21 janvier 1904 - Bibliothèque de Toulouse

LE NUMERO 5 CENTIMES
Organe quotidien, de Défense Sociale et Religieuse
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25
LE NUMERO 5 CENTIMES
BAUTE-QARONNK ET DÉPARTEMENTS LIMITROPHES . . . . 6

«J©iic1t 91 Janvier 1904 MM*
MMUnan».-.-«!i!s«gs},:îiMag»f- ".«««
été marquée par un regrettable accident :
le 10 janvier, peu après son départ de Las
Palmas, un tuyau à vapeur s'étant rompu,
deux chauffeurs furent blessé? ; il3 sont en
traitement à l'hôpital de Las Palmas; leur
état s'améliore.
Paris, 20 janvier.
L'Officiel enregistre le passage dans la
résetve du général de division Noellat.
Paris, 20 janvier.
M. Cattung, capitaine de gendarmerie à
Figeao, passe à Tlcmcen.
M. Mosser, major au 8e d'artillerie, est
mis hors cadres et passe au bureau de re-
crutement de Bayonne.
M. Dumas, capitaine au 139e d infanterie,
passe au bureau de recrutement d'Aurillac.
M. de Montesquieu, lieutenant au 15e
dragons, passe au 10e hussards ; M. de
Royère, capitaine au 2e dragons, passe au
15e dragons : M. de Lasage, capitaine au
15e dragons, passe au 2e dragons; M.Tliéry,
lieutenant au 6e dragons, passe au 15e dra-
gons.
Paris, 20 décembre.
M. Darron, vétérinaire en second au
3* d'artillerie, est afîecté au 28" dragons et
nommé directeur de remonte à Lapalanque.
ne Affaire d'Espîi
Besançon, 20 janvier.
La deuxième chambre de la cour d'appel
a rendu son arrêt dans l'appel interjeté par
iffnecker contre le jugement du tribunal
correctionnel de Beltort le condamnant à
un an de prison., mille francs d'amende et
dix ans d'interdiction de séjour pour s'être
livré à l'espionnage.
Iffnecker fut, on s'en souvient, dénoncé
par sa femme au moment où il se disposait
à livrer à l'Allemagne des pièces et rensei-
gnements concernant certains forts de la
frontière de l'Est.
La cour confirme le jugement et, confor-
mément aux conclusions du ministère pu-
blic, déeide que ia prévention ne comptera
pas dan* l'application de la peine.
ne serait qu'une œuvré de perfectionnement
fies études, mais l'on avait la crainte au con-
traire de faire simplement une œuvre de ger-
manisation du clergé alsacien.
D L'abbé Delsor voyait juste et il n'a jamais
cessé dû protester ; c'est au point qu'une c om-
mission le considérait comme un agitateur
français en Alsace.
» Rome n'a cédé qu'au dernier moment aux
instantes pressions du gouvernement allemand;
la Faculté théologique fut installée à l'Univer-
sité de. Strasbourg et aussitôt les jeunes sémi-
naristes ont été Invités à se défaire du rabat et
de la soutane pour bien faire comprendre que
leur accès au cours de l'Université signifiait
germanisation sans réserve.
» Certes, accusé d'être trop francophile par le
gouvernement de Berlin, l'abbé Delsor ne de-
vait pas être mis a. la porte par les autorités
françaises, à moins que l'on ait eu peur de sa
soutane et ce ne peut être que cela.
» Son expulsion par M. Combes est des plus
singulières et nous donne à rôlléchir ; voilà ce
que f'oh pense au Vatican . »
La conversation du prélat est intéressante à
plus d'un point de vue et j'ai tenu a. vous l'ea
voyer.
Paris, 20 janvier.
M. Corrard des Essarts vient de recevoir
la dépêche suivante de l'abbé Delsor :
Corrard, acenue Villiars, 83, Paris
Malenheim, 20 janvier, 8 h. 25 m
Démens formellement interview Mouthon,
dans Matin. DELSOR.
a Journée farkMqtaire
AU PAXtAIS
sur l'Affaire Humlert
Paris, 20 janvier.
Du Temps :
Il est établi par l'aveu de M' Labori devant
la commission d'enquête parlementaire que la
puissance des Humbert due à «eurs relations
politiques, a prolongé Indûment pendant des
années une situation qui a coûté cher a de
nombreux prêteurs et d'une façon générale il
est prouvé, toujours par le même témoignage,
que le cas Humbert n'est pas exceptionnel, que
la politique pèse sur l'administration de la jus-
lice et que, dans notre démocratie, la loi n'y
est pas égale pour tous.
Les députés ont pris l'habitude de régenter
l'administration, de ne pas souffrir qu'un fonc-
tionnaire de leur département, depuis le préfet
Jusqu'au dernier facteur rural, soient nommés
sans leur ordre ou sans leur permission et cela
est déjà inadmissible.
Cette intrusion de la politique et des politi
ciens dans le domaine judiciaire est bien plus
intolérable encore.
L'EXPULSION M L'ABBÉ BKLS01
Paris, 20 janvier.
Le Gaulois reçoit, de son envoyé spécial
à Nancy, 'es renseignements suivants sur
î enquête policière à laquelle a fait procé-
der M. Combes en Alsace-Lorraine, pour
se documenter sur l'abbé Delsor :
La mise à exécution de ce travail fut par-
tagée entre la Sûreté générale de Paris, qui dé-
tacha un agent parlant couramment l'alle-
mand et l'envoya à Berlin, non sans qu'il ait
touché barre à Nancy, et la police de la fron-
tière lorraine, qui lut chargée plus particu-
lièrement de l'Alsace.
A Berlin, l'agent do la Sûreté de Paris vit la
police, un président, quelque chose comme le
Lépine de l'empire, et s'aboucha avec lui.
Ce fonctionnaire, tout en se déclarant prêt à
rendre service au gouvernement ami [sic}, dé-
clara qu'il ne savait rien de M. l'abbé Delsor ;
ce qu'il e» savait lui, c'est ce qu'il en avait lu
à l'Officiel, dans l'énumération des votes parle-
mentaires.
D'autre part, le préfet Humbert mobilisa les
commissaires spéciaux qui résident presque
dans tous les chefs lieux de canton de la fron-
tière depuis que la Sûreté générale a été char-
gée de surveiller, on sait comment, les espions
étrangers,
Plusieurs de ces commissaires, entre autres
un certain M. Œuvre, commissaire à Nomeny,
celui qui se signala, il y a quelque temps, à
Hennebont, en se faisant porter en triomphe
par ies anarchistes, se mirent en campagne.
L'un d'eux, à Molsheim, vit le sous-préfet
allemand qui mit quelques policiers à sa dis-
position.
L'enquête que fit la police franco-allemande
établit que M. l'abbé Delsor était le fils d'un
revendeur au marché de Strasbourg ; il vivait
très simplement à Morenbeim, avec sa sœur ;
on ne lui connaissait, en fait de ressources, quo
son traitement et un petit revenu du bien pa-
ternel.
Il faut noter qu'à Morenbeim la police s'a-
dressa surtout à ce qu'on appelle là-bas le parti
allemand, celui qui vote contre l'abbé et pour
le candidat du sous-préfet.
On cherchait à prouver que l'abbé Delsor
s'était vendu à l'Allemagne, soit par des sub-
ventions à son journal, soit par des dons parti-
culiers qu'on était tout prêt à attribuer au gou-
vernement allemand ; mais ce fut en vain.
A Strasbourg, l'enquête policière échoua
plus lamentablement encore; un préfet alle-
mand reçut l'employé du préfet français avec
«ne froideur marquée et l'adressa à un secré-
taire : celui-ci déclara qu'il ne connaissait rien
• le l'abbé Delsor.
M. l'abbé Delsor lui-même a été filé ; on a
voulu savoir s'il communiquait avec des amis,
avec des Français ; on l'a traqué jusque chez
lui.
Telle est la véritable chasse à la diffamation
à laquelle s'est livré M. Combes pour perdre
l'abbé Delsor en se sauvant lui-même.
Pans, 20 janvier,
Caravane parlementaire en Tunisie
Une caravane parlementaire, sous la direc
tion de M. Mougeot, avec la collaboration de
MM. Gotteron. Darbot, sénateurs ; Couyba,
Decker-David, Grosdidier, Constant, Georges,
Gérafd, Rousse, députés, entreprend un voyage
prétendu d'études en Tunisie.
Entre temps, nos honorables assisteront le
22, à Sfax, sous la présidence du ministre, au
concours général agricole organisé chaque
année dans la régence et à force banquets,
lo tout aux frais des contribuables.
Heureux parlementaires !
La séance de demain
On croyait pouvoir épuiser demain le débat
sur le rachat des réseaux de l'Ouest et du Midi
mais il y a encore six orateurs inscrits et deux
ministres, MM. Bouvier et Maruéjouls, doivent
prendre la parole ; il y a en plus le rapporteur
M. Klotz.
Les discours attendus menacent d'être longs,
de sorte que l'opinion générale est que le débat
sera suspendu demain soir, pour être repris
lundi.
On prévoit même qu'il ne sera complètement
épuisé que mardi.
Vendredi la Chambre siégera, n'ayant à son
ordre du jour que la discussion des interpella-
tions sur l'expulsion de l'abbé Delsor.
Les secrétaires de mairie
La commission de décentralisation, saisie
de la proposition Gervais relative aux secrétai-
res de mairie, a décidé que ces derniers ne
pourraient être révoqués par le maire que sur
avis conforme du conseil municipal donné au
scrutin secret.
Le service de deux ans
La commission de l'armée a modifié aujour-
d'hui le texte du projet de loi voté par le Sénat
sur le service militaire de deux ans en rédui-
sant à un an le service militaire des Français
ou naturalisés Français établis en Algérie et en
Tunisie et en décidant que cette année de ser-
vice militaire serait faite en France.
Aux termes de la modification apportée par
la commission, tous ceux qui bénéficieront de
cette disposition devront prendre l'engagement
de résider en Algérie et en Tunisie jusqu'à
leur passage dans l'armée territoriale.
Its ne pourront quitter cette résidence pen-
dant plus de soixante jours par an et devront,
lorsqu'ils s'en absenteront, même momentané-
ment, en avertir l'autorité militaire la plus
voisine et faire viser ia date de leur retour.
La cas de i'ahbé Delsor
A ce moment, si nous sommes bien rensei-
gnés, et avant de quitter la Vienne, le pilote
cle la station do la Charente, qui accompagnait
le transport à sa sortie de Rochefort, supplia le
commandant de rentrer à Rochefort.
Le commandant, persuadé que le mauvais
temps ne durerait pas, refusa.
La conviction du pilote, celle de tous les pê-
cheurs de Port-des-Barques et de Fourras, est
que la Vienne a été engloutie en face de Chas-
siron .
Si M. Pelletan avait fait procéder à l'enquête
dont nous parlons, on aurait pu, dès la début,
faire des recherches profitables.
H semble maintenant qu'il soit trop tard ; au
surplus, la Vienne ayant quitté Rochefort ia
là décembre, pourquoi n'a-l-on commencé à la
rechercher que le 30, alors que dès le 15 même,
on n'avait plus de ses nouvelles?
Brest, 20 janvier.
Le commandant du transport Loiret, arrivé
ce matin do Lorient, dit qu'il n'a trouvé nulle
part trace de la Vienne.
Paris, 20 janvier.
On est de plus en plus persuadé, au minis-
tère de la marine, oû Fou est toujours sans
nouvelles de la Vienne, que ce transport a
sombré corps et biens.
Pourtant, M. Pelletan ne prendra pas avant
cinq ou six mois l'arrêté rayant des contrôles
de la flotte le navire et l'équipage.
Paris, 20 janvier.
On annonce que le ministre de la marine a
signé un avancement de classe pour tout l'é-
quipage delà Vienne.
Souhaitons qu'il puisse en bénéficier.
Quadruple asphyxie
Perpignan, 20 janvier.
A Banyuls sur-Mer, la femme Rirai, âgée, cle
37 ans environ, venait d'accoucher de deux ju-
meaux qui ne tardèrent pas à succomber.
Comme 11 faisait froid, on alluma dans la
chambre un réchaud de charbon ; lo mari, la
mère de l'accouchée, cette dernièr et la sage-
femme subirentun commencement d'asphyxie;
on put difficilement les rappeler à la vie.
L'état de la mère, âgée de 70 ans, est déses-
péré : les autres sont gravement malades.
Le mauvais temps
Mande, 20 janvier.
La tourmente qui sévit dans la région de-
puis dimanche est une des plus violentes qu'on
ait jamais vues : les communications ont été
supprimées dans toute la haute Lozère; les
courriers sont suspendus et un train venant de
La Bastide Saint-Laurent a été bloqué à quel-
ques kilomètres de la gare d'Allenche, dans
une tranchée où il est encore complètement en-
seveli sous le neige.
L'événement a été si prompt, que les voya-
geurs et employés ont eu juste le temps "de
s'échapper des voitures et de courir chercher
un refuge dans la maisonnette d'un garde si-
tuée non loin de là.
Or, celle-ci dont la porte avait été impru-
demment laissée ouverte, s'est également rem-
plie de neige, de sorte que les fugitifs ont dû
l'abandonner et s'en aller dans les villages
voisins' demander asile et des vivres.
Uns machine chasse-neige eovoyéede Mendo
au secours du train en détresse, a été bloqué
à son tour : la. circulation est, par suite, com
plèternent interrompue sur cette ligne et tous
les efforts faits pendant la nuit dernière et ce
matin pour tâcher d'arriver à la rétablir, sont
restés vains, car à mesure que la neige est en
levée de ia voie, celle-ci est de nouveau en
combrée par d'autres rafales.
Le froid est d'ailleurs tellement vif que la
plupart du temps les ouvriers ne peuvent ma-
nier les outils ; la neige atteint, en certains en-
droits, près de 15 mètres de hauteur 1
On signale plusieurs victimes de la neige ou
du froid.
Perpignan, 20 janvier-,
On n'a encore aucune nouvelle sur la direc-
tion prise par le paquebot Fèlix-Tonache, qui
hier, pendant la tempête, n'avait pas osé péné-
trer dans ïe port da Port-Vendre.
On supposé qu'il s'est rendu directement à
Alger.
Chambéry, 20 janvier.
Une avalanche' de neige a eu lieu au val
d'Isère, près de Moutlers ; on signale deux per-
sonnes ensevelies ; ce sont les nommés Henri
Morris, 20 ans, et Bonnevie, 28 ans ; les détails
manquent.
Non plàcês ; Sciplon 6, ïxora S, Cronst»4t 10,
Sapho 8, Poslère-il 12, , crUne 8.
Deux longueurs. Deux longueurs.
Mutuel : gagnant 26 50, places Uelle-FUle-H
12 50, Pouvoir 8, Radegonde-ll 22.
Concours hippique du Sud-Ouest
Bordeaux, 20 Janvier.
Ordre journalier des opérations du concours
Samedi 6 février. — Arrivée des chevaux de
classes avant 10 h. du matiu ; midi examen
des chevaux de classes par la commission d'ad-
missiou; 3 h., sauts d'obstacles. Prix d'Essai.
Dimanche 7.-8 h. Il2. examens d'équitation
pour jeunes gens de 16 à 20 ans; 10 h., poulains
hongres et pouliches de 3 ans sans dressage
complet, Ire et 2e catégories ; 2 h. Ii2, sauts
itrat
d'obstacles
Lundi 8.
3e classe ;
Ecoles.
h. 1|2,
ments, Ire
Mardi 9.
2e classe ;
Dames.
Mercredi 10.
seuls, Ire classe
Prix des Habits rouges.
— 9 h. It2, chevaux attelés seuls,
2 h., sauts d'obstacles. Prix des
sauts d'obstacles. Prix des Régi-
et 2e sections (officiers).
— 9 h. Ii2, chevaux attelés seuls.
2 h. Ii2, sauts d'obstacles. Prix des
9 h. Ii2, chevaux attelés
1 h. Ii2. Prix internationaux ;
Prix de Circor s-
«t f
en
regarde pas : vovez le commissaire O»
tâchez d'obtenir un sauf-conduit- » EL
parlant, 11 éewidulsait M. L... vers la I."" 1 '--
C*u.l-ci, Dès calme, voulut «W**J a8 M>?
bout ; 11 remonta en voiture et se M P 01 ' 1 . 9
l'hotol de ville, chez le commissaire centrai,
auquel il narra les laits.
Cest ici que ça se corso. . .
Le commissaire central, après avoir ccouw.
hésite un moment, propose de donner un saui-
couduit, puis se ravise et prie M. L do le su -
comité de la trêve. M. L... so laisse
devenait
M.
que
équipages de maîtres
2 h. Ii2, sauts d'obstacles
C 1euof if-T'h. 1,2, examens d'équitation
pour jeunes gens de 16 à 29 ans ; 1 h. l\% che-
vaux attelés en paire, 3e, 2e et Ire classe ;
2h iî2 sauts d'obstacles. Prix de l'Omnium.
Vendredi 12. — 9 h. Ii2, chevaux de selle,
5e classe; 2 h., sauts d'obstacles. Prix del'Ele
? Th lîî sauts d'obstacles. Prix Couplés.
Samedi 13. — 9 h., chevaux de selle, 4o classe;
2 ii Prix internationaux ; ehevaux de selle.
3 h., sauts d'obstacles- Prix de Clôture (oltt-
Cl Dimanche U. —9 h. tj2. Prix internationaux;
chevaux do trrit attelés.
2 h. h. If2, sauts d'obstacles. Prix do la
C °Losaraedl 13 février, à 1 h. 1T2 du soir, réu-
nion des membres sociétaires de la circons-
cription du Sud-Ouest, dans le salon du jury,
et distribution des récompenses obtenues aux
examens de dressage et de ménage.
* Paiement des primes au bureau du concours,
le lundi 15 février, do 9 h. à 11. h. du matin.
Prix d'entrée au concours : carte permanente
20 Ir carte permanente pour clame ou enfant
10 fr • entrées journalières: pourtour 1 fr.,
billet de tribune (ce billet se prend à l'intérieur
du concours, après avoir acquitté le droit d'en-
trée de 1 tr.) 2 fr,
Escrime
Paris, 20 janvier.
Un championnat de fleurât entre officiers de
l'armés active, organisé par la Société d'en-
couragement à l'escrime, aura lieu dans la pre-
mière semaine de mars. Les finales auront lieu
le dimanche 6 mars.
il se
ndult.
nts do
dont le
respecter la 11-
sans autre
dont ils
en la
ornement
J. L.
20 janvier.
TIRAGES FINAf» [ERS
VILLE DE PARIS 1871
. Le numéro 137.600 gagne 100.000 fr.
Les numéros 1294107 et 444 gagnent chacun
50,000 fr.
Les dix numéros qui suivent gagnent chacun
10,000 fr.:
537273 1972112 386417 236102 679858
1080285 1080302 216779 834785 1124273
Lesnuméros suivants gagnent chacun 1000 fr.:
Notre correspondant particulier à Rome
nous télégraphie :
Rome, 20 janvier.
.l'ai eu l'occasion de parler avec un haut
prélat romain des affaires de France et parti-
culièrement de l'expulsion de l'abbé Delsor.
« Que voulez vous que nous fassions '? m'a-t il
dit. Devons nous entrer en guerre ? Mais avec
quelles armes combattre ? La seule chose qui
.mous reste, c'est l'expectative.
i> Quant ou cas de l'abbé Delsor, il est bien
singulier et donne la note juste des intentions
«.lu gouvernement français; on ne fait plus seu-
ien ent la guerre aux moines, mais encore à
toute personne soupçonnée de ne point partager
lc3 idées de certains hommes nu pouvoir.
» A Rome, a ajouté le prélat, nous connais-
sons très bien l'abbé Delsor ; plus d'une fois
nous avons eu à nous occuper de lui, parce
nn'II entravait l'action de la secrétalrerie
d'Etat.
a Leader du parti alsacien, il exrimait hau-
tement ses sentiments français et défendait
énergiquement le principe : « L'Alsace aux Al
saciens ». Sous ce rapport, lors du Septe:iat, eu
1877, 11 nous donna déjà du mal. Mais son plus
rude coup fut quand, dans sa revue caliiolique
d'Alsace, il publia le fameux article de proies
talion contre la nomination d'an Prussien,
Mgr Eritzei, comme évêque de Strasbourg.
« L'abbé Delsor s'éleva avec une violence ex
Irême contre cette nomination ; vous compre
nez que les questions alsaciennes mettent sou-
vent le Saint-Siège dans l'embarras; le gou-
vernement allemand insiste pour obtenir bon
«ro mal gré des concessions qui certainement
AiiIc?Lor P ine S ° D " ÎUVre de S enïianisati

Jeudi
.«ne a rtlt au Ittïof rte la doctrine catholique.
Suites ornent trop peu estimée et trop peu
CM Vil de "ni pour ou'.arler avec plo ne tmpnr-
u lé et avec exactitude, .le le ferais d autant
î s volontiers, que Je n'aurai probablement
us l'occasion d'assister à ce cours Mais
i ! ai ie pas déjà ubusé aujourd'hui do 1 hospi-
talité que ce journal m'a donnée avec une
obligeance dont je le remercie.
Un Auditeur,
Duval Interprétèrent d'une façon charmante
une comédie de salon fort amusante.
Mlle Solans se lit applaudir pour son beau
talent de pianiste et de chanteuse. Mme de
Vrlès, une line chanteuse à diction, amusa
beaucoup l'auditoire par sos chansons. Enfin,
Mllo Juliette Jonquet, toujours gracieuse dans
ses monologues parfaitement dits, obtint un
beau succès, justement mérité.
Le Cinquantenaire
des Petites-Sœurs des Pauvres
Le 17 janvier 1S54, sin- Petites-Sœurs dos
Pauvres arrivaient à Toulouse et s'installaient
à un troisième de la rue Pharaon.
! e 17 lanvier 190*. tes Petites Sieurs des Pau-
vres descendaient de la Cite- Pavée et condui-
saient plus Je deux cenls vieillards à la Métro-
oôlo pour célébrer le cinqtiantonaire de leur
œuvre dans notre ville.
Cinquante ans, que de choses tombées du-
rant ce demi siècle ! Et les Petites-Sœurs sont
toujours là, portant le costume de servante
bretonne de Jeanne Jugan, leur fondatrice, et,
comme celle-ci, « ayant tout, quitté pour se
ctRiner entièrement à ceux qui ont tout perdu »
Jeanne Jugan avait ouvert l'Evangile ; elle
l'a valt ouvert avec sa foi do granit, elle y avait
lu : « J'ai eu faim, vous m'avez donné à nian
ger ; j'ai eu soif, vous m'avez donné a boire
j'étais un et vous avez couvert mon corps. i>
Ces mots sont le texte du discours do M. le
chanoine Valentin qui a mis son cœur, sou
ime et aussi son esprit à plaider la cause des
vieillards des Petites-Sœurs.
Doue Jeanne Jugan avait lu ce texte, elle
comprit l'incarnation de son Dieu dans ces
pauvres vieux, misérables matériellement,
moralement et surnalureliement ; alors servant
les riches, cile voulut, servir les pauvres, soi
gner ceux-ci avec le salaire qu'elle recevait
des autres,
l.'œuvre était fondée.
Comment s'ét.ablit-etlc à Toulouse ? M. le
ehairOifte Valentin raconte que dans un con-
-i.ii tenu au ciel par les saints de Toulouse,
•.eus la présidence de Saint-Saturnin, Salnte-
Germalne— les femmes étant membres de ce
parlement — proposa l'établissement de l'œu-
vre dans sa ville à elle par pitié pour les
vieux.
Et voilà que l'archevêque d'alors, Mgr Mio-
iand et son vicaire général, M. Roger, ayant
fans doute reçu les instructions, appelèrent les
Petites-Soeurs.
C était bien haut le troisième de la rue Pha-
raon, six vieilles s'y établirent, s'y trouvèrent
très bien, mais bientôt « les vieux voulurent
suivre les vieilles, c'est toujours la même
chose. »
Les Petites-Sœurs ne connaissaient pas le
premier mot de « la lenguo moundino » quand
elles abordèrent le Capitole, avec la bénédic-
lion de Monseigneur et la permission de M. le
préfet ; on les regardait, c'était tout.
Un brave municipal, sous son bicorne, les
présenta à nos dames de la halle et leur servit
d'Interprète. La glace fut vite rompue, entre
bons cœurs on se comprend à ml-mot, et ce fut
une avalanche do légumes, de fruits, de provi-
sions de toutes sortes ; les hôtels, les établisse-
ments, les casernes, rivalisèrent et les reliefs
turent pour les pauvres vieux.
11 fallut un cneval pour traîner la récolte ;
an brave général à la retraite donna le sien à
a retraite aussi; la bête reprit du service,
:< Hère de son avancement » car elle passait au
ervice de Dieu.
