19 octobre 1891 - Bibliothèque de Toulouse
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19 octobre 1891 - Bibliothèque de Toulouse
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PREMIÈRE ANNÉE. - NUMERO 21<br />
SERVICE TELEGRAPHIQUE SPECIAL<br />
AB ONSE1BNIS Trois mois Six mois lin an<br />
<strong>Toulouse</strong> et départements limitrophes « fr. fr. 20 fr.<br />
tes autres départements * fr - 13 fr - 24 ,r -<br />
Les Abonnements partent du 1" et dn 10 <strong>de</strong> chèque mois.<br />
LiAbonnement eét mnoueett tl'>,n>r>- après tn,t.< jours <strong>de</strong> rrr,-/,tion<br />
Ttrage certifié: fO.OOO exemplaires.<br />
l'est ignoble!<br />
Après être allés récemment voler leurs<br />
fermages aux Dames <strong>de</strong> Nevers, en vertu<br />
d'une loi sur le droit d'accroissement, qui<br />
peut n'avoir pa? été faite par Cartouche,<br />
mais qui est sûrement interprêtée par Mandrin,<br />
les agents du fisc ont saisi, hier,<br />
dans le Jura, les vaches laitières d'une<br />
congrégation qui est la Provi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s<br />
pauvres du pays.<br />
Toutes y passeront donc !<br />
Et la République aura eu le triste honneur<br />
d'ajouter aux nombreux genres <strong>de</strong> vols<br />
déjà connus: vol au poivrier, à la tire, à<br />
l'américaine, le vol à l'indigence, à l'héroïsme,<br />
au dévouement.<br />
Avec cette différence que si les premiers<br />
sont réprimés par les gendarmes, c'est, au<br />
contraire, avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> lagen iarmerie que<br />
l'on commet les seconds.<br />
Nous ne savons rien <strong>de</strong> plus répugnant<br />
que ce monstrueux impôt prélevé sur la<br />
mort <strong>de</strong> gens qui ont voué leur existence<br />
entière au service du peuple, <strong>de</strong>s déshérités,<br />
<strong>de</strong> la Patrie.<br />
Ces grands dévouements, on <strong>de</strong>vrait les<br />
récompenser, on les exploite.<br />
On <strong>de</strong>vrait les encourager, on les atro-<br />
phie.<br />
Quand une épidémie éclate quelque part<br />
et que <strong>de</strong> tous les couvents <strong>de</strong> France<br />
s'élancent vers le foyer mortel <strong>de</strong>s anges<br />
<strong>de</strong> charité, les ministres peuvent se frotter<br />
les mains et prévoir qu'ils auront, cette<br />
fois, un excé<strong>de</strong>nt dans leur budget.<br />
Chaque victime ne leur rapportera-t-elle<br />
pas quelques billets <strong>de</strong> mille ?<br />
L'autre jour, les journaux ont annoncé<br />
que <strong>de</strong>ux petites Sœurs avaient été massacrées<br />
en Chine?<br />
Ça été une bonne journée pour la caisse<br />
gouvernementale.<br />
De ces restes sanguinolents <strong>de</strong> martyrs,<br />
que l'on eût dû recueillir précieusement,<br />
ramener en France et ensevelir pompeusement<br />
aux frais <strong>de</strong> l'Etat, la République n'a<br />
pensé qu'à extraire <strong>de</strong> l'argent pour combler<br />
le vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses caisses.<br />
Les alchimistes du moyen âge n'avaient<br />
pas songé à cela.<br />
On a progressé <strong>de</strong>puis lors.<br />
Tout récemment, j'avais l'honneur d'être<br />
reçu par une femme <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> valeur, su<br />
périeure d'un ordre charitable et enseignant.<br />
La congrégation venait <strong>de</strong> perdre une<br />
religieuse, employée à l'infirmerie <strong>de</strong>puis<br />
plus <strong>de</strong> trente ans, après avoir débarbouillé<br />
pendant vingt ans les petites fillettes <strong>de</strong> la<br />
ville.<br />
— Le fisc va venir, me dit-elle, réclamer<br />
ses droits à une succession absente.<br />
LUNDI <strong>19</strong> OCTOBRE lâfll<br />
Centimes!.<br />
T,o Numéro<br />
ress du Midi<br />
Le Gérant : A. CADË<br />
JO.URNAL QUOTIDIEN DE TOULOUSE ET DU SUD-OUEST<br />
Toulon*!.— Iin|i. l.AOAlilir; SI.MII.I.K, nif S'l !i.,m-,<br />
Il RÉDACTION ET ADMINISTRATION<br />
TOULOUSE, , rue Saint-Rome, -4-4.<br />
Voilà comment on paiera les services <strong>de</strong><br />
notre chère morte.<br />
— Que ferez-vous?<br />
— Nous ne paierons pas, car ce que nous<br />
possédons appartient aux pauvres.<br />
— On saisira vos meubles.<br />
— Soit. Nous supprimerons notre infirmerie,<br />
nous fermerons notre école gratuite,<br />
n'ayant plus les ressources nécessaires pour<br />
les entretenir. Ce sera une bien grosse<br />
perte pour les malheureux.<br />
Et en quoi les malheureux peuvent-ils intéresser<br />
les gens qui nous gouvernent.<br />
Mais ce qui les arrangerait surtout, ce<br />
serait la guerre.<br />
Si <strong>de</strong>main le canon tonnait sur la frontière<br />
<strong>de</strong> l'Est, si nos régiments se ruaient<br />
drapeaux déployés vers les masses ennemies.<br />
Si la mitraille pleuvait sur les champs<br />
d'Alsace.<br />
Si la mort fauchait par rangs entiers nos<br />
petits soldats.<br />
Toutes nos petites soeurs seraient là<br />
agenouillées dans les sillons sanglants,<br />
pansant nos blessés, les suivant fidèlement<br />
dans les ambulances où le typhus tue plus<br />
sûrement que l'acier et le plomb.<br />
Ce serait une véritable hécatombe <strong>de</strong> ces<br />
saintes filles.<br />
Et pour chacune d'elles, donnant sa<br />
<strong>de</strong>rnière pensée à Dieu, son <strong>de</strong>rnier souffle<br />
à la France, comme ces corbeaux infects<br />
qui viennent, après le combat, déchiqueter<br />
Notre SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL est fait par M. Oit, directeur <strong>de</strong> l'Agence<br />
télégraphique du NQuntllist* <strong>de</strong> Lyon, I'UO Xotre-Dame-<strong>de</strong>s-Victoires, il, Paris.<br />
les cadavres, les agents du fisc réclameraient<br />
une somme d'argent.<br />
Si bien que celles qui survivraient à leurs<br />
compagnes ne trouveraient plus, après la<br />
guerre, une pierre où reposer leur tête.<br />
Je répète que cela est ignoble. Que l'on<br />
impose tout, que l'on .double les charges<br />
existantes, que l'on en crée <strong>de</strong> nouveelles si<br />
les immenses ressources arrachées à la<br />
France ne suffisent pas à payer les folies <strong>de</strong><br />
nos gouvernants.<br />
Mais respect, du moins, au patrimoine<br />
<strong>de</strong>s pauvres, à l'apanage <strong>de</strong> l'héroïsme et<br />
du dévouement, à la réserve <strong>de</strong> la charité<br />
Et si chacun <strong>de</strong> nous faisait son <strong>de</strong>voir,<br />
je vous réponds bien que personne n'oserait<br />
y touchea.<br />
J. RIBÈS-MÉUY.<br />
Nos Èvêques<br />
Mgr l'évêque <strong>de</strong> Coutances et d'Avranche<br />
vient d'adresser la lettre suivante à<br />
M. Fallières :<br />
Coutances, 16 <strong>octobre</strong>.<br />
Monsieur le ministre,<br />
Avant do vous accuser réception <strong>de</strong> votre circulaire<br />
concernant les pèlerinages à Rome, j'ai<br />
voulu prendre quelque temps pour être plus à<br />
même d'apprécier la situation.<br />
Laissez-moi rous dire aujourd'hui, Monsieur<br />
le ministre, que plus j'y réfléchis, et plus je me<br />
sens douloureusement affecté d'une mesu""<br />
prise il l'occseion <strong>de</strong> faits dont la gravité ^«st<br />
nullement démontrée et avant même quo j$ j 113<br />
ti.e italienne eût prononcé.<br />
L'invitation que vous avez cru adresser à<br />
l'épiscopat français fait souffrir mon patriotisme<br />
et ma foi.<br />
Je ne vois que trop bien, en effet, ce que la<br />
dignité nationale peut y perdre; je ne vois pas<br />
aussi bien ce qu'elle peut y gagner.<br />
Quant à la religion, Monsieur le ministre, la<br />
mesure que vous signifiez aux évôques doit-elle<br />
réellement tourner à son profit ?<br />
Les apparences tout au moins sont contra la<br />
liberté <strong>de</strong> l'Eglise. Cette liberté, Monsieur le<br />
minisrre, nous ne (levons, nous ne pouvons la<br />
sacrifier à aucun prix.<br />
Or, dans les circonstances où vous nous écrivez,<br />
ne semble-t-elle pas menacée, en môme<br />
temps que la liberté du Saint-Siège ?<br />
N'est-ce pas pour nous un droit et un <strong>de</strong>voir<br />
<strong>de</strong> visiter, au gré <strong>de</strong> notre conscience, le Chef<br />
le Père <strong>de</strong> la famille catholique? Et les manifestations<br />
qui viennent <strong>de</strong> se produire pourraient-elles<br />
porter atteinte à notre droit, entraver<br />
l'accomplissement do notre <strong>de</strong>voir, alors que<br />
ces manifestations, on le sait <strong>de</strong> reste actuellement,<br />
n'ont pas été provoquées par nos pèlerins,<br />
mais ourdies par les sectaires contre la Papauté,<br />
contre la Franco elle-même?<br />
Votre invitation, il est vrai, Monsieur le ministre,<br />
n'est que « p»ur le moment ». Mais l'expérience<br />
nous instruit ici. Que <strong>de</strong> projets dont<br />
la première idée révobait et qui, <strong>de</strong>puis, habilement<br />
entretenus et piopagés, sent <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s<br />
lois qu'il nous faut subir!<br />
Oui, Monsieur Is ministre, le» évêques français<br />
ont le sentiment désintérêts <strong>de</strong> la nation.<br />
Ils les défen<strong>de</strong>nt avec ur. dévouement que ne<br />
lassent ni les amertumes, ni les humiliations.<br />
Mais ils ont aussi le sentiment <strong>de</strong>s condition»<br />
ossentieîles à la vraie force et à la vraie gran<strong>de</strong>ur<br />
<strong>de</strong> la patrie.<br />
Après ces observations, qui dégagent la conscience<br />
<strong>de</strong> l'évêque et la trop légitime susceptibilité<br />
du Français.<br />
Veuillez agréer, etc.<br />
Mgr <strong>de</strong> Saint-Hrieuc.<br />
Mgr <strong>de</strong> Saint-Brieuo qui ist parent <strong>de</strong> M.<br />
Fallières, ministre <strong>de</strong>s cultes, »'a pas répondu,<br />
mais il est parti pour Roms »ùil est <strong>de</strong>scendu<br />
au Séminaire français.<br />
L,'archevêque d'Avignon.<br />
Paris, ^8 <strong>octobre</strong>. — Mgr Vignes, archevêque<br />
d'Avignon, "vient d'adresse? à M.<br />
Fallières une lettre dont voici la fin -,<br />
Votre lettre, monsieur le ministre, ne m'a pas<br />
