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RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, 2, rue du Salé Par ...

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LE NUMÉRO 5 CENTIMES Organe quotidien de défense Sooiale et. 1F&elicjiei<br />

Cls»i|«î«'«i? M w, ée— NUMERO 1,0*9<br />

ABONNEMENTS<br />

Trois mol» Six mois Un an<br />

Haute-Garonns et départements limitrophes 6 fr. Il fr. 20 fr.<br />

Départements non limitrophes 7 fr. 13 fr. 24 fr.<br />

Etranger (Union postale) IO fr. 20 fr. 40 fr.<br />

les abonnements parient des \" r et 16 de chaque mois et sont payables d'avance.<br />

Toute demande 4e changeme- t d'adresse, doit être accompagnée de 0 fr. 50.<br />

L'ACTUALITE<br />

YICOSTK DE H»*iiORT<br />

Député de Seint-lnferieure<br />

M. de Montfort est né le 3 février 1840 à <strong>Par</strong>is,<br />

à 18 ans il s'engagea, puis entra à Saint Gyr et<br />

passa deux ans âi.rès à l'école d'état-major, en<br />

qualité de lieutenant. Il fit la campagne <strong>du</strong> Mexique<br />

grièvement b essé et cité à l'ordre <strong>du</strong> jour<br />

de l'armée, il fut nommé capitaine le 13 aotl<br />

1865.<br />

Rentré en France, il prit part à la campagne<br />

de 1870, et il fut proposé pour la croix à la<br />

batailla de Borny. Quelques jours plus tard,<br />

grièvement b esse, il fut décoré sur le champ<br />

do bita Le de Saint Privât.<br />

Après ta guêtre, il occupa le poste de capi<br />

t.: ine a l'état major de la ire division de cavaleru<br />

a Versailles.<br />

g a 1313 M. de Montfort se retira de 1 armée<br />

active et fut nommé officier supérieur au 3e<br />

territorial de cavalerie. Iivint alors s'établir à<br />

Crasvilie-la Roquefort, où il fut bientôt élu<br />

conseiller municipal, puis maire.<br />

Conseiller général en 18S3, M. de Montfort<br />

fut. élu député en 1883 par 5.888 voix contre<br />

h 397 obtenues par M. Lesouéf, député sortant<br />

M 'de Montfort fut réélu en 1893. U est un<br />

des fondateurs de la droite dite républicaine.<br />

Voilà M. Brisson, dit Y Austère,<br />

réélu président de la Chambre.<br />

C'est un échec de plus à l'actif <strong>du</strong><br />

gouvernement.<br />

Car il est certain que M. Casimir-<br />

Périer n'avait aucune sympathie<br />

pour ce candidat.<br />

Il lui avait même ménagé, d'acd<br />

avec le ministère, une assez<br />

agréable surprise.<br />

Au premier tour, les membres de<br />

la majorité devaient s'abstenir et<br />

Brisson rester honteusement sur le<br />

carreau.<br />

Alors, on se fut es'elaffé.<br />

Et Brisson, moulu par la chute, ;<br />

eût piteusement retiré sa candida- •<br />

ture. i<br />

Le tour n'était vraiment pas mal<br />

imaginé. , l<br />

Le malheur, c'est qu'il s est re- t<br />

tourné contre ceux qui l'avaient<br />

voulu jouer. \<br />

Et que M. Brisson ayant été élu<br />

àu premier tour, ce sont les conspi- i<br />

rateurs qui sont restés sur le car- .<br />

reau.<br />

Avaient-ils donc mal fait leurs j<br />

caïcttis ?<br />

C'est peu probable.<br />

Mais voici comment nous croyons<br />

devoir expliquer le succès des radi- 1<br />

eaux.<br />

Evidemment, il y a dans la Chambre<br />

une majorité qui leur est hostile.<br />

C'est celle qui a élu Casimir-Péner<br />

et qui soutient depuis quelques mois<br />

le ministère Dupuy.<br />

Pourquoi cette majorité ne s'estelle<br />

pas retrouvée il y a un mois,<br />

lors de ia première élection de Brisson,<br />

et hier lors de la seconde ?<br />

Pourquoi M. Brisson a-t-il été élu<br />

président par 272 suffrages alors<br />

que les socialistes et les radicaux<br />

àé comptent pas. réunis, dans la<br />

Chambre, plus de 180 voix ?<br />

Mon Dieu! eout simplement parce<br />

que M. Dupuy et même M. Casimir-<br />

Perier ont cessé de plaire.<br />

<strong>Par</strong>ce qu'ils ont laissé pendant un<br />

temps la justice accomplir son<br />

œuvre.<br />

<strong>Par</strong>ce qu'ils ont manifesté quelques<br />

velléités d'épurer et de nettoyer<br />

le personnel.<br />

Et qa'il y a dans la ChamLro une<br />

RÉDACTION <strong>ET</strong> <strong>ADMINISTRATION</strong> : <strong>Toulouse</strong>, 2, <strong>rue</strong> <strong>du</strong> Salé<br />

EDITIONS<br />

Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />

Gers, Hautes-Pyrénées, B ses -Pyrénées, Landes<br />

Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

RÉGIONALES :<br />

Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition <strong>du</strong> matin spéciale à <strong>Toulouse</strong><br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPECIAL aboutlMaiit iams<br />

LE «Rû 5 CENTIMES<br />

JEUDI 10 JUNVIEIl 1S95<br />

ANNONCES <strong>ET</strong> RÉCLAMES, FAITS DIVERS <strong>ET</strong> LOCALES<br />

Les annonces et réclames, faits divers et locales sont reçue s dans Dos bureau*<br />

<strong>rue</strong> <strong>du</strong> Salé, 2 ; à l'Agence Canet, 36, <strong>rue</strong> Alsace-Lorraine, à Toulous -, chez nos<br />

correspondants, ainsi que dans toutes .es Agences de publicité de <strong>Par</strong>is des dépar<br />

tements et de l'étranger.<br />

centaine de.députés qui n'ayant au-<br />

C'est le soleil des Carnot qui menace de Mirman soldat, c'est le nouvel élu res-<br />

chasser la lune <strong>du</strong>s Périer.<br />

tant prisonnier.<br />

cune envie d'aller coucher à Mazas j Fière Démocratie, à genoux !<br />

El, on ne saurait relâcher l'un qu'en re-<br />

ont préféré porter M. Brisson à la<br />

lâchant l'autre, et en déclarant qae les<br />

, présidence.<br />

j lois sont bonnes pour tout le monde, »xj<br />

On ebjectera que M. Brisson est J<br />

? cepté pour les députés qui les l'ont,<br />

j un austère; que ce n'est pas lui qui \<br />

j Nous n'insis.erons pas sur la singulière<br />

! sauvera les maîtres-chanteurs de la i<br />

i situation que l'élargissement <strong>du</strong> prisonj<br />

nier créerait à M. le président de la Ré-<br />

j majorité.<br />

i M. Brisson est avant tout un sec- i<br />

l pablique.<br />

\ taire. Le brosseur de la franc-ma- j Le Gaulois, par la plume de son direc- I Ce serait un soufflet mortel.<br />

teur, émet quelques réflexions pleines de<br />

s çonnerie.<br />

bon sens et d'humour.<br />

| On n'a pas oublié le rôle louche<br />

I qu'il joua dans l'affaire <strong>du</strong> Panama, j<br />

Il avait juré d'aller jusqu'au bout j<br />

| et de se montrer impitoyable.<br />

Quand il eut fait deux pas, il J<br />

! s'affaissa pitoyablement, paralysant j<br />

j ainsi les efforts de la commission. j<br />

l Les panamistes étaient sauvés.<br />

1 On sait gré à M. Brisson de cette<br />

. opportune faiblesse,<br />

j Puis il y a autre chose.<br />

Un clou chasse l'autre,<br />

f Rien n'est plus propre à faire ou- j<br />

blier un événement qu'un autre évé- j<br />

t nement plus considérable.<br />

Qui donc songerait aux affaires i<br />

I <strong>du</strong> chemin de fer <strong>du</strong> Sud et aux \<br />

j autres scandales dont on parle en<br />

catimini, si le ministre était renversé<br />

demain, sur la question Gé- j<br />

rault-Richard, et si le président jj<br />

de la République atteint, cette fois, i<br />

en pleine poitrine, donnait sa dé- j<br />

mission ou dissolvait le <strong>Par</strong>lement, j<br />

Crise ministérielle ! Crise prési- i<br />

dentielle ! Crise électorale !<br />

Personne au gouvernement !<br />

Personne au nainistère !<br />

Personne à la Chambre !<br />

Ah ! vraiment, on aurait bien le |<br />

temps et le goût de s'occuper des j<br />

chéquards et des tripoteurs.<br />

Dans ce gâchis, tout sombrerait, j<br />

Dans cette heure d'affolement, j<br />

tout serait oublié.<br />

C'est l'histoire journalière des j<br />

bandes de voleurs qui profitent d'un \<br />

grand incendie ou d'un tremble- I<br />

ment déterre pour envahir une ville I<br />

et la mettre impunément au pillage. S<br />

Et c'est la ce qui pourrait bien arriver<br />

demain ou l'un de ces jours.<br />

Voilà pourtant ce que l'on peut !<br />

voir dans l'élection de M. Brisson. 1<br />

Les socialistes l'accueillent cornme<br />

une victoire.<br />

Et les socialistes pronostiquent j<br />

le chambardement général comme j<br />

les mouettes la tempête et les cor- j<br />

beaux le charnier.<br />

S'ils se réjouissent, c'est que cela<br />

va très mal et qu'il va y avoir de la<br />

casse<br />

1<br />

tions le juif Sommer avait pu faire po r excittr<br />

à c« point la haine de l'ennemi.<br />

Puis eut lieu l'autre boucherie, dont nous<br />

partons au début : le massacre des prisonniers<br />

qui déshonore à tout jamais l'armée prussienne,<br />

mais dont le crime fut moins répugnant<br />

que celui de l'immende juif qui trahissait,<br />

crime qui resta impuni, les Prussiens l'ayant<br />

mis en liberté.<br />

En 1872, à la suite d'un jugement, un misérable<br />

<strong>du</strong> m.m de Poittev n fut exécuté pour<br />

avoir dénoncé ie braves patriotes que fusi.lèrent<br />

les Prussiens.<br />

Pius heureux, l'Ignoble Sommer a pu êchap<br />

\ Car la Chambre ou le ministère qui<br />

per au châtiment des traîtres.<br />

Quelque patriote de Vitry le François pour-<br />

; prendrait une pareille mesure contresi- rait il nsus dire ce qu'est devenu le miséra-<br />

Nous ne résistons pas au plaisir do les ? gnerait, avec les électeurs <strong>du</strong> treizième ble? C<br />

repro<strong>du</strong>ire, tant elles sont le reflet de no- I le cri de : « A bas Casimir-Périer i »<br />

Et l'élu <strong>du</strong> treizième ne peut sortir de<br />

tre propre pensée.<br />

Sainle-Pélagie, avant l'expiration de sa<br />

Les voici<br />

peine, qu'en obligeant M. Casimir-Périer<br />

Vit on jamais pareille incohérence 1 à sortir de l'Elysée.<br />

M. Gérault Richard, socialiste révolutionnai- Les deux sorties se complètent et sont<br />

re, condamné à la prison pour outrages au<br />

président, de la République, a été élu, diman inséparables..<br />

che, député, par le treizième arrondissement de \ Nous allons voir comment le geuverne-<br />

<strong>Par</strong>is.<br />

menLva. se tirer de là. S'iLjJîontre delà<br />

M. Casimir-Périer, modéré, a été élu, il y a vigTtWur la chose ne sera pas malaisée.<br />

six mois, président de la République, par la<br />

majorité au Finement.<br />

Et, franchement, il a besoin de se rele-<br />

M. Dupuy, président <strong>du</strong> conseil, partisan I ver un peu, de se remonter, car les deravéré<br />

d'un ministère modéré homogène, est * niers votes de la session extraordinaire,<br />

soutenu par la majorité de la Chambre et <strong>du</strong><br />

où il ne l'a emporté souvent que de qua-<br />

Sénat.<br />

M- Brisson, radical et franc maçon, a été élu tre ou cinq voix, ont singulièrement dimi-<br />

président de la Chambre par la majorité de nué son prestige et son autorité.<br />

cette Chambre.<br />

Et tous ces éléments incohérents ont l'air de<br />

Ce qui se passe, en plus, à l'occasion de<br />

vivre en assez bon ménage et comme si l'élection présidentielle, n'est pas de na-<br />

leurs dénominations étaient de simples étiture à lui rendre quelque peu de considéquettes<br />

I<br />

ration.<br />

Nous ne voulons, certes, aucun mal à M. Gérault<br />

Richard. Sous ne demanderions pas N'est-ce pas une honte pour tout/ le<br />

mieux qu'il eût cent mille francs de rente et gouvernement, pour un président de la<br />

qu'il se promenât au soleil,là où il y en a,s'il y République nommé par une majorité de<br />

en a encore quelque part un cette froide et modérés, pour un ministère chef d'une<br />

sombre saison.<br />

Mais pour que l'ordre ne fût pas seulement majorité ds modérés, d'aborder l'élection<br />

apparent et qu'il pût devenir rèei, il faudrait <strong>du</strong> président delà Chambre sans bataille,<br />

tout simplement: 1- que demain les modérés sans eandidat, et de laisser arriver au<br />

eussent un candidat à la présidence de„la<br />

Chambre et le fissent élire ; 2 qu'après de- fauteuil, librement, le chef de leurs ennemain<br />

le président <strong>du</strong> conseil dît au <strong>Par</strong>le mis les radicaux, le fauteur des guerres<br />

ment que la loi se>a la loi pour M. Gèrautt- religieuses, M. Henri Brisson?<br />

Itichard comme pour tout le monde, et que<br />

M. Gérault Richard ne pourra exercer son<br />

Notre confrère <strong>du</strong> Gaulois, toujours<br />

mandat que lorsqu'il aura purgé sa condamna- mesuré dans ses expressions, n'y veut<br />

tion.<br />

voir que de l'incohérence.<br />

L;s radicaux, les socialistes, les révolution Nous y voyons une lâcheté d'abord, et<br />

naires ne manqueront pas de dire que le suffrage<br />

universel est souverain. Je le veux bien! tout un régime qui tombe en décomposi-<br />

Mais, au dessus <strong>du</strong> suffrage universel, il y a tion, en pourriture.<br />

la lo:, que le suffrage universel représenté<br />

Paul de CASSAGNAC.<br />

par ie <strong>Par</strong>lement, a fïite, et que ne saurait<br />

abréger une fraction, une faible fraction, <strong>du</strong><br />

suffrage universel, un simple cotlèg? é»ecto<br />

rai, un 584' <strong>du</strong> corps électoral.<br />

Arthur MEYBR.<br />

G Une Ci<br />

Les radicaux et les soeialistes, en effet, I<br />

ne se font pas faute d'entonner un chant 1 L' Echo de <strong>Par</strong>is signale qu'en 1882 le<br />

de triomphe.<br />

capitaine Dreyfus, a-ors sous-lieutenant<br />

On dirait, à les entendre, que le suf- \ é!ève d'artillerie à l'école de Fontainebleau,<br />

frage universel tout entier vient de parler<br />

recevait de nombreuses visites et notam-<br />

j<br />

ment celles de deux jeunes gens qui se<br />

par la voix <strong>du</strong> treizième arrondissement i donnèrent comme ingénieurs suisse?, qui<br />

et que les 2,760 bulletins qui ont élu l'irt- j visitèrent l'école en détail, n'Informant des<br />

sulteur de M. Casimir-Périer représen- j travaux techniques des élèves, voyant les<br />

tent la France tout entière.<br />

| collections, touchant à tous P-s projectiles<br />

« Comprendra-t-on, à l'Elysée? « s'é- ij<br />

d'essai, aux différents échantillons de ppa-<br />

; crie M. Millerand dans la. Petite Rèpubïi- ! dre, aux appareils de télégraphie, se faij<br />

que, et il ajoute : « La Leçon infligée<br />

! sant montrer les coffres des batteries, les<br />

\ par le suffrage universel est, certes, assez<br />

j ouvrages en construction, assistant à une<br />

école à feu, etc., etc.<br />

{ claire, »<br />

I D'après notre confrère, on pourrait trou-<br />

} Mais pas <strong>du</strong> tout, pas <strong>du</strong> tout, mon bon s ver trace, dans de vieux rapports de police,<br />

. [ monsieur Millerand ! Et il ne faudrait pas • de la visite à Fontainebleau de ces deux<br />

Ah ! vraiment, c'eft un bien joli j nous faire prendre des vessies pour des ; mystérieux personnages dont les signalegouvernement<br />

que celui de la Ré- j lanternes.<br />

{ ffiînts correspondent, parait- il, à ceux d'un<br />

i Les 2,ïO©<br />

publique!<br />

votants de la première <strong>du</strong> ; lieutenant <strong>du</strong> 15e uhlans à Strasbourg et<br />

L'envie ne vous vient-elle pas de j treizième ne sont ni tout Ptfis ni toute la | d'un lieutenant d'artillerie badoise.<br />

j Enfin l'Echo de <strong>Par</strong>is s'étonne avec ralî<br />

France, fort heureusement, et cela iour<br />

vous y rallier? [ eoa qu'on n'ait pas recherché encore k<br />

Jules<br />

I l'honneur de <strong>Par</strong>is et l'honneur de la<br />

RIBÈS-MÊRY.<br />

! quelles influences ont. été <strong>du</strong>es les positions<br />

t Franee.<br />

| militaires si recherchées . attribuées à<br />

Et er_ admettant qu'on trouve, sur toute ; Dreyfus, cela malgré iVxaminateur de<br />

L'ARRIÉRE-P<strong>ET</strong>IT-FILS la surface <strong>du</strong> territoire, une douzaine de l'Ecole de guerre qui, mis en méfiance, lui<br />

circonscriptions capables de ne demander ; appl'qua la zéro pour l'aptitude au service<br />

à un candidat, que deux ou trois grossiè- d'etal-major.<br />

Noblesse oblige, dit la Gazette de francs:<br />

res injures pour le déclarer digne d'être Le iSpjr dit que l'autorisation de voir<br />

Dreyfus a été momentanément refusée à<br />

C'est, pourquoi M Ernest Carnot a bri- élu député, il y en a plus de'°einq cent I l'un'des frères de l'ex-capitaine, venu dans<br />

gué l'honneur d'aller siéger dans les rangs «inquante peur lui tourner le dos de j ce but à <strong>Par</strong>is.<br />

de ia majorité illustrés par les Cent Qua- l'urne.<br />

1 D'après noire confrère, le traître était<br />

tre.<br />

Certes, nous ne semmes point parmi les | murdi matin fort surexcité, continuant à<br />

Jl a été élu.<br />

amis de M. Casimir-Périer; mai» nous ! protester contre le jugement qui l'a frappé,<br />

Quels étaient ses titres !<br />

trouvons vraiment excessif qu'il su- s Les gardiens, pour la plupart anciens mi-<br />

Compte-nous tes hauts [feits, tes glorieux travaux, fuse de l'emgueuler pour devenir l'i- | litaires, le regardent avec mépris et, par<br />

erdre, refusent de répondre à ses quesdole<br />

de la foule, foule assez limitée,<br />

auraient pu lui dire les électeurs de<br />

d'ailleurs, et trep peu choisie pour avoir<br />

tions.<br />

Beaune.<br />

Ils ne lui ont pas adressé cette invitation le droit de donner des leçon» et de se<br />

et pour cause.<br />

| dire t'interprète autorisé <strong>du</strong> sujÈage uni-<br />

M- Ernest. Car»ot est le fils de Sadi Car- S versai.<br />

not, le petit fils d Hippolyte Carnot, l'ar- Comme nous, et en même temps que<br />

rière-petit-fiU, ae Lazare Carnot. | n0us, le directeur <strong>du</strong> Gaulois trouve na<br />

Le3 braves électeur» n'enont fis<br />

davantage.<br />

F m st s'est présenté et a été élu par<br />

dreit de naissance.<br />

Ce droit, personne n'a eu l'irrévérence<br />

de le lui contester. Toutes les ambitions<br />

j ont respectueusement capitulé devant lui.<br />

! Ses partisans nient l'hérédité monarchij<br />

que, mais ils reconnaissent plusieurs hérô-<br />

: dités républicaine!*.<br />

; Nous avons la dynastie des Caraot, celle<br />

des Périer ot bien d'autres encore.<br />

1 Si Gambettaeûtfaitsouche,nousaBrion3<br />

la dvaastie des Gambetta.<br />

Voilà Ernest Carnot député. Peut ô;re<br />

sera t il ministre, et.peut être aussi prési-<br />

' dent delà République.<br />

I Pas besoin d'un remarquable talent ni<br />

de services éclatants pour cela. La fortune<br />

I de son père l'a bien prouvé.<br />

Ernest si son nom de Carnot, il a des<br />

ancêtres. Dignus est intrars à la Ciiauibrc,<br />

. au gouvernement, à l'Elysée.<br />

! Sa généalogie, lui tient lieu de mérite.<br />

G otre à Ernest, iilsjde Sadi, fils d'Hippo-<br />

I lyte, lits de Lazare!<br />

! La démocratie, ôgalitalvjs salue le Soleil<br />

, qui avftit un instant disparu dans la<br />

j! tombe ouverte par le coup de peignai d <strong>du</strong><br />

: Çasrrio.<br />

J| Finie t'éolipsu; l'aire reiuouto dans un<br />

t hçfmtt rouge de sang.<br />

i<br />

l l'expéditien de \fadngat.car, est fixée au ie;<br />

février.<br />

LUB visites et. contre visites médicales auront<br />

lieu <strong>du</strong> 25 au 31 janvier.<br />

Le chef d'état major, colonel de Torcy, et les<br />

colonels Palle et Marmier, commandants de<br />

l'artillerie et <strong>du</strong> génie, s'installeront au camp<br />

avec les services de l'intendance, vers le li<br />

courant.<br />

Un grand nombre de jeunes gens, de 18 à 2!<br />

ans, ont sollicité la faveur d'être compris danr.<br />

le régiment d* marche de la métropole ; aucune<br />

de ces demandes ne peut ôtro accueillie.<br />

Z. <strong>Par</strong> Fil Spécial<br />

si*-! :A<br />

LE SCANDALE D'HIER<br />

La nouvelle affaire scandaleuse dont<br />

s'occupe M. Bernard Marcillac, juge d'instruction,<br />

vise exactement la Société niçoise NOUVELLES MILITAIRES<br />

de transports maritimes.<br />

Le directeur de cette Société est M. Thé-<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier<br />

Vf>uet. ingénieur, chevalier de H Légion La décision prise hier au conseil des ministres,<br />

sur la proposition <strong>du</strong> général Mercier, de<br />

d'honneur.<br />

convoquer désormais le contingent le 1er oc-<br />

La 1er janvier dernier, on annonçait tobre, a une grande importance. Le Gît Blas<br />

l'arrestation à Marseille, sur commission dit à ce sujet:<br />

rogatoirti, d'un M. Mock, âgé de trente - « Jusqu'à présent les rec<strong>rue</strong>s étaient incor-<br />

huit ans, qui était le caissier ou le courtier porées le 15 novembre; il» arrivaient au régi-<br />

de la Société niçoise, sur la plainte de M. ment avec six semaines de retard sur le c>m<br />

Mouret, gros négociant en "vins de Nar- tingent prussien ; l'armée française se trouvait<br />

bonne, auquel Mock avait acheté pour<br />

ainsi, pendant quelque temps, dans un état<br />

d'infériorité marftfeste à l'égard de l'armée<br />

52,000 francs de vins, lui remettant en allemande. Quand nos « bleus » n'étaient pas<br />

paiement cent actions de la Société niçoise | encore au port d'armes, les Jeunes soldats a'iedont<br />

il avait exagéré la valeur.<br />

< mands faisaient déjà l'exercice depuis près<br />

Lorsque M. Mouret s'apeiçat de sa mé- d'un mois. La réunion <strong>du</strong> contingent le 1er ocsaventure,<br />

il voulut reprendre sa marchantobre était réclamée depuis longtemps par tous<br />

dise, mais Mock l'avait déjà ven<strong>du</strong>e. C'est ceux qui s'occupent des questions concernant<br />

alors qu'il saisit la justice. On avaitdit tout<br />

la défense nationale. »<br />

d'abord que Mock avait été arrêté sur la<br />

plainte de ses patrons.<br />

On ajoute, — mais n'étant pas certains<br />

<strong>du</strong> fait, nous l'enregistrons sous réserves,<br />

— que le directeur de la Société serait également<br />

compromis, ainsi qu'un député de<br />

la région <strong>du</strong> Sud- Ouest.<br />

Du Figaro :<br />

L'intérêt était hier dans la prison où le nouveau<br />

député de <strong>Par</strong>is a appris son succèi éUc<br />

toral.<br />

Nous l'avons trouvé en train de causer devant<br />

son poêle avec Mme girault Richard, qui<br />

avait déjeuné avec lui.<br />

Sur sa table, tous les journaux <strong>du</strong> matin et<br />

de nombreuses dépêches, tl en est venu d'Agen,<br />

de Montpellier, d'Alger.<br />

L'élu de dimanche s'attendait à être mis sn<br />

liberté dès hier.<br />

— C'est étrange, nous dit il, il y a eu pourtant<br />

de nombreux exemples.<br />

Ce n'est pas qu'il s'ennuie h S'tinte Pélagia.<br />

Il s'y trouve mè ne relativement bien.<br />

— La vie de <strong>Par</strong>is est r ir^u dans 1 pou<br />

Tokio, 9 janvier.<br />

Le comte Ito, premier miimtre, a pris la parole,<br />

ùier, devant la seconde chambre <strong>du</strong> <strong>Par</strong>lement<br />

japonais. 11 a dêc.aré que les victoires<br />

Japépaties étalent <strong>du</strong>ès au dévouement et au<br />

courage des offl :i- rs et des soldats de l'armée<br />

^^ de terre et de tnsr soutenus par l'unanimité<br />

icnines, sous le contiôle d'agents de la nation.<br />

supérieurs des Compagnies et en présence Plusieurs mesures législatives mériteraient<br />

1'. ttenlion dû <strong>Par</strong>lement; mais, dans les cir-<br />

<strong>du</strong> commissaire spécial de police qui dresconstances actuelles, le gouvernement ne p»osera<br />

procès verbal de l'oDération,<br />

pqseTa, que les mesures nécessaires pour la<br />

continuation <strong>du</strong> la guerre <br />

en ce moment par - le sort pour participer a J nais.<br />

Bibliothèque municipale de <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


llllaire fies Chemins ûe 1er <strong>du</strong> Sud<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

On assure, qu'aucune opération concernant<br />

l'affaire des ohemins de fer <strong>du</strong> Sud aura lieu<br />

pendant plusieurs jours à cause <strong>du</strong> travail de<br />

classement que nécessite l'énorme quantité de<br />

papiers saisis chez divers inculpés.<br />

Le bruit court que Martin* n'ayant plus au-<br />

cune résefve à garder, aurait fait d'importan-<br />

t'is révélations.<br />

D'autre part, M. D ippfeT aurait acquis la<br />

preuve que, depuis longtemps, les Compagnies<br />

de chemins de fer et d'assurances et les Syn-<br />

dicats financiers BU formation étaient mis en<br />

coupe réglée par de soi disant journalistes. Il<br />

est possible qu'une enquêté particulière soit<br />

( îverte à ca sujet.<br />

Oa dit que M. Rua a été victime d'une ten-<br />

tative de chantage dans une affaire de décora-<br />

tion. Une nouvelle instruction serait ouverte<br />

à ce sujet.<br />

M. de Cosnac, juge d'instruction, a continué,<br />

aujourd'hui, a classer les papiers saisis chez<br />

les inculpés à propos da la Compagnie des<br />

chemins do fer <strong>du</strong> Sud.<br />

Draguignan, 9 j mvler.<br />

Le juge d'instruction da Draguignan a. sur<br />

b.o iinissiôn rogàtoire, saisi à Saint Raphaël,<br />

tons les D.vaiers appartenait à Félix Martin.<br />

Cei paniers" qui forment un volume considéra<br />

bli ont été expédiés à <strong>Par</strong>is.<br />

un arbre de Noël<br />

Messieurs, prenez<br />

La Kappa! ds<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

t. Rassmann, ambassadeur d'Italie, en<br />

France, relevé de ses fonctions, est parti, hier<br />

soir, pour Rome. ®n ignora toujours le nom da<br />

son successeur qui, contrairement aux usages<br />

i t.Ciis. n'est pas encore désigné.<br />

Le Gaulois dit avoir reçu d'un personnage<br />

autorisé, ces notes confirmant que le rappel<br />

clé M. Resinann n'a pas d'autres causes que la<br />

svrnoalhiti que l'ambassadeur italien a montré<br />

pour la Fiance et la haine de M. Crispi et de<br />

Eu t'ès.'mé. dit le Gaulois, la disgrâce da M.<br />

R'essmânn est le fait de MM. Crispi ot BrartC;<br />

de M. Crispi, qui rend l'ambassadeur respon-<br />

sable des attaques dont ii a été i'objot dans les<br />

iournaux français et d iM .Bianc qui ne<br />

lui pardonner d'avoir mauœavrt<br />

rapprochement possible antre<br />

l'Italie.<br />

en vue <<br />

notre pay:<br />

;tlt<br />

et<br />

Home, 9 janvier,<br />

ne ie gouverner<br />

. Resreann et atlr<br />

attaques de la p:<br />

ient<br />

bue<br />

ïsse<br />

Le journal l'Italie b'.ârr<br />

alion d'avoir rappelé.<br />

;tta mesure aux vive<br />

'ançrise.<br />

Dans ia résolution que le ministre vistu de<br />

rendre, dit cette feuille, il y a malheureiiss-<br />

îent une nouvelle trace de cette politique à<br />

paportements, de certains COUPS de théâtre<br />

estirièé à faire beaucoup de bruit... et peut-<br />

tre beaucoup de mal. N'est il pa- évident que<br />

os rapports avec<br />

ue le successeur<br />

Voici pour terminer, des renseigne monts sur<br />

la soirée donnée, hier, par l'empereur, re-<br />

cueillis auprès de témoins oculaires :<br />

La conférence faite par l'empereur à ses in-<br />

vités, sur ia marine, n'a pas <strong>du</strong>ré moins de<br />

deux heures .<br />

Après avoir montré<br />

Guillaume II leur a dit<br />

des cigares et suivez moi<br />

Puis, il le- a con<strong>du</strong>its dans une salle où des<br />

chaises étaient disposées en demi cercle, de-<br />

vant un tableau noir, des cartes, des cro<br />

quis, etc. ; là, l'empereur a fait un véritable<br />

cours, constatant que la marine militaire de ia<br />

France était supérieure à celle da l'Allemagne,<br />

et qu'il fallait absolument renforcer celle ci.<br />

Puis, sans se reposer, le jeune souvtriin a<br />

expliqué les bata Ues navales qui ont eu lieu<br />

entre les Chinois et les Japomis et fait l'éloje<br />

de ces derniers ; incidemment, il a fait allusion<br />

à l'amiral Courbet.<br />

Celte conférence a fait une impression pro-<br />

fonda sur l'assista ca, parmi laquelle se trou-<br />

vaient le g-méral Schliefen, chef de l'èti.t-major<br />

générai; le président Leveizov, des membres<br />

de la Chambre des' seigneurs et des dsputès<br />

<strong>du</strong> Landtag.<br />

Au Reichstag-, le baron Stumm a pris le<br />

premier la parole et a prononcé un réquisi-<br />

toire passionné contra les partis révolution-<br />

naires; il a été violemment interrompu parles<br />

socialistes. Il a déclaré que lo parti socialiste<br />

demeure révolutionnaire; qu'il a engendré<br />

i'anarchisma en Allemagne et qu'il a toujours<br />

,î\ 'ilié les actes anarchistes.<br />

Uu orateur a ajouté que le socia isme no<br />

peut ôtro réprimé que parla force.<br />

11 dit, en outre, qu'on aurait dû proposer<br />

une loi plus rigoureuse encore et enlever les<br />

droits électoraux aux socialistes.<br />

M. Groeber <strong>du</strong> centre fait une déclaration<br />

qui pro<strong>du</strong>it une vive sensation parce qu'elle<br />

oécide <strong>du</strong> sort de la loi.<br />

M. Groeber dit que. fidèle aux principes de<br />

Witidthorst, les catholiques sont disposés à<br />

examiner les mesures propres à combattre les<br />

partis révolutionnaires; ils ne s'opposent<br />

donc pas au renvoi à une commission de vii gt-<br />

huit membres.<br />

M. Groeber ajoute que les expériences faites<br />

pendant le kuituikampf empêchent son parti<br />

de voter une loi aussi élastique sans garanties,<br />

surtout au moment où le conseil fédéral, sans<br />

tenir compte <strong>du</strong> vote de Reichstag, maintient<br />

les lois bannissant les jésuites.<br />

H irr.biurg, 9 janvier.<br />

Comme il a été constaté à la bataille <strong>du</strong> Yalou<br />

qu'un obus, on éclatant, avait mis le feu à<br />

tous les bois entrant dans la construction ou<br />

l'aménagement des navires, l'administration<br />

de la marine aurait interdit l'emploi <strong>du</strong> buis<br />

dans les navires do guerre et aurait, mô.ne<br />

prescrit l'emploi de meubles en acier.<br />

Le ministre de la guerre a déclaré no pou-<br />

voir sa prononcer sur la question avant d'en<br />

avoir conféré avec ses collègues <strong>du</strong> gouverne-<br />

ment.<br />

La commission a convoqué pour demain le<br />

président <strong>du</strong> conseil et le ministre de la ius<br />

tice.<br />

Le ministre des affaires étrangères sera en-<br />

ten<strong>du</strong> en môme temps au sujet des peines ap-<br />

plicables au crime d'espionnage.<br />

B.ss scasace d* tiemniu<br />

Un de nos rédacteurs parlementaires<br />

nous télégraphie :<br />

!i a ; 11- situ<br />

la France vont s'Irriter et<br />

de M. Resmann va se. trou-<br />

itioa rien moins qus facile.<br />

116111<br />

Journalistes Maîtres-Ciianl<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

M. Doppfer a interrogé, cette après midi, M.<br />

Sourdillôn. ancien administrateur de la Nation,<br />

au sujet de la plainte en extorsion da fonds<br />

déposés contre fui par Félix Martin, ex direc<br />

tour des chemins de fer <strong>du</strong> Sud. Plusieurs té-<br />

moins ont été, à cette occasion, cités par le<br />

1 uge.<br />

' M- Doppfer a également iaterroaé Camille<br />

Dreyfus et Troaart. et enten<strong>du</strong> M. Bloch rela-<br />

tivement à i'affdira des cercles.<br />

L'Ambassade d'Allemagne à <strong>Par</strong>is<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