Pharaon devint trop étroit, on monta à la
Côte-Pavée. au grand air, en plein soleil; pour
»a déménagement, le général eu chef — c'est de
jadis que je parle — mobilisa les fourgons de
Mu artillerie qui vinrent s'aligner rue Pharaon
st sur la place des r.armes. Dans les fourgons
on plaça les couches et les meubles, on fit
monter les vieilles, les vieux et leurs servan-
tes, et on gravit, passant près de la maison de
l'amant da la Pauvreté, de saint François,
d aujourd'hui expropriée ».
Les Petites-Sœurs ont hospitalisé dans le
monde 238,000 vieillards ; à Toulouse,
dans ces cinquante ans, 2.200" soignés par elles
reposent à Terre-Cabade ; les Petites-Sœurs ne
les ont pas abandonnés, quinze d'entre elles les
ont suivis.
« On peut entrer mécréant chez elle, jamais
on n'en sort mécréant, c'est de tradition ».
L'auditoire était immense, Monseigneur pré-
sidait ; nous aurions voulu une bien plus
grande foule pour écouler ce discours passionné
pour ceux qui pâtissent. Quelles couleurs pour
peindre les pensionnaires et aussi quelles envo-
yées pour célébrer la Petite Sœur !
Le cœur de VI. lo chanoine Valentin se déchi-
rait pour du e la misère des pauvres ; son appel j
Malt Vibrant : « Je cherche ce que je pourrais |
îrouver pour vous toucher ; eh bien ! la science
marche comme la science, mais les faits par-
lent; cette œuvre est une preuve indéniable
île la vérité de la religion qui l'a produite ;
c'est de l'apologétique vivante; donnez, donnez
pour que se continue, s'étende cette apologê-
dque devant laquelle des esprits rebelles ne
pourront tenir ».
Une quête abondante a été la réponse que
Toulouse catholique a su et voulu faire à une
si excellente requête.
Les absents peuvent monter, Ils verront,- ils
donneront; M. le chanoine • Vaientin nous a
appris qu'il y a plus de deux cents candidats à
ane place de pensionnaire ; ces places sont plus
disputées que « celles de ministres, d'ambas-
sadeurs et même de mainteneur à l'Académie
îles .îeux-i'ioraux »; ils sont si nombreux, les
abandonnés de la famille ; bénissons Dieu de
leur avoir donné de Fetiies^Sœurs et soyons
iiers que notre terre de France, si riche de
Bues chrétiens, produise toujours et â leur
Heure les fécondes œuvres de la charité.
IL de H.
Association générale des Etudiants
L'Association des Etudiants continuera la
série do ses réunions hebdomadaires par une
conférence sur la presse qui sera faite, ce soir
jeudi, à 8 h. l\% dans les locaux de l'Associa
tion. place du Capitole, 3, par le camarade
Viel, llcnucié en droit.
Après la conférence, les étudiants iront vi-
siter les journaux de Toulouse.
La commission des fêtes organise un second
bal qui aura lieu dimanche, à 8 heures du
soir, 3, place du Capitole, dans les salons de
l'ancien calé Richard,
Théâtre-Français
91 «ï :» as vlor
Demain vendredi, relâche pour la répétition
générale; samedi, première représentation de
la Grâce de Dieu.
Celte pièce dramatique sera montés comme
A la créatiou et les artistes du Théâtre-Fran-
çais y chanteront tous les morceaux que l'au-
teur y a introduits ; outre cela, le ballet y pa-
raîtra dans un délicat menuet, réglé par Mllo
Martini.
Le spectacle commencera par Uermance a de
la vertu, comédie en deux actes du dernier
style, de MM. de Lordes et Claude Rolland.
Fête de charité des Etudiants
Lundi soir, devant les étudiants réunis en
assemblée générale, dans l'amphithéâtre de la
rue de Rémusat, le comité des fêtes de charité
de 1903 est venu renfre compte de son mandat
11 résulte du bilan de ces lélcs qui fuient, on
s'en souvient, particulièrement brillantes, un
bénéfice net do 1.117 fr. 20.
En voici le détail et la répartition :
Distribution do bons de pain aux indigents,
2.100 ; caisse de retraites diverses, 588 fr. 65 ; à
la caisse des hospices, 300 fr. ; à la caisse des
écoles, 100 fr. ; au dispensaire îles enfants ma-
lades (docteur Bézy), 200 fr. ; pour la fondation
d'une œuvre toulousaine d'allaitement mater-
nel, 200 fr. ; aux Petits Toulousains aux Pyré-
nées, 200 fr. ; au patronage dos libérés, 25 fr.; à
l'Union des sociétés françaises de sports athlé-
tiques, 50 fr. ; secours distribués par le comité,
270 fr. ; à la ligue du Sud-Ouest, contre la tu-
berculose, 83 fr. 55 ; total, 4.117 îr. 20.
Après approbation des comptes, l'assemblée
a voté dos remerciements à tous ceux qui assu-
rèrent le succès des fêtes de l'année passée, à
tous les commerçants ot particuliers qui ont
bien voulu prêter aux étudiants leur généreux
concours.
Le comité des fêtes de 1904 est en formation.
incendie
Hier, rers minuit, un incendie s'est déclaré
au quartier Uourdettes-Saint Agne, dans un
immeuble appartenant à M. Vidal, laitier.
Le feu, quia pris naissance dans une grange,
s'est rapidement communiqué à la maison
d'habitation. Lo tout a élé la proie des flam-
mes ainsi que le mobilier, une ànesse et divers
instruments aratoires.
il a été éteint par les pompiers de la caserne
Roussy, qui s'étaient rendus sur les lieux sous
les ordres de leur sous-lieutenant. Les pertes,
assez Importantes, sout couvertes par une Com-
pagnie d'assurances.
Cacao DEGEILH. Tonlousï. Echanii 1. fi °,r damai»
La Guérison des Hernias
Nous apprenons l'arrivée à Toulouse du
savant Taeussel père, de Paris, fort connu
dans la région pour le traitement et la sue
rison radicale des hernies sans bandages ni
opérations.
Ce distingué praticien recevra à Toulouse
jusqu'au 22 Janvier inclus, à l'hôtel de Pa-
ris, rue Gambetta, 2, Toulouse.
12G' KltalMENT D'iNl'ANTIilUE.— ALLÉES LA.FA.YETTR
The llberty bell (Sousa); les Deux Roses, ou-
verture (do G root); le Domino Noir, fantaisie
Aùber); Valse Poudrée (Popy); la Marche du
Couronnement (Charpentier) ; A la Hongroise,
mazurka (Ooublier),
! IMIUW I IHIH 1
Baf)s le Béparterçe
SAINT-LAURENT. — Election de l'ad-
joint- — Le conseil municipal de notre com-
mune s'est réuni dimanche, à l'effet do procé-
der à l'élection de 1 adjoint au maire, en rem-
placement de M. Lulforgue, décédé.
Huit conseillers étaient présents.
M. Bernard Gagnoulet a élé élu à l'unani-
mité.
FAYSSCUS. -Election rounicinaîe. —
Dimanche a eu lieu l'élection d'un conseiller
municipal en remplacement do M. Decaux.
maire, décédé.
M. Jean Marques te a été élu par 37 voix con-
tre 19 à M. François l.apart, sur 50 votants.
MCNTREJEAU. — Etat civil do la se-
maine. — Naissance : Marcel-Jeun-Dominiquo
reyreigne, rue Nationale.
Décès : José Sala-Gaset, journalier, 70 ans,
veuf de Thérèse Igos Arré (cspaguolj, rue de
l'Abreuvoir.
Transcription de l'acte de mariage Domini-
que Carthéry et Suzette Pujoi.
Un Vaudeville dans la rue
Conservatoire de Musique
Par arrêté en date du 16 janvier courant,
M. Bladvlel est nommé professeur de déclaraa-
îuii lyrique au Conservatoire de musique de
rouleise.
Chambre de Commerce
Certificat d'origine, viandes salées de porc.
- Une loi du 31 juillet dernier a institué le
double tarif pour tes viandes salées de porc.
Etant donné l'écart considérante qui existe en-
tre le droit du tarif général et celui du tarif
minimum, on peut craindre que les viandes
sxtra-européennes ne soient importées par là
voie des pays d'Eurrfpa, après changement
d'emballage et déclarées comme originaires de
•.•es pays
L'administration des douanes a, dès lors
jugé nécessaire de rétablir la justification d'ori-
gine pour les viandes salées de porc dont ou
demande l'admission au droit réduit.
Cette mesure entrera en vigueur à compter
au 1er février 1904.
Les envois en colis postaux ainsi que les pi'o
rlslons de route ou do ménage resteront affran-
chis de la formalité du certificat d'origine.
Marques de ahriqvc, faux cols venant de
Vftranger. — L'administration des douanes
.'îont de décider que l'apposition sur des faux-
"ols de fabrication étrangère de noms de per-
sonnages français, tels que « Carnot », « Co-
juolin », « Pasteur », constitue une indication
*> nature à faire croire que ces faux cols ont
.te fabriqués eu France ou qu'ils sont d'origine
'•'ançaise.
Le service dos douanes saisira, en consé-
ï*ence, les faux-cols ainsi marqués qui se-
raient déclarés pour la consommation, l'entre-
pôt ou le transbordement.
Hxi-oxitimi i Hiernat, omalt de Nantes. — Des
programmes de cette exposition sont tenus à la
disposition des intéressés, au secrétariat de la
chambre, hotel de la Bourse.
Le mtk •/-elaire-arc/i iriste
Emmanuel DELOUME.
On s'occupe en ce moment au Palais d'une af-
faire assez amusante pour la galerie, mais fort
déplaisante pour les parties en cause, acteurs
ou victimes d'une mystification assez piquante.
Une honorable dame, qui habite avec sa fa-
mille, une des rues les plus paisibles de notre
cité fut éveillée un de ces matins par les mul-
tiples coups de sonnette qui retentissaient à la
porte d'entrée. •
S'informant aussitôt auprès de sos domesti-
ques, elle apprit que deux ou trois dames s'é-
taient présentées, munies d'une carte postale
signée de la maîtresse de maison et qui les in-
vitait à passer chez elle dans la matinée.
Madame n'étant pas levée, les domestiques
avaient prié ces visiteuses de repasser. Elles
repassèrent, en effet, mais d'autres en même
temps se présentèrent, c'étaient des gardes-ma-
lades, toutes munies d'une carte-postale les ré-
clamant instamment.
D'autres visiteurs arrivèrent ensuite, d'abord
un médecin, ensuite un autre médecin, les-
quels praticiens étaient toujours munis d'une
carte postale signée cle la dame et implorant
leur office Bientôt la sonnette ne cessa de re-
tentir, médecins et gardes-malades, alternaient
sur le seuil, quelquefois même ils se rencon-
traient plusieurs en même temps.
Et la maîtresse de maison, n'y comprenant
rien, devait congédier tout ce monde, car elle
n'avait écrit à personne, et les cartes postales
étaient apocryphes.
Plus de doute, elle était victime d'une atroce
plaisanterie. Mais si les plus courtes sont les
meilleures, celle-ci doit être rudement mau-
vaise, car elle se prolongeait indéfiniment
Toute une procession de visiteurs se pressai
devant la porte ; voici venir maintenant des
employés des diverses maisons de couronnes
mortuaires de la ville, qui apportent de préten-
dues commandes à domicile; inutile de dire
qu'on les congédie sans formes, eux, leurs cou-
ronnes et leurs immortelles.
Pendant ce temps, la patience de la maî-
tresse de maison, aussi bien que celle des do-
mestiques, est à bout, car les coups de sonnette
se font de plus en plus rapprochés et fréquents.
Mais la stupéfaction at la fureur des gens de la
maison ne connaît plus de bornes, lorsqu'une
énorme voiture de déménagement vient s'ar-
rêter devant la porte et que le conducteur, en-
trant dans le corridor avec quatre hommes,
s'écrie : « Par ordre de Mme X..., nous venons
déménager! »
Et les docteurs, les gardes-malades, conti-
nuent d'arriver, sans préjudice de nouvelles
couronnes mortuaires, de représentants d'a-
gences de publicité, de facteurs do pianos,
etc., etc.
Puis, les déménageurs congédiés, une nou-
velle voiture de déménagement s'arrête devant
la maison, suivie d'une troisième, etc.
Tout le quartier était debout, alarmé, se de-
mandant ee qui armait, tandis que les visi-
teurs, ahuris, rentraient leur fausse carte d'in-
vitation dans les poches et s'en revenaient la
tête basse.
La victime de cette mystification a été fort
heureuse d'en être quitte avec une migraine;
des gens nerveux auraient pu en devenir fous.
Mais tout ne linira pas en chansons ; M* X...
a porte plainte au parquet pour le préjudice
moral qui a pu lui être causé, tandis que tous
ces professionnels et fournisseurs, dérangés
inutilement, demandent de leur côté des dom-
mages-intérêts.
L'enquête établira — si elle le peut — le nom
du fumiste ou de la mystilicatrice qui a conçu
cette plaisanterie colossale, et le jour de l au-
dience de cette affaire il y aura plus do monde
au palais qu'aux meilleures soirées de vaude-
ville aux Variétés ou au Français.
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générale au siège de la Société, Halle aux
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cal sont priés dose rendre, ce soir jeudi 21 jan-
vier à la réunion qui aura lieu à la Bourse du
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doyen d'âge; versement des cotisations.
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bureau des épaves, une pèlerine d'enfant, dé-
posé par M. Cinesty, à la Croix-de-Pierre ; à
M. Frontou, rue Sainte-Catherine. 11, une cou-
verture de voiture et une casquette ; à Mlle L&-
vau, rue des Vases, 10, une pèlerine ; à M. Jon-
quiôres. route de Périole, 1, une pèlerine d'en-
fant; à Mine Ap, concierge rue Riguepels, 15,
un paquet, de linge; au bureau des épaves, une
clef déposée par l'agent Cabanié; à MlleJames,
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lichu ; au bureau des épaves, un manuscrit.
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Le Saut de l'Abîme
« Le Saut de l'Abîme » est devenu le specta-
cle favori des Toulousains, et le Cirque Suisse
ne désemplit pas qu'il donne ses soirées ordi-
naires ou des matinées supplémentaires néces-
sitées par le nombre de demandes de cartes qui
arrivent do toutes parts.
Comme nous l'avons déjà dit, le « Saut de
l'Abîme» n'est que l'épilogue d'un magnifique
programme où paraissent devant les yeux du
spectateur des numéros d'un rare attrait.
Mais les minutes vraiment sensationnelles
sont celles qui précèdent le moment du saut et
pendant lesquelles ou monte l'appareil de l'ex-
traordlhaire cycliste qu'est Vags.
Yags parait en habit noir nullement ému
souriant, gravit agilement à pied la pisteaé-
rien ne, puis d'un coup, on le voit rouler en
bas avec la rapidité de l'éclair.
Un un clin d'oeil il arrive sur le bord de l'a.
bime et, de là, s'élançant dans le vide, lldécrlt
une courbe gracieuse en l'air pour aller relom-
Ï^. P , S lol , n ' 9t , le 1>1UB agilement du monde,
sautant en bas de sou machine, tirer une révé-
rence aux spectateurs.
Non seulement c'est une minute de frisson
mais encore une minute de plaisir, quand on
voit revenir Yacg sain et sauf et toujours sou-
riant après avoir accompli ce joli, mais bien
périlleux saut de l'abîme.
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Société dclectrtcllé. 104 ... Ville de Paris
1865 561 ... 1869 Communales 1879,
18S0'506 25. 1891, 404... Foncières 1879, 50G ...1885,
1895, Est ancienne, 452 .. : nouvelle,
Midi ancienne, : nouvelle, 448 ...
Nord anotenue, 460 .. ; nouvelle, Orléans
ancienne ; nouvelle, 453 ... Ouest ancienne
; nouvelle P.-L.-Médlterranéo ancienne!
449 25; nouvelle 454 ... Nord-Kspagné, 1" série
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pour chaque maladie — prenons par exemple pour les maladies d'estomac — la chose n'est pas toujours aisée, attendu que chacun veut, bon gré mal gré, que son
remède soit le meilleur. Cependant nous devons à la vérité de reconnaître que jpmais les maladies d'estomac n'ont été aussi complètement et minutieusement
étudiées, tant dans leur origine que leurs conséquences, qu'elles ne viennent de l'être par l'heureux inventeur des Poudres de sauté de CocU, et c'est avec
grande satisfaction et reconnaissance qu'on pense que toutes le3 maladies de cet organe, qui est la vraie pierre fondamentale de l'édifice humain, vont enfin
pouvoir être guéries d'une façon certaine. Les foudres de Sauté de Cock ne sont cependant pas un guérit tout, elles n'ont an contraire qu'une seule prétention
qui est déjà immense, c'est de guérir l'estomac, mais de bien le guérir.
Les Poudres «le Sanlé de Cock sont donc le vrai remède des gastrites, des dyspepsies, des gastralgies; de la dilatation, de l'inflammation, de
l'indigestion et de tous les catarrhes et embarras gastriques. Et si, par malheur, vous avez une de ces maladies
POUR VOUS RECONNAITRE

.£ NUMERO 5CENTIMES
Organe quotidien, «le Délense Soeiale et Religieuse
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25
LE NUMERO BCENTil
AEtoaxresrurmrfi ai PU 'JC*M
MI m» m m*tt S& m
SUtmwuiROtmi «r DïfAimniïrrrs LiurrRorwa .... 3 44 *• BO *"
SÉpilmafEirrs non LIMITROPHES 7 - 43 - M -
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été raarquea par un regrettable accident • i
le 10 janvier, peu après son départ de Las
Palmas, un tuyau a vapeur s'étant rompu,
deux chauffeurs furent blessé' ; ils sont en
traitement à l'hôpital de Las Palmas ; leur
état s'améliore.
Nouvelles Militaires
Paris, 20 janvier.
^Officiel enregistre le passage dans la
réserve du général de division Noellat.
Paris, 20 janvier.
M. Cattung. capitaine de gendarmerie à
Figeac, passe à Tlemcen.
M. Mosser, major au 8e d'artillerie, est
mis hors cadres et passe au bureau de re-
crutement do Bayonne.
M. Dumas, capitaine au 139e d'infanterie,
passe au bureau de recrutement d'Aurlllac.
M. de Montesquieu, lieutenant au 15e
dragons, passe au 10e hussards ; M. de
Royère, capitaine au 2e dragons, passe au
15e dragons : M. de Lasage, capitaine au
15e dragons, passe au 2e dragons; M.Théry,
lieutenant au 6e dragons, passe au Î5e dra-
gons.
Paris, 20 décembre.
M. Darron, vétérinaire en second au
3' d'artillerie, est affecté au 28* dragons et
nommé directeur de remonte à Lapalanque
Une Affaire d'Espionnage
Besançon, 20 janvier.
La deuxième chambre de la cour d'appel
a rendu son arrêt dans l'appel interjeté par
Iffnecker contre le jugement du tribunal
correctionnel de Belfort le condamnant à
un an de prison, mille francs d'amende et
dix ans d'interdiction de séjour pour s'être
livré à l'espionnage.
Iffnecker fut, on s'en souvient, dénoncé
par sa femme au moment où il se disposait
à livrer à l'Allemagne des pièces et rensei
gnements concernant certains forts de la
frontière de 1 Est.
La cour confirme le jugement et, confor-
mément aux conclusions du ministère pu
blic, déeide que la prévention ne comptera
pas dansl'appllcation de la peine.
L'Euf Me sir l'AiMre Hntet
Paris, 20 janvier
Du Temps :
Il est établi par l'aveu de M' Laborl devant
la commission d'enquête parlementaire que la
puissance des Humbert due à .eurs relations
politiques, a prolongé indûment pendant des
années une situation qui a coûté cher à de
nombreux prêteurs et d'une façon générale H
est prouvé, toujours par le même témoignage,
que le cas Humbert n'est pas exceptionnel, que
la politique pèse sur l'administration de la jus-
tice et que, dans notre démocratie, la loi n'y
est pas égale pour tous.
Les députés ont pris l'habitude de régenter
l'administration, de ne pas souffrir qu'un fonc
tlonnaire de leur département, depuis le préfet
jusqu'au dernier faeteur rural, soient nommés
sans leur ordre ou sans leur permission et cela
est déjà inadmissible.
Cette intrusion de la politique et des politi
ciens dans le domaine judiciaire est bien plus
Intolérable encore.
ne serait qn'ene eenvre fie perfectionnement
des études, mais l'on avait ta crainte au con-
traire de faire simplement une oeuvre de ger-
manisation du clergé alsacien.
» L'abbé Delsor royait Juste et il n'a jamais
cessé de protester ; ç?est au point qu'une om-
mlssion le considérait comme un agitateur
français en Alsace.
» Home n'a cédé qu'au dernier moment aux
instantes pressions du gouvernement allemand:
la l'acuité théologique fut installée à l'I'nlver
Sité de Strasbourg et aussitôt les jeunes sémi-
naristes ont été iuvités à se défaire du rabat et
de la soutane pour bien faire comprendre que
leur accès au cours de l'Université signifiait
germanisation sans réserve.
» Certes, aceusé d'être trop francophile par le
gouvernement de Berlin, l'abbé Delsor ne de-
vait pas être mis à la porte par les autorités
françaises, à moins que l'on ait eu peur de sa
soutane et ce ne peut être que cela.
» Son expulsion par M. Combes est des plus
singulières et nous donne à réfléchir ; voilà ce
que l'on pense au Vatican, n
La conversation du prélat est Intéressante à
plus d'un point de vue et j'ai tenu à vous l'en-
voyer.
Pari«, 20 janvier.
M. Corrard des Essarts vient de recevoir
la dépêche suivante de l'abbé Delsor :
Corrard, arenue Villiers, 83, Paris
Malenheim, 20 janvier, 8 h. 25 m.
Démens formellement interview Mouthon,
dans Matin. DELSOK.
L'EXPULSION DE L'ABBÉ DÎXSOB
Paris, 20 janvier.
Le Gaulois reçoit, de son envoyé spécial
à Nancy, les renseignements suivants sur
l'enquête policière à laquelle a fait procé-
der M. Combes en Alsace-Lorraine, pou
se documenter sur l'abbé Delsor :
La mise à exécution da ce travail fut par
tagée entre la Sûreté générale de Paris, qui dé
tacha un agent parlant couramment l'alle-
mand et l'envoya à Berlin, non sans qu'il ait
touché barre à Nancy, et la police de la fron
tière lorraine, qui fut chargée plus particu
ttèrement de l'Alsace.
A Berlin, l'agent da la Sûreté de Paris vit la
police, un président, quelque chose comme le
Lépine de l'empire, et s'aboucha avec lui.
Ce fonctionnaire, tout en se déclarant prêt
rendre service au gouvernement ami {sic), dé
Clara qu'il ne savait rien de M. l'abbé Delsor
ce qu'il en savait lui, c'est ce qu'il en avait lu
à VOi'iiciel, dans l'énumération des votes parle
mentaires.
D'autre part, la préfet Humbert mobilisa les
commissaires spéciaux qui résident presque
dans tous les chefs lieux de canton de la fron
tiûre depuis que ta Sûreté générale a été char-
gée de surveiller, on sait comment, les espions
étrangers.
Plusieurs de ces commissaires, entre autres
un certain M. Œuvre, commissaire à Noineny,
celui qui se signala, il y a quelque temps, à
Hennebont, en se faisant porter en triomphe
par les anarchistes, se mirent en campagne
L'un d'eux, à Molsheim, vit le sous-préfet
allemand qui mit quelques policiers à sa dis-
position.
L'enquête que fit la police franco-allemande
établit que M. l'abbé Delsor était le fils d'un
revendeur au marché de Strasbourg ; il vivait
très simplement à Moreuiieim, avec sa sœur ;
on ne lui connaissait, en fait de ressources, que
son traitement et un petit revenu du bien pa-
ternel.
Il faut noter qu'à Morenheim la police s'a-
dressa surtout à ce qu'on appelle là-bas le parti
allemand, celui qui vote contre l'abbé et poul-
ie candidat du sous-préfet.
On cherchait à prouver que l'abbé Delsor
s'était vendu ù l'Allemagne, soit par des sub-
ventions à son journal, soit par des dons parti-
culiers qu'on était tout prêt à attribuer au gou-
vernement allemand ; mais ce fut en vain.
A Strasbourg, l'enquête policière échoua
plus lamentablement encore; un préfet aile
mand reçut l'employé du préfet français avec
une froideur marquée et l'adressa à un secré
taire : celui-ci déclara qu'il ne connaissait rien
de l'abbé Delsor.
