En coupe réglée Le Corps de l'Artillerie la nervosité Allemande est ...

38 e ANNÉE - N c 13.115 

Les beautés du Régime 

édition de XouLouae 

XPRESS DU 

Organe Régional Je RedrcMement National, de Défende Religieuse et Je Progrès Social 

ABONNEMENTS 

8 mola 6 moto 1 «a 

Fr»ne« et Colonlci 22 L 43 L 82 t. 

Étranger 35 f. 70 f. 140 f. 

En coupe réglée 

Mon ami Thierry parait aujourd'hui 

très sombre, et comme je lui 

en fais la remarque : 

— On le serait à moine — réplique-t-il, 

non sans violence —. Je 

viens de payer mes contributiions... 

Après deux heures d'attente dans 

un bureau qui exhalait une odeur 

administrative, mélange malodorant 

du moisi et du rance, un fonctionnaire 

sans aménité m'a fait comprendre, 

par son accueil résolument 

hostile, que l'impôt n'est pas la juste 

participation des citoyens aux charges 

publiques, mais une indemnité 

qu'ils acquittent contrainte et forcés. 

Les exigences du fisc ne connaissent 

plus de limites. Le pays est mis 

eu coupe réglée. 

Alors qu'une politique de maladresses, 

de défaites et de mesures 

It'isahes a dévalorisé la monnaie et 

réduit les rentes au quart de leur 

valeur, alors qu'aucune disposition 

n'a été prise pour enrayer les progrès 

de la vie chère, tout est mis en 

œuvre pour alourdir encore le poids 

qui grève l'économie nationale. 

L'Etat multiplie les prestations de 

toutes sortes, spolie propriétaires et 

rentiers, frappe le capital et le travail, 

s'empare de la quasi-totalité 

des héritages. 

Tout est prétexte à rafler l'argent 

des contribuables. Ceux-ci pourtant 

commencent de manifester leur mè 

contentement, d'une manière il est 

vrai bien timide mais qui indique 

somme toute que la patience pour- 

rait bien se lasser. 

Ils demandent l'exonération d'une 

partie de leurs charges... On leur 

répond par des phrases, une fois 

de plus ! 

Pour expliquer la désastreuse situation 

actuelle, nos dirigeants 

arguent des circonstances impérieuses 

qu'ils déclarent n'avoir pu ni 

prévoir, ni éviter. Puis, après avoir 

fourni cette admirable justification, 

ils s'engagent formellement à réduire 

les dépenses. 

Double mensonge !... 

Qui donc est responsable de notre 

position présente ?... 

Et quant aux économies, elles portent 

sur les seuls objets qu'elles ne 

devraient pas affecter. On les réalise 

Au Jour le Jour 

INCONVENANCE OFFICIELLE 

Un banquet, raconte le Charivari, présidé 

par le préfet des Pyrénées-Orienta- 

' les, réunissait à Perpignan, il y a quelques 

jours, autour d'une même table, les sociétaires 

du Rotary de Barcelone et ceux de 

Perpignan. 

Des discours furent prononcés. 

Des Catalans d'Espagne saluèrent avec 

autant de courtoisie que d'élégance notre 

gouvernement. 

Le préfet des Pyrénées-Orientales leur 

répondit en quelques mots et, oubliant 

(simple oubli ?) de saluer le roi d'Espagne, 

il se tança dans un éloge aussi baroque 

que déplacé de la République française !.. 

Nos amis d'Espagne sont repartis, naturellement, 

assez vexés, vers leur grande 

cité catalane. 

LE THEATRE MONSTRE 

Léon Polier et son ami, raconte Aux 

Ecoutes, le Grec Marromati, songeaient 

5 faire bStir un théâtre aux dimensions 

jusqu'à ce jour inconnues à Paris : la salle 

devait contenir dix mille places. Polier 

semblait ému par ce projet grandiose : 

— C'est trop grand, disait-il, on rira de 

nous ! 

Mais Marromati, emphatique, répliquait 

: 

— Rien n'est trop grand pour nous, 

aucune conception n'est démesurée pour 

des cerveaux et des ambitions comme les 

nôtres ! 

11 en est d'eux comme de Perrette : 

leUrs beaux projets gisent à terre. Il leur 

reste une consolation. Les loisirs dont ils 

jouissent à la Santé leur permettront d'y 

rêver à leur aise. 

AUX ARMES, CITOYENS I 

Lundi dernier, raconte Aux Ecoutes, 

à l'Hôtel Urouhot, se vendait un tas de 

ferraille : vieilles escopettes d'époque indéterminée, 

pstolets d'arçon aux canons 

rouilles, rapières et estramaçons aux 

gardes absentes, toutes armes arrachées 

à des panoplies. 

Les amateurs ne se passionnaient point 

et les enchères en souffraient. 

Mais tout à coup le commissaire-prtseur 

annonça : 

— Deux revolvers de marine modèle 

3 &70, portant sur la carcasse cette Inscription 

: modèle modifié. Ces revolvers 

sortent de chez Lefaucheux, l'inventeur... 

dix francs les deux ! 

Alors on vit un homme barbu bousculer 

ses vosins et crier à tue-tête : 

— A moi, ces armes, 12 francs ! 

— 15 francs, dit un commerçant du 

marché aux puces. 

Pour 27 francs, l'homme barbu eut les 

deux Lefaucheux. Il les emporta d'un air 

résolu et tendit sa carte au vendeur : 

« Israël, sénateur de l'Aube. » 

— C'est pour défendre le régime ? 

tança quelqu'un. 

L'ancien père Joseph du cartel le regarda 

d'un œil mauvais. 

en rognant sur les budgets indispensables 

et en s'empressant de répartit 

ailleurs les sommes ainsi récupérées. 

Au total, l'ensemble ne change pas, 

ou, s'il se produit une modification, 

c'est, bien entendu, le passif qui 

croît... Les recettes n'arrivent pas à 

établir l'équilibre. 

Et pour cause 1 

Le3 manuels d'histoire en usage 

dans nos écoles primaires ou même 

dans nos lycées nous affirment que 

1 ancien Régime dilapidait les finances 

publiques. Voire. 

Admettons même une telle asser 

-tion. Au moins ces dépenses n'ontelles 

pas été inutiles, puisqu'elles 

ont servi à élaborer des cheisd'eeuvre 

qui font aujourd'hui notre 

orgueil : palais aux architectures 

savantes, nobles parcs où le6 statue? 

de marbre se reflètent en des bassins 

pensifs, tableaux de maîtres et meu- 

bles somptueux. 

Le gaspillage frénétique auquel 

nous assistons aujourd'hui ne laissera 

rien qui l'excuse devant l'avenir. 

L'Etat, qui ne trouve pas d'argent 

pour faire fa

Journée Puimtah 

AU PALAIS BOURBON 

LA 

RÉORGANISATION ADMINISTRATIVE 

Paris, 20 février. 

La Commission d'administration gé- 

nérale, réunie ce matin à la Ciiambre, 

a entendu M. A. Tardieu. ministre de 

l'intùieur. qui lui a fait un exposé de 

son projet de réorganisation adminis- 

trative 'n lui demandant qu'elle en 

lasse un examen rapide. 

Au cours de ia discussion qui a suivi 

l'auciition du ministre. M, G. Manc'el 

a demandé < la commission de consta- 

ter, dans 1? rapport qui sera présenté 

sur ie rojet du crouvemement, l'ineuf 

fisance des résultats obtenus par les 

décrets-lois concernant ia réforme ad- 

ministrative en 1926 tant au point de 

vue de là '•éforme elle-même aue des 

économiec réalisées. La commission 

s'est, en définitive, ralliée à ce point 

de vue. Elit a commencé aussitôt l'exa- 

men du projet et a adopté divers amen- 

dements 

M Guérin a été nommé rapporteur. 

ègîement 

Les Députés 

anciens combattants 

chez M. Poincaré 


La délégation désignée hier à la 

Chambre par le groupe des anciens 

combattants et mutilés a été reçue ce 

matin par le président du conseil et 

l'a entretenu ce la question du règle- 

ment des pensions des victimes de la 

guerre au taux de 1.40 

M. Poincaré a écouté avec la plus 

grande bienveillance l'exposé qui lui a 

été fait par la délégation, à laquelle il 

a promis de communiquer sur réponse 

dans quelques jours, après avoir en- 

tretenu le conseil des ministres de la 

question posée. 

il dégèle à Paris, mais.. 

près 

a Qu< Romaine 

DE 

MISE AU POINT 

«L'CSS^RVATOKE ROMAMO > 

Pacquement 

se constitue prisonnier 


Le coulissier Pacquement. arrêté en 

Suisse, puis remis en liberté, s'est 

rendu ce matin, vers 10 heures, au 

cabinet de M. Audibert, iusre d'instruc- 

tion, pour se constituer prisonnier. 

Après un interrogatoire d'identité, 

M. Audibert l'a fait écrouer à la pri- 

son de .a Santé. 

LOssericiiura Itomano dans un édi- 

torial intitulé • Doutes linperiiiienis », 

répond à des objections et à des criti- 

ques formulées a l'égard du récent 

accord entre le Saint Sièse et l'Italie, 

par plusieurs journaux, dont un jour- 

nal parisien selon lequel I Eglise aurait 

sacrifié son indépendance 

« Soutenir que la liberté, si précicu 

se pour la vie de l'Eglise. &oit perdue 

ou même simplement compromise ou 

diminuée par 1 accord de LatraK écrit 

l'organe du Vatican c'est une fantaisie 

ridicule. Aucun nontifo. ne. Pie IX à 

Benoît XV". n'a iomais dit que les sa- 

rantles internationales s.' nt indispensa- 

bles à la sécurité de l'Eglise et a 'a 

tranquilité du monde catholique. 

• Le petit Ftat pontifical pt-'t déjà in- 

ternational • il est libre indépenlant, 

neutre par sa nature nt nt n pas en 

vertu dVntpnt.Ps ou accords entre les 

diflércntps puissances. • 

Le Journal ajoute que désormais rien 

ne manque à la liberté de l'Eglise. La 

conciliation avec l'Italie n'était pas 

pcssibl? tant une le Souverain Pontife 

avait sn résidence clans le lerrtiolre du 

roi d'Italie Aujourd'hui, au contraire, 

le Saint-Siège a un territoire à lui. 

Donc il n'y a plus de doute au sujet de 

son indépendance. 

« Pie IX, con'lut l'Ossfrvatore Ro- 

xna.no a été aussi réfléchi et prudent 

que ses prédécesseur? jusqu'au jour où 

un successeur de Cavour et de Lanza 

n reconnu, en y souscrivant par des 

faits, cette vérité : le Pape est souve- 

rain. » 

La suppression 

ÎS passages à niveau 


L'attention de M Pierre Forgeot, mi- 

nistre des travaux publics, s'est portée 

sur l'insécurité qui résulte de tout pas- 

sage à niveau à raison de l'intensité 

actuelle de la circulation routière d'une 

part et du trafic ferroviaire d'autre 

jpart. 

Des mesures immédiates paraissent 

Indispensables pour réduire au mini- 

mum les risques d'accident sur ces 

points dangereux. C'est pourquoi le 

ministre rappelle aux préfets, par cir- 

culaire, qu? désormais la traversée à 

niveau des routes nationales par des 

voies ferrées industrielles ne sera plus 

autorisée. 

Le ministre des travaux publics pres- 

crit, d'autre part, un recensement gé- 

néral des passades à niveau qui per- 

mettra, s'il y a lieu, de décider la sup- 

pression de l'ouvrage ou l'établisse- 

ment de nouvelles consignes, en tout 

cas de prendre dès maintenant des dis- 

positions pour que les usagers de la 

route soient prévenus de l'approche des 

trains âr des signaux appropriés : 

signaux sonores, signaux à bras, pan- 

neaux fixes, etc.. 

LIVRAISON EXTRA-RAPIDE 

Breslau. 20 février. 

Ayant peur de manquer de charbon 

un habitant de Breslau s'est fait en- 

voyer une provision de combustible 

par la Voie aérienne; quelques heures 

plus tard sa commande lui était livrée, 

mais à quel prix T 


La température est aujourd'hui plus 

clémente. Le soleil a daigné faire son 

apparition, réchauffant sensiblement 

l'atmosphère. 

C'est le dégel complet, tant à Paris 

que dans la banlieue, mais on annonce 

qu'une nouvelle offensive du froid est 

toujours à craindre. 

