s. »<br />
Notre confrère fait suivre cette nouvel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s<br />
commentaires suivants :<br />
c Pourquoi songer à arrondir inos posses-<br />
sions africaines en acquérant un estuaire con-<br />
tre l'abandon <strong>de</strong> nombreuses î<strong>le</strong>s déjà fran-<br />
çaises d'où notre commerce tire <strong>de</strong> grands<br />
profits ?<br />
» Serait-il vrai que nous n© pourrons jamais<br />
nous établir sérieusement ©n Océanie ?<br />
» Chacun sait comment la Nouvel<strong>le</strong>-Zélan<strong>de</strong><br />
nous échappa en 1842 et comment nous nous<br />
sommes installés <strong>de</strong> dépit aux î<strong>le</strong>s Marquises.<br />
» Chacun sait comment l'î<strong>le</strong> <strong>de</strong> Pâques et<br />
l'archipel <strong>de</strong> Cooh nous fuirent en<strong>le</strong>vés.<br />
» L'Australie voudrait bien nous .prendre la<br />
Cailédonie et déjà <strong>le</strong>s feuil<strong>le</strong>s anglaises et amé-<br />
ricaines ont parlé <strong>de</strong> ta vente <strong>de</strong> Tahiti et<br />
maintenant que grâce à l'habi<strong>le</strong>té <strong>de</strong> nos<br />
hauts commissaires dans <strong>de</strong>s négociations ré-<br />
centes nous nous sommes, par accord formel,<br />
définitivement installés aux Nouvel <strong>le</strong>s-Hébri-<br />
<strong>de</strong>s, on viendrait nous dire que cet accord n'a<br />
été conclu que pour nous peinmettra d'acqué-<br />
rir la Guinée anglaise ? Ce serait <strong>de</strong> la pure<br />
folie. »<br />
Le BeGBOSBieM ée la populalloneii 180B<br />
Paris, G janvier.<br />
Le ministère du connnerce publie aujour-<br />
d'hui <strong>le</strong>s résultats du récent recensement quin-<br />
quennal <strong>de</strong> la population auquel il a été pro-<br />
cédé <strong>le</strong> 4 mars 1906.<br />
D'après ce recensement, <strong>le</strong> chiffre total .<strong>de</strong> la<br />
population s'élève à 39,252.367 habitants en<br />
1901, il avait .été évalué & 38,961,945 ; & 6'est i sommet <strong>de</strong>s montagnes environnant.<br />
C<br />
Tanger, 6 janvier.<br />
A 11 heures précises, <strong>le</strong>s premiers échelons<br />
<strong>de</strong>s troupes d'El-Guebbas ont ouvert 1© feu<br />
contre Raisouli, qui a d'abord riposté avanta-<br />
geusement.<br />
A 2 heures, -<strong>le</strong> feu <strong>de</strong> la forteresse s'était<br />
éteint et Raisouli avait fui vers la montagne;<br />
on ignore dans quel<strong>le</strong> direction.<br />
Du côté d'El-Guebbas, il y a eu <strong>de</strong>ux tués<br />
et quelques b<strong>le</strong>ssés, parmi <strong>le</strong>squels Bouchta-<br />
Ben-Baghadl, chef <strong>de</strong> la mehalla, qui a reçu<br />
une bail© à l'oreil<strong>le</strong>.<br />
D'après une autre version, à 3 heures Rai-<br />
souli tenait encore ; seuls, plusieurs <strong>de</strong> ses<br />
partisans auraient fui dans <strong>le</strong>s montagnes.<br />
La maison <strong>de</strong> Raisouli n'a pas été incendiée<br />
par <strong>le</strong>s projecti<strong>le</strong>s ; seuls <strong>de</strong>s gourbis et <strong>de</strong>s<br />
meu<strong>le</strong>s <strong>de</strong> pail<strong>le</strong> <strong>de</strong>s environs ont flambé.<br />
Aux <strong>de</strong>rnières nouvel<strong>le</strong>s, il y aurait sept<br />
morts du coté du maghzen.<br />
Tanger, 6 janvier.<br />
Le tir <strong>de</strong> trois <strong>de</strong>s canons <strong>de</strong> la -méhalia a<br />
été très mauvais ; ils ont tiré pendant <strong>de</strong>ux<br />
heures sans grands résultats; <strong>le</strong>s tirail<strong>le</strong>urs du<br />
maghzen, sans discipline, sans comman<strong>de</strong>-<br />
ment sérieux, fusil<strong>le</strong>nt au hasard.<br />
Aux <strong>de</strong>rniers renseignements, la méhalla<br />
compte vingt- morts ; du côté d© Raisouli il y<br />
a cinquante morts ; un millier d'hommes <strong>de</strong> la<br />
montagne <strong>de</strong>s Andjouras ont tiré sur la méhal-<br />
la, oe qui a, permis à Raisouli <strong>de</strong> s'enfuir dans<br />
la soirée ; Zinat en ruines est en feu.<br />
Tanger, 6 janvier.<br />
Le maghzen se rend compte <strong>de</strong>s difficultés<br />
que présente <strong>le</strong> siège <strong>de</strong> Zinat ; Guebbas a dû<br />
faire appel à la science éprouvée <strong>de</strong> notre<br />
lieutenant algérien Ben-Sadira, connu dans<br />
tout <strong>le</strong> Maroc sous <strong>le</strong> sobriquet <strong>de</strong> « Homme<br />
du canon victorieux ».<br />
U vient <strong>de</strong> partir pour Zinat où il dirigera<br />
<strong>le</strong> bombar<strong>de</strong>ment qui sera repris <strong>de</strong>main ma-<br />
tin ; <strong>le</strong> reste <strong>de</strong> la méhalla, encore campé au<br />
Marsham, doit partir aussi <strong>de</strong>main matin<br />
comme renfort.<br />
Tanger, 6 janvier.<br />
Deux mé<strong>de</strong>cins français <strong>de</strong> Tanger, un mi-<br />
litaire et un civil, mandés par El Guebbas par-<br />
tent pour Zinat.<br />
Tanger, 6 janvier.<br />
La méhalla aurait reçu un avis l'informant<br />
que Raisouli a quitté son château-fort pour<br />
guerroyer à J*aS>W d-es rocJiers <strong>de</strong>. la montagne<br />
qui surplomb <strong>le</strong> Zinat. Madirld, 6 janvier.<br />
Le bruit court que <strong>le</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Raisouli<br />
ont capturé <strong>de</strong>ux mu<strong>le</strong>tiers espagnols venant<br />
<strong>de</strong> Tétuan.<br />
On craint que la fraction <strong>de</strong>s Andjeras, que<br />
comman<strong>de</strong> 1© bandit Valiente, ne soutienne<br />
Raisouli.<br />
Madrid, 6 janvier.<br />
Les nouvel<strong>le</strong>s que publient <strong>le</strong>s journaux sur<br />
<strong>le</strong>s événements du Maroc sont confuses et con-<br />
tradictoires ; dans <strong>le</strong>s centres officiels, on dit<br />
ignorer <strong>le</strong> résultat <strong>de</strong>s attaques <strong>de</strong> Zinat et<br />
d'Arzila pair tes impériaux.<br />
Tanger, 6 janvier.<br />
Bouchta-el-Bafidadi, commandant la colon-<br />
ne d'attaque contre Zinat, a passé la nuit sous<br />
la teinte où il s'était retiré après avoir tenu<br />
bon sur <strong>le</strong> terrain jusqu'à 5 heures.<br />
On lui a posé toute la nuit <strong>de</strong>s cataplasmes<br />
<strong>de</strong> miel et <strong>de</strong> beurre sur la ipla<strong>le</strong> que lui a<br />
faite à la tempe la bal<strong>le</strong> qu'il a reçue pendant<br />
qu'il dirigeait <strong>le</strong>s troupes à l'assaut.<br />
Il a donné sur <strong>le</strong> combat <strong>de</strong>s détails confir-<br />
mant dans <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>s lignes <strong>le</strong>s renseigne-<br />
ments déjà connus.<br />
A 9 heures du matin, la casba <strong>de</strong> Raisouli a<br />
reculé pour laisser entrer en jeu <strong>le</strong>s canons ;<br />
la forteresse, quoique encore <strong>de</strong>bout, n'offri-<br />
rait plus un abri suffisant.<br />
Les partisans <strong>de</strong> Raisouli sont au nombre<br />
d'environ 700 ; <strong>de</strong>s Djebaia. venus <strong>de</strong> la mon-<br />
tagne, se sont joints à Raisoull.<br />
Ben-Mansour, son ancien khalifat, s'est dis-<br />
tingué particulièrement dans l'attaque <strong>de</strong> la<br />
forteresse ; il a déclaré qu'il y pénétrerait<br />
dans la matinée.<br />
Cette nuit, un convoi d'une centaine <strong>de</strong> mu-<br />
<strong>le</strong>ts, portant <strong>de</strong>s munitions, a rejoint la mé-<br />
halla ; <strong>le</strong>s Andjeras, qui sont restés hier spec-<br />
tateurs, participeraient aujourd'hui à l'atta-<br />
que.<br />
On a. capturé 2.000 moutons et têtes <strong>de</strong> bé-<br />
tail ; aucun prisonnier n'a été fait, quoique<br />
tout ait été incendié autour <strong>de</strong> la casba.<br />
Raisouli tiendrait toujours ; d'autre part, ou<br />
répète qu'il a gagné <strong>le</strong>s montagnes dans la<br />
soirée ou dans la nuit.<br />
Tanger, 6 janvier.<br />
On annonce qu'en réponse à la <strong>de</strong>man <strong>le</strong> <strong>de</strong><br />
Guebbas <strong>de</strong> prendre <strong>le</strong> lieutenant algérien<br />
Be.11-Sad.ira comme chef <strong>de</strong> son artil<strong>le</strong>rie, <strong>le</strong>s<br />
autorités françaises ont donné l'ordre à celui-<br />
ci <strong>de</strong> n© pas quitter Tanger.<br />
Paris, 6 janvier.<br />
Le correspondant particulier du Temps à<br />
Tanger télégraphie :<br />
o Je viens <strong>de</strong> voir El Guebbas ; il m'a com-<br />
muniqué <strong>le</strong>s intéressants .renseignements qui<br />
suivent :<br />
» La mahatla continue ce matin <strong>le</strong> bombar-<br />
<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la maison d© Raisouli et el<strong>le</strong> at-<br />
taque <strong>le</strong>s viLlages environnants.<br />
» Le rapport reçu ce matin par El Guebbas<br />
, dit aussi que la maison <strong>de</strong> Raisouli est vi<strong>de</strong><br />
il aurait donc bien profité <strong>de</strong> la nuit pour se<br />
retirer avec <strong>le</strong>s hommes dont U dispose au<br />
Bruits àe Complot en Serbie<br />
Paris, 6 janvier.<br />
Un journal du matin publie la dépêche que<br />
voici <strong>de</strong> Genève, que nous reproduisons sous<br />
toutes réserves :<br />
« Un homme <strong>de</strong> confiance <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> B.el-<br />
gra<strong>de</strong> est venu dans notre vil<strong>le</strong> et s'est mis<br />
en rapports avec plusieurs agents d'affaires<br />
afin d'acheter un hôtel particulier pour <strong>le</strong> roi<br />
Pierre d© Serbie.<br />
» A l'en croire, <strong>le</strong> roi a l'intention <strong>de</strong> venir<br />
fixer <strong>de</strong> nouveau son domici<strong>le</strong> à Genève. »<br />
AMERICAINS ET JAPONAIS<br />
Londres, 6 janvier.<br />
I On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> San Francisco qu'un nouvel<br />
élément <strong>de</strong> discor<strong>de</strong> entre <strong>le</strong> Japon et l'Améri-<br />
aue vient <strong>de</strong> se manifester par la grève <strong>de</strong>s<br />
ouvriers japonais .employés à la construction<br />
d'un chemin <strong>de</strong> fer.<br />
Ils ont hier assailli un fonctionnaire et dé-<br />
; ployé ffie drapeau du So<strong>le</strong>il-Levant ; quinze ar-<br />
j résistions ont été opérées et <strong>le</strong>s prisonniers<br />
! ont dû être protégés contre une fou<strong>le</strong> hosti<strong>le</strong>.<br />
Non placéa : Kan, Argentine Sylvie, !/• c,ar>>in*.<br />
uUy, «iwlus, Kansk, tombe, Uowiu urroté.<br />
'l'i'ols-ijuarl . IX'iiv 1-Marn-iiciït.(\ r'iuisxe-AlrWi-.<br />
M11 Lue! : Baguant brada s.»U r M ; plao6 S îo ».<br />
mluo IV 10. '<br />
A PAU<br />
Pau, G janvier<br />
Prix do I.ouv<strong>le</strong>, au trot monté ou iilield, 1 ( ; 0 «<br />
francs, 3,300 métros environ. — l. Oenu'yut-d'Air 1<br />
M. Ménéohal (pufortji 8. Casier, à M. llnmar'nu<br />
(jgushM) ; a. ue&useant, à M. li. Lourlct (<strong>le</strong> proi<br />
priétaire).<br />
Non placés : ColgTÈrie, namviiie, Bravoure,<br />
Mutuel : gagnant 12 ; places : Courant d'Air fi<br />
Casier 9. ^<br />
Prix do la Vil<strong>le</strong> do Pau, au trot monté, 1,000 fr<br />
3,300 mètres. — 1. Daniel, a M. Corilanceau (DiUiirn:<br />
2. Dinan, a. M. h. Hugues (lluglics); 3. Diantre j<br />
M. M-arcillac (Uonand).<br />
Non placés : Diamant, C'est litlo. DycK, Conscrit.<br />
Datura, Uri, Colgrén*<br />
Mutuel 1 gagnant SSt; placé» : Daniel 11 50, Dinan<br />
10, Diantre U.<br />
Prix <strong>de</strong> Mon Union, Haies, 800 francs, 2,800 mis-<br />
très. — 1. Agriculteur II, à M. Nico<strong>le</strong> (Gilialzeahli<br />
2. Sicliem, à M. <strong>le</strong> vicomte do Cambourg (Newcv)*<br />
3. Vétéran, à M. Nico<strong>le</strong> (Uonort).<br />
Non placés : Dansliéo, Da Uuu<strong>le</strong>tto, Bcst-hoy, Aro<br />
quipa.<br />
Mutuel : gagnant écurie Nicolo 25; placés : Agrl.<br />
cul Leur II 90 50.<br />
Prix do la P.ulto, steep<strong>le</strong>-cliasc, 1,000 francs. 3,504<br />
mètres. — t. Pétrone III, à M. lîel<strong>le</strong>jamlic (Ne\vey)(<br />
2. Etalage, à M. F. La tour (Broquôre); 3. Albi il, j I<br />
Mme Salnson (Bourda<strong>le</strong>).<br />
Non placés : Pierre Ybarrol. Vanity, Cour d'A><br />
motir, Oavarnie, Goliath II, Fulz.<br />
Mutuel : gagnant 13; placés : l'étrono III 7 Îi0<br />
Etalage 17, Albi II 8 50.<br />
FOOTBALL RUGBY<br />
LYON CONTIir. TOULOUSE<br />
Hier dimanche a eu Heu à <strong>Toulouse</strong>, sur <strong>le</strong> teî>><br />
rain du Sta.do Olympien, aux Ponts-Jumeaux un<br />
match <strong>de</strong> football rugby entre lo Football Chili dé<br />
I.yon et lo Sla<strong>de</strong> Olympique <strong>de</strong>s Etudiants <strong>de</strong> Tou-<br />
louse.<br />
Les Toulousains ont été vainqueurs par G pointt<br />
(<strong>de</strong>ux essais) à 3 (un essai).<br />
Bul<strong>le</strong>tin Fimncicî<br />
La poste <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> ne nous ayant pas re<br />
mis hier notre courrier nous ne pouvons pat<br />
publier aujourd'hui notre revue financière d«<br />
la semaine.<br />
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE I<br />
Du fl janvier.<br />
Le vent est modéré <strong>de</strong>s régions Ouest sur lî<br />
Manche et la Bretagne ; U est taiblo en Gascogn*.<br />
et sur la Provence ; <strong>de</strong>s neiges et <strong>de</strong>s vlu<strong>le</strong>s son»<br />
tombées sur <strong>le</strong> Nord et l'Ouest <strong>de</strong> l'Europe.<br />
La température s'est re<strong>le</strong>vée sur nos régions sauf<br />
on Provence ; ce matin, <strong>le</strong> thermomètre marquait<br />
20 à Arkangel, 1 à Bolfort, G à Paris, 11 à Algctv<br />
4 au Mont Algoual.<br />
Un temps pluvieux et doux est probab<strong>le</strong> dans lt<br />
Nord.<br />
H est tombé 2 mill. d'eau à <strong>Toulouse</strong>, 4 au Pif<br />
du Midi, 2 à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
Attontat dans une banque<br />
Phila<strong>de</strong>lphie, 6 janvier.<br />
Un inconnu s'est présenté à la Banque na-<br />
tiona<strong>le</strong> <strong>de</strong> la quatrième rue. ; il a <strong>de</strong>mandé<br />
au directeur dé lui donner <strong>de</strong> l'argent ; sur<br />
<strong>le</strong> refus <strong>de</strong> celui-ci, l'inconnu a pris une bom-<br />
be dissimulée sous ses vêtements et l'a je-<br />
tée dans la direction <strong>de</strong> M. Rusthon, directeur,<br />
qui n'a pas été b<strong>le</strong>ssé.<br />
En revanche, l'agresseur et un sous-caissier<br />
<strong>de</strong> la banque ont été tués sur <strong>le</strong> coup ; il y<br />
a en outre plusieurs b<strong>le</strong>ssés, dont <strong>de</strong>ux mor-<br />
tel<strong>le</strong>ment.<br />
Le duel <strong>de</strong> viroflay<br />
Paris, 6 janvier,<br />
on annonce que tous ceux qui ont joué un<br />
rô<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> duel <strong>de</strong> Viroflay vont être pour-<br />
suivis ; cette décision aurait été prise à la<br />
suite <strong>de</strong> la visite que M. Fahre, procureur <strong>de</strong><br />
la République à Versail<strong>le</strong>s, a faite à M. Ha-<br />
nta rd.<br />
Sur un ordre <strong>de</strong> M. C<strong>le</strong>menceau, qui est<br />
ministre <strong>de</strong> la guerre intérimaire, ceux d'en-<br />
tre eux qui avaient rejoint <strong>le</strong>ur garnison sont<br />
(revenus immédiatement à Paris pour répon-<br />
dre aux con-vo-cailom* <strong>de</strong> la justice.<br />
On {ait grief aussi aux témoins d'avoir com-<br />
muniqué à la presse <strong>le</strong>s procès-verbaux <strong>de</strong><br />
la rencontre avant <strong>de</strong> <strong>le</strong>s avoir remis à M.<br />
Hamard, à qui l'enquête était confiée.<br />
Incendie à bord d'un croiseur<br />
Toulon, 6 janvier.<br />
Un commencement d'incendie s'est déclaré<br />
à bord <strong>de</strong> la Foudre, croiseur en réserve,<br />
et a causé une vive émotion parmi <strong>le</strong>s nommas<br />
<strong>de</strong> l'équipage, qui étaient en train <strong>de</strong> déjeu-<br />
ner.<br />
Grâce à la présence d'esprit <strong>de</strong> chacun, l'in-<br />
cendie a pu être circonscrit avant d'avoir<br />
causé <strong>de</strong> grands dégâts.<br />
Le mauvais temps<br />
. Madrid, 6 janvier.<br />
Sur <strong>le</strong>s côtes <strong>de</strong>s î<strong>le</strong>s Baléares, une tempête<br />
sévit ; <strong>le</strong>s courriers <strong>de</strong> Barcelone et <strong>de</strong> Va<strong>le</strong>n-<br />
ce ont été obligés d'ajourner <strong>le</strong>ur départ.<br />
Ancôae, 6 janvier.<br />
Un schoener s'est échoué sur <strong>le</strong>s rochers du<br />
port ; c'est YVrania, <strong>de</strong> naitioinalité grecque,<br />
venant <strong>de</strong> Gênes ; l'équipage, composé <strong>de</strong> 12<br />
hommes, est perdu ainsi que la cargaison.<br />
Petites Nouvel<strong>le</strong>s<br />
6 Janvier.<br />
Le Joitrun! Otticiel publie <strong>le</strong> décret nommant<br />
membres du comité consultatif <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer<br />
pour 1907 et 190S MM. Besse, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la cham-<br />
bre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; Bourgeat, prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> ; Mitja-<br />
villo, membre <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Per-<br />
pignan.<br />
— Le paquebot Bosphore, <strong>de</strong>s Messageries Mariti-<br />
mes, est arrivé à Marseil<strong>le</strong> ayant à bord <strong>le</strong> cercueil<br />
du lieutenant-colonel Lubauslti, commandant <strong>le</strong>s<br />
troupes internationa<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Ci-ète.<br />
Stations<br />
<strong>Toulouse</strong>..<br />
Puy-da-D.<br />
Pic-ûu-M.<br />
Perpignan<br />
Bor<strong>de</strong>aux.<br />
Bao îTher .ÉTAT DU CIEL<br />
7S.5<br />
75.01<br />
79.01<br />
S. 7<br />
77 9<br />
7.5 S. O. I. COUV<br />
-U N, N. O. f. b.<br />
- 5.4 N. S. O. t. c.<br />
11.0 N. O. (. O. C.<br />
ao.alo. s. o. ï. c.<br />
Mini. Maxt<br />
<strong>de</strong> la veil<strong>le</strong><br />
4.5 5.C<br />
-12 .9 -3.C<br />
-10.3 -7 ?<br />
8.1 8.Ï<br />
5.4 8.Î<br />
La Fin ÛB la Site du Sud-Ouest<br />
La grève <strong>de</strong>s Chemins <strong>de</strong> fer département<br />
taux <strong>de</strong> la Haute-Garonne est enfin terminée.<br />
La reprise du travail a été votée hier soir<br />
dimanche, à 6 heures, par 82 voix contre 8.<br />
Ijfis trains commenceront à circu<strong>le</strong>r aujour-<br />
d'hui lundi, à partir <strong>de</strong> 10 heures du matin.<br />
ncours Littéraire<br />
La coupe <strong>de</strong> Gyptis (jeux floraux <strong>de</strong> Pro-<br />
vence) vient d'ouvrir son <strong>de</strong>uxième concours<br />
littéraire. Sérieusement organisé, ce groupe<br />
dispose <strong>de</strong> sept prix (objets artistiques en ar-<br />
gent). Le concours est absolument gyaAuit,<br />
ainsi que l'envoi du programme. Le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
à M. Pierre Léna, 137, avenue du Prado, Mar-<br />
seiïi<strong>le</strong>.<br />
POSTES ET TËLËGAPHES î<br />
Sont transformées en médail<strong>le</strong>s d'argent <strong>de</strong>s<br />
postes et <strong>de</strong>s télégraphes <strong>le</strong>s médail<strong>le</strong>s do<br />
bronze antérieurement décernées à •<br />
MM. Pélavy, à Lour<strong>de</strong>s ; Petit, à <strong>Toulouse</strong> 5<br />
Pouiségur, à Montauban.<br />
La médail<strong>le</strong> <strong>de</strong> bronze <strong>de</strong>s postes et télégra-<br />
phes est décernée à :<br />
MM. Astre, à Foix ; Azéma, à Cornelwrieu<br />
(Haute-Garonne) ; Baraiàhè, à Towîouse :<br />
Çbaissac, à <strong>Toulouse</strong> ; Darol<strong>le</strong>s, a Avigtionei<br />
(Haute-Garonne) ; Daiboure, à lanuéjouiià<br />
(Avieyron) ; Delfoiud, à Saralt : Frtan, à Ro<<br />
<strong>de</strong>z ; Fournier, à Saivetat (Aveyron) ; Gachf,<br />
à <strong>Toulouse</strong> ; Genestié, à Pay&ciic ; Laborie, à<br />
Gourdon ; Laborie, à Soultrac ; Lascombes, à<br />
Castelnau (Hautes-Pyrénées! ; Andret à Tar-<br />
bes ; Marqués, à G.a.illac-T»-uàza ; Ounnan, à<br />
(Gers) : Seyrat. à Montaikban ; Barthe. ft<br />
Sainte-Christ<strong>le</strong> (Gers)<br />
»— o—*-<br />
Concours f<strong>le</strong> CoiDoslilon Musica<strong>le</strong><br />
, et Concours Poêîipe .<br />
ÎSÀcaâêm<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Artistes musiciens <strong>de</strong> pro<<br />
vince, placée sous îa prési<strong>de</strong>nce d'honneut<br />
d'Emi<strong>le</strong> Paladilhe, d« l'Institut, et composé*!<br />
<strong>de</strong>s .principa<strong>le</strong>s notabilités drU mon<strong>de</strong> musical<br />
français, vient d'ouvrir oour 1907 -un concours<br />
international <strong>de</strong> composition musica<strong>le</strong> ainsi<br />
qu'un concours .poétique.<br />
En outre i<strong>de</strong>s récompenses qui seront décer»<br />
nées dans chaque section, « <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ure*<br />
œuvres musica<strong>le</strong>s couronnées seront éditées<br />
gratuitement et <strong>le</strong>s œuvres poétiques primées<br />
seront imposées au prochain grand concourir<br />
<strong>de</strong> composition musica<strong>le</strong> <strong>de</strong> l'académie »<br />
Le _numéro <strong>de</strong> janvier du Bul<strong>le</strong>tin <strong>de</strong> CAem<br />
<strong>de</strong>mie portant <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment d© ces <strong>de</strong>ux con<<br />
cours et contenant un supplément musicai es!<br />
adressé à. tous ceux qui en font la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à<br />
M. <strong>le</strong> directeur-adminisbrateur <strong>de</strong> YAcculémit<br />
<strong>de</strong>s Artistes Musiciens <strong>de</strong> province, rue Voi-<br />
taure, 49, Carcassonne (Au<strong>de</strong>)<br />
Joindre <strong>de</strong>ux timbres <strong>de</strong> 0 fr. 10.<br />
CHEMIN DE FER D'ORLEANS<br />
EXCURSIONS<br />
En Toura-.ne, aux châteaux <strong>de</strong>s bords <strong>de</strong> k<br />
Loire et aux stations balnéaires <strong>de</strong> ia Sigm<br />
<strong>de</strong> Sainî-Nazaire au Croisic et à Quérandft<br />
i« itinéraire. -1» classe, 86 francs ; 2" clas-<br />
se 63 francs. Durée : 30 jours. Paris, Orléans,<br />
Blois Amboise, Tours, Chenonceaux et re-<br />
tour a Tours, Loches, et retour à Tours Lan-<br />
geais. Saumur, Angers, Nantes, Saint-Nazaiï*<br />
Le Croisic, Guéran<strong>de</strong>, et retour à Paris, vift<br />
Blois ou Vendôme, ou par Angers et Char-<br />
tres, sans arrêt sur <strong>le</strong> réseau <strong>de</strong> l'Ouest.<br />
2" itinéraire. — 1" classe, 54 francs ; 2° c)af<br />
se, 41 francs. Durée : 15 jours. Paris OrléaI<br />
Blois. Araboise, Tours, Chenonceaux et ï 6*<br />
tour à Tours, Loches et retour a Tours LaU"<br />
geais, et retour à Paris, viù Blois ou VendCV<br />
me.<br />
Courses <strong>de</strong> chevaux<br />
k MARSEILLE<br />
Prix du Château d'If, course <strong>de</strong> haies, a récla<br />
mer, 2,ouo francs, 3,200 mètres environ. — 1. mi-<br />
bau<strong>de</strong>, par Yellow et Biblis, à M. Ch. Mir (R. Sau-<br />
vai) ; 3. Kargat, à M. Jean Ueûx (Doux) ; 3. Ra-<br />
guze, au marquis do Bray (Uouttereaud).<br />
Non placés : Uarizim, Trinquetière, Ueiae-JoaniH<br />
tombée.<br />
Deuz longueurs et <strong>de</strong>mie. Une tête.<br />
Mutuel, gagnant : LUlbaudo 17 ; placé 9 50 Kar-<br />
gat 8.<br />
Prix <strong>de</strong> la Va<strong>le</strong>ntine, steep<strong>le</strong>-chase, à réclamer<br />
2.500 Irancs, 3,800 mètres eixviron. — 1. Nivose par<br />
Floréal et Malachite, a M. B. î<strong>le</strong> Salverte (Callon) •<br />
2. Souvenir-Impérial, à Mme Denis (Parfrement) :<br />
3. Au<strong>de</strong>vil<strong>le</strong>. à M. Bara.<br />
Non placés : Graln-d'Or.<br />
Uno tête. Dix longueurs.<br />
Mutuel : gagnant Nivose Si 50 ; placé g 50, Sou-<br />
venir-Impérial 0 50.<br />
Prix Massila, grand steep<strong>le</strong>-chase. liandcap, 1? 000<br />
BUC4, 4,000 mètres environ. 1. Roi-du-Momlc par<br />
Lire en quatrième page la Causeris<br />
Agrico<strong>le</strong> <strong>de</strong> noire collaborateur L. tis<br />
Malafosse (Labora).<br />
Spectacl^-Coiîcet^ <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>-<br />
nu 7 janvier<br />
CAPITOLK. — Relâche.<br />
VARIETES, — A huit heures et <strong>de</strong>mie, «ppUèm*<br />
représentation du grand succès t te. l'aradU <strong>de</strong> «(*«<br />
homet, opérette nouvel<strong>le</strong> à spectac<strong>le</strong> en trois acte*<br />
<strong>de</strong> R. Planquet<strong>le</strong> et L. Canne. On coiuniunccra pat<br />
l'InMcUt Ambassa<strong>de</strong>, un acta <strong>de</strong> Ch. Gallois.<br />
Demain, tournée MU« (Je noyers fc'red : va M»<br />
riant diUlcl<strong>le</strong> (location ouverte).<br />
PHONOCINËMATHEATKE RANCY. - Tons W<br />
<strong>Jour</strong>s, matinées, séances a 3. 4, 6 ©t e heusea ; aolMt<br />
a i h. 172 et B t. 8/»-<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipa<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
5 nul 7 Janvier 1907<br />
AVEYHOK<br />
En conseil <strong>de</strong> guerre<br />
Dans sa séance tenue vendredi, <strong>le</strong> conseil<br />
ie guerre <strong>de</strong> Montpellier, présidé par M. Ca-<br />
<strong>de</strong>t, lieutenant-colonel du 122» <strong>de</strong> ligne, a eu<br />
à s'occuper <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux affairas intéressant l'A-<br />
vey.ron.<br />
Dta'us la première a corn paru <strong>le</strong> nomme<br />
Pierre Poujol, âgé <strong>de</strong> 30 ans, né à La Seàye<br />
(Aveyron?, soldat réserviste <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong><br />
13S5, du .recrutement <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z.<br />
• Poujol était convoqué <strong>le</strong> 15 septembre <strong>de</strong>r-<br />
nier mour une 'pério<strong>de</strong> d'exercices ; u ne ee-<br />
uonduit pas à l'appel et ne se présentait que<br />
îo 8 décembre suivant.<br />
Lo conseil l'a acquitte é l'unanimité.<br />
Défenseur, M" Ferriol.<br />
— 'Le nommé Louis-François Pomier, âge <strong>de</strong><br />
30 ans, né à Coupiac (Aveyren), jeune soldat<br />
<strong>de</strong> Isa classe 1836, du recrutement <strong>de</strong> Montpel-<br />
lier, comparaissait ensuite pour insoumission<br />
'à la. loi militaire.<br />
- Pomier .ne s'était présenté ni pour <strong>le</strong> tirage<br />
au sort, ni pour lo conseil <strong>de</strong> révision.<br />
Par suite d'un -changement do rési<strong>de</strong>nce, <strong>le</strong>s<br />
convocations ne lu i. étaient pas parvenues. Po-<br />
mier était «rrapaoyé en <strong>de</strong>rnier lieu, en qualité<br />
<strong>de</strong>,cantonnier, à la Compaignie <strong>de</strong>s tramways<br />
<strong>de</strong> Montpellier. . ' .. .<br />
A la séance, Pomier, qui a <strong>de</strong> bons antécé-<br />
<strong>de</strong>nts, allègue pour sa défense que, s'il ne<br />
s'était pas présenté, c'était par suite d'oubli.<br />
Le conseil, tout en <strong>le</strong> déclarant coupab<strong>le</strong> à<br />
l'unanimité, <strong>le</strong> fait bénéficier <strong>de</strong>s circonstan-<br />
ces aitténuaintes, et, par 4 voix contre 3, qui se<br />
sont prononcées pour une peine plus forte, <strong>le</strong><br />
condamne à trois mois <strong>de</strong> prison. Par 5 voix<br />
contre 2. <strong>le</strong> conseil <strong>le</strong> fait bénéficier <strong>de</strong> la loi<br />
<strong>de</strong> sursis.<br />
' Défenseur, M» Etienne Gayraud.<br />
RODEZ. — Tribunal correctionnel. — Au-<br />
fiienice Enumérez avec soin <strong>le</strong>s coups déjà reçus<br />
et montrez <strong>le</strong>s b<strong>le</strong>ssures saignantes que ces<br />
libertés nous ont faites :<br />
n Expulsion <strong>de</strong>s Ordres religieux et vente <strong>de</strong><br />
<strong>le</strong>urs cou vents.<br />
» Premier coup <strong>de</strong> liberté.<br />
> Défense aux religieux d'enseigner et fer-<br />
meture <strong>de</strong>s éco<strong>le</strong>s.<br />
» Nouveau coup <strong>de</strong> liberté.<br />
» Expulsion <strong>de</strong>s séminaristes et <strong>de</strong>s prêtres,<br />
<strong>de</strong>s évêques <strong>de</strong>s vieil<strong>le</strong>s <strong>de</strong>meures, la plupart<br />
bâties par <strong>le</strong>urs <strong>de</strong>vanciers et dont la jouis-<br />
sance <strong>le</strong>ur était garantie par <strong>le</strong>s lois.<br />
» Encore un coup <strong>de</strong> liberté.<br />
» Spoliation complète du c<strong>le</strong>rgé et <strong>de</strong>s égli-<br />
ses par la suppression <strong>de</strong>s traitements, <strong>de</strong>s<br />
rentes, <strong>de</strong>s fondations, <strong>de</strong>s caisses <strong>de</strong> secours<br />
aux prêtres âgés ou infirmes.<br />
i Coup suprême <strong>de</strong> liberté, en attendant <strong>le</strong>s<br />
nouveaux bienfaits du même genre que l'on<br />
nous prépare on nous mettant à la porte <strong>de</strong><br />
nos églises. Si l'Eglise, accablée par tant <strong>de</strong><br />
libertés, n'en est pas étouffée, c'est qu'el<strong>le</strong> est<br />
véritab<strong>le</strong>ment immortel<strong>le</strong> !<br />
» Il est vrai, dit encore <strong>le</strong> même orateur,<br />
que « nous appelons <strong>de</strong> nos vœux la persécu-<br />
tion ». Kélas ! el<strong>le</strong> est venue sans qu'on l'ap-<br />
pel<strong>le</strong>. Que l'on nous dise franchement qui,<br />
parmi niais, désire la persécution, et dans<br />
quel but ? Quant aux avantages immédiats<br />
qu'el<strong>le</strong> nous procure, nous venons <strong>de</strong> vous<br />
<strong>le</strong>s énumérer, et il n'est pas un homme loyal<br />
qui ne fasse justice do cette calomnie. Vrai-<br />
ment, si quelqu'un <strong>de</strong>s nôtres pouvait se lais-<br />
ser prendre à ces inventions, non seu<strong>le</strong>ment<br />
nous dirions, comme un ancien, que nous<br />
avons perdu <strong>le</strong> sens <strong>de</strong>s mots Amisimus no-<br />
mina renan, mais il faudrait gémir sur la<br />
perte ries choses <strong>le</strong>s plus sacrées : la conscien-<br />
ce et <strong>le</strong> bon sens héréditaire <strong>de</strong> notre race.<br />
» Nous n'exagérons pas, Messieurs. Pour<br />
rien au mon<strong>de</strong>, nous ne voudrions sou<strong>le</strong>ver<br />
<strong>le</strong>s passions populaires, toujours si diffici<strong>le</strong>s<br />
à calmer.<br />
» Mais nous ne nouvons pas consentir à<br />
être dupes ni passer pour naïfs.<br />
» Surtout, il ne faut pas que nos catholiques,<br />
quand ils auront à gémir bientôt sur <strong>le</strong>s tris-<br />
tes réalités qui se préparent, puissent nous<br />
reprocher <strong>de</strong> ne pas <strong>le</strong>ur avoir montré ^a<br />
voie et prêché la vérité.<br />
» Ceux qui osent encore accuser d'intransi-<br />
geance <strong>le</strong> Pape et <strong>le</strong>s évêques ne sont pas<br />
nombreux. Mais là où il en existe encore, il<br />
faut à tout prix <strong>le</strong>ur prouver <strong>le</strong>ur erreur et <strong>le</strong>s<br />
appe<strong>le</strong>r à se prononcer. Il importe que nos ca-<br />
tholiques s'affirment sans hésitation dès main-<br />
tenant, et, quand l'heure viendra, qu'Us choi-<br />
sissent ouvertement et loya<strong>le</strong>ment entre l'Egli-<br />
se et ses ennemis, Satan ou <strong>le</strong> bon Dieu, l'es-<br />
clavage ou la liberté.<br />
» Agréez. Messieurs et chers Coopérateurs,<br />
l'expression <strong>de</strong> mon affectueux dévouement en<br />
Nctre-Seigneur Jésus-Christ.<br />
» AUGUSTIN,<br />
» Archevêque <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. »<br />
Institut Catholique<br />
M. <strong>le</strong> chanoine Maisonneuve, doyen <strong>de</strong> la<br />
Faculté <strong>de</strong> théologie, fera un cours public, <strong>le</strong><br />
mardi a cinq heures. La première <strong>le</strong>çon sera<br />
donnée, mardi 8 janvier, sur <strong>le</strong> sujet suivant :<br />
« Philosophes catholiques du dix-neuvième<br />
sièc<strong>le</strong>, Joseph <strong>de</strong> Maistre. »<br />
Mgr Pierre <strong>de</strong> Batiffol, recteur <strong>de</strong> l'Institut,<br />
ouvrira la série <strong>de</strong>s conférences du jeudi, <strong>le</strong> 10<br />
janvier, à cinq heures, par une conférence sur<br />
<strong>le</strong> .sujet suivant : « L'Histoire <strong>de</strong> l'Eglise <strong>de</strong><br />
r rance sous la troisième Républicpie, d'après<br />
un uivre nouveau du P. Lecanuet. »<br />
l«3 trains en circulation, à titre provisoire,<br />
en attendu»!* qu'un accord soit intervenu.<br />
D'autre part, ils tiennent à faire préciser<br />
Crue c'est seu<strong>le</strong>ment hier qu'ils ont eu connais-<br />
sance pour a première fois <strong>de</strong>s griefs réunis<br />
ipar <strong>le</strong>s employés contre M. Aunoi. Us se li-<br />
vreront à l'enquête dont il est parlé plus haut<br />
et se réservent <strong>de</strong> la faire suivre <strong>de</strong> la sanc-<br />
tion qu'ieintraînora <strong>le</strong> résultat d 1 cette enquête.<br />
En ce (fui concerne MM. Perron et Meunier,<br />
<strong>le</strong> conseil d'administration veut procé<strong>de</strong>r à<br />
<strong>le</strong>ur suppression, ou mieux, à, la suppression<br />
dj <strong>le</strong>ur emploi<br />
Le conseil d administration ne peut admet-<br />
tre nous dit-il, que ses délégués soient mem-<br />
bres du syndicat ; ce serait <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur part <strong>le</strong>ur<br />
en<strong>le</strong>ver <strong>le</strong>ur caractère <strong>de</strong> mandataires du con-<br />
seil d'administration et avec cela toute auto-<br />
rité sur <strong>le</strong>ur personnel.<br />
Mais, pour remédier à cet état <strong>de</strong> choses, ils<br />
suppriment pm'ement et simp<strong>le</strong>ment l'emploi.<br />
11 ne sera pas pourvu au remplacement <strong>de</strong><br />
MM. Perron et Meunier ; mais ces <strong>de</strong>rniers,<br />
congédiés en due forme, recevraient une an-<br />
née'do traitement à titre d'in<strong>de</strong>mnité.<br />
— Et si ces conditions ne sont pas acceptées<br />
.par <strong>le</strong>s grévistes ? <strong>de</strong>mandons-nous.<br />
Si ces conditions ne sont pas acceptées,<br />
mous répon<strong>de</strong>.nt-i.ls, nous serons obligés d'as-<br />
surer <strong>le</strong> service nous-mêmes, en prenant d'au-<br />
tres employés. Nous avons conscience d'avoir<br />
fait tout ce que nous pouvions et tout ce que<br />
nous <strong>de</strong>vions. Du reste, nous avons voulu trai-<br />
ter nos affaires en famil<strong>le</strong>, sans que nul, pour<br />
<strong>de</strong>s motifs- ou d'autres, ne vienne se mê<strong>le</strong>r à<br />
nos discussions. Nous sommes convaincus<br />
que nous finirions par nous entendre- si nul<br />
personnage politique n'intervenait. En tout<br />
cas, nous comprenons diffici<strong>le</strong>ment qu'un élu<br />
du 'département, au lieu <strong>de</strong> chercher à arran-<br />
ger <strong>le</strong>s choses et à faire assurer un service<br />
départemental, poussa au contraire 'es em-<br />
ployés à la grève.<br />
ON VOTE LA CONTINUATION DE LA GRÈVE<br />
A minuit, MM. Grosselin, prési<strong>de</strong>nt du con-<br />
seil d'administration, et B-ouilloux-l.affont,<br />
délégué du même conseil, entraient à la sal<strong>le</strong><br />
Tourné et résumaient aux grévistes, réunis<br />
en assemblée généra<strong>le</strong>, l'ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s négo-<br />
ciations qui avaient e ulieu dans lia journée.<br />
Ils posaient en même temps aux grévistes <strong>le</strong>s<br />
conditions que nous avons énumérées plus<br />
Iinut. , , , •<br />