M. l'abbé Delsor lui-même a été filé ; on a
voulu savoir s'il communiquait avec des amis,
avec des Français ; on l'a traqué jusque chez
lui. Telle est la véritable chasse à la diffamation
à laquelle s'est livré M. Combes pour perdre
l'abbé Delsor en se sauvant lui-même.
La ]ouriîéc farkmeritaire
AU PALAIS BOURBON
Pans, 20 janvier,
Caravane parlementaire en Tunisie
Une caravane parlementaire, sous la direc-
tion de M. Mougeot, avec la collaboration de
MM. Gotteron. Darbot, sénateurs; Couyba,
Decker-David, Grosdidier, Constant, Georges,
Gérald, Rousse, députés, entreprend un voyage
prétendu d'études en Tunisie.
Entre temps, nos honorables assisteront le
22, à Sfax, sous la présidence du ministre, au
concours général agricole organisé chaque
année dans la régence et à lorce banquets,
le tout aux frais des contribuables.
Heureux parlementaires !
La séance de demain
On croyait pouvoir épuiser demain le débat
sur le rachat des réseaux de l'Ouest et du Midi
mais il y a encore six orateurs inscrits et deux
ministres, MM. Bouvier et Maruéjouls, doivent
prendre la parole ; il y a en plus le rapporteur
M. Klotz.
Les discours attendus menacent d'être longs,
de sorte que l'opinion générale est que le débat
sera suspendu demain soir, pour être repris
lundi.
On prévoit même qu'il ne sera complètement
épuisé que mardi.
Vendredi la Chambre siégera, n'ayant à son
ordre du jour que ia discussion des Interpella-
tions sur l'expulsion de l'abbé Delsor.
Les secrétaires de mairie
La commission de décentralisation, saisie
di la proposition Gervais relative aux sécrétai
res de mairie, a décidé que ces derniers ne
pourraient être révoqués par le maire que sur
avis conforme du conseil municipal donné au
scrutin secret.
Le service de deux ans
La commission de l'armée a modifié aujour
d'hui le texte du projet de loi voté par le Sénat
sur le service militaire de deux ans en rédui-
sant à un an le service militaire des Français
ou naturalisés Français établis en Algérie et en
Tunisie et en décidant que cette année de ser
vice militaire serait faite en France.
Aux termes de la modification apportée par
la commission, tous ceux qui bénéficieront de
ceUe disposition devront prendre l'engagement
de résider en Algérie et en Tunisie jusqu'à
leur passage dans l'armée territoriale.
Ils ne pourront quitter cette résidence pen-
dant plus de soixante jours par an et devront
lorsqu'ils s'en absenteront, même momentané-
ment, en avertir l'autorité militaire la plus
voisine et faire viser la date de leur retour.
A e» moment, si non» sommes bien renset- 1
gnfe, et avant de quitter la Vienne, le pilote
de la station de la Charente, qui accompagnait
le transporté sa sortie de Rochefort, supplia le
commandant de rentrer à Rochefort.
Le commandant, persuadé que le mauvais
temps ne durerait pas. refusa.
La conviction du pilote, celle do tous les pé-
cheurs de Port-des Barques et de Fourras, est
que la Vienne a été engloutie en face de Chas-
slron.
Si M. Pelletan avait fait procéder à l'enquête
dont noua parlons, on aurait, pu, dès le début,
fane des recherches profita bl s.
U semble maintenant qu'il soit trop tard ; au
surplus, la Vienne ayant quitté Rochefort ja
15 décembre, pourquoi n'a-t-on commencé à la
rechercher que le 30, alors que dès le 15 même,
on n'avait plus de ses nouvelles? Lundi 8
Brest, 20 janvier. 3e classe
Le commandant du transport Loiret, arrivé Ecoies.
ce matin de Lorient, dit, qu'il n'a trouvé nulle 3 h. 1|2
part trace de la \ 'tenue.
Paris, 20 janvier.
On est de plus en plus persuadé, au minis-
tère de la marine, ou l'on est toujours sans
nouvelles de la Vienne, que ce transport a
sombré corps et biens.
Pourtant, M. Pelletan ne prendra pas avant
cinq ou sis mois l'arrêté rayant des contrôles
de la flotte le navire et l'équipage.
Paris, 20 janvier.
On annonce que le ministre de la marine a
signe un avancement de classe pour tout l'é-
quipage delà Vienne.
Souhaitons qu'il puisse en bénéllcler.
Quadruple asphyxie
Perpignan, 20 janvier.
A Banyuls sur-Mer, la femme Giral, âgée de
37 ans envirou, venait d'accoucher de deux ju-
meaux qui ne tardèrent pas à succomber.
Comme il faisait froid, on alluma dans la
chambre un réchaud de charbon ; le mari, la
mère de l'accouchée, cette dernier et la sage-
femme subirent un commencement d'asphyxie'
on put difficilement les rappeler à la vie.
L'état de la mère, âgée dé 70 ans, est déses-
péré : les autres sont gravement malades.
Le mauvais temps
Mende, 20 janvier.
La tourmente qui sévit dans la région de-
puis dimanche est une des plus violentes qu'on
ait jamais vues les communications ont été
supprimées dans toute la haute Lozère; les
courriers sont suspendus et un train venant de
La Bastide Saint-Laurent a été bloqué à quel
ques kilomètres de la gare d'Alleuche, dans
une tranchée où il est encore complètement en-
seveli sous le neige.
L'événement a été si prompt, que les voya-
geurs et employés ont eu juste le temps de
s'échapper des voitures et de courir chercher
un refuge dans la maisonnette d'un garde si-
tuée non loin de là.
Or, celle ci dont la porte avait été impru-
demment laissée ouverte, s'est également rem
plie de neige, de sorte que les fugitifs ont dû
l'abandonner et s'en aller dans les villages
voisins demander asile et des vivres.
Une machine chasse neige envoyéede Mende
au secours du train en détresse, a été bloquée
à son tour : la circulation est, par suite, com-
plètement interrompue sur celte ligne et tous
les efforts fails pein ant la nuit dernière et ce
matin pour tâcher d'arriver à la rétablir, sont
restés vains, car à mesure que la neige est en-
levée de la voie, celle-ci est de nouveau en
combrée par d'autres rafales.
Le froid est d'ailleurs tellement vif que la
plupart du temps les ouvriers ne peuvent ma-
nier les outils ; la neige atteint, en certains en
droits, près de 15 mètres de hauteur !
On signale plusieurs victimes de la neige ou
du froid.
Perpignan, 20 janvier.
On n'a encore aucune nouvelle sur la direc-
tion prise par le paquebot Pélije-Toiiache, qui
hier, pendant la tempête, n'avait pas osé péné-
trer dans le port da Port-Vendre.
On supposé qu'il s'est rendu directement à
Alger.
Chambéry, 20 janvier.
Une avalanche de neige a eu lieu au val
d'Isère, près de Moutiers ; on signale deux per
sonnes ensevelies ; ce sont les nommés Henri
Morris, 20 ans, et Bonnevle, 23 ans ; les détails
manquent.
Non place» : Sclplon 6, Ixora S, Cronstadt 10,
SaphoS, Posfère-li 12, ZertlUe 8.
Deux longueurs. Deux longueurs,
Mutuel : gagnant 26 50, places Belle-Fille 11
12 50, Pouvoirs» Radegonde-U 22.
Concours hippique du Sud-Ouest
Berdeaux, 80 janvier.
Ordre journalior des opérations du concours
Samedi 6 février. — Arrivée des chevaux de
classes avant 10h. du matin ; midi 1|2. examen
des chevaux de classes par '.a commission d'ad-
mission ; 3 h., sauts d'obstacles. Prtl d'Essai.
Dimanche 7.-8 h tA examens d'équilation
pour jeunes gens de 16 à 20 ans; 10 h., poulains
hongres et poullchess de 3 uns sans dressage
complet. Ire et 2e catégories ; 2 h. lfi, sauts
d'obstacles. Prix des Habits rouges.
— 9 h. Ii2, chevaux attelés seuls,
2 h., sauts d'obstacles. Prix des
Régl-
Le cas de l'abbé Delsor
sauts d'obstacles. Prix des
méats, Ire et 2e sections (Officiers).
Mardi 9. — 9 h. l\2, chevaux attelés seuls.
2e classe ; 2 h. Ii2, sauts d'obstacles. Prix des
Dames. . ,,
Mercredi 10. — 9 h. 1*2, chevaux attelés
seuls. Ire classe; 1 h. i[2. Prix internationaux ;
équipages de maîtres.
2 k. Ij2-, sauts d'obstacles. Prix de Circois-
cription (officiers).
Jeudi 11. — 8 h. Ii2, examens déquitation
pour jeunes gens de 16 à 29 ans ;.l h. 1 [2, che-
vaux attelés en paire, 3e, 2e et Ire classe ;
2h 1|2 sauts d'obstacles. Prix de l'Omnium.
Vendredi 12. — 9 h. 1x2. chevaux de selle,
5e classe ; 2 h., sauts d'obstacles. Prix de l aïe
vage.
3 h. H2, sauts d'obstacles. Prix Couples.
Samedi 13. —9 h. .chevaux deselle, 4e classe;
h. Prix internationaux ; ehevaux de selle.
3 h., sauts d'obstacles- Prix de Clôture (offl-
cien5).
Dimanche 14. —9 h. Ij2. Prix internationaux;
chevaux de trrit attelés.
2 h. h. Ij2 sauts d'obstacles. Prix de la
Coupe.
Le samedi 13 février, à 1 h. 1(2 du soir, réu-
nion des membres sociétaires de la circons-
cription du Sud-Ouest, dans le salon du jury,
et distribution des récompenses obtenues aux
examens de dressage et de ménage.
Paiement des primes au bureau du concours,
le lundi 15 février, de 9 h. à 11. h. du matin
Prix d'entrée au concours : carte permanente
20 fr., carte permanente pour dame ou enfant
10 fr. ; entrées journalières : pourtour 1 fr.
billet de tribune :ce billet se prend à l'intérieur
du concours, après avoir acquitté le droit d'en-
trée de 1 fr.) 2 fr,
Escrime
Paris, 20 janvier.
Un championnat de fleuret entre officiers de
l'armée active, organisé par la Société d'en-
couragement à l'escrime, aura lieu dans la pre-
mière semaine de mars. Les finales auront lieu
le dimanche 6 mars.
regarde pas : voyee le commissaire central, et
tachez d'obtenir un sauf conduit » Et, tout en
parlant, il écondutsalt M. L... vers la porte.
Celui-ci, très calme, voulut aller jusquau
bont ; U remonta en voiture et se lit porter a
l'hôtel de ville, chez le commissaire central,
auquel il narra les faits.
C'est Ici que ça se corse.
Le commissaire central, après avoir écouté,
hésite un moment, propose de donner un sauf-
conduit, puis se ravise et prie M. L,.. de le sui-
vre au comité de la grève. M. L... so laisse
faire, trouvant, avec raison, quo ça devenait
fortement Intéressant.
Et ies voilà tous deux en présence du citoyen
Castan, président du comité de la grève, tant
vaudrait dire du Comité de Salut public !
Le citoyen Castan so livre alors à un interro-
gatoire en règle ; il s'enquiert si M. L... a réel-
lement besoin d'aller à sa propriété et. sur les
instances de M. le commissaire central, il se
résout enfin à donner le fameux sauf-conduit.
Que peusez vous dé ces deux représentants de
l'autorité, procureur et commissaire, dont le
devoir strict consistait à faire respecter la li-
berté individuelle, par eux mêmes, sans autre
secours que celui de la force publique, dont ils
disposent, et qui n'ont rien lait !
dts-je ? qui ont fait pis encore, en
Que
en allant
TIRAGES FINANCIERS
VILLE DE PARIS 1871
Le numéro 137.600 gagne 100.000 fr.
Les numéros 1294107 et 414 gagnent chacun
50,000 fr.
Les dix numéros qui suivent gagnent chacun
10.000 fr.:
537273 1972112 386417 236102 679858
1080285 1080302 216779 834785 1124273
Les numéros suivants gagnent chacun 1000 fr.:
756471 688843 471947 760881 68621
1075549 1101284 996019 669139 419S-09
1124276 698i-98 130714 1058029 1254897
1178885 1280871 702186 1033886 307932
216774 346922 281634 1218SG8 906783
703109 235105 1176057 49922 813951
69983 480033 141719 198054 369859
81943 917562 1015216 953979 C02942
278574 865133 1094245 1011064 1124659
679857 967631 189744 282313 1182699
343450 307939 692321 197566 959036
903089 404258 674918 858552 1099671
10 H749 546925 4372 716869 813956
1036734 1233365 796182 259894 858555
795905 388991 1074474 27852
BORIQUE DE TOULOUSE
Le 21 Janvier
Aujourd'hui 21 janvlor, une messe couy
mémorative de la mort de Sa Majosté
Louis XVI, sera célébrée, à 10 heures, à
l'autel do la paroisse de la Métropole.
Plus nous recommençons la période
révolutionnaire, plus s'impose le devoir
de nous grouper nombreux aux plech
dos autels et de prier pour la France,
quo la Révolution précipite dans l'abîme.
Notre correspondant particulier à Rome
nous télégraphie :
Rome, 20 janvier.
J'ai eu l'occasion de parler avec un haut
prélat romain des affaires de France et parti-
culièrement de l'expulsion de l'abbé Delsor.
« Que voulez vous que nous fassions? m'a-t il
dit. Devons nous entrer en guerre ? Mais avec
quelles armes combattre "? La seule chose qui
nous reste, c est l'expectative.
» Quant au cas de l'abbé Delsor, il est bien
singulier et donne la note juste des intentions
du gouvernement français; on ne fait pins seu-
len ent la guerre aux moines, mais encore à
toute personne soupçonnée de ne point partager
les Idées de certains hommes au pouvoir.
» A Rome, a ajouté lo prélat, nous connais-
sons très bien l'abbé Delsor ; plus d'une fols
nous avons eu à nous occuper de lui, parce
au'ii entravait l'action de la secrétairerie
d'Etat.
» leader du parti alsacien, il exrlmait hau-
tement ses sentiments français et défendait
énergiquement le principe : o L'Alsace aux Al
saciens o. Sous ce rapport, lors du Septenat, eu
1877, il nous donna déjà du mal. Mais son plus
rude coup fut quand, dans sa revue catholique
d'Alsace, i] publia le fameux article de protes
tation contre la nomination d'un Prussien,
Mgr Fritzei, comme évêque de Strasbourg.
« L'abbé Delsor s'éleva avec une violence ex
trême contre cette nomination ; vous compre
nez que les questions alsaciennes mettent sou
vent le Saint-Siège dans l'embarras ; le gou
vernement allemand insiste pour obtenir bon
gré mal gré des concessions qui certainement
doivent aider à son œuvre de germanisation en
Alsace-Lorraine.
c'est°r'ki,î!i";, ? es Anciens les plus exaltés
U écrl
: SPS ««-Bumentssont serrés
n^VZiïS^Xg*****' ".aïs n,
» Reportez vous encore à la
A mesure que nous nous rapprochons de la
séance de vendredi, les esprits se surexcitent
et les commentaires deviennent plus vifs : tou-
tes les conversations roulent dans les couloirs
de la Chambre sur les multiples documents
plus ou moins tronqués, en tout cas soigneuse
ment découpés, pour atteindre l'abbé Delsor.
Sans parler de ceux qui approuvent sans dis
enssion la mesure prise contre l'abbé Delsor
on sent que le mot d'ordre chez les radicaux
ayant présenté quelque velléité d'indépen
dance, est de présenter l'expulsion comme une
gaffe, une simple gaffe.
Le gouvernement n'est pas cependant abso
lument tranquille ; malgré la confiance qu'af
fectent ses partisans, il fait dire que la mesure
prise par M. Humbert, le préfet de Nancy, a
été prise par ce dernier, sous sa propre respon-
sabilité.
« A la place Beauvau, dit-on, on n'a connu
le fait que par un coup de téléphone. »
C est le procédé que M. Combes a employé à
l'égard de M. Lépine il y a quelques jours ; on
dit aussi que M. Combes, pour échapper aux
arguments que présentera l'opposition, rap-
pellera le cas de l'expulsion des députés Auer
et Bebel par M. Barthou
Pour se couvrir, le président du conseil dé-
couvrirait M. Méline et M. Barthou; il est pro-
bable que ce dernier répondra.
M. Denys Cochin, un de nos anciens parle-
mentaires auquel nous soumettons le cas, nous
répond :
« Mais le cas n'est pas du tout le même ; les
expulsés d'alors venaient de l'être du territoire
allemand par la police allemande et ils ve-
naient, traversant la frontière, tenir avec un
millier de leurs électeurs, une réunion dans le
but d'attaquer le Parlement allemand ; le gou-
vernement empêcha cette réunion et remit les
députés au delà de la frontière, empêchant
ainsi de graves réclamations de la chancellerie
allemande.
» Peut-on comparer les deux situations ? a
Tout est donc mis en œuvre pour arracher à
la Chambre un vote de confiance, même en
travestissant la vérité.
Nous avons parlé de la lettre du général Go-
dard, ancien commandant du 8e corps, félici-
tant VMioiie de l'Est de sa campagne contre
M. Corrard et contre l'abbé Delsor ; ou ajoute,
ce matin, une lettre semblable d'un autre Al-
sacien-Lorrain, le commandant Jaeger:
Dans tous les cas, nous dit M. Grosjean,
croyez bien qu'à la tribune tous ces ballons se-
ront crevés et qu une réponse écrasante sera
faite à ces racontars stupides et odieux.
» Si la majorité veut, pour sauver M. Com
bes, prendre le soleil pour la lune, le pays ne
s'y trompera pas. »
A ia commission du budget
La commission du budget s'est occupée au-
jourd'hui du projet relatif au traitement des
insUtuteurs.
On sait que ce projet se solde par un appel à
la bourse, c'est-à-dire au budget, pour ia res-
pectable somme de 22 millions.
La commission n'a pu encore aujourd'hui
arrêter aucune résolution dëlinitive, d'abord
parce que, paraît-il, M. Bouvier regimbe et ne
voudrait consentir que la moitié du crédit de-
mandé; ensuite parce qu'on n'a pas encore une
Idée suffisante de la répercussion qu'aura, au
point de vue du recrutement du personnel des
instituteurs, la suppression des congrégations
enseignantes.
Un certain désarroi règne à cet égard parmi
les blocards de la commsssion ; comme un
membre faisait obse^u 1 que peut être, par
suite de la fermeture u^n grand nombre d'éco-
les, il y aurait disette d'Instituteurs, un de ses
collègues essaya de le rassurer en s écriant :
On en trouvera plus qu'on voudra, il n'y a
aucune crainte à avoir.
— Mais, lui répondit le ministériel à scru-
pules, on en trouverait sans doule comme vous
dites, mais encore faudrait-il qu'ils fussent
bous, o
Alors l'autre de répondre :
Oh! quant à la qualité,
prendra ce qu'on trouvera.
•il ÎGS
20-janvier.
Le conseil législatif de Prétoria a voté hier,
en première lecture, l'ordonnance réglant l'im-
portation de la main-d'œuvre chinoise au Trans-
vaal.
S'il faut en croire une dépêche de
Vienne, l'empereur François-Joseph a donné
l'ordre à l'archiduc Ferdinand Charles de l'aire
un long voyage à l'étranger en vue de lui faire
abandonner un projet matrimonial avec la
lille d'un professeur viennois.
Le chaton, venant du Tonkln, est ar-
rivé à Marseille avec 210 passagers ; à Colombo,
pendant la nuit, quatre condamnés militaires
se sont évadés après avoir scié les barreaux de
leur prison ils n'ont pu être rejoints.
l.'oi'/icie! publie une circulaire du sous-
secrétaire d'Etat aux postes autorisant une per-
ception à domicile des diverses redevances télé
phoniques pour les abonnes qui en feront la
demande au receveur des postes délenteur du
compte.
—-. Le caissier de la Banque nationale de
Belgique à Gand a déchiré avoir remis par
erreur 100.000 Irancs de trop à un caissier qui,
lui, prétend n avoir reçu quo son compte. Le
parquet est saisi de l'aîîaire.
Le roi Christian, paraissant en bonne
santé, est rentré mardi soir à Copenhague ; il
lui a été fait une magnifique ovation.
Hier soir, à un banquet en l'honneur de
M. Langlay, l'inventeur de l'aérodrome, on a
annoncé que M. Edison espérait inventer nn
téléphone à l'aide duquel le visage de celui
qui parle deviendrait visible pour celui qui
écoute. Le baron de Baye et le comie de Mon-
therlant, délégués par le Comité du souvenir
de Bétheny, viennent d'offrir au Tsar une dé-
licate œuvre d'art, la statue équestre où il est
figuré tel qu'à ta revue; nos troupes le saluent.
'aRevision Û.BS listes clacîoralos
personne du commissaire central,
s'incline* devant lo comité de la grève pour lui
demander une faveur, alors qu'il s'agissait de
faire respecter un droit.
C'est donc quo le Comité de la grève a été le
maître absolu de Narbonne et des environs
pendant cinq jours, et que, devant lui. s'il n é-
tait pas de mèche avec lui, le gouvernement
avait abdiqué ses pouvoirs. *• L-
Careassonne, 20 janvier.
Suivant l'exemple de leurs collègues de
l'Hérault et du Narbonnaîs, les ouvriers agrico-
les de Careassonne s'agitent à leur tour, ainsi
que nous l'annoncions hier, et réclament des
salaires plus élevés.
Voici un aperçu do leurs revendications :
1" Journée de 8 heures maximum, 7 heures
minimum, à raison de 3 50, les heures supplé-
mentaires, 50 l'heure ;
2* Pour tous les travaux dans l'eau, commu-
naux ou privés, 0 fr. 75 l'heure ;
3" Pour le fauchage, 0 fr. 60 l'heure ;
# Pour le sulfatage elle soufrage 0 50 l'heure;
5* Pour les vendanges. 3 fr. par jour et la
nourriture ou 5 fr. et d-mx litres de vin ;
C Paiement des salaires le samedi et pour
n'importe quel genre de travail ;
7» Pour les domestiquer et valets de fermes
8 heures de travail du t" octobre à fin février
30 fr. par mois, nourris et loges ; du 1" mars à
fin août, 45 fr. par mois ; les heures suppié
mentaires payées en sus ;
8' Le vin, deux litres par jour et toute l'an
née ;
9" Pour le foulage 0 fr. 75 l'heure avec un
supplément de 0 50 par jour ;
10" Abolition des travaux à forfait ;
11' Nul ne sera renvoyé pour fait de grève ;
12" Le travail des femmes sera payé moitié
de celui des hommes.
Tels sout les desiderata formulés par les ou-
vriers agricoles de careassonne et ssu lesquels
les propriétaires vont avoir à se pronom er.
Ils comporteraient de nombreuses réflexions,
mais en ce moment il convient de laisser aux
propriétaires et aux ouvriers le soins de discu-
ter leurs intérêts.
Nous nous bornerons simplement à constater
que Us journaliers de Careassonne, plus exi-
geants que leurs collègues de Narbonne, de-
mandent des salaires supérieurs à ceux que ces
derniers ont acceptés.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant des
négociations.
Narbonne, 20 janvier.
A Moussan, des gendarmes sont arrivés pour
maintenir l'ordre ; ils viennent, parait-il, de
l'arrondissement de Careassonne.
Ce serait donc M le préfet qui prendrait les
mesures, que M. le sous-préfet de Narbonne,
sans autorité, prisonnier d'une bande d'em-
ployés subalternes de la police, n'a pas su
prendre.
Ce fait ne peut que démontrer davantage
l'état d'anarchie dans lequel se trouve l'arron-
dissement de Narbonne.
A Coursan, quoique nul accord ne soit inter-
venu entre les propriétaires et les ouvriers, les
trois-quarts de ceux ci ont repris le travail.
Seuls quelques forcenés, obéissant a un mot
" ordre et voulant l'aire une agitation politi-
que, continuent à maintenir la grève.
,,,„.-,--.i, - *•» dernière ques
a catholiVue ti rY'°LÎ 1 ni l v , e n0 ' Fa - CUUé de
tion relative
bourg, question quëVons'c^nnalss^ d ° ?t - P?s
aussi bien
traitée dans vos
que moi, puisque vous l'avez
lettres aux journaux.
u F,h bien, l'abbé Delsor, devenu député a
Parlement allemand, sut avec le concours de
quelques amis agir avec une telle netteté, une
telle force d'arguments, que longtemps on resta
perplexe au Vatican ; le gouvernement aile
mand disait bien que la Faculté théologique
Depuis le 16 janvier, le tableau des rectifica-
tions a la liste électorale arrêté par la commis-
sion administrative doit être rendu public dans
toutes les mairies.
