RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, 2, rue du Salé Par ...
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, 2, rue du Salé Par ...
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, 2, rue du Salé Par ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
LE NUMÉRO 5 CENTIMES Organe quotidien de défense Sooiale et. 1F&elicjiei<br />
Cls»i|«î«'«i? M w, ée— NUMERO 1,0*9<br />
ABONNEMENTS<br />
Trois mol» Six mois Un an<br />
Haute-Garonns et départements limitrophes 6 fr. Il fr. 20 fr.<br />
Départements non limitrophes 7 fr. 13 fr. 24 fr.<br />
Etranger (Union postale) IO fr. 20 fr. 40 fr.<br />
les abonnements parient des \" r et 16 de chaque mois et sont payables d'avance.<br />
Toute demande 4e changeme- t d'adresse, doit être accompagnée de 0 fr. 50.<br />
L'ACTUALITE<br />
YICOSTK DE H»*iiORT<br />
Député de Seint-lnferieure<br />
M. de Montfort est né le 3 février 1840 à <strong>Par</strong>is,<br />
à 18 ans il s'engagea, puis entra à Saint Gyr et<br />
passa deux ans âi.rès à l'école d'état-major, en<br />
qualité de lieutenant. Il fit la campagne <strong>du</strong> Mexique<br />
grièvement b essé et cité à l'ordre <strong>du</strong> jour<br />
de l'armée, il fut nommé capitaine le 13 aotl<br />
1865.<br />
Rentré en France, il prit part à la campagne<br />
de 1870, et il fut proposé pour la croix à la<br />
batailla de Borny. Quelques jours plus tard,<br />
grièvement b esse, il fut décoré sur le champ<br />
do bita Le de Saint Privât.<br />
Après ta guêtre, il occupa le poste de capi<br />
t.: ine a l'état major de la ire division de cavaleru<br />
a Versailles.<br />
g a 1313 M. de Montfort se retira de 1 armée<br />
active et fut nommé officier supérieur au 3e<br />
territorial de cavalerie. Iivint alors s'établir à<br />
Crasvilie-la Roquefort, où il fut bientôt élu<br />
conseiller municipal, puis maire.<br />
Conseiller général en 18S3, M. de Montfort<br />
fut. élu député en 1883 par 5.888 voix contre<br />
h 397 obtenues par M. Lesouéf, député sortant<br />
M 'de Montfort fut réélu en 1893. U est un<br />
des fondateurs de la droite dite républicaine.<br />
Voilà M. Brisson, dit Y Austère,<br />
réélu président de la Chambre.<br />
C'est un échec de plus à l'actif <strong>du</strong><br />
gouvernement.<br />
Car il est certain que M. Casimir-<br />
Périer n'avait aucune sympathie<br />
pour ce candidat.<br />
Il lui avait même ménagé, d'acd<br />
avec le ministère, une assez<br />
agréable surprise.<br />
Au premier tour, les membres de<br />
la majorité devaient s'abstenir et<br />
Brisson rester honteusement sur le<br />
carreau.<br />
Alors, on se fut es'elaffé.<br />
Et Brisson, moulu par la chute, ;<br />
eût piteusement retiré sa candida- •<br />
ture. i<br />
Le tour n'était vraiment pas mal<br />
imaginé. , l<br />
Le malheur, c'est qu'il s est re- t<br />
tourné contre ceux qui l'avaient<br />
voulu jouer. \<br />
Et que M. Brisson ayant été élu<br />
àu premier tour, ce sont les conspi- i<br />
rateurs qui sont restés sur le car- .<br />
reau.<br />
Avaient-ils donc mal fait leurs j<br />
caïcttis ?<br />
C'est peu probable.<br />
Mais voici comment nous croyons<br />
devoir expliquer le succès des radi- 1<br />
eaux.<br />
Evidemment, il y a dans la Chambre<br />
une majorité qui leur est hostile.<br />
C'est celle qui a élu Casimir-Péner<br />
et qui soutient depuis quelques mois<br />
le ministère Dupuy.<br />
Pourquoi cette majorité ne s'estelle<br />
pas retrouvée il y a un mois,<br />
lors de ia première élection de Brisson,<br />
et hier lors de la seconde ?<br />
Pourquoi M. Brisson a-t-il été élu<br />
président par 272 suffrages alors<br />
que les socialistes et les radicaux<br />
àé comptent pas. réunis, dans la<br />
Chambre, plus de 180 voix ?<br />
Mon Dieu! eout simplement parce<br />
que M. Dupuy et même M. Casimir-<br />
Perier ont cessé de plaire.<br />
<strong>Par</strong>ce qu'ils ont laissé pendant un<br />
temps la justice accomplir son<br />
œuvre.<br />
<strong>Par</strong>ce qu'ils ont manifesté quelques<br />
velléités d'épurer et de nettoyer<br />
le personnel.<br />
Et qa'il y a dans la ChamLro une<br />
RÉDACTION <strong>ET</strong> <strong>ADMINISTRATION</strong> : <strong>Toulouse</strong>, 2, <strong>rue</strong> <strong>du</strong> Salé<br />
EDITIONS<br />
Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />
Gers, Hautes-Pyrénées, B ses -Pyrénées, Landes<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />
RÉGIONALES :<br />
Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition <strong>du</strong> matin spéciale à <strong>Toulouse</strong><br />
FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPECIAL aboutlMaiit iams<br />
LE «Rû 5 CENTIMES<br />
JEUDI 10 JUNVIEIl 1S95<br />
ANNONCES <strong>ET</strong> RÉCLAMES, FAITS DIVERS <strong>ET</strong> LOCALES<br />
Les annonces et réclames, faits divers et locales sont reçue s dans Dos bureau*<br />
<strong>rue</strong> <strong>du</strong> Salé, 2 ; à l'Agence Canet, 36, <strong>rue</strong> Alsace-Lorraine, à Toulous -, chez nos<br />
correspondants, ainsi que dans toutes .es Agences de publicité de <strong>Par</strong>is des dépar<br />
tements et de l'étranger.<br />
centaine de.députés qui n'ayant au-<br />
C'est le soleil des Carnot qui menace de Mirman soldat, c'est le nouvel élu res-<br />
chasser la lune <strong>du</strong>s Périer.<br />
tant prisonnier.<br />
cune envie d'aller coucher à Mazas j Fière Démocratie, à genoux !<br />
El, on ne saurait relâcher l'un qu'en re-<br />
ont préféré porter M. Brisson à la<br />
lâchant l'autre, et en déclarant qae les<br />
, présidence.<br />
j lois sont bonnes pour tout le monde, »xj<br />
On ebjectera que M. Brisson est J<br />
? cepté pour les députés qui les l'ont,<br />
j un austère; que ce n'est pas lui qui \<br />
j Nous n'insis.erons pas sur la singulière<br />
! sauvera les maîtres-chanteurs de la i<br />
i situation que l'élargissement <strong>du</strong> prisonj<br />
nier créerait à M. le président de la Ré-<br />
j majorité.<br />
i M. Brisson est avant tout un sec- i<br />
l pablique.<br />
\ taire. Le brosseur de la franc-ma- j Le Gaulois, par la plume de son direc- I Ce serait un soufflet mortel.<br />
teur, émet quelques réflexions pleines de<br />
s çonnerie.<br />
bon sens et d'humour.<br />
| On n'a pas oublié le rôle louche<br />
I qu'il joua dans l'affaire <strong>du</strong> Panama, j<br />
Il avait juré d'aller jusqu'au bout j<br />
| et de se montrer impitoyable.<br />
Quand il eut fait deux pas, il J<br />
! s'affaissa pitoyablement, paralysant j<br />
j ainsi les efforts de la commission. j<br />
l Les panamistes étaient sauvés.<br />
1 On sait gré à M. Brisson de cette<br />
. opportune faiblesse,<br />
j Puis il y a autre chose.<br />
Un clou chasse l'autre,<br />
f Rien n'est plus propre à faire ou- j<br />
blier un événement qu'un autre évé- j<br />
t nement plus considérable.<br />
Qui donc songerait aux affaires i<br />
I <strong>du</strong> chemin de fer <strong>du</strong> Sud et aux \<br />
j autres scandales dont on parle en<br />
catimini, si le ministre était renversé<br />
demain, sur la question Gé- j<br />
rault-Richard, et si le président jj<br />
de la République atteint, cette fois, i<br />
en pleine poitrine, donnait sa dé- j<br />
mission ou dissolvait le <strong>Par</strong>lement, j<br />
Crise ministérielle ! Crise prési- i<br />
dentielle ! Crise électorale !<br />
Personne au gouvernement !<br />
Personne au nainistère !<br />
Personne à la Chambre !<br />
Ah ! vraiment, on aurait bien le |<br />
temps et le goût de s'occuper des j<br />
chéquards et des tripoteurs.<br />
Dans ce gâchis, tout sombrerait, j<br />
Dans cette heure d'affolement, j<br />
tout serait oublié.<br />
C'est l'histoire journalière des j<br />
bandes de voleurs qui profitent d'un \<br />
grand incendie ou d'un tremble- I<br />
ment déterre pour envahir une ville I<br />
et la mettre impunément au pillage. S<br />
Et c'est la ce qui pourrait bien arriver<br />
demain ou l'un de ces jours.<br />
Voilà pourtant ce que l'on peut !<br />
voir dans l'élection de M. Brisson. 1<br />
Les socialistes l'accueillent cornme<br />
une victoire.<br />
Et les socialistes pronostiquent j<br />
le chambardement général comme j<br />
les mouettes la tempête et les cor- j<br />
beaux le charnier.<br />
S'ils se réjouissent, c'est que cela<br />
va très mal et qu'il va y avoir de la<br />
casse<br />
1<br />
tions le juif Sommer avait pu faire po r excittr<br />
à c« point la haine de l'ennemi.<br />
Puis eut lieu l'autre boucherie, dont nous<br />
partons au début : le massacre des prisonniers<br />
qui déshonore à tout jamais l'armée prussienne,<br />
mais dont le crime fut moins répugnant<br />
que celui de l'immende juif qui trahissait,<br />
crime qui resta impuni, les Prussiens l'ayant<br />
mis en liberté.<br />
En 1872, à la suite d'un jugement, un misérable<br />
<strong>du</strong> m.m de Poittev n fut exécuté pour<br />
avoir dénoncé ie braves patriotes que fusi.lèrent<br />
les Prussiens.<br />
Pius heureux, l'Ignoble Sommer a pu êchap<br />
\ Car la Chambre ou le ministère qui<br />
per au châtiment des traîtres.<br />
Quelque patriote de Vitry le François pour-<br />
; prendrait une pareille mesure contresi- rait il nsus dire ce qu'est devenu le miséra-<br />
Nous ne résistons pas au plaisir do les ? gnerait, avec les électeurs <strong>du</strong> treizième ble? C<br />
repro<strong>du</strong>ire, tant elles sont le reflet de no- I le cri de : « A bas Casimir-Périer i »<br />
Et l'élu <strong>du</strong> treizième ne peut sortir de<br />
tre propre pensée.<br />
Sainle-Pélagie, avant l'expiration de sa<br />
Les voici<br />
peine, qu'en obligeant M. Casimir-Périer<br />
Vit on jamais pareille incohérence 1 à sortir de l'Elysée.<br />
M. Gérault Richard, socialiste révolutionnai- Les deux sorties se complètent et sont<br />
re, condamné à la prison pour outrages au<br />
président, de la République, a été élu, diman inséparables..<br />
che, député, par le treizième arrondissement de \ Nous allons voir comment le geuverne-<br />
<strong>Par</strong>is.<br />
menLva. se tirer de là. S'iLjJîontre delà<br />
M. Casimir-Périer, modéré, a été élu, il y a vigTtWur la chose ne sera pas malaisée.<br />
six mois, président de la République, par la<br />
majorité au Finement.<br />
Et, franchement, il a besoin de se rele-<br />
M. Dupuy, président <strong>du</strong> conseil, partisan I ver un peu, de se remonter, car les deravéré<br />
d'un ministère modéré homogène, est * niers votes de la session extraordinaire,<br />
soutenu par la majorité de la Chambre et <strong>du</strong><br />
où il ne l'a emporté souvent que de qua-<br />
Sénat.<br />
M- Brisson, radical et franc maçon, a été élu tre ou cinq voix, ont singulièrement dimi-<br />
président de la Chambre par la majorité de nué son prestige et son autorité.<br />
cette Chambre.<br />
Et tous ces éléments incohérents ont l'air de<br />
Ce qui se passe, en plus, à l'occasion de<br />
vivre en assez bon ménage et comme si l'élection présidentielle, n'est pas de na-<br />
leurs dénominations étaient de simples étiture à lui rendre quelque peu de considéquettes<br />
I<br />
ration.<br />
Nous ne voulons, certes, aucun mal à M. Gérault<br />
Richard. Sous ne demanderions pas N'est-ce pas une honte pour tout/ le<br />
mieux qu'il eût cent mille francs de rente et gouvernement, pour un président de la<br />
qu'il se promenât au soleil,là où il y en a,s'il y République nommé par une majorité de<br />
en a encore quelque part un cette froide et modérés, pour un ministère chef d'une<br />
sombre saison.<br />
Mais pour que l'ordre ne fût pas seulement majorité ds modérés, d'aborder l'élection<br />
apparent et qu'il pût devenir rèei, il faudrait <strong>du</strong> président delà Chambre sans bataille,<br />
tout simplement: 1- que demain les modérés sans eandidat, et de laisser arriver au<br />
eussent un candidat à la présidence de„la<br />
Chambre et le fissent élire ; 2 qu'après de- fauteuil, librement, le chef de leurs ennemain<br />
le président <strong>du</strong> conseil dît au <strong>Par</strong>le mis les radicaux, le fauteur des guerres<br />
ment que la loi se>a la loi pour M. Gèrautt- religieuses, M. Henri Brisson?<br />
Itichard comme pour tout le monde, et que<br />
M. Gérault Richard ne pourra exercer son<br />
Notre confrère <strong>du</strong> Gaulois, toujours<br />
mandat que lorsqu'il aura purgé sa condamna- mesuré dans ses expressions, n'y veut<br />
tion.<br />
voir que de l'incohérence.<br />
L;s radicaux, les socialistes, les révolution Nous y voyons une lâcheté d'abord, et<br />
naires ne manqueront pas de dire que le suffrage<br />
universel est souverain. Je le veux bien! tout un régime qui tombe en décomposi-<br />
Mais, au dessus <strong>du</strong> suffrage universel, il y a tion, en pourriture.<br />
la lo:, que le suffrage universel représenté<br />
Paul de CASSAGNAC.<br />
par ie <strong>Par</strong>lement, a fïite, et que ne saurait<br />
abréger une fraction, une faible fraction, <strong>du</strong><br />
suffrage universel, un simple cotlèg? é»ecto<br />
rai, un 584' <strong>du</strong> corps électoral.<br />
Arthur MEYBR.<br />
G Une Ci<br />
Les radicaux et les soeialistes, en effet, I<br />
ne se font pas faute d'entonner un chant 1 L' Echo de <strong>Par</strong>is signale qu'en 1882 le<br />
de triomphe.<br />
capitaine Dreyfus, a-ors sous-lieutenant<br />
On dirait, à les entendre, que le suf- \ é!ève d'artillerie à l'école de Fontainebleau,<br />
frage universel tout entier vient de parler<br />
recevait de nombreuses visites et notam-<br />
j<br />
ment celles de deux jeunes gens qui se<br />
par la voix <strong>du</strong> treizième arrondissement i donnèrent comme ingénieurs suisse?, qui<br />
et que les 2,760 bulletins qui ont élu l'irt- j visitèrent l'école en détail, n'Informant des<br />
sulteur de M. Casimir-Périer représen- j travaux techniques des élèves, voyant les<br />
tent la France tout entière.<br />
| collections, touchant à tous P-s projectiles<br />
« Comprendra-t-on, à l'Elysée? « s'é- ij<br />
d'essai, aux différents échantillons de ppa-<br />
; crie M. Millerand dans la. Petite Rèpubïi- ! dre, aux appareils de télégraphie, se faij<br />
que, et il ajoute : « La Leçon infligée<br />
! sant montrer les coffres des batteries, les<br />
\ par le suffrage universel est, certes, assez<br />
j ouvrages en construction, assistant à une<br />
école à feu, etc., etc.<br />
{ claire, »<br />
I D'après notre confrère, on pourrait trou-<br />
} Mais pas <strong>du</strong> tout, pas <strong>du</strong> tout, mon bon s ver trace, dans de vieux rapports de police,<br />
. [ monsieur Millerand ! Et il ne faudrait pas • de la visite à Fontainebleau de ces deux<br />
Ah ! vraiment, c'eft un bien joli j nous faire prendre des vessies pour des ; mystérieux personnages dont les signalegouvernement<br />
que celui de la Ré- j lanternes.<br />
{ ffiînts correspondent, parait- il, à ceux d'un<br />
i Les 2,ïO©<br />
publique!<br />
votants de la première <strong>du</strong> ; lieutenant <strong>du</strong> 15e uhlans à Strasbourg et<br />
L'envie ne vous vient-elle pas de j treizième ne sont ni tout Ptfis ni toute la | d'un lieutenant d'artillerie badoise.<br />
j Enfin l'Echo de <strong>Par</strong>is s'étonne avec ralî<br />
France, fort heureusement, et cela iour<br />
vous y rallier? [ eoa qu'on n'ait pas recherché encore k<br />
Jules<br />
I l'honneur de <strong>Par</strong>is et l'honneur de la<br />
RIBÈS-MÊRY.<br />
! quelles influences ont. été <strong>du</strong>es les positions<br />
t Franee.<br />
| militaires si recherchées . attribuées à<br />
Et er_ admettant qu'on trouve, sur toute ; Dreyfus, cela malgré iVxaminateur de<br />
L'ARRIÉRE-P<strong>ET</strong>IT-FILS la surface <strong>du</strong> territoire, une douzaine de l'Ecole de guerre qui, mis en méfiance, lui<br />
circonscriptions capables de ne demander ; appl'qua la zéro pour l'aptitude au service<br />
à un candidat, que deux ou trois grossiè- d'etal-major.<br />
Noblesse oblige, dit la Gazette de francs:<br />
res injures pour le déclarer digne d'être Le iSpjr dit que l'autorisation de voir<br />
Dreyfus a été momentanément refusée à<br />
C'est, pourquoi M Ernest Carnot a bri- élu député, il y en a plus de'°einq cent I l'un'des frères de l'ex-capitaine, venu dans<br />
gué l'honneur d'aller siéger dans les rangs «inquante peur lui tourner le dos de j ce but à <strong>Par</strong>is.<br />
de ia majorité illustrés par les Cent Qua- l'urne.<br />
1 D'après noire confrère, le traître était<br />
tre.<br />
Certes, nous ne semmes point parmi les | murdi matin fort surexcité, continuant à<br />
Jl a été élu.<br />
amis de M. Casimir-Périer; mai» nous ! protester contre le jugement qui l'a frappé,<br />
Quels étaient ses titres !<br />
trouvons vraiment excessif qu'il su- s Les gardiens, pour la plupart anciens mi-<br />
Compte-nous tes hauts [feits, tes glorieux travaux, fuse de l'emgueuler pour devenir l'i- | litaires, le regardent avec mépris et, par<br />
erdre, refusent de répondre à ses quesdole<br />
de la foule, foule assez limitée,<br />
auraient pu lui dire les électeurs de<br />
d'ailleurs, et trep peu choisie pour avoir<br />
tions.<br />
Beaune.<br />
Ils ne lui ont pas adressé cette invitation le droit de donner des leçon» et de se<br />
et pour cause.<br />
| dire t'interprète autorisé <strong>du</strong> sujÈage uni-<br />
M- Ernest. Car»ot est le fils de Sadi Car- S versai.<br />
not, le petit fils d Hippolyte Carnot, l'ar- Comme nous, et en même temps que<br />
rière-petit-fiU, ae Lazare Carnot. | n0us, le directeur <strong>du</strong> Gaulois trouve na<br />
Le3 braves électeur» n'enont fis<br />
davantage.<br />
F m st s'est présenté et a été élu par<br />
dreit de naissance.<br />
Ce droit, personne n'a eu l'irrévérence<br />
de le lui contester. Toutes les ambitions<br />
j ont respectueusement capitulé devant lui.<br />
! Ses partisans nient l'hérédité monarchij<br />
que, mais ils reconnaissent plusieurs hérô-<br />
: dités républicaine!*.<br />
; Nous avons la dynastie des Caraot, celle<br />
des Périer ot bien d'autres encore.<br />
1 Si Gambettaeûtfaitsouche,nousaBrion3<br />
la dvaastie des Gambetta.<br />
Voilà Ernest Carnot député. Peut ô;re<br />
sera t il ministre, et.peut être aussi prési-<br />
' dent delà République.<br />
I Pas besoin d'un remarquable talent ni<br />
de services éclatants pour cela. La fortune<br />
I de son père l'a bien prouvé.<br />
Ernest si son nom de Carnot, il a des<br />
ancêtres. Dignus est intrars à la Ciiauibrc,<br />
. au gouvernement, à l'Elysée.<br />
! Sa généalogie, lui tient lieu de mérite.<br />
G otre à Ernest, iilsjde Sadi, fils d'Hippo-<br />
I lyte, lits de Lazare!<br />
! La démocratie, ôgalitalvjs salue le Soleil<br />
, qui avftit un instant disparu dans la<br />
j! tombe ouverte par le coup de peignai d <strong>du</strong><br />
: Çasrrio.<br />
J| Finie t'éolipsu; l'aire reiuouto dans un<br />
t hçfmtt rouge de sang.<br />
i<br />
l l'expéditien de \fadngat.car, est fixée au ie;<br />
février.<br />
LUB visites et. contre visites médicales auront<br />
lieu <strong>du</strong> 25 au 31 janvier.<br />
Le chef d'état major, colonel de Torcy, et les<br />
colonels Palle et Marmier, commandants de<br />
l'artillerie et <strong>du</strong> génie, s'installeront au camp<br />
avec les services de l'intendance, vers le li<br />
courant.<br />
Un grand nombre de jeunes gens, de 18 à 2!<br />
ans, ont sollicité la faveur d'être compris danr.<br />
le régiment d* marche de la métropole ; aucune<br />
de ces demandes ne peut ôtro accueillie.<br />
Z. <strong>Par</strong> Fil Spécial<br />
si*-! :A<br />
LE SCANDALE D'HIER<br />
La nouvelle affaire scandaleuse dont<br />
s'occupe M. Bernard Marcillac, juge d'instruction,<br />
vise exactement la Société niçoise NOUVELLES MILITAIRES<br />
de transports maritimes.<br />
Le directeur de cette Société est M. Thé-<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier<br />
Vf>uet. ingénieur, chevalier de H Légion La décision prise hier au conseil des ministres,<br />
sur la proposition <strong>du</strong> général Mercier, de<br />
d'honneur.<br />
convoquer désormais le contingent le 1er oc-<br />
La 1er janvier dernier, on annonçait tobre, a une grande importance. Le Gît Blas<br />
l'arrestation à Marseille, sur commission dit à ce sujet:<br />
rogatoirti, d'un M. Mock, âgé de trente - « Jusqu'à présent les rec<strong>rue</strong>s étaient incor-<br />
huit ans, qui était le caissier ou le courtier porées le 15 novembre; il» arrivaient au régi-<br />
de la Société niçoise, sur la plainte de M. ment avec six semaines de retard sur le c>m<br />
Mouret, gros négociant en "vins de Nar- tingent prussien ; l'armée française se trouvait<br />
bonne, auquel Mock avait acheté pour<br />
ainsi, pendant quelque temps, dans un état<br />
d'infériorité marftfeste à l'égard de l'armée<br />
52,000 francs de vins, lui remettant en allemande. Quand nos « bleus » n'étaient pas<br />
paiement cent actions de la Société niçoise | encore au port d'armes, les Jeunes soldats a'iedont<br />
il avait exagéré la valeur.<br />
< mands faisaient déjà l'exercice depuis près<br />
Lorsque M. Mouret s'apeiçat de sa mé- d'un mois. La réunion <strong>du</strong> contingent le 1er ocsaventure,<br />
il voulut reprendre sa marchantobre était réclamée depuis longtemps par tous<br />
dise, mais Mock l'avait déjà ven<strong>du</strong>e. C'est ceux qui s'occupent des questions concernant<br />
alors qu'il saisit la justice. On avaitdit tout<br />
la défense nationale. »<br />
d'abord que Mock avait été arrêté sur la<br />
plainte de ses patrons.<br />
On ajoute, — mais n'étant pas certains<br />
<strong>du</strong> fait, nous l'enregistrons sous réserves,<br />
— que le directeur de la Société serait également<br />
compromis, ainsi qu'un député de<br />
la région <strong>du</strong> Sud- Ouest.<br />
Du Figaro :<br />
L'intérêt était hier dans la prison où le nouveau<br />
député de <strong>Par</strong>is a appris son succèi éUc<br />
toral.<br />
Nous l'avons trouvé en train de causer devant<br />
son poêle avec Mme girault Richard, qui<br />
avait déjeuné avec lui.<br />
Sur sa table, tous les journaux <strong>du</strong> matin et<br />
de nombreuses dépêches, tl en est venu d'Agen,<br />
de Montpellier, d'Alger.<br />
L'élu de dimanche s'attendait à être mis sn<br />
liberté dès hier.<br />
— C'est étrange, nous dit il, il y a eu pourtant<br />
de nombreux exemples.<br />
Ce n'est pas qu'il s'ennuie h S'tinte Pélagia.<br />
Il s'y trouve mè ne relativement bien.<br />
— La vie de <strong>Par</strong>is est r ir^u dans 1 pou<br />
Tokio, 9 janvier.<br />
Le comte Ito, premier miimtre, a pris la parole,<br />
ùier, devant la seconde chambre <strong>du</strong> <strong>Par</strong>lement<br />
japonais. 11 a dêc.aré que les victoires<br />
Japépaties étalent <strong>du</strong>ès au dévouement et au<br />
courage des offl :i- rs et des soldats de l'armée<br />
^^ de terre et de tnsr soutenus par l'unanimité<br />
icnines, sous le contiôle d'agents de la nation.<br />
supérieurs des Compagnies et en présence Plusieurs mesures législatives mériteraient<br />
1'. ttenlion dû <strong>Par</strong>lement; mais, dans les cir-<br />
<strong>du</strong> commissaire spécial de police qui dresconstances actuelles, le gouvernement ne p»osera<br />
procès verbal de l'oDération,<br />
pqseTa, que les mesures nécessaires pour la<br />
continuation <strong>du</strong> la guerre <br />
en ce moment par - le sort pour participer a J nais.<br />
Bibliothèque municipale de <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
llllaire fies Chemins ûe 1er <strong>du</strong> Sud<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
On assure, qu'aucune opération concernant<br />
l'affaire des ohemins de fer <strong>du</strong> Sud aura lieu<br />
pendant plusieurs jours à cause <strong>du</strong> travail de<br />
classement que nécessite l'énorme quantité de<br />
papiers saisis chez divers inculpés.<br />
Le bruit court que Martin* n'ayant plus au-<br />
cune résefve à garder, aurait fait d'importan-<br />
t'is révélations.<br />
D'autre part, M. D ippfeT aurait acquis la<br />
preuve que, depuis longtemps, les Compagnies<br />
de chemins de fer et d'assurances et les Syn-<br />
dicats financiers BU formation étaient mis en<br />
coupe réglée par de soi disant journalistes. Il<br />
est possible qu'une enquêté particulière soit<br />
( îverte à ca sujet.<br />
Oa dit que M. Rua a été victime d'une ten-<br />
tative de chantage dans une affaire de décora-<br />
tion. Une nouvelle instruction serait ouverte<br />
à ce sujet.<br />
M. de Cosnac, juge d'instruction, a continué,<br />
aujourd'hui, a classer les papiers saisis chez<br />
les inculpés à propos da la Compagnie des<br />
chemins do fer <strong>du</strong> Sud.<br />
Draguignan, 9 j mvler.<br />
Le juge d'instruction da Draguignan a. sur<br />
b.o iinissiôn rogàtoire, saisi à Saint Raphaël,<br />
tons les D.vaiers appartenait à Félix Martin.<br />
Cei paniers" qui forment un volume considéra<br />
bli ont été expédiés à <strong>Par</strong>is.<br />
un arbre de Noël<br />
Messieurs, prenez<br />
La Kappa! ds<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
t. Rassmann, ambassadeur d'Italie, en<br />
France, relevé de ses fonctions, est parti, hier<br />
soir, pour Rome. ®n ignora toujours le nom da<br />
son successeur qui, contrairement aux usages<br />
i t.Ciis. n'est pas encore désigné.<br />
Le Gaulois dit avoir reçu d'un personnage<br />
autorisé, ces notes confirmant que le rappel<br />
clé M. Resinann n'a pas d'autres causes que la<br />
svrnoalhiti que l'ambassadeur italien a montré<br />
pour la Fiance et la haine de M. Crispi et de<br />
Eu t'ès.'mé. dit le Gaulois, la disgrâce da M.<br />
R'essmânn est le fait de MM. Crispi ot BrartC;<br />
de M. Crispi, qui rend l'ambassadeur respon-<br />
sable des attaques dont ii a été i'objot dans les<br />
iournaux français et d iM .Bianc qui ne<br />
lui pardonner d'avoir mauœavrt<br />
rapprochement possible antre<br />
l'Italie.<br />
en vue <<br />
notre pay:<br />
;tlt<br />
et<br />
Home, 9 janvier,<br />
ne ie gouverner<br />
. Resreann et atlr<br />
attaques de la p:<br />
ient<br />
bue<br />
ïsse<br />
Le journal l'Italie b'.ârr<br />
alion d'avoir rappelé.<br />
;tta mesure aux vive<br />
'ançrise.<br />
Dans ia résolution que le ministre vistu de<br />
rendre, dit cette feuille, il y a malheureiiss-<br />
îent une nouvelle trace de cette politique à<br />
paportements, de certains COUPS de théâtre<br />
estirièé à faire beaucoup de bruit... et peut-<br />
tre beaucoup de mal. N'est il pa- évident que<br />
os rapports avec<br />
ue le successeur<br />
Voici pour terminer, des renseigne monts sur<br />
la soirée donnée, hier, par l'empereur, re-<br />
cueillis auprès de témoins oculaires :<br />
La conférence faite par l'empereur à ses in-<br />
vités, sur ia marine, n'a pas <strong>du</strong>ré moins de<br />
deux heures .<br />
Après avoir montré<br />
Guillaume II leur a dit<br />
des cigares et suivez moi<br />
Puis, il le- a con<strong>du</strong>its dans une salle où des<br />
chaises étaient disposées en demi cercle, de-<br />
vant un tableau noir, des cartes, des cro<br />
quis, etc. ; là, l'empereur a fait un véritable<br />
cours, constatant que la marine militaire de ia<br />
France était supérieure à celle da l'Allemagne,<br />
et qu'il fallait absolument renforcer celle ci.<br />
Puis, sans se reposer, le jeune souvtriin a<br />
expliqué les bata Ues navales qui ont eu lieu<br />
entre les Chinois et les Japomis et fait l'éloje<br />
de ces derniers ; incidemment, il a fait allusion<br />
à l'amiral Courbet.<br />
Celte conférence a fait une impression pro-<br />
fonda sur l'assista ca, parmi laquelle se trou-<br />
vaient le g-méral Schliefen, chef de l'èti.t-major<br />
générai; le président Leveizov, des membres<br />
de la Chambre des' seigneurs et des dsputès<br />
<strong>du</strong> Landtag.<br />
Au Reichstag-, le baron Stumm a pris le<br />
premier la parole et a prononcé un réquisi-<br />
toire passionné contra les partis révolution-<br />
naires; il a été violemment interrompu parles<br />
socialistes. Il a déclaré que lo parti socialiste<br />
demeure révolutionnaire; qu'il a engendré<br />
i'anarchisma en Allemagne et qu'il a toujours<br />
,î\ 'ilié les actes anarchistes.<br />
Uu orateur a ajouté que le socia isme no<br />
peut ôtro réprimé que parla force.<br />
11 dit, en outre, qu'on aurait dû proposer<br />
une loi plus rigoureuse encore et enlever les<br />
droits électoraux aux socialistes.<br />
M. Groeber <strong>du</strong> centre fait une déclaration<br />
qui pro<strong>du</strong>it une vive sensation parce qu'elle<br />
oécide <strong>du</strong> sort de la loi.<br />
M. Groeber dit que. fidèle aux principes de<br />
Witidthorst, les catholiques sont disposés à<br />
examiner les mesures propres à combattre les<br />
partis révolutionnaires; ils ne s'opposent<br />
donc pas au renvoi à une commission de vii gt-<br />
huit membres.<br />
M. Groeber ajoute que les expériences faites<br />
pendant le kuituikampf empêchent son parti<br />
de voter une loi aussi élastique sans garanties,<br />
surtout au moment où le conseil fédéral, sans<br />
tenir compte <strong>du</strong> vote de Reichstag, maintient<br />
les lois bannissant les jésuites.<br />
H irr.biurg, 9 janvier.<br />
Comme il a été constaté à la bataille <strong>du</strong> Yalou<br />
qu'un obus, on éclatant, avait mis le feu à<br />
tous les bois entrant dans la construction ou<br />
l'aménagement des navires, l'administration<br />
de la marine aurait interdit l'emploi <strong>du</strong> buis<br />
dans les navires do guerre et aurait, mô.ne<br />
prescrit l'emploi de meubles en acier.<br />
Le ministre de la guerre a déclaré no pou-<br />
voir sa prononcer sur la question avant d'en<br />
avoir conféré avec ses collègues <strong>du</strong> gouverne-<br />
ment.<br />
La commission a convoqué pour demain le<br />
président <strong>du</strong> conseil et le ministre de la ius<br />
tice.<br />
Le ministre des affaires étrangères sera en-<br />
ten<strong>du</strong> en môme temps au sujet des peines ap-<br />
plicables au crime d'espionnage.<br />
B.ss scasace d* tiemniu<br />
Un de nos rédacteurs parlementaires<br />
nous télégraphie :<br />
!i a ; 11- situ<br />
la France vont s'Irriter et<br />
de M. Resmann va se. trou-<br />
itioa rien moins qus facile.<br />
116111<br />
Journalistes Maîtres-Ciianl<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
M. Doppfer a interrogé, cette après midi, M.<br />
Sourdillôn. ancien administrateur de la Nation,<br />
au sujet de la plainte en extorsion da fonds<br />
déposés contre fui par Félix Martin, ex direc<br />
tour des chemins de fer <strong>du</strong> Sud. Plusieurs té-<br />
moins ont été, à cette occasion, cités par le<br />
1 uge.<br />
' M- Doppfer a également iaterroaé Camille<br />
Dreyfus et Troaart. et enten<strong>du</strong> M. Bloch rela-<br />
tivement à i'affdira des cercles.<br />
L'Ambassade d'Allemagne à <strong>Par</strong>is<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
On nous annonçait, ce matin, le retodr à<br />
<strong>Par</strong>is, <strong>du</strong> colonel de Sehwartzkoppen, premier<br />
attaché militaire à l'ambassade d'Allemagne,<br />
qui s'était ren<strong>du</strong> à Berlin aussitôt après le<br />
procès Dreyfus.<br />
