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27 Décembre 1908 - Bibliothèque de Toulouse

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IE NUMÉRO 5CENTIMES<br />

Organe quotidien <strong>de</strong> Défense Sociale et ïteligiense<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 35<br />

LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

Train moif Su mois<br />

«MirV-GAHONNE ET bÊPAMTEMRNTS LIMITROPHES .... 6 fr. 11 tri<br />

JÊPARTEMEN'1'S NON LIMITROPHES 7 - 13 -<br />

• ilHAK*58* ("«M» pua*-) ............. iO - 20 -<br />

Abonnements partent <strong>de</strong>s 1" et 16 <strong>de</strong> charrue mois ot sont payables d'avano»<br />

lin an<br />

20 h*<br />

24- -<br />

40 -<br />

peu 'foute <strong>de</strong>nuzmi* —<br />

I M- Isvolski a prononcé à la Douma un ira<br />

portant discours sur la politique étrangère.<br />

! Vendredi, à <strong>Toulouse</strong>, dans un match <strong>de</strong><br />

football rugby, le London-Hcspital a battu le<br />

Sta<strong>de</strong> Toulousain par 25 points à 6<br />

i Le numéro 54,615, Ville <strong>de</strong> Paris, 1899, a ga-<br />

gné 100,000 francs.<br />

Voir par ailleurs les nouvelles qui nout<br />

tout parvenues à la <strong>de</strong>rnière heure.<br />

« ttentat »!!!<br />

est constamment accrue par les organes<br />

ninistériels. Attentat au chapeau. Attentat<br />

a barbe. Nous avons, sans doute, une<br />

République <strong>de</strong> coiffeurs et <strong>de</strong> chapeliers.<br />

Muis, tout <strong>de</strong> même, une bosse à un tuyau<br />

<strong>de</strong> poêle, une irrévérencieuse ondulation<br />

donnée à quatre échantillons <strong>de</strong> végétation<br />

pileuse, ne valent peut-être pas la peine<br />

<strong>de</strong> mort ; c'est pour Solcilland, c'est poul-<br />

ies assassins <strong>de</strong> Steinhoil et peut-être <strong>de</strong><br />

Félix Faure qu'il aurait fallu la réserver.<br />

Qui sait, d'ailleurs, si la grâce et l'impu-<br />

nité si régulièrement octroyées par le pré-,<br />

si<strong>de</strong>nt Fallières aux pires assassins ne se-<br />

raient pas pour quelque chose dans le<br />

geste <strong>de</strong> Mathis ? En admettant que cet<br />

homme n'appartienne pas à la police et<br />

qu'il n'ait pas été l'acteur d'une saynète<br />

signée Lépine, peut-être est-ce tout simple-<br />

ment un brave homme écœuré par la com-<br />

plicité, sinon pis, qu'on voit la Républiquê<br />

dirigeante assumer dans l'étouffenient<br />

d'épouvantables tragédies. Il aurait alors<br />

traduit son dégoût avec une intempérance<br />

faut ; qui ne fait ainsi n'entend pas la<br />

force <strong>de</strong> la raison ».<br />

D'autre part, Ernest Rrnan a écrit :<br />

« L'inexorable phrase <strong>de</strong> M. Littré : « Quel-<br />

» que recherche qu'on ait faite, jamais un<br />

» miracle ne s'est produit là où il pouvait<br />

» être observé et constaté », cette phrase,<br />

dis-je, est un bloc qu'on ne remuera point ».<br />

Ce « bloc », M. Littré l'a remué lui-même,<br />

puisqu'il a voulu être baptisé avant <strong>de</strong><br />

mourir. Combien d'incrédules ont redit,<br />

sous <strong>de</strong>s formes diverses, la phrase « inexo-<br />

rable », sans avoir jamais consenti à obser-<br />

ver et à constater les faits qu'on opposait<br />

à leur négation ?<br />

Ce petit livre est une réfutation et une<br />

condamnation <strong>de</strong> leur mauvaise foi.<br />

Il relate la guérison d'une jeune tille,<br />

MIL» Jeanne Tulasne, survenue à Lour<strong>de</strong>s<br />

le 8 septembre 1897 et jugée miraculeuse<br />

par Mgr l'Archevêque <strong>de</strong> Tours le <strong>27</strong> octo-<br />

bre 1907, à la suite d'une enquête scienti-<br />

fique approfondie et contradictoire.<br />

cela, surtout, qu'elle doit être déclarée mi-<br />

raculeuse.<br />

En effet, on sait que <strong>de</strong> même que le<br />

costume humain est composé <strong>de</strong> diverses<br />

pièces <strong>de</strong> laine, 111, coton, soie, velours,<br />

peaux et fourrures, le corps humain est<br />

constitué par divers tissus : osseux, fibreux,<br />

tyisculaircs, musculaires, etc., dont les<br />

combinaisons variées constituent nos di-<br />

vers organes. De tous ces tissus, l'élément<br />

essentiel est la cellule, plus ou moins trans-<br />

formée.<br />

Mais la tuberculose consiste en <strong>de</strong>s gra-<br />

nulations spéciales à la suite <strong>de</strong>squelles on<br />

observe l'altération, la <strong>de</strong>struction, la déli-<br />

quescence, la fonte ùes cellules, et celles-ci<br />

r»e peuvent se reformer, se reconstituer, se<br />

restaurer, s'accroître que progressivement<br />

et lentement. Rappelez-vous seulement<br />

cpmbien <strong>de</strong> temps vous avez conservé les<br />

traces <strong>de</strong> la plus légère biiïlure, <strong>de</strong> la plus<br />

perflcielle égratignure, <strong>de</strong> la plus insi-<br />

_ ti(iante piqûre.<br />

Eette fois, sans doute, on ne recourra<br />

Après la mort d'un frère .phtisique, Jean<br />

que nous n'approuvons pas, que nous ne ne, âgée <strong>de</strong> dix-sept ans, fut atteinte <strong>de</strong> Mus à l'explication banale <strong>de</strong> la sugges<br />

louons pas, mais qu'une irritation trop na- tuberculose vertébrale, ordinairement ap- ' tînn, <strong>de</strong> la nervosité ou <strong>de</strong> l'hystérie ; car<br />

turelle "explique surabondamment. pelée mal <strong>de</strong> Pott. &i\ existe un pseudo-mal <strong>de</strong> Pott d'origine<br />

Le gouvernement agite déjà, par la main<br />

<strong>de</strong> ses officieux, les oripeaux déshonorés <strong>de</strong><br />

la Haute-Cour. Cela n'a rien qui nous sur-<br />

prenne. La conspiration royaliste est, en<br />

effet, le suprême argument dont il se sert<br />

quand il est trop embarrassé par ses pro-<br />

pres crimes ou par ses propres fautes.<br />

Mais son appareil <strong>de</strong>s grands jours, mais<br />

le fantôme <strong>de</strong> conjuration qu'il promène,<br />

mais les chaînes qu'il secoue dans les<br />

escaliers, n'empêcheront pas les honnêtes<br />

gens <strong>de</strong> sourire avec dédain.<br />

Voyez-vous les royalistes se réunissant<br />

aux nationalistes et aux Jaunes et conspi-<br />

rant... en vue <strong>de</strong> quoi ? De tirer la barbe<br />

au prési<strong>de</strong>nt Fallières ! Non, c'est trop<br />

bête. La République ne se pique pas <strong>de</strong><br />

forcer l'admiration <strong>de</strong>s foules. Elle pour-<br />

rait néanmoins se montrer un peu moins<br />

grotesque.<br />

Julien <strong>de</strong> LAGON DE*<br />

s'il<br />

La maladie n'était pas douteuse : dou- .jystérique, les symptômes <strong>de</strong> cette névrose<br />

leurs très vives dans le dos et dans le' ïi« présentent rien <strong>de</strong> commun avec l'état<br />

thorax, avec constriction <strong>de</strong> la poitrine,' qfie nous avons décrit ; elle ne produit ni<br />

crises gastralgiques, souffrance accrue par gibbosité, ni abcès. Il faut donc renoncer,<br />

la percussion <strong>de</strong>s vertèbres, gonflements en présence <strong>de</strong> ce fait extraordinaire, à ce<br />

au genou et au pied, troubles arthritiques mot d'hystérie, dont la définition est incon-<br />

dans les articulations <strong>de</strong> la jambe, atro- nue <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong> ceux qui l'emploient,<br />

phie considérable <strong>de</strong>s muscles. Ces signes,- rme le savant Charcot eut lé tort <strong>de</strong> généra-<br />

liser et d'appliquer à <strong>de</strong>s phénomènes dont<br />

il n'éclaire pas la nature, que l'ignorant<br />

Zola a mis à la mo<strong>de</strong> et que tant d'imbé-<br />

ciles répètent, sans le comprendre.<br />

J'ai résumé imparfaitement le récit très<br />

intéressant, l'exposé très clair, la discus-<br />

sion très bien conduite et très minutieuse<br />

<strong>de</strong> M. eBrtrin. Il ne me reste plus qu'à con-<br />

clure avec le docteur Le Bec : « Cette gué-<br />

rison est due à autre chose qu'aux agent9<br />

naturels, c'est-à-dire à une intervention su-<br />

périeure et divine ».<br />

L. MAISONNEUVE.<br />

Ma ie lour<br />

Un gareon <strong>de</strong> café nommé Mathis a tiré<br />

la barbe au prési<strong>de</strong>nt Fallières, outragé le<br />

collet du par<strong>de</strong>ssus prési<strong>de</strong>ntiel, légère-<br />

ment égratigné l'oreille du suprême magis<br />

{rat et fait tomber à terre son chapeau. L'al-<br />

gara<strong>de</strong> s'est produit* vendredi matin, vers<br />

9 heures, sur la place <strong>de</strong> l'Etoile. Et la pre<br />

Jriière réflexion suggérée par cet inci<strong>de</strong>nt<br />

est que si M. Fallières, se soustrayant pour<br />

iu.no fois à la consigne <strong>de</strong>s Loges et se<br />

jsouvenant que le jour <strong>de</strong> Noël est jour <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong> fête, avait, selon son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> chef<br />

d'une antique nation catholique, assisté<br />

tranquillement à la messe, ni son couver-<br />

île, ni sa barbe, ni son oreille, ni son vête<br />

>nent n'eussent rien perdu <strong>de</strong> leur harmo<br />

nie.<br />

La secon<strong>de</strong> réflexion qui vient tout <strong>de</strong><br />

kuite à l'esprit est inspirée par le langage<br />

<strong>de</strong>s journaux républicains. S'étendant avec<br />

Une indignation horrifiée sur ce fait-divers<br />

auquel ils ne prendraient pas gar<strong>de</strong> s'il<br />

s'agissait <strong>de</strong> toute autre personne, ils n'hé-<br />

sitent pas à le qualifier d'attentat.<br />

C'est méconnaître étrangement la règle<br />

fondamental© du régime républicain, fondé<br />

BUT Yégalité <strong>de</strong>s citoyens. Ou bien cette éga-<br />

lité n'est, comme aurait dit M. Ranc, qu'une<br />

balançoire et qu'un attrape-nigauds, ou<br />

bien il n'est pas plus criminel <strong>de</strong> tirer la<br />

barbe à M. Armand Fallières qu'il ne le se-<br />

rait d'administrer une nasar<strong>de</strong> au premieï<br />

jrenu. Auquel cas, il est ridicule d'employer<br />

le mot d'attentat.<br />

û Mais enfin si l'on tenait essentiellement<br />

: \ cette expression pompeuse, nous <strong>de</strong>vrions<br />

faire observer à la presse- officieuse qu'il y<br />

a attentats et attentats. Il y a Jes attentats<br />

républicains, tels ceux <strong>de</strong> Fieschi, d'Ali-<br />

uaud et <strong>de</strong> Meunier contre Louis-Philippe.<br />

Celui <strong>de</strong> Fieschi, notamment, fit <strong>de</strong> nom-<br />

breuses victimes. Or, est-ce que les jour-<br />

naux républicains s'exclamèrent, est-ce<br />

ïïuils prirent <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> saules-pleu-<br />

renrs> ost.ee qu'ils gratifièrent la littérature<br />

«élégies désolées à l'occasion <strong>de</strong> ces for-<br />

laits ? Du tout, leurs réquisitoires se déver-<br />

seront contre Louis-Philippe ; ils le raillè-<br />

rent ils l'injurièrent, ils prirent le public,<br />

a témoin <strong>de</strong> l'excès <strong>de</strong> précautions dé-<br />

fc?i^i<br />

autour du souverain et peu s'en<br />

rainât qu'ils n'accusassent celui-ci d'être<br />

» instigateur <strong>de</strong>s complots tramés contre sa<br />

Il y a ensuite les attentais réactionnai-<br />

re. On en compte <strong>de</strong>ux sous le, présent ré-<br />

f, , -Le premier se perpétra contre la coif-<br />

»«re do M. Loubet ; le second vient d'impri-<br />

Wi P H no " P révu P ar le Protocole à la<br />

oarbicbe <strong>de</strong> M. Fallières. Nous n'aurions<br />

j>as cru que cas insignifiantes pichenettes<br />

*suea d'un état d'àm* beaucoup plus m^<br />

«U ^rfi Ue rSÏÏ 8U4 ? ai 7 e> . pût ,;mî émouvoir<br />

Spoliations.<br />

Le Journal officiel coniient 54 décrets por-<br />

tant attribution <strong>de</strong> biens ecclésiastiques Ces<br />

décrets ont été signés le 11 décembre et ils<br />

sont publiés dans le numéro du 25 décembre,<br />

le jour <strong>de</strong> Noël. Cette date marque odieuse-<br />

ment ces spoliations d'un cau-actère tout spé-<br />

cial .<br />

Dans le nombre <strong>de</strong> ces décrets, nous rele-<br />

vons les suivants : attribués à, l'Etat les docu-<br />

ments, livres et nuuHiscrits contenus dans la<br />

bibliothèque appartenant à la me.ïise archi-<br />

épiscopale d'Albi et au séminaire cl'Albi ; les<br />

documents, livres et manuscrits contenus dans<br />

la bibliothèque appartenant au séminaire <strong>de</strong><br />

Montauham ; ceux appartenant à la. mense<br />

épiscopale <strong>de</strong> Ca.rcassoniie, au séminaire <strong>de</strong><br />

Carcassonne et à l'école 6eoondiaire ecclésias-<br />

tique <strong>de</strong> Carcassonne ; ceux appartenant à la-<br />

mense épiscopale <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, au sémimaiii» <strong>de</strong><br />

Ro<strong>de</strong>z ; ceux appartenant à la mense archi-<br />

épiscopale d'Auch, au séminaire d'Auch, à<br />

l'école secondaire ecclésiastique d'Auch ; ceux<br />

appartenant à la mense épiscopale d'Agem, au<br />

séminaire d'Agen ; ceux appartenant au sémi-<br />

naire <strong>de</strong> Ramiers.<br />

Les décrets dont nous nartons portent<br />

ayant appartenu » ; pour rester dans la vé-<br />

rité, nous écrivons « appartenant r.<br />

—©— Leur ptM.'eur !<br />

Voici une petite statistique fort suggestive<br />

à l'occasion d'une phrase du ministre <strong>de</strong>s tra-<br />

vaux publics au banquet <strong>de</strong>s entrepreneurs <strong>de</strong><br />

travaux publics.<br />

« Je m'excu6e, a dit le ministre <strong>de</strong>s travaux<br />

.publics, <strong>de</strong> venir parmi vous les mains vi<strong>de</strong>s,<br />

sans aucune décoration, mais nous sommes un<br />

gouvernement qui a <strong>de</strong> la pu<strong>de</strong>ur et qui ne<br />

veut exercer la moindre pression officielle sur<br />

les délégués sénatoriaux. »<br />

Or, voici la liste <strong>de</strong>s 953 décorations distri-<br />

biré&s en <strong>1908</strong> dans les 75 communes <strong>de</strong> la ban-<br />

lieue parisienne et qui se décomposent ainsi :<br />

conseiller général, 1 ; conseiller d'arrondis-<br />

sement, 1 ; maires, 10 : adjoints, 13; conseillers<br />

municipaux. 55 ; délégués sénatoriaux, 74 ;<br />

administrateurs <strong>de</strong> bureaux <strong>de</strong> bienfaisnnace,<br />

19 ; secrétaires <strong>de</strong> mairie, 7 ; employés <strong>de</strong><br />

mairie, !) ; juges <strong>de</strong> naix, 3 ; commissaires <strong>de</strong><br />

police, 2 ; personnages divers. 764 ; total, 953.<br />

Ajoutons, sans autres commentaires, que les<br />

élections sénatoriales ont lieu dans la Seine le<br />

3 janvier prochain.<br />

—©— MM. Fallières et Astresse.<br />

« Est-il vra.i que M. Philippe Astresse est né<br />

à Agon, le 4 août 1859 ? Que M. Fallières, lors-<br />

qu'il s'est lancé dans la carrière politique, a<br />

tenu sos premières réunions électorales chez, le<br />

père <strong>de</strong> M. Philippe Astresse ? Que M. Philippe<br />

Astresse a été nommé avoué en Algérie par<br />

M. Fallières, alors ministre <strong>de</strong> la justice, au<br />

mois <strong>de</strong> septembre 1891 ? »<br />

—©— L'homme-singe.<br />

Voici le fameux Haeckeil accusé par un sa-<br />

vaaiit d'avoir coan.in.is toute une Bérîe du frau-<br />

<strong>de</strong>s scieuitiriques pouir prouver la prétendue<br />

<strong>de</strong>scendance simienne <strong>de</strong> l'homme.<br />

le professeur Brass lui reproche d'avoi.r dé-<br />

naturé une quantité <strong>de</strong> phôtofrraphies repré-<br />

sentant <strong>de</strong>s embryons <strong>de</strong> sinpeis giibfoonis, M.<br />

Hoeckel aurait amputé <strong>de</strong>s pihhons <strong>de</strong> leur<br />

appendice caudal ; il aurait augmenté, <strong>de</strong><br />

onze vertèbres un embryon humain, etc.<br />

Bref, 1 apôtre <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scendance simienne<br />

se serait, à l'égard <strong>de</strong> la science, conduit,<br />

comme un sinste.<br />

C'est bien possible.<br />

»dënTd U<br />

la SteT"^"<br />

O^^itationdoit Mreéeartéi l<br />

1 *<br />

Voyant M. Fallières ^ a soW V^'<br />

«i je lui défrisais son bou ï «Pu lîfSîi<br />

comme il se l'était dit 1 1 a fait<br />

Maâ^noas troovon<br />

ard. d<br />

^rlui,çonimë ? ^& é ^ A»'» «<br />

„ ;<br />

, fendons lp, é^SM^gJ"<br />

w ^ ui suiet m<br />

d a P n , q r on, P"<br />

.1 us "l»'à plus ample informé, nous nous<br />

admirer l'éclectisme <strong>de</strong> ce<br />

Monterons d' ;<br />

&;;,f n A<br />

il aurait voulu fournir "une<br />

Clemenceau, fort empêtré dans<br />

fôiî 8 n ShShî 0 "'i dans , t0U8 I"-*, permis<br />

v 'a liste, sous ce régime a la C.essler<br />

'iëë i<br />

Un Wiracle d'Aujourd'hui<br />

nnT.n/'l 1 , 0 Utre d '" n »P"sculk récemment<br />

P«blW par un prêtre, M. l'abbé Rrrt.in<br />

proiesseur à l'Institut catholi,,,,,. <strong>de</strong> l'aV s'<br />

est racontée et discutée une dés K éri-<br />

sons accomplies à Lour<strong>de</strong>s.<br />

g<br />

,î", nu ' , ' ,s . dc Ldjirjflea sont-ils donc<br />

<strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> fol ? — Aucun catholique<br />

nyseiait le, soutenir, car un ne pourrait<br />

i allumer sans erreur. Les seuls miracles<br />

imposés par l'Eglise à notre croyance nous<br />

lurent, transmis par les écrivains inspirés<br />

<strong>de</strong> I Aucu n et du Nouveau Testament :<br />

pour les autres, il nous siiftlt <strong>de</strong> professer<br />

qu'ils sont possibles et. <strong>de</strong> reconnaître que,<br />

dans l'histoire du christianisme, Dieu a dû<br />

en opérer un grand nombre par lui-même,<br />

I 1 ; 1 '' MI Mère, ses Anges ou ses Ami», pour<br />

réaliser les <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce.<br />

Mais rie serait-il point téméraire, e t il<br />

légitime, est-Il raisonnable <strong>de</strong> nier un fait<br />

constaté, parce qu'il est inexplicable et dé-<br />

montre l'intervention directe et immédiate<br />

<strong>de</strong> Die, i y Evi<strong>de</strong>mment, ce serait <strong>de</strong> la folie,<br />

puisque, selon la juste remarque <strong>de</strong> Pas-<br />

cal : « Il faut, savoir douter où il faut, us-<br />

eurer ou U faut, «a so somuettant où 11<br />

qui sont <strong>de</strong>s indications, d'après les patho<br />

logistes les plus autorisés, ne constituent<br />

pas cependant <strong>de</strong>s symptômes décisifs,<br />

lorsqu'ils sont isolés ; 'mais ils s'allièrent<br />

bientôt à la gibbosité et à <strong>de</strong>s abcès dont<br />

la forme et la marche parurent caractéris-<br />

tiques. La colonne vertébrale était défor-<br />

mée par une bosse à la fois médiane et an<br />

gulaire, produite par la saillie <strong>de</strong> la <strong>de</strong>r-<br />

nière vertèbre dorsale et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premiè-<br />

res vertèbres lombaires.<br />

Successivement ou simultanément, une<br />

<strong>de</strong>mi-douzaine <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins émirent le mê-<br />

me diagnostic ; à <strong>de</strong>ux reprises, la jeune<br />

patiente endura le supplice d'un appareil<br />

plâtré ; elle fut envoyée aux bords <strong>de</strong> la<br />

mer, mais sans obtenir aucune améliora-<br />

tion ; la marche <strong>de</strong>vint impossible, il fallut<br />

la transporter dans une <strong>de</strong> ces voiturettes<br />

d'où émergent parfois <strong>de</strong> pâles visages,<br />

mélancoliques et souffreteux.<br />

Puis ce furent la chambre et le lit, pen<br />

dant quinze longs mois, la solitu<strong>de</strong>, la dou-<br />

leur, la détresse, traversées par <strong>de</strong>s lueurs<br />

d'espoir, consolées par la prière, sancti-<br />

fiées par la résignation.<br />

Bientôt, les parents et les amis <strong>de</strong> la<br />

pieuse enfant ne gardèrent plus aucun<br />

illusion : un abcès révéla les progrès du<br />

mal ; c'était le terme d'une longue série <strong>de</strong><br />

poches purulentes dérivant <strong>de</strong>s vertèbres<br />

et cheminant, à travers les tissus, jusqu'à<br />

la tumeur extérieure, qui dénotait leur pré-<br />

sence intérieure. La guérison semblait im-<br />

possible et l'issue fatale paraissait pro-<br />

chaine.<br />

C'est alors que le projet d'un pèlerinage<br />

à Lour<strong>de</strong>s s'insinua, s'affirma, se décida<br />

dans l'esprit et le cœur <strong>de</strong> ceux qui ai-<br />

maient la malheureuse jeune fille. Le mé-<br />

<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> la famille s'étant opposé au<br />

voyage; qu'il considérait comme inexécu-<br />

table et qu'il jugeait inutile, un <strong>de</strong> ses con-<br />

frères, le docteur L..., consentit à délivrer<br />

à Mlle Tulasne un certificat constatant la<br />

nature dc sa maladie et permettant <strong>de</strong> la<br />

transporter « dans <strong>de</strong>s conditions d'immo-<br />

bilité prescrites par son état ».<br />

Cependant, plusieurs <strong>de</strong>s concitoyens <strong>de</strong><br />

la jeune fille murmuraient contre <strong>de</strong>s pa-<br />

rents dont le fanatisme dénaturé la vouait,<br />

disaient-ils, à une mort certaine. Le voyage<br />

fut une torture et la première immersion<br />

dans la piscine arracha <strong>de</strong>s cris à la cou-<br />

rageuse mala<strong>de</strong>. Elle y fut replongée, sans<br />

plus <strong>de</strong> succès, le jour <strong>de</strong> la Nativité <strong>de</strong> la<br />

Sainte Vierge.<br />

La fête <strong>de</strong>vait se terminer par la proces-<br />

sion du Très Saint-Sacrement, durant la-<br />

quelle l'archevêque <strong>de</strong> Tours bénissait cha-<br />

cun dos mala<strong>de</strong>s. Il fit une longue pause<br />

insolite <strong>de</strong>vant sa jeune diocésaine ; son<br />

insistance paraissant singulière à la foule,<br />

Mgr Renou s'éloignait à regret ; une im-<br />

pulsion irrésistible et surnaturelle l'oblige*<br />

presque à se retourner, après avoir fait<br />

quelques pas ; il dirige encore une fois<br />

1 ostensoir vers Jeanne, qui, aussitôt, se<br />

lève impétueusement sur sa couche en<br />

s'écriant : « Je suis guérie ! »<br />

En effet, elle marchait allègrement,<br />

s'agenouillait dans la chapelle <strong>de</strong> l'hôpital,<br />

s'asseyait le soir à la table <strong>de</strong> famille :<br />

plus <strong>de</strong> douleurs, plus <strong>de</strong> contractures,<br />

plus <strong>de</strong> gibbosité. La santé avait repris<br />

pleine possession <strong>de</strong> ce corps, dont l'état,<br />

quelques instants auparavant, évoquait et<br />

présageait le sépulcre.<br />

Cette guérison soudaine, qui dure <strong>de</strong>puis<br />

onze ans et ne s'est jamais démentie, peut-<br />

elle s'expliquer normalement ?<br />

Le pronostic <strong>de</strong> tous les mé<strong>de</strong>cins qui<br />

avaient examiné êt soigné la mala<strong>de</strong> était<br />

plutôt défavorable, vu son ûge adulte ; le.<br />

siège <strong>de</strong> la tuberculose, plus dangereuse<br />

lorsqu'elle est située dans la région dor-<br />

, sale ou lombaire que si elle eût affecté les<br />

vertèbres du cou ; le nombre même <strong>de</strong>s<br />

vertèbres atteints par l'infection et les<br />

abcès provoqués par elle.<br />

Néanmoins, bien que très difficile r-t bien<br />

improbable, la guérison n'était pas impos-<br />

sible. Sous l'intlurnce <strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s, du trai-<br />

tement approprié, <strong>de</strong> l'action reconsti-<br />

tuante <strong>de</strong> la nature, un tissu cicatriciel<br />

pouvait ee produire et to-proeessiLs morbido<br />

<strong>de</strong> la tuberculose étant contrarié et arrêté,<br />

la maladie aurait nu disparaître.<br />

Seulement, rllr attrait laissé <strong>de</strong>s trnrrs.<br />

« Les restes <strong>de</strong>s vertèbres mala<strong>de</strong>s et les<br />

vertèbres voisines, disent les chirurgiens<br />

Le Dentu et Delbet, sont fondus une<br />

masse osseuse homogène ». — » La mobi-<br />

lité est très amoindrie et même nulle, à ce<br />

niveau », écrit le professeur Lannelon;;ue ;<br />

(i on conserve pour toujours, affirme Char-<br />

cot., la gibbosité caractéristique ».<br />

Or, précisément, il résulte d'une épreuve<br />

radiographique [irise sur Mlle Tulnsne<br />

après son retour <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, que [os ver<br />

tèbres sont intactes et distinctes, sans<br />

effondrement ni déformation, sans aucune<br />

lie qui altère la direction régulière el<br />

Baitu par la Chambre<br />

Le ministère a été bel et bien mis en mino-<br />

rité à la Chambre, à la suite <strong>de</strong> l'interpella-<br />

tion sur les affaires cie Draveil.<br />

D'abord, on avait rrcelainé trente-cinq voix<br />

<strong>de</strong> majorité ; puis, cela s'était réduit à huit ou<br />

moi voix. Mais VOfficiel donne comme ré-<br />

sultat «ne minorité <strong>de</strong> quatre coix au gouver.<br />

ne m eut.<br />

Ainsi, au moment où était proclamée la clô-<br />

ture <strong>de</strong> la .session, le gouvernement était en<br />

rainorité <strong>de</strong>vant la Cl i ambre et cessait, par<br />

conséquent, selon les principes parlementai-<br />

re*, d'avoir la confiance du pays.<br />

Pe cette séance extraordinaire, une chose<br />

est à reternir : c'est que le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

Chambre a proclamé un vote faux à la tribune<br />

et qu'un cabinet renversé par les rej.^'sen-<br />

tants du pays peut continuer, grùec à cette<br />

équivoque, à gouverner la France.<br />

M. Jaurès, s'eppuynat sur le vote ainsi rec-<br />

tifié, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> là mine en liberté in>médiate<br />

<strong>de</strong>s inculpés <strong>de</strong> Draveil.<br />

Le lea<strong>de</strong>r socialiste déclare qu'il est inmc.?si-<br />

ble <strong>de</strong> tenir sous les verrous, même si on est<br />

résolu à les juger, <strong>de</strong>s hommes qui sont, en<br />

fait, amnistiés par ta Chambre.<br />

8 ajoute que le procès est <strong>de</strong>venu une impos-<br />

sibilité morale. Comment, s'écrie-t.-il, le par-<br />

quet pou-rra-t-;,!, sins être ridicule, requérir<br />

contre <strong>de</strong> prétendus crimes qui sont d'avance<br />

couverts par une amnistie certaine ?<br />

Quant aux eendn.rmes punis pour les affai-<br />

res <strong>de</strong> Draveil, M. Jaurès n'en parle pas<br />

Les gendarmes ne sauraient en rien être<br />

sympathiques aux députés révolutionnaires<br />

les gendarmes ne votent, pas !<br />

rendra jaloux Sherlock Holmes lui-même.<br />

Amusant, et c'est tout.<br />

Le Nouveau Théâtre d'Art a donné le<br />

Heurt, <strong>de</strong> M. Paul Granet, grossière image-<br />

rie où un gentilhomme catholique et roya-<br />

liste se vautre dans toutes les infamies, tire<br />

tout ce qu'il peut <strong>de</strong> la famille roturière dc<br />

sa femme, et l'abandonne ensuite ; cette<br />

pièce était suivie <strong>de</strong> la Logique du Doute,<br />

<strong>de</strong> M. Alfred Mortier, où l'on voit un mari,<br />

au soir <strong>de</strong> ses noces, assassiner sa femme,<br />

qu'il a épousée par amour, <strong>de</strong> crainte<br />

qu'elle ne vienne un jour à lui être infi-<br />

dèle !!!<br />

Et l'on s'étonne que Je public n'accoure<br />

pas à <strong>de</strong> pareilles insanités 1<br />

#*#<br />

Il n'est pas accouru longtemps, non plus,<br />

à l'Israël <strong>de</strong> M. Hernstein.Nous avons parlé<br />

ru<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> cette pièce, et l'événement<br />

nous a donné raison. Malgré une réclame<br />

juive absolument frénétique, malgré toutes<br />

•les premières représentations, jouées à bu-<br />

reaux fermés afin <strong>de</strong> faire croire à <strong>de</strong>s sal-<br />

les combles louées d'avance, Israël n'a pas<br />

doublé le cap <strong>de</strong> la cinquantième : Mme<br />

Réjane a dû essayer <strong>de</strong> se rattraper avec<br />

une reprise <strong>de</strong> l'éternelle Madame Sans-<br />

Gêne, et maintenant avec <strong>de</strong>ux petites piè-<br />

ces que voici :<br />

l'ritzsclien a été écrit par Su<strong>de</strong>rmann,<br />

auteur allemand bien connu : c'est le troi-<br />

sième acte <strong>de</strong>s Romanesques tourné au tra-<br />

gique. Jeunes gens, ne faites pas la noce !<br />

Seulement, on le dit à la manière alle-<br />

man<strong>de</strong>, donc à la manière lugubre et en-<br />

nuyeuse. Restons-en aux Romanesques.<br />

Quant au complément du spectacle, c'est<br />

un vau<strong>de</strong>ville intitulé Jeanne qui rit. On<br />

aurait pu le nommer aussi les Inconvé-<br />

nients d'avoir une femme trop gaie. Indé-<br />

cences déjà vieillies et rebattues, auxquel-<br />

les les auteurs, MM. Soulié et Darantière,<br />

ont trouvé spirituel <strong>de</strong> mêler un prêtre ita-<br />

lien et un officier <strong>de</strong> spahis. Pauvres gens !<br />

(Vous comprenez bien que nous parlons <strong>de</strong>s<br />

auteurs.)<br />

-©€©-<br />

verticale <strong>de</strong> la colonne osseuse. De plus,<br />

elle opère spontanément <strong>de</strong>s mouvements<br />

dc flexion et <strong>de</strong> tension, dont u la perfec-<br />

tion et l'étendue rappellent ceux <strong>de</strong>s per-<br />

sonnes exercées par nue longue gymnas<br />

tique ». C'est le témoignage du docteur Le<br />

Dec, chirurgien <strong>de</strong>n hôpitaux <strong>de</strong> Paris. La<br />

guérison est donc absolue.<br />

Muis, <strong>de</strong> vlus, elle fut soudaine. C'est en<br />

T? H 0<br />

SI-<br />

LÀ SEMAINE THEATRALE<br />

Un drame dc M. Bisson. — Let petits titéd-<br />

trvs. — M. Maurice dc l'aramond cl il.<br />

Lugné-Poé. — L* Lys, <strong>de</strong> MM. Pierre<br />

Wolff et Gaston Leroux. — Les critiques<br />

<strong>de</strong> Barbey d'AurrvrHij.<br />

M. Dlsson a songé, sans doute, que le<br />

vau<strong>de</strong>ville était un genre épuisé. Aussi,<br />

nous a-t-il offert, <strong>de</strong>rnièrement, le spectacle<br />

inattendu <strong>de</strong> se jeter dans le drame ; et ce-<br />

lui qu'il a rêvé est suffisamment noir :<br />

Le substitut Flcuriot a été abandonné par.<br />

sa femme. Il est resté seul avec un petit<br />

garçon au domicile conjugal, et quand l'in-<br />

fidèle essaie d'obtenir son pardon, il la<br />

chasse définitivement. Elle s'enfuit, en Amé-<br />

rique.<br />

Vingt ans après, la malheureuse femme,<br />

Jacqueline, est tombée <strong>de</strong> chute eh chute au<br />

pouvoir d'un misérable nommé l.aroquc,<br />

qui veut se servir <strong>de</strong> son infamie actuelle<br />

pour faire chanter M. Fleuriot, <strong>de</strong>venu pre-<br />

mier prési<strong>de</strong>nt à <strong>Toulouse</strong>. A leur retour<br />

en France, dans une scène <strong>de</strong> brutalités,<br />

elle prend un revolver et Die Laroque. Elle<br />

passe <strong>de</strong>vant la cour d'assises, à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Vous pensez bien que le hasard lui donne<br />

pour défenseur son propre fils, et que son<br />

mari vient assister en curieux aux débuts<br />

oratoires du jeune homme. Toutes ces in-<br />

vraisemblances sont amenées par <strong>de</strong> nom-<br />

IIIS,I os .< flcoî'.es », et, notamment par ce<br />

fait que Jacqueline s'est renfermée dans un<br />

mutisme forcené, reiu.sant <strong>de</strong> donner aucun<br />

nom «•( aucun reiisoigo.ement. Mais, en en-<br />

tendant son lils plai<strong>de</strong>r si bien --- ah ! com-<br />

me Jo comprends ça ! elle ne peut y tenir,<br />

e'.ia éclate en sanglots, «>He est. reconnue.<br />

Attondi is,s.-jneiit généra,!. El Jacqueline va<br />

même très loin dans la réhabilita! ion et le<br />

repentir : comme elle >•• aenl très embarras-<br />

saule, elle meurt d'émotion. Iti<strong>de</strong>au.<br />

Cela s'appelle fa Femme >'.... Muinlo-<br />

n-Mil, si ci* vous OnXIUto d'adu ler Fa pièce<br />

ou d'aller l'entendre à la Pdrtè-Saint-MaT-<br />

lin. relisez donc au ba/a.rd quelqu'un <strong>de</strong>s<br />

soixante ou quatre-vingt -i drames, <strong>de</strong> Du-<br />

mas père, et vous y trouverez beaucoup<br />

mieux»<br />

Mauvais temps pour kg Ihé&tres I lis<br />

n'ont pas un franc succès. Mais le niéri<br />

I .(-tit-ils 1<br />

[je Tbéàlre MéVtstO, inspiré <strong>de</strong> Cnuan<br />

Doyle, donne l'Affaire <strong>de</strong>s Variétés, <strong>de</strong> M.<br />

Gabriel Timmory ; là. Je baron Hritzberg,<br />

le pim n^açbiavéliquc- <strong>de</strong>s conspirateurs,<br />

e.ommek un vol à s*mle Un «le coin promettre<br />

'le, plus innocent <strong>de</strong>s sisTetaires d'innba.s-<br />

|ltia<strong>de</strong>, nortolpho Nicolenco : ainsi, un impor-<br />

tant cambriolage diplomatique sera mis ù<br />

.vi charge. Co plan -est déjoue par une je-une<br />

ariisti <strong>de</strong>s Variriés, Mlle l.iua llruyene. qui<br />

Dans le grand art, l'Œuvre a joué une<br />

tragi-comédie en trois parties <strong>de</strong> M. Mau-<br />

rice <strong>de</strong> Faramond, la Dame qui n'est plus<br />

aux Camélias.<br />

M. <strong>de</strong> Faramond est une très curieuse<br />

personnalité. J'ai souvent lu dans les jeu-<br />

nes revues, et notamment dans l'Effort, à<br />

<strong>Toulouse</strong>, ses œuvres étranges, écrites en<br />

un style déconcertant, et je me suis tou-<br />

jours <strong>de</strong>mandé l'effet qu'elles <strong>de</strong>vaient pro-<br />

duire à la scène, étant donné qu'à la lec-<br />

ture, il faut se prendra la tète à <strong>de</strong>ux mains<br />

pour y <strong>de</strong>viner quelque chose. Sa <strong>de</strong>rnière<br />

pièce, cependant, a vivement attiré l'atten<br />

tion : il y a étudié, <strong>de</strong> façon classique, le<br />

cas psychologique et social <strong>de</strong> la courtisane<br />

mo<strong>de</strong>rne.<br />

Quant à sa manière, elle a été ar<strong>de</strong>m<br />

ro.-mt défendue par le directeur <strong>de</strong> l'Œuvre<br />

lui-même, M. Lugné-Poé, dans une lettre<br />

caractéristique :<br />

« Dans notre théâtre, dit-il, il y a tou<br />

jours eu <strong>de</strong>ux sorte»} d'auteurs : les obser<br />

vatcurs qui habituellement écrivent en<br />

prose, et les poètes qui observent moins et<br />

font davantage appo*! aux facultés do l'ima<br />

gination : Eh bien, Maurice <strong>de</strong> Faramond<br />

s'efforce d'être les <strong>de</strong>ux à la fois et <strong>de</strong> réunir<br />

en lui les <strong>de</strong>ux castes séparées et rivales <strong>de</strong><br />

notre théâtre.<br />

« Après avoir fait <strong>de</strong>s paysans, il a fait<br />

dos bourgeois, et toujours d'après !e même<br />

système. Seulement la difficulté allait en<br />

augmentant. Car on peut bien à la rigueur<br />

faire dire une strophe à un paysan du Midi<br />

à un moment ému du drame, niais com<br />

ment la faire dire à un médiocre bourgeois<br />

à un professeur ou- à un avoué ? Faramond<br />

a dû par conséquent chercher une nouvelle<br />

manière d'exprimer le lyrisme.Pour que ses<br />

pn-sonnages restassent justes, il a fallu que<br />

son bourgeois pût être lyrique et atteindre<br />

même au summum du lyrisme, par un seul<br />

mot exact, prononce dans le rythme et au<br />

moment voulu. On voit que le procè<strong>de</strong>


'Dimanche <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> £908<br />

Ranioudoii cl, par le cotauel Lest»», pu* mis<br />

on état d'arrestation, n se nomme Jean Mat-<br />

this. est né le 20 octobre 1874 à Val-d'Isère (Sa-<br />

voie"), exercée la profession <strong>de</strong> garçofl <strong>de</strong> calé<br />

et <strong>de</strong>meure à Paris, eai garni, 41, rue Maza-<br />

gran.<br />

» On a trouvé sur lui une médaille du géné-<br />

ral Mercier, une caite <strong>de</strong> l«i Patrie Française,<br />

une carie du Syndicat Jaune et une collection<br />

île timbres a l'effigie dm duc d'Orléans.<br />

» Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, qui avait<br />

eu par lia violence du choc <strong>de</strong> son agresseur<br />

sa canine brisée et l'oreUtte égratignée, ne s'est<br />

pas départi un «ru* instant (le son calme et<br />

île son sang-froid habituels (sic). Il a continué<br />

sa promena<strong>de</strong> et est rentîré à l'Elysée à dix<br />

heures et <strong>de</strong>mie. »<br />

Déclarations <strong>de</strong> M. Ramontiou<br />

D'au'"- part, M. Ramondou. secrétaire géné-<br />

ral <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce, a donné les détails sui-<br />

vants sur l'agression :<br />

« Le prési<strong>de</strong>nt do la République, a-t-M dit,<br />

kr&ftt anlttô ce malin; l«Bly«ée pour l'aipe, .se-<br />

lon sou habitu<strong>de</strong>, une petite .promena<strong>de</strong> à<br />

pied. - 1<br />

» Je l'acoonrapagnais, ainsi que le colonel<br />

Lassèn.<br />

» J'étais à sa droite, le colonel Lasson à sa<br />

gauche. A queflcpie distance suivaient, <strong>de</strong>ux<br />

agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> spéciaèe <strong>de</strong> sûreté <strong>de</strong> l'E-<br />

lysée.<br />

. » M. FaliMères. d'excellente humeur, causait<br />

avec -nous en. remontant l'avenue <strong>de</strong>s Champs-<br />

Elysées, et, jusqu'à la place <strong>de</strong> l'Etoile, nous<br />

n'avions rien, remorque d'anormal.<br />

» Souvent; le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la. République,<br />

dam ses promena<strong>de</strong>s matinales, est reconnu<br />

par les passants qui s'arrêtent et le saluent.<br />

Ce matin, M. Faliiières était à pea près pas*'<br />

inaptirr.u. , lorsque , contouimant la place<br />

<strong>de</strong> l'Etoile, exactement entre l'avenue dTéna<br />

et l'avenue Marceau, un individu auquel nous<br />

ne prêtions nuliïeanont attention, s'arrêta net,<br />

à trois mètres <strong>de</strong> nous, en apercevant le pré<br />

si<strong>de</strong>nt. Nous crûmes ffU'fil ne s'arrêtait que<br />

pour nous laisser passer, lorsque subitement,<br />

«vont que nome avons pu faire un geste, il<br />

nouant li.ttàralei)»eht, m préeipMiaint sur M. Fal-<br />

lières, qu'il étrcig.nit <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux bras autour<br />

du cou, avec une violence inouïe. L'orciMe du<br />

prési<strong>de</strong>nt fut égtratignée et se mit à saigner,<br />

33 canne fut brisée en <strong>de</strong>ux morceaux. C'est<br />

line canne simple, mais forte et soli<strong>de</strong>, dont<br />

les <strong>de</strong>ux morceaux ont été ramassés et confier<br />

vés afin <strong>de</strong> servir <strong>de</strong> pièce à. conviction.<br />

» Nous nous jettàmes à notre tour, continue<br />

M. Rarnondou, sur l'agresseur, afin <strong>de</strong> déga-<br />

ger le prési<strong>de</strong>nt et nous l'eûmes bientôt ter-<br />

rassé. »<br />

— a acquise dans <strong>de</strong>s milieux, jadis m-<br />

voties a la oan«o républicaine, aura.it, songé à<br />

tiSf manœu,V316 o^^re ce groupement roya-<br />

Lc couç> du rpscrado-eomplliot., dans lequel<br />

evi<strong>de</strong>-nniient seraient inrpttquées les diverses<br />

Lieues d'opposition, servirait unie fois <strong>de</strong> plus.<br />

L înec<strong>de</strong>aut. d'aujoiinflliuè, avec le luxe <strong>de</strong><br />

délai tt» rpie la pc*ice fourntt sur les documente<br />

leon-ves et la menr les étu/liants<br />

ion d.e V<br />

t fait à c.i<br />

au ministère i<br />

SU.!<br />

iai.icn générale<br />

t. ce matin, une<br />

l'instruction publi-<br />

a la fermeture <strong>de</strong><br />

'ta d-e première et<br />

rendue nécessaire<br />

violente hnst.ilii '<br />

Dtivelfes Iwiiiiîaires<br />

EMPLOYÉS rr ouvniEr.s DE LA GUEBRE<br />

Paris, 2G décembre.<br />

Les élections qui ont eu lieu dans le per-<br />

s- umel <strong>de</strong>s employés et ouvriers <strong>de</strong> la gue-rre<br />

pour la commission mixte consultative créée<br />

par le sous-secrétaire d'Etat en vue d'étudier<br />

les conditions do iontanisation générale du<br />

travail dans las établissements militaires, ont<br />

donné <strong>de</strong>s résultats définitifs ciès le premier<br />

tour die scrutin.<br />

Ont été élus :<br />

Délégués du personnel do la maîtrise, M.<br />

Détourne.<br />

Diilégu-és <strong>de</strong>s ouvrions <strong>de</strong> l'artillerie et du<br />

génie : MM. Lncairi, Berliez, Iïarthelon.<br />

Délégué <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s poudres, M. André<br />

Laroque.<br />

Délésué <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s, magasins admi-<br />

nistratifs et dies services divers, M. Cheva-<br />

lier.<br />

Délégué <strong>de</strong>s employés, M. Sonnier.<br />

Déléguée <strong>de</strong>s ouvrières. Mme Delas.<br />

LES PROMOTIONS DU NOUVEL AN<br />

Les promotions et mutations militaires ne<br />

paraîtront à VOfficioi que lundi 28 courant.<br />

Dans (a Seine<br />

Paris, SG décembre,<br />

un annonce une n.ouve'le candidature dans<br />

Ut Seine, celle <strong>de</strong> M. Henry Muret, ancien dé-<br />

piue blocard, qui, <strong>de</strong>puis quelques aiiiuée.s,<br />

donne dans la presse <strong>de</strong>s leçons <strong>de</strong> libénrlis-<br />

me à sou ancien parti.<br />

die café ai<br />

W que le p<br />

! igacs d'o,]<br />

Ikièees î<br />

lu coup "monté non dans les<br />

, mais dans les officines po-<br />

On complimente M. Fallières<br />

_ Paris, as décembre.<br />

Tout, eoinroe s il s'agissait d'un ottenitnt avec<br />

^hfdr'n'^'', r<br />

J ew '. 1 ' v ? r ' imittaque ou sim-<br />

i - ii^ „ ^ m,n '»tiras et les pirési <strong>de</strong>nts<br />

<strong>de</strong>s Uianihres, asinoucen,t ie.s agences offw i •„<br />

L" pnwee Baidoim.amlxwïsadmie d'.MJemiigne<br />

l Paris, seM tmlmnié hier après-midi à la<br />

pavisfiulenco ènd<br />

<strong>de</strong>s étudiants et <strong>de</strong> 4eur attitu<strong>de</strong> que du<br />

ministre. »<br />

Le Repos Hebdomadaire<br />

La fermeture <strong>de</strong>s gares ds marchandises<br />

le dimanche<br />

Paris, 25 décembre.<br />

On communique la note suivante :<br />

« M. Barthou, en prenant le 17 avril 1903<br />

l'arrêté prescrivant par analogie avec Ja loi du<br />

13 juillet 1900 la fermeture <strong>de</strong>s gares le diman-<br />

che, avait prévu que certaines dérogations<br />

pourraient être accordées au régime général,<br />

dans l'intérêt public.<br />

A la .suite <strong>de</strong> nombreuses réclamations<br />

dont i) a été l'objet et après une enquête ap-<br />

profondie, le ministre vient <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r qu a<br />

partie du l or janvier prochain les gares ue-<br />

meureront ouvertes les dimanches et. jours<br />

fériés à la réception <strong>de</strong> tontes les <strong>de</strong>nrées pé-<br />

rissables dont le dépôt, et l'expédition ne peu<br />

vent se faire qu'au <strong>de</strong>rnier moment. »<br />

dr;<br />

t in et <strong>de</strong> Labruyôre<br />

Lundi, il confrontera Rémy Couillard avec<br />

M. Lecoq et les gardiens cle la paix Pons et<br />

Ghiani.<br />

L'agent mystérieux<br />

Paris. 26 décembre<br />

Les magistrats semblent n'attacher que peu<br />

d'importance aux déclarations faites par l'a-<br />

gent Ghiani. corroborées par quatre cle ses<br />

co'lègues touchant un agent mystérieux que<br />

personne ne connaissait, et qui, le jour du<br />

crime, 1ers ô.xs premières constatations, dis-<br />

parut -après avoir parcouru les diverses piè-<br />

ces <strong>de</strong> la v ii.la.<br />

Il était vêtu comme eux, ce qui, au premier<br />

abord, le fit passer Inaperçu.<br />

Dans le publie, on s'étonne d» voir- que la<br />

justice ne s'élance p£s sur cette piste ; vou-<br />

drait-on décidément étouffer l'affaire, ctmnne<br />

le bruit en a couru ce matin même au Pa-<br />

lans ? Il importe <strong>de</strong> rechercher au plus tôt<br />

ce mystérieux agent qui. se trouvait déjà dans<br />

le pavillon lorsque l'agent Ghiani y pénétra,<br />

qui accompagna Ghiani dons toutes ses re-<br />

cherches, dont la présence fut constatée pâl-<br />

ies a«r.a»ts Viberb Dehaeq. Ponisy et Jolas, et<br />

qui ne disparut que vers 6 heures 50, un peu<br />

•avant l'arrivée du commissaire <strong>de</strong> police Bû-<br />

chette ; la chose ne doit pas être bien diffi-<br />

cile ; ou bien alors il faut, admettre 1 que 'a-<br />

gent inconnu n'était qu'un pseudo agent.<br />

QUESTIONS PRATIQUES<br />

Les questions et solutions suivantes sont<br />

empruntées à la Tic municipale, <strong>de</strong> M. Daure ?<br />

D. — Quelles sont les formalités à remplir<br />

pour faire agréer <strong>de</strong>s préposés d'octroi com-<br />

munal par l'administration ?<br />

R. — Il faut distinguer entre les préposés<br />

en chef et les simples préposés.<br />

Les emplois <strong>de</strong> préposés en chef sont créés<br />

par le ministre <strong>de</strong>s finances dans les villes où<br />

les produits <strong>de</strong> l'octroi sont supérieurs à 20,000<br />

francs (ioi du 28 avril 1816, art, 155).<br />

Aux termes <strong>de</strong> l'article 5, paragraphe 1G, du<br />

décret du 25 mars 1852, les préposés en chef<br />

sont nommes 'par ie préfet sur la présentation<br />

par le maire d'une liste <strong>de</strong> trois candidats et<br />

sur l'avis du directeur <strong>de</strong>s contributions indi-<br />

rectes. Le préfet ne pourrait nommer, sans<br />

excès <strong>de</strong> pouvoir, un candidat qui n'aurait<br />

pas été présenté par le maire (conseil d'Etat,<br />

juin. 1881 et 17 février 1882). C'est seulement.<br />

i r. AM l'oj-lmin i*tv»ai ir»n m nTl'ipinuln m i v\nïi<br />

n<br />

«JL»<br />

!fw.<br />

Le sabotage<br />

Rrest, 8uilres, a battu, le<br />

A Uùcamlne, lo Skuto Toulousain, à 't'eùtouso, nar<br />

» points à 0.<br />

l.a partie lut très intéressante, et le jeu dos<br />

Aplats vraiment îcoi-volMenx. On admira surtout<br />

!Ui- arrièrs cd la souples?» <strong>de</strong> passes <strong>de</strong>s trois-<br />

q n art s.<br />

Du c6!ô ToOScmeiln, la résistance fut honorable<br />

rénuipe parut ai pivR'ràs. Uu.iul BMMMSe dam les<br />

ligu-co arrière 'l'appui (le son autorité Oe rugbymen<br />

ôprouvé et d-excevoat athlète ; l'arrrera severài lût<br />

très hmi ; Motlllnos fournit une bonne, partie. Il<br />

y eut, en somme, pas U 'événements et nos tl'affo<br />

iraient clans nos lignsa.<br />

Lee Toulousains e-nt pris une cxcaUentc leçon <strong>de</strong><br />

rturby.<br />

La soi)-, à 7 heures, un banmreit réunissait, il<br />

l'hôbfl tl'9 t'EUrOpe, les drax équipes et c^iipaes<br />

invités, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Aiutv. prési<strong>de</strong>nt<br />

dn Slad-e Tou'-ous-dii .ayant a »•« cotés M. Hmrjrins,<br />

•I.-I-.'.I ! d, «te, etc.<br />

r.'ent!u>usi:i:ni' Tn-t ilus gra.nrt eneoro aue w pour-<br />

ratonl la faii-o «ippcper tons io ro5>proch*iaeots <strong>de</strong><br />

l'iànfiits conliaia, et nos hôtes trouvèrent excel-<br />

lents les vins <strong>de</strong> France.<br />

U y eut dvs toasts <strong>de</strong> fi. Audry, an nom du<br />

Stado Tou'iousaiii ; Oo M. hassiiHanto. ex-c.tiniiaiiie<br />

Un sta<strong>de</strong>. 4a M. Scott, <strong>de</strong> notre cotl^borateur, il.<br />

Atexandre Cornet, au nom <strong>de</strong> la preisre.<br />

T.e Lomlon BϔiltW matrliera, au.iouriVhni di<br />

manclu». a e iw-nres, J Lézignan. l'exeeinenl-e équi'PO<br />

du I1'. C. <strong>de</strong> I^r.iRiKtn.<br />

Vu: là un événement seorlif rommo on n'en rc<br />

trouvera pas <strong>de</strong> sitôt dans l'Au<strong>de</strong>.<br />

TIRAGES FINANCIERS<br />

VlK.i: DE PARIS ISO!)<br />

numéro 5'i.6l5 ont HÉbouTsé .nar loo.oco francs.<br />

Les <strong>de</strong>ux nu.uuii-r,s suivants sont remboursé» clia-<br />

cun par 10,000 francs : 335.8-JC 410/.M.<br />

ï/» trenti rnnttéroa suivsnls Sent remboursés cita<br />

enn par l.t'.'C francs<br />

aoo'sts is-a.na'i<br />

17.-t.4-W 3.S3S.9I0<br />

3ét ,4SS ii7,!2:a<br />

13.1S1 3.4H.4M<br />

r/j,7r>G 3U),Gll<br />

2..7.VO<br />

tel ,s.v.<br />

144.SM<br />

03 fie-.<br />

!M,>a.touse,<br />

l m-illlmèlro au l'uy-<strong>de</strong> liùino, 15 iiuJliiuéU-c» au<br />

Pic-du-MWi. ce a Perpianan,<br />

Dca dAprciisloTi:; persistent ce malin an large <strong>de</strong>s<br />

Mes lirilannluues. sur la Méditi rranée et dan* le<br />

sud do la Itussio ; le iMu-omélro trianrue. 750 milli-<br />

métrés à Kiew, 756 prés <strong>de</strong> Bodoe,<br />

f.o vent est t»lbl« ilrs régl0*s est sur nus bfttos<br />

do la Manclio et do l'uoéan ; U eut assez fuit sur<br />

au cas où l'administration municipale aurait<br />

refusé <strong>de</strong> faire aucune présentation que le<br />

préposé en chef peut être nommé par le pré-<br />

fet (conseil d'Etat, U juillet 1819).<br />

Les simples préposés sont nommée par le<br />

sous-préfet (décret du 13 avril 1861, art. G, pa-<br />

ragraphe 21), sur la proposition du maire,<br />

lorsque l'octroi est régi par la commune (loi<br />

du 28 avril 1810, art. 150) ou sur celle <strong>de</strong> l'ad-<br />

judicataire, s'il y a eu ferme ou enchères<br />

(décret du 17 mai 1S09 et instr. du ministre<br />

<strong>de</strong>s nnances du 25 septembre 1S09).<br />

Les pièces à produire sont : extrait <strong>de</strong> nais-<br />

sance, certificat <strong>de</strong> bonnes vie et mœurs, ex-<br />

trait du casier judiciaire, état certifié <strong>de</strong>s ser-<br />

vices militaires, s'il y a lieu.<br />

D. — Les particuliers qui ont obtenu <strong>de</strong>s<br />

concessions <strong>de</strong> la commune peuvent-ils ra-<br />

mener dans les rues <strong>de</strong> la ville la quantité<br />

d'eau qui ne leur est pas utile et transformer<br />

ainsi pendant l'hiver les rues en glacières où<br />

la circulation est dangereuse ? Le maire n'au-<br />

rait-il pas ln droit d'obliger les particuliers à<br />

construire dans les cours <strong>de</strong>s puisards où<br />

eau en surabondance serait dirigée au lieu<br />

d'être reconduite sur -la voie publique ?<br />

R. — Aux termes <strong>de</strong> l'article 97, 1", <strong>de</strong> la<br />

loi du 5 avril 1884, le maire a le droit <strong>de</strong> pres-<br />

crire les mesures qui intéressent « la. sûreté<br />

t la commodité du passage dans les rues,<br />

quais, places et voies publiques ».<br />

Il est certain que le fait d'inon<strong>de</strong>r les rues<br />

pendant l'hiver dons un pays où l'eau est sou-<br />

vent transformée en glacé par les fortes ge-<br />

lées, constitue un obstacle à la sécurité et à<br />

la commodité do la circulation.<br />

Un arrêté par lequel le maire prescrirait <strong>de</strong><br />

creuser <strong>de</strong>s puisards pour retenir l'eau nous<br />

parait donc légal et obligatoire après obser-<br />

vation <strong>de</strong>s formalités prescrites par les arti-<br />

cles 95 et 98 <strong>de</strong> la loi municipale.<br />

D. — Le maire est-il obligé do communiquer,<br />

après sa clôture, c'est-à-dire le 4 février à mi-<br />

nuit, le registre <strong>de</strong>s réclamations en matière<br />

électorale ? Est-il obligé <strong>de</strong> donner copie <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en inscription et en radiation ?<br />

P,. — Les textes sur la matière obligent seu-<br />

lement le maire à communiquer le registre<br />

<strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> la commission municipale <strong>de</strong><br />

jugement, et rien dans la législation actuelle<br />

ne prescrit la communication du registre, sur<br />

lequel sont généralement inscrites les récla-<br />

mations électorales.<br />

D. — Un militaire, âgé <strong>de</strong> vingt-cinq ans, a<br />

obtenu <strong>de</strong> l'autorité militaire l'autorisation <strong>de</strong><br />

contracter mariage ; mais au moment, <strong>de</strong> sa<br />

célébration, le père <strong>de</strong> ce militaire .refuse <strong>de</strong><br />

lui donner le consentement. L'officier <strong>de</strong> l'état<br />

civil peut-il. en vertu <strong>de</strong> l'autorisation du<br />

colonel, célébrer le mariage sans courir au-<br />

cun risque ?<br />

H. — L'article 151 du Co<strong>de</strong> civil, modifié par<br />

La loi du 21 juin 1907 (Vie municipale, au 17<br />

juillet, 1907,), e.\i:,e que jusqu'à l'âge <strong>de</strong> trente<br />

ans révolus, los futurs époux justifient du<br />

consentement <strong>de</strong> leurs père et mère. Et l'ar-<br />

ticle 157 du Co<strong>de</strong>, modifié à la même date,<br />

punit d'une amen<strong>de</strong> qui pourra s'élever à 300<br />

francs l'officier <strong>de</strong> l'état civil qui n'aura pas<br />

exigé la justification du consentement ou<br />

d'une notification faite clans las formes et<br />

drt-iis prévus par' l'article 151.<br />

Vous <strong>de</strong>vez donc vous abstenir dc célébrer<br />

le mariage tant que la situation du futur<br />

épotec ne sera pas régulière au point <strong>de</strong> vue<br />

dn consentement. L'autorisation militaire ne<br />

saurait porter atteinte aux droits du père.<br />

D. — Le juge <strong>de</strong> paix ayant, postérieurement<br />

au :u mars, c'est-à-dire après la clôture <strong>de</strong>s<br />

listes électorales, prononcé l'inscription <strong>de</strong><br />

certains- électeurs sur ces listes, le .maire est-<br />

il tenu do les inscrire si on lui fait la notifi-<br />

cation du jugement par huissier T<br />

S'il n'inscrit pas ces électeurs, encourt-il la<br />

pénalité do la loi du 30 ni»rs 1902 si, le jour<br />

du vote, U n'acoeple pas le bulletin <strong>de</strong> ces<br />

électeurs, ceux-ci n'étant pas porteurs <strong>de</strong> la<br />

dérishm du juge <strong>de</strong> paix ?<br />

11. — Après la clôture <strong>de</strong>s listes électorales<br />

par la commission administrative au 31 mars<br />

le maire n'a. plus le droit d'y faire <strong>de</strong>s addi-<br />

tions ou retranchements : il ne peut les modi-<br />

fier line par voie do publication, cinq jours<br />

avant toute élection, d'un Tahleatt <strong>de</strong> recti-<br />

fication dressé en exécution <strong>de</strong> l'article 8 du<br />

décret règlemenlair-!» du 2 février 1852. Mais<br />

l'étnhlissement <strong>de</strong> ce tableau étant un acte<br />

administratif (tribunal <strong>de</strong>s conflits, 2fi juin<br />

1897, affaire Dauro contre Louinagne), les tri-<br />

avuit rnn«<br />

portée <strong>de</strong> son séjour dans l'Afrique oeci<strong>de</strong>rE<br />

taie, et la croix <strong>de</strong> l'Etoile noire du BéokT<br />

dont i! était titulaire. Quand le corps sort dr<br />

la gare, une compagnie du 143 Vie ligne A,<br />

armes, rend les honneurs. Ces tambours tuait<br />

entendre leurs batteries <strong>de</strong> <strong>de</strong>uil. Ht M _ p, *<br />

loue], Tourteibatte, du 153* d'infanterie, qT;'<br />

représente M. le ministre <strong>de</strong>- la guerre, 'après<br />

quelques niais vibrants, attache sur le ce»,<br />

cueil la croix <strong>de</strong> la Légion d'honneur que i.<br />

général Picquart a fait remettre. Le cftrct»n<br />

est chargé sur une prolonge d'artillerie rro*<br />

traînent quatre chevaux noirs tenus en laisse<br />

par <strong>de</strong>s soldais <strong>de</strong> ja garnison, et le cortôae<br />

précédé du cieireé que prési<strong>de</strong> M. le curé dè<br />

Baint-Jean-Baptiste, se met en marche, lundis»<br />

que ia musique dn 143' fait entendre <strong>de</strong>s mar-<br />

ches funèbres coupées pur <strong>de</strong>s roulements ^<br />

tambour.<br />

Le <strong>de</strong>uil est conduit par M. <strong>de</strong> Ferrand-Pa-<br />

ginier. père du défunt, qu'accompagnent \ m<br />

colonels Tourfobatte et Montaigne, par MM<br />

Louis <strong>de</strong> Ferrand-Puginier, son frère, Henry,<br />

<strong>de</strong> Malafosse, sou beau-frère, MM. Henry d«<br />

Rigaud, le marquis <strong>de</strong> Lnurcn -s-C.astcl'et, la,<br />

marquis <strong>de</strong> Saint-Eêlix, ses oncles. Nous re-<br />

marquons dans le cortège : MM. Durand,,<br />

maire-député <strong>de</strong> Gaeteinaudary, et le conseil-<br />

municipal «u corps, M. le ,sous-.préfet, le pré-<br />

si<strong>de</strong>nt du tribunal et les membres du tribunal,<br />

le général Solier, les officiers et plusieurs<br />

sous-officiers du 143* d'infanterie, la gendar«<br />

m.erie et une foule innombrable.<br />

De magnifiques couronnes ont été offertes<br />

par tes officiers <strong>de</strong> Colomb-Béobar et du 1"<br />

spahis, par les légionnaires du poste dc Reni*<br />

CVunif. par les officiers du 143' <strong>de</strong> .liane, la<br />

conseil municipal et la ville <strong>de</strong> Gaslelnnu-i<br />

d'ary, le comité local <strong>de</strong> la Croix-Rouge, le»<br />

camara<strong>de</strong>s du lieutenant <strong>de</strong> Ferrand à Saint-<br />

Franç.ois-<strong>de</strong>-Sates, etc. tin drap 'mortuaire est<br />

tenu par d'anciens condisciples <strong>de</strong> collège du<br />

défunt.<br />

L'Orphéon Castelnaudarîen, bannière erg<br />

tête, a pris place dans le cortège qu'encadra-<br />

une haie <strong>de</strong> soldats.<br />

L'église Saint-Jean a été ornée <strong>de</strong> trophée»<br />

<strong>de</strong> drapeaux et d'écussons aux armes <strong>de</strong> lai.<br />

ville ; au milieu <strong>de</strong> la nef se dresse un magni-<br />

fique catafalque. L'autel est étincelant <strong>de</strong> lu.<br />

mières. Une foule énorme se presse dans l'en-<br />

ceinte.<br />

Mgr l'évêque <strong>de</strong> CaTcassonne, mallgrê ses<br />

fatigues, a voulu apporter lui-même une mar-<br />

que <strong>de</strong> sympathie à l'a.nmée et à la familile <strong>de</strong><br />

Ferrand-Puginier. Il va prési<strong>de</strong>r la cérémonie<br />

religieuse, qui se déroule, imposante, pendant<br />

que se font entendre les chants liturgiques ef.<br />

nue l'orphéon castelmendairien citante un}<br />

chœur <strong>de</strong> circonstance.<br />

Sa Gran<strong>de</strong>ur est entourée <strong>de</strong> MM. le grand!'<br />

• vicaire Rodière, les curés <strong>de</strong> Saint-Michel', do!<br />

Saint-Jean et <strong>de</strong> Saint-François.<br />

L'office est célébré au milieu <strong>de</strong> l'émoiioni<br />

générale, qui redouble encore lorsque, mort><br />

tant en chaire, Monseigneur <strong>de</strong> Beau séjour re- ;<br />

trace la vaillante carrière militaire du lieute-<br />

nant <strong>de</strong> Fcrrand-P-uginier, et rappelile qu'il est<br />

tombé en chrétien, faisant avec une magni-<br />

fique abnégation, à la patrie, le sacrifice <strong>de</strong> sai<br />

vie et <strong>de</strong> la carrière mirtîtaire qui s'ouvrait si<br />

belle <strong>de</strong>vant lui. Sa Gran<strong>de</strong>ur, on le voit, esit<br />

saisie par une émotion très vive, que ses ac-<br />

cents, empreints d'une si belle éloquence, font<br />

partager à tout l'auditoire.<br />

Monseigneur donne l'absoute, coiffé <strong>de</strong> !«<br />

mitre blanche, et au milieu d'urne foule synv<br />

pathique et Mme, Je cortège se dirige vers W.<br />

cimetière <strong>de</strong> l'Est, où la famille <strong>de</strong> Ferrand-<br />

Puginier a son caveau.<br />

Les troupes défilent une <strong>de</strong>rnière fois <strong>de</strong><<br />

vaut le careueil. La -musique fait entendre'<br />

une <strong>de</strong>rnière sonnerie. Le prêtre donne au ceo<br />

cueil la bénédiction suprême et avec une élo-<br />

quence toute militaire, M. le colonel Tourte-<br />

batte retrace la vie du héros tombé sous le?<br />

balles marocaines, ses débuts au service, son<br />

séjour au cadre <strong>de</strong> l'Ecole <strong>de</strong> Saumur, seé<br />

campagnes fécon<strong>de</strong>s dans l'Afrique oaci<strong>de</strong>m<br />

taie, et enfin son existence pendant les mois<br />

<strong>de</strong> la guerre marocaine.<br />

U rappelle que le lieutenant <strong>de</strong> Ferrand fit,<br />

quelques temps avant, d'être frappé, une re-<br />

con naissance périlleuse qu'il mena <strong>de</strong> f açon<br />

à être cité à l'ordre du jour <strong>de</strong> l'armée : il<br />

rappelle les circonstances <strong>de</strong> sa mort et ter»<br />

mine par un salut vibrant à sa dépouille mor*<br />

telle.<br />

Après lui M. le docteur Durand, député d9<br />

Ca.stelnaudary, prend la. parole et montrt<br />

que la mort du brave officier est pour sa villa<br />

natale un exemple et un honneur. Le discours<br />

très patriotique <strong>de</strong> M. le docteur Durand pro-<br />

duit une profon<strong>de</strong> impression.<br />

Après lui, M. le capitaine <strong>de</strong> Mas-Latrie, quf<br />

fut, au Maroc, le camara<strong>de</strong> du lieutenant rte<br />

Ferrand, parle <strong>de</strong>s qualités militaires tout ai<br />

fait hors ligne du défunt, <strong>de</strong> ln sympathie<br />

dont il Jouissait auprès <strong>de</strong> ses chefs, <strong>de</strong> se*<br />

camara<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> ses subordonnés. Enfin M.<br />

Albert, <strong>de</strong> Cavailhès, ancien officier <strong>de</strong> 1 ar-<br />

mée d'Afrique, salue à son tour le cercueil uU<br />

vaillant défunt et -d.it qu'il était le type d*<br />

soldat chrétien. ..'-. . ,<br />

Ainsi se termine cette cérémonie douton*<br />

reiuse mais réconfortante, qui a produit dans<br />

la ville <strong>de</strong> Castelnaudary une impression qui<br />

ne disparaîtra pas. .<br />

Puissent les marques <strong>de</strong> sympathie


vrtmancfie <strong>27</strong> HeccrnlVre 1063 *<br />

lauserie (Agricole<br />

A propos tî'engraïa<br />

ï 209<br />

- .parmi les nombreuses lettres qui me par-<br />

viennent, la gran<strong>de</strong> majorité a ruipport ù<br />

f vigne- Pui.s, viennent les parasites île<br />

j? u te , elle<br />

n'exprime jamais le désir <strong>de</strong> le revoir.<br />

Mme Audral comprend cette réserve,<br />

elle comprend aussi' que la présence du<br />

jeune officier est peut-être l'unique<br />

moyen d'amener en Simone une réaction<br />

salutaire. Malheureusement, Daniel n'a<br />

pu jusqu'alors obtenir <strong>de</strong> congé, et, les<br />

gran<strong>de</strong>s manœuvres allant commencer,<br />

on doit forcément attendre.<br />

« Je t'apporte une lettre, mon enfant.!" le me désignant; pour la fondation<br />

» aussi, comme par lo passé, je viens<br />

» causer avec vous, ma chère petite en-<br />

» fant, non plus <strong>de</strong> vive voix, Dieu seul<br />

» sait quand nous nous retrouverons,<br />

» mais avec la plume et avec tout mon<br />

» cœur.<br />

» Me voici bien loin maintenant I Huit<br />

» jours après votre départ, j'ai dû quit-<br />

» ter Orléans h mon tour, la mère géné-<br />

dit un- malin Mme Audral en entrant<br />

dans la chambre claire et gaio qu'elle<br />

avait aménagée pour sa nièce. Ne trem-<br />

ble pas ainsi, Daniel m'a écrit, et cette<br />

adresse est mise par une main féminine.<br />

— Mèro Saint-Paul, mon ancienne<br />

maîtresïse, » murmura la jeuno fille.<br />

Et, plus bas encore :<br />

« Je l'aimais beaucoup ; père aussi l'ai-<br />

mait bien : c'est une femme supérieure<br />

Je croyais qu'elle m'avait oubliée • <strong>de</strong>-<br />

puis mon départ d'Orléans, je n'ai aàs 0„<br />

<strong>de</strong> ses nouvelles. 't'as ou<br />

— Eh bien, voilà une petite joie en-<br />

voyée par le bon Dieu : puissc-t-elle ré-<br />

conforter un peu ton cœur I Nous te vou-<br />

drions, sinon heureuse,' du moiat n si-<br />

gnée, ma pauvre Simone ! »<br />

Mme Audral n'ajouta rien <strong>de</strong> plus S<br />

ce mot <strong>de</strong> doux reproche ; et Simone,<br />

restée seule, poussa un long soupir en dé-<br />

(achètent la lettre qui lui était <strong>de</strong>diné-e<br />

« Résignée ! ptmsaif-clle, no suis-j,. pas<br />

fore.ee <strong>de</strong> I ctre, puisque je sais mon bon-<br />

heur perdu a jamais V... N'avoir ni lar-<br />

mes, ni plaintes, nost-co pas la. résigna-<br />

tion ?» <br />

La réponse lui vint <strong>de</strong> mère Saint-<br />

Paul. Celle <strong>de</strong>rnière écrivait, :<br />

« Mon silence vous a-l-il fait croire à'<br />

» mon oubli, Simone 'M'ose espéré;,. ,,„e<br />

.. non. Pour mon compte, bien que vous<br />

» mo laissiez sans nouvelles, je suis sûre<br />

• <strong>de</strong> votre bdUVéfclr ejt <strong>de</strong> voire aIXeJCuau ;<br />

» du couvent <strong>de</strong> Nancy dont je vous ai<br />

» dit quelques mots lors <strong>de</strong> votre <strong>de</strong>r-<br />

» nière visite... Faut-il vous avouer que<br />

» j'ai cruellement souffert <strong>de</strong> ce change-<br />

» ment ? La vie religieuse rapproche <strong>de</strong><br />

» Dieu sans rien enlever aux affections<br />

» <strong>de</strong> la famille, à l'amitié ; et j'étais si<br />

|» bien habituée aux fréquentes visites<br />

*» <strong>de</strong> ma mère et <strong>de</strong> mes sœurs, à l'inva-<br />

» sion du j>arloir par tous mes neveux et<br />

nièces : « les douze », comme voua les<br />

» appeliez I Puis, c'est à Orléans qu'est<br />

» la tombe do mon père, <strong>de</strong> ce père que<br />

» j'aimais comme vous aimiez le vôtre.<br />

» Dans notre petite chapelle, j'ai pro-<br />

» noncé mes vœux, et presque toutes nos<br />

'» religieuses étaient d'anciennes rompa-<br />

» gnes ou d'anciennes élèves : autant <strong>de</strong><br />

» chaînes très douces que Dieu a voulu<br />

» rompre. Il sait choisir nos croix et<br />

» frapper à l'endroit sensible... Après le<br />

» premier mouvement <strong>de</strong> la nalure, le<br />

» calme s'est fait, et je suis arrivée h<br />

» Nancy très heureuse, prcMe à un nou-<br />

» veau départ... pour l'Amérique, si l'on<br />

« veut.<br />

v Au reste, ie n'aî pas eu le temps <strong>de</strong><br />

» me replier sur moi-même : l'inslalla-<br />

» lion <strong>de</strong> nos sieurs, l'organisation <strong>de</strong>s<br />

» classes, la nécessité do trava il le r pour<br />

n la chapelle, absolument dépourvue <strong>de</strong><br />

» lotit, ont occupé mon activité. Malgré<br />

» cela, ma pelile Simone, j'eusse trouvé<br />

» un moment pnur vous écrire, car j'ai<br />

» souvent pensé à vous. Savez-vous ce<br />

» qui m'a retenue ? La crainte <strong>de</strong> n'être<br />

» pas lue ou pas comprise.<br />

» J'ai passé par votre terrible épreuve ï<br />

» jo sais qu'il faut donner aux larmes la<br />

» temps <strong>de</strong> couler ; au cœur, celui <strong>de</strong> gé-<br />