On nous annonçait, ce matin, le retodr à<br />

<strong>Par</strong>is, <strong>du</strong> colonel de Sehwartzkoppen, premier<br />

attaché militaire à l'ambassade d'Allemagne,<br />

qui s'était ren<strong>du</strong> à Berlin aussitôt après le<br />

procès Dreyfus.<br />

' @n nous aftrmalt, dit la Patrie, que le lieu-<br />

tenant-colonel de Schwartzkoppen revenait à<br />

Berlin avec des instructions très formelles et<br />

très précises pour faire imposer la silence aux<br />

journaux qui, depuis l'arrestation <strong>du</strong> traître<br />

Dreyfus, ont eu le patriotisme de révéler les<br />

excitations à la trahison venant de l'Allema-<br />

gne.<br />

Nous n'avions pas voulu attacher foi à cette<br />

extraordinaire nouvelle ; nous avions tort. En<br />

effet, pendant toute la matinée, un échange de<br />

communicaiions a eu lieu entre l'ambassade<br />

4'Allemagne et ie gouvernement. A la suite de<br />

cas pourparlers, la note suivante nous a été<br />

officiellement communiquée par l'agence lia<br />

vas :<br />

« A la suite de la condamnation do l'ex ca-<br />

pitaine Dreyfus par le conseil de guerre, cer-<br />

tains journaux continuant à mettre en cause<br />

ies ambassades étrangères à <strong>Par</strong>is, nous som-<br />

1 autorisés, pour empêcher l'opinion de<br />

irer, de rappeler la note communiquée à<br />

"égard, dès le 30 novembre 1894.<br />

. îertains journaux persistent à mettre en<br />

« t i'ise.dans divers articles fubliés au sujet de<br />

» l'espionnage militaire, les ambassades et les<br />

„ légations étrangères à <strong>Par</strong>is. Nous sommes<br />

« autorisés à déclarer qus les allégations qui<br />

« les concernent sont dénuées de tout fonde-<br />

« ment. »<br />

Cette noie, communiquée à la presse, a une<br />

origine officielle qui ne sera pas contestée ; sa<br />

publication a été évidemment demandée au<br />

fnn varnement.<br />

g sanpelnns enfin que, dès le premier jour, on<br />

a indiqué et rappelé depuis que la fameuse<br />

aièoe accusatrice contre Dreyfus avait été ob-<br />

S me non à l'ambassade d'Allemagne à <strong>Par</strong>is<br />

mais exactement dans ies bureaux <strong>du</strong> grand<br />

état major à Berlin. On y ajoutait que les pre-<br />

mfères. démarches de M. de Munster, démar<br />

chai aui amenèrent la publication de la pre-<br />

miè'o note offleieusa. étaient faites sur l'ordre<br />

ds l'empereur •uillaume; ca dernier renset-<br />

«nament se trsave implicitement confirmé par<br />

fa communication <strong>du</strong> gouvernement, aujour-<br />

d'hui qaelques heures après le îetour do l'at-<br />

taché militaire allemand.<br />

Le Cas d'un ex-conssïiler<br />

s è 'i<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

T a Libre <strong>Par</strong>ole de ce matin expose lo cas<br />

ancien conseiller munisipa qui s'mtéres-<br />

lu vivement aux jeux dits de la baraque sur<br />

sur il S il percevait de petits bénéfices,<br />

ï a r2r*râe révèle que e'est un de nos con-<br />

frère^^ conseiller municipal d'un quartier <strong>du</strong><br />

îreres, ouu» .. rt le po t aux roses. Be<br />

centre, qui a dfpP.^^^o^ettantes pour le<br />

Œs de ce conseiller municipal ont été re-<br />

nacessclre et<br />

moment. »<br />

conveu<br />

EfM ALLEMAGNE<br />

Berlin, 9 janvier.<br />

T a nlucart des journaux constatent l'impres-<br />

ol m considérable pro<strong>du</strong>ite par le discours pro-<br />

noncé hier au Reischtag par M. Àuer, socta-<br />

^l' Klein-Journal dit que les socialistes ne<br />

«nnt DRS restés sur la défensive, mais qu ils<br />

ont, au conuair., remporté une victoire et pris<br />

r0 Le ei ro V rwerfs annonce la publication d'une<br />

^ntannnt la discussion <strong>du</strong> projet de<br />

proji<br />

broc<br />

à des milliers d'exemplaires<br />

hT-oehure contenant la discussio<br />

loi lur les menées subversives. Cette brochure<br />

sera répan<strong>du</strong>e<br />

dans le pays. l'empereur<br />

\ ^TÂn^hZ, ^T ^mbveH dn<strong>Par</strong>le-<br />

laame a donnée, nier^, a dUcours concer-<br />

Sri .ta oi s «avales situées dans les mers<br />

juaisa.<br />

ftuil-<br />

Quelques 3 journaux <strong>du</strong> matin ont dit que l'ex-<br />

conseiller était encore directeur .d'un journal.<br />

S? rharlBS Laurent écrit, ce soir, à ca sujet<br />

5we Jour . "NOUS n'avons ici rien à publier<br />

^ r^uiet rien que notre formelle intention<br />

de m pMrerV polémique avec des con-<br />

currents battus et «<br />

rapport*» ce matta«_« n ^ r6 g sotlt<br />

Les faits<br />

carreni.? -—-- -- T6e un grand luxe d8 dé.<br />

tWnYuriou ï« « de nos confrères sont<br />

SntfôrômerS!ïkuï. C'est tout ce qu'il nous paraît<br />

Le Scandale d'Hier<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier'.<br />

A la direction de la S iciété niçoise da trans-<br />

ports maritimes, <strong>rue</strong> Taïtbout, on déclare igno-<br />

rer comment l'inculpé Mock se serait procuré<br />

les titres qu'il a remis en paiement à un nègo<br />

ciant de Narbonno ; par contre, on se montre<br />

mieux renseigné sur les faits reprochés à un<br />

personnage politique, député <strong>du</strong> Sud Ouest,<br />

dont on a parlé.<br />

' Ce personnage aurait, parait il» reçu des obli-<br />

gations de la Société niçoise des transports<br />

maritimes en nantissetnent d'un prêt qu'il<br />

avait consenti pour six mois à cette Société et<br />

qui viendrait à échéance le 15 janvier pro<br />

chain. La position <strong>du</strong> personnage politique vis<br />

à vis de la Société ne lui permettait, en aucune<br />

façon, de servir des tiuss qu'il avait en dépôt,<br />

fi aurait donc outrepassé ses droits en trafi<br />

q^antsur eux et en sa livrant aux opérations<br />

en question.<br />

M. .Brossard-Mareillac, juge d'instruction, n'a<br />

enten<strong>du</strong> personne aujourd'hui. Il a simplement<br />

délivré un mandat d'amener contre une per-<br />

sonne résidant à Bordeaux et qui aurait com-<br />

mis plusieurs escroqueries.<br />

0e qu'a coûté le procès Dreyfus<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

@n lit dans le Petit Journal :<br />

« Sait-on à combien se sont élevés les frais<br />

<strong>du</strong> procès <strong>du</strong> traître ? Exactement à 1.687 f r. 50,<br />

non compris, bien enten<strong>du</strong>, les honoraires <strong>du</strong><br />

défenseur. La plus grosse part de cette somme<br />

a été absorbée par les. frais des experts; le<br />

jugement <strong>du</strong> conseil da guerre et l'arrêt <strong>du</strong><br />

conseil de révision ont coûté chacun 12 francs.<br />

Quant aux témoins, ils n'ont pas été taxés ;<br />

ceux q .i ont été cités par l'accusation étant des<br />

officiers ou des fonctionnaires et ceux de la<br />

défense étant les amis de l'accusé. Les frais de<br />

justice militaire sont, oh lo voit, loin d'attein-<br />

dre les frais d'un procès en Cour d'assises. »<br />

L'Expédition de Madagascar<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

ne dépêcha d'Aden f janvier, mande :<br />

« Après l'occupation de Tamatave, le gouver-<br />

nement français s'est substitué au gouverne-<br />

ment hovapour la perception des douanes dans<br />

l'intérêt des porteurs de la dette malgache, ls<br />

Comptoir d'escompte est chergé <strong>du</strong> service<br />

financier <strong>du</strong> corps d'occupation de Tamatave.<br />

Incessamment aura lisu l'occupation de Ma-<br />

junga. Tout est tranquille ici. »<br />

Pouen, 9 janvier.<br />

Le 74e de ligna désignera une compagnie<br />

pour représenter le 3a corps dans celui expéui-<br />

tionnaira de Madagascar.<br />

Toulon, 9 janvier.<br />

Les daux compagnies d'infanterie de marine<br />

dont le départ pour Madagascar est axé au<br />

iZ courant prendront les numéros 5 et 6 ; elles<br />

auront pour officiers : ia première, le capitaine<br />

Montignault, le lieutenant Langelot et le sous-<br />

lieutenant Boissot <strong>du</strong> 4e régiment ; le second<br />

le capitaine Rouvier et les lieutenants Martel<br />

et Theveniaut <strong>du</strong> 8e régiment.<br />

On se préoccupe beaucoup dans les couloirs<br />

<strong>du</strong> gros débat qui se prépare pour demain et<br />

on discute aveo animation la décision qu'à<br />

prise iti cabinet et on suppute les chances qu'il<br />

a da voir la Chambre se i rononcer pour ou<br />

contre la libération de Gérault Richard, c'est<br />

à dire pour ou contre lui.<br />

Ce débat est gros de conséquences ; en effet,<br />

M. Millerand établira lo droit incontestr-.ble<br />

qu'à la Chambre de requérir la mise en liberté<br />

de Gérault Richard pendant les sessions pour<br />

lui psrmettre d'exercer son mandat ; il raupel-<br />

lera les précédents de Ruchafort sous l'Empire;<br />

de Ni de Baudry d'Asson en 1879,plus récemment<br />

de Bianqui et do Lafargue ; il demandera à la<br />

Chambre da ne pas abandonner ou paraître<br />

abautfonnér, en créant un précédent qu'on<br />

pourrait exploiter plus tard, une de ses plus<br />

essentielles prérogatives.<br />

Le gouvernement ne contestera pas la croit<br />

de la Chambre; ii contestera l'opportunité d 3<br />

ce droit; il invoquera, sans doute comme ou<br />

l'a dit le respect dû à la chose jugés ; il pré-<br />

tendra que la manifestation d'une circonscrip-<br />

tion électorale ne peut infirmer un verdict et<br />

que le sentiment de celte circonscription no<br />

peut faire préjuger <strong>du</strong> sentiment de cinq cent<br />

quatre vingts autres.<br />

Ii peut rappeler, aussi, pour se concilier la<br />

majorité, une interview de Gérault Richard<br />

pubuée par M. Chincholle dans le Figaro. Dans<br />

cette interview, lo nouvel élu déclare à notre<br />

confrère qu'il ne vient pas a la Chambre pour<br />

construire, mais pour détruire; qu'il entre au<br />

<strong>Par</strong>lement en révolutionna re décidé.<br />

La faiblesse de cas arguments devant les<br />

précédents invoqués n'échappera à personne.<br />

Aussi paraît il certain que le gouvernement<br />

recourra à un autre moyen et intro<strong>du</strong>ira dans<br />

la débat la personnalité <strong>du</strong> président de la<br />

République.<br />

C est là la gros danger qu'on s'étonne que ie<br />

gouvernement consente à courir; ce danger est<br />

si évident que bsaucoup de modérés et da<br />

ministériels accusent M. Dupuy de ne ie courir<br />

qu'à bon escient et de n'avoir pris ia décision<br />

de poser la question da cabinet que dans l'es-<br />

pérance d'êîra battu et d'atteindre ainsi M.<br />

Casimir Périer ; aussi ne cachent-ils pas la<br />

mécontentemeet qu'ils éprouvent de la situa-<br />

tion fausse que leur fait ie président <strong>du</strong> con-<br />

seil.<br />

Dans ces conditions, le débat de demain na<br />

serait qu'une des phases de la lutte entra M.<br />

Casimir Périer et M. Dupuy. La libération da<br />

Gérault Richard ne serait qu'un prétexte qui<br />

ménagerait) seion le cas, une double défaite<br />

ou une double victoire à l'Elysée.<br />

Qui sait, nous disait tout à l'heure, à ce pro-<br />

pos, un député de ia majorité, si estte doubla<br />

défaite ne serait pas la préface d'une crise<br />

présidentielle ; c'est, sans doute, ce que désire<br />

M. Dupuy. mais quel atout dans la main des<br />

socialistes ?<br />

M. Léon Bourgeois et M. Goblet comptent<br />

prendre la parole dans la discussion ; ils veu-<br />

lent évidemment prendre position afin de don-<br />

ner à la chute <strong>du</strong> cabinet, si elle se pro<strong>du</strong>isait,<br />

une signification telle que le cabinet radical<br />

prêt dans la coulisse soit nécessairement appelé<br />

aux affaires.<br />

Les socialistes, si la Chambra se refuse à re-<br />

quérir la mise en liberté de Gérault-Richard,<br />

sont décidés à lui faire payer ce refus; ils fe-<br />

ront une obstruction systématique acharnée ;<br />

les moyens ne leur manquent pas ; ils l'ont<br />

déjà prouvé.<br />

Aux reproches qu'on pourra leur adresser,<br />

ils ne répondent que par un mot ; « Rendez<br />

nous Gérault Richard ».<br />

On voit que cette session promet de beaux<br />

Jours.<br />

Pi>oposHioia d'amnistie<br />

Les anciens députés boulangistes viennent<br />

de déposer la proposition suivante:<br />

« TJn article unique. L'amnistie pleine et en-<br />

tière est accordée pour tous le» crimes et dé-<br />

lits politiques, exception faite formellement<br />

<strong>du</strong> crime prévu et puni par l'article 76 <strong>du</strong> code<br />

pénal. »<br />

g'est pour bien faire distinguer la trahison<br />

des délits politiques ordinaires que cette pro-<br />

position a été déposée.<br />

servée comme dans l'enceinte publique, il y a<br />

beaucoup de dames.<br />

La Cour fait son entrée à 10 h. 1^4. Mme Jo-<br />

niaux e.-t ensuite intro<strong>du</strong>ite; elle paraît très<br />

abattue ; elle n'a plus de voilette sur le visage,<br />

mais elle tient un mouchoir à la main.<br />

Les questions <strong>du</strong> président de plus en plus<br />

pressantes, embarrassent parfois Mme Jonianx<br />

qui, énervée aussi »ar ces longs débats ne peut,<br />

à de certains moments, retenir des larmes.<br />

Le président montre qu'elle a toujours parlé<br />

de dettes sacrées à acquitter quand elle a<br />

voulu contracter des emprunts et insister sur<br />

ce point qu'elle est dans ce cas particulier dans<br />

l'impossibilité de dire en quoi consistait cette<br />

dette sacrée dont sa mère aurait confié le se-<br />

cret à Emiie Abiay.<br />

Il établit, en outre, qu'elle a toujours songé<br />

pour remédiera ses embarras financiers à des<br />

assurances sur a vie, offjant. en garantie ce'tle<br />

de M. Faber, puis celle de sa fille Jeanne, s'as-<br />

surant elle même ainsi que M. Joniaux, assu-<br />

rant en fin L-~onie.<br />

LES AMIS DE DREYFUS<br />

ECHOS PABLEM0IT1DIES<br />

A ^* CHAMBRE<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

On se souvient que la commission de l'armée,<br />

quand elle s'occupa pour la première fois <strong>du</strong><br />

projet présenté par le gouvernement sur l'es-<br />

pionnage et la trahison, fit mauvais accueil à<br />

ce projet et, sans adopter d'ailleurs aucun texte<br />

précis, déeida qua le crime de trahison serait<br />

passible des conseils de guerre et puni de mort<br />

et qu'une distinction serait établie entre les<br />

faits de trahison et d'espionnage ; elle char-<br />

gea ensuite son rapporteur, M. Jules Roche,<br />

de s'entretenir à cet égard avec le président <strong>du</strong><br />

tonsoil et ie garde des sceaux.<br />

Aujourd'hui, M.Jules Roche a exposé devant<br />

la commission les dispositions de la loi de 1839<br />

et celles de la loi de 1848 en les mettant en<br />

regard de l'article 7s <strong>du</strong> Code pénal.<br />

On sait que la loi de 1830 qualifiait crime les<br />

actes prévus à l'article 76 et primitivement<br />

qualifiés délits. La loi de 1848 supprimait la<br />

peine de mort pour les faits prévus par l'arti-<br />

cle 76. De l'exposé de M. Jules Roche, il res-<br />

sort que, grâce à ces dispositions, gtâce aussi<br />

à la jurisprudence constante, la psine de mort<br />

n'était pas applicable dans la cas de Dreyfus,<br />

tout en iéservant le travail de la commission,<br />

M Jules Roche a conseillé à se borner pour<br />

le moment à proposer une modification légis-<br />

lative "portant au'en aucun cas le crime de<br />

trahison ne pourrait être considéré comme un<br />

» r,;- nolitjque. La peina de mort serait ainsi<br />

applicable ^ n8 «U'aucuna contestation puisse<br />

8<br />

Cotte' disposition est celle aue M',5°r fi d n e]^<br />

a proposée au Sénat sous formé tamenao<br />

ment.<br />

Le président <strong>du</strong> conseil, au cours de son en-<br />

trevue avec M. Jules Roche, lui a dit qu'il<br />

n'était pas éloigné de partager sa manière de<br />

voir, mais il a demandé que le ministre de la<br />

guerre fut enten<strong>du</strong> à cet égard parla commis-<br />

sion de l'armée.<br />

Le ministre de la guerre a été enten<strong>du</strong>, ce<br />

soir, par la commission ; il s'est expliqué sur la<br />

question de juridiction devant laquelle seront<br />

renvoyés les inculpés.<br />

La commission voudrait que les conseils de<br />

guerre fussent appelés à connaître des crimes<br />

commis per les militaires et employés de l'Etat;<br />

les civils, complices de militaires, seraient<br />

également déférés à ia juridiction militaire.<br />

Lorsqu'un civil serait seul inculpé, il serait dé<br />

férô â la cour d'assises.<br />

Un de nos rédacteurs parisiens nous té-<br />

légraphie :<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

Un financier fort connu, qui a de nombreu-<br />

ses relations dans la haute société israèlite, et<br />

qui à ses grandes et petites entrées au nainis-<br />

tère des finances, vient de nous faire le cu-<br />

rieux lécit qu'en va lire :<br />

La soir même <strong>du</strong> jour om M. Hanotaux avait<br />

fait à la Chambre sa déclaration si nette relati-<br />

vement à f'expédition de Madagascar que pro-<br />

jetait le gouvernement, un des collègues <strong>du</strong><br />

ministre des affaires étrangères reçut . la visite<br />

Q'un banquier juif, qui lui dit :<br />

« Nous sommes profondément affectés de<br />

l'affaire Dreyfus ; nous pouvons croire à sa<br />

culpabilité et nous espérons encore que son<br />

ianoncence sera démontrés; mais si la culpabi-<br />

est prouvée, nous savons que l'opinion nous<br />

deviendra de plus en plus hustile.<br />

» Mes coreligionnaires pansent, et je suis de<br />

leur avis, qu'il serait sage pour tout le monde<br />

d'étouffar cette pénible affaire, de ne pas la<br />

laisser venir devant le conseil de guerre et de<br />

la terminer par un non lieu.<br />

» Il y aurait bien quelques criailleries de la<br />

presse, mais la chose serait vite oubliée. Ne<br />

vaudrait il pas mieux qu'il en fut ainsi, eu<br />

égard surtout aux froissements qui peuvent se<br />

pro<strong>du</strong>ire entre la France et l'Allemagne à la<br />

suite d'un débat retentissant?<br />

« Si le gouvernement partageait notre senti-<br />

ment à ce sujet, je puis vous dire, au nom de<br />

plusieurs Israélites que je vous indiquerai et au<br />

mien que nous serions disposés à offrir au<br />

gouvernement une somme considérable dont<br />

le chiffre resterait à débattre pour l'expédition<br />

de Madagascar.<br />

« Cette expédition semble vous tenir fort à<br />

cseur ; or, êtes-vous certains d'obtenir <strong>du</strong> <strong>Par</strong>-<br />

lement les subsides qui vous sont nécessaires,<br />

ce n'est pas certain ; vous auriez donc tout<br />

avantage à accepter la susdite proposition. »<br />

Ces offres furent absolument repoussés par<br />

le ministre auquel s'adressait le mandataire<br />

<strong>du</strong> syndicat; mais cette proposition, rappro-<br />

chée de nombreuses intrigues que menaient<br />

les coreligionnaires <strong>du</strong> prrsonnier <strong>du</strong> Cherche-<br />

Midi, préoccupa a juste titra ie ministère.<br />

Celui ci constata, non sans uue légitime ap-<br />

préhension, les efforts considérables que le<br />

syndicat en question faisait pour sauver Drey-<br />

fus.<br />

11 en conclut, tout naturellement, que les<br />

israélites mettraient tout en œuvre pour favo-<br />

riser l'évasion <strong>du</strong> traître lorsqu'il serait inter-<br />

né à la presqu'île Ducos et, comprenant que<br />

l'opinion serait exaspérée si un télégramme<br />

annonçant la fuite <strong>du</strong> condamné arrivait à<br />

<strong>Par</strong>is, comprenant qu'ancun gouvernement ne<br />

résisterait à telle nouvelle, il résolut de pren-<br />

dre des mesuras telles que l'évasion fut maté-<br />

riellement impossible.<br />

C'est, ainsi qu'il n'a pas hésité à présenter aux<br />

Chambres une proposition de loi comprenant<br />

désormais les îles <strong>du</strong> Salut, parmi les lieux de<br />

déportation.<br />

blTS DIVERS<br />

Le mauvais temps<br />

Ajaccio, 9 janvier.<br />

Le gros temps continue. La pluie, la neige et<br />

le vent, fontrsga. Les trains de Bastia arrivent<br />

avec de grands retards. Le courrier deMarseille,<br />

qui devait arriver, hier matin, n'a mouillé en<br />

rade qu'à 10 heures <strong>du</strong> soir. Ce n'est que ce<br />

matin que les passagers ont pu débarquer.<br />

Alger, 9 janvier.<br />

Depuis trois jours, la mer est démontée.<br />

A Nemours, la tempête redouble d'Intensité.<br />

Les maisons sont ménacées d'inondation ; deux<br />

cent mètres <strong>du</strong> rempart se sont écroulés sous<br />

les lames qui ont aussi emporté le trottoir des<br />

douanes. Une digue construite depuis 40 ans a<br />

été en grande partie emportéu<br />

Dans la province d'Oran, notamment à Saïda,<br />

Mecheria, Tiaret et Aïnsefra, la neige est tom-<br />

bée en abondance.<br />

Avignon, 9 janvier.<br />

Depuis huit jeurs, les théâtres et les concerts<br />

sont fermés. Tous les cours d'eau <strong>du</strong> départe-<br />

ment et toutes les sorgues de la fontaine de<br />

Vaucl se sont gelées. Un train a mis cinq heu-<br />

res pour franchir dix liaues de Nimes à Avi-<br />

gnon.<br />

Tuée à coups de serpe<br />

Charleville. 9 janvier,<br />

llier matin, à Poix Terron, Nieolas Augnste<br />

Hureaux, ouvrier vannier, âgéde39 ans, atuéà<br />

coups de serpe sa femme Lêonie Juillet, âgée<br />

de 31 ans. La malheureuse a eu la tête litté-<br />

ralement hachée. Lo ctâae défoncé ne porte<br />

pas moins de six corps mortels.<br />

On croit quo le meurtrier a a;*l sous l'in-<br />

fluence de la jalousie, car sa femme l'ava t<br />

quitté au mois de juin dernier, pour prendre<br />

<strong>du</strong> service dans un village de la vallée de la<br />

Meuse, et elle avait toujours refusé de réinté-<br />

grtrla domicile c«njugal. Hureaux s'est cons-<br />

titué prisonnier imméa); 1 ment après.<br />

La Yeagetsace d'au père<br />

Orléans, 9 janvier.<br />

L'affaire qui sa présents devant la cour d'as-<br />

siusb <strong>du</strong> Loiret est mystérieuse par bien des<br />

côtés. L'accusé n'est pas un criminel ordinaire<br />

C'est un père qui a tué celui qu'il crovait être<br />

le meurtrier de son fiis ; ii paraît avoir obéi à<br />

une idée fixe, à l'exécution de laquelle des cir-<br />

constances fortuites ont aidé.<br />

La prologue de ce drame remonte au mois<br />

d'août 1893. Un matin, on avait trouvé pen<strong>du</strong><br />

à un châtie, dans la forêt da Montargis, un en<br />

tant de onze ans, Jules Imbert, fiis de l'accusé<br />

d'aujourd'hui, Louis Imbart, entrepreneur de<br />

vidanges, faubourg de la Chanssée, à Montar<br />

gis.<br />

A cette époque l'opinion publique crut à un<br />

crime et elie y croit encore aujourd'hui. L'en-<br />

fant avait été pen<strong>du</strong>, dit on alors, par des cul-<br />

tivateurs auxquels il avsit pris quelques fruits<br />

Le père, nature fruste mais très aimante et<br />

qui adorait sa famille, fut inconsolable de cette<br />

mort et il jura de se venger.<br />

Dès le lendemain dn crime — c'est bien la<br />

version qu'on doit adopter — une snquête f u<br />

ouverte par le parquet de Montargis. Comme<br />

elle n'aboutissait pas et que le malheureux père<br />

talonnait la justice, un agent de la sûreté fu<br />

envoyé de <strong>Par</strong>is dans les premiers jours <strong>du</strong><br />

mois d'octobre.<br />

Là, sur piace, il recommençait une enquête<br />

dont les premiers résultats amenèrent l'arres<br />

tation de deux hab'.tants dn hameau de la Jus<br />

tice, Pierre Daunay, ancien garde forestier, âg<br />

da soixante i euf ans, et François Bourguignon<br />

âgé de quarante deux ans, cultivateur. Leur<br />

culpabilité ne put être établie, car une 'juin<br />

zaine de jours après ils étaient l'objet d'un'<br />

ordonnance de non lieu et remis en liberté.<br />

Mais Louis imbert, qui ne se ^onsolalt pas<br />

de la mort de son fiis, soupçonnait un autre<br />

cultivateur <strong>du</strong> hameau de la Justice, nommé<br />

Louis Jésus. Déjà, une première fois, quelques<br />

semaines après l'événement, au cours d'une<br />

altercation avec lui, il lui avait porté plusieurs<br />

coups de couteau. Il n'y eut pas de plainte, et<br />

laj ustice, prise de commisération pour cet<br />

infortuné père, feignit d'ignorer ce délit. Mais<br />

le temps passait sans apporter l'oubli.<br />

L'exaspération de Louis Imbert ne faisait que<br />

s'accroître. Dans le courant <strong>du</strong> mois de mars<br />

il tirait plusieurs coups de revolver sur Dau-<br />

nay, ce cultivateur qui avait été arrêté puis re-<br />

lâché. B i ca chef fl lut condamné à un mois<br />

de prison. Il allait partout répétant : « Je tuerai<br />

l'assassin de mon fils 1 » Bu drame était à<br />

craindre. 11 s'est pro<strong>du</strong>it dans la nuit <strong>du</strong> 5 au<br />

9 octobre dernier.<br />

Ce jour-là, Jésus et Imbert s'étaient rencon-<br />

trés à plusieurs reprisas, et ce dernier avait<br />

dit alors : « Voilà point: nt l'assassin de mon<br />

fils ! » Tous deux avaient absorbé de nombreu-<br />

ses consommations et devaient être un peu<br />

excités. <strong>Par</strong> malheur, le hasard les fit se ren-<br />

contrer à nouveau, yers onze heures <strong>du</strong> soir,<br />

sur la route de Montargis à Courtenay, alors<br />

que chacun d'eux regagnait séparément son<br />

domicile.<br />

Comment en sont ils venus auxmains? L'Ins-<br />

truction n'a pas pu l'établir. Ce qui est certain<br />

c'est qu'Imbert après avoir terrassé Jésus lui a<br />

brisé le ciftne à coups de talons de ses grosses<br />

hottes.<br />

Sa victime achevée, le meurtrier voulut s'as-<br />

surer qu'elle était bien morte et il alla jusque<br />

chez lui chercher un bout de bougie. De retour<br />

près <strong>du</strong> cadavre, il l'alluma; puis, il partit.<br />

« J'ai venge notre enfant », dit il à sa femme.<br />

Puis il appela son fils : « L'assassin de ton frère<br />

est mort, va chercher les gendarmes. » Il va<br />

chez des voisin et les réveille pour leur tenir<br />

le même langage. Deux heures après les gen-<br />

darmes, qu'il avait fait prévenir, arrivaient et<br />

le mettaient en état d'arrestation.<br />

Pour être juste envers la victime, il convient<br />

de dire que rien ne permet de la croire coupa-<br />

ble de l'assassinat <strong>du</strong> jeune Imbert. Peut-être<br />

connaissait elle l'assassin.<br />

Ajoutons que le meurtre de Jésus a fait rou-<br />

vrir une enquête sur ia mort <strong>du</strong> jeune Jules<br />

Imbert; elle n'a malheureusement pas donné<br />

de résultats.<br />

Cette affaire a fait beaucoup d'impression<br />

dans tout le pays et l'on éprouve une grande<br />

compassion pour ce malheureux père. Le fait<br />

suivant en est une preuve : Au pied <strong>du</strong> chêne<br />

où son fils a été pen<strong>du</strong>, Imbert a fait planter<br />

une croix. On y accroche des couronnes et l'on<br />

y va comme en pèlerinage porter des fleurs et<br />

des bouquets.<br />

W. Luckart, lieutenant général, a été tué acci-<br />

dentellement d'un coup da feu, par un des<br />

coolies <strong>du</strong> camp.<br />

— A la suite d'un article paru dans le<br />

Républicain, un <strong>du</strong>el au pistolet a eu lieu, hier<br />

matin, entre M. Morinaud, rédacteur en chef<br />

<strong>du</strong> Républicain, et M. Casanova, maire de<br />

Constantine ; deux balles ont été échangées<br />

sans résultat.<br />

Les nouveaux meubres de la commis-<br />

sion turque et lo délégué français sont arrivés<br />

ie 7 janvier à Erzeroum.<br />

M. Cartier, nouveau vice consul de<br />

France à Sivas, est arrivé dans catte vllie,<br />

Les élections pour l'assemblée crétoise<br />

vont commencer.<br />

La police de Cannes vient de procéder<br />

à l'arrestation d'un nommé W..., ex capitaine<br />

de ulh.ms, pour infraction i un arrêté d'expnl<br />

sîon W... est considéré comme un indwi<strong>du</strong><br />

excessivement dangereux.<br />

— Aujourd'hui, a eu lieu à Saint Augus-<br />

tin une messe anniversaire célébrée pour le<br />

repos de l'âme da NaDoléon 111. Dans l'assis-<br />

tance, nous avons remarqué : Leprince Murât,<br />

le baron Legoux, délégué général <strong>du</strong> prince<br />

Kapoléon; MM. loivinlliers, aucien conseiller<br />

d'Etat; Jolibois, ancien député; Léon Chevreau,<br />

ancien préfet de la Seine; nos confrères Paul<br />

de Cassagnac et Casta, le général <strong>du</strong> Sarail,<br />

Jules Dalafosse. Quentin Bausais. La cérémo-<br />

nie s'est terminée à une hsura <strong>du</strong> soir.<br />

. Les électeurs dn canton de La Salvetst<br />

(Aveyron). îont convoqués pour le Î7 janvier à<br />

l'effet d'élire leur représentant au conseil gé-<br />

néral. Les électeurs de la première circons-<br />

cription de Lyon sont convoqués pour le S fé-<br />

vrier prochain pour élire un député en rem-<br />

placement de M. Burdean, décédé.<br />

Hier soir, à sept heures, M. Ortoli,<br />

uge, et M. Marie Vincent Ortoli, d'Ohrniccia,<br />

près Sartène, ont été tués sur la route fores-<br />

ère n* 4, près de cette dernière commune.<br />

L'auteur <strong>du</strong> crime est inconnu.<br />

'jtiiir pi&s.- loin la r_„ net<br />

3UL.LKTIN KTEOAOLO&if&ttV<br />

Du 9 janvier.<br />

Le baromètre est en hausse dans l'exirêma<br />

nord de l'Europe, où il atteint. 770 */• à Hapa-<br />

randa. Les mauvais temps persistent sur le<br />

littoral de la Méditerranée', tandis que le vent<br />

s'est apaisé sur la Manche et la Bretagne. Des<br />

neiges sont encore signalées dans le Centre et<br />

et l'Ouest <strong>du</strong> continent; en France, elles sont<br />

tombées surtout aans le Midi.<br />

La température s'abaisse sur ia Mancha et la<br />

Provence ; on notait —15* au mont Ventoux et<br />

—12 au Puy de Dôme.<br />

En France, la temps est toujours au froid et<br />

la neige.<br />

L'AFFAIRE JOVIAUX<br />

Anvers, 8 janvier.<br />

C'est aujourd'hui que Mme Joniaux va passer<br />

par la phase la plus terrible de l'interrogatoire<br />

qu'elle subit depuis deux jours avec un sang-<br />

froid étonnant<br />

M. Holvoet, président, de la cour va, en effet,<br />

l'interroger sur les trois de la redoutable accu-<br />

sation qui pèse sur elle : Empoisonnement, de<br />

Léonie Ablay, de Jacques Van Der Kerchoven<br />

et d'Alfred Ablav-<br />

Dès neuf heures, le public est plus nombreux<br />

qu'aux premières audiences, il se presse aux<br />

abords <strong>du</strong> palais de justice. Dans l'enc6inte ré-<br />

TENTATIVE D'ÂSSÂSSINÂT<br />

X Saint-Félix (Haute Garonne)<br />

Un vagaband, François Salvy, âgé de 29 ans,<br />

né à Cadoul, canton ds Lavaur (Tarn), a été<br />

arrêté par la gendarmerie de Saint Féiix, pour<br />

avoir tenté d assassiner M. P.erra Bonnet." âgé<br />

de 79 ans, maître valet à la métairie de Gour-<br />

goutou.<br />

Voici dans quella circonstance aurait eu lieu<br />

cette tentative d'assassinat :<br />

Le 6 courant, M. Bonnet montait sur son<br />

galetas pour faire tomber le fourrage nêces<br />

saire à la nourriture da ses vaches et y trou<br />

vait couché un indivi<strong>du</strong> auquel il donnait <strong>du</strong><br />