moins peiné que surpris.<br />
Cotrme tous les catholiques français, je n'ai<br />
pu voir sans une, tristesse profon<strong>de</strong> que, saas<br />
attendre la vérification <strong>de</strong>3 faits et la constatition<br />
du vrai cartetére <strong>de</strong>s fâcheux inci<strong>de</strong>nts du<br />
Panthéon, vous avez cru pouvoir, avec un empressement<br />
digne d'une meilleure cause, attribuer<br />
la responsabilité <strong>de</strong> ces manifestations<br />
soit par l'impru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s pèlerine, soit à l'excès<br />
<strong>de</strong> leur zèle religieux, et à partir <strong>de</strong> là pour<br />
dresser comme un mur nouveau entre nom et<br />
l'auguste prisonnier du Vatican.<br />
Aussi, monsieur le ministre, je ni puis hésiter<br />
à croire que, mieux informé, vous n'ayez regr<br />
tto vous-même vos appréciations <strong>de</strong> la première<br />
heure et que vous ne soyez disposé à<br />
rendre just-ee à la sagesse <strong>de</strong>s membres du<br />
pèlerinage et <strong>de</strong> leur pieux et pru<strong>de</strong>nt direc-<br />
teur.<br />
Les faits aujourd'hui connus l'ent surabondamment<br />
prouvé. i.a haine <strong>de</strong> la France, au<br />
meias autant que colle <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong> son chef<br />
vénéré, a "uffi pour provoquer cette explosion<br />
d'outrées et d'injures violextes qii, semblables<br />
à une traînée <strong>de</strong> poudre, s'eit produite<br />
presque en même temps à Rome et Jans Jtoute<br />
l'Italie,<br />
Nos pèlerins ont été l'innocent préttxte et les<br />
victimes immédiates <strong>de</strong> ces injures kt ie ces<br />
outrages, muis en réalité ils visaient et atteignaient<br />
notre pays lui-même.<br />
Daignez agréer, monsieur le ministre, l'hommage<br />
do ma considération la plus distinguée.<br />
ANGE, archevêque d'Aviguon.<br />
Audience accordée à la famille Harmel<br />
Nous lisons, sous ce titre, dans la Croix :<br />
M. Harmel eBt reutrô ce matin à Paris, encore<br />
souff-ant <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> la Minerve,<br />
dans lequel il a eu le genou entièrement démis;<br />
mais il va mieux, et a pu, on le sait, assister à<br />
toutes les démonstrations <strong>de</strong> Rome.<br />
Un <strong>de</strong>s plus précieux souvenirs sera l'audience<br />
du 8 <strong>octobre</strong>, que le Pape a accordée aux<br />
membres do SA famille, après les avoir communiés<br />
<strong>de</strong> sa main dans sa chapelle.<br />
C'est à cette audience que le Souverain-Pontife<br />
a dit à M. Harmel :<br />
« Publiez tout ce qui a été fait contre la Papauté<br />
et contre la France.<br />
» Ces événements m'ont vivement attristé,<br />
car les gouvernements sont d'accord avec les<br />
méchants. C'était entendu d'avance, et les mauvais<br />
journaux n'ont dit du bien <strong>de</strong>s pèlerinages<br />
que parce qu'on en attendait do l'argent. La<br />
fête <strong>de</strong> saint Michel les a beaucoup tourmentés.<br />
On a crié : « Vive le Pape Roi et les Français! »<br />
» Liberté complète a été donnée pendant qua<br />
rante huit heures aux méchants <strong>de</strong> faire cos démonstrations<br />
hostiles à la Papauté et à la France.<br />
C'est la force brutale qui domine maintenant;<br />
oui, la force brutale.<br />
» La Passion se renouvelle; voici le jardin <strong>de</strong><br />
Qethsémani, le couronnement d'épines, le portement<br />
<strong>de</strong> croix, et puis, et puis c'est le Calvaire.<br />
Oui, ajouta le Saint-Père avec une expression<br />
d'indicible résignation, oui, le Calvaire,<br />
et il faudra que nous y montions. On veut <strong>de</strong>s<br />
victimes, on veut que le Pape souffre et qu'il<br />
soit victime. Eh bien ! il faut se préparer.<br />
» On laisse libres les méchants, les gouvernemonts<br />
les aiment même ; vous verrez qu'on fera<br />
l'assaut du Vatican. Ab ! mes enfants vous ne<br />
ne verrez plus le Pape actuel, il faudra qu'il<br />
meure sur le Calvaire ; mais après la mort viendra<br />
la résurrection. Autrefois, le Pape était prisonnier<br />
-, maintenant, il est otage ; il dépend<br />
d'une poigné <strong>de</strong> méchants ; les gouvernements<br />
l'abandonnent ; il est seul, tout seul ; il n'y a<br />
plus que la divine Provi<strong>de</strong>nce.<br />
» Pour vous, je vous dois <strong>de</strong>s remerciments.<br />
Pendant trois semaines, vous avez consolé mon<br />
cœur ; oui, la famille Harmel a fait ma consolation.<br />
Dieu vous en récompensera, non seulement<br />
dans vos âmes, dans vos enfants, mais encore<br />
dans vos entreprises matérielles. Oui, Dieu vous<br />
bénira.<br />
» Félix, vous enten<strong>de</strong>z, le bon Dieu bénira<br />
votre famille. Ne vous découragez pas surtout<br />
<strong>de</strong> ce qui s'est passé ; au contraire, ayez plus <strong>de</strong><br />
courage que jamais. »<br />
Le Saint Père <strong>de</strong>manda où était le fils Léon<br />
<strong>de</strong> M. Harmel, qui porte son nom.<br />
« C'est bien ! Léon, vous avez beaucoup travaillé.<br />
Je vous fais chevalier <strong>de</strong> Saint Grégoire.<br />
Vous, Félix, vous serez comman<strong>de</strong>ur. »<br />
Puis, e'adressant au « Bon Père » :<br />
« Je veux vous écrire une lettre que vous<br />
conserverez dans votre famille. Je d : rai clairement<br />
que toute la consolation que j'ai eue dans<br />
ce pèlerinage, c'est à Harmel que je la dois.<br />
Voici un souvenir pour Harmel, c'est mon portrait<br />
Pour les autres, je leur donnerai quelques<br />
médailles.<br />
» Adieu, mes enfants, adieu, je vous bénis. »<br />
+. .<br />
Une Fausse nouvelle<br />
I N S K K T I O V .S<br />
Annonces.... la ligne f fi. Stt I Faits divers I» li«u» S fr<br />
Héclamea — » fr. 50 Locale — H fr.<br />
Les insertions sont reçues exclusivement : à TOULOUSE, dans nos bureaux, ri.e<br />
Saint-Rome, 4-1, et chez nos correspondants pour les autres département».<br />
Les insertions et les abonnements sont payables d'avance.<br />
On nous écrit <strong>de</strong> Rouen, le 10 <strong>octobre</strong> :<br />
Les agenoes et les journaux parisiens sont<br />
parfois renseignés d'une bien singulière façon,<br />
surtout quand il s'agit <strong>de</strong> choses où la religion<br />
est intéressée.<br />
En voici une preuve frappante ;<br />
L'Agence Havas communiquait, dans la mi t<br />
<strong>de</strong> jeudi à vendredi, à ses abonnés l'informatiou<br />
suivante, qui lui a été adressée par un correspondant<br />
<strong>de</strong> Rouen :<br />
« Ki uen, 15 <strong>octobre</strong>.<br />
« Deux religieuses, infirmières do l'Hôtel-<br />
Dieu, ainsi qu'un fon :tionuaire et un intune<br />
do l'hôpital, ont été appelés <strong>de</strong>vant la commission<br />
administrative. O i leur a d-emandé <strong>de</strong>s explications<br />
sur <strong>de</strong>s relations intimes qu'auraient<br />
eu ces personnes.<br />
» Les coupables ont avoué.<br />
» La supérieure ;<strong>de</strong>s religieuses <strong>de</strong> l'Hôtel-<br />
Dieu a été invitée à mettre les <strong>de</strong>ux Sueirs à U<br />
porte, et le fonctionnaire et 1 interne ont été<br />
frappés d'une amen<strong>de</strong>.<br />
>' Cette nouvelle cause un grand scandale. »<br />
Or, ce fameux scandale est une fausse nouvelle.<br />
Un inspecteur <strong>de</strong> l'Hôtel Dieu a été déi oncd<br />
par <strong>de</strong>ux religieuses <strong>de</strong> l'établissement pour ses<br />
manières irrespectueuses à leur égard. Ce fonctionnaire,<br />
appelé à rendre compta <strong>de</strong> sa conduite<br />
<strong>de</strong>vant ses supérieurs hiérarchique, s'est<br />
borné à nier les faits qui lui étaient reprochés.<br />
Une enquête fut alors prescrite. Tout se réduisait,<br />
<strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l'inculpé, à quelques légèretés<br />
qui, bien que répréfiensibles, n'avaient<br />
en réalité rien <strong>de</strong> blessant pour la morale.<br />
Toutefois, comme mesure d'ordre administra<br />
tif, l'inspecteur a été envoyé dans un autrehospice<br />
<strong>de</strong> la ville. Quant aux <strong>de</strong>ux religieuses,<br />
la supérieure <strong>de</strong> leïir ordre, on raison du désagrément<br />
qu'elles venaient -d'éprouver, a jugé<br />
bon <strong>de</strong> les transférer dans une autre rési<strong>de</strong>nce.<br />
N'est-il pas déplorable <strong>de</strong> voir avec quelle facilité<br />
certaines agences d'informations accueillent<br />
<strong>de</strong>s racontars aussi graves ?<br />
En cherchant bien, on pourrait peut-être découvrir<br />
le mobile <strong>de</strong> ceux qui ont lancé ces<br />
odieuses calomnies.<br />
Il est question, vous le savez, <strong>de</strong> laïciser les<br />
hôpitaux <strong>de</strong> Rouen. Le conseil municipal a voté<br />
tout récemment, les fonds nécessaires pour la<br />
création d'une école d'infirmières laïques.<br />
Les laïcisateurs, qui j usqu'ici n'ont pu articuler<br />
aucun grief contre les Sœurs, ne seraient<br />
point fâchés <strong>de</strong> trouver au moins un prétexte,<br />
fallût-il aller le chercher en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toute vérité.<br />
UNE BONNE PLAISANTERIE<br />
Notre confrère du Messager <strong>de</strong> Valena<br />
prétend que M. Carnot vient d'adresser la<br />
lettre suivante à ses ministres :<br />
Monsieur le ministre,<br />
Vous connaissez les regrettahles inci<strong>de</strong>nts qui<br />
viennent <strong>de</strong> se produire à Marseille au cours <strong>de</strong>s<br />
voyages dits d'inauguration <strong>de</strong> la première pierre<br />
<strong>de</strong>s égoùts.<br />
Les cris hostiles et les sifflets doivent résonner<br />
encore à vos oreilles. Vous avez trop le soutiment<br />
dès intérêts <strong>de</strong>s populations pour ne pas<br />
penser, comme moi, que toutes les autorités du<br />
pays doivent éviter d'être compromises dans <strong>de</strong>s<br />
manifestations qui peuvent perdre facilement<br />
leur caractère civil.<br />
J'ai, en conséquence, l'honneur <strong>de</strong> vous inviter<br />