! » mir sur la torture <strong>de</strong> la séparation. Je<br />

» sais que l'àme traverse une crise <strong>de</strong><br />

» désespoir durant laquelle Dieu lui-<br />

» même n'est pas écouté ; que le corpis est<br />

» en proie, soit à une surexcitation fé-<br />

» brile, soit à un abattement sans nom.<br />

» La main la plus délicate, l'affection la<br />

» plus tendre risquent d'envenimer la<br />

» blessure saignante en essayant d'y ap-<br />

» porter le baume <strong>de</strong> la consolation.<br />

» Voilà pourquoi, ma petite amie, je<br />

» ne vous ai pas écrit. Maintenant, vous<br />

» me lirez, sinon sans tristesse, du moins<br />

» avec plus <strong>de</strong> calme. Vous connaissez<br />

» U\s beaux vers <strong>de</strong> Marie Jenna :<br />

Mais <strong>de</strong>ux leurs sont passés, il est temps ruw je<br />

tviWOH'...<br />

(in : jalwe un front d'ami penché «tir ta douleur,<br />

Ne i" détourne pas. mets la main dans la mienne,<br />

Ton âmo sur mon cœur...<br />

.le ne te dirai point relie vaine parole<br />

(pie la douVeur accueille en son muet dMain r<br />

Non, ce (pifl j'ai iponr loi. c'est un mot uni micnlc<br />

C'est un accret. divin.<br />

&' » Ce secret divin 1 c'est que l'apaise-<br />

' » ment se fait en nous, dès que, regar-<br />

» dant la souffrance en face, nous pro-<br />

» -ivonçoiis résolument, le Fiat <strong>de</strong> la rési-<br />

\ » gnation. Les âmes folles, tiè<strong>de</strong>s et l.i-<br />

» ches ne comprennent .jamais cp langa-<br />

» go : vous, Simone, vous le compren-<br />

» drez. Vous aimez Dieu, votre âme est<br />

» fortement I rempée ; la piété, la \ aillan-<br />

» rc, il ne faut rien <strong>de</strong> plus à cette henre.<br />

» Assez <strong>de</strong> larmes, ne.sez <strong>de</strong> surexeita-<br />

» lion, assez, d'anéantissement ; marchez<br />

» sur votre cœur, cachez, vos regrets ; et,<br />

» vous oubliant vous-même, cherchez<br />

» <strong>de</strong>s misé" 1 -' à soulager, <strong>de</strong>s désesoéréa<br />

» à fortifier, <strong>de</strong>s enfants à instruire. Oc-<br />

» cupez votre imagination par <strong>de</strong> saines<br />

» lectures, vos doigts par <strong>de</strong>s travaux-<br />

» pour les pauvres ; versez sans compter<br />

» sur ceux qui vous entourent les trésors<br />

» <strong>de</strong> votre bonté et <strong>de</strong> votre tendresse.<br />

» Vos parents le méritent, ma chèra<br />

» petite Simone. Ici la mère d'une <strong>de</strong> nos<br />

» élèves connaît beaucoup M. et Mme<br />

» Audra! et vous pensez comme j'ai été<br />

» heureuse en entendant faire leur éloge.<br />

» M. Audral est, paraît-il, un magistrat<br />

» intègre, un homme d'honneur, un<br />

» chrétien convaincu. Quant à Mme Au-<br />

» dral, elle joint, m'a dit la comtesse d'H-<br />

» vian, à une rare intelligence, une piété<br />

» bien comprise, une chanté qui serait<br />

» inépuisable, si le placement désas-<br />

» tretix do sa fortune sur le Panama na<br />

» la contraignait à régler sa dépense aveo?<br />

» une sévère économie.<br />

. » Peut-être ignorez-vous ce détail ; ca«<br />

n vous me parliez, do votre laule comme<br />

» ayant une position brillante ; et, <strong>de</strong>*<br />

» puis votre installation chez elle, ses le*<br />

» vres, j'en suis sûre, ont gardé le sileu-,<br />

» ce sur ce point délicat. S'il en esl ainsi';<br />

» vous comprendrez voire <strong>de</strong>voir, Si-<br />

» mono... .le ne puis vous spécifier [os<br />

» moyens <strong>de</strong> déployer voire zèle, votre 1<br />

» dévouement. A vous <strong>de</strong> voir ce qu'il!<br />

» convient <strong>de</strong> faire sans froisser la sus-<br />

» eeptibilité <strong>de</strong> ceux qui vous ont ac-<br />

» cueillie. Je me contente <strong>de</strong> vous dire î<br />

» Vous êtes jeune, instruite, adroite.<br />

» donnez voire ai<strong>de</strong> dans la mesuro du<br />

» poaaible... »<br />

(A suivre.)<br />

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Truffes, premteâ choix, franc la livre.<br />

Illc. 17 francs à 17 fr. Sfi les «0 kilo»! avoine,<br />

J* s le- 50 ù o franco les 50 kilos; maïs. Cle le fratics<br />

f H tr. 60 l'iieetôlltre ; lèves, ie franco vhecto-<br />

litre.<br />

Lnuzc.rte,<br />

Folie <strong>de</strong> ln Soli). — Notre vieillie foire <strong>de</strong> la Noël<br />

n éti\ nipcrlM'. l)(( laiiKtemiis un n'avait vu une<br />

Influence aussi cousidferalnle. Lo fuirait aux »es-<br />

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veradus à raison (le r>A u no francs les 50 Kilos. '<br />

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Bté, 17 francs à 17 fr. M l'hectolitre : mais roux,<br />

lî francs 00 a 13 francs ; fevos. 13 à 13 fr. ."JO.<br />

AGASINS DU PRINTEMPS<br />

<strong>Toulouse</strong> 23<br />

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sa 1 ïs. — Voici tes cours rir<br />

tiquéis :<br />

Clé. 17 fr. 50 a 17 fr.<br />

12 à 13 francs; fèves<br />

tolftre.<br />

Haricots, 18 a 20 francs .'hectolitre.<br />

Pommes <strong>de</strong> ter**, 3 fr. 50 a i fr. 50 las 50 kilos.<br />

Son, (i fr. 50 à 7 fr. 50 les 50 kiî-os,<br />

' Repasses, 8 fr. 50 les ,e kilos.<br />

VoTaiSk» et gibier. — Din<strong>de</strong>s. 13 a 15 francs la<br />

paire; dindons, n a 18 francs la paire; chapons<br />

7 a 11 francs la paire; petite poulets, 3 fr. 50 H<br />

4 fr. 50 la paire; poulets gros. G à 7 fr. 50 la paire<br />

poules vloiiSk-3, 5 à 7 francs la ptUre; pinta<strong>de</strong>s<br />

4 fr. 50 à C francs la paire: pigeons, lai fr. 2;<br />

la paire; lapins domestiques, t à 3 francs l'un; la<br />

pins sauvasses, 1 fr. 75 l'un; perdreux. 2 francs<br />

l'un; grives, 0 fr. 50 la pièce; meules, o fr. 35 la<br />

pièce; lièvres, 5 a 7 francs l'un.<br />

Oies grasses, poids mort, 0 fr. 90 à 1 franc la<br />

livre ou <strong>de</strong>m:-ttito.<br />

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- Bestiaux. — Veaux gras pour la boucherie, poids<br />

"Tif, le !;i;o. 1 franc; bœufs gras pour la bouClierie,<br />

oids vif, les 59 kilos, M francs; vaches pour la<br />

«oucherle, les 50 kilos, 35 francs; moutons pour la<br />

boucherie, les 50 kMos, 45 francs.<br />

Porcs gras, (X) à 101 francs tes 1C0 kilos; petits<br />

•orcelets, 30 a 50 francs ht pièce; bœufs <strong>de</strong> travail,<br />

a 5 ans, 1,000 a 1,100 francs.<br />

k M «E «» M m* A» Tfhmce-dnijM<br />

Foi en du 22 décembre. — Cours pratiqués :<br />

:' Blé fin, 17 fr. 50 a 18 francs; Hié mitatfin. 16 fr. 50<br />

i 17 francs, maïs du pays, U fr. 20 a 14 fr. 75<br />

.'?èves, 13 fr. 50 a 11 francs; haricots, lfi a 18 francs<br />

*?i-gle. 14 à 15 francs; orge, 11 fr. 50 ù 12 francs<br />

jjvjp tout rhcctclrtro.<br />

Avoine, S fr. 75 à 9 fr. 25; pommes <strong>de</strong> terre, 3<br />

•1 fr. 23, le tout les 50 kilos.<br />

Oies gi-asees, 90 c. à 1 fr. 05: canards gras 0 80<br />

I l traite; pontes, 0 tr. 80 a 0 fr. 90; poulets 0 f\> 90<br />

t 1 fraqc; din<strong>de</strong>s. 05 à 70 centimes; dindons, 70<br />

15 centimes, -la tout, le <strong>de</strong>mik-ilo,<br />

T.es œuf-:, 1 fr. 40 a 1 fr. 45 la douzaine.<br />

Boucherie (poids vit) : Bœufs, 33 à 40 francs les<br />

40 kilos; ve.au. 0 fr. 85 ft 0 tr. 95; moutons, (i fr. SO<br />

l 0 fr. S5; agenau, 1 franc à 1 fr. 10, le tout k<br />

1U0.<br />

Porcs ci-as, 50 à 54 francs les 50 kiios; porcs <strong>de</strong><br />

ja.it. 40 à C0 francs la pièce.<br />

Saint-Antonin<br />

Foire. — Très belle foire. Temps .supériK» : af<br />

luenoe îiTmbreuso : marchés bien garnis et trait<br />

«actions importantes aux cours suivants :<br />

Bœufs gras, cle 900 à 1.300 francs la paire<br />

/eaux, t fr. 10 lo kilo, poids vif; moutons, 1 franc.<br />

Cochons, da 52 ù 55 francs îe quintal.<br />

SIBLIOGRHPblERf; mur estimé du Maudit et do La Petite Prln-<br />

Moyenne hebdomad- cote officielle. r.tSO fr.<br />

Du bilan <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France du 24 décembre,<br />

nous prerioitts les éléments suivants :<br />

Encaisse or : 3,488,3S6.483 fr. n ; augmentation :<br />

38,753,964 fr. 50.<br />

Argent : 889,645,730 fr. 37 ; diminution :<br />

2,063,603 fr. 09.<br />

Avances sur titres : 520.526,683 fr. 10 ; diminu-<br />

tion : 1,126,595 fr. 82.<br />

Billets en circulation : 4,034,333,185 francs ; aug-<br />

mentation : 24,509 fr. 60.<br />

Compte courant du Trésor . : 130,7 i3,ffW fr. 98 ;<br />

augmentation : IG.2S5.S3e fr, 51.<br />

Comptes courants <strong>de</strong>s particuliers : 573,438,638 09 ;<br />

augmentation ; 23,152,431 fr. 02.<br />

GROSSES BÊTRS ET PETITS E.XKAN1 S. aMiUffl<br />

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ploits (toi tout petits, -- présentés par Gaston Lhuer<br />

dHine manière sa attendrissant* que l'intérêt va<br />

jusqu'à l'émotion, — alternaoi avec les déboires <strong>de</strong><br />

certains animaux, craques par Viciai' avec sa verve-<br />

et sa huasse. habttUMfi ^kmMml--W : l 'W'* 23<br />

Quettquës fantaisies spirituelles <strong>de</strong>. Guydo augmen-<br />

teiit encore l'attrait <strong>de</strong> cet ouvrage.<br />

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FABLES ENFANTINES, d'après Esope et La Fon-<br />

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do Fnble» <strong>de</strong> La Fontaine et d'Esope, choisies parmi<br />

cei'les qui exercent le plus gland attrait sur l'ima-<br />

gination enfantine. Il les a exposées en une langue<br />

e.laire ot exempt» <strong>de</strong> toute préterutlon. qui les met<br />

faci'iomeni 11 la portée <strong>de</strong>s enfanta, et résumées d|<br />

fa*on à permettre à c-cux'-cî d'en.visager d'un coup<br />

d'œ't ci sans effort, non seulement l'action, mais<br />

eittccre la conclusion qu'a voulu en tirer le fabu-<br />

lia!, e- fy* * gi '.i. ' . - -1- -^p-jac<br />

Va» illustration, toute . do verve et d humour,<br />

fera <strong>de</strong> ce livra la joie <strong>de</strong>s petits... et auïsi <strong>de</strong>s<br />

grands.<br />

LA CREVE DES VNIMA' X. histoire vraie. Inven-<br />

té» nar Oahri-ol Galland. Nombreuses illnatrè-<br />

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relié percaline, r. francs. — Maison Alfred Marne<br />

et fils, édittmrs, à Tours.<br />

Pourquoi les animaux, tout comme leurs frères<br />

supérieurs, les hommes, sur les eonsejis <strong>de</strong> (yrivi-<br />

culteur.i a quatre patlea, se mettent en grévo pour<br />

réclamer l'amélioraiiwn -<strong>de</strong> leur sort, et comment<br />

tout» la vie d'une palsil/.e cité, paralysée par coite<br />

ci Mnmeux, histoire vrais, an '.J 5'ai fti «UJL» il UU<br />

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genre <strong>de</strong> hernies.<br />

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?IAPTVRr N VNÎS! AU!4,l!,i< ' liEVNIS . Henriette<br />

M.AJiTY-HEYISTS, vous prient <strong>de</strong> leur taire<br />

l honneur d assister à ta messe <strong>de</strong> ne u vain a<br />

mu sera dite le lundi 28 décembre P108 a<br />

10 heures précises du matin, dans l'oratoire<br />

Saint-Jean-Baptisto, rue du Musée, pour le ro.<br />

tos <strong>de</strong> l'àme dc<br />

Monsieur Jules REYNIS<br />

Ancien scracnt-nuijor <strong>de</strong>s louai)es jumlificauv<br />

Chevalier <strong>de</strong> Saint-Sylvestre<br />

Décoré <strong>de</strong> la médaille du liene Merenti<br />

décédé à Muret le 17 décembre <strong>1908</strong>.<br />

Las personnes qui, par oubli ou omission •<br />

n iiiura-ient pas reçu <strong>de</strong> letton <strong>de</strong> faire part '<br />

«ont priées <strong>de</strong> considérer le présent avis coui-'<br />

me en tenant lieu.<br />

?G Feiulleion du 2f{ décembre <strong>1908</strong><br />

iirerleJape<br />

PAR<br />

Georges PRADEI/<br />

l-es<br />

PREMIERE PARTIE<br />

iiHions <strong>de</strong> lord Richemond<br />

VIII<br />

— Mais enfin — pardonnez man indis-<br />

crétion, moin cher enfant, reprit Mme .<br />

dWlreim-pe et ne voj'ez, dans ma que», wiro<br />

tion, qu'un motif tout affectueux, — mais<br />

enfin, votre mariage avec Mlle Hau-<br />

f ropa ?<br />

tèta 1 - dC Blignac s&coua négativement la<br />

«faulrnpo et mo nLT^" lW ° rd ' Mllc<br />

du notre lSwS X noas nvms ren-<br />

plissais, m I'oDoiwiinf i awom -<br />

CHWO <strong>de</strong> ^n-vS 1 ' un<br />

•SïifUn? K V , wni MUe Or&ce. Elle est<br />

«PautUru v<strong>de</strong>alomont bulle. Blondi.' „„<br />

teint <strong>de</strong> lys, et le ciel ao mire en ses yeux<br />

bleus.<br />

— « Sa voix comme un chant amou-<br />

reux..! s'exhale ? » répliqua Nathalie<br />

t avec un vire un peu railleur. C'est tout<br />

au long; du Nadaud, mon cher frère, et je<br />

ne te croyais point capable d'un pareil<br />

plagiat. Mais enfin l'admiration la plus<br />

passionnée fait excuser bien <strong>de</strong>s choses.<br />

— Il me semble, fit Henri, légèrement<br />

vexé, que Mlle Hautrope le mérite bien !<br />

— Ne vous querellez point, enfants !<br />

interrompit Mine d'AIrcimpe, Mlle Hau-<br />

trope est, réellement une incomparable<br />

créature. Mais je puis maintenant, puis-<br />

que ce cher Raoul ne l'épouse point, me<br />

permettre une critique bien faible et<br />

bien innocente surtout,, je lui trouve<br />

quelque chose <strong>de</strong> dur, <strong>de</strong> cruel même<br />

dans lo refrard.<br />

Cet inci<strong>de</strong>nt, avait, permis h Nïama <strong>de</strong><br />

so remettre do son trouble.<br />

Une joie céleste inondait son âme !<br />

Ce mariage rompu, — elle n'aurait su<br />

pourquoi, — c'était peut-être le plus<br />

grand dos bonheurs.<br />

Raoul était libre, il pouvait aimer qui<br />

bon lui semblerait I<br />

Et<strong>de</strong>paifi le bal <strong>de</strong> raitibassa<strong>de</strong>, elle ne<br />

pensait, qu'a lui 1<br />

Ses yeux, pleius <strong>de</strong> langueur jusque-la,<br />

setatent tout h coup illuminés, une ani-<br />

mation fébrile l'agitait iv celte heure,<br />

elle éprouvait le besoin <strong>de</strong> parler, <strong>de</strong><br />

rire... pour un rien ello aurait pleura !<br />

Yambo, s'arpétant, au milieu <strong>de</strong> son<br />

service, avait les yeux fixés sur sa jeuno<br />

maîtresse.<br />

— Yainbo, fit Honri d'Alreimpe, du<br />

homard, ot do cette oxquis« pinta<strong>de</strong>. Tu<br />

n«us la t-. ;litaj.<br />

— Encore une fois, «'écria Mme d'Al-<br />

reimpe, pourquoi ne point l'avoir amené<br />

jusqu'ici V<br />

— Mais, je vous le ré-pôte, chère ma-<br />

dame, parce que oe vieux ot trop gâté BOT.<br />

vileur est impossible dans une habitation<br />

civilisée, et qu'il aurait mis les « Char-<br />

mes » sens <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>ssous.<br />

— C'est, pf.iil-c!,iT exact, fit Nïania,<br />

mais en tout CILS une voiture va aller<br />

chercher votre valise ot la ramènera eu<br />

compagnie do vmtire Brien, qui m'a si<br />

bien portée dans ses bras... un soir d'ora-<br />

ge... vous sou venez-vous ?<br />

M. do Blignac. allait répondre, mais<br />

Henri ne lut em laissa pas le Umqvs.<br />

— J'ai une autre proposition à pincer,<br />

répliqu.a-1 il, et je suis certain qu'elle<br />

— Lord Arthur a quitté Paris il y a ;<br />

quatre jours, fit M. dc Blignac.<br />

Donc, plus un motif pour ne point<br />

adhérer à nia proposition, continua le<br />

jeune créole. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que pour l'ins-<br />

tant en laisse maître Brien là où il est.<br />

Des protestations indignées partirent<br />

<strong>de</strong> trois côtés différents. Mme d'Alreim-<br />

pe, Nïama et Nathalie premaieut en main<br />

le parti du vieux matelot.<br />

— Mais laissez-moi finir. Je reprends.<br />

Mon avis est que Brien <strong>de</strong>meure à Port-<br />

Marly où son maître ira le rejoindre co<br />

soi,'.<br />

Pour lo coup, ce fut une révolution,<br />

personne ne sachant où Henri voulait en<br />

venir ; ce <strong>de</strong>rnier était enchanté dc la<br />

tournure quo prônait la discussion .<br />

— Veut-on me laisser achever ? fil-il.<br />

Oui, noire ami Raoul repart ce soir pour<br />

Paris... et il nous revient <strong>de</strong>main malin,<br />

ayant, donné congé à sou affreux hôtel,<br />

où il doit être horriblement mal, el ap-<br />

portant, ici tous ses bagages. Nous lo gaf-<br />

<strong>de</strong>rons égoïsfenienl. toute la fin <strong>de</strong> Télé,<br />

Il jouit d'une liberté pleine et entière, va<br />

à Paris toutes les fois que l'idée peut lui<br />

en prendre. Mais enfin son quartier géné-<br />

ral eàt ici, sa <strong>de</strong>meure est la nôtre... et<br />

aui'a l'agriimeinl, d+><br />

ohor Raoul vient, <strong>de</strong><br />

lux II<br />

mon<strong>de</strong>. Cfi<br />

M qu'il était<br />

iil-e! <strong>de</strong> lord<br />

Dien moins<br />

notre toit ho.-<br />

vieux Brien<br />

disi<br />

gre<br />

tttaîièr âbnt<br />

clui-ci a<br />

mitai<br />

Si ce<br />

; al entent le<br />

accès d'hu-<br />

io qiii, mal-<br />

, serait tout<br />

>xe, et mal-<br />

wi et <strong>de</strong> ses<br />

légendaires coups <strong>de</strong> tête, je ne sais pas<br />

si jo ne parierais pas pour Yambo. Ma<br />

proposition eut accueillie par atM'-lainua-<br />

I biou. J'ai droit aux honneursii du triom-<br />

ue t ri<br />

pleii<br />

ai. v<br />

urii ra tioat<br />

rai d'une tasse <strong>de</strong> café glacé que Yambo j Nathalie, répliqua le jeune homme. 3cc<br />

' suis enchanté que Raoul consento ù verni* 1<br />

passer l'été chez nous, et c'est très mal a'<br />

toi <strong>de</strong> gâter son plaisir.<br />

Cependant Nïama cherchait, tout em<br />

prenant un air indifférent, à se rappro-<br />

cher dc Raoul. f<br />

Elle parvint bientôt, à se trouver lour.<br />

près <strong>de</strong> lui, ot, alors, baissant la voix, <strong>de</strong>/<br />

façon à ce que seul il pût l'entendre' :<br />

Monsieur <strong>de</strong> Blignac, fit-elle avec,<br />

lenteur, je vous ai promis une explica-<br />

tion ; la journée no s'écoulera pas mrvf-<br />

quo jo parvienne à vous la fournir. -<br />

Ces <strong>de</strong>rnières paroles avaient été pro-<br />

noncées tandis que Maya Nïama présain,<br />

tait, le sucrier à Raoul.<br />

Co n'avait été qu'un imperceptiHa<br />

bruissement compréhensible au meuve-'<br />

nient <strong>de</strong>s lèvrea.<br />

M. do Blignac l'avait saisi au vol, le$<br />

yeux attachés sur le visago <strong>de</strong> la jeun»<br />

fille.<br />

Mais un bruit stri<strong>de</strong>nt lui fit faire US<br />

mouvement do recul.<br />

Yatiilio lui offrait une lasse <strong>de</strong> car», efi,<br />

par o»/lAirres*V). snns aucun doute, vemui<br />

i.e laisser tomber la soucoupe qui so bri-<br />

sait en dix morceaux.<br />

Maladresse bien surprenante en cllou<br />

môme, car rien d'adroit, d'atlonl<br />

d'habile comme un domestique c,<br />

— Ce n'est rien, mon bon<br />

s'empressa <strong>de</strong> s'écrier Niama, ei.<br />

la physionomie désolée du vieux servi»<br />

leur. Donne une autre lasso à M. do Bli-,,<br />

gnac et enlève les morceaux <strong>de</strong> ce pelift<br />

malheur. Personno ne songe à 1o gnnw<br />

<strong>de</strong>r ,c.ola peut arriver à tout lo mon<strong>de</strong>. '<br />

Lo mattre iThùtél, sana répondre uti,<br />

mot, obéissait ot sortait bientôt aurea da<br />

la reton<strong>de</strong>.<br />

va nous servir sous la roton<strong>de</strong><br />

M. do Blignac essaya bien <strong>de</strong> résister<br />

pour la forme.<br />

Au fond, il était enchanté <strong>de</strong> la lu-<br />

mineuse idée <strong>de</strong> son camara<strong>de</strong>.<br />

Malgré tout, il allait refuser, par un<br />

sentiment <strong>de</strong> discrétion bien naturel,<br />

lorsque dans les yeux <strong>de</strong> Nïama il lut une<br />

prière instante.<br />

Et il accepta peur lui et pour Brien.<br />

C'était entendu, il habiterait aux « Char-<br />

mes » jusqu'à l'automne.<br />

Et <strong>de</strong> la façon dont f ut accueillie sa dé-<br />

cision, il put se convaincre qu'il faisait<br />

un réel plaisir à tout lo mon<strong>de</strong>.<br />

On se levait <strong>de</strong> table jiour passer dans<br />

la roton<strong>de</strong> qu'ombrageaient <strong>de</strong>s nattes <strong>de</strong><br />

vétivier rapportées <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>, et où un<br />

système heureux <strong>de</strong> ventilation mainte-<br />

nait uno agréable fraîcheur'.<br />

Nïama était restée la <strong>de</strong>rnière dans la<br />

salle à manger.<br />

— Ma<strong>de</strong>moiselle a le ciel dans les<br />

vont, murmura Yambo en passant â coté,<br />

d'elle.<br />

—'C'est quo je suis heureuse, bien heu-<br />

reuse, mon bon Yambo.<br />

Et, avec une légèreté d'oiseau, elle s'é-<br />

lança sur les traces <strong>de</strong> Nathalie.<br />

— Elle l'aime l fit à mi-voix le coolie<br />

en la suivant d'un long regard. Et rien no<br />

saurait désormais arracher cette passion<br />

<strong>de</strong> son cœur.<br />

Henri d'Alreimpe, qui suivait son idée,<br />

parlait avec animation, tout en dégustant<br />


Bimanclie <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> 1903<br />

— Rond-Point du Boulevard <strong>de</strong> Strasbourg* et dc la rue d'Alsace-Lorraine — TOULOUSE<br />

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où il vint pour la première l'ois à ma<br />

commit attoi;, je lui trouvai <strong>de</strong>s lésions<br />

I du <strong>de</strong>gré occupant les <strong>de</strong>ux 1 ici a<br />

I supérieurs du poumon gauche ci le<br />

j somincldu poumon droit, il avait été<br />

1 ol.l^'é <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r lolilpcndànt 10 jours 1<br />

là cause <strong>de</strong>s points douloureux liés<br />

I violents (ju'il ressentait dans le d< ».<br />

111 toussait, crachait, transpirait a '<br />

nuil, avait maigri ci perdu ses fores.<br />

Après <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> traitement<br />

hase O'ELIXIR DUPEYROUX il<br />

ot recommencer à travailler et 1»<br />

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Six mois<br />

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A la suite <strong>de</strong>s manifestations auxquelles a<br />

donné lieu le concours d'admissibilité a l'a-<br />

grégation <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, M. Briand a ordonné<br />

l'interruption <strong>de</strong>s opérations du concours ; M.<br />

Clemenceau a blâmé M. Lépine pour l'attitu<strong>de</strong><br />

Ho la police à l'intérieur <strong>de</strong> la Faculté.<br />

i" -A la suite <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts qui sa sont produits<br />

pu cours <strong>de</strong> M. Nicolas, la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<br />

<strong>de</strong> Paris a été fermée aux étudiants <strong>de</strong> pre-<br />

mière et <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième année jusqu'au t" mars<br />

Des actes graves <strong>de</strong> sabotage ont été décou<br />

verts à bord du cuirassé < Gloire », en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Brest.<br />

—<br />

' M. Isvolsk! a prononcé à la Douma un Im<br />

portant discours sur la politique étrangère.<br />

* Vendredi, à <strong>Toulouse</strong>, dans un match <strong>de</strong><br />

football rugby, le London-Hospital a battu le<br />

(Sta<strong>de</strong> Toulousain par 25 points à 6.<br />

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gne 100,000 francs. —•>—<br />

tfofr par ailleurs les notiDellej gui noua<br />

lonl parvenues d la <strong>de</strong>rnière heurt.<br />

(( Attentat »!!!<br />

est constamment accrue par les organes<br />

ministériels. Attentat au chapeau. Attentat<br />

à" la barbe. Nous avons, sans doute, une<br />

République <strong>de</strong> coiffeurs et <strong>de</strong> chapeliers.<br />

Mais, tout <strong>de</strong> môme, une bosse à un tuyau<br />

<strong>de</strong> poêle, une irrévérencieuse ondulation<br />

donnée à quatre échantillons <strong>de</strong> végétation<br />

pileuse, ne valent peut-être pas la peine<br />

<strong>de</strong> mort ; c'est pour Soleilland, c'est pour<br />

les assassins <strong>de</strong> Steinheil et peut-être <strong>de</strong><br />

Félix Faure qu'il aurait fallu la réserver.<br />

Qui sait, d'ailleurs, si la grâce et l'impu-<br />

nité si régulièrement octroyées par le pré-<br />

si<strong>de</strong>nt Fallières aux pires assassins ne se-<br />

raient pas pour quelque chose dans le,<br />

geste <strong>de</strong> Mathis ? En admettant que cet<br />

homme n'appartienne pas à la police et<br />

qu'il n'ait pas été l'acteur d'une saynète<br />

signée Lépine, peut-être est-ce tout simple-<br />

ment un brave homme écœuré par la com-<br />

plicité, sinon pis, qu'on voit la République<br />

dirigeante assumer dans l'étouffement<br />

d'épouvantables tragédies. Il aurait alors<br />

traduit son dégoût avec une intempérance<br />

que nous n'approuvons pas, que nous ne<br />

louons pas, mais qu'une irritation trop na-<br />

turelle explique surabondamment.<br />

Le gouvernement agite déjà, par la main<br />

<strong>de</strong> ses officieux, les oripeaux déshonorés <strong>de</strong><br />

la Haute-Cour. Cela n'a rien qui nous sur-<br />

prenne. La conspiration royaliste est, en<br />

effet, le suprême argument dont il se sert<br />

quand il est trop embarrassé par ses pro-<br />

pres crimes ou par ses propres fautes.<br />

Mais son appareil <strong>de</strong>s grands jours, mais<br />

le fantôme <strong>de</strong> conjuration qu'il promène,<br />

mais les chaînes qu'il secoue dans les<br />

escaliers, n'empêcheront pas les honnêtes<br />

gens <strong>de</strong> sourire avec dédain.<br />

Voyez-vous les royalistes se réunissant<br />

aux nationalistes et aux Jaunes et conspi-<br />

rant... en vue <strong>de</strong> quoi ? De tirer la barbe<br />

au prési<strong>de</strong>nt Fallières ! Non, c'est trop<br />

bête. La République ne se pique pas <strong>de</strong><br />

forcer l'admiration <strong>de</strong>s foules. Elle pour-<br />

rait néanmoins se montrer un peu moins<br />

grotesque.<br />

Julien <strong>de</strong> LAGON DE.<br />

la<br />

Hu Jour ie Jour<br />

' tin garçon <strong>de</strong> café nommé Mathis a tiré<br />

la barbe au prési<strong>de</strong>nt Fallières, outragé le<br />

xollet du par<strong>de</strong>ssus prési<strong>de</strong>ntiel, légère-<br />

ment égratigné l'oreille du suprême magis-<br />

trat et fait tomber à terre son chapeau. L'al-<br />

gara<strong>de</strong> s'est produite vendredi matin, vers<br />

f heures, sur la place <strong>de</strong> l'Etoile. Et la pre<br />

filière réflexion suggérée par cet inci<strong>de</strong>nt<br />

est que si M. Fallières, se soustrayant pour<br />

lune fois à la consigne <strong>de</strong>s Loges et ee<br />

souvenant que le jour <strong>de</strong> Noël est jour <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong> fête, avait, selon son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> chef<br />

d'unie antique nation catholique, assisté<br />

tranquillement à la messe, ni son couver-<br />

cle, ni 6a barbe, ni son oreille, ni son vête<br />

ment n'eussent rien perdu <strong>de</strong> leur harmo<br />

nie.<br />

' La secon<strong>de</strong> Téflexion qui vient tout <strong>de</strong><br />

^uite à l'esprit est inspirée par le langage<br />

<strong>de</strong>s journaux républicains. S'étendant avec<br />

"une indignation horrifiée sur ce fait-divers<br />

auquel ils ne prendraient pas gar<strong>de</strong> s'il<br />

B'agissait <strong>de</strong> toute autre personne, ils n'hé-<br />

fitent pas à le qualifier cl'affe?itaf.<br />

' C'est méconnaître étrangement la règle<br />

fondamentale du régime républicain, fondé<br />

sur l'égalité <strong>de</strong>s citoyens. Ou bien cette éga-<br />

lité n'est, comme aurait dit M. Ranc, qu'une<br />

balançoire et qu'un attrape-nigauds, ou<br />

bien il n'est pas plus criminel <strong>de</strong> tirer la<br />

barbe à M. Armand Fallières qu'il ne le .se-<br />

rait d'administrer une masar<strong>de</strong> au premier<br />

venu. Auquel cas, il est ridicule d'employer<br />

le mot d'attentat.<br />

; Mais enfin si l'on tenait essentiellement<br />

. Il cette expression pompeuse, nous <strong>de</strong>vrions<br />

/aire observer à la presse officieuse qu'il y<br />

à attentats et attentats. Il y a les attentats<br />

-républicains, tels ceux <strong>de</strong> Fieschi, d'Ali-<br />

haud et <strong>de</strong> Meunier contre Louis-Philippe.<br />

Celui <strong>de</strong> Fieschi, notamment, fit <strong>de</strong> nom-<br />

tireuses victimes. Or, est-ce que les jour-<br />

naux républicains s'exclamèrent, est-ce<br />

tpj'ils prirent <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> saules-pieu-<br />

jours, est-ce qu'ils gratifièrent la littérature<br />

d'élégies désolées à l'occasion <strong>de</strong> ces for-<br />

laits ? Du tout, leurs réquisitoires se déver-<br />

sèrent contre Louis-Philippe ; ils le raillé-<br />

Jént ils l'injurièrent, ils prirent le public<br />

a témoin <strong>de</strong> l'excès do précautions dé-<br />

ployées autour du souverain et peu s'en<br />

•allut qu'ils n'accusassent celui-ci d'être<br />

• instigateur <strong>de</strong>s complots trames contre sa<br />

vie.<br />

1 H y a ensuite les attentats réactionnai-<br />

res. On en compte <strong>de</strong>ux sous le présent ré-<br />

gime. Le premier se perpétra contre la coif-<br />

fure do M. Loubet ; le second vient d'impri-<br />

mer un pli non prévu par lo protocole à la<br />

varbiche <strong>de</strong> M. Fallières. Nous n'aurions<br />

pas cru que ces insignifiantes pichenettes,<br />

issues d'un état d'â-m* beaucoup plus mé-<br />

prisant que sanguinaire, pût tant émouvoir<br />

rn^ri dMneurô froid et sarcastiquo<br />

quand le sang dos victimes coulait à flots.<br />

Nous ne savons pas ce que peut bien être<br />

le nomme Mathis. S'il est ce qu'on 1A<br />

fait, çest-à-dire un simple garçon do café<br />

non initié aux projets <strong>de</strong> promena<strong>de</strong> du<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, toute idée <strong>de</strong><br />

préméditation doit être écartée <strong>de</strong> son acte<br />

Voyant M. Fallières, il a songé : — « Tiens'<br />

«i je lui défrisais son bouc ! » Et il l'a fait<br />

Pomme il se l'était dit.<br />

BII«Î,?IÎÎ? us trouvor13 bicin étrange qu'il ait<br />

eu sui lui, comme par hasard, <strong>de</strong> quoi corn-<br />

Spoliations.<br />

Le Journal officiel contient 5i décrets por-<br />

tant attribution <strong>de</strong> biens ecclésiastiques Ces<br />

décrets ont été signés le 11 décembre et Us<br />

sont publiés dans le numéro du 25 décembre,<br />

le jour <strong>de</strong> Noël. Cette date marqué odfeuse-<br />

ment ces spoliations d'un caractère tout 6cé-<br />

cial .<br />

Dans le nombre <strong>de</strong> ces décrets»., iiuus. reàe.<br />

-von* les suivant? : aTtrttauês il l'Etat 1rs docu-<br />

ments, livres et manuscrits contenus dans la<br />

bibliothèque appartenant à la mense archi-<br />

épiscopale d'Albi et au séminaire d'Albi ; les<br />

documents, livres ef manuscrits contenus dans<br />

-la bibliothèque appartenant au séminaire da<br />

Montaubam ; ceux appartenant à la mense<br />

épiscopale <strong>de</strong> Carcas sonne, au séminaire d©<br />

Carcassonne et à l'école secondaire ecclésias-<br />

tique do Carcassouiue ; ceux appartenant à la<br />

mense épiscopale <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, au sémimaiiio <strong>de</strong><br />

Ro<strong>de</strong>z ; ceux appartenant à la mense archi-<br />

épiscopale d'Auch, au séminaire d'Auc-h, à<br />

l'école secondaire ecclésiastique d'Auch ; ceux<br />

appartenant à la mense épiscopale d'Agera, au<br />

séminaire d'Agen ; ceux appartenant au sémi-<br />

naire do Pain lers.<br />

Les décrets dont nous parlons portent<br />

ayant appartenu » ; pour rester dans la vé-<br />

rité, nous écrivons « appartenant ».<br />

—©— Leur pu<strong>de</strong>ur 1<br />

Voici une petite statistique fort suggestive<br />

à. l'occasion d'une phrase du. ministre <strong>de</strong>s tra-<br />

vaux publics au banquet <strong>de</strong>s entrepreneurs <strong>de</strong><br />

travaux publics.<br />

Je m'excuse, a dit le ministre <strong>de</strong>s travaux<br />

publics, <strong>de</strong> venir parmi vous les mains vi<strong>de</strong>s,<br />

sans aucune décoration, mais nous soinmes un<br />

gouvernement qui a <strong>de</strong> la pu<strong>de</strong>ur et qui ne<br />

veut exercer la moindre pression officielle sur<br />

les délégués sénatoriaux. »<br />

Or, voici la liste <strong>de</strong>s 953 décorations distri-<br />

buées en <strong>1908</strong> dans les 75 communes <strong>de</strong> la ban-<br />

lieue parisienne et qui se décomposent ainsi 1<br />

Conseiller général, 1 ; conseiller d'arrondis-<br />

sement, 1 ; maires, 10 ; adjoints, 13; conseillers<br />

municipaux. 55 ; délégués sénatoriaux, U ;<br />

administrateurs <strong>de</strong> bureaux <strong>de</strong> bienfaisance,<br />

19 ; se-c-rétairas <strong>de</strong> mairie. 7 .:. c.int'lovés <strong>de</strong><br />

mairie, 9 ; juges <strong>de</strong> paix, 3 ; commissaires <strong>de</strong><br />

police, 2 ; personnages divers. 704 ; total, 953.<br />

Ajoutons, sans autres commentaires, que les<br />

élections sénatoriales ont lieu dans'la Seine le<br />

3 janvier prochain.<br />

—©— MM. Fallières et Astresse.<br />

« Est-il vrai que M. Philippe Astresse est né<br />

à Agen, Xe 4 août 1859 ? Que M. Falfières, lors-<br />

qu'il s'est lancé dans la carrière politique, a<br />

tenu ses premières réunions électorales chez le<br />

père <strong>de</strong> M. Philippe Astresse ? Que M. Philippe<br />

Astresse a été nommé avoué en Algérie par<br />

M. Fallières, alors ministre <strong>de</strong> la justice, au<br />

mois <strong>de</strong> septembre 1891 ? »<br />

—©— L'homme-singe.<br />

Voici lo fameux BaocUeil accusé par un sa-<br />

vant d'avoir commis toute une série <strong>de</strong> frau-<br />

<strong>de</strong>s scientifiques pour prouver la prétendue<br />

<strong>de</strong>scendance simienne <strong>de</strong> i'itomme.<br />

Le professeur Brass ilui reproche d'avoir dé-<br />

naibuiré une quantité <strong>de</strong> photographies repré-<br />

sentant <strong>de</strong>s embryons <strong>de</strong> singes gibbons. M.<br />

HaockeJ aurait amputé <strong>de</strong>s gibhons <strong>de</strong> leur<br />

appendice caudal ; il aurait augmenté <strong>de</strong><br />

onze vertèbres un embryon humain, etc.<br />

lîreif, l'apôtre <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scendance simienne<br />

se serait, à l'égard <strong>de</strong> la science, conduit<br />

comme tin singe.<br />

C'esit bien possible.<br />

faut ; qui ne fait ainsi n'entend pas<br />

force do la raison ».<br />

D'autre part, Ernest Renan a écrit :<br />

« L'inexorable phrase <strong>de</strong> M. Littré : « Quel-<br />

» que recherche qu'on ait faite, jamais un<br />

» miracle ne s'est produit là où il pouvait<br />

» être observé et constaté », cette phrase,<br />

dis-je, est un bloc qu'on ne remuera point ».<br />

Ce « bloc », M. Littré l'a remué lui-même,<br />

puisqu'il a voulu être baptisé avant <strong>de</strong><br />

mourir. Combien d'incrédules ont redit,<br />

sous <strong>de</strong>s formes diverses, la phrase « inexo-<br />

rable », sans avoir jamais consenti à obser-<br />

ver et à constater les faits qu'on opposait<br />

à leur négation ?<br />

Ce petit livre est une réfutation et une<br />

condamnation <strong>de</strong> leur mauvaise foi.<br />

Il relate la guérison d'une jeune fille,<br />

Mlle Jeanne ïulasne, survenue à Lour<strong>de</strong>s<br />

le 8 septembre 1897 et jugée miraculeuse<br />

par Mgr l'Archevêque <strong>de</strong> Tours le <strong>27</strong> octo-<br />

bre 1907, à la suite d'une enquête scienti-<br />

fique approfondie et contradictoire.<br />

Après la mort d'un frère phtisioue, Jean-<br />

ne, âgée <strong>de</strong> dix-sept ans, fut atteinte dc<br />

tuberculose vertébrale, ordinairement<br />

pelée mal <strong>de</strong> Polt.<br />

La maladie n'était pas douteuse : dou-<br />

leurs' très vives dans le dos' et dans le^<br />

thorax, avec constriction <strong>de</strong> la poitrine,;<br />

crises gas-tralgiques, souffrance- accrue parf<br />

la percussion <strong>de</strong>s vertèbres, gonflements<br />

au genou et au pied, troubles arthritiques<br />

dans les articulations <strong>de</strong> la jambe, atro-'<br />

phie considérable <strong>de</strong>s muscles. Ces signes,,<br />

qui sont <strong>de</strong>s indications, d'après les patho-<br />

logistes les plus autorisés, ne constituent<br />

pas cependant <strong>de</strong>s symptômes décisifs,<br />

lorsqu'ils sont isolés ;"mais ils s'allièrent<br />

bientôt à la gibbosité et à <strong>de</strong>s abcès dont<br />

la forme et la marche parurent caractéris-<br />

tiques. La colonne vertébrale était défor-<br />

mée par une bosse à la fois médiane et an-<br />

gulaire, produite par la saillie <strong>de</strong> la <strong>de</strong>r-<br />

nière vertèbre dorsale et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>tix premiè-<br />

res vertèbres lombaires.<br />

Successivement ou simultanément, une<br />

<strong>de</strong>mi-douzaine <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins émirent le. mê-<br />

me diagnostic ; à <strong>de</strong>ux reprises, la jeune<br />

patiente endura le supplice, d'un appareil<br />

plâtré ; elle fut envoyée aux bords <strong>de</strong> la<br />

mer, mais sans obtenir aucune améliora-<br />

tion ; la marche <strong>de</strong>vint impossible, il fallut<br />

la transporter dans une <strong>de</strong> ces voiturettes<br />

d'où émergent parfois <strong>de</strong> pâles, visages,<br />

mélancoliques et souffreteux. ,<br />

cela, surtout, qu'elle doit être déclarée mi-<br />

raculeuse.<br />

En effet, on sait que <strong>de</strong> même que le<br />

dostume humain est composé <strong>de</strong> diverses<br />

nièces <strong>de</strong> laine, fil, coton, soie, velours,<br />

peaux et fourrures, le corps humain est<br />

const itué par divers tissus : osseux, fibreux,<br />

vasculaires, musculaires, etc., dont les<br />

combinaisons variées constituent nos di-<br />

vers organes. De tous ces tissus, l'élément<br />

essentiel est la cellule, plus ou moins trans-<br />

formée.<br />

Mais la tuberculose consiste en <strong>de</strong>s gra-<br />

nulations spéciales à la suite <strong>de</strong>squelles on<br />

observe l'altération, la <strong>de</strong>struction, la déli-<br />

quescence, la fonte <strong>de</strong>s cellules, et celles-ci<br />

ne peuvent se reformer, se reconstituer, se<br />

restaurer, s'accroître que progressivement<br />

et lentement. Rappelez-vous seulement<br />

combien <strong>de</strong> temps vous avez conservé les<br />

traces <strong>de</strong> la plus légère brûlure, <strong>de</strong> la plus<br />

superficielle égratignure, dc la plus insi-<br />

gnifiante piqûre.<br />

Cette fois, sans doute, on ne recourra<br />

plus à l'explication banale <strong>de</strong> la sugges-<br />

•on, <strong>de</strong> la nervosité ou. <strong>de</strong> l'hystérie ; car<br />

s il existe un pseudo-mal <strong>de</strong> Pott d'origine<br />

hystérique, les symptômes <strong>de</strong> cette névrose<br />

ne présentent rien <strong>de</strong> commun avec l'état<br />

qpe nous avons décrit ; elle ne produit ni<br />

gibbosité, ni abcès. Il faut donc, renoncer,<br />

en présence <strong>de</strong> ce fait extraordinaire, à ce<br />

mot d'hystérie, dont la définition est incon-<br />

nue <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong> ceux qui l'emploient,<br />

que le savant Charcot eut le tort <strong>de</strong> généra-<br />

liser et d'appliquer à <strong>de</strong>s phénomènes dont<br />

il n'éclaire pas la nature, que l'ignorant<br />

Zola a mis à la mo<strong>de</strong> et que tant d'imbé-<br />

ciles répètent, sans le comprendre.<br />

J'ai résumé imparfaitement le récit très<br />

intéressant, l'exposé très clair, la discus-<br />

sion très bien conduite et très minutieuse<br />

<strong>de</strong> M. i -~- - trin. Il ne me resta plus qu'à con-<br />

clure avec le docteur Le Bec : « Cette gué-<br />

rison est due à autre chose qu'aux agents<br />

naturels, c'est-à-dire à une intervention su-<br />

périeure et divine ».<br />

L. MAISONNEUVE.<br />

,. -J pour muser dans la rlwi M~.<br />

attendons les év-énen<br />

vc . rron9<br />

£ontenterons"d'ad^Se? , no "* nous<br />

gu^matc : i, a^ .J^*5»MI ce<br />

K»verncn.ent, qu'il nT''. 9 adver sa>re. a,<br />

autre façon<br />

9 y sçrait Pas 1^<br />

iSS«"ébahir'^"V 009 ««, P'rmi<br />

-©©©<br />

ëêiëëëê<br />

Un Miracle d'Aujourd'hui<br />

Tel est lo titre d'un opuscule, récemment<br />

publié par un prêtre, M. l'abbé liertrin,<br />

professeur à l'Institut catholique <strong>de</strong> Paris,<br />

où est racontée et discutée une dés guéri-<br />

sons accomplies à Lour<strong>de</strong>s.<br />

Les miracles <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s sont-ils donc<br />

<strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> foi ? — Aucun catholique<br />

n'oserait le soutenir, car on no pourrait<br />

l'affirmer sans erreur. Les seuls miracles<br />

imposés par l'Eglise à notre croyance rions<br />

furent transmis par les écrivains inspirés<br />

<strong>de</strong> l'Ancien et du" Nouveau Testament :<br />

pour les autres, il nous suffit <strong>de</strong> professer<br />

qu'ils sont possibles et <strong>de</strong> reconnaître que,<br />

dans l'histoire du christianisme, Dieu a dû<br />

en opérer un grand nombre par lui-même,<br />

par sa Mère, ses Anges ou ses Amis, pour<br />

réaliser les <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce.<br />

Mais ne serait-il point téméraire, est-il<br />

légitime, est-il raisonnable dc nier un fait<br />

constaté, parce qu'il est inexplicable et dé-<br />

montro l'intervention directe et Immédiate<br />

<strong>de</strong> Dieu ? Evi<strong>de</strong>mment, ce serait dc la folie,<br />

puisque, selon la juste remarque <strong>de</strong> Pas-<br />

Cil : « 11 faut savoir douter où il faut, as-<br />

surer où u faut, «• so soumettant où U<br />

Puis ce furent la chambre et le lit, pen-<br />

dant quinze longs mois, la solitu<strong>de</strong>, la dou-<br />

leur, la détresse, traversées par <strong>de</strong>s lueurs<br />

d'espoir, consolées par la prière, sancti-<br />

fiées p»r-i««résignati»n.<br />

Bientôt, les parents el les omis A* la<br />

pieuse enfant ne gardèrent plus aucune<br />

illusion : un abcès révéla les progrès du<br />

mal ; c'était le terme d'unéTongue série <strong>de</strong><br />

poches purulentes dérivant -<strong>de</strong>s vertèbres<br />

et cheminant, à travers les tissus, jusqu'à<br />

la tumeur extérieure, qui dénotait leur pré-<br />

sence intérieure. La guérison semblait im<br />

possible et l'issue fatale paraissait pro-<br />

chaine.<br />

C'est alors que le projet d'un pèlerinage<br />

à Lour<strong>de</strong>s s'insinua, s'affirma, se décida<br />

dans l'esprit et le cœur <strong>de</strong> ceux qui ai-<br />

maient la malheureuse jeune fille. Le mé-<br />

<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> la famille s'étant opposé au<br />

voyage, qu'il considérait comme inexécu-<br />

table et qu'il jugeait inutile, un <strong>de</strong> ses con<br />

frères, le docteur L..., consentit à délivrer<br />

à Mlie Tulasne un certificat constatant la<br />

nature <strong>de</strong>. sa maladie et permettant <strong>de</strong> la<br />

transporter a dans <strong>de</strong>s conditions d'immo-<br />

bilité prescrites par son état ».<br />

Cependant, plusieurs <strong>de</strong>s concitoyens <strong>de</strong><br />

la jeune fille murmuraient contre <strong>de</strong>s pa<br />

rents dont le fanatisme dénaturé la vouait<br />

disaient-ils, à une mort certaine. Le voyage<br />

fut une torture et la première immersion<br />

dans la piscine arracha <strong>de</strong>s cris à la cou-<br />

rageuse mala<strong>de</strong>. Elle y fut replongée, sans<br />

plus <strong>de</strong> succès, le jour <strong>de</strong> la Nativité <strong>de</strong> la<br />

Sainte Vierge.<br />

La fête <strong>de</strong>vait se terminer par la procès<br />

sion du Très Saint-Sacrement, durant la<br />

quelle l'archevêque <strong>de</strong> Tours bénissait cha<br />

cim <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s. Il fit une longue pause<br />

insolite <strong>de</strong>vant ea jeune diocésaine ; son<br />

insistance paraissant singulière à la foule<br />

Mgr Rcnou s'éloignait à regret '; une im<br />

pulsion irrésistible et surnaturelle l'oblige<br />

presque à se retourner, anrès avoir fait<br />

quelques pas ; il dirige encore une fois<br />

l'ostensoir vers Jeanne, qui, aussitôt, 'se<br />

lève impétueusement sur sa couche en<br />

s'écriant : « Je suis guérie ! »<br />

En effet, elle marchait allègrement,<br />

s'agenouillait dans la chapelle <strong>de</strong> l'hôpital,<br />

s'asseyait le soir à la table <strong>de</strong> famille :<br />

plus <strong>de</strong> douleurs, plus <strong>de</strong> contractures,<br />

plus <strong>de</strong> gibbosité. La santé avait repris<br />

pleine possession <strong>de</strong> ce corps, dont l'état,<br />

quelques instants auparavant, évoquait et<br />

présageait le sépulcre.<br />

Cette guérison soudaine, qui dure <strong>de</strong>puis<br />

onze ans et ne s'est jamais démentie, peut<br />

elle s'expliquer normalement ?<br />

Le pronostic <strong>de</strong> tous les mé<strong>de</strong>cins qui<br />

avaient examiné et soigné la mala<strong>de</strong> était<br />

plutôt défavorable, vu son âge adulte ; le<br />

siège <strong>de</strong> la tuberculose, plus dangereuse<br />

lorsqu'elle est située dans la région dor-<br />

sale ou lombaire que si elle eût affecté les<br />

vertèbres du cou ; le nombre même <strong>de</strong>s<br />

vertèbres atteints par l'infection et les<br />

abcès provoqués par elle.<br />

Néanmoins, bien que très difficile et bien<br />

improbable, la guérison n'était tins inipos<br />

sible. Sous l'influence <strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s, dn trai<br />

tement approprié, <strong>de</strong> l'action reconsti-<br />

tuante <strong>de</strong> la nature, un tissu cicatriciel<br />

pouvait m produire et lo processus morbid.;<br />

<strong>de</strong> la tuberculose étant contrarié et arrêté<br />

la maladie aurait pu disparaître<br />

Seulement, elle aurait, laissé <strong>de</strong>s traces<br />

» Les restes <strong>de</strong>s vertèbres mala<strong>de</strong>s et les<br />

vertèbres voisines, disent les cliirur-ien-<br />

Le Dentu et Delbot, sont fondus , n\\w<br />

masse osseuse, homogène ». - „ f. n m( ,i,i<br />

Iite est très amoindrie et mémo nulle à ce<br />

niveau », écrit le professeur tanrielbn'ffue •<br />

« on conserve pour toujours, affirme CiW<br />

cot la gibbosité caractéristique »<br />

Or, précisément, il résulte d'une épreuve<br />

radiugrupluquc prise sur Mlle Tulasne<br />

après son retour <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, que les ver-<br />

tèbres sont intactes et distinctes, " sans<br />

effondrement, ni déformation, sans aucune<br />

saillie qui altère la direction régulière et<br />

verticale <strong>de</strong> la colonne osseuse. De plu<br />

elle opère spontanément <strong>de</strong>s mouvement<br />

<strong>de</strong> flexion et <strong>de</strong> tension, dont u hi perfec<br />

tion et l'étendue rappellent ceux <strong>de</strong>s per<br />

sonnes exercées par une longue gymnas<br />

tique ». C'est le témoignage du docteur Le<br />

Rec, chirurgien <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong> Paris. Ln<br />

guérison est donc absolue.<br />

Mais, <strong>de</strong> plus, «lia fut soudaine. C'est en<br />

Battu par la Chambre<br />

Le ministère a été bel et bien mis en mino-<br />

rité à la Chambre, à la suite <strong>de</strong> l'interpella-<br />

tion sur les affaires <strong>de</strong> Draveil.<br />

D'abord, on avait proclamé trente-cinq voix<br />

dc majorité ; puis, cela s'était réduit à huit ou<br />

neuf voix. Mais l'Officiel donne comme ré-<br />

sultai, une minorité <strong>de</strong> quatre voix au gouver.<br />

!ife; neut.<br />

"Aii'si, au moarvent où était proclamé» la clô-<br />

ture <strong>de</strong> la session, le. gouiveniemeivt était en<br />

minorité <strong>de</strong>vant la Chambre et cessait, par<br />

conséquent, selon les nrincipes parlementai»<br />

ne», d'avoir !a confiance du pays.<br />

De cette séance extraordinaire, une chose<br />

est à retenir : c'est que le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

Chambre a proelamé un vote faux ù la tribune<br />

et qu'un cabinet renversé par les représen-<br />

tants du pays peut continuer, grâce à cette<br />

.équivoque, à gouverner la Franco.<br />

M. Jaurès, s'appuyant sur le vote ainsi rec-<br />

tifié, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> !a mise en liberté immédiate<br />

<strong>de</strong>s inculpés do Draveil.<br />

Le lea<strong>de</strong>r socialiste déclare qu'il est impossi<br />

ble <strong>de</strong> tenir sous les vor.mus, même si on est<br />

r.ésolu à les juger, <strong>de</strong>s hommes qui sont, en<br />

fait, amnistiés par la Chambre.<br />

Il ajoute que le procès est <strong>de</strong>venu une impos<br />

S'bilité morale. Comment, s'écric-î-ii-, Je par<br />

quet pourra-1-il, sans être ridicule, requérir<br />

c intre- <strong>de</strong> pi étendus crimes qui sont d'avance<br />

couverts par une amnistie certaine ?<br />

Quant aux gendarmes punis pour les affai-<br />

res <strong>de</strong> Draveil, M. .Tatiris n'en parle pas.<br />

Les gendarmes ne sauraient en rien être<br />

sympathiques aux députés révolutionnaires<br />

les gendarmes ne votent pas !<br />

rendra jaloux Sherlock Holmes lui-même.<br />

Amusant, et. c'est tout.<br />

Le Nouveau Théâtre d'Art a donné le<br />

Heurf, <strong>de</strong> M. Paul Granet, grossière image-<br />

rie où un gentilhomme catholique et roya-<br />

liste so vautre dans toutes les infamies, tire<br />

tout ce qu'il peut <strong>de</strong> la famille roturière <strong>de</strong><br />

sa femme, et l'abandonne ensuite ; cette<br />

pièce était suivie <strong>de</strong> la Logique du Doute,<br />

<strong>de</strong> M. Alfred Mortier, où l'on voit un mari,<br />

au soir <strong>de</strong> ses noces, assassiner sa femme,<br />

qu'il a épousée par amour, <strong>de</strong> crainte<br />

qu'elle ne vienne un jour à lui être infi-<br />

dèle !!!<br />

Et l'on s'étonne que le public n'accoure<br />

pas à <strong>de</strong> pareilles insanités 1<br />

#*#<br />

Il n'est pas accouru longtemps, non plus,<br />

à l'Israël <strong>de</strong> M. Bernstein.Nous avons parlé<br />

ru<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> cette pièce, et l'événement<br />

nous a donné raison. Malgré une réclame<br />

juive absolument frénétique, malgré toutes<br />

tes premières représentations, jouées à bu-<br />

reaux fermés afin <strong>de</strong> faire croire ù <strong>de</strong>s sal-<br />

les combles louées d'avance, Israël n'a pas<br />

doublé le cap <strong>de</strong> la cinquantième : Mme<br />

Réjane a dû essayer <strong>de</strong> se rattraper avec<br />

une reprise <strong>de</strong> l'éternelle Madame Sans-<br />

f'.énc, et maintenant avec <strong>de</strong>ux petites pic-<br />

bès que voici :<br />

Fritzschtn ti été écrit par Su<strong>de</strong>rmfMwi,<br />

autour allemand bien .connu : c'est le troi-<br />

sième acte <strong>de</strong>s Romanesques tourné au tra^<br />

giqué. Jeunés gens, ne faites ipas la noCé !<br />

Seulement, on le dit à la manière alle-<br />

man<strong>de</strong>, donc à la manière lugubre et em-<br />

nuyeuse. Restons-en aux Romanesques. .<br />

Quant au complément du spectacle, c'est<br />

un vau<strong>de</strong>ville intitulé Jeanne qui rit. On<br />

aurait pu le nommer aussi les fnconué-<br />

r<strong>de</strong>nts d'avoir une femme trop gaie. Indé-<br />

cences déjà vieillies et rebattues, auxquel-<br />

les les auteurs, MM. Soulié et Darantière,<br />

ont trouvé spirituel <strong>de</strong> mêler un prêtre ita-<br />

lien et un officier <strong>de</strong> spahis. Pauvres gens !<br />

(Vous comprenez bien que JIOUS parlons <strong>de</strong>s<br />

auteurs.)<br />

**#<br />

Dans le grand art, l'Œuvre a joué une<br />

tragi-comédie en trois parties dc M. Mau<br />

rice <strong>de</strong> Faramond, la Dame qui n'est plus<br />

aux Camélias.<br />

M. <strong>de</strong> Faramond est une très curieuse<br />

personnalité. J'ai souvent lu dans les jeu-<br />

nes revues, et notamment dans l'Effort, à<br />

<strong>Toulouse</strong>, ses œuvres étranges, écrites en<br />

un style déconcertant, et je me suis tou-<br />

jours <strong>de</strong>mandé l'effet qu'elles <strong>de</strong>vaient pro<br />

duire à la scène, étant donné qu'à la lec<br />

ture, il faut se prendre la tête à <strong>de</strong>ux mains<br />

pour y <strong>de</strong>viner quelque chose. Sa <strong>de</strong>rnière<br />

pièce, cependant, a vivement attiré l'atten-<br />

tion : il y a étudié, <strong>de</strong> façon classique, le<br />

cas psychologique et social <strong>de</strong> la courtisane<br />

mo<strong>de</strong>rne.<br />

Quant à sa manière, elle a été ar<strong>de</strong>m-<br />

ment défendue par le directeur <strong>de</strong> l'Œuvre<br />

lui-même, M. Lugné-Poé, dans une lettre<br />

caractéristique :<br />

» Dans notre théâtre, dit-il, il y a tou-<br />

jours eu <strong>de</strong>ux sortes d'auteurs : les obser<br />

vatours qui habituellement écrivent en<br />

prose, et les poètes qui observent moins et<br />

font davantage appel aux facultés do l'ima<br />

gination : Eh bien, Maurice <strong>de</strong> Faramond<br />

s'efforce d'être les <strong>de</strong>ux à la fois et <strong>de</strong> réunir<br />

en lui les <strong>de</strong>ux castes séparées et rivales <strong>de</strong><br />

notre théâtre.<br />

« Après avoir fait <strong>de</strong>s paysans, il a fait<br />

<strong>de</strong>s bourgeois, et toujours d'après le même<br />

système. Seulement la difficulté allait en<br />

augmentant. Car on peut bien à la rigueur<br />

faire dire une strophe à un paysan du Midi,<br />

à un moment ému du drame, mais com-<br />

ment la faire dire à un médiocre bourgeois<br />

gnante toquée déclaTô que ChrisUnne a rai-<br />

son, qu'elle est dans la vérité, dans la na-<br />

ture ; et l'ordinaire « chiqué », déclamautotre<br />

et marguerittestiue, s'épaaclie désespéré-<br />

ment <strong>de</strong>s lèvres <strong>de</strong> la sainte... C^est l'envers<br />

<strong>de</strong> la sainte. O<strong>de</strong>tte fait, d'ailleurs, mieux<br />

encore : elle favorise lo départ <strong>de</strong> sa sœur<br />

avec ce pleutre d'Acnault, qui abandonne»<br />

sa femme, et, seule, désespérée, elle n'a<br />

plus qu'à voir se baisser la toile.<br />

En donnant sur ce triste sujet une remar-<br />

quable critique, l'Action Française ajou-<br />

tait :<br />

« On voit assez qu'il n'est guère question<br />

là-<strong>de</strong>dians que d'amour sensuel et <strong>de</strong> ce<br />

qu'on n'ose encore appelé»- tes droits da<br />

l'instinct. Pour notre part, nous trouvons<br />

fin dé coin ce même grossière d'une Jeanne<br />

qui rit, moins dangereuse que ces divaga-<br />

tions anti-eociales. »<br />

On ne saurait mieux dire.<br />

— En somme, nous traversons au théâtre<br />

une pério<strong>de</strong> noire. Pourquoi la dissimuler ï<br />

Pourquoi, sous un fatras d'euphémismes,<br />

cacher la ruine <strong>de</strong> l'art dramatique exploite"<br />

par les Juifs ? Ils tiennent tout directeurs,<br />

auteurs, acteurs, critiques parisiens, roiC<br />

qui<br />

et a essnyo do lui tirer la<br />

(M ausMitAt terramé oêt M»<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


2<br />

Dimancno <strong>27</strong>~xjecembro *3W<br />

Ra-rnoxidwi ot par le colonel Tjascon, puis mis<br />

«m état d'airestatioin II so nomme Jean Mat-<br />

t.his, est né le 20 octobre 1874 à Val-d'lsêre (Sa-<br />

voie), exerce ta profession <strong>de</strong> garçon <strong>de</strong> café<br />

et <strong>de</strong>meure à Paris, en garni. 44, rue Maza-<br />

gran.<br />

» On a trouvé SUT lui une médailUe du géné-<br />

ral Mercier, une oairte <strong>de</strong> ta. Patrie Française,<br />

une carte du Syndicat Jauno et une coileetion<br />

die timbres à l'effigie du due d'Orléans.<br />

» Le prési<strong>de</strong>nt die la République, qui avait<br />

eu par la violence du choc <strong>de</strong> son agresseur<br />

sa cainne brisée et l'oreillle égratignée, ne s'est<br />

pas départi un seul instant <strong>de</strong> son calme et<br />

<strong>de</strong> son sang-froid habituels (sic). Il a continué<br />

sa promona<strong>de</strong> et est rentré à l'Elysée à dix<br />

heures et <strong>de</strong>mie. ^<br />

Déclarations <strong>de</strong> M. Ramondou<br />

D'autre part, M. Ramondou, secrétaire géné-<br />

ral <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>noe, a doîiiné les détails sui-<br />

vants suor l'agression :<br />

« Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, a-t-iil dit,<br />

avait quitté ce matin l'Elysée pour .faire se-,<br />

ion son habitu<strong>de</strong>, urne petite promena<strong>de</strong> à<br />

pied. " " '<br />

» Je l'accompagnais, ainsi' que le colonel<br />

Lasison. ,-•»..-•>•...<br />

» J'étais à sa droite, le colonel Lasson à, sa<br />

gauche. A quelque distance suivaient <strong>de</strong>ux<br />

agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> spéciale <strong>de</strong> sûreté <strong>de</strong> l'E-<br />

lysée.<br />

» M. Falilières, d'exceLtente humeur, causait<br />

avec nous on remontant l'avenue <strong>de</strong>s Champs<br />

Blysées, et, jusqu'à la place do l'Etoile, nous<br />

n'avions rien remarqué d'anomal.<br />

» Souvent, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la RépiibTiqne,<br />

dans ses promena<strong>de</strong>s matinales, est reconnu<br />

par les passants qui s'arrêtent et le saluent,<br />

i ie matin, M. Falllièires était à peu près passé<br />

inaperçu , lorsque , contournant la place<br />

<strong>de</strong> l'Etoile, exactement entre l'avenue d'Iéna<br />

et l'avenue Marceau, un individu auquel nous<br />

ne prêtions nultoment attention, s'arrêta net,<br />

à trois mètres <strong>de</strong> nous, en apercevant le pré-<br />

si<strong>de</strong>nt. Nous crûmes qu'il ne s'arrêtait que<br />

pour nous laisser passer, lorsque subitement,<br />

avaint que nous ayons pu faire un geste, il<br />

bondit totalement, se. précipitant sur M. Fail-<br />

li ères, qu'il étiroignit <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux bras autour<br />

du cou, avec une violence inouïe. L'oreille du<br />

puési<strong>de</strong>nit fut égirati-giiée et se mit à saigner,<br />

.-a canne fut brisée en <strong>de</strong>ux morceaux. C'est<br />

une canne simple, mais forte et soli<strong>de</strong>, dont<br />

les doux morceaux ont été ramassés et conser-<br />

vés afin <strong>de</strong> servir <strong>de</strong> pièce à conviction.<br />

» Nous nous jettàmes à notre tour, continue<br />

M. Bamondiou, siur l'agresseur, afin <strong>de</strong> déga-<br />

ger le prési<strong>de</strong>nt et nous l'eûmes bientôt ter-<br />

rassé. »<br />

— « Je n'ai pas d'armes — cria-t-rl aussitôt —<br />

Je voulais simplement lui tirer la bairbe.<br />

» Il n'y avait pas un gardien <strong>de</strong> la paix sur<br />

la place <strong>de</strong> l'Etoile ; mais les <strong>de</strong>ux agents cy-<br />

clistes <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Elysée, qui suivaient<br />

à une certaine distance nous avalent rejoints;<br />

pis arrêtèrent aussitôt l'agresseur, le firent<br />

monter en voiture et le conduisirent à la Sû-<br />

reté.<br />

» Un petit rassemblement s'était formé ; Il<br />

se dispersa rapi<strong>de</strong>ment.<br />

» Le prési<strong>de</strong>nt, qui avait conservé tout soin<br />

sang-froid, toute sa borune humeur, tint à con-<br />

tinues' sa promena<strong>de</strong>. »<br />

L'auteur <strong>de</strong> l'agression<br />

L'auteur <strong>de</strong> l'agression se nomme bien, com-<br />

me on l'a dit, Jean Mathis. Il est né en 1874,<br />

au Val d'Isère (Savoie) et non Isère.<br />

Garçon, <strong>de</strong> café sans place, il <strong>de</strong>meurait en<br />

garni,' 44, rue Mazarine, et non Mazagran,<br />

comme il a été dit tout d'abord par erreur.<br />

Amené aussitôt après l'agression au com-<br />

missariet du Grand-Palais, il a été fouillé par<br />

M. Chanot, commissaire <strong>de</strong> police, et comme<br />

par hasard on l'aurait trouvé porteur d'une<br />

médaiàiie à l'effigie du général Mercier, d'une<br />

carte d'adhérent à la Patrie Française, d'une<br />

carte dot Syndicat -faune et <strong>de</strong> timbres à l'ef-<br />

figie du duc d'Orléans.<br />

C'est beaucoup pour un seul homme. Beau-<br />

coup <strong>de</strong> gens ctemeurent sceptiques. Ne vou-<br />

(trait-on pas, dans les milieux gouvernemen-<br />

taux, sur cet inci<strong>de</strong>nt sans portée aucune,<br />

greffer toute une histoire <strong>de</strong> complot ?<br />

Mathis, qui a été enfermé au vioton, en at-<br />

tendant qu'on statue sur son sort, est un hom-<br />

me <strong>de</strong> .petite faillie, peu robuste, et tout porte<br />

à croire que l'on se trouve en présence d'un<br />

... ..iUî-Uiriilqiie exalté.<br />

L'enquête officielle<br />

Paris, 25 décembre.<br />

Voici <strong>de</strong>s détails sur l'enquête faite par le<br />

commissaire <strong>de</strong> police <strong>de</strong>s Champs-Elysées et<br />

communiqués à la presse :<br />

« Fouifflé avant son interrogatoire, Matihis a<br />

été trouve porteur d'une petite somme d'ar-<br />

.v-ent, d'un permis <strong>de</strong> oiroudlatlon-, d-ôlwïié -en<br />

octobre damier par la préfecture <strong>de</strong> police<br />

pour la conduite <strong>de</strong>s voitures automobiles. U<br />

avait également sur lui une' médaille corarné-<br />

morative offerte au général Mercier, un tim-<br />

bre <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> à l'effigie du duc d'Or-<br />

léans, une carte <strong>de</strong> membre <strong>de</strong> l'Action Fran-<br />

çaise et non <strong>de</strong> la Patrie Française, comme<br />

in l'avait dit tout d'abord ; un grand nombre<br />

<strong>de</strong> brochures combattant le gouvernement et<br />

la République et <strong>de</strong>s coupures da différents<br />

journaux <strong>de</strong> l'opposition, relatant les inci<strong>de</strong>nts<br />

qui se sont succédé <strong>de</strong>puis dix ans à propos<br />

<strong>de</strong> l'affaire Dreyfus (sic).<br />

» L'interrogatoire s'est poursuivi jusqu'à<br />

quatre heures quarante-cinq. Vers midi, il a<br />

été interrompu seulement pendant une heure<br />

pour permettre à l'inculpé <strong>de</strong> prenidre une lé-<br />

gère collation, pendant que le commissaire <strong>de</strong><br />

police se transportait au domicile <strong>de</strong> Mathis,<br />

44, rue Mazariiie, pour procé<strong>de</strong>r à une perqui-<br />

sition, au cours <strong>de</strong> laquelle il a été saisi un<br />

grand nombre <strong>de</strong> journaux, coupures <strong>de</strong> bro-<br />

ohures du même ordre que ceux dont Mathis<br />

était portouT, notamment plusieurs exemplai-<br />

res imprimés, <strong>de</strong>s lettres du couT/mia-ndiant Gui-<br />

gnât à la Cour do Cassation. Tous ces papiers<br />

et documents étaient méthodiquement «lassés<br />

chez Matins par ordre chronologique. Ils ont<br />

été placés sous scellés et seront transmis au<br />

parquet avec la procédure.<br />

» Au cours <strong>de</strong> son interrogatoire, Mathis a<br />

décliné comme suit son état civil, Jean Ma-<br />

tins, âgé <strong>de</strong> 34 ans, né le 20 octobre 1874, au<br />

Val d'Isère ÊJeere), garçon <strong>de</strong> café, <strong>de</strong>puis<br />

quelque temps sans emploi.<br />

» Mathis a déolaré qu'il était prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s<br />

syndicats jaunes <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong> la Seine.<br />

Sans entrer dams les raisons qui, d'après lui,<br />

motivèrent son acte, tt a décfliané qu'il prémédi-<br />

tait celui-ci <strong>de</strong>puis plusieurs mois, Sachant<br />

que le prési<strong>de</strong>nt faisait une promena<strong>de</strong> à pied<br />

tous les» matins, il s'était piiaicé sur le parcours<br />

Habituel dn chef <strong>de</strong> l'Etat, l'avait suivi un<br />

certain temg», l'avait dépassé, puis, s'étant<br />

brusquement retourné, il avait foncé SUT M.<br />

Faillières. l'avait souffleté d'une main pendant<br />

que <strong>de</strong> l'autre il lui tirait violemment la<br />

barbe.<br />

» Le prési<strong>de</strong>nt s'étant baissé pour atténuer<br />

la douleur provoquée par la traction sur la<br />

barbe, Maitihis tomba à terre, entraînant le<br />

prési<strong>de</strong>nt qui tomba sur lui. H ajoute qu'il<br />

n'avait pas l'intention <strong>de</strong> frapper violemment<br />

le prési<strong>de</strong>nt, mais <strong>de</strong> faire un geste.<br />

» Ce sont là, nous le répétons, <strong>de</strong>s renseigne-<br />

ments officieux, et nous les reproduisons à<br />

titre purement documentaire.<br />

» A cinq heures, le commissaire <strong>de</strong> police a<br />

quitte son cabinet, après avoir prévenu par<br />

te.wphone le parquet <strong>de</strong> son arrivée. Il s'est<br />

SPÇ %& Préfecture <strong>de</strong> police ot au Parquet<br />

outot » 1,116 ° U a luUnantte conduit l'in-<br />

iMatliis, suivant le commissaire, donne l'im-<br />

pression d un homme qui, sans être détraqué<br />

ne jouirait pas <strong>de</strong> toute la plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses<br />

facuutes mentafles et dont le cerveau aurait<br />

«jOreartM par l'abus <strong>de</strong>s lectures politi-<br />

Le complot<br />

'w, „ „ Paris, 25 décembre.<br />

_ Nous signalions, dés le 17 décembre, une<br />

SSfy <strong>de</strong> l'Intransigeant, suivant la-<br />

quelle M. Clemenceau, tirés ému <strong>de</strong> l'activité<br />

<strong>de</strong> 1 Action Française et <strong>de</strong> l'tof.tuonce que ce<br />

groupe a acquise dans <strong>de</strong>s milieux, jadis dé-<br />

voues a lia cause républicaine, aurait songé à<br />

une mancenvre contre ce groupement roya-<br />

liste.<br />

-lie couip du pseudo-complot, dans lequel<br />

évi<strong>de</strong>mment seraient impliquées les diverses<br />

Ligues d'opposition, servirait une fois <strong>de</strong> plus.<br />

L inci<strong>de</strong>nt d'aujourd'hui, avec le luxe <strong>de</strong><br />

détails que ta pcHce fournit sur les documents<br />

waavés et ta métho<strong>de</strong> avec laquelle le garçon<br />

.<strong>de</strong> cale aurajt classé ces documents, no «eràit-<br />

!.'m,e prologue du coup mon-té non dans les<br />

lignes d opposition, mais dans les officines po-<br />

licières ? " *<br />

OR complimente M. Fallières<br />

A quand les téiTégrammes <strong>de</strong>s oliors d'Etats 1<br />

Entendu diains la rue ce simple, rapproche-<br />

ment : .« Fallières était jaloux <strong>de</strong> Loubet ;<br />

Loubet avait son chapeau d'Auteuil, Fallières<br />

a désormais la barbe à l'Etoile. »<br />

Le registre déposé chez 1© concierge <strong>de</strong><br />

l'Elysée s'est couvert <strong>de</strong> signatures, disent les<br />

agences officieuses.<br />

Parmi les personnalités qui sont venues<br />

s'inscrire avec la même émotion que s'il s'a-<br />

gissait d'un véritable attentat, signalons. : en<br />

outre <strong>de</strong> tous les ambassa<strong>de</strong>urs, ministres et<br />

chargés d'affaires dos puissances étrangères<br />

à Paris, la Fédération générale <strong>de</strong>s mécani-<br />

ciens, chauffeurs, électriciens, la Société Lot-<br />

et-Garonnaise, MM. le général Dalstein, A.<br />

Chérioux, Paul Doumer, Paul Deschanel et<br />

Mme Paul Deschanel, le général Percin<br />

M. Fallières a-t-il été giflé ?<br />

Paris, 26 décembre.<br />

L'un <strong>de</strong>s premiers témoins do l'attentat, le<br />

cocher Garrot, qui emmena au commissariat<br />

l'agresseur, ,a raconté l'inci<strong>de</strong>nt comme il l'a-<br />

vait vu à un <strong>de</strong> nos confrères ; le seul nou-<br />

veau détail à retenir <strong>de</strong> ce récit est le sui-<br />

vant i<br />

— Ce tut l'affaire d'un instant ; l'homme le-<br />

va la main et je vis distinctement qu'il frap-<br />

pait au visage le gros monsieur ; puis, tous<br />

<strong>de</strong>ux tombèrent et je sautai <strong>de</strong> mon siège<br />

pour ai<strong>de</strong>r « à les ramasser. »<br />

Ce récit est en contradiction, semble-t-ii,<br />

avec celui que fit M. Fallières à un <strong>de</strong> ses<br />

amis personnels, venu dans l'après-midi pour<br />

le féliciter, et dont nous extrayons le passage<br />

que voici :<br />

— Ce n'était pas bien sérieux, a-t-il déclaré;<br />

la main droite do mon agresseur, ©n se dé-<br />

gageant <strong>de</strong> mon cou, qu'il avait essayé <strong>de</strong><br />

serrer, m'a fait une éraflure sans importan-<br />

ce ; mon col, seul, a été froissé. »<br />

La culture intellectuelle <strong>de</strong> Mathis<br />

Au cours <strong>de</strong> la fouille dont fut l'objet Mat-<br />

this au commissariat <strong>de</strong>s Champs-Elysées, on<br />

trouva dans les poches du garçon <strong>de</strong> café,<br />

entre autres objets un carnet volumineux sur<br />

lequel étaient recopiées, <strong>de</strong> sa main, <strong>de</strong>s ci-<br />

tations do Goethe, <strong>de</strong> Pascal, <strong>de</strong> Rousseau, dc<br />

