m - Bibliothèque de Toulouse

LE NUMÉRO 5CEHTM1ES 

«fnotktten ¥>éff«e3*.® rno> 

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fc«e Abonnomoni» partent ta *«• «t ** 6s 

Itoama et» M 

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FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPECIAL Mardi 2 Mars 1909. - 19* Année - N° 5,950 

..es Faits du J our 

A la Chambre, M. Lasies a demandé la «o- 

m> nation d'une commission d'enquête au sujet 

des faux commis nar la régie dans le Gers. 

Après le rejet de cette motion, la Chambre a 

continué la discussion de l'impôt sur le re- 

venu. 

ïUREAOK A PARIS : 26, RUE FEYDEAE 

M. Le Louédec, radical, a été élu député de 

Ouimperlé. 

-©- 

Une explosion de mine s'est produite à De- 

Mïcvillc. Il y a un mort et un blessé. 

—-8>— 

Une secousse de tremblement de terre a été 

ressentie dans les Basses-Alpes. Il n'y a pas eu 

du dégâts. 

—£5— 

Mattis, •*» garçon de caîé qui, le 25 décembre 

dernier, tira la barbe du président Fallières, 

e été condamné par défaut à quatre an3 de 

vt'urn et à oinq ans d'interdiction de séjour. 

-€-.:.'. 

Des malfaiteurs ont cambriolé l'église d'Avf- 

gnenet (Haule-Caronne) e! ont emporté le tré- 

sor de l'église. _ 

— 

Voir, par ailleurs, les nouvelles qui nous 

.tank parvenu** à la dernière heure. 

.' >ÏJO citoyen AiilSSil vient, — ne vous 

rùvnm pas ! — d'écrire un article intéres- 

-san-t, et, qui pins est, un article pariai tc- 

ront. juste eu sa conclusion, 

Et lo citoyen Autant ne se charge pas ' 

d'expliquer comment on peut, se procla- 

mer à la fois catholique et républicain. 

C'est, 16 un amalgame d'insolubles con- 

tradietiofns. Il se borne à émettre un axio- 

me de sens comtttun. Mieux que per- 

sonne il est qualifié pour disserter sur la 

République ; il la connaît dans son his- 

toire et dans sa philosophie, dans sa rai- 

son d'être et dans ses fins ; il sait ce 

qu'elle fait et où elle tond, il est lui- 

même un de ses agents, il no peut pas se 

tromper sur les conditions de son ëxis- 

tenc© et de sa durée. Quand, donc, il vous 

dit l'Eglise et la République sont deux 

termes inconciliables, vous pouvez l'en 

croire, car sur ce point nul ne peut affi- 

cher la prétention d'en savoir plus long 

que lui. 

Que les sillonisles, dîf-il en substance, 

se 'trompent quand ils croient possible 

d'accommoder, par exemple, le Sgllalnis, 

condamnation formelle de la Révolution, 

avec la. forme visible de cette môme Ré- 

volution, c'est-à-tiire avec la République, 

cela n'est pas douteux. Mais en quoi cela 

peut-il m'importer ? 

Ah ! s'il s'agissait, continuo-t-il, « do 

les faire entrer dans un de nos partis po 

litiques à base de libre-pensée, dans le 

parti radical, dans le parti radical-socia- 

liste, dans lo parti des socialistes indé 

pendants ou des socialistes unifiés, c'est 

alors que je comprendrais toutes les in 

quiétudes et toutes les méfiances. » 

Evidemment, puisqu'il s'agirait de leur 

faire place à la table du festin et de par- 

tager avec eux le butin. Mais il no s'agit 

L'écrivain libre-penseur commence 

par prendre acte de l'attitude du Sillon j jjjg

! 

h 

Mardi 2 SlarS 

«e 3a probité lé, ou 11 n'y en a pas. (AppUiu- ! 

lïïsscmcttta à dronteb 

Ornas Va traire Ittmx» -et Ci«, il y a en des 

taux ra 

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IftÊPOT GÉNÉRAL »> caessoi.. WWWV«6 

La Faillite il g Pif ils Agricole » 

A te suite de la faillite du « Progrès Ajjprl- 

éoie et Industriel », une plainte avait été dé- 

(posée par un établissement de crédit do Cler- 

•monl-Fcmuid contre le directeur. M. Huguet, 

ancien conseiller général radical du Puy-de- 

Dôme, 

D'autres banques ayant déposé des plainte* 

•pour détournement de warrants agricoles, le 

,iic;a «l'instruction de Clorrnout a signé un 

mandat d'arrêt contre M. Huguet. 

Cette nouvelle a prodoit une crosse émotion 

3t Çleïjnont. en raison do la personnalité do M. 

IfUguet. 

Un «les principaux créanciers est M. Fran- 

çois Cannot, lits de l'ancien président de la 

«République. On panse que M. Muguet sera 

arrêté dans la soirée. 

én «on ai.bf.lior et débit de charcuterie avec 

une imposante majorité do quarante voix 

près,.. 

Voila doue, 'l'humble pftébééonnc pronme n 

ooMe royauté d'un jouir, dûment amhentiauêe 

par la République française, et qu'un 'cortège 

de cbttTH triomphateurs conduira à l'Elysée et 

o&oortexa dan,-, la oapitaje do la Franco, te 

jeudi do la Ml-Car6me. 

Ce triompha, bien qu'éphémère, ne va pas 

Borna quelques profite de tranommée i d'intérêt. 

Nos complimente a i-o Majesté ot à sou ho- 

norable tamtEe 1... 

PÏIAD1NAS. — Séance récréative. — TA jeiu- 

rmw.» catholique do tvrailiiwis «ou» avait pro- 

mis une séance récréative pour bas lit et 83 

février. Dos affichas multicolores et ta sympa- 

thie qu'oui porte toujours a dos jeunes' alors 

Surtout qu'ils donnent leur « première. », 

avaient attiré do tonte la paroisse* un con- 

cours tout bienveillant ; on était venu aussi 

das paroisses voisines et (te plus loin marna, 

On attendait beaucoup de. la jeunesse de 

I'rcitioats et de son nu.niôntor si dévoué ot des 

répétiteurs si articles. On a ou pfcus encore 

qu'on n'attendait. 

C'était la première fols que l'on drossait des 

planches chez nous, et l'on no se «serait pas 

MAISON FONDKI3 E-tf 1311 

Ç|>ociaitLô do vins roti;>i et ùlaaci ai ïaQÎcoaïêû — ivvi a tVlinDartittoo 

flUecte— '.',,),; t u., vi.-aii, r .it:i. — Twifièi ii.ïAiïillaihi «j*; efttfdjfil A *I» 

S.t'.'At!ï,tte. ! 

idii don., an 1902, ô la fabrique de l'église «te 

Fargues, d'un titre de Ï30 francs 'de. rente 3 %, 

il la charge do faire oéiSébrer chaque aimée 

25 services funèbres. Cette donation avait cte 

acceptée en îaoa. 

M. Massabic mourut en 1905, laissant, pour 

héritiers six neveux ou nièces. Ceux-ci, pré- 

tendant que les services funèbres, qui ns- 

tituent la condition our vols quailiûés, commis 

à Mviez, au (préjudice dte la Compagnie d'Or- 

AUBiAC. — Coiiférence-eoncêM. — fia soi- 

tree du vendredi 17 février, restera un bon sou- 

yenir ipour les habitants d'Aublac. Ils ont as- 

sisté n l une des réunions les mieux réussies, 

'tes plus récréatives ©n même tomp.s «fuo tes 

pins insteucttvcs que nos lieux ipatremiges 

ment données jusque-là. 

M. le curé avait exercé, on ne peut mieux, 

ses jeunes garçons. MM. Ai-amis Bouylèasu, 

lrezeg.net et Léopold Carrèro no lis ont 

«i tour intéressés et divertis avec leurs 

aona-oguos et «tetix Saynètes vraiment déso 

''r I, 1 " e *? JÛV ? U6it Araignées et Mi- 

MSles do Grozefon ot Detanartres avaient de 

e.or côte mis .tout leur dévouement au service 

tes jçnnes dites du patronage. Aussi avons- 

tous ©conté avec aiutant d'intérêt que d'agré- 

nent « Madaitno Bonne Nouvolte » et c'est ite 

©tiit Journat », comédies dans lesquelles ont 

•aru .Mlles Canin, Souliés, Combes, Cénat, Pi- 

lètre, Lescat-boirra et Buzct. En outre, ces 

fêta dernières jeames files ont enlevé avec 

m bno qui a rallié tous tes suffrages « tes 

lomplimcnts. de Naramiulte », chansonnette 

•nii.rue. Nous n'oublions pas non plus « la 

Dernière bûche », et « Ce que disent les «ter- 

res » que Mite Lescarboura a interprète avec 

m roei talent. Les chants c d'Anne «le Brete- 

lle » ot «te « ïA Tour d'Auvergne » ont fait te 

Plus grand plaisir à. tous tes auditeurs. 

M. te curé d'EstHltoo avait bien voulu rc- 

umwser.l intérêt do cette soirée ai bien rem- 

IMO doj^ en nous çu-étant son phonographe, 

tteirt tes différents niorcea-ux ont été très goû- 

tes .par tous. " 

.Enfin, pour terminer ces quelques heures 

Si agréables, nous avons entendu la chaude 

»i i'i l 1M 'ote do M. curé de Salnte-Co- 

'••wf ' n0Us ' a •P ai '1é de « la Criminalité de 

' rrrrit". 1 '*. "-nous montrant l'aïugmen talion 

,' rV. ,,'* cs c "' m 'ûs «liez -les entants cl, les 

h •'••VM 

, 

m-^' ra ?-i n i2d ,on qui r, ° S ' 000 est paiseée 

wn '-X- i,- 41,000 onmos .pour tes «ternières 

lm,."ti"; i 1 ' 8 ?n''' }& i«u et partant sans morale ; 3 Dans ta ,„..„ 

vatea pressa qui achève de pervertit dé^ 

rempre. Le seul .remède est la religtoii à faire 

*» Perni,! 'nous, à inculquer dttns les âmes 

JTin ! ' • n ' 10 pa;role 61 P01 l'exempte, 

•de ton, te.*??^^ ' T10us Pressons, au nom 

mems rvo,^^^^ 115 ' nos swicéres ramereie- 

,,-K. e > S' M\ bonno 

, bon peuple 

souverain de France ! 

» Dauttes, pourtant, se souviennent très 

bien qu'ils curent du .mal, cette année, à «ton- 

ner 50 ou 100 francs et font la grianactei en son- 

geant quo l'année prochaine, puis les suivan- 

tes, pendant cinquante ans, eux ou leurs iils 

devront eh donc&r 83 ou 170. 

» Dans ces conditions, beono-oup «te braves 

gens, — ils ont p>eut-ètre tort, mais ils sont 

encore pus mal nombreux, savez-vous ! — 

beaucoup «te bravos gens se demendont s il 

tit vaudrait pas mieux quf> Rodez ou Millau 

décrochent cette timbale si c-uviée qu'est un 

régiment d'artillerie, et que YiMefranche iat- 

leude. que — par exemple après la ruine «te 

nuelqr.s-imos des cent trente villes — te prix 

d'une garnison devienne, ce qu'il devrait Ctr 

r.iccessl'nlc aux petites bourses ». 

gics sur tes biens séquestrés ou sur la masse 

générale des btens ayant appartenu aux éta- 

blissements publics du culte et qui ont été re- 

cueillis par l'Etat. 

LABAST'iSE-MURAT. — Vandalisme. — 

Mercredi dernier, un mendiant se présentait 

à la porte d'une marchande de la localité, 

Mme louves. L'homme paraissait vigoureux 

et apte au travail. Mnro louves le congédia 

ipol'iracnt, réservant avec juste raison son au- 

mône pour des sujets plus intéressants. Ce 

refus déplut au mcivHia.nl, qui, rendu furieux, 

brandit sa canne et frappa n coups redoubles, 

sur la devanture du magasin, dont les vitres 

volèrent en éclats. L'individu s'empressa en- 

suite de déguerpir. Mais la police, prévenue, 

no tarda pets à te rejoindre. Encadré par tes 

gendarmes, le vagabond, qui ne marntesuvit 

.aucun repentir de son acte stupide. a été con- 

duit à la chambre «le, sûreté, en attendant sa 

compmraiikm, devant te procureur de Ja ltepu- 

bliquio. 

S OU il. LAC. -- Pour les pauvres. — A l'occa- 

sion «le la nomination de M. Chartes Bruol 

au litre d'officier, do •l'instruction publique, 

nous apprenons que MAL Itrucl frères ont fait 

parvenir au bureau de btenî&teanee >a somme 

do. 109 francs, pour êlrc distribuée aux pou; 

ytés de noire ville. 

vi*' UH délicieux, sonnet qui A conquis toms les 

suffrages. 

Tous ces toasts ont été chaleureusement ac- 

clamés. Une causerie animée a clôturé .celte 

première partie d'une journée qui devait être 

exceptionnellement brillante. Les succès obte- 

nus sur tous tes 'points de la Franco par r.-tc- 

fiOJ» Vrvnr.aini', faisaient planer sur celle petite, 

réunion d'ami* une atmosphère «lo victoire. 

Jamais l'espoir et la confiance no furent' «lue 

de mise, ni ne juin. 

< tel te dernière date ,e.'-.t «lés-omna-is irrévoca- 

ble Bt aucun nouveau tlelui lie .sera plus Mm 

seuil i. 

Le Comité de lu Loterie des ".i-lietes, sou 

deux, non sc-utemeui d'assurer l'édiftcatioi 

de la n •-•tison (te retraite, 'niais encore «Iteu ns 

étirer la vitalité, espère continuer à trouver 

auprès du public toute su s> tiipalhie. 

Chacun voud ra apporter «on «bote en UC(M 

tant tÙ) bÛM .de cette loterie. Vous U i ez nie 

si 'Une bonne action, sans préjudice de du fin 

tutue nui reviendra aux Itcmcux iitufiuiuts [ fcea» 

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Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Bulletin financier 

REVUE 1TNANCIERE 

Pfcu«ton.omie rte la semaine. — L'alerte. — ta 

situation extérieure e.{ la Bourse de New- 

tarit. — Le marché du cuivre. -— L'actualité 

financière. — Le connu caiUaux-Picard et 

l'amendement Muîat. — L'emprunt de la 

JUpUbltquc Argentine. — Revue du marché. 

Par is, 27 févtrier. 

L'alerte a été viv . cette soiiK».iiit>. La tension 

3c la situation extérieure a été si soudaine 

iiu'ello a surprie tous les ..marchés européene 

et arrêté net la reprise assez sérieuse nui 

s'était dessinée au lendemain de l'acoowl 

francô-aitleanahd. L'émotion a failli même dé- 

générer en panique dans La séance de mardi 

où, pendant prés d'une heure, nous avons «eai- 

réglstié des. rotes d'une extrême faiblesse dons 

certains compartiments. Comme nous n'avons 

jamais cessé de le répéter à nos lecteurs de- 

puis le commiancemeot de la criso : le vrai 

point noir est la question serbe. Co point noir 

Ë8t devenu s.uibiwment un gros nuage ; mats, 

El menaçant qu'il ait été, il n'a point éclaté, et 

08, i.oerce que, nous l'avons signalé également, 

la situ ttion politique de 1 Europe depuis deux 

mois s'était profondément modifiée, grâce au 

rapprochement progressif des deux puissan- 

ces arbitres des destinées européennes : l'Alle- 

magne- et la franco, et aussi, il ne faut pas 

l'oublier, à la détente anglo-allemande. Ainsi, 

les chances d'extension du conflit quasi né, 

inévitable, se trouvaient singulièrement cir- 

conscrites et l'espoir d'une solution amiable 

fortifié. 

Cette solution, si grosse d'heureuses consé- 

quences pour l'avenir financier et économique 

île l'Europe, n'est pas encore un fait acquis. 

L'impression, nue nous avons recueillie per 

scinioellement dans tous les milieux diplôme 

tiques est cependant, à 1 heure actuelle, très 

nette. On envisage, la situation avec calme Oi 

rosmpte sur le succès définitif de 1 intervention 

les 'puissances. 

C'est aussi l'opinion crut semble' avoir pré- 

dominé sur tous- les marchés européens, en 

cette lin de semaine, et leur 'optimisme coutu- 

-reisr aidant, ells s'ïist Immédiatement traduite 

par on vif mouvement de hausse. Si confiants 

que nous ayons été durant toute la crise dans 

nue solution pacifique,- nous ne -saurions ce 

pendant aujourd'hui partager a.bsolum'eint un 

pareil emballement. Noue croyons au succès 

ries efforts concertés des cabinets de Londres, 

Paris et Berlin, secondés à l'heure actuelle 

.par "l'opinion publiqute-- des trois grand as na- 

tions qu'ils représentent ; mais nous estimons 

que le rappel aux réalités douloureuses que 

les puissances vent être obligées de faire ces 

%-v-Vi 2 Mars 

d'lMi.1 diei l,oOO fr. i/SaSe l'exffetèniçe et aussi 

oorUiiiiS in,iîiccs OM|S bomnidndC'ïlt la [ilUS 

grand» ciii'co-i us pe et ion. 

Malgré ces facteurs défavorables, notre mar- 

ché a fait preuve, en somme, d'une incontes- 

table résistance. Elle est due uniqu . e- ,. a 

l'exceillento «ituati-on d» la, place. Les engage- 

ments étaient très restreints dans un sens 

comme dans loutre, la Rente exceptée. La 

hausse récente avait provoqué de nombreuses 

réalisations et retenu les nouvelles couches 

d acheteurs, que les cours relativement élevés 

«i rapidement .atteinte n'encourageaient guère. 

Enfin, l'abondance des disponibilités et tes 

nombreux achats du comptant contribuaient, 

dio Mur cOtô, au complet assainissement du 

marché, 

**# 

On a été quelque peu déçu par l'annonce de 

la réconciliation probable de Picard, et de 

Cailloux. La presse socialiste a agité lo spec- 

tre de la défense républicaine .Èltei «amble, 

une frais de plus, obtenir satisfaction. Mais 

cotte impression tricheuse se trouve largement 

'compensée par la perspective do plus en plus 

cert.aiine d,u vote de l'amendement Mu lac,- uni 

retardera considérablement la date d'applica- 

tion possible du. nouveau régime fiscal tant 

retlionté. Enfin, si te conflit Picard-Cailloux 

semble écarté, 1e duel OtemenceaU-Caillaux 

n'est pas terminé. M. C ailla ux se voit, paraît- 

il, tout désigné pour la présence du conseil. 

Sa mégalomanie l'aveugle, ses amis eux-mê- 

mes le recoimaissent, .sur la nature exacte- des 

majoritéis qu'il a eues à lia Chambré. R y a vu 

des majorités personnelles, alors qu'elles se' 

réduisent à une majorité d'affiches électora- 

ls. Attendons le fin. 

HEVUE DU MAUÇnfi 

NOMS né relèverons pas cette Semaine les 

mouvements 'tes principales valeurs de la 

cote i Les fluctuations ont été trop vives pour 

(tuo -nous puissions en tirer des indications 

sérieuses. 

Fonds d'Etats. — Ce compartiment a été très 

mouveineoté cette semaine, notamment sur 

les Fonds Russes et les Fonds Balkaniques. 

Notre 3 % s'est étourdi dès tes premières ma- 

nifestations de ta crise extérieure. L'importan- 

ce dos positions à la hausse .prises récemment 

à la faveur des bruits mis en circulation sur 

la. démission prochaine de M. Cntflaurx facili- 

tait en effet .un retour offensif des vendeurs 

qui venaient d'être cruellement éprouvés. 

L'accentuation de la crise détermina même, 

nna.ixli, de -noirn-brouses liquidations ite posi- 

tions et des vérités do 'primes assez suivies. 

Aussi la brusque, détente qui se manifeste, dès 

jeudi surprit-elle les vendeurs qui durent so 

En raison de 'l'émission du i) janvier, le baux ] 

de-, prêts hYPOthéofltres du Crédit Foncier de 

France, qui jusqu'alors avait «le de 4 50 ». 

est fixé. Biéecrinais à 4 30 %. tes bénéfices nets 

de cet étaibMssemènt se chiffrent pour 1008 a 

12,111,803 francs, contre I2,002„:ilt francs ; le 

dividende sieair maintenu à 30 francs. 