' @n nous aftrmalt, dit la Patrie, que le lieu-<br />
tenant-colonel de Schwartzkoppen revenait à<br />
Berlin avec des instructions très formelles et<br />
très précises pour faire imposer la silence aux<br />
journaux qui, depuis l'arrestation <strong>du</strong> traître<br />
Dreyfus, ont eu le patriotisme de révéler les<br />
excitations à la trahison venant de l'Allema-<br />
gne.<br />
Nous n'avions pas voulu attacher foi à cette<br />
extraordinaire nouvelle ; nous avions tort. En<br />
effet, pendant toute la matinée, un échange de<br />
communicaiions a eu lieu entre l'ambassade<br />
4'Allemagne et ie gouvernement. A la suite de<br />
cas pourparlers, la note suivante nous a été<br />
officiellement communiquée par l'agence lia<br />
vas :<br />
« A la suite de la condamnation do l'ex ca-<br />
pitaine Dreyfus par le conseil de guerre, cer-<br />
tains journaux continuant à mettre en cause<br />
ies ambassades étrangères à <strong>Par</strong>is, nous som-<br />
1 autorisés, pour empêcher l'opinion de<br />
irer, de rappeler la note communiquée à<br />
"égard, dès le 30 novembre 1894.<br />
. îertains journaux persistent à mettre en<br />
« t i'ise.dans divers articles fubliés au sujet de<br />
» l'espionnage militaire, les ambassades et les<br />
„ légations étrangères à <strong>Par</strong>is. Nous sommes<br />
« autorisés à déclarer qus les allégations qui<br />
« les concernent sont dénuées de tout fonde-<br />
« ment. »<br />
Cette noie, communiquée à la presse, a une<br />
origine officielle qui ne sera pas contestée ; sa<br />
publication a été évidemment demandée au<br />
fnn varnement.<br />
g sanpelnns enfin que, dès le premier jour, on<br />
a indiqué et rappelé depuis que la fameuse<br />
aièoe accusatrice contre Dreyfus avait été ob-<br />
S me non à l'ambassade d'Allemagne à <strong>Par</strong>is<br />
mais exactement dans ies bureaux <strong>du</strong> grand<br />
état major à Berlin. On y ajoutait que les pre-<br />
mfères. démarches de M. de Munster, démar<br />
chai aui amenèrent la publication de la pre-<br />
miè'o note offleieusa. étaient faites sur l'ordre<br />
ds l'empereur •uillaume; ca dernier renset-<br />
«nament se trsave implicitement confirmé par<br />
fa communication <strong>du</strong> gouvernement, aujour-<br />
d'hui qaelques heures après le îetour do l'at-<br />
taché militaire allemand.<br />
Le Cas d'un ex-conssïiler<br />
s è 'i<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
T a Libre <strong>Par</strong>ole de ce matin expose lo cas<br />
ancien conseiller munisipa qui s'mtéres-<br />
lu vivement aux jeux dits de la baraque sur<br />
sur il S il percevait de petits bénéfices,<br />
ï a r2r*râe révèle que e'est un de nos con-<br />
frère^^ conseiller municipal d'un quartier <strong>du</strong><br />
îreres, ouu» .. rt le po t aux roses. Be<br />
centre, qui a dfpP.^^^o^ettantes pour le<br />
Œs de ce conseiller municipal ont été re-<br />
nacessclre et<br />
moment. »<br />
conveu<br />
EfM ALLEMAGNE<br />
Berlin, 9 janvier.<br />
T a nlucart des journaux constatent l'impres-<br />
ol m considérable pro<strong>du</strong>ite par le discours pro-<br />
noncé hier au Reischtag par M. Àuer, socta-<br />
^l' Klein-Journal dit que les socialistes ne<br />
«nnt DRS restés sur la défensive, mais qu ils<br />
ont, au conuair., remporté une victoire et pris<br />
r0 Le ei ro V rwerfs annonce la publication d'une<br />
^ntannnt la discussion <strong>du</strong> projet de<br />
proji<br />
broc<br />
à des milliers d'exemplaires<br />
hT-oehure contenant la discussio<br />
loi lur les menées subversives. Cette brochure<br />
sera répan<strong>du</strong>e<br />
dans le pays. l'empereur<br />
\ ^TÂn^hZ, ^T ^mbveH dn<strong>Par</strong>le-<br />
laame a donnée, nier^, a dUcours concer-<br />
Sri .ta oi s «avales situées dans les mers<br />
juaisa.<br />
ftuil-<br />
Quelques 3 journaux <strong>du</strong> matin ont dit que l'ex-<br />
conseiller était encore directeur .d'un journal.<br />
S? rharlBS Laurent écrit, ce soir, à ca sujet<br />
5we Jour . "NOUS n'avons ici rien à publier<br />
^ r^uiet rien que notre formelle intention<br />
de m pMrerV polémique avec des con-<br />
currents battus et «<br />
rapport*» ce matta«_« n ^ r6 g sotlt<br />
Les faits<br />
carreni.? -—-- -- T6e un grand luxe d8 dé.<br />
tWnYuriou ï« « de nos confrères sont<br />
SntfôrômerS!ïkuï. C'est tout ce qu'il nous paraît<br />
Le Scandale d'Hier<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier'.<br />
A la direction de la S iciété niçoise da trans-<br />
ports maritimes, <strong>rue</strong> Taïtbout, on déclare igno-<br />
rer comment l'inculpé Mock se serait procuré<br />
les titres qu'il a remis en paiement à un nègo<br />
ciant de Narbonno ; par contre, on se montre<br />
mieux renseigné sur les faits reprochés à un<br />
personnage politique, député <strong>du</strong> Sud Ouest,<br />
dont on a parlé.<br />
' Ce personnage aurait, parait il» reçu des obli-<br />
gations de la Société niçoise des transports<br />
maritimes en nantissetnent d'un prêt qu'il<br />
avait consenti pour six mois à cette Société et<br />
qui viendrait à échéance le 15 janvier pro<br />
chain. La position <strong>du</strong> personnage politique vis<br />
à vis de la Société ne lui permettait, en aucune<br />
façon, de servir des tiuss qu'il avait en dépôt,<br />
fi aurait donc outrepassé ses droits en trafi<br />
q^antsur eux et en sa livrant aux opérations<br />
en question.<br />
M. .Brossard-Mareillac, juge d'instruction, n'a<br />
enten<strong>du</strong> personne aujourd'hui. Il a simplement<br />
délivré un mandat d'amener contre une per-<br />
sonne résidant à Bordeaux et qui aurait com-<br />
mis plusieurs escroqueries.<br />
0e qu'a coûté le procès Dreyfus<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
@n lit dans le Petit Journal :<br />
« Sait-on à combien se sont élevés les frais<br />
<strong>du</strong> procès <strong>du</strong> traître ? Exactement à 1.687 f r. 50,<br />
non compris, bien enten<strong>du</strong>, les honoraires <strong>du</strong><br />
défenseur. La plus grosse part de cette somme<br />
a été absorbée par les. frais des experts; le<br />
jugement <strong>du</strong> conseil da guerre et l'arrêt <strong>du</strong><br />
conseil de révision ont coûté chacun 12 francs.<br />
Quant aux témoins, ils n'ont pas été taxés ;<br />
ceux q .i ont été cités par l'accusation étant des<br />
officiers ou des fonctionnaires et ceux de la<br />
défense étant les amis de l'accusé. Les frais de<br />
justice militaire sont, oh lo voit, loin d'attein-<br />
dre les frais d'un procès en Cour d'assises. »<br />
L'Expédition de Madagascar<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
ne dépêcha d'Aden f janvier, mande :<br />
« Après l'occupation de Tamatave, le gouver-<br />
nement français s'est substitué au gouverne-<br />
ment hovapour la perception des douanes dans<br />
l'intérêt des porteurs de la dette malgache, ls<br />
Comptoir d'escompte est chergé <strong>du</strong> service<br />
financier <strong>du</strong> corps d'occupation de Tamatave.<br />
Incessamment aura lisu l'occupation de Ma-<br />
junga. Tout est tranquille ici. »<br />
Pouen, 9 janvier.<br />
Le 74e de ligna désignera une compagnie<br />
pour représenter le 3a corps dans celui expéui-<br />
tionnaira de Madagascar.<br />
Toulon, 9 janvier.<br />
Les daux compagnies d'infanterie de marine<br />
dont le départ pour Madagascar est axé au<br />
iZ courant prendront les numéros 5 et 6 ; elles<br />
auront pour officiers : ia première, le capitaine<br />
Montignault, le lieutenant Langelot et le sous-<br />
lieutenant Boissot <strong>du</strong> 4e régiment ; le second<br />
le capitaine Rouvier et les lieutenants Martel<br />
et Theveniaut <strong>du</strong> 8e régiment.<br />
On se préoccupe beaucoup dans les couloirs<br />
<strong>du</strong> gros débat qui se prépare pour demain et<br />
on discute aveo animation la décision qu'à<br />
prise iti cabinet et on suppute les chances qu'il<br />
a da voir la Chambre se i rononcer pour ou<br />
contre la libération de Gérault Richard, c'est<br />
à dire pour ou contre lui.<br />
Ce débat est gros de conséquences ; en effet,<br />
M. Millerand établira lo droit incontestr-.ble<br />
qu'à la Chambre de requérir la mise en liberté<br />
de Gérault Richard pendant les sessions pour<br />
lui psrmettre d'exercer son mandat ; il raupel-<br />
lera les précédents de Ruchafort sous l'Empire;<br />
de Ni de Baudry d'Asson en 1879,plus récemment<br />
de Bianqui et do Lafargue ; il demandera à la<br />
Chambre da ne pas abandonner ou paraître<br />
abautfonnér, en créant un précédent qu'on<br />
pourrait exploiter plus tard, une de ses plus<br />
essentielles prérogatives.<br />
Le gouvernement ne contestera pas la croit<br />
de la Chambre; ii contestera l'opportunité d 3<br />
ce droit; il invoquera, sans doute comme ou<br />
l'a dit le respect dû à la chose jugés ; il pré-<br />
tendra que la manifestation d'une circonscrip-<br />
tion électorale ne peut infirmer un verdict et<br />
que le sentiment de celte circonscription no<br />
peut faire préjuger <strong>du</strong> sentiment de cinq cent<br />
quatre vingts autres.<br />
Ii peut rappeler, aussi, pour se concilier la<br />
majorité, une interview de Gérault Richard<br />
pubuée par M. Chincholle dans le Figaro. Dans<br />
cette interview, lo nouvel élu déclare à notre<br />
confrère qu'il ne vient pas a la Chambre pour<br />
construire, mais pour détruire; qu'il entre au<br />
<strong>Par</strong>lement en révolutionna re décidé.<br />
La faiblesse de cas arguments devant les<br />
précédents invoqués n'échappera à personne.<br />
Aussi paraît il certain que le gouvernement<br />
recourra à un autre moyen et intro<strong>du</strong>ira dans<br />
la débat la personnalité <strong>du</strong> président de la<br />
République.<br />
C est là la gros danger qu'on s'étonne que ie<br />
gouvernement consente à courir; ce danger est<br />
si évident que bsaucoup de modérés et da<br />
ministériels accusent M. Dupuy de ne ie courir<br />
qu'à bon escient et de n'avoir pris ia décision<br />
de poser la question da cabinet que dans l'es-<br />
pérance d'êîra battu et d'atteindre ainsi M.<br />
Casimir Périer ; aussi ne cachent-ils pas la<br />
mécontentemeet qu'ils éprouvent de la situa-<br />
tion fausse que leur fait ie président <strong>du</strong> con-<br />
seil.<br />
Dans ces conditions, le débat de demain na<br />
serait qu'une des phases de la lutte entra M.<br />
Casimir Périer et M. Dupuy. La libération da<br />
Gérault Richard ne serait qu'un prétexte qui<br />
ménagerait) seion le cas, une double défaite<br />
ou une double victoire à l'Elysée.<br />
Qui sait, nous disait tout à l'heure, à ce pro-<br />
pos, un député de ia majorité, si estte doubla<br />
défaite ne serait pas la préface d'une crise<br />
présidentielle ; c'est, sans doute, ce que désire<br />
M. Dupuy. mais quel atout dans la main des<br />
socialistes ?<br />
M. Léon Bourgeois et M. Goblet comptent<br />
prendre la parole dans la discussion ; ils veu-<br />
lent évidemment prendre position afin de don-<br />
ner à la chute <strong>du</strong> cabinet, si elle se pro<strong>du</strong>isait,<br />
une signification telle que le cabinet radical<br />
prêt dans la coulisse soit nécessairement appelé<br />
aux affaires.<br />
Les socialistes, si la Chambra se refuse à re-<br />
quérir la mise en liberté de Gérault-Richard,<br />
sont décidés à lui faire payer ce refus; ils fe-<br />
ront une obstruction systématique acharnée ;<br />
les moyens ne leur manquent pas ; ils l'ont<br />
déjà prouvé.<br />
Aux reproches qu'on pourra leur adresser,<br />
ils ne répondent que par un mot ; « Rendez<br />
nous Gérault Richard ».<br />
On voit que cette session promet de beaux<br />
Jours.<br />
Pi>oposHioia d'amnistie<br />
Les anciens députés boulangistes viennent<br />
de déposer la proposition suivante:<br />
« TJn article unique. L'amnistie pleine et en-<br />
tière est accordée pour tous le» crimes et dé-<br />
lits politiques, exception faite formellement<br />
<strong>du</strong> crime prévu et puni par l'article 76 <strong>du</strong> code<br />
pénal. »<br />
g'est pour bien faire distinguer la trahison<br />
des délits politiques ordinaires que cette pro-<br />
position a été déposée.<br />
servée comme dans l'enceinte publique, il y a<br />
beaucoup de dames.<br />
La Cour fait son entrée à 10 h. 1^4. Mme Jo-<br />
niaux e.-t ensuite intro<strong>du</strong>ite; elle paraît très<br />
abattue ; elle n'a plus de voilette sur le visage,<br />
mais elle tient un mouchoir à la main.<br />
Les questions <strong>du</strong> président de plus en plus<br />
pressantes, embarrassent parfois Mme Jonianx<br />
qui, énervée aussi »ar ces longs débats ne peut,<br />
à de certains moments, retenir des larmes.<br />
Le président montre qu'elle a toujours parlé<br />
de dettes sacrées à acquitter quand elle a<br />
voulu contracter des emprunts et insister sur<br />
ce point qu'elle est dans ce cas particulier dans<br />
l'impossibilité de dire en quoi consistait cette<br />
dette sacrée dont sa mère aurait confié le se-<br />
cret à Emiie Abiay.<br />
Il établit, en outre, qu'elle a toujours songé<br />
pour remédiera ses embarras financiers à des<br />
assurances sur a vie, offjant. en garantie ce'tle<br />
de M. Faber, puis celle de sa fille Jeanne, s'as-<br />
surant elle même ainsi que M. Joniaux, assu-<br />
rant en fin L-~onie.<br />
LES AMIS DE DREYFUS<br />
ECHOS PABLEM0IT1DIES<br />
A ^* CHAMBRE<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
On se souvient que la commission de l'armée,<br />
quand elle s'occupa pour la première fois <strong>du</strong><br />
projet présenté par le gouvernement sur l'es-<br />
pionnage et la trahison, fit mauvais accueil à<br />
ce projet et, sans adopter d'ailleurs aucun texte<br />
précis, déeida qua le crime de trahison serait<br />
passible des conseils de guerre et puni de mort<br />
et qu'une distinction serait établie entre les<br />
faits de trahison et d'espionnage ; elle char-<br />
gea ensuite son rapporteur, M. Jules Roche,<br />
de s'entretenir à cet égard avec le président <strong>du</strong><br />
tonsoil et ie garde des sceaux.<br />
Aujourd'hui, M.Jules Roche a exposé devant<br />
la commission les dispositions de la loi de 1839<br />
et celles de la loi de 1848 en les mettant en<br />
regard de l'article 7s <strong>du</strong> Code pénal.<br />
On sait que la loi de 1830 qualifiait crime les<br />
actes prévus à l'article 76 et primitivement<br />
qualifiés délits. La loi de 1848 supprimait la<br />
peine de mort pour les faits prévus par l'arti-<br />
cle 76. De l'exposé de M. Jules Roche, il res-<br />
sort que, grâce à ces dispositions, gtâce aussi<br />
à la jurisprudence constante, la psine de mort<br />
n'était pas applicable dans la cas de Dreyfus,<br />
tout en iéservant le travail de la commission,<br />
M Jules Roche a conseillé à se borner pour<br />
le moment à proposer une modification légis-<br />
lative "portant au'en aucun cas le crime de<br />
trahison ne pourrait être considéré comme un<br />
» r,;- nolitjque. La peina de mort serait ainsi<br />
applicable ^ n8 «U'aucuna contestation puisse<br />
8<br />
Cotte' disposition est celle aue M',5°r fi d n e]^<br />
a proposée au Sénat sous formé tamenao<br />
ment.<br />
Le président <strong>du</strong> conseil, au cours de son en-<br />
trevue avec M. Jules Roche, lui a dit qu'il<br />
n'était pas éloigné de partager sa manière de<br />
voir, mais il a demandé que le ministre de la<br />
guerre fut enten<strong>du</strong> à cet égard parla commis-<br />
sion de l'armée.<br />
Le ministre de la guerre a été enten<strong>du</strong>, ce<br />
soir, par la commission ; il s'est expliqué sur la<br />
question de juridiction devant laquelle seront<br />
renvoyés les inculpés.<br />
La commission voudrait que les conseils de<br />
guerre fussent appelés à connaître des crimes<br />
commis per les militaires et employés de l'Etat;<br />
les civils, complices de militaires, seraient<br />
également déférés à ia juridiction militaire.<br />
Lorsqu'un civil serait seul inculpé, il serait dé<br />
férô â la cour d'assises.<br />
Un de nos rédacteurs parisiens nous té-<br />
légraphie :<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
Un financier fort connu, qui a de nombreu-<br />
ses relations dans la haute société israèlite, et<br />
qui à ses grandes et petites entrées au nainis-<br />
tère des finances, vient de nous faire le cu-<br />
rieux lécit qu'en va lire :<br />
La soir même <strong>du</strong> jour om M. Hanotaux avait<br />
fait à la Chambre sa déclaration si nette relati-<br />
vement à f'expédition de Madagascar que pro-<br />
jetait le gouvernement, un des collègues <strong>du</strong><br />
ministre des affaires étrangères reçut . la visite<br />
Q'un banquier juif, qui lui dit :<br />
« Nous sommes profondément affectés de<br />
l'affaire Dreyfus ; nous pouvons croire à sa<br />
culpabilité et nous espérons encore que son<br />
ianoncence sera démontrés; mais si la culpabi-<br />
est prouvée, nous savons que l'opinion nous<br />
deviendra de plus en plus hustile.<br />
» Mes coreligionnaires pansent, et je suis de<br />
leur avis, qu'il serait sage pour tout le monde<br />
d'étouffar cette pénible affaire, de ne pas la<br />
laisser venir devant le conseil de guerre et de<br />
la terminer par un non lieu.<br />
» Il y aurait bien quelques criailleries de la<br />
presse, mais la chose serait vite oubliée. Ne<br />
vaudrait il pas mieux qu'il en fut ainsi, eu<br />
égard surtout aux froissements qui peuvent se<br />
pro<strong>du</strong>ire entre la France et l'Allemagne à la<br />
suite d'un débat retentissant?<br />
« Si le gouvernement partageait notre senti-<br />
ment à ce sujet, je puis vous dire, au nom de<br />
plusieurs Israélites que je vous indiquerai et au<br />
mien que nous serions disposés à offrir au<br />
gouvernement une somme considérable dont<br />
le chiffre resterait à débattre pour l'expédition<br />
de Madagascar.<br />
« Cette expédition semble vous tenir fort à<br />
cseur ; or, êtes-vous certains d'obtenir <strong>du</strong> <strong>Par</strong>-<br />
lement les subsides qui vous sont nécessaires,<br />
ce n'est pas certain ; vous auriez donc tout<br />
avantage à accepter la susdite proposition. »<br />
Ces offres furent absolument repoussés par<br />
le ministre auquel s'adressait le mandataire<br />
<strong>du</strong> syndicat; mais cette proposition, rappro-<br />
chée de nombreuses intrigues que menaient<br />
les coreligionnaires <strong>du</strong> prrsonnier <strong>du</strong> Cherche-<br />
Midi, préoccupa a juste titra ie ministère.<br />
Celui ci constata, non sans uue légitime ap-<br />
préhension, les efforts considérables que le<br />
syndicat en question faisait pour sauver Drey-<br />
fus.<br />
11 en conclut, tout naturellement, que les<br />
israélites mettraient tout en œuvre pour favo-<br />
riser l'évasion <strong>du</strong> traître lorsqu'il serait inter-<br />
né à la presqu'île Ducos et, comprenant que<br />
l'opinion serait exaspérée si un télégramme<br />
annonçant la fuite <strong>du</strong> condamné arrivait à<br />
<strong>Par</strong>is, comprenant qu'ancun gouvernement ne<br />
résisterait à telle nouvelle, il résolut de pren-<br />
dre des mesuras telles que l'évasion fut maté-<br />
riellement impossible.<br />
C'est, ainsi qu'il n'a pas hésité à présenter aux<br />
Chambres une proposition de loi comprenant<br />
désormais les îles <strong>du</strong> Salut, parmi les lieux de<br />
déportation.<br />
blTS DIVERS<br />
Le mauvais temps<br />
Ajaccio, 9 janvier.<br />
Le gros temps continue. La pluie, la neige et<br />
le vent, fontrsga. Les trains de Bastia arrivent<br />
avec de grands retards. Le courrier deMarseille,<br />
qui devait arriver, hier matin, n'a mouillé en<br />
rade qu'à 10 heures <strong>du</strong> soir. Ce n'est que ce<br />
matin que les passagers ont pu débarquer.<br />
Alger, 9 janvier.<br />
Depuis trois jours, la mer est démontée.<br />
A Nemours, la tempête redouble d'Intensité.<br />
Les maisons sont ménacées d'inondation ; deux<br />
cent mètres <strong>du</strong> rempart se sont écroulés sous<br />
les lames qui ont aussi emporté le trottoir des<br />
douanes. Une digue construite depuis 40 ans a<br />
été en grande partie emportéu<br />
Dans la province d'Oran, notamment à Saïda,<br />
Mecheria, Tiaret et Aïnsefra, la neige est tom-<br />
bée en abondance.<br />
Avignon, 9 janvier.<br />
Depuis huit jeurs, les théâtres et les concerts<br />
sont fermés. Tous les cours d'eau <strong>du</strong> départe-<br />
ment et toutes les sorgues de la fontaine de<br />
Vaucl se sont gelées. Un train a mis cinq heu-<br />
res pour franchir dix liaues de Nimes à Avi-<br />
gnon.<br />
Tuée à coups de serpe<br />
Charleville. 9 janvier,<br />
llier matin, à Poix Terron, Nieolas Augnste<br />
Hureaux, ouvrier vannier, âgéde39 ans, atuéà<br />
coups de serpe sa femme Lêonie Juillet, âgée<br />
de 31 ans. La malheureuse a eu la tête litté-<br />
ralement hachée. Lo ctâae défoncé ne porte<br />
pas moins de six corps mortels.<br />
On croit quo le meurtrier a a;*l sous l'in-<br />
fluence de la jalousie, car sa femme l'ava t<br />
quitté au mois de juin dernier, pour prendre<br />
<strong>du</strong> service dans un village de la vallée de la<br />
Meuse, et elle avait toujours refusé de réinté-<br />
grtrla domicile c«njugal. Hureaux s'est cons-<br />
titué prisonnier imméa); 1 ment après.<br />
La Yeagetsace d'au père<br />
Orléans, 9 janvier.<br />
L'affaire qui sa présents devant la cour d'as-<br />
siusb <strong>du</strong> Loiret est mystérieuse par bien des<br />
côtés. L'accusé n'est pas un criminel ordinaire<br />
C'est un père qui a tué celui qu'il crovait être<br />
le meurtrier de son fiis ; ii paraît avoir obéi à<br />
une idée fixe, à l'exécution de laquelle des cir-<br />
constances fortuites ont aidé.<br />
La prologue de ce drame remonte au mois<br />
d'août 1893. Un matin, on avait trouvé pen<strong>du</strong><br />
à un châtie, dans la forêt da Montargis, un en<br />
tant de onze ans, Jules Imbert, fiis de l'accusé<br />
d'aujourd'hui, Louis Imbart, entrepreneur de<br />
vidanges, faubourg de la Chanssée, à Montar<br />
gis.<br />
A cette époque l'opinion publique crut à un<br />
crime et elie y croit encore aujourd'hui. L'en-<br />
fant avait été pen<strong>du</strong>, dit on alors, par des cul-<br />
tivateurs auxquels il avsit pris quelques fruits<br />
Le père, nature fruste mais très aimante et<br />
qui adorait sa famille, fut inconsolable de cette<br />
mort et il jura de se venger.<br />
Dès le lendemain dn crime — c'est bien la<br />
version qu'on doit adopter — une snquête f u<br />
ouverte par le parquet de Montargis. Comme<br />
elle n'aboutissait pas et que le malheureux père<br />
talonnait la justice, un agent de la sûreté fu<br />
envoyé de <strong>Par</strong>is dans les premiers jours <strong>du</strong><br />
mois d'octobre.<br />
Là, sur piace, il recommençait une enquête<br />
dont les premiers résultats amenèrent l'arres<br />
tation de deux hab'.tants dn hameau de la Jus<br />
tice, Pierre Daunay, ancien garde forestier, âg<br />
da soixante i euf ans, et François Bourguignon<br />
âgé de quarante deux ans, cultivateur. Leur<br />
culpabilité ne put être établie, car une 'juin<br />
zaine de jours après ils étaient l'objet d'un'<br />
ordonnance de non lieu et remis en liberté.<br />
Mais Louis imbert, qui ne se ^onsolalt pas<br />
de la mort de son fiis, soupçonnait un autre<br />
cultivateur <strong>du</strong> hameau de la Justice, nommé<br />
Louis Jésus. Déjà, une première fois, quelques<br />
semaines après l'événement, au cours d'une<br />
altercation avec lui, il lui avait porté plusieurs<br />
coups de couteau. Il n'y eut pas de plainte, et<br />
laj ustice, prise de commisération pour cet<br />
infortuné père, feignit d'ignorer ce délit. Mais<br />
le temps passait sans apporter l'oubli.<br />
L'exaspération de Louis Imbert ne faisait que<br />
s'accroître. Dans le courant <strong>du</strong> mois de mars<br />
il tirait plusieurs coups de revolver sur Dau-<br />
nay, ce cultivateur qui avait été arrêté puis re-<br />
lâché. B i ca chef fl lut condamné à un mois<br />
de prison. Il allait partout répétant : « Je tuerai<br />
l'assassin de mon fils 1 » Bu drame était à<br />
craindre. 11 s'est pro<strong>du</strong>it dans la nuit <strong>du</strong> 5 au<br />
9 octobre dernier.<br />
Ce jour-là, Jésus et Imbert s'étaient rencon-<br />
trés à plusieurs reprisas, et ce dernier avait<br />
dit alors : « Voilà point: nt l'assassin de mon<br />
fils ! » Tous deux avaient absorbé de nombreu-<br />
ses consommations et devaient être un peu<br />
excités. <strong>Par</strong> malheur, le hasard les fit se ren-<br />
contrer à nouveau, yers onze heures <strong>du</strong> soir,<br />
sur la route de Montargis à Courtenay, alors<br />
que chacun d'eux regagnait séparément son<br />
domicile.<br />
Comment en sont ils venus auxmains? L'Ins-<br />
truction n'a pas pu l'établir. Ce qui est certain<br />
c'est qu'Imbert après avoir terrassé Jésus lui a<br />
brisé le ciftne à coups de talons de ses grosses<br />
hottes.<br />
Sa victime achevée, le meurtrier voulut s'as-<br />
surer qu'elle était bien morte et il alla jusque<br />
chez lui chercher un bout de bougie. De retour<br />
près <strong>du</strong> cadavre, il l'alluma; puis, il partit.<br />
« J'ai venge notre enfant », dit il à sa femme.<br />
Puis il appela son fils : « L'assassin de ton frère<br />
est mort, va chercher les gendarmes. » Il va<br />
chez des voisin et les réveille pour leur tenir<br />
le même langage. Deux heures après les gen-<br />
darmes, qu'il avait fait prévenir, arrivaient et<br />
le mettaient en état d'arrestation.<br />
Pour être juste envers la victime, il convient<br />
de dire que rien ne permet de la croire coupa-<br />
ble de l'assassinat <strong>du</strong> jeune Imbert. Peut-être<br />
connaissait elle l'assassin.<br />
Ajoutons que le meurtre de Jésus a fait rou-<br />
vrir une enquête sur ia mort <strong>du</strong> jeune Jules<br />
Imbert; elle n'a malheureusement pas donné<br />
de résultats.<br />
Cette affaire a fait beaucoup d'impression<br />
dans tout le pays et l'on éprouve une grande<br />
compassion pour ce malheureux père. Le fait<br />
suivant en est une preuve : Au pied <strong>du</strong> chêne<br />
où son fils a été pen<strong>du</strong>, Imbert a fait planter<br />
une croix. On y accroche des couronnes et l'on<br />
y va comme en pèlerinage porter des fleurs et<br />
des bouquets.<br />
W. Luckart, lieutenant général, a été tué acci-<br />
dentellement d'un coup da feu, par un des<br />
coolies <strong>du</strong> camp.<br />
— A la suite d'un article paru dans le<br />
Républicain, un <strong>du</strong>el au pistolet a eu lieu, hier<br />
matin, entre M. Morinaud, rédacteur en chef<br />
<strong>du</strong> Républicain, et M. Casanova, maire de<br />
Constantine ; deux balles ont été échangées<br />
sans résultat.<br />
Les nouveaux meubres de la commis-<br />
sion turque et lo délégué français sont arrivés<br />
ie 7 janvier à Erzeroum.<br />
M. Cartier, nouveau vice consul de<br />
France à Sivas, est arrivé dans catte vllie,<br />
Les élections pour l'assemblée crétoise<br />
vont commencer.<br />
La police de Cannes vient de procéder<br />
à l'arrestation d'un nommé W..., ex capitaine<br />
de ulh.ms, pour infraction i un arrêté d'expnl<br />
sîon W... est considéré comme un indwi<strong>du</strong><br />
excessivement dangereux.<br />
— Aujourd'hui, a eu lieu à Saint Augus-<br />
tin une messe anniversaire célébrée pour le<br />
repos de l'âme da NaDoléon 111. Dans l'assis-<br />
tance, nous avons remarqué : Leprince Murât,<br />
le baron Legoux, délégué général <strong>du</strong> prince<br />
Kapoléon; MM. loivinlliers, aucien conseiller<br />
d'Etat; Jolibois, ancien député; Léon Chevreau,<br />
ancien préfet de la Seine; nos confrères Paul<br />
de Cassagnac et Casta, le général <strong>du</strong> Sarail,<br />
Jules Dalafosse. Quentin Bausais. La cérémo-<br />
nie s'est terminée à une hsura <strong>du</strong> soir.<br />
. Les électeurs dn canton de La Salvetst<br />
(Aveyron). îont convoqués pour le Î7 janvier à<br />
l'effet d'élire leur représentant au conseil gé-<br />
néral. Les électeurs de la première circons-<br />
cription de Lyon sont convoqués pour le S fé-<br />
vrier prochain pour élire un député en rem-<br />
placement de M. Burdean, décédé.<br />
Hier soir, à sept heures, M. Ortoli,<br />
uge, et M. Marie Vincent Ortoli, d'Ohrniccia,<br />
près Sartène, ont été tués sur la route fores-<br />
ère n* 4, près de cette dernière commune.<br />
L'auteur <strong>du</strong> crime est inconnu.<br />
'jtiiir pi&s.- loin la r_„ net<br />
3UL.LKTIN KTEOAOLO&if&ttV<br />
Du 9 janvier.<br />
Le baromètre est en hausse dans l'exirêma<br />
nord de l'Europe, où il atteint. 770 */• à Hapa-<br />
randa. Les mauvais temps persistent sur le<br />
littoral de la Méditerranée', tandis que le vent<br />
s'est apaisé sur la Manche et la Bretagne. Des<br />
neiges sont encore signalées dans le Centre et<br />
et l'Ouest <strong>du</strong> continent; en France, elles sont<br />
tombées surtout aans le Midi.<br />
La température s'abaisse sur ia Mancha et la<br />
Provence ; on notait —15* au mont Ventoux et<br />
—12 au Puy de Dôme.<br />
En France, la temps est toujours au froid et<br />
la neige.<br />
L'AFFAIRE JOVIAUX<br />
Anvers, 8 janvier.<br />
C'est aujourd'hui que Mme Joniaux va passer<br />
par la phase la plus terrible de l'interrogatoire<br />
qu'elle subit depuis deux jours avec un sang-<br />
froid étonnant<br />
M. Holvoet, président, de la cour va, en effet,<br />
l'interroger sur les trois de la redoutable accu-<br />
sation qui pèse sur elle : Empoisonnement, de<br />
Léonie Ablay, de Jacques Van Der Kerchoven<br />
et d'Alfred Ablav-<br />
Dès neuf heures, le public est plus nombreux<br />
qu'aux premières audiences, il se presse aux<br />
abords <strong>du</strong> palais de justice. Dans l'enc6inte ré-<br />
TENTATIVE D'ÂSSÂSSINÂT<br />
X Saint-Félix (Haute Garonne)<br />
Un vagaband, François Salvy, âgé de 29 ans,<br />
né à Cadoul, canton ds Lavaur (Tarn), a été<br />
arrêté par la gendarmerie de Saint Féiix, pour<br />
avoir tenté d assassiner M. P.erra Bonnet." âgé<br />
de 79 ans, maître valet à la métairie de Gour-<br />
goutou.<br />
Voici dans quella circonstance aurait eu lieu<br />
cette tentative d'assassinat :<br />
Le 6 courant, M. Bonnet montait sur son<br />
galetas pour faire tomber le fourrage nêces<br />
saire à la nourriture da ses vaches et y trou<br />
vait couché un indivi<strong>du</strong> auquel il donnait <strong>du</strong><br />
pain et qu'il invitait ensuite à aller dans une<br />
autre ferme voisine pour passer la nuit.<br />
L'inconnu parti, ie métâger s'apercevait que<br />
son buffet avait été fouillé et que deux sou<br />
cissons et <strong>du</strong> pain avaient disparu, fl ne se<br />
plaignit pas de ce petit larcin.<br />
Le lendemain 7 janvier, à trois heures et de-<br />
mie <strong>du</strong> soir, alors que, comme laiveille, M. Bon-<br />
net montait à sa grange pour avoir <strong>du</strong> fourrage,<br />
il reçut, arrivé au bout de l'échelle, deux coups<br />
de bâton sur la tête, qui, tout en l'étourdis-<br />
sant, na lui enlevèrent pas cependant sa pré-<br />