Ce tableau doit être communiqué à tout re-
quérant, qui poarr-a le copier et le reproduire
par la voie de l'impression.
l es réclamations doivent être inscrites, par
ordre de date, sur un registre spécial ouvert à
cet effet dans chaque mairie.
Tout citoyen omis sur les listes peut
présenter sa réclamation.
fout électeur inscrit sur les listes de la cir-
conscription électorale pourra réclamer la ra-
diation ou l'inscription de tout individu omis
ou indûment inscrit.
Le délai de vingt jours, fixé par la loi pour
les réclamations, conformément aux dispos"
fions que nous venons de rappeler, court depuis
le 16 janvier.
Nous prions instamment nos amis de ne pas
oublier que :
dfïsssgaa'a.ii 4 ffévriet*, ruîiiult
Us doivent :
1' Vérifier s'ils sont inscrits sur ia liste
électorale da leur commune;
2" Exiger ieur inscription s'ils ont été
omis ;
3- Provoquer l'inscription des électeurs
illégalement omis et le radiation de ceux
qui ont été iliegeioment inscrits ;
4° Exiger un certificat «les demandes
en inscription qu'ils présenteront.
On ne devra pas hésiter à s'adresser aux tri-
bunaux compétents si une commission refuse
les inscriptions ou radiations.
La procédure est gratuite.
Nous nous tenons à la disposition de nos lec-
eu rs pour leur donner tous les renseignements
ont ils pourraient avoir besoin.
«—-BgS* 1*.—» , M
u mm BIS OIVJERS AGRMME*
BULLE PJlETEOROL06mi ! H
Du 20 janvier.
Le vent tourne au nord-est sur nos régions ; U
est généralement faible sur nos côtes,
Des pluies sont tombées sur le nord-ouest el le
sud de l'Europe : en France, ou en signale seule-
ment sur le littoral de l'Océan ; des averses torren-
tielles ont donné 58"- d'eau * Alger.
La température s'est fortement abaissée sur nos
réglons ; elle était, ce matin do —10' ù Moscou, -5" à
Limoges, —.'a Paris, 1" a Marseille, —10'au mont
Ventoux, —15" au mont Mouiller.
En France, le froid va s accentuer; un temps
nuageux est probable.
Stations
Toulouse
Puy-Ue-
Pic-du-M.
Perpignan
Bordeaux.
Bulletin-Financier
De nos correspondants particuliers :
Madrid, 20 janvier.
Plusieurs matelots sont arrivés pour s'entre-
tenir avec les armateurs d une soluUon de la
grève.
Valence, 20 janvier.
La nuit dernière, le feu a pris dans un ciné-
matographe à la foire et s'est communiqué aux
baraques voisines; une grande panique s'est
produite dans la foule, parce qu'une cage
lions se trouvait près de l'incendie.
Les pertes matérielles sont considérables ; U
y a eu deux blessés.
peu importe, on
aits Divers
Le transport « La Vienne »
Rochefort, 20 janvier,
un est très surpris à Rochefort que M. Pelle-
«nn ^ V* 5 « neoro Ia't Procéder à une enquête
Uan P snfSl^ r v^» COndltl ,°i' s dan « ^quelle* le
plusTun moïs e ' me ,Ultta R ° Chel0r ' 11 y «
„,,it i h C lïï"Ç te ,aUr,lt démontré que la Vienne
quitta Rochefort par un temps affreux, si bien
qu'après avoir dépassé l'Île d'Aix, la "fi
était entièrement recouverte par des vécues
énormes.
K
Courses de chevaux
A NICE Nice, 20 janvier.
Prix de Menton, steeple-chase, à réclamer,
3.000 fraucs, 3.400 mètres environ. — 1. Aigrette
U par Krakatoa et Académie, 5[2. à M. Jean
' tern [H. Holt) ; 2. Encrier 6, à M. Ed. Arch-
deacon (F. Hall); 3. Le Firmament, à M. le
baron M. de Waldner (Hammond).
Non placés : BonneveIne6, Corton 5, Képi 16,
Lara II 8, Sheet Anchor 5.
Une longueur. Une longueur et demie.
Mutuel: gagnant 34 50; placés Aigrette II
15 50, Encrier 20 50, I e Firmament 16 50.
Prix delà société des stecple-chasede France,
steeple-chase, 5e série, 4.600 francs, 3.400 mè-
tres environ. — 1. Miss Baccara par Saint-
Damien et Misslbaba, 6, à M. le comte de la
Tour du Pin iL. Barillier) ; 2. Picot, 3, à M. E.
Thiebaux (A. Flint) ; 3. Atlihuayen, 2, à M.
Mario Clado (Hollobone).
Non placés : Minette 4, Solliciteuse 5, Tutl-
cau 10, Vospetro 6.
Une longueur. Une longueur et demie.
Mutuel : gagnant 59 50; placés Miss Baccara
34, Picot 24.
Prix de Monte-Carlo, grande course de haies,
handicap, 25,000 francs, 3,000 mètres environ.—
1, Tigellin par Saint-Damien et Trompette, 5,
à M. Ch. Liénart (Chapman) ; 2. Le Matin, 6, à
M. le marquis de Tracy (Bonln) ; 3, Etin
celle-11, 20. à M L. do Romanet iNore).
Non placés : Venasque 20, Fringant 15, Fer
6, Jacques Cœur 15, Hébé 12, Reconnu 6, Barde
16, Aoste II 7, Silvianè 6, Conrad 20.
Demie longueur. Trois longueurs.
Mutuel : gagnant écurie Liénart 33 50, placés
Tigellin 16 50, Le-Matin 20, Etincelle-H 49 50.
Prix du Paillon, course de haies. A réclamer
3.000 francs, 2,800 mètres environ. — 1, Belle-
SUiS^k par Conrnay et Ilrlante, 4, à M.
t. Thlébaux (A. Fllnt) ; 2, Pouvoir, 12, à M. la
marquis de 1 racg (Bonln) ; 3, Badegonda-ll, 6,
a M. L. Cauquelin (L. Bariller).
De nos correspondants particuliers ;
Narbonne 20 janvier.
A Coursan, la situation reste la même : l'en
tente n'a pu encore se faire entre propriétaires
et ouvriers.
Le correspondant coursannais du Petit Méri
dional prétend quo la présence des gendarmes
n'a rien fait pour assurer la tranquillité.
« Comme si nous n'avions pas été toujours
tranquilles i s'écrle-t-il
Pour lancer une parclllle affirmation, après
les actes de sauvagerie commis outre le régis-
seur Dressayre, il faut vraiment posséder un
tempérament robuste. A moins que le corres
pondant coursannais dudil journal ne serve
tout simplement de porte plume au domestique
de ,1a sous-préfecture, le commissaire spécial
Gambier, qui s'ingénie à sauver son patron.
Alors, tout s'explique : c'est pour couvrir la
responsabilité du sous préfet et du gouverne-
ment qu'il représente, que lo Petit Méridional
écrit de pareilles balivernes en opposition avec
la réalité des faits. U se fait ainsi le compile
du policier Gambier qui s'emploie actuellement
à créer de toutes pièces un dossier rempli
d'inexactitudes, dossier dont se servira le petit
Combes lors de la très prochaine interpellation
sur les grèves du Midi.
Comme, de notre cô-té, le devoir nous impose
d'aider, dans la mesure du possible, à la cou
titution d'un autre dossier, celui de la vérité
nous prions nos amis de ne pas hésiter à venir
nous conter tous les faits au'ils pourront con
Paris, 20 janvier.
Sauf la 3 OjO français qni, très bien soutenu
par le comptant, a résisté à l'impression géné-
rale qui était mauvaise et qui a conservé son
cours de 96 82, tout le surplus a éprouvé une
délaillapce ; sur le Turc, il est certain que les
gros porteurs craignei.t de nouvelles alarmes
et cherchent à se dégager et à réaliser leurs
bénéfices qui sont encore considérables ; on
reste à 87 45.
Le sentiment antérieur persiste sur l'Exté-
rieure qui faiblit à 85 10.
Nos Chemins de Fer ont difficilemect résisté
et les cours marquent toujours de la mauvaise
humeur lorsqu'on parle d'eux à la Chambre.
Sur toutes les autres valeurs, on a réalisé,
bien que d'une lagon absolue on puisse affir -
mer que le comptant est partout remarquable
par ses demandes ; nous assistons évidemment
à une lutte contradictoire entre le terme et le
comptant ; c'est généralement ce dernier qui
finit par triompher.
En banque, les transactions ont été asser sui-
vies sur les mines de lleen à 34.
DE LAVIGERIE,
22, Place Vendôme, Paris ,
A la Faculté das Lettres
Revenons au cours de M. Bouglé. Sa leçon
de jeddi dernier tendait à montrer que l'Uni-
versité peut avoir une morale. E le a prouvé
péremptoirement que l'Université n'eu a pan
et no ( eut pas en avoir.
U faut, a dit. le professeur, distinguer deux
choses, la théorie et la pratique, ies doctrines
que l'on veut donne* pour base à la morale et
les préceptes qu'on prétend déculre de ces doc-
trines. Une théorie, de* doctrines, l'Université
n'en a pas. Prenons note de cet aveu très franc,
et avis aux parents qui pensent encore que
l'éducation vaut surtout par les principes et
les convictions qu'elle inculque à l'enfant.
Ce que K. Bouglé n'a lias dit, c'est que l'Uni-
versité aurait pourtant bien voulu avoir quel-
que doctrine, propre à rassurer les familioi
chrétiennes.
Dans les récentes conférences dont le but
était de déterminer en famille cette doctrine,
réunions où se sont lait entendre toutes les opi-
nions religieuses et philosophiques, comme tou-
tes tes langues à Babel, il a été impossible
d'arriver à quelque entente, môme pour ad-
mettre un minimum de principes spiritua-
Iistes.
Alors de l'Université a fait nécessité, vertu ;
elle a déclaré non seulement qu'elle n'avait pas
de doctrine, mais qu'il était mieux de n'en
avoir pas ; c'est l'histoire du renard de la fable,
lequel, n'ayant plus de queue, voulait faire dé-
créter qu'il était désormais beaucoup plu?
séànt aux renards de n'en pas avoir.
Et pourquoi ne faut il ni théorie ni doctrine?
Parce qu'on ne s'entend pas là-dessus ; c'est
objet de discussions éternelle». — Que veut dire
ici M. Bouglé ? Que toutes les philosopliies et
toutes les religions sout également vraies ou
également fausses ? Mais ce serait faire profes-
sion nette do scepticisme absolu, c'est à-dira
de l'état d'esprit le moins digne d'un homme
intelligent, fût-U philosophe. Que telle doc-
trine pourrait bien être pius vraie que les au-
tres ou même la seule vraie, mais qu'il vaut
mieux ce pas s'en occuper ? Admirable raison-
nement ! il y a pou» l'homme des alimenta
bons et des aliments mauvais; au lieu de cher-
cher les bons, n'eu prenons aucun, il y a des
placements d'argent solides et il y en a de pré-
caires ; au lieu de nous renseigner sur leur va-
leur, mettons nos économies dans un bas da
laine.
Donc, en morale, pas de théorie, seulement
des préceptes pratiques. Mais alors d'où les
tirera t-on ces préceptes ?
Jusqu'à présent on nous a parlé a satiété da
la morale d'Kpicure, d'Aristote, de Zénon, de
celle de Spencer, de Kant et de beaucoup
d'autres. Ce qui voulait dire que tous les phi-
losophes, non moins que tous les fondateurs da
religion, avaient formulé la prétention d'offrir
aux hommes des motifs de bien faire, de ratta-
cher les préceptes moraux à des principes qui
en démontrent la vérité et la nécessité, d'ap-
puyer l'édifice moral sur des fondements ra-
tionnels.
Peine inutile. On a trouvé un procédé bien
moins laborieux pour le cerveau humain. Qu'on
me permette un exemple qui le fera compren-
dre. Si nous voulions, pour nous vêtir, déter-
miner d'abord, par le raisonnement et par la
discussion, quelles sont les formes les plus hy-
giéniques et les plus élégantes du vêtement
humain, nous ne nous eniendrions jamais et
nous serions fort exposés à en rester à ïa peau
que la nature nous a donnée. Alors que faUons-
nous? Nous ouvrons simplement les yeux,
nous constatons que, de notre temps et dans
notre pays, on s'habille de telle façon, et nous
adoptons cette façon. De même, nous consta-
tons que tes religions et les pbilosophies, sinon
toujours et partout, du moins à une époque el
dans une civilisation données, concergenï,
malgré leur diversité, vers un certain nombre
de règles de conduite, généralement admises
— ne tuer ni voler, avoir l'esprit politique, être
tolérant, être propre •— nous ies admettons
aussi comme bonnes, du moins pour notre
temps et notre pays, et nous avons ainsi une
morale.
En passant, remarquons le précepte i être
propre », et félicitons-nous de trouver les de-
voirs de l'homme envers lui-même, si Impor-
tants et si difficiles, réduits enfin à une ques-
tion de douches et de savon.
Mais que vaudra cette morale basée sur la
pratique eommune ? Elle ne vaudra rien du
tout.
Morale irrationnelle et Indigne de l'homme !
Car enfin juger une action bonne uniquement
parce que les autres la font, c'est se conduire
en enfant qui imite sans comprendre. M. Bou-
glé nous disait que, n'aimant aucun antisé-
mite, il préférait cependant l'antisémite qui
raisonne son antisémitisme à celui qui ne le
fait pas. Fort bien ! Mais alors, pourquoi nous
fait il un homme moral qui ne raisonne pas
sa moralité ? Faire ce que font les autres ! Mais
c'est précisément ce dressage que M. Bouglé a
fort, bien distingué de la véritable éducation ot
flétri dans une de ses ieçons précédentes. D'ail-
leurs, cette pratique commune, a dit aussi ia
professeur, est chose relative, variable selon
les temps et les lieux. Et pourtant elle doit être
la règle de ia morale. Mais alors une manière
d'agir, morale en Occident, ne le sera pas ea
Orient! Immorale autrefois au dixième siècle,
elle ne le sera plus au vingtième ! Mais c'est
pour les préceptes aussi, ce même scepticisme
que vous avez recommandé pour les doctrines.
Morale inefficace et sans aucune prise sur la
volonté! Car l'enfant vous adressera pour U
morale, comme H le fait pour tout, ce « pour-
uoi a que lui suggère à tout propos son Ins-
tinct d'être raisonnable et libre. Vos répousei
le satisferont elle ?
11 ne faut pas prendre ce qui est à un autre
— Pourquoi Y — Parce que c'est admis dans
notre civilisation.
U ne faut pas mentir. — Pourquoi ? — Parce
quon regarde comme vilain de mentir.
Et ainsi pour tous les préceptes.
Mais l'enfant finira par trouver
naître, avec preuves a l'appui, sur la duplicité gnie de tout repos
et la complicité gouvernementale. l'imnovt mec J„ ra
En voici un bien joli, que nous prions nos ^ , , i
lecteurs de savourer r 1 os inspirer plus de ce
Au cours de la grève do Narbonne, un pro
priétaire; M. Clément L. .. se rendait en vol
turc à son domaine de Baliste. Arrivé à l'octroi
de la route d'Armissan, sa voiture s'arrêta.
Ne songeant pas plus à la grève que M. le
sous-préfet lui-même, il ouvre la portière, des
cend et s'enquiert de ce qu'on exige de lui.
• Si vous voulez continuer votre route, lui
disent les grévistes, nous ne nous y opposons
pas, mais à la condition que vous monterez sur
le siège et que vous laisserez votre cocher
parmi nous. »
— Mais, mon cocher, riposte M, L.,., n'est
pas un travailleur de terre.
— Ça nous est indifférent, répondent les gré-
vistes; c'est un travailleur, il ne passera pas.
Force fut à M. L... de rebrousser chemin
Dix minutes après, il était dans le cabinet de
M. le procureur de la Bépublique pour protes-
ter contre l'atteinte à la liberté dont il venait
d'être victime et pour demander aide ot pro-
tection.
« — Il n'y a pas eu de violences 1 demande
d'un air ennuyé, M. Chabelet. — Non, mon-
sieur le procureur. — OU ! alors, cela ne me
Quand vous arrivez à un âge avancé et
que vous avez, à force d'économie, amassé
péniblement un modeste pécule d'une di-
zaine de mille.francs, 11 vous reste te souci
de lui procurer un placement avantageux
Que faire, en effet, de ce capital, dont le
revenu ne serait, guère que de 300 francs ?
La rente viagère ne vient-elle pas alors
s'imposer bien souvent '?
Pour le même capital :
Cette rente, payable par semestre, serait
à 60 ans, de 849 fr.; à 05 ans, de 1,014- Ir.; à
70 ans, de 1,201 francs.
Le revenu serait donc augmenté dans de
notables proportions et permettrait de vl
vre.
Mais il importe, quand on aliène
capital, cle ne s'adresser qu'à une Compa
et aucune ne peut, par
rs pair de ses garanties,
confiance que la Nationale-
Vie.
En dehors des réserves mathématiques
s'élevant à f r. 466,357.547, la Nationale-
Vie offre un supplémet de garantie do
fr. 139,687,030, représentant 3D 0|0 de
ses engagements, et dans ce chiffre no
figure pas l'énorme plus-value de ses ira
meubles.
. Cette situation hors pair fait cle la Natio-
nale-Vie la plus riche des Compagnies
françaises.
Cette Société, fondée en 1830, qui a son
siège social 17, rue Lalfitto, à Paris, et des
agents généraux dans tous les arrondisse-
ments do France, envoie gratuitement et
coniidentiollemeiit tous renseignements
nécessaires.
un
fa
docile
ro« uu principe d'obliga-
Pour triompher de la répugnance des intérêts
et des passions, une sanction certaine
De mémo que dans toute loi U y a l'exposé
de principes aboutissant au texte de la loi ia
promulgation qui Impose cette loi, la pcina-
legale qui en assure l'observation.
v
La morale chrétienne, ou simplement splri-
tualiste, cherche et trouve ces trois choses en
Dieu, principe de tout l'ordre moral comme da
tout l'ordre physique. Elle les trouve dans sa
sagesse ordonnatrice du monde, dans sa volonté
souveraine, dans sa Justice éternelle.
Mais la morale qu'on nous présente au nom
de 1 Université, quo [ait-elle clo ces trois élé-
ments constltutlls ?
La sanction, olle ne la connaît pas.
L obligation, elle n'en parle pas, parce qu'élis
ne sait on la prendre.
La distinction du bien et du mal, elle l'ap-
puie sur un principe intrinsèque, variable,
faux et sans autorité sur la raison.
Morale qui, seule et eu dehors de toutes les
Influences heureuses qui la neutralisent, ne
ferait que dos sociétés profondément immo-
rales.
J'aurais encore beaucoup à dire sur cette
leçon, notamment sur In prétention du profes-
seur de donner a sa méthode quelque air de
procédé scientifique; plus encore sur ce qu'il
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Jeudi «t Jauvlof 1904 *
a dit a« sujet de la doctrine catholique,
^«nifeSement trop peu estimée et trop peu
ïonnée de W pour en parler avec pleine impair-
f^fet avec exactitude. Je le fera ta d'autant
us volontiers, que je n'aurai probablement
Sus l'occasion d'assister § ce cours Mais
n'al la pas déjà abusé aujourd'hui de IhoSpl
ïallté que ce journal m'a donnée avec une
obligeance dont je le remercie.
Un Auditeur.
Chambre de Commerce
Certificat d'origine, viande* salées de porc.
_ une loi du 31 juillet dernier a institué le
double tarif pour les 7iaudes salées de porc.
Etant donné l'écart considéraole qui existe en-
tre le droit du tarif général et ccBM du tarif
minimum, on peut craindra que les viandes
e~tra européennes ne soient importées par la
voie des pays d'Kuro; e, après changement
«•emballage èt déclarées comme originaires de
ces pays.
L'administration des douanes: a, GR8 lors,
j u ,«é nécessaire de rétablir la justification d'ori-
gine pour les viandes salées de porc dont on
demande l'admission au droit réduit.
Celle mesure entrera en vigueur à compter
fia î-s? février 1901.
Les envois eu colis postaux ainsi que les pro
visions de route ou déménage resteront affran-
chis de la formalité du certificat d'origine.
Marques de atirioee. Ktur cols cenant de
l'ètranorr. — L'administration des douanes
vient de décider que l'apposition sur des faux-
cols de fabrication étrangère de noms de per-
sonnages français, tels que « C.arnot », a Co-
quolin ». « l'asleur », constitue une indication
de nature à faire croire quo ces faux cols ont
été fabriqués eu franco ou qu'Us sont d'origine
française.
Le service des douanes saisira, en consé-
quence, les faux-cols ainsi marqués qui se-
raient déclarés pour la consommation, l'entre
pot ou le transbordement.
Ex ositfnn infPrnitC anatè de Nantes. — Des
programmes de cette exposition sont tenus à la
disposition des intéressés, au secrétariat de la
Chambre, hôtel de la Course.
Le. serre 1 a ire -archiviste,
Emmanuel DBLORMB.
Les avaries ers ohom'n de fer
La chambre civile de la Cour de Cassation,
sous la présidence de M. Ballot-Beaupré, cas-
sant un jugement du Tribunal de commerce
de Toulouse du 30 juillet 1901, rendu entre la
Compagnie d' irléanset M. Doat, vient de ren-
dre un arrêt décisir en matière d'avaries du
transport de marchandises en chemin de fer.
Lorsqu'une expédition a été faite sous l'appll
cation d'une clsuHwde non ga-antiedes déchets
et avaries de route, les juges du fond ne peu-
vent condamner la Compagnie du chemin de
1er à des dont inages-intérèts qu'en constatant à
sa charge ou a celle de ses agents un fait cons-
titutif de faute; il ne suffit pas qu'ils déclarent
par exemple, que l'existence d'une, avarie a été
reconnue à l'arrivée des marchandises, en af-
firmant que « cette avarie n'a pu se produire
qu'au cours du transport, et, par suite, évidem-
ment d'un manque de soins ».
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quart, soit 125 fr. en souscrivant et le sur-
plus, soit 375 fr. selon les appels de fonds
à des dates qui seront fixées par le conseil
d'administration.
Pour s»«s.serîr« on pour loua au-
tres riMiHi'igumnout», s'asia'essses* à
M. K«l«:ur.» ril < 'ul21 janvier, à 10 heures du matin, une
messe pour le repos de l'âme cle Louis XVI,
roi-martyr, sera dite dans l'église Saint-
Benoît.
Les vérités î-lorardes. — La très véri-
dique — oh! combien — ûe-'êcke crie à la ca-
lomnie cléricale, parce que l'on aurait dit que
la fermeture des écoles congréganistes va faire
augmenter les impôts. Rien n'est cependant
plus vrai.
D'après le journal socialiste, c'est une calom-
nie, ce qui revient à peu près à dire que les
écoles laïques pourront recevoir tous les en-
fants mis sur le pavé par l'ignoble Combes et
sa bande.
Or, chaque fois qu'elle en a l'occasion, quand
elle ne l'a pas elle la cherche, la Dé, écle
clame bien haut que les écoles laïques, dont
les locaux ne sont pas très grands comme elle
l'avoue naïvement, sont bondées qu'il n'y a
plus de place, etc., etc.
Où donc logera-t-on ces quantités innombra-
bles d'enfants du peuple que ion élève avec
tant de sollicitude et de dévouement dans nos
écoles libres ?
Les locaux ne tomberont pas du ciel, il fau-
dra construire. Et qui paiera? Le contribua-
ble, à qui on finira par tout ôter, la liberté, la
justic Q , même la bourse, en attendant qu'on
lui prenne la vie, s'il se montre trop récalci-
trant.
Et après avoir fait avaler tous ces menson-
ges, doublés de belles promesses aux lecteurs
naïfs, l'immonde frère Polycarpe de la dépêche
termine en disant qu'il va « s'amuser, un de
ces jours, à relever la liste de3 chars congréga-
nistes condamnés pour saletés commises sur
les enfants. »
Tant qu'il y sera, nous pensons qu'il n'ou-
bliera pas de faire llgurer sur cette liste les
scandales récents commis dans certains lycées
et par des instituteurs laïques.
Il y a des individus qui se plaisent dans la
boue et dans la saleté ; il est certain qu'on ne
peut les empêcher de s'y vautrer Jusqu'au cou.
Dieu veuille qii'un jour ils ne finissent pas par
s'y asphyxier et par y pourrir ces hommes si
purs et si dégoûtants. L. P.
Trouvailles. — Un bracelet d'enfant, en
or, a été trouvé par M. Démette habitant rue
des Boursiers, 6, où on peut les réclamer.
Voleurs plncôs. — Depuis quelque temps
de nombreux vols de cuivre, tuyaux et antres
objets étaient commis à Castres et dans les en-
virons.
