19 février 1918 - Bibliothèque de Toulouse

^anion ûe TOUIOUSM
19 FÉVRIER 1918 -~ 2T Année - N° 9,163 t C CSill. DE OEFEK'SE SOCIALE ET BELIGiEOSE lOcaat. DI8ECLQN: 25, nw aoïnalalne, TOULOUSE
la
une libéralité quasi mécani. IP, on ne voit
pas très bien l'utilité d'en créer une nou-
velle. L opinion — l'indifférence avec laquelle
elle a suivi ces débats en est une preuve
ne la réclame point, ni le? magistrats, ni les
défenseurs.
La loi qu'on a mise en chantier ne manque
à personne, pas même — et la discussion la
démontré - aux coupables d'une première
faute Elle était d'avance condamnée. Pour
ses bonnes intentions, appliquons-rui la loi
. de sursis et espérons que si elle doit retour-
»A foi 3e pardon n'a pas résisté a quatre n à la chambre, ce soit pour en revenir
JKcls qui ont fait honneur a la sérénité de J comm0 Hes meiiieurs clients, considérablement
Loi de Pardon
superflue
l'atmosphère sénatoriale. Soutenue avec une , amerldee .
éloquence eincôre par des uomniespffl uadés
de n'introduire dans la législation que. plus
de mt" et partant plus de sentimentale jus-
fice "il a succombé devant des arguée
fait et de droit qu'ont développes des eypiits
Î^Â moins généreux, mais d une indulgent
^Sàl» vérité, cette loi n'a semblé ni
tes urgente, ni très opportune. Elle avait un
autre défaut, c'était de se ressentir de cette
toprovisation ' la,6ser subsister toute la vie, au
d'uni D .'• qui temeure secret, la trace
nrv«f. , co "un événement d'une importance capitale,
dans l'état actuel du sentiment public, et
peut conduire à de nouvelles complications
politiques.
Un important débat aux Communes dévient
inévitable et il est possible que la question
de confiance soit posée.
LE COMPLOT GERMANOPHILE
NOUVELLES ARRESTATIONS
Salonique, 18 février
La nolice a arrêté neuf personnalités grée
aues de Salonique, inculpées d'agissements
hostiles au mouvement de la défense natio-
nale.
Ces personnes seront déportées dans nne
île de l'archipel.
APRÈS LE JUGEMENT DU 3 e COKSZIL DE CUERRE
Arrestation
LA SITUATION D'APRÈS LES MAXIM AL ISTES
Le général Kalédine s'est suicidé.
La situation des cosaques empirerait, à la
suite ue la réception usas renloits du nord
pur les maximausies et de 1 arrivée d'élé-
ments maxunaiisles du Caucase par le sud.
L ùb.aïuan Bagaivsky a été tué ; le général
lAlexeieif, qui commandait les opérations sous
Voronège, est rentre à Novotcnerskask.
On, mande d Odessa qne la mission militai-
re roumaine a été arrêtt-e, ainsi qu'un cer-
tain nombre de personnalités roumaines,
dont plusieurs parlementaires.
Suivant les journaux, plusieurs officiers
étrangers seraient également arrêtés ; le Co-
mité Exécutif centrai maximalisto de Knar-
koff s'est installe à Kieff, . en remplacement
de la Rada, renversée.
Rogatcliei'î, que tenaient les Polonais, a été
occupé par les troupes du Soviet.
Le Soviet de Revel a déclaré que plusieurs
membres des familles de la noblesse de la
région, inculpées de pourparlers secrets avec
le gouvernement allemand et d'organisation
de la garde blanche, auraient été arrêtés.
En Finlande, on signale un duel d'artille-
rie et des combats violents à la gare de Viî-
pula .
Chaque unité de la garnison de Pétrograiï
a reçu l'ordre d'envoyer des détachements de
100 hommes pour soutenir les révolutionnai
res finlandais. .
A Moscou, la sacristie patriarcale a été
dévalisée ; les voleurs ont emporté les ob-
jets précieux, enrichis de diamants, d'une va-
leur d'une trentaine de . millions, dont une
Bible, estimée 2 millions.
UNE CONSPIRATION CONTRE LÉNINE
IÉ BRITANNIQUE
Londres, 18 février, 1 h. 50, soir.
UN RAID ENNEMI A ETE REPOUSSÉ PEN-
DANT LA NUIT PAR UN DE NOS POSTES
VERS GAVRELLE.
LES PORTUGAIS ONT FAIT QUELQUES
PRISONNIERS A NEUVE-CHAPELLE A LA
TOMBÉE DE LA NUIT.
DANS LE SECTEUR DE MESSINES, REN-
CONTRES DE PATROUILLES, AU COURS
DESQUELLES L'ENNEMI A SUBI DES PER-
TES
L'ARTILLERIE ENNEMIE A MONTRÉ UNE
CERTAINE ACTIVITÉ AÎÎSUD DE LA ROUTE
ARR ASC AMBRAI, AU NORD DE LBMS ET
VERS ZONNEBEKE.
La Guerre Aérienne
ENCORE UNE VICTIME DES GOTHAS
Blessée par des éclats d^'hombe a^ronrs
lecn^tnt 1 3 2 ÎSFfr'JF" M^lhePicot,
matin ' 19 ans ' est morte mer
vip/L?,? 0 ^ pcn 1°, û soixante le nombre des
victimes du ratd.
L'ALERTE D'HIER A PARIS
Paris. 18 février.
Au cours de l'alerte d'hier soir, un biphin
français monté par le sergent pilote Charles
Barbier, de l'escadrille du BoUrget, a capote
a Saint-Denis.