...UNE NOUVELLE 

VAGUE DE FROID ARRIVE 

Riga, a> février. 

Une autre vague de troid intense se 

dirige vers l'Europe, d'après le bureau 

météorologique de Pétrograd, venant 

ue Sibérie, où le mercure gele dans les 

thermomètres. 

A Moscou, deux cents personnes sont 

mortes de froid. 

LES BRISE-GLACES 

DANS LA BALTIQUE 

Hetsinglors, 20 lévrier. 

La situation dans le nord de la mer 

Baltique ne l'ait qu'empirer. Des brise- 

giaees tinlundais, travaillant nuit et 

jour, ont réussi à maintenir ouverts 

les ports de Hango et de Abo, mais 

HelsingfOl's sera fermé à partir de 

demain, a la suite de l'envoi du brise- 

glaces Sunpo dans ies eaux danoises, 

à la requête du gouvernement danois. 

En se dirigeant vers le sud. le sanpo 

a libéré quinze navires pris dans les 

glaces prés de Dantzig. 

EN ANGLETERRE 

Londres, 20 février. 

L'éclatement des conduites d'eau 

commue, bien que le froid ne soit 

plu» excessif. 

Cette nuit, ia chaussée s'est soulevée 

dans Cannon Street, près de la gare 

de Mansion House. L'eau a pu être 

coupée a temps pour éviter l'inonda- 

tion de tout un quartier. . 

A l'intersection de Fleet Street et du 

Sîrand, une autre conduite d'eau a 

éclaté ce matin, et l'eau, qui a réussi 

a s'écouler dans les rues, s'est immé- 

diatement congelée. 

LES INONDATIONS EN THRACE 

Athènes, 20 février. 

Les inondations, en Macédoine et en 

Thrace, ont causé des dégâts évalués 

à plus d'un million et demi de livres 

sterlings. 

Cent mille acres de terres cultivées 

ont été recouverts par les eaux et des 

familles ont dû se réfugier aux étages 

supérieurs et sûr le toit de leurs mai- 

sons. 

EN TCHECOSLOVAQUIE 

Prague, 20 février. 

La température a atteint pour la 

première fois, dans l'ouest de la 

Tchécoslovaquie, zéro degré. On craint 

des inondations en Moravie et en Slo- 

vaquie, où la température monte très 

tapidement. 

Dans les réglons montagneuses, le 

froid se maintient. A Cheb, il y avait 

ce matin —1S°. Le service ferroviaire 

est réduit d'un tiers. 

Cette semaine, toutes les écoles, les 

Universités, les bibloithèques publiques 

sont fermées, par ordre du ministère 

de l'Instruction publique. 

L'ODYSSÉE DU BARON PACQUEMENT 

On a encore présente à ia mémoire 

! odyssée du baron Pacquement. cou- 

lissier en vue sur ia place de Paris, 

qui disparut le 15 janvier, en laissant 

un passif atteignant, affirment cer- 

tains, une trentaine de millions. 

Ld. Chambre syndicale des banquiers 

en valeurs au comptant et à terme, 

saisie du cas Pacquement. laissa le 

Parquet de la Seine s'occuper de l'en- 

quête 

Une information fut ouverte et con- 

fiée à M Audibert. juge d'instruction, 

qui lança un mandat d'amener contre 

le coulissier défaillant. Deux jours plus 

tard, on apprenait que celui-ci était 

arrêté par la police locale à Saint- 

Gall (Suisse). 

L'extradition fut réclamée par la 

France, mais le coulissier prétextant 

que. tout en étant baron français, il 

n'en avait pas moins conservé la qua- 

lité et les droits de citoyen helvétique 

du canton de Gladis, descendant de 

l'ancienne famille Bachrnann. 

La demande d'extradition fut d'ail- 

leurs rejetée par une décision formelle 

et définitive du Conseil d'Etat de Gla- 

ris Notification régulière de cette dé- 

cision fut faite au gouvernement fran- 

çais par l'intermédiaire de l'ambas- 

sade de France à Berne, qui deman- 

dait en même temps si le gouverne- 

ment français formulerait une dénon- 

ciation officielle contre Pacquement. 

Le gouvernement français, conti- 

nuant considérer que Pacquement 

n'avait pas perdu la nationalité fran- 

çaise aux yeux de la loi française, n'a 

pas cru pouvoir formuler cette dénon- 

ciation, qui aurait entraîné implicite- 

ment la reconnaissance de la nationa- 

lité suisse de Pacquement. 

La situation juridique causée par 

cette question de nationalité d'un ci- 

toyen revendiqué par deux nations 

soulève des questions de droit fort 

complexes Mais faute de dénonciation 

officielle, le gouvernement suisse était 

dans l'obligation de mettre immédia- 

tement en liberté Pacquement, contre 

lequel aucun délit n'était relevé en 

Suisse. Celui-ci fut donc libéré par les 

autorités fédérales dans la matinée 

d'hier mardi. 

JEWDI 21 FEVRIER 1920 

Le Câline! anglais 

en difficultés 

A PROPOS DES INDEMNITÉS 

AUX LOYALISTES IRLANDAIS 

Londres, 20 février. 

Le Conseil de cabinet hebdomadaire 

s'est occupe d'un incident qui s'est pro- 

duit hier ioir aux Communes au sujet 

des compensations a fournir au loya- 

listes irlandais pour les pertes qu'ils 

ont subies en Irlande du Sud après la 

trêve. 

M Amery ministre des colonies, 

ayant mentionné le chiffre de dix mil- 

lions de livres sterling, un groupe de 

conservateurs insiste pour l'octroi 

d'une compensation de cent pour caat 

M. Churchill appuya les propositions 

de M Amery et demanda ù M. Bald- 

wir • fl'interv^nrr. Le premier ministre 

proposa alors l'ajournement du débat 

avec promesse d'étudier de nouveau la 

décision du gouvernement. Cette inter- 

vention tut accueillie Ironiquement 

par l'opposition, qui fit remarquer que 

le Premier ministre venait de se dis- 

joindre du ministre des colon.e» 

Le Conseil t'e cabinet teti.i aujoui- 

d'hu. a été,, j^mble t-.' très orageux 

certains en- -sio-ent crame possible la 

démission le MW. Aiiury ,t Churchill. 

LA LIMITATION 

DES ARMEMENTS NAVALS 

Londres. 20 lévrier. 

A la Chambre des communes, M. 

Chamberlain répondant à divers ora- 

teurs, a déclaré : « Le gouvernement 

n'avait pas l'intention d'adresser d'in- 

vitations à une coniérence pour la li- 

mitation des armements navals. » 

Le Règlement 

des Réparations 

CHEZ LE JUGE D INSTRUCTION 

Lorsque le coulissier se présenta ce 

matin chez le juge Audibert. il était 

accompagné de son défenseur, Me Pier- 

re Rambaud. Pacquement a fait à M. 

Audibert des déclarations renouvelant 

celles ciu'il avait déjà faites à Saint- 

Gaii et prenant l'entière responsabilité 

des actes qui font actuellement l'objet 

de l'instructiou. 

L'AGRESSEUR 

du courrier posta! est arrêté 

Tonnerre, 20 février. 

L'enquête ouverte par la gendarme- 

rie a amené hier l'arrestation de l'au- 

teur de l'attentat. 

C'est un nommé Furzy, sous-officier 

en garnison à Lunéville et actuelle- 

ment en permission au Chatelgerard 

(Yonne) 

Vos BRONCHES 

£S^Te PASTILLES DSCAUTERÉTS 

UN CYCLONE A MADAGASCAR 

Tananarive, 20 février. 

Le cyclone qui a sévi sur une région 

de l'île, te 11 février, est entré près 

d'Andevcrante à 10 heures. 

La région sinistrée occupe une bande 

d'une quarantaine de kilomètres au 

nord et au sud d'Andevorante. Toutes 

les plantations de caféiers, vanniers, 

giroliers, cacaoyers et cannes à sucre 

sont détruites. 

Les établissements de distillerie et 

de féculërie sont fortement endomma- 

f és. Des habitations particulières et 

es bâtiments administratifs sont dé- 

truits. 

Le canal de Pangalanes est obstrué 

et la flottille a été coulée. De graves 

dégâts ont été causés à la voie ferrée. 

Une jeune fille, Mlle Delval, a été 

tuée et une dizaine d'Européens bles- 

sés. 

Des dispositions sont prises pour ra- 

vitailler et abriter la population. L'état 

sanitaire est satisfaisant. 

Un incenuic an Métro de New-York 

e mauvais temps 

UNE FEMME MORTE DE FROID 

VEILLÉE PAR SA FILLE 

DEVENUE FOLLE 

Grenoble, 20 février. 

Un pasteur d'Annonay, allant rendre 

visite à deux de ses paroissiennes, Mme 

veuve Rostaing, 82 ans, et sa fille, âgée 

de 60 ans, trouva la mère morte. Le 

décès, dû au froid, remontait à plus 

de dix jours. La fille était devenue 

folle au chevet de sa mère. 

Prais, 20 février. 

La conférence des experts, ie comité 

des experts, a tenu ce matin à 11 et 

13 heures, une séance pienière. Sir 

Josiah btamp, premier délègue d'An- 

gleierrt, a expose, au nom du sous- 

comilô des cinq, qui avait été désigné 

'mer pour rechercher ies moyens ies 

plus propres a nouer ia négociation, 

de quelle façon celui-ci estimait pos- 

sible de faire progresser les travaux 

Le rapport de Sir Josiah Staudp sera 

discute ce soir en séance plén.ère, a 

15 heures. Les recherenes auxquelles 

se sont livrés M. Scliacht, Sir Josiah 

Stamp, MM. Parmentier, Suivitch et 

tiutt, ont trait bien plus a des ques- 

tions de fond qu'a des questions de 

l'orme. Il s'agit, en effet, de savoir de 

quelle manière on liera ies divers élé- 

ments du problème de la fixation glo- 

bale de la dette allemande ; fixation 

du chiffre de l'annuité et du nombre 

des annuités ; suppression ou main- 

tien de l'indice de prospérité ; sup- 

pression ou maintien de i£. clause du 

transfert protectrice du change alle- 

mand ; commercialisation partielle ou 

totale des obligations allemandes ; 

mobilisation de la dette du Reich, etc. 

Pendant que ces discussions se pour- 

suivent, des prises de contact fréquen- 

tes ont lieu entre les divers délégués, 

de façon à traduire plus aisément 

qu'en séance plénière, les divergences 

de vues qui se sont marquées et à ne 

pas amener les délégués à prendre des 

positions abruptes qui rendraient les 

pourparlers infiniment plus difficiles. 

LA GARE D'AVIGNON EN FEU 

Avignon. 20 février. 

Un incendie a éclate ce matin vers 6 

heures, à la agre de

JEUDI 21 FEVRIER 1959 

Dernière Heure 

ta Baoqfl«route des Banquiers Le Règlement 

de l'Institut de l'Est de la Question romaine 

Strasbourg, 21 février. 

Nombre dernier. Luoisn Weil 

te 9,5;., iur délégué de l'Institut 

gdniiiu 3 *; , ,.gst. 6e constituait pri- 

finaiici er " entreprise se trouvant 

*!UiieT; graves difficultés financières 

lans îûrs plus tard, le second ad- 

' rteus y'„ r Jacques Gurseitn, était 

fl1i;1 :straie t . Lr)UiSi au moment où il 

tf-êté ft Genève, et quelques lours 

Lveuaii '(i^titut. qui avait une suc- 

Sus «««• p a ris. était riécliré en fail- 

Lrs$L VpP'Tt du syndif. M Beckert. 

lté. S" r , f r f vient d'in.-ulper de banque- 

T paquet ^ ]ent du &ins , n d-ad!m- 

route |è p '. dP , teur Georges Dreyfus 

r-i^Vtcte pour les affeetlons nerveu- 

;.„P:-t8i-^ rlptix administrateurs uelé- 

«^s e MM Weil et GurseLm. actuelle- 

P écrouCs. 

La Défense 

du 

Vin français 

Paris il février 

députû-mairp de 

au ministère 

lOmite natio 

te conseillers du cou 

conférence d intérêt gênerai 

Gaeton Gérard, députi 

EÎn a tait aujuurd'hiu. au 

n!l r/.niinerce devant le uOiiutu uauu- 

l!U ~>" conseillers du commerce exté- 

pal 

rie{sr„ nuestion du vin. la nécessité de 

tur J ;f 0 ..HrP A l'étranger, d'en alimenter 

le dêfe 

J30S cp 

LES EPISODES 

DU GRAND ÉVÉNEMENT 

ENREGISTRÉS PAR LE CINÉMA 

Rome, 21 février. 