Puis ils se retirèrent pour <strong>le</strong>s laisser déli-<br />
bérer et voter. M. Grosselin, rappelé à Parts<br />
nour raisons <strong>de</strong> famil<strong>le</strong>, doit partir ce matin<br />
Limti-7 Janvier 1901<br />
2B, IN ; S", 17 56 ; me~<br />
14 ; avoine, 1" Qualité, 12 M ;<br />
haricots, 40 ; liommcs <strong>de</strong> terre,<br />
HAUTEGAHONNE<br />
Saint Uau<strong>de</strong>ne<br />
Mèrcurfà<strong>le</strong> du marché du 3janvier<br />
Sïomèm, t" (lualilé, 13 80<br />
»fîiti-n, ; seig<strong>le</strong>,<br />
I", 12 ; maïs, 18 50<br />
I 5».<br />
fourrages, lot 100 kilos. — Foin, ire qualité 0 ;<br />
<strong>le</strong>, 8 Su ; pail<strong>le</strong>, ire qualité, 8 ; 2e, 7 50.<br />
Noralire d'animaux conduits au marché •<br />
Boeuf*, 100 ; vaches. 280 ; veaux, /,00 • moutons et<br />
krctiis •i03 ; porcs, 540.<br />
Prix moyens : liœuf, 0 58 <strong>le</strong><br />
nouton, 0 85.<br />
Volail<strong>le</strong>s, la paire : pou<strong>le</strong>ts 3<br />
ions, 12 ; pinta<strong>de</strong>s, 5 50.<br />
Œufs, i 30 la douzaine<br />
. Porcs gras, l 10 <strong>le</strong> kil. ; oies gr<br />
ft mes, 5.<br />
Fruits,<br />
! tu , t.<br />
TAHN<br />
kil<br />
; pou<strong>le</strong>s<br />
veau, o 82 -,<br />
50 ; dln-<br />
95 ; toies<br />
pommes, 8 ; noix, 20 ; châtaignes, t<br />
Mercuria<strong>le</strong>s. — "Marché aux grains Gaillac.<br />
du 4 janvier :<br />
lilé, 18 65 l'hect. ; mais, 14 ; farine, la hal<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />
122 kilos, 38.<br />
Puylaùrens.<br />
Marché du 2 janvier :<br />
.Marché aux veaux. — Amenés et vendus, 34, au<br />
tȈx moyeu (<strong>le</strong> 0 95 <strong>le</strong> kilo.<br />
Marthe à la volail<strong>le</strong>. — Pou<strong>le</strong>ts, <strong>de</strong> 2 75 à 4 50;<br />
pou<strong>le</strong>s, do 4 50 & 6 ; pigeons, <strong>de</strong> ] 80 à 2 20; dindons,<br />
<strong>de</strong> 18 à 24 fr.. <strong>le</strong> tout la paire ; lapins domestiques,<br />
<strong>de</strong> 1 30 à 2 40; oies grasses, 1 80 <strong>le</strong> kilo ; canards<br />
f ias. 1 90; cochons gras, 58 à 59 fr. <strong>le</strong> quintal.<br />
Hal<strong>le</strong> aux grains. — Blé, vendu 1120 hect., au prix<br />
Moyen <strong>de</strong> 18 99 <strong>le</strong>s 80 kilos ; maïs, 14 ; fèves, 15 ;<br />
avoine, 11, <strong>le</strong> tout l'hectolitre.<br />
Taxe officiel<strong>le</strong>. — Prix du pain, <strong>le</strong> kilo, 1rs qua-<br />
lité, 0 32 ; 2" qualité, 0 28.<br />
Taxe <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> veaux, 1 80 <strong>le</strong> kilo. .<br />
REVU E VâPJgÇQLE<br />
' LOT-F.Ï-OMIONNK. — On écrit <strong>de</strong> Layrae :<br />
. « Toujours do la pluie et <strong>de</strong>s bourrasques, avec<br />
une température trop douce ; aussi, <strong>le</strong>s vins ne s'é-<br />
tlaircissent que très <strong>le</strong>ntement ; <strong>le</strong>s soutirages ne<br />
»e font pas dans <strong>de</strong> bonnes conditions.<br />
. » Peu ou pas d'achats. Ce ne sera que fin janvier<br />
Une <strong>le</strong>s affaires reprendront probab<strong>le</strong>ment. »<br />
HKHACLT. — on écrit <strong>de</strong> Béziers :<br />
« La neige, lo froid et <strong>le</strong>s pluies ont occasionné<br />
un arrêt <strong>de</strong>s travaux aux vignob<strong>le</strong>s ; on a suspendu<br />
la tail<strong>le</strong> qui. dans bien <strong>de</strong>s endroits, est â peu près<br />
finie ; <strong>le</strong>s labours, éga<strong>le</strong>ment, ont <strong>de</strong> l'avance -,<br />
S>ar conséquent, <strong>le</strong> mauvais temps actuel n'occaslon-<br />
. siéra pas <strong>de</strong> préjudice appréciab<strong>le</strong>, du moins on<br />
t'espère.<br />
» Malgré <strong>le</strong> calme habituel qui se produit ordi<br />
aairement à la fin <strong>de</strong> chaque année, on peut cons-<br />
tater que <strong>le</strong>s retiraisons ont un assez bon mouve-<br />
ment et que <strong>le</strong>s prix n'ont rien perdu <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur<br />
fermeté. La propriété maintient énergiquement ses<br />
prétentions, et peut-être bien qu'a la reprise <strong>de</strong>s<br />
affaires, qui no saurait tar<strong>de</strong>r, <strong>le</strong>s cours se raffer-<br />
miront encore davantage. »<br />
1105<br />
A la cave (suite, 2 e )<br />
J'ai oublié <strong>de</strong> par<strong>le</strong>r d'un point très im-<br />
portant, c'est la propreté <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s usten-<br />
si<strong>le</strong>s <strong>de</strong> cave. L'on peut être un peu plus<br />
arge, au moment <strong>de</strong>s décuvaisons, tandis<br />
gùe lo vin a un reste <strong>de</strong> fermentation et<br />
î>orte en lui beaucoup <strong>de</strong> lie ; lorsque <strong>le</strong> vin<br />
sst fait, l'on doit être sévère. Si l'on a <strong>de</strong><br />
ïeau-<strong>de</strong>-vie, fût-ce <strong>de</strong> l'eau-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> marc,<br />
sa présence dans tout lavage <strong>de</strong> fût, à une<br />
José quelconque, est excel<strong>le</strong>nte. N'employez<br />
qu'à bon «scient l'aci<strong>de</strong> sulfurlque. C'est 1«<br />
fait <strong>de</strong> négociants très au courant <strong>de</strong> l'u-<br />
sage <strong>de</strong> pareils éléments. Si vous avez à<br />
faire à <strong>de</strong>s fûts moisis ou réel<strong>le</strong>ment sa<strong>le</strong>s,<br />
mieux vaut <strong>le</strong>s cristaux <strong>de</strong> potasse à 10 ou<br />
15 pour cent, fondus à l'eau chau<strong>de</strong>.<br />
Je lisais, naguère, dans je ne sais plus<br />
quel journal, que pour qu'une cuve ouverte<br />
no fût pas contaminée par tous <strong>le</strong>s germes<br />
flottants dans un chai, et surtout ne <strong>de</strong>-<br />
vint pas <strong>le</strong> nid <strong>de</strong>s œufs <strong>de</strong>s divers mouche-<br />
rons, <strong>le</strong> mieux était, avec Un pulvérisateur,<br />
do couvrir l'intérieur, fond et douches, d'u-<br />
ne mince couche <strong>de</strong> ciiaux. Au mois d'août,<br />
vous lavez cela très aisément, et tout germe<br />
mauvais «si ainsi nèutralisé. Do plus, qu'il<br />
s'agisse d'oeufs <strong>de</strong> moucheron ou <strong>de</strong> micro-<br />
coques, l'enveloppe <strong>de</strong> chaux <strong>le</strong>s asphyxie.<br />
L'on m'a fait, au sujet <strong>de</strong> ma <strong>de</strong>rnière<br />
causerie, une remarque fort juste : « Com-<br />
ment opéraienl nos ancêtres, qui n'avaient<br />
à <strong>le</strong>ur disposition ni t'analyse chimique<br />
facilité», ni l'analyse spectra<strong>le</strong>, pour avoir<br />
<strong>de</strong> si bons vins, si soli<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> bonne<br />
gar<strong>de</strong> ? » Ils avaient une appréciation qui<br />
nous manque aujourd'hui beaucoup, et<br />
dont j'ai parlé à propos <strong>de</strong> Brillai Savarin,<br />
c'est la dégustation. Croyez qu'un bon dé-<br />
gustateur indiquera mieux l'état d'un v>n<br />
qu'une analyse chimique. Cet été, dans une<br />
réunion vitico<strong>le</strong>, on me citait une maison<br />
d'une gran<strong>de</strong> vil<strong>le</strong> espagno<strong>le</strong> payant douze<br />
mil<strong>le</strong> francs un chimiste français pour faire<br />
<strong>de</strong>s falsifications soli<strong>de</strong>s et inattaquab<strong>le</strong>s<br />
au point <strong>de</strong> vue légal. « 11 y a mieux, reprit<br />
un <strong>de</strong>s assistants : Je connais un marquis<br />
authentique, fin gourmet, ruiné, qui est<br />
dans une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> Mo-<br />
laga, au prix annuel <strong>de</strong> 30,000 francs, pour<br />
faire <strong>de</strong>s coupages <strong>de</strong> vins naturels. Celte<br />
maison achète à -plus <strong>de</strong> vingt propriétai-<br />
res et doit faire <strong>de</strong>s types correspondant au<br />
goût <strong>de</strong>s Anglais, car el<strong>le</strong> expédie tout en<br />
Ang<strong>le</strong>terre. »<br />
Je ne crains pas <strong>de</strong> dire qu'un bon dégus-<br />
tateur est un trésor pour une cave.. Hélas !<br />
chez nos petits ou moyens propriétaires, en<br />
se fie, la plupart du temps, à <strong>de</strong>s vignerons<br />
paysans qui n'ont souvent ni odorat ni<br />
goût.<br />
Dans une course à travers <strong>le</strong>s vignob<strong>le</strong>s<br />
français, où je visitais <strong>de</strong>s caves c lèbrts,<br />
j'ai cherché à me renseigner <strong>de</strong> mon mieux.<br />
Délaissant <strong>le</strong>s convives, ou même je maî-<br />
tre <strong>de</strong> maison, j'allais m'entretenir avec <strong>le</strong><br />
-maître <strong>de</strong> chai. Quelques-uns me donnaient<br />
<strong>de</strong>s explications ; d'autres se renfermaient<br />
dans un secret qu'ils disaient tenir <strong>de</strong> Unit<br />
père ou d'une longue habitu<strong>de</strong>. C'est ainsi<br />
que reçu et choyé, à Vouvray, je n'ai ja-<br />
mais pu savoir par quel procédé ces MUS<br />
avaient ce parfum velouté qui <strong>le</strong>ur cl mi-<br />
nait une tel<strong>le</strong> suprématie sur ceux <strong>de</strong> Sau-<br />
mur. Ce sont cependant <strong>le</strong>s mêmes cf-pages,<br />
<strong>le</strong> même terrain et <strong>le</strong>s mêmes mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
culture. Mais <strong>le</strong>s soins du chai, <strong>le</strong>s mélan-<br />
ges habi<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> cuvaison ont réel-<br />
<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>urs secrets.<br />
Je répète ce que je crois avoir dit déjà<br />
une fois : muti<strong>le</strong> <strong>de</strong> chercher dans l'anti-<br />
quité, ce n'est qu'à partir du seizième siè-<br />
c<strong>le</strong> que l'on a eu <strong>de</strong>s vins naturels et s><br />
yeux, comme <strong>le</strong> disait Rabelais. Grecs,<br />
Juifs, Romains ou vinificateurs. du ur>.v"ii<br />
âgé y mélangeaient toujours êtes i,-omates,<br />
<strong>de</strong>s herbes, ou <strong>le</strong>s faisaient cuire.<br />
A ce sujet, l'on pourra me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
pourquoi je n'ai pas parlé <strong>de</strong> la pavieuilsa-<br />
tion, ou chauffage <strong>de</strong>s vins.<br />
C'est, évi<strong>de</strong>mment, une gran<strong>de</strong> sécurité.<br />
Le vin chauffé ne risque plus sien. .Mai"<br />
trois inconvénients s'y retrouvent. D'abord<br />
cela coûte assez cher, et comme <strong>le</strong>s vins en<br />
danger sont <strong>de</strong> petits vins (au moins pour<br />
la majorité), on ne s'y retrouve pas tou-<br />
jours. Puis, <strong>le</strong> vin chauffé perd en cou<strong>le</strong>ur<br />
et en arôme. Il faut partir <strong>de</strong> cette base<br />
qu'un vin chauffé est un vin mort. Tout vin<br />
jusqu'à trois ans environ (s'il n'est pas vi-<br />
ns) est au contraire un liqui<strong>de</strong> vivant On<br />
se serf <strong>de</strong> ce terme parce qu'il a en Lui <strong>de</strong>s<br />
organismes bons u mauvais qui se méta-<br />
.morphosent. Les cas où l'on doit chauffer<br />
lo vin sont très variab<strong>le</strong>s, et il inc faudrait<br />
un vrai traité sur la matière. Il en ést du<br />
vin chauffé au vin naturel eomme <strong>de</strong> la<br />
vian<strong>de</strong> en conserve à la vian<strong>de</strong> rôtie. Af-<br />
faire <strong>de</strong> goût.<br />
J'entre ici en une matière qui m'a valu<br />
pas -mal <strong>de</strong> <strong>le</strong>ttres. Je puis <strong>le</strong>s résumer ain-<br />
si : «c J'ai fait du vin blanc avec <strong>de</strong>s raisins<br />
délicieux. U reste sucré et troub<strong>le</strong> et je ne<br />
puis <strong>le</strong> vendre. » Mais évi<strong>de</strong>mment. Tout <strong>le</strong><br />
inon<strong>de</strong> sait que <strong>le</strong> vin blanc, qui n'a pas <strong>de</strong><br />
fermentation tumultueuse, est bien plus<br />
long à se faire que <strong>le</strong> vin rouge.<br />
Ici, pas <strong>de</strong> danger, tout au plus un ennui<br />
<strong>de</strong> temps perdu. De <strong>de</strong>ux choses l'une : ou<br />
vous vou<strong>le</strong>z du vin sec ou du vin <strong>de</strong>mi-doux.<br />
(Ces vins doux sont <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> liqueur ou<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssert qui ne sont pas communs en nos<br />
régions.) Dans <strong>le</strong> premier cas, ne soutirez<br />
pas et laissez <strong>le</strong> vin se faire. Si vous êtes<br />
pressé, faites chauffer quelques litres et re-<br />
versez-<strong>le</strong>s, afin que <strong>le</strong> liqui<strong>de</strong>, porté vers 15<br />
à 20 -<strong>de</strong>grés, voit se réveil<strong>le</strong>r ses microbes<br />
viniques et élabore son sucre.<br />
Si c'est du <strong>de</strong>mi-doux (genre Sauternes),<br />
mettez dans <strong>de</strong>ux fûts et rhêchez fortement<br />
dans <strong>le</strong> vi<strong>de</strong>. Au bout <strong>de</strong> cinq à six jours,<br />
soutirez en ayant soin <strong>de</strong> faire tomber votre<br />
vin par un robinet sur une plaque <strong>de</strong> cui-<br />
vre rouge ; pas <strong>de</strong> laiton jaune, car il y a<br />
<strong>de</strong> l'étain. Le revers d'une cassero<strong>le</strong> peut<br />
servir. Ayez soin <strong>de</strong> frotter <strong>de</strong> temps en<br />
temps <strong>le</strong> résidu brun qui est du sulfure <strong>de</strong><br />
cuivre. Il faut que <strong>le</strong> goût <strong>de</strong> soufre dispa-<br />
raisse. Puis, fouettez ou col<strong>le</strong>z, c'est syno-<br />
nymie. Aujourd'hui tous <strong>le</strong>s négociants en<br />
ustensi<strong>le</strong>s <strong>de</strong> chais ont <strong>de</strong> bonnes col<strong>le</strong>s,<br />
mais pour <strong>le</strong>s blancs il faut <strong>de</strong>s produits<br />
plus fins que pour <strong>le</strong>s rouges. Après cela,<br />
volts pouvez, en mars, mettre en bouteil<strong>le</strong><br />
ou vendre en baril.<br />
Si vous vou<strong>le</strong>z <strong>de</strong>s vins mousseux, pas <strong>de</strong><br />
soufre. Un collage, et dès que ie vin s'est<br />
clarifié, mettre en bouteil<strong>le</strong> soli<strong>de</strong> et à bou-<br />
chon fioelé.<br />
L'on m'a <strong>de</strong>mandé souvent quel<strong>le</strong> diffé-<br />
rence existait entre un filtrage et un col-<br />
lage. Cette différence est énorme.<br />
Un filtrage, pour si fin que soit <strong>le</strong> tissu,<br />
laissera toujours passer une série d'orga-<br />
I nismes. S'ils sont bons, tant mieux. S'ils<br />
sont mauvais, Ils treub<strong>le</strong>ront votre vin <strong>de</strong><br />
nouveau dans une quinzaine. Le collage,<br />
qui se résume dans un produit gélatineux,<br />
<strong>de</strong>puis <strong>le</strong> blanc d'oeufs, l'albumine, <strong>le</strong> sang,<br />
etc., agglomère au contraire tons <strong>le</strong>s ger-<br />
mes flottants, <strong>le</strong>s entraîne au fond du fût et<br />
doit être toujours suivi d'un soutirage.Sans<br />
détruire la vie «ions un vin comme <strong>le</strong> chauf-<br />
fage, <strong>le</strong> collage la suspend.<br />
I» filtrage n'enlève que <strong>le</strong>s parcel<strong>le</strong>s gros-<br />
sières. J'ai fait dans <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> très lions<br />
vins blancs dans <strong>le</strong> Tarn, en commençant<br />
par filtrer <strong>le</strong> moût. Les bactéries fermen-<br />
taient dès <strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main, d'autant mieux que<br />
<strong>le</strong>s parcel<strong>le</strong>s terreuses et certains mauvais<br />
germes ne gênaient pas <strong>le</strong>ur action, Si j'ai<br />
renoncé à cet usage, c'est que ion y perdait<br />
beaucoup <strong>de</strong> temps en un moment OÙ l'on<br />
est toujours pressé, eé que je ne vendais<br />
pas ce vin si .soigné à meil<strong>le</strong>urs prix. « A<br />
meil<strong>le</strong>ur prix ! » Nous arrivons là au seuil<br />
<strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> quest ion : la vente.<br />
Je recevais hier trois <strong>le</strong>ttres ; <strong>de</strong>ux se<br />
bornaient à me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r dos renseigne-<br />
ments. La troisième me disait que j'étais<br />
dieu bon <strong>de</strong> me donner <strong>de</strong> la peine à cher-<br />
cher <strong>de</strong>s recettes pour la conservation <strong>de</strong>s<br />
vins, tandis que <strong>le</strong> frau<strong>de</strong> re<strong>de</strong>venait triom-<br />
phante et que <strong>le</strong> vin restait en cave. Je ne<br />
<strong>le</strong> sais que trop.<br />
Lisez la séance du 15 décembre à la<br />
Chambre. MM. Rrousse pour <strong>le</strong> Midi, du<br />
Périer <strong>de</strong> Larsan pour <strong>le</strong> Bor<strong>de</strong>lais, ont<br />
voulu prendre la défense du vin contre <strong>le</strong>s<br />
frau<strong>de</strong>urs. On a fait une obstruction abso-<br />
lue à <strong>le</strong>urs réclamations, huées dans <strong>le</strong><br />
clan <strong>de</strong>s hur<strong>le</strong>urs.<br />
L'on dit qu'il y a clans <strong>le</strong> dossier par<strong>le</strong>-<br />
mentaire <strong>de</strong>s lois ou <strong>de</strong>s interpellations bien<br />
plus pressantes. Vous <strong>de</strong>vinez <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s. Ce<br />
pauvre M. Brousse voit son interpellation<br />
sur <strong>le</strong> fameux cas Saint-Aubin rejetée <strong>de</strong><br />
quinzaine en quinzaine.D'ail<strong>le</strong>urs, sachez-<br />
<strong>le</strong>, la falsification a renforcé ses cadres et<br />
augmenté <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong> ses vassaux politi-<br />
ques. Et puis, voyons, franchement; A la<br />
clôture du vote <strong>de</strong> son budget, M. Ruau<br />
a déclaré que jamais l'agriculture n'avait<br />
été plus prospère et qu'il aLlait d'ail<strong>le</strong>urs<br />
organiser, dans son ministère (je souligne<br />
parce que je <strong>le</strong> connais ce ministère et ses<br />
pontifes), un service <strong>de</strong> répression <strong>de</strong>s frau-<br />
<strong>de</strong>s. Dès lors, la majorité désavouerait son<br />
ministre si l'on prouvait l'extension <strong>de</strong> la<br />
frau<strong>de</strong>. A la porte <strong>le</strong>s gêneurs, et « <strong>le</strong>s plus<br />
hardis »... à la ga<strong>le</strong>tte ! » N'est-ce pas la<br />
<strong>de</strong>vise ? Je finis par une historiette qui a<br />
bien sa saveur. J'ai eu <strong>le</strong> plaisir <strong>de</strong> dîner<br />
naguère avec un grand propriétaire bour-<br />
guignon qui a joué un rô<strong>le</strong> très important<br />
au congrès <strong>de</strong> Màcon. Il me racontait qu'au<br />
milieu <strong>de</strong> ce congrès, où étaient <strong>de</strong>ux mil<strong>le</strong><br />
viticulteurs, dont plus <strong>de</strong> la moitié simp<strong>le</strong>s<br />
vignerons, on dévoila <strong>le</strong> cas Saint-Aubin, où<br />
(<strong>le</strong>s journaux officieux <strong>le</strong> disent) on avait<br />
surpris la signature <strong>de</strong> M. Sarrien graciant<br />
<strong>le</strong>s plus grands tricheurs. Une ban<strong>de</strong> t<strong>le</strong> vi-<br />
gnerons, qui connaissaient <strong>le</strong> fond <strong>de</strong> l'his-<br />
toire, voulaient al<strong>le</strong>r donner une... séré-<br />
na<strong>de</strong>... au château <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur sénateur, M.<br />
Sarrien. On eut grand peine à <strong>le</strong>s arrêter.<br />
Attendons-nous à en voir <strong>de</strong> plus rai<strong>de</strong>s en<br />
1007 Un économiste bien connu, M. Audfl-<br />
bert a prouvé, statistiques <strong>de</strong> la réglé et du<br />
SâèrTen m**, qu'en 1906 il était sorti<br />
<strong>de</strong>s chais, caves ou officines, vingt-quatre<br />
/millions d'hectolitres <strong>de</strong> vin en plus que<br />
n'en avait produit la vigne. Concluez.<br />
L. DE MALAFOSSK.<br />
[Labora.)<br />
BIBLIOGRAPHIE<br />
Tes Crimes <strong>de</strong> la Révolution, 24 pages <strong>de</strong> texte,<br />
nombreuses gravures, o fr. 10 l'exemplaire ; B fr.<br />
<strong>le</strong> cent — Port : o fr. 80 pour cent brochures.<br />
Monnaie» » l'effigie ., „ ( • n, "i> , r -<br />
France possêdo déjà : lu cote d'Azur m ,|u» l<br />
d'Emnaui<strong>le</strong>, i lé.inl aln«l la mannl||m,„ ,,','a w,<br />
nos sp<strong>le</strong>n<strong>de</strong>urs littora<strong>le</strong>s. ' ' 1 ''"(rte J<br />
IM côté pratique n'est point négligé d-,<br />
vrago î<strong>le</strong> Maurice Ma lilii.<br />
question du grand bou<strong>le</strong>vard projet*<br />
'';'«•>• "f.'X,S<br />
pneus pourront rou<strong>le</strong>r a tout» vu,-*,. ^lasi •<br />
<strong>le</strong>s automobilistes y trouveront un Kul<strong>de</strong> ^il* «lu<br />
pour l'avenir. Il c.->t certain que l'idée d 'i 01<br />
rell<strong>le</strong> route sembla tout d'abord d'une fnii.<br />
prise, tant el<strong>le</strong> était du domaine <strong>de</strong> 1 lm ï, ''«hl<br />
Mais lorsqu'on vit qu'il s'agissait règ<strong>le</strong>ment .'^«J<br />
mettre à exécution, cel<strong>le</strong> idée parut ton n-.i '»<br />
et il ne fallut pas longtemps pour qu'el<strong>le</strong> «<br />
l'enthousiasme général. El<strong>le</strong> <strong>de</strong>vail s'impo«er M"'<br />
s'imposa. Co bou<strong>le</strong>vard sera donc <strong>le</strong> premier ! -"<br />
planté sur notre sol gaulois, en vue <strong>de</strong> la w"<br />
lion future ; nous verrons alors d'autres >(<br />
Veuil<strong>le</strong>z indiquer t —-----<br />
ici vos noms V;*<br />
et votre adresse a<br />
exacte. ^<br />
Quel est votre âge<br />
et votf<br />
rtessentez-tous<br />
<strong>de</strong>s bourdonrtf-<br />
msnts d'wcitUa ;<br />
bruits <strong>de</strong> mtpeur,<br />
son <strong>de</strong> eloshe,etc.y<br />
Respirez-vous<br />
bien par <strong>le</strong> ae?<br />
Quel €*t l'état «2e<br />
la gorge t<br />
A queue amance<br />
en<strong>le</strong>n<strong>de</strong>z-vous<br />
i* tte-tae d'une<br />
Vax oreil<strong>le</strong>s sont- (-<br />
el<strong>le</strong>s sèches ou y<br />
atteintes 1<br />
0L écou<strong>le</strong> u icnU? f -<br />
Veuil<strong>le</strong>z expliquer 1<br />
îes causes et Iti<br />
•iTtutare <strong>de</strong> votrs<br />
'trjffeeiion <strong>de</strong> l'ouïe<br />
* (si une seu<strong>le</strong><br />
treil<strong>le</strong> eut utteint*<br />
Sjiftinu&v U côté).<br />
Vos parents 1"<br />
étaient-ils sourds y<br />
eu durs d'oreil<strong>le</strong>s^ I .<br />
A quel<strong>le</strong> époque \<br />
re.mon<strong>le</strong>.i'a.ffeetion <<br />
<strong>de</strong> l'ouïe? è<br />
Enten<strong>de</strong>z-vous ( _<br />
'mieux dans te^ 1<br />
i^ i; i r que dans t*<br />
si<strong>le</strong>nce % f.<br />
& MBS ATT&MTIVEBIENT. — Pour recevoir por <strong>le</strong> retour âu eonrrîer la Consultation<br />
ilovrez appliquer l'Audip^ese invisib<strong>le</strong> et luirre <strong>le</strong> traitement, pour obtenir la guéri son complète.<br />
' l es onsuiUtioQ» sont données tous <strong>le</strong>s jours âe 10 heures A Bûiéi et dé 3 heures (Dima&cfef!<br />
«Lltète* exceptés), Grntaitss <strong>le</strong>s Mardis, Jeudis tt,Vendredis, tMrnèmes heurts/ . . 3*<br />
Oêtactitr MjQurûlmi et w§$t?8nnair$*§'ri^umnt es pointillé<br />
Etu<strong>de</strong> do M e ROZÈS, avoué à<br />
<strong>Toulouse</strong>, y, rue Lapeyrou&e.<br />
A<br />
Au Palais <strong>de</strong> Justice à <strong>Toulouse</strong><br />
Le jeudi 17 janvier 1907<br />
à midi et <strong>de</strong>mi.<br />
UN VASTE IMMEUBLE<br />
connu sous <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> Distil<strong>le</strong>-<br />
rie <strong>de</strong>s Minimes, J. Label<strong>le</strong>, si-<br />
tuée avenue <strong>de</strong> Paris, 55, com-<br />
prenant :<br />
Une maison d'habitation<br />
avec terrasse et ga<strong>le</strong>rie en fer,<br />
vastes magasins, cour, jardin,<br />
écuries, remises, grand hangar<br />
et autres dépendances.<br />
Ensemb<strong>le</strong> <strong>le</strong>s immeub<strong>le</strong>s par<br />
<strong>de</strong>stination y attachés, com-<br />
prenant notamment :<br />
Appareil à distil<strong>le</strong>r comp<strong>le</strong>t<br />
(système Privât) avec alam-<br />
bics, un générateur à vapeur,<br />
une émon<strong>de</strong>use, un rectifica-<br />
teur, un bac à alcool, un mou-<br />
lin à orgeat, fûts, foudres,<br />
transports p<strong>le</strong>ins et en vidan-<br />
ge, cheval, harnais, camions,<br />
ete<br />
Mise à prix. . . . 20.000 fr.<br />
Pour renseignements, s'a-<br />
dresser à M e Rozès, avoué<br />
poursuivant.<br />
ROZÈS, avoué.<br />
Prix<br />
LES MALADIES DE LA PEAU<br />
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JuUC XJKJlXUUtJf tii 4e pharmacie <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, successeur.<br />
103 Feuil<strong>le</strong>ton du 7 janvier 19ÛÏ<br />
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Pierre SALES<br />
VIII<br />
LES TRIOMPHATEURS<br />
•— Mon mari... mon mari... C'est bien<br />
rrai que vous êtes à moi... que je suis à<br />
tous... et que plus rien, maintenant, ne<br />
fourrait nous séparer... que la mort, !<br />
— Eh quoi ! par<strong>le</strong>r <strong>de</strong> mort! fit Maxen-<br />
ee avec un étonnement enjoué.<br />
— C'est pour <strong>le</strong> dire, aimé, que même<br />
^a mort m'eût semblé douce auprès <strong>de</strong><br />
lo i !<br />
— Adorée ! s'écria Maxence, dans un<br />
ar<strong>de</strong>nt tressail<strong>le</strong>ment.<br />
Et, pour la première fois, <strong>le</strong>urs lèvres<br />
•'unirent.<br />
— Tu veux donc bien croire, mon ai-<br />
mée, que ma tendresse va te suffire ? Et,<br />
bien sûrement, tu ne regretteras rien<br />
El<strong>le</strong> ne répondit que par un baiser<br />
plus ar<strong>de</strong>nt, plus fou encore.<br />
— C'est que, vois-tu, ma mignonne, il<br />
me vient parfois du remords, au milieu<br />
<strong>de</strong> ce grand bonheur... Avoir accepté ta<br />
générosité, avoir accepté que tu me con-<br />
HjjjCres toute ta vie... à moi réprouvé, à<br />
N'a-<br />
.. Ne<br />
plus<br />
moi dont l'avenir semb<strong>le</strong> à jamais bri-<br />
sé !... T'eSrtu bien dit, Mercédès, que,<br />
<strong>de</strong> par ton mariage avec moi, tu n'as plus<br />
que moi ?... Nous sommes seuls au<br />
mon<strong>de</strong> !<br />
Ce fut au tour <strong>de</strong> Mercédès <strong>de</strong> montrer<br />
<strong>de</strong> l'enjouement.<br />
— Eh bien, monsieur, c'est toute votre<br />
reconnaissance ?... Seuls au mon<strong>de</strong> !...<br />
N'avions-nous donc pas, tout à l'heure,<br />
près <strong>de</strong> nous, cet ami, si dévoué, si par-<br />
fait, que tu dois aimer et que j'aime com-<br />
me s'il était, notre frère '? Et...<br />
El<strong>le</strong> s'arrêta en baissant <strong>le</strong>s yeux, tan-<br />
dis que ses yeux s'empourpraient.<br />
— Et... mon bon parrain Es<strong>le</strong>ban<br />
l-il pas été pour nous, en tout ceci ?<br />
s'est-il pas conduit ?...<br />
Sa voix trembla.<br />
— ...comme l'eût fait <strong>le</strong> père <strong>le</strong><br />
aimant, <strong>le</strong> plus dévoué ?<br />
Maxence l'étreignit avec une sorte <strong>de</strong><br />
fièvre.<br />
— C'est que, vois-tu, ma chère mi-<br />
gnonne, c'est tel<strong>le</strong>ment plus beau, plus<br />
grand, ce que tu as fait, toi...<br />
— Qu'il faut oublier ce qu'ils ont fait,<br />
eux ? prononça-t-el<strong>le</strong> avec presque <strong>de</strong> la<br />
malice.<br />
— Oui... je <strong>le</strong>s oublierais presque,<br />
quand ta pensée entre en moi... c'est-à-<br />
dire presque toujours...<br />
— Oh ! <strong>le</strong> vilain ingrat !<br />
Il sourit, bien affectueusement, tandis<br />
que ses yeux, un instant, perçaient <strong>le</strong>s<br />
murs <strong>de</strong> cette prison et se représentaient<br />
ces <strong>de</strong>ux amis, sûrement tout désolés,<br />
eux, à présent, désespérés même <strong>de</strong> l'obs-<br />
tination avec laquel<strong>le</strong> il s'était bien défi-<br />
nitivement refusé à signer son recours en<br />
grâce.<br />
— Ce qu'ils ont fait, chérie, reprit-il,<br />
©3t, sans nul doute, très beau, p<strong>le</strong>in <strong>de</strong><br />
dévouement... mais naturel, en somme.<br />
Robert <strong>de</strong> Bois-Hélier, s'il avait défendu<br />
qui que ce soit, injustement accusé, l'au-<br />
rait défendu comme il m'a défendu. Il<br />
l'aurait soutenu, ensuite, dans son mal-<br />
heur, comme il m'a soutenu. Et si son<br />
client;, au moment <strong>de</strong> partir pour <strong>le</strong> ba-<br />
gne, avait trouvé une fiancée capab<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />
vouloir l'épouser encore, Robert <strong>de</strong> Bois-<br />
Hélier aurait accompli son <strong>de</strong>voir jus^<br />
qu'au bout et lui aurait servi <strong>de</strong> témoin.<br />
Tu penses bien que ma.reconnaissance<br />
ne lui est pas moins gran<strong>de</strong>. Tu penses<br />
bien quo j'éprouve une joie infinie à sen-<br />
tir cette amitié si fidè<strong>le</strong>, si croyante, qui<br />
ajoute à sûn simp<strong>le</strong> <strong>de</strong>voir d'avocat, la<br />
plus touchante délicatesse. Mais enfin,<br />
je te <strong>le</strong> répète : Robert <strong>de</strong> Bois-Hélier n'a<br />
fait qu'accomplir un <strong>de</strong>voir naturel, avec<br />
la tranquil<strong>le</strong> certitu<strong>de</strong> que je l'eusse ac-<br />
compli moi-même à sa place... Et ce bon<br />
M. Esteban ! fit Maxence, dans un élan<br />
<strong>de</strong> bonne humeur, je lui suis bien recon-<br />
naissant, va, à lui auwi. Et si nous nous<br />
retrouvons plus tard, dans la vie...<br />
— J'y compte bien ! déclara énergi-<br />
quement Mercédès.<br />
— Nous serons une paire d'amis. Mais<br />
je lui dirai alors : « Quel<strong>le</strong> reconnais-<br />
sance vou<strong>le</strong>z-vous que je vous aie, h<br />
vous ? Est-ce que vous vous appartenez '?<br />
Est-ce que vous n'êtes nas comme un bon<br />
gros toutou qui obéit, aveuglément, à<br />
une petite enfant capricieuse ?... Est-ce<br />
que ce n'est pas là votre bonheur ? El ne<br />
vous a-t-cl<strong>le</strong> pas payèrent fois, rien qu'a-<br />
vec un baiser ! S'il y a quelqu'un qui a<br />
encore accompli quelque chose <strong>de</strong> natu-<br />
rel, c'est donc bien lui. Ne m'a-t-il pas<br />
raconté, dans <strong>le</strong>s courts instants où nous<br />
nous sommes vus, qu'il avait <strong>de</strong>viné tout<br />
<strong>de</strong> suite, à son rrivée en France, que tu<br />
m'aimais... et qu'il aurait eu envie <strong>de</strong> te<br />
gron<strong>de</strong>r, quand tu lui déclaras que ce<br />
n'était pas vrai et que tu n'avais jamais<br />
eu l'idée <strong>de</strong> m'épous'er ?...<br />
— C'est vrai ! il m'en parla alors ; et<br />
il me dit, tout naïvement, ceci : « Tu<br />
n'en veux pas... c'est ton affaire... quoi-<br />
que... tu puisses peut-être trouver aussi<br />
bien, au cours <strong>de</strong> ta vie... mais mieux...<br />
jamais !... Jamais ! » Voilà ce qu'il me<br />
dit,<br />
— Brave monsieur Esteban !...<br />
Et Maxence éclatait <strong>de</strong> rire, avec la<br />
meil<strong>le</strong>ure humeur.<br />
— Voyez-vous cela !... Il avait choisi<br />
<strong>le</strong> mari <strong>de</strong> sa fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong>... tout <strong>de</strong> suite... à<br />
la première poignée <strong>de</strong> main... Mais sa<br />
fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong> n'en voulant pas, il n'y pense<br />
plus... Sa fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong> veut s'en al<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong><br />
Midi ; il l'y conduit... Sa fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong> veut ve-<br />
nir en Normandie ; il l'y amène tout <strong>de</strong><br />
suite... Sa fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong> se passionne, tout d'un<br />
coup, pour <strong>le</strong> jeune homme qu'el<strong>le</strong> dé-<br />
clarait, la veil<strong>le</strong>, lui être parfaitement in-<br />
différent ; il se passionne , lui aussi...<br />
El<strong>le</strong> veut assister à <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> la cour<br />
d'assises, où l'on va juger ce malheu-<br />
reux ; il l'y conduit... Et il était au pre-<br />
mier rang, à côté <strong>de</strong> toi, me regardant ,<br />
sans cesse, <strong>de</strong> ses bons gros yeux... souf-<br />
frant, espérant avec moi ! Et je n'ai pas<br />
même distingué ombre <strong>de</strong> désapproba-<br />
tion sur sa bonne grosse figure, quand<br />
tu as commis ta bel<strong>le</strong> , ton adorab<strong>le</strong> folie,<br />
dé proclamer, aux yeux <strong>de</strong> tous, que tu<br />
m'aimais malgré tout, et que tu te consi-<br />
dérais déjà comme ma femme !.. En vé-<br />
rité, ma mignonne, je ne lui dois aucune<br />
reconnaissance, à ce bon monsieur Este-<br />
ban ; et je parie que si je lui en parlais,<br />
il me répondrait énergiquement qu'il n'a<br />
pas d'autre bonheur, d'autre mission sur<br />
la terre que <strong>de</strong> se prêter à tout ce qui te<br />
plaît... tout ce qui te passe par la tête...<br />
même cette extravagance d'avoir voulu<br />
épouser un forçat, au moment où l'on va<br />
l'embarquer !<br />
— Où nous allons nous embarquer,<br />
mon ami, rectifia tout doucement Mer-<br />
cédès. Car, si je n'ai pas obtenu la fa-<br />
veur <strong>de</strong> partir sur <strong>le</strong> navire qui va t,'em-<br />
mener, je quitterai la France en même<br />
temps que toi... Je traverserai <strong>le</strong>s mers<br />
en même temps que toi et j'arriverai là-<br />
bas... nous arriverons, mon bon parrain<br />
et moi, en même temps que toi... Et...<br />
et-, ajouta-t-el<strong>le</strong> tout bas, bien bas : c'est<br />
là-bas que tu verras <strong>de</strong> quel dévouement<br />
il est capab<strong>le</strong>, mon bon Esteban !<br />
Un frisson <strong>de</strong> fièvre lavait agitée, tan-<br />
dis qu'el<strong>le</strong> prononçait ces mots.<br />
— Tu ne <strong>le</strong> crois que bon... comme un<br />
bc-n gros chien, et tu as cel<strong>le</strong>s raison ;<br />
c'est un chien <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> que nous avons<br />
près <strong>de</strong> nous ; mais il a tout autant d'au-<br />
dace et d'habi<strong>le</strong>té que <strong>de</strong> cœur ; et il ne<br />
te laissera pas longtemps dans ce « là-<br />
bas », où l'on ose t'envoyer, comme un<br />
immon<strong>de</strong> criminel, toi, mon chevalier,<br />
toi qui n'as jamais certainement accom-<br />
pli que ce qui était nob<strong>le</strong> et juste, toi que<br />
l'on a stupi<strong>de</strong>ment accusé et encore plus<br />
stupi<strong>de</strong>ment condamné !<br />
Un instant, <strong>le</strong> visage <strong>de</strong> Maxence se<br />
durcit ; et ses yeux reprirent l'éclat <strong>de</strong> la<br />
lutte, tandis qu'il serrait vio<strong>le</strong>mment <strong>le</strong>s<br />
mains <strong>de</strong> Mercédès.<br />
— Comme tu me comprends bien,<br />
mon adorée !<br />
Car c'était bien la pensée, l'espérance<br />
qui lui donnait aussi tant <strong>de</strong> force dans<br />
son adversité.<br />
Mais c'était l'avenir, cela, Et il s'en<br />
voulait déjà d'avoir songé à ces heures<br />
douloureuses, en cette heure d'amour où<br />
rien ne <strong>de</strong>vait plus exister que l'union <strong>de</strong><br />
<strong>le</strong>urs âmes.<br />
— Et maintenant, ma chérie, mainte-<br />
nant que nous ne sommes si bien qu'un,<br />
que plus rien <strong>de</strong> secret ne doit exister en-<br />
, tre nous, tu vas me dire, n'est-ce pas,<br />
pourquoi m'ayant aimé dès- que tu me<br />
