rc i gSûos de famille NOS DÉPÊCHES - Bibliothèque de Toulouse

tlêmO Année
lp»V* - JZ'-^U ——gSûos
de famille
«avons maintenant pourquoi le gou-
ent a dénié aux quatre jeunes gens de
V*°fnLrt dont nous avons raconté l'his-
Srtin ,ô droit de concourir pour le grade de
toire
auxiliaire des ponts et chaussées,
commis
'îvvieux drôle qui répond au nom de Viette,
ministre des
Uni rempl« les fonc
q
' x . oublies, a bien voulu nous l'apprcn-
tra\au- ^
répon
dant à l'interpellation de
î TheUiordo Poncheville.
r'est parce qu'ils appartiennent a
xpress du Midi
Xitinéi'O ÎM>8
dosfa- ^es qui ont le malheur de asscr la bas
P ~
fcte» réactionnaires ».
Avant ^ les admettre au concours, on a fait
enquête sur l'opinion de leurs père et
une
frères, sœurs, cousins, amis et connais-
mère
sances
Et de cette enquête il est résulté que, parmi
ces derniers, il s'en trouve qui se permettent
de ne point partager tous les enthousiasmes
de M- Viette.
Cela a suffi.
« Ah ! vous avez, jeune homme, un cousin
à la mode do Bretagne qui a combattu, à telle
époque, tel candidat que M. Constans honorait
de sa protection? Eh bien i vous repasserez!
L'égalité et la justice ne sont pas faites pour
vous. L'entrée des ponts et chaussées vous
est interdite. Commencez par épurer votre
famille.,, et nous verrons ensuite ! »
Ce qu'il y a de plus curieux, c'est le princi-
pal grief que le môme Viette a formulé contre
ces enfants pour essayer de justifier la polis-
sonnerie qu'il avait, commise à leur égard.
« Le père de l'un do ces jeunes gens écartés
du concours, a-t-il dit, est un lieutenant de
l'abbé Garnior. »
Ah bah'.'
Ce no sont donc pas les opinions politiques
de leur famille que vous leur reprochiez,
puisque l'abbé Garnier est l'un de ceux qui
ont fait adhésion à la République et qui veulent
monter dans le train pour le diriger?
Pour avoir le droit de pénétrer dans vos
administrations, même par la voie du concours,
il faut donc non seulement renier les
convictions politiques de son père et de sa
mère, mais encore abjurer sa foi religieuse?
Nous le savions déjà, mais il est toujours
utile de l'entendre répéter, surtout par un mi-
nistre et du haut de la tribune de la Chambre.
Cela prouve qu'il y a toujours pour nos républicains
deux France, — celle qu'ils ont la
prétention de vouloir composer à leur image
et celle qu'ils persistent plus quo jamais ' à
considérer comme l'ennemie, parce qu'elle
entend conserver sa liberté de pensée et de
croyance.
On ne peut servir la République, suivant
eux, quand on est le fils d'un père qui fait
acte de catholique, alors même que ce dernier,
en défendant sa foi, se soumet aux instituons
existantes.
Messieurs les ralliés, qu'en pensez-vous?
vous seriez bien aimables de nous le dire.
_ Avouez qu'
qu on vous fait de drôles de récep-
««as dans h camp où vous allez.
ous croyez avoir donné une grande preuve
je bonne volonté à la République en avalant
t ^te diS t , * CrMit ' tout P
Prestige
m Ul U V0UR
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Journal Quotidien! de Toulouse et du Sud-Ouest 11 H H 7 Novembre 18«»
ABONNEMENTS
Toulouse et départements liinitrophes
Trois mois. .
Six mois.,. .
Un an
6 fr.
11 -
20 -
La succession de M. de Solages
Maintenant quo la grève de Carmaux est
terminée, on' va s'occuper dans lo camp républicain,
du successeur a donner à M. le marquis
de Solages, député démissionnaire.
Il est, dès a présent, certain que les noms
de MM. Calvignac et Duc-Quercy seront écartés,
et tout porte à croire que le comité de la
grève, transformé en comité électoral, fixera
son choix sur un ex-député, M. Caniélitiat,
ancien directeur de la Monnaie sous la Commune,
auquel on cherchs depuis longtemps
une situation.
Nouveau Voyage du duc d'Orléans
Du Soleil :
Mgr le duc d'Orléans doit s'embarquer, le 6 no-,
vembre, à Brindisi, pour Aden et Berbera, port
situé sur la côte orientale d'Afrique.
De là, il partira pour explorer le pays des Somalis
et la région qui s'étend entre cotte contrée
et lo lac Nyanza.
Cette région, eneore peu connue, n'a guère été
visitée jusqu'à présent que par des Anglais et
des Allemands. Aucune carte n'en a été dressée.
Le duc d'Orléans emporte avec lui les instruments
nécessaires pour dresser cette carte. Ce
sera l'intérêt principal de son voyage en même
temps qu'il pourra se livrer à la chasse au lion.
Il aura pour compagnon le prince Roris-Czetwertinsky,
qui a déjà organisé deux précédentes
expéditions dans le pays.
Le voyage de Mgr le duc d'Orléans durera environ
six mois.
SITUATION DË8A9TRKU8B
On lit dans le Gaulois :
Les correspondances les plus officieuses n'essaient
plus de dissimuler 1 état de désordre et
d'anarchie dans lequel se trouve le Tonkin.
M. de Lanessan. lorsqu'il partit pour le pays
dont il devenait le gouverneur, avait annoncé
qu'il lui suffirait de quelques mois pour assurer
la bonne harmonie de tous les services et pour
mettre en fuite les quelques bandes chinoises
q>ii exerçaient leur coupable industrie dans les
montagnes.
Aujourd'hui, tous les services sont désorganisés
; la zizanie règne entre toutes les branches
de l'administration ; les pirates débordent presque
sur le Delta, tuant chaque jour quelques-uns
de nos officiers et de nos soldats.
M. de Lanessan peut être fier de son œuvre.
- — — —
La nouvelle loi militaire allemande et les
incidents de Carmaux inspirent h l'Avenir militaire
de tristes réflexions sur la situation
actuelle et future de la France et de l'Allemagne.
En France, nous incorporons chaque année
la totalité du contingent et, malgré cela, nous
n'arrivons pas à alimenter nos effectifs normaux.
En 1892, le déficit était de 8,300 hommes
; en 1893, on le prévoit de 4,000 hommes;
et ces déficits iront chaque année s'additionnant
et s'aggravant parce que-, chez nous, la
mortalité augmente en môme temps que la
natalité diminue.
En Allemagne, la mortalité diminue et les
naissances augmentent. Môme avec la loi
nouvelle, qui va augmenter leur armée, il
restera aux Allemands plus de cent mille recrues
qu'ils ne pourront incorporer. Dans peu
de temps, les naissances augmentant toujours,
ils pourront encore accroître leurs forces et,
après une courte période, ils pourront encore
recommencer.
Cette lutte nous est impossible. Non seulement
nous ne pouvons pas songer à constituer
de nouveaux bataillons, mais lo moment
viendra où nous devrons licencier une partie
de nos cadres d'officiers, faute de soldats.
Pouvons-nous du moins, ajoute l'Avenir militaire,
espérer compenser la quantité par la qualité?
Certainement, quand on en arrive à compter
par millions de soldats, quelques centaines
de mille hommes de plus ou de moins ne sont
pas une affaire. La victoire sera au pays qui possédera
l'armée, sinon la plus nombreuse, du
moins la plus disciplinée, la mieux commandée,
la mieux nnbuo du véritable esprit militaire.
Mais l'armée est l'image du pays, et l'on a le
«SL?J 0U8 muorcio de ce sacrifice en vous
aux liel tqU la
ux ! ^publique n'est pas ouverte
Soutenants de l'abbé Garnier.
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de vous laisser traiter
sans vous révolter, par
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a leurs pieds vos eon-
vous
Ï2 0litir,ues?
Rendre vo^'v^ M° US rcssaisi t pour
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droit d'être sérieusement inquiet quand on voit
un gouvernement laisser honteusement bafouer
le principe d'autorité représenté par la gendarmerie
et la troupe, comme à Carmaux, et un ministre
do la guerre sacrifier journellementles intérêts
do la défense du pays à ceux de sa politique
personnelle.
Il est certain quo le principe d'autorité a
reçu uno violente atteinte à Carmaux.
Les mineurs qui chantent la Carmagnole
avec tant de vigueur ne se plieront pas aisément
à la discipline militaire. Après avoir
voulu tuer leur directeur, coupable seulement
d'avoir congédié un ouvrier trop irrégulier,
on devine leur conduite quand ils auront affaire
table
t ^ de combat,
à un officier obligé de veiller au maintien
d'une discipline sévère.
Ce côté de la question aurait dû frapper le
gouvernement ; niais il ne l'a pas envisagé
nn seul instant. Il laisse s'organiser ouvertement
la rébellion contre l'autorité, au risque
de compromettre les destinées du pays.
Comme on comprend que M. de Bismarck
soit partisan de La République en France !
Rien, à ses yeux, ne peut affaiblir plus sûremont
« l'ennemi héréditaire ».
lJtn 't s'ouvrir f ^ Un0 portc
uv 111 devant vous ?
Paul DUCHÉ,
pu ne veut
mm
L'affaire hu - Faurquery
On lit (l.-u'is le Moniteur nthrcrsd :
La sentence arbitrale de M. Lcubet a soi-disant
venge le suffrage universel, moleste par la
Compagnie en la personne Intéressante de l'ajusteur
honoraire Calyignac ; mais voici que lo
Radical de l'C !/ r non,; montre ce même buffra-
G
Le Numéro
Te ft-twmt • A. CATut.
rc
i
go universel offensé par un acte arbitraire de
M. le ministre de l'instruction publique, de M.
Bourgeois lui-même, le franc-maçon modèle, le
type du genre, le représentant de l'extrême gauche
dans le cabinet actuel.
Ce serait à n'y pas croire si les détails les plus
précis n'étaient fournis à l'appui. Il y avait, au
lycée d'Avignon, un professeur nommé M. Boux
qui, aux dernières élections, fut nommé conseiller
municipal. Il était porté sur la liste de l'opposition
républicaine, e est-à-dire comme radical.
11 fut élu au premier tour. Le maire opportuniste,
le député Pourqucry de Boisserin, refusa
de le proclamer et lo déclara en minorité. Le
conseil de préfecture, saisi, rectifia les chiffres
et valida l'élection.
Le député-maire ne fut pas content, mais ne
se tint pas pour battu. Ayant perdu la première
manche à Avignon, il gagna la belle à Paris, au
ministère. Le professeur fut d'office déplacé et
envoyé à Tournon.
C'était le moyen le plus simple ot le plus pratique
de l'empêcher d'exercer son mandat municipal.
La Compagnie do Carmaux n'en avait pas
tant fait et n'en pouvait faire autant contre Calvignac.
M. Boux n'est pas des nôtres, c'est un radical :
jugez un peu s'il avait été conservateur! Nous
n'avons pas do conseil à lui donner, mais à sa
place nous demanderions un arbitrage confié à
M. Loubet.
UNE MUTITÉ QUI S'EXPLIQUE
De M. Magnard, dans le Figaro :
Il serait bon qu'on n'autorisât pas l'Agence
Haras à publier et par conséquent à donner l'estampille
ministérielle à de bonnes nouvelles malheureusement
prématurées.
Quand on la laisse annoncer que le colonel
Dodds « a dû entrer » le 30 à Cana et le 31 à Abomey,
il ne faut pas s'étonner de la nervosité du
public, lorsque, le 3 novembre, il apprend qu'il
n'y rien de fait.
En attendant, les gens pressés demandent la
création d'une médaille commémorative de la
campagne du Dahomey. Je n'y vois pas d'objec
tion fondamentale, puisqu'il y a déjà la médaille
du Tonkin, puisqu'il y eut autrefois la médaille
de Syrie et celle de Chine, sans parler de celles
de Crimée, d'Italie et du Mexique qui rappelaient
des souvenirs vraiment glorieux.
Et cependant!... quand on a créé ces médailles
là, les choses n'étaient pas tout à fait ce qu'elles
ont été depuis, ce qu'elles sont encore.
Il y aura, un jour, chez nous, une médaille à
frapper, que nos enfants seront fiers de porter,
mais présentement ne trouvez-vous pas quelque
chose d'un peu puéril dans le prurit de décorations
actuel, dans ce besoin d'auner du ruban,
qui rappelle trop le chiffon vert du Mérite
agricole ou les palmes de l'instruction publi
que ?
La mort de s grissg
Du Petit Journal
,lîn ingénieur français vient de mourir à Rome
qui avait entrepris et mené à bien une œuvre
colossale, devant laquelle avaient échoué les
empereurs romains.
C est M. Alexandre Brisse, né à Paris en 1820.
M. Brisse a desséché le lac Fucino, ce lac sur
lequel l'empereur Claude, en manière de passetemps,
s'offrit un combal naval dans lequel périrent
plusieurs milliers de combattants.
Le dessèchement coûta 30 millions de francs
au prince Torlonia et le fit propriétaire de 15,000
hectares de terre d'un seul tenant, aujourd'hui
en pleine culture.
Nos Constructions navales
De la Petite République française :
Il sera impossible de donner suite, en 1893, aux
revendications des ouvriers des ports, en ce qui
concerne le relèvement du salaire si minime des
ouvriers de nos arsenaux.
Faute de crédits suffisants, les constructions
vont subir, pendant douze à quinze mois, un ralentissement
marqué.
Un croiseur de classe sera commencé à
Cherbourg, mais 85,000 francs seulement seront
attribués à la main-d'œuvre.
La mise en chantier d'un autre croiseur, Galilée,
a été notifiée à Rochefort. Il n'atteindra à la
fin de 1893 que les trois centièmes de sa construction.
Enfin le bateau sous-marin Le Morse sera
poussé aux 49 centièmes.
On a dû suspendre la commande des croiseurs
Votlmau et Cassini à l'industrie privée.
Celle-ci, de préférence à nos arsenaux, est appelée
à construire quatre autres croiseurs, un
aviso-torpilleur, quatre torpilleurs de haute mer
et trois de première classe.
Mais les marchés stipulent que la marine ne
sera tenue à aucun payement pour las unités
l'an prochain.
Fax- Fil Spécial
NOS DÉPÊCHES
France et Jrtussio
Jlresl, 6 novembre. — Les officiers russes
ont été reçus hier soir au café Brestois par
les officiers d'infanterie de marine.
A leur entrée, dans la salle de réception,
tous les officiers se lèvent et la musique du 2"
attaque l'hymne russe, puis la Marseillaise ;
ils sont accueillis parles cris répétés de : Vive
la Russie ! Vive la France !
De nombreux toasts ont été portés ; on a
bu à l'alliance franco-russe, à la France, à la
Russie.
Au dehors, la foule, de plus en plus compacto,
applaudissait.
An cours d.' la réception, la musique a joué
la Czarine.
1 .a .UarseMaise, chantée en français par les
officiers russes, a soulevé de frénétiques ap:
plaudissements dans toute la salle.
LeSOffii iers russes assisteront demain à un
ABONNEMENTS
Départements non limitrophes
Trois mois.
Six mois. ..
Un an
7 fr.
13 -
24 -
grand déjeuner que leur offre, à bord, le commandement
du Furieux, de l'escadre du
Nord.
L'ARMÉE COLONIALE
Toulon, 6 novembre. — Hier, les 150 hommes
que le préfet maritime a reçu l'ordre de
tenir prêts à partir pour la côte occidentale
d'Afrique s'embarqueront le 10 novembre à
Bordeaux pourlo Sénégal, où ils prendront la
place des renforts expédiés au Dahomey ;
cette compagnie, empruntée au 4° régiment
d'infanterie de marino, sera composée de
volontaires et, à défaut, d'hommes libérables
seulement en 1893.
Les élections en Italie
Rome, 6 novembre. — Ainsi que nous l'avons
annoncé, c'est aujourd'hui qu'ont lieu les élections
générales ; l'indifférence de la population
oblige les candidats à faire des frais énormes
en affiches pour pousser les électeurs à aller
aux urnes ; les candidats et leurs amis circulent
depuis cc matin en voiture, excitant le
zèle des uns et s'cff'orçant do secouer l'apathie
des autres. Ils ont aussi à lutter contre le
temps, qui est superbe et qui invite tout le
monde à aller à la campagne.
La polico a saisi, cette nuit, un grand nombre
de placards anarchistes prêchant l'abstention.
Les journaux catholiques répètent, cc
matin, que le Pape a, lui aussi, ordonné l'abstention.
Plusieurs associations républicaines invitent
les électeurs à s'abstenir et à aller assister
à la fête commémorative do la bataille de
Mentana.
M. Crispi est arrivé à Rome ce matin. Il a
fait annoncer par la Riforma qu'il voulait
faire son devoir d'électeur ; son exemple a été
si peu suivi, qu'à 10 heures, la plupart des
bureaux n'avaient pu ôtre formés faute d'électeurs.
L'Affaire Quique rez-de Ségonzac
Paris, 6 novembre. — On a annoncé que le
lieutonant de Ségonzac allait ôtre traduit de
vaut un conseil d'enquête pour y répondre
des rapports faux qu'il avait adressés sur la
mort du lieutenant Quiquerez.
Ainsi présentée , cette information est
inexacte ; nous croyons savoir, en effet, que
le lieutenant de Ségonzac, qui devra passer
devant un conseil de guerre, au Sénégal, à la
suite de l'instruction ouverte par les soins du
ministre de la marine, sera, d'autre part,
l'objet d'une mesure disciplinaire; mais il se
pourrait que cette mesure fût prise sans qu'il
soit procédé à la réunion d'un conseil d enquête.
LES SANS^PATRÏE
Pai'is, 6 novembre. — M. Ferroul, député,
adresse àM. Liebneckt la lettre suivante au
sujet de l'interpellation Millevoye et en réponse
à une lettre de M. Liebneckt, dans laquelle
le député socialiste allemand assurait à
M. Ferroul qu'il n'avait rétracté, ni à Mannheim
ni ailleurs, cc qu'il avait dit au congrès
de Marseille :
Mon cher Liebneckt,
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
Vous avez dû être surpris qu'une voix socialiste
ne se soit pas élevée, à la Chambre, pour
répondre à la tirade ultra-chauvine de M. Millevoye.
Une explication est nécessaire: la grève de
Carmaux nous retenait à cent cinquante lieues
de Paris, Lafargue, Jourdo et moi et rien ne nous
faisait prévoir que la question serait posée ce
jour-là.
Voilà pourquoi je n'ai pu donner suite à ma
résolution de répéter à la tribune ce que je disais
dans mon discours de Marseille, en réponse au
vôtre. Voilà la manœuvre qui ne m'a pas permis
de pendre coup pour coup à la bourgeoisie
capitaliste en dénonçant l'ignoble internationalisme
de l'argent vil et rapace en opposition
avec la grandeur de l'internationalisme prolétarien.
J'en ai le regret profond, mais mon excuse
et celle de nos amis sera d'avoir été retenus à un
poste de combat, auprès des grévistes de Carmaux
Cordialement à vous, FEUUOUL.
Ce document édifiant permet d'apprécier à
sa juste valeur le patriotisme des Lafargue
Ferroul et consorts et do se faire une idée de
cc qu'on sera appelé à entendre à la tribune,
lorsque le prochain renouvellement parlementaire
aura, comme il faut s'y attendre, grossi
les rangs de la minorité socialiste et accru son
audace.
Une infirmière laïque
Enghien, 6 novembre. — line infirmière laïque
des hôpitaux, nommée Marie Mont hier, a
été arrêtée par la gendarmerie pour abandon
de son enfant dans un jardin isolé.
Elle a fait des aveux complets.
Et dire que nos républicains chassent les
Sœurs des hôpitaux pour les remplacer par
des femmes de cette espèce.
L.ES DYNAMITARDS
Monlluron, 6 novembre. — Trois ouvriers,
soupçonnés d'être les auteurs de l'explosion
qui a eu lieu dans les mines de Saint-Eloy,
ont été arrêtés et conduits à Riom.
Parmi eux, se trouve un nommé Thivrier,
cousin du député de cc nom.
Une perquisition, faite chez ces ouvriers, a
amené la découverte et la saisie d'une certaine
quantité do dynamite.
Les noces d'argent du roi de Grèce
Athnics, n novembre. — Le vice-amiral Buge,
l'état-major de l'escadre et la légation française
invités par le roi ont passé la journée à Dé'clée.
A midi, un déjeuner intime a eu lieu ; le roi, la
reine, le tzarewicht et les princes ont prodigué
LES INSERTIONS ET ANNONCES
SONT MEÇUES A TOULOUSE
Dan3 EOS BirWtiX el à l'Aijenre CA.NET, rue Alwcc-I.orraine, 36
I,'Agence Havas, :î'i. rue N.-Tl. dos Victoires, et place de la Bourte, S,
est seule chargée, a Parfc, de recevoir les uimunces pour le Jo.arnal.
les marques de bienveillance aux officiers français.
I.'Officiel publiera probablement demain les
décrets nommant le vice-amiral Buge grand'croix
du Rédempteur et accordant aux autres
officiers des décorations analogues.
L'escadre part lundi.
Ti
L'incendie du « North-Cross »
l.e Havre, 6 novembre. — L'épave enflammée du
North-Cross a fait un long trajet en Seine et a
failli mettre le feu à l'appontement du canal de
Tancarville. On a réussi à la conduire le long de
la digue*à Radicatel; la mare l'a ramenée un
peu au-dessus de Tancarville.
On annonce que l'incendie est éteint et que
l'épave s'est immobilisée ét est complètement
brisée.
Ï_JO Panama
Paris, S novembre. — On annonce que M. Gauthier
de Clagny se propose de demander à la
Chambre, lundi prochain, de fixer la date de la
discussion de son interpellation sur le Panama.
IN CE W DIE
Marseille, 6 novembre. — L'importante rizerie
Cattaneo frères a été complètement détruite,
hier, par un incendie provoqué par l'explosion
de poussières de riz.
Les dégâts sont évalués à un million de francs.
L\ MORT DE M. M ÀSSICAULT
Tunis, 6 novembre. — Le corps de M. Massicault
sera transporté do la Marsa à Tunis ce
soir, puis exposé sous un catafalque dans le
grand salon do la résidence, entièrement
tendu de noir à lames d'argent. Il y restera
toute la journée du lundi.
Mardi matin, la cérémonie funèbre aura
lieu dans la cathédrale. L'heure n'est pas encore
fixée.