La Banque de Paris et L'Cnlon Parisienne 

sont encore les favorites du marché. L'asfem- 

Blée du Wti courant de la. Banque, d'Al !>•;>< h 

aura à statue c sur- les comptes de 1 exercice 

1908 qui se soldent par un bénéfice w. de 

3,690,000 dr., à peu près égal au préoéaejrH ; 

le divi|tende sera maintenu à 9 dracbmes.iL-es 

béu'éiices de te. Banque StU*«e «t hmnem», 

pour l'exercice écoule, s'élèvent a l,te--'.'lu ' '• 

contre 1 353 740 frai» s, sou une différence an 

moins de 60,000 francs attribuée, par le rap- 

port, au faillie taux du loyer de 1 argent eu 

1908. Le dividende re-le à 5 %. Ou voit un rÀO«- 

vemant praha.le sur le Crédit mobilier et la 

Banque Française. . , . 

Les Banqu e Mexicaines sont très bien te- 

nues. L'action de la Banque Centrale est de- 

mandée à. 4il. A ce cours, ce titre offre un 

rendement de 7 % environ susceptible d aug- 

mentation, car te dividende ,de 11 piastres 

n'apparaît pas carame- un aiiixirnuiii. 

Chemins de fer. — Nos grands Chemins ont 

été faibles." 

Recettes en augmentation : Midi, 3,000 fr.; 

Esl. 60,000 fr.; Orléans. 82,000 fr.; Nord, 25,000 ; 

P L - U 110.000 fr-; Diminution : Elat. (reseati 

racheté), 5L00Q fr. 

Les Chemins Espagnols se sont alourdis, 

mais terminent en meilleures dispositions. 

Les recettes des Andaiovf- sont en diminution 

de 40,600 pes. pour la deuxième- décade .-'.>- < ardinairies, io te: llvrabîés, U 30; remotcia- 

îvs. 16 fr. ; posasses Mata, 13 SO. 

Mais. — T.-:r,!îeiK'« très l'erme. On cote : Roux de 

9&ys, 2t fr.; Pla-ta, 13 îr., 'îog-6; Ciiiiiiiaiitiiii Daiiuï>e, 

itou, 

nia ta 

le 19 75 h -XI t 

18 fr.; logé. 

I'I ,-- 

Sri* 

MARCHE DE TOULOUSE 

Toulouse, le if mers. 

Plés supirtenrs, les SO Kilos, «1© 18 75 a 19 ; bonns 

j»!»'.:)*. is 75: orrti 11 aires. 18 50: blés mitaillns fins 

19; ordinaires. 17. 

jaiiiot Heur, las iî-3 kilos, 41 30-, minot extra. 39 ofl- 

Sremièros, 38: R. G., les 100 Kilos. 17 50; repasses, rte 

,3 'ii 1(3 fr.; secs, 14 fr. 

Selg-lc les 75 kilos, de 13 a 13 50-. orge, les 60 klloa 

jle ii) à 10 f-0: avoine, !«S50 kilos, de 9 75 ù 10; mais, 

idai'C. les w kilos, i! 40 à 12 -25: haricots, l'taectolitl'a 

il- ! : ft 19; fèves, les (13 kilos, do 13 50 a 13 75: tesces 

11-.1ÙV.S. les su kilos, de le ft 16 50. 

Trèfle, les lue kilos, de 100 â 105: luierne ou saur 

loin du pays, de lié a. no. 

Fourrages. — Foin, 3 00 à 4 fr, ; sainfoin, ire coupa 

?S Fcmlietan du 2 mars 1009. 

Cet énorme accroissement Ira en angine niant 

nu funi et a mesure des extension'» (ddigatoircs 

tiu réseau électrtqne de Paris. 

vAi.ians Dirons» 

Le dividende de 3? fr. paraît summrr. r»our la 

IHinmnite ; il ne serait pas tapossitote qnil 

fftt O.Ugmenté. Par suite des derniers accords 

conclus entre les producteurs d'explosifs, les 

filiales européennes de la Société sont dons 

une oXçeMenie attustteit. 

L'eir*emiblo des expéditions du NitraTr. wnt 

L'Kuiiono a été, en janvier donner, de 131.000 

tonnes ; il è*t arrivé 116.970 tonnes dans les 

jKirtfc européens tes livraisons se cl ii firent à 

«>.H»1 tonne; et 'te stock visfhte nu I" lévite- 

se totalisait par 9SÎ.9M tonnes. Pendant Je 

mois courant, tes expéditions probables rc' 

assurée au projet comme conséquence de 11- 

nten «les Colonies sud-africaines. 

PHILOUZE pi WADDIMiTOR. 

6», rut 'iaibovt. 

En confor 

urs de ce 

.rte déme 

ir la suite 

VALEURS BUSSES 

é avec tes fonds russes, tes 

ys subissent d'abord une a 

h qui "se comble quelque 

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Edition du matin spéciale a Toulouse 

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RÉCLAMES — 

RÉCLAMES (3« pag») . 

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Las Annonces et Eéclemes «ont reçues dans 

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FIL TÊLÊGRÂPHIQU Mardi 2 IVlarî S9I 5s - N° 5^J9 PARIS: 26, RUE FEYDE 

,. rt «-.i.- j..c-.iv^ .6— -j. : lÉTtiiiiitrr • "-Ti'ii rvr iTOMTtir^'rirr rr i 11' itïirumrmiitij 

.es 

A ta lihambre, M. Lasies a demande la no- 

mination d'une commission d'enquête a., sujet 

des faux eu n. mi s par ia régie dans îe Gers. 

Après le rejet rte celle motion, la Chambre a 

continua ia disuusiion cïe i'impôt sur le re- 

venu. 

M. Le LoiidçJec, radical, a été élu député de 

Quirn perlé. 

-O- 

Une explosion do mine s'est produite à De- 

«u-evîlie. Il y a un mort et lin blessé. 

Une secousse de tremblement de ten-o a été 

ressentie tîans les Bassès-Alpc». H n'y a pas eu 

rte dégâts. 

Matiis, le garçon de café qui, le 25 décembre 

jernier, tira la barbe du président Failteres, 

a été condamné par défaut a quatre ans de 

prison ei a cinq ans d'intertUiStion de séjour. 

— 

Des BtiilftftlCWrs ont ean:briolé l'église d'Avi- 

rnor.ci (-HautB-Cfiriuii») et ont emporté le tré- 

sor de "église. 

Lire la dernière ti&ùre à la S p yage. 

—a——> 

Le citoyen Attiard vient, — ne vous 

récriez pas ! — d'écrire un article intéres- 

sant, et; qui plus est, nn article parfaite- 

ment juste en sa conclusion. 


par prendre acte de l'attitude du Sillon 

dans les affaires Thalamas. On sait que 

les disciples de Marc Sangnier ont pris 

parti pour le professeur si magistrale- 

ment fessé par nos amis cYAction fran- 

çaise. Ils se sont joints à la jeunesse bio- 

carde qui manifestait au bénéfice du dé- 

tracteur de la Pucolle et, pour ce motif, 

ils ont été admis à bras ouverts dans la 

Fédération républicaine des étudiants 

parisiens. 

Go àfani funt intrare, prononcé par 

les pupilles dfe la République maçonni- 

que, n'a pas été, paraît-il, sans émouvoir 

cruelques

ïardi 3 Mars 190% 

n'a boni te S mai. If! compte de la fabriqué : 

4te cartes A jouer a été ouvert irr 

tas : or. Ifs dircetems oetniolN n'en ont rien 

SU, [Js n'ont, appris lo tait quo «letix ans après. 

La vérité e-.it que celle deslnielion n'avait po» 

eu lion. La prouve en ost rpta SOT le portaiit 

où 'a, régie constate- cette de M,motion, die 

ajoute c©l4o mention singulière : « Lo requé- 

rant a refusé do signer ». (Exclamations). 

Le directeur signate lo l'ail a la régie et, se 

prétend volé, niais les employés refusent 

d'agir, 

M. Caillaux. — Jo proleste contre les nern- 

Batlonis dirigées contre les employés .iiq.u.e.s «tes conseils si sages. 

La séance est levée. 

CIDENTS MILITAIRES 

Quatre légionnaires désertent 

Oran, 1" mars. 

Le chef de poste de Bou-Anario signale aux 

autorités utilitaires qite quatre légionnaires 

allemands ont déserté te camp avec luîmes et 

bagages et se sont réfugiés sur te territoire 

marocain. 

On est sans nouvelles de trois «l'entre eux, 

lie quatrième a été fait prisonnier et tué par 

une tribu rebelle^ 

Arrsstation â'un Conseiller général 

CJewnont-Formnd, l" mars. 

On vient «l'arrêter M. Huguet, directeur du 

Progrés Agricole et ancien conseiller général 

bloca.rd du canton de Ventaizon, dont on a an- 

noncé ta fuite. 

M. Huguet est accusé d'avoir «tonné en war- 

rants à la Société Générale des marchandises 

déjà warrantées au profit du Comptai d'Es- 

compte et d'avoir détourné la plus grande par. 

tie de ces marchandises, ainsi warrantées en 

double. 

LE GOnaiSSAIBE CAMIIMIOLEUR 

Paris, 1" mars. 

M. Gaston Patouilland, commissaire «le po- 

lice à Enghien, accusé d'avoir provoqué des 

cambriolages pour se dominer la gloire d'ar- 

rêter tes cambrioleurs,, vient d'être révoqué 

de ses fonctions. 

Marie! accident d'auto 


Un terrible accident s'est produit, hier soir, 

sur le pont «te Satat-Cloud. Une voiture de la 

Société générate des auto-taxi passait sur le j 

pont de Saint-Cloud. Voyant arriver une voi- 

ture du tramway de la ligne «lu Louvre, ïe ] 

conducteur fit une embardée et le véhicule 

monta sur te trottoir, où il renversa un can- 

délabre. 

Dans le choc, tes vitres de l'auto volèrent 

en éclats et nn des fragments atteignit le 

chauffeur derrière l'oreille, lui tranchant la 

carotide. le malheureux, malgré sou effroya- 

ble blessure, sauta à terre et fit en couinant 

cinq ou six mètres, puis tomba raide mort. 

Les tremblements ée terre 

Digne, 1" mars. 


ressentie à Seyne-les-Alpes. Un pprondament 

sourd s'est fait entendre, suivi immédiatement 

de trois oscillations d'une certaine intensité. 

Il n'y a eu aucun «légât. 

Courses de chevaux 

1 VfiCEXNES 

Paris, l" mars, 

vu l'état du terrain, la réunion qui devait avoir 

lien aujourd'hui à Vinccnnes a été annulée. ' 

A S.UNT-OUES 


Les coottlBUBAiies des courses, vu l'état du ter- 

rain et étant donné la eruantité Oo neige qui re- 

couvre l'hippodrome do Saint-Ouen et -jul rond les 

pistes Impraticables, ont décidé d'amuder la réu- 

nion qui UKvait avoir lieu demain matin, 2 mars 

Crédit Lyonnais. 

Crédit Lyonnais... 

Société Générale • 

Banque ottomane cpt 

Uanuu» ottomane une 

liOne-Ouclma -cpt 

Bônc-Guolma 

tmc 

Est-Algérien - C P' 

iist-Algérien 

ESt ;CPt 

lîst t,mc 

Pans-i.y< 11 -M6n 24, 12-76; Est, ot*l«a. 

lions 3 % aneiennes, 439; Paris-Lyon â la MédUnr- 

ranéo, actions, ex-c«jnp. 101. 1371; idem, obligations 

3 % nouvoltes, 'i« i&; Midi, action... tlo joni»nvnco, 

ox-cooiiMtii 37, 5«5; Midi, obUigat.ions 3 % nouvciUes. 

440; Nord, actions ex-coupon »», 1778; Orlénjts, ac- 

lioiis, ex-co«,i>i>n 113, 1441, actions de jou.ussanco, 

ex-coutpoa 113, iÔOS; obligations 3 % ancUsnnes, 

'.39 50; Cltemins «le fer IndivClilne et ïunnam. ï %, 

429 50; lions Panama à lots, estant»., n/j tit; Qiétr 

gallons Suez, 5 % 003. 

Fonds d'Etats étranger*. — Autriche 4 % or, 98 «); 

lîxtérieuro lCspagne, coupures 40 pcsotas, ostanup.. 

100 S0- coupure» 80 pesetas, csUtmtp.. 100 75 : coupurea 

"W iwselas, eisUuniP.. 99; ,la,pon 6 % 1907, Kft; Russe 

4 % 18S9, 84 95; Russe 3 % 1S91, 71 DO; Uusso 5 % 

19MS. 100 30. 

Valeurs étrangères. — Baiapio Unp6r!.ilo oUamajw 

ex-coanon ro, 717; Cit. rte fer An«lalous. actt«»as, ecc- 

conp. 20. 210; Damas-IUunali. i % prlv.. 4fiû; Noixl 

de rEspNPM», oliljgations 3 %, lro t*rlo, 3S8 50 ; 3* 

série, »U 25; Sanwoase.. obligations I % Ire hyip., 

394; 3 % 3' hyp., 391; .Sosnowice, charbon nagfls, mt- 

n« ot tislw». ex coup. 17. 1480; San-Paulo Rio 

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L'Eglise d'Aviponet Gambrioléa 

D« nolme lynlmiiliimi i nui—iiija mwlilMMl d'Avigno- 

Del - 

Avignonet, 1" mars. 

L'antique église d'Avignuitiet, bien connue 

ries archéologues ot dos (Idoles du Lauraguais 

pour ses boitas diniiMttUwis et ses rtaheftsas nr- 

,1-istiquos, a été cambriolée «1» la façon la plus 

nul a rieuse et la plus habile dans la nuit de 

• samedi à dimanche. 

IiCs malfaiteuirw «ut dû commettre teiu.r- mé 

"tait vers une heure du m»lin Ils ont pénétré 

par ta porte du midi, dont ils ont fait sauter 

fies deux serrures à l'aide d'un coûta* de char 

rue. Pais, ils sa. sont dirigés vers la sacristie 

défendue par une porte blindée, dont ils ont, 

Tractu.ré la serrure. Eufln, ils so «ont dirigés 

macs lè coffre-fort scellé dams le mur, oui a 

dû résister longtemps, si l'o» on jufle par les 

'ivoaidrécuses pesées dont il a été l'objet. Mais 

sis ont triomphé de «a ,Tési.stainco a l'aide d'un 

•fort levier ot se sont emparés do tout lo tri 

a» cpril contenait : ostausoins *n argent at en 

"mastisii, ci bernes, calices, burettes. 

fis n'ont rien laissé do co qui pouvait avoir 

unie, valeur et so sont emparés notamment 

M'iii"; belle marna en ar»eut.. Toutes les ar- 

moires ont été également enfoncées et fouil- 

lées. Seuls, les ornemente ont été respectés, et 

certains avaient un» véritabte valeur, éteint 

tramés d'or et d'argent. 

Ce vol a été commis an un .endroit du bourg 

très habité. Plusieurs personnes du voisi- 

na*» sont rentrées dons 'leur domicile vers 

une liions du matin siwis rien constater 

d'anormal. Pourtant, M. te curé, dont le pres- 

bytère se trouve sur la place, en face de la 

'parte fracturée de l'église, a entendu comme 

un .bruit, de planches, wars une heure et demie 

; ;iu matin. Mais H a cru à «n simple marau- 

dage -dans une .maison voisine, en démolition. 

Le vol n'a été constaté que vers cinq heu- 

res dm «matin, lorsque te oairtllcminieur est allé 

sonner les cloches. L'alarme a été aussitôt 

donnée. Mais toutes les .reclierches, soif d.e la 

.gendarmerie, soit d© la police locale, sont res- 

tées jusqu'ici infructueuses. 

Les auteurs de oe cambriolage paraissent 

lêtre des professionnels, ayant l'habitude de 

ijHlter les églises. Seule, la police mobile est 

'susceptible de tes retirouvor. Dans tons les cas, 

ris paraissent étrangers à ia localité et même 

au pays environnant. 

Ce vol a produit la pins vive émotion dans 

8a population, car il prive l'éslise de son tré- 

sor religieux, au point que M. te curé m'au- 

rait pu môme dire la messe, s'il n'avait eu en 

réserve, chez lui, un calice lui appartenant. 

ponibtos provenant d'emprunt» antérieurs. 

Sur lui somme de 1.R00 traînes, l'on demande- 

ra tiùlte fiPaacs, qui seront affectes â la répa- 

ration dos murs de tous les cimetières, en gé- 

imùral. 

IJO oonseil donne son avis favorable pour 

ÉOUOiher 84 fr. 75 d'intérêt d'une somime qui 

avait été déposée avant l'achat do la 1na.is.0m 

brutalement enlevée aux Sœurs de la Croix. 

La question de l'éclairage électrique man- 

che avec lenteur, Nous ne sommes pas prffs 

do voir l'énergie électrique employée le jour 

pour mettre en 'mouvement, les pompes desti- 

1 nées à fournir l'eau à notre cité. 

Noue engageons les habitants de Puylaurens 

à no pas encore foire disparaître leurs lam- 

pes, ni bouclier leurs puits. 

Avis favorable est. donné à la commune de 

Saint-Félix pour la création, d'une troisième 

foire le 2 juillet. 

A deux heures trois quarte, la séance est 

levée. 

LISLE-SUR-TARN. Le Radium cinéma. — 

Cet étalilisseui.e'nt, qui vient do donner dans 

«cuite la région des sôiww.e» qui ont obtenu un 

qraind succès, donnera dans notre ville, salle 

(jtu'nnl, mercredi et, jeudi soir, deux grande» 

représentations avec des vues de premier or- 

dre. Tout le monde vomira oertainemeru as- 

sister à ces deux séances, dont le programme 

est (merveilleux. 

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BORDEAUX— 53, Rue Caras.i^Qyra, A3 — SORDâivUJK 

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dltecte— ùt»,iu;tci ot V.rjatitnoj. — Vakrifi&i 

atvitinde% 

Cliroaio. — it n a l'Uuportatloa 

La Réunion d'Action Française 

LE BOEUWEB 

à la salle du Jardirt-Koyal la 

Houx 

tiiiuiIIIIIIIIIIIIII iiiimiiiti liilllllU 

m.110 DE LOtu 

Assistance publique 

M. Fourleau, Commis d'inspection do l'as- 

sistance publique, passe du département du 

|Tar.n dans le département de l'Eure, où il est 

affeoté au 2° poste de commis d'inspection de 

l'Assistance publique. 

M. Descar.gues, adjudant an 81e de ligne, est 

nommé commii.s .stagiaire de l'inspection de 

u'Assistanc epublique et affecté au départe- 

ment du Tarn, 

A.LBL — Produits albigeois. — Nous appre- 

nons .avec plaisir que te maison Bungin, gim- 

blettes petits jeaauots, a obtenu, à l'Exposa- 

it ioin industrteilte et internationale de Toulou- 

se de 1903, un diplôme d'honneur et une mé- 

jury. 

Tous nos complimente. 

Familles nécessiteuses. — Les membres du 

Comité de secours aux familles nécessiteuses 

Ki'Albi-Caig'nac sont instamment priés d'assis- 

1er à la réunion qui aura lieu demain mercre- 

di 3 mars, à huit, heures et demie précises du 

soir, pour l'examen définitif des listes de de- 

demandes et le règlement des comptes. 

©ASTRES. — Correspondance. — Nous rece- 

O'ons la lettre suivante : 

« Monsieur le Rédacteur de Y «Express 

du Midi » à Castres, 

» Lo. article paru dans votre journal, sous 

la rubrique : « La démission dé M. Vieu », 

pourrait être préjudiciable à, la neutralité po- 

'•litiquc que la Fédération du commerce et de 

•l'industrie -s'est imposée. 

» Vous dites textuellement : 0 Finalement, 

SI a préféré conserver la chaise curulo avec 

ises quinze mille de tout repos, sans compter 

•te tour de bâton, que la place simplement 

honorifique de maire, qui ne donne rien ou 

ftjresquc rien. 