Deux de ces malfaiteurs ont été arrêtés par
la police et déférés au parquet.
Dans la journée d'avant-hier ils avaient
vendu 9 kilos de tuyaux en cuivre et sept ou
huit chaudrons aplatis.
C'est un certain Bruno, chiffonnier dans la
rue ,eréria
rue Hospice; Louis l'oulUe». 39 ans. Cote Cité
L*ML l'WM, 4t «as, puce 4'Arme*.
Activité d'Edison
Edison ne lit pas, mais sa femme lui fait
la lecture et tout livre commencé doit être
lu en une fois. Un jour, Edison était préoc-
cupé par un problème ardu. Mme Edison,
pour changer les idées cle son mari, prit un
livre dans la bibliothèque et lui dit : Con-
naissez-vons ce livre ? Non, répondit Edi-
son après avoir regardé le titre. Est-il inté-
ressant? Oui, dit Mme Edison. Alors, je
vous écoute. Edison s'assit, oublia son pro-
blème et fut bientôt captivé par le roman
de Dumas, le Comte de Monte-Cristo. La
lecture finit à 5 heures du malin. Edison
repensa aussitôt à son problème, prit son
chapeau, et courut s'enfermer dan son la-
boratoire, où il resta 36 heures, sans man-
ger ni dormir.
Tout le monde ne peut pas, sans danger,
se surmener ainsi. Ceux qui se surmènent
deviennent bientôt anémiques ou neuras-
théniques et sont obligés de s arrêter et de
se soignêr.
Dans cette occurrence, lo meilleur traite-
ment à suivre, est celui des pilules Pink.
M. Jean Laruaz fils, de Présilly par Saiut-
Jullien (Haute-Savoie), est une des nom-
breuses personnes qui ont éprouvé les bons
effets du traitement des pilules Pink. On se
rendra compte à la lecture de la lettre sui-
vante, qu'il était cependant très gravement
malade'.
« 1! y a deux ans, écrit M. Laruaz, je
m'étais surmené et je fus pris de faiblesse
et d'une forte toux. Ma femme m'engageait
à me soigner,- mais je négligeai ma maladie,
si bien qu'elle empira et devint une bron-
chite chronique. Je me crus poitrinaire,
tellement j'étais devenu faible, et tellement
e toussais ; je ne mangeais plus, je ne dor-
mais que très difficilement. L'appétit me
faisait complètement défaut, j'étais d'une
pâleur effrayante. Ma mauvaise mine ef-
frayait mes amis, mes connaissances, tout
le monde me croyait perdu et moi-même je
commençais à désespérer.
Je dois dire que j'avais suivi sans succès
plusieurs traitements. Sur ces entrefaites,
on vanta beaucoup à ma femme les pilules
Pink. J'ai pris ces pilules pendant quelques
semaines et mon état de santé a complète
ment changé, j'ai repris des couleurs, j'ai
regagné de l'appétit et des forces, ma toux
a cessé et j'ai pu me remettre à travailler.»
Pauvres de sang, hommes épuisés, sachez
que vous pouvez devenir aussi robustes
que ceux qui vous entourent, et dont vous
admirez la bonne santé. Pour cela, il vous
suffit de prendre les pilules Pink, ïe rêgé
nérateur du sang, tonique des nerfs le plus
puissant. Elles enrichiront, purifieront vo-
tre sang, tonifieront vos nerfs, elles feront
cle vous un homme nouveau, vous ne vous
reconnaîtrez plus vous-même. On peut se
procurer les pilules Pink dans toutes les
pharmacies et au dépôt Gablin et C % phar
tnacien, rue Patin, Paris. Trois francs cin-
quante la boite, dix sept francs cinquante
les six bottes, franco. Retenez bien ceci et
propagez le dans votre entourage : les pilu
les Pink sont souveraines contre l'anémie,
la chlorose, la neurasthénie, la faiblesse
générale, le rhumatisme, la danse de Saint-
Guy, les névralgies, migraines, sciatique.
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Orléans -
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Messageries Maritimes
Compagnie TransaUantique
Ville de Paris 1865 .
— 1809
— 1871 ,..„
— 188
— 1876
1892
1894-1896
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De Beers
3 0/9 français.
Bonq. ottomane..
MERITE AGRICOLE
Paris, 21 janvier.
Le Journal o/jlciel publie, ce matin jeudi,
un mouvement" complémentaire dans l'or-
dre du Mérite agricole ; sont aomtaéa:
Ariège. - Chevaliers : Faure, ancien maire
de l'aïascon : Ai.tdado, jardinier a l'anuers ;
Clarae, chef do fabrication d'instruments agri-
coles a Foix.
Aude. -- Chevaliers : Daydé, maire de Font
loucouse : Desetiamps, propriétaire à Mont
brun ; Calmctt.es. vétérinaire à Castelnaudary;
Hunaventure. importateur do grains à Nar
boums.
Aveyrou. - Officier ; Forboyre, propriétaire
NeurastMm
et Ataxio
Impuissances fc«B«-iBtf^l
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LE NUMÉRO 5 CENTIMES
ÉDITIONS RÉGIONALES
Trois mois
PÀOTE-OAROKNB ET nfePAflTEMENTS LIMITROPHES .... Q fr.
>ÉPAKrEMENTS NON LIMITROPHES 7 -
ÉTRlNOEB (Union poslala)

3
été marquée par un regrettable accident :
le 10 janvier, peu après son départ de Las
Palmas, un tuyau à vapeur s'étant rompu,
deux chautïeurs turent blessés ; ils sont en
traitement ù l'hôpital de Las Palmas ; leur
état s'améliore.
Le Conflit Russo=Japonais
Londres, 20 janvier.
L'ambassadeur de Russie a eu, hier
après-midi encore, un entretien de trois
quarts d'heure avec lord Landsvone, mi-
nistre des affaires étrangères.
Paris, 20 janvier.
L'Agence Havas publie la dépêche sui
yante :
Séoul, 20 Janvier.
On sait que la Russie s'était plainte des dé-
sordres causés, à la frontière, par des soldats
coréens.
Le gouvernement de Séoul a répondu aujour-
d'hui au ministre russe quo la Russie n'avait
pas le droit d'intervenir dans les allaires de
Irontièra de la Corée.
©s s!
Paris, 20 janvier.
Le Gaulois annonce que le colonel de
Fouget de Nadaillae, commandant le 130e
d'infanterie à Mayenne, vient de prendre
sa retraite par anticipation.
Notre confrère fait remarquer que cet
officier supérieur aurait depuis longtemps
été nommé général si l'omnipotent cabinet
du ministre ne s'occupait pour l'avance-
ment que du mérite personnel des candi-
dats.
Le Gaulois constate que, depuis moins
d'un mois, une dizaine de colonels jeunes
encore ont ainsi quitté l'armée, notamment
les colonels de Saxcé, de Malherbe, Ba-
zailie, Labiche et Jeannel.
Enfin, pour montrer l'édifiante façon dont
les promotions sont établies, il cite le fait
suivant :
La promotion du 31 décembre dernier, parue
à l'Of/icict le 1" janvier, porte les noms de deux
chefs de bataillons d'infanterie promus au grade
de lieutenants-colonels en remplacement des
lieutenants-colonels Meunieret Picot de Sainte-
Marie, nommés colonels.
Or, ni l'un ni l'autre des officiers supérieurs
ne figure dans la lista des colonels promus le
31 décembre.
Le cabinet du ministre delà guerre, pour des
raisons que l'on soupçonne, avait biffé les noms
de MM. Meunier etde Sainte-Marie et les avait
remplacés par d'autres noms pris à la suite du
tableau.
L'opération se fit à la dernière heure et si
précipitamment que l'on n'eut pas le temps de
reporter la modification dans la liste des lieu-
tenants colonels.
Là QUERELLE DES IPESTITlISlS
Paris, 20 janvier.
La dépêche suivante est communiquée
par l'Agence Havas:
Rome, 20 janvier.
1/Avenir de l'Italia, dont les relations avec
le Vatican sont bien connues, déclare que la
question du nobis notninavit n'a pas été réglée
par la simple suppression du mot nobis, comme
on l'allirme couramment.
h'Arenir dit que les bulles pontificales pour
la création des évêques, faisant allusion au pré-
sident de la République française, porteront,
eu effet, le seul mot nominanii, sans le mot
nobis, pourvu que dans les lettres patentes par
lesquelles le gouvernement français adresse au
Saint-Siège ta demande de concéder la cano-
nique au candidat, autrement dit la demande
desdites bulles, on use de la formule qui indi-
que la simple présentation.
Si dans quelque lettre patente cette formule
n'était pas employée, la bulle pontitlcale rela-
tive à un évêque déterminé remettrait pour ce
cas en vigueur les deux mots nobis nonunaoit.
qu'il entravait l'action de la secrétairerle
d'Etat.
n Leader du parti alsacien, Il exrimait hau-
tement ses sentiments français et défendait
énergiquement le principe : « L'Alsace aux Al-
saciens ». Sous ce rapport, lors du Septenat, en
1877, il nous donna déjà du mal. Mais son plus
rude coup fut quand, dans sa revue catholique
d'Alsace, il publia le fameux article de protes-
tation contre la nomination d'un Prussien,
Mgr Fritzel, comme évêque de Strasbourg.
« L'abbé Delsor s'éleva avec une violence ex-
trême contre cette nomination ; vous compre-
nez que les questions alsaciennes mettent sou-
vent le Saint-Siège dans l'embarras ; le gou-
vernement allemand insiste pour obtenir bon
gré mal gré des concessions' qui certainement
doivent aider à son œuvre de germanisation en
Alsace-Lorraine.
» Or, l'un des Alsaciens les plus exploités*
c'est l'abbé Delsor ; ses arguments sont serrés;
il écrit avec quelque peu de vivacité, mais ne
se laisse point démonter.
» Reportez vous encore à la dernière ques-
tion relative à l'institution d'une Faculté de
théologie catholique à l'Université de Stras-
bourg, question que vous connaissez aussi bien
que moi, puisque vous l'avez traitée dans vos
lettres aux journaux.
» Eh bien, l'abbé Delsor, devenu député au
Parlement allemand, sut avec le concours de
quelques amis agir avec une telle netteté, une
telle force d'arguments, que longtemps on resta
perplexe au Vatican ; le gouvernement alle-
mand disait bien que la Faculté théologique
ne serait qu'une œuvre de perfectionnement
des études, mais l'on avait la crainte au con-
traire de faire simplement une œuvre de ger-
manisation du clergé alsacien.
» L'abbé Delsor voyait juste et il n'a jamais
cessé de protester ; c'est au point qu'une om-
mlsslon le considérait comme on agitateur
français en Alsace.
» Rome n'a cédé qu'au dernier moment aux
Instantes pressions du gouvernement allemand;
la Faculté théologique fut installée à l'Univer-
sité de Strasbourg et aussitôt les jeunes sémi-
naristes ont été invités à se défaire du rabat et
de la soutane pour bien faire comprendre que
leur accès au cours de l'Université signifiait
germanisation sans réserve.
» Certes, accusé d'être trop francophile par le
gouvernement de Berlin, l'abbé Delsor ne de-
vait pas être mis à la porte par les autorités
françaises, à moins que l'on ait eu peur de sa
soutane et ce ne peut être que cela.
» Son expulsion par M. Combes est des plus
singulières et nous donne à réfléchir ; voilà ce
que l'on pense au Vatican. »
La conversation du prélat est intéressante à
plus d'un point de vue et j'ai tenu à vous l'en-
voyer.
Paris, 20 janvier.
M. Corrard des Essarts vient de recevoir
la dépèche suivante de l'abbé Delsor :
Corrard, avenue Villiers, 83, Paris
Malenheim, 20 janvier, 8 h. 25 m.
Démens formellement interview Mouthon,
Nous avons parlé de la lettre du général Go-
dard, ancien commandant du 8e corps, félici-
tant l'Etoile de l'ixt de sa campagne contre
M. Corrard et contre l'abbé Delsor ; on ajoute,
ce matin, une lettre semblable d'un autre Al-
sacien-Lorrain, le commandant Jaeger:
« Dans tous les cas, nous dit M. Grosjean,
croyez bien qu'à la tribune tous ces ballons se-
ront crevés et qu'une réponse écrasante sera
laite à ces racontars stupldes et odieux.
» SI la majorité veut, pour sauver M. Com-
bes, prendre le soleil pour la lune, le pays ne
s'y trompera pas. »
A la commission du budget
La commission du budget s'est occupée au-
jourd'hui du projet relatif au traitement des
instituteurs.
On sait que ce projet se solde par un appel à
la bourse, c'est-à-dire au budget, pour la res-
pectable somme de 22 millions.
La commission n'a pu encore aujourd'hui
arrêter aucune résolution délinitive, d'abord
parce que. paraît il, M. Kouvler regimbe et ne
voudrait consentir que la moitié du crédit de-
mandé; ensuite parce qu'on n'a pas encore une
Idée suffisante de la répercussion qu'aura, au
point de vue du recrutement du personnel des
instituteurs, la suppression des congrégations
enseignantes.
Un certain désarroi rogne à cet égard parmi
les blocards de la commsssinii ; comme un
membre faisait observer q !.;e peut être par
suite de la fermeture d'un grand nombre d'éco-
les, il y aurait disette d'instituteurs, un de ses
collègues essaya de le rassurer en s'écriant :
On en trouvera plus qu'on voudra, il n'y a
aucune crainte à avoir.
— Mais, lui répondit le ministériel à scru-
pules, on en trouverait sans doute comme vous
dites, mais encore faudrait-il qu'ils fussent
bons. »
Alors l'autre de répondre :
Oh! quant à la qualité, peu importe, on
prendra ce qu'on trouvera.
etites
La Reprise de S'Affaire
Paris
L'avocat de l'ex capitaine
Mornard, a eu aujourd'hui
avec M. Chambareaud
chambre criminelle de
20 janvier.
Dreyfus, M"
une entrevue
président de la
la Cour de cassa-
dans Matin. DELSOR.
VEXPULSION DE L'ABBÉ DELSOR
Paris, 20 janvier.
On a vu, dans nos informations relatives
aux manœuvres tentées par les ministériels j
à l'occasion de l'expulsion de l'abbé Delsor, 1
que M. Ranc fait état d'une pseudo pétition
signée en 1871 par 797 prêtres alsaciens.
Cette pétition, adressée à l'empereur
d'Allemagne, aurait implicitement souscrit
à l'annexion de l'Allemagne, mais à la con-
dition que les œuvres catholiques fussent
protégées par le conquérant.
L' Eclair fait observer avec juste raison
que le document cité par M. Ranc parait
avoir été tronqué ; que, par sa teneur, il ne i
saurait être considéré comme ayant été ré-
digé en 1871 ; que son texte n'impliquerait,
dans tous les cas. aucune reconnaissance
de l'annexion ; enfin qu'aucun nom de si-
gnataires n'est cité, ce qui rend infiniment
suspecte son authenticité.
Paris, 20 janvier.
Le Gaulois reçoit, de son envoyé spécial
à Nancy, 'es renseignements suivants sur
l'enquête policière à laquelle a fait procé-
der M. Combes en Alsace-Lorraine, pour
se documenter sur l'abbé Delsor :
La mise à exécution de ce travail fut par-
tagée entre la Sûreté générale de Paris, qui dé-
tacha un agent parlant couramment l'alle-
mand et l'envoya à Berlin, non sans qu'il ait
touché barre à Nancy et. la police de la fron-
tière lorraine, qui fut "chargée plus particu-
lièrement da l'Alsace.
A Berlin, l'agent de la Sûreté de Paris vit la
police, un président, quelque chose comme le
Lépine de l'empire, et s'aboucha avec lui.
Ce fonctionnaire, tout en se déclarant prêt à
rendre service au gouvernement ami [sic], dé- j
Clara qu'il ne savait rien de M. l'abbé Delsor; !
ce qu'il en savait lui, c'est ce qu'il en avait lu
à l'Officiel, dans l'énumération des votes parle-
mentaires.
D'autre part, le préfet Humbert mobilisa les
commissaires spéciaux qui résident presque
dans tous les chef3 lieux de canton de la fron-
tière depuis que la Sûreté générale a été char-
gée de surveiller, on sait comment, les espions
étrangers,
Plusieurs de ces commissaires, entre autres
un certain M. Œuvre, commissaire à Nomeny,
celui qui se signala, il y a quelque temps, à
Hennebont, en se faisant porter en triomphe
par les anarchistes, se mirent en campagne
L'un d'eux, à Molsheim, vit le sous-préfet
allemand qui mit quelques policiers à sa dis-
position, i
L'enquête que fit la police franco-allemande j
établit que M. l'abbé Delsor était le fils d'un j
revendeur au marché de Strasbourg ; il vivait
très simplement à Morenbeim, avec sa sœur ;
on ne lui connaissait, en fait de ressources, que
son traitement et un petit revenu du bien pa-
terneL |
11 faut noter qu'à Morenbeim la police s'a-
dressa surtout à ce qu'on appelle là-bas le parti
allemand, celui qui vote contre l'abbé et pour i
le candidat du sous-préfet.
On cherchait à prouver que l'abbé Delsor
s'était vendu à l'Allemagne, soit par des sub-
ventions ù son journal, soit par des dons parti-
culiers qu'on était tout prêt à attribuer au gou-
vernement allemand ; mais ce fut en vain.
4 Strasbourg, l'enquête policière échoua
plus lamentablement encore; un préfet alle-
mand reçut l'employé du préfet français avec
une froideur marquée et l'adressa à un secré-
taire : celui-ci déclara qu'il ne connaissait rien
de l'abbé Delsor.
M. l'abbé Delsor lui-même a élé filé ; on a
voulu savoir s'il communiquait avec des amis,
avec des Français ; on l'a traqué jusque chez
lui.
'le' le est la véritable chasse à la diffamation
à laquelle s'est livré M. Combes pour perdre
l'abbé Delsor en se sauvant lui-môme.
Notre correspondant particulier Rome
nous télégraphie :
i'.,t „„ ,. . Rome, 20 janvier.
pÀfat romainT» 0 ^ d < e pa / lel< avec un haut
« Que voulez voni ?,,„ de L n bbe Delsor.
dit. Devra > nous J â°
P " ous Rasions 7 m'a-t »
quelles armes combattra % n T« uerl ' 1 ? ? M ^ avec
nous reste, c'Lt tapectltnï S6Ule Ch08e qm
» Quant au cas de l'abbé Delsor, il est bien
singulier et donna la nota juslu des intentions
aire MU
Paris, 20 janvier.
Du Temps :
Il est établi par l'aveu de M' Labori devant
la commission d'enquête parlementaire que la
puissance des Humbert due à leurs relations
politiques, a prolongé indûment pendant des
années une situation qui a coûté cher à de
nombreux prêteurs et d'une façon générafe il
est prouvé, toujours par le même témoignage,
que la cas Humbert n'est pas exceptionnel, que
la politique pèse sur l'administration de la jus-
tice et que, dans notre démocratie, la loi n'y
est pas égale pour tous.
Les députés ont pris l'habitude de régenter,
l'administration, de ne pas souffrir qu'un fonc-
tionnaire de leur département, depuis le préfet
jusqu'au dernier facteur rural, soient nommés
sans leur ordre on sans leur permission et cela
est déjà inadmissible.
Cette intrusion de la politique et des politi
ciens dans le domaine judiciaire est bien plus
Intolérable encore.
La ]ourriée f arîcme^taire
tion, qui lui a communiqué le réquisitoire
écrit du procureur général Baudouin.
Ce ne sera qu'après que M" Mornard aura
remis son mémoire, que la chambre crimi-
nelle désignera son rapporteur.
8 %J*
Paris, 20 janvier.
L'Officiel enregistre le passage dans la
réserve du général de division Noellat.
Paris, 20 janvier.
M. Cattung. capitaine de gendarmerie à
Figeac, passe à Tlemcen.
M. Mosser, major au 8e d'artillerie, est
mis hors cadres et passe au bureau de re-
crutement de Bayonne.
M. Dumas, capitaine au 139e d'infanterie,
passe au bureau de recrutement d'Aurillac.
M. de Montesquieu, lieutenant au 15e
dragons, passe au 10e hussards ; M. de
Royère, Cdpitaine au 2e dragons, passe au
15e dragons : M. de Lasage, capitaine au
15e dragons, passe au 2e dragons; M.Théry,
lieutenant au 6e dragons, passe au 15e dra-
gons.
On signale plusieurs victimes de la neige ou
du froid.
Perpignan, 20 Janvier,
On n'a encore aucune nouvelle sur la direc-
tion prise par le paquebot Eélix-Touache, qui
hier, pendant la tempête, n'avait pas osé péné-
trer dans le port da Port-Vendre.
On suppose qu'il s'est rendu directement a
Chambéry, 20 janvier.
Une avalanche do neige a eu lieu au val
d'Isère, près de Moutiers; on signale deux per-
sonnes ensevelies ; ce sont les nommés Henri
Morris, 20 ans, et Bonnevlo, 28 ans ; les détails
manquent.
' f " ' u
20 janvier.
Le conseil législatif de Prétoria a voté hier,
en Première lecture, l'ordonnance réglant.l'Im-
portation de la main-d'œuvre chinoise au ri-ans-
Va ^L S'il faut en croire une dépêche de
Vienne l'empereur François-Joseph adonné
l'ordre à l'archiduc Ferdinand Charles de aire
un ion" voyage à l'étranger en vue de lui faire
abandonner u.) projet matrimonial avec la
lllle d'un professeur viennois.
t!yt LeC -ohm, venant du Tonkin, est ar-
rivé à Marseille avec 210 passagers ; à Colombo,
ùendantla nuit, quatre condamnés militaires
se sont évadés après avoir scié les barreaux de
ipur nrlson ils n'ont pu être rejoints.
'.'Officiel publie une circulaire du sous-
secrétaire d'Etat aux postes autorisant une per-
ception à domicile des diverses redevances télé
phoniques pour les abonnés qui en
demande au receveur des postes détenteur
C0 ^ Ë Le caissier delà Banque nationale de
Belgique à Gand a déclaré avoir rem s par
erreur 100.000 Irancs de trop à un caissier qui,
lui prétend n avoir reçu que son compte. Le
parquet est saisi de l'allalre.
Le roi Christian, paraissant en bonne
santé, est rentré mardi soir à Copenhague ; il
lui a été fait une magnilique ovation.
«4» Hier soir, à un banquet en l'honneur de
M. Langlay, l'Inventeur de l'aérodrome, on a
annoncé que M. Edison espérait inventer un
téléphone à l'aide duquel le visage de celui
qui parle deviendrait visible pour celui qui
écoute. . , w
~ï~> Le baron de Baye et le comle ae Mon-
theriant, délégués par le Comité du souvenir
de Béthenv, viennent d'offrir au tsar une dé-
licate œuvre d'art, la statue équestre où il est
figuré tel qu'à la revue; nos troupes le saluent.
TIRAGES FINANCIERS
VILLE DE PARMI 1871
Le numéro 137.600 gagne 100.000 fr.
Les numéros 1294107 et 444 gagnent chacun
r >0 000 f r
Les dix numéros qui suivent gagnent chacun
*îrms" «72112 386417 236102 079858
1080285 1080302 216779 834785 1124273
Les numéros suivants gagnent chacun 1000 fr
feront la
du
756471
1075549
1124276
117S885
216774
703109
69983
81943
278574
679857
313450
903089
1011749
1030734
795905
688843
1101284
698498
1280871
M6922
235105
480033
917562
865133
967631
307939
404258
546925
1233365
388991
471947
996049
130714
702186
281634
1176057
141719
1015216
1094245
189714
692324
674918
4372
796182
1074474
760881
665139
1058029
1033886
1218868
49922
198054
953979
1011064
282313
19:566
858552
716869
259894
27852
68621
419109
125-4897
307932
906783
813951
369859
602942
112*659
1182699
959036
1099671
813956
808555
midi. Celte réunion sera suivie à bref délai de
la convocation dés propriétaires.
Narbonne, 20 janvier.
Les nouvelles qui nous parviennent do Mous-
san, village situé à 8 kilomètres de Narbonne,
sont, graves.
La grève y est, déclarée depuis trois jours et
déjà le régné de la terreur règne en maître,
sans que les autorités fassent rien pour l'empê-
cher.
Les grévis'es tiennent toutes les routes et
empêchent la circulation ; lorsqu'une voiture
ou une charrette veut sortir du village, Us sa
couchent en travers de la route.
Hier, un propriétaire do Montredon. marié à
Moussan, a loulu rejoindre son domicile ; il
n'a pas pu partir du village av
Les grévistes sont maîtres de
tiennent leurs réunions; dans
livrent à des saturnales.
