Règlement de comptes  Montauban - Bibliothèque de Toulouse

46* ANNEE * N" 16.253
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73, Rue d'Alsace- Lorraine - TOULOUSE
62, Rue de Richelieu - PARIS
Dans ses succursales
et chez tous nos correspondants
ÉDITION De TOULOUSE
TÉLÉPHONE 229-83 ET 229-84 40 C= 40 Cl'
Règlement de comptes
par Paul MATH1EX
LE JEUNE politicien, qui a
conservé le porteteuille de
l'Air dans le Cabinet Onau-
pourrait émettre la Haute Assemblée
envers laquelle il attectait un
insolent uêdain. S'il montait a !a
fcemps-Blum, après l'avoir détenu tribune, c'était pour laisser enten-
dans le Cabinet Blum-Chautemps,
est devenu soudain le plus discret,
dre qu'en cas de vote hostile, la ruo
manifesterait aux abords du vieux
le plus modeste et le plus efface de palais Médicls et que la foule mena-
nos ministres du Front Populaire. çante des syndicalistes envahirait le
Est-il rentré de son voyage en Nor- jardin du Luxembourg.
vège, où il s était rendu quand eut
M. Pierre Cot faisait mieux en-
lieu fa course Istres-Damas-Paris.
core : convoqué par la Commission
cependant organisé sur son initiative
de l'Air, que préside M. Paul Bèna- \
et doter de prix considérables par
zet, il ne se dérangeait pas et dé-
ses soins ? Nul ne le sait. Les
daignait de venir fournir les explica-
agences les plus officieuses n'ont
tions et renseignements que ladite
transmis aucune nouvelle a ce sujet.
commission, comme c'était son droit
Et le ministère de l'Air n'a fait par-
et même son devoir, lui avait devenir
aucun communiqué relatif a ce
mandés. De même, il affectait de ne
déplacement, alors que les actes tt
tenir aucun compte des question-
les gestes de M. Pierre Cot faisaient, naires que lui adressait cette même
naguère encore, l'obiet de notes
commission dont, de toute évidence,
appelant complalsamment l'atten-
Il tenait les avis, observations, contion
du public sur le personnage. De seils et objurgations comme autant
toute évidence, celui-ci ne tient de velléités intempestives et absolu-
aucunement â ce que l'on parle de ment négligeables.
lui. Comme dit le populaire en son
langage imagé, 11 fait le mort. 11
n'a qu'un désir apparemment :
celui de se faire oublier.
(Lire la suite en deuxième page)
Mais l'heure viendra où, bon gré,
mai gré, il faudra bien qu'il sorte
de l'ombre où maintenant il se complaît
; il faudra b- *î qu'il revierlne
d'Oslo, en admettant qu'il y soit
resté, et qu'il fasse sa rentrée dans
le monde parlementaire, ne serait-ce
due pour la fixation de la date des
interpellations, déposées ces derniers
temps, et qui le concernent personnellement.
La première, déposée dès le lendemain
de la victoire des ailes italiennes,
par M. Raymond Armbruster,
sénateur de l'Aube, vise
« les conditions dans lesquelles 'a
course Istres-Damas-Paris a été
préparée. »
A cette interpellation sera vraisemblablement
jointe celle de M.
Paul Bénazet, sénateur de l'Indre,
concernant l'état de notre Défense
nationale. D'autre part, M. Pierre
Dignac, député de la Gironde, a fait
connaître non intention d'interpeller
sur la responsabilité du ministre
de l'Air dans la situation actuelle
matérielle et 'morale de l'Armée de
l'Air.» Et, enfin, M. le député Wiedemann-Goiran,
veut demander à
M. Pierre Cot des éclaircissements et
précisions sur « la doctrine, l'organisation
et le matériel de notre
'Armée de l'Air. >
Laquelle de ces quatre interpellalions
sera discutée en premier lieu ?
Bans doute le ministre qu'elles visent
ne serait pas fâché d'avoir à s'expliquer,
tout d'abord devant Ja
Chambre, cù il sait qu'il peut compte.-
sur les sympathies approbatives
et donc sur les bulletins favorables
de toute l'engeance politicienne qui
compose le gros des troupes du
Front populaire.
Mais, de toute façon, et même
Erprès avoir obtenu un vote de confiance
au Pal..i3-Bourbon, le personnage
sera contraint de répondre
aux interpellateurs du Luxembourg,
et, s'il parvient à retarder la date
de la discussion, ce ne sera jamais
que reculer pour mieux sauter; car
c'est au Sénat que le compte de celui
que l'on traite couramment, dans
la presse et au Parlement, de « polisson
» et, de « galopin sanglant »
6era réglé.
Ce compte est ouvert depuis longtemps,
depuis les débuts du gouvernement
Front Populaire, époque à
laquelle le jeune ministre de l'Air
donna la pleine mesure de son arrogance
et témoigna par son attitude
qu'il avait, pour le Sénat et ses
commissions, le plus complet mépris.
C'était le temps, d'ailleurs, où le
président du Conseil, Léon Blum, ne
laissait pas ignorer qu'il avait
la ferme intention de ne tenir aucun
compte des votes nostiles que
,es mois en « r »
En Allemagne tout finit, non par des
chansons, mais par des revues militaires,
même les manifestations les
moins militaristes. Ainsi en fut-il
au Congrès des Allemands à l'Etranger.
Après avoir prononcé un discours
comme il convient, le général
Gœring passe en revue la garde
d'honneur. Cliché Record.)
h U KEHO BE
de la Rni'nt Astrid
UN SERVICE SOLENNEL
A ÉTÉ UÉLbBHE
AU PAVILLON PONTIFICAL
Paris, 5 septembre.
Ce matin a été célébré, en la chapelle
du pavillon pontifical de l'Exposition,
un service soiennel à la mémoire de Ja
reine Astrid de Belgique.
Ce service était placé sous la présidence
de S. E. Mgr Chaptal tt la messe
fut dite par M. le chanoine Moyersoen.
directeur de la mission belge à Pans.
Le service avait été organisé par les
sections de France de l'Union nationale
des officiers de réserve belges, la Fédération
nationale des volontaires de
guerre l'Union des fraternelles de l'armée
de campagne et la Légion du feu.
L'ambassadeur de Belgique et la comtesse
de Kerchove de Denterghem assistaient
à ce service divin.
Lorsque la messe eut pris fin. les comités
des quatre Associations organisatrices
de la cérémonie n rendirent
au pavillon belge, suivie de la foule des
assistants, devant le buste c , ~ la reine
Astrid, où des fleurs furent déposées.
F
Rentembre Les huîtres ont tait leur rentrée, attendue comme toujours par
8KM««^
comme on pouvait le
craindre. Le, goumets gardaient le sou are. » (Mondlal pholo Prtsse)
UN IMPORTANT DIMANCHE POLITIQUE
M. FLANDIN
dénonce à Saint - Etienne
clu Front Populaire
M. ETIENNE FLAND !'l
LA GUERRE D'ESPAGNE
 Montauban:
M. Albert Sarraut dénonce les causes
du mal, mais tremble de peur à l'idée '
d une rupture du Front Populaire
Dans le Lot :
Granae réunion du Front de la Liberté
 Mende :
Un discours du Colonel de La Rocqu e
 Velizy:
M. Léon Blum prêche le désarmement
général
LIRE NOS INFORMATIONS EN TR OISIEME PAGE
NOUVELLE AVANCE
DES NATIONAUX
VERS GIJON
Le sous-marin C-4 est autorisé à faire
réparer ses avaries à Bordeaux
Santander, 5 septembre. 1
Les opérations sur le front des Asturies
et le front de Léon continuent à
l'avantage des nationalistes.
Ayant occupé, au coucher du soleil,
hier, l'aérodrome de Lianes, à 2 kilomètres
de la ville, les troupes navaraises,
qui ' avancent le long de la mer, sont
entrées ce matin dans cette importante
cité de 25.000 habitants.
Lianes se trouve sur la côte Cantabrique,
à 101 kilomètres de Santander et
à 96 kilomètres de Gijon.
L'encerclement des pics d'Europe est
maintenant à peu près complet car une
importante opération a été effectuée
par la garnison nationaliste du col de
Pouton. sur le versant méridional des
pics d'Europe, à la limite entre les trois
provinces du Léon, des Asturies et de
Santander.
Ayant escaladé le mont Pambuche,
les nationalistes ont attaqué à la grenade
à main, après une intense préparation
d'artillerie, les postes ennemis
de Soto, de Valedeon et de Posada-de-
Valdeon qui ont été occupés après in
bref combat . puis, marchant par le
sentier qui conduit à Potes à travers
les plî3 d'Europe, ces patrouilles nationalistes
cnt établi la lioison avec ce
dernier village, Santandercis. dégageant
ainsi tout le versant oriental du nassif.
Sur le front de Léon, la colonne nationaliste,
qui avait commencé sa marche
en avant au nord de Riana, a exploité
son succès.
Etant donné le terrain très accidenté,
se prêtant aussi bien au guet-apens
qu'aux manœuvres, l'avance s'est fa'ite
prudemment, bien que la réaction de
l'adversaire soit pour ainsi dire nulle.
Cette colonne a occupé toute une série
de hauteurs, notamment celles de
Posada et de Valdeon ainsi que le petit
village de Condinanlz.
Débordant vers lOuest, la colonne
s'est emparée de divers ouvrages importants
que les gouvernementaux
avaient construits dans la vallée de
Caln.
L'ANNIVERSAIRE DE LA PRISE
IRUrt
La ville entière d'Irun a célébré aujourd'hui
1 anniversaire de l'entrée dans
cette ville aes troupes du général Mola.
Toute la cité était en fête et l'on entendait
depuis la côte française de la
Bidassoa les fanfares et les chants qui
accompagi.aient les cortèges et les l_rocessions
auxquelles ont pris part plusieurs
milliers d'habitants d'Irun et des
villes avoisinantes-
LES AVARIES DU SOUS-MARIN
« C-4 »
Bordeaux, 5 septembre.
Le ministre de la Marine a autorisé
le commandant du sous-marin espagnol
gouvernemental « C-4 », mouillé au Verdon,
à faire réparer à Bordeaux ses
avaries ; mais ces réparations devront
être faites par une entreprise privée,
LE LEGAT DU PAPE A SANTANDER
Mgr Antoniutti, légat du Pape, accompagné
de l'évêque de Santander, a
visité hier les églises de Comilla et particulièrement
les édifices de l'Univer.sité
pontificale qui ont été détruits au suurs
des opérations militaires.
Le Légat a adressé un rapport au
Pape sur ces destructions.
La roue lie la fortune
DEUX DOMESTIQUES HÉRITENT
DE DOUZE MILLIONS DE FRANCS
CHACUN
New-York, 5 septembre.
En mourant, Mrs Julia Marshall Foster
a légué toute sa fortune à son valet,
M. W. Lowe et à sa femme de chambre,
Miss Olsen. Chacun de ces domestiques
touchera environ douze millions de
francs.
Xi y a dix-sept; ans, M. Lowe, ingénieur,
n'ayant pas pu trouver du traval
en Angleterre, s'était expatrié aux
Etats-Unis. Là aussi il ne put assurer
son existence qu en acceptant le poste
de domestique. Depuis de longues années.
M. Lowe était connu comme le valet
de chambre idéal.
-WW-
Complot terroriste
à Buenos-Aires
Bupenos-Aires. 5 septembre.
Un communiqué de ia police annonce
qu'un comp.ot a été découvert qui tendait
â l'assassinat du président Justo
et des ministres, ainsi que de plusieurs
personnalités, et à l'attaque des casernes
de la marine, de l'armée et du département
de la police.
Quatre individus ont été arrêtés.
Des bombes, des explosifs et des grenades
ont été saisis.
A VINŒNNES
UN ACCIDENT
MORTEL
AUX FETES
DE L'AVIATION
Un appareil heurts
deux avions à l'atterrissage.
Le p.lete est carbonise
Paris, 5 septembre.
Un accident mortel vint, au début de
la aeuxieme journée, jeter un aliènes
douioureiix sur le polygone de Vincennes,
ou se deioulaient les fêtes de l'aviation
populaire.
La reiuuon d'aujourd'hui a commence
par la remise des recompenses aux lauréats
du concours de modèles réduite,
puis atterrirent de nombreux avions, de
types divers.
A 10 h. 15, un jeune pilote, le sergent
Pagnini, de Dijon, voulut atterrir également.
U volait très bas et il ne vit pas deux
avions civils, déjà posés sur le terrain.
Son avion heurta l'obstacle, capota
et prit feu.
Les pompiers et l'ambulance arrivèrent
aussitôt.
Mais l'avion n'était déjà plus qu'un
squelette de métal, sou® lequel on retira
un corps inanime.
Le jeune pilote fut transporté au Valde-Gràce,
où il expirait à 14 h. 15, au
moment même où le commandant Weiser,
commandant la patrouille dijonnaise.
venait prendre de ses nouvelles.
L'épuration
en U.R.S.S.
Moscou, 5 septembre.
Le «c Leningradskaya Pravda » annonce
la condamnation à mort de sept
contre-révolutionnaires opérant dans le
rayon de Novgorod, sous la direction de
Brigadny, ex-président du Comité exécutif
du Soviet du rayon, et Samokhvalov,
secrétaire du Comité du rayon du
parti.
Deux autres inculpés ont été condamnés
à dix ans de prison à la confiscation
de leurs biens et à la déchéance
de leurs droits civiques pendant cinq
ans.
Le motif des condamnations est le
même que celui des condamnations à
mort prononcées dans les rayons de
Krasnogvardia et d'Ostrov, ces jours
derniers ; Sabotage de l'exploitation
kolkhosienne afin de discréditer le collectivisme
agricole et les autorités soviétiques.
Le même journal annonce qu'ont été
fusilles trois cuisiniers ennemis du peupeuple,
d'un restaurant du rayon de
Kuibychev qui, dans des buts contrerévolutionnaires
terroristes, empoisonnèrent,
en leur donnant de la viande
pourrie une quinzaine d'ouvriers participant
à des exercices de défense antiaérienne.
PARLAN1 HIER, A MONTAUBAN, M. ALBERT SARRAUT A DIT :
LA RENAISSANCE DE LA PRODUCTION DEVRA PRENDRE ASSISE SV71 UNE RENAISSANCE
DU TRAVAIL. C'EST-A-DIRE SUR L'ARDEUR DE3 TRAVAILLEURS A LEUR TACHE, LA DISCIPLINE
D'UN LABEUR RÉGULIER, LE RESPECT DES CONTRATS, LA CONVICTION IMPOSÉE A CHACUN
QUE TOUTE CONTINUATION DE DÉSORDRE DANS L'ACTIVITÉ PRODUCTRICE DU PAYS CON-
DUIT A SA RUINE ET, DÈS LORS A L'ANÉANTISSEMENT DE TOUTE ŒUVRE DE JUSTICE SOCIALE.
FORT BIEN.
MAIS DANS LE MÊME DISCOURS, LE MÊME ALBERT SARRAUT S'EST DÉCLARÉ ÉPOUVANTÉ
PAR LA SEULE IDÉE D'UNE RUPTURE ENTRE RADICAUX ET SOCIALISTES QUI « FERAIT LE JEU
DE LA DROITE ».
LA PRATIQUE DES VERTUS PARLEMENTAIRES AURAIT-ELLE A CE POINT DÉTRUIT LE SENS
DE LA LOGIQUE QUE LES CHEFS RADICAUX S'IMAGINENT POUVOIR FAIRE DE L'ORDRE AVEC
LES SEMEURS DE DÉSORDRE ET DE LA RÉCONCILIATION AVEC LES PARTISANS DE LA LUTTE
DES CLASSES ?
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LUNDI 6 SEPTEMBRE 1937
ABONNEMENTS :
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France et Colonies . 34» 65» 125»
ÉTRANGER... 62» 122» 245»
On s'abonne dans tous les bureaux de poste
tHÈQUE POSTAL TOULOUSE 49-36
LA GUERRE SINO-JAPONAISE
Session extraordinaire
de la Diète Japonaise
€ Si la Chine persiste dans son attitude de résis^
tance, dit le Prince Konoye, le Japon est prêt
à envisager une campagne prolongée et à
taire face à toute les difficultés pour accomplir
sa mission et pacifier l'Orient. »
Aucune réponse n'a été faite
à la protestation britannique
relative à l'agression contre
l'ambassadeur
Un débarquement de troupes japonaises a Changhal.
(Cliché New-York Tlmet.l
Tokio, 5 septembre. On remarquera que dans ce discours
Plus que les opérations militaires, lai M^ Hirota n'a fait allusion i à la note
session extraordinaire de la Diète japoo-
britannique
relative à l'agression contre
naise est l'événement principal de la l'ambassadeur de Sa Majesté, ni au
journée.
pacte sino-soviétique.
La Chambre des pairs s'est réunie Faut-il en conclure, d'une part, qi|e
à 10 heures, la Chambre des représen- le Japon ne donnera pas satisfaction à
tants à 13 heures. Devant les deux la Grande-Bretagne;- d'autre part, que
Assemblées, qui ont voté unanimement le gouvernement japonais escompte un
des remerciements au corps expédition- rapide succès de ses armées qui pourra
naire en Chine, le prince Konoye, pre- prévenir une intervention soviétique où
mier ministre; M. Hirota, ministre des des paroles imprudentes pourraient le
Affaires étrangères; M. Sugiyama, mi- précipiter ?
nis/a de la Guerre; l'amiral Yonai, ministre
de la Marine; M. Kaya, ministre Après M. Hirota, M. Sugiyama a fait
des Finances, ont prononcé - des dis- un exposé de la situation militaire. Il a
cours identiques.
déclaré que les troupes japonaises qui
Le prince Konoye a déclaré que le avaient débarqué près de ^ du Soung
but de l'action japonaise en Chine res- le 23 août avaient ensuite occupé Lotait
le même depuis le début des incitien. à 36 kilomètres av. nord-ouest de
dents du 7 juillet : Amener la C\ne â Changhaï le 28; réduit Wou Soung le 31
reconsidérer con absurde politique anti- et occupé le fort du Mont des Lions le
japonaise.
1
« Le gouvernement japonais, a-t-il
dit, arrêtera son action punitive dès que
la Chine s'efforcera sincèrement de collaborer
avec le Japon pour instaurer la
paix et développer la culture en Orient.
Mais actuellement le Japon n'a qu'un
moyen à sa disposition : il doit porter
un coup définitif à l'armée chinoise et
la priver ainsi c" toute • olon',3 de combattre.
« Si la Chine persiste dans son attitude
de résistance, le Japon est prêt
à envisager une campagne prolongée et
fera face à toutes les difficultés pour
accomplir sa mission et pacifier
l'Orient. »
M. Hirota a pris ensuite la parole.
Après avoir passé en revue les premières
étapes du conflit, le rr.'nistre des i
Affaires étrangères a conclu en ces ter- !
mes :
« La Chine, ignorant volontairement
les mobiles réels de notre action, a mobilisé
ses nombreuses armées contre
noug et nous ne pouvons pas faire autrement
que d'avoir recours aux armes.
Il est d'une nécessité absolue pour nous
d'adopter une attitude résolue et d'obliger
la Chine à retrouver la bonne voie.
« Le Japon n'a pas d'autre objectif
que de voir une Chine du Nord heureuse
et tranquille et toute la Chine
libérée du danger de voir se reproduire
une calamité comme celle à laquelle
nous assistons.
« Nous voulons que les relations sinojaponaises
s'établissent de façon à nous
permettre de réaliser notre politique,
dont je viens de vous expliquer les
grands principes.
« Je veux espérer que les hommes
d'Etat chinois auront en vue les intérêts
généraux de toute l'Asie orientale, qu'ils
se tendront compte particulièrement de
leur erreur et qu'oubliant leurs fautes
passées, ils agiront à l'unisson avec les
hautes aspirations du Japon. »
er septembre.
Il s'est déclaré convaincu que les
troupes japonaises parvien&Tiient très
prochainement à entrer en contact direct
avec les fusiliers-marirs japonais
de la concession internationale.
(Lire la suite en deuxième page.),
Eieetlon sénatoriale
en Corse
Ajaccio, 5 septembre.
Une élection sénatoriale a eu heu, aujourd'hui,
à Ajaccio, pour pourvoir au
remplacement de M. Emile Sari (Gauche
Démocratique), décédé.
Le scrutin a donne les résultats :
Inscrits : 811. Votants : 807. Suffrages
exprimés : 806. Majorité absolue :
404. Ont obtenu :
MM. Alexandre Musso, industriel
'Gauche Démocratique) 404 voix (élu>;
le docteur François Piti Ferrandi
(Union Républicaine), 357 ; Henri Pierangeli,
ancien député (Républicain indépendant,
22 ; Léon Giudicelli, ancien
président du Tribunal (Républicain indépendant).
20 ; Ange Shirla, commis
des P. T. T. (Socialiste S. F. I. O.), 3.
Lors du renouvellement triennal du
20 octobre 1929 M. Emile Sari, sénateur
sortant, avait été élu au premier
tour par 411 voix sur 806 votants, en
même temps que M. Adolphe Landry,
inscrit sur la même liste et qui obtenait
408 voix. M. Paul Doumer. alors président
du Sénat, sénateur sortant, liste
d'Union Républicaine, était élu avec
416 voix.
Plus tort que Tartarin
A mesure que le gibier se raréfie, on va
les chasseurs les plus intrépides n'
randonnées en auto ou en chemin
tuer un lapin ou de manquer un
versait les mers pour trouver un
fait mieux. Ces intrépides chasseurs
avion pour se transporter aux end
ce qu'ils ont rapporté et c'est dom
1 s qu'après s'être donné tant
le chercher plus loin. Depuis longtemps
hésitaient pas a faire de longues
de fer pour se donner le plaisir de
perdreau. Tartarin. lui-même, tragibier
à sa taille. Maintenant on
n'ont pas hésité à prendre un
roits giboyeux. On ne vous dit pas
mage, car i! serait infiniment drôle
de mal, ils reviennent bredouilles.
— - t (Cliché llecord.\

LEj:OJ^FLTT^LNO-JAPONAIS
Tandis que la bataille
fait rage
autour de Changhaï
...la France, l'Angleterre et les Etats-
Unis se préoccupent de faire res^
pecter la sécurité dans les conces-
sions internationales.
(Suite de nos informations de 1" page}
La clôtura lu Congres
de l'Uilii Parlementaire
Un discours de M. Y. DELBOS
UNE SÉANCE SOLENNELLE
DANS LA SALLE DU C0NQHE8
Versailles, 6 septembre.
La 33" session dé la Conférence înter-
paxlementaue a tenu, cet apres-mldl, «a
séance solennelle à Versâmes, aans la
salle du Congres, en présence du pre-
adent de la République.
M. Albert Lebrun était entouré de
MM. Deibos, Aubauti, sous-secretaire
tiEtat a l'intérieur ; Brunet. sous-secre-
taire d Etat aux finances : Carton De-
wiart, ministre dEtat de Belgique pré-
sident du Conseil interpaxiemeiitàire ;
Engberg, ministre de l'Instruction pu-
blique et des Cultes en Suède.
C'est M. Aubaud qui reçut officielle-
ment, au nom du gouvernement, ie chef
oe l'Etat.