Le Pape a reçu le baron Sardi, an- 

cien sous-secrétaire d'Etat aux tra 

vaux publics qui, en sa qualité actuelle 

de président de l'Institut national ciné 

tnatographique. a présenté en don au 

Souverain Pontife un exemplaire du 

film sur la réconciliation de l'Italie 

avec le Saint-Siège et un album do 

photographies extraites de ce film et 

représentant les premiers épisodes du 

rrand événement. Le film et 1 album 

sont contenus dans des écrins aux ar- 

mes du Pape et de l'Etat italien, avec 

un faisceau de licteurs 

Le Pape a apprécié hautement cet 

hommage. , ... ... . 

On sait 'crue le président de 1 Institut 

national cinématographique est nom- 

me par le chef du gouvernement, de 

sorte qu'on peut dire que le baron 

sardi est la première personnalité ita- 

lienne avant une charge semi-officielle 

qui ait été reçue par le Pape. 

L'Affaire 

de la « Gazette du Franc» 

"jÂfourtre a l'étranger, 

le ^["rues dans la plus larg-s mesure 

si Die 

, -riontrê la France, première na- 

' «Bii oie du monde 

elle fournit 

JD„Mè"re"septièmes de la production 

3n7ûa!e). menacée aujourd'hui dans 

'" facteur vital de sa richesse natio- 

«n. »rr,i= éiimpiits nrincipanx • la 

les 

v i0 nar trois éléments principaux 

^hibitinn. les droits à l'entrée et 

KSÎs ôréfèrerîfiels et surtout la fraude 

"n a ensuite examiné les moyens qui 

1n paraissent devoir être efficaces 

'Uns la .utte qu'il faut immédiatement 

îinoraeer : adoption d'un texte législatif 

i"ferûationn définissant le vin: lé- 

îwat'on des transports, notamment 

Xrnuv de bateaux-citernes pour les 

^lonies- campagnes à l'étranger au 

moyen de la presse, de conférenoes ft 

AI cinéma 

M Gaston Gérard a conclu en posani 

pe tte question angoissante • Quand la 

France avec l'Aleérie. la Tunisie e: le 

Maroc produira 80 millions d'hectoli- 

i»es qu'en fera-t-elle ? 

Si' Clémentel. qui présidait, a reroer 

ci > i'orateur 11 s'est rallié - ux moyens 

Je propagande qu'il a préconisés et 

que, croit-il. le • gouvernement est dis- 

pesé à appuyer. Il a engagé tes pro- 

ducteurs à s'organiser, à se grouper 

ien vue dp l'exportation aux colonies et 

à l'étranger. 

A l'Ecole Nationale des Chartes 


4 la suite de la soutenance des thè- 

ses qui a eu lieu à l'Ecole des Char- 

tes ont été nommés archivistes paléo- 

graphes, par arrêté ministériel, les 

candidats dont les noms suivent (ordre 

de mérite) : 

Mlle Vitte, Mlle Delebecque. M. Le- 

vron, Mlle Malo, Mlle Berogain, M. Du- 

pie.ux, M. de Romefort, M. Thiollier, 

M. Lacour, M.le Bioche, Mme Ducrot, 

MM. Piquard. Herbecourt, Mlle Gou- 

neile. Mile Becet. M. Banchet, Mlle 

Pa5tre; M Glachanrt. 

Hors rang, comme appartenant à des 

«promotions antérieures fordre alphabé- 

tique) • M de Cossé-Brissuc, M. Dro- 

Ipet, Mme Dufourcq. 

Les Congrégations 

missionnaires 


La commission des affaires étrangè- 

res réunie h.er sous la présidence de 

M. Pau. Boncour, a discuté le rappurt 

d'information de M. Marcel Héraud sur 

tes congrégations missionnaires. 

Une discussion très animée s est 

engagée sur le point de savoir quelles 

seront les conclusions à donner à ce 

rapport. 

La commission s'est partagée par 

moitié sur des propos.lions de MM. A. 

Berthod et Guernut La première ten- 

dant à faire décider que ia commis- 

sion ne pourrait se prononcer sur ies 

articles 33 à 42 du collectif que le jour 

où elle aurait été saisie au fond; 

l'autre demandant .a disjonction de ces 

articles mais affirmant la volonté de la 

comm.'ssion d'être prête à les examiner 

et à les rapporter dans le plus bref 

délai. 

En revanche sur la proposition de 

M. Soulier, elle a été unanime à re- 

nouveler son vœu d'être saisie au 

fond de ces articles. Le président, tout 

en mettant aux voix ces diverses ré- 

solutions, comme il était réglemen- 

taire, a fait observer qu'il ne s'agissait 

pour l'instant que de prendre connais- 

sance du rapport d'information de 

M. Marcel Héraud, d'apprécier ses con- 

clusions et de dégager dans quel sens 

s'orienterait la ma;orité de ia commis- 

sion le jour où, soit par le renvoi de 

ces articles, soit par le renvoi d'un 

amendement, soit sous toute autre 

forme, elle aurait qualité pour les rap- 

porter devant la Chambre. 

M. Marcel Héraud a fait connaître 

qu'il considérait que les textes propo. 

ses par le gouvernement dans le col- 

A LA CHAMBRE 

A LA COMMISSION 

DE L'AGRICULTURE 


La commission de l'agriculture, réu- 

nie sou= la présidence de M. Lalanne, 

a approuvé le rapport de M. Cadio sut 

la proposition invitant le gouverne- 

ment à faire voter d'urgence par le Sé- 

nat le, projet tendant à faciliter aux 

agriculteurs victimes de calamités pu- 

bliques, la reprise de leurs travaux et 

la remise en valeur de leurs domaines. 

Elle a donné mandat à son bureau 

l'intervenir auprès des ministres des 

travaux publics et de l'agriculture pour 

3 entretenir avec eux de la question du 

transport des animaux présentés au 

concours général des animaux repro- 

ducteurs. 

lectif, n'étaient pas conformes aux lois 

de 1901 et 1234. 

Il a déclaré que le jour où la com- 

mission le saisirait au fond, il se pro- 

noncerait nettement en faveur de tex- 

tes plus complets et pris en application 

de la loi de 1901, c'est-à-dire définissant 

l'objet de la Congrégation qu'il s'agît 

s'autoriser et ses conditions de fonc- 

tionnement. 

C'est d'ailleurs ainsi qu'avait pro- 

cédé la commission des affaires étran- 

gères en 1922, pour le rapport de M 

Maurice Barrés 

Il a été. décidé que lors de sa pro- 

chaine séance, la commission exami- 

nerait le texte type rédigé par M. Mar- 

cel Héraud et qui pourrait servir de 

modèle aux projets tendant à autoriser 

un certain nombre de Congrégations 

missionnaires dans les conditions pres- 

crites par la loi de 1901. 

Il est à noter qu'au cours de, la dis- 

cussion M. Aimé Berthod a déclaré 

n'opposer d'obiection dp principe à une 

revision des lois de 1901 et 1904. « Il 

n'v a pas, dit-il, de lois intangibles, s 

En réalité, M. Berthod voudrait, en 

la'ssant espérer une révision d'ensem- 

ble, écarter pour le moment les articles 

poriant autorisation partielle. 

Sa déclaration n'en est pas moins 

de celles dont il faut prendre acte. 

UNE CONFRONTATION 

ENTRE Mm» AUDIBERT, MM. GILLOT 

ET HERSANT 


M. Glard a confronté, cet après-midi, 

MM. Robert Gillot, l'avocat conseil, 

Hersant, tous deux déténus et Mme Au- 

dibert. inculpée libre, en présence de 

leurs défenseurs, MMes de Moro Giaf- 

feri. Noguères, Campinchi et Asseli- 

neau. 

Précédemment M. Gillot avait dé- 

« Même quand il n'était pas la, M. 

Audibert dirigeait effectivement PÏB- 

terpresse; je ne l'ai remplacé que pen- 

dant ses vacances et je lui rendais 

compte do tout démenti par Mme Au- 

dibert qui fut secrétaire générale de 

VInterpresse, après M. Gillot. » 

Celui-ci est revenu sur ses déclara- 

tions. 

a C'est Mme Hanau, a-t-il reconnu, 

qui dirigeait l'affaire: si je rendais 

compte de ce que je faisais a M. Au- 

dibert. c'était simplement par disci- 

pline hiérarchique. 

Mme Audibert a déclaré en outre : 

a Quoique administrateur-délégué de 

'Lnierpresse, mon mari n'a jamais 

été administrateur; il était simplement 

chargé de la direction politique; il ai- 

dait Mme Hanau lorsqu'il fallait défi- 

nir l'importance et la diffusion d'un 

iournal. pour affermer sa publicité 

financière. 

Mme Audibert reconnaît qu'à partir 

du 15 septembre elle a signé les pièces 

administratives à la place de son mari, 

qui venait rarement dans les bureaux. 

M Gillot, précédemment avait indi- 

qué qu'il était resté étranger à l'élabo- 

ration des statuts de l'Interpresse ; 

mais il figure au dossier une premiè-e 

copie de ces statuts tappée avec la ma- 

chine à écrire de M. Gillot. 

Dans ces statuts, M. Gillot se réser- 

vait certains avantages. Il déclare qu'il 

s'agit là de statuts passe-parto/ut et 

qu'en tout cas il no s'est pas préoccupé 

de la constitution effective de la So- 

ciété qui a été élaborée par M« Her- 

sant et réalisée le 7 août ; mais il était 

mandaté par divers autres administra- 

teurs qui ne s'étaient pas dérangés. 

LA SANTÉ DE M. AUDIBERT 

M. Glard, juge d'instruction, va faire 

examiner M. Audibert, détenu à Fres- 

nes. par le professeur Teissier de 

l'Académie de médecine, et les 'doc- 

teurs Charles Paul. Duvoir et Gautier, 

afin de savoir si l'état du malade, qui, 

paraît-il, est atteint d'une grave crise 

cardiaque, est compatible avec l'état 

de détention a l'infirmerie spéciale de 

Fresnes. 

PLAINTE CONTRE M. DUMAY 

M. Georges Boris, directeur de la 

Lumière a, déposé entre les mains du 

doyen des juges d'instruction une 

plainte contre M. Dumay, ancien direc- 

teur du Quotidien, président du conseil 

d administration de la Société du 

Progrès Civique et contre tous autres, 

pour escroqueries et abus de confiance. 

Cette plainte vise la gestion de la 

Société du Progrès Civique et du 

journal le Quotidien. 

Dans sa plainte, M. Boris parle de 

détournements qui auraient été commis 

au préjudice des actionnaires par le 

moyen d'une caisse invérifiable que 

M. Dumay a appelé à l'instruction de la 

Gazette du Franc, caisse de secours. 

M. Boris déclare en outre que des 

dépenses personnelles ont été payées 

sur les fonds de la société et que des 

prélèvements irréguliers auraient été 

effectués sur les versements des clients 

de la publicité du journal. 

M. Boris a fait au greffe du tribunal 

la consignation d'usage a. l'appui de 

sa plainte. 

Un Maire voulait vendre 

de ia cocaïne 

Touzac, 2i février 

Le maire de Chevenceau vient d'é- 

crire au préfet de la Charente-Infé- 

rieure. M. André Bouffard, pour lui 

signaler qu'il avait trouvé dans une 

malle abandonnée par un. inconnu 

dans une auberge, il y a quelque 

temps, et déposée â la mairie, trois 

kilos de cocaïne et demandant l'auto- 

risation de vendre cette substance au 

profit de la commune Le préfet, un 

peu surpris de pareille missive, s'est 

empressé de demander au procureur 

de in République de Saintes, de faire 

saisir le colis et de plus 11 a avisé la 

direction de la sûreté générale. 

LA SCIATIQUE ? 

Ne souffrez plus. Voici de quoi vous soulager. 

