le sabotage de la victoire française - Bibliothèque de Toulouse

l BP
Ï'FXPR
Organe Régional Je Redressement National, de Défense Religieuse et île Progrès iSocial
38e ANNÉE - N" 13.310
ABONNEMENTS
3 mois 6 mois 1 nn
France et Colonies 22 f. 43 f, 82 f.
Étranger 35 1. 70 t. 140 f.
DIRECTION: 25, Rue Roquelaine, TOULOUSE - Téléphone 2-12, Chèque Postal 4.936
Bureaux de Publicité à PARIS, 13, Boulevard des Italiens
centimes VENDREDI 6 SEPTEMBRE 1929
Les Idées
et les_Faits
Procédés social stes...
On ne s'embarrasse pas de complica-
tions chez les socialistes pour se tirer
des mauvais pas où l'on s'est mis et on
emploie pour cela des procédés tout a
fait spéciaux. .
L'autre jour, M. Blum ayant pris le
parti de Philipp Snowden et ne pouvant
donner tort à M. Briand qui avait si
bien appliqué le programme des aban-
dons socialistes, trouve le moyen de féli-
citer à la fois dans le même article les
deux ministres en question.
Ainsi M. Blum approuve M. Snowden
de s'être montré intransigeant dans la
défense des intérêts anglais ; mais il
approuve aussi M. Briand d'avoir com-
promis les intérêts français. On ne se
moque pas du monde avec plus de désin-
volture 1
Voici mieux d'ailleurs. Le Temps ayant
soutenu qu'il y a identification entre la
doctrine socialiste et la doctrine commu-
niste et que les socialistes n'ont désavoué
le bolchevisnle russe que parce qu'il a
fait faillite, M. Paul Faure se met en
colère et écrit sans sourciller dans le
Populaire :
- « Qu'on nous cite un seul des
théoriciens et des militants autorisés qui,
en Europe et dans le monde, ont fixé
la pensée et les méthodes du socialisme,
qui ait donné son adhésion au bolche-
visme.
a Les chefs et les théoriciens connus
du socialisme mondial n'ont pas attendu
dix ans, ni six mois, c'esf dès le premier
jour qu'ils ont fortement indiqué pour-
quoi ils refusaient leur adhésion à l'ex-
périence commençante ».
Or, M. Paul Faure lui-même déclarait
ceci au Congrès socialiste de Strasbourg,
le 28 février 1920, plus de deux ans
après l'avènement du bolchevisme : « De
plus en plus nous étions impatients et
comprenions que l'atmosphère de la
IIe Internationale devenait, au point de
vue socialiste, absolument irrespirable.
Déjà à Berne, ensuite à Lucerne, nous
avions déploré qu'une Internationale put
exister sans comprendre dans son sein
la Révolution russe ».
Et M. Paul Faure, applaudi par toute
la salle, qui votait ensuite l'édition de
son discours en brochure, terminait par
cette période lyrique :
— « Oui, nou* saluons la Révolution
russe avec enthousiasme, vous m'enten-
dez, sans mesure. Le soleil qui s'est levé
là-bas sur l'Orient illumine notre route
et réchauffe nos ardeurs ».
Voilà comment les socialistes « refu-
saient dès le premier jour leur adhésion
à l'expérience bolcheviste commençante ».
M. Paul Faure est pris en flagrant délit
de mensonge.
Le Midi n'a pas une attitude plus glo-
rieuse. Nous l'avions mis l'autre jour au
pied du mur en lui demandant si les
socialistes français admettaient que la
guerre fût nécessaire dans certains cas
après épuisement de tous les moyens
pacifiques : nécessité pour un peuple
d'assurer son existence, cas où le droit
et la justice violés réclameraient une
intervention, par exemple. Nous ne nous
préoccupions pas des socialistes allemands
ou anglais qui sont aussi patriotes que
nous-mêmes, mais nous étions curieux de
connaître l'opinion des nôtres sur ce
sujet.
Le rédacteur en chef du Midi nous
répond dans deux immenses colonnes où
il nous accuse de « bellicisme », ce qui
est absurde, et où il se lance dans des
considérations sur la différence entre les
guerres médiévales et celles du temps
présent, sur la désillusion des socialistes
qui regrettent presque d'avoir fait leur
devoir en 1914, etc., etc.
Mais de réponse précise à la question
que nous avions posée, point. Il suffi-
sait de quatre lignes pour nous dire si
on admettait la guerre dans les cas que
nous avions cités et en particulier si les
socialistes français viendraient encore
défendre leur pays si par malheur II était
injustement attaqué. Au lieu de cela, on
tourne autour du pot, on ergote. La
question doit être bien embarrassante,
puisqu'on n'y répond pas l
Ainsi voilà trois journalistes socialistes
— et non des moindres — à qui l'on
pose des questions précises sur la doc-
trine de leur parti. L'un s'en tire par
une contradiction qui est un défi au bon
cens et à la logique; le second ment
effrontément, et le troisième se dérobe !
Que voulez-vous qu'on pense d'un parti
qui, dans certains cas, cherche à cacher
*» doctrine, et qui dans d'autres n'ose
PM la définir ?
.„ Et communistes
L'Humanité qui, d'ordinaire, est d'une
tristesse lamentable, nous a donné hier
une douce joie : la lecture d'un commu-
niqué du Bureau politique du parti com-
muniste, qui désavoue formellement la
politique suivie par Y Humanité lors de
l'affaire de la B. O. P. et flanque six
rédacteurs à la porte (on ne nous dit pas
lesquels) pour n'avoir pas suivi, malgré
des Interventions répétées, la ligne de
conduite préconisée par les hautes auto-
rités du bolchevisme.
A vrai dire, les griefs indiqués sont
fessez obscurs. A peine comprend-on que
certains rédacteurs du journal commu-
niste auraient servi les intérêts de cer-
tains dirigeants de la B. O. P., plutôt
que ceux du parti,
La vraie raison de ce c limogeage »
n'est pas là.
En réalité, les dirigeants de la III* In-
ternationale sont très mécontents des
communistes français. Le mouvement
piétine, les masses laborieuses manquent
d'enthousiasme, le 1er août a été un four
noir et l'affaire de la B. O. P. a fait
très mauvais effet. Alors Moscou prend
des sanctions : 11 paye, mais H veut en
avoir pour son argent 1
Tout cela n'est pas un Indice de pros-
périté et prouve des flottements qu'il
serait facile d'exploiter. SI l'on voulait,
on se débarrasserait facilement d'une
entreprise de désordre qui souffre elle-
mfaM de ranarchie. Mais te veut-on ?
Pierre THOCOZAN.
AU VATICAN
L'ASSOCIATION
« LA FRANCE A ROME »
Borne, 5 septembre.
Dans la salle du Consistoire, le Pape
a reçu 240 pèlerins français de l'asso-
ciation « La France à Rome », fondée
par M. Léon Harmet Les pèlerins sont
presque tous du Sud-Est ds la France.
Les directeurs du pèlerinage sont :
MM. les chanoines Gabriel et Maupetit,
fils du eamerier de cape et d'épée de Sa
Sainteté,
Le Pape, après avoir passé en revue
les pèlerins, a pris place sur son
trône et leur a adressé un bref dis-
cours. Il a souhaité une cordiale bien-
venue à tous ceux qui venaient de
France, chère à eux et à Lui. Quel-
ques jours auparavant il avait reçu
le pèlerinage de renseignement. « Main-
tenant il reçoit, a-t-il dit, ceux qui lui
rappellent celui qui est dignement re-
présenté par son fils. » Et le Pape a
remercié les pèlerins d'être venus a
Rome pour réjouir et consoler le cœur
du Saint-Père. Il les a remerciés éga-
lement de leur participation à leur Ju-
bilé et les a exhortés à prier *lon ses
intentions Après leur avoir tait dis-
tribuer la médaille de sainte Thérèse
de Lisieux, il leur a donné la béné-
diction apostolique.
L'Eglise et l'Etat
UNE LETTRE DU PAPE
Rome. 5 septembre.
Hier s'est ouvert le 18 a Congrès na-
tional de la Fédération universitaire
catholique italienne.
C'est le premier Congrès catholique
qui se réunit depuis la réconciliation
de l'Eglise et de l'Etat.