M. Mario Koustan, président de la
session, prononça un discours dans le-
quel U déclara notamment ;
« La vie des démocraties contempo-
raines onie ae constants exemple d in-
cessantes ruptures o équilibre et de ré-
tablissement incessant, n n en est peut
être pas ou cetu» définition soit plus
justifiée que dan^ la notre ; quano il
e agit de la Fiance il est oon de com-
prendre que m aesnaimonie de la veilio
a pour suite indispensable et comme
pour nécessaire recompense l'hainionie
u'aujourdhui ou de demain qui trou-
verait étrange qu'avant de rencontrer
chaque lois les points d'équilibre se
produisent d'inévitables, de pénibles, de
douloureux points de friction ï Vivre
démocratiquement c'est vivre dangereu-
sement, mais cet équilibre la France
tend de toutes ses forces à l'établir et
elle l'établira. »
M. Carton Dewiart, au nom de
l'Union înterpanementaire, prit ensuite
la parole ;
« Attentive défense du régime parle-
mentaire qui rentre tout naturellement
dans son rôle, l'union dit-il, ne prétend
point que ce régime soit en quelque sor-
te figé en des canons immuables. Nous
voyons dans ce régime une précieuse
garantie assurée au droit de la person-
ne humaine contre tout arbitraire. Nous
apprécions en lui le moyen d'associer
tous les Intérêts et toutes les valeurs de
la nation à l'élaboration des lois et au
contrôle du pouvoir exécutif. Nous pre-
nons en lui un élément de paix inté-
rieure et extérieure par la soupape mê-
me ouverte à des passions qui, lorsquel-
les sont ignorées ou comprimées, ris-
que de faire explosion.
« Mais nous n'ignorons rien des cri-
tiques dont ce régime est l'objet et nous
savons, par notre habitude même des
débats contradictoires qu'il taut rete-
nir dans les critiques tout ce qu'elles
peuvent comporter de justice et d esprit
constructif ».
M. Albert W. Barklet, président de
la délégation américaine et leader du
parti démocrate au Sénat de Washing-
ton, se félicita de l'existence de l'Union
interparlementaire, forum favorable à la
paix et à la bonne volonté internatio-
nale; il cita quelques initiatives pri-
ses par le gouvernement des Etats-Unis,
pour trouver le chemin de la paix.
Le sénateur Barkley résuma les di-
rectives générales de la politique suivie
par le gouvernement des Etats-Unis
;dans ses rapports avec les autres peu-
ples.
« Cette politique est opposée à l'usage
de la force respectueuse des traités et
des droits mutuels de tous les peuples
[désireux de sécurité et de stabilité éco-
nomique, dans un monde cl: le com-
smerce international sera facilité par
^l'abaissement des barrières douanières
excessives. Elle préconise r».-«lité com-
; merciale de toutes les nations, la limi-
' tation et la réduction des armements. »
L'assemblée, qui avait salué par de
chaleureux applaudissements ces trois
discours, fit une ovation à M. Albert
Ju.trun.
Aussitôt après la séance, le chef de
l'Etat se rendit dans la salle des con-
férences.
MM. Mario Roustan et Carton de
Wiart ont présenté les chefs des délé-
gations nationales au Président de la
République, qui s'entretint quelques ins-
tants avec eux.
Le cortège s'est ensuite fo~mé pour
se rendre dans le parc de Versailles et
assister aux grandes eaux.
LE DINER DU SOIR
Un banquet a été offert, ce soir, à
l'Orangerie du Château, aux membres
de l'Union interpariementaire.
Au dessert, M. Mario Koustan, prési-
dent de la trente-troisième Conférence,
a remercié le ministre des affaires
étrangères d'avoir repondu avec em-
pressement à l'appel de l'Union inter-
parlementaire.
M. Yvon Deibos. ministre des affaires
étrangères a, dans son discours, remer-
cié les hôtes de Paris et de Versailles,
et il a déclaré que, contrairement, aux
fâcheuses rumeurs qui courent le mon-
; de, la France, pays parlementaire, ne : ~" participation "au contrôle intemâtio
donne pas un spectacle de désordre ] aai K des côtes d'Espagne. Le goouver
LUNDI 6 SEPTEMBRE 1937
LE ROLE DE MOSCOU
Uenéve, & septembre.
11 y a quelques mois, d'importunts
pourparlers avaient eu lieu a tieneve
entie des émissaires d'L.H.S.S. et de
Clutie.
U apres les milieux soviétiques de (Je
ueve, e*o pourparlers, qui avaient abou-
ti a un accord pi éliminai le, pré-
voyaient, un0 coopération pluâ étroite
et pius eteiiaue entre ies Soviets et le»
Cluuuis.
l'iu ailleurs, au moment de l'arres-
tation do 'ichantj-Kai-Cliek et de quei-
ques-uns de. ses uujoints, le prix dd la
libération du cliei uu tjouveinelnenl dt
isanKiu par Iclning s>ue Lien avait' &te
la conclusion d'un aeeorU secrei poui
accentuer la campagne antijaponaisc
eu Luure, en agissant dapres un plan
Commun, Les hommes de contiance de
Moscou avaient joue dans le règlement
d« cet, nicident un rôle de pt'anuei
plan.
un ns peut évidemment pas motivei
l'avance des forces Japonaises eu Chi-
ne uniquement par ces accords, mais
il est certain que le service de reiiseï
(juçnteutg japonais, au courant de ce»
conventions jusque dans leurs moin-
dres détails, devait proliter de la pre-
mière occasion pour prendre l'olieu-
sive contre la Chine et ne pas se lais-
ser acculai par un retard, a une situa
non difficile.
voyant une crise politique sévir ac-
tuellement en U.M.S.S., et notamment
dans l'armée rouge, l'etat-major japo-
nais a considère le moment actuel par-
ticulièrement lavorable pour agir,
La tactique du Kominteni en Lxtrê-
me-uiieiit est en ce moment auaiogua
a celle qu'il poursuit en Espagne : il
s'agit d'envenimer la conlllt autant qu»
possible- et dy mêler les puissance*
étrangère».
Un aune objectif du Kominteni en
Chine est de protiur de la situation ac-
tuelle pour conférer plus d'influence
et plus de pu-ssauee militaire aux con-
tingents chinois rouges, car ceux-ci de-
vront |>eu a peu réaliser la tnain-iinse
complète des noicheviks sur la Chine ;
c'est la uu aspect tragique de la coo-
pération sino-sovieiique pour les inté-
rêts nationaux de l'Knip.re céleste.
linfin, l'état-major rouge assure aux
Chinois les armes dont il a besoin, ce
Règlement
de comptes
(Suite de notre article de première page)
commerce est, pour les Soviets, une
excellente affaire, comme cela a été le
cas pour les armes vendues a l'Lspa
gne.
Les munitionnaires « capitalistes i
commencent â céder le pas aux muni-
tionnaires rouges.
LE BLOCUS JAPONAIS
loklo, 5 septembre.
Le ministère des Affaires étrangères
a annonce ce matin que Je blocus diri-
gé contre les bateaux chinois était éten-
du à partir du 5 septembre à toute
la côte chinoise, à l'exception de Tling
Tao et des territoires sous bail.
Le blocus qui était en vigueur à 18
heures ne s'applique pas aux navires
appartenant aux tierces puissances;
c'est du moins ce qu'on affirme dans
les milieux Japonais.
Mais les autorités navales annon-
cent qu'elles se réservent le droit d'ar-
raisonner tous, les navires marchands
navigant dans les eaux chinoises afin
de vérifier leur identité. Elles deman-
dent d'autre part à tou'tes les compa-
gnies de navigation maritimes étran-
gères de les informer des mouvements
de liUrs vaisseaux dans les eaux chi-
noises.
NOUVEAU BOMBARDEMENT
DE SHANGHAI
Cependant, ce matin, entre 7 h. 3o et
8 heures, quatre gros avions de bom-
bardement ont eUeetué un pylouage in-
tensif du chemin de 1er de Ciiangfiai-
Hang-Tchéou et la gare de Yesfild,
c'est-à-dire sur une distance de 8 kilo-
mètres. Ce bombardement aurait dé-
truit la voie ferrée.
Des bombes sont tombées sur un
camp de réfugiés, taisant une cinquan-
taine de morts et 100 blessés.
Au cours de ce même raid, les avions
japonais ont bombardé les villages si-
tués au sud-ouest de la concession fran-
çaise, faisant une centaine de victimes
civiles.
UN GARDE-COTE SOVIETIQUE
FAIT FEU SUR UN BATEAU JAPONAIS
On mande de Séishiu de source japo-
naise, qu'un garde-côte soviétique, en
collaboration avec un avion soviétique,
a canonné, puts arraisonné un bateau
de pèche japonais de 48 tonnes, ayant
à bord un équipage de quatre hommes,
dans la baie de Posseit, près de Vladi-
vostok.
la Conférence fâMeiae
Valence et Burgos
n'assisteront pas
aux débats
Rome, Berlin, Moscou
et sept autres gouver-
nements sont invités à
y participer
a ri s, ô septembre.
On annonce officiellement que Jes în-
vitaMoiis u la conférence îuediterra-
tieërnié qui se leuiura dans une ville, a
prox,aine ue Genève, dans le courant
.le la semaine prochain», à une date
qui n'est pas encore fixée avec prèci
sion ont éie tan :ees ce soir de Pans et
de Londres, c esl-a-dire que les ambas-
sadeurs de France et d'Angleterre dans
les pays inieiessés ont reçu des instruc-
tions identmues.
Sont invites a participer à cette con-
férence, les gouvernements de Home,
AloS' ou, Beihn, Belgrade, Bucarest, ïi-
lana. Sofia, Athènes, Ankara, Le Caire.
Les gouvernements français et an-
glais ont considéré, en effet, qu'il y
avait intérêt à réunir en plus des puis-
sances riveraines de la Méditerranée,
les pays ouverts sur ja Mer Noire, pour
lesquels la Méditerranée est un passage
inévitable. Ue même que l'Allemagne a
été convoquée en raison notamment de
Les désordres
de Meknès
économique et social.
Le ministre a poursuivi :
« Dans la session qui vient de se clo-
re, vous avez inscrit à votre programme,
le problème capital de l'accès des peu-
ples aux matières premières.
« Vous avez ainsi, une fois de plus,
affirmé votre volonté de conjurer les
risques de guerre en allant aux racines
du mal .
« Sur ce point, comme sur le.s autres,
le gouvernement français est heureux
, de vous rencontrer I »
« Mais si le désarroi économique et la
misère des peuples créent des troubles
politiques et des menaces de guerre, les
menaces de guerre qui résultent de la
I politique créent à leur tour le désarroi
économique et la misère. On ne sortira
! de ce cercle tragique qu'en poursuivant
j simultanément, avec la même bonne
I fol, la même ténacité, l'effort d'organi-
! sation économique et l'effort Juridioue et
1 moral d'organisation de la paix. »
A l'issue du banquet, les congressistes
ont assisté à une fête de nuit donnée
en leur honneur au bassin de Nep-
: tune.
uement de Valence et celui du général
Franco ne sont donc pas invités a en-
voyer des représentants à cette confé-
rence, mais une fois l'accord réalisé
entre les puissances, les deux parties
espagnoles seraient invitée à y sous-
La conférence s'ouvrirait à Nyon
Ee 12 Septembre
Suivant certains renseignements, c'est
finalement à Nyon, à mi-distance de
Genève et de Lausanne, que se tien-
drait la conférence des douze puissan-
ces. Quant à la date envisagée ce se-
rait, croit-on, le 10 septembre, les gou-
vernements de Paris et ne Londres s e-
tant trouvés d'accord pour considérer
que le problème des agressions sous-ma-
rines en Méditerranée réclamait un rè-
glement urgent.
Casablanca, 5 septembre.
La nuit a été calme, tout au moins
à Meknès, car on not; une certaine
agitation dans d'autres villes.
Diverses entrevues ont eu lieu entre
les représentants du mouvement natio-
naliste marocain et les autorités, à Mek-
nès et à Rabat, au cours desquelles a
été demandé la libération des cinq ma-
nifestants arrêtés le 1 septembre
L'électricien Emiiio Mion. qui pecnalt
au courant électrique dans le canal Mu-
sun di Salzano. pèche défendue, a été
électrocute par suite du mauvais fonc-
tionnement du disposait qu'il avait ima-
gine.
Un de se» amis. Ouldo Rigo, ayant
voulu lui porter secours, a été égale-
ment électrocute dès qu'il eut mis sa
mains dans l'eau.
Brillant exp'oit d'un tiapéziste
Lille, 0 septembre.
bU.UUO spectateurs, au moins, ont as-
siste, ce midi, a un exploit peu banal.
Jjrederico, qui fut la grande attraction
du cirque, des cirques au Uraud-Palais
et qui se trouve actuellement en repré-
sentation dans une arène lilloise, a pa-
rie de se faire hisser au sommet du
grand beffroi de la capitale des Flan-
dres qui a 107 mètres de nauteur, c'est
suspendu par les dents à un trapèze
prolongeant un immense câble d'acier
que Frédérico a réussi son exploit de-
vant une foule immense, embouteillant
toutes les rues de la cité.
Il a parfaitement réalisé son projet
et s'est ensuite laissé descendre le long
de l'imposante et harmonieuse masse
de pierre, suspendu par les peds.
Le maire de Lille a iemis la médaille
d'argent de la ville à l'acrobate.
Grave collision d'autos
Chambery, 5 septembre.
Un sérieux accident s'est produit sur
la route de Modane à Chambery. Une
puissante auto, pilotée par M. André
Chamot, décorateur a Pans, et occupée
par sa femme, descendait vers Cham-
bery. A la sortie de Saint-Jean-de-Mau-
rienne, à la suite d'un coup de frein, la
voiture dérapa dans un virage au mo-
ment précis où elle allait être croisée
par une auto occupe par deux Hollan-
dais, Mme et M. Hippe, résidant à Ams-
terdam, qu'elle tamponna.
Un tram de pèlerins ceraille
ON COMPTE ACTUELLEMENT
DOUZE TUÉS
ET UNE TRENTAINE DE BLESSÉS
Dusseldorf, 5 septembre.
Un train spécial de pèlerins, parti de
Dusseldorf ce matin, à destination de
Kevelaer, lieu de pèlerinage très fré-
quenté de la région, a déraillé en gare
de Neuss, pour une raison encore in-
connue.
La locomotive et quatre wagons sont
sortis des rails. Les quatre wagons ont
été réduits en miettes.
Le nombre des morts s'élève actuelle-
ment à douze.
Il y a trente blessés graves.
Les autorités se sont rendues sur les
lieux.
Un drame passionnel
UN MARI TROMPÉ ABAT SON RIVAL
DE DEUX COUPS DE FUSIL
BULLETIN lERIDIOIA;
LE V me CONGRES
de la
Fédération Pyrénéenne
d'Economie Montagnarde
La situation de la B. R. I.
Bâle, 5 septembre,
La situation de la Banque des Règle-
ments internationaux au 31 août, est
caractérisée par un nouvel et léger ac-
croissement du total du bilan qui a
passe de 695.100.000 fr. (tous les chif-
fres sont en francs suisses), à sept cents
six mille trois cents mille francs.
Transports Aériens
MOUVEMENT DU PORT AERIEN
OE TOULOUSE-FRANCAZAL
pour la journée du e septembre
L'avion France-Amérique du Sud, de la
Compagnie Air-France, transportant 252 ki-
los de poste et 13 kilos de fret pour l'Amé-
rique ; 3 passagers, 123 kilos de bagages,
82 kilos de poste, 115 kilos de fret pour
l'A. o. F., ainsi que 5 passagers, 51 kilos
rie bagages, 51 kilos de poste. 1155 kilos de
fret, 72 kilos de journau.x, parti de Tou-
louse à G li 45 est arrivé à Casablanca à
13 ti. 57.
L'avion Maroc-Espagne-France parti ce
matin de Casablanca à 6 heures, avec 7 pas-
sagers, 76 kilos de bagages, 31 kilos de fret
et 55 kilos de poste, est arrivé à Toulouse à
16 h. 23.
Il manquait d'appétit
Voici ce qu'écrit M. Taillardat, 95, rue
Jean-Jaurès, à Noisy-le-Sec : « Depuis
quelque temps, l'appétit me manquait.
11 y a un mois que je prends de la
Quintonine et, malgré mon âge, le ré-
sultat est excellent : je me mets à
table avec appétit. Je ne sais comment
vous remercier pour ce résultat ». Versé
dans un litre de vin, un flacon de Quin-
tonine donne instantanément un litre
entier de délicieux vin fortifiant qui
stimula l'appétit, enrichit Je sang et
augmente les forces. Uose à prendre :
un verre à madère avant chaque repas.
Le flacon de Quintonine coûte seule-
ment 4 fr. 95. Ttes Pilles.
De notre correspondant particulier ;
Saint-Gaudens, 5 septembre
Le petit village d'Esparron a été, ce
matin, vers 11 h. 30, le théâtre d'un
drame passionnel qui a provoqué une
vive émotion dans toute la contrée.
Voici les faits :
Il y a un an environ, M. Jean-Marie
Cazauran, âge de 42 ans, faisait la con-
naissance d'Armande Ritouret,. avec
qui il noua des liens d'amitié et dont
Mme Cauaauran ne tardait pas à deve-
nir la maîtresse.
Ces temps derniers, M. Cazauran, dut
subir une opération, et, pendant les
trois mois qu'il passa à l'hôpital de Tou-
louse, les relations de sa femme avec
Ritouret, desquelles un enfant est né,
devinrent de plus en plus assidues.
A sa sortie de l'hôpital, le mari ainsi
trompé, apprit par la rumeur publique,
qu'il n'était pas le père de l'enfant, dont
il est question plus* haut, et, dès lors,
de fréquentes discussions eurent lieu
entre les deux époux.
Ces discussions, devenant de plus en
plus vives, Mme Cazauran quitta le do-
micile conjugal et se retira ch» ses
parents .
Des discussions très violentes avaient
souvent lieu aussi entre Cazauran et
Ritouret.
Le premier disait au second que, puis-
que l'enfant lui appartenait, il n'avait
qu'à le reconnaître.
Enfin, ce matin, Cazauran, fatigué,
a-t-il déclaré aux gendarmes qui l'ont
arrêté, d'être la risée du public, s'est
rendu dans un pré où son rival gardait
le bétail, et, après une courte et violen-
te altercation il l'a abattu de deux
coups de fusil.
Les cartouches dont il s'est servi
étaient chargées de chevrotines.
Le parquet de Saint-Gaudens, assisté
du docteur Bacqué, médecin-légiste, ain-
si que l'adjudant de gendarmerie Dar-
bas et le gendarme Coutenceau, préve-
nus aussitôt, se sont immédiatement
transportés sur lès lièux du crime.
Le meurtrier s'est laissé arrêter sans
la moindre résistance.
Il a été écroué. dans la soirée, à la
Maison d'Arrêt de notre ville.
De notre envoyé spécial :
Carcassonne, & septembre.
La Fédération pyrénéenne d'économie
montagnarde tient, cette année, ses as-
sises a Carcassonne, pour les poursui-
vre dans ce département de l'Aude,
trop peu connu, trop peu fréquente en-
core Jusqu'à ce jour, et qui est pour-
tant, comme l'a démontre M. le doc-
teur Jean Girou, dans son livre récent,
couronne par l'Acadcmie française,
Itinéraires de l'Aude, un résume des
mervellies que peut offrir notre pays.
La Fédération pyrénéenne constitue
un des plus importants oiganes regiona-
listcs qui travaillent à la renaissance
de la terre de France. Après un comité
d'honneur, où se pressent ministres,
préfets, sous-préfets et autres représen-
tants de l'autorité — mais on sait ce
que sont en réalité le» comités d'hon-
neur — elle a la chance d'être prési-
dée par un regiçnaliste illustre, le
doyen Paul Sabatiér, do ît toute la vie
a été consacrée a sa province.
Autour de lui, nous relevons d'émi-
nentes personnalités, dont la plupart se
trouvent réunies actuellement dans
l'Aude.
D'abord, les vice-presidents: MM. Sal-
vador, conservateur des eaux et forêts;
Gheusi, ancien directeur de l'Académie
de Toulouse ; Pariselle. recteur de
l'Académie de Montpellier ; Lecierc du
Sablon, directeur général adjoint aux
chemins de fer du P.-O.-Midi ; Albert
Sarraut, président du Conseil général
de l'Aude ; Crescent, directeur des
Voies navigables et des Ports maritimes
au ministère des travaux publics, ins-
pecteur général, de l'agriculture ; Guil-
hem, sénateur, président de la Cham-
bre d'agriculture de l'Aude ; Capelle,
président de la Chambre de commerce
de Carcassonne ; Malet président de la
X» région économique.
Le Congrès a pour secrétaires géné-
raux : MM. Pénic, inspecteur division-
naire des chemins de fer du P.-O.-Midi;
Nougarède, ingénieur au Syndicat pro-
fessionnel de l'industrie des engrais
azotés, et Mlle Flous, docteur ès-scien-
ces.
Son rapporteur général est M. Gaus-
sen, le savant professeur à la Faculté
des sciences de Toulouse.
Notons enfin parmi les congressistes :
MM. Tourneaud, inspecteur d'Acadé-
mie ; Pailhès, inspecteur primaire ; Du-
rand, ingénieur en chef des mines ; Ca-
zes, ingénieur en chef des Ponts et
chaussées ; Panis, ingénieur des mines ;
Goulignac, directeur régional des P.T.T.;
Calvet et Loirat, ingénieurs en chef du
Génie rural ; Galinier, directeur dépar-
temental des P.T.T. ; de Falvelly, con-
servateur des Eaux et forêts ; Ménard,
inspecteur régional de l'agriculture
Sémichon, ingénieur agronome ; Pelle-
grin, directeur des services agricoles de
l'Aude ; Sourniès directeur des servi-
ces vétérinaires de l'Aude ; Razouls,
président de la Société centrale d'agri-
culture de l'Aude ; Henri Maillac, pré-
sident de la Confédération générale des
vignerons ; Dr Jean Girou et R. Azibert,
président et secrétaire général du Syn-
dicat d'initiative de l'Aude ; Hyvert,
président de la Société d'études scientifi-
ques de l'Aude ; Castel, président de la
Fédération des Sociétés de chasse et de
pêche ; Kirschbaumm, directeur de
l'Ecole d'agriculture . Charlemagne ;
Lauth, président de l'Association des
amis de la ville et de la cité de Car-
cassonne ; Saby, directeur de la Caisse
régionale de crédit agricole ; Embry,
directeur du Musée et bibliothécaire de
la ville de Carcassonne, etc.
On voit que ce sont des personnalités
particulièrement autorisées qui vont se
retrouver à toutes les réunions et cé-
rémonies du Congrès.
L'affaire le trafic d'armes
ON RECHERCHE
LI CINQUIÈME COMPÈRE
Paris. 5 septembre.
La police, qui a mis sous les verrous,
quatre hommes impliques dans l'affaire
de trafic d'armes, que nous avons «i-
gnalèe, hier, recherche le cinquième
compère Fusco. dit Félix.
Cet intéressant personnage a pour
ifrère un bagnard, Pascal Fusco. qui fut
le lieutenant du bandit Maucuer.
Fusco est donné par ses quatre com-
plices arrêtés, comme étant le seul per-
sonnage capable de donner des explica-
tions satisfaisantes, aussi bien sur l'ori-
gine du matériel de guerre découvert
aux divers domiciles de» membres de
l équlpe. que sur sa destination.
Et tandis que Marchai gémit à la
Banté. ses amis assurent, qu'il s été
seulement le prête-nom de la bande, sa
' victime inconsciente.
Do aombrcox AMIS
TRAVAILLENT civi-
que |aar à nt»a#
APPORTER de MOU»
VEAUX ABONNES s
En faites vous autant ?
Nouvelles express
a > le prince de Piémont et M. Lan-
tini ministre des Corporations, ont
inaugure à Bari la loin du Levant a
laquelle participent 47 nations.
m-> Les obsèques du baron de Cou-
bertin. décédé a Genève, ont été fixées
à mardi, à 10 heures en réalise de No-
tre-Dame à Lausanne
m-* M Charles Frey. maire de Stras-
bourg ancipn sous-secrétaire d'Etat, en-
touré de nombreuse personnalités, a
inauguré hier matin la U" loire euro-
péenne de Strasbourg
m > a Romorantin, au cours d'une
d'spute. la temme Jourdain, 35 ans,
mérn de cinq entants, excédée des se
vices que lui feiinoit subir son mari, lui
a tranché la qorae avec un rasoir. La
victime a succombé. La meurtrière
été écrmtée.
m-* Le roi et la reine d'Angleterre
se rendraient en Belgique au début du
printemps prochain. Les nouveaux sou-
verains dont ce sera ta première visite
officielle dans un Etat étranger seront
à Bruxelles les hôtes du roi Léopold, à
qui ils rendront ainsi la visite qu il doit
faire au milieu de novembre prochain
m > rjne invasion de henilies a cau-
sé des dégâts importants autour de
Vl;nne dans les cultures: une autre in-
vasion est signalée en Syrie Orientale,
son importance est telle que des trains
de marchandises ont été arrêtés, les
voies de chemin de fer ayant été ren-
dues impraticables.
m > La santé du président Masaryk
demeure inquiétante ce matin. Pour-
tant, on avait eu des nouvelles un peu
meilleures de l'illustre malade.
