Les Examens le Jeœ Filles - Bibliothèque de Toulouse

LE NUMÉRO 5 CENTIMES 

Organ© efeiise 

RÉDACTION ET AD 

mm 

et Religieuse 

STRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25 

LE NUMÉRO 5 CENTIMES 

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ÉDITIONS RÉGIONALES 

Lof, Are/rwî, Csf*4x», C&aîaf 

(Jars, Hf-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Landes 

Tarn, Aada, Nérzutt, Pfrénéo^-OHtmW» 

Edition du mtb'n spécifia a Tealoas* ï 

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FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL SAMEDI 9" JUIN 1906. - 16' Annéa - If 4,993 \ BUREAUX A PARIS : 25, RUE FEYDEAÊ 

» ble 'rîtJ droit qu'on n'est plus tenu de la 1 va "hospitaliser ces peat ragoûtantes ceti$* 

Iî y a trois jours, un de mes amis dont 

la fortune repose sur nos principales va- 

leurs minières, venait me confier ses 

£-ranses. « Mes titres viennent, de baisser 

de 70 francs », me dit-il. Il était navré. 

Quelles réflexions va inspirer à mon 

ample discours que M. Barthou a pro- 

noncé l'autre jour à Rouen ? Après avoir 

notifié à son auditoire la nécessité d'im- 

poser le revenu, le ministre a fait enten- 

dre qu'on allait remanier la législation 

eur les mines. Et quels seront ces rema- 

niements ? Le ministère invitera nos dé- 

putés a lui fournir les moyens de pro- 

noncer plus facilement la déchéance des 

Compagnies. Je serais bien étonné si 

cette menace ne provoquait pas une nou- 

velle baisse des titres. 

Mais mettez-vous à la ^lace de nos 

maîtres ! Peuvent-ils agir autrement ? Il 

faut bien qu'ils exécutent le plan de dé- 

possession forgé par les leaders du parti 

socialiste. 

Dans trois ans, dans quatre ans, au 

plus tard, toutes nos grandes Compa- 

gnies industrielles et financières auront 

subi le sort de nos congrégations reli- 

panses. La spoliation ne soulèvera d'ail- 

leurs ni plus de difficulté, ni plus d'é- 

rnioi ; on protestera, nos journaux insére- 

ront d'éloquentes consultatjons de juris- 

"«wisultes bien pensants et ce sera tout. 

Quelques gros financiers rêvent d'em- 

^êcber ce transfert de propriété. Mais 

comment ? Pendant trente ans, le Radi- 

calisme et la Finance, la Franc-Maçon- 

nerie- et la Banque ont marché de con- 

serve : « Laissez-moi faire mes émis- 

sions, — disait la Finance à la Républi- 

que, — je m'engage de mon côté, à ne 

fas gêner vos opérations politiques. Vous 

m'accusez parfois de nourrir une cer- 

taine tendresse pour la Monarchie. Eh 

jbien ! je sacrifie mes affections à mes in- 

térêts. N'entravez pas mes trafics ; je 

respecterai votre régime. » 

A la faveur de ce nacte, la République 

n'eut rien a craindre. D'autre part, pour 

smnêcher les Radicaux de paralyser, par 

des lois intempestives. les manèges de îa 

£îaute Fjaance. les Gambetta, les Ferry, 

les Paul Bert, les Combes lancèrent la 

meute révolutionnaire contre l'Eglise. 

Aujourd'hui que les catholiques sont 

bouclés, les Socialistes intelligents et 

'énergiques, comme Jules Guesde, soni 

ment la République d'exproprier la Fi- 

nance, la Bourgeoisie et la Haute-Ban 

que, comme elle a exproprié, le Clergé. 

Les Barthou, les Clemenceau et les 

Poincaré flairent le péril. Aussi, ces « Gi- 

rondins » voudraient-ils n'accorder aux 

Socialistes que des simulacres de réfor- 

mes. Mais la Haute-Banque comprend 

parfaitement que ni M. Barthou, ni M. 

Clemenceau, ni M. Poincaré ne sont de 

taille à réfréner les appétits de la tribu. 

Les demi-réformes des Girondins, au 

lieu de désarmer la Révolution, l'enhar- 

dissent et la déchaînent. Que faudrait-il 

donc faire ? Eh bien ! un puissant grou- 

pe de financière et d'industriels, dirigé 

par un personnage consulaire, par un 

« grand bourgeois » qui fut jadis nanti 

d'une magistrature politique considéra- 

ble (il ne s'agit point de l'insignifiant M. 

Loubet, je vous prie de le croire), multi- 

plie intrigues sur intrigues pour repla- 

cer le triumvirat Combes-André-Pelle- 

tan sur le pavois d'antan. Je n'invente 

rien. Combes achèverait de démolir l'E- 

glise, André l'armée et Pelletan la ma- 

rine. Soit ! Mais pendant que le Parle- 

ment se livrerait à ces destructions, la 

Banque, les Mines, la Rente, les Etablis- 

sements financiers seraient indemnes. 

Voilà le raisonnement, voilà le calcul 

de cette Synagogue d'argentiers à courte 

Srae. Les orateurs qui ont pris l'autre 

jjour la parole à Saint-Mandé connais- 

sent ces projets. Socialistes sincères, Ju- 

tes Guesde et Vaillant veulent que dé- 

sormais le gouvernement consacre exclu- 

sivement sa sollicitude aux masses ou- 

vrières. M. Jaurès a fait chorus avec ses 

deux collègues, mais personne n'a pris 

au sérieux les tirades de ce rhéteur pro- 

fessionnel. Combes n'eut pas de cham- 

pion plus résolu que Jaurès. Soyez per- 

suadé que Jaurès fait des vœux pour le 

retour de ce sectaire. Malgré ses boni- 

ments de collectiviste forain, le député 

do Car-maux n'est que le plus épais des 

bourgeois. 

En attendant, les conséquences du vote 

du 6 mai se font déjà sentir. Impossible 

maintenant d'ouvrir un journal sans y 

trouver le récit d'un acte de vandalisme 

sacrilège. Ce matin, notre excellent ami, 

M. du Motey, raconte dans Ylndépen- 

àœnt de VOrne que la semaine dernière 

les sectaires du nays ont brisé six sta- 

tues et deux croix à Alençon, à Séez et à 

Damigny. Les méfaits ont été accomplis 

oar une bande enrôlée tout exprès par 

la société secrète qui, depuis vingt ans, 

dirige la guerre contre l'Eglise. Je ne 

m attarderai point à flétrir de tels atten- 

tats. Si les catholiques se montraient 

plus énergiques, les Apaches n'oseraient 

certainement pas mutiler nos monu- 

ments. 

En face des bandes organisées qui sac- 

cagent nos statues nos calvaires et nos 

églises, le devoir des catholiques est de 

créer à leur tour des compagnies fran 

ches qui veillent sur nos sanctuaires 

s'ils le veulent, je suis sûr qu'ils tien- 

oront en échec les Apaches. 

Dans un curieux article sur « VAffaire 

vqndin », M. Emile Ollivier disait der- 

nièrement : « Il est des temps où la 'oi 

à eat devenue une violation si intoléra- 

» respecter ; dans d'autres, l'indignité 

» de celui qui commande dégage de 

» toute obligation ceux qui devraient 

» obéir. Parfois même, une nation péri- 

» rait si elle ne brisait son goûverne- 

» ment. » 

Voilà comment un philosophe en vient 

à recommander lui-même l'offensive 

contre les malandrins qui. protégés par 

la.justice, foulent aux pieds tous les 

droits.— « Une nation périrait si elle ne 

brisait certains gouvernements. » Voilà 

une pensée qu'il convient, de méditer. 

Oscar HAVARD. 

ïïu Jour le Jour 

L'attentat d'Orsini. 

L'attentat dont le roi et la reine d'Espagne 

ont failli être victimes a remis en mémoire ce- 

lui qu'Orsini dirigea contre l'empereur Napo- 

léon III et. l'impératrice Eugénie, le 14 janvier 

18a».. Voici les souvenirs que publie M. Ro- 

bert Mitchell : 

Il semblerait que les deux crimes aient 

été calqués l'un sur l'autre ; à Paris comme à 

Madrid la bombe frappa la voiture impériale 

en épargnant les souverains. Le sang ruisse- 

lait dans la rue ; il y eut 156 blessés ou tués, 

et les hurlements des malheureux qu'avaient 

atteints les éclats de l'engin meurtrier se con- 

fondaient avec les cris de la foule maudissant 

les assassins et acclamant ceux que la Provi- 

dence avait miraculeusement sauvés. 

Presque instantanément la lugubre nouvelle 

se répandit dans Paris, la fureur populaire 

était à ce point déchaînée, qu'au coin de la 

Chaussée d'Antin et du boulevard, on assom- 

ma littéralement un monsieur qui ne mani- 

festait, pas une suffisante émotion. 

Je crois qu'il n'avait pas crié : « Vive l'Em- 

pereur ». 

Le lendemain, le préfet de police et le mi- 

nistre de l'intérieur, qui était- M. Biilault, fu- 

rent révoqués. 

Je ne veux pas retracer ici une page d'his- 

toire à laquelle mes souvenirs personnels ne 

pourraient rien ajouter. 

On sait qu'Orsini revendiqua hautement la 

responsabilité de l'attentat : devant les jurés, 

cependant, il eut une minute de défaillance et 

nia qu'il eût jeté la bombe ; mais les murmu- 

res de l'auditoire lui rendirent bientôt la pos- 

session de lui-même ; il dédaigna de se défen- 

dre. 

On sait que Napoléon III voulait le gracier ; 

ce fut M. de -Persigni qui lui fit abandonner 

cette trop généreuse aspiration. 

— Il a manqué Votre Majesté dit-il à l'Em- 

pereur, mais il a tué des malheureux contre 

lesquels il ne pouvait avoir aucune haine ; 

c'est un crime que la politique ne saurait ius- 

tifler et que l'Empereur n'a pas le droit d'ab- 

soudre. » 

—0— Une pensée de Taine. 

Voici une observation de Taine dans son 

Histoire de la Commune : 

« Tous les coquins, tous le£ communards et 

tous les pétroleurs, tous les ivrognes, tous les 

mauvais sujets, tous les gens de sac et de 

corde sont ennemis du clergé. Le fait est cer- 

tain. D'autre part, les braves gens, les gens 

de bien ,1-es personnes charitables, les gens 

honnêtes, estimables, délicats, sont presque 

tous sympathiques aux curés et respectueux à 

leur endroit. » 

Ce n'est pas nous qui l'avons dit, mais nous 

estimons que c'est judicieusement observé. 

—0— L'impôt sur les cartes postales. 

L'administration des postes, en Allemagne, 

est tellement envahie par le déluge des car- 

tes postales illustrées que le gouvernement 

impérial, assure-t-on, vient de mettre à l'étude 

un projet d'impôt sur ces innombrables « ima- 

ges voyageuses ». 

La commission du budget qui fonctionne au 

Reichstag, pressentie à ce sujet, n'a âs hésité 

à faire sienne la proposition du gouverne- 

ment. Il y a là, en effet, non seulement un 

moyen d'arrêter, ou du moins d'endiguer la 

marée montante des cartes illustrées, mais en- 

core une ressource nouvelle, non négligeable, 

de profits pour le Trésor. 

En 1905, le nombre de cartes à images mani- 

pulées par le service des postes outre-Rhin, 

s'est élevé à plus de 500 millions. Une taxe de 

2 centimes et demi seulement — c'est d'ail- 

leurs celle qui -est proposée au Reichstag — 

rapporterait au budget un revenu de douze à 

treize millions de francs. 

Par le temps qui court, c'est bon à prendre. 

Mais que vont dire les cartophiles du pays de 

Guillaume II 

—o— Mauvaise... et utile. 

La dynamite est devenue un objet d'horreur 

et de légitime réprobation. Le rôle de la dyna- 

mite est considérante... heureusement en un 

tout autre sens. Il s'en consomme, en effet, de 

vingt-cinq à trente millions kilogrammes 

environ par an dans le monde entier, pour les 

besoins de l'industrie. La dynamite est le plus 

puissant auxiliaire de l'homme dans les tra- 

vaux souterrains ; elle sert encore à enfoncer 

des pilotis, à rompre des embâcles de glace, à 

forer des puits, à graver sur métal. 

...Tout dépend donc de la manière de s'en 

servir. 

—0— Le plus grand transatlantique. 

Il y a deux jours, on a lancé à Clydebank 

la Lusitania, un nouveau paquebot de la Com- 

pagnie Cunard, qui sera le plus grand transat- 

lantique existant et le plus rapide. Elle jauge 

32,200 tonnes, a 240 mètres de long, 2G m. 75 

de large, 18 m. 40 de creux. Elle a donc 

48 m. 30 de long de plus que la Campania, 

25 mètres de plus que le Kaiser-Wilhelm-lI. 

Elle est à turbines et à quatre hélices. 

Son équipage sera de 800 hommes ; lors- 

qu'elle aura son nombre total de passagers, 

elle transportera 3,150 personnes. Sa vitesse 

sera de 25 nœuds. En automne, la Compagnie 

Cunard doit lancer un second paquebot sem- 

blable, la Mauritanie.. On sait que la Pro- 

vence a 190 mètres de long et jauge 19,100 

tonnes. 

—o— La tomate. 

Une grande calomniée, la tomate, vient de 

trouver un défenseur ardent — et documenté 

— dans la personne du professeur Armand 

Gautier. 

On accusait, à tort, paraît-i), ce légume d'en- 

gendrer la goufte et le rhumatisme par sa 

forte teneur en acide oxalique. Or, l'analyse 

a démontré que la tomate ne contient que des 

traces de cet acide, mais, au contraire, des 

quantités notables des acides citrique et ma- 

nque, dont l'usagft est présentement recom- 

mandé aux arthritiques. L'erreur d'hier est 

devenue la vérité d'aujourd'hui. 

—o— Esprit taquin. 

On sait qu'une pétition est signée pour que 

l'on donne le nom d'Ibsen à une rue de Paris. 

Un humoriste vient d'écrire : 

« Je signe volontiers celle requête, mais à 

la condition que le nom de Bjornstjërne Bjorn- 

son soit donné, à une autre rue... pour embê- 

ter les cochers de 11 acre ». 

Ceux-là riront tout les premiers de cette 

boutade. 

dence-s avait déjà publié les mémoires d'une 

femme de chambre de la Merelli. Voici 

maintenant une histoire de casseroles. 

Ce n'est pas ù l'Académie, c'est à '.'office 

et à la cuisine que se recrute cette rédac- 

tion spéciale. 

Le général André, qui vend pour une 

somme, grosse ou petite, les secrets qu'U a 

détenus pendant cinq ans en qualité do 

chef du département de la guerre, n'a pas 

l'air de se douter qu'il crée là un précédent 

extrêmement dangereux pour ses amis. Jus- 

qu'ici, les ministres tombés du pouvoir ob- 

servaient, la discrétion professionnelle. 

Quand 1 ils quittaient leur cabinet ou 

qu'un vote parlementaire les en chassait, 

ils n'emportaient que leurs papiers person- 

nels. Ils laissaient, dans les coffres^ de l'E- 

tat, les dossiers intéressant les affaires pu- 

bliques. Et si quelque indiscret les interro- 

geait sur leurs actes officiels, ils se conten- 

taient de mettre un doigt sur la bouche. 

Les temps nouveaux où nous vivons exi- 

gent des mœurs nouvelles. Le chirurgien 

qui raiconte à tout venant comment il a es- 

sayé de guérir une malade plus ou moins 

hystérique et qui laisse photographier,' par 

les reporters, le lézard qu'il est censé avoir 

extrait du ventre de sa patiente, est tout à 

fait bien placé pour s'accorder avec cet an- 

cien ministre de la guerre qui fait du feuil- 

leton pour quotidiens, avec les secrets de la 

défense et tire à la ligne en détaillant les 

nouveautés de notre armement. 

Car, de deux choses l'une, où ces mémoi- 

res seront, pour mériter d'être lus, bourrés 

de révélations inédites et sensationnelles,et 

alors ils constitueront une véritable trahi- 

son d'Etat. Ou bien ils ne diront que des 

choses connues, celles que nous avons si- 

gnalées au jour le jour, et les lecteurs se- 

ront abominablement volés. 

'Fort heureusement, c'est cette dernière 

hypothèse qui se réalisera. On lira des ti- 

tres de chapitres dans ce genre, ou à peu 

près : — « Comment j'ai pris ma première 

cuite. » — « Je suis ministre ! Vivent les 

loges ! » — « De la rue Saint-Dominique à 

la rue Cadet, ou les mystères de l'Acacia. » 

— « La mobilisation des casseroles. Mar- 

ches forcées. » — Histoire d'une giroflée à 

cinq feuilles. Je vois trente-six chandelles. 

Mais je me venge. » etc. 

Et quand on aura lu ces racontars, on 

n'aura pas changé d'opinion. On tiendra 

toujours Tex-ministre de la guerre pour le 

plus méprisable des politiciens, pour le 

grand désorganisateur national, pour l'ini- 

tiateur du chambardement que Reinach, 

aujourd'hui député,s'occupe de parachever. 

Allons, qu'on se raccommode ! 

Le moment serait mal choisi pour les Cle- 

menceau, Ranc, Pelletan et autres radi- 

caux-socialistes de se chamailler sur la scè- 

ne ; c'est bien assez que le public les soup- 

çonne de se battre dans les coulisses. Sau- 

vez la face, comme disent les Chinois; — et 

la face des Pelletan, Ranc et Clemenceau 

n'est pas déjà si belle qu'ils l'enlaidissent 

encore avec leurs contorsions et grimaces. 

Qu'ils jouissent donc en paix, s'il est pos- 

sible, des loisirs et profits du pouvoir que 

les socialistes unifiés daignent leur concé- 

der. 

Los (emps sont proches où il faudra plier 

bagages et déguerpir des 'cabinets ; qu'ils 

s'habituent aux mauvais propos, pourvu 

qu'on les tolère_ dans les bons postes ; ce 

sera bien assez' triste pour eux quand il 

faudra se sauver devant les praticiens du 

socialisme unifié ; ils auront le sort de tous 

ces vieux chevaux de renfort gambettistes. 

qui furent leurs complices, puis leurs vic- 

times, et sont enfouis sous les nouvelles 

couches,produits naturels de la République 

toujours en marche. 

Qu'ils soient philosophes jusqu'au bout et 

sachent attendre le moment où, débordés 

et bousculés à leur tour, les Jaurès et les 

Gnesde feront îa culbute et viendront s'a- 

platir à leurs côtés,dans le fossé révolution- 

naire ofi tombent et pourrissent les feuil- 

les mortes et les portefeuilles dégonflés. 

LA PRESSE ANARCHISTE 

Les Examens le Jeœ Filles 

Nous voici entrés dans la période des exa- 

mens. 

A ce propos, notre excellent confrère, M. 

A. de Boisandré, écrit dans la Libre Pa- 

role : 

Tous les examens sont publics à l'oral, à 

l'exception des examens du brevet de capacité 

et du brevet supérieur nour les jeunes tilles, 

auxquels ont seuls le droit d'assister les re- 

présentants du beau sexe. 

Pourquoi -cette anomalie ? 

On essaye de la justifier en prétendant que 

la publicité complète de l'examen oral ris- 

querait d'effaroucher les jeunes candidates 

et pourrait même, dans certains cas, donner 

lieu à des inconvénients plus regrettables en- 

core. 

L'excuse serait admissible, si la consigne 

de l'huis clos pour les hommes n'était pas 

interprétée avec une rigueur aussi stupide que 

regrettable. 

Pourquoi, par exemple, la porte des salles 

où ces demoiselles comparaissent devant leurs 

juges, ne s'ouvrirait-elle pas devant un pro- 

che parent, devant le père de famille ? 

Or, nous connaissons plusieurs pères de 

famille qui ont vainement essayé d'assister à 

l'examen oral de leurs filles. Malgré leur in- 

sistance, en dépit de l'exhibition de tputes les 

pièces d'identité dont ils avaient pris la pré- 

caution de se munir, on les rejetait impitoya- 

blement dehors, en excipant de la non publi- 

cité pour les hommes. 

Nous voudrions bien connaître le motif pour 

lequel la présence d'un père à. l'examen de sa 

fille ne doit pas être tolérée. Si les avantages 

de cette présence apparaissent à tous les yeux, 

il n'en est pas de même des inconvénients que 

l'on chercherait vainement, pour la bonne rai- 

son qu'il n'en existe aucun. 

Sachant les pères de famille représentés 

dans la salle d'examen, MM. les examinateurs 

se surveilleraient davantage, ils éviteraient 

avec soin de poser des questions saugrenues, 

et parfois révoltantes, comme nous en avons 

signalé à différentes reprises. Les candidates, 

de leur côté, ne seraient pa.s fâchées de sentir 

dans leur voisinage leur protecteur naturel ; 

elles auraient certainement plus de confiance 

en elles-mêmes et moins de crainte de se voir 

poser, à brûle-pourpoint, quelque interroga- 

tion d'un goût douteux. 

A tous les points de vue. donc, l'admission 

du père de famille ou de son représentant nux 

examens oraux des jeunes filles est absolu- 

ment désirable. 

Les examens y gagneraient incontestable- 

ment en impartialité, et, peut-être aussi, en j 

bonne tenue. 

ufies» et Unifiés 

Sous ce titre : « Cinq ans de ministère », 

le général André annome la publication 

prochaine de ses mémoires. Lu journal qui 

Le parti radical éprouve quelque mau- 

vaise humeur des rebuffades du parti so- 

cictlisto 

Il n'ose pas trop crier et encore moins se 

révolter. 

On ne veut plus le connaître, il persiste 

à vouloir imposer sa compagnie ; on le qua- 

lifie de parti des

Samedi 9 Juin 1906 

Delalinve, Lintilhac, Fortier, le Sêtiat repous- 

j»« Ut proposition de loi. 

Le ïSênat s'ajourne » 

est levée à 5 h. 40. 

à mardi ; la séaftce 

Paris, 8 juin. 

La séance est ouverte à 2 heures ; M. Rabier, 

.vice-président, est au fauteuil ; des amis blo- 

cards viennent le féliciter ; il minaude et se 

çrélas&e, évidemment très satisfait de son 

personnage. 

Los députés sont encore peu nombreux ; M. 

Brisson, dont l'élection va avoir lieu tout à 

l'heure, est à son banc ; il n'a pas voulu 

présider. 

Eloge funèbre 

M. Rabier sonne, et d'une voix forte pro- 

nonce l'éloge funèbre de M. Ferrier, député 

de Die, décédé ; il retrace en quelques mots 

sa carrière politique, loue son républicanis- 

me, exalte les services qu'il a rendus à la 

démocratie. (Applaudissements.) 

La vérification des pouvoirs 

Puis, le président donne lecture d'un cer- 

tain nombre de rapports d'élections inscrites à 

l'ordre du jour. 

Sont validés : Vendée, M. Chailley-Bert 

Ardèche, M. Suclaux-Monteil, M. Astier ; Lo- 

zère, M. Louis Dreyfus ; Haute-Marne, M. 

Dessoy ; Meuse, M. Ch. Humbert : Pyrénées 

•Orientales, M. Bourrât ; Seine, M. Maurice 

Barrés et M. Déjeante. 

L'ELECTION DU EUÏÏSAU 

L'ordre du jour appelle ensuite l'élection 

du bureau définitif, celle du président d'à 

bord ; on tire au sort les scrutateurs ; l'urne 

est apportée à la tribune ; 1-e défilé commence 

1 très rapide ; les députés se pressent au pied 

de l'escalier ; ceux qui ont voté quittent la 

salle aussitôt. 

Le scrutin est ouvert jusqu'à 3 heures et 

demie. 

M. Brisson vote pour lui. (Ah ! ah ! ironi- 

ques). Les ministres viennent successivement 

lui apporter leurs voix ; les socialistes uni- 

5i0s votent aussi, MM. Jules Guesde et Jaurès 

en tête. 

Pendant le défilé, M. Ferrette discute très 

vivement au fauteuil avec M. Rabier et M. 

Pierre ; il se plaint qu'on ait validé sans 

l'attendre, au dé-but de la séance, l'élection 

de M. Chailley-Bert qu'il se proposait d'atta- 

quer, il l'avait annoncé hier ; on l'entend 

crier : « C'est un escamotage ! Je ne me prête 

pas a des transactions de ce genre. » 

Le défilé se poursuit ; on voit passer à la 

tribune MM. Pelletan, Joseph Remach, Tour- 

gnol ; M. D&umer n'est pas- là ; le président, 

M. Rabier, fait passer lui aussi son bulletin 

•au secrétaire préposé à l'urne. 

Les abstentions sont assez nombreuses au 

centre et à droite. 

Le scrutin est clos à 3 h. 30 ; on verse le 

contenu de l'urne dans des corbeilles qu'on 

-emporte pour faire le dépouillement, puis on 

are-place l'urne à la tribune et le scrutin est ou- 

\ ert pour l'élection de quatre vice-présidents. 

Les députés reviennent des couloirs pour 

,voter ; le*défilé reprend et se poursuit rapide. 

On voit passer MM. Brisson, Sarrien, Jau- 

rès, Jules Roche, de Lanjuinais, Aynard, Al- 

lemane, etc. 

Le scruiin est clos à 4 h. 50 ; l'urne vidée 

.et les corbeilles emportées, il est ouvert de 

nouveau pour l'élection de huit secrétaires. 

On ne voit ni M. Ribot, ni M. Millerand. 

A 5 heures moins le quart, le scrutin est 

*clos ; il est rouvert l'instant d'après pour ré- 

daction de trois questeurs. 

Le défilé se poursuit sans incident ; voici 

,M. Berteaux, M. Bouffandeau, M. Sembat, M. 

•GUitlain, M. Pelletan, l'abbé Gayraud. M. Des- 

chanel, l'amiral ïiienaimé : cette fois ,M. Dou- 

mer vote. 

Les députés sont rares et le défilé traîne en 

' A 5 heures et demie, on est obligé d'aller 

ibattro le rannel -âns les couloirs ; enfin, le 

quorum est présumé atteint ; le président clot 

le scrutin à 5 h. 45. 

La séance est suspendue pour attendre le ré- 

sultat des dénouillements ; la séance est re- 

prise à 6 h. 10. 

Les députés rentrent assez nombreux. 

Le président définitif 

M. Rabier, qui préside toujours, proclame 

âes résultats du scrutin pour l'élection du pré 

aident définitif. 

Nombre dé votants, 428, bulletins blancs ou 

.ffiuls 39, suffrages exprimés 339, majorité ab- 

solue 195 ; M. Henri Brisson, seul candidat, 

352 voix. 

M. Henri Brisson ayant obtenu la majorité 

absolue des suffrages exprimés, est proclamé 

président de la Chambre des députés ; toutes 

îçs gauches applaudissent, sauf quelques so 

eialistes. 

Les vice-présidents 

Résultats du scrutin pour l'élection de qua- 

tre vice-présidents : 

Nombre de votants 374, bulletins blancs et 

nuls 25, suffrages exprimés 349, majorité ab- 

solue 175 ; ont obtenu : MM. Berteaux 307, Ra- 

dier 303, Cruppi 286, Caillaux 2S3. 

MM. Berteaux, Rabier, Cruppi, Caillaux 

ayant obtenu la majorité absolue des sui'fra- 

.ges exprimés, sont proclamés vice-présidents 

de la Chambre des députés ; on a surtout ap- 

plaudi à gauche les noms de MM. Berteaux 

et Rabier. 

Les secrétaires 

Nombre de votants 395, suffrages exprimés 

.395, majorité absolue 198. 

Ont obtenu : MM. d'ïriart d'Etchepare 288, 

François Arago, 245; Simonet 242, Petitjean 

:242, Bonnevay 242, Sabaterie 225, Isoard 232, 

;Pierre Dupuy 207, Violette 153, Paul Meunier 

128, Raullne 123, Lucien Cornet 95, Marin 88, 

Abel Bernard 58, Bussière 43. 

MM. d'iriart d'Etchepare, François Arago, 

Simonet, Petitjean, Bonnevay, * Sabaterie, 

îsoiard et Pierre Dupuy ayant obtenu la ma- 

jorité absolue des suffrages exprimés, sont 

proclamés secrétaires de la ChambTe des dé- 

'Putés. 

Les questeurs 

Résultat du scrutin pour la nomination de 

trois questeurs : nombre des votants 374, suf- 

frages exprimés 374, majorité absolue 188, 

ont obtenu : MM. Saumande 32 9voix, Paiot 

304, Chapuis 297. 

MM. Saumande, Pajot et Chapuis ayant ob- 

tenu la majorité absolue des suffrages expri- 

més, sont proclamés questeurs de la Chambre 

tdes députés. 

Tous ces résultats sont applaudis à gauche. 

Le présidas!. — Tous les membres du bu- 

reau définitif étant élus, je déclare la Cham- 

bre constituée ; avis en sera donné au prési- 

dent de la République et au Sénat. » 

La Chambre s'ajourne ensuite à mardi, 2 

heures : la séance est levée à 6 h. 20. 

Le Bloc fait une petite ovation à M. Rabier 

quand il quitte le fauteuil. 

de l'examen de l'élection, étaient venus au 

lieu do s'abstenir comme ils l'ont fait, 1 en- 

quête que M. Spronck proposait hier eut été 

ordonnée. 

» Les députés se prêtent à certaines combi- 

naisons, à certains marchés qu'ils jugent 

avantageux et que j'estime être des marchés 

de dupes. 

» On promet à la minorité de valider sans 

débat certains de ses membres si elle-même 

ne fait aucune opposition à la validation de 

quelques chefs de file en danger. 

» Il vaudrait mieux de part et d'autre plus 

de franchise ; si des petites combinaisons de 

ce genre n'avaient pas existé hier, le dixième 

bureau aurait ordonné un supplément a en- 

quête ; mais tout n'est nas fini, un débat aura 

lieu à la Chambre ; mon beau-frère, M. Amé- 

dée Reille, fera à la tribune le procès de Jau- 

rès et si celui-ci n'est pas invalidé, j'aurai du 

moins la satisfaction d'avoir fait connaître à 

toute la France que celui qui se dit député 

de Carmaux n'est que l'élu de la fraude et de 

la mauvaise foi. » 

Les socialistes boudent 

Les socialistes indépendants ne sont pas 

contents de l'attribution des sièges au bureau 

de la Chambre telle qu'elle a été décidée par 

la délégation des gauches. 

Celle-ci leur a laissé, en effet, pour toute 

consolation, un siège de questeur dans le 

temps à venir à la seule faveur du roulement 

entre les divers partis de gauche. 

Les socialistes, pour marquer leur mau- 

vaise humeur, ont décidé ce matin de ne pré- 

senter aucun candidat à quelque fonction 

que ce soit. 

Ajoutons que malgré la décision du groupe 

de rester en dehors des compétitions pour les 

postes de secrétaire, un de ses membres, M. 

Isoard, pose sa candidature à un de ces 

postes. 

Les retraites ouvrières 

M. Coûtant, député de la Seine, va déposer 

une proposition de loi ayant pour objet de 

remplacer les prélèvements faits sur le sa- 

laire des ouvriers et des employés des deux 

sexes et les versements patronaux qui doivent 

assurer la retraite d'invalidité et de vieillesse. 

1° Soit par l'établissement d'une taxe de 

50 % sur les héritages en ligne collatérale, 

entre frère et sœur excepté. 

2° Par une augmentation progressive de 

tous les droits perçus sur les successions et 

donations et par la limitation au maximum de 

deux mille francs do toutes les pensions de 

retraites des fonctionnaires de l'Etat. 

Cotte proposition, si elle était adoptée, corn- 

romettrait irrémédiablement l'édifice flnan- 

Wt i aricmciîtaire 

IIIAIS BOUBMS 


L'é'ection Biétry 

«'pw^rif^ bureau chargé de l'examen de 

j élection de Brest entendra mercredi M Bié- 

try et son concurrent malheureux M. Goude 

Personne dans la sous-commission chai "ee 

de prime abord de l'examen de cette électTon 

et en très grande partie composée de socialis- 

ie & n ayant vou.u se charger du rapnort la 

sous-commission s'est trouvée de ce tait des- 

cerrdirectemènt bUreaU ^ qUi se pronoa - 

L'élection Jaurès 

En présence d'une lettre de M. de Solages 

adressée au 8° bureau chargé d'examiner les 

élections du Tarn, lettre affirmant que la 

communication des listes d'émargement de la 

commune de Carmaux lui avait été refusée 

ainsi qu'a ses amis, M. Laroche a donné sa 

démission de rapporteur. 

Le rapport a été repris par M. Déjeante et 

la sous-commission statuera mardi ou mer- 

credi sur le cas nouveau qui se présente. 

11 est entendu que M. Amédée Reille combat- 

tra avec de sérieux arguments l'élection de 

M. Jaurès «i la validation est proposée ; mais 

nous croyons savoir, d'autre part, qu'une de- 

mande d'enquête sur cette élection si bizar- 

rement et si frauduleusement conduite en 

apparence au moins, partira des barres de 

1 Union démocratique. 

„, . „ . Paris, 8 juin. 

r>m i S ?J aKes ' dont l'él-ection a été volée au 

i.fi u, M - Jaurès . se débat avec un courage 

uuassablecontix! !M blocards qui poursuivent 

la validation du chef des socialistes unifiés. 

iJîir-. 6 Sol *?»8 faisait à ce nropos des ré- 

*e r - 

QUe lM5aucou P feraient bien de médi- 

teVsJiLr 1 ^ «2 iro ' jMelaratMï, que si les ad- 

versaires de M. Jaurès, dans le bureau chargé 

pr 

cier laborieusement établi par M. Poincaré. 