Le Congrès a entendu la lecture
d'une lettre du Pape qui traite des
relations de l'Eglise et de l'Etat et dit
notamment :
« Cette grave question a été facile-
ment l'objet d'erreurs théoriques et
pratiques largement répandues et pro-
fondément enracinées.
t Tantôt ont prévalu, au cours des
temps, la doctrine qui voulait l'Efflise
assujettie au pouvoir ou la doctrine
qui réclamait une totale séparation de
l'Eglise et de lEtat ; de la la nécessité
de bien examiner les principes con-
cernant la nature et les fins diverses
de ces deux sociétés pour préciser le
point de contact de leurs mutuelles
relations.
« L'Histoire nous apprend que l'ori-
gine de toutes les erreurs en cette
matière réside dans l'incompréhension
ou l'ignorance de la nature et de la
fin de l'Eglise.
« En effet, l'institution et la consti-
tution de l'Eglise sont divines et. la
place de celle-ci et sa mission surna-
turelle sont au-dessus de toute insti-
tution purement naturelle. Comme
c est l'institution de l'Etat, elle ne lèse
ni ne gène les droits de celui-ci, qu'au
contraire elle protèffe et fortifie pour
le bien de l'humaine association : cela
parce qu'elle rend à Dieu ce qui est
à Dieu, 6elon le principe évangélique ;
de là la nécessité que l'Eclise et l'Etat
agissent d'âéèdrd pour la réalisation
de leurs fins respectives.
« Opposer l'Etat à l'Eglise, c'est trou-
bler l'ordre providentiel de la vie
humaine générale et causer de grands
torts, tant à l'individu qu'à la société.
« Au contraire, le principe de l'auto-
rité sera d'autant plus affermi, le
bien-être et l'avenir de la nation seront
d'autant plus sûrs que l'activité des
deux pouvoirs sera plus harmonieuse. »
La lettre se termine par la béné-
diction apostolique aux congressistes.
UN DON CURIEUX OFFERT AU PAPE
Parmi les nombreux dons offerts au
Pape par les pèlerins qui se font ren-
dus au Vatican ces temps derniers, le
plus curieux fut celui de deux bouteil-
le-; de vin que l'archiprêtre de Masse-
rano (Vercelii), avait fait mettre en
bouteilles en 1870, en déclarant qu'el-
les devaient rester dans la cave de la
paroisse pour être offertes au Souve-
rain Pontife qui réaliserait la réconci-
liation avec l'Italie. L'archiprêtre ac-
tuel de Masserano a voulu aujourd'hui
satisfaire au désir exprimé par son
prédécesseur en remettant au Pape les
deux précieuses bouteilles.
LE SABOTAGE DE LA VICTOIRE FRANÇAISE
Il ne faut pas confondre les in-
demnités de guerre et les tépara-
tions. L'indemnité de guerre, impo-
sée à une nation vaincue, a pour
objet d'indemniser le vainqueur des
dépenses qu'il a dû engager pour
mobiliser, équiper, armer et entre-
tenir ses armées et pour mener Ja
guerre. Les réparations doivent cou-
vrir les dommages causés par l'en-
vahisseur au pays envahi.
Or, lorsque furent discutées les
clauses du traité de Versailles, par
le triumvirat Wilson, Lloyd George,
Clemenceau, les deux premiers de
ces hommes d'Etat, appartenant à
la Franc-Maçonnerie, étaient secrè-
tement favorable à un prompt relè-
vement de l'Allemagne et hostiles
à une trop grande prospérité de la
France. C'est pourquoi ils posèrent
comme base du traité le principe :
NI ANNEXIONS NI INDEMNITÉS !
Pas d'annexions pour la France.
Le traité lui restituait seulement
l'Alsace-Lorraine qui nous avait été
arrachée, par la force, en 1871,
mais ne nous accordait aucun autre
territoire. Si bien qu'après une
guerre terrible de plus de quatre an-
nées, pour prix du sang de nos
t.500.000 morts, et de nos 1.500.000
mutilés, nous n'obtenions même pas
la frontière que Louis XVIII, en 1814,
avait su faire attribuer à la France
vaincue. La France victorieuse de
1918 n'obtenait que la frontière de
1815, la frontière d'après Waterloo,
la frontière de la défaite et de l'in-
vasion.
Pourquoi donc Clemenceau, Tar-
dieu, Poincaré (alors Président de la
République), acceptèrent-ils cette
formule inique : pas d'annexions ?
Oubliaient-ils comment s'est faite
notre patrie ? Comment no6 rois ont-
ils constitué le territoire de la
France, sinon par des annexions ?
Seulement, chaque fois qu'à la
suite d'une guerre heureuse, d'un
mariage, d'un traité avantageux,
nos rois capétiens arrondissaient
d'une nouvelle province le pré carré
français, ils pratiquaient, à l'égard
des habitants de cette province, une
politique si sage, si prévoyante, si
paternelle, que ceux-ci ne tardaient
pas à devenir de loyaux et fidèles
Français.
Ainsi .advint-il de l'Alsace. Stras-
bourg ne fut annexé par Louis XIV
qu'en 1681. Or, en 1709, l'ambassa-
deur du roi de Prusse, se rendant
à Paris pour y occuper son poste,
s'arrêtait en Alsace, visitait Colmar,
Selestadt, Saverne, Strasbourg et de
cette dernière ville écrivait à son
maître : « L'Alsace est devenue un
brasier d'amour pour la France ».
Pourquoi nos négociateurs n'ont-
ils pas exigé, pour la France victo-
rieuse, sa frontière naturelle, la rive
gauche du Rhin, au moins jusqu'à
Neuss ? Cette annexion nous aurait
indemnisés tout de suite de la dé-
vastation de nos dix départements
envahis. Les provinces rhénanes,
dont la population est de souche
franque plutôt que germanique, et
qui furent, en grande partie, fran-
çaises déjà, sans Louis XIV, et sous
Napoléon, eussent été facilement as-
similées.
Quant aux indemnités, pour la
première fois, dans l'histoire mo-
derne, on vit à Versailles une na-
tion, victorieuse après une longue
lutte, renoncer à faire payer les
frais de la guerre par son agresseur
vaincu.
çais acceptèrent que la France re-J
çut seulement la valeur des dom-
mages subis par son territoire. On
sait que les Allemands, sans aucune
nécessité militaire, ont systémati-
quement dévasté les régions qu'ils
occupaient, incendiant des villes
inoffensives, comme Lille, Douai,
Saint-Quentin, Soisson3, cherchant à
détruire, avec une rage froide, des
monuments vénérables : la cathé-
drale de Reims, celle de Noyon, la
basilique d'Albert, etc. «
Pour le plaisir de nuire à la
France exécrée, nos ennemis détrui-
saient les usines, brisaient ou em-
portaient les métiers, inondaient les
mines, faisaient sauter les ponts, les
viaducs, les écluses, des canaux,
sciaient au ras du sol les arbres
fruitiers, etc. Les exploits légendai-
res des Vandales et des Huns, fu-
rent dépassés par les Boches. Et
nous ne parlons pas ici des atrocités
commises sur les personnes : assas-
sinats, viols, habitants contraints
de travailler aux tranchées enne-
mies sous le feu des Français, fem
mes et jeunes filles emmenéea par
troupeaux en Allemagne, etc.
supporté les grossièretés de Snow-
den, cockney socialiste, et les froi-
des insolences de Stresemann, a
cédé sur tous les points.
Notre créance est encore diminuée,
au profit de l'Angleterre. Et, nos
délégués ont accepté d'évacuer la
zone de Coblentz immédiatement et
la zone de Mayence au printemps
de 1930. Ainsi la France, trahie pai*
ses gouvernants, perd à la fois la
dignité, la sécurité et l'argent.
LES DEBATS DE GENEVE
M. A. Briand réponq
M. Mac Donald
La santé de M. Clemenceau
Donc les plénipotentiaires fran-
L'Etat des paiements, dressé par
la Commission des Réparations, en
exécution du traité de Versailles, le
2 avril 1921, avait fixé le montant de
la dette allemande à 132 milliards de
marks-or, dont 68 milliards et demi
pour la France. Notre part en
marks-or représentait environ 410
milliards de francs-papier.
Mais les maîtres de la République,
après avoir accepté un traité conçu
au rebours de l'intérêt français,' ont
abandonné, dans une série de conci-
liabules, une grande partie des mai-
gres dédommagements que ce traité
nous accordait.
Le plan Dawes, en 1924, a réalisé
une forte réduction des charges im-
posées à l'Allemagne par l'Etat des
paiements, et c'e6t la France, prin-
cipale partie prenante, qui a fait
surtout les frais de cette réduction.