{au jour le jour \
Le huitième Centenaire
du monastère d'Aiguebelfe
En 1137, une colonie de moines
venue de Morimond, quatrième fille
de Clteaux, prenait possession, à
9 kilomètres de Montélimar, d'un
coin de vallée solitaire, que le sei-
gneur du Heu leur donnait, « pour
y construire une abbaye en l'hon-
neur de la bienheureuse Vierge
Marie s>.
Ainsi s'exprime la charte lapi-
dait- : conservée dans le monastère.
Au confluent de trois ruisseaux,
aqya belle, Aiguebelle, était fondée.
L'essentiel de la construction, bâti
en pierres taillées (église, cloître,
réfectoire...) est demeuré tel qu'au
XII" siècle. Et les moines de l'Ordre
de Citeaux n'ont pas cessé depuis
lors d'occuper ces lieux, si l'on ex-
cepte une courte période de 25 ans,
sous la Révolution et l'Empire. Bien
plus, les moines d'Aiguebelle ont
fondé en France cinq abbayes sur
les dix-neuf que compte l'Ordre :
ce sont Notre-D--.:.ie des Dombes,
au diocèse de Lyon, Notre-Dame
d'Alty (Saint-Claude), Notre-Dame
des Neiges (Viviers), Notre-Dame de
Bonnecombe (Rodez), Sainte-Marie
du Désert (Tovlouse) et ils fondent
à cette heure Notre-Dame de l'Atlas,
au diocèse d'Alger; en Lombardie,
ils ont fondé Notre-Dame de
Magguzzano. Pourtant le monastère
Jouit d'une prospérité exception-
nelle, puisqu'en ses murs du XII'
siècle se pressent actuellement cent
vlnct-slx moines blancs, qui font de
cette Trappe la plus nombreuse
abbaye de France.
C'est pour fêter cette double con-
tinuité, matérielle et spirituelle, a
peu près uniaue dans l'histoire, ft
cette prospérité sans égale aue les
Pères Trappistes tut voulu d'impo-
santes solennités Jubilaires ; et ils
la veulent célébrer en un Congrès
Marl.U, car ils estiment en devoir Je
bienfait à la protection de la Vierge
Marie, dès le premier Jour, patronne
du monastère, et toujours particu-
lièrement honorée à Aiguebelle.
Le Saint-Père lui-même a voulu
donner à ces fêtes un grand éclat et
il a accerdé à l'église monastique du
XII" siècle le titre de basilique mi-
neure ; 11 a désigné pour présider
le Congrès un Légat Pontifical, S. E.
le cardinal Verdier, archevêque de
Paris. D'ores et déjà, vingt-cinq
évêques ont promis leur présence ;
la plupart des abbés mitrés de
Citeaux, français et étrangers, se-
ront réunis au monastère pour ces
fêtes.
Des fouies considérables sont at-
tendues, dès le jeudi « Journée des
enfants» et Jusqu'au dimanche où
S. E. Mgr Gerlier, archevêque nommé
de Lyon prendra la parole. Elles
viendront de tous les points du dio-
cèse de Valence, de tout le Sud-Est
et de la France entière, 50.000, peut-
être 80.000.
Sur un large rayon, on ne trouve
déjà plus d'autocars disponibles, la
Compagnie P. L. M. met en marche
des trains spéciaux. Et ce ne sera
pas chose banale que de voir, ras-
semblées dans cette solitude au
silence perpétuel les foules attirées
par le Congrès Mariai du huitième
centenaire autour d'un cardinal
Légat du Pape.
Ft voila !
Le communisme est décevan
Ï..7 pefife fille. — Maman, tu sais,
ce vieux vase précieux que tu m'as
dit avoir été transmis de génération
en générat'on ?
La maman. — Oui. ma chérie.
La petite fille. — Eh bien, cette
génératlon-cl l'a laissé tomber...
Les chanteurs et danseurs de l'ar-
mée rouge qui viennent se produire
à Paris, débarquaient hier matin à
la gare Saint-Lazare, peu habituée
à recevoir des voyageurs arrivant de
Russie. Mais nos hôtes étaient venus
en bateau ce Leningrad au Havre et
c'est ce qui leur a permis d'emprun-
ter la même voie que les capitalistes
américains.
Les voyageurs communistes furent
reçus avec transports par leurs ca-
marades cheminots qui les saluèrent
le poing fermé. Mais, au grand éton-
nement de tout le monde, les visl-
tet-'s répondirent en faisant le salut
à la romaine ! Le poing fermé est
inconnu à Moscou. Les porteurs de
la gare Saint-Lazare commencent à
se demander si la Russie n'est pas
fasciste.
Cinéma éducateur...
Au récent festival cinématogra-
phique qui vient de se dérouler à Ve-
nise, on a demandé â l'un des chefs
de fa censure américaine en combien
de circonstances ses collègues et lui-
même avaient dû intervenir.
Tirant un mince bristol de son
portefeuille, il répondit :
— Nous sommes Intervenus pour
3:0 meurtres ou assassinats, 104 vols
â main armée. 74 délations, 43 incen-
dies volontaires. 642 vols à l'esbrouf-
te, 181 faux témoignages, 110 acci-
dents provoqués volontairement. ItiD
vols simples, 192 adultères commis
par des femmes et 213 adultères a
porter au compte des hommes...
Et l'on parle du cinéma éduca-
teur !...
SÉANCE DU MATIN
Dès dimanche, à 9 heures du matin,
les travaux ont commencé, dans les lo-
caux de la Chambre de commerce, au
premier étage, 7 rue de la Mairie, sous
la présidence de M. Paul Sabatier.
M. Jordy, premier adjoint, rempla-
çant le docteur Thomey, maire de Car-
cassonne, empêché, a ouvert le Con-
grès.
On a entendu et applaudi, jusque vers
11 heures et demie du matin, les rap-
ports suivants, que M. Paul Sabatier a
présentés et commentés avec sa fine et
courtoise tutorité coutumière :
L'Aude et les Pyrénées, par M. Sémi-
chon ;
L'agriculture dans le pays de Sault,
par M. Pellegrin ;
Expériences en montagne sur la cul-
ture du seigle, par M Chalaud, prépa-
rateur à la Faculté des Sciences de Tou-
louse :
L'Aude thermal, par M. le docteur
Courrent, membre de la Société d'hy-
drologie de Paris ;
Les eaux sulfurées de l Aude, par M.
le docteur Caujolle, chef de travaux de
chimie à la Faculté de Médecine de
Toulouse ;
L'industrie électrique dans l'Aude dé-
partement où a été effectuée la pre-
mière distribution d'énergie électrique
à haute tension, par M. Gaïsset, admi-
nistrateur délégué de la Société Méri-
dionale de transport de force
^A la fin de la séance et après avoir
remercié les orateurs. M. Paul Saba-
tier a remis, au nom de la F.PEM., de
gracieux souvenirs à la municipalité de
Carcassonne et a la Chambre de com-
merce.
EN L'HONNEUR DE M. SABATIER
Cette première séance, si bien rem-
plie, étant levée, les congressistes ont
quitté la Chambre de Commerce et se
sont rendus sur la place Carnot, an-
cienne place du Marché aux Herbes. La,
se trouve, au coin S. O., au n" 33, la
maison natale de l'illustre doyen Saba-
tier.
Par les soins de la Fédération Pyré-
néenne, une plaque de marbre sombre
a été insérée entre les deux fenêtres cen-
trales du premier étage. On y lit en let-
tres d'or :
ici
NAQUIT LE 4 NOVEMBRE 1K4
PAUL SABATIER
DOYEN DE LA FACULTE DES SCIENCES
DE TOULOUSE
MEMBIÎE DE L I.NST1TUT
PRIX NOBEL DE CHIMIE
URA.NI> OFFICIER
DE LA LEGION D'HONNEUR
Juste hommage rendu à l'une des gloi-
res les plus indiscutables de notre pays.
L'inauguration a eu lieu avec la plus
grande simplicité, suivant le désir de
so., bénéficiaire.
U est â regretter toutefois, que ta mu-
nicipalité de Carcassonne n'ait pas songé
a < rganlscr un r'.iscrei- servie? d'ordre,
qir aurait mis les congressistes et leurs
amis, â l'abri des camions des maraî-
chers et du klaxons Intempestifs.
En l'absence de M .le recteur Gheusi.
M. Salvador, conservateur des Eaux et
Fort.s. a pris le premier 1B parole. Il
a rappelé la splendide carrière de M.
I
Taul Gabatler, ses études '-ouronnèes par
une double réception à l'Ecole polytech-
nique et à l'Ecole normale supérieure
sa sortie de ce dernier établissement
avec le n' 1, son enseignement tecond'
et. remarqui, son arrivée à "'oulouse en
1882, dans cette Faculté de Sciences
dont il devait demeurer le doyen pen-
dant un quart de sucle.
— Je n'Insisterais pas, dit l'orateur
sur votre œuvre scientifique, quia eu urî
retentissement mondial, ni sur voue
c -.vie administrative, où vous avez
orienté si Justement l'enseignement vers
les t.'iences appliquées. Rappelons seu-
lement l'Institut de Chimie, l fnstitut
Agricole et cet Institut Electro-technique
dont M. Canuchel est le directeur si
hautement apprécie.
« Vous avez ete accueilli, le prem* :,
parmi les membres non î Aidants de
l'Institut, le gouvernement vous a élevé
â la dignité de grand otticier de la Lé-
gion d'honneur, les Académies de France
et du monde entier ont tenu a vous
compter dans leur sein. Je ne dénombre
pas les croix et les ordres qui ornant
votre poitrine.
c Cependant, chargé d'années et d'hon-
neurs, vous n'envisagez pas le : pos.
Vous présidez notre Fédération pyre-
neénne d'Economie montagnarde et -a
Société d'Encouragement ru reboise-
ment de la Haute-Garonne ; vous conti-
nuez, et avec quelle maîtrise, votre en-
seignement de ta Chimie, pour le plus
grand profit des jejnes générations.
« Un grand écrivaint russe a déclaré,
un jour : « L'intelligence, ni la raison,
ne m ont rien appris ; tout ce que )e
sais, je le tiens du cœur ».
« Vous protesteriez certainement et
vous auriez raison, si, reprenant ce mot
de Tolstoï, je dédaignais, devant le
grand savant que vqus êtes, le pouvoir
des forces de 1 esprit ; mais on ne oeai;
parler de vous sans exalter les quanta
de votre cœur, votre bonté, votre indul-
gence. Savoir ainsi se faire aim^r de
tous n'est-ce pas quelquefois plus dif*i-
cile que d'accumuler les découvertes ».
Et M. Salvador conclut ainsi :
—Le Languedoc que vous aimez, que
vous n'avez jamais quitte, est heureux
de vous fêter par la voix de notre Fédé-
ration. Nous souhaitons que, de longues
années encore, vous demeuriez à notre
tête, pour diriger nos travaux.
M. Camichel, membre de l'Institut,
s'empresse de s'associer à l'hommage
rendu â son cher et eminent collègue.
Accompagne de MM. Arcizel et Escan-
de, il est venu redire â M Paul Saba-
tier l'affection et l'admiration de ses
amis, de ses anciens élèves
Le savant directeur de l'Institut élec-
trotechnique se réjouit d'assister aux
travaux si intéressants du Congrès, où
il retrouve des hommes comme ' M.
Gaussen ,si dévoué à nos Pyrénées, et
où il voit avec plaisir rendre hommage
à des artisans de la première heure
comme M. Estrade.
Puis, revenant à M. Sabatier il rap-
pelle son décanat, tellement brillant ' et
bienfaisant qu'il est toujours resté pour
tous, « le doyen ». A Paris à l'Acadé-
mie des Sciences, à l'étranger, son nom
est aimé, acclamé. L'orateur n'en veut
pour preuve que cette réception des In-
dustriels Américains, si désireux naguè-
re de manifester leur reconnaissance à
celui dont les découvertes leur avaient
rendu de si grands services.
M. le doyen Sabatier a répondu avec
émotion ,mais une émotion que dompte
facilement sa nature si prodigieuse-
ment équilibrée.
— Oui, dit-il, j'ai résisté aux sollici-
tations de Paris ; je- suis resté fidèle à
Toulouse et à Carcassonne. C'est mon
seul mérite. Il me remplit de joie au-
jourd'hui.
« Si j'ai fait une œuvre quelque peu
utile, j'en suis heureux pour mon pays-
mais ma récompense, elle est surtout
dans cette sympathie dont m'entourent
mes anciens élevés, mes amis comme
Camichel, mes compatriotes, vous Me*,
sieurs ! A vous tous, à la ville de Car-
cassonne, j'adresse l'expression de tou-
te ma gratitude. »
Et levant les yeux, le grand savant
ajoute : ;
— Si le bon Dieu veut encore me prê-
ter un peu de vie. je continuerai à tra-
vailler, pour la science et pour mon
pays.
Des applaudissements discrets, mais
chaleureux ont salué ces diverses allô*
entions, et, en particulier, celle du hé-
ros de la fête, plus jeune et plus alerte
que jamais, maigre ses quatre-vingt-deux
ans,
« Ce qu'il y a de plus beau dans cette
plaque commemorative déclare un des
assistants, c'est la date qu'elle porte
quand on considère M, Paul Sabatier 1»
if
SÉANCE DE L'APRES M IDl
A 14 h. 15, la séance était rouverte à
la Chambre de Commerce pour une se-
conde reunion de travail, où l'on a en-
tendu une nouvelle série de rapports :
« Utilisation de quelques essences exo-
tiques dans la basse vallée de l'Aude »,
par M. Galles, administrateui du de,
maine des Cheminières ;

LUNDI 6 SEPTEMBRE 19T(
3
LA JOURNEE POLITIQUE
le rès du Parti Radical-Socialiste
à Montauban
Hier s'est tenu, à Montauban, au.Stavisky, est né c'-. violences
Grand Tneâtre Municipal, un Congres ] droite, le 6 lévrier 1934. »
de la
raoïcai-socialiste de la Fédération ré-
gionale du Sud, sous la présidence de
M. Delthil vice-président du Comité
exécutif du parti.
Ce Congrès, auquel la proximité des
élections cantonales conférait une cer-
taine importance, a ete très suivi. De
nombreuses personnalités politiques
étaient présentes et notamment MM.
Albert Sarraut, Daille, Baron et les par-
lementaires du département, etc.
Discouis de M. Gardey
M. Gardey, qui a parlé avant M. Sar-
raut, a, comme il l'a dit, expose la si-
tuation financière, telle que la voit un
sénateur radical-socialiste, étroitement
mêle aux événements qui ont marqué
ces temps-ci la vie politique du pays.
L'orateur a rappelé que des élections
de mai 1936 à la crise de juin 1937, le
Sénat a accueilli sans difficulté les pro-
jet* de reforme sociale, parce que leur
justice ne lui paraissait pas discutable.
Mais 11 n'a rien caché des lourdes con-
séquences que ces lois risquaient d'en-
traîner pour les finances publiques et
pour les entreprises privées.
< Ce qui détermine notre adhésion
Immédiate, la méthode étant en cause,
beaucoup plus que les principes, c'est
l'assurance qui nous fut donnée que des
ménagements seraient apportés dans
l'application de la législation nouvelle,
Oubliant non moins sing"lieremer.t les
violentes critiques qu on trouvait a l'épo-
que dans 1' « Humanité », organe d'un
parti lie lui aussi au Rassemblement
ponulaire, l'orateur s'ecrie : « Les radi-
caux sont entres dans le Rassemblement
populaire pour défendre d'abord la loi tt
la paix républicaine. »
L'orateur se garde bien de précise les
responsabilités des communistes dans
la préparation des troubles sociaux, et
il constate, après beaucoup ^.'autres :
Le ministère Blum a commis des
fautes et des erreurs, les difficultés éco-
nomiques et par voie de conséquences
financières au milieu desquelles il a dû
se débattre ont été singulièrement ag-
gravées par l'effet matériel et moral
des désordres sociaux, des troubles, des
cassures d'efforts et des ruptures de
contrat infligés dans le nonde ouvrier
aux rythmes normaux d'une production
nationale dont l'accélération de rende-
ment était précisément l'espérance sur
laquelle Je gouvernement Léon Blum
avait bâti son dessein de prospérité na-
tionale. Son espérance ne s'est pas réa-
lisée peut-être parce quelle était diffi-
cilement réalisable, mais ceux-là même
qui contestent le bien fondé des réfor-
mes octroyées aux travailleurs n'y rêflé
chissent pas assez; ces réformes étaient
justes et elles étaient nécessaires.
M. Sarraut dit : la nécessité de la
pause; puis il loue l'œuvre entreprise
par ses amis radicaux MM. Chautemps
et Bonnet.
« Grâce à B. Bonnet, s'écrie-t-il, la
spécialement en ce qui concerne la se- , contianC€ p Ublique a pu constater que
maine de 40 heures, qu'en tout cas la
production nationale, loin d'être amoin-
drie, recevrait le coup de fouet néces
saire au retour de la prospérité et aux
plus-values fiscales. Malheureusement,
sut ce point, comme sur tant d'autres,
l'événement n'a pas répondu à l'at-
tente. »
M. Gardey justifie par les résultats
désastreux de l'expérience d'une année
la résistance que la Haute-Assemblée
opposa à la demande de pouvoirs
étendus qui fut faite le 15 juin dernier,
par le gouvernement Blum.
« Personne, dit-il. ne conteste que le
rôle de l'Etat ne se soit progressive-
ment élargi au cours de ces dernières
années et que son contrôle ne doive s'é-
tendre sur les forces économiques et
sociales nouvelles, qu'il faut plier de-
vant l'intérêt général.
« Mais de là à donner à l'Etat, com-
me on poussait manifestement et d'une
façon systématique, un rôle de gestion
directe de plus en plus accentué dans
toutes les brandies de l'activité écono-
mique, de là à restreindre démesuré-
ment le champ des initiatives imlivi-
duelles, il y a un pas considérable.
« Nous n'avons pas voulu le fran-
chir.
c De même, nous n'avons pas voulu
assister indifférents aux embarras a es
classes moyennes, des petites gens ue
France, industriels et commerçants mo-
destes, petits agriculteurs, artisans,
dont les entreprises forment 94 % du
total des établissements entre lesaueis
ee répartit la population active du pays.
POUÏ toute cette masse de producteur,
une prudente adaptation des charges
Bociales eût été hautement désirable ;
on ne saurait nier non plus que la
piupart des réformes réalisées ont été
conçues en fonction beaucoup plus du
travail industriel que l'économie ru-
rale. Là encore, il y a méconnaissance
de la contexture du pavs, puisque 68 %
dss établissements englobant la popu-
lation active appartiennent â l'agricul-
ture èt aux industries connexes.
« Le Sénat s'alarmait en outre de ce
que, en dépit de déclarations officiel-
les, l'influence a peine dissimulée d or-
ganismes irresponsables continuait a
s'exercer sur les pouvoirs publics et à
tenir en échec l'indépendance et l'au-
torité des institutions légales ; il s'in-
quiétait des atteintes répétées à la li-
berté du travail, à la liberté syndicale,
prélude d'ingérences plus oppressives
encore sur le' plan économique
< un répudiait bien le contrôle, de*
Changes, mais on envisageait sans ré-
pugnance les modalités de coercition
qui, mécaniquement, devaient conduira
au terme de ce processus.
« Car les contraintes se suivent tt
s appellent et déjà se dessinait avec les
libertés refoulées, la siinouette neiue
de l'Etat autarcique et totalitaire •.
M. Abel Gardey constate qua toute
cette politique de désordre et de ruine
financière et sociale n'avait rien de
commun avec, les vrais désirs du sul-
ïrage universel.
Au passage il reproche au précédent
gouvernement de n'avoir pas voulu es
pouvoirs exceptionnels que le Sénat lui
offrait, contre la spéculation.
« L'Etat, a conclu "M. Gardey, doit
être libre de toute suggestion, il doit
demeurer le défenseur indépendant et
obéi de l'intérêt général; sur ce point,
encore, nous avons été obligés de cons-
tater qu'il n'a pas été repondu au sen-
timent du pays . Les féodalités finan-
cières et économiques î elles ont ete
renforcées ; nous avons vu le haut pa-
tronat traiter directement avec certai-
nes organisations syndicales, accepter
des charges qu'il pouvait, lui, absorber,
mais qui sont difficilement supporta-
bles sans adaptation pour le petit et
moyen producteur
« Le résultat est que la concentration
capitaliste voulue pour des fins diffé-
rentes pat la doctrine collectiviste et
par de puissants intérêts privés a tait
un pas de plus au cours de ces derniers
mois
« Au surplus comment un Etat que
l'on veut indépendant pourrait-il être
dégage vis-a-vis des puissances finan-
cières françaises ou étrangères, lorsque
le désordre gagne de pius en plus les
finances publiques ? »
Discouis de M. A. Sarrau.
« En même temps que le parti radical
commémore l'anniversaire de la III e Ré-
publique, dit M. Albert Sarraut dans son
exorde, la reunion d'aujourd nui est pour
nrus l'occasion d'une sorte ..examen de
conscience : Le parti a-t-il suivi les di-
rectives morales des « grands ancêtres »V
Oui ». répond sans hésiter le sénateur
d» l'Aude, qui entreprend aussitôt un
éloge sans nuance de 1 œuvie accomplie
par les radicaux au pouvoir.
Il les félicite notamment d avoir écarté
de nous, ces derniers temps, le spectre
da la guerre intérieure. Il rappelle, à ce
propos, la conclusion d'une enquête ré-
ce. rte de M Frossaro : « Si le parti
radical venait jamais â disparaître, on
s'apercevrait aussitôt qu'il manque quel-
que chose d'essentiel à notre Republique;
l'équilibre politique et social de la
France serait rompu. »
« Notre parti, dit en substance M Sar-
raut, a sai vé la paix au dedans et la
Paix au dehors en collaborant au cabinet
Doumereue de février 1934. »
VÉRITÉS PREMIÈRES
ET- ÉLOGES DISTRIBUÉS
L'ancien président du Conoell évoque
ensuit : les relations du parti radicai
avec le Front populaire.
« te Front populaire, assure-t-il. ma-
nifestant un oubli singulier du scandale
l'équilibre budgétaire de 1938 était réa-
lisé, que les échéances normales de la
Trésorerie étaient assurées jusqu'à la
fin de l'année, qu'une compression in-
telligente et stricte des dépenses était
partout accomplie; et dès lors sont ap-
parus les signes rassurants qui mar-
quent le retour à la santé financière.
« La rente a monté, les Caisses d'Epar-
gne ont enregistré l'excédent des dépôts
sur les retraits tt, en quelques jours,
Georges Bonnet vient de réussir son
consolidation de plus de 3 milliards de
.Bons de 1934.
« Ce n'est pas tout es diminuer les
dépenses. Il faut augmenter les recettes
en accroissant la production. La renais-
sance de la production devra prendre
assise sur une renaissance du travail,
c'est-à-dire sur l'ardeur des travailleurs
à leur tâche, la discipline d'un labeur
régulier, le respect des contrats, la con-
viction imposée à chacun que toute
continuation de désordre dans l'activité
productrice du pays conduit à sa ruine
et, dès lors, à l'anéantissement d. toute
œuvre de justice sociale.