pain et qu'il invitait ensuite à aller dans une<br />

autre ferme voisine pour passer la nuit.<br />

L'inconnu parti, ie métâger s'apercevait que<br />

son buffet avait été fouillé et que deux sou<br />

cissons et <strong>du</strong> pain avaient disparu, fl ne se<br />

plaignit pas de ce petit larcin.<br />

Le lendemain 7 janvier, à trois heures et de-<br />

mie <strong>du</strong> soir, alors que, comme laiveille, M. Bon-<br />

net montait à sa grange pour avoir <strong>du</strong> fourrage,<br />

il reçut, arrivé au bout de l'échelle, deux coups<br />

de bâton sur la tête, qui, tout en l'étourdis-<br />

sant, na lui enlevèrent pas cependant sa pré-<br />

sence d'esprit, puisqu'il referma la porte et ap-<br />

pela au secours.<br />

Aussitôt, MM. Guillaume Bastoal, Pierre Ju-<br />

lia et Jules Durand se rendirent à l'appel de<br />

leur voisin et s'emparèrent da l'agresseur, qui,<br />

remis à la gendarmerie, a été con<strong>du</strong>it sous<br />

bonne escorte à la maison d'arrêt de Villefran-<br />

che.<br />

Il y a tout lieu de supposer que ce malfai-<br />

teur est celui qui, la veille, avait reçu l'au-<br />

mâne de M. Bonnet. C'est, d'ailleurs, ce que<br />

l'instruction nous apprendra plus tard.<br />

d'une rare violence qui. suivant la Dépêche, a<br />

été voté à une grande majorité et qui, en réa-<br />

lité, a obtenu les suffrages de la moitié des<br />

électeurs présents :<br />

« Les électeurs républicains radicaux socia-<br />

listes et socialistes <strong>du</strong> canton Centre, réui is<br />

au faubourg Bonnefoy,<br />

» Considérant que depuis l'avènement <strong>du</strong><br />

ministère Dupuy la Répub lque est livrée aux<br />

plus lâches et aux plus monst<strong>rue</strong>uses compro-<br />

missions ;<br />

» Considérant que les actes de ca gouverne-<br />

ment no tendevt qu'à détruire l'idéa républi-<br />

caine, en frappant arbitrairement tous ce-.x<br />

qui, républicains da principes apportent leur<br />

dévouement à la défense des libertés coiq i-<br />

ses et à l'avènement delà République démo-<br />

cratique et sociale.<br />

«Déclarent : que la commune da Toulsuse,<br />

frappant dans son assemblée communal*, par<br />

un décret da dissolution inique et illégal, a<br />

pour devoir de protester ên ;rgiquement.<br />

u Que la confiance qu'i s avaient par deux<br />

fois accordée au conseil municipa } dissocs<br />

prouve que le décret de dis?oh tien a surtout<br />

voulu atteindre les électeurs répt blicairs ;<br />

» Q ,'ils ont mission à leur trur de relever le<br />

gant et de retourner au yo .voir i'insuite qui<br />

leur est faite, en prouvant par le scrutin <strong>du</strong> 13<br />

janvier que, comme à Negent-»ur Seine tt Pa-<br />

ris, les républicains mépnsent les injures et<br />

les calomnies venant des hommes de' l'ejptit<br />

nouveau, plats valets <strong>du</strong> ministre Dup'.y et de<br />

toute la meute d'aboyeurs oppoitimistés, c é-<br />

ricaux et ralliés à la solde <strong>du</strong> pouvoir.<br />

» Les républicains radicaux socialis tas et so-<br />

cialistes, unis comme à l'Assemblée i atior.ale<br />

pour défendre ia République, approuvent l'affi-<br />

che de protestation émanant <strong>du</strong> conseil muni-<br />

cipal et répondant au décret de dissolution,<br />

félicitant le citoyen Serres, maire, de son atti-<br />

tude et de son énergie en face des stipendiés<br />

<strong>du</strong> gouvernement réactionnaire;<br />

» Affirment quo sa con<strong>du</strong>ite a été celle d'un<br />

vrai et sincère républicain démocrate et so-<br />

cialiste, et, quoi qu'on en dise, quoi qua fasse<br />

un ministère qui a per<strong>du</strong> la confiance de la<br />

nation républicaine, ils prouveront par leuts<br />

votes <strong>du</strong> 13, en envoyant au Capitoie la lista<br />

entière de protestation républicaine que le suf-<br />

frage universel, l'arme légale des travailleurs,<br />

aura toujours le dernier mot.<br />

» Vive ia République radicale et socialiste »<br />

A la sortie, les rixes recommencent.<br />

Les coups de canne pieuvent sur les tètes et<br />

les chapeaux roulent dans la neige.<br />

On n'entend que les expressions de « traî-<br />

tres, voleurs, canailles » et d'autres dont nous<br />

vous fais-ons grâce.<br />

Ce sont les radicaux et les opporiuuisies qui<br />

continuent à par.er politique.<br />

Nous saisissons au passage ce charmant dia-<br />

logue entre un électeur oppoituu ste tt un élec-<br />

teur tadical :<br />

— A t ii jamais été élu. votre s... de Cahi-<br />

nhac ? nierez vous qu'il ait volé son siège?<br />

— S'il l'a volé, votre c... de Constans l'a velé,<br />

lui aussi, en 18891 Vous savez bien que nous<br />

marchions alors ensemble et queie coup a été<br />

fait pour les deux.<br />

Touta la morale de la campagne des fraudes<br />

et de l'histoire des élections" républicaines<br />

à <strong>Toulouse</strong>, est là !<br />

PiTSTII NOUVELLEi<br />

Du 9 janvier.<br />

Tous les condamnés de l'affaire Ailes qui<br />

avaient été poursuivis pour fraudes au prèju-<br />

ce <strong>du</strong> ministre de la guerre ayant fait appel <strong>du</strong><br />