sence d'esprit, puisqu'il referma la porte et ap-<br />
pela au secours.<br />
Aussitôt, MM. Guillaume Bastoal, Pierre Ju-<br />
lia et Jules Durand se rendirent à l'appel de<br />
leur voisin et s'emparèrent da l'agresseur, qui,<br />
remis à la gendarmerie, a été con<strong>du</strong>it sous<br />
bonne escorte à la maison d'arrêt de Villefran-<br />
che.<br />
Il y a tout lieu de supposer que ce malfai-<br />
teur est celui qui, la veille, avait reçu l'au-<br />
mâne de M. Bonnet. C'est, d'ailleurs, ce que<br />
l'instruction nous apprendra plus tard.<br />
d'une rare violence qui. suivant la Dépêche, a<br />
été voté à une grande majorité et qui, en réa-<br />
lité, a obtenu les suffrages de la moitié des<br />
électeurs présents :<br />
« Les électeurs républicains radicaux socia-<br />
listes et socialistes <strong>du</strong> canton Centre, réui is<br />
au faubourg Bonnefoy,<br />
» Considérant que depuis l'avènement <strong>du</strong><br />
ministère Dupuy la Répub lque est livrée aux<br />
plus lâches et aux plus monst<strong>rue</strong>uses compro-<br />
missions ;<br />
» Considérant que les actes de ca gouverne-<br />
ment no tendevt qu'à détruire l'idéa républi-<br />
caine, en frappant arbitrairement tous ce-.x<br />
qui, républicains da principes apportent leur<br />
dévouement à la défense des libertés coiq i-<br />
ses et à l'avènement delà République démo-<br />
cratique et sociale.<br />
«Déclarent : que la commune da Toulsuse,<br />
frappant dans son assemblée communal*, par<br />
un décret da dissolution inique et illégal, a<br />
pour devoir de protester ên ;rgiquement.<br />
u Que la confiance qu'i s avaient par deux<br />
fois accordée au conseil municipa } dissocs<br />
prouve que le décret de dis?oh tien a surtout<br />
voulu atteindre les électeurs répt blicairs ;<br />
» Q ,'ils ont mission à leur trur de relever le<br />
gant et de retourner au yo .voir i'insuite qui<br />
leur est faite, en prouvant par le scrutin <strong>du</strong> 13<br />
janvier que, comme à Negent-»ur Seine tt Pa-<br />
ris, les républicains mépnsent les injures et<br />
les calomnies venant des hommes de' l'ejptit<br />
nouveau, plats valets <strong>du</strong> ministre Dup'.y et de<br />
toute la meute d'aboyeurs oppoitimistés, c é-<br />
ricaux et ralliés à la solde <strong>du</strong> pouvoir.<br />
» Les républicains radicaux socialis tas et so-<br />
cialistes, unis comme à l'Assemblée i atior.ale<br />
pour défendre ia République, approuvent l'affi-<br />
che de protestation émanant <strong>du</strong> conseil muni-<br />
cipal et répondant au décret de dissolution,<br />
félicitant le citoyen Serres, maire, de son atti-<br />
tude et de son énergie en face des stipendiés<br />
<strong>du</strong> gouvernement réactionnaire;<br />
» Affirment quo sa con<strong>du</strong>ite a été celle d'un<br />
vrai et sincère républicain démocrate et so-<br />
cialiste, et, quoi qu'on en dise, quoi qua fasse<br />
un ministère qui a per<strong>du</strong> la confiance de la<br />
nation républicaine, ils prouveront par leuts<br />
votes <strong>du</strong> 13, en envoyant au Capitoie la lista<br />
entière de protestation républicaine que le suf-<br />
frage universel, l'arme légale des travailleurs,<br />
aura toujours le dernier mot.<br />
» Vive ia République radicale et socialiste »<br />
A la sortie, les rixes recommencent.<br />
Les coups de canne pieuvent sur les tètes et<br />
les chapeaux roulent dans la neige.<br />
On n'entend que les expressions de « traî-<br />
tres, voleurs, canailles » et d'autres dont nous<br />
vous fais-ons grâce.<br />
Ce sont les radicaux et les opporiuuisies qui<br />
continuent à par.er politique.<br />
Nous saisissons au passage ce charmant dia-<br />
logue entre un électeur oppoituu ste tt un élec-<br />
teur tadical :<br />
— A t ii jamais été élu. votre s... de Cahi-<br />
nhac ? nierez vous qu'il ait volé son siège?<br />
— S'il l'a volé, votre c... de Constans l'a velé,<br />
lui aussi, en 18891 Vous savez bien que nous<br />
marchions alors ensemble et queie coup a été<br />
fait pour les deux.<br />
Touta la morale de la campagne des fraudes<br />
et de l'histoire des élections" républicaines<br />
à <strong>Toulouse</strong>, est là !<br />
PiTSTII NOUVELLEi<br />
Du 9 janvier.<br />
Tous les condamnés de l'affaire Ailes qui<br />
avaient été poursuivis pour fraudes au prèju-<br />
ce <strong>du</strong> ministre de la guerre ayant fait appel <strong>du</strong><br />
jugement, ce procès reviendra le 14 janvier de-<br />
vant la chambre des appels correctionnels.<br />
~~~~ Un des détenus évadés de la maison<br />
centrale da Landerneau a été arrêté hier soir.<br />
M. da Munster, ambassadeur d'Allema-<br />
gne en France va passer une dizains de jours<br />
I Berlin ; il rejoindra son poste le 21 courant.<br />
~>~"~.- A Turin, pendant les exercices d'ar-<br />
»ni -'a à l'anctenno citadelle, un obus a fait<br />
expiosion : dVùî «Oldats ont été tués et deux<br />
blestôs. _ , ,, ; .,<br />
, L'ambassadeur da France à Madrid a<br />
eu un long entretien hier, après midi, avec le<br />
ministre des finances sur les questions de<br />
frontières et de douanes.<br />
On mande de Calcutta : « Un petit déta-<br />
chement a été envoyé, hier, en colonne volante<br />
et a surpris des ennemis, qui se sont ren<strong>du</strong>s<br />
=ans combat ; 3,000 têtes de bétail ont été pri-<br />
ses. Le lieutenant G. D- S. Lockart, neveu de sir<br />
LA BAGARRE DU FAUBOURG BQNNEFOI<br />
C'est moins une réunion publique qu'une<br />
bagarre qui a eu lieu, mardi soir, dans le fau-<br />
bourg Bonnefoi.<br />
D'après la Dépêche la victoire est restée aui<br />
radicaux.<br />
D'après le Télégramme, c'est pour les radieaux<br />
un nouveau « four. »<br />
Mais là où nos deux confrères sont d'accord,<br />
c'est pour reconnaître qu'il y a eu un tumulte<br />
épouvantable, des altercations, des rixes ; que<br />
M. Sergé Deisus, commissaire de police, a été<br />
obligé d'Intervenir ; que M. Philippe, l'ancien<br />
aajoint, a reçu des eoups de poing, qu'il a eu<br />
son chapeau défoncé et qu'il a dû être arraché<br />
aux mains de ses adversaires.<br />
Le bureau a été ainsi constitué su milieu<br />
d'un désordre indescriptible : Sarraute, prési<br />
dent; Voisin et Trémolières, assesseurs, Geltis,<br />
secrétaire.<br />
« Vous eseamotez les votes comme vous<br />
avez escamotez les urnes », cria-t on aux radi-<br />
caux.<br />
M. Serres, ancien maire, veut prendre la pa<br />
rôle.<br />
Les opportunistes hurlent : « Et Couderc ? A<br />
bas les voleurs ! «<br />
Les radicaux répliquent en criant : « Et Cen«.<br />
tans? C'est vous qui êtes des traîtres et des<br />
valeurs 1 »<br />
Touchant dialogue qui résuma toute l'his<br />
toire de la République et <strong>du</strong> parti répnbiicain<br />
depuis quinze ans.<br />
M. Serres parvient cependant à se faire en-<br />
tendre.<br />
il défend les actes de la municipalité défunte<br />
et attaque le gouvernement dont il flétrit les<br />
procédés.<br />
Applaudissements <strong>du</strong> côté de la Montagne.<br />
Coassements indignés dans le marais oppor<br />
tuniste.<br />
M. Serres s'écrie que la campagne entreprise<br />
par les opportunistes contre les radicaux est<br />
une campagne non pas d'honnêteté publique,<br />
mais de vengeances, de rancunes et d'ambi<br />
tions désues.<br />
Tout cela est dit péniblement au miiiau di<br />
vociférations sauvages et de coups échangés<br />
dans tous les ceins de la salle.<br />
Puis survient M. Taché au nom <strong>du</strong> parti so-<br />
cialiste.<br />
Le citoyea Taché sépare la causa de sen<br />
parti de celle des radicaux qu'il estime com<br />
promise par les derniers scandales.<br />
« Les électeurs <strong>du</strong> faubourg Bonnefoy, dit il,<br />
sauront se servir des pelles et des balais que<br />
M. Serres leur a donnés. »<br />
Les radicaux sont furieux ; les opportunistes<br />
applaudissent.<br />
On voit le moment où M. Serres et M. Taché<br />
vont se jeter l'un sur l'autre.<br />
M. Serres constate que les opportunistes ne<br />
viennent dans les réunions que pour y organi<br />
ser le tapage, mais non pour monter à la tri<br />
bune.<br />
« Pourquoi leurs chefs ne viennent ils ras<br />
nous accuser ici même? »<br />
Bu électeur radical déclare que les opportu<br />
nistes qui sont dans la salle sont les amis des<br />
panamistes et des voleurs.<br />
Hurlements et nouvelles bagarres.<br />
Plusieurs ordres <strong>du</strong> jour sont déposés.<br />
Il y en a u» qui approuve les radicaux sor<br />
tants et un autre qui les blâma, ce dernier pro-<br />
posé par la Fédération socialiste.<br />
D'après la Dépithe, le premier est celui qui<br />
« obtient incontestablement l'assentiment da<br />
la grande majorité des électeurs présents. »<br />
D'après le Télégramme, c'est l'autre qui est<br />
^oté « à une grande majorité. •<br />
"Et voilà comment opportunlstcis et radicaux<br />
f crivejt l'histoire !<br />
De la même façon dont tour à four ils ont<br />
traité les urnes.<br />
Voici, à titre de document, l'ordre <strong>du</strong> jour<br />
LE PROCÈS DES FRAUDES<br />
Comme nousl'avons annoncé brièvement<br />
dans nos dépêches, M. Galvinhac a reçu,<br />
à <strong>Par</strong>is, un mandat de comparution éma-<br />
nant de M. le juge d'instruction Laurens.<br />
M. Calvinhac n'a pas encore répon<strong>du</strong> à<br />
cet appel.<br />
Il s'est retranché :<br />
1* Derrière ce fait qu'ayant reçu la<br />
mandat dans la soirée <strong>du</strong> 7 janvier, il lui<br />
était matériellement impossible d'être à<br />
<strong>Toulouse</strong> dans l'après-midi <strong>du</strong> 8 ;<br />
2* Derrière l'immunité parlementaire,<br />
qui ne peut être suspen<strong>du</strong>e qu'après une<br />
demande d'autorisation de poursuites dé-<br />
posée devant la Chambre.<br />
M. Calvinhac a prié M. Pierre, sacré-*<br />
taire général de la Chambre, de soumettre<br />
le cas au président.<br />
On s'étonnera de l'attitude <strong>du</strong> député<br />
de <strong>Toulouse</strong>.<br />
Que M. Calvinhac n'ait pas eu le temps<br />
de se rendre à l'invitation de M. Laurens,<br />
c'est passible.<br />
Mais il lui était facile de se mettre à la<br />
disposition <strong>du</strong> juge d'instruction le lende-<br />
main oa le surlendemain.<br />
Ce qu'il est diffieilede s'expliquer, c'est<br />
que, se prétendant innocent et député ré^<br />
gulièrement élu, il se dérobe derrière h<br />
règlement de la Chambre pour retarder<br />
l'heure où il devra prouver qu'il n'a pas<br />
volé son élection.<br />
Nous ne comprenons pas très bien l'in-<br />
térêt qu'il peut avoir à soulever cette<br />
question de procé<strong>du</strong>re.<br />
Quoi qu'il en soit, son cas est appelé à<br />
provoquer de bruyantes polémiques.<br />
Jusqu'à la dernière heure, ses amis po-<br />
litiques essaieront de le repêcher.<br />
On ne manquera pas d'olajeeter qu'il a<br />
été validé par la Chambre.<br />
On tentera de l'arracher à la justice<br />
comme on a tanté d'arracher M. Mirman<br />
à l'armée.<br />
soit gros, nous n'en dis-<br />
car si M. ©alvinhac est<br />
poursuites condamnent,<br />
ceux de ses collègues qui ont commis la<br />
lâcheté de le valider.<br />
Mais, d'autre part, comment ne pas la<br />
poursuivre après la preuve publiquement<br />
faite devant la cour d'assises que son élec-<br />
tion, en 1893 comme en 1889, a été le ré^<br />
stîltai d'une filouterie?<br />
, *<br />
La masure prise contre M. Galvinhac<br />
sera nécessairement suivie d'une sembla-<br />
ble à l'égard de M. Constans.<br />
Le eas <strong>du</strong> député radical et celuL<strong>du</strong> sé-<br />
nateur opportuniste sont indissolublement<br />
liés, <strong>du</strong> «aoins en ce qui concerne les élec-<br />
tions de 1889.<br />
M. Calvinhac et M. Constans qui étaient<br />
alors candidats à la députation à Toulou-<br />
se, ne furent élus que l'un par l'autre et<br />
par les mèaaes moyens.<br />
On s'entretenait beaucoup, hier, au pa-<br />
lais, de l'interrogatoire de M. Cassaigneau<br />
et de ses dénégations un peu vasnies<br />
comme celles de Couderc, en réponse aux<br />
déclarations précises et circonstanciées do<br />
Mascaras.<br />
Ce dernier a été de nouveau interrogé<br />
par M. le conseiller Bousquet.<br />
M. Bousquet tient absolument savoir,<br />
neus le comprenons, eomment les listes<br />
apportées certainement à la préfecture lo<br />
soir des élections ont pu en sortir et pour-<br />
quoi revenant, nouvellement paréês, ab-<br />
solument méconnaissables, on ne les ar-<br />
rêta pas chez la ooncierge.<br />
M. Saint-Agué a été enten<strong>du</strong> par M,<br />
Bousquet.<br />
M. Laville a dépesé au sujet <strong>du</strong> procès<br />
que feu M. le eonseiller Rumeau porta<br />
devant le conseil de préfecture,<br />
M. le juge d'insiruotioD Laurens p Ù\<br />
appeler on confrontation dans son cabine<br />
MM Goulon, Adcuy, Corne et Soulos.'<br />
^es meç-êurs ont été longuement inter-<br />
roges et ils étaient à peine partis que M.<br />
Laurens commençait l'interrogatoire des<br />
sept inculpés dans l'affaire des mesurs.<br />
Que l'incident<br />
convenons pas,<br />
poursuivi, ces<br />
Bibliothèque municipale de <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
W»e affaire fccandalcu.se. — Depuis quel-<br />
ques jours, il n'était bruit à <strong>Toulouse</strong> que d'une<br />
affaire de mœurs qui vient d'avoir son épilo-<br />
gue-<br />
u. Bergê Dessus, commissaire de police <strong>du</strong><br />
4e arrondissement, chargé de l'enquête, avait<br />
envoyé, avant hier, son rapporta M le com-<br />
missaira central, qui le transmit immédiate<br />
ment au petit parq let, et hier après midi, à<br />
2 h. 1(2, h àt mandats d'amener étaient remis,<br />
par M '« cn umissaire central, à M. Montanê,<br />
Chef de la sûreté.<br />
Ils concernaient :<br />
1. Jean Gazeau, 53 ans, cordonnier, <strong>rue</strong> d'Au-<br />
buisson, 16. — 2. Jules Pinson, statuaire, <strong>rue</strong><br />
<strong>du</strong> Rempart Saint Etienne, 18. — 3. Veuve Elisa<br />
Gri hot, 46 ans, bou evard Bonrepos, 8 bis. —<br />
4 Gabriel Molimé, 40 ans, <strong>rue</strong> Maury. — 5. Ray-<br />
mond Sentenac, 40 ans, <strong>rue</strong> Traversiôro Saint<br />
Aubin, 12. — 6. Adrien Colomiés, 67 ans, place<br />
Lafayette, 15. — 7. Joseph Escande 40 ans gar-<br />
çon de café, <strong>rue</strong> Valade,53. — 8. Alexandre Del-<br />
mont, retraité, 70 ans, <strong>rue</strong> Riquet, 10.<br />
Inculpés d'excitation de mineures à la débau-<br />
che et d'attentats à la pudeur.<br />
M Montanê procédait avec sa rapidité habi-<br />
tuelle; à 3 heures, sept inculpés étaient ame-<br />
nés à 'la Permanence. _<br />
Le nommé Jean Cazeau ne put être écroué<br />
étant en traitement à l'hôpital.<br />
Immédiatement, fouillés, ils étaient con<strong>du</strong>its<br />
dans la salle d'attente attenante au cabinet da<br />
M. Laurens, juge changé de l'instruction sur<br />
les faits à eux reprochés.<br />
Après interrogatoire, les mandats d amener<br />
ont été changés en mandat d'arrêt.<br />
Ajoutons, au sujet de cette affaire, que ce<br />
n'est pas seulement lo propriétaire de l'hôtel<br />
des B.. , comme il a été dit par erreur, qui a<br />
porté plainte contre le café où se passaient les<br />
faits délictueux, mais bien la plupart des voi-<br />
sins. ; ,-,.',<br />
Ces plaintes remontent même à plusieurs<br />
années et l'on s'étonnait généralement qu'elles<br />
restassent sans effet.<br />
• Affaires<br />
Conseil de guerre <strong>du</strong> 11' corps<br />
jugées à '.a séance d'hier mardi :<br />
François Merle, soldat au lie de ligne, re-<br />
coanu coupable d'avoir, le 2 décembre 1894, à<br />
Castelsarrasln — oh il était en détachement —<br />
volé un porte-monnaie contenant une somma<br />
de 8 fr. 56 et appartenant au soldat Amblard<br />
<strong>du</strong> même régiment, a été condamné à un an<br />
de prison.<br />
Merle, originaire de <strong>Par</strong>is, garçon boucher,<br />
est un engagé volontaire ; il était depuis cinq<br />
mois à peine au régiment lorsqu'il commit le<br />
larcin pour lequel il a été condamné.<br />
Bôfenseur : M* ALbert.<br />
C'-st encore un soldat <strong>du</strong> ils de ligne<br />
qui oomparalt devant le conseil de guerre. Jean<br />
Louradou, de la classe 1892, s'est ren<strong>du</strong> coupa-<br />
ble de désertion en temps de paix, p«ur ne<br />
s'être pas présenté à son corps, à Montauban,<br />
le 25 septembre 1894, jour de l'expiration da sa<br />
permission, ni dans les quinze jours qui ont<br />
suivi celui fixé pour son retour.<br />
Louradou avait obtenu une permission de<br />
vingt jours, le 6 septembre dernier, pour se<br />
rendre dans sa famille à Payrao (Lot), où il<br />
est né.<br />
Cette faveur lui avait été accordés en raison<br />
de la convocation de son frère comme réser-<br />
viste, pour accomplir une période d'instruction<br />
de 28 jours. N'étant pas rentré à Montauban à<br />
l'expiration de sa permission, il fut porté dé-<br />
serteur le 11 octobre.<br />
Suivant les rense gnements qui nous sont<br />
fournis, il est parti ie 10 ou le 11 septembre,<br />
sans emporter ses effets militaires, et s'est<br />
ren<strong>du</strong> directement à Blidah (Algérie); il est<br />
resté dans cette localité jusqu'au 15 novembre,<br />
est rentré en France à cette date, s'est arrêté<br />
dans plusieurs localités et est arrivé dans sa<br />
famille 1» 5 décembre : il en est parti le f pour<br />
rentrer au régiment, où il s'est présenté à huit<br />
heures <strong>du</strong> soir, après 74 jours d'absence illô<br />
gale.<br />
Ses effets militaires ont été recueillis à son<br />
domicile par la gendarmerie, quand elle l'a<br />
recherché.<br />
Les amècédents de 1 inculpé sont bons, 11 est<br />
fort Deu intelligent ; quelques punitions lui<br />
ont été infligées pendant son séjour au régi-<br />
ment pour sa mauvaise tenue.<br />
M- Pè de Aros défend le prévenu, que le con-<br />
seil de guerre condamne à deux ans de pri-<br />
son,<br />
~vvww une deuxième affaire de désertion ter-<br />
mine l'audience.<br />
L'accusé, Eugène Berger, soldat de la classe<br />
1889, da la subdivision de Saint Etienne, né le<br />
25 novembre 1869, à Mulhouse, s'est ren<strong>du</strong><br />
coupable de désertion à l'intérieur en temps<br />
de paix, avec emport d'effets, pour s'être ab-<br />
senté da son corps en garnison à Foix sans<br />
autorisation, <strong>du</strong> 20 mai 1894, jour de l'absence<br />
constatée, au 19 septembre 1894, jour de sa<br />
présentation volontaire à la gendarmerie de<br />
Jfrontignan.<br />
Bargai, déjà déserteur en avril 1891, avait été<br />
condamné à la peine de 2 ans de travaux pu-<br />
blics ; gracié <strong>du</strong> restant de sa peine, il a vait<br />
été incorporé au Us, à Foix,- le 5 janvier 1894.<br />
Il prétend, aujourd'hui, s'être ren<strong>du</strong> à Bar<br />
eeloae d où il est revenu à Frontignan ; il vou-<br />
drait être puni, pour désertion a l'étranger,<br />
de la peine des travaux publics, car il espère,<br />
grâca à sa profession de mécanicien, rendre<br />
sa détantien plus douce.<br />
Le conseil, après la plaidoirie de M' Artigues,<br />
condamne Berger, pour désertion à l'intérieur<br />
et vol d'effets su préjudice de l'Etat, à 4 ans de<br />
prison,<br />
CHEMINS DE FER DU MIBI <strong>ET</strong> DE PARiS-<br />
LYON MÉDITERRAKÉE<br />
COURS DE DANSE<br />
COURSES DE ÎMfCE<br />
Billets d'aller et retour, à prix ré<strong>du</strong>its, de<br />
i" et de 2* cfasse, à destination de Ifiee, avec<br />
faculté d'arrêt une fois à l'aller et une fois au<br />
retour, entre Cette et Mce seulement, délivrés<br />
<strong>du</strong> ^5 a -. iS janvier IS95 inclus, au départ des<br />
princioales stations <strong>du</strong> réseau <strong>du</strong> Midi men-<br />
tionnées sur l'affiche spéciale, valables i endant<br />
vingt jours, y compris le jour de l'émission.<br />
Faculté de prolongation pendant une ou deum<br />
périodes de dix jours, moyennant le paiement,<br />
pour chaque période, d'un supplément de<br />
10 o. 0(0 <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> billet.<br />
Prix des places, au départ de <strong>Toulouse</strong>, Ire<br />
classe, 102 fr. 15 ; 2e classe, 73 fr. 50.<br />
Au départ de Montauban : Ire classe, 110 fr. 75;<br />
2e classe. 79 fr. 79.<br />
Au départ d'Agen : ire classe, 122 fr. 65; 2e<br />
classe, 88 fr. 80<br />
(Voir l'affiche spéciale pour les autres condi-<br />
tions.)<br />
BAYROU, Prof au Lycéo<br />
4, Petite Rue Si-Rame<br />
! ES,<br />
Messieurs les 'Commerçants et In<strong>du</strong>striels<br />
sontii.formés que l'agene---- Canct, sa tient<br />
à leur disposition psur apposer des ; ffleh»s a<br />
<strong>Toulouse</strong> ou dans n'importe quelle coftirnune<br />
de Fi ance, à des prix très ré<strong>du</strong>its.<br />
Les t ins jolies et celles qui<br />
imitent le mieux' es na toreltes<br />
sont faites chez M. Pelle-<br />
grin, médecin-dentiste, r . e Alsi.es, 12, à Tou-<br />
louse (Au Petit <strong>Par</strong>is).<br />
ï^ous recommandons à toutes les ménagé -<br />
ra-> la Fpomageife Non t elle, installée Marché<br />
Victor Hugo, numéro 232.<br />
Lo ministère n'approuverait pas, en second<br />
lieu, le projet <strong>du</strong> conseil municipal de prendre<br />
au Poids de la Ville, des terrains se trouvant<br />
en dehors <strong>du</strong> premier alignement.<br />
La question <strong>du</strong> Château d'eau n'aurait, en<br />
outre, fait aucun cas puisque le conseil d'hy-<br />
(riône n'en aurait été saisi pour ia première<br />
fols.<br />
Si l'on ajoute enfin, à tout cela que le gou-<br />
vernement fait ses réserves en ce qui touche<br />
l'Importance de la subvention par lui promise,<br />
on devra nécessairement conclure que les<br />
grands travaux sont menacé-', comme nous<br />
l'avons toujours dit, d'être renvoyés aux calen-<br />
des.<br />
Pauvres ouvriers age nais, comme vous avez<br />
été leurrés par ceux qui avaient la prétention<br />
de si bien veiller à vos intérêts et qu'hélas<br />
vous avez eu la mauvaise inspiration de<br />
cr ire I<br />
Proposas pour la croix de la Légion<br />
d'honneur — Les officiers des régiments en<br />
garnison dans notre département, et ceux de<br />
nos compatriotes dans l'armée dont les noms<br />
suivent, sont proposés pour la croix de cheva-<br />
liers de la Légion d'honneur :<br />
MM. de Bienassis de Cauluson, capitaine au<br />
18a d'infanterie ; Gabriac, capitaine d'artillerie,<br />
employé à l'état major ; d'Auber de Peyrelon-<br />
gue, capitaine au 107e; Costebonnel. capitaine<br />
au 29e ; Damonet, capitaine au 20a; Salnt-<br />
Eloy et Johanneau, capitaines au 7e; Marion,<br />
capitaine au 9a ; Drouilhet de Sigalas, major<br />
au 38a ; Pagès Xatart, major au 20e; Cazenave,<br />
capitaine au lie ; Pandellé, capitaine au 9e ;<br />
Oalard, capitaine au lie.<br />
A l'église Saint Kilaire. — Le chemin de<br />
la croix, nouvellement restauré , eera érigé<br />
jeudi soir dans cette église par le R. P. Mario-<br />
Antoine, qui prêchera à cette occasion.<br />
Après la cérémonie, il y aura un salut très<br />
solennel.<br />
Steeple ehase. — Nos lecteurs n'ont pas ou-<br />
blié la ehute terrible qui a occasionné la mort<br />
<strong>du</strong> jockey Kattey, aux courses d'Agen, il y a<br />
deux ans. La victime de cet accident était très<br />
sympathique aux Agenais et au monde des<br />
courses. Aussi s'empressa t on d'ouvrir une<br />
souscription en faveur de sa famille, composée<br />
d'une veuve et de six enfants en bas âge.<br />
Nous apprenons aujourd'kui avec plaisir que<br />
la Société des steeple chase vient d'accorder à<br />
ces braves gens malheureux une pension de<br />
3,080 francs.<br />
Nous ne saurions trop féliciter la Société pour<br />
cette «uvre de bienfaisance.<br />
Chambre de commerce de Letet Garonne.<br />
— M. le président de la chambre da com-<br />
merce a reçu de M. le chef de gare d'Agen les<br />
informations suivantes :<br />
La circulation est interrompue par les nei-<br />
ges :<br />
1" Entre Pierrefitte et Cauterets, Luz Saint-<br />
Sauveur et Barèges.<br />
Les messageries et marchandises ne sont<br />
acceptées qu'avec réserves pour les délais;<br />
2- Entre Tarascon et Ax.<br />
Les services de correspondances et de réex-<br />
péditions sont interrompus, pour la même<br />
motif, entre :<br />
1- La situation de Laruns et les localités des<br />
Eaux Bonnes et des Eaux Chaudes;<br />
2- La station de Saint Girons et les localités<br />
de Saix, Aulus, Massât, Cattiilion et Mas-<br />
d'Azil.<br />
Etat civil dn 8 janvier. — Naissance : René<br />
Labbô à l'hospice.<br />
Décès : Charles Gavanon, 80 ans, coteau de<br />
l'Ermitage. — Marie Wever, veuve Dussel, 84<br />
ans, avenue de Bordeaux. — Jeanne Aillaud,<br />
épouse Brousse, 72 ans, cours <strong>du</strong> Quatorze-<br />
Juillet.<br />
Massique <strong>du</strong> ligue. — Programme <strong>du</strong> 10<br />
janvier, cours de la Plateforme, de trois heures<br />
à quatre heures :<br />
Allégro militaire (XIX); Emma, mazurku<br />
(Bru) ; Le Voy -ge en Chine, ouverture (Bazin) ;<br />
Cigarette, po-ka (Lamothe) ; Lecocq Walzer,<br />
valse (Lecocq).<br />
SiAKHANDE. — Notre dariilère foire. —<br />
Notre dernière foire, malgré une petite pluie<br />
glaciale qui n'a cassé de tomber toute la jour-<br />
néa, avait attiré beaucoup de monde. Le gros<br />
bétail,.destiné au travail, maintient ses prix<br />
élevési avec tendance à la hausse. Les basufs<br />
belle qualité valent de 1.100 à 1,300 francs la<br />
paire ; la qualité secondaire, de 800 à 1,000 fr. ;<br />
les vaches valent de 700 à 1,100 francs la paire ;<br />
les génisses, ia 300 à 409 francs la pièce ; les<br />
taureaux, de 300 à 360 francs la pièce; les mou-<br />
tons maigres valent de 35 à 45 francs la pièce ;<br />
les porcelets, rie 35 à 50 francs pièce.<br />
Le bétail de boucherie était moins bien coté,<br />
la tendance plus faible. Les bœufs gras se<br />
payaient 40 francs les 5@ kilos ; les vaches,<br />
35 francs; les veaux, de 50 à 55 francs; mou-<br />
tons gras, de 60 à 65 francs; cochons gras, de<br />
55 à 58 francs.<br />
Oies grasses, de 0 fr. 90 à lfr. le li2 kilo;<br />
canards gras, de 0 fr. 95 à 1 fr. 10 ; dindes, da<br />
12 à 14 francs la paire ; poulets, de 2 fr. 50 à<br />
4 francs ; pouic-s, de 4 à b francs ; pigeons, de<br />
1 fr. 25 à 1 fr. 50 ; lapins, de 1 fr. 5. à 2 fr. 50<br />
la pièce ; œufs, de 0 fr. 90 à 1 fr. !a douzaine.<br />
Mercuriale des grains. —- Blé, de 14 à 15 fr.<br />
les S0 kilos ; seigle, de 10 à 11 francs les 75 kil. ;<br />
maïs, de 10 4 11 francs los 75 kiios ; avoine, de<br />
9fr. 50 à 10 francs les 50 kilos; seigle, de 8 à<br />
8 fr. 50 l'hectolitre ; pommes de terre, de 3 à<br />
4 francs l'hectolitre.<br />
Aucun marchand étranger no s'est présenté<br />
à la bourse. des vins, qui ont des tendances à<br />
la baisse.<br />
Livraison des tafcaes. — <strong>Par</strong> arrêté préfec-<br />
toral, la livraison des tabacs de la récolte 1894<br />
aura lieu au magasin de feuilles de Marmande,<br />
à dater <strong>du</strong> 15 janvier courant. Voici l'ordre<br />
d'après lequel les tabacs seront reçn*:<br />
Première commission d'expertise — Commu-<br />
nes de Longueville, B rac, Saint-Avit, <strong>Par</strong>dail-<br />
lan, Auriaè, Allemans, Monteion, Lévignac,<br />
Escassefort, Marmande (5 février). Saint <strong>Par</strong>-<br />
doux <strong>du</strong> Breuil , Baaupuy, Gaujac, Virazeil,<br />
PuymiClan.<br />
Deuxième commission — Communes de Saint-<br />
Martin Petit, Meilhan, Marceline, Saint Sauveur<br />
de Meilhan , Montpouillan, Saints Bazeille ,<br />
Duras, Conthures, Castelnau sur Gupïe, Cucu-<br />
mont, Mauvez.n, Jusix, la Gupie.<br />
Le taux des déchets est ainsi fixé : 0 60 0;0<br />
des fc-uilies pour la variété <strong>Par</strong>aguay ; 0 40 0|0<br />
pour la variété Aurinc.<br />
THOUARS. — Bac. — Le 30 janvier pro-<br />
chain, à deux heures à la préfecture d'Agen, il<br />
sera procédé à l'adjudication <strong>du</strong> bac de Thouars- •<br />
sur Garonne <strong>du</strong> 1" mars 1895 au 28 février<br />
1898.<br />
PSAYS^AS, S.AVSi.ViC. PtlîHIROL. —<br />
Verglas. — Les couniers sont obligés depuis<br />
quelques jours, de faire leur service à pied<br />
CASTELMOR8N. — Foires, — Bans Tinté<br />
rêt <strong>du</strong> commerce et de l'agriculture, plusieurs<br />
propriétaires sa sont réunis et ont décidé d'ap-<br />
provisionner largement les foires de notre loca-<br />
lité.<br />
Celle do lundi prochain 14 courant., une des<br />
plus importantes, sera donc bien pourvue d'a-<br />
nimaux de toutes sortts.<br />
MAS-D'AGESAïS. — Ctofcp. — La jeune<br />
Lespine, habitant la commune da Sainte Mar-<br />
the, atteinte <strong>du</strong> croup, a été soignée par le<br />
docteur Kerangal de Biugion, qui a sauvé la<br />
malade en pratiquant l'application <strong>du</strong> vaccin<br />
antidiphtérique.<br />
Le se.nun a été demandé par dépêche au doc<br />
teur Ricard, secrétaire do la Société do méde<br />
olna de Lot et Saionus. qui s'est empressé de<br />
le faire parvenir à son collègue de Bougioti.<br />
soir, c'est la 2a compagnie qui ira à Madagas-<br />
car. Elle est commandée par lejcapitaine Ber-<br />
nard, dont la glorieuse balafre atteste l'expé-<br />
rience des champs de bataille, et les jeunes<br />
llautenants Braud et Antoine,<br />
Insoumis — Les nommés Antoine Bouges,<br />
dit Louis Fourcon, domicilié ruo des Farges, &<br />
Auriilac, et. Antoine Destame, de Maurs, de la<br />
classe de 189i, n'ayant pas répon<strong>du</strong> à leur or-<br />
dre d'apoel, sont activement recherchés par la<br />
gendarmerie comme insoumis.<br />
Nous recommandons i qui de droit deux<br />
coureuses de nuit qui, entre 16 et 11 heures,<br />
arrêtent ies passants de ia façon la plus gros<br />
sièr-.<br />
Elles exploitent surtout la <strong>rue</strong> des Frères et<br />
le tour <strong>du</strong> square.<br />
Un petit coup da fila:, messieurs les agents<br />
de polies 1<br />
« Lo Cobreta » organe de l'Jfs.colf Oaber-<br />
gnato, a fait paraître son premier numéro<br />
lundi dernier.<br />
Grâce à M. Bonnet, directeur de l'Auvergnat<br />
de <strong>Par</strong>is, qui y a abonné 6,000 de ses lecteurs,<br />
ce journal, d'ailleurs trè3 intéressant, débute<br />
avec nn tirage do 7,00d numéros.<br />
Musique militaire. — Programme <strong>du</strong> 10 jan-<br />
vier 1895, promenade <strong>du</strong> Gravier, de 2 à 3<br />
heures :<br />
1. Le Cimbre, Allegro (Signard) ; 2. Les Jtfous-<br />
quetaires au Couvent, fantaisie (Varney) : 3.<br />
Mabel, valse (Brunei) ; 4. Graziella, scotisch (X ).<br />
ALLAA'CIJE. — Coups. — La gendarmerie<br />
a dressé procès verbal aux nommés Dubois<br />
père et fils, pour coups et blessures sur la per-<br />
sonne de M. Daipeut qui a, parait il, le tort<br />
d'être un concurrent.<br />
BR1VE. — Vacherie pépinière de la race<br />
bovine limousine. — Lundi a eu lieu, à la<br />
mairia, la réunion pour la formation <strong>du</strong> bu-<br />
reau de cette société'dont voici la composition :<br />
Président, M. Labrousise, sénateur: vico-<br />
présidents, MM.Vicanlet Marjnreu de Lazoue;<br />
membres, MM. de Êorn, Davillazoureix, Sou-<br />
lté. de Lêpinaz, Marboutie, Mazgaud ; mem-<br />
bres de droit, MM. les professeurs d'agricultu-<br />
