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Au Jour te Jour - Bibliothèque de Toulouse

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MARDI 8 JANVIER 1925<br />

ME LiITT<br />

L'Actualité Littéraire<br />

EN ARMAONAO îwows ache<strong>te</strong>r tour à tour le domaine<br />

Plus nous nous éloignons <strong>de</strong> Vêlai <strong>de</strong> la Ninc P rès d<strong>Au</strong>iignac, puis<br />

' j _i i 7-i ' rplui Hn 1 nnnllo outra<br />

social qui a e<strong>te</strong> celui <strong>de</strong> la France<br />

<strong>de</strong>puis ta Restauration jusqu'en 1914.<br />

«lus révèlent <strong>de</strong> charme les livres dt.<br />

souvenirs où s'évoquent <strong>de</strong>s <strong>te</strong>mps<br />

QUI nous paraissent réellement en-<br />

fantés. Après le Livre <strong>de</strong> Raieon <strong>de</strong><br />

jy <strong>de</strong> Pesquidoux, voici main<strong>te</strong>nant<br />

un ouoiage <strong>de</strong> M. Fernand Lau<strong>de</strong>t<br />

paru aux éditions <strong>de</strong> la Vraie Fiance<br />

fci2, rue Bonapar<strong>te</strong>, Paris), un volu-<br />

me' vraiment exquis où nous retrou-<br />

vons et avec quelle émotion mélan<br />

colique la Gascogne aVaulrefois : EN<br />

ARMAOUC IL y n C ENT ANS.<br />

« La Gascogne est une peti<strong>te</strong> pro-<br />

vince, dit finement M. Lau<strong>de</strong>t. Bout<br />

les Parisiens, le Gascon est le Fran<br />

çais qui vit très au bas <strong>de</strong> la Loire.<br />

Pour beaucoup, c'est le Limousin, le<br />

périgourdin, le Languedocien ; cer<br />

tains même le confon<strong>de</strong>nt avec le<br />

provençal et le font habi<strong>te</strong>r à Ta-<br />

rascon. En vérité, si l'on veut bien<br />

ne pas <strong>te</strong>nir comp<strong>te</strong> <strong>de</strong> l'aveugle di<br />

vision <strong>de</strong> la France en dépar<strong>te</strong>ments,<br />

le Gascon est l'homme privilégié, né<br />

entre la Gaionne, les Pyrénées el<br />

l'Atlantique. N'est-ce pas, en effet,<br />

un privilège que d'avoir <strong>de</strong> pareilles<br />

frontières ? On apprend clans les éco-<br />

les que la Gascogne se compose du<br />

Gers, <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s Hau<strong>te</strong>s-Pyré-<br />

nées; et c'est à peu près exact, mais<br />

ce qu'il y a <strong>de</strong> sûr, c'est que le Gers<br />

en est le cœur.<br />

« Il est fait aussi, parfois, un por-<br />

trait fantaisis<strong>te</strong> du Gascon. Tout au<br />

plus ce portrait représen<strong>te</strong>-t-il le Gas<br />

con évadé <strong>de</strong> chez lui, et aussi dans<br />

<strong>de</strong>s <strong>te</strong>mps qui ne sont plus Le Gas<br />

con qui est <strong>de</strong>meuré dans la peti<strong>te</strong><br />

patrie n'est ni le hâbleur, ni le van-<br />

. tard, ni l'homme avi<strong>de</strong> <strong>de</strong> paraître<br />

que l'on dit. C'est, au contraire, un<br />

observa<strong>te</strong>ur qui se surveille, comme<br />

il surveille son prochain et qui, dans<br />

I<strong>de</strong>s proverbes concis, a exprimé la<br />

sagesse <strong>de</strong> la race.<br />

« En vérité le Gascon se distingue<br />

ivrtout par sa manière <strong>de</strong> pronon-<br />

cer la langue française, qualité ou<br />

défaut, mais plutôt qualité, car un<br />

Gascon qui n'aurait pas l'accent se<br />

tait sans caractère, et ceux du pays<br />

qui ne l'ont pas en sont presque<br />

gênés... »<br />

Dans ce cadre, M. Fernand Lau<strong>de</strong>t<br />

H dressé un magnifique portrait en<br />

pied : celui <strong>de</strong> son grand père qui<br />

eut vraiment une peu banale exis-<br />

<strong>te</strong>nce.<br />

Il <strong>de</strong>scendait d'une famille <strong>de</strong> mar-<br />

chands <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Uiran<strong>de</strong>. Son père,<br />