jugement, ce procès reviendra le 14 janvier de-<br />

vant la chambre des appels correctionnels.<br />

~~~~ Un des détenus évadés de la maison<br />

centrale da Landerneau a été arrêté hier soir.<br />

M. da Munster, ambassadeur d'Allema-<br />

gne en France va passer une dizains de jours<br />

I Berlin ; il rejoindra son poste le 21 courant.<br />

~>~"~.- A Turin, pendant les exercices d'ar-<br />

»ni -'a à l'anctenno citadelle, un obus a fait<br />

expiosion : dVùî «Oldats ont été tués et deux<br />

blestôs. _ , ,, ; .,<br />

, L'ambassadeur da France à Madrid a<br />

eu un long entretien hier, après midi, avec le<br />

ministre des finances sur les questions de<br />

frontières et de douanes.<br />

On mande de Calcutta : « Un petit déta-<br />

chement a été envoyé, hier, en colonne volante<br />

et a surpris des ennemis, qui se sont ren<strong>du</strong>s<br />

=ans combat ; 3,000 têtes de bétail ont été pri-<br />

ses. Le lieutenant G. D- S. Lockart, neveu de sir<br />

LA BAGARRE DU FAUBOURG BQNNEFOI<br />

C'est moins une réunion publique qu'une<br />

bagarre qui a eu lieu, mardi soir, dans le fau-<br />

bourg Bonnefoi.<br />

D'après la Dépêche la victoire est restée aui<br />

radicaux.<br />

D'après le Télégramme, c'est pour les radieaux<br />

un nouveau « four. »<br />

Mais là où nos deux confrères sont d'accord,<br />

c'est pour reconnaître qu'il y a eu un tumulte<br />

épouvantable, des altercations, des rixes ; que<br />

M. Sergé Deisus, commissaire de police, a été<br />

obligé d'Intervenir ; que M. Philippe, l'ancien<br />

aajoint, a reçu des eoups de poing, qu'il a eu<br />

son chapeau défoncé et qu'il a dû être arraché<br />

aux mains de ses adversaires.<br />

Le bureau a été ainsi constitué su milieu<br />

d'un désordre indescriptible : Sarraute, prési<br />

dent; Voisin et Trémolières, assesseurs, Geltis,<br />

secrétaire.<br />

« Vous eseamotez les votes comme vous<br />

avez escamotez les urnes », cria-t on aux radi-<br />

caux.<br />

M. Serres, ancien maire, veut prendre la pa<br />

rôle.<br />

Les opportunistes hurlent : « Et Couderc ? A<br />

bas les voleurs ! «<br />

Les radicaux répliquent en criant : « Et Cen«.<br />

tans? C'est vous qui êtes des traîtres et des<br />

valeurs 1 »<br />

Touchant dialogue qui résuma toute l'his<br />

toire de la République et <strong>du</strong> parti répnbiicain<br />

depuis quinze ans.<br />

M. Serres parvient cependant à se faire en-<br />

tendre.<br />

il défend les actes de la municipalité défunte<br />

et attaque le gouvernement dont il flétrit les<br />

procédés.<br />

Applaudissements <strong>du</strong> côté de la Montagne.<br />

Coassements indignés dans le marais oppor<br />

tuniste.<br />

M. Serres s'écrie que la campagne entreprise<br />

par les opportunistes contre les radicaux est<br />

une campagne non pas d'honnêteté publique,<br />

mais de vengeances, de rancunes et d'ambi<br />

tions désues.<br />

Tout cela est dit péniblement au miiiau di<br />

vociférations sauvages et de coups échangés<br />

dans tous les ceins de la salle.<br />

Puis survient M. Taché au nom <strong>du</strong> parti so-<br />

cialiste.<br />

Le citoyea Taché sépare la causa de sen<br />

parti de celle des radicaux qu'il estime com<br />

promise par les derniers scandales.<br />

« Les électeurs <strong>du</strong> faubourg Bonnefoy, dit il,<br />

sauront se servir des pelles et des balais que<br />

M. Serres leur a donnés. »<br />

Les radicaux sont furieux ; les opportunistes<br />

applaudissent.<br />

On voit le moment où M. Serres et M. Taché<br />

vont se jeter l'un sur l'autre.<br />

M. Serres constate que les opportunistes ne<br />

viennent dans les réunions que pour y organi<br />

ser le tapage, mais non pour monter à la tri<br />

bune.<br />

« Pourquoi leurs chefs ne viennent ils ras<br />

nous accuser ici même? »<br />

Bu électeur radical déclare que les opportu<br />

nistes qui sont dans la salle sont les amis des<br />

panamistes et des voleurs.<br />

Hurlements et nouvelles bagarres.<br />

Plusieurs ordres <strong>du</strong> jour sont déposés.<br />

Il y en a u» qui approuve les radicaux sor<br />

tants et un autre qui les blâma, ce dernier pro-<br />

posé par la Fédération socialiste.<br />

D'après la Dépithe, le premier est celui qui<br />

« obtient incontestablement l'assentiment da<br />

la grande majorité des électeurs présents. »<br />

D'après le Télégramme, c'est l'autre qui est<br />

^oté « à une grande majorité. •<br />

"Et voilà comment opportunlstcis et radicaux<br />

f crivejt l'histoire !<br />

De la même façon dont tour à four ils ont<br />

traité les urnes.<br />

Voici, à titre de document, l'ordre <strong>du</strong> jour<br />

LE PROCÈS DES FRAUDES<br />

Comme nousl'avons annoncé brièvement<br />

dans nos dépêches, M. Galvinhac a reçu,<br />

à <strong>Par</strong>is, un mandat de comparution éma-<br />

nant de M. le juge d'instruction Laurens.<br />

M. Calvinhac n'a pas encore répon<strong>du</strong> à<br />

cet appel.<br />

Il s'est retranché :<br />

1* Derrière ce fait qu'ayant reçu la<br />

mandat dans la soirée <strong>du</strong> 7 janvier, il lui<br />

était matériellement impossible d'être à<br />

<strong>Toulouse</strong> dans l'après-midi <strong>du</strong> 8 ;<br />

2* Derrière l'immunité parlementaire,<br />

qui ne peut être suspen<strong>du</strong>e qu'après une<br />

demande d'autorisation de poursuites dé-<br />

posée devant la Chambre.<br />

M. Calvinhac a prié M. Pierre, sacré-*<br />

taire général de la Chambre, de soumettre<br />

le cas au président.<br />

On s'étonnera de l'attitude <strong>du</strong> député<br />

de <strong>Toulouse</strong>.<br />

Que M. Calvinhac n'ait pas eu le temps<br />

de se rendre à l'invitation de M. Laurens,<br />

c'est passible.<br />

Mais il lui était facile de se mettre à la<br />

disposition <strong>du</strong> juge d'instruction le lende-<br />

main oa le surlendemain.<br />

Ce qu'il est diffieilede s'expliquer, c'est<br />

que, se prétendant innocent et député ré^<br />

gulièrement élu, il se dérobe derrière h<br />

règlement de la Chambre pour retarder<br />

l'heure où il devra prouver qu'il n'a pas<br />

volé son élection.<br />

Nous ne comprenons pas très bien l'in-<br />

térêt qu'il peut avoir à soulever cette<br />

question de procé<strong>du</strong>re.<br />

Quoi qu'il en soit, son cas est appelé à<br />

provoquer de bruyantes polémiques.<br />

Jusqu'à la dernière heure, ses amis po-<br />

litiques essaieront de le repêcher.<br />

On ne manquera pas d'olajeeter qu'il a<br />

été validé par la Chambre.<br />

On tentera de l'arracher à la justice<br />

comme on a tanté d'arracher M. Mirman<br />

à l'armée.<br />

soit gros, nous n'en dis-<br />

car si M. ©alvinhac est<br />

poursuites condamnent,<br />

ceux de ses collègues qui ont commis la<br />

lâcheté de le valider.<br />

Mais, d'autre part, comment ne pas la<br />

poursuivre après la preuve publiquement<br />

faite devant la cour d'assises que son élec-<br />

tion, en 1893 comme en 1889, a été le ré^<br />

stîltai d'une filouterie?<br />

, *<br />

La masure prise contre M. Galvinhac<br />

sera nécessairement suivie d'une sembla-<br />

ble à l'égard de M. Constans.<br />

Le eas <strong>du</strong> député radical et celuL<strong>du</strong> sé-<br />

nateur opportuniste sont indissolublement<br />

liés, <strong>du</strong> «aoins en ce qui concerne les élec-<br />

tions de 1889.<br />

M. Calvinhac et M. Constans qui étaient<br />

alors candidats à la députation à Toulou-<br />

se, ne furent élus que l'un par l'autre et<br />

par les mèaaes moyens.<br />

On s'entretenait beaucoup, hier, au pa-<br />

lais, de l'interrogatoire de M. Cassaigneau<br />

et de ses dénégations un peu vasnies<br />

comme celles de Couderc, en réponse aux<br />

déclarations précises et circonstanciées do<br />

Mascaras.<br />

Ce dernier a été de nouveau interrogé<br />

par M. le conseiller Bousquet.<br />

M. Bousquet tient absolument savoir,<br />

neus le comprenons, eomment les listes<br />

apportées certainement à la préfecture lo<br />

soir des élections ont pu en sortir et pour-<br />

quoi revenant, nouvellement paréês, ab-<br />

solument méconnaissables, on ne les ar-<br />

rêta pas chez la ooncierge.<br />

M. Saint-Agué a été enten<strong>du</strong> par M,<br />

Bousquet.<br />

M. Laville a dépesé au sujet <strong>du</strong> procès<br />

que feu M. le eonseiller Rumeau porta<br />

devant le conseil de préfecture,<br />

M. le juge d'insiruotioD Laurens p Ù\<br />

appeler on confrontation dans son cabine<br />

MM Goulon, Adcuy, Corne et Soulos.'<br />

^es meç-êurs ont été longuement inter-<br />

roges et ils étaient à peine partis que M.<br />

Laurens commençait l'interrogatoire des<br />

sept inculpés dans l'affaire des mesurs.<br />

Que l'incident<br />

convenons pas,<br />

poursuivi, ces<br />

Bibliothèque municipale de <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


W»e affaire fccandalcu.se. — Depuis quel-<br />

ques jours, il n'était bruit à <strong>Toulouse</strong> que d'une<br />

affaire de mœurs qui vient d'avoir son épilo-<br />

gue-<br />

u. Bergê Dessus, commissaire de police <strong>du</strong><br />

4e arrondissement, chargé de l'enquête, avait<br />

envoyé, avant hier, son rapporta M le com-<br />

missaira central, qui le transmit immédiate<br />

ment au petit parq let, et hier après midi, à<br />

2 h. 1(2, h àt mandats d'amener étaient remis,<br />

par M '« cn umissaire central, à M. Montanê,<br />

Chef de la sûreté.<br />

Ils concernaient :<br />

1. Jean Gazeau, 53 ans, cordonnier, <strong>rue</strong> d'Au-<br />

buisson, 16. — 2. Jules Pinson, statuaire, <strong>rue</strong><br />

<strong>du</strong> Rempart Saint Etienne, 18. — 3. Veuve Elisa<br />

Gri hot, 46 ans, bou evard Bonrepos, 8 bis. —<br />

4 Gabriel Molimé, 40 ans, <strong>rue</strong> Maury. — 5. Ray-<br />

mond Sentenac, 40 ans, <strong>rue</strong> Traversiôro Saint<br />

Aubin, 12. — 6. Adrien Colomiés, 67 ans, place<br />

Lafayette, 15. — 7. Joseph Escande 40 ans gar-<br />

çon de café, <strong>rue</strong> Valade,53. — 8. Alexandre Del-<br />

mont, retraité, 70 ans, <strong>rue</strong> Riquet, 10.<br />

Inculpés d'excitation de mineures à la débau-<br />

che et d'attentats à la pudeur.<br />

M Montanê procédait avec sa rapidité habi-<br />

tuelle; à 3 heures, sept inculpés étaient ame-<br />

nés à 'la Permanence. _<br />

Le nommé Jean Cazeau ne put être écroué<br />

étant en traitement à l'hôpital.<br />

Immédiatement, fouillés, ils étaient con<strong>du</strong>its<br />

dans la salle d'attente attenante au cabinet da<br />

M. Laurens, juge changé de l'instruction sur<br />

les faits à eux reprochés.<br />

Après interrogatoire, les mandats d amener<br />

ont été changés en mandat d'arrêt.<br />

Ajoutons, au sujet de cette affaire, que ce<br />

n'est pas seulement lo propriétaire de l'hôtel<br />

des B.. , comme il a été dit par erreur, qui a<br />

porté plainte contre le café où se passaient les<br />

faits délictueux, mais bien la plupart des voi-<br />

sins. ; ,-,.',<br />

Ces plaintes remontent même à plusieurs<br />

années et l'on s'étonnait généralement qu'elles<br />

restassent sans effet.<br />

• Affaires<br />

Conseil de guerre <strong>du</strong> 11' corps<br />

jugées à '.a séance d'hier mardi :<br />

François Merle, soldat au lie de ligne, re-<br />

coanu coupable d'avoir, le 2 décembre 1894, à<br />

Castelsarrasln — oh il était en détachement —<br />

volé un porte-monnaie contenant une somma<br />

de 8 fr. 56 et appartenant au soldat Amblard<br />

<strong>du</strong> même régiment, a été condamné à un an<br />

de prison.<br />

Merle, originaire de <strong>Par</strong>is, garçon boucher,<br />

est un engagé volontaire ; il était depuis cinq<br />

mois à peine au régiment lorsqu'il commit le<br />

larcin pour lequel il a été condamné.<br />

Bôfenseur : M* ALbert.<br />

C'-st encore un soldat <strong>du</strong> ils de ligne<br />

qui oomparalt devant le conseil de guerre. Jean<br />

Louradou, de la classe 1892, s'est ren<strong>du</strong> coupa-<br />

ble de désertion en temps de paix, p«ur ne<br />

s'être pas présenté à son corps, à Montauban,<br />

le 25 septembre 1894, jour de l'expiration da sa<br />

permission, ni dans les quinze jours qui ont<br />

suivi celui fixé pour son retour.<br />

Louradou avait obtenu une permission de<br />

vingt jours, le 6 septembre dernier, pour se<br />

rendre dans sa famille à Payrao (Lot), où il<br />

est né.<br />

Cette faveur lui avait été accordés en raison<br />

de la convocation de son frère comme réser-<br />

viste, pour accomplir une période d'instruction<br />

de 28 jours. N'étant pas rentré à Montauban à<br />

l'expiration de sa permission, il fut porté dé-<br />

serteur le 11 octobre.<br />

Suivant les rense gnements qui nous sont<br />

fournis, il est parti ie 10 ou le 11 septembre,<br />

sans emporter ses effets militaires, et s'est<br />

ren<strong>du</strong> directement à Blidah (Algérie); il est<br />

resté dans cette localité jusqu'au 15 novembre,<br />

est rentré en France à cette date, s'est arrêté<br />

dans plusieurs localités et est arrivé dans sa<br />

famille 1» 5 décembre : il en est parti le f pour<br />

rentrer au régiment, où il s'est présenté à huit<br />

heures <strong>du</strong> soir, après 74 jours d'absence illô<br />

gale.<br />

Ses effets militaires ont été recueillis à son<br />

domicile par la gendarmerie, quand elle l'a<br />

recherché.<br />

Les amècédents de 1 inculpé sont bons, 11 est<br />

fort Deu intelligent ; quelques punitions lui<br />

ont été infligées pendant son séjour au régi-<br />

ment pour sa mauvaise tenue.<br />

M- Pè de Aros défend le prévenu, que le con-<br />

seil de guerre condamne à deux ans de pri-<br />

son,<br />

~vvww une deuxième affaire de désertion ter-<br />

mine l'audience.<br />

L'accusé, Eugène Berger, soldat de la classe<br />

1889, da la subdivision de Saint Etienne, né le<br />

25 novembre 1869, à Mulhouse, s'est ren<strong>du</strong><br />

coupable de désertion à l'intérieur en temps<br />

de paix, avec emport d'effets, pour s'être ab-<br />

senté da son corps en garnison à Foix sans<br />

autorisation, <strong>du</strong> 20 mai 1894, jour de l'absence<br />

constatée, au 19 septembre 1894, jour de sa<br />

présentation volontaire à la gendarmerie de<br />

Jfrontignan.<br />

Bargai, déjà déserteur en avril 1891, avait été<br />

condamné à la peine de 2 ans de travaux pu-<br />

blics ; gracié <strong>du</strong> restant de sa peine, il a vait<br />

été incorporé au Us, à Foix,- le 5 janvier 1894.<br />

Il prétend, aujourd'hui, s'être ren<strong>du</strong> à Bar<br />

eeloae d où il est revenu à Frontignan ; il vou-<br />

drait être puni, pour désertion a l'étranger,<br />

de la peine des travaux publics, car il espère,<br />

grâca à sa profession de mécanicien, rendre<br />

sa détantien plus douce.<br />

Le conseil, après la plaidoirie de M' Artigues,<br />

condamne Berger, pour désertion à l'intérieur<br />

et vol d'effets su préjudice de l'Etat, à 4 ans de<br />

prison,<br />

CHEMINS DE FER DU MIBI <strong>ET</strong> DE PARiS-<br />

LYON MÉDITERRAKÉE<br />

COURS DE DANSE<br />

COURSES DE ÎMfCE<br />

Billets d'aller et retour, à prix ré<strong>du</strong>its, de<br />

i" et de 2* cfasse, à destination de Ifiee, avec<br />

faculté d'arrêt une fois à l'aller et une fois au<br />

retour, entre Cette et Mce seulement, délivrés<br />

<strong>du</strong> ^5 a -. iS janvier IS95 inclus, au départ des<br />

princioales stations <strong>du</strong> réseau <strong>du</strong> Midi men-<br />

tionnées sur l'affiche spéciale, valables i endant<br />

vingt jours, y compris le jour de l'émission.<br />

Faculté de prolongation pendant une ou deum<br />

périodes de dix jours, moyennant le paiement,<br />

pour chaque période, d'un supplément de<br />

10 o. 0(0 <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> billet.<br />

Prix des places, au départ de <strong>Toulouse</strong>, Ire<br />

classe, 102 fr. 15 ; 2e classe, 73 fr. 50.<br />

Au départ de Montauban : Ire classe, 110 fr. 75;<br />

2e classe. 79 fr. 79.<br />

Au départ d'Agen : ire classe, 122 fr. 65; 2e<br />

classe, 88 fr. 80<br />

(Voir l'affiche spéciale pour les autres condi-<br />

tions.)<br />

BAYROU, Prof au Lycéo<br />

4, Petite Rue Si-Rame<br />

! ES,<br />

Messieurs les 'Commerçants et In<strong>du</strong>striels<br />

sontii.formés que l'agene---- Canct, sa tient<br />

à leur disposition psur apposer des ; ffleh»s a<br />

<strong>Toulouse</strong> ou dans n'importe quelle coftirnune<br />

de Fi ance, à des prix très ré<strong>du</strong>its.<br />

Les t ins jolies et celles qui<br />

imitent le mieux' es na toreltes<br />

sont faites chez M. Pelle-<br />

grin, médecin-dentiste, r . e Alsi.es, 12, à Tou-<br />

louse (Au Petit <strong>Par</strong>is).<br />

ï^ous recommandons à toutes les ménagé -<br />

ra-> la Fpomageife Non t elle, installée Marché<br />

Victor Hugo, numéro 232.<br />

Lo ministère n'approuverait pas, en second<br />

lieu, le projet <strong>du</strong> conseil municipal de prendre<br />

au Poids de la Ville, des terrains se trouvant<br />

en dehors <strong>du</strong> premier alignement.<br />

La question <strong>du</strong> Château d'eau n'aurait, en<br />

outre, fait aucun cas puisque le conseil d'hy-<br />

(riône n'en aurait été saisi pour ia première<br />

fols.<br />

Si l'on ajoute enfin, à tout cela que le gou-<br />

vernement fait ses réserves en ce qui touche<br />

l'Importance de la subvention par lui promise,<br />

on devra nécessairement conclure que les<br />

grands travaux sont menacé-', comme nous<br />

l'avons toujours dit, d'être renvoyés aux calen-<br />

des.<br />

Pauvres ouvriers age nais, comme vous avez<br />

été leurrés par ceux qui avaient la prétention<br />

de si bien veiller à vos intérêts et qu'hélas<br />

vous avez eu la mauvaise inspiration de<br />

cr ire I<br />

Proposas pour la croix de la Légion<br />

d'honneur — Les officiers des régiments en<br />

garnison dans notre département, et ceux de<br />

nos compatriotes dans l'armée dont les noms<br />

suivent, sont proposés pour la croix de cheva-<br />

liers de la Légion d'honneur :<br />

MM. de Bienassis de Cauluson, capitaine au<br />

18a d'infanterie ; Gabriac, capitaine d'artillerie,<br />

employé à l'état major ; d'Auber de Peyrelon-<br />

gue, capitaine au 107e; Costebonnel. capitaine<br />

au 29e ; Damonet, capitaine au 20a; Salnt-<br />

Eloy et Johanneau, capitaines au 7e; Marion,<br />

capitaine au 9a ; Drouilhet de Sigalas, major<br />

au 38a ; Pagès Xatart, major au 20e; Cazenave,<br />

capitaine au lie ; Pandellé, capitaine au 9e ;<br />

Oalard, capitaine au lie.<br />

A l'église Saint Kilaire. — Le chemin de<br />

la croix, nouvellement restauré , eera érigé<br />

jeudi soir dans cette église par le R. P. Mario-<br />

Antoine, qui prêchera à cette occasion.<br />

Après la cérémonie, il y aura un salut très<br />

solennel.<br />

Steeple ehase. — Nos lecteurs n'ont pas ou-<br />

blié la ehute terrible qui a occasionné la mort<br />

<strong>du</strong> jockey Kattey, aux courses d'Agen, il y a<br />

deux ans. La victime de cet accident était très<br />

sympathique aux Agenais et au monde des<br />

courses. Aussi s'empressa t on d'ouvrir une<br />

souscription en faveur de sa famille, composée<br />

d'une veuve et de six enfants en bas âge.<br />

Nous apprenons aujourd'kui avec plaisir que<br />

la Société des steeple chase vient d'accorder à<br />

ces braves gens malheureux une pension de<br />

3,080 francs.<br />

Nous ne saurions trop féliciter la Société pour<br />

cette «uvre de bienfaisance.<br />

Chambre de commerce de Letet Garonne.<br />

— M. le président de la chambre da com-<br />

merce a reçu de M. le chef de gare d'Agen les<br />

informations suivantes :<br />

La circulation est interrompue par les nei-<br />

ges :<br />

1" Entre Pierrefitte et Cauterets, Luz Saint-<br />

Sauveur et Barèges.<br />

Les messageries et marchandises ne sont<br />

acceptées qu'avec réserves pour les délais;<br />

2- Entre Tarascon et Ax.<br />

Les services de correspondances et de réex-<br />

péditions sont interrompus, pour la même<br />

motif, entre :<br />

1- La situation de Laruns et les localités des<br />

Eaux Bonnes et des Eaux Chaudes;<br />

2- La station de Saint Girons et les localités<br />

de Saix, Aulus, Massât, Cattiilion et Mas-<br />

d'Azil.<br />

Etat civil dn 8 janvier. — Naissance : René<br />

Labbô à l'hospice.<br />

Décès : Charles Gavanon, 80 ans, coteau de<br />

l'Ermitage. — Marie Wever, veuve Dussel, 84<br />

ans, avenue de Bordeaux. — Jeanne Aillaud,<br />

épouse Brousse, 72 ans, cours <strong>du</strong> Quatorze-<br />

Juillet.<br />

Massique <strong>du</strong> ligue. — Programme <strong>du</strong> 10<br />

janvier, cours de la Plateforme, de trois heures<br />

à quatre heures :<br />

Allégro militaire (XIX); Emma, mazurku<br />

(Bru) ; Le Voy -ge en Chine, ouverture (Bazin) ;<br />

Cigarette, po-ka (Lamothe) ; Lecocq Walzer,<br />

valse (Lecocq).<br />

SiAKHANDE. — Notre dariilère foire. —<br />

Notre dernière foire, malgré une petite pluie<br />

glaciale qui n'a cassé de tomber toute la jour-<br />

néa, avait attiré beaucoup de monde. Le gros<br />

bétail,.destiné au travail, maintient ses prix<br />

élevési avec tendance à la hausse. Les basufs<br />

belle qualité valent de 1.100 à 1,300 francs la<br />

paire ; la qualité secondaire, de 800 à 1,000 fr. ;<br />

les vaches valent de 700 à 1,100 francs la paire ;<br />

les génisses, ia 300 à 409 francs la pièce ; les<br />

taureaux, de 300 à 360 francs la pièce; les mou-<br />

tons maigres valent de 35 à 45 francs la pièce ;<br />

les porcelets, rie 35 à 50 francs pièce.<br />

Le bétail de boucherie était moins bien coté,<br />

la tendance plus faible. Les bœufs gras se<br />

payaient 40 francs les 5@ kilos ; les vaches,<br />

35 francs; les veaux, de 50 à 55 francs; mou-<br />

tons gras, de 60 à 65 francs; cochons gras, de<br />

55 à 58 francs.<br />

Oies grasses, de 0 fr. 90 à lfr. le li2 kilo;<br />

canards gras, de 0 fr. 95 à 1 fr. 10 ; dindes, da<br />

12 à 14 francs la paire ; poulets, de 2 fr. 50 à<br />

4 francs ; pouic-s, de 4 à b francs ; pigeons, de<br />

1 fr. 25 à 1 fr. 50 ; lapins, de 1 fr. 5. à 2 fr. 50<br />

la pièce ; œufs, de 0 fr. 90 à 1 fr. !a douzaine.<br />

Mercuriale des grains. —- Blé, de 14 à 15 fr.<br />

les S0 kilos ; seigle, de 10 à 11 francs les 75 kil. ;<br />

maïs, de 10 4 11 francs los 75 kiios ; avoine, de<br />

9fr. 50 à 10 francs les 50 kilos; seigle, de 8 à<br />

8 fr. 50 l'hectolitre ; pommes de terre, de 3 à<br />

4 francs l'hectolitre.<br />

Aucun marchand étranger no s'est présenté<br />

à la bourse. des vins, qui ont des tendances à<br />

la baisse.<br />

Livraison des tafcaes. — <strong>Par</strong> arrêté préfec-<br />

toral, la livraison des tabacs de la récolte 1894<br />

aura lieu au magasin de feuilles de Marmande,<br />

à dater <strong>du</strong> 15 janvier courant. Voici l'ordre<br />

d'après lequel les tabacs seront reçn*:<br />

Première commission d'expertise — Commu-<br />

nes de Longueville, B rac, Saint-Avit, <strong>Par</strong>dail-<br />

lan, Auriaè, Allemans, Monteion, Lévignac,<br />

Escassefort, Marmande (5 février). Saint <strong>Par</strong>-<br />

doux <strong>du</strong> Breuil , Baaupuy, Gaujac, Virazeil,<br />

PuymiClan.<br />

Deuxième commission — Communes de Saint-<br />

Martin Petit, Meilhan, Marceline, Saint Sauveur<br />

de Meilhan , Montpouillan, Saints Bazeille ,<br />

Duras, Conthures, Castelnau sur Gupïe, Cucu-<br />

mont, Mauvez.n, Jusix, la Gupie.<br />

Le taux des déchets est ainsi fixé : 0 60 0;0<br />

des fc-uilies pour la variété <strong>Par</strong>aguay ; 0 40 0|0<br />

pour la variété Aurinc.<br />

THOUARS. — Bac. — Le 30 janvier pro-<br />

chain, à deux heures à la préfecture d'Agen, il<br />

sera procédé à l'adjudication <strong>du</strong> bac de Thouars- •<br />

sur Garonne <strong>du</strong> 1" mars 1895 au 28 février<br />

1898.<br />

PSAYS^AS, S.AVSi.ViC. PtlîHIROL. —<br />

Verglas. — Les couniers sont obligés depuis<br />

quelques jours, de faire leur service à pied<br />

CASTELMOR8N. — Foires, — Bans Tinté<br />

rêt <strong>du</strong> commerce et de l'agriculture, plusieurs<br />

propriétaires sa sont réunis et ont décidé d'ap-<br />

provisionner largement les foires de notre loca-<br />

lité.<br />

Celle do lundi prochain 14 courant., une des<br />

plus importantes, sera donc bien pourvue d'a-<br />

nimaux de toutes sortts.<br />

MAS-D'AGESAïS. — Ctofcp. — La jeune<br />

Lespine, habitant la commune da Sainte Mar-<br />

the, atteinte <strong>du</strong> croup, a été soignée par le<br />

docteur Kerangal de Biugion, qui a sauvé la<br />

malade en pratiquant l'application <strong>du</strong> vaccin<br />

antidiphtérique.<br />

Le se.nun a été demandé par dépêche au doc<br />

teur Ricard, secrétaire do la Société do méde<br />

olna de Lot et Saionus. qui s'est empressé de<br />

le faire parvenir à son collègue de Bougioti.<br />

soir, c'est la 2a compagnie qui ira à Madagas-<br />

car. Elle est commandée par lejcapitaine Ber-<br />

nard, dont la glorieuse balafre atteste l'expé-<br />

rience des champs de bataille, et les jeunes<br />

llautenants Braud et Antoine,<br />

Insoumis — Les nommés Antoine Bouges,<br />

dit Louis Fourcon, domicilié ruo des Farges, &<br />

Auriilac, et. Antoine Destame, de Maurs, de la<br />

classe de 189i, n'ayant pas répon<strong>du</strong> à leur or-<br />

dre d'apoel, sont activement recherchés par la<br />

gendarmerie comme insoumis.<br />

Nous recommandons i qui de droit deux<br />

coureuses de nuit qui, entre 16 et 11 heures,<br />

arrêtent ies passants de ia façon la plus gros<br />

sièr-.<br />

Elles exploitent surtout la <strong>rue</strong> des Frères et<br />

le tour <strong>du</strong> square.<br />

Un petit coup da fila:, messieurs les agents<br />

de polies 1<br />

« Lo Cobreta » organe de l'Jfs.colf Oaber-<br />

gnato, a fait paraître son premier numéro<br />

lundi dernier.<br />

Grâce à M. Bonnet, directeur de l'Auvergnat<br />

de <strong>Par</strong>is, qui y a abonné 6,000 de ses lecteurs,<br />

ce journal, d'ailleurs trè3 intéressant, débute<br />

avec nn tirage do 7,00d numéros.<br />

Musique militaire. — Programme <strong>du</strong> 10 jan-<br />

vier 1895, promenade <strong>du</strong> Gravier, de 2 à 3<br />

heures :<br />

1. Le Cimbre, Allegro (Signard) ; 2. Les Jtfous-<br />

quetaires au Couvent, fantaisie (Varney) : 3.<br />

Mabel, valse (Brunei) ; 4. Graziella, scotisch (X ).<br />

ALLAA'CIJE. — Coups. — La gendarmerie<br />

a dressé procès verbal aux nommés Dubois<br />

père et fils, pour coups et blessures sur la per-<br />

sonne de M. Daipeut qui a, parait il, le tort<br />

d'être un concurrent.<br />

BR1VE. — Vacherie pépinière de la race<br />

bovine limousine. — Lundi a eu lieu, à la<br />

mairia, la réunion pour la formation <strong>du</strong> bu-<br />

reau de cette société'dont voici la composition :<br />

Président, M. Labrousise, sénateur: vico-<br />

présidents, MM.Vicanlet Marjnreu de Lazoue;<br />

membres, MM. de Êorn, Davillazoureix, Sou-<br />

lté. de Lêpinaz, Marboutie, Mazgaud ; mem-<br />

bres de droit, MM. les professeurs d'agricultu-<br />

re ; membres fondateurs, MM. Labrousse, Vi-<br />

cant et Mazeaud.<br />

La foire. — La foire dite des rois qui <strong>du</strong>re<br />

pour ainsi dire deux jours, pour la vente de lp<br />

graisse, a été des meilleures lundi et mardi,<br />

surtout lund|, et les transactions furent très<br />

nombreuses.<br />

Bœufs, Ire qualité, 46 fr. ; 2e, 42 fr. ; 3e, Î8<br />

fr. les 50 kilogs ; veaux, Ire, 4î fr. ; 2e, 58. 3e,<br />

45 fr. : moutons, Ire, 42 f r. : 2e, 40 fr ; 3e, 3$ fr.<br />

porcs, Ira, 56 fr. ; 2e, 52 fr. ; îe, 4* fr. ; céréa-<br />

les, froment, 15 fr. ; seigle, 11 fr. ; maïs, 11 fr. ;<br />

avoine, 9 fr. ; sarrazin, 1® fr. ; haricots, 21 fr. ;<br />

pommes de terre, 4 fr. ; châtaignes, 6fr. ; noix,<br />

15 fr. ; le tont l'hectolitre.<br />

ILOT<br />

CAHOBS. — Nous apprenons avec plaisir<br />

que M. Pierre Dafour, directeur de la Ferme-<br />

Ecole <strong>du</strong> Montât, chevalier delà Légion d'hon-<br />

neur, vient d'être nommé officier de la Lé-<br />

gion d'honneur.<br />

Société agricole ol in<strong>du</strong>it* toile <strong>du</strong> Lot. —<br />

Le 1er février prochain, jour deifoire à Cahors,<br />

aura lieu, sur la place Thiers, un concours<br />

d'animaux gras, organisé par la Société agri-<br />

cole et in<strong>du</strong>strielle <strong>du</strong> Lot.<br />

Huit prix seront décernés aux bêtes à cornes<br />

(bœufs ou vaches).<br />

1er prix, 150 francs ; 2e, 130 francs ; 3e,<br />

120 francs ; 4e, 110 francs ; 5e, 100 francs; 6e,<br />

90 francs ; 7e, 85 francs ; Se, 8@ francs.<br />

Huit prix seront également décernés aux<br />

bêtes à laine (moutons et brebis).<br />

1er prix, §Q francs ; 2e, 45 francs ; Se, 40 fr. ;<br />

4e. 35 francs ; 5e, 30 francs ; 6e; 25 francs ; 7e,<br />

20 francs ; 8e, 15 francs.<br />

Le total de ces primes atteint le chiffre de<br />

1,125 francs, dont 375 francs offerts par l'Etat.<br />

Les animaux devront être ren<strong>du</strong>s sur le<br />

champ de foire à 1 heure précise.<br />

Les bêtes à laine devront être par lots de<br />

trois têtes et fraîchement ton<strong>du</strong>es.<br />

Les propriétaires engraisseurs pourront seuls<br />

prendre part au concours.<br />

Orphoon de Cahors. — Jeudi soir, à 8 h. 1)2,<br />

a eu lieu à l'hôtel de vilie, la réunion générais<br />

de l'orphéon de Cahors, sous la présidence de<br />

M. Gelly, directeur des contributions directes.<br />

M. le président a précédé à l'Installation <strong>du</strong><br />

nouveau directeur, M. Lacoste, chef des bureaux<br />

de la mairie, en remplacement <strong>du</strong> regretté M.<br />

Combes. Cette nomination a été fort applaudie<br />

par tous les orphéonistes.<br />

Lo trésorier a donné connaissance de la si-<br />

tuation financière de la Société.<br />

Le compte de 1S§4 se solde par ua excédent<br />

de reoettas de 1.400 fr. environ.<br />

La nombre de membres patrons et patron-<br />

nasses -s'est élevé pour l'année courante à 177.<br />

— C'est un fceau résultat qui n'avait jamais été<br />

obtanu jusqu'à ce jour.<br />

On procède ensuite aux élections pour la<br />

nomination des chef orphéoniste, sous chef<br />

et norte étendard.<br />

Le résultat <strong>du</strong> scrutin est :<br />

Chef orphéoniste, M. Frècheville ; sous chsf<br />

orphéoniste, M. Gauthier; porte étendard,. M.<br />

Lausou.<br />

M. Cambard est nommé à l'unaumité secré-<br />

taire archiviste de la Société.<br />

Police correction*.elle. — Dans sa dernière<br />

audience d hier, le tribanal a condamné :<br />

i* Jean Madbas dit Danama, à deux mois de<br />

prisan, pour vol d'un porte monnaie à ia<br />

poste ;<br />

2- Joseph Vaast, cordonnier, sans domicile,<br />

44 ans, à' deux mois de p:kon pour vagabon-<br />

dage ;<br />

3- Bousquet, cultivateur à La?cabanes, h 16<br />

francs n'amende pour s'être livré sans autori-<br />

sation à la chasse de la fouine.<br />

Sasiqne<strong>du</strong> *ïe. — Programme <strong>du</strong> 18 janvier<br />

da 3 à 4 heures :<br />

Little Mctrch, pas redoublé (Bureau). — Le<br />

Cheval de Bronze, ouverture (Auber). — Jeanne<br />

d'Arc t/Widôr). — L'Africaine, fantaisie (Meyer-<br />

ber). — Frais Sourire, polka (Selle nick).<br />

_ — ntjaw— .<br />

LA BEIGE DANS LA RÉ6I0<br />

Campagnao, un propriétaire de Saint-Laurent,<br />

M. Costecalde, a succombé, sur la route, à une<br />

congestion pulmonaire.<br />

Perpignan, 9 janvier.<br />

Le temps s'est remis au beau, mais aucun<br />

courrier n'est encore arrivé ici. On est sans<br />

nouvelles. La circulation des trains ne pourra<br />

être rétablie que dans la journée.<br />

Aurillsc. 9 janvier.<br />

Sur plusieurs points <strong>du</strong> déDnrtement. le ther-<br />

momètre est descon<strong>du</strong> à 29 degrés. Wn froid<br />

des plus rigoureux sévit dans tout le Cantal.<br />

La ueio e e6 j; tombée.en grande quantité par-<br />

tout, surtout dans l'arrondisstment de Surit-<br />

Flour.<br />

En plusieurs endroits, la iourmente a fait<br />

dos victimes, parmi lesquelles un facteur de<br />

Nessargues qui s'est égaré dans la neige et<br />

qui a péri. Les courriers sont arrêtés et les<br />

communications interrompues.<br />

On nous écrit de Luchon :<br />

Nous sommes, depuis quatre jours, absolu-<br />

ment bloqués par la neige. Les trains qui n'ar-<br />

rivaient que fort difficilement deux fois st mê-<br />

me une fois par jour seulement «t avec dss<br />

retards de 3 ou 4 heures, nu fonctionnent plus<br />

<strong>du</strong> tout depuis dimanche. Toutes les commu-<br />

nications s i nt interrompues, les fils télégra-<br />

phiques sont brisés, impossir le de voua faire<br />

parvenir jusqu'à ce jour la moindre note.<br />

On prétend que dès demain le service sera<br />

rétabli, mais on ne peut rien encore affirmer.<br />

La quantité de neige qui est tombée dans<br />

notre région luchonnaise est si considérable,<br />

que dans le haut des vallées elle atteint la<br />

hauteur de deux mètres au minimum. En ville<br />

nous en mesurons un mètre cinquante envi-<br />

ron. Jamais de mémoire dkomme on n'en vit<br />

autant.<br />

La circulation, par suite da cet amoncel a<br />

ment a été et est encore d'autsnt, plus péni-<br />

ble que 1'mcurie légendaire de l'administration<br />

municipale et aussi celle des ponts et ohaus<br />

sées a été grimie.<br />

Ca n'est qu'hier et après que le maire a eu<br />

réuni son cons.il, — son illustre conseil, *-<br />

pour savoir ce qu'il fallait faire de la neige,<br />

s'est décidé à faire quelque chose de part et<br />

d'autre. Or, la neige tombait nuit et jour avec<br />

persistance, depuis le 31 décembre ! ..<br />

Dans plusieurs communes des environs, no-<br />

tamment à Cazarilh, Juzet, Montauban, Sacour-<br />

vieile, on signale des maisons et des écuries<br />

emportées par des avalanches, ou enfoncées<br />

parle poids de ia neige ; fort heureusement il<br />

n'y pas eu d'accidents de personnes, mais les<br />

dégâts sont considérables, surtout a Gaza-<br />

rilh.<br />

De nouvelles catastrpphes sont à redouter.<br />

Les détails manquent pour dire exactement<br />

l'importance des sinistres, mais nous les fe-<br />

rans connaître dans une prochaine correspon-<br />

dance.<br />

Au marnent de clôturer cette note, arrive le<br />

premier train depuis trois jours.<br />

A bientêt d'autres nouvelles.<br />

Les Fraudes électorales de <strong>Toulouse</strong><br />

Un de nos rédacteurs parisiens nous<br />

télégraphie :<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

La Petite République publie la note sui-<br />

vante :<br />

« Notre ami Calvinhac a reçu lundi soir, trop<br />

tard, <strong>du</strong> reste, pour qu'il fit possible de se<br />

rendre à cette invitation, un mandat de com-<br />

parution délivré le 4 janvier par M. Laurens,<br />

juge d'instruction, pour hier mardi 8 janvier, à<br />

une heure, jà <strong>Toulouse</strong>. Sur le conseil de ses<br />

amis, M. Calvinhac a remis cette pièce entre<br />

les mains de M. Pierre, secrétaire général de la<br />

Chambre.<br />

» La signification donnée à un député de<br />

comparaître le jour même où s'ouvre la session<br />

parlementaire, alors qu'elle n'a été précédée<br />

d'ailleurs d'aucun autre acte de poursuite,<br />

constitue évidemment une violation de l'im-<br />

munité parlementaire ; c'est, croyons nous,<br />