Le pilote, assez grièvement blessé, a été
transporté a l'hôpilal de Saint-Denis.
D'autre part. In secrétariat, de l'aéronauti-
que, nous comrpainique lu note, suivante :
D'après les demiora renseignements, auoim
appareil allemand no s'est approché dé Da-
vis la, nuit dernière,
Un île nos avions de nuit revenant de bom-
barder les lignes ennemies, a été déporté par
un fort, vent et s'est égaré.
Arrivé prés de l'aiis. Signalé Par les pos-
tes de guet et ayant. Uéjà épuisé toutes SPS
(usées d'idomhlcation'. il n'a pu se faire re-
connaitre de la D. C. L\. qui, confprmçmenl
aux règles établies, a tiré et donné l'alerte.
Pétrograd, 7 février.
(Retardée en transmission)
On vient de découvrir une conspiration
d'offteiers ayant pour but l'enlèvement de
Lénifie, qui eût été pris comme otage. Au
'Sictre de cette organisation on a trouvé des
armes des bombes et des prenades à main.
AGRESSION CONTRE UN DIPLOMATE
Pétrograd, 18 février.
Passant en traîneau, vers 11 heures du soir
place Michel, dans le centre de la ville, le
chargé d'affairés d'Italie, M. délia Torretta.
a été assailli par trois individus qui descen-
dirent d'une auto et accostèrent le traîneau
Sous la menace des revolvers, M. délia Tor-
retta fut dépouillé de sa pelisse, de son por
tefeuille, de son porte-cig-arre et même de ses
gants.
La Paix ûe Brest-litoysk
TROTSKY VANTE SA PERSPICACITÉ
(Retardée en transmission.)
Pétrograd, 15 février.
Trotsky a fait, hier soir, devant le Comité
exécutif central, un rapport sur les négocia-
tions de Brest-Litovsli, dont il a résumé les
détails déjà connus-
Il a repoussé les Critiques des journaux di-
sant que les maximalistes ont eu besoin do
semaines pour se rendre compte des appétits
impérialistes de Kuhlmann et de Czernin.
• Trotsky a affirmé :
» Nous, ne nous trompions pas quand nous
Voulions entamer des pourparlers, considérant
que c'était un moyen de provoquer le dëvfl
loppcinonl de la. lutte du prolétariat mondial
«outre l'impérialisme, et il n'y a pas de dosite
que des mouvements ont éclaté en janvier en
Autriche ot en Allemagne qui ont été lo ré-
sultat des négociations de Brest-Litovsk. »
Passant ensuite aux conditions allemandes.
Trotsky a parlé pour la première fois d'une
contribution masquée de six à huit milliard
de roubles réclamé par l'Allemagne.
La Paix Germano-Ukrainienne
LES CLAUSES SECRÈTES
DU TRAITÉ DE STOCKHOLM
Paris, 18 février.
Sur mandat de M. le capitaine rapporteur
Bouchardon, M. Priollet, commissaire aux
délégations judiciaires, a procédé, ce matin,
à 7 heures, à l'arrestation de M. Ch. Hum-
bert, ancien directeur du journal.
L'opération judiciaire a eu lieu au Mesnil-
Guilliaume. près de Lisicux, où le sénateur
de la Meuse possède un château historique.
M. Ch. Humbert a été ramené en auto à
Paris.
Une perquisition a été opérée à son domi-
cile, 167, boulevard Malesherbes, par le com-
missaire Moisant, dans le cours de la ma-
tinée. ± , . .
Divers papiers et documents ont été saisis ;
des scellés ont été apposés dans diverses piè-
ces de l'appartement et sur plusieurs meu-
TVÏ* Ch. Humbert sera amené, cet après-
midi, au cabinet du. capitaine Bouchardon
L'arrestation de M. Charles Humbert est la
conséquence du développement normal de
l'instruction sur toutes les affaires se rappor-
tant au versement d'argent allemand.
Il n'y a pas, à proprement parler, de fait
nouveau, sinon des précisions sur les faits
déjà connus résultant de la marche même de
l'enquête. ; , ,
C'est la justice militaire, en faveur de la-
quelle la justice civile avait été, il y a quelque
temps dessaisie, qui a fait procéder à l'arres-
tation' de Charles Humbert.
LES PREMIÈRES POURSUITES
C'est le 6 décembre que le gouvernement
introduisit devant le Sénat une demande en
autorisation de poursuites contre M. Charles
Humbert, sénateur de la Meuse-
Ce dernier avait déclaré alors qu'il s y asso-
ciait avec d'autant plus d'empressement qu'il
lui tardait de faire la lumière sur les faits
qu'il avait vainement dénoncés aux pouvoirs
publics.
Le 8 décembre, les rédacteurs du journal
donnaient en bloc leur démission ; mais
bientôt on apprenait que M. Humbert quittait
la direction de cet organe.
Précédemment. M. Humbert avait été lob
jet de diverses demandes en autorisation de
ipoursuites émanant de Bolo. de M. Gustave
Téry et de Pierre Lenoir.
Le 8 décembre 1917, le réquisitoire du pro-
cureur général Herbaux établissait sur quels
faits était basée la demande de poursuites et
la levée de l'immunité parlementaire du sena
teur de la Meuse. . _
\ la suite de tractations avec Lenoir et De-
souches, M. Humbert disposait de la majorité
des actions du journal ; mais, redoutant une
demande en nullité de la convention du 28
décembre 1915, il accepta, le 20 janvier 1916,
les propositions de Paul Bolo, qui devaient
lui permettre d'envisager sans crainte les re-
vendications ultérieures de Pierre Lenoir, car
M. Brnnet conseil judiciaire de Pierre Le-
noir faisait connaître son intention de faire
rentrer dans le patrimoine de son pupille les
1.10 actions cédées par la convention du 28
tléCGrr 1 1)1*6.