« L'important est que le gouverne-
ment puisse continuer normalement sa
tâche et qu'elle ne soit pas brusquement
interrompue par l'accident prématuré
d'une crise ministérielle qui remettrait
tout en question, â commencer d'abord
par l'existence même du Front popu-
laire. »
LE SCRUTIN CANTONAL
Le sénateur de l'Aude en arrive enfin
au problème du ;our : les élections can-
tonales. Elles n'amèneront pas, selon lui,
de crise ministérielle, du fait de la lutte
entre: socialistes et radicaux.
Citons ce passage, où l'assurance exté-
rieure des propos se nuance de beaucoup
d'angoisse :
« Je ne peux pas et ne veux pas
croire à l'agression violente des socia-
listes contre les radicaux. Je n'ignore
pas que, selon leur droit strict, qui est
aussi le nôtre, ils se proposent de pré-
senter partout des candidats, même con-
tre des radicaux. Ne vaudrait-il pas
mieux ou, au contraire, ne faut-il pas
envisager que la solidarité et l'esprit du
Front populaire s'exprimeraient plus
sagement par une f-vmule comme celle,
par exemple, de la candidature unique
partout où il serait avéré que l'élan répu-
blicain n'a rien à gagner à la multipli-
cité des compétitions personnelles?
: C'est une question ^ue je laisse
aujourd'hui de côté. U est possible que
le Comité exécutif de notre parti s'en
saisisse dans le débat qu'il ,a consacrer
ce-, jours-ci, dans l'hypothèse d'une com-
pétition partout engagée entre radicaux
et socialistes, et je répète que je ne crois
pas que ces derniers, par assaut vio-
lent dirigé contre les radicaux, courent
1 aventure et encourent ta responsabilité
des très graves conséquences extérieures,
nationales et internationales qui en ré-
sulteraient fatalement. '»
L'orateur évoque maintenant le dis-
cours que M. Blum prononça à Bordeaux
le 4 juillet, et il remarque : « Il n'est
pas un seul de ses arguments qui pour-
rait perdre demain la force et la valeur
qu'il avait hier. »
LA RUPTURE
DE LA COOPÉRATION
« Si une hostilité socialiste, violem-
ment déclenchée contre les radicaux
pour le seul profit électoral du parti et
sans égard aux considérations de la si-
tuation générale conduisait à une crise
gouvernementale, il est bien évident
que ce serait alors le glas de ce Front
populaire dont Léon Blum s'est si éner-
giquement attaché à sauvegarder 1 exis-
tence ! ce serait la fin d'une coopé-
ration ministérielle entre socialistes
et radicaux; ce serait, dès lors, la
porte ouverte à tous les hasards par-
lementaires, y compris celui de la
dissolution; ce serait, autant dire le
recommencement du désordre public
avec tout le cortège de ses tragiques
aventures sociales, économiques et finan-
cières. Et ce serait aussi, dans l'Etat,
chaque jour plus préoccupant des con-
jonctures extérieures que les faits, face
la diplomatie si loyale et si prudentè
de notre cher arr.i Yvon Deibos, la
vulnérabilité de la France offrant à la
menace étrangère une résistance moin-
dre par l'anarchie de ses dissensions
intestines.
« Les socialistes, pas plus que nous,
ne peuvent songer à faire le jeu de la
droite en conjuguant avec elle contre
nous la tactioùe des feux croisés.
« Je me refuse à leur faire l'iniure
d'une telle supposition Je m'abstien-
drai dans le même esprit d'insister
lourdement sur l'idée que toute agres-
sion de leur part nous trouverait soli-
dement armés nour la rinoste
« Je vous dn et je leur dis : Nous
faisons confiance à la droiture de nos
finis du Front ponulaire. et j'ajoute :
Nous faisons tvwf^wép aussi au pays
dont nous allons solliciter le jugement
tl nous voit à l'œuvre; l'espérance de
iours meilleurs est en lui. Il sait ce que
nous faisons, nous radicaux, pour af-
fermir cette psnérance. Je ne crois pas
nu'll s'éearte de nous. Je ne crois pas
aux pertes êl^efo-^'cp 0UP son injuste
rieueur nous ferait subir. »
IMPORTANT
discours
de Ni. Flandin
à Saint-Etienne
Saint-Etienne, 5 septembre.
La Fédération départementale de la
Loire de l'Alliance démocratique, à la-
quelle s'était joint le bureau de la Fédé-
ration dt; Centre-Est de l'Alliance démo-
cratique, a organisé aujourd'hui, à
Saint-Etienne, un grand banquet, sous
la présidence de M. P.-E. Flandin, ancien
président du Conseil, président de l'Al-
liance.
Prenant la parole à l'issue du ban-
quet, M. Flandin a fait allusion aux
prochaines élections cantonales. Il a no-
tamment djelare :
« Le parti communiste et le parti so-
cialiste veulent donner i.n caractère
politique aux élections cantonales d'oc-
tobre prochain; l'un et 1 autre escomp-
tent une poussée à gauche, fut-ce d'ail-
leurs aux dépens de leurs propres alliés
dans le Front populaire : les radicaux-
socialistes, suspects de tiédeur révolu-
tionnaire. Leur arrière-pensée est d'ex-
ploiter de prétendus gains électoraux
pour se reclamer de la contiance du
suffrage universel et pour exiger, avec
la lin de la pause, une nouvelle expé-
rience Blum appliquant le programme
des réformes de structure préconisé par
la C. G. T. et le Congrès socialiste de
Marseille,
« La manœuvre est trop grossière.
Notons d'abord que s'il s'agit de com-
parer le nombre de voix obtenues, il fau-
drait que la comparaison portât non pas
avec les résultats électoraux de 1931,
mais avec les chiffres de voix obtenues
par le Front populaire dans chaque can-
ton aux élections générales de 1936.
« Nous avons dressé cette statistique,
à l'Alliance démocratique, en mai 1936.
Le parti communiste a obtenu 15 % des
suffrages exprimés et le parti socia-
liste 20 %. En appliquant cette propor-
tion aux 1.509 sièges de conseillers gé-
néraux à pourvoir en octobre prochain,
les communistes devraient obtenir plus
de 200 sièges et les socialistes 300.
« Si ces chiffres ne sont pas atteints,
non seulement ce ne sera pas une vic-
toire des socialo-communistes, mais ce
sera un recul électoral pour eux. Or
en 1931, il n'y eut que 160 conseillers
généraux S. F. I. O. élus et seulement
6 communistes. La ruse paraît donc être
de comparer 1937 à 1931, au lieu de 1937
à 1936. Seuls s'y laisseront rrendre ceux
qui veulent être trompés. »
M, Flandin ajouta que lorsque
M. Chautemps assura la charge du pou-
voir, « et, jamais, dit-il, cette expression
n'a eu plus de sens », il se trouva devant
une situation difficile.
« L'opinion avait été r'oreuvée de tant
de s!ogans absurdes, de tant de falla-
cieuses promesses, de tant d'affirma-
tions inexactes, qu'elle éprouve encore
de la peine à se reconnaître dans le
désordre des idées et des choses.
« M. Georges Bonnet a eu grand mé-
rite de rétablir la vérité sur la situa-
tion des finances publiques;
« J'avais dressé longtemps à l'avance,
et avec une rrécision que les faits ont
démontrée, les comptes de i faillite fi-
nancière du Front populaire; je pour-
rais dès aujourd'hui commenter les pos-
tes négatifs du bilan économique. Je
ne veux pas le faire pour ne pas alar-
mer le pays et décourager son effort,
mais je ne me lasserai pas de répéter
que la prospérité générale qui repose
en effet sur l'augmentation de la capa-
cité d'achat de la nation tout entière et
non pas de tels ou tels privilégiés, ne
s'est obtenue dans le passé et ne s'ob-
tiendra dans le présent et dans l'avenir
que par la diminution des prix de re-
vient de la production sous toutes ses
formes.
« Le problème est, en eflet, celui du
rendement de la grande machine de la
production française; il n'est pas sim-
ple sans doute mais la première condi-
tion pour' le résoudre c'est de mettre
de l'huile dans la machine. »
LES MEFAITS DE LA DICTATURE
DU PROLETARIAT
« Tapt que les salariés, trorr;..j par
les démagogues, croiront que par appé-
tit démesuré du gain, pir malice poli-
tique ou par esprit de revanche, on
cherche à les déposséder d'avantages
qu'ils auraient conquis, il n'y a rien
d'autre à taire que d'attendre, helas !
l'enseignement cruel d

LUNDI 6 SEPTEMBRE 1937
TOULOUSE
Vincent AURIOL et Maurice VIOLETTE
à CARBONNE
Inauguration de la statue «La Vendangeuse»
d'André ABBAL
Dimanche a eu lieu à Carbonne H»I
nauguiation a'uue statue d'André Ab-
bal : « La Vendangeuse », avec le con-
cours de MM. Vincent Auriol et Mau-
rice Violette.
Ceux qui s attendaient a une manifes-
tation tapageuse sociulo-rêvolutionnai-
re auront été déçus, as le moindre dra-
peau rouge, pas la plus timide « Inter-
nationale » encore que des imbéciles
l'aient, à plusieurs reprises, réclamée.
Est-ce ù dire qu'il ne s'est prononcé
aucune satire ? Nous l'affirmerions
qu'on ne nous croirait pas.
Mais prenons la fête a son début, â
la réception des officiels vers 11 heu-
res, à l'hôpital Jallier, la mairie étant
en réparation.
La « Lyre de Salnt-Sutpice-sur-Lèze »
brillamment dirigée par M. Jauzlon, en
l'absence de son directeur habituel M,
Clergue, professeur au Conservatoire,
joue la « Marseillaise ». M . Marty,
maire de Carbonne, souhaite la bi3n-
venue aux deux ministres et M. Vio|?tte
répond en quelques mots, puis, précédé
de la musique et par une route décorée
de drapeaux et de guirlandes, le cor-
tège officiel se rend au monument aux
morts pour la Patrie. Une fillette porte
une belle gerbe de fleurs que silencieu-
sement MM. Vincent Auriol et Violette
déposent au pied du monument.
« Marseillaise », puis officiels et mu-
siciens se dirigent vers la salle du ban-
quet.
Prennent place à la table d'honneur .
MM Marty, maire de Carbonne; Vin-
cent Auriol, ministre de la Justice; Vio-
lette, ministre d'Etat; Eilen Prévôt,
maire- de Toulouse; Atger, préfet de la
Haute-Garonne; Esparbês, député; Ab
bal sculpteur, auteur de la « Vendan-
geuse »; Dominique Rieu, Dussol, etc..
Les discours devaient avoir lieu non
au dessert, mais au jardin public, pour
l'inauguration de la statue.
Mais ne voila-t-il pas qu'un groupe
d'indigènes de l'Eure-et-Loir, en villé-
giature dans la région, avant appris ta
présence du ministre Violette, vient lui
présenter ses compliments sur son ré-
publicanisme a toute épreuve et sur ses
soixante-sept ans que, parait-il, il célè-
bre aujourd'hui même.
Une si lieursuse circonstance délie
tutes les langues. M. Ellen Prévôt as-
socie Toulouse à la manifestation spon-
tanée des voyageurs de Dreux. M. Vio-
lette remercie- M. Clavé, conseiller gé-
néral, unit dans ses éloges MM. Violette
et Vincent Auriol, et loue ce dernier ne
s'être, dans sa défense des idées démo-
cratiques en matière financière inspiré
de la célèbre maxime du Taciturne :
'« Je n'ai pas besoin d'espérer pour en-
treprendre, ni de réussir pour persévé-
rer ».
Après ce compliment — si l'on veut —
M le maire de Carbonne renouvelle ses
souhaits de bienvenue aux officiels ei
célèbre le ciseau du sculpteur Abbal qui
remercie à son tour en quelpues mots.
Après le banquet a en lieu la visite,
par les personnalités officielles, de l'a-
telier du sculpteur Abbal qui réside à
Carbonne depuis longtemps, et enfin
on se rend au jardin public où, adosrêe
au parapet du « Préau », se dresse la
statue. V, . -.5. _
Entre temps, une partie de basket-
ball distrayait la jeunesse, ainsi quun
concert de la Lyre de Saint-Sulpice.
Lorsque, ministres, maires et préfet
sont arrivés, le voile recouvrant la sta-
tue tombe et elle apparaît : elle figure
une robuste paysanne, coiffée du large
chapeau du pays, d'une main soutenant
. son enfant monté sur son épaule tandis
que l'autre main porte un panier de rai-
sins.
M. Marty, maire de Carbonne, procla-
me que l'heure des discours est arrivée;
il remercie M. Violette de sa présence,
célèbre la vendangeuse, « ange gardien
du vin », parle des réformes de la re-
traite aux vieux travailleurs, de l'Office
du blé, des aléas de la culture et du
projet de loi sur les calamités agrico-
les : « Quand nous étions la minorité,
nous réclamions ; vous êtes la majo-
rité, il faut maintenant réaliser ».
M. Adgr-, préfet, exalte le vin et les
vertus du paysan.
M. Louis Gracias, poète, lit son poè-
me sur la vendangeuse : « Forte fille de j
Les Toulousains
à l'honneur
Nous venons d'apprendre que le grand
hôpital moderne indigène de Casablan-
ca, récemment terminé, va porter offi-
ciellement le nom d' « Hôpital Jules-
Mauran ».
Jules Mauran, qui ne compte que des
amis dans le 'corps médical toulousain,
descend d'une vieille famille du Plan,
dont tout récemment la « Revue histo-
rique de Toulouse » contait de vieux
exploits.
H est le fils de cet excellent institu-
teur qui, pendant de longues années, se
dépensa sans compter pour instruire de
nombreuses générations, et, dans le co-
quet village voisin de Gragnague, tcus
ceux qui avoisinent la cinquantaine
conservent la reconnaissance la plus
émue pour cet éducateur d'autrefois,
dont le souvenir plane vivace sur leurs
jeunes années.
SPECTACLES
"DANS LE DEPARTEMENT"
Les Fêtes Pyrénéistes
et Littéraires de Luchon
MHSIC-BAI,I.$ ET CINEMAS
Permanent ao 14 n. a 19 h.
PLAZA. —
soirée à 20 h 45 : « Furie ».
pinrre au sourire d'amour..
Et M. Vincent Auriol prononce un
long discours.
Après l'éloge de la statue que Von
inaugure et celui de son collègue Mau-
rice Violette. U arrive au problème du
travail et spécialement du travail agri-
cole. Il dénonce — naturellement — les
méfaits de la spéculation et célèbre, en
l'Office du blé. le régulateur des cours.
« Il n'est pas douteux, dit-il, que la
hausse du bl? ou la hausse du vin aug-
mentent les prix à la consommation ;
m?'; vous faites vous-mêmes justice des
hommes de mauvaise foi qui réclament
| la revalorisation des produits agricoles
pour attirer la sympathie des produc-
teurs, mais qui s'élèvent contre une
augmentation correspondante des prix
de consommation pour gagner l'estime
des consommateurs.
« Nous savions bien qu'en augmentant
le prix du blé on augmentait par là mê-
me le prix du pain, et c'est pourquoi on
a donné au consommateur des moyens
nouveaux et supérieurs d'existence par
l'augmentation de leurs salaires et la
j puissance de leur capacité d'achat. »
Ce que M. Vincent Auriol ne dit pas,
c'est que 13 blé s'est vendu plus cher —
en francs Poincaré — ou'il ne le veut en
francs Bonnet (pas même en francs
Auriol) et que le pain coûtait moins.
Ce qui augmente le prix de la con-
sommation, ce n'est pas la revalorisa-
tion agricole, que les prix de la taxe ent
freinée et non pas protégée, mais la
lourdeur sans cesse accrue des charges
fiscales et le prix croissant des trans-
ports.
Quant à l'augmentation des salaires,
outre qu'elle ne favoriserait qu'une par-
tie des consommateurs, elle est réduite
à néant par la dévaluation et l'accrois-
sement même du prix de la vie. dont le
cultivateur n'est ni le responsable, ni le
bénéficiaire.
Après M. Vincent Auriol, M. Violette
prend la parole. Son discours emprunte
ses idées à Jaurès, à Zola, à Sully-Pru-
dhomme : il montre le paysan « écrasé
par le sillon et se redressant d'un effort
laborieux ».
Puis, s'inspirant de la formule célèbre,
il voit dans les silos et les coopératives
« les deux mamelles de la France ».
Nous n'irons pas jusqu'à dire que ces
« deux mamelles » nous paraissent plu-
tr être des machines à traire ; mais
lorsque M. Violette compare la Coopé-
rative agricole au Syndicat ouvrier, ins-
trument de lutte contre les grandes for-
ças qui o->nriment le monde du travail,
nous souhaiterons pour la Coopérative
agricole, les silos et le Syndicat lui-mê-
me, la libération de la tutelle politique
qui les détournent de leur fonction pio-
fessionnelle au profit précisément de
forces étrangères au monde du travail.
Et M. Violette de conclure :
« Le génie tout puissant de l'homme
a créé le monde ; il l'a sorti de l'anima-
lité ; il continuera à travailler pour l'af-
franchir, car l'affranchissement est la
condition de la liberté humaine 1 »
Cette pensée profonde et puissam-
ment laïque a sass doute été appréciée
des auditeurs car beaucoup ont applau-
di. Pour nous, nous avouons humble-
ment ne pas l'avoir bien comprise.
C'est là-dessus que les discours ont
pris fin.
Un grand bal a continué, tard dans
la nuit, cette fête en l'honneur de la
« Vendangeuse ». — F. AZAIS.
Le docteur Mauran, qui est l'oncle de
notre collaborateur M. Paul Corp, a
passé vingt-cinq ans de sa vie au Ma-
roc, vingt-cinq ans qu'une parole auto-
risée a résumés en lui décernant l'epi-
thète de « missionnaire médical ».
Le docteur Mauran qui, de longue
date, connaissait bien l'Afrique, fut en-
voyé, en 1904, par le ministère des Af- '
faires étrangères à Rabat, pour travail- '
1er à la pénétration pacifique de ce
pays, nouveau pour la France. i
A peine quelques Européens étaient-
ils là à cette époque et il fallait un réel I
courage et une abnégation particulière
pour accepter, à ce moment critique, un
tel poste semé de dangers.
Mauran, qui connaissait bien l'âme
musulmane, était l'homme tout designé
pour cela — et il y réussit bien.
Le général Lyautey l'ayant appelé à
la commission chargée de fonder les ba-
ses d'une organisation rapide d'un ser-
vice d'assistance médicale et de prophy-
laxie, il fut tout de suite le rapporteur
de cette commission comme agent tech-
nique civil, puis comme sous-directeur
auprès des directeurs généraux du ser-
vice de santé militaire du corps d'occu
GAUMONT-PALACE. — A 14 h. 30 et à
20 ri. 45, « Dodoworth » et a La peau d'un
autre >.
TRI A NON. — A 15 a. et 21 h. « La tem-
me traquée » et « Le Tombeur ».
vox. — permanent de l* ù. ft 19 H.
soirée â 21 heures, « Ariette et ses papas »
avec Max Dearly et « Contre Espionnage ».
CINEAO. — permanent ae 1* heure* s
24 heures.
OLYMPIA. — Soirée ft 21 h. ; « Michel
StrogOtf » et « Le Rescapé ».
OLYMPIA AUJOURD'HUI
Matinée 14 h. 30
ORCHESTRE, BALCON : 2 tr. 50
n II-II LE RESCAPE Il-n
etlWCHfcL SMOGOfF
3 tr., 3.80. Mlllt., entants 2 fr.
I
RECTIFICATIF
Les obsèques de
Monsieur Jean-Baptiste D.'.SPET
Ancien commandant
au 14* Régiment d'injanterie en retraite
Chevalier de la Légion d'honneur
Croix de guerre
décédé en son domicile, Toulouse, 21,
rue d'Auriol (Busca), auront lieu à Tou-
pére (Saint-Michel).
On se réunira à la maison mortuaire,
21, rue d'Auriol.
Remerciements à l'église.
Inhumation au cimetière de Saint-
Gaudens (Haute-Garonne) dans le ca-
veau de famille.
Réunion le même jour, à dix heures
et demie, à Saint-Gaudens, 1, rue de
ISJ Câserne
Le présent avis tient lieu ds faire-
part.
Potm>es Funèbres Municipales
S4. rue Pamamlniêre». Toulouse. Tél. Î47-30
pation chargé de créer les organismes I louse le mardi 7 septembre 1937, à
prévus au programme
01ganlsmes ! huit heures, sur la paroisse Saint-Exu-
C'est ainsi qu'il put donner sa me-
sure dans la création des dispensaires,
infirmeries indigènes, groupes sanitai-
res mobiles, hôpitaux, etc..
A la fin de la Grande Guerre, le ma-
réchal Lyautey lui confia l'inspection
générale des formations sanitaires.
Le docteur Mauran, que le général
Lyautey appela, le jour de son départ,
« le père de l'assistance publique >, a
publié de nombreux ouvrages, son dur
labeur quotidien ne l'empêchant pas de
fixer sur le papier les observations que
son esprit largement cultivé et ses dons
naturels de fine analyse lui permet-
taient de faire au cours de ses tribula-
tions marocaines.
Il fit paraître, en collaboration avec
son successeur, le docteur Colomba ni,
« le Ministère de la Santé et de l'Hy-
giène publique au Maroc », ouvrage cui
fut primé par la Société de Géographie
de Paris.
Il a publié également : « la Société
Marocaine » ; « les Voyageurs français
au Maroc ».
U est titulaire de la médaille d'hon-
neur des épidémies, de la cravate de
commandeur du Ouissam et de la croix
de la Légion d'honneur.
Mauran, malgré tous ses succès, reste
l'homme modeste, estimant que le de-
voir de médecin, comme celui de la cha-
rité, n'a pas de limites, ne connaissant
ni riches, ni pauvres. Et, pour reprdndre
les termes d'une lettre que lui adressait
le général d'Arnade, il restera l'homme
de la documentation très exacte, l'hom-
me qui a vu et bien vu le Maroc dans
les complexités et les contradictions
qu'il présente.
Nous lui souhaitons la plus douce Ces
retraites. — P. C,
FOIRES ET MARCHÉS
AUDE
Limoux.
— Cours piati-
LA JOURNEE
DU 6 SEPTEMBRES ':37
Saint du jour : Sainte Reine,
j Fête à souhaiter ; Saint Cloud.
! »—> Au Parc municipal des Sports
.'(Parc Toulousain) ; Championnat de
France des échecs.
Un dernier mot
N'y a-t-il, au Midi Socialiste,
qu'un « seul » journaliste vraiment
digne de ce nom ? On peut se le de-
mander en constatant que, lorsque
ledit « seul » journaliste est en va-
l cances, toute politesse, toute correc-
tion, tout esprit de confraternité dé-
sertent, en même temps, la maison,
i Et il ne reste plus qu'une espèce
d'énergumène avec lequel il est im-
possible de discuter parce qu'il n'a
Ipour tout argument que la sottise
;et l'injure.
Cela avait été déjà remarqué, mais
nous venons d'en avoir une preuve
nouvelle.
Parce que nous avons écrit, un de
ces derniers jours, que le Midi avait
iété peu noble et peu chevaleresque
en insultant les aviateurs italiens,
gagnants de la course Istres-Damas-
Paris, au moment même où ceux-ci
abandonnaient la moitié de leur prix
à une œuvre française : Les Ailes
j brisées, le Midi nous a traité de
« larbin ».
C'était une première insulte.
Nous l'avons relevée en montrant
qu'on ne risquait pas de trouver de
,,« larbins » dans un journal d'oppo-
sition qui î.'a cessé de lutter contre
les puissants du jour.
Alors, perdant tout contrôle et
abandonnant toute dignité, le rédac-
teur du Midi déverse sur nous un
tombereau d'ordures.
En voulez-vous un petit échantll-
ilon ?