^Alexandre, y était né en 1734 et y<br />

était mort en 1806, après avoir eu<br />

cinq- enfants el avoir mené une vie<br />

fort simple et laborieuse. Mais déjà,<br />

<strong>de</strong>puis long<strong>te</strong>mps, Jean Dominique,<br />

dont la biographie seule nous oc-<br />

cupe, l'avait quitté. Dès son adoles<br />

celui <strong>de</strong> Laballe, entre Gabarret et<br />

Eauze (juin 1S20). C'est la qu'il ré-<br />

sida surtout, et son pelits-tils, en dé-<br />

pouillo.nt minutieusement sa corres-<br />

pondance et ses livres <strong>de</strong> comp<strong>te</strong>s, ie<br />

lait litléralemenl revivre <strong>de</strong>vant nous<br />

ainsi que tou<strong>te</strong> son époque.<br />

C'est le moment où Von cultive le<br />

lin en Gascogne, où les ménagères le<br />

filent avant <strong>de</strong> l'envoyer au tisserand<br />

du village, où l'on voyage len<strong>te</strong>ment<br />

en trouski ou en calèche, où l'on en-<br />

tretient <strong>de</strong> cordiales relations avec<br />

ses voisins, où la probité domine tou-<br />

<strong>te</strong>s les transactions.<br />

Il faut dépouiller, avec M- Fernand<br />

lau<strong>de</strong>t, les no<strong>te</strong>s <strong>de</strong> dépenses <strong>de</strong> La-<br />

balle. En IS20, et même encore en<br />

1835, la livre <strong>de</strong> veau en Armagnac<br />

se donnait à 14 sols, celle <strong>de</strong> mouton<br />

à 10 sols ; une cervelle revenait à<br />

7 sols et à 1 franc 3 sols quand elle<br />

était accompagnée <strong>de</strong>s ris. On avait<br />

<strong>de</strong>ux pieds <strong>de</strong> cochon pour 8 sols.<br />

Le pain était à 15 centimes la livre ;<br />

Le litre <strong>de</strong> vin rouge à 20 centimes :<br />

Le litre d'eau-<strong>de</strong>-vie à 45 centimes<br />

D'autre part, les journées d'ouvriet<br />

se montaient au plus à 1 franc. Le<br />

tapissier, le plâtrier, le peintre, seuls,<br />

ob<strong>te</strong>naient 2 francs.<br />

Les ouvriers <strong>de</strong> <strong>te</strong>rre se payaient<br />

encore moins : 60 centimes pour les<br />

hommes, 40 centimes pour les fem-<br />

mes. Les bouviers seuls at<strong>te</strong>ignaieni<br />

le salaire <strong>de</strong> 80 centimes, ou bien ils<br />

étaient payés à l'année, à raison dt<br />

120 francs.<br />

Seule l'exécution du cochon était<br />

royalement payée : Marie d'Eauze re-<br />

cevait 10 francs pour avoir pratiqué<br />

avec art <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ces opérations.<br />

Mais il faut se borner, car M Lau-<br />

<strong>de</strong>t a consacré un chapitre tout en-<br />

tier, combien intéressant, à cel<strong>te</strong><br />

étu<strong>de</strong> comparative.<br />

Un autre <strong>de</strong> ses chapitres nous<br />

fournit le revers <strong>de</strong> la médaille. Il<br />

était à es moment-là très difficile <strong>de</strong><br />

placer <strong>de</strong>s fonds. Les intérêts étaient<br />

û un taur fort bas et le capital <strong>te</strong>u<br />

jours exposé, car on ne pouvait le<br />

confier la plupart du <strong>te</strong>mps qu'à <strong>de</strong>s<br />

particuliers, à <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> sa con-<br />