vis, te sachant si passionnément adorée<br />
par moi dès la minute où tu avais mis ta<br />
main dans la mienne... tu t'es, tout d'un<br />
coup, retirée <strong>de</strong> moi... m'aimant to»s<br />
jours, n'est-ce pas ?... et pourquoi tiï<br />
m'es revenue, avec cet admirab<strong>le</strong> dé-*<br />
vouement, a.u moment où j'étais si afjo^<br />
minab<strong>le</strong>ment, frappé ! Ce n'est pas paï><br />
simp<strong>le</strong> pitié, n'est-ce pas ?<br />
— Oh ! fit Mercédès avec un superM<br />
mouvement, l'apporter <strong>de</strong> la pitié, moi-*<br />
moi, une si petite chose auprès <strong>de</strong> toi !••;<br />
Non, non, non, mon. adoré !... Pourquoi<br />
je m'étais écartée, soudain, <strong>de</strong> toi-'<br />
comme je m'écartais résolument <strong>de</strong> ton*<br />
ceux qui m'avaient aimée jusqu'alors.'<br />
excepté <strong>de</strong> cet être si bon si passionné-<br />
ment dévoué, dont tu viens <strong>de</strong> me parl
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La majorité <strong>de</strong>s é<strong>le</strong>cteurs français, di-<br />
visés sur tant <strong>de</strong> questions politiques et<br />
religieuses, s'accor<strong>de</strong>nt cependant sur<br />
un point, : presque tous reconnaissent<br />
l'incapacité notoire <strong>de</strong>s sénateurs et dé-<br />
putés'à faire <strong>de</strong>s lois ouvrières. Il est inu-<br />
ti<strong>le</strong> <strong>de</strong> citer <strong>de</strong>s exemp<strong>le</strong>s. On peut exa-<br />
miner chacune <strong>de</strong>s lois votées <strong>de</strong>puis<br />
vingt ans qui se rapportent à la rég<strong>le</strong>-<br />
mentation du travail, on n'en trouvera<br />
pas une seu<strong>le</strong> qui donne satisfaction aux<br />
intéressés.<br />
Beaucoup restent dans <strong>le</strong>s cartons <strong>de</strong>s<br />
commissions, on ne <strong>le</strong>s exhume qu'à<br />
l'aporoche <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>s : il<br />
en est ainsi <strong>de</strong> la loi sur <strong>le</strong>s retraites.<br />
D'autres paraissent à YOfficiel, mais <strong>le</strong>ur<br />
application soulève <strong>de</strong> tel<strong>le</strong>s difficultés<br />
que bientôt tout <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> est d'accord<br />
pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>le</strong>ur modification. Pa-<br />
trons, ouvriers et contribuab<strong>le</strong>s sont una-<br />
nimes et déplorent <strong>le</strong>s conséquences né-<br />
fastes du texte nouveau. Personne ne<br />
peut s'en accommo<strong>de</strong>r et il faut que <strong>le</strong><br />
Par<strong>le</strong>ment se remette à l'œuvre pour dé-'<br />
truire et refaire à nouveau la loi qu'il a<br />
votée peu <strong>de</strong> semaines auparavant.<br />
On vote <strong>le</strong>s lois par sacca<strong>de</strong>s, en hâte,<br />
en vue d'une échéance é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>. Parfois<br />
<strong>le</strong>s commissions font un travail conscien-<br />
cieux et réfléchi ; mais lorsqu'arrive la<br />
discussion publique, chaque député ima-<br />
gine <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ment pour se faire<br />
une réclame dans sa circonscription. Les<br />
amen<strong>de</strong>ments sont adoptés ou repoussés<br />
au hasard, selon que l'auteur est un ami<br />
ou un adversaire, et bientôt il ne reste<br />
plus rien du projet primitif. La loi est<br />
<strong>de</strong>venue un texte discordant, absur<strong>de</strong>,<br />
qu'il faudra s'empresser <strong>de</strong> modifier. Les<br />
députés savent parfaitement qu'ils n'ont<br />
pas fait une œuvre durab<strong>le</strong> et pratique,<br />
t$ue <strong>le</strong>ur loi aura <strong>de</strong>s conséquences déplo-<br />
rab<strong>le</strong>s ; ils la votent cependant pour faire<br />
croire à <strong>le</strong>urs é<strong>le</strong>cteurs qu'ils se sont<br />
préoccupés <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong>s travail<strong>le</strong>urs.<br />
•Mais <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs s'aperçoivent bien-<br />
tôt qu'ils sont <strong>le</strong>s premières victimes <strong>de</strong><br />
ce bluff par<strong>le</strong>mentaire. ,<br />
D ne faudrait pas cependant être trop<br />
sévères pour <strong>le</strong>s députés : ils ne sont pas<br />
las seLils coupab<strong>le</strong>s. Nos institutions sont<br />
responsab<strong>le</strong>s d'avoir mis <strong>le</strong> pouvoir lé-<br />
gislatif entre <strong>le</strong>s mains d'une majorité<br />
d'ignorants et d'incapab<strong>le</strong>s.<br />
Les députés sont, pour la plupart, com-<br />
plètement étrangers au mon<strong>de</strong> du com-<br />
merce et <strong>de</strong> l'industrie ; ils n'ont jamais<br />
vécu <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> l'usine et <strong>de</strong> l'atelier.<br />
Leur éducation politique et, socia<strong>le</strong> s'est<br />
(faite à l'heure <strong>de</strong> l'apéritif, dans <strong>le</strong>s cafés<br />
<strong>de</strong> <strong>le</strong>ur sous-préfecture. On voudrait que<br />
<strong>le</strong> jour où <strong>le</strong> scrutin <strong>le</strong>s porte au Palais-<br />
'Bourbon, ils se trouvent métamorphosés<br />
brusquement en économistes, en juris-<br />
consultes, n'ignorant rien <strong>de</strong>s rapports si<br />
délicats et si comp<strong>le</strong>xes du capital et du<br />
travail. Le bul<strong>le</strong>tin <strong>de</strong> vote n'est pas ca-<br />
pab<strong>le</strong> <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> si grands mirac<strong>le</strong>s. Il<br />
nous semb<strong>le</strong> qu'il faut en vouloir surtout<br />
aux institutions qui confient à <strong>de</strong> tels in-<br />
capab<strong>le</strong>s un pouvoir oui <strong>le</strong>s écrase.<br />
Changer <strong>le</strong>s hommes ne détruirait pas <strong>le</strong><br />
mal, <strong>le</strong> remè<strong>de</strong> ne peut être que dans <strong>le</strong><br />
changement <strong>de</strong>s institutions. Il faut donc<br />
donner à d'autres organisations mieux<br />
préparées pour cette tâche, la redoutab<strong>le</strong><br />
mission <strong>de</strong> faire <strong>le</strong>s lois.<br />
Les Jaunes se sont efforcés <strong>de</strong> résou-<br />
dre ce problème. Ils ont imaginé à cet<br />
effet <strong>le</strong>s chambres <strong>de</strong> capacité. Nous<br />
avons vu, dans <strong>de</strong> précé<strong>de</strong>nts artic<strong>le</strong>s,<br />
qu'ils veu<strong>le</strong>nt constituer <strong>de</strong>s syndicats <strong>de</strong><br />
patrons et <strong>de</strong>s syndicats douvriers et fé-<br />
dérer ces syndicats par régions et par<br />
groupements d'industries. Les syndicats<br />
<strong>de</strong> patrons et d'ouvriers, commerçants<br />
industriels et agriculteurs <strong>de</strong> chacune<br />
<strong>de</strong>s régions formeront, <strong>de</strong>s chambres <strong>de</strong><br />
capacité, composées <strong>de</strong>s délégués <strong>de</strong> ces<br />
différentes associations. Chaque fois que<br />
<strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment sera appelé à statuer sur<br />
<strong>de</strong>s intérêts ou <strong>de</strong>s lois économiques, il<br />
<strong>de</strong>vra préalab<strong>le</strong>ment consulter <strong>le</strong>s cham-<br />
bres <strong>de</strong> capacité.<br />
Il n'existe en ce moment aucun orga-<br />
nisme véritab<strong>le</strong>ment compétent et indé-<br />
pendant pour gui<strong>de</strong>r <strong>le</strong> travail législatif.<br />
Ces commissions par<strong>le</strong>mentaires et ex-<br />
tra-par<strong>le</strong>mentaires sont composées <strong>de</strong><br />
membres du Par<strong>le</strong>ment et <strong>de</strong> fonction-<br />
25 1 A^I 0<br />
C ? nseil , u 'P é «eur du travail<br />
-S fe<br />
1 ^ en majorité parmi<br />
lf^w maires . et <strong>le</strong>s agfrnts d " gou-<br />
vernement ; ses séances ont lieu au mi-<br />
pe pas à la dépendance du ministre<br />
D ail<strong>le</strong>urs on s'occupe fort peu au Par<br />
fanent, <strong>de</strong>s délibérations du con^il du<br />
travail ; ,e parierais même volon iere<br />
que nombre <strong>de</strong> députés ignorent son<br />
existence. On se préoccupe aussi peu <strong>de</strong>s<br />
aver issements timi<strong>de</strong>s que font entendre<br />
<strong>le</strong>s chambres <strong>de</strong> commerce. Nous avons<br />
l Ouest que- <strong>le</strong>s députés ont refusé <strong>de</strong> re-<br />
connaître l'importance <strong>de</strong>s avis donnés<br />
par <strong>le</strong>s chambres <strong>de</strong>s régions intéressées<br />
M. Zevaes a juge d'un mot <strong>le</strong>urs réel*<br />
iTdŒ l C rT S ° nt * bo ^eois, disaît<br />
ie députe <strong>de</strong> 1 Isère, nous n'avons nas à<br />
tenir compte <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs avis. » Et l'ineffa<br />
blo Contant <strong>de</strong> s'écrier avec son habi<br />
tuel<strong>le</strong> urbanité : « Nous nous fc> <strong>de</strong>s<br />
bourgeois. »<br />
Il faut non seu<strong>le</strong>ment constituer <strong>de</strong>s<br />
«rgamsmes composés <strong>de</strong> personnes com-<br />
pétentes et autorisées pour se prononcer<br />
sur <strong>le</strong>s projets <strong>de</strong> loi qui intéressent <strong>le</strong>s<br />
questions du travail, mais il faut encore<br />
wo <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment soit lié par l'avis <strong>de</strong> ces<br />
Cambres régiona<strong>le</strong>s <strong>de</strong> patrons et d'au<br />
vriers. Aucune loi économique ne <strong>de</strong>vra<br />
donc être votée sans avoir été au préala-<br />
b<strong>le</strong> soumise et discutée nar <strong>le</strong>s délégués<br />
<strong>de</strong>s associations corporatives réunis dans<br />
<strong>le</strong>s chambres <strong>de</strong> capacité.<br />
Les lois ainsi votées <strong>de</strong>vront être assez<br />
larges pour que <strong>le</strong>ur application se prête<br />
aux nécessités <strong>de</strong> commerces et d'indus-<br />
tries dissemblab<strong>le</strong>s. Après avoir posé par<br />
exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>s principes généraux <strong>de</strong> la li-<br />
mitation <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> travail, la loi<br />
<strong>de</strong>vra laisser à chaque industrie la fa-<br />
culté <strong>de</strong> l'adapter à ses .besoins particu-<br />
liers. Cette rég<strong>le</strong>mentation <strong>de</strong> détail sera<br />
faite par <strong>le</strong>s patrons et <strong>le</strong>s ouvriers réu-<br />
nis dans <strong>le</strong>s fédérations <strong>de</strong> syndicats. Si<br />
cette métho<strong>de</strong> avait été suivie dans l'ap-<br />
plication <strong>de</strong> la loi sur <strong>le</strong> repos hebdoma-<br />
daire, nous n'aurions pas assisté aux<br />
conflits dont <strong>le</strong>s commerçants et <strong>le</strong>s em-<br />
ployés ont été <strong>le</strong>s victimes.<br />
Nous approuvons sans réserve cette<br />
partie du programme <strong>de</strong>s Jaunes. Les<br />
chambres <strong>de</strong> capacité ont d'ail<strong>le</strong>urs été<br />
réolamées par <strong>le</strong>s députés <strong>de</strong> la droite<br />
dans une proposition <strong>de</strong> loi sur l'organi-<br />
sation professionnel<strong>le</strong>, déposée au début<br />
<strong>de</strong> la session et que nous avons, à celte<br />
époque, signalée à nos <strong>le</strong>cteurs.<br />
Cette réforme serait une amélioration<br />
considérab<strong>le</strong> du régime actuel, mais il<br />
n'est pas suffisant <strong>de</strong> donner aux repré-<br />
sentants <strong>de</strong>s corps professionnels une<br />
voix consultative dans l'élaboration <strong>de</strong>s<br />
lois ; il faudrait encore <strong>le</strong>ur faire dans<br />
<strong>le</strong>s assemblées législatives, une part pré-<br />
pondérante, proportionnel<strong>le</strong> à <strong>le</strong>ur nom-<br />
bre. M. Biétry <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que la Constitu-<br />
tion soit revisée pour obtenir cette repré-<br />
sentation <strong>de</strong>s intérêts corporatifs. Il veut<br />
substituer au Sénat actuel une assemblée<br />
élue par <strong>le</strong>s chambres <strong>de</strong> capacité, c'est-<br />
à-dire par <strong>le</strong>s syndicats professionnels <strong>de</strong><br />
chaque région industriel<strong>le</strong> ou agrico<strong>le</strong>.<br />
Là encore, nous ne pouvons qu'ap-<br />
prouver M. Biétry. La réforme qu'il pré-<br />
conise est inscrite au programme du duc<br />
d'Orléans, qui reconnaît aux intérêts pro-<br />
fessionnels <strong>le</strong> droit d'être représentés<br />
dans <strong>le</strong>s assemblées législatives. A la Vil-<br />
<strong>le</strong>tte, M. <strong>de</strong> Sabran réclamait éga<strong>le</strong>ment<br />
la constitution d'un « Sénat profession-<br />
nel ».<br />
En ces matières <strong>le</strong>s .partis politiques<br />
peuvent aisément s'unir. Les membres<br />
<strong>de</strong>s syndicats jaunes sont en majorité ré-<br />
publicains, mais ils ont la même ambi-<br />
tion que <strong>le</strong>s conservateurs et <strong>le</strong>s catholi-<br />
ques : protéger <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs contre <strong>le</strong>s<br />
incohérences <strong>de</strong>s politiciens et défendre<br />
l'industrie et <strong>le</strong> commerce contre <strong>le</strong>s con-<br />
voitises <strong>de</strong>s socialistes. Pour atteindre ce<br />
but, notre concours <strong>le</strong>ur est assuré.<br />
H. DE LARÊGLE.<br />
<strong>de</strong> répondre <strong>de</strong> façon précise à cette ques-<br />
tion.<br />
C'est à l'Ang<strong>le</strong>terre que nous vendons <strong>le</strong><br />
plus — et <strong>de</strong> beaucoup : pour 1,256 millions.<br />
Puis, viennent la Belgique, où nous avons ex-<br />
porté pour 763 millions ; l'Al<strong>le</strong>magne, pour<br />
628 ; l'Algérie, 326 ; la Suisse, 302 ; <strong>le</strong>s Etats-<br />
Unis, 294 ; l'Italie, 212 ; l'Espagne, 111 ; la Ré-<br />
publique Argentine, 87 ; l'Indo-Chine fran-<br />
çaise, 73 ; la Tunisie, 63 ; la Russie, 53 ; <strong>le</strong>s<br />
Pays-Bas, 54 ; la Turquie, 53 ; l'Egypte, 44 ; 1®<br />
Brésil, 42 ; <strong>le</strong> Sénégal, 41, etc.<br />
Quant à nos fournisseurs, c'est-à-dire <strong>le</strong>s<br />
pays à qui nous achetons <strong>le</strong> plus, ils se clas-<br />
sent dans l'ordre suivant : en tête, l'Ang<strong>le</strong>-<br />
terre, qui a importé chez nous pour 592 mil-<br />
lions ; puis <strong>le</strong>s Etats-Unis, pour 512 millions ;<br />
l'Al<strong>le</strong>magne, 477 millions ; la Belgique, 312 ;<br />
la Russie, 274 ; la République Argentine, 259 ;<br />
<strong>le</strong>s In<strong>de</strong>s anglaises, 245 : l'Algérie, 216 ; l'Es-<br />
pagne, 179 ; la Chine, 162 ; l'Italie, 153 ; la<br />
Suisse et l'Australie, 103 ; <strong>le</strong> Brésil, 105 ; la<br />
Turquie, 101.<br />
—o— Le braconnage à l'é<strong>le</strong>ctricité:<br />
Un braconnage tout à fait «. mo<strong>de</strong>m sty<strong>le</strong> »<br />
nous est révélé.<br />
Le long du canal d'Aire à la Basse© cou-<br />
rent <strong>de</strong>s fils conducteurs qui fournissent l'é-<br />
nergie aux locomotives é<strong>le</strong>ctriques employées<br />
au halage <strong>de</strong>s bateaux.<br />
Des marau<strong>de</strong>urs ont eu- l'idée -d'utiliser,<br />
pour la pèche, <strong>le</strong>s ressources du courant é<strong>le</strong>c-<br />
trique. A l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> baguettes isolantes, en<br />
bois sec ou munies d'enveloppes <strong>de</strong> caout-<br />
chouc, ils accrochent un long fil métallique,<br />
recourbé à l'une <strong>de</strong> ses extrémités, au fil du<br />
trol<strong>le</strong>y, tandis que l'autre extrémité vient bat-<br />
tre la surface <strong>de</strong> l'eau.<br />
A chaque rupture du courant, entre l'eau et<br />
<strong>le</strong> fil, M se produit une commotion capab<strong>le</strong><br />
d'étourdir <strong>le</strong>s poissons dans un rayon assez<br />
étendu. Ceux-ci viennent flotter à la surface,<br />
où il ne reste plus qu'à <strong>le</strong>s recueillir avec<br />
une épuisette.<br />
Voilà, certes, une application nouvelJe <strong>de</strong><br />
l'é<strong>le</strong>ctricité.<br />
n <strong>Jour</strong> <strong>le</strong> <strong>Jour</strong><br />
On massacre en si<strong>le</strong>nce.<br />
Un journal <strong>de</strong> la Nouvel<strong>le</strong>-Orléans donne<br />
?SI ^f-istique <strong>de</strong>s lynchages pendant l'aimée<br />
1908. EL y îa eu en tout 72 victimes, dont 69<br />
étaient <strong>de</strong>s nègres, une négresse et 2 <strong>de</strong>s blancs<br />
Touis ces lynchages se sont produits dans <strong>le</strong>,"<br />
dien 6 Un dailS <strong>le</strong> tmitoire ^<br />
Pas une seu<strong>le</strong> fois la ligue <strong>de</strong>s Droits <strong>de</strong><br />
Il Homme et du Citoyen n'a songé à intervenir<br />
en faveur <strong>de</strong> ces malheureux nègres. M <strong>de</strong><br />
Pressens é est resté muet comme <strong>le</strong> plus muet<br />
<strong>de</strong>s muets du sérail.<br />
Pas un seul dreyfusard ne s'est ému <strong>de</strong> ces<br />
massacres.<br />
Evi<strong>de</strong>mment, <strong>le</strong>s nègres n'ont pas encore<br />
saisi toute l'utilité et M puissance <strong>de</strong>s syn-<br />
dicats ; s ils s'en doutaient, ils copieraient <strong>le</strong><br />
syndicat juif qui opéra si efficacement dans<br />
1 univers pour <strong>le</strong> juif Dreyfus, qui domina <strong>le</strong>s<br />
tribunaux et <strong>le</strong>s Chambres après avoir conquis<br />
la presse ; As se défendraient à coups <strong>de</strong> dol-<br />
lars. Mais fis restent inertes ; ils n'enten<strong>de</strong>nt<br />
évi<strong>de</strong>mment rien aux <strong>de</strong>rniers progrès <strong>de</strong> la<br />
civilisation.<br />
—o— Une chapel<strong>le</strong> transformée en sal<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />
spectac<strong>le</strong>s.<br />
Un exemp<strong>le</strong> du sort réserve aux édifices du<br />
culte, qui seront désaffectés par la volonté <strong>de</strong>s<br />
marres, vient <strong>de</strong> se produire à Paris<br />
Au coin <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Douai et du bou<strong>le</strong>vard<br />
<strong>de</strong> Clichy s élève un vaste immeub<strong>le</strong> qui fut<br />
U v a <strong>de</strong>ux ans et <strong>de</strong>mi, <strong>le</strong> couvent <strong>de</strong>s Dames<br />
<strong>de</strong> la Sainte-Ettcnarisiie.<br />
Les ayants-droit ont fait proposition à l'Etat<br />
d acquérir, moyennant 5 millions, l'ancien<br />
couvent. L Etat n'en veut donner que 4 mil-<br />
lions et <strong>de</strong>mi. Le liquidateur, en attendant<br />
que se conclue l'affaire, essaie <strong>de</strong> tirer parti<br />
du local ; il ny a pas <strong>de</strong> petits profits... Et la<br />
chapel<strong>le</strong> du couvent vient d'être transformée<br />
en un « cméma-théâtre » dont <strong>le</strong> programme<br />
ajoutera aux (réjouissances <strong>de</strong> Montmartre.<br />
Cet exemp<strong>le</strong> sera probab<strong>le</strong>ment suivi et nous<br />
verrons sans doute, dans un délai plus ou<br />
moins rapproché, — si <strong>le</strong>s catholiques ne se<br />
défen<strong>de</strong>nt pas contre <strong>le</strong>s Francs-Vo<strong>le</strong>urs —<br />
après <strong>le</strong> cinématographe installé dans la cha-<br />
pel<strong>le</strong> <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Douai, <strong>le</strong>s théâtres et con-<br />
certs édifier <strong>le</strong>urs tréteaux sous <strong>le</strong>s voûtes <strong>de</strong><br />
nos cathédra<strong>le</strong>s.<br />
Mais il y aurait un peu <strong>de</strong> pu<strong>de</strong>ur, <strong>de</strong> la<br />
part du liquidateur <strong>de</strong> la Congrégation <strong>de</strong>s Da-<br />
mes <strong>de</strong> la Sainte-Eucharistie, à supprimer <strong>le</strong><br />
grand crucifix <strong>de</strong> fer qui surmonte la faça<strong>de</strong><br />
du couvent et qui évi<strong>de</strong>mment n'avait point<br />
été place là pour servir d'enseigne à <strong>de</strong>s en-<br />
trepreneurs <strong>de</strong> spectac<strong>le</strong>s.<br />
—o— Coup <strong>de</strong> cravon anglais.<br />
L entente cordin<strong>le</strong> ne va pas iuscm'à erraiP-<br />
çher <strong>le</strong>s Anglais, si épris <strong>de</strong> Ufc^téeiTlSTei<br />
jouissent si p<strong>le</strong>inement sous l'égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Mo-<br />
narchie, d'être indignés par ce qui se passe<br />
chez nous.<br />
Le populaire Punch montre un soldat qui<br />
croise la baïonnette, au seuil d'une église, <strong>de</strong>-<br />
vant un vieux prêtre humb<strong>le</strong> et triste.<br />
Et sur <strong>le</strong>s murs <strong>de</strong> l'église close s'éta<strong>le</strong> cette<br />
inscription ironique :<br />
REPUBLIQUE FRANÇAISE<br />
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ<br />
Défense aux piètres d'entrer<br />
—o— Comment on s'amuse à Chicago.<br />
H y a, dit-on, à Chicago, une société <strong>de</strong> mi<br />
lionnarres qui meurent d'envie <strong>de</strong> s'amuser<br />
et quo rien n'amuso.<br />
Pour célébrer <strong>le</strong> nouvel an, ces pauvres mil<br />
lionnaires ont imaginé <strong>de</strong> donner un diner<br />
où étaient invités dix cochons ornés <strong>de</strong> ru-<br />
bans roses.<br />
Est-ce assez gai 7 Y a-t-U moyen <strong>de</strong> s'en-<br />
nuyer à tab<strong>le</strong> quand on est assis entre <strong>de</strong>ux<br />
cochons 7<br />
_0_ Quels sont nos meil<strong>le</strong>urs clients ?<br />
Les documents que la direction <strong>de</strong>s douanes<br />
• vient <strong>de</strong> réunir sur <strong>le</strong> commerce extérieur <strong>de</strong>-<br />
là France, pendant l'année 1905. permettent<br />
UM NCUVEftU CRIME<br />
La scanda<strong>le</strong>use expulsion <strong>de</strong>s quatre petits<br />
enfants <strong>de</strong> l'éco<strong>le</strong> comanuna<strong>le</strong> du Val d'Ajol.<br />
dont nous avons déjà parlé, est un nouveau<br />
pas en avant fait par la gent gouvernemen-<br />
ta<strong>le</strong> dans la voie <strong>de</strong> la persécution.<br />
On connaît <strong>le</strong> crime <strong>de</strong>s pauvres petits<br />
expulsés : ils portaient un crucifix sur la<br />
poitrine !<br />
Le Temps,qui s'occupe <strong>de</strong> cette affaire, ne<br />
nous, dit pas — et c'est vraiment regretta-<br />
b<strong>le</strong> — par qui a été prononcée cette exclu-<br />
sion.<br />
Est-ce par <strong>le</strong> maître d'éco<strong>le</strong> lui-même,par<br />
<strong>le</strong> maire, par <strong>le</strong> préfet ou par <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong><br />
l'instruction pubique en personne ?<br />
Nous serions curieux <strong>de</strong> savoir aussi srur<br />
quel texte <strong>de</strong> loi,sur quel décrertru sur quel-<br />
règ<strong>le</strong>ment on s'est appuyé pour interdire<br />
l'entrée <strong>de</strong> l'éco<strong>le</strong> — d'une éco<strong>le</strong> entretenue,<br />
comme toutes <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s, par tous <strong>le</strong>s contri-<br />
buab<strong>le</strong>s indistinctement — à <strong>de</strong>s enfants<br />
dont tout <strong>le</strong> crime est d'avoir porté un cru<br />
cifix.<br />
Les pères et mères <strong>de</strong>s quatre petits ca-<br />
tholiques du Val d'Ajol <strong>de</strong>vraient bien s'en<br />
informer et, au besoin, engager un procès<br />
pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r compte au gouvernement<br />
<strong>de</strong> cet acte monstrueux d'arbitraire. Ces<br />
braves gens ne sont pas riches, probab<strong>le</strong><br />
ment ; mais il y a en France assez <strong>de</strong> ca<br />
tholiques fortunés pour <strong>le</strong>s ai<strong>de</strong>r, s'il <strong>le</strong> fal<br />
lait, à supporter <strong>le</strong>s frais <strong>de</strong> cette instance.<br />
Il est inouï, véritab<strong>le</strong>ment, que <strong>de</strong>s en-<br />
fants soient chassés <strong>de</strong> l'éco<strong>le</strong> communa<strong>le</strong>,<br />
<strong>de</strong> l'éco<strong>le</strong> publique, <strong>de</strong> l'éco<strong>le</strong> obligatoire,<br />
<strong>de</strong> l'éco<strong>le</strong> que nous payons <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>niers<br />
et qui nous coûte si cher, parce que ces en-<br />
fants se sont permis d'arborer l'insigne sa-<br />
cré qui évoque <strong>le</strong>s croyances quinze fois<br />
séculaires <strong>de</strong> notre race.<br />
On interdit aujourd'hui, à nos enfants, <strong>de</strong><br />
porter <strong>le</strong> crucifix ; c'est tout aussi mons-<br />
trueux que d'interdire, connue <strong>le</strong> fait <strong>le</strong> gou-<br />
vernement al<strong>le</strong>mand, l'usage <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur langue<br />
maternel<strong>le</strong> aux petits Polonais.<br />
MM. C<strong>le</strong>menceau, Briand et consorts sont<br />
au niveau <strong>de</strong> la chiourme prussienne ; ils<br />
peuvent coiffer <strong>le</strong> casque à pointe.<br />
Quant à nous, si nous supportons <strong>de</strong> pa-<br />
reils outrages, si nous laissons — sans "ré-<br />
volte — insulter notre foi, nos traditions,<br />
notre liberté jusqu'en ces petits êtres qui<br />
nous succé<strong>de</strong>ront et qui continueront la<br />
France <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, nous sommes mûrs pour<br />
tous <strong>le</strong>s esclavages et nous aurons mérité<br />
notre <strong>de</strong>stinée.<br />
Un jour viendra où l'ignominieuse secte,<br />
certaine que nous sommes prêts à subir<br />
toutes <strong>le</strong>s hontes, obligera <strong>le</strong>s petits Fran-<br />
çais à portea', en signe <strong>de</strong> servage, <strong>le</strong> trian-<br />
g<strong>le</strong> ou l'équerre. Nous n'aurons rien à dire,<br />
si nous n'avons pas su protester par <strong>de</strong>s ac-<br />
tes contre l'interdiction faite à nos enfants<br />
<strong>de</strong> porter <strong>le</strong> crucifix !<br />
<strong>de</strong>vient critique donne <strong>de</strong>s signes <strong>de</strong> nervo- •<br />
sité. La Dépêche en est à cet instant<br />
psychologique. Et comme <strong>le</strong>s mauvais<br />
joueurs dont <strong>le</strong>s affaires prennent décidé-<br />
ment mauvaise figure, el<strong>le</strong> accuse <strong>le</strong> Saint-<br />
Père <strong>de</strong> ne pas savoir seu<strong>le</strong>ment connnent<br />
on tient <strong>le</strong>s cartes.<br />
Nous comprenons cet accès <strong>de</strong> goujatisme<br />
coléreux. On s'était si bien promis <strong>de</strong> tuer<br />
l'Eglise en l'avilissant 1 On avait si bien<br />
cru qu'en passant au cou du Saint-Père <strong>le</strong><br />
lacet tissé dans l'or <strong>de</strong>s cinq cents millions<br />
<strong>de</strong> la fortune ecclésiastique, on <strong>le</strong> ferait<br />
capitu<strong>le</strong>r sur <strong>le</strong> reste ! C'est même en cette<br />
circonstance que <strong>le</strong>s gens du Bloc ont, pour<br />
la première fois <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur vie, fait preuve <strong>de</strong><br />
can<strong>de</strong>ur.<br />
Pour eux, en effet, Tien n'existe hors <strong>de</strong><br />
la question d'argent. De la meil<strong>le</strong>ure foi du<br />
mon<strong>de</strong>, ils arpentent l'univers d'après cette<br />
mesure. Ne <strong>le</strong>ur par<strong>le</strong>z pas d'honneur, <strong>de</strong><br />
vertu, d'idéal surnaturel. Ils sont convain-<br />
cus que cela n'existe pas, que cela n'a ja-<br />
mais existé, que cela n'existera jamais.<br />
Vous ne <strong>le</strong>ur oterez pas <strong>de</strong> l'esprit que <strong>le</strong><br />
catholicisme, c'est <strong>de</strong>s architectures d'art<br />
baignées d'encens, <strong>de</strong>s bro<strong>de</strong>ries précieuses<br />
s tir une chape, <strong>de</strong>s pierreries sur un ciboir e,<br />
<strong>de</strong>s titres dans un coffre-fort. Tout se salit,<br />
«tout se rava<strong>le</strong>, tout se galvau<strong>de</strong>, tout se<br />
pollue dans la boue qu'ils font en se ruant,<br />
en se prosternant <strong>de</strong>vant <strong>le</strong> veau d'or. Et<br />
pas un instant l'idée ne <strong>le</strong>ur était venue<br />
qu'entre son patrimoine temporel et son<br />
unité religieuse, l'Eglise pourrait seu<strong>le</strong>ment<br />
hésiter.<br />
Ah ! oui, l'avaient-ils assez annoncé que<br />
Sarto sacrifierait tout aux cinq cents mil-<br />
lions <strong>de</strong> notre héritage. Car ils <strong>le</strong> jugeaient<br />
effectivement épais et stupi<strong>de</strong>, ce pauvre<br />
Sarto. Ils n'imaginaient pas qu'il irait,<br />
d'un seul regard, jusqu'au fond <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur in-<br />
time lai<strong>de</strong>ur. Ils tenaient pour certain quo<br />
la loi <strong>de</strong> 1905, acceptée par Rome, allait<br />
<strong>le</strong>ur permettre <strong>de</strong> conférer aux apostats du<br />
catholicisme, aux brocanteurs d'Hiram, à<br />
toute la vermine qui grouil<strong>le</strong> encore sur <strong>le</strong><br />
cadavre <strong>de</strong>s congrégations, <strong>le</strong>s églises, <strong>le</strong>s<br />
fondations, <strong>le</strong>s biens <strong>de</strong>s fabriques.<br />
Partout ils auraient agi comme à Cu<strong>le</strong>y.<br />
Partout ils auraient dévalisé la paroisse<br />
au profit <strong>de</strong>s chanteurs <strong>de</strong> Carmagno<strong>le</strong> et<br />
<strong>de</strong>s Meilhon. Déjà l'on voyait ce <strong>de</strong>rnier<br />
jeter <strong>le</strong>s bases du grand syndicat d'exploi-<br />
tation cultuel<strong>le</strong>. Déjà <strong>le</strong>s Decker-David, ri-<br />
valisant d'activité avec <strong>le</strong>s Durand-Morin-<br />
beau, <strong>le</strong>s Mouthon et autres giflés du Matin,<br />
allaient se partager <strong>le</strong> butin.<br />
C'est alors qu'on eût bafoué, daubé, chan-<br />
sonné Sarto ! C'est alors qu'on eût parlé<br />
<strong>de</strong> sa sottise, car il'aurait, par l'acceptation<br />
<strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> vol légal, ein quelque sorte<br />
sanctionné <strong>le</strong> brigandage dont Cu<strong>le</strong>y nous<br />
offre <strong>le</strong> spectac<strong>le</strong> en raccourci. Patere<br />
<strong>le</strong>gem quam accepisti ,lui auraient clamé<br />
<strong>le</strong>s bandits en train <strong>de</strong> remplir <strong>le</strong>urs po-<br />
ches. Et vous voyez d'ici quel orchestre se<br />
serait formé pour jouer <strong>le</strong> grand air <strong>de</strong> la<br />
vénalité, <strong>de</strong> l'âpreté, <strong>de</strong> la cupidité du Pape<br />
vendant ses frères pour cinq cents millions<br />
— dont on l'aurait d'ail<strong>le</strong>urs allégé !<br />
Or, voilà qu'en fait <strong>de</strong> grand air, il faut<br />
s'en tenir à celui <strong>de</strong> Basi<strong>le</strong>. Voilà que <strong>de</strong>-<br />
vant ce Pape, grand désormais <strong>de</strong>vant <strong>le</strong><br />
mon<strong>de</strong> entier par la simplicité paisib<strong>le</strong> avec<br />
laquel<strong>le</strong> il vient <strong>de</strong> sacrifier à la règ<strong>le</strong><br />
vita<strong>le</strong> et constitutive <strong>de</strong> son Eglise toutes<br />
ses contingences matériel<strong>le</strong>s, voilà qu'il<br />
faut <strong>le</strong> calomnier platement, voilà qu'on en<br />
est réduit à lui prêter <strong>le</strong>s stupidités dépo-<br />
sées dans la tirelire aux impostures où tout<br />
<strong>le</strong>a<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la Dépêche est tenu <strong>de</strong> verser<br />
sa cotisation.<br />
Car où donc avez-vous pris, ô Dépêche,<br />
que <strong>le</strong> Pape doive interdire <strong>le</strong> culte pu-<br />
blic ? Montrez-nous <strong>le</strong> document, citez-nous<br />
l'artic<strong>le</strong>, la note, la phrase, <strong>le</strong> mot, ayant<br />
une origine avouab<strong>le</strong>, où se trouve annon-<br />
cée cette gran<strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong> : Pour jouer un<br />
mauvais tour à la gueuse, <strong>le</strong> Pape se pro-<br />
pose d'interdire <strong>le</strong> culte public !<br />
Quel<strong>le</strong> misère ! Ils sont pris en flagrant<br />
délit <strong>de</strong> mensonge aussi souvent que <strong>le</strong>ur<br />
plume se trempe dans un encrier. Ils sont<br />
pris en flagrant délit <strong>de</strong> stupidité aussi<br />
souvent qu'ils escomptent l'effet d'une <strong>de</strong><br />
ces intangib<strong>le</strong>s lois qu'ils sont quatre ou<br />
cinq cents à toucher et à retoucher sans ja-<br />
mais pouvoir <strong>le</strong>s soustraire à l'aplatisse-<br />
ment, d'abord, puis enfin à la liquéfaction<br />
puru<strong>le</strong>nte. Ils sont pris en flagrant délit do<br />
dindonnisme aussi souvent qu'ils se mê<strong>le</strong>nt<br />
<strong>de</strong> prophétiser, <strong>de</strong> pontifier ou <strong>de</strong> ratio-<br />
ci-TTisr.<br />
Et c'est ça qui fait <strong>de</strong>s ronds <strong>de</strong> jambes !<br />
C'est ça qui prend <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s. C'est ça qui<br />
se donne <strong>de</strong>s airs.. C'est ça qui par<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />
sottise. C'est ça qui calomnie... <strong>le</strong> Pape !<br />
Jo vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un peu. Basi<strong>le</strong> !... Mais<br />
relis donc tes auteurs, malheureux ! Tu<br />
médirais qu'on ne te croirait pas !<br />
JEAN-LOUIS.<br />
Mais n'al<strong>le</strong>z pas croire que notre œuvre soit<br />
terminée : cil<strong>le</strong> ne fait que commencer. » Et la<br />
Chambre a décidé que <strong>le</strong> discours dont je dé-<br />
tache ce passage serait affiché dans toutes <strong>le</strong>s<br />
vil<strong>le</strong>s et bourga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> France.<br />
C'est dans lo même ordre d'idées que <strong>le</strong> mi-<br />
nistre du travail et <strong>le</strong> défenseur <strong>le</strong> plus auto-<br />
risé <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> séparation, M. Briand, ont dit,<br />
dans une circulaire aux instituteurs :<br />
« Mettez Jésus-Christ <strong>de</strong>hors... L© temps est<br />
arrivé <strong>de</strong> déraciner dans l'âme <strong>de</strong>s enfants en<br />
France la foi ancienne, qui a fait son œuvre,<br />
et d'y faire pénétrer la lumière <strong>de</strong> 1^. libre-pen-<br />
sée. Nous avons chassé Jésus-Christ <strong>de</strong> l'ar-<br />
mée, <strong>de</strong> la marine, <strong>de</strong>s éco<strong>le</strong>s, <strong>de</strong>s hôpitaux,<br />
<strong>de</strong>s asilas d'orphelins et <strong>de</strong>s prétoires <strong>de</strong> la<br />
justice, il nous faut maintenant <strong>le</strong> chasser <strong>de</strong><br />
l'Etat. »<br />
Que dirions-nous, en Amérique, si un chef<br />
<strong>de</strong> gouvernement venait faire une pareil<strong>le</strong><br />
proposition et nous la présenter comme un<br />
perfectionnement dans l'art <strong>de</strong> gouverner ?<br />
...Le «tarait caractéristique <strong>de</strong>s manœuvres du<br />
gouvernement français et l'acte qui semb<strong>le</strong><br />
<strong>de</strong>voir provoquer chez nous, Américains, au-<br />
tant <strong>de</strong> surprise que d'indignation, c'est la<br />
mécannaissance absolue <strong>de</strong> la loi française<br />
