27 Décembre 1908 - Bibliothèque de Toulouse
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27 Décembre 1908 - Bibliothèque de Toulouse
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IE NUMÉRO 5CENTIMES<br />
Organe quotidien <strong>de</strong> Défense Sociale et ïteligiense<br />
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 35<br />
LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
Train moif Su mois<br />
«MirV-GAHONNE ET bÊPAMTEMRNTS LIMITROPHES .... 6 fr. 11 tri<br />
JÊPARTEMEN'1'S NON LIMITROPHES 7 - 13 -<br />
• ilHAK*58* ("«M» pua*-) ............. iO - 20 -<br />
Abonnements partent <strong>de</strong>s 1" et 16 <strong>de</strong> charrue mois ot sont payables d'avano»<br />
lin an<br />
20 h*<br />
24- -<br />
40 -<br />
peu 'foute <strong>de</strong>nuzmi* —<br />
I M- Isvolski a prononcé à la Douma un ira<br />
portant discours sur la politique étrangère.<br />
! Vendredi, à <strong>Toulouse</strong>, dans un match <strong>de</strong><br />
football rugby, le London-Hcspital a battu le<br />
Sta<strong>de</strong> Toulousain par 25 points à 6<br />
i Le numéro 54,615, Ville <strong>de</strong> Paris, 1899, a ga-<br />
gné 100,000 francs.<br />
Voir par ailleurs les nouvelles qui nout<br />
tout parvenues à la <strong>de</strong>rnière heure.<br />
« ttentat »!!!<br />
est constamment accrue par les organes<br />
ninistériels. Attentat au chapeau. Attentat<br />
a barbe. Nous avons, sans doute, une<br />
République <strong>de</strong> coiffeurs et <strong>de</strong> chapeliers.<br />
Muis, tout <strong>de</strong> même, une bosse à un tuyau<br />
<strong>de</strong> poêle, une irrévérencieuse ondulation<br />
donnée à quatre échantillons <strong>de</strong> végétation<br />
pileuse, ne valent peut-être pas la peine<br />
<strong>de</strong> mort ; c'est pour Solcilland, c'est poul-<br />
ies assassins <strong>de</strong> Steinhoil et peut-être <strong>de</strong><br />
Félix Faure qu'il aurait fallu la réserver.<br />
Qui sait, d'ailleurs, si la grâce et l'impu-<br />
nité si régulièrement octroyées par le pré-,<br />
si<strong>de</strong>nt Fallières aux pires assassins ne se-<br />
raient pas pour quelque chose dans le<br />
geste <strong>de</strong> Mathis ? En admettant que cet<br />
homme n'appartienne pas à la police et<br />
qu'il n'ait pas été l'acteur d'une saynète<br />
signée Lépine, peut-être est-ce tout simple-<br />
ment un brave homme écœuré par la com-<br />
plicité, sinon pis, qu'on voit la Républiquê<br />
dirigeante assumer dans l'étouffenient<br />
d'épouvantables tragédies. Il aurait alors<br />
traduit son dégoût avec une intempérance<br />
faut ; qui ne fait ainsi n'entend pas la<br />
force <strong>de</strong> la raison ».<br />
D'autre part, Ernest Rrnan a écrit :<br />
« L'inexorable phrase <strong>de</strong> M. Littré : « Quel-<br />
» que recherche qu'on ait faite, jamais un<br />
» miracle ne s'est produit là où il pouvait<br />
» être observé et constaté », cette phrase,<br />
dis-je, est un bloc qu'on ne remuera point ».<br />
Ce « bloc », M. Littré l'a remué lui-même,<br />
puisqu'il a voulu être baptisé avant <strong>de</strong><br />
mourir. Combien d'incrédules ont redit,<br />
sous <strong>de</strong>s formes diverses, la phrase « inexo-<br />
rable », sans avoir jamais consenti à obser-<br />
ver et à constater les faits qu'on opposait<br />
à leur négation ?<br />
Ce petit livre est une réfutation et une<br />
condamnation <strong>de</strong> leur mauvaise foi.<br />
Il relate la guérison d'une jeune tille,<br />
MIL» Jeanne Tulasne, survenue à Lour<strong>de</strong>s<br />
le 8 septembre 1897 et jugée miraculeuse<br />
par Mgr l'Archevêque <strong>de</strong> Tours le <strong>27</strong> octo-<br />
bre 1907, à la suite d'une enquête scienti-<br />
fique approfondie et contradictoire.<br />
cela, surtout, qu'elle doit être déclarée mi-<br />
raculeuse.<br />
En effet, on sait que <strong>de</strong> même que le<br />
costume humain est composé <strong>de</strong> diverses<br />
pièces <strong>de</strong> laine, 111, coton, soie, velours,<br />
peaux et fourrures, le corps humain est<br />
constitué par divers tissus : osseux, fibreux,<br />
tyisculaircs, musculaires, etc., dont les<br />
combinaisons variées constituent nos di-<br />
vers organes. De tous ces tissus, l'élément<br />
essentiel est la cellule, plus ou moins trans-<br />
formée.<br />
Mais la tuberculose consiste en <strong>de</strong>s gra-<br />
nulations spéciales à la suite <strong>de</strong>squelles on<br />
observe l'altération, la <strong>de</strong>struction, la déli-<br />
quescence, la fonte ùes cellules, et celles-ci<br />
r»e peuvent se reformer, se reconstituer, se<br />
restaurer, s'accroître que progressivement<br />
et lentement. Rappelez-vous seulement<br />
cpmbien <strong>de</strong> temps vous avez conservé les<br />
traces <strong>de</strong> la plus légère biiïlure, <strong>de</strong> la plus<br />
perflcielle égratignure, <strong>de</strong> la plus insi-<br />
_ ti(iante piqûre.<br />
Eette fois, sans doute, on ne recourra<br />
Après la mort d'un frère .phtisique, Jean<br />
que nous n'approuvons pas, que nous ne ne, âgée <strong>de</strong> dix-sept ans, fut atteinte <strong>de</strong> Mus à l'explication banale <strong>de</strong> la sugges<br />
louons pas, mais qu'une irritation trop na- tuberculose vertébrale, ordinairement ap- ' tînn, <strong>de</strong> la nervosité ou <strong>de</strong> l'hystérie ; car<br />
turelle "explique surabondamment. pelée mal <strong>de</strong> Pott. &i\ existe un pseudo-mal <strong>de</strong> Pott d'origine<br />
Le gouvernement agite déjà, par la main<br />
<strong>de</strong> ses officieux, les oripeaux déshonorés <strong>de</strong><br />
la Haute-Cour. Cela n'a rien qui nous sur-<br />
prenne. La conspiration royaliste est, en<br />
effet, le suprême argument dont il se sert<br />
quand il est trop embarrassé par ses pro-<br />
pres crimes ou par ses propres fautes.<br />
Mais son appareil <strong>de</strong>s grands jours, mais<br />
le fantôme <strong>de</strong> conjuration qu'il promène,<br />
mais les chaînes qu'il secoue dans les<br />
escaliers, n'empêcheront pas les honnêtes<br />
gens <strong>de</strong> sourire avec dédain.<br />
Voyez-vous les royalistes se réunissant<br />
aux nationalistes et aux Jaunes et conspi-<br />
rant... en vue <strong>de</strong> quoi ? De tirer la barbe<br />
au prési<strong>de</strong>nt Fallières ! Non, c'est trop<br />
bête. La République ne se pique pas <strong>de</strong><br />
forcer l'admiration <strong>de</strong>s foules. Elle pour-<br />
rait néanmoins se montrer un peu moins<br />
grotesque.<br />
Julien <strong>de</strong> LAGON DE*<br />
s'il<br />
La maladie n'était pas douteuse : dou- .jystérique, les symptômes <strong>de</strong> cette névrose<br />
leurs très vives dans le dos et dans le' ïi« présentent rien <strong>de</strong> commun avec l'état<br />
thorax, avec constriction <strong>de</strong> la poitrine,' qfie nous avons décrit ; elle ne produit ni<br />
crises gastralgiques, souffrance accrue par gibbosité, ni abcès. Il faut donc renoncer,<br />
la percussion <strong>de</strong>s vertèbres, gonflements en présence <strong>de</strong> ce fait extraordinaire, à ce<br />
au genou et au pied, troubles arthritiques mot d'hystérie, dont la définition est incon-<br />
dans les articulations <strong>de</strong> la jambe, atro- nue <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong> ceux qui l'emploient,<br />
phie considérable <strong>de</strong>s muscles. Ces signes,- rme le savant Charcot eut lé tort <strong>de</strong> généra-<br />
liser et d'appliquer à <strong>de</strong>s phénomènes dont<br />
il n'éclaire pas la nature, que l'ignorant<br />
Zola a mis à la mo<strong>de</strong> et que tant d'imbé-<br />
ciles répètent, sans le comprendre.<br />
J'ai résumé imparfaitement le récit très<br />
intéressant, l'exposé très clair, la discus-<br />
sion très bien conduite et très minutieuse<br />
<strong>de</strong> M. eBrtrin. Il ne me reste plus qu'à con-<br />
clure avec le docteur Le Bec : « Cette gué-<br />
rison est due à autre chose qu'aux agent9<br />
naturels, c'est-à-dire à une intervention su-<br />
périeure et divine ».<br />
L. MAISONNEUVE.<br />
Ma ie lour<br />
Un gareon <strong>de</strong> café nommé Mathis a tiré<br />
la barbe au prési<strong>de</strong>nt Fallières, outragé le<br />
collet du par<strong>de</strong>ssus prési<strong>de</strong>ntiel, légère-<br />
ment égratigné l'oreille du suprême magis<br />
{rat et fait tomber à terre son chapeau. L'al-<br />
gara<strong>de</strong> s'est produit* vendredi matin, vers<br />
9 heures, sur la place <strong>de</strong> l'Etoile. Et la pre<br />
Jriière réflexion suggérée par cet inci<strong>de</strong>nt<br />
est que si M. Fallières, se soustrayant pour<br />
iu.no fois à la consigne <strong>de</strong>s Loges et se<br />
jsouvenant que le jour <strong>de</strong> Noël est jour <strong>de</strong><br />
gran<strong>de</strong> fête, avait, selon son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> chef<br />
d'une antique nation catholique, assisté<br />
tranquillement à la messe, ni son couver-<br />
île, ni sa barbe, ni son oreille, ni son vête<br />
>nent n'eussent rien perdu <strong>de</strong> leur harmo<br />
nie.<br />
La secon<strong>de</strong> réflexion qui vient tout <strong>de</strong><br />
kuite à l'esprit est inspirée par le langage<br />
<strong>de</strong>s journaux républicains. S'étendant avec<br />
Une indignation horrifiée sur ce fait-divers<br />
auquel ils ne prendraient pas gar<strong>de</strong> s'il<br />
s'agissait <strong>de</strong> toute autre personne, ils n'hé-<br />
sitent pas à le qualifier d'attentat.<br />
C'est méconnaître étrangement la règle<br />
fondamental© du régime républicain, fondé<br />
BUT Yégalité <strong>de</strong>s citoyens. Ou bien cette éga-<br />
lité n'est, comme aurait dit M. Ranc, qu'une<br />
balançoire et qu'un attrape-nigauds, ou<br />
bien il n'est pas plus criminel <strong>de</strong> tirer la<br />
barbe à M. Armand Fallières qu'il ne le se-<br />
rait d'administrer une nasar<strong>de</strong> au premieï<br />
jrenu. Auquel cas, il est ridicule d'employer<br />
le mot d'attentat.<br />
û Mais enfin si l'on tenait essentiellement<br />
: \ cette expression pompeuse, nous <strong>de</strong>vrions<br />
faire observer à la presse- officieuse qu'il y<br />
a attentats et attentats. Il y a Jes attentats<br />
républicains, tels ceux <strong>de</strong> Fieschi, d'Ali-<br />
uaud et <strong>de</strong> Meunier contre Louis-Philippe.<br />
Celui <strong>de</strong> Fieschi, notamment, fit <strong>de</strong> nom-<br />
breuses victimes. Or, est-ce que les jour-<br />
naux républicains s'exclamèrent, est-ce<br />
ïïuils prirent <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> saules-pleu-<br />
renrs> ost.ee qu'ils gratifièrent la littérature<br />
«élégies désolées à l'occasion <strong>de</strong> ces for-<br />
laits ? Du tout, leurs réquisitoires se déver-<br />
seront contre Louis-Philippe ; ils le raillè-<br />
rent ils l'injurièrent, ils prirent le public,<br />
a témoin <strong>de</strong> l'excès <strong>de</strong> précautions dé-<br />
fc?i^i<br />
autour du souverain et peu s'en<br />
rainât qu'ils n'accusassent celui-ci d'être<br />
» instigateur <strong>de</strong>s complots tramés contre sa<br />
Il y a ensuite les attentais réactionnai-<br />
re. On en compte <strong>de</strong>ux sous le, présent ré-<br />
f, , -Le premier se perpétra contre la coif-<br />
»«re do M. Loubet ; le second vient d'impri-<br />
Wi P H no " P révu P ar le Protocole à la<br />
oarbicbe <strong>de</strong> M. Fallières. Nous n'aurions<br />
j>as cru que cas insignifiantes pichenettes<br />
*suea d'un état d'àm* beaucoup plus m^<br />
«U ^rfi Ue rSÏÏ 8U4 ? ai 7 e> . pût ,;mî émouvoir<br />
Spoliations.<br />
Le Journal officiel coniient 54 décrets por-<br />
tant attribution <strong>de</strong> biens ecclésiastiques Ces<br />
décrets ont été signés le 11 décembre et ils<br />
sont publiés dans le numéro du 25 décembre,<br />
le jour <strong>de</strong> Noël. Cette date marque odieuse-<br />
ment ces spoliations d'un cau-actère tout spé-<br />
cial .<br />
Dans le nombre <strong>de</strong> ces décrets, nous rele-<br />
vons les suivants : attribués à, l'Etat les docu-<br />
ments, livres et nuuHiscrits contenus dans la<br />
bibliothèque appartenant à la me.ïise archi-<br />
épiscopale d'Albi et au séminaire cl'Albi ; les<br />
documents, livres et manuscrits contenus dans<br />
la bibliothèque appartenant au séminaire <strong>de</strong><br />
Montauham ; ceux appartenant à la. mense<br />
épiscopale <strong>de</strong> Ca.rcassoniie, au séminaire <strong>de</strong><br />
Carcassonne et à l'école 6eoondiaire ecclésias-<br />
tique <strong>de</strong> Carcassonne ; ceux appartenant à la-<br />
mense épiscopale <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, au sémimaiii» <strong>de</strong><br />
Ro<strong>de</strong>z ; ceux appartenant à la mense archi-<br />
épiscopale d'Auch, au séminaire d'Auch, à<br />
l'école secondaire ecclésiastique d'Auch ; ceux<br />
appartenant à la mense épiscopale d'Agem, au<br />
séminaire d'Agen ; ceux appartenant au sémi-<br />
naire <strong>de</strong> Ramiers.<br />
Les décrets dont nous nartons portent<br />
ayant appartenu » ; pour rester dans la vé-<br />
rité, nous écrivons « appartenant r.<br />
—©— Leur ptM.'eur !<br />
Voici une petite statistique fort suggestive<br />
à l'occasion d'une phrase du ministre <strong>de</strong>s tra-<br />
vaux publics au banquet <strong>de</strong>s entrepreneurs <strong>de</strong><br />
travaux publics.<br />
« Je m'excu6e, a dit le ministre <strong>de</strong>s travaux<br />
.publics, <strong>de</strong> venir parmi vous les mains vi<strong>de</strong>s,<br />
sans aucune décoration, mais nous sommes un<br />
gouvernement qui a <strong>de</strong> la pu<strong>de</strong>ur et qui ne<br />
veut exercer la moindre pression officielle sur<br />
les délégués sénatoriaux. »<br />
Or, voici la liste <strong>de</strong>s 953 décorations distri-<br />
biré&s en <strong>1908</strong> dans les 75 communes <strong>de</strong> la ban-<br />
lieue parisienne et qui se décomposent ainsi :<br />
conseiller général, 1 ; conseiller d'arrondis-<br />
sement, 1 ; maires, 10 : adjoints, 13; conseillers<br />
municipaux. 55 ; délégués sénatoriaux, 74 ;<br />
administrateurs <strong>de</strong> bureaux <strong>de</strong> bienfaisnnace,<br />
19 ; secrétaires <strong>de</strong> mairie, 7 ; employés <strong>de</strong><br />
mairie, !) ; juges <strong>de</strong> naix, 3 ; commissaires <strong>de</strong><br />
police, 2 ; personnages divers. 764 ; total, 953.<br />
Ajoutons, sans autres commentaires, que les<br />
élections sénatoriales ont lieu dans la Seine le<br />
3 janvier prochain.<br />
—©— MM. Fallières et Astresse.<br />
« Est-il vra.i que M. Philippe Astresse est né<br />
à Agon, le 4 août 1859 ? Que M. Fallières, lors-<br />
qu'il s'est lancé dans la carrière politique, a<br />
tenu sos premières réunions électorales chez, le<br />
père <strong>de</strong> M. Philippe Astresse ? Que M. Philippe<br />
Astresse a été nommé avoué en Algérie par<br />
M. Fallières, alors ministre <strong>de</strong> la justice, au<br />
mois <strong>de</strong> septembre 1891 ? »<br />
—©— L'homme-singe.<br />
Voici le fameux Haeckeil accusé par un sa-<br />
vaaiit d'avoir coan.in.is toute une Bérîe du frau-<br />
<strong>de</strong>s scieuitiriques pouir prouver la prétendue<br />
<strong>de</strong>scendance simienne <strong>de</strong> l'homme.<br />
le professeur Brass lui reproche d'avoi.r dé-<br />
naturé une quantité <strong>de</strong> phôtofrraphies repré-<br />
sentant <strong>de</strong>s embryons <strong>de</strong> sinpeis giibfoonis, M.<br />
Hoeckel aurait amputé <strong>de</strong>s pihhons <strong>de</strong> leur<br />
appendice caudal ; il aurait augmenté, <strong>de</strong><br />
onze vertèbres un embryon humain, etc.<br />
Bref, 1 apôtre <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scendance simienne<br />
se serait, à l'égard <strong>de</strong> la science, conduit,<br />
comme un sinste.<br />
C'est bien possible.<br />
»dënTd U<br />
la SteT"^"<br />
O^^itationdoit Mreéeartéi l<br />
1 *<br />
Voyant M. Fallières ^ a soW V^'<br />
«i je lui défrisais son bou ï «Pu lîfSîi<br />
comme il se l'était dit 1 1 a fait<br />
Maâ^noas troovon<br />
ard. d<br />
^rlui,çonimë ? ^& é ^ A»'» «<br />
„ ;<br />
, fendons lp, é^SM^gJ"<br />
w ^ ui suiet m<br />
d a P n , q r on, P"<br />
.1 us "l»'à plus ample informé, nous nous<br />
admirer l'éclectisme <strong>de</strong> ce<br />
Monterons d' ;<br />
&;;,f n A<br />
il aurait voulu fournir "une<br />
Clemenceau, fort empêtré dans<br />
fôiî 8 n ShShî 0 "'i dans , t0U8 I"-*, permis<br />
v 'a liste, sous ce régime a la C.essler<br />
'iëë i<br />
Un Wiracle d'Aujourd'hui<br />
nnT.n/'l 1 , 0 Utre d '" n »P"sculk récemment<br />
P«blW par un prêtre, M. l'abbé Rrrt.in<br />
proiesseur à l'Institut catholi,,,,,. <strong>de</strong> l'aV s'<br />
est racontée et discutée une dés K éri-<br />
sons accomplies à Lour<strong>de</strong>s.<br />
g<br />
,î", nu ' , ' ,s . dc Ldjirjflea sont-ils donc<br />
<strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> fol ? — Aucun catholique<br />
nyseiait le, soutenir, car un ne pourrait<br />
i allumer sans erreur. Les seuls miracles<br />
imposés par l'Eglise à notre croyance nous<br />
lurent, transmis par les écrivains inspirés<br />
<strong>de</strong> I Aucu n et du Nouveau Testament :<br />
pour les autres, il nous siiftlt <strong>de</strong> professer<br />
qu'ils sont possibles et. <strong>de</strong> reconnaître que,<br />
dans l'histoire du christianisme, Dieu a dû<br />
en opérer un grand nombre par lui-même,<br />
I 1 ; 1 '' MI Mère, ses Anges ou ses Ami», pour<br />
réaliser les <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce.<br />
Mais rie serait-il point téméraire, e t il<br />
légitime, est-Il raisonnable <strong>de</strong> nier un fait<br />
constaté, parce qu'il est inexplicable et dé-<br />
montre l'intervention directe et immédiate<br />
<strong>de</strong> Die, i y Evi<strong>de</strong>mment, ce serait <strong>de</strong> la folie,<br />
puisque, selon la juste remarque <strong>de</strong> Pas-<br />
cal : « Il faut, savoir douter où il faut, us-<br />
eurer ou U faut, «a so somuettant où 11<br />
qui sont <strong>de</strong>s indications, d'après les patho<br />
logistes les plus autorisés, ne constituent<br />
pas cependant <strong>de</strong>s symptômes décisifs,<br />
lorsqu'ils sont isolés ; 'mais ils s'allièrent<br />
bientôt à la gibbosité et à <strong>de</strong>s abcès dont<br />
la forme et la marche parurent caractéris-<br />
tiques. La colonne vertébrale était défor-<br />
mée par une bosse à la fois médiane et an<br />
gulaire, produite par la saillie <strong>de</strong> la <strong>de</strong>r-<br />
nière vertèbre dorsale et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premiè-<br />
res vertèbres lombaires.<br />
Successivement ou simultanément, une<br />
<strong>de</strong>mi-douzaine <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins émirent le mê-<br />
me diagnostic ; à <strong>de</strong>ux reprises, la jeune<br />
patiente endura le supplice d'un appareil<br />
plâtré ; elle fut envoyée aux bords <strong>de</strong> la<br />
mer, mais sans obtenir aucune améliora-<br />
tion ; la marche <strong>de</strong>vint impossible, il fallut<br />
la transporter dans une <strong>de</strong> ces voiturettes<br />
d'où émergent parfois <strong>de</strong> pâles visages,<br />
mélancoliques et souffreteux.<br />
Puis ce furent la chambre et le lit, pen<br />
dant quinze longs mois, la solitu<strong>de</strong>, la dou-<br />
leur, la détresse, traversées par <strong>de</strong>s lueurs<br />
d'espoir, consolées par la prière, sancti-<br />
fiées par la résignation.<br />
Bientôt, les parents et les amis <strong>de</strong> la<br />
pieuse enfant ne gardèrent plus aucun<br />
illusion : un abcès révéla les progrès du<br />
mal ; c'était le terme d'une longue série <strong>de</strong><br />
poches purulentes dérivant <strong>de</strong>s vertèbres<br />
et cheminant, à travers les tissus, jusqu'à<br />
la tumeur extérieure, qui dénotait leur pré-<br />
sence intérieure. La guérison semblait im-<br />
possible et l'issue fatale paraissait pro-<br />
chaine.<br />
C'est alors que le projet d'un pèlerinage<br />
à Lour<strong>de</strong>s s'insinua, s'affirma, se décida<br />
dans l'esprit et le cœur <strong>de</strong> ceux qui ai-<br />
maient la malheureuse jeune fille. Le mé-<br />
<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> la famille s'étant opposé au<br />
voyage; qu'il considérait comme inexécu-<br />
table et qu'il jugeait inutile, un <strong>de</strong> ses con-<br />
frères, le docteur L..., consentit à délivrer<br />
à Mlle Tulasne un certificat constatant la<br />
nature dc sa maladie et permettant <strong>de</strong> la<br />
transporter « dans <strong>de</strong>s conditions d'immo-<br />
bilité prescrites par son état ».<br />
Cependant, plusieurs <strong>de</strong>s concitoyens <strong>de</strong><br />
la jeune fille murmuraient contre <strong>de</strong>s pa-<br />
rents dont le fanatisme dénaturé la vouait,<br />
disaient-ils, à une mort certaine. Le voyage<br />
fut une torture et la première immersion<br />
dans la piscine arracha <strong>de</strong>s cris à la cou-<br />
rageuse mala<strong>de</strong>. Elle y fut replongée, sans<br />
plus <strong>de</strong> succès, le jour <strong>de</strong> la Nativité <strong>de</strong> la<br />
Sainte Vierge.<br />
La fête <strong>de</strong>vait se terminer par la proces-<br />
sion du Très Saint-Sacrement, durant la-<br />
quelle l'archevêque <strong>de</strong> Tours bénissait cha-<br />
cun dos mala<strong>de</strong>s. Il fit une longue pause<br />
insolite <strong>de</strong>vant sa jeune diocésaine ; son<br />
insistance paraissant singulière à la foule,<br />
Mgr Renou s'éloignait à regret ; une im-<br />
pulsion irrésistible et surnaturelle l'oblige*<br />
presque à se retourner, après avoir fait<br />
quelques pas ; il dirige encore une fois<br />
1 ostensoir vers Jeanne, qui, aussitôt, se<br />
lève impétueusement sur sa couche en<br />
s'écriant : « Je suis guérie ! »<br />
En effet, elle marchait allègrement,<br />
s'agenouillait dans la chapelle <strong>de</strong> l'hôpital,<br />
s'asseyait le soir à la table <strong>de</strong> famille :<br />
plus <strong>de</strong> douleurs, plus <strong>de</strong> contractures,<br />
plus <strong>de</strong> gibbosité. La santé avait repris<br />
pleine possession <strong>de</strong> ce corps, dont l'état,<br />
quelques instants auparavant, évoquait et<br />
présageait le sépulcre.<br />
Cette guérison soudaine, qui dure <strong>de</strong>puis<br />
onze ans et ne s'est jamais démentie, peut-<br />
elle s'expliquer normalement ?<br />
Le pronostic <strong>de</strong> tous les mé<strong>de</strong>cins qui<br />
avaient examiné êt soigné la mala<strong>de</strong> était<br />
plutôt défavorable, vu son ûge adulte ; le.<br />
siège <strong>de</strong> la tuberculose, plus dangereuse<br />
lorsqu'elle est située dans la région dor-<br />
, sale ou lombaire que si elle eût affecté les<br />
vertèbres du cou ; le nombre même <strong>de</strong>s<br />
vertèbres atteints par l'infection et les<br />
abcès provoqués par elle.<br />
Néanmoins, bien que très difficile r-t bien<br />
improbable, la guérison n'était pas impos-<br />
sible. Sous l'intlurnce <strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s, du trai-<br />
tement approprié, <strong>de</strong> l'action reconsti-<br />
tuante <strong>de</strong> la nature, un tissu cicatriciel<br />
pouvait ee produire et to-proeessiLs morbido<br />
<strong>de</strong> la tuberculose étant contrarié et arrêté,<br />
la maladie aurait nu disparaître.<br />
Seulement, rllr attrait laissé <strong>de</strong>s trnrrs.<br />
« Les restes <strong>de</strong>s vertèbres mala<strong>de</strong>s et les<br />
vertèbres voisines, disent les chirurgiens<br />
Le Dentu et Delbet, sont fondus une<br />
masse osseuse homogène ». — » La mobi-<br />
lité est très amoindrie et même nulle, à ce<br />
niveau », écrit le professeur Lannelon;;ue ;<br />
(i on conserve pour toujours, affirme Char-<br />
cot., la gibbosité caractéristique ».<br />
Or, précisément, il résulte d'une épreuve<br />
radiographique [irise sur Mlle Tulnsne<br />
après son retour <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, que [os ver<br />
tèbres sont intactes et distinctes, sans<br />
effondrement ni déformation, sans aucune<br />
lie qui altère la direction régulière el<br />
Baitu par la Chambre<br />
Le ministère a été bel et bien mis en mino-<br />
rité à la Chambre, à la suite <strong>de</strong> l'interpella-<br />
tion sur les affaires cie Draveil.<br />
D'abord, on avait rrcelainé trente-cinq voix<br />
<strong>de</strong> majorité ; puis, cela s'était réduit à huit ou<br />
moi voix. Mais VOfficiel donne comme ré-<br />
sultat «ne minorité <strong>de</strong> quatre coix au gouver.<br />
ne m eut.<br />
Ainsi, au moment où était proclamée la clô-<br />
ture <strong>de</strong> la .session, le gouvernement était en<br />
rainorité <strong>de</strong>vant la Cl i ambre et cessait, par<br />
conséquent, selon les principes parlementai-<br />
re*, d'avoir la confiance du pays.<br />
Pe cette séance extraordinaire, une chose<br />
est à reternir : c'est que le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
Chambre a proclamé un vote faux à la tribune<br />
et qu'un cabinet renversé par les rej.^'sen-<br />
tants du pays peut continuer, grùec à cette<br />
équivoque, à gouverner la France.<br />
M. Jaurès, s'eppuynat sur le vote ainsi rec-<br />
tifié, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> là mine en liberté in>médiate<br />
<strong>de</strong>s inculpés <strong>de</strong> Draveil.<br />
Le lea<strong>de</strong>r socialiste déclare qu'il est inmc.?si-<br />
ble <strong>de</strong> tenir sous les verrous, même si on est<br />
résolu à les juger, <strong>de</strong>s hommes qui sont, en<br />
fait, amnistiés par ta Chambre.<br />
8 ajoute que le procès est <strong>de</strong>venu une impos-<br />
sibilité morale. Comment, s'écrie-t.-il, le par-<br />
quet pou-rra-t-;,!, sins être ridicule, requérir<br />
contre <strong>de</strong> prétendus crimes qui sont d'avance<br />
couverts par une amnistie certaine ?<br />
Quant aux eendn.rmes punis pour les affai-<br />
res <strong>de</strong> Draveil, M. Jaurès n'en parle pas<br />
Les gendarmes ne sauraient en rien être<br />
sympathiques aux députés révolutionnaires<br />
les gendarmes ne votent, pas !<br />
rendra jaloux Sherlock Holmes lui-même.<br />
Amusant, et c'est tout.<br />
Le Nouveau Théâtre d'Art a donné le<br />
Heurt, <strong>de</strong> M. Paul Granet, grossière image-<br />
rie où un gentilhomme catholique et roya-<br />
liste se vautre dans toutes les infamies, tire<br />
tout ce qu'il peut <strong>de</strong> la famille roturière dc<br />
sa femme, et l'abandonne ensuite ; cette<br />
pièce était suivie <strong>de</strong> la Logique du Doute,<br />
<strong>de</strong> M. Alfred Mortier, où l'on voit un mari,<br />
au soir <strong>de</strong> ses noces, assassiner sa femme,<br />
qu'il a épousée par amour, <strong>de</strong> crainte<br />
qu'elle ne vienne un jour à lui être infi-<br />
dèle !!!<br />
Et l'on s'étonne que Je public n'accoure<br />
pas à <strong>de</strong> pareilles insanités 1<br />
#*#<br />
Il n'est pas accouru longtemps, non plus,<br />
à l'Israël <strong>de</strong> M. Hernstein.Nous avons parlé<br />
ru<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> cette pièce, et l'événement<br />
nous a donné raison. Malgré une réclame<br />
juive absolument frénétique, malgré toutes<br />
•les premières représentations, jouées à bu-<br />
reaux fermés afin <strong>de</strong> faire croire à <strong>de</strong>s sal-<br />
les combles louées d'avance, Israël n'a pas<br />
doublé le cap <strong>de</strong> la cinquantième : Mme<br />
Réjane a dû essayer <strong>de</strong> se rattraper avec<br />
une reprise <strong>de</strong> l'éternelle Madame Sans-<br />
Gêne, et maintenant avec <strong>de</strong>ux petites piè-<br />
ces que voici :<br />
l'ritzsclien a été écrit par Su<strong>de</strong>rmann,<br />
auteur allemand bien connu : c'est le troi-<br />
sième acte <strong>de</strong>s Romanesques tourné au tra-<br />
gique. Jeunes gens, ne faites pas la noce !<br />
Seulement, on le dit à la manière alle-<br />
man<strong>de</strong>, donc à la manière lugubre et en-<br />
nuyeuse. Restons-en aux Romanesques.<br />
Quant au complément du spectacle, c'est<br />
un vau<strong>de</strong>ville intitulé Jeanne qui rit. On<br />
aurait pu le nommer aussi les Inconvé-<br />
nients d'avoir une femme trop gaie. Indé-<br />
cences déjà vieillies et rebattues, auxquel-<br />
les les auteurs, MM. Soulié et Darantière,<br />
ont trouvé spirituel <strong>de</strong> mêler un prêtre ita-<br />
lien et un officier <strong>de</strong> spahis. Pauvres gens !<br />
(Vous comprenez bien que nous parlons <strong>de</strong>s<br />
auteurs.)<br />
-©€©-<br />
verticale <strong>de</strong> la colonne osseuse. De plus,<br />
elle opère spontanément <strong>de</strong>s mouvements<br />
dc flexion et <strong>de</strong> tension, dont u la perfec-<br />
tion et l'étendue rappellent ceux <strong>de</strong>s per-<br />
sonnes exercées par nue longue gymnas<br />
tique ». C'est le témoignage du docteur Le<br />
Dec, chirurgien <strong>de</strong>n hôpitaux <strong>de</strong> Paris. La<br />
guérison est donc absolue.<br />
Muis, <strong>de</strong> vlus, elle fut soudaine. C'est en<br />
T? H 0<br />
SI-<br />
LÀ SEMAINE THEATRALE<br />
Un drame dc M. Bisson. — Let petits titéd-<br />
trvs. — M. Maurice dc l'aramond cl il.<br />
Lugné-Poé. — L* Lys, <strong>de</strong> MM. Pierre<br />
Wolff et Gaston Leroux. — Les critiques<br />
<strong>de</strong> Barbey d'AurrvrHij.<br />
M. Dlsson a songé, sans doute, que le<br />
vau<strong>de</strong>ville était un genre épuisé. Aussi,<br />
nous a-t-il offert, <strong>de</strong>rnièrement, le spectacle<br />
inattendu <strong>de</strong> se jeter dans le drame ; et ce-<br />
lui qu'il a rêvé est suffisamment noir :<br />
Le substitut Flcuriot a été abandonné par.<br />
sa femme. Il est resté seul avec un petit<br />
garçon au domicile conjugal, et quand l'in-<br />
fidèle essaie d'obtenir son pardon, il la<br />
chasse définitivement. Elle s'enfuit, en Amé-<br />
rique.<br />
Vingt ans après, la malheureuse femme,<br />
Jacqueline, est tombée <strong>de</strong> chute eh chute au<br />
pouvoir d'un misérable nommé l.aroquc,<br />
qui veut se servir <strong>de</strong> son infamie actuelle<br />
pour faire chanter M. Fleuriot, <strong>de</strong>venu pre-<br />
mier prési<strong>de</strong>nt à <strong>Toulouse</strong>. A leur retour<br />
en France, dans une scène <strong>de</strong> brutalités,<br />
elle prend un revolver et Die Laroque. Elle<br />
passe <strong>de</strong>vant la cour d'assises, à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
Vous pensez bien que le hasard lui donne<br />
pour défenseur son propre fils, et que son<br />
mari vient assister en curieux aux débuts<br />
oratoires du jeune homme. Toutes ces in-<br />
vraisemblances sont amenées par <strong>de</strong> nom-<br />
IIIS,I os .< flcoî'.es », et, notamment par ce<br />
fait que Jacqueline s'est renfermée dans un<br />
mutisme forcené, reiu.sant <strong>de</strong> donner aucun<br />
nom «•( aucun reiisoigo.ement. Mais, en en-<br />
tendant son lils plai<strong>de</strong>r si bien --- ah ! com-<br />
me Jo comprends ça ! elle ne peut y tenir,<br />
e'.ia éclate en sanglots, «>He est. reconnue.<br />
Attondi is,s.-jneiit généra,!. El Jacqueline va<br />
même très loin dans la réhabilita! ion et le<br />
repentir : comme elle >•• aenl très embarras-<br />
saule, elle meurt d'émotion. Iti<strong>de</strong>au.<br />
Cela s'appelle fa Femme >'.... Muinlo-<br />
n-Mil, si ci* vous OnXIUto d'adu ler Fa pièce<br />
ou d'aller l'entendre à la Pdrtè-Saint-MaT-<br />
lin. relisez donc au ba/a.rd quelqu'un <strong>de</strong>s<br />
soixante ou quatre-vingt -i drames, <strong>de</strong> Du-<br />
mas père, et vous y trouverez beaucoup<br />
mieux»<br />
Mauvais temps pour kg Ihé&tres I lis<br />
n'ont pas un franc succès. Mais le niéri<br />
I .(-tit-ils 1<br />
[je Tbéàlre MéVtstO, inspiré <strong>de</strong> Cnuan<br />
Doyle, donne l'Affaire <strong>de</strong>s Variétés, <strong>de</strong> M.<br />
Gabriel Timmory ; là. Je baron Hritzberg,<br />
le pim n^açbiavéliquc- <strong>de</strong>s conspirateurs,<br />
e.ommek un vol à s*mle Un «le coin promettre<br />
'le, plus innocent <strong>de</strong>s sisTetaires d'innba.s-<br />
|ltia<strong>de</strong>, nortolpho Nicolenco : ainsi, un impor-<br />
tant cambriolage diplomatique sera mis ù<br />
.vi charge. Co plan -est déjoue par une je-une<br />
ariisti <strong>de</strong>s Variriés, Mlle l.iua llruyene. qui<br />
Dans le grand art, l'Œuvre a joué une<br />
tragi-comédie en trois parties <strong>de</strong> M. Mau-<br />
rice <strong>de</strong> Faramond, la Dame qui n'est plus<br />
aux Camélias.<br />
M. <strong>de</strong> Faramond est une très curieuse<br />
personnalité. J'ai souvent lu dans les jeu-<br />
nes revues, et notamment dans l'Effort, à<br />
<strong>Toulouse</strong>, ses œuvres étranges, écrites en<br />
un style déconcertant, et je me suis tou-<br />
jours <strong>de</strong>mandé l'effet qu'elles <strong>de</strong>vaient pro-<br />
duire à la scène, étant donné qu'à la lec-<br />
ture, il faut se prendra la tète à <strong>de</strong>ux mains<br />
pour y <strong>de</strong>viner quelque chose. Sa <strong>de</strong>rnière<br />
pièce, cependant, a vivement attiré l'atten<br />
tion : il y a étudié, <strong>de</strong> façon classique, le<br />
cas psychologique et social <strong>de</strong> la courtisane<br />
mo<strong>de</strong>rne.<br />
Quant à sa manière, elle a été ar<strong>de</strong>m<br />
ro.-mt défendue par le directeur <strong>de</strong> l'Œuvre<br />
lui-même, M. Lugné-Poé, dans une lettre<br />
caractéristique :<br />
« Dans notre théâtre, dit-il, il y a tou<br />
jours eu <strong>de</strong>ux sorte»} d'auteurs : les obser<br />
vatcurs qui habituellement écrivent en<br />
prose, et les poètes qui observent moins et<br />
font davantage appo*! aux facultés do l'ima<br />
gination : Eh bien, Maurice <strong>de</strong> Faramond<br />
s'efforce d'être les <strong>de</strong>ux à la fois et <strong>de</strong> réunir<br />
en lui les <strong>de</strong>ux castes séparées et rivales <strong>de</strong><br />
notre théâtre.<br />
« Après avoir fait <strong>de</strong>s paysans, il a fait<br />
dos bourgeois, et toujours d'après !e même<br />
système. Seulement la difficulté allait en<br />
augmentant. Car on peut bien à la rigueur<br />
faire dire une strophe à un paysan du Midi<br />
à un moment ému du drame, niais com<br />
ment la faire dire à un médiocre bourgeois<br />
à un professeur ou- à un avoué ? Faramond<br />
a dû par conséquent chercher une nouvelle<br />
manière d'exprimer le lyrisme.Pour que ses<br />
pn-sonnages restassent justes, il a fallu que<br />
son bourgeois pût être lyrique et atteindre<br />
même au summum du lyrisme, par un seul<br />
mot exact, prononce dans le rythme et au<br />
moment voulu. On voit que le procè<strong>de</strong>
'Dimanche <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> £908<br />
Ranioudoii cl, par le cotauel Lest»», pu* mis<br />
on état d'arrestation, n se nomme Jean Mat-<br />
this. est né le 20 octobre 1874 à Val-d'Isère (Sa-<br />
voie"), exercée la profession <strong>de</strong> garçofl <strong>de</strong> calé<br />
et <strong>de</strong>meure à Paris, eai garni, 41, rue Maza-<br />
gran.<br />
» On a trouvé sur lui une médaille du géné-<br />
ral Mercier, une caite <strong>de</strong> l«i Patrie Française,<br />
une carie du Syndicat Jaune et une collection<br />
île timbres a l'effigie dm duc d'Orléans.<br />
» Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, qui avait<br />
eu par lia violence du choc <strong>de</strong> son agresseur<br />
sa canine brisée et l'oreUtte égratignée, ne s'est<br />
pas départi un «ru* instant (le son calme et<br />
île son sang-froid habituels (sic). Il a continué<br />
sa promena<strong>de</strong> et est rentîré à l'Elysée à dix<br />
heures et <strong>de</strong>mie. »<br />
Déclarations <strong>de</strong> M. Ramontiou<br />
D'au'"- part, M. Ramondou. secrétaire géné-<br />
ral <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce, a donné les détails sui-<br />
vants sur l'agression :<br />
« Le prési<strong>de</strong>nt do la République, a-t-M dit,<br />
kr&ftt anlttô ce malin; l«Bly«ée pour l'aipe, .se-<br />
lon sou habitu<strong>de</strong>, une petite .promena<strong>de</strong> à<br />
pied. - 1<br />
» Je l'acoonrapagnais, ainsi que le colonel<br />
Lassèn.<br />
» J'étais à sa droite, le colonel Lasson à sa<br />
gauche. A queflcpie distance suivaient, <strong>de</strong>ux<br />
agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> spéciaèe <strong>de</strong> sûreté <strong>de</strong> l'E-<br />
lysée.<br />
. » M. FaliMères. d'excellente humeur, causait<br />
avec -nous en. remontant l'avenue <strong>de</strong>s Champs-<br />
Elysées, et, jusqu'à la place <strong>de</strong> l'Etoile, nous<br />
n'avions rien, remorque d'anormal.<br />
» Souvent; le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la. République,<br />
dam ses promena<strong>de</strong>s matinales, est reconnu<br />
par les passants qui s'arrêtent et le saluent.<br />
Ce matin, M. Faliiières était à pea près pas*'<br />
inaptirr.u. , lorsque , contouimant la place<br />
<strong>de</strong> l'Etoile, exactement entre l'avenue dTéna<br />
et l'avenue Marceau, un individu auquel nous<br />
ne prêtions nuliïeanont attention, s'arrêta net,<br />
à trois mètres <strong>de</strong> nous, en apercevant le pré<br />
si<strong>de</strong>nt. Nous crûmes ffU'fil ne s'arrêtait que<br />
pour nous laisser passer, lorsque subitement,<br />
«vont que nome avons pu faire un geste, il<br />
nouant li.ttàralei)»eht, m préeipMiaint sur M. Fal-<br />
lières, qu'il étrcig.nit <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux bras autour<br />
du cou, avec une violence inouïe. L'orciMe du<br />
prési<strong>de</strong>nt fut égtratignée et se mit à saigner,<br />
33 canne fut brisée en <strong>de</strong>ux morceaux. C'est<br />
line canne simple, mais forte et soli<strong>de</strong>, dont<br />
les <strong>de</strong>ux morceaux ont été ramassés et confier<br />
vés afin <strong>de</strong> servir <strong>de</strong> pièce à. conviction.<br />
» Nous nous jettàmes à notre tour, continue<br />
M. Rarnondou, sur l'agresseur, afin <strong>de</strong> déga-<br />
ger le prési<strong>de</strong>nt et nous l'eûmes bientôt ter-<br />
rassé. »<br />
— a acquise dans <strong>de</strong>s milieux, jadis m-<br />
voties a la oan«o républicaine, aura.it, songé à<br />
tiSf manœu,V316 o^^re ce groupement roya-<br />
Lc couç> du rpscrado-eomplliot., dans lequel<br />
evi<strong>de</strong>-nniient seraient inrpttquées les diverses<br />
Lieues d'opposition, servirait unie fois <strong>de</strong> plus.<br />
L înec<strong>de</strong>aut. d'aujoiinflliuè, avec le luxe <strong>de</strong><br />
délai tt» rpie la pc*ice fourntt sur les documente<br />
leon-ves et la menr les étu/liants<br />
ion d.e V<br />
t fait à c.i<br />
au ministère i<br />
SU.!<br />
iai.icn générale<br />
t. ce matin, une<br />
l'instruction publi-<br />
a la fermeture <strong>de</strong><br />
'ta d-e première et<br />
rendue nécessaire<br />
violente hnst.ilii '<br />
Dtivelfes Iwiiiiîaires<br />
EMPLOYÉS rr ouvniEr.s DE LA GUEBRE<br />
Paris, 2G décembre.<br />
Les élections qui ont eu lieu dans le per-<br />
s- umel <strong>de</strong>s employés et ouvriers <strong>de</strong> la gue-rre<br />
pour la commission mixte consultative créée<br />
par le sous-secrétaire d'Etat en vue d'étudier<br />
les conditions do iontanisation générale du<br />
travail dans las établissements militaires, ont<br />
donné <strong>de</strong>s résultats définitifs ciès le premier<br />
tour die scrutin.<br />
Ont été élus :<br />
Délégués du personnel do la maîtrise, M.<br />
Détourne.<br />
Diilégu-és <strong>de</strong>s ouvrions <strong>de</strong> l'artillerie et du<br />
génie : MM. Lncairi, Berliez, Iïarthelon.<br />
Délégué <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s poudres, M. André<br />
Laroque.<br />
Délésué <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s, magasins admi-<br />
nistratifs et dies services divers, M. Cheva-<br />
lier.<br />
Délégué <strong>de</strong>s employés, M. Sonnier.<br />
Déléguée <strong>de</strong>s ouvrières. Mme Delas.<br />
LES PROMOTIONS DU NOUVEL AN<br />
Les promotions et mutations militaires ne<br />
paraîtront à VOfficioi que lundi 28 courant.<br />
Dans (a Seine<br />
Paris, SG décembre,<br />
un annonce une n.ouve'le candidature dans<br />
Ut Seine, celle <strong>de</strong> M. Henry Muret, ancien dé-<br />
piue blocard, qui, <strong>de</strong>puis quelques aiiiuée.s,<br />
donne dans la presse <strong>de</strong>s leçons <strong>de</strong> libénrlis-<br />
me à sou ancien parti.<br />
die café ai<br />
W que le p<br />
! igacs d'o,]<br />
Ikièees î<br />
lu coup "monté non dans les<br />
, mais dans les officines po-<br />
On complimente M. Fallières<br />
_ Paris, as décembre.<br />
Tout, eoinroe s il s'agissait d'un ottenitnt avec<br />
^hfdr'n'^'', r<br />
J ew '. 1 ' v ? r ' imittaque ou sim-<br />
i - ii^ „ ^ m,n '»tiras et les pirési <strong>de</strong>nts<br />
<strong>de</strong>s Uianihres, asinoucen,t ie.s agences offw i •„<br />
L" pnwee Baidoim.amlxwïsadmie d'.MJemiigne<br />
l Paris, seM tmlmnié hier après-midi à la<br />
pavisfiulenco ènd<br />
<strong>de</strong>s étudiants et <strong>de</strong> 4eur attitu<strong>de</strong> que du<br />
ministre. »<br />
Le Repos Hebdomadaire<br />
La fermeture <strong>de</strong>s gares ds marchandises<br />
le dimanche<br />
Paris, 25 décembre.<br />
On communique la note suivante :<br />
« M. Barthou, en prenant le 17 avril 1903<br />
l'arrêté prescrivant par analogie avec Ja loi du<br />
13 juillet 1900 la fermeture <strong>de</strong>s gares le diman-<br />
che, avait prévu que certaines dérogations<br />
pourraient être accordées au régime général,<br />
dans l'intérêt public.<br />
A la .suite <strong>de</strong> nombreuses réclamations<br />
dont i) a été l'objet et après une enquête ap-<br />
profondie, le ministre vient <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r qu a<br />
partie du l or janvier prochain les gares ue-<br />
meureront ouvertes les dimanches et. jours<br />
fériés à la réception <strong>de</strong> tontes les <strong>de</strong>nrées pé-<br />
rissables dont le dépôt, et l'expédition ne peu<br />
vent se faire qu'au <strong>de</strong>rnier moment. »<br />
dr;<br />
t in et <strong>de</strong> Labruyôre<br />
Lundi, il confrontera Rémy Couillard avec<br />
M. Lecoq et les gardiens cle la paix Pons et<br />
Ghiani.<br />
L'agent mystérieux<br />
Paris. 26 décembre<br />
Les magistrats semblent n'attacher que peu<br />
d'importance aux déclarations faites par l'a-<br />
gent Ghiani. corroborées par quatre cle ses<br />
co'lègues touchant un agent mystérieux que<br />
personne ne connaissait, et qui, le jour du<br />
crime, 1ers ô.xs premières constatations, dis-<br />
parut -après avoir parcouru les diverses piè-<br />
ces <strong>de</strong> la v ii.la.<br />
Il était vêtu comme eux, ce qui, au premier<br />
abord, le fit passer Inaperçu.<br />
Dans le publie, on s'étonne d» voir- que la<br />
justice ne s'élance p£s sur cette piste ; vou-<br />
drait-on décidément étouffer l'affaire, ctmnne<br />
le bruit en a couru ce matin même au Pa-<br />
lans ? Il importe <strong>de</strong> rechercher au plus tôt<br />
ce mystérieux agent qui. se trouvait déjà dans<br />
le pavillon lorsque l'agent Ghiani y pénétra,<br />
qui accompagna Ghiani dons toutes ses re-<br />
cherches, dont la présence fut constatée pâl-<br />
ies a«r.a»ts Viberb Dehaeq. Ponisy et Jolas, et<br />
qui ne disparut que vers 6 heures 50, un peu<br />
•avant l'arrivée du commissaire <strong>de</strong> police Bû-<br />
chette ; la chose ne doit pas être bien diffi-<br />
cile ; ou bien alors il faut, admettre 1 que 'a-<br />
gent inconnu n'était qu'un pseudo agent.<br />
QUESTIONS PRATIQUES<br />
Les questions et solutions suivantes sont<br />
empruntées à la Tic municipale, <strong>de</strong> M. Daure ?<br />
D. — Quelles sont les formalités à remplir<br />
pour faire agréer <strong>de</strong>s préposés d'octroi com-<br />
munal par l'administration ?<br />
R. — Il faut distinguer entre les préposés<br />
en chef et les simples préposés.<br />
Les emplois <strong>de</strong> préposés en chef sont créés<br />
par le ministre <strong>de</strong>s finances dans les villes où<br />
les produits <strong>de</strong> l'octroi sont supérieurs à 20,000<br />
francs (ioi du 28 avril 1816, art, 155).<br />
Aux termes <strong>de</strong> l'article 5, paragraphe 1G, du<br />
décret du 25 mars 1852, les préposés en chef<br />
sont nommes 'par ie préfet sur la présentation<br />
par le maire d'une liste <strong>de</strong> trois candidats et<br />
sur l'avis du directeur <strong>de</strong>s contributions indi-<br />
rectes. Le préfet ne pourrait nommer, sans<br />
excès <strong>de</strong> pouvoir, un candidat qui n'aurait<br />
pas été présenté par le maire (conseil d'Etat,<br />
juin. 1881 et 17 février 1882). C'est seulement.<br />
i r. AM l'oj-lmin i*tv»ai ir»n m nTl'ipinuln m i v\nïi<br />
n<br />
«JL»<br />
!fw.<br />
Le sabotage<br />
Rrest, 8uilres, a battu, le<br />
A Uùcamlne, lo Skuto Toulousain, à 't'eùtouso, nar<br />
» points à 0.<br />
l.a partie lut très intéressante, et le jeu dos<br />
Aplats vraiment îcoi-volMenx. On admira surtout<br />
!Ui- arrièrs cd la souples?» <strong>de</strong> passes <strong>de</strong>s trois-<br />
q n art s.<br />
Du c6!ô ToOScmeiln, la résistance fut honorable<br />
rénuipe parut ai pivR'ràs. Uu.iul BMMMSe dam les<br />
ligu-co arrière 'l'appui (le son autorité Oe rugbymen<br />
ôprouvé et d-excevoat athlète ; l'arrrera severài lût<br />
très hmi ; Motlllnos fournit une bonne, partie. Il<br />
y eut, en somme, pas U 'événements et nos tl'affo<br />
iraient clans nos lignsa.<br />
Lee Toulousains e-nt pris une cxcaUentc leçon <strong>de</strong><br />
rturby.<br />
La soi)-, à 7 heures, un banmreit réunissait, il<br />
l'hôbfl tl'9 t'EUrOpe, les drax équipes et c^iipaes<br />
invités, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Aiutv. prési<strong>de</strong>nt<br />
dn Slad-e Tou'-ous-dii .ayant a »•« cotés M. Hmrjrins,<br />
•I.-I-.'.I ! d, «te, etc.<br />
r.'ent!u>usi:i:ni' Tn-t ilus gra.nrt eneoro aue w pour-<br />
ratonl la faii-o «ippcper tons io ro5>proch*iaeots <strong>de</strong><br />
l'iànfiits conliaia, et nos hôtes trouvèrent excel-<br />
lents les vins <strong>de</strong> France.<br />
U y eut dvs toasts <strong>de</strong> fi. Audry, an nom du<br />
Stado Tou'iousaiii ; Oo M. hassiiHanto. ex-c.tiniiaiiie<br />
Un sta<strong>de</strong>. 4a M. Scott, <strong>de</strong> notre cotl^borateur, il.<br />
Atexandre Cornet, au nom <strong>de</strong> la preisre.<br />
T.e Lomlon BϔiltW matrliera, au.iouriVhni di<br />
manclu». a e iw-nres, J Lézignan. l'exeeinenl-e équi'PO<br />
du I1'. C. <strong>de</strong> I^r.iRiKtn.<br />
Vu: là un événement seorlif rommo on n'en rc<br />
trouvera pas <strong>de</strong> sitôt dans l'Au<strong>de</strong>.<br />
TIRAGES FINANCIERS<br />
VlK.i: DE PARIS ISO!)<br />
numéro 5'i.6l5 ont HÉbouTsé .nar loo.oco francs.<br />
Les <strong>de</strong>ux nu.uuii-r,s suivants sont remboursé» clia-<br />
cun par 10,000 francs : 335.8-JC 410/.M.<br />
ï/» trenti rnnttéroa suivsnls Sent remboursés cita<br />
enn par l.t'.'C francs<br />
aoo'sts is-a.na'i<br />
17.-t.4-W 3.S3S.9I0<br />
3ét ,4SS ii7,!2:a<br />
13.1S1 3.4H.4M<br />
r/j,7r>G 3U),Gll<br />
2..7.VO<br />
tel ,s.v.<br />
144.SM<br />
03 fie-.<br />
!M,>a.touse,<br />
l m-illlmèlro au l'uy-<strong>de</strong> liùino, 15 iiuJliiuéU-c» au<br />
Pic-du-MWi. ce a Perpianan,<br />
Dca dAprciisloTi:; persistent ce malin an large <strong>de</strong>s<br />
Mes lirilannluues. sur la Méditi rranée et dan* le<br />
sud do la Itussio ; le iMu-omélro trianrue. 750 milli-<br />
métrés à Kiew, 756 prés <strong>de</strong> Bodoe,<br />
f.o vent est t»lbl« ilrs régl0*s est sur nus bfttos<br />
do la Manclio et do l'uoéan ; U eut assez fuit sur<br />
au cas où l'administration municipale aurait<br />
refusé <strong>de</strong> faire aucune présentation que le<br />
préposé en chef peut être nommé par le pré-<br />
fet (conseil d'Etat, U juillet 1819).<br />
Les simples préposés sont nommée par le<br />
sous-préfet (décret du 13 avril 1861, art. G, pa-<br />
ragraphe 21), sur la proposition du maire,<br />
lorsque l'octroi est régi par la commune (loi<br />
du 28 avril 1810, art. 150) ou sur celle <strong>de</strong> l'ad-<br />
judicataire, s'il y a eu ferme ou enchères<br />
(décret du 17 mai 1S09 et instr. du ministre<br />
<strong>de</strong>s nnances du 25 septembre 1S09).<br />
Les pièces à produire sont : extrait <strong>de</strong> nais-<br />
sance, certificat <strong>de</strong> bonnes vie et mœurs, ex-<br />
trait du casier judiciaire, état certifié <strong>de</strong>s ser-<br />
vices militaires, s'il y a lieu.<br />
D. — Les particuliers qui ont obtenu <strong>de</strong>s<br />
concessions <strong>de</strong> la commune peuvent-ils ra-<br />
mener dans les rues <strong>de</strong> la ville la quantité<br />
d'eau qui ne leur est pas utile et transformer<br />
ainsi pendant l'hiver les rues en glacières où<br />
la circulation est dangereuse ? Le maire n'au-<br />
rait-il pas ln droit d'obliger les particuliers à<br />
construire dans les cours <strong>de</strong>s puisards où<br />
eau en surabondance serait dirigée au lieu<br />
d'être reconduite sur -la voie publique ?<br />
R. — Aux termes <strong>de</strong> l'article 97, 1", <strong>de</strong> la<br />
loi du 5 avril 1884, le maire a le droit <strong>de</strong> pres-<br />
crire les mesures qui intéressent « la. sûreté<br />
t la commodité du passage dans les rues,<br />
quais, places et voies publiques ».<br />
Il est certain que le fait d'inon<strong>de</strong>r les rues<br />
pendant l'hiver dons un pays où l'eau est sou-<br />
vent transformée en glacé par les fortes ge-<br />
lées, constitue un obstacle à la sécurité et à<br />
la commodité do la circulation.<br />
Un arrêté par lequel le maire prescrirait <strong>de</strong><br />
creuser <strong>de</strong>s puisards pour retenir l'eau nous<br />
parait donc légal et obligatoire après obser-<br />
vation <strong>de</strong>s formalités prescrites par les arti-<br />
cles 95 et 98 <strong>de</strong> la loi municipale.<br />
D. — Le maire est-il obligé do communiquer,<br />
après sa clôture, c'est-à-dire le 4 février à mi-<br />
nuit, le registre <strong>de</strong>s réclamations en matière<br />
électorale ? Est-il obligé <strong>de</strong> donner copie <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en inscription et en radiation ?<br />
P,. — Les textes sur la matière obligent seu-<br />
lement le maire à communiquer le registre<br />
<strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> la commission municipale <strong>de</strong><br />
jugement, et rien dans la législation actuelle<br />
ne prescrit la communication du registre, sur<br />
lequel sont généralement inscrites les récla-<br />
mations électorales.<br />
D. — Un militaire, âgé <strong>de</strong> vingt-cinq ans, a<br />
obtenu <strong>de</strong> l'autorité militaire l'autorisation <strong>de</strong><br />
contracter mariage ; mais au moment, <strong>de</strong> sa<br />
célébration, le père <strong>de</strong> ce militaire .refuse <strong>de</strong><br />
lui donner le consentement. L'officier <strong>de</strong> l'état<br />
civil peut-il. en vertu <strong>de</strong> l'autorisation du<br />
colonel, célébrer le mariage sans courir au-<br />
cun risque ?<br />
H. — L'article 151 du Co<strong>de</strong> civil, modifié par<br />
La loi du 21 juin 1907 (Vie municipale, au 17<br />
juillet, 1907,), e.\i:,e que jusqu'à l'âge <strong>de</strong> trente<br />
ans révolus, los futurs époux justifient du<br />
consentement <strong>de</strong> leurs père et mère. Et l'ar-<br />
ticle 157 du Co<strong>de</strong>, modifié à la même date,<br />
punit d'une amen<strong>de</strong> qui pourra s'élever à 300<br />
francs l'officier <strong>de</strong> l'état civil qui n'aura pas<br />
exigé la justification du consentement ou<br />
d'une notification faite clans las formes et<br />
drt-iis prévus par' l'article 151.<br />
Vous <strong>de</strong>vez donc vous abstenir dc célébrer<br />
le mariage tant que la situation du futur<br />
épotec ne sera pas régulière au point <strong>de</strong> vue<br />
dn consentement. L'autorisation militaire ne<br />
saurait porter atteinte aux droits du père.<br />
D. — Le juge <strong>de</strong> paix ayant, postérieurement<br />
au :u mars, c'est-à-dire après la clôture <strong>de</strong>s<br />
listes électorales, prononcé l'inscription <strong>de</strong><br />
certains- électeurs sur ces listes, le .maire est-<br />
il tenu do les inscrire si on lui fait la notifi-<br />
cation du jugement par huissier T<br />
S'il n'inscrit pas ces électeurs, encourt-il la<br />
pénalité do la loi du 30 ni»rs 1902 si, le jour<br />
du vote, U n'acoeple pas le bulletin <strong>de</strong> ces<br />
électeurs, ceux-ci n'étant pas porteurs <strong>de</strong> la<br />
dérishm du juge <strong>de</strong> paix ?<br />
11. — Après la clôture <strong>de</strong>s listes électorales<br />
par la commission administrative au 31 mars<br />
le maire n'a. plus le droit d'y faire <strong>de</strong>s addi-<br />
tions ou retranchements : il ne peut les modi-<br />
fier line par voie do publication, cinq jours<br />
avant toute élection, d'un Tahleatt <strong>de</strong> recti-<br />
fication dressé en exécution <strong>de</strong> l'article 8 du<br />
décret règlemenlair-!» du 2 février 1852. Mais<br />
l'étnhlissement <strong>de</strong> ce tableau étant un acte<br />
administratif (tribunal <strong>de</strong>s conflits, 2fi juin<br />
1897, affaire Dauro contre Louinagne), les tri-<br />
avuit rnn«<br />
portée <strong>de</strong> son séjour dans l'Afrique oeci<strong>de</strong>rE<br />
taie, et la croix <strong>de</strong> l'Etoile noire du BéokT<br />
dont i! était titulaire. Quand le corps sort dr<br />
la gare, une compagnie du 143 Vie ligne A,<br />
armes, rend les honneurs. Ces tambours tuait<br />
entendre leurs batteries <strong>de</strong> <strong>de</strong>uil. Ht M _ p, *<br />
loue], Tourteibatte, du 153* d'infanterie, qT;'<br />
représente M. le ministre <strong>de</strong>- la guerre, 'après<br />
quelques niais vibrants, attache sur le ce»,<br />
cueil la croix <strong>de</strong> la Légion d'honneur que i.<br />
général Picquart a fait remettre. Le cftrct»n<br />
est chargé sur une prolonge d'artillerie rro*<br />
traînent quatre chevaux noirs tenus en laisse<br />
par <strong>de</strong>s soldais <strong>de</strong> ja garnison, et le cortôae<br />
précédé du cieireé que prési<strong>de</strong> M. le curé dè<br />
Baint-Jean-Baptiste, se met en marche, lundis»<br />
que ia musique dn 143' fait entendre <strong>de</strong>s mar-<br />
ches funèbres coupées pur <strong>de</strong>s roulements ^<br />
tambour.<br />
Le <strong>de</strong>uil est conduit par M. <strong>de</strong> Ferrand-Pa-<br />
ginier. père du défunt, qu'accompagnent \ m<br />
colonels Tourfobatte et Montaigne, par MM<br />
Louis <strong>de</strong> Ferrand-Puginier, son frère, Henry,<br />
<strong>de</strong> Malafosse, sou beau-frère, MM. Henry d«<br />
Rigaud, le marquis <strong>de</strong> Lnurcn -s-C.astcl'et, la,<br />
marquis <strong>de</strong> Saint-Eêlix, ses oncles. Nous re-<br />
marquons dans le cortège : MM. Durand,,<br />
maire-député <strong>de</strong> Gaeteinaudary, et le conseil-<br />
municipal «u corps, M. le ,sous-.préfet, le pré-<br />
si<strong>de</strong>nt du tribunal et les membres du tribunal,<br />
le général Solier, les officiers et plusieurs<br />
sous-officiers du 143* d'infanterie, la gendar«<br />
m.erie et une foule innombrable.<br />
De magnifiques couronnes ont été offertes<br />
par tes officiers <strong>de</strong> Colomb-Béobar et du 1"<br />
spahis, par les légionnaires du poste dc Reni*<br />
CVunif. par les officiers du 143' <strong>de</strong> .liane, la<br />
conseil municipal et la ville <strong>de</strong> Gaslelnnu-i<br />
d'ary, le comité local <strong>de</strong> la Croix-Rouge, le»<br />
camara<strong>de</strong>s du lieutenant <strong>de</strong> Ferrand à Saint-<br />
Franç.ois-<strong>de</strong>-Sates, etc. tin drap 'mortuaire est<br />
tenu par d'anciens condisciples <strong>de</strong> collège du<br />
défunt.<br />
L'Orphéon Castelnaudarîen, bannière erg<br />
tête, a pris place dans le cortège qu'encadra-<br />
une haie <strong>de</strong> soldats.<br />
L'église Saint-Jean a été ornée <strong>de</strong> trophée»<br />
<strong>de</strong> drapeaux et d'écussons aux armes <strong>de</strong> lai.<br />
ville ; au milieu <strong>de</strong> la nef se dresse un magni-<br />
fique catafalque. L'autel est étincelant <strong>de</strong> lu.<br />
mières. Une foule énorme se presse dans l'en-<br />
ceinte.<br />
Mgr l'évêque <strong>de</strong> CaTcassonne, mallgrê ses<br />
fatigues, a voulu apporter lui-même une mar-<br />
que <strong>de</strong> sympathie à l'a.nmée et à la familile <strong>de</strong><br />
Ferrand-Puginier. Il va prési<strong>de</strong>r la cérémonie<br />
religieuse, qui se déroule, imposante, pendant<br />
que se font entendre les chants liturgiques ef.<br />
nue l'orphéon castelmendairien citante un}<br />
chœur <strong>de</strong> circonstance.<br />
Sa Gran<strong>de</strong>ur est entourée <strong>de</strong> MM. le grand!'<br />
• vicaire Rodière, les curés <strong>de</strong> Saint-Michel', do!<br />
Saint-Jean et <strong>de</strong> Saint-François.<br />
L'office est célébré au milieu <strong>de</strong> l'émoiioni<br />
générale, qui redouble encore lorsque, mort><br />
tant en chaire, Monseigneur <strong>de</strong> Beau séjour re- ;<br />
trace la vaillante carrière militaire du lieute-<br />
nant <strong>de</strong> Fcrrand-P-uginier, et rappelile qu'il est<br />
tombé en chrétien, faisant avec une magni-<br />
fique abnégation, à la patrie, le sacrifice <strong>de</strong> sai<br />
vie et <strong>de</strong> la carrière mirtîtaire qui s'ouvrait si<br />
belle <strong>de</strong>vant lui. Sa Gran<strong>de</strong>ur, on le voit, esit<br />
saisie par une émotion très vive, que ses ac-<br />
cents, empreints d'une si belle éloquence, font<br />
partager à tout l'auditoire.<br />
Monseigneur donne l'absoute, coiffé <strong>de</strong> !«<br />
mitre blanche, et au milieu d'urne foule synv<br />
pathique et Mme, Je cortège se dirige vers W.<br />
cimetière <strong>de</strong> l'Est, où la famille <strong>de</strong> Ferrand-<br />
Puginier a son caveau.<br />
Les troupes défilent une <strong>de</strong>rnière fois <strong>de</strong><<br />
vaut le careueil. La -musique fait entendre'<br />
une <strong>de</strong>rnière sonnerie. Le prêtre donne au ceo<br />
cueil la bénédiction suprême et avec une élo-<br />
quence toute militaire, M. le colonel Tourte-<br />
batte retrace la vie du héros tombé sous le?<br />
balles marocaines, ses débuts au service, son<br />
séjour au cadre <strong>de</strong> l'Ecole <strong>de</strong> Saumur, seé<br />
campagnes fécon<strong>de</strong>s dans l'Afrique oaci<strong>de</strong>m<br />
taie, et enfin son existence pendant les mois<br />
<strong>de</strong> la guerre marocaine.<br />
U rappelle que le lieutenant <strong>de</strong> Ferrand fit,<br />
quelques temps avant, d'être frappé, une re-<br />
con naissance périlleuse qu'il mena <strong>de</strong> f açon<br />
à être cité à l'ordre du jour <strong>de</strong> l'armée : il<br />
rappelle les circonstances <strong>de</strong> sa mort et ter»<br />
mine par un salut vibrant à sa dépouille mor*<br />
telle.<br />
Après lui M. le docteur Durand, député d9<br />
Ca.stelnaudary, prend la. parole et montrt<br />
que la mort du brave officier est pour sa villa<br />
natale un exemple et un honneur. Le discours<br />
très patriotique <strong>de</strong> M. le docteur Durand pro-<br />
duit une profon<strong>de</strong> impression.<br />
Après lui, M. le capitaine <strong>de</strong> Mas-Latrie, quf<br />
fut, au Maroc, le camara<strong>de</strong> du lieutenant rte<br />
Ferrand, parle <strong>de</strong>s qualités militaires tout ai<br />
fait hors ligne du défunt, <strong>de</strong> ln sympathie<br />
dont il Jouissait auprès <strong>de</strong> ses chefs, <strong>de</strong> se*<br />
camara<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> ses subordonnés. Enfin M.<br />
Albert, <strong>de</strong> Cavailhès, ancien officier <strong>de</strong> 1 ar-<br />
mée d'Afrique, salue à son tour le cercueil uU<br />
vaillant défunt et -d.it qu'il était le type d*<br />
soldat chrétien. ..'-. . ,<br />
Ainsi se termine cette cérémonie douton*<br />
reiuse mais réconfortante, qui a produit dans<br />
la ville <strong>de</strong> Castelnaudary une impression qui<br />
ne disparaîtra pas. .<br />
Puissent les marques <strong>de</strong> sympathie
vrtmancfie <strong>27</strong> HeccrnlVre 1063 *<br />
lauserie (Agricole<br />
A propos tî'engraïa<br />
ï 209<br />
- .parmi les nombreuses lettres qui me par-<br />
viennent, la gran<strong>de</strong> majorité a ruipport ù<br />
f vigne- Pui.s, viennent les parasites île<br />
j? u te , elle<br />
n'exprime jamais le désir <strong>de</strong> le revoir.<br />
Mme Audral comprend cette réserve,<br />
elle comprend aussi' que la présence du<br />
jeune officier est peut-être l'unique<br />
moyen d'amener en Simone une réaction<br />
salutaire. Malheureusement, Daniel n'a<br />
pu jusqu'alors obtenir <strong>de</strong> congé, et, les<br />
gran<strong>de</strong>s manœuvres allant commencer,<br />
on doit forcément attendre.<br />
« Je t'apporte une lettre, mon enfant.!" le me désignant; pour la fondation<br />
» aussi, comme par lo passé, je viens<br />
» causer avec vous, ma chère petite en-<br />
» fant, non plus <strong>de</strong> vive voix, Dieu seul<br />
» sait quand nous nous retrouverons,<br />
» mais avec la plume et avec tout mon<br />
» cœur.<br />
» Me voici bien loin maintenant I Huit<br />
» jours après votre départ, j'ai dû quit-<br />
» ter Orléans h mon tour, la mère géné-<br />
dit un- malin Mme Audral en entrant<br />
dans la chambre claire et gaio qu'elle<br />
avait aménagée pour sa nièce. Ne trem-<br />
ble pas ainsi, Daniel m'a écrit, et cette<br />
adresse est mise par une main féminine.<br />
— Mèro Saint-Paul, mon ancienne<br />
maîtresïse, » murmura la jeuno fille.<br />
Et, plus bas encore :<br />
« Je l'aimais beaucoup ; père aussi l'ai-<br />
mait bien : c'est une femme supérieure<br />
Je croyais qu'elle m'avait oubliée • <strong>de</strong>-<br />
puis mon départ d'Orléans, je n'ai aàs 0„<br />
<strong>de</strong> ses nouvelles. 't'as ou<br />
— Eh bien, voilà une petite joie en-<br />
voyée par le bon Dieu : puissc-t-elle ré-<br />
conforter un peu ton cœur I Nous te vou-<br />
drions, sinon heureuse,' du moiat n si-<br />
gnée, ma pauvre Simone ! »<br />
Mme Audral n'ajouta rien <strong>de</strong> plus S<br />
ce mot <strong>de</strong> doux reproche ; et Simone,<br />
restée seule, poussa un long soupir en dé-<br />
(achètent la lettre qui lui était <strong>de</strong>diné-e<br />
« Résignée ! ptmsaif-clle, no suis-j,. pas<br />
fore.ee <strong>de</strong> I ctre, puisque je sais mon bon-<br />
heur perdu a jamais V... N'avoir ni lar-<br />
mes, ni plaintes, nost-co pas la. résigna-<br />
tion ?» <br />
La réponse lui vint <strong>de</strong> mère Saint-<br />
Paul. Celle <strong>de</strong>rnière écrivait, :<br />
« Mon silence vous a-l-il fait croire à'<br />
» mon oubli, Simone 'M'ose espéré;,. ,,„e<br />
.. non. Pour mon compte, bien que vous<br />
» mo laissiez sans nouvelles, je suis sûre<br />
• <strong>de</strong> votre bdUVéfclr ejt <strong>de</strong> voire aIXeJCuau ;<br />
» du couvent <strong>de</strong> Nancy dont je vous ai<br />
» dit quelques mots lors <strong>de</strong> votre <strong>de</strong>r-<br />
» nière visite... Faut-il vous avouer que<br />
» j'ai cruellement souffert <strong>de</strong> ce change-<br />
» ment ? La vie religieuse rapproche <strong>de</strong><br />
» Dieu sans rien enlever aux affections<br />
» <strong>de</strong> la famille, à l'amitié ; et j'étais si<br />
|» bien habituée aux fréquentes visites<br />
*» <strong>de</strong> ma mère et <strong>de</strong> mes sœurs, à l'inva-<br />
» sion du j>arloir par tous mes neveux et<br />
nièces : « les douze », comme voua les<br />
» appeliez I Puis, c'est à Orléans qu'est<br />
» la tombe do mon père, <strong>de</strong> ce père que<br />
» j'aimais comme vous aimiez le vôtre.<br />
» Dans notre petite chapelle, j'ai pro-<br />
» noncé mes vœux, et presque toutes nos<br />
'» religieuses étaient d'anciennes rompa-<br />
» gnes ou d'anciennes élèves : autant <strong>de</strong><br />
» chaînes très douces que Dieu a voulu<br />
» rompre. Il sait choisir nos croix et<br />
» frapper à l'endroit sensible... Après le<br />
» premier mouvement <strong>de</strong> la nalure, le<br />
» calme s'est fait, et je suis arrivée h<br />
» Nancy très heureuse, prcMe à un nou-<br />
» veau départ... pour l'Amérique, si l'on<br />
« veut.<br />
v Au reste, ie n'aî pas eu le temps <strong>de</strong><br />
» me replier sur moi-même : l'inslalla-<br />
» lion <strong>de</strong> nos sieurs, l'organisation <strong>de</strong>s<br />
» classes, la nécessité do trava il le r pour<br />
n la chapelle, absolument dépourvue <strong>de</strong><br />
» lotit, ont occupé mon activité. Malgré<br />
» cela, ma pelile Simone, j'eusse trouvé<br />
» un moment pnur vous écrire, car j'ai<br />
» souvent pensé à vous. Savez-vous ce<br />
» qui m'a retenue ? La crainte <strong>de</strong> n'être<br />
» pas lue ou pas comprise.<br />
» J'ai passé par votre terrible épreuve ï<br />
» jo sais qu'il faut donner aux larmes la<br />
» temps <strong>de</strong> couler ; au cœur, celui <strong>de</strong> gé-<br />
! » mir sur la torture <strong>de</strong> la séparation. Je<br />
» sais que l'àme traverse une crise <strong>de</strong><br />
» désespoir durant laquelle Dieu lui-<br />
» même n'est pas écouté ; que le corpis est<br />
» en proie, soit à une surexcitation fé-<br />