» Le contraire aurait surpris tout ls monde, 

mémo la Fédération du commerce et de l'in- 

jdustrte. » 

» Or, vous avez exprimé sans doute votre 

impression personnelle ; mais la Fédération 

• no vous a. pas donmé son avis. Elle te fera 

«ouïtes les fois qu'elle te jugera à propos, par 

des communications à toute la presse, qu'eue 

remercie pour son bienveillant concours. 

» Vous voudrez bien insérer cette lettre 

dans la chronique de Castres, et agréer. Mon 

siour le rédacteur, nos sincères salutations. 

» La Fédération. 

» Vu : Le Président, 

« L. CUABBEnT. » 

'Nous insérons très volontiers la lettre de la 

fédération, que nous n'avons pas eu l'inten- 

tion de mettre on cause dans l'article désigné 

si-dessus. 

b 

, Carnet de cteuil. — Nous apprenons avec ro. 

gret la mort do M. Ouearla, décédé hier fa. 

lin a 

Nous 

tes 

heures, 

lirions Mme veuve Ducarla et toutes 

les familles qme cette mort met en deuil d'a"- 

nw5J >os meilleurs compliments de comte 

Les obsèques auront lieu mercredi matin, à 

des L'ee,r à ,a maison mortuaire, boute- 

ÇAILLAC. — Trisiesse. — Sous en U«M le 

W£«tetai« sénateur Got«y publie d ns te 

,« Rcpullicain do Gai Clac » 

- .An .COÛTS do la réunion du 

essayer de lo mettre en con 

avec ses opinions antérieures 

trader;,,!. 

» (>t V.,,.- "inuious annerieures 

Tet c^zléux^.fJES?^ te P !us miteux er 

services î f^S* « ' kîs «ombreux 

au maire de Geillae 

r 0mav a tmàua 

mie M ^"«atesons les « nombreux services 

«rvioes « 

CCRDES 

Xfui mettait 

curieux 

par Gouzy 

- Mateh de fooibaii. — Le mat 

!5?î^rtM« le F. c Listels etm 

La, 

ttgwi et rapide 

Noms noterons en 

partie fut magnifique et toute de jeu 

w " 0 équipir 

quipes. 

u»B*S tc , s conditions, tous 

lord ,a P vives rélteJtaÙons 

L Unwn Sportive Cord 

les joueurs méri 

S&anoe du 28 février wonsei! m «nicipai. 

La conseil municipal s'est 

gwt. a deux heures, sous 

Senior, maire. 

réuni diroAfiche 

a présidence do M 

l%ïwwftottA 6 ii e 2SSS il ° Prêtée- 

lb / ^,i ,,I dl L a Jl l session de février. 

Une 

iwyer samaoe de- co .francs est votéo 

jLa'torlha 

M 

«.es 

un puits «u berneon de 

.> «•< vuurnont de fonds sur tes fonda dte 

d, une pétition 

il demandent, ia 

cyuelicre. Le cunsc.i.l 

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PAMIERS, lo 2« mardi, hôtel Fonquergne. 

SAINT-GAUDENS, le 1" jeudi, hôtel Perrière. 

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Bulletin Financier 

HiiV«E FINANCIERE 

physionomie de la semaine. — L'alerte. — La 

situation extérieure et la Bourse de New- 

York. — Le marché du cuivre. — L'actualité 

financière. — Le conflit Cadlaux-Picard et 

l'amendement Mvlac. — L'emprunt de la 

République Argentine. — Revue du marché. 

Paris, 27 féwrter. 

L'alerte a été viv» cette semaine. La tension 

de la situation extérieure a été si soudaine 

ïu'elio a surpris tous les marchés européens 

ét arrêté net la reprise assez sérieuse qui 

•s'était dessinée au lendemain, do l'accord 

iraneo-aïUemand. L'émotion a talMi même dé- 

générer en panique dans la séance de mardi 

où, pondant prés d'une heure, nous avons «n- 

iv. tré des cotes d'une extrême faiblesse dans 

tari lins compartiments. Comme nous n'avons 

jamais cessé de le répéter à nos lecteurs de- 

puis le commiancemen.t die ta crise : le vrai 

point noir ost la question serbe. Ce point noir 

est devenu subitement un gros nuage ; mails, 

si menaçant qu'il ait été, il n'a point éclaté, et 

oo, parce que, nous l'avons signalé également, 

la situation politique de 1 Europe depuis deux 

mois s'était profondément modiiflée, grâce au 

rapprochement progressif des deux puàssaii- 

CPS .arbitres des destinées européennes : l'Alle- 

magne et la France, et aussi, il ne faut pais 

l'oublier, à la détente, anglo-allemande. Ainsi, 

les chances d'extension du conflit quasi né, 

Inévitable, se trouvaient singulièrement cir- 

conscrites et l'espoir d'une solution amiable 

fortifié. 

C le .solution, si grosse d'heureuses consé- 

quenceis pour l'avenir financier et économique 

die l'Europe, n'est pas encore un fait acquis. 

L'impression que nous avons recueillie per- 

sonnellement dans tous Ses milieux diploma- 

tiques est cependant, à 1 heure actuelle, très 

nette. On envisage la situation avec calme. On 

compte sur le succès définitif de 1 intcFveotiotn 

des puissances. 

C'est aussi l'opinion qui semble avoir piré 

dominé sur tous les marchés européens, en 

cette fin de semaine, et leur 'optimisme coutu 

miter aidant, elle sYist immédiatement traduite 

par un vif mouvement de hausse. Si confiants 

nue nous ayons été durant toute la crise dans 

ane solution pacifique, nous ne saurions ce 

pendant aujourd'hui partager absolument un 

pareil emballement. Nous croyons au succès 

des efforts concertés des cabinets de Londres, 

Paris ci Berlin, secondés à l'heure actuelle 

par "l'opinion publique des trois grandes ma 

ilons qu'ils représentent ; mais nous estimons 

que le rappel aux réalités douloureuses que 

les puissances vont être obligées de faire ces 

.jours-ci à la nation serbe, fort surexcitée par 

tas derniers événements, ne se fera pas sans 

lifftculté, ni grande tension, de courte durée 

sans doute, mais susceptible de provoquer 

rncanerdanément une nouvelle dépression, sur- 

tout si la mauvaise tenue de Wa'll-Slreet per- 

les avis de New-York, en effet, n'étaient 

pion moins qu'encourageants cette semaine et 

les inquiétudes qu'ils ont eausées dans les 

milieux financiers bien renseignés étaient 

d'autant plus justifiées qu'il semble se confir- 

mer aujourd'hui que les dirigeants du marché 

américain n'étaient pas étrangers à ce vif 

mouvement de recul. 

Quoi qu'il en soit, les Steel et les cuprifères 

ont. été • particulièrement touchés et le contre- 

mu p s'en est fait assez vivement sentir à Lon- 

érel et à Paris. 

Naï uKillciment, le Rte s'en est ressenti et a 

aendia jusqu'à C2 points. I! siérait cependant 

.àanRftroux de se laisser aller, à c© sujet, à un 

aêesiffliémé excessif. Cette valeur esseintielte- 

nfenl spéculative ne saurait -se régler sur les 

mouvements immédiats du marché du meta 1 . 

Sans doute, le cuivre a encore baissé, peut- 

Itre même baissera-t-il encore, sans doute, 

logiquement le Rio ne vaut pas plus aujour- 

d'hui dm 1,500 fr. Mois 'l'expérience et aussi 

cortakis indices nous coi niai amtent lu plus 

grande circonspection. 

Malgré ces facteurs défavorables, notre mar- 

ché a fait preuve, en somme, d'une incontes- 

table résistance. Elle est duo uuiquieimicnt à 

l'excellante situation de la place. Les engage- 

ments étaient très .restreinte dans un sens 

comme dans 1 autre, la Rente exceptée. La 

hausse récente avait provoqué de nombreuses 

réalisations et retenu les nouvelles couches 

dactieteurs. que les cours relativement élevés 

si rapidement atteinte n'encoiurageaie.nt guère. 

Enfin, l'abondance dos disponibilités et les 

racmbreux achats du comptant contribuaient, 

de leur côté, au complet assainissement du 

marché. 

On a été quelque peu déçu par l'annonce de 

la réconciliation probable de Picard et de 

Caillaux. La presse socialiste a agité le spec- 

tre de la défense républicaine .Elira semble, 

une fois de plus, obtenir satisfaction. Mais 

oette impression fâcheuse se trouve largement 

compensée par la perspective de plus en plus 

certaine du vote de l'amendement Mulac, qui 

.retardera considérablement la date d'applica- 

tion possible du (nouveau régime fiscal tant 

redouté. Enfin, si le conflit Paca rd-Cail taux 

semble écarté, te dutel Gtemenœau-Cailiteux 

n'.est pas terminé. M. Caillaux se voit, paraît- 

il, tout désigné pour la présidence du conseil. 

Sa mégalomanie l'aveugle, ses amis eux-mê- 

mes lé reconnaissent, sur la nature exacte des 

majorités qu'il a eues à lia Chambre. Il y a vu 

des majorités personnelles, alors qu'elles se 

réduisent à une majorité d'affiches électora- 

lieis. Attendons la fin. 

REVUE DU MARCHÉ 

Nous ne relèverons pas cette semaine les 

mouvements des principales valeurs de la 

cote. Les fluctuations ont été trop vives pour 

que nous puissions en tirer des indications 

sérieuses. 

Fonds d'Etats. — Ce compartiment a été très 

mouvementé cette semaine, notamment sur 

les Fonds Russes et tes Fonds Balkaniques. 

Notre 3 % s'est alourdli dès tes premières ma- 

nifestations de la crise extérieure. L'importan- 

ce des positions à la hausse, prises récemment 

à la faveur des bruits mis en circulation sur 

la démission prochaine rte M. Caillaux facili- 

tait en effet un retour offensif des vendeurs 

qui venaient d'être cruellement éprouvés. 

L'accentuation de la crise détermina même, 

mardi, de nombreuses liquidations de posi- 

tions et des ventes de primes assez suivies. 

Aussi la brusque détente qui se manifesta dès 

jeudi surprit-elle les vendeurs qui durent se 

couvrir dès vendredi en vue de te réponse des 

primes de samedi et de la liquidation. De là 

le raffermissement qui s'est accusé au cours 

de la séance de vendredi et s'est encore ac- 

centué samedi 

Les Fonds Russes, très fortement soutenus 

dessinent, en clôture, une vive reprise. 

Le Turc s'est montré très résistant. - 

Les Fàndls Serbes ont toujours on marché 

étroit, après .avoir été vivement affectés, ils 

se sont rapidement ressaisis et regagnent plus 

d'un point. 

L'Extérieure espagnolô a fait preuve d'une 

exoerente tenue. 

Les Rentes Brésiliennes, et surtout les Fonds 

Argentins ont enregistré une baisse assez sé- 

rieuse. Les premières accusent en clôture de 

(meilleures tendances. 

Banques. — L'action de ia Banque de Fran- 

ce progresse d'une vingtaine de points. L'en- 

caisse or s'inscrit en diminution de 5,070,000 

francs et l'encaisse argent en augmentation 

de 1,653,000 francs. 

Au 17 février, la réserve de la Banque d'An- 

gleterre est en augmentation do 1,100,790 li- 

vres sterling. 

Etablissements de crédit. — Le mouvement 

rétrograde a été particulièrement sensible 

dans ce compartiment, qui terminé toutefois 

ia semaine en bien meilleures tendances. 

En raison de l'émission du 0 Janvier, te taux ] 

des prête hypothécaires du Crédit FoncU'r de 

France, qui jusqu'alors avait été de 4 50 /* 

est fixé rtiesormais à 4 30 %. Les bénéfices «ete 

de cet établissement so chiffrent pour 1908 a 

12,111,803 francs, contre 12,092„312 francs ; te 

dividende sera maintenu à 30 francs. 

La Banque de Paris et L'Union Parisienne 

sont encore les favorites du marché. L'assem- 

blée du 11/27 courant de la Banque d'Atltènes 

aura à Statuer sur les comptes de t exercice 

190S qui se soldent par un bénéfice net de 

8.690,000 dr., à peu près égal au précèdent ; 

le diviltende sera maintenu à 9 drachmes. Les 

bénéfices de la Bcnique, Suisse et Française, 

pour l'exercice écoulé, s'élèvent à 1,29-4,720 fr. 

contre 1.353,740 francs, soit une différence au 

moins de 60,000 francs attribuée, par le rap- 

port, au faible taux du loyer de l'argent on 

1908. Le dividende reste à 5 %. On voit un mou- 

vement probaite sur le Crédit mobilier et la 

Banque Française. 

Les Banques Mexicaines sont très bien te- 

nues. L'action de la Banque Centrale' est de- 

mandée à 441. A ce cours, ce titre offre un 

rendement de 7 % environ susceptible d'aug- 

mentation, car le dividende do 11 piastres 

n'apparaît pas comme un maximum. 

Chemins de fer. — Nos grands Chemins ont 

été faibles. 

Recettes en augmentation : Midi, 3,000 fr.; 

Est, 60,000 fr; Orléans, 82,000 fr.; Nord, 25,000 ; 

P.-L -il/., 110,000 fr; Diminution ; Etat (réseau 

racheté), 51,000 fr. 

Les Chemins Espagnols se sont alourdis, 

mais terminent en meilleures dispositions. 

Les recettes des Andalous sont en diminution 

de 46,609 pas. pour la deuxième décade do fé- 

vrier ; diminution totale depuis le 1" janvier : 

56,097 pesetas. Les Lombards sont plus faibles.; 

tes comptes de l'exercice 1908 accusent depuis 

les plus récentes estimations un déficit de 

7 à 8 mffillions de couronnes. 

Nous avions signalé comme prochaine l'é- 

mission des obligations 6 % or, première hy- 

pothèque, de la Compagnie du Chemin de fer 

du Sud-Ouest de l'Etat de Bahia. 

C'est du 3 au 5 mars prochain que cette émis- 

sion se fera aux guichets de la succursale pa- 

risienne de la Loffdon and Brazinan Bank, 

5, rue Scribe, et à ceux de la Banque Transa- 

tlantique, 10, rue Mogador. 

Au sujet de l'émission d'obligations du Mis- 

souri Oklahoma and Gulf Railway C°, à la- 

quelle procède actuellement la Banque Fran- 

co-Américaine avec le concours des Banques 

de province, on nous communique une lettre 

adressée le 9 février dernier à M. Keneflch, 

président die la Compagnie, par M. I.-E. Love, 

président de la Commission des chemine de 

fer de l'Etat d'Oklaboma, cte laquelle nous ex- 

trayons îles .passages suivants : 

« Cher Monsieur, 

« A la suito d'une excursion récente que j'ai 

faite sur la ligne que vous construisez et que 

vous exploitez nartieiKement en ce moment à 

travers l'Etat d'Oklabouia, j'ai été à même de 

faire îles observations suivantes : 

« La sélection de l'emplacement de la. ligne 

me parait être le résultat d'une étude appro- 

fondie. 

« La construction au croisement de toutes 

les rivières principales telles que la VerdigCrS 

et l'Arkansas River, de ponts en acier, d'un 

type entièrement robuste. av«c piles et culées 

en maçonnerie, donne une idée du caractère 

de la construction d.e la ligne entière, qui tout 

en nécessitant 1 est vrai des dépenses de pre- 

mier établissement élevées, permettra dans la 

suite une exploitation -plus économique. Cette 

ipolitioue me parait extrêmement sage et '-je 

tiens à vous comir.limenter de cette particula- 

rité de vos travaux- 

« D'une façon absolument générale, je n'ai 

aucune hésitation à vous féliciter de la cons- 

truction du Missouri Oklahoma and Gulf Râil- 

way qui sera en définitive un des meilleurs 

chemins de fer passant à travers- i'OkJahonia 

et aussi une affaire rémunératrice. 

« Votre tout dévoué. « Signé : J.-E. LOVE. » 

TRACTION — NAVIGATION 

Les recettes du Métropolitain du 1" janvier 

au ai février s'élèvent à 6.724.532 fr. contre 

5.833.927 fr. en 1908, même période. 

Lo mouvement qui s'est produit cette se- 

maine sur l'Omnibus est dô .aux causes que 

nous avons déjà signalées. De plus, en cas de 

liquidation, la situation financière do la So- 

ciété permettrait de distribuer à chaque ac- 

tionnaire une somme ù peu près équivalente- a 

la valeur actuelle du titre. 

Les recettes des Wagons-Lits du 1" janvier 

au 10 lévrier se chiffrent à 1.745.182 fr. contre 

1.510.493 fr. pour la période correspondante de 

l'exercice précédent. 

Le dividende do la Compagnie des Automo- 

biles de Place sera fixé, dit-on, à 6 fr. 50 contre 

5 fr. Les parts recevront pour la première fois 

une répartition de 11 fr. 25. 

Le projet de fusion de la Thomson, très dis- 

cuté, donne lieu à bien des critiques : une des 

principales est basée sur l'équivalence des ac- 

tions : deux Thomson-Hovston, pour trois 

Méditerranée. N'eût-il pas été plus logique et 

n'auxalt-on pas porté un moindre préjudice à 

de •nombreux intérêts en prenant comme base 

d'équivalence tes cours pratiqués ? , - , 

De bonnes demandes du comptant ont fait 

progresser l'obligation 5 % or du Port de 

Bahia à 462 francs ; étant donnée la proxi- 

mité du détachement du. coupon semestriel de 

12 fr. 50 et te taux auquel ressort le placement, 

ce prix peut être considéré comme un cours 

dachat encore avantageux. 

L'obligation 5 % or du Port de Para a con- 

firmé sa précédente avance et se retrouve, a 

456 Ainsi que nous l'avons déjà fait ressortir, 

la double garantie douanière et hypothécaire 

dont jouit ce titre permet de l'assimiler aux 

Fonds brésiliens eux-mêmes et, par consé- 

quent la .parité des cours, calculée sur te re- 

venu net annuel, peut être considérée comme 

la normale qui doit logiquement s'établir. 

Le marché des Motor Cab a été encore fort 

irrégulier cette semaine et les cours s inscri- 

vent malgré la progression des recettes, en 

nouveau recul. Les actionnaires français et 

surtout les petits porteurs de titres, qui mé- 

ritent par leur constance qu'on leur témoigne 

plus d'intérêt, commencent à se décourager. 

La plaisanterie a assez duré. Il est temps 

qu'elle finisse. On nous dit crue la baisse est 

duo à une lutte d influence entre 1e groupe 

français et le groupe anglais. Il est notoire 

maintenant que ce dernier a réussi à conser- 

ver la prépondérance et à se passer du con- 

cours onéreux que lui offrait certaine maison 

française que nous ne nommerons pas aujour- 

d'hui. Mais, si une intervention sérieuse ne se 

produit pas très vite, nous sommes en mesure 

d'affirmer que le déclassement de ce titre, dont 

le flottant est encore beaucoup trop considé- 

rable, sera rapide et que le groupe anglais 

ne pourra plus facilement retrouver en France 

une nouvelle clientèle. Ce n'est là qu'un pre- 

mier avertissement, mais nous sommes déci- 

dés à défendre énergiquement los porteurs 

français et, pour ce faire, nous n'hésiterons 

pas au besoin à révéler tous les dessous de 

cette affaire; excellente en soi, et uniquement 

victime d'appétits regrettables. Il est peut être 

amusant dê ramasser sur un marché savam- 

intent déprimé du titre à bas prix, mais de tels 

procédés se retournent toujours contre leurs 

auteurs, si habites se croient-ils. Nous savons 

quo le groupe anglais a trouvé un appui finan- 

cier de premier ordre. Nous espérons qu'il so 

rendra rapidement compte de la situation et 

apportera dans la tenue du marché de ce titre 

des procédés moins... sémites que ceux de ses 

prédécesseurs. 

ÉLECTRICITÉ 

Un certain nombre de réalisations se pro- 

duisent sur les valeurs d électricité, qui vieil 

lient de bénéficier d'une période de faveur 

continue. 

En janvier 1909, la Société d'Electricité de 

Paris a eu à fournir à l'Union des Secteurs 

Parisiens 1.500.000 kilowatts-heure contre 

175.000 en janvier 1908. 

jfff yw«««WiJijHJn^ '"'' '' 

Ot énorme accroissement Ira en amnin-ulant . 

au fu.i (.1 à .nw'-siiiv -des extensions obligatoires 

du réseau électrique de Parte. 