Mais grâce à l'argent apporté par Bolo,
M Humbert put réaliser une transaction le
rendant définitivement propriétaire de ces ti-
tres. ' . ,
Le réquisitoire dm procureur gênerai con-
cluait ainsi : *
« Les faits résultant ainsi de l'affaire en
cours semblent suffisamment caractérisés
pour que M. Humbert soit désormais entendu
non plus comme témoin, mais comme in-
culpé de complicité de commerce avec l'en,
nomi. »
En ce qui concernait les millions de Bolo,
le document contenait une déclaration à re-
tenir.
« La .justice militaire aura, de son côté, à
rechercher s'il n'a pas eu également connais-
sance de l'origine des fonds touchés par lui
des mains ' de Bolo.
( Une évidente analogie existe, en effet,
entre l'affaire Lenoir-Desouches et l'affaire
Bolo ; elles apparaissent comme les phases
successives de manœuvres tendant au même
but . » , .
La commission du Séant, chargée d'exami-
ner la requête du procureur général, con-
cluait à l'unanimité à l'autorisation de pour-
suivre.
Parmi les présomptions relevées au début
de l'enquête do la justice civile contre M.
Charles Humbert. il faut noter le voyage
au'il fit à Saint-Sébastien en compagnie de
Bolo : M. Caillaux n'en était pas, mais il
n'en était pas moins intéressé s> la démarche
qu'allaient accomplir ses messagers.
Il s'agissait, en effet, d'effacer de l'esprit
du roi le souvenir des intrigues par lesquel-
les M. Caillaux avait cherché à susciter en
Espagne un mouvement hostile au souve-
rain.
Amsterdan
Voici lo texte des quatre c]
contenues dans le traité sign<
Iran* avec l'Ukraine :
1° L'Ukraine se désintéresse
de la Bessarabie.
I.'likniiiie renonce
1R février.
aises secrète
par les Cou
complètement
solennellement
toute revendication .sur les réglons du terri
toi iv. hongrois peuplées par des Ukrainiens
• 8° L'Ukraine cède à l'Autriche-Ib ugric aux
environs de Chotin. une bande' de territoire
d'une superficie de, 30() Kilomètres carrés.
i" I.'Autriche-Hongrie s'eii£;ign à délimiter
la province do jGalicle en séparant complè;
temeiit. la Gultcie orientale Uc ta région d"
Cracovit,
SA CARRIÈRE POLITIQUE
On sait que la carrière politique (tu séna-
teur de la Meuse date de la période de sa
vie où, simple capitaine, il devint le colla-
borateur du général André.
Celui-ci le fit entrer dans son cabinet ;
c'était l'époque des dossiers de Corinthe et
do Carthage, et de ce régime abhorré des
fiches, où ia question des canons et des mu-
nitions tenait si peu de place, que le nombre
des coups était tombé si bas que nous étions
incapables de pourvoir à la consommation
de plus de quatre jours de bataille. s
Le capitaine Humbert tenta la fortune élec.
torale, avec l'appui de tous ceux qui alors
considéraient l'armée comme une institution
périmée et un luxe inutile. Il fut candidat à
Verdun contre le lieutenant-colonel Bousset,
qui paya de son siège sa clairvoyance sur
l'infériorité périlleuse où allait nous placer
le service de deux ans.
L'IMPRESSION AU SÉNAT
L'rarrestation de M. Ch. Humbert n'a pas
causé une très grande surprise au. Sénat, car
elle était attendue depuis le procès Bolo.
Il n'y a ni séance, ni réunion dé commis-
sion importante ; aussi ûV a-t-il pas af-
fluence dans la Salle des Conférences. Les
nuclaues sénateurs qui s'abordent le' font
tous de la même manière, et ce petit dialo-
gue a été renouvelé plusieurs fois dans l'a-
près-midi :
— Vous savez la nouvelle î
— Oui : il est arrêté.
— Il s'en tirera peut-être ?
— .Te ne sais pas : il paraît bien t-oiv.pro-
inis dans l'affaire Bolo. »
Ce sont là propos de collègue à collègue,
et 'Ciuc l'on saisit au vol.
M Ch. Humbert faisait partie depuis un
certain nombre d'années déjà de la Paute
Assemblée, et ce fait impose aux sénateurs
une réserve qu'ils observent ; aussi se înon-
trent-lW sobres do confidences.
M. Charles Humbert avait déserté le Luxem-
bourg «Tèipuis plus de deux mois ; il n'y comp-
tait aucun ennemi personnel ; sa rondeur, sa
jovialité, sa poianée de main et ses invitations
faciles lui avaient acquis, sinon des amitiés
très vives et de profondes sympathies, du
moins la réputation d'être un lion camarade.
Cependant, des quelques propos échangés
avec discrétion, on dégage celte impression
lue le sénateur de la Meuse laissera, dians
'es milieux qu'il a fréquentes la réputation
l'un homme qui embrassait trop d ahai res et
limait beaucoup l'argent.