re ; membres fondateurs, MM. Labrousse, Vi-<br />
cant et Mazeaud.<br />
La foire. — La foire dite des rois qui <strong>du</strong>re<br />
pour ainsi dire deux jours, pour la vente de lp<br />
graisse, a été des meilleures lundi et mardi,<br />
surtout lund|, et les transactions furent très<br />
nombreuses.<br />
Bœufs, Ire qualité, 46 fr. ; 2e, 42 fr. ; 3e, Î8<br />
fr. les 50 kilogs ; veaux, Ire, 4î fr. ; 2e, 58. 3e,<br />
45 fr. : moutons, Ire, 42 f r. : 2e, 40 fr ; 3e, 3$ fr.<br />
porcs, Ira, 56 fr. ; 2e, 52 fr. ; îe, 4* fr. ; céréa-<br />
les, froment, 15 fr. ; seigle, 11 fr. ; maïs, 11 fr. ;<br />
avoine, 9 fr. ; sarrazin, 1® fr. ; haricots, 21 fr. ;<br />
pommes de terre, 4 fr. ; châtaignes, 6fr. ; noix,<br />
15 fr. ; le tont l'hectolitre.<br />
ILOT<br />
CAHOBS. — Nous apprenons avec plaisir<br />
que M. Pierre Dafour, directeur de la Ferme-<br />
Ecole <strong>du</strong> Montât, chevalier delà Légion d'hon-<br />
neur, vient d'être nommé officier de la Lé-<br />
gion d'honneur.<br />
Société agricole ol in<strong>du</strong>it* toile <strong>du</strong> Lot. —<br />
Le 1er février prochain, jour deifoire à Cahors,<br />
aura lieu, sur la place Thiers, un concours<br />
d'animaux gras, organisé par la Société agri-<br />
cole et in<strong>du</strong>strielle <strong>du</strong> Lot.<br />
Huit prix seront décernés aux bêtes à cornes<br />
(bœufs ou vaches).<br />
1er prix, 150 francs ; 2e, 130 francs ; 3e,<br />
120 francs ; 4e, 110 francs ; 5e, 100 francs; 6e,<br />
90 francs ; 7e, 85 francs ; Se, 8@ francs.<br />
Huit prix seront également décernés aux<br />
bêtes à laine (moutons et brebis).<br />
1er prix, §Q francs ; 2e, 45 francs ; Se, 40 fr. ;<br />
4e. 35 francs ; 5e, 30 francs ; 6e; 25 francs ; 7e,<br />
20 francs ; 8e, 15 francs.<br />
Le total de ces primes atteint le chiffre de<br />
1,125 francs, dont 375 francs offerts par l'Etat.<br />
Les animaux devront être ren<strong>du</strong>s sur le<br />
champ de foire à 1 heure précise.<br />
Les bêtes à laine devront être par lots de<br />
trois têtes et fraîchement ton<strong>du</strong>es.<br />
Les propriétaires engraisseurs pourront seuls<br />
prendre part au concours.<br />
Orphoon de Cahors. — Jeudi soir, à 8 h. 1)2,<br />
a eu lieu à l'hôtel de vilie, la réunion générais<br />
de l'orphéon de Cahors, sous la présidence de<br />
M. Gelly, directeur des contributions directes.<br />
M. le président a précédé à l'Installation <strong>du</strong><br />
nouveau directeur, M. Lacoste, chef des bureaux<br />
de la mairie, en remplacement <strong>du</strong> regretté M.<br />
Combes. Cette nomination a été fort applaudie<br />
par tous les orphéonistes.<br />
Lo trésorier a donné connaissance de la si-<br />
tuation financière de la Société.<br />
Le compte de 1S§4 se solde par ua excédent<br />
de reoettas de 1.400 fr. environ.<br />
La nombre de membres patrons et patron-<br />
nasses -s'est élevé pour l'année courante à 177.<br />
— C'est un fceau résultat qui n'avait jamais été<br />
obtanu jusqu'à ce jour.<br />
On procède ensuite aux élections pour la<br />
nomination des chef orphéoniste, sous chef<br />
et norte étendard.<br />
Le résultat <strong>du</strong> scrutin est :<br />
Chef orphéoniste, M. Frècheville ; sous chsf<br />
orphéoniste, M. Gauthier; porte étendard,. M.<br />
Lausou.<br />
M. Cambard est nommé à l'unaumité secré-<br />
taire archiviste de la Société.<br />
Police correction*.elle. — Dans sa dernière<br />
audience d hier, le tribanal a condamné :<br />
i* Jean Madbas dit Danama, à deux mois de<br />
prisan, pour vol d'un porte monnaie à ia<br />
poste ;<br />
2- Joseph Vaast, cordonnier, sans domicile,<br />
44 ans, à' deux mois de p:kon pour vagabon-<br />
dage ;<br />
3- Bousquet, cultivateur à La?cabanes, h 16<br />
francs n'amende pour s'être livré sans autori-<br />
sation à la chasse de la fouine.<br />
Sasiqne<strong>du</strong> *ïe. — Programme <strong>du</strong> 18 janvier<br />
da 3 à 4 heures :<br />
Little Mctrch, pas redoublé (Bureau). — Le<br />
Cheval de Bronze, ouverture (Auber). — Jeanne<br />
d'Arc t/Widôr). — L'Africaine, fantaisie (Meyer-<br />
ber). — Frais Sourire, polka (Selle nick).<br />
_ — ntjaw— .<br />
LA BEIGE DANS LA RÉ6I0<br />
Campagnao, un propriétaire de Saint-Laurent,<br />
M. Costecalde, a succombé, sur la route, à une<br />
congestion pulmonaire.<br />
Perpignan, 9 janvier.<br />
Le temps s'est remis au beau, mais aucun<br />
courrier n'est encore arrivé ici. On est sans<br />
nouvelles. La circulation des trains ne pourra<br />
être rétablie que dans la journée.<br />
Aurillsc. 9 janvier.<br />
Sur plusieurs points <strong>du</strong> déDnrtement. le ther-<br />
momètre est descon<strong>du</strong> à 29 degrés. Wn froid<br />
des plus rigoureux sévit dans tout le Cantal.<br />
La ueio e e6 j; tombée.en grande quantité par-<br />
tout, surtout dans l'arrondisstment de Surit-<br />
Flour.<br />
En plusieurs endroits, la iourmente a fait<br />
dos victimes, parmi lesquelles un facteur de<br />
Nessargues qui s'est égaré dans la neige et<br />
qui a péri. Les courriers sont arrêtés et les<br />
communications interrompues.<br />
On nous écrit de Luchon :<br />
Nous sommes, depuis quatre jours, absolu-<br />
ment bloqués par la neige. Les trains qui n'ar-<br />
rivaient que fort difficilement deux fois st mê-<br />
me une fois par jour seulement «t avec dss<br />
retards de 3 ou 4 heures, nu fonctionnent plus<br />
<strong>du</strong> tout depuis dimanche. Toutes les commu-<br />
nications s i nt interrompues, les fils télégra-<br />
phiques sont brisés, impossir le de voua faire<br />
parvenir jusqu'à ce jour la moindre note.<br />
On prétend que dès demain le service sera<br />
rétabli, mais on ne peut rien encore affirmer.<br />
La quantité de neige qui est tombée dans<br />
notre région luchonnaise est si considérable,<br />
que dans le haut des vallées elle atteint la<br />
hauteur de deux mètres au minimum. En ville<br />
nous en mesurons un mètre cinquante envi-<br />
ron. Jamais de mémoire dkomme on n'en vit<br />
autant.<br />
La circulation, par suite da cet amoncel a<br />
ment a été et est encore d'autsnt, plus péni-<br />
ble que 1'mcurie légendaire de l'administration<br />
municipale et aussi celle des ponts et ohaus<br />
sées a été grimie.<br />
Ca n'est qu'hier et après que le maire a eu<br />
réuni son cons.il, — son illustre conseil, *-<br />
pour savoir ce qu'il fallait faire de la neige,<br />
s'est décidé à faire quelque chose de part et<br />
d'autre. Or, la neige tombait nuit et jour avec<br />
persistance, depuis le 31 décembre ! ..<br />
Dans plusieurs communes des environs, no-<br />
tamment à Cazarilh, Juzet, Montauban, Sacour-<br />
vieile, on signale des maisons et des écuries<br />
emportées par des avalanches, ou enfoncées<br />
parle poids de ia neige ; fort heureusement il<br />
n'y pas eu d'accidents de personnes, mais les<br />
dégâts sont considérables, surtout a Gaza-<br />
rilh.<br />
De nouvelles catastrpphes sont à redouter.<br />
Les détails manquent pour dire exactement<br />
l'importance des sinistres, mais nous les fe-<br />
rans connaître dans une prochaine correspon-<br />
dance.<br />
Au marnent de clôturer cette note, arrive le<br />
premier train depuis trois jours.<br />
A bientêt d'autres nouvelles.<br />
Les Fraudes électorales de <strong>Toulouse</strong><br />
Un de nos rédacteurs parisiens nous<br />
télégraphie :<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
La Petite République publie la note sui-<br />
vante :<br />
« Notre ami Calvinhac a reçu lundi soir, trop<br />
tard, <strong>du</strong> reste, pour qu'il fit possible de se<br />
rendre à cette invitation, un mandat de com-<br />
parution délivré le 4 janvier par M. Laurens,<br />
juge d'instruction, pour hier mardi 8 janvier, à<br />
une heure, jà <strong>Toulouse</strong>. Sur le conseil de ses<br />
amis, M. Calvinhac a remis cette pièce entre<br />
les mains de M. Pierre, secrétaire général de la<br />
Chambre.<br />
» La signification donnée à un député de<br />
comparaître le jour même où s'ouvre la session<br />
parlementaire, alors qu'elle n'a été précédée<br />
d'ailleurs d'aucun autre acte de poursuite,<br />
constitue évidemment une violation de l'im-<br />
munité parlementaire ; c'est, croyons nous,<br />
une considération essentielle que le secrétaire<br />
général de la Chambre a dû faire valoir à M. le<br />
ministre de la justice auquel, après en avoir<br />
référé à M. le président Brisson, M. Pierre a<br />
été remettre, à l'issue de la séanca, ce docu-<br />
ment judiciaire.<br />
» Il n'ast donc pas doutaux que si le parquet<br />
de <strong>Toulouse</strong> croit devoir reprendre l'affaire en<br />
ce qui concerna notre ami Calvinhac, une de-<br />
mande en autorisation de poursuites devra<br />
être adressés à la Chambre. »<br />
La Petite République ajoute que si la de<br />
mande en autorisation de p oursuites est adres-<br />
sée contre M. Calvinhac, il devra également en<br />
êlre adressée une contre M. Constans.<br />
On pense que M. Calvinhac n'est pas<br />
étranger à celte menace faite au parti op-<br />
portuniste complice de toutes les fraudes<br />
toulousaines.<br />
BDLIMN FINANCIER<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
Le marché paraissait au début, vouloir con-<br />
tinuer le mouvement qui s'était dessiné,<br />
hier, en fin de séance, mais sur las bruits que<br />
nous ne mentionnerons pas, n'ayant p i les<br />
contrôler, on faiblit subitement. En ce qui<br />
concerne notre 3 »l0 qui revient a 101 92 i\2<br />
nous ne pouvons que maintenir nos précéden-<br />
tes appréciations. Le mois de décembre avec<br />
une mois value de 15 millions dans la rentrée<br />
des impôts n'a pas été brillant et la tenue de<br />
nos rentes, en cette occurenco n'a donc rien<br />
qui puisse nous étonner. Les fonds de l'Etat<br />
et les valeurs internationales, très pous-<br />
sées au début, ont ensuite légèrement rôac-<br />
tionnô.<br />
L'Extérieure conserve une bonne tenue ; on<br />
se rend compte qu'aux cours actuels elle se<br />
capitalise encore au taux de » 59 OiO.<br />
Les Chemins français sont plus faibles. Re-<br />
cul assez sensible de l'Orléans et <strong>du</strong> Midi. On<br />
dit que la solution <strong>du</strong> consoll d'Etat dans la<br />
question des garanties soralt encore ajaurnée.<br />
Quant aux établissements de crédit, il y a un<br />
petit moment d'accalmie qui ne saurait être de<br />
longue <strong>du</strong>rée, car la haute banque paraît être<br />
à la veille de lancer de nombreuses affaires. Le<br />
Crédit lyonnais cote *35 ; le mouvement en<br />
avant de ce titre se fait avec régularité, et on<br />
attend que le comptant vienne achever l'wuvre<br />
commencée par la spéculât on.<br />
Le Suez est toujours en faveur et reste en<br />
dehors des incidents politiques qui peuvent<br />
flinuencer d'autres valeurs.<br />
En général, on considère comme salutaire le<br />
temps d'airèt que parait subir lo marché dans<br />
sa marche en avant.<br />
DE LAviaEtuE,<br />
H, place Vendôme, <strong>Par</strong>is.<br />
E DE PARIS<br />
(Pas<br />
Du 0 Janvit r 1SÎ5<br />
dépêche télégraphique)<br />
A TSRMK<br />
oo oo<br />
S 0/0 perpétue! . . ICI 92<br />
3 0/0 amortissable 1 1 00<br />
1 1/2 0/01883 .... 1(8 22<br />
Egyptienne unif. las 51<br />
Italie 5 0/0. . . . 85 4)<br />
Espagne 4 0/0 Ex. 73 2<br />
Portugais 3 0/0. . . 21 79<br />
Russie 4 0/0 1880. Mo oo |<br />
— 3 0/0 1882. 0M C0 i<br />
— 4 0/0 1839. 00 (Ht !<br />
Hongrie 4 0/0 or . Vi 10<br />
Autriche 4 0/3 or. 00 > tO<br />
Turc 4 0/0 8 CO<br />
Banque de France 3715 OJ<br />
Crédit foncier . s Os co<br />
Compf nat' d es". 670 0<br />
Banque de <strong>Par</strong>is . ".40 0<br />
Créait lyonnais. . f'ôb 6*0<br />
Société générais . 475 00<br />
Banqus d'escom 1 . 0.>o '0<br />
Banque fr. égynt' 50 0<br />
Crédit mobilier. . i0 uo<br />
Banq. imp" aut. t93 7)<br />
Bauq. ottomane. 673 7S<br />
Nord 1791 25<br />
Orléans .... 1490 ui<br />
Midi U92 50<br />
P..L.-Médit. . . 1417 5)<br />
Ouest OOtO 00<br />
Est *C0 00<br />
Bône-Guelma . C05 C0<br />
Est-Algérien<br />
Méridionaux<br />
Autrichiens .<br />
Lombards . .<br />
oo co<br />
61 25<br />
825 00<br />
23S 25<br />
161 25<br />
Nord-Espagne. 113 75<br />
Portugais. .<br />
Suez<br />
Panama<br />
Gaz âe <strong>Par</strong>ia.. .<br />
Rio-Tinto<br />
Mines CaUa->8:o<br />
Tharsls<br />
00:00<br />
3,77 51<br />
10 CO<br />
1161 25<br />
375' 62<br />
14 00<br />
116 87<br />
C00 00<br />
AU COMPTANT<br />
rais heureuse que la nouvellede ma guérisnn<br />
fût répan<strong>du</strong>e. » Qu'il nous , u oit permis do<br />
faire remarquer ici que Mme D bois n<br />
souffrait d'aucune indisposition organique<br />
<strong>du</strong> cœur. Elle n'était en réalité atteinte quo<br />
d'indigestion qui pro<strong>du</strong>it toujours des pal-<br />
pitations, et fait que le cœur fonctit<br />
d'une manière irrogulière. Voilà un point<br />
des plus importants que les personnes qii<br />
souffrent ne devraient cesser d'avoir pro<br />
sent à la mémoire. La Tisane auierica' t e<br />
des Shakers eut pour effet de remettre !a<br />
digestion en ordre et de faire aussitôt dis-<br />
paraître les palpitations.<br />
Mme Augustine Bloyer, à Augy, Cne de<br />
Fargos-ên-Septaine, par Baugy (l'her.,<br />
était afflgée do désordres d'estomac, i a<br />
respiration, dit cllo, lui manquait souvent,<br />
quant à l'appétit et au sommeil, ils lui fu-<br />
saient totalement défaut. A peine eut-elle<br />
achevé de prendre un flacon de la Tùane<br />
américaiee des Shakers, que touie trace<br />
d'indisposition s'évanouit. Elle tous ex-<br />
prime le désir que tout le monde i oit in-<br />
formé de son rétablissement extra<br />
naiae.<br />
Antoine Collet, à Charroux, par Gani<br />
(Allier), nous fait part de sa guérison qu'il<br />
n'espérait plus, et qui fut opérée par l'em-<br />
ploi de ce même remède; il nous dit qu'il<br />
voudrait que nous fissions mention de co<br />
fait dans les journaux.<br />
Louis Boucher, à Jouarre, par La Ferfé-<br />
sous-Jouarra (Seine-et-Marne), nous fait<br />
savoir que sa femme qui avait été sujetu;<br />
aux suffocations et autres effets de l'indi-<br />
gestion, s'est rétablie d'une façon surpre-<br />
nante après avoir pris de la Tisane améri-<br />
caine des Shakers. Lui aussi voudrait quo<br />
les autres fussent instruits de la fcontie<br />
nouvelle.<br />
Jean Danthez, cultivateur, à Bertruo, Cne<br />
d'Arengosse (Landes), nous dit : « Quelle<br />
joie devoir ma mère bien portante, elle qui<br />
a tant souffert pendant cinq longues an -<br />
nées ! Pendant quelques temps nous nous<br />
attendions à ce que la maladie reparût : il<br />
n'an a rien été. La guérison est entière-<br />
ment <strong>du</strong>e à votre merveilleuse Tisane.<br />
Veuillez dire de ma part à toutes les per-#<br />
sonnes qui seuffrentque votre médecine no<br />
leur procurera pas seulement un soulage-<br />
ment passager, mais qu'au contraire il les<br />
guérira radicalement et pour toujours. »<br />
Ces témoignages sont tirés de lettn ;<br />
adressées à M. Oscar Fanyau, pharma-<br />
cien, 4, place de Strasbourg, à Lille (Nord;,<br />
auquel le lecteur devrait écrire pour rece-<br />
voir gratis une gratis une brochure don-<br />
nant tous les renseignements nécessaires.<br />
Prix <strong>du</strong> flacon, 4 fr. 50 ; demi-flacon, 3<br />
franes. Dépôt, dans les principales phar-<br />
macies. Dépôt général, pharmacie Fanyan,<br />
4, place de Strasbourg, Lille.<br />
3 0/0 1861<br />
S 0/0 perpétuai.. ICI 95<br />
S 0/û amortissable 101 85<br />
3 1/2 0/0 i-iSZ.... 1.'8 20<br />
Tunis 89 S 1/2 d. c 497 EZ — <strong>Par</strong>ade «ÏV»rmlion. — Lo sol-<br />
dat l.epilUer, <strong>du</strong> 81e da ligne, coiidamsiéà cinq<br />
ans d» travaux publics, a défilé -devant les trb .-<br />
pss en annss sur le clnnip de Mars, a Montpel-<br />
lier.<br />
Ce condamné a fait prauve, <strong>du</strong>rant cette triste<br />
cérémonie, d'un cynisme révoltant.<br />
Pendant que ies hommes de garde le con<strong>du</strong>i-<br />
saient de la prison militaire au chamo de<br />
Mars, il regardait en riaut les pussauts, et son<br />
attitude devant les troupes a été aussi nar-<br />
quoise. Il n'y avait certes pas de quoi 1<br />
nu 13-<br />
n garci-<br />
AimUXAC. — Pour MstUa^ascae.<br />
corps d'armée, eVst le 138a d1Ï BORDEAUX<br />
Du 9 janvier.<br />
Çssunca de térébenthine. — 48 fûts ont été<br />
ven<strong>du</strong>s à 60 fr. . pour l'expédition; on pave<br />
•Sfr. les 100 kilos, sans changement.<br />
Cafés. — Vanauc 30 sacs Gutyra gragS à,<br />
U 'i fr. 50, S5 sacs Gnayra gràgâ, à 115 fr„ iosacs,<br />
Guayra gtsgè nouveau, a u;> >r., i50 sacsGuay-<br />
ta non gr«(;e. i Ko fr.. 1*50 sr.es Guavra non<br />
S'âgé, 'à 107 fr.. 35 sacs Suayra non tirage, à<br />
108 fr. les 50 kilos en entrepôt.<br />
Porcs. — Amenés, 1,795 ; ven<strong>du</strong>s, l,7S9,rde 56<br />
à C2 fr. les 50 kilos.<br />
Que d'effort> on à fait pow samev la beauté,<br />
t our.renare au teint l'éclat, la fraîcheur, lajiu<br />
[«esse!<br />
Lê savon <strong>du</strong> Congo, le meilleur qu'tn connaisse,<br />
A le charme vainqueur et l'efficaùté<br />
Mme ds L., au savonnier Victor Vaissier.<br />
ILS ANNONCENT À GRANDS CRIS LA<br />
BONNE NOUVELLE<br />
Quand de malheureux naufragés se trou-<br />
vent jetés par les values sur une côte in-<br />
connue, km; premier soin est de s'assurer<br />
s'il ek'ste dans ces parages quelque chance<br />
de i*e procu er de la nourriture et de l'eau<br />
fraîche ; celui qui a le bonheur de faire<br />
une te\ie .découverte, accourt vers ses O'>;T>-<br />
pp.gnons et, dclmrdekt de joie, leur annonce<br />
a grands cris la bonne nouvelle Or le<br />
môme sentiment prévaut dans des circons-<br />
tances de moindre importance comme le<br />
prouve le fait suivant ; . '<br />
M. Joies Duchai ne, à Rîangey, par Ar-<br />
ngy -le <strong>du</strong>c (Côte d'Or), souffrait de rhuma-<br />
tismes qui lui causaient de vives douleurs.<br />
Ayant sacrifié tout son temps et son ar-<br />
gent en efforts infructueux' pour -obtenir<br />
quelque soulagement à ses maux, il se dé-<br />
cida enfin à mettre à l'épreuve les vertus<br />
d'un remède dont on parle tant en France<br />
depuis quelque temps. Nous faisons natu-<br />
reP.emrnt allusion à la Tisane américaine<br />
des Shakers. Nous sommes à môme de<br />
donner ici le résultat de l'épreuve qu'il fit,<br />
et nous nous servirons à cet effet de ses<br />
propres paroles : « En un laps dé te ma très<br />
couit, le soulagement dont j'avais tant be-<br />
soin se fit sentir ; ma guérison complète<br />
suivit peu après. M répandrai cette bonne<br />
noxve,lie en disant que c'est à cette merveil-<br />
leusc mcdccbic que je, dois le bonheur de<br />
jouir désormais d'une parfaite santé. »<br />
Auguste Chenard, à Vervile, commune<br />
de Corbeit <strong>du</strong> Gatinais (Loiret), dit : « De-<br />
puis près de cinq semaines je souffrais<br />
dhydroptsie dans la genou. Pendant 34<br />
jours j'o'a-.s dans un état si alarmurt n- e<br />
mt'b pai'cr/s ne pouvaient, pas aiô'- iC faire<br />
mon fit. Deux jours apr^ »fo& pris de la<br />
Ctsane amenomuc a*-* shakers, je ressen-<br />
"eaptai? des la^aiiess<br />
Rue Almtt-Lorraini, M<br />
TOULOUSE<br />
t!« un grand Eonlsgetaicnt, à l'heure qu'il<br />
**M$S«"! tant à fait guéri. Je cous auloiise<br />
et pulilicr ce que je vous dis. » '<br />
Muiti Mane Duboi», à Fanjeaux" par<br />
VallftBa.varyjA.udm, nous écrit aussi dans<br />
le même esprit : « Depuis deux ans je. souf-<br />
frais de palpitations, qui m'em]..Vliaient de<br />
ne: Uvrér ujiies occupations ordinaires. ,!e<br />
na pouyais monter l'escalier sans tmun etrr<br />
f .plusieurs reprises pour reprendre Ka-<br />
letne. Ln sein flacon de votre Tisane suffit<br />
* uie 8f ué «ï cette indisposition. Je se-<br />
iONSEIL D'AMI ! SERREZ VOTRE ARGENT<br />
RïonvrAu porte. aïonnsis eoîîve ù. .- -<br />
«ret, dit : < ta sécurité,tirs nains, f.: pésespo<br />
des minacirc*. • .un. ---n fe metut s . ter»<br />
absolument invioubla.- Ii est tout à fait ira<br />
• es.-.ibio « une personne in<strong>du</strong>- ctéte d ! pouvef<br />
l'ouvrir si elle n'en cernait pas le secret. Soi<br />
propriétaire peut le faire circuler d s<br />
société à coup str, pars un-' na l'ouvrira<br />
utile porte monnaie, article riche, est d*u<br />
valeur ce 6 fr. Ces, un cad au utu> et • r.<br />
tique dont la lurôs est indéfinie, « fr. «S.<br />
Envoyer 2 fr. 75. timbres ou mandat, a<br />
Comptoir des Inventiens', <strong>rue</strong> Alsaoe, 22, Tô;<br />
louée.<br />
Envoi catalogue illustré-, 50 pages, Ofr. 15.<br />
La Maiaou p'ent pîua<strong>rue</strong> Samt-Ronu<br />
1M\ .LiNOLÊUi.<br />
"Ooiïîva ot O «s initier*<br />
Prix très modérés<br />
 T> uni- v «s & •<br />
Mcdzcin-dentiste de <strong>Par</strong>is<br />
57, Rue ds ta Pomme, 57<br />
TOTJÏ.OUSE<br />
' tl lî DE<br />
lu u mmm<br />
SraveHd, Cafeu/s, Pierre, CysHt<br />
Prostetite, c&tarrhs, laacntln?<br />
Itèttntlm, ItSiumatlsmet, Hipttrlt,<br />
Cslirjuo» néf}hrttlquet, guéries ps<br />
SPSILifiLSES ï * 5si
ç .:<br />
àù. SÏS S- AGRICOLE<br />
5-SC<br />
f Suite)<br />
\ 'ne seule chose pourrait nous faire<br />
réussir; ce serait une poussée énargiqne<br />
des cultivateurs sur leurs députés,<br />
chacun il ans sa circonscription.<br />
Ce qu'a fait le Midi viticole. Malheureusement,<br />
on est bien mou dans ce<br />
monde paisible des travailleurs des<br />
champs. Comme je vous le disais l'aui<br />
-jour, il faut montrer les dents à<br />
vos représentants (ou soi-disant tels),<br />
car nous sommes regardés comme une<br />
quantité négligeable politique.<br />
L'agriculture a-t-elle jamais fait<br />
tomber un ministère ?<br />
Non. Et alors?<br />
A-t-elle fait jamais nommer un<br />
député? Oui, deux, M. Ducos, â<br />
Orange, et M. Cot, à Béziers.<br />
Voilà tout. C'est maigre.<br />
Toutes les promesses qu'on nous<br />
fait ne sont qu'un accessoire Si nous<br />
réussissons à persuader à ces hommes<br />
PP i E<br />
que la vie da la France a son importance<br />
et que l'élection dépend de nous<br />
pour plus de trois cents représentants,<br />
alors nous obtiendrons quelque chose.<br />
Jusque-là, il n'y aura que la politique<br />
ou l'assiette au beurre.<br />
A la rentrée, au sortir des vacances,<br />
où l'on a pu voir de près la détresse<br />
<strong>du</strong> pays, vous croyez qu'on va s'occuper<br />
<strong>du</strong> pays? Quelle blague !<br />
Un proconsul, un vice-roi, un satrape,<br />
peu importe le titre, M. de<br />
Lannessan a été révoqué. Il avait,<br />
aux dépens de l'argent et des concessions<br />
de la colonie <strong>du</strong> Tonkin, créé<br />
un cénacle de journalistes, d'amis, de<br />
politicants quelconques qui étaient<br />
chargés à <strong>Par</strong>is de le défendre comme<br />
autrefois à Rome, les proconsuls<br />
avaient pour les défendre leurs clients<br />
tandis qu'ils étaient dans leur gout<br />
vernemsnt.<br />
On a mis en prison quatre ou cinq<br />
de ces intéressants personnages. Tout<br />
le pot aux roses est découvert. Voilà<br />
un beau sujet à tapage. On nous<br />
oubliera. Que sommes-nous, 21 millions<br />
de travailleurs des champs ?<br />
Valons-nou» une interpellation?<br />
qui nourrissent leurs enfants ont besoin d'une alimentation<br />
qui, tout en leur donnant un lait nutritif,<br />
leur rende les forces per<strong>du</strong>es.<br />
mulsion Scott<br />
cette véritable crème d'huile de foie de mo<strong>rue</strong><br />
aux Hypophosphites, est par excellence l'aliment<br />
qui convient le mieux aux jeunes mères et aux<br />
nourrissons.<br />
Les médecins <strong>du</strong> monde entier la recommandent.<br />
L'Emulsion Scott est très agréable à prendre, ce<br />
n'est pas un Remède, c'est une Gourmandise.<br />
§j J. DELOUCHE, pharmacien, 2, place Vendôme, PsrW, «t toutes phinnacies.<br />
"FOUDRE DIGESTIVE<br />
DELPON<br />
Pharmacien de 1" classe ex-membre <strong>du</strong> Jury médisal et<br />
<strong>du</strong> Conseil d'hygiène de la ville de <strong>Toulouse</strong><br />
Les Gastrites, les Dyspepsies, les mauvaises<br />
Digestions. Crampes, Aigreurs, Vomissements après<br />
te renas. Diarrhées chroniques et en général toutes<br />
les affections de l'estomac et de l'intestin sont<br />
radicalement guéries par Vu âge de ce médicament.<br />
Envoi franco contre 2 f. 10 en mandat -poste<br />
TOULOUSE, Pharmacie DELPON, m flonlnne, 18.<br />
'DÊPOT ; Pharmacie Centrale de France |g<br />
H S 11 k? fàlà<br />
i T M H WË® H Bl 1 & f _ Idîi-ÉRINS<br />
BM LEÛtJEUB de TABLE d'une gianda ®$ùtM<br />
J TM MEUJMENT fabriqués par da» Moines.<br />
A°-ent à <strong>Toulouse</strong>, M. de Poazots père, 56 J»is, boulevard de<br />
la Gare.<br />
CHOCOLAT MARCEL À.îlE<br />
le plus avantageux et le meilleur de tons les Chocolats<br />
GARANTI PUR CACAO <strong>ET</strong> SUCRE<br />
Usine à vapeur : i, place Perchepinte, <strong>Toulouse</strong>.<br />
VILLES D'EAUX<br />
AAP^r'ne siaison Dieuzaide, 53, boulevard Carnot, Touleuse.<br />
w 5K MU minérales françaises et étrangères. Articles<br />
pour caves et cura Maison de confiance, fondée en 1878.<br />
6<br />
Feuilleton <strong>du</strong> 10 janvier 1894<br />
<strong>Par</strong> FRANCIS MARATUECH<br />
V<br />
„ „ . wM ea grand'peur, aiadams?<br />
-?e°ur! A» ; g p nt.Stre Pas pour<br />
7 dans tous les cas ; grâce à vous,<br />
mo<br />
^M »r*- et<br />
Florent - . ^ ^ j<br />
itrine<br />
doux regard. ûe i ^<br />
n avalt Mmi<br />
^0ULT «tanne mais qui se défendait d'à-<br />
Sr'eu Peur Po^tr dolniner son trouble, il<br />
m en i «f circonstance, étant un peu ex-<br />
^in»mdle^- permettez-vous, ma... dame,<br />
ceptionneUe. p yGtre 8ervinte de 8e pré -<br />
aU f r *ar "e grand chemin ?<br />
Sent L ^fle monsieur Florenzac, je vous<br />
— -o nu reste, voici ma bonne qui re-<br />
STpSént que vous avez écarté le<br />
' d "Çjnrp a uirPt 0r vous promettre de<br />
ne reçoit t grac<br />
ieuse malgré le<br />
Elle Sa fant df sa bouche. Comme Jacpli<br />
inquiétant é eUe renvei0ppa de<br />
^hSPrSfS1^^todéfinissablei puis, fort<br />
dra...<br />
Adieu, mP^ieu):, Jeanne .e souvien-<br />
.m<br />
Laissons ce sujet absolument navrant.<br />
Côté <strong>du</strong> vin : grâce à l'insistance<br />
des députés de quatre départements<br />
(pas plus) notre situation est bien<br />
meilleure.<br />
La statistique (un peu douteuse)<br />
donne une récolte de 39 millions<br />
d'hectolitres pour 1894. Àu lieu d'un<br />
excédent, nous avons là un déficit<br />
sur la consommation qui est<br />
un moins de 50 millions. Reste-t-il un<br />
stock de l'exubérante récolte de 1893?<br />
Il est bien difficile de dire exactement<br />
ce qui peut rester, surtout ayant<br />
à regarder <strong>du</strong> côté de la propriété<br />
comme <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> commerce.<br />
Cependant, en dehors des vins fins,<br />
que l'on est obligé de garder deux et<br />
trois ans pour les rendre buvables,<br />
il ne peut en rester à la propriété. Un<br />
stock assez considérable de vins de<br />
contrefaçon existe dans les entrepôts.<br />
C'est même pour aider à l'écoulement<br />
de ce stock que les petits Bouschets<br />
<strong>du</strong> Midi ont été achetés SUr souche.<br />
Cependant, ce stock, où qu'il soit,<br />
n'équivaut pas aux dix millions manquants.<br />
Mais il y a là contrefaçon.<br />
Celle-ci profitant des lenteurs appor-<br />
La plus importante <strong>du</strong> Mid<br />
<strong>Toulouse</strong>.<br />
Tous les vins Médicinaux, qui sont à la PHAR-<br />
MACIE DU CAPITOLE l'obj it d'une préparât!, n en<br />
grând, sont d->s pro<strong>du</strong>its sérieux, éminemment<br />
recoœt&.'indabUset toujours d'une com»nsiti•<br />
— — au qnina et<br />
au fer + »<br />
Vïis Fortifiant à la viande an qnina<br />
et au laetophosphate de chaux. ... — 4 »<br />
Vs . «ne» a tout le mono a.<br />
tait son ave.iture. Il se dissimula à l'ombre<br />
d'un platane pour laisser passer la voiture<br />
qui arrivait, dans un nuage de poussière,<br />
au trot d'un lourd percheron. Jeanne ne le<br />
vit pas et, retenu par le respect humain, il<br />
n'osa pas saluer à cause d'un groupe'<br />
jeunes gens qui se repliaient de son côté,<br />
— avec des haussements d'épaules et des<br />
rires, — en toisant ironiquement l'équipage.<br />
Pas un salut, pas un da ces gestes respectueux,<br />
dont le paysan est pourtant prodi-<br />
ue à la campagne, lui qui salue, au hasard<br />
f<br />
es rencontres, —- sans savoir qui, ni pour-<br />
quoi.<br />
— Té I fit i'un — ça n'est que ça : c'est<br />
pourtant pas la peine de faire tant de poussière.<br />
— Eh ! Rosette ! en voilà une qui en aur»<br />
des écus et des bordes.<br />
— N'empêche, riposta une voix claire et<br />
rieuse, je ne voudrais pas être dans son<br />
corset, tout de tuurne.<br />
Florenzac, le front penché, feignait de ne<br />
pas voir ceux qui l'avaient déj à reconnu et<br />
le dévisageaient curieusement.<br />
Quelqu'un demanda :<br />
— Ëst;Ce qu'il la fréquente?<br />
Il y eut de3 chuchotements et des rires.<br />
Lui souffrait en remarquant la méprisante<br />
hostilité <strong>du</strong> peuple à l'égard de celle qui lui<br />
avait si doucement dit — l'avait-olle dit?<br />
— « Jeanne se souviendra. »<br />
— U faut pourtant que je sache qui elle<br />
est, songea-t il.<br />
L'idée lui vint de se renseigner auprès<br />
de Lamaoûre, mais il lui répugnait d'entrer<br />
à l'auberge pour interroger ce louche entremetteur,<br />
ivre déjà.<br />
U songea fin brigadier, seulement le brigadier<br />
n'était plus là, surveillant paternellement<br />
le bal rustique. Presque tous les habitants<br />
<strong>du</strong> bourg étaient rentrés chez eux<br />
pour « souper » avec leurs invités. rjc<br />
chaque maison, hospitaiièrement ouverte,<br />
sortait un dé Icleux aromo da pain frais et<br />
de victuailles : un bourdonnement de conversations<br />
animées, dominant le grésille-<br />
kJfcy GAKNiîUiîES ot FOYER !<br />
WWl.ORLCGERIElGjiKtWz.cnillîOiTERiE J<br />
ser en l'état dès qu'il a été ministre.<br />
Les députés <strong>du</strong> Midi tiendront bon.<br />
Nous avons aussi quelque chose à<br />
attendre <strong>du</strong> côté de la loi sur la rectification<br />
de l'alcool. Le besoin d'ar- j<br />
gent la fera soutenir en partie par le<br />
gouvernement. Biea que très sujette<br />
à discussion, la viticulture n'a qu'à<br />
y gagner, malgré qu'on n'en voce<br />
qu'une partie.<br />
En somme, si nous pro<strong>du</strong>isons<br />
de bons vins, nous pouvons avoir j<br />
l'espoir de les vendre. Ici, d'ailleurs,<br />
le rôle <strong>du</strong> viticulteur est- autrement<br />
important que celui <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur<br />
de blé, qui ne peut guère en changer<br />
la qualité.<br />
Au sujet des bestiaux, nous sommes<br />
assez défen<strong>du</strong>s par les lois pour<br />
nous permettre de lutter et d'augmenter<br />
même notre pro<strong>du</strong>ction. C'est à<br />
notre activité des cultivateurs fourragers<br />
et d'éleveurs à faire le reste.<br />
Nous y reviendrons<br />
Il est toutefois un point où notre<br />
honneur est aussi engagé que noire<br />
intérêt.<br />
Nous avons au reste beau jeu.<br />
L'an passé, en février, le ministre<br />