VALKl.'U.S DIVERSES 

I» dividende do 32 fr. paraît assuréJpWfe 

Dynamite il. ne serait pas impossible g 

fut augmenté. Par suite des derniers accords 

conclus entre tes producteurs d'explosifs les 

filiales européennes de la Société sont dan.i 

une excellente situation. 

L'ensemble des expéditions du Nitrate sur 

l'Europe a été, en janvier dernier, de 141.000 

tonnes ; fl est arrivé 116.970 tonnes dans les 

ports européens, les livraisons se Chilirent a 

86.850 tonnes et le stock visible au 1 lévrier 

se totalisait par 951.950 tonnes. Çeçdan* te 

mois courant, tes expéditions probables res- 

sortent à 85.300 tonnes contre 2oG.000 fr. en 

février 1908. Les tendances sont meilleures sur 

les valeurs du groupe. 

Les Tabacs Ottomans poursuivent leur mar- 

che rétrograde ; répondant à diverses interpel- 

lations, le ministre des finances de Turquie 

a condamné le monopole des tabacs. 

L action Tapanœlie est en nouveau progrès 

à 261 50 et la part à 57 75. Les Alcools do l'A-r- 

dècho cotent 325. Comme nous l'avons annoncé, 

on va procéder te 3 mars prochain à l'intro- 

duction des 150.000 actions de Préférence B 

7 % Classes Laborieuses créées en vertu d'une 

décision de l'assemblée des actionnaires de 

porter le oapiral de £ 625.000 à £ 775.000 pour 

répondre au développement des affaires so- 

ciales. 

L'ito'tecdnctten doit so faire au cours de 36 

Les Classes Laborieuses, qui comptent parmi 

nos plus anciens magasins, comptent aussi 

parmi les plus prospères, pulsqu'avec un ca- 

pital effectif très inférieur (15.625.000 fr.) elles 

ont réalisé des bénéfices considérantes {vingt 

et un millions en dix ans). 

Les actionnaires ont naturellement bénéficié 

de ces brillante résultats. En dix ans, il leur 

a été distribué douze millions et demi de divi- 

dendes, soit une moyenne de 10 % par an pour 

tes actions ordinaires. Les actions de préfé- 

rence A -ont régulièrement touché les 7 % aux- 

quels leur droit est limité. 

Il est à présumer quo 1 apport d'un capital 

nouveau de près de quatre millions augmen- 

tera, sensiblement tes bénéfices, partant les 

dividendes. Or, les actions de préférence B 

7 % qui viennent d'être créées, sont particu- 

lièrement intéressantes à ce point de vue. En 

effet contrairement aux actions de Préfé- 

rence A, et tout en ayant te même privilège, 

les actions de Préférence B ont droit non 

seulement à un dividende cumulatif de 7 », 

mais au partage des bénéfices supplémentaires 

avec tes actions ordinaires après paiement à 

ces dernières d'un dividende de 9 %. - 

Comme jusqu'à ce jour les actions ordinai- 

res ont touché les bénéfices provenant du ca- 

pital ancien une moyenne de 10 %, il ny a 

aucun doute que grâce aux bénéfices supplé- 

mentaires que produira le capital nouveau, 

te dividende des actions de Préférence B sera 

sensiblement augmenté, d autant plus que te 

partage se fait par moitié et qu'il n'y a que 

150.000 actions de Préférence B contre 250.000 

actions ordinaires. 

En raison des garanties indiscutables de l'ac- 

tion de Préférence B et de son gros rendement 

l'accueil qui sera fait à cet excellent petit ti 

tre par notre public sera très favorable. 

MÉTALLURGIE 

Les valeurs métallurgiques conservent un 

marché actif et la fermeté reste la note domi- 

nante dans ce compartiment. La situation in- 

dustrielle continue d'ailleurs à être satisfai- 

sante, tout au moins dans nos centres produc 

tours, ainsi qu'en témoigne le relèvement des 

prix que nous constations récemment. 

VALEURS RUSSES 

En conformité avec les fonds russes, tes va- 

leurs de ce pays subissent d'abord une assez 

forte dépression qui .se comble quelque peu 

par la suite . 

L assemblée de Sosnowice, tenue le te ré 

vider, a approuvé les comptes de lV'>:erch'< 

«lus te 30 septembre dernier et fixé lo dtvl 

(tende à 55 fr. contre 65. Lo coupon a été cl H 

elié te 26 oouTvrict. 

Les actionna ires do la p,nlépronir"..c soni 

convoqués en inwmbléc exIiraoKllnaire pian 

recevoir communication d'un programma 

d'installations nouvelles en vue de réalte 

dans la fabrication d'importante* ônomimv. 

qui n'atteindraient pas moin» de 900.000 ren- 

files pour une immobilisation anjjTOJtlmaûvi 

de 3.500.000 roubles, soit nn supplément de lié 

nôfice de plus de 25 % de la dépense pi év.i. 

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lins en bronze également, au Palais Royal 

Marat lui-mémo a ea statue aux Hutte:; 

Chaumont. On no comprendra ii, pas que 

lui sou) les vaut met 


La séance est ouverte à 2 heures, sous JU 

présidence de M. Brisson. 

LES FRAUDES DU GERS 

Le président/ — j'ai reçu de M. Lasies un 

projet de résolution sur lequel j'aurai des ré- 

serves à faire après en avoir donné lecture à 

la Chambre. (Mouvements.) Voici ce projet de 

résolution : 

La Chambra décide la nomination d'une 

commission de 22 membres, chargée d'enquê- 

ter sur les abus de pouvoir systématiquement 

pratiqués et les actes délictueux commis par 

les fonctionnaires de la régie dans le dépar- 

tement du Gers. » 

Le présidant. — 11 n'écliappera pas à la 

Chambre que cette motion ne pouvait être 

déposée que comme conclusion de J'iuterpelîa- 

tion que M. Lasies avait présentée jeudi der- 

nier, et que la Chambre a refusé d'inscrire à 

l'ordre du jour de lundi. En permettre la dis- 

cussion, ce serait done -la volonté de la Cham- 

bre qui .ferait, mise à néant. (Vives protesta- 

tions ii droite.) Dans une circonstance sem- 

blable, le 5 novembre 1905, la Chambre a dé- 

cidé, par 407 voix contre 80, de maintenir son 

ordre du jour. (Interruptions à droite et am 

centre.) 

M. Lasies. — Je comprends parfaitement que 

M. le président ait fait ses réserves ; mais jo 

crois mol aussi faire mon devoir en insistant 

pour la discussion de ma motion car il s'agit 

de -maintenir le droit -do contrôle du Parle- 

ment. (Applaudissements à droite.) 

Le. président. — Ce droit do contrôle n'est 

nullement en cause. 

M. Lasies. — La question n'a pas un carac- 

tère politique, car elle est soulevée par tous 

les représentants du département. 

Le président. — le vous ferai remarquer que 

vous n'avez pas le droit de parler sur le fond- 

du débat. 

M. Lasies. — Je n'ai done pas la latitude de 

Tn'espliquer ? (Applaudissements ù droite et 

au cent re.) Vous limitez donc les explications 

que j'ai à porter ici ? (Applaudissements sur 

les mêmes boucs.) 

Le président. — La Cbaimbre appréciera les 

moyens employés par l'orateur. 

M. Lasies. — Eh bien ! que la Chambre ap- 

précie 1 Je m'expliquerai malgré tout sur le 

fond du débat. (Rires.) M. le ministre doit 

être en mesure do me répondre. Je ne vu' 

pas pourquoi j'attendrais. Je commence. [RU 

res prolongés.) 

Il s'agit d'actes intolérables de la régie, 

d'abus nrimlnisliralirs que le gimvernemci'.l au- 

rait .certainement réprimés depuis longtemps 

s'il les avait connus. Dans une circonstance 

semblable. M. le ministre des finances n'hé- 

sita -pas a réparer une injustice vis-à-vis d'un 

petit porteur decontraintes en frappant un 

pcrccpt-eaiT, qui était le vrai coupable. (Très» 

bien f très bien !) 

Ce qui s'est passé à Auch, dans l'affairo 

Junca et C18, se passe dans tout lo départe- 

ment du Gers. U est temps que l'on remédie 

à ces abus, à ces scandales ad min h-l ratifs qui 

se reproduisent dans d'autres départements. 

Vous m'avez écouté, mousieur Caillaux, 

quand jo vous ai signalé d'autres abus ; vous 

avez révoqué i-erlains e.vpi r!-. . .lo vous n mis 

colle justice. (Très, bien I Très bien ! à droite 

et au V.e.ulro). , . 

Je voue demande anlenird'hm d examiner a 

fond (los faits que jo vo-.ns signale ; >nr il in> 

., rte quo ces mer un- prennent Un 

de in pi obi-lé là ou 11 n'y on a pas. (Applau- 

dissements à droite). ., „ „ ... ,, A . 

Ds -i raffutee .lunea et Cte. il y fc *'eut de» 

i.!.r; ei d -, manquements ftraveen » un*-»* 

pluie cl aux devoirs profcftsiioiui**»» 


Sarili .2 Mars 193% 

BBHMHHWMMBl 

ÎD'aboTd 1» Sfinal, te compte 'le la fabrique 

Ho cartes a. jouer a été ouvert lrropulifeteimen*. 

.On a prétendu que te directeur procèdent, M. 

CSœtètia, avait tait détruire 20,000 jeux do eu», 

/les : or, les. dirocteurr a du dis n'en ont rien 

tsu. Ils n'ont, appris le fait que deux ans après, 

liai vérité est «rue oett* desfruotJOn n'avait pas 

en lion. La, pi-covo en est quo .MIT le portatif 

où la régie constate ocUe «lestruotdon, elle 

fnJoute cette mention singulière : « Le requé- 

rant a ireîusé do signer ». (Exclamations). 

Le directeur signala le fait ù la régie et so 

prétend volé, mais les employés refiu.-cnt 

.d'a,'ti,i-. 

M. Caillaux. — J© proteste contre les accu- 

sations dirigées oonitro les employés de mon 

'administration, qui sont avant tout des gens 

probes. (Très bien 1 'lires bien I à l'exlrème- 

gauchë). 

M. Lasîes. — .le n'«apporte tel que dos faits 

authentiquos. et c'est sans parti pris quo je 

le fais. Mais vous no m'empêcherez pas do 

«ire ila vérité, et la vérité est que la régie, 

dans le Gens, a cornante une injustice, un vé- 

ritable obus de pouvoir. ("Irès b.ien 1 Très bien 

il droite et au centre). 

.Bientût, M. Caetera est traduit en COÛT d'as- 

sises pour avoir mis ou circulation les cartes 

r n question. 11 avoue qu'il a fabriqué de faus- 

ses étiquettes, et néanmoins il est acquitté. 

[(Mouvements). 

lies magistrats exigent la production des re- 

iRisLi'es 

inS ; ycut servir do base et d'appui à tou- 

te?les tm^rcs sociales. 11 doit être catholique 

par le reoruKment et les sentiments, profes- 

^L^nlordôteuftes syndicats féminins ost 

préeonisée par Mme Marinies.sa et Mllo De- 

°a*te union sere-t-ollo légale ? Après Wg 

discussion animée, à laquelle prennent part 

MM. lo comte de Mun, le comte d'ilu-usson- 

ville Fe.rroo-v.rau, Hubert, VaOeroHix. la 

taajôrtté décide que la fédération siéra tegate. 

Mme la baronne Brincand. donne lecture 

d'une communication sur la Ligue sociale dos 

lefieteurs, dont te but est le .relèvement des 

salaires. Elle ouvrira une maison de vente 

pour écouler tes produits dos ma.iso.ns qui 

Baient à leurs ouvrières un eatearo convenable. 

Enfin, M. Lavollée parle de la question du 

reoos dominical. Il conclut qu'il est indispen- 

sable que les catholiques donnent tour con- 

cours à toutes tes associations organisées on 

vue d'assurer d'abord l'application de te loi 

et la sanctification du dimanche, ensuite pour 

assurer l'observation du repos dominical dans 

les ateltems ou boutiques «tes patrons qui tra- 

vaillent seuls ou avec l'aide do membres de 

leur famille, et enfin qu'il ne soit pas fait un 

usage abusif des exceptions. 

Mgr Amette félicite M. Lavollée «l'avoir don- 

né aux catholiques «les conseils si sages. 

La séance est lavée. 

SIRES 

Quatre légionnaires uéserient 

s Oran, 1" mars. 

I* chef «le poste de Bou-Ananc signale aux 

autorités militaires que quatre légionnaires 

allemands ont déserté le camp avec armes et 

bagages ot so sont réfugiés sur le territoire 

marocain. 

On est sans nouvelles do trois d'entre eux, 

lté quatrième a été fait prisonnier et tué par 

une tribu rebelle. 

Arrestation d'un Conseiller général 

Clemi'ont-Ffrrand, 1" mars. 

On vient d'arrêter M. Huguet, directeur du 

Progrès Agricole et ancien conseiller général 

btooaid du canton «te Ventaizon, dont on a an- 

noncé la fuite. 

M. Huguet est accusé d'avoir donné en war- 

rants à la Société Générale des marchandises 

déjà warrantées au profit du Comptai d'Es- 

compte et. «t'.avoir détourné la plus grande par- 

tie de ces marchandises, ainsi warrantées en 

double. 

Il CilISSAlE CAMBRIOLEUR 


M. Gaston Patouiîîa.T'd. commissaire «le po- 

lice à Enghiem, accusé d'avoir provoqué dos 

cambriolages pour so «tonner la gloire d'ar- 

rêter tes cambrioleurs, vient d'être révoqué 

de ses fonctions. 

irtiir ir.mli- et qu'ils brutalisa uni. 

°IÂ> j w dAns ructïon a acquis £ t«rwtrti0a 

que ïW individus trallquaiicut de lu lai u 

(luire Marte-Awno, ils élevaient trois en ni-;. . 

Stéphanie, six ans ot demi, et deux briice, 

Pii'ppy et llabv, ûgés de neuf ot trois 'mous. 

Lo magistrat a vainement rntic.iru.ge les 

époux Sargent pour savoir «l'on provonaient 

ow entente, ceux-ci ont fait des réponses va- 

gues dans le but d'égarer la justice. 

Cependant, d'après «les papiers saisis, Il ap- 

paraît, que lo petit Puppy appartient a une 

famille Evinstor, d'origine anglaise 

La petite Mario-Anne ot surtout Stéphanie 

ont été Mteusaraent brutalisée?. On médecin, 

commis à leur examen, a relevé sur la pre- 

mière «les cicatrices sur tout le corps. La se- 

oonde porto des marques de coups à la tête, 

au front et au ne/.. 

Marie-Amie a dit au Juge que déjà, à Lon- 

dres, elle était on pension chez tes époux Sar- 

gent et qu'elle se souvient d'avoir toujours 

été brutalisée par eux. Un jour, pour leur 

échapper. eÛe se jeta par une fenêtre. On la 

•releva une jambe cassée. 

Mme Sargent, qui, d'abord, n.na ces bruta- 

lités, en fait maintenant retomber la respon- 

sabilité sur son mari. 

Oas individus étaient connus à La Garenne 

pouir éloviar «tes enfants qu'ils ua mena tant ctot 

pays étrangers. Ils portaient à cet endroit lo 

nom «te Mesliu. On no sait s'ils sont légale- 

ment mariés. 

Les époux Sargent dépensaient beaucoup 

d'argent, dont ou no connaît pas là prove- 

nance. 

Pour en terminer au plus vite avec cette 

mystérieuse affaire, te juge d'Instruction 

Bourg ne it a dressé une liste des commissions 

rogatoires a envoyer dans diverses villes «le 

province pour rechercher les antécédents des 

époux Sargent ot alla do savoir si certaines 

disparitions d'enfants signalées ces temps der- 

niers me peuvent pas leur être imputées. Dix 

de ces commissions rogatoires ont été, 

croyons-mous, expédiées «lès ce matin dans 

diverses villes et commîmes des côtes do la 

Manche. D'autres vont être envoyées en An- 

gle terre. 

On se souvient qu'au mois do mars 1908 

deux enfants parlant anglais avaient été aban- 

donnés dans un hôtel du boulevard Roche- 

chouiairt. On s'est demandé, après l'arresta- 

tion des époux Sargent, si cet abandon n'a- 

vait rien de commun avec l'affaire d'Asnières. 

L'enquête faite par un die nos confrères a 

établi que ces deux enfants, abandonnés par 

leur mère et confiés à l'Assistance publique, 

allaient être recueillis prochainement par leur 

père, oe qui prouve qu'il n'existe aucun rap- 

port entre les deux affaires. 

Morte! accident d'auto 


Un terrible accident s'est produit, hier soir, 

sur le pont a& Saint-Cloud. Unie voiture «te la 

Société général© des auto-taxi passait sur le 

pont de Saint-Cloud. Voyant arriver une voi- 

ture du tramway de la ligne du Louvre, lie 

conducteur fit une embardée et le véhicule 

monta sur ie trottoir, où il renversa un can- 

délabre 

Dans le etioc, les vitres do l'auto volèrent 

on éclats et un des fragments atteignit le 

chauffeur derrière l'oreille, lui tranchant la 

carotide. Le malheureux, malgré son effroya- 

ble blessure, sauta à terre et fit en courant 

cinq ou six mètres, puis tomba raide mort. 

Les tremblements és terre 

Digne, 1" mars. 


ressentie à Seyiic-les-Alpes. Un grondement 

sourd s'est fait entendre, suivi immédiatement 

do trois oscillations d'une certaine intensité. 

Il n'y a eu aucun dégât. 

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S % Amortissable- 

netto tuais, obl. 3 

('.un: i.lldfe unsliu-i 

ConsoUilés unglals. 

Autriche 4 % or (1° ll0,) 

Egypte anitlée. 

EsptWtnolo ' 

Bsjtagnde oxter 

Hongrois 4 % 

indien 5 % 

Italien i %• 

Portugal 3 % 

1SS9 

1B00.... 

4 % COBS. 1' 

i- 4 % 1301 

_ 3 % or 1891 

_ 1 % or 1S93 

_ d % or 1894 

— 3 1/2 % 1894 

_ 3 % 1330 ; 

— t % 19"« tolU P aï6 

— 4 1/2 °Â libères 

IxHtre3 de MHk* 3 M?!-—' 

Dotto ottomane iinillôe 

Ottomanes priorités 

Ottomanes 4 % cons , 

Douanes ottomanes 

Lots du Congo 

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Midi 

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L'Église û'AvigjHiet 

-Do notre rédacteur-coMesporodaiït d'Avigno- 

ac-t : 

A» ignorait, 1 mars. 

L'antique église d'Avignicuret, MB COMOTB 

Ses wlnVoloffues ot des fidèles du Laura.guais 

pour ses belles dimflWioos et ses richesses ar- 

tistiques, a été cambriolée de la façon la plus 

tuudacleuso et la plus habile dans la nuit de 

>aroedi à dimanche. 

Los malfaiteurs ont dtl commettre l«ur mc- 

fail Vers une heure du «nuMai. Ils ont pénétré 

par la porte du midi, dont ils ont tait sauter 

Ktt doux serrures a l'aide d'un ooutre de char- 

rue. Puis, ils so sont dirigés vers la sacristie, 

>létendue par une porto blindée, dont ils ont 

fracturé la serrure, lintin, ils se «ont dirigés 

vers lo coffre-fort scellé dans le mur, qui a 

/lu résister longtemps, si l'on en jugie par les 

nombrvHses posées dont 11 a été l'objet. Mais 

ils ont triomphe de sa résistance à l'aide d'un 

fort levier et so sont emparés de tout lo tré- 

sor qu'il contenait : ostensoirs >en argent et en 

renmeil, ciboires, calices, burettes. 

Ds n'ont rien laissé do co qui pouvait avoir 

ïtn© valeur et se sont emparés notamment 

d'une belle vierge en ar«ent. Toutes les ar- 

moires ont été également enfoncées et fouil- 

lées. Seuils, les ormomenit.s ont été respectés, et 

rertains avaient uw véritable valeur, étant 

ïramés d'oir et d'argent. 