Avant et pendant la guerre, il s est livre,
-oit à la tribune du Sénat, soit dans la presse,
e. de nombreuses manifesta! aius et inteiven-
Mons ; il apparaît aujourd'hui que ces inter-
ventions et manifestations, même lorsqu'elles
empruntaient le caractère» le plus patriotique,
n'étaient jamais desintéi- '"''es
Ajoutons que la note officieuse qui aitnon-
ait. l'arrestation de M Uumbcrt, eu le quali-
fiant de vice-président de la commission do
i armée, a cau6é un mécontentement général
parmi les membres de cette commission, ils
font remarquer que ce n'est pas en cette qua-
lité que l'ancien directeur du Journal a étô
arrêté.
010
L'IMPRESSION AUX ETATS-UNIS
New-York, 18 février.
L attorney général Lewis, qui découvrit lef*
menées de Bolo aux Etats-Unis, a déclaré
hier, que l'aventurier avait été justement
condamné.
« Tout autre verdict m'eût surpris, dit-U.
Les preuves recueillies contré" Davensteut
m'avaient convaincu que le voyage de Bolo
aux Etats-Unis faisait partie de plans bien
conçus, préparés d'avance et connus de
Bernstorff et de Pavenstedt. »
D'autre part, M. Alfred Baker, attorney gé.
neral adjoint, qui fut à New-York le Bou-
chardon de l'enquête Bolo, déclare :
« Je reste personnellement convaincu que
lorsque Bolo vint aux Etats-Unis, il y vint
appelé par quelqu'un qui se trouvait en'
Amérique et qui n'était pas Pavenstedt ;
qu'un vaste système avait été échafauidé qui
consistait non seulement à acheter des jour-
naux français, mais à inonder la presse fran-
çaise de fausses nouvelles venues do Berlin
et transmises par New-York, comme poste a©
relais, et à peser ainsi sur l'âme fran-
çaise. »
BOLO N'EST PLUS ABATTU
Paris, 18 février.
Bolo s'est complètement ressaisi.
Depuis la dernière viste de son défenseur*
il paraît avoir repris entièrement confiance et,
très calme, il fume 4es cigares et des cigaret-
tes dont il possède une ample provision. Bolo
parle peu : il a. cependa.nl confié à ses gar-
diens qu'il compte trouvef enfin des juges qui
sauront reconnaijre que les documents d'Amé-
rique sont timrrîês.
Le pacha écrit de nombreuses lettres sur l'é-
légant papier apporté de chez lui. 11 a con-
senti à _préîidre de la nourriture. Pour ne pas
subir les menottes, il refuse toujours d'aller
à la promenade. Il écrit beaucoup et, par mo-
ment, se distràli~tn lisant.
Bolo qui occupe la cellule n' 11 de la 7" di-
vision, aura eu quelque émotion ce matin, à
l'aube, quand on a éveillé ses deux voisins,
Margottin, cellule n" 3, et Pygmallion, cellule
n° 8, Hun pour lui apprendre qu'il finirait sa
vie au bagne, l'autre pour le conduire au po-
teau de Vdncennes.
LES INSTRUCTIONS EN COURS
LA MATINÉE AU PALAIS
Paris, 18 février.
Le capitaine Bouchardon a reçu, ce matin,
la déposition d'un inspecteur de la police
judiciaire du nom de Aurzur, dans l'enquête
ouverte contre M. Joseph Caillaux.
D'autres témoins ont. été entendus.
Dans la journée, le lieutenant Jousselin a
interrogé, pendant deux heures, le député des
Landes, M. Loustalot, à propos de son voyage
en Suisse avec M. Paul Comby.
L'Affaire des Documents
Diplomatiques
UN OFFICIER SUPÉRIEUR COMPROMIS
Paris, 18 février.
Voici des détails sur les faits qui ont dé>
terminé la décision du ministre de la guerre»
au sujet du général D (A vignes, notie atta-
ché militaire à Madrid, et de son adjoint, le
lieutenant de Lévis-Mirepoix :
Jeudi, dernier, une artiste du Théâtre de?
Capucins, Mlle Florelle, trouvait dans un taxi
un dossier, qu'elle porta aussitôt à une per-
sonne de sa connaissance ; il fut reconnu quo
ce dossier contenait des documents d'ordre
diplomatique et confidentiel. Mlle Florelle-
s'empressa de porter le dossier au ministère
de la guerre, où elle exposa les circonstances-
dans lesquelles elle l'avait trouvé.
Une première enquêté permit d'établir quo
ces documents n'avaient pu être en posses-
sion que de deux officiers : le général Den-
vignes et le lieutenant de Lévis-Mirepoix,,
lesquels avaient quitte Madrid depuis quel-
ques jours et se trouvaient à Paris en ce
. moment.
Quelle était la nature de ces documents î
C'est affaire au conseil de guerre. Tout ce
que nous pouvons dire, c'est que le dossier
contenait des extraits de pièces, de mémoires
et de documents diplomatiques.
Ce dossier n'était destiné ni au ministère-
de la guerre, ni au ministère des affaires
étrangères ; c'est pourquoi la première note
ftidique que l'ordre d'informer a été décerné
sous la prévention de communications et de
divulgation à des personnes non qualifiées.
Quelles sont ces personnes non qualifiées î'
C'est encore affaire au conseil de guerre. Cet-
te nouvelle affaire, comme le porte la note,,
ne se rattache, à aucun degré, aux affaires
en cours.
A la suite de l'interrogatoiie qu'ils ont su-
bi, l'ordre d'informer a été donné, et les deux
officiers viennent d'être l'un et l'autre rele-
vés de leurs fonctions ; ils gardent les ar-
rêts de rigueur à leur domicile particulier,
où un factionnaire l'ait observer la consigne
la plus rigoureuse.
Rappelons qu'il s'agit de négligences gra-
ves reprochées à ces officiers ; mais, à aucun
degré, leur patriotisme ne saurait être mis
en cause.