Le cortège, composé de toutes les troupes,
du personnel officiel, du corps diplomatique et
des corps constitués, se rendra au cimetière,
où des discours seront prononcés.
Le cercueil restera provisoirement dans la
chapelle en attendant l'arrivée d'un navire
de guerre, demandé pour le transporter en
France.
Au. Dahomey
Paris, 6 novembre. — Le Journal officiel des
établissements du golfe de Bénin publie deux
ordres du jour du colonel Dodds, relatifs
aux opérations militaires.
Nous avons publié, hier, les passages intéressants
du second qui était relatif au combat
de Dogba; le premier concerne le bombardement
de la côte et les démonstrations
qui ont eu lieu aux environs ; il est daté du
10 août.
Voici, en laissant de côté le récit déjà connu
des opérations militaires, quelques extraits de
ce document:
Le roi de Dahomey, par son langage, son at
titude et ses aotes hostiles, a lassé la patience
du gouvernement français; sur son refus de remettre
en liberté les habitants du village de
Gomé capturés par ses guerriers, le 30 juin dernier,
une première leçon vient de lui être inflige.
Le colonel a adressé ses félicitations à tout le
détachement pour sa belle conduite et pour la
vigueur dont il a fait preuve dans la circonstance;
il félicite également le commandant des
navires réunis dans le golfe du Bénin, ainsi que
les commandants des canonnières de la fio t V.e
pour lés bonnes dispositions qu'ils ont" prises et
qui ont puissamment contribué au succès des
opérations de la journée du 9 août.
Au moment où le colonel Dodds après avoir
effectué ses démonstrations, sur la côte, a
commencé ses opérations militaires dans lo
pays Decame, il a reçu du ministre de la marine
le télégramme suivant :
Paris, 18 août. — En suite de vos opérations
du côté de Kotonou et au moment où vous commencez
vos opérations dans le Décame, je tiens
à vous renouveler l'expression de mon entière
confiance en vous et dans les officiers, soldats
et marins sous vos ordres.
Ces opérations, qui ont abouti à l'évacuation
du pays situé au nord de Porto-Novo, ont
été faites par une colonne de 1,200 combattante
environ, soit 900 tirailleurs sénégalais
et haoussas, et 150 soldats d'infanterie do
marine.
Le ravitaillement de cette colonne s'est
opéré par Porto-Novo tant que les opérations
ont été dirigées contre Takon, Saketé et Katagon
; mais dès que nos troupes se sont rapprochées
de l'Ouémê, c'est la rivière qui a
servi de base de ravitaillement.
A cet effet, il a été constitué, tant sur les canonnières
Opale et Corail que sur les pirogues
remorquées par les chaloupes à vapeur, un
convoi administratif et un parc d'artillerie et
du génie flottants ; le matériel d'artillerie de
réserve comprenait 3 canons de 80 millimètres
de montagne, avec affûts et bricoles pour les
traîner, en cas de débarquement ; quant au
convoi de vivres, il était approvisionné pour
dix jours.
Les ordres de service du colonel Dodds
montrent que le corps expéditionnaire est assez
largement muni de tout le matériel spécial
que comporte une campagne dans un pnvs
comme lo Dahomey. Le commandant des troupes
a fait prendre des mesures pour éviter des
fatigues inutiles aux soldats européens ; c'est
ainsi que les troupes ont été munies de leurs
vêtements coloniaux avant leur débarquement
et que leur passage sur la lagune do Kotonou
à Porto-Novo a été assuré par des pirogues
couvertes de tentes et remorquées par des canonnières.
Le hfylho et la YiUr-dr-Saint-Yicolas ont
dsb&rquô, indépendamment du matériel de
guerre, des couvertures imperméables, des
baraqués Docker, des filtrai Chamberland,
des puits tubes et 80 voitures Lefebvre ; les
animaux n'ont pas été oubliés non plus : la

".-••i.-...TWiB H iLriWBF IHIIIHIIIBIHIIIIII lllllllllll
colonne compte 300 cheYoUx ou mulets ; le |
Myllio avait clans ses soutes 500 chapeaux do i
paille qui leur étaient destinés.
Quant a l'évacuation des blessés et des ma-
lades, voici comment elle a été organisée :
deux hôpitaux ont été créés, l'un à bord du
afyfftopoùr les fiévreux européens, l'autre à
Porto-Novo pour tous les militaires indigènes
et pour les blessés européens, les malades et
blessés sont transportés par des convois d'am-
bulance, allant du théâtre des opérations mili-
taires à l'Ouémé ; là ils sont transbordés soit
sur les canonnières, soit sur les pirogues cou-
vertes qui les dirigent sur l'hôpital de Porto-
Novo ou sur l'ambulance de Kotonou. Cette
ambulance ne constitue qu'nne station provi-
soire, car aussitôt qu'il est possible, le convoi
est envoyé au wharf et les malades sont dé-
barqués dans des chaloupes au moyen de pa-
niers-fauteuils et embarqués ensuite sur le
Mylho.
On sait que la presse allemande s'élève très
vertement contre les accusations formulées
par les journaux français au sujet des fourni-
GarmauXi
certaine, qu
le commisse
ilarmerie toi
C'est une ex
cuti
Plot,-
ibre.— J'apprends, de, sourc e
te des derniers événements,
olice et la brigade de gen-
re vont être déplacés,
on à ciel ouvert, oui a eu lieu
li ier; depuis longtemps, le feu couvait sous les
débris d'une maison en ruines qui en s'écrou-
écoulement de matières*' en-
NOUVELLES A LA MAIN
I.'oncle de; notre ami Z.
d'une violence a tout Casser, quoique bon enfant, est
jouant
après
des cc
lant a produit un
flammées.
Aussitôt
fumée et
pandirent sut
Quatre ont
légèrement.
On fait une
de cette expie
On parlait devant lui d'un monsieur qui, en
, avait blessé un de ses amis,
sï'i-ria-t-il, plaisantait devant moi
' : le tuerais net.
l'explosion, un tourbillon de
mntes se ré-
siliaient aux
grièvement blessés et deux
aête sur les causes véritables
beau
gran
parc
Le
Ht'
:;t cl
turcs
Bé
l'ai
faites par les Allemands
rntei
ianziti, et des Allemands qui font partie dt
rote dahoméenne. A ce sujet, la Franc
Oit de Berlin la dépêche suivante :
ms sont trop intéressées pour
ans de bonne source : Que le
emand, en personne, a enveyé
munitions au Togo avec ordre
tout à Béhanzin ; la livraison
it faite à Dobo, une localité du
au sud-ouest d'Abomey, près
possessions allemandes du
Ces protestatit
être justes ; je ti
gouvernement al
des armes et des
de faire passer le
de ces armes s'e
Dahomey, située
de la frontière des
Togo ;
Que des officiers et des soldats allemands, ap-
partenant aux garnisons du Togo £et do Came-
roon ont été envoyés à Béhanzin qui les a ac-
cueillis à bras ouverts et leur a confié l'organi-
sation et l'instruction de son armée ; je me hâte
d'ajouter que le gouvernement allemand n'a pas
perdu de vue, dans l'affaire, ses intérêts com-
merciaux; les armes qu'il a vendues fort cher à
Béhanzin sont tout simplement des canons
Krupp, ancien modèle, des mitrailleuses et chas-
Sepots provenant du matériel de guerre pris en
France, en 1870.
Je puis vous citer la maison qui a été l'inter-
médiaire de l'affaire ; c'est la maison Weerman,
manifestants étaisnt précédés de six clai-
rons, trois tambours et vingt-cinq musiciens.
De bonne houre étaient arrivés, des communes
voisines, de SainHienoît, Rlaye et Rosières, des
groupes de femmes chantant' la Carmagnole et
arborant des drapeaux rouges.
On remarquait clos jeunes filles habillées de
rouge et des enfants portant des écharpes en
sautoir.
Les manifestants se sont rendus à la chambre
syndicale ; chacun apportait ses vivres pour le
banquet fraternel. Les hommes portaient, qui du
sous le bras, qui une bouteille dans la pô-
les femmes, arrivées isolément ou en grou-
pes, avaient des paniers de victuailles au bras.
A la chambre syndicale, chacun sort ses pro-
visions et fait des échanges avec ses voisins;
MM. Duc-Quercy et Baudin sont au milieu d'-.ux.
A la fin du banquet s'est formé le cortège qui,
après avoir parcouru la route nationale en chau-
lant la Carmagnole, s'est arrêté place Gambetta,
où la Marseillaise a été jouée. Peu de temps
après, le cortège reprenait sa marche pendant
que débouchait du côté de l'avenue de la Gare
une autre colonne de plus de 2,000 mineurs, pré-
I cédés de drapeaux rouges déployés et en tète de
| laquelle marchait un groupe de femmes très
j nombreux. Tous chantaient la Carmagnole. Les
l manifestants ont continué ainsi leur promenade
i par une pluie fine.
j Beaucoup quittent le cortège et retournent à la
! chambre syndicale d'où ils ressortent par grou-
| pes en .-agitant .les bouteilles vides.
A noter qne le préfet est présent à Carmaux et
I crue le drapeau rouge a été librement exhibé.
! Quand la plupart des mineurs furent revenus à
: la chambre syndicale, M. Baudin les a haran-
i gués.
La manifestation a assez duré,a-t-il dit, je vous
invite à rentrer chez vous dans le plus' grand
calme.
Un grand bal a ou lieu à 2 heures.
On raconte de divers côtés que la Compagnie
de Carmaux va reprendre les condamnés d'Albi :
c'est inexact, et personne n'aurait compris qu'elle
remit en contact quotidien avec les ingénieurs
insultés et battus par eux des ouvriers dont la
préson«e aurait été une source perpétuelle de
conflits.
Ce qui est vrai, c'est qu'une fois le travail re- I
pris, la Compagnie a examiné avec bienveillance
et dans un but d'apaisement les dossiers des |
neuf ouvriers en question.
Nous croyons savoir qu'elle va en reprendre
trois ou quatre et qu'à la suite d'un accord entre
le baron Reille et M. Marmottan, président des
mines d'Albi, cinq autres seront occupés par
celte dernière Compagnie, où leur présence ne
présentera pas les mêmes inconvénients.
Ajoutons aux renseignements ci-dessus, qui
nous viennent d'une source des plus autorisées,
que cette question de réintégration sera définiti-
vement résolue demain.
D'autre part, M. Loubet a fait savoir à M. Clé-
Pelletan que, d'accord avec M.
Vielle, il les recevrait demain matin à dix heu-
res.
Ainsi, par les plus louables efforts et par des
concessions à la fois bienveillantes et dignes, la
Compagnie de Carmaux a-t-elle plus que les dé-
putés radicaux contribué à faire cesser une crise
dans laquelle tous les droits étaient pour elle
et tous les torts du côté des ouvriers.
comptes à l'occasion de la construction de la
grille. Seulement, on a oublié d'apporter au con-
seil les justifications de ces comptes. Sur la pro-
position de M. Laufans, on renvoie cette ques-
t on à la commission.
Contributions indirectes. — La ville paiéi'a
4,1x4 fr. 54 pour frais d'imprimés fournis à
l'octroi.
Pompes à incendie. — Il faut èn réparer quel-
ques-unes. Il faut, « par conséquent », des cré-
dits. 1050 francs sont nécessaires. Le conseil les
mdra sur les fonds
voie, avec beaucoup d'autres que ie rS
pas.
UUE J R n e nomme
Florimond, absolument ahuri — T < iri( â ,
clos. mciaeirt est
Le crédit de 500 francs est voté
On lit quelques rapports sans important *
séance est levée à 10 heures. i JUI[ ance et la
V. L.
tuell
levéi
Lu
s queis !
Express du
- analysé i
n nous i
ent e>ï.
nie de t'i
it qu on les p
Midi offre un po
ar M. Sudre —
«cliquer les fond
. d'eau de Por-
colui qui vou-
municipaux ac- pn
atisa de la caseras Saint-Charles
l'a quartier de viilc à démolir
un millième de dépenses pour la ville
s commum
suivante • e '
de l'insérer, la lettn
ICI F AL
Séance du samedi 5 novembre
Le public est volé
Mis en appétit par les incidents qui ont mar-
que la dernière séance, le public est venu nom-
breux, ce soir.
Mais, cette fois, il a été volé — autant qu'on
peut l'être au Capitole.
En dépit de ce qui avait été raconté, tout a été
calme.
Une vraie séance d'enregistrement!...
Florimond n'a presque pas tapé sur la table et
n'a prononcé que 1,742 fois le mot « par consé-
quent ».
Néanmoins, une ombre légère, au tableau, avec
l'intervention de M. de Fitte et du docteur Tra-
nié, à propos des inhumations an cimetière Râ-
pas.
Des mots aigres-doux ont été échangés entre !
ces deux capitouls.
Le public a bien essayé do les chauffer en leur j
criant : « Ksss ! ksss ! »
Mais ce n'a été qu'une alerte — simplement
quelques éclairs, en attendant l'orage, si impa-
tiemment attendu et qui, selon toutes probabi-
lités, éclatera la semaine prochaine pendant la I
session de droit!...
Toujours dans les chiffres
C'est d'abord M. Heuillet qui fait quelques
observations sur le compte administratif du |
maire.
On se souvient que le conseil municipal vota
des secours pour les victimes des inondations
do l'Aude, de l'Hérault et des Pyrénées-Orientales, j
Le ministre a approuvé cet.te délibération.
Or, les fonds n'ont pas été envoyés.
Pourquoi ?
Et le crédit de 1,000 francs voté en faveur des
chanteurs de la Carmagnole de Carmaux, demande
M. Laurent?
Il n'a pas été envoyé, dira-t-on, parce quo le
ministre ne l'a pas approuvé.
Mais, dans le compte administratif du maire,
je vois que le crédit voté pour les victimes de
Fournies, que le ministre a également désap-
prouvé, a été envoyé.
11 y a clone deux poids et deux mesures.
A ce raisonnement, au fond très juste, Flori-
mond répond par un faux-fuyant.
Au lieu d'avouer loyalement qu'il n'y a plus le
sou en caisse, il croit" sortir victorieux do cette
discussion en déclarant qu'il ne faut pas se plain-
dre si des crédits votés n'ont pas été payés.
— C'est autant de bénéfice pour la ville de
Toulouse, ajoute-t-il en ricanant.
Tartufe n'aurait pas mieux dit.
Il n'y a plus d'observations sur le compte ad-
ministratif...
Conformément à la loi, le citoyen Serres quitte
la salle, pour qu'on mette aux voix ce pauvre...
compte — qui nous a tout l'air d'être une fable.
Un mot à retenir de notre premier majordome
municipal :
— Je me retire, messieurs...
Une voix dans la salle : Porto (ê pla !
— ...C'est la loi qui le veut, mais c'est une chi-
noiserie (sic).
Une minute après, Florimond rentre en séance.
Le compte administratif approuvé, on aborde
les affaires portées à
'.-Aubin. — Une
hypothèque est autorisée.
de jeunes filles. — On vote un cré
mes — toujours à prendre sur les
ipporteut — pour cl
t'a Chaîne.
— Le conseil vote U
/antes: M.Razou, octr
lapeur-pompier, 477
pompier, 380 fr. 97 ; j
main-
1,650 m
libres, dit l'aimai
vaux à faire à l'établissi
gratuit, de la rue de
Pensions de retraite,
sions de retraite sun
francs ; M. Vigé, sap
M. Fournier, sapeur-
gnaCj police, 500 francs.
Immeuble rue de la Pomme. — Le maire est au-
torisé à passer un engagement avec M. Chenu.
Matériel. — On achète 50 tréteaux, à la veuve
Périé, pour les bureaux de vote.
Il paraîtrait que cet achat aurait été proposé
par M. Jean Jaurès.
Les tréteaux !...
Ça le connaît.
Caserne Adoue. -
% seront offerts
2,277 fr. 19 à MM.
« Monsieur le rédacteur en chef,
» Vers le commencement du mois de sentes
bre, M. Conques, conseiller municipal ouvri»
nous fit l'honneur de nous communiquer ce tW
jet de désaffectation qui le rend digne de tS*
éloge:
ul
» Quelques jours plus tard, c'est-à-d
9 septembre dernier, il le présenta
u ' e le
municipal et fut pris, par ce" dernier, e~n
ration.
» Le maire, M. Ournac, de l'époque
bien -vite que la portée de ce projet ne
uisidé
comprit
larderait
ndiose Idée, sortie
que grossir les r.
et
d'un
angs
Paiement de travaux. — 1451 fr.
à MM. Laurens frères, et
Mauguct et Vignes. Dans le
cas où ces entrepreneurs n'accepteraient pas ces
sommes, le maire est autorisé à ester en jus-
tice.
Halo î Halo !
Donze cents francs jetés dans l'eau
Savez-vous ce qu'il manque au Capitole pour
empêcher lo gaspillage de nos finances et les
nombreuses infamies qui s'y commettent ?
Vous allez répondre, j'ensuis sûr, qu'il manque
des administrateurs habiles, intelligents et dé.
sintéressôs.
Eh bien ! Vous n'y êtes pas.
D'après M. Boucher — et tous ses collègues
pensent comme lui — pour le « l»on îonctionhe-
ment des affaires municipales », il manque un
téléphone (! ! '.) reliant le bureau do Florimond
à ceux du secrétaire général, de l'ingénieur en
chef et de tous les chefs de service.
Vous avez bien lu : tin téléphone! Ï2
Aussi, à l'unanimité, nos édiles ont décidé
de combler cette » regrettable » lacune en votant
la bagatelle do 1,200 francs.
Et puis, vous direz que l'épicier en retraite qui
a succédé à Ournac fait mal les choses.
Libres ou non, il a fallu trouver des fonds pour
lui permettre de causer avec Môssieu le secré-
taire général, qui a son bureau à cinq ou six
mètres de son cabinet.
Voilà qui s'appelle des gens simples ou je ne
m'y connais pas.
De la part de sincères démocrates, tels que les
trente-six spécimens que nous avons à la mai-
rie, cela n'a rien qui puisse nous étonner!...
Du reste, 1,200 francs, qu'est-ce que c'est
pourvu que le « bon fonctionnement des affaires
municipales » soit assuré.
I Halo ! halo !
j Ecoutez bien, gens do Toulouse et du départe-
] ment :
Pour 1,200 francs et un téléphone, Florimond
| nous promet que les affaires vont marcher
I cemme sur des roulettes,
i Halo ! Halo !
i Pour 1.200 francs.
! Halo ! Halo !
I ! t
qu'une si belle êt si
simple ouvrier, ne p
et donner de l'importance à ce groupe négUï5g£
ble, au détriment de quelques amis de M ôtir
nac, qui savaient plutôt gaspiller nos déniera
que forcer leur petit esprit pour rechercher des
projets économes.
» Aussi, M. Ournac s'empresse de passe
patte veloutée sur la personne élu conseiller
ques; et tout en lui flattant son projet, u CI
persuader, par son mensonge habituel, de
voyer le projet aux calendes grecques, en cb,
que la caserne Saint-Charles appartenait à 1'1E2S±
» Quoi qu'il fût certain qu'elle figurât BUPpî
établissements militaires appartenant à la ville
que l'on peut lire sur l'état n° 3, page 200 du
r sa
Cou-
ut le
ren-
uisant
que chaque conseiller
qui
Bulletin municipal de 1S9
possède.
» Ladite caserne se trouve également dans ip«
archives de la ville, comme ayant été promise t
la ville, à titre de don, par Napoléon I", en isos
et ce don fut rendu définitif par décret du 3 mAt
1810.
» Eh bien ! nous, monsieur le
n'avons ni la fausseté, ni la d*
I maire, M. Ournac, nous croyons de notre
I de vous demander l'hospitalité pour soi
I ledit projet aux yeux de vos lecteurs e
| demander à M. Serres ce qu'il prétond faf
', sujet, et si M. lo maire ne répond pas,
i nous doutons de croire, nous comptons d
I sur la sincérité de M. Conques pour nous
i au courant de ce qui se passe dans ce
I silencieux,
» Veuillez agréer, monsieur le rédacteur en
I chef, avec tous nos remerciements, l'assurance
de notre parfaite considération.
» Un groupe d'électeurs toulousains. »
(Suivent les signatures).
A cette lettre était joint le projet sur le trans-
| fert du marché en gros de la place Arnaud-
j Bernard à l'emplacement de la caserne.
Nous en reparlerons.
tvance
mettre
milieu
Pago, paisan
Scaïiii les ancimeticr-e Kapas — Cadavres
enfouis — Vif incident
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE
Paris, 6 novembre. — En France, la situation
est moins mauvaise ; quelques pluies sont tou-
jours probables et le temps va rester doux. Au-
jourd'hui, à midi, le thermomètre marquait 14";
à 2 heures, 16°.
Voir pins loin la suite de
ÎVoli'c Service Télégraphique.
— «A^keB—
X
Carmaux, 6 novembre.— Depuis le départ du
15" d'infanterie, il ne restait, à Carmaux, que
les dragons ; ceux-ci vont aussi quitter la vil-
le, un des deux escadrons partira aujourd'hui
et l'autre lundi.
Le Matin publie la dépêche suivante :
CAUSERIE AGRICOLE
L'affaire Xoël Bretagne
Le tribunal correctionnel de Vannes vient de
condamner à deux mois d'emprisonnement M.
Noël-Silvain Bretagne, connu sous le nom de
Noël Bretagne.
Après avoir écrit dans plusieurs journaux
républicains, notamment dans la Paix et dans le
Journal officiel, M. Noël Bretagne vint s'offrir à
la municipalité de Vannes pour diriger le con-
cours commercial, industriel et artistique, qui
s'organisait à l'occasion du concours régional
agricole de 1892, comme il l'avait fait précédem-
ment en 1889, à Barcelone, et à Saint-Malo en
1891.
Il fut agréé et prit le titre de commissaire gé-
néral du concours.
Le 2 juillet, quinze jours avant la fin cle l'Expo-
sition, une plainte fut déposée contre lui pour
détournement d'objets exposés.
L'enquête ouverte révéla que des faits sembla-
bles avaient eu lieu à Saint-Servan et les doux
affaires furent jointes. M. Noël Bretagne n'avait
pas d'avocat et s'est défendu lui-même.
Lo public était fort hostile à M. Noël Bretagne.
L'ordre du jour
centimes communaux — Sur le rapport
Ne pas confondre
Vote de
de M. Noël, ils sont votés,
avec les autres.
Acquisition de quatre balayeuses. — Une somme
de 600 francs est votée. Un appel sera fait à di-
vers constructeurs spécialistes pour soumettre
des types de balayeuses.