» brile, soit à un abattement sans nom.<br />
» La main la plus délicate, l'affection la<br />
» plus tendre risquent d'envenimer la<br />
» blessure saignante en essayant d'y ap-<br />
» porter le baume <strong>de</strong> la consolation.<br />
» Voilà pourquoi, ma petite amie, je<br />
» ne vous ai pas écrit. Maintenant, vous<br />
» me lirez, sinon sans tristesse, du moins<br />
» avec plus <strong>de</strong> calme. Vous connaissez<br />
» U\s beaux vers <strong>de</strong> Marie Jenna :<br />
Mais <strong>de</strong>ux leurs sont passés, il est temps ruw je<br />
tviWOH'...<br />
(in : jalwe un front d'ami penché «tir ta douleur,<br />
Ne i" détourne pas. mets la main dans la mienne,<br />
Ton âmo sur mon cœur...<br />
.le ne te dirai point relie vaine parole<br />
(pie la douVeur accueille en son muet dMain r<br />
Non, ce (pifl j'ai iponr loi. c'est un mot uni micnlc<br />
C'est un accret. divin.<br />
&' » Ce secret divin 1 c'est que l'apaise-<br />
' » ment se fait en nous, dès que, regar-<br />
» dant la souffrance en face, nous pro-<br />
» -ivonçoiis résolument, le Fiat <strong>de</strong> la rési-<br />
\ » gnation. Les âmes folles, tiè<strong>de</strong>s et l.i-<br />
» ches ne comprennent .jamais cp langa-<br />
» go : vous, Simone, vous le compren-<br />
» drez. Vous aimez Dieu, votre âme est<br />
» fortement I rempée ; la piété, la \ aillan-<br />
» rc, il ne faut rien <strong>de</strong> plus à cette henre.<br />
» Assez <strong>de</strong> larmes, ne.sez <strong>de</strong> surexeita-<br />
» lion, assez, d'anéantissement ; marchez<br />
» sur votre cœur, cachez, vos regrets ; et,<br />
» vous oubliant vous-même, cherchez<br />
» <strong>de</strong>s misé" 1 -' à soulager, <strong>de</strong>s désesoéréa<br />
» à fortifier, <strong>de</strong>s enfants à instruire. Oc-<br />
» cupez votre imagination par <strong>de</strong> saines<br />
» lectures, vos doigts par <strong>de</strong>s travaux-<br />
» pour les pauvres ; versez sans compter<br />
» sur ceux qui vous entourent les trésors<br />
» <strong>de</strong> votre bonté et <strong>de</strong> votre tendresse.<br />
» Vos parents le méritent, ma chèra<br />
» petite Simone. Ici la mère d'une <strong>de</strong> nos<br />
» élèves connaît beaucoup M. et Mme<br />
» Audra! et vous pensez comme j'ai été<br />
» heureuse en entendant faire leur éloge.<br />
» M. Audral est, paraît-il, un magistrat<br />
» intègre, un homme d'honneur, un<br />
» chrétien convaincu. Quant à Mme Au-<br />
» dral, elle joint, m'a dit la comtesse d'H-<br />
» vian, à une rare intelligence, une piété<br />
» bien comprise, une chanté qui serait<br />
» inépuisable, si le placement désas-<br />
» tretix do sa fortune sur le Panama na<br />
» la contraignait à régler sa dépense aveo?<br />
» une sévère économie.<br />
. » Peut-être ignorez-vous ce détail ; ca«<br />
n vous me parliez, do votre laule comme<br />
» ayant une position brillante ; et, <strong>de</strong>*<br />
» puis votre installation chez elle, ses le*<br />
» vres, j'en suis sûre, ont gardé le sileu-,<br />
» ce sur ce point délicat. S'il en esl ainsi';<br />
» vous comprendrez voire <strong>de</strong>voir, Si-<br />
» mono... .le ne puis vous spécifier [os<br />
» moyens <strong>de</strong> déployer voire zèle, votre 1<br />
» dévouement. A vous <strong>de</strong> voir ce qu'il!<br />
» convient <strong>de</strong> faire sans froisser la sus-<br />
» eeptibilité <strong>de</strong> ceux qui vous ont ac-<br />
» cueillie. Je me contente <strong>de</strong> vous dire î<br />
» Vous êtes jeune, instruite, adroite.<br />
» donnez voire ai<strong>de</strong> dans la mesuro du<br />
» poaaible... »<br />
(A suivre.)<br />
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Illc. 17 francs à 17 fr. Sfi les «0 kilo»! avoine,<br />
J* s le- 50 ù o franco les 50 kilos; maïs. Cle le fratics<br />
f H tr. 60 l'iieetôlltre ; lèves, ie franco vhecto-<br />
litre.<br />
Lnuzc.rte,<br />
Folie <strong>de</strong> ln Soli). — Notre vieillie foire <strong>de</strong> la Noël<br />
n éti\ nipcrlM'. l)(( laiiKtemiis un n'avait vu une<br />
Influence aussi cousidferalnle. Lo fuirait aux »es-<br />
*>:«* rc émit dfts mkMit «ipiiroVlMonnes. Plus <strong>de</strong> 900<br />
Uiii.-s on L Oie vendues a raison <strong>de</strong> l.COO 4 1,'KKl fr.<br />
la paire.<br />
Ix> foiralll aux cochon» (Hait dos mi-ru* nnriii-s,<br />
veradus à raison (le r>A u no francs les 50 Kilos. '<br />
B« i i ie sur lu vol.-iHIe,<br />
Bté, 17 francs à 17 fr. M l'hectolitre : mais roux,<br />
lî francs 00 a 13 francs ; fevos. 13 à 13 fr. ."JO.<br />
AGASINS DU PRINTEMPS<br />
<strong>Toulouse</strong> 23<br />
((<br />
Nouveaux Achats en Micakan, Loutres<br />
sa 1 ïs. — Voici tes cours rir<br />
tiquéis :<br />
Clé. 17 fr. 50 a 17 fr.<br />
12 à 13 francs; fèves<br />
tolftre.<br />
Haricots, 18 a 20 francs .'hectolitre.<br />
Pommes <strong>de</strong> ter**, 3 fr. 50 a i fr. 50 las 50 kilos.<br />
Son, (i fr. 50 à 7 fr. 50 les 50 kiî-os,<br />
' Repasses, 8 fr. 50 les ,e kilos.<br />
VoTaiSk» et gibier. — Din<strong>de</strong>s. 13 a 15 francs la<br />
paire; dindons, n a 18 francs la paire; chapons<br />
7 a 11 francs la paire; petite poulets, 3 fr. 50 H<br />
4 fr. 50 la paire; poulets gros. G à 7 fr. 50 la paire<br />
poules vloiiSk-3, 5 à 7 francs la ptUre; pinta<strong>de</strong>s<br />
4 fr. 50 à C francs la paire: pigeons, lai fr. 2;<br />
la paire; lapins domestiques, t à 3 francs l'un; la<br />
pins sauvasses, 1 fr. 75 l'un; perdreux. 2 francs<br />
l'un; grives, 0 fr. 50 la pièce; meules, o fr. 35 la<br />
pièce; lièvres, 5 a 7 francs l'un.<br />
Oies grasses, poids mort, 0 fr. 90 à 1 franc la<br />
livre ou <strong>de</strong>m:-ttito.<br />
f.es œufs, l fr. 23 la douzaine<br />
- Bestiaux. — Veaux gras pour la boucherie, poids<br />
"Tif, le !;i;o. 1 franc; bœufs gras pour la bouClierie,<br />
oids vif, les 59 kilos, M francs; vaches pour la<br />
«oucherle, les 50 kilos, 35 francs; moutons pour la<br />
boucherie, les 50 kMos, 45 francs.<br />
Porcs gras, (X) à 101 francs tes 1C0 kilos; petits<br />
•orcelets, 30 a 50 francs ht pièce; bœufs <strong>de</strong> travail,<br />
a 5 ans, 1,000 a 1,100 francs.<br />
k M «E «» M m* A» Tfhmce-dnijM<br />
Foi en du 22 décembre. — Cours pratiqués :<br />
:' Blé fin, 17 fr. 50 a 18 francs; Hié mitatfin. 16 fr. 50<br />
i 17 francs, maïs du pays, U fr. 20 a 14 fr. 75<br />
.'?èves, 13 fr. 50 a 11 francs; haricots, lfi a 18 francs<br />
*?i-gle. 14 à 15 francs; orge, 11 fr. 50 ù 12 francs<br />
jjvjp tout rhcctclrtro.<br />
Avoine, S fr. 75 à 9 fr. 25; pommes <strong>de</strong> terre, 3<br />
•1 fr. 23, le tout les 50 kilos.<br />
Oies gi-asees, 90 c. à 1 fr. 05: canards gras 0 80<br />
I l traite; pontes, 0 tr. 80 a 0 fr. 90; poulets 0 f\> 90<br />
t 1 fraqc; din<strong>de</strong>s. 05 à 70 centimes; dindons, 70<br />
15 centimes, -la tout, le <strong>de</strong>mik-ilo,<br />
T.es œuf-:, 1 fr. 40 a 1 fr. 45 la douzaine.<br />
Boucherie (poids vit) : Bœufs, 33 à 40 francs les<br />
40 kilos; ve.au. 0 fr. 85 ft 0 tr. 95; moutons, (i fr. SO<br />
l 0 fr. S5; agenau, 1 franc à 1 fr. 10, le tout k<br />
1U0.<br />
Porcs ci-as, 50 à 54 francs les 50 kiios; porcs <strong>de</strong><br />
ja.it. 40 à C0 francs la pièce.<br />
Saint-Antonin<br />
Foire. — Très belle foire. Temps .supériK» : af<br />
luenoe îiTmbreuso : marchés bien garnis et trait<br />
«actions importantes aux cours suivants :<br />
Bœufs gras, cle 900 à 1.300 francs la paire<br />
/eaux, t fr. 10 lo kilo, poids vif; moutons, 1 franc.<br />
Cochons, da 52 ù 55 francs îe quintal.<br />
SIBLIOGRHPblERf; mur estimé du Maudit et do La Petite Prln-<br />
Moyenne hebdomad- cote officielle. r.tSO fr.<br />
Du bilan <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France du 24 décembre,<br />
nous prerioitts les éléments suivants :<br />
Encaisse or : 3,488,3S6.483 fr. n ; augmentation :<br />
38,753,964 fr. 50.<br />
Argent : 889,645,730 fr. 37 ; diminution :<br />
2,063,603 fr. 09.<br />
Avances sur titres : 520.526,683 fr. 10 ; diminu-<br />
tion : 1,126,595 fr. 82.<br />
Billets en circulation : 4,034,333,185 francs ; aug-<br />
mentation : 24,509 fr. 60.<br />
Compte courant du Trésor . : 130,7 i3,ffW fr. 98 ;<br />
augmentation : IG.2S5.S3e fr, 51.<br />
Comptes courants <strong>de</strong>s particuliers : 573,438,638 09 ;<br />
augmentation ; 23,152,431 fr. 02.<br />
GROSSES BÊTRS ET PETITS E.XKAN1 S. aMiUffl<br />
in-4" contenant <strong>de</strong> nombreuses j.itanclies en cou-<br />
leur et en plusieurs teintes, par G. I.tiuer. A. VU<br />
mai- -et Guydo. Prix ; relié, couverturo chiMmo,<br />
3 francs. — Maison Alfred Marne 01 Ills, éditeurs,<br />
à Tours. m. >... ?s«ai>s —<br />
Séries d'Instantanés pleins d'Iuimour, ou tes ex-<br />
ploits (toi tout petits, -- présentés par Gaston Lhuer<br />
dHine manière sa attendrissant* que l'intérêt va<br />
jusqu'à l'émotion, — alternaoi avec les déboires <strong>de</strong><br />
certains animaux, craques par Viciai' avec sa verve-<br />
et sa huasse. habttUMfi ^kmMml--W : l 'W'* 23<br />
Quettquës fantaisies spirituelles <strong>de</strong>. Guydo augmen-<br />
teiit encore l'attrait <strong>de</strong> cet ouvrage.<br />
***<br />
FABLES ENFANTINES, d'après Esope et La Fon-<br />
taine. Illustrées par Percy B-idingiiurst. Album<br />
in-4* eout-'iuuw d:> nombreuses gravures en cou-<br />
leurs et en noir. l'rix : relié, couverture caromo,<br />
a i ifcfcs. — MaJson AU'.'od Marne et dis, édtteui-s,<br />
à Tours.<br />
I,'aiu>ur a réuni dans ce livre un certain nombre<br />
do Fnble» <strong>de</strong> La Fontaine et d'Esope, choisies parmi<br />
cei'les qui exercent le plus gland attrait sur l'ima-<br />
gination enfantine. Il les a exposées en une langue<br />
e.laire ot exempt» <strong>de</strong> toute préterutlon. qui les met<br />
faci'iomeni 11 la portée <strong>de</strong>s enfanta, et résumées d|<br />
fa*on à permettre à c-cux'-cî d'en.visager d'un coup<br />
d'œ't ci sans effort, non seulement l'action, mais<br />
eittccre la conclusion qu'a voulu en tirer le fabu-<br />
lia!, e- fy* * gi '.i. ' . - -1- -^p-jac<br />
Va» illustration, toute . do verve et d humour,<br />
fera <strong>de</strong> ce livra la joie <strong>de</strong>s petits... et auïsi <strong>de</strong>s<br />
grands.<br />
LA CREVE DES VNIMA' X. histoire vraie. Inven-<br />
té» nar Oahri-ol Galland. Nombreuses illnatrè-<br />
ttons rte A. Vimar. Un volume in-4* carré. Prix :<br />
relié percaline, r. francs. — Maison Alfred Marne<br />
et fils, édittmrs, à Tours.<br />
Pourquoi les animaux, tout comme leurs frères<br />
supérieurs, les hommes, sur les eonsejis <strong>de</strong> (yrivi-<br />
culteur.i a quatre patlea, se mettent en grévo pour<br />
réclamer l'amélioraiiwn -<strong>de</strong> leur sort, et comment<br />
tout» la vie d'une palsil/.e cité, paralysée par coite<br />
ci Mnmeux, histoire vrais, an '.J 5'ai fti «UJL» il UU<br />
A. eroia^o-a-aa<br />
PAîJTOU 7L2 5<br />
et les Maladies <strong>de</strong> Matrice<br />
Les Appareils Pneumatiques perfec-<br />
tionnés <strong>de</strong> A. CLAVERIE<br />
sont les seuls qui doivent être adoptés<br />
Chacun connaît aujourd'hui la renom-<br />
mée universelle <strong>de</strong> M. A. CLAVERIE, lo<br />
grand Spécialiste <strong>de</strong> Paris (2.11, Faubourg<br />
Salnt-Murtin), le seul Praticien qui, en<br />
<strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s vagues promesses <strong>de</strong>s guéris-<br />
seurs, assure d'une façon certaine à tous<br />
les mala<strong>de</strong>s un soulagement immédiat et<br />
définitif. i<br />
Le chiffre énorme <strong>de</strong> 950,000 donne par<br />
une statistique déjà ancienne <strong>de</strong>s cures<br />
obtenues grâce aux appareils CLAVERIE,<br />
prouve mieux que les plus brillantes pro-<br />
messes l'efficacité souveraine <strong>de</strong> cette nou-<br />
velle métho<strong>de</strong> à laquelle ne résiste aucun<br />
genre <strong>de</strong> hernies.<br />
Aussi est-ce avec plaisir que nos lecteurs<br />
ettnna lectrices atteints cle Hernies, Efforts,<br />
Descentes et Déviations utérines, etc., ap-<br />
prendront la présence clans notre contrée<br />
d? réminent Spécialiste.<br />
M. A. CLAVERIE recevra les mala<strong>de</strong>s et<br />
I«ra, l'application <strong>de</strong> ses merveilleux appa-<br />
reils en prodiguant les bons conseils <strong>de</strong> sa<br />
hanta expérience professionnelle, <strong>de</strong> 0 h.<br />
ï: 5 h. , à ;<br />
AOCH, dimanche <strong>27</strong> déc, Hôtel <strong>de</strong>s Am-<br />
bassa<strong>de</strong>urs.<br />
TOULOUSE, lundi 28, mardi 20 et mer-<br />
credi HO décembre, Hôtel Capoul.<br />
SAINT-GAUDENS, jeudi 31 déc, Hôtel <strong>de</strong><br />
France.<br />
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toutes les Déviations <strong>de</strong>s organes <strong>de</strong> la<br />
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sans creux ni saillies osseuses,<br />
prenez les "Pilules Orientales".<br />
Ces pilules, toujours bien-<br />
faisantes pour la santé et<br />
approuvées par le mon<strong>de</strong> mé-<br />
dical, sont sans rivales pour<br />
développer, raffermir et<br />
reconstituer les seins aussi<br />
bien chez la femmo que<br />
chez la jeune fille.<br />
Pour avoir un flacon<br />
_ avec notice envover 6'35 fit<br />
B. J. Ritlé, Pbarmaeicn, 5, passage Ver&an, Parti,<br />
eu mentionnant le nom <strong>de</strong> co journal.<br />
Eiicoifranco et discret tant marque extérieure.<br />
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?IAPTVRr N VNÎS! AU!4,l!,i< ' liEVNIS . Henriette<br />
M.AJiTY-HEYISTS, vous prient <strong>de</strong> leur taire<br />
l honneur d assister à ta messe <strong>de</strong> ne u vain a<br />
mu sera dite le lundi 28 décembre P108 a<br />
10 heures précises du matin, dans l'oratoire<br />
Saint-Jean-Baptisto, rue du Musée, pour le ro.<br />
tos <strong>de</strong> l'àme dc<br />
Monsieur Jules REYNIS<br />
Ancien scracnt-nuijor <strong>de</strong>s louai)es jumlificauv<br />
Chevalier <strong>de</strong> Saint-Sylvestre<br />
Décoré <strong>de</strong> la médaille du liene Merenti<br />
décédé à Muret le 17 décembre <strong>1908</strong>.<br />
Las personnes qui, par oubli ou omission •<br />
n iiiura-ient pas reçu <strong>de</strong> letton <strong>de</strong> faire part '<br />
«ont priées <strong>de</strong> considérer le présent avis coui-'<br />
me en tenant lieu.<br />
?G Feiulleion du 2f{ décembre <strong>1908</strong><br />
iirerleJape<br />
PAR<br />
Georges PRADEI/<br />
l-es<br />
PREMIERE PARTIE<br />
iiHions <strong>de</strong> lord Richemond<br />
VIII<br />
— Mais enfin — pardonnez man indis-<br />
crétion, moin cher enfant, reprit Mme .<br />
dWlreim-pe et ne voj'ez, dans ma que», wiro<br />
tion, qu'un motif tout affectueux, — mais<br />
enfin, votre mariage avec Mlle Hau-<br />
f ropa ?<br />
tèta 1 - dC Blignac s&coua négativement la<br />
«faulrnpo et mo nLT^" lW ° rd ' Mllc<br />
du notre lSwS X noas nvms ren-<br />
plissais, m I'oDoiwiinf i awom -<br />
CHWO <strong>de</strong> ^n-vS 1 ' un<br />
•SïifUn? K V , wni MUe Or&ce. Elle est<br />
«PautUru v<strong>de</strong>alomont bulle. Blondi.' „„<br />
teint <strong>de</strong> lys, et le ciel ao mire en ses yeux<br />
bleus.<br />
— « Sa voix comme un chant amou-<br />
reux..! s'exhale ? » répliqua Nathalie<br />
t avec un vire un peu railleur. C'est tout<br />
au long; du Nadaud, mon cher frère, et je<br />
ne te croyais point capable d'un pareil<br />
plagiat. Mais enfin l'admiration la plus<br />
passionnée fait excuser bien <strong>de</strong>s choses.<br />
— Il me semble, fit Henri, légèrement<br />
vexé, que Mlle Hautrope le mérite bien !<br />
— Ne vous querellez point, enfants !<br />
interrompit Mine d'AIrcimpe, Mlle Hau-<br />
trope est, réellement une incomparable<br />
créature. Mais je puis maintenant, puis-<br />
que ce cher Raoul ne l'épouse point, me<br />
permettre une critique bien faible et<br />
bien innocente surtout,, je lui trouve<br />
quelque chose <strong>de</strong> dur, <strong>de</strong> cruel même<br />
dans lo refrard.<br />
Cet inci<strong>de</strong>nt, avait, permis h Nïama <strong>de</strong><br />
so remettre do son trouble.<br />
Une joie céleste inondait son âme !<br />
Ce mariage rompu, — elle n'aurait su<br />
pourquoi, — c'était peut-être le plus<br />
grand dos bonheurs.<br />
Raoul était libre, il pouvait aimer qui<br />
bon lui semblerait I<br />
Et<strong>de</strong>paifi le bal <strong>de</strong> raitibassa<strong>de</strong>, elle ne<br />
pensait, qu'a lui 1<br />
Ses yeux, pleius <strong>de</strong> langueur jusque-la,<br />
setatent tout h coup illuminés, une ani-<br />
mation fébrile l'agitait iv celte heure,<br />
elle éprouvait le besoin <strong>de</strong> parler, <strong>de</strong><br />
rire... pour un rien ello aurait pleura !<br />
Yambo, s'arpétant, au milieu <strong>de</strong> son<br />
service, avait les yeux fixés sur sa jeuno<br />
maîtresse.<br />
— Yainbo, fit Honri d'Alreimpe, du<br />
homard, ot do cette oxquis« pinta<strong>de</strong>. Tu<br />
n«us la t-. ;litaj.<br />
— Encore une fois, «'écria Mme d'Al-<br />
reimpe, pourquoi ne point l'avoir amené<br />
jusqu'ici V<br />
— Mais, je vous le ré-pôte, chère ma-<br />
dame, parce que oe vieux ot trop gâté BOT.<br />
vileur est impossible dans une habitation<br />
civilisée, et qu'il aurait mis les « Char-<br />
mes » sens <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>ssous.<br />
— C'est, pf.iil-c!,iT exact, fit Nïania,<br />
mais en tout CILS une voiture va aller<br />
chercher votre valise ot la ramènera eu<br />
compagnie do vmtire Brien, qui m'a si<br />
bien portée dans ses bras... un soir d'ora-<br />
ge... vous sou venez-vous ?<br />
M. do Blignac. allait répondre, mais<br />
Henri ne lut em laissa pas le Umqvs.<br />
— J'ai une autre proposition à pincer,<br />
répliqu.a-1 il, et je suis certain qu'elle<br />
— Lord Arthur a quitté Paris il y a ;<br />
quatre jours, fit M. dc Blignac.<br />
Donc, plus un motif pour ne point<br />
adhérer à nia proposition, continua le<br />
jeune créole. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que pour l'ins-<br />
tant en laisse maître Brien là où il est.<br />
Des protestations indignées partirent<br />
<strong>de</strong> trois côtés différents. Mme d'Alreim-<br />
pe, Nïama et Nathalie premaieut en main<br />
le parti du vieux matelot.<br />
— Mais laissez-moi finir. Je reprends.<br />
Mon avis est que Brien <strong>de</strong>meure à Port-<br />
Marly où son maître ira le rejoindre co<br />
soi,'.<br />
Pour lo coup, ce fut une révolution,<br />
personne ne sachant où Henri voulait en<br />
venir ; ce <strong>de</strong>rnier était enchanté dc la<br />
tournure quo prônait la discussion .<br />
— Veut-on me laisser achever ? fil-il.<br />
Oui, noire ami Raoul repart ce soir pour<br />
Paris... et il nous revient <strong>de</strong>main malin,<br />
ayant, donné congé à sou affreux hôtel,<br />
où il doit être horriblement mal, el ap-<br />
portant, ici tous ses bagages. Nous lo gaf-<br />
<strong>de</strong>rons égoïsfenienl. toute la fin <strong>de</strong> Télé,<br />
Il jouit d'une liberté pleine et entière, va<br />
à Paris toutes les fois que l'idée peut lui<br />
en prendre. Mais enfin son quartier géné-<br />
ral eàt ici, sa <strong>de</strong>meure est la nôtre... et<br />
aui'a l'agriimeinl, d+><br />
ohor Raoul vient, <strong>de</strong><br />
lux II<br />
mon<strong>de</strong>. Cfi<br />
M qu'il était<br />
iil-e! <strong>de</strong> lord<br />
Dien moins<br />
notre toit ho.-<br />
vieux Brien<br />
disi<br />
gre<br />
tttaîièr âbnt<br />
clui-ci a<br />
mitai<br />
Si ce<br />
; al entent le<br />
accès d'hu-<br />
io qiii, mal-<br />
, serait tout<br />
>xe, et mal-<br />
wi et <strong>de</strong> ses<br />
légendaires coups <strong>de</strong> tête, je ne sais pas<br />
si jo ne parierais pas pour Yambo. Ma<br />
proposition eut accueillie par atM'-lainua-<br />
I biou. J'ai droit aux honneursii du triom-<br />
ue t ri<br />
pleii<br />
ai. v<br />
urii ra tioat<br />
rai d'une tasse <strong>de</strong> café glacé que Yambo j Nathalie, répliqua le jeune homme. 3cc<br />
' suis enchanté que Raoul consento ù verni* 1<br />
passer l'été chez nous, et c'est très mal a'<br />
toi <strong>de</strong> gâter son plaisir.<br />
Cependant Nïama cherchait, tout em<br />
prenant un air indifférent, à se rappro-<br />
cher dc Raoul. f<br />
Elle parvint bientôt, à se trouver lour.<br />
près <strong>de</strong> lui, ot, alors, baissant la voix, <strong>de</strong>/<br />
façon à ce que seul il pût l'entendre' :<br />
Monsieur <strong>de</strong> Blignac, fit-elle avec,<br />
lenteur, je vous ai promis une explica-<br />
tion ; la journée no s'écoulera pas mrvf-<br />
quo jo parvienne à vous la fournir. -<br />
Ces <strong>de</strong>rnières paroles avaient été pro-<br />
noncées tandis que Maya Nïama présain,<br />
tait, le sucrier à Raoul.<br />
Co n'avait été qu'un imperceptiHa<br />
bruissement compréhensible au meuve-'<br />
nient <strong>de</strong>s lèvrea.<br />
M. do Blignac l'avait saisi au vol, le$<br />
yeux attachés sur le visago <strong>de</strong> la jeun»<br />
fille.<br />
Mais un bruit stri<strong>de</strong>nt lui fit faire US<br />
mouvement do recul.<br />
Yatiilio lui offrait une lasse <strong>de</strong> car», efi,<br />
par o»/lAirres*V). snns aucun doute, vemui<br />
i.e laisser tomber la soucoupe qui so bri-<br />
sait en dix morceaux.<br />
Maladresse bien surprenante en cllou<br />
môme, car rien d'adroit, d'atlonl<br />
d'habile comme un domestique c,<br />
— Ce n'est rien, mon bon<br />
s'empressa <strong>de</strong> s'écrier Niama, ei.<br />
la physionomie désolée du vieux servi»<br />
leur. Donne une autre lasso à M. do Bli-,,<br />
gnac et enlève les morceaux <strong>de</strong> ce pelift<br />
malheur. Personno ne songe à 1o gnnw<br />
<strong>de</strong>r ,c.ola peut arriver à tout lo mon<strong>de</strong>. '<br />
Lo mattre iThùtél, sana répondre uti,<br />
mot, obéissait ot sortait bientôt aurea da<br />
la reton<strong>de</strong>.<br />
va nous servir sous la roton<strong>de</strong><br />
M. do Blignac essaya bien <strong>de</strong> résister<br />
pour la forme.<br />
Au fond, il était enchanté <strong>de</strong> la lu-<br />
mineuse idée <strong>de</strong> son camara<strong>de</strong>.<br />
Malgré tout, il allait refuser, par un<br />
sentiment <strong>de</strong> discrétion bien naturel,<br />
lorsque dans les yeux <strong>de</strong> Nïama il lut une<br />
prière instante.<br />
Et il accepta peur lui et pour Brien.<br />
C'était entendu, il habiterait aux « Char-<br />
mes » jusqu'à l'automne.<br />
Et <strong>de</strong> la façon dont f ut accueillie sa dé-<br />
cision, il put se convaincre qu'il faisait<br />
un réel plaisir à tout lo mon<strong>de</strong>.<br />
On se levait <strong>de</strong> table jiour passer dans<br />
la roton<strong>de</strong> qu'ombrageaient <strong>de</strong>s nattes <strong>de</strong><br />
vétivier rapportées <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>, et où un<br />
système heureux <strong>de</strong> ventilation mainte-<br />
nait uno agréable fraîcheur'.<br />
Nïama était restée la <strong>de</strong>rnière dans la<br />
salle à manger.<br />
— Ma<strong>de</strong>moiselle a le ciel dans les<br />
vont, murmura Yambo en passant â coté,<br />
d'elle.<br />
—'C'est quo je suis heureuse, bien heu-<br />
reuse, mon bon Yambo.<br />
Et, avec une légèreté d'oiseau, elle s'é-<br />
lança sur les traces <strong>de</strong> Nathalie.<br />
— Elle l'aime l fit à mi-voix le coolie<br />
en la suivant d'un long regard. Et rien no<br />
saurait désormais arracher cette passion<br />
<strong>de</strong> son cœur.<br />
Henri d'Alreimpe, qui suivait son idée,<br />
parlait avec animation, tout en dégustant<br />
Bimanclie <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> 1903<br />
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à Saïnt-Jean-d'Aulph (Haute-Savoie)<br />
et hnhile 2;, rite (lu Caire, l'avis<br />
(11" Arr.). l.e 1" novembre ijio-j, jour<br />
où il vint pour la première l'ois à ma<br />
commit attoi;, je lui trouvai <strong>de</strong>s lésions<br />
I du <strong>de</strong>gré occupant les <strong>de</strong>ux 1 ici a<br />
I supérieurs du poumon gauche ci le<br />
j somincldu poumon droit, il avait été<br />
1 ol.l^'é <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r lolilpcndànt 10 jours 1<br />
là cause <strong>de</strong>s points douloureux liés<br />
I violents (ju'il ressentait dans le d< ».<br />
111 toussait, crachait, transpirait a '<br />
nuil, avait maigri ci perdu ses fores.<br />
Après <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> traitement<br />
hase O'ELIXIR DUPEYROUX il<br />
ot recommencer à travailler et 1»<br />
avril 190S il était complètement guéri; il m'a permis dc publier son<br />
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A la suite <strong>de</strong>s manifestations auxquelles a<br />
donné lieu le concours d'admissibilité a l'a-<br />
grégation <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, M. Briand a ordonné<br />
l'interruption <strong>de</strong>s opérations du concours ; M.<br />
Clemenceau a blâmé M. Lépine pour l'attitu<strong>de</strong><br />
Ho la police à l'intérieur <strong>de</strong> la Faculté.<br />
i" -A la suite <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts qui sa sont produits<br />
pu cours <strong>de</strong> M. Nicolas, la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<br />
<strong>de</strong> Paris a été fermée aux étudiants <strong>de</strong> pre-<br />
mière et <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième année jusqu'au t" mars<br />
Des actes graves <strong>de</strong> sabotage ont été décou<br />
verts à bord du cuirassé < Gloire », en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
Brest.<br />
—<br />
' M. Isvolsk! a prononcé à la Douma un Im<br />
portant discours sur la politique étrangère.<br />
* Vendredi, à <strong>Toulouse</strong>, dans un match <strong>de</strong><br />
football rugby, le London-Hospital a battu le<br />
(Sta<strong>de</strong> Toulousain par 25 points à 6.<br />
! Le numéro 51,615, Ville <strong>de</strong> Paris, 1899, a ga-<br />
gne 100,000 francs. —•>—<br />
tfofr par ailleurs les notiDellej gui noua<br />
lonl parvenues d la <strong>de</strong>rnière heurt.<br />
(( Attentat »!!!<br />
est constamment accrue par les organes<br />
ministériels. Attentat au chapeau. Attentat<br />
à" la barbe. Nous avons, sans doute, une<br />
République <strong>de</strong> coiffeurs et <strong>de</strong> chapeliers.<br />
Mais, tout <strong>de</strong> môme, une bosse à un tuyau<br />
<strong>de</strong> poêle, une irrévérencieuse ondulation<br />
donnée à quatre échantillons <strong>de</strong> végétation<br />
pileuse, ne valent peut-être pas la peine<br />
<strong>de</strong> mort ; c'est pour Soleilland, c'est pour<br />
les assassins <strong>de</strong> Steinheil et peut-être <strong>de</strong><br />
Félix Faure qu'il aurait fallu la réserver.<br />
Qui sait, d'ailleurs, si la grâce et l'impu-<br />
nité si régulièrement octroyées par le pré-<br />
si<strong>de</strong>nt Fallières aux pires assassins ne se-<br />
raient pas pour quelque chose dans le,<br />
geste <strong>de</strong> Mathis ? En admettant que cet<br />
homme n'appartienne pas à la police et<br />
qu'il n'ait pas été l'acteur d'une saynète<br />
signée Lépine, peut-être est-ce tout simple-<br />
ment un brave homme écœuré par la com-<br />
plicité, sinon pis, qu'on voit la République<br />
dirigeante assumer dans l'étouffement<br />
d'épouvantables tragédies. Il aurait alors<br />
traduit son dégoût avec une intempérance<br />
que nous n'approuvons pas, que nous ne<br />
louons pas, mais qu'une irritation trop na-<br />
turelle explique surabondamment.<br />
Le gouvernement agite déjà, par la main<br />
<strong>de</strong> ses officieux, les oripeaux déshonorés <strong>de</strong><br />
la Haute-Cour. Cela n'a rien qui nous sur-<br />
prenne. La conspiration royaliste est, en<br />
effet, le suprême argument dont il se sert<br />
quand il est trop embarrassé par ses pro-<br />
pres crimes ou par ses propres fautes.<br />
Mais son appareil <strong>de</strong>s grands jours, mais<br />
le fantôme <strong>de</strong> conjuration qu'il promène,<br />
mais les chaînes qu'il secoue dans les<br />
escaliers, n'empêcheront pas les honnêtes<br />
gens <strong>de</strong> sourire avec dédain.<br />
Voyez-vous les royalistes se réunissant<br />
aux nationalistes et aux Jaunes et conspi-<br />
rant... en vue <strong>de</strong> quoi ? De tirer la barbe<br />
au prési<strong>de</strong>nt Fallières ! Non, c'est trop<br />
bête. La République ne se pique pas <strong>de</strong><br />
forcer l'admiration <strong>de</strong>s foules. Elle pour-<br />
rait néanmoins se montrer un peu moins<br />
grotesque.<br />
Julien <strong>de</strong> LAGON DE.<br />
la<br />
Hu Jour ie Jour<br />
' tin garçon <strong>de</strong> café nommé Mathis a tiré<br />
la barbe au prési<strong>de</strong>nt Fallières, outragé le<br />
xollet du par<strong>de</strong>ssus prési<strong>de</strong>ntiel, légère-<br />
ment égratigné l'oreille du suprême magis-<br />
trat et fait tomber à terre son chapeau. L'al-<br />
gara<strong>de</strong> s'est produite vendredi matin, vers<br />
f heures, sur la place <strong>de</strong> l'Etoile. Et la pre<br />
filière réflexion suggérée par cet inci<strong>de</strong>nt<br />
est que si M. Fallières, se soustrayant pour<br />
lune fois à la consigne <strong>de</strong>s Loges et ee<br />
souvenant que le jour <strong>de</strong> Noël est jour <strong>de</strong><br />
gran<strong>de</strong> fête, avait, selon son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> chef<br />
d'unie antique nation catholique, assisté<br />
tranquillement à la messe, ni son couver-<br />
cle, ni 6a barbe, ni son oreille, ni son vête<br />
ment n'eussent rien perdu <strong>de</strong> leur harmo<br />
nie.<br />
' La secon<strong>de</strong> Téflexion qui vient tout <strong>de</strong><br />
^uite à l'esprit est inspirée par le langage<br />
<strong>de</strong>s journaux républicains. S'étendant avec<br />
"une indignation horrifiée sur ce fait-divers<br />
auquel ils ne prendraient pas gar<strong>de</strong> s'il<br />
B'agissait <strong>de</strong> toute autre personne, ils n'hé-<br />
fitent pas à le qualifier cl'affe?itaf.<br />
' C'est méconnaître étrangement la règle<br />
fondamentale du régime républicain, fondé<br />
sur l'égalité <strong>de</strong>s citoyens. Ou bien cette éga-<br />
lité n'est, comme aurait dit M. Ranc, qu'une<br />
balançoire et qu'un attrape-nigauds, ou<br />
bien il n'est pas plus criminel <strong>de</strong> tirer la<br />
barbe à M. Armand Fallières qu'il ne le .se-<br />
rait d'administrer une masar<strong>de</strong> au premier<br />
venu. Auquel cas, il est ridicule d'employer<br />
le mot d'attentat.<br />
; Mais enfin si l'on tenait essentiellement<br />
. Il cette expression pompeuse, nous <strong>de</strong>vrions<br />
/aire observer à la presse officieuse qu'il y<br />
à attentats et attentats. Il y a les attentats<br />
-républicains, tels ceux <strong>de</strong> Fieschi, d'Ali-<br />
haud et <strong>de</strong> Meunier contre Louis-Philippe.<br />
Celui <strong>de</strong> Fieschi, notamment, fit <strong>de</strong> nom-<br />
tireuses victimes. Or, est-ce que les jour-<br />
naux républicains s'exclamèrent, est-ce<br />
tpj'ils prirent <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> saules-pieu-<br />
jours, est-ce qu'ils gratifièrent la littérature<br />
d'élégies désolées à l'occasion <strong>de</strong> ces for-<br />
laits ? Du tout, leurs réquisitoires se déver-<br />
sèrent contre Louis-Philippe ; ils le raillé-<br />
Jént ils l'injurièrent, ils prirent le public<br />
a témoin <strong>de</strong> l'excès do précautions dé-<br />
ployées autour du souverain et peu s'en<br />
•allut qu'ils n'accusassent celui-ci d'être<br />
• instigateur <strong>de</strong>s complots trames contre sa<br />
vie.<br />
1 H y a ensuite les attentats réactionnai-<br />
res. On en compte <strong>de</strong>ux sous le présent ré-<br />
gime. Le premier se perpétra contre la coif-<br />
fure do M. Loubet ; le second vient d'impri-<br />
mer un pli non prévu par lo protocole à la<br />
varbiche <strong>de</strong> M. Fallières. Nous n'aurions<br />
pas cru que ces insignifiantes pichenettes,<br />
issues d'un état d'â-m* beaucoup plus mé-<br />
prisant que sanguinaire, pût tant émouvoir<br />
rn^ri dMneurô froid et sarcastiquo<br />
quand le sang dos victimes coulait à flots.<br />
Nous ne savons pas ce que peut bien être<br />
le nomme Mathis. S'il est ce qu'on 1A<br />
fait, çest-à-dire un simple garçon do café<br />
non initié aux projets <strong>de</strong> promena<strong>de</strong> du<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, toute idée <strong>de</strong><br />
préméditation doit être écartée <strong>de</strong> son acte<br />
Voyant M. Fallières, il a songé : — « Tiens'<br />
«i je lui défrisais son bouc ! » Et il l'a fait<br />
Pomme il se l'était dit.<br />
BII«Î,?IÎÎ? us trouvor13 bicin étrange qu'il ait<br />
eu sui lui, comme par hasard, <strong>de</strong> quoi corn-<br />
Spoliations.<br />
Le Journal officiel contient 5i décrets por-<br />
tant attribution <strong>de</strong> biens ecclésiastiques Ces<br />
décrets ont été signés le 11 décembre et Us<br />
sont publiés dans le numéro du 25 décembre,<br />
le jour <strong>de</strong> Noël. Cette date marqué odfeuse-<br />
ment ces spoliations d'un caractère tout 6cé-<br />
cial .<br />
Dans le nombre <strong>de</strong> ces décrets»., iiuus. reàe.<br />
-von* les suivant? : aTtrttauês il l'Etat 1rs docu-<br />
ments, livres et manuscrits contenus dans la<br />
bibliothèque appartenant à la mense archi-<br />
épiscopale d'Albi et au séminaire d'Albi ; les<br />
documents, livres ef manuscrits contenus dans<br />
-la bibliothèque appartenant au séminaire da<br />
Montaubam ; ceux appartenant à la mense<br />
épiscopale <strong>de</strong> Carcas sonne, au séminaire d©<br />
Carcassonne et à l'école secondaire ecclésias-<br />
tique do Carcassouiue ; ceux appartenant à la<br />
mense épiscopale <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, au sémimaiiio <strong>de</strong><br />
Ro<strong>de</strong>z ; ceux appartenant à la mense archi-<br />
épiscopale d'Auch, au séminaire d'Auc-h, à<br />
l'école secondaire ecclésiastique d'Auch ; ceux<br />
appartenant à la mense épiscopale d'Agera, au<br />
séminaire d'Agen ; ceux appartenant au sémi-<br />
naire do Pain lers.<br />
Les décrets dont nous parlons portent<br />
ayant appartenu » ; pour rester dans la vé-<br />
rité, nous écrivons « appartenant ».<br />
—©— Leur pu<strong>de</strong>ur 1<br />
Voici une petite statistique fort suggestive<br />
à. l'occasion d'une phrase du. ministre <strong>de</strong>s tra-<br />
vaux publics au banquet <strong>de</strong>s entrepreneurs <strong>de</strong><br />
travaux publics.<br />
Je m'excuse, a dit le ministre <strong>de</strong>s travaux<br />
publics, <strong>de</strong> venir parmi vous les mains vi<strong>de</strong>s,<br />
sans aucune décoration, mais nous soinmes un<br />
gouvernement qui a <strong>de</strong> la pu<strong>de</strong>ur et qui ne<br />
veut exercer la moindre pression officielle sur<br />
les délégués sénatoriaux. »<br />
Or, voici la liste <strong>de</strong>s 953 décorations distri-<br />
buées en <strong>1908</strong> dans les 75 communes <strong>de</strong> la ban-<br />
lieue parisienne et qui se décomposent ainsi 1<br />
Conseiller général, 1 ; conseiller d'arrondis-<br />
sement, 1 ; maires, 10 ; adjoints, 13; conseillers<br />
municipaux. 55 ; délégués sénatoriaux, U ;<br />
administrateurs <strong>de</strong> bureaux <strong>de</strong> bienfaisance,<br />
19 ; se-c-rétairas <strong>de</strong> mairie. 7 .:. c.int'lovés <strong>de</strong><br />
mairie, 9 ; juges <strong>de</strong> paix, 3 ; commissaires <strong>de</strong><br />
police, 2 ; personnages divers. 704 ; total, 953.<br />
Ajoutons, sans autres commentaires, que les<br />
élections sénatoriales ont lieu dans'la Seine le<br />
3 janvier prochain.<br />
—©— MM. Fallières et Astresse.<br />
« Est-il vrai que M. Philippe Astresse est né<br />
à Agen, Xe 4 août 1859 ? Que M. Falfières, lors-<br />
qu'il s'est lancé dans la carrière politique, a<br />
tenu ses premières réunions électorales chez le<br />
père <strong>de</strong> M. Philippe Astresse ? Que M. Philippe<br />
Astresse a été nommé avoué en Algérie par<br />
M. Fallières, alors ministre <strong>de</strong> la justice, au<br />
mois <strong>de</strong> septembre 1891 ? »<br />
—©— L'homme-singe.<br />
Voici lo fameux BaocUeil accusé par un sa-<br />
vant d'avoir commis toute une série <strong>de</strong> frau-<br />
<strong>de</strong>s scientifiques pour prouver la prétendue<br />
<strong>de</strong>scendance simienne <strong>de</strong> i'itomme.<br />
Le professeur Brass ilui reproche d'avoir dé-<br />
naibuiré une quantité <strong>de</strong> photographies repré-<br />
sentant <strong>de</strong>s embryons <strong>de</strong> singes gibbons. M.<br />
HaockeJ aurait amputé <strong>de</strong>s gibhons <strong>de</strong> leur<br />
appendice caudal ; il aurait augmenté <strong>de</strong><br />
onze vertèbres un embryon humain, etc.<br />
lîreif, l'apôtre <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scendance simienne<br />
se serait, à l'égard <strong>de</strong> la science, conduit<br />
comme tin singe.<br />
C'esit bien possible.<br />
faut ; qui ne fait ainsi n'entend pas<br />
force do la raison ».<br />
D'autre part, Ernest Renan a écrit :<br />
« L'inexorable phrase <strong>de</strong> M. Littré : « Quel-<br />
» que recherche qu'on ait faite, jamais un<br />
» miracle ne s'est produit là où il pouvait<br />
» être observé et constaté », cette phrase,<br />
dis-je, est un bloc qu'on ne remuera point ».<br />
Ce « bloc », M. Littré l'a remué lui-même,<br />
puisqu'il a voulu être baptisé avant <strong>de</strong><br />
mourir. Combien d'incrédules ont redit,<br />
sous <strong>de</strong>s formes diverses, la phrase « inexo-<br />
rable », sans avoir jamais consenti à obser-<br />
ver et à constater les faits qu'on opposait<br />
à leur négation ?<br />
Ce petit livre est une réfutation et une<br />
condamnation <strong>de</strong> leur mauvaise foi.<br />
Il relate la guérison d'une jeune fille,<br />
Mlle Jeanne ïulasne, survenue à Lour<strong>de</strong>s<br />
le 8 septembre 1897 et jugée miraculeuse<br />
par Mgr l'Archevêque <strong>de</strong> Tours le <strong>27</strong> octo-<br />
bre 1907, à la suite d'une enquête scienti-<br />
fique approfondie et contradictoire.<br />
Après la mort d'un frère phtisioue, Jean-<br />
ne, âgée <strong>de</strong> dix-sept ans, fut atteinte dc<br />
tuberculose vertébrale, ordinairement<br />
pelée mal <strong>de</strong> Polt.<br />
La maladie n'était pas douteuse : dou-<br />
leurs' très vives dans le dos' et dans le^<br />
thorax, avec constriction <strong>de</strong> la poitrine,;<br />
crises gas-tralgiques, souffrance- accrue parf<br />
la percussion <strong>de</strong>s vertèbres, gonflements<br />
au genou et au pied, troubles arthritiques<br />
dans les articulations <strong>de</strong> la jambe, atro-'<br />
phie considérable <strong>de</strong>s muscles. Ces signes,,<br />
qui sont <strong>de</strong>s indications, d'après les patho-<br />
logistes les plus autorisés, ne constituent<br />
pas cependant <strong>de</strong>s symptômes décisifs,<br />
lorsqu'ils sont isolés ;"mais ils s'allièrent<br />
bientôt à la gibbosité et à <strong>de</strong>s abcès dont<br />
la forme et la marche parurent caractéris-<br />
tiques. La colonne vertébrale était défor-<br />
mée par une bosse à la fois médiane et an-<br />
gulaire, produite par la saillie <strong>de</strong> la <strong>de</strong>r-<br />
nière vertèbre dorsale et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>tix premiè-<br />
res vertèbres lombaires.<br />
Successivement ou simultanément, une<br />
<strong>de</strong>mi-douzaine <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins émirent le. mê-<br />
me diagnostic ; à <strong>de</strong>ux reprises, la jeune<br />
patiente endura le supplice, d'un appareil<br />
plâtré ; elle fut envoyée aux bords <strong>de</strong> la<br />
mer, mais sans obtenir aucune améliora-<br />
tion ; la marche <strong>de</strong>vint impossible, il fallut<br />
la transporter dans une <strong>de</strong> ces voiturettes<br />
d'où émergent parfois <strong>de</strong> pâles, visages,<br />
mélancoliques et souffreteux. ,<br />
cela, surtout, qu'elle doit être déclarée mi-<br />
raculeuse.<br />
En effet, on sait que <strong>de</strong> même que le<br />
dostume humain est composé <strong>de</strong> diverses<br />
nièces <strong>de</strong> laine, fil, coton, soie, velours,<br />
peaux et fourrures, le corps humain est<br />
const itué par divers tissus : osseux, fibreux,<br />
vasculaires, musculaires, etc., dont les<br />
combinaisons variées constituent nos di-<br />
vers organes. De tous ces tissus, l'élément<br />
essentiel est la cellule, plus ou moins trans-<br />
formée.<br />
Mais la tuberculose consiste en <strong>de</strong>s gra-<br />
nulations spéciales à la suite <strong>de</strong>squelles on<br />
observe l'altération, la <strong>de</strong>struction, la déli-<br />
quescence, la fonte <strong>de</strong>s cellules, et celles-ci<br />
ne peuvent se reformer, se reconstituer, se<br />
restaurer, s'accroître que progressivement<br />
et lentement. Rappelez-vous seulement<br />
combien <strong>de</strong> temps vous avez conservé les<br />
traces <strong>de</strong> la plus légère brûlure, <strong>de</strong> la plus<br />
superficielle égratignure, dc la plus insi-<br />
gnifiante piqûre.<br />
Cette fois, sans doute, on ne recourra<br />
plus à l'explication banale <strong>de</strong> la sugges-<br />
•on, <strong>de</strong> la nervosité ou. <strong>de</strong> l'hystérie ; car<br />
s il existe un pseudo-mal <strong>de</strong> Pott d'origine<br />
hystérique, les symptômes <strong>de</strong> cette névrose<br />
ne présentent rien <strong>de</strong> commun avec l'état<br />
qpe nous avons décrit ; elle ne produit ni<br />
gibbosité, ni abcès. Il faut donc, renoncer,<br />
en présence <strong>de</strong> ce fait extraordinaire, à ce<br />
mot d'hystérie, dont la définition est incon-<br />
nue <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong> ceux qui l'emploient,<br />
que le savant Charcot eut le tort <strong>de</strong> généra-<br />
liser et d'appliquer à <strong>de</strong>s phénomènes dont<br />
il n'éclaire pas la nature, que l'ignorant<br />
Zola a mis à la mo<strong>de</strong> et que tant d'imbé-<br />
ciles répètent, sans le comprendre.<br />
J'ai résumé imparfaitement le récit très<br />
intéressant, l'exposé très clair, la discus-<br />
sion très bien conduite et très minutieuse<br />
<strong>de</strong> M. i -~- - trin. Il ne me resta plus qu'à con-<br />
clure avec le docteur Le Bec : « Cette gué-<br />
rison est due à autre chose qu'aux agents<br />
naturels, c'est-à-dire à une intervention su-<br />
périeure et divine ».<br />
L. MAISONNEUVE.<br />
,. -J pour muser dans la rlwi M~.<br />
attendons les év-énen<br />
vc . rron9<br />
£ontenterons"d'ad^Se? , no "* nous<br />
gu^matc : i, a^ .J^*5»MI ce<br />
K»verncn.ent, qu'il nT''. 9 adver sa>re. a,<br />
autre façon<br />
9 y sçrait Pas 1^<br />
iSS«"ébahir'^"V 009 ««, P'rmi<br />
-©©©<br />
ëêiëëëê<br />
Un Miracle d'Aujourd'hui<br />
Tel est lo titre d'un opuscule, récemment<br />
publié par un prêtre, M. l'abbé liertrin,<br />
professeur à l'Institut catholique <strong>de</strong> Paris,<br />
où est racontée et discutée une dés guéri-<br />
sons accomplies à Lour<strong>de</strong>s.<br />
Les miracles <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s sont-ils donc<br />
<strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> foi ? — Aucun catholique<br />
n'oserait le soutenir, car on no pourrait<br />
l'affirmer sans erreur. Les seuls miracles<br />
imposés par l'Eglise à notre croyance rions<br />
furent transmis par les écrivains inspirés<br />
<strong>de</strong> l'Ancien et du" Nouveau Testament :<br />
pour les autres, il nous suffit <strong>de</strong> professer<br />
qu'ils sont possibles et <strong>de</strong> reconnaître que,<br />
dans l'histoire du christianisme, Dieu a dû<br />
en opérer un grand nombre par lui-même,<br />
par sa Mère, ses Anges ou ses Amis, pour<br />
réaliser les <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce.<br />
Mais ne serait-il point téméraire, est-il<br />
légitime, est-il raisonnable dc nier un fait<br />
constaté, parce qu'il est inexplicable et dé-<br />
montro l'intervention directe et Immédiate<br />
<strong>de</strong> Dieu ? Evi<strong>de</strong>mment, ce serait dc la folie,<br />
puisque, selon la juste remarque <strong>de</strong> Pas-<br />
Cil : « 11 faut savoir douter où il faut, as-<br />
surer où u faut, «• so soumettant où U<br />
Puis ce furent la chambre et le lit, pen-<br />
dant quinze longs mois, la solitu<strong>de</strong>, la dou-<br />
leur, la détresse, traversées par <strong>de</strong>s lueurs<br />
d'espoir, consolées par la prière, sancti-<br />
fiées p»r-i««résignati»n.<br />
Bientôt, les parents el les omis A* la<br />
pieuse enfant ne gardèrent plus aucune<br />
illusion : un abcès révéla les progrès du<br />
mal ; c'était le terme d'unéTongue série <strong>de</strong><br />
poches purulentes dérivant -<strong>de</strong>s vertèbres<br />
et cheminant, à travers les tissus, jusqu'à<br />
la tumeur extérieure, qui dénotait leur pré-<br />
sence intérieure. La guérison semblait im<br />
possible et l'issue fatale paraissait pro-<br />
chaine.<br />
C'est alors que le projet d'un pèlerinage<br />
à Lour<strong>de</strong>s s'insinua, s'affirma, se décida<br />
dans l'esprit et le cœur <strong>de</strong> ceux qui ai-<br />
maient la malheureuse jeune fille. Le mé-<br />
<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> la famille s'étant opposé au<br />
voyage, qu'il considérait comme inexécu-<br />
table et qu'il jugeait inutile, un <strong>de</strong> ses con<br />
frères, le docteur L..., consentit à délivrer<br />
à Mlie Tulasne un certificat constatant la<br />
nature <strong>de</strong>. sa maladie et permettant <strong>de</strong> la<br />
transporter a dans <strong>de</strong>s conditions d'immo-<br />
bilité prescrites par son état ».<br />
Cependant, plusieurs <strong>de</strong>s concitoyens <strong>de</strong><br />
la jeune fille murmuraient contre <strong>de</strong>s pa<br />
rents dont le fanatisme dénaturé la vouait<br />
disaient-ils, à une mort certaine. Le voyage<br />
fut une torture et la première immersion<br />
dans la piscine arracha <strong>de</strong>s cris à la cou-<br />
rageuse mala<strong>de</strong>. Elle y fut replongée, sans<br />
plus <strong>de</strong> succès, le jour <strong>de</strong> la Nativité <strong>de</strong> la<br />
Sainte Vierge.<br />
La fête <strong>de</strong>vait se terminer par la procès<br />
sion du Très Saint-Sacrement, durant la<br />
quelle l'archevêque <strong>de</strong> Tours bénissait cha<br />
cim <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s. Il fit une longue pause<br />
insolite <strong>de</strong>vant ea jeune diocésaine ; son<br />
insistance paraissant singulière à la foule<br />
Mgr Rcnou s'éloignait à regret '; une im<br />
pulsion irrésistible et surnaturelle l'oblige<br />
presque à se retourner, anrès avoir fait<br />
quelques pas ; il dirige encore une fois<br />
l'ostensoir vers Jeanne, qui, aussitôt, 'se<br />
lève impétueusement sur sa couche en<br />
s'écriant : « Je suis guérie ! »<br />
En effet, elle marchait allègrement,<br />
s'agenouillait dans la chapelle <strong>de</strong> l'hôpital,<br />
s'asseyait le soir à la table <strong>de</strong> famille :<br />
plus <strong>de</strong> douleurs, plus <strong>de</strong> contractures,<br />
plus <strong>de</strong> gibbosité. La santé avait repris<br />
pleine possession <strong>de</strong> ce corps, dont l'état,<br />
quelques instants auparavant, évoquait et<br />
présageait le sépulcre.<br />
Cette guérison soudaine, qui dure <strong>de</strong>puis<br />
onze ans et ne s'est jamais démentie, peut<br />
elle s'expliquer normalement ?<br />
Le pronostic <strong>de</strong> tous les mé<strong>de</strong>cins qui<br />
avaient examiné et soigné la mala<strong>de</strong> était<br />
plutôt défavorable, vu son âge adulte ; le<br />
siège <strong>de</strong> la tuberculose, plus dangereuse<br />
lorsqu'elle est située dans la région dor-<br />
sale ou lombaire que si elle eût affecté les<br />
vertèbres du cou ; le nombre même <strong>de</strong>s<br />
vertèbres atteints par l'infection et les<br />
abcès provoqués par elle.<br />
Néanmoins, bien que très difficile et bien<br />
improbable, la guérison n'était tins inipos<br />
sible. Sous l'influence <strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s, dn trai<br />
tement approprié, <strong>de</strong> l'action reconsti-<br />
tuante <strong>de</strong> la nature, un tissu cicatriciel<br />
pouvait m produire et lo processus morbid.;<br />
<strong>de</strong> la tuberculose étant contrarié et arrêté<br />
la maladie aurait pu disparaître<br />
Seulement, elle aurait, laissé <strong>de</strong>s traces<br />
» Les restes <strong>de</strong>s vertèbres mala<strong>de</strong>s et les<br />
vertèbres voisines, disent les cliirur-ien-<br />
Le Dentu et Delbot, sont fondus , n\\w<br />
masse osseuse, homogène ». - „ f. n m( ,i,i<br />
Iite est très amoindrie et mémo nulle à ce<br />
niveau », écrit le professeur tanrielbn'ffue •<br />
« on conserve pour toujours, affirme CiW<br />
cot la gibbosité caractéristique »<br />
Or, précisément, il résulte d'une épreuve<br />
radiugrupluquc prise sur Mlle Tulasne<br />
après son retour <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, que les ver-<br />
tèbres sont intactes et distinctes, " sans<br />
effondrement, ni déformation, sans aucune<br />
saillie qui altère la direction régulière et<br />
verticale <strong>de</strong> la colonne osseuse. De plu<br />
elle opère spontanément <strong>de</strong>s mouvement<br />
<strong>de</strong> flexion et <strong>de</strong> tension, dont u hi perfec<br />
tion et l'étendue rappellent ceux <strong>de</strong>s per<br />
sonnes exercées par une longue gymnas<br />
tique ». C'est le témoignage du docteur Le<br />
Rec, chirurgien <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong> Paris. Ln<br />
guérison est donc absolue.<br />
Mais, <strong>de</strong> plus, «lia fut soudaine. C'est en<br />
Battu par la Chambre<br />
Le ministère a été bel et bien mis en mino-<br />
rité à la Chambre, à la suite <strong>de</strong> l'interpella-<br />
tion sur les affaires <strong>de</strong> Draveil.<br />
D'abord, on avait proclamé trente-cinq voix<br />
dc majorité ; puis, cela s'était réduit à huit ou<br />
neuf voix. Mais l'Officiel donne comme ré-<br />
sultai, une minorité <strong>de</strong> quatre voix au gouver.<br />
!ife; neut.<br />
"Aii'si, au moarvent où était proclamé» la clô-<br />
ture <strong>de</strong> la session, le. gouiveniemeivt était en<br />
minorité <strong>de</strong>vant la Chambre et cessait, par<br />
conséquent, selon les nrincipes parlementai»<br />
ne», d'avoir !a confiance du pays.<br />
De cette séance extraordinaire, une chose<br />
est à retenir : c'est que le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
Chambre a proelamé un vote faux ù la tribune<br />
et qu'un cabinet renversé par les représen-<br />
tants du pays peut continuer, grâce à cette<br />
.équivoque, à gouverner la Franco.<br />
M. Jaurès, s'appuyant sur le vote ainsi rec-<br />
tifié, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> !a mise en liberté immédiate<br />
<strong>de</strong>s inculpés do Draveil.<br />
Le lea<strong>de</strong>r socialiste déclare qu'il est impossi<br />
ble <strong>de</strong> tenir sous les vor.mus, même si on est<br />
r.ésolu à les juger, <strong>de</strong>s hommes qui sont, en<br />
fait, amnistiés par la Chambre.<br />
Il ajoute que le procès est <strong>de</strong>venu une impos<br />
S'bilité morale. Comment, s'écric-î-ii-, Je par<br />
quet pourra-1-il, sans être ridicule, requérir<br />
c intre- <strong>de</strong> pi étendus crimes qui sont d'avance<br />
couverts par une amnistie certaine ?<br />
Quant aux gendarmes punis pour les affai-<br />
res <strong>de</strong> Draveil, M. .Tatiris n'en parle pas.<br />
Les gendarmes ne sauraient en rien être<br />
sympathiques aux députés révolutionnaires<br />
les gendarmes ne votent pas !<br />
rendra jaloux Sherlock Holmes lui-même.<br />
Amusant, et. c'est tout.<br />
Le Nouveau Théâtre d'Art a donné le<br />
Heurf, <strong>de</strong> M. Paul Granet, grossière image-<br />
rie où un gentilhomme catholique et roya-<br />
liste so vautre dans toutes les infamies, tire<br />
tout ce qu'il peut <strong>de</strong> la famille roturière <strong>de</strong><br />
sa femme, et l'abandonne ensuite ; cette<br />
pièce était suivie <strong>de</strong> la Logique du Doute,<br />
<strong>de</strong> M. Alfred Mortier, où l'on voit un mari,<br />
au soir <strong>de</strong> ses noces, assassiner sa femme,<br />
qu'il a épousée par amour, <strong>de</strong> crainte<br />
qu'elle ne vienne un jour à lui être infi-<br />
dèle !!!<br />
Et l'on s'étonne que le public n'accoure<br />
pas à <strong>de</strong> pareilles insanités 1<br />
#*#<br />
Il n'est pas accouru longtemps, non plus,<br />
à l'Israël <strong>de</strong> M. Bernstein.Nous avons parlé<br />
ru<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> cette pièce, et l'événement<br />
nous a donné raison. Malgré une réclame<br />
juive absolument frénétique, malgré toutes<br />
tes premières représentations, jouées à bu-<br />
reaux fermés afin <strong>de</strong> faire croire ù <strong>de</strong>s sal-<br />
les combles louées d'avance, Israël n'a pas<br />
doublé le cap <strong>de</strong> la cinquantième : Mme<br />
Réjane a dû essayer <strong>de</strong> se rattraper avec<br />
une reprise <strong>de</strong> l'éternelle Madame Sans-<br />
f'.énc, et maintenant avec <strong>de</strong>ux petites pic-<br />
bès que voici :<br />
Fritzschtn ti été écrit par Su<strong>de</strong>rmfMwi,<br />
autour allemand bien .connu : c'est le troi-<br />
sième acte <strong>de</strong>s Romanesques tourné au tra^<br />
giqué. Jeunés gens, ne faites ipas la noCé !<br />
Seulement, on le dit à la manière alle-<br />
man<strong>de</strong>, donc à la manière lugubre et em-<br />
nuyeuse. Restons-en aux Romanesques. .<br />
Quant au complément du spectacle, c'est<br />
un vau<strong>de</strong>ville intitulé Jeanne qui rit. On<br />
aurait pu le nommer aussi les fnconué-<br />
r<strong>de</strong>nts d'avoir une femme trop gaie. Indé-<br />
cences déjà vieillies et rebattues, auxquel-<br />
les les auteurs, MM. Soulié et Darantière,<br />
ont trouvé spirituel <strong>de</strong> mêler un prêtre ita-<br />
lien et un officier <strong>de</strong> spahis. Pauvres gens !<br />
(Vous comprenez bien que JIOUS parlons <strong>de</strong>s<br />
auteurs.)<br />
**#<br />
Dans le grand art, l'Œuvre a joué une<br />
tragi-comédie en trois parties dc M. Mau<br />
rice <strong>de</strong> Faramond, la Dame qui n'est plus<br />
aux Camélias.<br />
M. <strong>de</strong> Faramond est une très curieuse<br />
personnalité. J'ai souvent lu dans les jeu-<br />
nes revues, et notamment dans l'Effort, à<br />
<strong>Toulouse</strong>, ses œuvres étranges, écrites en<br />
un style déconcertant, et je me suis tou-<br />
jours <strong>de</strong>mandé l'effet qu'elles <strong>de</strong>vaient pro<br />
duire à la scène, étant donné qu'à la lec<br />
ture, il faut se prendre la tête à <strong>de</strong>ux mains<br />
pour y <strong>de</strong>viner quelque chose. Sa <strong>de</strong>rnière<br />
pièce, cependant, a vivement attiré l'atten-<br />
tion : il y a étudié, <strong>de</strong> façon classique, le<br />
cas psychologique et social <strong>de</strong> la courtisane<br />
mo<strong>de</strong>rne.<br />
Quant à sa manière, elle a été ar<strong>de</strong>m-<br />
ment défendue par le directeur <strong>de</strong> l'Œuvre<br />
lui-même, M. Lugné-Poé, dans une lettre<br />
caractéristique :<br />
» Dans notre théâtre, dit-il, il y a tou-<br />
jours eu <strong>de</strong>ux sortes d'auteurs : les obser<br />
vatours qui habituellement écrivent en<br />
prose, et les poètes qui observent moins et<br />
font davantage appel aux facultés do l'ima<br />
gination : Eh bien, Maurice <strong>de</strong> Faramond<br />
s'efforce d'être les <strong>de</strong>ux à la fois et <strong>de</strong> réunir<br />
en lui les <strong>de</strong>ux castes séparées et rivales <strong>de</strong><br />
notre théâtre.<br />
« Après avoir fait <strong>de</strong>s paysans, il a fait<br />
<strong>de</strong>s bourgeois, et toujours d'après le même<br />
système. Seulement la difficulté allait en<br />
augmentant. Car on peut bien à la rigueur<br />
faire dire une strophe à un paysan du Midi,<br />
à un moment ému du drame, mais com-<br />
ment la faire dire à un médiocre bourgeois<br />
gnante toquée déclaTô que ChrisUnne a rai-<br />
son, qu'elle est dans la vérité, dans la na-<br />
ture ; et l'ordinaire « chiqué », déclamautotre<br />
et marguerittestiue, s'épaaclie désespéré-<br />
ment <strong>de</strong>s lèvres <strong>de</strong> la sainte... C^est l'envers<br />
<strong>de</strong> la sainte. O<strong>de</strong>tte fait, d'ailleurs, mieux<br />
encore : elle favorise lo départ <strong>de</strong> sa sœur<br />
avec ce pleutre d'Acnault, qui abandonne»<br />
sa femme, et, seule, désespérée, elle n'a<br />
plus qu'à voir se baisser la toile.<br />
En donnant sur ce triste sujet une remar-<br />
quable critique, l'Action Française ajou-<br />
tait :<br />
« On voit assez qu'il n'est guère question<br />
là-<strong>de</strong>dians que d'amour sensuel et <strong>de</strong> ce<br />
qu'on n'ose encore appelé»- tes droits da<br />
l'instinct. Pour notre part, nous trouvons<br />
fin dé coin ce même grossière d'une Jeanne<br />
qui rit, moins dangereuse que ces divaga-<br />
tions anti-eociales. »<br />
On ne saurait mieux dire.<br />
— En somme, nous traversons au théâtre<br />
une pério<strong>de</strong> noire. Pourquoi la dissimuler ï<br />
Pourquoi, sous un fatras d'euphémismes,<br />
cacher la ruine <strong>de</strong> l'art dramatique exploite"<br />
par les Juifs ? Ils tiennent tout directeurs,<br />
auteurs, acteurs, critiques parisiens, roiC<br />
qui<br />
et a essnyo do lui tirer la<br />
(M ausMitAt terramé oêt M»<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
2<br />
Dimancno <strong>27</strong>~xjecembro *3W<br />
Ra-rnoxidwi ot par le colonel Tjascon, puis mis<br />
«m état d'airestatioin II so nomme Jean Mat-<br />
t.his, est né le 20 octobre 1874 à Val-d'lsêre (Sa-<br />
voie), exerce ta profession <strong>de</strong> garçon <strong>de</strong> café<br />
et <strong>de</strong>meure à Paris, en garni. 44, rue Maza-<br />
gran.<br />
» On a trouvé SUT lui une médailUe du géné-<br />
ral Mercier, une oairte <strong>de</strong> ta. Patrie Française,<br />
une carte du Syndicat Jauno et une coileetion<br />
die timbres à l'effigie du due d'Orléans.<br />
» Le prési<strong>de</strong>nt die la République, qui avait<br />
eu par la violence du choc <strong>de</strong> son agresseur<br />
sa cainne brisée et l'oreillle égratignée, ne s'est<br />
pas départi un seul instant <strong>de</strong> son calme et<br />
<strong>de</strong> son sang-froid habituels (sic). Il a continué<br />
sa promona<strong>de</strong> et est rentré à l'Elysée à dix<br />
heures et <strong>de</strong>mie. ^<br />
Déclarations <strong>de</strong> M. Ramondou<br />
D'autre part, M. Ramondou, secrétaire géné-<br />
ral <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>noe, a doîiiné les détails sui-<br />
vants suor l'agression :<br />
« Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, a-t-iil dit,<br />
avait quitté ce matin l'Elysée pour .faire se-,<br />
ion son habitu<strong>de</strong>, urne petite promena<strong>de</strong> à<br />
pied. " " '<br />
» Je l'accompagnais, ainsi' que le colonel<br />
Lasison. ,-•»..-•>•...<br />
» J'étais à sa droite, le colonel Lasson à, sa<br />
gauche. A quelque distance suivaient <strong>de</strong>ux<br />
agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> spéciale <strong>de</strong> sûreté <strong>de</strong> l'E-<br />
lysée.<br />
» M. Falilières, d'exceLtente humeur, causait<br />
avec nous on remontant l'avenue <strong>de</strong>s Champs<br />
Blysées, et, jusqu'à la place do l'Etoile, nous<br />
n'avions rien remarqué d'anomal.<br />
» Souvent, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la RépiibTiqne,<br />
dans ses promena<strong>de</strong>s matinales, est reconnu<br />
par les passants qui s'arrêtent et le saluent,<br />
i ie matin, M. Falllièires était à peu près passé<br />
inaperçu , lorsque , contournant la place<br />
<strong>de</strong> l'Etoile, exactement entre l'avenue d'Iéna<br />
et l'avenue Marceau, un individu auquel nous<br />
ne prêtions nultoment attention, s'arrêta net,<br />
à trois mètres <strong>de</strong> nous, en apercevant le pré-<br />
si<strong>de</strong>nt. Nous crûmes qu'il ne s'arrêtait que<br />
pour nous laisser passer, lorsque subitement,<br />
avaint que nous ayons pu faire un geste, il<br />
bondit totalement, se. précipitant sur M. Fail-<br />
li ères, qu'il étiroignit <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux bras autour<br />
du cou, avec une violence inouïe. L'oreille du<br />
puési<strong>de</strong>nit fut égirati-giiée et se mit à saigner,<br />
.-a canne fut brisée en <strong>de</strong>ux morceaux. C'est<br />
une canne simple, mais forte et soli<strong>de</strong>, dont<br />
les doux morceaux ont été ramassés et conser-<br />
vés afin <strong>de</strong> servir <strong>de</strong> pièce à conviction.<br />
» Nous nous jettàmes à notre tour, continue<br />
M. Bamondiou, siur l'agresseur, afin <strong>de</strong> déga-<br />
ger le prési<strong>de</strong>nt et nous l'eûmes bientôt ter-<br />
rassé. »<br />
— « Je n'ai pas d'armes — cria-t-rl aussitôt —<br />
Je voulais simplement lui tirer la bairbe.<br />
» Il n'y avait pas un gardien <strong>de</strong> la paix sur<br />
la place <strong>de</strong> l'Etoile ; mais les <strong>de</strong>ux agents cy-<br />
clistes <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Elysée, qui suivaient<br />
à une certaine distance nous avalent rejoints;<br />
pis arrêtèrent aussitôt l'agresseur, le firent<br />
monter en voiture et le conduisirent à la Sû-<br />
reté.<br />
» Un petit rassemblement s'était formé ; Il<br />
se dispersa rapi<strong>de</strong>ment.<br />
» Le prési<strong>de</strong>nt, qui avait conservé tout soin<br />
sang-froid, toute sa borune humeur, tint à con-<br />
tinues' sa promena<strong>de</strong>. »<br />
L'auteur <strong>de</strong> l'agression<br />
L'auteur <strong>de</strong> l'agression se nomme bien, com-<br />
me on l'a dit, Jean Mathis. Il est né en 1874,<br />
au Val d'Isère (Savoie) et non Isère.<br />
Garçon, <strong>de</strong> café sans place, il <strong>de</strong>meurait en<br />
garni,' 44, rue Mazarine, et non Mazagran,<br />
comme il a été dit tout d'abord par erreur.<br />
Amené aussitôt après l'agression au com-<br />
missariet du Grand-Palais, il a été fouillé par<br />
M. Chanot, commissaire <strong>de</strong> police, et comme<br />
par hasard on l'aurait trouvé porteur d'une<br />
médaiàiie à l'effigie du général Mercier, d'une<br />
carte d'adhérent à la Patrie Française, d'une<br />
carte dot Syndicat -faune et <strong>de</strong> timbres à l'ef-<br />
figie du duc d'Orléans.<br />
C'est beaucoup pour un seul homme. Beau-<br />
coup <strong>de</strong> gens ctemeurent sceptiques. Ne vou-<br />
(trait-on pas, dans les milieux gouvernemen-<br />
taux, sur cet inci<strong>de</strong>nt sans portée aucune,<br />
greffer toute une histoire <strong>de</strong> complot ?<br />
Mathis, qui a été enfermé au vioton, en at-<br />
tendant qu'on statue sur son sort, est un hom-<br />
me <strong>de</strong> .petite faillie, peu robuste, et tout porte<br />
à croire que l'on se trouve en présence d'un<br />
... ..iUî-Uiriilqiie exalté.<br />
L'enquête officielle<br />
Paris, 25 décembre.<br />
Voici <strong>de</strong>s détails sur l'enquête faite par le<br />
commissaire <strong>de</strong> police <strong>de</strong>s Champs-Elysées et<br />
communiqués à la presse :<br />
« Fouifflé avant son interrogatoire, Matihis a<br />
été trouve porteur d'une petite somme d'ar-<br />
.v-ent, d'un permis <strong>de</strong> oiroudlatlon-, d-ôlwïié -en<br />
octobre damier par la préfecture <strong>de</strong> police<br />
pour la conduite <strong>de</strong>s voitures automobiles. U<br />
avait également sur lui une' médaille corarné-<br />
morative offerte au général Mercier, un tim-<br />
bre <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> à l'effigie du duc d'Or-<br />
léans, une carte <strong>de</strong> membre <strong>de</strong> l'Action Fran-<br />
çaise et non <strong>de</strong> la Patrie Française, comme<br />
in l'avait dit tout d'abord ; un grand nombre<br />
<strong>de</strong> brochures combattant le gouvernement et<br />
la République et <strong>de</strong>s coupures da différents<br />
journaux <strong>de</strong> l'opposition, relatant les inci<strong>de</strong>nts<br />
qui se sont succédé <strong>de</strong>puis dix ans à propos<br />
<strong>de</strong> l'affaire Dreyfus (sic).<br />
» L'interrogatoire s'est poursuivi jusqu'à<br />
quatre heures quarante-cinq. Vers midi, il a<br />
été interrompu seulement pendant une heure<br />
pour permettre à l'inculpé <strong>de</strong> prenidre une lé-<br />
gère collation, pendant que le commissaire <strong>de</strong><br />
police se transportait au domicile <strong>de</strong> Mathis,<br />
44, rue Mazariiie, pour procé<strong>de</strong>r à une perqui-<br />
sition, au cours <strong>de</strong> laquelle il a été saisi un<br />
grand nombre <strong>de</strong> journaux, coupures <strong>de</strong> bro-<br />
ohures du même ordre que ceux dont Mathis<br />
était portouT, notamment plusieurs exemplai-<br />
res imprimés, <strong>de</strong>s lettres du couT/mia-ndiant Gui-<br />
gnât à la Cour do Cassation. Tous ces papiers<br />
et documents étaient méthodiquement «lassés<br />
chez Matins par ordre chronologique. Ils ont<br />
été placés sous scellés et seront transmis au<br />
parquet avec la procédure.<br />
» Au cours <strong>de</strong> son interrogatoire, Mathis a<br />
décliné comme suit son état civil, Jean Ma-<br />
tins, âgé <strong>de</strong> 34 ans, né le 20 octobre 1874, au<br />