En écharrgè^-de la signature du
plan Dawes par l'Allemagne (un
chiffon de papier de plus), Poincaré
avait stupidement accepté le prin-
cipe de l'évacuation du bassin de la
Rhur. C'est Herriot qui accomplit,
fin 1924, ce honteux abandon qui en-
levait à la France une source de
revenus, un gage de paiement et une
sérieuse garantie de sécurité.
Au mois de septembre 1929, le
plan Dawes devait entrer dans la
série des paiements importants en
numéraire. Mais, un an à l'avance,
le gouvernement de Berlin s'est dé-
claré hors d'état de faire face à ses
obligations et a demandé la réu-
nion d'un comité d'experts qui étu-
dierait les facultés de paiement de
l'Allemagne et établirait un nouveau
mode de règlement des réparations.
Ce fut le fameux plan Young qui
a consacré une nouvelle et désas-
treuse réduction des droits de la
France. Jacques Bainville a calculé
que, si le plan Young était loyale-
ment exécuté par l'Allemagne, pen-
dant toute la durée de ce plan (59
ans), il ne reviendrait à notre pays
— nos dettes envers les Etats-Unis
étant payées — que 22 millions de
francs-papier, au titre des répara-
tions.
Mais depuis que notre éminent
confrère s'est livré à ce calcul, la
conférence de la Haye a eu lieu. Et,
Après avojr obtenu l'évacuation
anticipée de la vallée du Rhin, l'Al-
lemagne fera-t-elle honneur à sa si-
gnature et paiera-t-elle ponctuelle-
ment les annuités du plan Young î
L'expérience du passé, les déclara-
tions cyniques de M. Stresemann (Le
plan. Young vivra peut-être dix ans)
et la connaissance que nous avons
du caractère allemand, ne nous per-
mettent aucune illusion. Au bout de
peu d'années nos ennemis réduiront,
espaceront, puis cesseront leurs
paiements. Et qui donc pourra les
contraindre à payer ?
Car, à rencontre des rêveries pa-
cifistes, l'histoire nous montre que
l'exécution d'un traité de paix ne
peut être aseurée que par la force.
Si le bénéficiaire du traité cesse de
posséder la force, le vaincu se déro-
bera à ses obligations.
, Pourquoi le traité de Francfort
a-t-il été strictement respecté de 1871
à 1914 î Parce que l'Allemagne,
ayant la force, n'aurait jamais per-
mis qu'une proposition lui soit faite
de modifier une clause quelconque
de ce traité.
Les Allemands, en 1871, ont exigé
de la France le paiement d'une in-
demnité de guerre de cinq milliards
de francs-or. Et le traité stipulait
qu'une armée allemande occuperait
une certaine partie du territoire
français tant que cette indemnité
n'aurait pas été intégralement payée.
Par un méritoire effort patrioti-
que, les Français, bien qu'appau-
vris par- la guerre, réussirent à par-
faire, en 1873, les cinq milliards exi-
gés. Alors seulement les troupes al-
lemandes se retirèrent.
Les Alliés vainqueurs eussent dû/
faire de même en 1919. Mais la
France, trahie à Spa, à Boulogne, '
à Hyth, aux Chéquers, à Locarno, à
Thoiry, à Genève, à La Haye, par
les dirigeants de la République, voit
se flétrir aujourd'hui les derniers
fruits de sa coûteuse victoire. Elle
ne sera pas payée des réparations
qui lui sont dues. Sa frontière de
l'Est va demeurer découverte et n'est
pas fortifiée. Elle devra satisfaire
aux exigences financières de l'An-
gleterre et des Etats-Unis.
L'Allemagne, en revanche, va s'an-
nexer l'Autriche (Anschluss) et, forte
de son alliance militaire avec la
Russie soviétique, elle attaquera la
Pologne, notre alliée, pour se re-
tourner ensuite contre la France dé-
sarmée. A ce moment, la Judéo-Ma-
çonnerie fera éclater, dans notre
pays, des émeutes antimilitaristes et
communistes.
Nous ne pouvons être sauvés de ces
périls mortels qu'en détruisant la
République, régime absurde, rui-
neux, dangereux et soumis à l'in-
fluence du Pouvoir occulte.
Pour que la France vive, 11 faut
que vienne le Roi 1
Genève, 5 septembre.
La salle est comble et étouffante. Les
délégués, effondrés, disparaissent ' der-
rière des remparts de rapports accu-
mulés 6ur leur table.
On prend pour la première fois un
film 60nore. et ainsi le discours de
M. Briand partira ce soir pour New-
York et dans six jours sera projeté
à Broadway.
M. Stresemann est présent : 11 est
très entouré. M. Ramsay Mac Donald,
puis M. Briand viennent lui serrer la
main.
DISCOURS DE M. HYMANS
Le premier orateur est M. Hymans,
qui se félicite des accords de La Haye
et dont l'amour de la paix est celui
du peuple belge.
Il parle du désarmement économique
et rappelle, en cette X e Assemblée, le
souvenir de la première, celle de 1920.
Son discours est très applaudi.
la délégation française, après avoir I Commandant DUBLAIX
Les Sables-d'Olonne, 5 septembre.
M. Clemenceau s'est trouvé souffrant
dans la nuit d'avant-hier et l'on a fait
prévenir immédiatement un médecin.
Il semble cependant qu'il s'agisse
d'une simple indisposition, car, hier
matin, l'ancien président du Conseil se
trouvait beaucoup mieux. Dans l'après-
midi son état, d'ailleurs, ne s'était
pas modifié et ne présentait aucune
gravité.
LES VISITES SONT INTERDITES
Bien, que sans inquiétude, les visi-
tes sont interdites. L'accès de la mai-
son est gardé à chaque carrefour par
les domestiques de M. Clemenceau et
le docteur de Germes, médecin des hô-
pitaux, l'un des docteurs qui donnè-
rent leurs soins au maréchal Foch, a
été prié de venir d'urgence de Paris
à Saint-Vincent-sur-Jard.
L'atmosphère est d'ailleurs pénible
pour un malade. Un brouillard épais
vient de la mer et couvre toute la cam-
pagne. Il fait froid.
Le Sucrage des Vins
Paris, 5 septembre.
Le Journal Officiel publie 'un arrêté
du ministre de l'agriculture autorisant
exceptionnellement, dans les départe-
ments de la Gironde et de la Dordogne,
le sucrage des moûts de raisins qui
demeuTe interdit dans les autres dépar-
tements faisant partie des Cours d'ap-
pel suivantes : Aix, Nîmes, Montpellier,
Toulouse, Agen, Pau, Bordeaux et en
Algérie.
L'Exp'osion de Casfeloodo'o
Rome, 5 septembre.
L'explosion qui s'est produite dans
une poudrerie de Castelnodolo a causé
dix-neuf morts et vingt blessés, dont
plusieurs très gravement. De nom-
breuses caisses ont été retrouvées brû-
lées à une distance d'un kilomètre
de la fabrique.
On ignore la cause exacte de l'acci-
dent.
RECLAME ORIGINALE
-ww-
Le prochain voyage
du Zeppelin
Londres, 5 septembre.
On mande de New-York au Daily Te-
legrat que le bruit court que le pro-
chain voyage du Graf-Zeppelin con-
sistera à taire le voyage autour du
monde sans escale, avec ravitaillement
d'essence en plein vol, comme cela se
fait déjà pour les avions. On compte
que ce tour du monde pourra s'effec-
tuer en moins de deux semâmes.
Le Gral-ZePrielin aurait pour concur-
rents plusieurs avions qui effectue-
raient également cette épreuve, ce qui
promet une lutte intéressante entre
aéronefs plus lourd! et plus légers «ue
l'air.
Au Jour le Jour
LES HUITRES
Le prince de Sehaumbour-Lippe essaye de conquérir la popularité en faisant
des acrobatie* «eus son avion *n vol.
Elles vont reparaître, dit le RéveU Eco-
nomique sur nos tables, avec le premier
mois en R.
De tout temps, les huîtres ont compté,
parmi les plus reconstituants, les plus
légers et les plus sains des aliments; 11 a
été établi que 200 de ces mollusques de
taille moyenne représentent 315 gram-
mes de substance azotée.
Les méthodes actuelles d'ostréiculture —
dues pour une grande part aux travaux
du pisciculteur Coste, de l'Hérault, qui S
appartint à l'Académie des scences, vers !
le milieu du siècle passé — ne sont que
la continuation perfectionnée des prati-
ques romaines; car c'est un Romain,
Aersonius, qui nous fit connaître les
huîtres.