Salie des Illustres. — Le bordereau de prix sup-
plémentaire est adopté.
Instance Leclerc. — Le maire est autorisé à
payer 8,000 francs à M. Leclerc, ingénieur, pour
solde de divers travaux au théâtre du Capitole.
Musée. — Dans la salle de sculpture, le dallage
on ciment sera substitué au dallage en mosaï-
que.
Jardin des plantes. — On décide l'agrandisse-
ment cle la serre hollandaise et on vote un cré-
dit de 7,300 francs.
Local de la halle aux poissons. — L'ancien local
de la halle aux poissons sera mis à l'adjudi-
cation aux conditions suivantes : 800 francs par
anpendant trois ans, payables d'avance et par
trimestre.
Vente de, trois bornes-pompes rue Saint-Louis. —
L'acquéreur est M. Bonnefous.
Réservoir de Périole. — Sept mille et quelques
mètres carrés sont achetés à Mme veuve Garres,
née Rossignol, au prix cle 3 francs le mètre
carré.
Jardin des plantes. — Il faut régler quelques
Au nom de la commission des finances, M.
Noël demande cle voter 500 francs pour frais d'en-
lèvement et d'inhumation des cadavres de l'hos-
pice.
A ce sujet, un vif incident se produit.
Il est provoqué par le citoyen de Fitte, qui
s'exprime en ces ternies :
— En trouvant étrange la demande que l'on
nous fait, je tiens à protester énergiquement
contre la façon scandaleuse avec laquelle on
enterre les pauvres diables morts à l'hôpital.
Enfouis serait plus exact, car au cimetière Râpas
les cadavres sortant de l'Ecole de médecine sont
jetés dans des fosses, sans chemises et sans
cercueils. ! tes applaudissements éclatent dans
l'enceinte réservée au public.)
Florimond. — Vous ne pouvez pas affirmer...
Le citoyen de Fitte. — Au contraire, monsieur
le maire, j'affirme les faits que j'avance, et si
vous m'y obligez, je préciserai.
M. Tramé. — Ce que vous dites n'a aucun rap-
port avec la demande de crédit présentée par
M. Noël...
Le citoyen de Fitte.'— La police des cimetières
appartient à la municipalité. C'est donc elle que
je rends responsable des scandales odieux que
l'opinion publique flétrit avec moi. (Nouveaux
applaudissements.)
florimond. — Je vous en prie, monsieur de
Fitte, cessez d'interrompre vos collègues.
Le citoyen de Fitte. — Est-ce que M. Tranié
fait autre chose, lui, que de m'interrompre "?...
! Mais quoi que vous fassiez, vous ne m'intimi-
j derez pas. (Violent tumulte.)
M. Tranié. — Ni vous non plus avec vos ex-
pressions impolies.
| Le citoyen cle Fitte. — Celle-là, je vous la ren-
Xonvelles religieuses. — On lit clans la Se-
maine catholique :
Aujourd'hui dimanche, à la métropole, procla-
mation et distribution des récompenses du con-
cours général clos catéchismes, sous la prési-
dence de Mgr le cardinal.
Mercredi, 9 novembre, à 2 heures, retraite
mensuelle pour les prêtres, au grand sémi-
naire.
,w~v- A l'occasion de la fête des Saintes U-'..
ques, il y aura aujourd'hui, à Saint-Sernin, après
les vêpres, une procession solennelle. On y por-
tera un certain nombre de châsses prises dans
les diverses catégories de saints : apôtres, mar-
tyrs, pontifes, confesseurs, vierges, dont la basi-
lique possède les restes sacrés. Le sermon sera
donné par le R. P. Pezzella.
^w^. voici l'ordre de l'adoration perpétuelle
durant la semaine ;
Dimanche, 6 novembre, Launaguet; lundi, 7,
Bessières, Corronsac, Muret ; mardi, 8, saint-
Rustice, Montgaiilard (doyenné de Salies), Lu-
dion; mercredi, 9, Le Burgaud, Peyrissas,
Saint-Elix; jeudi, 10, Lagardelle, Marquefave;
vendredi, 11, Couret ; samedi, 12, Vilieneuve-de-
Rivière ; dimanche, 13, Saint-Lary, Grenade.
Les artistes toulousains. — M. Mercié tra-
vaille au monument du général Faidherbe, com-
mandé par la municipalité de Lille. En même
temps, il s'occupe du monument de Meissonmer,
qui sera placé dans le jardin de l'Infante au
Louvre.
M. Falguière espère terminer dans quelques
mois sa magnifique statue d'Alfred de Musset,
qui sera placée devant l'église Saint-Augus-
tin. Dans la liste des récompenses accordées aux
artistes toulousains qui ont envoyé leurs œu-
vres à l'exposition de Montauban, nous remar-
quons avec plaisir les noms de M. Alexancut.
Serres, auquel le jury a décerné une méctame
d'or, pour son exposition d'aquarelles,
cle Mlle Paule Audemar-Luxeul, qui a o
prix d'honneur pour les peintures à l'hui
a envoyées.
Nos félicitations.
et celui
itenu un
.e qu'elle
Société de geograhie de Toulouse. _
l'ordre du jour cle la séance du lundi /
bre, à huit heures et demie du soir
439
Conduite de la vigne
Si vous ouvrez un manuel viticole (en
dehors des dictionnaires ou des maisons rus-
tiques), vous trouvez une ou deux manières
de conduire la vigne, quelquefois trois, mais
voilà tout. Si même l'auteur a créé un genre
spécial, comme Guyot, Cazenave, Chnmpin,
c'est de son genre qu'il parlera, laissant le
reste dans l'ombre. ,
Or, je le dis sans crainte d'être démenti, H
v a plus ue vingii
ires cle conduire
vigne et de la rendre productive par son genre
de taille et de plantation, en faisant entrer en
ligne de compte la situation et le goût de
enocuu .
Que l'on ne hausse pas les épaules à ce mot
de goût. Quand on m'aura lu, on verra quo mil
arbuste n'est plus apte à se plier à ce que l'on
désire et l'on peut être forcé de sortir des sen-
tiers battus par certaines coïncidences et
chercher de rextraorcliiiaire.
Au moment où l'on commence à planter,
n'est-il pas bon d'indiquer les moyens de tirer
parti de toutes les situations et de ne laisser
rien perdre ?
A priori, qu'il me soit permis de dire que la
vigne, étant un arbuste sarmenteux à faible
tige, doit être soutenue. La taille basse en
couroxne à coursons, c'esl-à-dire la taille
usuelle de nos régions, est très bonne seule-
ment là où l'on ne fait pas de la culture inten-
sive.
Elle est même la plus simple ou facile, et
pcut.donner de grands rendements (suivant .
tes espèces), mais ne se prête pas à de gran-
des variétés opératoires. i
Tout au plus amène-t-elle, dans certains ;
cas, le vieux pissenon, soit droit, soit en arc ;
au-dessus de la souche, qui sera alors très j
embroussaillée.
Nous ne nous arrêterons pas à ce genre ;
trop connu. Deux réflexions seulement à son j
sujet. Il est très bon de planter les souches en j
carré pour travailler en tout sens. Ceux qui
continuent le vieil usage des souches rappro-
chées dans la ligne et écartées entre les rangs
vont contre la facilité des travaux, la bonne
préparation du sol et la régularité de nourri-
ture des souches.
En second lieu, si les grands espacements
des cépages américains, quelle quo soit leur
vigueur, 1, ont du bon avec les vignes en treil-
les ou tréfilons, on a reconnu qu'ils amenaient
cle réels déchets avec les vignes en coursons.
Les espacements de 2 mètres usités en cer-
tains endroits sont abandonnés. Entre i ,u G0 et
l m80 est la distance pour avoir les plus grands
rendements (avec des vignes labourées), e'es„-
à-dire de 3,300 à 4,000 mille pieds à 1 hectare.
Nous ne nous arrêterons pas à l'encpmbrt-
mcnl des vignes du Mcdoc ou de la Bourgogne
vont di
ie lO à 18 mille pieds à l'hectare
avec
Chez nous, et si
ce serait de la folie.
Nous en viendrons tout de sui
sur fil de fer qui peuvent se plat
de grands espaces comme dans c
» Mais cela coûte ehei
puis, cela, ne convient pa
américains,
aux vignes
ainsi sur
petits clos,
ne direz-vous, et
toutes les variétés
Vous avez de la marge, croyez-le bien.
Depuis 300 francs, jusques à 1,000 francs i
l'hectare.
300 francs, si vous avez des piquets de 90 |
centimètres hors terre, le bas goudronné à j
chaud et deux fils de fer numéro 14 et 12. Cela S
sans coquetterie.
1,000 francs si vous avez des piquets de
deux mètres hors terre, à quatre rangs, avec i
du fer ou du bois préparé spécialement.
Une vigne ainsi établie peut, suivant les |
tuteurs, durer de dix à vingt ans (trente mê- i
me si c'est du fer), et vous aurez à répartir !
sur cet espace de temps l'amortissement de :
votre dépense, par ce qu'elle vous donne en ]
plus en production. j
Vous avez aussi à en retrancher le coût des
petits piquets de bois que, pendant cinq ans i
ou six, vous devez mettre à toute vigne en !
coursons à couronne, surtout si elle est char- j
gée de raisins.
Evidemment, l'espacement doit yarfer avec
la hauteur de vos pampres et leur étalage.
Il est des treilles plantées de cinq en cinq
mètres, qui donnent beaucoup de produit.
Peut-être croit-on que, seuls, les raisins de
tabloj doivent être mis en treille '? Détrompez-
vous.
U est telle condition où un propriétaire
veut en un endroit bien exposé, à bon fonds,
avoir en hauteur ce que l'on aurait en éten-
due, il établit sa viffne à deux mètres de haut
se deux et quelquefois trois rangs d
cle raisins,
à long bois (
iil de fer ; se
cépages. Mo
ce qu'il est i
de plus, von
du
Si vous entendez la taule loreee
lès que vous prononcez le mot de
)it, cela ne convient pas à tous les
,is si vous entendez par fil cle l'or,
rérit,ablciuent, ttn support et rien
mvez user du courson, comme
demi-bois.
clics ou ceps conclu':
prés.
Avec d*> »«''»« «
palis;
e bran-
'pam-
lc
3pecc
souillm
t le can
du vin d
Pour la question de prix, c'est selon.
de maUtrtlé.
Gironde dan
vigne de trois hecta
ment. Lies piquets a
quanto et 1 ayant vi
Unité, c'était un spe
n et d'une
ainsi en u
ton de Sai
res qui produ
valent deux
-itée au moui'
IC
cotei
e ctioi
s égali
u de la
lire, une
énornié-
rescin- le la ma-
dacle étrange que ce mur
vert parsemé des grosses taches violettes des
grappes.
Les tonnelles en arceau ou simplement à
barres passant sur des allées couvertes, pro-
duisent aussi beaucoup, et l'on a l'avantage
d'avoir sous la main un clos de choix que l'on
soigne et l'on surveille très facilement.
Nous parlerons en son temps des divers mo-
des de taille, mais pour l'établissement de
tout vignoble sur fil de fer, qu'il soit en plaine,
en coteau, on tréfilons ou en grandes treilles,
la première question à examiner est le pi-
quet. '
Evidemment si l'on veut quelque chose de
soigné, dans un jardin par exemple, il faut du
fer. C'était, autrefois, très cher, et le grand dé-
faut était la base. Il fallait des piliers en pierre,
ils oscillaient ou devaient être énormes.
Cela s'est bien modifié et a bien baissé de
prix. Si l'on prend, par exemple, le système
cle M. de Bouttes, exploité par M. Ventouilhac,
à Lavaur, chaque piquet, quelle que soit sa
hauteur, possède un arrangement de palettes
qui, en terre, deviennent immuables. Les fers
sont ce que l'on appelle des fers à T, qui ne se
tordent pas comme les anciens rondins.
Comme prix, ces piquets sont, évidemment,
plus chers que lo bois, mais moitié moins que
les anciens modes.
On peut se_ créer dans son jardin ou parc
des treilles ou tréfilons à prix raisonnables,
pour de longues années.
Les plus solides des piquets, après lo fer,
sont les piquets en pin créosotes, dont l'in-
venteur est M. de Bragelonne (rien du héros
de Dumas), et le dépositaire, M. Pelegry, 20,
place Dupuy, à Toulouse.
Evidemment, ces piquets n'ont pas la grâce
du fer. Ils sont noirs et ronds. Mais imbibés
de coaltar à l'état vert, ils ont une durée pres-
que égale au fer et sont relativement très bon
marché. Un accident peut occasionner leur
cassure, voilà tout.
_ Voici
novem-
les
Ils sont surtout recommandables poui
belles hauteurs. . „t
Le pin injecté des Landes est très connue
très répandu. C'est lui qui fournit ces ; lana^
ses carassonnes, sorte d'échalas sptciau-
Bordelais. Il se pourrit plus vite que | *g t re
ou lo châtaignier, ou même que tou ' et j
bois goudronné dans la partie en teiic,
surtout le tort d'être très cassant. jj
On sait tout ce qu'il y a d'ennuyeux * ^
se casser un piquet qui vous force d . ^ t \a
quelquefois toute une ligne et peut, siu
faire abîmer bien des sarments.
saison, taire iuuuici UK" «

,. , .,w V crbal do la précédente
1" 5* uoi>»»"*-; uv . r , aux inetum'cs, 4" analy
de»? le lliouinaj." ,| (, la mission
%cW frai
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aïs ;
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* lfl osptce
3 Alsaco-L
de
I^Sent
^ntre.m^t été
ffia ^uedev
felfe 8 vagabond, .i E CONÇUES. — 1. Colenlion, 13/10, Wat-
kins ; 2, Selini, 7/4, Ronan ; Tarasgue, 12/1, Ward.
Non placés : Nisus, 8; Occagnes, 20; Mirelle, 40:
Allô, 10.
Mutuel : 27 50, 15 50; 16 50.
PRIX DÉ YINCISNMES. — 1, Moutarde, 5)1, Boon ;
2, Hermès. 7)1, llonan; 3, Sado, 5R, Lock.
Non placés : Assuerus, 7(4 ; Poker, 4 ; Niagara,
10 ; Zéphir, 10.
ERNIfiRE HEURS
Conférence Millerand à Lyon
Lyon, 6' novembre. — Aujourd'hui a eu lieu,
au théâtre de Bellecour, la grande réunion or-
ganisée par la fédération des forces socialis-
tes des troisième, quatrième et cinquième ar-
rondissements.
Environ 1,500 personnes y assistaient, parmi
lesquels plusieurs conseillers généraux et mu-
nicipaux.
M. Baudin, le député socialiste, ayant été
nommé président d'honneur, les blanquistcs,
très nombreux dans la salle, ont vivement
protesté, disant que lo bureau devait ôtro
nommé par l'assistance et se sont mis à chan-
ter la Carmagnole et le Ça ira. Le tapage a
duré plus d'iin quart d'heure.
M. Millerand, le conférencier annoncé,
ayant essayé de parler, les blanquistes ont
continué leur tapage.
Le conseiller municipal Conniard, président
effectif, invite l'assemblée à expulser les agi-
tateurs. C'est le signal d'une véritable ba-
garre ; des coups sont échangés, les chapeaux
volent dans la salle.
M. Bonnard, conseiller municipal socialiste,
qui se tenait dans une galerie en est venu aux
mains avec un socialiste qui refusait de so
taire ; il a été emporté à bras.
Le commissaire de police a alors déclarô
que si le vacarme continuait, il ferait évacuer
la salle.
Le président espérant ramener le calme a
fait jouer l'Harmonie municipale qui a exé-
cuté un morceau très applaudi, mais les agi-
tateurs ont recommencé leur assourdisant
tapage.
C'est en vain que M. Millerand a essayé, à
plusieurs reprises, do se faire entendre.
Des échanges de coups ont encore eu lieu,
et do tous les points cle la salle, on a crié :
« Enlevez-le ! A l'eau ! Le bureau, à la porte ! »
Profitant d'un moment de calme relatif, M.
Millerand fait un nouvel effort ; il a fait l'éloge
des fédérations.
A ce moment, le tumulte a recommencé.
Obtenant enfin un peu de silence, M. Mille-
rand en a profité pour dire que la République
en vingt ans n'a pas donné ce qu'elle devait
aux travailleurs.
Nous avons eu hier, a-t-il dit, une grèvo
qui avait pour but seulement de défendre lo
suffrage universel ; cette grève a été une vic-
toire pour les socialistes.
L'orateur s'est étendu longuement sur la si-
tuation économique de la France, il a attaqué?
les grands magasins qui ruinent les petits
| commerçants et les ouvriers.
De nombreuses réformes, a-t-il ajouté, sont
nécessaires et elles doivent ôtre faites en fa-
veur des ouvriers. Il faut continuer, pour
avoir des réformes, à tenir des congrès inter-
nationaux, comme il y en a eu en 1889. Lors-
qu'on 1873, la question sociale se posera de-
vant tous les électeurs, il ne faudra pas, en ce
moment, donner seulement un programme ;
c'est pourquoi il faut étudier ce dernier dès
aujourd'hui. Le socialisme a besoin de recru-
ter des hommes instruits et compétents, et
cette alliance des ouvriers manuels et des
bourgeois qui viennent au socialisme est in-
dispensable. C'est la grève universelle qui est
nouveau bec de gaz pour éclairer la cour, nos | nécessaire. Le mot d'ordre donné dans
édiles s'empressent de donner satisfaction à
cotte réclamation.
Ils lui accordent en même temps des cartes de
France, un tableau noir, une cloche, un passe-
partout.
En ce qui concerne ia création d'un cabinet de
physique et de chimie, on sollicitera, à cet effet,
le concours de l'Etat.
L'instituteur d'Fnet-Ayet a obtenu à son tour
un tableau noir et des cartes de France.
M. le maire invite l'aréopage communal à
voter le remboursement de la somme de 725 fr.
pour achat de l'haridelle municipale. Le mon :
tant sera pris sur le reliquat de l'emprunt de
15,000'fr.
Sur le budget des chemins vicinaux, il reste
une somme libre de 1,600 fr. Elle est destinée à
la création d'un nouveau chemin. — A l'étude.
H R ATEI.O I P. — Notre compatriote, M. Dus-
SOllé, qui avait envoyé à l'exposition de Drive
quelques échantillons de l'Engrais formule améri-
caine, dont il est l'inventeur, a obtenu une mé-
daille d'or.
CXAIRAC — Voleurs et incendiaires. — Des
malfaiteurs se sont introduits de nuit, en enfon-
çant une porte et en escaladant un mur, dans le
grenier à grains cle M. Cazaux, propriétaire, de-
meurant faubourg do Longucvillo.
I."S recherches ont permis de constater qu'un
commencement d'incendie, allumé par eux, avait
consumé de l'avoine, mais qu'il s'était éteint
faute d'aliments inllammables. Ce n'est qu'après
vérification des 150 hectolitres cle blé répandus
sur le plancher que l'on saura s'il y a eu vol.
On croit que les voleurs ont été dérangés et
ont manqué leur coup.
CASIRI-JAI-OIX. — Droits d'octroi et de
placage. — Adjudication lo mardi 22 novembro,
à 2 heures du soir.
Mises à prix : droits d'octroi, 6,500 francs ;
droits do placage, 6,500 francs.
Voir les cahiers dos charges à la mairie de
cette ville.
SAIVi'-rROXT. — Accident. — Un accident
qui, fort heureusement n'aura pas de suites gra-
ves, est arrivé dans la commune de Saint-Front,
canton do Fumel.
Le sieur Eugène Delpont, âgé de cinquante
ans, propriétaire, était, monté sur une charrette
attelée d une paire de vaches et chargée de blocs
do pierres. ,
Arrivé au chemin de l'usine de Ratier, dont la
pente est très inclinée, les animaux prirent peur
et tournèrent si brusquement que le Véhicule
vi sa, entraînant Delpont, qui fut. enseveli sous
un bloc de pierres du poids cle 500 kilos.
Port heureusement, les sieurs Robert et Del-
brcil, tihnoins de l'accident . arrivèrent à temps
pour dégager Delpont. Celui-ci fut transporté à
l'usine de Ratier, où il reçut les premiers soins,
cl. de là à son domicile, où le docteur Diéudé
l'auvel constata que la victime avait quatre cô-
tes brisées et qu'un repos absolu de plus d'un
mois était nécessaire a son rétablissement.
les
Na
congrès internationaux est celui-ci
parlez pas de révolution I »
A ce moment, un tumulte indescriptible so
produit, on crie : Donnez vos vingt-cinq francs
par jour ! Les capitalistes, à l'eau !
On expulse quelques individus, mais le bruit
n'en continue pas moins.
L'orateur dit qu'il ne faut pas renouveler lo
privilège de la Banque de France et il fait le
procès des riches.
Non, ajoute-t-il, il ne faut pas que la Ban-
que de France soit entre les mains d'une petite;,
oligarchie ; il faudra opérer la nationalisation
du crédit.
M. Millerand parle ensuite de la grève de
Carmaux et il termine en recommandant l'u-
nion des socialistes et en criant : « Vive lo
parti républicain socialiste ! »
Plusieurs orateurs demandent la parole ;
l'un d'eux, M. Roche, se précipite sur la scène,
mais le commissaire de police le fait partir et
la réunion se termine au milieu des cris do :
« Vive la Révolution sociale
et par la Carmagnole.
Vive Baudin
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Mowttrcusti Cvstrctecoiu »i lmiUuauf : i--. > '.•>; H.k,
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BULLETIN FINANCIER
REVUE HEnDOMADAIHE
Paris, C novembre.
La liquidation s'est faite sous l'impression
d'un certain resserrement de l'argent. Chez
nous, cela ne paraît pas avoir une grande importance.
11 nous paraît difficile do croire à des mouvements
de grande étendue.
L'expectative semble devoir être la règle
clans les conditions générales du marché.
Le 3 ()[0 est à 99,05.
Bien à dire des Sociétés de crédit qui varient
peu.
Le [Foncier est à 1107,50. C'est en vain
qu'une certaine spéculation cherche a peser
sur les cours.
La Banque cle Paris est sans grand chagement
à 667,50.
Le Ciédt lyonnais, qui développe chaque
jour ses opérations, est à 380.
La Société générale est toujours ferme à
485 en marche vers lo pair.
Nous avons annoncé l'émission qui aura
lieu le 8 novembre courant de 41362 obligations
i 0|0 de la Compagnie générale du gaz
pour la Franco et l'étranger, émission qui a
pour but de permettre le remboursement des
obligations 5 OpO actuellement en circulation.