naissance contre lesquels il était im-<br />

possible d'exercer <strong>de</strong>s poursui<strong>te</strong>s $t<br />

dont il fallait at<strong>te</strong>ndre le bon plaisir.<br />

Heureusement, l'honnê<strong>te</strong>té régnait,<br />

et la courtoisie. Hélas ! où sont-elles<br />

aujourd'hui î<br />

M. Lau<strong>de</strong>t a su peindre son modèle<br />

avec une <strong>te</strong>lle pieté filiale, un <strong>te</strong>l<br />

soin compréhensif et pittoresque, que<br />

nous croyons l'avoir connu. Nous le<br />

revoyons, grand et un peu fort, le<br />

visage rasé, les cheveux abondants,<br />

toujours en <strong>te</strong>nue avec le chapeau<br />

<strong>de</strong> drap gris aux larges bords, le<br />

faux-col hau<strong>te</strong>ment cravaté, la lon-<br />

gue redingo<strong>te</strong> bleue... Il passe sur le<br />

grès n'a pas encore apporté la lai-<br />

<strong>de</strong>ur. Les horizons sont aussi immen<br />

ses, les lignes ne sont pas brisées,<br />

l harmonie <strong>de</strong>s couleurs n'est pas<br />

heurtée el les cultures sont les mê-<br />

mes. Voici les blés qui mûrissent, les<br />

bois moins <strong>de</strong>nses sans dou<strong>te</strong>, mais<br />

qui résis<strong>te</strong>nt encore, les prairies qui<br />

ondulent, la vigne étrangement bleu<br />

fée, mais qui persévère ; voici les<br />

beaux bœufs toujours pareils sous<br />

leur cimier <strong>de</strong> laine et leurs filets<br />

serrés ; voici encore le béret, encore<br />

les sabots et l'antique charrue. Il en-<br />

<strong>te</strong>ndrait dans la même sonorité vi<br />

btan<strong>te</strong> la vieille langue gasconne, et<br />

en se rapprochant <strong>de</strong> sa maison il<br />

écou<strong>te</strong>rait, comme par le passé, les<br />

chants mélancoliques <strong>de</strong>s filles dans<br />

les cuisines, tandis qu'à la tombée<br />

du jour la cloche tremblan<strong>te</strong> <strong>de</strong> l'An<br />

gêlus lui dirait que c'est toujours<br />

l'heure <strong>de</strong> la prière du soir, n<br />

Hé ! cer<strong>te</strong>s oui, il faut se rattacher<br />

for<strong>te</strong>ment à ce qui <strong>de</strong>meure, à ce que<br />

nou* main<strong>te</strong>nons encore avec achar-<br />

nement <strong>de</strong> ce qui fut notre vie d'hier !<br />

Et pmt-êlre tout cela ne nous est-il<br />

si cher que parce que nous le sen-<br />

tons profondément menacé. C'est là<br />

un autre charme puissant et secret<br />

du noble et pieux livre <strong>de</strong> M. Fer<br />

nand Lau<strong>de</strong>t, dont nous ne pouvons<br />

indiquer que l'ensemble et la <strong>te</strong>n-<br />

dance générale, alors qu'il faudrait<br />

s'arrê<strong>te</strong>r à chaque page pour y re<br />

cueillir les aperçus originaux, les<br />

anecdo<strong>te</strong>s, les traits d'esprit, les no<br />

<strong>te</strong>s parfois ironiques, mais surtout<br />

at<strong>te</strong>ndries. Oui, un noble et pieux<br />

livre, qui méri<strong>te</strong>rait <strong>de</strong> por<strong>te</strong>r en épi-<br />

graphe le vers fameux <strong>de</strong> Cyrano :<br />

Ecou<strong>te</strong>z, les Gascons, c'est tou<strong>te</strong> la Gascogne [<br />

Armand PRAVIEL,<br />

LES CONTES DE " L'EXPRESS<br />

L'Crrçerau<strong>de</strong><br />

GALÉJADES<br />

cence, il était parti pour Bor<strong>de</strong>aux ; déco , r ^'Armagnac, une gran<strong>de</strong> ean<br />

et, en 1793. d peine marié <strong>de</strong>puis un<br />

an avec Rose Oarros, <strong>de</strong> Miran<strong>de</strong>, â<br />

laquelle il avait donné un fils, il se<br />

décidait à quit<strong>te</strong>r la France <strong>de</strong>venue<br />

impossible au commerce et à aller<br />

chercher fortune aux Antilles. . Il y<br />

<strong>de</strong>meura vingt-quatre ans I<br />

Ce n'est pas le côté le moins cu-<br />

rieux <strong>de</strong> cel<strong>te</strong> vie que <strong>de</strong> voir, en<br />

1817, ce colon reprendre immédia<strong>te</strong>-<br />

ment goût à son <strong>te</strong>rroir et à la fa-<br />

mille. En réalité, il vécut, au moins<br />

-pendant tou<strong>te</strong> la belle saison, plutôt<br />

seul dans ses propriétés ; mois il finit<br />

par y attirer son fils installé à Paris,<br />

et, avec une pru<strong>de</strong>nce, un zèle, un<br />

tact inimaginables, s'occupa <strong>de</strong> son<br />

patrimoine et <strong>de</strong> l'avenir <strong>de</strong>s siens,<br />

UUi, à son retour, dit-on, ne l'avaient<br />

pas reconnu.<br />

Miran<strong>de</strong> ne le re<strong>te</strong>nait pas beau-<br />

coup ; en CCs i em p S encore incer-<br />

tains, U cherchait surtout à établir<br />

sa fortune sur <strong>de</strong>s champs fertiles et<br />

<strong>de</strong> belles vignes ; aussi le voyons-<br />

ne à la main et son inséparable ta-<br />

batière en poche...<br />

r— S'il revenait ? se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> son<br />

petit-fils en <strong>te</strong>rminant.<br />

— Ah ! il s'étonnerait que les rou-<br />

<strong>te</strong>s ne soient plus égayées du son <strong>de</strong>s<br />

grelots ou <strong>de</strong>s échos du galop <strong>de</strong>s ca-<br />

valiers ; il ne verrait plus les enfants<br />

courir les pieds nus dans la poussière<br />

chau<strong>de</strong>, mais surtout il ne verrait<br />

presque plus d'enfants et se dirait :<br />

< Où sont Us » ?<br />

« ... Il ne rencontrerait plus ses<br />

amis les mendiants, et il ne compren-<br />

drait pas l'êtonnement d'un labou-<br />

reur s'il venait à lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r une<br />