Montaigne, do Xavier <strong>de</strong> Maistre, qui voisi-<br />

naient avec <strong>de</strong>s fraigments <strong>de</strong> discours parle-<br />

imentarres <strong>de</strong> l'opposition.<br />

Le carnet contenait aussi <strong>de</strong>ux pages lyri-<br />

ques et philosophiques extraites d'un ouvrage<br />

intitulé : « Ames dormantes. »<br />

La culture inteillectuelle <strong>de</strong> Mathis paraît<br />

cependant, assez ruidtmentaire, puisqu'on af-<br />

firme qu'il n'a été qu'à l'école primaire <strong>de</strong><br />

son village jusqu'à l'âge <strong>de</strong> 13 ans ; il fut<br />

ensuite domestique jusqu'à son départ pour<br />

le régiment.<br />

Après sa libération, il vint à Paris, où il se<br />

fit garçon <strong>de</strong> café.<br />

Le mobile <strong>de</strong> l'attentat<br />

Au cours <strong>de</strong> l'interrogatoire que lui a fait<br />

subir hier soir le juge d'instruction Warrant<br />

Mathis aurait déclaré :<br />

— Au cours do ces trois <strong>de</strong>rniers jours, il<br />

s'03t produit <strong>de</strong>s événements qui ont épuisé<br />

ma patience ; j'ai pensé qu'il était temps d'a-<br />

gir et j'ai agi.<br />

— A quels événements faites-vous allusion ?<br />

a <strong>de</strong>mandé le juge.<br />

— Je ne puis vous le dire en ce moment,<br />

a répliqué Matais ; je m'expliquerai à l'au-<br />

dience<br />

— Avez-vous fait choix d'un défenseur ?<br />

— Non.<br />

— Désirez-vous que l'on vous en commette<br />

un d'office ?<br />

— Non ; tout bien réfléchi, je n'ai pas be-<br />

soin d'avocat. »<br />

Gonr, ot on va mous servir tout chaud un com-<br />

plot iivarfalt.<br />

> Connue par hasard, les Chambres sont on<br />

vacances, et M. Clemenceau a les coudées<br />

franches ; on peut compter sur son ingénio-<br />

sité •, il va (pouvoir faire les prochaines élec-<br />

tions sénatoriales comme tes élections die<br />

1006, après le fameux complot Tamburini, et<br />

le pays croira encore à toutes ces fariboles. »<br />

Notons qwe dans certains milieux politiques<br />

on affecte <strong>de</strong>s airs mystérieux : il n'est pas<br />

<strong>de</strong> doute qu'on y travaille à grossir l'inci<strong>de</strong>nt;<br />

c'est là que certains Journaux; prennent leurs<br />

inspirations ; <strong>de</strong>s mots d'ordre circulent pour<br />

la mise en scène ; Mathis, tout comme Gré-<br />

gori, aurait crié après son odieux attentat :<br />

Ne me frappez pas I » Mais l'accord n'est<br />

pas parfait entre les feuilles officieuses.<br />

L'une dit : « Mathis a peur ». L'autre Im-<br />

prime : a Mathis répand sans émotion. »<br />

Par contre, toutes dé ol a remit quo Mathis a<br />

frappé « pour Dieu et pour le Roi ». Les con-<br />

grégations et la droite sont donc dans .le<br />

complot,<br />

En attendant. Mathis refus* un avocat ; à<br />

beaucoup, cette résolution parait d'autant<br />

plus bizarre que le -parquet prend aujourd'liui<br />

son appareil le plus menaçant.<br />

M. Paul Meunier, député <strong>de</strong> l'Aube, vient<br />

d'adresser a.u prési<strong>de</strong>nt du conseil la lettre<br />

suivante :<br />

« Monsieur le prési<strong>de</strong>nt,<br />

» J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous faire connaître quo<br />

j'ai le désir d'interpeller le gouvernement sur<br />

les mesures qu'il compte prendre à la suite du<br />

scandaleux attentat (sic) du 25 décembre. »<br />

Paris, 26 décembre.<br />

L'annonce do l'interpellation Paul Meunier<br />

a provoqué un certain malaise dans les mi-<br />

lieux gouvernementaux ; il semble qu'on<br />

veuille rééditer contre M. Clemenceau le coup<br />

tenté contre M. Dupuy lors <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nt du<br />

baron Christiani.<br />

On sait, en effet, que M. Paul Meunier, qui<br />

fit partie du groupé radical-socialiste, fut un<br />

<strong>de</strong>s plus acharnés à poursuivre la chute <strong>de</strong><br />

M. Clemenceau, qu'il interpella plusieurs fois<br />

sans succès ; U est certain que le député <strong>de</strong><br />

l'Aube compte ouvrir un débat sur la politi-<br />

que générale du gouvernement, débat dans<br />

lequel les promoteurs <strong>de</strong> la reconstitution do<br />

la délégation <strong>de</strong>s gauches joueront le premier<br />

rôle.<br />

On dira à M. Clemenceau que par l'incohé-<br />

rence et l'impuissance <strong>de</strong> sa politique, par sa<br />

faiblesse & l'égard <strong>de</strong> la réaction, il a ouvert<br />

l'ère <strong>de</strong>s révoltes et <strong>de</strong>s attentats.<br />

Devant cette attaque, M. Clemenceau n'a<br />

iplus qu'à donner l'ordre là M. Henni on <strong>de</strong><br />

transformer Mathis, agent <strong>de</strong> la congrégation<br />

et <strong>de</strong>s royalistes, en agent <strong>de</strong> la C. G. T., en<br />

lui glissant dans les poches une carte du Syn-<br />

dicat et un numéro <strong>de</strong> la Guerre Sociale.<br />

Mathis, ancien conseiller municipal<br />

M. Bourg, propriétaire du Café <strong>de</strong> la Source,<br />

a donné d'autres renseignements sur Matihis.<br />

a En avril 1907, il quitta mon -café pour aller<br />

briguer les suffrages <strong>de</strong> ses concitoyens en<br />

Savoie ; il paraît qu'il fut élu conseiller muni<br />

cipal. »<br />

A l'instruction — Le juge Warrain <strong>de</strong>ssaisi<br />

On communique la note officieuse suivan-<br />

te, dont la teneur se passe <strong>de</strong> commentaires :<br />

« Les usages courants du parquet n'ont pas<br />

permis à M. Mon<strong>de</strong>r, procureur <strong>de</strong>- -la Répu-<br />

blique, <strong>de</strong> laisser à un juge d'instruction du<br />

petit parquet, surchargé d'affaires courantes,<br />

le soin <strong>de</strong> poursuivre une affaire aussi déli-<br />

cate (sic) que celle <strong>de</strong> l'attentat contre le pré-<br />

si<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />

» M. Warrain, qui avait été chargé hier <strong>de</strong><br />

l'affaire Mathis, comme juge <strong>de</strong> service au<br />

petit parquet, a été invité à transmettre son<br />

dossier au parquet du procureur <strong>de</strong> la Répu-<br />

blique<br />

» M. Monier a aussitôt désigné M .Jolliot,<br />

qui a été déflnitivemeoit charge d'Instruire<br />

l'affaire.<br />

» M. Jolliot a immédiatement pris communi-<br />

cation du dossier ;' dans l'après-midi, le ma<br />

gistrat se rendra an domicile <strong>de</strong> Mathis, où il<br />

continuera les perquisitions commencées<br />

hier. »<br />

Les perquisitions<br />

M. Jolliot, juge d'tnsteuciion, s'est rendu à<br />

1 h. i au Parquet où il a eu une longue entre-<br />

vue avec le procureur <strong>de</strong> la République et<br />

le procureur général, puis il a quitté son ca-<br />

binet.<br />

On assurait, dans les couloirs du Palais,<br />

que c'était pour faire <strong>de</strong>s perquisitions.<br />

D'autre part, l'« Intransigeant » affirme que<br />

<strong>de</strong>s perquisitions ont été décidées sur l'heure<br />

à l*« Action Française » et chez les Jaunes.<br />

Nous nous sommes rendu au siège du Syn<br />

dicat Jaune, 45, boulevard Saint-Martin, où<br />

l'on nous a déclaré, qu'une .perquisition venait<br />

d'être faite par MM. Jolliot, juge d'instruc<br />

tion, et Hamard, chef <strong>de</strong> la Sûreté, dans les<br />

locaux du Syndicat dont Mathis était secré<br />

taire.<br />

Au cours <strong>de</strong>s perquisitions qui ont eu lieu'<br />

hier dans sa ohaimbre die la rue Mazarine<br />

Mathis avait déclaré qu'il .possédait d'autres<br />

papiers, mais que ceux-ci se trouvaient au<br />

Syndicat.<br />

Les magistrats ont été -.reçus par un employé<br />

qui leur a remis les papiers qu'ils <strong>de</strong>man<br />

daient ; mais ces papiers étant sans impor-<br />

tance et intéressant plutôt le Syndicat que<br />

Mathis, MM. Jolliot et Hamard, après en avoir<br />

pris connaissance, se sont retirés sans rien<br />

emporter.<br />

D'autre (part, un <strong>de</strong> nos collaborateurs est<br />

allé, à 7 heures, à la rédaction <strong>de</strong> l'Action<br />

Française, où il lui a été répondu que, jus-<br />

qu'à -ce moment, aucune oipératlon policière<br />

ou judiciaire n'avait été faite.<br />

• Au domicile <strong>de</strong> Mathis<br />

Paris, 26 décembre.<br />

Au cours <strong>de</strong> l'après-midi, M. Hamard, cl*sf<br />

<strong>de</strong> la Sûreté, s'est rendu ruo Mazarine, 44,<br />

au domicile <strong>de</strong> Mathis.<br />

Il a levé les scellés apposés hier par M.<br />

Chanot, conn'm'issiaire <strong>de</strong> police, et a emporté<br />

divers papiers, lettres, brochures et journaux.<br />

Les intentions du gouvernement<br />

Paris, 26 décembre.<br />

U paraît certain aujourd'hui que lo gouver-<br />

nement cherche à tirer le plus grand pan:,<br />

possible <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'agression, auquel<br />

on veut donner une portée inattendue.<br />

On sait, en effet, que le petit Parquet, qui<br />

instruisait l'affaire <strong>de</strong>puis hier, vient d'être<br />

<strong>de</strong>ssaisi d'office au profit du grand Parquet.<br />

Si l'on considère que M- Jolliot, le nouveau<br />

juge d'instruction, passe dans le mon<strong>de</strong> Judi-<br />

ciaire pour un juge politique, on ne peut dou-<br />

ter qu'il sortira quelque chose d'exceptionnel<br />

<strong>de</strong> sa collaboration avec M. Hennion.<br />

Le gouvernement, qui est menace mainte-<br />

nant à la Chambre d'une attaque <strong>de</strong> ses ad-<br />

versaires <strong>de</strong> gauche, les cambistes, ne peut<br />

guère trouver <strong>de</strong> salut que dans un coup d'é-<br />

clat dont les partis <strong>de</strong> droite feront les frais.<br />

M. Clemenceau montrera ainsi, avant 1 in-<br />

terpellation <strong>de</strong> M. Paul Meunier, que sa vigi-<br />

lance n'était pas en- défaut et qu'il était capa-<br />

ble <strong>de</strong> prévenir, par un acte énergique, le<br />

retour <strong>de</strong> semblables outrages en mettant<br />

sous clef les inspirateurs responsables <strong>de</strong> ces<br />

outrages.<br />

C'est, dit-on, la nature délicate <strong>de</strong> l'instruc-<br />

tion qui a fait saisir le grand parquet ; le<br />

mot -est une indication suffisante <strong>de</strong> l'orien-<br />

tation que (prend dès aujourd'hui l'instruc-<br />

tion.<br />

Sans tenir compte <strong>de</strong>s déclarations <strong>de</strong> l'in-<br />

culpé, M. Jolliot s'inspirera <strong>de</strong>s journaux et<br />

<strong>de</strong>s notes manuscrites trouvés au domicile <strong>de</strong><br />

Mathis,<br />

On arrivera ainsi aux causes <strong>de</strong> l'agression<br />

et le comparse limonadier ne tar<strong>de</strong>ra pas à<br />

disparaître, cédant la place à <strong>de</strong>s accusés <strong>de</strong><br />

choix, dont les noms sont déjà dans toutes<br />

les bouches.<br />

On assure que l'un <strong>de</strong>s plus -prochains con-<br />

seils <strong>de</strong>s ministres nous apportera <strong>de</strong>s sur-<br />

prises, mais <strong>de</strong>s surprises qui en réalité n'en<br />

seront pas.<br />

On lit à ce ipropas dams l'Intransigeant :<br />

« Si n-ous somimes bien renseignés, le .prési-<br />

<strong>de</strong>nt du conseil ne voudrait pas donner même<br />

aux inculpés <strong>de</strong> l'^ctioft Française lie treaniptes<br />

d'une Haute-Cour, la publicité <strong>de</strong>s débats<br />

avec, au bout, l'exil.<br />

i II médite mieux ; il cherchera à impliquer<br />

les tenants du royaiisme dans <strong>de</strong> simples<br />

poursuites correctionnelles où leur seraient<br />

accordées -généreusement <strong>de</strong>s condamnations<br />

très sévères avec quelques années <strong>de</strong> prison,<br />

> Ce serait, dans la pensée <strong>de</strong> M. Clemen-<br />

ceau, le moyen d'en finir, au moins provisoi-<br />

rement et sans tapage, avec une agitation<br />

croissante. »<br />

A la Fédération <strong>de</strong>s Jaunes<br />

M. Biétry, député <strong>de</strong> Brest, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

Fédération <strong>de</strong>s Jaunes, a fait au sujet <strong>de</strong><br />

Mathis la déclaration suivante : •<br />

— J'avais et j'ai encore pour lui une pro-<br />

fon<strong>de</strong> estime ; il mérite une entière confiance ;<br />

l'acte qu'il a commis m'a surpris comme il<br />

a surpris tous ses amis; mais ce dont je suis<br />

bien certain, c'est que Mathis en se livrant à<br />

cette manifestation n'a eu qu'une intention<br />

noble et. désintéressée.<br />

» S'il faut une explication <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> Mat-<br />

tis, peut-être le trouvera-t-on dans la surex-<br />

citation cérébrale qu'avait produit chez lui<br />

l'excès <strong>de</strong> travail Intellectuel.<br />

» Lorsqu'il entra, en possession <strong>de</strong> son petit<br />

héritage, il vint ici nous offrir <strong>de</strong> verser ses<br />

6.000 francs à la caisse <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

Jaunes ; nous refusâmes bien entendu, mais<br />

je ne doute point -que cette attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mathis<br />

suffise pour convaincre quiconque <strong>de</strong> son<br />

absolu désintéressement et <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong><br />

ses intentions. »<br />

tlons d'un vaste compte* où ser.atent englobés<br />

tous les citoyens anécontonts en France. »,<br />

Do Jotirnol <strong>de</strong>s Débats :<br />

a Jadis, -les socialistes ont mené comtne M.<br />

Casimir-Périer une violente caimpagne d'ou-<br />

trages ; nous avons alors vivement protesté ;<br />

nous n'avons pas cilia.iugé <strong>de</strong> doctrine parce<br />

que te titulaire dc la plus haute fonction do<br />

l'Etat n'est 'plus le même.<br />

• L'agression d'hier est bien. ,seimblc-t-il,<br />

un acte isolé, onqueil on serait en peine die<br />

trouver -une signification ot une portée ; ce<br />

n'est point .parce qu'un fou, {>lus ou moins<br />

e\-oité par les campagnes <strong>de</strong> presse, coimuiet<br />

la faute <strong>de</strong> frapper le prési<strong>de</strong>nt, que la Répu-<br />

blique est menacée, et, comme l'écrit M. Jau-<br />

rès lui-même, * il n'y a pas lieu <strong>de</strong> prendre au<br />

tragique un inci<strong>de</strong>nt qui a été, tort heureuse-<br />

ment, tnoftensif ».<br />

» Il y a, pour un gouvernement, <strong>de</strong>s préoc-<br />

cupations plus urgentes et plus utiles que <strong>de</strong><br />

susciter artificiellement <strong>de</strong>s agitations miséra-<br />

bles et stériles. »<br />

LA PERSECUTION<br />

Une protestation épiscopale<br />

Moulins, 26 déecimbre.<br />

Hier, aux vêpres célébrées à la cathédrale,<br />

Mgr Lobbe<strong>de</strong>y, prenant texte dc la publica-<br />

tion au Journal Officiel d'une liste <strong>de</strong> biens<br />

avant appartenu aux établissements publics<br />

du culte <strong>de</strong> l'Allier, a tait entendre la protes-<br />

tation suivante :<br />

« Quoi qu'en disent les lois dc dévolution et<br />

d'attribution, le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Mou-<br />

lins est die protester très énergiquement et<br />

d'affirmer hautement que tous ces biens ap-<br />

partiennent et appartiendront toujours à ces<br />

établissements.<br />

a Anathème à toute iniquité.<br />

» Le jour <strong>de</strong> notre sacre, nous avons juré,<br />

couché sur la dalle du sanctuaire, que nous<br />

défendrions les droits et les propriétés <strong>de</strong><br />

l'Eglise <strong>de</strong> Moulins ; nous voulons remplir et<br />

nous remplissons ce <strong>de</strong>voir. »<br />

Nouvelles Militaires<br />

Paris, 26 décembre.<br />

Par décision ministérielle du 25 décembre<br />

<strong>1908</strong>, les officiers dont les noms suivent ont<br />

reçu les affectations ci-après, savoir :<br />

1° Réserve artillerie : les lieutenants <strong>de</strong><br />

réserve Joubert, du 23° à l'état-major <strong>de</strong> l'ar-<br />

tillerie du 17° corps ; Douilhet, <strong>de</strong> l'école d'ar-<br />

tillerie du 18 e corps au 14° régiment.<br />

Les sous-lieutenants <strong>de</strong> réserve Duluc, du<br />

2Î" régiment à l'école d'artillerie du 18° corps;<br />

Grenier <strong>de</strong> Lassagne, du 9 e régiment à l'é-tat-<br />

major <strong>de</strong> l'artillerie -du 16° corps ; Malyhettes,<br />

du 3° régiment à l'état-major <strong>de</strong> l'artillerie<br />

du 16° corps ; Marcon, du 24 e régiment à l'état-<br />

major <strong>de</strong> l'artillerie du 18° corps.<br />

njr.2° Armée territoriale, nominations à l'artil-<br />

lerie les gardiens <strong>de</strong> batterie retraités dont les<br />

noms suivent ont été nommés dans l'artillerie<br />

territoriale et ont reçu les affectations ci-<br />

après :<br />

Ribal, en retraite, à Astaffort (I/Ot-et-Garon-<br />

ne), dépôt <strong>de</strong> matériel <strong>de</strong> Castres ; Rober, en<br />

retraite, à l'île d'Yeu, direction <strong>de</strong> Lorient.<br />

EMPLOYÉS El OUVRIERS DE LA GUERRE<br />

Paris, 26 décembre.<br />

Les élections qui ont eu lieu dans le per-<br />

sonnel <strong>de</strong>s employés et ouvriers <strong>de</strong> la guerre<br />

pour la commission mixte consultative créée<br />

par le sous-secrétaire d'Etat en vue d'étudier<br />

les conditions <strong>de</strong> l'organisation générale du<br />

travail dans las établissements militaires, ont<br />

donné <strong>de</strong>s résultats définitifs dès le premier<br />

tour die scrutin.<br />

Ont été élus :<br />

Délégués du personnel <strong>de</strong> la maîtrise, M.<br />

Delonme.<br />

Délégués <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong> l'artillerie et du<br />

génie : MM. Lucain, Berliez, Barthelon.<br />

Délégué <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s poudres, M. André<br />

Laroque.<br />

Délégué, <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s magasins admi-<br />

nistratifs et dies services divers, M. Cheva-<br />

lier.<br />

Délégué <strong>de</strong>s employés, M. Sennier.<br />

Déléguée <strong>de</strong>s ouvrières. Mme Delas.<br />

jury du concours d'admïssibU4*6 h llRgniêga-<br />

tion «t celte <strong>de</strong> M. Abelous comme mwambro do<br />

co iniêttïic jury, le Journal (tes Débats a <strong>de</strong>-<br />

nKiiiidé. .aux <strong>de</strong>ux professeurs ce que cette<br />

nouvelle pouvait avoir do fondé.<br />

Voici la réponse <strong>de</strong> M. Bouchard :<br />

— Al-je l'air <strong>de</strong> quelqu'un qui a démissionné<br />

ou qui va démissionner ? Non, n'est-co pais ;<br />

clone, la (nouvelle est fausse, t je reste prési-<br />

<strong>de</strong>nt du jury du concours, je reste à la dispo-<br />

sition du ministre do ilnstruetioin pnblicru'e<br />

pour reprendre lee examens lorsqu'il lui plai-<br />

ra, et pour les mener jusqu'au bout. »<br />

M. Abelous, professeur à la Faculté <strong>de</strong> Tou-<br />

louse, a, <strong>de</strong> son côté, dêVmcnstt également qu'il<br />

fût démissionnaire.<br />

— C'est faux, archt-faux, a-t-il déolaré ;<br />

pas plus quo mes collègues, je ne songe à dé-<br />

missionner. »<br />

Les autres professeurs ont fait la même dé-<br />

claration.<br />

Les manifestations contre M. Nicolas<br />

Paris, 26 décembre.<br />

A la suite <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts qui se sont produits<br />

au coums <strong>de</strong> M. Nicolas, la Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>-,<br />

ci ne a, été fermée .jusqu'au 1" unars pour les<br />

étudiants do première et secon<strong>de</strong> année, ce<br />

qui fait .perdre une inscription et reculer <strong>de</strong><br />

trois mois les examens pour les étudiants<br />

qu'elle vise. ,<br />

Une délégation <strong>de</strong> l'Association générale<br />

<strong>de</strong>s étudiants a fait à ce sujet, oe -matin, une<br />

démarche au ministère <strong>de</strong> l'instruction publi-<br />

que.<br />

Le ministre a. déclaré que la fermeture <strong>de</strong><br />

la Faculté pour les étudiants <strong>de</strong> première et<br />

<strong>de</strong>uxième ané» avait été rendue .nécessaire<br />

par les manifestations <strong>de</strong> violente hostilité<br />

dont le professeur d'anatomio avait été l'ob-<br />

jet et que, du reste, les .intéressés avaient été<br />

suffisamment prévenus.<br />

Les délégués ont fait observer au ministre<br />

que oette mesure .cause un préjudice grave a<br />

<strong>de</strong>s jeunes gens qui n'ont pris aucune part a<br />

ces manifestations et qui même y étaient op-<br />

posés ; ils ont <strong>de</strong>mandé au ministre s'il ne<br />

pouvait pas rapporter la décision prise, <strong>de</strong><br />

diminuer du moins Ofe durée <strong>de</strong> la fermeture<br />

<strong>de</strong> la Faculté.<br />

lis ont ajoute qu'ils reviendraient dans quel-<br />

ques semaines afin d'insister à nouveau au-<br />

près die lui pour qu'il prenne cette mesure <strong>de</strong><br />

clémence.<br />

M. Douime.rguo a répondu qu'une délégation<br />

<strong>de</strong> l'Association générale <strong>de</strong>s étudiants rece-<br />

vrait toujours te meilleur accueil au minis-<br />

tère, mais que la mesure sollicitée dépend<br />

plus <strong>de</strong>s étudiants et <strong>de</strong> leur attitu<strong>de</strong> que diu<br />

m ini stre.<br />

C mm<br />

Vrtx. (VADgfao. — Erlaaiiâjc oa EstUnAo (Ba T«<br />

moi!, ttdtuuruqoqn UAlift&rt), Bgltentifcr où l-izlaivi i<br />

tVerïBdte). BW (Vf»), ntbatfi (x.). Mau«„ i ,,, -<br />

tant). Bdras, [W(sud|, Krcftm (noiicmm!), Diimoiirn '<br />

(lV4>wia .«'U fi', imrtilchr.r,; r>o0M


nm.-.oTif> z*i <strong>Décembre</strong> 1003<br />

—M— Il<br />

11<br />

pan<br />

©n-e<br />

fi''<br />

A monos d'engrais<br />

1Ï09<br />

les nombreuses lettres qui me par-<br />

!;, gran<strong>de</strong> majorité a raipport à<br />

' imis, viennent les parasites <strong>de</strong><br />

i» )' <strong>de</strong>puis l'insecte bien délini jus-<br />

mystérieuse. En troisième<br />

to ut"<br />

ements. Je n'ai pas essayé cet engrais.<br />

me racines scelles, tigei, etc., tout clè-bps<br />

dc plante,<br />

Dans ce terreau où seront <strong>de</strong>s radines<br />

du sol, se multiplieront les bactéries nitri-<br />

fiantes qui formeront <strong>de</strong> l'azote, lequel ne<br />

reviendra.pas à îranes le (ieçré, soyez-en.<br />

sûr.<br />

La valeur <strong>de</strong> tout humus ou terreau sers<br />

fortement augmentée si l'on y ajoute .soit<br />

<strong>de</strong>s cendres qui apporteront <strong>de</strong> la potassa<br />

ou <strong>de</strong>s scories do déphc*bnortsàttV>ïi qui<br />

contiennent Beaucoup <strong>de</strong> chaux et dont les<br />

parcelles phosphoreuses seront vite atta-<br />

quées par la décomposition dè Vinnnus tt<br />

rendues assimilables'.<br />

N'y mettez pas do superphosphates trui<br />

sont aci<strong>de</strong>s, il faut <strong>de</strong>sstîbstances bàsiqufcî.<br />

Vous nie direz que ce n'est pas le montent<br />

<strong>de</strong> former <strong>de</strong>s terreaux, puis m'.i cette épo-<br />

que les bactéries nitrifiantes sont cml -ir-<br />

mies. Mon Dieu ! presque chaque année,<br />

après les travaux <strong>de</strong>s déptfruaisons et avant<br />

les •semonces, je vous dis <strong>de</strong> songer à ra-<br />

masser <strong>de</strong>s raclures <strong>de</strong> fossés, <strong>de</strong>s boues<br />

dos mares, etc., et à faire <strong>de</strong>s réserves<br />

d'humus azoté en y mettant, un peu da<br />

plâtre ou do chaux. A cette époque-ci l'on<br />

a plus <strong>de</strong> temps libre et si vôtts opérez lo<br />

mélange ou malaxage <strong>de</strong>s substances dé-<br />

crites plus h-iut, vous n'aurez certainement<br />

pas un effet immédiat, mais les spores <strong>de</strong>s<br />

bactéries seront répandues partout et ces<br />

terreaux chaulés, fussent-ils enterrés nu<br />

pied d'un arbre ou d'une souche, verront<br />

tout ce mon<strong>de</strong> microscopique entrer en ac-<br />

tivité lorsque sous le soleil <strong>de</strong> printemps<br />

la terre superficielle aura atteint quinze<br />

<strong>de</strong>grés. Ces mùcrobes ou microphytes sont<br />

du même genre que les ferments ou levures<br />

et vous savez si ces bactéries se multiplient<br />

vite !<br />

Il est évi<strong>de</strong>nt que si vous avez du fumier<br />

à ajouter ù. vos terra<strong>de</strong>s, vovis en doublez<br />

la valeur. Une remarque seulement. Si<br />

vous employez <strong>de</strong>s terreaux avec <strong>de</strong>s sco-<br />

ries et que vous y ajoutiez du fumier, en-<br />

fouissez assez rapi<strong>de</strong>ment. Au contact <strong>de</strong><br />

l'air, l'ammoniaque pourrait se dégager et<br />

service esl <strong>de</strong> 0 fr. 70. rendant 'es <strong>de</strong>ux pre-<br />

mlàfle* années, le prêt habituel du cavalier est<br />

<strong>de</strong> 0 fr. SÔ; .<br />

\ W., Saint •Amans.Valtorct. — L* conscrit<br />

qttl 'ne répond pas a -la convocation <strong>de</strong>vant le<br />

(••>••• tre revisic-l! est pris « bon. «osent » et.<br />

cla-tsé dans ie service armé. Il n'est l'objet<br />

0L lue-ime -nc-uro j.|se ii.il o-'i -'C, il est appelé eu,<br />

ÎV." ti'..'- leiïïps qiui lés K-iii'iês gênS <strong>de</strong> sa classe,<br />

,- r-, il ne peut être réformé ttltérleni ta çnt<br />

que s'il est .ab-aiivaierit impossible <strong>de</strong> le gar<strong>de</strong>r<br />

sous les drapeaux .<br />

—o-. Opèratloiis préliminaires <strong>de</strong> lormation<br />

<strong>de</strong> la ojaseo 190*<br />

Les tableaux do .recensement <strong>de</strong> 14 classe<br />

19 18 c .m prendront les jeunes français <strong>de</strong> nais?<br />

s mi qui sent <strong>de</strong>venus Français on l'.X)o\<br />

c'est à-dire avant le 81 décembre J'.is».<br />

Partiel» b> d« Ja loi Imposant aux Jeunes<br />

gens (ou ii leurs ropréseril..'tiits teffû-ux) l'onli-<br />

ga-ion <strong>de</strong> requérir eux-inèmcs leur inscrip-<br />

tion, ces <strong>de</strong>rniers ont tout intérêt à s!acquit-<br />

ier<strong>de</strong> celte obligation dans le plua brel délai<br />

possible, afin <strong>de</strong> no pas être reportés a l'at u -o<br />

strtvBnte connue omis et, par conséquent, re-<br />

tardés d'un an dans l'accc^plisseinenit <strong>de</strong><br />

leur temps <strong>de</strong> service. .<br />

Les tableaux <strong>de</strong> rèoertsémer* n'étant <strong>de</strong>nfil-<br />

tifs que 'lorsqu'ils ont été examinés et arrêtés<br />

pur le- conseil <strong>de</strong> révision au jortr rhôme cle -sa<br />

séance dans la canton, il s'ensuit nue ces ta-<br />

bleaux peuvent. ju.squ'..i-n jour <strong>de</strong> cette séance,<br />

être complétés par <strong>de</strong>s iinscriottons nouvelles.<br />

Là loi du -il mars iWi n'ayant pas encore<br />

été' appliquée aux colonies, les .letines gens se<br />

rattachant à ces territoires seront Inscrits<br />

dans la .métropole d'après les distinction:, sut-<br />

vantes i<br />

f Les jeun es gens résidant ou domiciliés<br />

aux colonies seront, pour mesure d'ordre, ius-<br />

©rêts sur les tableaux ue recensement, dn'<strong>de</strong>r-<br />

rter domicile connu <strong>de</strong> leurs famille •« dans la,<br />

métropole, mais cette inscription n'entraînera<br />

pour eux <strong>de</strong>s obligations militaires que du<br />

jour où la loi aura été appliquée aux colonies<br />

et ces obligations se réduiront a. celles qui res-<br />

teront dues par leur classe :<br />

2' Les jeunes gens originaires <strong>de</strong>s colonies<br />

résidant dans la métropole au moment <strong>de</strong> la<br />

format tan <strong>de</strong> leur classe d'âge, seront Inscrits<br />

au Heu <strong>de</strong> leur rési<strong>de</strong>nce en vertu <strong>de</strong> l'article<br />

13 <strong>de</strong> la loi et astreints, selon le droit com-<br />

mun., à <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> service,<br />

f.es jeunes gens <strong>de</strong><br />

-ivi.".grFn?-- Il VIT 1 i ncaMMjWMM<br />

so perdre,<br />

traire, ses<br />

ployez jair<br />

il serait h<br />

ta ri ans le sol, au con-<br />

mt utilisées. N'eni-<br />

lu nitrate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>* ;<br />

lé trop bas<br />

médicale au lie<br />

I <strong>de</strong>vront pour<br />

En voici un autre pour tequel se fait une<br />

vraie réclame, c'est la Cyanami<strong>de</strong>, qui est<br />

plus répandue. Ici, c'est un peu du vieux-<br />

neuf. H y a une douzaine d'années, je vous<br />

ai gai lé' plusieurs fois <strong>de</strong> la chaux d'épu-<br />

ration du gaz qui contenait <strong>de</strong> 2 à 4 %<br />

dé cyanure <strong>de</strong> calcium. C'était à la fois un<br />

Engrais ù cause- <strong>de</strong> la chaux et du cyanure<br />

qui ~'3 convertissait en azote, ou du moins<br />

Brait une certaine dose d'azote dans le sol.<br />

Je dois dire ici que vers cette époque, si'<br />

'Ton recherchait cette substance, c'était plu-<br />

tôt pour son action <strong>de</strong>structive <strong>de</strong>s mau-<br />

vaises herbes et <strong>de</strong>s insectes par le cyanure<br />

' avant sa décomposition.<br />

" .Malheureusement, cette action s'exerçait<br />

aussi sur les microbes nitrificateurs comme<br />

:->ur les ravageurs. L'herbe d'abord flétrie<br />

ou brûlée repoussait, et si les insectes<br />

étaient lents à revenir, il en était <strong>de</strong> même<br />

i -<strong>de</strong>s bactéries nitrifiantes si nécessaires à<br />

Une végétation régulière.<br />

Il fallait ensemencer le sol à nouveau<br />

g avec <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> jardin et les récoltes<br />

<strong>de</strong>mandaient aussi <strong>de</strong> nouveaux soins. En<br />

admettant que la cyanami<strong>de</strong> n'ait pas le<br />

fïïême inconvénient, l'azote y revient à<br />

2 francs, le 'kilo. C'est le prix <strong>de</strong> cette pré-<br />

cieuîe substance dans les engrais organi-<br />

ques, tourteaux, etc., et c'est plus cher que<br />

dans le nitrate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>. En ce cas, je ne<br />

crois- pas <strong>de</strong>voir insister.<br />

les pluies avant d'agir. Pour les dosngas,<br />

sachez que c'est bon pour les engrais ache-<br />

tés assez cher. Pour ce que l'on malaxe<br />

à la ferme, pas <strong>de</strong> règle.<br />

en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong><br />

es a, betteraves<br />

culture forcée,<br />

i sucre, où l'on<br />

doser le? engrais sur le ren<strong>de</strong>ment saceha-<br />

rin, je crois, qu'en nos régions oii <strong>de</strong>s séche-<br />

ra- -.:: pori pr évues- annulent si souvent l'ef-<br />

fet <strong>de</strong>s engrais chimiques, on ne doit pas<br />

lie- itcter -te foutes sommes. On ne s'y ne*<br />

IfeuVc-rairptis: Je îaisexeeption pour les en-<br />

^prai 's. phosphores vis-à-vis <strong>de</strong>s léguminèù<br />

||pB, surtout pour le trèfle et la gran<strong>de</strong> lu-<br />

Sfeme. Là, non seulement l'on retrouve ses-<br />

!.• .. , mais comme l'on a plusieurs coupes<br />

•pe.v an, l'on est certain d'être largement ré-<br />

Bwaicrc et les bestiaux croissent plus vite<br />

K'pûi.ve le blé, il est certain que c'est un bon<br />

Sfttgraiviïutis il est telle année où le temps<br />

Hptant pas favorable, les trois quarts- <strong>de</strong><br />

l'èSA effets', sont perdus.<br />

Evi<strong>de</strong>mment l'étu<strong>de</strong> chimique <strong>de</strong>s effets<br />

Le rrttoissre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on lui fos-c ro.n-<br />

naîta'e si tous les hommes <strong>de</strong> réserves visés<br />

cToossus ont bien été convoqués.<br />

» Dans le cas <strong>de</strong> l'affirmât Vve, on <strong>de</strong>vra in-<br />

diquer t<br />

ne*<br />

cet qu<br />

n 2, le no-rr-bro <strong>de</strong><br />

la convocation.<br />

» Dans le cas <strong>de</strong> la négative, 'on <strong>de</strong>vra '.es<br />

appeler le plus tôt pos.'-ilioe et fournir les rtn-<br />

sevgueni-entô dénasodés ei-doss.ns aussilC*<br />

après la convocation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ntiers d'outre eux.<br />

*» Il v a intérêt, en offert, h 'savoir quels sont<br />

ceux <strong>de</strong> ces homme,? qui. ayant répondu à l'or-<br />

dre d'apnel, rentreront dans le droit commun<br />

et. quels sont ceux qui, n'y ayant pes répondu,<br />

<strong>de</strong>vront être à nouveau inscrits sur les contrô-<br />

les <strong>de</strong> l'insoumission. »<br />

Il est répondu par la voie du tournai aux<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements militaires.<br />

Ecrire au commandant C. V., bureaux da<br />

l'Erpress du !\lidi, rue Roquelalne, 25, à Tou-<br />

louse.<br />

Numéroter les questions : indiquer ipitiales,<br />

numéro et rési<strong>de</strong>nce pour la réponse.<br />

E. J'., Limoux. —- Aux termes du décret tlu<br />

20 août 1903. la haute paie .journalière* allouée<br />

aux brigadiers dans leur troisième année do<br />

Mardi <strong>de</strong>rnier ?2 décembre, dans l'église du Tarir<br />

à <strong>Toulouse</strong>, richement décorée pour la circons-<br />

tance, a été célébré lo marin.;?, cle St. Armand lieu-<br />

se, lieutenant au lot' régiment d'infanterie, avec<br />

MJOe Marie Masquet.<br />

La gracieuse fiancée a été conduite à l'aute.1 oar<br />

sou père M. Ma»iuet, architecte. Suivait un très<br />

nombreux et très éCégant cortège composé <strong>de</strong>s pa-<br />

rents et amis dos îamLIles Masquet et L'iksî-e.<br />

TJM témoins <strong>de</strong> la mariée étaient : Mil. Henri<br />

Màsqiket, son frère, et Georges Masquet, son cou-<br />

sin: «.-eux d» la mariée : M. Je c-apltaine Vabry et<br />

M. le lieutenant SiviUng. du 101" régiment d'infan-<br />

terie.<br />

be service d'honneur était Cscit par MMffles Jeanne<br />

et M. Borrère, Chol-ct et Kl:?» I.e«#liVa39è qu'acm-<br />

pagnaient MM. I.ioux, Vaysse, Victor Masquet et<br />

Léon l>.))i nasse.<br />

A l'Offertoire et à VElâvation. M. Fenuind Ch?u-i<br />

veau, professeur do violon à l'institut <strong>de</strong>s Jeunes- i<br />

Aveugles, a savamment ir.-ïeivrèté, avec accont-pn-:<br />

gnement d'orgue, pltisieurs inerc-eaux <strong>de</strong> circons-i<br />

tance.<br />

A l'isvi-e :u avec une<br />

dTttn<strong>de</strong> solennité.<br />

ht Sér»l a achevé en quelques r.éuv. e la<br />

ctistnssi-on du budget -: le projet a fait la<br />

nQvétlc <strong>de</strong> la Chambr au Sénat, a itropoi<br />

<strong>de</strong> la taxe sur les absinthes, que le Sériai<br />

roui-': OUfOindre et lu Chambre incorporer<br />

à la loi <strong>de</strong> finances ; finalement, une Iran-<br />

sHrtion s'est produite, et le décret <strong>de</strong> clôture<br />

a été lu aux <strong>de</strong>ux assemblées.<br />

ti} Chambre a terminé la discussion du.<br />

projet sur la réorganisation <strong>de</strong> l'artillerie ;<br />

clic a adopté la batterie à quatre pièces<br />

proposée par le gouvernement cl la com-<br />

mission ; mercredi, elle a repoussé fur-<br />

ginxc sur la proposition d'euv ni'xtic en fa-<br />

veur <strong>de</strong>s grévistes <strong>de</strong> Itrareil-Vigtieti.,- cl<br />

ajourné là discussion <strong>de</strong>s inlerpcltaliovs<br />

sur le Maroc.<br />

0 .7 ànnëHée la mort <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Kcrjcgu,<br />

député du Finistère.<br />

heur sorit'listes unifier, ont été élus dé-<br />

finies diuuiiuùn' à la place <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux radi-<br />

caux : ù Charollcs, M. Duearouge contre<br />

M. Sarrïcn fils, à la place <strong>de</strong> M. Sortit»<br />

père : à \i:lejranclic-<strong>de</strong>-llouergue, M. Ca-<br />

brol a la place <strong>de</strong> M. MaruéjoiUs.<br />

La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dc poursuites déposée contre<br />

M. Légitimas, député- <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe,<br />

<strong>de</strong>v.r fois condamné par défaut, a été<br />

prourée par la commission chargée J<br />

vi iner cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />

Une. voie d'eau s'est déclarée à bord du<br />

g tirée-côte cuirassé Terrible ; mais elle a<br />

pu être aveuglée el le Terrible « pu être<br />

ramené au bassin Casligncait, à Toulon.<br />

M. Etienne a fait démentir- qu'il se soit<br />

rendu citez M. Steinheil ta veille, du crime,<br />

dans le but d'obtenir la remise <strong>de</strong>s papiers<br />

<strong>de</strong>s Steinheil ; M. André a continué ses au-<br />

ditions dp témoins sans pouvoir éclaireir<br />

le -mystère du drame dc l'impasse Ttonsin.<br />

M. l.ceoeq, P.émy Couillard et Mariette<br />

Wolf ont été longuement interrogés.<br />

On assure que la commission <strong>de</strong> classe-<br />

ment <strong>de</strong> lam-aqislrclnre a décidé <strong>de</strong> ne pas<br />

m/xintenir M. Lçy<strong>de</strong>t au tableau d'avance-<br />

ut pour 1910.<br />

Les journaux <strong>de</strong> Paris font grand bruit<br />

autour d'une affaire analogue à celle <strong>de</strong><br />

l'impasse Ilonsin, vieille <strong>de</strong> quelques mois<br />

ci. au. cours <strong>de</strong> laquelle un avocat marié<br />

aurait été lué par un dc ses confrères, son<br />

rical : on a prononcé même à ce sujet le<br />

nom <strong>de</strong> M. André Fallières ; bien entendu,<br />

les démcnUs officieux n'ont 2>as lardé à af-<br />

finer ; d'autre part, la Revue Commerciale<br />

puiilie. Une lettre dc Mme Astresse démen-<br />

tant la version donnée par les journaux <strong>de</strong><br />

la mort <strong>de</strong> son mari..<br />

On annonce la prochaine reprise <strong>de</strong> l'ins-<br />

truction sur l'affaire Pochette.<br />

A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'a vjllc d'Alger, le corps<br />

<strong>de</strong> M. cle Brazza a été transporté à Alger,<br />

où tyh monument va être élevé à sa mé-<br />

moire.<br />

Un meeting a été organisé dimanche par<br />

l'Action Française, salle Wagram, d l'occa-<br />

ion <strong>de</strong> Vaitv.inersaire <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> Syvc-<br />

ion ; il a obtenu un gros succès ; MM. Vau-<br />

geois, <strong>de</strong> Mon.lcsqi'Jou. Léon Dau<strong>de</strong>t, le<br />

corn-mandant Cuignet et <strong>de</strong> Lur-Saluces ont<br />

prononcé <strong>de</strong>s discours fort applaudis.<br />

Les employés et ouvriers dc la maison<br />

<strong>de</strong> la Donne-Presse ont tenu un meeting<br />

voùr protester contre le jugement allri-<br />

bviini au liquidateur la propriété <strong>de</strong> la<br />

maison, cl <strong>de</strong>s publications qu'elle imprime.<br />

F ne manifestation a eu lieu <strong>de</strong>vant la<br />

statue <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, à Paris. -La police<br />

s'est signalée par sa brutalité. Huit arres-<br />

-•tuMiiliitf .imaMa^iii . mV.^<br />

A l'occasion dc l'institution dn nouveau<br />

certifient d'éludés médicales supérieures,<br />

les étudiants en mé<strong>de</strong>cine se sont livrés à<br />

dc bruyantes manifestations à la Faculté<br />

<strong>de</strong> ï'arts ; le concours a eu lieu à la Fa-<br />

cullê <strong>de</strong>-mé<strong>de</strong>cine, gardée par <strong>de</strong>s forces dc<br />

police considérables ; les candidats, placés<br />

chacun entre <strong>de</strong>ux agents, ont, pour la plu-<br />

part, refusé <strong>de</strong> composer, tandis qu'au <strong>de</strong>-<br />

hors dc violentes bagarres niellaient aux<br />

jirises agents cl étudiants.<br />

De nouvelles manifestations ont eu lieu<br />

au quariier Latin : à la Faculté <strong>de</strong>s lettres<br />

coutre M. Thalamas et à la Faculté dc mé-<br />

<strong>de</strong>cine contre M. Nicolas; M. lléal dcl Sartc,<br />

arrêté au cours <strong>de</strong>s manifestations contre<br />

M. Thalamas, a été condamné à quinze<br />

jours <strong>de</strong> prison avec sursis.<br />

La délégation toulousaine a quitté Bar-<br />

celone chau<strong>de</strong>ment, acclamée par la popula-<br />

tion, après un séjour rempli par les récep-<br />

tions officielles, plusieurs banquets et <strong>de</strong>s<br />

représcnlations dc gala fort réussies.<br />

Le Patriote <strong>de</strong> B"ruxciles annonce que<br />

l'arrangement entre la France et la Belgi-<br />

que, relatif à la rectification <strong>de</strong> la frontière<br />

du Congo, a été signé mardi à Paris.<br />

Une note, officieuse annonce que. le croi-<br />

seur Amiral-Aube a reçu l'ordre dc quitter<br />

Sainl-P'terre et Miquelon.<br />

Dé gros inci<strong>de</strong>nts ont marqué les élec-<br />

tions pour le cottseil. général à la Guyane,<br />

où les partisents du député Ursleur ont été<br />

battus.<br />

Le journaliste français Kueblcr a été<br />

frappé en Allemagne d'un arrêté d'expul-<br />

sion.<br />

Un ancien capitaine <strong>de</strong> la. marine mar-<br />

chan<strong>de</strong> vient d'être arrêté à Hambourg,<br />

avec sa femme, pour haute Irahis.on.<br />

La Tripie-r.ntcnlc a ilciii <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

que la Bosnie cl l'Herzégovine toitnt dotées<br />

d'un statut organique rappelant celui qui<br />

régissait ta RouméHc ortentme : vue insur-<br />

rection a éclaté sur plusieurs points <strong>de</strong><br />

l'Herzégovine et menace <strong>de</strong> t'itmdte rapi-<br />

item en t.<br />

Le gouvernement russe a adressé à ses re-<br />

prése, t'unis à l'eirainier nue note exposant<br />

son point <strong>de</strong> vue dans la quesUall an pro-<br />

gramme <strong>de</strong> la conférence internationale sur<br />

les affaires d'Orient,<br />

Les dépêches tin. Vene-ncln confirment<br />

que. le rèqw <strong>de</strong> Castro parait lerminc : le<br />

vlce-prètl<strong>de</strong>nl Gomét a lait la poix arec la<br />

Hollan<strong>de</strong>, renversé le cabinet, et remplacé<br />

les ministres dc Castro par <strong>de</strong>s hommes<br />

<strong>de</strong>s partis opposés au dictateur : pend /tut.<br />

ce temps, le prési<strong>de</strong>nt. Castro fait <strong>de</strong>s ou-<br />

vertures aux chantiers allemands pour la<br />

construction <strong>de</strong> navires <strong>de</strong> guerre : un man-<br />

dat d'drrèt a été lancé, au Venezuela, con-<br />

tre M. Castro, et les banques vénézuélien-<br />

nes lui ont supprimé loul crédit.<br />

A Calcutta, <strong>de</strong>ux bombes ont été jetées<br />

sous le. train dans lequel avait pris place, le<br />

procureur générât.<br />

A Lisbonne, après l'échec <strong>de</strong> M. Derrao,<br />

M. Azevcito a refusé la mission dc former<br />

un cabinet. Le. roi a fait appeler M. Sébas-<br />

iiano Telles.<br />

On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Hambourg que <strong>de</strong>ux torpil-<br />

leurs sont entrés eu collision. On compte<br />

vingt -noyés.<br />

Le Sta<strong>de</strong> Toulousain a gagné, par 4 buts<br />

à i, le Championnat <strong>de</strong>s Pyrénées <strong>de</strong> foot-<br />

ball association contre l'Olijmpic-Club <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>.<br />

Les <strong>de</strong>ux équipes dc football rugby u Pos-<br />

sibles » contre « Probables » ont fait diman-<br />

che, à Paris, match nul, A la suite duquel<br />

l'équipe <strong>de</strong> France a été arbitrairement<br />

^/inpli'lmtfl /,,, ///,/,-; „i />,-, f /Inç -,,m 'i)incinii.T<br />

constituée au détriment <strong>de</strong>s provinciaux.<br />

Le numéro lCi.lGl <strong>de</strong> la loterie <strong>de</strong> la<br />

Presse du Nord a gagné? cent mille francs ;<br />

le numéro 35.810, dc la loterie espagnole <strong>de</strong><br />

Noël, a gagné six millions.<br />

Les numéros 156.851, obligations foncières<br />

189-5, et 17.878, Communales 1892 ont gagné<br />

100.000 fr.; le numéro 1.020.768, Commu-<br />

nales 1906, a gagné 200.000 fr.<br />

LE PREMIER DE L'AN<br />

Avant qu'auprès <strong>de</strong> moi chacun ici s'empresse.<br />

Un souhait dans le cœur, dans la main un<br />

[ca<strong>de</strong>au,<br />

Dès l'aube, je reçois la suave caresse<br />

De mon fidèle ami, le Savon Mikado.<br />

Fabricant : Félix Eydoux. En vente partout.<br />

LE VIEUX TOULOUSE<br />

LE BAZACI.E<br />

s'était arrêtée à<br />

La <strong>de</strong>rnière promenai!<br />

fa porto du Bazacle.<br />

Le moulin fameux tournait ses meules<br />

nombreuses à <strong>de</strong>ux cents mètres environ en<br />

aval.<br />

Il avait été précédé par un château du<br />

même nom, que les capitouls achetèrent, en<br />

1201. à Arnaud Guilahert et à sa femme<br />

Gentille, avec tous tes bâtiments qui en dé-<br />

pendaient jusqu'à la porte <strong>de</strong> la ville.<br />

Les moines bénédictins <strong>de</strong> la Daura<strong>de</strong><br />

jouissaient <strong>de</strong> la possession <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong><br />

la Garonne <strong>de</strong>puis La Motte-Saint-lIilaire<br />

jusqu'au château <strong>de</strong> Saint-Michel, en vertu<br />

d'une donation <strong>de</strong> Charles le Chauve,qui fut<br />

renouvelée par le comte <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> Ray-<br />

mond V eh 1190. Ils donnèrent en fief, vers<br />

cette époque, à <strong>de</strong>s pariers, sans doute au<br />

nombre <strong>de</strong> huit, un espace sur le point du<br />

rivage dit la Motte» Somt-Hiiaire, pour y<br />

bâtir un moulin, à la charge <strong>de</strong> leur payer<br />

tous les ans trente-cinq setters, <strong>de</strong>ux pu-<br />

gniènes et cinq boisseaux <strong>de</strong> blé, avec un<br />

écu d'or pour chaque vente d'un uchau du<br />

moulin lorsqu'il viendrait à se vendre.<br />

Uchau <strong>de</strong> oclo, huitième.<br />

Lo moulin fut presque entièrement ruiné<br />

par une inondation en 14<strong>27</strong>, et les capitouls<br />

donnèrent 250 livres au prieur dc la Dau-<br />

ra<strong>de</strong> pour l'ai<strong>de</strong>r à le rebâtir.<br />

Lorsque, au moment <strong>de</strong>s guerres <strong>de</strong> la<br />

Réforme, plusieurs domaines ecclésiati-<br />

que furent vendus avec la permission du<br />

Pape, les pariers achetèrent le moulin du<br />

Bazacle, et <strong>de</strong>puis il n'a cessé d'appartenir<br />

à une compagnie d'actionnaires.<br />

Dans les premiers jours d'octobre 1536,<br />

une nouvelle inondation, qui fit <strong>de</strong> grands<br />

ravages dans la campagne, enleva <strong>de</strong> non<br />

veau le moulin presque en entier. Mais il<br />

n'était construit alors qu'en pans <strong>de</strong> bois<br />

sur pilotis et il fut encore rétabli <strong>de</strong> même<br />

comme on le voit sur la gravure <strong>de</strong> Colli<br />

gnon, burinée en 1612.<br />

Lorsqu'en 15-12, on redouta .une invasion<br />

<strong>de</strong>s troupes <strong>de</strong> Charles-Quint, qui faisait en<br />

Espagne <strong>de</strong> nouvelles levées, les capitouls<br />

augmentèrent l'arsenal <strong>de</strong> neuf pièces d'ar-<br />

tillerie et firent construire un grand bas<br />

tion qui couvrit en aval le moulin du Ba-<br />

zacle. Ils firent élever en même temps, sur<br />

la rive du fleuve, un mur forlilié <strong>de</strong>puis le<br />

moulin jusqu'au port <strong>de</strong> Hidou.<br />

Le bastion, composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux barbacanes,<br />

ot le mur lo long <strong>de</strong> la Garonne figurèrent<br />

sur les plans <strong>de</strong> la ville jusqu'à la fin du<br />

dix-huitième siècle.<br />

Des fragments du château se montraient<br />

encore <strong>de</strong> même, et l'on voit sur la gravure<br />

<strong>de</strong> Collignon une tour ron<strong>de</strong> avec créneaux<br />

accolée à une tour carrée. Elles sont rem<br />

placées aujourd'hui par le pavillon élevé<br />

qui se dresse à l'est <strong>de</strong> la longue conSlruo<br />

tion du moulin. A l'extrémité <strong>de</strong> l'ouest. uC-<br />

unir.' pa.ViHon carré, moins haut et plu»<br />

large, lient la place <strong>de</strong> celui qui, avec les<br />

<strong>de</strong>ux tours, flanquait la construction d«<br />

bois.<br />

Avec le- grand moulin du Befcacîe, .JeUIC<br />

attires moulins Importants fourni- -.aient la<br />

[aïlng nécessaire aux besoins <strong>de</strong> la popti*<br />

tat! Ht, celui é - la Daura<strong>de</strong>, au lias <strong>de</strong>s jury<br />

eMns <strong>de</strong> l'abbaye, dont C.atel dit avoir ui<br />

les fon<strong>de</strong>ments ou peut-être les pilotis, 'or* 4ï<br />

<strong>de</strong> !a rupture <strong>de</strong> la chaussée, el le mou'iu<br />

du Ciliùli'uti ,donl l'histohv encore inédite<br />

sera donné. • prochainement dans une thèse<br />

<strong>de</strong> doctorat.<br />

Le moulin tlu Bazacle a été entier aient<br />

reconstruit <strong>de</strong> nos jours en belle maçon» -i,^<br />

nerie. Une usine d'électricité et une fabri-<br />

que.- <strong>de</strong> glace artificielle empruntent leur<br />

force, avec le moulin, ù la chaussée hardie<br />

qui coupe le fleuve en biais el qui passa<br />

longtemps pour la plus beiio <strong>de</strong> l'Europe.<br />

La nom. do Bazacle vient du mot latin<br />

vadaculum, petit, gué. Ce gué, établi sur<br />

<strong>de</strong>s bancs <strong>de</strong> marne très visibles aux 'basses'<br />

eaux, pouvait, faciliter eux assaillants l'en-<br />

trée dans la ville. C'est pour se défendra<br />

contre ce dangor (pie le château avait été<br />

construit et plus tard le moulin cle nouveau<br />

fortifié.<br />

C'est par ce gué que le comte Raymond VI<br />

rentra dans la. villo au soir du 13 septembre<br />

1217 : « Quand ils sortent da l'eau el vien-<br />

nent dans les prés, enseignes déployées et<br />

gonfaiions flottants, les gens <strong>de</strong> la ville re-<br />

connaissent les enseignes ; ils se précipitent<br />

vers le comte comme' s'il fût ressuscité.Tout<br />

le peuple, grands et petits, barons, dames,<br />

femmes et maris s'agenouillent, lui luisent<br />

les vêtements, les pieds, les jambes, les<br />

mains, et s'écrient : » A présent, Jésus-<br />

» Christ est avec nous ; voici notre s.oi-<br />

» gneur, que l'on disait perdu, Prix et Pa-<br />

» rage qui était enseveli est vivant, remis<br />

» et guéri. » (1)<br />

Dix .mois après, le 25 juin 1218, Simon <strong>de</strong><br />

Montfort tentait <strong>de</strong> reprendre <strong>Toulouse</strong> et<br />

était tué par la pierre lancôo par la pior-<br />

rière dressée sur le rempart <strong>de</strong> Montoulieu.<br />

Los Toulousains remplacèrent le gué par<br />

un pont <strong>de</strong> bois nouvellement construit, dit<br />

la cha-trson, lorsqu'en 1219 le prince Louis<br />

vint attaquer la ville par un nouveau siège,<br />

qu'il dut lever le 1" août en abandonnant<br />

même ses machines <strong>de</strong> guerre. Le pont<br />

d'ailleurs ne se maintint pas longtemps.<br />

La chaussée du Bazacle interrompait la<br />

navigation sur le fleuve. C'est pour la réta-<br />

blir que fut creusé, d'après la délibération<br />

dos Etats du Languedoc du 7 décembre<br />

1782, te canal <strong>de</strong> l'Embouchure, qui prit<br />

bientôt et a gardé le nom dc canal da<br />

Brienne.<br />

C'est justice. L'archevêque Loménie dtle fois tout était fini 1 une vie nou-<br />

iVeile allait commencer<br />

III<br />

s'efforçaitiS h rf ; la gâ ent à W«vi,<br />

éclair un<br />

evres Tout * \ : un S( mrire sur ses<br />

<strong>de</strong> fatig-tm ..,<br />

i>auvro enfant.<br />

Jteaism HD . , cha snn, <strong>de</strong> fatigua<br />

»** o-.ira jours, la aevra diminu»<br />

puis cessa tout à fait : et Simone, grâce à<br />

sa jeunesse, à sa constitution robuste, sa<br />

rétablit très vite.<br />

Mais, si les forces physiques sont re-<br />

venues, le moral reste mala<strong>de</strong>, le cœur<br />

endolori, et les mé<strong>de</strong>cins avouent leur<br />

impuissance <strong>de</strong>vant cette atonie persis-<br />

tante. Avec une douceur passive, la jeu-<br />

ne fille se prête aux moindres désirs <strong>de</strong><br />

son oncle et <strong>de</strong> sa tante, allant ici ou là<br />

sans manifester une préférence, ignoran-<br />

te peut-être du lieu où elle se trouve et<br />

<strong>de</strong>s gens qu'elle voit. Les caresses <strong>de</strong> M.<br />

et Mme Audral la laissent insensible,<br />

elle si aimante ! Les sites agrestes, la<br />

campagne, merveilleusement belle sous<br />

sa parure d'été, n'ont plus <strong>de</strong> charmes<br />

pour ello autrefois si enthousiaste ! -La<br />

mwsijme n'éveille plus rien dans snn<br />

âme d'artiste ; la lecture est délaissée, la<br />

piété endormie ; et les petits doigts agi-<br />

les que le colonel se plaisait à regar<strong>de</strong>r<br />

manier l'aiguille ou le crochet restent<br />

croisés languissamment <strong>de</strong>s journées en-<br />

tières.<br />

Simone traverse l'heure <strong>de</strong> crise bien<br />

connue <strong>de</strong>s natures énergiques qui ont<br />

gran<strong>de</strong>ment souffert-<br />

La frêle petite fleur referme ses péta-<br />

les sous le vent d'orage pour les entr'ou-<br />

vrir ensuite au premier rayon du soleil ;<br />

tandis que l'arbre vigoureux jonche le<br />

sol <strong>de</strong> ses branches brisées, et bien <strong>de</strong>s<br />

jours s'écoulent avant que le tronc dé-<br />

pouillé reprenne du vunloyanls rameaux.<br />

Seul, le sentiment fraternel fait encore<br />

battre le cœur <strong>de</strong> la jeune fille ; le nom<br />

<strong>de</strong> Daniel prononcé près d'elle amène<br />

une fugitive rongeur sur ses joues. Un<br />

retard dms sa. correspondance, une let-<br />

tre plus brève, éveillent son inquiétu<strong>de</strong>;<br />

à Daniel seulement, d'implant son apa-<br />

thie, ©Mo écrit ffuelqnes nuits affectueux;<br />

mais avec sa délicatesse exquise, elle<br />

droite règle, subtil bureau (burin), délicat<br />

ciseau et. juste compas dont nature se sert<br />

quand, par comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> Dieu, elle<br />

ooMoBai<br />

n'exprime jamais lc désir <strong>de</strong> le revoir, i<br />

Mme Audral comprend celte réserve, i<br />

elle comprend aussi que la présence du \<br />

jeune officier est peut-être l'unique j<br />

moyen d'amener en Simone une réaction j<br />

salutaire. Malheureusement, Daniel n'a \<br />

pu jusqu'alors obtenir <strong>de</strong> congé, et, les<br />

gran<strong>de</strong>s manœuvres allant commencer,<br />

on doit forcément attendre.<br />

« Je tapporte une lettre, mon enfant,<br />

dit un matin Mme Audral en entrant<br />

dans la chambre claire et gaie qu'elle<br />

avait aménagée pour sa nièce. Ne trem-<br />

ble pas ainsi, Daniel m'a écrit, et cette<br />

adresse est mise par un-e main féminine.<br />

— Mère Saint-Paul, mon -ancienne<br />

maîtresse, » murmura la jeune fille.<br />

Et, plus bas encore :<br />

« Je l'aimais beaucoup ; père aussi l'ai-<br />

mait bien : c'est une femme supérieure<br />

Je croyais qu'elln m'nvaii, oubliée : <strong>de</strong>-<br />

puis mon départ d'Orléans, je n'ai pas eu<br />

<strong>de</strong> ses nouvelles.<br />

— Eh bien, voilà, une petite joie m-<br />

voyee par le bon Dieu : puissc-t-olle ré-<br />

conforter un peu ton cœur ! Nous le vou-<br />

drions-, sinon heureuse, du moins rMc<br />

gnée, ma pauvre Simone ! >.<br />

Mme Audral n'ajouta rien <strong>de</strong> plus à<br />

ce mot <strong>de</strong> doux reproché ; et Si mono,<br />

restée seule, poussa un long soupir on dé-<br />

cachetant la lettre qui Lui était <strong>de</strong>stinée.<br />

« Résignée ! pensait-elle., no suis-.je pas<br />

forcée <strong>de</strong> l'être, puisque je sais mon bon-<br />

heur perdu à jamais ?... N'avoir ni lar-<br />

m 13, ni plaintes, n'e3t-C9 pas la résigna-<br />

lion ! »<br />

La répottae lui vint do mère Saint-<br />

Paul. Celle <strong>de</strong>rnièrv écrivait :<br />

« Mon silence vous a-t-il fait croire h<br />

» mon oubli, Simone '! J'ose espérer que<br />

» non. Pour mou compte, bien que v.uis<br />

» me Laissiez sans nouvelles, je suis sûrà<br />

» <strong>de</strong> votre souvenir et <strong>de</strong> votre affection ;<br />

» aussi, comme par lo passé, je viens i<br />

« causer avec vous, ma chère petite en- :<br />

» tant, non plus <strong>de</strong> vive voix, Dieu seul i<br />

» sait quand nous nous retrouverons, j<br />

» niais avec la plume et avec tout mon<br />

» cœur.<br />

» Me voici bien loin maintenant ! Huit<br />

» jours après votre départ, j'ai dû quit-<br />

» ter Orléans à mon tour, la mère géné-<br />

» ralo me désignant pour la fondation<br />

» du couvent do Nancy dont je vous ai<br />

» dit quelques mots lors <strong>de</strong> votre <strong>de</strong>r-<br />

» nière visite... Faut-il vous avouer que<br />

» j'ai cruellement souffert <strong>de</strong> ce ebange-<br />

» ment ? La vie religieuse rapproche <strong>de</strong><br />

» Dieu sans rien enlever aux affections<br />

» <strong>de</strong> la famille, à l'amitié ; et j'étais si<br />

» bien habituée aux fréquentes visites<br />

» <strong>de</strong> ma mère et <strong>de</strong> mes sœurs, à l'inva-<br />

« sion du parloir par tous mes neveux et<br />

' » nièces : « les douzo », comme vous lc3<br />

» appeliez I Puis, c'est à Orléans qu'est<br />

» la tombe <strong>de</strong> mon père, <strong>de</strong> ce père que<br />

» j'aimais comme vous aimiez le vôtre.<br />

>, Dans notre petite chapelle, j'ai pro-<br />

» noncé mes vœux, et. presque toutes nos<br />

» religieuses étaient d'anciennes oompa-<br />

» gnes ou d'anciennes élevés : autant <strong>de</strong><br />

» chai mes très douces que Dieu a voulu<br />

» rompre. U sait choisir nos croix et<br />

» frapper a l'endroit sensible... Après le<br />

» premier mouvement, <strong>de</strong> la nature, lo<br />

» calme s'est fait, et je suis arrivée à<br />

» Nancy très heureuse, prête îi un nou-<br />

„ veau départ... pour l'Amérique, si l'on<br />

» veut.<br />

» Au reste, ie n'ai paa ou le temps <strong>de</strong><br />

„ me replier sur moi-même : l'installa-<br />

» tion <strong>de</strong> mis sœurs, l'organisation dus<br />

classas, la nécessité <strong>de</strong> travailler pour<br />

La chapelle, absolument dépourvue- <strong>de</strong> ',<br />

lotit, orrl occupé mon activité. Malgré<br />

Ofela, ma petite Simone, j'eusse trouvé<br />

un moment pour vous écrire, car j'ai 1<br />

» souvent pensé à vous. Savez-vous ce<br />

» qui m'a retenue '? La crainte dc n'être<br />

» pas lue ou pas comprise.<br />

» J'ai passé par votre terrible épreuve:<br />

» jo sais qtiïl faut donner aux larmes le<br />

» temps <strong>de</strong> couler ; au cœur, celui <strong>de</strong> gé-<br />

» mir sur la torture <strong>de</strong> la séparation. Je<br />

» sais que Pâme traverse une crise <strong>de</strong><br />

» désespoir durant laquelle Dieu lui-<br />

» même n'est pas écouté ; que le corps est<br />

» en proie, soit à une surexcitation fé-<br />

» brilo, soit à un abattement sans nom.<br />

n La main la plus délicate, l'affection la<br />

» plus tendre risquent d'envenimer la<br />

» blessure saignante en essayant d'y ap.<br />

» porter le baume <strong>de</strong> la consolation.<br />

» Voilà pourquoi, ma petite amie, je<br />

» ne vous ai pas écrit. Maintenant, voits<br />

» me lirez, sinon sans tristesse, du moins<br />

» avec plus do calme. Vous connaissez<br />

» les beaux vcr3 <strong>de</strong> Marie .Tenna :<br />

• ••«••••« «»««••••«<br />

Mais iliaiK jours sont passes. Il «si tomrw (nie. le<br />

tvlennc...<br />

oii : laisse un front d'ami penché sur la douleur.<br />

Ne te détourne ins. mets t,-. main dans la mienne,<br />

Ton Ame sur mon coeur...<br />

,7o no to titrai point cftte vaine parole.<br />

Quo la douleur accueille en son muet dédain !<br />

Non, co ipifl J'ai pour toi. c'est un mot nul console<br />

y . C'est un socret divin.<br />

S « Co secret divin 1 c'est que l'apaise-<br />

» mont se fait en nous, dès que, regar-<br />

» danl la souffrance en fnce, nous pin-<br />

» nonçons résolument le Fiat <strong>de</strong> la rési-<br />

» giiation. Les âmes folles, tiè<strong>de</strong>s et là-<br />

» ches ne comprennent jamais ce langa-<br />

» ge : vous, Simone, vous le compren-<br />

» drez. Vous aimez Dieu, voire ftme e t<br />

» fortement tfetnpée ; La piété, (a v ulluii-<br />

» ce, il ne faut rien <strong>de</strong> plus à colle Imiire.<br />

» Assez <strong>de</strong> larmes, assez <strong>de</strong> surexcita*<br />

» lion, assez d'anéanti sèment ; marchez<br />

» sur votre cœur, cache/, vos regrols ; pt,<br />

vous oubliant vous-même, cherchez<br />

» <strong>de</strong>s» inisî'i es à soulager, <strong>de</strong>. .1 iceoérùa<br />

» à fortifier, <strong>de</strong>s enfants à instruire. Oc*<br />

» cupez votre imagination par dc sainea<br />

» lectures, vos doigts par <strong>de</strong>s travaux<br />

» pour les pauvres ; versez sans comptas<br />

» sur ceux qui vous entourent les trésors<br />

» <strong>de</strong> votre bonté et <strong>de</strong> votre tendresae. (<br />

» Vos parents lo méritent, ma chèrg<br />

» petite Simone. Ici la mère d'une <strong>de</strong> nos<br />

» élèves connaît beaucoup M. et Mme<br />

» Audral, et vous pensez comme j'ai été.<br />

» heureuse en entendant faire leur éloge.<br />

» M. Audral est, paraît-il. un magistrat<br />

» intègre, un hommo d'honneur, un<br />

» chrétien convaincu. Quant à Mme Au.'<br />

» dral, elle joint, m'a dit la comtesse d'E-<br />

» via.il, à une rare intelligence, un© piété<br />

» bien comprise,' une charité qui serait<br />

» inépuisable, si lc placement désns-<br />

» freux <strong>de</strong> sa fortune sur le Panama nel<br />

» la contraignait à régler sa dépense aved<br />

» une sévèro économie. *<br />

» Peut-être ignorez-vous ce détail ; cari<br />

» vous mo parliez do voire tante conmiq<br />

» ayant une position brillante ; et, dc-<br />

» puis votre installation chez elle, ses lè><br />

» vres, j'en suis sûre, oui gardé lo silen*<br />

»> ce sur ce point délicat. S'il en est ainsi,<br />

» vous comprendrez votre <strong>de</strong>voir, Ht-<br />

» tnone... Je no puis vous spécifier lea<br />

» moyens <strong>de</strong> déployer votre zèle, votre<br />

» dévouement. \ vous <strong>de</strong> voir co qu'il<br />

» convient <strong>de</strong> faire sans froisser la sus«<br />

.. ceplibilifé <strong>de</strong> ceux qui vous ont ao<br />

» cueillie. Je me contente dè vous dire \<br />

» Vous êtes jeune, instruite, adroite,<br />

>. donne* voire ai<strong>de</strong> dans la mesuro dU<br />

» possible... »<br />

(A suivre.)<br />

DE CONFIANCE " a S5W».SKS u *<br />

peNDULc. -.Vli.it .'ut aux Fob«*TNIBAUDBAU<br />

Je BEUANÇON - larlft tmeoyes IîV«ooo.<br />

»»rru Ciusu-ir» Obiar»alolr» a» DauncoB.<br />

fif<br />

\ J<br />

I<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


. rHÏV i7 <strong>Décembre</strong> t !)08<br />

s'adoir<br />

la ptiM<br />

prenne<br />

Il ce<br />

vaenne<br />

ïonne<br />

tel dit!<br />

0)<br />

!..<br />

Cour (TAïmsl :mbrc<br />

M. Le Gall ;<br />

ÀUttVËS AFFAIRES.<br />

ire public,<br />

i cl ricu<br />

remer, a<br />

Jean-Guillaume B. âgé<br />

un al<br />

l'inculpation d'avoir détruit un titre qui con-<br />

tenait son obligation do payer une certaine<br />

eomme à. un sieur G... Le tribunal l'avait con-<br />

damné à 20 jours <strong>de</strong> prison avec application<br />

<strong>de</strong> la loi Bérenger.<br />

La Cour réforme et inflige simplement à B...<br />

la peine <strong>de</strong> 100 francs d'amen<strong>de</strong>, mais sans<br />

sursis.<br />

— Par application <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> 1905. le même<br />

tribunal correctionnel condamnait le 3 juillet<br />

<strong>de</strong>rnier, un négociant à 25 francs d'amen<strong>de</strong>,<br />

pour avoir usé du titre d'une Société qui<br />

n'existait pas. Le Syndicat, national <strong>de</strong> la viti-<br />

culture française, qui s'était porté partie ci-<br />

vile, avait obtenu 1 franc <strong>de</strong> dommages.<br />

La Cour maintient l'amen<strong>de</strong>, mais remplace<br />

le franc <strong>de</strong> dommages, par trois insertions du<br />

jugement.<br />

— Laurent Séris, âgé d© 60 ans, journalier<br />

au Leherm, près Muret, a contrevenu a un ar-<br />

rêté d'expulsion (novembre 1008). Le tribunal<br />

<strong>de</strong> Muret, le 5 décembre, l'a condamne a qua-<br />

tre mois d'emprisonnement.<br />

Confirmé.<br />

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colliers fantaisie, parures do<br />

s à chapeau, boucles, ceintu-<br />

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<strong>de</strong> 3 à 4 heures,<br />