i vous abstenir, pour le moment, <strong>de</strong> toute participation<br />
à ces voyages.<br />
Agréez, monsieur le ministre, l'assurance <strong>de</strong><br />
ma haute considération.<br />
CARNOT.<br />
Bien trouvé, confière !<br />
Feuilleton du <strong>19</strong> <strong>octobre</strong> <strong>1891</strong>. 18<br />
QUAND ON AIME<br />
Par Pierre HflAEL.<br />
PREMIÈRE PARTIE<br />
FEUILLES D'AUTO^ 1 * 11<br />
— Voulez-vous que P<br />
s'exclama Lydia,<br />
renn9 la barre . Kl "<br />
voan? Ça me conns*- V0 J .US savez , .. . . .,<br />
H „y pp' <strong>de</strong> refus, — répliqua le vieil-<br />
a<br />
lard en hoch-'ft la têtG Je Bais bien c ue oa<br />
- —<br />
l<br />
vous conr--'*" mam'zelle. Et môme que vous <strong>de</strong>vez<br />
te*"1" 1 é°oute comme pas u». Une fille d'ami»»<br />
1» 5a sa'' ces c h oses -l i!| eux, à trois kilomètres, l'Atlantique déferla en celait l'adproehe d'un cavalier se fit entendre. croissante qu'il lisait sur les visages <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
La barque, en effet, s'enfonça * dans un songe,<br />
une large barrière frangée d'écume, et, <strong>de</strong>vant Paule pâlit; Lydia <strong>de</strong>vint rouge, Ervoan femmes, Ervoan Kerju, dont la face avait prie<br />
un songe <strong>de</strong> printemps idé>-'. <strong>de</strong> ce printemps<br />
que nos pères on*
5 S-" S<br />
P"*, fl* f^ 1 '^**<br />
L'odyssée d'un escron. — /..«on. —<br />
L'histrncuoU <strong>de</strong> l'atftiire d'Alba- <strong>de</strong> Ferlés est j<br />
momentanément supenduo. Avant d'aller plus<br />
lui ii dans ses investigations, M. le juge d'instruction<br />
(JlKintreuil attend d'Italie <strong>de</strong>s renseignements<br />
précis, pour pouvoir établir enfin l'i<strong>de</strong>ntité<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux prévenus.<br />
En attendant, le. service <strong>de</strong>là sûreté s'entoure<br />
<strong>de</strong> tous les renseignements nécessaires 'pour faciliter<br />
la marche <strong>de</strong> l'enquête. Déjà ce service<br />
connaît en détail les exploits <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux escrocs<br />
à Montpellier.<br />
On sait que, pour les méfaits commis dans<br />
cette Tille par los <strong>de</strong>ux malfaiteurs, un jugement<br />
a été rendu; cependant leurs agissements<br />
dnns le chef-lieu <strong>de</strong> l'Hérault méritent d'être<br />
fixés ici.<br />
C'est en 1890 que le jeune marquis d'Alba ot<br />
' son précopteur, le comte <strong>de</strong> Feylés, arrivèrent à<br />
Montpellier. Il* <strong>de</strong>scendirent a l'h jtel Novot, le<br />
premier do la ville.<br />
Un détail suffira pour donner le genre <strong>de</strong> vie<br />
. qu'ils y menaient. Ainsi chaque repas <strong>de</strong>vait nu<br />
moins coûter cent francs et si l'addition ne se<br />
chiffrait pas parce chiffre, c'était <strong>de</strong>s récriminations<br />
incessantes,<br />
Et le maître d'hôtel <strong>de</strong> s'excuser humblement.<br />
A la fin, ce <strong>de</strong>rnier, après avoir épuisé tous<br />
les secrets culinaires, se bornait à gonller la<br />
note sans corser le repas ; d'Alba se déclarait<br />
satisfait.<br />
Mais plus curieuse encore est l'histoire du<br />
:. bottier Manivelle M Manivelle, qui possè<strong>de</strong> un<br />
. immeuble somptueux, l'avait loué au marquis<br />
d'Alba en congédiant do bons locataires<br />
-: Pour satisfaire aux goûts du gorit'Hhomme,<br />
- II; Manivelle renouvela sou mobilier. Quand<br />
celui-ci vint pour prendre, possession <strong>de</strong> son appartement,<br />
il fut à moitié satisfait et. il exigea<br />
que le propriétaire Ht bro<strong>de</strong>r son blason sur le<br />
tapis du grand salon, M. Manivelle s'exécuta:<br />
il est resté créancier du pseudo-marquis.<br />
L'histoire <strong>de</strong> M. Vulcntin, marchand tailleur,<br />
est encore plus curieuse. .<br />
D'Al'na lui avait commandé un par<strong>de</strong>ssus dans<br />
los grands prix, avec une fourrure spéciale dont<br />
• le coût <strong>de</strong>vait s'élever à la mo<strong>de</strong>ste somme do...<br />
quatre mille francs.<br />
Au jour fixé pour la livraison, le vêtement<br />
n'étant pas prêt, le marquis ne voulut pas surseoir<br />
à un voyage projeté et se rendit à la gare.<br />
Il était installé dans un coupé, quand le tailleur<br />
arriva essoufflé, avec lu par<strong>de</strong>ssus.<br />
— Monsieur le marquis, voici votre par<strong>de</strong>s-<br />
£US.<br />
— Trop tard, vous avez manqué à vos engagements.<br />
— ,1e vous en supplie, Monsieur 1<br />
— Et puis, je n'ai pas quatre mille francs sur<br />
moi.<br />
— Oh ! qu'a cela ne tienne, Monsieur le mar<br />
quis, prenez donc, trop heureux, etc.<br />
Et le marquis d'Alba prit possession du vêtement<br />
et oueques on ne le revit.<br />
A M. Compazieu, bijoutier, toujours à Montpellier,<br />
il parvint à toucher pour quarante mille<br />
francs <strong>de</strong> bijoux, dont une artiste lyrique, très<br />
connue à Lyon, profita en partie.<br />
L'enfant remarque que celle-ci est borgne et<br />
IWiUjty. isolé droit, la paupière est retombé».<br />
—- Dis, maman ' vois donc la dame, elio a un<br />
Du Gil Mas -.<br />
En cour d'assises.<br />
Un jei.no stagiaire présente la défense d'un<br />
affreux gredin, accusé d'avoir assassiuo son père<br />
et sa mère<br />
— Ah ! messieurs les jurés, s'éorie-t-il, la<br />
voix mouillée <strong>de</strong> larmes," que votre jastice soit<br />
clémente, d'autant plus clémente que l'homme<br />
qui est là, <strong>de</strong>rrière moi, est maintenant orphe-<br />
Un\...<br />
TWsMMfm7",TT P<br />
Une heureuse rencontre<br />
maU'aiteurs <strong>de</strong> plume,<br />
ment on tue Ses puces.<br />
J<br />
- Les<br />
— Com-<br />
quentée do M... Une jeune femmo , vêtue avec<br />
une élégance du meilleur ton , marchait lentement<br />
<strong>de</strong>vant moi,<br />
Après un inperceptible mouvement <strong>de</strong> tète<br />
oui semblait dire: « Ne serai-je point vue? »<br />
d'un geste gracieux et rapi<strong>de</strong> elle saisit sa robe,<br />
comme pour en soutenir la tratno.<br />
Pour un indiffèrent, ce n'eût été que cela.<br />
Mais n'ayant rien <strong>de</strong> mieux à faire eu ce moment,<br />
je ne quittais pas <strong>de</strong> l'œil cette 'fine main<br />
dégantéo, dont l'indieateur s'égara, avec une<br />
agilité d'écureui , dans les plis harmonieux <strong>de</strong><br />
l 'étoffe.<br />
Je surpris uno pression furtive qui dissimulait<br />
fort habilement un brin <strong>de</strong> colère sous une<br />
caresse apparente.<br />
Chair ot ongle étaient on jeu ot avaient fait<br />
merveillo.<br />
Et, à l'allure dégagée et satisfaite <strong>de</strong> l'aimable<br />
bourreau, il était impossiblo <strong>de</strong> ne pas comprendre<br />
qu'une puce avait vécu!...<br />
De cette exécution leste et discrète, il<br />
semblé qu'on pouvait tirer un précieux<br />
gnement.<br />
ma<br />
ensei -<br />
articles signés : <strong>de</strong> Motènes ne sont pas<br />
l'Oos#rt;afeur français.<br />
En admettaut que cela soit, cela prouve que<br />
notre confrère, M. <strong>de</strong> Molénes, ne sait pas que le<br />
directeur et rédacteur en chef actuel <strong>de</strong>s Nouvelles,<br />
le sieur Géunaro, dit Lapérouse, est' un<br />
maître-chanteur, un isubentionné du ministère<br />
et un indicateur .. international, trahissant<br />
l'Italie, son pays natal, ou la France, |et peutêtre<br />
les <strong>de</strong>ux à la fois.<br />
Mais les Nouvelles se gar<strong>de</strong>nt bien <strong>de</strong> démenti<br />
ce quo »ous avons dit en ce<br />
autres collabora icurs affublé<br />
portent pas réellement.<br />
ceux <strong>de</strong><br />
r<br />
qui concerne ses<br />
<strong>de</strong> noms qu'ils ne<br />
Ainsi, M Le Chevallier, (n'ajoutez pas<br />
d'industrie), nous le répétons7~n'est autre que<br />
le sieur Gennaro, dit Lapérouse.<br />
Or, le sieur Gennaro est directeur, à Paris, du<br />
Mémorial diplomatique, journal opportuniste et<br />
subventionné par le gouvernement.<br />
Co qui nous fait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r encore une fois,<br />
qui ne sera pas la <strong>de</strong>rnière :<br />
De qui le sieur Gennaro vole-t-il l'argent?<br />
Dos catholiques et <strong>de</strong>s monarchistes, à <strong>Toulouse</strong><br />
?<br />
lées avec une verve I<br />
t un naturel parfait par ces<br />
jeunes acteurs iicpr. visés.<br />
Etat sanitaire. — La Gazette <strong>de</strong>s Hôpitaux<br />
publie la statistique mortuaire <strong>de</strong> la villo<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> du 7 au 13 <strong>octobre</strong> <strong>1891</strong> :<br />
Fièvre typhoï<strong>de</strong> 4, érysipèles 1, diphtérie et<br />
croup 1, tuberculose pulmouaire '6, autres tuberculoses<br />
3, sj'phillis 1, cancer 3, autres tumeurs<br />
K congestion et hémorrhagie cérébrales 8, ramollissement<br />
cérébral 1, paralysies 2, ôpilepsio<br />
4, maladies organiques du cœur ti, affection <strong>de</strong>s<br />
artères I, bronchite chronique I, broncho-pneumonie<br />
4, pneumonio 4, congestion pulmonaire<br />
3, autres affections pulmonaires 1, athrepsie 8,<br />
entérite 1, affections du foie t, péritonite 2,affections<br />
<strong>de</strong>s reins 2, autres affections abdominales<br />
2, mort-nés 2, vices <strong>de</strong> conformation 1, débilité<br />
sénile o, causes diverses 4, causes non spécifiées<br />
ï.<br />
Eu tout : 44 hommes et 31 femmes ; total, 7a.<br />
Mortalité très supérieure à la moyenne.<br />
!<br />
jo pourrais<br />
Mais, usant d'un stratagème, connu, il reprit<br />
.à celle-ci rijotjx offerts.,, . . . .^mjm^m *<br />
Mais '0 nt, diroz-vous. pouvait-il sifaci-<br />
lement fa uit <strong>de</strong> dupes. Oh son truc était<br />
facile.<br />
Dam !» ille qu'il av; it choisie pour sa rési-<br />
<strong>de</strong>nce M< lp-llier, le Havre, Nice, Nîmes, etc.,<br />
il adressait à une maison <strong>de</strong> banque, le Crédit<br />
lyonnais, p r exemple, une somme variant <strong>de</strong><br />
trente à qu rante mille francs. A l'ai<strong>de</strong> d'un<br />
chèque il payait ses menues dépenses, les gros<br />