prise <strong>de</strong> tabac ; enfin, les cultiva<strong>te</strong>urs<br />

sans blouse et leurs femmes sans<br />

leurs jolis mouchoirs <strong>de</strong> tê<strong>te</strong> le sur-<br />

prendraient. Mais il aurait la bonne<br />

fortune, refusée à bien d'autres, <strong>de</strong><br />

ne rien trouver <strong>de</strong> changé dans le<br />

cadre où s'écoula sa vie. Dans sa<br />

lointaine province et particulière-<br />

ment dans son grand enclos, le pro<br />

On se plaint quelquefois que le Félibrîge<br />

s'orien<strong>te</strong> <strong>de</strong> plus en plus, sous l'influence<br />

<strong>de</strong>s lettres et <strong>de</strong>s érudits, vers une poésie<br />

savan<strong>te</strong> qui ne touche guère le peuple.<br />

Il n'est pas sûr que le reproche soit en-<br />

tièrement fondé.<br />

Tout d'abord, le peuple goû<strong>te</strong> beau-<br />

coup plus les belles choses qu'on ne se<br />

l'Imagine généralement. Ensui<strong>te</strong>, les féli-<br />

bres, tout en s'efforçant d'épurer et d'éle-<br />

ver le plus possible leur langue et leur<br />

Inspiration, n'abandonnent nullement le<br />

côté populaire <strong>de</strong> leur propagan<strong>de</strong>. Les<br />

alm&nachs prospèrent, et voici que M.<br />

l'abbé Médan vient <strong>de</strong> ressusci<strong>te</strong>r très<br />

heureusement VArmanac <strong>de</strong> Gascougne,<br />

où se prodigua long<strong>te</strong>mps et avec un si<br />

éclatant succès le regretté Cascarot.<br />

De même serait-on bien étonné <strong>de</strong> savoir<br />

quelle est l'éminen<strong>te</strong> personnalité qui, sous<br />

le pseudonyme <strong>de</strong> Jean-Pierre, vient <strong>de</strong><br />

publier à î'ar bonne (Imprimerie du Lan-<br />

guedoc, A. Brieu, 4, rue <strong>Au</strong>ber) l'extraor-<br />

dinaire galéja<strong>de</strong> languedocienne intitulée :<br />

Les Valents <strong>de</strong> Fouick.<br />

Il s'agit d'une troupe d'Ariégeois qui<br />

viennent vendanger dans le Bas-Langue-<br />

doc, et <strong>de</strong> ce qui s'ensuit. Récit qui peut<br />

s'apparen<strong>te</strong>r aux con<strong>te</strong>s <strong>de</strong> Roumaniile et<br />

au Lutrin <strong>de</strong> La<strong>de</strong>r, <strong>de</strong> Mir, mais avec<br />

une saveur tou<strong>te</strong> particulière.<br />

Le pays <strong>de</strong> la vigne y revit tout entier<br />

avec son vocabulaire, son paysage, ses tra-<br />

vaux, ses coutumes, et si le mot ne parais-<br />

sait pas trop vas<strong>te</strong>, sa psychologie.<br />

C'est tout spécialement dans <strong>de</strong>s récits<br />

burlesques <strong>de</strong> ce genre que l'on peut con-<br />

naître et préciser les caractéristiques exac-<br />

<strong>te</strong>s d'un pays. Ce qui fait que <strong>de</strong> <strong>te</strong>lles<br />