Val d'Isère ÊJeere), garçon <strong>de</strong> café, <strong>de</strong>puis<br />
quelque temps sans emploi.<br />
» Mathis a déolaré qu'il était prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s<br />
syndicats jaunes <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong> la Seine.<br />
Sans entrer dams les raisons qui, d'après lui,<br />
motivèrent son acte, tt a décfliané qu'il prémédi-<br />
tait celui-ci <strong>de</strong>puis plusieurs mois, Sachant<br />
que le prési<strong>de</strong>nt faisait une promena<strong>de</strong> à pied<br />
tous les» matins, il s'était piiaicé sur le parcours<br />
Habituel dn chef <strong>de</strong> l'Etat, l'avait suivi un<br />
certain temg», l'avait dépassé, puis, s'étant<br />
brusquement retourné, il avait foncé SUT M.<br />
Faillières. l'avait souffleté d'une main pendant<br />
que <strong>de</strong> l'autre il lui tirait violemment la<br />
barbe.<br />
» Le prési<strong>de</strong>nt s'étant baissé pour atténuer<br />
la douleur provoquée par la traction sur la<br />
barbe, Maitihis tomba à terre, entraînant le<br />
prési<strong>de</strong>nt qui tomba sur lui. H ajoute qu'il<br />
n'avait pas l'intention <strong>de</strong> frapper violemment<br />
le prési<strong>de</strong>nt, mais <strong>de</strong> faire un geste.<br />
» Ce sont là, nous le répétons, <strong>de</strong>s renseigne-<br />
ments officieux, et nous les reproduisons à<br />
titre purement documentaire.<br />
» A cinq heures, le commissaire <strong>de</strong> police a<br />
quitte son cabinet, après avoir prévenu par<br />
te.wphone le parquet <strong>de</strong> son arrivée. Il s'est<br />
SPÇ %& Préfecture <strong>de</strong> police ot au Parquet<br />
outot » 1,116 ° U a luUnantte conduit l'in-<br />
iMatliis, suivant le commissaire, donne l'im-<br />
pression d un homme qui, sans être détraqué<br />
ne jouirait pas <strong>de</strong> toute la plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses<br />
facuutes mentafles et dont le cerveau aurait<br />
«jOreartM par l'abus <strong>de</strong>s lectures politi-<br />
Le complot<br />
'w, „ „ Paris, 25 décembre.<br />
_ Nous signalions, dés le 17 décembre, une<br />
SSfy <strong>de</strong> l'Intransigeant, suivant la-<br />
quelle M. Clemenceau, tirés ému <strong>de</strong> l'activité<br />
<strong>de</strong> 1 Action Française et <strong>de</strong> l'tof.tuonce que ce<br />
groupe a acquise dans <strong>de</strong>s milieux, jadis dé-<br />
voues a lia cause républicaine, aurait songé à<br />
une mancenvre contre ce groupement roya-<br />
liste.<br />
-lie couip du pseudo-complot, dans lequel<br />
évi<strong>de</strong>mment seraient impliquées les diverses<br />
Ligues d'opposition, servirait une fois <strong>de</strong> plus.<br />
L inci<strong>de</strong>nt d'aujourd'hui, avec le luxe <strong>de</strong><br />
détails que ta pcHce fournit sur les documents<br />
waavés et ta métho<strong>de</strong> avec laquelle le garçon<br />
.<strong>de</strong> cale aurajt classé ces documents, no «eràit-<br />
!.'m,e prologue du coup mon-té non dans les<br />
lignes d opposition, mais dans les officines po-<br />
licières ? " *<br />
OR complimente M. Fallières<br />
A quand les téiTégrammes <strong>de</strong>s oliors d'Etats 1<br />
Entendu diains la rue ce simple, rapproche-<br />
ment : .« Fallières était jaloux <strong>de</strong> Loubet ;<br />
Loubet avait son chapeau d'Auteuil, Fallières<br />
a désormais la barbe à l'Etoile. »<br />
Le registre déposé chez 1© concierge <strong>de</strong><br />
l'Elysée s'est couvert <strong>de</strong> signatures, disent les<br />
agences officieuses.<br />
Parmi les personnalités qui sont venues<br />
s'inscrire avec la même émotion que s'il s'a-<br />
gissait d'un véritable attentat, signalons. : en<br />
outre <strong>de</strong> tous les ambassa<strong>de</strong>urs, ministres et<br />
chargés d'affaires dos puissances étrangères<br />
à Paris, la Fédération générale <strong>de</strong>s mécani-<br />
ciens, chauffeurs, électriciens, la Société Lot-<br />
et-Garonnaise, MM. le général Dalstein, A.<br />
Chérioux, Paul Doumer, Paul Deschanel et<br />
Mme Paul Deschanel, le général Percin<br />
M. Fallières a-t-il été giflé ?<br />
Paris, 26 décembre.<br />
L'un <strong>de</strong>s premiers témoins do l'attentat, le<br />
cocher Garrot, qui emmena au commissariat<br />
l'agresseur, ,a raconté l'inci<strong>de</strong>nt comme il l'a-<br />
vait vu à un <strong>de</strong> nos confrères ; le seul nou-<br />
veau détail à retenir <strong>de</strong> ce récit est le sui-<br />
vant i<br />
— Ce tut l'affaire d'un instant ; l'homme le-<br />
va la main et je vis distinctement qu'il frap-<br />
pait au visage le gros monsieur ; puis, tous<br />
<strong>de</strong>ux tombèrent et je sautai <strong>de</strong> mon siège<br />
pour ai<strong>de</strong>r « à les ramasser. »<br />
Ce récit est en contradiction, semble-t-ii,<br />
avec celui que fit M. Fallières à un <strong>de</strong> ses<br />
amis personnels, venu dans l'après-midi pour<br />
le féliciter, et dont nous extrayons le passage<br />
que voici :<br />
— Ce n'était pas bien sérieux, a-t-il déclaré;<br />
la main droite do mon agresseur, ©n se dé-<br />
gageant <strong>de</strong> mon cou, qu'il avait essayé <strong>de</strong><br />
serrer, m'a fait une éraflure sans importan-<br />
ce ; mon col, seul, a été froissé. »<br />
La culture intellectuelle <strong>de</strong> Mathis<br />
Au cours <strong>de</strong> la fouille dont fut l'objet Mat-<br />
this au commissariat <strong>de</strong>s Champs-Elysées, on<br />
trouva dans les poches du garçon <strong>de</strong> café,<br />
entre autres objets un carnet volumineux sur<br />
lequel étaient recopiées, <strong>de</strong> sa main, <strong>de</strong>s ci-<br />
tations do Goethe, <strong>de</strong> Pascal, <strong>de</strong> Rousseau, dc<br />
Montaigne, do Xavier <strong>de</strong> Maistre, qui voisi-<br />
naient avec <strong>de</strong>s fraigments <strong>de</strong> discours parle-<br />
imentarres <strong>de</strong> l'opposition.<br />
Le carnet contenait aussi <strong>de</strong>ux pages lyri-<br />
ques et philosophiques extraites d'un ouvrage<br />
intitulé : « Ames dormantes. »<br />
La culture inteillectuelle <strong>de</strong> Mathis paraît<br />
cependant, assez ruidtmentaire, puisqu'on af-<br />
firme qu'il n'a été qu'à l'école primaire <strong>de</strong><br />
son village jusqu'à l'âge <strong>de</strong> 13 ans ; il fut<br />
ensuite domestique jusqu'à son départ pour<br />
le régiment.<br />
Après sa libération, il vint à Paris, où il se<br />
fit garçon <strong>de</strong> café.<br />
Le mobile <strong>de</strong> l'attentat<br />
Au cours <strong>de</strong> l'interrogatoire que lui a fait<br />
subir hier soir le juge d'instruction Warrant<br />
Mathis aurait déclaré :<br />
— Au cours do ces trois <strong>de</strong>rniers jours, il<br />
s'03t produit <strong>de</strong>s événements qui ont épuisé<br />
ma patience ; j'ai pensé qu'il était temps d'a-<br />
gir et j'ai agi.<br />
— A quels événements faites-vous allusion ?<br />
a <strong>de</strong>mandé le juge.<br />
— Je ne puis vous le dire en ce moment,<br />
a répliqué Matais ; je m'expliquerai à l'au-<br />
dience<br />
— Avez-vous fait choix d'un défenseur ?<br />
— Non.<br />
— Désirez-vous que l'on vous en commette<br />
un d'office ?<br />
— Non ; tout bien réfléchi, je n'ai pas be-<br />
soin d'avocat. »<br />
Gonr, ot on va mous servir tout chaud un com-<br />
plot iivarfalt.<br />
> Connue par hasard, les Chambres sont on<br />
vacances, et M. Clemenceau a les coudées<br />
franches ; on peut compter sur son ingénio-<br />
sité •, il va (pouvoir faire les prochaines élec-<br />
tions sénatoriales comme tes élections die<br />
1006, après le fameux complot Tamburini, et<br />
le pays croira encore à toutes ces fariboles. »<br />
Notons qwe dans certains milieux politiques<br />
on affecte <strong>de</strong>s airs mystérieux : il n'est pas<br />
<strong>de</strong> doute qu'on y travaille à grossir l'inci<strong>de</strong>nt;<br />
c'est là que certains Journaux; prennent leurs<br />
inspirations ; <strong>de</strong>s mots d'ordre circulent pour<br />
la mise en scène ; Mathis, tout comme Gré-<br />
gori, aurait crié après son odieux attentat :<br />
Ne me frappez pas I » Mais l'accord n'est<br />
pas parfait entre les feuilles officieuses.<br />
L'une dit : « Mathis a peur ». L'autre Im-<br />
prime : a Mathis répand sans émotion. »<br />
Par contre, toutes dé ol a remit quo Mathis a<br />
frappé « pour Dieu et pour le Roi ». Les con-<br />
grégations et la droite sont donc dans .le<br />
complot,<br />
En attendant. Mathis refus* un avocat ; à<br />
beaucoup, cette résolution parait d'autant<br />
plus bizarre que le -parquet prend aujourd'liui<br />
son appareil le plus menaçant.<br />
M. Paul Meunier, député <strong>de</strong> l'Aube, vient<br />
d'adresser a.u prési<strong>de</strong>nt du conseil la lettre<br />
suivante :<br />
« Monsieur le prési<strong>de</strong>nt,<br />
» J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous faire connaître quo<br />
j'ai le désir d'interpeller le gouvernement sur<br />
les mesures qu'il compte prendre à la suite du<br />
scandaleux attentat (sic) du 25 décembre. »<br />
Paris, 26 décembre.<br />
L'annonce do l'interpellation Paul Meunier<br />
a provoqué un certain malaise dans les mi-<br />
lieux gouvernementaux ; il semble qu'on<br />
veuille rééditer contre M. Clemenceau le coup<br />
tenté contre M. Dupuy lors <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nt du<br />
baron Christiani.<br />
On sait, en effet, que M. Paul Meunier, qui<br />
fit partie du groupé radical-socialiste, fut un<br />
<strong>de</strong>s plus acharnés à poursuivre la chute <strong>de</strong><br />
M. Clemenceau, qu'il interpella plusieurs fois<br />
sans succès ; U est certain que le député <strong>de</strong><br />
l'Aube compte ouvrir un débat sur la politi-<br />
que générale du gouvernement, débat dans<br />
lequel les promoteurs <strong>de</strong> la reconstitution do<br />
la délégation <strong>de</strong>s gauches joueront le premier<br />
rôle.<br />
On dira à M. Clemenceau que par l'incohé-<br />
rence et l'impuissance <strong>de</strong> sa politique, par sa<br />
faiblesse & l'égard <strong>de</strong> la réaction, il a ouvert<br />
l'ère <strong>de</strong>s révoltes et <strong>de</strong>s attentats.<br />
Devant cette attaque, M. Clemenceau n'a<br />
iplus qu'à donner l'ordre là M. Henni on <strong>de</strong><br />
transformer Mathis, agent <strong>de</strong> la congrégation<br />
et <strong>de</strong>s royalistes, en agent <strong>de</strong> la C. G. T., en<br />
lui glissant dans les poches une carte du Syn-<br />
dicat et un numéro <strong>de</strong> la Guerre Sociale.<br />
Mathis, ancien conseiller municipal<br />
M. Bourg, propriétaire du Café <strong>de</strong> la Source,<br />
a donné d'autres renseignements sur Matihis.<br />
a En avril 1907, il quitta mon -café pour aller<br />
briguer les suffrages <strong>de</strong> ses concitoyens en<br />
Savoie ; il paraît qu'il fut élu conseiller muni<br />
cipal. »<br />
A l'instruction — Le juge Warrain <strong>de</strong>ssaisi<br />
On communique la note officieuse suivan-<br />
te, dont la teneur se passe <strong>de</strong> commentaires :<br />
« Les usages courants du parquet n'ont pas<br />
permis à M. Mon<strong>de</strong>r, procureur <strong>de</strong>- -la Répu-<br />
blique, <strong>de</strong> laisser à un juge d'instruction du<br />
petit parquet, surchargé d'affaires courantes,<br />
le soin <strong>de</strong> poursuivre une affaire aussi déli-<br />
cate (sic) que celle <strong>de</strong> l'attentat contre le pré-<br />
si<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />
» M. Warrain, qui avait été chargé hier <strong>de</strong><br />
l'affaire Mathis, comme juge <strong>de</strong> service au<br />
petit parquet, a été invité à transmettre son<br />
dossier au parquet du procureur <strong>de</strong> la Répu-<br />
blique<br />
» M. Monier a aussitôt désigné M .Jolliot,<br />
qui a été déflnitivemeoit charge d'Instruire<br />
l'affaire.<br />
» M. Jolliot a immédiatement pris communi-<br />
cation du dossier ;' dans l'après-midi, le ma<br />
gistrat se rendra an domicile <strong>de</strong> Mathis, où il<br />
continuera les perquisitions commencées<br />
hier. »<br />
Les perquisitions<br />
M. Jolliot, juge d'tnsteuciion, s'est rendu à<br />
1 h. i au Parquet où il a eu une longue entre-<br />
vue avec le procureur <strong>de</strong> la République et<br />
le procureur général, puis il a quitté son ca-<br />
binet.<br />
On assurait, dans les couloirs du Palais,<br />
que c'était pour faire <strong>de</strong>s perquisitions.<br />
D'autre part, l'« Intransigeant » affirme que<br />
<strong>de</strong>s perquisitions ont été décidées sur l'heure<br />
à l*« Action Française » et chez les Jaunes.<br />
Nous nous sommes rendu au siège du Syn<br />
dicat Jaune, 45, boulevard Saint-Martin, où<br />
l'on nous a déclaré, qu'une .perquisition venait<br />
d'être faite par MM. Jolliot, juge d'instruc<br />
tion, et Hamard, chef <strong>de</strong> la Sûreté, dans les<br />
locaux du Syndicat dont Mathis était secré<br />
taire.<br />
Au cours <strong>de</strong>s perquisitions qui ont eu lieu'<br />
hier dans sa ohaimbre die la rue Mazarine<br />
Mathis avait déclaré qu'il .possédait d'autres<br />
papiers, mais que ceux-ci se trouvaient au<br />
Syndicat.<br />
Les magistrats ont été -.reçus par un employé<br />
qui leur a remis les papiers qu'ils <strong>de</strong>man<br />
daient ; mais ces papiers étant sans impor-<br />
tance et intéressant plutôt le Syndicat que<br />
Mathis, MM. Jolliot et Hamard, après en avoir<br />
pris connaissance, se sont retirés sans rien<br />
emporter.<br />
D'autre (part, un <strong>de</strong> nos collaborateurs est<br />
allé, à 7 heures, à la rédaction <strong>de</strong> l'Action<br />
Française, où il lui a été répondu que, jus-<br />
qu'à -ce moment, aucune oipératlon policière<br />
ou judiciaire n'avait été faite.<br />
• Au domicile <strong>de</strong> Mathis<br />
Paris, 26 décembre.<br />
Au cours <strong>de</strong> l'après-midi, M. Hamard, cl*sf<br />
<strong>de</strong> la Sûreté, s'est rendu ruo Mazarine, 44,<br />
au domicile <strong>de</strong> Mathis.<br />
Il a levé les scellés apposés hier par M.<br />
Chanot, conn'm'issiaire <strong>de</strong> police, et a emporté<br />
divers papiers, lettres, brochures et journaux.<br />
Les intentions du gouvernement<br />
Paris, 26 décembre.<br />
U paraît certain aujourd'hui que lo gouver-<br />
nement cherche à tirer le plus grand pan:,<br />
possible <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'agression, auquel<br />
on veut donner une portée inattendue.<br />
On sait, en effet, que le petit Parquet, qui<br />
instruisait l'affaire <strong>de</strong>puis hier, vient d'être<br />
<strong>de</strong>ssaisi d'office au profit du grand Parquet.<br />
Si l'on considère que M- Jolliot, le nouveau<br />
juge d'instruction, passe dans le mon<strong>de</strong> Judi-<br />
ciaire pour un juge politique, on ne peut dou-<br />
ter qu'il sortira quelque chose d'exceptionnel<br />
<strong>de</strong> sa collaboration avec M. Hennion.<br />
Le gouvernement, qui est menace mainte-<br />
nant à la Chambre d'une attaque <strong>de</strong> ses ad-<br />
versaires <strong>de</strong> gauche, les cambistes, ne peut<br />
guère trouver <strong>de</strong> salut que dans un coup d'é-<br />
clat dont les partis <strong>de</strong> droite feront les frais.<br />
M. Clemenceau montrera ainsi, avant 1 in-<br />
terpellation <strong>de</strong> M. Paul Meunier, que sa vigi-<br />
lance n'était pas en- défaut et qu'il était capa-<br />
ble <strong>de</strong> prévenir, par un acte énergique, le<br />
retour <strong>de</strong> semblables outrages en mettant<br />
sous clef les inspirateurs responsables <strong>de</strong> ces<br />
outrages.<br />
C'est, dit-on, la nature délicate <strong>de</strong> l'instruc-<br />
tion qui a fait saisir le grand parquet ; le<br />
mot -est une indication suffisante <strong>de</strong> l'orien-<br />
tation que (prend dès aujourd'hui l'instruc-<br />
tion.<br />
Sans tenir compte <strong>de</strong>s déclarations <strong>de</strong> l'in-<br />
culpé, M. Jolliot s'inspirera <strong>de</strong>s journaux et<br />
<strong>de</strong>s notes manuscrites trouvés au domicile <strong>de</strong><br />
Mathis,<br />
On arrivera ainsi aux causes <strong>de</strong> l'agression<br />
et le comparse limonadier ne tar<strong>de</strong>ra pas à<br />
disparaître, cédant la place à <strong>de</strong>s accusés <strong>de</strong><br />
choix, dont les noms sont déjà dans toutes<br />
les bouches.<br />
On assure que l'un <strong>de</strong>s plus -prochains con-<br />
seils <strong>de</strong>s ministres nous apportera <strong>de</strong>s sur-<br />
prises, mais <strong>de</strong>s surprises qui en réalité n'en<br />
seront pas.<br />
On lit à ce ipropas dams l'Intransigeant :<br />
« Si n-ous somimes bien renseignés, le .prési-<br />
<strong>de</strong>nt du conseil ne voudrait pas donner même<br />
aux inculpés <strong>de</strong> l'^ctioft Française lie treaniptes<br />
d'une Haute-Cour, la publicité <strong>de</strong>s débats<br />
avec, au bout, l'exil.<br />
i II médite mieux ; il cherchera à impliquer<br />
les tenants du royaiisme dans <strong>de</strong> simples<br />
poursuites correctionnelles où leur seraient<br />
accordées -généreusement <strong>de</strong>s condamnations<br />
très sévères avec quelques années <strong>de</strong> prison,<br />
> Ce serait, dans la pensée <strong>de</strong> M. Clemen-<br />
ceau, le moyen d'en finir, au moins provisoi-<br />
rement et sans tapage, avec une agitation<br />
croissante. »<br />
A la Fédération <strong>de</strong>s Jaunes<br />
M. Biétry, député <strong>de</strong> Brest, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
Fédération <strong>de</strong>s Jaunes, a fait au sujet <strong>de</strong><br />
Mathis la déclaration suivante : •<br />
— J'avais et j'ai encore pour lui une pro-<br />
fon<strong>de</strong> estime ; il mérite une entière confiance ;<br />
l'acte qu'il a commis m'a surpris comme il<br />
a surpris tous ses amis; mais ce dont je suis<br />
bien certain, c'est que Mathis en se livrant à<br />
cette manifestation n'a eu qu'une intention<br />
noble et. désintéressée.<br />
» S'il faut une explication <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> Mat-<br />
tis, peut-être le trouvera-t-on dans la surex-<br />
citation cérébrale qu'avait produit chez lui<br />
l'excès <strong>de</strong> travail Intellectuel.<br />
» Lorsqu'il entra, en possession <strong>de</strong> son petit<br />
héritage, il vint ici nous offrir <strong>de</strong> verser ses<br />
6.000 francs à la caisse <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
Jaunes ; nous refusâmes bien entendu, mais<br />
je ne doute point -que cette attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mathis<br />
suffise pour convaincre quiconque <strong>de</strong> son<br />
absolu désintéressement et <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong><br />
ses intentions. »<br />
tlons d'un vaste compte* où ser.atent englobés<br />
tous les citoyens anécontonts en France. »,<br />
Do Jotirnol <strong>de</strong>s Débats :<br />
a Jadis, -les socialistes ont mené comtne M.<br />
Casimir-Périer une violente caimpagne d'ou-<br />
trages ; nous avons alors vivement protesté ;<br />
nous n'avons pas cilia.iugé <strong>de</strong> doctrine parce<br />
que te titulaire dc la plus haute fonction do<br />
l'Etat n'est 'plus le même.<br />
• L'agression d'hier est bien. ,seimblc-t-il,<br />
un acte isolé, onqueil on serait en peine die<br />
trouver -une signification ot une portée ; ce<br />
n'est point .parce qu'un fou, {>lus ou moins<br />
e\-oité par les campagnes <strong>de</strong> presse, coimuiet<br />
la faute <strong>de</strong> frapper le prési<strong>de</strong>nt, que la Répu-<br />
blique est menacée, et, comme l'écrit M. Jau-<br />
rès lui-même, * il n'y a pas lieu <strong>de</strong> prendre au<br />
tragique un inci<strong>de</strong>nt qui a été, tort heureuse-<br />
ment, tnoftensif ».<br />
» Il y a, pour un gouvernement, <strong>de</strong>s préoc-<br />
cupations plus urgentes et plus utiles que <strong>de</strong><br />
susciter artificiellement <strong>de</strong>s agitations miséra-<br />
bles et stériles. »<br />
LA PERSECUTION<br />
Une protestation épiscopale<br />
Moulins, 26 déecimbre.<br />
Hier, aux vêpres célébrées à la cathédrale,<br />
Mgr Lobbe<strong>de</strong>y, prenant texte dc la publica-<br />
tion au Journal Officiel d'une liste <strong>de</strong> biens<br />
avant appartenu aux établissements publics<br />
du culte <strong>de</strong> l'Allier, a tait entendre la protes-<br />
tation suivante :<br />
« Quoi qu'en disent les lois dc dévolution et<br />
d'attribution, le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Mou-<br />
lins est die protester très énergiquement et<br />
d'affirmer hautement que tous ces biens ap-<br />
partiennent et appartiendront toujours à ces<br />
établissements.<br />
a Anathème à toute iniquité.<br />
» Le jour <strong>de</strong> notre sacre, nous avons juré,<br />
couché sur la dalle du sanctuaire, que nous<br />
défendrions les droits et les propriétés <strong>de</strong><br />
l'Eglise <strong>de</strong> Moulins ; nous voulons remplir et<br />
nous remplissons ce <strong>de</strong>voir. »<br />
Nouvelles Militaires<br />
Paris, 26 décembre.<br />
Par décision ministérielle du 25 décembre<br />
<strong>1908</strong>, les officiers dont les noms suivent ont<br />
reçu les affectations ci-après, savoir :<br />
1° Réserve artillerie : les lieutenants <strong>de</strong><br />
réserve Joubert, du 23° à l'état-major <strong>de</strong> l'ar-<br />
tillerie du 17° corps ; Douilhet, <strong>de</strong> l'école d'ar-<br />
tillerie du 18 e corps au 14° régiment.<br />
Les sous-lieutenants <strong>de</strong> réserve Duluc, du<br />
2Î" régiment à l'école d'artillerie du 18° corps;<br />
Grenier <strong>de</strong> Lassagne, du 9 e régiment à l'é-tat-<br />
major <strong>de</strong> l'artillerie -du 16° corps ; Malyhettes,<br />
du 3° régiment à l'état-major <strong>de</strong> l'artillerie<br />
du 16° corps ; Marcon, du 24 e régiment à l'état-<br />
major <strong>de</strong> l'artillerie du 18° corps.<br />
njr.2° Armée territoriale, nominations à l'artil-<br />
lerie les gardiens <strong>de</strong> batterie retraités dont les<br />
noms suivent ont été nommés dans l'artillerie<br />
territoriale et ont reçu les affectations ci-<br />
après :<br />
Ribal, en retraite, à Astaffort (I/Ot-et-Garon-<br />
ne), dépôt <strong>de</strong> matériel <strong>de</strong> Castres ; Rober, en<br />
retraite, à l'île d'Yeu, direction <strong>de</strong> Lorient.<br />
EMPLOYÉS El OUVRIERS DE LA GUERRE<br />
Paris, 26 décembre.<br />
Les élections qui ont eu lieu dans le per-<br />
sonnel <strong>de</strong>s employés et ouvriers <strong>de</strong> la guerre<br />
pour la commission mixte consultative créée<br />
par le sous-secrétaire d'Etat en vue d'étudier<br />
les conditions <strong>de</strong> l'organisation générale du<br />
travail dans las établissements militaires, ont<br />
donné <strong>de</strong>s résultats définitifs dès le premier<br />
tour die scrutin.<br />
Ont été élus :<br />
Délégués du personnel <strong>de</strong> la maîtrise, M.<br />
Delonme.<br />
Délégués <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong> l'artillerie et du<br />
génie : MM. Lucain, Berliez, Barthelon.<br />
Délégué <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s poudres, M. André<br />
Laroque.<br />
Délégué, <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s magasins admi-<br />
nistratifs et dies services divers, M. Cheva-<br />
lier.<br />
Délégué <strong>de</strong>s employés, M. Sennier.<br />
Déléguée <strong>de</strong>s ouvrières. Mme Delas.<br />
jury du concours d'admïssibU4*6 h llRgniêga-<br />
tion «t celte <strong>de</strong> M. Abelous comme mwambro do<br />
co iniêttïic jury, le Journal (tes Débats a <strong>de</strong>-<br />
nKiiiidé. .aux <strong>de</strong>ux professeurs ce que cette<br />
nouvelle pouvait avoir do fondé.<br />
Voici la réponse <strong>de</strong> M. Bouchard :<br />
— Al-je l'air <strong>de</strong> quelqu'un qui a démissionné<br />
ou qui va démissionner ? Non, n'est-co pais ;<br />
clone, la (nouvelle est fausse, t je reste prési-<br />
<strong>de</strong>nt du jury du concours, je reste à la dispo-<br />
sition du ministre do ilnstruetioin pnblicru'e<br />
pour reprendre lee examens lorsqu'il lui plai-<br />
ra, et pour les mener jusqu'au bout. »<br />
M. Abelous, professeur à la Faculté <strong>de</strong> Tou-<br />
louse, a, <strong>de</strong> son côté, dêVmcnstt également qu'il<br />
fût démissionnaire.<br />
— C'est faux, archt-faux, a-t-il déolaré ;<br />
pas plus quo mes collègues, je ne songe à dé-<br />
missionner. »<br />
Les autres professeurs ont fait la même dé-<br />
claration.<br />
Les manifestations contre M. Nicolas<br />
Paris, 26 décembre.<br />
A la suite <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts qui se sont produits<br />
au coums <strong>de</strong> M. Nicolas, la Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>-,<br />
ci ne a, été fermée .jusqu'au 1" unars pour les<br />
étudiants do première et secon<strong>de</strong> année, ce<br />
qui fait .perdre une inscription et reculer <strong>de</strong><br />
trois mois les examens pour les étudiants<br />
qu'elle vise. ,<br />
Une délégation <strong>de</strong> l'Association générale<br />
<strong>de</strong>s étudiants a fait à ce sujet, oe -matin, une<br />
démarche au ministère <strong>de</strong> l'instruction publi-<br />
que.<br />
Le ministre a. déclaré que la fermeture <strong>de</strong><br />
la Faculté pour les étudiants <strong>de</strong> première et<br />
<strong>de</strong>uxième ané» avait été rendue .nécessaire<br />
par les manifestations <strong>de</strong> violente hostilité<br />
dont le professeur d'anatomio avait été l'ob-<br />
jet et que, du reste, les .intéressés avaient été<br />
suffisamment prévenus.<br />
Les délégués ont fait observer au ministre<br />
que oette mesure .cause un préjudice grave a<br />
<strong>de</strong>s jeunes gens qui n'ont pris aucune part a<br />
ces manifestations et qui même y étaient op-<br />
posés ; ils ont <strong>de</strong>mandé au ministre s'il ne<br />
pouvait pas rapporter la décision prise, <strong>de</strong><br />
diminuer du moins Ofe durée <strong>de</strong> la fermeture<br />
<strong>de</strong> la Faculté.<br />
lis ont ajoute qu'ils reviendraient dans quel-<br />
ques semaines afin d'insister à nouveau au-<br />
près die lui pour qu'il prenne cette mesure <strong>de</strong><br />
clémence.<br />
M. Douime.rguo a répondu qu'une délégation<br />
<strong>de</strong> l'Association générale <strong>de</strong>s étudiants rece-<br />
vrait toujours te meilleur accueil au minis-<br />
tère, mais que la mesure sollicitée dépend<br />
plus <strong>de</strong>s étudiants et <strong>de</strong> leur attitu<strong>de</strong> que diu<br />
m ini stre.<br />
C mm<br />
Vrtx. (VADgfao. — Erlaaiiâjc oa EstUnAo (Ba T«<br />
moi!, ttdtuuruqoqn UAlift&rt), Bgltentifcr où l-izlaivi i<br />
tVerïBdte). BW (Vf»), ntbatfi (x.). Mau«„ i ,,, -<br />
tant). Bdras, [W(sud|, Krcftm (noiicmm!), Diimoiirn '<br />
(lV4>wia .«'U fi', imrtilchr.r,; r>o0M
nm.-.oTif> z*i <strong>Décembre</strong> 1003<br />
—M— Il<br />
11<br />
pan<br />
©n-e<br />
fi''<br />
A monos d'engrais<br />
1Ï09<br />
les nombreuses lettres qui me par-<br />
!;, gran<strong>de</strong> majorité a raipport à<br />
' imis, viennent les parasites <strong>de</strong><br />
i» )' <strong>de</strong>puis l'insecte bien délini jus-<br />
mystérieuse. En troisième<br />
to ut"<br />
ements. Je n'ai pas essayé cet engrais.<br />
me racines scelles, tigei, etc., tout clè-bps<br />
dc plante,<br />
Dans ce terreau où seront <strong>de</strong>s radines<br />
du sol, se multiplieront les bactéries nitri-<br />
fiantes qui formeront <strong>de</strong> l'azote, lequel ne<br />
reviendra.pas à îranes le (ieçré, soyez-en.<br />
sûr.<br />
La valeur <strong>de</strong> tout humus ou terreau sers<br />
fortement augmentée si l'on y ajoute .soit<br />
<strong>de</strong>s cendres qui apporteront <strong>de</strong> la potassa<br />
ou <strong>de</strong>s scories do déphc*bnortsàttV>ïi qui<br />
contiennent Beaucoup <strong>de</strong> chaux et dont les<br />
parcelles phosphoreuses seront vite atta-<br />
quées par la décomposition dè Vinnnus tt<br />
rendues assimilables'.<br />
N'y mettez pas do superphosphates trui<br />
sont aci<strong>de</strong>s, il faut <strong>de</strong>sstîbstances bàsiqufcî.<br />
Vous nie direz que ce n'est pas le montent<br />
<strong>de</strong> former <strong>de</strong>s terreaux, puis m'.i cette épo-<br />
que les bactéries nitrifiantes sont cml -ir-<br />
mies. Mon Dieu ! presque chaque année,<br />
après les travaux <strong>de</strong>s déptfruaisons et avant<br />
les •semonces, je vous dis <strong>de</strong> songer à ra-<br />
masser <strong>de</strong>s raclures <strong>de</strong> fossés, <strong>de</strong>s boues<br />
dos mares, etc., et à faire <strong>de</strong>s réserves<br />
d'humus azoté en y mettant, un peu da<br />
plâtre ou do chaux. A cette époque-ci l'on<br />
a plus <strong>de</strong> temps libre et si vôtts opérez lo<br />
mélange ou malaxage <strong>de</strong>s substances dé-<br />
crites plus h-iut, vous n'aurez certainement<br />
pas un effet immédiat, mais les spores <strong>de</strong>s<br />
bactéries seront répandues partout et ces<br />
terreaux chaulés, fussent-ils enterrés nu<br />
pied d'un arbre ou d'une souche, verront<br />
tout ce mon<strong>de</strong> microscopique entrer en ac-<br />
tivité lorsque sous le soleil <strong>de</strong> printemps<br />
la terre superficielle aura atteint quinze<br />
<strong>de</strong>grés. Ces mùcrobes ou microphytes sont<br />
du même genre que les ferments ou levures<br />
et vous savez si ces bactéries se multiplient<br />
vite !<br />
Il est évi<strong>de</strong>nt que si vous avez du fumier<br />
à ajouter ù. vos terra<strong>de</strong>s, vovis en doublez<br />
la valeur. Une remarque seulement. Si<br />
vous employez <strong>de</strong>s terreaux avec <strong>de</strong>s sco-<br />
ries et que vous y ajoutiez du fumier, en-<br />
fouissez assez rapi<strong>de</strong>ment. Au contact <strong>de</strong><br />
l'air, l'ammoniaque pourrait se dégager et<br />
service esl <strong>de</strong> 0 fr. 70. rendant 'es <strong>de</strong>ux pre-<br />
mlàfle* années, le prêt habituel du cavalier est<br />
<strong>de</strong> 0 fr. SÔ; .<br />
\ W., Saint •Amans.Valtorct. — L* conscrit<br />
qttl 'ne répond pas a -la convocation <strong>de</strong>vant le<br />
(••>••• tre revisic-l! est pris « bon. «osent » et.<br />
cla-tsé dans ie service armé. Il n'est l'objet<br />
0L lue-ime -nc-uro j.|se ii.il o-'i -'C, il est appelé eu,<br />
ÎV." ti'..'- leiïïps qiui lés K-iii'iês gênS <strong>de</strong> sa classe,<br />
,- r-, il ne peut être réformé ttltérleni ta çnt<br />
que s'il est .ab-aiivaierit impossible <strong>de</strong> le gar<strong>de</strong>r<br />
sous les drapeaux .<br />
—o-. Opèratloiis préliminaires <strong>de</strong> lormation<br />
<strong>de</strong> la ojaseo 190*<br />
Les tableaux do .recensement <strong>de</strong> 14 classe<br />
19 18 c .m prendront les jeunes français <strong>de</strong> nais?<br />
s mi qui sent <strong>de</strong>venus Français on l'.X)o\<br />
c'est à-dire avant le 81 décembre J'.is».<br />
Partiel» b> d« Ja loi Imposant aux Jeunes<br />
gens (ou ii leurs ropréseril..'tiits teffû-ux) l'onli-<br />
ga-ion <strong>de</strong> requérir eux-inèmcs leur inscrip-<br />
tion, ces <strong>de</strong>rniers ont tout intérêt à s!acquit-<br />
ier<strong>de</strong> celte obligation dans le plua brel délai<br />
possible, afin <strong>de</strong> no pas être reportés a l'at u -o<br />
strtvBnte connue omis et, par conséquent, re-<br />
tardés d'un an dans l'accc^plisseinenit <strong>de</strong><br />
leur temps <strong>de</strong> service. .<br />
Les tableaux <strong>de</strong> rèoertsémer* n'étant <strong>de</strong>nfil-<br />
tifs que 'lorsqu'ils ont été examinés et arrêtés<br />
pur le- conseil <strong>de</strong> révision au jortr rhôme cle -sa<br />
séance dans la canton, il s'ensuit nue ces ta-<br />
bleaux peuvent. ju.squ'..i-n jour <strong>de</strong> cette séance,<br />
être complétés par <strong>de</strong>s iinscriottons nouvelles.<br />
Là loi du -il mars iWi n'ayant pas encore<br />
été' appliquée aux colonies, les .letines gens se<br />
rattachant à ces territoires seront Inscrits<br />
dans la .métropole d'après les distinction:, sut-<br />
vantes i<br />
f Les jeun es gens résidant ou domiciliés<br />
aux colonies seront, pour mesure d'ordre, ius-<br />
©rêts sur les tableaux ue recensement, dn'<strong>de</strong>r-<br />
rter domicile connu <strong>de</strong> leurs famille •« dans la,<br />
métropole, mais cette inscription n'entraînera<br />
pour eux <strong>de</strong>s obligations militaires que du<br />
jour où la loi aura été appliquée aux colonies<br />
et ces obligations se réduiront a. celles qui res-<br />
teront dues par leur classe :<br />
2' Les jeunes gens originaires <strong>de</strong>s colonies<br />
résidant dans la métropole au moment <strong>de</strong> la<br />
format tan <strong>de</strong> leur classe d'âge, seront Inscrits<br />
au Heu <strong>de</strong> leur rési<strong>de</strong>nce en vertu <strong>de</strong> l'article<br />
13 <strong>de</strong> la loi et astreints, selon le droit com-<br />
mun., à <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> service,<br />
f.es jeunes gens <strong>de</strong><br />
-ivi.".grFn?-- Il VIT 1 i ncaMMjWMM<br />
so perdre,<br />
traire, ses<br />
ployez jair<br />
il serait h<br />
ta ri ans le sol, au con-<br />
mt utilisées. N'eni-<br />
lu nitrate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>* ;<br />
lé trop bas<br />
médicale au lie<br />
I <strong>de</strong>vront pour<br />
En voici un autre pour tequel se fait une<br />
vraie réclame, c'est la Cyanami<strong>de</strong>, qui est<br />
plus répandue. Ici, c'est un peu du vieux-<br />
neuf. H y a une douzaine d'années, je vous<br />
ai gai lé' plusieurs fois <strong>de</strong> la chaux d'épu-<br />
ration du gaz qui contenait <strong>de</strong> 2 à 4 %<br />
dé cyanure <strong>de</strong> calcium. C'était à la fois un<br />
Engrais ù cause- <strong>de</strong> la chaux et du cyanure<br />
qui ~'3 convertissait en azote, ou du moins<br />
Brait une certaine dose d'azote dans le sol.<br />
Je dois dire ici que vers cette époque, si'<br />
'Ton recherchait cette substance, c'était plu-<br />
tôt pour son action <strong>de</strong>structive <strong>de</strong>s mau-<br />
vaises herbes et <strong>de</strong>s insectes par le cyanure<br />
' avant sa décomposition.<br />
" .Malheureusement, cette action s'exerçait<br />
aussi sur les microbes nitrificateurs comme<br />
:->ur les ravageurs. L'herbe d'abord flétrie<br />
ou brûlée repoussait, et si les insectes<br />
étaient lents à revenir, il en était <strong>de</strong> même<br />
i -<strong>de</strong>s bactéries nitrifiantes si nécessaires à<br />
Une végétation régulière.<br />
Il fallait ensemencer le sol à nouveau<br />
g avec <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> jardin et les récoltes<br />
<strong>de</strong>mandaient aussi <strong>de</strong> nouveaux soins. En<br />
admettant que la cyanami<strong>de</strong> n'ait pas le<br />
fïïême inconvénient, l'azote y revient à<br />
2 francs, le 'kilo. C'est le prix <strong>de</strong> cette pré-<br />
cieuîe substance dans les engrais organi-<br />
ques, tourteaux, etc., et c'est plus cher que<br />
dans le nitrate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>. En ce cas, je ne<br />
crois- pas <strong>de</strong>voir insister.<br />
les pluies avant d'agir. Pour les dosngas,<br />
sachez que c'est bon pour les engrais ache-<br />
tés assez cher. Pour ce que l'on malaxe<br />
à la ferme, pas <strong>de</strong> règle.<br />
en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong><br />
es a, betteraves<br />
culture forcée,<br />
i sucre, où l'on<br />
doser le? engrais sur le ren<strong>de</strong>ment saceha-<br />
rin, je crois, qu'en nos régions oii <strong>de</strong>s séche-<br />
ra- -.:: pori pr évues- annulent si souvent l'ef-<br />
fet <strong>de</strong>s engrais chimiques, on ne doit pas<br />
lie- itcter -te foutes sommes. On ne s'y ne*<br />
IfeuVc-rairptis: Je îaisexeeption pour les en-<br />
^prai 's. phosphores vis-à-vis <strong>de</strong>s léguminèù<br />
||pB, surtout pour le trèfle et la gran<strong>de</strong> lu-<br />
Sfeme. Là, non seulement l'on retrouve ses-<br />
!.• .. , mais comme l'on a plusieurs coupes<br />
•pe.v an, l'on est certain d'être largement ré-<br />
Bwaicrc et les bestiaux croissent plus vite<br />
K'pûi.ve le blé, il est certain que c'est un bon<br />
Sfttgraiviïutis il est telle année où le temps<br />
Hptant pas favorable, les trois quarts- <strong>de</strong><br />
l'èSA effets', sont perdus.<br />
Evi<strong>de</strong>mment l'étu<strong>de</strong> chimique <strong>de</strong>s effets<br />
Le rrttoissre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on lui fos-c ro.n-<br />
naîta'e si tous les hommes <strong>de</strong> réserves visés<br />
cToossus ont bien été convoqués.<br />
» Dans le cas <strong>de</strong> l'affirmât Vve, on <strong>de</strong>vra in-<br />
diquer t<br />
ne*<br />
cet qu<br />
n 2, le no-rr-bro <strong>de</strong><br />
la convocation.<br />
» Dans le cas <strong>de</strong> la négative, 'on <strong>de</strong>vra '.es<br />
appeler le plus tôt pos.'-ilioe et fournir les rtn-<br />
sevgueni-entô dénasodés ei-doss.ns aussilC*<br />
après la convocation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ntiers d'outre eux.<br />
*» Il v a intérêt, en offert, h 'savoir quels sont<br />
ceux <strong>de</strong> ces homme,? qui. ayant répondu à l'or-<br />
dre d'apnel, rentreront dans le droit commun<br />
et. quels sont ceux qui, n'y ayant pes répondu,<br />
<strong>de</strong>vront être à nouveau inscrits sur les contrô-<br />
les <strong>de</strong> l'insoumission. »<br />
Il est répondu par la voie du tournai aux<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements militaires.<br />
Ecrire au commandant C. V., bureaux da<br />
l'Erpress du !\lidi, rue Roquelalne, 25, à Tou-<br />
louse.<br />
Numéroter les questions : indiquer ipitiales,<br />
numéro et rési<strong>de</strong>nce pour la réponse.<br />
E. J'., Limoux. —- Aux termes du décret tlu<br />
20 août 1903. la haute paie .journalière* allouée<br />
aux brigadiers dans leur troisième année do<br />
Mardi <strong>de</strong>rnier ?2 décembre, dans l'église du Tarir<br />
à <strong>Toulouse</strong>, richement décorée pour la circons-<br />
tance, a été célébré lo marin.;?, cle St. Armand lieu-<br />
se, lieutenant au lot' régiment d'infanterie, avec<br />
MJOe Marie Masquet.<br />
La gracieuse fiancée a été conduite à l'aute.1 oar<br />
sou père M. Ma»iuet, architecte. Suivait un très<br />
nombreux et très éCégant cortège composé <strong>de</strong>s pa-<br />
rents et amis dos îamLIles Masquet et L'iksî-e.<br />
TJM témoins <strong>de</strong> la mariée étaient : Mil. Henri<br />
Màsqiket, son frère, et Georges Masquet, son cou-<br />
sin: «.-eux d» la mariée : M. Je c-apltaine Vabry et<br />
M. le lieutenant SiviUng. du 101" régiment d'infan-<br />
terie.<br />
be service d'honneur était Cscit par MMffles Jeanne<br />
et M. Borrère, Chol-ct et Kl:?» I.e«#liVa39è qu'acm-<br />
pagnaient MM. I.ioux, Vaysse, Victor Masquet et<br />
Léon l>.))i nasse.<br />
A l'Offertoire et à VElâvation. M. Fenuind Ch?u-i<br />
veau, professeur do violon à l'institut <strong>de</strong>s Jeunes- i<br />
Aveugles, a savamment ir.-ïeivrèté, avec accont-pn-:<br />
gnement d'orgue, pltisieurs inerc-eaux <strong>de</strong> circons-i<br />
tance.<br />
A l'isvi-e :u avec une<br />
dTttn<strong>de</strong> solennité.<br />
ht Sér»l a achevé en quelques r.éuv. e la<br />
ctistnssi-on du budget -: le projet a fait la<br />
nQvétlc <strong>de</strong> la Chambr au Sénat, a itropoi<br />
<strong>de</strong> la taxe sur les absinthes, que le Sériai<br />
roui-': OUfOindre et lu Chambre incorporer<br />
à la loi <strong>de</strong> finances ; finalement, une Iran-<br />
sHrtion s'est produite, et le décret <strong>de</strong> clôture<br />
a été lu aux <strong>de</strong>ux assemblées.<br />
ti} Chambre a terminé la discussion du.<br />
projet sur la réorganisation <strong>de</strong> l'artillerie ;<br />
clic a adopté la batterie à quatre pièces<br />
proposée par le gouvernement cl la com-<br />
mission ; mercredi, elle a repoussé fur-<br />
ginxc sur la proposition d'euv ni'xtic en fa-<br />
veur <strong>de</strong>s grévistes <strong>de</strong> Itrareil-Vigtieti.,- cl<br />
ajourné là discussion <strong>de</strong>s inlerpcltaliovs<br />
sur le Maroc.<br />
0 .7 ànnëHée la mort <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Kcrjcgu,<br />
député du Finistère.<br />
heur sorit'listes unifier, ont été élus dé-<br />
finies diuuiiuùn' à la place <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux radi-<br />
caux : ù Charollcs, M. Duearouge contre<br />
M. Sarrïcn fils, à la place <strong>de</strong> M. Sortit»<br />
père : à \i:lejranclic-<strong>de</strong>-llouergue, M. Ca-<br />
brol a la place <strong>de</strong> M. MaruéjoiUs.<br />
La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dc poursuites déposée contre<br />
M. Légitimas, député- <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe,<br />
<strong>de</strong>v.r fois condamné par défaut, a été<br />
prourée par la commission chargée J<br />
vi iner cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
Une. voie d'eau s'est déclarée à bord du<br />
g tirée-côte cuirassé Terrible ; mais elle a<br />
pu être aveuglée el le Terrible « pu être<br />
ramené au bassin Casligncait, à Toulon.<br />
M. Etienne a fait démentir- qu'il se soit<br />
rendu citez M. Steinheil ta veille, du crime,<br />
dans le but d'obtenir la remise <strong>de</strong>s papiers<br />
<strong>de</strong>s Steinheil ; M. André a continué ses au-<br />
ditions dp témoins sans pouvoir éclaireir<br />
le -mystère du drame dc l'impasse Ttonsin.<br />
M. l.ceoeq, P.émy Couillard et Mariette<br />
Wolf ont été longuement interrogés.<br />
On assure que la commission <strong>de</strong> classe-<br />
ment <strong>de</strong> lam-aqislrclnre a décidé <strong>de</strong> ne pas<br />
m/xintenir M. Lçy<strong>de</strong>t au tableau d'avance-<br />
ut pour 1910.<br />
Les journaux <strong>de</strong> Paris font grand bruit<br />
autour d'une affaire analogue à celle <strong>de</strong><br />
l'impasse Ilonsin, vieille <strong>de</strong> quelques mois<br />
ci. au. cours <strong>de</strong> laquelle un avocat marié<br />
aurait été lué par un dc ses confrères, son<br />
rical : on a prononcé même à ce sujet le<br />
nom <strong>de</strong> M. André Fallières ; bien entendu,<br />
les démcnUs officieux n'ont 2>as lardé à af-<br />
finer ; d'autre part, la Revue Commerciale<br />
puiilie. Une lettre dc Mme Astresse démen-<br />
tant la version donnée par les journaux <strong>de</strong><br />
la mort <strong>de</strong> son mari..<br />
On annonce la prochaine reprise <strong>de</strong> l'ins-<br />
truction sur l'affaire Pochette.<br />
A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'a vjllc d'Alger, le corps<br />
<strong>de</strong> M. cle Brazza a été transporté à Alger,<br />
où tyh monument va être élevé à sa mé-<br />
moire.<br />
Un meeting a été organisé dimanche par<br />
l'Action Française, salle Wagram, d l'occa-<br />
ion <strong>de</strong> Vaitv.inersaire <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> Syvc-<br />
ion ; il a obtenu un gros succès ; MM. Vau-<br />
geois, <strong>de</strong> Mon.lcsqi'Jou. Léon Dau<strong>de</strong>t, le<br />
corn-mandant Cuignet et <strong>de</strong> Lur-Saluces ont<br />
prononcé <strong>de</strong>s discours fort applaudis.<br />
Les employés et ouvriers dc la maison<br />
<strong>de</strong> la Donne-Presse ont tenu un meeting<br />
voùr protester contre le jugement allri-<br />
bviini au liquidateur la propriété <strong>de</strong> la<br />
maison, cl <strong>de</strong>s publications qu'elle imprime.<br />
F ne manifestation a eu lieu <strong>de</strong>vant la<br />
statue <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, à Paris. -La police<br />
s'est signalée par sa brutalité. Huit arres-<br />
-•tuMiiliitf .imaMa^iii . mV.^<br />
A l'occasion dc l'institution dn nouveau<br />
certifient d'éludés médicales supérieures,<br />
les étudiants en mé<strong>de</strong>cine se sont livrés à<br />
dc bruyantes manifestations à la Faculté<br />
<strong>de</strong> ï'arts ; le concours a eu lieu à la Fa-<br />
cullê <strong>de</strong>-mé<strong>de</strong>cine, gardée par <strong>de</strong>s forces dc<br />
police considérables ; les candidats, placés<br />
chacun entre <strong>de</strong>ux agents, ont, pour la plu-<br />
part, refusé <strong>de</strong> composer, tandis qu'au <strong>de</strong>-<br />
hors dc violentes bagarres niellaient aux<br />
jirises agents cl étudiants.<br />
De nouvelles manifestations ont eu lieu<br />
au quariier Latin : à la Faculté <strong>de</strong>s lettres<br />
coutre M. Thalamas et à la Faculté dc mé-<br />
<strong>de</strong>cine contre M. Nicolas; M. lléal dcl Sartc,<br />
arrêté au cours <strong>de</strong>s manifestations contre<br />
M. Thalamas, a été condamné à quinze<br />
jours <strong>de</strong> prison avec sursis.<br />
La délégation toulousaine a quitté Bar-<br />
celone chau<strong>de</strong>ment, acclamée par la popula-<br />
tion, après un séjour rempli par les récep-<br />
tions officielles, plusieurs banquets et <strong>de</strong>s<br />
représcnlations dc gala fort réussies.<br />
Le Patriote <strong>de</strong> B"ruxciles annonce que<br />
l'arrangement entre la France et la Belgi-<br />
que, relatif à la rectification <strong>de</strong> la frontière<br />
du Congo, a été signé mardi à Paris.<br />
Une note, officieuse annonce que. le croi-<br />
seur Amiral-Aube a reçu l'ordre dc quitter<br />
Sainl-P'terre et Miquelon.<br />
Dé gros inci<strong>de</strong>nts ont marqué les élec-<br />
tions pour le cottseil. général à la Guyane,<br />
où les partisents du député Ursleur ont été<br />
battus.<br />
Le journaliste français Kueblcr a été<br />
frappé en Allemagne d'un arrêté d'expul-<br />
sion.<br />
Un ancien capitaine <strong>de</strong> la. marine mar-<br />
chan<strong>de</strong> vient d'être arrêté à Hambourg,<br />
avec sa femme, pour haute Irahis.on.<br />
La Tripie-r.ntcnlc a ilciii <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
que la Bosnie cl l'Herzégovine toitnt dotées<br />
d'un statut organique rappelant celui qui<br />
régissait ta RouméHc ortentme : vue insur-<br />
rection a éclaté sur plusieurs points <strong>de</strong><br />
l'Herzégovine et menace <strong>de</strong> t'itmdte rapi-<br />
item en t.<br />
Le gouvernement russe a adressé à ses re-<br />
prése, t'unis à l'eirainier nue note exposant<br />
son point <strong>de</strong> vue dans la quesUall an pro-<br />
gramme <strong>de</strong> la conférence internationale sur<br />
les affaires d'Orient,<br />
Les dépêches tin. Vene-ncln confirment<br />
que. le rèqw <strong>de</strong> Castro parait lerminc : le<br />
vlce-prètl<strong>de</strong>nl Gomét a lait la poix arec la<br />
Hollan<strong>de</strong>, renversé le cabinet, et remplacé<br />
les ministres dc Castro par <strong>de</strong>s hommes<br />
<strong>de</strong>s partis opposés au dictateur : pend /tut.<br />
ce temps, le prési<strong>de</strong>nt. Castro fait <strong>de</strong>s ou-<br />
vertures aux chantiers allemands pour la<br />
construction <strong>de</strong> navires <strong>de</strong> guerre : un man-<br />
dat d'drrèt a été lancé, au Venezuela, con-<br />
tre M. Castro, et les banques vénézuélien-<br />
nes lui ont supprimé loul crédit.<br />
A Calcutta, <strong>de</strong>ux bombes ont été jetées<br />
sous le. train dans lequel avait pris place, le<br />
procureur générât.<br />
A Lisbonne, après l'échec <strong>de</strong> M. Derrao,<br />
M. Azevcito a refusé la mission dc former<br />
un cabinet. Le. roi a fait appeler M. Sébas-<br />
iiano Telles.<br />
On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Hambourg que <strong>de</strong>ux torpil-<br />
leurs sont entrés eu collision. On compte<br />
vingt -noyés.<br />
Le Sta<strong>de</strong> Toulousain a gagné, par 4 buts<br />
à i, le Championnat <strong>de</strong>s Pyrénées <strong>de</strong> foot-<br />
ball association contre l'Olijmpic-Club <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong>.<br />
Les <strong>de</strong>ux équipes dc football rugby u Pos-<br />
sibles » contre « Probables » ont fait diman-<br />
che, à Paris, match nul, A la suite duquel<br />
l'équipe <strong>de</strong> France a été arbitrairement<br />
^/inpli'lmtfl /,,, ///,/,-; „i />,-, f /Inç -,,m 'i)incinii.T<br />
constituée au détriment <strong>de</strong>s provinciaux.<br />
Le numéro lCi.lGl <strong>de</strong> la loterie <strong>de</strong> la<br />
Presse du Nord a gagné? cent mille francs ;<br />
le numéro 35.810, dc la loterie espagnole <strong>de</strong><br />
Noël, a gagné six millions.<br />
Les numéros 156.851, obligations foncières<br />
189-5, et 17.878, Communales 1892 ont gagné<br />
100.000 fr.; le numéro 1.020.768, Commu-<br />
nales 1906, a gagné 200.000 fr.<br />
LE PREMIER DE L'AN<br />
Avant qu'auprès <strong>de</strong> moi chacun ici s'empresse.<br />
Un souhait dans le cœur, dans la main un<br />
[ca<strong>de</strong>au,<br />
Dès l'aube, je reçois la suave caresse<br />
De mon fidèle ami, le Savon Mikado.<br />
Fabricant : Félix Eydoux. En vente partout.<br />
LE VIEUX TOULOUSE<br />
LE BAZACI.E<br />
s'était arrêtée à<br />
La <strong>de</strong>rnière promenai!<br />
fa porto du Bazacle.<br />
Le moulin fameux tournait ses meules<br />
nombreuses à <strong>de</strong>ux cents mètres environ en<br />
aval.<br />
Il avait été précédé par un château du<br />
même nom, que les capitouls achetèrent, en<br />
1201. à Arnaud Guilahert et à sa femme<br />
Gentille, avec tous tes bâtiments qui en dé-<br />
pendaient jusqu'à la porte <strong>de</strong> la ville.<br />
Les moines bénédictins <strong>de</strong> la Daura<strong>de</strong><br />
jouissaient <strong>de</strong> la possession <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong><br />
la Garonne <strong>de</strong>puis La Motte-Saint-lIilaire<br />
jusqu'au château <strong>de</strong> Saint-Michel, en vertu<br />
d'une donation <strong>de</strong> Charles le Chauve,qui fut<br />
renouvelée par le comte <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> Ray-<br />
mond V eh 1190. Ils donnèrent en fief, vers<br />
cette époque, à <strong>de</strong>s pariers, sans doute au<br />
nombre <strong>de</strong> huit, un espace sur le point du<br />
rivage dit la Motte» Somt-Hiiaire, pour y<br />
bâtir un moulin, à la charge <strong>de</strong> leur payer<br />
tous les ans trente-cinq setters, <strong>de</strong>ux pu-<br />
gniènes et cinq boisseaux <strong>de</strong> blé, avec un<br />
écu d'or pour chaque vente d'un uchau du<br />
moulin lorsqu'il viendrait à se vendre.<br />
Uchau <strong>de</strong> oclo, huitième.<br />
Lo moulin fut presque entièrement ruiné<br />
par une inondation en 14<strong>27</strong>, et les capitouls<br />
donnèrent 250 livres au prieur dc la Dau-<br />
ra<strong>de</strong> pour l'ai<strong>de</strong>r à le rebâtir.<br />
Lorsque, au moment <strong>de</strong>s guerres <strong>de</strong> la<br />
Réforme, plusieurs domaines ecclésiati-<br />
que furent vendus avec la permission du<br />
Pape, les pariers achetèrent le moulin du<br />
Bazacle, et <strong>de</strong>puis il n'a cessé d'appartenir<br />
à une compagnie d'actionnaires.<br />
Dans les premiers jours d'octobre 1536,<br />
une nouvelle inondation, qui fit <strong>de</strong> grands<br />
ravages dans la campagne, enleva <strong>de</strong> non<br />
veau le moulin presque en entier. Mais il<br />
n'était construit alors qu'en pans <strong>de</strong> bois<br />
sur pilotis et il fut encore rétabli <strong>de</strong> même<br />
comme on le voit sur la gravure <strong>de</strong> Colli<br />
gnon, burinée en 1612.<br />
Lorsqu'en 15-12, on redouta .une invasion<br />
<strong>de</strong>s troupes <strong>de</strong> Charles-Quint, qui faisait en<br />
Espagne <strong>de</strong> nouvelles levées, les capitouls<br />
augmentèrent l'arsenal <strong>de</strong> neuf pièces d'ar-<br />
tillerie et firent construire un grand bas<br />
tion qui couvrit en aval le moulin du Ba-<br />
zacle. Ils firent élever en même temps, sur<br />
la rive du fleuve, un mur forlilié <strong>de</strong>puis le<br />
moulin jusqu'au port <strong>de</strong> Hidou.<br />
Le bastion, composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux barbacanes,<br />
ot le mur lo long <strong>de</strong> la Garonne figurèrent<br />
sur les plans <strong>de</strong> la ville jusqu'à la fin du<br />
dix-huitième siècle.<br />
Des fragments du château se montraient<br />
encore <strong>de</strong> même, et l'on voit sur la gravure<br />
<strong>de</strong> Collignon une tour ron<strong>de</strong> avec créneaux<br />
accolée à une tour carrée. Elles sont rem<br />
placées aujourd'hui par le pavillon élevé<br />
qui se dresse à l'est <strong>de</strong> la longue conSlruo<br />
tion du moulin. A l'extrémité <strong>de</strong> l'ouest. uC-<br />
unir.' pa.ViHon carré, moins haut et plu»<br />
large, lient la place <strong>de</strong> celui qui, avec les<br />
<strong>de</strong>ux tours, flanquait la construction d«<br />
bois.<br />
Avec le- grand moulin du Befcacîe, .JeUIC<br />
attires moulins Importants fourni- -.aient la<br />
[aïlng nécessaire aux besoins <strong>de</strong> la popti*<br />
tat! Ht, celui é - la Daura<strong>de</strong>, au lias <strong>de</strong>s jury<br />
eMns <strong>de</strong> l'abbaye, dont C.atel dit avoir ui<br />
les fon<strong>de</strong>ments ou peut-être les pilotis, 'or* 4ï<br />
<strong>de</strong> !a rupture <strong>de</strong> la chaussée, el le mou'iu<br />
du Ciliùli'uti ,donl l'histohv encore inédite<br />
sera donné. • prochainement dans une thèse<br />
<strong>de</strong> doctorat.<br />
Le moulin tlu Bazacle a été entier aient<br />
reconstruit <strong>de</strong> nos jours en belle maçon» -i,^<br />
nerie. Une usine d'électricité et une fabri-<br />
que.- <strong>de</strong> glace artificielle empruntent leur<br />
force, avec le moulin, ù la chaussée hardie<br />
qui coupe le fleuve en biais el qui passa<br />
longtemps pour la plus beiio <strong>de</strong> l'Europe.<br />
La nom. do Bazacle vient du mot latin<br />
vadaculum, petit, gué. Ce gué, établi sur<br />
<strong>de</strong>s bancs <strong>de</strong> marne très visibles aux 'basses'<br />
eaux, pouvait, faciliter eux assaillants l'en-<br />
trée dans la ville. C'est pour se défendra<br />
contre ce dangor (pie le château avait été<br />
construit et plus tard le moulin cle nouveau<br />
fortifié.<br />
C'est par ce gué que le comte Raymond VI<br />
rentra dans la. villo au soir du 13 septembre<br />
1217 : « Quand ils sortent da l'eau el vien-<br />
nent dans les prés, enseignes déployées et<br />
gonfaiions flottants, les gens <strong>de</strong> la ville re-<br />
connaissent les enseignes ; ils se précipitent<br />
vers le comte comme' s'il fût ressuscité.Tout<br />
le peuple, grands et petits, barons, dames,<br />
femmes et maris s'agenouillent, lui luisent<br />
les vêtements, les pieds, les jambes, les<br />
mains, et s'écrient : » A présent, Jésus-<br />
» Christ est avec nous ; voici notre s.oi-<br />
» gneur, que l'on disait perdu, Prix et Pa-<br />
» rage qui était enseveli est vivant, remis<br />
» et guéri. » (1)<br />
Dix .mois après, le 25 juin 1218, Simon <strong>de</strong><br />
Montfort tentait <strong>de</strong> reprendre <strong>Toulouse</strong> et<br />
était tué par la pierre lancôo par la pior-<br />
rière dressée sur le rempart <strong>de</strong> Montoulieu.<br />
Los Toulousains remplacèrent le gué par<br />
un pont <strong>de</strong> bois nouvellement construit, dit<br />
la cha-trson, lorsqu'en 1219 le prince Louis<br />
vint attaquer la ville par un nouveau siège,<br />
qu'il dut lever le 1" août en abandonnant<br />
même ses machines <strong>de</strong> guerre. Le pont<br />
d'ailleurs ne se maintint pas longtemps.<br />
La chaussée du Bazacle interrompait la<br />
navigation sur le fleuve. C'est pour la réta-<br />
blir que fut creusé, d'après la délibération<br />
dos Etats du Languedoc du 7 décembre<br />
1782, te canal <strong>de</strong> l'Embouchure, qui prit<br />
bientôt et a gardé le nom dc canal da<br />
Brienne.<br />
C'est justice. L'archevêque Loménie dtle fois tout était fini 1 une vie nou-<br />
iVeile allait commencer<br />
III<br />
s'efforçaitiS h rf ; la gâ ent à W«vi,<br />
éclair un<br />
evres Tout * \ : un S( mrire sur ses<br />
<strong>de</strong> fatig-tm ..,<br />
i>auvro enfant.<br />
Jteaism HD . , cha snn, <strong>de</strong> fatigua<br />
»** o-.ira jours, la aevra diminu»<br />
puis cessa tout à fait : et Simone, grâce à<br />
sa jeunesse, à sa constitution robuste, sa<br />
rétablit très vite.<br />
Mais, si les forces physiques sont re-<br />
venues, le moral reste mala<strong>de</strong>, le cœur<br />
endolori, et les mé<strong>de</strong>cins avouent leur<br />
impuissance <strong>de</strong>vant cette atonie persis-<br />
tante. Avec une douceur passive, la jeu-<br />
ne fille se prête aux moindres désirs <strong>de</strong><br />
son oncle et <strong>de</strong> sa tante, allant ici ou là<br />
sans manifester une préférence, ignoran-<br />
te peut-être du lieu où elle se trouve et<br />
<strong>de</strong>s gens qu'elle voit. Les caresses <strong>de</strong> M.<br />
et Mme Audral la laissent insensible,<br />
elle si aimante ! Les sites agrestes, la<br />
campagne, merveilleusement belle sous<br />
sa parure d'été, n'ont plus <strong>de</strong> charmes<br />
pour ello autrefois si enthousiaste ! -La<br />
mwsijme n'éveille plus rien dans snn<br />
âme d'artiste ; la lecture est délaissée, la<br />
piété endormie ; et les petits doigts agi-<br />
les que le colonel se plaisait à regar<strong>de</strong>r<br />
manier l'aiguille ou le crochet restent<br />
croisés languissamment <strong>de</strong>s journées en-<br />
tières.<br />
Simone traverse l'heure <strong>de</strong> crise bien<br />
connue <strong>de</strong>s natures énergiques qui ont<br />
gran<strong>de</strong>ment souffert-<br />
La frêle petite fleur referme ses péta-<br />
les sous le vent d'orage pour les entr'ou-<br />
vrir ensuite au premier rayon du soleil ;<br />
tandis que l'arbre vigoureux jonche le<br />
sol <strong>de</strong> ses branches brisées, et bien <strong>de</strong>s<br />
jours s'écoulent avant que le tronc dé-<br />
pouillé reprenne du vunloyanls rameaux.<br />
Seul, le sentiment fraternel fait encore<br />
battre le cœur <strong>de</strong> la jeune fille ; le nom<br />
<strong>de</strong> Daniel prononcé près d'elle amène<br />
une fugitive rongeur sur ses joues. Un<br />
retard dms sa. correspondance, une let-<br />
tre plus brève, éveillent son inquiétu<strong>de</strong>;<br />
à Daniel seulement, d'implant son apa-<br />
thie, ©Mo écrit ffuelqnes nuits affectueux;<br />
mais avec sa délicatesse exquise, elle<br />
droite règle, subtil bureau (burin), délicat<br />
ciseau et. juste compas dont nature se sert<br />
quand, par comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> Dieu, elle<br />
ooMoBai<br />
n'exprime jamais lc désir <strong>de</strong> le revoir, i<br />
Mme Audral comprend celte réserve, i<br />
elle comprend aussi que la présence du \<br />
jeune officier est peut-être l'unique j<br />
moyen d'amener en Simone une réaction j<br />
salutaire. Malheureusement, Daniel n'a \<br />
pu jusqu'alors obtenir <strong>de</strong> congé, et, les<br />
gran<strong>de</strong>s manœuvres allant commencer,<br />
on doit forcément attendre.<br />
« Je tapporte une lettre, mon enfant,<br />
dit un matin Mme Audral en entrant<br />
dans la chambre claire et gaie qu'elle<br />
avait aménagée pour sa nièce. Ne trem-<br />
ble pas ainsi, Daniel m'a écrit, et cette<br />
adresse est mise par un-e main féminine.<br />
— Mère Saint-Paul, mon -ancienne<br />
maîtresse, » murmura la jeune fille.<br />
Et, plus bas encore :<br />
« Je l'aimais beaucoup ; père aussi l'ai-<br />
mait bien : c'est une femme supérieure<br />
Je croyais qu'elln m'nvaii, oubliée : <strong>de</strong>-<br />
puis mon départ d'Orléans, je n'ai pas eu<br />
<strong>de</strong> ses nouvelles.<br />
— Eh bien, voilà, une petite joie m-<br />
voyee par le bon Dieu : puissc-t-olle ré-<br />
conforter un peu ton cœur ! Nous le vou-<br />
drions-, sinon heureuse, du moins rMc<br />
gnée, ma pauvre Simone ! >.<br />
Mme Audral n'ajouta rien <strong>de</strong> plus à<br />
ce mot <strong>de</strong> doux reproché ; et Si mono,<br />
restée seule, poussa un long soupir on dé-<br />
cachetant la lettre qui Lui était <strong>de</strong>stinée.<br />
« Résignée ! pensait-elle., no suis-.je pas<br />
forcée <strong>de</strong> l'être, puisque je sais mon bon-<br />
heur perdu à jamais ?... N'avoir ni lar-<br />
m 13, ni plaintes, n'e3t-C9 pas la résigna-<br />
lion ! »<br />
La répottae lui vint do mère Saint-<br />
Paul. Celle <strong>de</strong>rnièrv écrivait :<br />
« Mon silence vous a-t-il fait croire h<br />
» mon oubli, Simone '! J'ose espérer que<br />
» non. Pour mou compte, bien que v.uis<br />
» me Laissiez sans nouvelles, je suis sûrà<br />
» <strong>de</strong> votre souvenir et <strong>de</strong> votre affection ;<br />
» aussi, comme par lo passé, je viens i<br />
« causer avec vous, ma chère petite en- :<br />
» tant, non plus <strong>de</strong> vive voix, Dieu seul i<br />
» sait quand nous nous retrouverons, j<br />
» niais avec la plume et avec tout mon<br />
» cœur.<br />
» Me voici bien loin maintenant ! Huit<br />
» jours après votre départ, j'ai dû quit-<br />
» ter Orléans à mon tour, la mère géné-<br />
» ralo me désignant pour la fondation<br />
» du couvent do Nancy dont je vous ai<br />
» dit quelques mots lors <strong>de</strong> votre <strong>de</strong>r-<br />
» nière visite... Faut-il vous avouer que<br />
» j'ai cruellement souffert <strong>de</strong> ce ebange-<br />
» ment ? La vie religieuse rapproche <strong>de</strong><br />
» Dieu sans rien enlever aux affections<br />
» <strong>de</strong> la famille, à l'amitié ; et j'étais si<br />
» bien habituée aux fréquentes visites<br />
» <strong>de</strong> ma mère et <strong>de</strong> mes sœurs, à l'inva-<br />
« sion du parloir par tous mes neveux et<br />
' » nièces : « les douzo », comme vous lc3<br />
» appeliez I Puis, c'est à Orléans qu'est<br />
» la tombe <strong>de</strong> mon père, <strong>de</strong> ce père que<br />
» j'aimais comme vous aimiez le vôtre.<br />
>, Dans notre petite chapelle, j'ai pro-<br />
» noncé mes vœux, et. presque toutes nos<br />
» religieuses étaient d'anciennes oompa-<br />
» gnes ou d'anciennes élevés : autant <strong>de</strong><br />
» chai mes très douces que Dieu a voulu<br />
» rompre. U sait choisir nos croix et<br />
» frapper a l'endroit sensible... Après le<br />
» premier mouvement, <strong>de</strong> la nature, lo<br />
» calme s'est fait, et je suis arrivée à<br />
» Nancy très heureuse, prête îi un nou-<br />
„ veau départ... pour l'Amérique, si l'on<br />
» veut.<br />
» Au reste, ie n'ai paa ou le temps <strong>de</strong><br />
„ me replier sur moi-même : l'installa-<br />
» tion <strong>de</strong> mis sœurs, l'organisation dus<br />
classas, la nécessité <strong>de</strong> travailler pour<br />
La chapelle, absolument dépourvue- <strong>de</strong> ',<br />
lotit, orrl occupé mon activité. Malgré<br />
Ofela, ma petite Simone, j'eusse trouvé<br />
un moment pour vous écrire, car j'ai 1<br />
» souvent pensé à vous. Savez-vous ce<br />
» qui m'a retenue '? La crainte dc n'être<br />
» pas lue ou pas comprise.<br />
» J'ai passé par votre terrible épreuve:<br />
» jo sais qtiïl faut donner aux larmes le<br />
» temps <strong>de</strong> couler ; au cœur, celui <strong>de</strong> gé-<br />
» mir sur la torture <strong>de</strong> la séparation. Je<br />
» sais que Pâme traverse une crise <strong>de</strong><br />
» désespoir durant laquelle Dieu lui-<br />
» même n'est pas écouté ; que le corps est<br />
» en proie, soit à une surexcitation fé-<br />
» brilo, soit à un abattement sans nom.<br />
n La main la plus délicate, l'affection la<br />
» plus tendre risquent d'envenimer la<br />
» blessure saignante en essayant d'y ap.<br />
» porter le baume <strong>de</strong> la consolation.<br />
» Voilà pourquoi, ma petite amie, je<br />
» ne vous ai pas écrit. Maintenant, voits<br />
» me lirez, sinon sans tristesse, du moins<br />
» avec plus do calme. Vous connaissez<br />
» les beaux vcr3 <strong>de</strong> Marie .Tenna :<br />
• ••«••••« «»««••••«<br />
Mais iliaiK jours sont passes. Il «si tomrw (nie. le<br />
tvlennc...<br />
oii : laisse un front d'ami penché sur la douleur.<br />
Ne te détourne ins. mets t,-. main dans la mienne,<br />
Ton Ame sur mon coeur...<br />
,7o no to titrai point cftte vaine parole.<br />
Quo la douleur accueille en son muet dédain !<br />
Non, co ipifl J'ai pour toi. c'est un mot nul console<br />
y . C'est un socret divin.<br />
S « Co secret divin 1 c'est que l'apaise-<br />
» mont se fait en nous, dès que, regar-<br />
» danl la souffrance en fnce, nous pin-<br />
» nonçons résolument le Fiat <strong>de</strong> la rési-<br />
» giiation. Les âmes folles, tiè<strong>de</strong>s et là-<br />
» ches ne comprennent jamais ce langa-<br />
» ge : vous, Simone, vous le compren-<br />
» drez. Vous aimez Dieu, voire ftme e t<br />
» fortement tfetnpée ; La piété, (a v ulluii-<br />
» ce, il ne faut rien <strong>de</strong> plus à colle Imiire.<br />
» Assez <strong>de</strong> larmes, assez <strong>de</strong> surexcita*<br />
» lion, assez d'anéanti sèment ; marchez<br />
» sur votre cœur, cache/, vos regrols ; pt,<br />
vous oubliant vous-même, cherchez<br />
» <strong>de</strong>s» inisî'i es à soulager, <strong>de</strong>. .1 iceoérùa<br />
» à fortifier, <strong>de</strong>s enfants à instruire. Oc*<br />
» cupez votre imagination par dc sainea<br />
» lectures, vos doigts par <strong>de</strong>s travaux<br />
» pour les pauvres ; versez sans comptas<br />