créanciers, sachant qu'il avait un compte ouvert<br />
y allaient <strong>de</strong> confiance.<br />
Ce n'est pas plus malin que ça.<br />
Il est inutile <strong>de</strong> prolonger le récit <strong>de</strong>s aventures<br />
du marquis d'Alba et <strong>de</strong> son complice;<br />
cela <strong>de</strong>viendrait oiseux, ils sont désormais connus;<br />
nous n'enregistrerons donc que <strong>de</strong>s faits<br />
nouveaux présentant un certain intérêt.<br />
Une plai<strong>de</strong>use dangereuse. — 67a-<br />
,mevy. — Mlle Zélie Trottet vient <strong>de</strong> tirer, sur<br />
les marches du Palais <strong>de</strong> Justice, un coup <strong>de</strong><br />
revolver sur M* 1 A quelques-uns do nies lecteurs<br />
dire : » Bonjour, amis, me revoici ! -<br />
lia <strong>de</strong>rnière causerie agricole parut sous Cé<br />
titre : Ali nvuir ou. . bonsoir.<br />
Béni soit Dieu, puisque c'est : Au reiwqui a<br />
eu raison !<br />
N'est-ce point ainsi qu'il faut faire la chasse<br />
aux insectes malfaisants, et mettre un terme à<br />
leurs piqûres ?<br />
Châtier doucement, sans colère, et poursuivre<br />
son chemin, en dépit <strong>de</strong>s méchants et <strong>de</strong>s sots,<br />
telle, <strong>de</strong>vrait être la <strong>de</strong>vise du journaliste chrétien.<br />
Ou du gouvernement, à Paris ?<br />
Au sujet <strong>de</strong>s accusations parfaitement<br />
L' « Année médicale » raconte la petite<br />
histoire suivante :<br />
Le D<br />
Ces jo 'rs-ei, tandis que j'arpentais les rues, à<br />
la façon d'Horace, j'eus l'a bonne fortune <strong>de</strong><br />
rencontrer Ribès.<br />
« — Bfi ! bien, fit-il, <strong>de</strong> sa voix ru<strong>de</strong> et f anche,<br />
quand donc y allez-vous d'une causerie<br />
hebdomadaire ad libitum ?<br />
» — Si je ne vous ai pas écrit, c'est que je<br />
suis tout entier à mes <strong>de</strong>voirs d'iconoclaste,<br />
d'assainisseur et d'arracheur <strong>de</strong> masques.<br />
o — Vous savez notre histoire : A la première<br />
Puisse t elle être constamment la mionno !<br />
Albert LAFQSKU.<br />
HAXIFiES ET PENSÉES<br />
Ne prendre juniais pour femme que celle qui,<br />
<strong>de</strong> toutes, a les mains les moins blanches.<br />
fondées dont M. Serre, premier adjoint républicain<br />
et libre-penseur <strong>de</strong> Castres, a été<br />
l'objet, il y a quelques jours, dans notre<br />
chronique du Tarn, la Fraternité <strong>de</strong> ce département<br />
semble vouloir représenter VExpress<br />
du Midi comme ayant tremblé <strong>de</strong>vant<br />
les menaces tinlamaresques <strong>de</strong> M. Serre fils<br />
Nous ferons observer à la Fra'.ernité que<br />
les rédacteurs <strong>de</strong> VExpress n'ont jamais été<br />
exhalaison suspecte, nous avons quitté la maison<br />
pour aller nous établir ailleurs.<br />
» Nous voilà chez nous ; entrez et soyez le<br />
bienvenu, vous êtes <strong>de</strong>s nôtres. »<br />
Ces paroles furent un baume bienfaisant !<br />
Car, pour moi, voyez- vous, le journal c'eBt Ribès<br />
et ses amis. Partout où vous rencontrerez<br />
Ce n'est pas toujours le plus vertueux qui<br />
parle le plus <strong>de</strong> la vertu.<br />
L'athéisme a pour père et pour mère l'orgueil<br />
et l'ignorance. T.<br />
<strong>de</strong> ceux qu'on intimi<strong>de</strong> par <strong>de</strong>s airs <strong>de</strong> croquemitaine<br />
et qu'ils seront toujours à la disposition<br />
<strong>de</strong>s adversaires qui ne seront pas<br />
contents <strong>de</strong> ce qu'ils écrivent.<br />
Nous ajouterons, à l'adresse <strong>de</strong> M. Serre<br />
fils, que, s'il s'était jugé réellement offensé<br />
ces braves gens, soyez assurés que vous êtes en<br />
bon lieu, loin <strong>de</strong>s juifs, <strong>de</strong>s judaïsants et <strong>de</strong>s<br />
tripoteurs véreux.<br />
Merci donc à mon ami Ribès, qui me permet<br />
d'apporter à son œuvre mon humble effort, mon<br />
grain <strong>de</strong> sable !<br />
Je lui sais un gré infini <strong>de</strong> l'honneur qu'il me<br />
fait en m'accordant une toute petite place chez<br />
lui.<br />
ELOCAL<br />
CALENDRIER.<br />
par une <strong>de</strong> nos correspondances, il n'avait<br />
qu'à se payer le voyage <strong>de</strong> Castres à <strong>Toulouse</strong>.<br />
Nous lui affirmons qu'il n'aurait pas frappé<br />
impunément à la porte <strong>de</strong> nos bureaux et<br />
que son déplacement n'aurait pas été inutile.<br />
Paul DUCHÉ.<br />
Michel,avoué près notre tribunal,<br />
. au moment où ce <strong>de</strong>rnier se rendait à l'audience;<br />
heureusement la balle ne l'a pas atteint. Le<br />
revolver était encore chargé <strong>de</strong> quatre bnlles.<br />
Mlle Trottet, aussitôt désarmée, prétendit que<br />
6e* affaires d'intérêt l'obligeaient à agir ainsi ;<br />
cette <strong>de</strong>moiselle parait un peu exaltée ; il y a<br />
quelques mois, le Petit Journal racontait qu'elle<br />
avait tiré sur sa sœur un coup <strong>de</strong> revolver ; seulement,<br />
elle avait été aussitôt relaxée, los cartouches<br />
dont elle s'était servie étant chargées à<br />
blanc L'armurier, voyant chez elle quelque<br />
chose d'anormal, s'était méfié et ne lui avait pas<br />
donné les cartouches qu'elle <strong>de</strong>mandait. Aujourd'hui,<br />
elle est parvenue à trouver <strong>de</strong> véritables<br />
cartouches.<br />
Eruptions volcaniques» en Italie.<br />
.•r- Rome. 18 <strong>octobre</strong>. — Le bureau central météorologique<br />
a reçu clu l'île <strong>de</strong> Pantellaria, au<br />
.sud <strong>de</strong> la Sicile, un télégramme, en date d'hier,<br />
.annonçant qu'a trois kilomètres <strong>de</strong> l'ilo, dans la<br />
direction <strong>de</strong> l'ouest, la mer s'est soulevée impétueusement<br />
Des colonnes <strong>de</strong> fumée ont apparu et <strong>de</strong>s secousses<br />
ont été ressenties.<br />
Sur la mer, on remarque une traînée d'environ<br />
un kilomètre, du sud au nord, avec, une<br />
éruption continue <strong>de</strong> blocs <strong>de</strong> pierre et do fumée,<br />
accompagnée do gron<strong>de</strong>ments souterrains.<br />
Suivant une dépêche du Don Chisaotte, un<br />
grand volcan aurait surgi à trois kilomètres <strong>de</strong><br />
Pantellaria à la suifoee <strong>de</strong> l'eau. Il vomissait<br />
<strong>de</strong>s blocs <strong>de</strong> pierre et <strong>de</strong> la fumée.<br />
Une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> terre s'aMongeant dans la direction<br />
du nord a paru près <strong>de</strong> l'île.<br />
Utie dépêche <strong>de</strong> Tapani, 18 <strong>octobre</strong>, donne les<br />
détails suivants :<br />
Pendant trois jours, on a ressenti dans l'île <strong>de</strong><br />
Pantellaria <strong>de</strong>s secousses <strong>de</strong> tremblement <strong>de</strong><br />
terre.<br />
Hier, à treis kilomètres environ, à l'ouest <strong>de</strong><br />
l'île, un nouveau volcan est apparu à la surface<br />
<strong>de</strong> lu nier, produisant, un bruit effrayant, semblable<br />
à un roulement <strong>de</strong> tonnerre.<br />
Les secousses continuèrent presque sans interi<br />
uption dans l'Ile.<br />
La population épouvantée abandonne les habitations<br />
et vit en plein air dans la campagne.<br />
Aujourd'hui le volcan est en pleine éruption II<br />
y a plusieurs sources qui vomissent à plus <strong>de</strong><br />
5!') i mètres <strong>de</strong> hauteur <strong>de</strong>s vapeurs et <strong>de</strong>s matières<br />
compactes qu'éclairent parfois <strong>de</strong>s fia m<br />
lues.<br />
Nouvelles à la Main.<br />
De l'Evénement :<br />
Un mot d'enfant bien joli, quoique un peu<br />
cruel.<br />
La maman cause avec une amie.<br />
Je ne serai pas encombrant.<br />
Lundi <strong>19</strong> <strong>octobre</strong> : Saint-Pierre d'Al.<br />
A la suite <strong>de</strong> MM. Labora et Bonnet, dont la Fête à souhaiter : saint Càprais.<br />
compétence et l'humour brillent d'un éclat au-<br />
Lune : P. L. le 17. D. Q. le 24.<br />
quel je ne saurais prétendre, je tâcherai <strong>de</strong><br />
Soleil : levé- 6 h. 37, coucher 5 h. 02.<br />
glaner quelques épis du champ conservateur<br />
et catholique.<br />
Ephéméri<strong>de</strong>. — 1797. Découverte <strong>de</strong> la vaccine<br />
Dans ma <strong>de</strong>rnière excursion à travers les évé-<br />
par Jenner.<br />
nements <strong>de</strong> la semaine, je m'efforcerai <strong>de</strong> don-<br />
A partir du 1 «r janvier prochain,<br />
ner à mes lecteurs quelques bons avis, quelques<br />
l'EXPRESS RU MIDI paraîtra im-<br />
salutaires enseignements.<br />
primé en caractères neufs.<br />
Ma profession <strong>de</strong> foi est tout entière dans ma<br />
<strong>de</strong>rnière causerie.<br />
Qu'on me permette <strong>de</strong> la redire :<br />
L'ARBITRAGE<br />
« — Celui qui trace ces lignes d'adieu avait<br />
pensé qu'une chronique, tout en ne négligeant<br />
jamais les documents précis, utiles et pratiques, M. di Gennaro accepte l'arbitrage.<br />
<strong>de</strong>vait être surtout un entretien intime, enjoué, Mais il ne l'accepte pas.<br />
sans rai<strong>de</strong>ur pédantesque, et qu'il fallait s'ef-<br />
Il l'accepte sur cette question . M'avezforcer<br />
<strong>de</strong> donner aux questions les plus ari<strong>de</strong>s<br />
un vernis <strong>de</strong> gaieté qui les fit aisément accepvous emprunté la couleur <strong>de</strong> mon papier ?<br />
ter. »<br />
M'avez-vous emprunté une nouvelle com-<br />
Je m'évertuerai donc à bannir autant que posme j'en emprunte moi-même aux autres et<br />
sible <strong>de</strong> mes entretiens toute solennité et toute sans crier : gare ?<br />
empli nse.<br />
Le fameux castigat ri<strong>de</strong>ndo a toujours eu plus Peut-être aussi les arbitres, choisis parmi<br />
<strong>de</strong> succès que la g'ravité et la morgue. les sommités <strong>de</strong> la presse parisienne, au-<br />
On a d'ailleurs la fâcheuse habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> croire raient-ils à déci<strong>de</strong>r la couleur précise <strong>de</strong>s<br />