Cependant, le ministre de la guerre a tenu
à faire un exemple ; et comme il a jugé qu'u-
ne peine disciplinaire n'aurait pas une por-
tée suffisante, il a décidé de traduire le gé-
néral Denvignes et le lieutenant de Lévis-Ml*
repoix devant le quatrième conseil de guerre
du gouvernement militaire de Paris, en ver-
tu de la loi de 1RS6 su» l'espionnage.
En raison du grade du principal inculpé,,
c'est, le commandant Saillard, commissaire-
rapporteur, qui sera chargé de l'instruction
de cette affaire.
CE QUE DIT M" 0 FLORELLE
« C'est jeudi, à minuit, nous dit Mlle FI CK.
relie, que j'ai trouvé dans le taxi qui me ra-
menait chez moi, 23, rue Coysevox, les docu-
ments en question. C'est d'ailleurs à un put
hasard, je vous l'avoue, que je dois cette dé-
couverte. Fatiguée, j'appuyais mes deux main^
sur la banquette pour me redresser et m'ados-
ser plus confortablement, lorsque je sentis a
ma droite, entre la cloison de la voiture et le
coussin, un objet que l'affaissement de ce der-
nier faisait légèrement sortir ; c'était une en-
veloppe de cuir à l'intérieur de laquelle se-
trouvait une seconde enveloppe de grand ta>
mat sur laquelle étaient impri*iés ces mots a,
« Général Denvignes, à.... »
« Dcvais-jc remettre cela au chauffeur ? J'en,
eus d'abord l'intention;- puis, réflexion faite, je
pensais que mieux valait les porter moi-mê-
me à qui de droit, ce qui ne m'cmpêolïft point,
cependant, en posant quolquos questions, d'ag-
prendre que l'enveloppe avait été oubliée m
vers 7 heures du soir.
« Le lendemain, à 3 heures do l'api*c-mnn,
je me présentai au ministère do la guerre, oj»
l'on m'adressa sur-le-cliainp a/u. chef d^eta»
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MARM 19 FÉVRIER 1919
«kajor duî* bureau Cet officier, après m'avotr '
entendue et avoir pris rapidement connaissan-
«e des documents, me remercia vivement en
me faisant remarques- qu'il était heureux que
ee» paipiea-s, étant restés de 7 heures à minuit
•Oit cinq heures dans la voiture, ne fussent
pat; tombés en d'autres mains. »
DENVIGNES ET DE LEVIS-MIREPOIX
Le général Denvignes a les iplus beaux états
vis;, service. ,
Grièvement blesse au front, il représentait,
a Madrid, l'année française comme «n ma-
gnifique soldat.
Quant au lieutenant do Lévis.Mirepoix, qui
«vaut la guerre s'était fait apprécier comme
wn écrivain do valeur, nous connaissons de
lui ce trait émouvant, qu'il est peut-être bon
d'évoquer aujourd'hui.
A !a veille de la dernière offensive de prin-
temps, imi moment où le maréchal Joffro «'ap-
prêtait a partir en mission aux Etats-Unis,
son choix s'était porté, pour la désignation
des officiers de sa suite, sur le lieutenant
«Je Ltevid-Mirepo'.x • qui servait au front, à la
tète d'iun peloton de. cavalerie, désigné pour
suivre dans les premiers l'avance qu'allait
jréeîisea' aotre infanterie.
Le lieutenant revint à Paris remercier le
maréchal du choix si flatteur dont il l'avant
honoré ; il venait en même temps lui dire
a Les hommes m'ont vu partir avec cha-
grin ; ils s inquiètent de moi ; ils savent que
l'offensive va avoir lieu, le ne pourrais ad-
mettre, moi qui les ai formés, d'être séparé
d'eux au, moment où ils vont engager peut-
être une partie suprême. Permettez.moi de
l'énoncer au grand honneur que vous me fai-
tes et de retourner à la tête de mon peloton »
Et il s'en retourna en Champagne.
Le fait qui nous fut rapporté, bien que
tenu secret par l'intéressé lui-même, devait
aider à le faire désigner plus tard à Madrid.
Il y était tellement estimé par la famille
royale que sa fille avait eu pour parrains le
roi et la reine d'Esp*gno. *
On reprocha aux deux officiers d'avoir
voulu faire de la diplomatie générale.
Us avaient eu avec certains personnages
qui ne sont pas en cause des entretiens ; ils
avaient égaré des notes et des rapports per-
sonnels qui auraient pu noms causer de gra-
ves ennuis.
Dans "ces entretiens et ces rapports, les
deux officiers faisaient état de documents et
de renseignements dont ils n'avaient pu avoir
connaissance que dons l'exercice de leurs
fonctions ; eux-mêmes ont d'ailleurs reconnu
qn ils ne destinaient pas ces rapports à leurs
cneis. c est-à-dire om président du conseil,
au ministre de la gwerre ou à celui des affai-
res étrangères, mais à des personnalités avec
lesquelles ils n'avaient pas à être en rapport
à ce sujet.
On a voulu, par une sanction, empêcher
que des fuites semblables puissent se géné-
raliser.
Aucun rapporteur près d'un conseil de
Iguerre n'a encore été officiellement désigné •
il est, au reste, possible ciue l'affaire né
vienne pas jusqu'au conseil de guerre mais
se termine par fine solution disciplinaire. "
Le Gû'isll Nafieaal Socialist
LA QUESTION D'ALS ACE-LORRAINE
T , Paris, 18 février.