Elle rappelle en même temps que l'équilibre 

budgétaire à peine obtenu, si tant est qu'il 

le soit, est à nouveau mis en péril par la loi 

sur les retraites ouvrières, dont l'adoption 

paraît prochaine. 

La tendance est, en effet, d'imposer à l'Etat 

non seulement l'effort considérable qu'on lui 

demandait d'abord, mais en outre la retenue à 

opérer sur les salaires ouvriers pour consti- 

tuer la caisse des retraites. 

Il est constant que sur ces points, l'action 

des unifiés et même de certains radicaux-so- 

cialistes restera intransigeante. 

La réforme électorale 

—,. „ Paris, 8 juin. 

M. Ch. Benoist, qui était, dans l'ancienne 

législature, président du groupe de la réforme 

parlementaire, qu'il avait fondé, va, dit-on, 

prendre l'initiative de la reconstitution de ce 

groupe, qui se dénommera désormais groupe 

de la réfo'rme électorale. 

Ce groupe poursuivra le vote d'une loi sur 

la liberté et la sincérité du vote, du scrutin de 

liste avec représentation proportionnelle et 

de la codification des lois électorales. 

M. Charles Benoist se propose, après lec- 

ture de la Déclaration ministérielle, qui aura 

lieu lundi ou mardi, do demander au prési- 

dent du conseil pourquoi la réforme électo- 

rale ne figure pas au programme ministériel, 

et puisque le gouvernement ne prend pas l'ini- 

tiative de cette réforme, quel accueil il y fera 

lorsqu'elle sera portée à la tribune par l'initia- I 

ti-ve parlementaire. 

A ce sujet, dans un entretien qu'avait un | 

député avec M. Sarrien, celui-ci fit observer, | 

pour donner une raison de son mutisme sur i 

la referme électorale, que Paris ne s'était pas 

fait en un jour. 

— Oui, répondit le député de la Seine, mais 

pour Charoïïes, il n'a certainement pas fallu 

une heure ». 

Charoïïes est, on le sait, le pays de M. Sar- 

rien. 

Les socialistes, fiers des 900 mille suffrages 

qu'ils ont obtenus aux élections dernières et 

qui comptent en gagner d'autres avec le 

temps, paraissent décidés à soutenir la repré- 

sentation proportionnelle. 

M. Charles Benoist croit ne rencontrer d'op- 

position qu'auprès des radicaux, « qui par 

nature, disait-il, sont rebelles à toute idée 

neuve, parce qu'ils ne la comprennent pas ». 

La séance de mardi 

Dans la prochaine séance de mardi, la 

Chamhre aura d'abord à s'occuper de l'exa- 

men des élections suivantes : Chion-Ducolet 

(Grenoble), Ferrette (Bar-le-Duc), Pérès (St- 

Girons), Larquier (Jonzac), Cosnac (Chateau- 

roux), de Levis-Mirepoix (Alençon), Gellé (Ab- 

beville), Dépasse (Seine), Carpot (Sénégal). 

Après ces" opérations qui demanderont très 

peu de temps, le président du conseil îira la 

déclaration ministérielle. 

La Chambre aura ensuite à régler son or- 

dre du jour ; il est certain qu'elle voudra dis- 

cuter Immédiatement les interpellations sur 

la politique générale déposée ces jours der- 

niers par M. GôrauOt-Richard et les socialis- 

tes unifiés. 

On prévoit que cette discussion occupera 

trois séances au moins; parmi les orateurs 

inscrits pour ces interpellations, il faut citer 

fiés. cvbg qejlaovbg qjela 

MM. Zévaès, Carnaud et Baron, socialistes in- 

dépendants. 

Le coîïîmasrdant militaire du :" • - •• . on 

Le président Brisson a écrit au colonel Sar- 

rail, actuellement à Rouen, et dont on se 

rappelle le rôle néfaste et les expl'oits déla- 

teurs à Saint-Maixent, pour l'inviter à ac- 

cepter les fonctions de commandant militaire 

au Palais-Bourbon. 

Nulle démarche ne pouvait être plus signifi- 

cative. 

• Un richard embêté 

M. Hugon, député du Cantal, fut devant son 

bureau un homme tout à fait ennuyé. 

Son concurrent malheureux, M. Charles Bos, 

vint établir devant ses anciens collègues que 

M. Hugon l'avait dénoncé comme un franc- 

maçon avéré et militant. 

Il n'est pas inutile de rappeler que M. Char- 

les Bos avait, par une lettre publique, annon- 

cé sa rupture complète avec la franc-maçon- 

nerie actuelle. 

M. Hugon, invité à s'expliquer sur le fait 

qui lui était reproché par son concurrent, fit 

devant la sous-commission un aveu naïf : 

— C'est vrai, dit-il, j'ai dit que M. Charles 

Bos était un franc-maçon militant parce que, 

dans l'Auvergne, la franc-maçonnerie est 

abhorrée ». 

Alors, M. Cadenat, rapporteur de l'élection, 

lui tint ou à neu près ce langage : 

— Comment, là-bas tu daubais sur la franc- 

maçonnerie et ici tu votais pour André, pour 

Combes, pour les fiches et tout le tremble- 

ment : eh bien ! mon petit, je dirai tout cela 

à la Chambre ». 

Ce fut un éclat de rire, nous dit M. Charles 

Bos, qui nous rapporte cet incident amusant. 

Ajoutons que le bureau a décidé, avant de 

se prononcer sur l'élection de M. Hugon, de 

se faire envoyer en communication les listes 

d'émargement. 

» Morral se dît être chargé de chroniques 

pour une revue et notamment du compte-ren- 

du de la cérémonie nuptiale, qui serait payé 

300 marks ; il sollicita un billet d'invitation 

pour l'église, par l'intermédiaire du journalis- 

te allemand. 

» Celui-ci ne cacha pas que la chose serait 

difficile à obtenir, mais qu'il ferait des dé- 

marches ; en effet, muni d'une recommanda- 

tion du consul, le journaliste rendit visite à 

M. Salvador, ministre des finances, et obtint 

une carte d'entrée, mais un autre confrère la 

lui ayant demandée avec grande insistance, 

Il ne put la refuser et s'excusa auprès de Mor- 

ral de ne pouvoir le satisfaire. 

» Depuis, sachant qu'il était l'auteur de l'at- 

tentat, le journaliste allemand alla voir M. 

Moret et lui raconta l'incident ci-dessus, que 

M. Salvador confirma et que le président du 

conseil rapporta dans un dîner chez l'alcade j 

de Madrid. » 

Telle est la genèse de l'information, qui est 

confirmée aussi par le journal autorisé la 

Epoca. „ . . 

Madrid, 8 juin. 

La reine Marie-Christine, reine douairière ' 

d'Espagne, a demandé au Paipe l'autorisation 

de transformer la maison de la rue Mayor, 

d'où la bombe fut lancée sur le cortège royal, | 

en une chapelle pour commémorer la façon ml 

raculeuse dont Alphonsé XIII et la reine Vic- 

toria ont échappé à la mort. 

Pie X a aussitôt envoyé, par télégramme, 

son autorisation. 

Les complices de t'attentât 


Les investigations du juge nommé spéciale- 

ment pour faire une enquête sur l'origine et 

le développement de l'attentat anarchiste à 

Madrid prennent une direction tout à fait 

inattendue qui cause une certaine sensation 

à Madrid et à Barcelone. 

Tout d'abord, il paraît ne faire aucun dou- 

te que lorsque Mateo Morral quitta Barcelo- 

ne un assez grand nombre de personnes 

étaient au courant de ses intentions. 

Le juge estime que Morral, pendant plu- 

sieurs jours avant la date du crime, avait été 

en rapport avec des individus inconnus qu'il 

rencontrait dans les cafés ou dans la rue, 

comme l'a dit un cocher de fiacre qui a con- 

duit Morral. 

D'autres témoins ont déclaré qu'après l'at- 

tentat, un homme ressemblant au signalement 

et à la photographie de Morral entra dans le 

corridor d'une maison près du théâtre du cri- 

me, et attendit là une autre personne avec la- 

quelle il disparut après s'être informé des ré- 

sultats de l'attentat. 

Les fêtes du mariage 


Hier, à 5 heures_et demie, Leurs Majestés 

ont quitté le palais royal pour inaugurer les 

nouvelles cités ouvrières. 

Le roi Alphonse YIII portait l'uniforme de 

la Escolta Réal ; la reine, un costume bleu, 

un chapeau noir, avec des plumes blanches. 

La voiture royale étai taelétte — — 

La voiture royale était attelée de quatre mu- 

les ; dans une seconde voiture, la reine-mère, 

la pricesse Henri de Battenberg, l'infante Ma- 

rie-Thérèse suivaient ; puis, le prince Carlos 

de Bourbon et les princes de Battenberg. 

Lorsqu'ils quittèrent le palais, le roi et la 

reine furent acclamés avec enthousiasme. 

Les nouvelles cités sont situées dans les 

Bellos Vistos, où réside une nombreuse popu- 

lation ouvrière. 

Un banquet en l'honneur du corps diploma- 

tique a eu lieu hier soir, au palais ; tous les 

représentants étrangers y assistaient. 

Journal saisi 

Madrid. 8 juin. 

Le journal el Pais, qui a félicité M. Nakens 

pour sa conduite vis-à-vis de Morral. a été 

saisi ; il sera poursuivi correctionnellement 

pour apologie d'un acte illégal. 

Contre les anarchistes 

Maurid, 8 iuin. 

M. Moret, président du conseil, s'est entre- 

tenu avec le roi des projets du parti libéral 

sur les mesures à prendre contre l'anar- 

cbisme. 

Il estime, paraît-il, que les lois actuelles sont 

suffisantes pour calmer les justes alarmes de 

l'opinion. 

la loi du 9 décembre 1905, relative à la sépara- 

tion des Eglises et de l'Etat ; cette proposi- 

tion est ainsi conçue : 

« Article unique : l'article 41 de la loi du 

9 décembre 1905 est supprimé et remplacé par 

la disposition suivante : * 

• Les sommes rendues disponibles dans 

» chaque commune par la suppression du 

» budget des cultes seront restituées chaque 

» année à cette commune. » 

Cette proposition est précédée d'un exposé 

des motifs où les auteurs rappellent et exa- 

minent l'article 41 de la loi de 1905. 

Ils disent que si l'on admet Je système de 

cet article on aboutit aux conséquences sui- 

vantes : les contrées les plus riches, les plus 

fertiles, les plus peuplées sont avantagées ; 

les régions pauvres, montagneuses, celles 

dont la population est clairsemée, se trouvent 

au contraire lésées. 

On fait l'aumône aux riches ; certains dé- 

partements tels que l'Aisne, l'Eure, la Man- 

che, l'Eure-et-Loir, la Saône«et-Loire, le Nord, 

le Calvados réalisent des bénéfices considéra- 

bles ; d'autres départements, tais que Jes. 

Basses-Alpes, les Hautes-Alpes, les Hautes- 

Pyrénées, les Basses-Pyrénées, la Corse, per- 

dent des sommes importantes. 

C'est, ainsi que le Calvados, grâce à la sé- 

paration, gagne 317.936 francs, le Nord 30o.l47 

francs, la Saône-et-Loire 265.049 francs, l'Eure- 

et-Loir 250.565 francs, la Manche 243.422 francs, 

l'Eure 229.756 francs, l'Aisne 206.580 francs, 

etc etc 

Par contre, la Corrôze perd 388.842 francs, 

les Basses-Pyrénées 293.603 francs, les Hautes- 

Pyrénées 234.184 francs, les Basses-Alpes 

197.507 francs, la Lozère 164.319 francs, les 

Hautes-Alpes 146.293 francs, etc. 

D'autre part, entre des communes d'un mê- 

me département, on trouve des inégalités 

choquantes. 

« Est-ce là, disent les auteurs de la propo- 

sition, l'objectif que le législateur s'est pro- 

posé ? Assurément non ; nous estimons donc 

, qu'il y a lieu de modifier l'article 41 de la 

: loi de 1905 en adoptant un nouveau mode 

de répartition qui indemnise chaque commu- 

ne dans la mesure même où ses contribuables 

ont à supporter les conséquences du régime 

de la séparation. » 

Rappelons que l'article. 41 de la loi de sé- 

paration est ainsi conçu : 

« Les sommes rendues disponibles chaque 

année par la suppression du budget des cul- 

tes seront réparties entre les communes au 

prorata du contingent de la contribution fon- 

cière des pronriétés non bâties qui leur aura 

été assigné pendant l'exercice qui précédera 

la promulgation de la présente loi. » 

Démenti très important 

Le Temps lançait hier soir une nouvelle qui 

a causé une vive sensation ; le Pape, dans une 

pensée de conciliation, aurait dessaisi le car- 

dinal Merry del Val des affaires de France 

pour les confier au cardinal Rampolla. 

On télégraphie de Rome à la Croix de dé- 

mentir aussitôt cetie information absolument 

fausse. 

A Rome, il est du reste un fait connu que, 

sur les affaires de France, le cardinal Ram- 

polla, qui a été si cruellemenl et si officielle- 

ment trompé autrefois par le gouvernement 

français, ne pensa pas autrement que le cardi- 

; nal Merry del Val. 

Auteur de l'assemblée des évêques 

Paris, 8 juin, 

j On a dit que l'assemblée des évèques avait 

! élu une commission permanente. 

Le Bulletin de la Semaine croit pouvoir en 

j indiquer les membres : elle comprendrait les 

j trois cardinaux, les archevêques d'Aix, d'Albi, 

! d'Auch, de Besançon et de Sens les évèques 

' d'Angers, d'Arras ,de Châlons, de Clermont, 

d'Evreux, de Montpellier et de Vannes. 

i II est à présumer, dit à ce propos la Croix, 

que la liste est exacte ; nous avons personnel- 

, lement su oue l'assemblée s'était, en effet, ar- 

! rètée au système de prendre un .représentant 

] par province ; les réunions de la commission 

! permanente constitueront ainsi, en quelque 

sorte, cies réunions de tout l'épiscopat, chaque 

province ayant toutes les facilités pour voir 

. régulièrement son délégué. » 

par les gouvernements respectifs pour parti- 

ciper à son établissement ; la France et. le 

Consortium des banques françaises ont fait 

choix de la Banque de Paris et des Pays-Bas. 

Il est décidé que le premier conseil d'admi- 

nistration restera en fonctions pendant cinq 

ans et aura son siège à Paris. 

Les censeurs devront se réunir au moins 

une fois tous les deux ans à Tanger ; dans 

son ensemble, le projet suit très exactement 

le plan tracé par l'acte général d'Algésiras. 

BLOcaeo ING I 


Un député du Bloc, ingénieux dans la re- 

connaissance, c'est M. Chopinet, député de 

Senlis. . .. 

Il vient de créer dans sa circonscription 1 or- 

dre du Mérite électoral : dimanche dernier, il 

a réuni dans une église désaffectée un cer- 

tain nombre d'électeurs et, devant l'assem- 

blée, il a décoré de ses propres mains quatre 

de ses agents électoraux les plus ardents. 

Au nombre de ces bons serviteurs du bloc, 

se trouve naturellement un instituteur. 

M Chopinet leur a placé sur la poitrine une 

médaille grand module portant le chiffre de 

l'élu et la date de la victoire. 

LA PERSÉCUTION 

Semur, 8 juin. 

L'expulsion des Ursulines des Flavigny est 

chose faite depuis ce matin, et dans des con- 

ditions qui on tsoulevé, dans toute la région, 

une émotion considérable. 

Les religieuses, devant les sommations du 

liquidateur, avaient déclaré qu'elles ne quit- 

teraient leur domicile que si on les contrai- 

gnait par la force. 

En conséquence, le liquidateur s est pré- 

senté ce matin au couvent avec une escorte de 

gendarmes ; la supérieure leur a déclaré, _ au 

nom de ses compagnes, qu'elle refusait d'ou- 

vrir la porte aux spoliateurs. 

Le liquidateur fit avancer des ouvriers qui, 

une à une, fracturèrent toutes les portes. 

La gendarmerie et le délégué du gouverne- 

ment arrivèrent enfin à la chapelle remplie 

d'habitants qui priaient avec les religieuses 

avant leur départ pour l'exil ; un représentant 

de l'évèque de Dijon se trouvait également pré- 

sent. 

La supérieure, s'adressant aux envahisseurs, 

protesta contre l'abus de la force et l'odieuse 

loi de persécution qui la jetait, elle et ses com- 

pagnes, hors de leur demeure. 

Le délégué de l'évèque de Dijon, en Quelques 

mots qui ont profondément impressionné l'as- 

sistance, a ensuite prononcé l'excommunica- 

tion majeure contre les auteurs et les exécu- 

teurs de la loi. 

Les religieuses ont quitté leur couvent ac- 

compagnées de nombreuses personnes en lar- 

mes. | 

EN RUSSIE 

Les troubles 

Saint-Pétersbourg, 8 juin. 

Les journaux révolutionnaires, le Slovo en- 

tre autres, racontent qu'une nouvelle mutine- 

rie a éclaté oarmi les équipages de Cronstadt. 

On sait que depuis la dernière révolte, si 

énergiquement réprimée, des détachements de 

cavalerie sont laissés en permanence dans la 

forteresse, de façon à parer à toute éventua- 

lité. 

Les matelots ne cessent de réclamer le re- 

trait de ces troupes; huit matelots, qui avaient 

assisté à un meéting organisé dans ce but, ont 

été arrêtés. 


La surexcitation générale de la population 

ouvrière se traduit déjà par différentes grè- 

ves à Moscou, Kiew, Odessa. Tiflis, Arkangel; 

mais les grévistes se montrent calmes pour le 

moment. 

Mi 

M. A. Veil-Picard (Sparkes) ; 3. Juliac, a M. D. 

Guestier (H. Holt). 

Non placés : Ixia, Uranie II, Aster II, KansR. 

Quatre longueurs. Trois longueurs. 

Mutuel : gagnant 23 50, placés Condé II 14 5(L 

RomanofI 17. 

Prix Artus-Talon (steeple-cliasa, gentlemen-rl. 

ders), 5,000 Irancs, 3,500 mètres environ. — 1. Zln. 

gara, par Le Sancy et The-Other-Kxe, à M. le com- 

te Rodelles du Porzlc (M. du Peuty) ; 2. Oalincourt, 

à M. Ed. Haès (M. E. Gaston) ; 8. Beau-Mignon, i 

M. Ed. Chervet (M. de Villeneuve). 

Non placés : Gloria, Pierre-Chien, Mon,, Hldab 

go-11, Cynique. 

Mutuel : gagnant 58, placés Zisigara 22, Galin- 

court S4, Beau-Mignon 39 50. 

Prix Mare-Antony (course de liâ"les, handicap), 

4,000 francs, 3,100 mètres environ. — J, Auhade, 

par Gulllstan et Aurore, h M. le vicomte de Fou- 

tarce (Piggott) ; 2. Dilecto. à Mme Cl. Procureur 

(Uul'fv) ; 3. Oripeau, à M. Pfizer (R. Sauvai). 

Non placés : Baron Crafton, Bilbaude, Castibel- 

za, San-Matteo, Volubilis. 

Six longueurs. Demi longueur. 

Mutuel : gagnant 49 50, placés Aubade 19 50, M. 

lecto 31, Oripeau 23. 

Tauromachie 

On nous annonce pour le 1er juillet. ;\ Toulouse, 

une grande corrida de muerte. avec le concours da 

c*lôbres espadas Cocherito.de Bilbao, et BionvcmUa, 

qui ont pris part avec succès à la course royale 

donnée à Madrid, le 2 Juin, à l'occasion du ftarla. 

ge du roi Alphonse XIII. C'est donc un grand car- 

tel. 

I.e bétail, de tout premier choix, sera fourni par 

la ganaderia de Don Manuel Sanchez Carréros (Sa- 

lainanque). 

Autoniohilisme 

LE GRAND-PRIX DC L'A. C. F. 

L'Automobile-Club de France informe les snorts- 

men désireux d'assister au Grand-Prix de Âuto- 

mobile-Club de France, qui se disputera les 20 et 

27 juin, qu'ils peuvent, à partir dus courant, s» 

procurer, à l'Automobile-Club de France, 6, place 

de la Concorde, des cartes pour les tribunes offi- 

cielles, aux prix suivants : 

Loge de G places, 300 fr.; plaie de tribune, 30 fr., 

pour l'ensemble de la courses 

Lo»e de 6 places, 200 fr.; place de tribune, 20 fr., 

pourYun des deux jours de l'épreuve. 

Rappelons à ce sujet que les tribunes de l'Auto- 

mobile-Club de France sont à l'endroit où le dé- 

part et l'arrivée ont été prévus ; le ravitaillement 

est placé en face, et les spectateurs pourront sui- 

vre "râce aux tableaux d'affichage, toutes les pé- 

ripéties de la course. Situées à proximité du che- 

min de Surfonds et à 1,200 mètres environ de la 

"are de Pont-de-Gennes, elles sont d'un accès ex- 

trêmement facile. Un parc pour les voitures sera 

organisé, un droit d'entrée sera perçu. 

BulMin.Fim,ncie 


Les oscillations ont été nombreuses ; le 3 % a 

baissé à 98 10 pour clôturer à 98 37, car on prétend 

qu'au dernier conseil des ministres on a été una- 

nime à reconnaître qu'aucun impôt ne pouvait être 

mis sur la Rente française ; mais tout cela n'est 

qu'un bruit de Bourse. 

Le compartiment espagnol a remontS, car le roi 

a donné carte blanche à M. Moret pour la disso- 

lution de la Chambre et de nouvelles élections. 

L'Extérieure a clôturé à 90 55, Saragosse 401, 

Nord-Espagne 245. 

Le Suez sans changement appréciable à 4,040; les' 

Etablissements de crédit ont un peu repris, ainsi 

que nos actions de chemins de fer : Lyon 1,305, 

Nord 1.7S7. 

Les fonds russes ont encore baissé ; on' est bien 

mal impressionné par la tournure que prennent 

les événements dans ce pays. 

L'Omnibus finit à 1,020 ; les bruits d'hier sont 

démentis ; on dit que l'arrangeftent se fera en sa 

faveur, ou alors la Compagnie liquidera, et l'ac- 

tion aurait 1,500 à la répartition ; nous ne faisons 

que répéter les bruits de Bourse. 

Le Crédit Foncier égyptien reprend à 770, après 

avoir touché 752. 

Le Rio est dans les cours d'hier à 1,699 ; le mai'-, 

ché des Mines d'or est de plus en plus faible ; ac-, 

tion Automobile 138; part de fondateur 310. 

DiS HV1GSR1J. 

H, plaça Vendôme, Paris. 

LEIUUUT DES CI • DE FER 


La Petite République etcît savoir que dans 

la partie de la déclaration ministérielle con- 

cernant le rachat, le gouvernement se bornera 

pour l'instant à proposer le rachat d'un cer- 

tain nombre de lignes qui compléteraient le 

réseau de l'Etat et lui permettraient d'attein- 

dre son plein développement 

L'ÂTTE 

Guillaume 11 à Vienne 

Vienne, 8 juin. 

Les journaux font ressortir l'importance des 

télégrammes des deux empereurs et du roi 

d'ita'.ie, lesquels sont l'attestation du maintien 

de la Triplice. 

Beaucoup font ressortir que c'est malgré 

l'Italie que la tripliee subsiste encore ; 

mais tous déclarent avec satisfaction que la 

légende de l'isolement de l'Allemagne se trou- 

ve réduite à néant. * 


Hier soir a eu lieu, à Schœnbrann, un dîner 

de cour auquel ont assisté les deux empereurs ( 

les archiducs et les archiduchesses, les hauts, 

fonctionnaires de la cour, etc... 

Après le dîner a eu lieu une sérénade. 

A 9 heures et demie, Guillaume II, accompa- 

gné de François-Joseph, s'est rendu à la gare 

de Penzing et est reparti pour Berlin. 

Les deux empereurs ont pris congé d'une 

façon très cordiale et se sont embrassés à 

trois reprises. 


Dans une interview que publie la Neue 

Presse. M. Tschirschky, secrétaire d'Etat alle- 

mand, venu à Vienne avec Guillaume, a dé- 

claré que l'empereur avait voulu simplement, 

par sa visite, donner une nouvelle preuve de 

son attachement à François-Joseph. 

Le voyage n'avait pas de but politique et 

c'est pour cela, a-t-il dit, qu'aucun toast n'a 

été porté au dîner de gala. 

« Il est complètement faux, a-t-il dit d'au- 

tre part, que la visite de l'empereur soit une 

pointe contre l'Angleterre : nous sommes heu- 

reux, au contraire, que nos relations et celles 

de l'Autriche avec l'Angleterre soient actuel- 

lement aussi bonnes qu'elles le sont. 

» En ce qui concerne l'Italie, les télégram- 

mes échangés entre les souverains prouvent 

la cordialité, l'entente de l'Autriche et de 

l'Allemagne avec l'Italie et le caractère iné- 

branlable de la triplice ». 

M. de Tschirschky ajoute, en réponse aux 

commentaires sur l'isolement de l'Allemagne, 

qu'il est absurde de parler d'isolement lors- 

qu'on est trois. 

En ce qui concerne la tripliee, que la plu- 

part des journaux viennois considèrent com- 

me raffermie par l'échange des télégrammes 

entre Vienne et Rome, le Neue>s Tageblait dit 

tenir d'un homme d'Etat bien informé les in- 

formations suivantes : 

« Le contrat d'alliance de l'Autriche avec 

l'Allemagne est encore conclu pour un cer- 

tain nombre d'années, que l'interviewé croit 

être de six ans. 

» Si le contrat n'est dénoncé deux ans avant 

son expiration, il continue à courir automa- 

tiquement pour une nouvelle période de six 

ans. .,. 

» Quant au contrat avec l'Italie, il est établi 

sur les mêmes bases et doit être- également 

dénoncé deux ans avant son expiration. 

» Presque chaque fois on a demandé des 

explications à Rome sur tel ou tel point : une 

fois même la forme du contrat a été modifiée 

parce que l'Italie voulait enlever au contrat 

tout ce qui pouvait être interprété comme hos- 

tile à la France. 

» Il y a deux ans, ajoute le Nev.es Taneblall, 

il a fallu écarter les difficultés suscitées par 

un habile diplomate français, M Barrère ». 

Paris. 8 juin. 

Le correspondant narticulier du Temps à 

Vienne télégraphie : 

« J'apprends de source autorisée que les 

deux monarques, dans leur échange de vues 

sur la situation politique, se sont, entretenus 

très sérieusement du rar.procliPvnent en voie 

de préparation et nartiell-emenFeflectué entre 

la Russie et l'Angleterre. 

» Naturellement, .rien n'a été convenu direc- 

tement, mais une identité de vues a été éta- 

blie cependant sur l'attitude future des deux 

alliés vis-à-vis du rapprochement anglo-russe 

qui les touche de si près, surtout les intérêst 

de l'Allemagne en Asie mineure et ceux de 

l'Autriche dans les Balkans. » 

Postdam, 8 juin. 

L'empereur, revenant de Vienne, est arrivé 

cet après-midi au nouveau palais. 

© 3 La grève de Lesperon 

Lesperon, 8 juin. 

Les grévistes ont diminué leurs prétentions 

en consentant au départ des trois métayers 

qui avaient été renvoyés par les propriétaires. 

Il ne reste comme motif de grève que l'aug- : 

mentation de fermage imposée par un proprie- 

taira à ses métayers. 

On croit que ce propriétaire cédera. 

Le parquet de Mont-de-Marsan est attendu ' 

ici. 


Le parquet de Mcnt-de-Marsan est arrivé 

pour enquêter sur les incidents d'hier ; il a 

interrogé les grévistes arrêtés au cours du 

conflit avec la gendarmerie, lorsqu'ils vou- 

laient délivrer leur camarade Ducané, qu'on 

emmenait en prison. 

Quatre arrestations sont maintenues ; le 

parquet poursuit également l'instruction de 

l'affaire Duvignac, l'auteur présumé de l'in- 

cendie du dépôt d'essences situé près de la 

gare de Lesperon. 

La nuit et la matinée ont été calmes et la 

renrise du travail ne tardera pas, car !es gré- 

vistes, en outre des concessions qu'ils ont 

faites hier, ont encore accepté l'arbitrage 

Les désoi'dres d'Kenne&onî 

Hennebont, 8 juin. 

Les grévistes montrent de nouveau une 

grande surexcitation ; ils ont tenté de couper 

iles câbles aériens servant à la traction du bac 

de l'usine. 

La gendarmerie a arrêté l'un des malfai- 

teurs et dispersé les autres. 

Les femmes se sont rendues en groupes de- 

vant la mairie en criant : « Du pain ou la 

mort ! » Un charretier, qui conduisait à l'u- 

sine une voiture de marchandises sous la pro- 

tection de la gendarmerie, a été insulté et me- 

Le directeur des forges recevra demain une 

délégation des grévistes. 

Les tramways c!e Saint-Etienne 

Saint-Etienne, 8 juin. 

Le (personnel des tramways a déclaré la 

grève ce matin pour protester contre le renvoi 

de quelques camarades. 

Des groupe j de grévistes ont voulu empê- 

cher la sortie des voitures, mais le commis- 

saire de police, à la tête de quelques agents, 

les a dispersés. 

Au nombre des revendications des grévistes 

se trouve la reconnaissance du syndicat. 

Le service des tramways a pu néanmoins 

être assuré aujourd'hui. 

Tremblements do terre 


De violentes secousses de tremblement de 

terre ont été ressenties hier matin, à 11 h. 20, 

ù Belmont. 


Des dépêches de diverses localités de l'Anda- 

lousie signalent des secousses sismiques. 

Tombée dans un précipice 

Innsbruck (Tyrol), 8 juin. 

Mme Thérèse Dinkerlack-er, accompagnée de 

son ma.ri,, notable commerçant d'Augsbourg, 

en voulant faire l'ascension du sommet du 

Zug, est morte victime d'un accident. 

Pendant qu'elle montait, elle fut atteinte 

par une pierre qui s'était détachée ; le bloc 

l'effraya tellement qu'elle lâcha la corde de 

sûreté et tomba dans un précipice, d'une pro- 

fondeur de 200 mètres. 

Elle a eu le crâne fracassé et sa mort a été 

instantanée. * 

Plusieurs touristes ont essayé de retirer le 

corps du fond du précipice, mais tous leurs 

efforts sont restés vains. 

Mme Dinkerlacker laisse deux enfants en 

bas-âge. 

Vit draine dans uns prison 

.Alger, 8 juin. 

Deux détenus à la maison centrale de Lam- 

bese ont assassiné à coups de couteau un au- 

tre prisonnier indigène, le frappant avec une 

sauvagerie inouïe. 

On ignore le mobile du crime, les assas- 

sins ayant déclaré au juge d'instruction qu'ils 

parleraient seulement devant le tribunal. 

Cas d'empoisonnement à Paris 


Plusieurs cas d'empoisonnement se sont pro- 

duits ces jours-ci dans le quartier de la Made- 

leine * 

Une famille de cinq personnes, ses deux 

domestiques et une autre famille de trois per- 

sonnes ont été gravement malades après avoir 

mangé de la galantine achetée dans une mai- 

son du quartier 

La police, prévenue, a ouvert une enquête. 

BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE 

Bu 8 juin. 

Le vent est faible entre Nord et Est sur la Mancha 

et la Provence, modéré sur nos côtes de l'Océan. 

La mer est belle ou peu agitée ; des pluie3 sont 

tombées dans quelques stations de la Russie ; en 

France on n'en signale pas dans nos stations. 

La température monte généralement ; ce matin, 

le thermomètre marquait 8" à Arkangel, 15* a 

Paris, Clermont, 19' à Alger, 21' à Charkow, 8* 

au Ventoux et à l'Aigoual. 

Le temps va rester beau et chauad dans le Nom 

et deyenir orageux dans le Sud. 

Mini. Max? 

de la velllo 

Etrtions Baro. Ther. Etat du ciel 

Toulouse,. ' 60.11 25.6 N. laible. b. 

Puy-ae-D. m.T o 8 N. E . a. f. b. 

JPIc-dU-M. ' 69,71 5.2 M. E. c. beau 

Perpignan 60.1 23.2 E. f. b. 

BordeattK.i fii.l] 2L7.N.N.E. m, h. 

10.S 

5.1 

1.2 

•10.5 

12.3 

27. 

a.s 

2;!. 8 

;.8.S 

EMPLOIS CIVILS 


Malgré le démenti du ministre de l'intérieur, 

El Païs maintient que Morral a eu l'intentiou 

de lancer la bombe dans l'église San-Jeronim. 

« Le ministre doit savoir, dit El Païs, que 

l'information est exacto puisqu'elle vient de 

M. Moret, comme nous allons l'expliquer. 

» Morral se lia d'amitié pendant son sé- 

jour à Madrid avec le correspondant d'un jour- 

nal de Berlin. Parlant allemand avec une 

rare perfection, il fut pris nous un compa- 

triote. 


Une dépêche de Rome au Malin dit que la 

commission des cardinaux chargée des affai- 

res de France s'est réunie jeudi à la secrétai- 

rerie d'Etat, sous la présidence du cardinal 

Merry del Val. 

La séance dura fort longtemps ; la seconde 

réunion aurait lieu dans une quinzaine de 

jours. 

Lee modifications & la loi 


MM. Jean Dupuy, Pédabidou -et Emmanuel 

Arène, sénateurs du Bloc, ont déposé une 

proposition tendant à modifier l'article 41 de 

Berlin, 8 juin. 

Le Bcrliner Tageblait ayant hier matin vive- 

ment pris à partie la France au sujet de ses 

réclamations pour le meurtre de M. Charbon- 

nier, tué au Maroc, le ministère des affaires 

étrangères fait déclarer qu'il est mécontent de 

cet article et qu'il trouve les désidérata de la 

France absolument justifiés. Paris, 8 juin. 