L<br />

Clioix niiianBtt'ÂrlicIes pour<br />

mil!,<br />

vou<br />

VOIR NOS ETALAGES<br />

irwe Calendrier* perpétue! M<br />

non point<br />

encoura-<br />

mais vous :sis-<br />

s couvrir <strong>de</strong> son<br />

=.qu'ici suivie,<br />

t donc désormais<br />

lettement exposé<br />

e vous aviez in-<br />

requête intro-<br />

• •&*ve-'v-'-<br />

Da <strong>27</strong> décembre<br />

. CAPITULE. — A 2 heures, matinée : Faust :<br />

le soir, à huit heures un quart, l'Africaine.<br />

g THEATRE LAFAYETTE. — A 2 heures, matinée :<br />

te Voleur ; le soir, à huis heures, La Loi <strong>de</strong> Pardon,<br />

te .Sursis,<br />

i ? I 3 ê ï<br />

illiii lllllll ttilll<br />

iiUh<br />

En un mot, M. :1e doclc-ur Bouflaran a :<br />

comme H l'avait dit en iCOO.<br />

Les bonis citoyens, dont il a soutenu <strong>de</strong><br />

votes les droite et les intérêts, lui exprimer<br />

à mo niveau leur eratitu<strong>de</strong> et leur sviiïoat'ri<br />

no'oieimcnt rempli.<br />

A vos ordres !<br />

Voici la lettre que M. le baron Xavier Reillc<br />

adresse à M. le procureur général :<br />

« Castres, le 26 décembre <strong>1908</strong>.<br />

» Monsieur. le procurera* général,<br />

» Le décret <strong>de</strong>- clôture du Parlement est lu<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux jours. Permettez-moi <strong>de</strong> vous<br />

rappeler l'affaire <strong>de</strong> la Métairie-Haute.<br />

» La Chambre, avant <strong>de</strong> se séparer, avait<br />

ajourné le débat relatif à votre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

poursuites contre moi.<br />

» Par ce vote elle avait ei<br />

vous donner un exemple q<br />

ser toute responsabilité, sai<br />

approbation la procédure ji<br />

» L'initiative du Parquet e<br />

libre cle toute entrave.<br />

» Le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux a<br />

à la tribune la situation q<br />

diquée vous-même dans voti<br />

ductive.<br />

» La voici :<br />

» Vous estimez, faute d'avoir pu établir ali-<br />

ment aucune présomption contre moi,<br />

qu'une confrontation est nécessaire entre un<br />

gar<strong>de</strong> forestier, « mo<strong>de</strong>ste serviteur <strong>de</strong> la Ré-<br />

publique », et un député, non moins serviteur<br />

<strong>de</strong> l'opposition, l'un accusant l'autre, l'un et<br />

l'autre ayant prêté serment.<br />

» Soit !<br />

» L'immunité parlementaire et légale <strong>de</strong> l'un<br />

a cessé enfin d'être un obstacle.<br />

» L'immunité administrative et extra-légale<br />

> l'autre en est-elle un ?<br />

» Il semble que celle-ci ne nécessiterait <strong>de</strong><br />

votre part qu'un faible assaut. Il vous suffi-<br />

rait <strong>de</strong> compléter votre dossier par . une pièce<br />

dont il. vous serait facile <strong>de</strong>. trouver la trace :<br />

le rapport officiel, d'abord télégraphique, puis<br />

explicite, adressé le 3 mai par le maire <strong>de</strong><br />

Saint-Amans-Soult AU SOUS-PRÉFET DE CASTRES.<br />

. Cette pièce a été formellement signalée à<br />

votre Parquet par l'enquête <strong>de</strong> la gendarme-<br />

rie. Cependant elle n'est pas au dossier !...<br />

Absente... ou disparue ?<br />

» Peu importe du reste : JE SUIS A VOS OR-<br />

DRES !<br />

J Je veux espérer que vous ne tiendrez pas<br />

compte <strong>de</strong>s insinuations par lesquelles, sous<br />

ia signature d'un certain Sabotier, aspirant<br />

dit-on à l'inviolabilité, un grand journal ré-<br />

gional, vous invite à différer jusqu'à l'été <strong>de</strong><br />

1909 l'époque probable <strong>de</strong> la pleine lumière.<br />

{Dépêche <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 18 décembre <strong>1908</strong>) ;<br />

» Et je vous prie <strong>de</strong> recevoir, Monsieur le<br />

procureur général, les assurances <strong>de</strong> nia con-<br />

sidération distin guée.<br />

» Baron Xavier REILLE,<br />

«Député du Tarn. »<br />

OBJETS D'ART ET JOAILLERIE<br />

iix, Faïences d'art, Emaux, Bi.scuits,<br />

Œuvres <strong>de</strong> Gullé -<br />

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Ne rien acheter sans -s'être rendu compte<br />

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Le tout<br />

marché.<br />

Distribution du Nouveau Calendrier<br />

tte, mou-<br />

lit, etc...<br />

s <strong>de</strong> bon<br />

©51<br />

a i<br />

m<br />

LES ÉLECTIONS SÉNATORIALES<br />

La situation électorale<br />

s'agite beaucoup à la Préfecture, au Co-<br />

départeimental d'Action Républicaine et<br />

Loge maçonnique-, la Parfaite Amitié.<br />

te du êcrtrtto sénatorial du 3 janvier',<br />

comédie grossière jouée au Congrès blo-<br />

du 20 décembre, s'est terminée, com-me les<br />

cteurs <strong>de</strong> l'Express le savent, par la dé-<br />

iion <strong>de</strong>s trois- compères Savary, Vieu et<br />

v. Désignation <strong>de</strong> pure forme d'ailleurs,<br />

nue l'ont dit et écrit MM.Rigaud et Gui-<br />

snx l'appréciation autorisée <strong>de</strong>squels nous<br />

appuyons pour appeler ce congrès une<br />

quelq<br />

.t exci-tar<br />

'iendra-t-e<br />

qu'on ent<br />

ettre <strong>de</strong><br />

i du. 20 <strong>de</strong><br />

ee.<br />

les électeurs (?) sur 708 délégués<br />

ue comprend le collège électoral<br />

ni acclamé (?) MÎM-Savaïy.Vie-u<br />

•t ce que la Dépêche appelle un<br />

jouu-na! Mocard veut évidam-<br />

l'cirtihousiaisme <strong>de</strong> ses amis. Y<br />

lûe ? Il est permis d'en douter<br />

?tnd le F.:. Rigaud répéter dans<br />

lésisteiment que le fameux con<br />

'ea-iibre ne fut qu'un affreux tru<br />

-ans<br />

f\t!XH\CASINSttl)P8ISTEIHPS|<br />

CASTRES<br />

Jii rr- IFS. ES 2CS" 3NT 32 S<br />

Coupons à tous tes Rayons. — Choix<br />

Services <strong>de</strong> Table <strong>de</strong>puis 5 fr. 50<br />

— Serviettes fantaisie. — Linge à thé,<br />

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ou Torchons.<br />

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li-UKiinche, à 11<br />

Obsèques<br />

lires moi n<br />

incois d'As<br />

\uj.<br />

Le D°ètjj<br />

.. 'os-<br />

cette œuvre <strong>de</strong> bienfaisance pourront adresser<br />

leurs offres au. bureau <strong>de</strong> M. le surveillant gé-<br />

néral cle l'hospice, ou Pont-Vieux.<br />

» Le vice-prési<strong>de</strong>nt dc la commission,<br />

» Commandant MAILHÉ. »<br />

Revue Méridionale. — Sommaire du numéro<br />

<strong>de</strong> décembre <strong>1908</strong> :<br />

Armand Barbes, par J. Philibert ; Gustave<br />

Geffroy, par Auguste Rouquet ; La Jetlatura,<br />

par E. et A. Laguille ; La balla<strong>de</strong> <strong>de</strong>s vrais<br />

riches, par Paul Alberge ; Le Champ <strong>de</strong><br />

l'Yeuse, par Auguste Rouquet. ; Gravure- hors-<br />

texte : X»e coin d'un cloître, par Auguste Rou-<br />

quet.<br />

Lyre CarcasSonnaise — Concert d'aujour-<br />

d'hui dimanche, au square Gambette., à 2 heu-<br />

res 15 précises :<br />

1. Marche Lorraine (Ganne) ; 2. Sextuor<br />

<strong>de</strong> Lucie <strong>de</strong> Lamermoor (Donizeiti) ; 3. Le<br />

Trésor <strong>de</strong>s Aïeux, ouverture (Reissiger) ; 4.<br />

ba<strong>de</strong> aux Mariés (Paul Lacombe) ; 5. Picol-<br />

Mnelte (Pillevcstre), polka pour 2 clarinettes.<br />

Solistes : MM. Lacombe et son élève Joseph<br />

Tesseyre.<br />

Acci<strong>de</strong>nt du travail. — Le nommé Augustin<br />

Vergés, âgé <strong>de</strong> 32 ans, homme d'équipe à la<br />

gare, <strong>de</strong>meurant route <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 34, s'est<br />

l'oit, en. opérant un décrochage <strong>de</strong> wagon, une<br />

Svml<br />

lIOllll<br />

plaie<br />

jours lui<br />

Avant<br />

l'Exooslt<br />

JARDINS<br />

inulaire droit,<br />

été prescrit.<br />

tf-n repos -<strong>de</strong> six<br />

mit- [jour le gros hiver, voir<br />

leKes Fourrures <strong>de</strong> la BELLE<br />

îareassonne.<br />

lo-uite, le F.:. Rigaud, touché par les<br />

ssants a.p-pcls à l-'aseielte au beurre<br />

essaient- <strong>de</strong> lui adresser ses coreMgion-<br />

i fini par se laisser convaincre et par<br />

piter dans les bras du F.:. Savwy<br />

s paroles et ses écrits restent...<br />

faut-il voir avec qpôlfte vigueur M. le<br />

Guiraud, maire radiicail.-sociaîiete <strong>de</strong><br />

Lavaur, les utilise pour recomman<strong>de</strong>r sa can<br />

didatur* dieai<strong>de</strong>nte aux diélégués railie-aux-so<br />

ciaiietes, franc-s-inaçons et litoes-penseuirs.<br />

— Je me reconnais pas, dit en substance M<br />

Guiraud, les désligin-ations aitoi-traires faites<br />

par le Congrès. Voiilà po-uî-quoi j'en appelle<br />

nos amis les radicaux-socialistes. Us connais-<br />

sent mes opinions. Je reste ce que j'ai tou-<br />

jours été. Au Sénat, si je suis élu, je soutien,<br />

drai le programme radical-socialiste et je dé-<br />

fenda-ai toutes les conquêtes die la République<br />

(laïque. Si je me suis trompé, les radicaux et<br />

les radicaux-socialistes me le diront... Mais je<br />

suis clans la vérité républicaine, et je suis sûr<br />

d'être éli'u... »<br />

Lorsqu'on <strong>de</strong>mani<strong>de</strong> à M. le docteur Guiraud<br />

ce qu'il fera si le premier tour <strong>de</strong> sarutin- lut<br />

donne moins <strong>de</strong> suffrages qu'aux camdidaits<br />

du Congrès, le maire <strong>de</strong> Lavarar répond avec<br />

c-ûdiviction :<br />

- Eh bien ! je ferai mon <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> bon ré-<br />

publicain ! » (sic).<br />

la veut dire qu'il invitera les électeurs,<br />

auront voté pour lui au premier tour, à<br />

rtar leurs suffrages sur ses concurrents<br />

fraracs-nnaçons et radicaux plus favorisés que<br />

Services vicinaux<br />

M. Laoroix-CaUiSAiililières, a été nommé can-<br />

tonnier <strong>de</strong>s services vicinaux du départeonient.<br />

A LDI. — Groupe d'Action Française. — Les<br />

adhérents au groupe d'Action Française Albi-<br />

Gaillac sont priés <strong>de</strong> venir retirer* au siège<br />

du groupe, 9, rue Timbal, Albi, un superbe<br />

portrait <strong>de</strong> Monseigneur le Duc d'Orléans,<br />

édité par la Gazette <strong>de</strong> France, et qui'leur est<br />

offert à titre gracieux.<br />

Le bureau <strong>de</strong>s jeunes filles royalistes vou-<br />

dra bien aussi faire parvenir aux membres<br />

<strong>de</strong> l'Association ce précieux souvenir. D'a-<br />

vance nous leur adressons nos remerciements<br />

les plus sympathiques.<br />

ArrsKIatioa. — Hier matin, un agent <strong>de</strong> ser-<br />

vice dans le quartier <strong>de</strong> la place Sainte-Cécile<br />

a remarqué un individu vêtu <strong>de</strong> haillons qui<br />

sonnait aux portes et sollicitait l'aumône. Il<br />

l'a d'abord invité à se retirer, mais comme<br />

quelques minutes plus tard il le trouvait à<br />

nouveau en flagrant délit <strong>de</strong> mendicité, il l'a<br />

conduit au commissariat <strong>de</strong> police où, fouillé,<br />

il a été trouvé porteur <strong>de</strong> plusieurs kilos <strong>de</strong><br />

sous représentant une soixantaine <strong>de</strong> francs,<br />

<strong>de</strong> 510 francs en or et <strong>de</strong> titres au porteur.<br />

Cet étrange mendiant a été déféré au Par-<br />

quet.<br />

Pharmacie du dimanche. — Aujourd'hui di-<br />

manche, la pharmacie Blanc, Lices du Sud,<br />

restera ouverte toute la journée pour assurer<br />

le service.<br />

Match <strong>de</strong> football. — Aujourd'hui diman-<br />

che, ia première équipe du Sporting-Club M,a-<br />

zamétain viendra à Albi disputer un match<br />

<strong>de</strong> football Tugby contre la -<strong>de</strong>uxième équipe<br />

du Sporting-Club Albigeois.<br />

Souhaitons que le temps ne soit pas trop<br />

mauvais et permette au public albigeois d'à<br />

sister à cette partie qui promet d'être <strong>de</strong>s plus<br />

intéressantes.<br />

Le coup d'envoi sera donné à 2 heures pré<br />

ci ses.<br />

Musique militaire. — Programme <strong>de</strong>s mor-<br />

ceaux qui seront exécutés aujourd'hui di.man<br />

che, <strong>de</strong> 3 à 4 heures du soir, sur le kiosque<br />

du Jardin-National, par la musique du 15"<br />

d'infanterie :<br />

1. Sévilla (Juarran) ; 2. La Petite Mariée<br />

(Lecoq) ; 3. Le Trouvère (Verdi) ; 4. Emma<br />

Livry (Ptrouelle) ; 5. Marche Hongroise (Ché<br />

lard).<br />

GAILLAC. — La Noël. — Beaucoup <strong>de</strong> mon-<br />

<strong>de</strong>, vendredi, aux 'divers offices <strong>de</strong>- la fête. Le<br />

mystère <strong>de</strong> la Noël, resté malgré tout si pro-<br />

fondément populaire, l'attrait <strong>de</strong>s cérémonies<br />

empreintes <strong>de</strong> si douce poésie, la beauté <strong>de</strong>s<br />

chants, interprétés avec -piété et talent, tout<br />

cela contribue à ranimer la foi qui somimeille<br />

et à ramener dans nos tempSes bien tles fidè-<br />

les qui en avaient désappris le chemin.<br />

C'est un spectacle réconfortant -<strong>de</strong> voir, les<br />

jours <strong>de</strong>- fête, en ces temps <strong>de</strong> veulerie et d'o-<br />

dieuses tracasseries, îa foule- se presser, pieu-<br />

t recueil-lie, dans nos églises catholiques,<br />

e <strong>de</strong> Saint-Jean ' donnait, avant-hier, ce<br />

sciant spectacle. Aussi, M. le curé, mon-<br />

tant en. chaire, n'a pu s'empêcher <strong>de</strong> prélu<strong>de</strong>r<br />

son magnifique discours, dont l'agréable<br />

Miction nous a fait trouver court .le plaisir <strong>de</strong><br />

l'écouter, par <strong>de</strong>s remerciements -cilialeuireux<br />

et bien sincères à l'assemblée <strong>de</strong>s fidèls.<br />

Son tare! le ptos ému a été pour ces cœurs<br />

dc bonne volonté dont le dévouement spon-<br />

tané est précieux et pour ces voix dont les<br />

chants -ont contribué beaucoup à rehausser<br />

l'éclat <strong>de</strong> la fête.<br />

Dans cette série agréablement variée da<br />

«liants populaires, bien rendus et magistrale-<br />

ment accompagnés, il nous plaît <strong>de</strong> relevés<br />

une Cantate <strong>de</strong> Noël, à quatre parties, <strong>de</strong> bon<br />

ne et jolie facture. Exécutée d'une façon im-<br />

peccable et avec beaucoup <strong>de</strong> brio,' tant par -le<br />

chœur que par -les solistes, elle a été vive-<br />

ment goûtée <strong>de</strong>s fidèles, qui ont trouvé piété<br />

et charnue à l'entendre. A -noter aussi le duo<br />

si pathétique en la mineur du Noël <strong>de</strong> Gon-<br />

fla rt, interprété avec une maestria parfaite<br />

par <strong>de</strong>ux voix bien connues à Gaillac.<br />

Nous voudrions citer <strong>de</strong>s -noms-, mais ta<br />

mo<strong>de</strong>stie <strong>de</strong>s exécutants aurait <strong>de</strong> la peine à<br />

nous excuser. Nous <strong>de</strong>vons nous contenter du<br />

plaisir 'Je les rermercier encore et <strong>de</strong> 1s félici-<br />

tr du beau talent qu'ils mitent, avec une .géné-<br />

rosité tout -spontanée, au service <strong>de</strong> Dieu.<br />

D. L.<br />

Au palais. — I^âteiiMe rauÉTle, "itnculpé <strong>de</strong><br />

vol chez M. Bayiès, vient d'être renvoyé <strong>de</strong>-<br />

vant la chambre dès .mises en accusation.<br />

A l'hôpital.— Le poste <strong>de</strong> -secrétaire <strong>de</strong> l'hos-<br />

pice étant <strong>de</strong>venu vacant, les postulants- doi-<br />

vent déposer leurs _diamanid.es au secrétariat<br />

<strong>de</strong> '-la 'mairie.<br />

Etat civil. — Mariage : Jean-Jules Juliia,<br />

routier à Gaillac, et Louise-Germaine Pic, à<br />

Gaillac.<br />

Arrestations. — Dans la nuit du 22 au 23<br />

courant, vers une heure du matin, les agents<br />

Dubois et Milhès étant en patrouille route <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, ont rencontré trois individus à<br />

mine suspecte dont l'un était porteur d'un<br />

sac.<br />

A l'approche -Ses agents, ces individus ont<br />

pris ia fuite ; mais l'un d'eux, un nommé<br />

Abella, ayant été arrêté, a été mis à la cham-<br />

bre d'e sûreté.<br />

Les recherches faites dans une roulotte,<br />

route <strong>de</strong> Narbonne, ont amené bientôt l'ar-<br />

restation <strong>de</strong>s complices, les nommés Hornech<br />

et Delube, qui ont été mis également au vio-<br />

lon. De l'enquête faite par M. le commissaire<br />

central, il semble résulter que ces trois indi-<br />

vidus ont commis un vol <strong>de</strong> lapins, d'une<br />

brosse et d'un robinet <strong>de</strong> cuivre qui ont été<br />

retrouvés dans le terrain <strong>de</strong> l'ancienne manu-<br />

t en lion, près <strong>de</strong> la poste. Ils ont été, pour ce<br />

fait, -déférés au Parquet et seront poursuivis<br />

prochainement <strong>de</strong>vant le tribunal correction-<br />

nel.<br />

Les agents Dubois et. Milhès ont fait preuve<br />

d'une certaine activité dans la circonstance.<br />

Ils ont droit à <strong>de</strong>s félicitations.<br />

PARDESSUS OUATÉS<br />

Fourrures et Pelisses cheï<br />

Ouverture <strong>de</strong><br />

hautb<br />

<strong>de</strong> L<br />

Le Re<br />

irv.<br />

Foires<br />

Pnyver<br />

Villasa<br />

Cour,.:?!.<br />

tique concer<br />

s précises,<br />

<strong>de</strong> la tombe<br />

ivec le con<br />

légère ; M<br />

ri mont, <strong>de</strong>s<br />

directeur <strong>de</strong><br />

(Adam) ; 3.<br />

itère audition<br />

oor, final du<br />

la vie, valse<br />

<strong>de</strong> la semaine.<br />

(Durand) ;<br />

i B acte (Don<br />

(Cbabas).<br />

Le 29 déc<<br />

t ; le 20, Villcneuvc-Minervois ;<br />

Du-<br />

rn bre,<br />

le 31,<br />

Voici le<br />

qui. l<br />

tU th<br />

i du<br />

prog<br />

(loin<br />

, à 1<br />

nier<br />

n agni-<br />

heu-<br />

i l'nge<br />

<strong>de</strong><br />

lie W£<br />

rolles, fort t-<br />

la direction<br />

ranime ou<br />

é ce soir, à<br />

occasion du<br />

concours musical,<br />

Mine Bon a y, cl uni te use<br />

s, <strong>de</strong>s Variétés ; Mlle Do-<br />

héares <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> ; M. Balayé,<br />

la chorale <strong>de</strong> Nissan ; M. Bonay,<br />

;rand opéra, lauréat du. Conser-<br />

î-ris ; M. Thalamas, comique fin<br />

Charles Gui, du Théâtre La-<br />

Berttn, basse chantante ; M. Dn-<br />

nor ; l'Orphéon Toulousain, sous<br />

cle MM. Léger et Roulleau, mo-<br />

to<br />

'dis<br />

Honne<br />

» Ma<br />

JMflt<br />

1 » ar<br />

au*<br />

Ut],<br />

au*<br />

ces<br />

le nu<br />

util<br />

Oie u<br />

avitei<br />

uin<br />

cou<br />

OT-<br />

î^edsoïi SORELi<br />

P. LORDAT, CASSICNICL et BARRAU<br />

'-«»<br />

EXPOSITION<br />

SE^ BL-. JSSÈL. IW<br />

ETRENNES UTILES<br />

1U1.<br />

• Ce<br />

COhG<br />

M-;<br />

sa cana<br />

tera-t-i i<br />

Rigaud .<br />

Dams les n*ttieux btooaifls et préfectoraux où<br />

*3 docteur Guiiraud jouit, comme on sait.d'uiic<br />

minae notoriété, on îépond arfiitniativemenit.<br />

't.as.ï, ;ce que 1 aveiiiir nous aipprendira.<br />

'a se passe toujours ainsi dans le parti ja-<br />

i et sectaire.<br />

.is le <strong>de</strong>cteur Gmiranid ne retitrera-t-il pas<br />

andidature avant le 3 janvier ? Et n'imi-<br />

pas son ancien camara<strong>de</strong> <strong>de</strong> lutte<br />

ue.].a, nous dievoin,£<br />

eul ca.ndielat : M. le dc<br />

:t eonseililior général d<br />

tateur «ortant.<br />

11 fauit croire que le,=<br />

91 P'Ui<br />

JUSicru<br />

teur B<br />

défiégués<br />

qui<br />

regretter<br />

3 dans le<br />

par un<br />

maire<br />

m, sé-<br />

wsi.1ii.on seronit seilon l'usas<br />

pn<br />

gtte<br />

<strong>de</strong> patirtoitism<br />

gence et ie bc<br />

en. SMoceirds.<br />

Leniir c-lnhvc<br />

A LOUER vaste quai couvert, avec maisons<br />

d'habitation, écuries, Instaffl-ations électriques,<br />

eau, etc..., rue Lavedan, 12, à Albi.<br />

S'adresser à M. Paulin Campa.<br />

SAINTE-GEMME. — Questions agricoles.<br />

Nous rappelons à nos lecteurs qu'aujourd'hui<br />

<strong>27</strong> courant, auront ilieu à la mairie, à 1 heure,<br />

l'assemblée générale <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la<br />

Caisse locale <strong>de</strong> Crédit agricole mutuel ; à<br />

2 heures, la réunion <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la So-<br />

ciété d'Assistances Mutuelles contre la morta-<br />

lité du bétail.<br />

Nous rappelons également que les person-<br />

nes désireuses <strong>de</strong> se faire inscrire à l'une ou<br />

l'autre <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux Sociétés, peuvent assister<br />

à leur réunion.<br />

GADALEN. — Concert. — Programme <strong>de</strong>s<br />

morceaux qui seront exécutés aujourd'hui,<br />

sur la Promena<strong>de</strong>, à 3 heures et <strong>de</strong>mie, par<br />

l'Harmonie <strong>de</strong> Cada-Ien :<br />

1. Boulogne, allegro (Routier) ; 2. Souvenir<br />

<strong>de</strong> Saimt-Roirne, fantaisie (Fa-Tigoul) ; 3. Si<br />

j'étais roi,. fantaisie (Adam) ; 4. La Ron<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

petits Pierrots, manche (Bosc) ; 5. Loin <strong>de</strong> toi,<br />

valse (Leroux).<br />

CASTRES. — Les fêtes <strong>de</strong> Noël. — La s<br />

t-einuité <strong>de</strong> Noël a été célébrée dans toutes<br />

église s avec ruiie- giranwie magnificence ot<br />

grarnd concours <strong>de</strong> fidèles aux messes <strong>de</strong><br />

nuit.'<br />

* Le soir a. 5'heuires,"cle 1 s vêpres réservées aux<br />

homnnes seuls, ont été célébrées à Saint-Be-<br />

noît.<br />

La vaste nef <strong>de</strong> notre cathédrale était archi<br />

UNE VISITE QU! S'IMPOSE est celle du<br />

Grand Bazar <strong>de</strong>s Nouveilles Galeries. Tout le<br />

mon<strong>de</strong> a été d'accord pour trouver très heu-<br />

reuse l'organisation <strong>de</strong>s sous-sol.<br />

Quant au rayon <strong>de</strong>s jouets, il est supéMiè et<br />

nous engageons vivement nos lecteurs à faire<br />

leurs achats dams cette Maison Où l'on trouve<br />

<strong>de</strong> tout.<br />

RIViÈRES. — Acci<strong>de</strong>nt. — Jeudi soir, une<br />

voiture, conduite par M. Salabert Séraphin,<br />

et où se trouvaient cinq personnes, a été -pro-<br />

jetée dans le fossé au tournant <strong>de</strong> la route <strong>de</strong><br />

Sieurae à Rivière.<br />

Quatre personnes furent légèrement contu-<br />

sionnées ; seule, Mme Hélène Bre il a eu le<br />

bras luxé .; son état est. satisfaisant et sans<br />

gravité.<br />

LAVAUR. — Saint-François. — Les fêtes <strong>de</strong>'<br />

Noël ont, été spleindi<strong>de</strong>s, eette année, à Saint-<br />

François. A îa messe <strong>de</strong> minuit, à toutes les<br />

messes du jour et aux vêpres, 'les vastes nefs<br />

notre église étaient trop étroites peur con-<br />

tenir la foule <strong>de</strong>s fidèles. Les communions<br />

ont été très nombreuses. Pourrait-on réfuter<br />

plus ôloquemment ceux qui attaquent basse-<br />

ment la religion et préten<strong>de</strong>nt que la foi est<br />

en train <strong>de</strong> disparaître dans notre chère ville<br />

<strong>de</strong> Lavaur ?<br />

A vêpres, -M. le curé nous a parlé avec son<br />

éloquence et sa persuasion habituelles.<br />

Le chant a magnifiquement rehaussé ces<br />

splendi<strong>de</strong>s cérémonies. Le chœur <strong>de</strong> jeunes<br />

filles, formé <strong>de</strong>puis huit .m'oie à peine, dont la<br />

bonne volonté et ie dévouement sont pleins<br />

d'espérances pour l'avenir, nous a chanté <strong>de</strong><br />

délicieux Noëls. 11 s'est surpassé dans le Noël<br />

<strong>de</strong> Gounod et dams la cantate : Bergers, ré-<br />

veillez-vous.<br />

Merc iaux paroissiens d© Saint-François<br />

ils ont donné à une âme chrétienne la plus<br />

douce <strong>de</strong>s consolations. Nos plus sincères fé-<br />

licitations au chœur <strong>de</strong>s chanteuses et à son<br />

dévoué directeur. Un Paroissien.<br />

m<br />

A VENDRE, château Etang Marseiillette, par<br />

PuiCihéric. Betteraves est litières, 1 fr. 50 les<br />

100 k.<br />

VENTENAC-CABARDÈS. — Vol e« tentative<br />

<strong>de</strong> voW. — Dans la nuit <strong>de</strong> lundi à mardi <strong>de</strong>r-<br />

nier, <strong>de</strong>s voleurs ayant escaladé un mur <strong>de</strong><br />

clôture, ont pénétré dans un jardin <strong>de</strong> M.<br />

Fiancés, où dans <strong>de</strong>s locaux particuliers il y<br />

avait <strong>de</strong>s lapins, <strong>de</strong>s volailles et <strong>de</strong>s pigeons";<br />

ils ont emporté <strong>de</strong>ux lapins et ne sont pas<br />

entrés dans le colombier : peut-être les pi-<br />

geons se sont envolés avant <strong>de</strong> se laisser<br />

prendre ?<br />

Ils ont ensuite pris un robinet dans la cave<br />

<strong>de</strong> M. Safoatier.<br />

Dans la même nuit, ils ont fait irruption<br />

dans un hangar cle Mme Fabre et n'ont rien<br />

emporté.<br />

Avant <strong>de</strong> quitter Ventanac, ils ont ouvert,<br />

avec une pince, la porte <strong>de</strong> l'écurie <strong>de</strong> M.<br />

Contie, ancien maire, où il y avait un cheval,<br />

<strong>de</strong>s poules et -<strong>de</strong>s lapins, mais n'ont également<br />

rien pris. On se perd en conjectures sur le<br />

but <strong>de</strong> -ces diverses visites nocturnes.<br />

NARBONNE. — La fête <strong>de</strong> Noël. — Malgré<br />

la pluie diluvienne qui n'a cessé <strong>de</strong> tomber<br />

pendant une partie <strong>de</strong> la nuit et toute la jour,<br />

née du 25, les offices Givins ont attiré dans<br />

nos églises une foule considérable <strong>de</strong> fidèles.<br />

Quoi que l'on fasse, les vieilles et bonnes tra-<br />

ditions se maintiennent.<br />

Drôles d'amusements. — Dans la nuit <strong>de</strong><br />

jeudi à vendredi, <strong>de</strong>s je-imes gens inconnus ont<br />

brisé un paameau <strong>de</strong> la porte d'une maison<br />

située place- -<strong>de</strong>s Pyrénées.<br />

Coups. — Un batelier, Chartes G..., âgé <strong>de</strong><br />

18 ans, a porté plainte contre son patron qui<br />

l'aurait, frappé.<br />

Alcazar-Théâtre. — Rarement il nous a été<br />

donné d'applaudir une troupe aussi extraordi<br />

nairement bonne, que celle qui est cette se<br />

maine à notre Alcazar et dans laquelle tous<br />

les sujets pourraient être mis hors <strong>de</strong> pair,<br />

puisque tous ont obtenu les unanimes applau<br />

dissements d'une salle enthousiaste. Citons ;<br />

nouveau : les Auroras. qui font aux anneaux<br />

un travail vraiment merveilleux ; les 6 Ca-<br />

weily's, <strong>de</strong> mignons acrobates ; le jeune<br />

Mayol-Hetite. future étoile <strong>de</strong> <strong>de</strong>main ; Chris<br />

tian, merveilleux soprano ; Signard, un fin<br />

chanteur ; Cé-Ra, une -comique <strong>de</strong> la bonne<br />

école, et enfin le populaire Lefiamand et sa<br />

troupe, toujours fêtés du public.<br />

Ce soir, représentation, qui fera <strong>de</strong> nouveau<br />

salle comble.<br />

fesseurs au Conservatoire <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>,<br />

gramme :<br />

Première partie. — 1. Hymne antique,<br />

phéon Toulousain ; 2. a) Boli mounta sul Cn-<br />

mel, b) Je me fais vieux, M. Balayé ; 3. Louise<br />

(Charpentier), Mme Bonay ; 4. Thalamas dans<br />

son répertoire ; 5. Charles VI (Halévy), M.<br />

Bonav ; 6. Duo <strong>de</strong> ia Muette, MM. Berlin et<br />

Dârolles ; 7. a) Jonas dans la Baleine, b) Trop<br />

beau pour un garçon, M. Balayé ; 8. L'Atta-<br />

que du Moulin, M Darolles ; 9. Romance, Mlle<br />

Gar<strong>de</strong>nal ; 10. Duo, MM. Thomas et Balayé ;<br />

11. Le Carillonneur <strong>de</strong> Bruges, M. Bertin ;<br />

12. La Toulousaine (Deffès), Orphéon Toulou-<br />

sain.<br />

Deuxième partie. — « Polyphôme », drame<br />

antique en 2 actes, <strong>de</strong> M. Albert Sarnain, mu-<br />

sique <strong>de</strong> scène par l'orchestre à cordres.~~<br />

Entre le premier et le <strong>de</strong>uxième acte <strong>de</strong><br />

« Polyphème », tirage <strong>de</strong> la tombola du con-<br />

cours musical.<br />

Troisième partie. — « Bonsoir Voisin », opé-<br />

ra comique en un acte, paroles <strong>de</strong> Brunswick,<br />

musique <strong>de</strong> M. Blaze. Chariot, ouvrier ébé-<br />

niste, M. Bonay ; J^ouisette, Mme Bonay.<br />

On peut retenir les places à l'avance, d'a-<br />

près le plan du. théâtre, au kiosque Binetruy,<br />

ou au théâtre.<br />

Prix <strong>de</strong>s places : premières numérotées,<br />

2 fr.; parterre, 1 fr.; secon<strong>de</strong>s, 0 50.<br />

BRAM. — La solennité <strong>de</strong> la Noël. — La<br />

naissance du Sauveur a été dignement fêtée<br />

dans notre paroisse.<br />

Notre église, magnifiquement décorée, n'a<br />

pu. contenir l'affluence <strong>de</strong>s fidèles.<br />

La inesse <strong>de</strong> minuit fut on ne peut plus im-<br />

pressionnante. Plus <strong>de</strong> 500 fidèles s'approchè-<br />

rent <strong>de</strong> la Table-Sainte.<br />

Des motets, <strong>de</strong>s cantiques et <strong>de</strong>s Noëls popu-<br />

laires furent chantés par les jeunes filles <strong>de</strong><br />

la paroisse, accompagnées sur l'harmonium<br />

par Mlle Marie-Thérèse Séguiè-r. A celles-ci<br />

se joignirent quelques chanteurs <strong>de</strong> notre So-<br />

ciété orphéonique.<br />

Les offices furent grandiosement célébrés.<br />

La gTcWd'messe <strong>de</strong> Duniont <strong>de</strong> 10 heures et<br />

<strong>de</strong>mie fut chantée par notre digne pasteur,<br />

l'abbé Caunellle ; elle revêtit un caractère <strong>de</strong><br />

touchante solennité.<br />

Aux vêpres, le chant <strong>de</strong>s lutrinistes mêlé à<br />

celui <strong>de</strong>s jeunes filles fut d'un effet saisissant<br />

et empoignant avec les Noëls populaires.<br />

-La bénédiction du Très Saint-Sacrement<br />

clôtura cette grandiose solennité qui, certai-<br />

nement, laissera dans les âmes . <strong>de</strong>s fidèles<br />

un inoubliable souvenir.<br />

A. ALLIOS.<br />

Notre Société ornhéonique. — BELLE SOIRÉE.<br />

C'est nar un « lapsus calami » que nous<br />

avions annoncé la soirée offerte au public par<br />

notre Société orphéonique, vendredi 25, jour<br />

<strong>de</strong> Noël, dans la salle <strong>de</strong>s fêtes J. Benazet ;<br />

cette soirée a été donnée au contraire dans la<br />

vaste salle <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> l'établissement Lau-<br />

rent -Pomiès.<br />

Bien, avant l'heure indiquée, la salle était<br />

comhle.<br />

Aussi, à la satisfaction <strong>de</strong> tous, les mor-<br />

ceaux du programme furent on ne peut mieux<br />

exécutés fies rôles furent bien remplis et les<br />

applaudissements ininterrompus prouvèrent<br />

lux exécutants qu'ils étaient 4 la hauteur <strong>de</strong><br />

leur tâche.<br />

Cette superbe soirée- prit fin après 11 heures,<br />

chacun se promettant <strong>de</strong> la renouveler l'année<br />

prochaine et <strong>de</strong> s'y rendre plus nombreux.<br />

A. A.<br />

HOMPS. —- Ponts et chaussées. — Mme<br />

Azaïs née Douât, est nommée éclusière hors<br />

classe et attachée dans l'Au<strong>de</strong> à l'écluse<br />

d'Homps, en remplacement <strong>de</strong> son mari, ad-<br />

mis à faire valoir ses droits à la retraite, et<br />

dont l'emploi d'agent classé est supprimé.<br />

» De<br />

du lie<br />

fa.mil:!<br />

t <strong>de</strong><br />

msk<br />

; restes<br />

leani ia<br />

<strong>de</strong>voir<br />

n tient le<br />

ié a l'en<br />

±1V6 venir<br />

-<br />

! ' f a 8rar«2<br />

et SI<br />

re<br />

rar e-tï<br />

UI i« au. io"<br />

•s gra<strong>de</strong>s Qe<br />

mois a.pi-_ s<br />

i-l <strong>de</strong>s logis<br />

tuirnur co-n..<br />

son<br />

Services vicinaux<br />

M. Denux a été nommé cantonnier <strong>de</strong>s ser-<br />

vices vicinaux -du département.<br />

CARCASSONNE. — Crue <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong>. — A la<br />

suite <strong>de</strong>s fortes pluies <strong>de</strong> vendredi soir, l'Au<strong>de</strong><br />

a subi une crue considérable. Les eaux<br />

étaient hier matin à 1 m. 50 au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'c-<br />

tiage du Pont-Vieux.<br />

Acci<strong>de</strong>nt suivi <strong>de</strong> mort. — Le nommé Lau-<br />

rent Grillot, âgé <strong>de</strong> 65 ans, ai<strong>de</strong>-mécanicien<br />

au service <strong>de</strong>s ponts et chaussées, <strong>de</strong>meu-<br />

NOEL. — ATO-ni-hicr, jour <strong>de</strong> Noël, les en<br />

fants pauvres <strong>de</strong> Narbonne ont pu ' prendre<br />

part, à la joie générale, grâce à l'attention <strong>de</strong><br />

la direction <strong>de</strong>s Magasins aux Dames <strong>de</strong> Fran<br />

ce, qui .leur a envoyé tous les jouets qui E<br />

nissaient leur arbre <strong>de</strong> Noël.<br />

le, i j-n-t<br />

flènatiorî<br />

-11!<br />

.q-ue exemple,<br />

eonntiitos-nôiKs'<br />

qu'ils prend<br />

wvoais lia e."i-<br />

ip<br />

i-.'i<br />

Mais les d.<br />

attendre rfêtn<br />

Sniltitie . 11- [n<br />

VWIlipii!. I OVéîl<br />

BUi. qu,- ti -i<br />

te débat au u.<br />

stéirM local ou<br />

«taici do répo<br />

watm n . --, et » 11 s<br />

Ccm:<br />

<strong>de</strong><br />

les miamiiteinain t aux prove-<br />

nons dont iils sont, l'objet <strong>de</strong><br />

candidats radicaux-socia-<br />

i-ee candidate qui. au s«<br />

Lei<br />

J n sacre a<br />

mêmes el an qu. on entend -toujours<br />

•un nouveau plaisir, sortaient d© toutes<br />

les poitrkics dans uni même sentiment <strong>de</strong> foi<br />

cn-rCTtenne, rappelant à tous, que si les «me-<br />

nus do l'Eglise dispnrai'-saient un à un-, Elle<br />

reste toujours <strong>de</strong>bout, simple et fidèle dans<br />

ses tradition* admirables, comme tout ce qui<br />

On sort <strong>de</strong> ces b&Aèa manifestations reli-<br />

gieiue» toujours content et toujours meilleur.<br />

Eleotiona k ta Chambre <strong>de</strong> Commerce. _ on<br />

nous communique :<br />

« La. Chambre <strong>de</strong> Commerce <strong>de</strong> Castres sera<br />

composée do quinze membres dont onze an-<br />

ciens et quatre nouveaux.<br />

» Les électeurs commerçants <strong>de</strong> l'arrond-isse-<br />

ment <strong>de</strong> Lava m- et unie grain (le partie <strong>de</strong> Par-<br />

sèment <strong>de</strong> Castres participent à cette<br />

rant a<br />

était oc<br />

nale n»<br />

Lundi -i<br />

tin, le<br />

dc la cl<br />

11 dont)<br />

qui ïeu:<br />

en mar<br />

En ce<br />

C.<br />

118. p<br />

o rn 1er<br />

sonne, îm-pa<br />

a cylindrage<br />

;ès i<strong>de</strong> la com:<br />

vers 8 heure:<br />

étant tenntr<br />

, le mécanicie<br />

i cylindre su.<br />

re à Grillot d<br />

Fort<br />

lune<br />

et d<<br />

me, 28,<br />

e natlo-<br />

.Marly<br />

.lu ma<br />

i pa<br />

i <strong>de</strong>voir<br />

:Ï point,<br />

fourgon<br />

Dimanche, <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> <strong>1908</strong><br />

Mi îim Magasins Parisiens<br />

allez visiter notre bel Etalage<br />

BATAILLE DE FLEURS<br />

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Dimanclie <strong>27</strong> D&embrc» 1008<br />

LA VENTE DES SOLDES<br />

AUX POIX SENSATIONNELS<br />

DE LUNDI DERNIER<br />

. poursuit actuellement aux grands magasins<br />

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SiS décembre, do :<br />

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.««Pondant idéalement Mie, Blond*, nu<br />

Un Important Arrêt<br />

Les collatéraux et légataires universels<br />

son.t-ils sans arme aucune pour réclamer<br />

l'exécution <strong>de</strong>s stipulations exipre-sses <strong>de</strong>s dé-<br />

funte qu'en droit ils retprés^retertit, malgré la<br />

loi votée pour les mettre à l'écart ? •<br />

La cour d'Amiens vi-enit <strong>de</strong> jug«r que leur<br />

droit ge peut défendre ; voici fa note que nous<br />

lisons dans la Croix :<br />

« La Gcmr d'Ami-ems vient <strong>de</strong> rendre un ar-<br />

rêt très iirmpo-rtanit sair la question dc savoir si<br />

la loi du 13 avril <strong>1908</strong> a «lutpipriiné les actions<br />

en révocation que les coitoléra-ux et légataires<br />

universels -peuvent exercer en vertu <strong>de</strong> stipu-<br />

lations e;vprcsscs insérées en leur faveutr dans<br />

les actes <strong>de</strong> libéralités faites aux établisse-<br />

imienits diu cuilte.<br />

» L'arrêt d'Amiens aid-ornné.raison à un colla-<br />

téral contre l'eriiregistreim-ent. C'est, à notre<br />

coii'jnaiasance, la .piremièire décision rendue en<br />

la .matière. Les coîtotéraux ç?ui peuvent invo-<br />

quer <strong>de</strong>s stipulations expresses et ont <strong>de</strong>s res-<br />

sources leur permettant <strong>de</strong> risquer quelques<br />

frais, car cm ne peut, natufrelïiorneinjt, prévoir<br />

d'une façon certaine diams quel sens se pro-<br />

noncera, la Cour <strong>de</strong> cassation, feront donc<br />

bien <br />

viteur est impossible dans une habitation<br />

civilisée, et qu'il aurait mis les « Char-<br />

mes » sons <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>ssous.<br />

— C'est peut-être exact, fit Nïama,<br />

mais en tout cas une voiture va aller<br />

chercher votre valise et, la ramènera en<br />

compagnie do votre Brien, qui m'a si<br />

bien portée dans ses bras... un soir d'ora-<br />

ge... vous souvenez-vonirs ?<br />

M. <strong>de</strong> Blignac allait répondre, mais<br />

Henri ne lui en laissa pas lo temps.<br />

— J'ai une antre proposition ;\ placer,<br />

répliqua-t-il, et je suis certain qu'elle<br />

aura l'agrément <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong>. Ce<br />

cher Raoul vient <strong>de</strong> nous dire qu'il était<br />

libre el qu'il avait quitté l'hAtol <strong>de</strong> lord<br />

Ric.lie,iïKHid iwvur un antre bien moinst<br />

lux:ueuK situé ru« TroTiehet.<br />

— Lord Arthur a quitté Paris il y a<br />

quatre jours, fit M. <strong>de</strong> Blignac.<br />

Donc, plus un motif pour ne point<br />

adhérer à ma proposition, continua le<br />

jeune créole. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que pour l'ins-<br />

tant on laisso maître Brien là où il est.<br />

Des protestations indignées partirent<br />

<strong>de</strong> trois côtés différents. Mme d'Alreim-<br />

pe, Nïama et Nathalie prenaient en main<br />

le .parti du vieux matelot-.<br />

— Mais laissez-moi finir. Je reprends.<br />

Mon avis est quo Brien <strong>de</strong>meure à Port-<br />

Marly où son maître ira le rejoindre ce<br />

soir.<br />

Pour lo coup, ce fut une révolution,<br />

personne ne sachant où Henri voulait en<br />

venir ; ce <strong>de</strong>rnier était enchanté <strong>de</strong> la<br />

tournure que prenait la discussion.<br />

— Veut-on me laisser achever ? fit-il.<br />

Oui, notre ami Raoul repart ce soir pour<br />

Paris... et il nous revient <strong>de</strong>main matin,<br />

ayant donné congé à son affreux hôtel,<br />

où il doit être horriblement mal, et ap-<br />

portant ici tous ses bagages. Nous lcgar-<br />

<strong>de</strong>rons égoïstem>cnt toute la fin <strong>de</strong> l'été.<br />

Il jouit d'une liberté pleine et entière, va<br />

à Paris toutes les fois quo l'idée peut lui<br />

en prendre. Mais enfin son quartier géné-<br />

ral est ici, sa <strong>de</strong>meure est la nôtre... et<br />

notre toit hospitalier abrite également lo<br />

vieux Rrion. Si celui-ci a <strong>de</strong>s accès d'hu-<br />

meur bclliqueu vu, voici Yambo qui, niai-<br />

gré son pouce hors <strong>de</strong> combat, serait tout<br />

disposé à faire sa partie do boxe, et mal-<br />

gré la solidité du vieux Breton et do ses<br />

légendaires coirjîs <strong>de</strong> tote, je no sais bas<br />

si jo ne parierais pas pour Yambo. Ma<br />

proposition est accueillie par acclama-<br />

tion. J'ai droit aux honneurs du triom-<br />

pho après avoir été jelé aux gémonies.<br />

Rassurez vous, j'aurai la mo<strong>de</strong>stie du<br />

plein sucifl. Jo refuse les lauriers dont<br />

on vir.idml m'eocai<strong>de</strong>r. Je ine contente-<br />

rai d'une tasso <strong>de</strong> café glacé que Yambo<br />

va nous servir sous la roton<strong>de</strong>.<br />

M. <strong>de</strong> Blignac essaya bien <strong>de</strong> résister<br />

pour la forme.<br />

Au fond, il était enchanté <strong>de</strong> la lu-<br />

mineuse idée <strong>de</strong> son camara<strong>de</strong>.<br />

Malgré tout, il allait refuser, par un<br />

sentiment <strong>de</strong> discrétion bien naturel,<br />

lorsque dans les yeux <strong>de</strong> Nïama il lut une<br />

prière instante.<br />

Et il accepta pour lui et pour Brien.<br />

C'était entendu, il habiterait aux « Char-<br />

mes » jusqu'à l'automne.<br />

Et <strong>de</strong> la façon dont fut accueillie sa dé-<br />

cision, il put so convaincre qu'il faisait<br />

un réel plaisir à tout le mon<strong>de</strong>.<br />

On se levait <strong>de</strong> table pour passer dans<br />

la roton<strong>de</strong> qu'ombrageaient <strong>de</strong>s nattes <strong>de</strong><br />

vétivier rapportées <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>, et où un<br />

système heureux <strong>de</strong> ventilation mainte-<br />

nait uno agréable fraîcheur.<br />

Nïama était restée la <strong>de</strong>rnière dans la<br />

salle à manger.<br />

— - Ma<strong>de</strong>moiselle a le ciel dans les<br />

yeux, murmura Yautbo en passant à côté<br />

d'elle.<br />

— C'est quo jo suis heureuse, bien hei><br />

reuso, mon bon Yambo.<br />

Et, avec une légèreté d'oiseau, elle s'é-<br />

lamça sur les tracas <strong>de</strong> Nathalie.<br />

— Elle l'aime 1 fit à mi-voix lo coolie<br />

en la suivant d'un long regard. Et rien ne<br />

saurait désormais arracher cette passion<br />

do son cœur.<br />

Henri d'Alreimpe, qui suivait son idée,<br />

parlait avec animât ion, tout en dégustant<br />

du café consciencieusement gelé.<br />

— Quelles parties <strong>de</strong> law-lonnis nous<br />

allons faire sur la pelouse I... Et les pro-<br />

mena<strong>de</strong>s h cheval !... Nous allons passer<br />

lo plus délicieux <strong>de</strong>s étés.<br />

— Il ne manquera quo Mllo ilautropo<br />

lui glissa sa sœur h l'oreille.<br />

— C'ast Ijrùe méchant co que tu dis là.<br />

Nathalie répliqua lo jeune homme. ,<br />

suis enchante que Raoul consente à venir<br />

passer 1 été chez nous, et c'est très mal à1<br />

toi <strong>de</strong> gâter son plaisir.<br />

Cependant Nïama cherchait, tout en<br />

StSZ' iaômnai '^^-<br />

Elle parvint bientôt à se trouver tout<br />

près <strong>de</strong> lui, et alors, baissant la voix <strong>de</strong><br />

façon a ce que seul il pût l'en tendre' :<br />

— Monsieur do Blignac, fit-elle aveu<br />

.lenteur je vous ai promis une explica-<br />

tion ; la journée ne s'écoulera pas sans<br />

que je parvienne à vous la fournir<br />

Ces <strong>de</strong>rnières paroles avaient été pro.<br />

poncées tandis que Maya Nïama présent<br />

tait le sucrier à Raoul.<br />

Ce n'avait été qu'un imporeeptiblé<br />

bruissement comprèhonsible au mouvez<br />

ment <strong>de</strong>s lèvres.<br />

M. do Blignac l'avait saisi au vol Ici<br />

yeux attachés sur lo visage do la jeûna<br />

fille. )<br />

Mais un bruit stri<strong>de</strong>nt lui fit faire, lui<br />

mouvement do recul.<br />

Yambo lui offrait lîno tasse do café, et<br />

par maladresse, sans aucun doute, venait<br />

<strong>de</strong> laisser tomber la soucoupe qui se brk<br />

sait en dix morceaux.<br />

Maladresse bien surprenante on ellok<br />

même, car rien d'adroit, d'attentionné >cl<br />

d'habilo comme un domestique couche. <<br />

— Ce n'est, rien, mon bon Yambo,<br />

s'empressa do s'écrier Nïama, on voyant<br />

la physionomie désolée du vieux servi*<br />

teur. Donne une autre lasso à M. <strong>de</strong> Blfc<br />

gnac et enlève les morceaux <strong>de</strong> ce petit<br />

malhour. Personne no songe À to groni)<br />

<strong>de</strong>r ,cola peut arriver ù tout, le. man<strong>de</strong>.<br />

Lo maître d'hôtel, sans répondre im<br />

moi, obéissait et sortait bientôt après d<<br />

la roton<strong>de</strong>.<br />

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Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />

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4 - SO:<br />

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iFIL TELEGRAPHIQUE SPECIAL Dimanche <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> <strong>1908</strong>. - 18* Année - N° 5,896. IBUREAUX A PARIS: 26. RUE FEYDEAU<br />

Les Faits du J our<br />

vendredi matin, M. Fallières, au cours d une<br />

«romena<strong>de</strong> à pied, a été l'objet, <strong>de</strong> la part<br />

ffuri garçon <strong>de</strong> café sans place, d'une agres-<br />

sion Insignifiante autour <strong>de</strong> laquelle M. Cle-<br />

menceau s'évertue à écliafau<strong>de</strong>r un complot.<br />

M. Barthou a fait approuver par le oonseil<br />

<strong>de</strong>s ministres les mesures propres à assurer<br />

la prise <strong>de</strong> possession du réseau <strong>de</strong> l'Ouest<br />

racheté par l'administration <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong><br />

*er <strong>de</strong> l'Etat.<br />

—<br />

• Le doyen <strong>de</strong> la Faoulté <strong>de</strong>s Lettres <strong>de</strong> Paris<br />

« déposé une plainte contre M. Maurice Pujo<br />

et les manifestants contre M. Thalamas, qui<br />

*>nt envahi une eatle <strong>de</strong> la Faculté ou M. Pujo<br />

a fait une conférence sur Jeanne d'Arc.<br />

' A la suite <strong>de</strong>» manifestations auxquelles a<br />

donné lieu le concours d'admissibilité à l'a-<br />

grégation do Mé<strong>de</strong>cine, M. Briand a ordonné<br />

l'interruption <strong>de</strong>s opérations du concours ; M.<br />

Clemenceau a blâmé M. Lépine pour l'attitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> la police à l'intérieur <strong>de</strong> la Faculté.<br />

i —:•-<br />

r 'A la suite <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts qui se sont produits<br />

JUI cours <strong>de</strong> M. Nicolas, la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<br />

<strong>de</strong> Paris a été fermée aux étudiants <strong>de</strong> pre-<br />

mière èt <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième année jusqu'au 1" mars,<br />

Des actes graves <strong>de</strong> sabotage ont été décou<br />

verts à bord du cuirassé « Gloire », en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Brest.<br />

, ——-<br />

! M. isvolskl a prononcé à la Douma un im<br />

portant discours sur la politique étrangère.<br />

i -*-<br />

Vendredi, à <strong>Toulouse</strong>, dans un match <strong>de</strong><br />

football rugby, le London-Hospital a battu le<br />

Sta<strong>de</strong> Toulousain par 25 points à 6.<br />

! Le numéro 51,615, Ville <strong>de</strong> Paris, 1899, a ga-<br />

gné 100,000 francs. —>—<br />

' Voir par ailleurs les nouvelles qui nous<br />

font parvenues à la <strong>de</strong>rnière heure.<br />

« Attentat »!!!<br />

r<br />

est constamment accrue par les organes<br />

ministériels. Attentat au chapeau. Attentat<br />

à" la barbe. "Noua avons, sans doute, une<br />

République <strong>de</strong> coiffeurs et <strong>de</strong> chapeliers.<br />

Mais, tout <strong>de</strong> même, une bosse à un tuyau<br />

<strong>de</strong> poêle, une irrévérencieuse ondulation<br />

donnée à quatre échantillons <strong>de</strong> végétation<br />

pileuse, ne valent peut-être pas la peine<br />

<strong>de</strong> mort ; c'est pour Soleilland, c'est pour<br />

les assassins <strong>de</strong> Steinheil et peut-être <strong>de</strong><br />

Félix Faure qu'il aurait fallu la réserver.<br />

Qui sait, d'ailleurs, si la grâce et l'impu-<br />

nité si régulièrement octroyées par le pré-<br />

si<strong>de</strong>nt Fallières aux pires assassins no se-<br />

raient pas pour quelque chose dans le<br />

geste <strong>de</strong> Mathis ? En admettant que cet<br />

homme n'appartienne pas à la police et<br />

qu'il n'ait pas été l'acteur d'une saynète<br />

signée Lépine, peut-être est-ce tout simple-<br />

ment un brave homme écœuré par la com-<br />

plicité, sinon pis, qu'on voit la République<br />

dirigeante assumer dans l'étouffement<br />

d'épouvantables tragédies. Il aurait alors<br />

traduit son dégoût avec une intempérance<br />

que nous n'approuvons pas, que nous ne<br />

louons pas, mais qu'une irritation trop na-<br />

turelle explique surabondamment.<br />

Le gouvernement agite déjà, par la main<br />

<strong>de</strong> ses officieux, les oripeaux déshonorés <strong>de</strong><br />

la Haute-Cour. Cela n'a rien qui nous sur-<br />

prenne. La conspiration royaliste est, en<br />

effet, le suprême argument dont il se sert<br />

quand il est trop embarrassé par ses pro-<br />

pres crimes ou par ses propres fautes.<br />

Mais son appareil <strong>de</strong>s grands jours, mais<br />

le fantôme <strong>de</strong> conjuration qu'il promène,<br />

mais les chaînes qu'il secoue dans les<br />

escaliers, n'empêcheront pas les honnêtes<br />

gens <strong>de</strong> sourire avec dédain.<br />

Voyez-vous les royalistes se réunissant<br />

aux nationalistes et aux Jaunes et conspi<br />

rant... en vue <strong>de</strong> quoi ? De tirer la barbe<br />

au prési<strong>de</strong>nt Fallières ! Non, c'est trop<br />

bête. La République ne se pique pas <strong>de</strong><br />

forcer l'admiration <strong>de</strong>s foules. Elle pour-<br />

rait néanmoins se montrer un peu moins<br />

grotesque.<br />

Julien <strong>de</strong> LAGON DE.<br />

n'entend pas la<br />

tin garçon cle café nommé Mathis a tiré<br />

la barbe au prési<strong>de</strong>nt Fallières. outragé le<br />

follet du par<strong>de</strong>ssus prési<strong>de</strong>ntiel, légère-<br />

ment égratigné l'oreille du suprême magis-<br />

trat et fait tomber à terre son chapeau. L'al-<br />

gara<strong>de</strong> s'est produite vendredi matin, vers<br />

B.heures, sur la place <strong>de</strong> l'Etoile. Et la pre<br />

micré réflexion suggérée par cet inci<strong>de</strong>nt<br />

est que si M. Fallières, se soustrayant pour<br />

une fois à la consigne <strong>de</strong>s Loges et se<br />

Souvenant que le jour <strong>de</strong> Noël est jour <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong> fête, avait, selon son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> chef<br />

d'une, antique nation catholique, assisté<br />

tranquillement à la messe, ni son couver-<br />

cle, ni sa barbe, ni son oreille, ni son vête<br />

ïnent n'eussent rien perdu <strong>de</strong> leur harmo<br />

nie.<br />

' La secon<strong>de</strong> réflexion qui vient tout <strong>de</strong><br />

^uite à l'esprit est inspirée par le langage<br />

fies journaux républicains. S'étendant avec<br />

'une indignation horrifiée sur ce fait-divers<br />

auquel ils ne prendraient pas gar<strong>de</strong> s'il<br />

s'agissait <strong>de</strong> toute autre personne, ils n'hé-<br />

fiitont pas. à le qualifier d'attentat.<br />

1 C'est méconnaître étrangement la règle<br />

fondamentale du régime républicain, fondé<br />

sur l'égalité <strong>de</strong>s citoyens. Ou bien cette éga-<br />

lité n'est, comme aurait dit M. Ranc, qu'une<br />

balançoire et qu'un attrape-nigauds, ou<br />

bien il n'est pas plus criminel <strong>de</strong> tirer la<br />

barbe à M. Armand Fallières qu'il ne le se-<br />

rait d'administrer une nasar<strong>de</strong> au premier<br />

venu. Auquel cas, il est ridicule d'employer<br />

îe mot d'attentat.<br />

; Mais enfin si l'on tenait essentiellement<br />

\ cette -expression pompeuse, nous <strong>de</strong>vrions<br />

/taire observer à la presse officieuse qu'il y<br />

a attentats et attentats. Il y a les attentats<br />

Républicains, tels ceux <strong>de</strong> Fieschi, d'Ali-<br />

t>aud et <strong>de</strong> Meunier contre Louis-Philippe.<br />

Celui <strong>de</strong> Fieschi, notamment, fit <strong>de</strong> nom-<br />

breuses victimes. Or, est-ce que les jour-<br />

Baux républicains s'exclamèrent, est-ce<br />

Qu'ils prirent <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> saules-pleu-<br />

reurs, est-ce qu'ils gratifièrent la littérature<br />

n'élégies désolées à l'occasion <strong>de</strong> ces for-<br />

faits '? Du tout, leurs réquisitoires se déver-<br />

sèrent, contre Louis-Philippe ; ils le raillè-<br />

rent, ils l'injurièrent, ils prirent le public<br />

a témoin <strong>de</strong> l'excès <strong>de</strong> précautions dé-<br />

ployées autour du souverain et peu s'en<br />

'allut qu'ils n'accusassent celui-ci d'être<br />

J instigateur <strong>de</strong>s complots tramés contre sa<br />

-Vie.<br />

H y a ensuite les attentats rêactionnai-<br />

ras. On en compte <strong>de</strong>ux sous le présent ré-<br />

grmie. Le premier se perpétra contre la coif-<br />

lure do M. Loubet ; le -second vient d'impri-<br />

mer un pli non prévu par le protocole à la<br />

oarlnche <strong>de</strong> M. Fallières. Nous n'aurions<br />

pas cru que ces insignifiantes pichenettes<br />

MSUles d'un état d'âm* beaucoup plus mé-<br />

prisant que sanguinaire, pût tant émouvoir<br />

P? 1 ;' 1 <strong>de</strong>meuré froid et sarcastiquo<br />

quand le sang <strong>de</strong>S victimes coulait à flots.<br />

Nous ne savons pas ce que peut bien être<br />

le nonmm Mathis. S'il est « ,,,,'Sn le<br />

fait, çe.st-à-dire un simple garçon <strong>de</strong> café<br />

Mon initie aux projets <strong>de</strong> promena<strong>de</strong> du<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, toute idée dc<br />

préméditation doit être écartée <strong>de</strong> son acte<br />

Voyant M. fallières, il a songé : — « Tiens<br />

61 Je lui défrisais son bouc ! » Et il l'a fait<br />

comme il se l'était dit.<br />

Ia "<br />

Mai?<br />

lu ]our le Jour<br />

Spoliations.<br />

Le Journal officiel contient 54 décrète por-<br />

tant attribution <strong>de</strong> biens ecclésiastiques Ces<br />

décrets ont été signés le 11 décembre et Us<br />

sont publiés dans le numéro du 25 décembre,<br />

le jour <strong>de</strong> NoëL Cette date marque odieuse-<br />

ment ces spoliations d'un caractère tout spé-<br />

cial .<br />

Dans le nombre <strong>de</strong> ces décrets, nous PeTK.<br />

vous les suivants : attribués à l'Etat les docu-<br />

ments, livres et manuscrits contenus dans la<br />

bibliothèque appartenant à lia (neneè .archi-<br />

épiscopale d'Alhi et au séminaire d'Albi ; les<br />

documents, livres et manuscrits contenus dans<br />

la bibliothèque -appartenant au séminaire <strong>de</strong><br />

Montauban ; ceux appartenant à la. mense<br />

épiscopale <strong>de</strong> Carcassorene. au séminaire <strong>de</strong><br />

Carcassonne et à l'école secondaire ecclésias-<br />

tique <strong>de</strong> Carcassonne ; ceux appartenant à la<br />

mense épiscopale <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, au séminaire <strong>de</strong><br />

Ro<strong>de</strong>z ; ceux appartenant à la mense archi-<br />

épiscopale d'Auch, au séminaire d'Auch, à<br />

l'école secondaire ecclésiastique d'Auch ; ceux<br />

appartenant à la mense épiscopale d'Agen, au<br />

séminaire d'Agen ; ceux appartenant au sémi-<br />

naire <strong>de</strong> Pamiers.<br />

Les décrets dont nous -pari ans portent<br />

ayant appartenu » ; pour rester dans la vé-<br />

rité, nous écrivons « appartenant ».<br />

-©— Leur pu<strong>de</strong>ur 1<br />

Voici une petite statistique fort suggestive<br />

à l'occasion d'une pluase du ministre <strong>de</strong>s tra-<br />

vaux publics au banquet <strong>de</strong>s entrepreneurs <strong>de</strong><br />

travaux publics.<br />

« Je m'excuse, a dit le ministre <strong>de</strong>s travaux<br />

publics, <strong>de</strong> venir parmi vous les mains vi<strong>de</strong>s,<br />

sans aucune décoration, mais nous sommes un<br />

gouvernement qui a <strong>de</strong> la pu<strong>de</strong>ur et qui ne<br />

veut exercer la moindre pression officielle- sur<br />

les délégués sénatoriaux. »<br />

Or, voici la liste <strong>de</strong>s 953 décorations distri-<br />

buées en <strong>1908</strong> dans les 75 communes <strong>de</strong> la ban-<br />

lieue parisienne et qui se décomposent ainsi :<br />

Conseiller général, 1 ; conseiller d'arrondis-<br />

sement, 1 ; maires, 10 ; adjoints, 13; conseillers<br />

municipaux, 55 ; délégués sénatoriaux, 74<br />

administrateurs <strong>de</strong> bureaux <strong>de</strong> bienfaisance<br />

19 ; secrétaires <strong>de</strong> mairie, 7 ; employés <strong>de</strong><br />

ma.irie, 9 ; juges <strong>de</strong> paix, 3 ; commissaires <strong>de</strong><br />

policé, 2 ; personnages divers, 704 ; total, 953.<br />

Ajoutons, sans autres commentaires, cjue les<br />

élections sénatoriales ont lieu dans la Seine"le<br />

3 janvier prochain.<br />

_©— MM. Fallières et Astresse.<br />

< Est-il vrai que M. Philippe Astresse est né<br />

à Agcm, le 4 août 1859 ? Que M. Fallières, lors<br />

qu'il s'est lancé dans la carrière politique, r<br />

tenu ses premières réunions électorales chez le<br />

père <strong>de</strong> M. Philippe Astresse ? Que M. Philippe<br />

Astresse a été nommé avoué en Algérie par<br />

M. Fallières, alors ministre <strong>de</strong> la justice, au<br />

mois «le septembre 1891 ? »<br />

—©— L'homme-sinige.<br />

Voici 3e fameux Haeckeil accusé par un sa-<br />

van* d'avoir commis toute une série <strong>de</strong> frau<br />

<strong>de</strong>s scientifiques pouir prouver la prétendue<br />

<strong>de</strong>scendance simienne <strong>de</strong> l'homme.<br />

le professeur Brass ilui reproche d'avoir dé<br />

naiburé une quantité <strong>de</strong> photographies repré<br />

sentant, <strong>de</strong>s embryons <strong>de</strong> singp.s gKb'bons. M<br />

Haockel aurait amputé <strong>de</strong>s gibbons <strong>de</strong> leur<br />

appendice caudal ; il aurait augmenté <strong>de</strong><br />

onze vertèbres un embryon humain, etc.<br />

Bref, l'apôtre <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scendance simienn<br />

so serait, à' l'égard <strong>de</strong> la science, conduit<br />

comme un singe.<br />

C'est, bien possible.<br />

caution T 1)mid pas - d'ordinaire ]<br />

caution <strong>de</strong> se munir d'un îi ' 7 1<br />

•Slet inoiir m,,»Di "'L,!" .««iVller si<br />

bien<br />

ïjjet pour muser dans la<br />

*»cn i attendons les événement. «V*. vorron:<br />

Etions qui ne mmSï't!! Ha »».or<br />

coni<br />

us verrons<br />

usparaa ramifié<br />

Jusqu'à pi<br />

"tenterons d'an<br />

gunusmato : il<br />

inversion à Clemen^.<br />

V .<br />

0ul .« fournit une<br />

font la 11 i 11 <strong>de</strong>s "imos <strong>de</strong> lèsenmiesté<br />

^ ''^..sous ce régime à la Sr,<br />

Un Miracle d'Aujourd'hui<br />

Tel est le titre d'un opuscule, récemment<br />

publié par un prêtre, M. l'abbé Bertrin<br />

professeur à l'Institut catholique <strong>de</strong> i'ni is<br />

où est racontée et discutée une <strong>de</strong>s guéri<br />

sons accomplies à Lour<strong>de</strong>s.<br />

Les miracles <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s sont-ils donc<br />

<strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> foi ? — Aucun catholique<br />

n'oserait le soutenir, car on ne pourrait<br />

l'affirmer sans erreur. Les seuls tïtfraçles<br />

imposés par l'Eglise à notre evoyance non<br />

furent transmis pnr les écrivains inspirés<br />

do l'Ancien et du Nouveau Testament<br />

pour les autres, il nous suffit <strong>de</strong> professer<br />

qu'ils sont possibles et <strong>de</strong> reconnaître que.<br />

dans l'histoire dmehristianisme, Dieu a dû<br />

en opérer un grand nombre, par lui-même,<br />

pur sa Mère, ses Angés ou ses Amis, pou<br />

réaliser les <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce.<br />

Mais no seralt-il point téméraire, est-il<br />

légitime, est-il raisonnable <strong>de</strong> nier un fait<br />

constaté, parce qu'il est inexplicable et dé-<br />

montre l'intervention directe et immédiat<br />

<strong>de</strong> Dieu ? Evi<strong>de</strong>mment, ce serait <strong>de</strong> la folie<br />

puisque, scion ln juste remarque <strong>de</strong> Pas<br />

ml : » Il faut savoir douter où il faut, as<br />

surcr où il faut, e» &o aouiaettant où U<br />

faut ; qui ne fait ainsi<br />

force <strong>de</strong> la raison ».<br />

D'autre part, Ernest Renan a écrit :<br />

L'inexorable phrase d- M. Littré : o Quel-<br />

» que recherche qu'on ait faite, jamais un<br />

» miracle ne s'est produit là où il pouvait<br />

être observé et constaté », cette phrase,<br />

dis-je, est un bloc qu'on ne remuera point ».<br />

Ce « bloc », M. Littré l'a remué lui-même,<br />

puisqu'il a voulu être baptisé avant <strong>de</strong><br />

mourir. Combien d'incrédules ont redit,<br />

sous <strong>de</strong>s formes diverses, la phrase « inexo-<br />

rable », sans avoir jamais consenti à obser-<br />

ver et à constater les faits qu'on opposait<br />

à leur négation ?<br />

Ce petit livre est une réfutation et une-<br />

condamnation <strong>de</strong> leur mauvaise foi.<br />

Il relate la guérison d'une jeune fille,<br />

Mlle Jeanne Tulasne, survenue â Lour<strong>de</strong>s<br />

le 8 septembre 1897 et jugée miraculeuse<br />

par Mgr l'Archevêque <strong>de</strong> Tours le <strong>27</strong> octo-<br />

bre 1907, à la suite d'une enquête scienti-<br />

fique approfondie et contradictoire.<br />

Après la mort d'un frère phtisique, Jean-<br />

ne, âgée <strong>de</strong> dix-sept ans, fut atteinte <strong>de</strong><br />

tuberculose vertébrale, ordinairement ap-<br />

pelée niai <strong>de</strong> Pott.<br />

La maladie n'était pas douteuse : dou-<br />

leurs très vives dans lè dos' et dans le<br />

thorax, avec constriction <strong>de</strong> la poitrines<br />

crises gastralgiques, souffrance accrue par<br />

la percussion <strong>de</strong>s vertèbres, gonflements<br />

aù genou et au pied, troubles arthritiques<br />

dans les articulations <strong>de</strong> la jambe, atro-<br />

phie considérable <strong>de</strong>s muscles. Ces signes,<br />

qui sont <strong>de</strong>s indications, d'après les patho-<br />

logistes les plus autorisés, ne constituent<br />

pas cependant <strong>de</strong>s symptômes décisifs,<br />

lorsqu'ils sont isolés ; mais ils s'allièrent<br />

bientôt à la gibbosité et à <strong>de</strong>s abcès dont<br />

la forme et la marche parurent caractéris-<br />

tiques. La colonne vertébrale était défor-<br />

mée par une bosse à la fois médiane et an-<br />

gulaire, produite par la saillie <strong>de</strong> la <strong>de</strong>r-<br />

nière vertèbre dorsale et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premiè<br />

res vertèbres lombaires.<br />

Successivement ou simultanément, une<br />

<strong>de</strong>mi-douzaine <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins émirent le mê-<br />

me diagnostic ; à <strong>de</strong>ux reprises, la jeune<br />

patiente endura le supplice d'un appareil<br />

plâtré ; elle fut envoyée aux bords <strong>de</strong> la<br />

mer, mais sans obtenir aucune' améliora-<br />

tion ; la marche <strong>de</strong>vint impossible, il fallut<br />

la transporter dans une <strong>de</strong> ces voituiettes<br />

d'où émergent parfois <strong>de</strong> pâles visages,<br />

mélancoliques et souffreteux.<br />

Puis ce furent la chambre et le lit, pen-<br />

dant quinze longs mois, la solitu<strong>de</strong>, la dou-<br />

leur, la détresse, traversées par <strong>de</strong>s lueurs<br />

d'espoir, consolées par la prière, sancti-<br />

fiées par la résignation.<br />

Bientôt, les parents et Ifs amis <strong>de</strong> la<br />

pieuse enfant ne gardèrent plus aucune<br />

illusion. : un abcès révéla tes progrès du<br />

mal ; c'était le terme d'une longue série <strong>de</strong><br />

poches purulentes dérivant <strong>de</strong>s vertèbres<br />

et cheminant, à travers les tissus, jusqu'à<br />

la tumeur extérieure, qui dénotait leur pré-<br />

sence intérieure. La guérison semblait im-<br />

possible et l'issue fatale paraissait pro-<br />

chaine.<br />

C'est alors que le projet d'un pèlerinage<br />

Lour<strong>de</strong>s s'insinua, s'affirma, se' décida<br />

dans l'esprit et le cœur <strong>de</strong> ceux qui ai-<br />

maient la malheureuse jeune fille. Le mé-<br />

<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> la famille s'étant opposé au<br />

voyage, qu'il considérait comme inexécu-<br />

table et qu'il jugeait inutile, un <strong>de</strong> ses con-<br />

frères, le docteur L..., consentit à délivrer<br />

Ml-te Tulasne un certificat constatant la<br />

nature <strong>de</strong> sa maladie et permettant <strong>de</strong> la<br />

transporter « dans <strong>de</strong>s conditions d'immo-<br />

bilité prescrites par son état ».<br />

Cependant, plusieurs <strong>de</strong>s concitoyens <strong>de</strong><br />

la jeune fille murmuraient contre <strong>de</strong>s. pa-<br />

rents dont le fanatisme dénaturé la vouait,<br />

disaient-ils, à une mort certaine. Le voyage<br />

fut une torture et la première immersion<br />

dans la piscine arracha <strong>de</strong>s cris à la cou<br />

rageuse mala<strong>de</strong>. Elle y fut replongée, sans<br />

plus <strong>de</strong> succès, le jour <strong>de</strong> la Nativité <strong>de</strong> la<br />