<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> propriété <strong>de</strong> l'Eglise. L'Eglise a<br />
été dépouillée <strong>de</strong>s salaires accordés aux minis-<br />
tres du culte comme compensation <strong>de</strong>s biens<br />
abandonnés par l'Eglise sous cette condition<br />
expresse.<br />
En disant, tout cela, je n'obéis pas à un mou-<br />
vement <strong>de</strong> haine ou d'emportement ; mon lan-<br />
gia«$e est simp<strong>le</strong>ment celui <strong>de</strong> tout homme im-<br />
buc<strong>le</strong> principes d'équité. Que penserions-nous<br />
si notre gouvernement s'emparait <strong>de</strong>s biens<br />
<strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong>s Philippines sans <strong>le</strong>ur donner<br />
aucune compensation, ou si après avoir con-<br />
clu un traité so<strong>le</strong>nnel <strong>de</strong> compensation, il se<br />
refusait ensuite à exécuter ce contrat ?<br />
Les Américains se révolteraient contre<br />
<strong>le</strong>s vo<strong>le</strong>urs. Ils empêcheraient <strong>le</strong> vol. Nous<br />
l'empêcherons — du moins en partie, hé-<br />
las ! — en gardant nos églises et en <strong>le</strong>s dé-<br />
fendant contre ceux qui veu<strong>le</strong>nt nous <strong>le</strong>s<br />
prendre.<br />
<strong>de</strong> Luca, savant matérialiste et athée, mem.<br />
bre correspondant <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong>s Scien.<br />
ces <strong>de</strong> Paris, et pendant quelques années,<br />
<strong>le</strong> collaborateur <strong>de</strong> M. Berthelot.<br />
Ses mérites scientifiques lui ava<strong>le</strong>nt valu<br />
la chaire et <strong>le</strong> cabinet <strong>de</strong> chimie <strong>de</strong> l'Univers<br />
sité <strong>de</strong> Nap<strong>le</strong>s.<br />
On raconte qu'un jour, il agitait une fioij<br />
contenant un mélange en ébullition <strong>de</strong> cou- .<br />
<strong>le</strong>ur chocolat et <strong>le</strong> montrait à un groupe <strong>de</strong><br />
professeurs et d'élèves, avec un sourira<br />
p<strong>le</strong>in <strong>de</strong> sous-entendus. Un <strong>de</strong>s jeunes pro-<br />
esseurs eut <strong>le</strong> courage <strong>de</strong> lui dire : « La<br />
mirac<strong>le</strong> <strong>de</strong> saint Janvier, cela ! Inuti<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />
vous creuser la tête, cher professeur, cela<br />
ne suffira pas pour l'expliquer. » Le vieux<br />
chimiste réplique, avec une sécurité con-<br />
fiants : « Eh bien ! nous verrons ! »<br />
U vit en effet et il crut, car sur <strong>le</strong>s ins-<br />
tances d'un prêtre, ayant vu <strong>de</strong> piès <strong>le</strong> mi-<br />
ac<strong>le</strong> -s'accomplir, il fut convaincu que nul<strong>le</strong><br />
explication scientifique ne pouvait donner<br />
,1a c<strong>le</strong>f <strong>de</strong> cette merveil<strong>le</strong>use liquéfaction.<br />
L'Eglise, toujours guidée par l'Esprit-<br />
Saint,autorise la foi à ce mirac<strong>le</strong>, sans l'ini-<br />
lioser.<br />
Libre à l'historien <strong>de</strong> fouil<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong>s<br />
documents qui <strong>le</strong> gui<strong>de</strong>ront jusqu'aux ori-<br />
gines du phénomène, libre au chimiste ou<br />
au physicien <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à la nature si<br />
fait ne relève pas <strong>de</strong> quelqu'une <strong>de</strong> ses<br />
lois mystérieuses. L'Eglise, loin <strong>de</strong> craindre<br />
a vérité, l'aime aussi passionnément qua<br />
a liberté.<br />
- v "- *, ,v*v -SK^ »,v? jfar. anr_<br />
. -v:-vi--i«--fï\ t-,--.,* -.< V- ;". : :<br />
ions<br />
Mais oui, nous savons. Sarto est un<br />
« maladroit ». Sarto « fait plus <strong>de</strong> mal à<br />
l'Eglise que Voltaire. » Sarto va si loin<br />
qu'il « dégoûte la Dépêche du papisme. »<br />
Et vous pensez s'il en fallait, non, mais là<br />
en fallait-il, en fallait-il, peur dégoûter<br />
la Dépêche du papisme ! Enfin, que vou<strong>le</strong>z-<br />
vous, c'est comme cela ; Sarto casse toute<br />
la vaissel<strong>le</strong> <strong>de</strong> l'Eglise ; Sarto commet tous<br />
<strong>le</strong>s jours <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s algara<strong>de</strong>s ; Sarto<br />
« se met dans l'œil <strong>le</strong> doigt <strong>de</strong> la Provi-<br />
<strong>de</strong>nce » ; Sarto col<strong>le</strong>ctionne <strong>le</strong>s « sottises »<br />
et <strong>le</strong>s « impertinences ». C'est bien entendu.<br />
Cela n» se discute même plus.<br />
Mais puisque <strong>le</strong> Souverain Pontife fait si<br />
bien <strong>le</strong> jeu <strong>de</strong> Voltaire et <strong>de</strong> la Dépêche,<br />
pourquoi tant d'humeur et d'amertumo<br />
dans l'injure ? Le Pape, dites-vous, rume<br />
la puissance romaine. Eh bien ! c'est excel-<br />
<strong>le</strong>nt, à votre point <strong>de</strong> vue s'entend. Sur <strong>le</strong>s<br />
ruines <strong>de</strong> la foi disparue l'Eglise subsistait<br />
encore et Pie X vient qui la culbute.<br />
— Bravo, bravo ! <strong>de</strong>vriez-vous crier. Ce<br />
Pape est <strong>le</strong> plus grand Pape <strong>de</strong> l'histoire.<br />
Il surpasse Sixte-Quint et Grégoire-<strong>le</strong>-<br />
Grand. Il était <strong>le</strong> seul pilote qui, en nos<br />
temps troublés, pouvait gouverner avec<br />
tant d'art la barque <strong>de</strong> saint Pierre. Au<br />
catholicisme du XX 8 eièc<strong>le</strong>, c'est ce Pape<br />
qu'il fallait !<br />
Voilà, sûrement, ce qu'aurait dit la Dé-<br />
pêche si Pie X avait commis la moindre<br />
erreur <strong>de</strong> jugement ou <strong>de</strong> tactique. Car la<br />
coutume n'est pas, lorsque s'engage entre<br />
<strong>de</strong>ux idées une lutte formidab<strong>le</strong>, <strong>de</strong> voir <strong>le</strong>s<br />
adversaires s'avertir réciproquement <strong>de</strong>s<br />
fautes qu'ils commettent. Mais il est cou-<br />
rant, au contraire, que celui dont la partie<br />
Déclarations du Garflinal Giltas<br />
Nos <strong>le</strong>cteurs liront avec intérêt <strong>le</strong>s pas-<br />
sages ci-<strong>de</strong>ssous du discours du cardinal<br />
Gibbons, que publient tous <strong>le</strong>s journaux<br />
du Nouveau-M on <strong>de</strong> :<br />
La France s'est montrée injuste et inhumai-<br />
ne envers l'élite <strong>de</strong>s âmes françaises, et l'Amé-<br />
rique toujours prête à sympathiser avec <strong>le</strong>s<br />
opprimés <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s pays, n'a, dans la cir-<br />
constance, fait entendre encore aucun mot <strong>de</strong><br />
nrotestoitlon ou <strong>de</strong> blâme. Le peup<strong>le</strong> d'Améri-<br />
que ne se rend pas compte <strong>de</strong> la crise que tra-<br />
verse «en ce moment la France. Si j'avais la<br />
conviction que mes compatriotes voient avec<br />
indifférence une véritab<strong>le</strong> spoliation, restent<br />
in=ensibes à <strong>de</strong>s mesures qui enlèvent <strong>le</strong>ur<br />
légitime propriété et <strong>le</strong>urs moyens d'existence<br />
à <strong>de</strong>s milliers d'homines et <strong>de</strong> femmes au no-<br />
b<strong>le</strong> cœur et frappent bruta<strong>le</strong>ment, en <strong>le</strong>s b<strong>le</strong>s-<br />
sant dans ce qu'ils ont <strong>de</strong> plus cher et <strong>de</strong><br />
plus sacré <strong>de</strong>s mUlions d'êtres humains, je<br />
quitterais la vie après avoir perdu cette con-<br />
fiance en l'amour <strong>de</strong> la justice, <strong>de</strong> la liberté et<br />
<strong>de</strong> l'humanité que je considérais comme lapa-<br />
nage <strong>de</strong> l'Amérique.<br />
Beaucoup <strong>de</strong> gens, ici, n'ont qu'une concep-<br />
tion imparfiait© <strong>de</strong>s anticléricaux français.<br />
f-Fux-ei pour la plupart, sont dominés moins<br />
nar l'amour do la République que par la haine<br />
rie la religion. Je pèse mes paro<strong>le</strong>s, et .c est<br />
avec une conviction bien réfléchie que je <strong>le</strong><br />
dèflare : <strong>le</strong>s meneurs du gouvernement actuel<br />
en France n'ont qu'un mobi<strong>le</strong>, la haine <strong>de</strong> lia<br />
Kn France, <strong>le</strong>s jacobins ne sont pas morts.<br />
T,nnc haine se déchaîne contre Dieu, contre <strong>le</strong><br />
riirist et sa religion, avec cette même awlaur<br />
« {•avaient jadis déployée <strong>le</strong>urs pères. Mais ils<br />
ont adopté une métho<strong>de</strong> offensive plus cixcons-<br />
pe iu' e viviani, ministre du travail, à une séan-<br />
ce <strong>de</strong> la Chambre, s'est exprimé ainsi : « Nos<br />
pires autrefois, nous aujourd'hui, avons été<br />
St restons appliqués à l'œuvre <strong>de</strong> l'antic<strong>le</strong>ri;<br />
caharne et <strong>de</strong> l'irréligion. Nous avons cni<strong>le</strong>ye<br />
à'i'hunwnité sa croyance à une vie future.<br />
LE MIRACLE DE SAINT-JANVIER<br />
(( REPRODUIT » PAR UN SAVANT !!!<br />
La cathédra<strong>le</strong> <strong>de</strong> Nap<strong>le</strong>s possè<strong>de</strong> la tète<br />
<strong>de</strong> saint Janvier, évêqu© <strong>de</strong> Bénévent, mar-<br />
tyrisé en 305 et, en outre <strong>de</strong> ce chef vénéré,<br />
une ampou<strong>le</strong> en verre renfermant une subs-<br />
tance soli<strong>de</strong>, opaque, <strong>de</strong> cou<strong>le</strong>ur <strong>de</strong> café tor-<br />
réfié qui remplit <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux tiers du réci-<br />
pient.<br />
C'est cette substance qu'on appel<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />
sang <strong>de</strong> saint Janvier. Mis en présence <strong>de</strong><br />
la tète du saint, ce sang se liquéfie et par-<br />
fois même entre en ébullition. Voilà <strong>le</strong> phé-<br />
nomène extraordinaire qui se produit tous<br />
<strong>le</strong>s ans à trois époques principa<strong>le</strong>s : 1° Le<br />
premier dimanche <strong>de</strong> mai et la semaine sui-<br />
vante, fête et octave <strong>de</strong> la translation <strong>de</strong>s<br />
reliques du saint ; 2° Le 19 septembre, fête<br />
<strong>de</strong> sa décollation et pendant toute l'octave<br />
3° Le 16 décembre, fête du patronage du<br />
saint, érigée <strong>de</strong>puis 1631 en mémoire d'une<br />
extinction du Vésuve, obtenue par Tinter<br />
cession <strong>de</strong> saint Janvier.<br />
Cette liquéfaction, qui se renouvel<strong>le</strong> 26<br />
fois par an, 2,600 fois par sièc<strong>le</strong>, est un fait<br />
qu'il est impossib<strong>le</strong> <strong>de</strong> révoquer en doute.<br />
Des millions <strong>de</strong> spectateurs <strong>de</strong> toute condi-<br />
tion, savants et ignorants, croyants et im-<br />
pies, catholiques, schismatiques, hérétiques<br />
<strong>de</strong> tout pays, en ont été témoins.<br />
C'est ce fait physico-chimique extraordi-<br />
naire quo <strong>de</strong>ux incrédu<strong>le</strong>s préten<strong>de</strong>nt avoir<br />
reproduit. Ils ont, disent-ils, obtenu la li<br />
quéfaotion d'un mélange <strong>de</strong> -sang <strong>de</strong> veau<br />
<strong>de</strong>sséché et d'une substance chimique, et dé-<br />
montré que 1'Egliso est coupab<strong>le</strong> d'une su-<br />
percherie qu'el<strong>le</strong> exploite naturel<strong>le</strong>ment à<br />
son profit.<br />
L'un d'eux, <strong>le</strong> signer Poclrecea (qui s'est<br />
d'ail<strong>le</strong>urs mis en évi<strong>de</strong>nce dans la manifes-<br />
tation antifrançaise et anticlérica<strong>le</strong> du 17<br />
décembre et est <strong>le</strong> rédacteur <strong>de</strong> l'Asino,<br />
une feuil<strong>le</strong> immon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Rome), nous dit<br />
avec un aplomb <strong>de</strong> cabotin qu'il a étudié<br />
longtemps <strong>le</strong> « mirac<strong>le</strong> <strong>de</strong> Nap<strong>le</strong>s » et que<br />
<strong>de</strong> son étu<strong>de</strong> résultant <strong>le</strong>s constatations sui-<br />
vantes :<br />
1° Que la fusion du sang s'effectue grâce<br />
aux mouvements oscillatoires imprimées<br />
par <strong>le</strong> prêtre à l'ampou<strong>le</strong> ;<br />
2° Que la cha<strong>le</strong>ur d'un gros cierge tenu<br />
par un enfant <strong>de</strong> chœur à proximité <strong>de</strong><br />
l'ampou<strong>le</strong> contribue à faire monter la tem<br />
pérature et, par suite, ai<strong>de</strong> à la liquéfaction<br />
du sang ;<br />
0 Que cette liquéfaction s'opère dans un<br />
délai <strong>de</strong> 40 minutes.<br />
Ce phénomène, conclut-il, ayant été re<br />
produit à Rome dans la Maison du Peup<strong>le</strong><br />
doit être considéré comme d'ordre pure<br />
ment scientifique. Il s'ensuivrait donc que<br />
l'Eglise est surprise en flagrant délit <strong>de</strong> su<br />
percher ie.<br />
En réponse à cette grossière accusation<br />
«nous dirons : 1° Que la science a démontré<br />
rigoureusement, au moyen <strong>de</strong> la spectros<br />
copie, que la substance qui remplit <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
tiers <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong> l'ampou<strong>le</strong> est bien du<br />
sang et rien que du sang ;<br />
Il ne s'y trouve pas <strong>de</strong> substance chimi<br />
Lundi 7 Janv'er Ï9D7<br />
L'EXÉCUTiflN<br />
Lea prêtres sous Ses drapeaux<br />
Nancy, 6 janvier.<br />
La Semaine religieuse <strong>de</strong> Nancy annonce<br />
flue la prêtres et 40 séminaristes •du diocèse<br />
<strong>de</strong>vront (retourner â la caserne <strong>le</strong> 7 janvier ;<br />
el<strong>le</strong> donne <strong>le</strong>s noms <strong>de</strong>s 15 prêtres et ajoute :<br />
« C'est à Nancy et à Tout que sont incorporés<br />
la plupart d'entre eux ; d'autres sont envoyés<br />
a LunovUte, Manonvil<strong>le</strong>r, Frouard, Verdun,<br />
Muzieres. Longwy, Montniédy, Epiual.<br />
» Plusieurs sont venus su préparer pa,r la<br />
prière et La méditation à la redoutab<strong>le</strong> épreuve<br />
ne domain ; <strong>le</strong>s autres so sont rendus à Nancy<br />
aujourd'hui samedi pour prend.ro part à une<br />
petite retraite. »<br />
Bourses, G janvier.<br />
Seize jeunes prêtres. et séminaristes du dio-<br />
sèse <strong>de</strong> Bourges viennent <strong>de</strong> recevoir <strong>le</strong>ur or-<br />
ire d'appel ; ils <strong>de</strong>vront rejoindre <strong>de</strong>main lun-<br />
di <strong>le</strong>ur régiment.<br />
Les liquidateurs <strong>de</strong>s congrégations<br />
Paris, G janv<strong>le</strong>aj.<br />
Ooa sait que M. Ménage, liquidateur <strong>de</strong> la<br />
congrégation <strong>de</strong>s Assourptionuistes, revendi-<br />
que eu cette qualité, mntre toute justice, <strong>de</strong>-<br />
vant la <strong>de</strong>uxième chambre civi<strong>le</strong>, la proprié-<br />
té <strong>de</strong> l'imprimerie <strong>de</strong> lia Bonne Presse ainsi<br />
que cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux immeub<strong>le</strong>s occupés autre-<br />
fois par <strong>le</strong>s Assc.mptiounist.es.<br />
11 soutient que M. Féron-Vrau, qui détient<br />
l'imprimerie et <strong>le</strong>s immeub<strong>le</strong>s, n'est qu'une<br />
personne interposée.<br />
Samedi, M.lc substitut Cartaines a donné ses<br />
«inclusions dans l'affaire ; naturel<strong>le</strong>ment il<br />
s'est prononcé pour l'admission complète <strong>de</strong><br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Ménage ; <strong>le</strong> jugement sera<br />
rendu à huitaine.<br />
LA VOiX DE OTE<br />
Paris, G janvier.<br />
Le Gaulois puSfii» une dépêche <strong>de</strong> Rome an-<br />
nonçant qu'uu coaim spécial, porteur d'u-<br />
ne <strong>le</strong>ttre autographe du Pape pour <strong>le</strong> cardinal<br />
Richard, est parti pour Paris.<br />
Rome, G janvier.<br />
Les journaux catholiques italiens annon-<br />
cent qu'au cas où <strong>le</strong>s documents saisis à la<br />
nonciature <strong>de</strong> p<br />
transigeant au sujet, du fait révélé par VHu-<br />
manité, lui a l'ait cette déclaration suggestive :<br />
« Tous nos camara<strong>de</strong>s sont excédés ; Us <strong>le</strong><br />
sont à un tel point que si, aujourd'hui, une<br />
grève éclatait, qui sait si nous ws nous range»<br />
rions pas du côté <strong>de</strong>s grévistes. »<br />
Nous ne reproduisons, bien entendu, ces dé-<br />
clamations que sous toutes réserves.<br />
convient d'y ajouter <strong>le</strong>s recensements «pé-<br />
claux effectués par <strong>le</strong>s ministres <strong>de</strong> la guerre<br />
et rte la marine et qui compjOMWnt Ki.968 in-<br />
dividu:-- français, ce qui porte <strong>le</strong> total <strong>de</strong> la<br />
popuSatton français* à 8»,33?,233 habitants, en<br />
laissant à part la population fixée eu Algérie,<br />
aux cotantes et dans <strong>le</strong>s pays do protectorat,<br />
-ainsi qu'il l'étramter.<br />
Bien que <strong>le</strong> total <strong>de</strong> la population présente<br />
un excé<strong>de</strong>nt sur 1901, l'augmentation no so<br />
-fait sentir que dans trente-<strong>de</strong>ux départements;<br />
<strong>le</strong>s autres voient ou contraire <strong>le</strong>ur population<br />
(décroître.<br />
Voici l'état comparatif <strong>de</strong> te ^"\ a,1 « n jjT*<br />
n 1901 et 190G :<br />
628,690, en atotas<br />
. LEGION D'HONNEUR<br />
Paris, 6 janvier.<br />
MINISTÈRE DK L'INSTRUCTION PUHI-rQUE<br />
M. Briand, ministre <strong>de</strong> l'instruction puMl-<br />
que et <strong>de</strong>s beaux-arts, vient d'envoyer à la<br />
gran<strong>de</strong> chancel<strong>le</strong>rie ses propositions dans l'or-<br />
dre <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />
On annonce que, dans cette promotion, ou-<br />
tre M. Victorien Sardou, promu grand-croix,<br />
figurent <strong>le</strong>s nominations suivantes : MM. d'Ar-<br />
sonval, membre <strong>de</strong> l'Institut, comman<strong>de</strong>ur ;<br />
Huysraams, Gustave Colin, peintre, Le Senne,<br />
prési<strong>de</strong>nt du Cerc<strong>le</strong> <strong>de</strong> la critique, officiers.<br />
Des croix <strong>de</strong> chevaliers sont attribuées, par-<br />
mi <strong>le</strong>s littérateurs, à MM. René Boy<strong>le</strong>sve,<br />
Pierre Valdague, Robert <strong>de</strong> Fiers, Henry Kis-<br />
tema-ec.kers, Mme Bentzon ; paimii <strong>le</strong>s peintres,<br />
sculpteurs, M. Félix Masseau : parmi <strong>le</strong>s gra-<br />
veurs, M. Mocq ; paxsmi <strong>le</strong>s compositeurs <strong>de</strong><br />
musique, M. Le Borne.<br />
.mu m JLIi<br />
Paris, 6 janvier.<br />
Ë<br />
Paris, G janvier.<br />
M. Glasson, membre <strong>de</strong> l'Institut, professeur<br />
à la Faculté <strong>de</strong> droit <strong>de</strong> Paris, doyen honoral-<br />
ire <strong>de</strong> la même Faculté, vient <strong>de</strong> mourir <strong>de</strong> la<br />
façjm la plus imprévue aujourd'hui, à midi.<br />
M. Glasson revenait <strong>de</strong> la messe, torsque<br />
au bas <strong>de</strong> son escalier, à la Faculté <strong>de</strong> droit,<br />
où M avait continué d'habiter, il fut pris d'un<br />
maltaise subit et s'affaissa.<br />
M. Petit, secrétaire <strong>de</strong> la Faculté, qui l'ac-<br />
compagnait, <strong>le</strong> reçut dans <strong>le</strong>s bras et <strong>le</strong> porta<br />
dans <strong>le</strong> cabinet tout voisin <strong>de</strong> l'escalier ; on<br />
manda en hâte un mé<strong>de</strong>cin ; lorsque celui-<br />
ci arriva, M. Glasson avait cessé <strong>de</strong> vivre.<br />
M. Glasson, il y a <strong>de</strong>ux mois encore, était<br />
doyen <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> droit ; professeur à<br />
cette Facueté <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> trente ans, il ré-<br />
pandait, en outre, sa science dans <strong>de</strong> nom-<br />
breuses publications, artic<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Tevue ét ou-<br />
vrages : parmi ces <strong>de</strong>rniers, il faut citer :<br />
« Du Droit et <strong>de</strong>s Institutions <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong><br />
Bretagne », ouvrage qui obtint <strong>le</strong> prix Odillon-<br />
Barrot en 1380, un traité <strong>de</strong> procédure civi<strong>le</strong>,<br />
une monummia<strong>le</strong> histoire du droit et <strong>de</strong>s ins-<br />
titutions <strong>de</strong> la France, en huit volumes, etc.<br />
M. Glasson, élu doyen <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> droit<br />
en 1899, résigna voLontairement ses fonctions<br />
en novembre <strong>de</strong>rnier ; il avait succédé à M.<br />
Gai-sonnet, qui, on se <strong>le</strong>- rappel<strong>le</strong>, mourut <strong>de</strong><br />
façon acci<strong>de</strong>ntel<strong>le</strong>.<br />
nVo' en moins 992 ; Baute-Garo-nne, en 1906,<br />
i&Ofô, en moins 0,116 ; Gers, en 1906, 231,088,<br />
en 'moins 7,360 ; Hérault, -en 1906, 482,779, en<br />
moins 6 UG ; Lan<strong>de</strong>s, en 1906, 293,397, en plus<br />
1.SI1 ; Lot, en 1906, 216,611, en moins 10,019 ;<br />
lot-et-Garonne, en 1906, 274,610, en moins 4,130;<br />
«tusses-Pyrénées, en 1906, 425,817, en inouïs 530;<br />
Hauteg-pyirênée* en 1006, 209,397, en moins<br />
6,119 ; Pya^nèes-Orientates, «n 1906, 213,171, en<br />
plus 1,050 : TAS», en 1906, 330,533, en moins<br />
1,560 ; Tarn-et-Garoune, en 1906, 188,553, en<br />
moins 7,116.<br />
Depuis <strong>le</strong> dénombrement du 24 mars 1901, ni<br />
a été créé 33 communes et il en a été suppri-<br />
mé 3.<br />
Le nombre total ctos communes s'e<strong>le</strong>vo ac-<br />
tuel<strong>le</strong>ment à 36,222, réparties en 2,911 cantons<br />
et 362 arrondissements ; antérieurement, il y<br />
avait <strong>le</strong> même nombre d'arrondissements,<br />
comprenant 2,908 cantons et 36,192 communes.<br />
La principa<strong>le</strong> cause <strong>de</strong> la décroissance <strong>de</strong> la<br />
population dons <strong>de</strong> trop nombreux départe-<br />
ments est l'attraction qu'exercent, <strong>le</strong>s grands<br />
contres ; en effet, alors que <strong>le</strong> chiffre total <strong>de</strong><br />
i'augm«ntation <strong>de</strong>là population généra<strong>le</strong> n'est<br />
que <strong>de</strong> 290,322 habitants, la population <strong>de</strong>s<br />
vil<strong>le</strong>s comptant, plus <strong>de</strong> 30,000 habitants s est<br />
accrue <strong>de</strong> 223,072 personnes.<br />
Voici <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au <strong>de</strong> la population dans <strong>le</strong>s<br />
vil<strong>le</strong>s <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 109.000 âmes avec ta compa-<br />
raison avec <strong>le</strong>s chiffres constatés en 1901 :<br />
En 1906 En VMl Différence<br />
63.393 2.71-4.068 49.325<br />
voll, ambassa<strong>de</strong>ur do France à Berne, en a<br />
reçu Ja réponse suivante :<br />
i Le gouvernement fédéral suit méthodique-<br />
ment la procédure <strong>de</strong> la conferenco d Algéat-<br />
ras • c'est probab<strong>le</strong>ment vendredi prochain<br />
que ie conseil fera connaître sa décision con-<br />
cernant la question dû l'Inspecteur gênerai (te<br />
la police. »<br />
L'acte d'Algésiras spécifie formel<strong>le</strong>ment, QUO<br />
Le poste créé doit être occupé par un officier.<br />
Nancy, G janvier.<br />
Le commandant Emi<strong>le</strong> Maugin, du 1SG;,<br />
vient d'être désigné pour <strong>le</strong> Maroc ou il doit<br />
coopérer à l'organisation <strong>de</strong> 'la police interna-<br />
tiona<strong>le</strong>.<br />
r<br />
Lodz, G janvier.<br />
A la suite du lock mit, la misère et <strong>le</strong>s cri-<br />
mes augmentent dans une proportion ef-<br />
fnayanie ; la Société <strong>de</strong>s ambulances refuse<br />
d'envoyer <strong>de</strong>s ambulances dans <strong>le</strong>s faubourgs,<br />
car <strong>de</strong>s malandrins menacent <strong>de</strong> tuer <strong>le</strong>s mé-<br />
<strong>de</strong>cins qui soignent <strong>le</strong>s personnes b<strong>le</strong>ssées au<br />
cours <strong>de</strong>s combats qui ont lieu dans tes rues.<br />
Varsovie, 6 janvier.<br />
Trois terroristes ont été exécutés à la. cita-<br />
<strong>de</strong>l<strong>le</strong> ; neuf autres sont condamnés à mort.<br />
Elcaterinoslav, 6 janvier.<br />
Une bombe ayant éclaté hier dans, une mai-<br />
son du faubourg <strong>de</strong> l'Amour, la police a fait<br />
<strong>de</strong>s perquisitions dans cette maison et y a<br />
trouvé <strong>de</strong>ux machines inferna<strong>le</strong>s ; dans l'a-<br />
près-midi d'hier, trois officiers <strong>de</strong> cosaques se<br />
présentèrent dans La maison et <strong>de</strong>mandèrent<br />
à voir <strong>le</strong>s bombes ; un <strong>de</strong>s officiers en ramas-<br />
sa une pour l'examiner, mais la bombe fit<br />
explosion, tuant <strong>le</strong>s trois officiers et un<br />
agent <strong>de</strong> police, b<strong>le</strong>ssant grièvement un autre<br />
agent et détruisant en partie l'iinmublo.<br />
Paris<br />
Marseil<strong>le</strong> ..<br />
Lyon .......<br />
Bor<strong>de</strong>aux .<br />
Lil<strong>le</strong> *<br />
<strong>Toulouse</strong><br />
St-Etienne a<br />
Nice<br />
Nantes .....<br />
Le Ha vre<br />
Roubaix ..<br />
Rouen ....<br />
Nancy ....<br />
Reims ....<br />
Toulon<br />
517.498<br />
472.114<br />
351.947<br />
205.602<br />
149.438<br />
146.788<br />
132.324-<br />
133.247<br />
132.430<br />
121.017<br />
118.459<br />
110.570<br />
109.859<br />
103.549<br />
491.161<br />
459.099<br />
256.638<br />
210.696<br />
149.841<br />
146.559<br />
105.109<br />
132.990<br />
130.196<br />
124.365<br />
116.316<br />
102.559<br />
108.385<br />
101. G02<br />
26.337<br />
13.015<br />
4.691<br />
5.094<br />
403<br />
229<br />
29.125<br />
257<br />
2.234<br />
3.343<br />
2.143<br />
8.011<br />
1.474<br />
1.947<br />
Bruits 15 Complot en Smfa<br />
Paris, 6 janvier.<br />
Un journal du matin publie la dépêche que<br />
voici <strong>de</strong> Genève, que nous reproduisons sous<br />
toutes réserves :<br />
« Un homme <strong>de</strong> confiance <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> Bel-<br />
gra<strong>de</strong> est venu dans notre vil<strong>le</strong> et s'est mis<br />
en rapports avec plusieurs agents d'affaires<br />
afin d'aclieinr un hôtel particulier pour 1e roi<br />
Pierre <strong>de</strong> Serbie.<br />
» A l'en croire, <strong>le</strong> roi a l'intention <strong>de</strong> venir<br />
fixer <strong>de</strong> nouveau son domici<strong>le</strong> à Genève. »<br />
Mut.it«l : ff.i«TVuU. «a fait arrêter M. Teissier sur l'ordre for-<br />
mata du gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> sceaux.<br />
Le magistrat assure être .couvert par <strong>le</strong>s dé-<br />
marches du fisc et <strong>de</strong> l'octroi ; il a écrit en.<br />
ce sens à ses chefs hiérarchiques.<br />
L'opinion publique est vivement surexcitée<br />
par <strong>le</strong>s <strong>le</strong>nteurs <strong>de</strong> la justice et veut voir dans<br />
tous ces atermoiements <strong>le</strong>s influences politi-<br />
ques dont on a déjà parlé.<br />
On affirme que M. Lafferre. dont on con-<br />
naît <strong>le</strong>s relations étroites avec M. Teissier, dî-<br />
nait hier soir dans un salon par ticulier <strong>de</strong> res-<br />
taurant avec <strong>le</strong> maire, <strong>le</strong> sous-préfet et <strong>le</strong><br />
frère du négociant frau<strong>de</strong>ur. ,<br />
Londres, 6 janvier.<br />
On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> San Francisco qu'ftn nouvel<br />
élément <strong>de</strong> discor<strong>de</strong>,entre <strong>le</strong> Japon et l'Aiméri-<br />
que vient <strong>de</strong> se manifester par la grève <strong>de</strong>s<br />
ouvriers japonais employés à la construction<br />
d'un chemin <strong>de</strong> fer.<br />
Ils ont hier assailli un fonctionnaire et dé-<br />
ployé lo drapeau du So<strong>le</strong>fl-Levant ; quinze ar-<br />
restations ont été opérées et <strong>le</strong>s prisonniers<br />
ont dû être protégés contre une fou<strong>le</strong> hosti<strong>le</strong>.<br />
I la Lpe î<strong>le</strong>s Brolts i i'Homme<br />
Paris, 6 janvier.<br />
Hier soir a eu lieu, au Grand-Orient, <strong>le</strong> mee-<br />
ting <strong>de</strong> protestation organisé par la Ligue <strong>de</strong>s<br />
Droits <strong>de</strong> l'Homme contre l'internement <strong>de</strong> M.<br />
Ferrer, inculpé d'avoir pris part à l'attentat <strong>de</strong><br />
Madrid.<br />
Les députés répubiiicains espagnols Lerroux,<br />
Rica.rdo Fueret et Azzati assistaient à la réu-<br />
nion ; l'étai-major <strong>de</strong> la Ligue, MM. <strong>de</strong> Pras-<br />
sensé, Ferdinand Buisson, Anato<strong>le</strong> France, se<br />
sont excusés par <strong>le</strong>ttre <strong>de</strong> ne pouvoir venir.<br />
M. Baciis, professeur à l'Université <strong>de</strong> Ren-<br />
nes, a fait une conférence sur Ferrer, « <strong>le</strong><br />
champion <strong>de</strong> l'enseignement primaire en Es-<br />
pagne, réformateur et non. anarchiste ».<br />
Faisant un rapprochement entre Ferrer et<br />
l'affaire Dreyfus, il s'écrie : t U faut faire en-<br />
tendre <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> protestation si hauts que<br />
l'on en tremb<strong>le</strong> jusqu'à l'Escurial. »<br />
Cl ittiroir et <strong>de</strong> son honneur <strong>de</strong> la proclamer<br />
'"
Limai / xanv'er 1907<br />
•s efforts. Lera» pTtr&snmcc, tour prêdoml<br />
ujssatnse, «eux pretw»iii>- wJBamoe-y : KUieEias, gâtons et canard<br />
<strong>le</strong> marché <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> 1 très : Potiers et 'poteries du Laurag.uai<br />
i, mais ne peut <strong>de</strong>venir } <strong>de</strong> JuJIevi'Uo : Histoire do la littératu,<br />
Erâsistibf<strong>le</strong> ops» par î<strong>le</strong>uff union, l'union<br />
•hranliab<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs inté rêts, que seu<strong>le</strong> i»<br />
jiance indéniab<strong>le</strong> swr<br />
11 France entière, sera<br />
union, l'union tofr<br />
hrantamie ne <strong>le</strong>urs imcrois, que seu<strong>le</strong> une As-<br />
sociation routoéï<strong>le</strong>, «el<strong>le</strong> marna qui <strong>le</strong>ur est<br />
offerte, est. capab<strong>le</strong> <strong>de</strong> réaliser. C'est là une<br />
vérité éclatiante pour tous ceux qui ee don-<br />
nent la peine <strong>de</strong> réfléchir et <strong>de</strong> s'informer,<br />
sans so cantonner dams <strong>de</strong>s idées préconçues,<br />
•ion* l'effet, ordinaire est, d'altérer <strong>le</strong> jugement,<br />
Le Comité Directeur <strong>de</strong> l'Association<br />
Mutuel<strong>le</strong>.<br />
MUTATIONS<br />
Réserve. — Le sous-beutenanf <strong>de</strong> réserve <strong>de</strong><br />
Laforcadc, du 10» cuirassiers .est affecte au<br />
10° dragons. ... „ , 3<br />
p gw «it ' <strong>le</strong>s o-i<strong>de</strong>s-vôtérinarres Fouch du 18»<br />
4'arUÙerie au 3 e chasseurs ; Parent, du 9»<br />
chasseurs au 12* d'artil<strong>le</strong>rie.<br />
Territoria<strong>le</strong> : Cava<strong>le</strong>rie. — Sont affectés à<br />
î'escadron territorial <strong>de</strong> dragons <strong>de</strong> la 10 e ré-<br />
gion, MM. <strong>de</strong> Lagausi et <strong>de</strong> Carrière, sous-<br />
'<strong>le</strong>u<strong>le</strong>nauts <strong>de</strong> réserve au 10° dragons ; à l'es-<br />
f»hon terrltoriai <strong>de</strong>là 18° région, M. Dufour-<br />
cei, sous-lieutenant <strong>de</strong> réserve au 10» hus-<br />
S90M&<br />
Vétérinaires. — Sont affectés : <strong>le</strong>s ai<strong>de</strong>s-vété-<br />
rinaires ('fierté, du 17« escadron du train au<br />
16 3 d'artil<strong>le</strong>rie ; Catalan, du 17" escadron du<br />
Arairt au 37" a'artilàerie ; Ponsans, du 17 e es-<br />
cadron du train au 11° ; Larvieu, du 17» esca-<br />
dron du train au 8» ; Artigues, du 17° esca-<br />
dron du train au groupe territorial du 1 er d'ar-<br />
til<strong>le</strong>rie ; Ducas. du 17» escadron du U'ain au<br />
8° qéuie.<br />
MM. Lioux, du 17° escadron du train, aux<br />
services spéciaux <strong>de</strong> la 8 e région ; Rayais, du<br />
in» escadron du train aux services spéciaux<br />
<strong>de</strong> la 9» région.<br />
la vétérinaire Servat, du 13* chasseurs pas-<br />
se dans l'armée territoria<strong>le</strong>, avec son affecta-<br />
tion actuel<strong>le</strong>.<br />
: .<strong>de</strong>s remontes. — Le capitaine <strong>de</strong> re-<br />
Ccflombey : Ruél'es, galons et cabarets ; Fou-<br />
ais ; Petit<br />
re i'ran-<br />
çaaea ; Wiirtz : Dictionnaire <strong>de</strong> chimie, 2» stup-<br />
i<strong>de</strong>ment, tome 5 ; Duplais : Etu<strong>de</strong>s littéraire».<br />
Matedies du îisz, <strong>de</strong> ta Gorge, <strong>de</strong>s OreiSîes<br />
et <strong>de</strong>s Yeux. — Consultations <strong>le</strong>s jeudi soir,<br />
dimanche matin et jours <strong>de</strong> foire, par M. <strong>le</strong><br />
docteur Bourguet, prosecteur à la Faculté <strong>de</strong><br />
mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, assistant à l'IIotel-<br />
Dieu.<br />
SA'-VACNAC. — Une crise municipa<strong>le</strong> vient<br />
<strong>de</strong> se produire à Montga illaid.<br />
Des explications avaient été <strong>de</strong>mtandves au<br />
maire au sujet du règ<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> comptes <strong>de</strong><br />
la .maison d'éco<strong>le</strong> <strong>de</strong>s garçons nouvel<strong>le</strong>ment<br />
construite.<br />
C'était bien naturel <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s conseil-<br />
<strong>le</strong>rs municipaux qui, justement soucieux <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>niers communaux, désiraient savoir com-<br />
ment avait été employé l'argent dcstlnC à cette<br />
construction.<br />
Le maire fournit tes comptes. Mais contrai'<br />
rament à ce qu'il avait annoncé, au lieu d'un<br />
bénéftea <strong>de</strong> 500 francs, emi <strong>de</strong>vaient tomber<br />
dans ta caisse municipa<strong>le</strong> et être employés à<br />
tous usages communaux, <strong>le</strong> compte se solda<br />
par un excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>... trois francs (?). "<br />
Les conseil<strong>le</strong>rs, d'abord surpris <strong>de</strong> cette dif-<br />
férence, <strong>de</strong>mandèrent <strong>de</strong>s explications, qui ne<br />
furent pas fournies.<br />
Et alors, dins un mouvement <strong>de</strong> révolte bien<br />
légitime, farts <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs droits et <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur <strong>de</strong>-<br />
voir, ils se refusèrent à approuver <strong>le</strong>s comptes<br />
<strong>de</strong> M. <strong>le</strong> maire. Sur 9 votants, 7 conseil<strong>le</strong>rs vo-<br />
tèrent contre et... 2 conseil<strong>le</strong>rs l'approuvèrent.<br />
A. la suite <strong>de</strong> cette séance, las bruits tes plus<br />
divers circuiil&rent dans toute la commune au<br />
sujet <strong>de</strong> ce Vote et <strong>de</strong> la non-approbation <strong>de</strong>s<br />
comptas.<br />
Très vexé du blâme que lui infligeait son<br />
conseil municipal, M. <strong>le</strong> maire lui envoya une<br />
<strong>le</strong>llwe. disant que, pour « <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> famil<strong>le</strong><br />
il abandonnait la fjestion <strong>de</strong>s affaires commu-<br />
na<strong>le</strong>s, et que, tout en gardant <strong>le</strong> titre <strong>de</strong> maire,<br />