Les autorités attendent sans
quo quelque grave incident
comme à Coursan.
se sa voiture,
la mairie où Ils
les rues, ils se
doute pour agir
se soit produit
)URSE BS PARIS
Du 20 Janvier (dècho télégraphique)
BOUBBON
Pans, 20 janvier,
Caravane parlementaire en Tunisie
Une caravane parlementaire, sous la direc-
tion de M. Mougeot, avec la collaboration de
MM. Gotteron. Darbot, sénateurs; Couyba,
Decker-David, Grosdidier, Constant, Georges,
Géraid, Rousse, députés, entreprend un voyage
prétendu d'études en Tunisie.
Entre temps, nos honorables assisteront le
22, à Sfax, sous la présidence du ministre, au
concours général agricole organisé chaque
année dans la régence et à force banquets,
le tout aux frais des contribuables.
Heureux parlementaires 1
La séance da demain
On croyait pouvoir épuiser demain le débat
sur le rachat des réseaux de l'Ouest et du Midi
mais il y a encore six orateurs inscrits et deux
ministres, MM. Rouvier etMaruéjouls, doivent
prendre la parole ; il y a en plus le rapporteur
M. Klotz.
Les discours attendus menacent d'être longs,
de sorte que l'opinion générale est que le débat
sera suspendu demain soir, pour être repris
lundi.
On prévoit même qu'il ne sera complètement
épuisé que mardi.
Vendredi la Chambra siégera n'ayant à son
ordre du jour que ia discussion des interpella-
tions sur l'expulsion de l'abbé Delsor.
Las secrétaires de mairie
I La commission de décentralisation, saisie
d la proposition Gervais relative aux secrétai-
res de mairie, a décidé que ces derniers ne
pourraient être révoqués par le maire que sur
avis conforme du conseil municipal donné au
scrutin secret.
Le service de deux ans
La commission de l'armée a modifié aujour-
d'hui le texte du projet de loi voté par le Sénat
sur la service militaire de deux ans en rédui-
sant à un an le service militaire des Français
ou naturalisés Français établis en Algérie et en
Tunisie et en décidant que cette anuôe de ser-
vice militaire serait faite en France.
Aux termes de fa modification apportée par
la commission, tous ceux qui bénéficieront de
cette disposition devront prendre l'engagement
de résider en Algérie et en Tunisie jusqu'à
leur passage dans l'armée territoriale.
Us ne pourront quitter cette résidence pen-
dant plus de soixante jours par an et devront,
lorsqu'ils s'en absenteront, même momentané-
ment, en avertir l'autorité militaire la plus
voisine et faire viser ia date de leur retour.
Le cas do i'abbê Delsor
A mesure que nous nous rapprochons de la
séance de vendredi, les esprits se surexcitent
et les commentaires deviennent plus vifs : tou-
tes les conversations roulent dans les couloirs
de la Chambre sur les multiples documents
plus ou moins tronqués, en tout cas soigneuse-
ment découpés, pour atteindre l'abbé Delsor.
Sans parler de ceux qui approuvent sans dis -
cussion la mesure prise contre l'abbé Delsor ,
on sent que le mot d'ordre chez les radicaux
ayant présenté quelque velléité d'indépen-
dance, est de présenter l'expulsion comme une
galle, une simple gaffe.
Le gouvernement n'est pas cependant abso-
lument tranquille ; malgré la confiance qu'af-
fectent ses partisans, il fait dire que la mesure
prisa par M. Humbert, le préfet de Nancy, a
été prise par ce dernier, sous sa propre respon-
sabilité.
« A la place Beauvau, dit-on, on n'a connu
le fait que par un coup de téléphone
C est le procédé que M. Combes a employé à
l'égard ae M. Lépine 11 y a quelques jours ; on
dit aussi que M. Combes, pour échapper aux
arguments que présentera l'opposition, rap-
pellera le cas de l'expulsion des députés Auer
et Bebel par M. Barthou
Pour se couvrir, le président du conseil dé
couvrirait M. Méllne et M. Barthou; il est pro-
bable que ce dernier répondra.
M. Denys Cochin, un de nos anciens parle
mentaires auquel nous soumettons le cas, nous
répond :
a Mais le cas n'est pas du tout le même : les
expulsés d'alors venaient de l'être du territoire
allemand par la police allemande et ils vo
Sim?,?! '"Tenant la frontière, tenir avec uu
but d'atMaif" r 1 ?feîSut>s' une réunion clans le
v»;„»^hî u - er l0 . Paiement allemand ; le gou
Une Affaire d'Espionnage
Besançon, 20 janvier.
La deuxième chambre de la cour d appel
a rendu son arrêt dans l'appel interjeté par
Iffnecker contre le jugement du tribunal
correctionnel de Belfort le condamnant à
un an de prison, mille francs d'amende et
dix ans d'interdiction de séjour pour s'être
livré à l'espionnage.
Iffnecker fut, on s'en souvient, dénoncé
par sa femme au moment où il se disposait
à livrer à l'Allemagne des pièces et rensei
gnements concernant certains forts de la
frontière de l'Est,
La cour confirme le jugement et, confor-
mément aux conclusions du ministère pu-
blic, déeide que la prévention ne comptera
pas dans l'application de la peine.
De nos correspondants particuliers :
Madrid, 20 janvier.
Plusieurs matelots sont arrivés pour s'entre-
tenir avec les armateurs d une solution de la
grève.
Valence, 20 janvier.
La nuit dernière, le feu a pris dans un ciné-
matographe à la foire et s'est communiqué aux
baraques voisines ; une grande panique s'est
produite dans la foule, parce qu'une cage à
lions se trouvait près de l'incendie.
Les pertes matérielles sont considérables ; il
y a eu deux blessés.
§*€2
Courses de chevaux
A NICE Nice, 20 janvier.
Prix de Menton, steeple-chase, à réclamer,
3.000 fraucs, 3.400 mètres environ. — 1. Aigrette
II par Kraktttoa et Académie, 5j2, à M. Jean
Stern (H. Doit); 2. tnerier 6, à M. Ed. Arch-
deacon (F. Hall); 3. l.e Firmament, à M. le
baron M. de Waldner (Haminond).
Non placés : Bonneveine 6, Corton 5, Képi 16,
Lara II 8, Sheet Anchor 5.
Une longueur. Une longueur et demie.
Mutuel : gagnant 34 50; placés Aigrette II
15 50, Encrier 20 50, i e Firmament 16 50.
Prix delà société des steepie-chasede France,
steeple-chase, 5e série, 4.000 francs, 3.400 mè -
très environ. — 1. Miss Baccara par Saint-
Damien et Missibaba, 6, à M. le comte de la
Tour du Pin (L. Baril lier) ; 2. Picot, 3, à M. E.
Atlihuaven, 2, à M.
du gouvernement français ;'oT nelaU iï VIZ* \ député 'iXdî réumon et rémlt'' las
lenent la guerre aux moines, mais encore a 1 doU - de la frontière, «B^M
toute personne soupçonnée de ne point partager
les idées de certains hommes au pouvoir.
»A Rome, a ajouté le prélat, nous connais-
sons très bien l'abbé Delsor ; plus d'une lois
n«ua avons eu à nous occuper de loi, parce
Le transport « La Vienne *>
Rochefort, 20 janvier.
On est très surpris à Rochefort que M. Pelle-
tan n'ait pas encore fait procéder à une enquête
sur place sur les conditions dans lesquelles le
transport la Vienne quitta Rochefort il y a
plus d'un mois.
Cette enquête aurait démontré que la Vienne
quitta Rochefort par un temps affreux, si bien
qu'après avoir dépassé l'île d'Aix, ta Vienne
était entièrement recouverte par des vagues
énormes.
A ce moment, si nous sommes bien rensei-
gnés, et avant de quitter la Vienne, le pilote
de la station de la Charente, qui accompagnait
le transport à sa sortie de Rochefort, supplia le
commandant de rentrer à Rochefort.
Le commandant, persuadé que le mauvais
temps ne durerait pas. refusa.
La conviction du pilote, celle de tous les pê-
cheurs de Port-des- Barques et de Fourras, est
que la Vienne a été engloutie en face cle Chas-
slron .
si M. Pelletan avait fait procéder- à l'enquête
dont nous parions, on aurait pu, dès te début,
faiie des recherches profitables.
11 semble maintenant qu'il soit trop tard ; au
surplus, la Vienne ayant quitté Rochefort ia
15 décembre, pourquoi n'a-t-on commencé à la
rechercher que le 30, alors que dès le 15 même,
on n'avait plus de ses nouvelles?
Brest, 20 janvier.
Le commandant du transport Loiret, arrivé
ce matin de Lorient, dit qu'il n'a trouvé nulle
part trace de la Vienne.
Paris, 20 janvier.
On est de plus en plus persuadé, au minis-
tère de la marine, ou l'on est toujours sans
nouvelles de la Vienne, que ce transport a
sombré corps et biens.
Pourtant, M. Pelletan ne prendra pas avant
cinq ou six mois l'arrêté rayant des contrôles
de la flotte le navire et l'équipage.
Paris, 20 janvier.
On annonce que le ministre de la marine a
signé un avancement de classe pour tout l'é-
quipage delà Vienne.
Souhaitons qu'il puisss en bénéficier.
Quadruple asphyxie
Perpignan, 20 janvier.
A Banyuls sur-Mer, la femme Giral, âgée de
7 ans environ, venait d'accoucher de deux ju-
meaux qui ne tardèrent pas à succomber.
Comme il faisait froid, on alluma dans la
chambre un réchaud de charbon ; le mari, la
mère de l'accouchée, cette dernier et la sage-
femme subirent un commencement d'asphyxie;
ou put diflicilement les rappeler à la vie.
L'état de la mère, âgée de 70 ans, est déses-
péré : les autres sont gravement malades.
Le mauvais temps
Mende, 20 janvier.
La tourmente qui sévit dans la région de-
puis dimanche est une des plus violentes qu'on
ait jamais vues les communications ont été
supprimées dans toute la haute Lozère; les
courriers sont suspendus et un train venant de
La Bastide Saint-Laurent a été bloqué à quel-
ques kilomètres de la gare d'AUenche, dans
une tranchée où il est encore complètement en-
seveli sous lu neige.
L'événement a été si prompt, que les voya-
geurs et employés ont eu juste le temps de
s'échapper des voitures et de courir chercher
un refuge dans la maisonnette d'un garde si-
tuée non loin de là.
Or, celle cl dont la porto avait été impru-
demment laissée ouverte, s'est également rem-
plie de neige, de sorte que les fugitifs ont dù
l'abandonner et s'en aller dans les villages
voisins demander asile et des vivres.
Une machine chasse-neige envoyée do Mende
au secours du train on détresse, a été bloquée
à son tour : la circulation est, par suite, com-
plètement, interrompue sur cette ligna et tous
les efforts faits pendant la nuit dernière et ce
matin pour tâcher d'arriver à la rétablir, sont
restés vains, car à mesure que la neige est en-
levée de la voie, celle-ci est de nouveau en-
combrés par d'autres rafales.
Lo froid est d'ailleurs tellement vif que la
plupart du temps les ouvriers «e peuvent ma-
nier les outil» ; la neige atteint en certains «n
droits, près de 1» mètres de UauteSr f
Thiebaux IA. Flint) ; 3
Mario Clado {Hollobonel.
Non placés : Minette 4, Solliciteuse 5, Tull-
cau 10, Vcspetro 6.
Une longueur. Une longueur et demie.
Mutuel : gagnant 59 50; placés Miss Baccara
34, Plcot24.
Prix de Monte-Carlo, grande course de haies,
handicap, 25,000 francs, 3,000 mètres environ.—
i, Tigellin par Salnt-Damien et Trompette, 5,
à M. ch. Liénart (Chapman) ; 2. Le Matin, 6, à
M. le marquis de Tracy (Bonln) ; 3, Elin
celie-H, 20. à M. L. de Romanet (More).
Non placés : Venasque 20, Fringant 15, Fer
6, Jacques Cœur 15, Bébé 12, Reconnus, Barde
16, A os te II 7, Silvianè 6, Conrad 20.
Demie longueur. Trois longueurs.
Mutuel : gagnant écurie Liénart 33 50, placés
Tigellin 16 50, Le-Matin 20, Ktlncelie-II 49 50.
Prix du Paillon, course de haies. A réclamer
3 000 francs, 2,800 mètres environ. — 1, Belle-
Fllle-11 par Gournay et Briante, 4, à M.
E. Thiébanx (A. Flint) ; 2, Pouvoir, 12, à M. le
marquis de Tracg(Bonin) ; 3, Hadegonde-II, 6,
à M. L. Gauquulin (L. Bariller).
Non placés : Scipion 6, Ixora 3, Cronstadt 10,
Sapho 8, Posière-H 12, Zerlina 8.
Deux longueurs. Deux longueurs,
Mutuel : gagnant 26 50, places Belle-Fille-11
12 50, Pouvoir 8, Radegonde-11 22.
Concours hippique du Sud-Ouest '
Bordeaux, 20 janvier.
Ordre journalier des opérations du concours
Samedi 6 février. — Arrivée des chevaux de
classes avant 10 h. du matin ; midi 1)2, examen
des chevaux de classes par '.a commission d'ad-
mission ; 3 h., sauts d'obstacles. Prix d'Essai.
Dimanche 7. — 8 h 1;2, examens d'équltation
pour jeunes gens de 16 à 20 ans; 10 h., poulains
hongres et pouliches de 3 ans sans dressage
complet, Ire et 2e catégories ; 2 h. Ij2, sauts
d'obstacles, Prix des Habits ronges.
Lundi 8. — 9 h. 112, chevaux attelés seuls,
3e classe; 2 h., sauts d'obstacles. Prix des
Ecoles.
3 h. 1|2, sauts d'obstacles. Prix des Régi-
ments, Ire et 2e sections (of liciers).
Mardi 9. -- 9 h. l\2, chevaux attelés seuls.
2e classe ; 2 h. Ijâ, sauts d'obstacles. Prix des
Dames.
Mercredi 10. — 9 h. 1]2, chevaux attelés
seuls, ire classe; i ta. ii2. Prix internationaux ;
équipages de maîtres.
2 h. Ij2, sauts d'obstacles. Prix cle Clrcois-
cription (officiers).
Jeudi 11. — 8 h. 1x2, examens d'équltation
pour jeunes gens de 16 à 29 ans ; 1 h. 1(2, che-
vaux attelés en paire, 3e, 2e et ire classe ;
2h. 1[2, sauts d'obstacles. Prix de l'Omnium.
Vendredi 12. — 9 h. 1[2, chevaux ;de selle,
5e classe; 2 h., sauts d'obstacles. Prix de l'Eté
vage.
3 h. Ii2, sauts d'obstacles. Prix Couplés.
Samedi 13. — 9 h., chevaux de selle, 4e classe;
2 h. Prix internationaux ; chevaux de selle.
3 h., sauts d'obstacles- Prix da Clôture (offi-
ciers).
DimancheU. —9 h. ïr2.Prlx internationaux;
chevaux de trrtt attelés.
2 h. h. Ij2. sauts d'obstacles. Prix de la
Coupe.
Le samedi 13 février, à 1 h. Ir2 du soir, réu-
nion des membres sociétaires de la circons-
cription du Sud-Ouest, dans le salon du jury
et distribution dos récompenses obtenues aux
examens de dressage et de ménage.
Paiement des primes au bureau du concours
le lundi 15 février, de 9 H. à 11. h du matin '
Prix d'entrée au concours : carte permanente
20 fr., carte permanente pour dame ou enfant
10 fr. ; entrées journalières : pourtour 1 fr
billet de tribune (ce billet se prend à l'intérieur
du concours, après avoir acquitté le droit d'en-
trée da 1 fr.) 2 fr,
Escrime
Congrès des Associations d'anciens Elèves
DES ÉCOLES LIBRES
Mardi a eu Heu, au Grand-Hôtel, à Toulouse,
lo Congrès des associations d'anciens élèves des
écoles libres que nous avions annoncé.
Il a compris deux réunions qui ont eu lieu,
la première à 10 heures du matin, la seconde
à 2 heures de l'après-midi.
Ces deux réunions étaient depuis longtemps
Impatiemment attendues par les nombreuses
Associations d'anciens élèves des écoles libres,
qui sentent plus que jamais la nécessité d'unir
leurs forces pour une action commune.
Le projet d'une fédération régionale du Sud-
Ouest, lancée par l'Association du petit sémi-
naire de Montauban, avait donc été chaleureu-
sement accueillie et de nombreuses adhésions
étaient parvenues à son bureau.
Le moment semblait venu de provoquer une
réuion générale.
Trente quatre associations ont répondu à
l'api el qui leur avait été adressé et des délé-
gués de nombreux collèges libres de la région
étaient réunis mardi matin, sur la présidence
de M. Delbrell, président de l'Association
des anciens élèves du petit séminaire de Mon-
tauban. ,
La matinée et une partie de la soirée ont, été
consacrés à la lecture de rapports ayant trait
à l'organisation déjà existante cle pareilles au-
tres associations et des buts multiples qu'elles
peuvent poursuivre. On a entendu notamment
MM. Louis Lapierre, Giroa-Lanauze, Alrie,
Bourdeau, etc.
Ils ont. indiqué rapidement les œuvres aux-
quelles pourrait se vouer avec une puissance
singulière la fédération désirée des associations
déjà existantes dans l'enseignement primaire,
secondaire et supérieur : organisation et, déve-
loppement des mutualités scolaires, œuvres de
chaYité et. cle solidarité, patronages catholiques,
cercles d'études, défense des collèges libres et
soutien de leurs professeurs, lutte pour la li-
berté de l'enseignement, etc. On le voit le plan
est vaste et ne pouvait être délimité complète-
ment dans une aussi rapide réunion.
M. l'abbé Baron, délégué de la Fédération du
Nord, et M. Giraud, délégué de l'Association
amicale de Toulon, ont fait ensuite connaître
à l'assemblée comment, en d'autres endroits,
les anciens élèves des écoles libres avaient ap-
pris à s'unir et à travailler ensemble pour la.
défense de leurs collèges. Après la théorie, c'é-
tait la pratique. Aussi, ces communications
ont-elles été écoulées avec le plus vif intérêt.
Le bureau avait apporté un projet de statuts
pour la future Fédération qu'il s'agissait de
créer Mais le temps manquant pour en discu-
ter en détail les articles, il a paru préférable de
nommer une commission provisoire, qui étu-
diera de façon plus approfondie les questions
nombreuses et difficiles soulevées par la pré-
sentation de ces statuts.
L'assemblée a donc décidé de proroger les
pouvoirs du bureau qui avait pris l'initiative
de ce congrès, et notamment de M. Delbrell,
son président. Elle a adjoint à ce bureau un
certain nombre do personnalités venues au
congrès
Il y a tout lieu d'espérer que cette commis
sion accomplira un labeur fécond et aboutira
bientôt à l'union si ardemment souhaités des
associations d'anciens élèves des écoles libres
du Sud-Ouest ; il y a longtemps que des hotn
mes dévoués y travaillent, et l'heure semble
venue d'aborder des résultats pratiques.
AU COMPTANT
0/0
û 0/0 amortissable
Dette tunisienne
RaSSeiOfti, 18*17 et 1S09
- 4 0/018S0
— '. On) or 1880
— iOiOortsàe
- 40|0orlS!)l
t.. _ towor'IgM
ta Consolidé 4 fi|0 1" et V" séries.
û / — i 0(0 1901
m\ - 8 0,0 01-1891
u GIIEVE DES mmtm umm
De nos correspondants
50[0 or inné
— il 1(2 or 1894
Lettres de gage 3 i\Z
Italien 50[0
iispagne extérieure (cours S0 p.).
Autriche or 4 0[0
Hongrois i 0(0
Egypte unlllée
Argentine (Itôpub.) 5 0i0 18S6
Portugal 3 0;0
/Banque cle France
'Crédit Foncier
Crédit Lyonnais
(Banque "de Paris
Comptoir d'Escompte
Société Générale i —
Banque Ottomane ,
Midi
Orléans
Paris-Lyon-Méditerranée
Nord
Ouest
Est
Est-Algérien
Ouest-Algérien
Bône-Guelma
Autrich iens
Lombards
Nord-Espagne
Saragosse
Chemins de tes Portugais
Carmaux
Tbompson-Houslon
C" Parisienne du Gaz
Messageries Maritimes
Compagnie Transatlantique—
fVille de Paris 1835
- tm
- 1871
- 18i5
- 1876
- 1892
- 1894-1898
- 1898
- 1899
Foncières 1879
- i 83
- 1885
— 18:15
— 1903
Communales 1879
- 18^0
- 1S91
- 1892
l-.QQ
Midi 3 0[0 anciennes.! !.'"!!.'!"!
Orléans 3 0(0 anciennes
Lyon 3 OiO fusion anciennes
Nord 3 0(0 anciennes
Ouest 8 0[0 anciennes
Est 3 0{9 anciennes
Est-Algérien
Ouest .Algérien
Bôue-Guelma
Saragosse
Nord-Espagne
Portugais
Autrichiens 3 0;0 1" hypoth
Lombardes anciennes
Suez
Panama lots 1889
Panama lots libérés
Lots Congo
Ottomanes 4 0(0 consolidées. ..
Douanes Ottomanes
.Priorités Ottomanes
COURS i couas
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130 ..
157 ..
84 ..
448 ..
454 ..
500 ..
A TERME
Paris, 20 janvier.
Un championnat de fleuret entre officiers de
l'armée active, organisé par la Société d'en
couragement à l'escrime, aura lieu dans la pre-
mière semaine do mars. Les finales auront lieu
le dimanche 6 mars.
M. Monlezun, président du tribunal de pre
inière instance de Saiul Sever (Laudesl, est
nommé président du tribunal de première ins
tance de Hanoï.
M. Maria, avocat, est nommé juge suppléant
au tribunal do première instance da Pau.
particuliers ;
Narbonne, 19 janvier.
M. le sous-préfet s'est enfin décidé à aller
hier à Coursan ; il pouvait le faire sans rien
risquer, puisque l'ordre était rétabli depuis qua-
rante-huit heures, grâce à la présence de pin
sieurs brigades de gendarmerie, il était accom-
pagné de son ami et conseiller intime, le com-
missaire spécial Gambier, le Moerdes du Nar-
bonnais.
M. le sous-préfet ne pouvait pas retarder plus
longtemps sa visite à Coursan. Il était obligé
d'y aller aujourd'hui même, pour présider les
opérations du tirage au sort, ; il a voulu se mon-
trer une première fois, la veille, afin de ne pas
être conspué aujourd'hui comme il le méritait
tant de la part des propriétaires que des ou-
onvriers. à cause do son Inertie.
11 paraît qu'il a rédni ies délégations des ou-
vriers et des propriétaires; mais sans aucun
succès, ce n'est pas son insuffisance qui pourra
jamais arriver à concilier les différents inté-
rêts qui luttent les uns contre les autres. Son
col aussi haut qu'Immaculé n'en impose plus à
personne, pas plus d'ailleurs que son accompa-
gnateur, la roublard et ancien boulangiste
Gambier.
Celui-ci aura beau faire dans le Petit Méù
dionai des articles pour couvrir son patron, le
sous-préf et, — avec lequel il est aussi bien qu'il
était mal avec son prédécesseur — ces gens- là
sont coulés dans l'opinion publique. D'ailleurs,
dans notre état actuel de révolution, ce ne sont
plus de vulgaires fonctionnaires qui seront ca-
pables d'apaiser lesesprllsetde les concilier. Les
grèves auxquelles nons venons d'assister, tant
à Narbonne qu'à Coursan. ont consacré l'effon-
drement, de l'autorité administrative ; elle
n'existe plus, en raison de son aveulissement ot
et de sa domesticité.
La seule autorité qui reste respectée, c'est
celle de M. le capitaine de gendarmerie, qui se
tient en permanence ài'oursan. C'est sans doute
parce qu'il porte un sabre à son côté.
Et remarquez que ce n'est pas M. le sous-
préfet qui a envoyé lu gendarmerie à Coursan;
c'est M. !e procureur de la République.
Ceci revient à dire que si les malheureux in-
cidents de samedi ne s'étaient pas produits, M.
le procureur n'aurait jamais été amené à in-
tervenir et que Coursan serait aujourd'hui dans
un véritable état, d'anarchie.
Le pouvoir judiciaire a donc parfois son uti-
lité, surtout lorsque l'autorité administrative
ne fait pas ou ne veut pas l'aire son devoir.
A ce sujet, nous aurons bien de jolies choses à
raconter ; mais attendez que la grève soit ter-
minée, j. L. .
Careassonne, 20 janvier.