farces reposent sur un fonds d'observation<br />

beaucoup plus sérieux qu'il n'y paraît au<br />

premier abord. Et l'on peut lire Les Va-<br />

lents <strong>de</strong> Fouich, du joyeux Jean-Pierre;<br />

non seulement pour rire à ventre débou-<br />

tonné, mais aussi pour s'instruire.<br />

pnnrn wj.insi<br />

RHUMES; UOULEURS; RHUMATISMES<br />

J'avais dix-neuf ans; j'étais rieuse<br />

et gaie... jolie, ajoutait-on, et la lon-<br />

gue glace <strong>de</strong> ma chambre qui reflé-<br />

tait ma mignonne personne me le<br />

disait aussi; mais, à cet âge, l'on<br />

ajou<strong>te</strong> moins d'importance à la<br />

beauté, elle semble être une chose<br />

naturelle, presque autant que la<br />

jeunesse. <strong>Au</strong>ssi fugitives l'une que<br />

l'autre, ce n'est que plus tard qu'on<br />

les apprécie; à mesure qu'elles nous<br />

échappent.<br />

J'étais l'enfant choyée <strong>de</strong> parents<br />

qui m'adoraient et la peti<strong>te</strong> « Reine »<br />

bien-aimée du fiancé <strong>de</strong> mes rêves.<br />

J'étais heureuse; un seul nuage :<br />

l'éloignement <strong>de</strong> celui qui occupait<br />

tou<strong>te</strong>s mes pensées.<br />

Nous habitions, dans le Midi <strong>de</strong> la<br />

France, la peti<strong>te</strong> sous-préfecture <strong>de</strong><br />

C..., où mon père était fonctionnaire.<br />

Max était à Paris, où il faisait un<br />

stage qui pouvait se prolonger en-<br />

core <strong>de</strong>ux ans, dans l'industrie,<br />

pleine d'avenir déjà, qui <strong>de</strong>vait lui<br />

assurer la soli<strong>de</strong> position sans la-<br />

quelle nous ne pouvions nous ma-<br />

rier. Il était sans fortune person-<br />

nelle; ma dot était légère ! Mon<br />

fiancé avait vingt-six ans; beau, tra-<br />

vailleur et charmant, il avait tout<br />

pour lui; j'étais fière <strong>de</strong> son amour<br />

autant qu'il l'était du mien; mais<br />

cet<strong>te</strong> séparation était vraiment<br />

cruelle.<br />

Il m'avait donné, comme gage <strong>de</strong><br />

nos serments, un bijou que je por-<br />

tais fidèlement à l'annulaire <strong>de</strong> ma<br />

main gauche, simple cercle d'or fine-<br />

ment ciselé qui supportait une<br />

splendi<strong>de</strong> émerau<strong>de</strong>.<br />

Devant mes exclamations admira-<br />

tives et étonnées, U nous avait<br />

expliqué :<br />

« Ceci est un souvenir qui me fut<br />

donné par ma mère à son lit <strong>de</strong><br />

mort. « Gar<strong>de</strong>-le toujours, me dit-<br />

« elle, en le plaçant dans ma main;<br />

« il <strong>te</strong> por<strong>te</strong>ra bonheur ! » En vous<br />

l'offrant comme anneau <strong>de</strong> fiançail-<br />

les, ma douce Reine, il me lie<br />

encore plus étroi<strong>te</strong>ment à vous. »<br />

Le <strong>te</strong>mps passait cependant et il<br />

s'écoulait pour moi dans une assez<br />

douce quiétu<strong>de</strong>. Des lettres fréquen-<br />

<strong>te</strong>s, <strong>de</strong> <strong>te</strong>mps à autre la surprise<br />

d'une cour<strong>te</strong> visi<strong>te</strong> <strong>de</strong> Max, qui tom-<br />

bait en boli<strong>de</strong> chez son oncle, pro-<br />

priétaire dans les environs.<br />

Nous étions vers la mi-juillet. A<br />

l'occasion <strong>de</strong>s fê<strong>te</strong>s du 14, un court<br />

congé <strong>de</strong> Max lui avait permis son<br />

escapa<strong>de</strong> habituelle. J'avais eu sa<br />

visi<strong>te</strong> la veille et, le coeur tumul-<br />

tueux, je l'at<strong>te</strong>ndais encore.<br />

C'était l'après-midi. Anxieuse dans<br />

le vestibule noyé d'ombre, je guet-<br />

tais sa venue lorsque enfin la grille<br />

d'entrée fut poussée, un pas délibéré<br />

fit criser plus fort que d'habitu<strong>de</strong><br />

le sable du jardin; — je ne bougeais<br />

pas, voulant faire une surprise —<br />

les marches qui précè<strong>de</strong>nt le perron<br />

furent gravies, le store baissé sur<br />

l'entrée <strong>de</strong> la vérandah brusquement<br />

soulevé et... un personnage inconnu,<br />

approchant <strong>de</strong> la cinquantaine,<br />

grand, mince, au visage bronzé, se<br />

trouva <strong>de</strong>vant moi.<br />

Mon élan s'était arrêté net — et<br />

le visi<strong>te</strong>ur aussi. Pour lui, la tran-<br />

sition <strong>de</strong> la clarté aveuglan<strong>te</strong> du<br />

<strong>de</strong>hors avec l'ombre relative qui<br />

nous entourait l'avait saisi, sans<br />

dou<strong>te</strong>, mais, pour ma part, en plus<br />

<strong>de</strong> ma déception, j'étais in<strong>te</strong>rdi<strong>te</strong><br />