un autre en remplirait <strong>le</strong>s fonctions ».<br />
C'était ou du cynisme ou <strong>de</strong> l'inconscience !<br />
Par <strong>de</strong>ux fois ensuite il convoqua te conseil<br />
Guérison. radiça!©<br />
M^USASTHSNIS<br />
SiUCriûGE, P.U'SS COULKRS<br />
UCNVALESCE11CE d« ti»t«BiUdtteuî vous e® préserver.<br />
Si vous êtes constipé, sachez bien que I<br />
vous êtes en danger <strong>de</strong> tomber mala<strong>de</strong>,<br />
car la constipation entretient en vous un 1<br />
véritab<strong>le</strong> foyer d'infection qui peut occa- '<br />
sionner <strong>de</strong> nombreuses maladies : mala-<br />
dies <strong>de</strong> l'intestin, du foie, migraines ver-<br />
tiges, hémorroï<strong>de</strong>s, appendicite. Une ou<br />
<strong>de</strong>ux dragées <strong>de</strong> Scavuline, sans aucun<br />
goût, que vous prendrez <strong>le</strong> soir, pendant<br />
votre repas, .suffiront pour vous procurer<br />
i\i réveil une sel<strong>le</strong> bienfaisante, sans au-<br />
cune colique. Prise à plus forte dose la<br />
Scavuline est <strong>le</strong> plus agréab<strong>le</strong> <strong>de</strong>s pur-<br />
gatifs ; el<strong>le</strong> purge doucement, sans Irriter<br />
l'intestin, son emploi ne nécessite aucun<br />
changement dans <strong>le</strong>s habitu<strong>de</strong>s<br />
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pharmaciens et marchant» d'eaux miné?*<br />
|£§. . .....<br />
Spect <strong>de</strong> ioniouse<br />
Du 1 janvier<br />
CAPITOLE. — Relâche.<br />
VARIÉTÉS. — A huit heures et <strong>de</strong>mie, septième<br />
représentation du grand succès : Le Paradis <strong>de</strong> Ma-<br />
homet, opérctto nouvel<strong>le</strong> A spectac<strong>le</strong> en trois actes,<br />
<strong>de</strong> B. Planquctte et L. Canne. On commencera par<br />
l'Indécise Ambassa<strong>de</strong>, un acto <strong>de</strong> Ch. Gallois.<br />
Demain, tournée Milo <strong>de</strong> Meyers Fred : Un Ma-<br />
riage diffici<strong>le</strong> (location ouverte).<br />
PHONOCINEMATHEATBE KANCY. — Tous <strong>le</strong>s<br />
jours, matinées, séances à 3. 4, s et o heutes ; soirse<br />
à 8 h. îya et 9 h. 3/4.<br />
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Consultation gratuite A tous <strong>le</strong>s Lecteurs.<br />
Voir à la àermère page <strong>le</strong> questionnaire.<br />
IS D i3<br />
Les famil<strong>le</strong>s CATENAC, BEr,TR \N'D et<br />
MEILI-IAU ont la dou<strong>le</strong>ur <strong>de</strong> faire part à <strong>le</strong>urs,<br />
amis et connaissances <strong>de</strong> la ponte cruel<strong>le</strong><br />
qu'el<strong>le</strong>s viennent d'éprouver en la nersouna<br />
do<br />
Monsieur Hyacinthe CATENAC<br />
Pharmacien major <strong>de</strong> i" classe en re/raffe*<br />
chevalier <strong>de</strong> la Légion d'honneur<br />
décédé <strong>le</strong> 3 janvier, à Nice, dans la 74" année<br />
<strong>de</strong> son âge, et <strong>le</strong>s prient d'assister aux obsè-<br />
ques, qui auront lieu sur la paroisse <strong>de</strong> Co-<br />
aomier-las-Plain.es, <strong>le</strong> mardi 8 janvier à 2 heu-<br />
res <strong>de</strong> l'après-midi.<br />
Les personnes qui voudraient assister à la<br />
cérémonie pourront prendre <strong>le</strong> train oui part,<br />
<strong>de</strong> la gare Saint-Cyprien à 1 h. 30 Le convoi<br />
partira <strong>de</strong> la gare.<br />
Il ne sera pas envoyé <strong>de</strong> <strong>le</strong>ttre <strong>de</strong> îairenart<br />
<strong>le</strong> présent avis <strong>de</strong>vant en tenir lieu.<br />
Paris, 7 janvier.<br />
Unie é<strong>le</strong>ction au conseil général a eu lieu<br />
pour <strong>le</strong> canton <strong>de</strong> inc-etnnes.<br />
M. Girard, radical, a été élu par 3,2-38 voix<br />
contre 2,230 à M. Cicil<strong>le</strong>, libéral.<br />
LE DUEL DE VIROFUY<br />
Paris, 7 janvier.<br />
Au courts <strong>de</strong> sa conversation avec <strong>le</strong> chef <strong>de</strong><br />
la Sûreté, <strong>le</strong> lieutenant Hanne, ainsi que nous<br />
l'avons dit, a refu&é <strong>de</strong> révé<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s causes <strong>de</strong><br />
la rencontre.<br />
La cause déterminante fut, dit-il, une dis-<br />
cussion qu'il eut avec <strong>le</strong> lieutenant Spitzer,<br />
après la Noël, discussion à la suite <strong>de</strong> laquel<strong>le</strong><br />
il reçut las témoins <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier lui-même,<br />
et donna à ses seconds la. mission d'éviter tou-<br />
te rencontre ; mais <strong>le</strong>s témoins du lieutenant<br />
Spitzer furent inf<strong>le</strong>xib<strong>le</strong>s, et c'est dans ces<br />
conditions que la -rencontre fut décidée.<br />
C'est <strong>le</strong> lieutenant Hanne, à qui la qualité<br />
d'offensé avait été reconnue, qui choisit com-<br />
me arme <strong>de</strong> combat, pour <strong>le</strong>s raisons déjà<br />
énoncées, lo revolver d'ordonnance.<br />
H a révélé, en outre, à M. Hamand un cu-<br />
rieux détajï, c'est qu'il avait senti 1» bal<strong>le</strong><br />
<strong>de</strong> .son adversaire .pénétrer dans la terre, sous<br />
son 'pied,<br />
XJ MABÔC<br />
Le préi&nciant<br />
Bruxel<strong>le</strong>s, 7 janvier.<br />
Une <strong>le</strong>ttre adressée <strong>de</strong> Mal-liila au Petit B<strong>le</strong>u<br />
déclare qu'on prévoit qu'après la défaite <strong>de</strong><br />
Raisouli, EI-Guebsbas sera invité par <strong>le</strong>s puis-<br />
sances à marcher -contre <strong>le</strong> prétendant Mou-<br />
<strong>le</strong>y-Mc-hamincd.<br />
On est convaincu, à Melilla, que l'arrivée,<br />
<strong>de</strong>s forces impéria<strong>le</strong>s s-ufdra à détacher du<br />
prétendant <strong>le</strong>s tribus retenues actuel<strong>le</strong>muai,<br />
sous son joug par un résiine <strong>de</strong> terreur, et que<br />
Mou<strong>le</strong>y-iMcliammed sera contraint <strong>de</strong> rech''.r-<br />
cher un refuge soit à Melilla, soit en Algérie,<br />
car il a consigné dans <strong>le</strong>s banques <strong>de</strong> Mrflil-'a<br />
et <strong>de</strong> T<strong>le</strong>mcen <strong>de</strong>s sommes considérab<strong>le</strong>s<br />
amassées par ses razzias et ses lour<strong>de</strong>s impo-<br />
sitions sur <strong>le</strong>s indigènes.<br />
La fuite <strong>de</strong> Raisouli<br />
Tanarer, C janvier, G b. soir.<br />
Les nouvel<strong>le</strong>s apportées par <strong>de</strong>s indigènes<br />
sont confirmées officiel<strong>le</strong>ment ; à 10 heures,<br />
l'artil<strong>le</strong>rie <strong>de</strong> la moltalla a lancé <strong>de</strong>ux obus<br />
sur la casba <strong>de</strong> Ruisouli ; la casba n'a pas ri-<br />
posté : une partie- <strong>de</strong> la méhalla s'est alors<br />
avancée avec prudance ; on a trouvé <strong>le</strong>s por-<br />
tes ouvertes, mais contrairement aux pre-<br />
mières t» formations, l'intérieur était absolu-<br />
ment vi<strong>de</strong>.<br />
La casba ne renfermait aucun b<strong>le</strong>ssé, ni mê»<br />
me aucun être vivant ; seul, un faucon qui a<br />
été apporté à El-Guebba© a été trouvé dans la<br />
casba.<br />
MARCHE DE BOHMAUX<br />
~ , „ Ou £ janvier.<br />
Sucres bruts. — Cours en l\gêro biusso Oe cote s<br />
blancs n" 3, sur courant, 26 2> ; m* mot! pcoi-t^ia<br />
26 50 ; gur 'i <strong>de</strong> mars, 27 ; sur /, <strong>de</strong> ràil i v ^ •<br />
roux, 88\ <strong>de</strong> 23 00 A 23 75 <strong>le</strong>s toi) kilos , au. si dé*<br />
cembro 1006, <strong>le</strong> stock dans <strong>le</strong>s
Lundi 7 Janvier 1907<br />
mé-<br />
1" qualité, ta 50 ;<br />
; pommes <strong>de</strong> terre,<br />
liil. veau, o 82<br />
pou<strong>le</strong>s, 4 50 ; dln-<br />
foies<br />
HAUTE-GARONNE<br />
Salnt-Gau<strong>de</strong>ns.<br />
Mercuria<strong>le</strong> du marché du 3 ja.jvier :<br />
«loment. l" dualité. 18 50 . 2c, 18 , 3 , t7 oO<br />
<strong>le</strong>lltcil, 15 : seig<strong>le</strong>. 14 ; avplne,<br />
t\ 12 ; maïs, 10 50 ; haricots, 40<br />
h rjj<br />
rourraircs <strong>le</strong>s 100 Hilos. — Foin, ire qualité, 9 ;<br />
<strong>le</strong>, B 00 ; pail<strong>le</strong>, Ire qualité, 8 ; 2e, 7 50.<br />
Nombre d'animaux conduits au marché :<br />
llœufs, 1C0 ; vaches, 280 ; veaux, 400 ; moutons et<br />
brebis 403 ; porcs, 540.<br />
Prix moyens : bœut, o 58 <strong>le</strong><br />
mouton, 0 85.<br />
Volail<strong>le</strong>s, la paire : pou<strong>le</strong>ts, 3<br />
Ions, 12 ; pinta<strong>de</strong>s, 5 50.<br />
Œufs, 1 30 la douzaine.<br />
Pores gras, l 10 <strong>le</strong> kil. ; oies grasses, 1 95<br />
d'oies, 5.<br />
Fruits. — pommes, i ; noix, 20 ; châtaignes, l<br />
l'hect.<br />
TARN<br />
Gaillac.<br />
Mercnrla<strong>le</strong>s. — Marché aux grains du 4 janvier :<br />
lllé, 18 or, l'hect. ; maïs, 14 ; farine, la bal<strong>le</strong> *e<br />
122 kilos, 38.<br />
Fuylaurena.<br />
Marché du 2 janvier :<br />
Marché aux veaux. — Amenés et vendus, 34, au<br />
prix moyen <strong>de</strong> 0 95 <strong>le</strong> kilo.<br />
Marché à la volail<strong>le</strong>. — Pou<strong>le</strong>ts, do 2 75 i 4 50;<br />
pou<strong>le</strong>s, <strong>de</strong> 4 50 à 0 ; pigeons, do 1 so a 2 20; dindons,<br />
<strong>de</strong> 18 à 24 fr., <strong>le</strong> tout la paire ; lapins domestiques,<br />
Ue 1 30 à 2 40; oies grasses, 1 80 lo kilo ; canards<br />
«ras, l 90; cochons gras, 58 & 59 fr. <strong>le</strong> quintal.<br />
Hal<strong>le</strong> aux grains. — Blé, vendu 1120 heet., au prix<br />
moyen <strong>de</strong> 18 99 <strong>le</strong>s SO kilos ; maïs, 14 ; fèves, 15 ;<br />
avoine, 11, <strong>le</strong> tout l'hectolitre.<br />
Taxe officiel<strong>le</strong>. — Prix du pain, <strong>le</strong> kilo, Ire qua-<br />
lité, 0 32 ; 2' qualité, 0 2S.<br />
Taxe <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> veaux, i 80 <strong>le</strong> kilo.<br />
REVUE VI NICOLE<br />
LOT-KT-GAPONNE. — On écrit <strong>de</strong> Layrac :<br />
« Toujours <strong>de</strong> la pluie et <strong>de</strong>s bourrasques, avec<br />
une température trop douce ; aussi, <strong>le</strong>s vins ne s'é-<br />
claircissent que très <strong>le</strong>ntement ; <strong>le</strong>s soutirages ne<br />
ee font pas dans <strong>de</strong> bonnes conditions.<br />
, » Peu ou pas d'achats. Ce ne sera que fin janvier<br />
ijno <strong>le</strong>s affaires reprendront probab<strong>le</strong>ment. »<br />
HÉRAULT. — On écrit do Béziers :<br />
« La neige, <strong>le</strong> froid et <strong>le</strong>s pluies ont occasionné<br />
lin arrêt <strong>de</strong>s travaux aux vignob<strong>le</strong>s ; on a. suspendu<br />
Ja tail<strong>le</strong> qui, dans bien <strong>de</strong>s endroits, est à peu près<br />
finie ; <strong>le</strong>s labours, éga<strong>le</strong>ment, ont <strong>de</strong> l'avance ;<br />
ï>ar conséquent, <strong>le</strong> mauvais temps actuel n'oecasion-<br />
Sïera pas do préjudice appréciab<strong>le</strong>, du moins on<br />
J'espère.<br />
» Malgré <strong>le</strong> calme habituel qui se produit ordi-<br />
nairement à la fin do chaque année, on peut cons-<br />
tater quo <strong>le</strong>s retiraisons ont un assez bon mouve-<br />
ment et que <strong>le</strong>s prix n'ont rien perdu <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur<br />
fermeté. La propriété maintient énergiquement ses<br />
prétentions, et peut-être bien qu'à la reprise <strong>de</strong>s<br />
affaires, qui ne saurait tar<strong>de</strong>r, <strong>le</strong>s cours se raffer-<br />
miront encore davantage. »<br />
nos<br />
A Sa cave (suite, 2°)<br />
J'ai oublié <strong>de</strong> par<strong>le</strong>r d'un point très im-<br />
'portant, c'est la propreté <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s usten-<br />
si<strong>le</strong>s <strong>de</strong> cave. L'on peut être un peu plus<br />
iarge, au moment <strong>de</strong>s décuvaisons, tandis<br />
que <strong>le</strong> vin a un reste <strong>de</strong> fermentation et<br />
,iorte en lui beaucoup <strong>de</strong> lie ; lorsque <strong>le</strong> vin<br />
est fait, l'on doit être sévère. Si l'on a <strong>de</strong><br />
l'eau-dc-vie, fût-ce <strong>de</strong> l'eau-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> marc,<br />
»a présence dans tout lavage <strong>de</strong> fût, à une<br />
?osê quelconque, est excel<strong>le</strong>nte. N'employez<br />
qu'à bon escient l'aci<strong>de</strong> sulfuriquo. C'est <strong>le</strong><br />
fait <strong>de</strong> négociants très ou courant <strong>de</strong> l'u-<br />
sage <strong>de</strong> pareils éléments. Si vous avez à<br />
faire à. <strong>de</strong>s fûts moisis ou réel<strong>le</strong>ment sa<strong>le</strong>s,<br />
mieux vaut <strong>le</strong>s cristaux <strong>de</strong> pota.sse à 10 ou<br />
15 pour cent, fondus à l'eau chau<strong>de</strong>.<br />
Je lisais, naguère, dans je ne sais plus<br />
quel journal, que pour qu'une cuve ouverte<br />
ne fût pas contaminée par tous <strong>le</strong>s germes<br />
flottants dans un chai, et surtout ne <strong>de</strong>-<br />
vint pas <strong>le</strong> nid <strong>de</strong>s œufs <strong>de</strong>s divers mouche-<br />
rons, <strong>le</strong> mieux était, avec un pulvérisateur,<br />
<strong>de</strong> couvrir l'intérieur, fond et doucl<strong>le</strong>s, d'u-<br />
ne mince couche <strong>de</strong> chaux. Au mois d'août,<br />
vous lavez cela très aisément, et tout germe<br />
mauvais est ainsi neutralisé. De plus, qu'il<br />
s'agisse d'omfs <strong>de</strong> moucheron ou <strong>de</strong> micro-<br />
coques, l'enveloppe <strong>de</strong> chaux <strong>le</strong>s asphyxie.<br />
L'on m'a fait, au sujet <strong>de</strong> ma <strong>de</strong>rnière<br />
causerie, une remarque fort juste : « Com-<br />
ment opéraient nos ancêtres, qui n'avaient<br />
ù. <strong>le</strong>ur disposition ni l'analyse chimique<br />
facilitée, ni l'analyse spectra<strong>le</strong>, pour avoir<br />
<strong>de</strong> «i bons vins, si soli<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> bonne<br />
gar<strong>de</strong> ? » Ils avaient une appréciation qui<br />
nous manque aujourd'hui beaucoup, et<br />
dont j'ai parlé 4 propos <strong>de</strong> Brillât Savarin,<br />
c'est fa dégustation. Croyez qu'un bon dé-<br />
gustateur indiquera mieux l'état d'un vin<br />
qu'une analyse chimique. Cet été, dans une<br />
réunion vitico<strong>le</strong>, on me citait une maison<br />
d'une gran<strong>de</strong> vil<strong>le</strong> espagno<strong>le</strong> payant douze<br />
mil<strong>le</strong> francs un chimiste français pour faire<br />
<strong>de</strong>s falsifications soli<strong>de</strong>s et inattaquab<strong>le</strong>s<br />
au point <strong>de</strong> vue légal. « Il y a mieux, reprit<br />
un <strong>de</strong>s assistants : Jo connais un marquis<br />
authentique, fin gourmet, ruiné, qui est<br />
dans une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> Ma-<br />
laga, au prix annuel <strong>de</strong> 30,000 francs, pour<br />
faire <strong>de</strong>s coupages <strong>de</strong> vins naturels. Cel<strong>le</strong><br />
maison achète à plus <strong>de</strong> vingt propriétai-<br />
res et doit faire <strong>de</strong>s types correspondant au<br />
goût <strong>de</strong>s Anglais, car el<strong>le</strong> expédie tout en<br />
Ang<strong>le</strong>terre. »<br />
Je ne crains pas <strong>de</strong> dire qu'un bon dégus-<br />
tateur est un trésor pour une cave. Hélas !<br />
chez nos petits ou moyens propriétaires, en<br />
se fie, la plupart du temps, à <strong>de</strong>s vignerons<br />
paysans qui n'ont souvent ni odorat ni<br />
goût.<br />
Dans une course à travers <strong>le</strong>s vignob<strong>le</strong>s<br />
français, où je visitais <strong>de</strong>s caves e-lèbrts,<br />
j'ai cherché â me renseigner <strong>de</strong> mon mieux.<br />
Délaissant <strong>le</strong>s convives, ou même ie maî-<br />
tre <strong>de</strong> maison, j'allais ^'entretenir avec <strong>le</strong><br />
maître <strong>de</strong> chai. Quelques-uns me uoitnaient<br />
<strong>de</strong>s explications ; d'autres se renfermaient<br />
dans un secret qu'ils disaient tenir da <strong>le</strong>ur<br />
père ou d'une longue habitu<strong>de</strong>. C'est, ainsi<br />
que reçu et choyé, à Vouvray, je n'ai ja-<br />
mais pu savoir par quel procédé c-cs vins<br />
avaient ce parfum velouté qui <strong>le</strong>ur don-<br />
nait une tel<strong>le</strong> suprématie sur ceux <strong>de</strong> Sau-<br />
mur. Ce sont cependant <strong>le</strong>s mêmes è'rpiigtî'S,<br />
<strong>le</strong> même terrain et <strong>le</strong>s mêmes mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
culture. Mais <strong>le</strong>s soins du chai, <strong>le</strong>s mélan-<br />
ges habi<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> cuvaison ont réel-<br />
<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>urs secrets.<br />
Je répète ce que je crois avoir dit déjà<br />
une fois : inuti<strong>le</strong> <strong>de</strong> chercher dans Tarti-<br />
quité, ce n'est qu'à partir du seizième .siè-<br />
c<strong>le</strong> que l'on a eu <strong>de</strong>s vins naturels et si-<br />
yeux, comme lo disait Rabelais. Grecs,<br />
Juifs, Romains ou vinificafeurs du inyon<br />
âge y mélangeaient toujours <strong>de</strong>s aromates,<br />
dos herbes, ou <strong>le</strong>s faisaient cuire.<br />
A ce sujet, l'on pourra nie dn/nan<strong>de</strong>r<br />
pourquoi je n'ai pas parlé <strong>de</strong> la pasteurisa-<br />
tion, ou chauffage <strong>de</strong>s vins.<br />
C'est, évi<strong>de</strong>mment, une gran<strong>de</strong> sécurité.<br />
Le vin chauffé ne risque plus l'en. ?vlai«<br />
trois inconvénients s'y retrouvent. D'abord<br />
cela coûte assez cher, et comme <strong>le</strong>s vins en<br />
danger sont <strong>de</strong> petits vins (au moins pour<br />
la majorité), on ne s'y retrouve pas tou-<br />
jours. Puis, <strong>le</strong> vin chauffé perd en cou<strong>le</strong>ur<br />
et en arôme. Il faut partir <strong>de</strong> cette hase<br />
qu'un vin chauffé est un vin mort. Tout vin<br />
jusqu'à trois ans environ (s'il n'est pas vi-<br />
né) est au contraire un liqui<strong>de</strong> vivant. On<br />
se sart <strong>de</strong> ce terme parce qu'il a en lui <strong>de</strong>s<br />
organismes bons ou mauvais qui se méta-<br />
morphosent. Les cas où l'on doit chauffer<br />
lo vin sont très variab<strong>le</strong>s, et il one faudrait<br />
un vrai traité sur la matière. Il en est du<br />
vin chauffé au vin naturel comme <strong>de</strong> la<br />
vian<strong>de</strong> en conserve à la vian<strong>de</strong> rôtie. Af-<br />
faire <strong>de</strong> goût.<br />
J'entre ici en une matière qui m'a valu<br />
pas mal <strong>de</strong> <strong>le</strong>ttres. Je puis <strong>le</strong>s résumer _am-<br />
si : « J'ai fait du vin blanc avec <strong>de</strong>s raisins<br />
délicieux. Il reste sucré et troub<strong>le</strong> et je ne<br />
puis <strong>le</strong> vendre. » Mais évi<strong>de</strong>mment. Tout <strong>le</strong><br />
mon<strong>de</strong> sait que <strong>le</strong> vin blanc, qui n'a pas <strong>de</strong><br />
fermentation tumultueuse, est bien plus<br />
long à se faire que <strong>le</strong> vin rouge.<br />
Ici, pas <strong>de</strong> danger, tout au plus un ennui<br />
<strong>de</strong> temps perdu. Do <strong>de</strong>ux choses l'une : ou<br />
vous vou<strong>le</strong>z du vin sec ou du vin <strong>de</strong>mi-doux.<br />
(Ces vins doux sont <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> liqueur ou<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssert qui ne sont pas communs en nos<br />
régions.) Dans <strong>le</strong> premier cas, ne soutirez<br />
pas et laissez <strong>le</strong> vin se faire. Si vous êtes<br />
pressé, faites chauffer quelques litres et re-<br />
versez-<strong>le</strong>s, afin que <strong>le</strong> liqui<strong>de</strong>, porté vers 15<br />
à 20 <strong>de</strong>grés, voit se réveil<strong>le</strong>r ses microbes<br />
viniques et élabore son sucre.<br />
Si c'est du <strong>de</strong>mi-doux (genre Sauternes),<br />
mettez dans <strong>de</strong>ux fûts et niêehez fortement<br />
dans <strong>le</strong> vi<strong>de</strong>. Au bout <strong>de</strong> cinq à six jours,<br />
soutirez en ayant soin <strong>de</strong> faire tomber votre<br />
vin par un robinet sur une plaque <strong>de</strong> cui-<br />
vre rouge ; pas <strong>de</strong> laiton jaune, car il y a<br />
<strong>de</strong> l'étain. Le revers d'une cassero<strong>le</strong> peut<br />
servir. Ayez soin <strong>de</strong> frotter <strong>de</strong> temps en<br />
temps <strong>le</strong> résidu brun qui est du sulfure <strong>de</strong><br />
cuivre. Il faut que <strong>le</strong> goût <strong>de</strong> soufre dispa-<br />
raisse. Puis, fouettez ou col<strong>le</strong>z, c'est syno<br />
nyme. Aujourd'hui tous <strong>le</strong>s négociants en<br />
ustensi<strong>le</strong>s <strong>de</strong> chais ont <strong>de</strong> bonnes col<strong>le</strong>s,<br />
mais pour <strong>le</strong>s blancs il faut <strong>de</strong>s produits<br />
plus fins que pour <strong>le</strong>s rouges. Après cela,<br />
vous pouvez, en mars, mettre en bouteil<strong>le</strong><br />
ou vendre en baril.<br />
Si vous vou<strong>le</strong>z <strong>de</strong>s vins mousseux, pas <strong>de</strong><br />
soufre. Un collage, et dès que <strong>le</strong> vin s'est<br />
clarifié, mettre en bouteil<strong>le</strong> soli<strong>de</strong> et à bou-<br />
chon ficelé.<br />
L'on m'a <strong>de</strong>mandé souvent quel<strong>le</strong> diffé<br />
rence existait entre un filtrage et un col-<br />
lage. Cette différence est énorme.<br />
Un filtrage, pour si fin que soit <strong>le</strong> tissu,<br />
laissera toujours passer une série d'orga-<br />
nismes. S'ils sont bons, tant mieux. S'ils<br />
sont mauvais, ils troub<strong>le</strong>ront votre vin <strong>de</strong><br />
nouveau dans une quinzaine. Le collage,<br />
qui se résume dans un produit gélatineux,<br />
<strong>de</strong>puis <strong>le</strong> blanc d'œufs, l'albumine, <strong>le</strong> sang,<br />
etc., agglomère au contraire tous <strong>le</strong>s ger-<br />
mes flottants, <strong>le</strong>s entraîne au fond du fût et<br />
doit être toujours suivi d'un soutirage.Sans<br />
détruire la vie dans un vin comme <strong>le</strong> chauf-<br />
fage, <strong>le</strong> collage la suspend.<br />
Le filtrage n'enlève que <strong>le</strong>s parcel<strong>le</strong>s gros-<br />
sières. J'ai fait dans <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> très bons<br />
vins blancs dans <strong>le</strong> Tarn, en commençant<br />
par filtrer <strong>le</strong> moût. Les bactéries fermen-<br />
taient dès <strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main, d'autant mieux que<br />
<strong>le</strong>s parcel<strong>le</strong>s terreuses et certains mauvais<br />
germes ne gênaient pas <strong>le</strong>ur action. Si j'ai<br />
renoncé à cet usage, c'est que l'on y perdait<br />
beaucoup <strong>de</strong> temps en un moment où l'on<br />
est toujours pressé, eé que je ne vendais<br />
pas ce vin si soigné à meil<strong>le</strong>urs prix. « A<br />
meil<strong>le</strong>ur prix I » Nous arrivons là au seuil<br />
<strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> question : la vente.<br />
Je recevais hier trois <strong>le</strong>ttres ; <strong>de</strong>ux se<br />
bornaient ù me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s renseigne-<br />
monts. La troisième me disait que j'étais<br />
bien bon <strong>de</strong> me donner <strong>de</strong> la peine à cher-<br />
cher <strong>de</strong>s recettes pour la conservation <strong>de</strong>s<br />
vins, tandis que <strong>le</strong> frau<strong>de</strong> re<strong>de</strong>venait triom-<br />
phante et que <strong>le</strong> vin restait en cave. Je no<br />
<strong>le</strong> sais quo trop.<br />
Lisez la séance du 15 décembre à la<br />
Chambre. MM. Brousse pour <strong>le</strong> Midi, du<br />
Périer <strong>de</strong> Larsan pour <strong>le</strong> Bor<strong>de</strong>lais, ont<br />
voulu prendre la défense du vin contre <strong>le</strong>s<br />
frau<strong>de</strong>urs. On a fait une obstruction abso-<br />
lue à <strong>le</strong>urs réclamations, huées dans <strong>le</strong><br />
clan <strong>de</strong>s hur<strong>le</strong>urs.<br />
L'on dit qu'il y a dans <strong>le</strong> dossier par<strong>le</strong>-<br />
mentaire <strong>de</strong>s lois ou <strong>de</strong>s interpellations bien<br />
plus pressantes. Vous <strong>de</strong>vinez <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s. Ce<br />
pauvre M. Brousse voit son interpellation<br />
sur <strong>le</strong> fameux cas Saint-Aubin rejetée <strong>de</strong><br />
quinzaine en quinzaine.D'ail<strong>le</strong>urs, sachez-<br />
<strong>le</strong>, la falsification a renforcé ses cadres et<br />
augmenté <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong> ses vassaux politi-<br />
ques. Et puis, voyons, franchement. A la<br />
clôture du vote <strong>de</strong> son budget, M. Ruau<br />
a déclaré que jamais l'agriculture n'avait<br />
été plus prospère et qu'il allait d'ail<strong>le</strong>urs<br />
organiser, dans son ministère (je souligne<br />
parce que je <strong>le</strong> connais ce ministère et ses<br />
pontifes), un service <strong>de</strong> répression <strong>de</strong>s frau-<br />
<strong>de</strong>s. Dès lors, la majorité désavouerait son<br />
ministre si l'on prouvait l'extension <strong>de</strong> la<br />
frau<strong>de</strong>. A la porte <strong>le</strong>s gêneurs, et » <strong>le</strong>s plus<br />
hardis »... à la ga<strong>le</strong>tte ! » N'est-ce pas la<br />
<strong>de</strong>vise ? Je finis par une historiette qui a<br />
bien .sa saveur. J'ai eu <strong>le</strong> plaisir <strong>de</strong> dîner<br />
naguère avec un grand propriétaire bour-<br />
guignon qui a joué un rô<strong>le</strong> très important<br />
au congrès <strong>de</strong> Mâcon. Il me racontait qu'au<br />
milieu <strong>de</strong> ce congrès, où étaient <strong>de</strong>ux mil<strong>le</strong><br />
viticulteurs, dont plus <strong>de</strong> la moitié simp<strong>le</strong>s<br />
vignerons, on dévoila <strong>le</strong> cas Saint-Aubin, où<br />
(<strong>le</strong>s journaux officieux <strong>le</strong> disent) on avait<br />
surpris la signature <strong>de</strong> M. Sarrien graciant<br />
<strong>le</strong>s plus grands tricheurs. Une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> vi-<br />
gnerons, qui connaissaient <strong>le</strong> fond <strong>de</strong> l'his-<br />
toire, voulaient al<strong>le</strong>r donner une... séré-<br />
na<strong>de</strong>..", au château <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur sénateur, M.<br />
Sarrien. On eut grand peine à <strong>le</strong>s arrêter".<br />
Attendons-nous à en voir <strong>de</strong> plus rai<strong>de</strong>s en<br />
1907 Un économiste bien connu, M. Au<strong>de</strong>-<br />
bert, a prouvé, statistiques <strong>de</strong> la régie et du<br />
ministère en mains, quVn 11)05 il était sorti<br />
<strong>de</strong>s chais, caves ou officines, vingt-quatre<br />
-millions d'hectolitres <strong>de</strong> vin en plus que<br />
n'en avait produit la vigne. Concluez.<br />
L. DE MALAFOSSK.<br />
(Labora.)<br />
BIBUOMHPLÎIË<br />
Les Crimes <strong>de</strong> la Bévolutlon, 24 pages do tsxte,<br />
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Adresser <strong>le</strong>s comman<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rensei-<br />
gnements a Jlf. ^Ibfln Castelbert, prési<strong>de</strong>nt do l'Ac-<br />
tion royaliste, 1, chemin do la Croix-Rouge, Côte-<br />
Pavée, <strong>Toulouse</strong>.<br />
Le Ploe Catholique, revue mensuel<strong>le</strong>. Rédaction et<br />
administration, 1, ruo d'Aussargues, <strong>Toulouse</strong>.<br />
Abonnements : Franco, un an, 5 fr. ; étranger,<br />
6 fr.<br />
Sommaire du n" 51 : janvier 1907 :<br />
Un Acte, par Joseph Esquirol.<br />
Des droits do l'Etat en matière d'Enseignement<br />
(tul<strong>le</strong>), par Thomas Pcgûes.<br />
Le Sillon et l'Encyclique « Graves <strong>de</strong> Communl »<br />
(suite), par P. At.<br />
Le Commentaire français <strong>de</strong> saint Thomas d'A-<br />
quln par H. <strong>de</strong> R.<br />
Madamo Julie Lavcrgne, par P. Boycr.<br />
La cû<strong>le</strong> d'argent, par Maurice Martin. — Un vol.<br />
ln-4*, relié luxe, avec 50 photos, 3 <strong>de</strong>ssins et l<br />
carte.<br />
Voici un livre qui réjouira <strong>le</strong>s fervents du cyc<strong>le</strong><br />
et <strong>de</strong> l'automobilismo, on même temps que <strong>le</strong>s tou-<br />
ristes voyageant sac au dos pedttnis cum jambls<br />
parmi <strong>le</strong>s sites variés qu'offre la terre <strong>de</strong> France<br />
Je viens <strong>de</strong> lire ces pages, écrites d'un sty<strong>le</strong> vi-<br />
goureux, imagé, p<strong>le</strong>ines d'humour et do poésie, où.<br />
l'imagination abon<strong>de</strong>, et j'avoue <strong>le</strong> plaisir quo j'y<br />
ai pris. Les Lan<strong>de</strong>s sont un département qui n'atti-<br />
re guère l'attention. On lo compare assez à. un vaste<br />
désert, sorte <strong>de</strong> Far-West où poussent <strong>le</strong>s pins et<br />
<strong>le</strong>s bruyères et que baigne l'Océan sur une lon-<br />
gueur <strong>de</strong> -plus do 200 kilomètres. Eh bien, Maurice<br />
Martin nous révè<strong>le</strong>, au contra 9c, une région tout<br />
autre, région peuplée <strong>de</strong> forêts merveil<strong>le</strong>uses, <strong>de</strong><br />
lacs enchanteurs, <strong>de</strong> ciels éblouissants, et, à sa suite,<br />
nous parcourons un pays nouveau où <strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>aux<br />
se succè<strong>de</strong>nt, pittoresques, semés <strong>de</strong> f<strong>le</strong>urs épanouies<br />
dans la fraîcheur <strong>de</strong>s sources.<br />
Le voyage se poursuit d'Arcachon à Biarritz, tra-<br />
versant <strong>le</strong>s dunes, <strong>le</strong>s clairières, la savane, la lan<strong>de</strong>,<br />
s'éloignant à peino du bord enso<strong>le</strong>illé où défer<strong>le</strong>nt<br />
<strong>le</strong>s vagues <strong>de</strong> la mer, ces vagues frangées d'écume<br />
qui ont inspiré l'auteur et en ont fait <strong>le</strong> parrain<br />
<strong>de</strong> cette côte du Sud-Ouest, si peu connue et pourtant<br />
si curieuse. La côte d'argent ! Joli nom, vif, lumi-<br />
neux, qui caractérise bien ce mate déem.<br />
tique prend contact avec <strong>le</strong> vieux mon<strong>de</strong> l'Ali<br />
justement trouvé, et qui .s';i|oi.t,-ra T7' "0,n v?*<br />
Franco possè<strong>de</strong> déjà : la coi,, d'A/up .? 1u3<br />
d'Emeram<strong>le</strong>, créant ainsi la magnifia ,, , >» «!><br />
nos sp<strong>le</strong>n<strong>de</strong>urs littora<strong>le</strong>s. " Iu l «lom« I > i ' f i 1111, :, p:.ui- „„ in,, '""te]'<br />
rculiioiisiasmo général. Kilo <strong>de</strong>vait s iii,)n,.,,.,. 0lll ev|<br />
s'Imposa. Co bou<strong>le</strong>vard sera dune, <strong>le</strong> premp» Ml<br />
plante sur notre sol gaulois, en vu,- d,. j- y ialg,<br />
lion future ; nous verrons alors d'aut» -. i"4cs3.o<br />
TPIifi T)/! I? T? ]7Çf Pharmacien <strong>de</strong> 1" classe. Lauréat <strong>de</strong> la Faculté ds Mé<strong>de</strong>cine<br />
ijlW JJUllÀJÀJiJf ei <strong>de</strong> pharmacie <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, successeur.<br />
103 Feuil<strong>le</strong>ton du 7 janvier 1907<br />
JI rant<br />
GRAND ROMAN CONTEMPORAIN<br />
PAR<br />
Pierre SALES<br />
S2©ix^i'ès3C6.o Partie<br />
.VIII<br />
i<br />
LES TRIOMPHATEURS<br />
— Mon mari... mon mari... C'est bien<br />
Jrrai que vous êtes à moi... que je suis ù<br />
ïrous... et que plus rien, maintenant, ne<br />
pourrait nous séparer... que la mort. !<br />
— Eh quoi ! par<strong>le</strong>r <strong>de</strong> mort! fit Maxen-<br />
avec un étonnement enjoué.<br />
— C'est pour <strong>le</strong> dire, aimé, que même<br />
la mort m'eût semblé douce auprès <strong>de</strong><br />
toi 1<br />
— Adorée ! s'écria Maxence, dans un<br />
ar<strong>de</strong>nt tressail<strong>le</strong>ment.<br />
Et, pour la première fois, <strong>le</strong>urs lèvres<br />
«'unirent.<br />
— Tu veux donc bien croire, mon ai-<br />
mée, que ma tendresse va te suffire ? Et,<br />
bien sûrement, tu ne regretteras rien ?..!<br />
El<strong>le</strong> ne répondit que par un baiser<br />
plus ar<strong>de</strong>nt, plus fou encore.<br />
— C'est que, vois-tu, ma mignonne, il<br />
me vient parfois du remords, au milieu<br />
<strong>de</strong> ce grand bonheur... Avoir accepté ta<br />
générosité, avoir accepté que tu me con-<br />
ttCTOB toute ta vie... à moi réprouvé, à<br />
moi dont l'avenir semb<strong>le</strong> à jamais bri-<br />
sé !... T'esrt-u bien dit, Mercédès, que,<br />
<strong>de</strong> par ton mariage avec moi, tu n'as plus<br />
que moi ?... Nous sommes seuls au<br />
mon<strong>de</strong> !<br />
Ce fut au tour <strong>de</strong> Mercédès <strong>de</strong> montrer<br />
<strong>de</strong> l'enjouement.<br />
— Eh bien, monsieur, c'est toute votre<br />
reconnaissance Seuls au mon<strong>de</strong> I...<br />
N'avions-nous donc pas, tout à l'heure,<br />
près <strong>de</strong> nous, cet ami, si dévoué, si par-<br />
fait, que tu dois aimer et que j'aime com-<br />
me s'il était notre frère ? Et...<br />
El<strong>le</strong> s'arrêta en baissant <strong>le</strong>s yeux, tan-<br />
dis que ses yeux s'empourpraient.<br />
— Et... mon bon parrain Esteban. N'a-<br />
t-il pas été pour nous, en tout ceci ?... Ne<br />
s'est-il pas conduit ?...<br />
Sa voix trembla.<br />
— ...comme l'eût fait <strong>le</strong> père <strong>le</strong> plus<br />
aimant, <strong>le</strong> plus dévoué ?<br />
Maxence l'étreignit avec une sorte <strong>de</strong><br />
fièvre.<br />
— C'est que, vois-tu, ma chère mi-<br />
gnonne, c'est tel<strong>le</strong>ment plus beau, plus<br />
grand, ce que tu as fait, toi...<br />
— Qu'il faut oublier ce qu'ils ont fait,<br />
eux ? prononça-t-el<strong>le</strong> avec presque <strong>de</strong> la<br />
malice.<br />
— Oui... je <strong>le</strong>s oublierais presque,<br />
quand ta pensée entre en moi... c'est-à-<br />
dire presque toujours...<br />
— Oh ! <strong>le</strong> vilain ingrat 1<br />
Il sourit, bien affectueusement, tandis<br />
que ses yeux, un instant, perçaient <strong>le</strong>s<br />
murs <strong>de</strong> cette prison et se représentaient<br />
ces <strong>de</strong>ux amis, sûrement tout désolés,<br />
eux, à présent, désespérés même <strong>de</strong> l'obs-<br />
tination avec laquel<strong>le</strong> il s'était bien défi-<br />
nitivement refusé à signer son recours en<br />
grâce.<br />
— Ce qu'ils ont fait, chérie, reprit-il,<br />
est sans nul doute, très beau, p<strong>le</strong>in <strong>de</strong><br />
dévouement... mais naturel, en somme.<br />
Robert <strong>de</strong> Bois-Hélier, s'il avait défendu<br />
qui que ce soit-, injustement accusé, l'au-<br />
rait défendu comme il m'a défendu. Il<br />
l'aurait soutenu, ensuite, dans son mal-<br />
heur, comme il m'a soutenu. Et si son<br />
client, au moment <strong>de</strong> partir pour <strong>le</strong> ba-<br />
gne, avait trouvé une fiancée capab<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />
vouloir l'épouser encore, Robert <strong>de</strong> Bois-<br />
Hélier aurait accompli son <strong>de</strong>voir jus-<br />
qu'au bout et lui aurait servi <strong>de</strong> témoin.<br />
Tu penses bien que ma reconnaissance<br />
ne lui est pas moins gran<strong>de</strong>. Tu penses<br />
bien que j'éprouve une joie infinie à sen-<br />