Le Temps reçoit de son correspondant à 

Tanger la dépêche suivante : 

« On attend aujourd'hui la Jeanne d'Arc ; 

ce navire, avec le Kléber et le Galilée, complé- 

tera, on le sait, la division navale oui doit ap- 

puïer les revendications françaises auprès du 

gouvernement chérifien nour l'assassinat de 

notre compatriote Charbonnier. 

» La nouvelle de l'arrivée de ce troisième 

bateau cause dans la colonie française une ex- 

cellente impression. 

» Suivant l'exemple du Kléber. la Jeanne 

d'Are ne saluera pas à son entrée dans la rade 

de Tanger. 

» Le ministre de France a déjà formulé, 

dans une note adressée au maghzen, la de- 

mande de réparation qui comporte, oins! 

qu'on l'a dit, le payement d'une indemnité 

ue 100.000 francs, des excuses publiques, l'é- 

rection à l'emlroit même où est tombé Char- 

bonnier d'une pierre commémorative et sur- 

tout l'engagement de rechercher et d'exécuter 

les assassins. 

» A l'arrivée de la Jeanne d'Arc, le comman- 

dant de la division navale, accomongné du 

ministre de France, rendra visite à S'i Moham- 

med el Torrès, représentant du sultan. » 

Tanger, 8 juin. 

La Jeanne-d'Arc vient d'entrer dans le port, 

rejoignant le Kléber et le Galilée. 

Les Européens estiment que les Augeras ne 

permettront jamais qu'on élève un monument 

à. l'endroit où le Français .M. Charbonnier a 

été assassiné. 

Les Augeras ont déjà fait disparaître un 

petit amas de pierres placé à cet endroit par 

les compatriotes de M. Charbonnier. 


Le comité spécial chargé d'élaborer le pro- 

jet de statuts de la banque d'Etat du Maroc 

l'a transmis aux censeurs pour la ratification. 

Ce projet ésumère d'abord les capacités de 

la banque ; il fixe la durée de cette dernière 

à 40 ans et son siège social à Tanger. 

n désigne les banques étrangères choisies 

Petites N mvelles 

Du 8 juin. 

— Sisowath. roi du Cambodge, qui a pris passage 

à bord du paquebot Arhiral-liersaint, arrivera à 

Marseille lundi prochain. 

— Le nonce de Lisbonne est mort hier à 1 heure. 

— L'Académie a décerné le grand prix Gobert 

(10.000 francs), au général Bonnal pour son ouvrage 

l'Esprit de la Guerre moderne. 

— Le Daily Mail dit que, si on réussit à renflouer 

le Montar/ne, une somme de 12 millions 500,000 francs 

sera nécessaire pour le remettre en état. 

— Mme Thérèse Roland.veuve Dupuis.qui assista à 

la bataille do Waterloo, vient de mourir en Belgique 

à l'âge de cent cinq ans. 

— La reine de Suède, qui suit un traietment à Ho- 

nes-sur-le-Eliin, a eu une rechute; son état serait 

grave. 

— Le vapeur Gotlile,venant de la Nouvelle-Zélande, 

est arrivé-à Plymouth avec sa cargaison en feu; fl 

avait à bord 215 passagers; aucune panique ne s'est 

produite. 

— La voie ferrée du Cap au Caire atteint un 

point situé à 360 milles au nord des chutes de Vic- 

toria. 

— M. Magaldi, inspecteur du Crédit et de l'Ins- 

titut de Prévoyance de Rome, part pour Paris où 

il va signer concurremment avec le comte Tor- 

nielli la convention additionnelle au traité franco- 

italien pour la protection réciproque des ouvriers 

en ce qui concerne les accidents du travail. 

La commission de classement aux emplois 

civils, qui doit se réunir entre le 15 juin et le 

15 juillet, est composée comme il suit ; 

Président : M. le général de division Naquet- 

Laroque, inspecteur général permanent des 

travaux de 1.'artillerie, ipour l'armement des 

côtes. 

Membres : MM. le général de brigade Du- 

bois, directeur de la cavalerie au ministère da 

la guerre ; le général de brigade Oudard, di- 

recteur de l'artillerie au ministère de la guer- 

re; le général de division Famin, directeur des 

troupes coloniales ; le colonel Poline, direc- 

teur de l'infanterie au ministère de la guerre; 

Fuzier, maître des requêtes au conseil d'Etat; 

le contrôleur général de 2° classe de l'adminis- 

tration de l'armée Prioux ; Monmo, sousdi- 

recteur à la direction du personnel du minis- 

tère de la justice ; Marzorii, chef de bureau h 

l'administration centrale du ministère des af- 

faires étrangères ; Delanney, chef de bureau 

du personnel administratif au ministère do 

l'intérieur ; Lava, chef de bureau du personnel 

au ministère des finances ; le capitaine do 

vaisseau Babeau, au ministère de la marine ; 

Fcrrand, directeur de la comptabilité au mi- 

nistère de l'instruction publique, des beaux- 

I arts et des cultes ; Desbordes, chef du 1 er b&i- 

{ reau de la division du personnel du mini&tèro 

i des travaux publics ; Paul Cabaret., directeur 

I du secrétariat du personnel central et de la 

comptabilité au ministère de l'agriculture ; 

Pasquier, chef de la division du personnel et 

de la comptabilité au ministère du commerce, 

de l'industrie, des postes et des télégraphes ; 

Bizet, inspecteur général, chef du personnel 

du sous-secrétariat d'Etat des postes et des té- 

légraphes ; Gabelle, chef du 3 e bureau du se- 

crétariat général du ministère des colonies. 

Secrétaire : M. Chabbert, chef de bureau au 

cabinet du ministre fle la guerre. 

^, .. ^ ., ^jp>- »» ~» - — » 

CHEMIN DE FER D'ORLEANS 

ras DE m ?mr m 

BILLETS D'ALLER ET RETOUR A PRIX REDUITS 

VALABLES PENDANT SS JOURS 

Pendant la saison des bains de mer, du samedi, 

veille de la fête des Rameaux, au 31 octobre, il 

est délivré, à toutes les gares du réseau, des billet» 

aller et retour de toutes classes, à prix réduits, 

pour les stations balnéaifes ci-après : 

Saint-Nazaire, Pornicher (Sainte-Marguerite), Es- 

coublac-la-Baule, le Pouliguen, Batz, le Croisic, 

Guérande. Vannes (Port-Navalo, Saint-Gildas-de- 

Ruiz), Plouharnel-Carnac, Saint-Pierre-Quiberon, 

Quiberon (le Palais, Belle-Ilc-en-Mer); Lorient, (rort- 

Louis, Larmor), Quimperlê (le Pouldu), ConcarneaU, 

Quiniper (Bénodet, Beg-Meil, Fouesnant). Pont-l'Ab- 

bé, ('.angoz, Loctudy), Douarnenez, Chateaulin (ren- 

tres, Crozon, Morgat). 

so, Tu- 

Courses de chevaux 

A AUTEUIL 


Prix de l'Aubépine (course de haies), à vendre 

aux enchères publiques, 3,000 francs, 3,100 mètres 

environ. — 1. Peau-d ane, par Chalet et Lady-Ml- 

nlstrel. à M. L.-Ed. Reinhart (Sauvai) ; 2. Tuticau, 

à M. E. Fischhof (Burgoyne) ; 3. Thélème, à M. le 

comte du Pontavice (F. Monk). 

Non placés : In-Honour's-Cause, Marco III, Part- 

à-Deux. 

Une longueur et demie. Huit longueurs 

Mutuel : gagnant 78, placés Peau-d'Ane 

ticau 20. 

Prix du Détilé (steeple-clia.se), 'J.OOO francs 3 500 

mètres environ. — 1. Grozav, par Madcap et Gre- 

clan-Bend, a M. le vicomte G. d|V«"ontarce (A Chap- 

man) ; 2. Monne, à M. Marino Clado (Parfrement)- 

3. Majesty, à M. le comte A. do Pracomtal (A Car- 

ter). 

Non placés : Stridlvarius, Kioto. 

Une longueur et demie. Une longueur et demie 

Mutuel : gagnant 38, placés Grozav 32, Monné »7 

Prix des Drags (steeplc-chase) 25,000 francs 4 »on 

mètres environ. — 1. Violon-11, par Toujours ét v"ic- 

torine, à M. R. Douvreleur (Day) ; 2. Matsouye a 

M. Marino Clado (G. Parfrement) ; 3. Frisauet ' ii 

M. B. Chan (Holt). * ' " 

Non placés : Cremant, Planète. 

Deux longueurs. Demi longueu». 

Mutuel : gagnant 14 50, placés Violon II 13 50 

Matsouye 14 50. 

Prix Soliman (course de haies), 25,000 francs 

3,500 mètres environ. — 1. Condé-H, par Palmiste 

êt Clarisse, à M. 3. Lieux (Doux) ; 2. Romanof ' à 

Société Anonyme fies Grands Magasins 

Yarz et G ie Toulouse 

Les actionnaires de ladite Société sont corn 

voqués à l'assemblée générale ordinaire quj 

aura lieu le samedi 23 juin, à huit heures Çi 

demie du soir, au siège social, 10, rue de la 

Trinité. 

Ordre du jour : 

1" Rapport du Conseil d'administration : 

2" Rapport du commissaire aux écritures : 

3° Approbation des comptes de l'exercica 

1905-1906 ; ' 

4" Affectation des bénéfices ; 

0' Nomination du commissaire aux écritu- 

res pour l'exercice 190G-1907 ; 

(i" Réélection d'un membre du conseil d'ad- 

ministration sorti par la voie du sort. 

Article 30 des statuts : 

L'assemblée générale se compose de ton» 

les actionnaires propriétaires de cinq action* 

au moins. 

Ces actionnaires doivent, cinq jours at» 

moins avant celui de la réunion, avoir déposa 

leurs actions au siège social. , 

Il est remis à chaque déposant un reçu indi- 

quant le nombre d'actions et le nombre d« 

voix auquel oe dépôt donne lieu. 

Spectack$-Coi|cert$ de Toulouse 

CIRQUE PLEGls (ailée des Zéphyr»). — Tous tej 

Boirs. à S h. i, spectacle ; Jeudi et dimanche, mau» 

née e' soirée. 

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


^ -V-» «-{>-» — 

0gîaia> Nouvoautas, gauts Catala, couFjotioa3 

'j.escurs, ïeubles, 45, r. d) Metï, Eatfosil 

j. Bétls, vêtements, place Esquif ol. 

^gutier, Joaillier, orlèvre, r. Pomme. 

'porchez, chemisier, r. Als.-Lorraine. 

(Vicnbrun, co rona^ mortuaires, r. Poaaw. 

garbe, tsiiit irie?, ra3 d'AlsaiD et Sinbiiti. 

J. LaffaUr 1 e,papitrt ;:eintt, 15, r. Als-Lo:. 

S'.e Yarz et C», quiaoaiUs.-is, 10, r. triait). 

g.Canesin, Objets d'art, r. Alsaw-Lw 

Sentenac-Fitîe chauss'im 17,r. Ala-Lor. 

Lannss, Cha eïleneaouvsnn, T. Âbaoî-Lo^.33 

pianos-fflusiqueSooiStS MartïO,:\ Porno . 

Au Paragon.Para-la'ws, 27, r. Ahaoî-Lif. 

V'Espert, arfumorie, b /• d'art,20, r. Alsac» 

Olivier, confiseur, 27, rue Lafayette 

$ •Orchîdée,uvavsBata?8îlos.35,r.îiafiyattî 

Gerbes, Corbeilles, Banque s Mariage. Télôph.10 

sur la mense que l'évèque qui était nommé 

par le chef de l'Etat ; s'il a rempli les forma- 

lités de la prise de possession prévues par 

l'article 46 du décret de 1813 et qui étaient 

nécessaires pour que l'administration de la 

mense lui fût remise ; s'il doit être assimilé, 

au point de vue des droits sur la mense, aux 

évèques nommés sous l'empire de la loi con- 

cordataire pour le motif qu'il a pris posses- 

sion sans protestation de l'autorité gouverne- 

mentale des bâtiments de l'évêché, lesquels 

d'ailleurs sont laissés provisoirement par l'ar- 

ticle 14 de la loi de séparation à la disposition 

des établissements publics du culte... » 

L'attendu que nous avons souligné consti- 

tue la nétition de principes la plus osée. Le 

juge affirme comme hors de contestation pré- 

cisément la question qui lui est déférée. 

Etant donnés le décret de 1813 et la loi de 

1905, à quel moment prend fin le mandat de 

l'administrateur de la mense ? 

La loi dit : à la fin de la vacance du siège. 

Le juge du référé répond : à la dévolution 

de la mense à l'association cultuelle. 

Ce n'est point demander les raisons de dé- 

cider au droit, mais à la politique du jour ; 

dès lors, la pétition de principes s'explique. 

OH M 

HagSon, comestibles, charcuterie fine 

Rabu, ' nstaliat.oa, Surai."*jDût.'iqiHS .\ \l3i: j 

pape'erî© générale, 44,r. AISIM-LO? 

p. Regraffe, snh-, 6, ras d) h Paam. 

Au Royai-Corsot, 52, rue Alsace-Lor 

BHfards Je-jc.Viilenm^f.à-\atua;-i>T,t3 

Epcerve cenîra'e du Capitole 

Produits nlimeni'" de choix, vira Uns, liqueurs 

Photographie f&erHn, 52, r. Rémusat. 

AiTS-éopard, Fourrures et conservation da 

ourra es, plumes, rue Fourbastard, 19. 

grand Hôtel et Tivoller, restaurant 

reotoliî Imwml Préfsoloral 

Voici, d'après le Soir, les grandes lignes du 

mouvement préfectoral actuellement en pré- 

paration : 

M. Boussard, préfet de la Manche, serait 

nommé préfet de la Somme, en remplacement 

de M. Tournier, admis à la retraite ; M. Phé- 

lut, préfet de la Corse, serait nommé préfet de 

la Manche ; M. Chaleil, ancien député, ancien 

sous-préfet, serait nommé préfet de la Corse; 

M. Gilbert, préfet des Basses-Pyrénées, serait 

nommé préfet de Seine-et-Marne ; M. Ramo- 

net, préfet de l'Aude, serait nommé préfet des 

.Basses-Pyrénées ; M. Aubanol, secrétaire gé- 

néral de la préfecture du Nord, serait appelé à 

une préfecture ; M. Lenpneveu, ancien secré- 

taire de la préfecture des Bouehes-du-Rhône, 

serait réintégré dans l'administration. 

iD' 

M. Ferrier, député radical-socialiste de la 

Brème, arrondissement de Saint-Dié, est mort 

cette après-midi, d'une méningite, à Paris, 

dans son domicile. 

M. Ferrier, qui avait été élu pour la pre- 

mière fois en 1902, en remplacement de M. 

Louis Blanc, avait été réélu, aux dernières 

élections, par 7,166 voix, contre 1,943 à un so- 

cialiste, 2,935 à M. Rouvier, radical, et 2,658 à 

M. Almoric, conservateur. 

Il était âgé de 54 ans. 

u mm ïmm 

Nous avons dit que le nouvel évêque d'Agen, 

Mgr Sagot du Vauroux, avait introduit de- 

vant le tribunal un référé, en vue d'entrer en 

possession de la mense épiscopale, indûment 

détenue par l'administrateur civil nommé 

après le décès de son prédécesseur. 

Le tribunal s'est déclaré incompétent, par 

mi arrêt de référé dont voici les principaux 

attendus : 

« Attendu que la mense est formée par l'en- 

semble des biens qui ont été affectés par l'Etat 

à l'évêché, considéré comme établissement 

public, ou que l'évêché a acquis à titre gra- 

cieux ou onéreux avec l'autorisation du gou- 

vernement ; 

» Que les règles qui régissent les menses 

son! contenues dans le décret ayant force de 

loi du 6 novembre 1813 sur la conservation 

et l'administration des biens possédés par le 

clergé ; 

» Que les menses doivent continuer provi- 

soirement de fonctionner conformément aux 

"ÙisposUions dudit. décret, en exécution de 

l'article 3 de la loi de séparation du 9 décem- 

bre 1005, -jusqu'à l'attribution de leurs biens 

«)« associations cultuelles prévues par celte 

loi i 

» Attendu que le décret du 6 novembre 1813, 

articles 29 et 6, a attribué aux évèques nom- 

Wés par le chef de l'Etat l'administration et 

l'usufruit des biens de la mense, en leur in- 

terdisant toutefois tous actes d'aliénation sans 

autorisation gouvernementale (art. 8) ; 

» Que l'article 33 du décret porte : « Le droit 

* de régale continuera d'être exercé dans l'em- 

* Dire, ainsi qu'il l'a été de tout temps par les 

» souverains, nos prédécesseurs » ; 

» Attendu que la régale était un droit en 

Ve rtu duquel les rois jouissaient des fruits et 

revenus des biens des évêchôs vacants, aux 

u «u et place de l'évèque, fruits et revenus 

Mtti étaient perçus pour le roi par des manda- 

ld ires, dits économes ; 

. "'Attendu que, pour l'exercice de la régale, 

je décret (art. 34) a prescrit la nomination par 

* e .ministère des cultes d'un commissaire ad- 

ministrateur, lequel a remplacé l'ancien éco- 

nome, en avant tous les droits et pouvoirs, 

J;*8t-à-dire percevant les revenus pour le 

j-j'mpte de l'Etat jusqu'au jour de la nomina- 

«ort du nouvel évêque et administrant jus- 

JMau jour de la prise de possession de la 

"iense par ce dernier (art. 45). prise de pos- 

* ssion soumise à certaines formalités pres- 

crites par l'article 46 ; 

" Attendu qu'il est à noter que, sous l'ancien 

Régime, pour tous les litiges soulevés pour 

''exercice de la rénale, le roi avait créé une 

compétence exceptionnelle, « celle de la 

* graud'-cliambre du Parlement de Paris, pri- 

; » vativement aux autres chambres du Parle- 

î I ment et à toutes autres cours et juges du 

j » royaume » ; 

» Attendu, étant donné tout ce qui vient 

•l'être dit sur la régale, telle qu'elle était exer- 

cée et régie sous les rois de France, qu'il n'est 

t'oint douteux que le commissaire administra- 

teur soit exclusivement l'agent de l'Etat et que 

j a régale soit un droit inhérent à l'exercice de 

•a puissance publique, une dépendance de la 

souveraineté de l'Etat ; 

» Attendu, en conséquence, que tous les liti- 

ML s y ratta chant doivent échapper à la com- 

mence de la juridiction civile, comme ils 

jappaient autrefois, sur tout le territoire, 

éti A compétence autre que celle qui avait 

teLo i e ! >ar le ro ,\ pour les ré e'er. la compé- 

âril 8rand chambre du Parlement de 

'' Attendu dès lors que le tribunal civil ne 

tir,î.ra,lt sans vio'er le principe de la sépara- 

«m des pouvoirs, rechercher si Fazuilhe doit 

dv^ 1 ' d administrer la mense épiscopale et 

J!£h percevoir les revenus pour le compte de 

ïSîî' c'est-à-dire si son mandat d'exercer la 

t5w, a,m P pend r« flri . mandat dont il a été 

gâto?" en «xecution du décret légalement obli- 

Huer 4 1». 6 novembre 1813, qui doit conti- 

lent r £? ir les mie 

h fm ilu lion Marché ToUlouialn 

.lourmmx 

Librairie 

Papeterie 

Caries postales 

Timbra pjnr nllHkUU 

MBHNRIHWiL4» 

Foires et Marchés 

MAKCUË DE l'AUlS 

ttu 8 juin. 

Farines. — Disponible, 30 15 ; courant. 3(1 M- 

juillet, 30 35; * Uonilcrs, Ï» 35; teiulam.u ferme i 

circulation, 5.100 ; consommation 53. 

[« B i? S ',~, Coulan1 ' 23 9Î,; J llll let. 23 75; Juillet-aoOk 

93 35; i derniers, W ao; tendance ferme. * 

seigles. - Courant, i& 25; jmuei, H &O ; juiUt* 


Scaied* 9 Ju;n ÏSSG 

tout 15 65; 4 uèrniéai, K> ' ! ivâaMl soutenue. : 

SttUs. — Paris. B»; pro\inc.;. 66. 

woincs. — Goirraoth 20 SO; juillet. -à) i«; ju-.aet- 

«oût, 60 ; 4 derniers us, — — — — 

août 19 20; 4-dernière, 17 20; tendante faible. 

Colza. — Disponible en cuves à nu, 59 50; cou- 

rant. 59 75; juillet, 59 75;juillet-août, 00 ; 4 derniers, 

tl 50; tendance ferme. 

Lin. — Disponible en cuves à nu, 45 75; courant, 

»5 75; juillet, 46 25; juillet-août, 46 50 ; 4 derniers, 

17 25; tendance ferme. ' , 

Alcools. — Disponible, 41 75; courant, 43 ; juillet, 

t2 ; juillet-août, 42; 3 d'octobre, 38 25; tendance 

laible ; stock, 12,625 ; circulation, 100. 

Sucres. — Disponible, 21 625; courant, 3-i g; juil- 

let, 25; juillet-août, 25 125; 4 d'octobre, 26 37o- ten- 

'lanco ferme ; roui cuites, 21 S75; autres jets, Si,».»; 

raffinés, 50,50. 

MARCHÉ DE LA VILLETTE 

Du 8 juin. 

Bœufs. — Amenés, 1.960; vendus, 1.654; 1 54. 1 28 

et Vaches. — Amenées, 654; vendues, 579; 1 52, i 24 

Taureaux. — Amenés, 281; vendus, 262; 1 20, i 08 

et 0 98. 

Veaux. — Amenés 1.636; vendus, 1.539; 2 15, 1 80 

Ct 1 60. 

Moutons. — Amenés, 11.S56; vendus, 13.075; 2 08, 

1 88 et 1 68. 

Porcs gras. — Amenés, 5.998; vendus, 5.651; 1 60, 

i 54 et 1 44. 

Peaux de moutons. — 2 75 à 5 francs. 

Vente plus difficile pour gros bétail et pour lés 

moutons, meilleure pour les veaux et mauvaise pour 

•.es porcs. 

MARCHE DE BORDEAUX 

Du 8 juin. 

Blés. — On cote : Disponible, 22 50 à 22 60 les 100 

Kilos. 

Farines. — Marques supérieures, 32 75; premiè- 

res marques, 32 25 à 32 50; farines deuxièmes, 30 25 

à 30 50 les 100 kilos. 

Sons et repasses. — On cote : Gros, 14 50 à 15 ; 

sons ordinaires, 13 50 ; Plata, 12 75 à 13 les 100 ki- 

los. Maïs. — On cote : Maïs Plata roux, 16 50 à 17 î 

Cinquantini Danube 19 25; n", 18 25 les 100 kilos. 

Avoines. — On cote : Poitou grises, 21 25 ; noires, 

S0 75 ; Bretagne grises, 21 ; Plata jaunes, 18 50 ; 

Plata bigarrés, 19, les 100 kilos. 

Seigles. — On cote : Pays, 16 les 100 kilos. 

Orges. — On cote : Pays, 17 50 les 100 kilos. 

Foins. — On cote : 8 50 les 100 kilos ou 51 les 

100 bottes. 

Paille seigle. — On qote : 4 50 les 100 kilos 

çaille froment, 30 les 500 kilos, le tout en gare 

Bordeaux. 

HAUTE-GARONNE 

Toulouse, 8 juin. 

Denrées. — Bladettes et blés fins supérieurs, les 80 

kilos, de 18 75 à 19 »» ; bladettes et blés bonne qua- 

lité, »» »» à 18 25 ; bladettes et blés ordinaires, de 

18 r., a »» »» ; blés mitadins fins, de 17 »» a 17 25 

olés mitadins ordinaires, do »» »» à »» »»;seigle, les 

75 kilos, de 11 50 à 11 75; orge, les 60 kilos, de 

10 »» à 10 25; avoine, les 50 kilos, de 10 75 à. il •» ; 

m£ïs blanc, les 75 kilos, de 11 50 à 12 »»; maïs roux 

les 75 lalos, de »» >»> à »» »»; haricots, l'hectolitre, da 

58 t» à 30 »»; fèves, les 65 kilos, de • » à 1 3»»; 

vesces noires, les 80 kilos, de »» »» a »» »»; vesces 

rousses, les SO kilos, de »» »» à »» »»; graine de lin, 

les 60 kilos, de »» »» à »» »»; graine-de colza, les 60 

4Uos, de »» »» h »•> »;>. 

Farines et issaes. — Premières, les 122 kilos, do 

tï, de 40 -« il »» »»: Kvue d«- 

Rs !(» kilo», de 17 50 » ••< »»: 

JS , ue u 50 4 13 »»; sons Sill», 

«r ko .>. ,-» , »; fé 

ÇMM Mi'Oo, Its iii 

la francs les 100* kilos. 

Graines fourragères. — Trèfles, les 100 kilos, de 

fi >»» fr.; luzerne isalnfoin dn pays), de 90 à 100 frj 

espaicette, l'hectulltre, de 8 à 8 50. 

Fois vieux, 4 à 4 50; nouveau, 2 75 à 3 25 ; sain- 

foin ire coupe, vieux, 4 25 à 4 75 ; nouveau, 3 25 à 

3 75 ; 2e et 3e coupes, 3 à ,150 ; trèfle, 3 à 3 50 ; 

paille blé, t 90 à 2 40, le tout les 50 kilos. 

Bois à brûler. — Bois, stère, première qualité, de 

15 à 16 fr.; les 50 kilos, de 1 50 à 1 55. 

AVEYRON 

Villeneuve. 

La foire du 1er juin a été très importante. Foi- 

rails bien garnis, nombreuses transactions. Les prix 

en augmentation dans les précédentes foires des 

alentours, ont été bien maintenus. Voici les princi- 

paux coure : 

Bœufs de trava'). do 000 a 900 francs; vaches sui- 

tées, de 540 a 690 francs; taurillons, de 250 à 400 fr.; 

le tout la paire; les veaux pour la boucherie, de 85 

à 95 centimes le kilo; les moutons gras se payaient 

de 80 à 85 centimes le kilo; les couples, de 40 ù 55 fr.; 

les agneaux, de li à 22 francs pièce; les bassins, de 

22 à 32 francs pièce. 

Quelques porcs pour la charcuterie ont été payés 

Ue 42 à 45 francs le quintal; les nourrains de deux 

à trois mois, très recherchés par les marchands pour 

l'exportation, ont valu, de 20 à 36 francs pièce, re- 

mis en gare de Villeneuve. 

Poules et poulets, de 70 à 75 centimes la livre; les 

oisillons, de 4 50 à 7 francs; les canards mulâtres, 

de 2 50 à 3 francs; canards américains, de 1 50 à 

2 francs, le tout la paire; lapins, 40 centimes la 

livre. 

Œufs, 65 centimes la douzaine. 

Blé, 17 fr. 50 les 80 kilos; mais, 15 francs; avoine, 

8 25 à 8 50; pommes de terre, de 2 50 à 3 francs, le 

tout l'hectolitre; haricots, de 5 50 à 6 francs le dou- 

ble décalitre. 

GERS 

Isle-Jourdain. 

Blé supérieur, de ls à 18 25 ; blé ordinaire, de 17 50 

à 17 75 ; mitadin, de 16 50 à 16 75 ; gras, de 15 à. 15 50; 

avoine, de 11 à il 50; orge, de 11 à 11 50; maïs, de 12 

50 à 14 francs; haricots, de 26 à 28 francs; fèves, de 

13 à 13 50, le tout l'hectolitre. 

Fourrages. — Foin vieux, de 5 à 5 fr. 50; luzerne, 

dé 6 à 6 50; fourrages nouveaux, de 3 75 à i 25, le 

tout les 100 kilos. 

Marché à la volaille. — Poules grosses, de 5 à 6 fr. 

poules ordinaires, de 4 50 à 5 francs; poulets gios, 

de 4 50 à 5 francs; moyens, de 3 50 à 4 25; i etits, de 

2 75 à 3 francs; pintades, de 6 à 7 francs; canards 

mulards, de 4 à 5 francs; communs, de 3 50 t 4 fr.; 

pigeons parisiens, de. 1 75 à 2 francs; pigeons com- 

muns, de 0 90 à 1 franc; petits canards mulards, de 

2 50 à 3 francs; petits canards communs, de 1 fr. à 

1 f r. 30; oisons, de 3 à 4 francs, le tout la paire. 

Lapins pour la reproduction, de 2 25 à 2 75; l-.p!ns 

domestiques, de 1 50 à 2 francs, le tout la pièce. 


Mauvezin. 

Blé, prix moyen, 18 francs; avoine, de 10 à U fr.; 

orge? 12 francs, maïs, 13 francs; fèves, 13 francs, le 

tout l'hectolitre. 

Volaille. — Poules, 5 et 6 francs; poulets, 2 75 à 

5 francs; pintades, 6 à 5 francs; oisons, 2 75 à 3 75; 

canetons mulards, 2 à 3 francs; canetons communs, 

i fr. à 1 Ir. 25, le tout la paire; lapins domestiques, 

1 50 à 2 50 pièce. 


Veaux de boucherie. — Porcs gras, mêmes cours; 

porcelets, 25 à 40 francs pièce. 

;-"3iiî-,i:...'^ . • 

T ARK -ET G A KO >: :,' E 

Lauzerte. 

Foire de la E"én*«eO*e : 

Grande affluence de monde à notre foire de lundi 

dernier, qui jouit d'ailleurs d'une grande renom- 

mée, surtout beaucoup de jeunesse qui, chaque an- 

née, ce jour-là, se donnent rendez-vous dans notre 

localité. 

Beaucoup d'affaires traitées aux cours suivants : 

Halle aux grains. — Les cours restent stationnaires. 

Marché à la volaille. — Poules, de 4 75 à 6 25; pou- 

lets, de 2 75 à 4 50 la paire, vendus à raison de o 90 

à 1 franc la livre; pigeons, de o 90 à 1 f r. 50; canards, 

de 3 50 à 4 50; la paire; lapins domestiques, de 1 40 

à 1 25; pièce, suivant grosseur. 

Les œufs, 0 70 la douzaine. 

Marché aux oisons. — Grande animation. Cours 

très élevés, vendus de 4 50 à 7 francs la paire- 

Canards race mulâtre, de 2 25 à 2 50;race commune 

ou bordelaiîl, de 1 25 à 1 40; poulets pour élevage, 

50 à 55 centimes la paire. 

Marché aux bestiaux. — Foirail des mieux gar- 

nis. Cours tendant à la hausse; nombreuses tran- 

sactions opérées. 

Les Hémorroïdes 

Peu de personnes ignorent quelle triste in- 

firmité constituent les hémorroïdes, car c'est 

mie des affections les plus répandues ; mais 

comme on n'aime pas à parler de ce genre de 

souffrances, même à son médecin, on sait 

beaucoup moins qu'il existe un médicament, 

l'Elixir de Virginie Nyrdahl, qui les guérit ra- 

dicalement et sans aucun danger. On n'a qu à 

écrire Nyrdahl, 2, rue de la Tacherie, Paris, 

pour recevoir franco la brochure explicative. 

On verra combien il est facile de se débarras- 

ser de la maladie la plus pénible, quand elle 

n'est pas la plus douloureuse. Le flacon, 

4 fr. 50, franco. Exiger sur l'enveloppe de 

chaque flacon la signature de garantie Nyr- 

«ah.. 

ACTIONS 

Banque rte France 

C-édlt Foncier 

Crédit Lyonnais 

Banque de Fu'is 

Comptoir d'Escompte 

Société Générale 

Banque Ottomane 

Midi 

Orléans • 

Fa ris-Lyon-Méditerranée 

Nord 

Ouest 

Est 

Est-Algérie n 

Ouest-Algérien 

BOne-Guelma 

Autrichiens 

Lombards 

Nord-Espagne 

Saragosse • 

Chemins de fer Portugais 

Carmaux 

Thomson-Houdtor. 

Compagnie Parisienne du Gaz... 

Messageries Maritimes 

Compagnie Transatlantique ..... 

OBLIGATIONS 

Ville de Paris 1S65 

— 1869 

— 1871 

— 1875 

— 1876 

— t892 

— J894-18S5 

1898 

1899 

BOURSE C 

Du 8 juin (depêcna 

E PARIS 

télégraphique) 

AU COMPTANT 

FONDS D'ETAT 

3 % 

Dette 

Russe 

amortissable 

tunisienne 

4 % 1S67 et 1869 

4 ' % 1880 

_ S % or 1889 

— 4 % or 1890 

— 4 % or 1893 

— 4 % or 1894 

Consolidé 4 % 1" et 2- séries 

- 4 % 1901 

— 3 % or 1891 

_ 3 % or 1S96 

5 % or 1894— 

gage 3 è 

Lettres de 

Italien 5 %... 

Espagne extérieure (cours 30 p.) 

Autriche or 4 % 

Hongrois 4 % 

Egypte unifiée 

Argentine (Républ.) 5 % 1886.... 

Portugal 3 % 

COURS COU RS 

PRÉCÉO Dujoua 

98 25) 08 15 

98 55 

98 15 

474 .. 471 50 

SO. .. 79 80 

79 30 

79 .. 

78 15 77 75 

78 ?.0 

77 75 

7 S 25 77 50 

79 30 78 50 

B0 92 80 50 

80 35 

80 . 

67 20 66 80 

66 25 ; 65 85 

70 25 70 40 

68 35 68 75 

105 20 M)5 25 

9 i 35 9.Ï 55 

B9 70 99 90 

S7 20 97 20 

10K 25 106 40 

520 .. 526 . 

ZI S0 71 75 

Foncières 1879.. 

