FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL abo«*i«saiif dans aoi Bu*wix ÛS ...
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IE NUMfcjf 5 CEWTIIES Organe qniiotiaieaa. de Défense Sociale et Religieuse<br />
Quatrième innée - MUHÉHO 735 RÉDACTION ET ADMINISTRATION. : Toulouse, 3, rue' du Salé<br />
ABONNEMENTS<br />
Ipartementa maltropae».<br />
Baxit*-SûïCan« «t<br />
Départements non<br />
pltrophee<br />
laie)<br />
Etiange* (Union P<br />
Trois nioia Six mot» u* aa<br />
e g. ii fr. a© &<br />
7 tr. 13 ts. 84 fr.<br />
IO ao fiéi 40 ^<br />
Les abofinsmea'partant<br />
des 1» »t 16 de ckaqt? suis et «oat payable» d'aruioe.<br />
Toute dtman « changeinent d'adresse, doit être aoeompagné* de 6 ff. 00.<br />
ËDITiOi WUtT<br />
ffl. B ITRAND<br />
Proeuregénéral<br />
M. Edmond-René-lest Bertrand, doit représenter<br />
le ministèrtublic <strong>dans</strong> le procès<br />
de l'anarchiste Vaiilaïqui vient aujourd'hui<br />
vendredi devant la pr d'assises de la<br />
Seine.<br />
. Attaché aa parquât diaris, juge suppléant<br />
à,ia Cour de Paris en $ 1870 ; substitut à<br />
Paris en juin 1875 ; sstitut du procureur<br />
général en janvier 1880vocat général à Paris<br />
en juillet de la mêcstnnée ; avocat général<br />
à la Cour de cation en novembre<br />
1887, il cet proemeurinéral depuis avril<br />
1893. ,<br />
Cruels par libliin<br />
Les gouvernera faibles par<br />
tempérament et palrincipe ne deviennent<br />
pas, d'unteure à l'autre<br />
des gouvernements rts. »<br />
Ils ont beau vou| leur ressembler<br />
et s'en donner ites les apparences:<br />
il reste entré* la différence<br />
qui distingue le sir. de l'homme.<br />
Ils ne sont que 1 caricature de<br />
ce qu'ils tentent incrément d'imiter;<br />
èt encore leur Kvè-t-il, <strong>dans</strong><br />
cet essai tardif et masureux d'imitation,<br />
de dépasser %t qu'ils veulent<br />
atteindre et de »endre odieux<br />
en ne cessant pas d'à, ridicules.<br />
Il est évident que \ c i en ministre<br />
panamiste et CQUssi0nnaire,<br />
Baïhaut, est l'homme moins intéressant<br />
du monde, i même du<br />
monde où l'on fabril des chaussons<br />
de lisière.<br />
. .11 a mérité cent fois peine qu'il<br />
est en train de purgerLtampes.<br />
Il était l'un des prenr"s fonctionnaires<br />
de la République^ e n cette<br />
qualité, il a fait chant i a Compagnie<br />
de Panama.<br />
Il était digne de pa% des travaux<br />
publics, que luxait confies<br />
M. Carnot, à ceu^- un autro<br />
genre et d'un caractèré| u3 obligatoire<br />
dont ses victim s [ e § e3<br />
avaient été consultées, ' e } u j au _<br />
raient certainement pas-, ar g n és j a<br />
perpétuité.<br />
Mais pourquoi lui déf^re d'aller<br />
recueillir, entre deux n darmes,<br />
comme il le sollicitait,^ dernier<br />
soupir de sa malheureua n f an t?<br />
9n a le droit d'êtrej, ue i[ a ce<br />
point quand on a été ion p as<br />
^pitoyable, mais seultÇnt juste<br />
et sévère pour tout le mq 8<br />
Quand on a fait preuve^ con _<br />
tr &ire, de la plus coupai e t de la<br />
P lu s lâche complaisance l'égard<br />
Je tous les complices du i sonn i er<br />
"^lampes, cette cruauté vers eo<br />
Qer nier n'a aucune raisone t re n i<br />
tt WOune excuse.<br />
ques, étaient des régimes d'horrible<br />
tyrannie, de pareilles faveurs n'ont<br />
pas été refusées à d'illustres et de<br />
dangereux forçats.<br />
On cite, entre autres exemples,<br />
celui du duc de Broglie accordant,<br />
en 1872, à unmisérable, — adversaire<br />
acharné du gouvernement d'alors,—<br />
vingt-quatre heures de liberté sur<br />
parole pour lui permettre de déposer<br />
un dernier baiser sur le front de<br />
son fils agonisant.<br />
Et l'on s'étonne de la dureté, visà-vis<br />
de Baïhaut, d'un ministère où il<br />
compte tant d'anciens amis — et<br />
d'un président de République qui,<br />
jadis, le tutoyait.<br />
Devons-nous nous en étonner?<br />
N'est-ce pas précisément leurs anciennes<br />
relations avec un ministre<br />
voleur qui rendent aujourd'hui ces<br />
gouvernants impitoyables à son<br />
égard, <strong>dans</strong> une circonstance où la<br />
pitié, une pitié de quelques heures,<br />
leur aurait été pardonnée ?<br />
S'ils ont refusé à leur ex-collègue<br />
d'aller voir sa fille mourante, n'estce<br />
pas parce qu'ils ont craint qu'on<br />
leur reprochât d'avoir cédé au souvenir<br />
de l'ami tié ?<br />
N'est-ce pas le poids de cette amitié<br />
qui leur a interdit ce que leur<br />
conseillait la simple humanité ?<br />
Et puis ils ont pensé : « Si nous<br />
accordons cette faveur à Baïhaut, on<br />
dira que nous n'avons que des tendresses<br />
pour les panamistes; que<br />
nous les traitons, non comme des criminels<br />
de droit commun , mais<br />
comme de vieilles connaissances et<br />
comme des coreligionnaires... Pour<br />
une fois, soyons forts, soyons énergiques<br />
! »<br />
Cette fois-là est malheureusement<br />
pour eux la seule où ils n'auraient<br />
pas dû l'être.<br />
Et cette énergie à contre-temps,<br />
stupide et inhumaine, ne fait que<br />
rappeler à tous les esprits leurs faiblesses<br />
et leurs abandons passés.<br />
Ils jouent aux gouvernants rigides<br />
et incorruptibles devant un lit<br />
de mort.<br />
Ils s'interposent courageusement<br />
entre un père et sa fille expirante.<br />
Mais, lorsqu'il s'agit de poursuivre<br />
les députés ou les sénateurs véreux<br />
qui ont trafiqué de leur mandat,<br />
d'arrêter Arton ou de réclamer l'extradition<br />
de Cornélius Herz, leur<br />
rigidité et leur courage s'évanouissent<br />
pour faire place à la plus lâche<br />
des complaisances.<br />
Ils disparaissent, il n'y a plus personne,<br />
et l,es filous du Panama, qui<br />
devraient avoir depuis longtemps<br />
rejoint Baïhaut à Etampes, continuent<br />
de faire la pluie et le beau<br />
temps sous « le plus honnête et le<br />
plus énergique » des gouvernements!<br />
Paul DUCHÉ.<br />
LE PORTRAIT DE M. CLÉMENT<br />
Nous l'avens publié hier, «n eubliaut de<br />
mentionner <strong>dans</strong> sa courte biographie, que<br />
M. Clément avait pris une large part à<br />
l'ignoble expulsion des congrégations, et<br />
que e'était lui qui avait précédé à l'arrestation<br />
de Mgr le duc d'Orléa»s.<br />
Aujoure'hui M. Clément arrête les anarchistes.<br />
C'est un pslicier qui finira par s'arrêter<br />
lui-*iême le jeur où il n'aura plus personne<br />
à arrêter-<br />
SGHILD<br />
C'est une barbarie in\<br />
pestive<br />
gT** racheté pas les pl4jdes.de<br />
Toute k presse, sans Onction<br />
«- nuances, depuis la m ie,<br />
Paro<br />
bon . Prpmière a denonce ; faitau<br />
lttW^ n etàla ustlCede<br />
l<br />
j Oinion,<br />
St* dfs confrères qui [ t d'0r aerîln plus soucieux ^ u 5 d'être<br />
fereables au gouvernement<br />
la<br />
cettl - ^V a ' acc ' ord P our trotter<br />
rien<br />
S! 8 en^ u en Yniouto<br />
] a . au châtiment de Bm% xii à<br />
tialiïrS alion de rig° ureus< l mparvon,<br />
v gmis auxcïuols 1 .bs deue<br />
to, o au |î UlUl V U0nt ^ l >unité<br />
ment! toquards diParle_ ra<br />
8imes „ PP0ll ° quc ' S0US d 'mes ré-<br />
» n4ai Nous connaissons le jury de la première<br />
session de janvier, qui va juger<br />
Vaillant.<br />
Un nom s'y détache entre tous d'une<br />
manière fulgurante :<br />
C'est celui de M. le baron de Rothschild<br />
(Gustave-Emmanuel-James), banquier,<br />
avenue rlo Marigny.<br />
« Le Dieu des Juifs », que maudissait<br />
Jézabel et que bravait Athalie, a joué là,<br />
<strong>dans</strong> eette circonstance, un bien mauvais<br />
tour à. l'un de ses rois, car ils sont deux<br />
rois des juifs : Alphonse et Gustave, deux<br />
à la fois, tout comme Agis et Cléomène<br />
étaient en même temps rois à Lacédémonc.<br />
L'aventure, est, en effet, des plus piquantes,<br />
et le banquier de l'avenue de<br />
Marigny, comme l'autre de la rue Laflitte,<br />
y trouvera prétexte à d© cruelles insomnies.<br />
Pas de chance 1<br />
Car enfin, quand en est plusieurs l'ois<br />
milliardaire, quand on s'appelle Rothschild,<br />
qu'on est. plus que le Veaa d'or,<br />
qu'on voit tout ce qui est à vendre — et il<br />
y en a beaucoup — k ses pieds, ça n'est,<br />
luire & Croirepas<br />
drôle du tout, d'être membre du jury<br />
a lusago des ec^ jal-. qui doit juger un assaesia anarchiste.<br />
EDITIONS<br />
Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />
ùers, Hautes-Pyrénées, B sas -Pyrénées, Landes<br />
Tarn-et-Garenne, Lot-et-Garonne<br />
REGIONALES :<br />
Tara, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne, Ariège •<br />
Edition du matin spéciale à Toutous*<br />
<strong>FIL</strong> <strong>TÉLÉGRAPHIQUE</strong> <strong>SPÉCIAL</strong> <strong>abo«*i«saiif</strong> <strong>dans</strong> <strong>aoi</strong> <strong>Bu*wix</strong><br />
^Naguère, on s'était mis à l'abri prudem*<br />
ment, et le baron Alphonse payait uno<br />
prime d'assurance sur la vie au compagnon<br />
Tournadre.<br />
On se disait, garanti contre tout eonflit<br />
aveo l'hydre . aux mille tètes et aux dix<br />
mille pattes qui s'appelle l'anarchie, et on<br />
se croyait, certain de ne jamais sauter.<br />
Sauter ! e'était bon pour les petits bourgeois,<br />
marchands de vin et autres petites<br />
gens qui, courageusement, arrêtaient Ravaehol.<br />
Sauter ! c'était l'affaire des magistrats<br />
énergiques, osant requérir eontre les scélérats<br />
qui mettent la société en péril.<br />
Et rue Laffttte, comme avenue Marigny,<br />
on dormait tranquille, sans que jamais<br />
une marmite, débordant de poudre verte,<br />
vînt passer, terrifiante, <strong>dans</strong> les rêves de<br />
la nuit.<br />
Mais voiGi que la main de Dieu apparaît.<br />
Pour juger l'anarchiste, ennemi féroee<br />
de la bourgeoisie, ennemi plus féroee encore<br />
de la propriété, elle prend le premier<br />
des bourgeois, le propriétaire riche jusqu'au<br />
ridicule.<br />
Et c'est lui qui va, certainement, entraîner<br />
l'opinion des autres jurés.<br />
Dans un jury qui a l'honneur de contenir<br />
un Rothsehild, qui diable voulez-vous<br />
qui se permette de juger autrement que<br />
l'homme le plus intéressé à veir écraser<br />
l'anarchie?<br />
Jé vois <strong>dans</strong> le jury, à oôté de lui, un<br />
humble quineailler, un modeste jardinier,<br />
un menuisier, un serrurier, un entrepreneur<br />
de couvertures.<br />
Ces gens-là, tout en étant de braves<br />
gens, peuvent n'être pas des gens braves.<br />
L'aventure du restaurant Véry est <strong>dans</strong><br />
toutes les mémoires.<br />
Et, alors que les ministres qui ont proposé<br />
les fameuses luis de sécurité ent uno<br />
sentinelle à leur porte, alors que les membres<br />
du Parlement qui les ont votées se<br />
perdent <strong>dans</strong> un anonymat nombreux, les<br />
pauvres diables de jurés, hommes de caractère<br />
paisible et pacifique, se disent<br />
qu'ils sont les seuls à avoir affaire aux<br />
bêtes fauves de T'anarchie ; que c'est sur<br />
eux, sur eux seuls, que retombera la vengeance<br />
des compagnons, qu'on sait leurs<br />
noms, que la police a bien autre ehose à<br />
faire qu'à les protéger, et qu'en un mot ee<br />
sont eux qui paieront pour avoir vengé les<br />
ministres, les députés et les sénateurs qui<br />
se défilent <strong>dans</strong> l'ombre de l'irresponsabilité.<br />
Car enfin il eût été juste de faire juger<br />
Vaillant par un jury de sénateurs et de<br />
députés.<br />
Mais exposer à d'effroyables représailles<br />
un menuisier, un serrurier, un jardinier<br />
et un entrepreneur de couvertures,<br />
pour la satisfaction des députés et<br />
sénateurs, c'est abusif, e'est roide, «'est<br />
navrant.<br />
Voilà ee que se disent, sans doute, et<br />
ayee raison, les jurés de la première session<br />
de janvier.<br />
Et ee sont pour eux de bien fichues<br />
étrennes.<br />
Dans l'affaire Ravaehol, il en fut de<br />
même — même angoisse et mêmes gémissements.<br />
Publiquement, les jurés lurent splendides<br />
de calme et de bravoure.<br />
A la buvette, aux water-closets, partout<br />
où des jurés peuvent échanger leur manière<br />
de voir, ils se promettaient d'être<br />
impitoyables pour ce brigand de Ravaehol.<br />
Lui couper la tète leur semblait insuffisant.<br />
Ils l'eussent volontiers dépecé et<br />
détaillé en plusieurs morceaux, comme<br />
viande de charcuterie.<br />
Oui, mais quand ils furent enfermés<br />
<strong>dans</strong> leur salle de délibérations, et tout en<br />
gardant leurs allures belliqueuses, ils votèrent<br />
eomme un seul homme les circonstances<br />
atténuantes.<br />
Pas un n'osa les refuser.<br />
Et alors ils se regardèrent et se comprirent,<br />
sans avoir un reproche à se faire,<br />
aussi capons les uns que les autres, mais<br />
pas plus capons que le président, qui traitait<br />
Ravaehol en gentleman.<br />
Cette farce judiciaire va-t-elle recommencer<br />
?<br />
Le jury de Vaillant sera-t-il aussi faiblard<br />
que le jury de Ravaehol?<br />
Aura-t-il le patriotisme de le condamner<br />
à mort, comme il le mérite ?<br />
J'en aurais douté, et plus que douté, si...<br />
M. le baron de Rothschild n'avait été là.<br />
C'est lui qui remontera l'énergie défaillante<br />
des camarades.<br />
C'est lui qui relèvera leur moral.<br />
Et s'ils hésitent, ce dont j'ai peur, je<br />
suis certain qu'il montera sur la table,<br />
<strong>dans</strong> la salle des délibérations, et qu'il leur<br />
dira d'une voix vibrante : « Haut les<br />
cœurs, mes braves 1 j'assume toute la responsabilité<br />
de la condamnation capitale<br />
que je vais demander contre ce bandit —<br />
je l'assume sur moi et sur les miens, car<br />
Alphonse ne veut pas se séparer de moi<br />
<strong>dans</strong> eette occasion que je qualifierai de<br />
nationale. — Nous voulons' montrer qun<br />
nous sommes plus Français que les meillears<br />
chrétiens — et qu'étant ceux qui ont<br />
le plus à perdre par l'anarchie nous sommes<br />
aussi les plus crânes pour lui résister.<br />
A mort, Vaillant ! à mort, les anarchistes !<br />
Que leur sang nous retombe sur la tète, et,<br />
quant à vous, s'il vous arrivait, à la suite<br />
de «ekte eondamoatien, u» petit ennui<br />
quelconque, comme «elui de voir sauter<br />
votre maison et massacrer votre famille,<br />
nous promettons à chacun des survivants<br />
et k vos héritiers deux cent mille francs de<br />
rentes. Vous êtes quarante, y compris les<br />
supplémentaires. Cela nous fera huit millions<br />
par an, en admettant que vous y<br />
laissiez tousvos os. C'est <strong>dans</strong> nos moyens.<br />
Mais quelle gloire ! Jamais notre argent<br />
n'aura, été mieux et plus utilement employé<br />
! À mort, l'anarchie ! »<br />
Dans de pareilles conditions et ainsi stimulé,<br />
le jury fera largement son devoir.<br />
Il faut donc bénir la Providence d'avoir<br />
mis à la tête du jury un chef aussi autorisé,<br />
au point de vue social, que le banquier de'<br />
l'avenue Marigny.<br />
Et nous sommes certains d'un vei'diet<br />
implacable, duquel seront bannies ces misérables<br />
circonstances atténuantes, lâchement<br />
accordées par des juges qui n'osent<br />
pas toucher à la tête de l'assassin..<br />
Oui... mais si, par hasard, M. le baron<br />
de Rothschild arrivait à se faire récuser<br />
comme malade ou autre ehose ?<br />
Oh! alors !!! je ne réponds plus de rien,<br />
et il n'y aurait pas de raison pour que, sur<br />
uu si bel exemple, parti de si haut, les. jurés,<br />
eux aussi, ne fussent pris d'une frousse<br />
communicative.<br />
Mais M. le baron n'est pas de ceux qui<br />
s'en vont au moment du danger, quand<br />
tous les yeux sont fixés sur eux.<br />
PAUL DB CASSAGNAC.<br />
Un Discours du Pape<br />
On lit <strong>dans</strong> une correspondance de<br />
Rome adressée au Figaro :<br />
Dans le «tiseours adressé par Léon XIII<br />
aux officiers pontificaux, une phrase a<br />
particulièrement fait sensation : c'est celle<br />
où le Pape engage ses fidèles et dévoués<br />
serviteurs à persévérer, « perehe il tempo<br />
verra (parce que le temps viendra) ehezalta<br />
Chiesa serâ restituifo il suo splendore (où<br />
l'Eglise retrouvera son ancienne splendeur),<br />
mnche in Italia (môme en Italie) e che<br />
forte gli asimti lo vedranno (tempe que<br />
verront peut-être les konaraes d'aujourd'hui).<br />
»<br />
Ce passage du diseours de Léon XIII a<br />
donné lieu à d'ardentes polémiques, à de<br />
passionnés commentaires. On se demande<br />
ce qui a pu autoriser le Pape à faire de telles<br />
déclarations, sur quels événements il<br />
compte pour rendre ainsi à l'Eglise sa<br />
splendeur d'autrefois, <strong>dans</strong> un avenir prochain.<br />
Les personnes que j'ai interrogées sur ca<br />
pointent émis des avis quelque peu différents<br />
; mais, en général, ©n croit que<br />
Léon XIII, connaissant la crise économique<br />
et financière que traverse l'Italie, est<br />
persuadé que la nation sera obligée de se<br />
tourner vers la papauté, de demander son<br />
intervention. Inutile de dira que le Souverain-Pontife<br />
s'empresserait de lui ouvrir<br />
des bras secourahles.<br />
On lit <strong>dans</strong> la Libre Parole :<br />
Il y a quelques jours, nous faisions ressortir<br />
tout ce qu'il y avait d'odieux à voir<br />
les plus grands coupables du Panama jouir<br />
d'une scandaleuss impunité, alors qu'on<br />
refusait à M. Baïhaut l'autorisation de<br />
venir voir sa fille mourante.<br />
Hier, Mlle Baïhaut est morte, morte^n<br />
appelant son père, et morte sans avoir eu<br />
la consolation de l'embrasser une dernière<br />
fois.<br />
M. Baïhaut s'est rappelé qu'il avait eu<br />
jadis d'intimes amis qui occupent à l'heure<br />
actuelle d'assez hautes situations !<br />
Il avait eu pour collègue et cosignataire<br />
du projet de loi sur le Panama un nommé<br />
Carnot, entre autres. Il a télégraphié à ce<br />
Carnot et lui a demandé l'autorisation de<br />
venir entre deux gendarmes, si on le jugeait<br />
nécessaire.<br />
M. Carnot, tout à la joie des fêtes du jour<br />
de l'An, n'a pas répondu.<br />
M. Baïhaut s'est souvenu, en outre, d'un<br />
certain Raynal, dont il avait un jour ga<br />
ranti l'honneur devant la cour d'assises de<br />
Bordeaux.<br />
M. Raynal n'a pas répondu.<br />
Le détenu d'Etampes a alors songé à un<br />
homme qui, <strong>dans</strong> une affaire d'honneur, lui<br />
avait jadis servi de témoin. 11 a télégraphié<br />
à cet ami.<br />
Et M. Casimir Périer n'a pas répondu.<br />
Il y a là une férocité que noas trouvans<br />
odieuse.<br />
Et nous la comprenons bien mieux encore<br />
quand nous jetons un regard autour<br />
de nous et que nous voyons Rouvier toujours<br />
insolent présider la commission du<br />
budget ; Floquet toujours aussi orgueilleux<br />
et sur le point d'être élu sénateur.<br />
Nou3 avons demandé le châtiment de M.<br />
Baïhaut. Nous l'avons obtenu, c'est bien.<br />
Mais nous voulions, en même temps, le<br />
châtiment de tous les coupables.<br />
Il y a le mot Egalité sur la porte de la<br />
prison d'Etampes, et c'est ce qui noua empêche<br />
d'admettre que Baïhaut y soit enfermé<br />
tout seul.<br />
Ou tous les panamistes en prison, ou<br />
l'impunité pour tous.<br />
Brevets d'Athéisme<br />
C'est incroyable, mais rien o'est pour-'<br />
tant plus vrai.<br />
Des sociétés se sont fondées peur délivrer<br />
des brevets d'athéisme.<br />
La liberté dit k c« propos :<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés<br />
LE mm<br />
5 CENTIMES<br />
VENDREDI 3 JANVIER.! 804<br />
1ANN0NCES<br />
Annonoes . la 4' page (9 eolsnnes -k la page), mesurées te ti<br />
Hêblamea a la -t« page (6 colonnes à la page), mesurées en 7<br />
Faits divers 3' page (6 eolonnea a la page), mesurées en 7 .<br />
Chronique-àla 3* paje
suite de l'interpellation sur 1 grèves. Ces<br />
deux commissions, composée: le trente-trois<br />
membres chacune, seront i lues <strong>dans</strong> les<br />
bureaux en raison de troit nombres par<br />
bureau. L'une s'occupera de - conditions et<br />
de la réglementation du trav; l'autre des<br />
questions d'assistances relatt" sa aux travail-<br />
leurs. Dans la précédente Chav. i>re c'était une<br />
seule et môme commission qi s'occuuait de<br />
ces deux ordres de questions, stte commis-<br />
sion de la précédente législotu avait élaboré<br />
une loi, aujourd'hui en viguev sur le travail<br />
des îemmes <strong>dans</strong> les manuf « e '.ures et pré-<br />
paré un projet de loi rslatii a la création<br />
d'une caisse de retraite. En rt .. on même de<br />
la multiplicité des questions il lui étaient<br />
soumises, elles n'avaient, pc r la plupart<br />
d'entre elles, pu aboutir qu'à le ta delà légis-<br />
lature et l'expiration de cette .arnière a eu<br />
pour effet de rendre caduqu' les proposi-<br />
tions qui y avaient été ainsi < -.borées.<br />
Associations et S; idicats<br />
Paris, 4 janvier. — L'0/7 el public le<br />
rapport adressé aux ministres du com-<br />
merce, de l'industrie et des .--olonies rela-<br />
tivement à la publication de i cinquième<br />
édition de l'Annuaire des Syndicats pro-<br />
fessionnels et au mouvemen le ces Asso-<br />
ciations en 1893.<br />
Il résulte de «e rapport qr-, du i e * juil-<br />
let 1892 au 1 er juillet 189:-, 889 associa-<br />
tions se sont, constituées, s oit 246 syndi-<br />
-cats industriels et comme, ciaux patro-<br />
naux, 468 syndicats indus! :* els et com-<br />
.merciaux ouvriers, 45 syndicats indus-<br />
triels et commerciaux mixte et enfin 130<br />
Syndicats agricoles. Par contre, pendant<br />
,1e même laps de temps! 25 ; associations<br />
ont disparu. Les syndicats, li élaient au<br />
nombre de 1,358 en 1887. de 2,735 en<br />
1890, s'élèvent, pour 1893, m chiffre de<br />
'0,443, savoir : syndicats industriels et<br />
Commerciaux ouvriers, 1,926; syndicats<br />
industriels et commerciaux mixtes, 173 ;<br />
Syndicats agricoles, 952.<br />
Après le département de<br />
comprend 363 syndicats pat<br />
a Seine qui<br />
maux, vien-<br />
vec 70 syn-<br />
dicats. Le département <strong>dans</strong> lequel on<br />
compte le plus grand nombre de syndicats<br />
agricoles est la Gôte-d'Or : i . Dans le ta-<br />
bleau qui donne l'énùméraiion des villes<br />
<strong>dans</strong> lesquelles on compte e plus grand<br />
nombre de syndicats proies onnels, nous<br />
relevons, pour la ville de Bordeaux, qui<br />
vient immédiatement après Paris, Lyon<br />
,et Marseille, les chiffres servants : patro-<br />
naux, 48; ouvriers, 61; mi: s, 2; agrico-<br />
les, néant; total, 111 contre 109 en 1892.<br />
Les Âscisas Défenseurs k la Patrie<br />
Paris, 4 janvier. — Hier<br />
à Paris, la réunion mensuel!;<br />
défenseurs de la patrie. GetJ<<br />
dée en 1888, a pour préside<br />
M: Anatole do la Forge, qui<br />
pensée n'a pas été remplacé .<br />
et pour président effectif, M<br />
On sa rappelle qu'il y a qi :<br />
cette fédération a émis le v<br />
tion d'une médaille comme<br />
combattants ;de 1870-71 ; p<br />
but qu'elle s'est proposé la<br />
présenter vers la fin de ce m<br />
bres françaises une pétitio<br />
plus de 14,000 signatures ;<br />
des pouvoirs publics la cré-<br />
médaille. On sait que pi"<br />
ont, à ce sujet, émis déjà ir<br />
ble. M. Georges a fait savoir<br />
qu'il était plein d'espoir de<br />
Une mesure qu'il considéré<br />
réparation légitime.<br />
U parti Blanquiste et le jàrtî ouvrier<br />
Paris, 4 février.. — Plusieurs réunions<br />
du parti blanquiste ont eu lieu hier soir.<br />
.11 a été décidé qu'une grande manifesta-<br />
tion, à laquelle seraient conviés tous les<br />
groupes du parti, aurait lieu dimanche, au<br />
•Père Laehaise, sur la tombe leBlanqui.<br />
Le parti ouvrier a tenu, hier soir, une<br />
•réunion où MM. Guesde et Chauvin, dé-<br />
putés, ont pris la parole, pau " recomman-<br />
der aux membres du parti do se solidari-<br />
ser, afin d'établir, une fois pour toutes, la<br />
fédération générale du par .i ouvrier, en<br />
Vue d'une action commune au point de<br />
Vue électoral et politique.<br />
soir a eu lieu<br />
des anciens<br />
, société, fon<br />
at d'honneur<br />
ar une pieuse<br />
opuis sa mort<br />
. Georges.<br />
.-Iques temps,<br />
ou de la créa-<br />
morative des<br />
«ursuivant le<br />
fédération va<br />
:is aux Cham-<br />
a revêtue de<br />
oùr réclamer<br />
ion de cette<br />
ours députés<br />
avis favora-<br />
â l'assemblée<br />
voir aboutir<br />
comme une<br />
AFFAIRES ITALIENNES<br />
Rome, 4 janvier. — Un<br />
• meur qui a couru d'abord <<br />
diplomatique est reproduite<br />
pondant du Secolo à Rome :<br />
privée du roi Humbert, se :<br />
près à 100 millions de lires,<br />
voyée hors du royaume et c<br />
banque Rothschild, à Londre<br />
c'est M. Rattazsi, ex-minisu-<br />
son royale, qui a conseillé an<br />
Sa fortune en Angleterre pou<br />
reté.<br />
On mande de Bary que ta.<br />
les Pouilles n'est >v.<br />
; .1<br />
Sicile ; les propriétaires mac<br />
pitaux pour la culture des<br />
paysans manquant de travail<br />
nécessité de tendre la mai<br />
portant produit de la contrée<br />
vend pas par suite de la rupt<br />
i étrange ru-<br />
ais le monde<br />
:>ar un corres-<br />
« La fortune<br />
sontant à peu<br />
aurait été en-<br />
oéposée à la<br />
s. On dit que<br />
o de la mai-<br />
roi de placer<br />
v plus de su-<br />
dation <strong>dans</strong><br />
issante qu'en<br />
pient de ca-<br />
ohamps ; les<br />
sont <strong>dans</strong> la<br />
Le plus irii<br />
, le vin, ne se<br />
ore des trai-<br />
encore mon<br />
aux vins ita-<br />
lié.<br />
Pouilles est<br />
a tranquillité<br />
te de la souf-<br />
i coup inter-<br />
tion.<br />
le Standard<br />
ie, si les dé-<br />
il se<br />
tés de commerce avec la France et avec<br />