de la guerre promit <strong>du</strong> haut de la<br />
Vin de Kola la utre 3 50<br />
Vinquina et Colombo, tonique, fortifiant,<br />
féorifug — i ><br />
Vin à la pepsine et à la diuvtase, emp<br />
cy.- po r réfatulir le 1 nigestiôns difflovfasj<br />
ou incomplètes, calme les o a leurs<br />
| gastr-igiq es et repare les forces en<br />
amenant un» assimll.C'Stn»! des .ltmenta — i 50<br />
! Vîu à ia Coca da Pérou. — 3 »<br />
Etude de M" B1SB0NS. avoué à<br />
<strong>Toulouse</strong> . <strong>rue</strong> Alsac? Lor- j \<br />
raine, n' 43.<br />
:<br />
A VEN»fiïE<br />
1<br />
ko TRIBUNAL CIVIL A SUITE o'EX j<br />
PnOPRIATION <strong>ET</strong> DE Sl'RKN- j<br />
CHÈRE<br />
le jeudi t, en te un janv<br />
huit cent quatre vingtà<br />
midi.<br />
m<br />
Une trr<br />
v?<br />
{Ht t'C<br />
1 ter<br />
T ulouse, quart!<br />
| lieu dit le Pey<br />
tenant au sieur<br />
pp.ll<br />
Mise à prix.<br />
Pût!<br />
fr.<br />
BLSCON3 :né.<br />
; A S mi Pi"* a e b:'51e R « heree i<br />
xi iUlltd Mï« au Rona Pwint, j<br />
: n° 87, av'.-c tous lus accessoires,<br />
i Pour plus amples renseigne- j<br />
i me ois, s adresser àM. Camlnat, J<br />
l&ucergista 1 au Rorid-Po.nt. 87. |<br />
Montant) n. i<br />
ou des 3 Cachets<br />
DOPTÉES par tous les médecins pour leur<br />
efficacité contre les Migraines, les Névralgies,<br />
les Fièvres intermittentes, la Goutte,<br />
le Rhumatisme, le Lumbago, la fatigue<br />
corporelle, le manque d'énergie. Elles sont souveraines<br />
pour arrêter un rhume, un refroidissement<br />
à leur début.<br />
Une capsule représente un verre de Quinquina.<br />
Plus sol u b]es, plus faciles à prendre que les<br />
pilules et Mudiots, elles ont résolu le problème<br />
de la Quinine à bon marché. Flacons de 10, 20,<br />
100 capsules. Prix moyen : «1 franc le gramme.<br />
Pharmacie VIAL, 20, <strong>rue</strong> de Château<strong>du</strong>n, P&StlB.<br />
Û^ôS tadleflocetsioo<br />
à vendra. S adr. au bureau <strong>du</strong><br />
Ralliement.<br />
Etude de M' BEPMALS, «voue<br />
à <strong>Toulouse</strong>, <strong>rue</strong> <strong>du</strong> Séné ha^,<br />
numéro 10.<br />
A VENDRE<br />
AUX ENCHÈRES PWBLIOHES A SUITE<br />
DE LICITATION <strong>ET</strong> SUR SUREN-<br />
CHÈRE<br />
Lejeuditrente un janvier mil huit<br />
cent autre vingt-quinze, à midi<br />
précis.<br />
Un grand immeuble comprenant<br />
maison d'habitation et<br />
vastes ateliers occupant une<br />
superficie de cinq cent cinquante<br />
cinq mètres carré i si-<br />
njent des poêles et le cliquetis de ia vaisselle.<br />
Le jeune homme se décida à partir, enfilant<br />
à gauche la combe de Montayroux,<br />
pour regagner au plus court les Genévriers.<br />
Le cirque "des collines s'estompait en nuances<br />
b'eu d'outre-mer ; aux lointains horizons,<br />
les plus hautes se frangeaient encore<br />
de légers nuages à reflets de braise, qui<br />
traînaient sur leurs sommets, reflétant le<br />
soleil disparu.<br />
Au pied de la côte, autour d'un quadrilatère<br />
de ver<strong>du</strong>re, comme des vers luisants<br />
multicolores, s'allumaient un triple rang<br />
de lanternes vénitiennes.<br />
Plus bas, parallèlement à la rivière<br />
large et brillante, a. reflets métalliques,<br />
l'étroit ruban de la route de Peyragude se<br />
détachait en blancheur c<strong>rue</strong>, coupé de bouquets<br />
d'arbres fit piqué de points sombres<br />
qui se mouvaient lentement — les piétons.<br />
Des voitures attardées roulaient, à grand<br />
bruit de grelots et de ferraille, à travers la<br />
nuit sonore ; sous les ulataneu et les hauts<br />
peupliers de la Caroline passaient les feux<br />
changeants de leurs lanternes.<br />
Au moment où ce paysage disparaissait<br />
à un coude <strong>du</strong> chemin, la brise de la rivière<br />
apporta à Jacques l'écho mourant d'un<br />
vieux motif attaqué par l'orchestre en plein<br />
vent :<br />
« Elle était belle,<br />
« Je la sauvai ;<br />
» Et voilà d'elle<br />
9 Ce que je sais... i»<br />
— T'es-tu bien amusé, mon fils ? interrogeait<br />
la vieille dame dans la ferveur de<br />
sa sollicitude.<br />
— Certes, mère, puisque j'arrive si<br />
tard.<br />
Jacques riait <strong>du</strong> franc rire sonore des<br />
jours heureux.<br />
Ce soir là, madame Florensac trouva<br />
bien son fils au; si distrait quo d'habitude,<br />
mais elle crut remarquer que la prôoecu-<br />
Bibliothèque municipale de <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés<br />
tué à <strong>Toulouse</strong>, rij9 Jj^nfert-<br />
Ro hereau, numéro 6,<br />
Mise à prix 49,000 fr.<br />
P ur tous renseignements,<br />
s'adresser à M* Bepma.e, avoue<br />
paursuivant la vente et à M*<br />
Rezès. avoué coitoitant<br />
P. BEPMALE., avoué signé.<br />
f\M demande des représen-<br />
Uli tants àlacammi-ision pour<br />
article de grande utilité S'adr.<br />
agence Canet.<br />
dans tous ies quartiers et dans<br />
tous les prix, meublées ou no.<br />
mflubtées, â louer s'adrasseï<br />
agence panet, me Alsacj<br />
Lorraine, 36.<br />
tribune que l'armée française serait<br />
nourrie de viande française. Des indivi<strong>du</strong>alités<br />
puissantes sont intei tenues.<br />
On a fait rompre les mar< liés<br />
engagés, et un stock énorme de conserves<br />
de viande ou de bouilli a été<br />
commandé à l'Amérique.<br />
Nous allons derechef insister. Nous<br />
sommes certains, sur ce point, d'avoir<br />
des défenseurs, car les députés<br />
éleveurs sont autrement énergiques<br />
que les représentants des cultivateurs<br />
des champs.<br />
Nous venons de décrire très rapidement<br />
la situation agricole au point<br />
de vue économique.<br />
Il nous reste à voir ce que 1894<br />
nous demande au point de vue agricole<br />
proprement dit.<br />
Là notre tâche est rude, mais au<br />
moins nous savons que notre ad ion<br />
peut être féconde, tandis qu'il nous<br />
faut subir trois ans encore une Chambre<br />
qui tient en mains nos destinées<br />
commerciales et qui compte bien<br />
plus de lâcheurs que de défenseurs<br />
<strong>du</strong> soi.. .<br />
LABORA.<br />
I FlHitêi<br />
Place t3« €a?5ll®le<br />
mà hsïmml à Mè de f OUIQUI<br />
(ANCIEN TOHTONÎ)<br />
Angle des ailées Lafayeite& boulevard Carnoî.<br />
Tenu par V. FRANÇOIS PU JOE<br />
ÏHT» SÊ- ; E£h 5K.7 JH3 ÉEkK. â IV. 834**<br />
3 plat s au choix SUT ia carte<br />
Légume et Entremet<br />
DESSERTS<br />
Ave; uh saDD'émoDt l'a O fe! Sjî, le vin ordinaire es<br />
lacé par un Petit Bordeaux biam ou rouge.<br />
.i .)-,, th S'A î r \\ mwï& jsapst mut<br />
On prend des 'pensionnaires<br />
Servie© spécial pour "Famill?<br />
nu<br />
Vit petit ves»s-« cas» de noix CAB.ift'ÈS<br />
il T T P<br />
f, I h<br />
j U t !<br />
v i h v<br />
Système déposé à t ri ^ 'rîe à t<br />
dre fixe a •o lor té. S â touTlnsavs<br />
s-uU dont 1 v. co vert re jo _.e a lasi parfait-!rn<br />
!..<br />
fi', l'iieotolitre»<br />
Pris en gare de Lieu an-Ribau'e. cru très recherché •<br />
son arôme et son goût <strong>du</strong> terroir<br />
Biliaire VIICHES, Propriétaire<br />
BASSAN ''HÉRAULT )<br />
50<br />
<strong>du</strong><br />
ati ue<br />
ures,<br />
ueu-<br />
2).<br />
voulez «S'Obliger, sournois, à mettre les<br />
points sur lest. Donc, seriez-vous disposé<br />
à épouser la jeune personne que vous<br />
avez rencontré dimanche, 8 <strong>du</strong> courant sur<br />
le chemin de halage, à la hauteur d-' l'église<br />
de Pescadoyres.<br />
— <strong>Par</strong>don, monsieur, je suis venu nour<br />
vous consulter sérieusement.<br />
— Minute, jeune homme, vous allez voir<br />
que c est en ne peut plus sérieux : votre<br />
avenir, votre bonheur et tout — tout, vous<br />
m entendez bien ? dépend de la réponse<br />
que vous m'allez faira à l'instant. Scoute*moi<br />
: Mademoiselle X... a viag£-deux ou<br />
vtngt-trois ans; elle est à peu près ignorée<br />
dans la régi-m où son père se iixa vers<br />
ll
LE NUMÉRO 5 CENTIMES Orgaxie quotidien de Défense Sooiale et Religieuse LE mm 5 CERT;|ES<br />
REDACTION <strong>ET</strong> <strong>ADMINISTRATION</strong> : <strong>Toulouse</strong>, 2, <strong>rue</strong> <strong>du</strong> Salé JECDÏ 10 JtAfWBBR 1f»S<br />
ABONNEMENTS<br />
Trois mois Six mois Un an<br />
Haute-Saronas et-depa^»^!^ 1 ^ 0 » 11 ** 11 fr 20 fr<br />
Département* non Umltrophe» 7 fr. 13 fr. 24 fr.<br />
«trader (Union postale) .. • «O FR - 2» fr fr.<br />
Les abonnements partent des i« et 16 de chaque mois et sont payables d'avancé.<br />
Toute demande 4e changement d'adresse, doit itre accompagnée de 0 fr. 50.<br />
ÉDITIONS<br />
Lof, Aveyron, Oorrèze, Cantal<br />
Gers, Hautes-Pyrénées, B ses -Pyrénées, Landes<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />
RÉGIONALES :<br />
Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition <strong>du</strong> matin spéciale à <strong>Toulouse</strong><br />
FIL TÉLÉSRAFHHHJB SPÉCIAL aboutissant dans s@g BvHéiqÉ<br />
ANNONCES <strong>ET</strong> RÉCLAMES, FAITS DIVERS <strong>ET</strong> LOCALES<br />
Les annonces et réclames, faits divers et locales sont reçue:! dans ns bureaux!<br />
<strong>rue</strong> <strong>du</strong> Salé, 2; à l'Agence Canet, 36, <strong>rue</strong> Alsace-Lorraine, à Toulous" chez nos<br />
correspondants, ainsi que dans toutes ies Agences de publicité de <strong>Par</strong>is - des dépar.<br />
tements et de l'étranger.<br />
centaiae de députés qui n'ayant au-<br />
DEUXUS'HtS<br />
cune envie d'aller coucher à Mazas<br />
ont préféré porter M. Brisson à la<br />
présidence.<br />
On objectera que M. Brisson est<br />
L'ACTUALITE un austère; que ce n'est pas lui qui<br />
sauvera les maîtres-chanteurs de la<br />
majorité.<br />
M. Brisson est avant tout un sectaire.<br />
Le brosseur de la franc-maçonnerie.<br />
On n'a pas oublié le rôle louche<br />
qu'il joua dans l'affaire <strong>du</strong> Panama.<br />
Il avait juré d'aller jusqu'au bout<br />
et de «o -montrer impitoyable .<br />
Quand il eut fait deux pas, il<br />
s'affaissa pitoyablement, paralysant<br />
ainsi les efforts de la commission.<br />
Les panamistes étaient sauvés.<br />
On sait gré à M. Brisson de cette<br />
opportune faiblesse.<br />
Puis il y a autre chose.<br />
Un clou chasse l'autre.<br />
Rien n'est plus propre à faire ou-<br />
1 blier un événement qu'un autre évé-<br />
| nement plus considérable.<br />
Qui donc songerait aux affaires<br />
<strong>du</strong> chemin de fer <strong>du</strong> Sud et aux<br />
VICSHTE »fi a«»TF«RT autres scandales dont on ^ parle en<br />
Séputi de Seine-lnfàf iiWe catimini, si le ministre était ren-<br />
M. de Montfort est né le 3 février i?40 à paris, versé demain, sur la question Gé-<br />
â 18 ans il s'engagea, puis entra à Saint Oyr et<br />
•passadeux ansaorèsà l'école d'état-major, eu rault-ftichard, et si le président<br />
SuaMé de lieutenant. Il lit la campagne <strong>du</strong> Mexi- de la République atteint, cette fois,<br />
«Ue, grièvement blessé et cité à fordre <strong>du</strong> Jour<br />
-t'&rmée, 11 fut nommé capitaine le 18 aoat en pleine poitrine, donnait sa dé-<br />
de<br />
mission ou dissolvait le <strong>Par</strong>lement.<br />
1865. v«a France., fl prit part à la campagne Grise ministérielle ! Crise prési-<br />
Rentrt, * U fut proposé pour la croix à la<br />
de 1870, e. -nj- Quelques jours plus tard, dentielle ! Grise électorale !<br />
bataille de Bo. il fut décoré sur le champ Personne au gouvernement !<br />
grièvement b es*. *ri-rat.<br />
de bataille de Saint . "««upa le posta de capt- Personne au suijstëre !<br />
Après la guerre, 11 L. *"€division de cavale- Personne à la Chambré !<br />
talhe à l'état major de fa 1rie<br />
à Versailles. Hr* de 1 armée j|.h ! vraiment, on aurait bien lé<br />
En 1873, M. de Montfort se re. "rieur au 89 temps et le goût de s'occuper des<br />
active et fut nemmé ofScier sav-. établir à<br />
territorial de cavalerie. Il vint alors b "H élu ehéquards et des tripoteurs.<br />
Crasville-la Roquefort, où 11 fut bienu, Dans ee gâchis, tout sombrerait,<br />
conseiller municipal, puis maire.<br />
Corfsêiller général en 1883, M. de Montfort<br />
jpans cette heure d'affolement,<br />
fut élu député en 1889 par 5.888 voix contre ,<br />
5,897, obtenues par M. Lesouëf, député sortant.<br />
M. de Montfort fut réélu e» 1893. H est un<br />
des fondateurs de la droite dite républicaine.<br />
Voilà. M. Brisson, dit Y Austère,<br />
i'êèlu président de la Chambre,<br />
C'est r.'fist. un échec de plu plus à l'actif <strong>du</strong><br />
gouvernement.<br />
Car il est certain que<br />
M. Casimir-<br />
Périer n'avait aucune<br />
sympathie<br />
pour c $ candidat. : _<br />
Il lui avait même ménage, d'ac-<br />
cord avïo le ministère, une assez<br />
désagréable surprise. j<br />
Au premier tour, les membres de j<br />
la 'majorité'' devaient s'abstenir et 1<br />
Brisson rester honteusement sur le j<br />
carreau. ^<br />
Alors, on se fut esclaffe.<br />
Et Brisson, moulu par la chute, j<br />
eût piteusement retiré sa candida- \<br />
Le' tour n'était vraiment pas mal 1<br />
imaginé.<br />
Le malheur,<br />
tourné contre<br />
voulu jouer.<br />
Et que M. Brisson ayant<br />
wemier tour, ce sont les conspi-<br />
' «M dfti sont restés sur le car-<br />
J H serait oublié.<br />
rai > l'histoire journalière des<br />
Ce&. yoieUI.s qui profitent d'un<br />
bandes u. ^ QU d'un tremble-<br />
Sr&nr^ n-M» envahir une ville<br />
Et c'est là ce qui P*^ 1 ?^<br />
river demain ou l'un de &Jpmg<br />
Voilà pourtant ce que ImPJ$<br />
veir dans l'élection de M, Brisson.<br />
Les socialistes l'accueillent comme<br />
une victoire.<br />
Et les socialistes pronostiquent<br />
le chambardement général comme<br />
, les meuettes la tempête et les cor-<br />
| beaux le charnier.<br />
! S'ils se réjouissent, c'est que cela<br />
i va très mal et qu'il va y avoir de là<br />
i casse.<br />
I Ah i vraiment, c est un bien<br />
1 gouvernement qû? Celui de la<br />
publique!<br />
L'envie ne vous vient-ellë Pa C'est le soleil des Carnot qui menace de Mirman soldat, c'est le noavelïélu res-<br />
chasser la lune dos Périer.<br />
tant prisoanier. • ^WmMWÈb<br />
Fière Démocratie, à genoux!<br />
Et on ne saurait relâcher l'un qu'en relâchant<br />
l'autre, «t en déclarant q*o les<br />
lois sont bonnes pour tout le monde, accepté<br />
pour les députés qui les font.<br />
Noua n'insisterons pas sur la singulière<br />
situatiea que l'élargissement <strong>du</strong> prisonnier<br />
créerait à M. 'le président de la Répablique.<br />
Le Gaulois, par la plume de son direc- Ce serait un soufflet mortel.<br />
teur, émet quelques réflexions pleines de<br />
bon sens et d'humour.<br />
Nous ne résistons pas au plaisir de les<br />
repro<strong>du</strong>ire, tant elles sont le reflet de notre<br />
propre pensée.<br />
Les voici î<br />
Vit on jamais pareille Incohérence ?<br />
M. •érault-Riehard, socialiste révolutionnaire,<br />
condamné à la prison pour outrages au<br />
président de la République, a été élu, dimanche,<br />
député, par le treizième arrondissement de<br />
<strong>Par</strong>is.<br />
M. Casimir-Périer, modéré, a été élu, il y a<br />
six mois, président de la République, parla<br />
majorité «a- <strong>Par</strong>lement.<br />
M. Dupuy, président <strong>du</strong> conseil, partisan<br />
avéré d'un ministère modéré bemogène, est<br />
soutenu par la majorité de la Chambre et <strong>du</strong><br />
Sénat.<br />
M. Brisson, radical et franc maçon, a été élu<br />
président de la Chambre par la majorité de<br />
cette Chambre.<br />
Et tous ces éléments Incohérents ont l'air ds<br />
vivra en assez bon ménage et comme si<br />
leurs dénominations étaient de simples étiquettes<br />
I<br />
Nous ne foulons, certes, aucun mal à M. Hérault<br />
Richard. Kous ne demanderions pas<br />
mieux qu'il eût cent mille francs de rente et<br />
qu'il se promenât au soleil,là où il yen a,s'il y<br />
en a encore quelque part en cette froide et<br />
sombre saison.<br />
Mais pour que l'ordre ne fût pas seulement<br />
apparent et qu'il pût devenir réel, il faudrait<br />
tout simplement: 1' que demain les modérés<br />
eussent un candidat à la présidence de^la<br />
Chambre et le fissent élire ; 2- qu'aprè-s-de-<br />
Htain ls président qu couseil dît au <strong>Par</strong>lement<br />
que la loi sera la lei pour M. Qérault-<br />
Rlchard comme pour tout le monde, et que<br />
M- Gérault Richard na pourra exercer son<br />
mandat qne lorsqu'il aura purgé sa condamnation.<br />
L«s radicaux, les socialistes, les révolutionnaires<br />
ne manqueront pas ie dire que le suffrage<br />
universel est souverain. Je le veux bien !<br />
Mais, au-dessus <strong>du</strong> suffrage universel, il y a<br />
la loi, que" là suffrage universel représenté<br />
par lo <strong>Par</strong>lement, a faite, et que na saurcU<br />
abréger une fraction, une faible fraction, dû<br />
suffrage universel, un simple collège électoral,<br />
un <strong>du</strong> corps électoral.<br />
Arthur MBYBR.<br />
vous y rallier ?<br />
Jules RIBÀS-MÉRY.<br />
1<br />
tions le juif Sommer avait pu faire pour exciter<br />
à ce point la haine de l'ennemi.<br />
Puis eut lien l'autro boucherie, dont nous<br />
parloas au début : la massacre des prisonniers<br />
qui déshonore à tout jamais l'armée prussienne,<br />
mais dont le crime fut moins répugnant<br />
que eelui de l'immeade Juif qui trahissait,<br />
•rime qui resta impuni, les Prussiens l'ayant<br />
mis en liberté.<br />
En 187Î, à la suite d'un jugement, un misérable<br />
<strong>du</strong> nem de Poittev n fut exéautê pour<br />
avoir dénoncé de braves patriotes que fasillè»<br />
rent les Prussiens.<br />
Plus heureux, l'ignoble Sommer a pu échap-<br />
Car la Chambre ou le ministère qui per au châtiment des traîtres.<br />
Quelque patriote de Vitry le François pour-<br />
prendrait une pareille mesure contresirait il nous dire ce qu'est devenu le miséragnerait,<br />
avec les électeurs <strong>du</strong> treixième, ble? CZ.<br />
le cri de : « Â bas Casimir-F'iritr î »<br />
Et l'élu <strong>du</strong> treizième ne peut sortir de<br />
Sainte-Pélagie, avant l'expiratioa de sa LE SCANDALE D'HIER<br />
peine, qu'en obligeant M. Casimir-Périer<br />
à sortir de l'Elysée.<br />
La nouvelle affaire scandaleuse dont<br />
Les deux sorties se complètent et sent s'occupe M. Bernard Mareillac, juge d'ins-<br />
inséparables.<br />
truction, vise exactement la Société niçoise<br />
Hems allons voir comment le gouverne-<br />
de transport» maritimes.<br />
Le directeur do eette Rnci*t.* ««t M Thément<br />
va se tirer de là. S'il montre de la Tfnet, ingénieur, ckeralier de la Légion<br />
vitri'o-fy Je. Qbése no sera pas malaisée. d'honneur.<br />
Et, franchement, il a besoin de se rele- Le 1er janvier dernier, on annoaç&it<br />
ver un peu, de se remonter, car les der- l'arrestation à Marseille, sur commissiom<br />
niers vêtes de le session extraordinaire, rogatoire, d'un M. Moc^, âgé de trente-<br />
où il »e Ta emporté souvent que de quahuit ans, qui était le caissier ou le courtier<br />
tre ou cinq voix, ont singulièrement dimi-<br />
de la Société niçoise, sur la plainte de M.<br />
Mouret, gros négosiant en<br />
nué son prestige et son autorité.<br />
Tins de Narbonne,<br />
auquol Mock avait acheté pour<br />
Ce qui se passe, en plus, àl'oecasioa de 55,000 francs ie vins, lui remettant en<br />
l'éleetiom présidentielle, n'est pas de na- paiement ceat actions de la Société niçoise<br />
ture à lui readre qaelque peu de considé- dont il avait exagéré la valeur,<br />
ration.<br />
Lorsque M. Mouret s'aper§ut de sa mé-<br />
N'ost-ce pas une honte peur tout le saventure, il voulut reprendre sa marchan-<br />
gouvernemeet, pour un président de la dise, mais Mock l'avait déjà ven<strong>du</strong>e. C'est<br />
République nostmé par une majorité de alors qu'il saisit la justice. On avaitdit tout<br />
d'abord que Mock avait été arrêté sur la<br />
modérés, pomr un ministère chef d'une<br />
plainte de ses patrons.<br />
majorité de modérés, d'aborder l'élection<br />
On ajoute, — mais n'étant pas certains<br />
<strong>du</strong> président de la Chambre sans bataille, <strong>du</strong> fait, nous l'enrefistrons sous réserves,<br />
sans candidat, et de laisser arriver au — f ue le directeur ie la Soeiété serait éga-<br />
fauteuil, librement, le chef de leurs ennelement compromis, ainsi qu'un député de<br />
mis les radicaux, le fauteur des guerres la région <strong>du</strong> Sud-Ouest.<br />
religieuses, M. Hemri Brissom ?<br />
Notre confrère <strong>du</strong> Gaulois, toujours<br />
mesuré dans se* expressions, n'y veut<br />
voir que de l'ine*hirence.<br />
Noas y voyons une lâcheté d'abord, et<br />
toe't un régime qui tombe en déeomposition,<br />
en poarriture.<br />
Paul de GASSAGNAG.<br />
joli<br />
Rég<br />
de<br />
L'ARRIÉRE-P<strong>ET</strong>IT-FILS<br />
c'est qu'il s'est_ receux<br />
qui l'avaient<br />
été élu<br />
au<br />
ratéi/^<br />
donc mal fait leurs<br />
fv !!<br />
reau.<br />
Avaie ^i-i'is<br />
calculs ?<br />
C'est perf probaole.<br />
Mais voie/ somment nous croyons<br />
devoir expliquer le succès des radl-<br />
Evidemment, il y a dans la Chambre<br />
une majorité qui leur est hostile<br />
C'est celle qui a élu Casimir-Périer<br />
et qui soutient depuis quelques mois<br />
ie ministère Dupuy-<br />
Pourquoi eette majente ne s estif<br />
'6 retrouvé® il y a un mois,<br />
elle pu . première élection de Brislors<br />
de la t , nrs de la geCeade 1<br />
son, et hier u ; , -»ri6Son a-Ul été élu<br />
Pourquoi M. i*, *uffrages alors<br />
président par U*. - ^ radicaux<br />
que les socialistes et w ia ne comptent pas t réunis, u<br />
Chambre, plus de 180 voix ?<br />
Mon Dieu! eout simplement parce<br />
que M. Dupuy et même M. Casimir-<br />
Perier ont ce*sé de plaire.<br />
<strong>Par</strong>ce qu'ils ont laissé pendant un<br />
temps la justice accompli'' son<br />
Noblesse oblige, dit la Gatetle de France :<br />
C'est pourquoi M. Ernest Carnot a brifué<br />
l'honneur d'aller siéger dans les rangs<br />
0 la majorité illustrés par las Cent Quart<br />
a été élu.<br />
Quels étaient ses titres !<br />
Ç«î»pte-»eu5 tes hauts ,£»its,, tes fUvieux. tra\<br />
auraient pu'<strong>du</strong>i dire les électeurs do<br />
Beaune.<br />
Ils ne lui ont pas adressé cette invitation<br />
et pour cause.<br />
M. Ernest Carnet est le flla de Sâdi Carnot,<br />
le petit-fils dHippolyte Carnot, l'arrière-petit-fils<br />
de Lazare Carnot.<br />
Les braves électeur s n'en ont pas demaadé<br />
davantage.<br />
Ernest s'est présenté et a été élu par<br />
dreit de naissance.<br />
Ce droit, personne n'a eu l'irrévérence<br />
de le lui contester. Toutes los ambitions<br />
ont respectueusement capitulé devant lui.<br />
Ses partisans nisat l'hérédité monarchique,<br />
mais.ils recennaissent plusieurs hérédités<br />
républicaines.<br />
Nous avons la dynastie des'Carxot, celle<br />
des Périer st bien dautres oneore.<br />
Si Gambetta eû't fait souche, nous aurions<br />
la dyaaâtie des G-ambatta,<br />
Voilà Ernest Carnot député. Peut-être<br />
sera-t-il ministre, et peut-être aussi président<br />
de la République.<br />
Pas besoin d'un remarquable talent ni<br />
de service» éclatants pour cela. La fortune<br />
?, ie son père l'a bion prouvé.<br />
' * gmest a «on nom de Carnot, il a des<br />
-«être*. iK-jnux est inirare à ia Chambre,<br />
"^vernament, à l'Elyséé..<br />
de mwiùtr<br />
s d'Hippe<br />
lyte, fil" de Laïu><br />
œuvre. ,<br />
<strong>Par</strong>ce qu'ils ont manifesté que -<br />
ques velléités d'épurer et de nettoyer<br />
le personnel.<br />
Et qa'il y a dans la Chambre une<br />
!<br />
Les radioaux et las seeialistes, en effet,<br />
ne se font pas faute d'eatenner un ekant<br />
de triompke.<br />
On dirait, à les eatendre, qse le suffrage<br />
universel tout entier vient de parler<br />
par la voix <strong>du</strong> treizième arrondissement<br />
oit que les 2,7§0 bMlletias qui ont élu l'in-<br />
Sîjitour de M. Casimir-Périer représentent<br />
1» France tout entière.<br />
Çorripréïîdra-t-on, à l'Elysée ? « s'écrie<br />
M. ÀîHierwai daas laP««ife République,<br />
et il ajouté*:. « La leçon iûtigéo<br />
parle suffrage universel est, certes, assez<br />
olaire. »<br />
Mais pas <strong>du</strong> tout, pas <strong>du</strong> tout, mon bon<br />
monsieur Millerand ! Et il ne faudrait pas j<br />
nous faire presdfe des vessies poàr des'<br />
lanternes.<br />
Los S,VOO votants de .la première <strong>du</strong> .<br />
treizième ne sont ni fottf <strong>Par</strong>is ai toute la<br />
France, fort heureusement, et cela pour<br />
l'aeaneur de <strong>Par</strong>is et rkesne^r de la<br />
Pràr<br />
au<br />
au go. «^joaùe lui tient lieu de<br />
^^ ;-4,i,ms;des Sdi,fii,<br />
aE 8e Le Traître Dreyfus<br />
-<br />
Et e" aaôî^tant qu'on trouva, sur toute<br />
la surfaoo <strong>du</strong> temieire, une io «gaine do<br />
cirooascriptions eapabtes d? ne deœander<br />
à un candidat que deux eu trois grossières<br />
iajuras pomr le déslaror digsue dlétre<br />
élu dép'até.ily en a plus de einq cent<br />
oinquante pour lui tourner lo elos da<br />
l'urne. .<br />
Certes, BOUS ne sommes point parmi les<br />
amis de M. Casimir-Périer j mais nous<br />
trouvons vraimeat excessif qu'il suffis»<br />
de l'eaguouler pour devenir l'idole<br />
de la foule, foule assez limitée,<br />
d'ailleurs, et trop peu choisie pour avoir<br />
le droit de donner dos îe ?®ass» et de se<br />
dire l'interprète aatorisé <strong>du</strong> suSïage universel.<br />
Comme nous, et en même temps que<br />
nous, le iireeteer <strong>du</strong> Gaulais trouve naturel<br />
quo l'élection <strong>du</strong> troisième no suspende<br />
pas le cours des lois.<br />
Lo nouvel élu pourra voter, comme vole<br />
le soldat Mirman, puisqu'il est admis que<br />
l'on poat voter par prosuration, ee qui sst<br />
une moastruosité.<br />
Mais, eomme son eollègue Mirmaa, il<br />
devra rester tu earps.<br />
Le c*rps, peur lui, c'est Saiate-Pélagia.<br />
D n'y a pas de raison, en effet, . pour<br />
quo l'un sorte de prison et que l'autre<br />
reste à la easerae.<br />
Laloi est, pour tous les ieu.v,<br />
Et la solution, fort logique, donaée à la<br />
question Mi roi an, ootn manie la solution à<br />
donner à laquestion soulevée par l'éleetioa<br />
in treizième.<br />
Taiaament dira-t-on que le treizième a<br />
le droit d'être représenté, à la Cbambre.<br />
Mais la eii'cohsoi'ipliûii de M. Minna»<br />
«st daas le même cas, comme selle do M-<br />
Le Myre de Vilers, depuis cinq mois;<br />
comme celles de MM. Constans, do tièB-<br />
L» démocratie éBai»f*Ire aalud le Soleil nessan, Beissy d'Aaglas, quand ils eufftâ*<br />
r<br />
ui avait u» instant dispar* dan-, la lai eut leurs foliotions avec des naisebH<br />
tombe ouverte pa* & coup de poignard de<br />
Caserio. ,, , ,<br />
Finie l'éclipsé; 1 astre remonta flans un<br />
horizon rouge d« sang.<br />
18<br />
l'expédltlen da Madagascar, est [fixée au 1er<br />
février.<br />
Les visites et contre visites médicales auront<br />
lieu <strong>du</strong> Î5 au 31 janvier.<br />
Le cnef d'état major, colonel de Torcy, et les<br />
colonels Palle et Marmier, commandants de<br />
l'artillerie et <strong>du</strong> génie, s'installeront au camp,<br />
avec les services de l'inteadanee, vers le 18<br />
courant.<br />
Un grand nombre de jeuaes gens, de 18 à 21<br />
ans, ont sollicité la faveur d'être compris dans<br />
le régiment de marche de la métropole -, aucune<br />
de ces demandes ne peut être accueillie.<br />
<strong>Par</strong> Fil Spécial<br />
NOUVELLES<br />
rans, 9 janvier.<br />
La décision prise hier aa conseil des mlaistres,<br />
sur la propositioa <strong>du</strong> général Mercier, de<br />
convoquer désormais le contingent le 1er octobre,<br />
a une grande importance. Le tiil Blas<br />
dit à ce sujet:<br />
« Jusqu'à présent les ree<strong>rue</strong>s étaient Incorporées<br />
le 15 novembre ; ils arrivaient au régiment<br />
avec six semaines de retard sur le contingent<br />
prussien ; l'armée franc-aise se trouvait<br />
ainsi, oendaat quelque temps, dans un état<br />
d'infériorité manifeste à l'égard de l'armée<br />
allemande. #uand nos « bleus » n'étaient pas<br />
eneore au port d'armes, les jeunes soldats allemands<br />
faisaient déjà l'exercice depuis près<br />
d'ua mois. La réunion <strong>du</strong> contingent le 1er octobre<br />
était réclamée depuis longtemps par tous<br />
ceux qui s'occupent des questions concernant<br />
la défease nationale. »<br />
À la Société des Artistes frmçtia<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
M. Bonnat, président de la Société des artistes<br />
français, pensant que le président ne doit<br />
pas être inamovible, a décliné' d'avance l'honneur<br />
que voulaient lui décerner ses collègues,<br />
de proroger ses pouvoirs pour une nouvelle<br />
période de trois années.<br />
En conséquence, le comité a nommé M.<br />
Edouard Détaille membre de l'Institut, prési-<br />
LE CHAMB ARDEUR dent ; mais on a oécernéà M. Bonnat, à l'una-<br />
Da Figar» :<br />
nimité, et car acclamation, le titre do président<br />
honoraire.<br />
L'Intérêt était hier dans la prison 0* le ncu ©ni ensuite été nommés : vice présidents»<br />
veau député de <strong>Par</strong>is a appris son succès él»o MM. Brnest Barrias et Charles ftarnier, mem-<br />
tarai,<br />
bres de l'Institut , trésorier, M. Boisseau ; se-<br />
. ous l'avons trouvé en train de causer decrétaire rapporteur, U. Robert Fleury ; secrévant<br />
son poêle avec Mme Hirault-Richard, qui taires, MM. de Vuillefroy, Albert Maignan ',<br />
avait déjeuné avec lui.<br />
Ihomas Lemalre, Redon et Lamotte ; censsii<br />
Sur sa table, tous les journaux <strong>du</strong> matia et d'administration, MM. Bouguereau, î. Lefeb-<br />
de nombreuses dépêches. Il en est venu d'A vre, Yon, Cormon, Bemier, Le Blant, Flameng,<br />
gen, de Montpellier, d'Alger.<br />
Renard, êuillemet, Coutan, Albsrt Lefauvre,<br />
L'élu de dimanche s'attendait à être mis en Thabard, Pascal Raulin, Robert et Lalauze,<br />
liberté dès hier.<br />
L' Echo d« <strong>Par</strong>is slgaaîe qa'en 1882 le — c'est étrange, nous dit-il, il y a eu pour»<br />
capitaine Droyfas, alors sous-lieutenant taat de nombreux exemples. FRANCE <strong>ET</strong> RUSSIE<br />
élève d'artillerie à l'école de^Fontainebleau, Ce n'est pas qu'il s'ennuie à Sainte Pélagie.<br />
<strong>Par</strong>is, ® janvier.<br />
recevait de nombreuses visites et notam- Il s'y trouve même relativement bien.<br />
ment celles de deux jeunes gens qui se — La vie de <strong>Par</strong>is est si agitée, si compliquée, Un rédacteur da la Sazette de Saint PéUrs-<br />
donnèrent comme ingénieurs suisses, qui que la première sensation qu'on éprouve.quand beurg vient d'interviewer l'amiral Avelan qui<br />
ou se rôveiiic ici est toute de bien être. Il sç trouve actuellement à Saint Pétsrsbourg.<br />
visitèrent l'école en détail, s'informant de»<br />
semble qu'on n'ait lien à redouter des ennuis A la question <strong>du</strong> journaliste : « Qu'est ès qui<br />
travaux techniques des élèves, voyant l#s qaotidiens. Pas de tracas, pas de aréanclers, a pro<strong>du</strong>it sur vous la plus grande impression<br />
colleetiens, touchant à teus l*s projectiles pis besoin de chercher de l'argent, rien d'obli- lors des fêtes franco-russes? » l'amiral répon-<br />