— 1883 

— 1885 

— 1895 

— 1003 

Communales 1879 

1880 

— 1891 

— 1892 

— 1899 

Midi 3 % anciennes 

Orléans 3 % anciennes 

Lyon 3 % fusion anciennes 

Nord 3 % anciennes 

Ouest 3 % anciennes 

Est 3 X anciennes 

Est-Al/érien 


Bone-Guelma 

Saragosse 

Nord-Espagne 

Portugais 

Autrichiens 3 % 1" hypothèque. 

Lombardes anciennes 

Suez 

Panama lots 1889 

Panama lots libérés 

Lots Congo 

Ottomanes 4 % consolidées 

Douanes ottomanes 

Priorités Ottomanes 

BOURSE DE MADRID 

Intérieure 81 75 | Extérieure.. 

CHANGE 

Hambourg 

Londres 

Londres -'chèques) 

Madrid (papier court) 

Madrid (napier long).... 

Buenos-Ayres (or) 127 27,1. à 

W"5 ' S970 

ÏO0 .1 704 .. 

1157 

1595 \\ 

1157 

65J . 

1595 .. 

858 ., 

840 .! 647 . . 

«77 .. 683 .. 

H55 .. 1150 .. 

13S0 .. .... # 

1S08 .. 1300 '. 

1785 .. 1782 .. 

870 .. .... 

897 .. S9S .. 

t»5 .. 700 . 

660 .. 655 . 

086 

680 

736 50 

16Û .. l.tO , . 

ïfC .. Z*4 . • 

SSi .. 402 ., 

362 . 367 

1800 . 1800 .. 

766 .. 770 • • 

348 .. 855 .. 

280 50 

2S0 .. 

210 .. 209 .. 

552 .. 551 .. 

451 .. 451 . 

410 .. 411 75 

565 .. • - • 

562 .. 5 4 50 

383 .. 38. .. 

3-5 .. S85 .. 

488 50 

48-S .. 

4E0 .. 430 .. 

503 .. 504 .. 

447 .. 445 .. 

4S2 .. 4SI 50 

487 .. 487 .. 

495 .. 494 .. 

486 .. 489- . 

502 ..• 500 50 

400 .. 400 25 

4*0 .. 4SI 50 

475 478 .. 

445 .. 44i .. 

449 45 

44S .. 

451 .. 

450 . . 

458 . 

455 .. 

444 .. 443 . . 

449 .. 449 .. 

H7 .. 442 .. 

445 ,. • . • 

441 .. «37 .. 

409 .. 410 .. 

375 25 

382 .. 

381 .. 3S"> 50 

445 .. 444 .. 

344 .. 314 .. 

606 .. 606 .. 

117 117 50 

119 50 

SI .. 'ài so 

482 .. 481 .. 

498 .. 502 .. 

516 75 516 .. 

A TERME 

S % 

Italien 

Espcgne Extérieure .... 

Portugais 3 % 1" série. 

Consolidé anglais 

Turc unifié 4 % 

Métropolitain 

Banque de France 

Crédit Lyonnais 

Banque ottomane 

Nord-Espagne 

Si; ra gosse 

Suez 

Rlo-Tinto 

Sosnowice 

De Beers 

Goldflelds 

East Rand 

Rand Minos 

May et Cie 

Chartered 

Cape Copper 

Briansk 

Robinson Gold 

Tharsis 

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95 25 

105 37 

91 25 

71 50 

90 . 

96 40 

5 il 25 

*030 .. 

«60 .. 

671 .. 

231 .. 

385 .. 

4643 .. 

1695 .. 

1416 .. 

4',7 .. 

105 50 

12 2 50V 

156 50 

64 .. 

tl 25 

ta co 

440 .. 

207 .. 

178 .. 

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APRES BOCP.SE 

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105 35 

96 55 

71 55 

90 . 

96 55 

536 .. 

4000 .. 

1161 .. 

678 .. 

245 ., 

401 .. 

4640 .. 

169.) ,. 

1413 .. 

449 .. 

104 50 

119 .. 

155 .. 

63 50 

38 75 

ta .. 

*35 .. 

205 .. 

iSO .. 

119 .. 

155 50 

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3 0t0dont. 50 98 42 dont 25 SS 55 

3 0[0 dont 10 98 70 .. .. 

Extér. dont 50.... .... dont 25 96 77 

Banq. ottoiu. d. 5. 678 .. dont 2 fr. 50 680 .. 

Riodont 10 1704 . dont 5 1708 50 

BOURSE DE LONDRES 

Consolidé anglais 89 5jl6 ; Italien 105 .1. 

t 0i0 français 88 .. Suez 188 lt* 

Banq. ottomane.. 16 314 I Egypte iOi lii 

BOURSE DE TOULOUSE 

Fonds d'Etat français. — 3 % porteur, 98 25 ; 

Nominatif, 98 10 ; 3 % amortissable. 98 55 ; Obli- 

gation tunisienne 3 %, 474 ; Tonkin, 2 1/2 %, 81 25. 

Fonds d'Etat étrangers. — Hongrois 4 % 97 20; 

Russe 3 % 1891, 67 10; Russe consolidé ire série, 

81 05 ; Extérieure estamp. C. 80, 98 85; Chinois 4 %, 

97 85; Autriche 4 %, 99 70. 

Valeurs diverses (actions). — Mines de Carmaux, 

1802 ; Est, 900 ; P.-L.-M., 1305 ; Nord, 1790 ; Midi, 

1152 ; Orléans, 1385; Ouest, 870 ; Saragosse, 385 ; 

Nord-Espagne, 230. 

Obligations diverses. — Soc. Toul. d'Elect. 5 % 

1900 464 ; Ville de Taris 1865, 552 ; 1871, 410 ; 1875. 

565 '; 1894 1896 T. P., 385 ; Communale 1879 , 486 50; 

1880, 504 ; 1892, 480 ; Foncière 1883, 447 ; 1895, 487; 

1903 350 f. P., 495 ; Est anc, 450 ; Midi ancienne 

3 % 447 ; Nord ancienne 459 ; Orléans nouvelle, 

447 ; P.-L.-M. ancienne, 451 ; Nord-Espagne, Ire 

série estamp., 377 ; Saragosse anc. Ire hypoth., 

410 ; Lombarde 3 °{, giipienne, 344. 

Changes. — Espagne, les 100 pesetas, 89 15. 

« 121 19t32 a ..f.. 

29 14 l. a 

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Etudes de M« DEMOUX, avoué 

à Toulouse, 41, rue du Lan- 

guedoc, successeur de M6 

Polin, et M» FOURCADE, 

avoué à Toulouse, 32, rue Na- 

zareth.. 

A VENDRE 

AUX ENCHÈRES PUBLIQUES 

Au tribunal civil de Toulouse 

Le jeudi 28 juin 1906, 

à midi et demi 

Le domaine de « La Néboude » 

situé à Toulouse, faubourg 

Saint-Cyprien, dont la plus 

grande partie est située en de- 

dans de la barrière de l'octroi. 

PREMIER LOT 

Pièce de terre labourable, 

contenance de quatre-vingt-six 

ares soixante-quinze centiares 

environ. 

Mise à prix 1.965 fr. 

DEUXIÈME LOT 


contenance de un hectare dix- 

neuf ares quarte-vingts centia- 

res environ. 


TROISIÈME LOT 


de contenance de quatre-vingt- 

seize ares trente-sept centiares 

environ. 


QUATRIÈME LOT 



treize tares quatre-vingt-seize 

centiares environ. 


CINQUIÈME LOT 

Moulin de « La. Néboude », 

avec bâtiments d'exploitation 

et pièces de terre, de contenan- 

ce de treize hectares quatre- 

vingt-dix-neuf ares quarante 


Mise à prix. . . 29.675 fr. 

Pour extrait : 

DEMOUX, avoué, signé. 

CHEMIN DE FER D'ORLEANS 

principales gares de son réseau, des carte» 

d'excursions en Auvergne à prix iris l'éduru 

comportant la faculté de circuler à volonté 

sur les sections de : Cleijnont-Ferrand à LV. 

gurande, Laquenille au Mont-Dore, Eyguraft. 

de à Aurillac et à Neussargues. 

Ces cartes donnent droit, en outre de la f* 

cultô de circulation ci-dessus : 

I» A un voyage aller avec arrêts facultatif! 

aux gores intermédiaires de la gare de dépail 

au point d'accès (Kygorande ou AurHlae) 

Ion le cas, par différents itinéraires ; 

2° A un voyage retour avec arrêts for-nlta. 

tifs aux gares intermédiaires par les mêmei 

itinéraires. 

11 est délivré également des cartes de fa. 

mille donnant droit à une réduction dos PTS 

des cartes individuelles variant de 10 % pour 

la seconde personne à 50 % pour la sixième 

et au-delà. 

La durée de validité de ces caries qui sd 

de un mois peut-être prolongée d'une ou deux 

périodes de 15 jours moyennant supplément 

Pour permettre d'utiliser ces cartes au d$ 

part de toute autre gare du réseau d'Orléans 

située en dehors des itinéraires désignés j] 

est délivré conjointement avec elles, des 

Voyages d'excursions en Auvergne 

La Compagnie d'Orléans délivre du I e ' juin 

,au 15 septembre, au départ de Paris et des 

néraires des dites cartes. 

En outre, il est délivré au départ, de truite» 

les stations du réseau du Nord, pour Paris 

conjointement avec les cartes d'excursions 

ci-dessus comportant Paris comme point de 

départ, des billets d'aller et retour, valables 

un mois et réduits de 25 % en première classe ' 

et de 20 % en 2 e 'et 3» classes. Ces billets ne 

donnent droit sur le Téseau du Nord à aucun 

arrêt et ne sont valables à l'aller que s'ils sont 

présentés en même temps que la carte d'ex- 

cursions. Ils peuvent être prolongés dans les 

mêmes conditions que les cartes individuelles. 

à destination de La Bourboule et du Mont-Dore 

A titre d'essai, il est délivré du 15 août au 

30 septembre 1906 des billets d'aller et retour 

individuels réduits de 25 % en 1 classe et de 

20 % en 2e et 3 e classes, comportant une durée 

de 'validité de 21 jours non compris les jours 

de départ et d'arrivée. 

Ces billets ne sont pas susceptibles de pro- 

longation. 

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d'1 Béraut, par Condom (Gers), à titre d'essai, 

contre mandat de 20 fr., prix de faveur, expé- 

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Terme fixe 20 ans avec participation. 

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avoué au tribunal civil de 

Toulouse, grande rue Naza- 

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et demi 

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à Toulouse, rue de Metz, n° 

24, et M" DESCOUSSE, avoué 

à Toulouse, place des Car 

mes, n° 39. 

A VENDRE 

Le jeudi 28 juin 1906, à midi 

et demi précis. 

A l'audience des criées du tri 

bunal civil de Toulouse 

PREMIER LOT 

Une maison d'habitation 

grande cour, grandes remises 

et jardin, située à Toulouse, 

avenue de Bayonne, en face le 

Polygone, sans numéro. 

Mise à prix. . . . 10.150 fr. 

DEUXIÈME LOT 

Une maison d'habitation avec 

cour sur le devant, située à 

Toulouse, angle de la rue Ma- 

rengo et de la rue des Champs- 

Elysées, n° 1. 


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dresser à M e Jayles, avoué 

poursuivant, et à M" Desc'-- 

se, avoué coîicitant. 


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Etude de M6 Louis GELLY, 

avoué à Toulouse, 28, rue 

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à une heure du soir. 


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cour et jardin, située à Toulou- 

se, rue des Salenques, 13. 



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LIGNE DE PARIS-CAPDENAC-BRIVE 

DÉPARTS : ARRIVÉES 

Mat. (Figeac) 12 25 

Matin (Brive) 4 57 

Matin (expr.) 6 52 

Mat.(Capden) 7 20 

Mat. (Tesson.) 9 18 

Soir êxpress) 12 46 

Soir(Tessom). 2 >»> 

Soir (omn.),.. 4 1 

Soir (omn.)... 6 37 

Matin (exp.).. 

Matin (rap.).. 

Mat. (Villef.). 


Soir (omn.)... 

Soir Tesson.). 

Soir (omn.).... 

Soir (Lexos),.. 

12 23 

8 47 

9 47 

-0 58 

3 50 

6 18 

8 21 

10 31 

DÉPARTS : ARRIVEES 

CASTRES PAR SAINT-SULPICE 

Matin (omn.). 7 20 Matin (omn.). 

Matin (omn.). 9 18 Soir (omn.).... 

Soir (exp.) 12 46 Soir (omn.).... 

Soir (omn.).... 6 37 

LIGNE DE BORDEAUX 

9 47 

3 50 

8 21 

TOULOUSE A CAHORS ET PARIS 

Matin (omn.). 

Mat. (Cahors). 

Soir (exp.) 

Soir (exp.)...... 

Soir (Brive)... 

Soir (exp.).. 

5 48 

9 16 

1 »» 

2 43 

3 18 

8 55 

Matin (exp.).. 8 38 

Soir (direct)... 12 13 

Soir (direct).. 7 51 

Soir (exp.) 10 49 

Soir (rap.) 11 37, 

Matin (rap.)... 3 »» 

Matin (exp.)... 5 48 

Matin (omn.).. 9 16 

Soir (Mont.)... 1 »» 

Soir (exp.) 1 18 

Soir (Mont.)... 2 43 

Soir (Agen).... 3 18 


Soir (Agen).... 5 45 

Soir (Mont.)... 8 55 

Soir (Mont.)... 11 37 

S< iir (exp.) 11 58 

LIGNE DE 

Matin (mixte). 5 »» 

Matin (exp.).., 

Matin (mixte). 

Matin (Mont.) 

Soir (exp.) 

Soir (omn.) 

Soir (exp.) 

Soir (Agen).... 


Soir (rapide). 

Soir (Mont.).. 

3 35 

8 19 

8 38 

12 13 

1 34 

4 46 

7 51 

9 42 

10 29 

10 49 

DÉ PAR. 3 

Mat. (Foix).... 

Matin (omn.).. 

Soir (mixte).... 


9 10 

9 54 

1 40 

5 30 

ARRIVEES 

Soir (omn.) 12 33 

Soir (mixte).. 

Soir (express) 


LIGNE DE CETTE 

FOIX-AX 

Mat. (Tarasc). 8 47 

Matin (exp.)... 3 45 


Matin (exp.)... 9 27 


Soir (exp.) 12 40 

Soir (omn) 2 22 

Soir (express). 5 3 

Soir (Carc.) 6 37 

Soir (rapide).. 11 2 

Soir (mess) 11 34 

Matin (rap.)... 


Matin (exp.)... 



4 20 

8 23 

10 5 

3 47 

8 27 

8 56 

11 48 

Soir (omn.] 

Soir (express). 

Soir (Casteln) 


Soir (omn.).'... 


CASTRES ET CARMltfX p' CASTELSAUDARÏ 

Matin (Castr.) 3 45 Matin (Cast.).. 8 27 

Mat. (Carm.).. 6 31 Soir (Albi) 12 37 

Soir (Rodez)... 12 40 Soir (Rodez)... 3 5 


Soir (Carm.)... 5 3 Soir (Carm.)... 7 47 

Soir (Castres). 6 37 Soir (Rodez)... 11 23 

MIREPOIX ET LAVELANET PAR BRAM 

Matin (omn.).. 6 31 Matin (Lavel.) 8 56 

Soir (express). 12 40 Matin (Mirep.) 11 48 

Soir (express). 5 3 Soir (express). 4 53 


PERPIGNAN ET FRONTIÈRE (Espagne) 

Matin (exp.)... 3 45 


Matin (exp.).... 9 27 

Soir (express). 12 40 Soir (omn.)... 

Soir (express). 5 3 Soir (express). 

Soir (rapide)... 11 2 Soir (express). 

LIGNE D'AUCH 

Matin (Mat.)... i 17 Matin (St-C.).. 

Matin (St-C.)... 6 47 Matin (Mat.).. 

Matin (Mat.)... 8 40 Soir (St-C.) 

Matin (St-C.)... 9 37 Soir (Mat.).... 

Mat. (rapide).. 3 47 

Matin (exp.)... 8 56 


3 5 

7 47 

11 23 

S 1 

8 22 

12 3 

12 26 

DEPARTS 

Soir (Mat.) 1 16 

Soir (St-C.) 1 38 

Soir (Mat.l 5 11 

Soir (St-C!) 5 31 

ARRIVÉES 

Soir (St-C.)., 

Soir (Mat.).. 

Soir (St-C). 

Soir (Mat)., 

LIGNE DE BAYONNE 

Matin (exp.)... 12 32 

Matin (omn.).. 6 »» Mat. (Mont.).. 

Matin (Pau)... 



Soir (Mont.)... 




Soir (Pau) 2 40 

Soir (omn.).... 6 10 

LIGNE DE LUCHON 

Matin (omn.).. 6 »» Matin (exp.).. 

Matin (omn.).. 9 17 Soir (omn.)... 

Soir ( omn.).... 2 40 Soir (express) 


TOULOUSE-SAINT-GIRONS 

Matin (omn.).. 6 »» Matin (omn.). 

6 5 

6 51 

8 3 

8 33 

8 14 

11 59 

3 12 

4 42 

8 1 

10 25 

11 53 

3 12 

4 42 

8 1 

8 14 

TOULOUSE-SAINT-GIRONS 

DÉPARTS 

Matin (omn.). 



TOULOUSE 

BRIVEE3 

9 17 Matin (exp.)... 11 59 

2 40 Soir (express). 4 42 

6 10 Soir (omn.).... 8 li 

A BOULOGNE-SUR-GESSE 

5 4 Mat. (Ste-Foy) 

Matin 

Soir (di. S.-F.). 

Soir 

Soir (Ste-Foy). 

Soir 

Soir 

7 52 

9 20 

12 e 

2 35 

6 7 

8 28 

9 17 

Matin 

Matin 5 59 

Mat. (Ste-Foy) 8 14 

Matin 10 5 

Soir(di. S.-F.) 1 4 

Soir 5 7 

Soir (Ste-Foy). 6 32 

TOULOUSE A CADOURS 

Matin 6 15 Matin R 8 

Matin « 9 36 Soir 1 13 

Soir 5 40 Soir 7 58 

TOULOUSE à S'-SULPICE-SUR-LEZE 

Matin 6 28 Matin 8 49 

Matin 9 49 Soir 1 4» 


15 Feuilleton du 9 juin 1906 

JritfeïlilG 

PAR 

3VE. MARYAN 

IX 

-— Vraiment ? Je m'en doutais un peu, 

malgré l'éloge que m'a fait M. Dacre de 

sa femme... 

Et Monique comprend tout à coup que 

son oncle a dit tout ce que Mme de Hol- 

leville a désiré connaître. Cette pensée a 

un côté qui lui semble drôle, et elle se 

met ù rire. 

— Alors, dit-elle, vous en savez très 

long sur ma famille paternelle ? J'ai 

peur que vous ne me croyiez un très 

mauvais caractère... 

— Ce n'est pas là l'impression que 

m'ont laissée les confidences de votre on- 

cle... Vous leur rendez de grands servi- 

ces, je crois.... 

Monique ne répond pas, mais elle res- 

pire plus vite. 

— Dépeignez-moi Mme Dacre... Elle 

ne doit pas ressembler à son mari, qui, 

lui, me plaît, infiniment. 

— Elle est son opposé au moral et au 

Physjque, dit la jeune fille, ne pouvant 

retenir un sourire. C'est, une grande fem- 

me osseuse, à la taille plate et, raine, vfi- 

lue de gris comme d'un uniforme, coifl'éo 

d'un bonnet de mousseline empesée, très 

ordonnée, très méthodique, économe, ac- 

tive, infatigable. 

— Et demandant sans doute des au- 

tres ce qu'elle-même prodigue par goût 

ou par nature... Ainsi, votre oncle est 

dans... le commerce ? 

Monique fait un signe affirmatif, et la 

segarde bien en face. 

— Votre père était charmant... re- 

prend Mme de Holleville après un si- 

lence. 

Puis, presque aussitôt, elle appelle 

l'attention de Monique sur un groupe 

de promeneurs. 

De ce moment, la vie de la jeune fille 

change complètement. Mme de Holle- 

ville a pris une fantaisie pour elle ; elle 

veut l'avoir sans cesse, et M. Dacre, qui 

a noué des relations, et qui, d'autre part, 

ne se sent pas tout à fait à l'aise dans la 

société de cette femme très élégante, si 

aimable qu'elle soit, lui laisse volontiers 

sa nièce. 

Monique est sous le charme. D'abord, 

sa parente lui inspire une sympathie très 

réelle, très personnelle, avec ce genre 

d'intérêt qu'y ajoute l'inconnu. Quelle a 

été la nature de ses chagrins ? On ne 

saurait le pressentir car elle ne parle 

guère de ce qui la concerne, sauf pour ra- 

conter des banalités ; mais il y a eu évi- 

demment dans sa vie quelque chose d'ex- 

traordinaire, et chacun sait ce qu'une 

énigme offre d'attirant pour un esprit 

jeune et ardent. En outre, Monique jouit 

de l'atmosphère qui enveloppe Mme de 

Holleville. Ces manières exquises, ce 

langage agréable, lui rendent quelque 

chose de son passé, lui donnent l'impres- 

sion d'être momentanément replacée 

dans sa vraie sphère. Elles sont presque 

toujours seules ou avec la sœur de Bon- 

Secours, qui est aimable et. eaie. Le mar- 

auis de Lercb.es .vient conter chaque jour. 

à sa cousine les menues nouvelles du i 

lieu, et lui dire le nom des étrangers de j 

marque. D'autres personnes l'ont recon- 

nue et saluée, mais elle témoigne un si j 

évident désir de rester à l'écart, qu'on 

se conforme instinctivement à cette indi- 

cation ; d'ailleurs, il y a quelque chose 

qui semble l'isoler. Ceux qui la saluent 

paraissent presque hésiter à se faire re- 

connaître, et s'éloignent sans chercher à 

l'approcher quand ils ont reçu son salut 

froid et distant. 

Chose étrange, pour qui constate le ra- 

vage évident de son être, l'œuvre inex- 

pliquée, mais certaine de la souffrance 

physique ou de la douleur morale sur 

son organisation tout entière elle recher- 

che sans cesse de la distraction. Jusqu'à 

quel point y est-elle accessible ? C'est une 

autre question. Elle n'écoute pas tou- 

jours le concert auquel elle a paru em- 

pressée d'assister ; elle n'attend pas la 

réponse à une question faite avec insis- 

tance ; elle ne coune pas jusqu'au bout 

les livres qu'elle reçoit "ar colis nom- 

breux. Mais elle est toujours occupée à 

se distraire, comme si c'était un besoin 

irrésistible, ou une sorte de traitement 

moral dont elle ne peut se passer. Par- 

fois, Monique se demande, le cœur ser- 

ré, si elle-même joue simplement pour 

elle le rôle d'un amusement passager, et 

si la sympathie qui lui est témoignée 

rentre dans ce système de distraction 

permanente. 

Elle jouit quand même beaucoup de 

la société de sa cousine. L'écouter cau- 

ser est pour elle un plaisir infini. Elle a 

bientôt appris que Mme de Holleville 

mène une vie errante, séjournant sur- 

tout à l'étranger. Elle recueille d'intéres- 

sants détails sur les pays qu'elle a par- 

courus, les gens remarquables avec qui 

elle a été en relation ; mais après huit 

jours de vie presque, cominuue, elle n'a 

rien appris de son existence intime ; elle , 

ne sait même pas et elle n'ose pas lui de- 

mander si elle a encore des enfants. 

Mme de Holleville l'a comblée d'at- 

tentions ; elle lui a fait présent de jolis 

bijoux, l'a menée au casino, l'a conduite 

à Domrémy. et M. Dacre s'est montré 

sincèrement heureux de cette sympa- 

thie soudaine pour sa nièce. 

Maintenant, sa saison est finie ; Mo- 

nique, qui a cherché à vivre au jour le 

jour, est bien obligée d'envisager le dé- 

part qui aura lieu le lendemain, et elle 

se demande avec une sorte de désespoir, 

ce temps 1 délicieux étant passé si désor- 

mais elle ne trouvera pas encore plus 

triste la vie qu'elle mène à Salaincourt. 

Elle s'achemine tristement vers le 

parc, pour passer avec Mme de Holle- 

ville sa dernière journée. 

Elle cherche des - eux le fauteuil que 

sa cousine fait porter chaque jour sous 

les arbres, et à ce moment, elle voit, son 

oncle, debout urès d'elle la saluer et *é- 

loigner précipitamment. 

Mme de Holleville la regarde venir, et 

lui tend la main d'un air plus préoccupé 

qu'à l'ordinaire. Monique se demande si 

elle sera regrettée, et si cette connaissait, 

ce ébauchée aura un lendemain. 

— Votre oncle vient de causer avec 

moi, Monique... Sa saison s'achève de- 

main, paraît-il ? 

— Oui, nous repartons demain à une 

heure, dit la jeune fille, étouffant un sou- 

pir. 

— Et moi, j'ai encore dix ou douze 

jours à passer ici... Après l'agréable in- 

timité de nos rapports, ma solitude me 

semblerait très pénible... Savez-vous ce 

que j'ai demandé à M. Dacre ?... Et qui 

mieux est, je l'ai obtenu... 11 vous laisse 

à moi pour ces douze jours, ma chère, si, 

comme je l'espère, vous y consentez. 

Les. ,y_eux brillants de Moniaue fit ^ 

respiration olus pressée répondent suffi- 

samment. Mais une inquiétude lui 

vient : que dira sa tente ? 

— Je serais trop heureuse de passer 

quelques jours de plus avec vous ; seule- 

ment... je ne voudrais pas que ma tente 

pût reprocher à mon oncie de m'avoir 

laissée... 

— Votre oncle a "aru d'abord envisa- 

ger une éventualité de ce genre, dit Mme 

de Holleville avec un léger sourire, mais 

il est résolu à braver le mécontentement 

possible de Mme Dacre. et il a réfléchi 

qu'après tout, vous n'êtes pas tenue à 

lui rendre tant de services, puisque, se- 

lon lui, vous défrayez vos dépenses dans 

une mesure très suffisante... Je crains, 

Monique, ajoute Mme de Holleville avec 

une énergie soudaine, que cette femme 

n'abuse terriblement de vous... Depuis 

votre arrivée, on a supprimé la servante, 

à ce que j'ai découvert, et aussi l'école 

des enfants... C'est trop et j'imagine que 

vous pourriez vous refuser à cet excès de 

labeur. 

— Vous ne connaissez pas ma tante, 

dit Monique avec un sourire amer. Mais 

dans trois ans, je serai majeure, et j'irai 

vivre chez les religieuses de Lillefieur... 

— Vous me restez jusqu'à la fin de 

mon séjour, puisque votre oncle le per- 

met, et qu'il se trouve très bien portant, 

et seulement à trois ou quatre heures de 

chez lui ? 

-— Oui, je reste, quelles qu'en puissent 

être les conséquences... Et je serai heu- 

reuse si je puis vous être utile, bien que 

ce soit évidemment par pure bonté que 

vous nie le faites entrevoir... 

X 

M. Dacre repart avec une résolution 

inaccoutumée. Pendant ces trois semai- 

nes, il a vécu de sa vie propre, et s'est 

tout doucement ajpjftsu jxu'il peut se paa 

ser de la tutelle de sa femme. Au lieu 

d'être mené et critiqué, il a été apprécié* 

pense-t-il, par d'aimables compagnons, 

et une vague conscience de sa valeur la 

dispose, sinon à se soustraire à l'autorité 

conjugale, du moins à tenir tête à sa 

femme quand il croit avoir de meilleure» 

raisons que les siennes. 

Il s'est cuirassé d'avance contre ses re- 

proches et ses récriminations, et il si- 

magine qu'il a une attitude batailleuse 

lorsque, à la gare, il descend tout seul 

devant sa famille ébahie. , 

Le regard de Mme Dacre inspecte i" 

wagon. 

—Et Monique ? s'écrie-t-elle, saisie d« 

surprise. 

M. Dacre se prépare à la lutte. Je n ° 

pourrais affirmer que son cœur ne bau ; 

point ; mais il affecte un air dégage q ^ 

n'est pas sans causer de l'étonneinen 

sa femme. g 

— J'ai laissé Monique pour do" 

jours à sa cousine, Mme de HoUevi" 6 * 

ma chère. , 

L'orage se forme, grossit, et éclate e 

quelques secondes. jjjj 

— Elle vous a laissé revenir seu 1 

Alors qu'on pavait son voyage et ses o -, 

penses pour qu'elle prît, soin de vous 

— Et elle a pris soin de moi, en enw 

pendant la seule crise que j'aie eue m 

début de ma saison... Je n'aurais 

ment pas pu me passer d'elle... Ednionu* 

veux-tu prendre cette valise ? , 

(A swvrj^l ^ 

fëostumes de getits §arçotë 

A LA FAÇON 

LES MAMANS qui recherchent VELE- 

G AN CE et l'ÊCONOMIE font habiller leu^ 

petits garçons au PETIT MARINI 

Bastier], 22, rue des Lois, près le Cajrtww* 

Tpulous&i 


LE NUMERO 5 CENTIMES 

Organe quotidien de Défense Sociale et Religiense 

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«u>s Bux«u»wjc. «•«• *iôu«i*uia. as, 4 Toulouse, e. citez son» no* Carra.pondait». 

FIL TELEGRAPHIQUE SPECIAL SAMEDI 9 JUIN 1906. - 1& Année If 4,593 BUREAUX A PARIS : 28, RUE FEYDEAl 

Il y a Iroh jrs, tin de mes amis dont 

la fortune repose sur nos principales va- 

leurs minières, venait me confier ês 

transes. « Mes titres viennent de baisser 

de 70 francs », me dit-il. Il était navré. 

Quelles réflexions va inspirer à mon 

ami le discours que M. Barthou a pro- 

noncé l'autre jour à Rouen ? Après avoir 

notifié à son auditoire la nécessité d'im- 

noser le revenu, le ministre a fait enten- 

dre qu'on allait remanier la législation 

sur les mines. Et quels seront ces rema- 

niements ? Le ministère invitera nos dé- 

putés à lui fournir les moyens de pro- 

noncer plus facilement la déchéance des 

Compagnies. Je serais bien étonné si 

cette menace ne provoquait pas une nou- 

velle baisse des titres. 

Mais mettez-vous à la ^lace de nos 

maîtres ! Peuvent-ils a;:ir autrement ? Il 

faut bien qu'ils exécutent le plan de dé- 

possession forgé par les leaders du parti 

socialiste. 

Dans trois ans, dans quatre ans, au 

plus tard, toutes nos grandes Compa- 

gnies industrielles et financières auront 

subi le sort de nos congrégations reli- 

gieuses. La spoliation ne soulèvera d'ail- 

leurs ni plus de difficulté, ni plus d'é- 

moi ; on protestera, nos journaux insére- 

ront d'éloquentes consultations de juris- 

consultes bien pensants et ce sera tout. 

Quelques gros financiers rêvent d'em- 

•têcher ce transfert de propriété. Mais 

comment ? Pendant trente ans, le Radi- 

calisme et la Finance, la Franc-Maçon- 

nerie et la Banque ont marché de con- 

serve : « Laissez-moi faire mes émis- 

sions, — disait la Finance à la Républi- 

que, — je m'engage de mon côté, à ne 

pas gêner vos opérations politiques. Vous 

m'accusez parfois de nourrir une cer- 

taine tendresse pour la Monarchie. Eh 

bien ! je sacrifie mes affections à mes in- 

térêts. N'entravez pas mes trafics ; je. 

respecterai votre régime. » 

A la faveur de ce nacte, la République 

n'eut rien à craindre. D-'autee par-t, pour 

emnêcher les Radicaux de paralyser, par 

des lois intempestives, les manèges de la 

Haute Finance, les Gambette, les Ferry, 

les Paul Bert, les Combes lancèrent la 

meute révolutionnaire contre l'Eglise. 

Aujourd'hui- que les catholiques sont 

bouclés, les Socialistes intelligents et 

énergiques, comme Jules Guesde, som- 

ment la République d'exproprier la Fi- 

nance, la Bourgeoisie et la Haute-Ban- 

que, comme elle a exproprié le Clergé. 

Les Barthou, les Clemenceau et les 

Poincaré flairent le péril. Aussi, ces « Gi- 

rondins » voudraient-ils n'accorder aux 

Socialistes que des simulacres de réfor- 

mes. Mais la Haute-Banque comprend 

parfaitement que ni M. Barthou, ni M. 

Clemenceau, ni M. Poincaré ne sont de 

teille à réfréner les appétits de la tribu. 

Les demi-réformes des Girondins, au 

lieu de désarmer la Révolution, l'enhar- 

dissent et la déchaînent. Que faudrait-il 

donc faire ? Eh bien ! un puissant grou- 

pe de financiers et d'industriels, dirigé 

par un personnage consulaire, par un 

« grand bourgeois » qui fut jadis nanti 

d'une magistrature politique considéra- 

ble (il ne s'agit point de l'insignifiant M. 

Loubet, je" vous prie de le croire), multi- 

plie intrigues sur intrigues pour repla- 

cer le triumvirat Combes-André-Pelle- 

tan sur le pavois d'an tan. Je n'invente 

rien. Combes achèverait de démolir l'E- 

glise, André l'armée et Pelletan la ma- 

rine. Soit ! Mais pendant que le Parle- 

ment se livrerait à ces destructions, la 

Banque, les Mines, la Rente, les Etablis- 

sements financiers seraient indemnes. 