Sainte Vierge.<br />

La fête <strong>de</strong>vait se terminer par la procès<br />

sion du Très Saint-Sacrement, durant la-<br />

quelle l'archevêque <strong>de</strong> Tours bénissait cha-<br />

cun <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s. Il fit une longue pause<br />

insolite <strong>de</strong>vant sa jeune diocésaine ; son<br />

insistance paraissant singulière à la foule,<br />

Mgr Renou s'éloignait à regret ; une im<br />

pulsion Irrésistible et surnaturelle l'oblige<br />

presque à se retourner, après avoir fait<br />

quelques pas ; il dirige encore une fois<br />

l'ostensoir vers Jeanne, qui, aussitôt, se<br />

lève impétueusement sur sa couche en<br />

s'écriant : « Je suis guérie ! i<br />

En effet, elle . marchait allègrement,<br />

s'agenouillait dans la chapelle <strong>de</strong> l'hôpital,<br />

s'asseyait le soir à la table dc famille<br />

plus <strong>de</strong> douleurs, plus <strong>de</strong> contractures,<br />

plus <strong>de</strong> gibbosité. La santé avait repris<br />

pleine possession <strong>de</strong> ce corps, dont l'état,<br />

quelques instants auparavant, évoquait et<br />

présageait le sépulcre.<br />

Cette guérison soudaine, qui dure <strong>de</strong>puis<br />

onze ans et ne s'est jamais démentie, j-eut-<br />

elle s'expliquer normalement ?<br />

Le pronostic <strong>de</strong> tous les mé<strong>de</strong>cins qui<br />

avaient examiné et soigné la mala<strong>de</strong> était<br />

plutôt défavorable, vu son âge adulte ; le<br />

siège <strong>de</strong> la tuberculose, plus dangereuse<br />

lorsqu'elle est située dans la région dor-<br />

sale ou lombaire que si elle eût affecté les<br />

vertèbres du cou ; le nombre même <strong>de</strong>s<br />

Vertèbres atteints par l'infection et les<br />

abcès provoqués par elle.<br />

Néanmoins, bien que très difficile et bien<br />

miproi ^i.le, la guérison n'était pas impos-<br />

sible. Sous l'influence <strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s, du trai<br />

ornent approprié, <strong>de</strong> l'action reconsii<br />

tuante <strong>de</strong> la nature, un tissu cicatriei,<br />

ouvait ae produire et le.processus inorbid,<br />

<strong>de</strong> la tuberculose étant contrarié et arrêté<br />

la maladie aurait pu disparaître<br />

„ fV*' toT 1 ' f" c "«f?» M'sè <strong>de</strong>s traces<br />

Lhx. restes - d - os vertèbres mala<strong>de</strong>s et les<br />

vertèbres voisines, .lisent les ehirm-iens<br />

Le Dentu et Delbet, sont fondus en une<br />

masse osseuse homogène ». - „ moW<br />

lité est très amoindrie et même nulle à ce<br />

niveau ,,, écrit le professeur Lannelbnitue<br />

» on conserve pour toujours, affirme Chai<br />

COt, la gibbosité rarartél'istique »<br />

Or, précisément, il résulte d'une épreuve<br />

radiographiquo prise sur Mlle Tulnsnc<br />

après son retour dc Lour<strong>de</strong>s, que les ver<br />

lèpres sont intactes et distinctes, san<br />

effondrement ni déformation, sans aucun<br />

saillie qui altère la direction régulière e<br />

cela, surtout, qu'elle doit être déclarée mi-<br />

raculeuse.<br />

En effet, on sait que <strong>de</strong> même que le<br />

Costume humain est composé <strong>de</strong> diverses<br />

pièces <strong>de</strong> laine, fil, coton, soie, velours,<br />

peaux et fourrures, le corps humain est<br />

constitué par divers tissus : osseux, fibreux,<br />

vasculaires, musculaires, etc., dont les<br />

combinaisons variées constituent nos di-<br />

vers organes. De tous ces tissus, l'élément<br />

essentiel est la cellule, plus ou moins trans-<br />

formée.<br />

; Mais la tuberculose consiste en <strong>de</strong>s gra-<br />

nulations spéciales à la suite <strong>de</strong>squelles on<br />

observe l'altération, la <strong>de</strong>struction, la déli-<br />

quescence, la fonte <strong>de</strong>s cellules, et celles-ci<br />

ne peuvent se reformer, se reconstituer, se<br />

restaurer, s'accroître que progressivement<br />

et lentement. Rappelez-vous seulement<br />

combien <strong>de</strong> temps vous avez conservé les<br />

traces <strong>de</strong> la plus légère brûlure, <strong>de</strong> la plus<br />

superficielle égratignure, <strong>de</strong> la plus insi-<br />

gnifiante piqûre.<br />

Cette fois, sans doute, on ne recourra<br />

plus à l'explication banale <strong>de</strong> la sugges-<br />

tion, <strong>de</strong> la nervosité ou <strong>de</strong> l'hystérie ; car<br />

s'il existe un pseudo-mal <strong>de</strong> Pott d'origine<br />

hystérique, les symptômes <strong>de</strong> cette névrose<br />

nè présentent rien <strong>de</strong> commun avec l'état<br />

'tfue nous avons décrit ; elle ne produit ni<br />

Lriiibosité, ni abcès. 11 faut donc renoncer,<br />

en présence <strong>de</strong> ce fait extraordinaiVe, à ce<br />

mot d'hystérie, dont la définition est incon-<br />

nue <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong> Ceux qui l'emploient, j<br />

que le^sdvant Charcot eut le tort <strong>de</strong> généra-<br />

liser e't d'appliquer à <strong>de</strong>s phénomènes dont<br />

il n'éclaire pas la nature, que l'ignorant<br />

Zola a mis a la mo<strong>de</strong> et que tant d'imbé-<br />

ciles répètent, sans le comprendre.<br />

J'ai résumé imparfaitement le récit très<br />

intéressant, l'exposé très clair, la discus-<br />

sion très bien conduite et très minutieuse<br />

<strong>de</strong> M. e-—ftrin. Il ne me reste plus qu'à con-<br />

clure avec le docteur Le Bec : « Cette gué-<br />

rison est due à autre chose qu'aux agents<br />

naturels, c'est-à-dire à une intervention su-<br />

périeure et divine ».<br />

L. MAISONNEUVE.<br />

Battu par la Chambre<br />

Le ministère a été beLet bien mis en mino-<br />

rité à la Chambre, à la suite <strong>de</strong> l'interpella-<br />

tion sur les affaires do Draveil.<br />

D'abord, on avait proclamé trente-cinq voix<br />

<strong>de</strong> majorité ; puis, cela s'était réduit à huit ou<br />

neuf voix. Mais l'Officiel donne comme ré-<br />

sultat une minorité <strong>de</strong> quatre voix au gouver.<br />

n* ment. ,<br />

Ainsi, au moment où était proclamée la clô-<br />

*e <strong>de</strong> la session, le gouvernement était en<br />

minorité <strong>de</strong>vant la Chambre et cessait, par<br />

conséquent, selon les principes parlementai-<br />

res, d'«v.oir Ja confiance du pays.<br />

De cette séance extraordinaire, iwie chose<br />

est à retenir : c'est quo le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

Chambre a proclamé un vote faux à la. triboné<br />

et qu'un cabinet renversé par les rop.résf-n-<br />

tants du pays peut continuer, grilce à cette<br />

équivoque, à gouverner la France.<br />

M. Jaurès, s'appuyant sur le vote ainsi rec-<br />

iflé, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la mise en liberté iminédiato<br />

dés inculpés do Draveil.<br />

Le lea<strong>de</strong>r socialiste déclare qu'il est impossi-<br />

ble <strong>de</strong> tenir sous les venrous, mémo si on est<br />

aésolu à les juger, <strong>de</strong>s hommes qui sont, e-n<br />

fait, amnistiés par Ja Chambre.<br />

Il ajoute que le procès est <strong>de</strong>venu une impos-<br />

sibiliié morale. Comment, sëerie-t-il, le par-<br />

quet poùirr-a-t-i.l, sans être ridicule,, requérir<br />

contre <strong>de</strong> .prétendus crimes qui sont d'avance<br />

cou verts par une amnistie certaine ?<br />

Quant aux gendarmes punis pour les affai-<br />

res <strong>de</strong> Draveil, M. Jaurès n'en parle pas.<br />

Les gendarmes ne sauraient en rien être<br />

sympathiques aux députés révolutionnaires<br />

les gendarmes ne votent pas I<br />

verticale <strong>de</strong> la colonne osseuse. De pl<br />

elle opère spontanément <strong>de</strong>s mouvements<br />

<strong>de</strong> flexion et <strong>de</strong> tension, dont n la perfee<br />

tion et l'étendue rappellent ceux <strong>de</strong>s per-<br />

sonnes exercées par une longue gymnas<br />

tique ». C'est le témoignage du docteur L<br />

4 Bec, chirurgien <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong> Paris. L<br />

guérison est donc absolue.<br />

Mais, <strong>de</strong> «lus, elle fut soudaine. C'est en<br />

LA SEMAINE TKEATRALE<br />

Un drame <strong>de</strong> M. liisson. — Les petits théâ-<br />

tres. - 5/. Maurice <strong>de</strong> Faramond et U.<br />

Lugné-Poé. — Le Lys, <strong>de</strong> MM. Pierre<br />

tfotff cl_ Gaston Leroux. — Les critiques<br />

<strong>de</strong> Barbey d'Aurevilly.<br />

M. Bisson a songé, sans doute, quo le<br />

vau<strong>de</strong>ville était un genre épuisé. Aussi,<br />

nous a-t-il offert, <strong>de</strong>rnièrement, le spectacle<br />

inattendu <strong>de</strong> so jeter dans le drame ; et ce-<br />

lui qu'il a rêvé est suffisamment noir :<br />

Le substitut Fleuriot a été abandonné par<br />

sa femme. Il est resté seul avec un petit<br />

garçon au domicile conjugal, et quand l'in-<br />

fidèle essaie d'obtenir son pardon, i) la<br />

Chaj&se définitivement. Elle s'enfuit en Amé-<br />

rique.<br />

Vingt, ans après, la malheureuse femme,<br />

Jacqueline, est tombée do chute en chute au<br />

potivoii 1 d'un misérable nommé l.nroquc,<br />

qui veut se servir <strong>de</strong> son infamie actuelle<br />

pour faine chanter M. Fleuriot, <strong>de</strong>venu pre-<br />

Mter prési<strong>de</strong>nt à <strong>Toulouse</strong>. A leur retour<br />

en France, dans une scène <strong>de</strong> brutalités,<br />

eî.lc prend un revolver et' tue Laroque. Elle<br />

passe <strong>de</strong>vant ln. cour d'assises, à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Vous pansez bien que le hasard lui donne<br />

pour défenseur son propre fils, et que son<br />

mari vient -assister en curieux aux débuts<br />

Aratoires du jeune homme. Toutes ces in-<br />

vraisemblances sont amenées par <strong>de</strong> nom-<br />

bie'uses » ficelles », et notamment pat ce.<br />

fait que Jacqueline s'est renfermée dans un<br />

mutisme forcené, refusant do donner aucun<br />

nom -et aucun renselgnenaent. Mais, en en-<br />

tendu ut son fils plai<strong>de</strong>r si bien — ah ! com-<br />

me je comprends ça ! — elle ne peut y tenir,<br />

olte éclata on sanglots, elle est reconnue.<br />

Attendrissement général. Et Jacqueline' va<br />

'même très loin dans la réhabilitation et lc<br />

repentir : comme olle se sent très embarras-<br />

sa nie, elle meurt d'émotion. Bi<strong>de</strong>ati.<br />

Cela s'appelle la Femme X.... Mainte-<br />

nant, si cla vous ennuie d'acheter la pière<br />

ou d'nllor l'entendre à. la Perle-Saint Mar-<br />

tin, tvlisoz donc au hasard quelqu'un <strong>de</strong>s<br />

soixante ou quatre-vingts drames <strong>de</strong> Du-<br />

mas: père, ot vous y trouverez beaucoup<br />

mieux.<br />

***<br />

Mauvais temps pour. les théâtres ! Ils<br />

u'mit pas un franc succès. Mais le niéri-<br />

tont-lts T<br />

I>o Théâtre MévWo, inspiré <strong>de</strong> Couan<br />

Doylc donne l'Affaire <strong>de</strong>s Variété», <strong>de</strong> M.<br />

G-airiel Timmory ; là, Je baron llritzberg,<br />

le plus machiavélique <strong>de</strong>s conspirateurs,<br />

commet un vol à seule (hi.<strong>de</strong> cHiiipromettre<br />

lopins Innocent <strong>de</strong>s secrétaires d'aml-as<br />

sa<strong>de</strong>, Rodolphe Nicolceu-o ; ainsi, un invpor-<br />

tartl cambriolage diplomatique e^.ra mis à<br />

. .a charge, Co plan est déjoué par une jeun*<br />

artiste ibu Variété», Mlle Liua Bruyère, qui<br />

rendra jaloux Sl*erlock Holmes lui-même.<br />

Amusant, et c'est tout.<br />

Le Nouveau Théâtre d'Art a donné le<br />

Heurt, <strong>de</strong> M. Paul Granet, grossière image-<br />

rie où un gentilhomme catholique et roya-<br />

liste se vautre dans toutes les infamies, tir©<br />

tout ce qu'il peut <strong>de</strong> la famille roturière do<br />

sa femme, et l'abandonne ensuite ; cette<br />

pièce était suivie <strong>de</strong> la Logique du Doute,<br />

<strong>de</strong> M. Alfred Mortier, où l'on voit un mari,<br />

au soir <strong>de</strong> ses noces, assassiner sa femme,<br />

qu'il a épousée par amour, <strong>de</strong> crainte<br />

qu'elle ne vienne un jour à lui être infi-<br />

dèle Ml<br />

Et l'on s'éionne que le public n'accoure<br />

pas à <strong>de</strong> pareilles insanités 1<br />

**#<br />

Il n'est pas accouru longtemps, non plus,<br />

à l'Israël <strong>de</strong> M. Bernstein.Nous avons parlé<br />

ru<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> cette pièce, et l'événement<br />

nous a donné raison. Malgré une réclame<br />

juive absolument frénétique, malgré toutes<br />

•les premières représentations, jouées à bu-<br />

reaux fermés afin <strong>de</strong> faire croire à <strong>de</strong>s sal-<br />

les combles louées d'avance, Israël n'a pas<br />

doublé le, cap <strong>de</strong> la cinquantième : Mme<br />

Réjane a dû essayer <strong>de</strong> se rattraper avec<br />

une reprise <strong>de</strong> l'éternelle Madame Sans-<br />

Cène, et maintenant avec <strong>de</strong>ux petites piè-<br />

ces que voici :<br />

Fritzschvn a été écrit par Su<strong>de</strong>rman-n,<br />

auteur allemand bien 'connu : c'est le troi-<br />

sième acte <strong>de</strong>s Romanesques tourné^u tra-<br />

gicme. Jeunes gens, ne faites pas -là nocé !<br />

Seulement, on le dit à la manière alle-<br />

man<strong>de</strong>, donc à la manière lugubre et en-<br />

nuyeuse. Restons-en aux Romanesques.<br />

Quant au "complément du spectacle, c'est<br />

un~ vau<strong>de</strong>ville intitulé Jeanne qui rit. On<br />

aurait pu le nommer aussi les Inconvé-<br />

nients d'avoir une femme trop gaie. Indé-<br />

cences déjà vieillie1* et rebattues, auxquel-<br />

les les auteurs, MM. Soulié et Darantière,<br />

nnt trouvé spirituel <strong>de</strong> mêler un prêtre ita-<br />

lien et un officier <strong>de</strong> spahis. Pauvres gens 1<br />

(Vous comprenez bien que nous parlons <strong>de</strong>s<br />

auteurs.)<br />

**#<br />

Dans le grand art, l'Œuvre a joué une<br />

tragi-comédie en trois parties <strong>de</strong> M. Mau-<br />

rice <strong>de</strong> Faramond, la Dame qui n'est plus<br />

aux Camélias.<br />

M. <strong>de</strong> Faramond est une très curieuse<br />

personnalité. J'ai souvent lu dans les jeu<br />

nés revu'3s, et notamment dans l'Effort, à<br />

<strong>Toulouse</strong>, ses oeuvres étranges, écrites en<br />

un style déconcertant, et je me suis teu<br />

jours <strong>de</strong>mandé l'effet qu'elfes <strong>de</strong>vaient pro-<br />

duire k la scène, étant donné qu'à la lec-<br />

ture, il faut se prendre la tête- à <strong>de</strong>ux mains<br />

pour y <strong>de</strong>viner quelque chose. Sa <strong>de</strong>rnière<br />

pièce, cependant, a vivement attiré l'atten-<br />

tion : il y a étudié, <strong>de</strong> façon classique, le<br />

cas psychologique et social <strong>de</strong> la courtisane<br />

mo<strong>de</strong>rne.<br />

Quant à sa manière, clic a été ar<strong>de</strong>m-<br />

ment défendue par le directeur <strong>de</strong> l'Œuvre<br />

lui-même, M. Lugné-Poé, dans une lettré<br />

caractéristique :<br />

« Dans notre théâtre, dit-il, il y a tou-<br />

jours eu <strong>de</strong>ux sortes d'auteurs : les ohser<br />

valeurs qui habituellement écrivent en<br />

prose, et les poètes qui observent moins et<br />

font davantage appel aux facultés <strong>de</strong> l'ima-<br />

gination : Eh bien, Maurice <strong>de</strong> Faramond<br />

s'efforce d'être les <strong>de</strong>ux à la fois et <strong>de</strong> réunir<br />

en lui les <strong>de</strong>ux castes séparées et rivales <strong>de</strong><br />

notre théâtre.<br />

« Après avoir fait <strong>de</strong>s paysans, il a fait<br />

<strong>de</strong>s bourgeois, et toujours d'après le même<br />

système. Seulement la difficulté allait en<br />

augmentant. Car on peut bien à la rigueur<br />

faire dire une strophe à un paysan du Midi,<br />

à un moment ému du drame, mais com-<br />

ment ia faire dire à un médiocre bourgeois,<br />

à un professeur ou à un avoué ? Faramond<br />

a dû par conséquent chercher une nouvelle<br />

manière d'exprimer le lyrisme.Pour que ses<br />

personnages restassent justes, il a fallu que<br />

son bourgeois pût être lyrique et atteindre<br />

même nu summum du lyrisme, par un seul<br />

mot exact, prononcé dans 1-e rythme et au<br />

moment voulu. On voit que lc procédé em-<br />

ployé pour exprimer le lyrisme est l'inverse<br />

du procédé employé par les romantiques et<br />

qu'une pareille .recherche est vraiment pas-<br />

sionnante.<br />

Mais où la difficulté atteignait son<br />

gnanle toquée déclare quo Cliristlane a rai-<br />

son, qu'elle est dans la vérité, dan» la na-<br />

ture ; et l'ordinaire « chiqué déclamaitoine<br />

et marguerittesque, s'épaaclie désespéré-<br />

ment <strong>de</strong>s lèvres <strong>de</strong> la sainte... C'est l'envers<br />

<strong>de</strong> la sainte. O<strong>de</strong>tte fait, d'ailleurs, mieux<br />

encore : elle favorise le départ <strong>de</strong> sa sœur<br />

avec ce pleutre d'Amault, qui abandonne<br />

sa femme, et, seule, désespérée, elle n'a<br />

plus qu'à voir se baisser la toile.<br />

En donnant sur ce tri«te «ujet une remar-<br />

quable critique, l'Action b'rançuise ajou-<br />

tait :<br />

'i On voit assez qu'il n'est guère question<br />

à-<strong>de</strong>dans que d'amour sensuel et <strong>de</strong> ce<br />

qu'on n'ose encore appeler tes droits <strong>de</strong><br />

l'instinct. Pour notre part, nous trouvons<br />

{'indécence -môme grossière d'une Jeanne<br />

qui rit, moins dangereuse que oea divaga-<br />

tions anti-sociales. »<br />

On ne saurait mieux dire.<br />

— En somme, nous traversons au théâtre<br />

une pério<strong>de</strong> noire. Pourquoi le dissimuler î<br />

Pourquoi, sous un fatras d'euphémismes,<br />

cacher la ruine <strong>de</strong> l'art dramatique exploite<br />

par les Juifs ? Ils tiennent tout, directeurs,<br />

auteurs, acteurs, critiques parisiens, dont<br />

le plus humble a dix pièce* ea portefeuille<br />

qu'il cherche obstinément à caser. Un dra-<br />

ine, une comédie, cela se traite comme une<br />

affaire <strong>de</strong> Bourse, entre compères, tandi*<br />

que du liant <strong>de</strong> sa tribune quotidienne<br />

mondant les thcàtnas qu'il crève, distri-<br />

nuant la renommée et l'argent, le vieux<br />

Mendès conduit le bal.<br />

Ah ! comme nous aurions besoin dans la<br />

haute critique d'un Barbey d'Aurevilly ! A<br />

tout instant nous rouvrons ces <strong>de</strong>ux pre-<br />

miers volumes <strong>de</strong> son Théâtre contempo-<br />

rain, où la librairie Sieck t eu l'excellente<br />

idée <strong>de</strong> reunir ses feuilletons dramatiques<br />

11 faut l'y voir vraiment, le vieux mousque-<br />

taire, cravacher les erreurs, lag préjugés<br />

les pleutreries <strong>de</strong> son teeip.-i l (Ma ragail-<br />

l&Fui t.<br />

Et cependant les auteurs qu'il critiquait<br />

m nommaient Scribe, Sardou, Dumas. liR.<br />

Que dirait-il, grand Dieu, s'a voyait au-<br />

jourdhui sortir dn ghetto les Wolff. lea<br />

Weihl, dit Nozière, les Wielmar, dit da<br />

^°''1t et \,' !es Bo'nstein, les Porto-Riche, les<br />

lhadée Natanson et tous les autres ?...<br />

^ ^ Arra-anfl ÏRAVIEL.<br />

Par Fit Spécial<br />

ES<br />

point extrême, c'ert bien avec la Dame qui<br />

n'est plus aux Camélias. Un bourgeois a un<br />

résor <strong>de</strong> sentiments, cle vertus, d'honneur ;<br />

il croit au <strong>de</strong>voir, il aime, il est aimé. Mais<br />

la <strong>de</strong>mi-mondaine qui ne croit plus' qu'à la<br />

situation, pour ne pas dire à l'argent, qui,<br />

au lieu d'aimer, fait commerce d'amour, il<br />

fallait ici non seulement une nouvelle ma-<br />

nière d'exprimer \o lyrisme, mais encore un<br />

lyrisme spécial. L'art <strong>de</strong> M. Maurice <strong>de</strong> Fa-<br />

ramond touchait donc dans celte pièce à<br />

sa plus gran<strong>de</strong> difficulté. »<br />

Il n'y a peut-être dans tout cela qu'un<br />

énorme paradoxe. N'importe ! Ce n'est<br />

point négligeable. .<br />

Enfin, nous arrivons au Lys, la gran<strong>de</strong><br />

première du Vau<strong>de</strong>ville, où reparaît M.<br />

Pierre Wolff, accompagné dc M. Gaston Le-<br />

roux.<br />

Le L,yS, c'est la fillo aînée qui s'est sacri-<br />

fiée, qui ne s'est pas mariée, qui voit, à tra-<br />

vers nne vie d'obscur dévouement, arriver<br />

les désenchantements <strong>de</strong> l'âge, toute l'amer-<br />

tume <strong>de</strong> n'avoir pas été aimée. Quand <strong>de</strong>s<br />

cœurs délicats ont, traité ce sujet, vous sa-<br />

vez les eimsvs exquises qu'Us nous ont révé-<br />

lées. Depuis Phauçois Coppéc, qui avait<br />

constamment, sous les yeux le plus merveil-<br />

leux modèle <strong>de</strong> sœur aînéo, jusqu'à notre<br />

nouveau Mettre ès-.feux Floraux, M. Henry<br />

Muchart qui nous montre en un <strong>de</strong> ses poè-<br />

mes la vieille <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong> province : -<br />

KUo bro<strong>de</strong> uno ctolo en or pour Monseigneur...<br />

Et nous ne parlons pas <strong>de</strong> l'Ainéc, ce déli-<br />

cieux bijou <strong>de</strong> Jules Lemaitre, où les sujets<br />

les plus scabreux sont traités avec tant, <strong>de</strong><br />

flnea ie et d'humaine pitié.<br />

Mais quand le théâtre Juif s'empare d'un<br />

.sujet, . c'est, pour lo salir, lit. voici com-<br />

ment M, Wolff, en sortant du Ruisseau,<br />

nous a présenté le Lys :<br />

Le Jeune Gérard <strong>de</strong> Mngny voudrait épou-<br />

ser lu fille du richissime industriel Dareey:<br />

mais ce <strong>de</strong>rnier refuse- au <strong>de</strong>rnier moment.<br />

Il finit, par avouer qu'il ne peut passer sur<br />

le scandale donné par la souir <strong>de</strong> Gérard,<br />

ChrisUanc, dont, la liaison avec lo peintre<br />

Georges Amault n'est un secret que pour<br />

ses parents.<br />

Tout, le mon<strong>de</strong> n'indigne à cette révéla-<br />

tion,-- tout le mon<strong>de</strong>, f*aul la sœur aînée <strong>de</strong><br />

Christian*, O<strong>de</strong>tte, qui i-t serre sur sa poi<br />

ttine, cric sa misère <strong>de</strong> vieille fille, sVf< dé<br />

«épiions le regret île sa jcune.tse et <strong>de</strong><br />

l'amour, aa vie nutnquoe, etc. Cette répu<br />

CONSEIL DES MINISTRES<br />

T „„ - , Paris, «r^<strong>de</strong>cenibne.<br />

Les ministres et sous-secrétaires d'Etat 't<br />

sont j-eunis ce matin, en conseil, à l'Elvsée-<br />

sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. FalUc-re*, qui narai*<br />

eait tout à fait remis <strong>de</strong>s suites -<strong>de</strong> sa refit*<br />

aventure. " 1 '<br />

i V i 0i , c LJ e 1ext0 du compte-rendu ofûcieux dt<br />

la délibération :<br />

LES IWJIDEMS DU OVARTrEa IATIX<br />

Le ministre <strong>de</strong> l'instruction pufciinoe a en-<br />

tretenu le conseil <strong>de</strong>s iaicidonte qni s e son»<br />

produits à la Facilité <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine a propos du<br />

concoure d'admissibilité à l'«gré»at««i et' <strong>de</strong>s<br />

raisons qui l!ont conduit à ajouraerla conli.<br />

nuation <strong>de</strong>s épreuves do ce conoe«r.«<br />

A la suite <strong>de</strong> cet a-journe-ment, le ffuni-tre<br />

<strong>de</strong> lmstrucuon publique va procé<strong>de</strong>r à uu«<br />

enquête sur les conditions dans lesquelles s«<br />

sont passées les épreuves écrites.<br />

REVISION DES TARIFS DE DOUANE<br />

Le ministre du commerce aiaendu comète dl<br />

l etaX <strong>de</strong>s travaux parlementaires sur la revi-<br />

sion du tarif <strong>de</strong>s douanes.<br />

La discussion pourra venir à l'ardre du ]ou»<br />

do la Chambre à la fin du mois <strong>de</strong> février,<br />

après la réfora c liseaùe, probable meat le 22 fé-<br />

vrier.<br />

L'OUEST-ÉTAI<br />

M. Louis Bâfthott, ministre <strong>de</strong>s travaux pu.<br />

blies, a fart approuver par le- conseil «1rs rrip<br />

îiistres les mesures nécessaires cotir ns-u>rj<br />

la prise dè possession à la datedu 1" janvie»<br />

T9, par ! administration <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fe»<br />

<strong>de</strong> l'Etat, du réseau, racheté <strong>de</strong> l'Ouest<br />

Ces mesures consistent principalement<br />

dans :<br />

1* Un arrangement prov.is»lre passé entre le<br />

ministre <strong>de</strong>s travaux publies et la Compagnie<br />

<strong>de</strong> 1 Ouest, qui, tout en réservant les droits ei<br />

moyens <strong>de</strong>s parties, applique a-miaulement à<br />

partir du 1" janvier 'la convention du 29 octo«<br />

bre <strong>1908</strong> ;<br />

Si' Un arrêté relatif aux conditions <strong>de</strong> la<br />

remise <strong>de</strong>s lignes ot, <strong>de</strong> la voirie <strong>de</strong> la Camp*<br />

gnie à l'Etat, ainsi qu'au régime <strong>de</strong>s trace-<br />

ments, <strong>de</strong>s tarifs et <strong>de</strong>s retraites auquel il n'est<br />

pas actuellement apporté <strong>de</strong> changement ;<br />

3* Un. décret précédé d'un rapport au prés»<br />

<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la RépubMOUe par lequel le ministre<br />

<strong>de</strong>s travaux publies étend AUX lignes d«<br />

l'Ouest la compétence du conscil<strong>de</strong>iré'sraui qui<br />

a .administré actuellement les lignesexploitées<br />

par l'Etat.<br />

Afin <strong>de</strong> réserver les droits du Parlement (fut<br />

est saisi d'un projet <strong>de</strong> ioi relatif ft l'Organisât<br />

tion définitive, l'organisation du réseau d'EttS<br />

reçoit seulement <strong>de</strong>ux modifications.<br />

D'une part, les droits du ministre <strong>de</strong>s tra><br />

vaux publics pour la répartition d«s service!<br />

sont étendus on <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s limites prévin s DM<br />

Je décret du 1" décembre 1805.<br />

D'aulre part, ulln d'assurer anx nouvel], 3<br />

régions <strong>de</strong>sservies la représentation' <strong>de</strong> le.iTr»<br />

Intérêts, lo nombre dos membres <strong>de</strong>s chambre*<br />

<strong>de</strong> commerce qui siègent au consoli<strong>de</strong> Féseai<br />

est élevé do 2 à 5.<br />

Enfin, tandis qu'aucun fo.nntiimTwire n'y esl<br />

introduit, le décret fait entrer dans le congoll<br />

do rese.au <strong>de</strong>ux membres choisis doux le per-<br />

sonnel <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> l'ancien ré-IKWtu d'EOat cl<br />

résean do l'Ouest racheté. ..<br />

Pseudo-Attentat<br />

contre M. Fallières<br />

Paris, 25 rVcembre.<br />

Une agression sans 'nnjKiirt«nco a eu lien C6<br />

matin contre le, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la lVipahliquo,<br />

qui falsa'1, SUkViant son habitu<strong>de</strong> quotidienne,<br />

une prooïiieTta<strong>de</strong> à pied aux envErons dc 'l^'<br />

plnee <strong>de</strong> l'Bbtfie.<br />

L'agresseur a été aussitôt arrêté.<br />

La version officielle<br />

Voici . à titre thMiiminntafere, ta version off-i-<br />

ciouso <strong>de</strong> cet. inr.iidwnt :<br />

« Ce mutin,


Ramiondou et par le cofomel Lasson, puis mis i<br />

wn état d'arrestation U se nomme Jean Mat-<br />

Bris, est né le 20 octobre 1874 à Vai-d'Isère (Sa-<br />

voie), exerce la profession <strong>de</strong> garçon <strong>de</strong> café<br />

et <strong>de</strong>meure à Paris, en goaaai. 44, rue Maza-<br />

gran.<br />

» On a trouvé sur lui une médaille du géné-<br />

rai Mercier, une oairte <strong>de</strong> La patrie Française,<br />

une carte dn Svmdicat Jaune et une colileetion<br />

<strong>de</strong> timbres à l'effigie du duc d'Orléans.<br />

» Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Répuhlique, qui avait<br />

eu par la violence du olioc <strong>de</strong> son agresseur<br />

sa. cainne brisée et Voreililic égratigriée, ne s'est<br />

pas départi uin seuil instant <strong>de</strong> son calme et<br />

<strong>de</strong> son sang-froid habituels (sic). U a continué<br />

sa pro-mona<strong>de</strong> et est rentré à l'Elysée à dix<br />

heures et <strong>de</strong>mie. »<br />

Déclarations <strong>de</strong> M. Ramondou<br />

D'autre part, M. Ramondou, secrétaire géné-<br />

ral <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce, a donné les détails sui-<br />

vants sua- l'agression :<br />

« Le prési<strong>de</strong>nt do la République, a-t-il dit,<br />

avait quitté ce matin l'Elysée pour faire, se-<br />

lon son habitu<strong>de</strong>, une petite promena<strong>de</strong> a<br />

Pie»!- . , ,<br />

» Je l'acxompagnais, ainsi que le colonel<br />

Lasson.<br />

» J'étaie à sa droite, le colonel Lasson à sa<br />

gauche. A quelque distance suivaient <strong>de</strong>ux<br />

agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> spéciale <strong>de</strong> sûreté <strong>de</strong> l'E-<br />

lysée.<br />

» M. FaMiôres, d'excellente humeur, causait<br />

avec nous en remontant l'avenue <strong>de</strong>s Champs.<br />

Elysées, et, Jusqu'à la place <strong>de</strong> l'Etoile, nous<br />

n'avions rien remarqué d'anoirmal.<br />

» Souvent, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République,<br />

dans -ses promena<strong>de</strong>s matinales, est reconnu<br />

par Tes passants qui s'arrêtent et le saluent.<br />

Qp matin, M. Fallières était à peu près passé<br />

inaperçu, , lorsque , contournant ta place<br />

<strong>de</strong> l'Etoile, exactement entre l'avenue d'Iéna<br />

et l'avenue Marceau, un individu auquel nous<br />

ne prêtions nullement attention, s'arrêta net,<br />

à trois mètres <strong>de</strong> nous, en apercevant le pré-<br />

si<strong>de</strong>nt. Nous crûmes qu'il ne s'amétait que<br />

pour nous laisser passer, lorsque subitement,<br />

avant que nous ayons pu faire un geste, il<br />

hctndit tiittaratement, se précipitant sur M. Fal-<br />

lières, qu'il otreignit <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux bras autour<br />

du cou, avec une violence inouïe. L'oreille du<br />

prési<strong>de</strong>nt fut égrratignée et se mit à saigner,<br />

îa canne fut famée en <strong>de</strong>ux morceaux. C'est<br />

une cainne simple, mais forte et soli<strong>de</strong>, dont<br />

leis <strong>de</strong>ux morceaux ont été ramassés et conser-<br />

vés afin <strong>de</strong> servir <strong>de</strong> pièce à conviction.<br />

» Nous nous jettàmes à notre tour, continue<br />

M. Ramondou, aux l'agir-esseur, afin <strong>de</strong> déga-<br />

ger le prési<strong>de</strong>nt et nous l'eûmes bientôt ter-<br />

rassé. »<br />

— « Je n'ai pas d'armes — cria-t-ill aussitôt —<br />

Je voulais simplement Lui tirer la bombe.<br />

» Il n'y avait pas un gardien <strong>de</strong> la paix sur<br />

la place <strong>de</strong> l'Etoile ; mais les <strong>de</strong>ux agents cy-<br />

clistes <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Elysée, qui suivaient<br />

à une certaine distance nous avaient rejoints-,<br />

ils arrêtèrent aussitôt l'agresseur, le firent<br />

monter en voiture et le conduisirent à la Sû-<br />

reté.<br />

» Un petit rassemblement s'était formé î 11<br />

se dispersa rapi<strong>de</strong>ment.<br />

» Le prési<strong>de</strong>nt, qui avait conservé tout son<br />

sang-froid, toute sa homme humeur, tint à con-<br />

tinuer sa promena<strong>de</strong>. »<br />

L'auteur <strong>de</strong> l'agression<br />

L'auteur <strong>de</strong> l'agression se nomme bien, com-<br />

me on l'a dit, Jean Mathis. Il est né en 1874,<br />

au Val d'Isère (Savoie) et non Isère.<br />

Garçon <strong>de</strong> café sans place, il <strong>de</strong>meurait en<br />

garni, -44, ne Mazarine, et non Mazagran,<br />

comme il a été dit tout d'abord par erreur.<br />

Amené aussitôt après l'agression au com-<br />

missariat du Grand-Palais, il a été fouillé par<br />

M, Chanot, commissaire <strong>de</strong> police, et comme<br />

par hasard on l'aurait trouvé porteur d'une<br />

médaille à l'effigie du général Mercier, d'une<br />

oairte d'adhérent à la Patrie Française, d'une<br />

carie du Syndicat Jaune et <strong>de</strong> timbres à l'ef-<br />

figie du duc d'Orléans.<br />

C'est beaucoup pour un seul homme. Beau-<br />

coup <strong>de</strong> gens <strong>de</strong>meurent sceptiques. Ne vou-<br />

iiait-on pas, dans les milieux gouvernemen-<br />

taux, sur cet inci<strong>de</strong>nt sans pariée aucune,<br />

greffer toute une histoire <strong>de</strong> complot ?<br />

Mathis, qui a été enfermé au violon, en at-<br />

tendant qu on statue sur son sort, est un hom-<br />

me <strong>de</strong> petite taillle, -peu robuste, et tout porte<br />

à croire que l'on se trouve en présence d'un<br />

nciuffaahénique exalté.<br />

L'enquête officielle<br />

Paris, 25 décembre.<br />

Voici dûs détails sur l'enquête faite par le<br />

commissaire <strong>de</strong> police <strong>de</strong>s Champs-Elysées et<br />

communiqués à la presse :<br />

« FouiSlîé avant son interrogatoire. Mathis a<br />

été trouvé porteur d'une petite somime d'ar-<br />

gent, d'un permis <strong>de</strong> circulation, délivré en<br />

octobre damier par la préfecture <strong>de</strong> police<br />

Dour la conduite <strong>de</strong>s voitures automobiles. U<br />

avait également sur lui une médaille commé-<br />

moratrve offerte au général Mercier, un tim-<br />

bre <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> à l'effigie du duc d'Or-<br />

léains, une carte <strong>de</strong> membre <strong>de</strong> l'Action Fran-<br />

çaise et non <strong>de</strong> la Patrie Française, comme<br />

on l'avait dit tout, d'abord ; un grand nombre<br />

<strong>de</strong> hroclïUiTes combattant le gouvernement et<br />

la République et <strong>de</strong>s coupures <strong>de</strong> différents<br />

Journaux <strong>de</strong> l'opposition, relatant les inci<strong>de</strong>nts<br />

qui se sont succédé <strong>de</strong>puis dix ans à propos<br />

<strong>de</strong> l'affaire Dreyfus (sic).<br />

» L'interrogatoire s'est poursuivi jusqu'à<br />

quatre heures quarante-cinq. Vers midi, il a<br />

été interrompu seulement pendant une heure<br />

pour permettre à l'inculpé <strong>de</strong> prenidre une lé-<br />

gère collation, pendant que le commissaire <strong>de</strong><br />

police se transportait .au domicile <strong>de</strong> Mathis,<br />

'A, rue Mazarine, pour procé<strong>de</strong>r à une perqui-<br />

sition, au cours <strong>de</strong> laquelle il a été saisi un<br />

grand uomihre <strong>de</strong> journaux, coupures <strong>de</strong> bro-<br />

chures du même ordre que ceux dont Mathis<br />

était porteur, notamment plusieurs exemplai-<br />

res imprimés, <strong>de</strong>s lettres du commandant Cul-<br />

guet à ln Cour <strong>de</strong> Cassation. Tous ces papiers<br />

et documents étaient méiltodiquenient «lassés<br />

chez Mathis par ordre chronologique. Ils ont<br />

été placés sous scellés et seront transmis àu<br />

parquet avec la proicéduire.<br />

» Au cours <strong>de</strong> son interrogatoire, Mathis a<br />

décliné comme suit son état civil, Jean Ma-<br />

this, âgé <strong>de</strong> 34 ans, né le 20 octobre 1874, au<br />

Val d'Isère flsère), garçon <strong>de</strong> café, <strong>de</strong>puis<br />

quelque temps sans emploi.<br />

» Mathis a déclaré qu'il était prési<strong>de</strong>nt dés<br />

syndicats jaunes <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong> la Seine.<br />

Sans entrer dans les raisons qui, d'après lui,<br />

motivèrent -son acte, il a décllaré qu'il prémédi-<br />

tait celui-ci <strong>de</strong>puis plusieurs mois. Sachant<br />

que le prési<strong>de</strong>nt faisait une promena<strong>de</strong> à pied<br />

tous les matins, il s'était placé sur le parcours<br />

habituel du chef <strong>de</strong> l'Etat, l'avait suivi un<br />

certain temps, l'avait dépassé, puis, s'étant<br />

brusquement retourné, il avait foncé sur M.<br />

Fuillières, l'avait souffleté d'une main pendant<br />

que da l'autre il lui tirait violemment ia<br />

barbe.<br />

» Lc prési<strong>de</strong>nt s'étant baissé pour atténuer<br />

la douleur provoquée par la traction sur la<br />

barbe. Maints tomba a terre, entraînant le<br />

prési<strong>de</strong>nt qui tomba sur lui. 11 ajoute qu'il<br />

n avait pas l'intention <strong>de</strong> frapper violemment<br />

le -prési<strong>de</strong>nt, mais <strong>de</strong> faire un geste.<br />

» Ce sont te, nous le répétons, <strong>de</strong>s renseigne-<br />

ments officieux, et nous tes reproduisons à<br />

titre purremient dootwnentotre.<br />

* A cinq heures, le commissaire <strong>de</strong> police a<br />

qu itikî son cabinet, après avoir prévenu par<br />

te ephnue le parquet <strong>de</strong> son arrivée. U s'est<br />

)iTS!,1 o * ^feoiuro <strong>de</strong> police ot au Parquet<br />

«Ullpf ^ ou a lui -nuênie conduit l'in-<br />

iMal.h.is suivant le commissaire, donne l'im-<br />

pression (1 un homme qui, sans être détraqué<br />

ne jouirait pas <strong>de</strong> toute la plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses<br />

taeuutes mentales et dont le cerveau aurait<br />

ete surexcité par l'abus <strong>de</strong>s tectures politi-<br />

ques.<br />

Le complot<br />

,., . ,, Paris, 25 décembre.<br />

_ Nous signalions, dès le 17 décembre, une<br />

înformuiti-en <strong>de</strong> l'Intransigeant, suivant la-<br />

quelle M. €»ameji«x> première et secon<strong>de</strong> année, ce<br />

qui fait perdre une inscription et reculer <strong>de</strong><br />

trois mois les examens pour les étudiants<br />

qu'elle vise. ;«,«, ta etejf %ifk<br />

Une délégation do l'Association générale<br />

<strong>de</strong>s étudiants a fait à ce sujet, ce matin, une<br />

aémiarch© au ministère <strong>de</strong> l'instruction publi-<br />

que.<br />

Le ministre a déclaré que la fermeture <strong>de</strong><br />

la Faculté pour les étudiants <strong>de</strong> première et<br />

<strong>de</strong>uxième anôe avait été rendue nécessaire<br />

par les manifestations <strong>de</strong> violente hostilité<br />

dont le professeur d'anatomie avait été l'ob-<br />

jet et que, du reste, les intéressés avaient été<br />

suffisamment prévenus.<br />

Les délégués ont fait observer au ministre<br />

que eelte .mesure cause un préjudice grave h<br />

dés jeunes gens qui n'ont pris aucune part a<br />

ces (manifestations et qui même y étalent op-<br />

posés ; Ils ont <strong>de</strong>mandé au ministre s'il ne<br />

pouvait pas rapporter la décision prise, <strong>de</strong><br />

diminuer du moins Ha durée do la fenmeture<br />

<strong>de</strong> la Faculté.<br />

Ils ont ajouté qu'ils reviendraient dans quel-<br />

ques semâmes afin d'insister à nouveau au-<br />

près <strong>de</strong> lui pour qu'il prenne octte mesure <strong>de</strong><br />

olémance.<br />

M. Douime.rgue a répondu qu'une délégation<br />

<strong>de</strong> l'Association générale <strong>de</strong>s étudiants rece-<br />

vrait toujours le meilleur accueil au minis-<br />

tère, mais que la mesure sollicitée dépend<br />

plus <strong>de</strong>s étudiants et <strong>de</strong> leur attitu<strong>de</strong> que du<br />

ministre.<br />

Prix d'AngOo». — Krtajithe où Est!on*ea-»oiUM. ^ chef dje l'EtoA.<br />

Dans les milieux politiques<br />

L'accostage un pou trop brusque <strong>de</strong> M. Fal-<br />

lières par uin garçon Limonadier, au cours<br />

d'une promena<strong>de</strong> matinale, n'avait guère pro-<br />

voqué l'ètonnemenit, hier, dans les milieux<br />

politiques.<br />

Aujourd'hui, après la il cet UT» dans les jour-<br />

naux <strong>de</strong>s détails pour le moins contradictoi-<br />

res <strong>de</strong> l'horrible attentait, personne ne semble<br />

disposé à prendrie la chose au tragique.<br />

Quelques personnages politiques qui fré<br />

queutent assidûment -l'Elysée et le ministère<br />

<strong>de</strong> l'intérieur, semblent regretter te zèle <strong>de</strong><br />

journaux qui, en exagérant un Inci<strong>de</strong>nt ridi-<br />

cule, ont -par le fait même rendu ridicule la<br />

prétendue victime.<br />

L'un d'eux nous déclarait ce matin :<br />

— Certains journaux ont lancé sur M. Fal-<br />

lières le pavé do l'ours, croyant travailler à<br />

sa popularité.<br />

» Les éloges cru'ils adressent à son courage,<br />

à son indomptable Aawagl», ont une- telle dis-<br />

proportion avec les circonstances <strong>de</strong> l'inci-<br />

<strong>de</strong>nt, que te public en est dil'avorapleimeiit<br />

impressionné ».<br />

Nous avons voulu avoir également l'opinion<br />

d'un député <strong>de</strong> l'opposition.<br />

— Vous voulez savoir ce que je pense <strong>de</strong><br />

l'attentat î nous dit-il. A vrai dire, sur la foi<br />

<strong>de</strong> bruits qui circulent <strong>de</strong>puis plusieurs (aura,<br />

nous attendions un peu cet attentat. « C'est<br />

un coup <strong>de</strong> force cantro ta République ! La<br />

République est en danger I U y a d'autres res-<br />

ponsables que l'agresseur, -etc., etc. » J'ai lu<br />

ça dans plusieurs journaux ce matin ot nous<br />

ne sommes qu'au commencement.<br />

» Co garçon <strong>de</strong> café qui tire la barbeau pré-<br />

stetent <strong>de</strong> ia République, pondant que M. Ra-<br />

motndou et le lieuteniant-colonei Lasson, tour-<br />

nant la tête d'un autre côté pour mieux le<br />

laisser faire, «'-lait trop -iilioiiiitaiiMiient pourvu<br />

<strong>de</strong> pièces cuiupromettantes contre certaines<br />

ligues pour qu'an n'en tire ftfts, eai haut lieu,<br />

un excellent parti.<br />

» M. Clemenceau n'a-t-U pas déclaré lui-<br />

même que Mathis était uni aiuaiieh ist-o réac-<br />

tloiuiairo lnoido Y Pesez bien ces trois mots, il<br />

y a là <strong>de</strong>dans tout ce qu'il faut pour une<br />

fournée cm Mante Cour.<br />

• M. ClenM'iiccau a d'a-iW-eurs découvert sa<br />

•pensée imi.uno «u pAriSMA do la tiropatjau<strong>de</strong><br />

d'un K-iouipoiiinsut ultru royallble.<br />

» Encore doux jours <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> M. ITon<br />

.«don, vausisavez, te lleiuuon <strong>de</strong> l'a-utre ttiuite-<br />

M. Biétry, député <strong>de</strong> Brest, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

Fédération <strong>de</strong>s Jaunes, a fait au sujet <strong>de</strong><br />

Mathis la déclaration suivante :<br />

J'avais et j'ai encore pour lui une pro-<br />

fon<strong>de</strong> estime ; il mérite une -entière confiance<br />

l'acte qu'il a commis m'a surpris comme il<br />

a surpris tous ses amis; mais ce dont je suis<br />

hien certain, c'est que Mathis en se livrant à<br />

cette manifestation n'a eu qu'une intention<br />

noble et. désintéressée.<br />

» S'il faut une explication <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> Mat-<br />

tis, peut-être le trouvera-t-on dans la surex-<br />

citation cérébrale qu'avait produit chez lui<br />

l'excès <strong>de</strong> travail intellectuel.<br />

D Lorsqu'il entra en possession <strong>de</strong> son petit<br />

héritage, il vint ici nous offrir <strong>de</strong> verser ses<br />

6.000 francs à la caisse <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

Jaunes ; nous refusâmes bien entendu, mais<br />

je ne doute point -que cette attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mathis<br />

suffise pour convaincre quiconque <strong>de</strong> son<br />

absolu désintéressement et <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong><br />

sas intentions. »<br />

L'opinion <strong>de</strong> la presse<br />

Paris, 26 décembre.<br />

De M. Roehefort, dans la Patrie :<br />

« iRavaillac, Jacques Clément et Caserio<br />

avaient un but en assassinant Henri IV,<br />

Henri II et Carnot ; mais on cherahe vaine-<br />

ment ce qu'espérait ice limonadi'eir on allant<br />

tirer la barbe <strong>de</strong> Fallières, et juste quand cet<br />

acte irrespectueux s'est produit, les <strong>de</strong>ux ai-<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong> camp qui .d'ordinaire, ne te quittent<br />

pas d'une semelle dans sa promena<strong>de</strong>- quoti-<br />

dienne, étaient assez écartés <strong>de</strong> lui pour per-<br />

mettre à ce régici<strong>de</strong> à la manque d'approcher<br />

sa victime. .<br />

» On jurerait qu'il y avait eu la veille répé-<br />

tition Vie lia scène entre tous ceux qui <strong>de</strong>-<br />

vaient y jouer un rôle.<br />

> Natuirellieiment, la perquisition opérée dans<br />

la salle du Savoyard a ïamené la saisie <strong>de</strong>-<br />

tous les .journaux réactionnaires connus ; il<br />

fallait qu'il soit -passablement riche, cet hom-<br />

me qui Ine tnavailie pas, pour être ainsi en<br />

mesure d'acheter tous les jours autant <strong>de</strong><br />

feuilles politiques.<br />

On doit en conduire .que le métier <strong>de</strong> gar-<br />

çon <strong>de</strong> café est d'un bon ii-apport, même quand<br />

on ne l'exerce pas. »<br />

ANTIMILITARISTE<br />

L'hervéiame à la caserne<br />

Ghâlons-sur-Marne, 26 décembre.<br />

Le conseil <strong>de</strong> guerre du 6' corps vient <strong>de</strong><br />

juger un réserviste, Charles G..., qui profitait<br />

<strong>de</strong> son passage à la caserne pour y faire <strong>de</strong>s<br />

conférences antimilitaristes ; certains <strong>de</strong> ses<br />

propos ont été retenus et sont rapportés à<br />

l'audience : « L'armée est l'école <strong>de</strong> tous tes<br />

vices, ne répon<strong>de</strong>z pas à l'appel <strong>de</strong> mobili-<br />

sation, les officiers, sous-officiers et rengagés<br />

sont <strong>de</strong>s assassins ou <strong>de</strong>s crêve-la-faim. »<br />

Charles G... a été condamné à dix-huit mois<br />

<strong>de</strong> prison.<br />

LIS ELECTIONS SM\TORIALES<br />

Dans la Seine<br />

Paris, 26 décembre.<br />

On annonce une .nouvelle candidature dans<br />

la Seine, celle <strong>de</strong> M. Henry Maret, ancien dé-<br />

puté blocard, qui, <strong>de</strong>puis quelques années,<br />

donne dans la presse <strong>de</strong>s leçons <strong>de</strong> libéralis-<br />

me à son ancien parti.<br />

Les souhaits <strong>de</strong> Noël au Vatican<br />

Rome, 26 décembre.<br />

Au Vatican il n'y aura pas, cette année, les<br />

gran<strong>de</strong> 1.- réceptions ordinaires ; le Pape vient<br />

<strong>de</strong> recevoir, à l'occasion <strong>de</strong> son Jubilé, les<br />

voeux du Sacré-Collège, du corps diplomati-<br />

que et <strong>de</strong>s anciens corps <strong>de</strong> l'armée pnoti-fica-<br />

le ; pour éviter do nouvelles fatigues, le Pape<br />

a décidé que les gran<strong>de</strong>s réceptions <strong>de</strong> Noël<br />

n'auraient pas lieu, cotte année-ci.<br />

De l'Univers :<br />

« Que se passe-t-r! donc ? Une b amibe anar-<br />

chiste o-t-elle démoli l'Elysée ? Un régiment<br />

en réboHion s'est-il emparé du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

te (République ï Pas tout à fait : un déséqui<br />

libré a tiré la barbe- do M. FialHieres.<br />

• Nous ne préter.rioins pas que le geste «oit<br />

respectueux; imais il nous semble, néanmoins<br />

que la pi&sse gourvomementato a légèrement<br />

perdu le sens dies proportions.<br />

> Faut-il que les radicoiux soient peu con<br />

fiants dans îa solidité du régime blooard, in<br />

carné dans M. FaMières, pour qu'un attentat<br />

si minuscule excite un tel affolement 1 A vrai<br />

dire, ils me sont peut-être pas aussi affolés<br />

qu'ils «n ont l'air et qu'il leur plaît <strong>de</strong> le pa-<br />

raître ; il se pout q«t> leur feinte émotion<br />

no soit qu'un ingénieux calcul.<br />

» Les réformes ipromises aux électeurs sont<br />

enlisées dans l'ornière,tes impôts s'aggravent<br />

la prospérité diminue, la canfla-uoe du peuple<br />

est en baisse' ; il faut -à tout prix créer tune dl<br />

version, mais laquelle ? Un complot est Hien<br />

vieux jeu, te sitectro clérical est terriblement<br />

démodé. Ah ! si l'on pouvait tenir un bon pe<br />

tilt attentat ! Mais le voilé, l'attentat rêvé, on<br />

vieni d'attaquer, en pleine rue, te prési<strong>de</strong>nt<br />

d« la République I »<br />

De la Liberté :<br />

< U ne convient pas <strong>de</strong> s'émouvoir outre<br />

mesure pour un dp ces minces Inci<strong>de</strong>nts aux-<br />

quels sont exposés tous n* IMUXSOIInages poli<br />

tique, et qui, fort heurenseaueint, a consiste<br />

cette fois à tmi-snor un pieu La cravate à ©ois<br />

du prési<strong>de</strong>nt.<br />

» Les Journaux du. Bloc s'excitent singulière<br />

ment, et déjà s'efforcent, contre toute vnf<br />

swutblauice, d'étendre i'aveniture anuc p.rop-or<br />

Les Manifestations k Quartier LatiB<br />

Les manifestations contre M. Thalamas<br />

Paris, 26 décembre.<br />

M. Croisset, doyen <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong>s let-<br />

tres, a déposé une plainte contre les mani-<br />

festants qui, voulant protester contre le cours<br />

<strong>de</strong> M- Thalamas, ont envahi, mercredi <strong>de</strong>r-<br />

nier, ia salle où professait M. Pueoh, profes-<br />

seur <strong>de</strong> littérature.<br />

Cette plainte vise notamment M. Maurice<br />

Pujo, <strong>de</strong> l'Action Française, qui. on le sait,<br />

après avoir pris possession <strong>de</strong> ta chaine du<br />

professeur Pueoh, avait commencé une con-<br />

férence sur Jeanne d'Arc.<br />

M. Pujo et quelques autres manifestants<br />

seront poursuivis sous l'inculpation d'entrave<br />

la liberté <strong>de</strong> renseignement.<br />

C'est le juge d'instruction Chêneboist qui a<br />

été commis par le parquet.<br />

Le concours d'agrégation <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

Paris, 25 décembre.<br />

Le comité <strong>de</strong> l'Association corporative a été<br />

reçu co matin, à dix heures, par M. Clemen-<br />

ceau.<br />

L'entretien a porté sur les événements ré<br />

cents <strong>de</strong> l'Ecole <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine et le- concours<br />

d'admissibilité à l'agrégation.<br />

En ce qui concerne le concours d'agrégation,<br />

les délégués oint rédigé et laissé à la prési<br />

<strong>de</strong>nce une note précise résumant les vues du<br />

corps médical tout entier.<br />

En ce qui concerne l'entrée à l'école <strong>de</strong> la<br />

police, le prési<strong>de</strong>nt du conseil a très nettement<br />

décla-ré qu'il ignorait l'entrée <strong>de</strong>s agents en<br />

bourgeois à l'école. La délégation lui a affirmé<br />

que <strong>de</strong>s agents en bourgeois se trouvaient<br />

dans la salle même du concours d'une part,<br />

et que, d'autre part, le 21 décembre, un offi-<br />

cier <strong>de</strong> paix était entré, d'abord en civil dans<br />

l'école, puis avait revêtu, dans les bureaux<br />

mêmes <strong>de</strong> la Faculté, son uniforme.<br />

M. Clemenceau, a donné l'assurance for<br />

melle que les agents en civil ne pénétreraient<br />

plus dans l'intérieur <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

il a désapprouvé nettement l'entrée <strong>de</strong>s agents<br />

en civil le 22 décembre et le 24 décembre. En-<br />

fin les délégués ont montré la profon<strong>de</strong>ur du<br />

mouvement mené par tout le corps médical<br />

français.<br />

Paris, 25 décembre<br />

Par décision dc M. le ministre <strong>de</strong> l'instruc-<br />

tion publique, les opérations du concours<br />

d'admissibilité d'agrégation <strong>de</strong>s Facultés Me<br />

mé<strong>de</strong>cine sont interrompues. Un arrêté minis-<br />

tériel déterminera ultérieurement te lieu et la<br />

date où elles seront reprises.<br />

11 so pourrait que le concours pour l'admis-<br />

sibilité à l'agrégation <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine eût lieu ul-<br />

térieurement en province.<br />

Au cours d'un entretien qu'il a eu avec M.<br />

lépine, M. Clemepceau a déclaré au préfet <strong>de</strong><br />

police qui! désapprouvait entièrement le fait<br />

que <strong>de</strong>s agents en bourgeois se soient, glissés<br />

au sein même <strong>de</strong> la Faculté et soient allés<br />

jusquà feindre <strong>de</strong> concourir. Le prési<strong>de</strong>nt du<br />

conseil a exprimé formellement le désir que<br />

ces procédés ne soient pas renouvelés à l'a-<br />

venir.<br />

U a estimé en outre qu'il était Inadmissible<br />

que do» réquisitions préventives puissent être<br />

ordonnées par les autorités universitaires,<br />

ainsi (pie cela s'est produit, ces jours <strong>de</strong>rniers.<br />

M. Clencnceau a donné au préfet <strong>de</strong> police<br />

l'ordre écrit, qu'à l'avenir aucune réquisition<br />

«te force publique ne pourra être ordonnée par<br />

les doyens on les professeurs <strong>de</strong> V» K&ctillé<br />

avant que <strong>de</strong>s troubles en aient démontré l'ur-<br />

gence et te i!é.cosi»ité. Paris, 26 décembre.<br />

Divers journaux ayant annoncé ta démis-<br />

sion <strong>de</strong> M. Bouchard comme prés i <strong>de</strong>nt du<br />

MUSS19<br />

M. isvolsky à la Douma<br />

Saint-Pétersbourg, 20 décembre.<br />

M. Isvolsky a prononcé, à la Douma, un<br />

important discours sur les affaires étrangères;<br />

il passe en revue les diverses questions en<br />

suspens entre les peuples.<br />

U se félicite du rapprochement avec 1 Italie<br />

et <strong>de</strong> l'accord anglo-russe.<br />

S'il ne croit pas que. la Russie puisse pro-<br />

tester seule contre l'annexion <strong>de</strong> la Bosnie-<br />

Herzégovine, ii n'en estime pas moins qu'il a<br />

te droit <strong>de</strong> rappeler l'acte international <strong>de</strong><br />

Berlin et, par suite, il affirme la nécessité<br />

d'une conférence.<br />

Il ajoute que, <strong>de</strong>puis lo commencement <strong>de</strong><br />

la crise, il a été en complète harmonie, non<br />

seulement avec la France, mais aussi avec<br />

l'Angleterre ©t l'Italie.<br />

La Turquie peut compter sur la sympathie<br />

<strong>de</strong> la Russie.<br />

La Russie, si attachée à la Bulgarie, n'.en a<br />

pas moins blâmé sa déclaration d'indépen-<br />

dance. Elte ne reviendra pas cependant sur<br />

le passé ; mais pour l'avenir, l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

Russie dépendra <strong>de</strong> la sagesse <strong>de</strong> la Bul-<br />

garie.<br />

En terminant, le ministre déclare que la<br />

Russie, sans ambition, poursuit une- solution<br />

<strong>de</strong> ces questions conforme à la dignité natio<br />

nale.<br />

Dans un ordre du jour combattu par la<br />

droite et l'extrême-gauche, la Douma exprime<br />

ÏÉLÉtiN MÉTÉOROLOGIQUE<br />

Du 26 décembre,<br />

n est tombé 11 millimètres d'eau sur Toulousa,<br />

1 millimètre au Puy-<strong>de</strong>-Dôme, 15 millimètres au-<br />

Pic-du-Midi. 62 à Perpignan.<br />

Des dépressions persistent ce matin au large <strong>de</strong>s<br />

lies britanniques, sur la Méditerranée et dans le<br />

sud <strong>de</strong> la Russie ; le baromètre marque 758 milli-<br />

mètres à Kiew, 756 près <strong>de</strong> Bodœ.<br />

Le vent est faible <strong>de</strong>s régions e6t sur nos côtes<br />

<strong>de</strong> la Manche ot <strong>de</strong> l'Océan ; il est assez tort sur<br />

colles <strong>de</strong> la Méditerranée, où la mer est très hou-<br />

Des pluies sont tombées dans l'est du continent<br />

et dans le sud <strong>de</strong> la Franco, où elles ont été abon-<br />

dantes. , - - ; 1<br />

La température s'est .fortement abaissée sur 1 AU<br />

lema,gne et la Scandinavie ; ce matin, le thermo-<br />

mètre marquait —16' à Kuopio, —9" à Stockholm,<br />

—3' à Berlin, —2' à Paris. 14" h Malte, —9" ai*<br />

mont Mou nier. ><br />

En France, le temps va rester nuageux et froid î<br />

quelques pluies sont encore probantes dans le Midi;<br />

à Paris, hier, couvert.<br />

STATIONS Biromtt. Tltraj. ÉTAT DU Ct EL I». k<br />

Il veilla Mai. il<br />

la vtilk<br />

<strong>Toulouse</strong>... 60.7 8.6 O.tatb. couv. 8.6 10.0<br />

Puy-Dôme. 63.S 0.0 p. d. vect c. -1.7 -LI<br />

Pic-stu-Midi 60.5 -5.4 N.N. E. f. b. -10.0 --3.4<br />

Perpignan. 52.0 8.3 N.O.m.pluie 5.0 11.1<br />

Bor<strong>de</strong>aux.. 61.0 5.7 N.O. faib. c. 5.0<br />

U CONSEIL D'ETAT<br />

Le conseil d'Etat a rendu les décisions sui-<br />

vantes :<br />

Protestation du sieur Lafont contre les opé 1 -<br />

rations électorales auxquelles il a été procédé<br />

le 2 février <strong>1908</strong> dans le canton <strong>de</strong> Coûtai<br />

(Au<strong>de</strong>), pour la nomination d'un membTe du<br />

conseil général et à la suite <strong>de</strong>squelles te<br />

sieur Roche a été proclamé élu.<br />

Opération électorale annulée.<br />

Protestation du sieur Ctoirac contre les opé-<br />

rations électorales auxquelles il a été procédé<br />

te 28 juillet 1907, dans le canton <strong>de</strong> Tarascon-<br />

sur-Ariège, pour la nomination d'un membre<br />

sa sympathie pour les Etats slavèTet exprime I du conseil général et à la suite <strong>de</strong>squelles le<br />

itespolr que le gouvernement sauvegar<strong>de</strong>ra | sieur Labor<strong>de</strong> a ete proclamé élu. Arrêt rejeté,<br />

leurs intérêts légitimes, sans porter atteinte<br />

au sentiment national et au maintien <strong>de</strong> la<br />

paix,<br />

L'AFFAIRE STEINHEIL<br />

t'IHSTRUCTION<br />

L'agent mystérieux<br />

Paris, 2G décembre.<br />

Les magistrats semblent n'attacher que peu<br />

d'importance aux déclarations faites par ia-<br />

gent Ghiani. corroborées par quatre <strong>de</strong> ses<br />

collègues touchant un agent mystérieux que<br />

personne ne connaissait, et. qui, le jour du<br />

crime, lors <strong>de</strong>s premières constatations, dis-<br />

parut après avoir parcouru tes diverses piè-<br />

ces <strong>de</strong> îa villa.<br />

Il était vêtu comme eux, ce qui, au premier<br />

ahord, le fit passer inaperçu.<br />

Dans le publie, on s'étonne d» voir que la<br />

justice ne s'élancd pas sur cette piste ; vou-<br />

drait-an décidément étouffer l'affaire, ctimrae<br />

le bruit en a couru ce matin même au Pa-<br />

lais ? Il imparte <strong>de</strong> rechercher au plus tôt<br />

ce mystérieux agent qui se trouvait déjà dans<br />

le pavillon lorsque l'agent Ghiani y pénétra,<br />

qui accompagna Ghiani dans toutes ses re<br />

cherches, dont la présence fut constatée par<br />

les agents Vibert. Dehacq, Ponsy et Jolas, et<br />

qui no disparut que vers 6 lieuras 50, un peu<br />

avant l'arrivée du commissaire <strong>de</strong> police Bu-<br />

chotte ; la chose ne doit pas être bien diffi-<br />

cile ; ou bien alors il faut admettre que Ga-<br />

gent inconnu n'était qu'un pse-udo agent.<br />

La journée <strong>de</strong> M. André<br />

M. André a reçu, cet après-midi, à 2 heures,<br />

M. Ma.rcjeil (Hutin, <strong>de</strong> l'Echo <strong>de</strong> Paris, qu'il a<br />

interrogé sur tes événements qui so déroulè-<br />

rent dans la nuit diu 25 aiu 20 novembre, dite<br />

« nuit nies aveux ».<br />

Il a entendu ensuite M. Georges <strong>de</strong>Lnbniyè-<br />

ro, du Matin, qui se trouva éga.Uiment cette<br />

nuit à lia villa Ronsin.<br />

Les Slisèpgs du Capitaine J.-B. Glavel<br />

Les obsèques du capitaine Glavel, tué à l'en 3<br />

nemi à la frontière algéro-marocaine, auront<br />

lieu aujourd 'hui dimanche, à SauiHiac, à une<br />

heure <strong>de</strong> r.aiprèsflnidi.<br />

Le cortège partira <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> ville où la<br />

famille recevra à partir <strong>de</strong> midi.<br />

Les sociétés et tes diverses délégations <strong>de</strong>*<br />

vront se trouver à une heure moins un quart<br />

<strong>de</strong>vant la mairie où on leur mdiquera leuf<br />

place dans le cortège.<br />

La ville <strong>de</strong> Souillée prépare au capitaine<br />

Glavel, tué le 13 mai <strong>de</strong>rnier au combat <strong>de</strong><br />

Bou-Denib, <strong>de</strong>s funérailles dignes <strong>de</strong> sa morf<br />

glorieuse. .<br />

L'importance <strong>de</strong>s délégations annoncées et<br />

l'empressement dune population en <strong>de</strong>uil fe-<br />

ront <strong>de</strong> cette cérémonie une imposante marn'<br />

festation patriotique. _..<br />

. - « «<br />

Ministère k rinstruction PuMipe ;<br />

IURYS DE DOCTOIUT<br />

Tar décret du 22 décembre, le recteur,- ûttnij?<br />

Facultés <strong>de</strong>s sei-ences et dans colles <strong>de</strong>s lettres, Ijeu*<br />

sur l'avis <strong>de</strong>s Facultés, proposer au ministre * "g<br />

peler à faire partio <strong>de</strong>s Jurys du doctorat, »<br />

jugos non docteurs appartenant ou non à uno "<br />

cuilté, mais dont les travaux so rapportent AUJ<br />

élu<strong>de</strong>s du candidat.<br />

SCIENCES PI1YS1QUKS, CHIMIQUES ST NÀÎl'I****<br />

Par un autre décret du même jour, sont adnj^<br />

à suivre, dans les Facultés dos sciences. , ' nl i.<br />

mont, préparatoire <strong>de</strong>s sciences physl(|'"' s - ,' .. ' <br />

.es do la txV'Ufi 1 "*'<br />

i, ï'bord du nnvW- ^Jw<br />

riiloile. aménagé erclusivenienl, P'"ir «v- :tJi<br />

,elte où rési<strong>de</strong> f<br />

^"inV8â«M«ttei*t s^Hteiit tout u» vn , v *f''iyi. W<br />

lJeuiandor lo pro-:ramnie détaille ». ay|<br />

secrétaire d*tt i>êhvrlnago do Jérusalem- *•<br />

nue do Uroteuil Paris.<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


gauserie (Agricole<br />

A propos d'engrais<br />

120'J<br />

, rr nl les nombreuses lettres cruï me par-<br />

Lnent, la gran<strong>de</strong> majorité a rapport à<br />

vi"oe. Fuis, viennent les parasites <strong>de</strong><br />

Sute sorte > uelHUS l'insecte bien défini jus-<br />

i"à te bru mo mystérieuse. En troisième<br />

vane se montrent les questions sur les en-<br />

—.,»«ni« Quelque chose <strong>de</strong> beaucoup<br />

catégories. Les uns veulent<br />

g<br />

îSsVXèWWO^JS<br />

V? s nouveautés. Quelque chose<br />

, ,; .. |ci. <strong>de</strong>ux catégories. Les<br />

l'e-ffei et bon nia relié. Les autres, <strong>de</strong>s do-<br />

Sfl^es comme s'il s'agissait <strong>de</strong> quinine ou<br />

An laudanum. En cette causerie je vais<br />

particulier au général et répondre<br />

aller du .<br />

5 un stock <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s très diverses.<br />

Oui, voilà bien <strong>de</strong>ux mois que j'avais<br />

«arlé <strong>de</strong> la découverte laite en Amérique<br />

*u sujet <strong>de</strong>s sels <strong>de</strong> manganèse qui, sans<br />

t \j,v nutritifs en eux-mêmes, augmentent<br />

beaucoup l'assimilation <strong>de</strong>s autres sels rni-<br />

ïteraux, potasse, fer, phosphore, etc., et<br />

donnent à toute plante un plus grand<br />

, [oppeinent. D'après certaines expérien-<br />

-.ces scienliiiqu.es, ce serait en augmentant<br />

dans les feuilles l'absorption <strong>de</strong>s rayons so-<br />

tàires. Ici, une remarque se présente.<br />

Le manganèse par trop abondant stéri-<br />

lise. Je connais <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> manganèse<br />

joù, dans un certain rayon, l'herbe même<br />

ne pousse pas. Mais il en est <strong>de</strong> même, du<br />

Ut qui se retrouve cependant chez presque<br />

tous les végétaux. Ce n'est donc qu'un ac-<br />

cessoire, mais un stimulant très énergique<br />

6 dose, réduite.<br />

' Je ne veux pas faire <strong>de</strong> la réclame. Tou-<br />

tefois, comme ce sel ne se trouve pas chez<br />

tous les commerçants, j'indiquerai M. An-<br />

gelot, 36, rue <strong>de</strong> l'Université, à Lyon, com-<br />

me étant le fabricant <strong>de</strong> sels <strong>de</strong> manganèse<br />

agricole. On l'envoie en colis postal pour<br />

essai. Ecrire là, si l'on veut plus <strong>de</strong> ren-<br />

seignements. Je n'ai pas essayé cet engrais.<br />

En voici un autre pour lequel se fait une<br />

.vraie réclame, c'est la Cyanami<strong>de</strong>, qui est<br />

plus répandue. Ici, c'est un peu du vieux-<br />

neuf. Il y -a une douzaine d'années, je vous<br />

ai parlé plusieurs fois <strong>de</strong> la chaux d'épu-<br />

ration du gaz qui contenait <strong>de</strong> 2 à 4 %<br />

<strong>de</strong> cyanure <strong>de</strong> calcium. C'était à la fois un<br />

engrais à cause <strong>de</strong> la chaux et du cyanure<br />

mil se convertissait en azote, ou du moins<br />

fixait une certaine dose d'azote dans le sol.<br />

Je dois dire ici que vers cette époque, si<br />

Ton recherchait cette substance, c'était plu-<br />

tôt pour son action <strong>de</strong>structive <strong>de</strong>s mau-<br />

vaises herbes et <strong>de</strong>s insectes par le cyanure<br />

avant sa décomposition.<br />

Malheureusement, cette action s'exerçait<br />

aussi sur les microbes nitrifleateurs comme<br />

sur les ravageurs. L'herbe d'abord flétrie<br />

ou brûlée repoussait, et si les insectes<br />

étaient lents à revenir, il en était <strong>de</strong> même<br />

'<strong>de</strong>s bactéries nitrifiantes si nécessaires à<br />

nne végétation régulière.<br />

Il fallait ensemencer le sol à nouveau<br />

lavec <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> jardin et les récoltes<br />

«<strong>de</strong>mandaient aussi <strong>de</strong> nouveaux soins. En<br />

admettant que la cyanami<strong>de</strong> n'ait pas le<br />

anême inconvénient, l'azote y revient à<br />

2 francs le kilo. C'est le prix <strong>de</strong> cette pré-<br />

t-cieuse substance dans les engrais organi-<br />

ques, tourteaux, etc., et c'est plus cher que<br />

dans le nitrate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>. En ce cas, je ne<br />

creis pas <strong>de</strong>voir insister.<br />

Au reste, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la culture forcée,<br />

ou <strong>de</strong>s terres à betteraves à sucre, où l'on<br />

dose les engrais sur le ren<strong>de</strong>ment sacciia-<br />

1110 racines sèches, tiges, etc., iout déhïte<br />

dc plante.<br />

Dans co terreau oii seront <strong>de</strong>s raclures<br />

du sol, se multiplieront les bactéries nutri-<br />

fiantes qui formeront <strong>de</strong> l'azote, lequel ne<br />

reviendra pus à 2 francs le <strong>de</strong>gré, soyez-en<br />

sûr.<br />

La valeur <strong>de</strong> tout humus ou terreau sera<br />

fortement augmentée si l'on y ajoute soit<br />

<strong>de</strong>s cendres qui apporteront <strong>de</strong> la potis;:d<br />

ou <strong>de</strong>s scories <strong>de</strong> dépliosphorisation qui<br />

c ont tenaient beaucoup <strong>de</strong> chaux et dont les<br />

parcelles phosphoreuses seront vite atta-<br />

quées par la décomposition <strong>de</strong> l'humus et<br />

rendues assimilables.<br />

N'y mettez pas <strong>de</strong> superphosphates qui<br />

sont aci<strong>de</strong>s, il faut <strong>de</strong>s substances basiques.<br />

Vous me direz que ce n'est pas le moment<br />

<strong>de</strong> lormer <strong>de</strong>s terreaux, puisqu'à cette épo-<br />

que les bactéries nitrifiantes sont endor-<br />

mies. Mon Dieu ! presque chaque année,<br />

après les travaux <strong>de</strong>s déplquaisonset avant<br />

les semences, je vous dis <strong>de</strong> songer à ra-<br />

masser <strong>de</strong>s raclures <strong>de</strong> fossés, <strong>de</strong>s boues<br />