La douleur torturante de la Sciatique 

s'arrête vite et sûrement par l'emploi 

du Liniment Sloan. Appliquez-en on 

peu sur ta partie souffrante. Le Uni- 

ment pénètre de lui-même et vous 

vous sentirez soulagé presque instan- 

tanément Les tissus se décongestion- 

nent et le mal disparaît complètement 

peu après. Il ne faut pas supporter ces 

souffrances: gardez un flacon de Lini- 

ment Sloan à portée de la main. On 

l'emploie dans ie monde entier en 

cas de Rhumatismes, Lumbago, 

Sciatique, Entorses, Contu- 

sions et toutes douleurs 

musculaires. 

En rente dans coûtée lcs Pharmacies. Prix, Frs. S.93 le flacon (impôt oompriî). 

L'Election sénatoriale du Cher 

Bourges. 21 février. 

Les conseils municipaux des commu- 

nes, comprises dans le département du 

Cher sont convoqués pour le dimanche 

3 mars à l'effet de nommer leurs délé- 

gués et suppliants en vue de l'élertion 

d'un sénateur, en remplacement de 

M Paiot, décède 

L'élection sénatoriale aura lieu le 

dimanche 7 avril 

La Glace est rompue sur le Rhin 

, Duisbourg, 21 février. 

Le Rhin éant recouvert d'une épaisse 

couche de glace, les autorités avaient 

autorisé la circulation des piétons 

entre Rurhort et Hombert. 

Hier, la glace s'est rompue soudai- 

nement et s'est mise à dévaler en aval 

du fleuve, emportant environ 150 per- 

sonnes qui se trouvaient à passer sur 

le Rhin. 

Grâce aux prompts secours de la po- 

pulation de la police et des pompiers, 

on est parvenu à grand'peine, et avec 

un matériel considérable d'échelles, de 

planches et de cordes, à sauver les 

victimes de cet inattendu débloquage 

des glaces. Un homme aurait disparu 

dans les flots. 

Uniment Sloan 

Haussa des charbonnages : Lens, 

1.42C : Courtières. 1.670. 

Aux valeurs diverses, reprise de Ba- 

vox à 1.000. de l'Union Minière Indo- 

chinoise à 507 : le Crédit Foncier du 

Congo 6'avance à 412 : l'Afrique Equa- 

toriaie s'insrrit à 825, l'Immobilièrp et 

Hôtelière do Biarritz à 137, la Paulista 

à 929. 

SoHêtè (PEtudei et tntormatiom 

Finenctèret 

U. rat Vivier, n» Parit tt»l 

flRAGES FINANCIERE 

Ville de Paris 1S919, 3 % 

Le numéro 144.267 est remboursé par 

100.01X» francs. 

Le numéro 534.888 est remboursé par 

10.000 francs. 

58 numéros sont remboursés chacun 

par 1.000 francs : 

Aux Assises de F Aude 

UNE MERE DENATUREE NOIE 

SON PLUS JEUNE ENFANT 

Carcassonne, 21 février. 

Mercredi comparaissait devant la 

Cour d'assises de l'Aude ia femme 

Marie Bardon. épuuse Blazy, originaire 

de l'Allège. Après avoir abandonné son 

ménage le ', septembre dernier, sans 

prévenir son mari, elle alla chercher du 

travail comme vendangeuse à Narbon- 

ne. Le 13 septembre elle nova, dans le 

canal de la Robine son né'be, âgé de 

quatre mois, qu'elle nourrissait 

Elle avait déjà, à plusieurs reprises, 

quitté son mari et ses d?ux enfants, 

emportant -haque fois ies maigres 

économies du foyer. 

Après avoir prétendu que le petit 

Georges s'était noye par accident, elle 

reeonnut bientôt l'avoir jeté à l'eau 

volontairement, parce qu'il la gênait. 

Apres une longue délibétation le jury 

a rapporté un verdict négatif. 

En coniûqupnce, la Cour a prononcé 

i arqnittpment dp la femmp Blazv et 

ordonné sa mise en liberté immédiate. 

imanebe auront lieu 

trois élections 

L'Accident 

du « Dragon-fAnnam » 

LE FROID EN AURAIT ÉTÉ LA CAUSE 


Le ministère do l'Air communique 

une note relatant l'accident du Draaon- 

d'Annam : 

« Rien d'anormal, dit la note, n'a été 

relevé dans le moteur, ni dans les 

dispositions d'alimentation. 

a On n-) peut donc qu'émettre l'hy- 

pothèse que le froid a pu causer des 

rondensatlons et des congélations,- 

dont la conséquence a été d'obstruer 

les canalisations d'essence ». 

Dernières Nouvelles 

Sportives 

I CANNES 

Pronostic» 

1,'Express du Midi. — Musea&rt «t Men- 

the-Frappée — Lilloise ©t Limerick — Kil- 

fare et Sartor — Déesse et Darius Vl — tJr- 

dax et Chamsecret — Bec-de-Gaz-II et I>jo- 

bol. 

m 

3.929 

66.737 

90.038 

139.678 

176.383 

259.282 

300.441 

333.743 

366.453 

451.499 

512.125 

22.965 

67.750 

105.258 

140.440 

208:350 

272.117 

302.541 

346.117 

395.534 

455.776 

575.677 

596.9GS 597.044 

40.&5S 

69.258 

114.904 

154.068 

24u auraient pu. en 

entrant dans notre ville, recevoir l'in- 

direct hommage da bienvenue de 

notre municipalité. 

• Et puisque on tient tant à ne pas 

la laisser échapner au moindre regard, 

tout le monde l'aurait vue l< 

< Les mamans aussi qui. car les 

journées ensoleillées du printemps, 

promènent leur progéniture, auraient 

pu leur apprendre un point d'his- 

toire ' 

_ » Mais Riquei ? Qu'aurait-il pens* 

de tout cela ? 

— i II serait resté bien indifièrent. 

Conseil de revis'on 

CLASSE 1929 (1 FRACTION) 

Comprenant les jeunes gens nés du 

1e- janvier au 30 juin 1909 inclus et les 

ajournés des classes 1927 et 1928 

(1" et 2« fractions) 

Le préfet de la Haute-Garonne, vu lu. 

loi Ou 31 mars 19^8 sur le recrutement 

de l'armée ; vu l'arrêté de M. le mi- 

nistre de la guerre du 30 novembre 

1928, pour la revision de la classe 192 e ', 

ARRETE : 

Le conseil do revision de la Haute- 

Garumic! se reunira en suauce puull- 

que, aux lieux, jouis «l uiiures Cl- 

uyies indiques, pour vérifier ies ta- 

uieaux us recuUsuuiunl, uuieudre les 

oosoivalioiis ou les ruciamatioiis (tes 

jeunes yens, Ue leurs reyieseiitants ou 

ues mânes, tant an point Ue vue des 

îiisci tpuoiis opeiees, qu'a l'egaru des 

ouiiss.uiis qui auraient pu se produire 

et statuer sur l apuiode physique dea 

jeunes gens de lu 1 îiacuoii de la 

classe li/ffiJ et des ajournes des classes 

Itttî et 19.'8 (lre et i" fraudions). 

Etrangers au département, mardi 19 

murs, a 9 et 14 heures, a ia mairie du 

1 oulouse. 

Ladours, mercredi 20 mars, 4 10 h. 15; 

(jreifude, mercredi 20 mars, a 14 heu- 

res , Momastruc-lu-Coiiseillère, jeudi 

21 mars, a 10 heures ; Verfeii, jeudi 21 

Itltirs, à 14 heures ; Erontoii, vendredi 

22 mars, h 10 heures ; Villemur, ven- 

dredi 22 mars, à 14 heures ; Mulet, sa- 

medi 23 mars, a 9 ti 30 ; SUiul-LyË. 

samedi 23 mars, à 11 heures ; Auterivc, 

lundi 25 mars, a 10 heures ; Cinlagî,- 

belle, lundi 25 mars, a 14 heures ; Car- 

bonne, mardi 26 mars, à 10 heures- ; 

llieuiiius, mardi 26 mars, a 14 heures ; 

Cazères, mercredi 2< mars, a 10 heu- 

res ; Le l-'ousseret, mercredi 27 mars, 

a li heures ; Dieux, jeudi 28 mari, 

à 10 h. 30 ; Moritesquieu-Volvestrc, 

jeudi i8 mars, a 14 heures ; Villefran- 

che, mercredi 3 avril, a 10 heures ; 

l.anta, mercredi 3 avril, à 14 heures ; 

Caraman, :eudi 4 avril, à 10 heures - 

Revel, jeudi 4 avril, à 14 heures ; 

Montgiscard. vendredi 5 avril, a lô 

heures ; Nailloux, vendredi 3 avril, a 

14 h. 30. tous à la mairie. 

Toulouse-Nord (ajournés), samedi C, 

avril, a 9 heures : Toulouse-Nord (du 

n» I à 80 de ia classe 1929). samedi o 

avril, à 14 heures : Toulouse-Sud, 

(ajournés), lundi X avril, à 14 heures ; 

Toulouse-Sud (classe 1929. du n» 1 à 

80). mardi 9 avril, a 9 heures ; Tou- 

louse-Sud (classe 1929. du ti° SI à 150>, 

mardi 9 avril, à 14 heures ; Toulouse- 

Ouest 'ajournés), mprerpdi 10 avril), 

:'i 9 heures ; Toulouse-Ouest (classe 

1929. du n° 1 à 70), mercredi if> avril, 

a 14 heures : Tonlouso-Otiost 'elass-i 

1929. du n» 71 h 115. retardataires et 

.'-trangprs au départpmpnt). jeudi tt 

avril, i) 9 heures : Tonlousp-r.p.ntre 

(nîournés). ieudi 11 avril, fi 14 hpures ; 

TriiilnuPP-C»ntrp 'classe 1929. du n» 1 

à S0), vendredi 12 avril, à 9 heures ; 

Aï 

1 

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

JETJTï ,21 FEVRIER 1529 

Toulouse-Centre (classe 1929, du n» 81 

à 160), vendredi 12 avril, a 14 heuresj 

Toulouse-Centre (classe 1929, du n° 161 

à 250), samedi 13 avril, a 9 heures, 

tous a if» mairie de Toulouse. 

Leguevin .samedi 13 avril, à 14 herj- 

res ; Castanet. lundi 15 avril, a 10 h. 30, 

tous les deux à la mairie 

Séance spéciale .sursis), lundi 15 

avril, a 14 heures, à la préfecture. 

Montréjeau, mardi 21 mai, à 9 heu- 

res : l.uchon. mardi 21 mat, à H h. ; 

Saint-Beat, mercredi 22 mai, à 9 h. ; 

Barbazan. mercredi 22 mai. à 14 h. ; 

Aspet. îeudi 23 mai. à 9 heures : Saint- 

Gaudens. jeudi 23 mai, à 14 heures ; 

Salies, vendredi 24 mai. à 8 h. 30 St- 

Martory, vendredi 24 mai. à 11 heures; 

Aurignae. venedredi 24 mai. a 14 h. 30: 

I.'Isle-en-Dridon. samedi 25 mai à 10 

heures : Boulogne-sur-Gesse. samedi 

25 mai. à 14 heures, tous ft la mairie. 

Séance de clôture, vendredi 5 Juil- 

let, a 9 heures. 4 la mairie de Tou- 

louse 

Séance extraordinaire (demandes de 

sursis), mardi l« r octobre, à 16 heures, 

à ;a préfecture 

Tous les iennes gens seront exami- 

nés nar la commission médicale qui 

fonctionnera dans chaque canton à 

l'heure fixée ci-contru 

f.e Président de cette commission 

présentera ensuite chaque conscrit au 

conseil de revision. 

Vente-Charité 

des Filles de la Sagesse 

Samedi et dimanche prochain, rue 

des Bûchers, 14 (près de la rue des 

Récollets), de 14 à 18 heures, les Filles 

d-i la Sagesse donneront leur vente de 

charité annuelle. 

C'est un supplément important de 

ressources que les Filles de la *.'ig«sse 

tirent chaque année de cette kermesse. 

Sachant combien le public sait se 

montrer charitable envers une œuvre 

si attachante, elles adressent d'avance 

leur profonde gratitude n tons ceux qui 

visiteront samedi et dimanche leurs 

comptoirs. 

Un programme de choix a été mis 

sur pied pour ajouter à l'intérêt des 

nombreuses attractions : buffet hnza-- 

pochettes-surprises, pèche A la liane, 

fleurs, qui attendent les visiteurs. 