une considération essentielle que le secrétaire<br />

général de la Chambre a dû faire valoir à M. le<br />

ministre de la justice auquel, après en avoir<br />

référé à M. le président Brisson, M. Pierre a<br />

été remettre, à l'issue de la séanca, ce docu-<br />

ment judiciaire.<br />

» Il n'ast donc pas doutaux que si le parquet<br />

de <strong>Toulouse</strong> croit devoir reprendre l'affaire en<br />

ce qui concerna notre ami Calvinhac, une de-<br />

mande en autorisation de poursuites devra<br />

être adressés à la Chambre. »<br />

La Petite République ajoute que si la de<br />

mande en autorisation de p oursuites est adres-<br />

sée contre M. Calvinhac, il devra également en<br />

êlre adressée une contre M. Constans.<br />

On pense que M. Calvinhac n'est pas<br />

étranger à celte menace faite au parti op-<br />

portuniste complice de toutes les fraudes<br />

toulousaines.<br />

BDLIMN FINANCIER<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

Le marché paraissait au début, vouloir con-<br />

tinuer le mouvement qui s'était dessiné,<br />

hier, en fin de séance, mais sur las bruits que<br />

nous ne mentionnerons pas, n'ayant p i les<br />

contrôler, on faiblit subitement. En ce qui<br />

concerne notre 3 »l0 qui revient a 101 92 i\2<br />

nous ne pouvons que maintenir nos précéden-<br />

tes appréciations. Le mois de décembre avec<br />

une mois value de 15 millions dans la rentrée<br />

des impôts n'a pas été brillant et la tenue de<br />

nos rentes, en cette occurenco n'a donc rien<br />

qui puisse nous étonner. Les fonds de l'Etat<br />

et les valeurs internationales, très pous-<br />

sées au début, ont ensuite légèrement rôac-<br />

tionnô.<br />

L'Extérieure conserve une bonne tenue ; on<br />

se rend compte qu'aux cours actuels elle se<br />

capitalise encore au taux de » 59 OiO.<br />

Les Chemins français sont plus faibles. Re-<br />

cul assez sensible de l'Orléans et <strong>du</strong> Midi. On<br />

dit que la solution <strong>du</strong> consoll d'Etat dans la<br />

question des garanties soralt encore ajaurnée.<br />

Quant aux établissements de crédit, il y a un<br />

petit moment d'accalmie qui ne saurait être de<br />

longue <strong>du</strong>rée, car la haute banque paraît être<br />

à la veille de lancer de nombreuses affaires. Le<br />

Crédit lyonnais cote *35 ; le mouvement en<br />

avant de ce titre se fait avec régularité, et on<br />

attend que le comptant vienne achever l'wuvre<br />

commencée par la spéculât on.<br />

Le Suez est toujours en faveur et reste en<br />

dehors des incidents politiques qui peuvent<br />

flinuencer d'autres valeurs.<br />

En général, on considère comme salutaire le<br />

temps d'airèt que parait subir lo marché dans<br />

sa marche en avant.<br />

DE LAviaEtuE,<br />

H, place Vendôme, <strong>Par</strong>is.<br />

E DE PARIS<br />

(Pas<br />

Du 0 Janvit r 1SÎ5<br />

dépêche télégraphique)<br />

A TSRMK<br />

oo oo<br />

S 0/0 perpétue! . . ICI 92<br />

3 0/0 amortissable 1 1 00<br />

1 1/2 0/01883 .... 1(8 22<br />

Egyptienne unif. las 51<br />

Italie 5 0/0. . . . 85 4)<br />

Espagne 4 0/0 Ex. 73 2<br />

Portugais 3 0/0. . . 21 79<br />

Russie 4 0/0 1880. Mo oo |<br />

— 3 0/0 1882. 0M C0 i<br />

— 4 0/0 1839. 00 (Ht !<br />

Hongrie 4 0/0 or . Vi 10<br />

Autriche 4 0/3 or. 00 > tO<br />

Turc 4 0/0 8 CO<br />

Banque de France 3715 OJ<br />

Crédit foncier . s Os co<br />

Compf nat' d es". 670 0<br />

Banque de <strong>Par</strong>is . ".40 0<br />

Créait lyonnais. . f'ôb 6*0<br />

Société générais . 475 00<br />

Banqus d'escom 1 . 0.>o '0<br />

Banque fr. égynt' 50 0<br />

Crédit mobilier. . i0 uo<br />

Banq. imp" aut. t93 7)<br />

Bauq. ottomane. 673 7S<br />

Nord 1791 25<br />

Orléans .... 1490 ui<br />

Midi U92 50<br />

P..L.-Médit. . . 1417 5)<br />

Ouest OOtO 00<br />

Est *C0 00<br />

Bône-Guelma . C05 C0<br />

Est-Algérien<br />

Méridionaux<br />

Autrichiens .<br />

Lombards . .<br />

oo co<br />

61 25<br />

825 00<br />

23S 25<br />

161 25<br />

Nord-Espagne. 113 75<br />

Portugais. .<br />

Suez<br />

Panama<br />

Gaz âe <strong>Par</strong>ia.. .<br />

Rio-Tinto<br />

Mines CaUa->8:o<br />

Tharsls<br />

00:00<br />

3,77 51<br />

10 CO<br />

1161 25<br />

375' 62<br />

14 00<br />

116 87<br />

C00 00<br />

AU COMPTANT<br />

rais heureuse que la nouvellede ma guérisnn<br />

fût répan<strong>du</strong>e. » Qu'il nous , u oit permis do<br />

faire remarquer ici que Mme D bois n<br />

souffrait d'aucune indisposition organique<br />

<strong>du</strong> cœur. Elle n'était en réalité atteinte quo<br />

d'indigestion qui pro<strong>du</strong>it toujours des pal-<br />

pitations, et fait que le cœur fonctit<br />

d'une manière irrogulière. Voilà un point<br />

des plus importants que les personnes qii<br />

souffrent ne devraient cesser d'avoir pro<br />

sent à la mémoire. La Tisane auierica' t e<br />

des Shakers eut pour effet de remettre !a<br />

digestion en ordre et de faire aussitôt dis-<br />

paraître les palpitations.<br />

Mme Augustine Bloyer, à Augy, Cne de<br />

Fargos-ên-Septaine, par Baugy (l'her.,<br />

était afflgée do désordres d'estomac, i a<br />

respiration, dit cllo, lui manquait souvent,<br />

quant à l'appétit et au sommeil, ils lui fu-<br />

saient totalement défaut. A peine eut-elle<br />

achevé de prendre un flacon de la Tùane<br />

américaiee des Shakers, que touie trace<br />

d'indisposition s'évanouit. Elle tous ex-<br />

prime le désir que tout le monde i oit in-<br />

formé de son rétablissement extra<br />

naiae.<br />

Antoine Collet, à Charroux, par Gani<br />

(Allier), nous fait part de sa guérison qu'il<br />

n'espérait plus, et qui fut opérée par l'em-<br />

ploi de ce même remède; il nous dit qu'il<br />

voudrait que nous fissions mention de co<br />

fait dans les journaux.<br />

Louis Boucher, à Jouarre, par La Ferfé-<br />

sous-Jouarra (Seine-et-Marne), nous fait<br />

savoir que sa femme qui avait été sujetu;<br />

aux suffocations et autres effets de l'indi-<br />

gestion, s'est rétablie d'une façon surpre-<br />

nante après avoir pris de la Tisane améri-<br />

caine des Shakers. Lui aussi voudrait quo<br />

les autres fussent instruits de la fcontie<br />

nouvelle.<br />

Jean Danthez, cultivateur, à Bertruo, Cne<br />

d'Arengosse (Landes), nous dit : « Quelle<br />

joie devoir ma mère bien portante, elle qui<br />

a tant souffert pendant cinq longues an -<br />

nées ! Pendant quelques temps nous nous<br />

attendions à ce que la maladie reparût : il<br />

n'an a rien été. La guérison est entière-<br />

ment <strong>du</strong>e à votre merveilleuse Tisane.<br />

Veuillez dire de ma part à toutes les per-#<br />

sonnes qui seuffrentque votre médecine no<br />

leur procurera pas seulement un soulage-<br />

ment passager, mais qu'au contraire il les<br />

guérira radicalement et pour toujours. »<br />

Ces témoignages sont tirés de lettn ;<br />

adressées à M. Oscar Fanyau, pharma-<br />

cien, 4, place de Strasbourg, à Lille (Nord;,<br />

auquel le lecteur devrait écrire pour rece-<br />

voir gratis une gratis une brochure don-<br />

nant tous les renseignements nécessaires.<br />

Prix <strong>du</strong> flacon, 4 fr. 50 ; demi-flacon, 3<br />

franes. Dépôt, dans les principales phar-<br />

macies. Dépôt général, pharmacie Fanyan,<br />

4, place de Strasbourg, Lille.<br />

3 0/0 1861<br />

S 0/0 perpétuai.. ICI 95<br />

S 0/û amortissable 101 85<br />

3 1/2 0/0 i-iSZ.... 1.'8 20<br />

Tunis 89 S 1/2 d. c 497 EZ — <strong>Par</strong>ade «ÏV»rmlion. — Lo sol-<br />

dat l.epilUer, <strong>du</strong> 81e da ligne, coiidamsiéà cinq<br />

ans d» travaux publics, a défilé -devant les trb .-<br />

pss en annss sur le clnnip de Mars, a Montpel-<br />

lier.<br />

Ce condamné a fait prauve, <strong>du</strong>rant cette triste<br />

cérémonie, d'un cynisme révoltant.<br />

Pendant que ies hommes de garde le con<strong>du</strong>i-<br />

saient de la prison militaire au chamo de<br />

Mars, il regardait en riaut les pussauts, et son<br />

attitude devant les troupes a été aussi nar-<br />

quoise. Il n'y avait certes pas de quoi 1<br />

nu 13-<br />

n garci-<br />

AimUXAC. — Pour MstUa^ascae.<br />

corps d'armée, eVst le 138a d1Ï BORDEAUX<br />

Du 9 janvier.<br />

Çssunca de térébenthine. — 48 fûts ont été<br />

ven<strong>du</strong>s à 60 fr. . pour l'expédition; on pave<br />

•Sfr. les 100 kilos, sans changement.<br />

Cafés. — Vanauc 30 sacs Gutyra gragS à,<br />

U 'i fr. 50, S5 sacs Gnayra gràgâ, à 115 fr„ iosacs,<br />

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ta non gr«(;e. i Ko fr.. 1*50 sr.es Guavra non<br />

S'âgé, 'à 107 fr.. 35 sacs Suayra non tirage, à<br />

108 fr. les 50 kilos en entrepôt.<br />

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à C2 fr. les 50 kilos.<br />

Que d'effort> on à fait pow samev la beauté,<br />

t our.renare au teint l'éclat, la fraîcheur, lajiu<br />

[«esse!<br />

Lê savon <strong>du</strong> Congo, le meilleur qu'tn connaisse,<br />

A le charme vainqueur et l'efficaùté<br />

Mme ds L., au savonnier Victor Vaissier.<br />

ILS ANNONCENT À GRANDS CRIS LA<br />

BONNE NOUVELLE<br />

Quand de malheureux naufragés se trou-<br />

vent jetés par les values sur une côte in-<br />

connue, km; premier soin est de s'assurer<br />

s'il ek'ste dans ces parages quelque chance<br />

de i*e procu er de la nourriture et de l'eau<br />

fraîche ; celui qui a le bonheur de faire<br />

une te\ie .découverte, accourt vers ses O'>;T>-<br />

pp.gnons et, dclmrdekt de joie, leur annonce<br />

a grands cris la bonne nouvelle Or le<br />

môme sentiment prévaut dans des circons-<br />

tances de moindre importance comme le<br />

prouve le fait suivant ; . '<br />

M. Joies Duchai ne, à Rîangey, par Ar-<br />

ngy -le <strong>du</strong>c (Côte d'Or), souffrait de rhuma-<br />

tismes qui lui causaient de vives douleurs.<br />

Ayant sacrifié tout son temps et son ar-<br />

gent en efforts infructueux' pour -obtenir<br />

quelque soulagement à ses maux, il se dé-<br />

cida enfin à mettre à l'épreuve les vertus<br />

d'un remède dont on parle tant en France<br />

depuis quelque temps. Nous faisons natu-<br />

reP.emrnt allusion à la Tisane américaine<br />

des Shakers. Nous sommes à môme de<br />

donner ici le résultat de l'épreuve qu'il fit,<br />

et nous nous servirons à cet effet de ses<br />

propres paroles : « En un laps dé te ma très<br />

couit, le soulagement dont j'avais tant be-<br />

soin se fit sentir ; ma guérison complète<br />

suivit peu après. M répandrai cette bonne<br />

noxve,lie en disant que c'est à cette merveil-<br />

leusc mcdccbic que je, dois le bonheur de<br />

jouir désormais d'une parfaite santé. »<br />

Auguste Chenard, à Vervile, commune<br />

de Corbeit <strong>du</strong> Gatinais (Loiret), dit : « De-<br />

puis près de cinq semaines je souffrais<br />

dhydroptsie dans la genou. Pendant 34<br />

jours j'o'a-.s dans un état si alarmurt n- e<br />

mt'b pai'cr/s ne pouvaient, pas aiô'- iC faire<br />

mon fit. Deux jours apr^ »fo& pris de la<br />

Ctsane amenomuc a*-* shakers, je ressen-<br />

"eaptai? des la^aiiess<br />

Rue Almtt-Lorraini, M<br />

TOULOUSE<br />

t!« un grand Eonlsgetaicnt, à l'heure qu'il<br />

**M$S«"! tant à fait guéri. Je cous auloiise<br />

et pulilicr ce que je vous dis. » '<br />

Muiti Mane Duboi», à Fanjeaux" par<br />

VallftBa.varyjA.udm, nous écrit aussi dans<br />

le même esprit : « Depuis deux ans je. souf-<br />

frais de palpitations, qui m'em]..Vliaient de<br />

ne: Uvrér ujiies occupations ordinaires. ,!e<br />

na pouyais monter l'escalier sans tmun etrr<br />

f .plusieurs reprises pour reprendre Ka-<br />

letne. Ln sein flacon de votre Tisane suffit<br />

* uie 8f ué «ï cette indisposition. Je se-<br />

iONSEIL D'AMI ! SERREZ VOTRE ARGENT<br />

RïonvrAu porte. aïonnsis eoîîve ù. .- -<br />

«ret, dit : < ta sécurité,tirs nains, f.: pésespo<br />

des minacirc*. • .un. ---n fe metut s . ter»<br />

absolument invioubla.- Ii est tout à fait ira<br />

• es.-.ibio « une personne in<strong>du</strong>- ctéte d ! pouvef<br />

l'ouvrir si elle n'en cernait pas le secret. Soi<br />

propriétaire peut le faire circuler d s<br />

société à coup str, pars un-' na l'ouvrira<br />

utile porte monnaie, article riche, est d*u<br />

valeur ce 6 fr. Ces, un cad au utu> et • r.<br />

tique dont la lurôs est indéfinie, « fr. «S.<br />

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àù. SÏS S- AGRICOLE<br />

5-SC<br />

f Suite)<br />

\ 'ne seule chose pourrait nous faire<br />

réussir; ce serait une poussée énargiqne<br />

des cultivateurs sur leurs députés,<br />

chacun il ans sa circonscription.<br />

Ce qu'a fait le Midi viticole. Malheureusement,<br />

on est bien mou dans ce<br />

monde paisible des travailleurs des<br />

champs. Comme je vous le disais l'aui<br />

-jour, il faut montrer les dents à<br />

vos représentants (ou soi-disant tels),<br />

car nous sommes regardés comme une<br />

quantité négligeable politique.<br />

L'agriculture a-t-elle jamais fait<br />

tomber un ministère ?<br />

Non. Et alors?<br />

A-t-elle fait jamais nommer un<br />

député? Oui, deux, M. Ducos, â<br />

Orange, et M. Cot, à Béziers.<br />

Voilà tout. C'est maigre.<br />

Toutes les promesses qu'on nous<br />

fait ne sont qu'un accessoire Si nous<br />

réussissons à persuader à ces hommes<br />

PP i E<br />

que la vie da la France a son importance<br />

et que l'élection dépend de nous<br />

pour plus de trois cents représentants,<br />

alors nous obtiendrons quelque chose.<br />

Jusque-là, il n'y aura que la politique<br />

ou l'assiette au beurre.<br />

A la rentrée, au sortir des vacances,<br />

où l'on a pu voir de près la détresse<br />

<strong>du</strong> pays, vous croyez qu'on va s'occuper<br />

<strong>du</strong> pays? Quelle blague !<br />

Un proconsul, un vice-roi, un satrape,<br />

peu importe le titre, M. de<br />

Lannessan a été révoqué. Il avait,<br />

aux dépens de l'argent et des concessions<br />

de la colonie <strong>du</strong> Tonkin, créé<br />

un cénacle de journalistes, d'amis, de<br />

politicants quelconques qui étaient<br />

chargés à <strong>Par</strong>is de le défendre comme<br />

autrefois à Rome, les proconsuls<br />

avaient pour les défendre leurs clients<br />

tandis qu'ils étaient dans leur gout<br />

vernemsnt.<br />

On a mis en prison quatre ou cinq<br />

de ces intéressants personnages. Tout<br />

le pot aux roses est découvert. Voilà<br />

un beau sujet à tapage. On nous<br />

oubliera. Que sommes-nous, 21 millions<br />

de travailleurs des champs ?<br />

Valons-nou» une interpellation?<br />

qui nourrissent leurs enfants ont besoin d'une alimentation<br />

qui, tout en leur donnant un lait nutritif,<br />

leur rende les forces per<strong>du</strong>es.<br />

mulsion Scott<br />

cette véritable crème d'huile de foie de mo<strong>rue</strong><br />

aux Hypophosphites, est par excellence l'aliment<br />

qui convient le mieux aux jeunes mères et aux<br />

nourrissons.<br />

Les médecins <strong>du</strong> monde entier la recommandent.<br />

L'Emulsion Scott est très agréable à prendre, ce<br />

n'est pas un Remède, c'est une Gourmandise.<br />

§j J. DELOUCHE, pharmacien, 2, place Vendôme, PsrW, «t toutes phinnacies.<br />

"FOUDRE DIGESTIVE<br />

DELPON<br />

Pharmacien de 1" classe ex-membre <strong>du</strong> Jury médisal et<br />

<strong>du</strong> Conseil d'hygiène de la ville de <strong>Toulouse</strong><br />

Les Gastrites, les Dyspepsies, les mauvaises<br />

Digestions. Crampes, Aigreurs, Vomissements après<br />

te renas. Diarrhées chroniques et en général toutes<br />

les affections de l'estomac et de l'intestin sont<br />

radicalement guéries par Vu âge de ce médicament.<br />

Envoi franco contre 2 f. 10 en mandat -poste<br />

TOULOUSE, Pharmacie DELPON, m flonlnne, 18.<br />

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6<br />

Feuilleton <strong>du</strong> 10 janvier 1894<br />

<strong>Par</strong> FRANCIS MARATUECH<br />

V<br />

„ „ . wM ea grand'peur, aiadams?<br />

-?e°ur! A» ; g p nt.Stre Pas pour<br />

7 dans tous les cas ; grâce à vous,<br />

mo<br />

^M »r*- et<br />

Florent - . ^ ^ j<br />

itrine<br />

doux regard. ûe i ^<br />

n avalt Mmi<br />

^0ULT «tanne mais qui se défendait d'à-<br />

Sr'eu Peur Po^tr dolniner son trouble, il<br />

m en i «f circonstance, étant un peu ex-<br />

^in»mdle^- permettez-vous, ma... dame,<br />

ceptionneUe. p yGtre 8ervinte de 8e pré -<br />

aU f r *ar "e grand chemin ?<br />

Sent L ^fle monsieur Florenzac, je vous<br />

— -o nu reste, voici ma bonne qui re-<br />

STpSént que vous avez écarté le<br />

' d "Çjnrp a uirPt 0r vous promettre de<br />

ne reçoit t grac<br />

ieuse malgré le<br />

Elle Sa fant df sa bouche. Comme Jacpli<br />

inquiétant é eUe renvei0ppa de<br />

^hSPrSfS1^^todéfinissablei puis, fort<br />

dra...<br />

Adieu, mP^ieu):, Jeanne .e souvien-<br />

.m<br />

Laissons ce sujet absolument navrant.<br />

Côté <strong>du</strong> vin : grâce à l'insistance<br />

des députés de quatre départements<br />

(pas plus) notre situation est bien<br />

meilleure.<br />

La statistique (un peu douteuse)<br />

donne une récolte de 39 millions<br />

d'hectolitres pour 1894. Àu lieu d'un<br />

excédent, nous avons là un déficit<br />

sur la consommation qui est<br />

un moins de 50 millions. Reste-t-il un<br />

stock de l'exubérante récolte de 1893?<br />

Il est bien difficile de dire exactement<br />

ce qui peut rester, surtout ayant<br />

à regarder <strong>du</strong> côté de la propriété<br />

comme <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> commerce.<br />

Cependant, en dehors des vins fins,<br />

que l'on est obligé de garder deux et<br />

trois ans pour les rendre buvables,<br />

il ne peut en rester à la propriété. Un<br />

stock assez considérable de vins de<br />

contrefaçon existe dans les entrepôts.<br />

C'est même pour aider à l'écoulement<br />

de ce stock que les petits Bouschets<br />

<strong>du</strong> Midi ont été achetés SUr souche.<br />

Cependant, ce stock, où qu'il soit,<br />

n'équivaut pas aux dix millions manquants.<br />

Mais il y a là contrefaçon.<br />

Celle-ci profitant des lenteurs appor-<br />

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— — au qnina et<br />

au fer + »<br />

Vïis Fortifiant à la viande an qnina<br />

et au laetophosphate de chaux. ... — 4 »<br />

Vs . «ne» a tout le mono a.<br />

tait son ave.iture. Il se dissimula à l'ombre<br />

d'un platane pour laisser passer la voiture<br />

qui arrivait, dans un nuage de poussière,<br />

au trot d'un lourd percheron. Jeanne ne le<br />

vit pas et, retenu par le respect humain, il<br />

n'osa pas saluer à cause d'un groupe'<br />

jeunes gens qui se repliaient de son côté,<br />

— avec des haussements d'épaules et des<br />

rires, — en toisant ironiquement l'équipage.<br />

Pas un salut, pas un da ces gestes respectueux,<br />

dont le paysan est pourtant prodi-<br />

ue à la campagne, lui qui salue, au hasard<br />

f<br />

es rencontres, —- sans savoir qui, ni pour-<br />

quoi.<br />

— Té I fit i'un — ça n'est que ça : c'est<br />

pourtant pas la peine de faire tant de poussière.<br />

— Eh ! Rosette ! en voilà une qui en aur»<br />

des écus et des bordes.<br />

— N'empêche, riposta une voix claire et<br />

rieuse, je ne voudrais pas être dans son<br />

corset, tout de tuurne.<br />

Florenzac, le front penché, feignait de ne<br />

pas voir ceux qui l'avaient déj à reconnu et<br />

le dévisageaient curieusement.<br />

Quelqu'un demanda :<br />

— Ëst;Ce qu'il la fréquente?<br />

Il y eut de3 chuchotements et des rires.<br />

Lui souffrait en remarquant la méprisante<br />

hostilité <strong>du</strong> peuple à l'égard de celle qui lui<br />

avait si doucement dit — l'avait-olle dit?<br />

— « Jeanne se souviendra. »<br />

— U faut pourtant que je sache qui elle<br />

est, songea-t il.<br />

L'idée lui vint de se renseigner auprès<br />

de Lamaoûre, mais il lui répugnait d'entrer<br />

à l'auberge pour interroger ce louche entremetteur,<br />

ivre déjà.<br />

U songea fin brigadier, seulement le brigadier<br />

n'était plus là, surveillant paternellement<br />

le bal rustique. Presque tous les habitants<br />

<strong>du</strong> bourg étaient rentrés chez eux<br />

pour « souper » avec leurs invités. rjc<br />

chaque maison, hospitaiièrement ouverte,<br />

sortait un dé Icleux aromo da pain frais et<br />

de victuailles : un bourdonnement de conversations<br />

animées, dominant le grésille-<br />

kJfcy GAKNiîUiîES ot FOYER !<br />

WWl.ORLCGERIElGjiKtWz.cnillîOiTERiE J<br />

ser en l'état dès qu'il a été ministre.<br />

Les députés <strong>du</strong> Midi tiendront bon.<br />

Nous avons aussi quelque chose à<br />

attendre <strong>du</strong> côté de la loi sur la rectification<br />

de l'alcool. Le besoin d'ar- j<br />

gent la fera soutenir en partie par le<br />

gouvernement. Biea que très sujette<br />

à discussion, la viticulture n'a qu'à<br />

y gagner, malgré qu'on n'en voce<br />

qu'une partie.<br />

En somme, si nous pro<strong>du</strong>isons<br />

de bons vins, nous pouvons avoir j<br />

l'espoir de les vendre. Ici, d'ailleurs,<br />

le rôle <strong>du</strong> viticulteur est- autrement<br />

important que celui <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur<br />

de blé, qui ne peut guère en changer<br />

la qualité.<br />

Au sujet des bestiaux, nous sommes<br />

assez défen<strong>du</strong>s par les lois pour<br />

nous permettre de lutter et d'augmenter<br />

même notre pro<strong>du</strong>ction. C'est à<br />

notre activité des cultivateurs fourragers<br />

et d'éleveurs à faire le reste.<br />

Nous y reviendrons<br />

Il est toutefois un point où notre<br />

honneur est aussi engagé que noire<br />

intérêt.<br />

Nous avons au reste beau jeu.<br />

L'an passé, en février, le ministre<br />

de la guerre promit <strong>du</strong> haut de la<br />

Vin de Kola la utre 3 50<br />

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maison d'habitation et<br />

vastes ateliers occupant une<br />

superficie de cinq cent cinquante<br />

cinq mètres carré i si-<br />

njent des poêles et le cliquetis de ia vaisselle.<br />

Le jeune homme se décida à partir, enfilant<br />

à gauche la combe de Montayroux,<br />

pour regagner au plus court les Genévriers.<br />

Le cirque "des collines s'estompait en nuances<br />

b'eu d'outre-mer ; aux lointains horizons,<br />

les plus hautes se frangeaient encore<br />

de légers nuages à reflets de braise, qui<br />

traînaient sur leurs sommets, reflétant le<br />

soleil disparu.<br />

Au pied de la côte, autour d'un quadrilatère<br />

de ver<strong>du</strong>re, comme des vers luisants<br />

multicolores, s'allumaient un triple rang<br />

de lanternes vénitiennes.<br />

Plus bas, parallèlement à la rivière<br />

large et brillante, a. reflets métalliques,<br />

l'étroit ruban de la route de Peyragude se<br />

détachait en blancheur c<strong>rue</strong>, coupé de bouquets<br />

d'arbres fit piqué de points sombres<br />

qui se mouvaient lentement — les piétons.<br />

Des voitures attardées roulaient, à grand<br />

bruit de grelots et de ferraille, à travers la<br />

nuit sonore ; sous les ulataneu et les hauts<br />

peupliers de la Caroline passaient les feux<br />

changeants de leurs lanternes.<br />

Au moment où ce paysage disparaissait<br />

à un coude <strong>du</strong> chemin, la brise de la rivière<br />

apporta à Jacques l'écho mourant d'un<br />

vieux motif attaqué par l'orchestre en plein<br />

vent :<br />

« Elle était belle,<br />

« Je la sauvai ;<br />

» Et voilà d'elle<br />

9 Ce que je sais... i»<br />

— T'es-tu bien amusé, mon fils ? interrogeait<br />

la vieille dame dans la ferveur de<br />

sa sollicitude.<br />

— Certes, mère, puisque j'arrive si<br />

tard.<br />

Jacques riait <strong>du</strong> franc rire sonore des<br />

jours heureux.<br />

Ce soir là, madame Florensac trouva<br />

bien son fils au; si distrait quo d'habitude,<br />

mais elle crut remarquer que la prôoecu-<br />

Bibliothèque municipale de <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés<br />

tué à <strong>Toulouse</strong>, rij9 Jj^nfert-<br />

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tribune que l'armée française serait<br />

nourrie de viande française. Des indivi<strong>du</strong>alités<br />

puissantes sont intei tenues.<br />

On a fait rompre les mar< liés<br />

engagés, et un stock énorme de conserves<br />

de viande ou de bouilli a été<br />

commandé à l'Amérique.<br />

Nous allons derechef insister. Nous<br />

sommes certains, sur ce point, d'avoir<br />

des défenseurs, car les députés<br />

éleveurs sont autrement énergiques<br />

que les représentants des cultivateurs<br />

des champs.<br />

Nous venons de décrire très rapidement<br />

la situation agricole au point<br />

de vue économique.<br />

Il nous reste à voir ce que 1894<br />

nous demande au point de vue agricole<br />

proprement dit.<br />

Là notre tâche est rude, mais au<br />

moins nous savons que notre ad ion<br />

peut être féconde, tandis qu'il nous<br />

faut subir trois ans encore une Chambre<br />

qui tient en mains nos destinées<br />

commerciales et qui compte bien<br />

plus de lâcheurs que de défenseurs<br />

<strong>du</strong> soi.. .<br />

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2).<br />

voulez «S'Obliger, sournois, à mettre les<br />

points sur lest. Donc, seriez-vous disposé<br />

à épouser la jeune personne que vous<br />

avez rencontré dimanche, 8 <strong>du</strong> courant sur<br />

le chemin de halage, à la hauteur d-' l'église<br />

de Pescadoyres.<br />

— <strong>Par</strong>don, monsieur, je suis venu nour<br />

vous consulter sérieusement.<br />

— Minute, jeune homme, vous allez voir<br />

que c est en ne peut plus sérieux : votre<br />

avenir, votre bonheur et tout — tout, vous<br />

m entendez bien ? dépend de la réponse<br />

que vous m'allez faira à l'instant. Scoute*moi<br />

: Mademoiselle X... a viag£-deux ou<br />

vtngt-trois ans; elle est à peu près ignorée<br />

dans la régi-m où son père se iixa vers<br />

ll


LE NUMÉRO 5 CENTIMES Orgaxie quotidien de Défense Sooiale et Religieuse LE mm 5 CERT;|ES<br />

REDACTION <strong>ET</strong> <strong>ADMINISTRATION</strong> : <strong>Toulouse</strong>, 2, <strong>rue</strong> <strong>du</strong> Salé JECDÏ 10 JtAfWBBR 1f»S<br />

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Haute-Saronas et-depa^»^!^ 1 ^ 0 » 11 ** 11 fr 20 fr<br />

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Lof, Aveyron, Oorrèze, Cantal<br />

Gers, Hautes-Pyrénées, B ses -Pyrénées, Landes<br />

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RÉGIONALES :<br />

Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

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Edition <strong>du</strong> matin spéciale à <strong>Toulouse</strong><br />

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correspondants, ainsi que dans toutes ies Agences de publicité de <strong>Par</strong>is - des dépar.<br />

tements et de l'étranger.<br />

centaiae de députés qui n'ayant au-<br />

DEUXUS'HtS<br />

cune envie d'aller coucher à Mazas<br />

ont préféré porter M. Brisson à la<br />

présidence.<br />

On objectera que M. Brisson est<br />

L'ACTUALITE un austère; que ce n'est pas lui qui<br />

sauvera les maîtres-chanteurs de la<br />

majorité.<br />

M. Brisson est avant tout un sectaire.<br />

Le brosseur de la franc-maçonnerie.<br />

On n'a pas oublié le rôle louche<br />

qu'il joua dans l'affaire <strong>du</strong> Panama.<br />

Il avait juré d'aller jusqu'au bout<br />

et de «o -montrer impitoyable .<br />

Quand il eut fait deux pas, il<br />

s'affaissa pitoyablement, paralysant<br />

ainsi les efforts de la commission.<br />

Les panamistes étaient sauvés.<br />

On sait gré à M. Brisson de cette<br />

opportune faiblesse.<br />

Puis il y a autre chose.<br />

Un clou chasse l'autre.<br />

Rien n'est plus propre à faire ou-<br />

1 blier un événement qu'un autre évé-<br />

| nement plus considérable.<br />

Qui donc songerait aux affaires<br />

<strong>du</strong> chemin de fer <strong>du</strong> Sud et aux<br />

VICSHTE »fi a«»TF«RT autres scandales dont on ^ parle en<br />

Séputi de Seine-lnfàf iiWe catimini, si le ministre était ren-<br />

M. de Montfort est né le 3 février i?40 à paris, versé demain, sur la question Gé-<br />

â 18 ans il s'engagea, puis entra à Saint Oyr et<br />

•passadeux ansaorèsà l'école d'état-major, eu rault-ftichard, et si le président<br />

SuaMé de lieutenant. Il lit la campagne <strong>du</strong> Mexi- de la République atteint, cette fois,<br />

«Ue, grièvement blessé et cité à fordre <strong>du</strong> Jour<br />

-t'&rmée, 11 fut nommé capitaine le 18 aoat en pleine poitrine, donnait sa dé-<br />

de<br />

mission ou dissolvait le <strong>Par</strong>lement.<br />

1865. v«a France., fl prit part à la campagne Grise ministérielle ! Crise prési-<br />

Rentrt, * U fut proposé pour la croix à la<br />

de 1870, e. -nj- Quelques jours plus tard, dentielle ! Grise électorale !<br />

bataille de Bo. il fut décoré sur le champ Personne au gouvernement !<br />

grièvement b es*. *ri-rat.<br />

de bataille de Saint . "««upa le posta de capt- Personne au suijstëre !<br />

Après la guerre, 11 L. *"€division de cavale- Personne à la Chambré !<br />

talhe à l'état major de fa 1rie<br />

à Versailles. Hr* de 1 armée j|.h ! vraiment, on aurait bien lé<br />

En 1873, M. de Montfort se re. "rieur au 89 temps et le goût de s'occuper des<br />

active et fut nemmé ofScier sav-. établir à<br />

territorial de cavalerie. Il vint alors b "H élu ehéquards et des tripoteurs.<br />

Crasville-la Roquefort, où 11 fut bienu, Dans ee gâchis, tout sombrerait,<br />

conseiller municipal, puis maire.<br />

Corfsêiller général en 1883, M. de Montfort<br />

jpans cette heure d'affolement,<br />

fut élu député en 1889 par 5.888 voix contre ,<br />

5,897, obtenues par M. Lesouëf, député sortant.<br />

M. de Montfort fut réélu e» 1893. H est un<br />

des fondateurs de la droite dite républicaine.<br />

Voilà. M. Brisson, dit Y Austère,<br />

i'êèlu président de la Chambre,<br />

C'est r.'fist. un échec de plu plus à l'actif <strong>du</strong><br />

gouvernement.<br />

Car il est certain que<br />

M. Casimir-<br />

Périer n'avait aucune<br />

sympathie<br />

pour c $ candidat. : _<br />

Il lui avait même ménage, d'ac-<br />

cord avïo le ministère, une assez<br />

désagréable surprise. j<br />

Au premier tour, les membres de j<br />

la 'majorité'' devaient s'abstenir et 1<br />

Brisson rester honteusement sur le j<br />

carreau. ^<br />

Alors, on se fut esclaffe.<br />

Et Brisson, moulu par la chute, j<br />

eût piteusement retiré sa candida- \<br />

Le' tour n'était vraiment pas mal 1<br />

imaginé.<br />

Le malheur,<br />

tourné contre<br />

voulu jouer.<br />

Et que M. Brisson ayant<br />

wemier tour, ce sont les conspi-<br />

' «M dfti sont restés sur le car-<br />

J H serait oublié.<br />

rai > l'histoire journalière des<br />

Ce&. yoieUI.s qui profitent d'un<br />

bandes u. ^ QU d'un tremble-<br />

Sr&nr^ n-M» envahir une ville<br />

Et c'est là ce qui P*^ 1 ?^<br />

river demain ou l'un de &Jpmg<br />

Voilà pourtant ce que ImPJ$<br />

veir dans l'élection de M, Brisson.<br />

Les socialistes l'accueillent comme<br />

une victoire.<br />

Et les socialistes pronostiquent<br />

le chambardement général comme<br />

, les meuettes la tempête et les cor-<br />

| beaux le charnier.<br />

! S'ils se réjouissent, c'est que cela<br />

i va très mal et qu'il va y avoir de là<br />

i casse.<br />

I Ah i vraiment, c est un bien<br />

1 gouvernement qû? Celui de la<br />

publique!<br />

L'envie ne vous vient-ellë Pa C'est le soleil des Carnot qui menace de Mirman soldat, c'est le noavelïélu res-<br />

chasser la lune dos Périer.<br />

tant prisoanier. • ^WmMWÈb<br />

Fière Démocratie, à genoux!<br />

Et on ne saurait relâcher l'un qu'en relâchant<br />

l'autre, «t en déclarant q*o les<br />

lois sont bonnes pour tout le monde, accepté<br />

pour les députés qui les font.<br />

Noua n'insisterons pas sur la singulière<br />

situatiea que l'élargissement <strong>du</strong> prisonnier<br />

créerait à M. 'le président de la Répablique.<br />

Le Gaulois, par la plume de son direc- Ce serait un soufflet mortel.<br />

teur, émet quelques réflexions pleines de<br />

bon sens et d'humour.<br />

Nous ne résistons pas au plaisir de les<br />

repro<strong>du</strong>ire, tant elles sont le reflet de notre<br />

propre pensée.<br />

Les voici î<br />

Vit on jamais pareille Incohérence ?<br />

M. •érault-Riehard, socialiste révolutionnaire,<br />

condamné à la prison pour outrages au<br />

président de la République, a été élu, dimanche,<br />

député, par le treizième arrondissement de<br />

<strong>Par</strong>is.<br />

M. Casimir-Périer, modéré, a été élu, il y a<br />

six mois, président de la République, parla<br />

majorité «a- <strong>Par</strong>lement.<br />

M. Dupuy, président <strong>du</strong> conseil, partisan<br />

avéré d'un ministère modéré bemogène, est<br />

soutenu par la majorité de la Chambre et <strong>du</strong><br />

Sénat.<br />

M. Brisson, radical et franc maçon, a été élu<br />

président de la Chambre par la majorité de<br />

cette Chambre.<br />

Et tous ces éléments Incohérents ont l'air ds<br />

vivra en assez bon ménage et comme si<br />

leurs dénominations étaient de simples étiquettes<br />

I<br />

Nous ne foulons, certes, aucun mal à M. Hérault<br />

Richard. Kous ne demanderions pas<br />

mieux qu'il eût cent mille francs de rente et<br />

qu'il se promenât au soleil,là où il yen a,s'il y<br />

en a encore quelque part en cette froide et<br />

sombre saison.<br />

Mais pour que l'ordre ne fût pas seulement<br />

apparent et qu'il pût devenir réel, il faudrait<br />

tout simplement: 1' que demain les modérés<br />

eussent un candidat à la présidence de^la<br />

Chambre et le fissent élire ; 2- qu'aprè-s-de-<br />

Htain ls président qu couseil dît au <strong>Par</strong>lement<br />

que la loi sera la lei pour M. Qérault-<br />

Rlchard comme pour tout le monde, et que<br />

M- Gérault Richard na pourra exercer son<br />

mandat qne lorsqu'il aura purgé sa condamnation.<br />

L«s radicaux, les socialistes, les révolutionnaires<br />

ne manqueront pas ie dire que le suffrage<br />

universel est souverain. Je le veux bien !<br />

Mais, au-dessus <strong>du</strong> suffrage universel, il y a<br />

la loi, que" là suffrage universel représenté<br />

par lo <strong>Par</strong>lement, a faite, et que na saurcU<br />

abréger une fraction, une faible fraction, dû<br />

suffrage universel, un simple collège électoral,<br />

un <strong>du</strong> corps électoral.<br />

Arthur MBYBR.<br />

vous y rallier ?<br />

Jules RIBÀS-MÉRY.<br />

1<br />

tions le juif Sommer avait pu faire pour exciter<br />

à ce point la haine de l'ennemi.<br />

Puis eut lien l'autro boucherie, dont nous<br />

parloas au début : la massacre des prisonniers<br />

qui déshonore à tout jamais l'armée prussienne,<br />

mais dont le crime fut moins répugnant<br />

que eelui de l'immeade Juif qui trahissait,<br />

•rime qui resta impuni, les Prussiens l'ayant<br />

mis en liberté.<br />

En 187Î, à la suite d'un jugement, un misérable<br />

<strong>du</strong> nem de Poittev n fut exéautê pour<br />

avoir dénoncé de braves patriotes que fasillè»<br />

rent les Prussiens.<br />

Plus heureux, l'ignoble Sommer a pu échap-<br />

Car la Chambre ou le ministère qui per au châtiment des traîtres.<br />

Quelque patriote de Vitry le François pour-<br />