i'Espagne ; il ne reste à l'Ita ; :e que le mar-<br />
ché de la Suisse, laquelle es<br />
dée de vins espagnols faisar<br />
liens une concurrence sans<br />
La situation <strong>dans</strong> toutes 1<br />
critique et il se pourrait que<br />
de cette province soit, par s<br />
i'rance de ses habitants, tou<br />
fj^ompue par une terrible ré<br />
fyfrtrtres, 4 janvier. —<br />
avertit 6*e matin M. Crispi<br />
sordres siciliens ne prennes pas fin,<br />
nroduira bientôt des événer i^nts qui évo-<br />
lueront le sovuvenircles Vêp -s siciliennes.<br />
?"»ct A lui auiNa fait plus nie tout autre<br />
Jour réunir la Sicile à fit; qu'incom-<br />
£ ; ra la respon#U,tô des c onemento.<br />
" Rome, 4 fariner.--- De n voiles mani-<br />
festations ont çu heu en Sic -.<br />
A Trapani, ' deux cents .orsoimes ont<br />
lancé des pierres contre les nôtre* do la<br />
mairie ;• doux . pétards ont éclaté devant le<br />
palais dn aérateur Dali, ca ant quelques<br />
dégâts matériels sans impo nce.<br />
A. Gibellina, la manifesta n a pris un<br />
caractère très sérieux ; la p. se à dû inter-<br />
venir et, flans réonfeunoïire qui s'esl pro-<br />
duite, le prêteur judiciaire été tûë.<br />
^nivàtiVEserciïo Romm le ministre<br />
de la guerre, qui avait déj' rappelé soug<br />
les drapeaux 12,000 hommes de la classe<br />
•ISt'sO appartenant, aux oorr d armée de<br />
Vorone, de Naples et de Rome, vient, sur<br />
la décision prise, par le, conseil des minis-<br />
tres, de rappeler encore, pour le 8 janvier,<br />
12,000 hommes de la même classe appar-<br />
tenant aux corps de Bologne, Ancône et<br />
Bari.<br />
Les hommes seront envoyés en Sicile<br />
pour y renforcer les forces actuelles, qui<br />
atteignent ainsi 40,000 hommes.<br />
Odieux attentat<br />
Angoulême, 4 janvier. — Un attentat<br />
vient d'être commis <strong>dans</strong> la papeterie Les-<br />
calier, appartenant à la Société coopérative<br />
dont M. Laroche-Joubert, député, est gé-<br />
rant en chef.<br />
Vers huit heures du soir, un tube mé-<br />
tallique rempli de clous et chargé avec de<br />
la poudre de mine, qu'on avait déposé sur<br />
la cuve à colle, a fait explosion brisant<br />
seulement quelques vitres.<br />
Tout récemment, une main criminelle<br />
avait essayé de mettre le feu à cette<br />
usine.<br />
Français et Italiens<br />
Paris, 4 janvier. — Plusieurs ouvriers<br />
s'entretenaient, <strong>dans</strong> un débit du quai de<br />
Javel du procès d'Angoulême. Un indi-<br />
vidu d'origine italienne, qui se trouvait là,<br />
les interpella violemment et fut expulsé.<br />
Une heure après, le trois ouvriers sorti-<br />
rent et, comme ils arrivaient au coin de la<br />
rue Alphonse, l'individu avec lequel ils<br />
s'étaient querellés et qui les attendait là,<br />
leur tira plusieurs coups de revolver ; l'un<br />
d'eux, le nommé Augustin Martelet, âgé de<br />
29 ans, fut atteint à la tète : la balle, après<br />
avoir traversé la joue gauche se logea <strong>dans</strong><br />
le palais. Le malheureux tomba sur le<br />
sol.<br />
Ses camarades se mirent à la poursuite<br />
de l'agresseur, qu'ils arrêtèrent et condui-<br />
sirent au commissariat de police. C'est un<br />
nommé Felice Campari, demeurant rue<br />
Mirbel, 21. 11 était porteur d'un revolver<br />
dont les six coups étaient déchargés.<br />
Le blessé a été transporté à l'hôpital<br />
Necker: quant à Campari, il a été écroué<br />
au Dépôt.<br />
Rome, 4 janvier. — La garnison avait<br />
été consignée, hier soir, pour prévenir la<br />
démonstration antifrançaise projetée pour<br />
huit heures sur la place Colonna. Le mau-<br />
vais temps, au surplus, n'avait pas permis<br />
d'organiser cette manifestation.<br />
La Tribuna estime que ces sortes de<br />
protestations ne seraient pas opportunes<br />
et manqueraient de dignité.<br />
L'Agitation Anarchiste<br />
Lyon, 4 janvier. — Le Père Peinard a<br />
été saisi, hier soir, <strong>dans</strong> tous les kiosques<br />
et magasins de journaux.<br />
Marseille, 4 janvier. — On assure qu'à<br />
la suite de nombreuses perquisitions, opé-<br />
rées chez les anarchistes italiens, il sera<br />
pris une trentaine d'arrêtés d'expulsion.<br />
Besançon, 4 janvier. — Trois anarchis-<br />
tes, Reuche, Magnin et Bardot, ont été<br />
arrêtés hindi, les deux premiers à Besan-<br />
çon, et le troisième à Roche.<br />
Chez Bardot, on a découvert une quan-<br />
tité de brochures anarchistes, un numéro<br />
du Père Peinard, des fioles contenant des<br />
acides, un moule pour des fausses pièces<br />
de 5 francs et un coup-de-poing améri-<br />
cain et un cadenas à combinaison taché de<br />
sang.<br />
Saint-Etienne, 4 janvier. — Le juge<br />
d'instruction a commencé l'instruction des<br />
anarchistes arrêtés ; ils ont reconnu qu'ils<br />
étaient anarchistes ; mais, enmêrne temps,<br />
il ont déclaré qu'ils n'étaient affiliés à au-<br />
cune Société et qu'ils continueraient à<br />
faire des prosélytes.<br />
Bruxelles, 4 janvier. — Un des princi-<br />
paux motifs de l'ajournement du cours<br />
que M. Elisée Reclus devait faire à l'Uni-<br />
versité libre do Bruxelles est la distribu-<br />
tion, à la sortie d'un cours, d'un article<br />
d'Elisée Reclus, paru en 1889, et intitulé :<br />
« Pourquoi nous sommes anarchistes ».<br />
Paris, 4 janvier. — Deux anarchistes,<br />
Rette (et non Frette, comme on avait dit)<br />
et Cabot, arrêtés, hier, ont .été remis en<br />
liberté <strong>dans</strong> la soirée. Les prétendus do-<br />
cuments relatifs à Paul Reclus qu'on di-<br />
sait avoir été découverts chez Cabot<br />
étaient des papiers sans importance au-<br />
cune.<br />
Le Journal apprend que Rette est un<br />
jeune poète qui bataille <strong>dans</strong> les jeunes<br />
revues « pour l'art nouveau » ; Adolphe<br />
Rette fut. un des principaux organisateurs<br />
du banquet, en l'honneur de Victor Hugo,<br />
donné chez Lemardelay le 17 juin dernier,<br />
sous la présidence de M. Vacquerie.<br />
Une lettre, venant de Londres, a été sai-<br />
sie, hier, à Argenteuil, chez l'anarchiste<br />
Temecourt, qui , depuis longtemps, est<br />
mêlé à la propagande anarchiste, et qui a<br />
été incarcéré à Versailles.<br />
La Patrie annonce que plusieurs dénon-<br />
ciations, laites par des anarchistes, relati-<br />
vement à un complot tramé pour le jour où<br />
Vaillant comparaîtra devant les assises,<br />
viennent d'être adressées au ministère de<br />
l'intérieur.<br />
ILc ponB^'oî de Vaillant<br />
Le pourvoi de Vaillant est venu aujour-<br />
d'hui devant la cour de cassation.<br />
L'audience est ouverte à midi.<br />
Le président Lœw donne aussitôt la<br />
parole au conseiller, M. de Kerbertin,<br />
rapporteur.<br />
Tout d'abord, le rapporteur donne lec-<br />
ture du réquisitoire du procureur général<br />
et de l'arrêt de la chambre des mises en<br />
accusation renvoyant Vaillant devant la<br />
cour d'assises de la Seine.<br />
Le conseiller de Kerbertin lit ensuite<br />
son rapport, très court et qui se borne à<br />
un exposé rapide des faits. Ce rapport con-<br />
clut à l'irrecevabilité du pourvoi de Vail-<br />
lant et déclare la procédure suivie valable<br />
parce que :<br />
1° Vaillant est bien domicilié à Choisy-<br />
le-Roi ;<br />
2° Que le fait qui lui est reproché a été<br />
commis à Paris ;<br />
3° Que la chambre des mises en accu-<br />
sation est compétente ;<br />
46 Q,1C les faits relevés contre Vaillant<br />
ont. reçu la qualification résultant du ré-<br />
quisitoire ;<br />
5° Que le nombre des conseiller<br />
sents proscrit par la loi a été<br />
que la mention en a été faite au bas de<br />
1 arrêt ;<br />
.6° Que l'indication a été donnée de l'au-<br />
dition du procureur général Doucette.<br />
La oonclusionflnaïe est que la procédure<br />
est régulière.<br />
A la suite du conseiller do Kerbertin,<br />
l'avocat, général Duval prend la parole. 11<br />
tient à faire remarquer que l'arrêt de la<br />
chambre des mises en accusation étant du<br />
26 décembre, Vaillant ne s'est pourvu<br />
qu'à la date du 2 janvier, c'est-à-dire le<br />
sixième jour. Dans ces conditions, le pour-<br />
voi devrait être considéré comme tardif ;<br />
mais, dit-il, Vaillant écrit la veille, c'est-à-<br />
dire le 1 er janvier, une lettre, où il décla-<br />
rait son intention de se pourvoir. Il re-<br />
grrde son pourvoi comme régulier ; il re-<br />
quiert donc seulemeent la cour de le re-<br />
jeter comme mal fondé en ses moyens.<br />
Faisant droit à ces conclusions, la cour<br />
rejette sans délibération lepourvoi de Vail-<br />
lant et ordonne que l'arrêt de la chambre<br />
des mises en accusation ait son plein<br />
effet demain.<br />
Paq conséquent, l'affaire Vaillant sera<br />
appelée demain devant la cour d'assises.<br />
Appel aux Jaspés<br />
La lettre suivante, autographiée, a été<br />
envoyée aux jurés désignés pour fairo<br />
partie du juryde la cour d'assises chargée<br />
de juger Vaillant :<br />
Messieurs les jurés,<br />
L'occasion vous est offerte d'affirmer l'in-<br />
dépendance ot la grandeur ds votre carac<br />
tère ; vous êtes appels à juger un homme qui<br />
résume en lui toutes les haines el toutes les<br />
colères dont déborde l'âme du peuple ; à vous<br />
preBonoer sur un acte qui n'est rien nue la<br />
résultante des turpitudes, des iniquités et<br />
îles crimes dont les seigneurs de l'or et du<br />
pouvoir offrent depuis si longtemps le révol-<br />
tant spectacle.<br />
Voulez-vous rendre un verdict impartial,<br />
un verdict qui porte en lui une leçon haute<br />
et salutaire ?<br />
Placez en regard des quelques égratignures<br />
produites par l'attentat de Vaillant toutes les<br />
pâles ou sanglantes victimes du régime ac-<br />
tuel. Evoquez toutes les privations, toutes<br />
ies détresses, toutes les maladies, toutes les<br />
ruines, toutes les morts dont la responsabi-<br />
lité remonte à ceux qui ont pris charge de<br />
nos destinées et, en votre âme et conscience,<br />
devant Dieu et devant las hommes, dites<br />
quel est le plus coupable : de l'ordre social<br />
qui engendre de îeis maux ou de l'homme<br />
qui a risqué sa vie pour le salut de ses sem-<br />
blables.<br />
Vous seriez, sans doute, messieurs les<br />
jurés, insensibles à l'intimidation ; vous écou-<br />
terez, au contraire, une voix qui, faisant<br />
appel aux plus nobles de vos sentiments,<br />
vous crie dos profondeurs de la fouie : « Ele-<br />
vez-vous au-dessus de la mesquinerie des<br />
lois, de la tyrannie, des préjugés et des<br />
lâches conseils de la peur 1 Gonflez vos cœurs<br />
de toutes les légitimes aspirations de la<br />
masse déshérités et proclamez courageuse-<br />
ment, en acquittant Vaiilant, que le seul<br />
moyen de désarmer les humbles, c'est de<br />
réfréner l'égoisme et la cupidité des puis-<br />
sants. > Un groupe d'hommes libres.<br />
IL'atteBïtat de Bareeloue<br />
Saragosse, 4 janvier. — L'anarchiste<br />
Salvador, dont nous avons annoncé, hier,<br />
l'arrestation, a tenté de se suicider au mo-<br />
ment de son arrestation en se tirant un<br />
coup de revolver <strong>dans</strong> le côté droit, puis<br />
en cherchant à absorber un poison. Salva-<br />
dor est âgé de 29 ans.<br />
Il a renouvellé devant le juge la déclara-<br />
tion qu'il avait faite au premier moment, à<br />
la police, qu'il est, lui, l'auteur de l'atten-<br />
tat du théâtre de Barcelone. Il a dit qu'il<br />
avait voulu, d'abord, se suicider pour évi-<br />
ter le dernier supplice; il a ajouté que, puis-<br />
qu'il vit, il fera des révélations pour que<br />
l'on mette en liberté les innocents détenus<br />
à Barcelone.<br />
En nommant général le colonel Chevro-<br />
ton, le gouvernement, atteste que le Sénat<br />
a été indignement abusé lorsqu'on lui a<br />
demandé d'admettre que la parole d'hon-<br />
nête homme du chef d'état-major du 13e<br />
corps était sans valeur et reconnaît que sa<br />
lettre du 13 août 1889 était un hommago<br />
rendu à la vérité.<br />
Le général Chevroton retrouve officielle-<br />
ment les considérations que les gros mots<br />
de Quesnay de Bcaurepaire avaient incon-<br />
testablement atteinte ; mais la considéra-<br />
tion du procureur général, que devient-<br />
elle ?<br />
Elle est flétrie et beaucoup estiment que<br />
la responsabilité de Carnot est quelque<br />
peu comprise puisqu'il a consenti à ré-<br />
compenser officiellement Quesnaye de<br />
Beaurepaire et que le président de la Ré-<br />
publique ne soit pas complètement in-<br />
demne de cette triste aventure do la dis-<br />
pense faite au général Chevroton de faire<br />
au président de la République la visite<br />
traditionnelle.<br />
Les Elections sénatoriales<br />
Paris, 4 janvier. — Dans les BouGb.es-<br />
du-Rhône, M. Peytral, radical, figure<br />
côte à côte avee MM. Challemel-Lacour et<br />
Velten, opportunistes, sur la même liste.<br />
Tous les trois ont signé une profession do<br />
foi collective assez pâle, du reste.<br />
Les candidats déclarent qu'ils s'inspi-<br />
reront du respect du suffrage universel et<br />
de ses représentants directs <strong>dans</strong> l'étude<br />
des lois destinées à apporter à notre état<br />
social les améliorations légitimement at-<br />
tendues.<br />
Tout le monde remarque que si M.<br />
Peytral met de l'eau <strong>dans</strong> son vin radical,<br />
M. Challemel-Lacour célèbre, par sa sor-<br />
tie intempestive de la loge où il coudoyait<br />
M. Casimir Périer, président de la Cham-<br />
bre, à la soirée de gala des fêtes franco-<br />
russe vient quelque peu à récipiscence.<br />
Dans F Aveyron, il faut noter cette<br />
phrase de la profession de foi de M. Mons-<br />
servin, républicain sortant :<br />
Je lutterai contre les doctrines révolution-<br />
naires de toutes mes forces.<br />
Des lois redoutables <strong>dans</strong> nos Codes ; voilà<br />
ce qui las combattra <strong>dans</strong> leurs effets.<br />
Dieu, <strong>dans</strong> l'école, la fraternité <strong>dans</strong> la so-<br />
ciété, la protection pour les travailleurs;<br />
voilà ce qui les combattra <strong>dans</strong> leurs causes.<br />
Dans ce même département un autre<br />
candidat républicain , M. Joseph Fabre<br />
réclame l'institution d'une fête national©<br />
du patriotisme consacrée à Jeanne d'Arc,<br />
la sainte (sic) de France.<br />
DEFI RELEVE<br />
Paris, 4 janvier. — M. Caïn, ancien<br />
maître d'armes du 17° bataillon de chas-<br />
seurs à pied, professeur au lycée Janson-<br />
de-Jailly et à l'Ecole normale supérieure,<br />
a relevé, hier, le défi porté par les profes-<br />
seurs italiens à l'école d'escrime française.<br />
MOUVEMENT JUDICIAIRE<br />
Paris, 4 janvier. — UOfficiel a publié,<br />
ce matin, le mouvement judiciaire sui-<br />
vant :<br />
Sont nommés :<br />
Juge à Alger, M. Cardot, viea-président à<br />
Constantine.<br />
Vice-président du tribunal de Constantine,<br />
M. Genty, juge au même siège.<br />
Juge à Constantine, M. Jannin, juge à Mas<br />
cara.<br />
Juge à Mascara, M. Carraud, Juge, à Batna.<br />
Juge à Batna, M. Cailly; substitut du pro-<br />
cureur do la Républiqus A*. Tizi-Ouzou.<br />
Substitut à Tizi Ouzou, M. Oaillard, subs-<br />
titut à G'ielma.<br />
Substitut à Guelma, M. Remond juge sup-<br />
pléant à Bône.<br />
Juge suppléant à Bône, M. Basset, juge de<br />
paix à Duperré.<br />
ilios de Barrême<br />
On lit <strong>dans</strong> la<br />
'Paris, 4 janvier.<br />
Gazeite de France :<br />
Nous recevons une bien triste nouvelle<br />
dont seront vivement affligés les monarchis-<br />
tes restés fidèles à leurs croyances et à leurs<br />
traditions. Notre vaillant, loyal et éminent<br />
ami ie comte Hélion ds Barreme est décédé<br />
ce mata à Nice. Ils rendront à la mémoire<br />
de cet homme de cœur, de cette nature<br />
d'élite, l'hommage que mérite cotte vie toute<br />
à«,dévouement et d'honnsur.<br />
Le comte Hélion de Barrême était âgé de<br />
52 ans.<br />
INCIDENT A LA COUR D'APPEL<br />
Paris, 4 janvier. — Un incident s'est<br />
produit cet après-midi, à la première<br />
chambre de la cour d'appel, où trois ma-<br />
gistrats, nouvellement nommés à la cour<br />
de Paris, MM. Boyer, Thibierge et La-<br />
borde, devaient prêter le serinent d'usage,<br />
Avant leur installation, l'audience ou-<br />
verte, le premier président, M. Périvicr,<br />
s'adressant au procureur général, lui dit :<br />
— Etes-vous assuré, M. le procureur<br />
général, que les trois magistrats que nous<br />
devons installer sont ici ?<br />
— Mais oui, répond le procureur géné-<br />
ral.<br />
— C'est que moi, ajoute le président, je<br />
n'ai reçu la visite que d'un seul de ces<br />
trois nouveaux magistrats, M. Thibierge.<br />
MM. Boyer, Thibierge et La Borde<br />
prêtent ensuite le serment requis par le<br />
procureur général.<br />
Cette formalité remplie, le premier pré-<br />
sident déclare que la cour se réunit aus-<br />
sitôt en chambre de discipline et tout lo<br />
monde est obligé de quitter la salle d'au-<br />
dience, sauf MM. Boyer et Laborde.<br />
Cause de l'incident: la visite régle-<br />
mentaire, qu'avant leur installation, MM.<br />
Boyer et Laborde n'auraient pas faite au<br />
premier président Périvier.<br />
M. l'abbé dattier était né à Moulins et était<br />
âgé de quarante ans. '<br />
Tea?ntl»e d'a«»assSaat sap ni» jewt'Bi»H»Sourg. 4 janvier. — Un horrible<br />
driitnivvitynt d$ y» passer aux environs de la<br />
yillfl da Lougansk; province do Caiherinoslaw,<br />
où toute- la famille du magistrat Simulas<br />
Artsimowiîch et lui mtae ont été assassinés<br />
<strong>dans</strong> les circonstances suivantes :<br />
ANî-iuiownch habitait, l'eto et l'hiver, une<br />
maison de campagne qu'il avait réesmmant<br />
achetée, et avait à son service use servante,<br />
une cuisinière et un portier, n avait avec lui<br />
sa f»mme et un enfant de cinq ans. Or, l'au-<br />
tre jour, un de ses employés, après être venu<br />
plusieurs fois chez lui sans qu'on ouvrit la<br />
porte à sss coups de sonnette, eût l'idée de<br />
s'adresser à n police pour percer le mystère<br />
de cette maison close, et lorsque les agents,<br />
ayant enfoncé la porte, y pénétrèrent, ils se<br />
trouvèrent en présence des cadavres d'Artsi-<br />
mowitch, do sa femme et de son jeune fils,<br />
ainsi que de la cuisinière, tous les qviatre<br />
frappés à la tête à coups de hacha et baignés<br />
<strong>dans</strong> une mare de sang.<br />
Les effets traînant en désordre <strong>dans</strong> le lo-<br />
gement, les armoires aux serrures forcées,<br />
témoignaient d'un véritable pillage ; tandis<br />
que la disparition de la servante et du portier<br />
révélait évidemment que c'étaient eux qui<br />
avaient fait le coup ; mais on ne put ies ar-<br />
rêter, car le crime datait déjà de deux jours.<br />
La seule trace que la police ait jusqu'à pré-<br />
sent des assassins consiste en la découverte<br />
faite, lo lendemain, <strong>dans</strong> la rivière, d'une ha-<br />
che et des habits du portier, qui avait, dit-on,<br />
des relations coupables avec la servante.<br />
La Loterie espagnole<br />
Saint-Sébastien, 4 janvier. — Les officiers<br />
d'un bataillon du régiment de Valence, qui<br />
faisait partie du corps expéditionnaire du<br />
Maroc, étaient possesseurs d'un billet de la<br />
loterie espagnole, tirée le 30 décembre der<br />
nier. Le bataillon est actuellement en raute<br />
pour Saint-Sébastien. Une heursuse nouvelle<br />
attend les officiers à leur débarquement :<br />
leur billet gagne le gros lot montant à 750,000<br />
francs.<br />
i n ggtena â la dynamite<br />
Saint-Pétersbourg, 4 janvier. — Un officier<br />
da douanes nommé Klakùz, voulant se ven-<br />
ger de sa femme et d'une famille avec la-<br />
quelle il croyait, que celle-ci était de conni-<br />
vence contra lui, a imaginé ds faire périr<br />
les deux familles par la dynamite. Ayant si-<br />
mulé une réconciliation, il invita ses voisins<br />
à un grand repas, vers la nu duquel il plaç:i<br />
sur la tabla uù gâteau contenant des cartou-<br />
ches ne dynamite. Il arrosa d'un punch ar-<br />
dent ce gâteau fatal, et une formidable ex-<br />
plosion se produisit aussitôt. Aucun des<br />
convives n'a survécu à cette catastropha.<br />
Lee frères Borique<br />
Bruxelles, 4 janvier. — L'Indépendance belge<br />
donne les détails suivants sur les frères De-<br />
grœve, aliàs Rorique :<br />
Léonce, l'aîné des Rorique, s'engagea <strong>dans</strong><br />
l'armée. et devint sous-officier. Son engage<br />
meiït 8ni;il ta fit marin; ayant passé son exa-<br />
men de capitaine da cabottage , il transforma<br />
son diplôme en un autre lui conférant le<br />
grade de capitaine au long cours et obtint<br />
ou faillit obtenir ie commandement, en catte<br />
qualité.<br />
Plus Urà, nous le voyons capitaine<br />
d'une; chaloup;; do pêçlïo et du vapeur<br />
a'O-'UTide. Au second voyage, sen<br />
biùio en mer et est recueilli pur un ai<br />
so,a:$è la rua des Martyr! fn a été r«w,„<br />
merit le théâtre du,i trfefque incendie ? ?"<br />
propriétaire a fatt remettre, seag e^ 9 - la<br />
-à ses locataires, toutes «s quittance Kfi?'<br />
tées au tenu* de jaaviafi acquit.<br />
~,—, La colonie russe * Caaj^-<br />
titué un comité, sous la prudence du<br />
duc fdichel Miohailovit«»> pour graiKt-<br />
de la<br />
l'éreictioa<br />
Promenade de<br />
d'une église russe près<br />
la Croisetto.<br />
^—v. Hier, a Marseille. M. César pa«m,u*<br />
de la Société Pasquiet frères „t c?f»<br />
entrepreneurs de travaj»* pukltcs,<br />
descendre <strong>dans</strong> un puits,* SB mètr«3<br />
fondeur, a fait un faux pas et est tombé d.<br />
le vide; la mort a été m8«mtanée.<br />
—„, Une baleinière à» la Société eon<br />
irais ds sauvetage des naufragés, pani«<br />
d'Ajaccio au secours du ftarire français<br />
Joseph Herbm, échoué sur la pointe Fornati<br />
a ramené cinq hommes d» i eqmpas{0 gaia^<br />
et snufs. M. Tressaud, conseiller municipal<br />
de Marseille, lui, on se le rappeii8, avait été<br />
condamne; à trois mois d« prison pour venta<br />
de bons de pam, vient d'ôtj8 acquitte pw u<br />
cour d'appel d'Aix. La condamna eï u ^ , *<br />
tère public avaient, tous afux, interjeté ap<br />
pel do la eoudamnation. Mme Trenaaud ttir<br />
maintenue un m»»'* su pn^u.<br />
* Mgr Jean Facit, éveque de Bruges, a<br />
été trouve mort, ce mâtin, <strong>dans</strong> son lit' n<br />
était âgé de 80 ans.<br />
- A la suite d'abus <strong>dans</strong> les régions vi-<br />
tieoles, l'administration d«» finances va don-<br />
ne- des ordres nécessaire» pour tmoêcherles<br />
agents de la régie de délivrer des aequiia-à-<br />
c&utirtD rougfcs réserver, aux « vins de nucre »<br />
qui font croire a la fraude par les destinatai-<br />
res ds fûts de vins nature»»-<br />
Hibr soir-, au théâtre des Menus Plaisirs<br />
première représentation- «? la Revue Sahè-<br />
Géne, en trois actes et net» tebieaux.nar<br />
Montréal, Blondeau et Alfred DêhUâ. T.uiUa<br />
sur les patrons classiques, la nouvelle revue<br />
des Menus-Plaisirs a eu un gros succèa do<br />
gaieté. I _<br />
On télégraphie du Cap à Londres • '<br />
Les indigènes rapportent.que la petit* troupe<br />
du capitaine Wiison a été massacrée par les<br />
Matabelles; sept soldats seulement dn la<br />
cornpïgiiie du sud africaine auraient réussi<br />
à s'echaoper en gagnant la montagne. »<br />
, Hier, une explosion s'est produite â<br />
l'usine à gaz de Mostaganom. L'explosien g,<br />
eu lieu <strong>dans</strong> la chambre consacrée aux cor-<br />
nues. Un ouvrier a été atteint. Les causes da<br />
l'explosion sont encore inconnues.<br />
Après avoir gardé ie lit pendant<br />
deux jours par suite d'an refroidissement, la<br />
prince de Bismarck éprouve une améliora-<br />
tion notable : il a repris ses promenades ha-<br />
bituelles et son médecin particulier, la pro-<br />
fesseur Schweninger, a pu s'absenter pen-<br />
dant quelques jours.<br />
La mortalité, à Lisbonne, pendant le<br />
mois de décembre dernier, a augmenté ds<br />
25 0(0. Cette aggravation est due en partie a<br />
la grippe.<br />
Xoie plus loin la fin de netre<br />
téîégr»pWqne<br />
service<br />
.11<br />
Paris, 4 janvier. — M. de Mas-Latrie,<br />
eapitaine au 10° dragons, est nommé ca-<br />
pitaine commandant <strong>dans</strong> le corps dont il<br />
fait partie.<br />
Le jury d'examen, qui fera subir les<br />
épreuves orales aux sous-officiers candi-<br />
dats à l'Ecole de Saint-Maixent, sera pré-<br />
sidé par lo lieutenant colonel Prunget du<br />
78 e d'infanterie.<br />
pre-<br />
observé et<br />
£18 Général Chevroton<br />
Paris, 4 janvier. — Le général Chevro-<br />
ton, promu, le 26 décembre dernier, a été<br />
dispensé de la visite d'usage au président<br />
de la République, sans doute, en raison<br />
de la situation délicate où se trouve M.<br />
Carnot, par suite de cette nomination. Le<br />
général Chevroton a été, en effet, mêlé au<br />
procès de la haute cour.<br />
Q. do Beaurepaire, pour obtenir une<br />
condamnation, disait pouvoir établir, par<br />
quatre ou cinq témoignages, que, le 14<br />
juillet 1887, le général Boulanger se trou-<br />
vait à Paris, attendant l'occasion de se<br />
mettre à la tête d'un mouvement insur-<br />
rectionnel contre le gouvernement.<br />
Le procureur général ajoutait que les<br />
témoins invoqués par le général Boulan-<br />
ger comme devant prouver qu'il n'avait<br />
pas quitté Glermonl, se rendaient coupa-<br />
bles de mensonge ; parmi ces témoins se<br />
trouvait au premier rang, le colonel Che-<br />
vroton, alors chef d'étàt-major du 13 e<br />
corps.<br />
En ce qui me concerne, écrivait-il, le 13<br />
août au général Boulangar, je serais prêt à<br />
témoigner si j'étais appelé à le faire, parce<br />
qn'il est de mon devoir d'honnête homme<br />