Samedi à 16 heures précises, Dani- 

brine, ami dévoué des oetts orphe- 

lins, apporte le concours de son talent 

et de celui de la troupe de l'Oie au 

grand complet. Mlle Micheline Hetty, 

Mme Meynett Lenglols: MM. Dufresiiy 

et A. Pujal nous diront les meilleurs 

morceaux de leur répertoire puis se 

joindront à notre grand chansonnier 

pour interpréter une vieille et célèbre 

orérette „ i,e rimer de Madelon ». 

D-manche. A 15 heures, un concert, 

uiia comédie et une opérette, avec le 

concours d'excellents amateurs, sont 

au programme. 

Nous ne saurions trop convier nos 

lecteurs a cette vente de charité qui 

mérite tout leur intérêt. 

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allez chez oustrv. conteur dames, 

messieurs, rue Fonrhastard, 22 te. r. 

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ses prix. 

Gaxefie Ju 

TRIBUNAL CORRECTIONNEL 

3 e Chambre Correctionnelle 

Audience du 20 récrier 

Président M. Siè-Ttorel • ministère 

public. M de Parade ; greffier, 

M Planrhon 

Voleur et indésirable. — José Cortès, 

27 ans, dit Vitenie Mallon, a été sur- 

pris, le 17 janvier dernier, rue du 

Canal porteur d'un paquet renfermant 

des chemises et des culottes, de fera, 

mes. dont il n'a pu indiquer l'origine 

Pressé de questions. Cortès a fini par 

avouer que ces objets de lingerie pro- 

venaient de vols à l'étalage de grands 

magasins. 

Le Tribunal lut inflige quatre mois 

de prison. 

Abus de confiance- — Henri Rolland, 

4f. ans. métalluralste, déjà tuilairo 

d'un grand nombre de condamnations, 

a détourné au préjudice de Mme de 

La B .. un bracelet en or. un remon- 

toir d'or et des assiettes de prix qui 

lui avaient été confiés pour les vendre 

A un collectionneur ou les engager au 

Mont-de-Piété. 

sports et Réparation Mîliiairt 

MATCH MILITAIRE AU T.O E.O. 

Aujourd'hui a 14 heures, aura lieu au 

Parc des Sports du T.O.E.C., un match de | 

rugby comptant pour la Coupe militaire I 

d'encoû ragement. 

1*» deux équliie» en présence ont dans ' 

leurs raïujs des cléments faisant partie des 

équiiie.i de première série de la région. | 

C est donc a un beau match rie jeu ouvert 

qu'est invité le public toulousain. 

Entrée générale : 2 francs. 

Club Athlétlnue de la Colonne. — Ce soir, 

à 9 heures, réunion de tous les membres, 

au café Faget. challenge du F. C. T. 

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de l'Opcra-Cômiqi.ie 

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Le ballet « SUITES DE DANSES » 

de Chopin, 

Dansé par Miles Davin, Techeney. 

Delihon et les dames du ballei 

Chef d orchrsfe WAF.RSFOF.r.S 

POLLS-dlEM 

DE 

DERNIER JOUR 

L'IMMENSE SU3CÊS 

Dépôts d'essence 

et de pétrole 

Il est rappelé a tontes les personnes 

qui détiennent des liquides inflamma- 

bles (essence, pétrole ctz...) et qui ven- 

dent ces hydrocarbures ou les utili- 

sent pour le 6orvre d'une entreprise 

industrielle on commerciale que les 

dépôts de ces liquides doivent faire 

I objet d'une déclaration à la préfec- 

ture tontes les fois qu'ils atteignent 

les quantités suivantes : 

Essence. — A partir de 100 litres lors- 

nu il y a transvasement des récipients 

A D3rtir de 300 litres s'il n'y a pas 

transvasement 

Pétrole. — A partir de 500 litres. 

Dépôts mûtes. — Lorsque dans rm 

même dépôt son; emtnasasmés ue 1 es- 

sence et du pétrole, l'essence est comp- 

tée pour son volume réel e le pétrole 

pour un tiers. 

Une ctitnrisation préfcetorile fst né- 

cessaire lorsque les dépôts contiennent 

plus do 1.500 litres calculés comme ci- 

dessus. 

Concert Milita 1 re 

En raison de la rigueur de la tempé- 

rature les concerts publics en plein air 

uçiqtie militaire du «3* régi- 

ment 

'jusqu' d'infanterie, seront 

: nouvel ordre. 

suspendus 

Cet abus de confiance vaut à Rolland j non Ramenés 75 me de la concorde 

une nouvelle condamnation à deux 

mois de prison. 

te chapitre des mendiants. — pour 

mendicité, sur la commune de Ville- 

mur. Etienne Noyé, ouvrier agricole. 

63 ans. dont le casier judiciaire est 

amplement pourvu in condamnations 

de ce genre ,est condamné a dix jours 

de prison. 

Un chauffeur trop pressé — Le 11 dé- 

cembre 192S, Mlle Irma C. . 15 ans. 

élève au Conservatoire, descendait dvi 

tram n' 12 en face de chez elle vers 

U heures du matin,, lorsqu'elle fut 

heurtée et renversée pnr une auto que 

conduisait Eugène Bers. 22 ans. chauf- 

feur, 31. rue Sa : nt-Georges. 

Le Tribunal condamne Bers, pour 

eon imprudence, à deux jours de pri- 

son, avec sursis, et à 100 francs 

d'amende. 

Le Tribunal commet, en outre, le 

docteur Baylac pour examiner '.'état de 

la victime et accorde à la partie civile 

une provision de 2 000 francs. 

&VIS ET CONVOCATIONS 

Blessés du poumon. — Obsèques : La 

section de Toulouse .nvito ses adhérents j 

à assister en grand nombre aux obsèques 1 

du Camarade Ernest Bouet, grand invalide 1 

de guerre, décède a l'âge de 45 ans . 

Etant donné l'état de santé de plusieurs 

adhérents, on se réunira â 9 h. 30. aux por- | 

tes du cimetière le Terre-Cabade aujour- I 

d'hui Jeudi 51 courant. 

Officiers retraités. — Réunion mensuelle i 

le samedi 23 février, à 15 heures, eu cercle 

militaire. 

Election du président ; présence indispen- 

sable. 

Trouvaille». — Réclamer à M. Tatllefer, 

rue de ta Colombotte, 41, plusieurs pistons 

d'auto; au 4 arrondissement, une manivel- 

le d'auto; à M. Chancholle. rue de l'Orient, 

4, un rouleau d'imprimés; à la maison 

Barousse. place des Puits-Clos, une valise: 

au Concierge du Théâtre du Capitole. un 

carnet de notes: à M. Couturier, nie Alsa- 

ce, 19, un petit sac à main d'enfant avec 

objets; a l'Administration des Trams, un 

eant. un paquet, une tatiatière une barre 

de fer, un parapluie : à M Peronne. ave- 

nue de Muret, ancienne église Saint-Sernin, 

un portemonnal» avec somme ; à M Cas- 

tang, rue Peyras, 13, un stylo : à Mme 

un 

métré et un crayon ; S M. Frapech. per 

cemion rue de l'Esquile des coupons de 

rente : à M. Dnpuy. rue de ('Etoile 20, un 

bracelet en métal ianne à Mlle Cîauden. 

31. avenue de Lyon, une médaille reli 

gieuse • â M Gendre, rue du Caillon-Gris, 

9, un portemonnale avec sous étranser? : * 

Mlle Maure), rue Lafavette 91 chez Mme 

Raygasse, tin sac à main avec montre rte 

dnmê : à M. Fairet. boulevard rte Stras 

bourg, 47. un portptnnnnaie contenant une 

petite somme ; ti M. Bans, boulevard Ml 

chelet. 8. une mon're-hracplet de d.ime ; 

â Mme Flandre, rue du Taur, 3. premier 

étage, une broche sans valeur : au bureau 

rtr-s épaves, un poids, une paire de lor- 

gnons. 

mm -Palace 

3, Place Wilson — Tél. 9-38 

—0—0—0—0— 

Matinée à 3 h. Soirée à 9 h 

Hâtez-vous 

avi/j anrcl inaî 

dernier jour du prodigieux 

succès de 

UN FILM QU'IL FAUT VOIP, 

SL'R ,A i'.'EVtf 

BOREAL TROUPE 

Les . '-eieores vrapezistes 

du UROUL DHIVKH de l'aris 

LE FRACAS DU RAPIDE 

grand tilm d'aventures 

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—: en matinée et en soirée : 

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Matinée a 3 heures 

Soirée a S neures 

La Case de l'Oncle Tom 

La plus passionnante production 

rialtsl». 

T.e plus attachant des romans 

M, 

A L'INSTRUCTION 

Journée du trj février 

Couronne, s'est occupé d'une 

Le film qu'il faut voir 

DEMAIN VENDREDI 22 FEVRIER 

I Deux beaux Films 

L1LÎAN GlSIi 

dans 

•TAT CIVIL deTOULOUSF 

Publications de mariages du 19 février 

Jean Castagne, s. p., à Saint Hartin-du- 

Touch, et Illumina Perei, barrière de liour- 

rassol. 

Philippe CapCegeUc, gent pilote à Ro- 

morantui (Loir et-cher), et Marthe Carayon 

rue Sainte-Philomène, 3. 

Hilairc Soulignac, voyageur de commerce 

à Caudéran (Gironde), et Andrée Abat, cou- 

turière, rue du Sénéchal, 3. 

Naiseances du 18 et 19 février 

AVIS DE DECES 

Madame Cyprien NEGRE, née 

DREULHE • Monsieur Cyprien -NE- 

GRE pharmacien a Meliè.e» (Tarn 

et-Garbnhe; • Monsieur et Madame 

Lcuis FOURME • Mademoiselle Marie- 

Madelpjne FOURNIE ; les familles 

DREU1LHF, BOIOK, GFD .d'Alep'.Sy 

rie) et GAXUOI.PHF (de Marseille, ont 

l'honneur de vous taire part de la per:e 

Douloureuse qu'ils viennent d'éprouver 

ep. la personne de 

Madame veuve Armand DREUILHE 

Née Virginie CANDOLPHE 

leur mère, belle-mère, tante et grand'- 

tante pieusement décédee a Toulouse 

le 20 février 1929. munie des Sacre- 

ments de l'Egiise. et vous orient de 

leur faire l'honneur d'assister il ses 

Obsèques, qui auront lieu le vendredi 

22 février 192'j. a quatorze heures, en 

l'êsflise Saint Exupete-SaJtu-Mii'hel 

On se réuni! a * la maison mortuaire 

13. rue les rr>-Ponts. 

Il ne fera nns ffit d'autre Invitation. 

\ l'issue de la réréinonie religieuse, 

le corps sern lihnspcrte a Marseille 

(Bouches-du R'iône) pour y être inhu- 

mé dans le caveau de famillp. 

Pompes Funèbres Générales. 

, 7, rue t.afayette. - Tél. : 10-33 

es relttfieux traînais \,Vfa fîî" tn -n*" 

ecruiement. /es aÛleï Dn , n "' de.; 

len insitiHvints A ' sf> "onm 

S il s'agit de n > r?t par moments nous émut si 

fort, ne nous fasse éprouver les mêmes 

sentiments. 

Nous avons tons lu dans les « Mémoi 

LES CHEVALIERS DE L'AIR 

émouvant do-:imeniaire rétrospec 

sur l'aviation 

Le meilleur srectado de Toulouse 

Jane Fabès/ La horde. Valrtlne, MM Va 

rillat, salnt-Georaes et. Henry Baud'hutn 1 

Compléteront cette remarquable distribu- ! 

tion. 

MUSIC-HALLS ET CINÉMAS 

NOUVEAUTES. — Ce soir, à 8 h. 45. 

déhuts de la grande revue des Folles-Ber 

gère de Paris i.uH soir de Folie. 