Co vol a été commis on un endroit du bourg 

jS-rès habité. Plusieurs personnes du voisi- 

nage sont .rentrées dans leur domicile vers 

une IK-UM du matin sans rien constater 

d'anormal. Pourtant, M. le curé, dont le pres- 

bytère so trouve sur la place, en face de la 

porto fracturée de l'église, a entendu comme 

un bruit, de planches, vers une heure et derme 

du matin. Mais ii a cm à un simple marau- 

dage dans une maison voisine, en démolition. 

Le vol n'a été constaté que vers cinq heu- 

res dm matin, lorsque le cari Honneur est allé 

sonner les cloches. L'alarme a été aussitôt 

donnée. Mais toutes las .recherches, soit de la 

gendarmerie, soit de la police locale, sont res- 

tées jusqu'ici infructueuses. 

Les auteurs do ce cambriolage paraissent 

%tre des professionnels, ayant l'habitude de 

piller les églises. Seule, la polie© mobile est 

'susceptible .de les retrouver. Dans tous les cas, 

Sis paraissent étrangers à la localité «t même 

'au pays environnant. 

Ce vol a produit la plus vive émotion dans 

ïa population, car il prive il'égliwe de son tré- 

sor religieux, au point que M. 10 curé n'au- 

rait pu même dire la messe, s'il n'avait eu en 

réserve, chez lui, un oaïic© lui appartenant. 

LA GRÈVE DE fi/1 AZ A M ET 

De notre correspondant particulier : 

Mazamet, 1« mars. 

La journée de dimanche a été on no peut 

plus calme. 

Dans la nuit sont arrivés un escadron de 

hussards do liéziers ot un escadron de dra- 

gons «lo Gareassonne pour prêter main forte 

aux 350 gendarmes actuellement à Mazamet. 

î.De.-, forces complémentaires sont attendues. 

La venue de ces troupes, demandées par M. 

•L) préfet du Tarn, est motivée par les inci- 

fdents qui se sont produits dans la journée de 

samedi et, notamment, par les violences exer- 

cées par les grévistes contre les demeures de 

M. P'i.iii-poe ".ives, patron déla.ineor, au Re- 

bjttadai, et de M. Verdier, directeur du délaina- 

ge Saoaitier, me de Strasbourg, i 

Co matin lundi, à neuf heures, uh très 

grand hembre. d'ouvriers et ouvrières du dé- 

jiainago,. ainsi que les charretiers en grève 

»«t parcouru les principales rues de la ville, 

drapeaux des syndicats en tète ; au milieu 

«les groupes étalent arborées les pancartes 

Mont nous avons déjà donné le texte. 

Le cortège s'est déroulé, une heure durant, 

(tans l'ordre le plus parfait, dans un calme 

fttte pas un ori, pas un chairt ne sont venus 

(troubler. 

Do nombreuses patrouilles de gendarmes, 

Aé dragons ei de hussards ne cessent de cir 

ruler dans les rues. 

La Réunion u'Aclion Française 

LE DKIF.UNER 

Hier a eu lieu, ù la salle du Jardin-Royal, la 

réunion : Ux Lacointa, président du comité ca- 

c bu a l'Action Française 

nouveau « Titre la Rarbicholle ». dont le suc- 

cès est particulier. 

A cinq heures, de vifs applaudissements sa- 

luent l'onlréo du bureau : M. Charles Arnal, 

président de la section d'Action Française de 

Toulouse, ayant ^ su droite M. le marquis de 

Suffren, représentant de Mgr le duc d'Orléans, 

Pierre Constans, vice-président do ia section 

do Toulouse, A. Caste Ibert. président do l'Ac- 

tion Royaliste, do Cruzy, président de la sec- 

tion do Moiilanban, Tupi-é de Céleyran, pré- 

sident de la section d'Albi, Castanié, Laieu- 

ne, de 'a section do Toulouse, Fontan de Né- 

firrin. dos Camelots du Roi, de Brive, sécrétai- 

i ', et Moral, secrétaire général de la section 

do Toulouse. 

M. Charles Arnal prend aussitôt la parole. 

ALLOCUTION OE M. CHARLES MINAI, 

• Je salluo, dit-il, ceux qui sont venus à cet- 

te réunion pur sympathie pour toutes nos 

idées et ceux qui, au moins, s'unissent à 

nous dans l'amour do la 1'"ronce, que la Ré- 

publique perdra si nous no l'en empêchons. » 

(Salve d'applaudissements.) 

Puis il présente les orateurs : M. André 

Vincent soutint le drapeau royaliste aux der- 

nières élections ; M. de Roux, la semaine der- 

nière, prêtait sa parole A l'Action Française, 

traînée en justice pour avoir diffamé le traî- 

tre Dreyfus. (Bravos.) Grâce à son talent, le 

substitut a dû conclure à l'incompétence des 

juges civils. 

« A cette heure, ajoute M. Arnal, nous som 

mes en présence de deux partis : Les libéraux 

d'abord ; ce ne sont pas nos ennemis. Ils ai. 

ment la France ; ce sont des anus inconscients 

qui nous viendront un jour ; les socialistes 

ensuite : nous avons quelque joie à décUn-er 

que nous comptons beaucoup d'amis dans le 

monde du travail ; et nous aimons il répéter 

que lo Roi seul pourra délivrer le prolétariat 

sans compromettre la patrie. » 

F,n terminant, M. Charles Arnal salue lo 

duc d'Orléans, le Roi de l'avenir, qui rétabli- 

ra l'ordre français. (Longs applaudissements.) 

DISCOURS DE M. DE ROUX 

M. de Roux, vivement acclamé, prend aus- 

sitôt la parole. 

« On n'aurait pas cru, dit-il, Il y a ffl ans, 

que la République durerait aussi longtemps. 

Elle dore grâce aux puissances occultes qui 

la dirigent Mais, en même temps, ello pro- 

duit, cliaqùe année, les mêmes résultats né- 

fastes : impuissance nationale, gaspillage, 

guerre de classes, persécution religieuse. 

1908 a vu l'impuissance nationale au 

Maroc, la spoliation de l'Eglise, les cadavres 

do Dravell, le déficit du budget, l'ombre lou- 

che des impasses où défilent les hommes 

d'Etat républicains... Aussi, en présence de 

tant de crimes, les énergies françaises réagis- 

sent, et bien des républicains eux-mêmes so 

séparent de la République. 

o Les jeunes sont venus à la Monarchie 

par la raison, malgré une éducation toute ré- 

publicaine, tout comme ce jeuno peuplo 

de Norvège, avancé à tous les points de 

vue, s'est donné un Roi parce que la Monar- 

chie coûte moins cher, donne plus de libertés, 

représente mieux le pays à l'étranger. (Ap- 

plaudissements. ) 

• La France n'est pas tellement abrutie par 

ce « cerveau do protozoaires » qu'est un ca- 

binet parlementaire, pour ne pas reconnaî- 

tre que son intérêt national demande un or- 

gane qui incarne la nation. 11 faut un chef 

qui, au-dessus des partis, assure la prospérité 

de la patrie. Il faut qu'il soit, au-dessus des 

intérêts particuliers, l'arbitre national. 

» La surenchère électorale est profondément 

néfaste pour le développement économique 

d'un pays. » Mais M. de Roux tient à mon- 

trer quo la question est grave, surtout au 

point do vue strictement national. On so rap- 

pelle la crise toute récente de notre marine. 

— L'irresponsabilité républicaine s'y est mon- 

trée au grand jour. 

» Comme la situation est différente avec 

le Roi ! Gardien héréditaire du patrimoine na- 

tional, la gloire de la patrie est insépara 

ble de celle de son nom et de sa famillo. > 

(Applaudissements. ) 

L'orateur rappelle avec uno éloquence pré 

cise ot frappante l'échec de notre politique 

étrangère. Il dresse en face, au contraire, 

l'exemple de l'Autriche et do son vieil empe- 

reur, qui nous montre tous les trésors d'une 

Monarchie héréditaire. 

La concorde des coeurs est utile dans l'Etat. 

Par delà toutes les divergences, la Monarchie 

seule maintient l'idée commune du patriotis- 

me. Le prince cherche partout ceux qui peu- 

vent faire l'œuvre nationale pour les y asso- 

cier. 

— Mais, ditnn, au lendemain de la restaura- 

tion, il y aurait encore -es opposants, et vous 

savez lesquels ; le Roi restera donc dans la 

situation d'un chef de parti. » 

— Non, répond l'orateur, le Roi n'a jamais 

en vue que l'Intérêt de la patrie ; il le préfère 

à son intérêt personnel ; si Charles X tomba 

en 1830, c'est qu'il n'avait pas en face de 

l'émeute son ministre de la guerre qu'il avait 

envoyé prendre Alger. 

Le Prince récompense tous les dévouements: 

il est le roi de tous, tondis quo la République 

ne s'intéresse qu'à sa propre cause. 

Quand un opposant se rallie, le préfet, le 

député, le sénateur de l'endroit tremblent, ils 

se demandent si ce rallié n'en veut pas à leur 

place, et ils s'efforcent do le repousser : — Le 

Roi, qui ne doit rien ù l'élection, ne verrait en 

lui qu'un nouveau serviteur, il le recevrait à 

bras ouverts. (Applaudissements.) 

Et dans un superbe mouvement d'éloquence, 

M. de Roux s'attache à dissiper les derniers 

scrupules qui peuvent encore attacher à la Ré- 

publique ceux qui ont cru eu ollo et qui l'ont 

aiméo. 

Certes, il est pénible de reconnaître quo 1 on 

s'est trompé. Mais les convertis à la Monar- 

chie,- savent qu'ils sont allés vers le salut de 

la patrie. 

o Venez donc à la Monarchie, s'écrio M. de 

Roux, venez, vous qui hésitez encore '. La no- 

blesse du sacrifice ennoblira la beauté do vo- 

tre adhésion à la vérité nationale I 

(Applaudissements enthousiastes. La salle 

acclamo longuement M. de Roux). 

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propos, les belles réparties dont il nous a ré- 

gulés. 

Egalement ont été chaleureusement applau- 

dies la comédie en un acte ôt la brillante pan- 

tomime qui lut a succédé. 

Maiis co qui nous a le plu» émerveillés, ce 

sont, les adiminables cliainnouineltes données 

par un jeune Olèvo de l'institution libro de 

Saiiil-Siizie, de Ilienx-Volveatrc, dirigée pair 

l'intelligent M. Coiiqnot ; quelle douceur inolo- 

dhjue, quelle grâce pénétrante dans cette 

voix hainion.kiuse, qui exprimait si Mon oo 

qu'elle voulait traduire, 

Ausi cette belle séance, s'est-elle (terminée 

(pour nous dams la. plus douce émotion; chacun 

:i regagné son gîte avec lo regret d'avoir vu 

so terminer sitôt uno réunion si pleine d'at- 

tira ils, et en Invitant les organisateurs dé- 

voués do ces l'êtes récréatives à les renouve- 

er le plus souvent posible. Qu'ils soient assu- 

rés que lo publie niiiTotain leur en sera sin- 

cèrement recentra issant. 

CARBOUNE. — Conseil municipal. — Séan- 

ce du 118 février. — Présents : MM. Doméjean, 

imairo ; Létreune, .adjoint. ; Courtiade, Lassus, 

avérait, Auriol, Labarut, Guiâîttmat, Crabère, 

Méffiio ot Bùn.azoth. 

Le secrétaire donne lecture du procès-verbal 

do ila séance du 81 courant ; il est adopté sans 

discussion. 

M. le maire o borde ta question des con ces- 

sions d'eau chez los parti ci il lors ; 11 rappelle 

au conseil la commissicm que ce dernier avait 

nommée pour .étudiior la question. H Ht lo rè- 

glement pour les concessions particulières 

des villes do Lamalon et de Valenee-d'Agon; 

celui do Lamailou a l'air do l'emporter SUIT 

celui de Valence, et parait avoir la préféronoe 

dès conseillers, c'est ce que, du moins, croit 

comprendre lo maire, qui fait adopter ccluLlà, 

avec queCques additions tirées rie celui-ci ; 

on discute tuyaux, robinets, tranchées, sou- 

dures, rondelles, canalisation, compteur, etc., 

Ot do cette salade il parait ressortir que los 

parttcuiliars pourront, peut-être avant laag- 

ilomps, avoir l'eau chez eux, en payant los 

frais de la prise à la canalisation municipale, 

fixée approximativement à GO francs, soldé lo 

prix du compteur, en vlron CO francs, et com- 

me iiiedovanco à la commune payer 15 francs 

par an pour un hectolitre d'eau par jour et 

0 fr. 30 par mètre cube supplémentaire. 

Le imairo dit ensuite nu conseil qu'il n'a pu 

foraier la liste d'assistance aux vieillards, la 

commission .du Bureau do bienfaisance (les 

délégués du préfet), convoquée trois fois, ne 

s'étant jamais rendue ; il demande d'en ren- 

voyer >la discussion à la prochaine séance ; 

de même pour la listo jt'assistanco médicale. 

Séance bâclée en trois quarts d'heure. 

Prochaine séance dimanche prochain, A i 

heures du soir. 

Mort d'une Princesse de Bourion 

r „ ... Ckiunes, 2 mars 

La pnmoosso Marie-Thérèee-Maadaiem «a 

Ilolienzollcnn, nièce do François II itour 

bon, rouies Deux-Sioiles, et femme de G ni Huai 

ne do lKdiim.zoi.iern, est déoédéo hier ma lin. , 

Gamines, a l'âge do « tins. 

LE CAS M fil. PATOUILLARD 

-, IV;, Paris, 8 mars. 

M vn î." t? "f! S2U >>aMv*«m....t la révoca 

tion de M. PatomMard, commissaire de polir.» 

d LoghiPtu. Aucune décision n'est oneoif 

prise. Un inspecteur général des services ad 

KUniistratifs procède .aclntelleinorit à w en 

quctift préliminaire (-mr. le cas du commtesnlr' 

d Iviighion, et ce nV.wt qu'à ta clôture de cetu 

enquête qu'urne Sanction interviendra 

.JlflM 

Ht STEINHEIL 

M. André a entendu hier Parti 2 mars, 

après-midi deui 

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La dato du tirage do la Grande Loterie Na- 

tioim.le des Artistes Lyriques, précédemment 

annoncée pour lo 15 février, viout. d'être fixée 

par décision ministérielle au 15 juin. 

Celle dernière date est désormais hTévoca- 

Mo ot aucun nouveau délai no sera pins con- 

senti. 

Le Comité de la Loterie des Artistes, sou- 

rieus", non seuloment d'assurer l'édirioation 

do la maison de retraite, mais encore d'en as- 

surer la vitalité, ospèro continuer à trouver 

auprès du public toute sa sympathie. 

Chacun voudra apporter son obole en ache- 

tant un billot do cette lotorio. Vous ferez uin- 

sl uno bonne action, sans préjudice de la for- 

1uino mil reviendra aux heureux gagnants 

(l'un des gros lots de 200,000 francs, 100,000 ou 

50,000 francs. 

Lo montant total des lots de la loterie des 

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AVIS OE O 

Les familleis METAIRIE, MEiSPLË et CLA- 

VERIE, omit la ilomileuT' de faire part à leur» 

ambi et connaissances de la .perte crnellu 

qu'elles viennent d'éprouver en ia pcesonn» 

de 

mûm -i Louis MÉTAIRIE 

Nlilï MESPLli 

décédée à l'âge do C3 ans. 

Les obsèques auront, lieu le 'mercredi 3 mars, 

à 10 heures du ma tin, sur la paroisse Saint 

Aubin. 

le convoi partira de la maison mortuaire, 

7 bis, nue Itiquet. 

Les familles SOUI-ET, COMBES, CORBlf'.RI". 

el I'AIIJ.ADE, omit la douteuir do faire part s 

lours amis et connaissances de la, perte orme lia 

qu'elles TMBMMl d'éjmouivei' en ta personne d< 

Rosc-Aimée-Yvonac S0ULET 

leur fille sieur, petUe-tiltie, nièce, cousine ot 

pu renie, livré duo le 1er mains 1909, à l'âge de 

10 ans. 

lil i,:>s prient de leur laire l'.honneur d assis 

ter aux obsèques qui auront Heu le «ntwvU i 

mars 1909, à 3 h. .'. piveiscs de l'apièsanidi. 

Le convoi partira do la maison mortuaire, 

all'-c Lafayctle, 57 bis. Garage Lafay«ittc. 

,! es personnes qui par erreur n 'an iraient pas 

rec.u de loi ire do luire ,par i, sont prière du 

eouwldéuer le xaéwcnt avis coimne on Uuiaal 

illeu. 


1 flCttfiS 


REVUE FINANCIERE 

Physionomie de la semaine. — L'alerte. — Ea 


torh. — Le marché du cuivre. — L'actualité 

financière. — te conflit CaÂllaux-Picard et 

l'amendement Mulac. — L'emprunt de la 


Pa.ris, 27 f évaser. 

L'alerte a été vlv» cette semaine. La tension 

de la, situation extérieure a été si soudaine 

Ili'elle a surpris tous les maï-ohés européens 

et arrêté net ta reprise assez sérieuse qui 

Vêtait dessinée au lendemain, de l'acoord 

tranco-aillemand. L'émotion a faiHili même dé- 

générer en panique dans la séance de mardi 

où, pondant prés d'une heure, nous avons 

« tel par tous les malades soutiéuj 

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Edition du matin spéciale a Toulouse 

ANNONCES (*• paJS) , 

RECLAMES — 

RÉCLAMES (3« page) . 

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la ligua O fr. 80 

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2 - » 

3 - 

Les Annonces et Réclames sont reçues dans 

nos Buroaux. rue Koqual&ine, 25, à Toulouse, et chez tous nos Correspondants. 

FIL TELEGRAPHIQUE S?Ê£! M-rdi 2 Mars I909. - $ e Année - N° 5,96H IBUBEABX ft PARIS : 26, ROË 'FËTDEM 

Les Faits du J our 

A ia Chambre, M. Lasîes a demandé la no- 

tu i nation d'une commission d'enquête au sujet 

îles faux commis par la régie dans le tiers. 

Après le rojot de c*ile motion, la iihambre a 

suntinué la discussion de l'impôt sur ie re- 

venu. 

-®- 

M. Le Louedec, radical, a été éiu député do 

Quimiierié. 

—sf— 

Une explosion de mine s'est produite à De- 

po?cville. Il y a un mort et un blessé. 

Unc secousse do tremblement de terre a été 

rcs*nltc dans les Basses-Alpes. Il n'y a pas eu 

rie dégâts. 

Mattis, ïs garçon de café qui, le 25 décembre 

jiernier, tira la barco du président FaiUères, 

a été condamné par défaut à quatre ans de 

(Tison ei a ehua ans d'interdiction de séjour. 

—Q~ 

Des malfaiteurs s»t oamîiriolé l'église d'Avi- 

cnO.net (Krtuse-Carostm»} et '>nt emporté le tré- 

tor tie l'église. _ . 

—©— 

£tre la dernière heure à la page. 

ne vous 

lie citoyen Au-lard vient., 

récriez pas ! — d'écrire un article intéres- 

sant, et, qui plus est, fin article parfaite- 

ment juste on sa conclusion. 


par prendre acte de l'attitude du Sillon 

dans les affaires Thalamas. On sait que 

les disciples de Marc Sangnier ont pris 

parti pour le professeur si magistrale- 

ment fessé par nos amis d'Action fran- 

çaise'. Ils se sont joints à la jeunesse bio- 

carde qui manifestait au bénéfice du dé- 

tracteur de la Pucelle et, pour ce motif, 

ils ont été admis a bras ouverts dans la 

Fédération républicaine des étudiants 

parisiens. 

Go digni nmt ïntrare, prononcé par 

les pupilles de la République maçonni- 

que, n'a pas été-,-paraît-il, sans émouvoir 

rjfuolques--jns des pontifes qui, réunis en 

concile laïque, délibèrent une ou deux 

fois par semaine dans l'ombre fumeuse 

et sournoise du Troisième-Appartement. 

Ledit Appartement a tremblé du haut 

en bas quand la nouvelle y fut apportée 

do l'accession silloniste aux rites et 

mystères d'une ligue ayant la Défense 

Républicaine pour objet. 