A ce propos, constatons que la situation de
Le dépôt de la parfumerie AGNEL
se trouve chez
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de 28 millions, l'ensemble de ses réserves et
amortissements est do 3,'d)0,0(K).
Les dividendes, depuis 1889, se sont élevés
de 25 à 30,25. Aussi, les actions valent-elles
587,50.
Rappelons quo le prix d'émission est de 490-
Les Chalets de commodité se sont élevés à
685 francs.
Les négociations sont cle plus en plus suivies
sur les obligations de la Compagnie nationale
d'électricité, ce qui s'explique par le
développement que prend la Société.
Les Cirages français sont demandés à 425
francs.
Malgré des diminutions de recettes, nos
grands chemins sont mieux tenus.
Le Suez a été l'objet d'unee vive reprise.
Parmi les fonds étrangers, à noter la bonne
tenue do l'Italien. Cette fermeté est de bon
augure.
L'Extérieure espagnole est toujours lourde.
On parle cle troubles en Espagne.
Les fonds ottomans sont plus fermes.
Voici ce que nous lisons, au sujet de l'Electra,
dans le rapport du délégué lyonnais dont
nous avons déjà parlé :
« Ce qui est incontestable et le plus important,
c'est que nous sommes en présence de
mines d'une immense richesse. Des coups de
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terme
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Feuilleton du 7 novembre 1892
LE
CAPITAINE FANTOM
François Jutel était le conscrit le plus nouvellement
arrivé ; on l'appelait Proprc-à-Rien,
parce qu'il faisait toutes les corvées de la compagnie.
Il avait un titre : ancien caporal de
route, pour l'avantage qu'il avait eu, l'an
dernier, d'amener le numéro 1 au tirage de
Nogent-le-Rotrou. Depuis deux mois qu'il
»Hait en Espagne, Proprc-à-Rien travaillait
comme un nègre et se délassait à courir comme
un cerf. Nous ne parlons pas des horions
qui pleuvaient plus dru que la grêle. C'était
un joli blond à l'œil souriant et candide. Il
avait un fond de douce mélancolie, parce qu'il
regrettait son grade éphémère : quand on a
connu le pouvoir, il est pénible d'y renoncer.
Son sobriquet lui avait été accordé par Gan-
Pardessus en èdreclon
fin, à deux rangs de boutons, dos sans
couture, nuances bleues, loutre, havane,
etc., doublés beau tartan laine, col velours
large, depuis 45 fe' testons pour hommes,
chevioite noire ou bleue, doublés satin,
forme deux rangs de boutons ( exclusif à
la Maison ), depuis | 9 #vj" , Pantalons haute
nouveauté pure laine, TRÈS SOLIDES, jolies
dispositions, depuis g fr.; Pardessus à
pèlerine, en chevioite fantaisie nouveauté,
depuis 28 francs.
en vue de la fontaine, si on avait la chose de
choisir, chacun ferait à son goût, pas vrai *? et
je n'en connais pas beaucoup qui prendraient
notre numéro.
Ceci devait ôtre le résumé simple et précis
d'une discussion importante.
— Pas fort, le numéro I décida l'Aimable-
Auguste.
— Moi, intercala Proprc-à-Rien, j'ai eu le 1
au tirage qui me fît caporal à l'unanimité.
— Do vrai, reprit Toulousain avec un bel
accent gascon, ça serait plus flatteur de sillonner
l'Italie ou les diverses contrées de l'Allemagne.
— L'Allemagne ! soupira le sergent, l'Italie!
l'Egypte môme, malgré des incommodités variées,
et Malte, agréable, quoique bornée par
les flots de la mer.
— Des oranges, là ! dit Pont-Neuf, statisticien
né, comme tous les enfants do Paris,
centre de l'univers; — de, jolis jambons à
Mayence... lo long du Rhin, la choucroute...
Naples pour le macaroni, etpascher, leliquide,
partout par là !
— J'ai vu à Bruxelles, répondit le sergent,
la chope, qu'est la chopine, à un sou, et à un
décime la canette, qu'est une bouteille... Bonne
double bière, s'entend.
Ce mot de bière promena les langues sur
toutes les lèvres.
— Quatre souslemoss, qu'est le pot, acheva
l'Aimable-Auguste. Sergent, à votre santé, le
prochain que je boirai.
Il y. eut quelques sourires : mais le sergent
répondit :
— Si nous filons toujours au pas accéléré
de ce côté, les enfants, nous serons du temps
avant de rallier Sambre-et-Meuse...
— Que le diable emporte la voiture ! s'écria
Pont-Neuf avec colère.
— Et les deux grandes coquines de rosses
qui traînaient le corbillard ! appuya Toulousain.
— Et le cocher à perruque !
— Et la senorita dont les yeux brillaient
comme des basilics dernières la dentelle de
son voile noir, quoiqu'elle m'ait lancé une
rude œillade, pour vrai dire !
Cc fut l'Aimable-Auguste qui avoua cela.
Le sergent haussa les épaules et répondit :
— Propre-à-Ricn, conscrit, bat le briquet,
que j'en allume une... Voilà le fait : l'expérience
ne s'apprend pas à l'école, c'est certain.
Si vous rencontrez une particulière au bois de
Vincennes ou au pré Saint-Gervais, imitez le
Marseillais : en avant la politesse. Ça va de
soi, le lieu y porte, en tant qu'on a quelque
chose au gousset, pour les frais... Mais dans
des sauvages de pays comme l'Espagne, voyez-vous,
ménance ! Je ne parle pas contre le
lieutenant, au moins, qui s'est tapé propre :
ment, nous l'avons bien vu, mais je dis qu'ici
où nous sommes il faut laisser les bandits
attaquer les voitures qui passent. C'est les
mœurs de la localité. Le bandit est un état
comme menuisier, couvreur ou débitant, et
les senoritas qui cachent leurs yeux, luisants
comme des lanternes, derrière des voiles noirs,
ça se connaît. Va bien, comme disait le Marseillais,
c'est des silènes de la Fable...
— Syrène, rectifia Propre-à-Rien, qui avait
été petit-clerc chez l'huissier de Nogcnt-le-
Rotrou. 'si %
— Silène, blanc-bec ! soutint Pont-Neut ; à
preuve qu'il y en avait un de peint sur un
tonneau pour servir d'enseigne au marchand
cle vins, rue des Prouvaires. '
— J'entends, par ce mot, des Dulcinées du
Toboso, poursuivit Morin, et des enchanteresses
do l'île d'Amour et jardin d Arniide. Si
l'on se détourne de sa route pour écouter leurs
chants trompeurs, on tombe dans le piège.
Nous v sommes jusqu'au cou. voila ! Ln attendant,
les jupes rayées ne soufflent plus
dans leurs peaux de mouton. L otncier a dit
halte comme une personne naturelle, ma foi !
Nous allons voir un peu ce que c est que de
bivouaquer à l'anglaise
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
néanmoins autorisées à délivrer des billets
aux conditions du tarif G. V. n° 6.
Les billets délivrés le vendredi et lo samedi
sont valables jusqu'au lundi inclusivement ;
les billets délivrés le dimanche sont valables
jusqu'au mardi inclusivement.
Les billets délivrés pour Biarritz donnent
aux voyageurs la faculté de descendre à
Bayonnè et de repartir de Bayonne.
Ces Compagnies du Midi et d'Orléans délivrent
également, pendant toute l'année, des
billets à prix réduits aux conditions du tarif
G. V. n° 106, pour les diverses villes d'eaux du
réseau du Midi.
Les prix de ces billets sont un peu plus
élevés que ceux du tarif G. V. n° 6, mais la
durée do validité est de 15 jours.
(Les voyageurs peuvent se renseigner, dans
toutes les stations, sur les prix et les conditions
de délivrance de ces billets.)
Durée de validité : 33 jours, non compris les
jours de départ et d'arrivée.
Cette proposition est renvoyée à la commission
d'initiative.
La durée de validité des billets de famille
peut être prolongée une ou deux fois de trente
jours, moyennant le paiement, pour chacune
de ces périodes, d'un supplément égal à 10 0^0,
du prix du billet de famille.
Avis. — La demande de ces billets doit être
faite quatre jours au moins avant le jour du
départ.
DEPARTS des TRAINS
SERVICE D'HIVER
TOULOUSE A AUCH
12 3
mat.
Teulouse-Matabiau, départ 6 20
Toulouse-Saint-Cyprien. . J 6 41
Auch, arrivée ; 9 17
AUCH A TOULOUSE
Auch, dèjjart
Toulouse-Saint-Cyprien
Toulouse-Matabiau, arrivée
12 3 1 2 3 12 3
mat. soir soir
8 48 2 08 5 15
9 44 2 29 5 37
i 3 47 4 571 7 56
12 3 12 3 1 2 3 1 2 3
mat . mat . soir seir
5 5ô 18 49 12 35 5 45
8 24 1 13 7 16 8 38
8 42 1 31 8 50
TOULOUSE A NARBONNE ET PERPIGNAN
12 3 12 3 1 Cl. 12 3 12 3 1 cl.
mat. mat . soir soir soir soir
Toulouse, dêp.. 3 56 7 02 12 47 2 32 5 05 11 19
7 33 11 14 3 48 8 40 8 40 2 85
Perpignan, arr. 9 21 1 03 5 33 10 22 10 22 3 00
PERPIGNAN i NARBONNE ET TOULOUSE
1 Cl. 12 3 1 2 1 2 3 123 12 3
mat . mat. mat. mat. soir soir
Perpignan, dép. 12 23 5 28 7 18 9 09 1 36 5 10
1 59 7 28 9 58 11 05 5 12 7 55
Toulouse, arr. . 4 21 11 31 12 35 3 12 9 40 11 35
TOULOUSE A PARIS PAR CAHORS
1 cl. 12 3 12 3 12 3
mat. mat. soir soir
6 6 9 25 2 25 6 00
7 30 10 50 3 24 7 30
9 30 12 41 4 38 ! 8 54
12 49 7 00 11 05
Paris, arrivée. . ilî 38 4 37 10 24
1 soir soir mat mat .
PARIS A TOULOUSE PAR CAHORS
12 3 12 3 1 cl. 1 2 3
mat. soir soir i soir
9 00 3 00 7 40 11 35
6 46' 6 50 5 26 1 10
8 47 9 58 7 24 4 20
10 23 12 02 8 40 6 25
U 10 1 32 9 29 7 55
soir soir mat. seir
TOULOUSE A FOIX ET AX
1 2 3 1 2 3 12 3 1 2 3
mat . mat. seir seir
6 56 19 12 1 56 6 05
8 50 11 42 3 58 8 10
9 29 12 19 4 37 $ 49
11 94 1 22 5 SI 19 12
AX A FOIX ET TOULOUSE
12 3 12 3 12 3 12 3
mat. mat. seir seir
8 47 12 39 5 52
e 44 10 84 1 »« 7 18
7 23 18 38 t 32 8 84
9 17 12 03 4 28 9 55
TOULOUSE A SAINT-«IRONS
12 3 12 3 1 2 1 2 3
mat. mat ' soir seir
6 30 9 52 1 05 5 56
$ 30 11 55 3 51 7 56
9 49 12 57 5 M 8 5S
Tout ceci avait été dit à voix basse, car ces
braves ont leur délicatesse, et Morin ne voulait
pas augmenter le chagrin du jeune lieutenant.
Celui-ci, qui marchait seul, à quelques
pas en avant et perdu dans ses pensées, n'entendit
rien, en effet, de cette partie de la
conversation.
Anglais et Français étaient arrêtés maintenant
à la place môme où la cohue espagnole
s'agitait naguère. Les abords de la fontaine
étaient solitaires ; hommes, femmes, enfants,
avaient disparu comme par enchantement.
Pendant que l'on plantait les tentes, nos soldats,
avec leur officier, restèrent à l'écart, sous
la garde d'un piquet. Ils étaient dévorés de
soiï, mais un sentiment de fierté les empêcha
de solliciter la permission de s'approcher de
la fontaine.
De leur côté, les grenadiers écossais, qui
attendaient leur grog, méprisèrent ce breuvage
que l'Angleterre réserve à son bétail. Il
n'y eut à boire l'eau de la source que lo grand
cheval de Noir-Comin, que son cavalier mena
jusqu'au puits, sans quitter la selle, et 'qui
plongea ses naseaux dans l'eau claire. 11 but
avidement et longtemps.
Noir-Comin, du haut de son cheval, surveilla
un instant le campement et donna ses ordres
d'une voix brève, après quoi il mit pied à terre.
En selle, c'était un beau cavalier; debout, c'était
un admirable soldat. Il avait la moitié de
la tête au-dessus des géants qui composaient
sa troupe, et le harnais éclatant du grenadier
montagnard rehaussait l'orgueilleuse beauté
de son visage. C'était en ce moment où sa
taille se redressait parmi les ombres du crépuscule
que ce nom de Noir-Comin lui allait
bien. Ses traits basanés s'éclairaient étrangement
aux dernières heures du soir.
Il y avait en lui réellement quelque chose,
de fantastique et de surnaturel. Plus d'un,
parmi ses soldats superstitieux, glissaient vers
lui à la dérobée le même regard effrayé qu'ils
eussent donnés à ces spectres errants, hôtes
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11 59 4 02 10 35 10 58 8 30
soir soir soir mat. seir
CHEMIN DE FER D'ORLÉANS
SEPTEMBRE-OCTOBRE 1892
Billets d'aller et retour de famille pour les
stations thermales et balnéaires des Pyrénées
et du golfe de Gascogne, Arcachon, Biarritz,
Luchon, Saliôs-de-Béarn. — Tarif G. V. n° 106
(Orléans).
Des billets d'aller et retour de famille de
1v' et de 2° classe sont délivrés toute l'année à
toutes les stations du réseau d'Orléans, avee
faculté d'arrêt à tous les points du parcours
désignés par le vovageur, pour les stations
balnéaires et thermales ci-après, du réseau du
Midi :
Alet , Arcachon , Argelès-Gazost , Ax-les-
Thermes, Bagnères-de-Bigorre, Bagnères-de-
Luchon. Banyuls-sur-Mer, Biarritz, Cambo-
Ville, Capvern, Céret (Amélie-les-Bains, La
Preste, etc.), Couiza-Montazels, Dax, Guéthary
(halte), Hendaye, Lamalou-les-Bains ,
Laruns (Les Eaux-Bonnes, Les Eaux-Chaudes),
Oloron-Sainto-Marie, Pau, Pierrefitte-
Nestalas (Cauterets), Prades (Le Vernet et
Molitg) , Saint-Girons , Saint-Jean-de-Luz ,
Saint -Flour (Chaudes -Aiguës) , Salies -de-
Béarn, Salies-iu-Salat, Ussat-les-Bains; et le
Boulou-Perthus .
Avec les réductions suivantes, calculées sur
les prix du tarif général d'après la distance
parcourue, sous réserve que cette distance
aller et retour compris, sera d'au moins
500
kilomètres :
Pour une famille de 2 personnes
— 3 —
20 0[6.
25 0[0.
30 0]0.
35 0[0.
40 OiO.
éternels des sommets du Nevisou des F 010 "
deurs de Glancoe. Dès que sa tente fut planict,
il y entra pour n'en plus sortir. On le servait
chez lui. Au repos comme en marche, u vivd
seul, toujours seul.
Avant de se retirer, il avait laissé ses W.
tractions au major Mowbray, qui
par le fait, officier commandant. Ce lut ^
me une délivrance, quand on ne vit puib
ténébreux visage. Peu de temps après,
valet ayant achevé do panser son cnevaii u
l'introduisit dans le compartiment resw n
attenant à la tente, qui lui servait a eu»
paraîtrait que le cheval imposait çomwp ^
maître, car tous les fronts achevèrent aej et fc
claircir quand la toile fut retombée sut
chacun activa gaiement la besogne. .
-Une noble bête, pourtant ! .^^kige
soldat Mac Phcrson, exprimant ie « ient d'admiration et de répulsion qu epruu
comme lui tous ses camarades. „annral
outa le ca P u
— Et un vaillant laird ! aj
Grant en soupirant.
U y avait ceci de sous-entendu
endus tous deux
bien 'dommage qn'ils soient vc
au diable. s com-
Nous avons dit qu'un corps de tr seirBbl# ^
posé d'Ecossais de la haute teiu,
à une famille ; il nous faut ajouter
mille bien dotée, aimant ses aise»
d'un nombreux domestique. ^ 1 SOIB^
le meilleur en campagne, et » u
ôl6rn
ent *
loin de donner le fait connue un du pr , n ressème
: à une »
Ce n est pa^,
cC
supériorité. Du temps de.la régence ^
c
de Galles, les choses allaient ^U^»?
p
"{
plus loin qu'à présent. Ces braves ^ftt
offic iers, sous-officiers et soldats,
toute leur maison avec eux.
(A si»' 1 '"

„»llNlSTliATION El RÉDACTION
v
-Visi+- ! -n et rue du Salé
T O
, ^ O S E
I_ice art'
ins-Ws no seront pas rendu».
UXl£*S ÉDITION
DE
Raisoni de Famille
savons maintenant pourquoi le gou-
>,ous
vernement a dé
diie aux quatre jeunes gens de
t orner dont nous avons raconté l'his-
S
le droit de concourir pour le grade de
mis auxiliaire des ponts et chaussées.
C
T« vieu" dréle qui répond au nom de Viette,
i/mi remplit les fonctions de ministre des.
t r» ix publics, a bien voulu nous l'appren-
H hier en répondant à l'interpellation de
MThcllîerdePoncheville.^
C'est parce qu'ils appartiennent à des fa-
milles qui ont le malheur de passer là-bas
r« réactionnaires ».
MU
Avant de les admettre au concours, on a fait
enquête sur l'opinion de leurs père et
une
soere frères, sœurs, cousins, amis et connais
sances. ., , ,.,
Et de cette enquête il est résulté que, parmi
ces derniers, il s'en trouve qui se permettent
de ne point partager tous les enthousiasmes
de M. Viette.
Cela a suffi.
« Ah ! vous avez, jeune homme, un cousin
à la mode de Bretagne qui a combattu, à telle
époque, tel candidat que M. Constans honorait
de sa protection? Eh bien! vous repasserez!
L'égalité et la justice ne sont pas faites pour
vous. L'entrée des ponts et chaussées vous
est interdite. Commencez par épurer votre
famille.,, et nous verrons ensuite ! »
Ce qu'il y a de plus curieux, c'est le princi-
pal grief que le môme Viette a formulé contre
ces enfants pour essayer de justifier la polis-
sonnerie qu'il avait commise à leur égard.
« Le père de l'un de ces jeunes gens écartés
du concours, a-t-il dit, est un lieutenant de
l'abbé Garnier. »
Ah bah?
Ce ne sont donc pas les opinions politiques
de leur famille que vous leur reprochiez,
puisque l'abbé Garnier est l'un de ceux qui
ont fait adhésion à la République et qui veulent
monter dans le train pour le diriger ?
Pour avoir le droit de pénétrer dans vos
administrations, môme par la voie du concours,
il faut donc non seulement renier les
convictions politiques de son père et de sa
mère, mais encore abjurer sa foi religieuse?
Nous le savions déjà, mais il est toujours
utile de l'entendre répéter, surtout par un mi-
nistre et du haut de la tribune de la Chambre.
Cela prouve qu'il y a toujours pour nos républicains
deux Franco, — celle qu'ils ont la
prétention de vouloir composer à leur image
et celle qu'ils persistent plus que jamais à
considérer comme l'ennemie, parce qu'elle
entend conserver sa liberté de pensée et de
croyance.
°n ne peut servir la République, suivant
.Wx, quand on est le fils d'un père qui fait
due de catholique, alors même que ce dernier,
£ iéfend ant sa foi, se soumet aux instituons
existantes.
Messieurs les ralliés, qu'en pensez-vous?
ous seriez bien aimables de nous le dire.
tiorlT" q , U ' on l
Y0US fait dc droles de récep-
'«ns dans le camp où vous allez.
r0y
de hn? ° , eZ avoir donno unc 8'rande preuve
^onne volonté à la République en avalant
Et Y0
n
«Pond aJ
OU8 F emorcie d « ce sacrifice en vous
îutoT * 13 'République n'est pas ouverte
gênants de l'abbé Garnier.
SrU\ditCS ré
^e-t-on Publicains, vous rôpli-
r estez 'tu r qU ° Ccla nous fait ' si
y vous
BZ cathohquGS ? »
devam pl
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lement courbé la tôte
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S mps encore cc rôle de
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sans vous révolter, par
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à leurs pieds
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b^dvous nTr' qU3nd vous "o l'ôtes
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i,, témoignages , do
Sii
aine et de
Perdr ez- vous le
meilltur dt
votre temps
Journal Quotidien de Toulouse et du Sud-Ouest I.s n Ji 7 Kovcmbrfl IHil'i
ABONNEMENTS
Toulouse et départements limitrophes
Trois mois.
Six mois...
Un un
G fr,
11 -
à frapper piteusement à une porte qui ne veut
ni ne peut s'ouvrir devant vous'.'
Nouveau \ l
Du Soleil :
20
Paul DUCHÉ.
du dut d'Orléans
Mgr le duc d'Orléans doit s'embarquor, le 6 novembre,
à Brindisi, pour Aden et Berbera, port
situé sur la côte orientale d'Afrique.
De là, il partira pour explorer le pays des Somalis
et la région qui s'étend entre cette contrée
et le lac Nyanza.
Cette région, encore peu connue, n'a guère été
visitée jusqu'à présent que par des Anglais et
des Allemands. Aucune carte n'en a été dressée.
Le duc d'Orléans emporte avec lui les instruments
nécessaires pour dresser cette carte. Ce
sera l'intérêt principal de son voyage en même
temps qu'il pourra so livrer à la chasse au lion.
Il aura pour compagnon le prince Boris-Czetwertinsky,
qui a déjà organisé deux précédontes
expéditions dans le pays.
Le voyage de Mgr le duc d'Orléans durera environ
six mois.
» —.
SITUATION DÉSASTREUSE
On lit clans le Gaulois :
Les correspondances les plus officieuses n'essaient
plus de dissimuler 1 état de désordre et
d'anarchie dans lequel se trouve le Tonkin.
M. de Lanessan. lorsqu'il partit pour le pays
dont il devenait le gouverneur, avait annoncé
qu'il lui suffirait de quelques mois pour assurer
la bonne harmonie de tous les services et pour
mettre en fuite les quelques bandes chinoises
qui exerçaient leur coupable industrie dans les
montagnes.