Une délégation des ouvriers agricoles de Car.
cassonne a demandé une entrevue à M. le pré
Cet et s'est présentée lundi soir à la préfecture
La délégation a prié M. le préfet de vouloir
bien s'entremettre auprès des propriétaires et
leur fatre connaître les demandes formulées
par les ouvriers agricoles ; ces demandes de-
vront -être communiquées aux propriétaires
avec un délai raisonnable pour les examiner
et les discuter.
M. le préfet a tout d'abord constaté avec plai-
sir la pratique adoptée par les ouvriers agrico-
les qui ne prévoient la déclaration de grève
que pour le cas où les négociations préalables
en vue d'une conciliation auraient échoué.
M. le préfet a accepté l'entremise qui lui était
demandée à la condition qu'ainsi il vient d'être
indiqué le travail continuerait pour le moment
dans les exploitations agricoles et, qu'eu tout
état de cause, l'ordre public et la liberté du
travail seraient respectés.
La délégation a pleinement adhéré à ces ré-
serves.
M, le préfet ne convoquera pas directement
les propriétaires. U w propose de demander
aux présidents des différentes sociétés agrico-
les do la ville de vouloir bieu se charger de ce
soin ; i les a pries à cet effet du venir le voir
aujourd'hui à la préfecture.
L AJ?Ltî.et sost entretenu ce matin avec les
présidents des sociétés agricoles de la ville
Ceux-ci ont bien voulu accepter ia mission da
convoquer les propriétaires.
wl ue
Une réunion préalable des sociétés
3 0/0
Italien
Espagne Extérieure...
Portugais 3 0/0 1" série
Consolidé anglais. ...
Turc unifié i 0,0
Métropolitain
Banque de France.
Crédit Lyonnais. .
Banque Ottomane
Nord-Espagne. .. .
Saragosse
Suez
Rio-Tinto
Sosnovice
De Beers
Goidlields
East. Rand
Rand Mines
May et C"
Cbartered
Cape Coper
Briausk
Robinson Gold...
Tharsls
3 0/0..
De 3e
APRÈS BOURSE
97 85 [ East Rand m
101 3/8
159 t/2
103 3/4
511 50 j Rand Mineg 242
BOURSE DE LONDRES
Consolidé, anglais 88 3T16 | Italien ,
30/0 français 97 ./. | Suez
Banq. ottomane.. 13 1/2 1 Egypte-
CHANGE
Hambourg
Londres
Londres (chèques)...
Madrid (papier court) m
Madrid (papier long) 359
Buenos-Ayres (or). 127 27
121 U/18 à ,
25 14 .l à
25 16 1/2 â ,
â ..
. a ..
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BOURSE DE MADRID
Intérieure 70 07 1 Extérieure.
COURS DES PRIMES
S 0/0, dont 50.
3 0/0, dont 10
Exlér. dont 50. .
Banque ottom. d
Rio, dont 10. .
98 35
98 15
S7 52
dont 25
dont as". ! ] \
dont 2 Ir.
dont
98
50.
87 50
592 ..
13 02
89.
12 87
BOURSE DE TOULOUSE
J'"!? NDS D 'ETAT FRANÇAIS. — 3 0/0 nominatif 97
TS~ 19 : m ••• si/a «M noSnX; 0 ?. .
afS^sJis * T ' ÉTOAK0RR8. - Hongrois 4 0/0, 101 90.
misse L89 Russe 1891 Russe conso-
mar'io n " ' estampillée, c. 160, 8i .. Otto-
mane D Chinois 4 0/0, 99
VALEURS OIVEUSKS (Actions). - Moulins du Baza-
Sociéte d'électricité, Mines de
L'Epargne, 250 ... Est, 915 .. . Paris-
... Orlêans.i^ 1 ':: 0 OuesT*' 1845 -" M,< "'
Nord-Espagne,
cle,
Carmaux, ..
Lyon-Méditerranée
UEO
314
Saragosse,
OBLIOAIIONS DIVERSES. - Moulins du Bazacle.
•r. Société d'électricité, 104 ... Ville do Paris
ii" An, ',*; -Communales 1879
M '.£,- im ' 404 •• • Foncières 1879, 506
1 ÏVï > -,,
Kst ancienne, 452
,.. ... Midi ancienne,
Nord ancienne,
ancienne
nouvelle,
1865,
1880, .nji r-ng - 1885
nouvel te,
nouvelle, 448 ...
460 .. ; nouvelle Orléans
; nouvelle, 153 ... Ouest ancienne,
it - P.-L.-Méditerranée ancienne.
49 25 ; nouvelle, 454 ... Norîj-Espagné, !• série
350 ... Saragosse ancienne, 3' hypothèque. 383 .
m^â^zt
CUan80 ' Espagae - l «
BiilMin^Fimmier
Paris, 20 janvier.
Saut le 3 0[0 français qni, très bien soutenu
par lo comptant, a résiste à l'Impression géné-
rale qui était mauvaise ot qui a conservé son
cours de 96 82, tout le surplus a éprouvé une
délaillance ; sur le Turc, U est certain que les
gros porteurs cralgnei.t de nouvelles alarmes
et cherchent à se dégager et à réaliser leurs
beneiiees qui sont encore considérables; ou
reste à 87 45.
persiste sur l'Exté-
aura lieu aujourd'hui mercredi,' dans r'apreï
Le sentiment antérieur
Heure qui faiblit à 85 10.
Nos Chemins de Fer ont dlfïleilcmeet résisté
et les cours marquent toujours da la mauvaise
humeur lorsqu'on parle d'eux à la Chambre.
Sur toutes les antres valeurs, 011 a réalisé,
bien quo d'une façon absolue 011 puisse affir-
mer que le comptant est partout remarquable
par ses demandes ; nous assistons évidemment
à une lutta contradictoire entra le terme et Le
comptant ; c'est généralement ce dernier qui
liait par triompher.
En banque, les transactions ont été asser sui-
vies sur les mines de Heen à 34.
Da LAVIUERIR,
8», Place Ymd4iu.Q,Parl$y
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

wenui ^St .#rtnvier 1904
IHTEBPS
TOULOT.TS R3
A"DJOUHÏ>'ECUI
Vente au Rayon de
Soieries-Velours
VENDREDI 22 JANVIER
"SOLDES D'INVENTAIRE AU RAYON DE
CONFECTIONS
Comprenant les modèles de Costumes et Manteaux
ies saisons d'ETE et d'HIVER, Jupons, Peignoirs
et Corsages, ainsi que tout notre stock de
Cravates, Etoles et Manteaux
Le Rayon d'objets confectionnés est de tous celui
qui subit aux inventaires les plus FORTS RABAIS.
Ce Rayon aura cette année le double intérêt, car
toutes les marchandises datent de l'année 1903 et la
majeure partie sont entrées soit en juillet pour l'été,
et en décembre pour l'hiver.
SAMEDI, clôture de la vente par le Rayon de Gants,
Modes, Parures, Bonneterie.
l)u InciuCiil à l'Ecole do Saiui-Cyr
La Presse rapporte qu'un incident regret-
table vient de se produire à l'Ecole de
Saint-Cyr.
Une fois de plus, c'est la politique qui
fait des victimes clans l'armée.
Au cours d une leçon un commandant
instructeur eut l'idée malencontreuse de
faire d'une façon intempestive l'éloge du
général André et de la politique du Bloc ;
quelques murmures parmi les auditeurs
accueillirent cette apologie.
Très irrité, le professeur demanda aux
élèves qui avaient murmuré de se déclarer
immédiatement, sinon toute la classe serait
punie.
Un peu étonnés, les élèves se taisaient ;
mais, pour sauver leurs camarades, deux
élèves se levèrent alors et déclarèrent
qu'ils prenaient toute la responsabilité des
murmures.
On crut que ceux-ci en seraient quittes
pour une semonce ; grande fut la stupéfac-
tion quand on annonça qu'ils seraient
frappés de 15 Jours de prison ; de plus, le
professeur adressa un rapport spécial au
ministre de la guerre pour le mettre au
courant des faits.
Les deux élèves frappés sont deux jeunes
brigadiers de cavalerie, excellents élèves
et très bien notés ; les camarades sont très
excités et une vive effervescence régne à
Saint-Cyi
MIIIE LOCAL!
AYEYROX
RODEZ. — Les effets de la perséou
tion. — Après la disparition du couvent
Jésus Marie, la fermeture violente du pen-
sionnat de Camonil et celle du couvent de
la Providence, voici maintenant les Frères
des Ecoles chrétiennes qui sont particuliè-
rement menacés par le projet de loi de M.
Combes sur renseignement congréganiste.
Prévoyant que la majorité sectaire du
Parlement accédera très certainement aux
désirs du ministre persécuteur, ils com-
mencent à prendre leurs mesures pour leur
prochain départ.
D'ores et déjà, leurs supérieurs ont or-
donné le licenciement et le renyoi dans
leurs familles des jeunes novices ou élèves
du scolasticat qui se préparaient à devenir
un jour instituteurs congreganistes.
Celte mesure, que les circonstances
actuelle rendent nécessaires, a déjà reçu
dans notre ville un commencement d'exé
cution.
De nombreux enfants et jeunes gens du
Noviciatde Rodez ont été renvoyés et. dans
peu de jours, les vastes bâtiments contigus
au pensionnat Saint Joseph, seront absolu-
ment vides.
Inutile d'ajouter que le commerce ruthé-
nois, déjà si éprouvé, ne tardera pas à se
ressentir de cett» nouvelle fermeture.
Espérons que nos compatriotes ouvriront
enfin les yeux et qu'ils verront que la poli
tique actuelle lèse à la fois leurs intérêts
moraux et leurs intérêts matériels.
La guerre au* curés, aux moines et aux
Sœurs ne saurait les enrichir!
Etat civil. — Décès: Julie Verdier, sans
profession, 77 ans, mariée â Joseph Vornier,
boulevard Laromiguière, 12.
SAINT-AFFR1QUE. — Caisse d'épar-
gne. — Séance du 17 janvier 1904 :
En caisse, 8.794 tr. 03 ; versements, 7,888
fr.; Total, 16,782 fr. 03.
Remboursements, 13,129 fr. 20; reste en
en caisse, 3,652 fr. 83.
Etat civil du 1er au 15 janvier. — Naissan-
ces : Fôlicie-Noélie Cauraès-Poujol ; Marthe-
Noélie Bousquet - Monljaux ; Augusla - Marie-
Louise Cavaillès- Palet; Jean-Marie Cros-Tho-
rel.
Décès : Elisabeth Bousquet, de Glssac, veuve
Guiraldenc, 87 ans; Marie-Philippine Satnpa-
gnac. de Marnhagues, épouse Cambiaire, 18
ans; Hippolyte Laurette, entrepreneur maçon,
époux d'Eugénie Calvet, 61 ans; Alphonse-Ma-
rius Landes, 4 mois.
m
N OUS apprenons avec plaisir le mariage de Mlle
Suzanne Desmons, fille de M. Hubert Desmons,
ingénieur, chevalier de la Légion d'honneur, un de
nos plus sympathiques compatriotes, avec M. Mar-
cel Baeyens, ingénier-administrateur du secteur
électrique des Champs-Elysées, chevalier de la Lé-
gion d'honneur.
Ce mariage se présente sous les plus heureux aus-
pices. Les deux iamilles des jeunes époux étaient
bien faites pour s'unir l'une à l'autre. Le père de la
jeune fiancée, M. Hubert Desmons, a tenu une
grande place dans le monde de la métallurgie et au
tribunal de commerce de Paris. Sa charmante fille
entre dans une des familles les plus considérables
de la Belgique. L'honarablo M. Baeyens, père du
liancé, est gouverneur de la Société générale de
Belgique, grand o.ticier de l'Ordre de Léopold et
commandeur de la Légion d'honneur. De part et
d'autre, les ascendents des nouveaux mariés se sont
lait un nom considéré soit par l'exécution des plus
importants travaux en France et à l'étranger, soit
dans les hautes charges. Leurs petits-entants ont de
qui tenir.
La cérémonie religieuse a eu lieu â la basilique
de Sainte-Clotilde, à Pans, en présence d'un bril-
lant cortège d'amis et d'invités appartenant à l'a-
ristocratie, à la haute finance et à ia grande in- >
dustrie.
Les témoins de la mariée étaient: le colonel
Roger de Belle on, son cousin; le comte de Ramel.
député du Gard ; ceux du marié : M. de Lanstcheere,
secrétaire d'ambassade, son beau-frère ; le marquis
de Frondevillc.
La quête a été laite par: MM. André Desmons,
frère de la mariée ; François de Ramel ; lieutenant
Pierre Yerscin, du 15 e dragons, cousin de la fiancée;
Jacques de Roquemaurel, avec Mlles Annette Des-
mons, Henriette Desmons, soeurs de la mariée ;
Eloïse La ont; Anne-Marie de Lantscheere, sœur
du marié.
Aux charmes tout particuliers de la mariée, à sa
grâce naturelle, à sa taille svelte et élancée, à son
port élégant, elle joignait la magnificence d'un
costume du meilleur goftl : robe en tulle en point à
l'aiguille avec long voile en point d'Angleterre.
C'est M. l'abbé Lury, ami de la famille, prélat de
Sa Sainteté et vicaire général de Constantinc, qui
a béni le mariage. Dans une fort belle allocution
qu'il a adressée aux jeunes époux, il a tait ressortir
leurs rares et nombreuses qualités qui ont préparé
et délerminé leur choix ; il a rappelé avec beaucoup
de tact les vertus et les mérites, les traditions les
plus honorables des membres de leurs Iamilles dans
les plus hautes situations occupées par eux.
Il a donné enfin la conception la plus évidente et
la plus claire de la supériorité du contrat matrimo-
nial devant Dieu sur les autres contrats de ce
monde, ainsi que des devoirs réciproques des époux
qui en assurent l'exécution fidèle. Ce discours, ter-
miné par des voeux sincères de bonheur, a lait une
vive impression sur l'assistance.
Après la cérémonie religieuse, il y a eu réunion
intime dans lebePhOtel historique, 25, quai d'Orsay,
où Mme Desmons a reçu les hommages et les lélici-
tations de ses invités. Nos compatriotes présents à
Paris n'ont pas manqué de venir les lui oiirir à leur
tour. Nous venons, après eux, lui adresser les nô-
tres ainsi qu'à Mmo lorJànct, avec laquelle nous
nous réjouissons sincèrement de l'heureuse union
de sa petits-tille en l'accompagnant de nos meilleurs
vœux. E. C,
Nominations ecclésiastiques
Per décret de M. le président de la Républi-
que, daté du 17 janvier 1904, est agréée la no-
mination faite par Mgr Enard, évêque de Ca-
hors, de M. Coyla, desservant de Notre-Dame
des Récolets, à Saint-Céré, au canonlcat va-
cant dans le chapitre do son église cathédrale
par suite du décès de M. Aubusson.
CAHORS. — Au ?• de ligne. — Hier
matin, à 10 heures, M. le colonel Jacquin a
passé la revue, sur la place Thiers, du 7' de
ligne en tenue de campagne. A l'issue de
cette revue, il a remis à l'adjudant Noyrac
la médaille militaire. Après le défilé, les
troupes ont regagné leur campement.
Le Comité départemental se réunira le
samedi 23 Janvier courant, à 10 heures du ma-
tin, à l'hôtel de la préfecture.
Nécrologie. — Nous avons la douleur d'an-
noncer le décès de Mlle Autefage, à peine âgée
de 19 ans.
Un cortège nombreux suivait le deuil, dési-
reux de témoigner à M. Autefage combien il
prenait part au deuil qui le frappait.
liEx-.res du Midi prie M. le docteur Aute-
fage et M. Camile Autefage de vouloir bien
agréer ses plus sincères condoléances.
«--* H y a quinze jours à peine, M. Auguste
Gibert, trésorier-payeur général d'Oran. était
brusquement enlevé à l'affection des siens.
Dimanche 17, s'éteignait à Saint Paul Mme
veuve Ruamps née Giberl. Mme Ruamps, veuve
depuis soixante ans, resta dans la commune de
Saint-Paul où elle vécut, respectée et honorée.
Elle fut toujours l'exemple du dévouement ; sa
charité était des plus larges et des plus dis-
crètes.
Nous prions sa famille, si cruellement éprou-
vée, d'accepter nos plus respectueuses condo-
léances.
Pierre, charretier à Careassonne. condamné le
29 décembre dernier à quinze jours de prison
pour violences envers des gardes-pèches.
Les gendarmes rencontrèrent Bernard dans
la rue des A nildon nlers, au moment oit 11 en-
trait dans une remise avec une voilure Ils vou-
lurent l'arrêter. Mais Bernard s'armanl, d'une
fourche opposa une réslslauce qui obligea les
représentants de la loi à demander main
forte.
Ce n'est qu'avec le secours de deux agents do
police et après avoir été terrassé plusieurs fols
sur le sol que nos pauvres gendarmes ont pu
s'emparer de grand Pierre et le conduire à la
maison d'arrêt.
Cet Individu, qui a une dizaine de condam-
nations au casier, passera probablement au-
jourd'hui devant le tribunal correctionnel.
Au Palais. — L'audience correctionnelle,
qui se tient le mardi de chaque semaine, n'a
pas eu lieu hier. Elle a élé remise a aujour-
d'hui.
Syndicat des propriétaires. — Les mem-
bres du conseil d'administration ont I honneur
d'Informer MM. les propriétaires d'immeubles
que, pour tous les renseignements et les adhé-
sions au Syndicat. Ils peuvent s'adresser au
siège du secrétariat, chez M. Azerin, rue de la
Préfecture, 17, de 1 heure à 2 h. i[2 du soir,
NARBONNE. — Etat civil du 18 jan-
vier. — Naissances : Jeanne Marie Hen
riette Lepasset; Marie Antoinette lioques ;
Marcelle Puyo ; Marie Eugénie Emouard;
Lucienne Gabrielle Elise Saumié; Germain
Louis Umor.
Mariages : Marie Joseph Edmond Jean
Aneelme Hérail. lieutenant au 1er cuiras
sier. et, Marie Amélie Henriette Coural.
Décès : Marie Marguerite Birot, 8 ans.
CASTÇLN AUDARY. — Au théâtre. -
La représentation de SI fêtais Roi. donnée
lundi soir, comptera certainement parmi
les meilleures de la saison théâtrale. Ce
vieil opéra-comique qui a conservé toute la
faveur du public, en dépit de sa longue
carrière, a reçu du public un accueil cha-
leureux qu'ont partagé, du reste, ses vail
lants interprètes.
Eu tète de ces derniers, citons Mme Cla-
îiot, dont jamais peut être l'organe n'avait
prouvé plus d'étendue, de souplesse, de
pureté et de charme et qui sait donner au
personnage de Neméa une allure des plus
sympathiques.
Citons encore M. Estevenel comédien de
grand talent et de haute intelligence, chan
tour de goût plein de force et d'habileté;
n'oublions pas M. Bégot qui, malgré une
hâtive préparation du rôle de Zéphoris sut
éviter la moindre faiblesse: Mme Vidal
(Zélide) ; MM. Blanc, Goudy. etc., qui com-
plétaient heureusement cet ensemble.
On a largement fêté tous ces artistes, et
franchement ils n'avaient peut être jamais
plus mérité les ovations dont ils ont été
l'objet.
A qui le cable t — M. F. Combes, demeu-
rant à l'Embleur, a trouvé sur la voie publi-
que un gros câble de charretier qu'il tient à la
disposition de son propriétaire.
LIMOUX. — Nouveau genre d'éduca-
tion. — Jeudi soir, vers les quatre heures,
un ecclésiastique se dirigeait tranquille-
ment vers la gare. A ce moment, rentraient
de promenade les pensionnaires de l'école
laïque. A la vue de l'ecclésiastique, un très
grand nombre d'élèves se mirent à imiter
le cri du corbeau et à pousser d'autres cris
en usage chez les plus lâches voyous.
L'ecclésiastique ee retourna pour faire
face à ses insulteurs, et aussitôt tout rentra
dans le silence. Mais à peine l'ecclésiasti-
que s'était-il retourné dédaigneusement
pour continuer son chemin, que les pota-
ches recommencèrent à l'envi leurs cris
injurieux.
L'ecclésiastique ne s'en émut pas autre-
ment et continua son chemin en souriant
de pitié.
Nous avons été le témoin attristé do cette
scène, qui s'est déroulée sous le yeux d'un
soi-disant surveillant. Pour l'honneur cle
M. le directeur de l'école laïque, nous ai
nions à croire, qu'en la circonstance, ses
élèves n'ont pas mis en pratique ses leçons
do politesse. D'ailleurs, le fait en lui-même
se passe de commentaires, et nous sommes
loin de reconnaître que le soi disant sur-
veillant ait fait tant soit peu son devoir. Et
dire que la plupart de ces élèves sont des
boursiers ! Leur pension est payée en partie
par les contributions de ceux là mêmes
qu'ils insultant.
Théodore ABRTAL,
Voi/at/eur de commerce.
3» r? IU i ta '.AGI 1 ï> j"
I I _ àtaaS
Orphéon de Cahors. — L'Orphéon de
Cahors, dans sa séance du 16 janvier, a pro-
cédé à i'élection d'un chef et d'un sous-chef
orphéonistes, en remplacement de MM. Cha-
pard et Luc dont les nécessités du service, ou
les occupations personnelles rendaient difficile
l'accomplissement de ces fonctions.
Ont été élus :
Chef orphéoniste, M. Couveau;
Sous-chef, M. Planacassagne.
En prenant possession de ses nouvelles fonc-
tions, M. Couveau a remercié ses camarades
de l'honneur qu'ils venaient de lui faire ainsi
qu'à M. Planacassagne; puis, au nom de tous
les orphéonistes, a exprimé les regrets que
cause la détermination de MM. Chapard et
Luc dont le savoir est à la hanteur du dévoue-
ment; M. Couveau se félicite néanmoins de
voir que MM. Chapard et, Luc resteront quand
même au sein de la Société à laquelle ils con-
tinueront à apporter leur concours le plus
zélé.
Théâtre de Cahors. — On nous annonce
que la semaine prochaine aura lieu, au théâtre
de Cahors, une représentation comprenant les
deux plus grands succès du rire de cette année.
1- La Famille du Brasseur, bouffonnerie en
trois actes.
2- L'Enfant du Miracle, comédie
actes.
M. Boret est l'Imprésario de
Les artistes seront remarquables
GRAfblAT. — Les Prévoyants de S'A-
venir. — Les membres de la 386' section
des Prévoyants de l'Avenir sont informés
que l'Assemblée générale annuelle de la
section aura lieu dimanche, 24 courant,
dans une des salles de la mairie deOTamat!
à deux heures du soir. 11 est rappelé qu i là
présence à l'assemblée générale est obliga-
toire et qu'une amende de 1 franc est
pVtquée â tous ies manquants.
Il ne sera pas fait de convocation indivi-
du elle.
Ç T 1
LA PÉTAUDIÈRE
en quatre
cette tournée.
Quand vous arrivez à un âge avancé et
que vous avez, à force d'économie, amassé
Péniblement un modeste pécule d'une di-
zaine de mille francs, il vous reste te souci
de lui procurer un placement avantageux
Que faire, en effet, de ce capital, dont le
revenu ne serait guère uue de 300 francs ?
La rente viagère ne vient-elle pas alors
8'imposcr bien souvent ?
Pour le mémo capital :
Cette rente, payable par semestre, serait-
à 60 ans, de 849 fr.; à 65 ans, de 1,014 fr : k
70 ans. de 1,201 francs.
Le revenu serait donc augmenté dans de
notables jtroportions el permettrait do vi
vre.
Mais il importe, quand on aliène uu
capital, de ne s'adresser qu'à une Compa-
gnie de tout repos, et aucune ne peut, par
{importance hors pair de ses garanties,
inspirer plus de confiance que la Nationale-
En dehors des réserves mathématiques
élevant, àfr. 466,357.547, la Nationalo-
tr i2? re uu supplémet de garantie de
8 ^.ÔS^OSO, représentant 30 0|0 de
Sgure n *" a8nme,lts <
ap
AUDE
ne
et dans ce chiffre
^u'biffjf s 1 |luorme Plus-value de ses 1m
ûale 'lâ situation hors pair fait de la Natio-
Itanèal la plus li Cinq affaires sont Inscrites au rôle d'au-
dience de ce jour à la chambre correctionnelle
de la Cour d'appel.
Théâire-Français
Le prochain samedi littéraire aura pour con-
férencier M. Crouzet, professeur au lycée de
Toulouse.
Les lectures seront choisies dans les œuvres
de Musset, Lamartine et Bérenger et, de plus,
elles seront agrémentées do quelques poésies
chantées parmi lesquelles nous citerons :
Le Lac, de Lamartine, le Rhin allemand, de
Musset, et diverses chansons de Bérenger.