« El signor Lalande, écrit-on au
Midi, ce salopard de l'écritoire, n'est-
il pas patent arrosé quoi I... par
Monseigneur Catuchlchi ou la mar-
j quise de Mondouairières Y
« Est-ce que par hasard le Pape
n'engraisserait pas le casuel de ce
; Pharisien ? >
j Tout le monde pensera, avec nous,
1 qu'on ne répond pas à de telles stu-
pidités.
On se contente de plaindre leur
; auteur !... — LALANDE.
Union des Femmes
Commerçantes
et Industrielles
L'Union des Femmes commerçantes
4t industrielles de Toulouse et de la Hte-
Garonne rappelle à tous ses amis et tou-
tes ses adhérentes la nécessité pour les
non-inscrits aux listes électorales con-
sulaires de procéder sans retard à Ievj
inscription.
Aucun assujetti aux obligations im-
posées à nos professions ne peut se
soustraire à remplir ce devoir. En pleine
crise économique, chacun d'eux doit
s'employer au recrutement des délégués
capables de les défendre.
Les conditions d'inscriptions sont les
suivantes : être âgé de 25 ans. Payer
patente commerciale ou industrielle de-
puis 5 ans, c'est-à-dire pouvoir présen-
ter une feuille d'impôts de 1932; être
de nationalité française.
Pour éviter les situations qui se sont
présentées aux élections dernières, nous
rappelons à tous nos amis que l'ins-
cription est obligatoire et que les feuil-
les d'impôts (quelles qu'elles soient),
sont sans valeur.
Se faire inscrire à la mairie au bu-
reau des élections jusqu'au 15 inclus ou
chez Mme Bastié. 8, rue Rivais.
FAITS DIVERS
LES CAMBRIOLLURS
Dans le courant de la nuit de samedi
à dimanche ,des malfaiteurs se sont in-
troduits, par escalade et effraction,
dans la maison de M, Berton, 79. bou-
levard Deltour.
M. Berton se trouvant actuellement
en villégiature à Hossegor, a été pré-
venu par son gendre.
Le montant du vol ne pourra être
évalué qu'à son retour.
La Sûreté a été avisée.
LES VOLS DE BICYCLETTES
de la Néboude, a porté plainte pour vol
de sa bicyclette, commis dimanche vers
10 heures, au Marché à la volaii'e du
boulevard Lascrosses.
COURONNES MORTUAIRf O. Costes
25 rue Rémusat — Choix à domicile
Téléphone : 203-13
AVIS DE DÊCËS
Monsieur Pierre AGENES, huissier
près ie Tribunal Civil de Toulouse et
ses enfants Anore et Huguette , Mon-
sieur Alired AWOUiôSnii et Madame,
née HAURET, a Lévignac-sur-Save; Ma-
dame veuve AGENEa, à Toulouse; Ma-
dame Marie ACiiuNES, épouse Edouard
LEÏGUE, et leur fils Robert, à Luzy
(Nièvre) ; Monsieur Elle AGENES et
Madame, née S1CARD, et leurs enfants
Jean et Denise ; les familles AGENES,
ARDUSSET, LEYGUE, HAURET, CA-
RASSET CONSTANS, VIEU, FAU-
CONNEAU, BUSSIERES, BALADIÉ,
FERRIE et BREIL ont la douleur de
vous faire part de la perte cruelle qu'ils
viennent d'éprouver en la personne dt
Dans la Légion
o'Honneur
Nous avons appris avec satisfaction
la promotion au grade d'officier de la
Légion d'honneur de M. Martial De-
jean, trésorier-payeur général de la Hte
Garonne.
Tout le monde applaudira à cette no-
mination qui récompense les services
d'un fonctionnaire éminent qui est en
même temps le plus aimable des hom-
mes Nous adressons à M. Dejean nos plus
trives félicitations.
n
Madame Pierre AGENES
ie Ida-Thérèse ARDUSSET
AVIS AUX_CREANCI£RS
Les créanciers de la liquidation Judiciaire
du sieur Théophile Garrigues, boucher, 50,
rue du Faubourg Bonnefoy, à Toulouse,
sont Invités â remettre dans la quinzalen
de la présente insertion, leurs titres de
créances avec un bordereau indicatif des
.pièces remises et des sommes réclamées, en-
tre les mains du liquidateur Judiciaire. M»
Dupouy 4.1. nie des Tourneurs, à. Toulou-
se. —> Le liquidateur judiciaire.
leur épouse, mère, fille, belle-fille cousi-
ne tante et alliée, pieusement decédée
à Toulouse, 2. rue Romiguières, à l'âge
de 32 ans.
La cérémonie religieuse et l'inhuma-
tion auront lieu le mardi. 7 septembre
1937, à dix heures, sur la paroisse d'Es-
catalens, dans le caveau de famille.
On ne reçoit pas.
Il ne sera pas fait d'autre invitation.
Marché du 3 septembre,
ques :
Poules, 35 fr. ; poulets, 25 à 30 fr. ;
pintades, 40 â 45 Ir. ; canards, de 45 à 60 fr.
pigeons, 'de 12 à 15 fr. ; oies de Guinée,
55 à 65 fr., le tout la paire y lapins domes-
tiques, 12 a 15 Ir. pièce ; œufs, 6 à 6,50
la douzaine.
Marché au vin : Cours stationnalres '; on
traite parfils à 15 fr. et 15 fr. 50 le degré
hecto. Quelques affaires sur souche se sont
traitées à 14 fr. 50 et 15 ir. le degré hecto.
Marché calme.
TARN
Lavaur.
Marché du 4 septembre.

DERNIÈRES NOUVELLES
SPORTIVES
ASSOCIATION
Championnat de france professionne
A SETE
Sète bat Fives, par 1 à 0
Sète prend l'initiative des opérations
et ne l'abandonne que rarement, l.-ais
les avants sètois malgré de sérieux effort,
ne parviennent pas à forcer la défense
de Five. Koranyi reprend de la
tête une balle que Dalshcimcr allait bloquer
et l'envoi dans 1rs filets.
En deuxième mi-temps. Fives réagit,
mais la défende sètoise ne laisse rien
ppsser et finalement Sète ne parvient
a l'emporter que par 1 à 0.
La défense sètoise : Llcnse, Mercier,
P'qnqn^s s'nvrrn supérieure à cellp com
Groupe est, — 1 Stade Reims, F. C.
N'anev, Charieville, 3 matrhes, 4 points:
4 Chtmar, Mulhouse. 2 matches, 2
points: 6. l'roye*, a matches, 2 points;
7. Longwy, 2matches. 0 point.
Groupe nord. — |. II. S. Tnurrolng,
R C. Arras, Olympique Dimkerque, 2.
matches, 3 points- 4. A. S llautmont, :
tnatches, 2 pointu; 5, u. S. Boulogne, '
mutchPs. 1 point, G. R. C. Calais, :
matrhes, o point.
Croupe ouest. — 1. C, A Paris, 2 mat
rhec,. 4 points, 2. Slade Hennais, 2 matches,
3 points: 3. Havre A. C, 1 match,
I point; 4 S. M. Caen, 1 matrh, 1 point:
5. F. C Dieppe, 2 matrhes, 0 point,
L'U. S Pnntolse qui est ihsrrite dans
pesc^ dé DaïhéïmérT Cernikl. Dutilleuls, ce groupe n/a encore pris part à aucune
qui commit beaucoup de maladresses. (encontre, .
i«a
Les Grands Prix de ITxposlllon
et tes Championnats de france
PREMIERE DIVISION \
A PARIS
Red Star Olympique et F. C. Metz
font match nul par 2 à 2
Cet après-midi, au Stade de Salntpuen,
i
le P. C. Metz et le Red Star se
'encontraient en un match comptant
iour le championnat de France, division
îationale.
Metz attaque. Le Red Star déborde, se
reprend petit à petit et descend à son
tour. La balle parvient à Simonyi. Kappe
Sauve sur shoot de Presch. I ; Red Star
s'est repris et domine. Sur shoot de
Meuriss, Nock manque la balle. Simonyi
la reprend et marque à la 14e minute.
Red Star, 1 ; Metz, 0.
Les Messins descendent. Gonzaiès
sauve. Les attaques fusent de part et
d'autre. Gonzaiès, en danger, doit sortir
de ses bus. Une deuxième fols il loupe
la réception, mais depuis dégage. La
balle passe plusieurs fois devant les
buts. Gonzaiès s'en empare, mais la laisse
échapper. Cabanncs la reprend et
marque. Red Star, 1 ; Metz, 1.
La mi-temps survient sans changement.
Red Star, 1 ; Metz, L
Deuxième mi-temps
Début de mi-temps assez égal, puis
Metz prend nettement l'avantage et s'assure
un deuxième but à la 8» minute,
par Muller, qui ravit la balle à Gonzaiès.
Metz continue à dominer pendant
de longues minutes. Ignace échoue de
peu à plusieurs reprises. Le Red Star
se libère par une échappée d'Astan, qui
oblige Metz à concéder un corner. Aston
le tire .Simonyi laisse passer la balle,
que Kecnan reprend et marque de près
mettant les équipes a égalité. Red Star
2 ; Metz, 2.
La fin survient sans changement.
A SOCHAUX
Sochaux écrase Rouen
et devient leader
Temps merveilleux, foule des grands
Jours, que l'on peut évaluer à près de
10.000 personnes quand Rouen engage.
Sochaux présente la même équipe qui
battit Fives.
Après échange sans Importance de
part et d'autre, Babineck tente s:, chance,
mais la balle passe au-dessus. Rouen
bénéficie d'un coup franc, ç:e Mattler
renvoie.
Le jeu est rapide. Szabo lance Courtois
qui, seul contre deux, doit s'avouer
battu.
Sochaux a un léger avantage territorial.
L'attaque scehatienne se heurte à
une défense serrée. Un homme brille;
c'est le demi-centre Szabo.
La ligne d'attaque des visiteurs ne
laisse aucun répit à la défense francomtoise.
Sur passe d'Abegglen, Kurt
Keller marque pour Sochaux. Le point
est refusé pour hors-jeu. Un coup franc
à 25 mètres aux but locaux est botté
dehors par Stroh.
A 9 minutes de la mi-temps, Korb,
sur passe d'Abegglen, centre. Keller, qui
a réceptionné, lance Courtois qui, d'un
bolide du gauche, bat Bessero.
Sochaux, 1; Rouen, 0.
Deux minutes après, Abegglen lance
Courtois. La défense nordiste s'arrête,
croyant au hors-jeu, mais le point inscrit
est valable, malgré les î.slamations
du capitaine de Rouen.
Sochaux, 2; Rouen, 0.
A la remise en jeu, Courtois marque
encore, Bessero n'ayant pu bloquer
qu'imparfaitement un premier chot d'Abegglen.
Sochaux mène par 3 buts à 0.
La mi-temps est sifflée sur ce résultat
: Sochaux, 3; Rouen, o.
La deuxième mi-temps ne sera que
la réédition de la première. Sochaux
domine. Cependant, les visiteurs répondront
par de fulgurantes descentes,
auxquelles participera toute 1; ligne
d'avants. Sochaux accentue t.; pression.
Di Lorto n'intervient que rarement.
Il n'y a plus qu'une équipe sur le terrain.
Rouen peine visiblement. Bessero
devra s'avouer battu une quatrième fois,
Babineck ayant lancé Kurt Keller oui.
se rabattant d'un shot a ras de terre,
trompera la vigilance du portier adverse.
'i avnt la fin, Courtois, recevant
la balle, tintera un, deux, trois et quattre
adversaires. U arrive ainsi seul devant
le portiez rouennais. qui se porte
au-devant de mi. Abegglen a bien suivi
l'attaque, et Courtois n'a plus qu'à lui
passer la balle pour que d'un shot précis,
Abegglen marque.
La partie se termine sur un résultat
qui en dit long sur la forme actuelle
de Sochaux.
Finalement, Sochaux bat Rouen par
5 h'v à 0.
Socnaux a fait une grosse impression,
et il faut louer les onze joueurs de cette
belle victoire. La ligne d'avants fut la
plus brillante de l'équipe.
A ROUBAIX
Valenciennes échoue à Roubaix
Valenciennes marque le premier but
dans les toutes premières minutes, mais
Roubaix fait un effort, et p.r un heureux
changement de tactique, égalise à
la 30e minute.
Encouragés par ce succès, les Roubaisiens
débordent la défense adverse, qui
doit baisser pavillon par de"x fois.
La seconde mi-temps est plus calme.
Valencienne domine au début. Roubaix
se défend bien. De chaque côté, des
buts sont manqués.
Valenciennes domine vers la fin. Liberati
marque le 2r but pour son équipe.
Finalement Roubaix bat Valenciennes
par 3 buts à 2.
A ANTIBES
Le Racing réussit le match nul
à Ar.tibes
Le première émotion fut donnée par
Hiden, qui sauva du bout des doigts un
ballon envoyé sur corner à la 14e minute.
Zicovitch ouvrit le score pour Paris.
Antibes égalisa dix minutes plus
tar. L'arrière parisien Cathelin, ayant
dégagé en corner, ce dernier fut transformé
directement en but par Moselli
Guelques minutes avant le repos. Jules
Mathé réussit un nouveau but Dour le
Racing, par Huedecek. A la mi-temps,
le Racing mène par 2 à 1.
A la reprise, les frères Mathc font une
belle descente, puis Hiden sauve de justesse
un essai de Hudecek, puis, sur
corner, il pare magistraler-ent deux
beaux shoot mais il est battu à la 28e ;
j
A LILLE
Monthléry, 5 septembre.
Les grands prix de l'Exposition moto-
L'Olympique Lillois et Excelslor cyclistes, doublés des championnats de
no peuvent se départager France, organisés par le Motocycle-Club-
C'est Lille qui-fut le plus rapidement de France, sous le patronage de l'Union ]
en action et il s'en fallut de peu qu'il Motocycliste de France, ont été disputés |
marquât le but au bout d'une minute aujourd'hui sur la piste do l'autodrome
de jeu.
de Monthléry. !
Tout rentra rapidement dans l'ordre Auparavant a eu lieu le rassemble-
et, à leur tour, les Roubaisiens réussiment et le défilé des 334 motocyclistes
rent de fort belles attaques.
français, belges, hollandais, suisses,
La partie fut intéressante à suivre, la tchécoslovaques, portugais, etc., qui ont |
valeur des deux équipes étant sensible- participé au rallye international de l'Ex- ;
ment égale. Elle se termina sur un score position.
nul. 1 à 1.
Voici le palmarès du rallye International
de l'Exposition :
A STRASBOURG
Challenge international de la P. I. O. \
M. : attribué à la Fédération Motocy-
L'Olympique de Marseille
et le R. C. de Strasbourg réussissent
cliste de Hollande.
le match nul
Coupe de l'U. M. F. : Fédération Mo- ;
tocycliste de Belgique. !
Marseille donne le coup d'envol. Stras- Coupe de l'U.M.F. : Union Motocy- ;
bourg, plus vite en action, s'empare de cliste Suisse.
la balle et domine dans les premières Coupe de l'U. M. F. : Fédération Mo-
minutes. Marseille ne tarde pas à réatocycliste de Hollande.
gir et Kohut réussit le premier but de Coupe de la Chambre syndicale du '
la journée
Cycle et Motocycle : Motocycle-Club de
Marseille, 1 but ; Strasbourg, zéro. France.
A la mi-temps, situation 'inchangée. Coupe de l'U. M. F. : Auto-Moto-Club
Strasbourg, privé de son goal, blessé, d'Alsace-Lorraine.
est fortement handicapé; mais il Joue Coupe du Motocycle-Club de France :
avec beaucoup d'ardeur, ce qui permet
à cette équipe de marquer un but par
Cellar sur coup franc.
Sur shoot de Kohut, tiré de loin, le
remplaçant au but de Strasbourg Rafailow
est battu.
Les Marseillais mènent par 2 buts à 1
quand l'avant-centre Rohr réussit à
transformer un penalty, ce qui donne
deux buts partout.
Malgré les attaques marseillaises,
Strasbourg réussit le match nul.
A LENS
Lens ne peut battre Cannes
Dès le début de la partie, Cannes domine.
Son avant-centre shoote dangereusement
au but, mais le ballon s'arrête
sur le poteau.
A la vingtième minute, Petrak, de
20 mètres, marque le premier but pour
les méridionaux.
Cannes. 1 but ; Lens. zéro.
A la seconde mi-temps, Lens joue
mieux et oblige les méridionaux à se
tenir sur la défensive. La partie s'équilibre.
Par la suite, les nordistes, profitant
d'une défaillance des Cannois, égalisent.
Lens domine toujours ; mais Cannes
se reprend et à la dix-huitième minute,
Haussaire passe à Ortin qui marque un
second but. pour les Cannois.
A son tour. Lens inscrit son second
but par Spccht ; puis, sur passe de
Stanis, François met les deux équipes à
égalité par 2 buts à 2.
* *
Classement V division. — A l'issue
ne ta troisième journée, le classement
est le suivant :
1. F. C. Sochaux, 3 matches, 5 points;
2. F. C. Rouen. R. C. Lens, R C, Strasbourg.
F. C. Metz, R. C. Paris, F C.
Sète, 3 matches, 4 points; 8. U. S Valenciennes,
Excelsior R. T., 3 matches, 3
points; 10. S. C. Fives, Red-Star Olympique,
Olympique Marseille, A S Cannes,
Antibes F. C, R. C. Roubaix. 3
matches. 2 points; 16. Olympique Lillois
3 matches, 1 point.
DEUXIEME DIVISION
A ALÈS
Alès bat Saint-Etienne par 3 buts à z
A la septième minute minute, sur déplacement
du centre. Pasquini marque
pour Saint-Etienne. A la 14» minute, sur
penalty, Saint-Etienne obtient un
deuxième but.
A la 20« minute, sur tête de Pibarote,
Martin évite Rolhion et marque pour
Alès.
A la reprise, sur passe de Sas, Lopez
marque pour Alès un second but dès la
troisième minute.
Les Stéphanois sont nettement dominés.
A la 25° minute, sur centre de Kramer.
Lopez reprend et marque impara
blement un troisième but.
A NIMES
Montpellier battu
Jeu très rapide dès le début. Les Montpelliérains
menacent. La défense nîmoise
fait merveille. A la 20« minute,
sur passe de l'avant-centre Jonard, l'ailier
Mondou marque.
En deuxième mi-temps, à la 15° minute,
Nîmes marque par Sellier. Les
Montpelliérains augmentent la cadence
mais ne peuvent que sauver l'honneur
par l'arrière Reouler.
Finalement, Nîmes bat Montpellier
par 2 buts à 1.
m'nute par un bolide de Moselli
Finalement. Racing et Antibes font
match nul par 2 à 2.
A NICE
Les Aiglons niçois battent les Girondins
Dès le début, les visiteurs, par une
plus grande vitesse, acquérirent un
avantage territorial assez net et marquèrent
le premier but par leur avantcentre
Urdizberea. Disons, à la décharge
de Zamora, qu'il se racheta grandement
de cette erreur au cours de la
mi-temps.
Avant le repos, les locaux, sur passe
de Pellegrino. égalisaient par l'intermédiaire
de Samitier.
A la reprise, les Bordelais, fatigués,
ralentirent l'allure.
Les Niçois dominèrent et sur shoot
plongeant de Medan, le gardien bordelais.
Gérard concédait un second but.
Un penalty de Srhulzentorf était transformé.
Alcazar clôturait la marque pour
Nice.
Les Niçois terminèrent à dix et les
visiteurs marquèrent encore un but par
M' r* mon.
Finalement, Nice bat Girondins par
4 buts à 2..
:
:
Auto-Moto-Club d'Alsace-Lorralne.
Coupe du M. C. du nord de la France:
Union Motocycliste du Nord de la
France.
En outre, chaque concurrent a reçu
une médaille-souvenir de l'Exposition.
Un prix spécial a été décerné à Mlle
Aurelina Rivais, seule conductrice ayant :
participé à ce rallye international.
Puis les motocyclistes français et
étrangers prirent possession de la piste'
de vitesse, pour disputer les grands prix
de l'Exposition et les championnats de
France.
A 13 h. 45, les motos de 350 et de
175 cmc. prennent le départ. Ces dernières
doivent accomplir vingt-quatre
tours du circuit routier, soit 150 kilomètres,
et les 350 trente tours, soit
188 km. 490.
Loyer, Balsa, Evain, Hubert, Lîautaud
et Hanni, en 350, se retirent successive- -
ment de la compétition. En tête, Mel-;
lors et Thomas se suivent à peu de distance.
A mi-course, aucun changement quant
aux premiers ; jusqu'à la fin de l'épreuve,
les deux leaders maintiendront leur
position.
En catégorie 175 cmc, le Belge Dick-,
well prend la première place, devant :
Dubois et Couthier 1 i
:
i
I
;
.
Classement :
Catégorie 175 cmc, Grands Prix de
l'Exposition, vingt-quatre tours, 150 !
km. 792 : 1. Dickwell (MJVL), en 1 h.
33 m. 12 s., moyenne 97 km. 086 ; 2. Du- :
bois (Dollar), 1 h. 34 m. 35 s. 4/10; 3. i
Couthier (Terrot), 1 h. 36 m. 50 s. 7/10.
Catégorie 175 cmc, championnat de
France : 1. Couthier (Terrot), en 1 h.
36 m. 50 s. 7/10.
Catégorie 350 cmc, : 1. Mellors (Velo- '
cette), en 1 h. 29 m. 56 s. 6/10, moyenne
125 km. 439 ; 2, Thomas (Velocetet), en
1 h. 30 m. 39 s. 7/10 ; 3. Monneret (Monet
et Goyon); 4. Grizzely (Sarolea); :
i
i
j
-
!
5. Bisder (Velocette); 6. Boetsch (Ter- ;
rot); 7. Ronde.
CHAMPIONNAT DE FRANCE
1. Monneret, 1 h. 30' 59" 3/10: moyenne,
121 km. 487.
Un peu avant 4 heures, nouveau départ
des catégories 500 et 250 cmc. L'An- '
glais Mellors et le Français Monneret,
se trouvent aux prises. La lutte des pre- !
miers tours est ardente. La course est :
beaucoup plus animée que les précéden- :
tes , :
Après cinq passages, Mellors active'
l'allure et Monneret doit ' s'avouer
vaincu.
En 250 cmc, le Français Loyer, sur:
Prester-Jonghy, remporte la première
place, suivi de Nougier et de Bourguin.
Résultats : *
250 cmc : 1. Loyer (Prester-Jonghy)',
28 tours, 175 km. 924, en 1 h. 33' 54'"
8/10 : moyenne, 112 km. 396; 2. Nougier;
(Magnat-Debon) , 1 h. 36' 51" 4/10; 2.
Bourguin (Monet-Goyon) ; 4. Sinio (Terrot);
5. Goor (Beneli).
Loyer est chamoion de France de
l'U M. F.
Catégorie 500 cmc. — 1. Mellors '(Vé-'
Iocette), 32 tours : 201 km. 056 en;
1 h. 31' 01" 1/10; moyenne : 132 km. 538;
2. Corbey (Norton), à 1 tour; 3. Jarrot:
(Monet-Goyon), à deux tours; 4. Fourni-;
ne> (amateur); 5. Lefèvre (amateur). 1
Le Français Jarrot est champion de
france.
j AUTOMOBIUSME J
le Concours <
du bidon de 5 litres
Clnssem'nt 2' division. — Groupe
sud • t. O. G. C Nice. 3 matrhes, 5
points; i Saint-F.tienne. 3 matches. 3
points: 3 S. O Montpellier, Toulouse F.
C. Olvrnpique AI*», 2 matches, 2 points:
6. Oirnnili.io Bordeaux, Nimes, 3 matches,
2 points.
Le Mans, 5 septembre.