tir cette amitié si fidè<strong>le</strong>, si croyante, qui<br />
ajoute à son simp<strong>le</strong> <strong>de</strong>voir d'avocat, la<br />
plus touchante délicatesse. Mais enfin,<br />
je te <strong>le</strong> répète : Robert <strong>de</strong> Bois-Hélier n'a<br />
fait qu'accomplir un <strong>de</strong>voir naturel, avec<br />
la tranquil<strong>le</strong> certitu<strong>de</strong> que je l'eusse ac-<br />
compli moi-même à sa place... Et ce bon<br />
M. Esteban ! fit Maxence, dans un élan<br />
<strong>de</strong> bonne humeur, je lui suis bien recon-<br />
naissant, va, à lui aip^si. Et si nous nous<br />
retrouvons plus tard, dans la vie...<br />
— J'y compte bien ! déclara énergi-<br />
quement Mercédès.<br />
— Nous serons une paire d'amis. Mais<br />
je lui dirai alors : « Quel<strong>le</strong> reconnais-<br />
sance vou<strong>le</strong>z-vous que je vous aie, à<br />
vous ? Est-ce que vous vous appartenez ?<br />
Est-ce que vous n'êtes nas comme un bon<br />
gros toutou qui obéit, aveuglément, à<br />
une petite enfant capricieuse ?... Est-ce<br />
quo ce n'est pas là votre bonheur ? Et ne<br />
vous a-t-el<strong>le</strong> pas payé,cent fois, rien qu'a-<br />
vec un baiser 1 S'il y a quelqu'un qui a<br />
encore accompli quelque chose <strong>de</strong> natu-<br />
rel, c'est donc bien lui. Ne m'a-t-il pas<br />
raconté, dans <strong>le</strong>s courts instants où nous<br />
nous sommes vus, qu'il avait <strong>de</strong>viné tout<br />
<strong>de</strong> suite, à son rrivée en France, que tu<br />
m'aimais... et qu'il aurait eu envie <strong>de</strong> te<br />
gron<strong>de</strong>r, quand tu lui déclaras que ce<br />
n'était pas vrai et que tu n'avais jamais<br />
eu l'idée <strong>de</strong> m'épouser ?...<br />
— C'est vrai 1 il m'en parla alors ; et<br />
il me dit, tout naïvement, ceci : « Tu<br />
n'en veux pas... c'est ton affaire... quoi-<br />
que... tu puisses peut-être trouver aussi<br />
bien, au cours <strong>de</strong> ta vie... mais mieux...<br />
jamais !... Jamais ! » Voilà ce qu'il me<br />
dit.<br />
— Brave monsieur Esteban !...<br />
Et Maxence éclatait <strong>de</strong> rire, avec la<br />
meil<strong>le</strong>ure humeur.<br />
— Voyez-vous cela !... Il avait choisi<br />
<strong>le</strong> mari <strong>de</strong> sa fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong>... tout <strong>de</strong> suite... à<br />
la première poignée <strong>de</strong> main... Mais sa<br />
fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong> n'en voulant pas, il n'y pense<br />
plus... Sa fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong> veut s'en al<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong><br />
Midi ; il l'y conduit... Sa fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong> veut ve-<br />
nir en Normandie ; il l'y amène tout <strong>de</strong><br />
suite... Sa fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong> se passionne, tout d'un<br />
coup, pour <strong>le</strong> jeune homme qu'el<strong>le</strong> dé-<br />
clarait, la veil<strong>le</strong>, lui être parfaitement in-<br />
différent ; il se passionne , lui aussi...<br />
El<strong>le</strong> veut assister à <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> la cour<br />
d'assises, où l'on va juger ce malheu-<br />
reux ; il l'y conduit... Et il était au pre-<br />
mier rang, à côté <strong>de</strong> toi, me regardant ,<br />
sans cesse, <strong>de</strong> ses bons gros yeux... souf-<br />
frant, espérant avec moi ! Et je n'ai pas<br />
même distingué ombre <strong>de</strong> désapproba-<br />
tion sur sa bonne grosse figure, quand<br />
tu as commis ta bel<strong>le</strong> , ton adorab<strong>le</strong> folie,<br />
<strong>de</strong> proclamer, aux yeux <strong>de</strong> tous, que tu<br />
m'aimais malgré tout, et que tu te consi-<br />
dérais déjà comme ma femme !.. En vé-<br />
rité, ma mignonne, je ne lui dois aucune<br />
reconnaissance, à ce bon monsieur Este-<br />
ban ; et je parie que si je lui en parlais,<br />
il me répondrait énergiquement qu'il n'a<br />
pas d'autre bonheur, d'autre mission sur<br />
îa terre que <strong>de</strong> se prêter à tout ce qui te<br />
pilait... tout ce qui te passe par la tête...<br />
même cette extravagance d'avoir voulu<br />
épouser un forçat, au moment où l'on va<br />
l'embarquer !<br />
I — Où nous allons nous embarquer,<br />
| mon ami, rectifia tout doucement Mer-<br />
cédès. Car, si je n'ai pas obtenu la fa-<br />
veur <strong>de</strong> partir sur <strong>le</strong> navire qui va t'em-<br />
mener, je quitterai la France en même<br />
temps que toi... Je traverserai <strong>le</strong>s mers<br />
en même temps que toi et j'arriverai là-<br />
bas... nous arriverons, mon bon parrain<br />
et moi, en même temps que toi... Et...<br />
et, ajouta-t-el<strong>le</strong> tout bas, bien bas : c'est<br />
là-bas que tu verras <strong>de</strong> quel dévouement<br />
il est capab<strong>le</strong>, mon bon Esteban i<br />
Un frisson <strong>de</strong> fièvre lavait agitée, tan-<br />
dis qu'el<strong>le</strong> prononçait ces mob.<br />
— Tu ne <strong>le</strong> crois que bon... comme un<br />
bon gros chien, et tu as certes raison ;<br />
c'est un chien <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> que nous avons<br />
près <strong>de</strong> nous ; mais il a tout autant d'au-<br />
dace et d'habi<strong>le</strong>té que <strong>de</strong> cœur ; et il ne<br />
te laissera pas longtemps dans ce « là-<br />
bas », où l'on ose t'envoyer, comme un<br />
immon<strong>de</strong> criminel, toi, mon chevalier,<br />
toi qui n'as jamais certainement accom-<br />
pli que ce qui était nob<strong>le</strong> et juste, toi que<br />
l'on a stupi<strong>de</strong>ment accusé et encore plus<br />
stupi<strong>de</strong>ment condamné !<br />
Un instant, <strong>le</strong> visage <strong>de</strong> Maxence se<br />
durcit ; et ses yeux reprirent l'éclat <strong>de</strong> la<br />
lutte, tandis qu'il serrait vio<strong>le</strong>mment <strong>le</strong>s<br />
mains <strong>de</strong> Mercédès.<br />
— Comme tu me comprends bien,<br />
mon adorée !<br />
Car c'était bien la pensée, l'espérance<br />
qui lui donnait aussi tant <strong>de</strong> force dans<br />
son adversité.<br />
Mais c'était l'avenir, cela. Et il s'en<br />
voulait déjà d'avoir songé à ces heures<br />
douloureuses, en cette heure d'amour où<br />
rien ne <strong>de</strong>vait plus exister que l'union <strong>de</strong><br />
<strong>le</strong>urs âmes.<br />
— Et maintenant, ma chérie, mainte-<br />
nant que nous ne sommes si bien qu'un,<br />
que plus rien <strong>de</strong> secret ne doit exister en-<br />
tre nous, tu vas me dire, n'est-ce pas,<br />
po'urquoi m'ayant aimé dès que tu me<br />
vis, te sachant si passionnément adorée<br />
pair moi dès la minute où tu avais mis ta<br />
main dans la mienne... tu t'es, tout d'un<br />
coup, retirée <strong>de</strong> moi... m'aimant toa 2 î<br />
jours, n'est-ce pas ?... et pourquoi M<br />
m'es revenue, avec cet admirab<strong>le</strong> dé-<br />
vouement, au moment où j'étais si abo-<br />
minab<strong>le</strong>ment frappé ! Ce n'est pas Par<br />
simp<strong>le</strong> pitié, n'est-ce pas ? j<br />
— Oh ! fit Mercédès avec un supern 9 :<br />
mouvement, t'apporter <strong>de</strong> la pitié, moi-'<br />
moi, une si petite chose auprès <strong>de</strong> toi !•:<br />
Non, non, non, mon adoré !... PourqV 0 '<br />
je m'étais écartée, soudain, <strong>de</strong> toL-<br />
comme je m'écartais résolument <strong>de</strong> W£<br />
ceux qui m'avaient aimée jusqu'à^<br />
excepté <strong>de</strong> cet être si bon si' pa«sion" e<br />
ment dévoué, dont tu viens <strong>de</strong> me pa. rl % j<br />
avec une si jolie tendresse ?... °ul'gi<br />
faut... il faudrait que je te <strong>le</strong> dise.-<br />
j' e " ai grand'peur, pourtant... .„,,,$<br />
Maxence pâlit un peu ;. et, queW .<br />
secon<strong>de</strong>s, <strong>le</strong> regard <strong>de</strong> Mercédès se u<br />
tourna du sien. in g<br />
Puis, toute brave, mettant ses m»<br />
sur ses épau<strong>le</strong>s, el<strong>le</strong> disait, d'une<br />
grosse <strong>de</strong> sanglots : J cod*<br />
Il va mo falloir un bien SraT ie u01<br />
rage. Et... et, si tu lo voulais, ^'-1 mé<br />
te dirais pas, d'abord, pourquoi I e ' .<br />
séparai si soudainement <strong>de</strong> toi... d'6d x '.'<br />
Je te dirais plutôt pourquoi je te ^<br />
revenue si vite, pourquoi j'ai enfin ialr fl i<br />
sé éclater mon amour, quand j'ai sd ' \<br />
crime dont on t'accusait !... C'est u lie '<br />
oh ! mon cher époux... c'est que j'aval !<br />
tout <strong>de</strong> suite compris la vérité, moi l<br />
— La... vérité ! murmura Maxence<br />
dont la voix s'étranglait : que veuv 1<br />
dire ? .<br />
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<strong>Bibliothèque</strong> municipa<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
twf'iMal {fit s.léfessL®e i§«©
lundi 7 Janvier Î907<br />
L'EXÉCUTION<br />
j.' Ù prêtres sous <strong>le</strong>s drapeaux<br />
Nancy, 6 janvier.<br />
La Semaine religieuse <strong>de</strong> Nancv annonce<br />
que 15 prêtres et 49 séminaristes du diocèse<br />
<strong>de</strong>vront '.retourner a la caserne <strong>le</strong> 7 janvier<br />
el<strong>le</strong> donne <strong>le</strong>s noms <strong>de</strong>s 15 prêtres et ajoute :<br />
a C'est à Nancy et à Toul que sont incorporés<br />
la plupart d entre eux ; d'autres sont envoyés<br />
à Luuévil<strong>le</strong>, Manonvil<strong>le</strong>r, Frouard Verdun.<br />
Mézières. Longwy, Montmédy, Epinal.<br />
» Plusieurs sont venus se préparer par la<br />
prière et la méditation à la redoutab<strong>le</strong> épreuve<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>main ; <strong>le</strong>s autres se sont rendus à Nancy<br />
aujourd'hui samedi pour prendre part à une<br />
petite retraite. »<br />
Bourges, 6 janvier.<br />
Seizo jeunes .prêtres et séminaristes du dio-<br />
cèse do Bourges viennent <strong>de</strong> recevoir <strong>le</strong>ur or-<br />
dre d'appel ; ils <strong>de</strong>vront rejoindre <strong>de</strong>main lun-<br />
di <strong>le</strong>ur régiment.<br />
Les liquidateurs <strong>de</strong>s congrégation»<br />
Paris, 6 janvier.<br />
Oon sait que M. Ménage, liquidateur <strong>de</strong> la<br />
congrégation <strong>de</strong>s Assomptionnis<strong>le</strong>s, revendi-<br />
que cii cette qualité, contre toute justice, <strong>de</strong>-<br />
vant la <strong>de</strong>uxième chambre civi<strong>le</strong>, la proprié-<br />
té <strong>de</strong> l'imprimerie <strong>de</strong> la Bonne Presse ainsi<br />
que cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux immeub<strong>le</strong>s occupés autre-<br />
lois par <strong>le</strong>s Assomptàonnistes.<br />
Il soutient que M. Féron-Vrau, qui détient<br />
l'imprimerie et <strong>le</strong>s immeub<strong>le</strong>s, n'est qu'une<br />
personne interposée.<br />
Samedi, M.lo substitut Cartaines a donné ses<br />
conclusions dans l'affaire ; naturel<strong>le</strong>ment il<br />
•s'est prononcé pour l'admission complète <strong>de</strong><br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Ménage ; <strong>le</strong> jugement sera<br />
rendu à huitaine.<br />
\ commettre en matière d'enseignomenrt catho-<br />
lique une véritab<strong>le</strong> forfaiture. »<br />
Et M. Combes complète cette façon d'homma-<br />
ge inattendu au caractère et aux vertus <strong>de</strong><br />
Pie X. en ajoutant sentencieusement :<br />
C'est là un point <strong>de</strong> vue qui mérita d'être<br />
abordé avec quelque étendue. »<br />
si 1NISTRES EN VOYAGE<br />
LA VOIX DE Paris, G janvier.<br />
Le Gaulois publie une dépêche <strong>de</strong> Rome an-<br />
nonçant qu'un courrier spécial, porteur d'u-<br />
ne <strong>le</strong>ttre autographe du Pape pour <strong>le</strong> cardinal<br />
Richard, est parti pour Paris.<br />
Borne, C janvier.<br />
Les journaux catholiques italiens annon-<br />
cent qu'au cas où <strong>le</strong>s documents saisis à la<br />
nonciature <strong>de</strong> Ps Js seraient publiés, <strong>le</strong> Saint-<br />
Siège adresserait une protestation énergique<br />
aux puissances contre cet acte indélicat.<br />
ARTICLE DE M. COMBES<br />
. Paris, 6 janvier.<br />
Cest do la capita<strong>le</strong> <strong>de</strong> l'Autriche que nous<br />
viennent décidément, <strong>de</strong>puis quelque temps,<br />
<strong>le</strong>s « manifestes » <strong>de</strong> M. Combes.<br />
On sait que lorsqu'il eut résolu <strong>de</strong> poser<br />
É<strong>le</strong>vant <strong>le</strong> Parieraient la question <strong>de</strong> la sépara-<br />
tion <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong> l'Etat, c'est au journal<br />
viennois la Neue Freie Press, organe israé-<br />
lite, qu'il fit ses confi<strong>de</strong>nces à ce sujet.<br />
Aujourd'hui, la même Nouvel<strong>le</strong> Presse libre<br />
publie un nouvel artic<strong>le</strong> <strong>de</strong> M. Combes, cette<br />
Sois sur Pie X et sur l'application <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong><br />
séparation<br />
Le défroqué refait- à sa façon, l'historique<br />
<strong>de</strong>s difficultés qui précédèrent la crise actuel<br />
<strong>le</strong> et dénature <strong>le</strong>s faits en usant <strong>de</strong> la tactique<br />
sournoise familière à M. Briand pour dire<br />
que lo libéralisme (?) <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier se heurta,<br />
jusqu'au bout, au parti-pris dogmatique du<br />
fameux non possumus <strong>de</strong> Rome.<br />
« Le même sort, poursuit M. Combes, est<br />
réservé à la loi nouvel<strong>le</strong>ment votée qui, d'ail-<br />
<strong>le</strong>urs, contraste sur divers points avec la<br />
(magnanimité abusive <strong>de</strong>s mesc?es antérieure'<br />
ment consenties.<br />
» Les groupes <strong>de</strong> gauche <strong>de</strong> la Chambre, mé.<br />
contents <strong>de</strong>s entraves données à la légalité<br />
pour la faire accepter <strong>de</strong> l'Eglise, refusèrent<br />
He suivre plus longtemps <strong>le</strong> gouvernement<br />
jlans ses coquetteries raffinées, qui ressem-<br />
blaient à <strong>de</strong>s recula<strong>de</strong>s.<br />
» Libre à l'Eglise, sans doute, <strong>de</strong> préférer<br />
Sa condition <strong>de</strong>s apôtres à la condition moins<br />
Svangélique peut-être qui résulterait <strong>de</strong> la loi<br />
<strong>de</strong> séparation, et qu'on s'abstienne <strong>de</strong> sourire<br />
ti l'occasion <strong>de</strong> cette formu<strong>le</strong> si fort .en bon<br />
neur dans la bouche <strong>de</strong> nos évêques : revenir<br />
à la vie <strong>de</strong>s apôtres.<br />
» Le Pape en enjolive ses allocutions, il la<br />
.redit avec émotion, il en appel<strong>le</strong>, semb<strong>le</strong>-t-ïl,<br />
la réalisation <strong>de</strong> tous ses vceux.<br />
» Dans une âme tout imprégnée <strong>de</strong> mysti-<br />
cisme comme cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Pie X, dans son exal-<br />
tation religieuse, dans son désintéressement<br />
î<strong>le</strong>s biens do ce mon<strong>de</strong>, désintéressement que<br />
ïes familiers signa<strong>le</strong>nt comme un trait domi-<br />
nant <strong>de</strong> son caractère, la perspective d'une<br />
vie humb<strong>le</strong>, dévouée, tout apostolique, était<br />
bien propre à compenser la perte <strong>de</strong>s biens<br />
matériels et à affermir l'esprit dans <strong>de</strong>s dé<br />
ierminations inspirées par <strong>le</strong> seul souci <strong>de</strong><br />
l'intérêt catholique.<br />
» Nous voulons être juste jusqu'au scrupu<strong>le</strong><br />
envers un Pape sincère dans ses convictions<br />
« fidè<strong>le</strong> aux traditions <strong>de</strong> son Eglise, surtout<br />
îiu.and nous <strong>de</strong>vons à ce Pape l'inestimab<strong>le</strong><br />
bienfait <strong>de</strong> la séparation.<br />
» On me permettra <strong>de</strong> dire que je lui suis<br />
personnel<strong>le</strong>ment reconnaissant <strong>de</strong> m'avoir si<br />
bien facilité ma tâche, et, fût-ce pour ce motif,<br />
je <strong>le</strong> défendrais encore contre <strong>le</strong>s imputations<br />
b<strong>le</strong>ssantes et, selon moi, foncièrement inexae<br />
tes, qui dénaturent son rô<strong>le</strong>. »<br />
Là-<strong>de</strong>ssus, sans se soucier <strong>de</strong> se contredire,<br />
<strong>le</strong> défroqué ajoute qu'il était très résolu, quoi<br />
ira'on en ait dit, dès <strong>le</strong> début <strong>de</strong> son ministère,<br />
ft préparer et si-possib<strong>le</strong> à rendre inévitab<strong>le</strong> la<br />
séparation <strong>de</strong>s Eg lises et <strong>de</strong> l'Etat en apportant<br />
tous ses soins à établir avec une continuité<br />
attentive par <strong>le</strong>s inci<strong>de</strong>nts réitérés <strong>de</strong> chaque<br />
jour l'impossibilité radica<strong>le</strong> pour l'Etat <strong>de</strong><br />
maintenir avec l'Eglise <strong>de</strong>s liens concorda<br />
taires.<br />
Il complète cet aveu qui va à rencontre <strong>de</strong>s<br />
affirmations mensongères du bloc, en expo-<br />
sant qu'il .est resté complètement indifférent<br />
aux préparatifs et aux mouvements intérieurs<br />
Uu Conclave et qu'il a donné pour mot d'ordre<br />
aux agents' du gouvernement, d'observer cette<br />
même attitu<strong>de</strong>. -<br />
Suit cette déclaration qui ne manque pas<br />
%'im certain piquant :<br />
« Je n'ai donc pas qualité pour juger <strong>de</strong> la<br />
nature ou du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong>s sentiments du cardinal<br />
Rampolla envers I>a France, mais si <strong>le</strong> cardinal<br />
Sarto se croit tenu vis-à-vis <strong>de</strong> l'Autriche en<br />
souvenir du veto qui lui a valu la tiare, si <strong>de</strong><br />
plus il entretient avec l'Al<strong>le</strong>magne <strong>de</strong>s rela-<br />
tions cordia<strong>le</strong>s qui servent ses <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> do-<br />
mination spirituel<strong>le</strong> dans diverses con-<br />
trées, rien à mes yeux ne prouve que cette re-<br />
connaissance et ces relations s'accompagnent<br />
d'une véritab<strong>le</strong> haine <strong>de</strong> la France. »<br />
Poursuivant son extraordinaire confession<br />
M. Combes après avoir envisagé l'hvpothè.4<br />
que l'Autriche ait usé do son veto coirtïe <strong>le</strong><br />
•jardinai Rampolla à l'instigation <strong>de</strong> son alliée<br />
<strong>de</strong> Berlin, paraît douter que l'attitu<strong>de</strong> ulté-<br />
rieure du Pape à la suite <strong>de</strong> la première as-<br />
semblée plénière <strong>de</strong>s évêques implique <strong>de</strong>s ten-<br />
dances hosti<strong>le</strong>s à la France : « Cette France<br />
dit-il, que Pie X nomme avec honneur »<br />
Et <strong>le</strong> défroqué penche à croire que l'Encyeïi- -,<br />
que du Souverain-Pontife contient plutôt un /<br />
blâme theoiogique du vote cme <strong>le</strong>s blocards<br />
prêtent si gratuitement a l'épiscopat français.<br />
S expliquant sur <strong>le</strong> caractère du cardinal<br />
Merry <strong>de</strong>l Val. M. Combes reconnaît que <strong>le</strong><br />
secrétaire d'Etat du Saint-Siège est avant tout<br />
et par-<strong>de</strong>ssus tout"un homme d'église •<br />
« C'est, dit-il, l'homme <strong>de</strong> l'Eefl-ise plus que <strong>le</strong><br />
grand seigneur qui pense et conseil<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s<br />
conjectures présentes ; il n'est, en effet guéri<br />
moins hautain et moins dur pour l'Espatme<br />
ui est pourtant sa patrie, que pour'' îa<br />
ironies.<br />
» Le gouvernement espagnol n'a guère plus<br />
a se louer au Vatican à. l'occasion <strong>de</strong> son pro-<br />
jet <strong>de</strong> loi sur <strong>le</strong>s associations que notre eou-<br />
vernement empêtré par suite <strong>de</strong> son nfanque<br />
d initiative <strong>de</strong> décision dans <strong>le</strong> manège labo-<br />
rieux d'une impossib<strong>le</strong> conciliation<br />
» 1,1 n'y a pas lieu non plus d'assigner pour<br />
cause a 1 attitu<strong>de</strong> du Pape une obstination<br />
naussa<strong>de</strong>, un entêtement inhérent à son carac-<br />
tère ; sans al<strong>le</strong>r jusqu'à <strong>le</strong> comparer, comme<br />
on l'a fait avec beaucoup d'irrévérence à un<br />
ordinaire curé <strong>de</strong> village, il est licite dé louer<br />
ses mœurs plus que ses écrits et <strong>de</strong> croire à<br />
tes vertus plus qu'à son intelligence.<br />
» J'en dis autant <strong>de</strong>s arrière-pensées que<br />
u autres personnes prêtent au Pane au sujet<br />
Ma conséquences possib<strong>le</strong>s <strong>de</strong> ses refus<br />
wiiu^'&i^ a P" s» tromper sur l'ar<strong>de</strong>ur<br />
dan* s£n nttin,d.<br />
rMC(! eteepen<strong>de</strong>nt il persiste<br />
flan» son attitu<strong>de</strong> première ; il ne manifeste<br />
ni par un geste ni par un dut. ni môme pm-<br />
son si<strong>le</strong>nce, qu'il soit enclin â ta Chan" m-<br />
« Par<strong>le</strong>r d'entêtement comme cxnlicniinTi rlé<br />
isivo <strong>de</strong> cette persistance serait vreVmpnr '<br />
_ - - V. . . * llc ^"J'fc l'as<br />
» Non, Rio X n'agit pas comme un enté'<br />
Hgit comme un Pape conscient <strong>de</strong> sa ton- »"<br />
conscient aussi do la doctrine catholique:<br />
Ea mission <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong>r.<br />
» Son intransigeance n'est pas rintr«nst-<br />
eeance d un homme, c'est l'intransigeance<br />
d'une doctrine et cette doctrine il n'est pas<br />
loisib<strong>le</strong> à cet homme <strong>de</strong> îa méconnaître eu <strong>de</strong><br />
la taire ; il estime avec raison qu'il est <strong>de</strong><br />
f.°n <strong>de</strong>voir et <strong>de</strong> son honneur <strong>de</strong> là proclamer<br />
'tu haut <strong>de</strong> la chaire pontifica<strong>le</strong> sous peine <strong>de</strong><br />
M. Piequart en Tunisie<br />
Bizerte, 6 janvier.<br />
Le ministro et sa suite ont quitté l'Amirauté<br />
vers 1 h. 30, pour se rendre en break sur la<br />
hauteur du Mesbem, où ils ont examiné divers<br />
projets <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong>stinés à assurer la dé-<br />
fense du secteur do la rive gauche <strong>de</strong> Bizerte<br />
dans la direction du Sud.<br />
Le général Piequart est parti ensuite pour <strong>le</strong><br />
port Kébir, où on lui a montré <strong>le</strong> fonctionne-<br />
ment <strong>de</strong>s mitrail<strong>le</strong>uses sous coupo<strong>le</strong>.<br />
Lo ministro et sa. suite ont quitté Bizcr<strong>le</strong> a<br />
G h. 30, à bord du Condé. Bizerte, 6 janvier.<br />
Le Condé, à bord duquel <strong>le</strong> général Pic-<br />
quart a couché, est parti à 6 h. 45, ce matin,<br />
après avoir embarqué <strong>le</strong>s généraux Brun, <strong>de</strong><br />
Lamotte et Marcy, qui avaient passé la nuit à<br />
Bizerte.<br />
Aucune visite et aucnn salut n'ont été<br />
échangés au moment du départ ; <strong>le</strong> Condé ef-<br />
fectuera <strong>le</strong> trajet dans vingt-quatre ou vingt-<br />
cinq heures environ ; lo ministre sera <strong>de</strong> re-<br />
tour à Paris <strong>de</strong>main soir.<br />
M. Guyot-Dessaigne en tournée<br />
C<strong>le</strong>rmont-Fcrrand, 6 janvier.<br />
M. Guyot-Dessaigne a présidé ce matin la<br />
fête <strong>de</strong> la Mutualité, dont il a vanté <strong>le</strong>s bien-<br />
faits ; il a naturel<strong>le</strong>ment assuré <strong>le</strong>s mutualis-<br />
tes <strong>de</strong> toute la sympathie du gouvernement et<br />
<strong>le</strong>ur a déclaré qu'ils <strong>de</strong>vaient être partieuliè-<br />
-ement protégés par la future loi sur <strong>le</strong>s re-<br />
traites ouvrières.<br />
A midi, un déjeuner <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents couverts<br />
a été offert, à la préfecture, par <strong>le</strong> conseil géné-<br />
rai, dont M. Guyot-Dessaigne est prési<strong>de</strong>nt ;<br />
<strong>de</strong>s toasts ont été portés.<br />
Après <strong>le</strong> déjeuner a eu lieu la présentation<br />
au ministre <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s comités républicains<br />
du département ; M. Varenne, député socia-<br />
liste, a déclaré qu'il souhaitait que <strong>le</strong> minis-<br />
tère C<strong>le</strong>menceau accomplisse <strong>le</strong>s réformes pro-<br />
mises et que l'appui du parti socialiste ne lui<br />
ferait pas défaut.<br />
« Si nous sommes, a-t-il dit, socialistes sans<br />
réticences, nous voulons être républicains<br />
sans reproche. »<br />
M. Sarraut à Bor<strong>de</strong>aux<br />
Bor<strong>de</strong>aux, 6 janvier.<br />
M. Albert Sarraut, sous-secrétaire d'Etat à<br />
l'intérieur et aifer ego <strong>de</strong> M. C<strong>le</strong>menceau, ar-<br />
rivé à Bor<strong>de</strong>aux à 7 heures, a présidé à<br />
8 heures <strong>le</strong> banquet du cerc<strong>le</strong> Voltaire.<br />
Parmi <strong>le</strong>s convives, <strong>le</strong> préfet Lutaud, MM.<br />
Chaume t. Chaigne, Combrouze et Dupuy, dé-<br />
putés ; l'absence du col<strong>le</strong>ctiviste lour<strong>de</strong>] bien<br />
qu'à Bor<strong>de</strong>aux en ce moment, a été très com-<br />
mentée.<br />
Aucun sénateur <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong> n'assistait non<br />
plus à ces agapes.<br />
Dans son discours, <strong>le</strong> sous-secrétaire d'Etat,<br />
parlant <strong>de</strong> la séparation, a eu l'audace d'en<br />
faire retomber la responsabilité sur <strong>le</strong> Vati-<br />
can et <strong>de</strong> déclarer longtemps, trop longtemps<br />
même, son respect et son culte <strong>de</strong> la liberté,<br />
<strong>de</strong> la liberté pour tous.<br />
La République, a-t-il dit, a toléré la vio-<br />
<strong>le</strong>nce ouverte ou sournoise <strong>de</strong> l'autorité ro-<br />
maine, du pouvoir du Syllabus et <strong>de</strong> l'infail-<br />
libilité contre son généreux effort d'émancipa-<br />
tion humaine.<br />
Il a fallu que l'Eglise perdît toute mesure,<br />
qu'el<strong>le</strong> osât jusqu'à la provocation la plus<br />
bruta<strong>le</strong>, qu'el<strong>le</strong> sSteiSïiit la France au plus<br />
profond <strong>de</strong> sa dignité nationa<strong>le</strong>, pour que<br />
l'Etat républicain se décidât à rompre <strong>le</strong> lien<br />
qui l'enchaînait à Rome, à reprendre ses<br />
droits d'Etat souverain.<br />
» La République a ainsi accompli <strong>le</strong> grand<br />
acte <strong>de</strong> la séparation ; il était réservé au gou-<br />
vernement actuel d'en assurer l'exécution. »<br />
Parlant au point <strong>de</strong> vue social, M Sarraut<br />
a ensuite dédteTé que la République n'étant<br />
pas un gouvernement à bon marché, c'est dans<br />
la poche <strong>de</strong> la bourgeoisie aisée que <strong>le</strong> gou-<br />
vernement se proposait <strong>de</strong> prendre ce qui lui<br />
serait uti<strong>le</strong> pour subsister, c'est-à-dire qu'a-<br />
près la spoliation <strong>de</strong> l'Eglise viendrait <strong>le</strong> tour<br />
<strong>de</strong> lia bourgeoisie ; à vrai dîne, on s'en doutait<br />
un peu.<br />
Mais M. Sarraut a exprimé la crainte en ter-<br />
minant que <strong>le</strong>s jaloux <strong>de</strong> M. C<strong>le</strong>menceau ne<br />
lui laissent pas ie temps <strong>de</strong> remplir son pro-<br />
gramme.<br />
«ET SUBITE DE L GL\SSÔN<br />
Paris, 6 janvier.<br />
M. Glasson, membre <strong>de</strong> l'Institut, professeur<br />
à la Faculté <strong>de</strong> droit <strong>de</strong> Paris, doyen honorai-<br />
ire <strong>de</strong> la même Faculté, vient <strong>de</strong> mourir <strong>de</strong> la<br />
façpn la plus imprévue aujourd'hui, à midi.<br />
M. Glasson revenait <strong>de</strong> la messe, lorsque<br />
au bas <strong>de</strong> son escalier, à la Faculté <strong>de</strong> droit,<br />
où il avait continué d'habiter, il fut pris d'un<br />
malaise subit et s'affaissa.<br />
M. Petit, secrétaire <strong>de</strong> la Faculté, qui rac-<br />
compagnait, <strong>le</strong> reçut dans <strong>le</strong>s bras et <strong>le</strong> porta<br />
dans <strong>le</strong> cabinet tout voisin <strong>de</strong> l'escalier ; on<br />
manda en hâte un mé<strong>de</strong>cin ; lorsque celui-<br />
ci arriva, M. Glasson avait cessé <strong>de</strong> vivre.<br />
M. Glasson, il y a <strong>de</strong>ux mois encore, était<br />
doyen <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> droit ; professeur à<br />
cette Facueté <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> trente ans, il ré-<br />
pandait, -en outre, sa science dans <strong>de</strong> nom-<br />
breuses publications, artic<strong>le</strong>s <strong>de</strong> revue et ou-<br />
vrages ; parmi ces <strong>de</strong>rniers, il faut citer :<br />
« Du Droit et <strong>de</strong>s Institutions <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong><br />
Bretagne », ouvrage qui obtint <strong>le</strong> prix Odillon-<br />
Rarrot .en 1880, un traité <strong>de</strong> procédure civi<strong>le</strong>,<br />
une monumenta<strong>le</strong> histoire du droit et <strong>de</strong>s ins-<br />
titutions <strong>de</strong> la France, en huit volumes, etc.<br />
M. Glasson, élu doyen <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> droit<br />
en 1899, résigna volontairement ses fonctions<br />
en novembre <strong>de</strong>rnier ; il avait succédé à M.<br />
Garsonnet, qui, on se <strong>le</strong> rappel<strong>le</strong>, mourut <strong>de</strong><br />
façon acci<strong>de</strong>ntel<strong>le</strong>.<br />
Us <strong>de</strong>scendirent dans la cour du quartier,<br />
se réunirent par groupes et, après avoir dis-<br />
cuté avec une vive animation, se mirent â en-<br />
tonner l'Internationa<strong>le</strong>.<br />
Plusieurs d'entre eux chantaient <strong>le</strong>s cou-<br />
p<strong>le</strong>ts ; toutes <strong>le</strong>s voix reprenaient ensuite <strong>le</strong><br />
refrain ; puis, <strong>de</strong>s huées vigoureuses étaient<br />
poussées sur l'air <strong>de</strong>s lampions â l'adresse<br />
dîs officiers.<br />
L'adjudant se précipita chez <strong>le</strong> capitaine <strong>de</strong><br />
semaine ; celui-ci accourut, apaisa un mo-<br />
ment <strong>le</strong> tumulte et, après avoir prononcé un<br />
discours sur <strong>le</strong>s <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> la discipline, or-<br />
donna aux hommes <strong>de</strong> remonter dans <strong>le</strong>s<br />
chambrées.<br />
— Si vous avez, dit-il. <strong>de</strong>s réclamations à<br />
formu<strong>le</strong>r, je serai là bientôt pour <strong>le</strong>s rece-<br />
voir. »<br />
Au lieu d'obéir à l'ordre donné, <strong>le</strong>s gar<strong>de</strong>s<br />
républicains se dirigent en masse vers la can-<br />
tine, où VInternationa<strong>le</strong> recommença à ton-<br />
ner.<br />
C'est là que 1» capitaine <strong>le</strong>s rejoint et, après<br />
<strong>le</strong>ur avoir prodigué <strong>de</strong>s paro<strong>le</strong>s do concilia-<br />
tion, U <strong>le</strong>s invite à exposer <strong>le</strong>urs doléances.<br />
Un gar<strong>de</strong> républicain s'avance vers l'offi-<br />
cier et prend la paro<strong>le</strong> au nom <strong>de</strong> ses camara-<br />
<strong>de</strong>s ; il se plaint <strong>de</strong> la sol<strong>de</strong>, qui ne permet<br />
pa« <strong>de</strong> joindre <strong>le</strong>s doux bouts, <strong>de</strong>s vexations<br />
incessantes, du surmenage et réclame <strong>le</strong> re-<br />
pos \iebGomadaire, qui allégerait gran<strong>de</strong>ment<br />
<strong>le</strong> po\ds du labeur professionnel.<br />
L'Humanité n'indique pas <strong>le</strong>s suites don-<br />
nées à cet inci<strong>de</strong>nt.<br />
Paris, 6 janvier.<br />
Un gar<strong>de</strong> républicain, interviewé par 17n-<br />
transigeant au sujet du fait révélé par 17/«-<br />
manilé, lui a fait celte déclaration suggestive :<br />
« Tous nos camara<strong>de</strong>s sont excédés ; ils <strong>le</strong><br />
sont à un tel point que si, aujourd'hui, une<br />
grève éclatait, qui sait si nous ne nous range<br />
rions pas du côté <strong>de</strong>s grévistes. »<br />
Nous ne reproduisons, bien entendu, ces dé-<br />
clarations que sous toutes réserves.<br />
I <strong>le</strong> Ope ie Broîts ie l'Homme<br />
Paris, G janvier.<br />
Hier soir a eu lieu, au Grand-Orient, <strong>le</strong> mee-<br />
ting <strong>de</strong> protestation organisé par la Ligue <strong>de</strong>s<br />
Droits <strong>de</strong> l'Homme contre l'internement <strong>de</strong> M.<br />
Ferrer, inculpé d'avoir pris part à l'attentat <strong>de</strong><br />
Madrid.<br />
Les députés républicains espagnols Lerroux,<br />
Ricardo Fueret et Azzati assistaient à la réu-<br />
nion ; l'état-mia.jor <strong>de</strong> la Ligue, MM. <strong>de</strong> Pres-<br />
sensé, Ferdinand Buisson, Anato<strong>le</strong> France, se<br />
sont excusés par <strong>le</strong>ttre <strong>de</strong> ne pouvoir venir.<br />
M. Bachs, professeur à l'Université <strong>de</strong> Ren-<br />
nes, a lait une conférence sur Ferrer, « <strong>le</strong><br />
champion <strong>de</strong> l'enseignement primaire en Es-<br />
pagne, réformateur et non anarchiste ».<br />
Faisant un rapprochement entre Ferrer et<br />
l'affaire Dreyfus, il s'écrie : « Il faut faire en-,<br />
tendre <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> protestation si hauts que<br />
l'on en tremb<strong>le</strong> jusqu'à l'Escurial. »<br />
U AFFAIRE DREYFUS<br />
Paris, 6 janvier.<br />
Hier soir a eu lieu la gran<strong>de</strong> réunion organi-<br />
sée par l'Action Française, à la sal<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Agri-<br />
culteurs <strong>de</strong> France, à l'occasion du 12» anni-<br />
versaire <strong>de</strong> la dégradation <strong>de</strong> Dreyfus.<br />
Deux mil<strong>le</strong> personnes étaient présentes : M.<br />
Henri Rochefort présidait, entouré <strong>de</strong> MM.<br />
<strong>de</strong>s commandants Driant et Cuignet, Léon Dau-<br />
<strong>de</strong>t, Vaugeois, <strong>le</strong> commandant Lebrun-Re-<br />
nault, la marquise <strong>de</strong> Mac-Mahon.<br />
Le commandant Cuignet a fait l'historique<br />
<strong>de</strong> l'affaire Dreyfus et affirmé sa conviction <strong>de</strong><br />
la culpabilité <strong>de</strong> rex-capitaine, dont il a rap-<br />
pelé <strong>le</strong>s aveux au capitaine Lebrun-Renault.<br />
Le commandant Driant a ensuite vio<strong>le</strong>m-<br />
ment attaqué la politique du prési<strong>de</strong>nt du con-<br />
seil.<br />
M. Léon Dau<strong>de</strong>t a pris <strong>le</strong> <strong>de</strong>rnier la paro<strong>le</strong><br />
et prononcé un véhément discours contre <strong>le</strong>s<br />
francs-maçons et <strong>le</strong>s israélites.<br />
« La France, a-t-il dit, est enfermée à l'î<strong>le</strong><br />
du Diab<strong>le</strong> avec une doub<strong>le</strong> bouc<strong>le</strong> scellée <strong>de</strong><br />
trois points. »<br />
Il a commenté une série <strong>de</strong> projections lu-<br />
mineuses reconstituant <strong>le</strong>s procès <strong>de</strong> 1894 et<br />
1899 ou reproduisant <strong>le</strong>s photographies <strong>de</strong>s<br />
personnages mêlés à ce procès.<br />
A la fin <strong>de</strong> la réunion, M. Rochefort a pré-<br />
senté à l'assistance <strong>le</strong> commandant Lebrun-<br />
Renault, actuel<strong>le</strong>ment en retraite, qui a été<br />
l'objet d'une ovation.<br />
La sortie s'est effectuée sans inci<strong>de</strong>nt ; un<br />