Elles passent pour nocives de mal. à
septembre; cependant, on en consomme
couramment en juillet et août à Mar-
seille, Nice et Toulon. En réalité, c'est
principalement à la conservation de l'es-
pèce — qui se reproduit pendant l'été —
que se rapporte la coutume qui veut qu'on
n'en mange pas pendant les mois sans R.
DECOUVERTE ARCHÉOLOGIQUE
Une importante découverte archéologi- !
que vient d'être faite à Meknès, dans |
une propriété des environs.
Au cours des travaux, une vaste grotte |
comprenant plusieurs salles a été mise !
à jour.
Cette grotte fut habitée i une époque
millénaire.
Le* recherches se poursuivent.
Voici une photo prise dans Ses rues
de Genève, tandis que le Premier
britannique se promène solitaire.
{Cliché Cellon).
Discours do M. Briand
M. Briand se lève Le, président du
Conseil français est l'objet d'une ova-
tion prolongée. Dans son exorde. qui
sera long, M Briand rend hommage
à l'œuvre de la S. D. N, ; n'est-ce pas
en l'occurence une manière- un peu
grosse de se tresser des couronnes a
soi-même î
L'ŒUVRE DE LA S, D. N.
« La Société, dit-il, a fait face a
tous ses devoirs ; son activité s'est
exercée sur tous les champs ; elle a
libéré son chemin de toutes les atta-
ques dont elle était l'objet ; elle a
vaincu le scepticisme tt l'ironie dans
l'immense majorité de& peuples. Elle a
la confiance de tous las peuples ; elle
peut constituer une force morale ab-
solument incomparable dans l'histoire
des nations.
« Maintenant, se pose pour elle un
grave problème : Que va-t-elle faire de
cette confiance des peuples en elle 1
Que va-t-elle faire de la force morale
que cette confiance lui a constituée ?
« La S D. N. a fait contre la guerre
des campagnes qui ont produit de
grands et profonds effets. Locarno, né
de la S. D. N , a amené ici la déléga-
tion allemande, avec iaquelle le repré-
sentant de la France est heureux de
collaborer.
« C'est ici que j'ai cherché la for-
mule qui a constitué le Parte de Pa-
ris ; il est dans le patrimoine de paix
réalisé par la S. D. N.
« Il reste dans notre travail une la-
cune grave ; c est mon devoir de ne
pas me détourner de la difficulté et de
vous en parler.
« Nous avons condamné la gwerre,
considérée désormais comme un cri-
me , elle est clouée au pilori des peu-
« Que serait la S. D. N. si la guerrd II
éclatait ? Noys n'avons pas trouvé les |j
sanctions possibles. Cette lacune doit '
être comblée. (Applaudissements suc L
la grande majorité des bancs),
« Il est impossible que la S. D. N.„ '
dans un jour ou l'autre, et le plus tô*
era le mieux, ne dispose pas d'uni ;
bras séculier pour punir le crime, dej !
la guerre ».
LA CONFERENCE DE LA HAYE
M. Briand envisage maintenant lèa b 1
conséquences de la conférence de Lqv
Haye.
Non moins qu'à l'occasion de Vœu.-» H
vre de la S. D. N., M. Briand se féUU
cite avec une ferveur émue de aGMDjii'
œuvre à'La Haye :
Nous avons eu des minutes d'in'n S
quiétude. Le désastre nous a guettés.!'
Soutenus par l'idée de la paix, nous
avons réalisé notre œuvre. Quelle etm 1
été l'atmosphère de cette assemblée^
me demandais-j e, si nous étions ren -c
très sans résultat î Nous discuterons |
nos intérêts âprement à Paris, mais iWjj
faut réaliser notre désir de paix et ikf»
fallait dès lors faire, sacrifice, à layh
cause commune. I
« J'ai rapporté de La Haye une nou- h
velle contribution à la paix. Grâce aux H
résultats obtenus, nous pourrons, de* M
main, lever les dernières difflc ultéall ;
existantes entre nous et l'Allemagne. ||
LA RÉDUCTION DES ARMEMENTS J
c On a parlé de la nécessité de faire!, .
honneur à l'article 8 du pacte, def .
réaliser la réduction des armements.;
C'est une obligation sacrée des signai :,
taires du pacte ; aucun d'eux ne doitl .i
essayer de l'esquiver.
« Le problème est difficile ; il y m-i;
à sa base la question de sécurité. >
Quand on interprète sa propre sécu4|!
rité, on la sent profondément, on trouve);.»
les formules nécessaires ; mais quandl 11
on parle de la sécurité des autres, or*!
l'emisage toujours avec une générositéi .
d'esprit beaucoup plus large. C'est!'
seulement par un effort commun

m VENDREDI 6 SEPTEMBRE 1929
Otin A LA PAIX
« Onund je vols ijue des armées en
présure vancôitj avec une sage len-
tetii', je suis obligé rie constater uu'une
tonne morale uiystérieuee ice* pousse
a éviter le contact pendant que lents
BO.uvernStheiits se cherchent. Cela., c'est
Wj fait nouveau, et c'est votre cetivtij
MiossiiulN : ci ce tait Ifi doit vous
eiicoilrarfér i, la (MllS9eT pille loin.
." Il fa î>t < ue l'idée de pais soit parmi
lfg bannie*. Aussi dois-je dire ici que
iwuS ne pouvons pas nous désintô-
],'--;,' «(.. cEj'taiiifi empoisonneurs de la
jwiN. Il- y H hommes E LA SOLLE
Masterguaek (GauclinPt), PrdiidniaisIP
(Luc) Balkaii (Cere/.J, ldoio dl Savola \GtMt)>
Aclorahtllts iSerttierl, MlirolS ilîftgtllarrt),
Jncu-aii-Liinhierti (Busn), partant àsûteU* I
Sirfldan (X), Pollywog 'Verzsle).
PronOjttrs
parii-Siidrt. — f?*elln et Beisei — Miie-
Albeitirie et Maholiiet — VaSoUtida et î J Oni-
iiey — Fraiche-Autotw et Mèche Vaioiin-
da et hésotltie — Stotie-hroke et Le-Drayeail
— Proudiiiaisie et halk.tn.
te jockey. **. iteisol et Mêtry-Goir — Ma>
houiet et Zipa — Vatlutldft «t FUe-drolt
— Frache-AUrorp et Kcltrie VVHt — Kt'ui'le
lîoths et Colre-ie-Chiitenu — Le biapehti
ét S t otte-fi «se ke — Gabeiiti et ProuditiaUie.
là Vaine — ttlo»ène-ltl et Le-GîtPcdn
Moutons — Amènes, 6500; Invendus, 560
tl« catftKorle : 1600; 2" : \3M; V llfitl
Porcs. - Amenés. «206 1 invendus : béant
ire Catégorie : IS42; 2 , 1?14; tf : 914
ntiterva lions : rente fjiime a des cote
en baisse sur le ttl'Ds bélilli rente (m
ferme a des cours ett hausse sur les reatlï.
vente lrréguliëre, n des oôurs en hausst
sur les moutons; vente ratine, sans cliai)
jSlàlht sur les porcs
MARCHE DES MÉTAUX
Lçtndres, 5 septembre.
Antimoine — Qualité spéciale : 5Ï à 52 lû
Cuivre. — Comptant • 1H. a trois mois
79 t/8; Itust-Selected ; SI 10 "> 82 13; Elec
IrtAifilliue : sa m n ss 5.
Klaln .— comblant îoe n/O; a troh
mois : 210 n/«
Pleitlb — Anglais, comptant 23 1i/6
étranger, |l*riitâôh éloixiiee . sâ i?/a
tint. — Coirlîittint : î* IS/S ; livraison
éloigné» : Cc> 7;o.
Argent. — Comptant : 24 1 /S ; â deux
mois : 94 3/16.
Or. — Si 11
Mercure t t! 10.
11 nouai
OU 5 a£? LMBitK
Une aire do forte ,t>r*sâion conv.-
t'8*tfeinit9 nord de l'Europe ainsi uÏÏ
les AÇut'es,
Un minimum barométrique s'étenri
'ers le Golfe de Gascogne- et une d£
Dression assez importante sévit sur I&Q
nays Scandinaves. ' 3
La température reste élevée sur i»
France où l'on note entre 33 et 07.
laus l'Ouest; 35" vers . lee Bouche s - QUj .