de déclarer, que le 14 juillet 1887, vous<br />
étiez à Clermont-Perrand et que je suis<br />
allô vous y rendre compte que la revue<br />
des troupes du 13". corps s'était passée<br />
sans incident.<br />
La mort de Mile Baïhaut<br />
Paris, 4 janvier. — Ce matin, ont eu<br />
lieu à Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, les<br />
obsèques de Mlle Baïhaut.<br />
La cérémonie a été des plus simples.<br />
Le corps, <strong>dans</strong> quelques jours, sera trans-<br />
porté <strong>dans</strong> la Haute-Saône.<br />
lu'Eclair dit que Mme Baïhaut, enmême<br />
temps qu'elle avertissait de son mari, du dé»<br />
ces de Mlle Jeanne Baïhaut, a solliciter<br />
du ministre de l'intérieur, l'autorisation<br />
nécessaire pour que le prisonnier puisse,<br />
sinon assister aux obsèques, du moins<br />
voir encore une fois, les traits de sa fille.<br />
Le ministre n'a pas cru pouvoir se ren-<br />
dre aux raisons de Mme Baïhaut.<br />
iro avar<br />
NOUVELLES<br />
4 janvier.<br />
Le Globe, de Londres, a publié, hier soir<br />
un article intitulé : « La Prochaine Guerre »,<br />
qui prédit la guerre entre l'Angleterre et la<br />
France. Le duc et la duchesse do Chartres,<br />
ainsi que la princesse Marguerite d'Orléans<br />
* partis, hier, de Copenhague pour la<br />
sont<br />
France. Hier, a eu lieu à Bapaume un service<br />
anniversaire suivi d'un pèlerinage, aux tom<br />
bes des soldats tués pendant le combat de<br />
janvier 1871.<br />
^ On mande de Bruxelles qu« le tribu-<br />
nal a rend» son jugement <strong>dans</strong> l'affaire de la<br />
succession Moeens, montant à six millions<br />
et demi ; il a reconnu les droits de 3,500 héri-<br />
tiers ou légataires.<br />
«f D'après des indications recu?ilb>s<br />
<strong>dans</strong> ie Monde militaire, le conseil supérieur<br />
de la guerre qui s'est, comme on le sait, oc-<br />
cupé de la défense des Aipes <strong>dans</strong> sa dernière<br />
séance, aurait décidé de mettre les effectifs<br />
du 15s corps sur le même pied que les divi-<br />
sions de la frontière de l'Est.<br />
La huil.èmo chambre a rendu son<br />
jugement <strong>dans</strong> l'affaire d'espionnage: la veuve<br />
Mlllesôamps a été condamnée à cinq ans de<br />
pnson, dix ans d'interdiction de séjour et<br />
l.Oie.trancs d'amende.<br />
La création de bureaux télégraphi-<br />
^u„es^autonséedarrs ies commune! d'Oc-<br />
ton (Hérault), Sahes-la-Source (Avevr.ni)<br />
^i&ST*^<br />
8t Th * ira '^ :<br />
Franco après les fûtes de Pâques : il se ren<br />
u%v$m^ ^.3 «s<br />
oùTlT^ « 1a h rt / e,,tt " u 3 r '«''« » Caroas.onne,<br />
Pendant «on abaen<br />
Dire que l'année qui vient de finir a été<br />
particulièrement désastreuse, une année<br />
de déceptions et demisèrespour les culti-<br />
vateurs, c'est répéter ce que chacun sait,<br />
dit ou écrit à satiété depuis plus de six<br />
mois.<br />
D'une façon générale, l'agriculture a été<br />
cruellement éprouvée <strong>dans</strong> toutes les<br />
parties delà France; le- Sud-Ouest, qui<br />
nous intéresse directement, a d'abord subi<br />
une période de sécheresse dont les consé-<br />
quences ne s'effaceront pas de longtemps.<br />
Les fourrages ont été.presque nuls, et<br />
le rendement descéréales au-dessous de<br />
la moyenne des mauvaises années.<br />
Les viticulteur^ n'ont, pas, il est vrai, à<br />
se plaindre de la sécheresse ; ils ont obtenu<br />
une récolte très abondante, mais cett e<br />
.ahondrace ne leur profite guère, car ils ne<br />
trouvent pas l'écoulement de leurs vins,<br />
même à des prix dérisoires.<br />
Le blé se trouve <strong>dans</strong> les mêmes condi-<br />
tions, car jamais^ on peut le dire, on ne le<br />
vit à si bas prix, malgré la petite produc-<br />
tion de l'année.<br />
En somme, ^situation est-navrante pour<br />
la plupart des agriculteurs, désespérée<br />
pour les autres.<br />
De cet état tout le monde convient, et<br />
le monde politique se déclare disposé à y<br />
porter remède.<br />
Encore sous l'impression des promesses<br />
et des protestations de dévouement à la<br />
cause agricole, talonnés par les comités<br />
qui les tirent élire, les députés ruraux se<br />
constituèrent, au nombre de plus de trois<br />
cents, en un groupe particulier appelé<br />
f roupe agricole, sous la présidence do M.<br />
léline.<br />
C'est sur luiique les électeurs ont les<br />
yeux fixés et attendent leur salut, car c'est<br />
de lui que doivent sortir les réformes si<br />
bruyamment innoncées, telles que : la di-<br />
minution, la Suppression sinon de l'impôt<br />
foncier.<br />
L'abolitiondes octrois et la réforme de<br />
l'impôt des boissons<br />
L'assurance agricole.<br />
Le crédit agricole, etc., ele.<br />
Voilà ce qui nous a été-promis sur tous<br />
les tons et i satiété par les députés ac-<br />
tuels.<br />
L'obtiendrons-nous jamais '? .;<br />
S'il ne fallait pour cela que des dis-<br />
cours plus ou moins éloquents, il y aurait<br />
quelque chance d'aboutir, mais, hélas ! les<br />
réformes ne se font pas sans argent, et<br />
tant que les mots n'auront pas la valeur de<br />
la monnaie, nous savons d'avance ce qui<br />
nous attend.<br />
Raisonnons un peu : , ., „„<br />
Le budget se solde par un déficit con-<br />
sidérable, reconnu, avoué ; or, ce dèiicu.<br />
augmenterait <strong>dans</strong> des proportions colos-<br />
sales si le Parlement votait les reformes<br />
énumérées plus haut sans créer do nou-<br />
veaux impôts. ,<br />
Do cela, il ne faut pas on parler, au<br />
moins encore, n'est-ce pas ? .<br />
L'homme ne pouvant faire «s jflWJ<br />
rien, il ne fera pas l'assurance et 1* ««M<br />
agricoles q „i demanderaient une grosso<br />
somme d'argent à l'Etat. ..<br />
Toutes ces promesses for ^fàm^ne<br />
leurs, ne pourront entrer ^stedd^g<br />
de la réalité que le jour ou la ReP^K<br />
se décidera à faire de larges économies<br />
<strong>dans</strong> son budget. .. i„„; n.n«î<br />
Oh! on nous les promet hier» ow>u*<br />
ces fameuses économies, «^%*.J&<br />
riode électorale; malhiMireusemen ell*<br />
se traduisent, en fin de compt . pir<br />
demandes de'crédUs «^fSSEM<br />
celles-là, quoique de première<br />
des<br />
la vendredi.<br />
blés, faussement djgj<br />
pour les vins, etc., pourrait, u<br />
sées sans bourse délier. «irait aus"<br />
Mais ici un autre obstacb^<br />
sitôt; ce sont les intérêts opposés<br />
les et ^s campagnes ou<br />
tre ell<br />
dos montrées es-<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
pîous<br />
core-<br />
A la preuvef *n<br />
cn avons<br />
JjgSnde sa>"tréeco,„<br />
clame a grands cm<br />
Tl cause do r,#~<br />
1A haut, comfl' ' ce . c r<br />
1*<br />
1U,U . - _ e raison une ! en-<br />
grande ma<br />
volé<br />
dés<br />
É rè-<br />
é du<br />
peiste<br />
la'<br />
i^ugmentation du<br />
tarifs de transport<br />
A peine les depf<br />
' leur dema!<br />
I» du Midi on* eu<br />
le d'abaisseinjdes<br />
tsoo-<br />
rl'hier noj di-<br />
produire pf le<br />
larl fs.de transpor £ ^<br />
ITKéfc^r -eul homnît se<br />
dre parler de la din»'>ondudcgr*<br />
lique des vins, etc.| 0, ...<br />
Ces seuls exen* 3<br />
Mnt. assez ce qui v 66<br />
%» bonnes inteit», oui sans ute,<br />
tant qu'on voudra.<br />
Des formations croupes, soucou-<br />
pes, eommissions, és-commission<br />
quêtes, contre-eneuff on en fera<br />
plus ; il y aura m(tnf les déluges dli<br />
cours à faire craqieiss presses d*n<br />
primerie officielH n s. tout se trajira,<br />
en somme, par fort pi de chose db la<br />
pratique, parce qi'il 7 aurapas D'ABNT<br />
et que la Républqufce peut pas mer<br />
s*n budget.<br />
« Si nous, payans, kernels gogospus<br />
étions anarchiste, il W serait peujtrè<br />
pas de même, diait hpr un électeui'A-<br />
miens au eénatec Dajpkin. »<br />
Comme il aval raipn, le paysa'd'A-<br />
miene ! T3.<br />
en-<br />
tet<br />
is-<br />
m-<br />
burenuxdo vote, sont surcharges de macu-<br />
KÎ?!*» 8 ?^ 1 ", a ÇPa»'tt*nn*Ht I un candidat<br />
hostile et ueclaros valables, s'ils nor-ont le<br />
nom du candidat sympathique.. P nt 10<br />
Ce n'est pas à Toulouse qu'un directeur des<br />
postes, un rouge ardent, faisait jeter au pa<br />
tuer et amour.-, [es bulletin* et .'es circulaires<br />
de» candidats de 1 opposition.<br />
Ce n'est pas a Toulouse qu'un adjoint op-<br />
portuniste disait : « En politique, la morale<br />
n existe pas. Aux prochaines élection», nous<br />
emploierons les procédés de l'Empire mais<br />
en les perfectionnant. »<br />
Certes, il est fort regrettable que M. Loc-<br />
kroy, vice-président de la Chambre, ait égaré<br />
<strong>dans</strong> sis papier» les légitimes protestations<br />
de M. Retiséguier, ee qui a fait de M. Calvln-<br />
hac un représentant de la Haute-Garonne et<br />
un des secrétaires de la Chambre des dépu<br />
tés da France. Mais ce n'est pas à propos des<br />
élections législatives de ce même départe<br />
nient, que le président opportuniste d'un bu-<br />
reau de la Chambre disait à un candidat élu,<br />
voie et non proclamé : « Vous faites appel à<br />
la Justice, mais ici nous ne faisons pas de la<br />
justice, nous faisons de la politique 1 •<br />
Non 1 Toulous» n'a jamais connu ces hon-<br />
tes.<br />
Elle n'a jamais vu les opportunistes, lors-<br />
qu'ils étaient au Capitol», donner à leurs<br />
suecesseu!» ladieaux l'exemple des fraudes<br />
et des malversations qu'ils signalent aujour-<br />
d'hui ô> la vindicte publique.<br />
La corps électoral attend avec impatience<br />
le châtiment que méritent les fraudes d'au-<br />
jourd'hui.<br />
Il sait qu'après l'énergique répression de<br />
la justice, si jamais les opportunistes revisn-<br />
îuiot à la mairie, il verra s'ouvrir à nouveau<br />
ce^te période de respect de la loi, de Mora-<br />
lité, d'honnêteté politique qu'il a connu» de<br />
1884 à 1392.<br />
A nés Iceletnp». —A-fin de parère à<br />
heure fixe <strong>dans</strong> notr grand fornt et<br />
pour répondre aux çessilés de otre<br />
tirage, considéraoleme augmenté,ious<br />
avons dû aller tris vit et négligercer-<br />
taines précautions ifispensables la<br />
bonne exécution natéiile du journi<br />
Aussi, de nomareusdacunes se mf-<br />
eîles produites.<br />
Nous allons essayer \ les combk ra-<br />
pidement.<br />
Améliorer, sous pete jours, la ua-<br />
îité de notre papier, cefii nous dorera<br />
une meilleure impressi ; supprimeidès<br />
que nous aurons reçu j supplémen de<br />
notre fonte neuve, tous vieux malriel<br />
qui se trouve encore da le journal.<br />
C'est l'affaire de huitqninze jours<br />
Ensuitejtout ira bien<br />
Nous demandons don* nos lecteur de<br />
nous faire ce court créd<br />
B.e eai»«l dem JBenx.&cre.— A l'issue d'une<br />
ednféi>»nce faite, a la Bourse du travail, par<br />
notre confrère M. Sadoul, l'ordre du jour sui-<br />
vant a été adopté par les assistants :<br />
Les »uvri»rs syndiqués et non syudiqués da<br />
la ville de Toulouse, réunis, le samedi S* dé-<br />
cembre 1893, <strong>dans</strong> la salie des conférences do<br />
l'Union des syndicats, à la Bourse du travail,<br />
après avoir entendu les explications données<br />
par le citoyen Sadoul, publiciste, ont émis<br />
l'ordre du jour suivant :<br />
Considérant que l'exécutien du projet du<br />
canal des Deux-Mers ouvrirait aux ouvriers<br />
français un vasta chantier «t éviterait le dé-<br />
part pour une tt-rr* étrangère d'un grand<br />
nombre de citoyens qui, faute de travail, sont<br />
obligés de s'expatrier ;<br />
Considérant que le eanal des Deux-Mars est<br />
d'une utilité de premiar ordre; que son exé<br />
cution aurait pour résultat :<br />
!• De faciliter la défense nationale ;<br />
S' De develspper le commerce et l'indus-<br />
trie,<br />
Emet le vœu : que le projet de construction<br />
du eanal des Daux-Mers soit livré à l'étude<br />
stt mis à exécution le plus tôt possible, et<br />
engage les députés de la Haute-Garonne et<br />
tous eaux des régions intéressées, à déposer,<br />
dès la rentrée de la présente législature, le<br />
projet en question et d'en demander la dis<br />
cuxsien immédiate.<br />
Spectacles-concerts de Toulouse<br />
4 janvier<br />
t'apitoie. — Le Maître de Chapelle, Mireille,<br />
prunier début, baryton d'opéra comique et<br />
troisième début de M. Sirois Trial.<br />
Demain : Relâche.<br />
Vai-iétés — A 8 h. 1x2. — L'Hemme n'est pas<br />
purfait ; Babelin le Fiable.<br />
Demain, leurs Gigolcttes.<br />
intérêt général. Or, il semble à beaucoup des<br />
bons esprits, absolument impartiaux et in-<br />
dépendants, n'étant ni à l'ombre du pic de<br />
Fontaneillon, ni <strong>dans</strong> le. voisinage do l'Agost,<br />
il leur semble qu'on compromettrait grava<br />
montée caractère général, en érigeant le<br />
monument <strong>dans</strong> la «olitudo de Fontaneilles,<br />
loin de tout centre populeux, et qu'on rendrait<br />
impossibles les grands pèlerinages à cause do<br />
l'éloignement de la gars, de la difficulté de se<br />
proeurer des vivres et des moyens de trans-<br />
port.<br />
Ajeutens à cela qu'une route est pratiquée<br />
jusqu'au sommet de l'Agost, et qu'avec<br />
l'argent qu'on dépensera pour tracer le che-<br />
min de Fontaneilles, on élèverait sur le pic<br />
millavois un monument fort beau.<br />
Ponr ces raisons et bien d'autres, nous de-<br />
mandons humblement et discrètement à l'au-<br />
torité ecclésiastique de faire suspendre les<br />
travaux sur les flanesdele montagne de Fon-<br />
tanoille et de nommer une commission<br />
d'hommes compétents et indépendants pour<br />
traneher le débat.<br />
Quand elle aura prononcée on se soumet-<br />
tra en disant : Causa finita est.<br />
Un Seelésiasiique ruthénoia.<br />
HAUTES-PYRÉNÉES<br />
'S'AKBHS. — ta œeîge. — Dïpuis hier soir,<br />
eine; heures et demi», ia neiga tombe à Tar-<br />
bfts en abondance. Un* couche de plusieurs<br />
centimètres recouvra |eè plaças, les rues, les<br />
trottoirs et les toitures des maisons. Un vent<br />
glaeiat venant du Nord souffle par intervalles<br />
réguliers. Le thermomètre est descandu à 8<br />
degrés au-dessous de zéro.<br />
t'alsaie d'épapgme partiale. — Opérations<br />
effectuées ddus le département des Ha.uî«s-<br />
Pyrônées pendant le mois de décembre 1893 :<br />
Versements r«çus de 56 déposants, dont 110<br />
nouveaux, 115,018 fr. 45; remboursements à<br />
817 déposants, dont 9L pour solde, .108,231 fr.<br />
57. Excédents de versements, 11,786 fr. 88.<br />
Soeîéîé des eons'ses de Tarbce. — Voiei<br />
les noms des membres du eomité élus par<br />
les membres de la Société des courses <strong>dans</strong><br />
le réunion du 81 décembre 189S :<br />
Votants : 67 : MM. Magenc, 43 voix; Du-<br />
trouilie, maire de Salles-Adeur, 35 ; do Cas-<br />
teibajac, 34; docteur Fontan, 3î ; Daubin,<br />
pharmacien, 31 ; Valette, 28 ; Mathée de Ber-<br />
nac Dabat, 27.<br />
Etat elvll 8 Janvier. — Mariage.<br />
Pierre Bruz;ntd-Grille, instituteur, M<br />
Marie Galan, institutrise.<br />
Dèeès. — Siméon Emile Bidan; 1 an, place<br />
du Martinet; Jean Majesté, charretier, 62<br />
ans, place du Martinet.<br />
LOîJiSSBEiS. — Conseil mœnlelpaî. — Dans<br />
sa séance de mardi dernier, i* conseil muni-<br />
cipal de Lourdes a discuté la question des<br />
bancs de l'avenue de la Grotte. Après lecture<br />
du cahier des charges, 'le scrutin nominal a<br />
été demandé. Par dix v*:x contre neuf le<br />
cahier des charges a été adopté.<br />
Ont voté pour : MM. Lavigne, Montary,<br />
Mocira, Labayie, Camp», Roques, Ducoate,<br />
Douais, Cazaux-Troubat et Vigne. Ont voté<br />
coîiire : MM. Lapeyre, Latapie, Hourcade, La-<br />
vauté, Bordes, Cîipdevietle, Claverie, Baien-<br />
cie et Caaaux-Mouton.<br />
Souvenirs Ehtoraux<br />
Nous recevons, au sujles révélabns<br />
du citoyen Mascaras s le brigandge<br />
électoral à Toulouse, lanrituelle letre<br />
que voici :<br />
Le Sud-OutisJ erie : « Auieur ! » Prewes<br />
en mains, il ai-euse la imiipaiité radiale<br />
d'avoir fait échouer les calfata oppsrnais-<br />
tas e» faisant voter las ma, e» supprinant<br />
las vivants, en falsitant» listes életo-<br />
rales.<br />
Nos édiles gardent le sil,9.<br />
Le coupabie, le citoyen igeâras, fait sa<br />
eonfessien publique. Vicîiïjdu besoin de<br />
conserver ses appointeoieuiiu'afai^dv-il,<br />
qu'obéir aux injonctions filles du mare<br />
et de son secrétaire généra<br />
L» rôle de victime a parftdu bon. Et le<br />
citoyen Mascaras doit coni^p sans doue,<br />
celui de ses homenyraes qifoùr quaratts'<br />
huit heures de prison, a etéassé parmi les»<br />
victimes de décembre et touj urit-, j.enson<br />
annuelle, de 406 franc», ee qlu taux actiei<br />
dp la rente, représente un «,tai d'environ<br />
«a franes par heure ds déteQj-, [<br />
La justice s'est déeidée,)t.eft de lesgn<br />
jours, â, s'occuper des dél%nbijquemmt<br />
avoués pa.» leur auteur. Elle ^meiicé Une<br />
enquête sus' ce» aetés crimis q-ue rmdul<br />
gente Dèf êshe quailfle dïrréhri'tés électo-<br />
rales.<br />
Qu'en résultera-t-il 1<br />
Le eitoyen Mascaras, le mr^g „mp'l0yé,<br />
vietime de l'auto«ratie rie ses if s hiérarchi-<br />
«sues, obtiendra le minim ;m diirconstances<br />
atUnuantes «t se verrs-con^é au mini-<br />
mum de la peine qu'il a encoi^<br />
. Quant au maire et au sécréta général, que<br />
le noupeble traîne à sa suit» i je b^nè des<br />
accasés, la justice sera sans ^ ji9 se B»«t<br />
joués du corps électoral, lsii'j3Unaux ne<br />
trouveront pas, <strong>dans</strong> nos lots862 de ri-<br />
gueurs pour les punir.<br />
H faut un châtiment exesaire à Tou-<br />
lonse, plus peut-être que parto^meurs Car<br />
jaraais nos annales n'ont enre+,.,4 de sem-<br />
alakles méfaits.<br />
L'épanouissement de la femme est uns ques-<br />
tion à laquelle tout le monde s'intéresse. Par<br />
sonne ne pourrait voir en effet une j«uns<br />
personne amincis, anguleuse, malingre, sans<br />
se dire combien il est regrettable qu'elle no soit<br />
pas gratifies par la nature des charm»s qui<br />
sont la gloire du sexe féminin. Ëùe-mêm*, la<br />
femais anémique, souhaite plus vivement que<br />
personne de ne pas être obligée d'avoir recours<br />
aux artifices modernes da la toilette pour<br />
paraître ce qu'elle devrait être naturellement.<br />
Et cependant il lui arrive rarement de re-<br />
chercher la cause de cette faiblesse et le<br />
moven d'y remédier.<br />
Si elle le faisait, elle reconnaîtrait qu'elle a<br />
besoin d'un aliment reconstituant et tonique et<br />
n'hésiterait pas à faire usage de l'Kmtilalon<br />
Scott à l'huile de foie de morue, agréable au<br />
goût et qui renferme tous les éléments consti-<br />
tutifs des muscles et des os.<br />
L'ErafilsIe» Srett sa vend partout.<br />
ET<br />
CHEMINS DE FER DU MIDI<br />
DE PARIS-LYON MÉDITERRANÉE<br />
Excursions à, ISTio©<br />
Jean-<br />
iime-<br />
bo ;rg, q ii perdent énormément d'eau ; par le<br />
froid quil fait, cette situation présenta un<br />
geand danger pour les piétons.<br />
Nous comptons que M. Hampillon, l'ingé-<br />
nieur de la ville, donnera des ordres en con-<br />
séquence.<br />
De paiwwige. — M. Marty, ministre du com-<br />
merce, est passé, hier, en gare d'Agcn, ren-<br />
trant de Carcassonne, où il était aile assister<br />
aux obsèques de son beau-père, M. Fabre.<br />
M. Marty fils, chef du cabinet, accompa-<br />
gnait son père.<br />
A« psUals. — A la dernière audience, le tri-<br />
bunal correctionnel a prononcé son jugement<br />
<strong>dans</strong> l'affaire Suitard-Duranton, dont nous<br />
avons déjà entretenu nos lecteurs. M. Duran-<br />
ten a été condamné à 50 francs d'amende etiâ<br />
50 francs de dommagos:'intérêts.<br />
~ Pierre Lahadens, sans domieile, ni<br />
professisn, convaincu d'avoir dérobé une<br />
poule et deux canards à un propriétaire de<br />
Falz, est condamné à trois jours de prison.<br />
Jean Mauvoisin, sans domicile, ni<br />
profession, pour filouterie d'aliments au pré-<br />
judice d'un aubergiste d'Aiguillon, est con-<br />
damné â six j*urs de prison.<br />
~ Un disciple do saint Hubert, surpris<br />
chassant sans permis, par les gendarmes de<br />
Laplume, paiera 16 francs d'amende et remet-<br />
tra au greffe son fusil.<br />
Pour les pauvres. —C'est samodi prochain,<br />
C janvier, que doit avoir lieu, ainsi que nous<br />
l'avons précédemment annoncé, le bal des<br />
Amis réunis (garçons limonadiers et maîtres<br />
d'hôtei d'Agen), <strong>dans</strong> la salle des Amis de l'or-<br />
dre, rue Garonne, 17.<br />
Le grand escalier et la salle de bal, brillam-<br />
ment illuminés, seront déeorés par les soins<br />
de M. Trenty, horticulteur fleuriste.<br />
Nous recommandons cette fête l'de bienfai-<br />
sance à la coopération gracieuse et généreuse<br />
de la,jeunesse agenaise.<br />
Tombé de îroîd. — Hiar matin, vers sept<br />
heures et demie, un vieillard a été ramassé<br />
évaneui, place do la Volaille. Transporté â la<br />
pharmacie Raynon, il y a reçu les soins<br />
utiles.<br />
Cette indisposition est attribuée au froid.<br />
Tîsé&eres et eo«eerts. — Pour cause de ré-<br />
pétition, il n'y aura pas de représentation<br />
demain.<br />
Dimanche prochain, la Favorite , par la<br />
troupe d'opéra que vient d'engager M. Pilo.<br />
ELnoRAPO-CONCERT. — Mme Maria Suit-<br />
tard vient de faire aménager une fort jolie<br />
salle, très confortable, • où elle a réuni une<br />
bonno petite troupe, à la tête dé laquelle se<br />
trouve une attraction sans rivale : Miss<br />
Odislca et Kbam-Smg, jongleur equilibriste<br />
hindou, du Casino de Paris. C'est un nu-<br />
méro très attrayant, qui fera courir tous les<br />
nombreux amateurs de ce genre. Bonne<br />
chance à la nouvelle directrice.<br />
CASINO. — Tous les soirs, spectacle-con-<br />
cert. A bientôt de nouveaux débuts.<br />
Etui-civil da 4 janvier. — Naissances. —<br />
Adolohe-R»nô Rodriguez, boulevard de la<br />
République ; Jean Joseph Jeinenez , cours<br />
Gambetta.<br />
Décès. — Lhérèse, 71 ans , à l'Mospice ;<br />
François Capot, 66 ans, rue Maillé, 8 ; Henri-<br />
tienne Marsaud, 65 ans, Asile des Pauvres.<br />
Plusieurs journ aux da Parjs men-<br />
tionnent le bruit, q uj circuje ay<br />
/a/Sj<br />
ef d après lequel /8 procès i/ a ///ân/<br />
devant les «ss/ses pourrait bien être<br />
ajourné à après-demain samedi. On ne<br />
donne pas, d'tiuturs, le motif de ee<br />
retard éventuel.<br />
yau, pharmacie»,<br />
Lille, soue la date<br />
3ile raceute : « Le<br />
le, « e'est éloigné.<br />
8Ô â prendre votre<br />
;aino des Shaker*.<br />
i Msurô. J'ai mal»-<br />
BUU.ETJN RIÉTÊOKOLOGSOUE<br />
Du 4 janvier.<br />
La zene des basses pressions occupe l'Al-<br />
gérie et la Provence. Une tempête da nord-<br />
est sévit sur la Manche et vers Toulon, ré-<br />
gions où les signaux de tempête étaient his-<br />
sés depuis deux jours. Le vent est fort. En<br />
Franco, la neige tombe en Provence.<br />
La température s'est encore abaissée et la<br />
ligne des gelées s'étend jusqu'à l'Atlantique ;<br />
on notait moins 15 à Clermont, 14 à Nancy,<br />
11 à Paris, 8 à Nantes et 4 à Brest. Dans les<br />
régions élevées, moins 24 au Pic-du-Midi et<br />
moins 10 au Puy-do Dôme.<br />
En France, ie temps va rester froid et beau,<br />
sauf en Provence, où quelques neiges sont<br />
encore probables.<br />
A Toulouse, la Garonne est prise.<br />
Voici le relevé des hauteurs de la tempéra-<br />
ture maximum d'hier, minimum de la nuit<br />
et ds midi :<br />
LOT<br />
Et l'opinion publique doit t 0<br />
r<br />
loir gve au<br />
parh opportuniste de lui avoir voilé toutes<br />
ee* turpitudes.<br />
Ce n'est pas à Toulouse, enip„t qu'on a<br />
Vu ia majorité d'un conseil mù, D 'ai répu-<br />
blicain nommer adjoint un de [ m§mbre Q<br />
^onélu mais prociemé par su; ri-,ir,e VUT<br />
g«ro erreur de ch.ffr.s II eCf^Vu a<br />
'al!u recourir au conseil d Etat )ar Itab'ir<br />
Hn en arithmétique, même eier,ti; e ;es a(j.<br />
tràev 8 n ° 86 faisa ' l!nt f,as par Y ) de sous-<br />
.,ce n'est pas à Toulouse qu'a^df-n-,-.;,,<br />
«use élection législative, avant » e <br />
««"sèment général, M. C..., can,„t 0nn0r<br />
*aniste bat ta par une écrasante x $<br />
0Ti fâ dl_<br />
^'t au premier magisttat du a à J nfm 6nT,.<br />
• «uand on n'est pas capable de i rdeux<br />
? R.. °K?' on B e ^ pî 8 d,gne d ^ préfet de<br />
*? «^.publique ! » Cet homme, qut,,£nt au ,<br />
dr ,Puls... ,.st devenu célèbre.<br />
VanI '" qul<br />
-V* n'*jt pas à Toulouse que les.reAg.v{.r.<br />
dn cifef.lieu, envoyés offlci^ c *n'tYfa<br />
Tïe „ Ulte > sont revenus en cache, àJa mai<br />
^• quarante -huit heures après h"é,ectl„nî>,<br />
g Paseé 1» nuit eutre 16» mav d„ MVL<br />
ehagtg i"' 31 >* nt 8ubl le * 8 raMS !8.:iés sur-<br />
COL R8ER BE NICE<br />
(15, 18, 21 et 2? janvier 18)1)<br />
Billets d'aller et retour, à prix réduits, de<br />
1" et de 2* elasse. à destination da Nice, avec<br />
faculté d'arrêt une fois, à l'aller, et une fois,<br />
au retour, entre Cette et Nice seulement, dé<br />
livrés du 11 au 19 janvier 189 inclus, au<br />
départ clés principales stations du réseau du<br />
Midi mentionnées sur l'affiche spéciale, vala-<br />
bles pendant vingt jours, y compris le jour<br />
de l'émission.<br />
Facilité de prolongation pendant une ou<br />
dMtx périodes de dix jours moyennant le<br />
paiement, pour chaque période, d'un supplé-<br />
ment de 1. p. 0x0 du prix du billet.<br />
PRIX DES PLACRS<br />
Au départ d'Agen : 1" classe, 99 fr. 75 ; 2*<br />
classe, 75 franc3. 1 -<br />
Au départ de Montauban : 1" classe,<br />
9ô fr. 25 ; 2* classe, 67 fr. 75.<br />
Au départ de Toulouse : 1" classe, 83 fr. 25:<br />
2* classe, 62 fr. 5 .<br />
(Voir l'affiche spéciale pour les autres con-<br />
ditions.)<br />
NOUVELLES A LA MAIN<br />
Les ôtrennes :<br />
Un quidam, au visage sinistre, se présente<br />