Prenez garde, mes Frères, s'est écrié 

l'exorciste en chef de rétablissement, 

prenez garde ! Introduire des catholi- 

ques dans une association républicaine, 

c'est ouvrir au loup la porte de la berge- 

rie ! C'est mêler le plomb vil du clérica- 

lisme à l'or pur de la truelle et du trian- 

gle. Le Sillon est l'avant-garde de l'armée 

du Pape ; comment pouvez-vous lui faire 

place dans l'Armée du Grand-Archi- 

tecte 1 

— Mais rassurez-vous donc, répond le 

subtil Aulard à cet alarmiste. *< La Répu- 

blique est INCOMPATIBLE avec LES ENSEI- 

GNEMENTS de l'Eglise romaine... Oui 

VEgli&e.ranvaine est incompatible avec la 

Rémibliqv'c, avec la démocratie. » Et 

après ?... « Tant que les Sillonistes res- 

teront ce qu'ils sont, on peut les considé- 

rer, non pas comme l'avant-garde de l'ar- 

mée cléricale, mais comme de dangereux 

adversaires de VEglise romaine considé- 

rée comme une organisation politique à 

forme monarchique et conspirant contre 

la République, l'Etat moderne, la démo- 

cratie. » 

Nous n'avons pas à instruire nos lec- 

teurs du sons et de la valeur des défini- 

tions (f Aulard-. Sous sa plume, les mots 

République, Etat moderne, démocratie, 

sont les composants d'une seule et même 

réalité : îa Révolution. 

Révolution religieuse, morale, sociale 

politique, Révolution par tous les 

moyens, par la tyrannie des pouvoirs pu 

blics, par la proscription de trois ou 

quatre classes de citoyens, par le rapt 

la prison, la spoliation légale, voire enfin 

par l'effusion du sang, qu'il a justifiée 

dans ses écrite, voilà ce que signifient, 

pour Aulard, tes expressions dont il s'est 

servi. 

Sous la réserve de cette explication 

a raison. L'Eglise, il est vrai, n'est pas 

uno organisation politique. Mais il est 

exact quo sa constitution affecte une 

forme monarchique et qu'elle combat la 

Révolution, non pas en tant que Républi 

que, en tant qu'Etat moderne, en tant 

que démocratie, mais en tant quo puis 

sance conspirant la ruine ot la destruc 

tion du dogme religieux. 

l'éJÏÏV 5 hi °. n dôtcrm inée la pensée do 

L^Ï^*? n J l,no fois bien orécisée 

rtt n rcC T ai, f la de sa 

thèse. Oui certes, il y a incompatibilité 

en ro te religion cathoiiqno et la Révo- 

lution. Mais il y a identité entre cette 

dormère et la République ; cela est telle- 

ment vrai que tous tes républicains pour 

pouvoir so dire républicains, sont con- 

traints d'accepter en même temps le fait 

révolutionnaire d'où procède la Répu- 

blique. 

Et lo citoyen Aulard no se charge p&s 

« expliquai' comment on peut se procla- 

mer à la fois catholique et républicain. 

C'est là un amalgame d'insolubles con- 

tradictions. Il se borne à émettre un axio- 

me de sens commun. Mieux que per- 

sonne il est qualifié pour disserter sur la 

République ; il la connaît dans son his- 

toire et dans sa philosophie, dans sa rai- 

son d'être et dans ses fins ; il sait ce 

qu'elle fait et où elle tend, il est lui- 

même un de ses agents, il ne peut pas se 

tromper sur les conditions de son exis- 

tence et de sa durée. Quand, donc, il vous 

dit : l'Eglise et la République sont deux 

termes inconciliables, vous pouvez l'en 

croire, car sur ce point nul ne peut affi- 

cher la prétention d'en savoir plus long 

que lui. 

Que les sillonistes, dit-il en substance, 

se trompent quand ils croient possible 

d'accommoder, par exemple-, le Syllabus, 

condamnation absolue de la Révolution, 

avec la forme visible de cotte même Ré- 

volution, c'est-à-dire avec la République, 

cela n'est pas douteux. Mais en quoi cela 

peut-il m'importer ? 

Ah ! s'il s'agissait, continue-t-il, « de 

les faire entrer dans un de nos partis po- 

litiques à base de libre-pensée, dans le 

parti radical, dans le parti radical-socia- 

liste, dans le parti des socialistes indé- 

pendants ou des socialistes unifiés, c'est 

alors que je comprendrais toutes les in- 

quiétudes et toutes les méfiances. » 

Evidemment, puisqu'il s'agirait de leur 

faire-place à la table du festin et de par- 

tager avec eux le butin. Mais il ne s'agit 

pas de cela, reprend Aulard. Ce qu'ils 

demandent, c'est de faire œuvre com- 

mune à tous les républicains, d'être in- 

vités ou admis, en particulier, à lutter 

avec le Rloc « contre le cléricalisme et le 

natb nalisme. » Donnons-leur cette satis- 

faction ! 

Qu'ils s'arrangent avec leur conscience 

comme ils le pourront. Qu'ils se disent 

catholiques tant qu'ils le voudront. L'im 

portant, à nos yeux, dit toujours Aulard, 

est qu'ils sont des républicains loyaux et 

in.cères. A ce titre, l'Eglise romaine n'a 

pas de plus dangereux adversaires. Elle 

sera forcée de les retrancher de son sein, 

si même, abreuvés de dégoûts, ils ne sont 

les première à se séparer d'elle. Dans 

tous les cas, en servant la. République ils 

combattent le papisme et îa patrie. Qu'ils 

soient les bienvenus chez nous i 

— Tels sont, très exactement, le sens 

et parfois les termes du dernier article 

écrit par le professeur Aulard. Il n'est 

peut-être pas absolument indispensable 

d'être des lecteurs de la Dépêche pour le 

li«—*?ec profit. 

•JEAN-LOUIS» 

iHiT j iHOTTr«r L *itft' w ' ¥ '- ftk,> 

—©— La boxe et tes dames de l'Illinois. 

Les dames do l'Illinois ont estime quo la 

boxe ne devait pas être considérée comme un 

sport exclusivement musoulin, et qu'au sur- 

plus, il pouvait être utile à des féministes con- 

vaincues de n'en pas ignorer ia pratique. Elles 

ont trouvé, d'aiileur«, en la personne de l'une 

d'elles, Mime Mac Cullock, une infatigable nr«> 

pagandiste de l'entraînement à la boxe. Aussi 

des clubs nombreux se sont formés où les 

boxeuses ne manquent pas qui, chaque jour, 

viennent s'initier aux mystères des « blows » 

les plus compliqués, qui s'exercent aux « jags» 

et aux « doubies-jags », aux « crosses », aux 

swings » et aux « in figiilings », et qui, en 

des rounds passionnés, échangent le plus ai- 

mablement du monde les « undercuts » et les 

uppertcus » les plus savants. 

ui nommera- 

la C. G. T. continue. 

« Mon syndicalisme, vicn'e de déclarer le se- 

crétaire général Nie], c'est la révolte des sala- 

riés contre le patronat. » 

Nous n'avons pas à regretter les réserves que 

nous avons déjà faites sur l'orientation poli- 

tique do la nouvelle C. G. T. Il n'y a rien de 

changé et le citoyen Niai sera le digne conti- 

nuateur du citoyen GriffueJhes. H mettra un 

peu iplus d'adresse là où sou prédécesseur ne 

montrait que de la brutalité. On fera îa révo- 

lution en douceur. Ainsi le veut le patronage 

de M. Viviani. 

-®— Le Cullinan, le fameux diamant qui 

détient le record du poids et de la taille, vient 

de faire son entrée dans le monde. 

S. M. la reine Alexandre le portait, en effet, 

avant-hier, au palais do Buckinghaai. 

Les joailliers de la Couronne l'avaient en- 

châssé dans une parure de la souveraine, où 

il bri-Haiit d'un incomparabUe éelat 

Ils 'l'ont serti d'arldeurs de façon à pouvoir le 

nntta.oher, selon des cérémonies, les circonstan- 

ces ou simplement les caprices die Sa Majesté 

à tel ou tel diadème, pendentif ou joyau quel- 

conque taisant, partie de la parure do la Reine 

ou même" à la couronne ou à l'épée du Roi. 

—©— Lord Minto, vice-roi des Indes, vient 

do rentrer de son voyage à Assam. 

Cette excursion a été marquée par on acci- 

dent survenu au colonel Victor Brooke secré- 

taire du vice-roi. 

Un rhinocéros chargea 6i violemment mn 

éléphant monté par le colonel Brooke que 

celui-ci fut précipité à terre et so fractura le 

bras droit. 

On vint à son secours et la bête fut tuée 

avant qu elle pût revenir à la charge. 

Le colonel, malgré sa fracture essaya de 

preud>re un instantané photographique de 

cette s-cene, mais il n'y réussit guère, ce dont 

il fut inconsolable. 

—p— La destruction des éléphants. 

L annexion de lifta* indépendant du Congo 

a. la Belgique somble devoir porter un coup 

tarai a... T'éléphamt. 

On sait que l'enclave du f.ado a virtuelle- 

ment cesse, depuis l'annexion, d'être adminis- 

trée .par les autorités congolaises, \usst les 

chasseurs d'éléphants profitent-ils de cet état 

de choses, en forçant les troupeaux d'élé- 

phants, dont le chasse est réglementée partout 

ailleurs, à se réfugier dans l'enclave où ils 

peuvent les •tuer tout à leur aise 

11 y a un mots, 8.000 éléphants se trouvaient 

ainsi çeméa ^ ies chasseurs ont, depuis 

poursuivi impitoyablement le massacre sur' 

tout, celui des milles, dont les défenses 'cons- 

tituent un prodiuat d'un écoulement facile et 

réimrui érateuir. 

On craint aussi que lo rhinocéros blanc 

espèce très rare et qui n'existe, croit-on quô 

dans d'enclave de f ado, ne soit exterminé si 

des mesures de précautions ne sont pas pri- 

ses im-méd internent. 

— De curieuses expériences viennent 

d'avoiis lieu, à los Angeles (Etats-Unis). On a 

placé dans la nacelle d'un dirigeable une 

quantité assez considérable do bombes et l'aé- 

ranautc s'est enlevé au-dessus de la ville. 

Avec une précision remarquable il a pro- 

cédé au lancement des engins au-dessua des 

points qui lui avaient été signalés. C'est ainsi 

qu'u ne de.; bombes est tombée exactement sur 

le magasin aux poudres, d'antres sur les ca- 

sernes, sur là mairie, sur le musée et SUIT dif- 

férents édi lices. 

Ajout as que tous ces bâtiments auraient 

été réduits en pousaiève si les bombes n'a 

valent été simulées par da simple.-, sacs rem- 

plir- de conieltis et alourdis par un polit 

poids. 

Il y a quelques jours, le Collège do 

Franco présertait en première ligne pour 

la chaire do l'histoire des religions, va-f 

eaute par le décès de M. Réville, M. l'abbé 

Loisy ou l'ex-abbé Loisy, — je ne sais pas 

bien comment je dois dire, — et en seconde 

ligne M. Foucart. La presse, ou du moins 

une partie de la presse, la presse indépen- 

dante, protesta cortre le choix de M. Loisy, 

qui venait d'être excommunié et qui s'était 

par dessus le marché lui-même retranché 

de la communion chrétienne. Lu presse a 

du bon, puisque sa protestation a été en-' 

tendue. 

L'Académie des sciences morales et poli- 

tiques a présenté, à sori tour, pour la chai- 

re de M. Réville, en première ligne, M. Fou- 

cart et en seconde ligne M. Toutain. L'Aca- 

démie a estimé sans doute quo la présenta- 

tion de M. Loisy, en seconde ligne comme 

en première, eût été, dans les circonstan- 

ces actuelles, une sorte do défi à la religion 

nationale, et elle n'a pas voulu s'associer 

à l'initiative du Collège de France, qui pré- 

sentait, il est vrai, il y a quelques années, 

M. Brunetière, et qui est assez accoutumé 

à dorner ainsi, suivant l'expression fami- 

lière, un coup de caisse et un coup de tam- 

bour. 

Donc, des trois candidats à la chaire de 

l'histoire des religions, l'un, et lui seul, M. 

Foucart, est présenté à la fois en seconde 

ligne par le Collège de France et en pre- 

mière par l'Académie des sciences morales 

et politiques, deux grands corps illustres, 

mais dont le poids n'est peut-être pas éga', 

parce qu'en fin de compte le Collège de 

France est recruté par le gouvernement, 

puisque c'est le gouvernement qui en nom 

me les membres sur la présentation de l'une 

et l'autre compagnies, ou nonobstant cette' 

présentation, tandis que l'Académie se re- 

crute elle-même, sans intervention gouver- 

nementale. 

Par conséquent, s'il avait pour ces com- 

pagnies ,ia déférence qu'elles méritent et s'il 

se déterminait selon l'esprit de leur institu 

tion, le gouvernement nommerait à la chai- 

re de M. Réville M. Foucart, présenté en 

première ligne par l'Académie et en secon- 

de ligne par le Collège, tandis que M. Loisy 

n'est présenté que par le Collège et M. Tou- 

tain par l'Académie seulement. Il n'y au- 

rait pas à l'en louer, parce qu'il ne ferait 

que son devoir et que le devoir n'est qu'une 

dette ; mais l'on ne dit pas des injures à 

qui paie ce qu'il doit. 

Seulement cela est trop simple et si le 

gouvernement ne tranchait pas à l'auto- 

crate et n'était pas infaillible comme le 

Pape, s'il ne nommait pas M. Loisy, il ne 

serait plus qu'un gouvernement comme ce- 

lui des rois d'Angleterre, d'Italie ou d'Es- 

pagne, et alors à quoi bon être en répu- 

blique ? 

Faut-il simplement voir des coups de 

Beurso dans oes interminables menaces de 

guerre, régulièrement suivies d'inévitables 

assurances de paix, aussitôt démentie? 

elles-mêmes par de nouveaux bruits d'ar- 

mées mobilisées et de territoires envalu's ? 

Que les gexs de Bourse mettent avide- 

ment à profit le tumulte actuel de l'Europe, 

et quo lés pillards de la poix s'en donnent 

en ce momerjjt-ci à cœur-joie sur les vi- 

vants, en attendant quo les pillards de la 

guerre s'en donnent de môme sur des morts, 

co n'est pas douteux. Mais toutes ces alter- 

natives belliqueuses ou pacifiques, et tou- 

tes oes affirmations, toutes ces dénégations 

ou toutes ces insinuations d'une presse 

mystérieusement cosmopolite dont il faut 

toujours se méfier, autant et peut-être da- 

vantage encore que des'pick pockets, ne 

sont pas tout de même, à ce qu'il -eemble, 

que des mouvements financiers. 

Si optimiste qu'on soit, et fût-on même 

pacifiste, on ne peut, pas ne pas sentir, à 

l'heure qu'il est, non seulement des causes 

de guerre, mais la fatalité et. lo vertige de 

la guerre. Au fond, et malgré los redresse- 

ments de moustache de certaines petites na- 

tions qui paraisseint apporter dans la diplo- 

matie les mœurs des bretteur.s de café, per- 

sonne, nulle part, ne veut la guerre, et cha- 

cun en a même l'effroi. Mais fout le monde, 

en môme temps, là sent venir malgré soi- 

même, comme on sent venir la Destinée, et 

il y a vraiment là uxe sensation collective 

d'un intérêt palpitant. 

le bien-être, aujourd'hui, dans les clas- 

ses qui jouissent, c'est-à-diro dans celles 

qui décident du sort des pays, en est arrivé 

au degré où il devient nécessairement une 

ivresse, Co que les inventions industrielles, 

les perfectionnements de la vie, les ingénio- 

sités du luxe, les facilités d'enrichissement, 

la disparition de la conscience et de l'idéal, 

ont, fini par produire partout comme besoin 

de béatitude matérielle et d'abdication mo- 

rale, est irouï. Dans tous les partis et dans 

tous les mondes, on ne recherche plus quo 

ce qui vous oaresse, comme on no fuit plUs 

que ce qui vous trouble. 

Dans les salons, les théàtr&fi, les rues, 

les journaux, le3 affiches, les mœurs, les 

conversations, et tout co qu'on voit, fout oe 

qu'on lit, tout oe qu'on entend, tout ce 

qu'on rencontre, c'est le triomphe d'une es- 

pèce de sybaritismo à la fois jaloux et con- 

fit qui, non seulement ne souffre pas de 

partage, niais ne veut môme pas de déran 

goment I 

De nobles trouble-fête oo lèvent depuis 

quoique temps dans la jeunesse, et viennent 

irifatirrablomeiit jeter leur* pierres dans 

cette mare de lâcheté et d'égoïsme. Mats la 

mure est profonde et los odeurs qu'on y re 

rnuo sont terriblement putrides. Vous y 

sentez partout l'horreur du sacrifice et la 

volonté de croupir. 

S'imagine-t-on, après -octe, te cataclysme 

d'une guerre ouropéeiine ot de l'effroyable 

dévastation, de la furieuse et torrentielle 

extermination qu'elle représenterait, tom- 

bant sur toute cette humanité festoyante, 

sur tous ces mondains en perpétuel gala et 

tous ces ouvriers en perpétuelle goguette, 

sur tous ces relieurs et tous ces mangeurs 

d'argent, tous ces alcooliques, tous ces es- 

crocs, tous ces pitres, toutes ces filles, tous 

ces rhéteurs, tous ces souipeurs, toutes ces 

soupeuses, tous ces politiciens, tous ces 

pierrots, toutes ces drôlesses ? 

Conçoit-on avec quelle épouvante l'Europe 

jouisseuse et sceptique d'aujourd'hui, cette 

Europe d'affaires et de plaisir, de guichets 

de banque et de maisons de rendez-vous, 

doit forcément envisager l'arrivée de ce dé- 

luge de feu et de sang, avec quels efforts 

désespérés elle doit l'éloigner d'elle à tout 

prix ? 

Nous aimons à nous répéter que le cou- 

rage n'est pas mort, et que le mépris de la 

vie persiste toujours en nous, sous nos de- 

hors d'hommes sans croyances et amou- 

reux do leur repos. Nous faisons même son- 

ner que nous pratiquons les sports.que l'au- 

tomobilisme et l'aviation peuvent être des 

écoles de héros, et nous montons en tro 

phées les plus petites escarmouches do no: 

campagnes coloniales. 

Illusion volontaire et bluff vis à vis de 

nous-mêmes! Le devoir et les nobles réalités 

produisent seuls le vrai courage, et les 

sports, quels qu'ils soient, no l'engendre- 

ront jamais. Ils ne sont «t re peuvent être 

que la vanité de l'énergie. L'audace que 

nous y retrouvons encore est simplement 

lo reste d'un geste appris autrefois par nos 

pères, et fait pendant des siècles par eux, 

au cours d'actions sérieuses et au service 

de causes vraiment sacrées. Ils ne sort pas 

le germe d'un courage nouveau, mais la f'n 

d'un courage ancien. 

Quant à nos braves soldats et à nos bra- 

ves officiers tombés au Maroc, nous les ad 

mirons et nous les aimons sincèrement. La 

gloire nous manque, et ils nous en don 

nent. Notre vanité y trouve encore son pro 

fit, et nous y saisissons un prétexte de plus 

à nous dire que nous ne sommes pas dégé 

nérés puisqu'il y a encore des héros. Mais 

la guerre coloniale n'est pas en réalité la 

guerre. Elle l'est pour ses victimes, non 

pour le pays lui-même, et la vraie guerr 

eello qui déchaînerait vraiment sur nous 

son cyclor.e, est d'autant plus évidemment 

aujourd'hui notre effroi, la terreur et le 

cauchemar de notre civilisation, que cette 

civilisation est plus maladivement sen- 

suelle, plus lâche, et qu'il serait lui-même 

plus affreux. 

Comment donc, avec une telle horreur de 

tout ce qui peut seulement gêner nos joies, 

y mettre un retard on une ombre', occasion 

rer un pli au pétale de la rose, et mêm- 

avec notre frénésie à vouloir toujours plus 

de roses, sommes-nous néanmoins entrai 

nés vers la guerre, et y marchons-nous à 

grand train, tout en ayant l'épouvante d'y 

marcher ? Comment tout, en nous, repous- 

se-t-11 le cataclysme, et comment le prépa- 

rons-nous ? Comment la Juiverie et la Ma- 

çonnerie, qui mènent actuellement le -mon 

de, et n'ont de véritable intérêt qu'à la con 

tinuation de la déliquescence, par consé 

quent à une paix sans fin, sentent-elles 

néanmoins la paix leur échapper ? 