La séance commence à 10 heures
Par %m voix contre 218 et 108 abstentions
est vote i amendement suivant au mémoran-
dum anglais sur l'Alsace-Lorraine •
La Conférence déclare que le problème d'Al-
sace-Lorraine n'est pas une question territo-
riale, mais une question de droit et. par là
même, un problème international sans la so-
lution • duquel la paix risquerait de n'être ni
durable, ni juste.
Le traité de Francfort,
En ce qui concerne plus spécialememt 1«3
colonies de tous les belligérants dans l'Afri-
que tropicale, d'un océan à l'autre, en y pre-
nant toute la région diu nord du Zamtoèze,
au sud du Sahara, la Conférence approuve
toute Idée impérialiste qui ferait de ces pays
le butin d'une ou plusieurs nations, les ex-
ploiteraient au profit du capitalisme ou s'en
serviraient pour l'accomplissement des buts
militaires des gouvernements.
Elle se .prononce pour l'établissement, par
entente internationale, d'une Tégion qui tout
en respectant les souverainetés nationales,
sous le contrôle do la garantie de la Société
des Nations, s'inspire d'un large libéralisme
économique et sauvegarde dans les meilleu-
res conditions possibles les droits des indi-
gènes.
1* Dans chaque région il serait tenu compte
«u vœu de la population, dans la forme où il
lui ^ est possible do les exprimer ;
2° Les intérêts des tribus des indigènes,
pour ce qui concerne la possession du sol. de-
vraient être sauveçrardés ; tous les revenus
devraient être consacrés au bien-être et au
«Développement des colonies elles-mêmes.
L'internationale s'affirme, en outre, pour
l'abolition des armées de' caserne et l'établi;
sèment d'un système de milices.
L'OPINION DE LA PRESSE
Paris, 18 février.
Le Conseil national socialiste,' qui se tient
à Paris, a une mauvaise presse, ainsi qu'on
peut s'en convaincre.
Le Figaro .-

jMATrTVT 19 TWmiFn 1919
KT S6S CONSÉQUENCES FACHEUSES
E * .o^Ptit et infailliblement SUP-
l0nt ^adI ca, Ti >niPloi du merveilleux Appa-
PRIMÉES Par l en 'm° Ressort lnvaM é par
^qeCreSpSste de Paris M. A. OLAVE-
BIË- e «nnps souffrant de Hernies, Efforts,
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oescesitee. «^tÏÏdtts guérisseurs, ne doivent
S55^**-^St fflvolr essayé cet ineora-
rien «aire avant a seuJ vralmwlt SCie.,t.fi-
*m.i*ûL)l

îi tm
DES SOLDATS DISPARUS
ET DES PRISONNIERS DE GUERI
Les Disparus
Nous publions ci-dessous les noms des soldats
disparus qui ont été signalés par les familles
à l'Œuvra Toulousaine de Recherches
nos Disparus.
Ceux de leurs camarades et toutes les personnes
les ayant vus ou possédant des renseignements
les concernant «ont très instamment
priés d'en informer
M. la Directeur du Service des Disparus
Bureaux de l'Express du Midi
85. rue Roquelaine, Toilouse
Ils rendront ainsi service aux familles et
mériteront toute leur reconnaissance.
Le Service des Disparus est gratuit.
Nous demandons seulement un droit minimum
de 0 tr. 7ô pour nous couvrir des irais
nécessités par nos recherches.
SEPT CENT DIXIÈME LISTE
BASTGLIL (Jean-Marius), 3 e zouaves de m.,
3" comp., disparu le 16 avril 1917, a Cormicv-la-Neuville
(Marne).
©ONETTO (Jean-Gilles), 173» inf. 13» comp.,
disparu le 20 septembre 1914, à Montfaucon.
BOUSCASTEL (Guillaume-Victôr), 224° inf.,
17° comp., disparu le 26 septembre 1915, a
'l'a hure.
BURLON (Auguste), 4° inf. colon., 3e comp.,
disparu le 27 août 1914, au combat- de Jaulnav.
CANET (Jules-Henri), 227° inf., 23° comp.. disparu
le 18 mars 1917, à Leskovets (Serbie^.
CARLE (Gabriel), 6° inf. col. mixte, i" bat.
européen, sans nouvelles depuis le 4 mai
1915. Kelch (Gallipoli).
GHAMBARD (Claude-Marie), 90° inf., 10 e
comp., disparu soirée du 4 mai 1916, cote
304. Verdun (Meuse).
CORBIERE (Gaston), 8" col., 2" comp., disnaru
le 28 décembre 1914, à Massig.es.
DAUBIAN (Delisle-Emmanuel-Louis-Jean),
lieutenant. 61e inf., 12e comp., disparu la
17 iudn 1916. cote 321, ravin des Daines, près
Thia.umont (avis officiel).
DUVERGEY (Pierre), 210« inf.. 22° comp., disna.ru
le 29 mars 1916, au bois d'Avocourt
(Meuse). •
r'ABRE (Lucien-Louis), 90 e inf.. 2« comp., dis-
Daru le 7 mars 1915, à Beauséjour.
SAUBEY (Georges-Louls-Edouard), 35 e inf.,
6 e comp., disparu le 13 septembre 1916. à
Bouehavesne (Somme).
5INOUX (Antoine-Marius-Adolphe), 13° chas,
alp., V e comp., disparu le 3 sept. 1916, entre
Cléxy et Forest (Somme).
•GRANDIS (Prosper-Clérnent-Antoinc), Z« inf.,
12 e comp., disparu le 20 août 1914, à
Dieuze.
RÉMERY (Albert-Emile), 46» inf., 1»« comp.,
disparu le 2 novemb. 1917, au Bois le l'Enclume
(Aisne).