» sur ceux qui vous entourent les trésors<br />
» <strong>de</strong> votre bonté et <strong>de</strong> votre tendresae. (<br />
» Vos parents lo méritent, ma chèrg<br />
» petite Simone. Ici la mère d'une <strong>de</strong> nos<br />
» élèves connaît beaucoup M. et Mme<br />
» Audral, et vous pensez comme j'ai été.<br />
» heureuse en entendant faire leur éloge.<br />
» M. Audral est, paraît-il. un magistrat<br />
» intègre, un hommo d'honneur, un<br />
» chrétien convaincu. Quant à Mme Au.'<br />
» dral, elle joint, m'a dit la comtesse d'E-<br />
» via.il, à une rare intelligence, un© piété<br />
» bien comprise,' une charité qui serait<br />
» inépuisable, si lc placement désns-<br />
» freux <strong>de</strong> sa fortune sur le Panama nel<br />
» la contraignait à régler sa dépense aved<br />
» une sévèro économie. *<br />
» Peut-être ignorez-vous ce détail ; cari<br />
» vous mo parliez do voire tante conmiq<br />
» ayant une position brillante ; et, dc-<br />
» puis votre installation chez elle, ses lè><br />
» vres, j'en suis sûre, oui gardé lo silen*<br />
»> ce sur ce point délicat. S'il en est ainsi,<br />
» vous comprendrez votre <strong>de</strong>voir, Ht-<br />
» tnone... Je no puis vous spécifier lea<br />
» moyens <strong>de</strong> déployer votre zèle, votre<br />
» dévouement. \ vous <strong>de</strong> voir co qu'il<br />
» convient <strong>de</strong> faire sans froisser la sus«<br />
.. ceplibilifé <strong>de</strong> ceux qui vous ont ao<br />
» cueillie. Je me contente dè vous dire \<br />
» Vous êtes jeune, instruite, adroite,<br />
>. donne* voire ai<strong>de</strong> dans la mesuro dU<br />
» possible... »<br />
(A suivre.)<br />
DE CONFIANCE " a S5W».SKS u *<br />
peNDULc. -.Vli.it .'ut aux Fob«*TNIBAUDBAU<br />
Je BEUANÇON - larlft tmeoyes IîV«ooo.<br />
»»rru Ciusu-ir» Obiar»alolr» a» DauncoB.<br />
fif<br />
\ J<br />
I<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
. rHÏV i7 <strong>Décembre</strong> t !)08<br />
s'adoir<br />
la ptiM<br />
prenne<br />
Il ce<br />
vaenne<br />
ïonne<br />
tel dit!<br />
0)<br />
!..<br />
Cour (TAïmsl :mbrc<br />
M. Le Gall ;<br />
ÀUttVËS AFFAIRES.<br />
ire public,<br />
i cl ricu<br />
remer, a<br />
Jean-Guillaume B. âgé<br />
un al<br />
l'inculpation d'avoir détruit un titre qui con-<br />
tenait son obligation do payer une certaine<br />
eomme à. un sieur G... Le tribunal l'avait con-<br />
damné à 20 jours <strong>de</strong> prison avec application<br />
<strong>de</strong> la loi Bérenger.<br />
La Cour réforme et inflige simplement à B...<br />
la peine <strong>de</strong> 100 francs d'amen<strong>de</strong>, mais sans<br />
sursis.<br />
— Par application <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> 1905. le même<br />
tribunal correctionnel condamnait le 3 juillet<br />
<strong>de</strong>rnier, un négociant à 25 francs d'amen<strong>de</strong>,<br />
pour avoir usé du titre d'une Société qui<br />
n'existait pas. Le Syndicat, national <strong>de</strong> la viti-<br />
culture française, qui s'était porté partie ci-<br />
vile, avait obtenu 1 franc <strong>de</strong> dommages.<br />
La Cour maintient l'amen<strong>de</strong>, mais remplace<br />
le franc <strong>de</strong> dommages, par trois insertions du<br />
jugement.<br />
— Laurent Séris, âgé d© 60 ans, journalier<br />
au Leherm, près Muret, a contrevenu a un ar-<br />
rêté d'expulsion (novembre 1008). Le tribunal<br />
<strong>de</strong> Muret, le 5 décembre, l'a condamne a qua-<br />
tre mois d'emprisonnement.<br />
Confirmé.<br />
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=.qu'ici suivie,<br />
t donc désormais<br />
lettement exposé<br />
e vous aviez in-<br />
requête intro-<br />
• •&*ve-'v-'-<br />
Da <strong>27</strong> décembre<br />
. CAPITULE. — A 2 heures, matinée : Faust :<br />
le soir, à huit heures un quart, l'Africaine.<br />
g THEATRE LAFAYETTE. — A 2 heures, matinée :<br />
te Voleur ; le soir, à huis heures, La Loi <strong>de</strong> Pardon,<br />
te .Sursis,<br />
i ? I 3 ê ï<br />
illiii lllllll ttilll<br />
iiUh<br />
En un mot, M. :1e doclc-ur Bouflaran a :<br />
comme H l'avait dit en iCOO.<br />
Les bonis citoyens, dont il a soutenu <strong>de</strong><br />
votes les droite et les intérêts, lui exprimer<br />
à mo niveau leur eratitu<strong>de</strong> et leur sviiïoat'ri<br />
no'oieimcnt rempli.<br />
A vos ordres !<br />
Voici la lettre que M. le baron Xavier Reillc<br />
adresse à M. le procureur général :<br />
« Castres, le 26 décembre <strong>1908</strong>.<br />
» Monsieur. le procurera* général,<br />
» Le décret <strong>de</strong>- clôture du Parlement est lu<br />
<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux jours. Permettez-moi <strong>de</strong> vous<br />
rappeler l'affaire <strong>de</strong> la Métairie-Haute.<br />
» La Chambre, avant <strong>de</strong> se séparer, avait<br />
ajourné le débat relatif à votre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
poursuites contre moi.<br />
» Par ce vote elle avait ei<br />
vous donner un exemple q<br />
ser toute responsabilité, sai<br />
approbation la procédure ji<br />
» L'initiative du Parquet e<br />
libre cle toute entrave.<br />
» Le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux a<br />
à la tribune la situation q<br />
diquée vous-même dans voti<br />
ductive.<br />
» La voici :<br />
» Vous estimez, faute d'avoir pu établir ali-<br />
ment aucune présomption contre moi,<br />
qu'une confrontation est nécessaire entre un<br />
gar<strong>de</strong> forestier, « mo<strong>de</strong>ste serviteur <strong>de</strong> la Ré-<br />
publique », et un député, non moins serviteur<br />
<strong>de</strong> l'opposition, l'un accusant l'autre, l'un et<br />
l'autre ayant prêté serment.<br />
» Soit !<br />
» L'immunité parlementaire et légale <strong>de</strong> l'un<br />
a cessé enfin d'être un obstacle.<br />
» L'immunité administrative et extra-légale<br />
> l'autre en est-elle un ?<br />
» Il semble que celle-ci ne nécessiterait <strong>de</strong><br />
votre part qu'un faible assaut. Il vous suffi-<br />
rait <strong>de</strong> compléter votre dossier par . une pièce<br />
dont il. vous serait facile <strong>de</strong>. trouver la trace :<br />
le rapport officiel, d'abord télégraphique, puis<br />
explicite, adressé le 3 mai par le maire <strong>de</strong><br />
Saint-Amans-Soult AU SOUS-PRÉFET DE CASTRES.<br />
. Cette pièce a été formellement signalée à<br />
votre Parquet par l'enquête <strong>de</strong> la gendarme-<br />
rie. Cependant elle n'est pas au dossier !...<br />
Absente... ou disparue ?<br />
» Peu importe du reste : JE SUIS A VOS OR-<br />
DRES !<br />
J Je veux espérer que vous ne tiendrez pas<br />
compte <strong>de</strong>s insinuations par lesquelles, sous<br />
ia signature d'un certain Sabotier, aspirant<br />
dit-on à l'inviolabilité, un grand journal ré-<br />
gional, vous invite à différer jusqu'à l'été <strong>de</strong><br />
1909 l'époque probable <strong>de</strong> la pleine lumière.<br />
{Dépêche <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 18 décembre <strong>1908</strong>) ;<br />
» Et je vous prie <strong>de</strong> recevoir, Monsieur le<br />
procureur général, les assurances <strong>de</strong> nia con-<br />
sidération distin guée.<br />
» Baron Xavier REILLE,<br />
«Député du Tarn. »<br />
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iix, Faïences d'art, Emaux, Bi.scuits,<br />
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lit, etc...<br />
s <strong>de</strong> bon<br />
©51<br />
a i<br />
m<br />
LES ÉLECTIONS SÉNATORIALES<br />
La situation électorale<br />
s'agite beaucoup à la Préfecture, au Co-<br />
départeimental d'Action Républicaine et<br />
Loge maçonnique-, la Parfaite Amitié.<br />
te du êcrtrtto sénatorial du 3 janvier',<br />
comédie grossière jouée au Congrès blo-<br />
du 20 décembre, s'est terminée, com-me les<br />
cteurs <strong>de</strong> l'Express le savent, par la dé-<br />
iion <strong>de</strong>s trois- compères Savary, Vieu et<br />
v. Désignation <strong>de</strong> pure forme d'ailleurs,<br />
nue l'ont dit et écrit MM.Rigaud et Gui-<br />
snx l'appréciation autorisée <strong>de</strong>squels nous<br />
appuyons pour appeler ce congrès une<br />
quelq<br />
.t exci-tar<br />
'iendra-t-e<br />
qu'on ent<br />
ettre <strong>de</strong><br />
i du. 20 <strong>de</strong><br />
ee.<br />
les électeurs (?) sur 708 délégués<br />
ue comprend le collège électoral<br />
ni acclamé (?) MÎM-Savaïy.Vie-u<br />
•t ce que la Dépêche appelle un<br />
jouu-na! Mocard veut évidam-<br />
l'cirtihousiaisme <strong>de</strong> ses amis. Y<br />
lûe ? Il est permis d'en douter<br />
?tnd le F.:. Rigaud répéter dans<br />
lésisteiment que le fameux con<br />
'ea-iibre ne fut qu'un affreux tru<br />
-ans<br />
f\t!XH\CASINSttl)P8ISTEIHPS|<br />
CASTRES<br />
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Le D°ètjj<br />
.. 'os-<br />
cette œuvre <strong>de</strong> bienfaisance pourront adresser<br />
leurs offres au. bureau <strong>de</strong> M. le surveillant gé-<br />
néral cle l'hospice, ou Pont-Vieux.<br />
» Le vice-prési<strong>de</strong>nt dc la commission,<br />
» Commandant MAILHÉ. »<br />
Revue Méridionale. — Sommaire du numéro<br />
<strong>de</strong> décembre <strong>1908</strong> :<br />
Armand Barbes, par J. Philibert ; Gustave<br />
Geffroy, par Auguste Rouquet ; La Jetlatura,<br />
par E. et A. Laguille ; La balla<strong>de</strong> <strong>de</strong>s vrais<br />
riches, par Paul Alberge ; Le Champ <strong>de</strong><br />
l'Yeuse, par Auguste Rouquet. ; Gravure- hors-<br />
texte : X»e coin d'un cloître, par Auguste Rou-<br />
quet.<br />
Lyre CarcasSonnaise — Concert d'aujour-<br />
d'hui dimanche, au square Gambette., à 2 heu-<br />
res 15 précises :<br />
1. Marche Lorraine (Ganne) ; 2. Sextuor<br />
<strong>de</strong> Lucie <strong>de</strong> Lamermoor (Donizeiti) ; 3. Le<br />
Trésor <strong>de</strong>s Aïeux, ouverture (Reissiger) ; 4.<br />
ba<strong>de</strong> aux Mariés (Paul Lacombe) ; 5. Picol-<br />
Mnelte (Pillevcstre), polka pour 2 clarinettes.<br />
Solistes : MM. Lacombe et son élève Joseph<br />
Tesseyre.<br />
Acci<strong>de</strong>nt du travail. — Le nommé Augustin<br />
Vergés, âgé <strong>de</strong> 32 ans, homme d'équipe à la<br />
gare, <strong>de</strong>meurant route <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 34, s'est<br />
l'oit, en. opérant un décrochage <strong>de</strong> wagon, une<br />
Svml<br />
lIOllll<br />
plaie<br />
jours lui<br />
Avant<br />
l'Exooslt<br />
JARDINS<br />
inulaire droit,<br />
été prescrit.<br />
tf-n repos -<strong>de</strong> six<br />
mit- [jour le gros hiver, voir<br />
leKes Fourrures <strong>de</strong> la BELLE<br />
îareassonne.<br />
lo-uite, le F.:. Rigaud, touché par les<br />
ssants a.p-pcls à l-'aseielte au beurre<br />
essaient- <strong>de</strong> lui adresser ses coreMgion-<br />
i fini par se laisser convaincre et par<br />
piter dans les bras du F.:. Savwy<br />
s paroles et ses écrits restent...<br />
faut-il voir avec qpôlfte vigueur M. le<br />
Guiraud, maire radiicail.-sociaîiete <strong>de</strong><br />
Lavaur, les utilise pour recomman<strong>de</strong>r sa can<br />
didatur* dieai<strong>de</strong>nte aux diélégués railie-aux-so<br />
ciaiietes, franc-s-inaçons et litoes-penseuirs.<br />
— Je me reconnais pas, dit en substance M<br />
Guiraud, les désligin-ations aitoi-traires faites<br />
par le Congrès. Voiilà po-uî-quoi j'en appelle<br />
nos amis les radicaux-socialistes. Us connais-<br />
sent mes opinions. Je reste ce que j'ai tou-<br />
jours été. Au Sénat, si je suis élu, je soutien,<br />
drai le programme radical-socialiste et je dé-<br />
fenda-ai toutes les conquêtes die la République<br />
(laïque. Si je me suis trompé, les radicaux et<br />
les radicaux-socialistes me le diront... Mais je<br />
suis clans la vérité républicaine, et je suis sûr<br />
d'être éli'u... »<br />
Lorsqu'on <strong>de</strong>mani<strong>de</strong> à M. le docteur Guiraud<br />
ce qu'il fera si le premier tour <strong>de</strong> sarutin- lut<br />
donne moins <strong>de</strong> suffrages qu'aux camdidaits<br />
du Congrès, le maire <strong>de</strong> Lavarar répond avec<br />
c-ûdiviction :<br />
- Eh bien ! je ferai mon <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> bon ré-<br />
publicain ! » (sic).<br />
la veut dire qu'il invitera les électeurs,<br />
auront voté pour lui au premier tour, à<br />
rtar leurs suffrages sur ses concurrents<br />
fraracs-nnaçons et radicaux plus favorisés que<br />
Services vicinaux<br />
M. Laoroix-CaUiSAiililières, a été nommé can-<br />
tonnier <strong>de</strong>s services vicinaux du départeonient.<br />
A LDI. — Groupe d'Action Française. — Les<br />
adhérents au groupe d'Action Française Albi-<br />
Gaillac sont priés <strong>de</strong> venir retirer* au siège<br />
du groupe, 9, rue Timbal, Albi, un superbe<br />
portrait <strong>de</strong> Monseigneur le Duc d'Orléans,<br />
édité par la Gazette <strong>de</strong> France, et qui'leur est<br />
offert à titre gracieux.<br />
Le bureau <strong>de</strong>s jeunes filles royalistes vou-<br />
dra bien aussi faire parvenir aux membres<br />
<strong>de</strong> l'Association ce précieux souvenir. D'a-<br />
vance nous leur adressons nos remerciements<br />
les plus sympathiques.<br />
ArrsKIatioa. — Hier matin, un agent <strong>de</strong> ser-<br />
vice dans le quartier <strong>de</strong> la place Sainte-Cécile<br />
a remarqué un individu vêtu <strong>de</strong> haillons qui<br />
sonnait aux portes et sollicitait l'aumône. Il<br />
l'a d'abord invité à se retirer, mais comme<br />
quelques minutes plus tard il le trouvait à<br />
nouveau en flagrant délit <strong>de</strong> mendicité, il l'a<br />
conduit au commissariat <strong>de</strong> police où, fouillé,<br />
il a été trouvé porteur <strong>de</strong> plusieurs kilos <strong>de</strong><br />
sous représentant une soixantaine <strong>de</strong> francs,<br />
<strong>de</strong> 510 francs en or et <strong>de</strong> titres au porteur.<br />
Cet étrange mendiant a été déféré au Par-<br />
quet.<br />
Pharmacie du dimanche. — Aujourd'hui di-<br />
manche, la pharmacie Blanc, Lices du Sud,<br />
restera ouverte toute la journée pour assurer<br />
le service.<br />
Match <strong>de</strong> football. — Aujourd'hui diman-<br />
che, ia première équipe du Sporting-Club M,a-<br />
zamétain viendra à Albi disputer un match<br />
<strong>de</strong> football Tugby contre la -<strong>de</strong>uxième équipe<br />
du Sporting-Club Albigeois.<br />
Souhaitons que le temps ne soit pas trop<br />
mauvais et permette au public albigeois d'à<br />
sister à cette partie qui promet d'être <strong>de</strong>s plus<br />
intéressantes.<br />
Le coup d'envoi sera donné à 2 heures pré<br />
ci ses.<br />
Musique militaire. — Programme <strong>de</strong>s mor-<br />
ceaux qui seront exécutés aujourd'hui di.man<br />
che, <strong>de</strong> 3 à 4 heures du soir, sur le kiosque<br />
du Jardin-National, par la musique du 15"<br />
d'infanterie :<br />
1. Sévilla (Juarran) ; 2. La Petite Mariée<br />
(Lecoq) ; 3. Le Trouvère (Verdi) ; 4. Emma<br />
Livry (Ptrouelle) ; 5. Marche Hongroise (Ché<br />
lard).<br />
GAILLAC. — La Noël. — Beaucoup <strong>de</strong> mon-<br />
<strong>de</strong>, vendredi, aux 'divers offices <strong>de</strong>- la fête. Le<br />
mystère <strong>de</strong> la Noël, resté malgré tout si pro-<br />
fondément populaire, l'attrait <strong>de</strong>s cérémonies<br />
empreintes <strong>de</strong> si douce poésie, la beauté <strong>de</strong>s<br />
chants, interprétés avec -piété et talent, tout<br />
cela contribue à ranimer la foi qui somimeille<br />
et à ramener dans nos tempSes bien tles fidè-<br />
les qui en avaient désappris le chemin.<br />
C'est un spectacle réconfortant -<strong>de</strong> voir, les<br />
jours <strong>de</strong>- fête, en ces temps <strong>de</strong> veulerie et d'o-<br />
dieuses tracasseries, îa foule- se presser, pieu-<br />
t recueil-lie, dans nos églises catholiques,<br />
e <strong>de</strong> Saint-Jean ' donnait, avant-hier, ce<br />
sciant spectacle. Aussi, M. le curé, mon-<br />
tant en. chaire, n'a pu s'empêcher <strong>de</strong> prélu<strong>de</strong>r<br />
son magnifique discours, dont l'agréable<br />
Miction nous a fait trouver court .le plaisir <strong>de</strong><br />
l'écouter, par <strong>de</strong>s remerciements -cilialeuireux<br />
et bien sincères à l'assemblée <strong>de</strong>s fidèls.<br />
Son tare! le ptos ému a été pour ces cœurs<br />
dc bonne volonté dont le dévouement spon-<br />
tané est précieux et pour ces voix dont les<br />
chants -ont contribué beaucoup à rehausser<br />
l'éclat <strong>de</strong> la fête.<br />
Dans cette série agréablement variée da<br />
«liants populaires, bien rendus et magistrale-<br />
ment accompagnés, il nous plaît <strong>de</strong> relevés<br />
une Cantate <strong>de</strong> Noël, à quatre parties, <strong>de</strong> bon<br />
ne et jolie facture. Exécutée d'une façon im-<br />
peccable et avec beaucoup <strong>de</strong> brio,' tant par -le<br />
chœur que par -les solistes, elle a été vive-<br />
ment goûtée <strong>de</strong>s fidèles, qui ont trouvé piété<br />
et charnue à l'entendre. A -noter aussi le duo<br />
si pathétique en la mineur du Noël <strong>de</strong> Gon-<br />
fla rt, interprété avec une maestria parfaite<br />
par <strong>de</strong>ux voix bien connues à Gaillac.<br />
Nous voudrions citer <strong>de</strong>s -noms-, mais ta<br />
mo<strong>de</strong>stie <strong>de</strong>s exécutants aurait <strong>de</strong> la peine à<br />
nous excuser. Nous <strong>de</strong>vons nous contenter du<br />
plaisir 'Je les rermercier encore et <strong>de</strong> 1s félici-<br />
tr du beau talent qu'ils mitent, avec une .géné-<br />
rosité tout -spontanée, au service <strong>de</strong> Dieu.<br />
D. L.<br />
Au palais. — I^âteiiMe rauÉTle, "itnculpé <strong>de</strong><br />
vol chez M. Bayiès, vient d'être renvoyé <strong>de</strong>-<br />
vant la chambre dès .mises en accusation.<br />
A l'hôpital.— Le poste <strong>de</strong> -secrétaire <strong>de</strong> l'hos-<br />
pice étant <strong>de</strong>venu vacant, les postulants- doi-<br />
vent déposer leurs _diamanid.es au secrétariat<br />
<strong>de</strong> '-la 'mairie.<br />
Etat civil. — Mariage : Jean-Jules Juliia,<br />
routier à Gaillac, et Louise-Germaine Pic, à<br />
Gaillac.<br />
Arrestations. — Dans la nuit du 22 au 23<br />
courant, vers une heure du matin, les agents<br />
Dubois et Milhès étant en patrouille route <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong>, ont rencontré trois individus à<br />
mine suspecte dont l'un était porteur d'un<br />
sac.<br />
A l'approche -Ses agents, ces individus ont<br />
pris ia fuite ; mais l'un d'eux, un nommé<br />
Abella, ayant été arrêté, a été mis à la cham-<br />
bre d'e sûreté.<br />
Les recherches faites dans une roulotte,<br />
route <strong>de</strong> Narbonne, ont amené bientôt l'ar-<br />
restation <strong>de</strong>s complices, les nommés Hornech<br />
et Delube, qui ont été mis également au vio-<br />
lon. De l'enquête faite par M. le commissaire<br />
central, il semble résulter que ces trois indi-<br />
vidus ont commis un vol <strong>de</strong> lapins, d'une<br />
brosse et d'un robinet <strong>de</strong> cuivre qui ont été<br />
retrouvés dans le terrain <strong>de</strong> l'ancienne manu-<br />
t en lion, près <strong>de</strong> la poste. Ils ont été, pour ce<br />
fait, -déférés au Parquet et seront poursuivis<br />
prochainement <strong>de</strong>vant le tribunal correction-<br />
nel.<br />
Les agents Dubois et. Milhès ont fait preuve<br />
d'une certaine activité dans la circonstance.<br />
Ils ont droit à <strong>de</strong>s félicitations.<br />
PARDESSUS OUATÉS<br />
Fourrures et Pelisses cheï<br />
Ouverture <strong>de</strong><br />
hautb<br />
<strong>de</strong> L<br />
Le Re<br />
irv.<br />
Foires<br />
Pnyver<br />
Villasa<br />
Cour,.:?!.<br />
tique concer<br />
s précises,<br />
<strong>de</strong> la tombe<br />
ivec le con<br />
légère ; M<br />
ri mont, <strong>de</strong>s<br />
directeur <strong>de</strong><br />
(Adam) ; 3.<br />
itère audition<br />
oor, final du<br />
la vie, valse<br />
<strong>de</strong> la semaine.<br />
(Durand) ;<br />
i B acte (Don<br />
(Cbabas).<br />
Le 29 déc<<br />
t ; le 20, Villcneuvc-Minervois ;<br />
Du-<br />
rn bre,<br />
le 31,<br />
Voici le<br />
qui. l<br />
tU th<br />
i du<br />
prog<br />
(loin<br />
, à 1<br />
nier<br />
n agni-<br />
heu-<br />
i l'nge<br />
<strong>de</strong><br />
lie W£<br />
rolles, fort t-<br />
la direction<br />
ranime ou<br />
é ce soir, à<br />
occasion du<br />
concours musical,<br />
Mine Bon a y, cl uni te use<br />
s, <strong>de</strong>s Variétés ; Mlle Do-<br />
héares <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> ; M. Balayé,<br />
la chorale <strong>de</strong> Nissan ; M. Bonay,<br />
;rand opéra, lauréat du. Conser-<br />
î-ris ; M. Thalamas, comique fin<br />
Charles Gui, du Théâtre La-<br />
Berttn, basse chantante ; M. Dn-<br />
nor ; l'Orphéon Toulousain, sous<br />
cle MM. Léger et Roulleau, mo-<br />
to<br />
'dis<br />
Honne<br />
» Ma<br />
JMflt<br />
1 » ar<br />
au*<br />
Ut],<br />
au*<br />
ces<br />
le nu<br />
util<br />
Oie u<br />
avitei<br />
uin<br />
cou<br />
OT-<br />
î^edsoïi SORELi<br />
P. LORDAT, CASSICNICL et BARRAU<br />
'-«»<br />
EXPOSITION<br />
SE^ BL-. JSSÈL. IW<br />
ETRENNES UTILES<br />
1U1.<br />
• Ce<br />
COhG<br />
M-;<br />
sa cana<br />
tera-t-i i<br />
Rigaud .<br />
Dams les n*ttieux btooaifls et préfectoraux où<br />
*3 docteur Guiiraud jouit, comme on sait.d'uiic<br />
minae notoriété, on îépond arfiitniativemenit.<br />
't.as.ï, ;ce que 1 aveiiiir nous aipprendira.<br />
'a se passe toujours ainsi dans le parti ja-<br />
i et sectaire.<br />
.is le <strong>de</strong>cteur Gmiranid ne retitrera-t-il pas<br />
andidature avant le 3 janvier ? Et n'imi-<br />
pas son ancien camara<strong>de</strong> <strong>de</strong> lutte<br />
ue.].a, nous dievoin,£<br />
eul ca.ndielat : M. le dc<br />
:t eonseililior général d<br />
tateur «ortant.<br />
11 fauit croire que le,=<br />
91 P'Ui<br />
JUSicru<br />
teur B<br />
défiégués<br />
qui<br />
regretter<br />
3 dans le<br />
par un<br />
maire<br />
m, sé-<br />
wsi.1ii.on seronit seilon l'usas<br />
pn<br />
gtte<br />
<strong>de</strong> patirtoitism<br />
gence et ie bc<br />
en. SMoceirds.<br />
Leniir c-lnhvc<br />
A LOUER vaste quai couvert, avec maisons<br />
d'habitation, écuries, Instaffl-ations électriques,<br />
eau, etc..., rue Lavedan, 12, à Albi.<br />
S'adresser à M. Paulin Campa.<br />
SAINTE-GEMME. — Questions agricoles.<br />
Nous rappelons à nos lecteurs qu'aujourd'hui<br />
<strong>27</strong> courant, auront ilieu à la mairie, à 1 heure,<br />
l'assemblée générale <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la<br />
Caisse locale <strong>de</strong> Crédit agricole mutuel ; à<br />
2 heures, la réunion <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la So-<br />
ciété d'Assistances Mutuelles contre la morta-<br />
lité du bétail.<br />
Nous rappelons également que les person-<br />
nes désireuses <strong>de</strong> se faire inscrire à l'une ou<br />
l'autre <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux Sociétés, peuvent assister<br />
à leur réunion.<br />
GADALEN. — Concert. — Programme <strong>de</strong>s<br />
morceaux qui seront exécutés aujourd'hui,<br />
sur la Promena<strong>de</strong>, à 3 heures et <strong>de</strong>mie, par<br />
l'Harmonie <strong>de</strong> Cada-Ien :<br />
1. Boulogne, allegro (Routier) ; 2. Souvenir<br />
<strong>de</strong> Saimt-Roirne, fantaisie (Fa-Tigoul) ; 3. Si<br />
j'étais roi,. fantaisie (Adam) ; 4. La Ron<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
petits Pierrots, manche (Bosc) ; 5. Loin <strong>de</strong> toi,<br />
valse (Leroux).<br />
CASTRES. — Les fêtes <strong>de</strong> Noël. — La s<br />
t-einuité <strong>de</strong> Noël a été célébrée dans toutes<br />
église s avec ruiie- giranwie magnificence ot<br />
grarnd concours <strong>de</strong> fidèles aux messes <strong>de</strong><br />
nuit.'<br />
* Le soir a. 5'heuires,"cle 1 s vêpres réservées aux<br />
homnnes seuls, ont été célébrées à Saint-Be-<br />
noît.<br />
La vaste nef <strong>de</strong> notre cathédrale était archi<br />
UNE VISITE QU! S'IMPOSE est celle du<br />
Grand Bazar <strong>de</strong>s Nouveilles Galeries. Tout le<br />
mon<strong>de</strong> a été d'accord pour trouver très heu-<br />
reuse l'organisation <strong>de</strong>s sous-sol.<br />
Quant au rayon <strong>de</strong>s jouets, il est supéMiè et<br />
nous engageons vivement nos lecteurs à faire<br />
leurs achats dams cette Maison Où l'on trouve<br />
<strong>de</strong> tout.<br />
RIViÈRES. — Acci<strong>de</strong>nt. — Jeudi soir, une<br />
voiture, conduite par M. Salabert Séraphin,<br />
et où se trouvaient cinq personnes, a été -pro-<br />
jetée dans le fossé au tournant <strong>de</strong> la route <strong>de</strong><br />
Sieurae à Rivière.<br />
Quatre personnes furent légèrement contu-<br />
sionnées ; seule, Mme Hélène Bre il a eu le<br />
bras luxé .; son état est. satisfaisant et sans<br />
gravité.<br />
LAVAUR. — Saint-François. — Les fêtes <strong>de</strong>'<br />
Noël ont, été spleindi<strong>de</strong>s, eette année, à Saint-<br />
François. A îa messe <strong>de</strong> minuit, à toutes les<br />
messes du jour et aux vêpres, 'les vastes nefs<br />
notre église étaient trop étroites peur con-<br />
tenir la foule <strong>de</strong>s fidèles. Les communions<br />
ont été très nombreuses. Pourrait-on réfuter<br />
plus ôloquemment ceux qui attaquent basse-<br />
ment la religion et préten<strong>de</strong>nt que la foi est<br />
en train <strong>de</strong> disparaître dans notre chère ville<br />
<strong>de</strong> Lavaur ?<br />
A vêpres, -M. le curé nous a parlé avec son<br />
éloquence et sa persuasion habituelles.<br />
Le chant a magnifiquement rehaussé ces<br />
splendi<strong>de</strong>s cérémonies. Le chœur <strong>de</strong> jeunes<br />
filles, formé <strong>de</strong>puis huit .m'oie à peine, dont la<br />
bonne volonté et ie dévouement sont pleins<br />
d'espérances pour l'avenir, nous a chanté <strong>de</strong><br />
délicieux Noëls. 11 s'est surpassé dans le Noël<br />
<strong>de</strong> Gounod et dams la cantate : Bergers, ré-<br />
veillez-vous.<br />
Merc iaux paroissiens d© Saint-François<br />
ils ont donné à une âme chrétienne la plus<br />
douce <strong>de</strong>s consolations. Nos plus sincères fé-<br />
licitations au chœur <strong>de</strong>s chanteuses et à son<br />
dévoué directeur. Un Paroissien.<br />
m<br />
A VENDRE, château Etang Marseiillette, par<br />
PuiCihéric. Betteraves est litières, 1 fr. 50 les<br />
100 k.<br />
VENTENAC-CABARDÈS. — Vol e« tentative<br />
<strong>de</strong> voW. — Dans la nuit <strong>de</strong> lundi à mardi <strong>de</strong>r-<br />
nier, <strong>de</strong>s voleurs ayant escaladé un mur <strong>de</strong><br />
clôture, ont pénétré dans un jardin <strong>de</strong> M.<br />
Fiancés, où dans <strong>de</strong>s locaux particuliers il y<br />
avait <strong>de</strong>s lapins, <strong>de</strong>s volailles et <strong>de</strong>s pigeons";<br />
ils ont emporté <strong>de</strong>ux lapins et ne sont pas<br />
entrés dans le colombier : peut-être les pi-<br />
geons se sont envolés avant <strong>de</strong> se laisser<br />
prendre ?<br />
Ils ont ensuite pris un robinet dans la cave<br />
<strong>de</strong> M. Safoatier.<br />
Dans la même nuit, ils ont fait irruption<br />
dans un hangar cle Mme Fabre et n'ont rien<br />
emporté.<br />
Avant <strong>de</strong> quitter Ventanac, ils ont ouvert,<br />
avec une pince, la porte <strong>de</strong> l'écurie <strong>de</strong> M.<br />
Contie, ancien maire, où il y avait un cheval,<br />
<strong>de</strong>s poules et -<strong>de</strong>s lapins, mais n'ont également<br />
rien pris. On se perd en conjectures sur le<br />
but <strong>de</strong> -ces diverses visites nocturnes.<br />
NARBONNE. — La fête <strong>de</strong> Noël. — Malgré<br />
la pluie diluvienne qui n'a cessé <strong>de</strong> tomber<br />
pendant une partie <strong>de</strong> la nuit et toute la jour,<br />
née du 25, les offices Givins ont attiré dans<br />
nos églises une foule considérable <strong>de</strong> fidèles.<br />
Quoi que l'on fasse, les vieilles et bonnes tra-<br />
ditions se maintiennent.<br />
Drôles d'amusements. — Dans la nuit <strong>de</strong><br />
jeudi à vendredi, <strong>de</strong>s je-imes gens inconnus ont<br />
brisé un paameau <strong>de</strong> la porte d'une maison<br />
située place- -<strong>de</strong>s Pyrénées.<br />
Coups. — Un batelier, Chartes G..., âgé <strong>de</strong><br />
18 ans, a porté plainte contre son patron qui<br />
l'aurait, frappé.<br />
Alcazar-Théâtre. — Rarement il nous a été<br />
donné d'applaudir une troupe aussi extraordi<br />
nairement bonne, que celle qui est cette se<br />
maine à notre Alcazar et dans laquelle tous<br />
les sujets pourraient être mis hors <strong>de</strong> pair,<br />
puisque tous ont obtenu les unanimes applau<br />
dissements d'une salle enthousiaste. Citons ;<br />
nouveau : les Auroras. qui font aux anneaux<br />
un travail vraiment merveilleux ; les 6 Ca-<br />
weily's, <strong>de</strong> mignons acrobates ; le jeune<br />
Mayol-Hetite. future étoile <strong>de</strong> <strong>de</strong>main ; Chris<br />
tian, merveilleux soprano ; Signard, un fin<br />
chanteur ; Cé-Ra, une -comique <strong>de</strong> la bonne<br />
école, et enfin le populaire Lefiamand et sa<br />
troupe, toujours fêtés du public.<br />
Ce soir, représentation, qui fera <strong>de</strong> nouveau<br />
salle comble.<br />
fesseurs au Conservatoire <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>,<br />
gramme :<br />
Première partie. — 1. Hymne antique,<br />
phéon Toulousain ; 2. a) Boli mounta sul Cn-<br />
mel, b) Je me fais vieux, M. Balayé ; 3. Louise<br />
(Charpentier), Mme Bonay ; 4. Thalamas dans<br />
son répertoire ; 5. Charles VI (Halévy), M.<br />
Bonav ; 6. Duo <strong>de</strong> ia Muette, MM. Berlin et<br />
Dârolles ; 7. a) Jonas dans la Baleine, b) Trop<br />
beau pour un garçon, M. Balayé ; 8. L'Atta-<br />
que du Moulin, M Darolles ; 9. Romance, Mlle<br />
Gar<strong>de</strong>nal ; 10. Duo, MM. Thomas et Balayé ;<br />
11. Le Carillonneur <strong>de</strong> Bruges, M. Bertin ;<br />
12. La Toulousaine (Deffès), Orphéon Toulou-<br />
sain.<br />
Deuxième partie. — « Polyphôme », drame<br />
antique en 2 actes, <strong>de</strong> M. Albert Sarnain, mu-<br />
sique <strong>de</strong> scène par l'orchestre à cordres.~~<br />
Entre le premier et le <strong>de</strong>uxième acte <strong>de</strong><br />
« Polyphème », tirage <strong>de</strong> la tombola du con-<br />
cours musical.<br />
Troisième partie. — « Bonsoir Voisin », opé-<br />
ra comique en un acte, paroles <strong>de</strong> Brunswick,<br />
musique <strong>de</strong> M. Blaze. Chariot, ouvrier ébé-<br />
niste, M. Bonay ; J^ouisette, Mme Bonay.<br />
On peut retenir les places à l'avance, d'a-<br />
près le plan du. théâtre, au kiosque Binetruy,<br />
ou au théâtre.<br />
Prix <strong>de</strong>s places : premières numérotées,<br />
2 fr.; parterre, 1 fr.; secon<strong>de</strong>s, 0 50.<br />
BRAM. — La solennité <strong>de</strong> la Noël. — La<br />
naissance du Sauveur a été dignement fêtée<br />
dans notre paroisse.<br />
Notre église, magnifiquement décorée, n'a<br />
pu. contenir l'affluence <strong>de</strong>s fidèles.<br />
La inesse <strong>de</strong> minuit fut on ne peut plus im-<br />
pressionnante. Plus <strong>de</strong> 500 fidèles s'approchè-<br />
rent <strong>de</strong> la Table-Sainte.<br />
Des motets, <strong>de</strong>s cantiques et <strong>de</strong>s Noëls popu-<br />
laires furent chantés par les jeunes filles <strong>de</strong><br />
la paroisse, accompagnées sur l'harmonium<br />
par Mlle Marie-Thérèse Séguiè-r. A celles-ci<br />
se joignirent quelques chanteurs <strong>de</strong> notre So-<br />
ciété orphéonique.<br />
Les offices furent grandiosement célébrés.<br />
La gTcWd'messe <strong>de</strong> Duniont <strong>de</strong> 10 heures et<br />
<strong>de</strong>mie fut chantée par notre digne pasteur,<br />
l'abbé Caunellle ; elle revêtit un caractère <strong>de</strong><br />
touchante solennité.<br />
Aux vêpres, le chant <strong>de</strong>s lutrinistes mêlé à<br />
celui <strong>de</strong>s jeunes filles fut d'un effet saisissant<br />
et empoignant avec les Noëls populaires.<br />
-La bénédiction du Très Saint-Sacrement<br />
clôtura cette grandiose solennité qui, certai-<br />
nement, laissera dans les âmes . <strong>de</strong>s fidèles<br />
un inoubliable souvenir.<br />
A. ALLIOS.<br />
Notre Société ornhéonique. — BELLE SOIRÉE.<br />
C'est nar un « lapsus calami » que nous<br />
avions annoncé la soirée offerte au public par<br />
notre Société orphéonique, vendredi 25, jour<br />
<strong>de</strong> Noël, dans la salle <strong>de</strong>s fêtes J. Benazet ;<br />
cette soirée a été donnée au contraire dans la<br />
vaste salle <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> l'établissement Lau-<br />
rent -Pomiès.<br />
Bien, avant l'heure indiquée, la salle était<br />
comhle.<br />
Aussi, à la satisfaction <strong>de</strong> tous, les mor-<br />
ceaux du programme furent on ne peut mieux<br />
exécutés fies rôles furent bien remplis et les<br />
applaudissements ininterrompus prouvèrent<br />
lux exécutants qu'ils étaient 4 la hauteur <strong>de</strong><br />
leur tâche.<br />
Cette superbe soirée- prit fin après 11 heures,<br />
chacun se promettant <strong>de</strong> la renouveler l'année<br />
prochaine et <strong>de</strong> s'y rendre plus nombreux.<br />
A. A.<br />
HOMPS. —- Ponts et chaussées. — Mme<br />
Azaïs née Douât, est nommée éclusière hors<br />
classe et attachée dans l'Au<strong>de</strong> à l'écluse<br />
d'Homps, en remplacement <strong>de</strong> son mari, ad-<br />
mis à faire valoir ses droits à la retraite, et<br />
dont l'emploi d'agent classé est supprimé.<br />
» De<br />
du lie<br />
fa.mil:!<br />
t <strong>de</strong><br />
msk<br />
; restes<br />
leani ia<br />
<strong>de</strong>voir<br />
n tient le<br />
ié a l'en<br />
±1V6 venir<br />
-<br />
! ' f a 8rar«2<br />
et SI<br />
re<br />
rar e-tï<br />
UI i« au. io"<br />
•s gra<strong>de</strong>s Qe<br />
mois a.pi-_ s<br />
i-l <strong>de</strong>s logis<br />
tuirnur co-n..<br />
son<br />
Services vicinaux<br />
M. Denux a été nommé cantonnier <strong>de</strong>s ser-<br />
vices vicinaux -du département.<br />
CARCASSONNE. — Crue <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong>. — A la<br />
suite <strong>de</strong>s fortes pluies <strong>de</strong> vendredi soir, l'Au<strong>de</strong><br />
a subi une crue considérable. Les eaux<br />
étaient hier matin à 1 m. 50 au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'c-<br />
tiage du Pont-Vieux.<br />
Acci<strong>de</strong>nt suivi <strong>de</strong> mort. — Le nommé Lau-<br />
rent Grillot, âgé <strong>de</strong> 65 ans, ai<strong>de</strong>-mécanicien<br />
au service <strong>de</strong>s ponts et chaussées, <strong>de</strong>meu-<br />
NOEL. — ATO-ni-hicr, jour <strong>de</strong> Noël, les en<br />
fants pauvres <strong>de</strong> Narbonne ont pu ' prendre<br />
part, à la joie générale, grâce à l'attention <strong>de</strong><br />
la direction <strong>de</strong>s Magasins aux Dames <strong>de</strong> Fran<br />
ce, qui .leur a envoyé tous les jouets qui E<br />
nissaient leur arbre <strong>de</strong> Noël.<br />
le, i j-n-t<br />
flènatiorî<br />
-11!<br />
.q-ue exemple,<br />
eonntiitos-nôiKs'<br />
qu'ils prend<br />
wvoais lia e."i-<br />
ip<br />
i-.'i<br />
Mais les d.<br />
attendre rfêtn<br />
Sniltitie . 11- [n<br />
VWIlipii!. I OVéîl<br />
BUi. qu,- ti -i<br />
te débat au u.<br />
stéirM local ou<br />
«taici do répo<br />
watm n . --, et » 11 s<br />
Ccm:<br />
<strong>de</strong><br />
les miamiiteinain t aux prove-<br />
nons dont iils sont, l'objet <strong>de</strong><br />
candidats radicaux-socia-<br />
i-ee candidate qui. au s«<br />
Lei<br />
J n sacre a<br />
mêmes el an qu. on entend -toujours<br />
•un nouveau plaisir, sortaient d© toutes<br />
les poitrkics dans uni même sentiment <strong>de</strong> foi<br />
cn-rCTtenne, rappelant à tous, que si les «me-<br />
nus do l'Eglise dispnrai'-saient un à un-, Elle<br />
reste toujours <strong>de</strong>bout, simple et fidèle dans<br />
ses tradition* admirables, comme tout ce qui<br />
On sort <strong>de</strong> ces b&Aèa manifestations reli-<br />
gieiue» toujours content et toujours meilleur.<br />
Eleotiona k ta Chambre <strong>de</strong> Commerce. _ on<br />
nous communique :<br />
« La. Chambre <strong>de</strong> Commerce <strong>de</strong> Castres sera<br />
composée do quinze membres dont onze an-<br />
ciens et quatre nouveaux.<br />
» Les électeurs commerçants <strong>de</strong> l'arrond-isse-<br />
ment <strong>de</strong> Lava m- et unie grain (le partie <strong>de</strong> Par-<br />
sèment <strong>de</strong> Castres participent à cette<br />
rant a<br />
était oc<br />
nale n»<br />
Lundi -i<br />
tin, le<br />
dc la cl<br />
11 dont)<br />
qui ïeu:<br />
en mar<br />
En ce<br />
C.<br />
118. p<br />
o rn 1er<br />
sonne, îm-pa<br />
a cylindrage<br />
;ès i<strong>de</strong> la com:<br />
vers 8 heure:<br />
étant tenntr<br />
, le mécanicie<br />
i cylindre su.<br />
re à Grillot d<br />
Fort<br />
lune<br />
et d<<br />
me, 28,<br />
e natlo-<br />
.Marly<br />
.lu ma<br />
i pa<br />
i <strong>de</strong>voir<br />
:Ï point,<br />
fourgon<br />
Dimanche, <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> <strong>1908</strong><br />
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Dimanclie <strong>27</strong> D&embrc» 1008<br />
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Soldées.<br />
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.««Pondant idéalement Mie, Blond*, nu<br />
Un Important Arrêt<br />
Les collatéraux et légataires universels<br />
son.t-ils sans arme aucune pour réclamer<br />
l'exécution <strong>de</strong>s stipulations exipre-sses <strong>de</strong>s dé-<br />
funte qu'en droit ils retprés^retertit, malgré la<br />
loi votée pour les mettre à l'écart ? •<br />
La cour d'Amiens vi-enit <strong>de</strong> jug«r que leur<br />
droit ge peut défendre ; voici fa note que nous<br />
lisons dans la Croix :<br />
« La Gcmr d'Ami-ems vient <strong>de</strong> rendre un ar-<br />
rêt très iirmpo-rtanit sair la question dc savoir si<br />
la loi du 13 avril <strong>1908</strong> a «lutpipriiné les actions<br />
en révocation que les coitoléra-ux et légataires<br />
universels -peuvent exercer en vertu <strong>de</strong> stipu-<br />
lations e;vprcsscs insérées en leur faveutr dans<br />
les actes <strong>de</strong> libéralités faites aux établisse-<br />
imienits diu cuilte.<br />
» L'arrêt d'Amiens aid-ornné.raison à un colla-<br />
téral contre l'eriiregistreim-ent. C'est, à notre<br />
coii'jnaiasance, la .piremièire décision rendue en<br />
la .matière. Les coîtotéraux ç?ui peuvent invo-<br />
quer <strong>de</strong>s stipulations expresses et ont <strong>de</strong>s res-<br />
sources leur permettant <strong>de</strong> risquer quelques<br />
frais, car cm ne peut, natufrelïiorneinjt, prévoir<br />
d'une façon certaine diams quel sens se pro-<br />
noncera, la Cour <strong>de</strong> cassation, feront donc<br />
bien <br />
viteur est impossible dans une habitation<br />
civilisée, et qu'il aurait mis les « Char-<br />
mes » sons <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>ssous.<br />
— C'est peut-être exact, fit Nïama,<br />
mais en tout cas une voiture va aller<br />
chercher votre valise et, la ramènera en<br />
compagnie do votre Brien, qui m'a si<br />
bien portée dans ses bras... un soir d'ora-<br />
ge... vous souvenez-vonirs ?<br />
M. <strong>de</strong> Blignac allait répondre, mais<br />
Henri ne lui en laissa pas lo temps.<br />
— J'ai une antre proposition ;\ placer,<br />
répliqua-t-il, et je suis certain qu'elle<br />
aura l'agrément <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong>. Ce<br />
cher Raoul vient <strong>de</strong> nous dire qu'il était<br />
libre el qu'il avait quitté l'hAtol <strong>de</strong> lord<br />
Ric.lie,iïKHid iwvur un antre bien moinst<br />
lux:ueuK situé ru« TroTiehet.<br />
— Lord Arthur a quitté Paris il y a<br />
quatre jours, fit M. <strong>de</strong> Blignac.<br />
Donc, plus un motif pour ne point<br />
adhérer à ma proposition, continua le<br />
jeune créole. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que pour l'ins-<br />
tant on laisso maître Brien là où il est.<br />
Des protestations indignées partirent<br />
<strong>de</strong> trois côtés différents. Mme d'Alreim-<br />
pe, Nïama et Nathalie prenaient en main<br />
le .parti du vieux matelot-.<br />
— Mais laissez-moi finir. Je reprends.<br />
Mon avis est quo Brien <strong>de</strong>meure à Port-<br />
Marly où son maître ira le rejoindre ce<br />
soir.<br />
Pour lo coup, ce fut une révolution,<br />
personne ne sachant où Henri voulait en<br />
venir ; ce <strong>de</strong>rnier était enchanté <strong>de</strong> la<br />
tournure que prenait la discussion.<br />
— Veut-on me laisser achever ? fit-il.<br />
Oui, notre ami Raoul repart ce soir pour<br />
Paris... et il nous revient <strong>de</strong>main matin,<br />
ayant donné congé à son affreux hôtel,<br />
où il doit être horriblement mal, et ap-<br />
portant ici tous ses bagages. Nous lcgar-<br />
<strong>de</strong>rons égoïstem>cnt toute la fin <strong>de</strong> l'été.<br />
Il jouit d'une liberté pleine et entière, va<br />
à Paris toutes les fois quo l'idée peut lui<br />
en prendre. Mais enfin son quartier géné-<br />
ral est ici, sa <strong>de</strong>meure est la nôtre... et<br />
notre toit hospitalier abrite également lo<br />
vieux Rrion. Si celui-ci a <strong>de</strong>s accès d'hu-<br />
meur bclliqueu vu, voici Yambo qui, niai-<br />
gré son pouce hors <strong>de</strong> combat, serait tout<br />
disposé à faire sa partie do boxe, et mal-<br />
gré la solidité du vieux Breton et do ses<br />
légendaires coirjîs <strong>de</strong> tote, je no sais bas<br />
si jo ne parierais pas pour Yambo. Ma<br />
proposition est accueillie par acclama-<br />
tion. J'ai droit aux honneurs du triom-<br />
pho après avoir été jelé aux gémonies.<br />
Rassurez vous, j'aurai la mo<strong>de</strong>stie du<br />
plein sucifl. Jo refuse les lauriers dont<br />
on vir.idml m'eocai<strong>de</strong>r. Je ine contente-<br />
rai d'une tasso <strong>de</strong> café glacé que Yambo<br />
va nous servir sous la roton<strong>de</strong>.<br />
M. <strong>de</strong> Blignac essaya bien <strong>de</strong> résister<br />
pour la forme.<br />
Au fond, il était enchanté <strong>de</strong> la lu-<br />
mineuse idée <strong>de</strong> son camara<strong>de</strong>.<br />
Malgré tout, il allait refuser, par un<br />
sentiment <strong>de</strong> discrétion bien naturel,<br />
lorsque dans les yeux <strong>de</strong> Nïama il lut une<br />
prière instante.<br />
Et il accepta pour lui et pour Brien.<br />
C'était entendu, il habiterait aux « Char-<br />
mes » jusqu'à l'automne.<br />
Et <strong>de</strong> la façon dont fut accueillie sa dé-<br />
cision, il put so convaincre qu'il faisait<br />
un réel plaisir à tout le mon<strong>de</strong>.<br />
On se levait <strong>de</strong> table pour passer dans<br />
la roton<strong>de</strong> qu'ombrageaient <strong>de</strong>s nattes <strong>de</strong><br />
vétivier rapportées <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>, et où un<br />
système heureux <strong>de</strong> ventilation mainte-<br />
nait uno agréable fraîcheur.<br />
Nïama était restée la <strong>de</strong>rnière dans la<br />
salle à manger.<br />
— - Ma<strong>de</strong>moiselle a le ciel dans les<br />
yeux, murmura Yautbo en passant à côté<br />
d'elle.<br />
— C'est quo jo suis heureuse, bien hei><br />
reuso, mon bon Yambo.<br />
Et, avec une légèreté d'oiseau, elle s'é-<br />
lamça sur les tracas <strong>de</strong> Nathalie.<br />
— Elle l'aime 1 fit à mi-voix lo coolie<br />
en la suivant d'un long regard. Et rien ne<br />
saurait désormais arracher cette passion<br />
do son cœur.<br />
Henri d'Alreimpe, qui suivait son idée,<br />
parlait avec animât ion, tout en dégustant<br />
du café consciencieusement gelé.<br />
— Quelles parties <strong>de</strong> law-lonnis nous<br />
allons faire sur la pelouse I... Et les pro-<br />
mena<strong>de</strong>s h cheval !... Nous allons passer<br />
lo plus délicieux <strong>de</strong>s étés.<br />
— Il ne manquera quo Mllo ilautropo<br />
lui glissa sa sœur h l'oreille.<br />
— C'ast Ijrùe méchant co que tu dis là.<br />
Nathalie répliqua lo jeune homme. ,<br />
suis enchante que Raoul consente à venir<br />
passer 1 été chez nous, et c'est très mal à1<br />
toi <strong>de</strong> gâter son plaisir.<br />
Cependant Nïama cherchait, tout en<br />
StSZ' iaômnai '^^-<br />
Elle parvint bientôt à se trouver tout<br />
près <strong>de</strong> lui, et alors, baissant la voix <strong>de</strong><br />
façon a ce que seul il pût l'en tendre' :<br />
— Monsieur do Blignac, fit-elle aveu<br />
.lenteur je vous ai promis une explica-<br />
tion ; la journée ne s'écoulera pas sans<br />
que je parvienne à vous la fournir<br />
Ces <strong>de</strong>rnières paroles avaient été pro.<br />
poncées tandis que Maya Nïama présent<br />
tait le sucrier à Raoul.<br />
Ce n'avait été qu'un imporeeptiblé<br />
bruissement comprèhonsible au mouvez<br />
ment <strong>de</strong>s lèvres.<br />
M. do Blignac l'avait saisi au vol Ici<br />
yeux attachés sur lo visage do la jeûna<br />
fille. )<br />
Mais un bruit stri<strong>de</strong>nt lui fit faire, lui<br />
mouvement do recul.<br />
Yambo lui offrait lîno tasse do café, et<br />
par maladresse, sans aucun doute, venait<br />
<strong>de</strong> laisser tomber la soucoupe qui se brk<br />
sait en dix morceaux.<br />
Maladresse bien surprenante on ellok<br />
même, car rien d'adroit, d'attentionné >cl<br />
d'habilo comme un domestique couche. <<br />
— Ce n'est, rien, mon bon Yambo,<br />
s'empressa do s'écrier Nïama, on voyant<br />
la physionomie désolée du vieux servi*<br />
teur. Donne une autre lasso à M. <strong>de</strong> Blfc<br />
gnac et enlève les morceaux <strong>de</strong> ce petit<br />
malhour. Personne no songe À to groni)<br />
<strong>de</strong>r ,cola peut arriver ù tout, le. man<strong>de</strong>.<br />
Lo maître d'hôtel, sans répondre im<br />
moi, obéissait et sortait bientôt après d<<br />
la roton<strong>de</strong>.<br />
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Tarn-et-Garonne. Lot-et-Garonne<br />
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Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />
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4 - SO:<br />
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- a - •<br />
iFIL TELEGRAPHIQUE SPECIAL Dimanche <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> <strong>1908</strong>. - 18* Année - N° 5,896. IBUREAUX A PARIS: 26. RUE FEYDEAU<br />
Les Faits du J our<br />
vendredi matin, M. Fallières, au cours d une<br />
«romena<strong>de</strong> à pied, a été l'objet, <strong>de</strong> la part<br />
ffuri garçon <strong>de</strong> café sans place, d'une agres-<br />
sion Insignifiante autour <strong>de</strong> laquelle M. Cle-<br />
menceau s'évertue à écliafau<strong>de</strong>r un complot.<br />
M. Barthou a fait approuver par le oonseil<br />
<strong>de</strong>s ministres les mesures propres à assurer<br />
la prise <strong>de</strong> possession du réseau <strong>de</strong> l'Ouest<br />
racheté par l'administration <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong><br />
*er <strong>de</strong> l'Etat.<br />
—<br />
• Le doyen <strong>de</strong> la Faoulté <strong>de</strong>s Lettres <strong>de</strong> Paris<br />
« déposé une plainte contre M. Maurice Pujo<br />
et les manifestants contre M. Thalamas, qui<br />
*>nt envahi une eatle <strong>de</strong> la Faculté ou M. Pujo<br />
a fait une conférence sur Jeanne d'Arc.<br />
' A la suite <strong>de</strong>» manifestations auxquelles a<br />
donné lieu le concours d'admissibilité à l'a-<br />
grégation do Mé<strong>de</strong>cine, M. Briand a ordonné<br />
l'interruption <strong>de</strong>s opérations du concours ; M.<br />
Clemenceau a blâmé M. Lépine pour l'attitu<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> la police à l'intérieur <strong>de</strong> la Faculté.<br />
i —:•-<br />
r 'A la suite <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts qui se sont produits<br />
JUI cours <strong>de</strong> M. Nicolas, la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<br />
<strong>de</strong> Paris a été fermée aux étudiants <strong>de</strong> pre-<br />
mière èt <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième année jusqu'au 1" mars,<br />
Des actes graves <strong>de</strong> sabotage ont été décou<br />
verts à bord du cuirassé « Gloire », en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
Brest.<br />
, ——-<br />
! M. isvolskl a prononcé à la Douma un im<br />
portant discours sur la politique étrangère.<br />
i -*-<br />
Vendredi, à <strong>Toulouse</strong>, dans un match <strong>de</strong><br />
football rugby, le London-Hospital a battu le<br />
Sta<strong>de</strong> Toulousain par 25 points à 6.<br />
! Le numéro 51,615, Ville <strong>de</strong> Paris, 1899, a ga-<br />
gné 100,000 francs. —>—<br />
' Voir par ailleurs les nouvelles qui nous<br />
font parvenues à la <strong>de</strong>rnière heure.<br />
« Attentat »!!!<br />
r<br />
est constamment accrue par les organes<br />
ministériels. Attentat au chapeau. Attentat<br />
à" la barbe. "Noua avons, sans doute, une<br />
République <strong>de</strong> coiffeurs et <strong>de</strong> chapeliers.<br />
Mais, tout <strong>de</strong> même, une bosse à un tuyau<br />
<strong>de</strong> poêle, une irrévérencieuse ondulation<br />
donnée à quatre échantillons <strong>de</strong> végétation<br />
pileuse, ne valent peut-être pas la peine<br />
<strong>de</strong> mort ; c'est pour Soleilland, c'est pour<br />
les assassins <strong>de</strong> Steinheil et peut-être <strong>de</strong><br />
Félix Faure qu'il aurait fallu la réserver.<br />
Qui sait, d'ailleurs, si la grâce et l'impu-<br />
nité si régulièrement octroyées par le pré-<br />
si<strong>de</strong>nt Fallières aux pires assassins no se-<br />
raient pas pour quelque chose dans le<br />
geste <strong>de</strong> Mathis ? En admettant que cet<br />
homme n'appartienne pas à la police et<br />
qu'il n'ait pas été l'acteur d'une saynète<br />
signée Lépine, peut-être est-ce tout simple-<br />
ment un brave homme écœuré par la com-<br />
plicité, sinon pis, qu'on voit la République<br />
dirigeante assumer dans l'étouffement<br />
d'épouvantables tragédies. Il aurait alors<br />
traduit son dégoût avec une intempérance<br />
que nous n'approuvons pas, que nous ne<br />
louons pas, mais qu'une irritation trop na-<br />
turelle explique surabondamment.<br />
Le gouvernement agite déjà, par la main<br />
<strong>de</strong> ses officieux, les oripeaux déshonorés <strong>de</strong><br />
la Haute-Cour. Cela n'a rien qui nous sur-<br />
prenne. La conspiration royaliste est, en<br />
effet, le suprême argument dont il se sert<br />
quand il est trop embarrassé par ses pro-<br />
pres crimes ou par ses propres fautes.<br />
Mais son appareil <strong>de</strong>s grands jours, mais<br />
le fantôme <strong>de</strong> conjuration qu'il promène,<br />
mais les chaînes qu'il secoue dans les<br />
escaliers, n'empêcheront pas les honnêtes<br />
gens <strong>de</strong> sourire avec dédain.<br />
Voyez-vous les royalistes se réunissant<br />
aux nationalistes et aux Jaunes et conspi<br />
rant... en vue <strong>de</strong> quoi ? De tirer la barbe<br />
au prési<strong>de</strong>nt Fallières ! Non, c'est trop<br />
bête. La République ne se pique pas <strong>de</strong><br />
forcer l'admiration <strong>de</strong>s foules. Elle pour-<br />
rait néanmoins se montrer un peu moins<br />
grotesque.<br />
Julien <strong>de</strong> LAGON DE.<br />
n'entend pas la<br />
tin garçon cle café nommé Mathis a tiré<br />
la barbe au prési<strong>de</strong>nt Fallières. outragé le<br />
follet du par<strong>de</strong>ssus prési<strong>de</strong>ntiel, légère-<br />
ment égratigné l'oreille du suprême magis-<br />
trat et fait tomber à terre son chapeau. L'al-<br />
gara<strong>de</strong> s'est produite vendredi matin, vers<br />
B.heures, sur la place <strong>de</strong> l'Etoile. Et la pre<br />
micré réflexion suggérée par cet inci<strong>de</strong>nt<br />
est que si M. Fallières, se soustrayant pour<br />
une fois à la consigne <strong>de</strong>s Loges et se<br />
Souvenant que le jour <strong>de</strong> Noël est jour <strong>de</strong><br />
gran<strong>de</strong> fête, avait, selon son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> chef<br />
d'une, antique nation catholique, assisté<br />
tranquillement à la messe, ni son couver-<br />
cle, ni sa barbe, ni son oreille, ni son vête<br />
ïnent n'eussent rien perdu <strong>de</strong> leur harmo<br />
nie.<br />
' La secon<strong>de</strong> réflexion qui vient tout <strong>de</strong><br />
^uite à l'esprit est inspirée par le langage<br />
fies journaux républicains. S'étendant avec<br />
'une indignation horrifiée sur ce fait-divers<br />
auquel ils ne prendraient pas gar<strong>de</strong> s'il<br />
s'agissait <strong>de</strong> toute autre personne, ils n'hé-<br />
fiitont pas. à le qualifier d'attentat.<br />
1 C'est méconnaître étrangement la règle<br />
fondamentale du régime républicain, fondé<br />
sur l'égalité <strong>de</strong>s citoyens. Ou bien cette éga-<br />
lité n'est, comme aurait dit M. Ranc, qu'une<br />
balançoire et qu'un attrape-nigauds, ou<br />
bien il n'est pas plus criminel <strong>de</strong> tirer la<br />
barbe à M. Armand Fallières qu'il ne le se-<br />
rait d'administrer une nasar<strong>de</strong> au premier<br />
venu. Auquel cas, il est ridicule d'employer<br />
îe mot d'attentat.<br />
; Mais enfin si l'on tenait essentiellement<br />
\ cette -expression pompeuse, nous <strong>de</strong>vrions<br />
/taire observer à la presse officieuse qu'il y<br />
a attentats et attentats. Il y a les attentats<br />
Républicains, tels ceux <strong>de</strong> Fieschi, d'Ali-<br />
t>aud et <strong>de</strong> Meunier contre Louis-Philippe.<br />
Celui <strong>de</strong> Fieschi, notamment, fit <strong>de</strong> nom-<br />
breuses victimes. Or, est-ce que les jour-<br />
Baux républicains s'exclamèrent, est-ce<br />
Qu'ils prirent <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> saules-pleu-<br />
reurs, est-ce qu'ils gratifièrent la littérature<br />
n'élégies désolées à l'occasion <strong>de</strong> ces for-<br />
faits '? Du tout, leurs réquisitoires se déver-<br />
sèrent, contre Louis-Philippe ; ils le raillè-<br />
rent, ils l'injurièrent, ils prirent le public<br />
a témoin <strong>de</strong> l'excès <strong>de</strong> précautions dé-<br />
ployées autour du souverain et peu s'en<br />
'allut qu'ils n'accusassent celui-ci d'être<br />
J instigateur <strong>de</strong>s complots tramés contre sa<br />
-Vie.<br />
H y a ensuite les attentats rêactionnai-<br />
ras. On en compte <strong>de</strong>ux sous le présent ré-<br />
grmie. Le premier se perpétra contre la coif-<br />
lure do M. Loubet ; le -second vient d'impri-<br />
mer un pli non prévu par le protocole à la<br />
oarlnche <strong>de</strong> M. Fallières. Nous n'aurions<br />
pas cru que ces insignifiantes pichenettes<br />
MSUles d'un état d'âm* beaucoup plus mé-<br />
prisant que sanguinaire, pût tant émouvoir<br />
P? 1 ;' 1 <strong>de</strong>meuré froid et sarcastiquo<br />
quand le sang <strong>de</strong>S victimes coulait à flots.<br />
Nous ne savons pas ce que peut bien être<br />
le nonmm Mathis. S'il est « ,,,,'Sn le<br />
fait, çe.st-à-dire un simple garçon <strong>de</strong> café<br />
Mon initie aux projets <strong>de</strong> promena<strong>de</strong> du<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, toute idée dc<br />
préméditation doit être écartée <strong>de</strong> son acte<br />
Voyant M. fallières, il a songé : — « Tiens<br />
61 Je lui défrisais son bouc ! » Et il l'a fait<br />
comme il se l'était dit.<br />
Ia "<br />
Mai?<br />
lu ]our le Jour<br />
Spoliations.<br />
Le Journal officiel contient 54 décrète por-<br />
tant attribution <strong>de</strong> biens ecclésiastiques Ces<br />
décrets ont été signés le 11 décembre et Us<br />
sont publiés dans le numéro du 25 décembre,<br />
le jour <strong>de</strong> NoëL Cette date marque odieuse-<br />
ment ces spoliations d'un caractère tout spé-<br />
cial .<br />
Dans le nombre <strong>de</strong> ces décrets, nous PeTK.<br />
vous les suivants : attribués à l'Etat les docu-<br />
ments, livres et manuscrits contenus dans la<br />
bibliothèque appartenant à lia (neneè .archi-<br />
épiscopale d'Alhi et au séminaire d'Albi ; les<br />
documents, livres et manuscrits contenus dans<br />
la bibliothèque -appartenant au séminaire <strong>de</strong><br />
Montauban ; ceux appartenant à la. mense<br />
épiscopale <strong>de</strong> Carcassorene. au séminaire <strong>de</strong><br />
Carcassonne et à l'école secondaire ecclésias-<br />
tique <strong>de</strong> Carcassonne ; ceux appartenant à la<br />
mense épiscopale <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, au séminaire <strong>de</strong><br />
Ro<strong>de</strong>z ; ceux appartenant à la mense archi-<br />
épiscopale d'Auch, au séminaire d'Auch, à<br />
l'école secondaire ecclésiastique d'Auch ; ceux<br />
appartenant à la mense épiscopale d'Agen, au<br />
séminaire d'Agen ; ceux appartenant au sémi-<br />
naire <strong>de</strong> Pamiers.<br />
Les décrets dont nous -pari ans portent<br />
ayant appartenu » ; pour rester dans la vé-<br />
rité, nous écrivons « appartenant ».<br />
-©— Leur pu<strong>de</strong>ur 1<br />
Voici une petite statistique fort suggestive<br />
à l'occasion d'une pluase du ministre <strong>de</strong>s tra-<br />
vaux publics au banquet <strong>de</strong>s entrepreneurs <strong>de</strong><br />
travaux publics.<br />
« Je m'excuse, a dit le ministre <strong>de</strong>s travaux<br />
publics, <strong>de</strong> venir parmi vous les mains vi<strong>de</strong>s,<br />
sans aucune décoration, mais nous sommes un<br />
gouvernement qui a <strong>de</strong> la pu<strong>de</strong>ur et qui ne<br />
veut exercer la moindre pression officielle- sur<br />
les délégués sénatoriaux. »<br />
Or, voici la liste <strong>de</strong>s 953 décorations distri-<br />
buées en <strong>1908</strong> dans les 75 communes <strong>de</strong> la ban-<br />
lieue parisienne et qui se décomposent ainsi :<br />
Conseiller général, 1 ; conseiller d'arrondis-<br />
sement, 1 ; maires, 10 ; adjoints, 13; conseillers<br />
municipaux, 55 ; délégués sénatoriaux, 74<br />
administrateurs <strong>de</strong> bureaux <strong>de</strong> bienfaisance<br />
19 ; secrétaires <strong>de</strong> mairie, 7 ; employés <strong>de</strong><br />
ma.irie, 9 ; juges <strong>de</strong> paix, 3 ; commissaires <strong>de</strong><br />
policé, 2 ; personnages divers, 704 ; total, 953.<br />
Ajoutons, sans autres commentaires, cjue les<br />
élections sénatoriales ont lieu dans la Seine"le<br />
3 janvier prochain.<br />
_©— MM. Fallières et Astresse.<br />
< Est-il vrai que M. Philippe Astresse est né<br />
à Agcm, le 4 août 1859 ? Que M. Fallières, lors<br />
qu'il s'est lancé dans la carrière politique, r<br />
tenu ses premières réunions électorales chez le<br />
père <strong>de</strong> M. Philippe Astresse ? Que M. Philippe<br />
Astresse a été nommé avoué en Algérie par<br />
M. Fallières, alors ministre <strong>de</strong> la justice, au<br />
mois «le septembre 1891 ? »<br />
—©— L'homme-sinige.<br />
Voici 3e fameux Haeckeil accusé par un sa-<br />
van* d'avoir commis toute une série <strong>de</strong> frau<br />
<strong>de</strong>s scientifiques pouir prouver la prétendue<br />
<strong>de</strong>scendance simienne <strong>de</strong> l'homme.<br />
le professeur Brass ilui reproche d'avoir dé<br />
naiburé une quantité <strong>de</strong> photographies repré<br />
sentant, <strong>de</strong>s embryons <strong>de</strong> singp.s gKb'bons. M<br />
Haockel aurait amputé <strong>de</strong>s gibbons <strong>de</strong> leur<br />
appendice caudal ; il aurait augmenté <strong>de</strong><br />
onze vertèbres un embryon humain, etc.<br />
Bref, l'apôtre <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scendance simienn<br />
so serait, à' l'égard <strong>de</strong> la science, conduit<br />
comme un singe.<br />
C'est, bien possible.<br />
caution T 1)mid pas - d'ordinaire ]<br />
caution <strong>de</strong> se munir d'un îi ' 7 1<br />
•Slet inoiir m,,»Di "'L,!" .««iVller si<br />
bien<br />
ïjjet pour muser dans la<br />
*»cn i attendons les événement. «V*. vorron:<br />
Etions qui ne mmSï't!! Ha »».or<br />
coni<br />
us verrons<br />
usparaa ramifié<br />
Jusqu'à pi<br />
"tenterons d'an<br />
gunusmato : il<br />
inversion à Clemen^.<br />
V .<br />
0ul .« fournit une<br />
font la 11 i 11 <strong>de</strong>s "imos <strong>de</strong> lèsenmiesté<br />
^ ''^..sous ce régime à la Sr,<br />
Un Miracle d'Aujourd'hui<br />
Tel est le titre d'un opuscule, récemment<br />
publié par un prêtre, M. l'abbé Bertrin<br />
professeur à l'Institut catholique <strong>de</strong> i'ni is<br />
où est racontée et discutée une <strong>de</strong>s guéri<br />
sons accomplies à Lour<strong>de</strong>s.<br />
Les miracles <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s sont-ils donc<br />
<strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> foi ? — Aucun catholique<br />
n'oserait le soutenir, car on ne pourrait<br />
l'affirmer sans erreur. Les seuls tïtfraçles<br />
imposés par l'Eglise à notre evoyance non<br />
furent transmis pnr les écrivains inspirés<br />
do l'Ancien et du Nouveau Testament<br />
pour les autres, il nous suffit <strong>de</strong> professer<br />
qu'ils sont possibles et <strong>de</strong> reconnaître que.<br />
dans l'histoire dmehristianisme, Dieu a dû<br />
en opérer un grand nombre, par lui-même,<br />
pur sa Mère, ses Angés ou ses Amis, pou<br />
réaliser les <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce.<br />
Mais no seralt-il point téméraire, est-il<br />
légitime, est-il raisonnable <strong>de</strong> nier un fait<br />
constaté, parce qu'il est inexplicable et dé-<br />
montre l'intervention directe et immédiat<br />
<strong>de</strong> Dieu ? Evi<strong>de</strong>mment, ce serait <strong>de</strong> la folie<br />
puisque, scion ln juste remarque <strong>de</strong> Pas<br />
ml : » Il faut savoir douter où il faut, as<br />
surcr où il faut, e» &o aouiaettant où U<br />
faut ; qui ne fait ainsi<br />
force <strong>de</strong> la raison ».<br />
D'autre part, Ernest Renan a écrit :<br />
L'inexorable phrase d- M. Littré : o Quel-<br />
» que recherche qu'on ait faite, jamais un<br />
» miracle ne s'est produit là où il pouvait<br />
être observé et constaté », cette phrase,<br />
dis-je, est un bloc qu'on ne remuera point ».<br />
Ce « bloc », M. Littré l'a remué lui-même,<br />
puisqu'il a voulu être baptisé avant <strong>de</strong><br />
mourir. Combien d'incrédules ont redit,<br />
sous <strong>de</strong>s formes diverses, la phrase « inexo-<br />
rable », sans avoir jamais consenti à obser-<br />
ver et à constater les faits qu'on opposait<br />
à leur négation ?<br />
Ce petit livre est une réfutation et une-<br />
condamnation <strong>de</strong> leur mauvaise foi.<br />
Il relate la guérison d'une jeune fille,<br />
Mlle Jeanne Tulasne, survenue â Lour<strong>de</strong>s<br />
le 8 septembre 1897 et jugée miraculeuse<br />
par Mgr l'Archevêque <strong>de</strong> Tours le <strong>27</strong> octo-<br />
bre 1907, à la suite d'une enquête scienti-<br />
fique approfondie et contradictoire.<br />
Après la mort d'un frère phtisique, Jean-<br />
ne, âgée <strong>de</strong> dix-sept ans, fut atteinte <strong>de</strong><br />
tuberculose vertébrale, ordinairement ap-<br />
pelée niai <strong>de</strong> Pott.<br />
La maladie n'était pas douteuse : dou-<br />
leurs très vives dans lè dos' et dans le<br />
thorax, avec constriction <strong>de</strong> la poitrines<br />
crises gastralgiques, souffrance accrue par<br />
la percussion <strong>de</strong>s vertèbres, gonflements<br />
aù genou et au pied, troubles arthritiques<br />
dans les articulations <strong>de</strong> la jambe, atro-<br />
phie considérable <strong>de</strong>s muscles. Ces signes,<br />
qui sont <strong>de</strong>s indications, d'après les patho-<br />
logistes les plus autorisés, ne constituent<br />
pas cependant <strong>de</strong>s symptômes décisifs,<br />
lorsqu'ils sont isolés ; mais ils s'allièrent<br />
bientôt à la gibbosité et à <strong>de</strong>s abcès dont<br />
la forme et la marche parurent caractéris-<br />
tiques. La colonne vertébrale était défor-<br />
mée par une bosse à la fois médiane et an-<br />
gulaire, produite par la saillie <strong>de</strong> la <strong>de</strong>r-<br />
nière vertèbre dorsale et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premiè<br />
res vertèbres lombaires.<br />
Successivement ou simultanément, une<br />
<strong>de</strong>mi-douzaine <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins émirent le mê-<br />
me diagnostic ; à <strong>de</strong>ux reprises, la jeune<br />
patiente endura le supplice d'un appareil<br />
plâtré ; elle fut envoyée aux bords <strong>de</strong> la<br />
mer, mais sans obtenir aucune' améliora-<br />
tion ; la marche <strong>de</strong>vint impossible, il fallut<br />
la transporter dans une <strong>de</strong> ces voituiettes<br />
d'où émergent parfois <strong>de</strong> pâles visages,<br />
mélancoliques et souffreteux.<br />
Puis ce furent la chambre et le lit, pen-<br />
dant quinze longs mois, la solitu<strong>de</strong>, la dou-<br />
leur, la détresse, traversées par <strong>de</strong>s lueurs<br />
d'espoir, consolées par la prière, sancti-<br />
fiées par la résignation.<br />
Bientôt, les parents et Ifs amis <strong>de</strong> la<br />
pieuse enfant ne gardèrent plus aucune<br />
illusion. : un abcès révéla tes progrès du<br />
mal ; c'était le terme d'une longue série <strong>de</strong><br />
poches purulentes dérivant <strong>de</strong>s vertèbres<br />
et cheminant, à travers les tissus, jusqu'à<br />