Comment l'orgueil huinain.qui est le fond 

du pacifisme, court-il encore, malgré tout 

ce qui conspire en ce moment pour lui, à 

uno nouvelle et formidable défaite ? Com- 

ment l'Eglise, dont l'action, sur ce point, 

se confond, en fait, bien que dans un esprit 

différent, avec l'action pacifiste, fera-t-elle 

en vain prier pour que le sang ne coule pas? 

Et comment, bien que tout le monde fris- 

sonne rien qu'à la pensée de le voir couler, 

bien que toutes les peurs, toutes les lâche- 

tés, toutes les sensibilités, toutes les préten 

tiens humaines et même' tous les sentiments 

religieux soient coalisés pour en cor.jurer 

l'effusion, comment, tout le jnonde, malgré 

tout cela, so précipîtera-t-il, le moment 

venu, à l'abîme, et sous la poussée de 

quelle main mystérieuse ? 

Cette main sera-t-ellc seulement la main 

de l'Angleterre, décidée à en finir, une bon 

r.e fois, avec la marine allemande, et n'y 

aura-t-il bien vraiment dans l'affaire 

qu'une question de flotte ? En ce cas, pour- 

quoi la main anglaise tarde-t-elle ? Car 

chaque jour qui s'écoule diminue l'effet de 

sa puissance. Elle peut déjà moins cette 

ar.noo que l'aimée dernière. Elle pourra 

bien moins encore dans un an que cette 

année-ci, et finirait môme, d'ici quatre ou 

cinq ans, par ne plus rien pouvoir du tout!.. 

Est-ce donc bien une main humaine qui 

nous pousse, et n'en sent-on pas une autre ? 

MAURICE TALMEYR 

de iadîte brigade a môme paru, en 1893, à 

l'Officiel : et toujours pas le .moindre brut 

de bottes, pas la moindre gendarme à Es- 

carbotin. 

Les habitants d'Escarbotin, poussés à 

bout, viennent donc do prendre une déci- 

sion énergique : ils se refuseront à acquit- 

ter leurs contributions tant qu'on ne leur 

aura pas accordé la protection armée qu'ils 

réclament. 

C'est assez juste, somme toute : le gouver- 

nement trouve bien le moyen, avec l'argent 

qu'on lui donne, de subventionner les syn- 

dicats, et, par conséquent, les « grévistes » ; 

le moins qu'on puisse exiger, en retour, 

c'est qu'il mette les contribuables en mesure 

de défendre leurs biens contre les « grévis- 

tes » , — ces biens, précisément, sur les- 

quels sont perçus les impôts qu'on leur de- 

mande. 

Pas d'argent, pas de Suisse ! — A Es car- 

botin, on renverse les termes de cette vieille 

formule : — Pas de gendarme, pas d'ar- 

gent 

Les habitants d'Escarbotin peuvent être 

tranquilles, on leur enverra les gendarmes : 

— mais ce sera pour prêter main-forte à 

l'huissier contre les contribuables récalci- 

trants... 

INDÉPENDANCE DÉMOCRATIQUE 

TJC_ président du eoïûiïé est 3d Viviani 

ministre du Travail. Cest lui qui a désteré 

1 endroit où sera érige le monument, l^s 

uns 1 auraient voulu au parc Monceau, sur 

{emplacement même où le dictateur fut 

minime avec ses amis. Les autres l'auraient 

preieré pour des raisons diverses et qu'on 

devine, devant la grande façade du Palais- 

«ourbon ; mais M. Viviani a déclaré : 

« — Il n'y a qu'un emplacement qui con- 

vienne au monument de Robespierre, c'est 

le jardin des Tuileries, tout près de la mai- 

son du menuisier Duplay dont il fut l'hôte, 

et plus près encore de l'endroit où siégeait 

la Convention dont il fut l'âme. » 

L idée du ministre du Travail n'est évi- 

demment pas mauvaise ; elle eût été meil- 

leure encore s'il avait désigné la place de 

la Concorde. Là, l'image de Robespierre 

resterait dans le voisinage de la maison où 

n logeait et de l'endroit où siégeait la Con- 

vention, tout en se rapprochant — ce qui 

serait bien symbolique — du lieu où fonc- 

tionnait la guillotine... 

Rien n'empêcherait, d'ailleurs, pour con- 

server l'aspect extérieur du décor, de lais- 

ser subsister, autour du monument, quel- 

ques statues personnifiant des villes de 

France, par exemple Lyon, pour rappeler 

Fauché et Collet d'Herbois, Bordeaux, pour 

rappeler Talhon, Amis, pour rappeler Lo 

Bon, Nantes, pour rappeler Carrier. IJH 

monument en l'honneur de Robespierre se- 

rait ainsi un monument en l'honneur du 

Bloc tout entier. 

1S GENDARMES 

Les habitants d'Escarbotin réclament des 

gendarmes. 

Ils sont plus de trois mille, et, pour les 

défendre, ont, tout juste, comme forces de 

police, un garde champêtre 

Ce -serait très bien si le pays était sûr, 

si les mœurs y étaient aussi paisibles et 

champêtres que le garde lui-même. 

Mais il faudrait compter sans le syndi 

cet de la métallurgie, qui règne sur toute 

cette région do l'arrondissement d'Abbe 

ville, et la terrorise. A chaque instant, une 

grève éclate, et quel que puisse être son 

peu d'importance, quand bien même il ne 

s'agirait que de quatre ouvriers abardbn- 

na.nt un atelier qui, en tout, en occupera 

dix, — -aussitôt le pays tout entier ost mis 

en coupe réglée. 

De MUS côtés accourent, des bandes d'é- 

meutiers, pour qui la grève est le prétexte 

attendu, — les « grévistes » démolissent les 

portas, pénètrent, à l'intérieur des maisons 

qu'ils pillent de la cave au grenier : —car, 

en réalité, ces prétendus grévistes ne « tra- 

vaillent » qu'en temps de grève, — ot la 

grève leur fournit co genre de « travail » 

spécial, auquel excellent, comme eux, les 

oambriolours et les apaehes... 

Que voulez-vous que fasse contre eux le 

seul garde champêtre d'Escarbotin ? 

Le temps de réclamer le secoure do la 

troupe, et qu'elle arrive, déjà la ville est à 

sac, et, los « travailleurs » ou les « grévis- 

tes » —- comme il vous plaira do las appeler 

— ont pris lo vin, les provisions, l'argent, 

les mouilles — et la fuite, pat dessus lo 

marché... 

Or, depuis plus de quinze ans, on promet 

Laux habitants d'Escarbotin une brigade do 

De Rochefort î 

Les candidats du Bloc sont tellement en- 

régimentés, encha.înés et embrigadés qu'on 

ne les autorise même plus à avoir une opi- 

nion. Il se joue actuellement, dans le Var, 

une comédie électorale qui pourrait être si- 

gnée : Courteline. Trois des concurrents 

qui, au premier tour, se sont disputé le siè- 

ge de M. Louis Martin, passé au Sénat, se 

désistent, faute de. chance pour vaincre au 

ballottage. Seulement ils ne disent pas pour 

oui. C'est le franc-maçon dreyfusard Laf- 

ferre, président du comité exécutif du parti, 

qui désignera le préféré. Eux n'ont aucun 

droit de le choisir. Ils ont envoyé à Laf- 

ferre leur renonciation en blanc, et c'est lui 

qui y apposera à sa fantaisie le nom de ce- 

lui pour lequel ils se désistent. Quant à 

eux, ça ne les regarde pas. Si bien que si 

on leur demande : « Sur qui reportez-vous 

vos voix ? » ils sont obligés de répondre : 

« Je l'ignore complètement. C'est Lafferre 

qui est chargé de me renseigner là-dessus. » 

Je me suis laissé dire qu'en Algérie le 

gouvernement fait voter par escouades les 

Juifs auxquels on remet un bulletin plié en 

quatre dont ils ne connaissent môme pas 

le contenu. Ce qui se passe en Afrique pour 

les électeurs, se passe aujourd'hui en Fran- 

ce pour les candidats. Les malheureux ne 

savent même pas le nom de l'homme pour 

qui ils se sont sacrifiés, et s'ils se permet 

talent de s'en informer auprès de Lafferre 

cet exécutif qui, en réalité, est devenu leur 

exécuteur, leur ferait observer qu'ils sont 

bien curieux. 

Ainsi, non seulement or: n'a plus la li- 

berté du vote, mais on n'a même plus la 

liberté de la candidature. S'il plaisait à 

Lafferre de déclarer que les radicaux-so- 

cialistes Roche, Coreil et Gensolles se sont 

désistés en faveur du duc d'Orléans, ils 

n'auraient qu'à courber la tête et à se lais- 

ser inscrire parmi les Camelots du Roi. Il 

se pourrait même que, pour leur jouer un 

mauvais tour, le président du comité radi- 

cal leur fit dorner leur voix à leurs plus 

cruels ennemis. 

— Mais, monsieur Lafferre, l'individu 

que vous me faites recommander au corps 

électoral est un scélérat qui a essayé de me 

faire mettre en faillite. Il me vilipende 

dans tous les cafés, me traite du haut en 

bas et vous voulez que je contribue à le 

faire entrer à la Chambre ? 

— Ce n'est pas votre affaire. Le comité 

va publier une affiche qui sera signée de 

votre nom et où vous présenterez au suf- 

frage universel votre remplaçant comme 

votre ami le plus cher et le meilleur des 

républicains. C'est la discipline qui l'exige. 

C'est l'esclavage politique qu'on ne peut 

comparer qu'à celui dont les Etats-Unis 

ont proclamé l'abolition. Pour les infortu- 

nés soumis à oe Biribi électoral, il y a 

ablation complète du libre arbitre. Comme 

autrefois les Jésuites, ils sont tenus d'être 

devant leurs directeurs de conscience pe- 

rinde ac Gadaver. Et ces derniers ne pren- 

nent, même pas la peine de leur apprendre 

où ils les mènent. S'il plaisait à Lafferre 

do faire signer aux trois désistés une pro- 

clamation se terminant par : « Vive l'Em- 

pereur !» ils n'auraiert pas la moindre ré- 

clamation à formuler, puisqu'ils ont remis 

leur sort et leur conscience entre ses 

mains. 

Il faut dire que ces ilotes n'ont probable- 

ment jamais bien su à quel parti ils appar- 

tenaient autre que celui de l'assiette au 

beurre. Si on demandait aux radicaux-so 

cialistes en quoi ils diffèrent des simples 

radicaux, ils seraient singulièrement em- 

barrassés pour donner une explication 

plausible. J'avoue d'ailleurs que si on m'in- 

terrogeait sur cette question, j'éprouverais 

le même embarras, attendu que les uns et 

les autres votent d'un même élan pour le 

ministère, comme ils ont voté ©nsemble 

pour l'augmentation de leurs appointe- 

ments. Qu'ils soient radicaux avec ou sans 

socialisme, ils n'en sont pas moins tous 

clemencistes. 

N'importe, oes désistements en blanc don- 

nent une fière idée de la solidité des con- 

victions de oes gaillards-là. Us sont prêts 

à mourir pour elles, mais quand on 'es 

leur aura indiquées. 

r fil Bpêefai 

G!ei3uGeai3 

T . . Paris, 1 er mars. 

La municipalité de Nancy avait convié, il 

y a quelgu.es mois, toutes les sociétés de gym- 

nastique françaises et étrangères à « rencon- 

trer à Nancy, les 1er et 2 août, on un grand 

concours organisé à i'ocoaeioii de l'exposition 

internationale de l'Est. 

Comme il s'agissait d'une manifestation pa- 

triotique siuir la terne de Lorraine la Fédéra- 

tion de gymnastique et sportive ries patrona- 

ges catholiques de France s'empressa d'accep- 

ter a'invïtation de la municipalité de Nancy. 

Les autres sociétés n'ayant pas cru devoir 

agir de même, la Fédération demeura seuls 

pour assurer le succès du concours Ce suc- 

ces ne pouvait d'ailleurs faire aucun doute, 

puisqu'on peu de jours, 2,500 gymnastes fran- 

çais se firent inscrire, sans compter les nom- 

breux gymnastes étrangers, qui avaient pro- 

mis leur concours ; mais bien que la Fédéra- 

tion des patronages s'interdise toute action 

politique ou religieuse, M. Clemenceau trouva 

mauvais qu'une société, qui ne se réclamait 

pas du Bloc, fût chargée do l'organisation de 

ia fête. 

Il mit tout en œuvre pour amener la rmmi- 

cipaOité de Nancy à rejeter le concours des 

catholiques. -La municipalité résista tout d'a- 

bord ; mais menacée de voir l'exposition boy- 

cottée par les pouvoirs publies, elle a fini par 

céder. 

La fête de gymnastique n'aura pas lieu. 

Cet incident est très sévèrement commenté. 

La Statue dejlobespierre 

De Gaston Méry, dans la Libre Parole : 

Un comité vient de so constituer pour 

élever, sur une des places de Paris, un mo 

numert à Robespierre. Le besoin s'en fai 

sait vraiment sentir. Le prestige des grands 

Ancêtres commence à pâlir, et il .n'est que 

temps d'aviser si l'on tient à ce qu'il no s'ef- 

face tout à fait... 

Et puis, il faut être juste : Danton, co 

chéquard do Danton, se dresse, en bronze 

au boulevard Saint-Germain et Desniou 

lins, en bronze également, au Pula.is-Royal 

Maral. lui-même a sa statue aux Buttes 

Chanmont On no comprendrait p*; ; QUO 

. ¥ Robesmorro, qui à lui son! -les vaut bien 

gendarmerie ;"lo décret portant création j Vous, restât plus longtemps en pénitence, 

UJ 

wm 

Si Im 

Paris, 1" mars, 

ii heures, sous la 

La séance est ouverte à 

présidence de M. Brisson. 

LES FRAUDES DU GERS 

Le président. — J'ai reçu de M. Lasies un 

projet die résolution sur lequel j'aurai des ré- 

serves à faire après en avoir donné lecture à 

ia Chambre. (Mouvements.) Voici ce projet do 

résolution : 

« La Chambre décide la nomination d'une 

commission de 22 membres, chargée d'enquê- 

ter sur les abus de pouvoir systémaliquenw-nt 

pratiqués et les actes délictueux commis par 

les fonctionnaires de la régie dans le dépar- . 

temen-t du Gers. » 

Le président. — Il n'échappera pas à la 

Chambre quo cotte motion ne pouvait être 

déposée que comme conclusion de l'interpella- 

tion quo M. Lasies avait, présentée jeudi der- 

nier, et quô la Chambre a refusé d'Inscrire à 

l'ordre du jour de lundi. En permettre la dis- 

cussion, ce serait donc la volonté de la Cham- 

bre qui serait mise à néant. (Vives protesta- 

tions à droite.) Dans une circonstance sem- 

blable, le 5 novembre 1905, la CUajnbre a dé- 

cidé, par Wi voix conitro 80, de maintenir son 

ordre du jour. (Interruptions a' droite et au 

centre.) 

M. Lasies. — .le comprends parfaitement quo 

M. le président ait fait ses réserves ; mais je 

orois moi aussi faire mon devoir en insistant 

pour la discussion de ma motion, car U s'agit 

de maintenir le droit de contrôle du Parle- 

ment.' (Applaudissements à dTOite.) 

Le président. — Ce droit de contrôle n'est 

nullement en cause. 

M. Lasies. — La question n'a pas un carac- 

tère politique, car elle est soulevée -pair tous 

les représentants du département. 

Le président. — Je vous ferai remarquer quo 

vous n'avez pas le droit de parler sur le fond 

du débat. 

M. Lasies. — Je n'ai donc pas la latitude de 

m'expliqucr ? (Applaudissements à droite et 

au oerit.ro.) Vous hmitez donc les explications 

que j'ai à porter ici ? (Applaudissements sur 

les mémos bames.) 

Le préiidcnt. — La Chambre appréciera les 

movens employés par l'orateur. 

M. Lasies. — Eh bien 1 que la Chambre ap- 

précie 1 Je m'expliquerai malgré tout sur le 

fond du débat. (Rires.) M. lo ministre doit., 

être on mesure do me répondre. Je no vola 

pas pourquoi j'attendrais. Je commence. (IU> 

ires prolongés.) 

II s'agit d'actes intolérables de la régie, 

d'abus ad.minlslirattfs que lo gouvernement au- 

rait, oCTtaiïiemewt réprimés depuis lomyle-mps 

s'il les avait connus. Dans une ri.ivmw-io.nce 

semblable M. le m*niwlrc des nuances n'hé- 

sita pas à réparer une injustice vis-à-vis d'un 

petit porteur de contraintes en frappant un. 

in m ,.!. u-r. qui . lait le vrai coupable (Très 

bien 1 très Men !) 

Ce qui s'est passé à Auch, dans l'affairo 

Junoa et C», so passe *ns tout le départe- 

ment du Gers. U est, temps nue l'on remédie 

à ces abus, à ces scandales administratifs qui 

so reproduisent dans d'autres départomenits. 

Vous m'avez écouté, monsieur caillaux, 

quand lo vous ai signalé d'autres, abus ; vous 

avez révoqué certains experts. Je vous rends 

relie iuslioe. (Très bien 1 Très bien ! a droite 

îTVonfdkïMul* aujourd'hui d'examiner * 

fond (1rs rails que Je vous slgtiale ; car i 1 % 

tv-n-te quo ces mœurs prennent Un . n • 

Se la. probité là ou il n'y en a pas. (APP-. m

ardi 2 Mttra 109% 

• D*abCwd 1» R mal, te compte de U fahrifpi« 

H-u caries a juuor a été onv«rt In'i'-jjuMèiWinwt. 

«m a prétendu que te directeur précèdent, M. 

Casteaa., «irait Tait déteu.iro EO.OtW jeux «k; cnr- 

j*os ; or, los directeurs uctio*» n'en ont rien 

su. Us n'ont appris le fait (nie detuv. nos après. 

ï 

On vote. Le scrutin auquel il est procédé 

donne lieu à pointage. Par 270 voix contro 

261, cette proposition est repoussée. 

La Chambre déchfo qu'elle tiendra nno 

séance exceptionn elle mercredi après-midi. 

On reprend lu discussion. 

M. Morte présente mie disposition addition, 

nello A l'amendement do M. Magniaudé. et 

portant que les oontribuahlcs pourront se 

pourvoir contre la décision du contrôleur 

dans lo délai d'un mois, à partir de la notifi- 

cation de cette décision, et quo les réclama- 

tions seront pressenties, instruites et jugées 

oniinuo on matière de contributions directes. 

(Très bien I Très bien t) 

M. Renoult. — La comimission .nx-eopto. • 

La disposition additionnelle est adoptée. 

M. Mande. — Jo jicéswtlo l'amendement sui- 

vant : ajouter les mots suivants : « Les infir- 

mes de tous âge et de toute nature âc trou- 

Paris, l or mars. 

Aujourd'hui comparaît, devant la dixième 

chambre correoti-onnelle, présidée par M. Four- 

n-el, le garçon de café Mattis qui, ie 25 décem- 

bre dernier, tira la barbe au président, l'ai 

Mères dans les conditions qu'on se rappelle. 

Il est pounstuivi pour violences sur la per- 

sonne d'un fonctionnairte. 

M. lo .pi'ocurcitir de la République Monier 

occupe en poisoime le siège du. ministère pu- 

blic, co qui no s'était pas vu à Paris depuis 

le jour déjà lointain où Ce baron E. Christiani 

comparaissait devant ta même chambre sous 

la même inculpation Cette fois-là, la victime 

avait été le chapeau de M. Loubet. 

M 8 Challamel assiste Mattis. 