chez un riche bourgeois auquel il réclame ses<br />
ôtrennes.<br />
— Qui êtes-vous, mon brave homme ? de-<br />
mande lo bourgeois intrigué : commission-<br />
naire, trotteur, gazier ?<br />
Le visiteur, d'un air mystérieux :<br />
— Non, eitoyen... Je suis l'éteigneur de<br />
bombes.<br />
Le bourgeois lui donne un louis.<br />
lesTrwt 1** additions nécessaires "'r or'oer<br />
. ' , Vo'x opportuni- 4 '<br />
«capable de retrouver.<br />
^ -, . JUI v/J '-va<br />
voix opportuniste» que ^reffet était<br />
qu'aru endfltna jn<br />
«JUÏAW®Y* pa* 4 Toulouse<br />
ehZ *• '^municipalité oppouumt flnvovalt<br />
PyrénéeS'Orientales. — Perpignan. — Notre<br />
correspondant spécial nous signale la.veme<br />
de quelques parties de beaux vins premier<br />
«noix à l'antavel.<br />
Cave Garma, François, 1% h., 15 degrés à 28<br />
francs ; veuve Dorey, Wk., 13 degrés 7, à 27<br />
francs ; Vidal, .lean, 3a h., 14 degrés 9, a 27<br />
franes ; A. Castres, 60 h., 13 degrés 7, 27 fr. 50 ;<br />
Couve frères, 72 h., 13 degrés 5, à 28 francs ;<br />
•râtelles, 3* h., 14 degrés 5, à 27 fr. 50:; Sarda,<br />
Simon, 30 h-, 14 degfês 8, à 28 fr. ; veuve Del-<br />
pez, fî h., 14 degrés, à 22 fr. ; veuve Dalpez,<br />
72 h., 14 degrés, à 3Î francs ; veuve Barbeza,<br />
SÔ h., 14 degrés, à 23 francs.<br />
Ces caves, fort réussies ont été achetées<br />
fcourle compte de maisons des Beuehes-du-<br />
nhene et du Pas-de-Calais. Les prix pratiqués<br />
•ont très bas et depuis bien longtemps on ne<br />
les avait vus a Tantavel, une seule raison<br />
peut le» justifier : 1» besoin de réaliser.<br />
A eiter encore H vente de la cave Jaubert à<br />
Sainte-Colomee, 509 h., pesant 10 degrés 7, à<br />
» fr. 1« l'heet.<br />
Cette partie inspirait quelques craintes et<br />
Bon propriétaire a eru devoir s'en débarrasser<br />
à un prix qui eertadnement n'est pas rému -<br />
aérateur poar lui et par conséquent ne peu t<br />
faire loi sur le marché !<br />
19 francs ; Montagne, Se choix, de 17 à 18 ;<br />
Montagne, supérieur, 18 à 19; Petit-Bouschet,<br />
6 4 11; Alieante-Bouschet; 17 à 18 francs<br />
l'hectolitre.<br />
Careaesonne : Petit-Bouschet, 18 à 14 francs;<br />
Alieante-Bouschet, 17 a 18 francs ; Aramon,<br />
ï3 ii 14 francs ; Montagne. 15 à 16 francs ; Mi-<br />
«ervois, 19 à 80 francs ; Corbières, 21 a 23<br />
franes.<br />
Teu» ees prix & l'hectolitre nu à la pro-<br />
jn«t*.<br />
VBN'fBS BB VINS<br />
Auâe. — Vijleaeuve-lez-Corbières. — Vatei<br />
tes ventes qui nous ont été signalées <strong>dans</strong> la<br />
huitaine.<br />
On signale les affaires suivantes : cave de<br />
H. Léon »ellissent, 810 hectolitres 22 francs ;<br />
M. Olive, 108 hnctolitres, 20 fr. ; M. Antoine<br />
Pla, 69 h., 20 francs; M. Joseph Marty, 159 h.,<br />
*?« franes ; M. Jacques Pia, 190 h., 22 franes.<br />
MARCHE DE TOULOUSE<br />
Du 3 janvier<br />
Menrées. — Bladettes et blés fins supérieurs,<br />
î*s 86 kil., de 16 »» 4 »» »»; bladettes et blés<br />
senne qualité, de 15 25 à 15 50; bladettes et<br />
blé.3 ordinaires, de 15 »» à»» »» ; blés mita-<br />
dins fins, de 14 »» à »•> »»; blés mitadins ordi-<br />
naires, de 13 50 à »» seigle, les 75 kil., de<br />
11 50 à >» »»; orge, les 60 kil., de 9 50 à 10 50;<br />
avoine, les 5'< kil., de 11 »» a 11 50; mais blanc,<br />
les 75 kil., de 10 80 A H »»; mais roux, les<br />
75 kil-, de 10 50 à 11 >»; haricots, l'hectolitre,<br />
de 15 »» à 19 »»; fèves, les 65 kil., de 13 50 à<br />
13 75; vesces noires, les 80 kil., de 23 »» à23 50;<br />
vesces rousses, les 80 kil., de 20 »» à 21 »» ;<br />
graine de lin, les 66 kil., de £1 »» à »» »» ;<br />
graines de colza, les 65 kil., de 17 50 à »» »».<br />
Farines et issues. — Minot, prix moyen, la<br />
balle de 121 kilos lr», de 33 »» à 33 50; SS,<br />
prix moyen, la balle de 122 kilos 1T2, 38 »» à<br />
83 50; SO, prix moyen, la balle de 122 kil. 1T2,<br />
de 19 »» 4 20 »»; repasses, les 1C0 kil., de 1S »»<br />
4 14 •»; sons, les 1U0 kil. de 12 »» à 12 50.<br />
Graines fourragères. — Trèfle, les 100 kilos,<br />
de 158 à 15- fr.; luzerne (sainfoin du pays), les<br />
100 kilos, de 140 4 150 fr.; esparcette, l'hecto-<br />
litre, de 13 4 13 fr. 50,<br />
MARCHÉ D'AGEN<br />
Du 3 janvier.<br />
Coïncidant avec la foire de Laplume, notre<br />
premier marché de l'année a été peu impor-<br />
tant; la période des fêtes, que nous venons<br />
de traverser, ayant nécessairement ertravé<br />
certaines transactions.<br />
Il y avait peu de volaille. Elle a été ven-<br />
due aux prix ci après :<br />
Poules, 3 à 4 fr. la paire : poulets, 2 à 3 fr.;<br />
poulardes, 3 fr. 50 4 4 fr.; pintades, 5 à 6 fr.<br />
Oies grasses, û fr. 85 et 0 fr. 90 le demi-<br />
kilogr., poids mort ; canards gras, 0 fr. 90 et<br />
0 fr. 05: foies d'oies, 1 fr. 80 à 2 fr. pièce; foies<br />
de canards, 2 fr. 25 à 3 fr. Ces produits tou-<br />
chent à leur fin.<br />
<strong>ÛS</strong>ufs de poule, 1 fr. 25 et 1 fr. 30 la dou-<br />
zaine.<br />
Truffes, 8 4 10 fr. le demi-kilogr.<br />
La place au bois de feu était simplement<br />
approvisionnée et les affaires ont eu assez<br />
d'importance sans apporter, néanmoins, un<br />
changement aux derniers cours, c'est-à-dire<br />
de 26 4 32 fr. le cent pour les faissonnats ;<br />
32 fr. la canne (3" 20 x 1) pour les bûches de<br />
de chêne et 38 à 34 fr. pour celles d'ormeau.<br />
Depuis plusieurs années, le chauffage, des<br />
appartements s'est beaucoup perfectionné.<br />
Tout le monde connaît les divers appareils<br />
de chauffage qui ont avantageusement rem-<br />
placé le poêle primitif de têle ou de faïence.<br />
Les appareils nouveaux plus convenables<br />
et plus élégants obtiennent un développe-<br />
ment supérieur de calorique avec une 4cono-<br />
mlti réelle sur ie combustible. C'est ainsi que<br />
le calorifère Phénix donne une cnaieur<br />
douce et unifoime. U est appliqué avec suc-<br />
cès <strong>dans</strong> bon nombre d'habitations, d'institu-<br />
tions, bureaux, etc., où il fonctionne à la<br />
grande satisfaction de toas ceux qui l'em-<br />
ploient.<br />
C'est depuis l'année 1855 que les fourneaux<br />
de cuisine et appareils de chauffage au gaz<br />
dont on admire des spécimens variés et gra-<br />
cieux <strong>dans</strong> les magasins ds la Société ano-<br />
nyme, ont été introduits en France.<br />
Les affaires en bié étaient difficiles, car la<br />
meunerie était retenue <strong>dans</strong> ses achats au<br />
strict nécessaire.<br />
15 fr. 75, 16 fr. et 16 fr. 25 sont les prix payés<br />
aux 80 kiiogr.<br />
Mais roux et blanc, 13 et 13 fr. 25; haricots,<br />
22 fr.; seigle, 13 fr. les 75 kilogr.; fèves, 14 fr.<br />
les 65 kilogr.; avoine, 11 fr. 50 le 50 kilog.<br />
MARCHÉ-FOIRE DE VALENCE-D'AGEN<br />
Du 2 janvier.<br />
Malgré les foires deBourg-de-Visa et d'As-<br />
taffort, notre marché-foire a été bien appro-<br />
visionné ; le peu de neige tombé <strong>dans</strong> la ma-<br />
tinée n'a pas "retenu le propriétaire et notre<br />
foirailprésentait une grande animation, car<br />
les ceurs semblent subir une hausse sur le<br />
marché précédent.<br />
Les transactions sur les animaux de bou-<br />
cherie s'opèrent toujours régulièrement et<br />
les prix suivants sont offerts : bœufs Ire<br />
qualité, de 45 à 48 fr. les 50 kii. poids vif ;<br />
2e, de 35 à 80 fr. ; veaux, de 6) à 70 fr. ; mou-<br />
tons, de 25 à 35 fr. la pièce, suivant leur force :<br />
eochons, de 42 à 45 fr. les 50 kil., poids vif.<br />
Ces animaux subissent une hausse de 5 à 8 fr.<br />
par 50 kil , les approvisionnements d'intérieur<br />
se faisant à cette époque ; porcelets, de 35 à<br />
40 fr. la pièce suivant la grosseur ; nourris-<br />
sons de 15 à 20 fr.<br />
Les attelages de bœufs de première force<br />
se payaient de 1,000 à 1,20 > fr, la paire ; va-<br />
ches de 500 à 600 fr. ; vaches gasconnes, de<br />
850 4 400 fr. L'expédition achète beaucoup de<br />
bestiaux, principalement des bœufs pour<br />
l'approvisionnement des viiies du littoral<br />
méditerranéen, Nice, Marseille principale-<br />
ment.<br />
Céréales — Ce marché présente peu d'ani-<br />
mation, le tableau fait ressortir les cours sui-<br />
vants : blé fin Ire qualité, 15 îr. 5 ; 2«, 13 fr. 50<br />
les 80 kil. ; maïs roux, 12 fr ; maïs blanc, il fr.<br />
l'hectolitre ; avoines, dé 9 fr. 50 à 10 fr. 50 les<br />
50 kil.; haricots, de 18 à 19 fr. l'hectolitre de<br />
Ire qualité et de 15 à 16 fr. de 3e ; pommes de<br />
terre, de 3 fr. 50 à 5 fr. le sac, suivant la qua-<br />
lité et la grosseur ; seigle, 12 fr. l'hectolitre :<br />
orge, 13 fr.; maïs à balai, 7 fr. 50 l'heetolitre ;<br />
graine de lin, 20 fr.<br />
Volailles et gibier. — Marché bien approvi-<br />
sionné en touti sorte d'animaux de basse-<br />
cour ; les cours suivants sont payés par l'ex-<br />
pédition : dindes, de 10 à 13 fr. la paire, sui-<br />
vant leur force ; chapons, de 6 à 7 fr. ; poules,<br />
de 4fr. 75 à 5 fr. 5 ; poulardes, de 3 fr. 5 à<br />
4 fr. 50 ; poulets, de 2 à 2 fr. 75 ; canards, de 4<br />
à 4 fr. 50 ; pigeons, de 1 à 1 fr. 75 ; lapins, de<br />
1 fr. 25 à 1 fr. 75 la pièce ; bien peu de gibier<br />
sur le marché, les lapins et les lièvres faisant<br />
défaut ; le gicier d'eau seul y figure ; canards<br />
sauvages, de 2 fr. 75 à 3 fr. la pièce ; sarcelles,<br />
1 fr. 25 ; poules d'eau, 1 fr. 25 ; outardes, 2 fr. ;<br />
bécasses, 2 fr. 75 ; merles et grives, de 40 à<br />
50 c. ; oiseaux, 0 fr. 80 la douzaine; alouettes,<br />
1 fr. 60 ; œufs de poule, 1 fr. 10.<br />
Approvisionnement d'intérieur. — Beaucoup<br />
de canards et d'oies gras sur le marché, L'ex-<br />
pédition achète toujours en quantité sur no-<br />
tre marché, les rigueurs du froid, depuis<br />
quelques jours, permettant les expéditions;<br />
on paye : oies grasses, de 0 fr. 70 â 8 f r. 80 le<br />
demi kilo ; canards gras, de < 8 > à 1 fr. 10 ;<br />
lard, 0 fr. 60 ; viande, 0 fr. 80 ; saucisse, 8 fr.<br />
le kilo.<br />
A TERME<br />
S 0Î0 1301<br />
8 0/0 perpétuel.. .<br />
s e'Oamortlssable<br />
4 1 /a 0/0 1883. . .<br />
Egyptienne unif,<br />
Italie» 0/0<br />
Espagne 4 0/0 Ex.<br />
Portugais S 0/0, . .<br />
Russie 4 0/0 1880.<br />
— 3 0/0 .883.<br />
- 4 0/0 1889.<br />
Hongrie 4 0/0 or. .<br />
Autriche. 4 0/0 or. .<br />
Turc 4 0/0<br />
Banq. de France<br />
Crédit foncier.. .<br />
Gonipt' nat 1 des'<br />
Banque de Paris.<br />
Crédit lyonnais.<br />
Société générale<br />
Banque d'escom'<br />
Banq, fr. égypf-<br />
Crédit mobilier.<br />
00 00 .<br />
D8 a \<br />
98 25 '<br />
105 85<br />
7» 05<br />
00 00<br />
450 00<br />
000 80<br />
000 00<br />
000 00<br />
00 00<br />
00 00<br />
, 97 50<br />
22 82<br />
4115 00<br />
103! 50<br />
000 00<br />
648 75<br />
77» 75<br />
000 00<br />
43 95<br />
000 00<br />
00 00<br />
Battq. imp1' dut,<br />
Bniiq- ottomane.<br />
/Nord<br />
Orléans<br />
Midi<br />
p.-L.-Médit- .<br />
louest<br />
Si Est,<br />
«/Bftne-Guelma.<br />
iNKst- Algérien.<br />
Méridionaux.<br />
Autrichiens. .<br />
Lombards. . .<br />
Sarag»sse. . .<br />
Nord-Espagne<br />
(Portugais. . •<br />
Suez<br />
Panama.. . •,. •<br />
Gar, de Paris, . •<br />
Rio-Tinto. • . •<br />
Mines Gallao 800<br />
Tharais<br />
541 7 S<br />
610 00<br />
1915 00<br />
8000 00<br />
0000 0 0<br />
15!0 00<br />
0000 0 0<br />
. 000 00<br />
. 000 00<br />
. 000 00<br />
. 5» 25<br />
. 000 00<br />
. 240 00<br />
. 16ti 2b<br />
. 115 00<br />
. 00 80<br />
2720 00<br />
0000 00<br />
. 16 25<br />
. S69 87<br />
. 17 00<br />
. 120 6!<br />
. 000 09<br />
P HT GOE S LA TÊTE M<br />
l JLa. Chute
Qua1rièaieAa»é© _ KR0 ïar,<br />
Jtftpartemtm*. n J» Tïots mois Sht mois Us an<br />
H4WU-«»Lioaa« «•""wmtota Unes y ^ M fc 2Q fc<br />
Sépartetnenta aetf^ï^ee L<br />
E*KOÏ€«I (TTnien • • J î© te ao fe*. te<br />
Les abeKiwBMPartont des 1« et feaçi» mois et sont payables d'avauce.<br />
proeure général<br />
U. Kd)Kio*d-René-Best Bertrand, do^<br />
présenter le mlnistènublic <strong>dans</strong> le pu<br />
de l'anarchiste Vaillanqui devait venir<br />
Jeurd'htti vendredi d»nt la Cour d'ast<br />
de la Seine.<br />
Attaché au parquet (Paris, jug« suppi;<br />
à la Cour de Paris en at 1870 ; substiti<br />
Paris e» juin 1875 ; Istitut du prdcu<br />
général en janvier lïSOivocat général à<br />
ris en juillet, de la mêt année ; avocat<br />
néral à la Cour de et,tt;on en noven<br />
1887, il est procuieur'inéral depuis a<br />
[M<br />
ngement
Constantinople, M. de Nélidoff. M. de Nélidoil'<br />
•st appelé a succéder à M. de Mohrenheim à<br />
D'autre part, M. de Giers, dont la santé<br />
est fort ébranlée pour assumer plus long-<br />
temps la charge de ses lourdes fonctions,<br />
prendra sa retraite définitive et sera, comme<br />
«n l'affirme <strong>dans</strong> les cercles de la cour, rem-<br />
placé par M. de Mohranheim, qui rentrera à<br />
Paris vers la tin de janvier pour présenter<br />
*es lettres de rappel ; en même temps, M. de<br />
ÎS'éiidon' en fera autant à Constantinople.<br />
nier-<br />
as habitants, tout à coup<br />
une terrible réaction.<br />
/ janvier. — Le Standa<br />
que<br />
j racée rte<br />
rompue p;<br />
Londres<br />
averlR ce matin M. Crispi que, si les dé-<br />
sordres siciliens ne prennent pas fin, il se<br />
produira bientôt des événements qui évo-<br />
queront le souvenirdes Vêpres siciliennes.<br />
C'est à lui, qui a fait plus que tout autre<br />
pour réunir la Sicile à l'ilake, qu'incom-<br />
bera la responsabilité des événements.<br />
La Révolution au Brésil<br />
Itio-Granie, 4 janvier. — Les insurgés<br />
marchent sur Satifa-Ànna abandonnée par<br />
les troupes du gouvernement.<br />
Pemambvco, 4' janvier. — De nouvelles<br />
«ifiBcultés étant survenues pour .a solde<br />
tle l'équipage du Niclheroy, ce navire<br />
n'est pas encore parti. On dit, d'après les<br />
nouvelles de-Rio-de-Janeiro, qu'en appre-<br />
nant l'arrivée de nouveaux vaisseaux de<br />
guerre américains, l'amiral de Mello est<br />
reparti <strong>dans</strong> la direction du Sud. Il se<br />
confirme que les commandants des sta-<br />
lionnaires américain et allemand ont<br />
bignifïé à l'amiral de Mello qu'ils s'oppo-<br />
seraient à un bombardement, tant que les<br />
navires marchands étrangers effectuant<br />
leur émargement, ou leur déchargement ne<br />
seraient pas mouillés en lieu sûr.<br />
Montevideo, 4 janvier. — L'amiral<br />
jpeixeto aurait ordonné que les vaisseaux<br />
de guerre- le Riachvelo et le Benjamin-<br />
Constant, aéUiellem eut â. Toulon, partent<br />
îepluslet possible pour Pernambouc.<br />
les Travaux parlementaires<br />
Paris. 4 janvier. — On lit <strong>dans</strong> le Rap-<br />
pel :<br />
Une des premières tâches que vont s'im-<br />
poser les Chambres, au début de la session<br />
prochaine, sera la nomination des deux<br />
grandes commissions du travail dont la<br />
' création a été'décidée, on s'en souvient, à la<br />
suite de l'interpellation sur les grèves. Ces<br />
deux commissions, composées de trente-trois<br />
piembres chacune, seront élues <strong>dans</strong> les<br />
bureaux en raison de troiSj,imembres par<br />
bureau. L'une s'occupera des conditions et<br />
de la réglementation du travail, l'autre des<br />
«uestions d'assistances relatives aux travail-<br />
leurs. Dans la précédente Chambre c'était une<br />
seule et même commission qui s'occupait de<br />
ces deux ordres de questions. Cette commis-<br />
sien de la précédente législoture avait élaboré<br />
une loi, aujourd'hui en vigueur sur ie travail<br />
des femmes <strong>dans</strong> ies manufactures et pré-<br />
paré ua projet de loi relatif à la création<br />
d'une caisse de retraite. En raison même de<br />
la multiplicité des questions qui lui étaient<br />
{soumises, elles n'avaient, pour la plupart<br />
d'entre elles, pu aboutir qu'à la fin delà légis-<br />
lature et l'expiration de cette dernière a eu<br />
jpour effet de rendre caduques les proposi-<br />
tions qui y avaient été ainsi élaborées.<br />
Associations et Syndicats<br />
Paris, 4 janvier. — L'Officiel publie le<br />
h rapport adressé aux ministres du com-<br />
merce, de l'industrie et des colonies rela-<br />
tivement à la publication de la cinquième<br />
édition de l'Annuaire des Syndicats pro-<br />
iessionnels et au mouvement de ces Asso-<br />
ciations en 1893.<br />
Il résulte de ce rapport que, du 1 er juil-<br />
let 1892 au l or juillet 1893, 889 associa-<br />
tions se sont constituées, soit 246 syndi-<br />
cats industriels et commerciaux patro-<br />
naux, 468 syndicats industriels et com-<br />
merciaux ouvriers, 45 ; .ndicats indus-<br />
triels et commerciaux mi :es et enfin 130<br />
syndicats agricoles. Par contre, pendant<br />
le même laps de temps, 252 associations<br />
çnt disparu. Les syndicats, qui étaient au<br />
nombre de 1,358 en 1887, de 2,735 en<br />
1890, s'élèvent, pour 1893, au chiffre de<br />
£,443, savoir : syndicats industriels et<br />
commerciaux ouvriers, 1,926; syndicats<br />
industriels et commerciaux mixtes, 173 ;<br />
Syndicats agricoles, 952.<br />
"Après le département de la Seine qui<br />
comprend 363 syndicats patronaux, vien-<br />
nent, les Bouches-du-Rhône avec 70 syn-<br />
dicats. Le département <strong>dans</strong> lequel on<br />
compte le plus grand nombre de syndicats<br />
agricoles est laCôte-d'Or : 43. Dans le ta-<br />
bleau qui donne rémunération des villes<br />
<strong>dans</strong> lesquelles on compte le plus grand<br />
nombre de syndicats professionnels, nous<br />
relevons, pour la ville de Bordeaux, qui<br />
Vient immédiatement après Paris, Lyon<br />
et Marseille, les chiffres suivants : patro-<br />
naux, 48; ouvriers, 61; mixtes, 2; agrico-<br />
les, néant; total, 111 contre 109 en 1892,<br />
Les Anciens Défenseurs de la Patrie<br />
Paris, 4 janvier. — Hier soir a eu lieu<br />
H Paris, la réunion mensuelle des anciens<br />
défenseurs de la patrie. Cel te société, fon-<br />
dée en 1888, a pour président d'honneur<br />
M. Anatole de la Forge, quipar une pieuse<br />
pensée n'a pas été remplacé depuis sa mort<br />
et pour pvésident effectif, M. Georges.<br />
On sa rappelle qu'il y a quelques temps,<br />
eette fédération a émis le vœu de la créa-<br />
tien d'une médaille commémorative des<br />
combattants de 1870-71 ; poursuivant le<br />
but qu'elle s'est proposé la fédération va<br />
présenter vers la fin de ce mois aux Cham-<br />
bres françaises une pétition revêtue de<br />
plus de 14,000 signatures pour réclamer<br />
des pouvoirs publics la création de cette<br />
médaille. On sait que plusieurs députés<br />
ont, à ce sujet, émis déjà un avis favora-<br />
ble. M. Georges a fait savoir à l'assemblée<br />
qu'il était plein d'espoir de voir aboutir<br />
une mesure qu'il considère comme une<br />
réparation légitime.<br />
Provocations italiennes<br />
Rome, 4 janvier. — La garnison avait<br />
été consignée, hier soir, pour prévenir la<br />
démonstration antifrançaise projetée pour<br />
huit heures sur la place Colonna. Le mau-<br />
vais temps, au surplus, n'avait pas permis<br />
d'organiser cette manifestation.<br />
La Tribuna estime que ces sortes de<br />
protestations ne seraient pas opportunes<br />
et manqueraient de dignité.<br />
L'Agitation Anarchiste<br />
• Saint-Etienne, 4 janvier. — Le juge<br />
d'instruction a commencé l'instruction des<br />
anarchistes arrêtés ; ils ont reconnu qu'ils<br />
étaient anarchistes ; mais, en même temps,<br />
il ont déclaré qu'ils n'étaient affiliés à au-<br />
cune Société et qu'ils eontinueraient à<br />
faire des prosélytes.<br />
Paris, 4 janvier. — Deux anarchistes,<br />
Rette (et non Frette, comme on avait dit)<br />
et Cabot, arrêtés, hier, ont été remis en<br />
liberté <strong>dans</strong> la soirée. Les prétendus do<br />
cuments relatifs à Paul Reclus qu'on- di<br />
sait avoir élé découverts chez Cabot<br />
étaient des papiers sans importance au-<br />
cune.<br />
Le Journal apprend que Rette est un<br />
jeune poète qui bataille <strong>dans</strong> les jeunes<br />
revues « pour l'art nouveau » ; Adolphe<br />
Rette fut un. des principaux organisateurs<br />
du banquet, en l'honneur de Victor Hugo,<br />
donné chez Lemardelay le 17 juin dernier,<br />
sous la présidence de M. Vacquerie.<br />
Une lettre, venant de Londres, a été sai-<br />
sie, hier, à Argenteuil, chez l'anarchiste<br />
Temecourt, qui , depuis longtemps, est<br />
mêlé à la propagande anarchiste, et qui a<br />
été incarcéré à Versailles.<br />
La Patrie annonce que plusieurs dénon-<br />
ciations, faites par des anarchistes, relati-<br />
vement à un complot tramé pour le jour où<br />
Vaillant comparaîtra devant les assises,<br />
viennent d'être adressées au ministère de<br />
l'intérieur.<br />
l'arrestation, a tenté de se suicider au mo-<br />
ment de son arrestation en se tirant un<br />
coup de revolver <strong>dans</strong> le côté droit, puis<br />
en cherchant à absorber un poison. Salva-<br />
dor est âgé de 29 ans.<br />
Il a renouvelé devant le juge la déclara-<br />
tion qu'il avait faite au premier moment, à<br />
la police, qu'il est, lui, l'auteur de l'atten-<br />
tat du ihéâtre de Barcelone. Tl a dit qu'il<br />
avait voulu, d'abord, se suicider pour évi-<br />
ter le dernier supplice; il a ajouté que, puis-<br />
qu'il vit, il fera des révélations pour que<br />
l'on mette en liberté les innocents détenus<br />
à Barcelone.<br />
Vaillant a été transféré, ce matin, de la<br />
prison de la Santé à la Conciergerie, où il<br />
restera jusqu'à l'issue du procès. Le trans-<br />
fert a été effectué au moyen d'un fiacre<br />
<strong>dans</strong> lequel avaient pris plaee avec l'ac- j<br />
cusé trois inspecteurs de la sûreté.<br />
Dès son arrivée à la Conciergerie, Vail-<br />
lant a été placé <strong>dans</strong> une cellule, où il est<br />
gardë à vue.<br />
En vue du procès, des mesures d'ordre<br />
rigoureuses ont été prises, dès ce soir, à<br />
l'intérieur du Palais-de-Justice et même<br />
aux abords où stationnent de nombreux<br />
agents en ufîiforme et en bourgeois. Le<br />
poste des gardes municipaux a été ren-<br />
forcé.<br />
M" Ajalberl a adressé au procureur gé-<br />
néral une lettre où il dit notamment :<br />
Je remplis tristement mon devoir profes-<br />
sionnel en renonçant à une tâche qao les cir-<br />
constances ont rendue pour moi impossible.<br />
Je crois être, en cette circonstance, d'accord<br />
avec mes .maîtres et mes confrères, comme<br />
je suis d'accord avec ma conscience.<br />
Au reçu de cette lettre, le parquet s'est<br />
vu forcé de renvoyer l'affaire Vaillant sans<br />
fixation do date, et l'a ajournée sine die.<br />
M mc Marchai, dont l'état s'est amélioré,<br />
est venue aujourd'hui, de ,Choisy-le-Roi,<br />
solliciter du procureur général l'autorisa-<br />
tion de voir Vaillant avant le procès. Nous<br />
croyons savoir que cette demande a été<br />
repoussée.<br />
M me Marchai s'est rendue ensuite chez<br />
M. Caze, président des assises, pour lui<br />
demander la permission d'assister aux dé-<br />
bats.<br />
M mo Marchai aurait déclaré à un de nos<br />
confrères que, <strong>dans</strong> le cas où Vaillant se-<br />
rait condamné aux travaux forcés, elle de-<br />
manderait l'autorisation de le rejoindre à<br />
la Nouvelle-Calédonie.<br />
Les candidats déclarent qu'ils s'inspi-<br />
reront du respect du suffrage universel ot<br />
de ses représentants directs <strong>dans</strong> l'étude<br />
des lois destinées à apportera notre état<br />
social les améliorations légitimement at-<br />
tendues.<br />
Tout le monde remarque que si M.<br />
Peytral met de l'eau <strong>dans</strong> son vin radical,<br />
M. Challemel-Lacour célèbre, par sa sor-<br />
tie intempestive de la loge où il coudoyait<br />
M. Casimir Périer, président de la Cham-<br />
bre, à la soirée de gala des fêtes franco-<br />
russe vient quelque peu à récipiscence.<br />
Dans l'Aveyron, il faut noter cette<br />
phrase de la profession do foi de M. Mons-<br />
servin, républicain sortant :<br />
Je lutterai contre les doctrines révolution-<br />
naires de toutes mes forces.<br />
Des lois redoutables <strong>dans</strong> nos Codes ; voilà<br />
ce qui les combattra <strong>dans</strong> leurs effets.<br />
Dieu, <strong>dans</strong> l'écoie, la fraternité <strong>dans</strong> la so-<br />
ciété, la protection pour les travailleurs;<br />
voilà ce qui les combattra <strong>dans</strong> leurs causes.<br />
Dans ce même département un autre<br />
candidat républicain , M. Joseph Fabre<br />
, réclame l'institution d'une fête nationale<br />
du patriotisme consaorée à Jeanne d'Arc,<br />
la sainte (sic) de France.<br />
DÉFI RELEVE<br />
Paris, 4 janvier. — M. Caïn, ancien<br />
maître d'armes du 17 e bataillon de chas-<br />
seurs à pied, professeur au lycée Janson-<br />
de-Jailly et à l'Ecole normale supérieure,<br />
a relevé, hier, le défi porté par les profes-<br />
seurs italiens à l'école d'escrime française.<br />
AFFAIRES ITALIENNES<br />
Rome, 4 janvier. — Une étrange ru-<br />
meur qui a couru d'abord <strong>dans</strong> le monde<br />
rliplomatique^est reproduite par un corres-<br />
pondant du Secolo à Rome : « La fortune<br />
•privée du roi Humbert, se montant à peu<br />
près à 100 millions de lires, aurait été en-<br />
voyée hors du royaume et déposée à la<br />
banque Rothschild, à Londres. On dit que.<br />
c'est M. Rattazzi, ex-ministre de la mai-<br />
son royale, qui a conseillé au roi de placer<br />
sa fortune en Angleterre pour plus île sû-<br />
reté.<br />
On mande de Bary que la situation <strong>dans</strong><br />
tes Pouilles n'est, pas plus florissante qu'en<br />
Sicile ; les propriétaires manquent de ca-<br />
pitaux pour la culture des champs; les<br />
paysans manquant de travail sont <strong>dans</strong> la<br />
nêdessité de tendre la main. Le plus im-<br />
portant produit île la contrée, le vin, ne se<br />