L'OIE DU CAPITOLE. — Grand cala I 

d'opérette • la WMI dey Itgrn de la line \ 

de Madame tnqot. musique ne Ch I.ecerq 

Hiite. de la rélèhre opèreltei. Icuée par MUe 

Micheline Hetty dan? le rAl» d* Clair>t'e 

lo«è nescrols. dans le rôle rte Pomponnot 

Pamnrine dans le rôle

LA VIE RELIGIEUSE 

i- . LES IDÉES 

J'a 

ve rsai m» 

LA CRISE DE L'ELITE 

ET LES CATHOLIQUES 

retrouvé le docteur dont la con- 

alimenta mon avant-der- 

•ire chronique. C est un ancien matérta- 

désabusé par Bergson. J'aperçois d'ici 

«"sourire de jubilation sur les lèvres du 

,-ipur bergsonien. Qu'il ne se bâte pas 

un 

conclure ! Notre docteur est devenu 

..."'nt mais malgré l'auteur de l'Eve' 

Le 

wWant, mais malgré l'auteur de l'Etolu 

i on créatrice. Il déclare lui-même : s Lt 

!.rt-onisme est comme le journalisme : il 

r" à tout, même à la foi orthodoxe... 

fmndition d'en sortir. Il tenait à ia main 

"- numéro de la Revue les Lettres, où 

? -tan Bernoville a institué une enquête 

," Crise de l'élite et les catholiques 

£Lçâis. H me livra ses idées sur ce 

" t Je n'ai P as la manie ce l'imitation- 

«•ailleurs, Frédéric Lefèvre, avec soa 

\ Jne heure avec, m'a trop énervé parfois 

, 0 ur que l'adopte ses manières. Je ré- 

sumerai les idées sur lesquelles nous avons 

^te" d'accord. 

U!J JUSTE DIAGNOSTIC 

L'enquête des Lettres, comme toute en- 

tête, est pleine de vues très Intéressait- 

tes et d'autres simplement irritantes. Mon 

[ntyrlocuteur m'a montré les définitives 

-.- rôles suivantes. Elles nous ont conquis 

j l'auteur. A cause d'elles, il hii sera 

beaucoup pardonné, si une hardiesse un 

nèu pérernptoire avait besoin d'indulgence. 

Il s'agit de M. l'abbé Leclerq, l'éminent 

directeur de la Cité chrétienne de Bruxel- 

les. Voici — enfin ! — ses propos : 

a Chez eux (les catholiques) il y a mé- 

lange de paresse et de suffisance appuyées 

l'une sur l'autre. Paresse et suliisance qui 

se manifestent même chef les catholiques 

progressistes. Oiw-ci reprennent au siècle 

ce qu'Us g croient trouver de bon, mais 

ils s'in.qcinent qu'il leur suffira d'un tour 

de main pour rvr»et« catholiques des doc- 

D 'ics qui ne le sont pas (1) ». 

Quelles judicieuses observations ! La 

Ciiuse de l'hésitation de certains esprits 

d'élite en marche vers le catholicisme est 

là toute entière. 11 leur scrtble qu'eïi agis- 

sant ainsi, certains est-rbs cul se croient 

hardis adaptent plutôt la vérité au siècle, 

que le siècle à la vérité. ;is les jugen! dé- 

bilités par la peur. Ce - , e foi fébrile et 

chancelante fait réfléchir la foi naissante 

è :î catholicisants. 

Ella a une triple manifes"ation. 

toute la liberté d'un esprit hébreu devant 

le Christ. Ils préferent l'idéal brumeux 

qui excite, flatte et trouble nos inclina- 

tions, à l'idée qui apaise l'instinct, crève 

la bulle du sophisme et prépare l'action 

ferme et prudente. La poésie pure de 

l'abbé Brémond et de Paul Claudel, qui 

sacrifie i'idée, est un faux diamant de la 

même eau que les théories de Benda et 

de Bergson. Etranges maîtres en vérité 1 

Combien dangereux pour de jeunes 

esprits 1 Que leurs admirateurs lisent la 

Croix, du 12 février. Le fascisme s'est 

rapproché du Saint-Siège, parce qu'il a 

fui l'idéalisme de Croce qui considère la 

pensée comme un retuge de rêve, hors 

du monde. 

LA PEUR DE L'ORDRE 

Hors du monde, c'est hors du défini 

et de la discipline. La peur de l'idée est 

au fond la peur de l'ordre On fuit la 

précision, pour sauver la liberté de son 

jugement particulier. Ce jugement, sans 

le contrôle des définitions d'une raison 

générale et philosophique, n'est qu'un 

caprice du tempéi ament personnel. Au I 

fond nous ne voulons pas d'ordre dans la 

pensée, quand nous ne voulons pas de 

règle dans l'action. Une certaine paresse 

catholique hait la règle. Le Saint-Siège 

prend-il une décision ? Il arrive qu'on la 

loue non parce qu'elle est l'ordre, mais 

parce que, bien qu'elle soit l'ordre, elle 

consacre une opinion tout à fait nôtre 

ou qui nous paraît telle. N'a-t-on pas vu 

avec douleur, une personnalité d'une re- 

marquable valeur intellectuelle et morale 

louer dans la vie et sur la tombe d'un 

prêtre célèbre une désobéissa"ce qu'elle 

flétrit avec Sr-reté et oslentaticn et sans 

mandat spécial, chez les autres ? 

vers la profession organisée et l'incorpora- 

tion du prolétariat à ia nation, il mènera 

tout droit à l'anarchie ou à l'étatisme. Or, 

n'oublie-t-on pas trop, quand on ne la 

rejette pas, cette organisation corporative, 

ébauchée par Léon XIII et reconnue par 

Léon Harmel comme point d'arrivée de 

l'action sociale ? Qui dira la théologie et 

l'exégèse sommaire qui couvrent tous ces 

escamotages ? L'Eglise est une religion 

d'humbles et de repentis. Non. c'est la 

religion des humbles et 11 y en a dans 

toutes les classes Elle accueille avec joie 

le remords du péché, mais recherche le 

juste pour ses fonctions. 

L'Evangile n'a iamais dit : « Tout sera 

enlevé à ceux qui possèdent et donné à 

ceux qui n'ont rien. » Même, dans un 

sens tout spirituel, il est vrai, on y re- 

trouve le contraire (Math. XIII, v. 12) : 

« Celui qui a sera comblé et on enlèvera, 

à celui qui n'a guère, le peu qu'il a ». 

Le verset du Magnificat sur les puissants 

renversés et les riches renvoyés, les mains 

vides, n'est qu'un rappel de la conduite de 

Dieu dans les circonstances spéciales qui 

donnent lieu au châtiment, ou à la ré- 

compense, ou à l'enseignement préventif 

par le miracle. Mais, le cours normal de 

l'action divine, c'est ia consécration de 

l'autorité et de l'ordre Jésus et les Apô- 

tres enseignent le respect de César, de 

es représentants, de ses tributs et de ses 

JEUDI 21 FEVRIER 1929 

LA FAILLITE DU XVI|. 

ET DU XVIII» SIECLE 

organisations. La béatitude n'est pas plus 

promise à la pauvreté matérielle qu'à la 

richesse; elle couronnera l'esprit de pau- 

vreté, c'est-n-dire le détachement qui ne 

fleurit pas toujours au cœur de l'indigent 

brûlé de désir et de colère, et s'épanouit 

parfois dans l'opulence et sur les trônes. 

Jésus est né pour les bergers, mais aussi 

pour les mages. Que Tolstoï ait pensé le 

contraire, cela se comprend, mais chez un 

catholique, sous l'enseignement divin de 

l'Egiîse, quelle Invraisemblance ! L'élite 

en est déconcertée Si l'Evangile n'esl que 

le cri de l'individu contre toute inégalité, 

l'Eglise a trahi sa mission, ou lamentable- 

ment échoué. Si le christiani-me n'est 

qu'une aspiration anarchiqUe, il est anti- 

social, et, c'est ce que susurrent, en vain, 

les Loges, au fascisme,^ pour l'appri- 

voiser. 

LA PEUR DE LA DOCTRINE 

La doctrine est Essentiellement une 

règle, un exposé des conditions de l'inte! 

ligence et de la mise en oeuvre sûre du 

dogme et de ia morale. Malheur à qui s'en 

permet un exposé trop harmonieux et trop 

précis ! Avec quelle amertume inouïe, 

n'ira-t-on pas lui chercher de pures chi- 

canes ! Un curé, docteur en philosophie, 

de notre connaissance a appris naguère ce 

que c'était qu'une querelle de... normand. 

On ne veul voir dans la doclrne que le 

paysage particulier de sa fa taisie. On , 

cela substituer l'esprit qui est I oi - mes . hcrs le problème religieux. Le 

Tout ceci est une faiblesse. C'est l'effet 

de 1 esprit qui s abandonne à la certitude 

du triompne de la Révolution; bref, de la 

panique Intellectuelle. Le vaillant abbé 

Leclerq parait lui-même légèrement en 

proie à ce mal. Or, il y a une réa i Ué qu| 

s'impose, c'est la faillite de l'idée révo 

lutionnaire. On 1 exalte en paroles de 

inoins en moins senties. Personne n'y 

croit plu»- L-a Révolution est comme la 

Seine au maximum de son inondation, 

elle peut s'agiter, elle n'ira pas plus loin, 

il faut qu'elle dc f ce nde, il faut l'y aider 

et l'empfxher d affoler les simples. A 

l'appui, j'apporte des témoignages et des 

faits. 

Des témoignages d'abord. La Revue 

bleue nous donnait en novembre 1928, 

une forte étude sur la Crise de la démo- 

cratie. L'Ami du Clergé, la résumant, 

confessait une diminution effrayante de 

l'efficacité et da l'autorité du principe 

démocratique La Revue apologétique) 

organe de nos professeurs de Facultés et 

de séminaires catholiques, dans son nu- 

méro de février 1929, pubKait, sous la 

signature d'un catholique éminent, mem- 

bre du très peu réactionnaire bureau de 

l'Union catholique des études Internatio- 

nales de Genève, une étude sur le catho- 

licisme et l'internationalisme. Voici ses 

propos les plus caractéristiques : « Si au 

milieu de toutes les confessions et incerti- 

tudes, notre époque possède un caractère 

visible à tous les yeux, c'est son opposition 

foncière au dix-neuvième siècle et derrière 

lui au dix-huitième siècle. Nous assistons 

dans tous les domaines à une liquidation 

générale de tous les mythes... sur quoi le 

dix-neuvième siècle était établi. C'est cela 

qu'il faut savoir pour comprendre notre 

époque, pour trouver aux tendances les 

plus divergentes une direction com- 

mune. » On se Conduit comme si la stu- 

pidité du dix-neuvième siècle, fils de (a 

Révolution, était évidente. 

II. - I-.ESS FAITS ! àorme 

LA VOIX DE L'EGLISE 

Parâtes pontificales 

« Les conditions de la religion en Italie 

ne pouvaient être réglées sans un accord 

préalable entre les deux pouvoirs, accord 

préalable auquel s'opposait la situation 

de l'Eglise en Italie. Pour qu'il y eût 

Concordat, il fallait remédier à cette si- 

tuation et pour remédier à cette situation 

il fallait le Concordat... Il s'agissait d'une 

masse de choses vraiment si considérable, 

j si compliquée et si difficile qu'elle pou- 

vait parfois donner le vertige... Nous 

avons été secondé, de l'autre côté. Peut 

être U p fallait aussi un homme comme 

celui que la Providence nous a fait ren- 

contrer, un homme qui n'avait pas les 

préoccupations de l'école libérale, pour 

lequel les complications iuridiques, les 

lois, les règlements étaient autant de féti- 

ches et comme tous les fétiches, d'autant 

plus vénérables qu'ils étaient plus laids et 

plus difformes. L'Eglise a la personnalité 

juridique avec tous ses droits, le Sacre- 

ment de mariage prend sa place dans les 

lois... l'enseignement catholique a la si- 

tuation et les honneurs qui lui sont dus » 

(Discours de S. S. Pie XI à l'audience' 

de l'Université de Milan.) 

Témoignage éloquent 1 Le nationalisme 

protestant ou révolutionnaire est libéral et 

individualiste. Le nationalisme tradition- 

naliste est antilibéral et fait à l'Eglise 

la situation privilégiée due à la vérité! 

ne ainsi la sensation qu'à cette épo- 

que, l Eglise a fait un vaste effort où elle 

a échoué. Le danger est pareil. L apolo- 

giste fait jouer l'idée de la trahison des 

clercs de Benda. D'après lui, toute ceu 

vre qui sert l'idéal, n'en donne qu'une 

pauvre, décevante et désastreuse ébauche 

Pour lui, le moyen-âge chrétien ne peut 

être qu'une trahison des clercs. A vrai 

dire, M. Lot qui aurait souvent entendu 

| exposer la vraie position de l'Eglise au 

point de vue politique et social compren- 

drait mieux l'histoire. L'Eglise, maîtresse 

de vérités spirituelles et morales, inspire 

plus ou moins tout ordre social, et si la 

morale essentielle est sauve, elle s'accom- 

mode de tous, elle a sa sphère au-dessus 

de celle proprement sociale et politique 

L'Eglise n'avait pas la mission de con- 

server ni de perdre l'organisation de l'em- 

pire romain, mais de sauver les âmes. Au 

moyen-âge, l'Eglise éternelle et spirituelle 

s'accommodait mieux des hommes, péné- 

trait plus facilement de sa morale le 

fond et les modalités de l'ordre social, cet 

ordre ni les hommes qui le dirigeaient 

n'étaient identifiés avec elle ; le spirituel 

S >?nr?,f 3 '° 00 ' Au ^nierk. ils sont 

-4.000. 