, Méditer"
elui de la
lltione:
MÉTAUX PRÉCIEUX
Parlâ, 5 septembre.
Or fin ; Irt fr. 650 ;
Platine ; fia ff, ;
Argent fit) •. 0 fr. \30. t^e tout le rrainnU
MARCHÉ OU HAVRE
Le tiaVrë, S septembre.
Cotohs. — Tendance a peine soutenus
ventes, m balles ; séptemBre, 833 : octobre
é-JSl ; novembre, (iii ; u--. . ail-r.-. Û$ô ; )dn-
vier. Sîô ; février, fiîfi 1 mais, IH ; avril
Ôiâ | mal, 63)1 jdiri, 82

ernière Heure
Les
de Palestine!
200 ARABES ARRÊTÉS
Jérur-nlem. 6 septembre.
L'agent télégraphique ÎUiV« atl-
jBÔHcé nue le village de Ltftle a été
Eefné hier par 'es troupes britarthlqj efe
& 5 ittveêttgaddns oflt été opérées dans
Je village, tandis que des avions le
iurvolaleht Deux cents A»bes ont été
arrêtés et ont traversé Jérusalem le*
mains ehchaihêeS.
LA SITUATION RESTE GRAVE
Londres. 6 septembre.
00 mande de Jérusalem uue dan» tes
viliaaes qui ne sont naS occupés par
des trouiies britanniques, la situation
teste encore, grave
A NapllS. des aéroplanes oht tiré con-
tre tleé raseembletnente d'arabes: cinq
hommes ont été thés et une vingtaine
ont été blessés.
A Haiffa tou* les magasins juifs
soin encore fermés et environ 80 arabes
ble=sé< lors de la batajlle livrée coh-
tre lee troupes britanniques a Séfed,
eht Sainte qui
fie pourront que subit de, nouveau^
dommages des heurts entre Hébreux et
Arabes prévus depuis l'application de
P déclaration BalfOUr. .
Les milieux ecclésiastiques ne man-
quent pas de rappeler ode les intérêts
c'atholiqu èti Terre Sainte, au lieu af
trouver leurs avantages logiques dans
la libération de Jérusalem par les trou-
pes anglaisés ont slibi, àU contraire,
un. véritable dé-avantage.
Les puissances latines catholiques
mil pouvaient intervenir énetgtque-
Bient sous ia domination turque soU-
niiss au régime eapitulnire ont perdu
dette possibilité avec l'instauration du
mandat britannique.
Les milieux ecclésiastiques affirment
qu'une telle situation précaire ne peut '
pas être maintenue indéfiniment, alors (
que la crise rie la Palestine remet à
l'ordre du lotir le problème de la
tranquillité de la Terre Sainte, où
aucune politique ne ettt être juste en
droit si elle ne cherche pas a résoudre
le problème de la vie en commun des
Hébreux ët des Arabes et si elle ne
tient pas légitimement compte de la
position respective des diverses Puis-
sances latine? rjUi assument la garde
de. buccale H s nuit dune Opération B
gouvernement Yougoslave à' desUua- j Ronrsret I U vitesse moyenne de i peu près identique a colla que subit le
tion de Venise [i-40 kilomètres â l'heure. {souverain il y a environ trois an*.
Marché du
o.ués :
Poules, 46 â 50 fr ; gros poulets, 35 â
« Ir.; petits poulets, 28 â 30 fr.; pigeons,
13 â 15 fr.. le tout la paire.
Pftrcelets de 2 a 3 mois, 175 a 200 fr., selon
g-rosseUr et qualité le tout l'unité : lapins
domestiques, 14 a 20 tr. suivant grosseur.
(Ëufs, î 25 Ift douzaine
Beurre, 23 fr. le kilo.
Pommes de tetré 4,0 â 45 fr. le sdc.
Cibler. — Lapins de garenne. 14 A II fr.;
lièvres, de 30 â «0 tr.; perdreaux, 1J 4
13 tr.; càilles, 3 à 4 fr. te tout là piéc*.
Saint-Lys.
Marché du 3 septembre — Blé, 100 A
103 fr ; avoine, 41 à 50 fr.; orge, 53 I 58 fr.;
mais, BU a 130 fr., te tout l'hectolllre.
«rosses poules, 4o & 40 fr.; moyennes, 35
à 39 Ir.; poulets, 35 à 35 fr., pouiets de
grains, 20 â 30 fr.; canards, ir, à 32 fr.;
pintades. 30 â 38 fr. ; dindons 85 ft 95 fr.;
dindes 55 21 05 tr.; oies, 80 a 110 fr.. selon
greSIUf ; pigeons, 14 à te Ir. ;plgeonneaux,
11 a 13 fr . le tout la paire ; lapins domes-
tiques, 10 S 15 fr l'un
LEufs. t fr 1S douzaine.
Lièvres, Il 28 fr selon leur poids ; ls-
t'ifts de gaivhite. 1 à 10 tr.; perdreaux, *
Il fr.; cailles. 4 50 â 5 ff ; tourterelles,
,4 fr. : grive», 3 tr.; nierlas, 3 fr., le tout la
jplècel
LE CHEVAL REGULE TROP VITE
Pans la solhéc ne mercredi, vers
6 heures moins lê quart, M. Jean-Ma-
rie Vabre, camionneur, demeurant rue
Np°tcrieys 23, avait laissé sa voiture,
attelée d'un cheval, en stationnement
sur la place du capltole.
Par suite du recul de l'animal, le ca-
notage d'une automobile qui s?, trou-
vait' derrière la voiture a. été endom-
mag ° ! AUTO ET VÉLO
Mercredi après-midi, vers 4 heures
un quart, le jeune Roger Camel, âgé de.
13 ans, d'emeuraut rue Fourcade, 32,
avant voulu descendre de bicyclette de-
vant lè n° $4 rte la rue Alsace-Lorrame,
a eu Sd machine ehdommo.gée par
l'automobile conduite par M. Jules Tis-
isdt. demeurant rue d'AUbuisson, 48.
Tout s'est borné à des dégâts maté-
riels
AMUSÈMËHT STUPtDE
Au Cours d'une tournée cycliste, un
individu a été surpris projetant toutes
les chaises du jardin du Capltole sur
le giozon.
Il a été déposé au violon pour la
nuit et contravention, lui sera dressée
pour ivresse.
LES ACCIDENTS
DE LA CIRCULATION
Jeudi soir vers 8 h. M. Placet, âgé
de 45 ans, demeurant 71. rue Batiau,
s'est présenté au commissariat de po-
lice du 6e arrondissement, Grand'rus
Saint-Michel, portant dans son auto-
mobile Un homme qu'il a déclàtê avoir
renversé au pont d'Emnalot.
l e blessé, M. Jean Gaude, â-gé de 30
âne, domicilié rue Prud'hatn. Avenue
de Muret a été transporte par l adteur
involontaire de l'atcident à 1 HOtBh
Dieu ou l'interne de service lui a pra-
tiqué- trois pointe de suture a la, tête.
M- le commissaire de police du 1"
arrondissement de permanence a ou-
vert une enquête.
A SAINT-MICHEL
\ntonio Rodrlgues, âgé de *0 ans,
terrassier sane domicile fixe, qui avait
été .vrêté pour vol dans les circons-
tances nue lions avons, relatées hier,
a été conduit 'jeudi au Parquet
Après interrogatoire de M le Pro-
ftUretir de la République. Antonio Ro-
drie'ies a

ETAT CIVIL de TOULOUSF
Publications de mariages
des 3 et 4 septembre
Maurice Neufc.ceur, comptable, â Asnières
(Seine), et Elisabeth de Lagasnerle sans
profession, â Asnléres.
François Couderc,, forgeron à Villeinatler,
et Jeanne Couderc, sans profession, boule
vard Lascrosscs, 17
Mariano Reddlli, mineur, rue Cany, 43,
et Marie cazaux, rue Cany, 43.
Paul Bouin-Portet, comptable, rue des Fl-
latiers, 43, ,et Antoinette Reclus, comptabk,
rue Ingres, 50
André Sourt, étameur, Côte aPvée, 45, et
Marie Escaich, tricoteuse, chemin de Ba
taille, 33
Aliel Basséras, maréchal des logis au 2"
spahis, place Wilson, 15, et Juliette Fréja-
hue, demoiselle de compagnie boulevard de
Port-Royal, 44.