d'une entrée aussi cavalière dans<br />

notre paisible maison.<br />

J'allais me retirer; il ne m'en<br />

laissa pas le <strong>te</strong>mps, ses bras s'ou-<br />

vraient tout grands...<br />

— Peti<strong>te</strong> Reine... oui, c'est bien<br />

cela, n'est-ce pas ?... Eh bien ! je<br />

suis ton oncle Paul 1...<br />

Celui qui.<br />

— Mon oncle Paul !.<br />

Celui que...<br />

— Oui, le frère <strong>de</strong> ton père. Celui<br />

qui partit bien loin, pour ne plus<br />

revenir, après la catastrophe qui<br />

bouleversa sa vie, alors que tu étais<br />

encore au berceau.<br />

— Oh ! mon cher oncle Paul !...<br />

Je m'étais insensiblement rappro-<br />

chée <strong>de</strong> lui. Ses bras se refermèrent<br />

sur moi et cet<strong>te</strong> étrein<strong>te</strong> me parut<br />

chau<strong>de</strong> et pa<strong>te</strong>rnelle.<br />

L'arrivée <strong>de</strong> mon oncle fut un<br />

grand événement <strong>de</strong> famille. Mes<br />

parents l'accueillirent avec joie :<br />

« l'Enfant prodigue » revenu I<br />

Pour moi, j'étais émue et je l'ai-<br />

mais déjà <strong>de</strong> tout mon cœur. J'avais<br />

connu son histoire dont on ne par-<br />

lait plus <strong>de</strong>puis long<strong>te</strong>mps, et comme<br />

il n'avait jamais donné <strong>de</strong> ses<br />

nouvelles, il était lui-même considéré<br />

comme n'existant plus.<br />

Pauvre cher oncle Paul ! <strong>Au</strong> cours<br />

<strong>de</strong> la première année d'un mariage<br />

qui avait comblé ses vœux, il avait<br />

perdu sa jeune femme dans <strong>de</strong>s cir-<br />

constances tragiques.<br />

Elle l'avait accompagné pour effec-<br />

tuer un court voyage sur cet<strong>te</strong> ligne<br />

P.-L.-M., où se succédèrent à ce<br />

moment-là <strong>de</strong> nombreux acci<strong>de</strong>nts.<br />

« Parti pour la mort », disait-on, en<br />

jouant macabrement sur les initia-<br />

les lorsque l'on s'y embarquait.<br />

Cet<strong>te</strong> fois, ce fut vrai. Un tampon-<br />

nement <strong>te</strong>rrible eut lieu dans la<br />

nuit, presque à l'arrivée.<br />

L'on était en pleine campagne;<br />

l'air était saturé <strong>de</strong> l'o<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la<br />

mer... une secousse formidable, un<br />

craquement sinistre.,, <strong>de</strong>s cris, <strong>de</strong>s<br />

appels, <strong>de</strong>s gémissements et <strong>de</strong>s<br />

râles... la fui<strong>te</strong> affolée <strong>de</strong>s rescapés,<br />

les recherches dans les ténèbres et<br />

les blessés gisant parmi les débris<br />

<strong>de</strong> wagons et les morts dont cer-<br />

tains ne <strong>de</strong>vaient jamais être i<strong>de</strong>n-<br />

tifiés.<br />

Ma tan<strong>te</strong> fut du nombre <strong>de</strong> ces<br />

<strong>de</strong>rniers...<br />

Mon oncle, très grièvement blessé,<br />

fut relevé et transporté dans un état<br />

coma<strong>te</strong>ux qui dura plusieurs jours.<br />

Les soins qu'il reçut et sa for<strong>te</strong><br />

constitution eurent raison du mal.<br />

Lorsqu'il reprit l'usage <strong>de</strong> ses<br />

sens, sa raison faillit sombrer <strong>de</strong>-<br />

vant l'évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> son malheur. Il<br />

fit <strong>de</strong>s recherches, elles furent<br />

vaines; sa Raymon<strong>de</strong> bien-aimée<br />

était mor<strong>te</strong>, bien mor<strong>te</strong> ! Désespéré,<br />

il annonça sa dé<strong>te</strong>rmination <strong>de</strong><br />

s'expatrier; rien ne put le re<strong>te</strong>nir et<br />

il prit l'un <strong>de</strong>s premiers paquebots<br />

en partance vers Dakar.<br />

Nous étions main<strong>te</strong>nant rassem-<br />

blés dans le salon <strong>de</strong> famille, entou-<br />

rant mon oncle <strong>de</strong> nos <strong>te</strong>ndres<br />

prévenances et <strong>de</strong> nos multiples<br />

questions. De son côté, il nous in<strong>te</strong>r-<br />

rogeait aussi avec l'affectueux inté-<br />

rêt et la bonté qui le caractérisaient.<br />

J'étais placée auprès <strong>de</strong> lui, pres-<br />

que à ses pieds, sur une chaise<br />

basse; il avait pris dans les siennes<br />

mes mains qu'il serrait doucement<br />

Soudain son regard se posa sur ma<br />

bague et y <strong>de</strong>meura long<strong>te</strong>mps fixé.<br />

Il ne parlait plus; il ne nous<br />

en<strong>te</strong>ndait pas; une ri<strong>de</strong> profon<strong>de</strong><br />