millier <strong>de</strong> personnes, qui n'avaient pu avoir<br />
LÉGION D'HONNEUR<br />
Paris, 6 janvier.<br />
MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION rt'KUQUE<br />
M. Briand, ministre <strong>de</strong> l'instruction publi-<br />
que et <strong>de</strong>s beaux-arts, vient d'envoyer â la<br />
gran<strong>de</strong> chancel<strong>le</strong>rie ses propositions dans l'or-<br />
dre <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />
On annonce que. dans cette promotion, ou-<br />
tre M. Victorien Sardou. promu grand-croix,<br />
figurent <strong>le</strong>s nominations suivantes : MM. d'Ar-<br />
sonva.1, membre <strong>de</strong> l'Institut, comman<strong>de</strong>ur ;<br />
Huysmains, Gustave Colin, peintre, Le Senne,<br />
prési<strong>de</strong>nt du Cerc<strong>le</strong> <strong>de</strong> la critique, officiers.<br />
Des croix <strong>de</strong> chevaliers sont attribuées, par-<br />
mi <strong>le</strong>s littérateurs, à MM. René Boy<strong>le</strong>sve,<br />
Pierre Vaidague, Robert <strong>de</strong> Fiers, Henry Kis-<br />
temaeckers, Mme Bentzon ; parmi <strong>le</strong>s peintres,<br />
sculpteurs, M. Félix Masseau ; parmi <strong>le</strong>s gra-<br />
veurs, M. Mocq ; parmi los campositeurs <strong>de</strong><br />
musique, M. Le Borne.<br />
Les Désordres ie l'Eco<strong>le</strong> i Droit<br />
Paris, 6 janvier.<br />
Sur l'affiche porflant <strong>le</strong>s époques d'inscrip-<br />
tion pour <strong>le</strong> second trimestre <strong>de</strong> l'année sco-<br />
laire 1906-1907, la .date pour <strong>le</strong>s étudiants <strong>de</strong><br />
première année <strong>de</strong> licence est exceptionnel<strong>le</strong>-<br />
ment reculée au 19 janvier.<br />
On assure que cette mesure est une consé-<br />
quence <strong>de</strong>s scanda<strong>le</strong>ux tapages qui, <strong>le</strong> mois !<br />
<strong>de</strong>rnier, amenèrent la suspension du cours <strong>de</strong><br />
droit romain <strong>de</strong> M. Bertla.<br />
Or, M. Bertin doit recommencer son cours<br />
<strong>de</strong>main ; si <strong>le</strong>s troub<strong>le</strong>s recommençaient, <strong>le</strong><br />
conseil <strong>de</strong> la Faculté serait, dit-on,dêcidé à fer-<br />
mer <strong>le</strong> registre d'inscription, ce qui retar<strong>de</strong>-<br />
rait d'un lan <strong>le</strong>s étudiants dans <strong>le</strong>urs examens<br />
<strong>de</strong> fin d'année.<br />
L'émotion est très gran<strong>de</strong> parmi <strong>le</strong>s étu-<br />
diants <strong>de</strong> première année, dont la plupart se-<br />
raient fortement lésés par une aussi grave<br />
mesure. ______<br />
LA FRAUDE DES VIÎ4S<br />
Béziers, 6 janvier.<br />
La perquisition opérée dans <strong>le</strong> bureau <strong>de</strong> M.<br />
Teissier n'a donné aucun résultat ; <strong>de</strong> nom-<br />
breux livres <strong>de</strong> caisse et <strong>le</strong> faux cachet ap-<br />
posé sur <strong>le</strong>s acquits ont disparu durant <strong>le</strong>s<br />
hésitations et <strong>le</strong>s atermoiements du parquet.<br />
Le procureur <strong>de</strong> lia République déclare qu'il<br />
avait suspendu son information sur la <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> même du sous-directeur <strong>de</strong> la régie et<br />
du directeur <strong>de</strong> l'octroi, qu'il l'avait reprise et<br />
qu'il a fait arrêter M. Teissier sur l'ordre îor-<br />
mefla du gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> sceaux.<br />
Le magistrat assure être couvert par <strong>le</strong>s dé-<br />
marches du fisc et <strong>de</strong> l'octroi ; il a écrit en<br />
ce sens à ses chefs hiérarchiques.<br />
L'opinion publique est vivement surexcitée<br />
par <strong>le</strong>s <strong>le</strong>nteurs <strong>de</strong> la justice et veut voir dans<br />
tous ces atermoiements <strong>le</strong>s influences politi-<br />
ques dont on a déjà parlé.<br />
On affirme que M. Lafferre, dont on con-<br />
naît <strong>le</strong>s relations étroites avec M. Teissier, dî-<br />
nait hier soir dans un salon particulier <strong>de</strong> res-<br />
taurant avec <strong>le</strong> maire, <strong>le</strong> sous-préfet et <strong>le</strong><br />
frère du négociant frau<strong>de</strong>ur.<br />
La Misère à Saint-Pierre et Ipiloa<br />
Paris, 6 janvier.<br />
On communique la note officieuse suivante :<br />
« U résulte d'informations reçues au minis-<br />
tère <strong>de</strong>s colonies que <strong>le</strong> mouvement d'émigra-<br />
tion <strong>de</strong> nos établissements <strong>de</strong> Saint-Pierre et<br />
Miqueion isur <strong>le</strong> Canada, loin <strong>de</strong> s'accentuer,<br />
est complètement arrêté à l'heure actuelte.<br />
» Les salaires sont au Canada plus é<strong>le</strong>vés<br />
qu'à Saint-Pierre, mais <strong>le</strong> travail y est beau-<br />
coup plus pénib<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s conditions <strong>de</strong> l'exis-<br />
tence mftniment plus chères.<br />
» Les émigrants ont été vivement déçus à<br />
<strong>le</strong>ur oiTivée au Canada ; beaucoup regrettent<br />
d'être partis ; ceux dont <strong>le</strong>s ressources n'é-<br />
taient pas épuisées ont rejoint la colonie ; il<br />
est à prévoir que la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong><br />
ceux qui restent reviendront au printemps à<br />
Saint-Pierre. »<br />
L'Àïanilofl <strong>de</strong>s SoMelIes-Hiriies<br />
Paris, G janvier.<br />
Le Provençal <strong>de</strong> Paris, dont <strong>le</strong> premier nu-<br />
méro paraît aujourd'hui, publie l'information<br />
suivante qui circu<strong>le</strong>rait dans certains milieux<br />
coloniaux :<br />
it U est question <strong>de</strong> reprendre la politique<br />
d'échanges mise en honneur par M. Delcassé<br />
en 1904. • _ _ ,<br />
» L'Ang<strong>le</strong>terre nous offrirait la Guinée an-<br />
glaise et recevrait en échange l'abandon sans<br />
réticence <strong>de</strong> nos droits sur <strong>le</strong>s Nouvel<strong>le</strong>s-Hé-<br />
bri<strong>de</strong>s. »<br />
Notre confrère fait suivre cette nouvel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s<br />
commentaires suivants :<br />
« Pourquoi songer à arrondir nos posses-<br />
sions africaines en acquérant un estuaire con-<br />
tre l'abandon <strong>de</strong> nombreuses î<strong>le</strong>s déjà fran-<br />
çaises d'où notre commerce tire <strong>de</strong> grands<br />
profits î<br />
» Serait-il vrai que nous ne pourrons jamais<br />
nous établir sérieusement en Océanie ?<br />
» Chacun sait comment la Nouvel<strong>le</strong>-Zélan<strong>de</strong><br />
nous échappa en 1842 et comment nous nous<br />
sommes installés <strong>de</strong> dépit aux î<strong>le</strong>s Marquises.<br />
• Chacun sait comment l'î<strong>le</strong> <strong>de</strong> Pâques et<br />
l'archipel <strong>de</strong> Cook nous furent en<strong>le</strong>vés.<br />
» L'Australie voudrait bien nous prendre la<br />
Calédonie et déjà <strong>le</strong>s feuil<strong>le</strong>s anglaises et amé-<br />
ricaines ont parlé <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> Tahiti et<br />
maintenant que grâce à l'habi<strong>le</strong>té <strong>de</strong> nos<br />
hauts commissaires dans <strong>de</strong>s négociations ré-<br />
centes nous nous sommes, par accord formel,<br />
définitivement installés aux Nouvel<strong>le</strong>s-Hébri-<br />
<strong>de</strong>s on viendrait nous dire que cet accord n'a<br />
été conclu que pour nous permettre d'acqué-<br />
rir la Guinée anglaise ? Ce serait do la pure<br />
folie. »<br />
I90S<br />
convient d'y ajouter <strong>le</strong>s recensements spé-<br />
ciaux<br />
et <strong>de</strong><br />
div<br />
pop<br />
laissant<br />
aux colonies et dans <strong>le</strong>s pays<br />
ainsi qu'à l'étranger.<br />
Bien que <strong>le</strong> total <strong>de</strong> la population présente<br />
un excé<strong>de</strong>nt sur 1901, l'augmentation ne se<br />
.fait sentir que dans irente-<strong>de</strong>ux dépo.rtaments;<br />
<strong>de</strong>s autres voient au contraire <strong>le</strong>ur population<br />
idécroître.<br />
Voici l'état comparatif <strong>de</strong> la population <strong>de</strong>s<br />
départements <strong>de</strong> notre région en 1901 «t ÎJOG :<br />
Artère, en 1906, 205,684, en moins 4,843 ; Au-<br />
<strong>de</strong> en 1906, 30S.327, en moins 5,204 ; Aveyron,<br />
en' 1906, 377,299, en moins 4,775; Cantal, en UOfa,<br />
B38,G90, en moins 1,821 ; Corrèze, en 1906.<br />
817,430, en moins 992 ; Haute-Garonne en 1906,<br />
442 065, en moins 6,416 ; Gers, en 1906, 231,088,<br />
en moins 7,360 ; Hérault, en 1906, 482,779, en<br />
moins 6,416 ; Lan<strong>de</strong>s, en 1900, 293,3f)7, en plus<br />
1,811 ; Lot, en 1906, 216,611, en moins 10,019 ;<br />
Lot-et-Garonne, en 1906, 274,610, en moins 4,130;<br />
Basses-Pyrénées, en 1906. 425,817, en moins 530;<br />
JIaute.s-PyrénéP.%. cri 1906, 209,307, en moins<br />
6,149 ; Pyrénées-Orienta<strong>le</strong>s, en 1906, 213,171, en<br />
plus 1,050 ; Torn, en 1806, 330,533, en moins<br />
1,560 : Tarn-et-Ga.ronne, en 1906, 188,5a3, en<br />
maolns 7,116, ,,<br />
Depuis <strong>le</strong> dénombrement du 24 mars 1901, il<br />
a été créé 33 communes et il esn a été suppri-<br />
mé 3.<br />
Le nombre total <strong>de</strong>s communes s'élève ac-<br />
tuel<strong>le</strong>ment à 36,222, réparties en 2,911 cantons<br />
et 362 arrondissements ; antérieurement, il y<br />
avait <strong>le</strong> même nomhro d'o,rrondiss.cmicnts,<br />
comprenant 2,908 cantons ot 36,192 communes.<br />
La principa<strong>le</strong> cause <strong>de</strong> la décroissance <strong>de</strong> la<br />
population dans <strong>de</strong> trop nombreux déporte<br />
iments est l'attraction qu'exercent <strong>le</strong>s grands<br />
centres ; en effet, alors que <strong>le</strong> chiffre total <strong>de</strong><br />
d'augmentation <strong>de</strong> la population généra<strong>le</strong> n'est<br />
que <strong>de</strong> 290,322 habitants, la population <strong>de</strong>s<br />
vil<strong>le</strong>s comptant plus <strong>de</strong> 30,000 habitant.-, s'est<br />
accrue <strong>de</strong> 223,072 personnes.<br />
Voici lo tab<strong>le</strong>au <strong>de</strong> la population dans <strong>le</strong>s<br />
vil<strong>le</strong>s <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100.000 âmes .avec la compa-<br />
t voil, ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> Fr<br />
Paris<br />
Marseil<strong>le</strong> .<br />
Lyon<br />
Bor<strong>de</strong>aux<br />
Lil<strong>le</strong><br />
<strong>Toulouse</strong> .<br />
St-Etionn-o<br />
Nice<br />
Nantes ....<br />
Le Havre .<br />
Roubaix •<br />
Rouen ...<br />
Nancy ...<br />
Reims ...<br />
Toulon . ..<br />
En 190G En 1901 Différence<br />
2.763.393 2.714.068 49.325<br />
517.498 491.161 26.337<br />
472.114 459.099 13.015<br />
251.947 256.838 4.691<br />
205. G02 210.090 5.094<br />
149.438 149.841 403<br />
146.788 146.559 229<br />
132.324 105.109 29. 125<br />
133.247 132.990 257<br />
132.430 130.196 2.234<br />
121.017 124.365 3.348<br />
118.459 116. 31G 2.143<br />
110.570 102.559 8.011<br />
109.859 108.385 1.474<br />
103.549 101.602 1.947<br />
^ractef'd'Xlgésiras spécifie formel<strong>le</strong>ment que<br />
<strong>le</strong> noste créé"doit être occupé par un officier<br />
9 Nancy, 6 janvier.<br />
Lo commandant Emi<strong>le</strong> Maugin. du 156'<br />
vient d'être désigné pour e Maroc où 11 doit<br />
îoopérer à l'organisation do la police interna-<br />
ion aie.<br />
A:<br />
Lodz, 6 janvier.<br />
A la suite du lock out, la misère et <strong>le</strong>s cri-<br />
mes augmentent dans une proportion ef-<br />
frayante ; la Société <strong>de</strong>s ambulances refuse<br />
d'envoyer <strong>de</strong>s ambulances dans <strong>le</strong>s faubourgs,<br />
car <strong>de</strong>s malandrins menacent <strong>de</strong> tuer <strong>le</strong>s mé-<br />
<strong>de</strong>cins qui soignent los personnes b<strong>le</strong>ssées au<br />
cours <strong>de</strong>s combats qui ont lieu dans <strong>le</strong>s rues.<br />
Varsovie, 6 janvier.<br />
Trois terroristes ont été exécutés à la cita-<br />
<strong>de</strong>l<strong>le</strong> ; neuf autres sont condamnés à mort.<br />
Ekaterinoslav, 6 janvier.<br />
Uno bombe ayant éclaté hier dans une mai-<br />
son du faubourg <strong>de</strong> l'Amour, la police a fait<br />
<strong>de</strong>s perquisitions dans cette maison et y a<br />
trouvé <strong>de</strong>ux machines inferna<strong>le</strong>s ; dans la-<br />
près-midi d'hier, trois officiers <strong>de</strong> cosaques se<br />
présentèrent dans La maison et <strong>de</strong>mandèrent<br />
à voir <strong>le</strong>s bombes ; un <strong>de</strong>s officiers en ramas-<br />
sa une pour l'examiner, mais la bombe fit<br />
explosion, tuant <strong>le</strong>s trois officiers et un<br />
agent <strong>de</strong> police, b<strong>le</strong>ssant grièvement un autre<br />
agent et détruisant en partie l'immub<strong>le</strong>.<br />
ivers<br />
essais<br />
Cl ut..<br />
dont au traasfonai on tint au Sportlii^,<br />
Paris, o janvior.<br />
llno «qiilpo mixte f<strong>le</strong> fnothall du Stnri» FrancaM<br />
s'est p«nr.<br />
Le numéro <strong>de</strong> janvier du Bid<strong>le</strong>tin <strong>de</strong> l'Aca-<br />
démie portant <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux con -f<br />
cours et contenant un supplément musical est<br />
adressé à tous ceux qui en font la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à<br />
M. <strong>le</strong> directeur-administrateur <strong>de</strong> l'Académie<br />
<strong>de</strong>s Artistes Musiciens <strong>de</strong> province, rue Vol-<br />
taire, 49, Cnrcassonne (Au<strong>de</strong>).<br />
Joindre <strong>de</strong>ux timbres <strong>de</strong> 0 fr. 10.<br />
Lire en quatrième paya la Causerie<br />
Agrico<strong>le</strong> <strong>de</strong> noire collaborateur L. da<br />
tVlalafosse (Labora).<br />
mier janvier <strong>de</strong>s soldais <strong>de</strong>s 1" ot 2* escadrons -Us sont «supérieurs à ceux <strong>de</strong> 1891 et <strong>de</strong> 1896,<br />
<strong>de</strong> la car<strong>de</strong> républicaine, casernés au bou<strong>le</strong>- J où l'augrn«it.aUon <strong>de</strong> la population n'avait été<br />
vand Henri-IV, furent commandés par l'ad- ( que <strong>de</strong> 12i,289 et <strong>de</strong> 17-5,027 habitants,<br />
jud.ant <strong>de</strong> semaine pour exécuter une corvée f Ces nombres ne concernent que <strong>le</strong>s départi*-<br />
généra<strong>le</strong> d'écurie. ^ mente métropolitains, y compris la Corse ; il<br />
Paris, 6 janvier.<br />
On annonce que <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> police<br />
Iranco-espagnol au Maroc est soumis en ce<br />
moment à l'examen <strong>de</strong>s ministres do ;a guerre<br />
<strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> Madrid.<br />
Aussitôt cette formalité remplie, il sera<br />
renvoyé au Maroc.<br />
Il est probab<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s noms <strong>de</strong>s officiers Ht<br />
fous-officiers français appelés pour al<strong>le</strong>r au<br />
Maroc seront publiés à l'Officiel dons <strong>le</strong>s pre-<br />
miers jours <strong>de</strong> la semaine prochaine ; quant<br />
a l inspecteur du gouvernement fédéral suisse<br />
bien qu'il ne soit pas officiel<strong>le</strong>ment désigné'<br />
on pense quo ce sera M. i-aina.<br />
Un <strong>de</strong> nos confrères, qui a interviewé M. Re<br />
Courses <strong>de</strong> chevaux<br />
A M.AP.SEIIJ.E<br />
Prix du Château d'il, course <strong>de</strong> haies, a récla-<br />
mer, 2,000 francs, 3.200 mètres environ. — 1. Bil-<br />
bau<strong>de</strong>, par Yellow et Biblis, à M. Ch. Mir (E. Sau-<br />
vai) ; 2. Kargat, à M. Jean Lieux (Doux) ; 3. Ra-<br />
guze, au marouis <strong>de</strong> Bray (Gcutter&aud).<br />
Non placés : Garizim, Trinquetière, Beiae-Jeanne<br />
tombée.<br />
Deuz longueurs et <strong>de</strong>mie. Une tête.<br />
Mutuel, gagnant : Bilbau<strong>de</strong> 17 ; placé 9 50, Kar-<br />
gat 8.<br />
Prix <strong>de</strong> la Va<strong>le</strong>ntine, steep<strong>le</strong>-cliase, à réclamer,<br />
2,500 francs, 3,800 mètres environ. — l. Nivose, par<br />
Floréal et Malachite, à M. E. <strong>de</strong> Salverte (Calton) ;<br />
2. Souvenir-Impérial, à Mme Denis (Partrement) ;<br />
3. Au&evil<strong>le</strong>, à M. Bara.<br />
Non Dlaeés : Graln-d'Or.<br />
Une tête. Dix longueurs.<br />
Mutuel : gagnant Nivose 34 50 ; placé 8 50, Soa-<br />
venir-Imnérial 6 50.<br />
Prix Massila, grand steep<strong>le</strong>-chase, hanf<strong>le</strong>ap, 12,030<br />
francs, 4,000 métrés environ. — 1. Boi-du-Mon<strong>de</strong>, par<br />
Tïieavack et Cortada, à M. pazer (A. Carter) ; 2.<br />
Ettaoelie II, à M. <strong>de</strong> Romanet (Lcsplnas) ; 3. r.a-<br />
Va<strong>le</strong>use, à M. J. Lieux (Doux) ; 4. Brown-Lady, à<br />
M. J. Lieux.<br />
Non placés : Kan, Argentine, Sylvie, Le Capucin,<br />
Lr.dy. tjueius, Kansk, tombé, Eovvin arrêté.<br />
Trois-qtuirt. Deux longueurs.<br />
Mutuel : gagnant. Rol-du-Mon<strong>de</strong> 85 ; placés -. 10.<br />
Etincel<strong>le</strong> II 13, I.a-Va<strong>le</strong>use 13.<br />
Prix du Prado, course <strong>de</strong> haies, 3,000 francs,<br />
2,800 mètres environ. — 1. Brada, par Lutin et Ro-<br />
sa-Bonheur, à M. Ch. <strong>de</strong> Gaullier (Saint-Léger» ;<br />
2. Arrni<strong>de</strong> IV, à M. E. Fischhof (A. Carter! ; 3.<br />
Grand-Mat, à M. L. <strong>de</strong> Romanet (Lespinas).<br />
Non placés : Topola, Société-Généra<strong>le</strong>, Ma<strong>de</strong>moi-<br />
sel<strong>le</strong>-Marguerite, Fausse-A<strong>le</strong>rte.<br />
Mutuel : gagnant Braila 20 âû ; placé 8 50, Ar-<br />
rni<strong>de</strong> IV 10.<br />
A PAU<br />
Pau, B janvier.<br />
Prix <strong>de</strong> Louvie, an trot monté ou attelé, 1,000<br />
francs, 3,300 mètres environ. — |. Courant-d'Air à<br />
M. Mërtéehal (Dafort); 2. Casier, à M. Humarau<br />
(Hughes) ; 3. Beauséant, à. M. E. Lourtet (<strong>le</strong> pro-<br />
priétaire).<br />
Non placés : Colgrène, Damvil<strong>le</strong>, Bravoure.<br />
Mutuel ; gagnant 12 ; placés : Courant d'Air 3 50,<br />
Casier 9.<br />
Prix <strong>de</strong> la Vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Pau, au trot monté, 1,000 fr.,<br />
3,300 mètres. — 1. Daniel, à M. Contanceau (Dufort);<br />
- Dinan, à M. I.. Hugues (Hughes); 3. Diantre, à<br />
M. MarcIUac (Renaud).<br />
Non placés : Diamant, C'est El<strong>le</strong>, Dyck, Conscrit,<br />
Dat'.ira, Url, Colgrène.<br />
Mutuel : gagnant 82; placés : Daniel 11 50, Dinan<br />
16. Diantre 14.<br />
Prix <strong>de</strong> Montar-don, haies, 800 francs, 2.S00 mè-<br />
tres. — 1. Agriculteur II. a M. Nico<strong>le</strong> (Gillaizeau ;<br />
2. Sir.hem, à M. lo vicomte <strong>de</strong> Cambourg (Newey);<br />
Vétéran, à M. Nico<strong>le</strong> (Robert).<br />
Non placés -. Eanshée, La Gou<strong>le</strong>tte, Best-Bov, Are-<br />
quipa.<br />
Mutuel ; gagnant écurie Nico<strong>le</strong> 25; placés : Agri-<br />
culteur II 26 50.<br />
Prix <strong>de</strong> la Butte, steep<strong>le</strong>-chase, 1,600 francs, 3,500<br />
mètres. — l. Pétrone III, à M. Bel<strong>le</strong>jambe (Nowey);<br />
Etalage, à M. F. Latour (Brotiuôre); 3. Albi II, à<br />
Mme Sainson (BourUa<strong>le</strong>).<br />
Non placés : Pierre Ybarrol, Vanity, Cour d'A-<br />
mour, Gavarnie, Goliath II. Futz.<br />
Mutuel : gagnant 13; placés : Pétrone III 7 50,<br />
Etalage 17, A1W II 8 50.<br />
Foot-ball Rugby<br />
Paris. 0 janvier.<br />
Le Sport ing-Club Universitaire <strong>de</strong> France a joué<br />
aujourd'hui son premier match international <strong>de</strong> la<br />
saison contre l'équipe <strong>de</strong>s United Bedfortllans.<br />
A la pluie fine et pénétrante <strong>de</strong> la matinée avait<br />
succédé <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il lorsqu'à 2 heures 45, <strong>le</strong>s Bedfor-<br />
dians donnaient lo coup d'envol ; un public assez<br />
nombreux assistait au match ; l'équipe anglaise qui<br />
n'a pas para très homogène possè<strong>de</strong> quelques indi-<br />
vidualités, el<strong>le</strong> a paru dès <strong>le</strong> début dominer mani-<br />
festement l'équipe française qui, do son côté,n'a pas<br />
fait preuve d'une cohésion parfaite.<br />
Dans <strong>le</strong>s premières minutes du match, <strong>le</strong>s necl-<br />
fordians sur une série <strong>de</strong> passes à gauche mar-<br />
quaient un essai transformé ; ils continuaient à<br />
jouer dans <strong>le</strong> 22 métro <strong>de</strong>s Français et dans <strong>le</strong>s<br />
dix premières minutes marquaient <strong>de</strong>ux essais et<br />
un troislèmo était fait pou après et transformé.<br />
1,'équipo française, prenait alors nettement l'olfen.<br />
sive et réussissait avant la mi-temps à marquer<br />
<strong>de</strong>ux essais en mauvaise position.<br />
La situation donnait 12 points aux Bedfordians<br />
contre 0 au Sporting.<br />
A la reprise <strong>le</strong> jou venait dcssulte dans <strong>le</strong> camp<br />
français, la physionomie do la partie se déplaçant<br />
d'un camp à l'autre no variait pas beaucoup ; <strong>le</strong>s<br />
Bedlordtans marquaient 4 nouveaux essais dont 3<br />
étaient transformés pendant que lo Sporting mar-<br />
quait à son actif! 2 nouveaux essais dont un seul<br />
était transformé.<br />
tm Bedfordi&nS gagnent <strong>le</strong> mntr.lt par 31 points<br />
(7 esiUs dont 5 tl'ansfoiiués en but) contre 14. (i<br />
La Guerre à l'Eglise<br />
L'Etat-Voieur menace<br />
MM. <strong>le</strong>s curés, <strong>le</strong>s prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong>!<br />
marguilliers et <strong>le</strong>s trésoriers <strong>de</strong>s fabriques ds<br />
<strong>Toulouse</strong> ont reçu, samedi, la sommation sur<br />
vanta : -<br />
DÉPARTEMENT<br />
<strong>de</strong> la Haute-Garonne<br />
BDRF.AU<br />
DES DOMAINES<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
DIRECTION GENERALE<br />
DE L'raBEGISTHEMEKI, DES DOMAINES El SU TJMBRl<br />
Un arrêté pris <strong>le</strong> U décembre i'MS par M. U<br />
préfet du département <strong>de</strong> la Haute-Garonne cl<br />
notifié aux anciens représentants légaux dt<br />
la mense <strong>de</strong> l'église paroissia<strong>le</strong> <strong>de</strong> (ici <strong>le</strong> non",<br />
<strong>de</strong> la paroisse) a placé sous séquestre à partit<br />
du dit jour <strong>le</strong>s biens ayant appartenu à cet<br />
établissement ; U en a confié la conservation<br />
et la gesiwn à l'administration <strong>de</strong>s Domaines<br />
et U a ordonné la remise immédiate au rece-<br />
veur <strong>de</strong>s domaines â Toidouse <strong>de</strong>s espèces en<br />
caisse, <strong>de</strong>s va<strong>le</strong>urs en portefeuil<strong>le</strong>, <strong>de</strong>s titres<br />
<strong>de</strong> propriété, <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> créances et <strong>de</strong> ren-<br />
ies, <strong>de</strong>s baux.marchês.enfin <strong>de</strong> tous documents<br />
concernant <strong>le</strong>s revenus et affaires <strong>de</strong> Vétablis-<br />
sement, à l'exception <strong>de</strong>s documents <strong>de</strong> comp-<br />
tabilité nécessaires pour rendre <strong>le</strong> compti <strong>de</strong><br />
gestion prévu à l'artic<strong>le</strong> 7 du dis/et du 16<br />
mars 1906.<br />
En exécution <strong>de</strong> l'arrêté précité, <strong>le</strong> receveur<br />
<strong>de</strong>s domaines à la rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, y<br />
<strong>de</strong>meurant, rue <strong>de</strong>s Begans, n' il, a l'honneur,<br />
<strong>de</strong> prier M. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt du bureau <strong>de</strong>s mar-<br />
guilliers <strong>de</strong> vouloir bien lui remettre oit lui<br />
faire parvenir dans <strong>le</strong> délai <strong>de</strong> TROIS JOURS el<br />
SOMS <strong>le</strong>s peines <strong>de</strong> droit, <strong>le</strong>s espèces, va<strong>le</strong>urs,<br />
litres et autres documents ciuelconcjues dan%<br />
il serait dépositaire en sa dite qualité. .... ; j<br />
A <strong>Toulouse</strong>, <strong>le</strong> 4 janvier 1907.<br />
Le Receveur <strong>de</strong>s Domaines»<br />
BONAY.<br />
Comme on <strong>le</strong> voit, l'Etat-vo<strong>le</strong>ur persiste daunt<br />
ses menaces.<br />
Mais il en sera pour ses irais d'imprimés.<br />
Car, en l'espèce, U n'existe pas <strong>de</strong> « .peinea<br />
<strong>de</strong> droit » contre <strong>le</strong>s anciens représentant lé-<br />
gaux <strong>de</strong>s fabriques qui ne veu<strong>le</strong>nt pas sa faire<br />
los complices <strong>de</strong>s vo<strong>le</strong>urs.<br />
D ail<strong>le</strong>urs, conformément aux instructions<br />
<strong>de</strong> Mgr l'archevêque, ni MM. <strong>le</strong>s curés, ni <strong>le</strong>s<br />
prési<strong>de</strong>nts du bureau <strong>de</strong>s .margimliers, ni W.<br />
trésoriers <strong>de</strong> fabriques n'ont ^répondu et n«<br />
répondront à l'impertinente et illéga<strong>le</strong> menace,<br />
qu'on <strong>le</strong>ur a adressée.<br />
Une Lettre du capitaine Magniez<br />
En réponse à la <strong>le</strong>ttre qu'au nom du Ce*<br />
mité catholique <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, son secrétaire<br />
général avait adressée au capitaine Magniez<br />
et que nous avons <strong>de</strong>rnièrement reproduite,<br />
M. Joseph Esquiroll a reçu Ut bel<strong>le</strong> <strong>le</strong>ttre .sai-<br />
vante :<br />
« Saint-Omer, <strong>le</strong> 27 décembre 1905.<br />
• Monsieur ie secrétaire général,<br />
» Salut et homnigae <strong>de</strong> profond respect.<br />
» Merci aussi <strong>de</strong> La <strong>le</strong>ttre que vous avef.<br />
bien voulu m'adresser.<br />
» Oui, il tant <strong>de</strong>s af firmations nettement oa><br />
tholiques. Cest pourquoi, Dieu aidant, ie <strong>le</strong>s<br />
ai faites, en convaincu, <strong>de</strong> toute mon âme.<br />
• Bien simp<strong>le</strong> cependant a été mon acte da'<br />
Foi à Saint-Jans-Cappel. Et combien l'eussent<br />
fait, s'ils avaient su (rue là était tout <strong>le</strong> bout<br />
du permis, même avec un ordre militaire.<br />
» Permettez-moi <strong>de</strong> vous adresser en hom-'<br />
mage une brochure in-12 <strong>de</strong> 192 pages. C'est<br />
un livre écrit pour <strong>le</strong> peup<strong>le</strong>, <strong>le</strong> petit, l'ou-<br />
vrier, <strong>le</strong> jeune surtout. Et c'est une « «artou'<br />
clie » à mettre dans la giberne <strong>de</strong> chaque sol-<br />
dat du Christ, en ce moment où la gran<strong>de</strong> ba "<br />
tail<strong>le</strong> commence.<br />
Absolument actuel<strong>le</strong>, bien que perrii*"<br />
nente, j'y ai .même ajouté <strong>de</strong>s noies en P*"^*<br />
» Fasse, <strong>le</strong> Ciel que vous la répandit ! , AA<br />
former <strong>de</strong>s lutteurs, et <strong>le</strong>ur donner un WL»iï<br />
acanerie. Qu'etoe forait du bien si el<strong>le</strong> eW*<br />
déposée en Chaque fover ! _<br />
> Et vous, qui êtes <strong>le</strong> Comité <strong>de</strong> DIÎFKNSF, r»<br />
Jiffieuse, donc <strong>de</strong> combat, ah I enseignez pan<br />
eMe, à l'individu, à se défendre. Grouii-er em«<br />
suite <strong>le</strong>s lutteurs sera faci<strong>le</strong>. „ -,<br />
» Veuil<strong>le</strong>z agréer. Monsieur <strong>le</strong> Secrétaire,<br />
l'ho.niimage <strong>de</strong> mon -profond respect el <strong>le</strong> toul<br />
cordial salut d'un soldat du Christ.<br />
» Ex-eacpitatoe AT pli. MACMEZ. »<br />
La brochure annoncée par cette <strong>le</strong>ttre est<br />
tout simp<strong>le</strong>ment un petit chef-d'œuvre. EH«<br />
est intitulée : REPLIQUES DV BON SENS aux<br />
attaques, calomnie®, sottises et superstition»<br />
courantes contre la Religion catholique, pa*<br />
un laïc <strong>de</strong> bon sens.<br />
Ce n'est pas seu<strong>le</strong>ment par <strong>le</strong>s irai<br />
<strong>le</strong>s petits, <strong>le</strong>s ouvriers, <strong>le</strong>s jeunes que ce >J,Zj<br />
tiit volume sera lu f ru ctueu sentent : ce se?<br />
égatomont par toute iiersonno. aussi insu"<br />
soit-el.<strong>le</strong>. A chacune <strong>de</strong>s ca<strong>le</strong>mbredaines
Lundi 7 Janvier 190*<br />
C'est un véritab<strong>le</strong> aireenaâ <strong>de</strong> réponses à > qu'il était <strong>de</strong> son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> ne pas hésiter une<br />
1 secon<strong>de</strong> ù so retirer, pour faire cesser la si-<br />
î tuation d'if tic Ue dans laquel<strong>le</strong> se trouvaient<br />
on oe m-onaeriit plusieurs centaines do taimiMes.<br />
M. Meunier fit, toi aussi, maiisré <strong>le</strong>s pro-<br />
testations <strong>de</strong> solidarité <strong>de</strong>s grévistes, à plu-<br />
sieurs reprises, <strong>de</strong>s déclarations analogues.<br />
LA REPRISE DU TRAVAIL<br />
n n'y avait plus qu'à passer au vote sur la<br />
reprise du travail ; il eut lieu au scrutin se-<br />
cret et donna, <strong>le</strong>s résultats suivants :<br />
Votants, 92 ; pour la reprise du travail, H<br />
voix ; contre, 8 ; blancs, 2. .«-»»•»—<br />
La grève était donc terminée; mais MM. Per-<br />
ron et Meunlar, par la force <strong>de</strong>s choses, per-<br />
daient <strong>le</strong>ur situation. La Compagnie du Sud-<br />
Ouest se sépare d'eux pour <strong>de</strong>s faits <strong>de</strong> grève<br />
et <strong>de</strong>s raisons d'ordre administratif.<br />
Le syndicat a décidé <strong>de</strong> distribuer <strong>de</strong>s Bub-<br />
vwitions à ces <strong>de</strong>ux membres congédiés, et,<br />
d'autre part, <strong>le</strong> conseil d'administration <strong>le</strong>ur<br />
accor<strong>de</strong>ra une année <strong>de</strong> traitement, à titre<br />
d'in<strong>de</strong>mnité.<br />
Voilà donc terminé ce conflit, non point,<br />
certes, à la satisfaction <strong>de</strong> tous, puisqu'il fait<br />
<strong>de</strong>s victimes, mais <strong>de</strong> façon, toutef ois, à avoir<br />
évité <strong>de</strong> graves désordres.<br />
Le service <strong>de</strong>s trains sera repris aujour-<br />
d'hui, à partir du <strong>de</strong>uxième train <strong>de</strong> la jour-<br />
née, sur tout <strong>le</strong> réseau.<br />
La Compagnie nous avise que <strong>le</strong>s coupons<br />
<strong>de</strong> retour <strong>de</strong> bil<strong>le</strong>ts délivrés <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> 23 dé-<br />
cembre sarant, au gré <strong>de</strong>s porteurs, ou rem-<br />
boursés ou valab<strong>le</strong>s jusqu'au 10 janvier cou-<br />
rant. A. C.<br />
H^ftes <strong>le</strong>s objections possib<strong>le</strong>s, où chacun<br />
îfouvera toutes forgées <strong>le</strong>s armes <strong>le</strong>s plus pé-<br />
SSantes contre l'ignorance ou l'hostilité re-<br />
ligieuse.<br />
Et comme il est nécessaire que cette « car-<br />
louche » puisse être déposée dans la giberne<br />
<strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s soldats du Christ, el<strong>le</strong> a été mise<br />
à Ut portée <strong>de</strong> toutes <strong>le</strong>s bourses : 0 fr. 2a<br />
'exemplaire, franco par poste, 0 fr. 35. S'a-<br />
dresser au Comité catholique, 1, rue d'Aus-<br />
eargrues. <strong>Toulouse</strong>. Conditions spécia<strong>le</strong>s pour<br />
la propagan<strong>de</strong> : par 50 exemplaires, 10 francs<br />
franco.<br />
Les Chemins <strong>de</strong> fer départementaux<br />
en grève<br />
LA DERNIÈRE JOURNÉE<br />
grévistes l'avaient annoncé<br />
• car une visite a la<br />
journée <strong>de</strong> grève<br />
Ainsi que <strong>le</strong>s gicvi^.w, .<br />
la veil<strong>le</strong>, ** ont commence par une visite u la<br />
iréîeeter* -cetie cinquième 1<br />
Snî <strong>de</strong>vait Être la <strong>de</strong>rnière.<br />
La délégation du comité syndical a été reçue<br />
110 heures par <strong>le</strong> préfet. M. Ournac, sénateur<br />
•t prési<strong>de</strong>nt du conseil général, en cette dor-<br />
et pr.._.<br />
nière qualité assistait à l'entrevue. Les<br />
Guérison radical©<br />
ANÉMIE<br />
eCKVJU.ESeïNCEjllUlitHlhlM'îl-<br />
Ttlia est la rfeotst<br />
du merceil<strong>le</strong>us)<br />
i S T f lit» 1 m<br />
ADMIS OFFICIELLEMENT PAR LE MINISTÈHE DES COLONIES<br />
1 Plus <strong>de</strong> SO ANS <strong>de</strong> SUCCÈS certiliéa.— De» milliers d'eioueaà ce jour.<br />
DIIMHI». — GUIKtT. l'hHrrimoe». t, stue Sauln<strong>le</strong>r. PAiltJ» .f fou" ' Cînmiac/i»*.<br />
gré-<br />
vistes furent immédiatement mis on rapport<br />
avec <strong>le</strong> conseil d'administration <strong>de</strong> la Com-<br />
pagnie.<br />
Bien que <strong>le</strong>s pourpar<strong>le</strong>rs aient été consi-<br />
dérés comme remous, à la suite du vote <strong>de</strong> la<br />
veil<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s membres du conseil d'admmistra-<br />
tion consentiu-ent à négocier. Ils déclarèrent<br />
avoir atteint <strong>le</strong>s limites extrêmes <strong>de</strong> la con<br />
eiliation en venant eux-mêmes au milieu da<br />
l'assemMée généra<strong>le</strong> <strong>de</strong>s grévistes <strong>le</strong>ur propo-<br />
ser "un accommo<strong>de</strong>ment ; mais la même dis-<br />
position d'esprit existait toujours chez eux et<br />
Kent-être y aurait-iil eu là une base d entente.<br />
Le préfet fit à son tour remarquer qu'étant<br />
donné l'embarras intolérab<strong>le</strong> que créait l'ar-<br />
rêt <strong>de</strong>s trains sur la ligne du Sud-Ouest, il<br />
était obligé <strong>de</strong> mettre en <strong>de</strong>meure la Compa-<br />
enie en vertu du contrat qu'el<strong>le</strong> a passé avec<br />
<strong>le</strong> département, das-surer <strong>le</strong> service public.<br />
Si el<strong>le</strong> no pouvait y suffire, il aviserait lui-<br />
œ kais la Compagnie se déclarait prête à faire<br />
rein rendre peu à peu <strong>le</strong> service, à partir d a t-<br />
iourd'hui lundi, soit à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s aemaa<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
réintégration ou'el<strong>le</strong>s avait reçues, soit a 1 ai-<br />
<strong>de</strong> d'un personnel nouveau.<br />
n'nn autre côté, à la suite <strong>de</strong> l'Intervention<br />
irtn raéfet la Compagnie acceptait toutes 'es<br />
revendications d'ordre général tel<strong>le</strong>s que :<br />
««tension du commissionnement a certains<br />
ouvriers" ayant dépassé l'âge prescrit, re,m-<br />
boùSèment <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s au départ <strong>de</strong>s em-<br />
ployés, repos, etc.<br />
LES NÉGOCIATIONS<br />
Voie' à ce sujet, la correspondance qui<br />
avait été échangée 'entre <strong>le</strong> conseil d'adminis-<br />
tration et <strong>le</strong> préfet, \_<br />
i' <strong>le</strong>ttre du préfet au prési<strong>de</strong>nt du conseil<br />
d'administration, en date du 5 janvier :<br />
« Monsieur <strong>le</strong> Prési<strong>de</strong>nt,<br />
» Saisi par <strong>le</strong> Syndicat <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong>s<br />
chemins <strong>de</strong> fer du Sud-Ouest d'imputations<br />
graves formulées contre <strong>le</strong> chef <strong>de</strong> service <strong>de</strong><br />
Ja comptabilité, j'ai, après entente avec vous,<br />
entendu <strong>le</strong>s plaignants et pris connaissance<br />
t<strong>le</strong>s pièces que je joins à cette <strong>le</strong>ttre.<br />
» Il m'est apparu <strong>de</strong> ce premier examen<br />