Voilà le raisonnement, voilà le calcul 

de cette Synagogue d'argentiers à courte 

vue. Les orateurs qui ont pris l'autre 

.jour la parole à Saint-Mandé connais- 

sent ces projets. Socialistes sincères, Ju- 

les Guesde et Vaillant veulent que dé- 

sormais le gouvernement consacre exclu- 

sivement sa sollicitude aux masses ou- 

vrières. M. Jaurès a fait chorus avec ses 

deux collègues, mais personne n'a pris 

au sérieux les tirades de ce rhéteur pro- 

fessionnel. Combes n'eut pas de cham- 

pion plus résolu que Jaurès. Soyez per- 

suadé que Jaurès fait des vœux pour te 

retour de ce sectaire. Malgré ses boni- 

ifients de collectiviste forain, le député 

de Carmaux n'est que le plus épais des 

bourgeois. 

En attendant, les conséquences du vote 

du 6 mai se font déjà sentir. Impossible 

maintenant d'ouvrir un journal sans y 

trouver le récit d'un acte de vandalisme 

sacrilège. Ce matin, notrè excellent ami, 

M. du Motey, raconte dans Ylnd&pen- 

dant de l'Orne que la semaine dernière 

les sectaires du nays ont brisé six sta- 

tues et deux croix à Alençon, à Séez et à 

Damigny. Les méfaits ont été accomplis 

oar une bande enrôlée tout exprès par 

la société secrète qui, depuis vingt ans, 

dirige la guerre contre l'Eglise. Je ne 

m attarderai point à flétrir de tels atten- 

tats. Si les catholiques se montraient 

plus énergiques, les Apaches n'oseraient 

certainement pas mutiler nos monu- 

ments. 

En face dos bandes organisées qui sac- 

cagent nos statues nos calvaires et nos 

egises, e devoir des catholiques est de 

créer a leur tour des compagnies fran- 

ches qui veillent sur nos sanctuaires • 

Bils le veulent, je suis sûr qu'ils tien- 

dront en échec les Apaches. 

Dans un curieux article sur « l'Affaire 

Baudtn », M. Emile Ollivier disait der- 

nièrement, : « Il est des temps où la 'oi 

• est devenue une violation si intoléra- 

» bîe du droit qu'on n'est plus tenu de la 

» respecter ; dans d'autres, l'indignité 

» de celui qui commande dégage de 

» toute obligation ceux qui devraient 

» obéir. Parfois même, une nation péri- 

» rait si elle ne brisait son gouverne- 

» ment. » 

Voilà comment un philosophe en vient 

à recommander lui-même l'offensive 

contre les malandrins qui. protégés par 

la justice, .foulent aux pieds tous les 

droits. — « Une nation périrait si elle ne 

brisait certains gouvernements. » Voilà 

une pensée qu'il convient de méditer. 

Oscar HAVARD. 

va hosuitaliser cep peu ragoûtantes confl- » 

dences "avait déjà publié les mémoires d'une i 

femme de chambre de la Merelli. Voici 

maintenant une histoire de casseroles. 

Ce n'est pas à l'Académie, c'est à ''offre, 

et à la cuisine que se recrute cette rédac- 

tion spéciale. 

Le général André, qui vend pour une j 

somme, grosse ou petite, les secrets qu '1 a 

Allons, qu'on se raccommode ! 

Le moment serait ma! choisi pour les Cle- 

menceau, Ranc, Pelletan et autre» ratM- 

caux-socialistes de se chamailler sur la scè- 

ne ; c'est bien assez que le public les soup- 

çonne de «e battre dans les coulisses. Sau- 

vez la face, comme disent les Chinois; — et 

la face des Pelletan, Ranc et Clemenceau 

n'est pas déjà si belle qu'ils l'enlaidissent 

ÏÏu Jour le Jour 

détenus pendant cinq ans en qualité de j encore avec leurs contorsions et grimaces, 

chef du département de la guerre, n'a pas | Qu'ils jouissent donc en paix, s'il est pos- 

l'air de se douter qu'il crée là un précédent 

L'attentat d'Orsini. 

L'attentat dont le roi et la reine d'Espagne 

ont failli être victimes a remis en mémoire ce- 

lui qu'Orsini dirigea contre l'empereur Napo- 

léon III ct l'impératrice Eugénie, le 14 janvier 

1858. Voici let» souvenirs que public M. Ro- 

bert Mitchell : 

« U semblerait que les deux crimes aient 

été calqués l'un sur l'autre ; à Paris comme à. 

Madrid la bombe frappa la voiture impériale 

en épargnant les souverains. Le sang ruisse- 

lait dans la rue ; il y eut 156 blessés ou tués, 

et les hurlements des malheureux qu'avaient 

atteints les éclats de l'engin meurtrier se con- 

fondaient avec les cris de la foule maudissant 

les assassins et acclamant ceux que la Provi- 

dence avait miraculeusement sauvés. 

Presque instantanément la lugubre nouvelle 

se répandit dans Paris, la fureur populaire 

était à ce point déchaînée, qu'au coin de la 

Chaussée d'Antin et du boulevard, on assom- 

ma littéralement un monsieur qui ne mani- 

festait pas une suffisante émotion. 

Je crois qu'il n'avait pas crié : « Vive l'Em- 

pereur ». 

Le lendemain, le préfet de police et le mi- 

nisire cle l'intérieur, qui était M. Billault, fu- 

rent révoqués. 

Je ne veux pas retracer ici une page d'his- 

toire à laquelle mes souvenirs personnels ne 

pourraient, rien ajouter. 

On sait qu'Orsini revendiqua hautement la 

responsabilité de l'attentat ; devant les jurés, 

cependant, il eut une minute de défaillance et 

nia qu'il eût jeté la bombe ; mais les murmu- 

res de l'auditoire lui rendirent bientôt la pos- 

session de lui-même ; il dédaigna de se défen- 

dre. 

On sait que Napoléon III voulait le gracier ; 

ce fut M. de Persigny qui lui fit abandonner 

cette trop généreuse aspiration. 

— 11 a -mariqué Votre Majesté dit-il à l'Em- 

pereur, mais, il a .tué des malheureux contre 

lesquels i! ne nouvait avoir aucune haine ; 

c'est un crime que la politique ne saurait ius- 

tifler et que l'Empereur n'a pas le droit d'ab- 

soudre. » 

—o— Une pensée de Taine. 

Voici une observation de Taine dans son 

Histoire de la Commune : 

« Tous les coquins, tous les communards et 

tous les pétroleu'rs, tous les ivrognes, tous les 

mauvais sujets, tous les gens de sac et de 

corde sont ennemis du clergé. Le fait est cer- 

tain. D'autre part, les braves gens, les gens 

de bien ,1e* personnes charitables, les gens 

honnêtes, estimables, délicats, sont presque 

tous sympathi"ues aux curés et respectueux à 

leur endroit. » 

Ce n'est pas nous qui l'avons dit, mais nous 

estimons que c'est judicieusement observé. 

—o— L'impôt sur les cartes nostales. 

L'administration des postes, en Allemagne, 

est tellement envahie par le déluge des car- 

tes postales illustrées que le gouvernement 

impérial, assure-t-on, vient de mettre à l'étude 

un projet d'impôt sur ces innombrables « ima- 

ges voyageuses ». 

La commission du budget oui fonctionne au 

Reichstag, pressentie à ce sujet, n'a âs hésité 

à faire sienne la proposition du gouverne- 

ment. Il y a là, en effet, non seulement un 

moyen d'arrêter, ou du moins d'endiguer la 

marée montante des cartes illustrées, mais en- 

core une ressource nouvelle, non négligeable, 

de profits pour le Trésor. 

En 1905, le nombre de cartes à images mani- 

pulées par le service des postes outre-Rhin, 

s'est élevé à plus de 500 millions. Une taxe de 

S centimes et demi seulement — c'est d'ail- 

leurs celle qui est proposée au Reichstag — 

rapporterait au budget un revenu de douze à 

treize millions de francs. 

Par le temps qui court, c'est bon à prendre. 

Mais que vont dire les cartophiles du pays de 

Guillaume II ?... 

—o— Mauvaise... et utile. 

La dynamite est devenue un objet d'horreur 

et de légitime réprobation. Le rôle de la dyna- 

mite est considérable... heureusement en un 

tout autre sens. Il s'en consomme, en effet, de 

vingt-cinq à trente millions ê kilogrammes 

environ par an dans le monde entier, pour les 

besoins de l'industrie. La dynamite est le plus 

puissant auxiliaire de l'homme dans les tra- 

vaux souterrains ; elle sert encore à enfoncer 

des pilotis, à rompre des embâcles de glace, à 

forer des puits, à graver sur métal. 

...Tout dépend donc de la manière de s'en 

servir. 

—o— Le plus grand transatlantique. 

U y a deux jours, on a lancé à Clydebank 

la Lusitania, un nouveau paquebot de la Com- 

pagnie Cunard, qui sera le plus grand transat- 

lantique existant et le plus rapide. Elle jauge 

32,200 tonnes, a 240 mètres de long, 26 m. 75 

de large, 18 m. 40 de creux. Elle a donc 

48 m. 30 de long de plus que la Campania, 

25 mètres de plus que le Kaiscr-W ilhelm-ll. 

Elle est à turbines et à quatre hélices. 

Son équipage sera de 800 hommes ; lors- 

qu'elle aura son nombre total de passagers, 

elle transportera 3,150 personnes. Sa vitesse 

sera de 25 nœuds. En automne, la Compagnie 

Cunard doit lancer un second paquebot sem- 

blable, la Mauritania. On sait que la Pro- 

vence a 190 mètres de long et jauge 19,160 

tonnes. 

—o— La tomate. 

Une grande calomniée, la tomate, vient de 

trouver un défenseur ardent — et documenté' 

— dans la personne du professeur Armand 

Gautier. 

On accusait, à tort, paraît-il, ce légume d'en- 

gendrer la goutte et le rhumatisme par sa 

forte teneur en acide oxalique. Or, l'analyse 

a démonlré que la tomate ne contient que des 

traces de cet acide, mais, au contraire, des 

quantités notables des acides citrique et ma- 

lique, dont l'usage est présentement recom- 

mandé aux arthritiques. L'erreur d'hier est 

devenue la vérité d'aujourd'hui. 

—o— Esprit taquin. 

On sait qu'une pétition est signée pour que 

l'on donne le nom d'Ibsen à une rue do Paris. 

Un humoriste vient d'écrire : 

« Je signe volontiers cette requête, mais à 

la condition que le nom de Rjornstjeriie Bjorn- 

son soit donné à. une autre rue... pour embê- 

ter les cochers de fiacre ». 

Ceux-là riront tout les premiers de cette 

boutade. 

extrêmement dangereux pour ses amis. Jus 

qu'ici, les ministres tombés du pouvoir ob- 

servaient la discrétion professionnelle. 

Quand ils quittaient leur cabinet ou 

qu'un vote parlementaire les en chassait, 

ils n'emportaient que leurs papiers person- 

nels. Ils laissaient, dans les coffres de l'E- 

tat, les dossiers intéressant les affaires pu- 

bliques. Et si quelque indiscret les interro- 

geait sur leurs actes officiels, ils se conten- 

taient de mettre un doigt sur la bouche. 

Les temps nouveaux où nous vivons exi- 

gent des moeurs nouvelles. Le chirurgien 

qui raconte à tout venant comment il a es- 

sayé de guérir une malade plus ou moins 

hystérique et qui laisse photographier, par 

les reporters, le lézard qu'il est. censé avoir 

extrait du ventre de sa patiente, est tout à 

fait bien placé pour s'accorder avec cet an- 

cien ministre de la guerre qui fait du feuil- 

leton pour quotidiens, avec les secrets de la 

défense et tire à la ligne en détaillant les 

nouveautés de notre armement. 

Car, de -deux choses l'une, où ces mémoi- 

res seront, pour mériter d'être lus, bourrés 

de révélations inédites et sensationnelles,et 

alors ils constitueront une véritable trahi- 

son d'Etat. Ou bien ils ne diront que des 

choses connues, celles que nous avons si- 

gnalées au jour le jour, et les lecteurs se- 

ront abominablement volés. 

Fort heureusement, c'est cette dernière 

hypothèse qui se réalisera. On lira des ti- 

tres de chapitres dans ce genre, ou à peu 

près : — « Comment j'ai pris ma première 

cuite. » — « Je suis ministre ! Vivent les 

loges !» — « De la rue Saint-Dominique à 

la'rue Cadet, ou les mystères de l'Acacia. » 

— « La mobilisation des casseroles. Mar- 

ches forcées. » — Histoire d'une giroflée à 

cinq feuilles. Je vois trente-six chandelles. 

Mais je me venge. » etc. 

Et quand on aura lu ces raeontars, on 

n'aura pas changé d'opinion. On tiendra 

toujours l'ex-ministre de la guerre pour le 

plus méprisable des politiciens, pour le 

grand désorganisateur national, pour l'ini- 

tiateur du chambardement que Rçinach, 

aujourd'hui député,s'occupe de parachever. 

«us ils Jeunes Fille? 

sible, des loisirs et profils du pouvoir que 

les socialistes unifiés daignent leur concé- 

der. 

Les tomps sont proches où i) faudra plier 

bngeges et déguerpir des cabinets ; qu'ils 

s'habituent aux mauvais propos, pourvu 

qu'on les tolère dans les bons postes ; ce 

sera bien assez triste pour eux quand il 

faudra se sauver devant les praticiens du 

socialisme unifié ; ils auront le sort de tous 

ces vieux chevaux de renfort gambettisi.es. 

qui furent leurs complices, puis leurs vic- 

times, et sont enfouis sous les nouvelles 

couches,produits naturels de la République 

toujours en marche. 

Qu'ils soient philosophes jusqu'au bout et 

sachent attendre le moment où, débordés 

et bousculés à leur tour, les Jaurès et les 

Guesde feront la culbute et viendront s'a- 

platir à leurs côtés,dans le fossé révolution- 

naire où tombent et pourrissent les feuil- 

les mortes et les portefeuilles dégonflés. 

rotjique 

Nous voici entrés dans la période des exa- 

mens. 

A ce propos, notre excellent confrère, M. 

A. de Boisandré, écrit dans la Libre Pa- 

role : 

Tous les examens sont publics à l'oral, à 

l'exception des examens du brevet de capacité 

et du brevet supérieur nour les jeunes filles, 

auxquels ont seuls le droit d'assister les re- 

présentants du beau sexe. 

Pourquoi cette anomalie ? 

On essaye de la justifier en prétendant que 

la publicité complète de l'examen oral ris- 

querait d'effaroucher les jeunes candidates 

et pourrait même, dans certains cas, donner 

lieu à des inconvénients plus regrettables en- 

core. 

L'excuse serait admissible, si la consigne 

de l'huis clos pour les hommes n'était pas 

interprétée avec une rigueur aussi stupide que 

regrettable. 

Pourquoi, par exemple, la porte des salles 

où ces demoiselles comparaissent devant leurs 

juges, ne s'ouvrirait-elle pas devant un pro- 

che parent, devant le père de familie ? 

Or, nous connaissons plusieurs pères de 

famille qui ont vainement essayé d'assister à 

l'examen oral de leurs filles. Malgré leur in- 

sistance, en dépit de l'exhibition de toutes les 

pièces d'identité dont ils avaient pris la pré- 

caution de se munir, on les rejetait impitoya- 

blement dehors, en excipant de la non publi- 

cité pour les hommes. 

Nous voudrions bien connaître le motif pour 

lequel la présence d'un père à l'examen de sa 

fille ne doit pas' être tolérée. Si les avantages 

de cette présence apparaissent à tous les yeux, 

fl n'en est pas de même des inconvénients que 

l'on chercherait vainement, pour la bonne rai- 

son qu'il n'en existe aucun. 

Sachant les pères de familie représentés 

dans la salle d'examen, MM. les examinateurs 

se surveilleraient davantage, ils éviteraient 

avec soin de poser des questions saugrenues, 

et parfois révoltantes, comme nous en avons 

signalé à différentes reprises. Les candidates, 

de leur côté, ne seraient pas fâchées de sentir 

dans leur voisinage leur protecteur naturel ; 

elles auraient certainement plus de confiance 

en elles-mêmes et moins de crainte de se voir 

poser, à brûle-pourpoint, quelque interroga- 

tion d'un goût douteux. 

A tous lés points de vue, donc, l'admission 

du père de famille ou de son représentant aux 

examens oraux des jeunes filles est absolu- 

ment désirable. 

Les examens y gagneraient incontestable- 

ment en impartialité, et, peut-être aussi, en 

bonne tenue. 

Cas Histoire de Gassorslss 

Sous ce titre : « Cinq ans de ministère », 

le général André annonce la publication 

prochaine de ses mémoires. Le journal qui 

LA PRESSE ANARCHISTE 

L'épouvantable attentat de Madrid ap- 

pelle l'attention sur la presse anarchiste. 

Cette presse qui, il y a dix ans encore, vi- 

vait à peine, a, aujourd'hui, une certaine 

importance. Elle a de nombreux lecteurs 

qui la soutiennent de leurs gros sous, ce 

qui: permet le lancement fréquent de numé- 

ros de propagande. L'anarchie ne réunit 

plus maintenant une poignée d'individus ; 

elle forme un parti toujours plus grand, 

avec ses orateurs, ses écrivains et ses jour- 

naux. 

A Paris, jadis, on ne connaissait guère 

que le Père Peinard et l'Eu dehors, une 

feuille intermittente du compagnon Zo 

d'Axa. Le Père Peinard,accablé de condam- 

nations, a disparu ; son directeur, le com- 

pagnon Pouget, se consacrant exclusive- 

ment à la Confédération générale du tra- 

vail. 

Si le Père Peinard et VEn dehors ne pa- 

raissent plus, Paris compte au moins qua- 

tre hebdomadaires anarchistes : le Liber- 

taire, que le compagnon Louis Matha ad- 

ministre et dans les bureaux duquel de 

fréquentes perquisitions ont lieu. Un rayon 

de librairie est joint au journal ; on y trou- 

ve exclusivement, cela va sans dire, des 

oeuvres de compagnons connus comme 

Jean Grave, Jehan Rictus, Malato, Sébas- 

tien Faure, Elisée Reclus, Domela, etc., et, 

chose piquante, des brochures des citoyens 

| Jaurès, Jules Guesde, de Pressensé, etc. 

Puis, les Temps nouveaux, ex-journal la 

| Révolte, qui lui-même a succédé au Révolté, 

organe doctrinaire des anarchistes. Ce fut 

Elisée Reclus qui longtemps inspira la Ré- 

volte. Son tirage dépassait cinq mille exem- 

plaires. 

Ensuite l'Anarchie, dirigée par Anna 

Mahé et le compagnon Libertad, petite 

feuille d'une violence extrême, à laquelle 

collaborent les plus farouches révolution- 

naires. 

Enfin la Tribune Russe, organe des nihi- 

listes, où l'on trouve des communications 

importantes du parti nihiliste. Le pope Ga- 

pone adressa de curieuses lettres à la Tri- 

bune Russe, répandue dans tous les centres 

internationaux et qui est en rapport avec 

ies groupes révolutionnaires de tous les 

pays. 

Fait particulier à noter : ni dans l'Anar- 

chie, ni dans les Temps nouveaux, ni dans 

le Libertaire de cette semaine, il n'est ques- 

tion de l'abominable attentat de Madrid ; 

non seulement on ne le discute pas, mais 

encore on ne le signale pas. 

Le nombre des journa ux du parti dépasse 

en ce moment deux cent cinquante, ce qui 

est énorme, si l'on songe que les compa- 

gnons connus ne sont pas plus de quarante 

mille disséminés sur tous les points du 

globe. 

En France, outre les feuilles que nous 

venons de citer, paraissent régulièrement 

plusieurs hebdomadaires qui ont leur clien- 

tèle fidèle, journaux extrêmement violents 

qui ne cessent de faire une campagne 

acharnée contre l'armée et le capital — con- 

curremment à la presse où Jaurès pontifie. 

Les publications anarchistes sont beau- 

coup plus nombreuses en Espagne. Malgré 

d'incessantes poursuites et des arrestations 

en masse, on compte à Madrid Germinal, 

ïluclga général (la Grève générale), la Lui 

de Obrero (la Lumière de l'Ouvrier), ï'Htt- 

manidad libre (l'Humanité libre). Tous les 

rédacteurs de ces journaux sont actuelle- 

ment en prison. Le compagnon Bonafulla, 

rédacteur de El Productor, « organe anar- 

chiste de la population ouvrière de Barce- 

lone », a été placé sous la surveillance de 

la police. Arrêtés également les rédacteurs 

et éditeurs de Humanidad, d'Alcoy ; des 

Tempos nuevos, de Gijon ; du Proletario, 

de San Felice de Guixols ; de El Porvenir 

del Obrero, de Mahon ; de Tierra y Liber- 

tad. Il faut citer encore El Commuuista, de 

Madrid, qui a été supprimé plusieurs fois 

et qui trouve toujours le moyen de renaî- 

tre, et une petite feuille clandestine, El 

Perseguido, surtout envoyée aux militaires, 

et qui a toujours pu échapper à la justice 

madrilène. 

En Belgique, on lit 1 Homme libre, fondé 

il v a une vingtaine d'années par un étu- 

diant du nom de Gilles. Il a essayé de bat- 

tre en brèche les socialistes, niais, malgré 

son tirage de trois à quatre nulle, il n'a ja- 

mais eu d'influence sérieuse. 

Fn Angleterre, on trouve Tïie Anarchy, 

de Londres ; Freedom, qyi paraît avec des 

illustrations dans le texte ; The Lommon- 

weal et Die Automate, auquel pendant de 

nombreuses années le prince Ktopotkine 

donna tous ses soins. 

Eu Italie, on publie aussi des Journaux 

anarchistes : à Venise, Anarchista; à Rome, 

A uarchia ; à Turin, Demolilore ; en Sardai- 

gne, à Cagliari, Il Grido délia Folla (le Cri 

l Novattwaf}, à Rome : In Mnreia ! ffin Mar- i 

i elie !) à Fano, et Germinal, à Catanisetia i 

i en Sicile. 

(• Les anarchistes allemands ont Dcr Ile- i 

! vMutionner ; les Autrichiens, la Ruthcmis- ! 

! che Hernie et Prace, à Prague ; les Hollan- i 

! dais, De Wapens neder ! (A bas les armes!), 

les Danois, 2Vf/ Tid (Temps nouveaux), les 

Norvégiens. l'Anarkislen et TU b'rihet ! 

(Pour la liberté !),' etc. 

_ La terre bénie de ces publications est 

l'Amérique, où les propagandistes de la 

plume trouvent le plus de lecteurs. 

Rien qu'à New-York on compte quarante- 

deux feuilles anarchistes, parmi lesquelles 

Freiheit, fondé par le compagnon Johann 

Most, mort la semaine dernière. Les anar- 

chistes de New-York ont repris cette très 

ancienne publication ; comme de simples 

bourgeois, ils ont fondé une société par ac- 

tions et se proposent non seulement de con- 

tinuer le journal, mais encore de mener à 

bonne fin l'édition des Mémoires de Johann 

Most. A New-York encore. YEsclave, Anar- 

chy, l'Ami du Travail, Solidarity, le Socia- 

liste, etc. 

A Chicago, la Liberté, fondée par Par- 

sons, l'un des anarchistes pendus dans 

cette ville; à Buenos-Avres,Fulgor (l'Eclat), 

La Eutorcha (La Torche), El Perseguido et 

El Typographo ; à Rio-de-Janeiro, Novo 

Rumo (l'Aurore Nouvelle), A Terra livre ; 

à Lima, El Hambriento (l'Affamé) et Los 

Parias ; à Santiago de Chili, El Pensa- 

miento obrero (la Pensée Ouvrière), et à la 

Havane, Tierra. 

Je dois noter que le grand centre de l'a- 

narchie, Genève, est incapable de faire vi- 

vre un journal du parti: l'Action anarchiste 

est menacée de disparaître. Les compa- 

gnons qui le dirigent font un appel déses- 

péré, s'écriarit : 

« Si l'appui ne vient pas.nous cesserons de 

paraître, sans récriminations ni pleurni- 

chements, mais ceux qui ont réclamé un 

journal à Genève, en Suisse et ailleurs, fe- 

ront bien de n'en plus demander. » 

Voilà les compagnons avertis ! 

T. P. 

^N. ^ 

Par fil Spécial 

de santé militaire à la suite rin concours de 

1906, sous la réserve que ceux qui n'auront pas 

accompli l'année de service prescrite par la 

loi du 21 mars 1905 passeront un an dans un 

corps de troupe préalablement à leur entrée à 

l'école. 

Les élèves démissionnaires seront remplacés 

avant l'ouverture des cours psr d'autres élèves 

pris dans l'ordre de la liste ae classement du 

concours. 

Le Scandale des Conserves Micaines 

Lnrdtvs, 8 juin. 

Par suite des scandales de Chioç'o, on si. 

gnalc un accroissement considérable de de- 

mandes de viandes provenant des colonies 

britanniques, et les restaurants végétariens 

font en ce moment de bonnes affaires. 

Dans les quartiers populeux de Londres, on 

ne vend à l'heure actuelle que très peu de 

viandes de conserves américaines. 

A la Chambre des communes, le ministre 

de la guerre a annoncé l'envoi aux Etats-Unis 

d'un officier chargé d'une enquête sur les 

conditions dans lesquelles s'opère la fabrica- 

tion des viandes conservées. 

M. Charles Armour, le plus grand fabricant 

de conserves des Etats-Unis, assure que les 

récentes révélations sur les procédés de fabri- 

cation causeront une perte annuelle évaluée 

à 750 millions de francs. 

Les ûiièpes ta Général Dessirier 


Les obsèques du général Dessirier, gouver- 

neur militaire de Paris, ont eu lieu ce matin, 

à 10 heures, à Saint-Louis des Invalides. 

Suivant la volonté formelle du défunt, elles 

ont été très simples ; il n'y a eu ni discours, 

ni couronnes, ni défilé de troupes ; les hon- 

neurs militaires n'ont pas été rendus. 

'Les trois fils du défunt, MM. Jean Dessirier, 

élève à Saint-Cyr, Charles Dessirier, maréchal- 

des-logis au 11 e dragons, et Joseph Dessirier 

conduisaient le deuil. 

Les cordons du poêle étaient tenus par le 

général Brugôre, vice-président du conseil su- 

périeur de la guerre, les .généraux Duchesne, 

Véiron, Pendezec, Hagron, membres du con- 

seil supérieur, et le médecin inspecteur gé- 

néral Genty. 

Derrière la famille s'avançaient les officiers 

d'ordonnance de l'ancien gouverneur, MM. 

Lannes et le commandant Jullien, représen- 

tant le président de la République, Dubost, 

Brisson, Clemenceau et Etienne, le générai 

Florentin, les membres du corps diplomati- 

que, du conseil supérieur de la guerre, le gé- 

néral Brun, chef d'état-major général de l'ar- 

mée, les attachés militaires étrangers et des 

délégations de tous les corps -de la garnison 

de Paris. 

Une délégation de l'Association des médail- 

lés, avec son drapeau, précédait le cercueil. 

Reconnu dans la nombreuse assistance: MM. 

Emile Loubet, les généraux Zuiiinden, Mar- 

chand, Deloye, Reibetl. de Rrémond . d'Ars, 

Treymuller, Bonnal, de Boisdeffre, Varigault, 

Coustis de la Rivière, Zédé, Grévy, Chapel, 

Lamirault, Langlois, Cuny de Celle, Paul Dou- 

mer, Méline, Dautriche, Jules Claretie, lieute- 

nant-colonel Meaux Saint-Marc, le colonel 

Lamy, nrince rte Radolin, généraux Niox, 

Dubois, Frey, Pedoya, de Galliffet, Ménestrez, 

Gonse, l'intendant général Baratier, etc. 

La cérémonie religieuse terminée, le corps 

a été déposé dans les caveaux de l'église. ; il 

sera transporté ce soir à Nancray (Doute), où 

aura lieu l'inhumation. 

ËIES MM U FLOTTE 

Brest, 8 juin. 

Le vice-amiral Péphau, préfet maritime de 

Brest, a prescrit aujourd'hui une enquête au 

sujet des incidents qui se sont produits à bord 

du croiseur-cuirassé Arniral-Aube. 

En attendant les résultats de cette enquête, 

les punitions suivantes ont été infligées aux 

marins : un quartier-maître torpilleur, soixan- 

te jours de prison ; deux quartiers-maîtres mé- 

caniciens, chacun quarante-cinq jours de pri- 

son, et plusieurs marins, vingt-neuf jours de 

la même peine. 

LA MARINE EN CARTON 

Cherbourg, 8 juin. 

Au cours de tirs d'artillerie qu'il avait à 

exécuter, le cuirassé Masséna a éprouvé de 

sérieuses avaries qui l'ont rendu indisponible. 

Les réparations vont être activées pour ne 

pas retarder le départ de l'escadre du Nord, 

qui est fixé au 12 juin. 

D'autre part, le croiseur-cuirassé Dupleix 

faisait des essais lorsque la machine s'est 

affolée ; des fuites de vapeur se sont produi- 

tes, brûlant trois mécaniciens. 

Le bâtiment a perdu son hélice de bâbord ; 

les blessés ont été portés à l'hôpital. 

Ges accidents, se produisant au lendemain 

de ceux dont ont été victimes le Confié, la 

Marseillaise et Y Amiral-Aube, qui ont dû en- 

trer au bassin pour avoir fait à une vitesse, 

moyenne te trajet aller et retour de France 

aux Etats-Unis, causent ici une profonde im- 

pression 


Le torpilleur-école de chauffe Zouave, qui 

était parti en expériences au large de la di- 

gue, a perdu son hélice. 

Le Zouave, ne marchant plus, a fait des 

signaux ; un remorqueur, envoyé à son se- 

coure l'a ramené à l'arsenal. 


L'avarie, survenue au Dupleix s'est produite 

au moment où le croiseur se trouvait, la nuit 1 

dernière par le travers d ouessant. 

Subitement la machine de bâbord s'emballa, 

l'arbre porte-hélice tournait avec une rapidité', 

vertigineuse sans qu'on pût se rendre compte 

de la partie des machines où un accident s'é- 

tait, produit. 

En un instant, toute la machinerie fut dé- 

traquée et des fuites de vapeur jetèrent la ter- 

reur dans les chambres de chauffe. 

Un mécanicien se dévoua et arrêta la machi- 

ne ; le navire stoppa ; anrès un examen minu- 

tieux, on constata oue c'était l'hélice qui s'é- 

tait détachée ; son arbre tournant à vide avec 

une vitesse inimaginable avait provoqué le' 

détraquement de la machine. 

L'état des trois mécaniciens blessés n'ins- 

pire pas d'inquiétude. 

la 

«Mufles» et Unifiés 

Le parti radical éprouve quelque mau- 

vaise humeur des rebuffades du parti so- 

cifilist

iplé- . 

Il discute ensuite une proposition comple 

tant l'article 578 du Code de commerce ; - 

s'acit de permettre que dans les marches 

livrer le vendeur puisse réclamer des dom- 

mages-intérêts à l'acheteur en état de fail- 

lite Mirés des observations de MM. Chabrié, 

Delahiave, Lintilbac, Fortier, le Sénat repous- 

se la proposition de loi. 

Le Sénat s'ajourne à mardi ; la séance 


11 BÊPllS 


La séance est ouverte à 2 heures ; M. Rabier, 

vice-président, est au fauteuil ; des amis blo- 

cards Viennent le féliciter ; il minaude et se 

prélasse, évidemment très satisfait de son 

personnage. 

Les députés sont encore peu nombreux ; M. 



arésidex. 

Eloge funèbre 

Rabier sonne, et d'une voix forte pro- 




me, exalte les services qr/il a rendus à la 




tain nombre da rapports d'élections inscrites à 


Sont validés : Vendée, M. Chailley-Bert ; 

Ardèche, M. Duclaux-Monteil, M. Astier ; Lo- 


Dessoy ; Meuse, M: Ch. Humbert ; Pyrénées- 

Orientales, M. Bourrât ; Seine, M. Maurice 


L'ELECTION DU BUREAU 


du bureau définitif, celle du président d'a- 

bord ; on tire au sort les scrutateurs ; l'urne 

est apportée à la tribune ; le défilé commence 

très rapide ; les députés se pressent au pied 


salle aussitôt. 






fiés votent aussi, MM. Jules Guesde et Jaurès 

en tête. 




l'attendre, au début de la séance, l'élection 

de M. Chailley-B-ert qu'il se proposait d'atta- 



pas à des transactions de ce genre. » 


tribune MM. Pelletan, Joseph Reinach, Tour- 

gnol ; M. Bûumer n'est pias là ; le président, 


au secrétaire préposé à l'urne, 





emporte pour faire le dépouillement, puis on 

replace l'urne à la tribune et le scrutin est ou- 

vert pour l'élection de quatre vice-présidents. 


voter ; le défilé reprend et se poursuit rapide. 


rès, Jules Roche, de Lanjuinais, Aynard, Al- 


Le scrutin est clos à 4 h. 50 ; l'urne vidée 

et les corbeilles emportées, il est ouvert de 




clos ; il est rouvert l'instant d'après pour l'é- 

lection de trois questeurs. 


M. Berteaux, M. Bouffandeau, M. Sembat, M. 

Guillain, M. Pelletan, l'abbé Gayraud. M. Des- 

chanel, l'amiral Bienaimé : cette fois ,M. Dou- 

mer vote. 

Les députés sont rares, et le défilé traîne en 

longueur. 

A 5 heures et demie, on est obligé d'aller 

eattre le rannel uans les couloirs ; enfin, le 




sultat des dépouillements ; la séance est re- 





les résultats du scrutin pour l'élection du pré- 

sident définitif. 

Nombre de votants, 428, bulletins blancs on 



382 voix. 




les gauches applaudissent, sauf quelques so- 

cialistes. 