d'essai, aux différents échantillons de pougatoire à faire in a ie droit d'être tout à sa dit :<br />
dre, aux appareils de télégraphie, se fai- peasée. On est bien chauffé et on sait qu'à des — L'enthousiasme débordant <strong>du</strong> peupla... le<br />
sant montrer les coffres des batteries, les heures précises la nourriture viendra,un trèe fcnn peuple a littéralement manifesté une joie im-<br />
ouvrages en construction, assistant à une ordinaire. Le bouillon qu'on ine donna à midi mense, partout; non seulement là où nous as-<br />
est «xcellent et le reste très suntsant. Comsistions â des fates, mais aussi dans les en-<br />
école à feu, etc., etc.<br />
ment donc ! Hier soir, on a partagé entre nous<br />
droits où nous passions par hasard. Il va sans<br />
D'après notre confrère, on pourrait trou- une galette des Hais !<br />
dire que l'entheusiasme populaire était absoluver<br />
trace, dans de vieux rapports dépolies, — Et vous avez été toi?<br />
ment sincère ; qu'il venait <strong>du</strong> ceeur. Un fait est<br />
de la visite a Fontainebleau de ces deux — Nan, ce sont les électeurs qui se sont char-<br />
•particulièrement intéressant, c'est que, <strong>du</strong>rant<br />
mystérieux persoanages dont les signalegés de me donner-la fève.<br />
notre séjour à <strong>Par</strong>is, le préfet de police n'avait<br />
ments correspondent, paraît-il, à ceux d'ua — Que comptez vous faire i la Chambre ?<br />
pas à s'occuper de l'ordre publie. La peuple,<br />
lieatfliant <strong>du</strong> 15' uhlans à Strasbourg et — Ob. ! uniquement ce qu'on attend de moi.<br />
pendant ca temps, observait une excel'^.nt^<br />
Pas «uvre de législateur, pour sur. Ma mission<br />
attitude ; pas un seul scandale sérieux, pas une<br />
d'un lieutenant d'artillerie badoise.<br />
n'est pas de construire, mais œuvre de révo-<br />
seule Inconvenance ne s'est proo'*^.' c'est, is,<br />
Enfin VE*ho êt <strong>Par</strong>is s'étonne av«c railutionnaire çhaijue fois qus j'en aurai Pdcc'àf-<br />
lOUle elle-même qui faisait 1S police' daas la<br />
eo.i qu'on n'ait pas rfC-berchâ encore, à i'Aif.<br />
PB8.««as8Si'<br />
qaojles influerjoes ont été <strong>du</strong>es les position* !<br />
C'est-à-dire <strong>du</strong> ehambard 1<br />
militaires si' reckerehéas attribuées à |<br />
Dreyfus, cela malgré r«xanams.teur de<br />
l'Ecole de guerre qui, mis «n méfiance, lui<br />
appliqua la zéro pour l'aptitude au service<br />
d'état-major.<br />
Le Sêir dit que rautoriàaiioh de yoir On sait que parmi les documeats livré»<br />
Dreyfus a été momentanément refusée à par Dreyfus à l'Àllemagas, se trouvaient<br />
Van'des frères de, i'ex-capitaine, venu dans les graphiques de ls. marche d* nos train.s<br />
ce- but à <strong>Par</strong>is.<br />
de tiiobiiisation et de concentration sur les '<br />
D'après notre confrère, le traître était réseaux d»~t^»t#t <strong>du</strong> P.-L.-M. T cas les<br />
mardi matin fort surexcité, coatinuant à trains prévus aux horaires deVdeux, servi-<br />
protester contre le jugement qui l'a frappé. ces figu'Fent 'sur cos'graphiques, ai*oi qu»<br />
Les gardiens, pour la plupart anciens mi- les eori'esûoniances ds e*R trains.<br />
litaires, le regardant avec mépris et, pur<br />
A. leur ilrapls exa«en. o?. peut voir fim-<br />
erdre, refusent de répondre à sst quespertaneo<br />
d,e» transports qu'auront à effections.tuer<br />
les garée et recojmaitre les poiats da<br />
concentration. Oa peut pie rendre compta<br />
ainsi des ptints de ravitaillement. Il s'agit<br />
UI AUTRE MISERABLE là de tous nos moyeas, de tous nos plan»<br />
arrêtés d'entrée en campagne, qai étaient<br />
enfermés daas des casiers spéciaux.<br />
Sens ee titre, en lit dans la Libre Pa- Dès que les preuves de la trabison furtie<br />
;<br />
rent établies, le bureau des s^emins de fer<br />
Pêut être n'a t oa pas oublié l'atraae baueks-<br />
au nsinisïsre de la guerre ât donner aux<br />
rio de Passavant, au mois d'&odt 1870, et la Compagnies Est et P.-L.-M,, par les offi-<br />
souvenir des pauvres seuiais de la mobile, ciers d'état- major détachés aupi*s d'elles,<br />
»ans armss, s'est i dire sans déftnsp, impi- des instructions pour modifier de fond en<br />
toyablement massacrés par les Prussiens. comble Isa prévisions <strong>du</strong> service 4*5 trans-<br />
Voici ce qui s'était lassé :<br />
ports militaires.<br />
La petite place de Yltry le François ns pou-<br />
îîoue appreaens que oe travail considévait<br />
être iéf«»<strong>du</strong>e ; la gaialsoa, composée de<br />
mobiles, infanterie »t a?tiUîris, non 'encore rable est sur la point d'être terminé. La<br />
habillés, évacua H place at prit la direction d* centralisation en sera faite à <strong>Par</strong>is, à la<br />
l'Argonns, psndant qne la garda nationale direetioa de chaque Compagnie, le 15 cou-<br />
. noyait les poudres, brisait les armes, détrels-.it rant, et aussitôt après un, doubla des ré-<br />
les affûts et eaclouait les canons qui lurent sultats sera transmis au ministère de la<br />
i ensuite précipités dans les fossés-<br />
guerre où il sera l'objet à'uïis surveillance<br />
1 Un peu avant l'entrée des Prussien?, en ?.r-<br />
! rêta un nommé Sommer, juif de l'endroit, q ii<br />
toute spéciale. Toutes les copies, les plans,<br />
î espionnait pour la compta da l'Allcrnague et | traeés, horaires préparatoires, ainsi quo<br />
j qai avait dft révéler la direction prisa Bar nos les graphiques anciens serowt immédiate-<br />
< mobiles,<br />
ment détruits par le feu dans les dépAt*.<br />
i Sans l'interventioa da ia garda nationale, la des machines, sous le contrôle d'agents<br />
| fonle, ssrexaitéa, aurait écharpé le misérable. supérieurs dos Compagnies et en présence<br />
! La oavaierie prussienne se mit à lu peursuUa <strong>du</strong> commissaire spécial da notice qui drea^<br />
I da nos ntoblo(s, qui s'étaient retranchés dans<br />
' la ferme . de la fiasse. Accabiés par le feu de<br />
sera proeès-verb»!. de l'opération,<br />
i l'artillerie, lis <strong>du</strong>rent b-iomet 6» rêudre. .<br />
: C'est alor:^ qu» laprénlèro tuuri^ ^airaença. ! Las Prussien* s» sur ies uaallisu<br />
> roux, qui ne se défondaient plus, a coups de<br />
sabra, de lance, de biiloaneti» ou de puloiet.<br />
Nous renonçons a décrire les iaélsrnwi'trali<br />
lointaines ; oomum tes circonscriptions<br />
terne Us q e l'on At subir aux soldats oojaime<br />
aux oilltlurs, et l'en a cherché en vain le? rai-<br />
sénatoriales do MM. Arngo et Waddingsons do telies atrocités.<br />
ton, ambassadetu's résidant ù 1 étranger. On s'est demandé quelles lâohes dénoncia-<br />
, ** Wn<br />
— Et quelle est l'impression qua vos petits<br />
imarius ont emportée de ces fêtes?<br />
— Mais ils n'ont pas encore réussi à se calmer.<br />
A l'heure qa'il est, répond l'amiral ils<br />
continuent toujours, parfois même 'sans auouuu<br />
raison aireote, à crier : « Vive la France ! »<br />
,A .lR fin ii l'audience l'amiral Avelan a<br />
ôiaré que-son Buccasieur ira bientôt éga>'jmBÎU visiter un port franc lis ; navisj O**»* dans la<br />
Méditerranée, il est impassible 'n„ na* ufaire,<br />
ajouta l'amiral, ~ . ae n8 paS ib<br />
Chicago, 9 janvier.<br />
B'après ies derniers avis ee Pittsburg, la<br />
guerre que c'étaient déclarée les manufacture-;<br />
de giaces de cette ville a pris fia ; la ré<strong>du</strong>ction<br />
de 20 ©sO dans le prix a été abandonnée.<br />
Saint Jean de Terre Neuve S jaavier.<br />
Hna foule affamée a envahi, hier, plusiaurs<br />
magasins; la police a rétabli l'ordre momentanément;<br />
ies esprits continuent à être très<br />
montés et eu prévoit que les événements n'es*<br />
resterons pas lé.<br />
Lima, 9 janvier.<br />
Les insurgés ont oeeapi Sûurrilios et Molleade.<br />
Panama, f) jaa-îier.<br />
Trois vaiaseaux de guerre anglais soat partis<br />
peur la Pérou.<br />
' Rio Janeiro, 9 janvier,<br />
Sept décès cholériques ont été constatés a<br />
bord d'un yapeur marchand, venant de 1*<br />
République Argentine.<br />
e et on<br />
"liftrtA Aa*" Tekio, 9 janvier.<br />
Le comte Ho, premier ministre, â pris la parole,<br />
hier, uevant la seconde ebambre <strong>du</strong> <strong>Par</strong>lement<br />
Japonais. Il a déclaré que les victoires<br />
japonaises étaient <strong>du</strong>as au aoveuement et au<br />
courage des offteiere ot tes soldats de l'arméa<br />
de terre et àa mer soutenus par l'unanimité<br />
de la natien.<br />
Plusieurs mesures législatives mériteraient<br />
l'uttentioD <strong>du</strong> <strong>Par</strong>lement; mai», da'ps les circonstances<br />
actuelles, le gouverne.. ,8at ne proposera<br />
que les mesures nécessaires pour ia<br />
continuation d
L'Affaire les Cliamins de 1er 6a Sud<br />
Pans, S Janvier.<br />
On assure qu'aucune opération concernant<br />
l'affaire des chemins de fsr <strong>du</strong> Sud aura lieu<br />
pendant plusieurs Jours à cause <strong>du</strong> travail de<br />
Classement quo nécessite l'énorme quantité de<br />
papiers s»is<br />
Wn de nos rédacteurs parlementaires<br />
nous télégraphie :<br />
i de la manne aurait interdii, i'emeloi <strong>du</strong><br />
la résolution que la mm:, m j dans lus navires de guerre et aurait même<br />
prescrit l'emploi de meubles en acier.<br />
—celte feuiiie, ii y s math<br />
t une nouvelle trace .-se ce.'te politique a<br />
ortements, de certains coups de tneâire<br />
inés à faire beaucoup de bruit... et peut-<br />
beaui.oup de mal. N'est il pas évident que<br />
rapports avec la France von-; s'irriter et<br />
le successeur do M. Resmann va SH trou-<br />
dans une situation rien moins que L.fsile.<br />
Journalistes laîte-CMeiirs<br />
<strong>Par</strong>is 9 janvier,<br />
M DoD"»fë" 3 interrogé, cette après midi, M.<br />
ks^rdillor »> cvm administrateur da la Nation,<br />
au suiet dé ïa plainte en extorsion de fonds<br />
déposée contre lui par Félix Martin, ex airec<br />
leur des chemins de fer <strong>du</strong> uud. Plusieurs, té-<br />
moins ont été, à cetta occasion, cités par le<br />
M.' Doppfer a également interrogé Camille<br />
Dreyfus et Troeart, et enten<strong>du</strong> M. Bloch rela-<br />
tivement à l'affaire des cercles.<br />
Lo Scandale d'Hier<br />
L'Ambassade d'Allemagne i <strong>Par</strong>is<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
On nous annonçait, ce matin, le retodr à<br />
<strong>Par</strong>s di< solonal de -chwan.zkoupeu premier<br />
attaché militaire à i'ambassade d'Allemagne,<br />
qui s'était ren<strong>du</strong> à Berlin aussiiôt après le<br />
procès Dreyfus<br />
On nous<br />
tenant-col<br />
B 'lin av<br />
été<br />
affirmait, dit. la Patrie, que le lieu-<br />
mai de Sûh.wartzkoppen retenait a<br />
a des instructions très formel es si<br />
as pour faire imposer te silence- aux<br />
pi, depuis iW-s -iit'U . <strong>du</strong> l#lt*ë<br />
il eu trt patriotisme au révéler les<br />
s à la trahison venant do l'AUema-<br />
Nous a avions pas vont a attacher foi a cette<br />
extraordinaire nouvelle , nous avions tort- Bu.<br />
effet, pendant toute ia ma inée, un échange de<br />
communications a eu lieu sntre l'ambassade<br />
d'AUematme et le gouvernement, A la suite de<br />
ces pourparlers, la note sffvarïîé nous a<br />
officiellement communiquée par 1 agence<br />
vas : „<br />
a A la suite de la condamnation de lex ca-<br />
pitaine Dreyfus par le conseil de guerre, cer-<br />
tains journaux continuant à mettre en, canse<br />
ies ambassades étrangères à <strong>Par</strong>is, non:' som-<br />
mas autorisés, pour empêcher * opinion de<br />
s'égarer, de rappeler la note communiquée à<br />
se "égard, dès le 30 novembre iS94.<br />
« Certains journaux persistent à meure en<br />
« «-ause, dans divers articles rubliés au sujet de<br />
,, l'esDiottnage militaire, les ambassades et les<br />
" légations étrangères à <strong>Par</strong>is. Nous sommes<br />
« autorisés à déc.arer que les allégations qui<br />
« les eoncernent sont dénuées de tout fonde-<br />
'S points <strong>du</strong> département, lether-<br />
des plr gnore<br />
ce que sont devenus les parents.<br />
Ds mémoire d'homme, on n'avait vu pareil<br />
désastre dans le pays. Toutes les bergeries t>i-<br />
tuées sur le flanc des montagne g 0B t disparu<br />
avec leurs troupeaux. La région apparaît comme<br />
un immense linceul blanc.<br />
Toutes les communications entre les villa-<br />
ges sont impossibles. Les fil s des poteaux télé-<br />
graphiques sont emportés., c'est le pavs isolé<br />
sans nouvelles où ne parvient ni dépêches, ni<br />
Mt'-es, ni aliments.<br />
Après deux jours de ir.tte contre les élé-<br />
ments, ladministration départementale vient<br />
enfin de rétablir les communications avec les<br />
habitants d Ax. Hier, ur, puissant chasse-neige<br />
était parvenu à débky jer la roale 08 Saurat a<br />
Vie Dessos. feix mac' aineSi poussant un autre<br />
chasse neige sans prjUVQ.i-r atteindre Ax. avaient<br />
néanmoins dèbla,Y'j Un peu voie, jusqu'à Luze-<br />
nac. ' M<br />
M. Galy „ vice- président <strong>du</strong> conseii ds pré-<br />
fecture Suivait à pied le chasse-neige, escorté,<br />
de trois gendarmes: il partit de Luzenac pour<br />
Ax où ii arriva enfin dans la soirée au péril de<br />
ses jours. Un gendarme avait ou salure jus.<br />
qu au bout, l es deux autres, égarés dans une<br />
tourmente de neige, à 5 kilomètres d'Ax,<br />
restés bloqués pondant vingt quatre heures,<br />
avaient dû revenir sur leurs pas jusqu'à Luze-<br />
nac.<br />
La troupe a couché à Ax, qui se trouvait<br />
sans farin.e pour faire <strong>du</strong> nain depuis la veille<br />
et avec u a surcroît de 600 habitants environ<br />
des comraunes d'Orlu et d'Orgeix, qui avaient<br />
fui épouvantés.<br />
M. Gai" s'occupa immédiatement de faire con-<br />
naître les besoins de la population d'Ax<br />
préfet, qui a pris aussitôt toutes les mes- ,<br />
nécessaires pour assurer le ravitaillera*<br />
Le préfet, le procureur de la Rèpur-' , n „ a ,„„<br />
ingénieurs des ponts et chaussées * ,<br />
das forêts sont à Luzsnac: ii- lee.aget.ts<br />
aujourd'hui d'arriver -jusqn" "\ von . t e8 ? a y«r<br />
nieurs espèrent que grâc -rf, î nés ntga-<br />
biaiemenï opérés car ' ' ont été<br />
Les morts gisent pUe-môla ' -urtellement,<br />
avec les animaux tués au - .-ans vêtements<br />
bres fumants. milieu des décom-<br />
Les habitants .-i-<br />
Immêûiàterjaer'* u village, épouvantés, ont<br />
donnant t»-- fui le leurs demeures, aban-<br />
n'emp-" -os les cadavres et le bétail on vie,<br />
g)r>« . jrtant que quelques vêtements, sans<br />
..iger, sous l'Imminence <strong>du</strong> péril qui les<br />
menaçait, à secourir les malheureux engloutis<br />
sous la neige ou les matériaux de toute nature<br />
amoncelés sur eux; un seul a pu être retiré<br />
par quelques personnes dévouées.<br />
Le curé n'a pas voulu quitter son presbytère,<br />
malgré les supplications ; il n'est parti que le<br />
Nos bureau* de rédaction étant provisoi-<br />
rement transférés allées hafayette à /'Im-<br />
primerie <strong>du</strong> Centre, on est prie de nous<br />
faire parvenir à celte adresse et jusqu'à<br />
n *'avelavis toutes les communications à in-<br />
sérer. Les bureaux, sis au premier étage,<br />
sont ouverts de 2 heures de f après-midi à<br />
minuit.<br />
ELECTIONS MCIPJ'JS<br />
Du 13 Janvier<br />
Presque tous les journaux de r r 0 ulnu-Hont<br />
annoncé me l'assemblée réunie a 'i ?6 cÎM<br />
samedi dernier, avait désigné r déle^tirm<br />
de seize membres qui devait te „W ,* at,on<br />
effort auprès des divers group e T lUZ^iï<br />
notre ville pour arriver à la fn!^' 9 !? de<br />
liste d'honnêtes gens de tou ,1^°^ 1 U " e<br />
suivant : iegati ° n ^ kf <strong>Par</strong>venir" la note<br />
Monsieur le Rédacteur,<br />
La délégation élue. par l'assemblée<br />
électorale tenue au Prê-Catelan le 5 jan-<br />
vier, s adresse à votre journal pour faire,<br />
connaître aux électeurs intéressés le<br />
sultats de ses démarches et les ré<br />
qu'elle a prises<br />
desde!é^ ués a cntam é<br />
on " ^tie était chargée,<br />
legret d'annoncer que<br />
ont échoué devant des<br />
à se maintenir sur le<br />
ain politique et à former une liste<br />
exclusivement républicaine.<br />
En présence de ce refus, nous inspirant<br />
des sentiments énergiques qui se sont<br />
clairement manifestés l'autre jour à la<br />
réunion <strong>du</strong> Pré-Catelan, nous avons cru<br />
remplir un devoir, eu nous constituant,<br />
sur l'heure, en comité électoral.<br />
Ce comité, qui prend le nom de Comité<br />
de VWnion toulousaine, a procédé immé-<br />
diatement à la formation d'une liste de<br />
conciliation entre les honnêtes gens, sans<br />
distinction de nuance, et de protestation<br />
contre les fraudes électorales dont notre<br />
ville a été victime.<br />
Le Comité de l'Union toulousaine.<br />
olutions<br />
La commission<br />
les négociations t<br />
et nous avons M><br />
nos proposi*' f<br />
homme? : ll .°, n . s<br />
terr*.' - décidés<br />
Bibliothèque municipale de <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
«M<br />
Voiei la liste qui nous est eommuniquée :<br />
Liste de l'Union Toulousaine<br />
COURTOIS DE vi(»jjE. ancien con-<br />
seiller municipal.<br />
CoS«nel PERKOKSIEn, officier de la<br />
Légion d'honneur.<br />
Axel BtiîîOllIL,, chevalier de la Légion<br />
d'honneur, ancien conseiller munici-<br />
pal.<br />
Capitaine BARTHELEMY, chevalier<br />
de la Légion d'houneur, délégua de<br />
l'OEuvre des pensions militaires.<br />
Einiiien BLANC, chef d'atelier.<br />
fcliv BLAYAC, propriétaire;<br />
Edouard BONN<strong>ET</strong>, ingénieur civil.<br />
Mile» BOYE-EAB, publiciste, membre<br />
<strong>du</strong> conseil de l'Union syndicale des pa-<br />
trons, commerçants et in<strong>du</strong>striels rje<br />
<strong>Toulouse</strong>.<br />
Henri CABRIT, avocat à Ui Cour d'ap-<br />
pel.<br />
Bélix C1ZELIJES, négociant,.<br />
Léo DELIBES, négociant.<br />
BEYÏLLA, chevalier de la Légion d'hon-<br />
neur.<br />
BKOÏJCHEZ, manufacturier.<br />
Brune DOrssi<strong>ET</strong>, marchand-tailleur.<br />
ïéiix DflRRIEU, propriétaire.<br />
-GACBERT, propriétaire.<br />
K5SCARD fils, statuaire.<br />
Bertrand CRIL, manufacVurier.<br />
Armand «fiEiTAR», négociant.<br />
Pierre LABAT, avocat à la cour d'ap-<br />
pel, docteur en droit.<br />
LAGÈZE, sculpteur-orneiTtaniste.<br />
LOUBENS, imprimeur,<br />
Capitaine MAS de LA.COUR, chevallier<br />
de la Légion d'honne'jr.<br />
ceorset» 31 tSOIRT , architecte.<br />
Henri de MOLY, 3'ncien magistrat.<br />
Pierre OLIVIER ohef d'atelier.<br />
LAZEB de P&YRALADE, avocat à la<br />
cour d'appel.<br />
»c PBYMACmiv, propriétaire.<br />
Emile PI JO, négociant,<br />
lïeari RACINE, docteur-médecin.<br />
Séverin ROVCOLLE, négociant.<br />
SABATÉ, avocat à la cour d'appel.<br />
SÉRiN, président de l'Union syndicale<br />
des patrons commerçants et in<strong>du</strong>striels<br />
Je <strong>Toulouse</strong>.<br />
Jean de SIRIEY». propriétaire.<br />
YALSNOT, sellier-harnacheur.<br />
«a»ton VIGNE, négociant.<br />
* *<br />
Nous publierons, ce soir, l'appel adressé<br />
anx électeurs par les candidats de l'Union<br />
toulousaine.<br />
Sabaté la lettre<br />
Nous recevons de M.<br />
suivante :<br />
Monsieur le directeur,<br />
Jfne délégation me prb- de lui donner mon<br />
nom pour une liste dite « à'Unnion Toulou-<br />
saine » ; je considère comme un devoir de ne<br />
j>as me dérober, mais je tiens à faire la décla-<br />
ration suivante :<br />
Je n'attache aucune importance aux diverses<br />
forme de gouvernement, parce qu'elles ne sont<br />
plus que de pures étiquettes. U suffit, en effet,<br />
que les lois soient justes et les gouvernants<br />
honnêtes, pour que la France retrouve l'ordre<br />
«et la prospérité.<br />
.J'ajoute qu'adversaire résolu dés théories<br />
collectivistes, je suis décidé à poursuivre avec<br />
énergie toutes les réformes qui, ayant pour<br />
but le progrès social, contribuent un bien-être<br />
moral et matériel des faibles, des humbles et<br />
des petits, en un mot, de ceuX.qui travaillent<br />
et de ceux qui souffrent.<br />
Je réc.'smerai, au nom de la liberté et de<br />
l'égalité, ,"Our tous les citoyens — fonctionnai-<br />
res ou non * le droit de pratiquer k?ans en-<br />
trave, ie cult^ qui leur plaît, et ue choisir» sans<br />
être inquiètes, l'école â laquelle ils veulent<br />
confier t'è<strong>du</strong>catùn de leurs enfants. Je deman-<br />
derai donc, p ur las parents peu fortunés, une<br />
répartition égaie dans ia distribution aes se-<br />
cours scolaires t l'admission après concours,<br />
aux emplois municipaux et aux adjudications<br />
des travaux sub mentionnés par la commune.<br />
Enfin, au non! de la justice, il faut que les ]<br />
itaudeurs et le s pots-de viniers soient pour-<br />
suivis avec d'à «tant plus de sévérité qu'ils<br />
occupent une sit nation plus élevée -, les impôts<br />
doivent être, répanis d'une manière plus équi-<br />
table, les octrois supprimés, ou tout au moins<br />
les o.'ijets de preimiore nécessité dégrevés et<br />
le s pe^ts loyers exemptés de la taxe mobi-<br />
lière.<br />
Veuillez agiter, monsieur le directeur, l'assu-<br />
ï8&ce de mes iveUfeuis sentiments.<br />
L. SABATÉ, avouât.<br />
n'a pas pris la fuite. Donc, nous n'avons jamais<br />
barbott é dans les élections. »<br />
Cette logique à la Calino soulève l'hilarité de<br />
1 assistance.<br />
M. Snrres passe ensuite à un autre ordre<br />
d'idées; c'est là la partie inédite de sa haran-<br />
gue.<br />
H s'occupe de la réunion <strong>du</strong> Pré Catalan.<br />
H 'critique M. d'Adhémar d'avoir voulu s'allier<br />
ave c les opportunistes et loue M. Duboul d'a-<br />
voir refusé d'accoler son nom à ceux des vo-<br />
leurs de 1885.<br />
M. Serres a commis, en disant cela, une<br />
Igrosslère erreur.<br />
MM. d'Adhémar et Duboul ont tenu dans la<br />
réunion <strong>du</strong> Pré Catelan le même langage très<br />
net et très loyal.<br />
Ils ont dit que pour l'honneur de la ville de<br />
<strong>Toulouse</strong> 11 fallait essayer d'envoyer au Capi-<br />
tole des honnîdes gens de tous les partis, en<br />
dehors de touto préoccupation politique.<br />
Or, ni M. Duboul ni M. d'Adhémar n'enten-<br />
daient désigner sous ce titre d'honnêtes gens<br />
les fraudeurs de et de 1889, mais bien des<br />
républicains n'ayant jamais participé, ni de<br />
prés ni de loin, a ascune des filouteries dont<br />
les conservateurs furent alors les victimes.<br />
Avec ceux là, M. Duimul a eu raison de le dire,<br />
tia<strong>du</strong>isant en excellents termes la pensée de<br />
tous les assistants, on Ne peut songer à mar-<br />
cher la main dans la main au cri : A bas les<br />
fraudeurs et les voleurs !<br />
M. Serres critique ensuite i'idée de faire des<br />
élections municipales en dehors de la politi<br />
que.<br />
Il faut que les élections soient républicaines,<br />
— ^ sa façon.<br />
Il le faut surtout afin de perpétuer cette<br />
monst <strong>rue</strong>use canaillerie de la ealsse des éco-<br />
les, dans laquelle on engloutit i argent de tous<br />
les contribuables au seul profit des enfants de<br />
l'école laïque.<br />
Tout poiur celle là. Et rien pour les autres,<br />
s'écrie M. .Serres.<br />
Qu'ils crèvent de faim et de froid. Ce gros<br />
bourgeois qai se dit socialiste et qui n'est<br />
qu'un gaffeur* de la plus belle venue, en sera<br />
probablement enchanté.<br />
Citons, d'ah'leurs, ce passage de ..son dis-<br />
cours :<br />
« Le conseil municipal de <strong>Toulouse</strong> doit être<br />
républicain. Il doit être républicain parce qu'il<br />
participe à l'élection politique des sénateurs ;<br />
il doit être républicain pour conserver la Caisse<br />
des ecoies et les cantines scolaires ; il doit être<br />
républicain pour assurer ia neutralité religieuse<br />
des hospices ; il doit être républicain pour<br />
conserver nos conquêtes scolaires. Rappelez-<br />
vous, citoyens, qu'au 24 mal une commission<br />
nous a imposé un traité avec les Frères que<br />
nous n'avons pu dénoncer qu'il y a quel-<br />
ques années, en payant une somme de 87,000<br />
francs. »<br />
La Dépêche prétend que l'on a applaudi ce<br />
passage.<br />
Le Télégramme raconte, au contraire, que M.<br />
Serres s'est affaissé, après cet effort, sous une<br />
bordée de sifflets.<br />
Si nous avions été là, nous nous serions<br />
permis de rappeler M. Serres à ia pudeur en<br />
montrant ce qu'a coûté à la ville l'exclusion<br />
des Frères, la rupture <strong>du</strong> traité loyalement<br />
passé avec eux et déloyalement rompu, et les<br />
fameuses conquêtes scolaires.<br />
Et M. Serres se serait affaissé sous une se-<br />
conde bordée de sifflets, surtout si nous avions<br />
ajouté : « Il faut que le conseil soit républicain<br />
oour que tous les frères et amis-fassent leurs<br />
i houx gras au Capltole 6t vivent à nos dô-<br />
Pt 7'1S. »<br />
X 'JSL séance s'est terminée au milieu d un<br />
cfcttmba'rd épouvantable.<br />
la Dép'&he donne le texte d un ordre <strong>du</strong><br />
jovr qu' aurait été voté par l'assemblée, bien<br />
ffu'etle n'en tût pas enten<strong>du</strong> un traître mot.<br />
Le Téléirï'o-ww 2ffil'me avec la plus grande<br />
énergie que l'assemblée n'a rien voté <strong>du</strong><br />
tout. , . . ,<br />
Et cela va dm^r ainat jjisqu au bout.<br />
Les uns diront i N °ir et les autres blanc.<br />
Aussi le pub ic si'--'a parfaitement fixé sur ces<br />
détails de notre hls<br />
loG%l8 ,-<br />
Mais les futurs vielleux qui chercheront la<br />
vérité dans ces récits iJeront bigrement em-<br />
ils F râs*>é s<br />
Voici, d''ailieurs, le te.ïtt de 1,ordre <strong>du</strong> Jour :<br />
.« Les électeurs républicains Jo canton Ouest,<br />
réunis dans la salle Tivol i pour fc" tt .tBnare * e* _<br />
posé de la situation municipale lu'", 8 P", \e<br />
citoyen Serres, maire, lu redressent a.*38 miP,<br />
tations et déclarent inique, lui'à.mo et $Ï*J3<br />
traire l'acte par lequel le gouvet'.ntment
CAUSERIE AGRICOLE<br />
546<br />
(Suite)<br />
Une seule chose pourrait nous faire<br />
issir ; ce serait une poussée énergique<br />
des cultivateurs sur leurs députés,<br />
çhacun dans sa circonscription.<br />
m'a fait le Midi viticole. Malheu-<br />
;ement, on est bien mou dans ce<br />
monde paisible des travailleurs des<br />
tiamps- Comme je vous le disais l'autre<br />
jour, il faut montrer les dents à<br />
vos représentants (ou soi-disant tels),<br />
i ,- nous sommes regardés comme une<br />
quantité négligeable politique.<br />
L'agriculture a-t-elle jamais fait<br />
tomber un ministère ?<br />
Non. Et alors?<br />
A-t-elle fait jamais nommer un<br />
député? Oui, deux, M, Ducos, à<br />
Orange, et M. Cot, à Béziers.<br />
Voilà tout. C'est maigre.<br />
Toutes les promesses qu'on nous<br />
fait ne sont qu'un accessoire Si nous<br />
réi ssissons à persuadera ces hommes<br />
If<br />
:.. s. .<br />
m wm<br />
que la vie de la France a sou importance<br />
et que l'élection dépend de nous<br />
pour plus de trois cents représentants,<br />
alors nous obtiendrons quelque chose.<br />
Jusque-là, il n'y aura que la politique<br />
ou l'assiette au beurre.<br />
A la rentrée, au sortir des vacances,<br />
où l'on a pu voir de près la détresse<br />
<strong>du</strong> pays, vous croyez qu'on va s'occuper<br />
<strong>du</strong> pays? Quelle blague !<br />
Un proconsul, un vice-roi, un satrape,<br />
peu importe la titre, M. de.<br />
Lannessan a été révoqué. Il avait,<br />
aux dépens de l'argent et des concessions<br />
de la colonie <strong>du</strong> ïonkin, créé<br />
un cénacle de journalistes, d'amis, de<br />
politicants quelconques qui étaient<br />
chargés à <strong>Par</strong>is da le défendre comme<br />
autrefois à Rome, les proconsuls<br />
avaient pour les défendre leurs clients<br />
tandis qu'ils étaient dans leur gout<br />
vernement.<br />
On a mis en prison quatre ou cinq<br />
de ces intéressants personnages. Tout<br />
le pot aux roses cst découvert. Voilà<br />
un beau sujet à tapage. On nous<br />
oubliera. Que sommes-nous, 21 millions<br />
de travailleurs des champs ?<br />
Valons-nous une interpellation?<br />
qui nourrissent leurs enfants ont besoin d'une alimentation<br />
qui, tout en leur donnant un lait nutritif,<br />
leur rende les forces per<strong>du</strong>es.<br />
' " Scott<br />
cette véritable crème d'huile de foie de mo<strong>rue</strong><br />
aux Hypophosphites, est par excellence l'aliment<br />
qui convient le mieux aux jeunes mères et aux<br />
nourrissons.<br />
Les médecins <strong>du</strong> monde entier la recommandent.<br />
L'Emuîsion<br />
n'est pas un ï<br />
J. DELCL'CHE, sba<br />
Scott<br />
TT> t m f? ê estBt<br />
/lëME/tT fabriqué» parlas Msïïiès. 5<br />
Agent à <strong>Toulouse</strong>,<br />
i Gare.<br />
» di Pongois pôr 0 , 56 bis/ boulevard de<br />
HOCOLAT<br />
pins avaatagenx et 1er wWicup de tous les Chocolats<br />
GARANTI PBR CA.OAO <strong>ET</strong> SUCRE<br />
Usine à vapeur : 2, place ffrehepinte, <strong>Toulouse</strong>.<br />
ES m>mm3x<br />
Ancienne maison Dieuzaide, 53, boulevard Carnot, Toulôus^<br />
Toutes les eaux minérales françaises et étrangères. Arti' c ig" 3<br />
pour caves et chais. Maison de confiance, fondée en 187»<br />
est très agréable à prendre, ce<br />
, c'est une Gourmandise.<br />
î, pîacs Vendôme, <strong>Par</strong>U, et toutes pharmacies.<br />
Laissons ce sujet absolument navrant.<br />
Coté <strong>du</strong> vin : grâce à l'insistance<br />
des députés de quatre départements<br />
(pas plus) notre situation est bien<br />
meilleure.<br />
La statistique (un peu douteuse)<br />
donne une récolte de 39 millions<br />
d'hectolitres pour 1894. Au lieu d'un<br />
excédent, nous ayons là un déficit<br />
sur la consommation qui est<br />
âû moins de 50 millions. Reste-t-il un<br />
stock de l'exubérante récolte de 1893?<br />
Il est bien difficile de dire exactement<br />
ce qui peut rester, surtout ayant<br />
à regarder <strong>du</strong> côté de la propriété<br />
comme <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> commerce.<br />
Cependant, en dehors des vins fins,<br />
que l'on est obligé de garder deux et<br />
trois ans pour les rendre buvables,<br />
il aepeut en rester à la propriété. Un<br />
stock assez considérable de vins de<br />
contrefaçon existe dans les entrepôts.<br />
C'est même pour aider à l'écoulement<br />
de ce stock que les petits Bouschets<br />
<strong>du</strong> Midi ont été achetés sur souche.<br />
Cependant, ce stock, où qu'il soit,<br />
n'équivaut pas aux dix millions manquants^<br />
Mais il y a là contrefaçon.<br />
Celle-ci profitant des lenrpnrs appor-<br />
plus im»»rta»ts <strong>du</strong> Midi. — Place <strong>du</strong> Capitale<br />
<strong>Toulouse</strong>.<br />
Teus Us vins médiciaaux, «mi sent à la PHAB«<br />
MACIE BU CAPITOLE l'objet d'uae préparation eu<br />
grand, soaî des pro<strong>du</strong>it* sériaux, éni'nemmeat<br />
ïvcsrai&ana&bleset toujours d'usé comresitlea coasta<br />
'0 et définie.<br />
laîsos PâSS G'EÎ<br />
<strong>rue</strong> Toulouie<br />
est comme Miroiterie et Dorure<br />
la première maison ou Midi.<br />
M. P. GUyses vient de monter,<br />
des machines avec moteur<br />
électrique pour le biseautage<br />
des glaces, aus*i rien na mun»<br />