Voici les résultats du 18" Concours du
Bidon de 5 litres, qui s'est disputé ce 1
matin sur le circuit de La Ferté Bernard
:
Catégorie A, jusqu'à 5 CV, 2 places,
vitesse moyenne imposée 50 km. : 1. ;
André Baumard (Simca 5), 144 km. 091;
2. Houdoysr (Simca 5), 143 km. 637 ;
3. Buisard (Simca 5), 133 km. 158.
Catégorie B, jusqu'à 5 CV inclus, 4
places, vitesse moyenne 50 km. : 1. Boutet
père (Rosengart), 90 km. 255 ; 2.
Queru (Rosengart), 87 km. 995.
Catégorie D, 6 CV, vitesse moyenne
55 km. : M. Robert, éliminé par suite
d'une moyenne insuffisante.
Catégorie H, 10 à 11 CV, vitesse
moyenne 60 km. : 1. Paul Rouen .(Citroën)
6 places), 60 km. 670.
Catégorie J, 20 CV et au dessus, vitesse
moyenne 65 km. : 1. Clair .(Matfort
4 places), 43 km. 682.
Classement général au nombre de kilomètres
voyageur : 1. Paul Rouen (Citroën
5 places), 379 km. 910 ; 2. Négrin
(Citroën 6 places), 364 km. 020 ; 3. Boutet
père (Rosengart 4 plac, 361 km. 020;
4 .Queru (Rosengart 4 pl.), 351 km. 820 ;
5. Métairie (Citroën 5 pl.), ZZ3 km. 380 ;
6. André Baumard (Simca 5, 2 places),
2S8 km. 182.
Ont été éliminés sur crévaisons, M.
Leveau, sur Ronsengart et M. Dabouineau,
sur Matford.
WATER-P0L0 :
,e «
CHAMPIONNAT DE FRANCE
Tunis, 5 septembre.
Samedi soir s'est disputée, à Tunis, la
Lnale du championnat de France de
water-polo.
L'équipe des Enfants de Neptune de
Tourcoing a battu le C. N. de Tunis
par 4 buts à 2. A la mi temps, Tourcoing
menait par 2 buts à zéro.
Ensuite s'est disputé le match de classement
du championnat. Le C. N. S. Paris
a battu le R. U. Alger par 6 buts à
zéro.
Classement derrière les Enfants de
Neptune : 2. C. N. Tunis; 3. C. N. Paris;
|4. R. U. Alger. - *V *
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

(5
n
m aiU a
UtHRAMNIBlllllRitlNadAnillB
Buchwalder vainqueur du Tour
du lac Léman
Genève, 5 septembre.
Pour la quarante-neuvième fois, sur
les belles routes qui bordent le lac Léman,
s'est disputée la plus vieille des
courses cyclistes européennes, sur J62
kilomètres.
Classement des professionnels : 1.
Werner Buchwalder, en 4 h. 26 m. 22 s.;
2. Edgard Buchwalder, en 4 h. 27 m.
14 s.; 3 Bollinger, en 4 h. 27 m. 34 s.;
4. Altenberger ; 5. Heilen.
Cassement des amateurs : 1. Bollinger,
en 4 h. 19 m. 20 s.: 2. Guenin , 3.
Wolfanberger ; 4. Ramel ; 5. Lutz.
La crise dans les pêchss
maritimes
Un comuisncemenî
CINQUIÈME GRAND PRIX
DE LA VILLE D'AUCH
Auch, 5 septembre.
> Le Tour du Gers nous promet les participations,
pour les 16 6t 17 septembre,
' de la grande équipe France-Sport, d'une
équipe espagnole et d'une formidable
' sélection de régionaux, mais l'épreuve
| organisée par 1' « Indépendant du Gers»
• va avoir un magnifique prélude avec le
I cinquième Grand Prix de la ville d Aucn
1 On nous annonce, en effet, les partl-
: cipations de Georges Speicher. Roger
Lapébie, Marcaillou, Paul Ohocque, Ga-
!.mar, Tanneveau, Archambault, Le Grejvez,
c'est-à-dire l'équipe de France, [ATHLETISME:
moins Cloarec et Thiétard
• Ensuite, seront également au départ :
Rossi, gagnant de Paris-Roubaix (1937),
jpaul Maye, gagnant du Grand Prix de
lia ville d'Auch (1936), Toon Van Schan- France-lla'ie (ém nin
, dell, A. Van Schandell. Louviot, le Bel- UNE HONORABLE DEFAITE
! ge Bruneau, les Parisiens Krauss. Weiss
et une sélection effectuée parmi les
FRANÇAISE
, meilleurs régionaux, autrement dit un
programme parisien au cœur de la Gas-
Bologne, b septembre
, cogne.
Le match France-Italie féminin s est
Prix des places : 5 fr. et 10 francs. termine par la défaite ce U nance.
' La course sera dirigée par M. Jean POt'is. — 1. Picc n (Ita i- , ir n. 56.
I-euliot, le manager de l'équipe de 2. Canziani (Italie), 10 m. 44 ; 3 .Vellu
! France.
(France). 10 m. 28 ; 4. Cadillac, 9 m.
23.
I HACCARD REMPORTE PARIS-LAON Relais 4 fois 100 mètres. — 1. Italie
Laon, 5 septembre.
49"9/10 ; 2. France, 50" 8/10.
Saut en hauteur. — 1. Nicolas (Fran-
Le deuxième Paris-Laon a remporté ce) et Valla (Italie), 1 m. 56, record
un gros succès.
d'Italie ; 3. Leissner, 1 m. 5J.
i La victoire est revenue, à la surprise Saut en longueur. — 1. Testoni (Ita-
générale, au Liévin Haccard, battant lie), 5 m. 62 ; 2. Renard (France), 5 m.
régulièrement le champion de France 29 ; 3. Boitel (France), 5 m. 01.
Legrand et Candoni.
Disque. — 1. Gabrich < Italie L 37 m.
; Le départ fut donné à 120 coureurs. 85 (record d'Italie) ; 2 Vellu (France)
Ce matin, à Noisy-le-Grand. Au contrôle 33 m. 11 ; 3. Krenner, 32 m. 66 ; 4. Ca-
jde Villerscotteret, le Liévin Haccard dé- dillac, 26 m. 98.
! marre et réussit à prendre une minute 80 mètres. — 1. Bulanl (Italie), 10"
; d'avance, malgré les chasses de Can- 2/10 ; 2. Perroud (rFance)
i doni et de Legrand.
Javelot. — 1. Guibi (Italie), 36 m. 42;
• Classement :
1
2. Behr (Francs), 32 m. 66.
1. Haccard, 135 kilomètres en 2 h. 22'
!39" 'moyenne 39 km.): 2. Hubbatz, de 200 mètres. — 1. Testoni (Italie),
iLaono à T3"; 3. Legrand, de Montrenil, 25 5/10 ; 2. Perroud (France), 26"4/10.
14. Candoni, (Puteaux); 5. Menco (Sèvres);
6. Francheî (Laon).
Roger G0IX remporte
KAERS le challenge du mille
Paris, 5 septembre
[vainqueur à Brasschaet
Aujourd'hui, t>y Stade d'athlétisme de
' f LAPEBIE AVAIT ABANDONNÉ la Porte de Saint-Cloud, la Ligue Pari-
Anvers, 5 septembre sienne d'athlétisme organisait son an-
: ' On se souvient qu'à la suite des incinuel Challenge du mille. Cette épreuve
dents franco-belges du récent Tour de avait groupé les meilleurs coureurs de
(France a Boraeaux, le Français Lape- demi-fond des grands clubs parisiens
jbie avait tout a'abord décime l'offre d= et en particulier Goix, Laforge, Lefèvre.
prendre part au circuit de Brasschaet, Par équipes, le R. C. de France et le
craignant que sa participation à l'é- C. A. S. G. luttaient aux côtés de l'U.
preuve crée des incidents,
S. Métro et de S. A. Montrouge.
i Néanmoins, le vainqueur du Tour de Comme prévu, Robret Goix fut le
France, dans un geste on peut plus vainqueur facile de cette épreuve. U fut
sportif, revenait sur sa décision et vers magnifiquement aidé par Chatillon qui,
,13 heures, débarquait en gare d'Anvers imposant un train extrêmement rapide
;où il fut reçu par deux délégués du Co- dès le départ, réussit à lâcher tous ses
mité d'organisation, accompagnés de adversaires à l'exception de Goix.
,'deux policiers en civil. .
! Peu avant le départ de l'épreuve, M. Ce dernier, à 400 mètres de l'arrivée,
'Roosels, bourgmestre, prenait la parole se détacha irrémédiablement pour
•et incitait la population au calme et remporter très nettemen; et battre le
iCest le départ du Critérium disputé der- ! record de l'épreuve qui appartenait à
irière motos commerciales sur onze tours ! Jules Ladoumègue, avec i'_ 18" 8/10. Le
;du circuit.
[ Au préalable, les organisateurs avaient
pris le soin de changer les numéros du
dossard de Speicher et de Lapébie.
! Le départ est donné à vingt-cinq con-
: currents.
Au premier passage devant les tri-
.bunes, les sifflets commencent à fuser.
Après le premier tour, couvert en
; 10' 42", Dictus menait devant Hendrikx.
Lapébie est cinquième et Spei-
| cher dernier. Par la suite Lapébie ré-
| trograde sensiblement. A chaque pas-
; sage, les coups de sifflets à son adresse
i s'amplifient.
- Vers la fin du deuxième tour.Lapébie
i est accidenté; il casse sa selle et abandonne.
L'abandon de Lapébie rassure
; quelque peu les organisateurs. Kaers,
! qui avait crevé au départ, a refait tout
; le terrain perdu, domine le lot et f ournit
le vainqueur. .
! Classement : 1. Ch. Kaers, 2 h. 1'
'10"; 2. Dictus, à 36"; 3. Volschoot, à 1"
27"; 4. Hendrickx, à 1' 58"; 5. Vissers,
;à 2' 11"; 6. Ronsse, à 4' 51"; 7. Daneels
à, VT 39".
GERARD1N
remporte le Grand Prix
" de l'Exposition
BLANC-GARIN VAINQUEUR
'' DU GRAND PRIX D AUTEUIL
j Paris, 5 septembre.
' Le Grand \rix de vitesse de l'Exposiïtion
véritable revanche du charnpion-
Viat du monde, s'est déroulé, cet apresimidi
au Parc des Princes. Ils étaient
.neuf' concurrents admis à participer à
.cette compétition, tous grands sprm-
." te Gérardin. qui remporta l'épreuve, se
montra aujourd'hui supérieur a ses adversaires
et battit, dans sa demi-finale,
le champion du monde Scherens d une
: r °La deuxième demi-finale revint à
Chaillot, qui s'échappa dès le départ et
battit Van Vliet de 60 mètres.
Enfin en demi-fond (trois manches
; de 30 kilomètres), on voyait s'affronter
: six concurrents français, Grassm, fae-
: rès, Lacquehaye, Vallée, Blanc-Garin et
, M temps de Goix est de 4' 17" 9/10.
Ce temps prouve la grande forme de
ce coureur et ses adversaire- auront certainement
à compter avec lui le 12 septembre
prochain au cours de la rencontre
France-Italie.
Résultats du Challenge du mille
Première catégorie. — 1. Roger Go'*
(R C. F.), 4' 17" 9/10; 2. Chatillon (C
A. S. G.), 4' 19" 1/10; 3. Laforge (U. S.
M.) ; 4. iJicheau (S. A. M.); 5. Chusseau
(R.C. F); 6. Bunel (U. S. M.);
7. Lefèvre (C. A. S. G.); 8. Sacardi (S.
A. M.); 9. Labaud (U. S.,A.); 10. Tonnessi
(C. .A. S. G.).
Par équipes : 1. U. S. M., 18 poin''
2. R. C. F., 18 points; 3. C. A. S. G.,
19 points; 4. S. A. M., 23 points.
Mille 28 catégorie — L Langlois (A.
L. P.), 2. Gerlach (V. G. A.); 3. Fouché
(S. A. P.); 4. Pillot (S. A. P.); 3.
Gervais (A L. P.).
Par équipes : 1. S. A. P., 10 p.; 2. V.
G. A., 11 p.; 3. S. C. C, 24 p.
3" catégorie. — 1. Guérin (A S. P.
T. T.) 4' 29" 1/10; 2. Tornier (1. A. C.) ;
3 Le Nabenec (Poissy A. C.) ; 4 Roed
(R. S. O.); 5. Quintin (S. C);
Par équipes : 1. Marine A. C, 15 p.;
2 S. C, 11e, 25 points; 3. A. S. P. T. T.,
28 points; 4. C. A. Coubevoie, 30 points.
^HaaHliHHh-
[marche!
a r
«BB»BIIII»I»nïU«l(mi'H|1|| péchant
eu uaieaux est tombe ue 100.000 en 1912
a 7(.uuu en 19J5 ue prix mopen du
poisson qui était de 3 ir. 37 en 1913,
cest-a-dira environ 16/17 ir. d aujourd'hui,
est tomoe a 4 ti. (?3 en 1930 et
2 tr. 60 en 1934. tandis que les trais
d armement ont augmente de 60 %. les
prix du poisson ne 1 ont ete que de
ib %. L âge moyen de la flotille da
cnalutiers est de 30 ans 1
Le gouvernement a décidé de porter
la majoration des droits de douane de
4 % à 5 %. afin de pouvoir donner une
allocation compensatrice sur le prix du
combustible et d augmenter le coeit'icient
attribue a la pêche par la loi du
12 juillet 1934.
11 est impossible de pouvoir dés maintenant
évaluer avec précision l'importance
de l'aide ainsi accordée. Les 4 %
de la iol Tasso ont rapporte, pour 1936,
90 millions au lieu d'ailleurs des 100
millions prévus. Par coutte. tes droits
de douane ont ete augmentes il y a
deux mois Toutefois, on peut supposer
qu'après deux dévaluations, notre commerce
extérieur ne se soldera pas pour
1937 par des chiffres sensiblement plus
élevés que pour 1936, étant donné le
réflexe de défense (droits de douane et
contingentements) dans la plupart des
pays. On peut estimer à 100 millions
le produit de la loi Tasso pour 1937 ;
dans ce cas ,1'aide supplémentaire qui
vient de nous être accordée serait de
l'ordre de 20 a 25 millions. Tout en appréciant
ce premier resuietat, nous estimons
qu'il ne peut être considéré que
comme un commencement, car il s'agit
de reconstruiie toute l'industrie.
U nous est agréable de rendre un
hommage chaleureux à M William Bertrand
aui, appuyé d'ailleurs par M.
Chautemps, a lutté presque seul et en.
levé de haute lutte ces mesures à un
Conseil des ministres en gênerai hostile.
Nous avons toujours dit que M.
William Bertrand fut l'un de nos meilleurs
ministres de la Marine marchande
,et M. Henri Tasso est certes de notre
avis puisqu'avant de partir en vacances
il a confié l'intérim de son ministère
à M. William Bertrand.
Nous ne voulons pas médire du ministère
des Finances, mais il n'est guère
rassurant de penser que les modalités
du décret devront être contresignées
par le ministre cies Finances.
L'habitude de compter par milliards a,
sans nul doute, rendu les fonctionnaires
du ministère des Finances insensibles
aux plaintes des petits qui. comme la
pêche maritime, ne demandent que
quelques dizaines de millions I
C'est dans le moment présent que
l'on peut regretter de ne pas avoir de
ministre de la Marine marchande siégeant
au Conseil. M. Henri Tasso est
extrêmement averti mais n est aue soussecrétaire
d'Etat ! Que peut-il contre
les géants de la rue de Rivoli ?
Le nouveau décret n'apporte qu'un léger
soulagement comms une piqûre à
un organisme épuisé. La grande question
reste entière.
U faut tout d'abord une comnensa»
tion intégrale de l'augmentation des
charges sociales. Le coefficient alloué à
la pêche doit être porté à 8 %.
L'assimilation de la pêche à l'agriculture
doit être totale.
Les organismes professionnels chargés
de rationaliser l'exploitation des navires
de pêche doivent être reconnus officiellement.
Ces mesures ne sont aue des moyens
rapides pour fixer l'abcès. Le métier
doit être réorganisé de la base au sommet,
nar les décisions suivantes :
« 1° Création immédiate d'un crédit
hypothécaire pour le renouvellement de
la flotte de pêche. Un projet qui satisfait
l'industrie est d'ailleurs en instance
au Parlement depuis plus d'un an.
« 2° Refonte des transports du poisson
par les moyens d'un bureau de coordination
et par l'emploi de wagons
iso thermiques.
« 3" Propagande intense pour le développement
de la consommation de
poisson particulièrement dans tous les
établissements contrôles par l'Etat. »
Tant que ces réformes n'auront pas
été faites, l'industrie de la pêche ne
vivra pas d'une vie naturelle.
11 faut se montrer satisfait de l'unanimité
qui s'est faite dans la pêche maritime,
mises à part quelques déclarations
intempestives et ridicules de certains
éléments syndicalistes de Lorlent
et de Boulogne-sur-Mer
Une industrie ne vit que si elle le
Organise sous le patronage de l'Ex- mérite. Or la pêche ne se sauvera qu'en
position de Paris, le championnat d'Eu
se disciplinant II faut que dans les lon-
rope de marche aura lieu le lundi 6 sep
gues négociations qui vont s'ouvrir avec
tembre, au Bois de Boulogne.
le gouvernement, elle soit dirigée par
Le départ sera donné à midi précis un Comité exécutif ayant pleins pou-
au Centre Rural de l'Exposition, porte
voirs, comme celui du Comité exécutif
Maillot.
de l'Hôte'lerie
Les concurrents feront deux tours
Au dessus de tout il taut que la pê-
du Palais Artisanal et effectueront enche montre une volonté indomptable
suite quatre tours du Bois de Boulogne de vivre, ou elle disparaîtra ; et le dé-
(le tour mesure 12 k. 300).
cret du 25 août n'aura été qu'une pi-
L'arrivée sera jugée près de la Coqûre de caféine avant deces.
lonne des Nations, vers 16 h. 30.
La route est longue pour ' la recons-
A 18 heures, distribution de prix, salle truction d une industrie des pêches ma-
des Congrès du Palais Artisanal. ritimes digne de notre navs — Chris-
Les concurrents, au nombre de 45 entian MOREUX
viron, représenteront dix nations, la
Suisse, la BeK'-ie, la Yougoslavie, la
Pologne, l'Espagne, la Russie, l'Allemagne,
l'Italie, la Tchécoslovaquie et la
France.
Voici la liste des engagés : Cdst la piiioité
Aebersold Adolf, Gibert. Baiiiy, Sei
bert, Juin, Pagnutti, Corret, Hubert,
Feller Pierre, Caron, Van Harnme, Aebersold
Fritz, Scoudou. Romens, Mi'hala. ii fait vendre !
Godin, Sarrasin, Nowack, Godard Maurice,
Landrin, Eugenio, Zami, Antoi
nette, Covent, Hueber, Maxtin juies.
L< public con-
Barducci, Vandewalle, Debuyser. Feller
sommateut chan
Jacob, Herin. Moser Jean. StrUnc v0_
ge d'année en an-
gler, Bertrand, C. Stel, Van Bràcom.
Godbert. Gaillot, Lorig Henri, Martin
née.. Il ne faut
Samuel, Iouchkoff, Garcia, Brunet.
d ne pas s endor-
Lichte, Giraudeau, Deiaunay, Dautrimir
sur un succès
che, Castarède. Guérin
commercial mo-
Le Congres internationa! de la F.l.M
mentané et le
suivra l'épreuve et se tiendra dans la
meilleur moyen de
salle des Fêtes du Palais Artisanal.
le orolonger con-
A 20 h. 30 un banquet réunira les ofs
t;.e à annoncer
ficiels et sera suivi d'une fête

I
LUNDI 6 SEPTEMBRE 1937
LA JOURNEE SPORTIVE
LE RÈGNE
DU
SPORT - ROI [MME!..,
par Georges POGGI
Une année de plus vient de se ton-
dre suus i emprise du temps. Une
nuuveue vient ue naître. Cela ne
nous rajeunit pas et nous rappelle
avec quelque brutalité, que nos épau-
les ont a supporter le tardeau sup-
plémentaire de trois cent soixante-
cinq jours. Le 111- i de la vie se dé-
roule inexorable, entraînant avec
lui nos plus chères illusions..
Hier, nous espérions en de chimé-
riques promesses; aujourd'hui, en-
core nous noua berçons dans de
do: rêves. Toujours — â de rares
exceptions prés — nus pensées opti-
mistes restent stériles, mais toujours
aussi, nous nous laissons prendre à
la magie de 1 avenir, comme le pau-
vre bougre porteur d'un billet de la
Loterie nationale, nourrit le secret
espoir de se réveiller le lendemain
dans la peau d'un millionnaire !...
Mais sont-ils rares sur tant de postu-
lants, ceux pouvant jouer au coif-
feur tarasconnais, au charbonnier
avignonnals, ou au meunier corré-
zien ?....
Ces petites comparaisons, qui
n'ont rien à voir, certes, avec le rug-
by, nous amènent, cependant, à une
plus juste compréhension des choses
tout en démontrant avec éclat que
si l'homme, comme le sportif, doit
ensoleiller sa vie avec quelques se-
reines espérances, il doit, avant tout,
compter essentiellement et exclusi-
vement sur sa volonté et son travail
pour arriver dans sa lutte avec le des-
tin, à des résultats tangibles. L'an-
née dernière, par exemple, l'A. S.
Montferrandaise attendit douillete-
ment l'heure H de la consécration.
Hélas ! elle ne vint pas !...
Le C. S. de Vienne, pour avoir tra-
vaillé au lieu d'espérer, fut sacré
champion de France. Voilà ce que
nous ne devons pas perdre de vue,
voilà vers quoi de bonnes performan-
ces, au détriment de promesses trop
souvent illusoires.
Tels sont les enseignements ou
passé. Regardons, maintenant, de-
vant nous pour nous rendre compte
de ce que peut être l'avenir.
Septembre !... Nos rugbymen en
culottes courtes bondissent, avec la
balle ovale, sur les vertes pelouses.
Déjà !.. Le règne du « Sport-roi »
dre préparation, un rugbymen ne
peut songer a se mesurer a un ad-
versaire avec le maximum de suc-
cès et le minimum de risques, sans
être passé par les étapes successives
qui conduisent progressivement à la
forme.
Dirigeants de clubs, attention 1 11
ne luut pas que la soli d'argent, ia
perspective de recettes iructueuses,
vous lasse commettre des fautes ir
réparables, voire dangereuses. On
lance dans la bataille, avec un em-
pressement coupable, des Joueurs
ignorant tout des premiers principes
et manquant totalement de prépara
tion. Automatiquement, û s'en suu
une iacture de jeu rudlmentaire. det.
excès, des abus, des bagarres, sou
vent même des accidents dangereux
et stupides. Faute de préparation
physique, les muscles se déchirent
au moindre contact, et l'athlète, qui
portait en lui tous les espoirs de son
club, se voit cloue, par imprudence
au b-'.nc de l'inaction.
« Qui veut voyager loin, ménage
sa monture », dit un bon vieux dia-
ton français. Le manager conscient
de son rôle devra mettre en prati-
que ces sages paroles pour que i'eaul-
pe, dont il a la charge de 1 entraî-
nement, atteigne normalement les
limites extrêmes de ses exactes pos-
sibilités.
NATATION
âTtoûlouse
Les spécialistes du plongeon,
Heinkelé, Cazaumayou, Rodière,
émerveillent le public par leur style,
leur brio, et leur audace, au cours
d'une magnifique réunion
Comme le temps
recommence,
passe I...
En attendant les choses sérieuses,
la préparation du programme est
soigneusement et jalousement élabo-
rée dans l'arrière- boutique. Les se-
crétaires, les manches retroussées,
bâclent les derniers points du calen-
drier. Des ouvriers, malgré les terri-
bles morsures du soleil, achèvent la
réfection du stade, alors que d'incor-
rigibles supporters, à l'ombre et de-
vant un demi de bière brune, discu-
tent sérieusement le coup.