que toute feuille catholique et conservatrice est,<br />
cheveux <strong>de</strong> M. di Gennaro et la forme <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> sa nature, ennuyeuse et soporifique.<br />
son nez.<br />
Il est entendu que nous sommes <strong>de</strong>s éteignoirs...<br />
Et, pour ces vétilles, on a l'air encore <strong>de</strong><br />
Voyons, franchement, méritons- nous ce re- taire <strong>de</strong>s réserves.<br />
proche ?... Est-ce « <strong>de</strong> noir tout habillés » que<br />
On soupçonne M. Paul <strong>de</strong> Cassagnac <strong>de</strong><br />
nous combattons le bon combat ?<br />
Ceux qui parlent ainsi n'ont jamais pris la n'avoir pas la dose d'impartialité néces-<br />
peine <strong>de</strong> parcourir nos journaux.<br />
saire en si grave occurrence.<br />
Je veux aussi laver la tête à certains conser- On minau<strong>de</strong>.<br />
vateurs découragés et décourageants qui lèvent On fait la roue.<br />
les yeux au ciel et vont disant que, sur le terrain<br />
du journalisme, la partie est loin d'être Grimaces inutiles, monsieur; car ce qui<br />
égale entre les honnêtes gens et les malfaiteurs ressort <strong>de</strong> votre réponse embarrassée, c'est<br />
<strong>de</strong> plume violents ou modérés.<br />
que vous vous dérobez une fois <strong>de</strong> plus et<br />
Si nous en croyons ces trembleurs, la lutte se- fuyez pru<strong>de</strong>mment le véritable terrain du<br />
rait impossihle et, par suite, inutile !<br />
débat.<br />
Eli ! braves gens que vous êtes, ne voyez-vous<br />
pas qu'avec, la meilleure foi du mon<strong>de</strong> vous jouëz Or, ce véritable terrain, nous l'avons<br />
un mauvais rôle, un rôle <strong>de</strong> dupes ?<br />
indiqué, l'autre jour, par une série ques-<br />
Nous connaissons la force <strong>de</strong>s feuilles malsaitions, luxquelles vous ne faites pas le r>ius<br />
nes. Elle repose sur <strong>de</strong>ux moyens puissants : la<br />
volupté et la calomnie.<br />
petit bout <strong>de</strong> réponse.<br />
Nous savons avec quelle joie secrète on ac- Ce ju'îl faut soumettre à l'appréciation<br />
cueille le mensonge, lorsque le mensonge vient <strong>de</strong>s juges, ce n'est pas la question <strong>de</strong> savoir<br />
à l'appui <strong>de</strong> la haine.<br />
si vntre fournisseur <strong>de</strong> papier et <strong>de</strong> dépê-<br />
Quant à la pornographie, pour se faire une<br />
ches est le même que le nôtre :<br />
idée <strong>de</strong> sa terrible influence, il suffit <strong>de</strong> répéter<br />
le vers si connu et si brutal :<br />
Cest <strong>de</strong> savoir si, pour acheter <strong>de</strong>s jour-<br />
Tout homme a dans son eœur un pourceau qui sommeille. naux catholiques et royalistes qui avaient<br />
Franchement, voudriez-vous qu'un journal qui l'hjnneur <strong>de</strong> représenter la politique d'un<br />
se respecte, qui s'adresse à toutes les âmes droi- grand parti, vous avez dissimulé votre vrai<br />
nom et votre vraie nationalité \<br />
tes et chrétiennes, eût recours à ces turpitu<strong>de</strong>s<br />
pour attirer le chaland ?<br />
C'est <strong>de</strong> savoir si vous avez commis un<br />
La presse est l'arme du jour. Cette arme est taux et la plus grossière <strong>de</strong>s indélicatesses<br />
aussi bien aiguisée entre les mains <strong>de</strong>s catho- en mettant un faux nom au bas d'actes<br />
liques qu'aux mains <strong>de</strong> leurs adversaires. N'oubliez<br />
pas cela.<br />
publics ;<br />
Ne s'impose-t-on pas d'énormes et continuels C'est <strong>de</strong> savoir si, subventionné par la<br />
sacrifices pour soutenir et propager les bons République, vous n'avez pas trompé nos<br />
joumanx ? A-t-on épuisé cette innombrable lé-<br />
ainis en dissimulant vos attaches, votre<br />
gion <strong>de</strong> vaillants, toujours prêts à lutter sans<br />
trêve ni merci ? N'avons-nous pas <strong>de</strong>s romans dépendance et votre livrée.<br />
fort bien tournés et qui, sans faire appel aux C'est enfin <strong>de</strong> savoir pourquoi vous refu-<br />
mauvaises passions, intéressent tout le mon<strong>de</strong> ? sez <strong>de</strong> constituer un jury d'honneur chargé<br />
Courage donc, lo champ <strong>de</strong> bataille est à <strong>de</strong> juger certains cas que nous aurions à<br />
nous, si nous savons persévérer ! Combattons<br />
sans crainte, joyeusement et sans compter nos lui soumettre.<br />
ennemis. ' • j < Voilà les questions que nous vous propo-<br />
N'oublions pas surtout que le petit sou consasons <strong>de</strong> faire juger par le grand jury paricré<br />
à l'achat d'un mauvais journal est une subsien.vention coupable accordée à nos adversaires.<br />
C'est favoriser la propagan<strong>de</strong> malsaine, c est se Or, ces proposions vous les fuyez com-<br />
rendre complice d'un crime.<br />
me la peste.<br />
La licence effrénée <strong>de</strong> la presse est le cancer Dès lors, jugé et condanné par vous-<br />
<strong>de</strong> notre triste époque. Cette liberté absolue <strong>de</strong> même, nous n'avons plus qu'à vous laisser<br />
la pornographie et <strong>de</strong> l'insulte à Dieu entraîne<br />
croupir dans vos déjections.<br />
la démoralisation et le détraquement <strong>de</strong> tous les<br />
cerveaux.<br />
Vous parlez <strong>de</strong> police correctionnelle, <strong>de</strong><br />
Mettons la Bête en quarantaine, et n'oublions maison centrale.<br />
pas qu'avec <strong>de</strong> l'obstination et <strong>de</strong> la volonté, On vous a déjà dit, monsieur, que vos<br />
l'avenir est à nous.<br />
Il y aura toujours, dans nos régions fidèles impu<strong>de</strong>ntes menaces ne pouvaient exciter<br />
aux bons principes, une nombreuse élite <strong>de</strong> lec- que noire mépris.<br />
teurs Qui nous comprendra et qui nous secon- Il y aura pourtant quelqu'un, bientôt, sur<br />
<strong>de</strong>ra. Nous on savons déjà quelque chose... les bancs <strong>de</strong> la police correctionnelle.<br />
Mais je ne veux pas abuser <strong>de</strong> votre complaisance<br />
et, si vous le permettez, nous nous quit- Et Ce sera l'un <strong>de</strong> ces faussaires que vise<br />
terons, aujourd'hui, sur une petite histoire qui, l'article 405 du Co<strong>de</strong> pénal.<br />
plus que vous n'allez le supposer, rentre dans<br />
mon sujot :<br />
Les pseudonymes <strong>de</strong>s « Nouvel-<br />
Je me promenais, hier, dans une rue peu fréles ». — Les Nouvelles nous répon<strong>de</strong>nt quo ses<br />
Tripotages municipaux. — Le Sud-<br />
Ouest, <strong>de</strong>puis qu'il a été fondé, fait une guerre<br />
acharnée à la municipalité radicale actuelle.<br />
Naturellement, son but est facile à <strong>de</strong>viner.<br />
Il veut renverser les édiles radicaux pour<br />
leur substituer un conseil opportuniste<br />
Reste à savoir si les électeurs toulousains<br />
seront <strong>de</strong> cet avis et si, au prochain scrutin,<br />
ils ne mettront pas opportunistes et radicaux<br />
dans le même paquet pour se débarrasser,<br />
une bonne fois, d'administrateurs qui ont si<br />
mal géré leurs intérêts.<br />
Quoiqu'il en soit, le Sud-Ouest nous renseigne<br />
minutieusement sur les faits et gestes <strong>de</strong><br />
l'admitration et nous révèle en détail toutes<br />
ses illégalités, tous ses abus <strong>de</strong> pouvoir et<br />
tous ses tripotages<br />
Aujourd'hui, il nous rapporte l'édifiant petit<br />
fait suivant :<br />
Nous aurions tous les jours l'occasion <strong>de</strong> faire<br />
remarquer que les radicaux mentent à leur programme.<br />
Nos lecteurs se rappellent qu'au moment <strong>de</strong>s<br />
élections municipales, les candidats <strong>de</strong> la liste<br />
Ournac prirent l'engagement <strong>de</strong> ne jamais donner<br />
<strong>de</strong> travaux autrement qu'à l'adjudication,<br />
« pour éviter les tripotages », disaient-ils.<br />
Or, loin <strong>de</strong> les éviter, les tripotages, aujourd'hui,<br />
ils les recherchent. C'est ainsi qu'il y a<br />
trois jours une affaire <strong>de</strong> 1,400 francs, la réfection<br />
<strong>de</strong> la toiture <strong>de</strong> la collégiale Saint-Raymond<br />
au lieu d'être mise en adjudication, a été, sans<br />
autre forme <strong>de</strong> procès, attribuée à un ami. Inutile<br />
<strong>de</strong> dire que les autres couvreurs toulousains<br />
sont peu satisfaits <strong>de</strong> cette manière d'opérer contre<br />
tout droit et toute justice.<br />
Il n'y a plus moyen, pour les honnêtes commerçants<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, <strong>de</strong> faire une affaire pour<br />
la Ville, sans se présenter avec le <strong>de</strong>nier à Dieu<br />
dans la main !<br />
Si la municipalité a quelque réponse satisfaisante<br />
à faire à cette révélation du Sud-<br />
Ouest, nous l'enregistrerons avec impartialité.<br />
Autre affaire. — Le Sud-Ouest se plaint<br />
également qu'une annonce <strong>de</strong> la mairie ait<br />
v<br />
'é insérée dans un journal socialiste <strong>de</strong> Toulo«so,<br />
l'Avant-Gar<strong>de</strong>, dirigé par M. <strong>de</strong> Fitte,<br />
consuHer municipal :<br />
Voici oomment s'exprime le Sud-Ouest :<br />
Ce qu il j a ,je pi ug étonnant dans ce numéro,<br />
c est une ann,nce us nos compliments à t'orchestre, qui a joué<br />
<strong>de</strong>ux ou trois ouvertures avec beaucoup <strong>de</strong> brio,<br />
sois la direction <strong>de</strong> son excellent chef, M. Barth#e.<br />
<<br />
Jlniin, <strong>de</strong>ux petites pièces: La Consigne est <strong>de</strong><br />
lion/ter et Deux Amours <strong>de</strong> Cousin, ont été détail-<br />
r T... a trouvé un oxcellout moyen <strong>de</strong> se<br />
débarrasser <strong>de</strong>s importuns qui l'arrêtent au passage<br />
pour lui dire : « Ah ! docteur, je suis bien<br />
aise <strong>de</strong> vous rencontrer. Je voulais aller chez<br />
vous, maie puisque vous voilà , J'ai une donleur<br />
assez vive au côté ; la nuit je suis pris <strong>de</strong><br />
suffocations, etc. »<br />
Le mé<strong>de</strong>cin n'ose pas compter pour une visite<br />