Les vice-présidents 





solue 175 ; ont obtenu : MM. Berteanx 307, Ra- 

iner 303, Cruppi 286, Caillaux 283. 

MM. Berteaux, Rabier, Cruppi, Caillaux 

ayant obtenu la majorité absolue des suffra- 

ges exprimés, sont proclamés vice-présidents 


plaudi à gauche tes noms de MM. Berteaux 

et Rabier. 



595, majorité absolue 198. 

Ont obtenu : MM. d'iriart d'Etchepare 288, 

François Arago. 245, Simonet 242, Petitjean 

242, Bonnevay 242, Sabaterie 225, Isoard 232, 

Pierre Dupuv 207, Violette 153, Paul Meunier 

128, Rauline 123, Lucien Cornet 95, Marin 88, 

Abel Bernard 58, Bussiôre 43. 


Simonet, Petitjean, Bonnevay, Sabaterie, 

Isoard et Pierre Dupuy ayant obtenu la ma- 


proclamés secrétaires de la Chambre des dé- 

putés. 





ont obtenu : MM. Saumande 329 voix, Pajot 

304, Chapuis 297. 




des députés. 


Le présidost. — Tous les membres du bu- 



dent de la République et au président du Sé- 

nat. » 


heures : la séapee est levée à 6 h. 20. 

Le Bloc fait une petite ovation à M. Rabier 

quand il quitte le fauteuil. 

la validation du chef des socialistes unifiés, i 

\ 1 " Solages faisait à ce propos des ré- 

flexions que beaucoup feraient bien de medi- 

-' Je puis dire, déclarait-il, que si les ad- 

versaires de M Jaurès, dans le bureau chargé 

de 'l'examen de l'élection, étaient venus au 

bureau avait ordonné un supplément d'en- 

quête que M. Spronck proposait hier eût été 

oi'donnée. . , . . . . 

» Les députés se prêtent à certaines combi- 


avantageux et que j'estime être des marches 

de dupes. . ' . 







ce genr» n'avaient pas existé hier, le dixième 

bureau aurait ordonné un supplément u en- 

quête ; mais tout n'est nas fini, un débat aura 

lieu à la Chambre ; mon beau-frère, M. Arné- 

dée Reille, fera à la tribune le procès de M. Jau- 

rès, et si celui-ci n'est pas invalidé, j'aurai du 




la mauvaise foi. » 

Les socialistes boudent 

Les socialistes indépendants ne sont pas 

contents de l'attribution des sièges au bureau 

de la Chambre telle qu'elle a été décidée par 

la délégation des gauches. 

Celle-ci leur a laissé, en effet, pour toute 

consolation, un siège de questeur dans le 

temps à venir à la seule faveur du roulement 

entre les divers partis de gauche. 

Les socialistes, pour marquer leur mau- 

vaise humeur, ont décidé ce matin de ne pré- 

senter aucun candidat à quelque fonction 

que ce soit. 

Ajoutons que malgré la décision du groupé 

de rester en dehors des compétitions pour les 

postes de secrétaire, un de ses membres, M. 

Isoard, pose sa candidature à un de ces 

postes. 

Les retraites ouvrières 

M. Coûtant, député de la Seine, va déposer 

une proposition de loi ayant pour objet de 

remplacer les prélèvements faits sur le sa 

laire des ouvriers et des employés des deux 

sexes et les versements patronaux qui doivent 

assurer la retraite d'invalidité et de vieillesse. 

1° Soit par l'établissement d'une taxe de 

50 % sur les héritages en ligne collatérale, 

entre frère et sœur excepté. 

2° Par une augmentation progressive de 

tous les droits perçus sur les successions et 

donations et par la limitation au maximum de 

deux mille francs de toutes les pensions de 

retraites des fonctionnaires de l'Etat. 

Cette proposition, si elle était adoptée, com- 

promettrait irrémédiablement l'édifice finan- 

cier laborieusement établi par M. Poincaré. 

Elle rappelle en même temps que l'équilibre 

budgétaire à peine obtenu, si tant est qu'il 

le soit, est à nouveau mis en péril par la loi 

sur les retraites ouvrières, dont l'adoption 

paraît prochaine. 

La tendance est, en effet, d'imposer à l'Etat 

non seulement l'effort considérable qu'on lui 

demandait d'abord, mais en outre la retenue à 

opérer sur les salaires ouvriers pour consti- 

tuer la caisse des retraites. 

Il est constant que sur ces points, l'action 

des unifiés et même de certains radicaux-so- 

cialistes restera intransigeante. 

La réforme électorale 


M. Ch. Benoist, qui était, dans l'ancienne 

législature, président du groupe de la réforme 

parlementaire, qu'il avait fondé, va, dit-on, 

prendre l'initiative de la reconstitution de ce 

groupe, qui se dénommera désormais groupe 

de la réforme électorale. 

Ce groupe poursuivra le vote d'une loi sur 

la liberté et la sincérité du vote, du scrutin de 

liste avec représentation proportionnelle et 

de la codification des lois électorales. 

M. Charles Bent>ist se propose, après lec- 

ture de la Déclaration ministérielle, qui aura 

lieu lundi ou mardi, de demander au prési- 

dent du conseil pourquoi la réforme électo- 

rale ne figure pas au programme ministériel, 

et puisque le gouvernement ne prend pas l'ini- 

tiative de cette réforme, quel accueil il y fera 

lorsqu'elle sera portée à la tribune par l'initia- 

tive parlementaire. 

A ce sujet, dans un entretien qu'avait un 

député avec M. Sarrien, celui-ci fit observer, 

pour donner une raison de son mutisme sur 

la réforme électorale, que Paris ne s'était- pas 

fait en un jour. 

— Oui, répondit le député de la Seine, mais 

pour Charoïïes, il n'a certainement pas fallu 

une heure ». 

Charoïïes est, on le sait, le pays de M. Sar- 

rien. 

Les socialistes, fiers des 900 mille suffrages 

qu'ils ont obtenus aux élections dernières et 

qui comptent en gagner d'autres avec le 

temps, paraissent décidés à soutenir la repré- 

sentation proportionnelle. 

M. Charles Benoist croit ne rencontrer d'op- 

position qu'auprès des radicaux, « qui par 

nature disait-il, sont rebelles à toute idée 

neuve, parce qu'ils ne la comprennent pas ». 

La séance de mardi 

te que lorsque Maleo Morral quitta Barcelo- i 

ne un assez grand nombre de personnes 

étaient au courant de ses intentions. 

Le juge estime que Morral, pendant plu- 

sieurs jours avant la date du crime, avait été 

en rapport avec des individus inconnus qu'il 

rencontrait dans les cafés ou dans la rue, 

comme l'a dit un cocher de fiacre qui a con- 

duit Morral. 

D'autres témoins ont déclaré qu'après l'at- 

tentat, un homme ressemblant au signalement 

et à la photographie de Morral entra dans le 

corridor d'une maison près du théâtre du cri- 

me, et attendit là une autre personne avec la- 

quelle il disparut après s'être informé des ré- 

sultats de l'attentat. 

Les fêtes du mariage 


Hier, à 5 heures,et demie, Leurs Majestés 

ont quitté le palais royal pour inaugurer les 

nouvelles cités ouvrières. 

Le roi Alphonse XIII portait l'uniforme de 

la Escolta Réal ; la reine, un costume bleu, 

un chapeau noir, avec des plumes blanches. 

La voiture royale était attelée de quatre mu- 

les ; dans une seconde voiture, la reine-mère, 

la princesse Henri de Battenberg, l'infante Ma- 

rie-Thérèse suivaient ; puis, le prince Carlos 

de Bourbon et les princes de Battenberg. 

Lorsqu'ils quittèrent le palais, le roi et la 

reine furent acclamés avec enthousiasme. 

Les nouvelles cités sont situées dans les 

Bellos Vistos, où réside une nombreuse popu- 

lation ouvrière. 

Un banquet en l'honneur du corps diploma- 

tique a eu lieu hier soir, au palais ; tous les 

représentants étrangers y assistaient. 

Journal saisi 

Madrid. 8 juin. 

Le journal el Païs. qui a félicité M. Nakens 

pour sa conduite vis-à-vis de Morral. a été 

saisi ; il sera poursuivi correctionnellement 

pour apologie d'un acte illégal. 

Contre les anarchistes 

Maurid, 8 juin. 

M. Moret, président du conseil, s'est entre 

tenu avec le roi des projets du parti libéral 

sur les mesures à prendre contre l'anar 

chisme. 

Il estime, paraît-il, que les lois actuelles sont 

suffisantes pour calmer les justes alarmes de 

l'opinion. 

LE RENDEMENT DES IMPOTS 


Le rendement des impôts, revenus et mono- 

poles pour le mois de mai 1906 s'élève à la 

somme de 223,357,600 francs. 

Ce chiffre représente, par rapport aux éva- 

luations budgétaires, une plus-value de 

4,797,500 frtyics, et par rapport' aux recouvre- 

ments effectués pendant le mois de mai 1905, 

une diminution de 5,977,300 francs. 

Par rapport aux évaluations budgétaires, il 

y a plus-value notamment sur l'enregistre- 

ment, 2,030,000 francs; les douanes, 16,170,000 

francs; les sucres, 719,300 francs; les contribu- 

tions indirectes, monopoles, 1,268,000 francs, et 

les postes, 2,264,600 francs; et moins-value sur 

le timbre, 2,796,500 francs et les contributions 

indirectes, 1,124,200 francs. 

Par rapport aux recouvrements effectués 

pendant la période correspondante de 1905, il 

y a augmentation sur les douanes, 2,842,000 

francs; les sucres, 2,245,000 francs; les con- 

butions indirectes et monopoles, 11,430,000 

francs; et diminution sur les contributions 

indirectes, 29,240,000 francs ; les postes, 

2,688,500 francs et l'enregistrement, 6,671,500 

francs. 

Cette dernière diminution provient princi- 

palement de ce que dans le courant du mois 

de mai de cette dernière année des droits de 

succession d'une importance exceptionnelle 

ont été acquittés à Paris et dans le départe- 

ment de la Marne. 

l'Eure 229.756 francs, l'Aisne 206.580 francs, ( 

etc., etc. 

Par contre, la Corrèze perd 386.842 francs, 

les Basses-Pyrénées 293.603 francs, les Hautes- 

Pyrénées 234.184 francs, les Basses-Alpes 

197 507 francs, la Lozère 164.319 francs, les 

Hautes-Alpes 146.293 francs, etc. 

D'autre part, entre des communes d un mê- 

me département, on trouve des inégalités 

choquantes. 

« Est-ce là, disent les auteurs de la propo- 

sition, l'objectif que le législateur s'est pro- 

posé ? Assurément non ; nous estimons donc 

qu'il y a lieu de modifier l'article 41 de la 

loi de 1905 en adoptant un nouveau mode 

de répartition qui indemnise chaque commu- 

ne dans la mesure même où ses contribuables 

ont à supporter les conséquences du régime 

de la séparation. » .. 

Rappelons que l'article 41 de la loi de sé- 

paration est ainsi conçu : 

« Les sommes rendues disponibles chaque 

année par la suppression du budget des cul- 

tes seront réparties entre les communes au 

prorata du contingent de la contribution fon- 

cière des propriétés non bâties qui leur aura 

été assigné pendant l'exercioe qui précédera 

la promulgation de la présente loi. » 

Démenti très important 

Le Temps lançait hier soir une nouvelle qui 

a causé une vive sensation ; le Pape, dans une 

pensée de conciliation, aurait dessaisi le car- 

dinal Merrv del Val des affaires de France 

pour les confier au cardinal Rampolla. 

On télégraphie de Rome à la Croix de dé- 

mentir aussitôt cette information absolument 

fausse. 

A Rome, il est du reste un fait connu que, 

sur les affaires de France, le cardinal Ram- 

polla, qui a été si cruellement et si officielle- 

ment trompé autrefois par le gouvernement 

français, ne pense pas autrement que le cardi- 

nal Merry del Val. 

Autour de rassemblée des évêcjues 


On a dit que l'assemblée des évèques avait 

élu une commission permanente. 

Le Bulletin de la Semaine croit pouvoir en 

indiquer les membres ; elle comprendrait les 

trois cardinaux, les archevêques d'Aix, d'Albi, 

d'Auch, de Besançon et de Sens, les évèques 

d'Angers, d'Arras ,'de Châlons, de Clermont, 

d'Evreux, de Montpellier et de Vannes. 

a II est à présumer, dit à ce propos la Croix, 

que la liste est exacte ; nous avons personnel- 

lement su oue l'assemblée s'était, en effet, ar- 

rêtée au système de prendre un .représentant 

par province ; les réunions de la commission 

permanente constitueront ainsi, en quelque 

sorte, se débat avec un courage 

inlassable contre les blocards qui poursuivent 

Dans la prochaine séance de mardi, la 

Chambre aura d'abord à s'occuper de l'exa- 

men des élections suivantes : Chion-Dueolet 

(Grenoble), Ferrette (Bar-le-Duc), Pérès (St- : 

Girons), Larquier (Jonzac), Cosnac (Château- 1 

roux), de Levis-Mirepoix (Alençon), Gellé (Ab- 

beville), Dépasse (Seine), Carpot (Sénégal). 

Après ces opérations qui demanderont très 

peu de temips, le président du conseil lira ia 

déclaration ministérielle. 

La Chambre aura ensuite à régler son or- 

dre du jour ; il est certain qu'elle voudra dis- 

cuter immédiatement les interpellations sur 

la politique générale déposée ces jours der- 

niers par M. Géraunt-Richard et les socialis- 

tes unifiés. 

On prévoit que cette discussion occupera 

trois séances au moins; parmi les orateurs 

inscrits pour ces interpellations, il faut citer 

MM. Zévaès, Carnaud et Baron, socialistes in- 

dépendants. 

Le commandant militaire du Palais-Bourbon 

Le président Brisson a écrit au colonel Sar- 

rail, actuellement à Rouen, et dont on se 

rappelle le rôle néfaste et les exploits déla- 

teurs à Saint-Maixent, pour l'inviter à ac- 

cepter les fonctions de commandant militaire 

au Palais-Bourbon. 

Nulle démarche ne pouvait être plus signifi- 

cative. 

Un fichard embêté 

M. Hugon, député du Cantal, fut devant son 

bureau un homme tout à fait ennuyé. 

Son concurrent malheureux, M. Charles Bos, 

vint établir devant ses anciens collègues que 

M. Hugon l'avait dénoncé comme un' franc- 

maçon avéré et militant. 

Il n'est pas inutile de rappeler que M. Char- 

les Bos avait, par une lettre publique, annon- 

cé sa rupture complète avec la franc-maçon- 

nerie actuelle. 

M. Hugon, invité à s'expliquer sur le fait 

qui lui était reproché par son concurrent, fit 

devant la sous-commission un aveu naïf : 

— C'est vrai, dit-il, j'ai dit que M. Charles 

Bos était un franc-maçon militant parce que, 

dans l'Auvergne, la franc-maçonnerie est 

abhorrée ». 

Alors, M. Gojienat, rapporteur de l'élection, 

lui tint ou à peu près ce langage : 

— Comment, là-bas tu daubais sur la franc- 

maçonnerie et ici tu votais pour André, pour 

Combes, pour les fiches et tout le tremble- 

ment ; eh bien I mon petit, je dirai tout cela 

à la Chambre ». 

Ce fut un éclat de rire, nous dit M. Charles 

Bos, qui nous rapporte cet incident amusant. 

Ajoutons que le bureau a décidé, avant de 

se prononcer sur l'élection de M. Hugon, de 

se faire envoyer en communication les listes 

d'émargement. 

à Vienne 


Dans une interview que publie la Neue 

Presse, M. Tschirschky, secrétaire d'Etat alle- 

mand, venu à Vienne avec Guillaume, a dé- 

claré que l'empereur avait voulu simplement, 

I par sa visite, donner une nouvelle preuve de 

son attachement à François-Joseph. 

Le voyage n'avait pas de but politique et 

; c'est pour cela, a-t-il dit, qu'aucun toast n'a 

été porté au dîner de gala. 

; « Il est complètement faux, a-t-il dit d'au- ' 

I tre part, que la visite de l'empereur soit une 

pointe contre l'Angleterre : nous sommes heu- 

reux, au contraire, que nos relations et celles 

i de l'Autriche avec l'Angleterre soient actuel- 

i lement aussi bonnes qu'elles le sont. 

I » En ce qui concerne l'Italie, les télégram- 

mes échangés entre les souverains prouvent 

la cordialité, l'entente de l'Autriche et de 

l'Allemagne avec l'Italie et le caractère iné- 

i branlable de la triplice ». 

j M. de Tschirschky ajoute, en réponse aux 

commentaires sur l'isolement de l'Allemagne, 

qu'il est absurde de parler d'isolement lors- 

qu'on est trois. 

En ce qui concerne la triplice, que la plu- 

part des journaux viennois considèrent com- 

me raffermie par l'échange des télégrammes 

entre Vienne et Rome, le Neues Tageblait dit 

tenir d'un homme d'Etat bien informé les in- 

formations suivantes : 

« Le contrat d'alliance de l'Autriche avec 

l'Allemagne est encore conclu pour un cer- 

tain nombre d'années, que l'interviewé croit 

être de six ans. 

» Si le contrat n'est dénoncé deux ans avant 

son expiration, il continue à courir automa- 

tiquement pour une nouvelle période de six 

ans. 

» Quant au contrat avec l'Italie, il est établi 

sur les mêmes bases et doit être également 

dénoncé deux ans avant son expiration. 

» Presque chaque fois on a demandé des 

explications à Rome sur tel ou tel point : une 

fois même la forme du contrat a été modifiée 

parce que l'Italie voulait enlever au contrat 

tout ce qui pouvait être interprété comme hos- 

tile à la France. 

» U y a deux ans, ajoute le Neues Tageblait, 

il a fallu écarter les difficultés suscitées par 

un habile diplomate français, M Barrère ». 


Le correspondant particulier du Temps à 

Vienne télégraphie : 

o J'apprends de source autorisée que les 

deux monarques, dans leur échange de vues 

sur la situation politique, se sont entretenus 

très sérieusement du rapprochement en voie 

de préparation et partiellement effectué entre 

la Russie et l'Angleterre. 

» Naturellement, rien n'a été convenu direc- 

tement, mais une identité de vues a été éta- 

blie cependant sur l'attitude future des deux 

alliés vis-à-vis du rapprochement anglo-russe 

qui les touche de si près, surtout les intérêst 

de l'Allemagne en Asie mineure- et ceux de 

l'Autriche dans les Balkans. » 

Postdam, 8 juin. 

L'empereur, revenant de Vienne, est arrivé 

cet après-midi au nouveau palais. 

La grève de Lesperon 


Le parquet de Mont-de-Marsan est arrivé 

pour enquêter sur les incidents d'hier ; il a 

interrogé les grévistes arrêtés au cours du 

i conflit avec la gendarmerie, lorsqu'ils vou- 

I laient délivrer leur camarade Ducané, qu'on 

| emmenait en prison. • » * 

! Quatre arrestations sont maintenues ; le 

parquet poursuit également l'instruction de 

l'affaire Duvignac, l'auteur présumé de l'in- 

cendie du dépôt d'essences situé près de la 

gare de Lesperon. 

La nuit et la matinée ont été calmes et la 

reprise du travail ne tardera pas, car les gré- 

vistes, en outre des concessions qu'ils ont 

faites hier, ont encore accepté l'arbitrage 

Les tîéscî'ilres d'Kennebcnt 

Hennebont, 8 juin. 

Les grévistes montrent de nouveau une 

grande surexcitation ; ils ont tenté de couper 

les câbles aériens servant à la traction du bac 

de l'usine. 

La gendarmerie a arrêté l'un des malfai- 

teurs et dispersé les autres. 

Les femmes so sont rendues en groupes de- 

vant la mairie en criant : « Du pain ou la 

mort ! » Un charretier, qui conduisait à l'u- 

sine une voiture de marchandises sous la pro- 

tection de la gendarmerie, a été insulté et me- 

nacé. 

Le directeur des forges recevra demain une 

délégation des grévistes. 

Lee tramways de Saint-Etienne 


Le personnel des tramways a déclaré la 

grève ce matin pour protester contre le renvoi 

de quelques camarades. 

Des groupes de grévistes ont voulu empê- 

cher la sortie des voitures, mais le commis- 

saire de police, à la tête de quelques agents, 

les a dispersés. 

Au nombre des revendications des grévistes 

se trouve la reconnaissance du syndicat. 

Le service des tramways a pu néanmoins 

être assuré aujourd'hui. 

LA PERSÉCUTION 

Semur, 8 juin. 

L'expulsion des Ursulines des Flavigny est 

chose faite depuis ce mutin, et dans des con- 

ditions qui ont soulevé, dans toute, la région, 

une émotion considérable. 

Les religieuses, devant les sommations du 

liquidateur, avaient déclaré qu'elles ne quit- 

teraient leur domicile que si on les contrai- 

gnait par la force. 

En conséquence, le liquidateur s'est pré- 

senté ce matin au couvent avec une escorte de 

gendarmes ; la supérieure leur a déclaré, au 

nom de ses compagnes, qu'elle refusait d'ou- 

vrir la porte aux spoliateurs. 

Le liquidateur fit avancer des ouvriers qui, 

une à une, fracturèrent toutes les portes. 

La gendarmerie et le délégué du gouverne- 

ment arrivèrent enfin à la chapelle remplie 

d'habitants qui priaient avec les religieuses 

avant leur départ pour l'exil ; un représentant 

de l'évèque de Dijon se trouvait également pré- 

sent. 

La supérieure, s'adressent aux envahisseurs, 

protesta contre l'abus d© la force et l'odieuse 

loi de persécution qui la jetait, elle et ses com- 

pagnes, hors de leur demeure. 

Le délégué de l'évèque de Dijon, en auelcmes 

mots qui ont profondément impressionné l'as- 

sistance, a ensuite prononcé l'excommunica- 

tion majeure contre les auteurs et les exécu- 

teurs de la loi. 

Les religieuses ont quitté -leur couvent ac- 

compagnées de nombreuses personnes en lar- 

mes. 

LE COMPLOT 


M. André, juge d'instruction, vient de trans- 

mettre au parquet de Béthune les résultats de 

l'instruction du fameux complot. 

M. André a mis deux mois pour arriver à 

ces constatations dont on jugera la haute im- 

portance. 

D'abord il dit que le comité Beauregard a dé- 

pensé des sommes relativement importantes 

pour se tenir au courant du mouvement socia- 

liste. 

Le juge en a conclu que M. de Beauregard 

était un conspirateur dangereux, mais comme 

M. André n'a pu établir que l'inculpé, soit 

par l'intermédiaire de Bressolles, soit par ce- 

lui de tout autre agent, entretenait des rap- 

ports avec la Confédération générale du tra- 

vail, le juge met hors de cause non pas M. de 

Beauregard, comme cela s'imposerait, mais 

les citoyens Griffuelhes et Lévy, inculpés 

comme lui de complot. 

Le juge a ensuite établi que M. Bibert, ré- 

dacteur à VAutorité, avait reçu de M. de Beau- 

regard une fois 10 francs, une seconde fois 150 

francs, pour la location d'une salle de confé- 

rences et l'acquisition d'un drapeau pour le 

Bloc patriote, et c'est tout. 

Quant aux autres inculpés, MM. Fromentin 

et Xavier Feuillant, on n'a rien relevé à leur 

charge. 

LA CONVERSION ITALIENNE 


Dans certains milieux généralement bien in- 

formés, on dit que si .a conversion de la rente 

italienne n'a pas lieu en ce moment, c'est en 

prévision du prochain emprunt français. 

M. Poincaré, avant -de donner son consen- 

tement à la conversion italienne, tient à as- 

surer le succès de son emprunt. 

Dans ces conditions, il est évident que la 

conversion de la rente italienne doit être re- 

tardée, les deux opérations ne peuvent être ni 

concomittantes ni très rapprochées l'une de 

l'autre ; elles se nuiraient mutuellement. 

La France est l'étang aux pièces d'or où tous 

les peuples viennent pêcher, c'est entendu ; 

mais cet étang a un fond et l'on finira quel- 

que jour par n'y plus rencontrer que la vase. 

Prix du Défilé (steeple-chase), 4,000 francs, 3,r,o» 

mètres environ. — 1. Grozav, par Madcap et (ire- 

cian-Bend, à M. le- vicomte U. dj> Foutarce (A. Chap- 

man) ; 2. Monne, à M. Marino Clado (Parfrement)- 

3. Majesty, à M. le comte A. de Fracomtal (A. Car- 

ter). 

Non placés : Stridivarius. Kioto. 

Une longueur et demie. Une longueur et demie 

Mutuel : gagnant 38, placés Grozav 22. Monné "7 

Prix des nrags (steeple-chase), 25,000 francs, 4 206 

mètres environ. — 1. violon-ll, par Toujours ct Vic- 

torlne, à M. R. Douvreleur (l)ay) ; 2. Matsouye u 

M. Marino Clado (G. Parfrement) ; 3. Frisquet ' i 

M. B. Chan (Ilolt). ' 

Non placés : Cremant, Planète. 

Deux longueurs. Demi longueur. 

Mutuel : gagnant 14 50, placés Violon II 11 

Matsouye 14 50. " ' 

Prix Soliman (course de haies), 25 000 fnnr-a 

3,500 mètres environ. — 1. Condé-H, par Palmuft 

et Clarisse, a M. J. r.ieux (Doux) ; 2. Romannf ï 

M. A. Veil-Plcard (Sparkes) ; 3. Jullac, fcM ri 

Guestier (H. Holt). 

Non placés : Ixia, Uranie II, Aster II, Kansk 

Quatre longueurs. Trois longueurs. 

Mutuel : gagnant 23 50, placés Condé II 14 5», 

Romanoff 17. 

Prix Artus-Talon (steeple-chase, gentlemen -rt- 

ders), 5,000 francs, 3,500 mètres environ. — 1. Zin- 

gara, par I,e Sancy et Tlie-Otlier-Exe. a M. le com- 

te Rodelles du Porzic (M. du Peuty) ; 2. Galincourt, 

à M. Ed. Haës (M. E. Gaston) ; 3. Beau-Mignon, à 

M. Ed. Chervet (M. de Villeneuve). 

Non placés : Gloria, Pierre-Cliien, Mon,, Ilidal. 

go-II, Cynique. 

Mutuel : gagnant 58, placés Zingara 22, Galin- 

court 3* Beau-Mignon 39 50. 

Prix Marc-Antony (course de hîies, handicap) 

4,000 francs, 3,100 mètres environ. — 1. Aubade' 

par Gullistan et Aurore, à M. le vicomte de Fon- 

tarce (Piggott) ; 2. Dilecto, à Mme Cl. Procureur 

(Duffy) ; 3. Oripeau, à M. Pfizer (R. Sauvai). 

Non placés ; Baron Crafton, Btlbaude, Castibel- 

za. San-Matteo, Volubilis. 

Six 'ongacurs. Demi longueur. 

Mutuel : gagnant 49 50, placés Aubade 19 50 Di- 

lecto 31, Oripeau 23. 

Tauromachie 

On nous annonce pour le 1er juillet, à Toulouse, 

une grande corrida de muerte, avec le concours ds 

célèbres espadas Cocherito.de Bilbao, et Bienvenida. 

qui ont pris part avec succès à. la course royal» 

donnée a Madrid, le 2 juin, à l'occasion du fiaria- 

ge du roi Alphonse XIII. C'est donc un grand car- 

tel. 

Le. bétail, de tout premier choix, sera fourni par 

la ganaderia de Don Manuel Sanchez Carréros (Sa- 

lamanque). fc^ 

Âwtomoîsilïsme 

LE GRAND-PRIX DE L'A. C. F. 

L'Automobile-Club de France informe les sports- 

men désireux d'assister au Grand-Prix de l'Auto- 

mobile-Club de France, qui se disputera les 26 et 

27 juin, qu'ils peuvent, à partir du8 courant, se 

procurer, à l'Automobile-Club de France. 6, place 

de la Concorde, des cartes pour les tribunes offi- 

cielles, aux prix suivants : 

Loge de 6 places. 300 fr.: place de tribune, 30 fr., 

pour l'ensemble de la cnurse. 

Loge de 6 places, 200 fr.-, place de tribune, 20 fr.. 

pour l'un des deux jours de l'épreuve. 

Rappelons à ce sujet que les tribunes de l'Auto- 

mobile-Club de France sont à l'endroit où le dé- 

part et l'arrivée ont été prévus ; le ravitaillement 

est placé en face, et les spectateurs pourront sui- 

vre, grâce aux tableaux d'affichage, toutes les pé- 

ripéties de la course. Situées à proximité du che- 

min de Surfonds et a, 1.200 mètres environ de la 

gare de Pont-de-Gennes, elles sont d'un accès ex- 

trêmement facile. Un parc pour les voitures sera 

organisé, un droit d'entrée sera perçu. 

LA COUPE ROCHET-SCBNBIDEB 

La Maison Peuqeot avec Perret sur une 19/16 hp, 

gagne nour la deuxième fois la Coupe Hochet- 

Schneider, courue sur le Circuit d'Auvergne, justi- 

fiant une fois de plus sa réputation de construire 

les meilleures voitures de tourisme existantes. 

Elle a obtenu partout le maximum de points : 

1° Pour la vitesse en côte ; 

2' Pour la faible consommation : 

3* Pour le chdssis le meilleur marche, etc., etc. 

Ce modèle est visible à l'Agence Régionale, chez 

M. A. SOULET, ingénieur. 57 bis, allée Lafayette, 

Garage Lafayette, Toulouse. 

etin nmmwî 

Les troubles 


La question agraire est de plus en plus l'ob- 

jet des préoccupations des différent^, partis po- 

litiques. 

Les paysans, las des débats interminables 

de la Douma, voudraient trancher de suite la 

question de la révolution. Ces paysans abat- 

tent déjà les forêts en entrant en lutte avec la 

police rurale. 

De leur côté, les ouvriers des villes ne res- 

tent pas inactifs ; on signale une reprise sé- 

rieuse des grèves à Moscou, dans le Caucase, 

à Tiflis et dans toute la Pologne. 

Les journaux annoncent, sans dire où ni 

comment, l'arrestation de huit officiers pour 

participation à l'Union des employés militai- 

res. 

Le Novoiê Vrémia continue à démontrer l'ur- 

gence de ia démission du ministère Goremy- 

kine. 

1 y P TT 11 1 \ r 


La reine Marie-Christine, reine douairière 

d'Espagne, a demandé au Pape l'autorisation 

de transformer la maison de la rue Mayor, 

d'où la bombe fut lancée sur le cortège royal, 

en une chapelle pour commémorer la façon ml 

raculeuse dont Alphonse XIII et la reine Vic- 

toria ont échappé à la mort. 

Pie X a aussitôt envoyé, par télégramme, 

son autorisation. 

Les complices de l'attentat 


Les investigations du juge nommé spéciale- 

ment pour faire une enquête sur l'origine et 

le développement de l'attentat anarchiste à 

Madrid prennent une direction tout à fait 

inattendue qui cause une certaine sensation 

a Madrid et à Barcelone. 

Tout d'abord, il paraît ne faire aucun dou-. 

Paris. 8 juin. 

Une dépêche de Borne au Matin dit que la 

commission des cardinaux chargée des affai- 

res de France s'est réunie jeudi à la secrétai- 

rerie d'Etat, sous la présidence du cardinal 

Merry del Val. 

La séance dura fort longtemps : la seconde 

réunion aurait lieu dans une quinzaine de 

jours. 

Les modifications à la loi 


MM. Jean Dupuy, Pédebidou et Emmanuel 

Arène, sénateurs du Bloc, ont déposé une 

proposition tendant à modifier l'article 41 de 

la loi du 9 décembre 1905, relative à la sépara- 

tion des Eglises et do l'Etat ; cette proposi- 

tion est ainsi conçue : 1 

« Article unique ; l'article 41 de la loi du 

9 décembre 1905 est supprimé et remplacé par 

la disposition suivante : 

« Les sommes rendues disponibles dans 

» chaque commune par la suppression du 

» budget des cultes seront restituées chaque 

» année à cette commune. » 

Cette proposition est précédée d'un exposé 

des motifs où les auteurs rappellent et exa- 

minent l'article 41 de la loi de 1905. 

Ils disent que si l'on admet Je système de 

cet article on aboutit- aux conséquences sui- 

vantes : les contrées les plus riches, les plus 

fertiles, les plus peuplées sont avantagées ; 

les régions pauvres, montagneuses, celles 

dont la population est clairsemée, se trouvent 

au contraire lésées. 

On fait l'aumône aux riches ; certains dé- 

partements tels que l'Aisne, l'Eure, la Mtan- 

che, l'Eure-et-Loir, la Saône-et-Loire, le Nord, 

le Calvados réalisent des bénéfices considéra- 

bles ; d'autres départements, tels que les 

Basses-Alpes, les Hautes-Alpes, les Hautes- 

Pyrénées, les Basses-Pyrénées, la Corse, per- 

dent des sommes Importantes. 

C'est ainsi que le Calvados, grâce A la sé- 

paration, gagne 317.996 francs, le Nord 305.147 

francs, la fiaûno-et-Loire 205.049 francs, l'Huie- 

et-Loir 250.565 financs, la Manche 243.422 francs, 

©S Congrès 

Les agents des postes et télégraphes 


Le congrès de l'association générale des 

agents des postes, télégraphes et téléphones, a 

tenu ce matin sa deuxième séance plénière. 

Le congrès a donné mandat au conseil d'ad- 

ministration de poursuivre l'établissement 

d'une échelle régulière de traitement pour les 

commis jusqu'à 4,000 francs, en maintenant la 

proportion des deux-tiers nour les dames. 