Aujourd'hui, tous les services sont désorganisés
; la zizanie règne entre toutes les branches
de l'administration ; les pirates débordent presque
sur le Delta, tuant chaque jour quelques-uns
de nos officiers et de nos soldats.
M. de Lanessan peut être fier de son œuvre.
FACE.
FACE
La nouvelle loi militaire allemande et les
incidents de Carmaux inspirent à l'Avenir militaire
de tristes réflexions sur la situation
actuelle et future de la France et de l'Allemagne.
En France, nous incorporons chaque année
la totalité du contingent et, malgré cela, nous
n'arrivons pas à alimenter nos effectifs normaux.
En 18!)2, le déficit était de 8,300 hommes
; en 1893, on le prévoit de 4,000 hommes;
et ces déficits iront chaque année «'additionnant
et s'aggravant parce que, chez nous, la
mortalité augmente en môme temps que la
natalité diminue.
En Allemagne, la mortalité diminue et les
naissances augmentent. Même avec la loi
nouvelle, qui va augmenter leur armée, il
restera aux Allemands plus de cent mille recrues
qu'ils ne pourront incorporer. Dans peu
de temps, les naissances augmentant toujours,
ils pourront encore accroître leurs forces et,
après une courte période, ils pourront encore
recommencer.
Cette lutte nous est impossible. Non seulement
nous ne pouvons pas songer à constituer
de nouveaux bataillons, mais le moment
viendra où nous devrons licencier une partie
de nos cadres d'officiers, faute de soldats.
Pouvons-nous du moins, ajoute l'Avenir militaire,
espérer compenser la quantité par la qualité
? Certainement, quand on en arrive à compter
par millions de soldats, quelques centaines
de mille hommes de plus ou de moins ne sont
pas une affaire. La victoire sera au pays qui possédera
l'armée, sinon la plus nombreuse, du
moins la plus disciplinée, la mieux commandée,
la mieux imbue du véritable esprit militaire.
Mais l'armée est l'image du pays, et l'on a le
droit d'être sérieusement inquiet quand on voit
un gouvernement laisser honteusement bafouer
le principe d'autorité représenté par la gendarmerie
et la troupe, comme à Carmaux, et un ministre
de la guerre sacrifier journellement les intérêts
de la défense du pays à ceux de sa politique
personnelle.
Il est certain que le principe d'autorité a
reçu une violente atteinte à Carmaux.
Les mineurs qui chantent la Carmagnole
avec tant de vigueur ne se plieront pas aisément
à la discipline militaire. Après avoir
voulu tuer leur directeur, coupable seulement
d'avoir congédié un ouvrier trop irrégulier,
on devine leur conduite quand ils auront affaire
à un officier obligé de veiller au maintien
d'une discipline sévère.
Ce côté de la question
gouvernement ; mais il
un seul instant. 11 laisse
ment la rébellion contre
aurait du frapper le
ne l'a pas envisagé
s'organiser ouvertc-
l'autorité, au risque
de compromettre les destinées du pays
Comme on comprend quo M. do Bismarck
soit partisan de la République en France !
Rien, h ses yeux, ne peut affaiblir plus sûrement
« l'ennemi héréditaire ».
L'affaire Sous « Pwrpry
On lit dans le Moniteur universel :
La sentence arbitrale de M. Loubet a soi-disant
vengé le suffrage universel, molesté par la
Compagnie en la personne intéressante do l'ajusteur
honoraire Calvignac ; mais voici que le
Hmlieal île Vuucliise nous montre ce même suffrage
universel offensé par un acte arbitraire do
M. le ministre de l'instruction publique, de M.
Bourgeois lui-même, le franc-maçon modèle, le
type du genre, lo représentant de l'extrême gauche
dans lo cabinet actuel.
Ce serait à n'y pas croire si les détails les plus
précis n'étaumt fournis à l'appui. Il y avait, au
lycée d'Avignon, un professeur nommé M. Boux
qui, aux dernières élections, fui nommé con.ieiller
municipal. Il était porté sur la liste, de l'opposition
répul liçalne, c est à dire comme l .idical
U lui, élu au preMiloir mur. Le maire opportuniste,
le député Pourquerj de IJoisserln, refusa
de le proclamer et le déclara en minorité. Le
conseil de. préfecture, saisi, rectifia les chiffres
et valida L'éie.i liyn.
Le Numéro
Tr ni'rJmt ; A. r,\nÉ.
se tint pas pour battu. Ayant perdu la première
manche à Avignon, il gagna la belle à Paris, au
ministère. Le professeur fut d'office déplacé et
envoyé à Toumon.
C'était le moyen le plus simple et le plus pratique
de l'empêcher d'exercer son mandat municipal.
La Compagnie de Carmaux n'en avait pas
tant fait et n'en pouvait faire autant contre Calvignac.
M. Roux n'est pas des nôtres, c'est un radical :
jugez un peu s'il avait été conservateur! Nous
n'avons pas de conseil à lui donner, mais à sa
place nous demanderions un arbitrage conllé à
M. Loubet.
UNE XHW0S1TÉ QUI S'EXPLIQUE
Do M. Magnard, dans le Figaro :
Il serait bon qu'on n'autorisât pas l'Agence
llavas à publier et par conséquent à donner l'estampille
ministérielle àde bonnes nouvelles malheureusement
prématurées.
Quand on la laisse annoncer que le colonel
Dodds « a dû entrer » le 30 UCana et le 31 à Abomey,
il ne faut pas s'étonner de la nervosité du
public, lorsque, le 3 novembre, il apprend qu'il
n'y rien de fait.
En attendant, les gens pressés demandent la
création d'une médaille commémorative de la
campagne du Dahomey. Je n'y vois pas d'objection
fondamentale, puisqu'il y a déjà la médaille
du Tonkin, puisqu'il y eut autrefois la médaille
de Syrie et celle de Chine, sans parler de celles
de Crimée, d'Italie et du Mexique qui rappelaient
des souvenirs vraiment glorieux.
Et cependant!... quand on a créé ces médailleslà,
les choses n'étaient pas tout à fait ce qu'elles
ont été depuis, ce qu'elles sont encore.
Il y aura, un jour, chez nous, une médaille à
frapper, que nos enfants seront fiers de porter,
mais présentement ne trouvez-vous pas quelque
chose d'un peu puéril dans le prurit de décorations
actuel, dans ce besoin d'aimer du ruban,
qui rappelle trop le chiffon vert du Mérite
agricole ou les palmes de l'instruction publique
î
.—
La mort de M. Alexandre Brisse
Du Petit Journal :
Un ingénieur français vient de mourir â Rome
qui avait entrepris et mené à bien une œuvre
colossale, devant laquelle avaient échoué les
empereurs romains.
C est M. Alexandre Brisse, né à Paris en 1820.
M. Brisse a desséché le lac Fucino, ce lac sur
lequel l'empereur Claude, en manière de passetemps,
s'offrit un combal naval dans lequel périrent
plusieurs milliers de combattants.
Le dessèchement coûta 30 millions de francs
au prince Torlonia et le fit propriétaire de 15,000
hectares de terre d'un seul tenant, aujourd'hui
en pleine culture.
Nos Constructions navales
De la Petite République française :
Il sera impossible de donner suite, en 1893,aux
revendications des ouvriers des ports, en ce qui
concerne le relèvement du salaire si minime des
ouvriers de nos arsenaux.
Faute de crédits suffisants, les constructions
vont subir, pendant douze à quinze mois, un ralentissement
marqué.
Un croiseur de 2« classe sera commencé à
Cherbourg, mais 85,000 francs seulement seront
attribués à la main-d'œuvre.
La mise en chantier d'un autre croiseur, Galilée,
a été notifiée à Rochefort. Il n'atteindra à la
fin de 1803 que les trois centièmes de sa construction.
Enfin le bateau sous-marin Le Morse sera
poussé aux 49 centièmes.
On a dû suspendre la commande des croiseurs
Poltiuau et Cassini à l'industrie privée.
Celle-ci, de préférence à nos arsenaux, est appelée
à construire quatre autres croiseurs, un
aviso-torpilleur, quatre torpilleurs de haute mer
et trois de première classe.
Mais les marchés stipulent que la marine ne
sera tenue à aucun payement pour les unités
l'an prochain.
Par Wi 1 Spécial
DÉPÊCHES
Franco et XVussi©
Brest, 6 novembre. — Les officiers russes
ont été reçus hier soir au café Brcstois par
les officiera d'infanterie de marine.
A leur entrée, dans la salle do réception,
tous les officiers se lèvent et la musique du 2°
attaque l'hymne russe, puis la Marseillaise ;
ils sont accueillis parles cris répétés de : Vive
la Russie ! Vive la Franco !
Do nombreux toasts ont été portés ; on a
bu à l'alliance franco-russe, à la France, à la
Russie.
Au dehors, la foule, de plus en plus compacte,
applaudissait.
Au cours de la réception, la musique a joué
la Czarinc.
La Marseillaise, chantée en français par les
officiers russes, a soulevé de frénétiques applaudissements
dans toute la salle.
Les officiers russes assisteront demain à un
grand déjeuner que leur offre, à bord, le commandement
du Furieux, de l'escadre du
Nord.
L'ARMÉE COLONIALE
Toulon, 6 novembre. — Hier, les 150 hommes
que le préfet maritime a reçu l'ordre de
tenir prêts a partir pour la côte occidentale
d'Afrique s'embarqueront le 10 novembre à
Roc,!. 'aux pour le Sénégal, où ils prendront la
Placé des renforts expédiés au Dahomey ;
cette, compagnie, empruntée au i" régiment
d'infanlcne' de marine, sera composée de
volontaires et, à défaut, d'hommes libérables
ABONNEMENTS
Départements non limitrophes
Trois mois.
Pi\ mois. ..
Un an
7 fr.
13 -
24 -
Les élections en Italie
Rome, 6 novembre. — Ainsi que nous l'avons
annoncé, c'est aujourd'hui qu'ont lieu les élections
générales ; l'indifférence de la population
oblige les candidats à faire des frais énormes
en affiches pour pousser les électeurs à aller
aux urnes ; les candidats et leurs amis circulent
depuis ce matin on voiture, excitant le
zèle des uns et s'efforçant de secouer l'apathie
des autres. Ils ont aussi à lutter contre le
temps, qui est superbe et qui invite tout le
monde à aller à la campagne.
La police a saisi, cette nuit, un grand nombre
de placards anarchistes prêchant l'abstention.
Les journaux catholiques répètent, cc
matin, que le Pape a, lui aussi, ordonné l'abstention.
Plusieurs associations républicaines invitent
les électeurs à s'abstenir et à aller assister
à la fôte commémorative de la bataille de
Mentana.
M. Crispi est arrivé à Rome ce matin. Il a
fait annoncer par la Ri forma qu'il voulait
faire son devoir d'électeur ; son exemple a été
si peu suivi, qu'à 10 heures, la plupart des
bureaux n'avaient pu ôtre formés faute d'électeurs.
L'Affaire Quiquerez-de Ségonzac
Paris, 6 novembre. — On a annoncé que le
lieutenant de Ségonzac allait être traduit devant
un conseil d'enquête pour y répondre
des rapports faux qu'il avait adressés sur la
mort du lieutenant Quiquerez.
Ainsi présentée , cette information est
inexacte ; nous croyons savoir, en effet, que
le lieutenant de Ségonzac, qui devra passer
devant un conseil de guerre, au Sénégal, à la
suite de l'instruction ouverte par les soins du
ministre de la marine, sera, d'autre part,
l'objet d'une mesure disciplinaire ; mais il se
pourrait que cotte mesure fût prise sans qu'il
soit procédé à la réunion d'un conseil d enquête.
LES SÀNS^PATRIE
Parts, 6 novembre. — M. Ferroul, député,
adresse à M. Liebneckt la lettre suivante au
sujet de l'interpellation Millevoye et en réponse
à une lettre de M. Liebneckt, dans laquelle
lo député socialiste allemand assurait à
M. Ferroul qu'il n'avait rétracté, ni à Mannheim
ni ailleurs, ce qu'il avait dit au congrès
do Marseille :
Mon cher Liebneckt,
Vous avez dû ôtre surpris qu'une voix socialiste
no se soit pas élevée, à la Chambre, pour
répondre à la tirade ultra-chauvine de M. Millevoye.
Une explication est nécessaire: la grève de
Carmaux nous retenait à cent cinquante lieues
de Paris, Lafargue, Jourde et moi et rien ne nous
faisait prévoir que la question serait posée ce
jour-là.
Voilà pourquoi je n'ai pu donner suite à ma
résolution de répéter à la tribune ce que je disais
dans mon discours de Marseille, en réponse au
vôtre. Voilà la manœuvre qui ne m'a pas permis
de pendre coup pour coup à la bourgeoisie
capitaliste en dénonçant l'ignoble internationalisme
do l'argent vil et rapace en opposition
avec la grandeur de l'internationalisme prolétarien.
J'en ai le regret profond, mais mon excuse
et celle de nos amis sera d'avoir été retenus à un
poste de combat, auprès des grévistes de Carmaux
Cordialement à vous, FERROUL.
Ce document édifiant permet d'apprécier à
sa juste valeur lo patriotisme des Lafargue,
Ferroul et consorts et de se faire une idée de
ce qu'on sera appelé à entendre à la tribune,
lorsque le prochain renouvellement parlementaire
aura, comme il faut s'y attendre, grossi
les rangs cle la minorité sociîliste et accru son
audace.
Conférence Millerand à Lyon
Lyon, 6 novembre. — Aujourd'hui a eu lieu,
au théâtre de Bellccour, la grande réunion organisée
par la fédération des forces socialistes
des troisième, quatrième et cinquième arrondissements.
Environ 1,500 personnes y assistaient, parmi
lesquels plusieurs conseillers généraux et municipaux.
M. Baudin, le député socialiste, ayant été
nommé président d'honneur, los blanquistes,
très nombreux dans la sallo, ont vivement
protesté, disant que le bureau devait ôtre
nommé par l'assistance et se sont mis à chanter
la Carmagnole et le Ça ira. Lo tapage a
duré plus d'un quart d'heure.
M. Millerand, le conférencier annoncé,
ayant essayé do parler, les blanquistes ont
continué leur tapage.
Le conseiller municipal Conniard, président
effectif, invite l'assemblée à expulser los agi
tateurs. C'est le signal d'une véritable bagarre
; des coups sont échangés, les chapeaux
volent dans la sallo.
M. Bor.nard, conseiller municipal socialiste,
qui se tenait clans une galerie en est venu aux
mains avec un socialiste qui refusait de se
taire ; il a été emporté à bras.
Le commissaire do police a alors déclaré
que si le vacarme continuait, il ferait évacuer
la salle.
Le président espérant ramener le calme a
fait jouer l'Harmonie municipale qui a exécuté
un morceau très applaudi, mais les agitateurs
ont recommencé leur assourdisant
tapage.
C'est en vain que M. Millerand a essayé, à
plusieurs reprises, de se faire entendre.
Des échanges do coups ont encore eu lieu,
et de tous les points de la salle, on a crié :
« BnleV«5-k ' \ l'eau ! Lé bureau, à la porte ! »
Profitant d'un moment de calme relatif, M.
Millerand fait un nouvel effort; il a l'ail, l'éloge
des fédérations.
A ce mettent, le tumulte a recommencé,
Le député- maire ne fut pas content, mais Bibliothèque ne seulement municipale en 1803. de Toulouse - Tous droits obtenant réservés
enfin un peu de silence, M. Mille-
LES INSERTIONS ET ANNONCES
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ost soulo chance, à l'aril;, do recevoir los annonces pour lo Journal.
rand en a profité pour dire que la République
en vingt ans n'a pas donné cc qu'elle devait
aux travailleurs.
Nous avons eu iner, a-t-il dit, une grève
qui avait pour but seulement de défendre lo
suffrage universel ; cette grève a été une victoire
pour les socialistes.
L'orateur s'est étendu longuement sur la situation
économique cle la France, il a attaqué
les grands magasins qui ruinent les petits
commerçants et les ouvriers.
De nombreuses réformes, a-t-il ajouté, sont
nécessaires et elles doivent ôtre faites en faveur
des ouvriers. Il faut continuer, pour
avoir des réformas, à tenir des congrès internationaux,
comme il y en a eu en 1880. Lorsqu'on
1873, la question sociale so posera devant
tous les électeurs, il ne faudra pas, en ce
moment, donner seulement un programme ;
c'est pourquoi il faut étudier ce dernier dès
aujourd'hui. Le socialisme a besoin de recruter
des hommes instruits et compétents, et
cette alliance des ouvriers manuels et des
bourgeois qui viennent au socialisme est indispensable.
C'est la grève universelle qui est
nécessaire. Le mot d'ordre donné dans les
congrès internationaux est celui-ci : « Ne
parlez pas de révolution ! »
A ce moment, un tumulte indescriptible se
produit, on cric : Donnez vos vingt-cinq francs
par jour ! Les capitalistes, à l'eau !
On expulse quelques individus, mais le bruit
n'en continue pas moins.
L'orateur dit qu'il ne faut pas renouveler lo
privilège de la Banque de France et il fait le
procès des richer.
Non, ajoute-t-il, il ne faut pas que la Banque
de France soit entre les mains d'une petite
oligarchie ; il faudra opérer la nationalisation
du crédit.
M. Millerand parle ensuite de la grève de
Carmaux et il termine en recommandant l'union
des socialistes et en criant : « Vive le
parti républicain socialiste ! >j
Plusieurs orateurs demandent la parole ;
l'un d'eux, M. Roche, se précipite sur la scène,
mais le commissaire de police le fait partir et
la réunion se termine au milieu des cris de :
« Vive la Révolution sociale ! Vive Baudin ! »
et par la Carmagnole.
A.\x I3a.lio30Li.oy
Paris, 6 novembre. — Le Journal officiel des
établissements du golfe de Bénin publie deux
ordres du jour du colonel Dodds, relatifs
aux opérations militaires.
Nous avons publié, hier, les passages intéressants
du second qui était relatif au combat
de Dogba; le premier concerne le bombardement
de la côte et les démonstrations
qui ont eu lieu aux environs ; il est daté du
10 août.
Voici, en laissant de côté le récit déjà connu
des opérations militaires, quelques extraits de
ce document:
Le roi de Dahomey, par son langage, son at
titudo et ses actes hostiles, a lassé la patience
du gouvernement français; sur son refus de remettre
en liberté les "habitants du village de
Gomé capturés par ses guerriers, le 30 juin dernier,
une première leçon vient de lui ôtre intligée.
Le colonel a adressé ses félicitations à tout le
détachement pour sa belle conduite et pour la
vigueur dont il a fait preuve dans la circonstance
; il félicite également le commandant des
navires réunis dans le golfe du Bénin, ainsi que
les commandants des canonnières de la flottille
pour les bonnes dispositions qu'ils ont prises et
qui ont puissamment contribué au succès des
opérations de la journée du 9 août.
Au moment où le colonel Dodds après avoir
effectué ses démonstrations, sur la côte, a
commencé ses opérations militaires dans le
pays Decame, il a reçu du ministre de la marine
le télégramme suivant :
Paris, 18 août. — En suite de vos opérations
du côté de Kotonou et au moment où vous commencez
vos opérations dans le Décame, je tiens
à vous renouveler l'expression de mon entière
confiance en vous et dans les officiers, soldats
et marins sous vos ordres.
Ces opérations, qui ont abouti à l'évacuation
du pays situé au nord cle, Porto-Novo, ont
été faites par unc colonne de 1,200 combattant-:
environ, soit 000 tirailleurs sénégalais
et haoussas, et 150 soldats d'infanterie cle
marine.
Le ravitaillement de cette colonne s'est
opéré par Porto-Novo tant que les opérations
ont été dirigées contre Takon, Saketé et Katagon
; mais dès que nos troupes se sont rapprochées
de l'Ouéiné, c'est la rivière qui a
servi do base de ravitaillement.
A cet effet, il a été constitué, tant sur les canonnières
Opale et Corail que sur les pirogues
remorquées par les chaloupes à vapeur, un
convoi administratif et un parc d'artillerie et
du génie ilottants ; le matériel d'artillerie do
réserve comprenait 3 canons de 80 millimètres
de montagne, avec affûts et bricoles pour les
traîner, en cas de débarquement; quant au
convoi de vivres, il était approvisionné pour
dix jours.
Les ordres de service du colonel Dodds
montrent que le corps expéditionnaire est assez
largement muni de tout le matériel spécial
que comporte une campagne dans un pays
comme, le Dahomey. Le commandant des troupes
a, fait prendre des mesures pour éviter des
lu ligues inutiles aux soldats européens; c'est,
ainsi quo les troupes ont été munies de leurs
vêtements coloniaux avant leur débarquement
et que leur passage sur la lnguno de Kotonou
à Porto-Novo a été assuré par des pirogues
couvertes de tentes et remorquée* par des canonnières.
Le MythC et la Yille-rlc-Saint-Xirnltis ont
débarque, indépendamment du matériel de
guerre, des couvertures imperméables, des
baraques Docker, des filtres Cbambei'land,
des puits tubes et SU voitures Lefebvre ; les
animaux n'ont pas été oubliés non pl

colonîic compte 390 chevaux ou mulots ; le
Mytho avait dans ses soutes 590 chapeaux de
paille qui leur étaient destinés.
Quant à l'évacuation des blessés et des ma-
lados, voici comment elle a été organisée :
deux hôpitaux ont été créés, l'un à bord du
Mytho pour les' fiévreux européens, l'autre à
Porto-Novo pour tous les militaires indigènes
et pour les blessés européens, les malades et
blessés sont transportés par des convoisd'am-
bulance, allant du théâtre des opérations mili-
taires à l'Ouémé ; là ils sont transbordés soit
sur les canonnières, soit sur les pirogues cou-
vertes qui les dirigent sur l'hôpital de Porto-
Novo ou sur l'ambulance de Kotonou. Cette
ambulance ne constitue qu'nne station provi-
soire, car aussitôt qu'il est possible, le convoi
est envoyé au wharf et les malades sont dé-
barqués dans des chaloupes au moyen de pa-
raiers-fauteuils et embarqués ensuite sur le
Mytho.