<strong>de</strong>s mares, etc., et à faire <strong>de</strong>s réserves<br />

d'humus azoté en y mettant un peu <strong>de</strong><br />

piètre ou <strong>de</strong> chaux. A cette époque-ci l'on<br />

a plus <strong>de</strong> temps libre et si vous opérez te<br />

mélange ou malaxage <strong>de</strong>s substances dé-<br />

crites plus haut, vous n'aurez certainement<br />

pas un effet immédiat, mais les spores <strong>de</strong>s<br />

bactéries seront, répandues partout et ces<br />

terreaux chaulés, fussent-ils enterrés au<br />

pied d'un arbre ou d'une souche, verront<br />

tout ce mon<strong>de</strong> microscopique entrer en ac<br />

tivité lorsque sous le soleil <strong>de</strong> printemps<br />

la terre superficielle aura atteint quinze<br />

<strong>de</strong>grés. Ces unicrobes ou microphytes sont<br />

du même genre que les ferments ou levures<br />

et vous savez si ces bactéries se multiplient<br />

vite !<br />

U est évi<strong>de</strong>nt que si vous avez du fumier<br />

à ajouter à vos terra<strong>de</strong>s, vous en doublez<br />

la valeur. Une remarque seulement. Si<br />

vous employez <strong>de</strong>s terreaux avec <strong>de</strong>s seo-<br />

ries et que vous y ajoutiez du fumier, en-<br />

fouissez assez rapi<strong>de</strong>ment. Au contact <strong>de</strong><br />

l'air, l'ammoniaque pourrait se dégager et<br />

se perdre, tandis que dans le sol, au con-<br />

traire, ses vapeurs seront utilisées. N'em-<br />

ployez jamais en hiver du nitrate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> ;<br />

il serait inutilement entraîné trop bas par<br />

les pluies avant d'agir. Pour les dosages,<br />

sachez que c'est bon pour les engrais ache-<br />

tés assez cher. Pour ce que l'on malaxe<br />

à la ferme, pas <strong>de</strong> règle.<br />

l'm, je crois qu'en nos régions où <strong>de</strong>s séche-<br />

resses non prévues annulent si souvent l'ef-<br />

fet <strong>de</strong>s engrais chimiques, on ne doit pas<br />

hasar<strong>de</strong>r <strong>de</strong> fortes sommes. On ne s'y re-<br />

trouvera it pas. Je fais exception pour les en-<br />

grais "phosphores vis-à-vis <strong>de</strong>s légumineu-<br />

ses, surtout pour le trèfle et la gran<strong>de</strong> lu-<br />

zerne. Là, non seulement l'on retrouve ses<br />

irais, mais comme l'on a plusieurs coupes<br />

par an, l'on est certain d'être largement ré-<br />

munéré et les bestiaux croissent plus vite.<br />

Pour le blé, il est certain que c'est un bon<br />

engrais, mais il est telle année où le temps<br />

n'éiant pas favorable, tes trois quarts <strong>de</strong><br />

ees effets sont perdus.<br />

i Evi<strong>de</strong>mment l'étu<strong>de</strong> chimique <strong>de</strong>s effets<br />

<strong>de</strong> telle ou telle substance nutritive soit pour<br />

te fructification, soit pour le feuillage, a<br />

une gran<strong>de</strong> valeur. Mais <strong>de</strong>vant l'exigence<br />

<strong>de</strong> la main-d'œuvre et le bas prix du blé<br />

comme du vin, il se présente une analyse<br />

plus importante à faire, c'est celle du ré--<br />

suit ai économique.<br />

Sortir <strong>de</strong> l'argent <strong>de</strong> sa poche sans être<br />

certain <strong>de</strong> l'y voir rentrer, est très dur.<br />

! Aussi. puisque nous sommes sur le chapitre<br />

<strong>de</strong>s engrais, me permettra-t-on <strong>de</strong> parler<br />

<strong>de</strong>s cas où l'on est certain <strong>de</strong> gagner <strong>de</strong><br />

l'argent avec <strong>de</strong>s engrais achetés et <strong>de</strong> ceux<br />

ou <strong>de</strong>s engrais économiques peuvent les<br />

remplacer.<br />

Le fumier reste encore le roi <strong>de</strong>s engrais,<br />

surtout si l'on y ajoute quelques substances<br />

en augmentant la valeur ou empêchant la<br />

perte <strong>de</strong> l'azote qu'il contient. A côté <strong>de</strong><br />

lui l'engrais le plus économique C3t le ter-<br />

reau. Je désigne sous ce nom générique<br />

tout ce que les paysans nomment ierrados,<br />

ainsi que le vrai terreau <strong>de</strong>s jardiniers.<br />

Mais à son emploi il est une condition es-<br />

sentielle, c'est qu'il ne sera pas aci<strong>de</strong>. Au<br />

fond, c'est un engrais végétal à base d'/itt<br />

mus. Pour que cet humus se change en<br />

azote utilisable pour toute culture, que<br />

•faut-il ? Lui adjoindre un élément calcaire,<br />

chaux ou plâtre suivant le cas et opérer un<br />

Malaxage qui puisse ai<strong>de</strong>r ù la décompo-<br />

sition <strong>de</strong>s parties organiques, feuilles, com-<br />

Et maintenant, quels sont les engrais<br />

achetés (je souligne), que l'on peut voir pro-<br />

duire un effet rémunérateur suivant telle<br />

ou telle récolte î Comme je l'ai dit plus<br />

haut, les agents phosphoreux sur les légu-<br />

mineuses. C'est merveilleux, surtout si<br />

vous y ajoutez du plâtre en épandago fin<br />

février ou début <strong>de</strong> mars. Seulement ici il<br />

est bon <strong>de</strong> noter que les superphosphates<br />

qui sont aci<strong>de</strong>s doivent être épandus sur<br />

les sols où est assez <strong>de</strong> calcaire et tes sco-<br />

ries sur tous les sols aci<strong>de</strong>s ou les boulbè-<br />

nes. Ces <strong>de</strong>rnières pourraient peut-être<br />

épuiser le sol par leur chaux. Aussi est-il<br />

bon <strong>de</strong> les mélanger soit avec <strong>de</strong>s terreaux,<br />

soit avec <strong>de</strong> la terre végétale.<br />

Dans les prairies, <strong>de</strong>ux sortes d'engrais<br />

ont un effet immédiat. Les scories, si vous<br />

croyez que les légumineuses ne sont pas en<br />

proportion assez forte. Si au contraire la<br />

minette et le trèfle blanc sont en trop<br />

gran<strong>de</strong> quantité, cent kilos <strong>de</strong> nitrate <strong>de</strong><br />

sou<strong>de</strong> ajouté en* double <strong>de</strong> son poids en<br />

plâtre pour le praliner et jeté au début <strong>de</strong><br />

mars donneront une vigueur nouvelle aux<br />

fetuques, pâturins, dactyles, fenasses (fro-<br />

mental), etc. U faut se souvenir que les dé-<br />

bris d'herbes laissés au pied <strong>de</strong>s plantes<br />

par les fenaisons ont formé <strong>de</strong> l'humus et<br />

ten<strong>de</strong>nt à l'acidité. Par conséquent, pas <strong>de</strong><br />

superphosphates. Tout apport calcaire,<br />

chaux ou plâtre, crée <strong>de</strong> suite <strong>de</strong> l'azote<br />

assimilable.<br />

Pour les vieux arbres fruitiers que l'on<br />

voit dépérir ou cesser <strong>de</strong> produire, après<br />

avoir enlevé sur quinze à vingt centimètres<br />

<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur la terre ou le gazon sur un<br />

cercle proportionnel à la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l'ar-<br />

bre, y répandre un engrais minéral-azoté<br />

très actif. Par exemple <strong>de</strong> la colombine<br />

mélangée à <strong>de</strong>s cendres et <strong>de</strong>s scories ou<br />

<strong>de</strong>s supersphosphates suivant la qualité du<br />

sol. Mais toujours un agent calcaire pour<br />

décomposer l'humus. Dans les terres fortes<br />

on fera bien d'y ajouter quelques poignées<br />

<strong>de</strong> nitrate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> enrobé <strong>de</strong> plâtre. Faute<br />

<strong>de</strong> colombine, du fumier plâtré.<br />

Le même mo<strong>de</strong> d'engrais ou à peu près<br />

s'appliquera aux vieilles souches <strong>de</strong> vigne<br />

après les avoir émondées sévèrement. Pas<br />

<strong>de</strong> dosages spéciaux ; cela dépend <strong>de</strong> la<br />

dimension <strong>de</strong> l'arbre ou arbuste. Si vous<br />

avez <strong>de</strong> la colombine ou gallinasse, c'est<br />

l'engrais le plus actif et rapi<strong>de</strong> pour la<br />

vigne. Il est complet.<br />

L. DE MALAFOSSE.<br />

* (Labora.)<br />

P.-S. — Encore trois lettres sur les hy-<br />

bri<strong>de</strong>s Chazalon. Je ne puis dire que ce que<br />

j'ai dit ; mais <strong>de</strong>s documents complets sont<br />

publiés dans le Journal <strong>de</strong>s Agriculteurs et<br />

Viticulteurs, à <strong>Toulouse</strong>, rue Emile-Zola, 2.<br />

J'y renvoie mes lecteurs, ayant à traiter ici<br />

d'autres matières. C'est très documenté.<br />

service est <strong>de</strong> 0 Tr. 70. Pondant i'es <strong>de</strong>ux pre-<br />

mières années, le prêt habitue! ilu cavalier est<br />

<strong>de</strong> 0 fr. 25. . .,<br />

A F., yjiirit-Amans-Valtoret. — I* coTiscr-it<br />

qui'ne répond pas a la o vu vocation <strong>de</strong>vant le<br />

conseil <strong>de</strong> révision est pris « bon absent • et<br />

classé dans le service armé. Il nest l objet<br />

d'aucune mesure disciplinaire, il est appelé eu<br />

même temps que les jeunes gens <strong>de</strong> sa. classe,<br />

mais il »e" peut être réformé ultérieurement<br />

que s'il est absolument impossible dc le gar<strong>de</strong>r<br />

sous '-en drapeau* • ,,.•„,„<br />

o— Opérations préliminaires <strong>de</strong> formation<br />

<strong>de</strong> la. classe 1008. , , , oo<br />

Les tableaux <strong>de</strong> recensement <strong>de</strong> ln. fiasse<br />

<strong>1908</strong> comprendront les jeunes Français <strong>de</strong> niiijy<br />

sance ou qui sont <strong>de</strong>venus Français en ISO»,<br />

c'est-à-dire avant le ;11 décembre 1008.<br />

L'article 10 <strong>de</strong> la loi i.nij u:- mit, uux jeunes<br />

gens (ou à leurs représentants légaux) t obli-<br />

gation <strong>de</strong> requérir eux-mêmes leur In sortir<br />

lion ces <strong>de</strong>rniers ont tout intérêt à s'acquit;<br />

ter <strong>de</strong> cette obligation dans le plus bref délai<br />

possible, afin <strong>de</strong> ne pas être i mortes a. l'.;ie.nee<br />

.suivante comme omis et, pur conséquent, re-<br />

tardés d'un an dans l'aceoinpltereiuen* <strong>de</strong><br />

leur temps <strong>de</strong> service.<br />

Les tableaux <strong>de</strong> recensemeni n'étant défini-<br />

tifs que lorsqu'ils ont été examinés et arrêtés<br />

par le conseil <strong>de</strong> révision au jouir même dc sa<br />

séance dans te canton, il s'ensuit que ces ta-<br />

bleaux peuvent jusqu'au jour <strong>de</strong> celte séance,<br />

être complétés par <strong>de</strong>s inscriptions nouvelle?.<br />

Fa loi du 21 mars 1905 n'ayant tias encore<br />

été appliquée aux colonies, les jeunes gens se<br />

rattachant à ces territoires seront InscîiM<br />

dans la métropole d'après les distinctions sui-<br />

vantes :<br />

1* Los jeunes gens résidant ou domicilies<br />

aux colonies seront, pour mesure d'ordre, ins.<br />

crits sur les tableaux d© recensement du -<strong>de</strong>r-<br />

nier domicile connu <strong>de</strong> leurs familles dans la<br />

métropole, mais cette inscription n'entra inora<br />

pour eux <strong>de</strong>s obligations militaires que du<br />

jour où la loi aura été appliquée a-ux colonies<br />

et ces obligations se réduiront à eeliles qui res-<br />

teront dues par leur classe ;<br />

2° Les jeunes gens originaires <strong>de</strong>s colonies<br />

résidant dans la métropole au moment < Dans notre petite chapelle, j'ai pro-<br />

» noncé mes vœux, et presque toutes nos<br />

» religieuses étaient d'anciennes compa-<br />

ti gnesou d'ancienni-s éluves : autant <strong>de</strong><br />

» chaînes très douces que Dieu a voulu<br />

» rompre. Il sait choisir nos croix et jfe<br />

n frapper à l'endroit sensible... Après le<br />

» premier mouvement do la nature, le<br />

» calme s'est fait, et je suis arrivée à<br />

» Nancy Iris heureuse, prête à un noju-<br />

» veau départ... pour l'Amérique, si l'on<br />

» veut.<br />

» Au reste, io n'ai pas ou lo temps do<br />

» me replier sur moi-môme : l'installa-<br />

» lion <strong>de</strong> nos sœurs, l'organisation <strong>de</strong>s<br />

» classes, la nécessité dn travailler pour<br />

» la chapelle, absolument dépourvue <strong>de</strong><br />

n tout, ont occupé mon activité. Malgré<br />

.. cela, ma petite Simone, j'eusse trouvé<br />

» un moment pour vous écrire, car j'ai<br />

qui m'a retenue ? La crainte <strong>de</strong> n'être<br />

» pas lue ou pas comprise.<br />

» J'ai passé par votre terrible épreuve;<br />

» je sais qu'il faut donner aux larmes la<br />

» temps <strong>de</strong> couler ; au cœur, celui <strong>de</strong> gé-<br />

» mir sur la torture <strong>de</strong> la séparation. Je<br />

» sais que l'âme traverse une crise <strong>de</strong><br />

» désespoir durant laquelle Dieu lui-<br />

» môme n'est pas écouté ; que le corps est<br />

» en proie, soit à une surexcitation fé-<br />

» brile, soit à un abattement sans nom.<br />

» La main la plus délicate, l'affection la<br />

» plus tendre risquent d'envenimer la<br />

» blessure saignante en essayant d'y ap-<br />

» porter le baume <strong>de</strong> la consolation.<br />

» Voilà pourquoi, ma petite amie, je<br />

» ne vous ai pas écrit. Maintenant, vous<br />

» me lirez, sinon sans tristesse, du moins<br />

» avec plus do calme. Vous con na isse/<br />

n tes beaux vers <strong>de</strong> Marie Jenna :<br />

Mais <strong>de</strong>ux jours sont passés. It est. temps que Jo<br />

Ivii -.IIIK ...<br />

Oh ! laisse un front «l'ami penché sur la douleur.<br />

No le (li-lnurnc pas, mets ta main Unis 1a mienne,<br />

l'on Ame sur mon cœur...<br />

Jo ne te dirai point rette vaine pnrotc<br />

Que la douleur Meueuto en son muet dédain r<br />

Non, ce quo j'ai ipour loi. c'eM un mot qui console<br />

C'est un soewt divin.<br />

« Ce secret divin l c'est que rapaisc-<br />

°» mont se fait en nous, dès que, regar-<br />

» dont la souffrance eu face, nous pro-<br />

» nonçons résolument le Fiat <strong>de</strong> la rési-<br />

: » gnation. Les Ames toiles, Uè<strong>de</strong>s et là-<br />

» chos no comprennent jamais ce langn-<br />

» ge : vous, Simone, vous |p rompre-i,.<br />

» droz. Vous aimez Dieu, voire âme esl<br />

» fortement trempée ; la piété, lu vailian-<br />

» ce, il ne faut rien <strong>de</strong> plus ii cette*heure,<br />

» Assez do larmes, assez <strong>de</strong> surexcita-<br />

» tion, assez d'anétinl issemenl, ; maniiez<br />

» sur votre cœur, cachez vos regrets ; et,<br />

» vous oubliant vous-même, cherchez<br />

» dos mis»"'0'- à soulager, <strong>de</strong>s désespérée<br />

» cupez votre imagination par <strong>de</strong> saines<br />

» lectures, vos doigts par <strong>de</strong>s travaux<br />

» pour les pauvres ; versez sans complet<br />

» sur ceux qui vous entourent les trésora<br />

» <strong>de</strong> votre bonté et <strong>de</strong> votre tendresiçe.<br />

» Vos parents le méritent, ma c-hè.ra<br />

» petite Simone. Ici la mère d'une <strong>de</strong> nos<br />

» élèves connaît beaucoup M. et Mme<br />

» Audral, et vous pensez comme j'ai été<br />

» heureuse en entendant faire leur I-IM -e.<br />

» M. Audral est, paraît-il, un magistrat<br />

» intègre, un homme d'honneur, urj<br />

» chrétien convaincu. Quant à Mute Au-<br />

» dral, elle joint, m'a dit la comtesse d'R-<br />

» vian, à une rare intelligence, une piété<br />

» bien comprise, une charité qui serait<br />

» inépuisable, si le placement dé. as-<br />

» treux <strong>de</strong> sa fortune sur lo Panama un<br />

« la contraignait à régler sa dépense avec<br />

» une sévère économie.<br />

» Pcut-èlre ignorez-vous ce détail ; rn,H<br />

» vous me parliez do voire finie COmma<br />

» ayant, uno position brillante ; et, <strong>de</strong>-<br />

» puis votre installation chez elle, ses hV<br />

» vres, j'en suis sûre, ont gar<strong>de</strong> Le silen-<br />

» ce sur ce point, délicat. S'il en est ainsi.<br />

'»' vous comprendrez votre <strong>de</strong>voir, si-<br />

» mone... J© ne puis vous spécifier lea<br />

» moyens <strong>de</strong> déployer votre zèle, vnli-rj<br />

» dévouement. A vous <strong>de</strong> voir ce qu il<br />

» convient <strong>de</strong> faire sans froisser la . us-<br />

» ceplibilité <strong>de</strong> ceux qui vous ont ne-<br />

» cueillie. Je mo conlento <strong>de</strong> vous due l<br />

» Voua êtes jeune, in jtruite, adi »ita,<br />

» donnez votre ai<strong>de</strong> dans la mesure du<br />

« possible... »<br />

{À suivra.)<br />

Df<br />

MNDULES nVIielcnl »UX F»bT-TIUB AUDEAtt l<br />

d- BESANÇON - Tarir» luiem/ê» Franco. 1<br />

rtl« Concourt Obl*rvtlolr«


Dimanche <strong>27</strong> Déeemore £908<br />

la prenne eîi gros Cout entière, soit qu'on la I<br />

prenne pa r le menti. » |<br />

Il conviendra donc <strong>de</strong> parler, après les<br />

Vacances du Jour <strong>de</strong> l'An, <strong>de</strong> la belle per-<br />

sonne célébrée dans le repas royal par un<br />

tel dithyrambe. J.-J. DE L.<br />

(1) Chanson ilo la Croisa<strong>de</strong>, vers 5S5S-JS74.<br />

Nomination Ecclésiastique<br />

abbé Lacroix, vicaire 'à risle-en-Dodon,<br />

inmé curé <strong>de</strong> Herr-an, doyenné d'Aspet ;<br />

jfyè Pourrech, nouveau prêtre, est îiom-<br />

Eafjva risle-en-Dodon.<br />

P<br />

Cour d'Appel<br />

Audience du 93 décembre<br />

si<strong>de</strong>nt, M. Bussière ; ministère public,<br />

M. Le Gall ; grefller, M. Andrieu<br />

Lies VOLS. — Le tribunal <strong>de</strong> Muret a eu à ju-<br />

Ééf <strong>de</strong>rnièrement une affaire <strong>de</strong> vol compliqué<br />

«"agression qui s'est déroulée à Rieux, le 1er<br />

•septembre. Le coupable, un sieur Marcel Cos-<br />

tes, âgé do 21 ans, cultivateur à Cazères (Hau-<br />

îé-tiaronne), fut condamné, le 5 décembre, à<br />

18 mois <strong>de</strong> prison. La Cour confirme la déci-<br />

sion <strong>de</strong>s premiers juges.<br />

— Raymond A..., âgé <strong>de</strong> 20 ans. homme <strong>de</strong><br />

peine, et Jules L.... âgé <strong>de</strong> 19 ans, également<br />

homme <strong>de</strong> peine, ont été poursuivis <strong>de</strong>vant le<br />

tribunal correctionnel <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> le 25 no-<br />

vembre <strong>de</strong>rnier, pour avoir volé du plomb et<br />

du enivre an préjudice <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s<br />

chemins <strong>de</strong> fer du Midi dans la nuit du 17 au<br />

18 novembre <strong>de</strong>rnier.<br />

Le tribunal les condamna chacun à <strong>de</strong>ux<br />

mois <strong>de</strong> prison, mais appliqua a Raymond A...<br />

le bénéfice <strong>de</strong> la loi Bérenger. Confirmé.<br />

— Sous la rubrique <strong>de</strong>s vols et <strong>de</strong>s coups et<br />

blessures, une femme <strong>de</strong> Taraseon (Ajfiège),<br />

Marie veuve D..., âgée <strong>de</strong> 52 ans, a été<br />

traînée <strong>de</strong>vant le tribunal <strong>de</strong> Foix. Cette fem-<br />

me a été la victi-me <strong>de</strong> divers garnements et<br />

notamment d'un certain G..., qui a connu la<br />

Cour d'assises. Dépouillée <strong>de</strong> son bien, qu'e'le<br />

avait été obligée <strong>de</strong> vendre, elle avait été en<br />

enlever la récolte, d'où l'inculpation <strong>de</strong> vol (14<br />

avril) ; exaspérée par G..., elle le frappa d'un<br />

coup <strong>de</strong> fourche (9 septembre). Pour ces <strong>de</strong>ux<br />

faits, le tribunal <strong>de</strong> Foix la condamna, le 31<br />

octobre, à trois jours <strong>de</strong> prison.<br />

La Cour relaxe la femme D..., sur le fait du<br />

vol, et abaisse la peine <strong>de</strong> coups et blessures<br />

«u minimum, 16 francs d'amen<strong>de</strong>.<br />

Coup DE COUTEAU. — Le tribunal correctionnel<br />

<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> a eu à juger le 10 décembre <strong>de</strong>rnier<br />

une rixe qui avait eu lieu sous les arca<strong>de</strong>s du<br />

Capitole. Le prévenu Alphonse .Sougné, âgé<br />

<strong>de</strong>"28 ans, camelot, <strong>de</strong>meurant rue <strong>de</strong>s Trois-<br />

Ronards, avait été condamné à six mois d'em-<br />

prisonnement, pour avoir frappé d'un coup <strong>de</strong><br />

couteau le sieur Paul Saiftt-A. .<br />

La Cour" réduit cette peine à 3 mois d'empri-<br />

[ sonnement.<br />

fonction <strong>de</strong> l'Etat, — nui programme <strong>de</strong><br />

lté violente, la grève gêné Paie, et un cadre<br />

ïi-sj.Mutions futures, d'après lequel la société<br />

• tr-ajksforaneroit en urne sorte d.'atelier sans<br />

rijfeeis et où l'accord <strong>de</strong>s 'volontés <strong>de</strong>s tra-<br />

tiîlieiRis réaliserait l'unité d'action.<br />

Ou point <strong>de</strong> vue critique, M. <strong>de</strong> Boyer nié<br />

l'originalité complète dm syndicalisme, forme<br />

nouvelle <strong>de</strong> l'association ouvrière qui a tou-<br />

jours existé et dont nos corporations du<br />

moyen âge sont une expression admirable.<br />

Supprimées par la Révolution, elles ont repa-<br />

ru peu à peu sous cette nouvelle forme, mal-<br />

pré l'hostilité du pouvoir. Le syndicalisme a<br />

donc d'excellents côtés : réaction, contre les<br />

erreurs <strong>de</strong> 1789, essai aie réorganisation pro-<br />

fessionnelle, antiparlementarisme, horreur<br />

dos politiciens. Et, en évitant ces erreurs :<br />

antinaiiiotisime, tentative <strong>de</strong> suppression du<br />

patronat, on en. arrive à la réorganisation cor-<br />

porative <strong>de</strong> la société préconisée ipar les ca-<br />

tholiques sociaux et par l'Action Françnise,<br />

avec les maîtres qui s'apportent te marquis <strong>de</strong><br />

La Tour du Pin Cliambly et le P. <strong>de</strong> Pascal.<br />

Très écouté, M. <strong>de</strong> Boyer est vivement ap-<br />

plaudi. M. Arnal le remercie au nom <strong>de</strong> tous<br />

et diécûane, aux acclamations <strong>de</strong> l'assistance,<br />

que les royalistes, se souvenant die la parole<br />

du duc d'Orléans : « Tout ce qui est national<br />

est nôtre », et tout en réprouvant r.antLpatrio-<br />

tisme <strong>de</strong> la C. G. T., ne voient dans les prolé-<br />

taires <strong>de</strong> Franc© que <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> la Ré-<br />

volution. Leur tentative <strong>de</strong> réorganisation mé-<br />

rite, malgré leurs erreurs, toute .notre sympa-<br />

thie, et elle ne leur fora pas défaut <strong>de</strong> la part<br />

die ceux qui, pour le bien du pays et <strong>de</strong> la<br />

cillasse ouvrière, ramèneront le Roi par tous<br />

les moyens.<br />

,M. .Marty-Rollan, secrétaire <strong>de</strong> la Bourse du<br />

travail, présent à la réunion, donne courtoi-<br />

sement quelques explications sur l'organisa-<br />

tion <strong>de</strong> la C. G. T. M. Arnal l'en remercie, et,<br />

après avoir dit quelques mots sur la nécessité<br />

d'une réorganisation <strong>de</strong> la société sur <strong>de</strong>s ba-<br />

ses opposées aux faux dogmes dfe 89, lève la<br />

séance.<br />

En rësitwné, une be.ll© et utile réunion dont<br />

nous ne saurions trop remeicTer M. <strong>de</strong> Boyer,<br />

car elle portera <strong>de</strong>s fruits et contribuera pour<br />

une large ipart aux progrès déjà si importants<br />

faits par l'Action Française dans la région.<br />

Tribunal correctionnel<br />

Audience du 33 décembre<br />

Prési<strong>de</strong>nt, M Zeglicki ; ministère public,<br />

M, Bouniol ; greffier, M. Bonhomme<br />

- ABUS DE CONFIANCE. — Cette fois a compara<br />

'<strong>de</strong>vant le tribunal, un penseur, dont nous<br />

avions apprécié l'éloquence, aux <strong>de</strong>rnières as-<br />

sises.où il figura comme témoin dans l'affaire<br />

du château <strong>de</strong>s Maza<strong>de</strong>s, Jean-Jules-Théodore-<br />

' Contran Castérés, âgé <strong>de</strong> 44 ans, est un cour-<br />

! f ier qui s'occupe principalement <strong>de</strong> négocier<br />

<strong>de</strong>s reconnaissances du Mont-<strong>de</strong>-Piété : c'est,<br />

d'ailleurs, un voisin : il est logé à l'impasse<br />

<strong>de</strong> l'Université.<br />

Il est inculpé d'avoir trop bien négocié une<br />

' reconnaissance à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> laquelle un sieur<br />

.S..., âgé <strong>de</strong> 20 ans, voulait se procurer <strong>de</strong> l'ar-<br />

gent en avril <strong>de</strong>rnier. S... porta plainte le 28<br />

novembre.<br />

Le tribunal a vu comparaître Gontran Casté-<br />

rés, et malgré ses explications fort littéraires,<br />

l'a condamné à 4 mois d'emprisonnement et à<br />

25 francs d'amen<strong>de</strong>, le considérant sans doute<br />

• • /•une Victor Hugo considérait Thénardier :<br />

un filousophe.<br />

,.v Vot. — Félicien D..., homme <strong>de</strong> peine, âgé<br />

<strong>de</strong> 18 ans, avait déposé un paquet <strong>de</strong> vête-<br />

ments dans un restaurant P. ., rue <strong>de</strong> la Co-<br />

' Jonne. Un <strong>de</strong> ses camara<strong>de</strong>s vint le len<strong>de</strong>main<br />

chercher ses effets en son nom ; c'était le 30<br />

août, et on ne le revit plus.<br />

Ce camara<strong>de</strong>, un homme <strong>de</strong> peine, nommé<br />

» Francis D..., âgé <strong>de</strong> 25. ans, comparait aujour-<br />

d'hui <strong>de</strong>vant le tribunal. Il est inculpé d'avoir<br />

détourné au préjudice <strong>de</strong> Félicien D..., un cos-<br />

tuma cbmplet, une blouse, <strong>de</strong>ux serviettes, un<br />

tricot, un chapeau, le tout enveloppé dans une<br />

. musette, plus divers papiers.<br />

Le tribunal le condamne à un mois <strong>de</strong> prison<br />

avec application <strong>de</strong> la loi Bérenger.<br />

EN CHASSANT. — M. H..., âgé <strong>de</strong> 28 ans, chas-<br />

. sont,* sans autorisation du propriétaire, dans<br />

le bois du château d'Aufrey (propriété du gé-<br />

néral Niel), fut surpris par le gar<strong>de</strong>-chasse.<br />

1) refusa d;e montrer son port d'arme au gar<strong>de</strong><br />

et même proféra à son encontre d'injurieuses<br />

paroles.<br />

Il est poursuivi pour ces <strong>de</strong>ux délits et con-<br />

'"da-mné à 50 francs d'amen<strong>de</strong> par défaut.<br />

AUTRES AFFAIRES. — Joseph Farré y Paloz,<br />

sujet .espagnol, avait été condamné à Béziers<br />

pour colportage <strong>de</strong> tabac, le 22 septembre 1906,<br />

•> et cette condamnation avait été suivie d'un<br />

arrêté d'expulsion. Pour y avoir contrevenu,<br />

Farré y Paloz est condamné à quinze jours<br />

d "em p r i F o 11 n c me n t .<br />

— Victorine F..., concierge, est poursuivie<br />

pour avoir vendu du vin coupé d'eau dans<br />

une proportion que M. Fabre, chimiste, évalue<br />

. è 1G pour cent. Elle est condamnée à 100 francs<br />

d'amen<strong>de</strong>, avec application <strong>de</strong> la loi Béiren-<br />

, per.<br />

— Emile Bezel, âgé <strong>de</strong> 3G ans, sans profes-<br />

sion, a été trouvé à <strong>Toulouse</strong>, le 17 décembre,<br />

: en état <strong>de</strong> vagabondage. Le tribunal lui in-<br />

. flige . quinze jours d'emprisonnement pour<br />

l'ai<strong>de</strong>r à trouver un domicile.<br />

— Bernard R..., et Marie M.... ont été pour-<br />

suivis pour infraction à la loi du. 2 juin 1891,<br />

réglementant le pari aux courses. Bernard. R...<br />

'-. a été condamné à 100 francs d'amen<strong>de</strong> et Marie<br />

M..., a été relaxée.<br />

Audience du 84 décembre'<br />

.Prési<strong>de</strong>nt. M. Zeglicki ; ministère publie, M.<br />

Boùniol ; greffier, M. Bonhomme.<br />

MKNBICITE. — Le nommé Jules-Georges Voi-<br />

eiu, âgé <strong>de</strong> vingt-sept ans, chiffonnier, rac-<br />

tom ino<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> parapluies, a été arrêté lie 19<br />

•décembre, à 11 heures du matin, en. pleine rue<br />

'Alsace. H s'engagea, entre la police et lui, un<br />

dialogue plein <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur :<br />

L'Agent. — La mendicité est interdite dans<br />

le. dépairleiuent <strong>de</strong> la Haute -Garonne. (On ne<br />

(iuuimt assez méditer celle décl-ration surpre-<br />

Etante, n'est-ce pas ? )<br />

Voisin. — Vous feriez mieux d'arrêter les<br />

voleur» que les mendiants. (Inutile d'insister<br />

' eur cette parole dont l'éclatante vérité surprend<br />

I liloi.US.':)<br />

Un mois <strong>de</strong> prison.<br />

Ligue d'Action Française<br />

De jMwubreux assistants, parmi lesquels<br />

bea ucoup d'étrangers à lia section et même au<br />

i" piaftti royaliste, se pressaient, mardi damier,<br />

dans la saille <strong>de</strong>. réunion <strong>de</strong> l'Action Françai-<br />

se. Quoique n'adhérant pas complètement à no-<br />

tre i)*og'i anime, M. Robert <strong>de</strong> Boyer-Monitégu-t<br />

«nani lestait sa, sympathie pour notre œuvre en<br />

venant nous donner une conférence sur le Hyn-<br />

diralhme révolutionnaire et la Confédération<br />

Générabe dtuTiacaU.<br />

M. Aimai, (prési<strong>de</strong>nt, commence par saluer<br />

''la pré «a we dn marquis <strong>de</strong> Suftmi, représen-<br />

tant du Roi, qui a bleui, voulu donner à l«a<br />

section cette marque <strong>de</strong> sa bienveillance.<br />

•L'Action Française en est fière, car son rôle<br />

•'• est <strong>de</strong> mardher étroitement unie aux antres<br />

. troupes royalistes-, en réclamant toutefois La<br />

place- où il y a, le pins <strong>de</strong> coups à donner... et<br />

à. .recevoir. Le prési<strong>de</strong>nt rappelle ensuite les<br />

luttes nationa listes où M. <strong>de</strong> Boyer mena vaiî-<br />

JaTOmeart Je combat, et le remercie <strong>de</strong> venir<br />

traites un sujet tout d'actualité. Il lui donne<br />

aussitôt ila parole.<br />

"'-' Après avoir insisté sur le point <strong>de</strong> contact<br />

qui existe entre sa pensée et celle <strong>de</strong> l'Action<br />

Française : l'affaire Dreyfus, le nationalisme,<br />

She conférencier nous fait un substantiel, pré-<br />

cis et pUftlr exposé ld» son suiet. 1,1 est peut-être<br />

IIIKS.-VÎWI' ;ie donner une mauvaise analyse <strong>de</strong><br />

cette «èniémence ; mais ce qu'il est impossible<br />

, ; -, <strong>de</strong> rendre, c'est le charme, lia vivacité d'ex-<br />

lM'siiio»i die M. <strong>de</strong> Boyer, flui nous ont fait re-<br />

R'ivrii..,' encore davantage que <strong>de</strong> pénibles<br />

ciiicnti »liUTiices liiicnt empêché <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r la<br />

, baCc réunion Cuignet-Vangeois-<strong>de</strong>-Vesins.<br />

M. (le Boyar montre d'nbornd l'opposition<br />

oui existe entre le parti socialiste et le syndi-<br />

oaiHsime, qui, lui, n'est pas un parti politique,<br />

«vis unie organisation <strong>de</strong> classe.<br />

Après un rapi<strong>de</strong> historique <strong>de</strong> la C. G. T.<br />

et «u aperçu généra! du syndicalisme qui,<br />

dans tes divers' pays, se déve!'et industriel, est un<br />

sûr garant que vos intérêts -seront toujours<br />

défendus dans lo sein, <strong>de</strong> cette assemblée. -<br />

» L'imnortance <strong>de</strong>s délibérât ions <strong>de</strong>s cham-<br />

bres <strong>de</strong> commepee no doit pas vous échapper,<br />

ipuisqu'eliies ont ipoivr effet d'intervenir auprès<br />

<strong>de</strong>s pouvoirs ipuMics >pour l'a/nélioration <strong>de</strong><br />

tout ce qui louche aux intérêts coananerciiaux<br />

et inidustriels <strong>de</strong> notre pays.<br />

» Nous espérons donc que, vous pénétrant<br />

<strong>de</strong> cette, importance, qui est la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

vos Intérêts, vous voterez en grand nombre,<br />

dimanche prochain, K<br />

NOUIS rappelons les noms <strong>de</strong>s candidats :<br />

Première catégorie. — Couirouleau (Ber-<br />

nard), prési<strong>de</strong>nt du iribiwvn) kle commerce <strong>de</strong><br />

Saint-GU'in<strong>de</strong>ns ; Darolles (.Tann), bâtiment ;<br />

Esiptoasse (Henri), ancien prési<strong>de</strong>nt du tribu-<br />

ust\ <strong>de</strong> 'coiiwnerce <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, membre sor-<br />

tant'; "Mathieu" (Tedu-Floïentin). (ninniifaclu-<br />

rier, Cibaipellerie ; Sirven. (Henri), manufactu-<br />

rier, ancien juge .m tribunal <strong>de</strong> commerce<br />

<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> : Vidail (Ixion), manufacturier,<br />

ohauiSKures, membre sortant.<br />

. Dettfci&ne catégorie.—. Haropisse (Dayannnrt),<br />

épicerie, membre sortant ; Bertrand (Geor-<br />

,ges), conservefl et confiserie ; <strong>de</strong> Boussac (Er-<br />

nest), ancien prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> com-<br />

merce <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, membre sortant, ; Cam-<br />

pecih (Pierre), droguerie, membre sortant ;<br />

Fauroux (Xislr). minoterie, membre sortant ;<br />

GAbeb<strong>de</strong> (Louis), di-stillateur), •nvcniilirc sor-<br />

tant : Girard. (Alfred), prés kl ont du tribunal<br />

<strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Touvlouee, membre sortant<br />

Régnier (Paul-Emile), vins, <br />

M. Regnault quittera Paris le> 10 ia-nvi*<br />

pour se rendre à Fez auprès du sultan Mon<br />

Hafld qui, dans <strong>de</strong>s termes pressants fl te<br />

vité à venir s'entretenir avec lui. ' v<br />

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La foire qui se tient à Saint-Martory le pre-<br />

rnlar vendredi! <strong>de</strong> janvier, est répuitée.<strong>de</strong> temps<br />

immémorial, l'une <strong>de</strong>s plus belles <strong>de</strong> la lé-<br />

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gociants, se sont dléjà donné ren<strong>de</strong>z-vous à<br />

Suimt-Miantory ce jour-là : tout fait donc es-<br />

pérer que la' foire du 1 er janvier 1909 sera en-<br />

core pîius importante que eeMe <strong>de</strong>s années pré-<br />

cé<strong>de</strong>ntes.<br />

Nota. — Les wagons à bestiaux sen'ont mis<br />

à la disposition <strong>de</strong>s achetern/rs le soir <strong>de</strong> la<br />

foire, et, grâce à une auitoïieatiion mimisité-<br />

Orîelle Ejpécteiiè, la gare <strong>de</strong>s marrlianiclises ainsi<br />

qaie la poste et le télég.ra,phc <strong>de</strong>meureromit ou-<br />

verils et en seirviée toute la journée.<br />

MONÏESQUIEU-VOLVESTHE. Union Spcr<br />

tive. — Les miambires <strong>de</strong> VU. S. M. ainsi que<br />

les jeunes géM dn-sireux <strong>de</strong> faitte partie <strong>de</strong> la<br />

Société, sont convoqués pour lundi soir, à 9<br />

hemiros. tteinsiiine <strong>de</strong>is will'les <strong>de</strong> l'iuicieune ma i.<br />

rie, où se tiendra l'aesenubliéc générale <strong>de</strong> dié<br />

•'c«n libre.<br />

Onukre du jouir : aipn.voba.tion du budget ; re<br />

nouvellement du hureaui pour 1909 ; v


', I : ' I<br />

Dimanche <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong>. <strong>1908</strong><br />

LA VENTE DES SOLDES<br />

AUX PlîtX SENSATIONNELS<br />

DE LUNDI DERMSESÎ<br />

poursuit actuellement aux grands magasins<br />

i spécialement la mise en vente,<br />

Beniain 28 décembre, do :<br />

690 BLOUSES EN DENTELLE ET EN LAINAGE<br />

aux conditions extraordinaires qui suivent :<br />

Blouses nubienne blanche et couleurs fon-<br />

cées, bro<strong>de</strong>rie<br />

ayant valu <strong>de</strong> : 8 à 12 do 9 à<br />

Soldées. "T9Ô~ &90"<br />

Blouses drap satin blanc extra<br />

pièce<br />

ayant valu <strong>de</strong>: <strong>de</strong> 20 à 30<br />

Soldées. 8 7u Ï0~75<br />

glousos <strong>de</strong>ntelle blanche, très jolis modèles<br />

tif*Bt valu <strong>de</strong>: 13 à 25 <strong>de</strong> ïî â 40 do fe à 00<br />

Soldées<br />

5 <strong>de</strong> 12 à 19<br />

7~9Ô<br />

brodées sur<br />

90 9 90 13 50<br />

Uii Lot COUPONS soie unie, et fantai-<br />

- sie,' valeur réelle do 3.25 à 4.25. SOL-<br />

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FIES 0 95<br />

BLOUSES percale fantaisie, genre che-<br />

misier 0 95<br />

ELASTIQUE pour jarretelles, couleurs<br />

variées, 0 1 =<br />

VOLANTS <strong>de</strong> jupon, tulle blanc, va<br />

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FICHUS laine couleur, valeur 2.90, SOL-<br />

DÉS 0 65<br />

FICHUS laine couleur, valeur 3.90, SOL-<br />

DÉS 9 95<br />

PÈLERINES laine noire tricotée fantai-<br />

sie, valeur 5.90, SOLDÉES 1 90<br />

Un Lot GANTS g or se y laine noire, SOL-<br />

DÉS 0 15<br />

PANTALONS et i!UPOMS flanelle coton,<br />

volants brodés 0 95<br />

VOIR NOS VITRINES AUJOURD'HUI<br />

Où figurent ces articles ainsi qu'un joli choix<br />

da colifichets, parures et petits meubles poux<br />

17 50<br />

22 »><br />

30 »»<br />

11 50<br />

7 50<br />

TABLES gigogne noyer, gravées or ....<br />

TABLES à ouvrage noyé frisé<br />

TABLES à ouvrage noyer frisé, à cof-<br />

fre, 38 et<br />

TABOURETS <strong>de</strong> piano, <strong>de</strong>ssus velours<br />

& n gîats<br />

SELLETTES noyer frisé, 8 25 et<br />

DEMAIN LUNDI 28 DÉCEMBRE<br />

DISTRIBUTION DE NOTRS CALENDRIER<br />

! a o fr. 65; (iw/loais.<br />

0 tr, 65 à o fr. 70, te tout la livre.<br />

I/o» œuf», i fr. 80 a 1 fr. 35 la douzaine.<br />

Lapin» domestique», 0 fr. 35 la livre; lapins sauva-<br />

ges, 1 fr. 50 a 1 fr. 75, lo tout la pièce.<br />

(ilbler. — Lièvres l fr. 75 a '5 francs plftce-, per-<br />

dreaux. 1 fr. 50 à l fr. 75; grives, ilo 0 fr. 60 à<br />

0 fr. 75, lo tout la pièce.<br />

Truflos, premier clioix, î franc la livre.<br />

nie, 17 tran.es à 17 fr. 25 les 80 kilos; avoine,<br />

do 8 fr. 50 a 9 francs les 50 kilos; mats, do 12 francs<br />

a 13 fr. 50 l'Iioctolitro ; fèves, 10 francs l'ti-oeto-<br />

11 tre.<br />

T.auzorte.<br />

Foiro <strong>de</strong> ]a Nom. — Notre vieillo foiro superbe. l)o itmjrtcmps on n'avait va une<br />

Influence aussi considérable. Le foirjul aux ncs-<br />

tlaux était Sputros, gisons, fâaracal<br />

Prix Scïif*:iSîîoïîSîeIs, Affadies Dïmanelie<br />

—*>- TOULOUSE<br />

Lniîili 28 <strong>Décembre</strong> et Jours suivants<br />

donnorona oorrxmo<br />

CADEAU-ETRENNE<br />

Qualités Garanties Pur Cacao et Sucra<br />

Los Catholiques sont invités à s'adresser pour<br />

leurs achats, au dépôt du chocolat Saint Bernard,<br />

Ils se procureront ainsi la satisfaction do contri-<br />

buer h une œuvre essentiellement catholi-<br />

qua et sacerdotale..<br />

fsJoïre prime <strong>de</strong> 20 fr.<br />

A tout Achètent 1 d'au<br />

moins 10 francs un<br />

wM\w m<br />

teinte sur monture ci-<br />

selée et dorée et à tout<br />

acheteur d'au moins<br />

20 francs un<br />

Mm m i «us<br />

forme nouvelle en<br />

SU/,Dli repoussé for-<br />

mant damiers teintes<br />

assorties, avec<br />

Portemcnnaie in-<br />

térieur à doulilo<br />

fermoir don' 1 .<br />

1 Voir à nos Etalages<br />

les spécimens <strong>de</strong> nos<br />

PRIMES représentées<br />

ci-contre.<br />

SMotre prime da 10 fr.<br />

orres ex Marcnés<br />

GERS<br />

Miélan.<br />

Blé. do 17 50 à 17 75 ; maïs, <strong>de</strong> 10 75 à 11 75 ;<br />

avoine, <strong>de</strong> 9 à 9 50 ; pommes <strong>de</strong> terre, <strong>de</strong> 4 à 4 50 ;<br />

tafttaignes, <strong>de</strong> 7 âO'â S, le tout l'hectolitre.<br />

Dindons, <strong>de</strong> 16 50 à 18 50 ; din<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 10 50 à 12 50 ;<br />

flsmles, <strong>de</strong> 5 25 à 6 50 ; poulets, <strong>de</strong> 2 50 a 3 50 ; ca-<br />

nards, <strong>de</strong> 6 à 7 ; te tout la paire.<br />

Oies grasses, <strong>de</strong> 1 00 à l 70 ; foies d'oie, <strong>de</strong> 5 à 5 50<br />

te tout le kilo. '<br />

Pore frais, <strong>de</strong> l co à 1 70 le kilo ; porcs gras, <strong>de</strong> 1<br />

4 1 20 le kilo.<br />

Œufs, <strong>de</strong> l 25 à l 30 la douzaine.<br />

Uèvres, <strong>de</strong> 5 50 à 7 50 ; lapins, <strong>de</strong> l 75 i 2 • per-<br />

drix, <strong>de</strong> 2 10 à 2'25 ; bécasses, <strong>de</strong> 2 25 à 2 50 : palom-<br />

bes, <strong>de</strong> 1 10 à 1 20, le tout la pièce.<br />

Mille porcs <strong>de</strong> lait environ 6ur place : presme tous<br />

ont été vendus à <strong>de</strong> bons prix ; vente active, cours<br />

précé<strong>de</strong>nts.<br />

TARN-ET-GARONNK<br />

_ . Beaumont-<strong>de</strong>-Lomagne.<br />

Foire du 19 décembre 1903. — Voici les cours pra-<br />

tiqués :<br />

Clé, 17 fr. 50 à. 17 fr. 75; avoine, 9 fr. 50; maïs<br />

12 a 13 francs; fèves, 14 à 15 francs; te tout l'hec-<br />

tolitre.<br />

Haricots, 18 à 20 francs l'hectolitre<br />

Pommes <strong>de</strong> terre, 3 fr. 50 à 4 fr. 50 les 50 kilos.<br />

Son, o fr. 50 à 7 fr. 50 les 50 kilos.<br />

Repasses, 8 fr. 50 les 50 kilos.<br />

Volaille et gihier. — Dir.dss. 13 a 15 francs 'a<br />

paire; dindons, 14 à 18 francs la paire; chapons<br />

7 a 11 francs la paire; petits poulets, 3 fr. 50<br />

i fr. 50 la paire; poulets gros, G à 7 fr. 50 la paire-<br />

poules vieilles, 5 à 7 francs la paire; pinta<strong>de</strong>s<br />

i fr. 50 à 6 francs la pâtre; pigeons, l à 1 fr 25<br />

la paire; lapins domestiques, i à 3 francs l'un- la<br />

pins sauvages, 1 fr. 75 l'un; perdreux, 2 francs<br />

l'un; grives, 0 fr. 50 la pièce; meules, o fr. 55 la<br />

pièce: lièvres, 5 à 7 francs l'un.<br />

Oies grasses, poids mort, 0 fr. 90 à 1 franc la<br />

livre ou <strong>de</strong>mi-kilo.<br />

les œufs, 1 fr. 25 la douzaine.<br />

Bestiaux. — Veaux gras pour la boucherie, poids<br />

vif, le kilo. 1 franc; bœufs gras pour la boucherie<br />

poids vif, les 50 kilos, 40 francs; vaches pour la<br />

boucherie, les 50 kilos, 35 francs; moutons pour la<br />

boucherie, les 50 kilos, 45 francs.<br />

Porcs gras, 96 à 104 francs les 100 kilos; petits<br />

porcelets,. 30 à 50 francs la pièce; bœufs <strong>de</strong> travail<br />

4 à 5 ails, 1,000 à 1,100 francs,<br />

L, . , Valence-d'Agen.<br />

Foire du 22 décembre. — Cours pratiqués :<br />

Blé fin, 17 fr. 50 à 18 francs; blé mitadin 16 fr. 50<br />

a 17 francs; maïs du pays, 14 fr. 25 à 14 fr. 75<br />

fèves. 13 fr. 50 à 14 francs; haricots, 16 à 18 francs<br />

seigle, te â 15 francs; orge, il fr. 50 à 12 francs<br />

le tout VuectoSltre.<br />

Avoine. 8 fr. 75 à 9 fr. 25; pommes <strong>de</strong> terre<br />

3 fr. 25, lo tout les 50 kilos.<br />

Oies grasses, 90 c. à 1 fr. 05; canards gras o<br />

à 1 franc; poules. 0 fr. 80 a 0 fr. 90; poulets. 0 fr 90<br />

* 1 franc; din<strong>de</strong>s, es à 70 centimes; dindons 70<br />

75 centimes, le tout le domik-tlo.<br />

Les œufs, i fr. 40 à l fr. 45 la douzaine.<br />

Boucherie (poids vif) : Bœufs. 38 à 40 francs les<br />

50 kilos; veau, 0 fr. 85 à 0 fr. 95; moutons, o fr<br />

a 0 fr. «5; agenau. l franc à 1 fr. io, le tout le<br />

kHo,<br />

Porcs gras, 50 à 54 francs les<br />

lait, 40 à 00 francs la pièce.<br />

i . Saint-Antonln<br />

Foire. — Trè3 belle foire. Temps superbe r af-<br />

fle.ence nombreuse : marchés bien garnis et tran<br />

sacttons importantes aux cours suivants •<br />

Bœufs gras, <strong>de</strong> 900 à 1,300 francs la paire<br />

veaux, t fr. 10 lo kilo, poids vif; moutons, l franc<br />

Cochons, <strong>de</strong> 52 ;ï 55 francs le quintal.<br />

3 à<br />

50 kilos; porcs <strong>de</strong><br />

10UVEMEHT DES VIN<br />

D'après la statistiqne parue i l'Officiel du 21 dé-<br />

cembre, il est sorti du chai <strong>de</strong>s récoltants, <strong>de</strong>puis<br />

le 1er septembre <strong>1908</strong>, date du commencement <strong>de</strong> la<br />

campagne en cours jusqu'au 30 novembre <strong>de</strong>rnier,<br />

la quantité, y compris l'Algérie, <strong>de</strong> 14,187,479 hecto-<br />

litres <strong>de</strong> vin. Au 31 novembre, le stock chez les mar-<br />

chands en gros était <strong>de</strong> 17,235,562 hectolitres. Voici le<br />

mouvement pour les départements <strong>de</strong> la région :<br />

Sorti <strong>de</strong>s chais Stock<br />

Arlège Mnnî໫ii»p«r. 7,492 16.193<br />

Au<strong>de</strong> 1.785,593 514,419<br />

Aveyron xx 37,256 35,631<br />

Haute-Garonne ,.„ 100.242 104,759<br />

Gers „ 118,675 09,905<br />

Lot 47,222 10,470<br />

Lot-et-Garonne ' 93,388 60,454<br />

Hautes-Pyrénées 3,989 36,112<br />

Pyrénées-Orientales * *84,890 895,265<br />

Tarn ; 182,314 54,659<br />

Tarn-et-Garonne 32,240 43,164<br />

Moyenne hebdomad cote officielle, 7,t80 fr.<br />

i ! 5 '••<br />

I ES<br />

1 a» FRÂPiOE<br />

Du bilan <strong>de</strong> la Banque rte France au 54 décernere,<br />

nous prenons les éléments suivants :<br />

Encaisse or : 3.488,386,483 fr. 07 ; augmentation :<br />

38,753.964 fr. 50.<br />

Argent : 889,045,7» fr. 37 i diminution :<br />

2,063,603 fr. 09.<br />

Avances sur titres : 520,526,683 fr. 10 ; diminu-<br />

tion ; 1,126,595 fr. 82. «Ai!<br />

Billets en circulation : 4,93i,353,lSô francs ; aug-<br />

mentation : 24,56© fr. 60.<br />

Compte courant du Trésor : 150,743,919 fr. 98 ;<br />

augmentation : 16,245.832 fr. 51.<br />

Comptes courants <strong>de</strong>s particuliers : 575,4S3,03S 09;<br />

augmentation : 23,152,431 fr. 02.<br />

BIQLIOGfiHPblE<br />

GROSSES BETES ET PETITS ENFANTS, aJburn<br />

tii-V contenant <strong>de</strong> nombreuses planches en cou-<br />

leur et en plusieurs teintes, par G. Limer, A. Vi-<br />

mar et Guydo. Prix : relié, couverture chromo,<br />

3 francs. — Maison Alfred M;une et fils, éditeurs,<br />

à Tours. ", ,<br />

Séries d'insitantanés pleins d'humour, ou les ex-<br />

ploits <strong>de</strong>s tout petits, — présentés par Gaston Limer<br />

d'uno manière si attendrissante taie l'intérêt va<br />

jusqu'à l'émotion, — alternent avec les déboires <strong>de</strong><br />

certains animaux, croqués par Vimax avec sa verve<br />

et sa finesse habittbeUcs.<br />

Quelques fantaisies spirituelles <strong>de</strong> Guydo augmen-<br />

tent encore l'attrait <strong>de</strong> cet ouvrage.<br />

#*#<br />

FABLES ENFANTINES, d'après Esope et La Fon-<br />

taine. Illustrées par Fercy Bitlinghurst. Album<br />

in-4" contenant <strong>de</strong> nombreuses gravures en cou-<br />

leurs et en noir. Prix ; relié, couverture chfomov<br />

3 francs. — Maison Alfred Marne et fils, éditeurs,<br />

à Tours.<br />

L'auteur a réuni dans ce livre un certain nombre<br />

<strong>de</strong> Fabien <strong>de</strong> La Fontaine et d'Esope, choisies parmi<br />

celles qui exercent le plus grand attrait sur l'ima-<br />

gination enfantine. U les a exposées en une ^angue<br />

claire et exempte do toute prétention, qui les met<br />

facilement à la portée <strong>de</strong>s enfants, et résumées <strong>de</strong><br />

façon à permetitre à ceux-ci d'envisager d'un coup<br />

d'ceil et sans effort, non seulement l'action, mais<br />

encore la conclusion qu'a voulu en tirer lo fabu-<br />

Une illustration, toute <strong>de</strong> verva et d'humour,<br />

fera <strong>de</strong> ce livre la joie <strong>de</strong>s petits... et aussi <strong>de</strong>s<br />

grands.<br />

LA GRÈVE DES ANIMAUX, histoire vraie, inven-<br />

tée par Gabriel Gal.land. Nombreuses illustra-<br />

tions <strong>de</strong> A. Vimar. Un volume in-4" carré. Prix :<br />

relié percaline, 5 francs. — Maison Alfred Marne<br />

et fils, éditeurs, à Tours.<br />

Pourquoi les animaux, tout comme leurs frères<br />

supérieurs, les hommes, sur les conseils <strong>de</strong> grêvl-<br />

culteurs à quatre pattes, se mettent en grève pour<br />

réclamer l'amélioration <strong>de</strong> leur sort, et comment<br />

toute la vie d'une paisible cité, paralysée par cette<br />

greva générale, reprend son cours habituel, c'est ce<br />

qu'on lira avec infiniment <strong>de</strong> plaisir dans la Grève<br />

<strong>de</strong>s Animaux, histoire vraie, dit spirituellement le<br />

titre, inventée par Gabriel Galiand. Ce livre, <strong>de</strong><br />

brûlante actualité, est. <strong>de</strong> la première à la <strong>de</strong>rnière<br />

ligne, d'une gaieté <strong>de</strong> bon a/loi. d'un humour <strong>de</strong><br />

pince-sans-rire exempts <strong>de</strong> méchanceté, mais non<br />

<strong>de</strong> malic© caustique, qui déri<strong>de</strong>ront les grands et<br />

les petits. ?l 1 1<br />

**#<br />

MADEMOISELLE CECILE, par Georges Beanme,<br />

illustrations <strong>de</strong> G. Dutriac. Un volume in-4*<br />

carré. Prix t relié percaline, 5 francs. Maison<br />

Alfred Marne et fils, éditeurs, à Tours.<br />

La maison Manie public Ma<strong>de</strong>moiselle Cécile, un<br />

<strong>de</strong>s romans les plus ravissants <strong>de</strong> Georges Beaume,<br />

n Importai .rrêi<br />

l'auteur estimé du Maudit et <strong>de</strong> La Petite Prin-<br />

cesse.<br />

Il nous révèle dans son style clair, rapi<strong>de</strong>, étLn-<br />

oelant <strong>de</strong> jeunesse, un <strong>de</strong> ces poignants contins d'ar-<br />

gent et d'honneur terrien. Et le drame do famille<br />

s'imprègne, dans Ma<strong>de</strong>moiselle Cécile, <strong>de</strong>s douleurs<br />

du foyer menacé- et <strong>de</strong> la patrie, dont l'art dos<br />

hommes transforme progressivement le visago.<br />

L'àme <strong>de</strong> la patrie, pourtant, malgré ses épreuves,<br />

résiste aux entreprises <strong>de</strong>s ingénieurs, qui ne rê-<br />

vent quo richesse apparente <strong>de</strong>s choses et parures<br />

artificielles.<br />

Georges Beaume a produit là, dans Ma<strong>de</strong>moiselle<br />

Cécile, une œuvre charmante qui, par sa piété et<br />

sa tendresse, émeut profondément lo cœur..<br />

**#<br />

Aux militants qui veulent le salut national par la<br />

Monarchie, à ceux qui cherchent la vérité, nous re-<br />

commandons les œuvres suivantes {port compris).<br />

La Contre-Révolution en littérature, par Dom<br />

Besse, 0 fr. 60.<br />

Un Français chez le Duc d'^léans, par H. Vau-<br />

geois, o fr. 35.<br />

Le Duc d Orléans, par M. <strong>de</strong> Larôgle, joli opus-<br />

cule. 0 fr. 20.<br />

La Révolution sociale ou le Roi, par a. Valois,<br />

syndiqué, 0 fr. 30.<br />

Le Chef <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, par Ed. Béraud, o fr. 15.<br />

Les Crimes <strong>de</strong> ta Révolution, aperçu rapi<strong>de</strong> avea<br />

gravures, très instructif pour les enfants, o fr. 15.<br />

Le cent, 9 fr. 80.<br />

Le Manuel du Royaliste, par F. Pacconler, o fr. 20.<br />

De l'Anarchie d la Monarchie, par L. <strong>de</strong> Montes-<br />

quiou, o fr. 25.<br />

La'Ripubllque <strong>de</strong> Bismarck, par <strong>de</strong> Roux, toute<br />

d'actualité à l'heure où l'on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> lo Panthéon<br />

poux Gambetta. L'exemplaire, 0 fr. 35.<br />

Le Prosélytisme Protestant, signalant un péril<br />

égal au péril Juif. — Trop peu répandue. — o fr. 25.<br />

Abonnements au Panache (8 fr. 50); au Petit-Pana.<br />

che (3 fr. 59), et à la Revue critique <strong>de</strong>s Idées et <strong>de</strong>s<br />

Livres (12 francs).<br />

Nombreuses brochures <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> à prix ml.<br />

nimes.<br />

Renseignements sur tout ce qui concerne la pro-<br />

pagan<strong>de</strong>. {Mettre un timbre pour la réponse).<br />

S'adresser à U. le prési<strong>de</strong>nt du Groupe d'Action<br />

Royaliste <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, i, chemin <strong>de</strong> la Croix-Rouge<br />

Côte-Pavée ,ou bien, 6, rue Saint-Anioine-du-T, à la<br />

Ligue d'Action Française, ou se trouve un dépôt <strong>de</strong><br />

brochures.<br />

La Carte d© FVanoe<br />

Dans la série <strong>de</strong> 31 feuilles <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> France<br />

publiée par le ministère <strong>de</strong> l'intérieur, figntfent celles<br />

<strong>de</strong> Saint-Girons, <strong>de</strong> Lavelanet et <strong>de</strong> Pra<strong>de</strong>s.<br />

piA^-w* fi««v,,* ciessus eroïolile eonte-<br />

£ilcyallb uJiUclti nant six pochettes îa-<br />

con soie, t;-iutes Unes assorties. A QC<br />

Prix extraordinaire. 1 wuf '- <strong>de</strong> BligTiac secou & négativement la<br />

voix fcZ^^e& «st mnpu, fit-il d'une<br />

la pltmtu<strong>de</strong> dune satisfaction réelle<br />

ph ! sans secousses sanis rir-iiW • '<br />

fo*rcll


Dimanche <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> <strong>1908</strong><br />

TOULOUSE — Rond-Point du Boulevard <strong>de</strong> Strasbourg: et <strong>de</strong> la rue d'Alsace-Lorraine —<br />

E MAISON SPBOIAXiB X> 33 T X S Si U S» 23 KT 3D A. lO" T liE! MEILLBUH MAI10<br />

TOULOUSE<br />

33 r>u MOSTDIÎI<br />

L.XJ3STI3I 23 DÉCEMBRE ET JOURS SUIVANTS \<br />

rticles Sacri our Êtrennes utiles<br />

5a « Compagnie Française a mettra en Vente, Lundi 28 <strong>Décembre</strong> et jours suivants, <strong>de</strong>s OCCASIONS très avantageuses pour Ca<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> Nouvel An. A tous les Rayons,<br />

à cet efiet — c'est dire le grand choix qui sera offert à notre Clientèle.<br />

"omme Souvenir, et malgré les Prix très bas, il sera donné à chaque Acheteur : JB_ I»«./«os CHEVEUX SONT-ILS FAIBLES OU<br />

Î0HBERT-ILSÎ s<br />

m oui<br />

! Employez la HOTAL VlTïNDSOIî qnt rend aux Cheveux gris la !<br />

couleur et la beauté naturelles <strong>de</strong> la jeunesse . Il arrête la chute <strong>de</strong>s (<br />

I Chevear et fait disparaître les Pellicule». Il est le SEUI. Régine- 1<br />

rateur <strong>de</strong>s Cheveux médaillé. Résultats ineBpérês. — "vente ,<br />

' toujours croissante. — Eriger sur les flacons les mots RO» AL WIKUbOK.<br />

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Du Chanoine G...<br />

MARTIN, Suoo3333ar<br />

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10 Oirgane r^éfenise Sociale et R^Ugieuse<br />

LE NUMÉRO0CENTIMES RÉDACTION ET ADMINISTRATION: <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

fUtlTE-OArlONrlB HT DÉPARTEMENTS LIMITROPHES .<br />

KpARTEMENTS NON LIMITROPHES<br />

jjTRANOKR (Union poslsle)<br />

Trois mois<br />

6<br />

7 -<br />

"SO -<br />

Sis mois<br />

ar Mgr l'Archevêque <strong>de</strong> Tours le <strong>27</strong> octo-<br />

bre 1907, à la suite d'une enquête scienti-<br />

fique approfondie et contradictoire.<br />

Après la mort d'un frère phtisique, Jean-<br />

ne, âgée <strong>de</strong> dix-sept ans, fut atteinte <strong>de</strong><br />

tuberculose vertébrale, ordinairement ap-<br />

pelée mal <strong>de</strong> Pott.<br />

La maladie n'était pas douteuse : dou-<br />

leurs très vives dans le dos et dans k<br />

thorax, avec constriction <strong>de</strong> la poitrine, •<br />

crises gastralgiques, souffrance accrue par<br />

la percussion <strong>de</strong>s vertèbres, gonflements<br />

au genou et au pied, troubles arthritiques<br />

dans les articulations <strong>de</strong> la jambe, atro-<br />

phie considérable <strong>de</strong>s muscles. Ces signes,<br />

qui sont <strong>de</strong>s indications, d'après les patho-<br />

logistes les plus autorisés, ne constituent<br />

pas cependant <strong>de</strong>s symptômes décisifs,<br />

lorsqu'ils sont isolés ; mais ils s'allièrent<br />

bientôt à la gibbosité et à <strong>de</strong>s abcès dont<br />

la forme et la marche parurent caractéris-<br />

tiques. La colonne vertébrale était défor-<br />

mée par une bosse à la fois médiane et an-<br />

gulaire, produite par la saillie ds la <strong>de</strong>r-<br />

nière vertèbre dorsale et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premiè-<br />

res vertèbres lombaires.<br />

Successivement ou simultanément, une<br />

<strong>de</strong>mi-douzaine <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins émirent le mê-<br />

me diagnostic ; à <strong>de</strong>ux reprises, la jeune<br />

patiente endura le supplice d'un appareil<br />

plâtré ; elle fut envoyée aux bords <strong>de</strong> la<br />

mer, mais sans obtenir aucune améliora-<br />

tion ; la marche <strong>de</strong>vint impossible, il fallut<br />

la transporter dans une <strong>de</strong> ces voiturettes<br />

d'où émergent parfois <strong>de</strong> pâles visages,<br />

mélancoliques et souffreteux.<br />

Puis ce furent la chambre et le lit, pen-<br />

dant quinze longs mois, la solitu<strong>de</strong>, la dou-<br />

leur, la détresse, traversées par <strong>de</strong>s lueurs<br />

d'espoir, consolées par la prière, sancti-<br />

fiées par la résignation.<br />

Bientôt, les parents et les amis <strong>de</strong> la<br />

pieuse enfant ne gardèrent plus aucune<br />

illusion : un abcès révéla les progrès du<br />

mal ; c'était le terme d'une longue série <strong>de</strong><br />

poches purulentes dérivant <strong>de</strong>s vertèbres<br />

et cheminant, à travers les tissus, jusqu'à<br />

la tumeur extérieure, qui dénotait leur pré-<br />

sence intérieure. La guérison semblait im-<br />

possible et l'issue fatale paraissait pro-<br />

chaine.<br />

C'est alors que le projet d'un pèlerinage<br />

à Lour<strong>de</strong>s s'insinua, s'affirma, se décida<br />

dans l'esprit et le cœur <strong>de</strong> ceux qui ai-<br />

maient la malheureuse jeune fille. Le mé-<br />

<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> la famille s'étant opposé au<br />

voyage, qu'il considérait comme inexécu-<br />

table et qu'il jugeait inutile, un <strong>de</strong> ses con-<br />

frères, le docteur L..., consentit à délivrer<br />

à Mite Tulasne un certificat constatant la<br />

nature <strong>de</strong> sa maladie et permettant <strong>de</strong> la<br />

transporter « dans <strong>de</strong>s conditions d'immo-<br />

bilité prescrites par son état ».<br />

Cependant, plusieurs <strong>de</strong>s concitoyens <strong>de</strong><br />

la jeune fille murmuraient contre <strong>de</strong>s pa-<br />

rents dont le fanatisme dénaturé la vouait,<br />

disaient-ils, à une mort certaine. Le voyage<br />

fut une torture et la première immersion<br />

dans la piscine arracha <strong>de</strong>s cris à la cou-<br />

rageuse mala<strong>de</strong>. Elle y fut replongée, sans<br />

plus <strong>de</strong> succès, le jour <strong>de</strong> la Nativité <strong>de</strong> la<br />

Sainte Vierge.<br />

La fête <strong>de</strong>vait se terminer par la proces-<br />

sion du Très Saint-Sacrement, durant la-<br />

quelle l'archevêque <strong>de</strong> Tours bénissait cha-<br />

cun <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s. Il fit une longue pause<br />

insolite <strong>de</strong>vant sa jeune diocésaine ; son<br />

insistance paraissant singulière à la foule,<br />

Mgr Renou s'éloignait à regret ; une im-<br />

pulsion irrésistible et surnaturelle l'oblige<br />

presque à se retourner, après avoir fait<br />

quelques pas ; il dirige .encore une fois<br />

l'ostensoir vers Jeanne, qui, aussitôt, se<br />

lève impétueusement sur sa couche en<br />

s'écriant : « Je suis guérie ! »<br />

En effet, elle marchait allègrement,<br />

s'agenouillait dans la chapelle <strong>de</strong> l'hôpital,<br />

s'asseyait le soir à la table <strong>de</strong> famille :<br />

plus <strong>de</strong> douleurs, plus <strong>de</strong> contractures,<br />

plus <strong>de</strong> gibbosité. La santé avait repris<br />

pleine possession <strong>de</strong> ce corps, dont l'état,<br />

quelques instants auparavant, évoquait et<br />

présageait le sépulcre.<br />

cela, surtout, qu'elle doit être déclarée mi-<br />

raculeuse.<br />

En effet, on sait que <strong>de</strong> même que le<br />

costume humain est composé do diverses<br />

pièces <strong>de</strong> laine, fil, coton, soie, velours,<br />

peaux et fourrures, le corps humain est<br />

constitué par divers tissus : osseux, fibreux,<br />

vasculaires, musculaires, etc., dont les<br />

combinaisons variées constituent nos di-<br />

vers organes. De tous ces tissus, l'élément<br />

essentiel est la cellule, plus ou moins trans-<br />

formée.<br />

Mais la tuberculose consiste en <strong>de</strong>s gra-<br />

nulations spéciales à la suite <strong>de</strong>squelles on<br />

observe l'altération, la <strong>de</strong>struction, la déli-<br />

quescence, la fonte <strong>de</strong>s cellules, et celles-ci<br />

ne peuvent se reformer, se reconstituer, se<br />

restaurer, s'accroître que progressivement<br />

iét lentement. Rappelez-vous seulement<br />

combien <strong>de</strong> temps vous avez conservé les<br />

traces <strong>de</strong> la plus légère brûlure, <strong>de</strong> la plus<br />

Superficielle égratignure, <strong>de</strong> la plus insi-<br />

gnifiante piqûre.<br />

Cette fois, sans doute, on ne recourra<br />

plus à l'explication banale <strong>de</strong> la sugges-<br />

tion, <strong>de</strong> la nervosité ou <strong>de</strong> l'hystérie ; car<br />

d'il existe un pseudo-mal <strong>de</strong> Pott d'origine<br />

hystérique, les symptômes <strong>de</strong> cette névrose<br />

ne présentent rien <strong>de</strong> commun avec l'état<br />


'm<br />

:<br />

Uamoridooi ot par le cetond Laseon, pute mis<br />

MI état d'arrestation II se nomme Jean Mat-<br />

ttote est né le 20 octobre 1874 à Val-dTsère (Sa-<br />

voie), exerce la profession <strong>de</strong> garçon <strong>de</strong> calé<br />

et diemeiure à Paris, en garni. 44, rue Maza-<br />

gran.<br />

» On a trouvé aux lui une médaille du géné-<br />

ral Mercier, une oairte <strong>de</strong> la Patrie Française,<br />

une carie du syndicat Jaune et une collection<br />

die timbres à l'effigie dm duc d'Orléans.<br />

> Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, qui avait<br />

eu par la viotewe du choc <strong>de</strong> son agresseur<br />

sa oainne brisée et l'oreille égratignée, ne s'est<br />

pas départi un seuil instant <strong>de</strong> son calme et<br />

<strong>de</strong> son sang-îroid habituels (sic). U a continué<br />

sa promena<strong>de</strong> et est rentré à l'Elysée à dix<br />

heures et (ternie. »<br />

Déclarations <strong>de</strong> M. Ramondou<br />

D'autre part, M. Ramondou, secrétaire géné-<br />

ral <strong>de</strong> lia prési<strong>de</strong>nce, a donné les détails sui-<br />

vants sur l'agression : '<br />

« Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, a-t-il dit,<br />

avait quitté ce mutin l'Elysée pour faire, se-<br />

lon son habitu<strong>de</strong>, une petite promena<strong>de</strong> à<br />

\ je l'aocoimpagnais, ainsi que le colonel<br />

Lasson.<br />

» J'étais à sa droiite, le colonel Lasson a sa<br />

aauclie. A quelque distance suivaient <strong>de</strong>ux<br />

agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> spéciale <strong>de</strong> sûreté do l'E-<br />

lysée.<br />

» M. Falli-ères, d'excellente humeur, causait<br />

avec nous en remontant l'avenue <strong>de</strong>s Champs-<br />

Elysées, et. jusqu'à la place <strong>de</strong> l'Etoile, nous<br />

n'avions rien remarque d'anormal.<br />

» Souvent, le prési<strong>de</strong>nt do la République,<br />

dans ses promena<strong>de</strong>s matinales, est reconnu<br />

par les passants qui s'arrêtent et le saluent.<br />

Ce matin, M. FaKlières était à peu prés passé<br />

inaperçu , lorsque . contournant la place<br />

dé l'Etoile, exactement entre l'avenue d'Iéna<br />

et l'avenue Marceau, un individu auquel nous<br />

ne prêtions nullement attention, s'arrêta net,<br />

à trois mètres <strong>de</strong> nous, en apercevant 1-e pré<br />

si<strong>de</strong>nt. Nous crûmes qu'il ne s'arrêtait que<br />

pour nous laisser passer, lcirsque subitement,<br />

avant que nous ayons pu faire un geste, il<br />

bondit littéralement, se p.réoip ito.nl sur M. Fal-<br />

lières, qu'il étreignit <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux bras autour<br />

du cou, avec une violence inouïe. L'oreille du<br />

prési<strong>de</strong>nt fuit égratignée et se mit â saigner,<br />

T&. canne fut brisée en <strong>de</strong>ux morceaux. C'est<br />

une oaoroe simple, mais forte et soli<strong>de</strong>, dont<br />

! es <strong>de</strong>ux moroeaux ont été ramassés et conser-<br />

vés afin <strong>de</strong> servir <strong>de</strong> pièce à conviction.<br />

» Nous nous jettâmes à notre tour, continue<br />

M. Ramondou, sur l'agresseur, afin <strong>de</strong> déga-<br />

ger le prési<strong>de</strong>nt et nous l'eûmes bientôt ter-<br />

rassé. »<br />

— « Je n'ai pas d'armes — cria-t-il aussitôt —<br />

Je voulais simplement toi tirer la barbe.<br />

» U n'y avait pas un gardien <strong>de</strong> la paix sur<br />

la place <strong>de</strong> l'Etoile ; mais les <strong>de</strong>ux agents cy-<br />

clistes <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Elysée, qui suivaient<br />

à une certaine distance nous avaient rejoints-,<br />

ils arrêtèrent aussitôt l'agresseur, le firent<br />

monter en voiture et le conduisirent à la Sû-<br />

reté.<br />

» Un petit rassemblement s'était formé ; il<br />

se dispersa rapi<strong>de</strong>ment.<br />

» Le prési<strong>de</strong>nt, qui avait conservé tout son<br />

sang-froid, toute sa bonine humeur, tint à con-<br />

tinuer sa promena<strong>de</strong>. »<br />

L'auteur <strong>de</strong> l'agression<br />

L'auteur <strong>de</strong> l'agression se nomme bien, com-<br />

me on l'a dit, Jean Mathis. 11 est né en 1874,<br />

au Val d'Isère (Savoie) et non Isère.<br />

Garçon <strong>de</strong> café sens place, il <strong>de</strong>meurait en<br />

garni,' 44, rue Miazamitne, et non Mazagran,<br />

comme il a été dit tout d'abord par erreur.<br />

Amené aussitôt après l'agression au com-<br />

missariat du Grand-Palais, il a été fouillé par<br />

M. Chanot, commissaire <strong>de</strong> police, et comme<br />

par hasard on l'aurait trouvé porteur d'une<br />

médaille à l'effigie du général Mercier, d'une<br />

carte d'adhérent à la Patrie Française, d'une<br />

carte du Syndicat Jaune et <strong>de</strong> timbres a l'ef-<br />

figie du duc d'Orléans.<br />

C'est beaucoup pour un seul homme. Beau-<br />

coup <strong>de</strong> gens <strong>de</strong>meurent sceptiques. Ne vou-<br />

drait-on pas, dans tes milieux gouvernemen-<br />

taux, sur cet inci<strong>de</strong>nt sans portée aucune,<br />

greffer toute une histoire <strong>de</strong> complot ?<br />

Mathis, qui a été enfermé au violon, en at-<br />

tendant qu'on statue sur son sort, est un hom-<br />

me <strong>de</strong> .petite taillte, peu robuste, et tout porte<br />

à croire que l'on se trouve en présence d'un<br />

neurasthénique exalté.<br />

L'enquête officielle<br />

Paris, 25 décembre.<br />

Voici <strong>de</strong>s détails sur l'enquête faite par le<br />

commissaire <strong>de</strong> police «les Champs-Elysées et<br />

commun iqués à la presse :<br />

« Foufflle avant son interrogatoire, Mathis a<br />

été trouvé porteur d'une petite somme d'ar-<br />

gent, d'un permis <strong>de</strong> circulation, délivré en<br />

octobre <strong>de</strong>rnier par îa préfecture <strong>de</strong> police<br />

pour la conduite <strong>de</strong>s voitures automobiles. U<br />

avait également sur lui une médaille comme-<br />

morative offerte au général Mercier, un tim-<br />

bre <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> à l'effigie du duc d'Or-<br />

léans, une carte <strong>de</strong> membre <strong>de</strong> l'Action Fran-<br />