la tumeur extérieure, qui dénotait leur pré-<br />
sence intérieure. La guérison semblait im-<br />
possible et l'issue fatale paraissait pro-<br />
chaine.<br />
C'est alors que le projet d'un pèlerinage<br />
Lour<strong>de</strong>s s'insinua, s'affirma, se' décida<br />
dans l'esprit et le cœur <strong>de</strong> ceux qui ai-<br />
maient la malheureuse jeune fille. Le mé-<br />
<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> la famille s'étant opposé au<br />
voyage, qu'il considérait comme inexécu-<br />
table et qu'il jugeait inutile, un <strong>de</strong> ses con-<br />
frères, le docteur L..., consentit à délivrer<br />
Ml-te Tulasne un certificat constatant la<br />
nature <strong>de</strong> sa maladie et permettant <strong>de</strong> la<br />
transporter « dans <strong>de</strong>s conditions d'immo-<br />
bilité prescrites par son état ».<br />
Cependant, plusieurs <strong>de</strong>s concitoyens <strong>de</strong><br />
la jeune fille murmuraient contre <strong>de</strong>s. pa-<br />
rents dont le fanatisme dénaturé la vouait,<br />
disaient-ils, à une mort certaine. Le voyage<br />
fut une torture et la première immersion<br />
dans la piscine arracha <strong>de</strong>s cris à la cou<br />
rageuse mala<strong>de</strong>. Elle y fut replongée, sans<br />
plus <strong>de</strong> succès, le jour <strong>de</strong> la Nativité <strong>de</strong> la<br />
Sainte Vierge.<br />
La fête <strong>de</strong>vait se terminer par la procès<br />
sion du Très Saint-Sacrement, durant la-<br />
quelle l'archevêque <strong>de</strong> Tours bénissait cha-<br />
cun <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s. Il fit une longue pause<br />
insolite <strong>de</strong>vant sa jeune diocésaine ; son<br />
insistance paraissant singulière à la foule,<br />
Mgr Renou s'éloignait à regret ; une im<br />
pulsion Irrésistible et surnaturelle l'oblige<br />
presque à se retourner, après avoir fait<br />
quelques pas ; il dirige encore une fois<br />
l'ostensoir vers Jeanne, qui, aussitôt, se<br />
lève impétueusement sur sa couche en<br />
s'écriant : « Je suis guérie ! i<br />
En effet, elle . marchait allègrement,<br />
s'agenouillait dans la chapelle <strong>de</strong> l'hôpital,<br />
s'asseyait le soir à la table dc famille<br />
plus <strong>de</strong> douleurs, plus <strong>de</strong> contractures,<br />
plus <strong>de</strong> gibbosité. La santé avait repris<br />
pleine possession <strong>de</strong> ce corps, dont l'état,<br />
quelques instants auparavant, évoquait et<br />
présageait le sépulcre.<br />
Cette guérison soudaine, qui dure <strong>de</strong>puis<br />
onze ans et ne s'est jamais démentie, j-eut-<br />
elle s'expliquer normalement ?<br />
Le pronostic <strong>de</strong> tous les mé<strong>de</strong>cins qui<br />
avaient examiné et soigné la mala<strong>de</strong> était<br />
plutôt défavorable, vu son âge adulte ; le<br />
siège <strong>de</strong> la tuberculose, plus dangereuse<br />
lorsqu'elle est située dans la région dor-<br />
sale ou lombaire que si elle eût affecté les<br />
vertèbres du cou ; le nombre même <strong>de</strong>s<br />
Vertèbres atteints par l'infection et les<br />
abcès provoqués par elle.<br />
Néanmoins, bien que très difficile et bien<br />
miproi ^i.le, la guérison n'était pas impos-<br />
sible. Sous l'influence <strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s, du trai<br />
ornent approprié, <strong>de</strong> l'action reconsii<br />
tuante <strong>de</strong> la nature, un tissu cicatriei,<br />
ouvait ae produire et le.processus inorbid,<br />
<strong>de</strong> la tuberculose étant contrarié et arrêté<br />
la maladie aurait pu disparaître<br />
„ fV*' toT 1 ' f" c "«f?» M'sè <strong>de</strong>s traces<br />
Lhx. restes - d - os vertèbres mala<strong>de</strong>s et les<br />
vertèbres voisines, .lisent les ehirm-iens<br />
Le Dentu et Delbet, sont fondus en une<br />
masse osseuse homogène ». - „ moW<br />
lité est très amoindrie et même nulle à ce<br />
niveau ,,, écrit le professeur Lannelbnitue<br />
» on conserve pour toujours, affirme Chai<br />
COt, la gibbosité rarartél'istique »<br />
Or, précisément, il résulte d'une épreuve<br />
radiographiquo prise sur Mlle Tulnsnc<br />
après son retour dc Lour<strong>de</strong>s, que les ver<br />
lèpres sont intactes et distinctes, san<br />
effondrement ni déformation, sans aucun<br />
saillie qui altère la direction régulière e<br />
cela, surtout, qu'elle doit être déclarée mi-<br />
raculeuse.<br />
En effet, on sait que <strong>de</strong> même que le<br />
Costume humain est composé <strong>de</strong> diverses<br />
pièces <strong>de</strong> laine, fil, coton, soie, velours,<br />
peaux et fourrures, le corps humain est<br />
constitué par divers tissus : osseux, fibreux,<br />
vasculaires, musculaires, etc., dont les<br />
combinaisons variées constituent nos di-<br />
vers organes. De tous ces tissus, l'élément<br />
essentiel est la cellule, plus ou moins trans-<br />
formée.<br />
; Mais la tuberculose consiste en <strong>de</strong>s gra-<br />
nulations spéciales à la suite <strong>de</strong>squelles on<br />
observe l'altération, la <strong>de</strong>struction, la déli-<br />
quescence, la fonte <strong>de</strong>s cellules, et celles-ci<br />
ne peuvent se reformer, se reconstituer, se<br />
restaurer, s'accroître que progressivement<br />
et lentement. Rappelez-vous seulement<br />
combien <strong>de</strong> temps vous avez conservé les<br />
traces <strong>de</strong> la plus légère brûlure, <strong>de</strong> la plus<br />
superficielle égratignure, <strong>de</strong> la plus insi-<br />
gnifiante piqûre.<br />
Cette fois, sans doute, on ne recourra<br />
plus à l'explication banale <strong>de</strong> la sugges-<br />
tion, <strong>de</strong> la nervosité ou <strong>de</strong> l'hystérie ; car<br />
s'il existe un pseudo-mal <strong>de</strong> Pott d'origine<br />
hystérique, les symptômes <strong>de</strong> cette névrose<br />
nè présentent rien <strong>de</strong> commun avec l'état<br />
'tfue nous avons décrit ; elle ne produit ni<br />
Lriiibosité, ni abcès. 11 faut donc renoncer,<br />
en présence <strong>de</strong> ce fait extraordinaiVe, à ce<br />
mot d'hystérie, dont la définition est incon-<br />
nue <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong> Ceux qui l'emploient, j<br />
que le^sdvant Charcot eut le tort <strong>de</strong> généra-<br />
liser e't d'appliquer à <strong>de</strong>s phénomènes dont<br />
il n'éclaire pas la nature, que l'ignorant<br />
Zola a mis a la mo<strong>de</strong> et que tant d'imbé-<br />
ciles répètent, sans le comprendre.<br />
J'ai résumé imparfaitement le récit très<br />
intéressant, l'exposé très clair, la discus-<br />
sion très bien conduite et très minutieuse<br />
<strong>de</strong> M. e-—ftrin. Il ne me reste plus qu'à con-<br />
clure avec le docteur Le Bec : « Cette gué-<br />
rison est due à autre chose qu'aux agents<br />
naturels, c'est-à-dire à une intervention su-<br />
périeure et divine ».<br />
L. MAISONNEUVE.<br />
Battu par la Chambre<br />
Le ministère a été beLet bien mis en mino-<br />
rité à la Chambre, à la suite <strong>de</strong> l'interpella-<br />
tion sur les affaires do Draveil.<br />
D'abord, on avait proclamé trente-cinq voix<br />
<strong>de</strong> majorité ; puis, cela s'était réduit à huit ou<br />
neuf voix. Mais l'Officiel donne comme ré-<br />
sultat une minorité <strong>de</strong> quatre voix au gouver.<br />
n* ment. ,<br />
Ainsi, au moment où était proclamée la clô-<br />
*e <strong>de</strong> la session, le gouvernement était en<br />
minorité <strong>de</strong>vant la Chambre et cessait, par<br />
conséquent, selon les principes parlementai-<br />
res, d'«v.oir Ja confiance du pays.<br />
De cette séance extraordinaire, iwie chose<br />
est à retenir : c'est quo le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
Chambre a proclamé un vote faux à la. triboné<br />
et qu'un cabinet renversé par les rop.résf-n-<br />
tants du pays peut continuer, grilce à cette<br />
équivoque, à gouverner la France.<br />
M. Jaurès, s'appuyant sur le vote ainsi rec-<br />
iflé, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la mise en liberté iminédiato<br />
dés inculpés do Draveil.<br />
Le lea<strong>de</strong>r socialiste déclare qu'il est impossi-<br />
ble <strong>de</strong> tenir sous les venrous, mémo si on est<br />
aésolu à les juger, <strong>de</strong>s hommes qui sont, e-n<br />
fait, amnistiés par Ja Chambre.<br />
Il ajoute que le procès est <strong>de</strong>venu une impos-<br />
sibiliié morale. Comment, sëerie-t-il, le par-<br />
quet poùirr-a-t-i.l, sans être ridicule,, requérir<br />
contre <strong>de</strong> .prétendus crimes qui sont d'avance<br />
cou verts par une amnistie certaine ?<br />
Quant aux gendarmes punis pour les affai-<br />
res <strong>de</strong> Draveil, M. Jaurès n'en parle pas.<br />
Les gendarmes ne sauraient en rien être<br />
sympathiques aux députés révolutionnaires<br />
les gendarmes ne votent pas I<br />
verticale <strong>de</strong> la colonne osseuse. De pl<br />
elle opère spontanément <strong>de</strong>s mouvements<br />
<strong>de</strong> flexion et <strong>de</strong> tension, dont n la perfee<br />
tion et l'étendue rappellent ceux <strong>de</strong>s per-<br />
sonnes exercées par une longue gymnas<br />
tique ». C'est le témoignage du docteur L<br />
4 Bec, chirurgien <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong> Paris. L<br />
guérison est donc absolue.<br />
Mais, <strong>de</strong> «lus, elle fut soudaine. C'est en<br />
LA SEMAINE TKEATRALE<br />
Un drame <strong>de</strong> M. liisson. — Les petits théâ-<br />
tres. - 5/. Maurice <strong>de</strong> Faramond et U.<br />
Lugné-Poé. — Le Lys, <strong>de</strong> MM. Pierre<br />
tfotff cl_ Gaston Leroux. — Les critiques<br />
<strong>de</strong> Barbey d'Aurevilly.<br />
M. Bisson a songé, sans doute, quo le<br />
vau<strong>de</strong>ville était un genre épuisé. Aussi,<br />
nous a-t-il offert, <strong>de</strong>rnièrement, le spectacle<br />
inattendu <strong>de</strong> so jeter dans le drame ; et ce-<br />
lui qu'il a rêvé est suffisamment noir :<br />
Le substitut Fleuriot a été abandonné par<br />
sa femme. Il est resté seul avec un petit<br />
garçon au domicile conjugal, et quand l'in-<br />
fidèle essaie d'obtenir son pardon, i) la<br />
Chaj&se définitivement. Elle s'enfuit en Amé-<br />
rique.<br />
Vingt, ans après, la malheureuse femme,<br />
Jacqueline, est tombée do chute en chute au<br />
potivoii 1 d'un misérable nommé l.nroquc,<br />
qui veut se servir <strong>de</strong> son infamie actuelle<br />
pour faine chanter M. Fleuriot, <strong>de</strong>venu pre-<br />
Mter prési<strong>de</strong>nt à <strong>Toulouse</strong>. A leur retour<br />
en France, dans une scène <strong>de</strong> brutalités,<br />
eî.lc prend un revolver et' tue Laroque. Elle<br />
passe <strong>de</strong>vant ln. cour d'assises, à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
Vous pansez bien que le hasard lui donne<br />
pour défenseur son propre fils, et que son<br />
mari vient -assister en curieux aux débuts<br />
Aratoires du jeune homme. Toutes ces in-<br />
vraisemblances sont amenées par <strong>de</strong> nom-<br />
bie'uses » ficelles », et notamment pat ce.<br />
fait que Jacqueline s'est renfermée dans un<br />
mutisme forcené, refusant do donner aucun<br />
nom -et aucun renselgnenaent. Mais, en en-<br />
tendu ut son fils plai<strong>de</strong>r si bien — ah ! com-<br />
me je comprends ça ! — elle ne peut y tenir,<br />
olte éclata on sanglots, elle est reconnue.<br />
Attendrissement général. Et Jacqueline' va<br />
'même très loin dans la réhabilitation et lc<br />
repentir : comme olle se sent très embarras-<br />
sa nie, elle meurt d'émotion. Bi<strong>de</strong>ati.<br />
Cela s'appelle la Femme X.... Mainte-<br />
nant, si cla vous ennuie d'acheter la pière<br />
ou d'nllor l'entendre à. la Perle-Saint Mar-<br />
tin, tvlisoz donc au hasard quelqu'un <strong>de</strong>s<br />
soixante ou quatre-vingts drames <strong>de</strong> Du-<br />
mas: père, ot vous y trouverez beaucoup<br />
mieux.<br />
***<br />
Mauvais temps pour. les théâtres ! Ils<br />
u'mit pas un franc succès. Mais le niéri-<br />
tont-lts T<br />
I>o Théâtre MévWo, inspiré <strong>de</strong> Couan<br />
Doylc donne l'Affaire <strong>de</strong>s Variété», <strong>de</strong> M.<br />
G-airiel Timmory ; là, Je baron llritzberg,<br />
le plus machiavélique <strong>de</strong>s conspirateurs,<br />
commet un vol à seule (hi.<strong>de</strong> cHiiipromettre<br />
lopins Innocent <strong>de</strong>s secrétaires d'aml-as<br />
sa<strong>de</strong>, Rodolphe Nicolceu-o ; ainsi, un invpor-<br />
tartl cambriolage diplomatique e^.ra mis à<br />
. .a charge, Co plan est déjoué par une jeun*<br />
artiste ibu Variété», Mlle Liua Bruyère, qui<br />
rendra jaloux Sl*erlock Holmes lui-même.<br />
Amusant, et c'est tout.<br />
Le Nouveau Théâtre d'Art a donné le<br />
Heurt, <strong>de</strong> M. Paul Granet, grossière image-<br />
rie où un gentilhomme catholique et roya-<br />
liste se vautre dans toutes les infamies, tir©<br />
tout ce qu'il peut <strong>de</strong> la famille roturière do<br />
sa femme, et l'abandonne ensuite ; cette<br />
pièce était suivie <strong>de</strong> la Logique du Doute,<br />
<strong>de</strong> M. Alfred Mortier, où l'on voit un mari,<br />
au soir <strong>de</strong> ses noces, assassiner sa femme,<br />
qu'il a épousée par amour, <strong>de</strong> crainte<br />
qu'elle ne vienne un jour à lui être infi-<br />
dèle Ml<br />
Et l'on s'éionne que le public n'accoure<br />
pas à <strong>de</strong> pareilles insanités 1<br />
**#<br />
Il n'est pas accouru longtemps, non plus,<br />
à l'Israël <strong>de</strong> M. Bernstein.Nous avons parlé<br />
ru<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> cette pièce, et l'événement<br />
nous a donné raison. Malgré une réclame<br />
juive absolument frénétique, malgré toutes<br />
•les premières représentations, jouées à bu-<br />
reaux fermés afin <strong>de</strong> faire croire à <strong>de</strong>s sal-<br />
les combles louées d'avance, Israël n'a pas<br />
doublé le, cap <strong>de</strong> la cinquantième : Mme<br />
Réjane a dû essayer <strong>de</strong> se rattraper avec<br />
une reprise <strong>de</strong> l'éternelle Madame Sans-<br />
Cène, et maintenant avec <strong>de</strong>ux petites piè-<br />
ces que voici :<br />
Fritzschvn a été écrit par Su<strong>de</strong>rman-n,<br />
auteur allemand bien 'connu : c'est le troi-<br />
sième acte <strong>de</strong>s Romanesques tourné^u tra-<br />
gicme. Jeunes gens, ne faites pas -là nocé !<br />
Seulement, on le dit à la manière alle-<br />
man<strong>de</strong>, donc à la manière lugubre et en-<br />
nuyeuse. Restons-en aux Romanesques.<br />
Quant au "complément du spectacle, c'est<br />
un~ vau<strong>de</strong>ville intitulé Jeanne qui rit. On<br />
aurait pu le nommer aussi les Inconvé-<br />
nients d'avoir une femme trop gaie. Indé-<br />
cences déjà vieillie1* et rebattues, auxquel-<br />
les les auteurs, MM. Soulié et Darantière,<br />
nnt trouvé spirituel <strong>de</strong> mêler un prêtre ita-<br />
lien et un officier <strong>de</strong> spahis. Pauvres gens 1<br />
(Vous comprenez bien que nous parlons <strong>de</strong>s<br />
auteurs.)<br />
**#<br />
Dans le grand art, l'Œuvre a joué une<br />
tragi-comédie en trois parties <strong>de</strong> M. Mau-<br />
rice <strong>de</strong> Faramond, la Dame qui n'est plus<br />
aux Camélias.<br />
M. <strong>de</strong> Faramond est une très curieuse<br />
personnalité. J'ai souvent lu dans les jeu<br />
nés revu'3s, et notamment dans l'Effort, à<br />
<strong>Toulouse</strong>, ses oeuvres étranges, écrites en<br />
un style déconcertant, et je me suis teu<br />
jours <strong>de</strong>mandé l'effet qu'elfes <strong>de</strong>vaient pro-<br />
duire k la scène, étant donné qu'à la lec-<br />
ture, il faut se prendre la tête- à <strong>de</strong>ux mains<br />
pour y <strong>de</strong>viner quelque chose. Sa <strong>de</strong>rnière<br />
pièce, cependant, a vivement attiré l'atten-<br />
tion : il y a étudié, <strong>de</strong> façon classique, le<br />
cas psychologique et social <strong>de</strong> la courtisane<br />
mo<strong>de</strong>rne.<br />
Quant à sa manière, clic a été ar<strong>de</strong>m-<br />
ment défendue par le directeur <strong>de</strong> l'Œuvre<br />
lui-même, M. Lugné-Poé, dans une lettré<br />
caractéristique :<br />
« Dans notre théâtre, dit-il, il y a tou-<br />
jours eu <strong>de</strong>ux sortes d'auteurs : les ohser<br />
valeurs qui habituellement écrivent en<br />
prose, et les poètes qui observent moins et<br />
font davantage appel aux facultés <strong>de</strong> l'ima-<br />
gination : Eh bien, Maurice <strong>de</strong> Faramond<br />
s'efforce d'être les <strong>de</strong>ux à la fois et <strong>de</strong> réunir<br />
en lui les <strong>de</strong>ux castes séparées et rivales <strong>de</strong><br />
notre théâtre.<br />
« Après avoir fait <strong>de</strong>s paysans, il a fait<br />
<strong>de</strong>s bourgeois, et toujours d'après le même<br />
système. Seulement la difficulté allait en<br />
augmentant. Car on peut bien à la rigueur<br />
faire dire une strophe à un paysan du Midi,<br />
à un moment ému du drame, mais com-<br />
ment ia faire dire à un médiocre bourgeois,<br />
à un professeur ou à un avoué ? Faramond<br />
a dû par conséquent chercher une nouvelle<br />
manière d'exprimer le lyrisme.Pour que ses<br />
personnages restassent justes, il a fallu que<br />
son bourgeois pût être lyrique et atteindre<br />
même nu summum du lyrisme, par un seul<br />
mot exact, prononcé dans 1-e rythme et au<br />
moment voulu. On voit que lc procédé em-<br />
ployé pour exprimer le lyrisme est l'inverse<br />
du procédé employé par les romantiques et<br />
qu'une pareille .recherche est vraiment pas-<br />
sionnante.<br />
Mais où la difficulté atteignait son<br />
gnanle toquée déclare quo Cliristlane a rai-<br />
son, qu'elle est dans la vérité, dan» la na-<br />
ture ; et l'ordinaire « chiqué déclamaitoine<br />
et marguerittesque, s'épaaclie désespéré-<br />
ment <strong>de</strong>s lèvres <strong>de</strong> la sainte... C'est l'envers<br />
<strong>de</strong> la sainte. O<strong>de</strong>tte fait, d'ailleurs, mieux<br />
encore : elle favorise le départ <strong>de</strong> sa sœur<br />
avec ce pleutre d'Amault, qui abandonne<br />
sa femme, et, seule, désespérée, elle n'a<br />
plus qu'à voir se baisser la toile.<br />
En donnant sur ce tri«te «ujet une remar-<br />
quable critique, l'Action b'rançuise ajou-<br />
tait :<br />
'i On voit assez qu'il n'est guère question<br />
à-<strong>de</strong>dans que d'amour sensuel et <strong>de</strong> ce<br />
qu'on n'ose encore appeler tes droits <strong>de</strong><br />
l'instinct. Pour notre part, nous trouvons<br />
{'indécence -môme grossière d'une Jeanne<br />
qui rit, moins dangereuse que oea divaga-<br />
tions anti-sociales. »<br />
On ne saurait mieux dire.<br />
— En somme, nous traversons au théâtre<br />
une pério<strong>de</strong> noire. Pourquoi le dissimuler î<br />
Pourquoi, sous un fatras d'euphémismes,<br />
cacher la ruine <strong>de</strong> l'art dramatique exploite<br />
par les Juifs ? Ils tiennent tout, directeurs,<br />
auteurs, acteurs, critiques parisiens, dont<br />
le plus humble a dix pièce* ea portefeuille<br />
qu'il cherche obstinément à caser. Un dra-<br />
ine, une comédie, cela se traite comme une<br />
affaire <strong>de</strong> Bourse, entre compères, tandi*<br />
que du liant <strong>de</strong> sa tribune quotidienne<br />
mondant les thcàtnas qu'il crève, distri-<br />
nuant la renommée et l'argent, le vieux<br />
Mendès conduit le bal.<br />
Ah ! comme nous aurions besoin dans la<br />
haute critique d'un Barbey d'Aurevilly ! A<br />
tout instant nous rouvrons ces <strong>de</strong>ux pre-<br />
miers volumes <strong>de</strong> son Théâtre contempo-<br />
rain, où la librairie Sieck t eu l'excellente<br />
idée <strong>de</strong> reunir ses feuilletons dramatiques<br />
11 faut l'y voir vraiment, le vieux mousque-<br />
taire, cravacher les erreurs, lag préjugés<br />
les pleutreries <strong>de</strong> son teeip.-i l (Ma ragail-<br />
l&Fui t.<br />
Et cependant les auteurs qu'il critiquait<br />
m nommaient Scribe, Sardou, Dumas. liR.<br />
Que dirait-il, grand Dieu, s'a voyait au-<br />
jourdhui sortir dn ghetto les Wolff. lea<br />
Weihl, dit Nozière, les Wielmar, dit da<br />
^°''1t et \,' !es Bo'nstein, les Porto-Riche, les<br />
lhadée Natanson et tous les autres ?...<br />
^ ^ Arra-anfl ÏRAVIEL.<br />
Par Fit Spécial<br />
ES<br />
point extrême, c'ert bien avec la Dame qui<br />
n'est plus aux Camélias. Un bourgeois a un<br />
résor <strong>de</strong> sentiments, cle vertus, d'honneur ;<br />
il croit au <strong>de</strong>voir, il aime, il est aimé. Mais<br />
la <strong>de</strong>mi-mondaine qui ne croit plus' qu'à la<br />
situation, pour ne pas dire à l'argent, qui,<br />
au lieu d'aimer, fait commerce d'amour, il<br />
fallait ici non seulement une nouvelle ma-<br />
nière d'exprimer \o lyrisme, mais encore un<br />
lyrisme spécial. L'art <strong>de</strong> M. Maurice <strong>de</strong> Fa-<br />
ramond touchait donc dans celte pièce à<br />
sa plus gran<strong>de</strong> difficulté. »<br />
Il n'y a peut-être dans tout cela qu'un<br />
énorme paradoxe. N'importe ! Ce n'est<br />
point négligeable. .<br />
Enfin, nous arrivons au Lys, la gran<strong>de</strong><br />
première du Vau<strong>de</strong>ville, où reparaît M.<br />
Pierre Wolff, accompagné dc M. Gaston Le-<br />
roux.<br />
Le L,yS, c'est la fillo aînée qui s'est sacri-<br />
fiée, qui ne s'est pas mariée, qui voit, à tra-<br />
vers nne vie d'obscur dévouement, arriver<br />
les désenchantements <strong>de</strong> l'âge, toute l'amer-<br />
tume <strong>de</strong> n'avoir pas été aimée. Quand <strong>de</strong>s<br />
cœurs délicats ont, traité ce sujet, vous sa-<br />
vez les eimsvs exquises qu'Us nous ont révé-<br />
lées. Depuis Phauçois Coppéc, qui avait<br />
constamment, sous les yeux le plus merveil-<br />
leux modèle <strong>de</strong> sœur aînéo, jusqu'à notre<br />
nouveau Mettre ès-.feux Floraux, M. Henry<br />
Muchart qui nous montre en un <strong>de</strong> ses poè-<br />
mes la vieille <strong>de</strong>moiselle <strong>de</strong> province : -<br />
KUo bro<strong>de</strong> uno ctolo en or pour Monseigneur...<br />
Et nous ne parlons pas <strong>de</strong> l'Ainéc, ce déli-<br />
cieux bijou <strong>de</strong> Jules Lemaitre, où les sujets<br />
les plus scabreux sont traités avec tant, <strong>de</strong><br />
flnea ie et d'humaine pitié.<br />
Mais quand le théâtre Juif s'empare d'un<br />
.sujet, . c'est, pour lo salir, lit. voici com-<br />
ment M, Wolff, en sortant du Ruisseau,<br />
nous a présenté le Lys :<br />
Le Jeune Gérard <strong>de</strong> Mngny voudrait épou-<br />
ser lu fille du richissime industriel Dareey:<br />
mais ce <strong>de</strong>rnier refuse- au <strong>de</strong>rnier moment.<br />
Il finit, par avouer qu'il ne peut passer sur<br />
le scandale donné par la souir <strong>de</strong> Gérard,<br />
ChrisUanc, dont, la liaison avec lo peintre<br />
Georges Amault n'est un secret que pour<br />
ses parents.<br />
Tout, le mon<strong>de</strong> n'indigne à cette révéla-<br />
tion,-- tout le mon<strong>de</strong>, f*aul la sœur aînée <strong>de</strong><br />
Christian*, O<strong>de</strong>tte, qui i-t serre sur sa poi<br />
ttine, cric sa misère <strong>de</strong> vieille fille, sVf< dé<br />
«épiions le regret île sa jcune.tse et <strong>de</strong><br />
l'amour, aa vie nutnquoe, etc. Cette répu<br />
CONSEIL DES MINISTRES<br />
T „„ - , Paris, «r^<strong>de</strong>cenibne.<br />
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat 't<br />
sont j-eunis ce matin, en conseil, à l'Elvsée-<br />
sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. FalUc-re*, qui narai*<br />
eait tout à fait remis <strong>de</strong>s suites -<strong>de</strong> sa refit*<br />
aventure. " 1 '<br />
i V i 0i , c LJ e 1ext0 du compte-rendu ofûcieux dt<br />
la délibération :<br />
LES IWJIDEMS DU OVARTrEa IATIX<br />
Le ministre <strong>de</strong> l'instruction pufciinoe a en-<br />
tretenu le conseil <strong>de</strong>s iaicidonte qni s e son»<br />
produits à la Facilité <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine a propos du<br />
concoure d'admissibilité à l'«gré»at««i et' <strong>de</strong>s<br />
raisons qui l!ont conduit à ajouraerla conli.<br />
nuation <strong>de</strong>s épreuves do ce conoe«r.«<br />
A la suite <strong>de</strong> cet a-journe-ment, le ffuni-tre<br />
<strong>de</strong> lmstrucuon publique va procé<strong>de</strong>r à uu«<br />
enquête sur les conditions dans lesquelles s«<br />
sont passées les épreuves écrites.<br />
REVISION DES TARIFS DE DOUANE<br />
Le ministre du commerce aiaendu comète dl<br />
l etaX <strong>de</strong>s travaux parlementaires sur la revi-<br />
sion du tarif <strong>de</strong>s douanes.<br />
La discussion pourra venir à l'ardre du ]ou»<br />
do la Chambre à la fin du mois <strong>de</strong> février,<br />
après la réfora c liseaùe, probable meat le 22 fé-<br />
vrier.<br />
L'OUEST-ÉTAI<br />
M. Louis Bâfthott, ministre <strong>de</strong>s travaux pu.<br />
blies, a fart approuver par le- conseil «1rs rrip<br />
îiistres les mesures nécessaires cotir ns-u>rj<br />
la prise dè possession à la datedu 1" janvie»<br />
T9, par ! administration <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fe»<br />
<strong>de</strong> l'Etat, du réseau, racheté <strong>de</strong> l'Ouest<br />
Ces mesures consistent principalement<br />
dans :<br />
1* Un arrangement prov.is»lre passé entre le<br />
ministre <strong>de</strong>s travaux publies et la Compagnie<br />
<strong>de</strong> 1 Ouest, qui, tout en réservant les droits ei<br />
moyens <strong>de</strong>s parties, applique a-miaulement à<br />
partir du 1" janvier 'la convention du 29 octo«<br />
bre <strong>1908</strong> ;<br />
Si' Un arrêté relatif aux conditions <strong>de</strong> la<br />
remise <strong>de</strong>s lignes ot, <strong>de</strong> la voirie <strong>de</strong> la Camp*<br />
gnie à l'Etat, ainsi qu'au régime <strong>de</strong>s trace-<br />
ments, <strong>de</strong>s tarifs et <strong>de</strong>s retraites auquel il n'est<br />
pas actuellement apporté <strong>de</strong> changement ;<br />
3* Un. décret précédé d'un rapport au prés»<br />
<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la RépubMOUe par lequel le ministre<br />
<strong>de</strong>s travaux publies étend AUX lignes d«<br />
l'Ouest la compétence du conscil<strong>de</strong>iré'sraui qui<br />
a .administré actuellement les lignesexploitées<br />
par l'Etat.<br />
Afin <strong>de</strong> réserver les droits du Parlement (fut<br />
est saisi d'un projet <strong>de</strong> ioi relatif ft l'Organisât<br />
tion définitive, l'organisation du réseau d'EttS<br />
reçoit seulement <strong>de</strong>ux modifications.<br />
D'une part, les droits du ministre <strong>de</strong>s tra><br />
vaux publics pour la répartition d«s service!<br />
sont étendus on <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s limites prévin s DM<br />
Je décret du 1" décembre 1805.<br />
D'aulre part, ulln d'assurer anx nouvel], 3<br />
régions <strong>de</strong>sservies la représentation' <strong>de</strong> le.iTr»<br />
Intérêts, lo nombre dos membres <strong>de</strong>s chambre*<br />
<strong>de</strong> commerce qui siègent au consoli<strong>de</strong> Féseai<br />
est élevé do 2 à 5.<br />
Enfin, tandis qu'aucun fo.nntiimTwire n'y esl<br />
introduit, le décret fait entrer dans le congoll<br />
do rese.au <strong>de</strong>ux membres choisis doux le per-<br />
sonnel <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> l'ancien ré-IKWtu d'EOat cl<br />
résean do l'Ouest racheté. ..<br />
Pseudo-Attentat<br />
contre M. Fallières<br />
Paris, 25 rVcembre.<br />
Une agression sans 'nnjKiirt«nco a eu lien C6<br />
matin contre le, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la lVipahliquo,<br />
qui falsa'1, SUkViant son habitu<strong>de</strong> quotidienne,<br />
une prooïiieTta<strong>de</strong> à pied aux envErons dc 'l^'<br />
plnee <strong>de</strong> l'Bbtfie.<br />
L'agresseur a été aussitôt arrêté.<br />
La version officielle<br />
Voici . à titre thMiiminntafere, ta version off-i-<br />
ciouso <strong>de</strong> cet. inr.iidwnt :<br />
« Ce mutin,
Ramiondou et par le cofomel Lasson, puis mis i<br />
wn état d'arrestation U se nomme Jean Mat-<br />
Bris, est né le 20 octobre 1874 à Vai-d'Isère (Sa-<br />
voie), exerce la profession <strong>de</strong> garçon <strong>de</strong> café<br />
et <strong>de</strong>meure à Paris, en goaaai. 44, rue Maza-<br />
gran.<br />
» On a trouvé sur lui une médaille du géné-<br />
rai Mercier, une oairte <strong>de</strong> La patrie Française,<br />
une carte dn Svmdicat Jaune et une colileetion<br />
<strong>de</strong> timbres à l'effigie du duc d'Orléans.<br />
» Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Répuhlique, qui avait<br />
eu par la violence du olioc <strong>de</strong> son agresseur<br />
sa. cainne brisée et Voreililic égratigriée, ne s'est<br />
pas départi uin seuil instant <strong>de</strong> son calme et<br />
<strong>de</strong> son sang-froid habituels (sic). U a continué<br />
sa pro-mona<strong>de</strong> et est rentré à l'Elysée à dix<br />
heures et <strong>de</strong>mie. »<br />
Déclarations <strong>de</strong> M. Ramondou<br />
D'autre part, M. Ramondou, secrétaire géné-<br />
ral <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce, a donné les détails sui-<br />
vants sua- l'agression :<br />
« Le prési<strong>de</strong>nt do la République, a-t-il dit,<br />
avait quitté ce matin l'Elysée pour faire, se-<br />
lon son habitu<strong>de</strong>, une petite promena<strong>de</strong> a<br />
Pie»!- . , ,<br />
» Je l'acxompagnais, ainsi que le colonel<br />
Lasson.<br />
» J'étaie à sa droite, le colonel Lasson à sa<br />
gauche. A quelque distance suivaient <strong>de</strong>ux<br />
agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> spéciale <strong>de</strong> sûreté <strong>de</strong> l'E-<br />
lysée.<br />
» M. FaMiôres, d'excellente humeur, causait<br />
avec nous en remontant l'avenue <strong>de</strong>s Champs.<br />
Elysées, et, Jusqu'à la place <strong>de</strong> l'Etoile, nous<br />
n'avions rien remarqué d'anoirmal.<br />
» Souvent, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République,<br />
dans -ses promena<strong>de</strong>s matinales, est reconnu<br />
par Tes passants qui s'arrêtent et le saluent.<br />
Qp matin, M. Fallières était à peu près passé<br />
inaperçu, , lorsque , contournant ta place<br />
<strong>de</strong> l'Etoile, exactement entre l'avenue d'Iéna<br />
et l'avenue Marceau, un individu auquel nous<br />
ne prêtions nullement attention, s'arrêta net,<br />
à trois mètres <strong>de</strong> nous, en apercevant le pré-<br />
si<strong>de</strong>nt. Nous crûmes qu'il ne s'amétait que<br />
pour nous laisser passer, lorsque subitement,<br />
avant que nous ayons pu faire un geste, il<br />
hctndit tiittaratement, se précipitant sur M. Fal-<br />
lières, qu'il otreignit <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux bras autour<br />
du cou, avec une violence inouïe. L'oreille du<br />
prési<strong>de</strong>nt fut égrratignée et se mit à saigner,<br />
îa canne fut famée en <strong>de</strong>ux morceaux. C'est<br />
une cainne simple, mais forte et soli<strong>de</strong>, dont<br />
leis <strong>de</strong>ux morceaux ont été ramassés et conser-<br />
vés afin <strong>de</strong> servir <strong>de</strong> pièce à conviction.<br />
» Nous nous jettàmes à notre tour, continue<br />
M. Ramondou, aux l'agir-esseur, afin <strong>de</strong> déga-<br />
ger le prési<strong>de</strong>nt et nous l'eûmes bientôt ter-<br />
rassé. »<br />
— « Je n'ai pas d'armes — cria-t-ill aussitôt —<br />
Je voulais simplement Lui tirer la bombe.<br />
» Il n'y avait pas un gardien <strong>de</strong> la paix sur<br />
la place <strong>de</strong> l'Etoile ; mais les <strong>de</strong>ux agents cy-<br />
clistes <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Elysée, qui suivaient<br />
à une certaine distance nous avaient rejoints-,<br />
ils arrêtèrent aussitôt l'agresseur, le firent<br />
monter en voiture et le conduisirent à la Sû-<br />
reté.<br />
» Un petit rassemblement s'était formé î 11<br />
se dispersa rapi<strong>de</strong>ment.<br />
» Le prési<strong>de</strong>nt, qui avait conservé tout son<br />
sang-froid, toute sa homme humeur, tint à con-<br />
tinuer sa promena<strong>de</strong>. »<br />
L'auteur <strong>de</strong> l'agression<br />
L'auteur <strong>de</strong> l'agression se nomme bien, com-<br />
me on l'a dit, Jean Mathis. Il est né en 1874,<br />
au Val d'Isère (Savoie) et non Isère.<br />
Garçon <strong>de</strong> café sans place, il <strong>de</strong>meurait en<br />
garni, -44, ne Mazarine, et non Mazagran,<br />
comme il a été dit tout d'abord par erreur.<br />
Amené aussitôt après l'agression au com-<br />
missariat du Grand-Palais, il a été fouillé par<br />
M, Chanot, commissaire <strong>de</strong> police, et comme<br />
par hasard on l'aurait trouvé porteur d'une<br />
médaille à l'effigie du général Mercier, d'une<br />
oairte d'adhérent à la Patrie Française, d'une<br />
carie du Syndicat Jaune et <strong>de</strong> timbres à l'ef-<br />
figie du duc d'Orléans.<br />
C'est beaucoup pour un seul homme. Beau-<br />
coup <strong>de</strong> gens <strong>de</strong>meurent sceptiques. Ne vou-<br />
iiait-on pas, dans les milieux gouvernemen-<br />
taux, sur cet inci<strong>de</strong>nt sans pariée aucune,<br />
greffer toute une histoire <strong>de</strong> complot ?<br />
Mathis, qui a été enfermé au violon, en at-<br />
tendant qu on statue sur son sort, est un hom-<br />
me <strong>de</strong> petite taillle, -peu robuste, et tout porte<br />
à croire que l'on se trouve en présence d'un<br />
nciuffaahénique exalté.<br />
L'enquête officielle<br />
Paris, 25 décembre.<br />
Voici dûs détails sur l'enquête faite par le<br />
commissaire <strong>de</strong> police <strong>de</strong>s Champs-Elysées et<br />
communiqués à la presse :<br />
« FouiSlîé avant son interrogatoire. Mathis a<br />
été trouvé porteur d'une petite somime d'ar-<br />
gent, d'un permis <strong>de</strong> circulation, délivré en<br />
octobre damier par la préfecture <strong>de</strong> police<br />
Dour la conduite <strong>de</strong>s voitures automobiles. U<br />
avait également sur lui une médaille commé-<br />
moratrve offerte au général Mercier, un tim-<br />
bre <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> à l'effigie du duc d'Or-<br />
léains, une carte <strong>de</strong> membre <strong>de</strong> l'Action Fran-<br />
çaise et non <strong>de</strong> la Patrie Française, comme<br />
on l'avait dit tout, d'abord ; un grand nombre<br />
<strong>de</strong> hroclïUiTes combattant le gouvernement et<br />
la République et <strong>de</strong>s coupures <strong>de</strong> différents<br />
Journaux <strong>de</strong> l'opposition, relatant les inci<strong>de</strong>nts<br />
qui se sont succédé <strong>de</strong>puis dix ans à propos<br />
<strong>de</strong> l'affaire Dreyfus (sic).<br />
» L'interrogatoire s'est poursuivi jusqu'à<br />
quatre heures quarante-cinq. Vers midi, il a<br />
été interrompu seulement pendant une heure<br />
pour permettre à l'inculpé <strong>de</strong> prenidre une lé-<br />
gère collation, pendant que le commissaire <strong>de</strong><br />
police se transportait .au domicile <strong>de</strong> Mathis,<br />
'A, rue Mazarine, pour procé<strong>de</strong>r à une perqui-<br />
sition, au cours <strong>de</strong> laquelle il a été saisi un<br />
grand uomihre <strong>de</strong> journaux, coupures <strong>de</strong> bro-<br />
chures du même ordre que ceux dont Mathis<br />
était porteur, notamment plusieurs exemplai-<br />
res imprimés, <strong>de</strong>s lettres du commandant Cul-<br />
guet à ln Cour <strong>de</strong> Cassation. Tous ces papiers<br />
et documents étaient méiltodiquenient «lassés<br />
chez Mathis par ordre chronologique. Ils ont<br />
été placés sous scellés et seront transmis àu<br />
parquet avec la proicéduire.<br />
» Au cours <strong>de</strong> son interrogatoire, Mathis a<br />
décliné comme suit son état civil, Jean Ma-<br />
this, âgé <strong>de</strong> 34 ans, né le 20 octobre 1874, au<br />
Val d'Isère flsère), garçon <strong>de</strong> café, <strong>de</strong>puis<br />
quelque temps sans emploi.<br />
» Mathis a déclaré qu'il était prési<strong>de</strong>nt dés<br />
syndicats jaunes <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong> la Seine.<br />
Sans entrer dans les raisons qui, d'après lui,<br />
motivèrent -son acte, il a décllaré qu'il prémédi-<br />
tait celui-ci <strong>de</strong>puis plusieurs mois. Sachant<br />
que le prési<strong>de</strong>nt faisait une promena<strong>de</strong> à pied<br />
tous les matins, il s'était placé sur le parcours<br />
habituel du chef <strong>de</strong> l'Etat, l'avait suivi un<br />
certain temps, l'avait dépassé, puis, s'étant<br />
brusquement retourné, il avait foncé sur M.<br />
Fuillières, l'avait souffleté d'une main pendant<br />
que da l'autre il lui tirait violemment ia<br />
barbe.<br />
» Lc prési<strong>de</strong>nt s'étant baissé pour atténuer<br />
la douleur provoquée par la traction sur la<br />
barbe. Maints tomba a terre, entraînant le<br />
prési<strong>de</strong>nt qui tomba sur lui. 11 ajoute qu'il<br />
n avait pas l'intention <strong>de</strong> frapper violemment<br />
le -prési<strong>de</strong>nt, mais <strong>de</strong> faire un geste.<br />
» Ce sont te, nous le répétons, <strong>de</strong>s renseigne-<br />
ments officieux, et nous tes reproduisons à<br />
titre purremient dootwnentotre.<br />
* A cinq heures, le commissaire <strong>de</strong> police a<br />
qu itikî son cabinet, après avoir prévenu par<br />
te ephnue le parquet <strong>de</strong> son arrivée. U s'est<br />
)iTS!,1 o * ^feoiuro <strong>de</strong> police ot au Parquet<br />
«Ullpf ^ ou a lui -nuênie conduit l'in-<br />
iMal.h.is suivant le commissaire, donne l'im-<br />
pression (1 un homme qui, sans être détraqué<br />
ne jouirait pas <strong>de</strong> toute la plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses<br />
taeuutes mentales et dont le cerveau aurait<br />
ete surexcité par l'abus <strong>de</strong>s tectures politi-<br />
ques.<br />
Le complot<br />
,., . ,, Paris, 25 décembre.<br />
_ Nous signalions, dès le 17 décembre, une<br />
înformuiti-en <strong>de</strong> l'Intransigeant, suivant la-<br />
quelle M. €»ameji«x> première et secon<strong>de</strong> année, ce<br />
qui fait perdre une inscription et reculer <strong>de</strong><br />
trois mois les examens pour les étudiants<br />
qu'elle vise. ;«,«, ta etejf %ifk<br />
Une délégation do l'Association générale<br />
<strong>de</strong>s étudiants a fait à ce sujet, ce matin, une<br />
aémiarch© au ministère <strong>de</strong> l'instruction publi-<br />
que.<br />
Le ministre a déclaré que la fermeture <strong>de</strong><br />
la Faculté pour les étudiants <strong>de</strong> première et<br />
<strong>de</strong>uxième anôe avait été rendue nécessaire<br />
par les manifestations <strong>de</strong> violente hostilité<br />
dont le professeur d'anatomie avait été l'ob-<br />
jet et que, du reste, les intéressés avaient été<br />
suffisamment prévenus.<br />
Les délégués ont fait observer au ministre<br />
que eelte .mesure cause un préjudice grave h<br />
dés jeunes gens qui n'ont pris aucune part a<br />
ces (manifestations et qui même y étalent op-<br />
posés ; Ils ont <strong>de</strong>mandé au ministre s'il ne<br />
pouvait pas rapporter la décision prise, <strong>de</strong><br />
diminuer du moins Ha durée do la fenmeture<br />
<strong>de</strong> la Faculté.<br />
Ils ont ajouté qu'ils reviendraient dans quel-<br />
ques semâmes afin d'insister à nouveau au-<br />
près <strong>de</strong> lui pour qu'il prenne octte mesure <strong>de</strong><br />
olémance.<br />
M. Douime.rgue a répondu qu'une délégation<br />
<strong>de</strong> l'Association générale <strong>de</strong>s étudiants rece-<br />
vrait toujours le meilleur accueil au minis-<br />
tère, mais que la mesure sollicitée dépend<br />
plus <strong>de</strong>s étudiants et <strong>de</strong> leur attitu<strong>de</strong> que du<br />
ministre.<br />
Prix d'AngOo». — Krtajithe où Est!on*ea-»oiUM. ^ chef dje l'EtoA.<br />
Dans les milieux politiques<br />
L'accostage un pou trop brusque <strong>de</strong> M. Fal-<br />
lières par uin garçon Limonadier, au cours<br />
d'une promena<strong>de</strong> matinale, n'avait guère pro-<br />
voqué l'ètonnemenit, hier, dans les milieux<br />
politiques.<br />
Aujourd'hui, après la il cet UT» dans les jour-<br />
naux <strong>de</strong>s détails pour le moins contradictoi-<br />
res <strong>de</strong> l'horrible attentait, personne ne semble<br />
disposé à prendrie la chose au tragique.<br />
Quelques personnages politiques qui fré<br />
queutent assidûment -l'Elysée et le ministère<br />
<strong>de</strong> l'intérieur, semblent regretter te zèle <strong>de</strong><br />
journaux qui, en exagérant un Inci<strong>de</strong>nt ridi-<br />
cule, ont -par le fait même rendu ridicule la<br />
prétendue victime.<br />
L'un d'eux nous déclarait ce matin :<br />
— Certains journaux ont lancé sur M. Fal-<br />
lières le pavé do l'ours, croyant travailler à<br />
sa popularité.<br />
» Les éloges cru'ils adressent à son courage,<br />
à son indomptable Aawagl», ont une- telle dis-<br />
proportion avec les circonstances <strong>de</strong> l'inci-<br />
<strong>de</strong>nt, que te public en est dil'avorapleimeiit<br />
impressionné ».<br />
Nous avons voulu avoir également l'opinion<br />
d'un député <strong>de</strong> l'opposition.<br />
— Vous voulez savoir ce que je pense <strong>de</strong><br />
l'attentat î nous dit-il. A vrai dire, sur la foi<br />
<strong>de</strong> bruits qui circulent <strong>de</strong>puis plusieurs (aura,<br />
nous attendions un peu cet attentat. « C'est<br />
un coup <strong>de</strong> force cantro ta République ! La<br />
République est en danger I U y a d'autres res-<br />
ponsables que l'agresseur, -etc., etc. » J'ai lu<br />
ça dans plusieurs journaux ce matin ot nous<br />
ne sommes qu'au commencement.<br />
» Co garçon <strong>de</strong> café qui tire la barbeau pré-<br />
stetent <strong>de</strong> ia République, pondant que M. Ra-<br />
motndou et le lieuteniant-colonei Lasson, tour-<br />
nant la tête d'un autre côté pour mieux le<br />
laisser faire, «'-lait trop -iilioiiiitaiiMiient pourvu<br />
<strong>de</strong> pièces cuiupromettantes contre certaines<br />
ligues pour qu'an n'en tire ftfts, eai haut lieu,<br />
un excellent parti.<br />
» M. Clemenceau n'a-t-U pas déclaré lui-<br />
même que Mathis était uni aiuaiieh ist-o réac-<br />
tloiuiairo lnoido Y Pesez bien ces trois mots, il<br />
y a là <strong>de</strong>dans tout ce qu'il faut pour une<br />
fournée cm Mante Cour.<br />
• M. ClenM'iiccau a d'a-iW-eurs découvert sa<br />
•pensée imi.uno «u pAriSMA do la tiropatjau<strong>de</strong><br />
d'un K-iouipoiiinsut ultru royallble.<br />
» Encore doux jours <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> M. ITon<br />
.«don, vausisavez, te lleiuuon <strong>de</strong> l'a-utre ttiuite-<br />
M. Biétry, député <strong>de</strong> Brest, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
Fédération <strong>de</strong>s Jaunes, a fait au sujet <strong>de</strong><br />
Mathis la déclaration suivante :<br />
J'avais et j'ai encore pour lui une pro-<br />
fon<strong>de</strong> estime ; il mérite une -entière confiance<br />
l'acte qu'il a commis m'a surpris comme il<br />
a surpris tous ses amis; mais ce dont je suis<br />
hien certain, c'est que Mathis en se livrant à<br />
cette manifestation n'a eu qu'une intention<br />
noble et. désintéressée.<br />
» S'il faut une explication <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> Mat-<br />
tis, peut-être le trouvera-t-on dans la surex-<br />
citation cérébrale qu'avait produit chez lui<br />
l'excès <strong>de</strong> travail intellectuel.<br />
D Lorsqu'il entra en possession <strong>de</strong> son petit<br />
héritage, il vint ici nous offrir <strong>de</strong> verser ses<br />
6.000 francs à la caisse <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
Jaunes ; nous refusâmes bien entendu, mais<br />
je ne doute point -que cette attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mathis<br />
suffise pour convaincre quiconque <strong>de</strong> son<br />
absolu désintéressement et <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong><br />
sas intentions. »<br />
L'opinion <strong>de</strong> la presse<br />
Paris, 26 décembre.<br />
De M. Roehefort, dans la Patrie :<br />
« iRavaillac, Jacques Clément et Caserio<br />
avaient un but en assassinant Henri IV,<br />
Henri II et Carnot ; mais on cherahe vaine-<br />
ment ce qu'espérait ice limonadi'eir on allant<br />
tirer la barbe <strong>de</strong> Fallières, et juste quand cet<br />
acte irrespectueux s'est produit, les <strong>de</strong>ux ai-<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong> camp qui .d'ordinaire, ne te quittent<br />
pas d'une semelle dans sa promena<strong>de</strong>- quoti-<br />
dienne, étaient assez écartés <strong>de</strong> lui pour per-<br />
mettre à ce régici<strong>de</strong> à la manque d'approcher<br />
sa victime. .<br />
» On jurerait qu'il y avait eu la veille répé-<br />
tition Vie lia scène entre tous ceux qui <strong>de</strong>-<br />
vaient y jouer un rôle.<br />
> Natuirellieiment, la perquisition opérée dans<br />
la salle du Savoyard a ïamené la saisie <strong>de</strong>-<br />
tous les .journaux réactionnaires connus ; il<br />
fallait qu'il soit -passablement riche, cet hom-<br />
me qui Ine tnavailie pas, pour être ainsi en<br />
mesure d'acheter tous les jours autant <strong>de</strong><br />
feuilles politiques.<br />
On doit en conduire .que le métier <strong>de</strong> gar-<br />
çon <strong>de</strong> café est d'un bon ii-apport, même quand<br />
on ne l'exerce pas. »<br />
ANTIMILITARISTE<br />
L'hervéiame à la caserne<br />
Ghâlons-sur-Marne, 26 décembre.<br />
Le conseil <strong>de</strong> guerre du 6' corps vient <strong>de</strong><br />
juger un réserviste, Charles G..., qui profitait<br />
<strong>de</strong> son passage à la caserne pour y faire <strong>de</strong>s<br />
conférences antimilitaristes ; certains <strong>de</strong> ses<br />
propos ont été retenus et sont rapportés à<br />
l'audience : « L'armée est l'école <strong>de</strong> tous tes<br />
vices, ne répon<strong>de</strong>z pas à l'appel <strong>de</strong> mobili-<br />
sation, les officiers, sous-officiers et rengagés<br />
sont <strong>de</strong>s assassins ou <strong>de</strong>s crêve-la-faim. »<br />
Charles G... a été condamné à dix-huit mois<br />
<strong>de</strong> prison.<br />
LIS ELECTIONS SM\TORIALES<br />
Dans la Seine<br />
Paris, 26 décembre.<br />
On annonce une .nouvelle candidature dans<br />
la Seine, celle <strong>de</strong> M. Henry Maret, ancien dé-<br />
puté blocard, qui, <strong>de</strong>puis quelques années,<br />
donne dans la presse <strong>de</strong>s leçons <strong>de</strong> libéralis-<br />
me à son ancien parti.<br />
Les souhaits <strong>de</strong> Noël au Vatican<br />
Rome, 26 décembre.<br />
Au Vatican il n'y aura pas, cette année, les<br />
gran<strong>de</strong> 1.- réceptions ordinaires ; le Pape vient<br />
<strong>de</strong> recevoir, à l'occasion <strong>de</strong> son Jubilé, les<br />
voeux du Sacré-Collège, du corps diplomati-<br />
que et <strong>de</strong>s anciens corps <strong>de</strong> l'armée pnoti-fica-<br />
le ; pour éviter do nouvelles fatigues, le Pape<br />
a décidé que les gran<strong>de</strong>s réceptions <strong>de</strong> Noël<br />
n'auraient pas lieu, cotte année-ci.<br />
De l'Univers :<br />
« Que se passe-t-r! donc ? Une b amibe anar-<br />
chiste o-t-elle démoli l'Elysée ? Un régiment<br />
en réboHion s'est-il emparé du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
te (République ï Pas tout à fait : un déséqui<br />
libré a tiré la barbe- do M. FialHieres.<br />
• Nous ne préter.rioins pas que le geste «oit<br />
respectueux; imais il nous semble, néanmoins<br />
que la pi&sse gourvomementato a légèrement<br />
perdu le sens dies proportions.<br />
> Faut-il que les radicoiux soient peu con<br />
fiants dans îa solidité du régime blooard, in<br />
carné dans M. FaMières, pour qu'un attentat<br />
si minuscule excite un tel affolement 1 A vrai<br />
dire, ils me sont peut-être pas aussi affolés<br />
qu'ils «n ont l'air et qu'il leur plaît <strong>de</strong> le pa-<br />
raître ; il se pout q«t> leur feinte émotion<br />
no soit qu'un ingénieux calcul.<br />
» Les réformes ipromises aux électeurs sont<br />
enlisées dans l'ornière,tes impôts s'aggravent<br />
la prospérité diminue, la canfla-uoe du peuple<br />
est en baisse' ; il faut -à tout prix créer tune dl<br />
version, mais laquelle ? Un complot est Hien<br />
vieux jeu, te sitectro clérical est terriblement<br />
démodé. Ah ! si l'on pouvait tenir un bon pe<br />
tilt attentat ! Mais le voilé, l'attentat rêvé, on<br />
vieni d'attaquer, en pleine rue, te prési<strong>de</strong>nt<br />
d« la République I »<br />
De la Liberté :<br />
< U ne convient pas <strong>de</strong> s'émouvoir outre<br />
mesure pour un dp ces minces Inci<strong>de</strong>nts aux-<br />
quels sont exposés tous n* IMUXSOIInages poli<br />
tique, et qui, fort heurenseaueint, a consiste<br />
cette fois à tmi-snor un pieu La cravate à ©ois<br />
du prési<strong>de</strong>nt.<br />
» Les Journaux du. Bloc s'excitent singulière<br />
ment, et déjà s'efforcent, contre toute vnf<br />
swutblauice, d'étendre i'aveniture anuc p.rop-or<br />
Les Manifestations k Quartier LatiB<br />
Les manifestations contre M. Thalamas<br />
Paris, 26 décembre.<br />
M. Croisset, doyen <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong>s let-<br />
tres, a déposé une plainte contre les mani-<br />
festants qui, voulant protester contre le cours<br />
<strong>de</strong> M- Thalamas, ont envahi, mercredi <strong>de</strong>r-<br />
nier, ia salle où professait M. Pueoh, profes-<br />
seur <strong>de</strong> littérature.<br />
Cette plainte vise notamment M. Maurice<br />
Pujo, <strong>de</strong> l'Action Française, qui. on le sait,<br />
après avoir pris possession <strong>de</strong> ta chaine du<br />
professeur Pueoh, avait commencé une con-<br />
férence sur Jeanne d'Arc.<br />
M. Pujo et quelques autres manifestants<br />
seront poursuivis sous l'inculpation d'entrave<br />
la liberté <strong>de</strong> renseignement.<br />
C'est le juge d'instruction Chêneboist qui a<br />
été commis par le parquet.<br />
Le concours d'agrégation <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />
Paris, 25 décembre.<br />
Le comité <strong>de</strong> l'Association corporative a été<br />
reçu co matin, à dix heures, par M. Clemen-<br />
ceau.<br />
L'entretien a porté sur les événements ré<br />
cents <strong>de</strong> l'Ecole <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine et le- concours<br />
d'admissibilité à l'agrégation.<br />
En ce qui concerne le concours d'agrégation,<br />
les délégués oint rédigé et laissé à la prési<br />
<strong>de</strong>nce une note précise résumant les vues du<br />
corps médical tout entier.<br />
En ce qui concerne l'entrée à l'école <strong>de</strong> la<br />
police, le prési<strong>de</strong>nt du conseil a très nettement<br />
décla-ré qu'il ignorait l'entrée <strong>de</strong>s agents en<br />
bourgeois à l'école. La délégation lui a affirmé<br />
que <strong>de</strong>s agents en bourgeois se trouvaient<br />
dans la salle même du concours d'une part,<br />
et que, d'autre part, le 21 décembre, un offi-<br />
cier <strong>de</strong> paix était entré, d'abord en civil dans<br />
l'école, puis avait revêtu, dans les bureaux<br />
mêmes <strong>de</strong> la Faculté, son uniforme.<br />
M. Clemenceau, a donné l'assurance for<br />
melle que les agents en civil ne pénétreraient<br />
plus dans l'intérieur <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />
il a désapprouvé nettement l'entrée <strong>de</strong>s agents<br />
en civil le 22 décembre et le 24 décembre. En-<br />
fin les délégués ont montré la profon<strong>de</strong>ur du<br />
mouvement mené par tout le corps médical<br />
français.<br />
Paris, 25 décembre<br />
Par décision dc M. le ministre <strong>de</strong> l'instruc-<br />
tion publique, les opérations du concours<br />
d'admissibilité d'agrégation <strong>de</strong>s Facultés Me<br />
mé<strong>de</strong>cine sont interrompues. Un arrêté minis-<br />
tériel déterminera ultérieurement te lieu et la<br />
date où elles seront reprises.<br />
11 so pourrait que le concours pour l'admis-<br />
sibilité à l'agrégation <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine eût lieu ul-<br />
térieurement en province.<br />
Au cours d'un entretien qu'il a eu avec M.<br />
lépine, M. Clemepceau a déclaré au préfet <strong>de</strong><br />
police qui! désapprouvait entièrement le fait<br />
que <strong>de</strong>s agents en bourgeois se soient, glissés<br />
au sein même <strong>de</strong> la Faculté et soient allés<br />
jusquà feindre <strong>de</strong> concourir. Le prési<strong>de</strong>nt du<br />
conseil a exprimé formellement le désir que<br />
ces procédés ne soient pas renouvelés à l'a-<br />
venir.<br />
U a estimé en outre qu'il était Inadmissible<br />
que do» réquisitions préventives puissent être<br />
ordonnées par les autorités universitaires,<br />
ainsi (pie cela s'est produit, ces jours <strong>de</strong>rniers.<br />
M. Clencnceau a donné au préfet <strong>de</strong> police<br />
l'ordre écrit, qu'à l'avenir aucune réquisition<br />
«te force publique ne pourra être ordonnée par<br />
les doyens on les professeurs <strong>de</strong> V» K&ctillé<br />
avant que <strong>de</strong>s troubles en aient démontré l'ur-<br />
gence et te i!é.cosi»ité. Paris, 26 décembre.<br />
Divers journaux ayant annoncé ta démis-<br />
sion <strong>de</strong> M. Bouchard comme prés i <strong>de</strong>nt du<br />
MUSS19<br />
M. isvolsky à la Douma<br />
Saint-Pétersbourg, 20 décembre.<br />
M. Isvolsky a prononcé, à la Douma, un<br />
important discours sur les affaires étrangères;<br />
il passe en revue les diverses questions en<br />
suspens entre les peuples.<br />
U se félicite du rapprochement avec 1 Italie<br />
et <strong>de</strong> l'accord anglo-russe.<br />
S'il ne croit pas que. la Russie puisse pro-<br />
tester seule contre l'annexion <strong>de</strong> la Bosnie-<br />
Herzégovine, ii n'en estime pas moins qu'il a<br />
te droit <strong>de</strong> rappeler l'acte international <strong>de</strong><br />
Berlin et, par suite, il affirme la nécessité<br />
d'une conférence.<br />
Il ajoute que, <strong>de</strong>puis lo commencement <strong>de</strong><br />
la crise, il a été en complète harmonie, non<br />
seulement avec la France, mais aussi avec<br />
l'Angleterre ©t l'Italie.<br />
La Turquie peut compter sur la sympathie<br />
<strong>de</strong> la Russie.<br />
La Russie, si attachée à la Bulgarie, n'.en a<br />
pas moins blâmé sa déclaration d'indépen-<br />
dance. Elte ne reviendra pas cependant sur<br />
le passé ; mais pour l'avenir, l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />
Russie dépendra <strong>de</strong> la sagesse <strong>de</strong> la Bul-<br />
garie.<br />
En terminant, le ministre déclare que la<br />
Russie, sans ambition, poursuit une- solution<br />
<strong>de</strong> ces questions conforme à la dignité natio<br />
nale.<br />
Dans un ordre du jour combattu par la<br />
droite et l'extrême-gauche, la Douma exprime<br />
ÏÉLÉtiN MÉTÉOROLOGIQUE<br />
Du 26 décembre,<br />
n est tombé 11 millimètres d'eau sur Toulousa,<br />
1 millimètre au Puy-<strong>de</strong>-Dôme, 15 millimètres au-<br />
Pic-du-Midi. 62 à Perpignan.<br />
Des dépressions persistent ce matin au large <strong>de</strong>s<br />
lies britanniques, sur la Méditerranée et dans le<br />
sud <strong>de</strong> la Russie ; le baromètre marque 758 milli-<br />
mètres à Kiew, 756 près <strong>de</strong> Bodœ.<br />
Le vent est faible <strong>de</strong>s régions e6t sur nos côtes<br />
<strong>de</strong> la Manche ot <strong>de</strong> l'Océan ; il est assez tort sur<br />
colles <strong>de</strong> la Méditerranée, où la mer est très hou-<br />
Des pluies sont tombées dans l'est du continent<br />
et dans le sud <strong>de</strong> la Franco, où elles ont été abon-<br />
dantes. , - - ; 1<br />
La température s'est .fortement abaissée sur 1 AU<br />
lema,gne et la Scandinavie ; ce matin, le thermo-<br />
mètre marquait —16' à Kuopio, —9" à Stockholm,<br />
—3' à Berlin, —2' à Paris. 14" h Malte, —9" ai*<br />
mont Mou nier. ><br />
En France, le temps va rester nuageux et froid î<br />
quelques pluies sont encore probantes dans le Midi;<br />
à Paris, hier, couvert.<br />
STATIONS Biromtt. Tltraj. ÉTAT DU Ct EL I». k<br />
Il veilla Mai. il<br />
la vtilk<br />
<strong>Toulouse</strong>... 60.7 8.6 O.tatb. couv. 8.6 10.0<br />
Puy-Dôme. 63.S 0.0 p. d. vect c. -1.7 -LI<br />
Pic-stu-Midi 60.5 -5.4 N.N. E. f. b. -10.0 --3.4<br />
Perpignan. 52.0 8.3 N.O.m.pluie 5.0 11.1<br />
Bor<strong>de</strong>aux.. 61.0 5.7 N.O. faib. c. 5.0<br />
U CONSEIL D'ETAT<br />
Le conseil d'Etat a rendu les décisions sui-<br />
vantes :<br />
Protestation du sieur Lafont contre les opé 1 -<br />
rations électorales auxquelles il a été procédé<br />
le 2 février <strong>1908</strong> dans le canton <strong>de</strong> Coûtai<br />
(Au<strong>de</strong>), pour la nomination d'un membTe du<br />
conseil général et à la suite <strong>de</strong>squelles te<br />
sieur Roche a été proclamé élu.<br />
Opération électorale annulée.<br />
Protestation du sieur Ctoirac contre les opé-<br />
rations électorales auxquelles il a été procédé<br />
te 28 juillet 1907, dans le canton <strong>de</strong> Tarascon-<br />
sur-Ariège, pour la nomination d'un membre<br />
sa sympathie pour les Etats slavèTet exprime I du conseil général et à la suite <strong>de</strong>squelles le<br />
itespolr que le gouvernement sauvegar<strong>de</strong>ra | sieur Labor<strong>de</strong> a ete proclamé élu. Arrêt rejeté,<br />
leurs intérêts légitimes, sans porter atteinte<br />
au sentiment national et au maintien <strong>de</strong> la<br />
paix,<br />
L'AFFAIRE STEINHEIL<br />
t'IHSTRUCTION<br />
L'agent mystérieux<br />
Paris, 2G décembre.<br />
Les magistrats semblent n'attacher que peu<br />
d'importance aux déclarations faites par ia-<br />
gent Ghiani. corroborées par quatre <strong>de</strong> ses<br />
collègues touchant un agent mystérieux que<br />
personne ne connaissait, et. qui, le jour du<br />
crime, lors <strong>de</strong>s premières constatations, dis-<br />
parut après avoir parcouru tes diverses piè-<br />
ces <strong>de</strong> îa villa.<br />
Il était vêtu comme eux, ce qui, au premier<br />
ahord, le fit passer inaperçu.<br />
Dans le publie, on s'étonne d» voir que la<br />
justice ne s'élancd pas sur cette piste ; vou-<br />
drait-an décidément étouffer l'affaire, ctimrae<br />
le bruit en a couru ce matin même au Pa-<br />
lais ? Il imparte <strong>de</strong> rechercher au plus tôt<br />
ce mystérieux agent qui se trouvait déjà dans<br />
le pavillon lorsque l'agent Ghiani y pénétra,<br />
qui accompagna Ghiani dans toutes ses re<br />
cherches, dont la présence fut constatée par<br />
les agents Vibert. Dehacq, Ponsy et Jolas, et<br />
qui no disparut que vers 6 lieuras 50, un peu<br />
avant l'arrivée du commissaire <strong>de</strong> police Bu-<br />
chotte ; la chose ne doit pas être bien diffi-<br />
cile ; ou bien alors il faut admettre que Ga-<br />
gent inconnu n'était qu'un pse-udo agent.<br />
La journée <strong>de</strong> M. André<br />
M. André a reçu, cet après-midi, à 2 heures,<br />
M. Ma.rcjeil (Hutin, <strong>de</strong> l'Echo <strong>de</strong> Paris, qu'il a<br />
interrogé sur tes événements qui so déroulè-<br />
rent dans la nuit diu 25 aiu 20 novembre, dite<br />
« nuit nies aveux ».<br />
Il a entendu ensuite M. Georges <strong>de</strong>Lnbniyè-<br />
ro, du Matin, qui se trouva éga.Uiment cette<br />
nuit à lia villa Ronsin.<br />
Les Slisèpgs du Capitaine J.-B. Glavel<br />
Les obsèques du capitaine Glavel, tué à l'en 3<br />
nemi à la frontière algéro-marocaine, auront<br />
lieu aujourd 'hui dimanche, à SauiHiac, à une<br />
heure <strong>de</strong> r.aiprèsflnidi.<br />
Le cortège partira <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> ville où la<br />
famille recevra à partir <strong>de</strong> midi.<br />
Les sociétés et tes diverses délégations <strong>de</strong>*<br />
vront se trouver à une heure moins un quart<br />
<strong>de</strong>vant la mairie où on leur mdiquera leuf<br />
place dans le cortège.<br />
La ville <strong>de</strong> Souillée prépare au capitaine<br />
Glavel, tué le 13 mai <strong>de</strong>rnier au combat <strong>de</strong><br />
Bou-Denib, <strong>de</strong>s funérailles dignes <strong>de</strong> sa morf<br />
glorieuse. .<br />
L'importance <strong>de</strong>s délégations annoncées et<br />
l'empressement dune population en <strong>de</strong>uil fe-<br />
ront <strong>de</strong> cette cérémonie une imposante marn'<br />
festation patriotique. _..<br />
. - « «<br />
Ministère k rinstruction PuMipe ;<br />
IURYS DE DOCTOIUT<br />
Tar décret du 22 décembre, le recteur,- ûttnij?<br />
Facultés <strong>de</strong>s sei-ences et dans colles <strong>de</strong>s lettres, Ijeu*<br />
sur l'avis <strong>de</strong>s Facultés, proposer au ministre * "g<br />
peler à faire partio <strong>de</strong>s Jurys du doctorat, »<br />
jugos non docteurs appartenant ou non à uno "<br />
cuilté, mais dont les travaux so rapportent AUJ<br />
élu<strong>de</strong>s du candidat.<br />
SCIENCES PI1YS1QUKS, CHIMIQUES ST NÀÎl'I****<br />
Par un autre décret du même jour, sont adnj^<br />
à suivre, dans les Facultés dos sciences. , ' nl i.<br />
mont, préparatoire <strong>de</strong>s sciences physl(|'"' s - ,' .. ' <br />
.es do la txV'Ufi 1 "*'<br />
i, ï'bord du nnvW- ^Jw<br />
riiloile. aménagé erclusivenienl, P'"ir «v- :tJi<br />
,elte où rési<strong>de</strong> f<br />
^"inV8â«M«ttei*t s^Hteiit tout u» vn , v *f''iyi. W<br />
lJeuiandor lo pro-:ramnie détaille ». ay|<br />
secrétaire d*tt i>êhvrlnago do Jérusalem- *•<br />
nue do Uroteuil Paris.<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
gauserie (Agricole<br />
A propos d'engrais<br />
120'J<br />
, rr nl les nombreuses lettres cruï me par-<br />
Lnent, la gran<strong>de</strong> majorité a rapport à<br />
vi"oe. Fuis, viennent les parasites <strong>de</strong><br />
Sute sorte > uelHUS l'insecte bien défini jus-<br />
i"à te bru mo mystérieuse. En troisième<br />
vane se montrent les questions sur les en-<br />
—.,»«ni« Quelque chose <strong>de</strong> beaucoup<br />
catégories. Les uns veulent<br />
g<br />
îSsVXèWWO^JS<br />
V? s nouveautés. Quelque chose<br />
, ,; .. |ci. <strong>de</strong>ux catégories. Les<br />
l'e-ffei et bon nia relié. Les autres, <strong>de</strong>s do-<br />
Sfl^es comme s'il s'agissait <strong>de</strong> quinine ou<br />
An laudanum. En cette causerie je vais<br />
particulier au général et répondre<br />
aller du .<br />
5 un stock <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s très diverses.<br />
Oui, voilà bien <strong>de</strong>ux mois que j'avais<br />
«arlé <strong>de</strong> la découverte laite en Amérique<br />
*u sujet <strong>de</strong>s sels <strong>de</strong> manganèse qui, sans<br />
t \j,v nutritifs en eux-mêmes, augmentent<br />
beaucoup l'assimilation <strong>de</strong>s autres sels rni-<br />
ïteraux, potasse, fer, phosphore, etc., et<br />
donnent à toute plante un plus grand<br />
, [oppeinent. D'après certaines expérien-<br />
-.ces scienliiiqu.es, ce serait en augmentant<br />
dans les feuilles l'absorption <strong>de</strong>s rayons so-<br />
tàires. Ici, une remarque se présente.<br />
Le manganèse par trop abondant stéri-<br />
lise. Je connais <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> manganèse<br />
joù, dans un certain rayon, l'herbe même<br />
ne pousse pas. Mais il en est <strong>de</strong> même, du<br />
Ut qui se retrouve cependant chez presque<br />
tous les végétaux. Ce n'est donc qu'un ac-<br />
cessoire, mais un stimulant très énergique<br />
6 dose, réduite.<br />
' Je ne veux pas faire <strong>de</strong> la réclame. Tou-<br />
tefois, comme ce sel ne se trouve pas chez<br />
tous les commerçants, j'indiquerai M. An-<br />
gelot, 36, rue <strong>de</strong> l'Université, à Lyon, com-<br />
me étant le fabricant <strong>de</strong> sels <strong>de</strong> manganèse<br />
agricole. On l'envoie en colis postal pour<br />
essai. Ecrire là, si l'on veut plus <strong>de</strong> ren-<br />
seignements. Je n'ai pas essayé cet engrais.<br />
En voici un autre pour lequel se fait une<br />
.vraie réclame, c'est la Cyanami<strong>de</strong>, qui est<br />
plus répandue. Ici, c'est un peu du vieux-<br />
neuf. Il y -a une douzaine d'années, je vous<br />
ai parlé plusieurs fois <strong>de</strong> la chaux d'épu-<br />
ration du gaz qui contenait <strong>de</strong> 2 à 4 %<br />
<strong>de</strong> cyanure <strong>de</strong> calcium. C'était à la fois un<br />
engrais à cause <strong>de</strong> la chaux et du cyanure<br />
mil se convertissait en azote, ou du moins<br />
fixait une certaine dose d'azote dans le sol.<br />
Je dois dire ici que vers cette époque, si<br />
Ton recherchait cette substance, c'était plu-<br />
tôt pour son action <strong>de</strong>structive <strong>de</strong>s mau-<br />
vaises herbes et <strong>de</strong>s insectes par le cyanure<br />
avant sa décomposition.<br />
Malheureusement, cette action s'exerçait<br />
aussi sur les microbes nitrifleateurs comme<br />
sur les ravageurs. L'herbe d'abord flétrie<br />
ou brûlée repoussait, et si les insectes<br />
étaient lents à revenir, il en était <strong>de</strong> même<br />
'<strong>de</strong>s bactéries nitrifiantes si nécessaires à<br />
nne végétation régulière.<br />
Il fallait ensemencer le sol à nouveau<br />
lavec <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> jardin et les récoltes<br />
«<strong>de</strong>mandaient aussi <strong>de</strong> nouveaux soins. En<br />
admettant que la cyanami<strong>de</strong> n'ait pas le<br />
anême inconvénient, l'azote y revient à<br />