avait creusé son front; tout son vi-<br />

sage manifestait un trouble immense.<br />

— D'où <strong>te</strong> vient cet<strong>te</strong> bague ? me<br />

dit-il brusquement.<br />

— De Max Dubor, mon fiancé, lui<br />

répondis-je.<br />

— Nous vous avons déjà parlé <strong>de</strong><br />

ces fiançailles, in<strong>te</strong>rvinrent mes pa-<br />

rents.<br />

— Où M. Dubor a-t-il trouvé ce<br />

bijou ?<br />

— C'était un souvenir <strong>de</strong> famille.<br />

Sa défun<strong>te</strong> mère le lui a légué.<br />

— Comment sa mère le possédait-'?<br />

elle î<br />

— ... Oh 1 mon oncle, vous m'en<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>z trop... Mais le voici jus<strong>te</strong>-<br />

ment, il vous répondra lui-même.<br />

Dans l'entrebâillement <strong>de</strong> la por<strong>te</strong><br />

se <strong>de</strong>ssinait, en effet, s* hau<strong>te</strong> sta-<br />

ture et sa physionomie franche et<br />

gaie nous apparut.<br />

<strong>Au</strong>ssitôt les présentations fai<strong>te</strong>s —<br />

elles furent cour<strong>te</strong>s — je le priai<br />

<strong>de</strong> renseigner mon oncle au sujet <strong>de</strong><br />

mon anneau <strong>de</strong> fiançailles qui pa-<br />

raissait l'intriguer.<br />

— Certainement, dit-il, avec beau-<br />

coup <strong>de</strong> plaisir. Mais ce bijou a<br />

tou<strong>te</strong> une histoire. Elle est tris<strong>te</strong>. La<br />

voici :<br />

« Je n'avais pas dix ans; c'était<br />

peu <strong>de</strong> jours après la mort <strong>de</strong> mon<br />

père, et ma mère et moi nous nous<br />

trouvions encore dans la peti<strong>te</strong> mai-<br />

son <strong>de</strong> pêcheurs, située au bord <strong>de</strong><br />

la mer, non loin <strong>de</strong> Saint-P..., qu'on<br />

y avait louée pour la saison d'été.<br />

« Malheureusement à tort, les mé-<br />

<strong>de</strong>cins avaient beaucoup auguré <strong>de</strong><br />

ce déplacement, du changement<br />

d'air, <strong>de</strong> la parfai<strong>te</strong> tranquillité <strong>de</strong>s<br />

lieux pour amener la guérisou <strong>de</strong><br />

leur mala<strong>de</strong> 1<br />

a La nuit tombait et notre por<strong>te</strong><br />

était fermée, quand ma mère en<strong>te</strong>n-<br />

dit au <strong>de</strong>hors une longue plain<strong>te</strong>,<br />

suivie d'un appel stri<strong>de</strong>nt.<br />

« Un peu tremblan<strong>te</strong>, elle ouvrit<br />

tout <strong>de</strong> même et reçut dans ses bras<br />

une pauvre peti<strong>te</strong> forme humaine<br />

qui s'y laissa tomber sans connais-<br />

sance. On lui prodigua <strong>de</strong>s soins, on<br />

la fit rentrer dans notre -<strong>de</strong>meure.<br />

« Cet<strong>te</strong> malheureuse créature, aux<br />

vê<strong>te</strong>ments en lambeaux, aux cheveux<br />

épars, aux pieds ensanglantés, avait<br />

dû beaucoup marcher et souffrir <strong>de</strong><br />

la faim et du froid. Elle était jeune,<br />

ses paroles étaient incohéren<strong>te</strong>s, une<br />

toux profon<strong>de</strong> déchirait sa poitrine.<br />

Dans la nuit son, état empirait<br />

encore; le doc<strong>te</strong>ur, venu la voir dans<br />

la matinée, la déclara perdue.<br />

« Ma mère ne voulut pas aban-<br />

donner la jeune femme et l'assista<br />

jusqu'à la fin. Dans une éclaircie <strong>de</strong><br />

son cerveau, la pauvre mala<strong>de</strong><br />

l'avait attirée vers elle pour l'em-<br />

brasser puis, ayant enlevé <strong>de</strong> son<br />

doigt la bague qui s'y trouvait, la<br />

lui avait glissée dans la main, en<br />

murmurant dans un souffle : « Sou-<br />

« venir... merci ! *» Lé soir elle<br />

n'était plus t Nous la pleurâmes 1<br />

« Tou<strong>te</strong>s les déclarations furent<br />

fai<strong>te</strong>s par les soins <strong>de</strong> notre doc<strong>te</strong>ur<br />

et le len<strong>de</strong>main même nous quit-<br />

tions ces tris<strong>te</strong>s lieux.<br />

« Dans son adieu suprême, îl y a<br />

<strong>de</strong>ux ans, ma pauvre mère m'a re-<br />

mis à son tour le bijou qu'elle avait<br />

pieusement gardé; c'est celui que j'ai<br />

mis au doigt <strong>de</strong> ma fiancée. »<br />

L'oncle Paul pleurait main<strong>te</strong>nant,<br />

et nous tous avec lui; r émerau<strong>de</strong><br />

avait donné la clé du mystère : cet<strong>te</strong><br />

bague était celle <strong>de</strong> ma tan<strong>te</strong> Ray-<br />

mon<strong>de</strong> !<br />

 Travers les Lettres<br />

PRIEUR HONORAIRE<br />

La Confrérie <strong>de</strong>s Péni<strong>te</strong>nts Blancs <strong>de</strong><br />