Grands gestes â l'appui, les mor-
dus évoquent des souvenirs, parlent
avec volubilité et une confiance
souvent exagérée d'un avenir tout
proche. Pendant ce temps, des ser-
gents-recruteurs sillonnent toute la
région, à seule fin de mettre la main
sur quelques oiseaux rares. La gam-
me des combinaisons, dans ce do-
maine, se donne libre cours. Mais,
cette année, la chasse s'annonce peu
lructueuse. Les chasseurs manquent
de hardiesse; de plus, le gibier est
rare. Aussi, de toute part, cette
phrase laconique est lancée : « On
prend les mêmes et on recom-
mence !...»
Malgré cela, 11 nous aparaît que ia
.saison qui s'estompe a l norizon, s'an-
nonce brillante. La compétition na-
tionale aura au moins le même inté-
rêt que l'année dernière. La Chal-
lenge Yves-du-Manoir, accompagné
de tournois divers et de coupes ré-
gionales, '^garniront admirablement
bien le calendrier de nos clubs. En
outre, la mise sur pied par la Fédé-
ration française de rtgby de la
Coupe Nationale, créera une parfaite
émulation et fera revivre, comme ja-
dis, les grandes rencontres interré-
gionales.
Que vont faire les clubs régionaux
au cours de la iuture saison î nous
ont demandé certains de nos lecteurs
sportifs.
N'ayant pas la prétention d* jouer
aux voyantes, nous n'avons pas eu
la réplique immédiate. Ne vous in-
quiétez pas, nous serons plus élo-
quents dans quelques Jours.
Mais, d'une manière générale, et
après avoir pris la température de
tous les clubs régionaux, nous pou-
vons dire que tous, sans exception,
peuvent avoir l'ambition légitime de
faire une belle et grande saison.
Partout la confiance règne, le moral
est excellent. Heureux présages pour
l'avenir 1...
La saison de rugby 1937-1938 s'an
nonce brillante et particulièrement
fertile en nombreuses et intéressan
tes rencontres, qui opposeront les
meilleures équipes du i ays. Avec le
championnat de France, le Chai
leime y ves-du-Manoir. les Tournois
du Sud-Oue. t. du Sud-Est, Alpes-
Lyonnais, les Coupes du Midi et de
la Méditerranée, nos publics méridio-
naux pourront u loisir satisfaire
leurs goUts de connaisseurs.
D'autre jart. les CIUDS apercevront
constamment devant eux. un avenir
souriant et prometteur, grâce à une
saison copieusement fournie en ren-
contres importantes. minutieuse-
ment et intelligemment agencées.
Aussi, tout ie monde y trouvera
son compte et le sport-roi. aiguillé
vers de nouvelles et vigoureuses con-
ceptions, pratiqué par des équipes
de valeur et ae qualité, connaîtra
un succès depuis longtemps, sans
doute, inégalé.
Cependant, avant d'aller plus
avant, nous tenons â formuler quel-
ques reserves et à prodiguer quelques
ci .îseils
Pas plus qu'un candidat ne sa-uralt
alironter un examen sans la moin-
1937-1933 !... Au gui l'an neuf 1.
Puisse cette nouvelle saison nous ap-
porter, avec un rugby toujours plus
pouiaire, l'heureuse certitude de la
grande prospérité du « sport-roi »
irançais. Et puisque nous y sommes
— n'est-ce pas le moment ï — nous
allons formuler quelques vœux a
l'adresse des rugbymen de chez nous
Aux innombrables joueurs — lu-
turs champions, nous souhaitons
courage et persévérance, qualités
sans lesquelles il n'est pas de salut
pour cslui qui veut sluustrer. En
rugby, plus qu'en aucun autre sport.
ie génie, c'est-à-dire le talent ou la
classe — comme vous voudrez — est
une longue patience.
Aux CIUDS régionaux, nous souhai-
tons qu'as trouvent bientôt la ré-
compense de leurs eiiorts méritoires.
Nul ne sera plus heureux que nous,
le jour où i titre quelconque tom-
bera sous leur assaut vainqueur.
Aux dirigeants, nous sounaitons de
savoir diriger, dans le seul but de
taire triompher une cause qui leur
est chère. Aux autres, a ceux dont
l'intérêt et le goUt dss décorations
dictent les actes, nous désirons une
élimination définitive et prochaine
Aux entraîneurs, nous conseillons
la patience et la science. La patience
parce qu'il en iaut pour s'occuper
ce joueurs dont la tête est souvent
« enflée ». La science, parce qu'elle
sert a parachever les " conditions de
succès a une équipe.
Aux dirigeants iedéraux, nous de-
mandons d'agir avec la mansuétude
nécessaire a 1 exercice de leur charge
A la Commission de discipline,
nous souhaîtons de triturer les « af-
faires > avec une main d'acier gan-
tée de velours et de manier le glaive
de la justice avec le même soin qui
guida la main du chirurgien.
Au rugby irançais, en général,
nous souhaitons les clubs et ies
champions qu'il mérite. En un mot,
nous voudrions cette saison 1937-
1938 bi:.i meilleure que les autres.
Au fait, pourquoi ne serait-elle
pas meilleure ?
Le poète a dit : « Les plus mélan-
coliques retours sur le passé finis-
sent en cris d'espérance. »
Pourquoi, à l'aube de cette nou-
velle année sportive, ne laisserions-
nous pas échapper ces cris d'espé-
rance ?
Toulouse, 5 septembre.
Ije T. Q E. U. — club ornnisports —
doni la glou'e rayonnante deboide les
barrières ne notre Midi et reliausse le
prestige ae la natation irançaise. ne
perd pas une occasion pour démontrer
avec éclat son étonnante vitalité.
Apres ses précédentes sorties victo-
rieuses et avant ses croisières vers l'Al-
gérie et le Maroc — heureux tritons
toecistes 1 — le grand club Toulousain
a tenu à présenter à ses nombreux
amis de la Cite Rose une ultime réu-
nion à laquelle participaient le cham-
pion de France de plongeons. Heinkelé,
du S C. U. F., et de son camarade de
club Cazaumayou. accompagnés des
& Enfants de Neptune », de Perpignan.
A cette terrible coalition, les Toulou-
sains opposaient leurs meilleurs repré-
sentants, actuellement en belle forme.
Ce gala nocturne eut lieu avant-hier,
samedi dès 21 h. 30 à la piscine Ernest-
Dufer.
En dépit d'un otel menaçant, les spor-
tifs n'hésitèrent pas à effectuer l'agréa-
ble promenade des Ponts-Jumeaux.
La réunion, de ce fait, obtint un bon
succès populaire, doublé d'un excellent
succès sportif, puisque les adversaires
aux prises réalisèrent de très honora-
bles performances.
D'abord, les plongeons émerveillèrent
le s spectateurs par leur style, leur au-
dace et leur brio. Plongeons olympiques
classiques et humoristiques, se succède
rent durant de longs instants.
Le public toulousain — nous en avons
la conviction — reverra avec beaucoup
de plaisir les Heinkelé, Cazaumayou et
f^iOcli ère
L'autre partie du programme compre-
nait des courses et deux matches de
water-polo.
Parmi les courses, le 400 mètres nage
libre (messieurs) et le 100 mètres na-
ge libre (dames) furent nettement les
plus intéressants.
Aux 400 mètres ,1e jeune Desbonnet
se tailla une belle victoire, se payant
même le luxe, au passage, de battre le
record des Pyrénées du 300 mètres, qu'il
couvrit en 3' 56".
Aux 100 mètres dames, Mlle Malou
Lagarde — dans un mauvais jour — ne
put prendre sa revanene sur sa redou-
table rivale catalane, Mlle Olivet. Mlle
Lagard edut s'incliner dans les derniers
mètres .après avoir été toujours en
tète.
Plus heureuse, aux 100 mètres dos,
Mlle Lagàrde. tout en battant Mlle lOi-
bet. abaissait le record des Pyrénées de
4'10e de seconde.
Enfin, les deux matches de water-po-
lo ne présentèrent qu'un intérêt relatif,
et se terminèrent au net avantage des
deux équipes toécistes devant Marengo
et Perpignan.
Icycusmé I
SVOBODA
champion tt france m roule
des amateurs et Ingéniants
Les Bables-d'Olonne, 5 septembre.
Les dirigeants de l'U. V. F. avaient
choisi cette année le bocage vendéen i
pour y disputer le championnat de
France amateurs et indépendants, sur
route, sur une distance de 135 kil-imè-
tres.
Cent quarante concurrents sont pré-
sents au départ.
Dès les premiers kilomètres, Bien
Abid tente un démarrage avec Revel et
Cognât. Le trio prend quelque centaine
de mètres d'avance ; mais ils sont re-
joint par le groupe de tète, et c'est en
peloton compact que la traversée de
Jean-de-Monts est effectuée.
A l'arrière Dugast et Gonthier crèvent
et ont 2 minutes de retard.
A Saint-Gilles-Croix-de-Vie, les Bor-
delais Vadel et Cazenave tombent, mais
peuvent poursuivre.
Munier, qui est tombé aux environs
de Chalans, doit abandonner, ayant
cassé son vélo.
Goutorbe et Dassé crèvent et sont très
handicapés, car le train est très ra-
pid3.
A Chalans, Rognât, Talle, Danguillau-
me, Hugues et Thomas font une échap-
pée qui n'a pas de suite.
Rognât récidive quelques kilomètres
plus loin et s'échappe avec Clément et
Hugues. Us sont rejoints 43 kilomètres
avant l'arrivée.
1
Puis Spaperi part. Svo'ooda, Couderc
Pyrénées du 300 mètres en 3' 56". Le ' et Paramon se lancent à sa poursuite.
C'est une nouvelle tentative manqué3.
A 20 kilomètres des Sables-d'Olonne,
Le Championnat de France
D'ECHECS
Journée du 5 Septembre
100 mètres trasse. — 1. Séverin
(T. O. E. C, en 1' 24" 4/10; 2. Rodière
(E. N. Perpignan), en 1' 30" 8/10; 3. Ar-
naud (T. O. E. C), en 1' 48" 2/10;
Aversenq (T. O. E. C), en 1' 48" 3/10;
5. Canal (T. O. E. C, en 1' 50" 8/10.
400 mètres nage libre. — 1. Desbonnet
(T. O. E. C), en 5' 20" 6/10; 2. Soulié
(T. O. E. C), en 6' 23" 4/1C; 3. Fléchi
nos (E N. Perpignan).
Aux 100 mètres, le Catalan Fréchinos
passe avec une légère avance sur Des-
bonnet. Celui-ci comble d'abord son
handicap, puis force l'allure. Aux 200 mè-
tres, il réalise le temps excellent
de 2' 30". alors que Fréchinos, épuisé
par l'effort abandonne. Desbonnet, dont
l'allure est superbe, bat le record des
De gauche à droite : les maîtres KAHN et REYSS
(Photo Seemann)
LES RÉSULTATS ENREGISTRÉS
Les diverses épreuves du programme
donnèrent les résultats suivants :
£0 mètres nage libre. — 1. Canal
Ci. O. E. C), en 36" 8/10; 2. Ayribat
(T. O. E. C), en 37" 2/10; 3. Laudet
(T. O. E. C), en 38" 8/10; 4. Aversenq
(T. O. E. C), en 39" 6/10.
100 -nètres nage libre (classement au
temps). — 1. Le Bras (T. O. E. C),
er 1' 4" 8/10; 2. Calestrenc (T.O.E.C.),
en 1' r"; 3. Durand (T. O. E. C.) et Vila
(E. N. Perpignan), en 1' 9" 6/10.
jeune espoir termine très fort et enlève
1P nremière place sans être inquiété.
100 mètres nage libre (dames). —
1. Mlle Olivet (E. N. Perpignan), en
1' 23" 9/10; 2 Mlle Lagarde (T.O.E.C.),
en 1' 25"; 3. Mlle Schectman (T.O.E.C.),
en 1' 31"; 4. Mlle Lebras (T.O.E.C.),
ei 1' 38" 4, : 3.
Jusqu'aux 75 mètres, Mlle Lagarde est
en tête et donne l'impression de pouvoir
gagner i'épreuvè. Dans les 25 derniers
mètres. Mlle Olivet remonte irrésistible-
ment et gagne sans discussion.
100 mètres des (dames). — 1. Mlle La-
garde (T. O. E. C). en 1' 36" 6/10;
2. Mlle Olivet (E. N. Perpignan, en
1' 42" 2/10.
Mlle Malou Lagarde bat le record des
Pyrénées, r ri était de 1' 37".
Relais (4x100). — 1. Equipe I du
T. O. E. C. (Lebras. Desbor^X, Calas-
trenc), en 4' 38" 6/10 ; 2. Equipe des
« Enfants de Neptune » de Perpignan
(Acézat. Radondy, Vila. Fréchinosi, en
4' 52" 6'10 ; 3. Equipe II du T. O E C,
en 5' 19".
EXHIBITIONS DE PLONGEONS
Les spécialistes Heinkelé, Cazau-
mayou, du S. C. U. F.; Rodière, de
Perpignan; Auzié et Laborie, du T. O.
E. C, rivalisent de brio dans toute une
série de plongeons. Les deux champions
parisiens particulièrement, emballent
la foule, qui ne leur ménage pas ses
applaudissements. Cette longue et bril-
lante démonstration fera date dans
l'histoire de la natation toulousaine.
MATCHES DE WATER-POLO
L'équipe II du T. O. E. C bat le Tou-
louse-Cheminots-Marengo-Sports par 6
buts à 0.
A la ml-temps, le score était de 4
buts à 0 en faveur du T.O. E. C, qui
doit sa victoire à la plus grande vitesse
d'ensemble de son équipe.
Le T. O. E. C. II bat les « Enfants
de Neptune »» de Perpignan par 9 buts
à 1.
Match sans histoire ,à l'entier avan-
tage des Toécistes, supérieurs d'une
classe à leurs courage ox adversaires
catalans.
Aujourd'hui dimanche, par excep-
tion, les épreuves du Championnat iront
pu se dérouler au Parc des Sports.
C'est dans la salle de café du Grand
Hôtel que les concurrents se sont af-
frontés
Peu de luttes, d'ailleurs, un grand
nombre de joueurs étant libres. Quel-
ques Jolies parties sont cependant à no-
ter.
Nous donnons ci-dessous les résul-
tats de cette troisième journée, qui ne
Gousset. Couderc, Spaperi et Lafosse se dément pas les promesses faites p*ar les
sauvent à leur tour. Le peloton, que mè- deux premières On peut d'ores et déjà
ne Le Nizerhy, rattrape les fuyards '
15 kilomètres avant l'arrivée.
Quelques kilomètres plus loin, Svobo-
da part seul et fournit un effort suffi-
samment long pour garder une avance
de quelques secondes sur ses adversai-
res au moment où il passe la ligiie d'ar-
rivée.
Résultats : 1. Svoboda (C.S.I.), les 135
kilomètres en 3 h. 17 m. 31 s.; 2. Lafosse
(Lille), à 3 secondes ; 3. Pellet (Paris),
à une roue ; 4. Paramon (Paris); 5. Bu-
reau (Paris); 6. ex-œquo, Aragno (Mar-
seille), Sicard (Gironde), Beghelle, Dor-
gebray (Paris), Piven (Loiret), Levêque
(Haute-Vienne), André Pothier (Paris),
Prévôt (Gironde), Samson (B.-P.), Bal-
lion (B.-P.). Darongh (Allier), Soubieux
(Loiret), Rognât (Aisne), Lebaudy 'Sei-
ne-Inférieure), Chazaud (Gironde), Hu-
gues (Isère), Calvo, Carrée (Gironde)
prévoir que les finales nous donneront
d'excellentes parties. Dans le tournoi
principal, surtout, il est probable que
les luttes seront terribles. D'anciens
champions de France sont face à face ;
chacun voudra reprendre ls titre perdu.
Ce sont de grands joueurs connus dans
tout le monde des échecs et les fer-
vents qui se trouvent à Toulouse se ré-
jouissent de la perspective de combats
magnifiques.
Avant-hier samedi, à 21 heures, la
série des conférences et manifestations
diverses a débuté par une conférence de
M. Victor Kahn, particulièrement tech-
nique et, pour cette raison, suivie des
seuls adeptes. Les autres séances et no-
tamment les séances de parties simul-
tanées ou à l'aveugle seront plus acces-
sibles
Avec science, le maître expliqua quel-
Menaydier (Aude), Danguillaume . !.?qiie»iiny (M. James);
tlllt Koisy !A Marie); tm. Kii'ix 11 IC Pe-
uuj, iuT, Lupu UNI, Pcrlbaig),
•ATHLETISME:
*
Les Finlandais battent
les Anglais par 92 points à 77
Helsingfors, 5 septembre.
Résultats :
110 mètres haies. — 1. Finlay .(Angle-
terre), 14" 7/10.
400 mètres. — 1. Brovn (Angleterre),
47" 7/10,
Saut en hauteur. —• 1. Kotkas (Fin-
lande) 1 m. 85.
Lancement du poids.
(Finlande), 15 m. 25.
1. Baerlund
5.000 mètres. —
14' 31".
1. Maki .(Finlande)
1. Iso Hollo
PRIX D'EPER-NAÏ
(Monté)
90.000 francs i 2.600 mètres
201. Melusin (M. Dubreuil); 205. Miky Wil-
liams lAlb. Tamberi); 206. Mauve lE. Ne-
veux): 207. Maurico B (J. Bertho); 208. Mai-
llyt (Ad. Lambert); 212. Monbeguln T (Jolie);
213. Mousko Wiliams (M. Perlbarg); 214. Mé-
c.inuas (A. Morel); 215. Moscovie (R. Gayet);
916 .MFalibran (F. Riaud);; 217. Mac Kin
Wilkes (M. CapovUa).
PRIX D'ARTOIS
(Monté)
14 OOOO francs ; 2.250 mètres
302. Maria (A. Gulgot); 303. Maitena (E.
Fortin); 304. Madras (F. Riaud); 308. Majes-
tueux (M. Déjean); 307. Maffia (N. Perlbarg);
309. Mandataire (Seroin)t 311. Madika lE.
Neveuxij 312. Malauventre (A. Morel).
PRIX DE SAINT-ETIENNE
(Attelé)
20.000 francs ; 2.8O0 mètres
ios. Le Bienfaisant (C. Verzele); 405. Kola
(M Roussel); 406. Kelbia IRosimonard) : 407.
Loulou Guy Cavey); 409. Kalentin (J. Cby-
rtacos): 410. Keyd (R. Cer Maillard); 411.
Ki lia III H. Masson); 412. Loupiac (G. Bot-
toui): 413. Ixira-Maire tP. Mequlgnon); 414.
Ktrçhlî III (Le Marie); 415. Knotck out W
UH. Gayet); 419. Kade D (M. Dumontier).
PRIX FUSCH1A
(Monté)
80,000 francs ; 2.900 mètres
SOI. Josué (E. Carré); 502. Kenai (A. Mo-
rel); 503. Kabyle II (E. Marie); 509. K. Pou-
lotte (Rodimonard) ; 511. Karnao CE. Neveux).
PRIX DE BLAYE
(Attelé)
14.000 francs; 2.8O0 mètres.
60t. Joli Rlou IM. Lammerant): 602. Klaude
ISouchon); 603. Jouvencelie W U. Prosper);
605. Jaspar (R. C. Simonard) ; 606. Keend
(D'Haene); 60?. Jamaïque (C. Verzelle); 611.
Jinney d'Or (M. Duhreull); 612. Kamala
(L. Carré); 613. Kerouan (H. Masson); 614.
Kakoplioula IP. Viel); 617. Khazatiat (Ad
Tamberi); 618. Kaolin V (Ed. Picard ; C20.
Kama Deva 11 (Vanlandeghem); 622. Keesmy
lO'Vromant) : 623. Krach (M. Perlbarg).
PRIX DE PERPIGNAN
20.000 Irancs : 2.9000 mètres
701. Huguette (J. Demulder); 702. Helena
(Wludelf); 703. Jéricho (Alb. Tadberl); 704.
Kaki (Deheegher); 705. lngeiource (Perlbarg)
706. Harry P. (X); 707. Iras-tu 1111 (M. Gou-
gean); 708. jasmin VU (J. jansen); 713. Jar.
narcv (A. Sourroubllle) ; 715. infante U.
Bertho); 716 Jonqulères D uM. Dumontier);
717. Vison-du-Canada M. Moral); 718. Incré-
dule 'Snnchon); 719. Hep Hop And (Essartial;
721. Honoré 101 (Prosper),
pnos'osrics
La Veine (Augure) : Knox-II et Koisy —
Monsko Williams et Maurico-U — Marquis
de Normandie ei Marfa — Keydt et Lance-
lot — K. Poulotte et, Karnac — Kamala et
Krack-M — Jéricho-V et Infante.
Le JocHeu (Vigilant) : Knoxe-ll et Lals-
sez-mol-pas-ier — Moscovie et Mousko Wil-
liams — Madras et Madika — Kalentin et
Klba-llI — Karnac et La Gachotte — Keen-
D et Jaspar — Infante et Kalentin.
Paris-Sport (Lynx) Knox-Il et Koisy —
Mousko Williams et Mac Klnney Wilkes —
Marquis dn Normandie et Madras — Lan-
,-eloi et Kirghlz-llt - K. Poulotte et Kar-
nac - Keen-D et Jaspar r- infants et Ka- , pionnat au monde était organisé
lent ln, i Afrique du Sud,
Saut en longueur. — 1. Luoma (Fin-
lande) 7 m. 03.
Relais 4 fois 800 mètres. — 1. Angle-
terre, 7' 39".
1.500 mètres. — 1. Samkana (Finlan-
de) 3' 53" 4/10.
Javelot. — l. Jarvine (Finlande),
76 m. 47.
3.000 mètres steeple/
(Finlande) 9' 33" 6/10.
Relais 100x300x300x400. Angle-
terre, 1' 54" 1/10 ; 2. Finlande, 1* 55" 3/10
100 mètres. — Holmes (Grande-Breta-
gne), 10" 6/10.
Perche — 1. Mlndroth (Finlande)
3 m. 93.
Disques. — 1. Kockos ^Finlande),
48 m. 79. •
800 mètres. — 1. Stockard .Angleterre)
1' 53" 8/10.
Finalement la Finlande bat l'Angle-
terre par 92 points à 67.
BOXE
Le championnat du monde
poids p. urne
PETE SARRON CONSERVE
SON TITRE
Johannesburg, b septembre
Hier, devant pîus de 20000 spectateurs
le champion du monde des poids plume
Pete Sarron a battu son chalenger Fred-
die Miller aux points en 12 rounds.
Miller fut envoyé au tapis pour trots
minutes au cours de la dernière reprise
et c'est avec un confortable av«ri âge
que Pete Sarron conserva son titre.
C'est la première fois qu'un chfi""1
en
2. Ing. Roux, un point et demi ; 3. Dr
Escande, un demi-point ; 4-5. Crédot et
Sardmg, 0.
Poule C : 1. Pelle, deux points ; 2.
abbé Coustet, un point (sur une) :
3. Prost, un point ; 4-5 Ing. Royer cî
Dr Ruffié. 0.
Tournoi juniors
Classement. — 1 Y Mallet, deux
points ; 2-3. Figarède René et André
Figarède, un point; 4. Bernard Figarè-
de, 0 ; Gondal, 0.
Tournoi féminin
Classement. — Mme Cazenave, un
point ; Mme Zimmermann 0.
LA JOURNÉE DE LUNDI
6 SEPTEMBRE
Dans la quatrième ronde du tournoi
principal jouent : Rometti contre Gro-
mer, Kahn contre Gibaud, Anglarèa
contre Dr Bergraser, Baulier contre
Reyss.
Dans le tournoi majeur : Legrain con-
tre Dr Boué, Retout contre Szpacen-
kopf, Joinaux contre Viaud, Sapin con-
tre Aubert, Croizay contre Zimmer-
mann.
