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20 MARS 1936 - Bibliothèque de Toulouse

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VENDREDI <strong>20</strong> <strong>MARS</strong> <strong>1936</strong><br />

*****<br />

\PRES DIX JOURS DE VAINES DISCUSSIONS<br />

La constatation par le Conseil <strong>de</strong> la SJ).N, <strong>de</strong> la violation <strong>de</strong>s traités<br />

Mais M. von Ribbentrop, délégué du Reich, refuse <strong>de</strong> s'incliner<br />

<strong>de</strong>vant la décision<br />

Il accuse même la France d'avoir voulu la rupture <strong>de</strong> l'accord <strong>de</strong> Locarno<br />

La course cycliste Paris-Mce<br />

M. Ribbentrop continue ainsi :<br />

« il nous est Impossible <strong>de</strong> considé-<br />

rer que notre tolérance antérieure à<br />

l'égard du pacte tranco-polonais ou<br />

franco-tchécoslovaque doive être éten-<br />

du à d'autres pays. De toute façon, le<br />

Kouverneniint est seul compétent pour<br />

apprécier la situation. D'ailleurs, il<br />

n'aurait jamais conclu le traité <strong>de</strong> Lo-<br />

carno si à ce moment-là il s'était trou-<br />

vé dans une situation analogue à la si-<br />

tuation présente.<br />

« La France a interprété ce traité<br />

trop largement et nous ne pouvons pas<br />

admettre cette façon <strong>de</strong> voir. La France<br />

avait promis <strong>de</strong> désarmer comme le<br />

Re en et elle ne le fit pas, ce qui en-<br />

traîna une supériorité militaire fran-<br />

çaise Le gouvernement allemand estime<br />

nue le pacte franco-soviétique est con-<br />

t-aire au traite <strong>de</strong> Locarno et à la no-<br />

tion <strong>de</strong> sécurité qui avait été créée par<br />

ce traité Le gouvernement allemand<br />

n att.'ré l'attention <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Paris<br />

tur ^incompatibilité du pacte franco-<br />

soviétique et, celui _ <strong>de</strong> Jjocarao.<br />

nement respectif, qui gar<strong>de</strong>nt leur plei-<br />

ne liberté d'une appréciation à ce sujet.<br />

LA SEANCE DU CONSEIL<br />

Aussitôt le Conseil se réunissait en<br />

séance privée.<br />

La réunion privée ne dure que quel-<br />

ques minutes. Elle est suivie <strong>de</strong> la<br />

séance publique, qui commence a<br />

15 h. 40.<br />

M. Stanley Bruce <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'assem-<br />

blée la permission d'abandonner provi-<br />

soirement la prési<strong>de</strong>nce du Conseil, afin<br />

<strong>de</strong> faire connaître les vues du gouver<br />

nement australien.<br />

« J'ai écouté, dit-il, avec la plus<br />

gran<strong>de</strong> attention les vues exposées pai<br />

le repiésentant <strong>de</strong> l'Allemagne ce ma-<br />

tin. Ce discouis n'a pas modifié mes<br />

vues et mes obligations <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r<br />

immédiatement au vote sur la résolu-<br />

tion franco-belge. Le Conseil a le <strong>de</strong>-<br />

voir <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r s'il y a eu ou non vio-<br />

lation du pacte <strong>de</strong> Locarno, qui lait<br />

partie du système général <strong>de</strong> sécurité. »<br />

M. Bruce rappelle que la base même<br />

<strong>de</strong> la S. D. N. est le respect <strong>de</strong>s traites<br />

et qu'il est essentiel également que cha-<br />

que puissance contribue, dans la plus<br />

large mesure possible, aux efforts qui<br />

sont faits actuellement en vue d'obtenir<br />

une solution satisfaisante <strong>de</strong> la situa-<br />

tion créée.<br />

M. Bruce rend hommage au calme et<br />

à la modération <strong>de</strong>s déclarations faites<br />

par les représentants <strong>de</strong> la France et<br />

<strong>de</strong> la Belgique, qui ont provoqué l'ad-<br />

miration du mon<strong>de</strong>. Il se félicite éga-<br />

lement du caractère très calme du<br />

discours prononcé ce matin par M. von<br />

Ribbentrop et espère que dans cette<br />

atmosphère il sera possible d'obtenir la<br />

collaboration indispensable entre toutes<br />

les puissances du Conseil. « Il appar-<br />

tient au Conseil <strong>de</strong> la S. D. N, dit-il,<br />

<strong>de</strong> montrer le chemin en vue d'obtenir<br />

cette coopération. »<br />

Le représentant <strong>de</strong> l'Australie ter-<br />

mine son discours en faisant remar-<br />

quer que si les membres du Conseil ne<br />

sont pas à même d'apporter l'assistance<br />

nécessaire dans le cas présent, la<br />

S. D. N. serait inutile dans une situa-<br />

tion aussi difficile.<br />

Le vote<br />

«Le chancelier du Reich a tendu main-<br />

tes fois la main à la France. Il lui a<br />

«rfer* d» réduire l'armée alleman<strong>de</strong> a<br />

<strong>20</strong>0 000 nuis à 300.000 hommes. L'offre<br />

<strong>de</strong> conclure un pacte aérien fut égale-<br />

ment déclinée. Pourquoi la France n'est-<br />

elle pas allée à La Haye ' Quant la ra-<br />

tification fut faite, le chancelier en<br />

tira la seule conséquence possible, en<br />

rétablissant la souveraineté alleman<strong>de</strong>.<br />

c U r tout son territoire, puisque Locarno<br />

ayant perdu sa valeur du fait <strong>de</strong> la<br />

France, l'Allemagne <strong>de</strong>vait assurer sa<br />

sécurité.<br />

« Tout homme d'Etat ici présent, au-<br />

rait agi comme nous. Si le reproche<br />

d'une action unilatérale lui est fait,<br />

l'AUemaarne doit le repousser tant<br />

qu'on ne le fait pas aussi à la France.<br />

On a dit également que nous aurions<br />

dù attendre le jugement d'une instance<br />

internationale. Pourquoi la France a<br />

la suite <strong>de</strong>s représentations alleman<strong>de</strong>s,<br />

n'a-t-elle pas fait appel à la Cour oe<br />

La Haye avant <strong>de</strong> ratifier son pacte<br />

avec !a Russie V<br />

* '.article 16 du pacte <strong>de</strong> la S. D. N.<br />

<strong>de</strong> * aussi être soumis à une tes-<br />

te juridique.<br />

let<br />

du Foreign Office, M.<br />

m déclare : « L'accord est com-<br />

ij e lire les négociateurs ; il appar<br />

tarpr UiIn,enant aux juristes <strong>de</strong> pré<br />

tire J leMe <strong>de</strong> cet acc0|, u qui

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