Montpellier, après avis <strong>de</strong> NN SS. les<br />

évêques <strong>de</strong> Montpellier et <strong>de</strong> Carcasscnne,<br />

a élu « prieur honoraire » notre savant<br />

collabora<strong>te</strong>ur M. l'abbé Joseph Salvat ma-<br />

jorai du Félibrige. Nous adressons nos<br />

bien vives félicitations à notre ami, qui<br />

succè<strong>de</strong> dans ce titre à d'illustres félibres^<br />

Mistral lui-même, Charloun et le cher<br />

Arnavielle. Cet honneur était bien dû au<br />

propagandis<strong>te</strong> infatigable qu'est l'abbé<br />

Salvat, rénova<strong>te</strong>ur <strong>de</strong> la prédication occi-<br />

tane en langue d'oc.<br />

Qu'ajou<strong>te</strong>raSs-j'e <strong>de</strong> plus Max<br />

et moi nous étions mariés peu <strong>de</strong><br />

<strong>te</strong>mps après; ainsi en avait décidé<br />

mon cher oncle qui, me dotant roya-<br />

lement, nous avait installés lui-même<br />

à Paris où mon mari put faire valoir<br />

avec honneur et succès son titre<br />

d'ingénieur.<br />

Nous sommes heureux autant<br />

qu'on peut l'être; et si l'artisan <strong>de</strong> ce<br />

bonheur, reparti au Sénégal pour y<br />

cé<strong>de</strong>r les comptoirs qu'il y possè<strong>de</strong>,<br />

est encore loin <strong>de</strong> nous, nous ne<br />

pouvons tar<strong>de</strong>r à le voir reparaître :<br />

une peti<strong>te</strong> « Raymon<strong>de</strong> » veut lui<br />

être présentée; elle l'at<strong>te</strong>nd pour<br />

être son « parrain ».<br />

L. LUS8AN.<br />

ENVOYEZ voa LETTRES «1 COLIS<br />

»p MAROC, a A18ÉRIE, . DAKAR<br />

DOSoPAGNIE GENERALE AÉROPOSTAL!<br />

9J, Avenue dc« Ch*mps-BJ yoee» * PARIS<br />

Qstt/trlan+ments An-nx tnru» t*» RUPOJQ** 4* ******<br />

*es <strong>Au</strong>ditions par T.S.ft<br />

PROGRAMMES DU 7 JANVIER<br />

RADIO-PARIS (1.765 mètres);<br />

12 h. 30. — Concert.<br />

15 h. 45. — Marche religieuse a'Alcene<br />

(Gluck) ; Romance (Gabriel Fauré) ; in<br />

tu u« d'armes (Févrler-Chapelierj ; Chanson,<br />

du Finistère (Ch. Toumcmire; ; Petit Ca-<br />

price (Aimé Lachaume) -, valse d'amour (II.<br />

Kaiser) ; Largo Ran<strong>de</strong>l) ; Elégie (Lenfant);<br />

Lrs Chérubins (Couperin) ; Uans le joueur<br />

<strong>de</strong> liîfe (L. Garnie).<br />

50 h. 16. 1— Sélection <strong>de</strong> Louise (Gharpes-<br />

Mer}.<br />

f. L. (2,650 mètres)<br />

19 -h. 50. — Grand Trio op. 87 (Beethoven);<br />

Eumplioiue espagnole (Edouard Lalo) ;<br />

trio op. 13 (Smetana).<br />

ECOLE SUPÉRIEURE DES P. T. T.<br />

(436 mètres)<br />

1-5 h. — 'AtluiUe (Men<strong>de</strong>lssohn) ; Andan<strong>te</strong><br />

et Menuet <strong>de</strong>s Grâces (Masseuet) ; L'tniant<br />

prodigue (Debussy) ; Air <strong>de</strong> Murtha (Rims-<br />

ky Korsato ) ; Pièces brèves (César<br />

Franck).<br />

20 b. 30. — Fertlval Richard Wagner v<br />

Siegfried ; Idylle ; Tristan et Yseuit ; <strong>te</strong>s<br />

Valtres chan<strong>te</strong>urs,<br />

RADIO-TOULOUSE<br />

(391 mètres)<br />

PROGRAMME DU 7 JANVIER<br />

12 h. -45. — Concert.<br />

Première partie. — Orchestre : les CTOv<br />

ches <strong>de</strong> Cornevtlle, ouverture ipianyuet<strong>te</strong>);'<br />

leer Cynt (Grjeg) : <strong>Au</strong> matin, la Mon d Aa-<br />

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