Au sujet des retraites, le conseil a adopté 

un rapport de M. Branger, délésrué de Bor- 

deaux, qui en se basant sur le règlement en 

faveur des employés de chemins de fer pro- 

pose certaines modifications. 

A l'unanimité, l'assemblée vote enfin un or- 

dre du jour uans lequel elle proteste énergi- 

quement contre la réintégration et le maintien 

dans les cadres de l'administration d'agents 

convaincus de vols. 

Les voyageurs de commerce 

iûurcoing, 8 juin. 

Le congrès des voyageurs ê commerce qui 

se tient en ce moment à *ourcoing s'est réuni 

ce matin au théâtre municipal. 

Le congrès a décidé l'union des 60,000 voya- 

geurs de commerce, dont la reconnaissance 

d'utilité publique sera demandée : cette union 

aura pour obtet la centralisation des ressour-^Éi 

ces nécessaires à l'institution d'orphelinats, 

de caisses de retraites, et d'une maison de re- 

fuge pour les voyageurs âgés. 

Une partie de ces ressources sera consacrée 

à l'augmentation de la caisse des retraites ; 

les statuts ont été révisés et adoptés à l'una- 

nimité. 

.A.TT MAROC 


Le Temps reçoit de son correspondant à 

Tanger la dépêche suivante : 

« On attend aujourd'hui la Jeanne d'Arc ; 

ce navire, avec le Kléber et le Galilée, complé- 

tera, on le sait, la division navale nui doit ap- 

puyer les revendications françaises auprès du 

gouvernement 'chérifien nour l'assassinat de 

notre compatriote Charbonnier. 

» La nouvelle de l'arrivée de ce troisième 

bateau cause dans la colonie française une ex-* 

cellente impression. 

» Suivant l'exemple du Kléber. la Jeanne 

d'Arc ne saluera pas à son entrée dans la rade" 

de Tanger. 

» Le ministre de France a déjà formulé, 

dans une note adressée au maghzen, la de- 

mande de réparation qui comporte, ainsi 

qu'on l'a dit, le payement d'une indemnité 

de 100.000 francs, des excuses publiaues, l'é- 

rection à l'endroit même où est tombé Char- 

bonnier d'une pierre commémorative et sur-*) 

tout l'engagement de rechercher et d'exécuter 

les assassins. 

» A l'arrivée de la Jeanne d'Arc, le comman- 

dant de la division navale, accompagné du 

ministre de France, rendra visite à Si Moham- 

med el Torrès, représentant du sultan. » 

Tanger, 8 juin. 

La Jeanne-d'Arc vient d'entrer dans le port, 

rejoignant le Kléber et le Galilée. 

Les Européens estiment que les Augeras ne 

permettront jamais qu'on 61ève un monument 

à l'endroit où le Français JVI. Charbonnier a 

été assassiné. 

Les Augeras ont déjà fait disparaître un 

petit amas de pierres placé à cet endroit par 

les compatriotes de M. Charbonnier. 


Le comité spécial chargé d'élaborer le pro- 

jet de statuts de la banque d'Etat du Maroc 

l'a transmis aux censeurs pour la ratification. 

Ce projet énumère d'abord les capacités de 

la banque ; il fixe la durée de cette dernière 

à 40 ans et son siège social à Tanger. 

Il désigne les banques étrangères choisies 

par les gouvernements respectifs pour parti- 

ciper à son établissement ; la France et le 

consortium des banques françaises ont fait 

choix de la Banque de Paris ct des Pays-Bas. 

Il est décidé que le premier conseil d'admi- 

nistration restera en fonctions pendant cinq 

ans et aura son siège h Paris. 

Les censeurs devront se réunir au moins 

une fois tous les deux ans à Tanger ; dans 

son ensemble, le projet suit, très exactement 

le plan tracé par l'acte général d'Algésiras. 

Tremblements da terre 


De violentes secousses de tremblement de 

terre ont été ressenties hier matin, à 11 h. 20, 

à Belmont. 


Des dépêches de diverses localités de l'Anda- 

lousie signalent des secousses sismiques. 

Tornâée dans un présïpise 

Innsbruck (Tyrol), 8 juin. 

Mme Thérèse Dinkerlacker, accompagnée de 

son mari,, notable commerçant d'Augsbourg, 

en voulant faire l'ascension du sommet du 

Zug, est morte victime d'un accident. 

Pendant qu'elle montait, elle fut atteinte 

par une pierre qui s'était détachée ; le bloc 

l'effraya tellement qu'elle lâcha la corde de 

sûreté et tomba dans un précipice, d'une pro- 

fondeur de 200 mètres. 

Elle a eu le crâne fracassé et sa mort a été 

instantanée. 

Plusieurs touristes ont essayé de retirer le 

corps du fond du précipice, mais tous leurs 

efforts sont restés vains. 

Mme Dinkerlacker laisse deux enfants en 

bas âge. 

Un drame dans une prison 

Alger, 8 juin. 

Deux détenus à la maison centrale de Lam- 

bèse ont assassiné à coups de couteau un au- 

tre prisonnier indigène, le frappant avec une 

sauvagerie inouïe. 

On ignore le mobile du crime, les assas- 

sins ayant déclaré au juge d'instruction qu'ils 

parleraient seulement devant le tribunal. 

Le typîtus à Bône 

Bône, 8 juin. 

Plusieurs cas de tvphus se sont déclarés à 

la prison civile ; un gardien est mort, un gar- 

dien chef a été atteint : quinze prisonniers ont 

dû être transportés à l'hôpital avec de grandes 

précautions. 

La commission d'ir^siène ayant ordonné 

leur évacuation, celle- de tous les prisonniers 

a été demandée au gouvernement ; on ne si- 

gnale aucun cas en ville. 


Les oscillations ont été nombreuses ; le 3 % a 

baissé à 98 10 pour clôturer à 98 37, car on prétend 

qu'au dernier conseil des ministres on a été una- 

nime à reconnaître qu'aucun impôt ne pouvait être 

mis sur la Rente française ; mais tout cela n'est 

qu'un bruit de Bourse. 

Le compartiment espagnol a remonté, car le roi 

a donné carte blanche à M. Moret pour la disso- 

lution de la Chambre et de nouvelles élections. 

L'Extérieure' a clôturé à 96 55, Saragosse 401, 

Nord-Espagn© 245. 

Le Suez sans changement appréciable à 4,640; les 

Etablissements de crédit ont un peu repris, ainsi 

que nos actions de chemins de fer : Lyon 1,305, 

Nord 1,787. 

Les tonds russes ont encore baissé ; on est bien 

mal impressionné par la tournure que prennent 

les événements dans ce pays. 

L'Omnibus finit à 1,020 ; les bruits d'hier sont 

démentis ; on dit que l'arrangement se fera en sa 

faveur, ou alors la Compagnie licfuidera, et l'ac- 

tion aurait 1,500 à la répartition ; nous ne faisons 

que répéter les bruits de Bourse. 

Le Crédit Foncier égyptien reprend à 770, aprè* 

avoir touché 752. 

Le Rio est dans les cours d'hier a. 1,699 ; le mar- 

ché des Mines d'or est de plus en plus faible ; ac- 

tion Automobile 138; part de fondateur 310. 

Dli LAVIUÏRI». 

tt, place Vendôme. Parla. 

TIN MÉTE0B0L0G! 

BU 

Du 8 juin. 

Le vent est faible entre Nord et Est sur la Manche 

et la Provence, modéré sur nos côtes de l'Océan. 

La mer est belle ou peu agitée ; des pluies sont 

tombées dans quelques stations de la Russie ; on 

France on n'en signale pas dans nos stations. 

La température monte généralement ; ce matin, 

le thermomètre marquait 8' à Arkangel, 15' i, 

Paris. Clermont, 19" à Alger, 21' à Charkow, S* 

au Ventoux et à l'Aigoual. 

Le temps va rester beau et chauad dans le Nord 

et devenir orageux dans le Sud. 

Slrtions Baro. Tlier. Etat du ciel 

Toulouse.. 1 

Puy-de-D. 

Plc-dtt-M .i 

Perpignan 

Bordeaus. i 

60.1 

68.7 

5


T. 

Nouvelles religieuse* 

mête diocésaine pour les traitements du 

— Recettes du 1" au 7 juin : Tréban, 

,l a ir ' 50 • Veilhes, 100 ; En souvenir de Mlle 

Sfiii'e Cbayncs, de Sainte-Cécile. 20 ; Gau- 

3U l 150 ; Arzac, 87 ; Fauch. 123 ; Saint-Orgue 

B5T«„» 2" versement), 7 50 ; Montels, 83 ; 

; imiuicgui, premier versement, 50 ; 

W _..:„ot ; Saint-Jérôme, 03 ; Saint-Je 

S:\int-Jean de Janes (supplément), 2 ; Larmes, 

5nn particulier. 00 Ferrières, 2" versement. 

vin blanc de la seconde messe trecommandé) 

Chartreuse, Bénédictine et autres marques 

cléricales 

r Comme chants ; Internationale, Carmagnole 

pvtc couplets p 'ur les principaux « barons » 

de Serviès. 

Toasts par des blackboulés. On boira -à ri- 1 

«raseraient du papisme, u« cléricalisme, de ' 

•armée, des petits propriétaires ; au trlomnhe 

«e la fraude -et du vol électoral, seuls moyens 

«e maintenir le « Bloc ». Vivent les casseroles 

«t les libres-panseitri t.. » 

«os loquaces casseroles auraient continué 

encore, mais un éternuement inopiné -a pro- 

voqué leur dispersion immédiate. 

\n? lcriuenTaîn matin j'ai appris que M. 

"innan avait eu l'amabilité de venir à Servies 

jaire admirer sa plus belle veste électorale. 

«,; le était d'une ampleur, d'un fini... Celait 

CI »gnant hilarant. 

sort 1 llfnm msement. tous les convives ne se 

être ? as c°ntentés du genre rigolo.Ayant ncut- 

e laissé leur raison a» fond des verues à 

oiipt 

c' annoncé plus haut, quelques ban- 

Unt Brs sont n"és faire sur la -lace publique 

g" tapage infernal, gifler ou menacer de mort 

rips } ?V Il0s pe,!S Peu admirateurs des canaille- 

rirei Picardes, mais qui s'étaient permis de 

an^ c lF 6 ! ' air sur les promenades publiques 

"Ptortenant à tout le monde. 

A-ouunent trouvez-vous ces gens, dont 'a 

''Mme est : « Tout appartient à tous ». et 

W -t l 1euv ent pas supporter que les plus 

TOftli w cltoy,ens 56 Promènent sur une place 

La conduite de nos blocords a profond»' 

Darti eeœuré les honnêtes gens ve tous 

bres de la corporation pédagogique et 'es > 

0 grosses légumes » du bloc ta-rnais. 

L'ami la Hure en était ; le picton vieux cru 

et le picton mousseux de nos coteaux complé- 

taient un menu de copieuse ordonnance et du 

meilleur choix. 

A l'heure exhubérante des toasts, après que 

le nectar gaillacols eût chanté merveilleuse- 

ment dans les coupes style de la Dépêche, 

les orateurs indiqués pour la circonstance sa- 

crifièrent au verbe. 

Ce fut d'abord M. Fourès — un du bâtiment 

— président de l'Amicale. 

Le sujet de sa harangue fut ce qu'il devait 

être : 1° l'exposé des revendications que ia 

corporation au'il préside entend voir accepter 

par les pouvoirs publics 2* un appel, plutôt 

impératif, â ces mêmes pouvoirs publics, et 

dont voici les termes : 

« La troisième République, après avoir fon- 

dé véritablement l'enseignement laïque, aura 

enfin émaacipé l'instituteur. Plus elle aura 

étendu ses bienfaits sur nous, plus nous au- 

rons des devoirs envers elle. 

•Je termine en assurant les républicains que 

les instituteurs préparent à la République une 

ample moisson de consciences républicaines.» 

Comme l'on voit, M. Fourès n'a point cure 

de la neutralité de l'école. 

li e;st vrai ou'il * met une condition et qu'il 

explique bien nue nlus les bienfaits iront aux 

instituteurs, et plus la moisson des conscien- 

ces républicaines sera ample. 

Voyez galette, mes bons amis. 

Cette précision faite, nous reconnaissons 

volontiers que le discours du président de 

l'Amicale ne manque pas de correction. 

C'est, en outre, celui d'un bon chef de tribu 

qui réclame pour les siens ia manne minis- 

térielle, et nous ne saurions lui en vouloir. 

Mais si M. Fourès fut correct dans son ver- 

be, il n'en fut pas de même de ce valet de 

gouvernement qui a nom Giraud, préfet du 

Tarn. 

Ce larbin ministériel -ar destination, qui 

fait, par ses dehors éclatants, concurrence à 

l'article Amieux frères, se répandit en lourdes 

invectives contre les adversaires de la loi de 

séparation et des écoles sans Dieu. 

Ce ne fut -dans son langage qu'un ramassis 

de lieux commune tels que » manœuvres mi- 

sérables » et encore, « calomnies et menson- 

ges tendant à un retour en arrière » imputa- 

bles, d'après *ce sbire galonné, aux ennemis 

de la démocratie et du progrès social. 

Voici, in extenso, Ja péroraison du LAMPISTE 1 

de la préfecture de l'Albigeois ; 

« Nous avons encore uans le Tarn de nom- 

breux progrès à réaliser. Il y a des points 

que notre lampe n'a nas encore éclaircis, où 

nous voulons cependant où nous devons 

faire une- lumière complète ; que nous ver- 

rons disparaître ces ombres et ces fantômes 

que, dans les jours -troublés, on interpose en- 

core entre la vérité et le peuple pour lé mieux 

tromper. Et ainsi, par votre action assuré- 

ment lente mais sûre, se préparera nour les 

générations que vous aurez formées un ave- 

nir meilleur, avec plus de clarté, plus de bien- 

être et de justice sociale. » 

Les points que la lampe de M. le préfet du 

Tarn n'a pas encore éclaircis, sont : Castres 

Mnzamet et Lavaur. 

MM. les députés Xavier -et Amédée Peine 

pour le Castrais, et M. de Belcastel pour le 

\ aurais, ont soufflé sur la mèche, au grand 

desespoir du copain blocard Giraud 

Et n'eût été le coup d'estouffet de Carmaux 

pratique aux dépens de M. le marquis de Sc- 

iages, la lampe Préfectorale ne brûlerait dans 

le larn, que dans cieux arrondissements sur 

six. 

Pensez donc si le lampiste des lices de Rhô- 

—el en r...age 1 

E. CHALOU. 

LAVAUR. — Tribunal correctionnel. — Au- 

dience du 7 jnin. — Présidence de M. Bonr- 

deillette, président ; ministère -ublic, M Cau- 

sa r-clel. 

Pour vol d'un chaudron en cuivre, Félix 

Laconibe, graveur ambulant, sans domicile 

casier judiciaire garni d'un nombre 

respectante de- condamnations dont quatre 

prononcées par des conseils de guerre à CIBB 

ans de travaux publics chacune, est condamné 

a huit jours de prison. 

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versins. Voitures d'enfants de luxe. 

contiendra un bulletin de santé. La présenta- 

tion de ce livret est de rigueur. 

Pour le clergé. — La « Semaine Religieuse > 

publie une liste de souscription dont le total 

est de 043 fr. 95, ce qui porte le total général 

pour le 2' trimestre 1906 à 1,889 fr. 05. 

Retraites. — Deux retraites fermées auront 

lieu à Sainte-Gracieuse-Jeaune d'Arc, sous la 

direction de M. l'abbé Anizan, l'une du 18 au 

21 juin, pour les Jeanne d'Arc, l'autre du 21 

au 23 juin, pour les dames. 

Le3 adhésions sont reçues rue Grignau, 12. 

Vélocipède. — L'on nous annonce pour di- 

manche 10 juin une course cycliste sur le par- 

cours de Càrcassonne.Limoux et retour. Cette 

épreuve, organisée par Peugeot, est appelée à 

un grand succès, car les nombreux prix ci- 

dessous indiqués vont décjder bon nombre de 

coureurs et amateurs à s'engager plus tôt. 

Elle est réservée aux amateurs de l'Aude. 

Au premier, une bicyclette Peugeot route ; 

Au deuxième, une paire pneus « Le Lion » 

(luxe) ; . 

Au troisième, une paire pneus « Le Lion » 

(luxe) ; 

Au quatrième, une chambre à air ; 

Au cinquième, uh frein. 

Les engagements gratuits sont reçus chez M. 

Dézarnaud, 3, rue des Trois-Couronnes, Car- 

cassonne. et chez M. Pugens, cycles, Limoux. 

Concert. — Programme des morceaux qui 

seront exécutés par la Société lyrique Sainte- 

Cécile, aujourd'hui samedi 0 juin, à huit heu- 

res et demie du soir, au square Gambetta : 

Le Vaguemestre, pas redoublé {H. Senée) ; 

Chevalier Printemps, ouverture (Farigoult) ; ; , -n ni1 i flATTrc-Ti p^«fi««afrnTlfl 

Ransodie Espagnole (A. Raynaud); Mireille, {ftcU£QH rêtUi UMiVùl, U;*rGdsS3lui8 

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Pharmacien de 1" classe, ex préparateur à l'LC- 

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lauréat l" prix de l'i niversité. 

Consultations gratuites: de U heures à midi; 

de 2 à û heures, place Lapérouse, 17, Albl. 

Vol d'un porte-monnaie. — Jeudi soir, jour 

de la foire, le nommé Jean-Marie Georges, 

homme de chai à Galinier, hameau de Grèzes, 

est venu déclarer, au bureau de police qu'on 

lui avait soustrait son porte-monnaie, conte- 

nant une somme de 17 fr. 90 sur l'allée des 

Tilleuls, en face une baraque de somnam- 

bule. Une enquête est ouverte. 

Police des fontaines, — Le commissaire cen- 

tral de police rappelle aux habitants, pour la 

dernière fois, les prescriptions de l'arrêté mu- 

nicipal du 27 février 1832. sur les fontaines 

publiques^-ainsi conçues : 

Article premier. — Il est expressément dé- 

fendu, sous quelque prétexte que ce soit, de 

laver du linge, des légumes, de la vaisselle, 

des ustensiles de ménage et tous autres objets 

quelconques tiarrs les bassins et aux abords 

des fontaines publiques et des robinets et boi- 

tes d'arrosage, et d'y abreuver des animaux, 

chevaux, bœufs, vaches, etc.; 

Art. 2. — Il est également défendu de détour- 

ner l'eau des fontaines et d'en arrêter le cours 

par quelques moyens que ce soit, que ce soit 

notamment en -adaptant des tuyaux aux gou- 

lets des dites fontaines, ou en plaçant, au-des- 

sous des barriques, des comportes.des baquets 

ou autres récipients analogues ; 

Art. 3. — U est aussi défendu d'immobiliser 

de quelque manière que ce soit les clapets des 

fontaines à jet intermittent, en vue de les fai- 

re couler d'une manière continue. 

Art. 4. — Il est interdit, en outre, de jeter 

dans les bassins des fontaines des pierres, des 

immondices et tous autres objets quelconques, 

ou des liquides de nature à altérer la pureté 

des eaux. 

Les infractions au présent arrêté seront ri- 

goureusement constatées par des procès-ver.- 

baux et leurs auteurs poursuivis conformé- 

ment aux lois. 

Trouvaille. — M. Théodore Fraissé, soldat 

au 15° de ligne, 5° compagnie, a trouvé une 

veste de boucher, qu'il s'est empressé de dé- 

poser au bureau de police, où on peut la ré- 

clamer ; Mme Marie Arnaud, demeurant rue 

du Pont-Vieux. 31, et Mme Marte Cathala, de- 

meurant rue du Pont-Vieux, 48, ont trouvé 

un porte-monnaie contenant une petite som- 

me d'arsent. Le réclamer chez Mme Cathala, 

rue du Pont-Vieux, 48. 

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bonnes marques. Seul dépôt pour l'Aude delà 

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LA MEILLEURE UQJEJH 

^Bîliilflîtï 

des tramways est un peu trop sommaire, et 

nous craignons fort qu'il ne soit entièrement 

à refaire pour que son application soit suivie 

d'effet. 

I! est arrivé â M. Bedouce, maire de Tou- 

louse, ce qpi advint nu légendaire bourgmes- 

tre de cette commune des Flandres qui avait 

ordonné a ses administrés de ne pas sortir la 

nuit sans lanterne. Il fut obligé d'ajouter, 

quelques jours après, qu'il fallait une chan- 

delle à l'intérieur de la lanterne, et plus tard 

il dut prescrire enfin qu'on devait allumer 

cette chandelle. ________ ' A. C. 

Mariage 

Nous apprenons les fiançailles de Mlle 

Jeanne Delon, la talentueuse harpiste du théâ- 

tre du Capitole, avec M. Gabriel Col .ingénieur 

et directeur-conseil des Usines de Lérac. 

Aux titres de M. Gabriel Col, nous nous per- 

mettons d'ajouter celui d'un passionné mélo- 

mane et d'un bon violoniste. 

Si notre première pensée, en apprenant cette 

future union, est de féliciter les futurs époux:, 

la seconde sera un regret de voir Mlle Delon 

abandonner le pupitre de harpe du Capitole, 

qu'elle a honoré par son talent de virtuose et 

de musicienne. 

Lourde, très lourde sera la succession de 

Mite Delon ~ui, rompue à tous les casse-cou 

du répertoire, tant classique que moderne, ne 

connut jamais la moindre défaillance. 

Nous perdons en outre, nous les occupants 

des premiers fauteuils d'orchestre, une aima- 

ble causeuse qui rsns faisait trouver moins 

longue la durée des entr'aetes. 

Donc, à nos félicitations se joignent des re- 

grets que tous les habitués du théâtre du Ca- 

pitole partageront avec nous. O. G. 

_a___i___sa-Bi^^ 

38 Grè? es 

élu? 

uouis Maui 

R. MIAILHE, > ro rit 

SPÉCIALITÉ .DE BIÈRE .POUSSET 

n y a pas eu 

ries, ^8 ans ,ouvrier mégissier, 

et Albert Manelphe, ouvrier mégissier, beau- 

îrere du précèdent, tous les -eux de Graulhel 

se sont porte des coups et fait des blessures 

réciproques. Néanmoins, comme c'est Louis 

Mannes oui est le principal auteur de la rixe 

et que ses antécédents sont mauvais, le tri- 

bunal le condamne à trois jours de prison 

Par contre, tout en bénéficiant de la loi dé 

d l amindi aMlPlle û ' est tomiamné W'è 16 fr. 

JfSJ&Z. ^meau de Labastide est souvent 

trouble par les injures et les conps échangés 

entre les familles Fourès. Trois des membres 

cte ces familles comparaissent devant te tribu- 

nal correctionnel pour rixe. Henri Fourès e«t 

conaarrfiié a omarante-huit heures de prison"- 

Jeanne Donna-dieu, épouse de ce cternter "K; 

francs d'amende ; et Jean Fourès. 1G francs 

d*?nrsis ; ^ &&ml ^ x soul bénéficie de la oi 

AUDE 

Visite pastorale eî confirmation 

Dimanche 10 juin, 10 heures. — Montolieu. 

Sont convoquées les paroisses d'Aragon Mous- 

soulens, Pezens, Ventenac-Cabardès " 

Lundi IL — Carcassonne (Saint-Michel). 

Sont convoquées les paroisses de Saint-Gimer 

Ma-qnens, Villalbe, Pennautier. 

Mardi 12, — Carcassonne (Saint-Vincent). 

Sont convoquées les paroisses de Grèzes, La- 

valette, BouEens, Preixan, Rou?fiac-d'4ude 

. Mercredi 13. — Carcassonne (Saint-Nazaire). 

Sont convoquées toutes les paroisses du doyen- 

né, sauf Saint-Gimer. 

Jeudi 11, 9 heures. — Lycée. A 10 heures, 

Pensionnat Jeanne d'Arc. 

Lundi 18. — Conques. Sont convoquées tou- 

tes les paroisses du doyenné. 

Mercredi 20.— Caunes. Sont convoquées tou- 

tes les paroisses du doyenné. 

Jeudi 21. — Azille. Sont comvoouées toutes 

Ses paroisses du doyenné plus Saint-Couat- 

d'Aude. 

Vendredi 22. — Ginestas. Sont convoqués tes 

paroisses d'Argens, Biz-e, le Somail. Mailhac, 

Paraza, Pouzois, Roubia, Saint-Marcel, Saint- 

Nnzaire, Sainte-Valière, Ventenac-d'Aude. 

Samedi 23. — Lézîgnan. Sont convoquées 

toutes .les paroisses du doyenné. Retour à Car- 

cassonne. 

Dimanche 24. — Séjour à Carcassonne 

cession de la Fête-Dieu. 

Lundi 25.— Narbonne (Saint-Just). Sont con- 

voquées les paroisses de Saint-Sébastien, Ca- 

net, Marcortgnaa, Moussan, Gruissan. 

Mardi 26. — Narbonne (Saint-Paul). Sont 

convoouées les paroisses de Bases, Montre- 

don, Névian. Raissac-d'Aude, Bizanet. 

Mercredi 27. — Coursan. Sont convoquées 

toutes les paroisses du doyenné sauï Gruis- 

san. 

Jeudi 28. — Onveillan. Sont convoquées les 

paroisses d'Argeliers, Mirepeisset, Sallèles- 

d'Aude. Retour à Carcassonne. 

La suite de l'itinéTaire sera donnée prochai- 

nement. 

%M\m m LÀ BELL; 

Costumes de 1 ' co 

7, a 

: 19 fit 

l 16 50, 1S 20. 

ite 

 

i. Bspïïiale esi-ii 

Les élections de la Haute-Garonne avaient 

été, par le bureau chargé tic- leur vérification, 

mises dans le même sac -pour être validées 

ensemble et dans un tour, de main. Elles iigu- 

raient au même titre à l'ordre du jour de la 

séance du 6 juin. 

Nos lecteurs savent, par nos dépêches, que 

l'élection de M. Bepmale a été détachée du 

faisceau pour être soumise à l'examen appro- 

fondi qu'elle réclame à de très nombreux et 

de très sérieux titres. 

Nous croyons devoir donner le texte du rap- 

port de M.' Ferrette sur les opérations électo- 

rales de la l rû circonscription de Saint-Gau- 

dens : , . , 

ioût, 15 65; 4 «crrdtJ», 15 •,.; ti :.d;;nce soutenue. 

Salis. — Paris. «6; province.. «6. 

Avoines. •-- .Courant. 30; SO; juillet, su 10; junlet- 

•oût 60 ; 4 derniers us,, — — — — 

août 19 20; i derniers, 17 20; tendance faible. 

Colza. — Disponible en cuves à nu, 59 50; coû- 

tant, 59 75; juillet, 59 75;juillet-aoùt, 60 ; 4 derniers, 

tl 50; tendance ferme. 

xjn . _ Disponible en cuves à nu, 45 75; courant, 

»5 75; juillet, 46 25; juillet-août, 46 50 ; 4 derniers, 

17 25; tendance ferme. 


(S ; juillet-août, 42; 3 d'octobre, 38 25; tendance 

laible ; stocK, 12,625 ; circulation, 100. 

Sucres. — Disponible, 24 625; courant, 24 75; juil- 

let, 25; juillet-août, 25 125; 4 d'octobre, 26 375; ten- 

dance ferme ; roux cuites, 21-675; autres jets, 21,875; 

raffinés, 00,50. 

MARCHE DE LA VILLETTE 

Du 8 Suln. 

Bœufs. — Amenés, 1.960; vendus, 1.854; 1 54, 1 28 

et t 16. 

Vaclies. — Amenées, 654; vendues, 579; 1 52, 1 24 

et 1 04. 

Taureaux. — Amenés, 281; vendus, 262; 1 20, t 08 

et o 98. 

Veaux. — Amenés 1.636; vendus, 1.539; 2 15, 1 80 

et 1 60. 

Moutons. — Amenés, 14.856; vendus, 13.075; 2 08, 

1 88 et 1 68. 

Porcs gras. — Amenés, 5.998; vendus, 5.651; 1 60, 

1 54 et 1 44. 

Peaux de moutons. — 2 75 à 5 francs. 

Vente plus difficile pour gros bétail et pour les 

moutons, meilleure pour les veaux et mauvaise pour 

les porcs. 

MARCHE DE BORDEAUX 

Du 8 juin. 

Blés, — On cote : Disponible, 22 50 à 22 60 les 100 

kilos. 

Farines. — Marques supérieures, 32 75; premiè- 

res marques, 32 25 à 32 50; farines deuxièmes, 30 25 

à 30 50 les 100 kilos. 

Sons et repasses. — On cote : Gros, 14 50 a 15 ; 

sons ordinaires, 13 50 ; Plata, 12 75 à 13 les 100 Ki- 

los. Maïs. — On cote : Maïs Plata roux, 16 50 à 17 i 

Cinquantini Danube 19 25; n', 18 25 les 100 kilos. 

Avoines. — On cote : Poitou grises, 21 25 ; noires, 

20 75 ; Bretagne grises, 21 ; Plata jaunes, 18 50 ; 

Plata bigarrés, 19, les 100 Kilos. 

Seigles. — On cote : Pays, 16 les 100 Kilos. 

Orges. — On cote : Pays, 17 50 les 100 Kilos. 

Foins. — On cote : 8 50 les 100 kilos ou 51 les 

100 bottes. 

Paille seigle. — On epte : 4 50 les 100 kilos 

naille froment, 30 les 500 Kilos, le tout en gare 

Bordeaux. 

HAUTE-GARONNE 

Toulouse, 8 juin. 

Denrées. — Bladettes et blés fins supérieurs, les 80 

kilos, de 18 75 a 19 »» ; bladettes et blés bonne qua 

4ité, »» a 18 25 ; bladettes et blés ordinaires, de 

18 »» à i>» »» ; blés mitadins fins, de 17 »» à 17 25 ; 

clés mitadins ordinaires, d3 »» »» à »» »»;seigle, les 

75 kilos, de 11 50 à il 75; orge, les 60 Kilos, da 

10 »» à 10 25; avoine, les 50 kilos, de 10 75 à 11 »» ; 

tnsïs blanc, les 75 kilos, de 11 50 à 12 »»; maïs roux, 

les 75 kilos, de »» »» à »» »»; haricots, l'hectolitre, da 

£8 » à 30 »»; fèves, les 65 kilos, de > » à 1 3»»; 

Vesces noires, les 80 kilos, de »» »» à »» »»; vesces 

rousses, les 80 kilos, de »» °» à »» »»: graine de lin. 

les 60 kilos, de »» »» à »» »»; graine de colza, les 60 

feUos, de »» »» à »» »•>. 

Farines et issues. — Premières, les 122 kiîoâ, de 

«C *;* 35 

99 70 

97 20 

106 25 

520 .. 

71 80 

COU R3 

DUJOUR 

98 15 

98 15 

471 50 

79 80 

J9 .. 

77 75 

77 75 

77 50 

78 50 

80 50 

80 . 

66 80 

65 85 

70 10 

68 75 

105 25 

93 55 

99 90 

97 20 

106 40 

526 . 

71 75 

— 1899 

Foncières 1879 

— 1883 

— 1S85 

— 1895 

— 1803 

Communales 1879 

1880 

— 1891 

— 1892 

— 1899 , 

Midi 3 % anciennes 

Orléans 3 % anciennes 

Lyon 3 % fusion anciennes 

Nord 3 % anciennes 

Ouest 3 % anciennes 

Est 3 "& anciennes 

Est-Algérien 


Bône-Guelma 

Saragosse 

Nord-Espagne 

Portugais 

Autrichiens 3 % 1" hypothèque.. 

Lombardes anciennes 

Suez 

Panama lots 1889 

Panama lots libérés 

Lots Congo 

Ottomanes 4 % consolidées 

Douanes ottomanes 

Priorités Ottomanes 

BOURSE DE MADRID 

Intérieure 81 75 | Extérieure.. 

39T) 

70C 

1157 .. 

1505 .. 

655 .. 

616 .. 

677 .. 

1155 .. 

1.3S0 .. 

1808 .. 

1785 .. 

870 .. 

897 ., 

695 .. 

wyj ., 

«86 . 

J3B 50 

160 .. 

260 .. 

832 .. 

362 . 

1S00 . 

7 A ..t. 

Madrid (papier court) 450 & ..j. 

Madrid (napier long) 449 . ! x4â..i. 

Buenos-Ayres (or) 127 27,1. » .4. 

dont 25 96 77 

dont 2 Ir. 50 680 . . 

dont 5 1708 50 

BOURSE DE LONDRES 

Consolidé anglais 89 rql6 ; Italien 105 ,\. 

8 0j0 français 98 .. Suez 183 li4 

Banq. ottomane. . 16 314 I Egypte 101 lit 

BOURSE DE TOULOUSE 

Fonds d'Etat français. — 3 % porteur, 98 25 ; 

Nominatif, 98 10 ; 3 % amortissable, 98.55 ; Obli- 

gation tunisienne 3 %, 474 ; TonKin, 2 1/2 %, 81 25. 

Fonds d'Etat étrangers. — Hongrois 4 %, 97 20; 

Russe 3 % 1891, 67 10; Russe consolidé Ire série, 

SI 05 ; Extérieure estamp. C. 80, 98 85; Chinois 4 %, 

97 85; Autriche 4 %, 90 70. 

Valeurs diverses (actions). — Mines de Carmaux, 

1802 ; Est, 900 ; P.-L.-M., 1305 ; Nord, 1790 ; Midi, 

1152 ; Orléans, 1335; Ouest, 870 ; Saragosse, 385 ; 

Nord-Esnagne, 230. 

Obligations diverses. — Soc. Toul. d'Elect. 5 % 

1900, 464 ; Ville de Paris 1865, 552 ; 1871, 410 ; 1875. 