2 francs le kilo. C'est le prix <strong>de</strong> cette pré-<br />
t-cieuse substance dans les engrais organi-<br />
ques, tourteaux, etc., et c'est plus cher que<br />
dans le nitrate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>. En ce cas, je ne<br />
creis pas <strong>de</strong>voir insister.<br />
Au reste, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la culture forcée,<br />
ou <strong>de</strong>s terres à betteraves à sucre, où l'on<br />
dose les engrais sur le ren<strong>de</strong>ment sacciia-<br />
1110 racines sèches, tiges, etc., iout déhïte<br />
dc plante.<br />
Dans co terreau oii seront <strong>de</strong>s raclures<br />
du sol, se multiplieront les bactéries nutri-<br />
fiantes qui formeront <strong>de</strong> l'azote, lequel ne<br />
reviendra pus à 2 francs le <strong>de</strong>gré, soyez-en<br />
sûr.<br />
La valeur <strong>de</strong> tout humus ou terreau sera<br />
fortement augmentée si l'on y ajoute soit<br />
<strong>de</strong>s cendres qui apporteront <strong>de</strong> la potis;:d<br />
ou <strong>de</strong>s scories <strong>de</strong> dépliosphorisation qui<br />
c ont tenaient beaucoup <strong>de</strong> chaux et dont les<br />
parcelles phosphoreuses seront vite atta-<br />
quées par la décomposition <strong>de</strong> l'humus et<br />
rendues assimilables.<br />
N'y mettez pas <strong>de</strong> superphosphates qui<br />
sont aci<strong>de</strong>s, il faut <strong>de</strong>s substances basiques.<br />
Vous me direz que ce n'est pas le moment<br />
<strong>de</strong> lormer <strong>de</strong>s terreaux, puisqu'à cette épo-<br />
que les bactéries nitrifiantes sont endor-<br />
mies. Mon Dieu ! presque chaque année,<br />
après les travaux <strong>de</strong>s déplquaisonset avant<br />
les semences, je vous dis <strong>de</strong> songer à ra-<br />
masser <strong>de</strong>s raclures <strong>de</strong> fossés, <strong>de</strong>s boues<br />
<strong>de</strong>s mares, etc., et à faire <strong>de</strong>s réserves<br />
d'humus azoté en y mettant un peu <strong>de</strong><br />
piètre ou <strong>de</strong> chaux. A cette époque-ci l'on<br />
a plus <strong>de</strong> temps libre et si vous opérez te<br />
mélange ou malaxage <strong>de</strong>s substances dé-<br />
crites plus haut, vous n'aurez certainement<br />
pas un effet immédiat, mais les spores <strong>de</strong>s<br />
bactéries seront, répandues partout et ces<br />
terreaux chaulés, fussent-ils enterrés au<br />
pied d'un arbre ou d'une souche, verront<br />
tout ce mon<strong>de</strong> microscopique entrer en ac<br />
tivité lorsque sous le soleil <strong>de</strong> printemps<br />
la terre superficielle aura atteint quinze<br />
<strong>de</strong>grés. Ces unicrobes ou microphytes sont<br />
du même genre que les ferments ou levures<br />
et vous savez si ces bactéries se multiplient<br />
vite !<br />
U est évi<strong>de</strong>nt que si vous avez du fumier<br />
à ajouter à vos terra<strong>de</strong>s, vous en doublez<br />
la valeur. Une remarque seulement. Si<br />
vous employez <strong>de</strong>s terreaux avec <strong>de</strong>s seo-<br />
ries et que vous y ajoutiez du fumier, en-<br />
fouissez assez rapi<strong>de</strong>ment. Au contact <strong>de</strong><br />
l'air, l'ammoniaque pourrait se dégager et<br />
se perdre, tandis que dans le sol, au con-<br />
traire, ses vapeurs seront utilisées. N'em-<br />
ployez jamais en hiver du nitrate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> ;<br />
il serait inutilement entraîné trop bas par<br />
les pluies avant d'agir. Pour les dosages,<br />
sachez que c'est bon pour les engrais ache-<br />
tés assez cher. Pour ce que l'on malaxe<br />
à la ferme, pas <strong>de</strong> règle.<br />
l'm, je crois qu'en nos régions où <strong>de</strong>s séche-<br />
resses non prévues annulent si souvent l'ef-<br />
fet <strong>de</strong>s engrais chimiques, on ne doit pas<br />
hasar<strong>de</strong>r <strong>de</strong> fortes sommes. On ne s'y re-<br />
trouvera it pas. Je fais exception pour les en-<br />
grais "phosphores vis-à-vis <strong>de</strong>s légumineu-<br />
ses, surtout pour le trèfle et la gran<strong>de</strong> lu-<br />
zerne. Là, non seulement l'on retrouve ses<br />
irais, mais comme l'on a plusieurs coupes<br />
par an, l'on est certain d'être largement ré-<br />
munéré et les bestiaux croissent plus vite.<br />
Pour le blé, il est certain que c'est un bon<br />
engrais, mais il est telle année où le temps<br />
n'éiant pas favorable, tes trois quarts <strong>de</strong><br />
ees effets sont perdus.<br />
i Evi<strong>de</strong>mment l'étu<strong>de</strong> chimique <strong>de</strong>s effets<br />
<strong>de</strong> telle ou telle substance nutritive soit pour<br />
te fructification, soit pour le feuillage, a<br />
une gran<strong>de</strong> valeur. Mais <strong>de</strong>vant l'exigence<br />
<strong>de</strong> la main-d'œuvre et le bas prix du blé<br />
comme du vin, il se présente une analyse<br />
plus importante à faire, c'est celle du ré--<br />
suit ai économique.<br />
Sortir <strong>de</strong> l'argent <strong>de</strong> sa poche sans être<br />
certain <strong>de</strong> l'y voir rentrer, est très dur.<br />
! Aussi. puisque nous sommes sur le chapitre<br />
<strong>de</strong>s engrais, me permettra-t-on <strong>de</strong> parler<br />
<strong>de</strong>s cas où l'on est certain <strong>de</strong> gagner <strong>de</strong><br />
l'argent avec <strong>de</strong>s engrais achetés et <strong>de</strong> ceux<br />
ou <strong>de</strong>s engrais économiques peuvent les<br />
remplacer.<br />
Le fumier reste encore le roi <strong>de</strong>s engrais,<br />
surtout si l'on y ajoute quelques substances<br />
en augmentant la valeur ou empêchant la<br />
perte <strong>de</strong> l'azote qu'il contient. A côté <strong>de</strong><br />
lui l'engrais le plus économique C3t le ter-<br />
reau. Je désigne sous ce nom générique<br />
tout ce que les paysans nomment ierrados,<br />
ainsi que le vrai terreau <strong>de</strong>s jardiniers.<br />
Mais à son emploi il est une condition es-<br />
sentielle, c'est qu'il ne sera pas aci<strong>de</strong>. Au<br />
fond, c'est un engrais végétal à base d'/itt<br />
mus. Pour que cet humus se change en<br />
azote utilisable pour toute culture, que<br />
•faut-il ? Lui adjoindre un élément calcaire,<br />
chaux ou plâtre suivant le cas et opérer un<br />
Malaxage qui puisse ai<strong>de</strong>r ù la décompo-<br />
sition <strong>de</strong>s parties organiques, feuilles, com-<br />
Et maintenant, quels sont les engrais<br />
achetés (je souligne), que l'on peut voir pro-<br />
duire un effet rémunérateur suivant telle<br />
ou telle récolte î Comme je l'ai dit plus<br />
haut, les agents phosphoreux sur les légu-<br />
mineuses. C'est merveilleux, surtout si<br />
vous y ajoutez du plâtre en épandago fin<br />
février ou début <strong>de</strong> mars. Seulement ici il<br />
est bon <strong>de</strong> noter que les superphosphates<br />
qui sont aci<strong>de</strong>s doivent être épandus sur<br />
les sols où est assez <strong>de</strong> calcaire et tes sco-<br />
ries sur tous les sols aci<strong>de</strong>s ou les boulbè-<br />
nes. Ces <strong>de</strong>rnières pourraient peut-être<br />
épuiser le sol par leur chaux. Aussi est-il<br />
bon <strong>de</strong> les mélanger soit avec <strong>de</strong>s terreaux,<br />
soit avec <strong>de</strong> la terre végétale.<br />
Dans les prairies, <strong>de</strong>ux sortes d'engrais<br />
ont un effet immédiat. Les scories, si vous<br />
croyez que les légumineuses ne sont pas en<br />
proportion assez forte. Si au contraire la<br />
minette et le trèfle blanc sont en trop<br />
gran<strong>de</strong> quantité, cent kilos <strong>de</strong> nitrate <strong>de</strong><br />
sou<strong>de</strong> ajouté en* double <strong>de</strong> son poids en<br />
plâtre pour le praliner et jeté au début <strong>de</strong><br />
mars donneront une vigueur nouvelle aux<br />
fetuques, pâturins, dactyles, fenasses (fro-<br />
mental), etc. U faut se souvenir que les dé-<br />
bris d'herbes laissés au pied <strong>de</strong>s plantes<br />
par les fenaisons ont formé <strong>de</strong> l'humus et<br />
ten<strong>de</strong>nt à l'acidité. Par conséquent, pas <strong>de</strong><br />
superphosphates. Tout apport calcaire,<br />
chaux ou plâtre, crée <strong>de</strong> suite <strong>de</strong> l'azote<br />
assimilable.<br />
Pour les vieux arbres fruitiers que l'on<br />
voit dépérir ou cesser <strong>de</strong> produire, après<br />
avoir enlevé sur quinze à vingt centimètres<br />
<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur la terre ou le gazon sur un<br />
cercle proportionnel à la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l'ar-<br />
bre, y répandre un engrais minéral-azoté<br />
très actif. Par exemple <strong>de</strong> la colombine<br />
mélangée à <strong>de</strong>s cendres et <strong>de</strong>s scories ou<br />
<strong>de</strong>s supersphosphates suivant la qualité du<br />
sol. Mais toujours un agent calcaire pour<br />
décomposer l'humus. Dans les terres fortes<br />
on fera bien d'y ajouter quelques poignées<br />
<strong>de</strong> nitrate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> enrobé <strong>de</strong> plâtre. Faute<br />
<strong>de</strong> colombine, du fumier plâtré.<br />
Le même mo<strong>de</strong> d'engrais ou à peu près<br />
s'appliquera aux vieilles souches <strong>de</strong> vigne<br />
après les avoir émondées sévèrement. Pas<br />
<strong>de</strong> dosages spéciaux ; cela dépend <strong>de</strong> la<br />
dimension <strong>de</strong> l'arbre ou arbuste. Si vous<br />
avez <strong>de</strong> la colombine ou gallinasse, c'est<br />
l'engrais le plus actif et rapi<strong>de</strong> pour la<br />
vigne. Il est complet.<br />
L. DE MALAFOSSE.<br />
* (Labora.)<br />
P.-S. — Encore trois lettres sur les hy-<br />
bri<strong>de</strong>s Chazalon. Je ne puis dire que ce que<br />
j'ai dit ; mais <strong>de</strong>s documents complets sont<br />
publiés dans le Journal <strong>de</strong>s Agriculteurs et<br />
Viticulteurs, à <strong>Toulouse</strong>, rue Emile-Zola, 2.<br />
J'y renvoie mes lecteurs, ayant à traiter ici<br />
d'autres matières. C'est très documenté.<br />
service est <strong>de</strong> 0 Tr. 70. Pondant i'es <strong>de</strong>ux pre-<br />
mières années, le prêt habitue! ilu cavalier est<br />
<strong>de</strong> 0 fr. 25. . .,<br />
A F., yjiirit-Amans-Valtoret. — I* coTiscr-it<br />
qui'ne répond pas a la o vu vocation <strong>de</strong>vant le<br />
conseil <strong>de</strong> révision est pris « bon absent • et<br />
classé dans le service armé. Il nest l objet<br />
d'aucune mesure disciplinaire, il est appelé eu<br />
même temps que les jeunes gens <strong>de</strong> sa. classe,<br />
mais il »e" peut être réformé ultérieurement<br />
que s'il est absolument impossible dc le gar<strong>de</strong>r<br />
sous '-en drapeau* • ,,.•„,„<br />
o— Opérations préliminaires <strong>de</strong> formation<br />
<strong>de</strong> la. classe 1008. , , , oo<br />
Les tableaux <strong>de</strong> recensement <strong>de</strong> ln. fiasse<br />
<strong>1908</strong> comprendront les jeunes Français <strong>de</strong> niiijy<br />
sance ou qui sont <strong>de</strong>venus Français en ISO»,<br />
c'est-à-dire avant le ;11 décembre 1008.<br />
L'article 10 <strong>de</strong> la loi i.nij u:- mit, uux jeunes<br />
gens (ou à leurs représentants légaux) t obli-<br />
gation <strong>de</strong> requérir eux-mêmes leur In sortir<br />
lion ces <strong>de</strong>rniers ont tout intérêt à s'acquit;<br />
ter <strong>de</strong> cette obligation dans le plus bref délai<br />
possible, afin <strong>de</strong> ne pas être i mortes a. l'.;ie.nee<br />
.suivante comme omis et, pur conséquent, re-<br />
tardés d'un an dans l'aceoinpltereiuen* <strong>de</strong><br />
leur temps <strong>de</strong> service.<br />
Les tableaux <strong>de</strong> recensemeni n'étant défini-<br />
tifs que lorsqu'ils ont été examinés et arrêtés<br />
par le conseil <strong>de</strong> révision au jouir même dc sa<br />
séance dans te canton, il s'ensuit que ces ta-<br />
bleaux peuvent jusqu'au jour <strong>de</strong> celte séance,<br />
être complétés par <strong>de</strong>s inscriptions nouvelle?.<br />
Fa loi du 21 mars 1905 n'ayant tias encore<br />
été appliquée aux colonies, les jeunes gens se<br />
rattachant à ces territoires seront InscîiM<br />
dans la métropole d'après les distinctions sui-<br />
vantes :<br />
1* Los jeunes gens résidant ou domicilies<br />
aux colonies seront, pour mesure d'ordre, ins.<br />
crits sur les tableaux d© recensement du -<strong>de</strong>r-<br />
nier domicile connu <strong>de</strong> leurs familles dans la<br />
métropole, mais cette inscription n'entra inora<br />
pour eux <strong>de</strong>s obligations militaires que du<br />
jour où la loi aura été appliquée a-ux colonies<br />
et ces obligations se réduiront à eeliles qui res-<br />
teront dues par leur classe ;<br />
2° Les jeunes gens originaires <strong>de</strong>s colonies<br />
résidant dans la métropole au moment < Dans notre petite chapelle, j'ai pro-<br />
» noncé mes vœux, et presque toutes nos<br />
» religieuses étaient d'anciennes compa-<br />
ti gnesou d'ancienni-s éluves : autant <strong>de</strong><br />
» chaînes très douces que Dieu a voulu<br />
» rompre. Il sait choisir nos croix et jfe<br />
n frapper à l'endroit sensible... Après le<br />
» premier mouvement do la nature, le<br />
» calme s'est fait, et je suis arrivée à<br />
» Nancy Iris heureuse, prête à un noju-<br />
» veau départ... pour l'Amérique, si l'on<br />
» veut.<br />
» Au reste, io n'ai pas ou lo temps do<br />
» me replier sur moi-môme : l'installa-<br />
» lion <strong>de</strong> nos sœurs, l'organisation <strong>de</strong>s<br />
» classes, la nécessité dn travailler pour<br />
» la chapelle, absolument dépourvue <strong>de</strong><br />
n tout, ont occupé mon activité. Malgré<br />
.. cela, ma petite Simone, j'eusse trouvé<br />
» un moment pour vous écrire, car j'ai<br />
qui m'a retenue ? La crainte <strong>de</strong> n'être<br />
» pas lue ou pas comprise.<br />
» J'ai passé par votre terrible épreuve;<br />
» je sais qu'il faut donner aux larmes la<br />
» temps <strong>de</strong> couler ; au cœur, celui <strong>de</strong> gé-<br />
» mir sur la torture <strong>de</strong> la séparation. Je<br />
» sais que l'âme traverse une crise <strong>de</strong><br />
» désespoir durant laquelle Dieu lui-<br />
» môme n'est pas écouté ; que le corps est<br />
» en proie, soit à une surexcitation fé-<br />
» brile, soit à un abattement sans nom.<br />
» La main la plus délicate, l'affection la<br />
» plus tendre risquent d'envenimer la<br />
» blessure saignante en essayant d'y ap-<br />
» porter le baume <strong>de</strong> la consolation.<br />
» Voilà pourquoi, ma petite amie, je<br />
» ne vous ai pas écrit. Maintenant, vous<br />
» me lirez, sinon sans tristesse, du moins<br />
» avec plus do calme. Vous con na isse/<br />
n tes beaux vers <strong>de</strong> Marie Jenna :<br />
Mais <strong>de</strong>ux jours sont passés. It est. temps que Jo<br />
Ivii -.IIIK ...<br />
Oh ! laisse un front «l'ami penché sur la douleur.<br />
No le (li-lnurnc pas, mets ta main Unis 1a mienne,<br />
l'on Ame sur mon cœur...<br />
Jo ne te dirai point rette vaine pnrotc<br />
Que la douleur Meueuto en son muet dédain r<br />
Non, ce quo j'ai ipour loi. c'eM un mot qui console<br />
C'est un soewt divin.<br />
« Ce secret divin l c'est que rapaisc-<br />
°» mont se fait en nous, dès que, regar-<br />
» dont la souffrance eu face, nous pro-<br />
» nonçons résolument le Fiat <strong>de</strong> la rési-<br />
: » gnation. Les Ames toiles, Uè<strong>de</strong>s et là-<br />
» chos no comprennent jamais ce langn-<br />
» ge : vous, Simone, vous |p rompre-i,.<br />
» droz. Vous aimez Dieu, voire âme esl<br />
» fortement trempée ; la piété, lu vailian-<br />
» ce, il ne faut rien <strong>de</strong> plus ii cette*heure,<br />
» Assez do larmes, assez <strong>de</strong> surexcita-<br />
» tion, assez d'anétinl issemenl, ; maniiez<br />
» sur votre cœur, cachez vos regrets ; et,<br />
» vous oubliant vous-même, cherchez<br />
» dos mis»"'0'- à soulager, <strong>de</strong>s désespérée<br />
» cupez votre imagination par <strong>de</strong> saines<br />
» lectures, vos doigts par <strong>de</strong>s travaux<br />
» pour les pauvres ; versez sans complet<br />
» sur ceux qui vous entourent les trésora<br />
» <strong>de</strong> votre bonté et <strong>de</strong> votre tendresiçe.<br />
» Vos parents le méritent, ma c-hè.ra<br />
» petite Simone. Ici la mère d'une <strong>de</strong> nos<br />
» élèves connaît beaucoup M. et Mme<br />
» Audral, et vous pensez comme j'ai été<br />
» heureuse en entendant faire leur I-IM -e.<br />
» M. Audral est, paraît-il, un magistrat<br />
» intègre, un homme d'honneur, urj<br />
» chrétien convaincu. Quant à Mute Au-<br />
» dral, elle joint, m'a dit la comtesse d'R-<br />
» vian, à une rare intelligence, une piété<br />
» bien comprise, une charité qui serait<br />
» inépuisable, si le placement dé. as-<br />
» treux <strong>de</strong> sa fortune sur lo Panama un<br />
« la contraignait à régler sa dépense avec<br />
» une sévère économie.<br />
» Pcut-èlre ignorez-vous ce détail ; rn,H<br />
» vous me parliez do voire finie COmma<br />
» ayant, uno position brillante ; et, <strong>de</strong>-<br />
» puis votre installation chez elle, ses hV<br />
» vres, j'en suis sûre, ont gar<strong>de</strong> Le silen-<br />
» ce sur ce point, délicat. S'il en est ainsi.<br />
'»' vous comprendrez votre <strong>de</strong>voir, si-<br />
» mone... J© ne puis vous spécifier lea<br />
» moyens <strong>de</strong> déployer votre zèle, vnli-rj<br />
» dévouement. A vous <strong>de</strong> voir ce qu il<br />
» convient <strong>de</strong> faire sans froisser la . us-<br />
» ceplibilité <strong>de</strong> ceux qui vous ont ne-<br />
» cueillie. Je mo conlento <strong>de</strong> vous due l<br />
» Voua êtes jeune, in jtruite, adi »ita,<br />
» donnez votre ai<strong>de</strong> dans la mesure du<br />
« possible... »<br />
{À suivra.)<br />
Df<br />
MNDULES nVIielcnl »UX F»bT-TIUB AUDEAtt l<br />
d- BESANÇON - Tarir» luiem/ê» Franco. 1<br />
rtl« Concourt Obl*rvtlolr«
Dimanche <strong>27</strong> Déeemore £908<br />
la prenne eîi gros Cout entière, soit qu'on la I<br />
prenne pa r le menti. » |<br />
Il conviendra donc <strong>de</strong> parler, après les<br />
Vacances du Jour <strong>de</strong> l'An, <strong>de</strong> la belle per-<br />
sonne célébrée dans le repas royal par un<br />
tel dithyrambe. J.-J. DE L.<br />
(1) Chanson ilo la Croisa<strong>de</strong>, vers 5S5S-JS74.<br />
Nomination Ecclésiastique<br />
abbé Lacroix, vicaire 'à risle-en-Dodon,<br />
inmé curé <strong>de</strong> Herr-an, doyenné d'Aspet ;<br />
jfyè Pourrech, nouveau prêtre, est îiom-<br />
Eafjva risle-en-Dodon.<br />
P<br />
Cour d'Appel<br />
Audience du 93 décembre<br />
si<strong>de</strong>nt, M. Bussière ; ministère public,<br />
M. Le Gall ; grefller, M. Andrieu<br />
Lies VOLS. — Le tribunal <strong>de</strong> Muret a eu à ju-<br />
Ééf <strong>de</strong>rnièrement une affaire <strong>de</strong> vol compliqué<br />
«"agression qui s'est déroulée à Rieux, le 1er<br />
•septembre. Le coupable, un sieur Marcel Cos-<br />
tes, âgé do 21 ans, cultivateur à Cazères (Hau-<br />
îé-tiaronne), fut condamné, le 5 décembre, à<br />
18 mois <strong>de</strong> prison. La Cour confirme la déci-<br />
sion <strong>de</strong>s premiers juges.<br />
— Raymond A..., âgé <strong>de</strong> 20 ans. homme <strong>de</strong><br />
peine, et Jules L.... âgé <strong>de</strong> 19 ans, également<br />
homme <strong>de</strong> peine, ont été poursuivis <strong>de</strong>vant le<br />
tribunal correctionnel <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> le 25 no-<br />
vembre <strong>de</strong>rnier, pour avoir volé du plomb et<br />
du enivre an préjudice <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s<br />
chemins <strong>de</strong> fer du Midi dans la nuit du 17 au<br />
18 novembre <strong>de</strong>rnier.<br />
Le tribunal les condamna chacun à <strong>de</strong>ux<br />
mois <strong>de</strong> prison, mais appliqua a Raymond A...<br />
le bénéfice <strong>de</strong> la loi Bérenger. Confirmé.<br />
— Sous la rubrique <strong>de</strong>s vols et <strong>de</strong>s coups et<br />
blessures, une femme <strong>de</strong> Taraseon (Ajfiège),<br />
Marie veuve D..., âgée <strong>de</strong> 52 ans, a été<br />
traînée <strong>de</strong>vant le tribunal <strong>de</strong> Foix. Cette fem-<br />
me a été la victi-me <strong>de</strong> divers garnements et<br />
notamment d'un certain G..., qui a connu la<br />
Cour d'assises. Dépouillée <strong>de</strong> son bien, qu'e'le<br />
avait été obligée <strong>de</strong> vendre, elle avait été en<br />
enlever la récolte, d'où l'inculpation <strong>de</strong> vol (14<br />
avril) ; exaspérée par G..., elle le frappa d'un<br />
coup <strong>de</strong> fourche (9 septembre). Pour ces <strong>de</strong>ux<br />
faits, le tribunal <strong>de</strong> Foix la condamna, le 31<br />
octobre, à trois jours <strong>de</strong> prison.<br />
La Cour relaxe la femme D..., sur le fait du<br />
vol, et abaisse la peine <strong>de</strong> coups et blessures<br />
«u minimum, 16 francs d'amen<strong>de</strong>.<br />
Coup DE COUTEAU. — Le tribunal correctionnel<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> a eu à juger le 10 décembre <strong>de</strong>rnier<br />
une rixe qui avait eu lieu sous les arca<strong>de</strong>s du<br />
Capitole. Le prévenu Alphonse .Sougné, âgé<br />
<strong>de</strong>"28 ans, camelot, <strong>de</strong>meurant rue <strong>de</strong>s Trois-<br />
Ronards, avait été condamné à six mois d'em-<br />
prisonnement, pour avoir frappé d'un coup <strong>de</strong><br />
couteau le sieur Paul Saiftt-A. .<br />
La Cour" réduit cette peine à 3 mois d'empri-<br />
[ sonnement.<br />
fonction <strong>de</strong> l'Etat, — nui programme <strong>de</strong><br />
lté violente, la grève gêné Paie, et un cadre<br />
ïi-sj.Mutions futures, d'après lequel la société<br />
• tr-ajksforaneroit en urne sorte d.'atelier sans<br />
rijfeeis et où l'accord <strong>de</strong>s 'volontés <strong>de</strong>s tra-<br />
tiîlieiRis réaliserait l'unité d'action.<br />
Ou point <strong>de</strong> vue critique, M. <strong>de</strong> Boyer nié<br />
l'originalité complète dm syndicalisme, forme<br />
nouvelle <strong>de</strong> l'association ouvrière qui a tou-<br />
jours existé et dont nos corporations du<br />
moyen âge sont une expression admirable.<br />
Supprimées par la Révolution, elles ont repa-<br />
ru peu à peu sous cette nouvelle forme, mal-<br />
pré l'hostilité du pouvoir. Le syndicalisme a<br />
donc d'excellents côtés : réaction, contre les<br />
erreurs <strong>de</strong> 1789, essai aie réorganisation pro-<br />
fessionnelle, antiparlementarisme, horreur<br />
dos politiciens. Et, en évitant ces erreurs :<br />
antinaiiiotisime, tentative <strong>de</strong> suppression du<br />
patronat, on en. arrive à la réorganisation cor-<br />
porative <strong>de</strong> la société préconisée ipar les ca-<br />
tholiques sociaux et par l'Action Françnise,<br />
avec les maîtres qui s'apportent te marquis <strong>de</strong><br />
La Tour du Pin Cliambly et le P. <strong>de</strong> Pascal.<br />
Très écouté, M. <strong>de</strong> Boyer est vivement ap-<br />
plaudi. M. Arnal le remercie au nom <strong>de</strong> tous<br />
et diécûane, aux acclamations <strong>de</strong> l'assistance,<br />
que les royalistes, se souvenant die la parole<br />
du duc d'Orléans : « Tout ce qui est national<br />
est nôtre », et tout en réprouvant r.antLpatrio-<br />
tisme <strong>de</strong> la C. G. T., ne voient dans les prolé-<br />
taires <strong>de</strong> Franc© que <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> la Ré-<br />
volution. Leur tentative <strong>de</strong> réorganisation mé-<br />
rite, malgré leurs erreurs, toute .notre sympa-<br />
thie, et elle ne leur fora pas défaut <strong>de</strong> la part<br />
die ceux qui, pour le bien du pays et <strong>de</strong> la<br />
cillasse ouvrière, ramèneront le Roi par tous<br />
les moyens.<br />
,M. .Marty-Rollan, secrétaire <strong>de</strong> la Bourse du<br />
travail, présent à la réunion, donne courtoi-<br />
sement quelques explications sur l'organisa-<br />
tion <strong>de</strong> la C. G. T. M. Arnal l'en remercie, et,<br />
après avoir dit quelques mots sur la nécessité<br />
d'une réorganisation <strong>de</strong> la société sur <strong>de</strong>s ba-<br />
ses opposées aux faux dogmes dfe 89, lève la<br />
séance.<br />
En rësitwné, une be.ll© et utile réunion dont<br />
nous ne saurions trop remeicTer M. <strong>de</strong> Boyer,<br />
car elle portera <strong>de</strong>s fruits et contribuera pour<br />
une large ipart aux progrès déjà si importants<br />
faits par l'Action Française dans la région.<br />
Tribunal correctionnel<br />
Audience du 33 décembre<br />
Prési<strong>de</strong>nt, M Zeglicki ; ministère public,<br />
M, Bouniol ; greffier, M. Bonhomme<br />
- ABUS DE CONFIANCE. — Cette fois a compara<br />
'<strong>de</strong>vant le tribunal, un penseur, dont nous<br />
avions apprécié l'éloquence, aux <strong>de</strong>rnières as-<br />
sises.où il figura comme témoin dans l'affaire<br />
du château <strong>de</strong>s Maza<strong>de</strong>s, Jean-Jules-Théodore-<br />
' Contran Castérés, âgé <strong>de</strong> 44 ans, est un cour-<br />
! f ier qui s'occupe principalement <strong>de</strong> négocier<br />
<strong>de</strong>s reconnaissances du Mont-<strong>de</strong>-Piété : c'est,<br />
d'ailleurs, un voisin : il est logé à l'impasse<br />
<strong>de</strong> l'Université.<br />
Il est inculpé d'avoir trop bien négocié une<br />
' reconnaissance à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> laquelle un sieur<br />
.S..., âgé <strong>de</strong> 20 ans, voulait se procurer <strong>de</strong> l'ar-<br />
gent en avril <strong>de</strong>rnier. S... porta plainte le 28<br />
novembre.<br />
Le tribunal a vu comparaître Gontran Casté-<br />
rés, et malgré ses explications fort littéraires,<br />
l'a condamné à 4 mois d'emprisonnement et à<br />
25 francs d'amen<strong>de</strong>, le considérant sans doute<br />
• • /•une Victor Hugo considérait Thénardier :<br />
un filousophe.<br />
,.v Vot. — Félicien D..., homme <strong>de</strong> peine, âgé<br />
<strong>de</strong> 18 ans, avait déposé un paquet <strong>de</strong> vête-<br />
ments dans un restaurant P. ., rue <strong>de</strong> la Co-<br />
' Jonne. Un <strong>de</strong> ses camara<strong>de</strong>s vint le len<strong>de</strong>main<br />
chercher ses effets en son nom ; c'était le 30<br />
août, et on ne le revit plus.<br />
Ce camara<strong>de</strong>, un homme <strong>de</strong> peine, nommé<br />
» Francis D..., âgé <strong>de</strong> 25. ans, comparait aujour-<br />
d'hui <strong>de</strong>vant le tribunal. Il est inculpé d'avoir<br />
détourné au préjudice <strong>de</strong> Félicien D..., un cos-<br />
tuma cbmplet, une blouse, <strong>de</strong>ux serviettes, un<br />
tricot, un chapeau, le tout enveloppé dans une<br />
. musette, plus divers papiers.<br />
Le tribunal le condamne à un mois <strong>de</strong> prison<br />
avec application <strong>de</strong> la loi Bérenger.<br />
EN CHASSANT. — M. H..., âgé <strong>de</strong> 28 ans, chas-<br />
. sont,* sans autorisation du propriétaire, dans<br />
le bois du château d'Aufrey (propriété du gé-<br />
néral Niel), fut surpris par le gar<strong>de</strong>-chasse.<br />
1) refusa d;e montrer son port d'arme au gar<strong>de</strong><br />
et même proféra à son encontre d'injurieuses<br />
paroles.<br />
Il est poursuivi pour ces <strong>de</strong>ux délits et con-<br />
'"da-mné à 50 francs d'amen<strong>de</strong> par défaut.<br />
AUTRES AFFAIRES. — Joseph Farré y Paloz,<br />
sujet .espagnol, avait été condamné à Béziers<br />
pour colportage <strong>de</strong> tabac, le 22 septembre 1906,<br />
•> et cette condamnation avait été suivie d'un<br />
arrêté d'expulsion. Pour y avoir contrevenu,<br />
Farré y Paloz est condamné à quinze jours<br />
d "em p r i F o 11 n c me n t .<br />
— Victorine F..., concierge, est poursuivie<br />
pour avoir vendu du vin coupé d'eau dans<br />
une proportion que M. Fabre, chimiste, évalue<br />
. è 1G pour cent. Elle est condamnée à 100 francs<br />
d'amen<strong>de</strong>, avec application <strong>de</strong> la loi Béiren-<br />
, per.<br />
— Emile Bezel, âgé <strong>de</strong> 3G ans, sans profes-<br />
sion, a été trouvé à <strong>Toulouse</strong>, le 17 décembre,<br />
: en état <strong>de</strong> vagabondage. Le tribunal lui in-<br />
. flige . quinze jours d'emprisonnement pour<br />
l'ai<strong>de</strong>r à trouver un domicile.<br />
— Bernard R..., et Marie M.... ont été pour-<br />
suivis pour infraction à la loi du. 2 juin 1891,<br />
réglementant le pari aux courses. Bernard. R...<br />
'-. a été condamné à 100 francs d'amen<strong>de</strong> et Marie<br />
M..., a été relaxée.<br />
Audience du 84 décembre'<br />
.Prési<strong>de</strong>nt. M. Zeglicki ; ministère publie, M.<br />
Boùniol ; greffier, M. Bonhomme.<br />
MKNBICITE. — Le nommé Jules-Georges Voi-<br />
eiu, âgé <strong>de</strong> vingt-sept ans, chiffonnier, rac-<br />
tom ino<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> parapluies, a été arrêté lie 19<br />
•décembre, à 11 heures du matin, en. pleine rue<br />
'Alsace. H s'engagea, entre la police et lui, un<br />
dialogue plein <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur :<br />
L'Agent. — La mendicité est interdite dans<br />
le. dépairleiuent <strong>de</strong> la Haute -Garonne. (On ne<br />
(iuuimt assez méditer celle décl-ration surpre-<br />
Etante, n'est-ce pas ? )<br />
Voisin. — Vous feriez mieux d'arrêter les<br />
voleur» que les mendiants. (Inutile d'insister<br />
' eur cette parole dont l'éclatante vérité surprend<br />
I liloi.US.':)<br />
Un mois <strong>de</strong> prison.<br />
Ligue d'Action Française<br />
De jMwubreux assistants, parmi lesquels<br />
bea ucoup d'étrangers à lia section et même au<br />
i" piaftti royaliste, se pressaient, mardi damier,<br />
dans la saille <strong>de</strong>. réunion <strong>de</strong> l'Action Françai-<br />
se. Quoique n'adhérant pas complètement à no-<br />
tre i)*og'i anime, M. Robert <strong>de</strong> Boyer-Monitégu-t<br />
«nani lestait sa, sympathie pour notre œuvre en<br />
venant nous donner une conférence sur le Hyn-<br />
diralhme révolutionnaire et la Confédération<br />
Générabe dtuTiacaU.<br />
M. Aimai, (prési<strong>de</strong>nt, commence par saluer<br />
''la pré «a we dn marquis <strong>de</strong> Suftmi, représen-<br />
tant du Roi, qui a bleui, voulu donner à l«a<br />
section cette marque <strong>de</strong> sa bienveillance.<br />
•L'Action Française en est fière, car son rôle<br />
•'• est <strong>de</strong> mardher étroitement unie aux antres<br />
. troupes royalistes-, en réclamant toutefois La<br />
place- où il y a, le pins <strong>de</strong> coups à donner... et<br />
à. .recevoir. Le prési<strong>de</strong>nt rappelle ensuite les<br />
luttes nationa listes où M. <strong>de</strong> Boyer mena vaiî-<br />
JaTOmeart Je combat, et le remercie <strong>de</strong> venir<br />
traites un sujet tout d'actualité. Il lui donne<br />
aussitôt ila parole.<br />
"'-' Après avoir insisté sur le point <strong>de</strong> contact<br />
qui existe entre sa pensée et celle <strong>de</strong> l'Action<br />
Française : l'affaire Dreyfus, le nationalisme,<br />
She conférencier nous fait un substantiel, pré-<br />
cis et pUftlr exposé ld» son suiet. 1,1 est peut-être<br />
IIIKS.-VÎWI' ;ie donner une mauvaise analyse <strong>de</strong><br />
cette «èniémence ; mais ce qu'il est impossible<br />
, ; -, <strong>de</strong> rendre, c'est le charme, lia vivacité d'ex-<br />
lM'siiio»i die M. <strong>de</strong> Boyer, flui nous ont fait re-<br />
R'ivrii..,' encore davantage que <strong>de</strong> pénibles<br />
ciiicnti »liUTiices liiicnt empêché <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r la<br />
, baCc réunion Cuignet-Vangeois-<strong>de</strong>-Vesins.<br />
M. (le Boyar montre d'nbornd l'opposition<br />
oui existe entre le parti socialiste et le syndi-<br />
oaiHsime, qui, lui, n'est pas un parti politique,<br />
«vis unie organisation <strong>de</strong> classe.<br />
Après un rapi<strong>de</strong> historique <strong>de</strong> la C. G. T.<br />
et «u aperçu généra! du syndicalisme qui,<br />
dans tes divers' pays, se déve!'et industriel, est un<br />
sûr garant que vos intérêts -seront toujours<br />
défendus dans lo sein, <strong>de</strong> cette assemblée. -<br />
» L'imnortance <strong>de</strong>s délibérât ions <strong>de</strong>s cham-<br />
bres <strong>de</strong> commepee no doit pas vous échapper,<br />
ipuisqu'eliies ont ipoivr effet d'intervenir auprès<br />
<strong>de</strong>s pouvoirs ipuMics >pour l'a/nélioration <strong>de</strong><br />
tout ce qui louche aux intérêts coananerciiaux<br />
et inidustriels <strong>de</strong> notre pays.<br />
» Nous espérons donc que, vous pénétrant<br />
<strong>de</strong> cette, importance, qui est la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
vos Intérêts, vous voterez en grand nombre,<br />
dimanche prochain, K<br />
NOUIS rappelons les noms <strong>de</strong>s candidats :<br />
Première catégorie. — Couirouleau (Ber-<br />
nard), prési<strong>de</strong>nt du iribiwvn) kle commerce <strong>de</strong><br />
Saint-GU'in<strong>de</strong>ns ; Darolles (.Tann), bâtiment ;<br />
Esiptoasse (Henri), ancien prési<strong>de</strong>nt du tribu-<br />
ust\ <strong>de</strong> 'coiiwnerce <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, membre sor-<br />
tant'; "Mathieu" (Tedu-Floïentin). (ninniifaclu-<br />
rier, Cibaipellerie ; Sirven. (Henri), manufactu-<br />
rier, ancien juge .m tribunal <strong>de</strong> commerce<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> : Vidail (Ixion), manufacturier,<br />
ohauiSKures, membre sortant.<br />
. Dettfci&ne catégorie.—. Haropisse (Dayannnrt),<br />
épicerie, membre sortant ; Bertrand (Geor-<br />
,ges), conservefl et confiserie ; <strong>de</strong> Boussac (Er-<br />
nest), ancien prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> com-<br />
merce <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, membre sortant, ; Cam-<br />
pecih (Pierre), droguerie, membre sortant ;<br />
Fauroux (Xislr). minoterie, membre sortant ;<br />
GAbeb<strong>de</strong> (Louis), di-stillateur), •nvcniilirc sor-<br />
tant : Girard. (Alfred), prés kl ont du tribunal<br />
<strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Touvlouee, membre sortant<br />
Régnier (Paul-Emile), vins, <br />
M. Regnault quittera Paris le> 10 ia-nvi*<br />
pour se rendre à Fez auprès du sultan Mon<br />
Hafld qui, dans <strong>de</strong>s termes pressants fl te<br />
vité à venir s'entretenir avec lui. ' v<br />
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S/UNT-rviARTORY. — Foire du 1 er janvier.—<br />
La foire qui se tient à Saint-Martory le pre-<br />
rnlar vendredi! <strong>de</strong> janvier, est répuitée.<strong>de</strong> temps<br />
immémorial, l'une <strong>de</strong>s plus belles <strong>de</strong> la lé-<br />
gion.<br />
Cette année surtout, rien n'a été négligé <strong>de</strong><br />
tout ce qui peut contribuer à acha^iain<strong>de</strong>r cette<br />
foii-re d'urne façon pairtioulllèremenit briHEante<br />
et l'on peut prévoir <strong>de</strong> fériieuses tiriansiacitionis<br />
en porcs gras, porcelets, veaux, hétarl, mou-<br />
tons, grains, pommes <strong>de</strong> terre, oies grasses,<br />
voliaiiY.es, léguiimes et dienrées diverses.<br />
Bon nombre <strong>de</strong> propriétaires éleveurs, né-<br />
gociants, se sont dléjà donné ren<strong>de</strong>z-vous à<br />
Suimt-Miantory ce jour-là : tout fait donc es-<br />
pérer que la' foire du 1 er janvier 1909 sera en-<br />
core pîius importante que eeMe <strong>de</strong>s années pré-<br />
cé<strong>de</strong>ntes.<br />
Nota. — Les wagons à bestiaux sen'ont mis<br />
à la disposition <strong>de</strong>s achetern/rs le soir <strong>de</strong> la<br />
foire, et, grâce à une auitoïieatiion mimisité-<br />
Orîelle Ejpécteiiè, la gare <strong>de</strong>s marrlianiclises ainsi<br />
qaie la poste et le télég.ra,phc <strong>de</strong>meureromit ou-<br />
verils et en seirviée toute la journée.<br />
MONÏESQUIEU-VOLVESTHE. Union Spcr<br />
tive. — Les miambires <strong>de</strong> VU. S. M. ainsi que<br />
les jeunes géM dn-sireux <strong>de</strong> faitte partie <strong>de</strong> la<br />
Société, sont convoqués pour lundi soir, à 9<br />
hemiros. tteinsiiine <strong>de</strong>is will'les <strong>de</strong> l'iuicieune ma i.<br />
rie, où se tiendra l'aesenubliéc générale <strong>de</strong> dié<br />
•'c«n libre.<br />
Onukre du jouir : aipn.voba.tion du budget ; re<br />
nouvellement du hureaui pour 1909 ; v
', I : ' I<br />
Dimanche <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong>. <strong>1908</strong><br />
LA VENTE DES SOLDES<br />
AUX PlîtX SENSATIONNELS<br />
DE LUNDI DERMSESÎ<br />
poursuit actuellement aux grands magasins<br />
i spécialement la mise en vente,<br />
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tif*Bt valu <strong>de</strong>: 13 à 25 <strong>de</strong> ïî â 40 do fe à 00<br />
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FICHUS laine couleur, valeur 3.90, SOL-<br />
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PÈLERINES laine noire tricotée fantai-<br />
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Où figurent ces articles ainsi qu'un joli choix<br />
da colifichets, parures et petits meubles poux<br />
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TABLES à ouvrage noyé frisé<br />
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DEMAIN LUNDI 28 DÉCEMBRE<br />
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! a o fr. 65; (iw/loais.<br />
0 tr, 65 à o fr. 70, te tout la livre.<br />
I/o» œuf», i fr. 80 a 1 fr. 35 la douzaine.<br />
Lapin» domestique», 0 fr. 35 la livre; lapins sauva-<br />
ges, 1 fr. 50 a 1 fr. 75, lo tout la pièce.<br />
(ilbler. — Lièvres l fr. 75 a '5 francs plftce-, per-<br />
dreaux. 1 fr. 50 à l fr. 75; grives, ilo 0 fr. 60 à<br />
0 fr. 75, lo tout la pièce.<br />
Truflos, premier clioix, î franc la livre.<br />
nie, 17 tran.es à 17 fr. 25 les 80 kilos; avoine,<br />
do 8 fr. 50 a 9 francs les 50 kilos; mats, do 12 francs<br />
a 13 fr. 50 l'Iioctolitro ; fèves, 10 francs l'ti-oeto-<br />
11 tre.<br />
T.auzorte.<br />
Foiro <strong>de</strong> ]a Nom. — Notre vieillo foiro superbe. l)o itmjrtcmps on n'avait va une<br />
Influence aussi considérable. Le foirjul aux ncs-<br />
tlaux était Sputros, gisons, fâaracal<br />
Prix Scïif*:iSîîoïîSîeIs, Affadies Dïmanelie<br />
—*>- TOULOUSE<br />
Lniîili 28 <strong>Décembre</strong> et Jours suivants<br />
donnorona oorrxmo<br />
CADEAU-ETRENNE<br />
Qualités Garanties Pur Cacao et Sucra<br />
Los Catholiques sont invités à s'adresser pour<br />
leurs achats, au dépôt du chocolat Saint Bernard,<br />
Ils se procureront ainsi la satisfaction do contri-<br />
buer h une œuvre essentiellement catholi-<br />
qua et sacerdotale..<br />
fsJoïre prime <strong>de</strong> 20 fr.<br />
A tout Achètent 1 d'au<br />
moins 10 francs un<br />
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selée et dorée et à tout<br />
acheteur d'au moins<br />
20 francs un<br />
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SU/,Dli repoussé for-<br />
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Portemcnnaie in-<br />
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1 Voir à nos Etalages<br />
les spécimens <strong>de</strong> nos<br />
PRIMES représentées<br />
ci-contre.<br />
SMotre prime da 10 fr.<br />
orres ex Marcnés<br />
GERS<br />
Miélan.<br />
Blé. do 17 50 à 17 75 ; maïs, <strong>de</strong> 10 75 à 11 75 ;<br />
avoine, <strong>de</strong> 9 à 9 50 ; pommes <strong>de</strong> terre, <strong>de</strong> 4 à 4 50 ;<br />
tafttaignes, <strong>de</strong> 7 âO'â S, le tout l'hectolitre.<br />
Dindons, <strong>de</strong> 16 50 à 18 50 ; din<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 10 50 à 12 50 ;<br />
flsmles, <strong>de</strong> 5 25 à 6 50 ; poulets, <strong>de</strong> 2 50 a 3 50 ; ca-<br />
nards, <strong>de</strong> 6 à 7 ; te tout la paire.<br />
Oies grasses, <strong>de</strong> 1 00 à l 70 ; foies d'oie, <strong>de</strong> 5 à 5 50<br />
te tout le kilo. '<br />
Pore frais, <strong>de</strong> l co à 1 70 le kilo ; porcs gras, <strong>de</strong> 1<br />
4 1 20 le kilo.<br />
Œufs, <strong>de</strong> l 25 à l 30 la douzaine.<br />
Uèvres, <strong>de</strong> 5 50 à 7 50 ; lapins, <strong>de</strong> l 75 i 2 • per-<br />
drix, <strong>de</strong> 2 10 à 2'25 ; bécasses, <strong>de</strong> 2 25 à 2 50 : palom-<br />
bes, <strong>de</strong> 1 10 à 1 20, le tout la pièce.<br />
Mille porcs <strong>de</strong> lait environ 6ur place : presme tous<br />
ont été vendus à <strong>de</strong> bons prix ; vente active, cours<br />
précé<strong>de</strong>nts.<br />
TARN-ET-GARONNK<br />
_ . Beaumont-<strong>de</strong>-Lomagne.<br />
Foire du 19 décembre 1903. — Voici les cours pra-<br />
tiqués :<br />
Clé, 17 fr. 50 à. 17 fr. 75; avoine, 9 fr. 50; maïs<br />
12 a 13 francs; fèves, 14 à 15 francs; te tout l'hec-<br />
tolitre.<br />
Haricots, 18 à 20 francs l'hectolitre<br />
Pommes <strong>de</strong> terre, 3 fr. 50 à 4 fr. 50 les 50 kilos.<br />
Son, o fr. 50 à 7 fr. 50 les 50 kilos.<br />
Repasses, 8 fr. 50 les 50 kilos.<br />
Volaille et gihier. — Dir.dss. 13 a 15 francs 'a<br />
paire; dindons, 14 à 18 francs la paire; chapons<br />
7 a 11 francs la paire; petits poulets, 3 fr. 50<br />
i fr. 50 la paire; poulets gros, G à 7 fr. 50 la paire-<br />
poules vieilles, 5 à 7 francs la paire; pinta<strong>de</strong>s<br />
i fr. 50 à 6 francs la pâtre; pigeons, l à 1 fr 25<br />
la paire; lapins domestiques, i à 3 francs l'un- la<br />
pins sauvages, 1 fr. 75 l'un; perdreux, 2 francs<br />
l'un; grives, 0 fr. 50 la pièce; meules, o fr. 55 la<br />
pièce: lièvres, 5 à 7 francs l'un.<br />
Oies grasses, poids mort, 0 fr. 90 à 1 franc la<br />
livre ou <strong>de</strong>mi-kilo.<br />
les œufs, 1 fr. 25 la douzaine.<br />
Bestiaux. — Veaux gras pour la boucherie, poids<br />
vif, le kilo. 1 franc; bœufs gras pour la boucherie<br />
poids vif, les 50 kilos, 40 francs; vaches pour la<br />
boucherie, les 50 kilos, 35 francs; moutons pour la<br />
boucherie, les 50 kilos, 45 francs.<br />
Porcs gras, 96 à 104 francs les 100 kilos; petits<br />
porcelets,. 30 à 50 francs la pièce; bœufs <strong>de</strong> travail<br />
4 à 5 ails, 1,000 à 1,100 francs,<br />
L, . , Valence-d'Agen.<br />
Foire du 22 décembre. — Cours pratiqués :<br />
Blé fin, 17 fr. 50 à 18 francs; blé mitadin 16 fr. 50<br />
a 17 francs; maïs du pays, 14 fr. 25 à 14 fr. 75<br />
fèves. 13 fr. 50 à 14 francs; haricots, 16 à 18 francs<br />
seigle, te â 15 francs; orge, il fr. 50 à 12 francs<br />
le tout VuectoSltre.<br />
Avoine. 8 fr. 75 à 9 fr. 25; pommes <strong>de</strong> terre<br />
3 fr. 25, lo tout les 50 kilos.<br />
Oies grasses, 90 c. à 1 fr. 05; canards gras o<br />
à 1 franc; poules. 0 fr. 80 a 0 fr. 90; poulets. 0 fr 90<br />
* 1 franc; din<strong>de</strong>s, es à 70 centimes; dindons 70<br />
75 centimes, le tout le domik-tlo.<br />
Les œufs, i fr. 40 à l fr. 45 la douzaine.<br />
Boucherie (poids vif) : Bœufs. 38 à 40 francs les<br />
50 kilos; veau, 0 fr. 85 à 0 fr. 95; moutons, o fr<br />
a 0 fr. «5; agenau. l franc à 1 fr. io, le tout le<br />
kHo,<br />
Porcs gras, 50 à 54 francs les<br />
lait, 40 à 00 francs la pièce.<br />
i . Saint-Antonln<br />
Foire. — Trè3 belle foire. Temps superbe r af-<br />
fle.ence nombreuse : marchés bien garnis et tran<br />
sacttons importantes aux cours suivants •<br />
Bœufs gras, <strong>de</strong> 900 à 1,300 francs la paire<br />
veaux, t fr. 10 lo kilo, poids vif; moutons, l franc<br />
Cochons, <strong>de</strong> 52 ;ï 55 francs le quintal.<br />
3 à<br />
50 kilos; porcs <strong>de</strong><br />
10UVEMEHT DES VIN<br />
D'après la statistiqne parue i l'Officiel du 21 dé-<br />
cembre, il est sorti du chai <strong>de</strong>s récoltants, <strong>de</strong>puis<br />
le 1er septembre <strong>1908</strong>, date du commencement <strong>de</strong> la<br />
campagne en cours jusqu'au 30 novembre <strong>de</strong>rnier,<br />
la quantité, y compris l'Algérie, <strong>de</strong> 14,187,479 hecto-<br />
litres <strong>de</strong> vin. Au 31 novembre, le stock chez les mar-<br />
chands en gros était <strong>de</strong> 17,235,562 hectolitres. Voici le<br />
mouvement pour les départements <strong>de</strong> la région :<br />
Sorti <strong>de</strong>s chais Stock<br />
Arlège Mnnî໫ii»p«r. 7,492 16.193<br />
Au<strong>de</strong> 1.785,593 514,419<br />
Aveyron xx 37,256 35,631<br />
Haute-Garonne ,.„ 100.242 104,759<br />
Gers „ 118,675 09,905<br />
Lot 47,222 10,470<br />
Lot-et-Garonne ' 93,388 60,454<br />
Hautes-Pyrénées 3,989 36,112<br />
Pyrénées-Orientales * *84,890 895,265<br />
Tarn ; 182,314 54,659<br />
Tarn-et-Garonne 32,240 43,164<br />
Moyenne hebdomad cote officielle, 7,t80 fr.<br />
i ! 5 '••<br />
I ES<br />
1 a» FRÂPiOE<br />
Du bilan <strong>de</strong> la Banque rte France au 54 décernere,<br />
nous prenons les éléments suivants :<br />
Encaisse or : 3.488,386,483 fr. 07 ; augmentation :<br />
38,753.964 fr. 50.<br />
Argent : 889,045,7» fr. 37 i diminution :<br />
2,063,603 fr. 09.<br />
Avances sur titres : 520,526,683 fr. 10 ; diminu-<br />
tion ; 1,126,595 fr. 82. «Ai!<br />
Billets en circulation : 4,93i,353,lSô francs ; aug-<br />
mentation : 24,56© fr. 60.<br />
Compte courant du Trésor : 150,743,919 fr. 98 ;<br />
augmentation : 16,245.832 fr. 51.<br />
Comptes courants <strong>de</strong>s particuliers : 575,4S3,03S 09;<br />
augmentation : 23,152,431 fr. 02.<br />
BIQLIOGfiHPblE<br />
GROSSES BETES ET PETITS ENFANTS, aJburn<br />
tii-V contenant <strong>de</strong> nombreuses planches en cou-<br />
leur et en plusieurs teintes, par G. Limer, A. Vi-<br />
mar et Guydo. Prix : relié, couverture chromo,<br />
3 francs. — Maison Alfred M;une et fils, éditeurs,<br />
à Tours. ", ,<br />
Séries d'insitantanés pleins d'humour, ou les ex-<br />
ploits <strong>de</strong>s tout petits, — présentés par Gaston Limer<br />
d'uno manière si attendrissante taie l'intérêt va<br />
jusqu'à l'émotion, — alternent avec les déboires <strong>de</strong><br />
certains animaux, croqués par Vimax avec sa verve<br />
et sa finesse habittbeUcs.<br />
Quelques fantaisies spirituelles <strong>de</strong> Guydo augmen-<br />
tent encore l'attrait <strong>de</strong> cet ouvrage.<br />
#*#<br />
FABLES ENFANTINES, d'après Esope et La Fon-<br />
taine. Illustrées par Fercy Bitlinghurst. Album<br />
in-4" contenant <strong>de</strong> nombreuses gravures en cou-<br />
leurs et en noir. Prix ; relié, couverture chfomov<br />
3 francs. — Maison Alfred Marne et fils, éditeurs,<br />
à Tours.<br />
L'auteur a réuni dans ce livre un certain nombre<br />
<strong>de</strong> Fabien <strong>de</strong> La Fontaine et d'Esope, choisies parmi<br />
celles qui exercent le plus grand attrait sur l'ima-<br />
gination enfantine. U les a exposées en une ^angue<br />
claire et exempte do toute prétention, qui les met<br />
facilement à la portée <strong>de</strong>s enfants, et résumées <strong>de</strong><br />
façon à permetitre à ceux-ci d'envisager d'un coup<br />
d'ceil et sans effort, non seulement l'action, mais<br />
encore la conclusion qu'a voulu en tirer lo fabu-<br />
Une illustration, toute <strong>de</strong> verva et d'humour,<br />
fera <strong>de</strong> ce livre la joie <strong>de</strong>s petits... et aussi <strong>de</strong>s<br />
grands.<br />
LA GRÈVE DES ANIMAUX, histoire vraie, inven-<br />
tée par Gabriel Gal.land. Nombreuses illustra-<br />
tions <strong>de</strong> A. Vimar. Un volume in-4" carré. Prix :<br />
relié percaline, 5 francs. — Maison Alfred Marne<br />
et fils, éditeurs, à Tours.<br />
Pourquoi les animaux, tout comme leurs frères<br />
supérieurs, les hommes, sur les conseils <strong>de</strong> grêvl-<br />
culteurs à quatre pattes, se mettent en grève pour<br />
réclamer l'amélioration <strong>de</strong> leur sort, et comment<br />
toute la vie d'une paisible cité, paralysée par cette<br />
greva générale, reprend son cours habituel, c'est ce<br />
qu'on lira avec infiniment <strong>de</strong> plaisir dans la Grève<br />
<strong>de</strong>s Animaux, histoire vraie, dit spirituellement le<br />
titre, inventée par Gabriel Galiand. Ce livre, <strong>de</strong><br />
brûlante actualité, est. <strong>de</strong> la première à la <strong>de</strong>rnière<br />
ligne, d'une gaieté <strong>de</strong> bon a/loi. d'un humour <strong>de</strong><br />
pince-sans-rire exempts <strong>de</strong> méchanceté, mais non<br />
<strong>de</strong> malic© caustique, qui déri<strong>de</strong>ront les grands et<br />
les petits. ?l 1 1<br />
**#<br />
MADEMOISELLE CECILE, par Georges Beanme,<br />
illustrations <strong>de</strong> G. Dutriac. Un volume in-4*<br />
carré. Prix t relié percaline, 5 francs. Maison<br />
Alfred Marne et fils, éditeurs, à Tours.<br />
La maison Manie public Ma<strong>de</strong>moiselle Cécile, un<br />
<strong>de</strong>s romans les plus ravissants <strong>de</strong> Georges Beaume,<br />
n Importai .rrêi<br />
l'auteur estimé du Maudit et <strong>de</strong> La Petite Prin-<br />
cesse.<br />
Il nous révèle dans son style clair, rapi<strong>de</strong>, étLn-<br />
oelant <strong>de</strong> jeunesse, un <strong>de</strong> ces poignants contins d'ar-<br />
gent et d'honneur terrien. Et le drame do famille<br />
s'imprègne, dans Ma<strong>de</strong>moiselle Cécile, <strong>de</strong>s douleurs<br />
du foyer menacé- et <strong>de</strong> la patrie, dont l'art dos<br />
hommes transforme progressivement le visago.<br />
L'àme <strong>de</strong> la patrie, pourtant, malgré ses épreuves,<br />
résiste aux entreprises <strong>de</strong>s ingénieurs, qui ne rê-<br />
vent quo richesse apparente <strong>de</strong>s choses et parures<br />
artificielles.<br />
Georges Beaume a produit là, dans Ma<strong>de</strong>moiselle<br />
Cécile, une œuvre charmante qui, par sa piété et<br />
sa tendresse, émeut profondément lo cœur..<br />
**#<br />
Aux militants qui veulent le salut national par la<br />
Monarchie, à ceux qui cherchent la vérité, nous re-<br />
commandons les œuvres suivantes {port compris).<br />
La Contre-Révolution en littérature, par Dom<br />
Besse, 0 fr. 60.<br />
Un Français chez le Duc d'^léans, par H. Vau-<br />
geois, o fr. 35.<br />
Le Duc d Orléans, par M. <strong>de</strong> Larôgle, joli opus-<br />
cule. 0 fr. 20.<br />
La Révolution sociale ou le Roi, par a. Valois,<br />
syndiqué, 0 fr. 30.<br />
Le Chef <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, par Ed. Béraud, o fr. 15.<br />
Les Crimes <strong>de</strong> ta Révolution, aperçu rapi<strong>de</strong> avea<br />
gravures, très instructif pour les enfants, o fr. 15.<br />
Le cent, 9 fr. 80.<br />
Le Manuel du Royaliste, par F. Pacconler, o fr. 20.<br />
De l'Anarchie d la Monarchie, par L. <strong>de</strong> Montes-<br />
quiou, o fr. 25.<br />
La'Ripubllque <strong>de</strong> Bismarck, par <strong>de</strong> Roux, toute<br />
d'actualité à l'heure où l'on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> lo Panthéon<br />
poux Gambetta. L'exemplaire, 0 fr. 35.<br />
Le Prosélytisme Protestant, signalant un péril<br />
égal au péril Juif. — Trop peu répandue. — o fr. 25.<br />
Abonnements au Panache (8 fr. 50); au Petit-Pana.<br />
che (3 fr. 59), et à la Revue critique <strong>de</strong>s Idées et <strong>de</strong>s<br />
Livres (12 francs).<br />
Nombreuses brochures <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> à prix ml.<br />
nimes.<br />
Renseignements sur tout ce qui concerne la pro-<br />
pagan<strong>de</strong>. {Mettre un timbre pour la réponse).<br />
S'adresser à U. le prési<strong>de</strong>nt du Groupe d'Action<br />
Royaliste <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, i, chemin <strong>de</strong> la Croix-Rouge<br />
Côte-Pavée ,ou bien, 6, rue Saint-Anioine-du-T, à la<br />
Ligue d'Action Française, ou se trouve un dépôt <strong>de</strong><br />
brochures.<br />
La Carte d© FVanoe<br />
Dans la série <strong>de</strong> 31 feuilles <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> France<br />
publiée par le ministère <strong>de</strong> l'intérieur, figntfent celles<br />
<strong>de</strong> Saint-Girons, <strong>de</strong> Lavelanet et <strong>de</strong> Pra<strong>de</strong>s.<br />
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la pltmtu<strong>de</strong> dune satisfaction réelle<br />
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Dimanche <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> <strong>1908</strong><br />
TOULOUSE — Rond-Point du Boulevard <strong>de</strong> Strasbourg: et <strong>de</strong> la rue d'Alsace-Lorraine —<br />
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TOULOUSE<br />
33 r>u MOSTDIÎI<br />
L.XJ3STI3I 23 DÉCEMBRE ET JOURS SUIVANTS \<br />
rticles Sacri our Êtrennes utiles<br />
5a « Compagnie Française a mettra en Vente, Lundi 28 <strong>Décembre</strong> et jours suivants, <strong>de</strong>s OCCASIONS très avantageuses pour Ca<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> Nouvel An. A tous les Rayons,<br />
à cet efiet — c'est dire le grand choix qui sera offert à notre Clientèle.<br />
"omme Souvenir, et malgré les Prix très bas, il sera donné à chaque Acheteur : JB_ I»«./«os CHEVEUX SONT-ILS FAIBLES OU<br />
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Sis mois<br />
ar Mgr l'Archevêque <strong>de</strong> Tours le <strong>27</strong> octo-<br />
bre 1907, à la suite d'une enquête scienti-<br />
fique approfondie et contradictoire.<br />
Après la mort d'un frère phtisique, Jean-<br />
ne, âgée <strong>de</strong> dix-sept ans, fut atteinte <strong>de</strong><br />
tuberculose vertébrale, ordinairement ap-<br />
pelée mal <strong>de</strong> Pott.<br />
La maladie n'était pas douteuse : dou-<br />
leurs très vives dans le dos et dans k<br />
thorax, avec constriction <strong>de</strong> la poitrine, •<br />
crises gastralgiques, souffrance accrue par<br />
la percussion <strong>de</strong>s vertèbres, gonflements<br />
au genou et au pied, troubles arthritiques<br />
dans les articulations <strong>de</strong> la jambe, atro-<br />
phie considérable <strong>de</strong>s muscles. Ces signes,<br />
qui sont <strong>de</strong>s indications, d'après les patho-<br />
logistes les plus autorisés, ne constituent<br />
pas cependant <strong>de</strong>s symptômes décisifs,<br />
lorsqu'ils sont isolés ; mais ils s'allièrent<br />
bientôt à la gibbosité et à <strong>de</strong>s abcès dont<br />
la forme et la marche parurent caractéris-<br />
tiques. La colonne vertébrale était défor-<br />
mée par une bosse à la fois médiane et an-<br />
gulaire, produite par la saillie ds la <strong>de</strong>r-<br />
nière vertèbre dorsale et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premiè-<br />
res vertèbres lombaires.<br />
Successivement ou simultanément, une<br />
<strong>de</strong>mi-douzaine <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins émirent le mê-<br />
me diagnostic ; à <strong>de</strong>ux reprises, la jeune<br />
patiente endura le supplice d'un appareil<br />
plâtré ; elle fut envoyée aux bords <strong>de</strong> la<br />
mer, mais sans obtenir aucune améliora-<br />
tion ; la marche <strong>de</strong>vint impossible, il fallut<br />
la transporter dans une <strong>de</strong> ces voiturettes<br />
d'où émergent parfois <strong>de</strong> pâles visages,<br />
mélancoliques et souffreteux.<br />
Puis ce furent la chambre et le lit, pen-<br />
dant quinze longs mois, la solitu<strong>de</strong>, la dou-<br />
leur, la détresse, traversées par <strong>de</strong>s lueurs<br />
d'espoir, consolées par la prière, sancti-<br />
fiées par la résignation.<br />
Bientôt, les parents et les amis <strong>de</strong> la<br />
pieuse enfant ne gardèrent plus aucune<br />
illusion : un abcès révéla les progrès du<br />
mal ; c'était le terme d'une longue série <strong>de</strong><br />
poches purulentes dérivant <strong>de</strong>s vertèbres<br />
et cheminant, à travers les tissus, jusqu'à<br />
la tumeur extérieure, qui dénotait leur pré-<br />
sence intérieure. La guérison semblait im-<br />
possible et l'issue fatale paraissait pro-<br />
chaine.<br />
C'est alors que le projet d'un pèlerinage<br />
à Lour<strong>de</strong>s s'insinua, s'affirma, se décida<br />
dans l'esprit et le cœur <strong>de</strong> ceux qui ai-<br />
maient la malheureuse jeune fille. Le mé-<br />
<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> la famille s'étant opposé au<br />
voyage, qu'il considérait comme inexécu-<br />
table et qu'il jugeait inutile, un <strong>de</strong> ses con-<br />
frères, le docteur L..., consentit à délivrer<br />
à Mite Tulasne un certificat constatant la<br />
nature <strong>de</strong> sa maladie et permettant <strong>de</strong> la<br />
transporter « dans <strong>de</strong>s conditions d'immo-<br />
bilité prescrites par son état ».<br />
Cependant, plusieurs <strong>de</strong>s concitoyens <strong>de</strong><br />
la jeune fille murmuraient contre <strong>de</strong>s pa-<br />
rents dont le fanatisme dénaturé la vouait,<br />
disaient-ils, à une mort certaine. Le voyage<br />
fut une torture et la première immersion<br />
dans la piscine arracha <strong>de</strong>s cris à la cou-<br />
rageuse mala<strong>de</strong>. Elle y fut replongée, sans<br />
plus <strong>de</strong> succès, le jour <strong>de</strong> la Nativité <strong>de</strong> la<br />
Sainte Vierge.<br />
La fête <strong>de</strong>vait se terminer par la proces-<br />
sion du Très Saint-Sacrement, durant la-<br />
quelle l'archevêque <strong>de</strong> Tours bénissait cha-<br />
cun <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s. Il fit une longue pause<br />
insolite <strong>de</strong>vant sa jeune diocésaine ; son<br />
insistance paraissant singulière à la foule,<br />
Mgr Renou s'éloignait à regret ; une im-<br />
pulsion irrésistible et surnaturelle l'oblige<br />
presque à se retourner, après avoir fait<br />
quelques pas ; il dirige .encore une fois<br />
l'ostensoir vers Jeanne, qui, aussitôt, se<br />
lève impétueusement sur sa couche en<br />
s'écriant : « Je suis guérie ! »<br />
En effet, elle marchait allègrement,<br />
s'agenouillait dans la chapelle <strong>de</strong> l'hôpital,<br />
s'asseyait le soir à la table <strong>de</strong> famille :<br />
plus <strong>de</strong> douleurs, plus <strong>de</strong> contractures,<br />
plus <strong>de</strong> gibbosité. La santé avait repris<br />
pleine possession <strong>de</strong> ce corps, dont l'état,<br />
quelques instants auparavant, évoquait et<br />
présageait le sépulcre.<br />
cela, surtout, qu'elle doit être déclarée mi-<br />
raculeuse.<br />
En effet, on sait que <strong>de</strong> même que le<br />
costume humain est composé do diverses<br />
pièces <strong>de</strong> laine, fil, coton, soie, velours,<br />
peaux et fourrures, le corps humain est<br />
constitué par divers tissus : osseux, fibreux,<br />
vasculaires, musculaires, etc., dont les<br />
combinaisons variées constituent nos di-<br />
vers organes. De tous ces tissus, l'élément<br />
essentiel est la cellule, plus ou moins trans-<br />
formée.<br />
Mais la tuberculose consiste en <strong>de</strong>s gra-<br />
nulations spéciales à la suite <strong>de</strong>squelles on<br />
observe l'altération, la <strong>de</strong>struction, la déli-<br />
quescence, la fonte <strong>de</strong>s cellules, et celles-ci<br />
ne peuvent se reformer, se reconstituer, se<br />
restaurer, s'accroître que progressivement<br />
iét lentement. Rappelez-vous seulement<br />
combien <strong>de</strong> temps vous avez conservé les<br />
traces <strong>de</strong> la plus légère brûlure, <strong>de</strong> la plus<br />
Superficielle égratignure, <strong>de</strong> la plus insi-<br />
gnifiante piqûre.<br />
Cette fois, sans doute, on ne recourra<br />
plus à l'explication banale <strong>de</strong> la sugges-<br />
tion, <strong>de</strong> la nervosité ou <strong>de</strong> l'hystérie ; car<br />
d'il existe un pseudo-mal <strong>de</strong> Pott d'origine<br />
hystérique, les symptômes <strong>de</strong> cette névrose<br />
ne présentent rien <strong>de</strong> commun avec l'état<br />
'm<br />
:<br />
Uamoridooi ot par le cetond Laseon, pute mis<br />
MI état d'arrestation II se nomme Jean Mat-<br />
ttote est né le 20 octobre 1874 à Val-dTsère (Sa-<br />
voie), exerce la profession <strong>de</strong> garçon <strong>de</strong> calé<br />
et diemeiure à Paris, en garni. 44, rue Maza-<br />
gran.<br />
» On a trouvé aux lui une médaille du géné-<br />
ral Mercier, une oairte <strong>de</strong> la Patrie Française,<br />
une carie du syndicat Jaune et une collection<br />
die timbres à l'effigie dm duc d'Orléans.<br />
> Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, qui avait<br />
eu par la viotewe du choc <strong>de</strong> son agresseur<br />
sa oainne brisée et l'oreille égratignée, ne s'est<br />
pas départi un seuil instant <strong>de</strong> son calme et<br />
<strong>de</strong> son sang-îroid habituels (sic). U a continué<br />
sa promena<strong>de</strong> et est rentré à l'Elysée à dix<br />
heures et (ternie. »<br />
Déclarations <strong>de</strong> M. Ramondou<br />
D'autre part, M. Ramondou, secrétaire géné-<br />
ral <strong>de</strong> lia prési<strong>de</strong>nce, a donné les détails sui-<br />
vants sur l'agression : '<br />
« Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, a-t-il dit,<br />
avait quitté ce mutin l'Elysée pour faire, se-<br />
lon son habitu<strong>de</strong>, une petite promena<strong>de</strong> à<br />
\ je l'aocoimpagnais, ainsi que le colonel<br />
Lasson.<br />
» J'étais à sa droiite, le colonel Lasson a sa<br />
aauclie. A quelque distance suivaient <strong>de</strong>ux<br />
agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> spéciale <strong>de</strong> sûreté do l'E-<br />
lysée.<br />
» M. Falli-ères, d'excellente humeur, causait<br />
avec nous en remontant l'avenue <strong>de</strong>s Champs-<br />
Elysées, et. jusqu'à la place <strong>de</strong> l'Etoile, nous<br />
n'avions rien remarque d'anormal.<br />
» Souvent, le prési<strong>de</strong>nt do la République,<br />
dans ses promena<strong>de</strong>s matinales, est reconnu<br />
par les passants qui s'arrêtent et le saluent.<br />
Ce matin, M. FaKlières était à peu prés passé<br />
inaperçu , lorsque . contournant la place<br />
dé l'Etoile, exactement entre l'avenue d'Iéna<br />
et l'avenue Marceau, un individu auquel nous<br />
ne prêtions nullement attention, s'arrêta net,<br />
à trois mètres <strong>de</strong> nous, en apercevant 1-e pré<br />
si<strong>de</strong>nt. Nous crûmes qu'il ne s'arrêtait que<br />
pour nous laisser passer, lcirsque subitement,<br />
avant que nous ayons pu faire un geste, il<br />
bondit littéralement, se p.réoip ito.nl sur M. Fal-<br />
lières, qu'il étreignit <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux bras autour<br />
du cou, avec une violence inouïe. L'oreille du<br />
prési<strong>de</strong>nt fuit égratignée et se mit â saigner,<br />
T&. canne fut brisée en <strong>de</strong>ux morceaux. C'est<br />
une oaoroe simple, mais forte et soli<strong>de</strong>, dont<br />
! es <strong>de</strong>ux moroeaux ont été ramassés et conser-<br />
vés afin <strong>de</strong> servir <strong>de</strong> pièce à conviction.<br />
» Nous nous jettâmes à notre tour, continue<br />
M. Ramondou, sur l'agresseur, afin <strong>de</strong> déga-<br />
ger le prési<strong>de</strong>nt et nous l'eûmes bientôt ter-<br />
rassé. »<br />
— « Je n'ai pas d'armes — cria-t-il aussitôt —<br />
Je voulais simplement toi tirer la barbe.<br />
» U n'y avait pas un gardien <strong>de</strong> la paix sur<br />
la place <strong>de</strong> l'Etoile ; mais les <strong>de</strong>ux agents cy-<br />
clistes <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Elysée, qui suivaient<br />
à une certaine distance nous avaient rejoints-,<br />
ils arrêtèrent aussitôt l'agresseur, le firent<br />
monter en voiture et le conduisirent à la Sû-<br />
reté.<br />
» Un petit rassemblement s'était formé ; il<br />
se dispersa rapi<strong>de</strong>ment.<br />
» Le prési<strong>de</strong>nt, qui avait conservé tout son<br />
sang-froid, toute sa bonine humeur, tint à con-<br />
tinuer sa promena<strong>de</strong>. »<br />
L'auteur <strong>de</strong> l'agression<br />
L'auteur <strong>de</strong> l'agression se nomme bien, com-<br />
me on l'a dit, Jean Mathis. 11 est né en 1874,<br />
au Val d'Isère (Savoie) et non Isère.<br />
Garçon <strong>de</strong> café sens place, il <strong>de</strong>meurait en<br />
garni,' 44, rue Miazamitne, et non Mazagran,<br />
comme il a été dit tout d'abord par erreur.<br />
Amené aussitôt après l'agression au com-<br />
missariat du Grand-Palais, il a été fouillé par<br />
M. Chanot, commissaire <strong>de</strong> police, et comme<br />
par hasard on l'aurait trouvé porteur d'une<br />
médaille à l'effigie du général Mercier, d'une<br />
carte d'adhérent à la Patrie Française, d'une<br />
carte du Syndicat Jaune et <strong>de</strong> timbres a l'ef-<br />
figie du duc d'Orléans.<br />
C'est beaucoup pour un seul homme. Beau-<br />
coup <strong>de</strong> gens <strong>de</strong>meurent sceptiques. Ne vou-<br />
drait-on pas, dans tes milieux gouvernemen-<br />
taux, sur cet inci<strong>de</strong>nt sans portée aucune,<br />
greffer toute une histoire <strong>de</strong> complot ?<br />
Mathis, qui a été enfermé au violon, en at-<br />
tendant qu'on statue sur son sort, est un hom-<br />
me <strong>de</strong> .petite taillte, peu robuste, et tout porte<br />
à croire que l'on se trouve en présence d'un<br />
neurasthénique exalté.<br />
L'enquête officielle<br />
Paris, 25 décembre.<br />
Voici <strong>de</strong>s détails sur l'enquête faite par le<br />
commissaire <strong>de</strong> police «les Champs-Elysées et<br />
commun iqués à la presse :<br />
« Foufflle avant son interrogatoire, Mathis a<br />
été trouvé porteur d'une petite somme d'ar-<br />
gent, d'un permis <strong>de</strong> circulation, délivré en<br />