Le succès de la première séance fait bien au-
gurer de la seconde qui, par son programme et
son conférencier, maintes fois apprécié par ies
Toulousains, attirera un nombreux public.
up da
ses devanciers, ne puise pas ses sujets dans la
| «.l'ait divers I) si fort en honneur a celte époque.
Bien au contraire, il charpente sa pièce sur un
terrain encore inexploré, et il l'agrémente d'un dia-
logue savoureux dans lequel la vigueur et l'élé-
gance se coudoient.
Le banquier Germain Sabrier, a qui jusqu'ici tout
s souri, servi par une intelligence supérieure et
doué d'une activité peu commune, se lance dans
une grosse affaire dans laquelle il risque toute sa
fortune. Il a beau napper à la porte de ses amis
les plus intimes et de ceux qui l'adulèrent au temps
de sa prospérité, tous restent sourds à ses appels
car ils flairent la catastrophe qui est prochaine. Et
voilà cet homme, naguère nageant dans les mil-
lions, qui va être déclaré en laillite pour quelques
cent mille Irancs qui lui manquent.
11 est un homme, toute ois, qui s'offre à lui pour
lui épargner le déshonneur : c'est Dangenne.
Mais, ce Dangenne, Sabrier le soupçonne d'en-
tretenir avec sa icrnme — qu'il adore — de coupa-
bles relations et, avant d'accepter, il lait jurer A
Dangenne qu'il peut, sans ernreindre les lois de
l'honneur, devenir son obligé, et ce dernier jure
sans la moindre hésitation. Il n'en est pas ainsi
quand Sabrier met en demeure sa lemme de se pro-
noncer ; elle balbutie et se trouble. C'est alors que
l'horrible vérité apparaît aux yeux dé Sabrier; il
essaie de ramener à lui l'infidèle — son amour est
assez grand pour la pardonner — peine perdue.
Antoinette n'ayant pu dissimuler son all'eclion clan-
destine, Sabrier la chasse, et, vaincu complète-
ment, se tue d'un coup de revolver.
Je confesse que le premier acte traîne un peu; je
lui préière le second ; quant au troisième, il est de
tout premier ordre. D'aucuns trouveront ce dénoue-
ment trop violent et même trop brutal, je suis d'ac-
ord avec eux; je le suis encore en constatant quel-
que inégalité de facture, mais je crois que ce sont
là les seules critiques vraiment londées que l'on
peut adresser à cette «mondanité tragique », qui so
rattaehe par bien des cotés à cellê3 de MM. Paul
Ilervieu et Maurice Donnay.
Hier, au Théâtre-Français, Antoinette Sabrier
c'était Mllo Dctroix, tour à tour sereine, fougueuse,
vibrante, douloureuse et endurcie dans son af-
fection.
M. Dauriac se trouvera rarement, dans le réper-
toire moderne, aux prises avec un maître rfllo
comme celui de Sabrier, et MM. Duval et De-
8 février pro- I roudhile traduisent avec un réel talent les person-
nages de Dangenne et Doreurl.
Nommons encore Mmes D'AurelIy et Valentine
Petit, et, cette lois, constatons d'abord la bonne
mise au point de la pièce, puis saluons au passage
les charmants décors des deux premiers actes, bros-
sés avec beaucoup d'art, intelligemment'plantés, si
bien éclairés, et n'ayons garde d'oublier la déli-
cieuse mise en scène. O. G.
Foot-Bal! Rugby
Dimanche dernier s'est jouée sur la fameuse
prairie des Filtres, la fameuse partie élimina-
toire du championnat du Sud-lnterscolalres,
entre l'équipe (1) du collège do Suliu-Caudens
et l'équipe il) des « Perce-Neige » du lycée de
Foix. La victoire est restée au collège de saint-
Gaudens par huit points (deux essais el un
but) à deux essais six points au lycée de Foix,
essais marqués par MM. Troy et Pauly.
Une réclamation a été déposée par les
a Perce-Neige », afin d'éliminer du champion-
nat le collège de Saint-Gaudens qui avait dans
son équipe deux joueurs étrangers.
Grand Cirque Franco-Suisse
Chaque jour amène une nouveauté. Chaque
jour ce sont de nouveaux débuts. Après les ex-
cellents barrist.es les Labattut, ce fut le tour de
Carolina et René, ces réputés clowns musicaux,
hier c'était VL Pierre, présentant un dressage
Inédit et celui du jockey Vasserot, qui par ses
surprenants exercices, a obtenu uu colossal et
légitime succès.
Chaque soir on refuse du monde.
Cacao DEGElLH.Toulo.tss. Eckanïil.fi'0sr demanda
VOIR EN 4" PAGS
La Guérison des Hernies
Nous apprenons l'arrivée à Toulouse du
savant Tacussel père, de Paris, fort connu
dans la région pour le traitement et la gué-
rison radicale des hernies sans bandages ni
opérations.
Ce distingué praticien recevra à Toulouse
jusqu'au 22 janvier inclus, â l'hôtel de Pa-
ris, rue Gambetta, 2, Toulouse.
Cour d'assises
affaire n'étant inscrite
qui
Galeries 6 et 7 de la vue Lapeyroase, TOULOUSE
k la
dames, demande â M. Pouget si les maté
naux qui seront utilisés dans ces travaux
sont compris dans ces 5,000 francs.
Sur la réponse affirmative, M. Deckerqut
consacrerait volontiers tout l'argent des
autres pour arroser sa popularité, proteste
violemment et demande que le crédit eu
entier soit affecté à payer des journées au
prix miuiinutn de 2 fr.
11 proteste aussi contrôle retard extraor-
dinaire apporté par la municipalité à l'éta-
blissement de ces ateliers : retard qu'il im-
pute au désir de laisser l'électeur sous la
bonne impression de la galette municipale.
M. Decker doit parler savamment et sans
doute il vont prévenir le retour desserre-
ments passés, qu il connaît bien. C est à-dire
la transformation des Ateliers dit do « Cha-
rité » en « Râteliers électoraux ».
M. PouffOt répond que la municipalité
c-t tout aussi soucieuse que la muioritc lu
bien être des ouvriers; on sou nom. ilsous-
U à la proposition, mais se réserve Ae M
pas ar" ici- les Ira vaux à la date detonumee
tll Ceu"'restriction provoque uu vif iacldeut
Aucune affaire n'étant inscrite au rôle de
la Cour d'assises qui devait s'ouvrir le 25,
MM. les jurés "vont recevoir avis que la session
de janvier ne sera pas tenue.
A'JCH. — Adjudication. — Hier, à
î h. :î0, a eu lieu, à l'hôtel de ville, l'adju-
dication des travaux d'entretien des bâti
ments et ouvrages de la place d'Auch (ser-
vice du génie).
L'adjudication comprenait trois lots.
Voici les résultats des opérations :
1" lot. — Maçonnerie, plàtrerie et ciments.
4 soumissionnaires :
MM. Alliot, 15 0[0 d'augmentation: Pa-
lanque. 10 0(0 d'augmentation ; Duiau, 8 0[0
d'augmentation; Charnozo d'Agen, 1 0[0 de
rabais.
M. Charnozo est déclaré adjudicataire.
2' lot. — Couverture, charpente, menui-
serie, peinture, vitrerie et tentures. 0 sou-
missionnaires :
MM. Alliot, prix du devis; Barbât, 2 0[0
de rabais ; Castanet, 0 0[0 d'augmentation ;
Charnoze, 2 20 0(0 de rabais; Pellefigue,
7 0j0 d'augmentation ; Société des Ouvriers
réunis, 11 0[0 de rabats.
La Société est déclarée adjudicataire.
3* lct. — Serrurerie et zinguerie. 3 sou-
missionnaires :
MM. Charnoze, 2 0[0 de rabais; Dansos,
7 OjO d'augmentation; Herineiiier, 15 uuj
d'augineutation.
M. Charnoze d'Agen, est déclaré adjudi-
cataire.
Foot-ball. — Le Statlcceste tarbais a battu
dimanche lo Fool-balt club auscitaln par
8 points (2 cssais-Nays et 1 but Min vielle), à
rien.
Dans la première nii-temps, les Auseilaius,
Impressionnés par ta prestance et le jeu do
leurs adversaires, se laissent marquer deux
essais dont l'un est fansformè en but soit
8 points. .
Dans la deuxième 111 i temps, Auch se reprend
et envahit le camp cle Tartes, où il s'Installe
jusqu'à la tin de la partie, mais sans pouvoir
marquer de points, malgré quelques incursions
Inquiétantes derrière la ligne de but tarbaise.
En somme, excellente partie d'entraînement
t pour I équipe d'Auch qui rencontrait pour la
première fols des joueurs de grande classa
avant participé à des matcties contre les pre-
mières équipes du Stade Olympien des étu-
diants do loulouse, de l'Kcolo vétérinaire de
Toulouse el du Sport athlétique toulousain.
L'Echo Auscitaln. — L'Echo Auscilain a
ortert, dimanche dernier
s.-» membres honoraires
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à 4.000 actions de
L' A-cti^vitié d'Eclisoïi
Edison ne lit pas, mais sa femme lui fait
la lecture et tout livre commencé doit être
lu en une fois. Un jour, Edison était préoc-
cupé par un problème ardu. Mme Edison,
pour changer les idées de son mari, prit un
livre dans la bibliothèque et lui dit : Con-
naissez-vons ce livre '? Non. répondit Edi-
son après avoir regardé le titre. Est-il inté-
ressant? Oui, dit Mine Edison. Alors, je
vous écoute. Edison s'assit, oublia son pro-
blème et fut bientôt captivé par le roman
de Dumas, le Comte de Monte-Cristo. La
lecture finit à 5 heures du malin, Edisoa
repensa aussitôt â son problème, prit son
chapeau, et courut s'enfermer dan son la-
boratoire, où il resta 36 heures, sans man-
ger ni dormir.
Tout le monde ne peut pas, sans danger,
se surmener ainsi. Ceux qui se surmènent
deviennent bientôt anémiques ou neuras-
théniques et sont obligés de s arrêter et de
se soigner.
Dans cette occurrence, 13 meilleur traite-
ment à suivre, est celui des pilules Pink.
M. Jean Laruaz fils, cle Prôsilly par Saint-
Jullien (Haute-Savoie), est une des nom-
breuses personnes qui ont éprouvé les bons
effets d u traitement des pilules Pink, On sa
rendra compte â la lecture de la lettre sui-
vante, qu'il était cependant très gravement
malade.
« 11 y a deux ans, écrit M. Laruaz, je
m'étais surmené et je fus pris de faiblesse
et d'une forte toux. Ma femme m'engageait
à me soigner, mais je négligeai nia maladie,
si bien qu'elle empira et devint une bron-
chite chronique. Je me crus poitrinaire,
tellement j'étais devenu faible, et tellement
je toussais ; je ne mangeais plus, je ne dor-
mais que très difficilement. L'appétit me
faisait complètement défaut, j'étais d'une
pâleur effrayante. Ma mauvaise mine ef-
frayait mes amis, mes connaissances, tout
le inonde me croyait perdu et moi-même ja
commençais à désespérer.
Je dois dire que j'avais suivi sans succès
plusieurs traitements. Sur ces entrefaites,
on vanta beaucoup à ma femme les pilules
Pink. J'ai pris ces pilules pendant quelques
semaines et mon étal de santé a complète-
ment changé, j'ai repris des couleurs, j'ai
regagné do l'appétit et des forces, ma toux
a cessé et j'ai pu me remettre à travailler.»
Pauvres de sang, hommes épuisés, sachez
que vous pouvez devenir aussi robustea
que ceux qui vous entourent et dont VOUÏ
admirez la bonne santé. Pour cela, il voua
suffit de prendre les pilules Pink, le régé-
nérateur du sang, tonique des nerfs le plus
puissant. Elles enrichiront, purifieront vo-
tre sang, tonifieront vos nerfs, elles feront
de vous un homme nouveau, vous ne voua
reconnaîtrez plus vous-même. On peut se
procurer les pilules Pink dans toutes lea
pharmacies et au dépôt Gabiin et C", phar-
macien, rue Ballu, Paris. Trois francs cin-
quante la boîte, dix sept francs cinquante
les six boites, franco. Retenez bien ceci el
propagez-le dans votre entourage : les pilu-
les Pink sont souveraines contre l'anémie,
la chlorose, la neurasthénie, la faiblesse
générale, le rhumatisme, la danse de Saint-
Guy, les névralgies, migraiues, sciatique.
Le montant des actions est payable, un
quart, soit 125 fit. en souscrivant et le sur-
plus, soit, 375 fr. selon les appels de fonds
à des dates qui seront fixées par le conseil
d'administration.
une soirée dansante a
Un grand nombre de
charmant* couples s'étalent donnés
dau« la vaste et belle salle des Péutlcnts-
où Us ont tourbillonné jusqu'à une heure avan-
cée do la nuit.
L'orchestre, composé de cinq musiciens d'é-
lite, s'est surpassé.
Cambrioleurs. — La maison de campagne
quo possède aux environs du bassin M. Pouict-t
colfleur, rue Gambelta, a de uouveau reçu la
l'tsss!* stoktterire mi poiar (osis au-
tre» renseignements*, -. ;t .rcs^rr- À
M. Edouard Colosuit»», «Agent, géii^-
ralsle lut 4'oï»sj»s*g«sÏ4?, (i, VIÏO Pétro-
lières, t\ Touïcni^e.
OH DU CONGO ^ïiS
Brosse américaine pour soins du vi-
sage. Efface rides et double menton.
Académie de Beauté, 58, al.Tourny, Rordeau»
M, K. Colomiès tient à la disposition des
personnes désireuses de souscrire le rap-
port, fait par M. Paul Ducastel, ingénieur
conseil, membre de la Société des ingé-
nieurs de France sur les Forces Motrices
du Tarn.
WIS mrOltTArVT. —Cette éini*-
atn sTlftllt a\ la veâSIe «ïe «c eli»re
noua •sagTSMg**** î*** personnes fini
désirent nuaMerire à le l'aire (tans
retard.
BULLETIN iÉTÉGRÛLOGIÇUS
Du 20 janvier.
t e vont tourne an nord-est sur non regtons ; U
est généralement faible sur nos cotes.
Ùcs yluk's ont tombées sur le BOKl-OUgSt Ot le
sud de tl 'uiviM! i en Franco, on en signale seule-
ment sur le llltorul de l'Ooéau ; des averses torren-
tteiles ont donné 58— d'eau a Alger.
I.a température s'est fortement abaissée sur nos
réglons ; elle étatl ce matin do —10' â Moscou, —5* a
Limoges, —t* â Paris, 1" à Marseille, —10" au monl
Venteux, —1S" au nient Meunier.
En France, le froid va saccentuer
nuageux est probable.
"etatlonj
Toulouse
Puy-de-a
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Perpignan
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— Que vous êtes aimable ! Quelles belles
violettes 1 Comment ! vous vous êtes donné
la peine de faire pour moi une si jolie
moisson ! Il fait bon aujourd'hui. Ce beau
temps vivifie, n'est-ce pas ?
Au une réponse, même par une inclinaison
de tête. Mme Odilon l'a bien dit. La
pauvre femme est incapable d'une expression
quelconque de sa pensée. Aussi Mme
de Rombault ne la laisse pas en essayer
l'ellort.
— Voyez-vous tout ce que Mlle Vathier
prépare de guerisons ? En voilà, des paque;s,
pour faire de la tisane ! Je vais 1 ai-
«rafinf " uméroler dès que notre baume
Hm- A Car J nous composons une tner-
'£r enda Ct Avance nous pouvons
defier toutes les coupures, les écorchures
ou les brûlures qui adviendront à
batnt-Picrre et aux alentours.
La muette eut un instant ie regard plus
intense, plus fixe, comme si une pensée se
faisait jour dans son cerveau. Puis, aussitôt,
elle enlaça Querida de son bras gauche
afin de l'écarter un peu et, lui enlevant la
ipatule, elk-même se mit à tourner le remède.
Etait-il prudent de la laisser faire ? N'allait
elle pas compromettre une réussite tant
désirée et cherchée si soigneusement ?
Ni la comtesse, ni Querida ne parurent
inqu'ètes. Ai me Odilon l'avait encore bien
dit, si asservie, si étouffée que fût l'intelligence
de la pauvre femme, elle demeurait
entière.
Et il était poignant de la voir, elle, cette
martyre sans trêve, faire accueil à une
amie"par des fleurs, par un sourire, et se
donner d'elle-même à un oifice de charité 1
Mais quelque chose de plus touchant, de
plus impressionnant encore, c'était l'accroissement
d'expression qui s'était manitesié
dans la physionomie de Querida à ia
vue de sa mère. Ses j eux se tenaient attachés
sur elle avec des douceurs de caresses,
ou ils s'animaient, ces grands )eux pénétrants,
ces yeux parleurs, ils paraissaient
rév-ler des jalousies, lancer des revendications
à qui s'en approchait. Oh 1 comme
on voyait bien que, pour la jeune fille, cette
mère était l'amour suprême, le trésor gardé,
réel, qui lui appartenait, à elle, vraiment à
elle, tandis que tous les autres, même le
toit qui l'abritait, même le pain qu'elle
mangeait, même les plus tendres baisers
reçus, n'étaient que des biens d'emprunt. ..
Elle semblait jouir presque âprement de
ces actes, pourtant si simples, accomplis
par la pauvre femme, parce qu'ils déno-
taient une fois de plus combien son triste
état lui laissait la conscience des choses...
Mlle Vathier passait devant la fenêtre.
Elle eut un mouvement de surprise.
— Voici M. do Rombault.
pas
Jacques ! Comment ? Je ne l'attendais
C'était lui, pourtant, et qui entra vite.
I — C est toi !
| — Mais, oui, maman. Mes hommages
I Mademoiselle. Et à vous aussi, Madame.'
i Et à Mademoiselle Querida.
— Que veux-tu donc ? interrompit la
comtesse.
— La Morellerie m'envoie, en guise de
télégramme, prier Mlle Querida de se rendre
ae suite à la Cité et d'y porter de l'onguent
et des bandes. Un accident vient de
s'y produire.
— Un accident !
— Où le sang fume encore. Dans ces
diables d'usines, c'est toujours à recommencer.
— Qu'y a-t-il ? s'écria Querida.
— Oh bien ! comme de coutume. Un
ouvrier a manié, renversé, quelque chose
enfin... des aiguilles, des lames, en remuant
une polisseuse... Je vous dis peutêtre
des sottises, je ne suis pas très expert.
Et il a un bras écharpé.
— Grand Dieu !
— Brrr... C'est horrible, paraît-il. Le
écume, les chairs pendent, le malheureux
a tout l'air d'un cadavre. ..
Un gémissement rauque l'interrompit.
La muette l'écoutait, les mains jointes, les
yeux dilatés par l'horreur. Ah ! l'ouvrier
blessé, cet inconnu, cet ignoré, si digne
qu'il fût de piété, non, ce n'était pas lui
que les paroles du jeune homme évoquaient
devant sa pensée. Mais, aussitôt, rien que
par ces quelques mots, l'effroyable souvenir
s'était redressé en elle, réveillé comme
un tigre toujours prêt à bondir...
Querida s'élança. Mais là muette la repoussa
et fit un pas vers Jacques. Elle avait
soif encore de ce broiement de son cœur,
comme le pris de vertige qui va de force à
l'abîme.
— C'est tout, lui criait Jacques, c'est
tout... Faut-il que je sois stupide !
— Emmène-la, emmène la, dit Mlle Vathier.
Promène-la un peu au grand air.
IA-Î c ?! mera P1" 8 vite, ne crains rien...
L»é)à Querida lui souriait, prenait sa
main, lui murmurait de douces paroles
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
comme on berce un enfant tout bas. La Vous en prendrez soin, chère amie,
malheureuse ne l'écoutait pas encore. Elle que vous attendez la Sœur. Et même
ne revint à elle qu'au bout d'un long mo- lienne suffira. Vous le retirerez dans
ment. Elle pencha alors sa tête sur l'épaule demi-heure et vous le laisserez refroidir, je
de sa fille, leurs cheveux blonds se mêlè- reviendrai demain le mettre en tubes. Donrent;
puis elle céda, comme elle cédait tounez-moi les bandes et l'onguent. Quand
jours 1 et se laissa entraîner, lentement, elle le pourra, Querida me rejoindra. Je lui
pas à pas...
rendrai sa place près du blessé.
— Je suis fou, ma parole, reprit Jacques — Que vous êtes bonne ! J'accepte, dit
dès qu'elles eurent disparu.
Mlle Vathier qui, déjà, ouvrait un placard.
— Eh ! cher Monsieur, on ne songe pas — Maman, s'écria Jacques, je suis votre
à tout.
chevalier...
— C'est désespérant. Est-ce que j'ai Julienne entrait, appelée par un coup de
pensé, moi !...
sonnette. La comtesse lui renouvela ses in-
— Maintenant que nous voilà seuls, didications et lui remit la spatule qui devait
tes, cet homme est-il en danger ?
actionner jusqu'au bout. Ensuite elle rejeta
— Je ne le crois pas, je n'en sais rien. sur ses épaules le collet qu'elle en avait en-
La Morellerie et moi, nous suivions le levé.
chemin de la Busaille, à pied, heureuse- — Ne bougez pas, surtout, la charité
ment. Antoine avait affaire au fermier. vous le défend, dit-elle à Mlle Eulalie qui
Voilà que, pas loin, à la hauteur de l'E- s'apprêtait à la reconduire.
tang-Vert, à peu près, nous avons entendu Et, comme elle voulut absolument être
courir, et une voix qui nous appelait. C'é- obéie, elle sortit seule avec Jacques du latait
un enfant de la Cité qu'on envoyait en boratoire, puis de la maison. Au moment
messager ct qui nous avait aperçus. Il nous où ils franchissaient la grille, ils aperçu-
a raconté la chose et comme quoi M. Ho- I rent, au loin, entre les branches encore dé-
gaart demandait à l'instant le médecin, I pouillées, mais que rougissait déjà l'appro-
Antoine, Mlle Querida, de l'onguent et des ! [ che des frondaisons, la muette, assise, qui,
bandes. Alors nous nous sommes divisés, sous la réaction envahissante de l'accalmie,
Antoine doit, dans ce moment, faire route ! s'était endormie pesamment, et, à genoux
vers l'usine avec le docteur Odilon. Et moi, devant elle, immobile, retenant son souffle,
je suis venu ici. Je n'ai rien vu, je ne sais Querida qui la soutenait dans ses bras.
rien, je n'ai fait que répéter ce que disait
V
cet enfant qui semblait mort de peur. Ma- Dans la maisonnette, la scène était nademoiselle,
je vous fais vraiment des excuvrante. Le blessé, étendu sur son lit, regarses
sans mesure.
dait avec épouvante son bras à demi broyé.
— Et sans beaucoup de motifs non plus, Quoi 1 cette chose pantelante, violacée'
répondit la bonne fille en lui tendant la dont le sang dégoutte encore, c'est là son
main. Seulement, reprit-elle, j'ai peur que membre ! sa chair ! son gagne-pain 1 L'an-
ce retard forcé de Querida ne devienne prégoisse, 1 horreur se mêlent à son atroce
judiciable.
souffrance. C'est tout au plus s'il a cons-
— Voulez-vous que je la remplace ? decience des encouragements que des voix
manda Mme de Rombault. Où il en est de amies cherchent à lui répéter.
lin- J'_...
r la femme écroulée sur une chaise, près du
ht. Des larmes brûlantes voilent ses yeux,
et, à travers, passent tantôt des regards
mornes, tantôt des éclairs.
Pourtant, plusieurs assistent le malheureux.
Hogaart, à genoux, le bras passé doucement
sous sa tete ; le médecin qui a débandé
son bras serré à la hâte pour empêcher
tout le corps de se vider de sang, et
qui examine la gigantesque plaie ; Antoine
qui, les doigts dans un suintement rouge,
aide à en rapproeher les lambeaux; la comtesse,
une Sœur, deux femmes qui, rapidement,
préparent un lavage.
Et puis trois autres, inconnus jusqu'alors
dans la Cité : un homme et une femme
mal vêtus, hâves de figure et d'aspect, avec
un enfant de six mois sur les genoux de la
femme. Ils ne se mêlent à rien, ils ne parlent
à personne, ils échangent seulement
entre eux quelques mots presque toujours
grondeurs, où ils se livrent de temps en
temps à de courts et sourds monologues.
^ Une fois, pourtant, la femme du°patient
s'est tournée vers eux.
— Passe-moi le broc, Zidor.
L'homme n'a pas entendu, mais l'autre
femme a redressé sa tête où un chignon en
désordre cherche à se maintenir comme il"
peut.
— Passe donc le broc, Zidor, Gustine le,
demande.
[(A suivre.)
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sa cuisson, je puis quitter notre baume. 1 Par d'autres moments c'est le silence ce
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