On sait que la presse allemande s'élève très
vertement contre les accusations formulées
par les journaux français au sujet des fourni-
turcs d'armes, faites par les Allemands à
feébanzm, et des Allemands qui font t£$fo j
l'armée dahoméenne. A ce sujet" là^Francc
reçoit de Berlin la dépêche Suivante :
Ces protestations. Sont trop intéressées pour
être justes; je tiens de bonne source : Que le
gouvernement allemand, en personne, a envoyé
des armes et des munitions au Togo avec ordre
de faire passer le tout à Béhanzin ; la livraison
de ces armes s'est faite à Dobo, une localité du
.Dahomey, située au sud-ouest d'Abomey, près
do la. frontière des possessions allemandes du
1 ogo ;
Que des officiers et des soldats allemands, ap-
partenant aux garnisons du Togo [et de Came-
roon ont été envoyés à Béhanzin qui les a ac-
cueùlis a bras ouverts et leur a confié l'organi-
sation et l'instruction de son armée ; je me hâte
«ajouter que le gouvernement allemand n'a pas
perdu de vue, dans l'affaire, ses intérêts com-
merciaux; les armes qu'il a vendues fort cher à
Béhanzin sont tout simplement des canons
Krupp, ancien modèle, des mitrailleuses et chas-
.sepots provenant du matériel de guerre pris en
France, en 1870.
3e puis vous citer la maison qui a été l'inter-
médiaire de l'affaire ; c'est la maison Wcerman,
de Hambourg, qui possède de nombreux comp-
toirs sur la cote occidentale d'Afrique; le chef

français, sou
«e qualité et qui
liant en Franco
ft^iséV
^ent
„ et nés en pays
qui depuis lors BtO
soit d'un Français ayant
3 l'a retrouvée uUéncu-
mmnércs d.Mis les trois para-
S Saux dT'roc.
5WrmaUonsu venus
fîr'fc' 1 '
do»'
nt de "la classe
(tYépoque de leur majorité;
Français par voie ide
fies ii"' ivi(l "-a 1 ' 1 'té M -u déclal 'atlon faite
^é»àuxtti(^^ .!U 15 Jui.let .8*9,
c Q ?v> r i ; von t fpnirer oue sur lesta-
«£eV«ernie^ no «1. « - ' ,. â asso formée
^nx/'« ^ • .'..t lonadée (
W
° CC
,
P Ul
'"^ontde^^
ats
me
«but
(te
Un concours sera
MURET. — Nous l'ecevons la lettre suivante,
que nous publions sous toutes réserves :
» Monsieur le rédacteur,
n Nous apprenons, avec la plus grande peine,
la mise prochaine à la retraite de M. Malle'
prade, chef de bureau à la sous-préfecture de
Muret.
» Cet employé, dont nous avons pu apprécier
au 24 Mai et au l

BULLETIN FINANCIER
REVUE HEBDOMADAIRE
Paris, (i novembre.
La liquidation s'est faite sous l'impression
d'un certain resserrement de l'argent. Chez
nous, cela ne parait pas avoir une grande importance.
Il nous parait difficile de croire à des mouvements
de grande étendue.
L'expectative semble devoir être la règle
dans les conditions générales du marché.
Le 3 0[0 est à 99,05.
Rien à dire des Sociétés dc crédit qui varient
peu.
Lo (Foncier est à 1107,50. C'est en vain
qu'une certaine spéculation cherche à peser
sur les cours.
La Banque de Paris est sans grand chagement
à 607,50.
Le Crédt lyonnais, qui développe chaque
jour ses opérations, est à 380.
La Société générale est toujours ferme à
485 en marche vers le pair.
"Nous avons annoncé l'émission qui aura
lieu la 8 novembre courant do 41362 obligations
4 0)0 do la Compagnie générale du gaz
pour la France ct l'étranger, émission qui a
pour but de permettre le remboursement des
obligations 5 0p0 actuellement en circulation.
A ce propos, constatons que la situation de
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se trouve chez
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de 25 à 30,25. Aussi, les actions valent-elles
587,50.
Rappelons que le prix d'émission est de 490.
Les Chalets dc commodité se sont élevés à
685 francs.
Les négociations sont de plus en plus suivies
sur les obligations de la Compagnie nationale
d'électricité, ce qui s'explique par lc
développement que prend la Société.
Les Cirages français sont demandés à 425
francs.
Malgré des diminutions do recettes, nos
grands chemins sont mieux tenus.
Le Suez a été l'objet d'uneo vivo reprise.
Parmi les fonds étrangers, à noter la bonne
tenue de l'Italien. Cette fermeté est de bon
augure.
L'Extérieure espagnole est toujours lourde.
On parle cle troubles en Espagne.
Les fonds ottomans sont plus formes.
Voici ce quo nous lisons, au sujet de l'Electra,
dans le mpport du délégué lyonnais dont
nous avons déjà parlé :
« Ce qui est incontestable et le plus important,
c'est que nous sommes en présence de
mines d'une immense richesse. Des coups do
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Feuilleton du 7 novembre 1892
LE
François Jutel était le conscrit le plus nouvellement
arrivé ; on l'appelait Propre-à-Bien,
parce qu'il faisait toutes les corvées de la compagnie.
11 avait un titre : ancien caporal de
route, pour l'avantage qu'il avait eu, l'an
dernier, d'amener lo numéro 1 au tirage de
Nogent-le-Rotrou. Depuis deux mois qu'il
était en Espagne, Propre-à-Rien travaillait
comme un nègre et se délassait à courir comme
un cerf. Nous ne parlons pas des horions
qui pleuvaient plus dru que la grêle. C'était
un joli blond à l'œil souriant et candide. 11
avait un fond de douce mélancolie, parce qu'il
regrettait son grade éphémère : quand on a
connu le pouvoir, il est pénible d'y renoncer.
Son sobriquet lui avait été accordé par Gandouin,
premier chasseur du premier rang,
bourreau des crânes et des cœurs, loustic de
la cantine et fleur du régiment. Gandouin
donnait comme cela tous les sobriquets et se
défendait d'en recevoir lui-môme à coups de
contre-pointe. 11 tolérait cependant qu'on l'appelât,
mais sans rire, l'Aimable-Auguste. Il
uvait la maigreur du coucou, la fraîcheur du
mulâtre ; il était mal bàii, prétentieux, laid,
mais séduisant. Il faisait la mode au bataillon.
On causait pour abréger cette route do la
captivité. En quelle circonstance lo Français
ne cause-t-il pas.
— Pour ce qui est de ceci et de cela, disait
le sergent Morin uu moment où l'on arrivait
La Banque foncière et immobilière
est à même de présenter
aux capitalistes des placements
de premier ordre, tant en achats
d'immeubles qu'es, prêts nypothécaires.
galerie du Choclon, ont découvert des veines
de quartz noir dont nous avons fait piler et
laver des morceaux, et la quantité d or restée
au fond cle la battée a représenté une
moyenne de 150 à 180 grammes d'or par
tonne. »
Il est bien évident qu'on ne trouverait pas
dans toute sa concession une pareille mine
d'or. Mais, ce qui ne peut faire doute, c'est la
richesse de la mine.
Au surplus, nous donnerons, dès que nous
lc pourrons, le résultat des analyses qui se
font en ce moment à Lyon.
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La Compagnie du Midi délivre, pendant
toute l'année, des billets à prix réduits, aux
conditions dc son tarif G. V. n° 6, pour Arcachon,
Biarritz, Guôthary (halte), Saint-Jeande-Luz
et Hendaye.
Ces billets sont délivrés le vendredi, le samedi
et le dimanche de chaque semaine, au
départ do toutes les stations situées à moins
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Par exception : les gares de Toulouse-Matabiau
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Dutemps et rue Saint-Antoine-du-T, à Toulouse,
qui tous les jours est fréquentée par
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C'est la consécration véritable du système
d'affaires que poursuivent les tailleurs
de la place Lafayette, rue Dutemps et rue
Saint-Antoine-du-T, à Toulouse, c'est-à-dire
de faire du vêtement pour hommes et enfants
une spécialité unique par son genre
de bien faire en produisant toujours de
suite les toutes dernières formes de la
Mode ; unique aussi par ses vastes assortiments
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n'a qu'un embarras : celui de faire
son choix parmi les divers modèles de la
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abordables, tels que : Pardessus en èdredon
noir, bleu et loutre, forme droite,
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en vue cle la fontaine, si on avait la chose de
choisir, chacun ferait à son goût, pas vrai ? et
je n'en connais pas beaucoup qui prendraient
notre numéro.
Ceci devait ôtre le résume simple et précis
d'une discussion importante.
— Pas fort, le numéro ! décida l'Aimable-
Auguste.
— Moi, intercala Propre-à-Rien, j'ai eu lc 1
au tirage qui me fit caporal à l'unanimité.
— Do vrai, reprit Toulousain avec un bel
accent gascon, ça serait plus flatteur de sillonner
Lltalie ou les diverses contrées de l'Allemagne.
— L'Allemagne ! soupira le, sergent, l'Italie !
l'Egypte môme, malgré des incommodités variées,
et Malte, agréable, quoique bornée par
les flots de la mer.
— Des oranges, là ! dit Pont-Neuf, statisticien
né, comme tous les enfants do Paris,
centre de l'univers ; — de jolis jambons à
Mayence... le long du Rhin, la choucroute...
Na.ples pour le macaroni, et pas cher, le liquide,
partout par là !
— J'ai vu à Bruxelles, répondit le sergent,
la chope, qu'est la chopine, à un sou, et à un
décime lacanotte, qu'est unc bouteille... Bonne
double bière, s'entend.
Cc mot de bière promena les langues sur
toutes les lèvres.
— Quatre souslemoss, qu'est le pot, acheva
l'Aimable-Auguste. Sergent, à votre santé, le
prochain quo je boirai.
U y eut quelques sourires : mais le sergent
répondit :
— Si nous filons toujours au pas accéléré
de ce côté, les enfants, nous serons du temps
avant de rallier Sambre-et-Meuse...
— Oue le diable emporte la voiture ! s'écria
Pont-Neuf avec colère.
— Et les deux grandes coquines de rosses
qui traînaient le corbillard ! appuya Toulousain.
— Et la senorita dont les yeux brillaient
comme des basilics dernières la dentelle de
son voile noir, quoiqu'elle m'ait lancé une
rude œillade, pour vrai dire 1
Cc fut l'Aimable-Auguste qui avoua cela.
Le sergent haussa les épaules ct répondit :
— Propre-à-Rien, conscrit, bat le briquet,
que j'en allume unc... Voilà le fait: l'expérience
ne s'apprend pas à l'école, c'est certain.
Si vous rencontrez une particulière au bois de
Vincennes ou au pré Saint-Gcrvais, imitez le
Marseillais : en avant la politesse. Ça va de
soi, lc lieu y porte, en tant qu'on a quelque
chose au gousset, pour les frais... Mais dans
des sauvages de pays comme l'Espagne, voyezvous,
méfiance 1 Je ne parle pas contre le
lieutenant, au moins, qui s'est tapé proprement,
nous l'avons bien vu, mais je dis qu'ici
où nous sommes il faut laisser les bandits
attaquer les voitures qui passent. C'est les
mœurs do la localité. Le bandit est un état
comme menuisier, couvreur ou débitant, et
les senoritas qui cachent leurs yeux, luisants
comme des lanternes, derrière des voiles noirs,
ça se connaît. Va bien, comme disait le Marseillais,
c'est des silènes de la Fable...
— Syrène, rectifia Propre-à-Rien, qui avait
été petit-clerc chez l'huissier de Nogent-le-
Rotrou.
— Silène, blanc-bec ! soutint Pont-Neuf ; à
preuve qu'il y en avait un de peint sur un
tonneau pour servir d'enseigne au marchand
dc vins, rue des Prouvaires.
— J'entends, par ce mot, des Dulcinées du
Toboso, poursuivit Morin, et des enchanteresses
de l'ile d'Amour ct jardin d'Armide. Si
l'on se détourne de sa route pour écouter leurs
chants trompeurs, on tombe dans le piège.
Nous y sommes jusqu'au cou. Voilà ! En attendant,
les jupes rayées ne soufflent plus
dans leurs peaux de mouton. L'officier a dit
balte comme une personne naturelle, ma foi !
Nous allons voir un peu ce (jue c'est que de
néanmoins autorisées à délivrer des billets
aux conditions du tarif G. V. n° 6.
Les billets délivrés le vendredi et le samedi
sont valables jusqu'au lundi inclusivement ;
les billets délivrés le dimanche sont valables
jusqu'au mardi inclusivement.
Les billets délivrés pour Biarritz donnent
aux voyageurs la faculté de descendre à
Bayonne et do repartir do Rayonne.
Les Compagnies du Midi et d'Orléans délivrent
également, pendant toute l'année, des
billets à prix réduits aux conditions du tarif
G. V. n° 106, pour les diverses villes d'eaux du
réseau du Midi.
Les prix de ces billets sont un peu plus
élevés quo ceux du tarif G. V. n° 6, mais la
durée de validité est de 15 jours.
(Les voyageurs peuvent se renseigner, dans
toutes les stations, sur les prix et les conditions
de délivrance de ces billots.)
Durée de validité : 33 jours, non compris les
jours de départ et d'arrivée.
Cette proposition est renvoyée à la commission
d'initiative.
La durée de validité des billets de famille
peut être prolongée unc ou deux fois de trente
jours, moyennant le paiement, pour chacune
de ces périodes, d'un supplément égal à 10 OqO,
du prix du billet de famille.
Avis. — La demande de ces billets doit être
faite quatre jours au moins avant le jour du
départ,
DEPARTS des TRAINS
SERVICE D'HIVER
TOULOUSE A AUCH
Teulouse-Matabiau, dépar
Toulouse-Saint-Cyprien. .
Auch, arrivée
AUCH A TOULOUSE
Auch, départ
Toulouse-Saint-Cyprien. ..
Touleuse-Matabiau, arrivée
1 2 ; Il 2 3 1 2 3 12 3
'mat mat. soir soir
6 20 8 48 2 08 5 15
I 6 41 9 44 2 29 5 37
! 9 17 1 3 47 4 57 7 56
12 3 1 2 3 1 2 3
mat. mat . soir
5 56 16 49 12 35
8 24 1 13 7 16
8 42 1 31
12 3
seir
5 45
8 3»
t 50
TOULOUSE A NARBONNE ET PERPIGNAN
12 3 12 3 1 cl. 12 3 12 3 1 cl.
mat. mat. soir soir soir soir
Toulouse, dép.. 3 56 7 02 12 47 2 32 5 05 11 19
7 33 11 14 3 48 8 40 8 40 2 85
Perpignan, arr. 9 21 1 03 5 33 10 22 10 22 3 00
PERPIGNAN \ NARBONNE ET TOULOUSE
1 cl. 1 2 3 1 2 12 3 12 3 12 3
mat. mat. mat. mat. seir soir
Perpignan, dép. 12 23 5 28 7 18 9 09 1 36 5 10
1 59 7 28 9 58 11 05 5 12 7 55
Toulouse, arr. . 4 21 11 31 12 35 3 12 9 40 11 35
TOULOUSE A PARIS PAR CAHORS
1 cl. 12 3
mat. mat.
6 6 9 25
7 30 10 50
9 30 12 41
12 49.
11 38
seir soir
PARIS A TOULOUSE PAR CAHORS
Paris, départ.
Brives
Cahors
Montauban
Toulouse, arrivée.
12 3 12 3
mat. i soir
9 00 3 00
6 46! 6 50
8 47 j 9 58
10 23 12 02
11 10; 1 32
12 3 12 3
soir I soir
2 25 6 00
3 24! 7 30
4 38: 8 54
7 ©O U 05
4 37,10 24
mat . mat .
1 cl. ,1 2 3
soir i soir
7 40 11 35
5 26 1 10
7 24 4 20
6 25
9 29 7 55
soir ! soir Imat.Issir
TOULOUSE A FOIX ET AX
12 3 12 3 12 3 12 3
mat . mat. seir seir
6 50 1* 12 1 56 S 05
S 50 11 42 3 58 8 10
9 29 12 19 4 37 S 49
11 04 1 22 5 51 19 12
AX A FOIX ET TOULOUSE
12 3 12 3 12 3 12 3
mat. mat. seir seir
S 47 12 38 5 52
6 44 18 04 1 85 7 1»
7 23 18 30 8 32 S 04
9 17 12 03 4 28 9 55
TOULOUSE A SAINT-GIRONS
Toulouse, départ....
Boussens
Saint-Girons , arrivée
123123 12
mat . mat . 1 seir
6 30 9 52 1 05
S 30 11 55 3 51
9 49 12 57 5 86
12 3
seir
5 56
7 56
8 58
Tout ceci avait été dit à voix basse, car ces
braves ont leur délicatesse, et Morin ne voulait
pas augmenter le chagrin du jeune lieutenant.
Celui-ci, qui marchait seul, à quelques
pas en avant ct perdu dans ses pensées, n'entendit
rien, en effet, do cette partie de la
conversation.
Anglais et Français étaient arrêtés maintenant
à la place môme où la cohue espagnole
s'agitait naguère. Les abords de la lontainc
étaient solitaires ; hommes, femmes, enfants,
avaient disparu comme par enchantement.
Pendant que l'on plantait les tontes, nos soldats,
avec leur officier, restèrent à l'écart, sous
la garde d'un piquet. Ils étaient dévorés de
soif, niais un sentiment de fierté les empôcha
de solliciter la permission dc s'approcher de
la fontaine.
De leur côté, les grenadiers écossais, qui
attendaient leur grog, méprisèrent ce breuvage
quo l'Angleterre réserve à son bétail. 11
n'y eut à boire l'eau de la source que le grand
cheval do Noir-Comin, que son cavalier mena
jusqu'au puits, sans quitter la selle, et qui
plongea ses naseaux dans l'eau claire. 11 but
avidement et longtemps.
Noir-Comin, du haut de son cheval, surveilla
un instant le campement ct donna ses ordres
d'une voix brève, après quoi il mit pied à terre.
En selle, c'était un beau cavalier; debout, c'était
un admirai >le soldat. Il avait la moitié de
la tête au-dessus des géants qui composaient
sa troupe, et le harnais éclatant du grenadier
montagnard rehaussait l'orgueilleuse beauté
de son visage. C'était en ce moment où sa
taille se redressait parmi les ombres du crépuscule
que cc nom de Noir-Comin lui allait
bien. Ses traits basanés s'éclairaient étrange-
ment aux dernières heures du soir.
Il y avait en lui réellement quelque chose
de fantastique et de surnaturel. Plus d'un,
parmi ses soldats superstitieux, glissaient vers
fui à la dérobée le mémo regard effrayé qu'ils
eussent donnés à ces spectres errants, hôtes
bivouaquer à l'anglaise.
— Et le cocher à perruque Bibliothèque ! municipale de Toulouse - Tous droits réservés
TRIBUNE DE TRAVAIL
Un représentant, ancien voyageur P„
ne, ayant une clientèle pour tes u,'r ,'^ce-
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Garonne, Gers, Hautes Pyrénées et u?' aute '
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Saint-Girons, départ
Boussens ,
Toulouse, arrivée
123123.1 2 3 123
mat. mat. iseir
seir
5 42 9 04 2 27 5 «t
6 55 18 31 3 46 6 19
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Brives
Paris, arrivée
3 13 10 20
5 16, 4 06
4 28
seir I setr
1 2 3
mat .
7 00
t 07
19 42
12 42
U 38
seir
6 37 18
4 37,10 Si
mat. ! mat'?
PARIS A TOULOUSE PAR CAPDBNAC
Paris, départ
Brives
Capdenac
Gaillac
Toulouse, arrivée.
12 3 12 3 12 3 1 «L 1 2 3
mat.! seir soir seir seir
9 00 3 00 7 40 U 35
6 40 8 02 5 17 12 59
8 56 U 05 5 00 7 34 4 21
il 08 2 16 8 57 9 53 7 00
11 59 4 02 10 85 10 58 8 38
soir soir soir mat. seir
CHEMIN DE FER D'ORLÉANS
SEPTEMBRE-OCTOBRE 1892
Billets d'aller et retour de famille pour les
stations thermales et balnéaires des Pyrénées
et du golfe de Gascogne, Arcachon, Biarritz,
Luchon, Salies-de-Béarn. — Tarif G. V. n° 106
(Orléans).
Des billets d'aller et retour de famille de
l re et de 2e classe sont délivrés toute l'année à
toutes les stations du réseau d'Orléans, avec
faculté d'arrêt à tous les points du parcours
désignés par le vovageur, pour les stations
balnéaires et thermales ci-après, du réseau du
Midi :
Alet , Arcachon , Argelès-Gazost , Ax-les-
Thermes, Bagnères-de-Bigorre, Bagnères-de-
Luchon, Banyuls-sur-Mer, Biarritz, Cambo-
Ville, Capvern, Cérct (Amélie-les-Boins, La
Preste, etc.), Couiza-Montazels, Dax, Guéthary
(halte), Hendaye, Lamalou-les-Bains ,
Laruns (Les Eaux-Bonnes, Les Eaux-Chaudes),
OÏoron-Sainte-Marie, Pau, Pierrefitte-
Nestalas (Cauterets), Prades (Le Vernet ct
Molitg) , Saint-Girons , Saint-Jean-de-Luz ,
Saint -Flour (Chaudes - Aiguës) , Salies -dç-
Béarn, Salics-du-Salat, Ussat-les-Bains, et le
Boulou-Porthus.
Avec les réductions suivantes, calculées sur
les prix du tarif général d'après la distance
parcourue, sous réserve que cette distance,
aller et retour compris, sera d'au moins 5W
kilomètres :
Pour une famille de 2 personnes
20 0f8.
25 0[0.
30 0f6.
35 0{0.
40 0]0.
éternels des sommets du Nevisou des pioftv
deurs de Glancoe. Dès que sa tente fut pw u
il v entra pour n'en plus sortir. On le ^ {
chez lui. Au repos comme en marene_,u
._ repos
seul, toujours seul.