octobre <strong>de</strong>rnier par îa préfecture <strong>de</strong> police<br />
pour la conduite <strong>de</strong>s voitures automobiles. U<br />
avait également sur lui une médaille comme-<br />
morative offerte au général Mercier, un tim-<br />
bre <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> à l'effigie du duc d'Or-<br />
léans, une carte <strong>de</strong> membre <strong>de</strong> l'Action Fran-<br />
çaise et non <strong>de</strong> la Patrie Française, comme<br />
• on l'avait dit tout d'abord ; un grand nombre<br />
<strong>de</strong> brochures combattant le gouvern ornent et<br />
la République et <strong>de</strong>s coupures <strong>de</strong> différents<br />
journaux <strong>de</strong> l'opposition, relatant les inci<strong>de</strong>nt<br />
qui se sont succédé <strong>de</strong>puis dix ans à propos<br />
<strong>de</strong> l'affaire Dreyfus (sic).<br />
» L'interrogatoire s'est poursuivi jusqu'à<br />
quatre heures quarante-cinq. Vers midi, il a<br />
été interrompu seulement pendant une heure<br />
pour permettre à l'inculpé <strong>de</strong> prendre une lé-<br />
gère collation, pendant que le commissaire <strong>de</strong><br />
police se transportait au domicile <strong>de</strong> Mathis,<br />
'A, rue Mazarine, pour procé<strong>de</strong>r à une perqui-<br />
sition, au cours <strong>de</strong> laquelle il a été saisi un<br />
grand nombre <strong>de</strong> journaux, coupures <strong>de</strong> bro<br />
chures du même ordre que ceux dont Mathis<br />
était porteur, notamment plusieurs exemplai-<br />
res imprimés, dos lettres du commandant Cui-<br />
gnet à la Cour <strong>de</strong> Cassation. Tous ces papiers<br />
et documents étaient méthodiquement cflas-sés<br />
chez Mathis par ordre chronologique. Us ont<br />
été placés sous scellés et seront transmis au<br />
parquet avec la procédure.<br />
» Au cours <strong>de</strong> son interrogatoire, Mathis a<br />
décliné comme suit son état civil, Jean Ma-<br />
this, âgé <strong>de</strong> 34 ans, né le 20 octobre 1874, au<br />
Val d'Isère (Isère), garçon <strong>de</strong> café, <strong>de</strong>puis<br />
quelque temps sans emploi.<br />
» Mathis a déclaré qu'il était prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s<br />
syndicats jaunes <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong> la Seine.<br />
Sans entrer dans les raisons qui, d'après toi,<br />
motivèrent son acte, il a déclaré qu'il prémédi-<br />
tait celui-ci <strong>de</strong>puis plusieurs mois. Sachant,<br />
que le prési<strong>de</strong>nt faisait unie promena<strong>de</strong> à pied<br />
tous les matins, il s'était placé sur le .parcours<br />
habituel du chef <strong>de</strong> l'Etat, l'avait suivi un<br />
certain temps, l'avait dépassé, puis, s'étant<br />
brusquement retourné, il avait foncé sur M.<br />
Fallières. l'avait souffleté d'une main pendant<br />
que <strong>de</strong> l'autre il lui tirait violemment la<br />
barbe.<br />
» Le prési<strong>de</strong>nt s'étant baissé pour atténuer<br />
la douleur provoquée par la traction sur la<br />
barbe, Matins tomba à terre, entraînant le<br />
prési<strong>de</strong>nt qui tomba sur toi. U ajoute qu'il<br />
n avait pas l'intention <strong>de</strong> frapper violemment<br />
le prési<strong>de</strong>nt, mais <strong>de</strong> faire un geste.<br />
» Ce sont là, nous le répétons, <strong>de</strong>s .renseigne<br />
monts officieux, et nous tes (reproduisons à<br />
titre puiremiemt documentaire.<br />
» A cinq heures, le commissaire <strong>de</strong> police a<br />
quitte son cabinet, après avoir prévenu par<br />
téléphone le parquet <strong>de</strong> son arrivée. U s'est,<br />
rendu à la Préfecture <strong>de</strong> police et au Parquet<br />
culpé » ° Ù U a lu - i " :mème ct>lwilUi, t l'in-<br />
iMothis, suivant le commissaire, donne l'im<br />
£P n > sw>n do la matinée et ses santimenits <strong>de</strong><br />
»S®(pauhae pour la personne du chef <strong>de</strong> l'Etat,<br />
A quand les téSégmranoes <strong>de</strong>s chefs d'Etats ?<br />
Entendu dams la rue ce simple rapproche-<br />
ment : « Fallières était jaloux <strong>de</strong> Lou-bet ;<br />
Loubet avait son chapeau d'Auteuil, Fallières<br />
a désormais la barbe à l'Etoile. »<br />
Le registre déposé chez le concierge <strong>de</strong><br />
l'Elysée s'est couvert <strong>de</strong> signatures, disent les<br />
agences officieuses.<br />
Parmi les personnalités qui sont venues<br />
s'inscrire avec la même émotion que s'il s'a-<br />
gissait d'un yéritable attentat, signalons : en<br />
outre Comme par hasard, les Chambres sont en<br />
vacances, et M- Clarnencoau a lies coudées<br />
franches ; on peut compter sur sort ingénio-<br />
sité : il via pouvoir faire les prochaines élec-<br />
tions sénatoriales comme lés élections <strong>de</strong><br />
1906. après le fameux complot Tamburini, et<br />
le pays croira encore à toutes ces fariboles. »<br />
Notons que dans certains milieux politiques<br />
on affecte <strong>de</strong>s airs mystérieux ; il n'est pas<br />
<strong>de</strong>, doute (tu'on y travaille à grossir l'inci<strong>de</strong>nt;<br />
c'est là que certains journaux prennent leurs<br />
inspirations ; <strong>de</strong>s mots d'ordre circulent pour<br />
la mise en scène ; Mathis, tout comme Gré-<br />
gori, aurait crié après son odieux attentat :<br />
Ne me frappez pas I • Mais l'accord n'est<br />
pas parfait entre les feuilles officieuses.<br />
L'une dit : « Matins a peur •. L'autre im-<br />
prime : « Mathis répond sans émotion. »<br />
Par contre, toutes déclarent que Mathis a<br />
frappé » pour Dieu ot pour le Roi ». Les con-<br />
grégations et la droite sont donc dans le<br />
coanptot.<br />
En attendant, Mathis refuse un avocat ; à<br />
beaucoup, cette résolution paraît d'autant<br />
plus bizarre que le parquet prend aujourd'hui<br />
son appareil le plus menaçant.<br />
M. Paul Meunier, députe do l'Aube, vient<br />
d'adresser au prési<strong>de</strong>nt du conseil la lettre<br />
suivante :<br />
« Monsieur le prési<strong>de</strong>nt,<br />
» J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous faire connaître que<br />
j'ai le désir d'interpeller le gouvernonienit sur<br />
les -mesures qu'il oampte prendre à la suite du<br />
sca.ndateux attentat (sic) du 25 décembre.<br />
Paris, 26 décembre.<br />
L'annonce <strong>de</strong> l'interpellation Paul Meunier<br />
a provoqué un certain malaise dams les mi-<br />
lieux gouvernementaux ; SA semble qu'on<br />
veuille rééditer contre M. Glemenceau le coup<br />
tenté contre M. Dupuy lors <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nt du<br />
baron Ghristiani.<br />
On sait, en effet, que M. Paul Meunier, qui<br />
fit partie du groupé radical-socialiste, fut un<br />
<strong>de</strong>s plus acharnés à poursuivre 1a chute <strong>de</strong><br />
M. Clemenceau, qu'il Interpella plusieurs fois<br />
sans succès ; il est certain que le député do<br />
l'Aube compte ouvrir un débat sur la politi-<br />
que générale du gouvernement, débat dans<br />
lequel les promoteurs <strong>de</strong> la reconstitution <strong>de</strong><br />
la délégation <strong>de</strong>s gauches joueront le premier<br />
rôle.<br />
On dira à M. Clemenceau que par l'incohé-<br />
rence et l'impuissance <strong>de</strong> sa politique, par sa<br />
faiblesse à l'égard <strong>de</strong> la réaction, il a ouvert<br />
l'ère <strong>de</strong>s révoltes et <strong>de</strong>s attentats.<br />
Devant cette attaque, M. Clemenceau n'a<br />
plus qu'à donner ioixlro à M. Ilennion <strong>de</strong><br />
transformer Mathis, agent <strong>de</strong> la congrégation<br />
et <strong>de</strong>s royalistes, en agent <strong>de</strong> la C. G. T., eu<br />
lui glissant dans les poches une carte du Syn-<br />
dicat et un -numéro <strong>de</strong> la Guerre Sociale.<br />
tiens d'un vaste cocriiplot où seraient englobés<br />
tous Ie3 choyons mécontents en France. ».<br />
Le Journal <strong>de</strong>s Débats :<br />
Jadis, tes socialistes ont mené contre M.<br />
Caisiinir-Périer une violente cnimpa,gne d ou-<br />
trages ; nous avons alors vivement protesté ;<br />
nous n'avons pas éhanigé <strong>de</strong> doctrine, parce<br />
que te titulaire <strong>de</strong> la plus haute fonction <strong>de</strong><br />
l'Etat n'est plus le même.<br />
L'a.gression d'hier est bien ,seimblo-t-il,<br />
un acte isolé, amquell on serait en peine <strong>de</strong><br />
trouver une signification ot une portée ; ce<br />
n'est point parce qu'un fou, plus ou moins<br />
excité par les campagrues <strong>de</strong> presse, commet<br />
lâ faute <strong>de</strong> frapper le prési<strong>de</strong>nt, que la. Répu-<br />
blique est menacée, et, comme l'écrit M. Jau-<br />
rès lui-même, « il n'y a pas lieu <strong>de</strong> 'prendre au<br />
tragique un inci<strong>de</strong>nt qui a été, fort heureuse-<br />
ment, inoffensif •.<br />
» Il y a, pour un gouvernement, <strong>de</strong>s préoc-<br />
cupations plus urgentes et plus utiles que <strong>de</strong><br />
susciter artificiellement <strong>de</strong>s agitations miséira-<br />
bles et stériles. »<br />
LA PERStOUHO ^i<br />
Une protestation épiscopale<br />
Moulins, 26 décambre.<br />
Hier, aux vêpres célébrées à la cathédrale.<br />
Mgr Lobbe<strong>de</strong>y. prenant texte <strong>de</strong> la publica-<br />
tion au Journal Officiel d'une liste <strong>de</strong> biens<br />
avant appartenu aux établissements publics<br />
du culte «le l'Allier, a fait entendre la protes-<br />
tation suivante :<br />
Quoi qu'en disent les lois <strong>de</strong> dévolution et<br />
d'attribution, le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Mou-<br />
lins est die protester très énergiquement et<br />
d'affirmer hautement que tous ces biens ap-<br />
partiennent et appartiendront toujours à ces<br />
établissements.<br />
» Anathèmo à toute iniquité.<br />
» Le jour <strong>de</strong> notre sacre, nous avons juré,<br />
couché sur la dalle du sanctuaire, que nous<br />
défendrions les droits et. les propriétés <strong>de</strong><br />
l'Eglise <strong>de</strong> Moulins ; nous voulons remplir et<br />
nous 'remplissons co <strong>de</strong>voir. »<br />
ieiivel.es<br />
Dans les milieux politiques<br />
L'accostage un pou trop brusque <strong>de</strong> M. Fal-<br />
lières par un garçon limonadier, au cours<br />
d'une promena<strong>de</strong> matinale, n'avait guère pro-<br />
voqué l'étoumement, hier, dans les milieux<br />
politiques.<br />
Aujourd'hui, après la lecture dans les jour-<br />
naux <strong>de</strong>s détails pour le moins contradictoi-<br />
res <strong>de</strong> l'horrible attentat, personne ne semble<br />
disposé à prendre la chose au tragique.<br />
Quelques personnages politiques qui fré-<br />
quentent assidûment l'Elysée et le ministère<br />
<strong>de</strong> l'intérieur, semblent regretter le zèle <strong>de</strong><br />
journaux qui, en exagérant un inci<strong>de</strong>nt ridi-<br />
cule, ont par le fait même rendu ridicule la<br />
prétendu© victime.<br />
L'un d'eux nous déclarait ce matin :<br />
— Gertains journaux ont lancé sur M. Fal-<br />
lières lo pavé <strong>de</strong> l'ours, croyant travailler à<br />
sa popularité.<br />
» Les éloges qu'ils adressent à son courage,<br />
à son indomptable énergie, ont une telle dis-<br />
proportion avec les circonstances <strong>de</strong> l'inci-<br />
<strong>de</strong>nt, que te. .public en est défavorablement<br />
impre-ssioiMié ».<br />
Nous avons voulu avoir également l'opinion<br />
d'un député <strong>de</strong> Vopposition.<br />
— Vous voulez savoir ee que je pense <strong>de</strong><br />
l'attentat ? nous dit-il. A vrai dire, sur la foi<br />
<strong>de</strong> bruits qui circulent <strong>de</strong>puis plusieurs jours,<br />
nous attendions un peu cet attentat, a C'est<br />
un coup <strong>de</strong> force contre la République ! La<br />
République est en danger I II y u d'autres res<br />
pensables que l'agresseur, .etc., etc. » J'ai lu<br />
ça dans plusieurs journaux ce matin et nous<br />
ne sommes qu'au commencein ont.<br />
» Ce garçon die café qui tire la barbe au pré-<br />
si<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, pondant que M. Ra-<br />
mondou et le lieutoniant-colodiei Lasson, tour-<br />
nant la tête d'un autre côté pour mieux le<br />
laisser faire, était trop abondamment pourvu<br />
<strong>de</strong> iiièces compromettantes contre certaines<br />
ligues pour qu'on n'en, tire pas, en haut lieu,<br />
un excellent parti.<br />
» M. Clemenceau m'a-t-ïl PUS «Séclaré lui-<br />
même que Mathis était un anarchiste réac-<br />
tionnaire luci<strong>de</strong> ? Pesez .bien cas trois mots, il<br />
y a u <strong>de</strong><strong>de</strong>ns tout ce qu'il fa-ut pour âne<br />
fournée en Haute-Cotur.<br />
» M. Clemenceau a d'ailleurs découvert sa<br />
pensée Intime en parlant d*» la propagan<strong>de</strong><br />
d'un groupement ullxa-royailsle.<br />
» Encore <strong>de</strong>ux jours île travail <strong>de</strong> M. Tlen-<br />
: nion. vous savez, ne Hetctiion <strong>de</strong> Vautre Huute-<br />
Les intentions du gouvernement<br />
Paris. 26 décembre.<br />
U paraît certain aujourd'hui que le gouver-<br />
nement cherche à tirer le plus grand parti<br />
possible <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'agression, auquel<br />
on veut donner unie portée inattendue.<br />
On sait, en effet, que le petit Parquet, qui<br />
instruisait l'affaire <strong>de</strong>puis hier, vient d'être<br />
<strong>de</strong>ssaisi d'office au profit du grand Parquet.<br />
Si ion considère que M.. Jolliot, te nouveau<br />
juge d'instruction, passe dans le mon<strong>de</strong> ;udi-<br />
ciàire pour un juge politique, on ne peut dou-<br />
ter qu'il sortira eualque chose d'exceptionnel<br />
<strong>de</strong> sa collaboration avec M. Hennion.<br />
Le gouvernement, qui est menacé mainte-<br />
nant à la Chambre d'une attaque <strong>de</strong> ses ad-<br />
versaires <strong>de</strong> gauche, les cambistes, ne peut<br />
guère trouver <strong>de</strong> salut que dans un coup d'é-<br />
clat dont les partis <strong>de</strong> droite feront les frais.<br />
M. Clemenceau montrera ainsi, avant 1 in-<br />
terpellation <strong>de</strong> ;M. Paul Meunier, que sa vigi-<br />
lance n'était pas en- défaut et qu'il était capa-<br />
ble <strong>de</strong> prévenir, par un acte énergique, le<br />
retour <strong>de</strong> semblables outrages en mettant<br />
sous clef les inspirateurs responsables <strong>de</strong> ces<br />
outrages.<br />
C'est, dit-o», la nature délicate <strong>de</strong> l'instruc-<br />
tion qui a fait saisir le grand parquet ; le<br />
mot est une indication suffisante <strong>de</strong> l'orien-<br />
tation que prend dès aujourd'hui l'instruc-<br />
tion.<br />
Saus tenir compte <strong>de</strong>s déolaratioins <strong>de</strong> l'in-<br />
culpé, M. Jolliot s'inspirera <strong>de</strong>s journaux et<br />
<strong>de</strong>s notes manuscrites trouvés au domicile <strong>de</strong><br />
Mathis.<br />
On arrivera ainsi aux causes <strong>de</strong> l'agression<br />
et le comparse limonadier ne tar<strong>de</strong>ra pas à<br />
disparaître, cédant la place à <strong>de</strong>s accusés <strong>de</strong><br />
choix, dont les noms sont déjà dans toutes<br />
les bouches.<br />
On assure que l'un <strong>de</strong>s plus prochains con-<br />
seils <strong>de</strong>s ministres nous apportera <strong>de</strong>s sur-<br />
prises, mais <strong>de</strong>s surprises qui en réalité n'en<br />
seront pas.<br />
On lit à ce propos dans l'intransigeant :<br />
« Si nous sommes bien renseignés, le prési-<br />
<strong>de</strong>nt du conseil ne vomirait pas donner même<br />
aux inculpés <strong>de</strong> l'Action Française 'le tremplin<br />
d'unie Haute-Cour, la publicité <strong>de</strong>s débats<br />
avec, au bout, iexil.<br />
» Il médite mieux ; il cherchera à impliquer<br />
les tenants du royalisme dans <strong>de</strong> simples<br />
poursuites correctionnelles où leur seraient<br />
accordées gênéreiusemieot <strong>de</strong>s condamnations<br />
très sévères avec quelques années <strong>de</strong> prison.<br />
» Ce serait, dans la pensée <strong>de</strong> M. Clemen-<br />
ceau, le moyen d'en finir, au moins provisoi-<br />
rement et sans tapage, -avec une agitation<br />
croissante. »<br />
A la Fédération <strong>de</strong>s Jaunes<br />
M. Biétry, député <strong>de</strong> Brest, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
Fédération <strong>de</strong>s Jaunes, a fait au sujet <strong>de</strong><br />
Mathis la déclaration suivante :<br />
— J'avais et j'ai encore pour lui une pro-<br />
fon<strong>de</strong> estime ; il mérite une entière confiance ;<br />
l'acte qu'il a commis m'a surpris comme il<br />
a surpris tous ses amis; mais ce dont je suis<br />
bien certain, c'est que Mathis en se livrant à<br />
cette manifestation n'a eu qu'une intention<br />
noble et. désintéressée.<br />
S'il faut une explication <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> Mat-<br />
tls, peut-être le trouvera-t-on dans la surex-<br />
citation cérébrale qu'avait produit chez lui<br />
l'excès <strong>de</strong> travail intellectuel.<br />
» Lorsqu'il entra en possession <strong>de</strong> son petit<br />
héritage, il vint ici nous offrir <strong>de</strong> verser ses<br />
6.OO0 francs à la caisse <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
Jaunes ; nous refusâmes bien entendu, mais<br />
je ne doute point -que cette attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mathis<br />
suffise pour convaincre quiconque <strong>de</strong> son<br />
absolu désintéressement et <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong><br />
ses intentions. »v<br />
L'opinion <strong>de</strong> la presse<br />
Paris, 26 décembre.<br />
De M. Rochefort, dans la Patrie :<br />
« iRavaillac, Jacques Clément et Caserio<br />
avaient un but en assassinant Henri IV,<br />
Henri H et Carnot ; mats on cherche vaine-<br />
ment ce qu'espérait ce limonadier en allant<br />
tirer la barbe <strong>de</strong> Fallières, et juste quand cet<br />
acte Irrespectueux s'est produit, les <strong>de</strong>ux ai-<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong> camp qui .d'ordinaire, ne le quittent<br />
pas d'une semelle dans sa promena<strong>de</strong> quoti-<br />
dienne, étalant assez écartés do lui pour per-<br />
mettre à ce régici<strong>de</strong> à la manque d'approcher<br />
sa victime.<br />
» On jurerait qu'il y avait eu la veille répé-<br />
tition <strong>de</strong> la scène entre tous ceux qui <strong>de</strong>-<br />
vaient y jouer un. rôle.<br />
» Naturellement, la perquisition opérée dans<br />
la salle du Savoyard a latnené la saisie <strong>de</strong><br />
tous les journaux réactionnaires connus ; il<br />
fallait qu'il soit 'passablement riche, cet hom-<br />
me qui mie travaille pas, pour être ainsi en<br />
mesure d'acheter tous -les jours autant <strong>de</strong><br />
feuilles politiques.<br />
» On doit en comeliupe que le métier <strong>de</strong> gar-<br />
çon <strong>de</strong> café est d'un: bon (rapport, même quand-<br />
an ne l'exerce pas. »<br />
De l'Univers :<br />
« Que se pas-se-t-ifl donc ? Une bombe anar-<br />
chiste a-t-elle démoli l'Elysée ? Un régiment<br />
en rébellion s'est-il emparé du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
la /République ? Pas tout à fait : un déséqui-<br />
libré a tiré la barbe <strong>de</strong> M. Fallières.<br />
» Nous ne prétendons pas que le geste «oit<br />
respectueux; ornais II mous semble, néanmoins,<br />
que la presse gouivcmnementaile a légèrement<br />
pendu ,1G sens <strong>de</strong>s p.rapçrbioiia.<br />
» Faut-il que les -radicaux soient peu con-<br />
fiants dans la solidité du régime blocnrd, in-<br />
carné dans M. Fallières, pour qu'un attentat<br />
si minuscule excite un tel affolismenit ! A vrai<br />
dire, ils ne sont peut-être pas aussi affolés<br />
qu'ils en ont l'air et qu'il leur plait <strong>de</strong> le pa-<br />
raître ; il se peut qnie leur feinte émotion<br />
ne soit qu'un inigénieux calcul.<br />
» Les réformes promises a.ux électeurs sont<br />
enlisées dons l'oraiière.Tos impôts s'aggravent<br />
la prospérité diminue, la conflanac' d,u peuple<br />
est en baisse ; il faut à tout prix créer une di-<br />
version, mais laquelle ? Un complot est bien<br />
vieux jeu, le spectre clérical est terribleiment<br />
démodé. Ah ! si ion pouvait tenir un bon pe-<br />
tit attentat 1 Mais le voilà, l'attentat rêvé, on<br />
vient d'attaquer, en pleine ruo, le prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> la République I »<br />
De la Lï&Wfê :<br />
« H ne convient pas <strong>de</strong> s'émouvoir outre<br />
mesure poux un <strong>de</strong> ces minces Inci<strong>de</strong>nts aux-<br />
quels sont exposés tous les personnages poli<br />
tique, et qui, fort henreuseTnerit, a consisté<br />
cette fois à froisser un peu la cravate à pois<br />
du prési<strong>de</strong>nt.<br />
» Les journaux du Bloc s'excitent eingulière-<br />
iment, et déjà s'efforcent, contre toute vrai-<br />
semblance, (d'étendre l'aventure anx propor-<br />
Paris, 26 décembre.<br />
Par décision ministérielle du 25 décembre<br />
1903, les officiers dont les noms suivent ont<br />
reçu les affectations ci-après, savuir :<br />
1° Réserve artillerie : tes lieutenants <strong>de</strong><br />
réserve Joubert, du 23" à l'état-major <strong>de</strong> l'ar-<br />
tillerie du 17° corps ; Douilhet, <strong>de</strong> l'école d'ar-<br />
-tillerie du 18e corps au 14 e régiment.<br />
J_es sous-lieutenants <strong>de</strong> réserve Duluc, du<br />
24° régiment à l'école d'artillerie du 18» corps;<br />
Grenier <strong>de</strong> Lassagne, du 9" régiment à l'ét ait-<br />
major <strong>de</strong> l'artillerie du 16° corps ; Malyhettes,<br />
du 3e régiment à l'état-major <strong>de</strong> l'artillerie<br />
du 16e corps i Marcon, du 24» régiment à l'état-<br />
major <strong>de</strong> l'artillerie du 18 e corps.<br />
2° Armée territoriale, nominations à l'artil-<br />
lerie les gardiens <strong>de</strong> batterie retraités dont les<br />
noms suivent ont été nommés dans l'artillerie<br />
territoriale et ont reçu les affectations ci-<br />
après :<br />
Ribal, en retraite, à Astaffort (Lot-et-Garon-<br />
ne), dépôt <strong>de</strong> matériel <strong>de</strong> Castres ; Rober, en<br />
retraite, à l'île d'Yen, direction <strong>de</strong> Lorient.<br />
EMPLOYÉS El OUVBIERS DE LA GUERRE<br />
Paris, 26 décembre.<br />
Les élections qui ont eu lieu dans le per-<br />
sonnel <strong>de</strong>s employés et ouvriers <strong>de</strong> la guerre<br />
pour la commission mixte consultative créée<br />
par te sous-secrétaire d'Etat en vue d'étudier<br />
les conditions <strong>de</strong> l'organisation générale du<br />
travail dans les établissements militaires, ont<br />
donné <strong>de</strong>s résultats définitifs dès le premier<br />
tour die scrutin.<br />
Ont été élus :<br />
Délégués du personnel <strong>de</strong> fa maîtrise, M.<br />
Delorime.<br />
Délégués <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong> l'artillerie et du<br />
génie : MM. Lucain, Berliez, Barthelon.<br />
Délégué <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s poudres, M. André<br />
Laroque.<br />
Délégué <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s magasins admi-<br />
nistratifs et dtes services divers, M. Cheva-<br />
lier<br />
Délégué <strong>de</strong>s employés, M. Sennier.<br />
Déléguée <strong>de</strong>s ouvrières. Mme Delas.<br />
LES PROMOTIONS DU NOUVEL AN<br />
Les promotions et mutations militaires ne<br />
paraîtront à l'Officiel que lundi 28 courant.<br />
lury du concours d'adanissàMoAé h VagrtSge-<br />
tioîi et celte <strong>de</strong> M. Abelous ccanrne (membre aucn6© — BllsabeUi, Enoch.<br />
I^i Patrie .- Fauviil-le, Feu Follet — Férai<br />
BdlaiBOUB, Eriantno — Gis "<br />
gon, Edlnbctirg — Enoch,<br />
^Intransigeant : Feu Foilleit, Forban — Frft,!,^<br />
Finance — Esbrouffeur, Eclair - Elysée. Ha «1<br />
ville — Elampas, Draga — Elisabeth, Diplomate.<br />
Football rugby<br />
LE LONDON HOSNTiL A TOULOUSE<br />
L'exoeQtant team du London Hospttal, formé a.,_<br />
ternes <strong>de</strong>s divers hôpitaux <strong>de</strong> Ix>ndres, a battu »<br />
25 décembre, lo Sta<strong>de</strong> Toulousain, à Toulouso ni?.<br />
25 points a 0. ' lui<br />
La partie fut très intéressante, et le jeu<br />
Anglais vraiment merveiUeiix. On admira surtrut<br />
Heur arrière «t la soinplesse do passes <strong>de</strong>s trois! •<br />
quarts.<br />
Du cô<br />
l'énuipe parui ou iiro*cioa. i ujuu «HUAJI'W aans tes<br />
Ûgnes arrière l'aippui uo son autorité <strong>de</strong> nigbymj».<br />
éprouvé et «l'excellent athlète ; l'arrière Séveràt fut.'<br />
très bon ; Moulines fournit une bonne partie u-<br />
y eut, en somme, pas d'événements et pas d'affo-<br />
lement dans nos .lignes.<br />
Les Toulousains ont pris une excellente leçon do'<br />
rugby.<br />
Le soir, h t heures, un banquet réunissait \<br />
l'hôM <strong>de</strong> l'Europe, les <strong>de</strong>ux é«iuipes et quelques<br />
invités, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Audy, prési<strong>de</strong>nt<br />
du Sta<strong>de</strong> Xouitauaaiw .ayant a ses côtés M. Huiggins.<br />
consul do GStâni<strong>de</strong>-Bretagne; M. Scott, capitaine!<br />
du team anfiililis, «te, etc.<br />
L'enthouslsmo fut plus grand encore que ne pour-!<br />
raient le faire supposer tous !le rapprochements <strong>de</strong>'<br />
l'Entente cordiale, et nos hôtes trouvèrent exce».<br />
lents les vins <strong>de</strong> France.<br />
Il y eut <strong>de</strong>s toasts <strong>de</strong> M. Audry, au nom aa<br />
Sta<strong>de</strong> Toulousain -, <strong>de</strong> M. Lagaildar<strong>de</strong>, ex-capitaine<br />
du Sta<strong>de</strong>, <strong>de</strong> M. Scott, <strong>de</strong> notre collaborateur, M,<br />
Alexandre Ooutot, au nom <strong>de</strong> la presse.<br />
Le London Hospi-tal matchera. aujourd'hui di-<br />
manche, à 2 heures, à Lézignan. l'excellente équipe<br />
du F. C. <strong>de</strong> Lézignan.<br />
Voilà un événement sportif comme on n'en ro<<br />
trouvera pas do sitôt dans l'Au<strong>de</strong>.<br />
côté Toulousain, la résistance fut honorable-<br />
ipe parut en progrès. Pujoi apporte dans t«,4<br />
TIRAGES FINANCIERS<br />
VILLE DE PARIS 1899<br />
Le numéro 54.615 est remboursé par 100,000 rrancs.<br />
Les <strong>de</strong>ux numéros suivants sont remboursés cha-«<br />
cun par 10,000 francs : 335,826 410,458.<br />
Les trente numéros suivants sont remboursés cha-,<br />
cun par 1,000 francs :<br />
39'548 132,834 257,465 352,146 97.T78 365,691<br />
178.449 3.826.930 121,855 206.133 410,724 385,376<br />
291,453 117,259 144,940 253,096 314,806 2.38Ï<br />
13,181 3.411,437 93.66» 50,037 216,223 75,036<br />
59,756 310,611 192,066 131,041 159.978 C8.29Ï<br />
A.u Vatican BULIETIN MÉTÉOROLQGiOUE<br />
LES ANTIMILITARISTES<br />
L'hervéisme à la caserne<br />
Châl-ons-sur-Marne, 26 décembre.<br />
Le conseil <strong>de</strong> guerre du 6" corps vient <strong>de</strong><br />
juger un réserviste, Charles G..., qui profitait<br />
<strong>de</strong> son passage à la caserne pour y faire <strong>de</strong>s<br />
conférences antimilitaristes ; certains <strong>de</strong> ses<br />
propos ont été retenus et sont rapportés à<br />
l'audience : « L'armée est l'école <strong>de</strong> tous les<br />
vices, ne répon<strong>de</strong>z pas à l'appel <strong>de</strong> mobili-<br />
sation, les officiers, sous-officiers et rengagés<br />
sont <strong>de</strong>s assassins ou <strong>de</strong>s crève-la-faim. »<br />
Charles G... a été condamné à dix-huit mois<br />
<strong>de</strong> prison.<br />
Les souhaits <strong>de</strong> Noël au Vatican<br />
Rome, 26 décembre.<br />
Au Vatican il n'y aura pas, cette année, les<br />
gran<strong>de</strong>s réceptions ordinaires ; te Pape vient<br />
<strong>de</strong> recevoir, à l'occasion <strong>de</strong> son Jubilé, les<br />
vœux du Sacré-Collège, du corps diplomati-<br />
que et <strong>de</strong>s anciens corps <strong>de</strong> l'année pnoti-fica-<br />
le ; pour éviter <strong>de</strong> nouvelles fatiguas, le Pape<br />
a décidé que les gran<strong>de</strong>s réceptions <strong>de</strong> Noël<br />
n'auraient pas lieu, cette année-ci.<br />
8316<br />
m ELECTI Dans la Seine<br />
Paris, 26 décembre.<br />
On annonce une nouvelle candidature dans<br />
la Seine, celle <strong>de</strong> M. Henry Maret, ancien dé-<br />
pute bloeard, qui, <strong>de</strong>puis quelques années,<br />
donne dans ta presse <strong>de</strong>s leçons <strong>de</strong> libéralis-<br />
me à son ancien parti.<br />
Les Manifestations in Quartier Latla<br />
Les manifestations contre M. Thaîamas<br />
Paris, 26 décembre<br />
M. Croisset, doyen <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong>s let-<br />
tres, a déposé une plainte contre les mani-<br />
festants qui, voulant protester contre le cours<br />
<strong>de</strong> M- Thalamus, ont envahi, mercredi <strong>de</strong>r-<br />
nier, la saille où professait M. Pueoh, profes-<br />
seur <strong>de</strong> littérature.<br />
Cette plainte vise notamment M. Maurice<br />
Pujo, <strong>de</strong> l'Action Française, qui, on le sait,<br />
après avoir pris possession <strong>de</strong> 'a chaire du<br />
professeur Puech, avait commencé une con-<br />
férence sur Jeanne d'Arc.<br />
M. Pujo et quelques autres manifestants<br />
seront poursuivis sous l'inculpation d'entrave<br />
à la liberté <strong>de</strong> l'enseignement.<br />
C'est le juge d'instruction Chêneboist qui a<br />
été -commis par le parquet.<br />
Le concours d'agrégation <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />
Paris, 25 décembre.<br />
Le comité <strong>de</strong> l'Association corporative a été<br />
reçu ce matin, à dix heures, par M. Clemen-<br />
ceau.<br />
L'entretien a porté sur les événements ré-<br />
cents <strong>de</strong> l'Ecole <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine et le concours<br />
d'admissibilité à l'agrégation.<br />
En ce qui concerne le concours d'agrégation,<br />
les délégués ont rédigé et laissé 4 la prési-<br />
<strong>de</strong>nce une note précise résumant les vues du<br />
corps médical tout entier.<br />
En ce qui concerne l'entrée à l'école do la<br />
police, le prési<strong>de</strong>nt du conseil a très nettement<br />
déclaré qu'il ignorait l'entrée <strong>de</strong>s agents en<br />
bourgeois à l'école. La délégation lui a affirmé<br />
que <strong>de</strong>s agents en bourgeois se trouvaient<br />
dans la salle mémo du concours d'une part,<br />
et que, d'autre part, le 21 décembre, un offi-<br />
cier do paix était, entré, d'abord en civil dans<br />
l'école, puis, avait revêtu, dans les bureaux<br />
mêmes <strong>de</strong> la Farculté, son uniforme.<br />
M. Clemenceau a donné l'assurance for<br />
m-elle que les agents en civil ne pénétreraient<br />
plus dans l'intérieur <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />
il a désapprouvé nettement l'entrée <strong>de</strong>s agents<br />
en civil .le 22 décembre et te 24 décembre. En<br />
fin les délégués ont montré la profon<strong>de</strong>ur du<br />
mouvement mené par tout le coips médical<br />
français.<br />
Paris, 25 décembre.<br />
Par décision <strong>de</strong> M. te ministre <strong>de</strong> l'instruc-<br />
tion F'Ublinue, les opérations du concours<br />
d'admissibilité d'agrégation <strong>de</strong>s Facultés <strong>de</strong><br />
mé<strong>de</strong>cine sont interrompues. Un arrêté minis<br />
tériel déterminera ultérieurement te lieu et la<br />
date où elles seront reprises.<br />
Il se pourrait que le concours pour l'admis-<br />
sibilité à l'agrégation <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine eût lieu ul-<br />
térieurement en province.<br />
Au cours d'un entretien qu'il a eu avec M.<br />
Lépine, M. Clemepceau a déclaré au préfet <strong>de</strong><br />
police quil désapprouvait entièrement le fait<br />
quo <strong>de</strong>s agents en bourgeois se soient glis.sés<br />
au sein même <strong>de</strong> la Faculté et soient allés<br />
jusquO. feindre <strong>de</strong> concourir. Le prési<strong>de</strong>nt du<br />
conseil a. exprimé formellement lo désir que<br />
ces procédé» ne soient pas renouvelés à l'a-<br />
venir.<br />
U a estimé on outre qu'il était inadmissible<br />
que <strong>de</strong>s réquisitions préventives puissent être<br />
ordonnées par tes autorités universitaires,<br />
aiasL que cela s'est produit, ces jours <strong>de</strong>rniers.<br />
M. Clemenceau a doniné nu préfet <strong>de</strong> police<br />
l'ordre écrit qu'à l'avenir aucune réquisition<br />
«te force publique ne pourra être ordonnée par<br />
les doyens ou les professeurs «rte la Faculté<br />
avant, que «les troubles en aient démontré l'ur-<br />
gence et la nécessité. Paris, 26 décembre.<br />
Divers journaux ayant annoncé ta «Iémts-<br />
Slon <strong>de</strong> M. Bouchard comme préstdont du<br />
M. isvolsky à la Douma<br />
Saint-Pétersbourg, 26 décembre.<br />
M. Isvolsky a prononcé, à la Dooma,, un<br />
important discours sur les affaires étrangères;<br />
il passe en revue les diverses questions en<br />
suspens entre les peuples.<br />
R se félicite du rapprochement avec l'Italie<br />
et <strong>de</strong> l'accord anglo-russe.<br />
S'il ne croit pas que la Russie puisse pro-<br />
tester seule contre l'annexion <strong>de</strong> la Bosnie-<br />
Herzégovine, il n'en estime pas moins qu'il a<br />
le droit <strong>de</strong> rappeler l'acte international <strong>de</strong><br />
Berlin et, par suite, il affirme la nécessité<br />
d'une conférence.<br />
Il ajoute que, <strong>de</strong>puis le commencement <strong>de</strong><br />
la crise, il a été en complète harmonie, non<br />
seulement avec la France, mais aussi avec<br />
l'Angleterre et l'Italie.<br />
La Turquie peut compter sur la sympathie<br />
<strong>de</strong> la Russie.<br />
la Russie, si attachée à la Bulgarie, nan a<br />
pas moins blâmé sa déclaration d'indépen-<br />
dance. Elle ne reviendra pas cependant sur<br />
le passé ; mais pour l'avenir, l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />
Russie dépendra <strong>de</strong> la sagesse <strong>de</strong> la Bul-<br />
garie.<br />
En terminant, le ministre déclare que la<br />
Bussie, sans ambition, poursuit une solution<br />
<strong>de</strong> ces questions conforme à la dignité natio-<br />
Dans un ordre du jour combattu par la<br />
droite et l'extrême-gauche, la Douma exprime<br />
sa sympathie pour les Etats slaves et exprime<br />
l'espoir que le gouvernement sauvegar<strong>de</strong>ra<br />
leurs intérêts légitimes, sans porter atteinte<br />
au sentiment national et au maintien <strong>de</strong> la<br />
paix.<br />
Du 26 décembre.<br />
n est tombé 11 millimètres d'eau sur <strong>Toulouse</strong>.<br />
1 millimètre au Puy-<strong>de</strong>-Dôme, 15 millimètres aa<br />
Pic-du-Midi. 62 à Perpignan.<br />
Des dépressions persistent ce matin au large <strong>de</strong>s<br />
Iles britanniques, sur la Méditerranée et dans le<br />
sud <strong>de</strong> la Russie ; le baromètre marque 750 inilU-<br />
mètres à Kiew, 756 près <strong>de</strong> Bodoe.<br />
Le vent est faible <strong>de</strong>s régions est sur nos côtes<br />
<strong>de</strong> la Manche et <strong>de</strong> l'Océan ; il est assez fort sur<br />
celles <strong>de</strong> la Méditerranée, où la mer est très hou-<br />
leuse.<br />
Des pluies sont tombées dans l'est du continent<br />
et dans le sud <strong>de</strong> la France, où (Sl-les ont été abon-<br />
dantes.<br />
!<br />
La température s'est fortement abaissée sur 1 AV<br />
lemagne et la Scandinavie ; ce matin, le thermo-<br />
mètre marquait —16' à Kuopio, —9" à Stockholm.<br />
—3° à Berlin, —S" à Paris. 14' à Malle, —9° au<br />
mont Mounier.<br />
En France, le tempe va rester nuageux et froid î<br />
quedqucs pluies sont encore probables dans lo Midi;<br />
à Paris, hier, couvert. ;<br />
STATIONS EIHUI!. Tierao. ÉTAT DU CtET. lu. «•<br />
la veille<br />
Su. Il<br />
li veill*<br />
<strong>Toulouse</strong>... 60.7 8.6 O.falb. couv. 8.6 10.0<br />
Puy-Dôme. 63.5 0.0 p. d. vont C. -1.7 ~I.iI<br />
Pic-âu-Midi 60.5 -5.4 N.N. E. f. b. -10.0 -3 .1<br />
Perpignan. 52.0 8.3 N.O.ra.pluie 5.0 11.t-<br />
Bor<strong>de</strong>aux.. 61.6 5.7 N.O. faib. c. 5.0 tî.|<br />
L'AFFAIRE STEINHEIL<br />
L'INSTRUCTIOR<br />
L'agent mystérieux<br />
Paris. 26 décembre.<br />
Les magistrats semblent n'attacher que peu<br />
d'importance aux déclarations faites par l'a-<br />
gent Ghiani, corroborées par quatre <strong>de</strong> ses<br />
collègues touchant un agent mystérieux que<br />
psrsonne ne connaissait, et qui, le jour du<br />
crime, lors <strong>de</strong>s premières constatations, dis-<br />
parut après avoir parcouru les diverses piè-<br />
ces <strong>de</strong> Xa villa.<br />
Il était velu corume eux, ce qui, au premier<br />
abord, le fit passer inaperçu.<br />
Dans le public, on s'étonne die voir que la<br />
justice ne s'élance p^s sur cette piste ; vou-<br />
drait-on décidément étouffer l'affaire, comme<br />
(le bruit en a couru ce matin même au Pa-<br />
lais ? Il importe <strong>de</strong> rechercher au plus tôt<br />
c© mystérieux agent qui se trouvait déjà dans<br />
le pavillon lorsque l'agent Ghiani y pénétra,<br />
qui accompagna Ghiani dans toutes ses re-<br />
cherches, dont la présence fut constatée par<br />
les ayants Vibert. Debacq, Ponisy et Julas, et<br />
qui ne disparut que vers 6 heures 50, un peu<br />
avant l'arrivée du commissaire <strong>de</strong> police Bu<br />
chotte ; la chose ne «loit pas être bien diffi-<br />
cile ; ou bien alors il faut admettre que .'a-<br />
gent inconnu n'était qu'un pseudo agent.<br />
La journée <strong>de</strong> M. André<br />
M. Anidiré a reçu, cet après-midi, à 2 heures,<br />
M. Marcel (Hutin, «te l'Fcho <strong>de</strong>- Paris, quhl a<br />
interrogé sur les événements qui se déroulè-<br />
rent dans la .nuit diu 25 au 26 novembre, dite<br />
a nuit 4P>S aveux ».<br />
Il a. ente-ndu ensuite M. Georges <strong>de</strong> Iabniyè-<br />
•re, du Matin, qui se trouva égailoment cette<br />
nuit à lia villa Ronsin.<br />
AU CONSEIL D'ETAT;<br />
-Le conseil d'Etat a rendu les décisions sui-<br />
vantes :<br />
Protestation du sieur Lafont contre les opé-<br />
rations électorales auxquelles il a été procédé<br />
le 2 février 190S dans 1e canton <strong>de</strong> Couiza<br />
(Au<strong>de</strong>), pour la nomination d'un membre du<br />
conseil général et à la suite <strong>de</strong>squelles le<br />
sieur Roche a été proclamé élu.<br />
Opération électorale annulée.<br />
Protestation du sieur Clairac contre les opé-<br />
rations électorales auxquelles il a été procédé,<br />
le 28 juillet 1907, dans te canton <strong>de</strong> Tarascon-<br />
sur-Ariège, pour la nomination d'un membre<br />
du conseil générai et à la suite <strong>de</strong>squelles la<br />
sieur Labor<strong>de</strong> a été proclamé élu. Arrêt rejeté.'<br />
Les Obsèques iii Capitaine 1-B. CM<br />
Les obsèques du capitaine Glavel, tué à l'en-<br />
nemi à la frontière aligéro^marocaine, auront<br />
lieu aujourd'hui dimanche, à Souillac, à une<br />
heure <strong>de</strong> l'aprèe-imidi.<br />
Le cortège partira <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> ville où lia<br />
famille recevra à partir <strong>de</strong> midi.<br />
Les sociétés et tes diverses délégations d»<br />
vront se trouver à une heure moins un quart<br />
<strong>de</strong>vant la mairie où on. leur indi«ruera leuï<br />
place dans le cortège.<br />
La ville <strong>de</strong> Souililac prépare au capitaine<br />
Olavel, tué le 13 mai <strong>de</strong>rnier au combat <strong>de</strong><br />
Bou-DenU), <strong>de</strong>s funérailles dignes <strong>de</strong> sa mort<br />
glorieuse.<br />
L'importance <strong>de</strong>s «liéilégations annoncées el<br />
roiupres-sernent d'une population en <strong>de</strong>uil f*<br />
ront <strong>de</strong> cette cérémonie une imposante mani-<br />
festation patriotique.<br />
Ministère fle fliisU'Etion PuMipe<br />
JUIÎÏS DE DOCTORAT<br />
Par décret du 22 décembre, le recteur, o-sns M*<br />
Facultés <strong>de</strong>s sciences et dans celles <strong>de</strong>s lettres, peut»<br />
sur l'avis <strong>de</strong>s Facultés, proposer au ministre daP;<br />
pdter a faire partie <strong>de</strong>s jurys du doctorat, u«<br />
juge9 non docteurs appartenant ou non a uno «j»<br />
cuilté, mais dont las travaux se rapportent<br />
étu<strong>de</strong>s du candidat.<br />
SCIENCES PHÏS1QUE3, CHIMIQUES ET NATURELLES<br />
Par un autre décret du mémo jour. sont. aAvm<br />
à suivre, dans les Facultés <strong>de</strong>s sciences, 10 " , ÏLj.-<br />
memt préparatoire <strong>de</strong>s sciences physiques, c"' Jj<br />
ques. eit naturelles, les candidats pourvus d u n ,„u,,<br />
plôme <strong>de</strong> haohellor. et. après constatation (le f<br />
aptitu<strong>de</strong> par la Faculté, les candidats 9g!«•;, :<br />
Prix do llour<br />
Frégate (I-'icanl).<br />
(Verrx'Me)<br />
ny. — Fernmnièro (A. DUTIUKI<br />
rr'^Jî^îWI F«So.{<br />
Fra-TJIavolo (Morlèro). Krian4l.se j „<br />
rie), l-'ouKèro (IUIIUMIIOO , Fursaa (OaueUa.r.11 W 1<br />
eceur (X.) . Fine lia-mp (IX-trrioristn 1-Hciir H A, î,<br />
(I-Xt. .famés). Fanion (M. It.ulltère). Frivole K «iwl 1<br />
Fauvltlo (Pain).<br />
lB- U" - ).<br />
Prix do Jauva.t. — Fi«ontc tsmi n,,<br />
lep. Feuille «le Chou (I.idaurle). FlnaacW In iLT 1<br />
côte). Fôuuna (Bernard). '"uaco te. Peut*<br />
Sainte et les fêtes <strong>de</strong> Pâques 4 Jéruw^tî,'ter<br />
visite do tout le bassin oriental <strong>de</strong> la M*- jiy<br />
ranéo. L'Egypte : Port-Saïd, le Caire,. ', ofl<br />
polis ; la Galilée : Carme). Nazareth, 1 " y<br />
Tibéria<strong>de</strong> ; la Syrie : Damas, Baalben, ^<br />
nmth ; la Turquie : Constant inople, », |<br />
Athos ; la Grèce : Piréc, Athènes, et est-'
mtt..txJA% zï Dernmnre !90o<br />
touserie ^gricofe<br />
A ororios «J'entrai»<br />
/209<br />
l i e3 nombreuses Mires qui me par-<br />
ia gran<strong>de</strong> majorité a rapport à<br />
puis, viennent les parasites <strong>de</strong><br />
bat<br />
par""" 1<br />
iiienn« n *<br />
la vi °" ll " <strong>de</strong>puis l'insecte bien défini jus<br />
t"'. 11 " uni m» mystérieuse. En troisième<br />
4ai\ «g uioni i «"i'. i les questions sur les en-<br />
m ne J (|V .,,ni ouelque chose <strong>de</strong> beaucoup<br />
il**. 1 ! [Ci; <strong>de</strong> i> euiégories. Les uns veulent<br />
e}"'\^\ ,., ',. ,.i marché. Les autres, <strong>de</strong>s do-<br />
,. w .Vil s'agi-siut <strong>de</strong> quinine ou<br />
', u liKiuin. tin cette causerie je vais<br />
gf. particulier au général et répondre<br />
stock <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s irè-s diverses.<br />
***<br />
•• n ,,i voilà bien do-us mois que j'avais<br />
<strong>de</strong> la découverte faite en Amérique<br />
W anj**» '!•'= .-'.•!••* do manganèse qui, sans<br />
'ï '-e n n! rit ifs en eux-mêmes, augmentent<br />
' ueoup l'awiiiiilfiUon <strong>de</strong>s autres sels mi.<br />
aux, potu tse, ter, phosphore, etc., et<br />
'vranen't a toute plante un plus grand<br />
c V-tioppemexit. D'après certaines ospérleci-<br />
TL scientifiques, ce serait en augmentant<br />
îpnis les feuilles l'absorption <strong>de</strong>s rayons so-<br />
laires. Ici, une remarque se présente.<br />
j e mangatiè-e par trop abondant stéri-<br />
lise' Je connais <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> manganèse<br />
où "dans un certain rayon, l'herbe même<br />
«e* pousse pas. Mais il en est <strong>de</strong> même du<br />
fer qui se retrouve cependant chez presque<br />
tous les végétaux. Ce n'est donc qu'un ac-<br />
cessoire, mais un stimulant très énergique<br />
a dose réduite.<br />
Je ne veux pas faire <strong>de</strong> la réclame. Tou-<br />
tefois, comme ce sel no se trouve pas chez<br />
ions les commerçants, j'indiquerai M. An-<br />
gelot, 36, rue <strong>de</strong> l'Université, à Lyon, com-<br />
me étant te fabricant do sels <strong>de</strong> manganèse<br />
agricole. On l'envoie on colis postal pour<br />
essai. Ecrire là, si l'on veut plus <strong>de</strong> ren-<br />
seignements. Je n'ai pas essayé cet engrais.<br />
#*"#<br />
' En voici un autre pour lequel se fait une<br />
vraie réclame, c'est la Cyanami<strong>de</strong>, qui est<br />
plus répandue. Ici, c'est un peu du vieux-<br />
àeutf. U y a une douzaine d'années, je vous<br />
ai parlé plusieurs fois <strong>de</strong> la chaux d'épu-<br />
raiim du gaz qui contenait <strong>de</strong> 2 à 4 %<br />
<strong>de</strong> cyanure <strong>de</strong> calcium. C'était à la fois un<br />
engrais à cause <strong>de</strong> la chaux et du cyanure<br />
•qui sa convertissait en azote, ou du moins<br />
•fixait une certaine dose d'azote dans te sol.<br />
Je dois dire ici que.vers cette époque, si<br />
l'on recherchait cette substance, c'était plu-<br />
tôt pour son action <strong>de</strong>structive <strong>de</strong>s mau-<br />
vaises herbes et <strong>de</strong>s insectes par le cyanure<br />
avant sa décomposition.<br />
Malheureusement, cette action s'exerçait<br />
- aussi sur tes microbes nitrifleateurs comme<br />
sur los ravageurs. L'herbe d'abord flétrie<br />
ou brûlée repoussait, et si les insectes<br />
étaient lents à revenir, il en était <strong>de</strong> même<br />
<strong>de</strong>s bactéries nitrifiantes si nécessaires à<br />
une végétation régulière.<br />
il fallait ensemencer le sol à nouveau<br />
avec do la terre <strong>de</strong> jardin et les récoltes<br />
<strong>de</strong>mandaient aussi <strong>de</strong> nouveaux soins. En<br />
admettant quo la cyanami<strong>de</strong> n'ait pas le<br />
même inconvénient, l'azote y revient à<br />
'£ francs te kilo. C'est le prix <strong>de</strong> cette pré<br />
cteuso substance dans les engrais ovgani<br />
ques, tourteaux, etc., et c'est plus cher que<br />
dans le nitrate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>. En ce cas, je ne<br />
crois pas <strong>de</strong>voir insister.<br />
***<br />
Au reste, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la culture forcée<br />
ou <strong>de</strong>s terres à betteraves à sucre, où l'on<br />
dose _ les engrais sur te ren<strong>de</strong>ment saccha-<br />
rin, je crois qu.'*n.nos régions où <strong>de</strong>s sèche<br />
r'c- - .os noh prévues annulent si souvent ref-<br />
let <strong>de</strong>* engrais chimiques, on ne doit pas<br />
hasar<strong>de</strong>r <strong>de</strong> fortes sommes. On ne s'y re-<br />
• trouverait pas. Je fais exception pour les en<br />
i:;;-..,. phè-aphorés vis-à-vis <strong>de</strong>s' légumineu-<br />
ses, surtout pour le trèfle et la gran<strong>de</strong> lu-<br />
zerne. Là, non seulement l'on retrouve ses<br />
ferais, niais comme l'on a plusieurs coupes<br />
pp . an, l'on est certain d'être largement ré<br />
jpkànéré et les bestiaux croissent plus vite;<br />
i un- le blé, il est certain que c'est un bon<br />
entrai*, mais il est telle année où le temps<br />
n'émut pas favorable, tes trois quarts <strong>de</strong><br />
ses effets sont perdus,<br />
évi<strong>de</strong>mment l'étu<strong>de</strong> chimique <strong>de</strong>s effets<br />
|gë telle, ou telle shbstance nutritive soit pour<br />
'a fructification, soit pour le feuillage, a<br />
une gran<strong>de</strong> va.Vur. Mais <strong>de</strong>vant l'exigence<br />
<strong>de</strong> la main-d'œuvre et -le bas prix du blé<br />
'ioaime du vin, ii se présente une analys-<br />
âtes importante à faire, c'est celle du ré-<br />
sultat économique.<br />
Sortir <strong>de</strong> l'argent <strong>de</strong> sa poche sans être<br />
jr^rtain do l'y voir rentrer, est très dur.<br />
V:---i, puisque nous sommes sur le chapitre<br />
Ses engrais, me pc-rmettra-t-on <strong>de</strong> parler<br />
<strong>de</strong>s cas où l'on est certain <strong>de</strong> gagner <strong>de</strong><br />
l'argent avec <strong>de</strong>s engrais achetés et <strong>de</strong> ceux<br />
ou dos engrais économiques peuvent tes<br />
«Smplacor.<br />
; Le fumier reste encore le roi <strong>de</strong>s engrais<br />
tortout si l'on y ajoute- quelques substances<br />
I en augmentant la valeur ou empêchant la<br />
V (té <strong>de</strong> l'azote qu'il contient. A côté <strong>de</strong><br />
L.lui l'engrais le plus économique est te ter<br />
teau. Je désigne- sous ce nom générique<br />
fout ce que les paysans nomment, terrados,<br />
Ï.ainsi quo lo vrai ton-eau <strong>de</strong>s jardiniers.<br />
Mais à son emploi il est une condition es-<br />
se;-,: -lie, c'est qu'il ne sera pas aci<strong>de</strong>. Au<br />
fond, c'est un engrais végétal à base d'/ùt-<br />
?<br />
miêmes'années, le prêt habituel du cavalier est<br />
<strong>de</strong> 0 fr. f;5.<br />
A E., Saiiil Vmnns.V«ltorcr. — Le conscrit<br />
qui ne répond pas à la convocation «levant le<br />
conseil <strong>de</strong> révision cri pris « bon atosent » et<br />
classé dans le service armé. Il n'est 1 objet<br />
tt'aitoune mesure tHsciplinalm, il est appelé en<br />
mttne temps que les leunes gens <strong>de</strong> sa classe,<br />
irais il m; peut être réformé uitérl sûrement<br />
nue s'il osl .ahr.ote.ment impossible <strong>de</strong> le g&XjCier<br />
sous les drapeaux . "<br />
—O— Opérations prélime '.a.irrs <strong>de</strong> formation<br />
<strong>de</strong> la c! a :!-(• IIM».<br />
Les tableaux do -rcr-en-.-eme-nt <strong>de</strong> In classe<br />
1008 comprendront les jeunes Franc-ats" dé nais-<br />
sauce ou qui sont <strong>de</strong>venus F, aurai., en l'XM,<br />
c'e-st-à-dire avant le lit décembre <strong>1908</strong>,<br />
L'article 10 <strong>de</strong> la loi LmpOea/Rt aux jeunes<br />
prens (ou à leurs représentants légaux) l'obii-<br />
arfrtiOfl <strong>de</strong> requérir eu*-mfttn*9 leur inscrip-<br />
tion ces <strong>de</strong>rniers ont tout intérêt à s'acquit-<br />
ter do eetfcc oftHga«lon dans le plus bref délai<br />
possible, -afin <strong>de</strong> ne pas ci ru r- portés à l'aninee<br />
suivante comme omis ci, par conséquent, re-<br />
tavdiés d'un an dans l'éceoniiplte&emeiDit <strong>de</strong><br />
leur tempâ <strong>de</strong> servie,?.<br />
Les tableaux <strong>de</strong> recensement n'étant défini'<br />
tifs que lorsqu'ils ont été exa/nvinés et aa'retts<br />
par le- couse-il <strong>de</strong> révision un jiusr urr-nve <strong>de</strong> sa<br />
Séance dans le canton, il s'ensuit, que ces ta--<br />
btetrux peuvent jusqu'au jour do cette séi ace,<br />
être complétés par <strong>de</strong>s insn : ni Ions nouvatUs*<br />
La loi du ;îl mars 1005 n'ayant pas en*d "<br />
été ai.pliqr.éa- aux coioutc-?, les jaunes gens se<br />
rattachant à ces territoires seront inscrits-<br />
dans la métropole d'après le* distinctions sui-<br />
vantes :<br />
1* Les jeunes gens résidant ou domiciliés<br />
aux colonies seront, pour mesure d'ordre, ins-<br />
crits sur les tableaux <strong>de</strong> recensement du <strong>de</strong>r-<br />
nier domicile connu do leurs familles dans la<br />
•métropole, mais cette inscription n'entraînera |<br />
pour eux <strong>de</strong>s obligations militaires quo du<br />
jour où la loi aura été appliquée .aux colonies<br />
et ces obligations se- réduiront à celles qui res-<br />
teront duos pur leur classe ;<br />
il" Les jeunes gens originaires <strong>de</strong>s colonies<br />
résinant dans la .métropole au moment <strong>de</strong> la<br />
formation <strong>de</strong> leur classe d'âge, seront inearlta<br />
au lieu <strong>de</strong> leur rési<strong>de</strong>nce en vertu do l'un h'»<br />
13 <strong>de</strong> la loi et astreints, scion le droit com-<br />
mun, à doux ans <strong>de</strong> seirviee.<br />
Les jeunes gens <strong>de</strong>mandant à subir la virile<br />
médicale au lieu <strong>de</strong> leur rési<strong>de</strong>nce, en Franco,<br />
<strong>de</strong>vront pour obtenir l'autorisation sollicitée :<br />
1* Adresser leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au préfet <strong>de</strong> leur<br />
département (t'iusoriotio.n. vingt jours au 'plus<br />
tard axmt l'ouverture dos opérations <strong>de</strong> la. ré-<br />
vision ; 2* produire avant le 15 février, avec<br />
un duplicata <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, le dossier sa-<br />
nitaire, c'e=-t-:'i dire les pièces relnives aux<br />
maladies ou infirmités qu'ils pourraient avoir<br />
à invoquer.<br />
A propos <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> séjouir à l'étranger<br />
exigée pour obtenir l'autorisation d'y subir la<br />
visite médicale, il suffira aux intéressés d'éta-<br />
blir par une attestation <strong>de</strong> notre représentant,<br />
qu'ils sont fixés a l'étranger avant le 1" jan-<br />
vier do l'année où ils doivent comparaître <strong>de</strong>-<br />
vant, le conseil do (révision, soit cqrr--me appe-<br />
lés, "soit comme ajournés.<br />
11 est rap-nelé que l'application <strong>de</strong> la conven.<br />
ti-rxn franco-espagnole est suspendue jusqu'à<br />
nouvel ordre. En conséquence, les individus<br />
visés par cette convention rentrent dans le<br />
droit, commun et doivent, être traités, quant à<br />
l'inscription sur les tableaux <strong>de</strong> recensement,<br />
comme tous les autres fils d'étrangers. (Anicte<br />
ministériel du 30 novembre 1003.1<br />
Les Réservistes insoumis<br />
Le .miniet-re <strong>de</strong> la guerre vient d'adr-'fser<br />
aux généraux commandant les corps d'année<br />
la <strong>de</strong>mtan.<strong>de</strong> <strong>de</strong> renseignements, ci-ttesrous. re-<br />
lative à la convocation pour Se péffioôe d'ins-<br />
truction à laquoMe K« ont manqué <strong>de</strong>s hom-<br />
mes <strong>de</strong>s réserves insoumis ayant prescrit leur<br />
délit : - . . .<br />
J Aux termes <strong>de</strong> la circulaire du lor pun<br />
1903 (B. O., p. r. nage 852). las hommes <strong>de</strong>s ré-<br />
serves dont le délit, vient d'être couvert par la<br />
prescriiotic-n triennale <strong>de</strong>vaient être Immédia-<br />
tement convoqués pour accomplir, conforme-<br />
cnent aux dl.cinosittenft <strong>de</strong> l'article 26 <strong>de</strong> l'ins-<br />
truction du 20 mars 190». la pério<strong>de</strong> à laqueCle<br />
ils ont manqué.<br />
» Le ministre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on lui fasse con-<br />
naître si tous les hommes <strong>de</strong> réserves visés<br />
ci-<strong>de</strong>ssus ont bien été convoqués.<br />
» Dans le cas <strong>de</strong> l'affirma.! iv-e, on <strong>de</strong>vra in-<br />
diquer :<br />
i »1. Le nombre <strong>de</strong> ceux qui ont été ainsi ap-<br />
pr ' ;.s ;<br />
» 2. Le nombre <strong>de</strong> ceux qui ont répondu à<br />
la convocation.<br />
» Dans lo cas <strong>de</strong> la négative, on <strong>de</strong>vra les<br />
appeler le p'rus tût poffiibte et fournir les ron-<br />
sessnemesits <strong>de</strong>toa-ndés ci-<strong>de</strong>ssus aussitôt<br />
aiprès la convocation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>irnie.rs d'entre eux.<br />
» Il y a intérêt, en effet, à savoir quels sont<br />
ceux <strong>de</strong> ces hommes qui, ayant répondu à l'or-<br />
dre d'appel, rentreront dans le droit commun<br />
et quels sont ceux qui, n'y ayant pas répondu,<br />
<strong>de</strong>vront être à nouveau inscrits sur les contrô-<br />
les <strong>de</strong> lïnfûtimi.'Sion. »<br />
Il est. répondu par la voie du journal aus<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements militaires.<br />
Ecrire au commandant C. V., bureaux <strong>de</strong><br />
l'Express du Midi, rue Boquelaino, 25, à Tou-<br />
louse.<br />
Numéroter les questions : indiquer initiales,<br />
numéro ot rési<strong>de</strong>nce pour la réponse.<br />
E. P., Limoux. — Aux termes du décret du<br />
20 août <strong>1908</strong>, la haute paie journalière allouée<br />
aux brigadiers dans leur troisième année <strong>de</strong><br />
Mardi <strong>de</strong>rnier 32 décembre, dans l'église du Tour,<br />
à <strong>Toulouse</strong>, richement déeoi-6-,; |>our la circons-<br />
tance, a ot6 célèbre le marhige Ce M. Armand UI03-<br />
se, lieutenant au loi* régiment d inlanterie, avoc<br />
.Mille Marte Mastiiiet.<br />
La gracieuse fiancée a été- conduite à i:aute.l par<br />
son père M. MaSfJUflt, architecte. Suivait un très<br />
«ombreux et très tliegant cortège composé <strong>de</strong>s pa-<br />
rents et amis doî familles Masquet et Ulusse.<br />
Les témoins <strong>de</strong> la mariée étaient : MM. Henri<br />
MStsquet, son frère, et Georges Masquet, son cou-<br />
sin; «eux <strong>de</strong> la mariée t M. le capitaine Vabry ot<br />
M. le lieutenant Swiling. du loi" régiment d'infan-<br />
terie.<br />
Le service d'honneiiT était fait jar M Mies Jeanne<br />
et M. Barrére. Chalot et KJire- Eespinasse qn'acoom-<br />
pagnaietit MM. l.ioux, vay«ac, Victor Masquet! et<br />
Léon lapinasse.<br />
A. l'Offertoire et à t'*M««i(lon, M. Fernand Cliau-<br />
veau, profe-seur d:; violon a l'l.r..stU(H <strong>de</strong>s Jeufles-<br />
Aveu-gles, a savansment itrleiarété, avec accomipa-<br />
gnement d'orgue, plusieurs morceaux <strong>de</strong> circons-<br />
tance.<br />
A l'issue <strong>de</strong> la. cérémonie refligh-use, Mme Georges<br />
Masquet a offert à ses invités ne. magnifique diiier,<br />
sonrpiïi'.eusement servi dans les salons ûe l'hôtel <strong>de</strong><br />
l'Europe.<br />
Le soir, après une sauterie très- animée ot un<br />
.lunch assis do 130 couverts, chacun a pris congé <strong>de</strong>s<br />
jeunes mariés.<br />
Nous C-maïKlcns à M. et à Mme Armand Rlosse<br />
Ja permi-ssAon <strong>de</strong> joliMlre nos veeux et nos souhults<br />
<strong>de</strong> lK>nlieur à tous ceux, si symmii.Uiiques et si sin-<br />
cères, qui lleur ont été déjà exprimés.<br />
Le eâràinai T.rcot rsl morl subitement à<br />
Chambéry en revenant <strong>de</strong> Ilomc ; après un<br />
serrice fnnèhrc à la citlhciiruh- rises agents et étudiants.<br />
De nouvelles manifestations ont eu lieu<br />
au quartier Latin : à la Faculté <strong>de</strong>s lettres<br />
contre M. Thalamus et à la Focultè <strong>de</strong> mé-<br />
<strong>de</strong>cine contre M. Nicolas; 2Bt. Réal <strong>de</strong>l Sarte,<br />
arrêté au cours <strong>de</strong>s manifestations contre<br />
M. Thalamus, a été condamné ù quinze<br />
jours <strong>de</strong> prison avec sursis.<br />
La Triple-Entente « 'décidé <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
que la Bosnie et VHerzégovine soient dotées<br />
d'un tfttaut avgttniquc rappelant celui qui<br />
régissait la ll'.umèlie orientale ; une insur-<br />
r ce lion u ihlaté sur plusieurs points <strong>de</strong><br />
Vlteriôgovine et m ••mire <strong>de</strong> tfiteftdre rapi-<br />
<strong>de</strong>ment.<br />
Le gouvernement russe a adressé à ses rc.<br />
présentants à fclrumier une noie ci posant,<br />
son /mini <strong>de</strong> vue dans la question (tu pro-<br />
qrnmme tic la cmf'ôrénee internationale sur<br />
les ojjaircs d'Orient.<br />
Les dépêches du. Venezuela confirment<br />
que le rèqne <strong>de</strong> Castro parait terminé ; le<br />
viee -présiilenl Cornez a fait la paie avec la<br />
Hollan<strong>de</strong>, renversé le cabinet et remplacé<br />
les ministres <strong>de</strong> Castro par <strong>de</strong>s hommes<br />
<strong>de</strong>s partis opposés au dictateur : pendant<br />
ce temps, le prési<strong>de</strong>nt Castro (ait <strong>de</strong>s ou-<br />
ver Ivres aux chantiers allemands pour la<br />
aomtnvcttotl <strong>de</strong> n n-ircs <strong>de</strong> guerre :uu man-<br />
dai d'arrêt a été lancé, du Venezuela, con-<br />
tre M. Castro, et les banques vénézuélien-<br />
nes iai ont suiiprimé loul crédit.<br />
A Calcutta, <strong>de</strong>ux bombes ont été jetées<br />
sous te train dans lequel avait pris place te<br />
procureur général.<br />
A Lisbonne, après l'échec <strong>de</strong> M. Rcrrao,<br />
M. Azeredo a refusé la m'ssion <strong>de</strong> former<br />
un. cabine!. Le roi a fui! appeler M. Sèbas-<br />
àano Telles.<br />
On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Hambourg que <strong>de</strong>ux torpil-<br />
leurs sont enlrés en collision, on compte<br />
vingt noyés.<br />
Le Sta<strong>de</strong> Toulousain a gagné, par i buts<br />
à 2, le Championnat <strong>de</strong>s Pgrénées <strong>de</strong> foot-<br />
ball association contre VOlympic-Club <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong>.<br />
Les <strong>de</strong>ux équipes <strong>de</strong> football rugby « Pos-<br />
sibles » contre « Probables » ont fait diman-<br />
che, à Paris, match nul, à la suite duquel<br />
l'équipe <strong>de</strong> France a été arbitrairement<br />
constituée au détriment <strong>de</strong>s provinciaux.<br />
Le numéro 161.161 <strong>de</strong> la loterie <strong>de</strong> la-<br />
Presse dit Nord a gagné cent mille francs ;<br />
le numéro 35.819, <strong>de</strong> la loterie espagnole <strong>de</strong><br />
Noël, a gagné six millions.<br />
Les numéros 156.851. obligations foncières<br />
1899, c/. 17.878, Communales 1898 ont gagné<br />
100.000 fr.; le numéro 1.020.768, Commu-<br />
nales 1006, a gagné 200.000 fr.<br />
LE PREMIER DE L'A M<br />
Avant qu'auprès <strong>de</strong> moi chacun ici s'empresse,<br />
Un souhait dans le cœur, dans la main un<br />
[ca<strong>de</strong>au,<br />
Dès l'aube, je reçois la suave caresse<br />
De mon fidèle anii, le Savon Mikado.<br />
Fabricant : Félix Eydoux. En vente partout.<br />
LE VIEUX TOULOUSE<br />
LE B.\ZA.Ct.E<br />
La délégation toulousaine a quitté Bar-<br />
celone chau<strong>de</strong>ment acclamée par la popula-<br />
tion, après itn séjour rempli par les récep-<br />
tions officielles, plusieurs banquets et <strong>de</strong>s<br />
représentations <strong>de</strong> gala fort réussies.<br />
Le Patriote <strong>de</strong> Bruxelles annonce que<br />
l'arrangement entre la France et la Belgi-<br />
que, relatif à la rectification <strong>de</strong> la frontière<br />
du Congo, a été signé mardi d Paris.<br />
Une ?tofe officieuse annonce que le croi-<br />
seur Amiral-Aube a reçu, l'ordre <strong>de</strong> quitter<br />
•Saint-Pierre et Miquclon.<br />
De gros inci<strong>de</strong>nts ont marqué les élec-<br />
tions pour le conseil général à la Guyane,<br />
où les partisans du député Urslcur oui été<br />
battus.<br />
Le journaliste français Kuebler a été<br />
frappé en Allemagne d'un arrêté d'expid-<br />
sion.<br />
Un ancien capitaine <strong>de</strong> la marine mar-<br />
chan<strong>de</strong> vient d'être arrêté à Hambourg,<br />
avec sa femme, pour haute trahison.<br />
La <strong>de</strong>rnière promena<strong>de</strong> s'était arrêtée à<br />
fa porte du Bazacle.<br />
Le moulin fameux tournait ses meules<br />
nombreuses à <strong>de</strong>ux cents mètres environ en<br />
aval.<br />
U avait été précédé par un château du<br />
même nom, que les capitouls achetèrent, en<br />
1201, à Arnaud Guilabert et à sa femme<br />
Gentille, avec tous tes bâtiments qui en dé-<br />
pendaient jusqu'à la porte <strong>de</strong> la ville.<br />
Les moines bénédictins <strong>de</strong> la Daura<strong>de</strong><br />
jouissaient <strong>de</strong> la possession <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong><br />
la Garonne <strong>de</strong>puis La Motte-Saint-Hilaire<br />
jusqu'au château <strong>de</strong> Saint-Michel, en vertu<br />
d'une donation <strong>de</strong> Charles te Chauve,qui fut<br />
renouvelée par le comte <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> Ray<br />
moud V en 1100. Us donnèrent en fief, vers<br />
cette époque, à <strong>de</strong>s pariers, sans doute au<br />
nombre <strong>de</strong> huit, un espace sur te point du<br />
rivage dit la Motte Saint-Hilaire, pour y<br />
bâtir un moulin, à la charge <strong>de</strong> leur payer<br />
tous les ans trente-cinq seiiers, <strong>de</strong>ux pu-<br />
gnières et cinq boisseaux <strong>de</strong> blé, avec un<br />
écu d'or pour chaque vente d'un uchau du<br />
moulin lorsqu'il viendrait à se vendre<br />
Uchau <strong>de</strong> oclo, huitième.<br />
Le moulin fut presque entièrement ruiné<br />
par une inondation en 11<strong>27</strong>, et les capitouls<br />
donnèrent 250 livres au prieur <strong>de</strong> la Dau<br />
ra<strong>de</strong> pour l'ai<strong>de</strong>r à le rebâtir.<br />
Lorsque, au moment <strong>de</strong>s guerres <strong>de</strong> la<br />
Réforme, plusieurs domaines ecclésiati-<br />
que furent vendus avec la permission du<br />
Pape, les pariers achetèrent le moulin du<br />
Bazacle, et <strong>de</strong>puis il n'a cessé d'appartenir<br />
à une -compagnie d'actionnaires.<br />
Dans les premiers jours d'octobre 1536,<br />
une nouvelle inondation, qui fit <strong>de</strong> grands<br />
ravages dans la campagne, enleva <strong>de</strong> nou-<br />
veau le moulin presque en entier. Mais il<br />
n'était construit alors qu'en pans <strong>de</strong> bois<br />
sur pilotis et iifut encore rétabli <strong>de</strong> même<br />
comme on te voit sur la gravure <strong>de</strong> Coili-<br />
gnon, burinée en 1*642.<br />
Lorsqu'on 15<br />
tre aussi belles et rares qui se puissent<br />
voir dans tout te reste du mon<strong>de</strong> : l'église;<br />
Saint-Sernin, avec tes corps saints qui y<br />
étaient conservés ; les quatre couvente <strong>de</strong>3<br />
ordres <strong>de</strong> pauvreté, si beaux et si spacieux ;<br />
tes Etu<strong>de</strong>s où l'on enseignait la loi écrite<br />
et la loi pontificale ; enfin, les moulins du<br />
Bazacle, qu'on ne pourrait croire aussi<br />
beaux qu'ils sont si on ne les voyait <strong>de</strong> ses<br />
yeux. (( Vous en avez omis une autre, dit'<br />
alors le connétable <strong>de</strong> Montmorency, qui est<br />
aussi remarquable et recommandabte, c'esli<br />
la belle Paule, la plus belle femme qui soit<br />
d'un pôle jusqu'à l'autre par tous les trait:?<br />
et linéaments <strong>de</strong> la face et du corps si bien<br />
taillée, burinée, ciselée et compassée pan<br />