Dès le début do l'audience, Mattis, après 

avoir donné son nom et adresse, déclare : 

— J'estime que le tribunal .est incompôtieint » 

Aussitôt son défenseur, M 6 Ctialtanel, donne 

lecture des conclusions, dont voici les parties 

.principales : 

t Attendu qu'il résulte de toutes les cireons 

tances de la cause, que l'acte de violence au- 

quel Moittis s'est livré te 25 décembre dornieT, 

fut un acte mûrement réfléchi et prémédité , 

» Attendu, en effet, que dès le premier mo 

ment de son airestalion, Mattis a déclaré qu'il 

avait formé depuis longtemps la résolution 

de frapper le président de la République 

qu'il en avait conçu, la pensée le 4 juin der 

nier, jour du transtert. de Zola au Panthéon, 

et d'accomplir ainsi un acte considéré par lui 

comme une représailie légitime du joug igno 

mmieux que iê parti dreyïusien fait peser eux 

la France ; 

Attendu qu'il a fait confidence de cette 

résolution à plusieurs personnes ; qu'en ou- 

tre, dans les jours qui ont précédé l'agres- 

sion, l'inculpé a pris ses dispositions en vu© 

des c-OTuséqueneos qu'elle allait nécessairement 

entraîner ; qu'étant sorti le 25 décembre pius 

tôt que d'habitude, il se rendit aux Champs- 

Elysées, près du rond-point, pour y attendre, 

au (passage, le présiderut de la République ; 

que l'ayant aperçu de loin, après uno attente 

d'urne heure environ, il traversa les Champs- 

Elysées et suivit, pareil.élément à lui. la con- 

tre allée de gauche de l'avenue du rond-point 

à la place de l'Etoile, soit environ pendant 

quinze ou vingt minutes avant de ee jeter sur 

lui ; 

» Attendu oue tous Ses faits relevés cl-des- 

sus excluent de la façon la plus évidente l'hy- 

pothèse d'un entraînement soudain et, irréflé- 

chi ; que l'acte incriminé apparaît au con- 

traire comme la mise à exécution d'une réso- 

lution froidement préméditée ; 

Par ces motifs : 

Plaise au tribunal de se déclarer incom- 

pétent et renvoyer la cause devant la juri- 

diction qui doit en connaître. » 

M' Challamel, sa lecture achevée, demande à 

faire entendre dies témoins pour établir la 

préméditation. 

Le procureur de la République s y oppose. 

Le tribuffial se retire pour délibérer. Apres 

une longue délibération, il rend un jugement 

disant que 5m circonstances 3* prém.éditation 

et do guet-apens sont inséparables du fond, 

qu'il n'y a pas lieu d'cnterwtae les témoins et 

que .l'exception d'incompétence sera jointe au 

fond. . lif, . 

Il dit, en outre, que ce j.ugerrwaat étant pré- 

paratoire, l'appel n'en serait pas suspensif. 

L'andtenoo est. suspendue -pendant vingt- 

cinq minutes pour permettre à M* aiallamel 

de se concerter avec son client sur la procé- 

dure à suivre. .'— " 

A la reprise, M' Challamel prend «t déve- 

loppe des eonelusiûins visant seulement 1 in- 

compétence. , , ' 

M. •Manier. — Mais il faut entendre les té- 

moins. 

Le .président. — Non, nous n avons pas ««»- 

cere examiné las cosielusicns préjudicieltes. 

Nous n'avons pas statué sur la compétence. 

M' Challamel reprend fia discussion et dé- 

motnlre que l'acte de Mattis n'est pas l'agres- 

sion du premier venu contre te premier venu ; 

C'est l'acte polita-qwe loncuement prémédite, 

tomti fiable de la cour d'assises. Au premier 

abord, tout le monde gouvernîmental — la 

presso en fait foi — croyait à une conspira- 

tion. On parlait de Réunir la Haute-Cour. 

M* Challamel fait le portmait de Mattis : gar- 

çon do café, homme da peuple, qui alla d'a- 

Jxwcl au socialisme fut affilié à un syndicat 

rouge ; mais it quitta oe parti politique, qui 

nie faisait do l'ouvrier que « du bétail élec- 

toral ». 

L'avocat expose alors -tous les faits contenus 

daars lo dossier et qui démontrent la prémé- 

ditation de son citent. 

Le procureur de la République estime quo 

l'on vient de perdre un temps précieux, au 

lieu d'entendre les témoins. Il ne 'peut, quant 

à présent, .répondre sains examiner te fond. 

Après une suspension d'audience de trois 

quarts d'heure, le tribunal rend un jugement 

décidant que pour apprécier la question d 'in- 

compétence, il faut connaître le fond même 

do 1'.affaire.. En conséquence, il Joint ce nouvel 

incident au fond. 

M' Challamel déclare faire appel de ce juge- 

mont et dépose des conclusions de sursis. Il 

Amande au tribunal de surseoir à statuer 

jusqu'à ce QJ0B l'appal ail été examiné par la 

cour. 

M. Monter s'y oppose. D'après lui, lo juge- 

ment (Pendu est un jugement préparatoire. 

M" Clrallaimel. — Lo tribunal rendra-t-il nn 

Jugement sur la compétence •seutemient î Dans 

œ cas. j'accepterai die prendra part à l'audi- 

tion des témoins. Y auaa-t-il deux jueemenits 

ou un seul î 

Ije. tribunal se retire sans répondre. 

Pondant la suspension, M. Grêgorl s'appro- 

che de Mattis et engage avec lui une conver- 

sation fort animée. 

De, tribunal rapporte nn jn griment disant 

qu'il ne périt y evodr lieu à sursis d'appel. 

M' Ch-alla.mel déiiose mlors d'autres conclu- 

sions déclarant faire défaut sur te fond et 

protestant contre tout, jugement qui l'empê- 

cîieruit, avant l'examen u.s .s'avupoe 

lyfèiwi 

U • 

.07. 

Indas.l.nol'R'S re -^S. Mj>'"it 

i.iiin««- s'Alourdit 4 t'iCo, t-ivii"' 

','75. IX) lli», .Stl'»l. U6 

irnsulieree, i* 

que Ut BrtBMk 

16 par mifl i"pi'iMi 

Oïl doiixUMmi w>U>, 

de NOM avanco, la 

Uni Mlnt« d'or, ro- 

, iu„'„uw-«i. ''"' '-e"U'ipn«ue et lo nord de l'Algérie. 

Lo veut est fatMo ou modéré de l'Esit sur toutes 

nos côtes. La mer est houleuse à Nice. ]>es neiges ! 

t des rflulos sont tombéos dans do nord et le sud 

de l'Europe. 

En France, on a recueilli 7 mUlIraiHws d'eau il 

Brest, 3 au Havre ot à Paris. 2 ù Nantes. 

En France, dos chutes de neige et des îiiluios sont 

.probables aveo temps froid dans lo Nord ct relève- 

ment de la température dans lo Sud. 

BgfMe 

BOURSE DE TOULOUSE 

108 [S 

i a . : . 

Mi .'«. 

:oo: 

Mi 

6TA.TION3 

Toulouse... 

Puy-UOma 

Pic-duMldl 

Perpignan 

Biodcaux. 

Situai Tb;n). ' ÉTAT DU CIEt. 

51.8 -10.2 N.E.calm. b. 

57.0 -9.0 S.S. O. m. b. 

11*1 8.6 B, falb. boau 

51.9 8.4 17. falb. boau 

lui . it Hti ie 

> Teille U (tU lu 

-5.1 3.7 

-10.5 --9.3 

-1.2 O.S 

-3 2 

1.7 

'S 

Les bourreaux d'Asnléret 

Paris. 1" 

. mars. 

Une affaire qui paratt appotcn» à ivronore un 

ffitxi dévoioppoiucut vient dm parveuir A ia 

Bulletin. Financier 

Paris, 1" mars, 

tond du marché resto excellent dans l'enseaihle. 

Toutefois, les nouvelles extérieures d'iilcx avaient 

quelque l>eu refroidi ceux qui croyaient, samedi 

dernier, qu'il sultlsiUI d« l'intente dos puissances 

pour quo -toutes les diflicultôs soient «plaîilcs. Oe 

retour a une pans saine aiiupréclatioii des i-Juws S'est 

loin- triuluit aujourd'hui par un MtteaUWMBMBt d

Mardi 3 Mars 1901 

RE&SO! 

S DENTIFRICE VÉGÉTAL 

auCocliharia des Pyrénées. 

r«mi«pti

Mardi 2 Mafs 1909 •:>! - --> —Ttrm WÊmÊHÊÊÊmÊiÊÊHtimm 

.„.. — •• -,~ —• • •— 


REV-OE FINANCIERE 

physlon,omie de la semaine,. — Valerte. — ta 


Xork. — Le marché du cuivre. — L'aclualilê 

anmcière. — Le conflit Caillaux-Picard et 

l'amendement Mulac. — L'emprunt de la 


Paris, 27 février. 

L'alerto a été vivm cette semaine. La tension 

de la situation exté-.ri'emre a été si soudaine 

ju'elUs a surpris tous les marchés européens 

et arrêté net la reprise assiez sériieiuse qui 

Vêtait ay qui sera en définitive un des meilleurs 

chemins de fer passant à. travers l'Oklahoma 

et aussi une affaire rémunératrice. 

« Votre tout dévoué. « Signé : Ï.-E. LOVE, B 

inACTION — NiVICATION 

Les reccUotj du Métropolitain du 1" janvier 

au. 21 févricu" s'édêvout à 6.724.532 fr. contre 

5.833.027 fr. en 1908, mémo période. 

Le mouvement qui s'est produit cette se- 

maine sur l'Omnibus est dû aux causes qu© 

nous avons déjà signalées. De pûs. en cas do 

liquidation, la situation financière de la So- 

ciété permettrait de distribuer à chaque ac- 

tionnaire mie somme à peu près équivalente à 

la valeur actuelle du titre. 

Us recettes des Wagons-Lits du i" janvoer 

au 10 février se chiffrent à 1.745.182 fr. contre 

1.510.493 ir. pour la période correspondante de 

l'exercice précédent. 

Le dividende de la Compagnie des Automo- 

biles de Place sera fixé, dit-on, à 6 fr. 50 contre 

5 fr. Ivos parts irecevront pour la première fois 

une répartition de 11 fr. 25. 

Lo projet do fusion de la Thomson, très dis- 

cuté, donne lieu à bien des critiques : une des 

principales est basée sur l'équivalence des ac- 

tions : deux Thomson-Ilouston, pour trois 

Méditerranée. N'eût-il pas été plus logique et 

n'aurait-on pas porté un moindre préjudice à 

de nombreux intérêts en prenant comme base 

d'équivalence les cours pratiqués ? 

De bonnes demandes du comptant ont fait 

progresser l'obligation 5 % or du Port de 

Baliia à 462 francs ; étant donnée la proxi- 

mité du détachement du coupon semestriel de 

12 fr. 50 et le taux auquel ressort le placement, 

ce prix peut être considéré comme un cours 

d achat encore avantageux. 

L'obligation 5 % or du Port de Para a con- 

firmé sa précédente avance et se retrouve à 

456. Ainsi que nous l'avons déjà fait ressortir, 

la double garantie douanière et hypothécaire 

dont jouit ce titre .permet de l'assimiler aux 

Fonds brésiliens eux-mêmes et, par consé- 

quent, la parité des cours, calculée sur le re- 

venu net annuel, peut être considérée comme 

la normale qui doit logiquement s'établir. 

Le marché des Motor Cab a été encore fort 

irrégulior cette semaine et les cours s'inscri- 

vent malgré la progression des recettes, en 

nouveau recul.. Les actionnaires français et 

surtout les petits porteurs de titres, qui mé- 

ritent par leur constance qu'on leur témoigne 

plus d'intérêt, commencent à se décourager. 

La plaisanterie a assez duré. Il est temps 

qu'elle finisse. On nous dit que la baisse est 

due à une lutte d influence entre le groupe 

français et le groupe anglais. Il est notoire 

maintenant que ce dernier a réussi à conser- 

ver la prépondérance et à se passer du con- 

cours onéreux que lui offrait certaine maison 

française que nous ne nommerons pas aujour- 

d'hui. Mais, si une intervention sérieuse ne se 

produit pas très vite, nous sommes en mesure 

d'affirmer que le déclassement de ce titre, dont 

le flottant est encore beaucoup trop considé- 

rable, sera rapide et que le groupe anglais 

ne pourra plus facilement retrouver en France 

une nouvelle clientèle. Ce n'est là qu'un pre- 

mier avertissement, mais nous sommes déci- 

dés à défendre énergiquement les porteurs 

français et, pour ce faire, nous n'hésiterons 

pas au besoin à révéler tous les dessous de 

cette affaire, excellente en soi, et uniquement 

victime d'aippétits regrettables. Il est peut être 

amusant do ramasser sur un manxhé savam- 

ment déprimé du titre à bas prix, mais de tels 

procédés se retournent toujours contre leurs 

auteurs, si habiles se croient-ils. Nous savons 

que le groupe anglais a trouvé un appui finan- 

cier de premier ordre. Nous espérons qu'il se 

rendra rapidement compte de la situation et 

apportera dans la tenue du marché de ce titre 

des procédés moins... sémites que ceux de ses 

prédécesseurs. 

ÉLECTRICITÉ 

Un certain nombre de réalisations se pro- 

duisent sur les valeurs d électricité, qui vien- 

nent de bénéficier d'une période de faveur 

continue. 

En janvier 1909, la Société . d'Electricité de 

Paris a eu à fournir à l'Union des Secteurs 

Parisiens 1.500.000 kilowatts-heure contre 

175.000 en janvier 1908. 

Cet énorme accroissement ira en augmentant 

nu ton et à mesure des extensions obligatoires 

du réseau èloctr-iq.ue do Paris. 

VAINCUS DIVERSES 

Le dividendo de 33 fr. parait assuré pou» la 

Dynamite ; i\ ne serait pas impossible- O" " 

fût augmenté. Par suite des derniers accords 

conclus entre les producteurs d'explosifs W 

filiales européennes de la Société sont dans 

urne excellente situation. 

L'emsemblo des expéditions du Nifrafc 

l'Euiropo a été, an janvier donner, do Ul.ooyj 

tonnes ; il est arrivé 110.970 tonnes dans les 

«ports européens, les livraisons se chiffrent a 

96.860 tonnes et Je stock visible a-u 1 février 

se totaLisait par 951.950 tonnes. Pondant le 

mois courant, les expéditions probables res- 

so.rte.nt à 85:300 tonnes contre 2o0.000 fr. en 

février 1908. Les- tendances sont meilleures sur 

les valeurs du groupe. , , , 

Les Tabacs Ottomans poursuivent leur mar- 

che rétrograde ; répondant à diverses interpel- 

lations, lo ministre des finances de lurquie 

a condamné le monopole des tabacs. 

L action Tapanœlie est en nouveau progrès 

à 201 50 et la part à 57 75. Les Alcools de l'Ar- 

dèche cotent 325. Comme nous l'avons annoncé, 

on va procéder le 3 ma;rs prochain à l'intro- 

duction des 150.000 actions de Préférence B 

7 % Classes Laborieuses créées en vertu d une 

décision de l'assemblée des actionnaires do 

porter le capiral de £ 625.000 à £ 775.000 pour 

répondre au développement des affaires sc- 

L'introduction doit se faire au cours de 36 

Les Classes Laborieuses, qui comptent parmi 

nos plus anciens magasins, comptent aussi 

parmi les plus prospères, puisqu'avec un ca- 

pital effectif très inférieur (15.625.000 fr.) elles 

ont réalisé des bénéfices considérables (vingt 

et un millions en dix ans). 

Les actionnaires ont naturellement bénéficié 

de ces brillants résultats. En dix ans, il jouir 

a été distribué douze militons et demi de divi- 

dendes, soit une moyenne de 10 % par an pour 

les actions ordinaires. Les actions de préfé- 

rence A -ont régulièrement touché les 7 % aux- 

quels leur droit est limité. 

Il est à présumer que 1 apport d un capital 

nouveau de près de .quatre millions augmen- 

tera sensiblement les bénéfices, partan les 

dividendes. Or, les actions de préférence B 

7 %, qui viennent d'être créées, sont particu- 

lièrement intéressantes à ce point de vue En 

effet contrairement aux actions de Préfé- 

rence A, et tout en ayant le même privilège, 

les actions -de Préférence B ont droit non 

seulement à un dividende cumulatif de 7 h, 

mais au partage des bénéfices supplémentaires 

avec les actions ordinaires après paiement à 

ces dernières d'un dividende de 9 %. 

Comme jusqu'à ce jour les actions ordinai- 

res ont touché Les bénéfices provenant du ca- 

pital ancien une moyenne de 10 %, il n'y a 

aucun douto que grâce aux bénéfices supplé- 

mentaires que produira le capital nouveau, 

le dividende des actions de Préférence B sera 

sensiblement augmenté, d autant plus que le 

partage se fait par -moitié et qu'il n'y a que 

150.000 actions de Préférence B contre 2o0.000 

actions ordinaires. 

En raison des garanties indiscutables de 1 ac 

Mon de Préférence B et de son gros rendement, 

l'accueil qui sera fait a cet excellent petit ti- 

tre par notre public sera tirés favorable. 

Ml'iTAIXUnGIE 

Les valeurs métallurgiques conservent un 

marché actif et la fermeté reste la note domi- 

nante dans ce compartiment. La situation in- 

dustrielle continue d'ailleurs â être satisfai- 

sante, tout au moins dans nos centres produc- 

teurs, ainsi qu'en témoigne le relèvement des 

prix que nous constations récemment. 

VALEURS RUSSES. 

En conformité avec les fonds russes, les va- 

leurs de ce pays subissent d'abord une assez 

forte dépression qui se -comble quelque peu 

par la suite . 

Laesrcmblén de Soinowice, tenue le it; 

,ricr, a approuvé lus comptes de l'excri M 

dlus te 30 fleptombre dernier et fixé le «j 2 

deiido à 55 te contre 65. Le coupon a i té dota 

ohé te 26 courant. 

I/rs action i KI ires do la Dniêprbvleni 

convofjuAs en assemblée, extraordinaire 

recevoir communication d'un progri 

'iustaltatioTiis nouvelles en vue \lv. réi S I 

dans la fabrication d'Importantes écono.ni^ 1 

qui n'atteindraient pas mains de 900.000 r., M, ] 

foie; pour uno immobHiûvn aiipro-MiuaiiviS 

de 3.500.000 roubles, soit-un supplément !e en cuves à nu, 63 25; courant, 

13 25; prochain, 63 25; mars-avril, 62 50; 4 de mai, 

11.75; tendance calme. 

Alcools. — Di£ï>oniWe, 3S 50; courant, 38 50; pro- 

îhain, 39: mars-avril, 40; 4 de mai, 36-,' 3 d'octohre, 

n 75; tendance soutenue; stock, 23 S50; circulation, 

I.7C0. 

Sucres. — Courant, 30; prochain, 30; mars-avril, 

10 25; 4 de mars, 30 625; 4 de mai, 28 62.5; tendance 

lourde; roux cuites, 26 875; autres jets, 20 875; ralfi- 

lé3, 61. 

MARCHE DE BORDEAUX 

Du 1" mars. 

njês. — Tendance à la hausse. On cote : Blés de 

o, Garorme, de 23 à 23 25; Centre, 19 25 1'110010] itre. 

Farines. — On cote : Supérieures du haut pays, 

rj Ir.; premières marques, 32 75. 

Sons et repasses. — On cote : Dîsipon.iWcs et U>vra- 

b'es sons gros, 15 50; ordinaire, de 13 75 à 14 25; 

ropasses ordinaires, 16 50; livrables, 14 50; remoula- 

(eâ, i,; fr. ; repasses Pîa.ta, 13 50. 

Maïs. — Tendance très ferme. On cote : Roux de 

îays, 21 fr.; Flatta, 13 fr., logé; Cinquantini Danube, 

i 50. 

\voines. — On cote : Grises Poitou, de 19 75 à 20 f.; 

îretagnes gTteîs, 19 60 à 19 75; Plata, 18 fr.; logé. 

Oi-çes. — On cote : Pays. 19 50. 

s ; g-les. — Sans changement. On cote : Pays, 17 50 

es 100 ilos. 

MARCHÉ DE TOULOUSE 

Toulouse, le 1" mars. 

mus. ^nnflrieurs tes S0 kilos, de 18 75 à 19; bonna 

iiantêTa "sTwiUnaires, 18 5o: blés mitaains ans, 

t; ordinaires. 17. 

Minot fleur, les 122 kilos. 41 o 

la llaxaqnette, à Toulouse. 

AsseinMée des ciréanciers le 

3 mars, à une heure et demie, 

p-OTur ia fomiation d'un concor- 

dait. 

Lo Greffier, 

Raymond VERxnts. 

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