565 ; 1894 1896 T. P., 385 ; Communale 1879, 486 50; 

1880, 501 ; 1892, 480 ; Foncière 1883, 447 ; 1895 , 487; 

1903 350 f. P., 495 ; Est anc, 450 ; Midi ancienne 

3 %, 447 ; Nord ancienne 459 ; Orléans nouvelle, 

447 ; P.-L.-M. ancienne, 451 ; Nord-Espagne, Ire 

série estamp., 377 ; Saragosse anc. Ire hypoth., 

410 ; Lombarde 3 % ancienne, 344. 

Changes. — Espagne, les 100 pesetas, 89 15. 

CHEMIN DE FER D'ORLÉANS 

Voyages d'excursions en Auvergne 

La Compagnie d'Orléans délivre du I e ' juin 

.au 15 septembre, au départ de Paris et des 

2° A un voyage retour avec arrêts facnlti 

tifs aux gares intermédiaires par les mémo!» 

itinéraires. " L * 

Il est délivré également des cartes de ti 

mille donnant droit à une réduction des rni - 

des cartes individuelles variant de 10 w pou* 

la seconde personne à 50 % pour la sixièmi 

et au-delà. ~ " u * 

La durée de validité de ces cartes qui ^-t 

de un mois peut-être prolongée d'une ou aeu* 

périodes de 15 jours moyennant supplément 

Pour permettre d'utiliser ces cartes au dé.' 

part de toute autre giare du réseau d'Orléans; 

située en dehors des itinéraires désignés ji 

est délivré conjointement avec elles, des liiV 

lots de parcours complémentaires réduits rf« 

40 %, et de même durée de validité, du noir t 

de départ à une des gares, situées sur les us 

néraires des dites cartes. 

ul " 

En outre, il est. délivré au départ de toutnl 

les stations du réseau du Nord, pour i> 

jv . 

conjointement avec les cartes d'excursiôriô 

ci-dessus comportant Paris comme point o> 

départ, des billets d'aller et retour, valables 

un mois et réduits de 25 % en première classa 

et de 20 % en 2° et 3 e classes. Ces billets ne 

donnent droit sur le réseau du Nord à aucun 

arrêt et ne sont valables à l'aller que s'ils sont 

présentés en même temps que la carte d'ex- 

cursions. Ils peuvent être prolongés dans lés 

mêmes conditions que les cartes individuelles. 

à destination de La Bourboule et du Mont-D?;re 

A titre d'essai, il est délivré du 15 août au 

30 septembre 1906 des billets d'aller et retoviT 

individuels réduits de 25 % en l classe et de 

20 % en 2° et 3° classes, comportant une durée 

de validité ("le 21 jours non compris les jours 

de départ et d'arrivée. 

Ces billets ne sont pas susceptibles de pro- 

longation. 

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;rande partie est située en de- 

ans de la barrière de l'octroi. 

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Pièce de terre labourahle, 

contenance de quatre-vingt-six 

ares soixante-quinze centiares 

environ. 


DEUXIÈME LOT 


contenance de un hectare dix- 

neuf ares quarte-vingts centia- 

res environ. 


TROISIÈME LOI 



seize ares trente-sept centiares 

environ. 

Mise à prix 2.365 fr, 

QUATRIÈME LOT 



treize ares quatre-vingt-seize 


Mise à prix 2.365 fr, 

CINQUIÈME LOT 

Moulin de « La Néboude 

avec bâtiments d'exploitation 

et pièces de terre, de contenan 

ce de treize hectares quatre- 

vingt-dix-neuf ares quarante 


Mise à prix. . . 29.675 fr. 


DEMOUX, avoué, signé. 

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Toulouse, angle de la rue Ma- 

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dresser à M e îaylesi avoué 

poursuivant, et à M e Desc'-- 

se, avoué colicitant. 

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Matin (Brive) 4 57 

Matin (expr.) 6 52 

Mat.(Capden) 7 20 

Mat. (Tesson,) 9 18 

Soir (.express) 12. 46 

Soir (Tesson,). 2 »» 

Soir (omn.)... 4 1 

Soir (omn.)... 6 37 


Matin (rap.).. 

Mat. (Villef.). 



Soir Tesson.). 


Soir (Lexos),.. 

12 23 

8 47 

9 47 

-0 58 

3 50 

6 18 

8 21 

10 31 

DEPARTS .' ARRIVEES 

TOULOUSE A CAHORS ET PARIS 

Matin (omn.). 5 48 

Mat (Cahors). 9 16 

Soir (exp.) 1 »» 


Soir (Brive)... 3 18 


Soir (rap.) 11 87, 

Matin (exp.).. 8 38 

Soir (direct)... 12 13 

Soir (direct).. 7 51 

Soir (expJ...... 10 49 

CASTRES PAR SAJNT-SULPICE 

Matin (omn.). 7 20 Matin (omn.). 

Matin (omn.). 9 18 Soir (omn.).... 

Soir (exp.) 12 46 Soir (omn.).... 

Soir (omn.).... 6 37 

LIGNE DE BORDEAUX 

Matin (rap.)... 3 »» Matin (exp.)... 

Matin (exp.)... 5 48 Matin (mixte). 

Matin (omn.).. 9 16 Matin (Mont.). 

Soir (Mont.)... 1 »» Soir (exp.) 

Soir (exp.) 1 18 Soir (omn.) 

Soir (Mont.)... 2 43 Soir (exp.) 

Soir (Agen).... 3 18 Soir (Agen).... 

Soir (exp.) 5 10 Soir (omn.) 

Soir (Agen).... 5 45 Soir (rapide).. 

Soir (Mont.)... 8 55 Soir (Mont.)... 

Soir (Mont.)... 11 37 

Si ir (exp.) 11 58 

LIGNE DE FOÏX-AX 

Matin (mixte). 5 »» Mat. (Tarasc). 

9 47 

3 50 

8 21 

3 35 

8 19 

8 38 

12 13 

1 34 

4 46 

7 51 

9 42 

10 29 

10 49 

8 47 

15 Feuilleton du 9 Juin 1906 

PAR 

3VÎ. MARYAN 

IX 

— Vraiment ? Je m'en doutais un peu, 

malgré l'éloge que m'a fait M. Dacre de 

6a femme... 

Et Monique comprend tout à Coup que 

son oncle a dit tout ce que Mme de Hol- 

leville a désiré connaître. Cette pensée a 

un côté qui lui semble drôle, et elle se 

met à rire. 

— Alors, dit-elle, vous en savez très 

long sur ma famille paternelle ? J'ai 

peur que vous ne me croyiez un très 

mauvais caractère... 

— Ce n'est pas là rirnpression que 

m'ont laissée les confidences de votre on- 

cle... Vous leur rendez de grands servi- 

ces, je crois.... 

Monique ne répond pas, mais elle res- 

pire plus vite. 

— Dépeignez-moi Mme Dacre... Elle 

ne doit pas ressembler à son mari, qui, 

lui, me plaît infiniment. 

—- Elle est son opposé au moral et au 

physique, dit la jeune fille, ne pouvant 

retenir un sourire. C'est une grande fem- 

me osseuse, à la taille plate et rai de, vê- 

tue de gris comme d'un uniforme, coiffée 

d'un bonnet de mousseline empesée, très 

ordonnée, très méthodique, économe, ac- 

tive, infatigable. 

— Et demandant sans doute des au- 

tres ce qu'elle-même prodigue par goût 

ou par nature... Ainsi, votre oncle est 

dans... le commerce ? 

Monique fait un signe affinnatif, et la 

«garde bien en face. 

— Votre père était charmant... re- 

prend Mme de Holleville après un si- 

lence. 

Puis, presque aussitôt, elle appelle 

l'attention de Monique sur un groupe 

de promeneurs. 

De ce moment, la vie de la jeune fille 

change complètement. Mme de Holle- 

ville a pris une fantaisie pour elle ; elle 

veut l'avoir sans cesse, et M. Dacre, qui 

a noué des relations, et qui, d'autre part, 

ne se sent pas tout à fait à l'aise dans la 

société de cette femme très élégante, si 

aimable qu'elle soit, lui laisse volontiers 

sa nièce. 

Monique est sous le charme. D'abord, 

sa parente lui inspire une sympathie très 

réelle, très personnelle, avec ce genre 

d'intérêt qu'y ajoute l'inconnu. Quelle a 

été la nature de ses chagrins ? On ne 

saurait le pressentir car elle ne parle 

guère de ce qui la concerne, sauf pour ra- 

conter des banalités ; mais il y a eu évi- 

demment dans sa vie quelque chose d'ex- 

traordinaire, et chacun sait ce qu'une 

énigme offre d'attirant pour un esprit 

jeune et ardent. En outre, Monique jouit 

de l'atmosphère qui enveloppe Mme de 

Holleville. Ces manières exquises, ce 

langage agréable, lui rendent quelque 

chose de son passé, lui donnent l'impres- 

sion d'être momentanément replacée 

dans sa vraie sphère. Elles sont presque 

toujours seules ou avec la sœur de Bon- 

Secours, qui est aimable et fraie. Le mar- 

auis de Lereh.es vient conter chaque joue 

DÉPARU3 î ARRIVÉES 

Mat. (Foix).... 9 10 Soir (omn.) 12 33 

Matin (omn.).. 9 54 Soir (mixte).... 4 20 

Soir (mixte).... 1 40 Soir (express) 8 23 

Soir (mixte).... 5 30 Soir (mixte).... 10 5 

LIGNE DE CETTE 

Matin (exp.)... 3 45 Matin (rap.)... 3 47 

Matin (omn.).. 6 31 Matin (omn.).. 8 27 

Matin (exp.)... 9 27 Matin (exp.)... 8 56 

Matin (omn.).. 10 1 Matin (omn.).. 11 48 

Soir (exp.) 12 40 Soir (express). 12 37 

Soir (omn) 2 22 Soir (omn.) 3 5 

Soir- (express). 5 3 Soir (express). 4 53 

Soir (Carc.) 6 37 Soir (Casteln) 6 19 

Soir (rapide).. 11 2 Soir (express). 7 47 

Soir (mess) 11 34 Soir (omn.).... 9 30 


CASTRES ET CARKWX p' CASTELNAUDARÏ 

Matin (Castr.) 3 45 Matin (Cast.).. 8 27 

Mat. (Carm.).. 6 31 Soir (Albi) 12 37 

Soir (Rodez)... 12 40 Soir (Rodez)... 3 5 

à sa cousine les menues nouvelles du 

lieu, et lui dire le nom des étrangers de 

marque. D'autres personnes l'ont recon- 

nue et saluée, mais elle témoigne un si 

évident désir de rester à l'écart, qu'on 

se conforme instinctivement à cette indi- 

cation ; d'ailleurs, il y a quelque chose 

qui semble l'isoler. Ceux qui la saluent 

paraissent presque hésiter à se faire re- 

connaître, et s'éloignent sans chercher à 

l'approcher quand ils ont reçu son salut 

froid et distant. 

Chose étrange, pour qui constate le ra- 

vage évident de son être, l'œuvre inex- 

pliquée, mais certaine de la souffrance 

physique ou de la douleur morale sur 

son organisation tout entière elle recher- 

che sans cesse de la distraction. Jusqu'à 

quel point y est-elle accessible ? C'est une 

autre question. Elle n'écoute pas tou- 

jours le concert auquel elle a paru em- 

pressée d'assister ; elle n'attend pas la 

réponse à une question faite avec insis- 

tance ; elle ne coune pas jusqu'au bout 

les livres qu'elle reçoit nar colis nom- 

breux. Mais elle est toujours occupée à 

se distraire, comme si c'était un besoin 

irrésistible, ou une sorte de traitement 

moral dont elle ne peut se passer. Par- 

fois, Monique se demande, le cœur ser- 

ré, si elle-même joue simplement pour 

elle le rôle d'un amusement passager, et 

si la sympathie qui lui est témoignée 

rentre dans ce système de distraction 

permanente. 

Elle jouit quand même beaucoup de 

la société de sa cousine. L'écouter cau- 

ser es4 pour elle un plaisir infini. Elle a 

bientôt appris que Mme de Holleville 

mène une vie errante, séjournant sur- 

tout à l'étranger. Elle recueille d'intéres- 

sants détails sur les pays qu'elle a par- 

courus, les gens remarquables avec qui 

elle a été en relation ; mais après huit 

iours de .vie presque commune, elle u'a 


Soir (Carm.)... 5 3 Soir (Carm.)... 

Soir (Castres). 6 37 Soir (Rodez)... 

MIREPOIX ET LAVELANET PAR BRAM 

7 47 

11 23 

Matin (Lavel.) 8 56 

Matin (Mirep.) 11 48 



PERPIGNAN ET FRONTIÈRE (Espagne) 




3 47 

8 56 

Mat. (rapide) 

Matin (exp.). 


Soir (omn.).... 3 5 



DÉPARTS 


Soir (St-C.) 1 38 

Soir (MaO 5 11 

Soir (St-C.)..... 5 31 

ARRIVÉES 

Soir (St-C.) 6 5 


Soir (St-C.) 8 3 

Soir (Mat) 8 33 

Matin (exp.)... 3 45 


Matin (exp.).... 9 27 



Soir (rapide)... 11 2 

LIGNE D'AUCH 

Matin (Mat.)... * 17 Matin (St-C.).. 8 1 

Matin (St-C.)... 6 47 Matin (Mat.).. 8 22 

Matin (Mat.)... 8 40 Soir (St-C.) 12 3 

Matin (St-C.)... 9 37 Soir (Mat.).... 12 26 

rien appris de son existence intime ; elle , 

ne sait même pas et elle n'ose pas lui de- 

mander si elle a encore des enfants. 

Mme de Holleville l'a comblée d'at- 

tentions ; elle lui a fait présent de jolis 

bijoux, l'a menée au casino, l'a conduite 

à Domrémy. et M. Dacre s'est montré 

sincèrement heureux de cette sympa- 

thie soudaine pour sa nièce. 

Maintenant, sa saison est finie ; Mo- 

nique, qui a cherché à vivre au jour le 

jour, est bien obligée d'envisager le dé- 

part qui aura lieu le lendemain, et elle 

se demande avec une sorte de désespoir, 

ce temps délicieux étant passé si désor- 

mais elle ne trouvera pas encore plus 

triste la vie qu'elle mène à Salaincourt. 

Elle s'achemine tristement vers le 

parc, pour passer avec Mme de Holle- 

ville sa dernière journée. 

Elle cherche des -"-eux le fauteuil que 

sa cousine fait porter chaque jour sous 

les arbres, et à ce moment, elle voit son 

oncle, debout orès d'elle la saluer et n'é- 

loigner précipitamment. 

Mme de Holleville la regarde venir, et 

lui tend la main d'un air plus préoccupé 

qu'à l'ordinaire. Monique se demande si 

elle sera regrettée, et si cette connaissan- 

ce ébauchée aura un lendemain. 

— Votre oncle vient de causer avec 

moi, Monique... Sa saison s'achève de- 

main, paraît-il ? 

— Oui, nous repartons demain à une 

heure, dit la jeune fille, étouffant un sou- 

pir. 

— Et moi, j'ai encore dix ou douze 

jours à passer ici... Après l'agréable in- 

timité de nos rapporte, ma solitude me 

semblerait très pénible... Savez-vous ce 

que j'ai demandé à M. Dacre Et qui 

mieux est, je l'ai obtenu... 11 vous laisse 

à moi pour ces douze jours, ma chère, si, 

comme je l'espère, vous y consentez. 

1 Les yeux brillants de Monique, fii. sa 

LIGNE DE BAYONNE 

Matin (exp.)... 12 32 Mat. (Mont.).. 8 14 

Matin (omn.).. 6 »» Matin (Pau)... 11 59 

Soir (omn.).... 3 12 

Matin (omn.).. 9 17 Soir (express). 4 42 

Soir (express). 1 10 Soir (Mont.)... 8 1 

Soir (Pau) 2 40 Soir (express). 10 25 

Soir (omn.).... 6 16 

LIGNE DE LUCHON 

Matin (omn.).. 6 »» Matin (exp.)... 11 53 

Matin (omn.).. 9 17 Soir (omn.).... 3 12 

Soir ( omn.).... 2 40 Soir (express). 4 42 

Soir (omn.).... 8 1 

TOULOUSE-SAÏNT-GIRONS 

Matin (omn.).. 6 »» Matin (omn.).. 8 14 

T0UL0CSE-SAINT-GIR0N3 

t . DEPARTS ; «RIVÉES 

Matin (omn.).. 9 17 Matin (exp.)... 11 5» 

Soir (omn.).... 2 40 Soir (express). 4 & 

Soir (omn.).... 6 10 Soir (omn.).. . 8 li 

T0L1.OIJSE A BOULOGNE-SUR-GESSE 

5 4 Mat. (Ste-Foy) 7 53 

Matin. 

Matin 5 59 Matin. Y. 9 20 

Mat. (Ste-Foy) 8 14 Soir (di. S.-F.). 12 S 

Matin 10 5 Soir 2 35 

Soir(di. S.-F.) 1 4 Soir (Ste-Foy). 6 l 

Soir 5 7 Soir...., 8 28 

Soir (Ste-Foy). 6 32 Soir.. 9 17? 

TOULOUSE A CADOURS 

Matin 6 15 Matin..- S 8 

Matin « 9 36 Soir - 1 13 

Soir 5 40 Soir 7 5G 

TOULOUSE à S'-SULPICE-SUR-LËZE 

Matin-. ., 6 28 Matin 8 49 

Matin » « 9 49 Soir 1 40 


respiration olus pressée répondent suffi- 

samment. Mais une inquiétude lui J 

vient : que dira sa tante ? 

— Je serais trop heureuse de passer 

quelques jours de plus avec vous ; seule- 

ment... je ne voudrais pas que ma tante 

pût reprocher à mon oncie de m'avoir 

laissée... 

— Votre oncle a naru d'abord envisa- 

ger une éventualité de ce genre, dit Mme 

de Holleville avec un léger sourire, mais 

il est résolu à braver le mécontentement 

possible de Mme Dacre, et il a réfléchi 

qu'après tout, vous n'êtes pas tenue à 

lui rendre tant de services, puisque, se- 

lon lui, vous défrayez vos dépenses dans 

une mesure très suffisante... Je crains, 

Monique, ajoute Mme de Holleville avec 

une énergie soudaine, que cette femme 

n'abuse terriblement de vous... Depuis 

votre arrivée, on a supprimé la servante, 

à ce que j'ai découvert, et aussi l'école 

des enfants... C'est trop et j'imagine que 

vous pourriez vous refuser à cet excès de 

labeur. 

— Vous ne connaissez pas ma tante, 

dit Monique avec un sourire amer. Mais 

dans trois ans, je serai majeure, et j'irai 

vivre chez les religieuses de Lillefleur... 

— Vous me restez jusqu'à la fin de 

mon séjour, puisque votre oncle le per- 

met, et qu'il se trouve très bien portant, 

et seulement à trois ou quatre heures de 

chez lui ? 

— Oui, je reste, quelles qu'en puissent 

être les conséquences... Et je serai heu- 

reuse si je puis vous être utile, bien que 

ce soit évidemment par pure bonté que 

vous me le faites entrevoir... 

X 

M. Dacre repart avec une résolution 

inaccoutumée. Pendant ces trois semai- 

nes, il a vécu de sa vie propre, et s'est 

tout .douceiuenia£:tfteu au'il peut se fias* 

ser de la tutelle de sa femme. Au lieu 

d'être mené et critiqué, il a été apprécié, 

pense-t-il, par d'aimables compagnons, 

et une vague conscience de sa valeur la 

dispose, sinon à se soustraire à rautorite 

conjugale, du moins à tenir tête à saf 

femme quand il croit avoir de meilleures 

raisons que les siennes. 

Il s'est cuirassé d'avance contre ses re- 

proches et ses récriminations, et il si- 

magine qu'il a une attitude batailleuse 

lorsque, à la gare, il descend tout seu* 

devant sa famille ébahie. , 

Le regard de Mme Dacre inspecte i

LE NUMERO5CENTIMES 

Organe quotidien, de Défense Sociale et Religieuse 

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25 

LE NUMERO 5 CENTIMES 

IAUTE-GABONNB ET DÉPARTEMENTS LIMITROPHES 

PÉPARTEMENTS NON LIMITROPHES ..«.., 

ÉTR.VNGER (Union postale) 

Trois mois 

6 fr. 

7 - 

ÎO - 

Six mois 

11 fr- 

13 - 

20 - 

OB U 

20 & 

24 - 

40 - 

Jb«« Atoruioraeot» .nsrteo»


Il discute ensuite une proposition complé- 

tant l'article 578 du Code de commerce une- , 

.; il] 

as a 

s'agit de permettre que dans les marchés 

livrer le vendeur puisse Téclamer des dom- 

mages-intérêts à l'acheteur en état de fail- 

lite. 

Après des observations de MM. Chabrie, 

Delahave, Lintilhac, Portier, le Sénat repous- 

se la proposition de loi. 

Le Sénat s'ajourne à mardi ; la séance 


Paris 

La séance est ouverte à 2 heures . 

vice-président, est au fauteuil ; des amis blo- 

cards viennent le féliciter ; il minaude et se 

prélasse, évidemment très satisfait de son 

personnage. 

Les députés sont encore peu nombreux ; M. 



©résidez. 

/ Eloge funèbre 

Rabier sonne, et d'une voix forte pro- 




me, exalte les services qrfil a rendus à la 




tain, nombre da. rapports d'élections inscrites, à 


Sont validés : Vendée, M. Chailley-Bert ; 

Ardèehe, M. Duclaux-Monteil, M. Astier ; Lo- 


Dessoy ; Meuse, M. Ch. Humbert ; Pyrénées- 

Orientales, M. Bourrât ; Seine, M. Maurice 


L'ELECTION DU BUREAU 


du bureau définitif, celle du président d'a- 

borJ ; on tire au sort les scrutateurs ; l'urne 

est apportée à ia tribune ; le défilé commence 

très rapide ; les députés se pressent au pied 


salie aussitôt. 






fiés votent aussi, MM. Jules Guesde et Jaurès 

en tête. 




l'attendre, au début de la séance, l'élection 

de M. Chailley-Bert qu'il se proposait d'atta- 



pas à des transactions de ce genre. » 


tribune MM. Pelletan, Joseph Reinach, Tour- 

gnol ; M. Dcumer n'est pas là ; le président, 


au secrétaire préposé à l'urne. 





emporte pour faire le dépouillement, puis on 

replace l'urne à la tribune et le scrutin est ou- 

vert pour l'élection de quatre vice-présidents. 


voter ; le défilé reprend et se poursuit rapide. 


Yès, Jules Roche, de Lanjuinais, Aynard, Al- 


Le scrutin est clos à 4 h. 50 ; l'urne vidée 

et les corbeilles emportées, il est ouvert de 




clos ; il est rouvert l'instant d'après pour l'é- 

lection de trois questeurs. 


M. Berteaux, M. Bouffandeau, M. Sembat, M. 

Guillain, M. Pelletan, l'abbé Gayraud. M. Des- 

chanel, l'amiral Bienaimé : cette fois ,M. Dou- 

mer. vote. 

Les députés sont rares, et le défilé traîne en 

longueur. 

A 5 heures et demie, on est obligé d'aller 

battre le rannel uans les couloirs ; enfin, le 




sultat des dépouillements ; la séance est re- 





les résultats du scrutin pour l'élection du pré- 

sident définitif. 

Nombre de votants, 428, bulletins blancs ou 



382 voix. 




les gauches applaudissent, sauf quelques so- 

cialistes. 

les vice-présidents 





solue 175 ; ont obtenu : MM. Berteaux 307, Ra- 

llier 303, Cruppi 286, Caillaux 283. 

MM. Berteaux, Babier, Cruppi, Oaillaux 

ayant obtenu la majorité absolue des suffra- 

ges exprimés, sont proclamés vice-présidents 


plaudi à gauche les noms de MM. Berteaux 

et Rabier. 



595, majorité absolue 198. 

Ont obtenu : MM. d'iriart d'Etchepare 288, 

François Arago, 245, Simonet 242, Petitjean 

242, Bonnevay 242, Sabaterie 225, Isoard 232, 

Pierre Dupuy 207, Violette 153, Paul Meunier 

128, Rauline 123, Lucien Cornet 95, Marin 88, 

' Abel Bernard 58, Bussière 43. 


Simonet, Petitjean, Bonnevay, Sabaterie, 

Isoard et Pierre Dupuy ayant obtenu la ma- 


proclamés secrétaires de la Chambre des dé- 

putés. 





ont obtenu : MAI. Saumande 329 voix, Piajot 

304, Chapuis 297. 




des députés. 


Lo présidssî, — Tous les membres du bu- 



dent de la République et au président du Sé- 

nat. » 


heures : lia séance est levée à 6 h. 20. 

Le Bloc fait, une petite ovation à M. Rabier 

quand 11 quitte le fauteuil. 

la validation du chef des socialistes unifiés. 

M. de Solages faisait à ce propos des re- 

flexions que beaucoup feraient bien de meiu- 

tS — Je puis dire, déclarait-il, que si les ad- 

versaires de M. Jaurès, dans le bureau charge 

de L'examen de l'élection, étaient venus au 

bureau avait ordonné un supplément d en- 

quête que M. Spronck proposait hier eût ete 

ordonnée. ,,. 

» Les députés se prêtent a certaines combi- 


avantageux et que j'estime être des marches 

de dupes. 







ce genre n'avaient pas existé hier, le dixième 

bureau aurait ordonné un supplément "en- 

quête ; mais tout n'est "as fini, un débat aura 

lieu à la Chambre ; mon beau-frère, M. Amé- 

dée Reille, fera à la tribune le procès de M. Jau- 

rès, et si celui-ci n'est pas invalidé, j'aurai du 




la mauvaise foi. • 

iiïieiitaire 


L'é'ection Eiéiry 

-V® quatrième bureau chargé de l'examen de 

i élection de Brest entendra mercredi M Bié- 

try et son concurrent malheureux M Goude 

Personne dans la sous-commission chargée 

de prime abord de l'examen de cette élection 

et en très grande partie composée de socialis- 

tes n'ayant voua se charger du rapport la 

sous-commission s'est trouvée de ce fait des- 

saisie et c'est le bureau même qui se pronon- 

cera directement. 

L'élection Jaurès 

En présence d'une lettre de M. de Solares 

adressée au 8» bureau chargé d'examiner les 

élections du Tarn, lettre affirmant que la 

communication des listes d'émargement de la 

commune de Carmaux lui avait été refusée 

SÊSîioSÎ 68 ,aiT,is ', M - Laroche a donné sa 

démission de rapporteur. 

Le rapport a été repris par M. Déjeante, et 

la sous-commission statuera mardi ou mer- 

credi sur le cas nouveau qui se présente. 

Il est entendu que M. Amédée Reille combat- 

tra avec de sérieux arguments l'élection de 

M Jaurès si la validation est proposée : mais 

m^ Cro ,y ons Ç? voir - d'autre part, qu'une de- 

mande d'enquête sur celte élection si bizar- 

rement et si frauduleusement conduite en 

rnn'î"^ au m . oins . partira des bancs de 

i union démocratique. 

''Proflt

MAISONS 

A Tww » 'tj» «a? l -7,13 

du Capitole 

virs fins, liqueurs 

Photographie fêlerlin, 52, r. Rjruusat. 

fiu Lécpard, Fourrures et conservation de 

fonrrmes, plumas, rue Fourbastard, 19. 

1 et TiVolier, 

Or a si 

restaurant 

Essais pratiques de machines agricoles 

Par un temps admirable ont eu lieu mercre- 

les essais pratiques de machines 

sorts la direction du Syndicat Cen- 

di matin 

agricoles, 

irai des Agriculteurs de la Haute-Garonne. 

M Thêron de Montaugé, son président, 

avait mis gracieusement à la disposition des 

exposants son magnifique domaine de ura- 

Éhoni à Périole, ainsi que les attelages et les 

conducteurs nécessaires. Tout y avait été ad- 

mirablement organisé pour que les instru- 

ments les plus divers puissent y être essayes. 

Dès neuf heures du matin, des omnibus de 

la Compagnie Pons, des voitures particuliè- 

res et de superbes automobiles amenaient 

une foule de visiteurs et d'agronomes distin- 

gués. 

SUT les bords ombragés de la charmante ri- 

vière du Lhers, les faucheuses entraient en 

action pour abattre et ranger le fom d'une 

prairie luxuriante. Ces instruments, dont le 

fonctionnement atteint aujourd'hui presque la 

'perfection, étaient présentés par : MM. tous- 

sât, pour sa machine international WoweT ; 

Amoûroux, pour son Hirondelle ; Chalifour, 

pour sa faucheuse Champion ; la Société de 

Buzet, pour sa nouvelle machine Eclair ; Mi- 

rabel, pour l'adaptation d'un rabatteur rota- 

tif à toute machine. 

Ce foin a été ensuite fiane par un instru- 

ment d'un tvpe tout nouveau présente par la 

maison Wailut, et M. Foussat avait dispose 

à l'arrière d'une charrette de pays un char- 

geur automatique. 

Les instruments destinés a lameublisse- 

ment du sol formaient le second groupe, dont 

nous avons pu admirer le travail produit 

('abord un labourage large et profond était 

obtenu par une charrue Cisoc, remorquée a 

l'aide du tracteur automobile de la maison 

Pilter Instrument puissant destiné à modi- 

fier et à améliorer les cultures dans l'avenir. 

Ensuite des herses, les unes à dents fixes, les 

autres à ressort, présentées par M. Foussat, 

ont montré combien ces instruments étaient 

précieux pour assouplir la terre et la préser- 

ver des actions desséchantes du soleil. 

Enfin un troisième groupe était rangé près 

d'une vigne à luxuriante végétation, qu'il s'a- 

gissait de défendre contre l'invasion des terri- 

bles ennemis qui ne cessent de s'y abattre. 

Mais grâce aux appareils présentés, ni l'oï- 

dium, ni le mildiou, ni le black-rott, ne peu- 

vent désormais être victorieux — et nous n'a- 

vons que l'embarras du choix — parmi les 

instruments essayés. 

Les soufreuses de la maison 

mettre d'attendre l'arrivée des docteurs Re- 

cours, do Furnci, et Daraignoz, do LiboB. 

C'est laveo leur concoure qhe M, bieudé- 

Fauvel a procédé, ce matin, à l'amputation. 

8AUVETEHRE-D'ASTAPPORT. — Violon! In. 

cendïe. — Meroredl matin, le fou a pris, vers 

10 heures, dans la maison de M. Testas, can- 

tonnier et appariteur de la commune. Malgré 

les secours apportés par les voisins, dans l'es- 

pace d'une demi-heure environ la maison a été 

entièrement la proie des flammes. 

La femme de M. Testas, qui se trouvait ma- 

lade dans son lit, a été transportée chez un 

voisin. 

BouiiiiiiiHsniïiimiiiiiiiiHirHui 

Le comte Witte à Paris 

R .A r, Paris, 9 juin, 

que votci^ 

s P ubli « la communication 

M' 55* J"^ , de dire Ja Présence de 

M. le comte de Witte n'a étémotivée à Paris 

que par la nécessité de prendrede train pour 

Aix-les-Bains afin de se rendre auprès de 

Mme Nanschkine. qui vient de perdre son 

moiri. 

» M. Witte y est allô accompagné de sa fOîè 

et du mari de celle-ci, M. Narisclikine, secré- 

taire de la légation de Russie à Bruxelles. 

» tous les bruits relatifs à une mission quel, 

conque, financière ou politique, du comté de 

Witte, sont dénués de fondement. » 

M mm 

i£_j ^j./ 

Les postiers 


Le congrès a adopté hier soir les vœux sui- 

vants : 

1° Création de conseils de discipline régio- 

naux avec un blâme au ministre qui avait 

promis de les créer et n'a pas tenu sa pro- 

messe. 

2° Création d'un conseil d'appel à Paris ; le 

conseil devra être composé, à nombre égal 

de membres élus par le Parlement et de 

membres désignés par arrêté. 

3° L'inculpé pourra prendre connaissance 

du. dossier, présenter lui-même sa défense ou 

se faire défendra par un avocat eu par un 

tiers. 

4" L'administration ne pourra en aucun cas 

modifier les pénalités prononcées dans le 

sens de l'aggravation ; la loi du 12 juin 1802 

sera appliquée aux établissements postaux et 

les inspecteurs du travail disposeront vis-à- 

vis de l'administration des mêmes armes qu'à 

l'égard des entreprises particulières. 

Le congrès a invité le Sénat à reprendre le 

plus tôt possible la discussion du projet de 

loi relatif au reros hebdomadaire et a adopté 

encore des vœux divers ayant trait aux frais 

de voyage des commis ambulants et au paie- 

ment des heures supplémentaires. 

5pectack$-Coi|cert;5

tl f! 

toût, 15 65; 4 acrjiiiî*, i.. i-.uance soutenue. 1 

Suifs. — Paris, 66; province, 66. 

Avoines. — Courant, 30 80; juillet, 20 10; juillet-... 

loû.t, 60 ; 4 Ueniicra us, — — — — 

août, 19 20; 4 derniers, 17 20; tendance faible. 

Colza. — Disponible en cuves à nu, 59 50; cou- 

rant, 59 75; juillet, 59 75;juillet-aoùt, 60 ; 4 derniers, 


Lin. — Disponible en cuves à nu, 45 75; courant, 

K 75; juillet, 46 25; juillet-août, 46 50 ; 4 derniers, 



12 ; juillet-août, 42; 3 d'octobre. 38 25; tendance 

laible ; stock, 12,625 ; circulation, 100. 

Sucres. — Disponible. 24 625; courant, 24

Les Examens le Jeœ Filles - Bibliothèque de Toulouse

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