que dans la maison pour arriver<br />
!ouj«urs a bien faire es<br />
livrer à des prix ré<strong>du</strong>its. •<br />
Etude da M* CASTELN AU, avoué<br />
a <strong>Toulouse</strong>, 5,<strong>rue</strong> d*s Prèîres.<br />
AUX ENCHÈRES rSBLteBES S¥I^<br />
SSRENeHÈRH<br />
Le dix sept janvier mil huit eenl<br />
quatre vingt quinze, à midi<br />
Au tribunal de <strong>Toulouse</strong><br />
Divers iaiim«abl»a, * '<br />
Tarn-et-Gareaae^ -*<br />
tares snvirf-- .. i-> Vaylas v<br />
.MOUS<br />
Grèce ou de Turquie a plus que y gagner, malgré qft'on n'en vote sommps certains, sur ce ppr<br />
mt, d'a-<br />
baissé.<br />
qu'une partie. ; voir des défenseurs, car<br />
C'est donc un ennemi de moins, En somme, st nous pro<strong>du</strong>isons' l<br />
La loi sur le mouillage n'est pas de bons vins, nous pouvons avoir<br />
d'une, exécution facile, mais c'est tou-<br />
l'espoir de les. vendre. Ici, d'ailleurs,<br />
jours une arme à un moment donné.<br />
le rôle <strong>du</strong> viticulteur est au trement<br />
important que celui <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur<br />
Reste la réforme des boissons, des-<br />
de blé, qui ne peut guère r;n changer<br />
tinée à jouer un grand rôle vis-à-vis<br />
la qualité.<br />
de la viticulture comme <strong>du</strong> commerce.<br />
Au sujet des bestiaux ; nous som-<br />
La votera-t-on dans son intégralité<br />
mes assez défen<strong>du</strong>s par les lois pour<br />
ou rien qu'en partie ? Ceci est pour<br />
nous perme ttre de lutte.r et d'augmen-<br />
nous d'une importance capitale : La<br />
ter mèrr;c notre prod uction. C'est à<br />
consommation sera largement aug- notrj\ activité des cultivateurs fourramentée<br />
si l'on supprime ou diminue<br />
gNQ et d'éleveurs à faire le reste.<br />
les octrois ou taxes des villes. Ici,<br />
Nous y reviendrons<br />
nous sommes certains d'avoir d<br />
Il est toutefois un. point où notre<br />
vaillants défenseurs.<br />
honneur est aussi engagé que notre<br />
Il n'en sera pas comme de<br />
la ques- intérêt.<br />
tion des blés, où Leygu<br />
es , après Nous avons au reste beau jeu,<br />
avoir dénoncé toutes le?<br />
J fraudes et L'an passé, en février, le mîtî*jstre tesaous, s est emçres^é de tout lais- de la guerre promit <strong>du</strong> haut , de ia 1 Ag$W«itès<br />
éleveurs sont autrem*<br />
jnt é j ques<br />
que les re présentai s m cultîvateurs<br />
des champs,<br />
Nous venons de décrire très rapidement<br />
la sittv at jori agricoie au point<br />
de vue *co; il0miqueft^'às<br />
r«:ste à voir ce que 1894<br />
nous fiemau.de au point de vue agricole<br />
propres ient dit.<br />
I .à notre 'tâche est rude, mais au<br />
m'oins nous' savons que notre action<br />
peut être, féconde, tandis qu'il, nous<br />
faut subir t. rois ans encore une Chambr'j<br />
qui tien t en mains nos destinées<br />
'commercial. îs et qui compte bien<br />
plus de lâcl'ïeurs que de défenseurs<br />
<strong>du</strong> sol.<br />
LABORA.<br />
alisi).<br />
ts «»?j'"«l" , " a *'j «. .Wgtt >ie«x.. la litre lr.<br />
\ia fcortWurt vla.ide «ta » quina — 4 »<br />
,. — aa «niait et<br />
aa les»....<br />
_ 4 »<br />
Vîn<br />
:<br />
Fe<br />
^.ast a la Visade,' au quin<br />
V A* .4e8»|>hosphate de chaos<br />
4 »<br />
quÎBfjHjjsa awinalaga et cac»» 4fr.<br />
mtm wTMtt mt19i£tïrt<br />
m&mi c!!»ïrcnE(««»wTit)<br />
'jSHgtiBIIE a»<br />
mga<br />
#ôtfi' les Machinas à Cqyr' et à Tricoter<br />
l'ont resta est imitatiet. Seul» maison à <strong>Toulouse</strong>.<br />
laisii r â<br />
ï^u_e peyras<br />
Vélecipèdes<br />
? réparations.<br />
et machines<br />
x o ©t.,<br />
do teutéa marques.<br />
1 1<br />
Ateliers de<br />
IEB1C<br />
Médaille d'or pour sa belle collection de vignea milliuas<br />
do plants greffés et pre<strong>du</strong>cteurs directs, S millions de i racinés,<br />
m<br />
1 v-<br />
GARBfîUSES Di f DYiiR<br />
B?IE(Wte.Ç?a!8|/iESlE<br />
fiai de Kola,<br />
A'In^uSns et Colomba, tonique, forti-<br />
fiast, fébrifuge<br />
Tin à Sa pepsiae et à la âiastase, en* .<br />
p-eye pa -r rétaolir les «igestie-ns c;if/ ..<br />
ciles eu inc»Hi|ilètes, calme les •»*.'!*jru grandissante des h&'.ies.<br />
Uno fois eno' ,<br />
Sur la ne<br />
voir eu peur<br />
^"LeSrconstancesétant un peu ex-<br />
^ermettez-vous ma . ddame,<br />
cpptioKu. Jfe se pr<br />
vo<br />
tre servante de<br />
au sauvetevn , J chemin?<br />
senter sur le grau ?iprenzac, je vous<br />
_ Inutile, monsieur -<br />
h uQ qui ia<br />
A-e, il revint vers le bourg<br />
connais. Du reste.voici ma. ^ le<br />
vient, à présent que ^<br />
danger. f<br />
Elle ajouta avec &<br />
effort :<br />
vknit vous nromett .re do<br />
T/> _„ «niq nas voua prome<br />
Jo ne puis îfoçiSis'u sied, on<br />
vous remërcïcr tm jour ctoMS'<br />
nc reçoit pas^«f^^ji malgré^<br />
EU laïua, uig" ^_o._v,„ comme Jacquiétaiit<br />
de sa bouche,<br />
"nait, frois<br />
beau regard indéfinissable ,<br />
monsieur, Jeanne se souvien-<br />
3U,<br />
- ..<br />
, rte de l'auberge da la Poatiûe<br />
d Or, u v.c un break poudreux, autour <strong>du</strong>quel<br />
Jes-.n, <strong>du</strong> Mas, et le rieux; Sâraud, des<br />
Gari?;ues 4 s'empressaient, aidant le cocher,<br />
en veaie et à casquette galonnée, qui attelait*.<br />
Géraud et Jean Êreut1 tait son aventura. Il se dissimula à l'ombra<br />
d un platane pour laisser passer la voitur*<br />
qui arrivait, dans un nuage da poussière,<br />
au trot d un lourd percheron. JeaB'ae -»e le<br />
vit pas et, retenu par le respect Vnsaain, U<br />
n osa pas saluer à cause d'un. ffroupe 4e<br />
jeunes gens qui sa repliaient de so a côté,<br />
— avec des haussements d'êpaulws et des<br />
rires, — en toisant îroniqueisient V éamoa?'0.<br />
Pas un aaïut pas un do ces gestesf respectueux<br />
dont le paysan est pourtant oredlgue<br />
à la campagne, lui qui salua, au has*rd<br />
des rencontres, - sans savoir q. ai, ni peur--<br />
- Té ! fit l'un - ça n'est qu* ca : c'e-:t<br />
sfère<br />
volte-face et<br />
seaievèrent resDectueusemaet leurs chapeaux.<br />
Sortant d'une <strong>rue</strong>lle, Jeanne et sa<br />
suivante arrivaient. Sur un signe de la<br />
jeune fille, Géraud s'avança ve.vs elle, tète<br />
nue, l'échiné arrondie ; elle lui giissa quelque<br />
eboso dans la main et monta lestement<br />
eh Voiture, parmi des colis et <strong>du</strong> jardinage,<br />
la paysanne prit; place à cdté <strong>du</strong> '-en<strong>du</strong>ctp"r<br />
*A l'instant, Lamaoiire sortait de l'auberge<br />
titubant, la blouse débraillée, la chapeau<br />
en arrière ; il vint familière ment s'accouder<br />
derrière le break comme pour causer<br />
avec la voyageuse, qui se dét5ûrr,a<br />
pour donner un ordre au cocher. La voiture<br />
fit qemi-tonr et kamaouro, surpris,<br />
abandonna son point d'appui en chancelant<br />
perdant l'équilibre: alors il souloVa son<br />
^haoeau. djm gran
LE NUMÉRO 5 CENTIMES Organe C£u.ofcidLie:o. do Péf'exise Sociale<br />
Cinquième ânnée - SIMÉBO 1,0*9 REDACTION <strong>ET</strong> <strong>ADMINISTRATION</strong> : <strong>Toulouse</strong>,<br />
ABONNEMENTS<br />
Trois mois Six mois Un an<br />
Haute-Garonne et départements limitrophes 6 fr- Il fr. 20 fr-<br />
Départements non limitrophes 7 fr. 13 fr. 24 fr.<br />
Etranger (Union postale) IO fr. 20 fr. 40 fr.<br />
tes abonnements partent des 1 er et 16 de chaque mois et sont payables d'avance.<br />
Toute demande n-é« - •« Ums n ? 8 P'. an8<br />
epf"ïi»>»» campagne, qui étaient<br />
'- v * ... uans des Casiers spéciaux.<br />
Dès que les preuves de la trahison furent<br />
établies, le bureau des chemins de f .-r<br />
au ministère de ia guerre fit donner aux<br />
Compagnies Est et.P.-L.-M , par tes officiers<br />
d'vtat- major dvtaohés an près d'elles,<br />
des instructions pour uio .iifier 'de fond en<br />
comlilo lésprévihionsdù st-rvee d: s transports<br />
militaires.<br />
Nous apprenons que ce travail considérable<br />
est sur ie point d être terminé. La<br />
centralisation m seiafaite à <strong>Par</strong>is, à la<br />
direction deeha
L'Âiialre fies Chemins ûe 1er <strong>du</strong> Sud<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
On assure qu'aucune opération concernant<br />
l'affaire des chemins de fer <strong>du</strong> Sud aura lieu<br />
pendant plusieurs jours à cause <strong>du</strong> travail de<br />
classement que nécessite l'énorme quantité de<br />
papiers saisis chez divers inculpés.<br />
Le bruit court que Martin n'ayant plus au-<br />
cune réserve à garder, aurait fait d'importan-<br />
tes révélations.<br />
D'autre part, M. Doppfer aurait acquis la<br />
preuve que, depuis longtemps, les Compagnies<br />
<strong>du</strong> chemins de fer et d'assurances et les Syn-<br />
dicats financiers en formation étaient mis en<br />
coupe réglée par de soi disant Journalistes. Il<br />
e«t possible qu'une enquête p irticuliôre soit<br />
(<br />
r .rte à ce sujet.<br />
On dit que VI. Rue- a été vieUma d'une ten-<br />
tative de chantag-. dans une afliire de décora-<br />
tion. Une nouvelle instruction serait ouverte<br />
à ce sujet.<br />
M. de Cosnac. juge d'instruction, a continué,<br />
aujourd'hui, a classer les papiers saisis chez<br />
les inculpés à propos de ia' Compagnie des<br />
chemins de fer <strong>du</strong> Sud.<br />
Draguignan, 9 janvier.<br />
Lo juge d'instruction de Draguignan a. sur<br />
commission rogatoire, saisi à Saint, Raphaël,<br />
tous les papiers appartenant à Félix Martin.<br />
Cas papiers qui forment un volume considéra-<br />
ble, ont été expédiés à <strong>Par</strong>is.<br />
Le Happai de N. Eiassmann<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
M. Rofsmann, ambassadeur d'Italie, en<br />
France, relevé de ses fonctions, est parti, hier<br />
soir, pour Rome.Oa ignore toujours le nom da<br />
son successeur qui, contrairement aux usages<br />
reçus, n'est pas encore désigné.<br />
Lo Gaulois dit avoir reçu d'un personnage<br />
autorisé, ces notes confirmant que le rappel<br />
i i M. Resmann n'à pas d'autres causes que la<br />
sympathie que l'ambassadeur italien a montré<br />
jour la France et la haine de M. Crispi et de<br />
M. Blanc.<br />
En résumé, dit le Gaulois, la disgrâce de M.<br />
Ressmano est le fait de MM. Crispi et Blanc;<br />
de M. Crispi. qui rend l'ambassadeur respon-<br />
sable des attaques dont il a été l'objet dans les<br />
journaux français et de M. Blanc qui ne peut<br />
iui pardonner d'avoir manœuvré en vue d'un<br />
rapprochement possible entre notre pays et<br />
l'Italie.<br />
Rome, 9 janvier.<br />
Le Journal l'Italie blâma le gouvernement<br />
italien d'avoir rappelé M. Resmann et attribue<br />
cette mesure aux vives attaques de la presse<br />
française.<br />
Dans la résolution que le minUtra vient de<br />
prendre, dit. celte feuille, il y a malheureuse-<br />
ment une nouvelle trace de cette politique à<br />
emportements, de certains coups de théâtre<br />
destinés a faire beaucoup de bruit... et peut-<br />
être beaucoup de mal. N'est il pa- évident que<br />
nos rapports avec la France vont s'irriter et<br />
que le successeur de M. Resmann va se trou-<br />
ver dans une situation rien moins que facile.<br />
Voici d'ailjeurs , des renseignements sur<br />
la soirée donnée, hier, par l'empereur, re-<br />
cueillis auprès de témoins oculaires :<br />
La conférence faite par l'empereur à ses in-<br />
vités, sur la marine, n'a pas '<strong>du</strong>ré moins de<br />
deux heures .<br />
Après avoir montré un arbre de Noël<br />
Guillaume Ii leur a dit : « Messieurs, prenez<br />
des cigares et suivez moi. »<br />
Puis, il le < a con<strong>du</strong>its dans une salle où des<br />
chaises étaient disposées en demi cercle, de-<br />
vant un tableau noir, des cartes, des cro<br />
quis, etc. ; là, l'empereur a fait un véritable<br />
cours, constatant que la marine militaire de .a<br />
France était supérieure à celle de l'Allemagne,<br />
et qu'il fallait absolument renforcer celle ci.<br />
Puis, sans se reposer, le jeune souverain a<br />
expliqué les batailles navales qui ont eu lieu<br />
entre les Chinois et les Japonais et fait l'élnge<br />
do ces derniers ; incidemment, il a fait allusion<br />
à l'amiral Courbet.<br />
Cette conférence a fait une impression pro-<br />
fonde sur l'assistai ce, parmi laquelle se tro -<br />
vaient le général Schliefen, chef de i'état major<br />
général; le président Levexzov, des membres<br />
de la Chambre des seigneurs et des députés<br />
<strong>du</strong> Landtag.<br />
Au Reichsta^, le baron Stumm a pris le<br />
premier la parole et a prononcé un réquisi-<br />
toire passionné contre les partis révolution-<br />
naires; il a été violemment interrompu parles<br />
socialistes. Il a déclaré que le parti socialiste<br />
demeure révolutionnaire; qu'il a engendré<br />
l'anarchisme en Allemagne et qu'il a toujours<br />
glorifié les actes anarchistes.<br />
Un orateur a ajouté que le socialisme ne<br />
peut être réprimé que parla force.<br />
U dit, en outre, qu'on aurait dû proposer<br />
une loi plus rigoureuse encore 6t enlever les<br />
droits électoraux aux socialistes.<br />
M. Groeber <strong>du</strong> centre fait une déclaration<br />
qui pro<strong>du</strong>it une vive sensation parce qu'elle<br />
aécide <strong>du</strong> sort de la loi.<br />
M. Groeber dit que. fidèle aux principes de<br />
Windthorst, les catholiques sont disposés à<br />
examiner les mesures propres à combattre les<br />
partis révolutionnaires; ils ne s'opposent<br />
donc pas au renvoi à une commission dé vingt-<br />
huit membres.<br />
M. Groeber ajoute que les expériences faites<br />
pendant le kulturkampf empêchent son parti<br />
de voter une loi aussi élastique sans garanties,<br />
surtout au moment où le conseil fédéral, sans<br />
tenir compte <strong>du</strong> vote de Reichstag, maintient<br />
les lois bannissant les jésuites.<br />
Hambourg, 9 janvier.<br />
Comme il a été constaté à la bataille <strong>du</strong> Yalou<br />
qu'un obus, en éclatant, avait mis le feu à<br />
tous les bois entrant dans la construction ou<br />
l'aménagement des navires, l'administration<br />
de la marine aurait interdit l'emploi <strong>du</strong> bois<br />
dans les navires de guerre et aurait même<br />
prescrit l'emploi ds meubles en acier.<br />
Le ministre da la guerre a déclaré ne pou-<br />
voir se prononcer sur la question avant d'en<br />
avoir conféré avec ses collègues <strong>du</strong> gouverne-<br />
ment.<br />
La commission a convoqué pour demain le<br />
président <strong>du</strong> conseil et le ministre de la jus<br />
tice.<br />
Le ministre des affaires étrangères sera en-<br />
ten<strong>du</strong> eu même temps au sujet des peines ap-<br />
plicables au crime d'espionnage.<br />
La séance de demain<br />
Un de nos rédacteurs parlementaires<br />
nous télégraphie :<br />
Journalistes laîtres-Clianteurs<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
M. Doppfer a interrogé, cette après midi. M.<br />
Sourdillon, ancien administrateur de la Nation,<br />
au sujet de la plainte en extorsion da fonds<br />
déposée contre lui par Félix Martin, ex dires<br />
teur des chemins de -fer <strong>du</strong> Sud. Plusieurs té-<br />
moins ont été, à cette occasion, cités par le<br />
juge.<br />
M. Doppfer a également Interrogé Camille<br />
Dreyfus et Trocart, et enten<strong>du</strong> M. Bloeh rela-<br />
tivement à l'affaire des cercles.<br />
L'Ambassade d'Allemagne à <strong>Par</strong>is<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
On nous annonçait, ce matin, le retodr à<br />
<strong>Par</strong>is, <strong>du</strong> colonel da Schwartzkoppen, premier<br />
attaché militaire à l'ambassade d'Allemagne,<br />
qui s'était ren<strong>du</strong> à Berlin aussitôt après le<br />
procès Dreyfus. ,<br />
On nous affirmait, dit la Patrie, que le lieu-<br />
tenant-colonel de Schwartzkoppen revenait à<br />
Beriiu av .r,o doe instructions très formelles et<br />
très précisas pour faire îmyosor le silence aux<br />
journaux qui," depuis l'arrestation <strong>du</strong> traître<br />
Dreyfus, ont eu le patriotisme de révéler les<br />
excitations à la trahison venant de l'Allema-<br />
gne.<br />
Nous n'avions pas voulu attacher foi à cette<br />
extraordinaire nouvelle ; nous avions tort. En<br />
ll'et. pendant toute la matinée, un échange de<br />
Gommtmïeaiions a eu lieu entre i'ambassade<br />
d'Allemagne et le gouvernement. A la suite de<br />
cas pourparlers, la note suivante nous a été<br />
officiellement communiquée par l'agence Ha-<br />
vas :<br />
« A la suite de la condamnation de l'ex ca-<br />
pitaine Dreyfus par le conseil de guerre, cer-<br />
tains journaux continuant à mettre en cause<br />
ies ambassades étrangères à <strong>Par</strong>is, nous som-<br />
mas autorisés, pour empêcher l'opinion da<br />
s'égarer, de rappeler la note communiquée à<br />
cet égard, dès le 30 novembre 1894.<br />
« Certains journaux persistent à mettre en<br />
« cause, dans divers articles fubliés au sujet de<br />
» l'espionnage militaire, les ambassades et les<br />
« légations étrangères à <strong>Par</strong>is. Nous sommes<br />
« autorisés à déclarer que les allégations qui<br />
«< les concernent sont dénuées de tout fonde-<br />
« ment. «<br />
Cette note, communiquée à la presse, a une<br />
origine officielle qui ne sera pas contestée ; sa<br />
publication a été évidemment demandée au<br />
«ouvernement.<br />
Rappelons enfin que, dès le premier jour, on<br />
a Indiqué et rappelé depuis que la fameuse<br />
nièce accusatrice contre Dreyfus avait été ob-<br />
tenue non à l'ambassade d'Allemagne à <strong>Par</strong>is,<br />
mais exactement dans les bureaux <strong>du</strong> grand<br />
Voici la liste qui nous est communiquée :<br />
Liste de l'Union Toulousaine<br />
COURTOIS DE YH.OMF.. ancien con-<br />
seiller municipal.<br />
Colonel PERROSSIESt, officier de la<br />
Légion d'honneur.<br />
Ax«! BTBOIX, chevalier de la Légion<br />
d'honneur, ancien conseiller munici-<br />
pal.<br />
Capitaine B A S î ' ff H É LEMY , chevalier<br />
de la Légion d'honneur, délégué de<br />
l'OEuvre des pensions militaires.<br />
Emllien BLANC, chef d'atelier.<br />
ïéllx BLAYAC, propriétaire»<br />
Edouard BONN<strong>ET</strong>, ingénieur civil.<br />
Jules BOYREAU, publiciste, membre<br />
<strong>du</strong> conseil de l'Union syndicale des pa-<br />
trons, commerçants et in<strong>du</strong>striels de<br />
Teulouse.<br />
Henri «ABRIT, avocat à la Cour d'ap-<br />
pel.<br />
Félix CAZELLES, négociant.<br />
Léo DELIEES, négociant.<br />
DEY ILE A, chevalier de la Légion d'hon-<br />
neur.<br />
DOUCHEZ, manufacturier.<br />
Bruno D6ESSH<strong>ET</strong>, marchand-tailleur,<br />
félix DURRIEU, propriétaire.<br />
GA11BERT, propriétaire.<br />
GISCARD fils, statuaire.<br />
Bertrand GRIL, manufacturiers<br />
Armand GC1TARD, négociant.<br />
Pierre LABAT, avocat à la cour d'ap-<br />
pel, docteur en droit.<br />
LAGÈZE, sculpteur-ornemaniste.<br />
LOCBENS, imprimeur,<br />
Capitaine MAS de LACOUR, chevalier<br />
de la Légion d'honneur.<br />
Georges MABQL'<strong>ET</strong>, architecte.<br />
Henri de MOLY, ancien magistrat.<br />
Pierre OLIVIER, chef d'atelier.<br />
LAZEE de PEYRALADE, avocat<br />
cour d'appel.<br />
De PBYMAERIiV, propriétaire.<br />
Emile PCJÎO, négociant.<br />
Henri RACINE, docteur-médecin.<br />
Sérerîn ROECOLLE, négociant.<br />
SABATÉ, avocat à la cour d'appel.<br />
SÉRAN, président de l'Union syndicale<br />
des patrons commerçants et in<strong>du</strong>striels<br />
de <strong>Toulouse</strong>.<br />
Jean de SIRIEYS. propriétaire.<br />
VALINOT, sellier-harnacheur.<br />
Gaston VIGNE, négociant.<br />
à la<br />
Nous publierons, ce soir, l'appel adressé<br />
aux électeurs par les candidats de Y Union<br />
toulousaine.<br />
* «<br />
Nous recevons de M. Sabaté la lettre<br />
suivante :<br />
Monsieur le directeur,<br />
ïne délégation me pria de lui donner mon<br />
nom pour une liste dite « d'Union Toulou-<br />
saine » ; je considère comme un devoir de ne<br />
pas me dérober, mais je tiens à faire la décla-<br />
ration suivante :<br />
Je n'attache aucune importance aux diverses<br />
forme de gouvernement, parce qu'elles ne sont<br />
plus que de pures étiquettes. Il suffit, en effet,<br />
que les lois soient justes et les gouvernants<br />
honnêtes, pour que la France retrouve l'ordre<br />
et la prospérité.<br />
J'ajoute qu'adversaire résolu des théories<br />
collectivistes, je suis décidé à poursuivre avec<br />
énergie toutes les réformes, qui, ayant- pour<br />
but le progrès social, contribuent ù'n "bien-être<br />
moral et matériel des faibles, des humbles et<br />
des petits, en un mot, de ceux qui travaillent<br />
et de ceux qui souffrent.<br />
Je réclamerai, au nom de la liberté et de<br />
l'égalité, pour tous les citoyens — fonctionnai-<br />
res ou non — le droit de pratiquer, sans en-<br />
trave, le culte qui leur plaît, et de choisir, sans<br />
être inquiétés, l'école à laquelle ils veulent<br />
confier l'é<strong>du</strong>cation de leurs enfants. Je deman-<br />
derai donc, p ur les parants peu fortunés, une<br />
répartition égale dans la distribution des se-<br />
cours scolaires ', l'admission après concours,<br />
aux emplois municipaux et aux adjudications<br />
des travaux subventionnés par la commune.<br />
Enfin, au nom delà justice, Il faut que les<br />
fraudeurs et les pots-de viniers soient pour-<br />
suivis avêo d'autant plus de sévérité qu'ils<br />
occupent une situation plus élevée ; les impôts<br />
doivent être répartis d'une manière plus équi-<br />
table, les octrois supprimés, ou tout au moins<br />
les objets de première nécessité dégrevés et<br />
les petits loyers exemptés de la taxe mobi-<br />
lière.<br />
Veuillez agréer, monsieur le directeur, l'assu-<br />
plaisants, n'ont-ils encouru au-<br />
cune responsabilité en déclarant élu<br />
quelqu'un qu'ils savaient ne pas<br />
l'être?<br />
Et si la gredinerie dont ils se sont<br />
ren<strong>du</strong>s coupables en cette circons-<br />
tance est au-dessus de la loi, comme<br />
toutes les gredineries commises par<br />
la Chambre, n'en a-t-elle pas moins<br />
été le complément de celle qui a eu<br />
<strong>Toulouse</strong> pour théâtre et les élec-<br />
teurs toulousains pour victimes?<br />
On ne peut poursuivre M. Cal-<br />
vinhac sans flétrir par cela même<br />
les gens qui lui ont reconnu le droit<br />
d'occuper tin siège ne lui apparte-<br />
nant pas.<br />
Mais ce n'est pas tout.<br />
->i. Calvinhac n'a pas usurpé le<br />
litre de député en 93 seulement.<br />
11 a été élu en 89 par les mêmes<br />
moyens frau<strong>du</strong>leux.<br />
Et aux cotés, avec l'appui et la<br />
complicité de qui?<br />
De M. Constans, ministre de l'in-<br />
térieur.<br />
Tout le monde sait, à <strong>Toulouse</strong>, le<br />
triste marché qui fut alors conclu<br />
entre les doux fractions <strong>du</strong> parti ré-<br />
publicain, tendrement unies sous le<br />
Pipeau de la moralité publique<br />
contre les conservateurs et les révi-<br />
sionnistes.<br />
C'est de ce marché honteux que<br />
sortirent, à la stupéfaction et à l'é-<br />
cpisement <strong>du</strong> suffrage universel, les<br />
élections de M. Constans et de M.<br />
Lalvinhac.<br />
Ou ne peut donc aujourd'hui ajipe-<br />
le r l'un sans l'autre devant la jus-<br />
tice.<br />
J<br />
L'élection Calvinhac n'est<br />
<strong>Par</strong>tie d'un tout que Gonstfin<br />
Ve rt et dont il a bénéficié.<br />
n'a pas ^ris la fuite. Donc, nous n'avons jamais<br />
barbotté dans les élections. »<br />
Cette logique à la Callno soulève l'hilarité de<br />
l'assistance.<br />
M. Serres passe ensuite à un autre ordre<br />
d'idées ; c'est lé la partie Inédite de sa haran<br />
gue.<br />
Il s'occupe de la réunion <strong>du</strong> Pré Catalan.<br />
Il critique M. d'Adhémar d'avoir voulu s'allier<br />
avec les opportunistes et loue M. Duboul d'a-<br />
voir refuse d'accoler son nom à ceux des vo-<br />
leurs de 1885.<br />
M. Serres a commis, en disant cela, une<br />
grossière erreur.<br />
MM. d'Adhémar et Duboul ont tenu dans la<br />
réunion <strong>du</strong> Pré Catelan le même langage très<br />
net et très loyal.<br />
lis ont dit que pour l'honneur de la ville de<br />
<strong>Toulouse</strong> II fallait essayer d'envoyer au Capl-<br />
tole des honnêtes gens de tous les partis, en<br />
dehors de toute préoccupation politique.<br />
Or, ni M. Duboul ni M. d'Adhémar n'enten-<br />
daient désigner sous ce titre d'honnêtes gens<br />
les fraudeurs de 1885 et de 1889, mais bien des<br />
républicains n'ayant jamais participé, ni de<br />
près ni de loin, a aucune des filouteries dont<br />
les conservateurs furent alors les victimes.<br />
Avec ceux là, M. Duboul a eu raison de le dire,<br />
tra<strong>du</strong>isant en excellents termes la pensée de<br />
tous les assistants, on ne peut songer à mar-<br />
cher la main dans la main au cri : A bas les<br />
fraudeurs et les voleurs '.<br />
M. Serres critique ensuite i'idêe de faire des<br />
élections municipales en dehors de la politi-<br />
que.<br />
Il faut que les élections soient républicaines,<br />
— a sa façon.<br />
Il le faut surtout afin de perpétuer cette<br />
monst<strong>rue</strong>use canaiilerie de la Caisse des éco-<br />
les, dans laquelle on engloutit l'argent de tous<br />
les contribuables au seul profit des enfants de<br />
l'école laïque.<br />
Tout pour celle là. Et rien pour les autres,<br />
6'êcrlG M Sôrrôs.<br />
Qu'ils crèvent de faim et de froid. Ce gros<br />
bourgeois qui se dit socialiste et qui n'est<br />
qu'un gaffeur de la plus belle venue, en sera<br />
probablement enchanté.<br />
eitons, d'ailleurs, ce passage de tson dis-<br />
Cours :<br />
« Le conseil municipal de <strong>Toulouse</strong> doit être<br />
républicain. 11 doit être républicain parce qu'il<br />
participe à l'élecilon politique des sénateurs ;<br />
U doit être républicain pour conserver la Caisse<br />
des écoles et les cantines scolaires ; il doit être<br />
républicain pour assurer la neutralité religieuse<br />
des hospices ; il doit être républicain pour<br />
conserver nos conçûtes scolaires. Rappelez-<br />
vous, citoyens, qu'au 24 mai une commission<br />
nous a imposé un traité avec les Frères que<br />
nous n'avons pu dénoncer qu'il y a quel-<br />
? [ues années, en payant une somme de 87,000<br />
rancs. »<br />
La Dépêehe prétend que l'on a applaudi ce<br />
passage. , , r<br />
Le Télégramme raconte, au contraire, que M.<br />
Serres s'est affaissé, après cet effort, sous une<br />
bordée de sifflets.<br />
SI nous avions été là, nous nous serions<br />
permis de rappeler M. Serres à la pudeur en<br />
montrant ce qu'a coûté à la ville l'exclusion<br />
des Frères, la rupture <strong>du</strong> traité loyalement<br />
passé avec eux et déloyalement rompu, et les<br />
fameuses conquêtes scolaires.<br />
Et M. Serres se serait affaissé sous une se-<br />
conde bordée de sifflets, surtout si nous avions<br />
ajouté : « U faut que le conseil soit républicain<br />
pour que tous les frères et amis fassent leurs<br />
choux gras au Capltole et vivent é nos dé-<br />
pens. »<br />
La séance s'est terminée au milieu d'un<br />
chambard épouvantable.<br />
La Dépêche donne le texte d'un ordre <strong>du</strong><br />
jour qui aurait été voté par l'assemblée, bien<br />
qu'elle n'en eût pas enten<strong>du</strong> un traître mot.<br />
Le Télégramme affirme avec la plus grande<br />
énergie que l'assemblée n'a rien voté <strong>du</strong><br />
tout.<br />
Et cela va <strong>du</strong>rer ainsi jusqu au bout.<br />
Les uns diront noir et les autres blanc.<br />
Aussi le public sera parfaitement fixé sur ces<br />
détails de notre histoire locale.<br />
Mais les futurs victorieux qui chercheront la<br />
vérité dans Ces récits seront bigrement em-<br />
b&rrâssês.<br />
Voici, d'ailleurs, le texte de l'ordre <strong>du</strong> jour :<br />
« Les électeurs républicains <strong>du</strong> canton Ouest,<br />
réunis dans la salle Tivoli pour entendre l'ex-<br />
posé de la situation municipale faite par le<br />
citoyen Serres, maire, lui adressent des félici-<br />
tations et déclarent inique, Infâme et arbi-<br />
traire l'acte par lequel le gouvernement des<br />
ralliés a dissous l'assemblés communale, issue<br />
des scrutins de 1888 et 1892; affirment qu'elle<br />
n'a pas démérité de la confiance qui lui avait<br />
été accordéee, et, qu'au scrutin <strong>du</strong> 13 janvier<br />
1895,11s répondront à cet acte par un vote una-<br />
nime en faveur de la liste de protestation ré-<br />
publicaine.<br />
» Ils invitent les républicains radicaux socia-<br />
listes, e,t socialistes à imiter et à suivre les<br />
électeurs <strong>du</strong> treizième 1 arrondissement de <strong>Par</strong>is-<br />
qui, par l'élection <strong>du</strong> citoyen Gérault Richard,<br />
viennent, pour la troisième fois, ae prouver<br />
au goweernem nt de toutes les réactions qu'on<br />
ne se joue pas impunément des républicains. »<br />
Allons! on a décidément eu raison de chanter<br />
la Carmagnole pour clôturer la réunion.<br />
Ça ira 1 ça ira ! Oh oui.<br />
LA BAGARRE DU FAUBOURG<br />
C'est moins une réunion publique qu'une<br />
bagarre qui a eu lieu, mardi soir, dans.le fau-<br />
bourg Bonnefoi.<br />
D'après la .Dépêche la victoire est restée aux<br />
radicaux.<br />
D'après le Télégramme, c'est pour les radloaux<br />
un bouveau « four. »<br />
Mais là où nos deux confrères sont d'accord,<br />
c'est pour reconnaître qu'il y a eu un tumulte<br />
épouvantable, des altercations, des rixes; que<br />
M. Bergé Dessus, commissaire de police, a été<br />
oblieé d'intervenir: oue-M,_JiiUpj?B.,. l'ancien<br />
La Croix de <strong>Par</strong>is, relatant le fait, recom-<br />
mande à MM. les curés de considérer ces mis-<br />
sives comme nulles et non avenues, en jetant<br />
au panier les billets de môssieu le maire.<br />
Oui, certos, c'est bien le seul cas qu'il con-<br />
viendrait de faire de ia prose officielle, si les<br />
prêtres étaient toujours assurés de trouver dt-s<br />
défenseurs naturels contre les dénonc ations<br />
éventuelles d'un maire franc maçon qui se<br />
plaindrait <strong>du</strong> manque de respect à l'autorité.<br />
Après les innombrables preuves d'intolé-<br />
rance, de persécution, dont le clergé est tou-<br />
jours victime comme pav le passé et surtout<br />
aujourd'huique le premier dignitaire <strong>du</strong> Grand-<br />
Orient est devenu prési i tu de la Chambre, on<br />
ne saurait blâmer les malheureux petits cures<br />
s'ils mettent une sourdine à leur légitime in-<br />
dignation ; aussi leur co nsei lions,- no us d'oppo-<br />
ser toujours ;e silence absolu à toutes les re-<br />
quêtes de ce genre venant <strong>du</strong> pouvoir laïque.<br />
Ce sera le moyen l'éviter les dénonciations<br />
des tyranneaux et d'opposrr à cette loi mons-<br />
t<strong>rue</strong>use la plus éloquente des fins de non re-<br />
cevoir, T. g.<br />
« obtient incontestablement l'assentiment de<br />
la grande majorité des électeurs présents. »<br />
D après le Télégramme, c'est l'autre qui est<br />
voté « à une grande majorité. »<br />
Et voilà comment opportunistes et radicaux<br />
êcrive.it l'histoire !<br />
Da la même façon dont tour à tour Us ont<br />
traité les urnes.<br />
Voici, à titre de document, l'ordre <strong>du</strong> jour<br />