droite règle, subtil bureau (burin), délicat<br />
ciseau et juste compas dont nature se sert<br />
quand, par comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> Dieu, elle<br />
5 Feuilleton du <strong>27</strong> décembre <strong>1908</strong><br />
PAR<br />
M. AIGUEPERSE 1<br />
Le len<strong>de</strong>main, dès l'aube, elle partit a<br />
Bon tour avec M. Audral. De la portière<br />
du wagon, elle entrevit à la sortie <strong>de</strong> la<br />
.gare les sentiers si souvent parcourus ait<br />
-bras <strong>de</strong> son pure, et la maison blanche<br />
«ont les croisées ouvertes laissaient, pé-<br />
nétrer l'air frais du matin ; puis tout<br />
oisparut... Le train glissa rapi<strong>de</strong> entre<br />
«m hauts taltpi bordés d'acacias en fleurs,<br />
et Simone rabattit son voile <strong>de</strong> crêpe sur<br />
son vidage pour cacher les pleurs qui<br />
i étouffaient.<br />
ç. lie lois tfeut était fini : une vie nou-<br />
AcUe allait commencer<br />
r- III<br />
l'H-ivs. Tout B «n sourire sur ses<br />
ftit, dt<br />
IBK *S r^ c.liagrï<br />
jours, la fièvre diminua<br />
puis cessa tout à fait ; et Simone, grâce à .<br />
sa jeunesse, à sa constitution robuste, se<br />
rétablit très vite.<br />
Mais, si les forces physiques sont re-<br />
venues, le moral reste mala<strong>de</strong>, le cœur<br />
endolori, et les mé<strong>de</strong>cins avouent leur<br />
impuissance <strong>de</strong>vant cette atonie persis-<br />
tante. Avec une douceur passive, la jeu-<br />
ne fille se prête aux moindres désirs <strong>de</strong><br />
son oncle et <strong>de</strong> sa tante, allant ici ou là<br />
sans manifester une préférence, ignoran-<br />
te peut-être du lieu où elle se trouve et<br />
<strong>de</strong>s gens qu'elle voit. Lee caresses <strong>de</strong> M.<br />
et Mme Audral la laissait insensible,<br />
elle si aimante ! Les sites agrestes, la<br />
campagne, merveilleusement belle sous<br />
sa parure d'été, n'ont, plus <strong>de</strong> charmes<br />
pour elle autrefois si enthousiaste ! La<br />
musique n'éveille plus rien dans son<br />
âme d'artiste ; la lecture est délaissée la<br />
piété endormie ; et les petits doigts agi-<br />
les que le colonel se plaisait à regar<strong>de</strong>r<br />
manier l'aiguille ou le crochet restent<br />
croisés languissamment <strong>de</strong>s journées en-<br />
tières.<br />
Simone traverse l'heure <strong>de</strong> crise bien<br />
connue <strong>de</strong>s natures énergiques qui ont<br />
gran<strong>de</strong>ment souffert.<br />
La frêle petite fleur referme ses péla-<br />
les sous le. vent d'orage pour les entr'ou-<br />
vrir ensuite au premier rayon du soleil ;<br />
tandis que l'arbre vigoureux jonche le<br />
sol do ses branches brisées, et bien <strong>de</strong>s<br />
jours s'écoulent avant que le. tronc dé-<br />
pouillé reprenne <strong>de</strong> verdoyants rameaux.<br />
Seul, le senlimmit l'nl.enml l'ail, encore<br />
battre te cœur <strong>de</strong> ta jeune (llle ; le nom<br />
<strong>de</strong> Daniel prononcé près d'elto aflOt ne<br />
une fugitive rougeur sur ses joues. Un<br />
rcl;u'd dans sa correspondance, une let-<br />
tre plus brève, éveillent son inquiétu<strong>de</strong>;<br />
h Daniel seulwftent, domjitaal son a,|ia-<br />
thie, olle écrit quelques mois affeclueux;<br />
maid avec sa délicatesse exquise, elle<br />
n'exprime jamais le désir <strong>de</strong> le revoir, i<br />
Mme Audral comprend cette réserve, '<br />
elle comprend aussi que la présence du I<br />
jeune officier est peut-être l'unique j<br />
moyen d'amener en Simone une réaction I<br />
salutaire. Malheureusement; Daniel n'ai » cœur.<br />
« aussi, comme par le passé, je viens<br />
» causer avec vous, ma chère petite en-<br />
» fant, non niite <strong>de</strong> vive voix, Dieu seul<br />
» sait quand nous nous retrouverons,<br />
mais avec- la plume et avec tout mon<br />
pu jusqu'alors obtenir <strong>de</strong> congé, et, les<br />
gran<strong>de</strong>s manœuvres allant commencer,<br />
on doit forcément attendre.<br />
« Je t'apporte une lettre, mon enfant,<br />
dit un matin Mme Audral en entrant<br />
dans la chambre claire et gaie qu'elle<br />
avait aménagée pour sa nièce. Ne trem-<br />
ble pas ainsi, Daniel m'a écrit, et cette<br />
adresse est mise par une main féminine.<br />
— Mère Saint-Paul, mon ancienne<br />
maîtresse, » murmura la jeune fille.<br />
Et, plus bas encore :<br />
« Je l'aimais beaucoup ; père aussi l'ai-<br />
mait bien : c'est une i'emme supérieure<br />
Je croyais qu'elle m'avait oubliée : <strong>de</strong>-<br />
puis mon départ d'Orléans, je n'ai pas eu<br />
<strong>de</strong> ses nouvelles.<br />
— Eh bien, voilà une petite joie en-<br />
voyée par le bon Dieu : puisse-t-elle ré-<br />
conforter un peu ton cœur ! Nous le vou-<br />
drions, sinon heureuse, du moins rési-<br />
gnée, ma pauvre Simone I >.<br />
Mme Audral n'ajouta rien <strong>de</strong> plus à<br />
ce mot <strong>de</strong> doux reproche ; et Simone<br />
resiée seule, poussa un long soupir en dé-<br />
cachetant la lettre qui lui ela.it <strong>de</strong>shuee<br />
« Résignée ! pensait-elle, ne suis-je pas<br />
forcée <strong>de</strong> l'être, puisque je sais mon bon-<br />
heur perdu à jamais ?... N'avoir ni lar-<br />
mes, ni plainles, n'est-ce pas la résigna-<br />
tion î »<br />
La réponse lui vint <strong>de</strong> mère SainU<br />
Paul. Celle ctefflière écrivait :<br />
« Mon silence vous a-t-il fait croire )t<br />
» mon oubli, Simone '.' .l'ose esp, rer nue<br />
« non. Pour mon compte, 1mm que voufi<br />
» me laissiez sans nouvelles, je suis utre<br />
» do votre .souvenir et <strong>de</strong> votre affection •<br />
» Me voici bien loin maintenant ! Huit<br />
» jours aprèo votre départ, j'ai dû quit-<br />
» ter Orléans à mon tour, la mère géné-<br />
» ralo me désignant pour la fondation<br />
» du couvent do Nancy dont je vous ai<br />
» dit quelques mots lors <strong>de</strong> votre <strong>de</strong>r-<br />
» nière visite... Faut-il vous avouer que<br />
» j'ai cruellement souffert <strong>de</strong> ce change-<br />
» ment ? La vie religieuse rapproche <strong>de</strong><br />
» Dieu sans rien enlever aux affections<br />
>, <strong>de</strong> La iauulle, à l'amitié ; et j'étais si<br />
» bien habituée aux fréquentes visites<br />
. » <strong>de</strong> ma mère et <strong>de</strong> mets sœurs, à l'inva-<br />
» sion du parloir par tous mes neveux et<br />
» nièces : « les douze », comme vous les<br />
» appeliez I Puis, c'est à Orléans qu'est<br />
» la tombe <strong>de</strong> mon père, <strong>de</strong> ce père que<br />
» j'aimais comme vous aimiez le vôtre.<br />
» Dans noire petite chapelle, j'ai pro-<br />
» noncé mes vieux, et presquo toutes nos<br />
» religieuses élaiont d'anciennes compa-<br />
» gnes ou d'anciennes élèves : autant do<br />
» chaînes très douces quo Dieu a voulu<br />
» rompre. Il sait choisir nos croix et<br />
» frapper à l'endroit sensible... Après lo<br />
n premier mouvement <strong>de</strong> la nature, te<br />
» calme s'est fait, et je suis arrivée a<br />
» Nancy très heureuse, prête à un nou-<br />
„ veau départ... pour l'Amérique, si l'on<br />
» veul.<br />
>. Au reste, le n'ai pas eu le temps do<br />
„ me replier sur moi-même : t'installa?<br />
» tion <strong>de</strong> nos 902UTS, l'organisai ion <strong>de</strong>s<br />
» classes, la nécessité <strong>de</strong> travailler pour<br />
» la cliapellc. absolument dépourvue <strong>de</strong><br />
» tout, ont OCCUpi mon activité M ikré<br />
». cela, ma peiile Simone, t'eusse trouvé<br />
» un momenl pour vous écrire, car j'ai<br />
» souvent pensé à vous. Savez-vous ce<br />
» qui m'a retenue ? La crainte do n'être<br />
» pas lue ou pas comprise.<br />
» J'ai passé par votre terrible épreuve:<br />
» jo sais qu'il faut donner aux larmes le<br />
» temps <strong>de</strong> couler ; au cœur, celui <strong>de</strong> gé-<br />
» mir sur la torture <strong>de</strong> la séparation. Je<br />
» sais que l'âme traverse une crise <strong>de</strong><br />
» (li ;espoir durant laquelle Dieu lui-<br />
» même n'est pas écouté ; que le corps est<br />
» en proie, soit à une surexcitation fé-<br />
» brile, soit à un abattement sans nom.<br />
» La main la plus délicate, l'affection la<br />
» plus tendre risquent d'envenimer la<br />
» blessure saignante en essayant d'y ap-<br />
» porter le baume <strong>de</strong> la consolation.<br />
>. Voilà pourquoi, ma petite amie, je<br />
» ne vous ai pas écrit. Maintenant, vous<br />
» me lirez, sinon sans tristesse, du inoins<br />
» avec plus <strong>de</strong> calme. Vous connai. Eez<br />
» les beaux vers <strong>de</strong> Marie Jenna :<br />
Mais <strong>de</strong>ux Jours sont pasués, U mt tompi que je<br />
Ivioiine...<br />
Oh ! l.aisw un fmnl d'ami penrliA sur ta douleur;<br />
Ko to détouras pas, iw-ts ta mai a dana la mienne.<br />
Ton finie sur mon cœur...<br />
,To ne te dirai point rt! vaine parole<br />
i,iii" la douleur neciu-lUe en son muet dédain ;<br />
Non. ce ipie j'ai -pour toi. r est un mot nul console<br />
, C'est un socret divin.<br />
y » Ce secret divin 1 c'est quo l'apaise-<br />
» ment se fait en nous, dès que, regar*<br />
» dant la souffrance en face, nous pro-<br />
» nonçons résolument le Fiat <strong>de</strong> la rési-<br />
» gnation. Les fîmes toiles, tiè<strong>de</strong>s et là-<br />
» cluvs ne comprennent jamais ce langa-<br />
» ge : vous, Simone, vous le comprcii-<br />
» (Irez. Vous aimez Dieu, voire qms est<br />
» fortement trempée ; la. piété, ta vaillan-<br />
» ce, il ne faut rien <strong>de</strong> plus a eoiie heure.<br />
» Assez <strong>de</strong> larmes, assez <strong>de</strong> surexcita-<br />
» lion, assez d'anéanl issement. ; m irrite/,<br />
» sur votre cœur, cachez ni** pègre!s : et,<br />
» vous oubliant vous-même. chorchoR<br />
» <strong>de</strong>i misères ù soulager, dos dcoe-ouéna<br />
» à fortifier, <strong>de</strong>s enfants à instruire. Oc-i<br />
'» cupez votre imagination par <strong>de</strong> sainca,<br />
» lectures, vos doigts par <strong>de</strong>s travaux<br />
» pour les pauvres ; versez.sans compter?<br />
» sur ceux qui vous entourent les trâsora,<br />
» <strong>de</strong> votre bonté et <strong>de</strong> votre tendresse. -,<br />
» Vos parents le méritent, ma chère.<br />
» petite Simone. Ici la mère d'une <strong>de</strong> non<br />
» élèves connaît beaucoup M. et Mme<br />
» Audral, et vous pensez comme j'ai été<br />
» heureuse en entendait! faire leur éloge.<br />
» M. Audral est, paraît-il, un magistrat<br />
» intègre, un homme d'honneur, un<br />
» chrétien convaincu. Quant à Mme AIK<br />
» dral, elle joint, m'a dit la comtesse d'E-<br />
» vian, ù une rare intelligence, une piété<br />
» bien comprise, une charité qui serait<br />
» inépuisable, si le placement désas-<br />
» treux <strong>de</strong> sa fortune sur le Panama ne<br />
» la contraignait à, régler sa déponseavaS<br />
» une sévère économie. |<br />
, » Peut-être ignorez-vous co détail ; co*<br />
» vous me parliez do votre tante comma<br />
» ayant une position brillante ; et, <strong>de</strong>-,<br />
» puis votre installation chez elle, ses 1»'<br />
n vres, j'en suis sûre, ont gardé le silcin<br />
» ce siur ce point délicat. S'il en est ainsi;<br />
« vous cou i prendrez votre <strong>de</strong>voir. Si-<br />
» moue... Je no puis vous spécifier led<br />
» moyens <strong>de</strong> déployer votre zèle, votre"<br />
n dévouôment, A vous <strong>de</strong> voir co qu'il<br />
» convient <strong>de</strong> faire sans froisser la sus*<br />
» ceplibilité do ceux qui vous ont ac<br />
» cueillie. Je me cnnleule <strong>de</strong> vous dire I<br />
» Vous êtes jeune, inslruite, adroite*,<br />
» donnez voire ai<strong>de</strong> dans la mesure du<br />
» possible... »<br />
(A suivre.)<br />
nn CONFIANCE M0<br />
ORrlvF)«P<br />
i"£MDtii.L ".aVliel Ci,toiuFab«"«Ti»!nAUl<br />
d» NftA'MÇON. - Tarifr «nnouet SVnnc<br />
KmîiriOiïè <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> 13(5$<br />
e,'acior.no à faire un chef-d'œuvre, soit qu'on<br />
la prenne en gros tout entier», soit qu'en la<br />
prenne par 1© menu. »<br />
il conviendra donc <strong>de</strong> pai<br />
vacances du Jour do l'An, d'<br />
Bonne célébrée dans le repas<br />
tel dithyrambe.<br />
après les<br />
belle pér-<br />
il I par un<br />
J. DE t..<br />
(1) Chanson <strong>de</strong> la Croisa<strong>de</strong>, vers 6858-5874.<br />
Nomination Ecclésiastique<br />
M. l'abbé Lacroix, vicaire à l'Islc-en-Dodon,<br />
est nommé curé <strong>de</strong> Herran, doyenné d'Aspct ;<br />
.M. l'abbé Pourrech, nouveau prêtre, est noin-<br />
ané vicaire à l'Islc-en-Dodon.<br />
Les Fêtes <strong>de</strong> Noël<br />
La vieille chanson, non les vieux cantiques<br />
qu'ils résonnent au haut <strong>de</strong>s clochers ou qu'ils<br />
se fassent entendre dans les églises et ehaipel-<br />
les vont t oui ours au cœur.<br />
C'est une fête si Crsjnçanàe que la NoéM oluré-<br />
.tienne, et <strong>Toulouse</strong> la Sainte n'a. pas renié ses<br />
traditions. La foule qui s'est pressée dans les<br />
églises aux masses <strong>de</strong> minuit, sa tenue siur-<br />
' tout atteste que la persécution ranime la foi.<br />
Nous n'aurions qu'à nomimer tous nos sanc-<br />
tuaires et (line que<br />
été solennels.<br />
A la Méîirpipoilo, la<br />
célébrée avec cette 1<br />
©ait dire à. u n prélat<br />
les offices ont<br />
ssse pontificale a été<br />
le liturgique qui f ai-<br />
Mais Rome est ici ! »<br />
vêpres, l'affluiCinice a été partout <strong>de</strong>s<br />
plus considérables ; les prédicateurs <strong>de</strong> l'A-<br />
,vent ont, avec éloquence', dit les gran<strong>de</strong>urs die<br />
Noël.<br />
Au Salut, l'Adcslc, le cantique populaire, a<br />
' été chanté par l'assistance entière et après<br />
la bénédiction nombreux sont ceux qui ne se<br />
retirèrent pas sans avoir salué l'enfant <strong>de</strong> la<br />
Crèche.<br />
Les sectaires ne viendront pas à bout, <strong>de</strong> nos<br />
i lires Comme nos néres nous chantons<br />
Tribunal correctionnel<br />
Audience du 31 décembre<br />
jnt. M. Zeglicki ; ministère public,<br />
i'.u.iiol ; gréffler, M. Bonhomme.<br />
M.<br />
xoiciiE.. — Le ii'Oi<br />
âgé <strong>de</strong> vingt-sep<br />
no<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> parapî<br />
abre, à 11 heures<br />
3e. Il s'engagea, c<br />
igue plein <strong>de</strong> pro<br />
igent. — La mon.<br />
Jules-Georges Voi-<br />
chiffonnier,rac- été arrêté le 19<br />
ta, en pleine rue<br />
police et lui, un<br />
st interdite' dans<br />
Garonne. (On ne<br />
éclration surpre-<br />
'saurait assez méditer cette<br />
liante, n'est-ce pas ? )<br />
Voisin. — Vous feriez n<br />
voleurs que les mendiants.<br />
6iir cette paiolc dont l'éclatante vérité surprend<br />
moins.)<br />
Un mois <strong>de</strong> prison.<br />
ieux d'arrêter les<br />
(Inutile d'insister<br />
M. B<br />
ECINS DE LA<br />
re public,<br />
On<br />
- Rappelons les faits. La municipalité voulant<br />
continuer dans le haut personnel municipal<br />
les hécatombes <strong>de</strong> révocations qui avsu.mt<br />
inauguré son installation au Capitole, révo-<br />
qua <strong>de</strong>ux mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> l'état civil, MM. La-<br />
lan<strong>de</strong> et Gaillardio, et mit d'office à la retraite<br />
Je docteur Bc<br />
Rien<br />
*n<br />
fou<br />
rble mesure et<br />
ne aux jntéres-<br />
Tévocation au<br />
u elle était déjà un tait accompli. .<br />
nce du conseil municipal qui suivit<br />
nation <strong>de</strong> cette mesure," M. Ri-sux in-<br />
. Laurens. adjoint au maire, et lui<br />
lueiles étaient les raisons qu'il avait<br />
[or ainsi <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> l'état civil,<br />
eus formula tle vagues raisons, et<br />
dicaUsme rèiùotutuynnaire et la Confédération<br />
Générale du Travail.<br />
M. Arnal, prési<strong>de</strong>nt, commence par saluer<br />
la préséance du marquis <strong>de</strong> Suiïren, représen-<br />
tant du Roi, qui a bien voulu donner a m<br />
section cette marque <strong>de</strong> sa. bienveillance.<br />
L'Action Française en est fièie, car son rôle<br />
est <strong>de</strong> marolier étroitement unie aux autres<br />
troupes royalistes! en, récl-aunant toutefo'-s la<br />
place où il y a le plus <strong>de</strong> coups à donner... et<br />
à recevoir. Le prési<strong>de</strong>nt rappelle 'ensuite les<br />
luttes nationaliste.; où M. <strong>de</strong> Boyer mena vail-<br />
lamment le combat, et le remercie <strong>de</strong> venir<br />
traiter un sujet tout d'actualité. Jl lui donne<br />
aussitôt ta parole.<br />
Après avoir insisté sur le point <strong>de</strong> contact<br />
qui existe entre sa pensée et celle <strong>de</strong> l'Action<br />
Française : l'affaire Dreyfus, le nation aJisme,<br />
le conférencier nous fait un substantiel, pré-<br />
cis et clair exposé <strong>de</strong> son sujet. Il est peut-être<br />
possible '<strong>de</strong> donner une mauvaise analyse <strong>de</strong><br />
cette conférence ; mais.ee qu'il, est impossible<br />
<strong>de</strong> rendre, c'est le charme, lia vivacité d'ex-<br />
position <strong>de</strong> M: <strong>de</strong> Boyer, .qui nous ont fait re-<br />
gretter encore davantage que <strong>de</strong> pénibles<br />
circonstances liaient empêché <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r la<br />
belle réunion Cuignct-Vaugeois-<strong>de</strong>-Vcsins.<br />
M. <strong>de</strong> Boyer montre d'abord l'opposition<br />
qui existe entre le .parti -soc la liste et le syndi-<br />
calisme, qui, lui, n'est pas un parti politique,<br />
mais une organisation <strong>de</strong> classe.<br />
Après un -rapi<strong>de</strong> historique <strong>de</strong> la C. G. T.<br />
et un aperçu général du' syndicalisme qui,<br />
dans les divers pays, se dévehtape (la plupart<br />
du. lennips aux dépens <strong>de</strong>s partis .socialistes<br />
' proprement dits, M. <strong>de</strong> Boyer expose les théo-<br />
ries syndicalistes teilles que les conçoivent<br />
Georges So-rel, IL La gar<strong>de</strong> Me et lies militants<br />
<strong>de</strong> la C. G. T. Ces théories comprennent une<br />
morale dont le- fon<strong>de</strong>ment doit être purement<br />
économique, une critique profon<strong>de</strong> et vio-<br />
lente <strong>de</strong> la démocratie, du -parlementarisme<br />
et <strong>de</strong> ranarchisme, mais aussi la négation <strong>de</strong><br />
la fonction <strong>de</strong> l'Etat, — un programme <strong>de</strong><br />
lutte violente, la grève générale, et un cadre<br />
d'institutions futures, d'après lequel ja société<br />
se transformerait en une sorte d'ate-liersa-ns<br />
maîtres et où l'accord <strong>de</strong>s volontés dos tra-<br />
vailleurs réaliserait l'unité d'action.<br />
Du point <strong>de</strong> vue critique, M. dè Boyer nie<br />
l'originalité complète du syndicalisme, forme<br />
nouvelle die l'association ouvrière qui a tou<br />
jours existé et dont nos corporations du<br />
moyen âge sont une expression admirable.<br />
Supprimées par la Révolution, elles ont repu<br />
ru peu à peu sous cette nouvelle forme, mi!<br />
gré l'hostilité du pouvoir. Le syndicalisme a<br />
donc d'excellents côtés : réaction contre les<br />
jro <strong>de</strong> 1789, essai die réorganisation pro-<br />
ain.nejile, antiparlementarisme, horreur<br />
politiciens. Et, en évitant ces erreurs<br />
iatriotisime, tentative <strong>de</strong> suppression du<br />
mat, on en arrive à la réorganisation cor<br />
po.rative <strong>de</strong> la société préconisée par les ca-<br />
tholiques sociaux et par 1 Action Française<br />
avec las maîtres quis'appeïlent le marquis <strong>de</strong><br />
La Tour du Pin Chambly et le P. <strong>de</strong> Pascal<br />
Très écouté, M. <strong>de</strong> Boyer est vivement ap<br />
plaudi. M. Arnal le ro-mercie au nom <strong>de</strong> tous<br />
et déclare, aux acclamations <strong>de</strong> l'assistance<br />
que les royalistes, se souvenant <strong>de</strong> la parole<br />
du. duc d'Orléans : « Tout .ce qui est national<br />
est nôtre », et tout en réprouvant ï'antipatrio-<br />
tisme <strong>de</strong> la C. G. T., ne voient dans les prolé-<br />
taires <strong>de</strong> France que <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong>- la. Ré-<br />
volution. Leur tentative' <strong>de</strong> réorganisation mé-<br />
rite, malgré leurs erreurs,'--toute notre sympa-<br />
thie, et elle ne leur fora pas défaut <strong>de</strong> la part<br />
<strong>de</strong> ceux qui. pour le bien du pays ci <strong>de</strong> la<br />
classe ouvrière-, ramèneront le Roi par tous<br />
les moyens.<br />
M. Marty-Rollan, secrétaire <strong>de</strong> la Bourse du<br />
travail, présent à la réunion, donne courtoi-<br />
sement quelques explications sur l'organisa-<br />
tion <strong>de</strong> la C. G. T. M. Arnal l'en remercie, et,<br />
après avoir dit quelques mots sur la nécessité<br />
d'une réorganisation <strong>de</strong> la société sur <strong>de</strong>s ba-<br />
ses opposées aux faux dogmes <strong>de</strong> 89, lève la<br />
séance.<br />
En résumé, une belle et utile réunion dont<br />
nous ne saurions trop remercier M. <strong>de</strong> Boyer,<br />
car elle portera <strong>de</strong>s fruits et contribuera pour<br />
une large part aux progrès déjà si importants<br />
faits par l'Action Française dans la région.<br />
en<br />
pi<br />
tout ce qui touche aux intérêts commerciaux<br />
et industriels <strong>de</strong> notre pays.<br />
Nous esVH'i'ons donc que, vous pénétrant<br />
<strong>de</strong> cette importance, qui est, la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
vos intérêts, vous- voterez on grand nombre,<br />
manche prochain. »<br />
Nous .rappelons les nains <strong>de</strong>s candidats !<br />
Première catégorie-. — Courouleau (Ber-<br />
nard), prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong><br />
Saint-Gaui<strong>de</strong>ns ; Darolles (Jean), bâtiment ;<br />
Espiunsso (Henri), ancien prési<strong>de</strong>nt '<br />
-irait me yoi| '. ^"««e<br />
<strong>de</strong> 1<br />
lit*<br />
que Mme Steinheil<br />
parler d'une piste qu'elle venait do la Haute-Ga-<br />
id Moire nom-<br />
docteir<br />
s s mer 1<br />
Pi.<br />
4tie<<br />
leur honor;<br />
soupçon et<br />
l'ations professionnelles <strong>de</strong><br />
andèrent à la mairie la. cor<br />
y d'honneur pour .examiner<br />
iefs que Je maire avait, contr<br />
avoir promis <strong>de</strong> constituer (<br />
euro fixe, au moment <strong>de</strong> l'ai<br />
ï, le maire, ou du moins fûi<br />
et les mé<strong>de</strong>cir<br />
Tissié est-.un exenjp'e- vi-<br />
accomplies par la gyni-<br />
e, suivant les métho<strong>de</strong>s<br />
parler. ' sans tousser, cra-<br />
lecms<br />
tution<br />
n cas<br />
lui.<br />
îrv<br />
e <strong>de</strong><br />
se reunir en r<br />
tratioh pour e:<br />
lions portées ci<br />
Ce <strong>de</strong>rnier, n<br />
; ne purent arriver à<br />
du conseil d'adminis-<br />
I. le Préfet a. pris soin <strong>de</strong>. le<br />
iiement: sans cela, au chant<br />
:ions été encore,<br />
suite que la Suè<strong>de</strong>, complè-<br />
y a cent ans sous l'alcool,<br />
Dut le reste, soit aujourd'hui<br />
laér-é-e et que partout où elle<br />
accomplisse <strong>de</strong>s<br />
Examens d'infirmières<br />
Lundi, à la Faculté d© Mé<strong>de</strong>cine, ont eu<br />
lieu les examens du premier <strong>de</strong>gré pour l'ap-<br />
titu<strong>de</strong> au brevet d'infirmières <strong>de</strong> l'Union. <strong>de</strong>s<br />
Femmes <strong>de</strong> France.<br />
Le jury composé <strong>de</strong> Mme la doctoresse Go-<br />
dreau. MM. les docteurs Daunic et Keim, mé-<br />
<strong>de</strong>cin major <strong>de</strong> Ire classe, sous la. prési<strong>de</strong>nce<br />
<strong>de</strong> M. le professeur Cestan, <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong>, a déclaré reçues avec mentions tfès<br />
honorables los onze aspirantes -qui se présen-<br />
taient.<br />
Incendies<br />
Un incendie a éclaté dimanche soir vers 8<br />
heures, dans la maison qui porte le n° 24 <strong>de</strong><br />
la rue Bayard ; M a pris naissance dans les<br />
magasins <strong>de</strong> poterie <strong>de</strong> MM. Bourguigiiat et<br />
Les pompiers <strong>de</strong> la caserne Roussy mirent<br />
quatre pompes en taaiteirie.<br />
Une dame Mme D alias, fut sauvée par les<br />
pompiers qui grimpèrent au quatrième étage<br />
d'où Effile- ne pouvait <strong>de</strong>scendre l'escalier étant<br />
obstrué par la fumée.<br />
Les pertes.- assez-importantes soat couvertios<br />
pa,r une aEisurance.<br />
A!iY SfyTMPR/SIQ DâPot spécial unique il Tou-<br />
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Hier, vers i heures <strong>de</strong> 1<br />
cendie s'est décHo-ré dans<br />
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sul-<br />
G<br />
1 fi<br />
h.jureis- publiques<br />
lommcrfcs-intérêh<br />
Il est assisté d<br />
U« Frav.-isinet, a n<br />
nicièti cla M. Laurens.<br />
' M. le'docteur Lalan<strong>de</strong> a fait citer M. Riens<br />
m -ien maire et conseiller municipal. MM. Ey<br />
-<strong>de</strong>s, avoué, et <strong>de</strong><br />
Soulié soutient les<br />
tous dit M. Tis-<br />
rer. (Il le proti-<br />
<strong>de</strong> iéventail et<br />
is un apologue<br />
le croire, mais<br />
physiologique.) - Vo-<br />
ze "et aux agrès ne<br />
favorise pas le<br />
otre organisme,<br />
<strong>de</strong> barre fixe ou<br />
Le type sportif,<br />
crobate. c'est le<br />
S-vous droit, dé-<br />
respirez !<br />
à une leçon <strong>de</strong><br />
vre,<br />
resr<br />
eau,<br />
ost p<br />
ux et Chaumo<br />
M. B. Lèygue, m<br />
Tout ce mon<strong>de</strong><br />
cals, ainsi qu'un<br />
nii'ipaux qui s'i-n<br />
M" Frayssinet,<br />
et documentée, i<br />
client, le délit d'i<br />
ràetérisé.<br />
M e Soulié conclut<br />
iseiiiers municipaux,<br />
<strong>Toulouse</strong>.<br />
le à la barre <strong>de</strong>s avo-<br />
,e <strong>de</strong> conseillers mu-<br />
t être là au Capitole.<br />
me plaidoirie serrée<br />
; justice pour son<br />
liant parfaitement ca-<br />
iu relaxe, estimant, que<br />
s d joint au maire a agi en tant, que magistrat<br />
municipal et non au titre privé. .<br />
Les divers témoins confirment plus ou. moins<br />
les paroles prononcées par M. Laurens.<br />
On arrive même à faire dire à M. Leygue<br />
qu'il a été amené, au cours d'une séance dn<br />
«aiseîj d'administration, à regretter les pa-<br />
roles- <strong>de</strong> son collègue.<br />
: M. Laurens s'est installé flegmatique à la<br />
barre, il a, même une cigarette à la bouche,<br />
mais il est vrai <strong>de</strong> dire qu'elle n'est pas allu-<br />
mée.<br />
Son argumentation achevée, M« Frayssinet<br />
obtient <strong>de</strong> lui poser une question, celle-ci :<br />
' — M. Laurens aurait-il écrit pour M. le doc-<br />
tt-u.r I,nLan<strong>de</strong> une lettre semblable à celles<br />
qu'il a remises aux autres mé<strong>de</strong>cins et qui<br />
ont été publiées dans les journaux ?<br />
-M. Laurens se Tefuse à répondre, sentant<br />
bien que la moindre parole impru<strong>de</strong>nte va se<br />
retourner contre lui.<br />
Le tribunal a mis l'affaire en délibéré et<br />
rendra, son. jugement dans la huitaine.<br />
AUTRES AFFAIRES. — Le sieur Jean Serres<br />
figé île 29 ans, chanteur ambulant, s'introduisit<br />
«hi'is un chalet do nécessité <strong>de</strong> la place Saint-<br />
Pierre ét frappa, à coups <strong>de</strong> pierre et <strong>de</strong> canne<br />
la. tenancière. 11 est poursuivi pour vagabon-<br />
dage et. coups et blessures. Ce <strong>de</strong>rnier grief<br />
seul est. retenu et le tribunal lo condamne à<br />
dix jours <strong>de</strong> jirison.<br />
— La. dame Jeanne Montsonnis, âgée <strong>de</strong> 28<br />
nns, loua, le 8 novembre, une bicyclette, puis<br />
on no la revit plus ; elle avait vendu la .-ma-<br />
chine à un broi anteur <strong>de</strong> la place Sâinl<br />
Sernin.<br />
Je tribunal la condamne quatre mois <strong>de</strong><br />
prison. .<br />
— Paul A..., âgé <strong>de</strong> 1G ans, qui a voyagé<br />
sens billet <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> à Satot-SuJpicet; est<br />
condamné à. 16 francs d'amen<strong>de</strong>.<br />
-- Lie tribunal relaxe une -dame inculpée<br />
n escroquerie, les manœuvres frauduleuses<br />
«Pétant pas suffisamment établies.<br />
et <strong>de</strong>mie. Même. -î<br />
faire avertir disen<br />
du coq, nous y au<br />
F.tonnez-vous en<br />
tement abrutie il<br />
la tuberculose et t<br />
complètement réjr<br />
est pratinuée,<br />
prodiges !<br />
Il faut respirer pour v<br />
sié. Et vous ne savez pa^<br />
ve par la leçon du couti<br />
du parapluie, ce qui n'e<br />
arabe, comme vous pour<br />
une claire démonstration<br />
tre gymnastique au trap<br />
vous 'sert à rien, si e'ilif<br />
fonttionne.menit normal <strong>de</strong> -\<br />
Que signifient tous ces tours<br />
ces excentricités <strong>de</strong> courses ?<br />
c'est l'autruche, et le type i<br />
e. Soyez hommes ; tene<br />
ve'oppez votre thorax — et<br />
On aurait cru se trouver<br />
chant, au marnent <strong>de</strong>s soupirs.<br />
En Suè<strong>de</strong>, en Belgique, en Grèce même, on<br />
fait <strong>de</strong> cette excellente gymnastique. On en<br />
fait à tout âge. U y a <strong>de</strong>s messieurs <strong>de</strong> qua-<br />
tre-vingts ans qui s'exercent à redresser leurs<br />
rotules et, à faire tomber leur abdomen — et<br />
cependant ils ont atteint cet âge respectable<br />
sans se livrer a-tix douceurs <strong>de</strong>s massages et<br />
<strong>de</strong>s « courbes raidies » ». « l'espalier » ! De<br />
tels enthousiasmes sont beaux.<br />
On a beaucoup applaudi les savantes expli-<br />
cations du docteur Tissié et les curieuses pro-<br />
jections qu'il a bien voulu montrer. M. le<br />
Préfet pensait qu'avec une telle gymnastique,<br />
toat était sauvé et que la République ferait<br />
<strong>de</strong> la France la première nation du mon<strong>de</strong>.<br />
To it le mon<strong>de</strong> s'exerçait déjà à se tenir droit<br />
sur les terribles ba-ncs <strong>de</strong> la. salie du Sénéchal,<br />
à irespirer par le nez, à élargir le thorax. Une<br />
noble émulation s'emparait <strong>de</strong> ce public, tout<br />
prêt à renoncer aux • joies <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> à<br />
nœuds et <strong>de</strong>s anneaux, pour se vouer aux<br />
attitu<strong>de</strong>s bizarres, aux relèvements <strong>de</strong> l'épine<br />
dorsale, aux cinq positions recommandées par<br />
M. Tissié.<br />
En respirant bien, on tuera les microbes et<br />
on refera la patrie !<br />
Nous croyons pourtant qu'il y aura, encore,<br />
quelques petites choses à ajouter à la gym-<br />
nastique suédoise. Mais cela ne regar<strong>de</strong> na.s<br />
M. le Préfet. A. P.<br />
promptilu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s secours,<br />
trouvait dans l'écurie a éi<br />
Les- pertes, qui sont évaluées à 1,200 francs<br />
sont conven'loB pair une assurance.<br />
près-midi, un ln-<br />
ïeurie <strong>de</strong> M. Hé-<br />
République, 55<br />
iiin,i-Cyipiïieai se. sont<br />
mais malgré la<br />
une jument qui se<br />
s à <strong>de</strong>îrir brûlée.<br />
Les Vois<br />
Le connnlissa iro du 1 er arrondissement a ou-<br />
vert une enquête pour vol d'mi tablier dans<br />
une poche duquel se trouvait un portemon-<br />
naie r«nie:nmaint une petite .somme d'argent,<br />
<strong>de</strong>ux clés et ùm mouchoir, commis hier eéiir,<br />
vers G heures, <strong>de</strong>vant le Télégramme, rue Al-<br />
sace-Lorraine, au préjudice <strong>de</strong> Mille Saint-<br />
Blaucat, <strong>de</strong>meuranit rue Cha.teaudun, 11 bis.<br />
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Programme du dimanche <strong>27</strong> décembre, <strong>de</strong> 2 h<br />
à k heures :<br />
14- RÉGIMENT D'INFANTERIE. — GRAND-ROND<br />
1. Marche <strong>de</strong>s Mousquetaires (Kohnemann)<br />
SéragJio ouverture (Mozart) , 3. Une aventure <strong>de</strong> la<br />
Guimard (Messager) ; i. Flirtation, intermezzo<br />
(S-teack) • 5. Peer Gynt : 1. Le Matin ; 2. La mort<br />
d'Ase ; 3. La Danse d'Anitra ; i. Dans le Hall du<br />
roi <strong>de</strong> la Montagne (E. Grieg) ; 6. Derniers tris-<br />
sons, valse lente (TrespaUlé).<br />
Etat civil <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
DÉCtS DU 2-1 DÉCEMBRE<br />
Pierrette Du four, épouse Amat. 52 ans, rue Saint-<br />
Josenh <strong>de</strong> la Grave, 0,<br />
Françoise Tourte, veuve Laffltte, 60 ans, a Lafour-<br />
£"UOt t,£<br />
Valentin Laforgue, 37 ans, rue <strong>de</strong> Luppé, 35.<br />
Françoise Laban, veuve Souia, 82 ans, me Fal-<br />
guière, 6.<br />
Jean Leblay, 55 ans, rue Lakanal, 10 bis.<br />
Maria Dangla. épouse Cstex, 40 ans, avenue <strong>de</strong><br />
Lombez, 9.<br />
Pierre AmleJ, 70 ans, rue Sainte-Geneviève, 7.<br />
Assurance contre la Maiaàie<br />
Les personnes qui ont les bronches et<br />
les poumons faibles s'assurent, en quelque<br />
sorte, contre la maladie en faisant usage<br />
<strong>de</strong> la poudre Louis Legras, qui a encore<br />
obtenu la plus haute récompense à l'Expo-<br />
sition Universelle <strong>de</strong> 1900. Ce merveilleux<br />
médicament prévient toute aggravation,<br />
calme instantanément les plus violents ac-<br />
cès d'asthme, catarrhe, essoufflement, toux<br />
<strong>de</strong> bronchites chroniques et guérit progres-<br />
sivement. Une boîte est expédiée contre<br />
2 fr. 10 adressés à Louis Legras, 139, bou-<br />
levard Magenta, à Paris.<br />
M-nheil<br />
*= "~ (-,u.nnot<br />
'ornent était<br />
<strong>de</strong>s déclara'<br />
— Un<br />
du 2 e ai<br />
Sapins<br />
'l'avant-<br />
mes, k<br />
ïaSberf-,<br />
rue Sa;<br />
ge lai, au pire.<br />
marchan<strong>de</strong> dë volailles,<br />
at-Tlrcni'as-id'Aquin, n° 4.<br />
e au. commissariat<br />
we au vol <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
remis au cours <strong>de</strong><br />
le marché <strong>de</strong>s Ca.r-<br />
tee <strong>de</strong> Mme Félicle<br />
<strong>de</strong>meurant<br />
Théâtre du Capitole<br />
Changement <strong>de</strong> spectacle. Aujourd'hui dimanche,<br />
en matinée, aux prix ordinaires, Fausl, avec MM.<br />
Oiau<strong>de</strong>-Jean et Iielpany. Mme Dafîetye et Olouzet,<br />
qui, dans leur belle interprétation du chef-d'œu-<br />
vre <strong>de</strong> GoiHtod, ont toujours recueilli les éloges<br />
unanimes <strong>de</strong> la presse et du public. Bureaux, 1 h.<br />
ri<strong>de</strong>au, 2 heures.<br />
Le soir, â prix réduits, v Africaine. Bureaux,<br />
7 h. 3/4; ri<strong>de</strong>au, S h. 1/4. MM. Milhau, Valette et<br />
La ski n, chanteront les rôles <strong>de</strong> Vasco <strong>de</strong> Gama, Né-<br />
lusko et don Pedro. Thés et Sé'ika nous seront pré-<br />
sentées par Mme* FeJtesse et Marcel.<br />
(Communiqué).<br />
i\u Bureau Politique du Duc iroiicaiis<br />
Paris, <strong>27</strong> décembre.<br />
M Paul Bezine, chef du cabinet politique<br />
<strong>de</strong> Monsieur le duc d'Orléans, a dû, pour rai-<br />
sons <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> famille, remettre sa dé-<br />
mission à Monseigneur le duc d'Orléans.<br />
Voici la note officielle arrêtée d'accord avec<br />
le prince et par laquelle M. Bezine fait con-<br />
naître sa décision : , •<br />
« M Paul Bezine, que son état <strong>de</strong> santé,<br />
joint à <strong>de</strong> graves <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> famille, a récem-<br />
ment contraint au cours <strong>de</strong> cette année tla-<br />
bandonner la direction du bureau politique <strong>de</strong><br />
Monseigneur le duc d'Orléans, a <strong>de</strong>mandé au<br />
prince <strong>de</strong> le relever définitivement <strong>de</strong>s fonc<br />
lions qui lui étaient confiées et qu'il ne se<br />
trouve plus en état <strong>de</strong> remplir avec l'assiduité<br />
nécessaire.<br />
» En présence <strong>de</strong>s motifs invoques par M.<br />
Bezine, Monseigneur le duc d'Orléans n'a pu<br />
qu'accé<strong>de</strong>r à son désir et lui rendre sa liberté<br />
» Il a tenu toutefois à l'attacher à son ser-<br />
vice d'honneur, se réservant <strong>de</strong> prendre ulté-<br />
rieurement à l'égard <strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> son bu-<br />
reau et <strong>de</strong> ses comités telles déterminations<br />
qui lui paraîtront convenables. »<br />
«INISTRVriYES<br />
mm<br />
Théâtre Laîaysttî<br />
Echos du Palais<br />
On. s'eài ocu.pé hier à l'instruction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
Wfa.ires <strong>de</strong> Vol, un camikriiolage, oomunls <strong>de</strong>r-<br />
mon ment rue Roquelaine et Un vol <strong>de</strong> titres.<br />
_ M. Rieatid, comml&saiire aux déii'gations<br />
inid n i .i i ri>-., em vert u d'une commission rôga-<br />
tore du pamquet <strong>de</strong> Casiteilsairrasin, a entendu<br />
1er- -, <strong>de</strong>ux employés <strong>de</strong>s chemius <strong>de</strong><br />
? croipos du (téraiiicm-ont. <strong>de</strong> Grieolîèfii.<br />
Concours <strong>de</strong> Douanes<br />
En vue <strong>de</strong> créer un coups <strong>de</strong> vérificateurs<br />
<strong>de</strong>s douanes partic-ulièreinjent compétents et<br />
<strong>de</strong> relever en même temps leur (traitement,<br />
les services extérieurs <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>s<br />
douanes viennent d'être réorganisés par le<br />
décret du 23 mai <strong>1908</strong>. Le surnuimérariat a été<br />
supprimé et les jeunes gens entrent mainte-<br />
nant dans le cadre principal en qualité <strong>de</strong><br />
contrôleurs adjoints et avec un traitement <strong>de</strong><br />
début <strong>de</strong> 2,000 troncs, qui s'élève graduelle-<br />
ment, par un avancement régulier, jusqu'à<br />
5,000 francs.<br />
Mais les épreuves du concours d'admission<br />
viennent, d'être sérieusement .renforcées, et la<br />
préparation à ce concours né manque «'être<br />
plus difficile que par le- passé. C'est pourquoi,<br />
en, vue <strong>de</strong> les faciliter, l'Ecole pratique <strong>de</strong><br />
droit et l'Ecole supérieure- <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong> viennent 'd'organiser en commun<br />
cette préparation, pour laquelle les candidats<br />
suivront les cours juridiques et économiques<br />
<strong>de</strong> ta première et les cours do géographie, <strong>de</strong><br />
technologie et <strong>de</strong> langues <strong>de</strong> la'secon<strong>de</strong>.<br />
Ls' inscriptions' en vue du second concours<br />
sont reçues d'ores et déjà au secrétariat <strong>de</strong><br />
l'Ecole pratique <strong>de</strong> droit, 5, rue <strong>de</strong>s Lois, 4<br />
To u,l o 11 s s .<br />
Chambre <strong>de</strong> Commerce<br />
On nous communique l'appel suivant, adres-<br />
sé aux électeurs :<br />
« Il est du <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>s candidats qui sollici-<br />
tent vos suffrages d© rappeler aux électeurs<br />
qu'ils doivent aller voter nombreux, diman-<br />
che .prochain, pour les membres <strong>de</strong> la catégo-<br />
rie à laquelle ils appartiennent.<br />
» Le choix <strong>de</strong> ces candidatures, qui a été<br />
fait <strong>de</strong> façon à attribuer un membre par<br />
groupement coimmcrcial 'et industriel, est un<br />
sûr garant que vos intérêts seront toujours<br />
défendus dams le sein <strong>de</strong> cette assi-mpli-c.<br />
» L'importahiCé dès délibéraitlons djeê oharh-<br />
bree <strong>de</strong> edmineirce ne atn it. pas voue échapper,<br />
Ligue d'Acîlon Française<br />
De uo-mbreux assistants, parmi lcs„ucls<br />
W^ucoup d'étrangers à la section èt rnto aa<br />
S*^' i«.vnl-is)e se- pressaieint, manli <strong>de</strong>rnier;<br />
SLltM T ' "'J' 1 "" «I'' l'ACtlIBll rram-ai-<br />
^nou'.»<br />
Afin <strong>de</strong> satisfaire à un grand nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man-<br />
<strong>de</strong>s, la direction a décidé <strong>de</strong> donner une unique<br />
matinée du Voleur, l'admirable pièce do Henry<br />
Bemsteln, qui a si brillamment ouvert cette cam-<br />
pagne. Nombreux seront les amateurs qui après<br />
avoir applaudi Samson ! voudront voir le Voleur..<br />
avec Mlle Louise Charïeux, Mme Andrée Mary, MM.<br />
A. Mercier. Audoui, Kiverd, Le Calvez( etc. Le spec-<br />
tacle commencera à 2 heures, par les Caprices <strong>de</strong><br />
Madame, en l acte, <strong>de</strong> M. Autigon.<br />
Le soir, à S heures précises, spectacle extraordi-<br />
naire : La lot <strong>de</strong> Pardon, l'émouvante pièce <strong>de</strong> Mau-<br />
rice Landay : le spectacle terminera par le succès<br />
<strong>de</strong> fou rire : Le Sursis, vau<strong>de</strong>ville en 3 actes.<br />
Location ouverte pour ces représentations.<br />
(Communiqué).<br />
Théâtre Saint-Cyprien<br />
Ce soir, à 8 heures et <strong>de</strong>mie précises, peremière<br />
soirée <strong>de</strong> gala : VArtéslenne, pièce dramatique en 5<br />
actes, d'Adolphe. Dau<strong>de</strong>t, musique <strong>de</strong> Biset.<br />
Les meilleurs sujets <strong>de</strong> la troupe, en assureront<br />
l'interprétation : Mmes <strong>de</strong> Recours, Kervalys et<br />
Mon<strong>de</strong>, dans les rôles <strong>de</strong> Rose Mamaï, Vivette et<br />
l'Innocent ; et MM. Paulh, Franck, Vlctorin et<br />
Marys. dans Fri<strong>de</strong>ri, Balthazar, le patron Marcet,<br />
Francet, Mamaï.<br />
C'est dire tout le soin apporté par la direction<br />
dans son choix, afin d'assurer à ce chef-d'œuvre Je<br />
succès qu'il mérite.<br />
Chœurs et orchestre sous la direction <strong>de</strong> M. Bal-<br />
la r.<br />
Le spectacle commencera, par Cher Maître, vau<br />
<strong>de</strong>vllite en i acte, <strong>de</strong> Xonrof.<br />
Les personnes désireuses d'assister a cette belle<br />
manifestation artistique, pourront., sans augmenta-<br />
tion do prix, se procurer <strong>de</strong>s billets en location <strong>de</strong><br />
10 heures à midi et <strong>de</strong> 2 à 5 heures.<br />
Prochainement, création à <strong>Toulouse</strong> : La Mome.<br />
aux beaux veux, drame à grand spectacle, en<br />
actes et S tableaux, do P. DecourceMe.<br />
(Communiqué).<br />
ApoMo-Théâtre<br />
L'OUVertUM <strong>de</strong> l'ApoJlo Crlttal a eu lieu à 5 heu-<br />
res. A S h. 1/4 il ne restait plus une semle place do<br />
disponible. Le soir même, une véritable avalanche<br />
humaine dès s heures, envahissait le liaiU et la<br />
premièro gaiVrie du balcon.<br />
Les familles pétulant les vacances <strong>de</strong> NoeT, trou-<br />
veront tout lo confort, désirable aux fauteuils <strong>de</strong><br />
l'Apollo Cristal, qui donne un prog-rammo <strong>de</strong> ciné-<br />
ma dépassant do beaucoup tout co qui a été fait<br />
jusqu'à ce jour.<br />
Tous les soirs apéritif-cinéma à r> heures.<br />
(Communiqué).<br />
Grand Cinéma Alsace<br />
On pleure au Grand Cinéma Alsace en contem-<br />
plant les magnifiques drames <strong>de</strong> la mer : L'Hon-<br />
neur du Corsaire et l'infidèle.<br />
Très applaudis aussi, les ca<strong>de</strong>ts <strong>de</strong> Gascogne et<br />
tes Brillhint'ys. Avec <strong>de</strong> pareils intermè<strong>de</strong>s et com-<br />
me complément l'Affaire Steinheil, u y toujoip-s<br />
BAIM comble, Aujourd'hui, matinées a ? heures,<br />
3 h. 4 et B heures, Gran<strong>de</strong> soirée a R h. 3/4.<br />
(Communiqué).<br />
FOOTBALL ASSOCIATION<br />
Aujourd'hui, se jouera à 2 heures précises, sur le<br />
terrain <strong>de</strong>s Ponts-Jumeaux, une partie d'entraîne-<br />
ment entre l'équipe première du Footbaill-Olub <strong>de</strong><br />
la Patte-d'Oie et l'éouipe <strong>de</strong>uxième du Sta<strong>de</strong> Tou-<br />
lousain-.<br />
Goal : A<strong>de</strong>r.<br />
Arrières : C. Scherb, Rho<strong>de</strong>s.^<br />
Demis : R. Scherb (cap.), Dutrain, M. Roumen-<br />
gou.<br />
Avants :H; Roumengou, Zyromski, Ginesty, Marty.<br />
P. Roumengou.<br />
Remplaçants : Co<strong>de</strong>reh, Dutrcy.<br />
CHAMPIONNAT DES PÏRÉNSES. — ÉQUIPES 3" DE 1" SÉRIE<br />
Aujourd'hui, se disputeront aux Ponts-Jumeaux<br />
à 2 heures et <strong>de</strong>mie précises, le championnat <strong>de</strong>s<br />
Pyrénées <strong>de</strong> football association, mettant aux pri-<br />
ses les équipes troisièmes du Sta<strong>de</strong> Toulousain et.<br />
<strong>de</strong> l'Olympic-Olub <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />
Composition <strong>de</strong> l'équipe <strong>de</strong> J'O. C. T. i<br />
Goal : Bézy.<br />
Arrières : Thuries, Sicre.<br />
Demis : Laflite, David, Durand.<br />
Avants : Bénazet, Raynaud (cap.), Saboulard,<br />
Saint-Paul.<br />
Tous ces joueurs sont priés <strong>de</strong> se trouver aux<br />
Ponts-Jumeaux i 2 heures précises (chemisette rouge<br />
et bleu).<br />
PELOTE BASQUE<br />
MM. les membres actifs du Cercle Basque sont<br />
informés qu'une section <strong>de</strong> tennis fonctionne dès<br />
maintenant au Fronton Toulousain, à Croix-Dau-<br />
ra<strong>de</strong> ; les dames sociétaires sont admises.<br />
Pour assurer le bon fonctionnement <strong>de</strong> cette sec-<br />
tion, lo Comité du Cercle Basque a pris les dispo.<br />
sitions suivantes :<br />
Durant la saison d'hiver les jours qui suivent :<br />
lundi, mardi, vendredi et dimanche, sont réservés<br />
aux sociétaires faisant partie <strong>de</strong> la section <strong>de</strong> ten-<br />
nis.<br />
Les mercredi, jeudi et samedi sont à la disposi-<br />
tion exclusive <strong>de</strong>s joueurs <strong>de</strong> pelote basque.<br />
Deux pièces ont, été spécialement aménagées pour<br />
-les tennissiens ot les pelotaris, au Fronton Toulou-<br />
sain.<br />
Ix?s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'admission à la Société le Cercle<br />
Basque, sont reçues <strong>de</strong> 1 heure et <strong>de</strong>mie à 3 heures/<br />
au siège social, 0, rue Saint-Antoino-du-T.<br />
AVIRON<br />
L'Emulation Nautique a tenu samedi sa réunion<br />
générale annuelle.<br />
Après une brillante improvisation <strong>de</strong> M. Plassan,<br />
qui rappelle aux sociétaires les succès remportés<br />
cette année, à Paris, à Villeneuve-su v-Lot, il Arca-<br />
chon et il Barcelone, l'assemblée procè<strong>de</strong> à la nomi-<br />
nation do son bureau pour l'année 1B08-19M, et M.<br />
Plassan, prési<strong>de</strong>nt sortant, est réélu par acclama-<br />
tion, prési<strong>de</strong>nt do la Société.<br />
Vice-prési<strong>de</strong>nts : MAL Courbières et Soulé ; tréso-<br />
rier, M. Glousse : trésorier-adjoint, M. Nougué ;<br />
secrétaire, M. Lata.pie ; sécrétai re.adjoint, M. Des-<br />
s.ait ; capitaines d'entraînement : MM. Barrada et<br />
Guggings ; conservateur du matériel,, M. Massé ;<br />
membres du conseil : MM. FonUs.Dubols, Olive, Ro-<br />
ques ; officier <strong>de</strong> garage, M. Béguô.<br />
Paris, <strong>27</strong> décembre.<br />
M Sidre, conseiller <strong>de</strong> préfecture <strong>de</strong> 3" clas<br />
se <strong>de</strong>s Hautes-Pyrénées, est nommé conseiller<br />
<strong>de</strong> préfecture <strong>de</strong> 3e olasse <strong>de</strong> la Mayenne.<br />
M Blanleuiil, ancien conseiller <strong>de</strong> prêtée<br />
tare, est nommé conseiller <strong>de</strong> préfecture <strong>de</strong> 3'<br />
classe <strong>de</strong>s Hautes-Pyrénées.<br />
M. Louis Baron, licencié en droit, est nom<br />
mé conseiller <strong>de</strong> préfecture <strong>de</strong> 3° olasse du<br />
Tarn. _____<br />
L'Agression contre M. Fallières<br />
La Fédération <strong>de</strong>s Jaunes<br />
Paris, <strong>27</strong> décembre.<br />
M. Rox, seereteia-e général- <strong>de</strong> la Fédération<br />
syndicaliste <strong>de</strong>s Jaunes, esit eoiiwaimcu que Ma-<br />
this n'a jamais entretenu <strong>de</strong>s relations avec la<br />
poiliiice ; il l'estime incapable d'obéir à d'au-<br />
tres seniliimieuits que ceux qui lui sont dictes<br />
par sa conscience et ses idées.<br />
Les candidatures <strong>de</strong> Mathis<br />
Une dépêche <strong>de</strong> Chaimbôry confirme quo Ma-<br />
this, au -mois <strong>de</strong> mai <strong>de</strong>rnier, s'est rendu à<br />
Vai-d'Isè-re, pour se porter candidat aux élec-<br />
tions iinusi.icipales ; il briguait même les fonc-<br />
tions <strong>de</strong> maire et partlait ensuite <strong>de</strong> se présen-<br />
ter aux éftecUon-s législatives.<br />
Sa profession <strong>de</strong> foi- était exitirêmement va-<br />
gue et il n'avait pas développé <strong>de</strong>s opinions<br />
politiques nettement caractérisées.<br />
Le procès<br />
La Libre Parole dit qu'au Palais on est d'ac-<br />
cord pour penser que le procès <strong>de</strong> Maitlis<br />
vieindira tirés prêcha 't-nement, peut-êtire cette se-<br />
maine, <strong>de</strong>vant la policé cortrectioïuieMc.<br />
— Après ce qui séta<br />
<strong>de</strong> M. Léy<strong>de</strong>t, je cru:<br />
venu d'obtenir <strong>de</strong> M na-<br />
tions .intéressantes.<br />
» Je suis arrivé impasse Ronsin vers lo tu»i<br />
res 40, mais Mariette, qui avait reçu une coii"<br />
signe sévère, refusait <strong>de</strong> m'ouvrir.<br />
n "<br />
» Je crus <strong>de</strong>voir insister et lui dire d'alw<br />
prévenir M. Chabrier ; le cousin <strong>de</strong> St.vï<br />
Steinheil arrivait bientôt, me faisait enti-Hi.<br />
en s'écriant : «. Ah ! M. Hutin, quelle joumé*<br />
» nous venons <strong>de</strong> passer, vous arrivez en san<br />
» veur. »<br />
» Mme Steinheil, tout en noir, me reçut m<br />
rez-<strong>de</strong>-chaussée. . *' u<br />
— Quelle idée âvez-vous eue, me dit-elle oa<br />
publier cette lettre. » Elle faisait allusion -i i?<br />
lettre parue le 30 octobre au sujet <strong>de</strong> la pis«<br />
<strong>de</strong>s lévifcs.<br />
» Je lui répondis :<br />
— Souvenez-vous, Madame, que c'est, vous<br />
qui l'avez voulu et qu'ensemble nous en avons<br />
arrêté les termes ; je viens aujourd'hui vcâis<br />
voir en ami. je crois que le moment est grava<br />
pour vous, qu'il est temps <strong>de</strong> dire toute la v-ft,<br />
rité, car <strong>de</strong>main la justice pourrait vous o>.<br />
man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s comptes et vous pourriez bien 5h e<br />
arrêtée. »<br />
» Vingt-cinq minutes après mon arrivée<br />
mon confrère Georges <strong>de</strong> La Bruyère- entràvî<br />
dans la pièce où je me trouvais ; il fut COTÎ-<br />
venu qu'à nous <strong>de</strong>ux nous allions essayer <strong>de</strong><br />
connaître la vérité.<br />
» Tous <strong>de</strong>ux nous pressions bientôt la veuve<br />
<strong>de</strong> questions ; elle ne tardait pas à reconnaî-<br />
tre qu'elle avait mis elle-même la perle dans<br />
le portefeuille <strong>de</strong> Rémy Couillard, puis elle<br />
avouait son amour pour M. Bor<strong>de</strong>rel. donf<br />
lie nous donnait le nom, puis enfin elle nous<br />
parlait <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> son mari qu'elle dé-<br />
testait, d-e ses mœurs étranges, -disant qu'il<br />
avait été tué par un <strong>de</strong> ces hommes qu'il-<br />
oyait fréquemment.<br />
».Nous sentions que le moment était venu<br />
<strong>de</strong> lui arracher un nom et nos questions <strong>de</strong>-'<br />
venant plus pressantes, Mme Steinheil se
Dimanche <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> <strong>1908</strong><br />
LA VENTE DES SOLDES<br />
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0 fr. 05 à o fr. 70, le tout U livre.<br />
I/os œufs, l fr. 30 a l fr. 35 la douzaine.<br />
Lapins domestiques, o fr. 35 la livre; 1,-vplns sauva-<br />
ges, l fr. 50 a l fr. 74, lo tout la plfcco.<br />
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DEMAIN LUNDI 28 DÉCEMBRE<br />
DISTRIBUTION DE NOTRE CALENDRIER<br />
Foires et Marchés<br />
RSVUE VI-'ICOLE<br />
ROUSSILLON. — On écrit do Perpignan :<br />
« Le marché reste toujours calme ; il se traite<br />
pou d'affaires. U- est à croire haricots, 16 à 18 francs-<br />
seigle. 11 à 15 francs; orge, il fr. 50 a 12 francs-<br />
le tout l'hectolitre.<br />
Ariège ««w.^.-.--.<br />
Au<strong>de</strong><br />
Aveyron<br />
Haute-Garonne<br />
Gers<br />
Lot<br />
Lot-et-Garonne<br />
Hautes-Pyrénées ...<br />
Pyrénées-Orientales<br />
Tarn<br />
Tarn-et-Garonne ...<br />
7,492<br />
1.785,583<br />
37,256<br />
100.242<br />
118,675<br />
47,222<br />
93,338<br />
3,989<br />
ÎS4.890<br />
182,314<br />
32,240<br />
16,193<br />
514,419<br />
35,631<br />
304,759<br />
G9.905<br />
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leurs achats, au dépôt du chocolat Saint Bernard,<br />
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buer à une œuvre essentiellement catholl-<br />
aue et sacerdotale.<br />
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Ilesto.'Iort un portrait agrandi du f?. P. Marie-Antoine<br />
BIBLIOGRAPHIE<br />
GROSSES BETES ET PETITS ENFANTS, album<br />
ln-4" contenant <strong>de</strong> nombreuses planches an cou-<br />
leur et en plusieurs teintes, par G. Limer, A. VI-<br />
mar et Guydo. Prix : relié, couverture chromo.<br />
3 francs. — Maison Alfred Marne ot tils, éditeurs,<br />
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Séries d'instantanés pleins d'humour, ou les ex-<br />
ploits <strong>de</strong>s tout petits, — présentés par Gaston Lhuer<br />
d'une manière si attendrissants que l'intérêt va<br />
Jusqu'à l'émotion, — alternent avec les déboires <strong>de</strong><br />
certains animaux, croqués par Vimax avec sa verve<br />
et sa flnesae habituelles.<br />
Quelques fantaisies spirituelles <strong>de</strong> Guydo augmen-<br />
tent encore l'attrait <strong>de</strong> cet ouvrage.<br />
Moyenne hebdomacV cote officielle fr.<br />
- — m— m ^fr" * 1 — -<br />
BANQUE DE FRANC<br />
Du bilan do la Banque <strong>de</strong> France au 55 décembre,<br />
nous prenons les éléments suivants :<br />
Encaisse or : 3,483,386,483 fr. 07 ; augmentation :<br />
38.753,904 fr. 50.<br />
Argent : 889,645,730 fr. 37 Î diminution :<br />
2,063,603 fr. 09.<br />
Avances sur titres : 520,520,683 fr. 10 ; diminu-<br />
tion : 1,126,595 fr. 82.<br />
Billets en circulation : 4,934,353,185 francs ; aug-<br />
mentation : 24,568 fr. 60.<br />
Compte courant du Trésor : 180,743,919 tr. 93 ;<br />
augmentation : 16.245,832 fr. 51.<br />
Comptes courants <strong>de</strong>s particuliers : 575,4S8,G33 09;<br />
augmentation : 23,152,431 fr. 02.<br />
pommes <strong>de</strong> terre, 3 à<br />
Avoine, 8 fr. 75 à 9 fr. 25;<br />
8 fr. 25, le tout les 50 kilos.<br />
Oies grasses. 90 c. a 1 fr. 05 ; canards gras, 0 80<br />
à 1 franc; poules, o fr. 80 à o fr. 90; poulets o fr 90<br />
A 1 franc; din<strong>de</strong>s, 65 a 70 centimes; dindons 70 a<br />
75 centimes, le tout le <strong>de</strong>mik-Uo.<br />
Les œufs, i fr. 40 a 1 fr. 45 la douzaine<br />
Boucherie (poids vif) : Bœufs, 38 à 40 francs les<br />
50 kilos; veau, o fr. 85 à o fr. 95; moutons o fr BO<br />
a, 0 fr. S5; agenau, l franc à 1 fr. 10, le tout le<br />
kilo.<br />
Porcs gras, 50 à 54 francs les 50 kilos; porcs <strong>de</strong><br />
lait, 40 a C0 francs la pièce.<br />
Sainf-Antonln.<br />
Foire. — Très belle foire. Temps superbe ; af-<br />
fluence nombreuse ; marchés bien garnis et tran-<br />
sactions Importantes aux cours suivants :<br />
Bœufs gras, <strong>de</strong> 900 a 1,300 francs la paire<br />
veaux, 1 fr. 10 le kilo, poids vif; moutons, i franc-<br />
Cochons, <strong>de</strong> 52 à 55 francs le quintal.<br />
26 Feuilleton du 0.1 décembre <strong>1908</strong><br />
Un Important Arrêt<br />
Les collatéraux et légataires universels<br />
sont-ils sans arme aucune pour réclamer<br />
l'exécution <strong>de</strong>s stipulations ex,pressas <strong>de</strong>s dé-<br />
funte qu'en droit Ks représentent, malgré la<br />
loi votée pour les mettre à l'écart î<br />
La cour d'Amiens vient <strong>de</strong> juger que leur<br />
droit se peut défendre ; voici la note que nous<br />
lisons dans la Croix :<br />
« La Cour d'Amiens vient <strong>de</strong> rendre un ar-<br />
rêt très important sur la question <strong>de</strong> savoir si<br />
la loi du 13 avril <strong>1908</strong> a suipiprimé les actions<br />
en révocation que les collatéraux et légataires<br />
universels peuvent exercer en vertu <strong>de</strong> stipu-<br />
lations expresses insérées en leur faveuir dans<br />
les actes <strong>de</strong> libéralités faites aux établisse-<br />
anenits du culte.<br />
>> L'arrêt d'Anriec.B a diOtnné.raison à un colla-<br />
téral contre l'enregistrement. C'est, à notre<br />
coinnatesance, la .piremietre décision pondue en<br />
la. matière. Les c-olCaténaux qiui peuvent invo-<br />
quer <strong>de</strong>s stipulations expresses et ont <strong>de</strong>s res-,<br />
j- sources leur permettant <strong>de</strong> risquer quelques<br />
frais, car on ne peut, naitutreliemeirut, pirévoir<br />
d'une façon certaine dans quel sens se pro-<br />
noncera la Cour <strong>de</strong> cassation, feront donc<br />
bien <strong>de</strong> ne pas se désister <strong>de</strong> leurs actions<br />
malgré l'i;ns,isit«nce du séquestre<br />
l'auteur estimé du ilfauiflf et <strong>de</strong> la Petite Prin-<br />
cesse.<br />
Il nous révèle dons son style clair, rapi<strong>de</strong>, éUn-<br />
oolaiLt <strong>de</strong> jeunesse, un <strong>de</strong> ces poignants conflits d'ar-<br />
gent et d'honneur terrien. Et le drame <strong>de</strong> famille<br />
s'imprègne, dans Ma<strong>de</strong>moiselle Cictle, <strong>de</strong>s douleurs<br />
du foyer menacé et <strong>de</strong> la patrie, dont l'art <strong>de</strong>s<br />
hommes transforme progressivement le visage.<br />
L'âmo <strong>de</strong> la patrie, pourtant, malgré ses épreuves<br />
résiste aux entreprises <strong>de</strong>s ingénieurs, qui ne rê<br />
vent quo richesse apparente dies choses et parures<br />
artificielles.<br />
Georges Beaume a produit là, dans Afadcmoîselîe<br />
Cécile, une œuvre charmante qui, par sa piété et<br />
sa tendrosse. émeut profondément lo cœur..<br />
***<br />
Aux militants qui veulent le salut national par la<br />
Monarchie, à ceux qui cherchent la vérité, nous re-<br />
commandons les œuvres suivantes (pori com^rlj).<br />
La Conlre-névolulion en littérature, par Donj<br />
Besse, o fr. 60.<br />
Un Français chez le Duc d'^-léans, par H. Vau-<br />
geois, 0 fr. 35.<br />
Le Duc d'Orléans, par M. do Larègle, Joli opus-<br />
cule, o fr. 20.<br />
La Révolution sociale eu le Roi, par G. Valois,<br />
syndiqué, 0 fr. 30.<br />
te Chef <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, par Ed. Béraud. o fr. 15.<br />
Les Crimes <strong>de</strong> la Dévolution, aperçu rapi<strong>de</strong> avec<br />
gravures, très instructif pour les enfants, o fr. 15.<br />
Le cent. 9 fr. 80.<br />
Le Manuel du Royaliste, par F. Facconler, o fr. V).<br />
De l'Anarchie à la Monarchie, par L. <strong>de</strong> Montes-<br />
quiou. 0 fr. 25.<br />
La République <strong>de</strong> Bismarck, par <strong>de</strong> Roux, toute<br />
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ront sacrlllés en 3 séries, 7 9J, 5 fr. 90 et " 3U<br />
FABLES ENFANTINES, d'après Esope et La Fon-<br />
taine. Illustrées par Percy Biriinghurst. AJlrum<br />
ln-4" contenant <strong>de</strong> nombreuses gravures en cou-<br />
leurs et en noir. Prix : relié, couverture chromo,<br />
3 francs. — Maison Alfred Marne et fils, éditeurs,<br />
à Tours.<br />
L'auteur a réuni dans ce livre un certain nombre<br />
<strong>de</strong> Fables <strong>de</strong> La Fontaine et d'Esope, choisies parmi<br />
ceiles qui exercent le plus grand attrait sur 1 ima-<br />
gination enfantine. U les a exposées en une .angue<br />
claire ot exempte <strong>de</strong> toute prétention, qui les met<br />
facilement à la portée <strong>de</strong>s enfants, et résumées <strong>de</strong><br />
façon a permettre à ceux-ci d'envisager d un coup<br />
d'coil et sans effort, non seulement l'action, mais<br />
encore la conclusion qu'a voulu en tirer le fabu-<br />
liste. . . ...<br />
Une illustration, toute <strong>de</strong> verve et d humour,<br />
fera <strong>de</strong> ce livre la joie <strong>de</strong>s peUt3... et aussi <strong>de</strong>s<br />
grands.<br />
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LA GREVE DES ANIM4.UX, histoire vraie, Inven-<br />
tée par Gabriel Galland. Nombreuses illustra-<br />
tions <strong>de</strong> A. Vimar. Un volume in-4' carré. Prix :<br />
relié percaline, 5 francs, — Maison Alfred Marne<br />
et flls, éditeurs, à Tours.<br />
Pourquoi les animaux, tout comme leurs frères<br />
supérieurs, les hommes, sur les conseils <strong>de</strong> ffréui-<br />
culteurs à quatre pattes, se mettent en grève pour<br />
réclamer l'amélioration <strong>de</strong> leur sort, et comment<br />
toute la vie d'une palsrbtle cité, paralysée par cette<br />
grève générale, reprend son cours habituai, c'est ce<br />
qu'on lira avec infiniment <strong>de</strong> plaisir dans la Grève<br />
<strong>de</strong>s Animaux, histoire vraie, dit spirituellement le<br />
titre, intentée par Gabriel Gnfianil. Ce livre, <strong>de</strong><br />
brûlante actualité, est. <strong>de</strong> la première à la <strong>de</strong>rnière<br />
ligne, d'une gaieté do bon afloi. d'un humour <strong>de</strong><br />
pince-sans rire exempts <strong>de</strong> méchanceté, mais non<br />
<strong>de</strong> malice caustique, qui déri<strong>de</strong>ront les grands et<br />
les petits.<br />
MADEMOISELLE CECILE, par Georges Beaume.<br />
illustrations <strong>de</strong> G. Dutriac. Un volume in-4*<br />
carré. Prix : relié percaline, 5 francs. Maison<br />
Alfred Maine et fils, éditeurs, à Tours.<br />
La maison Marne publie Ma<strong>de</strong>moiselle Cécile, un Les candidats <strong>de</strong>vront adressor leur <strong>de</strong>mand» d'ins-<br />
<strong>de</strong>s romans le6 plus ravissants <strong>de</strong> Georges Beaume, 1 cription a<br />
I_ia Carte cl© France<br />
Dans la série <strong>de</strong> 31 feuilles <strong>de</strong> la carte do France<br />
publiée par le ministère <strong>de</strong> l'intérieur, figurent coUes<br />
<strong>de</strong> Saint-Girons, <strong>de</strong> Lavelanet et <strong>de</strong> Pra<strong>de</strong>s.<br />
CONCOUBS<br />
La date du concours d'admission a l'Ecolo natio-<br />
nale <strong>de</strong>s Mines est fixée au 24 mal et jours suivants,<br />
en ce qui concerne les épreuves écrites. La date <strong>de</strong>s<br />
épreuves orails sera fixé<br />
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<strong>de</strong> Nice et <strong>de</strong> Menton, avec faculté d'arrêt —<br />
g fo's à l'aller — 2 fois au retour — entre<br />
Cette et Menton seulement, délivrés du 3 au<br />
26 janvier 1909 inclus, pour les Fêtes et<br />
Réur ions qui auront lieu sur le Littoral pen-<br />
dant cette pério<strong>de</strong>, au départ <strong>de</strong>s principales<br />
Stations du Réseau du Midi mentionnées sur<br />
l'affiche spéciale, valables pendant 20 jours,<br />
y compris le jour <strong>de</strong> l'émission.<br />
Faculté <strong>de</strong> prolongation pendant une ou<br />
<strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 10 fours, moyennant le paie-<br />
mîtit, pour chaque pério<strong>de</strong>, d'un supplément<br />
do M % du prix du billet.<br />
(Voir l'affiche spécial pour les autres con-<br />
ditions.)<br />
çt las Maladies <strong>de</strong> Matrice<br />
avant lo 1er mai 1909.<br />
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seurs, assure d'une façon certaine à tous<br />
les mala<strong>de</strong>s un soulagement immédiat et<br />
définitif.<br />
Le chiffre énorme do 950,000 donné par<br />
une statistique déjà ancienne <strong>de</strong>s cures<br />
obtonues grâce aux appareils CLAVERIE,<br />
prouve mieux que les plus brillantes pro<br />
messes l'efficacité souveraine <strong>de</strong> cette non<br />
velle métho<strong>de</strong> d laquelle ne résiste aucun<br />
genre <strong>de</strong> hernies.<br />
Aussi est-ce avec plaisir que nos lecteurs<br />
et nos lectrices atteints <strong>de</strong> Hernies, Efforts,<br />
Descentes et Déviations utérines, etc., ap-<br />
prendront la présence dans notre contrée<br />
<strong>de</strong> l'éminent Spécialiste.<br />
M. A. CLAVERIE recevra les mala<strong>de</strong>s et<br />
fera l'application <strong>de</strong> ses merveilleux appa<br />
reils en prodiguant les bons conseils <strong>de</strong> sa<br />
haute expérience professionnelle, <strong>de</strong> 9 fi<br />
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Dimanche <strong>27</strong> <strong>Décembre</strong> <strong>1908</strong><br />
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la ; photogravure encontre, est uè en<br />
ifiji), à Sàint-Jean-d'Aulpb (Haute-Savoie;<br />
et habite aj, rue du Caire, Paris<br />
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B, Square <strong>de</strong> Messine, 5, Paris.<br />
p -S. — l/Eliâr DuneYroux à base <strong>de</strong> eréosolc vraie do liêtre, d'io<strong>de</strong>, do taum «t <strong>de</strong><br />
«jceropliospint» <strong>de</strong> cli'ans, guérit les lésions tuberculeuses en provoquant la lomiatlon<br />
2£nUlox!nea dans le séi-uui sanguin. U jorit d'une efficacité incoùtestaUe dans les cas <strong>de</strong><br />
foterculose pulmonairo, ganglionnaire, laryngée et osseuse, <strong>de</strong>_ bryntilei, aslhme»,<br />
«atarrhes, eœplij iènies, bror.chiles chronkiues, rhumes négligés. Si la tubereotoso pul-<br />
«onaire fatt tant <strong>de</strong> victimes, c'est parce que les mé<strong>de</strong>cins no savent pas la sçifner. il Cil<br />
<strong>de</strong> toute importance, pour les lubcrculeui, <strong>de</strong> suivre le traitement à baa carpette, <strong>27</strong> f. eit Z*fr J"<br />
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