çaise et non <strong>de</strong> la Patrie Française, comme<br />

• on l'avait dit tout d'abord ; un grand nombre<br />

<strong>de</strong> brochures combattant le gouvern ornent et<br />

la République et <strong>de</strong>s coupures <strong>de</strong> différents<br />

journaux <strong>de</strong> l'opposition, relatant les inci<strong>de</strong>nt<br />

qui se sont succédé <strong>de</strong>puis dix ans à propos<br />

<strong>de</strong> l'affaire Dreyfus (sic).<br />

» L'interrogatoire s'est poursuivi jusqu'à<br />

quatre heures quarante-cinq. Vers midi, il a<br />

été interrompu seulement pendant une heure<br />

pour permettre à l'inculpé <strong>de</strong> prendre une lé-<br />

gère collation, pendant que le commissaire <strong>de</strong><br />

police se transportait au domicile <strong>de</strong> Mathis,<br />

'A, rue Mazarine, pour procé<strong>de</strong>r à une perqui-<br />

sition, au cours <strong>de</strong> laquelle il a été saisi un<br />

grand nombre <strong>de</strong> journaux, coupures <strong>de</strong> bro<br />

chures du même ordre que ceux dont Mathis<br />

était porteur, notamment plusieurs exemplai-<br />

res imprimés, dos lettres du commandant Cui-<br />

gnet à la Cour <strong>de</strong> Cassation. Tous ces papiers<br />

et documents étaient méthodiquement cflas-sés<br />

chez Mathis par ordre chronologique. Us ont<br />

été placés sous scellés et seront transmis au<br />

parquet avec la procédure.<br />

» Au cours <strong>de</strong> son interrogatoire, Mathis a<br />

décliné comme suit son état civil, Jean Ma-<br />

this, âgé <strong>de</strong> 34 ans, né le 20 octobre 1874, au<br />

Val d'Isère (Isère), garçon <strong>de</strong> café, <strong>de</strong>puis<br />

quelque temps sans emploi.<br />

» Mathis a déclaré qu'il était prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s<br />

syndicats jaunes <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong> la Seine.<br />

Sans entrer dans les raisons qui, d'après toi,<br />

motivèrent son acte, il a déclaré qu'il prémédi-<br />

tait celui-ci <strong>de</strong>puis plusieurs mois. Sachant,<br />

que le prési<strong>de</strong>nt faisait unie promena<strong>de</strong> à pied<br />

tous les matins, il s'était placé sur le .parcours<br />

habituel du chef <strong>de</strong> l'Etat, l'avait suivi un<br />

certain temps, l'avait dépassé, puis, s'étant<br />

brusquement retourné, il avait foncé sur M.<br />

Fallières. l'avait souffleté d'une main pendant<br />

que <strong>de</strong> l'autre il lui tirait violemment la<br />

barbe.<br />

» Le prési<strong>de</strong>nt s'étant baissé pour atténuer<br />

la douleur provoquée par la traction sur la<br />

barbe, Matins tomba à terre, entraînant le<br />

prési<strong>de</strong>nt qui tomba sur toi. U ajoute qu'il<br />

n avait pas l'intention <strong>de</strong> frapper violemment<br />

le prési<strong>de</strong>nt, mais <strong>de</strong> faire un geste.<br />

» Ce sont là, nous le répétons, <strong>de</strong>s .renseigne<br />

monts officieux, et nous tes (reproduisons à<br />

titre puiremiemt documentaire.<br />

» A cinq heures, le commissaire <strong>de</strong> police a<br />

quitte son cabinet, après avoir prévenu par<br />

téléphone le parquet <strong>de</strong> son arrivée. U s'est,<br />

rendu à la Préfecture <strong>de</strong> police et au Parquet<br />

culpé » ° Ù U a lu - i " :mème ct>lwilUi, t l'in-<br />

iMothis, suivant le commissaire, donne l'im<br />

£P n > sw>n do la matinée et ses santimenits <strong>de</strong><br />

»S®(pauhae pour la personne du chef <strong>de</strong> l'Etat,<br />

A quand les téSégmranoes <strong>de</strong>s chefs d'Etats ?<br />

Entendu dams la rue ce simple rapproche-<br />

ment : « Fallières était jaloux <strong>de</strong> Lou-bet ;<br />

Loubet avait son chapeau d'Auteuil, Fallières<br />

a désormais la barbe à l'Etoile. »<br />

Le registre déposé chez le concierge <strong>de</strong><br />

l'Elysée s'est couvert <strong>de</strong> signatures, disent les<br />

agences officieuses.<br />

Parmi les personnalités qui sont venues<br />

s'inscrire avec la même émotion que s'il s'a-<br />

gissait d'un yéritable attentat, signalons : en<br />

outre Comme par hasard, les Chambres sont en<br />

vacances, et M- Clarnencoau a lies coudées<br />

franches ; on peut compter sur sort ingénio-<br />

sité : il via pouvoir faire les prochaines élec-<br />

tions sénatoriales comme lés élections <strong>de</strong><br />

1906. après le fameux complot Tamburini, et<br />

le pays croira encore à toutes ces fariboles. »<br />

Notons que dans certains milieux politiques<br />

on affecte <strong>de</strong>s airs mystérieux ; il n'est pas<br />

<strong>de</strong>, doute (tu'on y travaille à grossir l'inci<strong>de</strong>nt;<br />

c'est là que certains journaux prennent leurs<br />

inspirations ; <strong>de</strong>s mots d'ordre circulent pour<br />

la mise en scène ; Mathis, tout comme Gré-<br />

gori, aurait crié après son odieux attentat :<br />

Ne me frappez pas I • Mais l'accord n'est<br />

pas parfait entre les feuilles officieuses.<br />

L'une dit : « Matins a peur •. L'autre im-<br />

prime : « Mathis répond sans émotion. »<br />

Par contre, toutes déclarent que Mathis a<br />

frappé » pour Dieu ot pour le Roi ». Les con-<br />

grégations et la droite sont donc dans le<br />

coanptot.<br />

En attendant, Mathis refuse un avocat ; à<br />

beaucoup, cette résolution paraît d'autant<br />

plus bizarre que le parquet prend aujourd'hui<br />

son appareil le plus menaçant.<br />

M. Paul Meunier, députe do l'Aube, vient<br />

d'adresser au prési<strong>de</strong>nt du conseil la lettre<br />

suivante :<br />

« Monsieur le prési<strong>de</strong>nt,<br />

» J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous faire connaître que<br />

j'ai le désir d'interpeller le gouvernonienit sur<br />

les -mesures qu'il oampte prendre à la suite du<br />

sca.ndateux attentat (sic) du 25 décembre.<br />

Paris, 26 décembre.<br />

L'annonce <strong>de</strong> l'interpellation Paul Meunier<br />

a provoqué un certain malaise dams les mi-<br />

lieux gouvernementaux ; SA semble qu'on<br />

veuille rééditer contre M. Glemenceau le coup<br />

tenté contre M. Dupuy lors <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nt du<br />

baron Ghristiani.<br />

On sait, en effet, que M. Paul Meunier, qui<br />

fit partie du groupé radical-socialiste, fut un<br />

<strong>de</strong>s plus acharnés à poursuivre 1a chute <strong>de</strong><br />

M. Clemenceau, qu'il Interpella plusieurs fois<br />

sans succès ; il est certain que le député do<br />

l'Aube compte ouvrir un débat sur la politi-<br />

que générale du gouvernement, débat dans<br />

lequel les promoteurs <strong>de</strong> la reconstitution <strong>de</strong><br />

la délégation <strong>de</strong>s gauches joueront le premier<br />

rôle.<br />

On dira à M. Clemenceau que par l'incohé-<br />

rence et l'impuissance <strong>de</strong> sa politique, par sa<br />

faiblesse à l'égard <strong>de</strong> la réaction, il a ouvert<br />

l'ère <strong>de</strong>s révoltes et <strong>de</strong>s attentats.<br />

Devant cette attaque, M. Clemenceau n'a<br />

plus qu'à donner ioixlro à M. Ilennion <strong>de</strong><br />

transformer Mathis, agent <strong>de</strong> la congrégation<br />

et <strong>de</strong>s royalistes, en agent <strong>de</strong> la C. G. T., eu<br />

lui glissant dans les poches une carte du Syn-<br />

dicat et un -numéro <strong>de</strong> la Guerre Sociale.<br />

tiens d'un vaste cocriiplot où seraient englobés<br />

tous Ie3 choyons mécontents en France. ».<br />

Le Journal <strong>de</strong>s Débats :<br />

Jadis, tes socialistes ont mené contre M.<br />

Caisiinir-Périer une violente cnimpa,gne d ou-<br />

trages ; nous avons alors vivement protesté ;<br />

nous n'avons pas éhanigé <strong>de</strong> doctrine, parce<br />

que te titulaire <strong>de</strong> la plus haute fonction <strong>de</strong><br />

l'Etat n'est plus le même.<br />

L'a.gression d'hier est bien ,seimblo-t-il,<br />

un acte isolé, amquell on serait en peine <strong>de</strong><br />

trouver une signification ot une portée ; ce<br />

n'est point parce qu'un fou, plus ou moins<br />

excité par les campagrues <strong>de</strong> presse, commet<br />

lâ faute <strong>de</strong> frapper le prési<strong>de</strong>nt, que la. Répu-<br />

blique est menacée, et, comme l'écrit M. Jau-<br />

rès lui-même, « il n'y a pas lieu <strong>de</strong> 'prendre au<br />

tragique un inci<strong>de</strong>nt qui a été, fort heureuse-<br />

ment, inoffensif •.<br />

» Il y a, pour un gouvernement, <strong>de</strong>s préoc-<br />

cupations plus urgentes et plus utiles que <strong>de</strong><br />

susciter artificiellement <strong>de</strong>s agitations miséira-<br />

bles et stériles. »<br />

LA PERStOUHO ^i<br />

Une protestation épiscopale<br />

Moulins, 26 décambre.<br />

Hier, aux vêpres célébrées à la cathédrale.<br />

Mgr Lobbe<strong>de</strong>y. prenant texte <strong>de</strong> la publica-<br />

tion au Journal Officiel d'une liste <strong>de</strong> biens<br />

avant appartenu aux établissements publics<br />

du culte «le l'Allier, a fait entendre la protes-<br />

tation suivante :<br />

Quoi qu'en disent les lois <strong>de</strong> dévolution et<br />

d'attribution, le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Mou-<br />

lins est die protester très énergiquement et<br />

d'affirmer hautement que tous ces biens ap-<br />

partiennent et appartiendront toujours à ces<br />

établissements.<br />

» Anathèmo à toute iniquité.<br />

» Le jour <strong>de</strong> notre sacre, nous avons juré,<br />

couché sur la dalle du sanctuaire, que nous<br />

défendrions les droits et. les propriétés <strong>de</strong><br />

l'Eglise <strong>de</strong> Moulins ; nous voulons remplir et<br />

nous 'remplissons co <strong>de</strong>voir. »<br />

ieiivel.es<br />

Dans les milieux politiques<br />

L'accostage un pou trop brusque <strong>de</strong> M. Fal-<br />

lières par un garçon limonadier, au cours<br />

d'une promena<strong>de</strong> matinale, n'avait guère pro-<br />

voqué l'étoumement, hier, dans les milieux<br />

politiques.<br />

Aujourd'hui, après la lecture dans les jour-<br />

naux <strong>de</strong>s détails pour le moins contradictoi-<br />

res <strong>de</strong> l'horrible attentat, personne ne semble<br />

disposé à prendre la chose au tragique.<br />

Quelques personnages politiques qui fré-<br />

quentent assidûment l'Elysée et le ministère<br />

<strong>de</strong> l'intérieur, semblent regretter le zèle <strong>de</strong><br />

journaux qui, en exagérant un inci<strong>de</strong>nt ridi-<br />

cule, ont par le fait même rendu ridicule la<br />

prétendu© victime.<br />

L'un d'eux nous déclarait ce matin :<br />

— Gertains journaux ont lancé sur M. Fal-<br />

lières lo pavé <strong>de</strong> l'ours, croyant travailler à<br />

sa popularité.<br />

» Les éloges qu'ils adressent à son courage,<br />

à son indomptable énergie, ont une telle dis-<br />

proportion avec les circonstances <strong>de</strong> l'inci-<br />

<strong>de</strong>nt, que te. .public en est défavorablement<br />

impre-ssioiMié ».<br />

Nous avons voulu avoir également l'opinion<br />

d'un député <strong>de</strong> Vopposition.<br />

— Vous voulez savoir ee que je pense <strong>de</strong><br />

l'attentat ? nous dit-il. A vrai dire, sur la foi<br />

<strong>de</strong> bruits qui circulent <strong>de</strong>puis plusieurs jours,<br />

nous attendions un peu cet attentat, a C'est<br />

un coup <strong>de</strong> force contre la République ! La<br />

République est en danger I II y u d'autres res<br />

pensables que l'agresseur, .etc., etc. » J'ai lu<br />

ça dans plusieurs journaux ce matin et nous<br />

ne sommes qu'au commencein ont.<br />

» Ce garçon die café qui tire la barbe au pré-<br />

si<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, pondant que M. Ra-<br />

mondou et le lieutoniant-colodiei Lasson, tour-<br />

nant la tête d'un autre côté pour mieux le<br />

laisser faire, était trop abondamment pourvu<br />

<strong>de</strong> iiièces compromettantes contre certaines<br />

ligues pour qu'on n'en, tire pas, en haut lieu,<br />

un excellent parti.<br />

» M. Clemenceau m'a-t-ïl PUS «Séclaré lui-<br />

même que Mathis était un anarchiste réac-<br />

tionnaire luci<strong>de</strong> ? Pesez .bien cas trois mots, il<br />

y a u <strong>de</strong><strong>de</strong>ns tout ce qu'il fa-ut pour âne<br />

fournée en Haute-Cotur.<br />

» M. Clemenceau a d'ailleurs découvert sa<br />

pensée Intime en parlant d*» la propagan<strong>de</strong><br />

d'un groupement ullxa-royailsle.<br />

» Encore <strong>de</strong>ux jours île travail <strong>de</strong> M. Tlen-<br />

: nion. vous savez, ne Hetctiion <strong>de</strong> Vautre Huute-<br />

Les intentions du gouvernement<br />

Paris. 26 décembre.<br />

U paraît certain aujourd'hui que le gouver-<br />

nement cherche à tirer le plus grand parti<br />

possible <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'agression, auquel<br />

on veut donner unie portée inattendue.<br />

On sait, en effet, que le petit Parquet, qui<br />

instruisait l'affaire <strong>de</strong>puis hier, vient d'être<br />

<strong>de</strong>ssaisi d'office au profit du grand Parquet.<br />

Si ion considère que M.. Jolliot, te nouveau<br />

juge d'instruction, passe dans le mon<strong>de</strong> ;udi-<br />

ciàire pour un juge politique, on ne peut dou-<br />

ter qu'il sortira eualque chose d'exceptionnel<br />

<strong>de</strong> sa collaboration avec M. Hennion.<br />

Le gouvernement, qui est menacé mainte-<br />

nant à la Chambre d'une attaque <strong>de</strong> ses ad-<br />

versaires <strong>de</strong> gauche, les cambistes, ne peut<br />

guère trouver <strong>de</strong> salut que dans un coup d'é-<br />

clat dont les partis <strong>de</strong> droite feront les frais.<br />

M. Clemenceau montrera ainsi, avant 1 in-<br />

terpellation <strong>de</strong> ;M. Paul Meunier, que sa vigi-<br />

lance n'était pas en- défaut et qu'il était capa-<br />

ble <strong>de</strong> prévenir, par un acte énergique, le<br />

retour <strong>de</strong> semblables outrages en mettant<br />

sous clef les inspirateurs responsables <strong>de</strong> ces<br />

outrages.<br />

C'est, dit-o», la nature délicate <strong>de</strong> l'instruc-<br />

tion qui a fait saisir le grand parquet ; le<br />

mot est une indication suffisante <strong>de</strong> l'orien-<br />

tation que prend dès aujourd'hui l'instruc-<br />

tion.<br />

Saus tenir compte <strong>de</strong>s déolaratioins <strong>de</strong> l'in-<br />

culpé, M. Jolliot s'inspirera <strong>de</strong>s journaux et<br />

<strong>de</strong>s notes manuscrites trouvés au domicile <strong>de</strong><br />

Mathis.<br />

On arrivera ainsi aux causes <strong>de</strong> l'agression<br />

et le comparse limonadier ne tar<strong>de</strong>ra pas à<br />

disparaître, cédant la place à <strong>de</strong>s accusés <strong>de</strong><br />

choix, dont les noms sont déjà dans toutes<br />

les bouches.<br />

On assure que l'un <strong>de</strong>s plus prochains con-<br />

seils <strong>de</strong>s ministres nous apportera <strong>de</strong>s sur-<br />

prises, mais <strong>de</strong>s surprises qui en réalité n'en<br />

seront pas.<br />

On lit à ce propos dans l'intransigeant :<br />

« Si nous sommes bien renseignés, le prési-<br />

<strong>de</strong>nt du conseil ne vomirait pas donner même<br />

aux inculpés <strong>de</strong> l'Action Française 'le tremplin<br />

d'unie Haute-Cour, la publicité <strong>de</strong>s débats<br />

avec, au bout, iexil.<br />

» Il médite mieux ; il cherchera à impliquer<br />

les tenants du royalisme dans <strong>de</strong> simples<br />

poursuites correctionnelles où leur seraient<br />

accordées gênéreiusemieot <strong>de</strong>s condamnations<br />

très sévères avec quelques années <strong>de</strong> prison.<br />

» Ce serait, dans la pensée <strong>de</strong> M. Clemen-<br />

ceau, le moyen d'en finir, au moins provisoi-<br />

rement et sans tapage, -avec une agitation<br />

croissante. »<br />

A la Fédération <strong>de</strong>s Jaunes<br />

M. Biétry, député <strong>de</strong> Brest, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

Fédération <strong>de</strong>s Jaunes, a fait au sujet <strong>de</strong><br />

Mathis la déclaration suivante :<br />

— J'avais et j'ai encore pour lui une pro-<br />

fon<strong>de</strong> estime ; il mérite une entière confiance ;<br />

l'acte qu'il a commis m'a surpris comme il<br />

a surpris tous ses amis; mais ce dont je suis<br />

bien certain, c'est que Mathis en se livrant à<br />

cette manifestation n'a eu qu'une intention<br />

noble et. désintéressée.<br />

S'il faut une explication <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> Mat-<br />

tls, peut-être le trouvera-t-on dans la surex-<br />

citation cérébrale qu'avait produit chez lui<br />

l'excès <strong>de</strong> travail intellectuel.<br />

» Lorsqu'il entra en possession <strong>de</strong> son petit<br />

héritage, il vint ici nous offrir <strong>de</strong> verser ses<br />

6.OO0 francs à la caisse <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

Jaunes ; nous refusâmes bien entendu, mais<br />

je ne doute point -que cette attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mathis<br />

suffise pour convaincre quiconque <strong>de</strong> son<br />

absolu désintéressement et <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong><br />

ses intentions. »v<br />

L'opinion <strong>de</strong> la presse<br />

Paris, 26 décembre.<br />

De M. Rochefort, dans la Patrie :<br />

« iRavaillac, Jacques Clément et Caserio<br />

avaient un but en assassinant Henri IV,<br />

Henri H et Carnot ; mats on cherche vaine-<br />

ment ce qu'espérait ce limonadier en allant<br />

tirer la barbe <strong>de</strong> Fallières, et juste quand cet<br />

acte Irrespectueux s'est produit, les <strong>de</strong>ux ai-<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong> camp qui .d'ordinaire, ne le quittent<br />

pas d'une semelle dans sa promena<strong>de</strong> quoti-<br />

dienne, étalant assez écartés do lui pour per-<br />

mettre à ce régici<strong>de</strong> à la manque d'approcher<br />

sa victime.<br />

» On jurerait qu'il y avait eu la veille répé-<br />

tition <strong>de</strong> la scène entre tous ceux qui <strong>de</strong>-<br />

vaient y jouer un. rôle.<br />

» Naturellement, la perquisition opérée dans<br />

la salle du Savoyard a latnené la saisie <strong>de</strong><br />

tous les journaux réactionnaires connus ; il<br />

fallait qu'il soit 'passablement riche, cet hom-<br />

me qui mie travaille pas, pour être ainsi en<br />

mesure d'acheter tous -les jours autant <strong>de</strong><br />

feuilles politiques.<br />

» On doit en comeliupe que le métier <strong>de</strong> gar-<br />

çon <strong>de</strong> café est d'un: bon (rapport, même quand-<br />

an ne l'exerce pas. »<br />

De l'Univers :<br />

« Que se pas-se-t-ifl donc ? Une bombe anar-<br />

chiste a-t-elle démoli l'Elysée ? Un régiment<br />

en rébellion s'est-il emparé du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

la /République ? Pas tout à fait : un déséqui-<br />

libré a tiré la barbe <strong>de</strong> M. Fallières.<br />

» Nous ne prétendons pas que le geste «oit<br />

respectueux; ornais II mous semble, néanmoins,<br />

que la presse gouivcmnementaile a légèrement<br />

pendu ,1G sens <strong>de</strong>s p.rapçrbioiia.<br />

» Faut-il que les -radicaux soient peu con-<br />

fiants dans la solidité du régime blocnrd, in-<br />

carné dans M. Fallières, pour qu'un attentat<br />

si minuscule excite un tel affolismenit ! A vrai<br />

dire, ils ne sont peut-être pas aussi affolés<br />

qu'ils en ont l'air et qu'il leur plait <strong>de</strong> le pa-<br />

raître ; il se peut qnie leur feinte émotion<br />

ne soit qu'un inigénieux calcul.<br />

» Les réformes promises a.ux électeurs sont<br />

enlisées dons l'oraiière.Tos impôts s'aggravent<br />

la prospérité diminue, la conflanac' d,u peuple<br />

est en baisse ; il faut à tout prix créer une di-<br />

version, mais laquelle ? Un complot est bien<br />

vieux jeu, le spectre clérical est terribleiment<br />

démodé. Ah ! si ion pouvait tenir un bon pe-<br />

tit attentat 1 Mais le voilà, l'attentat rêvé, on<br />

vient d'attaquer, en pleine ruo, le prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la République I »<br />

De la Lï&Wfê :<br />

« H ne convient pas <strong>de</strong> s'émouvoir outre<br />

mesure poux un <strong>de</strong> ces minces Inci<strong>de</strong>nts aux-<br />

quels sont exposés tous les personnages poli<br />

tique, et qui, fort henreuseTnerit, a consisté<br />

cette fois à froisser un peu la cravate à pois<br />

du prési<strong>de</strong>nt.<br />

» Les journaux du Bloc s'excitent eingulière-<br />

iment, et déjà s'efforcent, contre toute vrai-<br />

semblance, (d'étendre l'aventure anx propor-<br />

Paris, 26 décembre.<br />

Par décision ministérielle du 25 décembre<br />

1903, les officiers dont les noms suivent ont<br />

reçu les affectations ci-après, savuir :<br />

1° Réserve artillerie : tes lieutenants <strong>de</strong><br />

réserve Joubert, du 23" à l'état-major <strong>de</strong> l'ar-<br />

tillerie du 17° corps ; Douilhet, <strong>de</strong> l'école d'ar-<br />

-tillerie du 18e corps au 14 e régiment.<br />

J_es sous-lieutenants <strong>de</strong> réserve Duluc, du<br />

24° régiment à l'école d'artillerie du 18» corps;<br />

Grenier <strong>de</strong> Lassagne, du 9" régiment à l'ét ait-<br />

major <strong>de</strong> l'artillerie du 16° corps ; Malyhettes,<br />

du 3e régiment à l'état-major <strong>de</strong> l'artillerie<br />

du 16e corps i Marcon, du 24» régiment à l'état-<br />

major <strong>de</strong> l'artillerie du 18 e corps.<br />

2° Armée territoriale, nominations à l'artil-<br />

lerie les gardiens <strong>de</strong> batterie retraités dont les<br />

noms suivent ont été nommés dans l'artillerie<br />

territoriale et ont reçu les affectations ci-<br />

après :<br />

Ribal, en retraite, à Astaffort (Lot-et-Garon-<br />

ne), dépôt <strong>de</strong> matériel <strong>de</strong> Castres ; Rober, en<br />

retraite, à l'île d'Yen, direction <strong>de</strong> Lorient.<br />

EMPLOYÉS El OUVBIERS DE LA GUERRE<br />

Paris, 26 décembre.<br />

Les élections qui ont eu lieu dans le per-<br />

sonnel <strong>de</strong>s employés et ouvriers <strong>de</strong> la guerre<br />

pour la commission mixte consultative créée<br />

par te sous-secrétaire d'Etat en vue d'étudier<br />

les conditions <strong>de</strong> l'organisation générale du<br />

travail dans les établissements militaires, ont<br />

donné <strong>de</strong>s résultats définitifs dès le premier<br />

tour die scrutin.<br />

Ont été élus :<br />

Délégués du personnel <strong>de</strong> fa maîtrise, M.<br />

Delorime.<br />

Délégués <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong> l'artillerie et du<br />

génie : MM. Lucain, Berliez, Barthelon.<br />

Délégué <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s poudres, M. André<br />

Laroque.<br />

Délégué <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s magasins admi-<br />

nistratifs et dtes services divers, M. Cheva-<br />

lier<br />

Délégué <strong>de</strong>s employés, M. Sennier.<br />

Déléguée <strong>de</strong>s ouvrières. Mme Delas.<br />

LES PROMOTIONS DU NOUVEL AN<br />

Les promotions et mutations militaires ne<br />

paraîtront à l'Officiel que lundi 28 courant.<br />

lury du concours d'adanissàMoAé h VagrtSge-<br />

tioîi et celte <strong>de</strong> M. Abelous ccanrne (membre aucn6© — BllsabeUi, Enoch.<br />

I^i Patrie .- Fauviil-le, Feu Follet — Férai<br />

BdlaiBOUB, Eriantno — Gis "<br />

gon, Edlnbctirg — Enoch,<br />

^Intransigeant : Feu Foilleit, Forban — Frft,!,^<br />

Finance — Esbrouffeur, Eclair - Elysée. Ha «1<br />

ville — Elampas, Draga — Elisabeth, Diplomate.<br />

Football rugby<br />

LE LONDON HOSNTiL A TOULOUSE<br />

L'exoeQtant team du London Hospttal, formé a.,_<br />

ternes <strong>de</strong>s divers hôpitaux <strong>de</strong> Ix>ndres, a battu »<br />

25 décembre, lo Sta<strong>de</strong> Toulousain, à Toulouso ni?.<br />

25 points a 0. ' lui<br />

La partie fut très intéressante, et le jeu<br />

Anglais vraiment merveiUeiix. On admira surtrut<br />

Heur arrière «t la soinplesse do passes <strong>de</strong>s trois! •<br />

quarts.<br />

Du cô<br />

l'énuipe parui ou iiro*cioa. i ujuu «HUAJI'W aans tes<br />

Ûgnes arrière l'aippui uo son autorité <strong>de</strong> nigbymj».<br />

éprouvé et «l'excellent athlète ; l'arrière Séveràt fut.'<br />

très bon ; Moulines fournit une bonne partie u-<br />

y eut, en somme, pas d'événements et pas d'affo-<br />

lement dans nos .lignes.<br />

Les Toulousains ont pris une excellente leçon do'<br />

rugby.<br />

Le soir, h t heures, un banquet réunissait \<br />

l'hôM <strong>de</strong> l'Europe, les <strong>de</strong>ux é«iuipes et quelques<br />

invités, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Audy, prési<strong>de</strong>nt<br />

du Sta<strong>de</strong> Xouitauaaiw .ayant a ses côtés M. Huiggins.<br />

consul do GStâni<strong>de</strong>-Bretagne; M. Scott, capitaine!<br />

du team anfiililis, «te, etc.<br />

L'enthouslsmo fut plus grand encore que ne pour-!<br />

raient le faire supposer tous !le rapprochements <strong>de</strong>'<br />

l'Entente cordiale, et nos hôtes trouvèrent exce».<br />

lents les vins <strong>de</strong> France.<br />

Il y eut <strong>de</strong>s toasts <strong>de</strong> M. Audry, au nom aa<br />

Sta<strong>de</strong> Toulousain -, <strong>de</strong> M. Lagaildar<strong>de</strong>, ex-capitaine<br />

du Sta<strong>de</strong>, <strong>de</strong> M. Scott, <strong>de</strong> notre collaborateur, M,<br />

Alexandre Ooutot, au nom <strong>de</strong> la presse.<br />

Le London Hospi-tal matchera. aujourd'hui di-<br />

manche, à 2 heures, à Lézignan. l'excellente équipe<br />

du F. C. <strong>de</strong> Lézignan.<br />

Voilà un événement sportif comme on n'en ro<<br />

trouvera pas do sitôt dans l'Au<strong>de</strong>.<br />

côté Toulousain, la résistance fut honorable-<br />

ipe parut en progrès. Pujoi apporte dans t«,4<br />

TIRAGES FINANCIERS<br />

VILLE DE PARIS 1899<br />

Le numéro 54.615 est remboursé par 100,000 rrancs.<br />

Les <strong>de</strong>ux numéros suivants sont remboursés cha-«<br />

cun par 10,000 francs : 335,826 410,458.<br />

Les trente numéros suivants sont remboursés cha-,<br />

cun par 1,000 francs :<br />

39'548 132,834 257,465 352,146 97.T78 365,691<br />

178.449 3.826.930 121,855 206.133 410,724 385,376<br />

291,453 117,259 144,940 253,096 314,806 2.38Ï<br />

13,181 3.411,437 93.66» 50,037 216,223 75,036<br />

59,756 310,611 192,066 131,041 159.978 C8.29Ï<br />

A.u Vatican BULIETIN MÉTÉOROLQGiOUE<br />

LES ANTIMILITARISTES<br />

L'hervéisme à la caserne<br />

Châl-ons-sur-Marne, 26 décembre.<br />

Le conseil <strong>de</strong> guerre du 6" corps vient <strong>de</strong><br />

juger un réserviste, Charles G..., qui profitait<br />

<strong>de</strong> son passage à la caserne pour y faire <strong>de</strong>s<br />

conférences antimilitaristes ; certains <strong>de</strong> ses<br />

propos ont été retenus et sont rapportés à<br />

l'audience : « L'armée est l'école <strong>de</strong> tous les<br />

vices, ne répon<strong>de</strong>z pas à l'appel <strong>de</strong> mobili-<br />

sation, les officiers, sous-officiers et rengagés<br />

sont <strong>de</strong>s assassins ou <strong>de</strong>s crève-la-faim. »<br />

Charles G... a été condamné à dix-huit mois<br />

<strong>de</strong> prison.<br />

Les souhaits <strong>de</strong> Noël au Vatican<br />

Rome, 26 décembre.<br />

Au Vatican il n'y aura pas, cette année, les<br />

gran<strong>de</strong>s réceptions ordinaires ; te Pape vient<br />

<strong>de</strong> recevoir, à l'occasion <strong>de</strong> son Jubilé, les<br />

vœux du Sacré-Collège, du corps diplomati-<br />

que et <strong>de</strong>s anciens corps <strong>de</strong> l'année pnoti-fica-<br />

le ; pour éviter <strong>de</strong> nouvelles fatiguas, le Pape<br />

a décidé que les gran<strong>de</strong>s réceptions <strong>de</strong> Noël<br />

n'auraient pas lieu, cette année-ci.<br />

8316<br />

m ELECTI Dans la Seine<br />

Paris, 26 décembre.<br />

On annonce une nouvelle candidature dans<br />

la Seine, celle <strong>de</strong> M. Henry Maret, ancien dé-<br />

pute bloeard, qui, <strong>de</strong>puis quelques années,<br />

donne dans ta presse <strong>de</strong>s leçons <strong>de</strong> libéralis-<br />

me à son ancien parti.<br />

Les Manifestations in Quartier Latla<br />

Les manifestations contre M. Thaîamas<br />

Paris, 26 décembre<br />

M. Croisset, doyen <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong>s let-<br />

tres, a déposé une plainte contre les mani-<br />

festants qui, voulant protester contre le cours<br />

<strong>de</strong> M- Thalamus, ont envahi, mercredi <strong>de</strong>r-<br />

nier, la saille où professait M. Pueoh, profes-<br />

seur <strong>de</strong> littérature.<br />

Cette plainte vise notamment M. Maurice<br />

Pujo, <strong>de</strong> l'Action Française, qui, on le sait,<br />

après avoir pris possession <strong>de</strong> 'a chaire du<br />

professeur Puech, avait commencé une con-<br />

férence sur Jeanne d'Arc.<br />

M. Pujo et quelques autres manifestants<br />

seront poursuivis sous l'inculpation d'entrave<br />

à la liberté <strong>de</strong> l'enseignement.<br />

C'est le juge d'instruction Chêneboist qui a<br />

été -commis par le parquet.<br />

Le concours d'agrégation <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

Paris, 25 décembre.<br />

Le comité <strong>de</strong> l'Association corporative a été<br />

reçu ce matin, à dix heures, par M. Clemen-<br />

ceau.<br />

L'entretien a porté sur les événements ré-<br />

cents <strong>de</strong> l'Ecole <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine et le concours<br />

d'admissibilité à l'agrégation.<br />

En ce qui concerne le concours d'agrégation,<br />

les délégués ont rédigé et laissé 4 la prési-<br />

<strong>de</strong>nce une note précise résumant les vues du<br />

corps médical tout entier.<br />

En ce qui concerne l'entrée à l'école do la<br />

police, le prési<strong>de</strong>nt du conseil a très nettement<br />

déclaré qu'il ignorait l'entrée <strong>de</strong>s agents en<br />

bourgeois à l'école. La délégation lui a affirmé<br />

que <strong>de</strong>s agents en bourgeois se trouvaient<br />

dans la salle mémo du concours d'une part,<br />

et que, d'autre part, le 21 décembre, un offi-<br />

cier do paix était, entré, d'abord en civil dans<br />

l'école, puis, avait revêtu, dans les bureaux<br />

mêmes <strong>de</strong> la Farculté, son uniforme.<br />

M. Clemenceau a donné l'assurance for<br />

m-elle que les agents en civil ne pénétreraient<br />

plus dans l'intérieur <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

il a désapprouvé nettement l'entrée <strong>de</strong>s agents<br />

en civil .le 22 décembre et te 24 décembre. En<br />

fin les délégués ont montré la profon<strong>de</strong>ur du<br />

mouvement mené par tout le coips médical<br />

français.<br />

Paris, 25 décembre.<br />

Par décision <strong>de</strong> M. te ministre <strong>de</strong> l'instruc-<br />

tion F'Ublinue, les opérations du concours<br />

d'admissibilité d'agrégation <strong>de</strong>s Facultés <strong>de</strong><br />

mé<strong>de</strong>cine sont interrompues. Un arrêté minis<br />

tériel déterminera ultérieurement te lieu et la<br />

date où elles seront reprises.<br />

Il se pourrait que le concours pour l'admis-<br />

sibilité à l'agrégation <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine eût lieu ul-<br />

térieurement en province.<br />

Au cours d'un entretien qu'il a eu avec M.<br />

Lépine, M. Clemepceau a déclaré au préfet <strong>de</strong><br />

police quil désapprouvait entièrement le fait<br />

quo <strong>de</strong>s agents en bourgeois se soient glis.sés<br />

au sein même <strong>de</strong> la Faculté et soient allés<br />

jusquO. feindre <strong>de</strong> concourir. Le prési<strong>de</strong>nt du<br />

conseil a. exprimé formellement lo désir que<br />

ces procédé» ne soient pas renouvelés à l'a-<br />

venir.<br />

U a estimé on outre qu'il était inadmissible<br />

que <strong>de</strong>s réquisitions préventives puissent être<br />

ordonnées par tes autorités universitaires,<br />

aiasL que cela s'est produit, ces jours <strong>de</strong>rniers.<br />

M. Clemenceau a doniné nu préfet <strong>de</strong> police<br />

l'ordre écrit qu'à l'avenir aucune réquisition<br />

«te force publique ne pourra être ordonnée par<br />

les doyens ou les professeurs «rte la Faculté<br />

avant, que «les troubles en aient démontré l'ur-<br />

gence et la nécessité. Paris, 26 décembre.<br />

Divers journaux ayant annoncé ta «Iémts-<br />

Slon <strong>de</strong> M. Bouchard comme préstdont du<br />

M. isvolsky à la Douma<br />

Saint-Pétersbourg, 26 décembre.<br />

M. Isvolsky a prononcé, à la Dooma,, un<br />

important discours sur les affaires étrangères;<br />

il passe en revue les diverses questions en<br />

suspens entre les peuples.<br />

R se félicite du rapprochement avec l'Italie<br />

et <strong>de</strong> l'accord anglo-russe.<br />

S'il ne croit pas que la Russie puisse pro-<br />

tester seule contre l'annexion <strong>de</strong> la Bosnie-<br />

Herzégovine, il n'en estime pas moins qu'il a<br />

le droit <strong>de</strong> rappeler l'acte international <strong>de</strong><br />

Berlin et, par suite, il affirme la nécessité<br />

d'une conférence.<br />

Il ajoute que, <strong>de</strong>puis le commencement <strong>de</strong><br />

la crise, il a été en complète harmonie, non<br />

seulement avec la France, mais aussi avec<br />

l'Angleterre et l'Italie.<br />

La Turquie peut compter sur la sympathie<br />

<strong>de</strong> la Russie.<br />

la Russie, si attachée à la Bulgarie, nan a<br />

pas moins blâmé sa déclaration d'indépen-<br />

dance. Elle ne reviendra pas cependant sur<br />

le passé ; mais pour l'avenir, l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

Russie dépendra <strong>de</strong> la sagesse <strong>de</strong> la Bul-<br />

garie.<br />

En terminant, le ministre déclare que la<br />

Bussie, sans ambition, poursuit une solution<br />

<strong>de</strong> ces questions conforme à la dignité natio-<br />

Dans un ordre du jour combattu par la<br />

droite et l'extrême-gauche, la Douma exprime<br />

sa sympathie pour les Etats slaves et exprime<br />

l'espoir que le gouvernement sauvegar<strong>de</strong>ra<br />

leurs intérêts légitimes, sans porter atteinte<br />

au sentiment national et au maintien <strong>de</strong> la<br />

paix.<br />

Du 26 décembre.<br />

n est tombé 11 millimètres d'eau sur <strong>Toulouse</strong>.<br />

1 millimètre au Puy-<strong>de</strong>-Dôme, 15 millimètres aa<br />

Pic-du-Midi. 62 à Perpignan.<br />

Des dépressions persistent ce matin au large <strong>de</strong>s<br />

Iles britanniques, sur la Méditerranée et dans le<br />

sud <strong>de</strong> la Russie ; le baromètre marque 750 inilU-<br />

mètres à Kiew, 756 près <strong>de</strong> Bodoe.<br />

Le vent est faible <strong>de</strong>s régions est sur nos côtes<br />

<strong>de</strong> la Manche et <strong>de</strong> l'Océan ; il est assez fort sur<br />

celles <strong>de</strong> la Méditerranée, où la mer est très hou-<br />

leuse.<br />

Des pluies sont tombées dans l'est du continent<br />

et dans le sud <strong>de</strong> la France, où (Sl-les ont été abon-<br />

dantes.<br />

!<br />

La température s'est fortement abaissée sur 1 AV<br />

lemagne et la Scandinavie ; ce matin, le thermo-<br />

mètre marquait —16' à Kuopio, —9" à Stockholm.<br />

—3° à Berlin, —S" à Paris. 14' à Malle, —9° au<br />

mont Mounier.<br />

En France, le tempe va rester nuageux et froid î<br />

quedqucs pluies sont encore probables dans lo Midi;<br />

à Paris, hier, couvert. ;<br />

STATIONS EIHUI!. Tierao. ÉTAT DU CtET. lu. «•<br />

la veille<br />

Su. Il<br />

li veill*<br />

<strong>Toulouse</strong>... 60.7 8.6 O.falb. couv. 8.6 10.0<br />

Puy-Dôme. 63.5 0.0 p. d. vont C. -1.7 ~I.iI<br />

Pic-âu-Midi 60.5 -5.4 N.N. E. f. b. -10.0 -3 .1<br />

Perpignan. 52.0 8.3 N.O.ra.pluie 5.0 11.t-<br />

Bor<strong>de</strong>aux.. 61.6 5.7 N.O. faib. c. 5.0 tî.|<br />

L'AFFAIRE STEINHEIL<br />

L'INSTRUCTIOR<br />

L'agent mystérieux<br />

Paris. 26 décembre.<br />

Les magistrats semblent n'attacher que peu<br />

d'importance aux déclarations faites par l'a-<br />

gent Ghiani, corroborées par quatre <strong>de</strong> ses<br />

collègues touchant un agent mystérieux que<br />

psrsonne ne connaissait, et qui, le jour du<br />

crime, lors <strong>de</strong>s premières constatations, dis-<br />

parut après avoir parcouru les diverses piè-<br />

ces <strong>de</strong> Xa villa.<br />

Il était velu corume eux, ce qui, au premier<br />

abord, le fit passer inaperçu.<br />

Dans le public, on s'étonne die voir que la<br />

justice ne s'élance p^s sur cette piste ; vou-<br />

drait-on décidément étouffer l'affaire, comme<br />

(le bruit en a couru ce matin même au Pa-<br />

lais ? Il importe <strong>de</strong> rechercher au plus tôt<br />

c© mystérieux agent qui se trouvait déjà dans<br />

le pavillon lorsque l'agent Ghiani y pénétra,<br />

qui accompagna Ghiani dans toutes ses re-<br />

cherches, dont la présence fut constatée par<br />

les ayants Vibert. Debacq, Ponisy et Julas, et<br />

qui ne disparut que vers 6 heures 50, un peu<br />

avant l'arrivée du commissaire <strong>de</strong> police Bu<br />

chotte ; la chose ne «loit pas être bien diffi-<br />

cile ; ou bien alors il faut admettre que .'a-<br />

gent inconnu n'était qu'un pseudo agent.<br />

La journée <strong>de</strong> M. André<br />

M. Anidiré a reçu, cet après-midi, à 2 heures,<br />

M. Marcel (Hutin, «te l'Fcho <strong>de</strong>- Paris, quhl a<br />

interrogé sur les événements qui se déroulè-<br />

rent dans la .nuit diu 25 au 26 novembre, dite<br />

a nuit 4P>S aveux ».<br />

Il a. ente-ndu ensuite M. Georges <strong>de</strong> Iabniyè-<br />

•re, du Matin, qui se trouva égailoment cette<br />

nuit à lia villa Ronsin.<br />

AU CONSEIL D'ETAT;<br />

-Le conseil d'Etat a rendu les décisions sui-<br />

vantes :<br />

Protestation du sieur Lafont contre les opé-<br />

rations électorales auxquelles il a été procédé<br />

le 2 février 190S dans 1e canton <strong>de</strong> Couiza<br />

(Au<strong>de</strong>), pour la nomination d'un membre du<br />

conseil général et à la suite <strong>de</strong>squelles le<br />

sieur Roche a été proclamé élu.<br />

Opération électorale annulée.<br />

Protestation du sieur Clairac contre les opé-<br />

rations électorales auxquelles il a été procédé,<br />

le 28 juillet 1907, dans te canton <strong>de</strong> Tarascon-<br />

sur-Ariège, pour la nomination d'un membre<br />

du conseil générai et à la suite <strong>de</strong>squelles la<br />

sieur Labor<strong>de</strong> a été proclamé élu. Arrêt rejeté.'<br />

Les Obsèques iii Capitaine 1-B. CM<br />

Les obsèques du capitaine Glavel, tué à l'en-<br />

nemi à la frontière aligéro^marocaine, auront<br />

lieu aujourd'hui dimanche, à Souillac, à une<br />

heure <strong>de</strong> l'aprèe-imidi.<br />

Le cortège partira <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> ville où lia<br />

famille recevra à partir <strong>de</strong> midi.<br />

Les sociétés et tes diverses délégations d»<br />

vront se trouver à une heure moins un quart<br />

<strong>de</strong>vant la mairie où on. leur indi«ruera leuï<br />

place dans le cortège.<br />

La ville <strong>de</strong> Souililac prépare au capitaine<br />

Olavel, tué le 13 mai <strong>de</strong>rnier au combat <strong>de</strong><br />

Bou-DenU), <strong>de</strong>s funérailles dignes <strong>de</strong> sa mort<br />

glorieuse.<br />

L'importance <strong>de</strong>s «liéilégations annoncées el<br />

roiupres-sernent d'une population en <strong>de</strong>uil f*<br />

ront <strong>de</strong> cette cérémonie une imposante mani-<br />

festation patriotique.<br />

Ministère fle fliisU'Etion PuMipe<br />

JUIÎÏS DE DOCTORAT<br />

Par décret du 22 décembre, le recteur, o-sns M*<br />

Facultés <strong>de</strong>s sciences et dans celles <strong>de</strong>s lettres, peut»<br />

sur l'avis <strong>de</strong>s Facultés, proposer au ministre daP;<br />

pdter a faire partie <strong>de</strong>s jurys du doctorat, u«<br />

juge9 non docteurs appartenant ou non a uno «j»<br />

cuilté, mais dont las travaux se rapportent<br />

étu<strong>de</strong>s du candidat.<br />

SCIENCES PHÏS1QUE3, CHIMIQUES ET NATURELLES<br />

Par un autre décret du mémo jour. sont. aAvm<br />

à suivre, dans les Facultés <strong>de</strong>s sciences, 10 " , ÏLj.-<br />

memt préparatoire <strong>de</strong>s sciences physiques, c"' Jj<br />

ques. eit naturelles, les candidats pourvus d u n ,„u,,<br />

plôme <strong>de</strong> haohellor. et. après constatation (le f<br />

aptitu<strong>de</strong> par la Faculté, les candidats 9g!«•;, :<br />

Prix do llour<br />

Frégate (I-'icanl).<br />

(Verrx'Me)<br />

ny. — Fernmnièro (A. DUTIUKI<br />

rr'^Jî^îWI F«So.{<br />

Fra-TJIavolo (Morlèro). Krian4l.se j „<br />

rie), l-'ouKèro (IUIIUMIIOO , Fursaa (OaueUa.r.11 W 1<br />

eceur (X.) . Fine lia-mp (IX-trrioristn 1-Hciir H A, î,<br />

(I-Xt. .famés). Fanion (M. It.ulltère). Frivole K «iwl 1<br />

Fauvltlo (Pain).<br />

lB- U" - ).<br />

Prix do Jauva.t. — Fi«ontc tsmi n,,<br />

lep. Feuille «le Chou (I.idaurle). FlnaacW In iLT 1<br />

côte). Fôuuna (Bernard). '"uaco te. Peut*<br />

Sainte et les fêtes <strong>de</strong> Pâques 4 Jéruw^tî,'ter<br />

visite do tout le bassin oriental <strong>de</strong> la M*- jiy<br />

ranéo. L'Egypte : Port-Saïd, le Caire,. ', ofl<br />

polis ; la Galilée : Carme). Nazareth, 1 " y<br />

Tibéria<strong>de</strong> ; la Syrie : Damas, Baalben, ^<br />

nmth ; la Turquie : Constant inople, », |<br />

Athos ; la Grèce : Piréc, Athènes, et est-'


mtt..txJA% zï Dernmnre !90o<br />

touserie ^gricofe<br />

A ororios «J'entrai»<br />

/209<br />

l i e3 nombreuses Mires qui me par-<br />

ia gran<strong>de</strong> majorité a rapport à<br />

puis, viennent les parasites <strong>de</strong><br />

bat<br />

par""" 1<br />

iiienn« n *<br />

la vi °" ll " <strong>de</strong>puis l'insecte bien défini jus<br />

t"'. 11 " uni m» mystérieuse. En troisième<br />

4ai\ «g uioni i «"i'. i les questions sur les en-<br />

m ne J (|V .,,ni ouelque chose <strong>de</strong> beaucoup<br />

il**. 1 ! [Ci; <strong>de</strong> i> euiégories. Les uns veulent<br />

e}"'\^\ ,., ',. ,.i marché. Les autres, <strong>de</strong>s do-<br />

,. w .Vil s'agi-siut <strong>de</strong> quinine ou<br />

', u liKiuin. tin cette causerie je vais<br />

gf. particulier au général et répondre<br />

stock <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s irè-s diverses.<br />

***<br />

•• n ,,i voilà bien do-us mois que j'avais<br />

<strong>de</strong> la découverte faite en Amérique<br />

W anj**» '!•'= .-'.•!••* do manganèse qui, sans<br />

'ï '-e n n! rit ifs en eux-mêmes, augmentent<br />

' ueoup l'awiiiiilfiUon <strong>de</strong>s autres sels mi.<br />

aux, potu tse, ter, phosphore, etc., et<br />

'vranen't a toute plante un plus grand<br />

c V-tioppemexit. D'après certaines ospérleci-<br />

TL scientifiques, ce serait en augmentant<br />

îpnis les feuilles l'absorption <strong>de</strong>s rayons so-<br />

laires. Ici, une remarque se présente.<br />

j e mangatiè-e par trop abondant stéri-<br />

lise' Je connais <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> manganèse<br />

où "dans un certain rayon, l'herbe même<br />

«e* pousse pas. Mais il en est <strong>de</strong> même du<br />

fer qui se retrouve cependant chez presque<br />

tous les végétaux. Ce n'est donc qu'un ac-<br />

cessoire, mais un stimulant très énergique<br />

a dose réduite.<br />

Je ne veux pas faire <strong>de</strong> la réclame. Tou-<br />

tefois, comme ce sel no se trouve pas chez<br />

ions les commerçants, j'indiquerai M. An-<br />

gelot, 36, rue <strong>de</strong> l'Université, à Lyon, com-<br />

me étant te fabricant do sels <strong>de</strong> manganèse<br />

agricole. On l'envoie on colis postal pour<br />

essai. Ecrire là, si l'on veut plus <strong>de</strong> ren-<br />

seignements. Je n'ai pas essayé cet engrais.<br />

#*"#<br />

' En voici un autre pour lequel se fait une<br />

vraie réclame, c'est la Cyanami<strong>de</strong>, qui est<br />

plus répandue. Ici, c'est un peu du vieux-<br />

àeutf. U y a une douzaine d'années, je vous<br />

ai parlé plusieurs fois <strong>de</strong> la chaux d'épu-<br />

raiim du gaz qui contenait <strong>de</strong> 2 à 4 %<br />

<strong>de</strong> cyanure <strong>de</strong> calcium. C'était à la fois un<br />

engrais à cause <strong>de</strong> la chaux et du cyanure<br />

•qui sa convertissait en azote, ou du moins<br />

•fixait une certaine dose d'azote dans te sol.<br />

Je dois dire ici que.vers cette époque, si<br />

l'on recherchait cette substance, c'était plu-<br />

tôt pour son action <strong>de</strong>structive <strong>de</strong>s mau-<br />

vaises herbes et <strong>de</strong>s insectes par le cyanure<br />

avant sa décomposition.<br />

Malheureusement, cette action s'exerçait<br />

- aussi sur tes microbes nitrifleateurs comme<br />

sur los ravageurs. L'herbe d'abord flétrie<br />

ou brûlée repoussait, et si les insectes<br />

étaient lents à revenir, il en était <strong>de</strong> même<br />

<strong>de</strong>s bactéries nitrifiantes si nécessaires à<br />

une végétation régulière.<br />

il fallait ensemencer le sol à nouveau<br />

avec do la terre <strong>de</strong> jardin et les récoltes<br />

<strong>de</strong>mandaient aussi <strong>de</strong> nouveaux soins. En<br />

admettant quo la cyanami<strong>de</strong> n'ait pas le<br />

même inconvénient, l'azote y revient à<br />

'£ francs te kilo. C'est le prix <strong>de</strong> cette pré<br />

cteuso substance dans les engrais ovgani<br />

ques, tourteaux, etc., et c'est plus cher que<br />

dans le nitrate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>. En ce cas, je ne<br />

crois pas <strong>de</strong>voir insister.<br />

***<br />

Au reste, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la culture forcée<br />

ou <strong>de</strong>s terres à betteraves à sucre, où l'on<br />

dose _ les engrais sur te ren<strong>de</strong>ment saccha-<br />

rin, je crois qu.'*n.nos régions où <strong>de</strong>s sèche<br />

r'c- - .os noh prévues annulent si souvent ref-<br />

let <strong>de</strong>* engrais chimiques, on ne doit pas<br />

hasar<strong>de</strong>r <strong>de</strong> fortes sommes. On ne s'y re-<br />

• trouverait pas. Je fais exception pour les en<br />

i:;;-..,. phè-aphorés vis-à-vis <strong>de</strong>s' légumineu-<br />

ses, surtout pour le trèfle et la gran<strong>de</strong> lu-<br />

zerne. Là, non seulement l'on retrouve ses<br />

ferais, niais comme l'on a plusieurs coupes<br />

pp . an, l'on est certain d'être largement ré<br />

jpkànéré et les bestiaux croissent plus vite;<br />

i un- le blé, il est certain que c'est un bon<br />

entrai*, mais il est telle année où le temps<br />

n'émut pas favorable, tes trois quarts <strong>de</strong><br />

ses effets sont perdus,<br />

évi<strong>de</strong>mment l'étu<strong>de</strong> chimique <strong>de</strong>s effets<br />

|gë telle, ou telle shbstance nutritive soit pour<br />

'a fructification, soit pour le feuillage, a<br />

une gran<strong>de</strong> va.Vur. Mais <strong>de</strong>vant l'exigence<br />

<strong>de</strong> la main-d'œuvre et -le bas prix du blé<br />

'ioaime du vin, ii se présente une analys-<br />

âtes importante à faire, c'est celle du ré-<br />

sultat économique.<br />

Sortir <strong>de</strong> l'argent <strong>de</strong> sa poche sans être<br />

jr^rtain do l'y voir rentrer, est très dur.<br />

V:---i, puisque nous sommes sur le chapitre<br />

Ses engrais, me pc-rmettra-t-on <strong>de</strong> parler<br />

<strong>de</strong>s cas où l'on est certain <strong>de</strong> gagner <strong>de</strong><br />

l'argent avec <strong>de</strong>s engrais achetés et <strong>de</strong> ceux<br />

ou dos engrais économiques peuvent tes<br />

«Smplacor.<br />

; Le fumier reste encore le roi <strong>de</strong>s engrais<br />

tortout si l'on y ajoute- quelques substances<br />

I en augmentant la valeur ou empêchant la<br />

V (té <strong>de</strong> l'azote qu'il contient. A côté <strong>de</strong><br />

L.lui l'engrais le plus économique est te ter<br />

teau. Je désigne- sous ce nom générique<br />

fout ce que les paysans nomment, terrados,<br />

Ï.ainsi quo lo vrai ton-eau <strong>de</strong>s jardiniers.<br />

Mais à son emploi il est une condition es-<br />

se;-,: -lie, c'est qu'il ne sera pas aci<strong>de</strong>. Au<br />

fond, c'est un engrais végétal à base d'/ùt-<br />

?<br />

miêmes'années, le prêt habituel du cavalier est<br />

<strong>de</strong> 0 fr. f;5.<br />

A E., Saiiil Vmnns.V«ltorcr. — Le conscrit<br />

qui ne répond pas à la convocation «levant le<br />

conseil <strong>de</strong> révision cri pris « bon atosent » et<br />

classé dans le service armé. Il n'est 1 objet<br />

tt'aitoune mesure tHsciplinalm, il est appelé en<br />

mttne temps que les leunes gens <strong>de</strong> sa classe,<br />

irais il m; peut être réformé uitérl sûrement<br />

nue s'il osl .ahr.ote.ment impossible <strong>de</strong> le g&XjCier<br />

sous les drapeaux . "<br />

—O— Opérations prélime '.a.irrs <strong>de</strong> formation<br />

<strong>de</strong> la c! a :!-(• IIM».<br />

Les tableaux do -rcr-en-.-eme-nt <strong>de</strong> In classe<br />

1008 comprendront les jeunes Franc-ats" dé nais-<br />

sauce ou qui sont <strong>de</strong>venus F, aurai., en l'XM,<br />

c'e-st-à-dire avant le lit décembre <strong>1908</strong>,<br />

L'article 10 <strong>de</strong> la loi LmpOea/Rt aux jeunes<br />

prens (ou à leurs représentants légaux) l'obii-<br />

arfrtiOfl <strong>de</strong> requérir eu*-mfttn*9 leur inscrip-<br />

tion ces <strong>de</strong>rniers ont tout intérêt à s'acquit-<br />

ter do eetfcc oftHga«lon dans le plus bref délai<br />

possible, -afin <strong>de</strong> ne pas ci ru r- portés à l'aninee<br />

suivante comme omis ci, par conséquent, re-<br />

tavdiés d'un an dans l'éceoniiplte&emeiDit <strong>de</strong><br />

leur tempâ <strong>de</strong> servie,?.<br />

Les tableaux <strong>de</strong> recensement n'étant défini'<br />

tifs que lorsqu'ils ont été exa/nvinés et aa'retts<br />

par le- couse-il <strong>de</strong> révision un jiusr urr-nve <strong>de</strong> sa<br />

Séance dans le canton, il s'ensuit, que ces ta--<br />

btetrux peuvent jusqu'au jour do cette séi ace,<br />

être complétés par <strong>de</strong>s insn : ni Ions nouvatUs*<br />

La loi du ;îl mars 1005 n'ayant pas en*d "<br />

été ai.pliqr.éa- aux coioutc-?, les jaunes gens se<br />

rattachant à ces territoires seront inscrits-<br />

dans la métropole d'après le* distinctions sui-<br />

vantes :<br />

1* Les jeunes gens résidant ou domiciliés<br />

aux colonies seront, pour mesure d'ordre, ins-<br />

crits sur les tableaux <strong>de</strong> recensement du <strong>de</strong>r-<br />

nier domicile connu do leurs familles dans la<br />

•métropole, mais cette inscription n'entraînera |<br />

pour eux <strong>de</strong>s obligations militaires quo du<br />

jour où la loi aura été appliquée .aux colonies<br />

et ces obligations se- réduiront à celles qui res-<br />

teront duos pur leur classe ;<br />

il" Les jeunes gens originaires <strong>de</strong>s colonies<br />

résinant dans la .métropole au moment <strong>de</strong> la<br />

formation <strong>de</strong> leur classe d'âge, seront inearlta<br />

au lieu <strong>de</strong> leur rési<strong>de</strong>nce en vertu do l'un h'»<br />

13 <strong>de</strong> la loi et astreints, scion le droit com-<br />

mun, à doux ans <strong>de</strong> seirviee.<br />

Les jeunes gens <strong>de</strong>mandant à subir la virile<br />

médicale au lieu <strong>de</strong> leur rési<strong>de</strong>nce, en Franco,<br />

<strong>de</strong>vront pour obtenir l'autorisation sollicitée :<br />

1* Adresser leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au préfet <strong>de</strong> leur<br />

département (t'iusoriotio.n. vingt jours au 'plus<br />

tard axmt l'ouverture dos opérations <strong>de</strong> la. ré-<br />

vision ; 2* produire avant le 15 février, avec<br />

un duplicata <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, le dossier sa-<br />

nitaire, c'e=-t-:'i dire les pièces relnives aux<br />

maladies ou infirmités qu'ils pourraient avoir<br />

à invoquer.<br />

A propos <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> séjouir à l'étranger<br />

exigée pour obtenir l'autorisation d'y subir la<br />

visite médicale, il suffira aux intéressés d'éta-<br />

blir par une attestation <strong>de</strong> notre représentant,<br />

qu'ils sont fixés a l'étranger avant le 1" jan-<br />

vier do l'année où ils doivent comparaître <strong>de</strong>-<br />

vant, le conseil do (révision, soit cqrr--me appe-<br />

lés, "soit comme ajournés.<br />

11 est rap-nelé que l'application <strong>de</strong> la conven.<br />

ti-rxn franco-espagnole est suspendue jusqu'à<br />

nouvel ordre. En conséquence, les individus<br />

visés par cette convention rentrent dans le<br />

droit, commun et doivent, être traités, quant à<br />

l'inscription sur les tableaux <strong>de</strong> recensement,<br />

comme tous les autres fils d'étrangers. (Anicte<br />

ministériel du 30 novembre 1003.1<br />

Les Réservistes insoumis<br />

Le .miniet-re <strong>de</strong> la guerre vient d'adr-'fser<br />

aux généraux commandant les corps d'année<br />

la <strong>de</strong>mtan.<strong>de</strong> <strong>de</strong> renseignements, ci-ttesrous. re-<br />

lative à la convocation pour Se péffioôe d'ins-<br />

truction à laquoMe K« ont manqué <strong>de</strong>s hom-<br />

mes <strong>de</strong>s réserves insoumis ayant prescrit leur<br />

délit : - . . .<br />

J Aux termes <strong>de</strong> la circulaire du lor pun<br />

1903 (B. O., p. r. nage 852). las hommes <strong>de</strong>s ré-<br />

serves dont le délit, vient d'être couvert par la<br />

prescriiotic-n triennale <strong>de</strong>vaient être Immédia-<br />

tement convoqués pour accomplir, conforme-<br />

cnent aux dl.cinosittenft <strong>de</strong> l'article 26 <strong>de</strong> l'ins-<br />

truction du 20 mars 190». la pério<strong>de</strong> à laqueCle<br />

ils ont manqué.<br />

» Le ministre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on lui fasse con-<br />

naître si tous les hommes <strong>de</strong> réserves visés<br />

ci-<strong>de</strong>ssus ont bien été convoqués.<br />

» Dans le cas <strong>de</strong> l'affirma.! iv-e, on <strong>de</strong>vra in-<br />

diquer :<br />

i »1. Le nombre <strong>de</strong> ceux qui ont été ainsi ap-<br />

pr ' ;.s ;<br />

» 2. Le nombre <strong>de</strong> ceux qui ont répondu à<br />

la convocation.<br />

» Dans lo cas <strong>de</strong> la négative, on <strong>de</strong>vra les<br />

appeler le p'rus tût poffiibte et fournir les ron-<br />

sessnemesits <strong>de</strong>toa-ndés ci-<strong>de</strong>ssus aussitôt<br />

aiprès la convocation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>irnie.rs d'entre eux.<br />

» Il y a intérêt, en effet, à savoir quels sont<br />

ceux <strong>de</strong> ces hommes qui, ayant répondu à l'or-<br />

dre d'appel, rentreront dans le droit commun<br />

et quels sont ceux qui, n'y ayant pas répondu,<br />

<strong>de</strong>vront être à nouveau inscrits sur les contrô-<br />

les <strong>de</strong> lïnfûtimi.'Sion. »<br />

Il est. répondu par la voie du journal aus<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements militaires.<br />

Ecrire au commandant C. V., bureaux <strong>de</strong><br />

l'Express du Midi, rue Boquelaino, 25, à Tou-<br />

louse.<br />

Numéroter les questions : indiquer initiales,<br />

numéro ot rési<strong>de</strong>nce pour la réponse.<br />

E. P., Limoux. — Aux termes du décret du<br />

20 août <strong>1908</strong>, la haute paie journalière allouée<br />

aux brigadiers dans leur troisième année <strong>de</strong><br />

Mardi <strong>de</strong>rnier 32 décembre, dans l'église du Tour,<br />

à <strong>Toulouse</strong>, richement déeoi-6-,; |>our la circons-<br />

tance, a ot6 célèbre le marhige Ce M. Armand UI03-<br />

se, lieutenant au loi* régiment d inlanterie, avoc<br />

.Mille Marte Mastiiiet.<br />

La gracieuse fiancée a été- conduite à i:aute.l par<br />

son père M. MaSfJUflt, architecte. Suivait un très<br />

«ombreux et très tliegant cortège composé <strong>de</strong>s pa-<br />

rents et amis doî familles Masquet et Ulusse.<br />

Les témoins <strong>de</strong> la mariée étaient : MM. Henri<br />

MStsquet, son frère, et Georges Masquet, son cou-<br />

sin; «eux <strong>de</strong> la mariée t M. le capitaine Vabry ot<br />

M. le lieutenant Swiling. du loi" régiment d'infan-<br />

terie.<br />

Le service d'honneiiT était fait jar M Mies Jeanne<br />

et M. Barrére. Chalot et KJire- Eespinasse qn'acoom-<br />

pagnaietit MM. l.ioux, vay«ac, Victor Masquet! et<br />

Léon lapinasse.<br />

A. l'Offertoire et à t'*M««i(lon, M. Fernand Cliau-<br />

veau, profe-seur d:; violon a l'l.r..stU(H <strong>de</strong>s Jeufles-<br />

Aveu-gles, a savansment itrleiarété, avec accomipa-<br />

gnement d'orgue, plusieurs morceaux <strong>de</strong> circons-<br />

tance.<br />

A l'issue <strong>de</strong> la. cérémonie refligh-use, Mme Georges<br />

Masquet a offert à ses invités ne. magnifique diiier,<br />

sonrpiïi'.eusement servi dans les salons ûe l'hôtel <strong>de</strong><br />

l'Europe.<br />

Le soir, après une sauterie très- animée ot un<br />

.lunch assis do 130 couverts, chacun a pris congé <strong>de</strong>s<br />

jeunes mariés.<br />

Nous C-maïKlcns à M. et à Mme Armand Rlosse<br />

Ja permi-ssAon <strong>de</strong> joliMlre nos veeux et nos souhults<br />

<strong>de</strong> lK>nlieur à tous ceux, si symmii.Uiiques et si sin-<br />

cères, qui lleur ont été déjà exprimés.<br />

Le eâràinai T.rcot rsl morl subitement à<br />

Chambéry en revenant <strong>de</strong> Ilomc ; après un<br />

serrice fnnèhrc à la citlhciiruh- rises agents et étudiants.<br />

De nouvelles manifestations ont eu lieu<br />

au quartier Latin : à la Faculté <strong>de</strong>s lettres<br />

contre M. Thalamus et à la Focultè <strong>de</strong> mé-<br />

<strong>de</strong>cine contre M. Nicolas; 2Bt. Réal <strong>de</strong>l Sarte,<br />

arrêté au cours <strong>de</strong>s manifestations contre<br />

M. Thalamus, a été condamné ù quinze<br />

jours <strong>de</strong> prison avec sursis.<br />

La Triple-Entente « 'décidé <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

que la Bosnie et VHerzégovine soient dotées<br />

d'un tfttaut avgttniquc rappelant celui qui<br />

régissait la ll'.umèlie orientale ; une insur-<br />

r ce lion u ihlaté sur plusieurs points <strong>de</strong><br />

Vlteriôgovine et m ••mire <strong>de</strong> tfiteftdre rapi-<br />

<strong>de</strong>ment.<br />

Le gouvernement russe a adressé à ses rc.<br />

présentants à fclrumier une noie ci posant,<br />

son /mini <strong>de</strong> vue dans la question (tu pro-<br />

qrnmme tic la cmf'ôrénee internationale sur<br />

les ojjaircs d'Orient.<br />

Les dépêches du. Venezuela confirment<br />

que le rèqne <strong>de</strong> Castro parait terminé ; le<br />

viee -présiilenl Cornez a fait la paie avec la<br />

Hollan<strong>de</strong>, renversé le cabinet et remplacé<br />

les ministres <strong>de</strong> Castro par <strong>de</strong>s hommes<br />

<strong>de</strong>s partis opposés au dictateur : pendant<br />

ce temps, le prési<strong>de</strong>nt Castro (ait <strong>de</strong>s ou-<br />

ver Ivres aux chantiers allemands pour la<br />

aomtnvcttotl <strong>de</strong> n n-ircs <strong>de</strong> guerre :uu man-<br />

dai d'arrêt a été lancé, du Venezuela, con-<br />

tre M. Castro, et les banques vénézuélien-<br />

nes iai ont suiiprimé loul crédit.<br />

A Calcutta, <strong>de</strong>ux bombes ont été jetées<br />

sous te train dans lequel avait pris place te<br />

procureur général.<br />

A Lisbonne, après l'échec <strong>de</strong> M. Rcrrao,<br />

M. Azeredo a refusé la m'ssion <strong>de</strong> former<br />

un. cabine!. Le roi a fui! appeler M. Sèbas-<br />

àano Telles.<br />

On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Hambourg que <strong>de</strong>ux torpil-<br />

leurs sont enlrés en collision, on compte<br />

vingt noyés.<br />

Le Sta<strong>de</strong> Toulousain a gagné, par i buts<br />

à 2, le Championnat <strong>de</strong>s Pgrénées <strong>de</strong> foot-<br />

ball association contre VOlympic-Club <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>.<br />

Les <strong>de</strong>ux équipes <strong>de</strong> football rugby « Pos-<br />

sibles » contre « Probables » ont fait diman-<br />

che, à Paris, match nul, à la suite duquel<br />

l'équipe <strong>de</strong> France a été arbitrairement<br />

constituée au détriment <strong>de</strong>s provinciaux.<br />

Le numéro 161.161 <strong>de</strong> la loterie <strong>de</strong> la-<br />

Presse dit Nord a gagné cent mille francs ;<br />

le numéro 35.819, <strong>de</strong> la loterie espagnole <strong>de</strong><br />

Noël, a gagné six millions.<br />

Les numéros 156.851. obligations foncières<br />

1899, c/. 17.878, Communales 1898 ont gagné<br />

100.000 fr.; le numéro 1.020.768, Commu-<br />

nales 1006, a gagné 200.000 fr.<br />

LE PREMIER DE L'A M<br />

Avant qu'auprès <strong>de</strong> moi chacun ici s'empresse,<br />

Un souhait dans le cœur, dans la main un<br />

[ca<strong>de</strong>au,<br />

Dès l'aube, je reçois la suave caresse<br />

De mon fidèle anii, le Savon Mikado.<br />

Fabricant : Félix Eydoux. En vente partout.<br />

LE VIEUX TOULOUSE<br />

LE B.\ZA.Ct.E<br />

La délégation toulousaine a quitté Bar-<br />

celone chau<strong>de</strong>ment acclamée par la popula-<br />

tion, après itn séjour rempli par les récep-<br />

tions officielles, plusieurs banquets et <strong>de</strong>s<br />

représentations <strong>de</strong> gala fort réussies.<br />

Le Patriote <strong>de</strong> Bruxelles annonce que<br />

l'arrangement entre la France et la Belgi-<br />

que, relatif à la rectification <strong>de</strong> la frontière<br />

du Congo, a été signé mardi d Paris.<br />

Une ?tofe officieuse annonce que le croi-<br />

seur Amiral-Aube a reçu, l'ordre <strong>de</strong> quitter<br />

•Saint-Pierre et Miquclon.<br />

De gros inci<strong>de</strong>nts ont marqué les élec-<br />

tions pour le conseil général à la Guyane,<br />

où les partisans du député Urslcur oui été<br />

battus.<br />

Le journaliste français Kuebler a été<br />

frappé en Allemagne d'un arrêté d'expid-<br />

sion.<br />

Un ancien capitaine <strong>de</strong> la marine mar-<br />

chan<strong>de</strong> vient d'être arrêté à Hambourg,<br />

avec sa femme, pour haute trahison.<br />

La <strong>de</strong>rnière promena<strong>de</strong> s'était arrêtée à<br />

fa porte du Bazacle.<br />

Le moulin fameux tournait ses meules<br />

nombreuses à <strong>de</strong>ux cents mètres environ en<br />

aval.<br />

U avait été précédé par un château du<br />

même nom, que les capitouls achetèrent, en<br />

1201, à Arnaud Guilabert et à sa femme<br />

Gentille, avec tous tes bâtiments qui en dé-<br />

pendaient jusqu'à la porte <strong>de</strong> la ville.<br />

Les moines bénédictins <strong>de</strong> la Daura<strong>de</strong><br />

jouissaient <strong>de</strong> la possession <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong><br />

la Garonne <strong>de</strong>puis La Motte-Saint-Hilaire<br />

jusqu'au château <strong>de</strong> Saint-Michel, en vertu<br />

d'une donation <strong>de</strong> Charles te Chauve,qui fut<br />

renouvelée par le comte <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> Ray<br />

moud V en 1100. Us donnèrent en fief, vers<br />

cette époque, à <strong>de</strong>s pariers, sans doute au<br />

nombre <strong>de</strong> huit, un espace sur te point du<br />

rivage dit la Motte Saint-Hilaire, pour y<br />

bâtir un moulin, à la charge <strong>de</strong> leur payer<br />

tous les ans trente-cinq seiiers, <strong>de</strong>ux pu-<br />

gnières et cinq boisseaux <strong>de</strong> blé, avec un<br />

écu d'or pour chaque vente d'un uchau du<br />

moulin lorsqu'il viendrait à se vendre<br />

Uchau <strong>de</strong> oclo, huitième.<br />

Le moulin fut presque entièrement ruiné<br />

par une inondation en 11<strong>27</strong>, et les capitouls<br />

donnèrent 250 livres au prieur <strong>de</strong> la Dau<br />

ra<strong>de</strong> pour l'ai<strong>de</strong>r à le rebâtir.<br />

Lorsque, au moment <strong>de</strong>s guerres <strong>de</strong> la<br />

Réforme, plusieurs domaines ecclésiati-<br />

que furent vendus avec la permission du<br />

Pape, les pariers achetèrent le moulin du<br />

Bazacle, et <strong>de</strong>puis il n'a cessé d'appartenir<br />

à une -compagnie d'actionnaires.<br />

Dans les premiers jours d'octobre 1536,<br />

une nouvelle inondation, qui fit <strong>de</strong> grands<br />

ravages dans la campagne, enleva <strong>de</strong> nou-<br />

veau le moulin presque en entier. Mais il<br />

n'était construit alors qu'en pans <strong>de</strong> bois<br />

sur pilotis et iifut encore rétabli <strong>de</strong> même<br />

comme on te voit sur la gravure <strong>de</strong> Coili-<br />

gnon, burinée en 1*642.<br />

Lorsqu'on 15<br />

tre aussi belles et rares qui se puissent<br />

voir dans tout te reste du mon<strong>de</strong> : l'église;<br />

Saint-Sernin, avec tes corps saints qui y<br />

étaient conservés ; les quatre couvente <strong>de</strong>3<br />

ordres <strong>de</strong> pauvreté, si beaux et si spacieux ;<br />

tes Etu<strong>de</strong>s où l'on enseignait la loi écrite<br />

et la loi pontificale ; enfin, les moulins du<br />

Bazacle, qu'on ne pourrait croire aussi<br />

beaux qu'ils sont si on ne les voyait <strong>de</strong> ses<br />

yeux. (( Vous en avez omis une autre, dit'<br />

alors le connétable <strong>de</strong> Montmorency, qui est<br />

aussi remarquable et recommandabte, c'esli<br />

la belle Paule, la plus belle femme qui soit<br />

d'un pôle jusqu'à l'autre par tous les trait:?<br />

et linéaments <strong>de</strong> la face et du corps si bien<br />

taillée, burinée, ciselée et compassée pan<br />

droite règle, subtil bureau (burin), délicat<br />

ciseau et juste compas dont nature se sert<br />

quand, par comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> Dieu, elle<br />