vend pas par suite de la rupture des trai-<br />
tes de commerce avec la France et avec<br />
l'Espagne ; il ne reste à l'Italie que le mar-<br />
ché de la Hmsso, laquelle est encore inon-<br />
dée de vins espagnols faisant aU* vins ita-<br />
liens une concurrence sans pitié.<br />
La. situation <strong>dans</strong> toutes les Pouilles est<br />
critique et il se pourrait que la tranquillité<br />
de cette province soit, par suite.de la sour-<br />
ie pourvoi de Vaillant<br />
Le pourvoi de Vaillant est venu aujour-<br />
d'hui devant la cour de cassation.<br />
L'audience est ouverte à midi.<br />
Le président Lœw donne aussitôt la<br />
parole au conseiller, M. de Kerbertin,<br />
rapporteur.<br />
Tout d'abord, le rapporteur donne lec-<br />
ture du réquisitoire du procureur général<br />
et de l'arrêt dé la chambre des mises en<br />
accusation renvoyant Vaillant devant la<br />
cour d'assises de la Seine.<br />
Le conseiller de Kerbertin lit ensuite<br />
son rapport, très court et qui se borne à<br />
un exposé rapide des faits. Ce rapport con-<br />
clut à l'irrecevabilité du pourvoi de Vail-<br />
lant et déclare la procédure suivie valable<br />
parce que :<br />
1° Vaillant est. bien domicilié à Choisy-<br />
le-Roi ;<br />
2° Que le fait qui lui est reproché a été<br />
commis à. Paris ;<br />
3° Que la chambre des mises en accu-<br />
sation est compétente ; '<br />
4° Que les faits relevés contre Vaillant<br />
ont reçu la qualification résultant du ré-<br />
quisitoire ;<br />
5° Que le nombre des conseillers pré-<br />
sents prescrit par la loi a été observé et<br />
que la mention en a été faite au bas de<br />
l'arrêt ;<br />
- 6° Que l'indication a été donnée de l'au-<br />
dition du procureur général Doucette.<br />
La conclusionfinale est que la procédure<br />
est régulière.<br />
A la suite du conseiller de Kerbertin,<br />
l'avocat général Duval prend la parole. Il<br />
tient à faire remarquer que l'arrêt de la<br />
chambre des mises en accusation étant du<br />
26 décembre, Vaillant ne s'est pourvu<br />
qu'à la date du 2 janvier, c'est-à-dire le<br />
sixième jour. Dans ces conditions, le pour-<br />
voi devrait être considéré comme tardif ;<br />
mais, dit-il, Vaillant écrit la veille, c'est-à-<br />
dire le l" janvier, une lettre, où il décla-<br />
rait son intention de se pourvoir. Il re-<br />
garde son pourvoi comme régulier ; il re-<br />
quiert donc seulement la oour de le re-<br />
jeter comme mal fondé' en ses moyens.<br />
Faisant droit à ces conclusions, la cour<br />
rejette sans délibération le pourvoi de Vail-<br />
lant et ordonne que l'arrêt de la chambre<br />
des mises en accusation ait son plein<br />
effet demain.<br />
Par conséquent, l'affaire Vaillant sera<br />
appelée demain devant la cour d'assises.<br />
Appel aux Jwrés<br />
La lettre suivante, autographiée, a été<br />
envoyée aux jurés désignés pour faire<br />
partie du juryde la cour d'assises chargée<br />
de juger Vaillant :<br />
Messieurs les jurés,<br />
L'occasion vous est offerte d'affirmer l'in-<br />
dépendance et la grandeur' da votre carac-<br />
tère; vous êtes appelés à juger un homme qui<br />
résume en lui toutes les haines el toutes les<br />
colères dont déborde l'âme du peuple ; à vous<br />
prononcer sur un acte qui n'est rien que la<br />
résultante des turpitudes, des iniquités et<br />
ries crimes dont les seigneurs de l'or et du<br />
pouvoir offrent depuis si longtemps le révol-<br />
tant spectacle.<br />
Voulez-vous rendre un verdict impartial,<br />
un verdict qui poite en lui une leç.on haute<br />
et salutaire 1<br />
Placez en regard des quelques égratignures<br />
produites par l'attentat de Vaillant toutes les<br />
pâles ou sanglantes viotimes du régime ac-<br />
tuel. Evoquez toutes les privations, toutes<br />
les détresses, toutes les maladies, toutes loa<br />
ruines, toutes les morts dont la responsabi-<br />
lité remonte à ceux qui ont pris charge de<br />
nos destinées et, en votre âms fct conscience,<br />
devant Diau et devant ies hommes, dites<br />
quel est lo p'.us coupable : do l'ordre social<br />
qui engendre de tels maux ou de l'homme<br />
qui a risqué sa vie pour le salut de 6es sem-<br />
blables.<br />
Vous serez , sans doute, messieurs les<br />
jurés, insensibles à l'intimidation ; vous écou-<br />
terez, au contraire, une voix qui, faisant<br />
appel aux plus nobles de vos sentiments,<br />
voiis crie dos profoudours rie la foule : « Ele-<br />
vez-vous au dcs»)i3 de la mesquinerie des<br />
lois, do la tyrannie, des préjugés et des<br />
lâches conseils de la pour t Gonflez vos coeurs<br />
de toutes les légitimes aspirations de la<br />
masse déshéritée et proclamez courageuse-<br />
ment, en acquittant Vaillant, qae le seul<br />
moyen de désarmer les humbles, cest de<br />
réfréner l'égoisme et la cupidité des puis-<br />
sants. » Un troupe d'hommes libres.<br />
L'aUrn
m * tias !\ Toulouse qu'au lendemain<br />
Ce n'êst pas a 10 opP ortunist» envoyai.<br />
«•^"•Wdêr. de section M. B..., et lu<br />
chez un pree dent'a e s e, procès-verbaf, revu<br />
n'fo'rV^ enmrpè^^adant qu'il avait ou-<br />
J Jlé de, signer leF e f<br />
ss qil > im adjoint op-<br />
" Ce n'est pas * J» ul '^nquement, <strong>dans</strong> un<br />
p.rtumste en» e, K n d p e ia ville, le moyen de<br />
des pnncipa.ux »« « g yote de ma .<br />
feïpi^ti guSf - même temps<br />
tons 1vI?oa é s C i Toulouse que les membres<br />
Cenemf«ion de recensement ou plutôt<br />
de la w» 1 " 1 "? ^Jjtieusement triés sur<br />
XS^^fa"» 11 àhuis elos<br />
*<br />
leurs opérations. leg bulletins<br />
Ce n est pas; a i ou ou M ver baux des<br />
douteux " n *f. é * ^surchargés de macu-<br />
bureaax de vote s^t s^ ent « uq candidat<br />
LeS;t ?r fi fdécUrés P v ables, s'ils portent le<br />
^Ë^utfSn directeur des<br />
Ce n'est pas h »°^ ou t fa * 8ait jeter au pa-<br />
des candidats.de ^PP^3° n qu'un adjoint op-<br />
Ce n'est pas a Toulon 4 la mor J e<br />
portuniste disa t . « ^ * élections, nous<br />
ï5Sœ ies UI proc°é«és de l'Empire, mais<br />
eniesperfeetionnMt. M. Loc-<br />
Certes, "«^L^a Chambre, ait égaré<br />
krey, T,« 9 -PJf"? e ,°, légitimes protestations<br />
-a, J «HJSéSmer « oui a fait de M. Calvia-<br />
* e *-J££^Ù£ttob Haute-Garonne et<br />
hM^Merételres do la Chambre des dépu-<br />
Z „• VraVol Mais ceVest pas à propos dos<br />
élJetten. législatives * «e même départe-<br />
ment' Sue le prudent opportuniste d'un bu-<br />
?e»u * i la Chambre disait à un candidat é u<br />
"•"et non proclamé :. Vous faites appel à<br />
la justice, «aie i«i nous ne faisons pas do la<br />
ju»ti*e. nous faisons de 1» politique ! »<br />
Son 1 Toulouse n'a jasiais connu ces hen-<br />
^Blle n'a jamais vu le» opportunistes, 1ers-<br />
oulto étaient au Capitol», donner à leurs<br />
suec»»seur» radicaux l'exemple des fraudes<br />
et d»s malversations qu'ils signalent aujour-<br />
d'hui a la vindicte publiée.<br />
Le corps électoral attend ivec impatienee<br />
le »kâtiment que méritent les fraudes d'au-<br />
jourd'hui. • , . ,<br />
Il sait qu'après l'énergique répression de<br />
la justice, si jamais les opportunistes revien-<br />
nent à la mairie, il verra s'ouvrir à nouveau<br />
•ette période da respaetde la loi, de mora-<br />
lité, d'honnêteté politique qu'il a connue de<br />
1884 à 1892.<br />
0<br />
A LSI. — Apsfèo le aïeule pè»e. — Dans<br />
leur vie privé, les mtmbres de notre muni-<br />
cipalité opportuniste peuvent être de très<br />
braves gens, incapanles flé faire du mal à<br />
une mouche.<br />
Pour notre part, nous n'en avons jamais<br />
douté.<br />
Mais, franchement, il faut bien reconnaître<br />
qu'ils finissent pas être joliment détestables<br />
avec leur façon de vouloirsa... débarasser<br />
quand même de tout ce qui les gêne.<br />
Il y a trois mois, ils frappaient M. Albert<br />
Viguier, conseiller municipal socialiste, en<br />
le révoquant de ses fonctions de vétérinaire<br />
de ia ville.<br />
Pais, on s'en souvient, vjpt le tour de, M.<br />
Marty, également conseille! municipal, qui,<br />
pour n'avoir pas voté ie fudgat, avec ses<br />
collègues de la majorité, fia chassé du col- j<br />
lége de jeunes filles où il faisait un cours de<br />
psychologie.<br />
Aujeurd'hui, c'est plus fort: on ne se con<br />
tente pas de cbâtier les gênmrs, on va jusque<br />
<strong>dans</strong> leurs familles et on s'en prend à leurs<br />
ascendants.<br />
C'est ainsi que Marty, pète du conseiller ,<br />
municipal, — un vieillard irArme et peu for-<br />
tuné — vient d'être mis à H retraite après<br />
plus de quaratate ans d'excellents services<br />
rendus avec un dévouementet une probité '<br />
auxquels républicains et coàervateurs, ren-<br />
dent un public hommage.<br />
Peur juftifler cette mesure, on nous objec-<br />
tera, peut-être, que M. Marty père, accablé<br />
par l'âge et la maladie, ne çauvait plus tra<br />
vailier ; on dira que, depuis plusieurs mois,<br />
il ne se rendait plus à la maifie.<br />
Soitl<br />
Mais à cela nous répondrons, qu'avant de<br />
mettre M Marty père a la retraite, on aurait<br />
dû songeraux précédents; ©n jurait dû se sou-<br />
venir da ces employés qui, fci(n qu» malades<br />
et ne rendant plus aucun setvice à la ville<br />
reçurent jadis leur traitement sans que per<br />
terme songeât à protester.<br />
La population accepte, au contraire, ces si-<br />
tuations extraordinaires nou avec une pa-<br />
tience, mais avec une longanimité dont ''ho-<br />
norabie M. de Berne-Lagard< aurait dû se<br />
rappeler.<br />
Bn effet, il doit, connaître nai»ux que neus<br />
le cas de ce secrétaire en chef-de la mairie<br />
qui, pendant les trois ionguei années qu'il<br />
demeura cleué <strong>dans</strong> son lit, re«t ses apnTiin-<br />
lements mensuels comme s'il Favait jamais<br />
qviitté s(- bureau et — ccfecidence cu-<br />
rieuse - ? ,ors que, pendant U maladie, il<br />
rut rempl- é par ce même eniloyé aour le-<br />
quel cm e^ si impitoyable...<br />
F<br />
Certes, nous savons que lesfmances com-<br />
munales sont <strong>dans</strong> un bien pitfcx état • mais<br />
il nous semble pourtant que sis. <strong>dans</strong> ùn but<br />
que nous n'avons pas à recltreher en ce<br />
moment — on accorde des qualifications au<br />
personnel de l'hêtel de ville, on aurait Pu<br />
sans aucune difficulté, conservé à M Martv<br />
l P .4 r fr S 35 n medeste traitement mensuel de<br />
C'eût été faire preuve 'Je tact, Je délicatesse<br />
— et sartout d'habileté — à l'égjrd d'un ad-<br />
versaire politique dont, en afenn c»s ie<br />
Père ne saurait être rendu reiponsable' de<br />
1 opposition, qu'à tort ou à raiso», a fait à la<br />
municipalité actuelle.<br />
En ne touchant pas à la sitiation de M.<br />
Marty père, on ett obiigéla popualionâfaire<br />
«ette constatation:<br />
— M. de Berne-Lagarde et ses amis sont<br />
dune loyauté chevaleresque. Les fils Martv<br />
les embêtent au conseil municipal mais ils<br />
n en sont pas moins généreux ti's à-vis de<br />
son père infirme auquel ils maintiennent q a "<br />
cen s 8 ^ "«SHé de. ^mplmi« Kt,<br />
dha S bttu e d r e P0Ur av0ir éW moiD « Prfcte<br />
Il est vrai que nous aimons à rire, comme<br />
1 affirme le mélancolique et très anonyme cor-<br />
respondant de l'Un t'en républicaine... — T. L.<br />
Retard Ar. trnin.— Par suite du mauvais<br />
temps et de la neige Considérable tombée du<br />
côté de Biive, le train de Paris arrivant â<br />
Albi à lu heures 20 du matin, a eu, hior<br />
'eudi 2 h. ÏOda retard.<br />
te froid.— Brrr! Cette fois, c'est pour de<br />
•on.<br />
Depuis deux jours, il fait un véritable froid<br />
de loup.<br />
Avant-hier, la neige est tombée en abon-<br />
dance et le thermomètre est subitement des-<br />
cendu à 8 degrés au-dessous de zéro.<br />
La nuit dernière, il marquait —9".<br />
C'est la température qui fait geler les riviè-<br />
res.<br />
Bncore une en deux nuits pareilles, et on<br />
pourra traverser le Tarn à pied sec.<br />
Dans les environs d'Albi, des corbeaux en<br />
nombre considérable ont été aperçus, — ce<br />
qui, entre parenthèse, est loin de «eus pré-<br />
aire un relèvement de température.<br />
Heureux sont ceux, qui par ce temps ri-<br />
goureux, peuvent se mettre à l'abri, dos au<br />
feu et ventre à table...<br />
Mais combien les souffrances des pauvres<br />
doivent être cruelles! ..<br />
Oue nos bons et généreux lecteurs, que nos<br />
charitables lectrices r»«teubl»nt do généro-<br />
sité.<br />
Qu'ils ouvrent largement la main et leurs<br />
bourses à toutes les institutions de bienfai-<br />
sance.<br />
Aux déclamations haineuses des meneurs<br />
du parti révolutionnaire, répondons, nous<br />
amtres conservateurs chrétiens, par un re-<br />
doublement de charité pratique.<br />
Qui donne aux pauvres, prête à Dieu 1...<br />
CA8TRE8. — 5)-luU»ien. _ Et d'une. Il<br />
paraît que sire Germa prend sa charge de<br />
maire au *érieux.1_e faui bonhomme va jas-<br />
qu'i croire que c'est arrivé *t que les habi-<br />
tants de Castres se résoudront à envisager sa<br />
magistrature comme possible. ,<br />
Il est vrai qu'étant, à peu près inconnu <strong>dans</strong><br />
notre ville, ce qui mesure le degré d'estiœe<br />
d*nt il est entouré, il ne peut s'apercevoir<br />
combien d'épaules sa nomination 4 fait se le-<br />
ver.<br />
Pour notre maire, donc il lui a fallu donner<br />
une première démission, celle de professeur<br />
au cours secondaire de jeunes Ailles.<br />
Peur quelqu'un qui connaîtrait le moineau,<br />
il ne serait pas difficile d'avancer qa'il doit<br />
fort lui en avoir coûté.<br />
Mais veilà, le monsieur qui dort depuis<br />
quelques jours sur un paquet d'iliueions, ne<br />
croit pas aux châteaux en Espagne.<br />
Et cependant quel d«a Quichotte pouvez ,<br />
vous trouver de plus parfait î<br />
La bombe da Fatale Bourbon. — Un détail<br />
rétrospectif que beaucoup ignorent encore<br />
c'est que le sympathique député de la pre-<br />
mière circonscription de Castres dut soa salut<br />
à son absence du Palais-Bourbon lors de l'at-<br />
tentat de l'anarchiste Taillant.<br />
Le fauteuil occuné par M. Léon Abrial se<br />
trouve devant M. l'abbé Lemire et à côté de<br />
M. le baron R. Reiile.<br />
C'est sur son siège que fût projeté le plus<br />
grand nomere de chevrotines.<br />
M. Abrial, malade depuis quelques jours,<br />
n'avait pu assister à la séance.<br />
Notre député est aujourd'hui chez Mme de<br />
Villèie, sa fille.<br />
Il va venir <strong>dans</strong> le Tarn sous peu.<br />
Antre affaire. — Nous avons promis de<br />
rendre compte de l'entrevue do M. le princi-<br />
pal du collège et de son si.bordoané, M.<br />
Germa, que la ville devrait supporter comme<br />
maire, si on en croyait ses rodomontades<br />
déjà trop connues et appréciées.<br />
Mais voilà qu'une question plus pressante<br />
et surtout plus intéressante appelle notre at-<br />
tention ; d
Pyrénées-Orientales. — Perf.<br />
«errespondam spécial nous<br />
de quelques parties de beau:<br />
«noix à Tantavel.<br />
Cave G«srraa, Français, 46 h<br />
francs ; veuve Dorey, 6J h., 13<br />
francs ; Vidal, Jean, 3J b.., 1'<br />
feancs ; A. Castres, 60 h., 13 d<br />
Couva frères, 72 h., 13degrés;<br />
«raaiolles, 36 h., 14 degrés 5, à<br />
Simon, 30 h., 14 degrés 8, à 28<br />
MB, 72 b., 14 degrés, à 22 fr.<br />
52 14 degrés, à 22 franes ;<br />
ï>0 t., 14 degrés, à Si francs.<br />
Ces eaves, fort réussies e<br />
i&our le eompta de maisons ci<br />
ffeôae et du Pas de-Calais. Li<br />
sent très bas et depuis bien k<br />
les avait vus à Tantavel, u:<br />
yeut les justifier : lo besoin de<br />
A eiter encore la vente de ls<br />
Sainte-Colombe, 500 b., pesai<br />
8 fr. 16 l'hect.<br />
€ette partie inspirait quelc<br />
son propriétaire a cru devoir S<br />
ti un prix qui certainement 3<br />
«érateur pour lui et par con.<br />
•faire loi sur le marché !<br />
V» francs ; Montagne, 2e cho<br />
JSIontaçae, supérieur, 18 à 19S<br />
II à 18; AUeante-Bouschet;<br />
^hectolitre.<br />
Carcassonne : Potit-Bousch<br />
Alicanto-Bouschot, 17 à 18 fr<br />
B â 14 franes ; Montagne, 15<br />
ervois, 19 à 20 francs ; Corl<br />
panes.<br />
Tous cos prix à l'heetolitr<br />
priété.<br />
gnan. — Notre<br />
ignale la. vente<br />
vins premier<br />
, 15 degrés à 28<br />
degrés 7, à 27<br />
degrés 9, â 27<br />
grés 7, 27 fr. 50 ;<br />
i, à 28 francs ;<br />
11 fr. 50;; Sarda,<br />
tr. ; Veuv3 Dal-<br />
veuve Dalpez,<br />
euve Barbeza,<br />
t été achetées<br />
JS B*uches-du-<br />
i prix pratiqués<br />
iglemos on ne<br />
a seule raison<br />
réaliser.<br />
cave Jaobort à<br />
t 10 degrés 7, à<br />
ues craintes et<br />
en débarrasser<br />
'est pas rému -<br />
àqusnt ne peu t<br />
s, de 17 à 18 ;<br />
Petit-Bouschet,<br />
17 à 18 francs<br />
t, 13 à 14 francs;<br />
. ncs ; Aramon,<br />
\ 1* francs ; Mi-<br />
.ère3, 21 a 23<br />
nu à la pro-<br />
VESTBS BB VIR ><br />
Aude. — ViîieBeuve-le2-Coi»ières. — Vatci<br />
les ventes qui nous ont été s jnalées <strong>dans</strong> la<br />
kuitaine.<br />
©n signale les affaires suivantes : cave. do<br />
M. Léon Betlissent, 6;0 hecto itres 22 francs ;<br />
M- Olive, 108 hnctolitres, 20 f •. ; M. Antoine<br />
Ha, 60 h., 20 francs; M. Joseï i Marty, 159 h.,<br />
francs ; M. Jacques Pia, 1 ) h., 22 francs.<br />
MARCHÉ DS TOU .OUSE<br />
lu 3 janvier<br />
Denrées. — Bladettes et blés<br />
ïes 80 kil., de 16 »» à »» »»; .<br />
feonne qualité, de 15 25 i 15<br />
fins supérieurs,<br />
ladettes et blés<br />
0; bladettes et<br />
blés ordinaires, do 15 »» à»» »»; blés mita<br />
dins fins, do 14 »» à »» »»; bHs mitadtns ordi-<br />
naires, de 13 50 à »» »>; seigle, les 75 kil., de<br />
11 50 à »» »*; orge, ies 60 kil., de 9 50 à 10 50;<br />
avoine, les 5 kil., do 11 »» à 11 50; mais blanc,<br />
les 75 kil., de 10 50 à 11 »»; mais roux, les<br />
75 kil., do k) !,Û à 11 »o; haricots, l'hectolitre,<br />
de 5 »» à 19 »»; fèves, les 6i kil., de 13 50 à<br />
13 75; vesces noires, les 80 kil., de 23 »» ri23 50;<br />
vesces rousses, les 80 kil., de 20 »» à 21 »» ;<br />
graine de lin, les 65 kil., de 21 »» à »» »» ;<br />
graines de colza, les 65 kii., de 17 50 à »» »»•<br />
Farines et isiues. — Miuot, prix moven, la<br />
balle de 121 kilos 1(2, de 3S »» à 33 50; SS,<br />
prix moyen, la balle do 122 kilos t{3, 33 »• à<br />
83 50; SÔ, prix moyen, la ballade 122 kil. Ii2,<br />
de 19 »» à 30 »» ; repasses, les 100 kil., de 13 »»<br />
4 14 »»; sons, le:; 100 kil. do 12 »» à 12 50.<br />
Graines fourragères. — Trèfle, les 100 kilos,<br />
de 150 à 15- fr.; luzerne (sainfoin du pays), las<br />
100 kilos, de 14; a Vn fr.; esparcette, l'hecto-<br />
litre, de 13 à 13 fr. 50,<br />
MARCHÉ D'AGEN<br />
Du 3 janvier.<br />
Coïncidant avec la foire de Laplume, notre<br />
premier marché de l'année a été peu impor-<br />
tant; la période des fêtes, que nous venons<br />
de traverser, ayant nécessairement entravé<br />
certaines transactions.<br />
Il y avait peu de volaille. Elle a été ven-<br />
due aux prix ci après :<br />
PlVules, 3 à 4 fr. la paire : poulets. 2 â 3 fr.;<br />
psulardes, 3 fr. 50 à 4 fr.; pintades, 5 à 6 fr.<br />
Oies grasses, 0 fr. 85 et 0 fr. 90 le demi-<br />
kilogr., poids mort ; canards gras, 0 fr. 90 et<br />
0 fr. 05: foies d'oies. 1 fr. 80 à 2 fr. pièce; foies<br />
de canards, 2 fr. 25 à 3 fr. Ces produits tou-<br />
chent à leur fin.<br />
(Eufs de poule, 1 fr. 25 et 1 fr. 30 la dou-<br />
zaine.<br />
Truffes, 8 à 10 fr. le demi kilogr.<br />
La place au bois de feu était simplement<br />
approvisionnée et les affaires ont eu assez<br />
d'importance sans apporter, néanmoins, un<br />
changement aux derniers cours, c'est-à-dire<br />
de 26 à 32 fr. le cent pour les îaissonnats ;<br />
32 fr. la canne (3- 20 x 1) pour les bûches de<br />
de chêne et 33 a 34 fr. pour celles d'ormeau.<br />
Depuis plusieurs années, le chauffage des<br />
appartements s'est beaucoup perfectionné.<br />
Tout le monde connaît les divers appareils<br />
de chauffage qui ont avantageusement, rem-<br />
placé le poêle primitif do tôle ou de faïence.<br />
Les appareils nouveaux plus convenables<br />
et plus élégants obtiennent un développe-<br />
mont supérieur do calorique avec une écono-<br />
mie réeile sur le combustible. C'estain d que<br />
le calorifère Pnénix donne uno chaleur<br />
douce et uniforme. U est appliqué avec sue-<br />
eès <strong>dans</strong> bon nombre d'habitations, d'institu-<br />
tions, bureaux, etc., où u fonctionne- a. la<br />
grande satisfaction de ions ceux qui l'em-<br />
ploient.<br />
C'est dopuis l'année 1855 que les fourneaux<br />
de cuisine et appareils de chauffaga 3U gaz<br />
dont on admire des spécimens variés et gra-<br />
oieux <strong>dans</strong> les magasins de. la Société ano-<br />
nyme, ont été introduits en France.<br />
Les affaires en blé étaient difficiles, car la<br />
meunerie était retenus <strong>dans</strong> ses achats au<br />
strict nécessaire.<br />
15 fr. 75, 16 fr. et 16 fr. 25 sont las prix payés<br />
aux 80 kilogr.<br />
Mais roux et blanc, 13 et 13 fr. 25; haricots,<br />
22 fr; seigle, 13 fr. les 75 kilogr.; fèves, 14 fr.<br />
les 65 kilogr.; avoine, 11 fr. 50 ie 50 Ititog.<br />
MARCHÉ-FOIRE DE VALENCE-D'AGEN<br />
Du 2.janvier.<br />
Malgré les foires deBourg-ne-Visa et d'As-<br />
taffort, notre marché-foire à été bien appro-<br />
visionné ; le peu do neige tombé dana lâ ma-<br />
tinée n'a pas retenu le propriétaire et notre<br />
foirai!présentait une grande animation, car<br />
les cours semblent subir une hausse sur le<br />
marché précédent.<br />
Les transactions sur les animaux de bou-<br />
cherie s'opèrent toujours régulièrement et<br />
les prix suivants sont offerts : bœufs Ire<br />
qualité, do 45 à 48 fr. les 50 kil. poids vif ;<br />
2e, de 35 à 30 fr. ; veaux, de 6 1 à 70 fr. : mou-<br />
tons, de 25 à 35 fr. la piôoe, suivant leur force ;<br />
cochons, do 42 à 45 fr. les 5" kil., poids vif.<br />
Ces animaux subissent uno hausse rie 5 A 8 f r.<br />
par 50 kil., les approvisionnements d'intérieur<br />
se faisant à cette époque ; porcelets, de 35 à<br />
4o fr. la pièce suivant la grosseur ; nourris-<br />
sons de 15 à 20 fr.<br />
Los attelages d« bœufs de premièrs force<br />
se payaient de 1.000 à 1,20 > fr. la paire ; va-<br />
ches de 500 à 6o< fr. ; vaches gasconnes, de<br />
350 à 400 fr. L'expédition achète beaucoup de<br />
bestiaux, principalement des bœufs pour<br />
l'approvisionnement des villes du littoral<br />
méditerranéen, Nice, Marseille principale-<br />
ment.<br />
Céréales — Ce marché présents peu d'ani-<br />
mation, le tableau fait ressortir les cours sali-<br />
vants : blé fin Ire qualité, 15 fr. 5 ; 2«, 13 f r. 50<br />
les 8u kil. ; maïs roux, 12 fr. ; maïs blanc, 11 fr.<br />
l'hectolitre ; avoines, do 9 fr. 50 à 10 fr. 50 les<br />
50 kil.; haricots, d-. 18 à 19 fr. l'hectolitre do<br />
Ire qualité et. do 15 a 16 f r. de 2o ; pomme-: de<br />
terre, de 3 fr. 50 a 5 fr. le »ac, suivant la qua-<br />
lité «t ia gfôSSeur; seigle; 12 fr. l'hectolitre 1<br />
orge, 13 fr.; maïs à balai, 7 fr. 50 rhaetolttre ;<br />
graine de lui, 2o fr. - ~'<br />
Volaille* et gibier. — Marché bien approvi-<br />
sionne en toute sorts d'animaux de ba^se-<br />
cour ; les cours suivants sont payé* par l'ex-<br />
pédition : dindes, de 10 à 13 fr. la paire, sui-<br />
vant leur force ; chapons, de 6 a 7 fr. ; poules,<br />
de 4fr. 75 à 5 fr. 5- ; poulardes, de 3 fr. tyt a<br />
4 fr. 50 ; poulets, de 2 à 2 fr. 75 ; canards, de 4<br />
a 4 fr. 50 ; pigeons, de 1 à 1 fr. 75 ; lapine, de<br />
1 fr. 25 à 1 f r. 75 la pièce ; bien peu de gibier<br />
sur le marché, les lapins et les lièvres faisant<br />
défaut ; la giDier d'eau seul y fltrura ; canards<br />
sauvages, de 2 fr. 75 à 3 fr. la p.èee ; ssrce les,<br />
1 fr. 2» ; poules d'eau, 1 fr. 25 ; outardes, 2 fr. ;<br />
bécasses, 2 fr. 75 : maries et grives, de 40 à<br />
50 e. ; oiseaux, 0 fr. 80 la douzaine ; alouettes,<br />
1 fr. 60 ; œufs de poule, 1 fr. 10.<br />
^pprotnjîonnement d'intérieur. — Beaucoup<br />
de eanards et d'oies gras sur le marche, L'ex-<br />
pédition achète toujours en quantité sur no-<br />
tre marché, les rigueurs du froid, dapuis<br />
quelques jours, permettant les expéditions ;<br />
on paye : oies grasses, da 0 fr. 70 à • fr. 88 le<br />
demi kilo; canards gras, de i 8'i à 1 fr. 10;<br />
lard, 0 fr. 60 ; viande, 0 fr. 80 ; saacisse, 8 fr.<br />
le kilo.<br />
S 0/0 1891. ......<br />
s 0/1 perpétuel.. •<br />
* 0/narnoeti»sablù<br />
* 1|2 0/0 1888. . ,<br />
ggyptienae unit-<br />
ivnlie 5 0/0. .... •<br />
K«i'«'fis t 0/0 hx-<br />
l»ortu«als »l)f0, • •<br />
R «*- iOli 1889.<br />
oagrte iémor.<br />
ABtrtche 4 8/0 or. ,<br />
Turc 4 0/0<br />
1<br />
Banq. de Preace<br />
Crédit foneiar.- .<br />
Corr*pt* n»t l de*<br />
Banque de Paris.<br />
Crédit lyon»ai«-<br />
Société générale<br />
Banque d'osoom'<br />
Banq, fr. égypf.<br />
Crédit mobilier.<br />
A TI<br />
00 00<br />
«8 17<br />
88 25<br />
105 US<br />
7» 06<br />
0» 00<br />
4V> (M<br />
800 00<br />
•90 00<br />
80 00<br />
M oe<br />
97 50<br />
n 82<br />
4(ti 00<br />
19J? 50<br />
' 000 00<br />
. 8*8 n<br />
. 778 75<br />
009 00<br />
48 95<br />
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. 00 0-3<br />
FlME<br />
Bwnq. imp" su*«<br />
Banq- ottomane.<br />
.Nord •<br />
Orléans<br />
Midi<br />
p.-L.-Médlt-.<br />
Ouest<br />
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« ha Chut* (ïr~a Chevmïiïm<br />
ENLÈVE VJ PELLÎCULES «<br />
tWÊCHE LES-JbTO DE TOMBER I<br />
ET LES F... !" tlEPOUSREîî =<br />
«Bpiol très *gMl e. - » wfum ;<br />
tU> Driiet OOnéra] ; Ko». S--ea-h c7fB. ~* ' '<br />
K-'Onir-on .îuO'HOFr^ à BORoyÂSv *&ët<br />
'">»»gne exter.our,<br />
65f - Portugal.. 19<br />
4 Ô L 9 ^"isî* H<br />
VALF,Ufie BivsRS"8 (Actions) - P- 1 "'^-<br />
_ Nord. «12 50. Orléans, 1620. - Ouest,<br />