Louis Maligron, étudiant en pharmacie,
rue Lejeune, 57, et Goorgette Gros, sans
profession,, a Lavaiette (Haute-Garonne).
Auguste Florac, soudeur autogène, route
de Muret, avenue Bordelongne, et Eugénie
Espitallcr, ouvrière en chaussure, rue Roc,
Crolvrte-Pterre.
François Touyrac teinturier, rue Ingres,
1, et Françoise Besslères, sténo-dactylo, rut
Jonas, 24, Minimes.
Naissances du 4 septembre
PatU Lafont. rue des Fontaines, 22.
Jean Saint-Lary, quartier Croix-Daurade.
Andrée Béteille, rue Saint-Henri. 7.
Décès du 4 septembre
Jean Mazellier, 60 ans, rue Gravelotte, 52:
Jean Soruière, 73 ans, rue Saint Rome, 19.
Jean Lahaa .12 ans, rue SaintJean, 29.
Melllorat. 70 ans. rue des 3-anelles. 6.
COURONNES MORTUAIRES COSTES
25. rue de Rémusat. 25
AVIS DE DÉCÈS
Le Comte BEGOUEN, chargé de
cours à la Faculté des Lettres, cheva-
lier de la Légion d'honneur ; le Vi
comte Max BEGOUEN (médaille mi-
litaire ei croix de guerre) et la Vicom
tesse Max BEGOUEN : le Baron
Jacques BEGOUEN (croix de guerre
et la Baronne Jacques BEGOUEN : le
Baron Louis BEGOUEN (croix de
guerre) et la Baronne Louis BE-
GOUEN ; Mademoiselle Marie-Thérèse
et Messieurs Yves et Philippe BE
GOUEN ; Monsieur Henri BEGOUEN.
ont l'honneur de vous faire part de
la perte douloureuse qu'ils ont éprou
yée en la personne de
Mademoiselle Anne-Marie MIGNON
leur tante, grand'tante et arrière-
grand'tante, pieusement décédée à
Saint-Germain-en-Laye le 1er septem-
bre 1929, munie des sacrements de
l'Eglise, à l'âge de 85 ans.
L'inhumation a eu lieu dans le
ieavean de famille, au Père-Lachaise.
Le présent avis tient lieu de faire
part.
AVIS DE DÉCÈS
Le baron des HAUTSCHAMP.S. ofli
oler de ia Légion d'honneur, croix dt
guerre, et la baronne des HAU l"S
CHAMPS .a baronne Henry des
HAUTSCH AMPS le baron Alain der
HAUTSCH\MPS le baron Hugue»
des HAUTSCH AMPS la comtesse
d'ABZAC de LA DOUZE ont l'bonneuT
de vous faire part de la perte doulou-
leuse qu'il6 viennent d'éprouver en la
personne de
•a oaronne des HAUTSCH AMP S
née Alix d'ABZAC de LADOUZE
leur mère, belle-mère, grand'mère
oelle-sœur pieusement décédée au
château de Grihoul Dordogne) le
3 août 1929 dane sa 88 e année, munie
des sacrements de l'Eglise
La cérémonie religieuse a eu lieu
en l'église e Vitrac 'Dordogne).
Monsieur Antoine BOUBENNES ;
Monsieur et Madame Louis FAURE. née
BOUBENNES ; Mademoiselle Odette
FAURE ; les familles FAURE, GAIL-
LARD, MIEGEVILLE et COUSTÊRE
ont la douleur de vous faire part de
la perte cruelle qu'ils viennent d'éprou-
ver en la personne de
Madame Marie BOUBENNES
née GAILLARD
leur épouse, mère, belle-mère et
grand'mère, pieusement décédée à
l'âge de 74 ans, et vous prient de vou-
loir bien assister à ses obsèques qui
auront lieu samedi, à 9 heures préci-
ses, sur la paroisse de Lalande.
On se réunira â la maison mer
tuaire, route de Fronton, Lalande.
Madame Eugène TEULY ; Monsieur
Louis TEULY et son flls Jean ; Mada-
me veuve Louis TEULÏ et sa fille
Monsieur le docteur BOYER et Mada-
me, née TEULY, et leur flls ; les fa-
milles TEULY, ANGLADE, BÊN4C,
LASBA TS, BÊLOU. GALON, leurs pa
rents et alliés, ont la douleur de vous
faire part de la perte cruelle qu'ils
viennent d'éprouver en la personne de
Monsieur Eugène TEULY
Contrôleur des Postes ut THéaraphes
en retraite
leur époux, père, grand-père, beau
frère, oncle, cousin et allié, pieuse-
ment décédé à l'âge de 75 ans, muni
des sacrements de l'Eglise, et vous
prient d'assister à ses obsèques qui
auront lieu aujourd'hui vendredi 6
septembre 1929, à 10 heures, sur la pa-
roisse Sainte-Germaine.
On se réunira à la maison mortuaire
6, rue Maran.
Il ne sera pas fait d'autre Invitation
le présent avis tenant lieu de faire
ipart.
Pompe. Funèbres Municipales
34, rue Pargarninières. — Téléphon : 11-40
AVIS DE DÉCÈS
Monsieur Albert GASTON ; Madame
Albert GASTON, née GENDRE ; Mon
sieur Jules GASTON leur flls ; Mon-
sieur Jean DE.DIEU ; Monsieur FOUR-
GATIA, curé-doyen de Vicdessos ;
Monsieur et Madame Paul DLDIEU ;
Monsieur et Madame CASTFJX ; les
familles GASTON ; BARTI1E et GEN-
DRE, ont la douleur de vous faire
part de la perte cruelle qu'ils viennent
d'éprouver en la personne de
Madame Jules GASTON
née DEDIEU
pieusement décédée à l'âge de 70 ans,
munie des sacrements de l'Eglise et
vous prient d'assister à ses obsèques,
qui auront lieu le samedi 7 septembre,
à 10 heures, sur la paroisse Saint-
Pierre.
On se réunira à la maison mortuaire,
boulevard des Catalans.
U ne sera pas fait d'autre invitation.
On ne reçoit pas. On s'inscrit.
ipes Funèbre* Municipales
34. rue Pargarninières- — Téléphone 11-40
EN BANLIEUE
LARDENNE
Orphéon mixte. — Répétition géné
raie ce soir vendredi, à 20 h. 30, au
siège. Préparation du prochain con
cert. Présence indispensable.
SAINT-MARTIN-DU-TOUCH
VENDREDI 6 SEPTEMBRE 1929
circonstance remplacer le docteur Lau-
ent, titulaire de notre orgue parois-
sial.
Le service d'honneur était assuré
par Mlles J Laurent, E. Laurent. Dé-
bat et Blazy, qu'accompagnaient MM.
Cazabau Goutier. Fournial et Cour-
bières.
Dans le i ombreux cortège de pa-
rents et d'amis, nous citons au hasard :
Mlles Molinary, Tapie Y Laurent, His-
oa, Badie. Cazaban ' Mmes Barrât,
Pfister. Lacour, Jalabert, etc.
M 0 Blazy MM le capitaine Myquel,
Débats Fulbart. sous-directeur du
Comptoir d'Escompte- Gontier, direc-
teur honoraire d'école '; docteur Audigé,
Ouvrard, Maury. Rivais. Angé. Ber-
doues Escolas, etc
L'assistance était formée par une fou-
le énorme, venue témoigner aux deux
familles leur sympathie : l'église se
trouva insuffisante à en contenir le
flot A l'issue de la cérémonie, les jeu-
nes époux reçurent les vœux de ce
long défilé d'amis.
Au repas servi à l'Hôtel Régina, M»
Biazv. avocat a la Cour d'appel, et M
Débats portèrent des toasis pleins de
l'esprit le plus délicat
Le samedi précédent avaient eu lieu
A la mairie les formalités civiles de-
vant M. Jean Rieu, adjoint, délégué par
M le maire quo, absent de Toulouse,
aivait daigné s'excuser par une lettre
fort aimable. En son nom, M. Rieu, en
termes choisis, avait félicité les futurs
époux et leurs familles.
Notre journal est heureux, à son
tour, de leur adresser avec ses bien
sincères félicitations ses meilleurs
vœux de bonheur.