HERBRETEAU (Marcel-Elie-Marie), 91» inf.,
1'» comp., disparu le. 13 juillet 1915, en Argonne.
HE G ON (Ernest-Jules-Alix), 153» inf., 8» comp.,
disparu le 17 juin 1915, à la bataille de Neuville-St-Waast.
JACOUEM1N (Fabien-Gustave), sous-lieut., 44»
inf.. 6» comp., disparu le 16 avril 1917, à
l'est du Godât.
JACQUIER (Léon-Marcel-Adelphin), 60» inf.,
7» comp., disparu le 29 août 1914, au combat,
à Hai'bonniôres.
JOURDAIN (Léon-André), 6e bat. colon, du
Maroc, 2» comp., disparu le 1S déc. 1914, à
Mametz (Somme).
LABLAINV1LLE (Louis-Marie), 25» bat. chas,
a pied, 1 comp., disparu le 10 avril 1915,
aux Eparges.
LABROUE (François-Fernand-Roger), sous
venib'r-'T9°li7 Ilf '' 5 ° comp '' dis P ar u le 26 no-
LEGENTIL (Georges-René), adjudant, 248»
T ,lnî:,\f„ c , om P" disparu le 30 oct. 1917.
LIGNON (Maurice), IIP tôt., 3» comp disparu
le 14 août 1914. à la bataille dè Montcourt.
MAILLEFERT (Hlppolyte-Henri-Eugène), serlnf
- 24 ' comp., disparu le 4 juillet
191o. bois le Prêtre, au lieu dit Le-Quarten-Réserve.
MULET (Pierre), 3' tir. alg., ir comp., dis-
M^KSU le /^ a mai 1017 ' au. mont Cornillot.
MOT1E (Emrle-Jean-Josepih), 114* oli. a'!».. 6"
comp., .disparu à Souain (Champagne),
«.^îi?. n ? u velles depuis le 30 septembre 1915.
OUDOr (Claude), 171' inf., 3* comp., disparu
le 2o settrt. 1915, ferme de Navarin (Champagne).
RESSEGUIER (Baptiste). 96' inf.. 10* comp.,
disparu le 9-10 août, au fort de Douaumont.
ROUSSEL (Rémy-Renê-Rémond), caporal,
327' inf.. 14' cornu., disma.ru le 6 septembre
1910. à la tranchée Guillaume (Somme).
SALA (François-Jean), 1" zouaves, 27' comp.,
disparu le 21 juin 1915, à Seddul-Bahr (Turquie).
SEGUIER (Louis), 58" inf., 10' comp., disparu
le 11 août 1914-, à Lapsvrde (Lorraine).
SIROT (Abel-.Iean),-4 - -génie. 3" 8/3, disparu la
22 août 1914, parcours Heming-I andahge à
Verdennl. Saint-Georges (M-etnMlle).
TISSEYRE (J-acques-Joseph-Isidore), .sergent,
'agent.de liaison. 1" bat. tir, mar„ 1" comp..
disparu le 6 octobre 1915, à Tahure, ferme
Navarin.
TUROT (.François), caporal, 98" inf., 1" comp.,
disparu -le 13 avril 1917. combat dè la Biette,
Saint-Ouentin (Aisne).
VALËST-Rt , (Alexandre). 4* colon., .V comp.,
disoaru le 10 août 1916, à Biaches (Somme).
AVIS IMPORTANT
aux familles des disvarus
Il arrive souvent que des soldats disparus
donnent directement des nouvelles A leurs
familles. Celles-ci son* priées d'en prévenir
immédiatement M le directeur du Service
des Disparus.
Si le Disparu est prisonnier, indiquer très
lisiblement le, camp ou il sa trouve en Allamagne,
le numéro de la baraque, le numéro
matricule, etc.
Pour gagner du temps, dans l'intérêt des
familles, nous avons demandé à nos correspondants
de Suisse et de Hollande d'informer
directement les familles elles-mêmes.
Elles voudront bien envoyer une copie des
renseignements qu'elles recevront à M. le df.
recteur du service des disparu», SS, rus Ro«
HueUine, Touiaust.
Producteurs Français, adhérez à la
ADMINISTRATION 8, PLACE DE LA BOURSE — PARIS
AUCH. — Etat civil de la semaine. — Naissances.
— Renée-Louise Mearro, rue de Furmain,
6 ; Agnès-Lucienne Lacour, rue Pasteur,-
2 ; Marcel-Joseph Barada, rue Pasteur,
2 • -\li ce-Rose Boué, lieu dit à Dariès.
Publications de mariages. — Frédéric
d'Ythurbide, actuellement infirmier au 2i"
°
U
-
départementale d'abord, la Fédération régionale
ett la Fédération nationale ensuite recueillent
les propositions, centralisent les
vœux, unifient les projets, font des voix gûd
s'élèvent de toutes parts une voix unique qui
est celle des mutilés de France
Cette organisation est indispensable car ia
nâche est -des plus ardues. .Songez à toutes
les questions qui se posent. Que deviendra lo
mutilé rendu à ia vie civile ? Quels firogets
pourra-i-il iovaa^Ê00hel avenir sera-t-il en.
droit d'esp5i^ -oS siens Quelle place
lui sera fa|J^^nsie inonde des travailleurs 1
Quels services rendra-t-ii encore au pays ? De
tous côtés, on s'attache à les résoudre : la loi
sur les pensions est en discussion ; des organismes
se créent ; les œuvres se multiplient.
C'est notre situation qui se décide : nous devons
dire .notre mot.
