Rapport de stage Hôpital Protestant de Bangwa Cameroun

Dans l’Ouest du Cameroun, on retrouve essentiellement des catholiques et des protestants. Il
n’y a pas d’église catholique à Bangwa mais il y en a à Banganté et Bafoussam. A Bafoussam
se trouve aussi la cathédrale. Les messes sont animées et colorées. Les paroissiens font des
offrandes au moment de la communion : bananes, mangues, pagnes et même des bouteilles
d’eau !
Le Nord du Cameroun est principalement musulman. Les mosquées remplacent les églises.
Les bus s’arrêtent même au moment de la prière pour permettre au chauffeur et aux passagers
qui le veulent de sortir et prier.
A coté de ces communautés, on retrouve toute une série d’ « églises » : la Vraie Eglise de
Dieu, les témoins de Jéhovah…
Les croyances ne se résument pas à la religion. Il y a également toutes les croyances
culturelles avec les marabouts.
Le marché
Pour faire mes courses, plusieurs solutions sont possibles :
- A Bafoussam, se trouvent deux supermarchés où l’on trouve de tout. C’est là que
j’achète les boites de conserves, les biscuits, les produits laitiers… les prix sont
affichés.
- A Kamna, où a lieu le marché tous les 8 jours et où je trouve tous mes légumes
(tomates, poivrons, avocats, carottes…) et fruits (bananes, mangue, ananas,
papaye…). Le négoce fait partie de tout achat.
- Au carrefour de Bangwa. Situé à la croisée des chemins, le carrefour regroupe
quelques échoppes pour dépanner en cas de besoin, mais c’est surtout le lieu idéal
pour boire une bière ou prendre un taxi.
La maladie
Moi aussi je suis tombée malade…le palu bien sûr ! Mes collègues voulaient m’hospitaliser
au service des urgences. Heureusement avec l’aide des infirmiers et des autres internes, j’ai pu
rester chez moi avec une perfusion de quinine attachée au-dessus de mon lit. Mais comme on
dit ici, « le palu m’a menacé et la quinine m’a vraiment dérangé ». Elle m’en a fait voir de
toutes les couleurs…ou plutôt de tous les sons parce qu’avec la quinine, mes oreilles ont
bourdonné et j’entendais des voix ! Après cinq jours de quinine, j'étais enfin sur pied et j’ai pu
reprendre le travail.
La mort
Mon oncle est mort pendant que j’étais en stage à Bangwa. Nous sommes confrontés à la mort
tous les jours. Mais nous la vivons de manière détachée. Certes, la famille pleure parfois mais
on ne s’apitoie pas et le personnel demande même à la famille d’être forte. On demande à
cette dernière de sortir bien souvent dès que les larmes coulent. Le corps est amené à la
morgue de l’hôpital et ne pourra être récupéré par la famille qu'une fois tous les crédits payés.