AutrlcUieni, 6J9-640-640 50.— immeublck de France,<br />
"OBUOAT.OHS PIVF.RSKS. - ^^MTài<br />
4
Il NUMÊRoj* CENTIME<br />
Quatrième \4 ée ~ HUMÉ!*» 8<br />
Î3§Janeraent-s non li:<br />
Etranger (Union pod<br />
Gr> cjiioticlieii. de 13éfense^ S ooiale et Religieuse LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
'îfftis mois Six mois Un an<br />
«tenta îiKfttrogn^r**» • * w f? - ^°<br />
Pï.68......,..^»»» 7 h. 13 tf. 24 fr-<br />
.„J . 10 20 40 fr.<br />
abonnements pa^ des î" et le de oP mois et sont payables d'ayanoe.<br />
Les<br />
Crueh<br />
,/e demande désarment d'«dresge} êtr ' < <br />
Srai en^àuv^ikso" afcat tnfrTJ^ accord cette faveur à Baïhaut, on<br />
Jéra?iUHler«de la„ ême anéef avocat S?-" e<br />
dira nous E a ns que des ten<br />
iViiel\ ^ pour les panamistes; qu.<br />
Yêté h<br />
epms avri<<br />
Nagnère, on s'était, nais à l'abri prudem- queleonque, comme eelui de voir sauter<br />
ment, et le baron Alphonse payait une votre maison et massacrer votre famille,<br />
prime d'assuranee sur la vie au compa-<br />
nous promettons à chacun des survivants<br />
et à ves héritiers deux cent mille francs de<br />
gnon Toumadre.<br />
On se disait garanti contre tout eanflit rentes. Vous êtes quarante, y compris les<br />
avec l'hydre aux mille têtes et aux dix<br />
supplémentaires. Cela nous fera huit mil-<br />
mille pattes qui s'appelle l'anarchie, et on<br />
lions par an, en admettant que vous y<br />
se croyait certain de ne jamais sauter.<br />
laissiez tous vos os. C'est <strong>dans</strong> no» moyens.<br />
Sauter ! c'était bon pour lés petits bour- Mais quelle gloire ! Jamais notre argent<br />
geois, marchands de vin et autres pstilea n'aura été mieux et plus utilement em-<br />
gens qui, courageusement, arrêtaient Raployé ! A mort, l'anarchie ! »<br />
Dans de pareilles conditions et ainsi stivaehol.<br />
Sauter ! c'était l'affaire de(3 magistrats mulé, le jury fera largement son devoir.<br />
énergiques, osant requérir eontre les scé- Il faut donc bénir la Providence d'avoir<br />
lérats qui mettent la société en péril.<br />
mis à la tète du jury un chef aussi autorisé,<br />
Et rue Laffitte, comme avenue Marigny, au point de vue social, que le banquier de<br />
on dormait tranquille, sans que jamais l'avenue Marigny.<br />
une marmite, débordant de poudre verte, Et nous sommes certains d'un verdict<br />
\irK passer, terriiante, <strong>dans</strong> les rêves de implacable, duquel seront bannies ces misérables<br />
circonstances atténuantes, lâche-<br />
la nuit><br />
Mais voici que la main de Dieu appament<br />
accordées par des juges qui n'osent<br />
pas toucher à la tète de l'assassin.<br />
raît.<br />
Pour juger l'anarcïiiste, ennemi féroce Oui... mais si, par hasard, M. le baron<br />
de la bourgeoisie, ennemi plus féroce en-<br />
de Rothschild arrivait à se faire réeuser<br />
core de la propriété, elleprôiid le premier comme majade ou autre chose ?<br />
des bourgeois, le propriétaire ric&e jus-<br />
Oh i alors 11 ! je ne réponds plus de rien,<br />
él il n'y aurait pas de raison pour que, swr<br />
qu'au ridicule.<br />
uu si bel exemple, parti de si haut, les ju-<br />
Et c'est lui qui va, certainement, enrés,<br />
eux aussi, ne fussent pris d'une frousse<br />
traîner l'opiaion des autres jurés.<br />
Dans un jury qui a l'honneur de eonte- conr.municative.<br />
Mai* M. le baron n'est pas de ceux qui<br />
nir un Rothschild, qui diable vaulez-vous<br />
qui se permette déjuger autrement que s'en vont £P moment du danger, quand<br />
Fhomme le plus intéressé à voir écraser tous les yeux S^nt fixés sur eux.<br />
PACTL DE CASSAGNAC.<br />
l'anarchie?<br />
Je vois <strong>dans</strong> le jury, à côté de lui, un<br />
humble quincailler, un modeste jardinier,<br />
Un Discours du un menuisier, un serrurier, un entrepre-<br />
Pape<br />
neur de couvertures.<br />
Ces gens-là, tout en étant de braves<br />
gens, peuvent n'être pas des gens braves.<br />
L'aventure du restaurant Yéry est <strong>dans</strong><br />
nous les traitons, non corn des crimais<br />
- minels de droit commun<br />
On lit <strong>dans</strong> une correspondance de<br />
Rome adressée au Figaro :<br />
Dans le discours adressé par Léon XIII<br />
aux officiers pontificaux, une phrase a<br />
particulièrement fait sensation : c'est celle<br />
où le Pape engage ses fidèles et dévoués<br />
serviteurs à persévérer, « perche il tempo<br />
verra (parce que le temps viendra) chez alla<br />
Chiesa serà restiluito il suo splcndore (où<br />
l'Eglise retrouvera son ancienne splendeur),<br />
anche in Italia (même en Italie) eche<br />
forse gli astanti lo vedranno (temps que<br />
verront peut-être les hommes d'aujourd'hui).<br />
>><br />
Ce passage du discours de Léon XIII a<br />
donné lieu à d'ardentes polémiques, à de<br />
passionnés commentaires. On se demande<br />
ce qui a pu autoriser le Pape à faire de telles<br />
déclarations, sur quels événements il<br />
compte pour rendre ainsi à l'Eglise sa<br />
splendeur d'autrefois, <strong>dans</strong> un avenir prochain.<br />
Les personnes que j'ai interrogées sur co<br />
point ont émis des avis quelque peu différents<br />
; mais, en général, on croit que<br />
Léon XIII, eonnaissant la erise économique<br />
et financière que traverse l'Italie, est<br />
persuadé que la nation sera obligée de se<br />
tourner vers la papauté, de demander son<br />
intervention. Inutile de dire que le Souverain-Pontife<br />
s'empresserait de lui ouvrir<br />
des bras secourables.<br />
'ANNONCES<br />
Annonces à. la 4» jjage (9 colonne3 à la page), mesurées en 7 .. O fr. 60 la ligne<br />
Réclamée à la 4° page (6 eolonr«e3 à la page), mesurées en 7 . . I îr. » »<br />
Faits ctiv-ers 3» page
T<br />
Nélidoff. M. de Nélidoff<br />
à M. de Mohreuheim à<br />
Constantinople, M.<br />
PU appelé à Guccéd-T<br />
Pa ris.<br />
D'astre part, M. de Giers, dont la santé<br />
«Si fort ébranlée t our assumer plus long-<br />
temps la eharge de ses lourdes fonctions,<br />
prmdra sa retraité définitive et sera, comme<br />
on l'affirme <strong>dans</strong> ies cercles de la cour, rem-<br />
placé par M. do Mt hrenheim, qui rentrera à<br />
Paris vers la fin di janvier pour présenter<br />
> ! es lettres de rappd ; en même temps, M. de<br />
Nélidoff en fera au a it â Constantinople.<br />
La Révolu 'Eon au Brésil<br />
fiio-Grande, 4 j invier. — Los insurgés<br />
marchent sur Santa-Anna abandonnée par<br />
les troupes du gouvernement.<br />
Pernambuco, 4 janvier. — De nouvelles<br />
difficultés étant survenues pour ia solde<br />
de l'équipage du Nictheroy, ce navire<br />
n'est, pas encore pàrtï. On dit, d'après les<br />
nouvelles de*Rio-c e-Janeiro, qu'en appre-<br />
nant l'arrivée de nouveaux vaisseaux de<br />
guerre ainérieains.., l'amiral de Mello est<br />
reparti <strong>dans</strong> la direction du Sud. Il se<br />
confirme que les commandants des sta-<br />
tionnaires américain et allemand ont<br />
signifié à l'amiral de Mello qu'ils s'oppo-<br />
seraient à un boml-ardemont, tant que les<br />
navires marchand j étrangers effectuant<br />
leur chargement ou leur déchargement ne<br />
seraient pas mouillés en lieu sûr.<br />
Montevideo, 4 janvier. — L'amiral<br />
Peixoto aurait ordonné que les vaisseaux<br />
de guerre le Riachuelo et le Benjamin-<br />
Cnistant, actuellement à Toulon, partent<br />
le plus tôt possible pour Pernambouc.<br />
inter-<br />
france de ses habitants, tout à coup<br />
rompue par une terrible réaction.<br />
Londres, 4 janvier. — Le Standard<br />
avertît ce matin M. Crispi que, si les dé-<br />
sordres siciliens ne prennent pas fin, il se<br />
produira bientôt, des événements qui évo-<br />
queront le souvenirdes Vêpres siciliennes.<br />
C'est à lui, qui a fait plus que tout autre<br />
pour réunir lalâicile à ]'Ita4ie, qu'incom-<br />
bera la responsabilité des événements.<br />
Provocations itaiiennos<br />
Rome, 4 janvier. — La<br />
été consignée<br />
Les Travaux parlementaires<br />
ISiris, 4 janvier. — On lit <strong>dans</strong> le Rap-<br />
pel :<br />
Une des premières tâchas que vont s'im-<br />
poser les Chambres, au début de la session<br />
prochaine, sera la nomination des deux<br />
grandes commissions du travail dont la<br />
créa tion a été décidée, on s'en souvient, à la<br />
suite de l'interpellation sur les grèves. Ces<br />
deux oommissioas, composées de'trente-trois<br />
membres chacune, seront élues <strong>dans</strong> les<br />
ha eaux en raison de trois.rmembres par<br />
h tt"jau. L'une s'occupera de3 conditions et<br />
femmes <strong>dans</strong> les manufactures et pré-<br />
para un projet de toi relatif à la création<br />
d'une caisse de retraite. Eo raison même de<br />
la multiplicité des questions qui lui étaient<br />
soumises, elles n'avaient, pour la plupart<br />
«t'fcmreelles, pu aboutir qu'à la fin delà légis-<br />
lature et l'expiration de cette dernière a eu<br />
pour effet de rendre caduques les proposi-<br />
tions qui y avaient été ainsi élaborées.<br />
Associations et Syndicats<br />
Paris, 4 janvier. — "L'Officiel publie le<br />
rapport adressé aux ministres du corri-<br />
merce, de l'industrie et des colonies rela-<br />
tivement à la publ cation de la cinquième<br />
édition-de. l'Annuaire des Syndicats pro-<br />
fessionnels et au mouvement de ces Asso-<br />
ciations en 1893.<br />
Il résulte de ce rapport que, du 1er juil-<br />
let 1892 au 1 er juillet 1893, 889 associa-<br />
tions se sont constituées, soit 246 syndi-<br />
cats industriels et commerciaux patro-<br />
naux, 468 syndicats industriels et com-<br />
merciaux ouvriers, 45. syndicats indus-<br />
triels et commerciaux m: .es et enfin 130<br />
syndicats agricoles. Par contre, pendant<br />
le même laps do temps; 252 associations<br />
ont, disparu. Les syndicats, qui étaient au<br />
nombre de 1,358 en 1887, de 2,735 en<br />
1890, s'élèvent, pour 1893, au chiffre de<br />
•4,443, savoir : syndicats industriels et<br />
commerciaux ouvriers, 1,926; syndicats<br />
industriels et commerciaux mixtes, 173;<br />
syndicats agricoles, 952.<br />
Après le département de la Seine qui<br />
comprend 363 syndicats patronaux, vien-<br />
nent, les Bouches-: lu-Rhône avec 70 syn-<br />
dicats. Le dépar ement <strong>dans</strong> lequel on<br />
compte le plus grand nombre de syndicats<br />
agricoles est la Gô'e-d'Or : 43. Dans le ta-<br />
bleau qui donno i'énumération des villes<br />
<strong>dans</strong> lesquelles on compte le plus grand<br />
nombre de syndicats professionnels, nous<br />
relevons, pour la ville de Bordeaux, qui<br />
vient immédiatement après Paris, Lyon<br />
et Marseille, les chiffres suivants : patro-<br />
naux, 48; ouvriers, 61; mixtes, 2; agrico-<br />
les, néant; total, î 11 contre 109 en 1892.<br />
es mmm<br />
Paris, 4 janvie<br />
Défenseurs ds la Patrie<br />
—• Hier soir a eu lieu<br />
à Paris, la réunion mensuelle des anciens<br />
défenseurs de la patrie. Cette société, fon-<br />
dée en 1888, a pour président d'honneur<br />
M. Anatole de la Forge, qui par une pieuse<br />
pensée n'a pas été remplacé depuis sa mort<br />
et pour président effectif, M. Georges.<br />
On sa rappelle qu'il y a quelques temps,<br />
cette fédération a émis le vœu de la créa-<br />
tion d'une médaille commômorative des<br />
combattants de 1870-71 ; poursuivant le<br />
but qu'elle s'est proposé la fédération va<br />
présenter vers la fin de ce mois aux Cham-<br />
bres françaises une pétition revêtue de<br />
plus de 14,000 signatures pour réclamer<br />
des pouvoirs publics la création de cette<br />
médaille. On sait que plusieurs députés<br />
ont, à ce sujet, émis déjà un avis favora-<br />
ble.<br />
M. Georges a fait savoir à l'assemblée<br />
qu'il était plein d'espoir de voir aboutir<br />
une mesure qu'il considère comme une<br />
réparation légitime.<br />
armson avait<br />
hier soir, pour prévenir la<br />
démonstration antifrançaise projetée pour<br />
huit heures sur la place Colonna. Le mau-<br />
vais temps, au surplus, n'avait pas permis<br />
d'organiser cette manifestation.<br />
La Tribuna estime que ces sortes de<br />
protestations ne seraient pas opportunes<br />
et manqueraient de dignité.<br />
L'Agitation Anarchiste<br />
Saint-Etienne, 4 janvier. — Le juge<br />
d'instruction a commencé l'instruction des<br />
anarchistes arrêtés ; ils ont reconnu qu'ils<br />
étaient anarchistes ; mais, enmème temps,<br />
il ont déclaré qu'ils n'étaient affiliés à au-<br />
cune Société et qu'ils continueraient à<br />
faire des prosélytes.<br />
Paris, 4 janvier. — Deux anarchistes,<br />
Rette (et non Frette, comme on avait dit)<br />
et Cabot, arrêtés, hier, ont été remis en<br />
liberté <strong>dans</strong> la soirée. Les prétendus do-<br />
cuments relatifs à Paul Reclus qu'on di-<br />
sait avoir été découverts chez Cabot<br />
étaient des papiers sans importance au-<br />
cune.<br />
Le Journal apprend que Rette est un<br />
jeune poète qui bataille <strong>dans</strong> les jeunes<br />
revues « pour l'art nouveau » ; Adolphe<br />
Rette fut un des principaux organisateurs<br />
du banquet, en l'honneur de Victor Hugo,<br />
donné chez Lemardelay le 17 juin dernier,<br />
sous la présidence de M. Vacquerie.<br />
Une lettre, venant de Londres, a été sai-<br />
sie, hier, à Argenteuil, chez l'anarchiste<br />
Temecourt, qui , depuis longtemps, est<br />
mêlé à la propagande anarchiste, et qui a<br />
été incarcéré à Versailles.<br />
La Patrie annonce quo plusieurs dénon-<br />
ciations, faites par des anarchistes, relati-<br />
vement à un complot tramé pour le jour où<br />
Vaillant comparaîtra devant les assises,<br />
viennent d'être adressées au ministère de<br />
l'intérieur.<br />
Ee porai'Toi de Vaillant<br />
Lo pourvoi de Vaillant est venu aujour-<br />
d'hui devant la cour de cassation.<br />
L'audience est ouverte à midi.<br />
Le président Lœw donne aussitôt la<br />
parole au conseiller, M. de Kerbertin,<br />
rapporteur.<br />
Tout d'abord, le rapporteur donne lec-<br />
ture du réquisitoire du procureur général<br />
et de l'arrêt de la chambre des mises en<br />
accusation renvoyant Vaillant devant la<br />
cour d'assises de la Seine.<br />
Lo conseiller de Kerbertin lit ensuite<br />
son rapport, très court et qui se borne à<br />
un exposé rapide des faits. Ce rapport con-<br />
clut à l'irrecevabilité du pourvoi de Vail-<br />
lant et déclare la procédure suivie valable<br />
parce que :<br />
1° Vaillant est bien domicilié à Choisy-<br />
le-Roi ;<br />
2° Que le fait qui lui est reproché a été<br />
commis à Paris ;<br />
3° Que la chambre des mises en accu-<br />
sation est compétente ;<br />
4° Que les faits relevés contre Vaillant<br />
ont reçu la qualification résultant du ré-<br />
quisitoire ;<br />
5° Que le nombre des conseillers pré-<br />
sents prescrit par la loi a été observé et<br />
que la mention en a été faite au bas de<br />
l'arrêt ;<br />
6° Que l'indication a été donnée de l'au-<br />
dition du procureur général Doucette.<br />
La conckisionfinale estque la procédure<br />
est régulière.<br />
A la suite du conseiller de Kerbertin,<br />
l'avocat général Duval prend la parole. Il<br />
tient à faire remarquer que l'arrêt de la<br />
chambre des mises en accusation étant du<br />
26 décembre, Vaillant ne s'est pourvu<br />
qu'à la date du 2 janvier, c'est-à-dire le<br />
sixième jour. Dans ces conditions, le pour-<br />
voi devrait être considéré comme tardif ;<br />
mais, dit-il, Vaillant écrit la veille, o'est-à-<br />
dire le 1 er janvier, une lettre, où il décla-<br />
rait son intention de se pourvoir. Il re-<br />
garde son pourvoi comme régulier ; il re-<br />
quiert donc seulement la cour de le re-<br />
jeter comme mal fondé en ses moyens.<br />
Faisant droit à ces conclusions, la 'cour<br />
rejette sans délibération lepourvoide Vail-<br />
lant et ordonne que l'arrêt de la chambre<br />
des mises en accusation ait son plein<br />
effet demain.<br />
Par conséquent, l'affaire Vaillant sera<br />
appelée demain devant la cour d'assises.<br />
l'arrestation, a tenté de se suicider au mo-<br />
ment, de son arrestation en se tirant un<br />
coup de revolver <strong>dans</strong> le côté droit, puis<br />
en cherchant à absorber un poison. Salva-<br />
dor est âgé de 29 ans.<br />
Il a renouvelé devant le juge la déclara-<br />
tion qu'il avait faite au premier moment, à<br />
la police, qu'il est, lui, l'auteur de l'atten-<br />
tat du théâtre de Barcelone. Il a dit qu'il<br />
avait voulu, d'abord, se suicider pour évi-<br />
ter le dernier supplice; il a ajouté que, puis-<br />
qu'il vit, il fera des révélations pour que<br />
l'on mette en liberté les innocents détenus<br />
à Barcelone.<br />
Vaillant a été transféré, ce matin, de la<br />
prison de la Santé à la Conciergerie, où il<br />
restera jusqu'à l'issue du procès. Le trans-<br />
fert a été effectué au moyen d'un Sacre<br />
clans lequel avaient pris place avec l'ac-<br />
cusé trois inspecteurs de la sûreté.<br />
Dès son arrivée à la Concietgerie, Vail-<br />
lant a été placé <strong>dans</strong> une cellule, où il est<br />
gardé à vue.<br />
En vue du procès, des mesures d'ordre<br />
rigoureuses ont été prises, dès ce soir, à<br />
l'intérieur du Palais-de-Justiee et même<br />
aux abords où stationnent de nombreux<br />
agents en uniforme et en bourgeois. Le<br />
poste des gardes municipaux a été ren-<br />
forcé.<br />
M 0 Ajalbert a adressé au procureur gé-<br />
néral une lettre où il dit notamment :<br />
Je remplis tristement mon devoir profes-.<br />
sionnel en renonçant, à une tâche que les cir-<br />
constances ont rendue pour moi impossible.<br />
Ja crois être, en cette circonstance, d'accord<br />
avec mes maîtres et mes confrères, comme<br />
je suis-d'accord avec ma conscience.<br />
Au reçu de cette lettre, le parquet s'est<br />
vu forcé de renvoyer l'affaire Vaillant sans<br />
fixation de date, et l'a ajournée sine die.<br />
M mo Marchai, dont l'état s'est amélioré,<br />
est venue aujourd'hui, de Choisy-le-Roi,<br />
solliciter du procureur général l'autorisa-<br />
tion de voir Vaillant avant le procès. Nous<br />
croyons savoir que cette demande a été<br />
repoussée.<br />
M me Marchai s'est rendue ensuite chez<br />
M. Caze, président des assises, pour lui<br />
demander la permission d'assister aux dé-<br />
bats.<br />
M m0 Marchai aurait déclaré à un de nos<br />
confrères que, <strong>dans</strong> le cas où Vaillant se-<br />
rait condamné aux travaux forcés, elle de-<br />
manderait l'autorisation de le rejoindre à<br />
la Nouvelle-Calédonie.<br />
Les candidats déclarent, qu'-ils s'inspi-<br />
reront du respect du sufi'-age universel et<br />
de ses Représentants directs <strong>dans</strong> l'étude<br />
des lois destinées à apporter. à notre état<br />
social lés améliorations légitimement at-<br />
tendues.<br />
Tout le monde remarque que si M.<br />
Peytral met de l'eau <strong>dans</strong> son vin radical,<br />
M. Challemel-Lacour célèbre, par sa sor-<br />
tie intempestive de la loge où il coudoyait<br />
M. Casimir Périer, président de la Cham-<br />
bre, à la soirée de gala des fêtes franco-<br />
russe vient quelque peu à récipiscence.<br />
Dans l'Aveyron, il faut noter cette<br />
phrase de la profession de foi de M. Mons-<br />
servin, républicain sortant :<br />
Jo lutterai contre les doctrines révolution-<br />
naires de toutes mes forces.<br />
Des lois redoutables <strong>dans</strong> nos Codes ; voilà<br />
ce qui les combattra <strong>dans</strong> leurs effets.<br />
Dieu, <strong>dans</strong> l'école, la fraternité <strong>dans</strong> la so-<br />
ciété, la protection pour les travailleurs;<br />
. voilà ce qui les combattra <strong>dans</strong> leurs causes.<br />
Dans ce même département un autre<br />
candidat républicain , M. Joseph Fabre<br />
réclame l'institution d'une fête nationale<br />
du patriotisme consacrée à Jeanne d'Arc,<br />
la sainte ( sic J de France.<br />
I.c mauvais temjs<br />
àinrflo i ùnvicr - Dopais deux jours il<br />
3 îr.îv£hnndamm«nt <strong>dans</strong> U montagne,<br />
neige ahondammeu- u^.<br />
de'BTastian'ont pu franchir le col<br />
dégagement do la voie<br />
M M. Mrrty est toujours i<br />
où* 1 ,<br />
ÉFI H 6 1 B'V? if<br />
Paris, 4 janvier. — M. Caïn, ancien<br />
maître d'armes du 17° bataillon de chas-<br />
seurs à pied, professeur au lycée Janson-<br />
de-Jailly 'et à l'Ecole normale supérieure,<br />
a relevé, hier, le défi porté par les profes-<br />
seurs italiens à l'école d'escrime française.<br />
Mort 1. léliss de'8a??âm<br />
lit <strong>dans</strong> la<br />
Paris. 4 janvier. — On<br />
Gazeite de France :<br />
Nous recevons une bien triste nouvelle<br />
dont seront vivement affligés las monarchis-<br />
tes restés fidèles à leurs croyances et à leurs<br />
traditions. Notre vaillant, loyal et éminent<br />
ami le comte Héiion de Barrême est décédé<br />
ce matin à Nice. Ils rendront à la mémoire<br />
de cet homme de cœur, de cette nature<br />
d'élite, l'hommage que mérite cette vie toute<br />
de dévouement et d'honneur.<br />
Le comte Héiion de Barrême était âgé de<br />
52 ans.<br />
NOUVELLES BII8.iTAIBES<br />
Paris, 4 janvier. —M. de Mas-Latrie,<br />
eapitaine au 10 e dragons, est nommé ca-<br />
pitaine commandant clans le corps dont il<br />
fait partie.<br />
Le jury d'examen, qui fera subir les<br />
épreuves orales aux sous-officiers candi-<br />
dats à l'Ecole de Saint-Maixent, sera pré-<br />
sidé par le lieutenant colonel Prunget du<br />
78° d'infanterie.<br />
L'Officiel publie la liste des sous-offi-<br />
ciers admis à subir les épreuves orales du<br />
concours d'admission à l'école militaire<br />
d'artillerie et de génie en 1894 ( division<br />
de génie). Nous relevons les noms sui-<br />
vants :<br />
MM. Carves, sergent ; Emeric, sergent ;<br />
Gay, sergent-major ; Gendarme, sergent ;<br />
Keehrel, sergent ; Liret, sergent, apparten ant<br />
tous au 2e régiment, à Montpellier'<br />
INCIDENT A LA COUR D'APPEL<br />
Paris, 4 janvier. — Un incident s'est<br />
produit, cet après-midi, à la première<br />
chambre de la cour d'appel, où trois ma-<br />
gistrats, nouvellement nommés à la cour<br />
de Paris, MM. Boyer, Thibierge et La-<br />
borde, devaient prêter le serment d'usage,<br />
Avant leur installation, l'audience ou-<br />
verte, le premier président, M. Périvier,<br />
s'adressant au procureur général, lui dit :<br />
— Etes-vous assuré, M. le procureur<br />
général, que les trois magistrats que nous<br />
devons installer sont ici ? .<br />
— Mais oui, répond le procureur géné-<br />
ral.<br />
— C'est que moi, ajoute le président, je<br />
n'ai reçu la visite que d'un seul de ces<br />
trois nouveaux magistrats, M. Thibierge.<br />
MM. Boyer, Thibierge et La Borde<br />
prêtent ensuite le serment requis par le<br />
procureur générât.<br />
Celte formalité remplie, le premier pré-<br />
sident déclare 'que la cour se réunit aus-<br />
sitôt en chambre de discipline et tout le<br />
monde est obligé de quitter la salle d'au-<br />
dience, sauf MM. Boyer et Laborde.<br />
Cause de l'incident : la visite régle-<br />
mentaire, qu'avant leur installation, MM.<br />
Boyer et Laborde n'auraient pas faite au<br />
premier président Périvier.<br />
La mort de Mlle Baïhaut<br />
Paris, 4 janvier. — Ce matin, ont ou<br />
lieu à SainL-Pierre-du-Gros-Caillou, les<br />
obsèques de Mlle Baïhaut.<br />
La cérémonie a été des plus simples.<br />
Le corps, <strong>dans</strong> quelques jours, sera trans-<br />
porté <strong>dans</strong> là Haute-Saône.<br />
L'Eclair dit que Mme Baïhaut, en même<br />
temps qu'elle avertissait de son mari, du dé-<br />
cès de Mlle Jeanne Baïhaut, a solliciter<br />
du ministre de l'intérieur l'autorisation<br />
nécessaire pour que le prisonnier puisse,<br />
sinon assister aux obsèques, du moins<br />
voir encore une fois, les traits de sa fille.<br />
Le ministre n'a pas cru pouvoir se ren-<br />
dre aux raisons de Mme Baïhaut.<br />
AFFAIRES ITALIENNES<br />
Rome, 4 janvier. — Une étrange ru-<br />
meur qui a couru d'abord <strong>dans</strong> le monde<br />
diplomatique est reproduite par un corres-<br />
pondant du Secolo à Rome : « La fortune<br />
privée du roi Humbert, se' montant à peu<br />
près à 100 millions de lires, aurait été en-<br />
voyée hors du royaume et déposée à la<br />
banque Rothschild, à Londres. On dit que<br />
c'est, M. Ratfazzi, ex-ministre de la mai-<br />
son royale, qui a conseillé au roi de placer<br />
sa fortune en Angleterre pour plus de sû-<br />
1 ' On mande de Bary que la situation <strong>dans</strong><br />
les Pouilles n'est pas plus florissante qu en<br />
Sicile ; les propriétaires manquent de ca-<br />
pitaux pour la culture des champs; les<br />
paysans manquant de travail sont <strong>dans</strong> la<br />
nécessité de tendre la main. Le plus im-<br />
portant produit de la contrée; le vin, ne se<br />
vend pas par suite le ta rupture des trai-<br />
tés de commercé avec la France et avec<br />
l'Espagne ; il ne reste à l'Italie que le mar-<br />
ché de, la Suisse, laquelle est eacoçé inon-<br />
dée de vins espagnols taisant aux vins ita-<br />
liens une concurrence sans pitié.<br />
La situation clans toutes les Pouilles est<br />
critique et il se pourrait que la tranquillité<br />
de celle province soit, par suite de la souf-<br />
antt 3!!Pe8<br />
La lettre suivante, autographiée, a été<br />
envoyée aux jurés désignés pour faire<br />
partie du juryde la cour d'assises chargée<br />
de juger Vaillant :<br />
Messieurs les jurés,<br />
L'occasion vous est offerte d'affirmer l'in-<br />
dépendance et la grandeur de votre carac-<br />
tère; vous êtes appelés à juger un homme qui<br />
résume on lui toutes ies haines el toutes les<br />
colères dont déborde l'âme du peuple ; à vous<br />
prononcer sur un acte qui n'est rien que la<br />
résultante des turpitudes, des iniquités et<br />