Porlugat. — La dictature du général 

Larmona, nationaliste et antilibérale, au 

sens catholique, répare l'œuvre lacobine 

des gouvernements précédente. On le 

compare à Mac-Mahon, à tm Mac-Mahon. 

énergique et heureux. U a signé un Con- 

cordat colonial qui reprend les vieilles 

traditions des monarchies catholiques, qui 

malgré les défaillances naturelles au ca- ' 

price humain reconnaissaient Dieu, le Dé- 

calogue, l'Eglise et le droit de la vérité 

au privilège. 

Espagne. — R se prépare à Sévffle, 

pour les 12, 13 et 14 mai, un grand 

congrès féminin pour l'action catholique 

dans l'Amérique du Sud. A ce congrès* 

fera suite, un grand congrès mariai pour 

les Espagnols des deux continents. 

Angleterre. - L'Angleterre catholique 

a fêté du 14 au 18 février le centenaire 

de l'octroi de ia liberté à l'Eglise. Les 

cérémonies religieuses ont eu lieu" à 

Westminster, les meetings an Royal 

Albert Hall, la plus grande salle de l'Art- 

glctcrre. Il y a eu de magnifiques cortè» 

avait ses responsables, les hommes j ges à travers ies rues de Londres. Cette 

d'Eglise; le politique et le social avait les j fête du souvenir est aussi une rev'endica- 

siens, les laïcs. Le règne social du Christ I tion. Le dix-septième et le dix-huitième 

ne s'est pas incarne et ne s'incarnera ja- 1 siècles ont été pour les catholiques de ta 

L'EGLISE ET L'ETAT 

Cet Evangile défiguré est rejeté par 

d'autres chrétiens, qui reculent devant 

cette simpiitication hardie, mais tombent 

dans une autre, tout à fait révélatrice de 

leur timidité. Ils suppriment tous les pro- 

LA PEUR DE L'IDÉE 

La paresse commence par l'esprit. Le 

JSergsonisme a amolli beaucoup d'intelli- 

gences catholiques. L'idée est une chose 

qui exige de la précision. L'idéal est 

vague, il permet et provoque les variations 

et les confusions. L'on a un idéal chré- 

tien, démocratique, civil et social. L'idéal, 

c'est peu, il est à la mode de parler 

d'idéaux. Mais on se méfie de l'idée. Le 

(naître a parié : c'est Bergson qu'on in- 

voque comme Aristote. N'a-t-il pas af- 

firmé que l'idée tronquait le réel ? La 

vérité est infiniment continue et riche, 

l'idée ia fragmente, la déforme. Dès lors, 

à quoi bon, circonscrire, rendre clair, sai- 

sissable, ineffensif, bienfaisant un idéal 

eu le transformant en idée ! On suit 

Banda. Cet admirable Robert Garric, si 

l'oo en cioit Frédéric Lefèvre, exprime 

la crainte que servir l'idéal par l'idée ne 

soit le trahir. Pourtant l'Eglise a été ins- 

tituée par N.-S. pour définir, garder, 

expliquer avec sûreté la vraie notion évan- 

géiique. Comment les disciples de cette 

Eglise, l'encensoir à la main, courent-ils 

au devant de Benda ? Leur idole veut 

qu'on conçoive le christianisme avec 

appelle 

vertu et vie, à la doctrine qui, sous les 

belles ordonnances de la logique, ne serait 

que fossilisation et stérilité. 

SUFFISANCE D'IMPROVISATEURS 

Cette paresseuse répugnance à sertir les 

idées, à les ordonner dans l'unité de la 

doctrine n'empîche pas l'imprudence. Elle 

y aide. On ne veut pas ds la doctrine. 

Cependant, la vie est telle qu'on ne peut 

s'en passer On fait a'ors, avec une suffi- 

sance inouïe, de l'improvisation. On se 

mêle de traduire la doctrine, ad hominem, 

peur le siècle, le lecteur, l'auditeur et on 

la trahit assez souvent. Deux exemples : 

RÉVOLUTION, EVANGILE 

ORDRE SOCIAL CHRÉTIEN 

Certes, on ne veut pas identifier ces 

trois choses. Cependant, après lecture, un 

esprit insuffisamment averti emporte cette 

conviction que le sophisme peut seul oppo- 

ser ces notions, que la Révolution a éié 

défigurée, l'Evangile, mal compris. 

L'Evangile c'est la Révolution moins les 

excès; la Révolution, c'est une transposi- 

LES LOGES VAINCUES A ROME 

PAROLES EPîSCOPALES 

€ Des doctrines de négation, ies événe- 

ments se chargent de tirer les conséquen- 

ces logiques et de démontrer la malfai- 

sance sociale... En même temps, les doc- 

trines de négalion ne résistent pas au 

contrôle du réel... Nos doctrines sont fer- 

mes, précises, immuables et vivantes à 

la fois. Nous les tenons de Celui-là même 

qui s'est présenté aux hommes en disant : 

« Je suis la vérité. Celui qui me suit ne 

marche pas dans les ténèbres. » (Lettre 

pastorale de S. G. Mgr Saliège t archevê- 

que de Toulouse.) 

salut des âmes l'emporte, la grâce est 

toute puissante (bien qu'elle ne veuiil 

pas torcer notre volonté dont elle ac- 

cepte la résistance). 

La question de l'Etat n'est qu'une 

source de conflits. L'Eglise se tait sur les 

formes politiques. D'autre part, elle est 

nette sur l'extension de la morale à tous 

ies ordres. Tout se ramène donc à la mo- 

rale. Tout le reste est vanité et littéra- 

ture : il n'y a pas de science politique. 

Ces esprits devraient lire et reiire l'essai 

de synthèse lumineuse et sereine du 

R. P. Guy de Brogiie dans les Recherches 

de science religieuse. Le numéro de fé- 

vrier 1929 apporte la fin de cette étude. 

Pourquoi en étouffer les conclusions sur 

l'erreur que nous Venons d'exposer et sur 

la nécessité d'une science politiçue, orien- 

tée par une règle et vers une fin mo- 

rales ? Mais on le traitera par le silence, 

comme ce Jacques Valdour, dont le livre 

Ouvriers eafiîoiïgaes et royalistes énonce 

une doctrine que le plus orthodoxe peut 

avouer. 

Il affirme l'existence de trois problè- 

mes, touchant à la morale, à la question 

(I) M. l'abbé Leclerq, prévoyalt-n en octo- 

bte, l'article d'un illustre dominicain sur 

Bergson, dans les Nouvelles littéraires r 

Signe des temps 1 L'agonie des doctri- 

nes politiques de la Révolution est telle- 

ment le symptôme de la décadence de ses 

principes religieux que le fascisme italien 

qui a sonné le glas du parlementarisme et 

vaincu la franc-maçonnerie est l'objet de 

la confiance la plus éclatante de l'Eglise. 

Ele signe avec lui un traité qui reconnaît 

l'indépendance du territoire et des locaux 

des diverses administrations du Saint- 

Siège. Elle refuse un pouvoir politique, 

charge impossible à défendre matérielle- 

ment, et pleine de périls pour le prestige 

spirituel du Souverain Pontife. Cette in- 

dépendance n'est durable que dans la 

mesure de la loyauté et de la vitalité du 

fascisme. S. S. Pie XI a foi dans la durée 

du triomphe de la contre-révolution ita- 

lienne et dans la sincérité de ses chefs. 

Le Pape dit sa joie. La France qui avec 

Pépin le Bref a fourni les gages matériels 

de l'indépendance du Saint-Siège, et, à 

Castelfidardo, a versé le sang des siens 

pour elle ne peut que se réjouir de cette 

répercussion religieuse de la victoire de 

la Contre Révolution et du nationalisme 

anti-libéral à Rome. Le secours de la 

France catholique pour cette grande cause 

deviendrait-il nécessaire ? Nous sommes 

sûrs qu'il se produirait. La panique intel- 

lectuelle devant la puissance et les vertus 

de l'esprit judéo-maçonnique diminue 

dans la masse et abandonne tout à fait 

l'élite. Nous partageons l'optimisme de 

Léon Harmel quand il disait déjà d'une 

façon si précise : a Etre de son temps 

tion exacte, à peine un peu aiguë, du 

message du Christ. L'Encyclique Rerum des autres et subordonnés au premier. Il 

riouorwn part des exigences de la justice- ne faut pas qu'on sache les judicieuses et 

et de la charité offensées pour préconiser saines idées des monarchistes. Qui ne volt 

l'harmonieuse organisation des syndicats bue ce silence, qu'il provienne d'une dé- 

d'emp'oyeurs et d'employés dans l'édifice bilité de l'esprit, ou d'un parti-pris de la 

de la corporation. Vive ie syndicat ! C'est i volonté trouble l'élite. Nier tout problème, 

sociale, à la politique, dépendant les uns j vivre avec son temps est indispensable 

pour le rendre meilleur. D'ailleurs, y 

eût-il jamais meilleur temps ? On ré- 

pète parfois que les vérités diminuent. 

Non, elles croissent en autorité et en 

une force au service du droit. M;is si 

vous lui enlevez cette orientation finale 

hors le problème moral, c'est amoindrir 

l'intelligence dans ses droits essentiels 

lumière. » Le vingtième siècle commence 

à mieux voir que le précédent. Si, grâce à 

nous, il continue à mieux voir, il pourra 

vouloir et pouvoir. 

L'INFORMATION PAR LES REVUES 

Etudes du 5 février 1929. — Le R. P. 

Lebreton continue ses études sur la Mé- 

taphysique des Saints, Il parle de la Théo- 

logie de la prière. Il rejoint l'idée, émise 

par l'avant-dernière chronique sur l'exis- 

tence d'un naturalisme surnaturaliste issu 

des excès de l'apologétique de l'imma- 

nence, sigalés naguère par le R. P. Peil- 

laube. Le surnaturel demande si peu de 

sacrifices à la nature chez M. l'abbé Bré- 

mond : Celui-ci suppose tant de facilités, 

il en exige si peu de prudence qu'on ne 

sait pas si cette innocence de la nature 

vient d'elle-même ou de la grâce. Le 

R. P. Lebreton rapproche avec beaucoup 

de sagacité, l' « état d'âme » du volume 

de M. Brémond sur la Poésie pure de 

l'état d'âme de l'oraison sans efforts et 

sans idée proposée à tous, retraite invio- 

lable et pure, « heureuses ténèbres où les 

griffes des trois concupiscences ne trou- 

vent plus où se prendre ». Cette retraite, 

dit le R. P. Lebreton est une chimère, 

c'est chercher le « paradis terrestre ». 

L'abîme de l'âme est immense : il y a 

les déchéances du péché originel, tout a 

été souillé, et « la tache est au fond ». 

Revue apologétique (février 1929). — 

M. Dumoutier traite de l'injustice de 

M. Ferdinand Lot, professeur à la Sor- 

bonne, dans son livre sur le Déclin de 

l'empire romain. Voit-il bien une des 

causes de l'injustice de M. Lot ? C'est 

l'abus de l'apologétique par l'argument 

spécieux, appelé ad hominem, renversant 

pour l'interlocuteur, mais parfois désas- 

treux pour la vérité. Le catholique, qui 

présente l'Eglise comme l'ennemie de 

l'Etat et de l'armée, donne naturellement 

à croire que le christianisme, loin de ré- 

générer l'empire romain n'a pu qu'amener 

sa ruine. De même, il fait condamner 

l'ordre chrétien du moyen-âge qui n'est 

pas conforme aux idées politiques démo 

mais dans une royauté politique et une 

organisation temporelle. C'est un règne 

moral qui ne proscrit aucun régime et ne 

prend la responsabilité d'aucun, et livre 

la question aux études des sciences spé- 

ciales, dont elle contrôle la valeur mo- 

rale. 