Dans le Département
Mariage. — Mardi matin, à 11 heu-
res, dans la coquette église de Saint-
Martin-du-Touch, pavoisée et fleurie
avec un goût discret et sûr. a été cé-
lébré ie mariage de Mlle Germaine , adultes^ cinq agneUes A un_ bélier adul
CASTANET-TOLOSAN
Concours spécial de la race ovine
pure lauragaise pure. — Ouverture ie
samedi 28 septembre 1929 — 1er grou-
pe Troupeau comprenant quinze bre-
bis adultes, cinq agnelles et un bélier
adulte '21 têtas).
2« groupé • Troupeaux de 25 brebis
Laurent, fille du docteur Laurent, si
honorablement connu dans toute no-
tre banlieue, et de Mme, née Fabry,
avec M. Eueène Castéras, file de M.
Auguste Castéras, bijoutier-joaillier, et
de Mme, née Demaux.
Avant de recevoir le consentement
des deux ieunes époux. M. l'abbé Bar-
thas, curé de la paroisse, qu'assis-
taient M. le chanoine Chansou, curé
doyen de Saint-Nicolas, et le Père
Boule, directeur de l'Ecole supérieure
d'agriculture de Purpan, leur a rap-
pelé la sainteté du mariage chrétien
et dit les espérances qu'une si belle
union lui faisait concevoir.
Pendant la messe, le chœur des jeu-
nes filles, depuis longtemps dirigé par
la jeune mariée, se fit entendre dans
un chant d'Uyménée. Mlle Yvonne
Nazières chanta avec art et piété
l'Ave Maria de Th. Dubois, et le Panis
Angelicus, de Fauchey avec accompa-
gnement de violon, par M. G Lau-
rent.
Enfin, M. Cayla interpréta à la per-
fection ['Hosanva. de Deffès.
L'orgue était tenu par M. le cha-
noine Massot, organiste de la cathé-
drale, qui avait bien voulu pour la
te. un bélier jeune (32 têtes).
Le jury distribuera des primes de
première, deuxième et .roisième clas-
se', allant de 10O à 400 francs. Le mê-
me exposant ne pourra concourrir que
dans un seul groupe ' y présenter un
seul lot.
Nota. — Une son supplémentaire
de 1.003 francs sea. tSSse à la dispo-
sition du jury par te Syndicat d'éle-
vage de la race ovine pue lauragaise,
pour être distribuée aux éleveurs et
aux bergers, membres de ce syndicat,
don tles lots présentés seront reconnus
particulièrement méritants
Dispositions générales. — Les ani-
maux devront être rendus au concours
de Castanet-Tolosan le lundi 28 sep-
tembre à 9 h du matin.
Les opérations du jury commence-
ront à 11 h ,
Les éleveurs qui désirent prendra
part à ce concours doivent se fair»
inscrire avant le 20 septembre dernier
délai, à la direction des Services-Agri-
coles, Préfecture de Toulouse L'admi-
nistration décline toute responsabilité
pour les accidents quelconques qui
pourraient survenir pendant le con-
cours.
is Auditions par T.S.I
PROGRAMMES DU ti SEPTEMBRE
HADlU-TOuLOUSE I-J82 m il)
12 h. 30 — Concert. Son : Vos etrrados
Serénutu [TosefU); Le Saraton rouge, ro-
mance russe; Au tond de la cave iFlscû*r);
13 heures - Mélodies : Romance de Maure
Patelin, Mal ,Uan); Le sommeil de C En-
tant Jésus (Buiser); Madrigal il'aure)
13 h. 15. — Musique de danse : tor uellin
you (.Sylva); IJulty yo tuchy lane (Lewis);
Médias tlnas de seaa (Bohr), wnal's rny
wesUless nw iGreen); Sombras (Fracaulco).
7'oi. (Mario Cazes); Talan, tatan iDelflno);
l'rom monday ont iBarrtst.
13 h 45. - Dépêches communiquées par
le Journal le Midi Socialiste,
19 h. 45 — Les dernières nouvelles. Ré-
sultats sportifs de la journée
20 h. 15. - Cours de la Bourse du corn
merce.
20 h. 30. — Concert. Fragments d'opéras :
l.a Damnation de Faust, « Invocation a
la nature » (Berlioz); Le Jongleur de Notre-
Dame, » [1 pleure. • (Massenet); Lotienarin
« Me confier en toi... » « Ah l respirons
tous deux .. » Wagner); Don Quichotte.
« Mort de Don Quichotte » (Massenet);
Faust « Trio du duel », « Anges purs... »
(Gounod).
2J heures. — Concert : ta Chauve-souris
\j. Strauss), Valse pour vous (G Razlgadei.
Au bord d'un ruisseau ;R. Boisdeffre-Sala-
bert); Gtlaneries, suite (G Razigade), Scè-
nes montagnardes ;J. Diff); La mer est plus
belle (Cl Debussy-Salabert); L'amour mas-
qué, fantaisie (A Messager); Le sommeil
d'AMinéa (T Richepin-Mouton) ; La Téré-
sina, fantaisie (O Strauss) : Bourrée fan-
tasque (E. Chabrter-Rudd).
Pendant l'entr'acte Araca Corazon (Del-
fino); A la luz dei candil 'Navarine); A
média luz (Donato); No te qulero mas (Ba-
ner).
20 h. 45 — Au cours du concert, bulle-
tin agricole.
23 heures — Le Journal sans papier de
l'Afrique du Nord
lOULOUSEP YRENEES
Toulouse P. T. T '479 meires
17 h. 31). — Concert de musique enre-
gistrée
18 h. 30. — Radio-Journal de France.
20 h. 20 — Dernières nouvelles, cours
des changes, bulletin financier, informations
20 h. 45. — Relais de l'Ecole supérieure
des P. T T.
fto ')t-puis ll.5o a 10 lr
Un 'e gramme.
AKutNI 10(10 tr le kilo
«ENTIERS suivant quai
BIJOUX Meuble» ano.
TftD40 e ' '*l»w'M
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H est répondu sous cette rubiiaue 1
l'iule demande is renseignements uo
-omjtaenee d'une soumit de 6 rran. »
nour couvrir le tournai de ses trais
P. S. Jo. — La médaille militaire
concédée à un homme dee réserves
pour blessures de guerre et citations à
l'ordre, n'est pas accompagnée du trai-
tement s'y rapportant lorsque le titulaire
n'a pas été réformé avec une invali-
dité au moins égale à 65 %. (Article
premier de la loi du 8 août 1929.) Cette
distinction est alors simplement hono-
rifique.
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Bons ahsents s'engageant par devan-
cement d'appel. — Tout homme appar-
tenant a une classe ou fraction de
classe déjà revisée qui ne s'est pas
présenté devant ie conseil de revision,
ne s'y est pas fait représenter ou n'a
pas obtenu de délai pour y compa-
raître est déclaré « bon pour le service
armé ».
Quinze jours avant la date fixées
pour l'appel de la fraction de. classe
à laquelle il appartient, il est convoqué
devant la commission de réforme la
plus rapprochée de sa résidence, qui
statue sur son aptitude au service. S'il
est reconnu apte au service armé ou
auxiliaire, il est immédiatement incor-
poré dans un corps de troupe *auf
justification de sa non comparution
devant le conseil de revision. Dans ce
dernier cas, il est renvové dans ses
foyers et incorporé en même temps
que les hommes de sa fraction de
classe.
Si ce jeune homme demande a con-
tracter un engagement par devance-
ment d'appel, il est avisé par le com-
mandant du bureau de recrutement,
auprès duquel il se met en instance
d'engagement, que, s'il a été prie « bon
absent » par le conseil de revision, il
devra, dans les deux mois suivant son
incorporation, indiquer au comman-
dant du bureau de recrutement dont il
dépend les motifs pour lesquels il n'a
pas comparu devant le conseil et que,
dans le cas où il ne présenterait pas
de justifications à cet égard, ou si ces
justifications étaient jugées insuffisan-
tes, il serait maintenu sous les dra-
peaux quinze jours après la date de
la libération des hommes du contin-
gent avec lequel il a été incorporé.