dos crimes dont les seigneurs de l'or et du<br />
pouvoir offrent depuis si longtemps le révol-<br />
tant soectacle.<br />
Voulez-vous rendre un verdict impartial,<br />
un verdict qui porte en lui une leçon haute<br />
et salutaire ?<br />
Placez én regard des quelques égratignures<br />
produites par l'attentat de Vaillant toutes les<br />
pâles ou sanglantes victimes du régime ac-<br />
tuel. Evoquez toutes les privations, toutes<br />
les détresses, toutes les maladies, toutos les<br />
ruines, toutes les morts dont la responsabi-<br />
* lité remonta à ceux qui ont pris charge de<br />
nos destinées et, en votre âme ot conscience,<br />
devant Dieu et devant les hommes, dites<br />
quel est le plus coupable : de l'ordre social<br />
qui engendre de teis maux ou de l'homme<br />
qui a risqué sa vie pour le salut de ses sem-<br />
blables.<br />
Vous serez , sans doute, messieurs • les<br />
jurés, insensibles à l'intimidation ; vous écou-<br />
terez, au contraire, une voix qui, faisant<br />
appel aux plus nobles de vos sentiments,<br />
vous crie dus profondeurs de la foule : « Ele-<br />
vez-vous au-desius de ia mesquinerie des<br />
lois da la tyrannie, des préjuges ot aes<br />
Ses conseils de la peur ! Gonflez vos cœurs<br />
rie tmtteà les légitimes aspirations do la<br />
masse déshéritée et proclamez courageuse-<br />
ment en acquittant Vaillant, quo le seul<br />
moyen do désarmer les humbles, c est de<br />
réfréner l'égoïsme et, la cupidité des puis-<br />
sants. » Un groupe d'hommes Mi es.<br />
iL'HUcEBltst «le Baeeeïone<br />
Saragosse, 4 janvier. — L'anarchiste<br />
Salvador, dont nous avons annoncé, hier,<br />
1B© Général Chevroton<br />
Paris, 4 janvier. — Le général Chevro-<br />
ton, promu le 26 décembre dernier, a été.<br />
dispensé de la visite d'usage au président<br />
de la République, sans doute, en raison<br />
de la situation délicate où se trouve M.<br />
Carnot, par suite de cette nomination. Le<br />
général Chevroton a été, en effet, mêlé au<br />
procès de. la haute cour.<br />
Q. de Beaurepaire, pour obtenir une<br />
condamnation, disait pouvoir établir, par<br />
quatre ou cinq témoignages, que, le 14<br />
juillet 1887, le général Boulanger se trou-<br />
vait à Paris, attendant l'occasion de se<br />
met tre à la tète d'un mouvement insur-<br />
rectionnel contre le gouvernement.<br />
Le procureur général ajoutait que les<br />
témoins invoqués par le général Boulan-<br />
ger comme devant prouver qu'il n'avait<br />
pas quitté Clermont, se rendaient coupa-<br />
bles de mensonge ; parmi ces témoins se<br />
trouvait au premier rang, le colonel Che-<br />
vroton, alors chef d'état-major du 13°<br />
corps.<br />
En ce qui me concerne, écrivait-il, le 13<br />
août au général Boulanger, je serais prêt à<br />
témoigner si j'étais appelé à le faire, parce<br />
qn'il est de mon devoir d'honnête homme<br />
de déclarer, que le 14 juillet 1887, vous<br />
étiez à Glermont-Ferrand et que je suis<br />
allé vous y rendre compte que la revue<br />
des troupes du 13° corps s'était passée<br />
sans incident.<br />
En nommant général le colonel Chevro-<br />
ton, le gouvernement atteste que le Sénat<br />
a été indignement abusé lorsqu'on lui a<br />
demandé d'admettre quo la parole d'hon-<br />
nête homme du chef d'état-major du 13e<br />
corps était sans valeur et reconnaît que sa<br />
lettre du 13 août 1889 était un hommage<br />
rendu à la vérité.<br />
Le général Chevroton retrouve officielle-<br />
ment les considérations que les gros mots<br />
de Quesnay de Beaurepaire avaient incon-<br />
testablement atteinte; mais la considéra-<br />
tion du procureur général, que devient-<br />
elle ?<br />
Elle est flétrie et, beaucoup estiment que<br />
la responsabilité de Carnot est quelque<br />
peu comprise puisqu'il a consenti à ré-<br />
compenser officiellement Quesnaye de<br />
Beaurepaire et que le président de 'la Ré-<br />
publique ne soit'pas complètement in-<br />
demne de cette triste aventure de la dis-<br />
pense faite au général Chevroton do faire<br />
au président, de 1a République la visite<br />
traditionnelle.<br />
Les Elections sénatoriales<br />
Paris, 4 janvier. — Dans les Bouehes-<br />
du-Rhône, M. Peytral, radical, figure<br />
côte à côte avec MM. Challemel-Lacour et<br />
Velten, opportunistes, sur la même liste.<br />
Tous les trois ont signé une profession de<br />
foi collective assez pâle, du reste.<br />
Espagnols et Marocains<br />
Madrid, 4 janvier. — Aujourd'hui le<br />
conseil des ministres arrêtera, définitive-<br />
ment les instructions que le maréchal<br />
Campos a sollicitées pour sa mission au-<br />
près du sultan, mission pendant laquelle il<br />
ne restera seulement quehuit jours à Mar-<br />
rakesh.<br />
M. Sagastaa défini en ces termes ie but<br />
de la mission :<br />
Pas d'exagérations pour ne pas faire<br />
supposer, en Europe, que nous cherchons<br />
une rupture avec le sultan et rien qui<br />
puisse faire supposer que nous renonçons<br />
à nos droits. Le maréchal sera très cou-<br />
lant sur la question du châtiment des Ka-<br />
byles et de leurs chefs et très conciliant<br />
aussi sur la question de limitation d'une<br />
zone neutre autour de Melilk; mais il sera<br />
inflexible sur la question d'indemnité.<br />
Une fois le chiffre fixé et les garanties<br />
trouvées, pour assurer pendant longtemps<br />
l'influence espagnole clans l'empire maro-<br />
cain, le gouvernement garde une réserve<br />
très grande sur le parti qu'il prendra si le<br />
sultan_ essaye de différer sa réponse ou<br />
s'il refuse de payer l'indemnité, qui paraît<br />
devoir être de 20 millions.<br />
Toute fin de non recevoir du sultan<br />
amènerait une démonstration navale et<br />
militaire sur les côtes du Maroc.<br />
Le départ de la mission est ajourné<br />
jusqu.à ce que Mohamed Torres ait an-<br />
noncé quand et comment le sultan recevra<br />
l'ambassade.<br />
on pro-<br />
, avec un<br />
chasstneigeT et on espère que les communi-<br />
cattonsseront rétablies<br />
matin. Le mauvais temps commue.<br />
; n„rf,.« i janvier - A la sUite du mauvais<br />
Làn&réS, - . Manche, le'bateau da<br />
temps qui rogne sur ia > JJ _ ' r.ahrte<br />
Douvres n'a pu partir, h ter soir, pour Calais.<br />
Lo service a été repris oa matin.<br />
Pans, 4 janvier. - Le froid est de nouveau<br />
très vif a btrift. Ce matin, la Seine, charrie<br />
des glaces.<br />
Une raniMe assassinée en Russie<br />
Sa.nt-Pétersbourg, 4 janvier. f> Un horrible<br />
drame vient de se passer aux environs de la<br />
vi'l- da Lougansk, province de Catherinoslaw,<br />
où toute la famille du magistrat Stanislas<br />
Artsimowitch tt lui-même ont été assassines<br />
<strong>dans</strong> les circonstances suivantes :<br />
Artsimowitch habitait, l'été et l'hiver, une<br />
maison de campagne qu'il avait récemment<br />
achetée, et avait â son service une servante,<br />
uns cuisinière et un portier. Il avait avec lui<br />
sa f»mme et un enfant Je cinq ans. Or, 1 au-<br />
tre jour, un de ses employés, après être venu<br />
plusieurs f is chez mi sans qu'on ouvrit a<br />
porte à ses coups de sonnette, eût l'idée de<br />
s'adresser à la police pour percer le mystère<br />
de cette maison close; et lorsque les agents,<br />
avant enfoncé la porte, y pénétreront, ils se<br />
trouvèrent on présence des cadavres d Artsi-<br />
mowitch, de sa femme et de son jeune lus,<br />
ainsi que de la cuisinière, tous les quatre<br />
frappés à la tête à coups de hache et baignés<br />
' <strong>dans</strong> une mare de sang.<br />
Les effets traînant en désordre <strong>dans</strong> le lo-<br />
gement, les armoires aux serrures forcées,<br />
témoignaient d'un véritable pillage ; tandis<br />
que la disparition de la servante et du portier<br />
révélait évidemment, que c'étaient eux qui<br />
avaient fait lo coup ; mais on ne put les ar-<br />
rêter, car le crime datait déjà de deux jours.<br />
La seule trace que la police ait jusqu'à pré-<br />
sent des assassins Consista on la découverte<br />
faite, le lendemain, <strong>dans</strong> ia rivière, d'une ha-<br />
che et des habits du portier, qui avait, dit-on,<br />
des relations coupables avec la servante.<br />
La Loterie espagnole<br />
Saint- Sebastien, 4 janvier. — Les officiers<br />
d'un bataillon du régiment de Valence, qui<br />
faisait partie du corps expéditionnaire du<br />
Maroc, étaient possesseurs d'un billet de la<br />
loterie espagnole, tirée la 3) décembre der-<br />
nier. Le bataillon est actuellement en route<br />
pour Saint Sébastien. Une heureuse nouvelle<br />
attend les officiers à leur débarquement:<br />
leur billet gagne la gros lot montant à 750,00)<br />
francs.<br />
Un gàtean il la dynamite<br />
Saint-Pétersbourg, 4 janvier. — Un officier<br />
de douanes nomme Klakiiz, voulant se ven-<br />
ger de sa femme et d'une famille avac la-<br />
quelle il croyait que celle-ci était de conni-<br />
vence contre lui, a imaginé de fairô périr<br />
les deux familles par la dynamite. Ayant si-<br />
mulé une réconciliation, il invita ses'voisins<br />
à un grand repas,'vers la fin duquel il plaça<br />
sur la table un gâteau contenant des cartou-<br />
ches de dynamite. Il arrosa d'un punch ar-<br />
dent ce. gâteau fatal, et une formidable ex<br />
plosiori se produisit aussitôt. Aucun des<br />
convives n'a survécu à cette catastrophe.<br />
Les frères îïorique<br />
Bruxelles, 4 janvier. — L'Indépendance belge<br />
donna les détails Suivants sur les frères ûe-<br />
grœve, aliàs Rorique :<br />
Léonce, l'aîné, des Rorique, s'engagea <strong>dans</strong><br />
l'armée, et devint sous-officier. Son engage<br />
Kient flni,il se fit marin; ayant passé son exa-<br />
men de capitaine de cabottage , il transforma<br />
son diplôme en un autre lui conférant le<br />
grade de capitaine au long cours et obtint<br />
ou faillit obtenir le commandement, en cette<br />
qualité.<br />
Plus tard, nous le voyons capitaine à bord<br />
d'une chaloupe de pêche et du vapeur du Dort<br />
o'Ostende. Au second voyage, sou bateau<br />
br ûle en mer et est recueilli par un autre na-<br />
vire avec tout son équipage dont fait partie<br />
son frère.<br />
Un ah après, on le rencontre à Anvèr3 où<br />
il commando un superbe yacht.<br />
Enfin, il îait une nouvelle apparition il y a<br />
deux ans et s'embarque pour l'Australie.<br />
La façon dont a été' établie l'identité des<br />
frères Borique es*, des plus curieuses. Bien<br />
avant la divulgation du drame de là Ninord<br />
hai des rumeurs circulaient à Ostende au<br />
sujet des frères Degraeve; iis étaient venus<br />
voit leur mère, il y a trois ans, avec une<br />
{.rte somme. Puis, ils étaient repartis mys-<br />
térieusement. Peu do-temps après, on raconte<br />
qu'ils, ava' -ru pillé et voie un bateau dan's ia<br />
t>wr de Chine et qu'ils.avaient été arrêtés à<br />
S.iu-FraiiCilco et pendus à la vergue da leur<br />
propre navire.<br />
Ces bruits, rapportés par des marins navi:<br />
guatit au long cours, étaient très vagues,<br />
mais quand les journaux parièrent du pro-<br />
cès des frères Rorique, un photographe d'Os-<br />
tende, M. Lebon, correspondant de "l'JMws^a-<br />
tion, songea alors à écrire au préf et maritime<br />
de Brest ; des photographies furent échan-<br />
gées et on put établir l'identité des deux<br />
frères.<br />
L'opinion à Ostende est que les deux frères<br />
Degraeve se sont trouvés en présence de<br />
véritables nécessités de guerre ot qu'ils ont<br />
commis la des actes qui sont pour ainsi dire<br />
des faits de mœurs admis chez les marins<br />
australiens.<br />
a été subitement appelé<br />
0n b-au-pôro. Il n'est pa» pnUimnS!T l . u - 6<br />
PWflscrtrtseiide cabinet « M. Martv n !s c w<br />
de cabinet, qui «ère les affaires du inimatt??<br />
V-^H Uno agréable surprise est ver '<br />
wer, hier, le réveil des. locataires delamsT<br />
son de la rue dus Martyrs qui a été<br />
^nt le théâtre d'un tragïriue incendi<br />
?riétaire a fait remettre, sints<br />
reoem-<br />
e : la<br />
enveloDnn<br />
l ses locataires, toute» les quittances acauit<br />
tees au terme de janvier.<br />
1<br />
y La colonie russe, à Calmes a con».<br />
tituô un comité, saua la présidence du t^rand.<br />
duc Michel Michailovitçh, po„r rerVp'ti rt -><br />
à'unc église russe près de la promenade d«<br />
U Croisetto.<br />
uo ae<br />
F. Hier, à Marseille» M. César Raiààu<br />
de la Société Pasquiet frères et CTaffi'<br />
entrepreneurs do travaux publics, voni,'<br />
descendre d?ns un puits, â 35 mètret; de rîrn<br />
fondeur, a fait un faux pas etest terni,* „•?,„ "<br />
le vide; la mort a été instantanée. HOU,iT *s<br />
a~— Une baleinière de la Société cen<br />
traie de sauvetage des naufragés, partis<br />
d'Ajaccio au Recours au navire français<br />
jtseph-H&rbin, éGliou, trois mois do prison pour V««te<br />
de bons de pati'î, Vient d être acquitté par l*<br />
cour d'appel d'Aix. Le condamné et lo minis<br />
tère public avaient, tous deux, interjeté an<br />
pel do la cendamnatlon. Mmo Tressadd «»t<br />
maintenue un niolH on prison.<br />
aal<br />
~ Mgr Jean Facit, évêque de Bruges a<br />
été trouvé mort, ce matin, <strong>dans</strong> se» lit' f,<br />
était âgé da 80 ans.' *»' u<br />
A la suite d'abus <strong>dans</strong> les régions vi-<br />
ticoles, l'administration des ttnanees va don-<br />
ner des ordres nécessaires pour empêcher les<br />
agents do la régie de délivrer des acquits-*,<br />
caution rouges réservés aux • vins de suerg »<br />
çui font croire à la fraude par tes destinatai-<br />
res d fûts de vins naturels.<br />
Voir plus loin la<br />
télés fin de notre<br />
:'»j)!tique<br />
service<br />
MAIN<br />
1/ELLES A LA<br />
Les étrennes : ... .<br />
Un quidam, au visage sinistre, se présente<br />
chez un riche bourgeois auquel il réclame ses<br />
étrenne s-<br />
— Qui êtes-vous, mon bravo homme? do-<br />
tnande le bourgeois intrigué : commission-<br />
naire, frotteur, gazier ?<br />
Le visiteur, d'un air mystérieux :<br />
— Non, citoyen... Je suis r'éteigneur de<br />
bombes. ... ,<br />
Le bourgeois lui donne un louis.<br />
***<br />
Nos bébés î . ' ,,<br />
On leur a bien resoillttlande de ne jamais<br />
rien demander à table. Aueôl, Robert, pour<br />
ne pas enfreindre la consigna, «'adressa à sa<br />
petite sœur, et d'un ton protecteur :<br />
— Tu sais, Yvonpe, il ne faut jamais ï>«n<br />
demander à table. Ainsi, moi, par exempt",<br />
je voudrais bien du gigot maintenant, mais<br />
ja n'en demande pas.<br />
A nos iècte**®, — Nous voulons<br />
insister sur la note que nous avons donnée<br />
.ocal<br />
,-vir .ssible en<br />
t;?i-f.irnal bien<br />
iSS- ourriers.<br />
ax, est venu<br />
, ons <strong>dans</strong> les<br />
hier.<br />
Nous faisons vraiment l' :<br />
ce moment pour donner u><br />
imprimé et pour atteindre<br />
Mais le froid, très rigc_<br />
mettre de nouvéan des s ur<br />
roues. ^ro "<br />
Nos machines, très c'ngûpliquées, mar-<br />
; chent difficilement, en ss'.épit des divers<br />
: ; moyens de chauffage à outrance que nous<br />
î employons. J .<br />
Notre papier, détestable — nous le ro-<br />
! connaissons volontiers — se coupe ou re-<br />
i fuse de prendre l'encre.<br />
Tout cela seà réformé d'ici à quarante-<br />
huit heures.<br />
Que nos abonnés patientent donc encore<br />
quelques jours.<br />
Ils savent que ce quo nous promettons,<br />
nous avons l'habitude de le tenir.<br />
Et qu'il n'a fallu rien moins qu'une série<br />
de circonstances malheureuses pour nous<br />
obliger à leur demander ce crédit.<br />
Puis, cela ira tout seul.<br />
Et nous avons la certitude que cola ira<br />
bien.<br />
T! 1<br />
Brûlés vifs<br />
Paris, 4 janvier. — Hier matin, vers dix heu-<br />
res, les époux Barge, demeurant 96, rue<br />
Pierre-Coraeille, avaient laissé seuls chez<br />
eux deux enfants dont l'aîné est âgé de six<br />
ans. Les voisins, attirés par les cris du plus<br />
jeune, sont accourus et ont trouvé le frère<br />
environné de flammes. Les deux imprudents<br />
ont dû jouer avec les allumettes. Transporté<br />
à la Charité couvert d'horribles brûlures, il a<br />
expiré cette après-midi.<br />
Moulins, 4 janvier. — La nuit dernière un<br />
incendie a éclaté au presbytère doNeui-e. Les<br />
flammes ont pris un développement si' ra-<br />
pide que, surpris on plein sommeil, le desser-<br />
vant, M. l'abbé Gaàtier, n'a pas eu le temps<br />
de s'enfuir. L'infortuné curé a été brûlé vif<br />
et le cadavre affreusement carbonisé, a été<br />
retrouvé, ce matin, so»s les décombres.<br />
M. l'abbé Galtier était né à Moulins et était<br />
âge de quarante ans.<br />
PETITES mai<br />
Immense incendie<br />
Parts, 4 janvier. — Un incendie d'une gra-<br />
vité considérable s'est déclaré, hier, vers<br />
midi, rue de Bretange à Asnières, <strong>dans</strong> une<br />
usine d'épuration d'huile, apoartenant à M.<br />
Do'.acour et Desroseaux. Le vent sec qui<br />
souffle avec violence depuis deux jours, ac-<br />
tivâtes flammes et le feu, alimenté par dos<br />
matières essentiellement combustibles, at-<br />
teignit rapidement une prodigieuse intensité;<br />
les bâtiments do l'administration, les ma-<br />
gasins réservés aux produits, les baraque-<br />
ments en planches où s'opèrent les manipu-<br />
lations, tout a été entièrement détruit ;<br />
malgré les efforts des pomniers, le sinistre<br />
n a pris fin qu'après trois heures, faute d'élé-<br />
ments et il no reste à l'heure actuelle qu'un<br />
monceau de décombres.<br />
Il n'y a eu heureusement pas à déplorer<br />
a accidents de poraonno et les pertes, très<br />
importantes, sont couvertes par plusieurs<br />
Compagnies d'assurances. • <br />
Tremblement de terre<br />
Valenciennes, 4 janvier. — Une assez forts<br />
secousse de tremblement de terre, a été ras<br />
sentie, hier matin, <strong>dans</strong> le village drKscaut-<br />
Pont a neuf kilomètres do Valenciennes Le3<br />
dégâts sont insi£mfUnts; " 68<br />
Tentative d assassinat s«r an Journaliste.<br />
Constantine, 4 janvier. —\j, Qnievreux re-<br />
«nfi ] ? Î X P ro K r ossiste, a été victime la<br />
nuit dernière, d'une tentative d'assa'sffi-it<br />
tèaùx i „J w« app0 f doux cr >upsdocou-<br />
»as «av.... M A" 8 ' heur ««sement, ne sont<br />
pas graves, M, Quievreux avait reçu une lot.<br />
tre contenant des menaces de mon et se ter<br />
minant par ces mots : e Vive U sociale I!.<br />
UVELLES<br />
4 janvier;<br />
nier soir, au thé&tre des Menus PI aisirs<br />
première représentation de la lievue Sans-<br />
ma. Taillée<br />
nouvelle revua<br />
gros succès de<br />
de la<br />
réussi<br />
Hier<br />
remiè<br />
Gêne, en trois actes et neuf tableaux, p<br />
Montréal, Blondeau et Alfred Del'<br />
sur les patrons classiques, la<br />
des Ments-Piaisirs a eu un<br />
gaieté.<br />
T oTiTT, °. n télégra P hi0 du cap à Londres-<br />
du^au fnîe wu^ 0 " 6 ?^'- 10 la P^e troupe<br />
M» h n Wl ' fc °n a été massacrée.par les<br />
Matabelles; sept soldats seulement<br />
compagnie du sud africaine auraient<br />
a s échapper en gagnant la montagne<br />
-~ Hier, une explosion s'est produite à<br />
1 usine a g f* t à la<br />
baux du chef-heu, envoyés uJla^u- mal .<br />
préfecture, sont revenus en élections,<br />
rie, quarante-huit heures aprèsTesi e MM-<br />
y ont 3|asé u nuit outre lss ma.in» loS s„r-<br />
C... et tj et y'.out subi les grattage ;„ „ré„r<br />
ore'îo préfet<br />
les PU| voix opportunistes que to P 1<br />
incapal e de retrouver.<br />
1<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
CM n'est pas à Toulouse qu'au lendema<br />
rfn voté, lamunicipahw opportuniste envoyai<br />
riU un président de section M. B..., et lui<br />
ffit signer un nouveau procès -verbal revu<br />
et corrigé, en lui persuadant qu'il avait ou-<br />
blié de signer le .premier. , it<br />
r e n'est pas à Toulouse qu'un adjoint; op-<br />
^rt„V,isi» t-n'eicnait p-ibliousment, <strong>dans</strong> un<br />
tolter ensemble deux bulletins de vote de ma-<br />
nière à pouvoir 'es gUsser en même temps<br />
ria»R l'urne électorale.<br />
«É0 n'est pas à Toulouse que les membres<br />
MTla commission do recensement ou pluuH<br />
" e i i.miH.nisnt minutieusement triés sur<br />
tf^rS5Sî!ffiS protèdent àhuis oio9à<br />
ie cè fl n>st P"' Toulouse que les bulletins<br />
^ ,„V,y Vnn-xés aux procès- verbaux des<br />
bure i x de vote so^ surchargés de ffiaèd-<br />
ii inrqoii'iis appartiennent à un candidat<br />
host le et degrés valables, s'ils patent le<br />
AC r °St«t TouC e°<br />
n<br />
qu'un adjoint op-<br />
ÏÏgXiïtFffiXni^ mais<br />
'^W^fgrett^e que M. Loc-<br />
iwï* - ^Président de la Chambre, au ésraTé<br />
t eue lffi dont opportuniste d'un fcu-<br />
u d? a »ÎS*S disait^ un candidat élu,<br />
vêlé et nen prceiamé : « Vous *aitcs appel à<br />
ta uettee! mais iei nous ne fe.i. .-ns pas de la<br />
justice, nous faisons de la politique ! »<br />
Non ! Toulouse n'a jamais connu ces hon-<br />
^Elle n'a jamais vu les opportunistes, lors-<br />
qu'ils étaient au Caftele. donner à leurs<br />
successeurs radicaux 1 exemple des fraudas<br />
©t des malversations qu'ils signalent aujour-<br />
d'hui à la-vindicte publique.<br />
Le corps électoral attend avec impatience<br />
le châtiment que méritent les fraudes d'au-<br />
jourd'hui. .<br />
Il sait qu'après l'énergique répression de<br />
la justice, si jamais les opportunistes revien-<br />
nent à la mairie, il verra s'ouvrir à nouveau<br />
cette période rie respéét de la loi, de moral<br />
liié. d'hennêteté politique qu'il & cOîihue de<br />
1884 à 1802. _<br />
I.e froid» — Depuis quelques jours, la tem-<br />
pérature s'est considérablement abaissée ;<br />
une bise piquante vous fouette au visage, et<br />
sur le sol durci, la neige, tombant par inter-<br />
valles, se gèle aussitôt,<br />
Tout auteur des teornS's-fontaines, une cou-<br />
che do glace se ferma; les ruisseaux M SCu»<br />
lent plus, les trottoirs sont «rHssâuts; parfois I<br />
des gens trop pressas patinent involontaire-<br />
ment et finissent par s'allonger doucement,<br />
se relevant presque toujours sans aucun<br />
mal. * '<br />
C .Z sont là de petits accidents, inévitables<br />
en de pareilles occasions.<br />
Le canal est couvert de glace, et la Garonne,<br />
aux abords du Pont-Neuf est gelée aussi en-<br />
tière'ment.<br />
Tout fait prévoir que le froid no fera que<br />
persister. I t ne reste donc plus qu'à se bien<br />
chauffer de<strong>dans</strong> et à ne sortir que bien cou-<br />
vert.<br />
C'est le meilleur moyen pour braver les ri-<br />
gueurs d'un hiver qui N'annonce sous da tels<br />
auspices.<br />
Légion d'honneuî'. — M, Joseph Augé,<br />
médecin-chef à l'hôpital militaire de Tebessa<br />
(Algérie), a étâ pfûmu chevalier de la Légion<br />
d'honneur, 22 ans da service et huit cam-<br />
pagnes.<br />
M. Augé est le fils de M. Augé, professeur<br />
â l'Ecole des beaux-arts de Toulouse.<br />
Médaille «l'hoimetsr. — M. le maire de Tou-<br />
louse a remis à M.Pierre Soulignée, employé<br />
chez MM.Barou frères, négociants, rue Gam-<br />
betta, 25, ie diplôme et le ruban de la mé-<br />
daille d'honneur qui lui a été décernée par M.<br />
le ministre du commerce et de l'industrie,<br />
comme ouvrier ayant passé plus de trente<br />
ans <strong>dans</strong> la môme maison.<br />
** > ?"' , T..<br />
plus<br />
<strong>dans</strong><br />
leur p<br />
Paroisse Saint Pierre. — Dimanche der-<br />
nier, <strong>dans</strong> la salle des œuvres paroissiales de<br />
l'église Saint-Pierre, a eu lieu une représen-<br />
tation des plus intéressantes, en présence<br />
d'une très nombreuse assemblée. Las enfants<br />
des écoles des Frères y assistaient et étaient<br />
tous accompagnés de leurs parents. Plus de<br />
quatre cents personnes appartenant â la<br />
classe ouvrière se pressaient <strong>dans</strong> la salle et<br />
ont applaudi fréquemment les interprètes des<br />
divers numéros du programme.<br />
Dimanche prochain, une seconde repré-<br />
sentation aura lieu â quatre heures et demie,<br />
<strong>dans</strong> le même local. Il suffit, pour pouvoir y<br />
assister, de demander des billets à la sacris-<br />
tie de l'église.<br />
Pour les pauvre». — A l'occasion des<br />
fêtes du jour de l'An, M. le directeur de la<br />
Compagnie des chemins de fer d'Orléans a<br />
fait parvenir à M. le maire de Toulouse la<br />
somme de mille francs, destinée au bureau<br />
de bienfaisance de notre ville.<br />
Cette somme a été versée immédiatement,<br />
par les soins de M. le maire, <strong>dans</strong> la caisse<br />
de cet établissement de charité.<br />
Le tiraj-e des t obligations de 500 francs<br />
et des 22 • i.ligations de 100 francs de l'em-<br />
prunt réahsé pour la construction d'une<br />
caserne, f -pelées au remboursement le 15<br />
Janvier 181k, aura lieu en séance publique, le<br />
J"'!? 1 : n janvier courant, à trois heures et<br />
demie de l'après-midi, <strong>dans</strong> la salle des ma-<br />
riages, au Capitole.<br />
Les porteurs de titres sont prévenus que,<br />
conformément à l'article 14 du cahier des<br />
«marges, les obligations remboursables <strong>dans</strong><br />
le semestre cesseront de produire intérêt à<br />
partir du 15 janvier et que leur montant res-<br />
tera déposé à la caisse du receveur muni-<br />
cipal.<br />
Police correctionnelle. — Audience du<br />
« janvier. — Six affaires ont été appelées,<br />
toutes rapidement jugées ; quatra autres sont<br />
renvoyées à des audiences ultérieures.<br />
MENDICITÉ ET VAGABONDAGE. — L'inculpé est<br />
âgé de 42 ans, il se nomme Guillaume La-<br />
Parre et demeure place Pouzonville, 9. n pré-<br />
tend exercer la professionde briquètier,mais<br />
~ v a fort longtemps, sans doute, qu'il n'a<br />
Pas travaillé, aimant mieux courir les rues et<br />
£ ivre d'aumônes. Ce métier lui rapporte peut-<br />