A TRAVERS LE MONDE 

France. — A Paris viennent de se dé- 

rouler des Journées d'études coloniales, 

pour intéresser, selon les directives de 

Sa Sainteté Pie XI, l'opinion à la ques- 

tion sociale des pays de uission. Le mis- 

sionnaire peut et doit aimer son pays, 

mais il ne peut se faire le bénisseur, le 

louangeur, ni mène le témoin muet des 

exactions et des e\p'o ; labon;, con! ses 

compati iotes se rendent coupables. L \ a 

un sixième et septième coiun.anden ent 

Il y a une jusrice et une charité qui s'irn 

posent aux colons comme aui indicé.-es 

Belgique. — Les exactions sont parfois 

libérale Angleterre plus durs que la France 

pour le protestantisme. Actuellement, la 

monarchie est plus libérale que notre ré- 

publique maçonnique. Elle subventionne 

les écoles catholiques, mais bien faible- 

ment. Les catholiques anglais réclament 

l'égalité des diverses écoles confession- 

nelles ou officielles devant les subventions 

tirées de l'impôt payé par tous. L'épis- 

copat dirige et bénit le mouvement. 

Allemagne. — La question d'un Con- 

cordat avec l'empire allemand lui-même 

est sérieusement envisagée, puisque la 

Bavière et la Prusse ont déjà le leur. Les 

communistes y sont nettement opposés. 

Les socialistes aussi mais avec des indéci- 

sions, des nuances, des réserves faîtes 

surtout pour l'électeur. Le centre et les 

populiste bavarois sont ardemment favo- 

rables. Les nationalistes et populistes sem- 

blent bien disposés pour des raisons ti- 

rées de l'intérêt extérieur de l'Allema- 

gne. N'oubions pas que les Etats prêtes* 

i f.ants ou maçonniques sont les ennemis 

si fortes que l'épiscopat a dû élever une j nés des Concordats, car tout Concordat 

protestation sur ce que qui se passait dans 

le Congo belge. 

Tchécoslovaquie. — Il y a une cer- 

taine information touchant la vie catholi- 

que, qui est souvent tendancieuse et 

inexacte. Les succès de quelques catholi- 

ques qui sont arrivés au ministère coïnci- 

dent avec une énergie, une résistance, 

une propagande catholique diminuée. On 

ne leur donne les honneurs qu'à condi- 

tion d'assurer l'inertie catholique. Or, 

voici les résultats avoués par La Croix. 

En 1910, on comptait seulement 13.000 

gens sans religion : on en compte main- 

tenat 700.000. Depuis 1910, l'Eglise a 

perdu 1.400.000 fidèles dans la région 

du Sud. 

Yougo-Slovaquie. — La monarchie ser- 

be est moins accessible à la fureur de 

déchristianisation qu'une république 

maçonnisée. U y avait en Serbie à peine 

quelques centaines de catholiques. Main- 

tenant, Belgrade seule comprend trois 

paroisses et six chapelles de communauté. 

Il y a une centaine de religieux, vingt 

prêtres et 1.500 enfants dans les écoles. 

Grèce. — Le progrès des catholiques 

du rite grec uni est si grand que l'évêque 

schismatique requiert la force brutale de 

l'Etat et l'aide de la franc-maçonnerie 

« providentiellement suscitée », dit-il. La 

franc-maçonnerie voit dans le catholicisme 

la seule religion vraie, aussi aide-t-elle 

les autres. Et le libéral Venizelos se prête 

avec un sourire à toutes ces violences per- 

sécutrices. 

Etats Scandinaves. — La Norvège a 

2.649.775 habitants et seulement 2.615 

catholiques. La Suède — pays protestant 

— suivant la ligne du libre examen — 

comme les Etats-Unis — se détourne de 

toute religion caractérisée. Cinq pour cent 

tend à accorder la liberté légale et quel- 

ques privilèges, et ils ne veulent pour 

l'Eglise aucun privilège et, sous prétexte 

d'empiétement possible, ils tendent à 

restreindre pour les cathelieues le champ 

de la liberté lé?a'e. Cela ne vaudra pas 

peut-être la situation actuelle. 

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Les cent vingt rames, en bois de chêne, 

soigneusement maintenues nettes et sans 

cesse lavées par les flots, se relevaient et 

retombaient comme sous l'action d'une 

main unique et imprimaient au navire une 

vitesse capable de rivaliser avec celle de 

nos modernes steamers. 

La galère s'approchait si rapidement et, 

en apparence, avec tant de témérité que 

les amis de Quintus en étaient alarmés. 

Soudain, l'homme sur la proue leva la 

main et fit un signal : aussitôt toutes les 

rames s'élevèrent, restèrent un moment en 

suspens, puis retombèrent à pic. Les eaus 

bouillonnèrent dans un violent remous ; 

la galère frémit tout entière et s'arrêta 

comme effarouchée. Un nouveau signal... 

et les rames se lèvent, se mettent à plat, 

et retombent ; mais, cette fois, celles de 

droite, plongeant vers l'arrière, poussent 

en avant ; tandis que celles de gauche, 

plongeant du côté de la proue, poussent 

en arrière. Trois fois la mê-ms manœuvre 

ge répète : la galère pivote sur elle-même ; 

puis, aidée par le vent, elle vient douce- 

ment se ranger le long du môlé. 

On peut alors découvrir l'arrière du na- 

vire. Comme la proue, la poupe est ornée 

de figures de tritons ; un nom se lit en 

caractères gigantesques ; le gouvernail 

est là et, sur la plateforme élevée, le timo- 

nier est assis, complètement armé, une 

main sur la corde du gouvernail, en des- 

sous de Yaplustre, qui, avec ses orne- 

ments et son revêtement doré, lui forme 

une sorte d'abri. 

Une trompette retentit, éclatante : des t 

écoutilles sortent les soldats équipés com- ( 

me aux grands jours, avec le casque d'ai- | 

rain, le bouclier poli et la javeline. Tandis 

que les soldats prennent leurs positions 

de combat, les matelots s'élancent aus 

haubans et se portent sur la vergue. Les 

chefs et les musiciens gagnent la place 

qui leur est réservée. Pas un cri, pas un 

mouvement inutile 1 Quand les rame» tou- 

chent le môle, une passerelle est jetée du 

pont où se tient le timonier. 

Le tribun, alors, se tournant vers ses 

amis, leur dit avec une gravité à laquelle 

Ils n'étaient pas habitués : 

— Et maintenant, au devoir ! mes amis. 

Il ôta de son front la couronne de lau- 

rier et la tendit au .'jucur : 

— Prenez-la, — dit-il, — vous que les 

dés favorisent I Si je reviens, je regagne- 

rai mes sesterces ; mais je ne reviendrai 

que vainqueur. Suspendez cette couronn* 

dans l'atrium. 

11 ouvrit ses bras à ses amis, et chacun 

vint recevoir l'accolade du départ. 

— Que les dieu* soient avec vous, cher 

Quintus l 

— Adieu ! 

Aux esclaves qui agitaient leurs torches, 

le tribun fit un signe de la main , puis il 

se tourna vers la galère qui l'attendait, 

parée, étincelante, de l'éclat des casques, j 

des boucliers et des javelines. Lorsqu'il 

mit le pied sur le pont, les trompettes son- 

nèrent et, sur Yaplustre, fut hissé le venAl- 

lum purpurenm, le pavillon du comman- 

dant d'une flotte. 

CHAPITRE II 

LA GALÈRE ROMAINE 

Debout sur le pont du timonier, les ins- 

tructions du Duumvir à la main, le tribun 

s'adressa au chef des rameurs (1) : 

— De quelle force disposez-vous ? 

— Deux cent cinquante-deux rameurs; 

dix surnuméraires. 

— Formant des équipes... 

— De quatre-vingt-quatre. 

— Et vous procédez ?... 

— Us se relèvent da deux heures en 

deux heures. 

1, Appelé horialaTj 

Le tribun réfléchit un instant. 1 

— C'est dur et je modifierai cela, mais 1 

plus tard. Pour le moment, que les rames 

ne se reposent ni jour ni nuit. 

Et au maître d'équipage (2) : 

— Le vent est bon, — dit-il. — Que la 

voile aide les rames ! 

Se tournant alors vers le maître timo- 

nier : 

— Combien de temps de service î — de- 

manda-t-iL- ... 

— Trente-deux ans. 

— Dans quelles mers, particulièrement? 

— Entre Rome et l'Orient. 

Vous êtes l'homme qu'il me faut. 

Le tribun consulta de nouveau ses ins- 

tructions : 

— Passez le cap Campanella, droit sur 

Messine. Alors, suivre la côte de Calabre 

jusqu'à ce que Melito soit sur la gauche 

ensuite... . Connaissez-vous les étoiles qui 

guident sur la mer d'Ionie ? 

Je les connais. 

— Alors, de Melito, droit sur Cythère. Si 

les dieux me sont en aide, je ne jetterais 

l'ancre que dans la baie d'Antemona. Il 

y a urgence. Je compte sur vous. 

Arrius était un homme prudent — très 

prudent : tout en déposant ses offrandes 

sur les autels d'Antium et de Préneste, il 

éta: d'avis que les faveurs' d'une, divinité 

». Appelé rtetor. 

aveugle comme la Fortune dépendent de 

la diligence et du savoir-faire du sup- i 

pliant plus encore que de ses dons et de 

ses vœux. 

Comme Roi du festin, il a passé toute 

la nuit à boire et à jouer, mais à l'odeur 

de la mer, il est redevenu marin ; et il ne 

se reposera point qu'il n'ait fait ample 

connaissance avec son navire : c'est le 

moyend éviter les surprises. Il avait 

commencé son examen avec le chef des 

rameurs, le maître d'équipage et le maître 

timonier ; accompagné des autres officiers i 

— le commandant des soldats, l'intendant 

aux provisions, le surveillant des cuisi- 

nes — il poursuivit l'inspection. 

L'enquête terminée, il était, parmi tous 

ces hommes groupés autour de lui dans 

l'étroite enceinte du vaisseau, le seul à 

connaître parfaitement les ressources 

matérielles dont il disposait soit en vue 

du voyage, soit en prévision des acci- 

dents ; et, jugeant la préparation com- 

plète, il ne lui restait qu'une chose à 

faire — connaître à fond le personnel sou- 

mis à ses ordres. C'était la partie la plus 

délicate de sa tâche : il y faudrait beau- 

coup de temps. Il résolut d'y procéder à 

sa guise. 

Vers midi, on avait dépassé Pœstum. 

Le vent était toujours d'ouest et gonflait 

la voile, au grand contentement du maî- 

tre. Des postes de sentinelles avaient été 

établis. Sur l'avant, un autel avaii été 

dressé; on y avait offert le sel et l'orge, 

et le tribun avait fait les prières solen- 

nelles à Jupiter, à Neptune et ans Océa- 

nides, puis répandu le vin. brûlé l'encens. 

Et, maintenant, pour mieux étudier ses 

hommes, il était assis dans la grande 

cabine : toute son attitude révélait un 

chef. 

Cette cabine formait le compartimer.t 

central de la galère ; elle était longue 

d'environ soixante-cinq pieds et large de 

trente ; elle recevait la lumière par trois 

grandes écoutilles. Une rangée d'étançoris 

courait d'une extrémité à l'autre, suppor- 

tant le toit ; près du centre le mât étais 

visible, hérissé de haches, de lames et de 

javelines. De chaque écoutille, un doubie 

escalier descendait à droit et à gauche ; 

au sommet, un mécanisme ingénieux per-. 

mettait de le relever entièrement jusqu'au 

plafond ; et, alors, la cab ! ne ressemblai» 

à une salle éclairée par des lucarnes. 

Le lecteur est donc à même de com-, 

prendre que c'était là, pour ainsi dire, 

le cœur du navire, l'habitation commune 

— servant aux repas, au sommeil, anx 

divers exercices, et, au besoin, à la flâne- 

rie entre les heures de service : — évidem- 

ment, pour qu'il en fût ainsi, il fallait ta 

régularité, la précision implacable qui 

dirigeaient, dans les moindres détails, la 

vie de ces hommes. — (A suivre.) 

— ,., " ««* 

Propriett de P. Leihttutux — Paru.

En coupe réglée Le Corps de l'Artillerie la nervosité Allemande est ...

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