prendrait une pareille mesure contresirait il nous dire ce qu'est devenu le miséragnerait,<br />

avec les électeurs <strong>du</strong> treixième, ble? CZ.<br />

le cri de : « Â bas Casimir-F'iritr î »<br />

Et l'élu <strong>du</strong> treizième ne peut sortir de<br />

Sainte-Pélagie, avant l'expiratioa de sa LE SCANDALE D'HIER<br />

peine, qu'en obligeant M. Casimir-Périer<br />

à sortir de l'Elysée.<br />

La nouvelle affaire scandaleuse dont<br />

Les deux sorties se complètent et sent s'occupe M. Bernard Mareillac, juge d'ins-<br />

inséparables.<br />

truction, vise exactement la Société niçoise<br />

Hems allons voir comment le gouverne-<br />

de transport» maritimes.<br />

Le directeur do eette Rnci*t.* ««t M Thément<br />

va se tirer de là. S'il montre de la Tfnet, ingénieur, ckeralier de la Légion<br />

vitri'o-fy Je. Qbése no sera pas malaisée. d'honneur.<br />

Et, franchement, il a besoin de se rele- Le 1er janvier dernier, on annoaç&it<br />

ver un peu, de se remonter, car les der- l'arrestation à Marseille, sur commissiom<br />

niers vêtes de le session extraordinaire, rogatoire, d'un M. Moc^, âgé de trente-<br />

où il »e Ta emporté souvent que de quahuit ans, qui était le caissier ou le courtier<br />

tre ou cinq voix, ont singulièrement dimi-<br />

de la Société niçoise, sur la plainte de M.<br />

Mouret, gros négosiant en<br />

nué son prestige et son autorité.<br />

Tins de Narbonne,<br />

auquol Mock avait acheté pour<br />

Ce qui se passe, en plus, àl'oecasioa de 55,000 francs ie vins, lui remettant en<br />

l'éleetiom présidentielle, n'est pas de na- paiement ceat actions de la Société niçoise<br />

ture à lui readre qaelque peu de considé- dont il avait exagéré la valeur,<br />

ration.<br />

Lorsque M. Mouret s'aper§ut de sa mé-<br />

N'ost-ce pas une honte peur tout le saventure, il voulut reprendre sa marchan-<br />

gouvernemeet, pour un président de la dise, mais Mock l'avait déjà ven<strong>du</strong>e. C'est<br />

République nostmé par une majorité de alors qu'il saisit la justice. On avaitdit tout<br />

d'abord que Mock avait été arrêté sur la<br />

modérés, pomr un ministère chef d'une<br />

plainte de ses patrons.<br />

majorité de modérés, d'aborder l'élection<br />

On ajoute, — mais n'étant pas certains<br />

<strong>du</strong> président de la Chambre sans bataille, <strong>du</strong> fait, nous l'enrefistrons sous réserves,<br />

sans candidat, et de laisser arriver au — f ue le directeur ie la Soeiété serait éga-<br />

fauteuil, librement, le chef de leurs ennelement compromis, ainsi qu'un député de<br />

mis les radicaux, le fauteur des guerres la région <strong>du</strong> Sud-Ouest.<br />

religieuses, M. Hemri Brissom ?<br />

Notre confrère <strong>du</strong> Gaulois, toujours<br />

mesuré dans se* expressions, n'y veut<br />

voir que de l'ine*hirence.<br />

Noas y voyons une lâcheté d'abord, et<br />

toe't un régime qui tombe en déeomposition,<br />

en poarriture.<br />

Paul de GASSAGNAG.<br />

joli<br />

Rég<br />

de<br />

L'ARRIÉRE-P<strong>ET</strong>IT-FILS<br />

c'est qu'il s'est_ receux<br />

qui l'avaient<br />

été élu<br />

au<br />

ratéi/^<br />

donc mal fait leurs<br />

fv !!<br />

reau.<br />

Avaie ^i-i'is<br />

calculs ?<br />

C'est perf probaole.<br />

Mais voie/ somment nous croyons<br />

devoir expliquer le succès des radl-<br />

Evidemment, il y a dans la Chambre<br />

une majorité qui leur est hostile<br />

C'est celle qui a élu Casimir-Périer<br />

et qui soutient depuis quelques mois<br />

ie ministère Dupuy-<br />

Pourquoi eette majente ne s estif<br />

'6 retrouvé® il y a un mois,<br />

elle pu . première élection de Brislors<br />

de la t , nrs de la geCeade 1<br />

son, et hier u ; , -»ri6Son a-Ul été élu<br />

Pourquoi M. i*, *uffrages alors<br />

président par U*. - ^ radicaux<br />

que les socialistes et w ia ne comptent pas t réunis, u<br />

Chambre, plus de 180 voix ?<br />

Mon Dieu! eout simplement parce<br />

que M. Dupuy et même M. Casimir-<br />

Perier ont ce*sé de plaire.<br />

<strong>Par</strong>ce qu'ils ont laissé pendant un<br />

temps la justice accompli'' son<br />

Noblesse oblige, dit la Gatetle de France :<br />

C'est pourquoi M. Ernest Carnot a brifué<br />

l'honneur d'aller siéger dans les rangs<br />

0 la majorité illustrés par las Cent Quart<br />

a été élu.<br />

Quels étaient ses titres !<br />

Ç«î»pte-»eu5 tes hauts ,£»its,, tes fUvieux. tra\<br />

auraient pu'<strong>du</strong>i dire les électeurs do<br />

Beaune.<br />

Ils ne lui ont pas adressé cette invitation<br />

et pour cause.<br />

M. Ernest Carnet est le flla de Sâdi Carnot,<br />

le petit-fils dHippolyte Carnot, l'arrière-petit-fils<br />

de Lazare Carnot.<br />

Les braves électeur s n'en ont pas demaadé<br />

davantage.<br />

Ernest s'est présenté et a été élu par<br />

dreit de naissance.<br />

Ce droit, personne n'a eu l'irrévérence<br />

de le lui contester. Toutes los ambitions<br />

ont respectueusement capitulé devant lui.<br />

Ses partisans nisat l'hérédité monarchique,<br />

mais.ils recennaissent plusieurs hérédités<br />

républicaines.<br />

Nous avons la dynastie des'Carxot, celle<br />

des Périer st bien dautres oneore.<br />

Si Gambetta eû't fait souche, nous aurions<br />

la dyaaâtie des G-ambatta,<br />

Voilà Ernest Carnot député. Peut-être<br />

sera-t-il ministre, et peut-être aussi président<br />

de la République.<br />

Pas besoin d'un remarquable talent ni<br />

de service» éclatants pour cela. La fortune<br />

?, ie son père l'a bion prouvé.<br />

' * gmest a «on nom de Carnot, il a des<br />

-«être*. iK-jnux est inirare à ia Chambre,<br />

"^vernament, à l'Elyséé..<br />

de mwiùtr<br />

s d'Hippe<br />

lyte, fil" de Laïu><br />

œuvre. ,<br />

<strong>Par</strong>ce qu'ils ont manifesté que -<br />

ques velléités d'épurer et de nettoyer<br />

le personnel.<br />

Et qa'il y a dans la Chambre une<br />

!<br />

Les radioaux et las seeialistes, en effet,<br />

ne se font pas faute d'eatenner un ekant<br />

de triompke.<br />

On dirait, à les eatendre, qse le suffrage<br />

universel tout entier vient de parler<br />

par la voix <strong>du</strong> treizième arrondissement<br />

oit que les 2,7§0 bMlletias qui ont élu l'in-<br />

Sîjitour de M. Casimir-Périer représentent<br />

1» France tout entière.<br />

Çorripréïîdra-t-on, à l'Elysée ? « s'écrie<br />

M. ÀîHierwai daas laP««ife République,<br />

et il ajouté*:. « La leçon iûtigéo<br />

parle suffrage universel est, certes, assez<br />

olaire. »<br />

Mais pas <strong>du</strong> tout, pas <strong>du</strong> tout, mon bon<br />

monsieur Millerand ! Et il ne faudrait pas j<br />

nous faire presdfe des vessies poàr des'<br />

lanternes.<br />

Los S,VOO votants de .la première <strong>du</strong> .<br />

treizième ne sont ni fottf <strong>Par</strong>is ai toute la<br />

France, fort heureusement, et cela pour<br />

l'aeaneur de <strong>Par</strong>is et rkesne^r de la<br />

Pràr<br />

au<br />

au go. «^joaùe lui tient lieu de<br />

^^ ;-4,i,ms;des Sdi,fii,<br />

aE 8e Le Traître Dreyfus<br />

-<br />

Et e" aaôî^tant qu'on trouva, sur toute<br />

la surfaoo <strong>du</strong> temieire, une io «gaine do<br />

cirooascriptions eapabtes d? ne deœander<br />

à un candidat que deux eu trois grossières<br />

iajuras pomr le déslaror digsue dlétre<br />

élu dép'até.ily en a plus de einq cent<br />

oinquante pour lui tourner lo elos da<br />

l'urne. .<br />

Certes, BOUS ne sommes point parmi les<br />

amis de M. Casimir-Périer j mais nous<br />

trouvons vraimeat excessif qu'il suffis»<br />

de l'eaguouler pour devenir l'idole<br />

de la foule, foule assez limitée,<br />

d'ailleurs, et trop peu choisie pour avoir<br />

le droit de donner dos îe ?®ass» et de se<br />

dire l'interprète aatorisé <strong>du</strong> suSïage universel.<br />

Comme nous, et en même temps que<br />

nous, le iireeteer <strong>du</strong> Gaulais trouve naturel<br />

quo l'élection <strong>du</strong> troisième no suspende<br />

pas le cours des lois.<br />

Lo nouvel élu pourra voter, comme vole<br />

le soldat Mirman, puisqu'il est admis que<br />

l'on poat voter par prosuration, ee qui sst<br />

une moastruosité.<br />

Mais, eomme son eollègue Mirmaa, il<br />

devra rester tu earps.<br />

Le c*rps, peur lui, c'est Saiate-Pélagia.<br />

D n'y a pas de raison, en effet, . pour<br />

quo l'un sorte de prison et que l'autre<br />

reste à la easerae.<br />

Laloi est, pour tous les ieu.v,<br />

Et la solution, fort logique, donaée à la<br />

question Mi roi an, ootn manie la solution à<br />

donner à laquestion soulevée par l'éleetioa<br />

in treizième.<br />

Taiaament dira-t-on que le treizième a<br />

le droit d'être représenté, à la Cbambre.<br />

Mais la eii'cohsoi'ipliûii de M. Minna»<br />

«st daas le même cas, comme selle do M-<br />

Le Myre de Vilers, depuis cinq mois;<br />

comme celles de MM. Constans, do tièB-<br />

L» démocratie éBai»f*Ire aalud le Soleil nessan, Beissy d'Aaglas, quand ils eufftâ*<br />

r<br />

ui avait u» instant dispar* dan-, la lai eut leurs foliotions avec des naisebH<br />

tombe ouverte pa* & coup de poignard de<br />

Caserio. ,, , ,<br />

Finie l'éclipsé; 1 astre remonta flans un<br />

horizon rouge d« sang.<br />

18<br />

l'expédltlen da Madagascar, est [fixée au 1er<br />

février.<br />

Les visites et contre visites médicales auront<br />

lieu <strong>du</strong> Î5 au 31 janvier.<br />

Le cnef d'état major, colonel de Torcy, et les<br />

colonels Palle et Marmier, commandants de<br />

l'artillerie et <strong>du</strong> génie, s'installeront au camp,<br />

avec les services de l'inteadanee, vers le 18<br />

courant.<br />

Un grand nombre de jeuaes gens, de 18 à 21<br />

ans, ont sollicité la faveur d'être compris dans<br />

le régiment de marche de la métropole -, aucune<br />

de ces demandes ne peut être accueillie.<br />

<strong>Par</strong> Fil Spécial<br />

NOUVELLES<br />

rans, 9 janvier.<br />

La décision prise hier aa conseil des mlaistres,<br />

sur la propositioa <strong>du</strong> général Mercier, de<br />

convoquer désormais le contingent le 1er octobre,<br />

a une grande importance. Le tiil Blas<br />

dit à ce sujet:<br />

« Jusqu'à présent les ree<strong>rue</strong>s étaient Incorporées<br />

le 15 novembre ; ils arrivaient au régiment<br />

avec six semaines de retard sur le contingent<br />

prussien ; l'armée franc-aise se trouvait<br />

ainsi, oendaat quelque temps, dans un état<br />

d'infériorité manifeste à l'égard de l'armée<br />

allemande. #uand nos « bleus » n'étaient pas<br />

eneore au port d'armes, les jeunes soldats allemands<br />

faisaient déjà l'exercice depuis près<br />

d'ua mois. La réunion <strong>du</strong> contingent le 1er octobre<br />

était réclamée depuis longtemps par tous<br />

ceux qui s'occupent des questions concernant<br />

la défease nationale. »<br />

À la Société des Artistes frmçtia<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

M. Bonnat, président de la Société des artistes<br />

français, pensant que le président ne doit<br />

pas être inamovible, a décliné' d'avance l'honneur<br />

que voulaient lui décerner ses collègues,<br />

de proroger ses pouvoirs pour une nouvelle<br />

période de trois années.<br />

En conséquence, le comité a nommé M.<br />

Edouard Détaille membre de l'Institut, prési-<br />

LE CHAMB ARDEUR dent ; mais on a oécernéà M. Bonnat, à l'una-<br />

Da Figar» :<br />

nimité, et car acclamation, le titre do président<br />

honoraire.<br />

L'Intérêt était hier dans la prison 0* le ncu ©ni ensuite été nommés : vice présidents»<br />

veau député de <strong>Par</strong>is a appris son succès él»o MM. Brnest Barrias et Charles ftarnier, mem-<br />

tarai,<br />

bres de l'Institut , trésorier, M. Boisseau ; se-<br />

. ous l'avons trouvé en train de causer decrétaire rapporteur, U. Robert Fleury ; secrévant<br />

son poêle avec Mme Hirault-Richard, qui taires, MM. de Vuillefroy, Albert Maignan ',<br />

avait déjeuné avec lui.<br />

Ihomas Lemalre, Redon et Lamotte ; censsii<br />

Sur sa table, tous les journaux <strong>du</strong> matia et d'administration, MM. Bouguereau, î. Lefeb-<br />

de nombreuses dépêches. Il en est venu d'A vre, Yon, Cormon, Bemier, Le Blant, Flameng,<br />

gen, de Montpellier, d'Alger.<br />

Renard, êuillemet, Coutan, Albsrt Lefauvre,<br />

L'élu de dimanche s'attendait à être mis en Thabard, Pascal Raulin, Robert et Lalauze,<br />

liberté dès hier.<br />

L' Echo d« <strong>Par</strong>is slgaaîe qa'en 1882 le — c'est étrange, nous dit-il, il y a eu pour»<br />

capitaine Droyfas, alors sous-lieutenant taat de nombreux exemples. FRANCE <strong>ET</strong> RUSSIE<br />

élève d'artillerie à l'école de^Fontainebleau, Ce n'est pas qu'il s'ennuie à Sainte Pélagie.<br />

<strong>Par</strong>is, ® janvier.<br />

recevait de nombreuses visites et notam- Il s'y trouve même relativement bien.<br />

ment celles de deux jeunes gens qui se — La vie de <strong>Par</strong>is est si agitée, si compliquée, Un rédacteur da la Sazette de Saint PéUrs-<br />

donnèrent comme ingénieurs suisses, qui que la première sensation qu'on éprouve.quand beurg vient d'interviewer l'amiral Avelan qui<br />

ou se rôveiiic ici est toute de bien être. Il sç trouve actuellement à Saint Pétsrsbourg.<br />

visitèrent l'école en détail, s'informant de»<br />

semble qu'on n'ait lien à redouter des ennuis A la question <strong>du</strong> journaliste : « Qu'est ès qui<br />

travaux techniques des élèves, voyant l#s qaotidiens. Pas de tracas, pas de aréanclers, a pro<strong>du</strong>it sur vous la plus grande impression<br />

colleetiens, touchant à teus l*s projectiles pis besoin de chercher de l'argent, rien d'obli- lors des fêtes franco-russes? » l'amiral répon-<br />

d'essai, aux différents échantillons de pougatoire à faire in a ie droit d'être tout à sa dit :<br />

dre, aux appareils de télégraphie, se fai- peasée. On est bien chauffé et on sait qu'à des — L'enthousiasme débordant <strong>du</strong> peupla... le<br />

sant montrer les coffres des batteries, les heures précises la nourriture viendra,un trèe fcnn peuple a littéralement manifesté une joie im-<br />

ouvrages en construction, assistant à une ordinaire. Le bouillon qu'on ine donna à midi mense, partout; non seulement là où nous as-<br />

est «xcellent et le reste très suntsant. Comsistions â des fates, mais aussi dans les en-<br />

école à feu, etc., etc.<br />

ment donc ! Hier soir, on a partagé entre nous<br />

droits où nous passions par hasard. Il va sans<br />

D'après notre confrère, on pourrait trou- une galette des Hais !<br />

dire que l'entheusiasme populaire était absoluver<br />

trace, dans de vieux rapports dépolies, — Et vous avez été toi?<br />

ment sincère ; qu'il venait <strong>du</strong> ceeur. Un fait est<br />

de la visite a Fontainebleau de ces deux — Nan, ce sont les électeurs qui se sont char-<br />

•particulièrement intéressant, c'est que, <strong>du</strong>rant<br />

mystérieux persoanages dont les signalegés de me donner-la fève.<br />

notre séjour à <strong>Par</strong>is, le préfet de police n'avait<br />

ments correspondent, paraît-il, à ceux d'ua — Que comptez vous faire i la Chambre ?<br />

pas à s'occuper de l'ordre publie. La peuple,<br />

lieatfliant <strong>du</strong> 15' uhlans à Strasbourg et — Ob. ! uniquement ce qu'on attend de moi.<br />

pendant ca temps, observait une excel'^.nt^<br />

Pas «uvre de législateur, pour sur. Ma mission<br />

attitude ; pas un seul scandale sérieux, pas une<br />

d'un lieutenant d'artillerie badoise.<br />

n'est pas de construire, mais œuvre de révo-<br />

seule Inconvenance ne s'est proo'*^.' c'est, is,<br />

Enfin VE*ho êt <strong>Par</strong>is s'étonne av«c railutionnaire çhaijue fois qus j'en aurai Pdcc'àf-<br />

lOUle elle-même qui faisait 1S police' daas la<br />

eo.i qu'on n'ait pas rfC-berchâ encore, à i'Aif.<br />

PB8.««as8Si'<br />

qaojles influerjoes ont été <strong>du</strong>es les position* !<br />

C'est-à-dire <strong>du</strong> ehambard 1<br />

militaires si' reckerehéas attribuées à |<br />

Dreyfus, cela malgré r«xanams.teur de<br />

l'Ecole de guerre qui, mis «n méfiance, lui<br />

appliqua la zéro pour l'aptitude au service<br />

d'état-major.<br />

Le Sêir dit que rautoriàaiioh de yoir On sait que parmi les documeats livré»<br />

Dreyfus a été momentanément refusée à par Dreyfus à l'Àllemagas, se trouvaient<br />

Van'des frères de, i'ex-capitaine, venu dans les graphiques de ls. marche d* nos train.s<br />

ce- but à <strong>Par</strong>is.<br />

de tiiobiiisation et de concentration sur les '<br />

D'après notre confrère, le traître était réseaux d»~t^»t#t <strong>du</strong> P.-L.-M. T cas les<br />

mardi matin fort surexcité, coatinuant à trains prévus aux horaires deVdeux, servi-<br />

protester contre le jugement qui l'a frappé. ces figu'Fent 'sur cos'graphiques, ai*oi qu»<br />

Les gardiens, pour la plupart anciens mi- les eori'esûoniances ds e*R trains.<br />

litaires, le regardant avec mépris et, pur<br />

A. leur ilrapls exa«en. o?. peut voir fim-<br />

erdre, refusent de répondre à sst quespertaneo<br />

d,e» transports qu'auront à effections.tuer<br />

les garée et recojmaitre les poiats da<br />

concentration. Oa peut pie rendre compta<br />

ainsi des ptints de ravitaillement. Il s'agit<br />

UI AUTRE MISERABLE là de tous nos moyeas, de tous nos plan»<br />

arrêtés d'entrée en campagne, qai étaient<br />

enfermés daas des casiers spéciaux.<br />

Sens ee titre, en lit dans la Libre Pa- Dès que les preuves de la trabison furtie<br />

;<br />

rent établies, le bureau des s^emins de fer<br />

Pêut être n'a t oa pas oublié l'atraae baueks-<br />

au nsinisïsre de la guerre ât donner aux<br />

rio de Passavant, au mois d'&odt 1870, et la Compagnies Est et P.-L.-M,, par les offi-<br />

souvenir des pauvres seuiais de la mobile, ciers d'état- major détachés aupi*s d'elles,<br />

»ans armss, s'est i dire sans déftnsp, impi- des instructions pour modifier de fond en<br />

toyablement massacrés par les Prussiens. comble Isa prévisions <strong>du</strong> service 4*5 trans-<br />

Voici ce qui s'était lassé :<br />

ports militaires.<br />

La petite place de Yltry le François ns pou-<br />

îîoue appreaens que oe travail considévait<br />

être iéf«»<strong>du</strong>e ; la gaialsoa, composée de<br />

mobiles, infanterie »t a?tiUîris, non 'encore rable est sur la point d'être terminé. La<br />

habillés, évacua H place at prit la direction d* centralisation en sera faite à <strong>Par</strong>is, à la<br />

l'Argonns, psndant qne la garda nationale direetioa de chaque Compagnie, le 15 cou-<br />

. noyait les poudres, brisait les armes, détrels-.it rant, et aussitôt après un, doubla des ré-<br />

les affûts et eaclouait les canons qui lurent sultats sera transmis au ministère de la<br />

i ensuite précipités dans les fossés-<br />

guerre où il sera l'objet à'uïis surveillance<br />

1 Un peu avant l'entrée des Prussien?, en ?.r-<br />

! rêta un nommé Sommer, juif de l'endroit, q ii<br />

toute spéciale. Toutes les copies, les plans,<br />

î espionnait pour la compta da l'Allcrnague et | traeés, horaires préparatoires, ainsi quo<br />

j qai avait dft révéler la direction prisa Bar nos les graphiques anciens serowt immédiate-<br />

< mobiles,<br />

ment détruits par le feu dans les dépAt*.<br />

i Sans l'interventioa da ia garda nationale, la des machines, sous le contrôle d'agents<br />

| fonle, ssrexaitéa, aurait écharpé le misérable. supérieurs dos Compagnies et en présence<br />

! La oavaierie prussienne se mit à lu peursuUa <strong>du</strong> commissaire spécial da notice qui drea^<br />

I da nos ntoblo(s, qui s'étaient retranchés dans<br />

' la ferme . de la fiasse. Accabiés par le feu de<br />

sera proeès-verb»!. de l'opération,<br />

i l'artillerie, lis <strong>du</strong>rent b-iomet 6» rêudre. .<br />

: C'est alor:^ qu» laprénlèro tuuri^ ^airaença. ! Las Prussien* s» sur ies uaallisu<br />

> roux, qui ne se défondaient plus, a coups de<br />

sabra, de lance, de biiloaneti» ou de puloiet.<br />

Nous renonçons a décrire les iaélsrnwi'trali<br />

lointaines ; oomum tes circonscriptions<br />

terne Us q e l'on At subir aux soldats oojaime<br />

aux oilltlurs, et l'en a cherché en vain le? rai-<br />

sénatoriales do MM. Arngo et Waddingsons do telies atrocités.<br />

ton, ambassadetu's résidant ù 1 étranger. On s'est demandé quelles lâohes dénoncia-<br />

, ** Wn<br />

— Et quelle est l'impression qua vos petits<br />

imarius ont emportée de ces fêtes?<br />

— Mais ils n'ont pas encore réussi à se calmer.<br />

A l'heure qa'il est, répond l'amiral ils<br />

continuent toujours, parfois même 'sans auouuu<br />

raison aireote, à crier : « Vive la France ! »<br />

,A .lR fin ii l'audience l'amiral Avelan a<br />

ôiaré que-son Buccasieur ira bientôt éga>'jmBÎU visiter un port franc lis ; navisj O**»* dans la<br />

Méditerranée, il est impassible 'n„ na* ufaire,<br />

ajouta l'amiral, ~ . ae n8 paS ib<br />

Chicago, 9 janvier.<br />

B'après ies derniers avis ee Pittsburg, la<br />

guerre que c'étaient déclarée les manufacture-;<br />

de giaces de cette ville a pris fia ; la ré<strong>du</strong>ction<br />

de 20 ©sO dans le prix a été abandonnée.<br />

Saint Jean de Terre Neuve S jaavier.<br />

Hna foule affamée a envahi, hier, plusiaurs<br />

magasins; la police a rétabli l'ordre momentanément;<br />

ies esprits continuent à être très<br />

montés et eu prévoit que les événements n'es*<br />

resterons pas lé.<br />

Lima, 9 janvier.<br />

Les insurgés ont oeeapi Sûurrilios et Molleade.<br />

Panama, f) jaa-îier.<br />

Trois vaiaseaux de guerre anglais soat partis<br />

peur la Pérou.<br />

' Rio Janeiro, 9 janvier,<br />

Sept décès cholériques ont été constatés a<br />

bord d'un yapeur marchand, venant de 1*<br />

République Argentine.<br />

e et on<br />

"liftrtA Aa*" Tekio, 9 janvier.<br />

Le comte Ho, premier ministre, â pris la parole,<br />

hier, uevant la seconde ebambre <strong>du</strong> <strong>Par</strong>lement<br />

Japonais. Il a déclaré que les victoires<br />

japonaises étaient <strong>du</strong>as au aoveuement et au<br />

courage des offteiere ot tes soldats de l'arméa<br />

de terre et àa mer soutenus par l'unanimité<br />

de la natien.<br />

Plusieurs mesures législatives mériteraient<br />

l'uttentioD <strong>du</strong> <strong>Par</strong>lement; mai», da'ps les circonstances<br />

actuelles, le gouverne.. ,8at ne proposera<br />

que les mesures nécessaires pour ia<br />

continuation d


L'Affaire les Cliamins de 1er 6a Sud<br />

Pans, S Janvier.<br />

On assure qu'aucune opération concernant<br />

l'affaire des chemins de fsr <strong>du</strong> Sud aura lieu<br />

pendant plusieurs Jours à cause <strong>du</strong> travail de<br />

Classement quo nécessite l'énorme quantité de<br />

papiers s»is<br />

Wn de nos rédacteurs parlementaires<br />

nous télégraphie :<br />

i de la manne aurait interdii, i'emeloi <strong>du</strong><br />

la résolution que la mm:, m j dans lus navires de guerre et aurait même<br />

prescrit l'emploi de meubles en acier.<br />

—celte feuiiie, ii y s math<br />

t une nouvelle trace .-se ce.'te politique a<br />

ortements, de certains coups de tneâire<br />

inés à faire beaucoup de bruit... et peut-<br />

beaui.oup de mal. N'est il pas évident que<br />

rapports avec la France von-; s'irriter et<br />

le successeur do M. Resmann va SH trou-<br />

dans une situation rien moins que L.fsile.<br />

Journalistes laîte-CMeiirs<br />

<strong>Par</strong>is 9 janvier,<br />

M DoD"»fë" 3 interrogé, cette après midi, M.<br />

ks^rdillor »> cvm administrateur da la Nation,<br />

au suiet dé ïa plainte en extorsion de fonds<br />

déposée contre lui par Félix Martin, ex airec<br />

leur des chemins de fer <strong>du</strong> uud. Plusieurs, té-<br />

moins ont été, à cetta occasion, cités par le<br />

M.' Doppfer a également interrogé Camille<br />

Dreyfus et Troeart, et enten<strong>du</strong> M. Bloch rela-<br />

tivement à l'affaire des cercles.<br />

Lo Scandale d'Hier<br />

L'Ambassade d'Allemagne i <strong>Par</strong>is<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

On nous annonçait, ce matin, le retodr à<br />

<strong>Par</strong>s di< solonal de -chwan.zkoupeu premier<br />

attaché militaire à i'ambassade d'Allemagne,<br />

qui s'était ren<strong>du</strong> à Berlin aussiiôt après le<br />

procès Dreyfus<br />

On nous<br />

tenant-col<br />

B 'lin av<br />

été<br />

affirmait, dit. la Patrie, que le lieu-<br />

mai de Sûh.wartzkoppen retenait a<br />

a des instructions très formel es si<br />

as pour faire imposer te silence- aux<br />

pi, depuis iW-s -iit'U . <strong>du</strong> l#lt*ë<br />

il eu trt patriotisme au révéler les<br />

s à la trahison venant do l'AUema-<br />

Nous a avions pas vont a attacher foi a cette<br />

extraordinaire nouvelle , nous avions tort- Bu.<br />

effet, pendant toute ia ma inée, un échange de<br />

communications a eu lieu sntre l'ambassade<br />

d'AUematme et le gouvernement, A la suite de<br />

ces pourparlers, la note sffvarïîé nous a<br />

officiellement communiquée par 1 agence<br />

vas : „<br />

a A la suite de la condamnation de lex ca-<br />

pitaine Dreyfus par le conseil de guerre, cer-<br />

tains journaux continuant à mettre en, canse<br />

ies ambassades étrangères à <strong>Par</strong>is, non:' som-<br />

mas autorisés, pour empêcher * opinion de<br />

s'égarer, de rappeler la note communiquée à<br />

se "égard, dès le 30 novembre iS94.<br />

« Certains journaux persistent à meure en<br />

« «-ause, dans divers articles rubliés au sujet de<br />

,, l'esDiottnage militaire, les ambassades et les<br />

" légations étrangères à <strong>Par</strong>is. Nous sommes<br />

« autorisés à déc.arer que les allégations qui<br />

« les eoncernent sont dénuées de tout fonde-<br />

'S points <strong>du</strong> département, lether-<br />

des plr gnore<br />

ce que sont devenus les parents.<br />

Ds mémoire d'homme, on n'avait vu pareil<br />

désastre dans le pays. Toutes les bergeries t>i-<br />

tuées sur le flanc des montagne g 0B t disparu<br />

avec leurs troupeaux. La région apparaît comme<br />

un immense linceul blanc.<br />

Toutes les communications entre les villa-<br />

ges sont impossibles. Les fil s des poteaux télé-<br />

graphiques sont emportés., c'est le pavs isolé<br />

sans nouvelles où ne parvient ni dépêches, ni<br />

Mt'-es, ni aliments.<br />

Après deux jours de ir.tte contre les élé-<br />

ments, ladministration départementale vient<br />

enfin de rétablir les communications avec les<br />

habitants d Ax. Hier, ur, puissant chasse-neige<br />

était parvenu à débky jer la roale 08 Saurat a<br />

Vie Dessos. feix mac' aineSi poussant un autre<br />

chasse neige sans prjUVQ.i-r atteindre Ax. avaient<br />

néanmoins dèbla,Y'j Un peu voie, jusqu'à Luze-<br />

nac. ' M<br />

M. Galy „ vice- président <strong>du</strong> conseii ds pré-<br />

fecture Suivait à pied le chasse-neige, escorté,<br />

de trois gendarmes: il partit de Luzenac pour<br />

Ax où ii arriva enfin dans la soirée au péril de<br />

ses jours. Un gendarme avait ou salure jus.<br />

qu au bout, l es deux autres, égarés dans une<br />

tourmente de neige, à 5 kilomètres d'Ax,<br />

restés bloqués pondant vingt quatre heures,<br />

avaient dû revenir sur leurs pas jusqu'à Luze-<br />

nac.<br />

La troupe a couché à Ax, qui se trouvait<br />

sans farin.e pour faire <strong>du</strong> nain depuis la veille<br />

et avec u a surcroît de 600 habitants environ<br />

des comraunes d'Orlu et d'Orgeix, qui avaient<br />

fui épouvantés.<br />

M. Gai" s'occupa immédiatement de faire con-<br />

naître les besoins de la population d'Ax<br />

préfet, qui a pris aussitôt toutes les mes- ,<br />

nécessaires pour assurer le ravitaillera*<br />

Le préfet, le procureur de la Rèpur-' , n „ a ,„„<br />

ingénieurs des ponts et chaussées * ,<br />

das forêts sont à Luzsnac: ii- lee.aget.ts<br />

aujourd'hui d'arriver -jusqn" "\ von . t e8 ? a y«r<br />

nieurs espèrent que grâc -rf, î nés ntga-<br />

biaiemenï opérés car ' ' ont été<br />

Les morts gisent pUe-môla ' -urtellement,<br />

avec les animaux tués au - .-ans vêtements<br />

bres fumants. milieu des décom-<br />

Les habitants .-i-<br />

Immêûiàterjaer'* u village, épouvantés, ont<br />

donnant t»-- fui le leurs demeures, aban-<br />

n'emp-" -os les cadavres et le bétail on vie,<br />

g)r>« . jrtant que quelques vêtements, sans<br />

..iger, sous l'Imminence <strong>du</strong> péril qui les<br />

menaçait, à secourir les malheureux engloutis<br />

sous la neige ou les matériaux de toute nature<br />

amoncelés sur eux; un seul a pu être retiré<br />

par quelques personnes dévouées.<br />

Le curé n'a pas voulu quitter son presbytère,<br />

malgré les supplications ; il n'est parti que le<br />

Nos bureau* de rédaction étant provisoi-<br />

rement transférés allées hafayette à /'Im-<br />

primerie <strong>du</strong> Centre, on est prie de nous<br />

faire parvenir à celte adresse et jusqu'à<br />

n *'avelavis toutes les communications à in-<br />

sérer. Les bureaux, sis au premier étage,<br />

sont ouverts de 2 heures de f après-midi à<br />

minuit.<br />

ELECTIONS MCIPJ'JS<br />

Du 13 Janvier<br />

Presque tous les journaux de r r 0 ulnu-Hont<br />

annoncé me l'assemblée réunie a 'i ?6 cÎM<br />

samedi dernier, avait désigné r déle^tirm<br />

de seize membres qui devait te „W ,* at,on<br />

effort auprès des divers group e T lUZ^iï<br />

notre ville pour arriver à la fn!^' 9 !? de<br />

liste d'honnêtes gens de tou ,1^°^ 1 U " e<br />

suivant : iegati ° n ^ kf <strong>Par</strong>venir" la note<br />

Monsieur le Rédacteur,<br />

La délégation élue. par l'assemblée<br />

électorale tenue au Prê-Catelan le 5 jan-<br />

vier, s adresse à votre journal pour faire,<br />

connaître aux électeurs intéressés le<br />

sultats de ses démarches et les ré<br />

qu'elle a prises<br />

desde!é^ ués a cntam é<br />

on " ^tie était chargée,<br />

legret d'annoncer que<br />

ont échoué devant des<br />

à se maintenir sur le<br />

ain politique et à former une liste<br />

exclusivement républicaine.<br />

En présence de ce refus, nous inspirant<br />

des sentiments énergiques qui se sont<br />

clairement manifestés l'autre jour à la<br />

réunion <strong>du</strong> Pré-Catelan, nous avons cru<br />

remplir un devoir, eu nous constituant,<br />

sur l'heure, en comité électoral.<br />

Ce comité, qui prend le nom de Comité<br />

de VWnion toulousaine, a procédé immé-<br />

diatement à la formation d'une liste de<br />

conciliation entre les honnêtes gens, sans<br />

distinction de nuance, et de protestation<br />

contre les fraudes électorales dont notre<br />

ville a été victime.<br />

Le Comité de l'Union toulousaine.<br />

olutions<br />

La commission<br />

les négociations t<br />

et nous avons M><br />

nos proposi*' f<br />

homme? : ll .°, n . s<br />

terr*.' - décidés<br />

Bibliothèque municipale de <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


«M<br />

Voiei la liste qui nous est eommuniquée :<br />

Liste de l'Union Toulousaine<br />

COURTOIS DE vi(»jjE. ancien con-<br />

seiller municipal.<br />

CoS«nel PERKOKSIEn, officier de la<br />

Légion d'honneur.<br />

Axel BtiîîOllIL,, chevalier de la Légion<br />

d'honneur, ancien conseiller munici-<br />

pal.<br />

Capitaine BARTHELEMY, chevalier<br />

de la Légion d'houneur, délégua de<br />

l'OEuvre des pensions militaires.<br />

Einiiien BLANC, chef d'atelier.<br />

fcliv BLAYAC, propriétaire;<br />

Edouard BONN<strong>ET</strong>, ingénieur civil.<br />

Mile» BOYE-EAB, publiciste, membre<br />

<strong>du</strong> conseil de l'Union syndicale des pa-<br />

trons, commerçants et in<strong>du</strong>striels rje<br />

<strong>Toulouse</strong>.<br />

Henri CABRIT, avocat à Ui Cour d'ap-<br />

pel.<br />

Bélix C1ZELIJES, négociant,.<br />

Léo DELIBES, négociant.<br />

BEYÏLLA, chevalier de la Légion d'hon-<br />

neur.<br />

BKOÏJCHEZ, manufacturier.<br />

Brune DOrssi<strong>ET</strong>, marchand-tailleur.<br />

ïéiix DflRRIEU, propriétaire.<br />

-GACBERT, propriétaire.<br />

K5SCARD fils, statuaire.<br />

Bertrand CRIL, manufacVurier.<br />

Armand «fiEiTAR», négociant.<br />

Pierre LABAT, avocat à la cour d'ap-<br />

pel, docteur en droit.<br />

LAGÈZE, sculpteur-orneiTtaniste.<br />

LOUBENS, imprimeur,<br />

Capitaine MAS de LA.COUR, chevallier<br />

de la Légion d'honne'jr.<br />

ceorset» 31 tSOIRT , architecte.<br />

Henri de MOLY, 3'ncien magistrat.<br />

Pierre OLIVIER ohef d'atelier.<br />

LAZEB de P&YRALADE, avocat à la<br />

cour d'appel.<br />

»c PBYMACmiv, propriétaire.<br />

Emile PI JO, négociant,<br />

lïeari RACINE, docteur-médecin.<br />

Séverin ROVCOLLE, négociant.<br />

SABATÉ, avocat à la cour d'appel.<br />

SÉRiN, président de l'Union syndicale<br />

des patrons commerçants et in<strong>du</strong>striels<br />

Je <strong>Toulouse</strong>.<br />

Jean de SIRIEY». propriétaire.<br />

YALSNOT, sellier-harnacheur.<br />

«a»ton VIGNE, négociant.<br />

* *<br />

Nous publierons, ce soir, l'appel adressé<br />

anx électeurs par les candidats de l'Union<br />

toulousaine.<br />

Sabaté la lettre<br />

Nous recevons de M.<br />

suivante :<br />

Monsieur le directeur,<br />

Jfne délégation me prb- de lui donner mon<br />

nom pour une liste dite « à'Unnion Toulou-<br />

saine » ; je considère comme un devoir de ne<br />

j>as me dérober, mais je tiens à faire la décla-<br />

ration suivante :<br />

Je n'attache aucune importance aux diverses<br />

forme de gouvernement, parce qu'elles ne sont<br />

plus que de pures étiquettes. U suffit, en effet,<br />

que les lois soient justes et les gouvernants<br />

honnêtes, pour que la France retrouve l'ordre<br />

«et la prospérité.<br />

.J'ajoute qu'adversaire résolu dés théories<br />

collectivistes, je suis décidé à poursuivre avec<br />

énergie toutes les réformes qui, ayant pour<br />

but le progrès social, contribuent un bien-être<br />

moral et matériel des faibles, des humbles et<br />

des petits, en un mot, de ceuX.qui travaillent<br />

et de ceux qui souffrent.<br />

Je réc.'smerai, au nom de la liberté et de<br />

l'égalité, ,"Our tous les citoyens — fonctionnai-<br />

res ou non * le droit de pratiquer k?ans en-<br />

trave, ie cult^ qui leur plaît, et ue choisir» sans<br />

être inquiètes, l'école â laquelle ils veulent<br />

confier t'è<strong>du</strong>catùn de leurs enfants. Je deman-<br />

derai donc, p ur las parents peu fortunés, une<br />

répartition égaie dans ia distribution aes se-<br />

cours scolaires t l'admission après concours,<br />

aux emplois municipaux et aux adjudications<br />

des travaux sub mentionnés par la commune.<br />

Enfin, au non! de la justice, il faut que les ]<br />

itaudeurs et le s pots-de viniers soient pour-<br />

suivis avec d'à «tant plus de sévérité qu'ils<br />

occupent une sit nation plus élevée -, les impôts<br />

doivent être, répanis d'une manière plus équi-<br />

table, les octrois supprimés, ou tout au moins<br />

les o.'ijets de preimiore nécessité dégrevés et<br />

le s pe^ts loyers exemptés de la taxe mobi-<br />

lière.<br />

Veuillez agiter, monsieur le directeur, l'assu-<br />

ï8&ce de mes iveUfeuis sentiments.<br />

L. SABATÉ, avouât.<br />

n'a pas pris la fuite. Donc, nous n'avons jamais<br />

barbott é dans les élections. »<br />

Cette logique à la Calino soulève l'hilarité de<br />

1 assistance.<br />

M. Snrres passe ensuite à un autre ordre<br />

d'idées; c'est là la partie inédite de sa haran-<br />

gue.<br />

H s'occupe de la réunion <strong>du</strong> Pré Catalan.<br />

H 'critique M. d'Adhémar d'avoir voulu s'allier<br />

