Rapport de stage Hôpital Protestant de Bangwa Cameroun

Mais certaines idées fausses circulent encore. Un jeune nous a par exemple dit que le
préservatif arrêtait les spermatozoïdes mais qu’il y avait des microtrous qui laissaient passer le
virus.
Dans le village de Bangwa, certains groupes de jeunes sont sensibilisés vis-à-vis de cette
maladie. Nous avons par exemple assisté à des réunions de l’AJF, l’Association de la
Jeunesse Féminine, présidée par la femme du médecin-chef. Cette association rassemble les
jeunes filles de Bangwa. Ils font toute une série d’activité, des danses, des chants, des sketchs,
des débats tournant autour de sujets tels que la sexualité, le SIDA, la place de l’homme et de
la femme, … . La présidente nous a dit avoir constaté un changement favorable dans le
comportement des filles du village depuis l’existence de son association.
La prise en charge du HIV à l’hôpital de Bangwa :
Depuis peu, l’hôpital de Bangwa est devenu un centre reconnu par l’état pour la prise en
charge des patients sidéens.
L’hôpital propose la réalisation de tests de dépistage. Mais ce test est assez coûteux
(3000FCFA).
Un temps, l’hôpital distribuait gratuitement des préservatifs. Mais personne ne venait en
chercher car les gens considéraient que, si c’est gratuit, c’est que ça ne fonctionne pas.
Maintenant, les préservatifs sont vendus à la pharmacie de l’hôpital.
Lorsqu’une femme demande un moyen de contraception, on lui conseille le préservatif plutôt
que la pillule, celle-ci n’offrant aucune protection vis-à-vis des infections sexuellement
transmissibles.