d'une rare violence qui. suivant la Dépêche, a<br />
été voté à une grande majorité et qui, en réa-<br />
lité, a obtenu les suffrages de la moitié des<br />
électeurs présents :<br />
« Les électeurs républicains radicaux socia-<br />
listes et socialistes <strong>du</strong> canton Centre, réunis<br />
au faubourg Bonnefoy,<br />
» Considérant que" depuis l'avènement <strong>du</strong><br />
ministère Dupuy la République est livrée aux<br />
plus lâches et aux plus monst<strong>rue</strong>uses compro-<br />
missions ;<br />
» Considérant que les actes de ce gouverne-<br />
ment ne tendent qu'à détruire l'idée républi-<br />
caine, en frappant arbitrairement tous ceux<br />
qui, républicains de principes, apportent leur<br />
dévouement à la défense des libertés conqui-<br />
ses et à l'avènement de la République démo-<br />
cratique et sociale;<br />
«Déclarent : que la commune de <strong>Toulouse</strong>,<br />
frappée dans son assemblée communale par<br />
un décret de dissolution inique et illégal, a<br />
pour devoir de protester énergiquement;<br />
» Que la confiance qu'ils avaient par deux<br />
fois accordée au conseil municipal dissous<br />
prouve que le décret de dissolution a surtout<br />
voulu atteindre les électeurs républicains;<br />
» Q u'ils ont mission à leur tour de relever le<br />
gant et de retourner au pouvoir l'insulte qui<br />
leur est faite, en prouvant par le scrutin <strong>du</strong> 13<br />
janvier que, comme a Nogent-sur Seine et Pa-<br />
ris, les républicains méprisent les Injures et<br />
les calomnies venant des hommes de l'esprit<br />
nouveau, plats valets <strong>du</strong> ministre Dupuy et de<br />
toute ia meute d'aboyeurs opportunistes, clé-<br />
ricaux et ralliés à la solde <strong>du</strong> pouvoir.<br />
» Les républicains radicaux socialistes et so-<br />
cialistes, unis comme à l'Assemblée nationale<br />
pour défendre la République, approuvent l'affi-<br />
che de protestation émanant <strong>du</strong> conseil muni-<br />
cipal et répondant au décret de dissolution,<br />
félicitant le citoyen Serres, maire, de son atti-<br />
tude et de son énergie en face des stipendiés<br />
<strong>du</strong> gouvernement réactionnaire;<br />
» Affirment que sa con<strong>du</strong>ite a été celle d'un<br />
vrai et slacère républicain démocrate et so-<br />
cialiste, et, quoi qu'on en dise, quoi que fasse<br />
un ministère qui a per<strong>du</strong> la confiance de la<br />
nation républicaine, ils prouveront par leurs<br />
votes <strong>du</strong> 13, en envoyant au Capltole la liste<br />
entière de protestation républicaine, que le suf-<br />
frage universel, l'arme légale des travailleurs,<br />
aura toujours le dernier mot.<br />
» Vive ia République radicale et socialiste ! »<br />
A la sortie, les rixes recommencent.<br />
Les coups de canne p leuvent sur les têtes et<br />
les chapeaux roulent dans la neige.<br />
On n'entend que les expressions de " traî-<br />
tres, voleurs, canailles » et d'autres dont nous<br />
vous faisons grâce.<br />
Ce sont les radicaux et les opportuuistes qui<br />
continuent à parier politique.<br />
Nous saisissons au passage ce charmant dia-<br />
logue entre un électeur opportuniste et un élec-<br />
teur radical :<br />
— A-t-il Jamais été élu, votre s... de Calvi-<br />
nhac ? nlerez-vous qu'il ait volé son siège ?<br />
— S'il l'a volé, votre c... de Constans l'a volé,<br />
lui aussi, en 18891 Vous savez bien que nous<br />
marchions alors ensemble et quels ooup a été<br />
fait pour les deux.<br />
Toute la morale de la campagne des fraudes<br />
et de l'histoire des élections républicaines<br />
à <strong>Toulouse</strong>, est là 1<br />
JPIUS de Réunions ï<br />
La Dépèche publie la communication<br />
suivante :<br />
En présence des scènes de violence prémé-<br />
ditées par des perturbateurs systématiques,<br />
dont quelques uns apparaissent comme sti-<br />
pendiés par nos abversaires, le comité radical<br />
socialiste, soucieux <strong>du</strong> bon ordre pub ic, et ne<br />
voulant pas laisser déshonorer à <strong>Toulouse</strong> la<br />
bonne tenue et la liberté des réunions publi-<br />
ques contradictoires, décide que les réunions<br />
de quartiers qui avaient été préparées par ses<br />
soins n'auront pas lien.<br />
le Comité de protestation républicaine.<br />
Union républicaine radieale socialiste.<br />
Et voilà à quoi en sont ré<strong>du</strong>its les répu-<br />
blicains de <strong>Toulouse</strong> !<br />
A ne plus pouvoir tenir de réunion pu-<br />
blique sans s'exposer à se traiter de vo-<br />
leurs, de gredins, de bandits et à éckanger<br />
des coups de poing ou des coups de<br />
canne 1<br />
C'est ee qu'on appelle la fraternité ré-<br />
publicaine et le régime de la liberté.<br />
:. ELcela ne-fait -que commencer I<br />
Nous en verrons bien d'autres encore<br />
lorsque la République' aura achevé son<br />
œuvre de division, de démoralisation et<br />
de haine.<br />
LE PROCÈS DÉS FRAUDES<br />
M. le conseiller Bousquet, ckargé <strong>du</strong><br />
supplément d'enqUète'(qûel sup'piéiaènt!!)<br />
sur lès dernières fraudes, a interrogé M.<br />
Bergès, agent de police, au sujet de l'alibi<br />
invoqué par M. Couderc sur sa présence<br />
au Capitole dans la journée <strong>du</strong> % mai.<br />
Coudero, dit aux pieds légers, a affirmé<br />
n'avoir pas mis les pieds à la mairie le 2<br />
mai, lendemain des élections.<br />
Mascaras a démenti énergiquement<br />
cette assertion et la dément eheorë âveo<br />
la même énergie.<br />
teation.<br />
Il n'y a plus de majorité ministérielle.<br />
Il n'y a plus de gouvernement.<br />
Paul de GASSAGNAG.<br />
général de la Chambre a dû faire valoir à M. le<br />
ministre de la justice auquel, après en avoir<br />
référé à M. le président Brisson, M. Pierre a<br />
été remettre, à l'issue de la séanca, ce docu-<br />
ment Judiciaire.<br />
» U n'est donc pas douteux que si le parquet<br />
de <strong>Toulouse</strong> croit devoir reprendre l'affaire en<br />
ce qui concerne notre ami Calvinhac, une de-<br />
mande en autorisation de poursuites devra<br />
être adressée à la Chambre. »<br />
La Petite République ajoute que si la de-<br />
mande en autorisation de poursuites est adres-<br />
sée contre M. Calvinhac, il devra également en<br />
être adressée une contre M. Constans.<br />
On pense que M. Calvinhac n'est pas<br />
étranger à cette menace faite au parti op-<br />
portuniste complice de toutes les fraudes<br />
toulousaines.<br />
Révocaiion. — On nous télégraphie<br />
de <strong>Par</strong>is que M. Boiscornatun, ancien<br />
commissaire central à Touleuse , aurait<br />
été révequé.<br />
1,'a ntenaene». — Voici l'avis quô l'on<br />
peut lire dans la tipèche :<br />
« Avis. — Les électeurs qui auraient reçu<br />
deux ou plusieurs cartes électorales d leur nom<br />
sont pries de vouloir bien en donner is d la<br />
permanence établie vu Cerele républicainra<strong>du</strong>al<br />
socialiste, <strong>rue</strong> ûe Rêmusat, 1, au premier<br />
i. »<br />
dirigeant vers Ax. Ii a été rejoint à la gare par<br />
MM. Laborde, président <strong>du</strong> conseil général ;<br />
Vlanès, secrétaire gânéral ; de Pévenprat, chef<br />
de cabinet ; Gramer, procureur da la Rublique:<br />
Claude et Moreau, inspecteurs des forêts ; I'ro-<br />
zaa;kl, ingénieur en chef des ponts et chaus-<br />
sées ; le commandant d'armas et le capitaine<br />
de gendarmerie.<br />
Plusieurs de ces messieurs sont partis avec<br />
M. le préfet et vont tâcher d'arriver jusqu'à<br />
Ax.<br />
Après dix jours de neigne, qui n'a presque<br />
cessé de tomber, fit le veut glacial, le soleil a<br />
fait, hier matin, son apparition-, la tempéra-<br />
ture s'est sensiblement élevée et a, par suite,<br />
fait fondre quelque pau la neige.<br />
Les habitants, aidés des équipes d'ouvriers<br />
de la mairie, se sont mis Immédiatement en<br />
devoir da déblayer les <strong>rue</strong>s, mais la grande<br />
quantité de neige qui est tombée rend ee tra-<br />
vail très pénible et très long.<br />
La circulation des trains entre Tarascon et<br />
Ax les Thermes n'est pas encore rétablie. Les<br />
courriers de Saint-ftlrons et de Lavelanet ne<br />
peuvent encore se faire; celui de Saurst na se<br />
fait que par piéton, ce qui occasionne de grands<br />
retards dans le service des correspondances.<br />
Que fera le cercle républicain des cartes mul-<br />
tiples?<br />
Et pourquoi tient-il tant à les avoir dans la<br />
main ?<br />
Est ce pour empêcher que l'on s'en serve?<br />
Ou bien pour s'en servir t<br />
Quand on connaît les antécédents de ces mes-<br />
sieurs ;<br />
Le coup ie la loge ;<br />
Les expleits de certains membres de la<br />
Société des pêcheurs à la ligne (ancienne<br />
•rganisation), on a le droit de se poser la ques-<br />
tion et le devoir de rapondre que ce n'est pas<br />
pour des prunes que les cartes provenant de<br />
doubles Inscriptions sont ainsi réunies en<br />
des mains fort habiles — nous en convenons<br />
volontiers — à s'en servir.<br />
Sur ce point donc, on fera bien d'ouvrir l'œil<br />
et le bon dans les diverses sections.<br />
Une affaire scandaleuse. — Nous ne sa-<br />
vons ce qui en sortira; et nous n'avons pas la<br />
piâtention de dicter son devoir à la justice.<br />
Meis ce qui frappe tout le monde, o'est d'a-<br />
bord que ces scandales aient pu se pro<strong>du</strong>ire<br />
pendant de longs mois, peut être des années,<br />
sans que la police, informée i plusieurs repri-<br />
ses, ait cru devoir intorvenir ; snsuite, que des<br />
plaintes aient été portées par des particuliers<br />
au lieu de l'être par les parents des enfants ;<br />
c'est que ces parents aient tout ignoré ou n'aient<br />
pas bronché.<br />
Nous l'avons dit dès ie premier jour : le de-<br />
voir de la justice est de rechercher si les pa-<br />
rents n'ont pas été les vrais excitateurs, et par<br />
conséquent les plus coupables.<br />
Il est fort difficile d'admettre, dans fous les<br />
cas. qu'ils aient ignoré le dévergondage de lenrs<br />
enfants et la source des bénéfices que ce dé-<br />
vergondage leur procurait.<br />
tuant à la police, on se demande vraiment<br />
comment elle n'a pas vu, non pas ce qui se<br />
passait au café Mazarin, mais en pleine <strong>rue</strong>,<br />
en pleine plaoe publique, sur l'avenue La-<br />
fa yette notamment, où la plupart de ces mi-<br />
neures, préten<strong>du</strong>es marchandes de fleurs ou<br />
d'allumettes de contrebande,se livraient chaque<br />
nuit aux plus scandaleux ébats en compagnie<br />
d'indivi<strong>du</strong>s de leur âge.<br />
Nous voulons croire que l'instruction portera<br />
son attention sur tous ces points.<br />
Il court, d'ailleurs, en ville, des bruits qui ne<br />
nous reviennent point pour la première fois<br />
au sujet de faits peut-être plus graves, auxquels<br />
seraient mêlés de très gros personnages.<br />
Peut être aurons-nous l'occasion d'en parler,<br />
bien que ce soient lâ des sujets dont u nous<br />
répugne d'entretenir nos lecteurs.<br />
Au parquet, hier, jM. Laurent, juge d'ins-<br />
truction, s'est occupé de cette affaire : fl a In-<br />
terrogé les sept inculpés et neuf fillettes.<br />
Le bruit ceurait au palais que la femme «Sri-<br />
lhot bénéficierait d'une ordonnance de non<br />
lieu.<br />
Nous recommandons à toutes les ménagé<br />
res la Fromagerie Nouvelle, installée Marché<br />
Victor-Bugo, numéro 232.<br />
Les plus jolies et celles qui<br />
imitent lemieux'esnaturelles<br />
sont faites chez M. Pelle<br />
grin, médscin-dentiste, <strong>rue</strong> Alsace, 42, à Tou-<br />
louse (Au Petit <strong>Par</strong>ts).<br />
COURS DE DANSE BAYROU, 9nt aa l.yti»<br />
4, Petit» Ru» st-n*w#<br />
Messieurs les Commerçants et In<strong>du</strong>striels<br />
aontinfomés 'que l'agença Canet, se tient<br />
é leur disposition pour apposer des affiches à<br />
<strong>Toulouse</strong> ou dans n'importe quelle commune<br />
de France, à des prix très ré<strong>du</strong>its.<br />
L'Expédition ds Madagascar<br />
Aurillac, 10 janvier.<br />
La 2e compagnie <strong>du</strong> 1er bataillon <strong>du</strong> 139e de<br />
ligne ira à Madagascar. Les officiers de cette<br />
compagnie sont MM. Bernard, capitaine, Braud<br />
et Antoine, lieutenants.<br />
Albl, 10 Janvier.<br />
Mardi, le colonel Lemoine, commandant le<br />
133e, recevait un télégarmme lui annonçant<br />
que son régiment devait fournk une compa-<br />
gnie pour Madagascar. Le colonel portait aussi-<br />
tôt à la connaissance des troupes eette dépê-<br />
che, en ajoutant qu'il était fier pour son régi-<br />
ment de l'honneur qui lui était fait.<br />
Cette nouvelle a été accueillie avec enthou-<br />
siasme par le 148s.<br />
Hier matin, dans la salle d'honneur des offi-<br />
ciers a eu lieu le tirage au sort de la compa-<br />
gnie destinée à faire partie <strong>du</strong> corps expédi-<br />
tionnaire, en présence de tous les officiers. La<br />
9e compagnie <strong>du</strong> 3s bataillon devra rallier le<br />
camp de Sathenay le 1er février.<br />
Ce régiment, qui a dfljà fourni des contin-<br />
gents peur la campagne <strong>du</strong> Toskin, sembla<br />
prédestiné aux expéditions coloniales.<br />
Les Sociétés de Secours mutuels<br />
<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />
On se souvient que les sociétés de secours<br />
mutuels non autorisées avalent demandé à<br />
participer au même titre que les sociétés ap-<br />
prouvées à la dlstributio des 2 milions votés<br />
récemment par la Chambre pour la constitu-<br />
tion de caisses de retraites.<br />
Le ministre des finances enten<strong>du</strong> aujour-<br />
d'hui par la commission, s'est mis d'accord<br />
avec elle pour que la répartition ait lieu entre<br />
toutes les Sociétés approuvées ou non.<br />
3 li2<br />
674 60 ;<br />
517 61.<br />
BOURSE DE LONDRES<br />
Londres, 10 janvier.<br />
0f0, »»»»» ; 3 0f0, 101 66; Ottomane,<br />
Italien, 85 43 ; Suez, 3096 20; Egypte<br />
OURSEMa<br />
Du 9 Janvier ISS5<br />
(<strong>Par</strong> dépêche télégraphique)<br />
A TERME<br />
30/0 C0 00 i<br />
i 0/o perpétuel . . -;ol 92<br />
3 0/0 amortissable 1 1 oo<br />
3 1/2 0/01883 .... 1(8 22<br />
Egyptienne unif. 10S 59<br />
Italie 5 0/0. . . . 85 40<br />
Espagne 4 0/0 Ex . 73 2 1<br />
Portugais 3 0/0. . . 24 18<br />
Russie 4 0/0 1880. Ous «i<br />
— 3 0/0 1882.-000 eo<br />
— 4 0/0 1 889. 00 00<br />
Hongrie 4 0/0 or . ici 10<br />
Autriche t 0/0 or. 00) co<br />
Turc 4 o/e .6 co<br />
Banque de France 3715 03<br />
Crédit foncier . 105 «3<br />
Cornet* Bat 1 d'es-. Kê oa<br />
Banque de <strong>Par</strong>is . 740 6)<br />
Crédit lyonnais. . 885 00<br />
Société générale . 475 00<br />
Banque d'escom'. Ouo ro<br />
Banque fr. ègypt4 53a a<br />
-Crédit mobilier. . Ô t-9<br />
Banq. imp" aut. 593 73<br />
Banq. ottomane. 673 75<br />
/Nord 1791 25<br />
/ Orléans .... 1480 o5<br />
Midi 1192 50<br />
P.«L.-Médit. . . 1417 5)<br />
Ouest 001.0 co<br />
Est. . , 000 00<br />
Bône-Guelma . 000 00<br />
-g \Est-Algérien . 000 oo<br />
^ Méridionaux . 611 25<br />
f Autrichiens . . 825 oo<br />
f Lombards... 235 25<br />
Saragosse ... 161 25<br />
ÎNord-Espagne. 113 7»<br />
(Portugais. ... oo oo<br />
Suez 3077 5)<br />
Panama lo oo<br />
Gaz de <strong>Par</strong>is.. . . 1161 25<br />
Rio-Tinto 375' 62<br />
Mines Calla->8ê0.. 14 00<br />
Tharsis, , , . . . . 116 87<br />
— ~ ., . . ois c3<br />
Ayant sacrifié tout son temps et son ar-<br />
gent en efforts infructueux pour obtenir<br />
quelque soulagement à;ses maux, il se t ;<br />
cida enfin à mettre à l'épreuve les vertus<br />
d'un remède dont on parle tant en Franco<br />
depuis quelque temps. Nous faisons natu-<br />
rellement allusion à la l'isane américaine<br />
des Shakers. Nous sommes à même<br />
donner ici le résultat do l'épreuve qu'il i î r.<br />
et nous nous servirons à cet effet de s<br />
propres paroles : « En un laps de tems ti is<br />
couit, le soulagement dont j'avais tant be-<br />
soin se fit sentir ; ma guérison compté<br />
suivit peu après. Je répandrai cette bonht<br />
nouvelle en disant que c'est à celle merveil-<br />
leuse médecine que je dois le bonheur de<br />
jouir désormais d'une parfaite santé. »<br />
Auguste Chenard, â Vervile, commune<br />
de Corbeil <strong>du</strong> Gatinais (Loiret), dit : « De-<br />
puis près de cinq semaines je souffrais<br />
d'hydropisie dans le genou. Pendant 1. L<br />
jours j'étais dans un état si alarmant qi i<br />
mes parents ne pouvaient pas même faire<br />
mon lit. Deux jours après avoir pris de la<br />
Tisane américaine des Shakers, je ressen-<br />
tis un grand soulagement, à l'heure qu'il<br />
est je suis tout à fait guéri. Je vous autor i<br />
à publier ce que je vous dis. »<br />
Mme Marie Dubois, à Fanjeaux, par<br />
Villasavary (Aude), nous écrit aussi dans<br />
le même esprit :'« Depuis deux ans je souf-<br />
frais de palpitations, qui m'empêchaient dè<br />
me livrer à mes eccupations ordinaires. Je<br />
ne pouvais monter l'escalier sans m'arrêt: r<br />
à plusieurs reprises pour reprendre l<br />
leine. Un seul flacon de votre Tisane suffit<br />
à me guérir de cette indisposition. Je se-<br />
rais heureuse que la nouvellede ma guérison<br />
fût répan<strong>du</strong>e. » Qu'il nous soit permis ci<br />
faire remarquer ici que Mme Dubois n<br />
souffrait d'aucune indisposition organe-<br />
dû cœur. Elle n'était en réalité atteinte que<br />
d'indigestion qui pro<strong>du</strong>it toujours des pa<br />
pitations, et fait que le coeur fonctionne<br />
d'une manière irrégulière. Voilà un point<br />
des plus importants que les personnes qui<br />
souffrent ne devraient cesser d'avoir pré-<br />
sent à la mémoire. La Tisane américaine)<br />
des Shakers eut pour effet de remettre la<br />
digestion en ordre et de faire aussitôt dis-<br />
paraître les palpitations.<br />
Mme Augustine Bloyer, à Augy, Cne de<br />
Farges-en-Septaine, par Baugy (Cher),<br />
était afflgée de désordres d'estomac. La<br />
respiration, dit-elle, lui manquait souvent,<br />
quant à l'appétit et au sommeil, ils lui fai-<br />
saient totalement défaut. A peine eut-elle<br />
achevé de prendre un flacon de la Tisane<br />
américaine des Shakers, que toute trace<br />
d'indisposition s'évanouit. Elle nous ex-<br />
prime le désir que tout le monde soit in-<br />
formé de son rétablissement extraordi-<br />
naire.<br />
Antoine Collet, à Charroux, par G-annat<br />
(Allier), nous fait part de sa guérison qu'il<br />
n'espérait plus, et qui fut opérée par l'em-<br />
ploi de ce même remède ; il nous dit qu il<br />
voudrait que nous fissions mention de c<br />
fait dans les journaux.<br />
Louis Boucher, à Jouarre, par La Ferté •<br />
sous-Jouarre (Soine-et-Marne), nous far-<br />
savoir que sa femme qui avait été sujette<br />
aux suffocations et autres effets de l'indi -<br />
gestion, s'est rétablie d'une façon surpre-<br />
nante après avoir pris de la Tisane amé i -<br />
caine des Shakers. Lui aussi voudrait que<br />
les autres fussent instruits de la sonne<br />
nouvelle.<br />
Jean Danthez, cultivateur, à Bertruc, Cna<br />
d'Arengosse (Landes), nous dit : « Quel' e<br />
joie de voir ma mère bien portante. eV<br />
a tant souffert pendant cinq<br />
nées ! Pendant quelques t^- mps nous 1<br />
attendions à ce que la maladie reparût : il<br />
nen a rien été. La guérison est entière-<br />
ment <strong>du</strong>e à votre merveilleuse Tisif"<br />
Veuillez dire de ma part à toutes les pet -<br />
sonnes qui souffrent aue votre médecine c-<br />
leur procurera pas seulement un souVasre-<br />
ment passager, mais qu'au contraire il les<br />
guérira radicalement et pour toujours »<br />
-xie qu;<br />
mngues an-<br />
tires us<br />
COMPTANT<br />
UNE REMISE DE PALLÏUi<br />
Mardi, de dix heures et demie à. mw<br />
heure, a eu lieu à Perigueux, dansi-a cathé-<br />
drale de Saint-Front, la remise solennelle<br />
<strong>du</strong> pallium accordé parle Souv. rain-Pontifc<br />
à Mgr Dabert, évêque de Périgutux. et de<br />
Sarlat, doyen de l'ôpiseopat français. Son<br />
Eminence le cardinal Lecot, archevêque de<br />
Bordeaux et métropolitain do Mgr Dabert,<br />
présidait cette imposante cérémonie, à la-<br />
quelle assistaient MgrBourret, évèque de<br />
Rodez, qui a prononcé un panégyrique, et<br />
plusieurs autres prélats. La vieii'ie basili-<br />
que, richement décorée, était, malgré ses<br />
vastes dimensions, trop étroits pour conte-<br />
nir la foule des ecclésiastiques,* des asso-<br />
ciations religieuses et des fidèles désireux<br />
d'assister à cette solennité que rehaussait<br />
une partie musicale très soignée.<br />
Mgr Dabert, qui est né en 1811, occupe le<br />
siège épiscopal de Périgueux depuis le<br />
16 mai 1803.<br />
FAITS DU JOUR<br />
Langue italiens». . — La reprise des cours<br />
de langue italienne aura Heu lundi prochain,<br />
14 janvier, pour les dames et mercredi pour les<br />
hommes, salle de la justice de paix, ancienne<br />
Faculté des lettres.<br />
Crdnpe Indépendant d'études sociales et<br />
politique*. — Reunion des membres ce soir<br />
.jeudi â 8 h. l\2, aa café Russe, <strong>rue</strong> de Rêmu-<br />
sat, 1.<br />
les jaunes gens désirant faire partie da la<br />
Société le « Lila-&.u, sont priés de se rendre co<br />
loir jeudi, <strong>rue</strong> de la Colombetta, S. Présence<br />
ignore, ils l'ignorent encore.<br />
C'est une indiscrétion d'un familier qui l'a<br />
porté à noire connaissance.<br />
§ue se sont dit les deux présidents? Mys-<br />
tère.<br />
On sait, et nous savons seulement, que l'en-<br />
tret.en a été animé, que M. Casimir-Périer et<br />
M. Chailemel Labour se sont quittés dans les<br />
meilleurs termes et se sont, fortement serré la<br />
main. Il ne s'ag-issait point d'une visite de<br />
courtoisie ; elle eût <strong>du</strong>;é quelques minutes.<br />
D'-uirs part, le président da Sénat, actuelle<br />
ment irès bien ponaut, eût pu, sans incon-<br />
vénient pour sa santé, se déranger au premier<br />
apiiel<strong>du</strong> présidant de ia République.<br />
Il ne faudra pas trop attendre, cn-vons nous,<br />
pour avoir l'explication de cette dé'marche si<br />
en dehors des usages politiques.<br />
1 ïSil (S*H i<br />
3 c/3 perpétuel.. ICI 05 \<br />
J 0>io amortissable 161 85 -<br />
? 1 !ï Oi.j ;$« , . . . ng 28<br />
rutaia-8» ï m d. c 407 %i<br />
Anglaise. 2 3/* éfli t) 0 0} f<br />
EmV n. d" 115 p.. 57ë a<br />
- Vilie <strong>Par</strong>is 1885 5-8 7 5 I<br />
| — , 1869,427 0 '<br />
1871 i.i :î 53<br />
1875 5*7 59<br />
1S7.6 55J i 0<br />
1886 414 5J<br />
i8S2 386 50<br />
E tFonciéres... î8i ; 4; â 03<br />
iifS 5-2 D0<br />
.Coran;<br />
\Midi.<br />
1-883 459<br />
!88's 5 4<br />
..1878 «85<br />
H»: 5 3<br />
. . . tfrï<br />
,Orlâans. : .... vn co<br />
/Nord 478 75<br />
! Lyon (fusion). . 475 7»<br />
Ouest «;2 00<br />
j ' st . 472 25<br />
ane-Guelma. . 482 0-.)<br />
v..st-AlgérieD.. • «fl co<br />
)ue3't-Aleerlen .».o 00<br />
/saragosse. . . . soi 50<br />
6i\Noriî-HaT>a;rne . Wi S[><br />
oo oo<br />
I<br />
Lombard anc. .<br />
Portugais. . . .<br />
Suez.<br />
Panama, 5 op.. .<br />
Panama 1,000. .<br />
Panama à 1 iib.<br />
Panama à lots.<br />
\ . non libérés. .<br />
i Comptoir ancien..<br />
: P*usae consolidé. .<br />
BOURSE<br />
Panama.<br />
343 5<br />
l2t oo<br />
645 10<br />
21 00<br />
86 Oi<br />
0OO 00<br />
!£-3 DO<br />
Oïl! (f:<br />
«0 00<br />
m so.<br />
Ces témoignages sont<br />
adressées à M. Oscar Fanvau, p'-t...<br />
cien, 4, place de Strasbourg, à Lille (N<br />
auquel le lecteur devrait écrire pour i<br />
voir gratis une gratis une brochai e<br />
nant tous les renseignements nécessa<br />
Prix <strong>du</strong> flacon, 4 fr. 50; demi-flacc<br />
franes. Dépôt, dans les principales p<br />
.macies. Dépôt général, pharmacie l'an<br />
4, place cle Strasbourg, Lille.<br />
SecanmiiidMlaEAilEïAtTDRI TîClWPE dlCHLCGÎ<br />
de Besan çoa, Sont i «s m o d fret e n to us t>s;) re ; ^.4?<br />
^répntét! et praSties psrfiitos se délillcnt Igpfe^<br />
— .» iUxprixdaF*bricin.BumwsM'Observ''..W-,l :<br />
l'im-garanties deintîiscHBpliq.Citil.f .aO.R.S'-Piorr;. gj' v '„<br />
73 93<br />
/C 1891 . . .<br />
I î£ PerPétuel. . . i 1 96 j Ext. Espagne<br />
t i^WPnV^.?itè?au'hrf'"AfVncë' assistait à cette<br />
trista cérémonie au milieu d uns fouie nom<br />
brausa de Français.<br />
Las frais des funérailles ont été couverts par<br />
une s iuscriotion à laquelle l'ambassadeur de<br />
Franco a largement oeatrtba'é.<br />
L'unoêratrice Eugénie partirai mer redi pour<br />
mt<br />
CAUSE ilCOi<br />
54»<br />
(Suite)<br />
Une seule chose pourrait nous faire<br />
réussir; ce serait une poussée énergique<br />
des cultivateurs sur leurs députés,<br />
chacun dans sa circonscription.<br />
Ce qu'a fait le Midi viticole. Malheureusement,<br />
on est bien mou dans ce<br />
monde paisible des travailleurs des<br />
champs. Comme je vous le disais l'autre<br />
jour, il faut montrer les dents à<br />
vos représentants (ou soi-disant tels),<br />
car nous sommes regardés comme uns<br />
quantité négligeable politique.<br />
L'agriculture a-t-elle jamais fait<br />
tomber un ministère ?<br />
Non. Et alors?<br />
A-t-elle fait jamais nommer un<br />
député? Oui, deux, M. Ducos, à<br />
Orange, et M. Cot, à Béziers.<br />
Voilà tout. C'est maigre.<br />
Toutes les promesses qu'on nous<br />
fait ne sont qu'un accessoire Si nous<br />
réussissons à persuader à ces hommes<br />
Bte<br />
que la vie de la Fiance a son importance<br />
et que l'élection dépend de nous<br />
pour plus de trois cents représentants,<br />
alors nous obtiendrons quelque chose.<br />
Jusque-là, il n'y aura que la politique<br />
ou l'assiette au beurre.<br />
A la rentrée, au sortir des vacances,<br />
où l'on a pu voir de près la détresse<br />
<strong>du</strong> pays, vous croyez qu'on va s'occu-<br />
Pèr <strong>du</strong> blap<strong>rue</strong> !<br />
Un proconsul, un vice-roi, un satrape,<br />
peu importe le Dire, M. de<br />
Lannessan a été révoqué. Il avait,<br />
aux dépens de l'argent et des concessions<br />
de ht colonie <strong>du</strong> Tonkin, créé<br />
un cénacle de journalistes, d'amis, de<br />
politicants quelconques qui étaient<br />
chargés à <strong>Par</strong>is de le défendre comme<br />
autrefois à Rome, les proconsuls<br />
avaient pour les défendre leurs clients<br />
tandis qu'ils étaient dans leur gout<br />
vernenient.<br />
On n mis en prison quatre ou cinq<br />
de ces intéressant? personnages. Tout<br />
le pot aux roses est découvert. Voilà<br />
un beau sujet à tapage. On nous<br />
oubliera. Que sommes-nous, 21 millions<br />
cle travailleurs des champs ?<br />
Valons-nous une interpellation ?<br />
qui nourrissent leurs enfants ont besoin d'une alimentation<br />
qui, tout en leur donnant un lait nutritif,<br />
leur rende les forces per<strong>du</strong>es.<br />
cette véritable crème d'huile de foie de mo<strong>rue</strong><br />
aux Hypophosphites, est par excellence l'aliment<br />
qui convient le mieux aux jeunes mères et aux<br />
nourrissons.<br />
Les médecins <strong>du</strong> monde entier la recommandent.<br />
L'Emulsion Scott est très agréable à prendre, ce<br />
n'est pas un Remède, c'est une Gourmandise.<br />
j. DELGUCilE, pharmacien, 2, place Vendôme, <strong>Par</strong>rêS, et toutes pharmacies.<br />
%S ^ âW A t<br />
DELPON<br />
Pharmacien de i" d/»5s* ex-membre <strong>du</strong> Jury médical et<br />
<strong>du</strong> Conseil d'hygiène d? la ville de <strong>Toulouse</strong><br />
Les Gastrites, les Dyspepsies, les mauvaisss<br />
Digestions. Crampes, Aigreurs, Vomissements après<br />
le >;onas. Diarrhées chroniques et en général toutes<br />
les affections ce l'estomac et de lir.testm sont<br />
radtealBtnen* guéries par l'usage de ce médicament.<br />
Envoi franco contre 2 f. 10 en matulat -poste<br />
îûOLOUi, fbuiieie DELPOH, <strong>rue</strong> MMm, 11<br />
DÉt'OT; Pharmacie Centrale de France<br />
>«s<br />
La<br />
préparée<br />
;prè*ûliSÎ(ESt<br />
est une LlâUBÏÏR de TÂBLE d'une gonds mfâxM<br />
Ella est u{to 4egdeux*eul89grvM0*£lQueur*frMçaiï:te<br />
BEELLEMENT fabriquée par des Moines.<br />
Agent à <strong>Toulouse</strong>, M. de Ponzoïs père, 56 bis, boulevard de<br />
la Gara.<br />
CHOCOLAT MARCEL AlIlÊ<br />
JLe pias avantageux et le meisleur de tous les Choeolats<br />
Usine<br />
GARANTI POR CACAO <strong>ET</strong> SUCRE<br />
vapeur : i, place Perchepinte, <strong>Toulouse</strong>.<br />
I 3 LES D'EAUX<br />
Ancienne maison DiJ f,,;^; ..:<br />
à vendra. S adr. au bureau <strong>du</strong><br />
fiaiKement.<br />
Etude de M« BEPMALF., avoué<br />
à <strong>Toulouse</strong>, <strong>rue</strong> <strong>du</strong> Sénéchal,<br />
numéro 10.<br />
A VENDRE<br />
AUX ENCHÈRES PUBLIQUES A SUITE<br />
DE LICITAT1QN <strong>ET</strong> SUR SUREN-<br />
CHÉRIS.<br />
Lejeudi.trente un janvier mil huit<br />
cent qutre vingt quinze, àmiàt<br />
précis<br />
VU s p»ad immeuble comprenant<br />
râaiseô a hdbHation et<br />
vastes atebers occupant une<br />
superficie d; cinq cent en<br />
quinte-cinq mètres rarîés si-<br />
ment des poêlas et le cliquetis de la vaisselle.<br />
Le jeune homme se décida à partir, enfilant<br />
à gaucho ia combe de Montayroux,<br />
pour regagner au plus court les Genévriers.<br />
Le cirque des collines s'estompait en nuances<br />
bleu d'outre-mer ; aux lointains horizons,<br />
les plus nautes se frangeaient encore<br />
de légers nugges à reflets de biaise, qui<br />
traînaient sur leurs sommets, reflétant le<br />
soleil disparu.<br />
Au pied de la côte, autour d'un quadrilatère<br />
de ver<strong>du</strong>re, comme des vers luisants<br />
multicolores, s'allumaient un triple rang<br />
de lanternes vénitiennes.<br />
Plus bas, parallèlement à la rivière<br />
large et brillante, à reflets métalliques,<br />
l'étroit ruban de la route de Peyragude se<br />
détachait en .olaneheur c<strong>rue</strong>, coupé de bouquets<br />
d'arbres et piqué de points sqmbres<br />
qui se mouvaient lentement -- les piétons.<br />
Des voitures fttardees roulaient, à grand<br />
bruit de grelots et de ferraille, à travers la<br />
nuit sonore ; sans les r-latane 1 et les hauts<br />
peupliers de la Caroline passaient les feux<br />
changeants da leurs lanternes.<br />
Au moment où ce paysage disparaissait<br />
à un coude <strong>du</strong> chemin, la brise de la rivière<br />
apporta à Jacques l'écho mourant d'un<br />
vieux motif attaqué par l'orchestre en plein<br />
vsnt ;<br />
« Eli» était belle,<br />
ehé,<br />
— jusqu'au jour où i ) -." estimable p g g<br />
tesolu de la mettre en circulation. Ame da<br />
sainte et cœur d'artiste : tous ses dip'ômes<br />
et le l-ir«e ruban des eafanis de Ma. a...<br />
"Voyons, est-ce que tout cela ne vo.f- dit,<br />
rien 'J<br />
Le jenne homme souffrait d'sntôvdre<br />
ônumértr, avec une bonhomie n.-.rci se,<br />
la fortune et;les qualités deT'inçbnnûa La<br />
WMW d- fhouiirte d'affaires lui giU .it le<br />
ouTOtui sa, jy st er eus • rstoél îtra<br />
pre.-que autmtq i le Sitlut ,'awin r . Lamoûre.<br />
Sur un r,sn pau as-mré, ii répondit<br />
:<br />
(A suiore.)<br />
Maison d'accouchements<br />
M n - Sarrère, sage-famtoe de 1" classe, Faculté<br />
de .Pjris.<br />
Instailbtiou spéciale pour pensionnaires.<br />
Prix modérés. Rue Mage, 6,