ave c les opportunistes et loue M. Duboul d'a-<br />

voir refusé d'accoler son nom à ceux des vo-<br />

leurs de 1885.<br />

M. Serres a commis, en disant cela, une<br />

Igrosslère erreur.<br />

MM. d'Adhémar et Duboul ont tenu dans la<br />

réunion <strong>du</strong> Pré Catelan le même langage très<br />

net et très loyal.<br />

Ils ont dit que pour l'honneur de la ville de<br />

<strong>Toulouse</strong> 11 fallait essayer d'envoyer au Capi-<br />

tole des honnîdes gens de tous les partis, en<br />

dehors de touto préoccupation politique.<br />

Or, ni M. Duboul ni M. d'Adhémar n'enten-<br />

daient désigner sous ce titre d'honnêtes gens<br />

les fraudeurs de et de 1889, mais bien des<br />

républicains n'ayant jamais participé, ni de<br />

prés ni de loin, a ascune des filouteries dont<br />

les conservateurs furent alors les victimes.<br />

Avec ceux là, M. Duimul a eu raison de le dire,<br />

tia<strong>du</strong>isant en excellents termes la pensée de<br />

tous les assistants, on Ne peut songer à mar-<br />

cher la main dans la main au cri : A bas les<br />

fraudeurs et les voleurs !<br />

M. Serres critique ensuite i'idée de faire des<br />

élections municipales en dehors de la politi<br />

que.<br />

Il faut que les élections soient républicaines,<br />

— ^ sa façon.<br />

Il le faut surtout afin de perpétuer cette<br />

monst <strong>rue</strong>use canaillerie de la ealsse des éco-<br />

les, dans laquelle on engloutit i argent de tous<br />

les contribuables au seul profit des enfants de<br />

l'école laïque.<br />

Tout poiur celle là. Et rien pour les autres,<br />

s'écrie M. .Serres.<br />

Qu'ils crèvent de faim et de froid. Ce gros<br />

bourgeois qai se dit socialiste et qui n'est<br />

qu'un gaffeur* de la plus belle venue, en sera<br />

probablement enchanté.<br />

Citons, d'ah'leurs, ce passage de ..son dis-<br />

cours :<br />

« Le conseil municipal de <strong>Toulouse</strong> doit être<br />

républicain. Il doit être républicain parce qu'il<br />

participe à l'élection politique des sénateurs ;<br />

il doit être républicain pour conserver la Caisse<br />

des ecoies et les cantines scolaires ; il doit être<br />

républicain pour assurer ia neutralité religieuse<br />

des hospices ; il doit être républicain pour<br />

conserver nos conquêtes scolaires. Rappelez-<br />

vous, citoyens, qu'au 24 mal une commission<br />

nous a imposé un traité avec les Frères que<br />

nous n'avons pu dénoncer qu'il y a quel-<br />

ques années, en payant une somme de 87,000<br />

francs. »<br />

La Dépêche prétend que l'on a applaudi ce<br />

passage.<br />

Le Télégramme raconte, au contraire, que M.<br />

Serres s'est affaissé, après cet effort, sous une<br />

bordée de sifflets.<br />

Si nous avions été là, nous nous serions<br />

permis de rappeler M. Serres à ia pudeur en<br />

montrant ce qu'a coûté à la ville l'exclusion<br />

des Frères, la rupture <strong>du</strong> traité loyalement<br />

passé avec eux et déloyalement rompu, et les<br />

fameuses conquêtes scolaires.<br />

Et M. Serres se serait affaissé sous une se-<br />

conde bordée de sifflets, surtout si nous avions<br />

ajouté : « Il faut que le conseil soit républicain<br />

oour que tous les frères et amis-fassent leurs<br />

i houx gras au Capltole 6t vivent à nos dô-<br />

Pt 7'1S. »<br />

X 'JSL séance s'est terminée au milieu d un<br />

cfcttmba'rd épouvantable.<br />

la Dép'&he donne le texte d un ordre <strong>du</strong><br />

jovr qu' aurait été voté par l'assemblée, bien<br />

ffu'etle n'en tût pas enten<strong>du</strong> un traître mot.<br />

Le Téléirï'o-ww 2ffil'me avec la plus grande<br />

énergie que l'assemblée n'a rien voté <strong>du</strong><br />

tout. , . . ,<br />

Et cela va dm^r ainat jjisqu au bout.<br />

Les uns diront i N °ir et les autres blanc.<br />

Aussi le pub ic si'--'a parfaitement fixé sur ces<br />

détails de notre hls<br />

loG%l8 ,-<br />

Mais les futurs vielleux qui chercheront la<br />

vérité dans ces récits iJeront bigrement em-<br />

ils F râs*>é s<br />

Voici, d''ailieurs, le te.ïtt de 1,ordre <strong>du</strong> Jour :<br />

.« Les électeurs républicains Jo canton Ouest,<br />

réunis dans la salle Tivol i pour fc" tt .tBnare * e* _<br />

posé de la situation municipale lu'", 8 P", \e<br />

citoyen Serres, maire, lu redressent a.*38 miP,<br />

tations et déclarent inique, lui'à.mo et $Ï*J3<br />

traire l'acte par lequel le gouvet'.ntment


CAUSERIE AGRICOLE<br />

546<br />

(Suite)<br />

Une seule chose pourrait nous faire<br />

issir ; ce serait une poussée énergique<br />

des cultivateurs sur leurs députés,<br />

çhacun dans sa circonscription.<br />

m'a fait le Midi viticole. Malheu-<br />

;ement, on est bien mou dans ce<br />

monde paisible des travailleurs des<br />

tiamps- Comme je vous le disais l'autre<br />

jour, il faut montrer les dents à<br />

vos représentants (ou soi-disant tels),<br />

i ,- nous sommes regardés comme une<br />

quantité négligeable politique.<br />

L'agriculture a-t-elle jamais fait<br />

tomber un ministère ?<br />

Non. Et alors?<br />

A-t-elle fait jamais nommer un<br />

député? Oui, deux, M, Ducos, à<br />

Orange, et M. Cot, à Béziers.<br />

Voilà tout. C'est maigre.<br />

Toutes les promesses qu'on nous<br />

fait ne sont qu'un accessoire Si nous<br />

réi ssissons à persuadera ces hommes<br />

If<br />

:.. s. .<br />

m wm<br />

que la vie de la France a sou importance<br />

et que l'élection dépend de nous<br />

pour plus de trois cents représentants,<br />

alors nous obtiendrons quelque chose.<br />

Jusque-là, il n'y aura que la politique<br />

ou l'assiette au beurre.<br />

A la rentrée, au sortir des vacances,<br />

où l'on a pu voir de près la détresse<br />

<strong>du</strong> pays, vous croyez qu'on va s'occuper<br />

<strong>du</strong> pays? Quelle blague !<br />

Un proconsul, un vice-roi, un satrape,<br />

peu importe la titre, M. de.<br />

Lannessan a été révoqué. Il avait,<br />

aux dépens de l'argent et des concessions<br />

de la colonie <strong>du</strong> ïonkin, créé<br />

un cénacle de journalistes, d'amis, de<br />

politicants quelconques qui étaient<br />

chargés à <strong>Par</strong>is da le défendre comme<br />

autrefois à Rome, les proconsuls<br />

avaient pour les défendre leurs clients<br />

tandis qu'ils étaient dans leur gout<br />

vernement.<br />

On a mis en prison quatre ou cinq<br />

de ces intéressants personnages. Tout<br />

le pot aux roses cst découvert. Voilà<br />

un beau sujet à tapage. On nous<br />

oubliera. Que sommes-nous, 21 millions<br />

de travailleurs des champs ?<br />

Valons-nous une interpellation?<br />

qui nourrissent leurs enfants ont besoin d'une alimentation<br />

qui, tout en leur donnant un lait nutritif,<br />

leur rende les forces per<strong>du</strong>es.<br />

' " Scott<br />

cette véritable crème d'huile de foie de mo<strong>rue</strong><br />

aux Hypophosphites, est par excellence l'aliment<br />

qui convient le mieux aux jeunes mères et aux<br />

nourrissons.<br />

Les médecins <strong>du</strong> monde entier la recommandent.<br />

L'Emuîsion<br />

n'est pas un ï<br />

J. DELCL'CHE, sba<br />

Scott<br />

TT> t m f? ê estBt<br />

/lëME/tT fabriqué» parlas Msïïiès. 5<br />

Agent à <strong>Toulouse</strong>,<br />

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» di Pongois pôr 0 , 56 bis/ boulevard de<br />

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est très agréable à prendre, ce<br />

, c'est une Gourmandise.<br />

î, pîacs Vendôme, <strong>Par</strong>U, et toutes pharmacies.<br />

Laissons ce sujet absolument navrant.<br />

Coté <strong>du</strong> vin : grâce à l'insistance<br />

des députés de quatre départements<br />

(pas plus) notre situation est bien<br />

meilleure.<br />

La statistique (un peu douteuse)<br />

donne une récolte de 39 millions<br />

d'hectolitres pour 1894. Au lieu d'un<br />

excédent, nous ayons là un déficit<br />

sur la consommation qui est<br />

âû moins de 50 millions. Reste-t-il un<br />

stock de l'exubérante récolte de 1893?<br />

Il est bien difficile de dire exactement<br />

ce qui peut rester, surtout ayant<br />

à regarder <strong>du</strong> côté de la propriété<br />

comme <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> commerce.<br />

Cependant, en dehors des vins fins,<br />

que l'on est obligé de garder deux et<br />

trois ans pour les rendre buvables,<br />

il aepeut en rester à la propriété. Un<br />

stock assez considérable de vins de<br />

contrefaçon existe dans les entrepôts.<br />

C'est même pour aider à l'écoulement<br />

de ce stock que les petits Bouschets<br />

<strong>du</strong> Midi ont été achetés sur souche.<br />

Cependant, ce stock, où qu'il soit,<br />

n'équivaut pas aux dix millions manquants^<br />

Mais il y a là contrefaçon.<br />

Celle-ci profitant des lenrpnrs appor-<br />

plus im»»rta»ts <strong>du</strong> Midi. — Place <strong>du</strong> Capitale<br />

<strong>Toulouse</strong>.<br />

Teus Us vins médiciaaux, «mi sent à la PHAB«<br />

MACIE BU CAPITOLE l'objet d'uae préparation eu<br />

grand, soaî des pro<strong>du</strong>it* sériaux, éni'nemmeat<br />

ïvcsrai&ana&bleset toujours d'usé comresitlea coasta<br />

'0 et définie.<br />

laîsos PâSS G'EÎ<br />

<strong>rue</strong> Toulouie<br />

est comme Miroiterie et Dorure<br />

la première maison ou Midi.<br />

M. P. GUyses vient de monter,<br />

des machines avec moteur<br />

électrique pour le biseautage<br />

des glaces, aus*i rien na mun»<br />

que dans la maison pour arriver<br />

!ouj«urs a bien faire es<br />

livrer à des prix ré<strong>du</strong>its. •<br />

Etude da M* CASTELN AU, avoué<br />

a <strong>Toulouse</strong>, 5,<strong>rue</strong> d*s Prèîres.<br />

AUX ENCHÈRES rSBLteBES S¥I^<br />

SSRENeHÈRH<br />

Le dix sept janvier mil huit eenl<br />

quatre vingt quinze, à midi<br />

Au tribunal de <strong>Toulouse</strong><br />

Divers iaiim«abl»a, * '<br />

Tarn-et-Gareaae^ -*<br />

tares snvirf-- .. i-> Vaylas v<br />

.MOUS<br />

Grèce ou de Turquie a plus que y gagner, malgré qft'on n'en vote sommps certains, sur ce ppr<br />

mt, d'a-<br />

baissé.<br />

qu'une partie. ; voir des défenseurs, car<br />

C'est donc un ennemi de moins, En somme, st nous pro<strong>du</strong>isons' l<br />

La loi sur le mouillage n'est pas de bons vins, nous pouvons avoir<br />

d'une, exécution facile, mais c'est tou-<br />

l'espoir de les. vendre. Ici, d'ailleurs,<br />

jours une arme à un moment donné.<br />

le rôle <strong>du</strong> viticulteur est au trement<br />

important que celui <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur<br />

Reste la réforme des boissons, des-<br />

de blé, qui ne peut guère r;n changer<br />

tinée à jouer un grand rôle vis-à-vis<br />

la qualité.<br />

de la viticulture comme <strong>du</strong> commerce.<br />

Au sujet des bestiaux ; nous som-<br />

La votera-t-on dans son intégralité<br />

mes assez défen<strong>du</strong>s par les lois pour<br />

ou rien qu'en partie ? Ceci est pour<br />

nous perme ttre de lutte.r et d'augmen-<br />

nous d'une importance capitale : La<br />

ter mèrr;c notre prod uction. C'est à<br />

consommation sera largement aug- notrj\ activité des cultivateurs fourramentée<br />

si l'on supprime ou diminue<br />

gNQ et d'éleveurs à faire le reste.<br />

les octrois ou taxes des villes. Ici,<br />

Nous y reviendrons<br />

nous sommes certains d'avoir d<br />

Il est toutefois un. point où notre<br />

vaillants défenseurs.<br />

honneur est aussi engagé que notre<br />

Il n'en sera pas comme de<br />

la ques- intérêt.<br />

tion des blés, où Leygu<br />

es , après Nous avons au reste beau jeu,<br />

avoir dénoncé toutes le?<br />

J fraudes et L'an passé, en février, le mîtî*jstre tesaous, s est emçres^é de tout lais- de la guerre promit <strong>du</strong> haut , de ia 1 Ag$W«itès<br />

éleveurs sont autrem*<br />

jnt é j ques<br />

que les re présentai s m cultîvateurs<br />

des champs,<br />

Nous venons de décrire très rapidement<br />

la sittv at jori agricoie au point<br />

de vue *co; il0miqueft^'às<br />

r«:ste à voir ce que 1894<br />

nous fiemau.de au point de vue agricole<br />

propres ient dit.<br />

I .à notre 'tâche est rude, mais au<br />

m'oins nous' savons que notre action<br />

peut être, féconde, tandis qu'il, nous<br />

faut subir t. rois ans encore une Chambr'j<br />

qui tien t en mains nos destinées<br />

'commercial. îs et qui compte bien<br />

plus de lâcl'ïeurs que de défenseurs<br />

<strong>du</strong> sol.<br />

LABORA.<br />

alisi).<br />

ts «»?j'"«l" , " a *'j «. .Wgtt >ie«x.. la litre lr.<br />

\ia fcortWurt vla.ide «ta » quina — 4 »<br />

,. — aa «niait et<br />

aa les»....<br />

_ 4 »<br />

Vîn<br />

:<br />

Fe<br />

^.ast a la Visade,' au quin<br />

V A* .4e8»|>hosphate de chaos<br />

4 »<br />

quÎBfjHjjsa awinalaga et cac»» 4fr.<br />

mtm wTMtt mt19i£tïrt<br />

m&mi c!!»ïrcnE(««»wTit)<br />

'jSHgtiBIIE a»<br />

mga<br />

#ôtfi' les Machinas à Cqyr' et à Tricoter<br />

l'ont resta est imitatiet. Seul» maison à <strong>Toulouse</strong>.<br />

laisii r â<br />

ï^u_e peyras<br />

Vélecipèdes<br />

? réparations.<br />

et machines<br />

x o ©t.,<br />

do teutéa marques.<br />

1 1<br />

Ateliers de<br />

IEB1C<br />

Médaille d'or pour sa belle collection de vignea milliuas<br />

do plants greffés et pre<strong>du</strong>cteurs directs, S millions de i racinés,<br />

m<br />

1 v-<br />

GARBfîUSES Di f DYiiR<br />

B?IE(Wte.Ç?a!8|/iESlE<br />

fiai de Kola,<br />

A'In^uSns et Colomba, tonique, forti-<br />

fiast, fébrifuge<br />

Tin à Sa pepsiae et à la âiastase, en* .<br />

p-eye pa -r rétaolir les «igestie-ns c;if/ ..<br />

ciles eu inc»Hi|ilètes, calme les •»*.'!*jru grandissante des h&'.ies.<br />

Uno fois eno' ,<br />

Sur la ne<br />

voir eu peur<br />

^"LeSrconstancesétant un peu ex-<br />

^ermettez-vous ma . ddame,<br />

cpptioKu. Jfe se pr<br />

vo<br />

tre servante de<br />

au sauvetevn , J chemin?<br />

senter sur le grau ?iprenzac, je vous<br />

_ Inutile, monsieur -<br />

h uQ qui ia<br />

A-e, il revint vers le bourg<br />

connais. Du reste.voici ma. ^ le<br />

vient, à présent que ^<br />

danger. f<br />

Elle ajouta avec &<br />

effort :<br />

vknit vous nromett .re do<br />

T/> _„ «niq nas voua prome<br />

Jo ne puis îfoçiSis'u sied, on<br />

vous remërcïcr tm jour ctoMS'<br />

nc reçoit pas^«f^^ji malgré^<br />

EU laïua, uig" ^_o._v,„ comme Jacquiétaiit<br />

de sa bouche,<br />

"nait, frois<br />

beau regard indéfinissable ,<br />

monsieur, Jeanne se souvien-<br />

3U,<br />

- ..<br />

, rte de l'auberge da la Poatiûe<br />

d Or, u v.c un break poudreux, autour <strong>du</strong>quel<br />

Jes-.n, <strong>du</strong> Mas, et le rieux; Sâraud, des<br />

Gari?;ues 4 s'empressaient, aidant le cocher,<br />

en veaie et à casquette galonnée, qui attelait*.<br />

Géraud et Jean Êreut1 tait son aventura. Il se dissimula à l'ombra<br />

d un platane pour laisser passer la voitur*<br />

qui arrivait, dans un nuage da poussière,<br />

au trot d un lourd percheron. JeaB'ae -»e le<br />

vit pas et, retenu par le respect Vnsaain, U<br />

n osa pas saluer à cause d'un. ffroupe 4e<br />

jeunes gens qui sa repliaient de so a côté,<br />

— avec des haussements d'êpaulws et des<br />

rires, — en toisant îroniqueisient V éamoa?'0.<br />

Pas un aaïut pas un do ces gestesf respectueux<br />

dont le paysan est pourtant oredlgue<br />

à la campagne, lui qui salua, au has*rd<br />

des rencontres, - sans savoir q. ai, ni peur--<br />

- Té ! fit l'un - ça n'est qu* ca : c'e-:t<br />

sfère<br />

volte-face et<br />

seaievèrent resDectueusemaet leurs chapeaux.<br />

Sortant d'une <strong>rue</strong>lle, Jeanne et sa<br />

suivante arrivaient. Sur un signe de la<br />

jeune fille, Géraud s'avança ve.vs elle, tète<br />

nue, l'échiné arrondie ; elle lui giissa quelque<br />

eboso dans la main et monta lestement<br />

eh Voiture, parmi des colis et <strong>du</strong> jardinage,<br />

la paysanne prit; place à cdté <strong>du</strong> '-en<strong>du</strong>ctp"r<br />

*A l'instant, Lamaoiire sortait de l'auberge<br />

titubant, la blouse débraillée, la chapeau<br />

en arrière ; il vint familière ment s'accouder<br />

derrière le break comme pour causer<br />

avec la voyageuse, qui se dét5ûrr,a<br />

pour donner un ordre au cocher. La voiture<br />

fit qemi-tonr et kamaouro, surpris,<br />

abandonna son point d'appui en chancelant<br />

perdant l'équilibre: alors il souloVa son<br />

^haoeau. djm gran


LE NUMÉRO 5 CENTIMES Organe C£u.ofcidLie:o. do Péf'exise Sociale<br />

Cinquième ânnée - SIMÉBO 1,0*9 REDACTION <strong>ET</strong> <strong>ADMINISTRATION</strong> : <strong>Toulouse</strong>,<br />

ABONNEMENTS<br />

Trois mois Six mois Un an<br />

Haute-Garonne et départements limitrophes 6 fr- Il fr. 20 fr-<br />

Départements non limitrophes 7 fr. 13 fr. 24 fr.<br />

Etranger (Union postale) IO fr. 20 fr. 40 fr.<br />

tes abonnements partent des 1 er et 16 de chaque mois et sont payables d'avance.<br />

Toute demande n-é« - •« Ums n ? 8 P'. an8<br />

epf"ïi»>»» campagne, qui étaient<br />

'- v * ... uans des Casiers spéciaux.<br />

Dès que les preuves de la trahison furent<br />

établies, le bureau des chemins de f .-r<br />

au ministère de ia guerre fit donner aux<br />

Compagnies Est et.P.-L.-M , par tes officiers<br />

d'vtat- major dvtaohés an près d'elles,<br />

des instructions pour uio .iifier 'de fond en<br />

comlilo lésprévihionsdù st-rvee d: s transports<br />

militaires.<br />

Nous apprenons que ce travail considérable<br />

est sur ie point d être terminé. La<br />

centralisation m seiafaite à <strong>Par</strong>is, à la<br />

direction deeha


L'Âiialre fies Chemins ûe 1er <strong>du</strong> Sud<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

On assure qu'aucune opération concernant<br />

l'affaire des chemins de fer <strong>du</strong> Sud aura lieu<br />

pendant plusieurs jours à cause <strong>du</strong> travail de<br />

classement que nécessite l'énorme quantité de<br />

papiers saisis chez divers inculpés.<br />

Le bruit court que Martin n'ayant plus au-<br />

cune réserve à garder, aurait fait d'importan-<br />

tes révélations.<br />

D'autre part, M. Doppfer aurait acquis la<br />

preuve que, depuis longtemps, les Compagnies<br />

<strong>du</strong> chemins de fer et d'assurances et les Syn-<br />

dicats financiers en formation étaient mis en<br />

coupe réglée par de soi disant Journalistes. Il<br />

e«t possible qu'une enquête p irticuliôre soit<br />

(<br />

r .rte à ce sujet.<br />

On dit que VI. Rue- a été vieUma d'une ten-<br />

tative de chantag-. dans une afliire de décora-<br />

tion. Une nouvelle instruction serait ouverte<br />

à ce sujet.<br />

M. de Cosnac. juge d'instruction, a continué,<br />

aujourd'hui, a classer les papiers saisis chez<br />

les inculpés à propos de ia' Compagnie des<br />

chemins de fer <strong>du</strong> Sud.<br />

Draguignan, 9 janvier.<br />

Lo juge d'instruction de Draguignan a. sur<br />

commission rogatoire, saisi à Saint, Raphaël,<br />

tous les papiers appartenant à Félix Martin.<br />

Cas papiers qui forment un volume considéra-<br />

ble, ont été expédiés à <strong>Par</strong>is.<br />

Le Happai de N. Eiassmann<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

M. Rofsmann, ambassadeur d'Italie, en<br />

France, relevé de ses fonctions, est parti, hier<br />

soir, pour Rome.Oa ignore toujours le nom da<br />

son successeur qui, contrairement aux usages<br />

reçus, n'est pas encore désigné.<br />

Lo Gaulois dit avoir reçu d'un personnage<br />

autorisé, ces notes confirmant que le rappel<br />

i i M. Resmann n'à pas d'autres causes que la<br />

sympathie que l'ambassadeur italien a montré<br />

jour la France et la haine de M. Crispi et de<br />

M. Blanc.<br />

En résumé, dit le Gaulois, la disgrâce de M.<br />

Ressmano est le fait de MM. Crispi et Blanc;<br />

de M. Crispi. qui rend l'ambassadeur respon-<br />

sable des attaques dont il a été l'objet dans les<br />

journaux français et de M. Blanc qui ne peut<br />

iui pardonner d'avoir manœuvré en vue d'un<br />

rapprochement possible entre notre pays et<br />

l'Italie.<br />

Rome, 9 janvier.<br />

Le Journal l'Italie blâma le gouvernement<br />

italien d'avoir rappelé M. Resmann et attribue<br />

cette mesure aux vives attaques de la presse<br />

française.<br />

Dans la résolution que le minUtra vient de<br />

prendre, dit. celte feuille, il y a malheureuse-<br />

ment une nouvelle trace de cette politique à<br />

emportements, de certains coups de théâtre<br />

destinés a faire beaucoup de bruit... et peut-<br />

être beaucoup de mal. N'est il pa- évident que<br />

nos rapports avec la France vont s'irriter et<br />

que le successeur de M. Resmann va se trou-<br />

ver dans une situation rien moins que facile.<br />

Voici d'ailjeurs , des renseignements sur<br />

la soirée donnée, hier, par l'empereur, re-<br />

cueillis auprès de témoins oculaires :<br />

La conférence faite par l'empereur à ses in-<br />

vités, sur la marine, n'a pas '<strong>du</strong>ré moins de<br />

deux heures .<br />

Après avoir montré un arbre de Noël<br />

Guillaume Ii leur a dit : « Messieurs, prenez<br />

des cigares et suivez moi. »<br />

Puis, il le < a con<strong>du</strong>its dans une salle où des<br />

chaises étaient disposées en demi cercle, de-<br />

vant un tableau noir, des cartes, des cro<br />

quis, etc. ; là, l'empereur a fait un véritable<br />

cours, constatant que la marine militaire de .a<br />

France était supérieure à celle de l'Allemagne,<br />

et qu'il fallait absolument renforcer celle ci.<br />

Puis, sans se reposer, le jeune souverain a<br />

expliqué les batailles navales qui ont eu lieu<br />

entre les Chinois et les Japonais et fait l'élnge<br />

do ces derniers ; incidemment, il a fait allusion<br />

à l'amiral Courbet.<br />

Cette conférence a fait une impression pro-<br />

fonde sur l'assistai ce, parmi laquelle se tro -<br />

vaient le général Schliefen, chef de i'état major<br />

général; le président Levexzov, des membres<br />

de la Chambre des seigneurs et des députés<br />

<strong>du</strong> Landtag.<br />

Au Reichsta^, le baron Stumm a pris le<br />

premier la parole et a prononcé un réquisi-<br />

toire passionné contre les partis révolution-<br />

naires; il a été violemment interrompu parles<br />

socialistes. Il a déclaré que le parti socialiste<br />

demeure révolutionnaire; qu'il a engendré<br />

l'anarchisme en Allemagne et qu'il a toujours<br />

glorifié les actes anarchistes.<br />

Un orateur a ajouté que le socialisme ne<br />

peut être réprimé que parla force.<br />

U dit, en outre, qu'on aurait dû proposer<br />

une loi plus rigoureuse encore 6t enlever les<br />

droits électoraux aux socialistes.<br />

M. Groeber <strong>du</strong> centre fait une déclaration<br />

qui pro<strong>du</strong>it une vive sensation parce qu'elle<br />

aécide <strong>du</strong> sort de la loi.<br />

M. Groeber dit que. fidèle aux principes de<br />

Windthorst, les catholiques sont disposés à<br />

examiner les mesures propres à combattre les<br />

partis révolutionnaires; ils ne s'opposent<br />

donc pas au renvoi à une commission dé vingt-<br />

huit membres.<br />

M. Groeber ajoute que les expériences faites<br />

pendant le kulturkampf empêchent son parti<br />

de voter une loi aussi élastique sans garanties,<br />

surtout au moment où le conseil fédéral, sans<br />

tenir compte <strong>du</strong> vote de Reichstag, maintient<br />

les lois bannissant les jésuites.<br />

Hambourg, 9 janvier.<br />

Comme il a été constaté à la bataille <strong>du</strong> Yalou<br />

qu'un obus, en éclatant, avait mis le feu à<br />

tous les bois entrant dans la construction ou<br />

l'aménagement des navires, l'administration<br />

de la marine aurait interdit l'emploi <strong>du</strong> bois<br />

dans les navires de guerre et aurait même<br />

prescrit l'emploi ds meubles en acier.<br />

Le ministre da la guerre a déclaré ne pou-<br />

voir se prononcer sur la question avant d'en<br />

avoir conféré avec ses collègues <strong>du</strong> gouverne-<br />

ment.<br />

La commission a convoqué pour demain le<br />

président <strong>du</strong> conseil et le ministre de la jus<br />

tice.<br />

Le ministre des affaires étrangères sera en-<br />

ten<strong>du</strong> eu même temps au sujet des peines ap-<br />

plicables au crime d'espionnage.<br />

La séance de demain<br />

Un de nos rédacteurs parlementaires<br />

nous télégraphie :<br />

Journalistes laîtres-Clianteurs<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

M. Doppfer a interrogé, cette après midi. M.<br />

Sourdillon, ancien administrateur de la Nation,<br />

au sujet de la plainte en extorsion da fonds<br />

déposée contre lui par Félix Martin, ex dires<br />

teur des chemins de -fer <strong>du</strong> Sud. Plusieurs té-<br />

moins ont été, à cette occasion, cités par le<br />

juge.<br />

M. Doppfer a également Interrogé Camille<br />

Dreyfus et Trocart, et enten<strong>du</strong> M. Bloeh rela-<br />

tivement à l'affaire des cercles.<br />

L'Ambassade d'Allemagne à <strong>Par</strong>is<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

On nous annonçait, ce matin, le retodr à<br />

<strong>Par</strong>is, <strong>du</strong> colonel da Schwartzkoppen, premier<br />

attaché militaire à l'ambassade d'Allemagne,<br />

qui s'était ren<strong>du</strong> à Berlin aussitôt après le<br />

procès Dreyfus. ,<br />

On nous affirmait, dit la Patrie, que le lieu-<br />

tenant-colonel de Schwartzkoppen revenait à<br />

Beriiu av .r,o doe instructions très formelles et<br />

très précisas pour faire îmyosor le silence aux<br />

journaux qui," depuis l'arrestation <strong>du</strong> traître<br />

Dreyfus, ont eu le patriotisme de révéler les<br />

excitations à la trahison venant de l'Allema-<br />

gne.<br />

Nous n'avions pas voulu attacher foi à cette<br />

extraordinaire nouvelle ; nous avions tort. En<br />

ll'et. pendant toute la matinée, un échange de<br />

Gommtmïeaiions a eu lieu entre i'ambassade<br />

d'Allemagne et le gouvernement. A la suite de<br />

cas pourparlers, la note suivante nous a été<br />

officiellement communiquée par l'agence Ha-<br />

vas :<br />

« A la suite de la condamnation de l'ex ca-<br />

pitaine Dreyfus par le conseil de guerre, cer-<br />

tains journaux continuant à mettre en cause<br />

ies ambassades étrangères à <strong>Par</strong>is, nous som-<br />

mas autorisés, pour empêcher l'opinion da<br />

s'égarer, de rappeler la note communiquée à<br />

cet égard, dès le 30 novembre 1894.<br />

« Certains journaux persistent à mettre en<br />

« cause, dans divers articles fubliés au sujet de<br />

» l'espionnage militaire, les ambassades et les<br />

« légations étrangères à <strong>Par</strong>is. Nous sommes<br />

« autorisés à déclarer que les allégations qui<br />

«< les concernent sont dénuées de tout fonde-<br />

« ment. «<br />

Cette note, communiquée à la presse, a une<br />

origine officielle qui ne sera pas contestée ; sa<br />

publication a été évidemment demandée au<br />

«ouvernement.<br />

Rappelons enfin que, dès le premier jour, on<br />

a Indiqué et rappelé depuis que la fameuse<br />

nièce accusatrice contre Dreyfus avait été ob-<br />

tenue non à l'ambassade d'Allemagne à <strong>Par</strong>is,<br />

mais exactement dans les bureaux <strong>du</strong> grand<br />


Voici la liste qui nous est communiquée :<br />

Liste de l'Union Toulousaine<br />

COURTOIS DE YH.OMF.. ancien con-<br />

seiller municipal.<br />

Colonel PERROSSIESt, officier de la<br />

Légion d'honneur.<br />

Ax«! BTBOIX, chevalier de la Légion<br />

d'honneur, ancien conseiller munici-<br />

pal.<br />

Capitaine B A S î ' ff H É LEMY , chevalier<br />

de la Légion d'honneur, délégué de<br />

l'OEuvre des pensions militaires.<br />

Emllien BLANC, chef d'atelier.<br />

ïéllx BLAYAC, propriétaire»<br />

Edouard BONN<strong>ET</strong>, ingénieur civil.<br />

Jules BOYREAU, publiciste, membre<br />

<strong>du</strong> conseil de l'Union syndicale des pa-<br />

trons, commerçants et in<strong>du</strong>striels de<br />

Teulouse.<br />

Henri «ABRIT, avocat à la Cour d'ap-<br />

pel.<br />

Félix CAZELLES, négociant.<br />

Léo DELIEES, négociant.<br />

DEY ILE A, chevalier de la Légion d'hon-<br />

neur.<br />

DOUCHEZ, manufacturier.<br />

Bruno D6ESSH<strong>ET</strong>, marchand-tailleur,<br />

félix DURRIEU, propriétaire.<br />

GA11BERT, propriétaire.<br />

GISCARD fils, statuaire.<br />

Bertrand GRIL, manufacturiers<br />

Armand GC1TARD, négociant.<br />

Pierre LABAT, avocat à la cour d'ap-<br />

pel, docteur en droit.<br />

LAGÈZE, sculpteur-ornemaniste.<br />

LOCBENS, imprimeur,<br />

Capitaine MAS de LACOUR, chevalier<br />

de la Légion d'honneur.<br />

Georges MABQL'<strong>ET</strong>, architecte.<br />

Henri de MOLY, ancien magistrat.<br />

Pierre OLIVIER, chef d'atelier.<br />

LAZEE de PEYRALADE, avocat<br />

cour d'appel.<br />

De PBYMAERIiV, propriétaire.<br />

Emile PCJÎO, négociant.<br />

Henri RACINE, docteur-médecin.<br />

Sérerîn ROECOLLE, négociant.<br />

SABATÉ, avocat à la cour d'appel.<br />

SÉRAN, président de l'Union syndicale<br />

des patrons commerçants et in<strong>du</strong>striels<br />

de <strong>Toulouse</strong>.<br />

Jean de SIRIEYS. propriétaire.<br />

VALINOT, sellier-harnacheur.<br />

Gaston VIGNE, négociant.<br />

à la<br />

Nous publierons, ce soir, l'appel adressé<br />

aux électeurs par les candidats de Y Union<br />

toulousaine.<br />

* «<br />

Nous recevons de M. Sabaté la lettre<br />

suivante :<br />

Monsieur le directeur,<br />

ïne délégation me pria de lui donner mon<br />

nom pour une liste dite « d'Union Toulou-<br />

saine » ; je considère comme un devoir de ne<br />

pas me dérober, mais je tiens à faire la décla-<br />

ration suivante :<br />

Je n'attache aucune importance aux diverses<br />

forme de gouvernement, parce qu'elles ne sont<br />

plus que de pures étiquettes. Il suffit, en effet,<br />

que les lois soient justes et les gouvernants<br />

honnêtes, pour que la France retrouve l'ordre<br />

et la prospérité.<br />

J'ajoute qu'adversaire résolu des théories<br />

collectivistes, je suis décidé à poursuivre avec<br />

énergie toutes les réformes, qui, ayant- pour<br />

but le progrès social, contribuent ù'n "bien-être<br />

moral et matériel des faibles, des humbles et<br />

des petits, en un mot, de ceux qui travaillent<br />

et de ceux qui souffrent.<br />

Je réclamerai, au nom de la liberté et de<br />

l'égalité, pour tous les citoyens — fonctionnai-<br />

res ou non — le droit de pratiquer, sans en-<br />

trave, le culte qui leur plaît, et de choisir, sans<br />

être inquiétés, l'école à laquelle ils veulent<br />

confier l'é<strong>du</strong>cation de leurs enfants. Je deman-<br />

derai donc, p ur les parants peu fortunés, une<br />

répartition égale dans la distribution des se-<br />

cours scolaires ', l'admission après concours,<br />

aux emplois municipaux et aux adjudications<br />

des travaux subventionnés par la commune.<br />

Enfin, au nom delà justice, Il faut que les<br />

fraudeurs et les pots-de viniers soient pour-<br />

suivis avêo d'autant plus de sévérité qu'ils<br />

occupent une situation plus élevée ; les impôts<br />

doivent être répartis d'une manière plus équi-<br />

table, les octrois supprimés, ou tout au moins<br />

les objets de première nécessité dégrevés et<br />

les petits loyers exemptés de la taxe mobi-<br />

lière.<br />

Veuillez agréer, monsieur le directeur, l'assu-<br />

plaisants, n'ont-ils encouru au-<br />

cune responsabilité en déclarant élu<br />

quelqu'un qu'ils savaient ne pas<br />

l'être?<br />

Et si la gredinerie dont ils se sont<br />

ren<strong>du</strong>s coupables en cette circons-<br />

tance est au-dessus de la loi, comme<br />

toutes les gredineries commises par<br />

la Chambre, n'en a-t-elle pas moins<br />

été le complément de celle qui a eu<br />

<strong>Toulouse</strong> pour théâtre et les élec-<br />

teurs toulousains pour victimes?<br />

On ne peut poursuivre M. Cal-<br />

vinhac sans flétrir par cela même<br />

les gens qui lui ont reconnu le droit<br />

d'occuper tin siège ne lui apparte-<br />

nant pas.<br />

Mais ce n'est pas tout.<br />

->i. Calvinhac n'a pas usurpé le<br />

litre de député en 93 seulement.<br />

11 a été élu en 89 par les mêmes<br />

moyens frau<strong>du</strong>leux.<br />

Et aux cotés, avec l'appui et la<br />

complicité de qui?<br />

De M. Constans, ministre de l'in-<br />

térieur.<br />

Tout le monde sait, à <strong>Toulouse</strong>, le<br />

triste marché qui fut alors conclu<br />

entre les doux fractions <strong>du</strong> parti ré-<br />

publicain, tendrement unies sous le<br />

Pipeau de la moralité publique<br />

contre les conservateurs et les révi-<br />

sionnistes.<br />

C'est de ce marché honteux que<br />

sortirent, à la stupéfaction et à l'é-<br />

cpisement <strong>du</strong> suffrage universel, les<br />

élections de M. Constans et de M.<br />

Lalvinhac.<br />

Ou ne peut donc aujourd'hui ajipe-<br />

le r l'un sans l'autre devant la jus-<br />

tice.<br />

J<br />

L'élection Calvinhac n'est<br />

<strong>Par</strong>tie d'un tout que Gonstfin<br />

Ve rt et dont il a bénéficié.<br />

n'a pas ^ris la fuite. Donc, nous n'avons jamais<br />

barbotté dans les élections. »<br />

Cette logique à la Callno soulève l'hilarité de<br />

l'assistance.<br />

M. Serres passe ensuite à un autre ordre<br />

d'idées ; c'est lé la partie Inédite de sa haran<br />

gue.<br />

Il s'occupe de la réunion <strong>du</strong> Pré Catalan.<br />

Il critique M. d'Adhémar d'avoir voulu s'allier<br />

avec les opportunistes et loue M. Duboul d'a-<br />

voir refuse d'accoler son nom à ceux des vo-<br />

leurs de 1885.<br />

M. Serres a commis, en disant cela, une<br />

grossière erreur.<br />

MM. d'Adhémar et Duboul ont tenu dans la<br />

réunion <strong>du</strong> Pré Catelan le même langage très<br />

net et très loyal.<br />

lis ont dit que pour l'honneur de la ville de<br />

<strong>Toulouse</strong> II fallait essayer d'envoyer au Capl-<br />

tole des honnêtes gens de tous les partis, en<br />

dehors de toute préoccupation politique.<br />

Or, ni M. Duboul ni M. d'Adhémar n'enten-<br />

daient désigner sous ce titre d'honnêtes gens<br />

les fraudeurs de 1885 et de 1889, mais bien des<br />

républicains n'ayant jamais participé, ni de<br />

près ni de loin, a aucune des filouteries dont<br />

les conservateurs furent alors les victimes.<br />

Avec ceux là, M. Duboul a eu raison de le dire,<br />

tra<strong>du</strong>isant en excellents termes la pensée de<br />

tous les assistants, on ne peut songer à mar-<br />

cher la main dans la main au cri : A bas les<br />

fraudeurs et les voleurs '.<br />

M. Serres critique ensuite i'idêe de faire des<br />

élections municipales en dehors de la politi-<br />

que.<br />

Il faut que les élections soient républicaines,<br />

— a sa façon.<br />

Il le faut surtout afin de perpétuer cette<br />

monst<strong>rue</strong>use canaiilerie de la Caisse des éco-<br />

les, dans laquelle on engloutit l'argent de tous<br />

les contribuables au seul profit des enfants de<br />

l'école laïque.<br />

Tout pour celle là. Et rien pour les autres,<br />

6'êcrlG M Sôrrôs.<br />

Qu'ils crèvent de faim et de froid. Ce gros<br />

bourgeois qui se dit socialiste et qui n'est<br />

qu'un gaffeur de la plus belle venue, en sera<br />

probablement enchanté.<br />

eitons, d'ailleurs, ce passage de tson dis-<br />

Cours :<br />

« Le conseil municipal de <strong>Toulouse</strong> doit être<br />