cette consultation en plein air — et il est<br />
refait.<br />
Donc, le D r '<br />
T... dit a celui qui l'arrête sur le<br />
trottoir :<br />
» Fermez les yeux... mieux que cela... bien !...<br />
maintenant, tirez la langue !.,. »<br />
— Et il s'en va...<br />
Au boulevard Carnot. — Les travaux<br />
<strong>de</strong> pavage du boulevard Carnot au raccor<strong>de</strong>ment<br />
<strong>de</strong>là chaussée <strong>de</strong> l'ancienne porte Saint-Etienne,<br />
sont terminés <strong>de</strong>puis samedi soir.<br />
Les vols <strong>de</strong> la Côte-Pavée. — Il y a<br />
quelques jours, ainsi que nous l'avons raconté,<br />
<strong>de</strong>s déprédations et <strong>de</strong>s vols ont été commis dans<br />
les chantiers du groupe scolaire <strong>de</strong> la Côte-Pavée.<br />
A la suite d'une enquête faite par la police,<br />
une douzaine d'enfants ont été arrêtés comme<br />
les auteurs <strong>de</strong> ces vols et conduits chez le commissaire<br />
<strong>de</strong> police où, après une sévère admonestation<br />
ils ont été remis en liberté, l'entrepreneur<br />
les ayant pardonnés.<br />
Deux <strong>de</strong> ces enfants qui avaient cassé <strong>de</strong>3<br />
carreaux, les ont fait remplacer.<br />
Un ouvrier maçon, Pierre Delmas dit Pigassou,<br />
déjà condamné à six mois <strong>de</strong> prison l'hiver <strong>de</strong>rnier,<br />
pour vol <strong>de</strong> matériaux sur le boulevard<br />
Carnot, a été arrêté sous l'inculpation <strong>de</strong> vol <strong>de</strong><br />
briques, plâtre, etc., sur le même chantier.<br />
La journée d'un frétilleur — Sous<br />
ce titre bien local un lecteur nous écrit :<br />
Hier, dimanche, jour <strong>de</strong> repos, a été joyeusement<br />
employé par cette intéressante catégorie<br />
<strong>de</strong> mioches que l'on désigne sons le sobriquet<br />
<strong>de</strong> frétilleurs. C'est à titre <strong>de</strong> documents<br />
humains — ou plutôt inhumains — que je vous<br />
saurais gré <strong>de</strong> signaler à vos lecteurs trois inci<strong>de</strong>nts<br />
aussi regrettables qu'odieux.<br />
A 4 heures 4j2 — je précise — rue <strong>de</strong> la<br />
Pomme, sur le trottoir longeant le Capitole, un<br />
jeune aveugle que conduisait un chien a reçu<br />
force gourma<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> quelques camara<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> son âge. La scène à duré uu bon quart<br />
d'heure. Beaucoup <strong>de</strong> curieux ; pas un agent <strong>de</strong><br />
police.<br />
A 7 heures 40 — je précise toujours — gran<strong>de</strong><br />
rue Saint- Michel, une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> polissons s'amusait<br />
à tambouriner sur les vitres <strong>de</strong> la Salle <strong>de</strong>s<br />
conférences évangéliques. Pas l'ombre d'un «ergot.<br />
A 9 h. 1[2 — continuons à préciser — une dizaine<br />
<strong>de</strong> galopins s'évertuaient à lancer <strong>de</strong>s<br />
pierres contre la barraque en planches du futur<br />
marché <strong>de</strong> la place <strong>de</strong>s Carmes.<br />
Voilà les petits faits dont je fus hier le témoin.<br />
II va sans dire que s'il prenait fantaisie au premier<br />
venu <strong>de</strong> noter au passage les actes malfaisants<br />
<strong>de</strong> nos jeunes couches, le rôle <strong>de</strong> la police<br />
serait simplifié. Mais voilà, ni vous ni moi ne<br />
sommes assermentés et on ne nous croirait pas.<br />
Qui mieux- est, on s'empresserait <strong>de</strong> nous<br />
dresser procès-verbal pour dénonciation calomnieuse.<br />
Ils vont bien, nos frétilleurs!<br />
Une malheureuse. — Une jeune fille,<br />
Cazeneuve Eugénie, fille <strong>de</strong> service, 18 ans, domiciliée<br />
à Gardin (Basses-Pyrénées;, s'est présentée,<br />
samedi soir, à la Permanence (commissariat<br />
central), où elle a déclaré qu'à la suite<br />
d'une discussion, assez vive avec son père, elle<br />
était partie <strong>de</strong> chez ses parents. Elle était arrivée,<br />
disait-elle, à <strong>Toulouse</strong>, à 6 heures du soir<br />
et qu'elle se trouvait sans papiers et sans argent.<br />
Elle a été gardée à la disposition <strong>de</strong> M. le<br />
Commissaire central.<br />
Nous pensons, que ce <strong>de</strong>rnier, aura avisé la<br />
famille afin que Eugénie Cazeneuve puisse regagner<br />
Gardin et ne pas grossir le nombre <strong>de</strong>s<br />
malheureuses qui pullulent dans les rues <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong>.<br />
Renversé par une voiture. — Hier<br />
matin, un peu avant huit heures, le sieur Jacques<br />
Caubet, <strong>de</strong> Sentenac (Ariège), qui lisait,<br />
„r'Sen Mich u cheminant sur la place Extérieure-Saint-<br />
. une lettre (elle était peut-être 4e sa<br />
cousine;, ..egt i.ligsé renverser par la voiture <strong>de</strong><br />
^j^® 86 ^' u 'ilanger place Saint-Etienne-Saint-<br />
Simplement cou., sionné dans j te, ce<br />
a chu<br />
garçon a été relevé, ru,<br />
onforté<br />
M.<br />
Aressy lui-même.<br />
et soigné<br />
par<br />
Plainte. — Avant-hier soir, - i i , le<br />
er8 ra<br />
nommé Du ;>ont (Moïse), 2s ans, photographe,<br />
nu t<br />
domicilié oct alfci .1.1.1<br />
rue Escoussières-<br />
1 ~<br />
Arnaud-Ber, .f ,î -47'<br />
est allé décUrer à la Permanencë 'qu;<br />
r<br />
qu il se trouvait "• au — café ** du • Pédant<br />
Commerce, v-. pi*, pia-e<br />
Arnaud-Beriard, une dispute s'éta't élevée entre<br />
divers consommateurs au sujet du jeu; à la suito<br />
<strong>de</strong> cette dispute, le sieur Danflous a pris une<br />
chaise, qu'il E lancée à la tête du sieur Raynaud,<br />
ex-sous-lieufenant au S3e et lui a fait une blessure<br />
au front au-<strong>de</strong>ssuB <strong>de</strong> l'œil gauche.<br />
Après avoii reçu <strong>de</strong>s soins audit café, il a été<br />
transporté à ion domicile.<br />
Son état neparatt pas grave.<br />
Grivèlerî». — Le nommé Antoine Annet,<br />
âgé <strong>de</strong> 69 ans, marchand ambulant, <strong>de</strong>meurant<br />
à Aussonne (H ute Garonne), se présentait, samedi<br />
matin, ws 9 heures, au restaurant tenu<br />
par M. Vivôs, ne <strong>de</strong> Dalmatio, et s'y faisait<br />
servir à déjeuns'.<br />
Après avoir kit honneur à la cuisine et surtout<br />
à la cave uu restaurateur, Annet déclara<br />
qu'il n'avait pasdo quoi payer*<br />
M. Vivès le lissa partir pour s'en débarras-<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
^H°ivre II » été conduit au violon.<br />
1*8 agents ramasla<br />
voie publique.<br />
. Le9 nommés Halianche, J6ivroff»®*^<br />
amb<br />
ulant. grand'rue St-Michei,<br />
geph* S,,, Pierre, 39 ans, journalier, sans<br />
7 et Mondon ^<br />
° n ^a trouva» — [& publiqn? i * . , en<br />
Somieil'^t'd'ivresse, ont été mis au violon<br />
po „r la m» 1 '<br />
MipU<br />
_ L'essieu d'une voiture<br />
£Ssie« pM ân ; et chargée <strong>de</strong> paquets <strong>de</strong> li-<br />
u<br />
t«tnéo po'<br />
> samedi n.ati .1 vers onze<br />
lots, s'est vv v nie du Fauhourg-Matabiau, a<br />
heures, dan s Saint-Lazare,<br />
rentrée <strong>de</strong> la r egt tombé sur le sol et il a<br />
Le chargera 1 .<br />
do tl<br />
. avuil débarras -<br />
<strong>de</strong>mi;<br />
pour<br />
f-I'<br />
11 ulie<br />
/„<br />
la voie putubliq'>e-<br />
vil <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> — Décès du<br />
Etat ci* ' Lagarrigue, 2 mois quartier<br />
_ 'Jules'Fonquornie, 27 ans,<br />
3. i.<br />
PECTACLES ET CONCERTS<br />
Du lundi 4 9 <strong>octobre</strong> <strong>1891</strong><br />
THEATRE DU CAPITOLE.<br />
— Ce soir lundi<br />
'- OCt di1o 4 oclobr t'a s heures, la Fat'onte, pour<br />
<strong>de</strong>uxième débuts <strong>de</strong> M. Tournié, fort ténor;<br />
les<br />
M. , ?C Chauvrea<br />
,reau,<br />
,<br />
baryton<br />
j<br />
<strong>de</strong> grend opéra, et pour<br />
.<br />
t Jean) con<br />
i e ^o<br />
rBffl Satnttaï première basse noble;<br />
.Pntrëi <strong>de</strong> MUe Ron<strong>de</strong>au, <strong>de</strong>uxième dugazon, et<br />
M Magneau, troisième ténor.<br />
<strong>de</strong><br />
THÉÂTRE DES VARIÉTÉS. - Première <strong>de</strong><br />
3 'Sus Hélyett, opérette nouvelle en 3 actes<br />
On commencera par L'Enlr'acte, opérette en<br />
3 actes.<br />
Demain même spectacle.<br />
Chronique<br />
ARIEGE<br />
j> 0 | X< Bureau d'assistance judiciaire. — Le<br />
tribunal'<strong>de</strong> Foix, dans sa séance du 15 <strong>octobre</strong><br />
4891 statuant conformément à l'article 7 <strong>de</strong>là<br />
loi <strong>de</strong>s 22 et 30 janvier 4850, sur l'assistance judiciaire,<br />
a composé le bureau <strong>de</strong> l'assistance<br />
judiciaire <strong>de</strong> l'arrondissement ainsi qu'il suit :<br />
4» M. Labor<strong>de</strong>, avocat ;<br />
j îo M. Dutilh, ancien avoué;<br />
\ 3» M. Dufrêne notaire ;<br />
4° M. le conservateur <strong>de</strong>s hypothèques ;<br />
5" Un délégué du préfet,<br />
6° Un commis-greffier du tribunal remplissant<br />
les fonctions <strong>de</strong> secrétaire près ledit bureau.<br />
Cour d'assises. — Faute d'affaires inscrites<br />
au rôle, la session <strong>de</strong>s assises du 4« trimestre<br />
<strong>1891</strong> n'aura pas lieu.<br />
! Les jurés, déjà convoqués, viennent <strong>de</strong> recefoir<br />
contre-ordre.<br />
dominations universitaires. — M.<br />
)éuesbats, professeur d'allemand au lycée <strong>de</strong><br />
[oix, es nommé, sur sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, au lycée<br />
l'Agen.<br />
M. Fontaine, professeur d'allemand au lycée<br />
t'Autun, est nommé en la môme qualité au lycée<br />
;e Foix.<br />
Recrutement <strong>de</strong> Foix. — A partir du<br />
6 <strong>octobre</strong> <strong>1891</strong>, les jeunes gens qui désireront<br />
ontracter un engagement volontaire se présen-<br />
(ront au bureau <strong>de</strong> recrutement <strong>de</strong> Foix le<br />
undi et le vendredi, à dix heures du matin,<br />
prteurs <strong>de</strong> leurs pièces : acte <strong>de</strong> naissance,<br />
Brtificat <strong>de</strong> bonne vie et mœurs, casier judiiaire,<br />