Avant de se retirer, il avait laissé se^
tractions au major Mowbray, u^ 1 f tcom .
par lo fait, officier commandant, ex cc
me une délivrance, quand on ne \ i son
ténébreux visage. Peu de temps au ;' noil i.
valet ayant achevé de panser soi»c" c rve,
l'introduisit dans le compartiment ^ u
attenant à la tente, qui lui servait u 9011
paraîtrait que le cheval imposait corn gï,
maître, car tous les fronts achevèrent^ ct
claircir quand la toile fut retombée, su
chacun activa gaiement la besogne ^
-Une noble bôte, pourtant ! mm ie ian^
soldat Mac Pherson, exprimant re aient
d'admiration et de répulsion qu epi
comme lui tous ses camarades. ca por»
— Et un vaillant laird ! ajouta
Grant en soupirant. a js c'est
Il y avait ceci de sous-entendu- ^ deUs
bien dommage qn'ils soient venuu
au diable. tmnteSj c0Su
Nous avons dit qu'un corps de tr ° e £cmbW*
posé d'Ecossais de la haute tu e, _ à une pi
i une famille ; il nous faut ajouter ^
mille bien dotée, aimant ses ai&e- n'est ^, gat Ppas d'un nombreux domestique. ^ g soin"
lc meilleur en campagne, et ' 6lerncnt fait comme un
dup
ri«*
a ;L,
d'un nombreux domestique. ^ s0mnw
le meilleur en campagne, et » .
loin cle donner le fait comme u
supériorité. Du temps . e U ^ rc beau 0 (
de Galles, les choses al aicnitenco ntl«
plus loin qu'à prisent. Ces biaj« h?olt^
officiers, sous-officiers et soldats,
toute leur maison avec eux.
r .\ suivra

% Express du Midi
tèwe Année.
fia oe »- — T 0
_ ^ ^ U S E
Numéro tiUH
„ ir.«^-6H no aoront pas rcnduB.
j^es articles » '» s
ÉDITION
„ savon s maintenant pourquoi le gou-
^ lut a dénié aux quatre jeunes gens de
borner dont nous avons raconté l'his-
S

colonne compte 300 chevaux ou mulets ; le
Mytho avait dans ses soutes 500 chapeaux dc
paille qui leur étaient destines.
Quant à l'évacuation des blessés ct des ma-
lades, voici comment elle a été organisée :
deux hôpitaux ont été créés, l'un à bord du
Mytho pour les fiévreux européens, l'autre à
Porto-Novo pour, tous les militaires indigènes
et pour les blessés européens, les malanes et
blessés sont transportés par des convois d'am-
bulance, allant du théâtre des opérations mili-
taires à l'Ouémé ; là ils sont transbordés soit
sur les canonnières, soit sur les pirogues cou-
vertes qui les dirigent sur l'hôpital de Porto-
Novo ou sur l'ambulance do Kotonou. Cette
ambulance ne constitue qu'nne station provi-
soire, car aussitôt qu'il est possible, le convoi
est envoyé au wharf et les malades sont dé-
barqués dans des chaloupes au moyen de pa-
niers-fauteuils et embarqués ensuite sur le
Mytho.
On sait que la presse allemande s'élève très
vertement contre les accusations formulées
par les journaux français au sujet des fourni-
tures d'armes, faites par les Allemands à
Béhanzin, et des Allemands qui font partie de
l'armée dahoméenne. A co sujet, la France
reçoit de Berlin la dépêche suivante :
Ces protestations sont trop intéressées pour
être justes ; je tiens de bonne source : Que le
gouvernement allemand, en personne, a envoyé
des armes et des munitions au Togo avec ordre
dc taire passer le tout à Béhanzin ; la livraison
de ces armes s'est faite à Dobo, unc localité du
Dahomey, située au sud-ouest d'Abomey, près
de la frontière des possessions allemandes du
Togo;
Que des officiers et des soldats allemands, ap-
partenant aux garnisons du Togo [et de Came-
roon ont été envoyés à Béhanzin qui les a ac-
cueillis à bras ouverts et leur a confié l'organi-
sation ct l'instruction de son armée ; je me hâte
d'ajouter que le gouvernement allemand n'a pas
perdu de vue, dans l'affaire, ses intérêts com-
merciaux ; les armes qu'il a vendues fort chor à
Béhanzin sont tout simplement dos canons
Krupp, ancien modèle, des mitrailleuses ct chas-
sepots provenant du matériel de guerre pris en
France, en 1870.
Je puis vous citer la maison qui a été l'inter-
médiaire de l'affaire ; c'est la maison Wœrman,
de Hambourg, qui possède de nombreux comp-
toirs sur la côte occidentale d'Afrique ; le chef
de cette maison est député au Beichstag.
11 y a plus-value sur l'impôt 4 0/0 ; sur les
valeurs mobilières, 039,000 francs ; contribu-
tions indirectes, 1,716,000 francs; postes,
139,200 francs ; télégraphes, 311,400 francs.
Les moins-values portent sur l'enregistre-
ment, 821,300 francs ; timbre, 2,750,800 francs;
douanes, 3,203,400 francs ; sels, 78,000 francs ;
sucres, 107,000 francs ; contributions indirec-
tes ct monopoles, 1,539,000 francs.
Par rapport, au mois d'octobre 1891, il y a
augmentation sur l'impôt 4 0/0 : sur les va-
leurs mobilières, 187,000 francs; sels, 197,000
francs; postes, 422,000 francs; télégraphes,
100,000 francs.
Il v a diminution sur l'enregistrement,
3,4te;000 francs ; timbre, 2,400,500 francs ;
douanes, 3,029,000 francs; contributions indi-
rectes, 3,807,000 francs; sucres, 404,000 francs;
contributions indirectes, monopoles, 350,000
francs.
pignan, doive être appelé à prendre le comman-
dement de la division d'infanterie d'Angou-
lême.
BULLETIN MÉTÉOrtOLOGlQUE
Paris, G novembre. — En France, la situation
est inoins mauvaise ; quelques pluies sont tou-
jours probables et le temps va rester doux. Au-
jourd'hui, à midi, le thermomètre marquait 14°;
à î heures, 1C".
Voir pins loin la suite de
Notre Service Télégraphique.
L,f£ MOUVEMENT OUVRIER
parti ouvrier
population de
ir du suffrage
i M. Volders ;
Bruxelles, 6 novembre. — Le
avait convié , co matin , la
Bruxelles à un meeting en fave
universel, sous la présidence
dans son discours, celui-ci dit que si on refuse
le suffrage universel, les ouvriers s'insurge-
ront et se formeront en bataillon pour le con-
quérir.
M. Van der Vclde déclare que si les ouvriers
ne chôment pas mardi, ils ne sont pas dignes
d'avoir le droit de vote.
M. Dcmblon fait la déclaration suivante :
« Le parti ouvrier veut conserver l'ordre,
mais c'est le gouvernement qui veut entrete-
nir la crise ; nous avons confiance dans l'ar-
mée, qui est issue du peuple. Elle saura nous
défendre contre le gouvernement; nous, pour
la défense de l'idée du suffrage universel,
nous sommes prêts à verser notre sang. (Lon-
gues acclamations.)
M. Roycr dit que les mineurs borains vien-
dront à Bruxelles le 8 novembre ; il faut que
ceux qui crieront, mardi prochain : Vive le
suffrage universel ! soient prêts à le prendre.
M. Dclaporte, faisant allusion à la déclara-
tion d'un journal, qui conseillait dc frapper à
la tête, dit : Si nous sommes obligés de faire
la révolution, nous frapperons à la tête.
M. Ansecle dit que si la classe ouvrière
bruxelloise était écrasée, toute la province se
lèverait pour la venger.
M. Volders propose un ordre du jour dé-
clarant que la population bruxelloise entend
que le suffrage universel sorte des débats de
la Constituante et il engage les travailleurs à
s'allier avec la bourgeoisie ct à accueillir le
roi aux cris de : «Vive le suffi âge universel ! »
11 demande ensuite à rassemblée d'aller rap-
peler à M. Graux, député de Bruxelles, l'en-
gagement pris par Un de réclamer le suffrage
universel.
Une colonne d'un millier de personnes se
forme et descend dans la direction de la zone
neutre.
INSTRUCTION PUBLIQUE
Paris, 6 novembre. — Du Bulletin de l'ins-
truction publique :
Les professeurs de l'ordre des sciences, agré-
gés ou docteurs, en exercice dans les lycées du
ressort de l'académie de Toulouse, sont convo-
qués lo 21 navembre 1892, à l'effet d'élire un dé-
légué au conseil académique de Toulouse.
Faculté des sciences de Toulouse : M. Boy,
licencié ès sciences, est maintenu, pour l'année
scolaire 1892-1893, dans les fonctions de chef des
travaux pratiques de physique, à la Faculté
mixte de médecine et de pharmacie de Tou-
louse.
Sont maintenus, pour l'année scolaire 1892-
1893, dans les fonctions ci-après désignées de
chefs de travaux : M. Marie, agrégé de chimie ;
M. Morel, laboratoire de chimie, anatomie, pa-
thologie et histologie ; M. Gérard, laboratoire
chimique, chimie.
Préparateurs : MM. Soulié, histologie : Dam-
mic, anatomie, pathologique ; Baylac. patholo-
gie interne ; Bardier, physiologie ; Estienny, hy-
giène.
M. Abclous, agrégé près la Faculté mixte de
médecine et de pharmacie de Toulouse, est
nommé, pour l'année scolaire 1892-1893, chef des
travaux de physiologie à ladite Faculté.
Sont nommés, pour l'année scolaire 1892-1893,
préparateurs : MM. Porcher et Pugens.
M. Gracieux est maintenu dans les fonctions
de maître élémentaire, 1" classe, au lycée de Ro-
dez.
M. Larroque, bachelier ès lettres, maître répé-
titeur au lycée de Cahors, en congé, est nom-
mé répétiteur, 2° ordre, 4 e classe, au lycée de
Tarbes.
M. Rouanct, licencié ès lettres, ancien aspirant
répétiteur au lycée d'Albi, ancien boursier d'a-
grégation, est nommé répétiteur, 1" ordre, 5"
classe, au lycée de Toulouse.
M. Maury, professeur de septième et de hui-
tième au collège de Villefranche, est délégué
dans les fonctions do commis d'économat au ly-
cée de Carcassonne, pendant la durée du congé
accordé à M. de Latoue.
L'arrêté par lequel M. Serres, répétiteur au
collège de Saint-Gaudens, est nommé répétiteur
au collège de Lectoure, est rapporté. M. Serres
est nommé répétiteur au collège de Gaillac.
Mlle Castel, professeur d'anglais au collège de
jeunes filles d'Albi, est déléguée, pendant l'an-
née scolaire 1892-1893, pour l'enseignement cle
l'anglais, à l'école normale d'institutrices d'Albi.
CARMAUX
Carmaux, 6 novembre. — Depuis le départ du
15 e d'infanterie, il ne restait, à Carmaux, que
les dragons ; ceux-ci vont aussi quitter la vil-
le, un des deux escadrons partira aujourd'hui
et l'autre lundi.
Le Malin publie la dépêche suivante :
TRIBUNAUX
L'affaire A'oi'l Bretagne
Le tribunal correctionnel de Vannes vient de
condamner à deux mois d'emprisonnement M.
Noël-Silvain Bretagne, connu sous lo nom de
Noël Bretagne.
Après avoir écrit dans plusieurs journaux
républicains, notamment dans la Paix et dans le
Journal officiel, M. Noël Bretagne vint s'offrir à
la municipalité do Vannes pour diriger lo con-
cours commercial, industriel et artistique, qui
s'organisait à l'occasion du concours régional
agricole de 1892, comme il l'avait fait précédem-
ment en 1889, à Barcelone, et à Saint-Malo en
1891.
Il fut agréé et prit le titre de commissaire gé-
néral du concours.
Le 2 juillet, quinze jours avant la fin de l'Expo-
sition, une plainte fut déposée contre lui pour
détournement d'objets exposés.
L'enquête ouverte révéla que des faits sembla-
bles avaient eu lieu à Saint-Servan et les deux
affaires furent jointes. M. Noël Bretagne n'avait
pas d'avocat et s'est défendu lui-môme.
Le public était fort hostile à M. Noël Bretagne.
, —
le feu et demande qu'on vlet
ter M. Brande.
enne lai der a envoor
-Aussitôt, le lieutenant Pivr+ „
Tournois et quelques hommesisJ ' J ^dam
brave Muraine et. sous une grêle ,\J au
mènent leur capitaine sur deux lusils balles ' ra-
K-Le lieutenant Pavot, qui urit i»
ment de la compagnie et qui P «, , com mand e-
sous-intendant de 1- classe a VerMite our,l '1»ui
1 ordre du jour le sergent Muraine «ni 8 ' porta à
sant pour la médaille militaire
le ProPo-
Paris, S novembre. — Par décision ministé-
rielle, M. Gez, capitaine au 13° régiment de
chasseurs, officier acheteur à titre temporaire
au dépôt cle remonte de Tarbes, est nommé
officier acheteur, à titre permanent, au dépôt
de remonte d'Agen.
Le Rendement des Impôts
Paris, 6 novembre. — L'administration des
finances vient de publier le rendement des
impôts et revenus indirects, ainsi que des mo-
nopoles de l'Etat pendant le mois d'octobre
1892 ; les résultats accusent une moins-value
de 5,729,900 francs par rapport aux évaluations
budgétaires et une diminution de 12,593,100
francs par rapport à la période correspondante
de 1891 par rapport aux évaluations budgétai-
res.
FAITS DIVERS
Les accidents de chemins de fer
Madrid, 6 novembre. — Par suite de la fausse
manœuvre d'un aiguilleur, une collision s'est
produite à la gare d'embranchement des lignes
d'Espagne et de Portugal, entre un train venant
d'Espagne et un autre train venant de Porto.
Sept voyageurs et trdis employés ont été bles-
sés.
Pauvre enfant !
Paris, 6 novembre.— Ce matin, vers sept heures,
deux ouvriers, qui se rendaient à leur travail,
ont trouvé en face de la statue de Rouget de
Lisle et étendue le long du mur du parc de Choisy
une fille de quatorze ans assassinée.
M. Roujean, commissaire de police dc Choisy-
le-Roy, a ouvert une enquête, ce matin.
Pki rïTE
6 novembre.
Jeudi ou vendredi, le président de la Républi
que donnera une chasse en l'honneur des grands-
ducs de Russie, clans les tirés de Rambouillet.
ivvUUïii Le docteur Querel, chirurgien en chef des
hôpitaux de Marseille, a été écrasé par un train
en gare. - ; .,
— M. Edouard Hervé, directeur du Soled, a
quitté Paris, hier soir, pour l'Angleterre.
Il est inexact que le général Prudhom-
me, commandant la division d'infanterie de Per-
Carmaux, 6 novembre.— J'apprends, do source
certaine, qu'à la suite des derniers événements,
le commissaire de police et la brigade de gen-
darmerie tout entière vont être déplacés.
C'est une exploision à ciel ouvert, oui a eu lieu
hier; depuis longtemps, le feu couvait sous les
débris d'une maison en ruines qui en s'écrou-
ant a produit un écoulement de matières en-
flammées.
Aussitôt après l'explosion, un tourbillon de
fumée et des cendres incandescentes se ré-
pandirent sur les ouvriers qui travaillaient aux
alentours.
Quatre ont été grièvement blessés et deux
légèrement.
On fait une enquête sur les causes véritables
de cette explosion.
Un millier de manifestants , parmi lesquels
beaucoup de femmes et d'enfants, et dont le plus
grand nombre portaient des cocardes rouges, ont
parcouru, ce matin, les rues de la ville.
Les manifestants étaient précédés de six clai-
rons, trois tambours et vingt-cinq musiciens.
De bonne heure étaient arrivés, des communes
voisines, cle Saint-Benoît, Blaye et Rosières, des
groupes de femmes chantant la Carmagnole et
arborant des drapeàux rouges.
On remarquait des jeunes filtes habillées de
rouge et des enfants portant des écharpes en
sautoir.
Les manifestants se sont rendus à la chambre
syndicale ; chacun apportait ses vivres pour le
banquet fraternel. Les hommes portaient, qui du
pain sous le bras, qui une bouteille dans la po-
che ; les femmes, arrivées isolément ou en grou-
pes, avaient des paniers de victuailles au bras.
A la chambre syndicale, chacun sort ses pro-
visions et fait des échanges avec ses voisins ;
MM. Duc-Quercy et Baudin sont au milieu d'eux!
A la fin du banquet s'est formé le cortège qui,
après avoir parcouru la route nationale en chan-
tant la Carmagnole, s'est arrêté place Gambetta,
où la Marseillaise a été jouée. Peu de temps
après, le cortège reprenait sa marche pendant
que débouchait du côté de l'avenue de la Gare
une autre colonne de plus de 2,000 mineurs, pré-
cédés de drapeaux rouges déployés et en tète de
laquelle marchait un groupe de femmes très
nombreux. Tous chantaient* la Carmagnole. Les
manifestants ont continué ainsi leur promenade
par une pluie fine.
Beaucoup quittent le cortège et retournent à la
chambre syndicale d'où ils ressortent par grou-
pes en agitant les bouteilles vides.
A noter que le préfet est présent à Carmaux et
que le drapeau rouge a été librement exhibé.
Quand la plupart des mineurs furent revenus à
la chambre syndicale, M. Baudin les a haran-
gués.
La manifestation a assez duré, a-t-il dit, je vous
invite à rentrer chez vous dans le plus grand
calme.
Un grand bal a eu lieu à 2 heures.
On raconte de divers côtés que la Compagnie
de Carmaux va reprendre les condamnés d'Albi ;
c'est inexact, et personne n'aurait compris qu'elle
remit en contact quotidien avec les ingénieurs
insultés et battus par eux des ouvriers dont la
présence aurait été une source perpétuelle de
conflits.
Ce qui est vrai, c'est qu'une fois le travail re-
pris, la Compagnie a examiné avec bienveillance
et dans un but d'apaisement les dossiers des
neuf ouvriers en"question.
Nous croyons savoir qu'elle va en reprendre
trois ou quatre et qu'à la suite d'un accord entre
le baron Reille et M. Marmottan, président des
mines d'Albi, cinq autres seront occupés par
cette dernière Compagnie, où leur présence ne
présentera pas les mêmes inconvénients.
Ajoutons aux renseignements ci-dessus, qui
nous viennent d'une source des plus autorisées,
(lue cette question de réintégration sera définiti-
vement résolue demain.
D'autre part, M. Loubet a fait savoir à M. Clé-
menceau et M. Pelletan que, d'accord avec M.
Viette, il les recevrait demain matin à dix heu-
res.
Ainsi, par les plus louables efforts et par des
concessions à la fois bienveillantes et dignes, la
Compagnie de Carmaux a-t-elle plus que les dé-
putés radicaux contribué à faire cesser une crise
dans laquelle tous les droits étaient pour elle
et tous les torts du côté des ouvriers.
Le bal des mineurs, ouvert à 2 heures, à la
chambre syndicale, s'est continué, à 3 heures,
place Victor-Hugo.
On y remarquait une femme vêtue de grenat
et portant un drapeau rouge.
NOUVELLES A LA MAIN
L'onele de notre ami Z..., quoique bon enfant, est
d'une Violence à tout casser,
On parlait devant lui d'un monsieur qui, en jouant
avec un revolver, avait blessé un de ses amis.
— Si quelqu'un, s'écria-t-il, plaisantait devant moi
avec un revolver, je le tuerais net.
— Oh !..,
— Dame ! pour éviter un accident !
— Ah ! disait hier le docteur X..., je suis harasse.
Je viens de voir un malade au faubourg Saint-An-
toine, un autre près de Vaugirard, un troisième aux
Ternes.
— C'est dire oue vos malades sont à toute extré-
mité.
Identité photographique. — I r, n,
le grand-duc Wladimir a visité les^atS/"* «ïue
photographie installés à Levnllnic D dtell err
duc de Morny, ieouel a t^uvé^^Oyeno
sibihscr toute espèce de papier ot de ^ ù
User aussi dans ce papier que h S sen sibi-
destinéo à la photographie Portion exacte
de
Par i8
ser.-
Le prix de revient est absolument („„ ,
Le duc de Morny a oiTert^'ffltSSÇ?"ant.
Freycinet, ministre de la guerre, qu
tee et dans quelques mois tous lesil ivr«S.
taires individuels r^rterat^^tt^
sa découverte à M. d
accep.
matricule, la photographie du soldat
Le grand-duc Wladimir se propose
étudier 1 établissement de la carte
photographique dans l'armée russe
S* faire
d identits
L orr.ciel publie la liste des candidats adm;, ,
sub /n H S «Preuves orales pour l'obtenti^^ 4
certificat d'aptitude à l'enseignement 3^
spécial Sont admis: section des lettres IM 1 ?
Aubert, Chabé, Desrochers, Escande, Fou "
Hincker, Maire, Perbal, Roche, Roy w, 1 "*
des sciences : M. Fondroyer. section
s réservistes et même les homme^ril"
rntonale, en résidence régulière £
raient considérés, pour l'accomniu^
Lundi 7 novembre : saint Ernest.
Fête à souhaiter : saintes Reliques.
Soleil : lever, G h. 59 ; coucher, 4 h. 2S.
Lune : pleine lune lo 4, dernier quartier, le IL
ÉPHÈMÉR1DES -- 1832. — Arrestation de la duchesse
de Bocv à Nantes.
Les réservistes à l'étranger. — nno „ ,
ministérielle spéciale du 30 mars dernier -
te
crit que les w
l'armée teri
trange, seraient cui
ment de leurs périodes d'instruction, S"
ajournés jusqu'à leur rentrée en France mi i u
seront tenus d'accomplir ces périodes dWrî»
ces aussitôt après leur arrivée dans la métrmvSu
ou en Algérie. ""upoie
Le ministre de la guerre vient de modifW
cette disposition.
uiuw
U a décidé que les réservistes des classa» i
1879, 1880 et 1881, qui rentreront en France r.
seront pas astreints à l'accomplissement \h,%
périodes d'exercices dont ils avaient été disnen
sôs antérieurement à la note du 30 mars
Pour nos soldais î — Ainsi que l'Express du
Midi l'avait annoncé, hier matin a été célébrée,
en la chapelle Sainte-Anne, un service funèbre
à l'intention des officiers, sous-officiers et soldats
défunts de l'armée française.
Une foule nombreuse et recueillie, parmi la-
quelle on remarquait plus de deux cents officiers
et soldats, assistait à cette pieuse cérémonie.
Des places d'honneur avaient été réservées
pour les officiers supérieurs venus en très grand
nombre.
Devant le maître-autel s'élevait un superbe ca-
tafalque formé avec des faisceaux de fusils, de
sabres et de lances ; à chacun des angles, une
cuirasse, surmontée d'un fanion, avait été placée
à côté de magnifiques couronnes d'immor-
telles.
Avec les cierges, les tentures et les oriflammes
noires à larmes d'argent au milieu desquelles se
détachaient des trophées de drapeaux tricolores,
l'aspect de la chapelle offrait un aspect des plus
imposants.
A midi un quart précis, M. l'abbé Delpech, ar-
chiprôtre de la métropole, a commencé le saint
sacrifice. Entre temps, des chant r funèbres ont
été exécutés par les choeurs de Saint-Etienne.