républicain. 11 doit être républicain parce qu'il<br />

participe à l'élecilon politique des sénateurs ;<br />

U doit être républicain pour conserver la Caisse<br />

des écoles et les cantines scolaires ; il doit être<br />

républicain pour assurer la neutralité religieuse<br />

des hospices ; il doit être républicain pour<br />

conserver nos conçûtes scolaires. Rappelez-<br />

vous, citoyens, qu'au 24 mai une commission<br />

nous a imposé un traité avec les Frères que<br />

nous n'avons pu dénoncer qu'il y a quel-<br />

? [ues années, en payant une somme de 87,000<br />

rancs. »<br />

La Dépêehe prétend que l'on a applaudi ce<br />

passage. , , r<br />

Le Télégramme raconte, au contraire, que M.<br />

Serres s'est affaissé, après cet effort, sous une<br />

bordée de sifflets.<br />

SI nous avions été là, nous nous serions<br />

permis de rappeler M. Serres à la pudeur en<br />

montrant ce qu'a coûté à la ville l'exclusion<br />

des Frères, la rupture <strong>du</strong> traité loyalement<br />

passé avec eux et déloyalement rompu, et les<br />

fameuses conquêtes scolaires.<br />

Et M. Serres se serait affaissé sous une se-<br />

conde bordée de sifflets, surtout si nous avions<br />

ajouté : « U faut que le conseil soit républicain<br />

pour que tous les frères et amis fassent leurs<br />

choux gras au Capltole et vivent é nos dé-<br />

pens. »<br />

La séance s'est terminée au milieu d'un<br />

chambard épouvantable.<br />

La Dépêche donne le texte d'un ordre <strong>du</strong><br />

jour qui aurait été voté par l'assemblée, bien<br />

qu'elle n'en eût pas enten<strong>du</strong> un traître mot.<br />

Le Télégramme affirme avec la plus grande<br />

énergie que l'assemblée n'a rien voté <strong>du</strong><br />

tout.<br />

Et cela va <strong>du</strong>rer ainsi jusqu au bout.<br />

Les uns diront noir et les autres blanc.<br />

Aussi le public sera parfaitement fixé sur ces<br />

détails de notre histoire locale.<br />

Mais les futurs victorieux qui chercheront la<br />

vérité dans Ces récits seront bigrement em-<br />

b&rrâssês.<br />

Voici, d'ailleurs, le texte de l'ordre <strong>du</strong> jour :<br />

« Les électeurs républicains <strong>du</strong> canton Ouest,<br />

réunis dans la salle Tivoli pour entendre l'ex-<br />

posé de la situation municipale faite par le<br />

citoyen Serres, maire, lui adressent des félici-<br />

tations et déclarent inique, Infâme et arbi-<br />

traire l'acte par lequel le gouvernement des<br />

ralliés a dissous l'assemblés communale, issue<br />

des scrutins de 1888 et 1892; affirment qu'elle<br />

n'a pas démérité de la confiance qui lui avait<br />

été accordéee, et, qu'au scrutin <strong>du</strong> 13 janvier<br />

1895,11s répondront à cet acte par un vote una-<br />

nime en faveur de la liste de protestation ré-<br />

publicaine.<br />

» Ils invitent les républicains radicaux socia-<br />

listes, e,t socialistes à imiter et à suivre les<br />

électeurs <strong>du</strong> treizième 1 arrondissement de <strong>Par</strong>is-<br />

qui, par l'élection <strong>du</strong> citoyen Gérault Richard,<br />

viennent, pour la troisième fois, ae prouver<br />

au goweernem nt de toutes les réactions qu'on<br />

ne se joue pas impunément des républicains. »<br />

Allons! on a décidément eu raison de chanter<br />

la Carmagnole pour clôturer la réunion.<br />

Ça ira 1 ça ira ! Oh oui.<br />

LA BAGARRE DU FAUBOURG<br />

C'est moins une réunion publique qu'une<br />

bagarre qui a eu lieu, mardi soir, dans.le fau-<br />

bourg Bonnefoi.<br />

D'après la .Dépêche la victoire est restée aux<br />

radicaux.<br />

D'après le Télégramme, c'est pour les radloaux<br />

un bouveau « four. »<br />

Mais là où nos deux confrères sont d'accord,<br />

c'est pour reconnaître qu'il y a eu un tumulte<br />

épouvantable, des altercations, des rixes; que<br />

M. Bergé Dessus, commissaire de police, a été<br />

oblieé d'intervenir: oue-M,_JiiUpj?B.,. l'ancien<br />

La Croix de <strong>Par</strong>is, relatant le fait, recom-<br />

mande à MM. les curés de considérer ces mis-<br />

sives comme nulles et non avenues, en jetant<br />

au panier les billets de môssieu le maire.<br />

Oui, certos, c'est bien le seul cas qu'il con-<br />

viendrait de faire de ia prose officielle, si les<br />

prêtres étaient toujours assurés de trouver dt-s<br />

défenseurs naturels contre les dénonc ations<br />

éventuelles d'un maire franc maçon qui se<br />

plaindrait <strong>du</strong> manque de respect à l'autorité.<br />

Après les innombrables preuves d'intolé-<br />

rance, de persécution, dont le clergé est tou-<br />

jours victime comme pav le passé et surtout<br />

aujourd'huique le premier dignitaire <strong>du</strong> Grand-<br />

Orient est devenu prési i tu de la Chambre, on<br />

ne saurait blâmer les malheureux petits cures<br />

s'ils mettent une sourdine à leur légitime in-<br />

dignation ; aussi leur co nsei lions,- no us d'oppo-<br />

ser toujours ;e silence absolu à toutes les re-<br />

quêtes de ce genre venant <strong>du</strong> pouvoir laïque.<br />

Ce sera le moyen l'éviter les dénonciations<br />

des tyranneaux et d'opposrr à cette loi mons-<br />

t<strong>rue</strong>use la plus éloquente des fins de non re-<br />

cevoir, T. g.<br />

« obtient incontestablement l'assentiment de<br />

la grande majorité des électeurs présents. »<br />

D après le Télégramme, c'est l'autre qui est<br />

voté « à une grande majorité. »<br />

Et voilà comment opportunistes et radicaux<br />

êcrive.it l'histoire !<br />

Da la même façon dont tour à tour Us ont<br />

traité les urnes.<br />

Voici, à titre de document, l'ordre <strong>du</strong> jour<br />

d'une rare violence qui. suivant la Dépêche, a<br />

été voté à une grande majorité et qui, en réa-<br />

lité, a obtenu les suffrages de la moitié des<br />

électeurs présents :<br />

« Les électeurs républicains radicaux socia-<br />

listes et socialistes <strong>du</strong> canton Centre, réunis<br />

au faubourg Bonnefoy,<br />

» Considérant que" depuis l'avènement <strong>du</strong><br />

ministère Dupuy la République est livrée aux<br />

plus lâches et aux plus monst<strong>rue</strong>uses compro-<br />

missions ;<br />

» Considérant que les actes de ce gouverne-<br />

ment ne tendent qu'à détruire l'idée républi-<br />

caine, en frappant arbitrairement tous ceux<br />

qui, républicains de principes, apportent leur<br />

dévouement à la défense des libertés conqui-<br />

ses et à l'avènement de la République démo-<br />

cratique et sociale;<br />

«Déclarent : que la commune de <strong>Toulouse</strong>,<br />

frappée dans son assemblée communale par<br />

un décret de dissolution inique et illégal, a<br />

pour devoir de protester énergiquement;<br />

» Que la confiance qu'ils avaient par deux<br />

fois accordée au conseil municipal dissous<br />

prouve que le décret de dissolution a surtout<br />

voulu atteindre les électeurs républicains;<br />

» Q u'ils ont mission à leur tour de relever le<br />

gant et de retourner au pouvoir l'insulte qui<br />

leur est faite, en prouvant par le scrutin <strong>du</strong> 13<br />

janvier que, comme a Nogent-sur Seine et Pa-<br />

ris, les républicains méprisent les Injures et<br />

les calomnies venant des hommes de l'esprit<br />

nouveau, plats valets <strong>du</strong> ministre Dupuy et de<br />

toute ia meute d'aboyeurs opportunistes, clé-<br />

ricaux et ralliés à la solde <strong>du</strong> pouvoir.<br />

» Les républicains radicaux socialistes et so-<br />

cialistes, unis comme à l'Assemblée nationale<br />

pour défendre la République, approuvent l'affi-<br />

che de protestation émanant <strong>du</strong> conseil muni-<br />

cipal et répondant au décret de dissolution,<br />

félicitant le citoyen Serres, maire, de son atti-<br />

tude et de son énergie en face des stipendiés<br />

<strong>du</strong> gouvernement réactionnaire;<br />

» Affirment que sa con<strong>du</strong>ite a été celle d'un<br />

vrai et slacère républicain démocrate et so-<br />

cialiste, et, quoi qu'on en dise, quoi que fasse<br />

un ministère qui a per<strong>du</strong> la confiance de la<br />

nation républicaine, ils prouveront par leurs<br />

votes <strong>du</strong> 13, en envoyant au Capltole la liste<br />

entière de protestation républicaine, que le suf-<br />

frage universel, l'arme légale des travailleurs,<br />

aura toujours le dernier mot.<br />

» Vive ia République radicale et socialiste ! »<br />

A la sortie, les rixes recommencent.<br />

Les coups de canne p leuvent sur les têtes et<br />

les chapeaux roulent dans la neige.<br />

On n'entend que les expressions de " traî-<br />

tres, voleurs, canailles » et d'autres dont nous<br />

vous faisons grâce.<br />

Ce sont les radicaux et les opportuuistes qui<br />

continuent à parier politique.<br />

Nous saisissons au passage ce charmant dia-<br />

logue entre un électeur opportuniste et un élec-<br />

teur radical :<br />

— A-t-il Jamais été élu, votre s... de Calvi-<br />

nhac ? nlerez-vous qu'il ait volé son siège ?<br />

— S'il l'a volé, votre c... de Constans l'a volé,<br />

lui aussi, en 18891 Vous savez bien que nous<br />

marchions alors ensemble et quels ooup a été<br />

fait pour les deux.<br />

Toute la morale de la campagne des fraudes<br />

et de l'histoire des élections républicaines<br />

à <strong>Toulouse</strong>, est là 1<br />

JPIUS de Réunions ï<br />

La Dépèche publie la communication<br />

suivante :<br />

En présence des scènes de violence prémé-<br />

ditées par des perturbateurs systématiques,<br />

dont quelques uns apparaissent comme sti-<br />

pendiés par nos abversaires, le comité radical<br />

socialiste, soucieux <strong>du</strong> bon ordre pub ic, et ne<br />

voulant pas laisser déshonorer à <strong>Toulouse</strong> la<br />

bonne tenue et la liberté des réunions publi-<br />

ques contradictoires, décide que les réunions<br />

de quartiers qui avaient été préparées par ses<br />

soins n'auront pas lien.<br />

le Comité de protestation républicaine.<br />

Union républicaine radieale socialiste.<br />

Et voilà à quoi en sont ré<strong>du</strong>its les répu-<br />

blicains de <strong>Toulouse</strong> !<br />

A ne plus pouvoir tenir de réunion pu-<br />

blique sans s'exposer à se traiter de vo-<br />

leurs, de gredins, de bandits et à éckanger<br />

des coups de poing ou des coups de<br />

canne 1<br />

C'est ee qu'on appelle la fraternité ré-<br />

publicaine et le régime de la liberté.<br />

:. ELcela ne-fait -que commencer I<br />

Nous en verrons bien d'autres encore<br />

lorsque la République' aura achevé son<br />

œuvre de division, de démoralisation et<br />

de haine.<br />

LE PROCÈS DÉS FRAUDES<br />

M. le conseiller Bousquet, ckargé <strong>du</strong><br />

supplément d'enqUète'(qûel sup'piéiaènt!!)<br />

sur lès dernières fraudes, a interrogé M.<br />

Bergès, agent de police, au sujet de l'alibi<br />

invoqué par M. Couderc sur sa présence<br />

au Capitole dans la journée <strong>du</strong> % mai.<br />

Coudero, dit aux pieds légers, a affirmé<br />

n'avoir pas mis les pieds à la mairie le 2<br />

mai, lendemain des élections.<br />

Mascaras a démenti énergiquement<br />

cette assertion et la dément eheorë âveo<br />

la même énergie.<br />

teation.<br />

Il n'y a plus de majorité ministérielle.<br />

Il n'y a plus de gouvernement.<br />

Paul de GASSAGNAG.<br />

général de la Chambre a dû faire valoir à M. le<br />

ministre de la justice auquel, après en avoir<br />

référé à M. le président Brisson, M. Pierre a<br />

été remettre, à l'issue de la séanca, ce docu-<br />

ment Judiciaire.<br />

» U n'est donc pas douteux que si le parquet<br />

de <strong>Toulouse</strong> croit devoir reprendre l'affaire en<br />

ce qui concerne notre ami Calvinhac, une de-<br />

mande en autorisation de poursuites devra<br />

être adressée à la Chambre. »<br />

La Petite République ajoute que si la de-<br />

mande en autorisation de poursuites est adres-<br />

sée contre M. Calvinhac, il devra également en<br />

être adressée une contre M. Constans.<br />

On pense que M. Calvinhac n'est pas<br />

étranger à cette menace faite au parti op-<br />

portuniste complice de toutes les fraudes<br />

toulousaines.<br />

Révocaiion. — On nous télégraphie<br />

de <strong>Par</strong>is que M. Boiscornatun, ancien<br />

commissaire central à Touleuse , aurait<br />

été révequé.<br />

1,'a ntenaene». — Voici l'avis quô l'on<br />

peut lire dans la tipèche :<br />

« Avis. — Les électeurs qui auraient reçu<br />

deux ou plusieurs cartes électorales d leur nom<br />

sont pries de vouloir bien en donner is d la<br />

permanence établie vu Cerele républicainra<strong>du</strong>al<br />

socialiste, <strong>rue</strong> ûe Rêmusat, 1, au premier<br />

i. »<br />

dirigeant vers Ax. Ii a été rejoint à la gare par<br />

MM. Laborde, président <strong>du</strong> conseil général ;<br />

Vlanès, secrétaire gânéral ; de Pévenprat, chef<br />

de cabinet ; Gramer, procureur da la Rublique:<br />

Claude et Moreau, inspecteurs des forêts ; I'ro-<br />

zaa;kl, ingénieur en chef des ponts et chaus-<br />

sées ; le commandant d'armas et le capitaine<br />

de gendarmerie.<br />

Plusieurs de ces messieurs sont partis avec<br />

M. le préfet et vont tâcher d'arriver jusqu'à<br />

Ax.<br />

Après dix jours de neigne, qui n'a presque<br />

cessé de tomber, fit le veut glacial, le soleil a<br />

fait, hier matin, son apparition-, la tempéra-<br />

ture s'est sensiblement élevée et a, par suite,<br />

fait fondre quelque pau la neige.<br />

Les habitants, aidés des équipes d'ouvriers<br />

de la mairie, se sont mis Immédiatement en<br />

devoir da déblayer les <strong>rue</strong>s, mais la grande<br />

quantité de neige qui est tombée rend ee tra-<br />

vail très pénible et très long.<br />

La circulation des trains entre Tarascon et<br />

Ax les Thermes n'est pas encore rétablie. Les<br />

courriers de Saint-ftlrons et de Lavelanet ne<br />

peuvent encore se faire; celui de Saurst na se<br />

fait que par piéton, ce qui occasionne de grands<br />

retards dans le service des correspondances.<br />

Que fera le cercle républicain des cartes mul-<br />

tiples?<br />

Et pourquoi tient-il tant à les avoir dans la<br />

main ?<br />

Est ce pour empêcher que l'on s'en serve?<br />

Ou bien pour s'en servir t<br />

Quand on connaît les antécédents de ces mes-<br />

sieurs ;<br />

Le coup ie la loge ;<br />

Les expleits de certains membres de la<br />

Société des pêcheurs à la ligne (ancienne<br />

•rganisation), on a le droit de se poser la ques-<br />

tion et le devoir de rapondre que ce n'est pas<br />

pour des prunes que les cartes provenant de<br />

doubles Inscriptions sont ainsi réunies en<br />

des mains fort habiles — nous en convenons<br />

volontiers — à s'en servir.<br />

Sur ce point donc, on fera bien d'ouvrir l'œil<br />

et le bon dans les diverses sections.<br />

Une affaire scandaleuse. — Nous ne sa-<br />

vons ce qui en sortira; et nous n'avons pas la<br />

piâtention de dicter son devoir à la justice.<br />

Meis ce qui frappe tout le monde, o'est d'a-<br />

bord que ces scandales aient pu se pro<strong>du</strong>ire<br />

pendant de longs mois, peut être des années,<br />

sans que la police, informée i plusieurs repri-<br />

ses, ait cru devoir intorvenir ; snsuite, que des<br />

plaintes aient été portées par des particuliers<br />

au lieu de l'être par les parents des enfants ;<br />

c'est que ces parents aient tout ignoré ou n'aient<br />

pas bronché.<br />

Nous l'avons dit dès ie premier jour : le de-<br />

voir de la justice est de rechercher si les pa-<br />

rents n'ont pas été les vrais excitateurs, et par<br />

conséquent les plus coupables.<br />

Il est fort difficile d'admettre, dans fous les<br />

cas. qu'ils aient ignoré le dévergondage de lenrs<br />

enfants et la source des bénéfices que ce dé-<br />

vergondage leur procurait.<br />

tuant à la police, on se demande vraiment<br />

comment elle n'a pas vu, non pas ce qui se<br />

passait au café Mazarin, mais en pleine <strong>rue</strong>,<br />

en pleine plaoe publique, sur l'avenue La-<br />

fa yette notamment, où la plupart de ces mi-<br />

neures, préten<strong>du</strong>es marchandes de fleurs ou<br />

d'allumettes de contrebande,se livraient chaque<br />

nuit aux plus scandaleux ébats en compagnie<br />

d'indivi<strong>du</strong>s de leur âge.<br />

Nous voulons croire que l'instruction portera<br />

son attention sur tous ces points.<br />

Il court, d'ailleurs, en ville, des bruits qui ne<br />

nous reviennent point pour la première fois<br />

au sujet de faits peut-être plus graves, auxquels<br />

seraient mêlés de très gros personnages.<br />

Peut être aurons-nous l'occasion d'en parler,<br />

bien que ce soient lâ des sujets dont u nous<br />

répugne d'entretenir nos lecteurs.<br />

Au parquet, hier, jM. Laurent, juge d'ins-<br />

truction, s'est occupé de cette affaire : fl a In-<br />

terrogé les sept inculpés et neuf fillettes.<br />

Le bruit ceurait au palais que la femme «Sri-<br />

lhot bénéficierait d'une ordonnance de non<br />

lieu.<br />

Nous recommandons à toutes les ménagé<br />

res la Fromagerie Nouvelle, installée Marché<br />

Victor-Bugo, numéro 232.<br />

Les plus jolies et celles qui<br />

imitent lemieux'esnaturelles<br />

sont faites chez M. Pelle<br />

grin, médscin-dentiste, <strong>rue</strong> Alsace, 42, à Tou-<br />

louse (Au Petit <strong>Par</strong>ts).<br />

COURS DE DANSE BAYROU, 9nt aa l.yti»<br />

4, Petit» Ru» st-n*w#<br />

Messieurs les Commerçants et In<strong>du</strong>striels<br />

aontinfomés 'que l'agença Canet, se tient<br />

é leur disposition pour apposer des affiches à<br />

<strong>Toulouse</strong> ou dans n'importe quelle commune<br />

de France, à des prix très ré<strong>du</strong>its.<br />

L'Expédition ds Madagascar<br />

Aurillac, 10 janvier.<br />

La 2e compagnie <strong>du</strong> 1er bataillon <strong>du</strong> 139e de<br />

ligne ira à Madagascar. Les officiers de cette<br />

compagnie sont MM. Bernard, capitaine, Braud<br />

et Antoine, lieutenants.<br />

Albl, 10 Janvier.<br />

Mardi, le colonel Lemoine, commandant le<br />

133e, recevait un télégarmme lui annonçant<br />

que son régiment devait fournk une compa-<br />

gnie pour Madagascar. Le colonel portait aussi-<br />

tôt à la connaissance des troupes eette dépê-<br />

che, en ajoutant qu'il était fier pour son régi-<br />

ment de l'honneur qui lui était fait.<br />

Cette nouvelle a été accueillie avec enthou-<br />

siasme par le 148s.<br />

Hier matin, dans la salle d'honneur des offi-<br />

ciers a eu lieu le tirage au sort de la compa-<br />

gnie destinée à faire partie <strong>du</strong> corps expédi-<br />

tionnaire, en présence de tous les officiers. La<br />

9e compagnie <strong>du</strong> 3s bataillon devra rallier le<br />

camp de Sathenay le 1er février.<br />

Ce régiment, qui a dfljà fourni des contin-<br />

gents peur la campagne <strong>du</strong> Toskin, sembla<br />

prédestiné aux expéditions coloniales.<br />

Les Sociétés de Secours mutuels<br />

<strong>Par</strong>is, 9 janvier.<br />

On se souvient que les sociétés de secours<br />

mutuels non autorisées avalent demandé à<br />

participer au même titre que les sociétés ap-<br />

prouvées à la dlstributio des 2 milions votés<br />

récemment par la Chambre pour la constitu-<br />

tion de caisses de retraites.<br />

Le ministre des finances enten<strong>du</strong> aujour-<br />

d'hui par la commission, s'est mis d'accord<br />

avec elle pour que la répartition ait lieu entre<br />

toutes les Sociétés approuvées ou non.<br />

3 li2<br />

674 60 ;<br />

517 61.<br />

BOURSE DE LONDRES<br />

Londres, 10 janvier.<br />

0f0, »»»»» ; 3 0f0, 101 66; Ottomane,<br />

Italien, 85 43 ; Suez, 3096 20; Egypte<br />

OURSEMa<br />

Du 9 Janvier ISS5<br />

(<strong>Par</strong> dépêche télégraphique)<br />

A TERME<br />

30/0 C0 00 i<br />

i 0/o perpétuel . . -;ol 92<br />

3 0/0 amortissable 1 1 oo<br />

3 1/2 0/01883 .... 1(8 22<br />

Egyptienne unif. 10S 59<br />

Italie 5 0/0. . . . 85 40<br />

Espagne 4 0/0 Ex . 73 2 1<br />

Portugais 3 0/0. . . 24 18<br />

Russie 4 0/0 1880. Ous «i<br />

— 3 0/0 1882.-000 eo<br />

— 4 0/0 1 889. 00 00<br />

Hongrie 4 0/0 or . ici 10<br />

Autriche t 0/0 or. 00) co<br />

Turc 4 o/e .6 co<br />

Banque de France 3715 03<br />

Crédit foncier . 105 «3<br />

Cornet* Bat 1 d'es-. Kê oa<br />

Banque de <strong>Par</strong>is . 740 6)<br />

Crédit lyonnais. . 885 00<br />

Société générale . 475 00<br />

Banque d'escom'. Ouo ro<br />

Banque fr. ègypt4 53a a<br />

-Crédit mobilier. . Ô t-9<br />

Banq. imp" aut. 593 73<br />

Banq. ottomane. 673 75<br />

/Nord 1791 25<br />

/ Orléans .... 1480 o5<br />

Midi 1192 50<br />

P.«L.-Médit. . . 1417 5)<br />

Ouest 001.0 co<br />

Est. . , 000 00<br />

Bône-Guelma . 000 00<br />

-g \Est-Algérien . 000 oo<br />

^ Méridionaux . 611 25<br />

f Autrichiens . . 825 oo<br />

f Lombards... 235 25<br />

Saragosse ... 161 25<br />

ÎNord-Espagne. 113 7»<br />

(Portugais. ... oo oo<br />

Suez 3077 5)<br />

Panama lo oo<br />

Gaz de <strong>Par</strong>is.. . . 1161 25<br />

Rio-Tinto 375' 62<br />

Mines Calla->8ê0.. 14 00<br />

Tharsis, , , . . . . 116 87<br />

— ~ ., . . ois c3<br />

Ayant sacrifié tout son temps et son ar-<br />

gent en efforts infructueux pour obtenir<br />

quelque soulagement à;ses maux, il se t ;<br />

cida enfin à mettre à l'épreuve les vertus<br />

d'un remède dont on parle tant en Franco<br />

depuis quelque temps. Nous faisons natu-<br />

rellement allusion à la l'isane américaine<br />

des Shakers. Nous sommes à même<br />

donner ici le résultat do l'épreuve qu'il i î r.<br />

et nous nous servirons à cet effet de s<br />

propres paroles : « En un laps de tems ti is<br />

couit, le soulagement dont j'avais tant be-<br />

soin se fit sentir ; ma guérison compté<br />

suivit peu après. Je répandrai cette bonht<br />

nouvelle en disant que c'est à celle merveil-<br />

leuse médecine que je dois le bonheur de<br />

jouir désormais d'une parfaite santé. »<br />

Auguste Chenard, â Vervile, commune<br />

de Corbeil <strong>du</strong> Gatinais (Loiret), dit : « De-<br />

puis près de cinq semaines je souffrais<br />

d'hydropisie dans le genou. Pendant 1. L<br />

jours j'étais dans un état si alarmant qi i<br />

mes parents ne pouvaient pas même faire<br />

mon lit. Deux jours après avoir pris de la<br />

Tisane américaine des Shakers, je ressen-<br />

tis un grand soulagement, à l'heure qu'il<br />

est je suis tout à fait guéri. Je vous autor i<br />

à publier ce que je vous dis. »<br />

Mme Marie Dubois, à Fanjeaux, par<br />

Villasavary (Aude), nous écrit aussi dans<br />

le même esprit :'« Depuis deux ans je souf-<br />

frais de palpitations, qui m'empêchaient dè<br />

me livrer à mes eccupations ordinaires. Je<br />

ne pouvais monter l'escalier sans m'arrêt: r<br />

à plusieurs reprises pour reprendre l<br />

leine. Un seul flacon de votre Tisane suffit<br />

à me guérir de cette indisposition. Je se-<br />

rais heureuse que la nouvellede ma guérison<br />

fût répan<strong>du</strong>e. » Qu'il nous soit permis ci<br />

faire remarquer ici que Mme Dubois n<br />

souffrait d'aucune indisposition organe-<br />

dû cœur. Elle n'était en réalité atteinte que<br />

d'indigestion qui pro<strong>du</strong>it toujours des pa<br />

pitations, et fait que le coeur fonctionne<br />

d'une manière irrégulière. Voilà un point<br />

des plus importants que les personnes qui<br />

souffrent ne devraient cesser d'avoir pré-<br />

sent à la mémoire. La Tisane américaine)<br />

des Shakers eut pour effet de remettre la<br />

digestion en ordre et de faire aussitôt dis-<br />

paraître les palpitations.<br />

Mme Augustine Bloyer, à Augy, Cne de<br />

Farges-en-Septaine, par Baugy (Cher),<br />

était afflgée de désordres d'estomac. La<br />

respiration, dit-elle, lui manquait souvent,<br />

quant à l'appétit et au sommeil, ils lui fai-<br />

saient totalement défaut. A peine eut-elle<br />

achevé de prendre un flacon de la Tisane<br />

américaine des Shakers, que toute trace<br />

d'indisposition s'évanouit. Elle nous ex-<br />

prime le désir que tout le monde soit in-<br />

formé de son rétablissement extraordi-<br />

naire.<br />

Antoine Collet, à Charroux, par G-annat<br />

(Allier), nous fait part de sa guérison qu'il<br />

n'espérait plus, et qui fut opérée par l'em-<br />

ploi de ce même remède ; il nous dit qu il<br />

voudrait que nous fissions mention de c<br />

fait dans les journaux.<br />

Louis Boucher, à Jouarre, par La Ferté •<br />

sous-Jouarre (Soine-et-Marne), nous far-<br />

savoir que sa femme qui avait été sujette<br />

aux suffocations et autres effets de l'indi -<br />

gestion, s'est rétablie d'une façon surpre-<br />

nante après avoir pris de la Tisane amé i -<br />

caine des Shakers. Lui aussi voudrait que<br />

les autres fussent instruits de la sonne<br />

nouvelle.<br />

Jean Danthez, cultivateur, à Bertruc, Cna<br />

d'Arengosse (Landes), nous dit : « Quel' e<br />

joie de voir ma mère bien portante. eV<br />

a tant souffert pendant cinq<br />

nées ! Pendant quelques t^- mps nous 1<br />

attendions à ce que la maladie reparût : il<br />

nen a rien été. La guérison est entière-<br />

ment <strong>du</strong>e à votre merveilleuse Tisif"<br />

Veuillez dire de ma part à toutes les pet -<br />

sonnes qui souffrent aue votre médecine c-<br />

leur procurera pas seulement un souVasre-<br />

ment passager, mais qu'au contraire il les<br />

guérira radicalement et pour toujours »<br />

-xie qu;<br />

mngues an-<br />

tires us<br />

COMPTANT<br />

UNE REMISE DE PALLÏUi<br />

Mardi, de dix heures et demie à. mw<br />

heure, a eu lieu à Perigueux, dansi-a cathé-<br />

drale de Saint-Front, la remise solennelle<br />

<strong>du</strong> pallium accordé parle Souv. rain-Pontifc<br />

à Mgr Dabert, évêque de Périgutux. et de<br />

Sarlat, doyen de l'ôpiseopat français. Son<br />

Eminence le cardinal Lecot, archevêque de<br />

Bordeaux et métropolitain do Mgr Dabert,<br />

présidait cette imposante cérémonie, à la-<br />

quelle assistaient MgrBourret, évèque de<br />

Rodez, qui a prononcé un panégyrique, et<br />

plusieurs autres prélats. La vieii'ie basili-<br />

que, richement décorée, était, malgré ses<br />

vastes dimensions, trop étroits pour conte-<br />

nir la foule des ecclésiastiques,* des asso-<br />

ciations religieuses et des fidèles désireux<br />

d'assister à cette solennité que rehaussait<br />

une partie musicale très soignée.<br />

Mgr Dabert, qui est né en 1811, occupe le<br />

siège épiscopal de Périgueux depuis le<br />

16 mai 1803.<br />

FAITS DU JOUR<br />

Langue italiens». . — La reprise des cours<br />

de langue italienne aura Heu lundi prochain,<br />

14 janvier, pour les dames et mercredi pour les<br />

hommes, salle de la justice de paix, ancienne<br />

Faculté des lettres.<br />

Crdnpe Indépendant d'études sociales et<br />

politique*. — Reunion des membres ce soir<br />

.jeudi â 8 h. l\2, aa café Russe, <strong>rue</strong> de Rêmu-<br />

sat, 1.<br />

les jaunes gens désirant faire partie da la<br />

Société le « Lila-&.u, sont priés de se rendre co<br />

loir jeudi, <strong>rue</strong> de la Colombetta, S. Présence<br />

ignore, ils l'ignorent encore.<br />

C'est une indiscrétion d'un familier qui l'a<br />

porté à noire connaissance.<br />

§ue se sont dit les deux présidents? Mys-<br />

tère.<br />

On sait, et nous savons seulement, que l'en-<br />

tret.en a été animé, que M. Casimir-Périer et<br />

M. Chailemel Labour se sont quittés dans les<br />

meilleurs termes et se sont, fortement serré la<br />

main. Il ne s'ag-issait point d'une visite de<br />

courtoisie ; elle eût <strong>du</strong>;é quelques minutes.<br />

D'-uirs part, le président da Sénat, actuelle<br />

ment irès bien ponaut, eût pu, sans incon-<br />

vénient pour sa santé, se déranger au premier<br />

apiiel<strong>du</strong> présidant de ia République.<br />

Il ne faudra pas trop attendre, cn-vons nous,<br />

pour avoir l'explication de cette dé'marche si<br />

en dehors des usages politiques.<br />

1 ïSil (S*H i<br />

3 c/3 perpétuel.. ICI 05 \<br />

J 0>io amortissable 161 85 -<br />

? 1 !ï Oi.j ;$« , . . . ng 28<br />

rutaia-8» ï m d. c 407 %i<br />

Anglaise. 2 3/* éfli t) 0 0} f<br />

EmV n. d" 115 p.. 57ë a<br />

- Vilie <strong>Par</strong>is 1885 5-8 7 5 I<br />

| — , 1869,427 0 '<br />

1871 i.i :î 53<br />

1875 5*7 59<br />

1S7.6 55J i 0<br />

1886 414 5J<br />

i8S2 386 50<br />

E tFonciéres... î8i ; 4; â 03<br />

iifS 5-2 D0<br />

.Coran;<br />

\Midi.<br />

1-883 459<br />

!88's 5 4<br />

..1878 «85<br />

H»: 5 3<br />

. . . tfrï<br />

,Orlâans. : .... vn co<br />

/Nord 478 75<br />

! Lyon (fusion). . 475 7»<br />

Ouest «;2 00<br />

j ' st . 472 25<br />

ane-Guelma. . 482 0-.)<br />

v..st-AlgérieD.. • «fl co<br />

)ue3't-Aleerlen .».o 00<br />

/saragosse. . . . soi 50<br />

6i\Noriî-HaT>a;rne . Wi S[><br />

oo oo<br />

I<br />

Lombard anc. .<br />

Portugais. . . .<br />

Suez.<br />

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Panama 1,000. .<br />

Panama à 1 iib.<br />

Panama à lots.<br />

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l2t oo<br />

645 10<br />

21 00<br />

86 Oi<br />

0OO 00<br />

!£-3 DO<br />

Oïl! (f:<br />

«0 00<br />

m so.<br />

Ces témoignages sont<br />

adressées à M. Oscar Fanvau, p'-t...<br />

cien, 4, place de Strasbourg, à Lille (N<br />

auquel le lecteur devrait écrire pour i<br />

voir gratis une gratis une brochai e<br />

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73 93<br />

/C 1891 . . .<br />

I î£ PerPétuel. . . i 1 96 j Ext. Espagne<br />

t i^WPnV^.?itè?au'hrf'"AfVncë' assistait à cette<br />

trista cérémonie au milieu d uns fouie nom<br />

brausa de Français.<br />

Las frais des funérailles ont été couverts par<br />

une s iuscriotion à laquelle l'ambassadeur de<br />

Franco a largement oeatrtba'é.<br />

L'unoêratrice Eugénie partirai mer redi pour<br />

mt<br />


CAUSE ilCOi<br />

54»<br />

(Suite)<br />

Une seule chose pourrait nous faire<br />

réussir; ce serait une poussée énergique<br />

des cultivateurs sur leurs députés,<br />

chacun dans sa circonscription.<br />

Ce qu'a fait le Midi viticole. Malheureusement,<br />

on est bien mou dans ce<br />

monde paisible des travailleurs des<br />

champs. Comme je vous le disais l'autre<br />

jour, il faut montrer les dents à<br />

vos représentants (ou soi-disant tels),<br />

car nous sommes regardés comme uns<br />

quantité négligeable politique.<br />

L'agriculture a-t-elle jamais fait<br />

tomber un ministère ?<br />

Non. Et alors?<br />

A-t-elle fait jamais nommer un<br />

député? Oui, deux, M. Ducos, à<br />

Orange, et M. Cot, à Béziers.<br />

Voilà tout. C'est maigre.<br />

Toutes les promesses qu'on nous<br />

fait ne sont qu'un accessoire Si nous<br />

réussissons à persuader à ces hommes<br />

Bte<br />

que la vie de la Fiance a son importance<br />

et que l'élection dépend de nous<br />

pour plus de trois cents représentants,<br />

alors nous obtiendrons quelque chose.<br />

Jusque-là, il n'y aura que la politique<br />

ou l'assiette au beurre.<br />

A la rentrée, au sortir des vacances,<br />

où l'on a pu voir de près la détresse<br />

<strong>du</strong> pays, vous croyez qu'on va s'occu-<br />

Pèr <strong>du</strong> blap<strong>rue</strong> !<br />

Un proconsul, un vice-roi, un satrape,<br />

peu importe le Dire, M. de<br />

Lannessan a été révoqué. Il avait,<br />

aux dépens de l'argent et des concessions<br />

de ht colonie <strong>du</strong> Tonkin, créé<br />

un cénacle de journalistes, d'amis, de<br />

politicants quelconques qui étaient<br />

chargés à <strong>Par</strong>is de le défendre comme<br />

autrefois à Rome, les proconsuls<br />

avaient pour les défendre leurs clients<br />

tandis qu'ils étaient dans leur gout<br />

vernenient.<br />

On n mis en prison quatre ou cinq<br />

de ces intéressant? personnages. Tout<br />

le pot aux roses est découvert. Voilà<br />

un beau sujet à tapage. On nous<br />

oubliera. Que sommes-nous, 21 millions<br />

cle travailleurs des champs ?<br />

Valons-nous une interpellation ?<br />

qui nourrissent leurs enfants ont besoin d'une alimentation<br />

qui, tout en leur donnant un lait nutritif,<br />

leur rende les forces per<strong>du</strong>es.<br />

cette véritable crème d'huile de foie de mo<strong>rue</strong><br />

aux Hypophosphites, est par excellence l'aliment<br />

qui convient le mieux aux jeunes mères et aux<br />

nourrissons.<br />

Les médecins <strong>du</strong> monde entier la recommandent.<br />

L'Emulsion Scott est très agréable à prendre, ce<br />

n'est pas un Remède, c'est une Gourmandise.<br />

j. DELGUCilE, pharmacien, 2, place Vendôme, <strong>Par</strong>rêS, et toutes pharmacies.<br />

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DELPON<br />

Pharmacien de i" d/»5s* ex-membre <strong>du</strong> Jury médical et<br />

<strong>du</strong> Conseil d'hygiène d? la ville de <strong>Toulouse</strong><br />

Les Gastrites, les Dyspepsies, les mauvaisss<br />

Digestions. Crampes, Aigreurs, Vomissements après<br />

le >;onas. Diarrhées chroniques et en général toutes<br />

les affections ce l'estomac et de lir.testm sont<br />

radtealBtnen* guéries par l'usage de ce médicament.<br />

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superficie d; cinq cent en<br />

quinte-cinq mètres rarîés si-<br />

ment des poêlas et le cliquetis de la vaisselle.<br />

Le jeune homme se décida à partir, enfilant<br />

à gaucho ia combe de Montayroux,<br />

pour regagner au plus court les Genévriers.<br />

Le cirque des collines s'estompait en nuances<br />

bleu d'outre-mer ; aux lointains horizons,<br />

les plus nautes se frangeaient encore<br />

de légers nugges à reflets de biaise, qui<br />

traînaient sur leurs sommets, reflétant le<br />

soleil disparu.<br />

Au pied de la côte, autour d'un quadrilatère<br />

de ver<strong>du</strong>re, comme des vers luisants<br />

multicolores, s'allumaient un triple rang<br />

de lanternes vénitiennes.<br />

Plus bas, parallèlement à la rivière<br />

large et brillante, à reflets métalliques,<br />

l'étroit ruban de la route de Peyragude se<br />

détachait en .olaneheur c<strong>rue</strong>, coupé de bouquets<br />

d'arbres et piqué de points sqmbres<br />

qui se mouvaient lentement -- les piétons.<br />

Des voitures fttardees roulaient, à grand<br />

bruit de grelots et de ferraille, à travers la<br />

nuit sonore ; sans les r-latane 1 et les hauts<br />

peupliers de la Caroline passaient les feux<br />

changeants da leurs lanternes.<br />

Au moment où ce paysage disparaissait<br />

à un coude <strong>du</strong> chemin, la brise de la rivière<br />

apporta à Jacques l'écho mourant d'un<br />

vieux motif attaqué par l'orchestre en plein<br />

vsnt ;<br />

« Eli» était belle,<br />

ehé,<br />

— jusqu'au jour où i ) -." estimable p g g<br />

tesolu de la mettre en circulation. Ame da<br />

sainte et cœur d'artiste : tous ses dip'ômes<br />

et le l-ir«e ruban des eafanis de Ma. a...<br />

"Voyons, est-ce que tout cela ne vo.f- dit,<br />

rien 'J<br />

Le jenne homme souffrait d'sntôvdre<br />

ônumértr, avec une bonhomie n.-.rci se,<br />

la fortune et;les qualités deT'inçbnnûa La<br />

WMW d- fhouiirte d'affaires lui giU .it le<br />

ouTOtui sa, jy st er eus • rstoél îtra<br />

pre.-que autmtq i le Sitlut ,'awin r . Lamoûre.<br />

Sur un r,sn pau as-mré, ii répondit<br />

:<br />

(A suiore.)<br />

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