consentement s'ils n'ont pas vingt ans<br />
Jvolus, certificat d'équitation pour la cavajrie.<br />
Pour les engagements <strong>de</strong> trois ans. il est inule<br />
<strong>de</strong> se présenter sans s'être muni préalablement<br />
du consentement du chef <strong>de</strong> corps.<br />
fA partir <strong>de</strong> midi, tous les jours, les bureaux<br />
t recrutement et <strong>de</strong> l'armée territoriale sont<br />
frmés au public.<br />
après concours pour le gra<strong>de</strong> d'archiviste <strong>de</strong> 3e<br />
classe <strong>de</strong>s bureaux d'état-major. Nous relevons,<br />
dans cetto liste, les noms suivants : MM. Passelergues,<br />
sergent-major au 80e régiment d'infanterie<br />
; Pètro. adjudant au lie régiment d'infanterie,<br />
Badie, sergent-major au 400e régiment<br />
d'infanterie; Teyssèdre, sergent au 422e régimont<br />
d'infanterie ; Sagné, sergent-major au<br />
4 20e régiment d'infar.terie.<br />
L'élection du Cantal.<br />
Aurillac, 4 8 <strong>octobre</strong>. — Voici le résultat <strong>de</strong><br />
l'élection sénatoriale :<br />
Inscrits : 577. — Votants : 576.<br />
M. Kaduel, conseiller à la cour <strong>de</strong> Riom, républicain,<br />
339 voix, est élu.<br />
M. Miran<strong>de</strong>, prési<strong>de</strong>nt du tribunal civil <strong>de</strong><br />
Nantes, républicain, 226 voix. — Divers, 5 voix.<br />
Il s'agissait <strong>de</strong> remplacer M. Joseph Cabanes,<br />
républicain décédé, qui avait été élu pour la<br />
première fois au lenouvellement <strong>de</strong> 4 885 .<br />
Guyot voyage.<br />
Bussang, 18 <strong>octobre</strong>. — Le ministre <strong>de</strong>s. travaux<br />
publics est arrivé ce matin pour inaugurer la<br />
nouvelle ligne <strong>de</strong> Saint-Maurice à Bussang. Il<br />
était,accompagné du préfet <strong>de</strong>s Vosges, <strong>de</strong> M.<br />
Jules Ferry, sénateur, <strong>de</strong> MM. Méline, Albert<br />
Ferry, du général Tricoche et <strong>de</strong> M. Boucher,<br />
député du département; du général Varnigne,<br />
gouverneur d'Epinal, et <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> la<br />
compagnie <strong>de</strong> l'Est.<br />
La nouvelle ligne est très courte; elle n'a pas<br />
cinq kilomètres, mais elle tire son importance<br />
<strong>de</strong> la proximité <strong>de</strong> la frontière.<br />
De la gare, le ministre s'est rendu à la mairie<br />
où a eu lieu la réception <strong>de</strong>s autorités et <strong>de</strong>s<br />
fonctionnaires.<br />
M. Yves Guyot a remis la croix <strong>de</strong> la Légion<br />
d'honneur à M. Pottcher, maire <strong>de</strong> Bussang,<br />
Bourses tas les Lycées et Collèges<br />
Par décrets, les jeunes gens dont les noms<br />
suivent sont nommés élèves du gouvernement<br />
dans les lycées et collèges ci-après désignés :<br />
LYCÉES<br />
MM. Abadie, né le 4 décembre 1880, à Tarbes;<br />
le père, maître tailleur au 14e d'artillerie, en<br />
retraite à Tarbes : bourse d'externat à Tarbes.<br />
Andrillon, né le 24 mai 1875 à Thèbe (Hautes-<br />
Pyrénées) ; le père, cultivateur, maire <strong>de</strong> Thèbe :<br />
<strong>de</strong>mi-bourse à <strong>Toulouse</strong>.<br />
Antoine, né le 22 août 1877 à Montpellier; le<br />
père, décédé, ancien professeur : bourse <strong>de</strong> <strong>de</strong>mipensionnat<br />
à Montpellier.<br />
Arnaud, né à <strong>Toulouse</strong>-, le pére, juge <strong>de</strong> paix<br />
à Lanta (Haute-Garonne), <strong>de</strong>ux enfants : bourse<br />
d'externat à <strong>Toulouse</strong>.<br />
D'Aro<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Peyriague, né le 30 août 1875<br />
à Dax ; le père, ancien receveur <strong>de</strong>s contributions<br />
indirectes, décédé, trois enfants : bourse<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-pensionnat à Tarbes.<br />
Augé, né le 28 avril 4879 à Perpignan ; le<br />
père, mé<strong>de</strong>cin-major au 7e chasseurs, à Vendôme<br />
: bourse <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi -pensionnat à Vendôme.<br />
Badaroux, -né le-22 décembre 4 875 à Carcassonne;<br />
le père, maître-adjoint à l'école normale<br />
: bourse d'externat à Carcassonne.<br />
Bardon, né le 7 <strong>octobre</strong> 4 873 à Baignes-Sainte-<br />
Ra<strong>de</strong>gon<strong>de</strong> (Charente); le père, ex-pharmacien<br />
à Agen : bourse et <strong>de</strong>mi-penf ionnat à Agen.<br />
Barège, né le 29 février 1880 à <strong>Toulouse</strong> , le<br />
père, commis principal <strong>de</strong>s postes à <strong>Toulouse</strong><br />
bourse d'externat à <strong>Toulouse</strong>.<br />
Barrau, né le 6 mai 4 876 à Aurillac; le père<br />
commis <strong>de</strong>s ponts et chaussées à Aurillac:<br />
bourse <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-pensionnat à Aurillac.<br />
Basse-Brioulé, né le 2 décembre 4 879 à Saint-<br />
Pé (Hautes -Pyrénées) ; le père g-endarme à Bagnères<br />
: bourse <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-pensionnat à Tarbes.<br />
Belmale, ne lo 4 1 décembre 1 878 à Àlbi ; le<br />
père, économe do l'école normale d'instituteurs<br />
d'Albi : bourse d'externat à Albi.<br />
Bénézech, né le 9 mars 1874 à Vaux (Charente-<br />
Inférieure) ; le pète, pasteur protestant à Mcntauban<br />
: bourse d'externat à Montauban.<br />
Bergeon, né le 24 septembre 1875 à Montpellier<br />
; le père, huissier à Montpellier: bourse<br />
d'externat à Montpellier.<br />
Béteillé, né le 25 février 1878 à Ro<strong>de</strong>z ; le<br />
père, inspecteur primaire décédé-: bourse d'externat.<br />
(Hautes-Pyrénées); lo père, brigadier <strong>de</strong> gendarmerie<br />
à Rabastens (Hautes-Pyrénôee) : trois<br />
quarts <strong>de</strong> bourse à Tarbes.<br />
Coindre, né le 1 er février 4 878 à Montauban ;<br />
le pére caporal cordonnier au 20» <strong>de</strong> ligne à<br />
Montauban : bourse d'externat à Montauban.<br />
Dastugne, né le 49 mars 4 880 à Moux (Au<strong>de</strong>);<br />
le père, commissionnaire en vins à Haro (Espagne)<br />
: bourse d'externat à <strong>Toulouse</strong>.<br />
Delample, nô le 25 <strong>octobre</strong> 4 878 à Foix , le<br />
père, coiffeur à Foix ; bourse d'externat à Foix.<br />
Desplats, né le 20 juillet 4 879 à Chàtillon-sur-<br />
Seine ; le père, représentant <strong>de</strong> commerce à<br />
Montpellier : bourse d'externat à Montpellier.<br />
Domeneoh <strong>de</strong> Celles, né le 4 février 4 874 à<br />
Tulle ; le père, chef d'escadron nu 9* régiment<br />
d'artillerie à Castres : <strong>de</strong>mi-boourse à <strong>Toulouse</strong>.<br />
Dumoulie, né lo 7 mai 1879 à Saint-Pry ; le<br />
père, instituteur décédé -. bourse entière à Auch.<br />
Durand, né lo 11 juillet 1879 à Tarbes ; le<br />
pére, économe du lycée <strong>de</strong> Tarbes : bourse <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>mi pensionnat à Tarbes.<br />
Durand, nô le 24 décembre 1878 à Ro<strong>de</strong>z; le<br />
père, employé au chemin <strong>de</strong> fer à Ro<strong>de</strong>z : bourse<br />
do <strong>de</strong>mi-pensionnat à Ro<strong>de</strong>z.<br />
Duron, né le 1er janvier 1878 à Salon; le<br />
père, ancien chef d'escadron décédé en activité<br />
<strong>de</strong> service : bourse entière à Montpellier.<br />
Duval, né lo 2 décembre 1877 à Tulle; I'e<br />
père, chapelier à Tulle : bourse d'externat à<br />
Tulle.<br />
Espinat, né le 15 <strong>octobre</strong> 1874 à Tulle; le<br />
père, receveur municipal décédé : bourse d'externat<br />
à Tulle.<br />
Germain, né le 27 décembre 4878 à Onreassonno<br />
; le père, avoué décédé : bourse d'externat<br />
à Montpellier.<br />
Gillet, né le 4 9 mars 1874 à Saïda; le père,<br />
commandant <strong>de</strong> recrutement à Montauban :<br />
bourse d'externat à Montauban.<br />
Gorse, né le 13 novembre 1876 à Tulle ; le<br />
p^re, employé <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer à Tulle : bourse<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-pensionnat à Tulle,<br />
Goudry, né le 2 8 décembre 188» à Cambrai ; le<br />
père, capitaine décédé : bourse d'axternat à <strong>Toulouse</strong>.<br />
Fouchet, né le 10 septembre 1 879 à Himbre<strong>de</strong> ;<br />
le père, vérificateur <strong>de</strong>s poids et mesures à<br />
Auch : bourse d'externat à Auch.<br />
Fourès, né le 17 juillet à Aurillac; le père,<br />
maréchal <strong>de</strong>s logis <strong>de</strong> gendarmerie à Saint-<br />
Pourcain (Allier) : <strong>de</strong>mi-bourse à Moulini.<br />
Fournou, né le 4 9 janvier 1878 à Lui: : le père,<br />
entrepreneur à Luz : trois quarts <strong>de</strong> bourse à<br />
Tarbes.<br />
Fréjaville, né le 3 0 novembre 4 879 à Cajare;<br />
le père, huissier à Cajare : <strong>de</strong>mi-bourse à Cahort.<br />
Eyboulet, né le 16 février 1875 à Ussel (Corrèze")<br />
; le père coiffeur à Ussel : trois quarts <strong>de</strong><br />
bourse à Tulle.<br />
Fabry, né le 10 janvier 1880 à Viviez; la mère<br />
receveuse <strong>de</strong>s postes, dix-huit ans <strong>de</strong> service ; .<br />
bourse <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-pensionnat à Ro<strong>de</strong>z,<br />
Fenouillet, né lé 8 avril 1878 à Villeveyrac<br />
(Hérault) ; le père caissier à la Société générale<br />
à Alais : bouse d'externat à Alais.<br />
Fosse, né le 4 janvier 1876 à Ro<strong>de</strong>z; le père<br />
greffier du conseil <strong>de</strong> préfecture a Ro<strong>de</strong>z : boursè<br />
d'externat à Ro<strong>de</strong>z.<br />
rcOlTVEL EJIPRKST RUSSE<br />
Paris, 18 <strong>octobre</strong>, soir. — Le Siècle annonce<br />
nouvel emprunt russe pour le printemps<br />
1892.<br />
un<br />
<strong>de</strong><br />
UN PATRIOTIQUE ANNIVERSAIRE<br />
Châteaudun 48 <strong>octobre</strong>. — Aujourd'hui, a été<br />
célébré le vingt-unième anniversaire <strong>de</strong> la défense<br />
<strong>de</strong> Châteaudun.<br />
Au cimetière, foule compacte ; <strong>de</strong>s couronnes<br />
ont été déposées sur le monument. Plusieurs<br />
discours ont été prononcés.<br />