qu'une enquête rigoureuse s'impose ; il vous<br />
(appartient maintenant d'v procé<strong>de</strong>r contradic-<br />
toirement. Je vous transmettrai dans ce but<br />
tous <strong>le</strong>s renseignements qui .pourront nie par-<br />
venir.<br />
» Je vous serais reconnaissant <strong>de</strong> vouloir<br />
bien m'aviser <strong>de</strong> vos décisions.<br />
» Veuil<strong>le</strong>z agréer. Monsieur <strong>le</strong> Prési<strong>de</strong>nt,<br />
l'assurance <strong>de</strong> ma considération la plus dis-<br />
tinguée.<br />
y Le Préfet,<br />
» Signé ; VIGDIÉ. »<br />
2* Réponse du prési<strong>de</strong>nt du conseil d'admi-<br />
nistration au préfet, <strong>le</strong> même jour :<br />
« Monsieur <strong>le</strong> Préfet,<br />
» A la suite <strong>de</strong> l'entrevue que nous avons<br />
feue hier dans votre cabinet, entrevue <strong>de</strong> ja-<br />
quette il est résulté que <strong>le</strong>s imputations for-<br />
mulées contre <strong>le</strong> chef <strong>de</strong> service Auriol étaient<br />
en somme la seu<strong>le</strong> cause <strong>de</strong> la grève, vous<br />
avez bien voulu vous charger d'entendre vous-<br />
même <strong>le</strong>s plaignants et <strong>de</strong> vous livrer à un<br />
premier examen <strong>de</strong>s pièces qui pouvaient être<br />
produites par eux à l'appui <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs alléga-<br />
tions.<br />
» Nous avons l'honneur <strong>de</strong> vous accuser ré-<br />
ception <strong>de</strong> votre <strong>le</strong>ttre <strong>de</strong> ce. jour et <strong>de</strong>s piè-<br />
ces qui y sont jointes, et vous informons que<br />
nous procé<strong>de</strong>rons dès <strong>de</strong>main matin à une<br />
enquête approfondie et contradictoire sur tous<br />
<strong>le</strong>s faits inerimiiw^s, et dont nous avons au-<br />
jourd'hui connaissance pour la première fois;<br />
nous aillons mmédiiaéement en donner commu-<br />
nication à M. Auriol, avec prière <strong>de</strong> nous pré-<br />
senter sa défense.<br />
» Etant donné <strong>le</strong>s circonstances, nous vous<br />
prions. Monsieur <strong>le</strong> Préfet, <strong>de</strong> vouloir bien as-<br />
sister, ainsi que Monsieur <strong>le</strong> Prési<strong>de</strong>nt du<br />
conseil général, à l'enquête <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, à la<br />
suite <strong>de</strong> laquel<strong>le</strong> interviendront immédiate-<br />
ment <strong>le</strong>s sanctions jugées nécessaires, si <strong>le</strong>s<br />
laits sont reconnus exacts.<br />
"» Il est bien entendu. Monsieur <strong>le</strong> Préfet,<br />
que. en procédant à Iten quête dans <strong>le</strong>s condi-<br />
tions actuel<strong>le</strong>s, nous n'entendons point créer<br />
un précé<strong>de</strong>nt ; nous avons uniquement en<br />
vue <strong>de</strong> terminer <strong>le</strong> plus tôt possib<strong>le</strong> un conflit<br />
1res préjudiciab<strong>le</strong> au public, et dont nous n'a-<br />
vons pas encore compris la raison ; en effet,<br />
<strong>le</strong>s faits reprochés audit chef <strong>de</strong> service fus-<br />
sent-ils exacts, ils ne sauraient à nos yeux<br />
motiver unie mesure aussi grave qu'une décla-<br />
ration <strong>de</strong> grève <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> notre oerson-<br />
ne' surtout sans que nous soyons saisis <strong>de</strong> la<br />
question.<br />
» D'autre part, nous renouvelons ici la dé-<br />
claration verba<strong>le</strong> faite par nous dans votre<br />
sabinet en présence <strong>de</strong> la délégation syndica-<br />
<strong>le</strong>, à savoir que nous reconnaissons et avons<br />
toujours reconnu <strong>le</strong> droit au Syndicat <strong>de</strong> nos<br />
employés <strong>de</strong> nous saisir <strong>de</strong> questions profes-<br />
sionnel<strong>le</strong>s en vue <strong>de</strong> l'amélioration <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur<br />
met .mais nous ne saurions accepter aucune<br />
ingérence dans l'administration <strong>de</strong> la Compa-<br />
b'.es ' puis Nous vous confirmons. Monsieur <strong>le</strong> Préfet<br />
que nous acceptons, désireux <strong>de</strong> faciliter uii<br />
accord s'il en est temps encore, <strong>de</strong> recu<strong>le</strong>r au<br />
>/ courant <strong>le</strong> délai que nous avons imnarti aux<br />
•grévistes pour la réintégration <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs postes<br />
respectifs, et <strong>de</strong> reprendre tout notre person-<br />
nel à l'exception <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux chefs <strong>de</strong> service<br />
•<strong>le</strong>nt vous avez bien voulu reconnaître qu'il<br />
nous était diffici<strong>le</strong> d'accepter la présence à la<br />
wte du Syndicat <strong>de</strong> nos emnlovés.<br />
» Nous vous prions d'agréer, Monsieur ie<br />
irefet, 1 assurance <strong>de</strong> nos sentiments dé-<br />
voues.<br />
» Pour te Conscn d'administration,<br />
» Signé : BOTJILLOCX-LAFONT.<br />
» Signe : GROSSELIN. »<br />
jT LES ENQUÊTES<br />
caî^ant îe conseil d'administration se dé-<br />
Srahl i^aetiM® sur un point : la réinté-<br />
bMŒion die MM. Psrrron SA. MHinior<br />
D'à<br />
Les Distributions posta<strong>le</strong>s<br />
Tous <strong>le</strong>s ans, à l'époque du jour <strong>de</strong> l'on, un<br />
encombrement considérab<strong>le</strong> se produit dans<br />
las bureaux <strong>de</strong> postes, et, <strong>de</strong> ce fait, il résul-<br />
te <strong>de</strong>s retards énormes dans <strong>le</strong>s distributions.<br />
Cette année, nous ne savons pour queil<strong>le</strong><br />
raison, <strong>le</strong>s retards atteignent <strong>de</strong>s proportions<br />
extraordinaires. Depuis <strong>le</strong> 31 décembre, <strong>le</strong> ser-<br />
vice dos distributions est particulièrement<br />
bou<strong>le</strong>versé. Le courrier <strong>de</strong> Paris, qui est ordi-<br />
nairement distribué •entre onze heures et onze<br />
beurras et <strong>de</strong>mie du matin, subit <strong>de</strong>s retards<br />
<strong>de</strong> cinq et six heures, et <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong>s distri-<br />
butions est réduit <strong>de</strong> quatre à <strong>de</strong>ux.<br />
Hier dimanche, <strong>le</strong> courrier <strong>de</strong> Paris n'a mê-<br />
me pas été distribué ; il n'y a pas eu une seu-<br />
<strong>le</strong> distribution.<br />
H y a là un abus manifeste Contre <strong>le</strong>quel<br />
nous croyons dovoir nous é<strong>le</strong>ver, au nom <strong>de</strong><br />
la population.<br />
De graves intérêts sont en jeu. Il n'est pas<br />
admissib<strong>le</strong> qu'Us soient ainsi sacrifiés. Nous<br />
aimons à croire que l'administration <strong>de</strong>s pos-<br />
tes tiendra compte <strong>de</strong>s légitimes réclamations<br />
dont nous nous faisans l'écho et qu'el<strong>le</strong> pren-<br />
dra <strong>de</strong>s mesures pour qu'à l'avenir <strong>le</strong>s distri-<br />
butions postai<strong>le</strong>s s© fassent avec plus <strong>de</strong> ré-<br />
gularité.<br />
Académie <strong>de</strong>s Jeux-Floraux<br />
Dans sa séance pairtiouliàre du 4 janvier,<br />
l'Académie <strong>de</strong>s Jeux-Floraux a entendu une<br />
Hectare <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Malafosse sur <strong>le</strong> Salon aca-<br />
démique <strong>de</strong> la marquise <strong>de</strong> Rességuier, <strong>de</strong><br />
1857 à 1860.<br />
Faculté <strong>de</strong>s Lettres<br />
Cours <strong>de</strong> la semaine du 7 au 18 janvier 1907 :<br />
Lundi. — M. Guy, 5 heures, amphithéâtre.<br />
Littérature française. Su-jet : Miche<strong>le</strong>t; I<strong>le</strong>s<br />
Rois.<br />
Mardi. — M. Jeanroy, k heures, amphithéâ-<br />
tre. Littérature italienne. Sujet : La poésie<br />
italienne sous <strong>le</strong> premier Empire ; Monti et<br />
Foscolo.<br />
Mercredi. — M. Marsan, 4 heures, sal<strong>le</strong> Ga-<br />
tien-Arnoulrt. Littérature latine. Sujet : L'élo-<br />
quence gauloise au quatrième sièc<strong>le</strong> (suite).<br />
M'ercredi. — M. Rouglé, 8 heures et <strong>de</strong>mie du<br />
soir, amphithéâtre. Philosophie socia<strong>le</strong>. Sujet:<br />
La Domination du régime Ses Castes.<br />
Jeudi. — M. Thouverez, 5 heures, amphithéâ-<br />
tre. Pédagogie. Sujet : Les Sciences physi-<br />
ques.<br />
Vendredi. — M. Grailtot, 5 heures, amphi-<br />
théâtre. Histoire <strong>de</strong> l'art. Sujet : Les cham-<br />
bras <strong>de</strong> Raphaël et l'esthétique platonicienne.<br />
Samedi. — M. Graiilot, 8 heures et <strong>de</strong>mie du<br />
soir, amphithéâtre. Histoire <strong>de</strong> l'art. Sujet :<br />
Les sculptures <strong>de</strong> la villa gallorcmaine <strong>de</strong><br />
M artires-Tol osa-ne s.<br />
Faculté <strong>de</strong>s Sciences<br />
M. Fahre fera son cours <strong>de</strong> chimie agrico<strong>le</strong><br />
aujourd'hui lundi 7 janvier 1907, à 4 heures et<br />
<strong>de</strong>mie du soir, à la Faculté <strong>de</strong>s sciences, allées<br />
Saint-Michel.<br />
Sujet du cours : Nutrition azotée <strong>de</strong>s végé-<br />
taux.<br />
Chimie industriel<strong>le</strong> mardi 8 janvier, à<br />
ras 3/4 du matin. Industrie du soufre.<br />
E) Concours <strong>de</strong> chrysanttitim.es. — 1er prix,<br />
M. Poux ; 2o, M. Ayssi lié.<br />
C) Concours <strong>de</strong> carottes et navets.— 1er prix,<br />
M. Benoit ; 2e, M. ViUenayssaigues.<br />
H. — Expositions mensuel<strong>le</strong>s<br />
1. M. Benoit obtient 133 points ; 2. M. Passe-<br />
mal33 ; 3. M. Vil<strong>le</strong>nayissagucs 99 ; 4. M. Ays-<br />
&m 08 ; 5. M. Agas 34 ; 6. M. Poux 32 ; 7. M.<br />
Petit 30 ;8. M. Audol 26 ; 9. M. Ayraud 19 ;<br />
10. M. Lecornet 15 ; 11. M. Monna 14 ; 12. M.<br />
Desang<strong>le</strong>s 12 ; 13. M. Fait» 10 ; 14. M. Labat 4.<br />
III. — Récompenses honorifiques distribuées<br />
au nom du gouvernement<br />
Gran<strong>de</strong> médail<strong>le</strong> do vermeil encadrée, M.<br />
Benoit pour l'ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> ses expositions.<br />
Gran<strong>de</strong> nu-daiil<strong>le</strong> <strong>de</strong> vermeil encadrée, M.<br />
Biaise Pasaenia, pour l'ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> ses expo-<br />
sitions.<br />
Gran<strong>de</strong> médail<strong>le</strong> <strong>de</strong> vermeil encadrée, M.<br />
Poux, pour son magnifique concours <strong>de</strong> chry-<br />
santhèmes <strong>de</strong> semis ot l'ënsennblie <strong>de</strong> ses expo-<br />
sitions.<br />
Médail<strong>le</strong> <strong>de</strong> vermeil, M. ViHenaysisagues,<br />
pour l'ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> ses concours et exposi-<br />
Uions.<br />
Médail<strong>le</strong> <strong>de</strong> vermeil, M. Aysselié, pour l'en-<br />
semb<strong>le</strong> <strong>de</strong> ses concours et ex.posit.ions.<br />
MédaiMie d'argent, MM. Agias, pour ses ex-<br />
positions ; Petit, pour ses expositions ; Au-<br />
dol, pour ses expositions ; Ayraud, .pour son<br />
iexnosition-<strong>de</strong> chs-vearttlièim'es.<br />
Médail<strong>le</strong> artistique,' MiM.JUecornct, Monnae,<br />
Desangics.<br />
Mention honorab<strong>le</strong>, M. Falba.<br />
IV. -- Primes distribuées au nom du gotiver-<br />
HMBMIt<br />
A) Garçons jardiniers. — MM. Mfltetu, 25<br />
francs ; Labat, 10 trames ; Tatareau, 10 franc;;;<br />
Sega<strong>de</strong>, 10 francs ; Basi<strong>le</strong>, 5 francs ; Ségur, 5<br />
trancs ; Gar<strong>de</strong>Be, 5 francs ; Benoît, 5 francs ;<br />
Doumenc, 5 francs ; Rayfrac, 5 francs.<br />
B) Exposants. — M. Benoît, prima pour <strong>le</strong>s<br />
expositions, SO francs ; prini© pour <strong>le</strong>s con-<br />
cours, 20 franos.<br />
M. Ressema, prime pour <strong>le</strong>s expositions, 30<br />
francs.<br />
M. Poux, prime powr <strong>le</strong>s expositions, 10<br />
Êreincs ; prime pour <strong>le</strong>s concours, 20 francs.<br />
M. ViiManayssaguets, prime pour <strong>le</strong>s exposi-<br />
tions, 25 francs ; prime pour <strong>le</strong>s concours, 15<br />
francs.,.<br />
M. Aysselié, prime pour <strong>le</strong>s expositions, 20<br />
traînes ; prime pour <strong>le</strong>s concours, 15 francs.<br />
M. Agâe, prime pour <strong>le</strong>s expositions, 15<br />
îrancs.<br />
M. Petit, prime pour <strong>le</strong>s expositions, 15<br />
îrancs.<br />
M. Audol, prime pour <strong>le</strong>s expositions, 15<br />
francs.<br />
M. Ayiraud, prime pour <strong>le</strong>s expositions, 10<br />
firancs.<br />
M. Desang<strong>le</strong>s, prime pour <strong>le</strong>s expositions, 5<br />
francs.<br />
V. — Cours <strong>de</strong> l'année 1906 pour <strong>le</strong>s élèves<br />
jardiniers<br />
1er prix. M. <strong>Toulouse</strong>, garçon jardinier aux<br />
serres <strong>de</strong> la vril<strong>le</strong>, un sécateur.<br />
2e prix, M. Chassanès, bourrelier, un séca-<br />
teur.<br />
3e prix, M. Carron, élève à l'Eco<strong>le</strong> «ircérieu-<br />
re <strong>de</strong> oommeroe, l'Art <strong>de</strong> greffer (<strong>de</strong> Roiliet).<br />
4e prix, M. Bastié, garçon jardiniar chez<br />
Baissât, un sécateur.<br />
5e prix, M. Gar<strong>de</strong>Be, garçon jardinier aux<br />
serres <strong>de</strong> la vil<strong>le</strong>, une pettie à verser.<br />
Société Centra<strong>le</strong> d'Agriculture<br />
• Les .membres <strong>de</strong> la Société Centra<strong>le</strong> d'agri-<br />
culture <strong>de</strong> la Haute-Garonne sont instamnient<br />
priés d'assister à l'iassembilée généra<strong>le</strong> qui au-<br />
ra lieu aujourd'hui lundi, à 2 heures <strong>de</strong><br />
l'après-midi, rue <strong>de</strong> Rémusat, 17.<br />
Ordre du jour : Installation du nouveau bu-<br />
reau ; rapport <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s finan-<br />
ces ; ies Hybri<strong>de</strong>s producteurs directs et <strong>le</strong>urs<br />
vins .en 1906; rapport <strong>de</strong> la commission, par<br />
M. Pé-Laby, docteur es-sciences, chef <strong>de</strong> tra-<br />
vaux à l'Université <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, rapporteur.<br />
heu-<br />
Nomination<br />
dant<br />
M. Armand-Hippolyte Sudre, ex-adi<br />
au 126 e <strong>de</strong> ligne, est nommé commis <strong>de</strong>s" doua-<br />
nes <strong>de</strong> 2° classe, à ia rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> Montbéliard.<br />
ïribunaS Correctionnel<br />
Audience du 5 janvier<br />
Prési<strong>de</strong>nt, M. Amlîhat ; ministère public,<br />
M. Couazé ; greffier, M. Pmel<br />
MENDICITÉ. — Le nommé Jean Bonnemaison,<br />
âgé <strong>de</strong> 57 ans, mendiant <strong>de</strong> profssion, dont <strong>le</strong><br />
casier judiciaire est ornée <strong>de</strong> 42 condamna-<br />
tions, trouvé en état <strong>de</strong> mendicité, <strong>le</strong> 2 décem-<br />
bre, dans <strong>le</strong>s rues <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, est condamné<br />
à huit jours <strong>de</strong> prison.<br />
Société d'Horlicuiture<br />
C'est au milieu d'une nombreuse assistance<br />
et d invites <strong>de</strong> marque que la Société d'hor-<br />
tacuilture distribuait, dimanche, <strong>le</strong>s récompen-<br />
ses aux lauréats <strong>de</strong>s cours dtièves jardiniers<br />
-du concours national et <strong>de</strong>s expositions men-<br />
Dans cette séance so<strong>le</strong>nnel<strong>le</strong>, un rna.
Lundi 7 Janvier 1907<br />
HAUTE-GARONNE<br />
Salnt-Gau<strong>de</strong>ns.<br />
Mercuria<strong>le</strong> du marché du 3 Janvier :<br />
«rumen t 1 qualité, 18 so , ia ; a - , 17 50<br />
oilteil, 1!. ; Seig<strong>le</strong>. 14 ; avoine, 1" qualité, 12<br />
maïs, 10 au liarlcots, 4û<br />
mê-<br />
50 ;<br />
pommes <strong>de</strong> terre.<br />
liil. veau, e 82 ;<br />
pou<strong>le</strong>s, 4 50 ; dln-<br />
; toies<br />
<strong>le</strong>)<br />
r, is<br />
* Fourrages, <strong>le</strong>s 100 Uilos. — Foin, Ire qualité, 9 ;<br />
»e s 00 ; pallie. Ire qualité, 8 ; 2e, 7 50.<br />
Nombre d'animaux conduits au marché :<br />
liceufs, 100 ; vaches, 280 ; veaux, 400 ; moutons et<br />
brebis 405 ; porcs, 540.<br />
Prix moyens : bœuf, o 58 lo<br />
mouton, 0 85.<br />
Volail<strong>le</strong>s, la paire : pou<strong>le</strong>ts, 3<br />
ions, 12 ; pinta<strong>de</strong>s, 5 50.<br />
Œufs, 1 30 la douzaine.<br />
Vorcs gras, 1 10 <strong>le</strong> kil. ; oies grasses, l<br />
fl'oies, 5.<br />
Fruits. — pommes, 8 ; noix, 20 ; châtaignes, I<br />
rbect. TARN<br />
Gaillac.<br />
Mercuria<strong>le</strong>s. — Marché aux grains du 4 janvier :<br />
Hlô, 18 65 l'hect. ; mais, 14 ; farine, la bal<strong>le</strong> ie<br />
122 kilos, 33. _ ,<br />
Puylaurens.<br />
Marché du 2 janvier :<br />
Marché aux veaux. — Amenés et vendus, 34, au<br />
* r îinr?nrt1a 0 vo 9 fa!î<strong>le</strong> kU - Pou<strong>le</strong>ts, <strong>de</strong> 2 75 * * 60;<br />
pou os. do 4 50 à 6 ; Pigeons, <strong>de</strong> 1 80 a 2 20; dm, ons,<br />
î<strong>le</strong> 1S à 24 fr., <strong>le</strong> tout la pairo ; lapins domestiques,<br />
fie 1 30 a 2 40; oies grasses, 1 80 <strong>le</strong> kilo ; canards<br />
iras i 90; cochons gras. 58 à 59 fr. <strong>le</strong> quintal.<br />
B Hal<strong>le</strong> aux grains. - Blé, vendu 1120 hect au prix<br />
moyen do 13 99 <strong>le</strong>s 80 kilos ; mais, 14 ; fèves, 15 ;<br />
avoine. 11. <strong>le</strong> tout l'hectolitre.<br />
Taxe officiel<strong>le</strong>. — Prix du pain, <strong>le</strong> kilo, Ire qua-<br />
lité, 0 32 ; S* qualité, 0 28.<br />
Taxe do la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> veaux, 1 80 <strong>le</strong> kilo.<br />
REVUE ViEMiGQt E<br />
LOT-ET-GAlîONNE. _ On écrit <strong>de</strong> Layrac :<br />
« Toujours <strong>de</strong> la pluie et <strong>de</strong>s bourrasques, avec<br />
bne température trop douce ; aussi, <strong>le</strong>s vins no s'é-<br />
claircissent quo très <strong>le</strong>ntement ; <strong>le</strong>s soutirages ne<br />
sa fout pas dans <strong>de</strong> bonnes conditions.<br />
» Peu ou pas d'achats. Ce no sera que fin janvier<br />
gué <strong>le</strong>s affaires reprendront probab<strong>le</strong>ment. »<br />
HÉRAULT. — On écrit <strong>de</strong> Béziers :<br />
« La neige, <strong>le</strong> froid et <strong>le</strong>s pluies ont occasionné<br />
Un arrêt dès travaux aux vignob<strong>le</strong>s ; on a suspendu<br />
Ja tail<strong>le</strong> qui, dans bien <strong>de</strong>s endroits, est à peu près<br />
finie ; <strong>le</strong>s labours, éga<strong>le</strong>ment, ont <strong>de</strong> l'avance ;<br />
par conséquent, <strong>le</strong> mauvais temps actuel n'occasion-<br />
nera pas <strong>de</strong>. préjudice appréciab<strong>le</strong>, du moins on<br />
t'espère.<br />
» Malgré <strong>le</strong> calme habituel qui se produit ordi-<br />
nairement a la fin <strong>de</strong> chaque année, on peut cons-<br />
tater que <strong>le</strong>s retiraisons ont un assez bon mouve-<br />
ment et que <strong>le</strong>s prix n'ont rien perdu <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur<br />
fermeté. La propriété maintient énergiquement ses<br />
prétentions, et peut-être bien qu'a la reprise <strong>de</strong>s<br />
affaires, qui ne saurait tar<strong>de</strong>r, <strong>le</strong>s cours se raffer-<br />
miront encore davantage. »<br />
A la cave (suite, 2e)<br />
ST'ai oublié <strong>de</strong> par<strong>le</strong>r d'un point très im-<br />
portant, c'est la propreté <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s usten-<br />
si<strong>le</strong>s <strong>de</strong> cave. L'on peut être un peu plus<br />
orte en lui beaucoup <strong>de</strong> lie ; lorsque <strong>le</strong> vin<br />
?st fait, l'on doit être sévère. Si l'on a <strong>de</strong><br />
l'eau-<strong>de</strong>-vie, fût-ce <strong>de</strong> l'eau-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> marc,<br />
ta présence dans tout lavage <strong>de</strong> fût, à une<br />
îose quelconque, est excel<strong>le</strong>nte. N'employez<br />
qu'à lion escient l'aci<strong>de</strong> sulfurique. C'est <strong>le</strong><br />
fait <strong>de</strong> négociants très au courant <strong>de</strong> l'u-<br />
sage <strong>de</strong> pareils éléments. Si vous avez à<br />
faire à <strong>de</strong>s fûts moisis ou réel<strong>le</strong>ment sa<strong>le</strong>s,<br />
mieux vaut <strong>le</strong>s cristaux <strong>de</strong> potasse à 10 ou<br />
15 pour cent, fondus à l'eau chau<strong>de</strong>.<br />
Je lisais, naguère, dans je ne sais plus<br />
quel journal, que pour qu'une cuve ouverte<br />
ne fût pas contaminée par tous ies germes<br />
flottants dans un chai, et surtout ne <strong>de</strong>-<br />
vînt pas <strong>le</strong> nid <strong>de</strong>s œufs <strong>de</strong>s divers mouche-<br />
rons, <strong>le</strong> mieux était, avec un pulvérisateur,<br />
<strong>de</strong> couvrir l'intérieur, fond et douel<strong>le</strong>s, d'u-<br />
ne mince couche <strong>de</strong> chaux. Au mois d'août,<br />
vous lavez cela très aisément, et tout germe<br />
mauvais est ainsi neutralisé. De plus, qu'il<br />
s'agisse d'œufs <strong>de</strong> moucheron ou <strong>de</strong> micro-<br />
coques, l'enveloppe <strong>de</strong> chaux <strong>le</strong>s asphyxie.<br />
L'on m'a fait, au sujet <strong>de</strong> ma <strong>de</strong>rnière<br />
causerie, une remarque fort juste : « Com-<br />
ment opéraient nos ancêtres, qui n'avaient<br />
û <strong>le</strong>ur disposition ni l'analyse chimique<br />
facilitée, ni l'analyse spectra<strong>le</strong>, pour avoir<br />
<strong>de</strong> si bons vins, si soli<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> bonne<br />
gar<strong>de</strong> ? » Ils avaient une appréciation qui<br />
nous manque aujourd'hui beaucoup, et<br />
dont j-'ai parlé à propos <strong>de</strong> Brillât Savarin,<br />
c'est la dégustation. Croyez qu'un bon dé-<br />
gustateur indiquera mieux l'état d'un vin<br />
I qu'une analyse chimique. Cet été, dans une<br />
| réunion vitico<strong>le</strong>, on nie citait une maison<br />
d'une gran<strong>de</strong> vil<strong>le</strong> espagno<strong>le</strong> payant douze<br />
mil<strong>le</strong> francs un chimiste français pour faire<br />
<strong>de</strong>s falsifications soli<strong>de</strong>s et inattaquab<strong>le</strong>s<br />
au point <strong>de</strong> vue légal. « Il y a mieux, reprit<br />
un <strong>de</strong>s assistants : Je connais un marquis<br />
authentique, fin gourmet, ruiné, qui est<br />
dans une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> Ma-<br />
laga, au prix annuel <strong>de</strong> 30,000 francs, pour<br />
faire <strong>de</strong>s coupages do vins naturels. Cette<br />
maison achète à plus <strong>de</strong> vingt propriétai-<br />
res et doit faire <strong>de</strong>s types correspondant au<br />
goût <strong>de</strong>s Anglais, car el<strong>le</strong> expédie tout en<br />
Ang<strong>le</strong>terre. »<br />
Je ne crains pas <strong>de</strong> dire qu'un bon dégus-<br />
tateur est un trésor pour une cave. Hélas !<br />
chez nos petits ou moyens propriétaires, en<br />
sa fie, la plupart du temps, à <strong>de</strong>s vignerons<br />
paysans qui n'ont souvent ni odorat ni<br />
goût.<br />
Dans une course à travers <strong>le</strong>s vignob<strong>le</strong>s<br />
français, où je visitais <strong>de</strong>s caves cTèbws,<br />
j'ai cherché à me renseigner <strong>de</strong> mon mieux.<br />
Délaissant <strong>le</strong>s convives, ou même ie maî-<br />
tre <strong>de</strong> maison, j'allais m'entretenir avec <strong>le</strong><br />
maître <strong>de</strong> chai. Quelques-uns me animaient<br />
<strong>de</strong>s explications ; d'autres se renfermaient<br />
dans un secret qu'ils disaient tenir <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur<br />
père ou d'une longue habitu<strong>de</strong>. C'est ainsi<br />
que reçu et choyé, à Vouvray, je n'ai ja-<br />
mais pu savoir par quel procédé oe s vins<br />
avaient ce parfum velouté qui <strong>le</strong>ur don-<br />
nait une tel<strong>le</strong> suprématie sur ceux <strong>de</strong> Sau-<br />
mur. Ce sont cependant <strong>le</strong>s mêmes cipugeà,<br />
<strong>le</strong> même terrain et <strong>le</strong>s mêmes mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
culture. Mais <strong>le</strong>s soins du chai, <strong>le</strong>s mélan-<br />
ges habi<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> cuvaison ont réel-<br />
<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>urs secrets.<br />
Je répète ce que je crois avoir dit déjà<br />
une fois : inuti<strong>le</strong> <strong>de</strong> chercher dans l'.arti-<br />
quité, ce n'est qu'à partir du seizième siè-<br />
c<strong>le</strong> que l'on a eu <strong>de</strong>s vins naturels et s><br />
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Détacher aujourd'hui ce Questionnaire en suluant ce pointillé<br />
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Vos oreil<strong>le</strong>s sont-<br />
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Veuil<strong>le</strong>z expliquer V<br />
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^nature <strong>de</strong> votre<br />
tutfcctiori <strong>de</strong> l'ouïe<br />
(si âne seu<strong>le</strong><br />
treil<strong>le</strong> eft atteinte<br />
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oudurs d'oreil<strong>le</strong>s*<br />
A quel<strong>le</strong> époque \<br />
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<strong>de</strong> l'ouïs? /<br />
Enten<strong>de</strong>z-vous f , ,—,— . -<br />
'mieux dans <strong>le</strong> S - • :— — — 3<br />
acwtC nue o'ans . ..swneM-—ii\T FII f i? trente ans, très<br />
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1?]fn T)f) 7? 7? ÏÏQ Pharmacien <strong>de</strong> 1" classe, Lauréat <strong>de</strong> la Faeullè <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>eins<br />
iulÂV UUAbJJUU, Pj <strong>de</strong> Pharmacie <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, sucesessear.<br />
103 Feuil<strong>le</strong>ton du. 7 janvier 1907<br />
GRAND ROMAN CONTEMPORAIN<br />
PAR<br />
Pierre SALES<br />
.VIII<br />
LES TRIOMPHATEURS<br />
— Mon mari... mon mari... C'est, bien<br />
jrrai que vous êtœ à moi... que je suis à<br />
JVous... et que plus rien, maintenant, ne<br />
pourrait nous séparer... que la mort I<br />
— Eh quoi ! par<strong>le</strong>r <strong>de</strong> mort! fit Maxen-<br />
ee avec un élonnement enjoué.<br />
— C'est pour <strong>le</strong> dire, aimé, que même<br />
la mort m'eût semblé douce auprès <strong>de</strong><br />
toi 1<br />
— Adorée 1 s'écria Maxence, dans un<br />
ar<strong>de</strong>nt tressail<strong>le</strong>ment.<br />
Et, pour la première fois, <strong>le</strong>urs lèvres<br />
«'unirent.<br />
— Tu veux donc bien croire, mon ai-<br />
mée, que ma tendresse va te suffire ? Et,<br />
bien sûrement, tu ne regretteras rien ?..'.<br />
El<strong>le</strong> ne répondit que par un baiser<br />
plus ar<strong>de</strong>nt, plus fou encore.<br />
— C'est que, vois-tu, ma, mignonne, il<br />
me vient parfois du remords, au milieu<br />
do ce grand bonheur... Avoir accepté ta<br />
générosité, avoir accepté que lu me con-<br />
Vicics toute ta vie... à moi réprouvé, à<br />
moi dont l'avenir semb<strong>le</strong> à jamais bri-<br />
sé !... T'es-tu bien dit, Mercédès, que,<br />
<strong>de</strong> par ton mariage avec moi, tu n'as plus<br />
que moi ?... Nous sommes seuls au<br />
mon<strong>de</strong> !<br />
Ce fut au tour <strong>de</strong> Mercédès <strong>de</strong> montrer<br />
<strong>de</strong> l'enjouement.<br />
— Eh bien, monsieur, c'est touto votre<br />
reconnaissance ?... Seuls au mon<strong>de</strong> !...<br />
N'avions-nous donc pas, tout à l'heure,<br />
près <strong>de</strong> nous, cet ami, si dévoué, si par-<br />
fait, que tu dois aimer et que j'aime com-<br />
me s'il était notre frère ? Et...<br />
El<strong>le</strong> s'arrêta en baissant <strong>le</strong>s yeux, tan-<br />
dis que ses yeux s'empourpraient.<br />
— Et... mon bon parrain Esteban. N'a-<br />
t-il pas été pour nous, en tout ceci ?... Ne<br />
s'est-il pas conduit ?...<br />
Sa voix trembla.<br />
— ...comme l'eût fait <strong>le</strong> père <strong>le</strong> plus<br />
aimant, <strong>le</strong> plus dévoué ?<br />
Maxence l'étreignit avec une sorte <strong>de</strong><br />
fièvre.<br />
— C'est que, vois-tu, ma chère mi-<br />
gnonne, c'est tel<strong>le</strong>ment plus beau, plus<br />
grand, ce que tu as fait, toi...<br />
— Qu'il faut oublier ce qu'ils ont fait,<br />
eux ? prononça-t-el<strong>le</strong> avec presque <strong>de</strong> la<br />
malice.<br />
— Oui... je <strong>le</strong>s oublierais presque,<br />
quand ta pensée entre en moi... c'est-à-<br />
dire presque toujours...<br />
1 — Oh ! <strong>le</strong> vilain ingrat I<br />
Il sourit-, bien affectueusement, tandis<br />
que ses yeux, un instant, perçaient <strong>le</strong>s<br />
murs <strong>de</strong> cette prison et se représentaient<br />
ces <strong>de</strong>ux amis, sûrement tout désolés,<br />
eux, à présent, désespérés même <strong>de</strong> l'obs-<br />
tination avec laquel<strong>le</strong> il s'était bien défi-<br />
nitivement refusé à signer son recours en<br />
grâce.<br />
— Ce qu'ils ont fait, chérie, reprit-il,<br />
est sans nul doute, très beau, p<strong>le</strong>in <strong>de</strong><br />
dévouement... mai.q naturel, en somme.<br />
Robert <strong>de</strong> Bois-Hélier, s'il avait défendu<br />
qui que ce soit, injustement accusé, l'au-<br />
rait défendu comme il m'a défendu. Il<br />
l'aurait soutenu, ensuite, dans son mal-<br />
heur, comme il m'a soutenu. Et si son<br />
client, au moment <strong>de</strong> partir pour <strong>le</strong> ba-<br />
gne, avait trouvé une fiancée capab<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />
vouloir l'épouser encore, Robert <strong>de</strong> Bois-<br />
Hélier aurait accompli son <strong>de</strong>voir jus-<br />
qu'au bout et lui aurait servi <strong>de</strong> témoin.<br />
Tu penses bien que ma reconnaissance<br />
ne lui est pas moins gran<strong>de</strong>. Tu penses<br />
bien que j'éprouve une joie infinie à sen-<br />
tir cette amitié si fidè<strong>le</strong>, si croyante, qui<br />
ajoute ù son simp<strong>le</strong> <strong>de</strong>voir d'avocat, la<br />
plus touchante délicatesse. Mais enfin,<br />
je te <strong>le</strong> répète : Robert <strong>de</strong> Bois-Hélier n'a<br />
fait qu'accomplir un <strong>de</strong>voir naturel, avec<br />
la tranquil<strong>le</strong> certitu<strong>de</strong> que je l'eusse ac-<br />
compli moi-même à sa place... Et ce bon<br />
M. Es<strong>le</strong>ban ! fit Maxence, dans un élan<br />
<strong>de</strong> bonne humeur, je lui suis bien recon-<br />
naissant, va, à lui au»«i. Et si nous nous<br />
retrouvons plus tard, dans la vie...<br />
— J'y compte bien ! déclara énergi-<br />
quement Mercédès.<br />
— Nous serons une paire d'amis. Mais<br />
je lui dirai alors : « Quel<strong>le</strong> reconnais-<br />
sance vou<strong>le</strong>z-vous que je vous aie, à<br />
vous ? Est-ce que vous vous appartenez ?<br />
Est-ce que vous n'êtes nas comme un bon<br />
gros toutou qui obéit, aveuglément, à<br />
une petite enfant capricieuse ?... Est-ce<br />
que ce n'est pas là votre bonheur ? Et ne<br />
vous a-t-el<strong>le</strong> pas payé,cent fois, rien qu'a-<br />
vec un baiser ! S'il y a quelqu'un qui a<br />
encore accompli quelque chose <strong>de</strong> natu-<br />
rel, c'est donc bien lui. Ne m'a-t-il pas<br />
raconté, dans <strong>le</strong>s courts instants où nous<br />
nous sommes vus., qu'il avait <strong>de</strong>viné tout<br />
<strong>de</strong> suite, à son rrivée en France, que tu<br />
m'aimais... et qu'il aurait eu envie <strong>de</strong> te<br />
gron<strong>de</strong>r, quand tu lui déclaras que ce<br />
n'était pas vrai et que tu n'avais jamais<br />
eu l'idée <strong>de</strong> m'épouse* ?...<br />
— C'est vrai 1 il m'en parla alors ; et<br />
il me dit, tout naïvement, .ceci : « Tu<br />
n'en veux pas... c'est ton affaire... quoi-<br />
que... tu puisses peut-être trouver aussi<br />
bien, au cours <strong>de</strong> ta vie... mais mieux...<br />
jamais !... Jamais ! » Voilà ce qu'il me<br />
dit. — Brave monsieur Esteban I...<br />
Et Maxence éclatait <strong>de</strong> rire, avec la<br />
meil<strong>le</strong>ure humeur.<br />
— Voyez-vous cela !... Il avait choisi<br />
<strong>le</strong> mari <strong>de</strong> sa fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong>... tout <strong>de</strong> suite... à<br />
la première poignée <strong>de</strong> main... Mais sa<br />
fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong> n'en voulant pas, il n'y pense<br />
plus... Sa fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong> veut s'en al<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong><br />
Midi ; il l'y conduit... Sa fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong> veut ve-<br />
nir en Normandie ; il l'y amène tout <strong>de</strong><br />
suite... Sa fil<strong>le</strong>u<strong>le</strong> se passionne, tout d'un<br />
coup, pour <strong>le</strong> jeune homme qu'el<strong>le</strong> dé-<br />
clarait-, la veil<strong>le</strong>, lui être parfaitement in-<br />
différent ; il se passionne , lui aussi...<br />
El<strong>le</strong> veut assister à <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> la cour<br />
d'assises, où l'on va juger ce malheu-<br />
reux ; il l'y conduit... Et il était au pre-<br />
niier rang, à côté <strong>de</strong> toi, me regardant ,<br />
sans cesse,- <strong>de</strong> ses bons gros yeux... souf-<br />
frant, espérant avec moi I Et je n'ai pas<br />
même distingué ombre <strong>de</strong> désapproba-<br />
tion sur sa bonne grosse figure, quand<br />
tu as commis ta bel<strong>le</strong> , ton adorab<strong>le</strong> folie,<br />
<strong>de</strong> proclamer, aux yeux <strong>de</strong> tous, que tu<br />
m'aimais malgré tout, et que tu te consi-<br />
dérais déjà comme ma femme !.. En vé-<br />
rité, ma mignonne, je ne lui dois aucune<br />
reconnaissance, à ce bon monsieur Este-<br />
ban ; et je parie que si je lui en parlais,<br />
il me répondrait énergiquement qu'il n'a<br />
pas d'autre bonheur, d'autre mission sur<br />
la terre que <strong>de</strong> se prêter à tout ce qui te<br />
plaît... tout ce qui te passe par la tête...<br />
même cette extravagance d'avoir voulu<br />
épouser un forçat, au moment où l'on va<br />
rembarquer I<br />
— Où nous allons nous embarquer,<br />
mon ami, rectifia tout doucement Mer-<br />
cédès. Car, si je n'ai pas obtenu la fa-<br />
veur <strong>de</strong> partir sur <strong>le</strong> navire qui va t'em-<br />
mener, je quitterai la France en même<br />
temps que toi... Je traverserai <strong>le</strong>s mers<br />
en même temps que toi et j'arriverai là-<br />
bas... nous arriverons, mon bon parrain<br />
et moi, en même temps que toi... Et...<br />
et, ajouta-t-el<strong>le</strong> tout bas, bien bas : c'est<br />
là-bas que tu verras <strong>de</strong> quel dévouement<br />
il est capab<strong>le</strong>, mon bon Esteban !<br />
Un frisson <strong>de</strong> fièvre lavait agitée, tan-<br />
dis qu'el<strong>le</strong> prononçait ces mots.<br />
— Tu ne <strong>le</strong> crois que bon... comme un<br />
bon gros chien, et tu as certes raison »,<br />
c'est un chien <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> que nous avons<br />
près <strong>de</strong> nous ; mais il a tout autant d'au-<br />
dace et d'habi<strong>le</strong>té que <strong>de</strong> cœur ; et il ne<br />
te laissera pas longtemps dans ce « là-<br />
bas », où l'on ose t'e»voye