Vient ensuite la tâche qui nous appartient
en propre. C'est nous seuls- qui pouvons adoucir
les souffrances qui se cachent et panser
les meurtrissures des cœurs qui se taisent.
Que de camarades qui s'efforcent de vivre
courageusement, joyeusement, et que nous
devons aider ! C est pour nous surtout que les
moyens d'existence ne sont rien sans de puissantes
raisons de vivre.
Venez donc à nous pour -que tous les mutilés
de France forment un grand corps ayant
mêmes pensées, mêmes sentiments, mêmes
aspirations. Ce serait si beau si les plus
éprouvés, au sortir des rudes épreuves, pouvaient
venir, parmi nous, se réchauffer et
puiser l'espérancé' !
Les demandes de renseignements et les
•adhésions doivent être adressées à M. Sers,
40, rue du Lycée, Cahors, pour les arrondissements
de Cahors et Gourdon : M. Maroenac,
instituteur à Figieao, pour l'arrondissement de
Figeac.
CAHORS. — Logements militaires. — Les
militaires américains vont être appelés à.' bénéficier,
tous lès quatre mois, d'une permission
de sept jours.
Le département du Lot .est an nombre des
départemente dans lesquels les permissionnaires
pourront être envoyés.
Afin de faciliter 'la répartition des permissionnaires
dans le lieu d'hébergement, les
maîtres d'hôtel et les . particuliers sont invités
à Caire connaître à quelles conditions et
à quel prix, par jour, ils consentiraient à les
recevoir. •
Les inscriptions seront reçues à la mairie
(salle des mariages), tons les jours, de 10 heures
à midi et de 2 à 4 heures du soir, jusqu'au
20 février courant.
Le pain. — En raison des difficultés causées
par ia mise en vigueur de la carte du
pain, les boulangers ont l'honneur de prévenir
leur clientèle qu'à partir du 20 février, le
pain no sera plus livré à domicile.
La vente du pain aux personnes non munies
de cartes étant rigoureusement interdite, toutes
les boulangeries de la ville seront fermées,
tous les jours, de 1 à 5 heures du soir, à partir
dt» 1" mars prochain, les jours de foire
exceptés.
La clientèle est invitée à s'approvisionner
en pain pendant le tr.,
et 2 paires de vaches, de 70 à 75 fr. le quintal
; 30 veaux, de 2 fr. 25 a 2 fr. 50 le kilo ;
8 porcs gras, à 22/) fr. le quintal ; 50 paires
de' -bœufs de travail, de 3.000 à 2.500 fr. ; 30
paires de vaches, de 1.800 à 2.000 fr. : 15 paires
de génisses, de 1.000 à 1.200 fr. : 50 uorcs
d'élevage, de 180 à 200 fr. pièce ; 130 porcs
de lait, de 90 à 100 fr.
Les cours se maintiennent très élevés pour
la volaille.
Les œufs se sont vendus de 2 fr. 25 à 2 fr. 50
la douzaine.
vrier ; 4° Appel s'il y a lieu à la préfecture,
— Remis un franc à la Maison du Soldat. Remerciements.
.
B. p. 658. — Lo maintien de l'allocation
peut être obtenu ; il doit être demandé à la
commission cantonale par l'intermédiaire de
la mairie.
C M. 92 Toulouse. — Il est permis do s'adresser
au médecin du dépôt pour lui demander
à être examiné par la commission
de réforme en vue du classement dans le service
auxiliaire. Eu raison, de l'ancienneté de
sa classe et de sa profession, alors même que
ce militaire serait du service armé, il serait
susceptible d'être affecté aux fabrications
do jwirre. Il devrait adresser sa demande par
la voie hiérarchique au général commandant
la région.
G. B. cl. 18 Lautrec. — 1" L'appel aura, lieu
vraisemblablement à la date, non encore
fixée pour l'incorporation de la classe 19. 2.
En temps de guerre, l'Ecole mili-tatna de Saumui'
ne reçoit paâ d'élèveâ-uiiiciere^ can-
La Jouvence de l'Abbé
Soury est faite expres-
\ sèment pour guérir toutes
les maladies de la
femme. Elle les guérit
bien parce -qu'elle débarrasse
l'intérieur de
tous les éléments nuisibles
; elle fait circûte
le sang, décongestionne
les organes en même
temps qu'elle les cicatrise.
La Jouvence de l'Abbé Soury ne peut
jamais être nuisible, et toute -personne
qui souffre d'une mauvaise circulation
du sang, soit Varices, Phébites, Hémorroïdes,
soit de l'Estomac ou des Nerfs,
Chaleurs. Vapeurs, Etouffements, soit
malaises du RETOUR D'ACE, doit, sans
tarder employer en toute confiance la
Jouvence de l'Abbé Soury, car elle guérit
tous les jours des milliers de désespérées.
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n appartient qu'aux réformés définitifs et J 11 ^
aux reformés temporaires qui sont au**» .
bles d etre rappelés sous les (lrai)-cau-x .t3 y°Z
to indemnité, dont je n'ai pas connaissang
ressort de l'administration dos finances- *V
principe, les militaires employés dans les w*
mmistrations des finances n'ont droit à a JL
cime solde pendant la durée de leur •H>i*! ,„ n ,
aisposition de ces administrations. Ils CW^M
servent toutefois, dans cette situation
allocations militaires corlespondantes à '«"a
grade s'ils collaborent, en fait A un trava'
ettectué pour le compte die l'autorité m»
UX " ° (L £t(- axl 1" Wvrier 1918, page 9J0,
rnéro 19.967). - Remis 0 fr. 50 à l'œuvre