Dans le tournoi mineur : Poule A :
Cazenave contre Mayer ; Caubère con-
tre Guémard ; Paule B : Sarding con-
tre Limât ; Dr Escande contre Crédot ;
Poule C : Abbé Coustet contre Pelle.
Dans le tournoi féminin : Mme Zim-
mermann contre Mme Cazenave.
Dans le tournoi juniors : Mallet con-
tre B. Figarède, A. Figarède contre
R Figarède.
RÉSULTATS
DE LA DERNIERE HEURE
Les tournois principal et juniors étanl
aujourd'hui au repos, nous n'avons à
signaler que les résultats de la oroi-
sième ronde des tournois majeur et mi-
neur qui se jouèrent dimanche après-
midi au siège de l'Echiquier Toulou?
sain.
Voici les résultats actuellement con-
nus ;
Dans le tournoi majeur, gagnent :
Joinaux contre Aubert ; Viaud contr»
Rétout ; Croizay perd contre Legrain ;
nulle : Zimmermann et Sapin.
Dans le tournoi mineur : Poule A i
gagnent, Mamy contre Guémard ; Gué-
mard contre Cazenave ; Mamy contr*
Mayer ; Poule B : gagnent, Sarding
contre Dr Escande ; Limai contre Roux;
Roux contre Crédot ; Sarding contr«
Crédot ; Poule C : Royer gagne contr*
Dr Ruffié.
CONFÉRENCE
DE M CHARLES PELLE
ET CONCOURS DE PROBLEMES "
Nous rappelons aux amateurs d'é-
checs que le programme du Champion-
nat prévoit pour lundi 6 septembre, à
21 heures, au Café Criôtal-Palaoe, la
conférence de M. Charles Pelle, probléV
miste bien connu x sur « quelques thè-
mes dans le problème en deux coups ».
La conférence sera suivie d'un con-
cours de solutions et d'études doté de
prix.
L'
DANS LES TALONS;
et ne pas oser manger! j
"Votre estomac crie famine et vousj
n'osez pas le satisfaire car chaque bou-
chée prolongera votre supplice digestif.
Vous mangez de moins en moins et,
faute de nourriture suffisante, votre état
général s'affaiblit à un tel point que
vous n'avez plus la force de lutter contre
les infections qui vous entourent. Les
lourdeurs après les repas, les embarra»
gastriques, l'haleine fétide du début
préparent le chemin à la çastrite, la
dyspepsie chronique, et même à des
maux plus graves encore.
En général tous ces troubles sont dus
à un excès d'acidité stomacale que vous
pouvez neutraliser en prenant après
chaque repas une petite dose de Magnésie
Bismurée dans un peu d'eau. En empê-
chant la fermentation des aliments, la
Magnésie Bismurée fait disparaître en
trois minutes : renvois, aigreurs, bouch»
amère, flatulence, aérophagie, et toute!
les misères digestives. La Magnésu
Bismurée est en vente dans toutes le»
pharmacies, en jjoudre et comprime»!
Frs. 10. et 14.85.
ÎT6iÎR¥àÏÏED"!
KALHED CHAMPION DE GRAND FOND
Paris, 5 septembre.
Ce matin, sur 25 kilomètres, la Ligue
de Paris d'athlétisme a fait disputer
son annuel championnat de Paris
grand fond,
L'Algérien Kalhed, actuellement à'
Paris, remporta une facile victoire sur
l'Algérois Bcurachédi et le Parisien
Leriche.
Voici les résultats :
1. Kalhed (individuel), 1 h. 29'29" 4/5;
i. Bourechêdi (C. o. B.), i n. 3i'36"- 3.
l.erume (E: (J. B . M.), 1 h 31'47" 4/5; 4.
Bours (S. O. E .), 1 h. 37'4" 3/5; 5 Joli
(U. A., du XVI), l h. 38' 34" 4/5- 6. De-
niel (S. F.); 7. Corvlster (C O.'B.); 8.
Rulet (C. A. de Courbevole); 9 Beck (C
A. S, G.); 10. Bouty (A. s. Cheminots
Etat).
|LoJe_rse National^
mie* nu awwtiui i —»
AUJOURD'HUI
DIXIEME DE SILLET
r
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Oui! votre beauté exige
une peau libre !
A droite, regarder la mousse a grosses bulles d'un
•avon tendre ; voyei, pas de pénétration des pores,
donc nettoyage "en surlace". A gauche, la
mousse de Cadum : excellente pénétration du
pores, nettoyage " en profondeur ".
vous voulez que votre beauté vive
SI
et s'épanouisse, il faut libérer votre
peau, c'est-à-dire en dégager les pores.
Mais un savon tendre ne peut nettoyer
à fond votre épiderme. Sa mousse à
grosses bulles est impuissante à pénétrer
dans les pores de la peau. Ceux-ci,
peu à peu, s'obstruent, la peau dépérit
et se fane, faute d'air.
Avec le savon Cadum, c'est le
contraire. Séché à fond, il donne une
mousse à bulles microscopiques qui
dégage tous les pores sans les élargir,
grâce à ce merveilleux ingrédient de
beauté : la lanoline.
Et non seulement elle nettoie les
tissus, mais elle assouplit la peau, la
satine, lui donne ces fraîches couleurs,
charme radieux du fameux " Teint
Cadum ", le teint des femmes qui plaisent
et qu'on n'oublie pas.
SAVON
Cadum
LES AUDITIONS PAR T. S. F.
PROGRAMME DU LUNDI 6 SEPTEMBRE
Musique ae chambre
13 h. 15, Radio-Paris : Mélodies j 13 h. 15,
Parls-P.-T.-T. : Chansons ; 13 h. 45 : Luxembourg
: Récital de chant i 15 h. 46, Radio-
Paris : Pièces pour violon -, 16 heures, Paris-P-T.-T.
: Quatuor avec piano de Schumann
; 17 heures. Lyon-P.-T.-T. : Rectal
de piano et violoncelle ; 17 h. 45, Marseille :
' Musique de chambre ; 18 heures. Paris-P.-
T.-T. : Mélodies, pièces pour piano ; 19 h.
80 Radio-Paris : Pièces pour piano et altoflûte
: 21 h. 05Radio-Citê : Freddy Daniel
(pianoî
Musique léger*
8 h. 30 Bordeaux-Lafayette : Œuvres de
Nlcolaï, Blzet, Gillet ; 11 h. 45, Lille-P.-T.-T.
Œuvres de Cimarosa, Ganne Friml : 12 heu
rse, Radio-Paris : Orchestre Jachara ; 13 h.
15, Strasbourg : Œuvres de Bosc. Lecoq,
Lehar ; 14 h. Poste Colonial : Œuvres de
Waldteufel, Christiné, Lévadé ; 17 heures
Radio-Paris ; Orchestre Ellis j 17 heures,
Bruxelles-Flamand : Œuvres de Blockx.
Tostl, Finck ; 19 h. 55 Badio-Cité : Crochet
radiophoniqme ; 21 h. 15 Luxembourg : Pêle-mêle
musical ; 22 h. 45, Orchestre du
Club des Oiseaux.
Théâtre — Sketchei
14 h. 40. Radio-Paris : Le quatrième convive
(A. Vaiabreguee). ; 19 h. 55. Poste Parisien
: La table tournante, sketch de P. Bergerac
; 20 h.15, Poste Parisien : Max Régnier
et sacompagnie .; 20 h. 30, Paris-P.-T
T. : Pêcheurs d'Islande de Loti (ext.) ; La
Mer de J. Julien j Cyclone de S. Gantillon
20 h. 30. Marseille : Soirée littéraire ; 20 h
30, Grenoble : Parrain de Noël, Oudon
21 h. 40, Poste Parisien : Un drame rapide
(M. Diamant-Berger)
Emissions varié**
Î4 h. 15, Radio-Paris : Les dessous réels
des romane célèbres, causerie ; 17 heures,
Paris-P.-T.-T. : Poésies ; 18 heures. Radio-
Paris : Demi-heure artistique ; 18 h. 15,
Poste Parisien : Quelques vers de A. Mérat
et L. Valade.
Concerta eymphonlquM
10 h. 30, Radio-Paris : Œuvrs de Lulll. Rameau,
Daqum ; 10 h. 30,Tour-Eiffel : Concert
de Vichy ; lin .45, Nice-P.-T.-T. : Œuvres
de Berlioz, Urieg, Verdi j 13 h. 30 :
Poste Parisien : L'Arlésienne, suite d'orchestre
tBizet) ; 16 heures : Strasbourg
Œuvres de Massenet. Chabdier, Vidal ;
20 h. 30. Bruxelles français : Œuvres de
M, Poot.' Debussy. Grieg ; 20 h. 30 ; Lille-
Limoges : Orchestre national, dir. Rosenthal
; 20 h. 45. Radio-Paris. Bordeaux-Nice,
Montpellier : Gala de musique franaise (Vichy)
; 22 h. 05 -. Radio-Cité : Festival Ravel.
lhéatr* lyrique
18 h. 30, Paris-P.-T.-T. : Sélection d'opérettes;
20 h. 15. Bruxelles français : Siegfried
de Wagner pr. et deux actes (Vichy) ;
20 h. 30, Strasbourg, Lyon, Rennes : Le
chevalire à la Rose de R. Strauss Idlr. par
l'auteur).
TOULOUSE-PYRENEES
6 h. 30 à 8 h. 30, Relais de Paris-P.-T.-T. :
Mtéo .informations, revue de presse, disques;
11 h. 30 à 11 h. 35, Journal parlé (première
émission ; 11 h. 35 à 11 h. 45, Relais de la
Tour-Eiffel : Cours ; 11 h. 45 à 12 h. 45. Relais
de Nice : Concert j 12 h. 45 à 13 heures,
Relais de Paris-P.-T.-T. : Informations ;
13 heures à 13 h. 30 Relais de Grenoble :
Concert -, 13 h. 30 à 14 h. 30, relais de la
Tour Eiffel : Cours, bourse météo. Emission
économique et. sociale ; 14 h. 30 à 15 h.
45, Relais du Poste national : Concert ;
15 h. 45 à 16 heures, Dais de la Tour Eiffel,
Cours ; 16 heures à 16 h. 15, chronique :
Les Bastides par M .Espouy, docteur vétérinaire
j 16 h.15 à 16 h. 50. Relais de Strasbourg
: Concert ; 16 h. 50 à 17 heures, relais
de la Tour Eiffel : Cours ; 17 heures
à 17 hures 45, relais de Lyon : Concert ;
17 h. 445 à 18 h. 30, Relais de Marseille :
Concert i 18 h. 30 à 19 heures, concert symphonique
: Orchestr esous la direction de
M. Henri Combaux. Programme : Mamz'elle
Carabin, ouverture (E. Pessard); Deux es-
auisses antiaues (D. E. Ingelhrecht, a( scaphee
b) driades j Histoires (Jacques lbert),
a) La marchande d'eau fraîche, b) La meneuse
de tortues d'or, c) Le petit âne blanc;
Kermesse (Bejamin Godard) ; ntermèdes
27.
do chant par MUe Pouech i, 19 heures A
19 h. 30, Relais de Parls-P.-T.-T. 1 Radio-
Journal de France j heure «exacte ; 19 h.
30 k 19 h. 35, Relais de Parls-P.-T.-T. : Météo:
19 h. 35 à 19 h. 50. Relais de la Tour-
Eiffel t Emission économique et sociale ;
19 h. 50 à 20 heures : Communiqués divers;
disques 1 20 heures a 20 heures 15 : Journal
parlé (deuxième émission) ; 20 h. 15 à 20 h.
30 : Disques j communiqués ; 20 h. 80 à
22 h. 30 ; Relais de l'orchestre national 60ns
la direction de M. Rosenthal « Paulus »,
• Oratorio ». de Mendelsshohn ; • Socrate »,
E. Satlé : vers 22 h. 30 a 23 heures, Parls-P.-
T.-T. : Informations, météo ; 23 heures à
23 hures 30 : Toulouse-Pyrénées, musique
de danse.
RADIO-TOULOUSE
8 h. 45, Mélodies. — 11 h. 65, Orchestre
de salon : Marche mlgonno (Poldlnl), —
12 h. 30, Orchestre viennois — 12 h. 45,
Quart d'heure des abonnés. — Fantasle radtophonlque
; « Paname ». — 13 h. 45, Musique
militaire. — U heureslnformattons. —
18 heures, fox-trot. — 18 h. 15, Opérettes,
chants. — 18 h. 40, Orchestre symphonlque.
19 h. 15, Refrains musette. — 19 h. 45 section
théâtrale : « Les Saltimbanques ». —
20 heures. Pour réussir dans la vie. —
20 h. 30- orchestre viennois. — 20 h. 45, concert
varié. — 21 h. 15, fantaisie radlophonlque.
— 21 h. 30. orchestre militaire. —
22h. 15, concert varié. — 22 h. 30. orchestre
.opérettes. — 22 h. 45, chansonnettes. —
23 heuresQuelques valses. — 28 h. 15 extrais
de films, chans. — 23 h. 35, Caveau de
minuit. — 23 h. 45. Le Journal sans papier
de l'Afrique du Nord. — Fin de l'émission.
LA TEMPÉRATURE
LE TEMPS DU « SEPTEMBRE A 7 HEURES
AU fi SEPTEMBRE A 7 HEURES
Températures maxima du 4 septembre, _
Perpignan, Marseille, Marignane, 31 ;
Upalx Montéllmar. 30 i Angoulme, Royan-
La Coubre, Cazaux, 29 ; Rochefort, Bordeaux-Toulouse,
Antibes, Ajaccio, 28 ; Dijon
Pau, Lyon, 27 ; Strasbourg, Avord. 26 ;
Nantes, Tours, 25 jParis-Montsourls, Parls-
Le Bourget, Orléans, Nancy, Le Puy, Rennes,
Clermont-Ferrand, 24 ; Chartres, 23
Valenciennes .Besançon Reims, Biarritz, 22;
Abbeville, Le Havre, Brest, 21 : Calais,
Saint-lnglevert, Belle-Isle, 20 ; Bréhat, Lanslebourg.
19 ; Alger, 29 ; Rabat, 28 i Tunis,
27.
Températures mlnima du 6 septembre. —
Antibles, 20 ; Montélimar, Perpignan. 19 ;
Nimes. 18 j MarseilleMarignane 17 ; Royan-
Lacoubre, 16 ; Dijon, Brékat, Upaix, 15 :
Belle-Isle. Rochefort, Toulouse, Lyon, 14 ;
Cherbour, Ansoulême, Bordeaux. Cazaux,
Ajaccio, 13 ; Paris-Montsouris Strasbourg,
Besançon., Tours, Clermont-Ferrand, 12 ;
Le Puy, Nancy, Il ; Orléans, Le H'vre Rennes,
Brest, Lanslebourg 10 ; Paris-Le Bourget,
Nantes Chartres. 8 j Calals-Saintlnglevert
Abbeville, 7 ; Valenciennes, Relins, 6;
Casablanca, 21 ; Alger. 20 ;Tunis, 18 ;
Vents su ries oôtes le 5 septembres 7 heures.
— Calats-Saint-Inglevert, Biarritz (sudest,
1 m.) Ouessant test-nord-est 1 m.); Rochefort
test, l m.) ;Sète (nord-est, 1 m.);
Ajaccio (sud-ouest, l m.); Le Hâvre, Cherbourg,
Antibes. calme.
Situation barométrique générale le 5 septembre
à 7 heures. — Les basses pressions
centrées dans les parages de l'Islande (996
millibars) couvrent la Norwàge et le Nord
des les Britanniques. Elles présentent un
minimum secondaire de 1012 millibars au
large du golfe de Gascogne. Sur le reste
de l'Europe les pressions sont assez élevées,
on note des maxima de 1024 millibars sur le
Hanovret, 10-20 millibars sur la Sardalgne,
à Paris. 1022 millibars.
Evoltion probable du temps en France Jusqu'au
6 septembre, 18 heures, au point de
vue des variations barométriques en vingtquatre
heures et des systèmes nuageux. —
La perturbation déjà signalée hier et qui
traverse les lies britanniques vers l'est-nordest,
sans toucher à la France. Par contre
nos régions situées au sud dans une ligne
Saint-Brieuc-Brianon. seront lentement envahies
à partir de cette nuit par une zone
orageuse en formation sur la péninsule ibérique.
Cete nouvelle zone orageuse viendra
Joindre celle don tles résidus persistent encore
le matin dans le sud-est.La température
sera en hausse générale.
En conséquence voici les probabilités pour
la journée du 6 septembre.
Etat du ciel. — Au nord dans une ligne
Salnt-Brleuc, Brlançon, nuageux et légèrement
brumeux avec belles éclaircies, brouillards
matinaux épars, tendance orageuse
en fin de Journée, au sud de cette ligne
nuageux avec éclaircies devenant par le
sud-ouest Plus nuageux avec averses et orages.
Vents. — Dans le quart nord-est, variables
faibles ailleurs, secteur sudeest .modérés
devenant iréguliers.
Tempérture. — Hausse.
PREVISIONS DE LA TOUR EIFFEL
Massif Central et Sud-Ouest. — Ciel nuageux
avec éclaircies et quelqules brouillards
matinaux ; orages débutant cette nuit dans
les Pyrénées et s'étendant demain jusqu'à
une ligne Genève-Saint-Brieux ; vent du
Sud-Est à Sud, faible; puis modéré, irrégulier
; maximum de température en hausse
faible.
I A
Feuilleton du 6 septembre.
GRAND ROMAN DRAMATIQUE UNE NUIT
SUR LA ROUTE DE 6AVARNIE...
IX
PU M' SLMEON TROUVE UN CLIENT
SELON SON CŒUR
Pour qu'il en fût autrement, 11 aurait
fallu une entente avec Astazou, qui, de
tou^j évidence, n'existait pas. Astazou
> .lait vendre sa statue, mais il était bien
résolu à en garder le prix tout entier
pour lui, sans en distraire un centime de
commission pour un intermédiaire quelconque,
pas plus pour « l'homme à la culotte
de zoua- i > que pour un autre.
Ne devenalt-il pas vraisemblable alors
q e la « décou. ;rto » de Baph.orn.et n'était
par Jacquet Poltaux
qu'un prétexte pour attirer Jerry Strand
sur la route de Gavarnle, favorable, à
cette époque de l'année, à un guet-
apens ?
Car, on le comprenait mieux maintenan\
Gaston MlrofUï pouvait n'avoir
pas menti quand il faisait son récit de la
nuit aagique. On ne l'avait pas cru alors
parce que tout, en dern rs des faits nouveaux
aujourd'hui acquis, se liguait pour
l'accabler.
U avait pu se passer bien des choses
pendant la demi-heure qu'avait duré son
voyage au hameau de Sla pour acheter
de l'essence.
Une auto avait pu suivre silencieuse-
PARTICIPER AU
PROCHAIN TIRAS!
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LUNDI 6 SEPTEMBRE 1931
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Cazères-sur-Garonne.
ment celle de Jerry Strand. Un assassin
— ou plusieurs — avaient pu en descendre,
* aer rapidement l'Américain surpris,
pousser dans le gave la voiture et le cadavre
lestés d'un explosif. Le crime commis,
rien de plus facile que de redescendre
vers la plaine sans attirer l'attention.
Au pont Napoléon, — deux kilomètres
en aval du Heu du drame — la route de
Gavarnle se divise en deux branches dont
l'une se dirige vers Luz, tandis que l'aut-2
va traverser le petit village thermal
de Saint-Sauveur, à peu près inhabité au
mois d'octobre, puis rejoint la grand'route
de Lourdes, « en évitant l'agglomération
de Luz, seule dangereuse en l'espèce
>. Un criminel avait ainsi dix chances
contre une de disparaître de la région
sans laisser de traces ni faire de rencontres
fâcheuses.
On se souvenait pourtant qu'Angélldès,
questionné sur l'emploi de son temps pendant
la nuit de l'assassinat, avait fourni
un alibi matérialisé par un ticket de couchette
sur la ligne de Pau â Paris. Mais
l'homme qui avait si habilement maquillé
Baphomet n'aurait pas été embarrassé
pour « arranger » un document aussi simp'
•. D'autant plus qu'il suffisaitd'en chan-
ger la date.
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Pendant que la presse multipliait ainsi
les reportages et les commentaires, pendant
qu'aux deux extrémités de la France
des policiers interrogeaient l'abbé Douzance
et cuisinaient Saturnin Astazou —
sous l'œil déconfit de l'Instituteur et du
curé de Gèdre, qui regrettaient maintenant
d'avoir « marché » avec trop d'enthousiasme
— Angélidès, ainsi qu'il l'avait
annoncé à sa secrétaire, voyageait.
Il avait pris le train à la gare de Lyon.
Un monsieur d'aspect neutre était monté
dans le même compartiment que lui.
Il descendit à Marseille, son compagnon
aussi. Il s'en aperçut et sourit.
Tous deux achetèrent des journaux à
la même biblothèque. Un tiers intervint
alors qui avait, lui, la classique dégaine
de l'agent en bourgeois ; il remit un télégramme
à l'inspecteur de la Sûreté —
car c'en était évidemment un — venu de
Tris.
Le Grec comprit que l'heure était venue.
U n'attendit pas qu'on l'interpellât;
11 prit les devants :
- Vous avez sans doute, dans votre poche,
un mandat d'amener â mon nom ?
Le policier était, lui aussi, assez beau
joueur peur ne manifester aucune surnrl&e.
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l'ordra de l'exécuter. Veuillez me suivre.
Il le suivit. Quelques formalités furent
accomplies à la Sûreté marseillaise.
Le soir même, Angélidès, accompagné
cette fois de deux inspecteurs, reprenait,
en troisième classe, le train pour Paris.
Après un interrogatoire sommaire, 11 fut
écroué.
Une perquisition eut lieu à son bureau:
une autre à son domicile personnel. Ni
l'une ni l'autre ne donnèrent aucun résultat.
Quand on lui demanda quel défenseur
il désirait, il déclara choisir M* Siméon.
L'éminent bâtonnier n'hésita pas ; 11
accepta.
— C'est men devoir, expllqua-t-11 à celui
de ses secrétaires qu'il prenait volontiers
pour confident, un impérieux devoir,
lnsista-t-il. Déjà une erreur Judiciaire a
été commise, j'en ai la conviction, dans
cette ténébreuse affaire : je dois empêcher
qu'une seconde se perpètre.
« U se peut qu'au cours de ma plaidoierle
pour Gaston Mlroflet l'ai été un peu
sévère pour Angélidès. Je ne le regrette
pns. Son attitude fuyante, équivoque mê-
me, m'y contraignait.
« Nous savons maintenant qu'elle lui
était imDosée riar la crainte, fort compré-
hensible c ailleurs, d'avoir à s'expliquer
sur son rôle dans l'invention du Baphomet.
« Angélidès, que j'ai toujours tenu pour
supérieurement intelligent, a fort bien
compris la raison de cette sévérité. Il
montre aujourd'hui — et "avec quelle élégance
! — qu'il ne m'en a pas gardé rancune.
« En s'élevant ainsi a-t-dessus des contingences,
U agit réellement en grand
seigneur. Je n'oserai affirmer qu'il descend,
ainsi qu'il l'a laissé parfois entendre,
des Baslleus bysantins : mais, à coup
sûr. cet Hellène est un digne fils spirituel
du subtil Ulyss-, Il mérite la prot»3tlon
de la sage Athénée.
« Je vais demander, en attendant le
non-lieu, sa liberté provisoire. »
Il dut batailler ferr pou- obtenir l'élargissement
de son client. Le juge d'instruction
était, i fond de lui-même, convaincu
aue le truquage du Baphomet n'était
qu'un épisode préliminaire du drame
de la route de Gavarnle, un prologue *
l'assassinat de Jerry Strand. Mais Angélidès
et son défenseur surent obstinément
le ramener â la questlo t : il ne s'agissait
pas d'un meurtre, mais d'une prétendue
escroquerie.
(A suivre.)'
I