Le général Chanoine, représentant du ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre, a fait l'éloge du gouvernement,<br />
qui a rendu à la France sa place en Europe et<br />
lui a acquis l'appui <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> nation russe (???)<br />
Ce soir, un banquet a clôturé la journée.<br />
LE SCANDALE DEBESSEGES<br />
(De Jiotre correspondant particulier.)<br />
crainte do l'annulation par lo Sénat du voto^ <strong>de</strong><br />
la Chambre sur les maliores premières <strong>de</strong> l'industrie<br />
<strong>de</strong>s lacets.<br />
NOUVELLES COLONIALES<br />
A Madagascar. — Le Temps croit pouvoir<br />
annoncer que le gouvernement <strong>de</strong>s Etats-<br />
Unis a donné à son consul, à Tananarive, <strong>de</strong>s<br />
instructions pour l'inviter à conformer sa con •<br />
duite à l'état do choses résultant du protectorat<br />
français à Madagascar.<br />
On avait signalé, en effet, il y a environ <strong>de</strong>ux<br />
mois, ce fait que le nouveau consul <strong>de</strong>s lïtats-<br />
Unis à Madagascar aurait négocié directement<br />
avec le premier ministre <strong>de</strong> la cour d'Emyrne<br />
pour réclamer son exequatur.<br />
C'est par suite d'un retard mis par le cabinet<br />
<strong>de</strong> Washington à l'envoi d'instructions à cet<br />
égard, que le consul américain avait cru pouvoir<br />
agir ainsi <strong>de</strong> sa propre autorité.<br />
Mais le cabinet <strong>de</strong> Washington, informé <strong>de</strong><br />
ce fait, s'est empressé <strong>de</strong> rectifier cette situation<br />
et d'inviter son agent à Tananarive à passer par<br />
l'intermédiaire du ministre rési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> France,<br />
comme le font l'Angleterre et l'Allemagne.<br />
Sénégal. — On reçoit du Soudan d'excellentes<br />
nouvelles du capitaine Ménard, <strong>de</strong> l'infanterie<br />
<strong>de</strong> marine, qui serait à Kong en très<br />
bonne santé et qui a les meilleures relations<br />
avec les indigènes.<br />
Un drame mystérieux.<br />
Paris, 18 <strong>octobre</strong>. — Le Petit Parisien raconte<br />
que M. Amat, commissaire <strong>de</strong> police à Puteaux,<br />
a fait pratiquer, <strong>de</strong>puis hier matin, <strong>de</strong>s sondages<br />
et <strong>de</strong>s recherches dans la Seine, à Suresnes,<br />
pour retrouver un volumineux paquet que l'on<br />
croit être un cadavre, qui y aurait été jeté dans<br />
<strong>de</strong>s circonstances mystérieuses.<br />
L'avant-<strong>de</strong>rnière nuit, <strong>de</strong>s mariniers étaient<br />
assis à bord d'un chaland à côté du ponton <strong>de</strong>s<br />
bateaux-omnibus, à cent mètres du pont <strong>de</strong> Suresnes,<br />
lorsqu'ils virent vers minuit une voiture<br />
s'arrêter sur le quai désert, presque en face <strong>de</strong><br />
leur chaland. Deux hommes sortirent <strong>de</strong> cette<br />
voiture, portant un objet long, assez lourd, qui<br />
ressemblait à un corps enveloppé dans un sac.<br />
Ils s'approchèrent <strong>de</strong> la berge et précipitèrent<br />
leur far<strong>de</strong>au dans le fleuve.<br />
— Ça y est ! dit l'un d'eux.<br />
Us remontèrent ensuite prestement en voiture<br />
et disparurent au galop parle pont en bois.<br />
Les <strong>de</strong>ux mariniers sautèrent alors dans une<br />
barque et firent les premières recherches dans<br />
le fleuve. Ils ne trouvèrent aucune trace du<br />
mystérieux far<strong>de</strong>au dont les inconnus s'étaient<br />
ainsi débarrassés <strong>de</strong>vant leurs yeux. A l'aube,<br />
ils firent leur déclaration au brigadier <strong>de</strong> Suresnes,<br />
qui prévint aussitôt le commissaire <strong>de</strong> police<br />
<strong>de</strong> Puteaux.<br />
Une enquête est ouverte.<br />
SPORT<br />
Courses <strong>de</strong> Chantilly<br />
Paris, 4 8 <strong>octobre</strong>, soir.<br />
Prix <strong>de</strong> Mortefontaine. — 4. Royal ; 2. Reim-<br />
Gabrielle ; 3. Forestier.<br />
Prix d'Hallate. — 4. Victoire ; 2. Nora ; 3. Le<br />
Têtu.<br />
Prix <strong>de</strong> Senlis. — 1. Mayenne; 2. Carabine;<br />
3. Heirhom.<br />
Prix <strong>de</strong> la Salamandre. — 1, Incitatus ; S. Madcap;<br />
3. Batoum.<br />
Prix <strong>de</strong> Château-Laffitte. — 1. Helyett; 2.<br />
Belle-Dame, 3. Boulanger.<br />
Prix <strong>de</strong> L* Table. — 4. Puchero ; 2. Liban; 3.<br />
Lajcunesse.<br />
Courses <strong>de</strong> vélocipè<strong>de</strong>s à<br />
Montpellier.<br />
Montpellier, 18 <strong>octobre</strong>, soir.<br />
Chimpionnat du cercle <strong>de</strong> la Pédale. — Première<br />
course, tricycles, fond, 30 kilomètres : 1.<br />
M. Molinier, 4 heure 9 minutes ; 2. M. Domergue<br />
; !. M. Nougaret.<br />
Deujième course, bicyclettes, 5,000 mètres :<br />
1 • M. Molinier; 2. M. Chauffournier ; 3. M.<br />
Puech.<br />
troisième course, tricycles, 3,000 mètres : 4.<br />
M. Molinier ; 2. M. Nogaret ;3. M. Doumergue.<br />
M. Molinier a gagné les quatre championnats.<br />
Cette course, favorisée le matin par un temps<br />
splendiie, a été, l'après-midi, contrariée par<br />
un vent violent qui gênait les coureurs au retour.<br />
Rouget du porc. — Rappel d'instruction.<br />
i De nombreux cas <strong>de</strong> rouget du porc ayant été<br />
(rnalés <strong>de</strong>rnièrement dans l'Ariège, sans que<br />
B déclarations réglementaires aient été faites<br />
ms les mairies, le préfet a l'honneur <strong>de</strong> prier<br />
jessieurs les maires <strong>de</strong> rappeler à leurs admiptrés<br />
les pénalités qu'encourent les contrevents<br />
aux prescriptions <strong>de</strong> l'article 3 <strong>de</strong> la loi du<br />
| juillet 4 891 .<br />
.Surveillance <strong>de</strong>s étalons. — Monte<br />
fîu S - 91 ' ~~ Par arrêté du Pt'éf'et <strong>de</strong> l'Ariège,<br />
délai accordé aux propriétaires d'étalons, pour<br />
(production<br />
e<br />
<strong>de</strong> la déclaration spécifiée à l'arti-<br />
<strong>de</strong> l'arrêté ministériel précité du 4 2 septobre<br />
1886, est fixé au vingt-cinq <strong>octobre</strong> cou -<br />
Les formules <strong>de</strong> déclaration sont tenues à la<br />
«Positron <strong>de</strong>s intéressés dans les bureaux <strong>de</strong><br />
préfecture et <strong>de</strong>s sous-préfectures.<br />
r?, I î l ! ers ' - La messe du Saint-Esprit ou<br />
( rentrée du tribunal n'a plui lieu '<br />
<strong>de</strong>puis quel<br />
« temps dans notre ville.<br />
Cette<br />
année encore, la magistrature appa<br />
[dén!.?* 8 .<br />
Bieth, né le 15 avril 1 880 à Montpellier ; le<br />
père, professeur décédé ; la mère est économe<br />
au lycée déjeunes filles <strong>de</strong> Montpellier : bourse<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-pensionnat à Montpellier.<br />
Blanc, né le 11 mai 1878 à <strong>Toulouse</strong> ; lo père,<br />
doreur à <strong>Toulouse</strong> : bourse d'externàt à <strong>Toulouse</strong>.<br />
Blanc, né le 29 mai 1880 à Dax; le père, commis<br />
<strong>de</strong>s postes à Cahors : bourse d'externat à<br />
Cahors.<br />
Bonnel, né le 4 <strong>octobre</strong> à Montpellier; le père,<br />
professeur décédé : bourse <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-pensionnat<br />
à Montpellier.<br />
Bonnet, né le 25 novembre 18"7 à Paris ; le<br />
père, professeur à la Faculté <strong>de</strong>s lettres à Montpellier<br />
: bourse d'externat à Montpellier.<br />
Bouas, né, le <strong>19</strong> juin 1875 à Auch ; P père, (<br />
sous. lieutenant décédé : bourse ^'externat s<br />
<strong>Toulouse</strong>. *~f- Y<br />
Bouchiat, né le 22 janvier, 'S"79 à Tulle; le<br />
père, employé à la m.ar',J {*<br />
pas eu > comme les autres tribunaux<br />
' 'ep.rternent, sa messo annuelle.<br />
le regrettons pour nos magistrats.<br />
actur ,e<br />
Palut-Yb<br />
lste à Me<br />
rereveur-hu-<br />
int-Yh<br />
est nomn.é à<br />
NOUVELLES MILITAIRES<br />
•«4V? och! "'< : - f" r - — Les jeunes soldats <strong>de</strong><br />
les un; 6 1 890<br />
seront appelés à l'activité aux<br />
j> ""vantée :<br />
Uf I'ar ee<br />
t. '"<br />
<strong>de</strong><br />
terre, les 4 0, 4 2 et 11 novem-<br />
£ hommes<br />
appelés pour un an, y compris le<br />
Sr erien, seront convoqués le 4 0 no-<br />
,u<br />
iSo 8 (le trois ;<br />
«e^sso '<br />
ns et<br />
Ie8 ajournés <strong>de</strong> la<br />
* 'es divis- 8er ° nt conv °qués le 12 novembre<br />
Ds<br />
8<br />
Pah'eS 6t 16 U<br />
° 'mpàires<br />
' ' '<br />
P Ur<br />
S<br />
les<br />
°<br />
di<br />
"<br />
[«M's ,<br />
8<br />
'<br />
L Ce que ,° c '" 6 , re ' soir. — h'Echo <strong>de</strong> Paris au-<br />
C eri e <strong>de</strong> n " el M "zeau, directeur <strong>de</strong> la<br />
r'net nn„ B ° s ' a m <strong>de</strong>signé par M. <strong>de</strong><br />
B1 remplat,erle<br />
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Départs<br />
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Matin (omb.)<br />
Soir (expr.) .<br />
Soir (Agen)..<br />
Soir (exp.). .<br />
Soir (Mont,).<br />
Soir (expr.)<br />
Matin (Mat.)<br />
Watin(St-C)<br />
Matin (Mat.)<br />
4 25<br />
6 45<br />
9 25<br />
4 40<br />
1 30<br />
i 54<br />
6 »<br />
4 4 45<br />
Arrivées<br />
Matin (expr.)<br />
Matin (mix.)<br />
Soir (exp.)..<br />
Soir (omb ) .<br />
Soir. (exp.).<br />
Soir (Mont.).<br />
Soir (omb.) .<br />
Soir (rap.). .<br />
LIGNE D'AUCH<br />
7 04<br />
7 !8<br />
9 24<br />
Matin (St-C.)<br />
Malin (Mat.)<br />
Soir (St-C.) .<br />
Soir (Mat.). •<br />
Soir (Sl-C.) .<br />
Soir (St-C).<br />
Soir (Mat.)..<br />
Matin (St-C.) 4 0 20<br />
Soir (Mat ).. 2 »<br />
Soir (St-CJ. 2 20<br />
Soir (Mat.). . 5 »<br />
Soir (St-C). . 5 22<br />
IJGNE DE CETTE<br />
Matin (expr.) 3 56 Matin (rap.).<br />
Malin (omn.) 7 4 0 Matin (omit.)<br />
Départs<br />
Arrivées<br />
34<br />
LIGNE DE BAYONNE<br />
Matin (omn )<br />
Matin 'omn.) .<br />
'3 h., 0 h. |8 h., midi, !5<br />
2 h. , 7 h. h.<br />
3 Ht<br />
h.<br />
midi,<br />
h-<br />
h,<br />
i h . 7 h. h, midi, i h<br />
2 h. 7 h. h. midi. ,3 b.<br />
G<br />
5 h.<br />
9 h.<br />
b.<br />
h. . 6 h. h. I|L 11 1[4. i b<br />
4 h.<br />
45.<br />
4 I"<br />
4 h.<br />
1[2.<br />
5 b