Dès qu'il aura connaissance de i'af
fectation donnée au » bon absent
engagé par devancement d'appel il
commandant du bureau de recrutement
du domicile demandera à ce militaire
par l'intermédiaire du chef de eorni
ou de service de fournir, dans le délai
de deux mois visé ci-dessus, les justi.
tications permettant de statuer sur-
son cas
La décision prise à ce sujet sera
notifiée au chef de corps où de service
intéressé par les soins du commandant
du bureau de recrutement dont dépend
l'engagé. (Article 19 de la loi de re
crutement du 31 mars 1928 et addinî
n" 8375 du 12 août 1929.) . 11
H. M. — Après décès de son mari et
durant l'année qui a suivi son second
mariage, la veuve de guerre a eu la
faculté de renoncer à sa pension et
d'obtenir le versement immédiat d'un
capital représentant trois annuités dà
cette pension (art. 18 de la loi du ii
mars 1919). La question à nous poséa
ne fait pas connaître la disposition
qu elle a adoptée ; mais, quelle qu'elle
soit, l'intéressée redevenue veuve na
ressée redevenue veuve n»
peut prétendre à être réintégrée dans
sa situation première, attendu qu'elle
ne doit pas être considérée comme
ayant perdu, par le décès du second
époux, la qualité de veuve remariée
(Décisions du Conseil d'Etat du 24 no.
vembre 1925).
J. SOUVILLE,
Chef de bataillon d'infanterie
en retraite
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5 e jour. Ecrivez confidentiellement en
citant ce journal à Mme Courant 98
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vœu d'envoyer gratuitement Recette
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BOURSE DE TOULOUSE
'Du 5 septembre.
Valeurs loci-.les. — Actions Société la
Ruche Méridionale ex. coupon 23. 630. —
Société Méridionale Transport de Force ex.
c. 47 série A, 1&S0; série B ex. coupon 2,
1020; Jouissance ex' coupon 20, 1450; parts
ex. coupon 120, 10.800
S5 Feuilleton du 6 septembre 1929
L. v lntrus
GRAND 7? O M A N D RAM ATI QUE
Par Jean, de BARASG
DEUXIEME PARTIE
te 8EORET DU MUR SANGLANT
XII
i D'ailleurs Marthe approuvait entière-
nent sa nièce.
Pour elle, la Providence avait conduit
loutes choses. Or, ce ne pouvait être pour
la condamnation de son père que Dieu
uvait jeté Madeleine sur son chemin 1
Sauver le malheureux, d'abord de la
prison, de l'échafaud peut-être, horreur
suprême 1 Puis l'arracher aux influences
mauvaises qui s'exerçaient autour de lui,
le ramener à ses vieilles croyances d'au-
1rB«^- 4 i>basai au* anâfi-, c'était donc dé-
derniers
sormais la tâche assignée aux
jours de Marthe sur cette terre.
Sa petite Madeleine partirait dans quel-
ques semaines au bras de son époux bien
aimé, pour la vie heureuse et sans nuages
qu'elle méritait si bien ; et elle, la vieille
fille, devenue libre de toute autre mission,
consacrerait ce qui lui restait de forces à
la résurrection morale, de son pauvre
frère...
— Il faut que je le voie, mes enfants,
dit-elle. Cela arrangera tout... Vous, Vic-
tor, vous n'aurez pas à revenir sur votre
promesse à Pons Mourgues, et cependant
Paul, averti, pourra, s'il le faut, s'éloi-
gner, et disparaître avant que la police se
présente chez lui pour l'arrêter.
Quoique encore fort impotente la pau-
vre Marthe se décida donc à se mettre en
route pour Paris sans plus attendre.
Madeleine devait l'accompagner pour la
conduire à la petite villa isolée dans un
jardin dont elle savait seulement qu'elle
se trouvait dans le quartier d'Auteuil.
Qpant à Victor, il était dans l'obliga-
tion de rejoindre au plus tôt les frères
Mourgues pour continuer avec eux les
recherches commencées, tout en faisant
des vœux de toute son âme pour qu'elles
n'aboutissent pas.
II était neuf heures du matin quand,
après un voyage fatigant, Marthe Bré-
mond sonna à la porte de Mme Monneret.
Rougissante au souvenir de l'algarade
de la vieille dame, Madeleine suivait sa
tante sans oser lever les yeux.
Mme Monneret se trouvait dans un état
de faiblesse extrême. Cependant ayant re-
connu la voix de sa nièce, elle voulut les
recevoir tout de suite dans sa chambre.
Elle sourit à Madeleine et lui tendit pé-
niblement ses bras amaigris.
L'enfant s'y précipita en sanglotant.
Derrière elle, Marthe Brémond mur-
mura :
— Vous pouvez l'embrasser, ma tante.
C'est une bonne et sage petite fille... Le
secret qu'elle n'a pas voulu vous dire, elle
me l'a révélé dans un accès de fiésespoir...
Il est tout à son honneur... Je vous en
donne ma parole solennelle...
— Oui Oui !... balbutia la vieille
dame... Je ne t'en veux pas, ma petite...
J'ai beaucoup réfléchi... le passé... Je de-
vine... Près de la mort, on voit étrange-
ment clair...
Elle s'arrêta essoufflée.
Marthe et Madeleine regardaient avec
jne infime compassion ces traits défigu-
ré» par la souffrance.
Mme Monneret fit un geste :
— Madon !... Va à ce secrétaire... La
clef en est sous mon oreiller... Prends-là...
Bien... Ouvre le tiroir du milieu... Tn y
trouveras une grosse enveloppe ficelée sur
laquelle est inscrit ton nom. Porte-là moi.
La gorge serrée, la jeune fille obéit ;
elle déposa sur le lit de sa grande tante
le paquet indiqué.
— Ceci est à toi, Madon, continua la '
vieille femme avec un effort toujours plus '
grand pour s'exprimer clairement. C'est
mon notaire qui me l'a remis... J'avais
cru... un moment... revenir à la santé...
C'est pourquoi je t'ai fait cette donation...
Mais... ce n'était guère la peine... car...
bientôt... tu auras tout.
— Ma tante, 6'écria Madeleine, le cœur
broyé. Ne parlez pas ainsi...
— Tais-toi... laisse-moi parler... Je peux
tout de même durer... encore quelques
temps... Tu auras quand même, à ta dis-
position, ces cinq cent mille francs...
— Tante I c'est fou !... c'est trop !...
— Ecoute... Tu en auras peut-être be-
soin bientôt.
Un hoquet douloureux arrêta quelques
instants Mme Monneret. Quand elle put
réprendre la parole, elle continua, d'une
voix de plus en plus entrecoupée et fai-
ble :
— Bientôt Ludovic Flatt sera arrêté...
Dix heures sonnèrent à un carillon.
— Dix heures... En ce moment, les
Mourgues... doivent quitter l'agence Ma-
this... pour se rendre chez lui.
— Mon Dieu 1 souffla Marthe dont le
cœur malade battait à grands coups irré-
guliers.
— Victor doit être avec eux, dit Made-
leine. II s'est rendu directement de la
gare à l'agence Mathis.
Mme Monneret, épuisée par les efforts
qu'elle venait de faire, cessa de parler
et demeura immobile, les yeux fixes.
Sans le très léger souffle qui soulevait
un peu sa poitrine, on eût dit une morte.
Emues deva cette faiblesse que leur
profonde affection était aussi impuis-
sante à secourir que tout l'art des méde-
cine, attendries jusqu'aux larmes par la
royale générosité dont la moribonde avait
eu la pensée, au milieu même de se.:- cruel-
les souffrances, Marthe Brémond et Ma-
deleine sanglotèrent en silence.
L'ombre grandissante du danger qui
menaçait Paul Brémond, ajoutait encore
sa tragique inquiétude à leur douleur.
Pons et Sébastien Mouraues n'avaieni
en effet pas cessé un instant de continuer
leurs recherches.
Bien que fort intrigués par l'étonnants
fugue de Madeleine Brémond, ils ne le-
vaient aucunement rattachée dans leur
pensée au drame lointain dont ils pour-
suivaient l'éclaircissement.
Un mot d. M. Mathis les avait convo-
qués la veille au soir à son agence.
Là, M. Chatillon, l'adroit limier, les
avait mis au courant de ses découvertes.
Ludovic Flatt habitait, le quartier des
Invalides.
Son voyage en Angleterre n'avait eu
pour but que de toucher un certain nom-
bre de coupons de rente dans différentes
banques de Londres.
Enfin, à peine de retour à Paris, il **'
tait rendu en compagnie d'une femme, a u
bureau de poste de l'avenue de Breteuil,
où il avait expédié cinquante dollars à
M. Arthur James, Broad Street, 65, à Chi-
cago...
— Cette expédition est d'hier, conclu!
M. Chatillon. Ce matin j'ai reconnu le
gîte de notre gibier ; je vous y conduirai
quand vous voudrez. ,
- Le plus tôt possible, dit aussitôl
Pons. Demain matin, de bonne heure.
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