5 Feuilleton du <strong>27</strong> décembre <strong>1908</strong><br />

PAR<br />

M. AIGUEPERSE 1<br />

Le len<strong>de</strong>main, dès l'aube, elle partit a<br />

Bon tour avec M. Audral. De la portière<br />

du wagon, elle entrevit à la sortie <strong>de</strong> la<br />

.gare les sentiers si souvent parcourus ait<br />

-bras <strong>de</strong> son pure, et la maison blanche<br />

«ont les croisées ouvertes laissaient, pé-<br />

nétrer l'air frais du matin ; puis tout<br />

oisparut... Le train glissa rapi<strong>de</strong> entre<br />

«m hauts taltpi bordés d'acacias en fleurs,<br />

et Simone rabattit son voile <strong>de</strong> crêpe sur<br />

son vidage pour cacher les pleurs qui<br />

i étouffaient.<br />

ç. lie lois tfeut était fini : une vie nou-<br />

AcUe allait commencer<br />

r- III<br />

l'H-ivs. Tout B «n sourire sur ses<br />

ftit, dt<br />

IBK *S r^ c.liagrï<br />

jours, la fièvre diminua<br />

puis cessa tout à fait ; et Simone, grâce à .<br />

sa jeunesse, à sa constitution robuste, se<br />

rétablit très vite.<br />

Mais, si les forces physiques sont re-<br />

venues, le moral reste mala<strong>de</strong>, le cœur<br />

endolori, et les mé<strong>de</strong>cins avouent leur<br />

impuissance <strong>de</strong>vant cette atonie persis-<br />

tante. Avec une douceur passive, la jeu-<br />

ne fille se prête aux moindres désirs <strong>de</strong><br />

son oncle et <strong>de</strong> sa tante, allant ici ou là<br />

sans manifester une préférence, ignoran-<br />

te peut-être du lieu où elle se trouve et<br />

<strong>de</strong>s gens qu'elle voit. Lee caresses <strong>de</strong> M.<br />

et Mme Audral la laissait insensible,<br />

elle si aimante ! Les sites agrestes, la<br />

campagne, merveilleusement belle sous<br />

sa parure d'été, n'ont, plus <strong>de</strong> charmes<br />

pour elle autrefois si enthousiaste ! La<br />

musique n'éveille plus rien dans son<br />

âme d'artiste ; la lecture est délaissée la<br />

piété endormie ; et les petits doigts agi-<br />

les que le colonel se plaisait à regar<strong>de</strong>r<br />

manier l'aiguille ou le crochet restent<br />

croisés languissamment <strong>de</strong>s journées en-<br />

tières.<br />

Simone traverse l'heure <strong>de</strong> crise bien<br />

connue <strong>de</strong>s natures énergiques qui ont<br />

gran<strong>de</strong>ment souffert.<br />

La frêle petite fleur referme ses péla-<br />

les sous le. vent d'orage pour les entr'ou-<br />

vrir ensuite au premier rayon du soleil ;<br />

tandis que l'arbre vigoureux jonche le<br />

sol do ses branches brisées, et bien <strong>de</strong>s<br />

jours s'écoulent avant que le. tronc dé-<br />

pouillé reprenne <strong>de</strong> verdoyants rameaux.<br />

Seul, le senlimmit l'nl.enml l'ail, encore<br />

battre te cœur <strong>de</strong> ta jeune (llle ; le nom<br />

<strong>de</strong> Daniel prononcé près d'elto aflOt ne<br />

une fugitive rougeur sur ses joues. Un<br />

rcl;u'd dans sa correspondance, une let-<br />

tre plus brève, éveillent son inquiétu<strong>de</strong>;<br />

h Daniel seulwftent, domjitaal son a,|ia-<br />

thie, olle écrit quelques mois affeclueux;<br />

maid avec sa délicatesse exquise, elle<br />

n'exprime jamais le désir <strong>de</strong> le revoir, i<br />

Mme Audral comprend cette réserve, '<br />

elle comprend aussi que la présence du I<br />

jeune officier est peut-être l'unique j<br />

moyen d'amener en Simone une réaction I<br />

salutaire. Malheureusement; Daniel n'ai » cœur.<br />

« aussi, comme par le passé, je viens<br />

» causer avec vous, ma chère petite en-<br />

» fant, non niite <strong>de</strong> vive voix, Dieu seul<br />

» sait quand nous nous retrouverons,<br />

mais avec- la plume et avec tout mon<br />

pu jusqu'alors obtenir <strong>de</strong> congé, et, les<br />

gran<strong>de</strong>s manœuvres allant commencer,<br />

on doit forcément attendre.<br />

« Je t'apporte une lettre, mon enfant,<br />

dit un matin Mme Audral en entrant<br />

dans la chambre claire et gaie qu'elle<br />

avait aménagée pour sa nièce. Ne trem-<br />

ble pas ainsi, Daniel m'a écrit, et cette<br />

adresse est mise par une main féminine.<br />

— Mère Saint-Paul, mon ancienne<br />

maîtresse, » murmura la jeune fille.<br />

Et, plus bas encore :<br />

« Je l'aimais beaucoup ; père aussi l'ai-<br />

mait bien : c'est une i'emme supérieure<br />

Je croyais qu'elle m'avait oubliée : <strong>de</strong>-<br />

puis mon départ d'Orléans, je n'ai pas eu<br />

<strong>de</strong> ses nouvelles.<br />

— Eh bien, voilà une petite joie en-<br />

voyée par le bon Dieu : puisse-t-elle ré-<br />

conforter un peu ton cœur ! Nous le vou-<br />

drions, sinon heureuse, du moins rési-<br />

gnée, ma pauvre Simone I >.<br />

Mme Audral n'ajouta rien <strong>de</strong> plus à<br />

ce mot <strong>de</strong> doux reproche ; et Simone<br />

resiée seule, poussa un long soupir en dé-<br />

cachetant la lettre qui lui ela.it <strong>de</strong>shuee<br />

« Résignée ! pensait-elle, ne suis-je pas<br />

forcée <strong>de</strong> l'être, puisque je sais mon bon-<br />

heur perdu à jamais ?... N'avoir ni lar-<br />

mes, ni plainles, n'est-ce pas la résigna-<br />

tion î »<br />

La réponse lui vint <strong>de</strong> mère SainU<br />

Paul. Celle ctefflière écrivait :<br />

« Mon silence vous a-t-il fait croire )t<br />

» mon oubli, Simone '.' .l'ose esp, rer nue<br />

« non. Pour mon compte, 1mm que voufi<br />

» me laissiez sans nouvelles, je suis utre<br />

» do votre .souvenir et <strong>de</strong> votre affection •<br />

» Me voici bien loin maintenant ! Huit<br />

» jours aprèo votre départ, j'ai dû quit-<br />

» ter Orléans à mon tour, la mère géné-<br />

» ralo me désignant pour la fondation<br />

» du couvent do Nancy dont je vous ai<br />

» dit quelques mots lors <strong>de</strong> votre <strong>de</strong>r-<br />

» nière visite... Faut-il vous avouer que<br />

» j'ai cruellement souffert <strong>de</strong> ce change-<br />

» ment ? La vie religieuse rapproche <strong>de</strong><br />

» Dieu sans rien enlever aux affections<br />

>, <strong>de</strong> La iauulle, à l'amitié ; et j'étais si<br />

» bien habituée aux fréquentes visites<br />

. » <strong>de</strong> ma mère et <strong>de</strong> mets sœurs, à l'inva-<br />

» sion du parloir par tous mes neveux et<br />

» nièces : « les douze », comme vous les<br />

» appeliez I Puis, c'est à Orléans qu'est<br />

» la tombe <strong>de</strong> mon père, <strong>de</strong> ce père que<br />

» j'aimais comme vous aimiez le vôtre.<br />

» Dans noire petite chapelle, j'ai pro-<br />

» noncé mes vieux, et presquo toutes nos<br />

» religieuses élaiont d'anciennes compa-<br />

» gnes ou d'anciennes élèves : autant do<br />

» chaînes très douces quo Dieu a voulu<br />

» rompre. Il sait choisir nos croix et<br />

» frapper à l'endroit sensible... Après lo<br />

n premier mouvement <strong>de</strong> la nature, te<br />

» calme s'est fait, et je suis arrivée a<br />

» Nancy très heureuse, prête à un nou-<br />

„ veau départ... pour l'Amérique, si l'on<br />

» veul.<br />

>. Au reste, le n'ai pas eu le temps do<br />

„ me replier sur moi-même : t'installa?<br />

» tion <strong>de</strong> nos 902UTS, l'organisai ion <strong>de</strong>s<br />

» classes, la nécessité <strong>de</strong> travailler pour<br />

» la cliapellc. absolument dépourvue <strong>de</strong><br />

» tout, ont OCCUpi mon activité M ikré<br />

». cela, ma peiile Simone, t'eusse trouvé<br />

» un momenl pour vous écrire, car j'ai<br />

» souvent pensé à vous. Savez-vous ce<br />

» qui m'a retenue ? La crainte do n'être<br />

» pas lue ou pas comprise.<br />

» J'ai passé par votre terrible épreuve:<br />

» jo sais qu'il faut donner aux larmes le<br />

» temps <strong>de</strong> couler ; au cœur, celui <strong>de</strong> gé-<br />

» mir sur la torture <strong>de</strong> la séparation. Je<br />

» sais que l'âme traverse une crise <strong>de</strong><br />

» (li ;espoir durant laquelle Dieu lui-<br />

» même n'est pas écouté ; que le corps est<br />

» en proie, soit à une surexcitation fé-<br />

» brile, soit à un abattement sans nom.<br />

» La main la plus délicate, l'affection la<br />

» plus tendre risquent d'envenimer la<br />

» blessure saignante en essayant d'y ap-<br />

» porter le baume <strong>de</strong> la consolation.<br />

>. Voilà pourquoi, ma petite amie, je<br />

» ne vous ai pas écrit. Maintenant, vous<br />

» me lirez, sinon sans tristesse, du inoins<br />

» avec plus <strong>de</strong> calme. Vous connai. Eez<br />

» les beaux vers <strong>de</strong> Marie Jenna :<br />

Mais <strong>de</strong>ux Jours sont pasués, U mt tompi que je<br />

Ivioiine...<br />

Oh ! l.aisw un fmnl d'ami penrliA sur ta douleur;<br />

Ko to détouras pas, iw-ts ta mai a dana la mienne.<br />

Ton finie sur mon cœur...<br />

,To ne te dirai point rt! vaine parole<br />

i,iii" la douleur neciu-lUe en son muet dédain ;<br />

Non. ce ipie j'ai -pour toi. r est un mot nul console<br />

, C'est un socret divin.<br />

y » Ce secret divin 1 c'est quo l'apaise-<br />

» ment se fait en nous, dès que, regar*<br />

» dant la souffrance en face, nous pro-<br />

» nonçons résolument le Fiat <strong>de</strong> la rési-<br />

» gnation. Les fîmes toiles, tiè<strong>de</strong>s et là-<br />

» cluvs ne comprennent jamais ce langa-<br />

» ge : vous, Simone, vous le comprcii-<br />

» (Irez. Vous aimez Dieu, voire qms est<br />

» fortement trempée ; la. piété, ta vaillan-<br />

» ce, il ne faut rien <strong>de</strong> plus a eoiie heure.<br />

» Assez <strong>de</strong> larmes, assez <strong>de</strong> surexcita-<br />

» lion, assez d'anéanl issement. ; m irrite/,<br />

» sur votre cœur, cachez ni** pègre!s : et,<br />

» vous oubliant vous-même. chorchoR<br />

» <strong>de</strong>i misères ù soulager, dos dcoe-ouéna<br />

» à fortifier, <strong>de</strong>s enfants à instruire. Oc-i<br />

'» cupez votre imagination par <strong>de</strong> sainca,<br />

» lectures, vos doigts par <strong>de</strong>s travaux<br />

» pour les pauvres ; versez.sans compter?<br />

» sur ceux qui vous entourent les trâsora,<br />

» <strong>de</strong> votre bonté et <strong>de</strong> votre tendresse. -,<br />

» Vos parents le méritent, ma chère.<br />

» petite Simone. Ici la mère d'une <strong>de</strong> non<br />

» élèves connaît beaucoup M. et Mme<br />

» Audral, et vous pensez comme j'ai été<br />

» heureuse en entendait! faire leur éloge.<br />

» M. Audral est, paraît-il, un magistrat<br />

» intègre, un homme d'honneur, un<br />

» chrétien convaincu. Quant à Mme AIK<br />

» dral, elle joint, m'a dit la comtesse d'E-<br />

» vian, ù une rare intelligence, une piété<br />

» bien comprise, une charité qui serait<br />

» inépuisable, si le placement désas-<br />

» treux <strong>de</strong> sa fortune sur le Panama ne<br />

» la contraignait à, régler sa déponseavaS<br />

» une sévère économie. |<br />

, » Peut-être ignorez-vous co détail ; co*<br />

» vous me parliez do votre tante comma<br />

» ayant une position brillante ; et, <strong>de</strong>-,<br />

» puis votre installation chez elle, ses 1»'<br />

n vres, j'en suis sûre, ont gardé le silcin<br />

» ce siur ce point délicat. S'il en est ainsi;<br />

« vous cou i prendrez votre <strong>de</strong>voir. Si-<br />

» moue... Je no puis vous spécifier led<br />

» moyens <strong>de</strong> déployer votre zèle, votre"<br />

n dévouôment, A vous <strong>de</strong> voir co qu'il<br />

» convient <strong>de</strong> faire sans froisser la sus*<br />

» ceplibilité do ceux qui vous ont ac<br />

» cueillie. Je me cnnleule <strong>de</strong> vous dire I<br />

» Vous êtes jeune, inslruite, adroite*,<br />

» donnez voire ai<strong>de</strong> dans la mesure du<br />

» possible... »<br />

(A suivre.)<br />

nn CONFIANCE M0<br />

ORrlvF)«P<br />

i"£MDtii.L ".aVliel Ci,toiuFab«"«Ti»!nAUl<br />

d» NftA'MÇON. - Tarifr «nnouet SVnnc<br />


KmîiriOiïè <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> 13(5$<br />

e,'acior.no à faire un chef-d'œuvre, soit qu'on<br />

la prenne en gros tout entier», soit qu'en la<br />

prenne par 1© menu. »<br />

il conviendra donc <strong>de</strong> pai<br />

vacances du Jour do l'An, d'<br />

Bonne célébrée dans le repas<br />

tel dithyrambe.<br />

après les<br />

belle pér-<br />

il I par un<br />

J. DE t..<br />

(1) Chanson <strong>de</strong> la Croisa<strong>de</strong>, vers 6858-5874.<br />

Nomination Ecclésiastique<br />

M. l'abbé Lacroix, vicaire à l'Islc-en-Dodon,<br />

est nommé curé <strong>de</strong> Herran, doyenné d'Aspct ;<br />

.M. l'abbé Pourrech, nouveau prêtre, est noin-<br />

ané vicaire à l'Islc-en-Dodon.<br />

Les Fêtes <strong>de</strong> Noël<br />

La vieille chanson, non les vieux cantiques<br />

qu'ils résonnent au haut <strong>de</strong>s clochers ou qu'ils<br />

se fassent entendre dans les églises et ehaipel-<br />

les vont t oui ours au cœur.<br />

C'est une fête si Crsjnçanàe que la NoéM oluré-<br />

.tienne, et <strong>Toulouse</strong> la Sainte n'a. pas renié ses<br />

traditions. La foule qui s'est pressée dans les<br />

églises aux masses <strong>de</strong> minuit, sa tenue siur-<br />

' tout atteste que la persécution ranime la foi.<br />

Nous n'aurions qu'à nomimer tous nos sanc-<br />

tuaires et (line que<br />

été solennels.<br />

A la Méîirpipoilo, la<br />

célébrée avec cette 1<br />

©ait dire à. u n prélat<br />

les offices ont<br />

ssse pontificale a été<br />

le liturgique qui f ai-<br />

Mais Rome est ici ! »<br />

vêpres, l'affluiCinice a été partout <strong>de</strong>s<br />

plus considérables ; les prédicateurs <strong>de</strong> l'A-<br />

,vent ont, avec éloquence', dit les gran<strong>de</strong>urs die<br />

Noël.<br />

Au Salut, l'Adcslc, le cantique populaire, a<br />

' été chanté par l'assistance entière et après<br />

la bénédiction nombreux sont ceux qui ne se<br />

retirèrent pas sans avoir salué l'enfant <strong>de</strong> la<br />

Crèche.<br />

Les sectaires ne viendront pas à bout, <strong>de</strong> nos<br />

i lires Comme nos néres nous chantons<br />

Tribunal correctionnel<br />

Audience du 31 décembre<br />

jnt. M. Zeglicki ; ministère public,<br />

i'.u.iiol ; gréffler, M. Bonhomme.<br />

M.<br />

xoiciiE.. — Le ii'Oi<br />

âgé <strong>de</strong> vingt-sep<br />

no<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> parapî<br />

abre, à 11 heures<br />

3e. Il s'engagea, c<br />

igue plein <strong>de</strong> pro<br />

igent. — La mon.<br />

Jules-Georges Voi-<br />

chiffonnier,rac- été arrêté le 19<br />

ta, en pleine rue<br />

police et lui, un<br />

st interdite' dans<br />

Garonne. (On ne<br />

éclration surpre-<br />

'saurait assez méditer cette<br />

liante, n'est-ce pas ? )<br />

Voisin. — Vous feriez n<br />

voleurs que les mendiants.<br />

6iir cette paiolc dont l'éclatante vérité surprend<br />

moins.)<br />

Un mois <strong>de</strong> prison.<br />

ieux d'arrêter les<br />

(Inutile d'insister<br />

M. B<br />

ECINS DE LA<br />

re public,<br />

On<br />

- Rappelons les faits. La municipalité voulant<br />

continuer dans le haut personnel municipal<br />

les hécatombes <strong>de</strong> révocations qui avsu.mt<br />

inauguré son installation au Capitole, révo-<br />

qua <strong>de</strong>ux mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> l'état civil, MM. La-<br />

lan<strong>de</strong> et Gaillardio, et mit d'office à la retraite<br />

Je docteur Bc<br />

Rien<br />

*n<br />

fou<br />

rble mesure et<br />

ne aux jntéres-<br />

Tévocation au<br />

u elle était déjà un tait accompli. .<br />

nce du conseil municipal qui suivit<br />

nation <strong>de</strong> cette mesure," M. Ri-sux in-<br />

. Laurens. adjoint au maire, et lui<br />

lueiles étaient les raisons qu'il avait<br />

[or ainsi <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> l'état civil,<br />

eus formula tle vagues raisons, et<br />

dicaUsme rèiùotutuynnaire et la Confédération<br />

Générale du Travail.<br />

M. Arnal, prési<strong>de</strong>nt, commence par saluer<br />

la préséance du marquis <strong>de</strong> Suiïren, représen-<br />

tant du Roi, qui a bien voulu donner a m<br />

section cette marque <strong>de</strong> sa. bienveillance.<br />

L'Action Française en est fièie, car son rôle<br />

est <strong>de</strong> marolier étroitement unie aux autres<br />

troupes royalistes! en, récl-aunant toutefo'-s la<br />

place où il y a le plus <strong>de</strong> coups à donner... et<br />

à recevoir. Le prési<strong>de</strong>nt rappelle 'ensuite les<br />

luttes nationaliste.; où M. <strong>de</strong> Boyer mena vail-<br />

lamment le combat, et le remercie <strong>de</strong> venir<br />

traiter un sujet tout d'actualité. Jl lui donne<br />

aussitôt ta parole.<br />

Après avoir insisté sur le point <strong>de</strong> contact<br />

qui existe entre sa pensée et celle <strong>de</strong> l'Action<br />

Française : l'affaire Dreyfus, le nation aJisme,<br />

le conférencier nous fait un substantiel, pré-<br />

cis et clair exposé <strong>de</strong> son sujet. Il est peut-être<br />

possible '<strong>de</strong> donner une mauvaise analyse <strong>de</strong><br />

cette conférence ; mais.ee qu'il, est impossible<br />

<strong>de</strong> rendre, c'est le charme, lia vivacité d'ex-<br />

position <strong>de</strong> M: <strong>de</strong> Boyer, .qui nous ont fait re-<br />

gretter encore davantage que <strong>de</strong> pénibles<br />

circonstances liaient empêché <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r la<br />

belle réunion Cuignct-Vaugeois-<strong>de</strong>-Vcsins.<br />

M. <strong>de</strong> Boyer montre d'abord l'opposition<br />

qui existe entre le .parti -soc la liste et le syndi-<br />

calisme, qui, lui, n'est pas un parti politique,<br />

mais une organisation <strong>de</strong> classe.<br />

Après un -rapi<strong>de</strong> historique <strong>de</strong> la C. G. T.<br />

et un aperçu général du' syndicalisme qui,<br />

dans les divers pays, se dévehtape (la plupart<br />

du. lennips aux dépens <strong>de</strong>s partis .socialistes<br />

' proprement dits, M. <strong>de</strong> Boyer expose les théo-<br />

ries syndicalistes teilles que les conçoivent<br />

Georges So-rel, IL La gar<strong>de</strong> Me et lies militants<br />

<strong>de</strong> la C. G. T. Ces théories comprennent une<br />

morale dont le- fon<strong>de</strong>ment doit être purement<br />

économique, une critique profon<strong>de</strong> et vio-<br />

lente <strong>de</strong> la démocratie, du -parlementarisme<br />

et <strong>de</strong> ranarchisme, mais aussi la négation <strong>de</strong><br />

la fonction <strong>de</strong> l'Etat, — un programme <strong>de</strong><br />

lutte violente, la grève générale, et un cadre<br />

d'institutions futures, d'après lequel ja société<br />

se transformerait en une sorte d'ate-liersa-ns<br />

maîtres et où l'accord <strong>de</strong>s volontés dos tra-<br />

vailleurs réaliserait l'unité d'action.<br />

Du point <strong>de</strong> vue critique, M. dè Boyer nie<br />

l'originalité complète du syndicalisme, forme<br />

nouvelle die l'association ouvrière qui a tou<br />

jours existé et dont nos corporations du<br />

moyen âge sont une expression admirable.<br />

Supprimées par la Révolution, elles ont repu<br />

ru peu à peu sous cette nouvelle forme, mi!<br />

gré l'hostilité du pouvoir. Le syndicalisme a<br />

donc d'excellents côtés : réaction contre les<br />

jro <strong>de</strong> 1789, essai die réorganisation pro-<br />

ain.nejile, antiparlementarisme, horreur<br />

politiciens. Et, en évitant ces erreurs<br />

iatriotisime, tentative <strong>de</strong> suppression du<br />

mat, on en arrive à la réorganisation cor<br />

po.rative <strong>de</strong> la société préconisée par les ca-<br />

tholiques sociaux et par 1 Action Française<br />

avec las maîtres quis'appeïlent le marquis <strong>de</strong><br />

La Tour du Pin Chambly et le P. <strong>de</strong> Pascal<br />

Très écouté, M. <strong>de</strong> Boyer est vivement ap<br />

plaudi. M. Arnal le ro-mercie au nom <strong>de</strong> tous<br />

et déclare, aux acclamations <strong>de</strong> l'assistance<br />

que les royalistes, se souvenant <strong>de</strong> la parole<br />

du. duc d'Orléans : « Tout .ce qui est national<br />

est nôtre », et tout en réprouvant ï'antipatrio-<br />

tisme <strong>de</strong> la C. G. T., ne voient dans les prolé-<br />

taires <strong>de</strong> France que <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong>- la. Ré-<br />

volution. Leur tentative' <strong>de</strong> réorganisation mé-<br />

rite, malgré leurs erreurs,'--toute notre sympa-<br />

thie, et elle ne leur fora pas défaut <strong>de</strong> la part<br />

<strong>de</strong> ceux qui. pour le bien du pays ci <strong>de</strong> la<br />

classe ouvrière-, ramèneront le Roi par tous<br />

les moyens.<br />

M. Marty-Rollan, secrétaire <strong>de</strong> la Bourse du<br />

travail, présent à la réunion, donne courtoi-<br />

sement quelques explications sur l'organisa-<br />

tion <strong>de</strong> la C. G. T. M. Arnal l'en remercie, et,<br />

après avoir dit quelques mots sur la nécessité<br />

d'une réorganisation <strong>de</strong> la société sur <strong>de</strong>s ba-<br />

ses opposées aux faux dogmes <strong>de</strong> 89, lève la<br />

séance.<br />

En résumé, une belle et utile réunion dont<br />

nous ne saurions trop remercier M. <strong>de</strong> Boyer,<br />

car elle portera <strong>de</strong>s fruits et contribuera pour<br />

une large part aux progrès déjà si importants<br />

faits par l'Action Française dans la région.<br />

en<br />

pi<br />

tout ce qui touche aux intérêts commerciaux<br />

et industriels <strong>de</strong> notre pays.<br />

Nous esVH'i'ons donc que, vous pénétrant<br />

<strong>de</strong> cette importance, qui est, la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

vos intérêts, vous- voterez on grand nombre,<br />

manche prochain. »<br />

Nous .rappelons les nains <strong>de</strong>s candidats !<br />

Première catégorie-. — Courouleau (Ber-<br />

nard), prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong><br />

Saint-Gaui<strong>de</strong>ns ; Darolles (Jean), bâtiment ;<br />

Espiunsso (Henri), ancien prési<strong>de</strong>nt '<br />

-irait me yoi| '. ^"««e<br />

<strong>de</strong> 1<br />

lit*<br />

que Mme Steinheil<br />

parler d'une piste qu'elle venait do la Haute-Ga-<br />

id Moire nom-<br />

docteir<br />

s s mer 1<br />

Pi.<br />

4tie<<br />

leur honor;<br />

soupçon et<br />

l'ations professionnelles <strong>de</strong><br />

andèrent à la mairie la. cor<br />

y d'honneur pour .examiner<br />

iefs que Je maire avait, contr<br />

avoir promis <strong>de</strong> constituer (<br />

euro fixe, au moment <strong>de</strong> l'ai<br />

ï, le maire, ou du moins fûi<br />

et les mé<strong>de</strong>cir<br />

Tissié est-.un exenjp'e- vi-<br />

accomplies par la gyni-<br />

e, suivant les métho<strong>de</strong>s<br />

parler. ' sans tousser, cra-<br />

lecms<br />

tution<br />

n cas<br />

lui.<br />

îrv<br />

e <strong>de</strong><br />

se reunir en r<br />

tratioh pour e:<br />

lions portées ci<br />

Ce <strong>de</strong>rnier, n<br />

; ne purent arriver à<br />

du conseil d'adminis-<br />

I. le Préfet a. pris soin <strong>de</strong>. le<br />

iiement: sans cela, au chant<br />

:ions été encore,<br />

suite que la Suè<strong>de</strong>, complè-<br />

y a cent ans sous l'alcool,<br />

Dut le reste, soit aujourd'hui<br />

laér-é-e et que partout où elle<br />

accomplisse <strong>de</strong>s<br />

Examens d'infirmières<br />

Lundi, à la Faculté d© Mé<strong>de</strong>cine, ont eu<br />

lieu les examens du premier <strong>de</strong>gré pour l'ap-<br />

titu<strong>de</strong> au brevet d'infirmières <strong>de</strong> l'Union. <strong>de</strong>s<br />

Femmes <strong>de</strong> France.<br />

Le jury composé <strong>de</strong> Mme la doctoresse Go-<br />

dreau. MM. les docteurs Daunic et Keim, mé-<br />

<strong>de</strong>cin major <strong>de</strong> Ire classe, sous la. prési<strong>de</strong>nce<br />

<strong>de</strong> M. le professeur Cestan, <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, a déclaré reçues avec mentions tfès<br />

honorables los onze aspirantes -qui se présen-<br />

taient.<br />

Incendies<br />

Un incendie a éclaté dimanche soir vers 8<br />

heures, dans la maison qui porte le n° 24 <strong>de</strong><br />

la rue Bayard ; M a pris naissance dans les<br />

magasins <strong>de</strong> poterie <strong>de</strong> MM. Bourguigiiat et<br />

Les pompiers <strong>de</strong> la caserne Roussy mirent<br />

quatre pompes en taaiteirie.<br />

Une dame Mme D alias, fut sauvée par les<br />

pompiers qui grimpèrent au quatrième étage<br />

d'où Effile- ne pouvait <strong>de</strong>scendre l'escalier étant<br />

obstrué par la fumée.<br />

Les pertes.- assez-importantes soat couvertios<br />

pa,r une aEisurance.<br />

A!iY SfyTMPR/SIQ DâPot spécial unique il Tou-<br />

KOA APi I ncltUIvS lousedu Syndicat producteurs<br />

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On souscrit, sans frais, chez MM. Richard<br />

Klehe et C ie , 20, rue <strong>de</strong>s Arts, <strong>Toulouse</strong>.<br />

Hier, vers i heures <strong>de</strong> 1<br />

cendie s'est décHo-ré dans<br />

brait, bouBonger, rue <strong>de</strong> 1<br />

rymnasliqu<br />

sul-<br />

G<br />

1 fi<br />

h.jureis- publiques<br />

lommcrfcs-intérêh<br />

Il est assisté d<br />

U« Frav.-isinet, a n<br />

nicièti cla M. Laurens.<br />

' M. le'docteur Lalan<strong>de</strong> a fait citer M. Riens<br />

m -ien maire et conseiller municipal. MM. Ey<br />

-<strong>de</strong>s, avoué, et <strong>de</strong><br />

Soulié soutient les<br />

tous dit M. Tis-<br />

rer. (Il le proti-<br />

<strong>de</strong> iéventail et<br />

is un apologue<br />

le croire, mais<br />

physiologique.) - Vo-<br />

ze "et aux agrès ne<br />

favorise pas le<br />

otre organisme,<br />

<strong>de</strong> barre fixe ou<br />

Le type sportif,<br />

crobate. c'est le<br />

S-vous droit, dé-<br />

respirez !<br />

à une leçon <strong>de</strong><br />

vre,<br />

resr<br />

eau,<br />

ost p<br />

ux et Chaumo<br />

M. B. Lèygue, m<br />

Tout ce mon<strong>de</strong><br />

cals, ainsi qu'un<br />

nii'ipaux qui s'i-n<br />

M" Frayssinet,<br />

et documentée, i<br />

client, le délit d'i<br />

ràetérisé.<br />

M e Soulié conclut<br />

iseiiiers municipaux,<br />

<strong>Toulouse</strong>.<br />

le à la barre <strong>de</strong>s avo-<br />

,e <strong>de</strong> conseillers mu-<br />

t être là au Capitole.<br />

me plaidoirie serrée<br />

; justice pour son<br />

liant parfaitement ca-<br />

iu relaxe, estimant, que<br />

s d joint au maire a agi en tant, que magistrat<br />

municipal et non au titre privé. .<br />

Les divers témoins confirment plus ou. moins<br />

les paroles prononcées par M. Laurens.<br />

On arrive même à faire dire à M. Leygue<br />

qu'il a été amené, au cours d'une séance dn<br />

«aiseîj d'administration, à regretter les pa-<br />

roles- <strong>de</strong> son collègue.<br />

: M. Laurens s'est installé flegmatique à la<br />

barre, il a, même une cigarette à la bouche,<br />

mais il est vrai <strong>de</strong> dire qu'elle n'est pas allu-<br />

mée.<br />

Son argumentation achevée, M« Frayssinet<br />

obtient <strong>de</strong> lui poser une question, celle-ci :<br />

' — M. Laurens aurait-il écrit pour M. le doc-<br />

tt-u.r I,nLan<strong>de</strong> une lettre semblable à celles<br />

qu'il a remises aux autres mé<strong>de</strong>cins et qui<br />

ont été publiées dans les journaux ?<br />

-M. Laurens se Tefuse à répondre, sentant<br />

bien que la moindre parole impru<strong>de</strong>nte va se<br />

retourner contre lui.<br />

Le tribunal a mis l'affaire en délibéré et<br />

rendra, son. jugement dans la huitaine.<br />

AUTRES AFFAIRES. — Le sieur Jean Serres<br />

figé île 29 ans, chanteur ambulant, s'introduisit<br />

«hi'is un chalet do nécessité <strong>de</strong> la place Saint-<br />

Pierre ét frappa, à coups <strong>de</strong> pierre et <strong>de</strong> canne<br />

la. tenancière. 11 est poursuivi pour vagabon-<br />

dage et. coups et blessures. Ce <strong>de</strong>rnier grief<br />

seul est. retenu et le tribunal lo condamne à<br />

dix jours <strong>de</strong> jirison.<br />

— La. dame Jeanne Montsonnis, âgée <strong>de</strong> 28<br />

nns, loua, le 8 novembre, une bicyclette, puis<br />

on no la revit plus ; elle avait vendu la .-ma-<br />

chine à un broi anteur <strong>de</strong> la place Sâinl<br />

Sernin.<br />

Je tribunal la condamne quatre mois <strong>de</strong><br />

prison. .<br />

— Paul A..., âgé <strong>de</strong> 1G ans, qui a voyagé<br />

sens billet <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> à Satot-SuJpicet; est<br />

condamné à. 16 francs d'amen<strong>de</strong>.<br />

-- Lie tribunal relaxe une -dame inculpée<br />

n escroquerie, les manœuvres frauduleuses<br />

«Pétant pas suffisamment établies.<br />

et <strong>de</strong>mie. Même. -î<br />

faire avertir disen<br />

du coq, nous y au<br />

F.tonnez-vous en<br />

tement abrutie il<br />

la tuberculose et t<br />

complètement réjr<br />

est pratinuée,<br />

prodiges !<br />

Il faut respirer pour v<br />

sié. Et vous ne savez pa^<br />

ve par la leçon du couti<br />

du parapluie, ce qui n'e<br />

arabe, comme vous pour<br />

une claire démonstration<br />

tre gymnastique au trap<br />

vous 'sert à rien, si e'ilif<br />

fonttionne.menit normal <strong>de</strong> -\<br />

Que signifient tous ces tours<br />

ces excentricités <strong>de</strong> courses ?<br />

c'est l'autruche, et le type i<br />

e. Soyez hommes ; tene<br />

ve'oppez votre thorax — et<br />

On aurait cru se trouver<br />

chant, au marnent <strong>de</strong>s soupirs.<br />

En Suè<strong>de</strong>, en Belgique, en Grèce même, on<br />

fait <strong>de</strong> cette excellente gymnastique. On en<br />

fait à tout âge. U y a <strong>de</strong>s messieurs <strong>de</strong> qua-<br />

tre-vingts ans qui s'exercent à redresser leurs<br />

rotules et, à faire tomber leur abdomen — et<br />

cependant ils ont atteint cet âge respectable<br />

sans se livrer a-tix douceurs <strong>de</strong>s massages et<br />

<strong>de</strong>s « courbes raidies » ». « l'espalier » ! De<br />

tels enthousiasmes sont beaux.<br />

On a beaucoup applaudi les savantes expli-<br />

cations du docteur Tissié et les curieuses pro-<br />

jections qu'il a bien voulu montrer. M. le<br />

Préfet pensait qu'avec une telle gymnastique,<br />

toat était sauvé et que la République ferait<br />

<strong>de</strong> la France la première nation du mon<strong>de</strong>.<br />

To it le mon<strong>de</strong> s'exerçait déjà à se tenir droit<br />

sur les terribles ba-ncs <strong>de</strong> la. salie du Sénéchal,<br />

à irespirer par le nez, à élargir le thorax. Une<br />

noble émulation s'emparait <strong>de</strong> ce public, tout<br />

prêt à renoncer aux • joies <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> à<br />

nœuds et <strong>de</strong>s anneaux, pour se vouer aux<br />

attitu<strong>de</strong>s bizarres, aux relèvements <strong>de</strong> l'épine<br />

dorsale, aux cinq positions recommandées par<br />

M. Tissié.<br />

En respirant bien, on tuera les microbes et<br />

on refera la patrie !<br />

Nous croyons pourtant qu'il y aura, encore,<br />

quelques petites choses à ajouter à la gym-<br />

nastique suédoise. Mais cela ne regar<strong>de</strong> na.s<br />

M. le Préfet. A. P.<br />

promptilu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s secours,<br />

trouvait dans l'écurie a éi<br />

Les- pertes, qui sont évaluées à 1,200 francs<br />

sont conven'loB pair une assurance.<br />

près-midi, un ln-<br />

ïeurie <strong>de</strong> M. Hé-<br />

République, 55<br />

iiin,i-Cyipiïieai se. sont<br />

mais malgré la<br />

une jument qui se<br />

s à <strong>de</strong>îrir brûlée.<br />

Les Vois<br />

Le connnlissa iro du 1 er arrondissement a ou-<br />

vert une enquête pour vol d'mi tablier dans<br />

une poche duquel se trouvait un portemon-<br />

naie r«nie:nmaint une petite .somme d'argent,<br />

<strong>de</strong>ux clés et ùm mouchoir, commis hier eéiir,<br />

vers G heures, <strong>de</strong>vant le Télégramme, rue Al-<br />

sace-Lorraine, au préjudice <strong>de</strong> Mille Saint-<br />

Blaucat, <strong>de</strong>meuranit rue Cha.teaudun, 11 bis.<br />

Les Articles mis en Vente <strong>de</strong>main<br />

AUX GALERIES PARISIENNES<br />

en Jouets et Etrennes sont réellement intéres-<br />

sants par leur prix et leur exclusivité.<br />

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sieurs, trousses <strong>de</strong> voyage, ongliers argent et<br />

autres, etc..<br />

Voir notre Exposition : Maison Ch. FONTÈS,<br />

75, rue Alsace<br />

Programme du dimanche <strong>27</strong> décembre, <strong>de</strong> 2 h<br />

à k heures :<br />

14- RÉGIMENT D'INFANTERIE. — GRAND-ROND<br />

1. Marche <strong>de</strong>s Mousquetaires (Kohnemann)<br />

SéragJio ouverture (Mozart) , 3. Une aventure <strong>de</strong> la<br />

Guimard (Messager) ; i. Flirtation, intermezzo<br />

(S-teack) • 5. Peer Gynt : 1. Le Matin ; 2. La mort<br />

d'Ase ; 3. La Danse d'Anitra ; i. Dans le Hall du<br />

roi <strong>de</strong> la Montagne (E. Grieg) ; 6. Derniers tris-<br />

sons, valse lente (TrespaUlé).<br />

Etat civil <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

DÉCtS DU 2-1 DÉCEMBRE<br />

Pierrette Du four, épouse Amat. 52 ans, rue Saint-<br />

Josenh <strong>de</strong> la Grave, 0,<br />

Françoise Tourte, veuve Laffltte, 60 ans, a Lafour-<br />

£"UOt t,£<br />

Valentin Laforgue, 37 ans, rue <strong>de</strong> Luppé, 35.<br />

Françoise Laban, veuve Souia, 82 ans, me Fal-<br />

guière, 6.<br />

Jean Leblay, 55 ans, rue Lakanal, 10 bis.<br />

Maria Dangla. épouse Cstex, 40 ans, avenue <strong>de</strong><br />

Lombez, 9.<br />

Pierre AmleJ, 70 ans, rue Sainte-Geneviève, 7.<br />

Assurance contre la Maiaàie<br />

Les personnes qui ont les bronches et<br />

les poumons faibles s'assurent, en quelque<br />

sorte, contre la maladie en faisant usage<br />

<strong>de</strong> la poudre Louis Legras, qui a encore<br />

obtenu la plus haute récompense à l'Expo-<br />

sition Universelle <strong>de</strong> 1900. Ce merveilleux<br />

médicament prévient toute aggravation,<br />

calme instantanément les plus violents ac-<br />

cès d'asthme, catarrhe, essoufflement, toux<br />

<strong>de</strong> bronchites chroniques et guérit progres-<br />

sivement. Une boîte est expédiée contre<br />

2 fr. 10 adressés à Louis Legras, 139, bou-<br />

levard Magenta, à Paris.<br />

M-nheil<br />

*= "~ (-,u.nnot<br />

'ornent était<br />

<strong>de</strong>s déclara'<br />

— Un<br />

du 2 e ai<br />

Sapins<br />

'l'avant-<br />

mes, k<br />

ïaSberf-,<br />

rue Sa;<br />

ge lai, au pire.<br />

marchan<strong>de</strong> dë volailles,<br />

at-Tlrcni'as-id'Aquin, n° 4.<br />

e au. commissariat<br />

we au vol <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

remis au cours <strong>de</strong><br />

le marché <strong>de</strong>s Ca.r-<br />

tee <strong>de</strong> Mme Félicle<br />

<strong>de</strong>meurant<br />

Théâtre du Capitole<br />

Changement <strong>de</strong> spectacle. Aujourd'hui dimanche,<br />

en matinée, aux prix ordinaires, Fausl, avec MM.<br />

Oiau<strong>de</strong>-Jean et Iielpany. Mme Dafîetye et Olouzet,<br />

qui, dans leur belle interprétation du chef-d'œu-<br />

vre <strong>de</strong> GoiHtod, ont toujours recueilli les éloges<br />

unanimes <strong>de</strong> la presse et du public. Bureaux, 1 h.<br />

ri<strong>de</strong>au, 2 heures.<br />

Le soir, â prix réduits, v Africaine. Bureaux,<br />

7 h. 3/4; ri<strong>de</strong>au, S h. 1/4. MM. Milhau, Valette et<br />

La ski n, chanteront les rôles <strong>de</strong> Vasco <strong>de</strong> Gama, Né-<br />

lusko et don Pedro. Thés et Sé'ika nous seront pré-<br />

sentées par Mme* FeJtesse et Marcel.<br />

(Communiqué).<br />

i\u Bureau Politique du Duc iroiicaiis<br />

Paris, <strong>27</strong> décembre.<br />

M Paul Bezine, chef du cabinet politique<br />

<strong>de</strong> Monsieur le duc d'Orléans, a dû, pour rai-<br />

sons <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> famille, remettre sa dé-<br />

mission à Monseigneur le duc d'Orléans.<br />

Voici la note officielle arrêtée d'accord avec<br />

le prince et par laquelle M. Bezine fait con-<br />

naître sa décision : , •<br />

« M Paul Bezine, que son état <strong>de</strong> santé,<br />

joint à <strong>de</strong> graves <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> famille, a récem-<br />

ment contraint au cours <strong>de</strong> cette année tla-<br />

bandonner la direction du bureau politique <strong>de</strong><br />

Monseigneur le duc d'Orléans, a <strong>de</strong>mandé au<br />

prince <strong>de</strong> le relever définitivement <strong>de</strong>s fonc<br />

lions qui lui étaient confiées et qu'il ne se<br />

trouve plus en état <strong>de</strong> remplir avec l'assiduité<br />

nécessaire.<br />

» En présence <strong>de</strong>s motifs invoques par M.<br />

Bezine, Monseigneur le duc d'Orléans n'a pu<br />

qu'accé<strong>de</strong>r à son désir et lui rendre sa liberté<br />

» Il a tenu toutefois à l'attacher à son ser-<br />

vice d'honneur, se réservant <strong>de</strong> prendre ulté-<br />

rieurement à l'égard <strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> son bu-<br />

reau et <strong>de</strong> ses comités telles déterminations<br />

qui lui paraîtront convenables. »<br />

«INISTRVriYES<br />

mm<br />

Théâtre Laîaysttî<br />

Echos du Palais<br />

On. s'eài ocu.pé hier à l'instruction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

Wfa.ires <strong>de</strong> Vol, un camikriiolage, oomunls <strong>de</strong>r-<br />

mon ment rue Roquelaine et Un vol <strong>de</strong> titres.<br />

_ M. Rieatid, comml&saiire aux déii'gations<br />

inid n i .i i ri>-., em vert u d'une commission rôga-<br />

tore du pamquet <strong>de</strong> Casiteilsairrasin, a entendu<br />

1er- -, <strong>de</strong>ux employés <strong>de</strong>s chemius <strong>de</strong><br />

? croipos du (téraiiicm-ont. <strong>de</strong> Grieolîèfii.<br />

Concours <strong>de</strong> Douanes<br />

En vue <strong>de</strong> créer un coups <strong>de</strong> vérificateurs<br />

<strong>de</strong>s douanes partic-ulièreinjent compétents et<br />

<strong>de</strong> relever en même temps leur (traitement,<br />

les services extérieurs <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>s<br />

douanes viennent d'être réorganisés par le<br />

décret du 23 mai <strong>1908</strong>. Le surnuimérariat a été<br />

supprimé et les jeunes gens entrent mainte-<br />

nant dans le cadre principal en qualité <strong>de</strong><br />

contrôleurs adjoints et avec un traitement <strong>de</strong><br />

début <strong>de</strong> 2,000 troncs, qui s'élève graduelle-<br />

ment, par un avancement régulier, jusqu'à<br />

5,000 francs.<br />

Mais les épreuves du concours d'admission<br />

viennent, d'être sérieusement .renforcées, et la<br />

préparation à ce concours né manque «'être<br />

plus difficile que par le- passé. C'est pourquoi,<br />

en, vue <strong>de</strong> les faciliter, l'Ecole pratique <strong>de</strong><br />

droit et l'Ecole supérieure- <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong> viennent 'd'organiser en commun<br />

cette préparation, pour laquelle les candidats<br />

suivront les cours juridiques et économiques<br />

<strong>de</strong> ta première et les cours do géographie, <strong>de</strong><br />

technologie et <strong>de</strong> langues <strong>de</strong> la'secon<strong>de</strong>.<br />

Ls' inscriptions' en vue du second concours<br />

sont reçues d'ores et déjà au secrétariat <strong>de</strong><br />

l'Ecole pratique <strong>de</strong> droit, 5, rue <strong>de</strong>s Lois, 4<br />

To u,l o 11 s s .<br />

Chambre <strong>de</strong> Commerce<br />

On nous communique l'appel suivant, adres-<br />

sé aux électeurs :<br />

« Il est du <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>s candidats qui sollici-<br />

tent vos suffrages d© rappeler aux électeurs<br />

qu'ils doivent aller voter nombreux, diman-<br />

che .prochain, pour les membres <strong>de</strong> la catégo-<br />

rie à laquelle ils appartiennent.<br />

» Le choix <strong>de</strong> ces candidatures, qui a été<br />

fait <strong>de</strong> façon à attribuer un membre par<br />

groupement coimmcrcial 'et industriel, est un<br />

sûr garant que vos intérêts seront toujours<br />

défendus dams le sein <strong>de</strong> cette assi-mpli-c.<br />

» L'importahiCé dès délibéraitlons djeê oharh-<br />

bree <strong>de</strong> edmineirce ne atn it. pas voue échapper,<br />

Ligue d'Acîlon Française<br />

De uo-mbreux assistants, parmi lcs„ucls<br />

W^ucoup d'étrangers à la section èt rnto aa<br />

S*^' i«.vnl-is)e se- pressaieint, manli <strong>de</strong>rnier;<br />

SLltM T ' "'J' 1 "" «I'' l'ACtlIBll rram-ai-<br />

^nou'.»<br />

Afin <strong>de</strong> satisfaire à un grand nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man-<br />

<strong>de</strong>s, la direction a décidé <strong>de</strong> donner une unique<br />

matinée du Voleur, l'admirable pièce do Henry<br />

Bemsteln, qui a si brillamment ouvert cette cam-<br />

pagne. Nombreux seront les amateurs qui après<br />

avoir applaudi Samson ! voudront voir le Voleur..<br />

avec Mlle Louise Charïeux, Mme Andrée Mary, MM.<br />

A. Mercier. Audoui, Kiverd, Le Calvez( etc. Le spec-<br />

tacle commencera à 2 heures, par les Caprices <strong>de</strong><br />

Madame, en l acte, <strong>de</strong> M. Autigon.<br />

Le soir, à S heures précises, spectacle extraordi-<br />

naire : La lot <strong>de</strong> Pardon, l'émouvante pièce <strong>de</strong> Mau-<br />

rice Landay : le spectacle terminera par le succès<br />

<strong>de</strong> fou rire : Le Sursis, vau<strong>de</strong>ville en 3 actes.<br />

Location ouverte pour ces représentations.<br />

(Communiqué).<br />

Théâtre Saint-Cyprien<br />

Ce soir, à 8 heures et <strong>de</strong>mie précises, peremière<br />

soirée <strong>de</strong> gala : VArtéslenne, pièce dramatique en 5<br />

actes, d'Adolphe. Dau<strong>de</strong>t, musique <strong>de</strong> Biset.<br />

Les meilleurs sujets <strong>de</strong> la troupe, en assureront<br />

l'interprétation : Mmes <strong>de</strong> Recours, Kervalys et<br />

Mon<strong>de</strong>, dans les rôles <strong>de</strong> Rose Mamaï, Vivette et<br />

l'Innocent ; et MM. Paulh, Franck, Vlctorin et<br />

Marys. dans Fri<strong>de</strong>ri, Balthazar, le patron Marcet,<br />

Francet, Mamaï.<br />

C'est dire tout le soin apporté par la direction<br />

dans son choix, afin d'assurer à ce chef-d'œuvre Je<br />

succès qu'il mérite.<br />

Chœurs et orchestre sous la direction <strong>de</strong> M. Bal-<br />

la r.<br />

Le spectacle commencera, par Cher Maître, vau<br />

<strong>de</strong>vllite en i acte, <strong>de</strong> Xonrof.<br />

Les personnes désireuses d'assister a cette belle<br />

manifestation artistique, pourront., sans augmenta-<br />

tion do prix, se procurer <strong>de</strong>s billets en location <strong>de</strong><br />

10 heures à midi et <strong>de</strong> 2 à 5 heures.<br />

Prochainement, création à <strong>Toulouse</strong> : La Mome.<br />

aux beaux veux, drame à grand spectacle, en<br />

actes et S tableaux, do P. DecourceMe.<br />

(Communiqué).<br />

ApoMo-Théâtre<br />

L'OUVertUM <strong>de</strong> l'ApoJlo Crlttal a eu lieu à 5 heu-<br />

res. A S h. 1/4 il ne restait plus une semle place do<br />

disponible. Le soir même, une véritable avalanche<br />

humaine dès s heures, envahissait le liaiU et la<br />

premièro gaiVrie du balcon.<br />

Les familles pétulant les vacances <strong>de</strong> NoeT, trou-<br />

veront tout lo confort, désirable aux fauteuils <strong>de</strong><br />

l'Apollo Cristal, qui donne un prog-rammo <strong>de</strong> ciné-<br />

ma dépassant do beaucoup tout co qui a été fait<br />

jusqu'à ce jour.<br />

Tous les soirs apéritif-cinéma à r> heures.<br />

(Communiqué).<br />

Grand Cinéma Alsace<br />

On pleure au Grand Cinéma Alsace en contem-<br />

plant les magnifiques drames <strong>de</strong> la mer : L'Hon-<br />

neur du Corsaire et l'infidèle.<br />

Très applaudis aussi, les ca<strong>de</strong>ts <strong>de</strong> Gascogne et<br />

tes Brillhint'ys. Avec <strong>de</strong> pareils intermè<strong>de</strong>s et com-<br />

me complément l'Affaire Steinheil, u y toujoip-s<br />

BAIM comble, Aujourd'hui, matinées a ? heures,<br />

3 h. 4 et B heures, Gran<strong>de</strong> soirée a R h. 3/4.<br />

(Communiqué).<br />

FOOTBALL ASSOCIATION<br />

Aujourd'hui, se jouera à 2 heures précises, sur le<br />

terrain <strong>de</strong>s Ponts-Jumeaux, une partie d'entraîne-<br />

ment entre l'équipe première du Footbaill-Olub <strong>de</strong><br />

la Patte-d'Oie et l'éouipe <strong>de</strong>uxième du Sta<strong>de</strong> Tou-<br />

lousain-.<br />

Goal : A<strong>de</strong>r.<br />

Arrières : C. Scherb, Rho<strong>de</strong>s.^<br />

Demis : R. Scherb (cap.), Dutrain, M. Roumen-<br />

gou.<br />

Avants :H; Roumengou, Zyromski, Ginesty, Marty.<br />

P. Roumengou.<br />

Remplaçants : Co<strong>de</strong>reh, Dutrcy.<br />

CHAMPIONNAT DES PÏRÉNSES. — ÉQUIPES 3" DE 1" SÉRIE<br />

Aujourd'hui, se disputeront aux Ponts-Jumeaux<br />

à 2 heures et <strong>de</strong>mie précises, le championnat <strong>de</strong>s<br />

Pyrénées <strong>de</strong> football association, mettant aux pri-<br />

ses les équipes troisièmes du Sta<strong>de</strong> Toulousain et.<br />

<strong>de</strong> l'Olympic-Olub <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />

Composition <strong>de</strong> l'équipe <strong>de</strong> J'O. C. T. i<br />

Goal : Bézy.<br />

Arrières : Thuries, Sicre.<br />

Demis : Laflite, David, Durand.<br />

Avants : Bénazet, Raynaud (cap.), Saboulard,<br />

Saint-Paul.<br />

Tous ces joueurs sont priés <strong>de</strong> se trouver aux<br />

Ponts-Jumeaux i 2 heures précises (chemisette rouge<br />

et bleu).<br />

PELOTE BASQUE<br />

MM. les membres actifs du Cercle Basque sont<br />

informés qu'une section <strong>de</strong> tennis fonctionne dès<br />

maintenant au Fronton Toulousain, à Croix-Dau-<br />

ra<strong>de</strong> ; les dames sociétaires sont admises.<br />

Pour assurer le bon fonctionnement <strong>de</strong> cette sec-<br />

tion, lo Comité du Cercle Basque a pris les dispo.<br />

sitions suivantes :<br />

Durant la saison d'hiver les jours qui suivent :<br />

lundi, mardi, vendredi et dimanche, sont réservés<br />

aux sociétaires faisant partie <strong>de</strong> la section <strong>de</strong> ten-<br />

nis.<br />

Les mercredi, jeudi et samedi sont à la disposi-<br />

tion exclusive <strong>de</strong>s joueurs <strong>de</strong> pelote basque.<br />

Deux pièces ont, été spécialement aménagées pour<br />

-les tennissiens ot les pelotaris, au Fronton Toulou-<br />

sain.<br />

Ix?s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'admission à la Société le Cercle<br />

Basque, sont reçues <strong>de</strong> 1 heure et <strong>de</strong>mie à 3 heures/<br />

au siège social, 0, rue Saint-Antoino-du-T.<br />

AVIRON<br />

L'Emulation Nautique a tenu samedi sa réunion<br />

générale annuelle.<br />

Après une brillante improvisation <strong>de</strong> M. Plassan,<br />

qui rappelle aux sociétaires les succès remportés<br />

cette année, à Paris, à Villeneuve-su v-Lot, il Arca-<br />

chon et il Barcelone, l'assemblée procè<strong>de</strong> à la nomi-<br />

nation do son bureau pour l'année 1B08-19M, et M.<br />

Plassan, prési<strong>de</strong>nt sortant, est réélu par acclama-<br />

tion, prési<strong>de</strong>nt do la Société.<br />

Vice-prési<strong>de</strong>nts : MAL Courbières et Soulé ; tréso-<br />

rier, M. Glousse : trésorier-adjoint, M. Nougué ;<br />

secrétaire, M. Lata.pie ; sécrétai re.adjoint, M. Des-<br />

s.ait ; capitaines d'entraînement : MM. Barrada et<br />

Guggings ; conservateur du matériel,, M. Massé ;<br />

membres du conseil : MM. FonUs.Dubols, Olive, Ro-<br />

ques ; officier <strong>de</strong> garage, M. Béguô.<br />

Paris, <strong>27</strong> décembre.<br />

M Sidre, conseiller <strong>de</strong> préfecture <strong>de</strong> 3" clas<br />

se <strong>de</strong>s Hautes-Pyrénées, est nommé conseiller<br />

<strong>de</strong> préfecture <strong>de</strong> 3e olasse <strong>de</strong> la Mayenne.<br />

M Blanleuiil, ancien conseiller <strong>de</strong> prêtée<br />

tare, est nommé conseiller <strong>de</strong> préfecture <strong>de</strong> 3'<br />

classe <strong>de</strong>s Hautes-Pyrénées.<br />

M. Louis Baron, licencié en droit, est nom<br />

mé conseiller <strong>de</strong> préfecture <strong>de</strong> 3° olasse du<br />

Tarn. _____<br />

L'Agression contre M. Fallières<br />

La Fédération <strong>de</strong>s Jaunes<br />

Paris, <strong>27</strong> décembre.<br />

M. Rox, seereteia-e général- <strong>de</strong> la Fédération<br />

syndicaliste <strong>de</strong>s Jaunes, esit eoiiwaimcu que Ma-<br />

this n'a jamais entretenu <strong>de</strong>s relations avec la<br />

poiliiice ; il l'estime incapable d'obéir à d'au-<br />

tres seniliimieuits que ceux qui lui sont dictes<br />

par sa conscience et ses idées.<br />

Les candidatures <strong>de</strong> Mathis<br />

Une dépêche <strong>de</strong> Chaimbôry confirme quo Ma-<br />

this, au -mois <strong>de</strong> mai <strong>de</strong>rnier, s'est rendu à<br />

Vai-d'Isè-re, pour se porter candidat aux élec-<br />

tions iinusi.icipales ; il briguait même les fonc-<br />

tions <strong>de</strong> maire et partlait ensuite <strong>de</strong> se présen-<br />

ter aux éftecUon-s législatives.<br />

Sa profession <strong>de</strong> foi- était exitirêmement va-<br />

gue et il n'avait pas développé <strong>de</strong>s opinions<br />

politiques nettement caractérisées.<br />

Le procès<br />

La Libre Parole dit qu'au Palais on est d'ac-<br />

cord pour penser que le procès <strong>de</strong> Maitlis<br />

vieindira tirés prêcha 't-nement, peut-êtire cette se-<br />

maine, <strong>de</strong>vant la policé cortrectioïuieMc.<br />

— Après ce qui séta<br />

<strong>de</strong> M. Léy<strong>de</strong>t, je cru:<br />

venu d'obtenir <strong>de</strong> M na-<br />

tions .intéressantes.<br />

» Je suis arrivé impasse Ronsin vers lo tu»i<br />

res 40, mais Mariette, qui avait reçu une coii"<br />

signe sévère, refusait <strong>de</strong> m'ouvrir.<br />

n "<br />

» Je crus <strong>de</strong>voir insister et lui dire d'alw<br />

prévenir M. Chabrier ; le cousin <strong>de</strong> St.vï<br />

Steinheil arrivait bientôt, me faisait enti-Hi.<br />

en s'écriant : «. Ah ! M. Hutin, quelle joumé*<br />

» nous venons <strong>de</strong> passer, vous arrivez en san<br />

» veur. »<br />

» Mme Steinheil, tout en noir, me reçut m<br />

rez-<strong>de</strong>-chaussée. . *' u<br />

— Quelle idée âvez-vous eue, me dit-elle oa<br />

publier cette lettre. » Elle faisait allusion -i i?<br />

lettre parue le 30 octobre au sujet <strong>de</strong> la pis«<br />

<strong>de</strong>s lévifcs.<br />

» Je lui répondis :<br />

— Souvenez-vous, Madame, que c'est, vous<br />

qui l'avez voulu et qu'ensemble nous en avons<br />

arrêté les termes ; je viens aujourd'hui vcâis<br />

voir en ami. je crois que le moment est grava<br />

pour vous, qu'il est temps <strong>de</strong> dire toute la v-ft,<br />

rité, car <strong>de</strong>main la justice pourrait vous o>.<br />

man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s comptes et vous pourriez bien 5h e<br />

arrêtée. »<br />

» Vingt-cinq minutes après mon arrivée<br />

mon confrère Georges <strong>de</strong> La Bruyère- entràvî<br />

dans la pièce où je me trouvais ; il fut COTÎ-<br />

venu qu'à nous <strong>de</strong>ux nous allions essayer <strong>de</strong><br />

connaître la vérité.<br />

» Tous <strong>de</strong>ux nous pressions bientôt la veuve<br />

<strong>de</strong> questions ; elle ne tardait pas à reconnaî-<br />

tre qu'elle avait mis elle-même la perle dans<br />

le portefeuille <strong>de</strong> Rémy Couillard, puis elle<br />

avouait son amour pour M. Bor<strong>de</strong>rel. donf<br />

lie nous donnait le nom, puis enfin elle nous<br />

parlait <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> son mari qu'elle dé-<br />

testait, d-e ses mœurs étranges, -disant qu'il<br />

avait été tué par un <strong>de</strong> ces hommes qu'il-<br />

oyait fréquemment.<br />

».Nous sentions que le moment était venu<br />

<strong>de</strong> lui arracher un nom et nos questions <strong>de</strong>-'<br />

venant plus pressantes, Mme Steinheil se


Dimanche <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> <strong>1908</strong><br />

LA VENTE DES SOLDES<br />

AUX PRIX SENSATIONNELS<br />

Be T>°'M'S'"<br />

DE LUNDI DERNIER<br />

it actuellement aux grands magasins<br />

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0 fr. 05 à o fr. 70, le tout U livre.<br />

I/os œufs, l fr. 30 a l fr. 35 la douzaine.<br />

Lapins domestiques, o fr. 35 la livre; 1,-vplns sauva-<br />

ges, l fr. 50 a l fr. 74, lo tout la plfcco.<br />

miner. — Lièvres. 4 fr. 75 a. 5 fran<<br />

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DEMAIN LUNDI 28 DÉCEMBRE<br />

DISTRIBUTION DE NOTRE CALENDRIER<br />

Foires et Marchés<br />

RSVUE VI-'ICOLE<br />

ROUSSILLON. — On écrit do Perpignan :<br />

« Le marché reste toujours calme ; il se traite<br />

pou d'affaires. U- est à croire haricots, 16 à 18 francs-<br />

seigle. 11 à 15 francs; orge, il fr. 50 a 12 francs-<br />

le tout l'hectolitre.<br />

Ariège ««w.^.-.--.<br />

Au<strong>de</strong><br />

Aveyron<br />

Haute-Garonne<br />

Gers<br />

Lot<br />

Lot-et-Garonne<br />

Hautes-Pyrénées ...<br />

Pyrénées-Orientales<br />

Tarn<br />

Tarn-et-Garonne ...<br />

7,492<br />

1.785,583<br />

37,256<br />

100.242<br />

118,675<br />

47,222<br />

93,338<br />

3,989<br />

ÎS4.890<br />

182,314<br />

32,240<br />

16,193<br />

514,419<br />

35,631<br />

304,759<br />

G9.905<br />

10,470<br />

G0.45<br />

36,112<br />

895,265<br />

54 659<br />

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Qualités Garanties Pur Cacao et Sucra<br />

Les Catholiques sont invités a s'adresser pour<br />

leurs achats, au dépôt du chocolat Saint Bernard,<br />

ils sa procureront ainsi la satisfaction do contri-<br />

buer à une œuvre essentiellement catholl-<br />

aue et sacerdotale.<br />

Dépôt, 4, ru 3 <strong>de</strong>s Arls. -- TOULOUSE<br />

Ilesto.'Iort un portrait agrandi du f?. P. Marie-Antoine<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

GROSSES BETES ET PETITS ENFANTS, album<br />

ln-4" contenant <strong>de</strong> nombreuses planches an cou-<br />

leur et en plusieurs teintes, par G. Limer, A. VI-<br />

mar et Guydo. Prix : relié, couverture chromo.<br />

3 francs. — Maison Alfred Marne ot tils, éditeurs,<br />

à Tours. ,<br />

Séries d'instantanés pleins d'humour, ou les ex-<br />

ploits <strong>de</strong>s tout petits, — présentés par Gaston Lhuer<br />

d'une manière si attendrissants que l'intérêt va<br />

Jusqu'à l'émotion, — alternent avec les déboires <strong>de</strong><br />

certains animaux, croqués par Vimax avec sa verve<br />

et sa flnesae habituelles.<br />

Quelques fantaisies spirituelles <strong>de</strong> Guydo augmen-<br />

tent encore l'attrait <strong>de</strong> cet ouvrage.<br />

Moyenne hebdomacV cote officielle fr.<br />

- — m— m ^fr" * 1 — -<br />

BANQUE DE FRANC<br />

Du bilan do la Banque <strong>de</strong> France au 55 décembre,<br />

nous prenons les éléments suivants :<br />

Encaisse or : 3,483,386,483 fr. 07 ; augmentation :<br />

38.753,904 fr. 50.<br />

Argent : 889,645,730 fr. 37 Î diminution :<br />

2,063,603 fr. 09.<br />

Avances sur titres : 520,520,683 fr. 10 ; diminu-<br />

tion : 1,126,595 fr. 82.<br />

Billets en circulation : 4,934,353,185 francs ; aug-<br />

mentation : 24,568 fr. 60.<br />

Compte courant du Trésor : 180,743,919 tr. 93 ;<br />

augmentation : 16.245,832 fr. 51.<br />

Comptes courants <strong>de</strong>s particuliers : 575,4S8,G33 09;<br />

augmentation : 23,152,431 fr. 02.<br />

pommes <strong>de</strong> terre, 3 à<br />

Avoine, 8 fr. 75 à 9 fr. 25;<br />

8 fr. 25, le tout les 50 kilos.<br />

Oies grasses. 90 c. a 1 fr. 05 ; canards gras, 0 80<br />

à 1 franc; poules, o fr. 80 à o fr. 90; poulets o fr 90<br />

A 1 franc; din<strong>de</strong>s, 65 a 70 centimes; dindons 70 a<br />

75 centimes, le tout le <strong>de</strong>mik-Uo.<br />

Les œufs, i fr. 40 a 1 fr. 45 la douzaine<br />

Boucherie (poids vif) : Bœufs, 38 à 40 francs les<br />

50 kilos; veau, o fr. 85 à o fr. 95; moutons o fr BO<br />

a, 0 fr. S5; agenau, l franc à 1 fr. 10, le tout le<br />

kilo.<br />

Porcs gras, 50 à 54 francs les 50 kilos; porcs <strong>de</strong><br />

lait, 40 a C0 francs la pièce.<br />

Sainf-Antonln.<br />

Foire. — Très belle foire. Temps superbe ; af-<br />

fluence nombreuse ; marchés bien garnis et tran-<br />

sactions Importantes aux cours suivants :<br />

Bœufs gras, <strong>de</strong> 900 a 1,300 francs la paire<br />

veaux, 1 fr. 10 le kilo, poids vif; moutons, i franc-<br />

Cochons, <strong>de</strong> 52 à 55 francs le quintal.<br />

26 Feuilleton du 0.1 décembre <strong>1908</strong><br />

Un Important Arrêt<br />

Les collatéraux et légataires universels<br />

sont-ils sans arme aucune pour réclamer<br />

l'exécution <strong>de</strong>s stipulations ex,pressas <strong>de</strong>s dé-<br />

funte qu'en droit Ks représentent, malgré la<br />

loi votée pour les mettre à l'écart î<br />

La cour d'Amiens vient <strong>de</strong> juger que leur<br />

droit se peut défendre ; voici la note que nous<br />

lisons dans la Croix :<br />

« La Cour d'Amiens vient <strong>de</strong> rendre un ar-<br />

rêt très important sur la question <strong>de</strong> savoir si<br />

la loi du 13 avril <strong>1908</strong> a suipiprimé les actions<br />

en révocation que les collatéraux et légataires<br />

universels peuvent exercer en vertu <strong>de</strong> stipu-<br />

lations expresses insérées en leur faveuir dans<br />

les actes <strong>de</strong> libéralités faites aux établisse-<br />

anenits du culte.<br />

>> L'arrêt d'Anriec.B a diOtnné.raison à un colla-<br />

téral contre l'enregistrement. C'est, à notre<br />

coinnatesance, la .piremietre décision pondue en<br />

la. matière. Les c-olCaténaux qiui peuvent invo-<br />

quer <strong>de</strong>s stipulations expresses et ont <strong>de</strong>s res-,<br />

j- sources leur permettant <strong>de</strong> risquer quelques<br />

frais, car on ne peut, naitutreliemeirut, pirévoir<br />

d'une façon certaine dans quel sens se pro-<br />

noncera la Cour <strong>de</strong> cassation, feront donc<br />

bien <strong>de</strong> ne pas se désister <strong>de</strong> leurs actions<br />

malgré l'i;ns,isit«nce du séquestre<br />

l'auteur estimé du ilfauiflf et <strong>de</strong> la Petite Prin-<br />

cesse.<br />

Il nous révèle dons son style clair, rapi<strong>de</strong>, éUn-<br />

oolaiLt <strong>de</strong> jeunesse, un <strong>de</strong> ces poignants conflits d'ar-<br />

gent et d'honneur terrien. Et le drame <strong>de</strong> famille<br />

s'imprègne, dans Ma<strong>de</strong>moiselle Cictle, <strong>de</strong>s douleurs<br />

du foyer menacé et <strong>de</strong> la patrie, dont l'art <strong>de</strong>s<br />

hommes transforme progressivement le visage.<br />

L'âmo <strong>de</strong> la patrie, pourtant, malgré ses épreuves<br />

résiste aux entreprises <strong>de</strong>s ingénieurs, qui ne rê<br />

vent quo richesse apparente dies choses et parures<br />

artificielles.<br />

Georges Beaume a produit là, dans Afadcmoîselîe<br />

Cécile, une œuvre charmante qui, par sa piété et<br />

sa tendrosse. émeut profondément lo cœur..<br />

***<br />

Aux militants qui veulent le salut national par la<br />

Monarchie, à ceux qui cherchent la vérité, nous re-<br />

commandons les œuvres suivantes (pori com^rlj).<br />

La Conlre-névolulion en littérature, par Donj<br />

Besse, o fr. 60.<br />

Un Français chez le Duc d'^-léans, par H. Vau-<br />

geois, 0 fr. 35.<br />

Le Duc d'Orléans, par M. do Larègle, Joli opus-<br />

cule, o fr. 20.<br />

La Révolution sociale eu le Roi, par G. Valois,<br />

syndiqué, 0 fr. 30.<br />

te Chef <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, par Ed. Béraud. o fr. 15.<br />

Les Crimes <strong>de</strong> la Dévolution, aperçu rapi<strong>de</strong> avec<br />

gravures, très instructif pour les enfants, o fr. 15.<br />

Le cent. 9 fr. 80.<br />

Le Manuel du Royaliste, par F. Facconler, o fr. V).<br />

De l'Anarchie à la Monarchie, par L. <strong>de</strong> Montes-<br />

quiou. 0 fr. 25.<br />

La République <strong>de</strong> Bismarck, par <strong>de</strong> Roux, toute<br />

d'actuaiité à l'heure où l'on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le Panthéon<br />

pour Gambetta. L'exemplaire, o fr. 35.<br />

Le Prosélytisme rrolestaht, signalant un péril<br />

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che (3 fr. 50). et à la fleuue crlîigue <strong>de</strong>s Idées et <strong>de</strong>s<br />

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pagan<strong>de</strong>, (ilfcflrc un timbre pour la réponse).<br />

S'adresser à M. le prési<strong>de</strong>nt du Groupe d'action<br />

Royaliste <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, i, chemin <strong>de</strong> la Crolx-Rougo<br />

Côte-Pavée ,ou bien, 6, rue Salnt-Antoine-du-T, à la<br />

Ligue d'Action Française, où se trouve un dépôt <strong>de</strong><br />

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ln-4" contenant <strong>de</strong> nombreuses gravures en cou-<br />

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3 francs. — Maison Alfred Marne et fils, éditeurs,<br />

à Tours.<br />

L'auteur a réuni dans ce livre un certain nombre<br />

<strong>de</strong> Fables <strong>de</strong> La Fontaine et d'Esope, choisies parmi<br />

ceiles qui exercent le plus grand attrait sur 1 ima-<br />

gination enfantine. U les a exposées en une .angue<br />

claire ot exempte <strong>de</strong> toute prétention, qui les met<br />

facilement à la portée <strong>de</strong>s enfants, et résumées <strong>de</strong><br />

façon a permettre à ceux-ci d'envisager d un coup<br />

d'coil et sans effort, non seulement l'action, mais<br />

encore la conclusion qu'a voulu en tirer le fabu-<br />

liste. . . ...<br />

Une illustration, toute <strong>de</strong> verve et d humour,<br />

fera <strong>de</strong> ce livre la joie <strong>de</strong>s peUt3... et aussi <strong>de</strong>s<br />

grands.<br />

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LA GREVE DES ANIM4.UX, histoire vraie, Inven-<br />

tée par Gabriel Galland. Nombreuses illustra-<br />

tions <strong>de</strong> A. Vimar. Un volume in-4' carré. Prix :<br />

relié percaline, 5 francs, — Maison Alfred Marne<br />

et flls, éditeurs, à Tours.<br />

Pourquoi les animaux, tout comme leurs frères<br />

supérieurs, les hommes, sur les conseils <strong>de</strong> ffréui-<br />

culteurs à quatre pattes, se mettent en grève pour<br />

réclamer l'amélioration <strong>de</strong> leur sort, et comment<br />

toute la vie d'une palsrbtle cité, paralysée par cette<br />

grève générale, reprend son cours habituai, c'est ce<br />

qu'on lira avec infiniment <strong>de</strong> plaisir dans la Grève<br />

<strong>de</strong>s Animaux, histoire vraie, dit spirituellement le<br />

titre, intentée par Gabriel Gnfianil. Ce livre, <strong>de</strong><br />

brûlante actualité, est. <strong>de</strong> la première à la <strong>de</strong>rnière<br />

ligne, d'une gaieté do bon afloi. d'un humour <strong>de</strong><br />

pince-sans rire exempts <strong>de</strong> méchanceté, mais non<br />

<strong>de</strong> malice caustique, qui déri<strong>de</strong>ront les grands et<br />

les petits.<br />

MADEMOISELLE CECILE, par Georges Beaume.<br />

illustrations <strong>de</strong> G. Dutriac. Un volume in-4*<br />

carré. Prix : relié percaline, 5 francs. Maison<br />

Alfred Maine et fils, éditeurs, à Tours.<br />

La maison Marne publie Ma<strong>de</strong>moiselle Cécile, un Les candidats <strong>de</strong>vront adressor leur <strong>de</strong>mand» d'ins-<br />

<strong>de</strong>s romans le6 plus ravissants <strong>de</strong> Georges Beaume, 1 cription a<br />

I_ia Carte cl© France<br />

Dans la série <strong>de</strong> 31 feuilles <strong>de</strong> la carte do France<br />

publiée par le ministère <strong>de</strong> l'intérieur, figurent coUes<br />

<strong>de</strong> Saint-Girons, <strong>de</strong> Lavelanet et <strong>de</strong> Pra<strong>de</strong>s.<br />

CONCOUBS<br />

La date du concours d'admission a l'Ecolo natio-<br />

nale <strong>de</strong>s Mines est fixée au 24 mal et jours suivants,<br />

en ce qui concerne les épreuves écrites. La date <strong>de</strong>s<br />

épreuves orails sera fixé<br />

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Stations du Réseau du Midi mentionnées sur<br />

l'affiche spéciale, valables pendant 20 jours,<br />

y compris le jour <strong>de</strong> l'émission.<br />

Faculté <strong>de</strong> prolongation pendant une ou<br />

<strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 10 fours, moyennant le paie-<br />

mîtit, pour chaque pério<strong>de</strong>, d'un supplément<br />

do M % du prix du billet.<br />

(Voir l'affiche spécial pour les autres con-<br />

ditions.)<br />

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avant lo 1er mai 1909.<br />

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Aussi est-ce avec plaisir que nos lecteurs<br />

et nos lectrices atteints <strong>de</strong> Hernies, Efforts,<br />

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prendront la présence dans notre contrée<br />

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