** r e autant, m«is en revanche il lui a déjà<br />
valu aussi trois condamnations auxquelles<br />
imJ ug l es eîl ajoutent une quatrième a quinze<br />
•l°urs de prison.<br />
d S ALSU '1CA'I'ION DE PRODUITS. — Chez divers<br />
"'•mtants de Toulouse, du vin avait été saisi<br />
tw j qu ' u contenait de l'eau <strong>dans</strong> lapropor-<br />
ït A de 35 a 40 Des procès-verbaux avaient<br />
ou\i=<br />
és contre eux - mais ils déclarèrent<br />
de•<br />
Onroîax8:\.iar ie<br />
munis a pu établir min<br />
M - Emile ,<<br />
.-«artaiih;<br />
spécialement l'état oe ia CiviltSâtlOu<br />
es divers pays de l'Europe â la dé<br />
ériorie préhistorique,<br />
conférences auront lien tous les joudls<br />
à 5 h. tiï ; elles commenceront le onze janvier<br />
à la nouvelle Faculté d«s lettres.<br />
E'aeuilé de» seleiices. — Cours d'histoire<br />
de la mécanique, par M. le professeur Bouasse,<br />
maître de conférences, ce soir vendredi, à<br />
8 h. 1/4.<br />
Sujet du cours : Loi de la chute des corps ;<br />
simplicité dos lois de la nature.<br />
La Toulousaine. — Ce soir vendredi, à<br />
3 h. 1/2, répétition générale.<br />
A 10 heuresj punch offert par le président<br />
de la Société.<br />
ArcesSniions. — Jacques Lassas dit Sa-<br />
nyesse, âgé de 53 aoy, marchand de comesti-<br />
bles, demeurant à Bordeaux, rue des Bouti-<br />
rans, 5, et Pierre Chauffour, âgé de 48 ans,<br />
courtier en marchandises, domicilié aussi à<br />
Bor.deaux, rue Sainte-Catherine, 99, ont été<br />
arrêtés pour tentative d'escroquerie et com-<br />
plicité. ' ' ><br />
Ces deux individus s'étaient présontés, ces<br />
jours derniers, â l'hôtel du Midi, place du Ca-<br />
pitolo et non seulement n'avaient pas payé<br />
leurs rspas, mais encore avaient filouté la<br />
somme de 100 francs au patron.<br />
Ëiidlsposi'Jougi — Mercredi, après midi,<br />
vers trois he'iireP, M. Louis Serrières, âgé de<br />
de 43 ans, ferblantier, Sans -domicile Use, est<br />
tombé d'uné indisposition subite sur la plaça<br />
Intérieure Saint Cvprieil. , ,<br />
Il a été transporté immédiatement à la<br />
pharmacie Dardenne, où des ssiss lui CZ^ è > é<br />
donnés, et de là à l'hwspice où il a été admis.<br />
— A la même heure, la dame Catherine<br />
Me'njardon, âgée de 5) ans» charCutiÈre, pas-<br />
sait <strong>dans</strong> la rue Saint Etienne, lorsqu'elle a<br />
été subitement frappée d'une attaque.<br />
Après avoir reçu quelques soins, elle a été<br />
transportée à son domicile, rue du Pont-<br />
Montaudran, 12, <strong>dans</strong> une voiture de piace,<br />
par les soins do la poiicai<br />
Les chiens qui mordent. — Mercredi, <strong>dans</strong><br />
l'après-midi, M. Lacomme, facteur dos pos-<br />
tes, a Btë mordu par ie chien ds M. .Méric,<br />
defflèurant rue latérale Raymond IV. Il a été<br />
invité à conduire son chien à i'Ecoie vétéri-<br />
naire,<br />
SSesiass faits. — Hier, après midi, M. Ray-<br />
mond Peyras, âgé de 40 ans, cordonnier,<br />
boulevard do Strasbourg, 4 1, a été pris d'un<br />
malaise subit occasionné par l'acide carboni-<br />
que se dégageant d'un réchaud.<br />
Bans, l'intervention de sa. femme, il se se-<br />
rait infailliblement asphyxié.<br />
Trouvailles. — Réclamer à M. Guillaume<br />
Rouch, rue Saint Etienne, 12, une reconnais-<br />
sance du mont de piété ; à M. Jean Fauscat,<br />
rue de ia Paix, 7, deux poules ; à M. Noé, rue<br />
Lafaille, 16, une montre avec sa chaîne; à M.<br />
uanglade, place des Carmes, une montre de<br />
dame en or.<br />
Ooiiî^riei» artistique»<br />
An C'apitole. — Encore ^ux, débuts hier,<br />
<strong>dans</strong> les Huguenots, ceux de Mme Gu;r?. u• — 4-<br />
0 9 — 6 6 — 3-<br />
— 0-2 — 7 9 .— 4-6<br />
5-2 — D' 1-<br />
— 5 6 — 10-4 86<br />
OBSERVATOIRE DES CORBIERIÎS<br />
Temps probable jusqu'au i7 janvier 1894.—<br />
En suivant la marche des bourrasques et en<br />
étudiant l'allure que prend depuis quelque<br />
temps la ligne dès gelées, il est à craindre<br />
que, alternativement sur bien des régions da<br />
nos deux vereants maritimes, le mois de jan-<br />
vier sera souvent très troublé soit par des<br />
pluies, de !a neige, <strong>aoi</strong>t par des températures<br />
qui pourront être celles des hivers rigoureux,<br />
températures notamment très basses <strong>dans</strong> les<br />
contrées du Centre-Nord-Ouest et Nord-Est,<br />
c'6St à-dire vers les bassins do la Manche et<br />
de la mer du Nord.<br />
Après les mauvais temps des i es beaux vins bien réussis<br />
P "£S,Won^^<br />
Touraine, on<br />
en Auver-<br />
de<br />
la récolte <strong>dans</strong> ces régions<br />
tuellement assez réduit, fan<br />
paie do 50 à 62 francs la pièce na<br />
gne.de fortes parti?* ont étendues<br />
fr! 60 à 4 francs le pot de 15 lit. es<br />
s d'af-<br />
fairos. auci<br />
«s o c'est tout. Les quelques ventes qv. se<br />
«ont traitées n'ont aucune importance v ar<br />
report aux quantités de vins encore oispt><br />
Dl A Cette les vins étrangers arrivent d'un»<br />
minore k"f z suivie et sont l'objet d'une<br />
femme<br />
6 d a emanno ; on a tja^« vin*<br />
blancs do Mayorqué pesant 10 degrés, au<br />
prix de 19 à l'acquitté.<br />
COURS DES VlSS<br />
Mâeonnais : Moulin à-Vent, Mj 01 *S<br />
iSé ' Fleurie. 155 ; Morgon, 150 ; BrouUlis, loO<br />
Chénas et Julénias, 145; Saint-Et eane et<br />
^pim Anio„- 130; Vilié et Chiroub es, 12o<br />
Saint- A mon. > ié t Corce iies, lW> ,<br />
Romanèche, 11^ ;<br />
Courant, 70 à 90 . F issé 30 o ; Solutré,<br />
Blancs: Pouilly, 3&V..' j, c h0ix, 120;<br />
250 ; Chaintrs, 160; Ordonne 1 , enoix,<br />
courant, 80 et 110 la ptèoe- orQin aires,<br />
Bordelais : 1892. Palus et co .es v ^<br />
de 353 à 400 francs le toni?eau loge , *-<br />
francs; côtes Saint-Génès, SamvO<br />
do 300 à g50 francs ; Castillon, l t fa<br />
Q ^ vraC)<br />
liac, de 220 à 250 ^|îJ^^|SsSS»1ïx-<br />
Gai 1 an, Lesparre, 250 à 2uO, loge,<br />
Mers, à 43 francs la barrique, nu ,<br />
dais da 110 à 150 francs le tonneau nu.<br />
Dans le .Midi, ??X y & : ;*»udI*W, ,Ofr. 75 la<br />
A Montpellier : Vin de 5 10 &<br />
degré: Aramofl, 8 d «S s 'L 8 SfeVrés 5 à »<br />
il francs ; Aramon de choi £ * n d ?tf degrés à.<br />
degrés, 12 à 13 francs : Mon vcliorx,.<br />
9 degrés 5, 14 à 15 francs; M off?»' samt-<br />
9 degrés 4 â b degrés, 10 a go àS& frano^<br />
in.deatrés a l 1 ,r *,k degrés 5, i-> *<br />
,St, 9 degrés â 9<br />
Hiiït- Bousch rt, |. l 0 usèh e<br />
l»^ ^^^^g^ à 8 degrés 5.<br />
«fm^c |^» 0 ^ffi 8 degrés 5<br />
n â Z^î^h^i « _lrancs|<br />
ancs.<br />
ombel<br />
Niâtes : Aramon do pia . Mo n<br />
ramon supérieur, 14 ir ^ ^ {<br />
P me ^«vp7e ' - 4 000 h., M-tJ .^o:<br />
^arboane' L **> ls ^ oupou<br />
Barthez), à 12 francs. hé favorisés par<br />
Montpeil e1. - ^^S ^fet-niète, con-<br />
" ne *rt r tttlnScV de monde; les<br />
tinuetit a a 10 ' "t oenendant encore fort<br />
transactions y faont cepeiiuauu<br />
calmes. 1 s vente de 700 h,, de M. A.t-<br />
irancs.<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
Pyrénées-Orientales. — Perpignan. — Notre<br />
correspondant spécial nous signale la'vente<br />
de quelques parties de beaux vins premier<br />
choix à Tantavel.<br />
Gave Germa, François, 26 h., 15 degrés a 2S<br />
francs ; veuve Dorey, 60 h., 13 degrés 7, à 27<br />
fcancs : Vidal, Jean, 3J h., 14 degrés 9, a 27<br />
francs ; A. Castres, 60 h., 13 degrés 7, 27 f r. 50 ;<br />
Couve frères, 72 h., 13 degrés 5, à 28 francs ;<br />
Grazielles, 36 h., 14 degrés 5, à 27 fr. 50;; Sarda,<br />
Simon, 30 h., 14 degrés 8, à 28 fr. ; veuve Del-<br />
«ez, 72 h., 14 degrés, à 22 fr. ; veuve Delpez,<br />
72 h., 14 degrés, à 22 francs; veuve Barbeza,<br />
5Ci h., 14 degrés, à 22 francs.<br />
Ges caves, fort réussies ont été achetées<br />
pour le compte de maisons des Beuches-du-<br />
Bhône et du Pas-de-Calais. Les prix pratiqués<br />
isont très bas et depuis bien longtemps on ne<br />
les avait vus à Tantavel, une seule raison<br />
peut les justifier : le besoin de réaliser.<br />
A citer encore la vente de la cave Jaubert a<br />
Sainte-Colombe, 500 h., pesant 10 degrés 7, à<br />
9 fr. 16 l'hect. , . . ;<br />
Cette partie inspirait quelques craintes et<br />
son propriétaire a cru devoir s'en débarrass er<br />
à un prix qui certainement n'est pas rému-<br />
nérateur pour lui et par conséquent ne peut<br />
faire loi sur le marché 1 .<br />
16 francs ; Montagne, 2e choix, de 17 à 18 ;<br />
Montagne, supérieur, 18 à 19; Petit-Bouschet,<br />
Û à 16; Alieante-Bouschet; 17 à 18 francs<br />
l'hectolitre.<br />
Carcassonne : Petit-Bouschet, 13 à 14 francs;<br />
Alieante-Bouschet, 17 à 18 francs ; Aramon,<br />
f8 à 14 francs ; Montagne, 15 à 16 francs ; Mi-<br />
servois, 19 à 20 francs ; Corbières, 21 a 23<br />
Tous ces prix à l'hectolitre nu à la pro-<br />
priété.<br />
VENTES DE VINS<br />
Aude. — Vi^leneuve-lez-Corbières. — Vstci<br />
les ventes qui nous ont été signalées <strong>dans</strong> la<br />
huitaine.<br />
On signale les affaires suivantes : cave de<br />
JM. Léon Bellissent, 6J0 hectolitres 22 francs ;<br />
iM. Olive, 100 hnctolitres, 20 fr. ; M. Antoine<br />
Pia, 60 h., 20 francs; M. Joseph Marty, 159 h.,<br />
$S francs ; M. Jacques Pia, 190 h., 22 francs.<br />
MARCHÉ DE TOULOUSE<br />
Du 3 janvier<br />
Denrées. — Bladettes et blés fins supérieurs,<br />
ies 80 kil., de 16 »» à »» »»; bladettes et blés<br />
bonne qualité, de 15 25 à 15 50; bladettes et<br />
blés ordinaires, de 15 à»» o» ; blés mita<br />
dins fins, de 14 »» à »» »»; blés mitadins ordi-<br />
naires, de 13 50 à »» »•>; seigle, les 75 kil., de<br />
11 50 à »» orge, les 60 kil., de 9 50 a 10 50;<br />
avoine, les 5é kil., de 11 »» â 11 50: mais blanc,<br />
les 75 kil., de 10 50 à 11 »»; maïs roux, les<br />
75 kil-, de 10 50 à 11 »»; haricots, l'hectolitre,<br />
de 15 »» à 19 »»; fèves, les 65 kil., de 13 50 à<br />
13 75; vesces noires, les 80 kil., de 23 »» à23 60 ;<br />
vesces rousses, les 80 kil., de 20 »» à 21 »» ;<br />
graine de lin, les 66 kil., de Si »» à »» »» ;<br />
graines de colza, les 65 kil., de 17 50 à »» »».<br />
Farines et issues. — Minot, prix moyen, la<br />
balle de 121 kilos Ii2, de 33 »» à 33 50; SS,<br />
prix moyen, la balle de 122 kilos lf2, 33 »» à<br />
33 50; SO, prix moyen, la balle de 122 kil. It2,<br />
de 19 »» à 20 »» ; repasses, les 1C0 kil., de 13 »»<br />
à 14 »»; sons, les 100 kil. de 12 »» à 12 50.<br />
Graines fourragères. — Trèfle, les 100 kilos,<br />
de 150 à 15a fr.; luzerne (sainfoin du pays), les<br />
100 kilos, de 140 à 150 fr.; esparcette, l'hecto-<br />
litre, de 13 à 13 fr. 50,<br />
M*/ ,<br />
MARCHÉ D'AGEN<br />
Du 3 janvier.<br />
Coïncidant avec la foire de Laplume, notre<br />
premier marché de l'année a été peu impor-<br />
tant; la période des fêtes, que nous venons<br />
de traverser, ayant nécessairement entravé<br />
certaines transactions.<br />
Il y avait peu de volaille. Elle a été ven-<br />
due aux prix ci apTès :<br />
Poules, 3 à 4 fr. la paire : poulets, 2 à 3 fr.;<br />
poulardes, 3 fr. 50 à 4 fr.; pintades, 5 à 6 fr.<br />
Oies grasses, 0 fr. 85 et 0 fr. 90 le demi-<br />
kilogr., poids mort ; canards gras, 0 fr. 90 et<br />
0 fr. 05: foies d'oies, 1 fr. 80 à 2 fr. pièce; foies<br />
de canards, 2 fr. 25 à 3 fr. Ces produits tou-<br />
chent à leur fin.<br />
Œufs de poule, 1 fr. 25 et 1 fr. 30 la dou-<br />
zaine.<br />
Truffes, 8 à 10 fr. le demi-kilogr. .<br />
La place au bois de feu était simplement<br />
approvisionnée et les affaires ont eu assez<br />
d'importance sans apporter, néanmoins, un<br />
changement aux derniers cours, c'est-à-dire<br />
de 26 à 32 fr. le cent pour les faissonnats ;.<br />
32 fr. la canne (3 m 20 x 1) pour les bûches de<br />
de chêne et 33 à 34 fr. pour celles d'ormeau.<br />
Depuis plusieurs années, le chauffage des<br />
appartements s'est beaucoup perfectionné.<br />
Tout le monde connaît les divers appareils<br />
de chauffage qui ont avantageusement rem-<br />
placé le poêle primitif de tôle ou de faïence.<br />
Les appareils nouveaux plus convenables<br />
et plus élégants obtiennent un développe-<br />
ment supérieur de calorique avec une écono-<br />
mie réelle sur le combustible. C'est ainsi que<br />
le calorifère Phénix donne une chaleur<br />
douce et uniforme. ïl est appliqué avec suc-<br />
cès <strong>dans</strong> bon nombre d'habitations, d'institu-<br />
tions, bureaux, etc., où il fonctionne à la<br />
grande satisfaction de tous ceux qui l'em-<br />
ploient.<br />
C'est depuis l'année 1855 que les fourneaux<br />
de cuisine et appareils de chauffage au gaz<br />
dont on admire des spécimens variés et gra-<br />
cieux <strong>dans</strong> les magasins de la Société ano-<br />
nyme, ont été introduits en France.<br />
Les affaires en blé étaient difficiles, car la<br />
meunerie était retenue <strong>dans</strong> ses achats au<br />
strict nécessaire.<br />
15 fr. 75, 16 fr. et 16 fr. 25 sont les prix payés<br />
aux 80 kilogr.<br />
Mais roux et blanc, 13 et 13 fr. 25; haricots,<br />
22 fr.; seigle, 13 fr. les 75 kilogr.; fèves, 14 fr.<br />
les 65 kilogr.; avoine, 11 fr. 50 le 50 kilog.<br />
MARCHÉ-FOIRE DE VALENCE-D'AGEN<br />
Du 2 janvier.<br />
Malgré les foires deBourg-de-Visa et d'As-<br />
taffort, notre marché-foire a été bien appro-<br />
visionné ; le peu de neige tombé <strong>dans</strong> la ma-<br />
tinée n'a pas retenu le propriétaire et notre<br />
foirail présentait une grande animation, car<br />
les cours semblent subir une hausse sur le<br />
marché précédent.<br />
Les transactions sur les animaux de bou-<br />
cherie s'opèrent toujours régulièrement et<br />
les prix suivants sont offerts : boeufs Ire<br />
qualité, de 45 à 48 fr. les 50 kil. poids vif ;<br />
2e, de 35 à 30 fr. ; veaux, de 60 à 70 fr. ; mou-<br />
tons, de 25 à 35 fr. la pièce, suivant leur force ;<br />
cochons, de 42 à 45 fr. les 50 kil., poids vif.<br />
Ces animaux subissent une hausse de 5 à 8 f r.<br />
par 50 kil., les approvisionnements d'intérieur<br />
se faisant à cette époque ; porcelets, de 35 à<br />
40 fr. la pièce suivant la grosseur ; nourris-<br />
sons de 15 à 20 fr.<br />
Les attelages de bœufs de première force<br />
se payaient de 1,000 à 1,200 fr. la paire ; va-<br />
ches de 500 à 600 fr. ; vaches gasconnes.<br />
350 à 400 fr. L'expédition achète beau-;. ou 'p de<br />
bestiaux, principalement des ^ceufs pour<br />
l'approvisionnement des 7 u!es au ut t0 ral<br />
méditerranéen, Nice, Marseille principale-<br />
ment.<br />
Céréales — C^ marché présente peu d'ani-<br />
mation, le tableau fait ressortir les cours sui-<br />
vant^, . b\é fm lre qualité, 15 f r. 50 ; 2e, 13 f r. 50<br />
'.Ces 80 kil. ; mais roux, 12 fr. ; maïs blanc, 11 f r.<br />
I l'hectolitre ; avoines, de 9 fr. 50 à 10 fr. 50 les<br />
50 kil.; haricots, de 18 à 19 fr. l'hectolitre de<br />
lre qualité et de 15 à 16 ir. de 2e ; pommes de<br />
terre, de 3 fr. 50 à 5 f r. le sac, suivant la qua-<br />
lité et la grosseur ; seigle, 12 fr. l'hectolitre :<br />
orge, 13 fr.; mais à balai t 7 fr. 30 l'nectolitre ;<br />
graine de lin, ty) îr. Igp<br />
Volailles el gibier. — Marché bien approvi-<br />
sionné en toute sorte d'animaux de basse-<br />
cour ; les cours suivants sont payés par l'ex-<br />
pédition : dindes, de 10 à 13 fr. la pairOi sui-<br />
vant leur force ; chapons, de B à ï fr. ; poules,<br />
de 4 fr. 75 à 5 fr. 5i ; poulardes, de 3 fr. 5J à<br />
4 f r. 50 ; poulets, de 2 à 2 fr. 75 ; canards, de 4<br />
à 4 fr. 50 ; pigeons, de 1 à 1 f r. 75 ; lapins, de<br />
1 fr. 25 à 1 fr. 75 la pièce ; bien peu de gibier<br />
sur le marché, les lapins et les lièvres faisant<br />
défaut ; le giDier d'eau seul y figure ; canards<br />
sauvages, de 2 f r. 75 à 3 fr. la pièce ; sarcelles,<br />
1 fr. 25 ; poules d'eau, 1 fr. 25 ; outardes, 2 f r. ;<br />
bécasses, 2 fr. 75 • merles et grives, de 40 à<br />
50 c. ; oiseaux, 0 fr. 80 la dov.zaine ; alouettes,<br />
1 f r. 60 ; œufs de poule, 1 fr. 10.<br />
Approvisionnement d'intérieur. — Beaucoup<br />
de canards et d'oies gras sur le marché, L'ex-<br />
pédition achète toujours en quantité sur no-<br />
tre marché, les rigueurs du froid, depuis<br />
quelques jours, permettant les expéditions ;<br />
on paye : oies grasses, de 0 fr. 70 à 0 fr. 80 le<br />
demi kilo ; canards gras, de 0 80 à 1 fr. 10 ;<br />
lard, 0 fr. 60 ; viande, 0 fr. 80 ; saucisse, î fr.<br />
le kilo.<br />
A TERME<br />
00 00<br />
98 \\<br />
»l K<br />
tiw 85<br />
79 06<br />
00 00<br />
3 0/0 1891<br />
3 0/0 perpétuel.,<br />
i OïOarncrMssablA<br />
l à/a 6;o 1863. . . •<br />
Egyptienne unlf.<br />
Italie 5 0/0. • -<br />
_ t 0/0 1889. 00 00<br />
Hongrie K 0/0 or. . 00 00<br />
Autriche 4 0/0 or. . 97 50<br />
Tare 4 0/0..... . « f<br />
Banq. de France km W<br />
Gréait foncier.. . 183Î bfl<br />
Ûompf nat' des- 000 00<br />
Banque de Pans.. 648 Ta<br />
Crédit lyonnais.. «73 • 1<br />
1520 00<br />
0000 0 0<br />
QOQ 00<br />
. orio, M -<br />
. 000 00<br />
. 536 25<br />
. 000 0 0<br />
. 240 00<br />
. 156 25<br />
m oo<br />
. 00 00<br />
2720 00.<br />
0000 H<br />
. li H<br />
. 309 37<br />
. 11 00<br />
1 (ao «a*<br />
. 000 0 0<br />
est Immédlatemefl' sr rC'MojMr<br />
RÉGÉHÉRAlRIGE<br />
iUl NETTOIE LÂ TftTg<br />
ENLÈVE. LES pf.Lt.ICU LES<br />
>£GHE LES GHt /E"* DE TOMBER<br />
Êî LËS f AIT REPOUSSER<br />
î^rtum<br />
BOURSE DE PARIS<br />
(Par dépêche télégraphique)<br />
Du 4 Janvier 1894<br />
AU COMPTANT<br />
3 0/0 1891 . »a oc<br />
3 0/0 perpétuel. . . 00 00<br />
3 0/0 amortissable 93 V»<br />
* l/B 0/0 1883 105 80<br />
Tunis 89 3. ir2d. o. 403 00<br />
An^.tt-.so. 2 3/4 0/0 00 00<br />
ifm V, n. d'" 125 p, 495 00<br />
Vaie Paris 1865 546 50<br />
1.869 432 00<br />
1871 419 50<br />
— 1875 545 00<br />
1876 544 50<br />
— 1886 420 00<br />
Foncières...1877 401 00<br />
— 1879 485 00<br />
— 18S3 425 50<br />
— 18S5 478 50<br />
Commun.... 1879 489 50<br />
— 18S9 482 00<br />
| 'Midi 464 75<br />
3 0/0 1891<br />
3 0/0 perpétuel . .<br />
3 e/Oamortlssable<br />
4 tf2<br />
Banq. ottomane. .<br />
Turc nouveeu<br />
BOURSE .<br />
Panama ....... i» H<br />
8*t, Espagne. . . 64 53<br />
Rio-Tinto |69 03<br />
Egyptienne 518 62<br />
Hongrois..... . 9J «<br />
BMJKSE MK TOULOUSE<br />
APRES<br />
, . 00 00<br />
. . !1S 16<br />
98 25<br />
105 85<br />
609 68<br />
22 85<br />
*.fês ayreabia.<br />
- Le F!,-icon : Q Prones<br />
-.Dépôt QSnètrti i fiée S"-C(l!horln n .<br />
Saioôn du b-mtrP A * «onOEAlix *<br />
/Orléans 468 25<br />
(Nord 471 00<br />
' Lvon (fusion). . 468 75<br />
Ouest. 465 59<br />
Est 453 25<br />
8ône-«3uelma. . 461 00<br />
Est-Algérien.. . 000 00<br />
uest- Algérien 426 75<br />
Du 4 janvier 1894<br />
FONDS D'ETAT FRANÇAIS- 3 0,0 t*Wl»it'é<br />
depuis 20 ans peur hôtel; pou-<br />
vant, servir à toutes sôrtës d'in-<br />
dustries, composé de 30 cham-<br />
bres, vastes magasins-, grandes<br />
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S'adresser à l'agence Canet.<br />
sée £i jonèmaf habitation,,<br />
eulourée d'un )?c de deux i<br />
hectares ; vignô américaines<br />
sur fil de fer, syf »e MàrcrJn,<br />
entourant ia pai uentenance<br />
cinq hectares, dit le retenu<br />
a été, en 1893, d*0 barriques.<br />
Terres lahourâleà et quatre<br />
hectares de praies, avec deux<br />
exploitations d'ie contenance<br />
de 28 à 39 hectals;<br />
S'adreëSêf aglce Canet et<br />
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rait servir pour entrepôt ou<br />
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cette maison contre ,une autre<br />
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(bureau de la ville), 36, rue Al-<br />
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Par Grignan (Drôme)<br />
A vendrn uh domaine <strong>dans</strong><br />
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route de Puylaurens, contenant<br />
quatre-vingt-cinq hectares, di-<br />
Tlsé en trois métairies. S'adres-<br />
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vagnac (Tarn), on traitera par<br />
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cellente briqueterie et quatre<br />
hectares de bon terrain. S'a-<br />
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au 1" étage, avs ou sans écu-<br />
rie et remise, alon, salle à<br />
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coucher, logeant de domes-<br />
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Envoi du Catalogue<br />
sur 1 demande<br />
— line S a i n t- An i o i m o - clu-T , 3, ."5 et T. — T O U Lt U S 13<br />
4 Feuilleton du 4 janvier 1894<br />
ICOIlIie PARI!<br />
Par GEORGES LE FAURE<br />
U Taupier ds la Maison Rouge<br />
Dans lequel se profilent quelques-<br />
uns des personnages de cet'e his-<br />
toire.<br />
En un tour de main, il eût déshabillé<br />
Bertrand, rangeant proprement ses habits<br />
sur une chaise, enleva le couvre-lit, ouvrit<br />
les draps, et installa le dormeur avec sol-<br />
licitude, bien étendu et la tète sur l'oreiller.<br />
— Là, dit-il, demain matin, le bonhomme<br />
s'imai ulvd<br />
Flamine les lui arracha violemment des<br />
mains et les remit à leur place, sur la che<br />
— Ah ça ! grogna Vadinier.<br />
Robichet ne dit rien, mais saisiss&nt i„<br />
poignet du personnage, iUo fi pirouetter<br />
sur lui-même avec une brutalité qu dénon-<br />
çait une vigueur peu commune.<br />
— Faudrait voir à ne pas serrer si fort 1<br />
grommela Vadinier en se campant à deux<br />
pouces de son compagnon. P X<br />
L'un en face de l'autre, éclairés en nlein<br />
/ Fe<br />
a<br />
s<br />
r<br />
teu<br />
b<br />
x°"Imv^ F1 T ne<br />
frappant dmduS ° m ' aicnt contrasté<br />
. Vadinier était presque petit, 'riiaiere • il<br />
avait de longs doigts osseux qui dlAi^ni<br />
avoir plus d'adresse que de frnxo et lés<br />
jambes, dune maigreur nettomeSt accusée<br />
par la cote bleue qui 1C3 couvrait nnr-f; a<br />
saient supporter avec rein >Z7i,\ P arais -<br />
et râblé. Quant à ll tôt f elle èt^t ° ^<br />
avecune bouche édentéê, ffiSKiaB'<br />
ces, des yeux caves, d'un blanc sain ^<br />
front fuyant et dô-rni; ce qui lui ^ sta'^<br />
de cheveux était cfune couleur sans nofi.<br />
Pas d'âge; quarante ou soixante ans, au<br />
choix.<br />
L'autre, Robichet, était correct, d'une cor-!<br />
rection de mauvais goût. Une redingote<br />
noire, mal coupée, un pantalon noir, trop<br />
long qui tireBoUchonnait s»r le cou de pied,:<br />
une cravate noire mal attachée à un col ra-<br />
battu; cet individu avait le cou un peu<br />
court. U portait des favoris poivre et sel et<br />
les cheveux très abondants et presque<br />
noirs, taillés eiî brosse; il avait le teint<br />
blême, la bouche pincée et le nez en bec<br />
d'aigle, légèrement recourbé au-dessus do<br />
la lèvre rasée.<br />
En somme, une physionomie commune,<br />
mais non dépourvue de caractère ; char-<br />
penté, du reste, comme un hercule et pa-<br />
raissait avoir' un peu plus de quarante<br />
ans.<br />
Sous l'éclat menaçant do ses petits yeux<br />
gris, Vadinier baissa les paupières et re-<br />
cula d'un pas.<br />
— Où est la porte? demanda Robichet à<br />
Flamine, après un petit haussement d'é-<br />
paules.<br />
Le clerc fit jouer le tambour capitonné et<br />
ouvrit avec la clef que nous lui avons déjà<br />
vu essayer.<br />
— C"»nst celle que je vous ai faite sur<br />
l'enipreinte de cire? demanda Vadinier.<br />
— 0>i i, répondit Flamine; elle est très<br />
bien, con mie vous voyez.<br />
— On s ait travailler, fit le petit ho mme,<br />
d'un ton d 'évidente satisfaction.<br />
— Tu as tes outils? fit Robichet.<br />
— Entro.ns d'abord, fit Vadinier.<br />
Flamine korit la bougie, et pénétra lo<br />
premier dan, J le cabinet 'du notaire ; Hqbi-<br />
Ghet poussa Vadhiioi' devant lui et suivit.<br />
Lo seuil à pe ine franchi, i'artiste en ser-<br />
rureriu se préci pita vers le grand bureau<br />
pl.it et s'empara d r un objet qu'il fourra<br />
prestement <strong>dans</strong> sa poche.<br />
Mais Robioiiet avs.it vu co mouvement.<br />
— Qu'est-ce < que tuas pris ? dit-il.<br />
— Parbleu ! fit Ff.aniine, il a pris le ch.'o<br />
noniétre que le'.patiron a oublié d'empôr<br />
ter.<br />
-» Rends cette i,montre ! dit Robichet.<br />
Envoi du Catalogue<br />
sur demande<br />
-Par iemple! grommela Vadinier,<br />
quelle monfe ! j'ai rien vu.<br />
Robichetmarcha sur lui- la .<br />
Alloiii commanda-t-n, i oojo^<br />
ou je ûogne... •-- ~~rmmn<br />
ce."... ou je ûogne... *„;; '«,'i.îà comme<br />
Le filou frînçades dents , ma s^<br />
il n'était, pfe le plus fort, il se ^f<br />
m&lé ici,<br />
- Pourvoi que vous £ ^'îogna-t-U.<br />
alors, si A ne peut lien taire s c01ft .<br />
- Sors ies outils et. ^^Sréwnm<br />
manda serment<br />
P<br />
«'adressant alors à Fia en que s-<br />
- Vous savez où est le papier<br />
tion - • av- hochement de tête<br />
L, clertdésngna d un hoen Fencoi-<br />
un énorni coffre-fort qui<br />
gnure dufcabinet et dit •<br />
- C'ei là. „. rl'inouiôtude.<br />
Puis, lec une fl^Jgg pourra ou-<br />
- pèJez-vous que Vadinier P<br />
vrir sans, effraction- biche t avec assu-<br />
- Patbleu ! riposta Romci<br />
rance. ' „„ , rrot rnonient dubna-<br />
Vadjjr poussa un gro„i<br />
''-clmeyousy a^Jit^ pa8 quc<br />
mainte pâlit '• j 1 ? , u s><br />
l'opérain laissât do t»^R 0 bichet gog^ e<br />
t'autte se cainpa devant<br />
aard. ' Vva s travailler Ç»<br />
- vLs croyez que J.^yio, J'en veux<br />
pour cinq louis ! J al ^<br />
19<br />
rien de fait-<br />
cinquante, ou bien y < cll8 .<br />
Robichet fronça k» 8 ? doman da-t-il d u<br />
- Combien as-tu du • . n _ nan te<br />
petit ton sec. e je yeux cl "? s<br />
ua<br />
b ô-<br />
- Jadis commo ça quo i d pe uts n<br />
louis four me ^ « de ïai^<br />
l'autre nettement , m ^afi<br />
c<br />
. ..utr» nettement ; ui »<br />
d« Plus. ' . dc fait ! riposta<br />
| n»«"J<br />
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