A l'évangile, M. le chanoine Durand a prononcé
une émouvante et patriotique allocution qui a
fortement impressionné l'assistance.
Après la messe, l'absoute solennelle a été don-
née par M. l'abbé Delpech, au milieu du plus
profond recueillement.
Avant de quitter l'autel, notre vénéré archiprè-
tre a remercié, en termes touchants, les dames,
les officiers supérieurs, les officiers, les sous-of-
ficiers et soldats présents d'avoir répondu à l'ap-
pel de l'œuvre militaire en venant prier, aussi
nombreux, pour nos fils et nos frères morts pour
la Patrie...
Une excellente mesure. — L'armée français»
n'aura, bientôt, plus rien à envier aux mode-rtS
civils. ^
Nos braves troupiers, qui possèdent déjà les
fameux gants blancs que tout le monde lent
connaît, vont, paraît-il, être enfin gratifiés
véritables chaussettes.
Nous apprenons
vient d'autoriser,
de
en effet, que M. de Freycinet
, à ce sujet, des essais dans
deux de nos régiments de ligne et, qu'aussitôt
qu'il aura été à même de juger de l'influence de
cet objet sur les rhumes, bronchites de nos sol
dats, la mesure deviendrait générale.
La décision ministérielle vient d'être prise
An 128 e de ligne. — L'adjudant Muraine, va-
guemestre au 12.0°, ' qui vient d'être admis à la
retraite, a été nommé surveillant à l'Ecole vété-
rinaire de Toulouse.
On ne pouvait faire un meilleur choix.
Les états de service de ce brave sous-officier
en sont une preuve.
Nous trouvons dans le récit de la bataille
de Freschwiller, Français ct Allemands, le fait
suivant :
« Le capitaine Brande, commandant la 6« com-
pagnie du 17" bataillon de chasseurs, en enle
vant la droite de sa compagnie pour la porter à
l'ennemi, est atteint de deux coups de feu et
reste à terre, f une côte et l'humérus gauche bri-
sés. Ses chasseurs reculent un instant ; cet offi-
cier se trouve étendu entre les Français et les
Allemands, dont les balles se croisent 'au-dessus
de lui.
» Le sergent Muraine, ancien enfant de troupe
du 17 e bataillon cle chasseurs, aperçoit la situa-
tion critique où se trouve son capitaine. Il court
aussitôt sur la gauche où des chasseurs se sont
embusqués derrière des arbres pour continuer
Livrets militaires. — L'autorité militaire ran-
pelle que les livrets des hommes faisant partie
a un titre quelconque (services auxiliaires ré-
serve ou armée territoriale) des classes ci-àprès
doivent déposer, sous peine de punition disci-
plinaire, leur livret dans les brigades ds gendar-
merie ou aux maires de leur domicile ou rési-
dence : classes 1867-1879 (moins les hommes de
cette classe ayant accompli une période d'exer-
cices du 10 au 23 octobre courant) 1880 1883
1880 et 1887. ' '
Recrutement. — Avis aux jeunes gens de la
classe de 189-2 et à leurs parents ou tuteurs. — L'é-
poque de la formation des tableaux de recense-
ment pour le recrutement de l'armée étant arri-
vée, les jeunes gens de la classe de 1892, c'est-à-
dire ceux qui sont nés pendant l'année 1872 et
qui ont leur domicile légal dans cette commune
sont prévenus que le bureau militaire de la mai-
rie sera ouvert, pour leur inscription, chaque
jour, les dimanches et les jours de fête exceptés,
à partir de la date du présent avis jusqu'au 1"
janvier prochain.
Aux termes de la loi précitée, les jeunes gens,
leurs parents ou leurs tuteurs sont tenus de ré-
clamer leur inscription.
Les omis des classes antérieures sont égale-
ment invités à se présenter à la mairie pour faire
régulariser leur position.
Sont considérés comme légalement domiciliés
clans la commune et assujettis par conséquent
aux prescriptions du présent avis :
1° Les jennesgens, même émancipés, engagés,
établis au dehors, expatriés, absents ou en état
d'emprisonnement, si d'ailleurs leur père, mère
ou tuteur ont leur domicile dans la commune,
ou si le père expatrié y avait son domicile;
2* Les jeunes gens" mariés, dont le père ou la
mère, à défaut du père, sont domiciliés dans la
commune, à moins qu'ils ne justifient de leur
domicile réel dans une autre commune :
3* Les jeunes gens mariés et domiciliés dans
la commune alors que leur père ou leur mère n'y
seraient pas domiciliés ;
4° Les jeunes gens nés et résidant dans la com-
mune, qui n'auraient ni leur père, ni leur mère,
ni leur tuteur ;
5° Les jeunes gens résidant dans la commune
qui ne seraient dans aucun des cas précédents
et qui ne justifieraient pas de leur inscription
dans une autre commune.
Doivent également se faire inscrire :
1» Les jeunes gens déclarés Français en vertu
de la loi du 16 décembre 1874 ; ,
2° Les jeunes gens nés en France de parents
étrangers et résidant en France ;
ÂUSERIE AGRICOLE
429
Conduite de la vigne
Si vous ouvrez, un manuel viticolc (en
dehors des dictionnaires ou des maisons rus-
tiques), vous trouvez unc ou deux manières
de conduire la vigne, quelquefois trois, mais
voilà tout. Si même l'auteur a créé un genre
spécial, comme GuyOt, Cazenave, Chanipm,
c est de son genre qu'il parlera, laissant le
reste dans l'ombre.
Or je le dis sans cru m te d ôtre démenti, il
V a 'plus de vhmt manières dc conduire la
vio-nc ct dc la rendre productive par son genre
détaille et de plantation, en faisant entrer en
ligne de compte la situation ct le gout cle
chacun.
Que l'on ne hausse pas les épaules a ce mot
dey/cuif. Quand on m'aura ln, on verra que nul
arbuste n'est plus apte à se plier à ce que l'on
désire et l'on peut être forcé de sortir des sen-
tiers battus par certaines coïncidences et
chercher de l'extraordinaire.
Au moment où l'on commence, à planter,
n'est-il pas bon d'indiquer les moyens de tirer
parti de toutes les situations ct dc ne laisser
rien perdre ? .
A priori, qu'il me soit permis de dire que la
vigne étant un arbuste sarmenteux à laiblo
tige doit être soutenue. La taille basse Mi
courir.-ne à coursons, c'est-à-diro la taille
usuelle de nos régions, est très bonne seule-
ment là où l'on ne fait pas do la culture inten-
sive. .. .
Elle est même la plus simple ou racue, et
peut donner de grands rendements (suivant
tes espèces), mais ne se prête pas à de gran-
des variétés opératoires.
Tout au plus amène-t-clle, dans certains
cas, le vieux pissenon, soit droit, soit en arc
au-dessus de la souche, qui sera alors très
embroussaillée.
.Nous ne nous arrêterons pas à ce genre,
trop connu. Deux réflexions seulement à son
sujet. Il est très bon do planter les souches en
carré pour travailler en tout sens. Ceux qui
continuent lo vieil usage des souches rappro-
chées dans la ligne ct écartées entre les rangs
vont contre la facilité des travaux, la bonne
préparation du sol et la régularité cle nourri-
turc des souches.
En second lieu, si les grands espacements
des cépages américains, quelle que soit leur
vigueur, ont du bon avec les vignes en treil-
les ou treillons, on a reconnu qu'ils amenaient
de réels déchets avec les vignes en coursons.
Les espacements de 2 mètres usités en cer-
tains endroits sont abandonnés. Entre l m 00 et
l m80 est la distance pour avoir les plus grands
rendements (avec des vignes labourées), c'est-
à-dire dc 3,300 à 4,000 mille pieds à l'hectare.
Nous ne nous arrêterons pas à l'encombre-
ment des vignes du Médoc ou de la Bourgogne
nui vont de 10 à 18 mille pieds à l'hectare.
Chez nous, ct surtout avec les américains,
ce serait de la folie.
Nous en viendrons tout dc suite aux vignes
sur fil de fer qui peuvent se placer ainsi sur
de grands espaces comme clans de petits clos.
« Mais cela coûte cher, me direz-vous et
puis, cela ne convient pas à toutes les variétés
de raisins. » Si vous entendez la tail e forcée
à long bois dès que vous prononcez le mot de
fil de fét ; soit, cela ne convient pas à tous les
cépages. Mais si vous entendez par iil de 1er,
ce qu'il est véritablement, un support et rien
de plus, vous pouvez user du courson, comme
du long bois et du demi-bois.
Pour la question cle prix, c'est selon.
Vous avez de la marge, croyez-le bien.
Depuis 300 francs, jusques à 1,000 francs
l'hectare.
300 francs, si vous avez des piquets de 90
centimètres hors terre, le bas goudronné à
chaud et doux fils de fer numéro 14 et 12. Cela
sans coquetterie.
1,000 francs si vous avez des piquets dc
deux mètres hors terre, à quatre rangs, avec
du for ou du bois préparé spécialement.
Une vigne ainsi établie peut, suivant les
tuteurs, durer de dix à vingt ans (trente mô-
me si c'est du fer), et vous aurez à répartir
sur cet espace de temps l'amortissement de
votre dépense, par ce qu'elle vous donne en
plus en production.
Vous avez aussi à en retrancher le coût des
petits piquets de bois que, pondant cinq ans
ou six, vous devez mettre à toute vigne en
coursons à couronne, surtout si elle est char-
gée de raisins.
Evidemment, l'espacement doit varier avec
la hauteur do vos pampres et leur étalage.
11 est des treilles plantées do cinq en cinq
mètres, qui donnent beaucoup de produit.
Peut-être croit-on que, seuls, les raisins de
table] doivent être mis en treille ? Détrompez-
vous.
Il est telle condition où un propriétaire
veut en un endroit bien exposé, à bon fonds,
avoir en hauteur ce que l'on aurait en éten-
due, il établit sa vigne à deux mètres do haut
avec deux ct quelquefois trois rangs do bran-
ches ou ceps couchés, palissadés et épam-
prés.
Avec des espèces fines il a du vin de choix,
loin de toute souillure et d'une grande égalité
de maturité. J'ai vu ainsi en un coteau de la
Gironde dans le canton de Saint-Macaire, une
vigne de trois hectares qui produisait énormé-
ment. Les piquets avaient deux mètres cin-
quante et l'ayant visitée au moment de la ma-
turité, c'était un spectacle étrange que ce mur
vert parsemé des grosses taches violettes des
grappes.
Les tonnelles en arceau ou simplement à
barres passant sur des allées couvertes, pro-
duisent aussi beaucoup, et l'on a l'avantage
d'avoir sous la main un clos de choix que l'on
soigne ct l'on surveille très facilement.
Nous parlerons en son temps des divers mo-
des, de taille, mais pour l'établissement de
tout vignoble sur fil do fer, qu'il soit en plaine,
en coteau, en treillons ou en grandes treilles,
la première question à examiner est le pi-
quet.
Evidemment si l'on veut quelque chose dc
soigné, clans un jardin par exemple, il faut du
fer. C'était, autrefois, très cher, ctle grand dé-
faut était la base. Il fallait des piliers en pierre,
ils oscillaient ou devaient ôtre énormes.
Cela s'est bien modifié et a bien baissé de
prix. Si l'on prend, par exemple, le système
de M. de Bouttes, exploité par M. Ventouilhac,
à Lavaur, chaque piquet, quelle que soit sa
hauteur, possède un arrangement do palettes
qui, en terre, deviennent immuables. Les fers
sont cc que l'on appelle des fers à T, qui ne se
tordent pas comme les anciens rondins.
Comme prix, ces piquets sont, évidemment,
plus chers que le bois, mais moitié moins que
les anciens modes.
On peut se créer dans son jardin ou parc
des treilles ou treillons à prix raisonnables,
pour dc longues années.
Les plus solides des piquets, après le fer,
sont los piquets en pin crôosotés, dont l'in-
venteur est M. de Bragelonne (rien du héros
cle Dumas), ot le dépositaire, M. Pelegry, 26,
place Dupuy, Si Toulouse.
Evidemment, ces piquets n'ont pas la grâce
du fer. Ils sont noirs et ronds. Mais imbibés
dc coaltar à l'état vert, ils ont unc durée pres-
que égale au fer ct sont relativement très bon
marché. Un accident peut occasionner leur
cassure, voilà tout.
verts,
erce, i}
Ils sont surtout recommandables pour les
belles hauteurs. ,
Le pin injecté des Landes est très connu et
très répandu. C'est lui qui fournit ces fameu-
ses carassonnes, sorte d'ôchalas spéciaux au
Bordelais. Il se pourrit plus vite que l'acacia
ou lc châtaignier, ou même que tout autre
bois goudronné dans la partie en terre, et a
surtout le tort d'être très cassant. , .
On sait tout ce qu'il y a d'ennuyeux à vou
se casser un piquet qui vous force à reia _
quelquefois toute une ligne et peut, suivan
saison, faire abîmer bien des sarments
Mais en dehors des piquets du comm
y a ceux que chacun peut fabriquer ehea.^*
ou au marché voisin et qui deviennent exu
lents si non élégants avec quelques appi
(A suivre.) LAUORA.
P.-S. -La Société d'agriculture de la Haute-
Garonne, qui a eu un tel succès avec 1 ç- i
tion des raisins du 11 septembre, tau, i de
compléter son ensemble, une cxposii o
vins, lc 20 novembre. 11 serait heureux q t
toute la région v participât largement-^ ^
une occasion de montrer ce que v < jsta ,
vins de co pays. Des notabilités cic "^s ^ftg
teurs ot des représentants de grandes m»
de vente doivent ôtre du jury. ., ,i faut
Tout propriétaire peut o onco l ur ( "i„e-du-T,
adresser, pour le 18, rue Saint-Antomc^^
dont àen%
20, à Toulouse, trois échantillons
vin, qu'il soit nouveau ou ancien, " nt iiion
d'un litre et lc troisième en simple çcu
On doit, autant que possible, se i
inscrire
à l'avance pour préparer les places'. nC0U rs
11 v aura, pour cette exposition, un diverS es
où seront distribuées des prunes m agri-
sortes et des médailles de la Socurc
culteurs de France.
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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1872 qui sont déjà liés
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rtu '\ U n M u iî des écoles .lu g„.l
"Génère a mère ou le tuteur
dont^^ eonimune, sont assu-
En
'«MA* Sl 'ët 22 do là loi du 15
des articles, ti £ . trouveraient
les jcur.es B' M u M . m ^ ,
i«i" B ,n dès caspi' v
p f o soutiens de famille)
^penses domandes accompagnées
téM5Ta(lre6ser i 'eurS fiae8i avant lo
Les ici s gens «pii auraient l'intention de s'y
présenter trouveront, auprès du directeur des
contributions ili' leur département, tous les ren-
er neinents relatifs aux conilitious du concours,
aux pièces à fournir à l'appui «le leur demande
d'admission.
I/AH«oelnlii3 amicale des anciens artilleurs
mobiles de la 1 laute-tiaroime prie les camarades
de vouloir bien assister aux obsèques de M. BlOt,
leur ancien capitaine au siège de lielfort.
lies obsèques auront lieu le mardi matin, H no-
vembro, sur la paroisse Saint-Sernin, à dix heu-
res.
L'on so réunira à la maison mortuaire : ruo du
Faubourg-Matabiau.
Pour le bureau :
Le secrétaire,
F. PONS.
Crûment*
nt^faiithent
4L
sort
1,'ar tiole
loi
(bureau militaire
do "
tirage au
militaire porto
sur les ta-
listes du ti-
tribunaux ordinaires et
elles f dément ou. sur les
Sfsô?LdéSsonnemen
puîiies
une (
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leur sont a
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^ denrées aux
'd'un enipnso
„„. condamnés en vertu des dis-
es jeunes g^!, lti soit comme auteurs,
l^fc^^^
10 " •
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- ,U '
Clm
[sferits er
ros '
^"-.Vnrès l'expiration de leur peine,
a ilteXla liste, et les premiers numé-
- ttribués de droit.
leur. - Voici, par ordre alpha
là listé des jeunesgciis
Brevet snprr
lélift • MM. Bergero
su péi

BULLETIN FINANCIER
REVUE HEBDOMADAIRE
Paris, G novembre."
La liquidation s'est faite sous l'impression
d'un certain resserrement de l'argent. Chez
nous, cela ne paraît pas avoir une grande importance.
11 nous paraît difficile do croire à des mouvements
de grande étendue.
L'expectative semble devoir ôtre la règle
dans les conditions générales du marché.
Le 3 0[0 est à 99,05.
Rien à dire dos Sociétés dc crédit qui varient
peu.
Lc Foncier est à 1107,50. C'est en vain
qu'une certaine spéculation cherche à peser
sur les cours.
La Banque do Paris est sans grand chagement
à 007,50.
Le Ciôdt lyonnais, qui développe chaque
jour ses opérations, est à 380.
La Société générale est toujours ferme à
485 en inarche vers lc pair.
Nous avons annoncé l'émission qui aura
lieu le 8 novembre courant do 41302 obligations
4 OiO de la Compagnie générale du gaz
pour la Franco ct l'étranger, émission qui a
pour but de permettre le remboursement des
obligations 5 OpQ actuellement en circulation.
A ce propos, constatons que la situation de
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Rappelons que le prix d'émission est de 490.
Les Chalets de commodité se sont élevés à
685 francs.
Les négociations sont de plus en plus suivies
sur les obligations de la Compagnie nationale
d'électricité, ce qui s'explique par le
développement que prend la Société.
Les Cirages français sont demandés à 425
francs.
Malgré des diminutions de recettes, nos
grands chemins sont mieux tenus.
Le Suez a été l'objet d'unee vive reprise.
Parmi les fonds étrangers, à noter la bonne
tenue de l'Italien. Cette fermeté est de bon
augure.
L'Extérieure espagnole est toujours lourde.
On parle de troubles en Espagne.
Les fonds ottomans sont plus fermes.
Voici cc que nous lisons, au sujet de l'Electra,
dans lc rapport du délégué lyonnais dont
nous avons déjà parlé :
« Ce qui est incontestable et le plus important,
c'est que nous sommes en présence de
mines d'une immense richesse. Des coups de
mines, tirés devant moi dans l'intérieur d'une
On demande gSK&fë
ranti toute l'année. S'adresser au
bureau du journal,
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prévenir les familles qu'il se tien
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et gaz. S'adresser au Concierge,
place Saint-Sernin, 9.
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TOULOUSE
Feuilleton du 7 novembre 1892 0
LE
François Jutel était le conscrit le plus nouvellement
arrivé ; on l'appelait Proprc-à-Rien,
parce qu'il faisait toutes les corvées de la compagnie.
11 avait un titre : ancien caporal de
route, pour l'avantage qu'il avait eu, l'an
dernier, d'amener lc numéro 1 au tirage de
Nogent-le-Rotrou. Depuis deux mois qu'il
était en Espagne, Propre-à-Rien travaillait
comme un nègre et se délassait à courir comme
un cerf. Nous ne parlons pas des horions
qui pleuvaicnt plus dru que la grêle. C'était
un joli blond à l'œil souriant ct candide. Il
avait un fond dc douce mélancolie, parce qu'il
regrettait son grade éphémère : quand on a
connu lc pouvoir, il est pénible d'y renoncer.
Son sobriquet lui avait été accordé par Ganclouin,
premier chasseur du premier rang,
Bourreau des crânes et des cœurs, loustic de
la cantine et fleur du régiment. Gandouin
donnait comme cela tous les sobriquets ct se
défendait d'en recevoir lui-même à coups de
contre-pointe. Il tolérait cependant qu'on l'appelât,
mais sans rire, l'Amiable-Augustc. Il
avait la maigreur du coucou, la fraîcheur du
mulâtre ; il était mal bâti, prétentieux, laid,
mais séduisant. 11 faisait la mode au bataillon.
On causait pour abréger cette route dc la
captivité. En quelle circonstance le Français
ne cause-t-il pas. ,,;
— Pour ce qui est de ceci et de cela, disait
le sergent Morin au moment où l'on arrivait
L. 1 E R E
La Banque foncière et immobilière
est à môme de présenter
aux capitalistes des placements
de premier ordre, tant en achats
d'immeubles qu'en prêts Hypothécaires.
galerie du Choclon, ont découvert des veines
de quartz noir dont nous avons fait piler et
laver des morceaux, et la quantité d or restée
au fond de la battéo a représenté une
moyenne de 150 à 180 grammes d'or par
tonne. »
11 est bien évident qu'on ne trouverait pas
dans toute sa concession une pareille mine
d'or. Mais, ce qui ne peut faire doute, c'est la
richesse de la mine.
Au surplus, nous donnerons, dès que nous
le pourrons, le résultat des analyses qui se
font en ce moment à Lvon.
CHEMINS DE FER DU MIDI
Voyages à prix réduits
La Compagnie du Midi délivre, pendant
toute l'année, des billets à prix réduits, aux
conditions de son tarif G. V. n° 6, pour Arcachon,
Biarritz, Guéthary (halte), Saint-Jeande-Luz
et Hendaye.
Ces billets sont délivrés lo vendredi, le samedi
et le dimanche de chaque semaine, au
départ de toutes les stations situées à moins
de 300 kilomètres desdites villes d'eaux.
Par exception : les gares de Toulousc-Matabiau
et d'Agen, situées à plus de 300 kilomètres
dc quelques-unes de ces villes d'eaux, sont
La Saison d'Automne-Hiver s'annonce de
la façon la plus heureuse à la Maison DE-
WACHTER Frères, 5, place Lafayette rue
Dutemps et rue Saint-Antoine-du-T, à Toulouse,
qui tous les jours est fréquentée par
une clientèle élégante de plus en plus nombreuse.
C'est la consécration véritable du système
d'affaires que poursuivent les tailleurs
de la place Lafayette, rue Dutemps et rue
Saint-Antoine-du-T, à Toulouse, c'est-à-dire
de faire du vêtement pour hommes et enfants
une spécialité unique par son genre
de bien faire en produisant toujours de
suite les toutes dernières formes de la
Mode ; unique aussi par ses vastes assortiments
de Vêtements tous faits, où la clientèle
n'a qu'un embarras : celui de faire
son choix parmi les divers modèles de la
saison, mis en vente aux prix les plus
abordables, tels que : Pardessus en èclreclon
noir, bleu et loutre, forme droite,
sous-patte, col velours, doublés tartan, d'un
très bon usage ( article exclusif à la Maison
) , depuis | 9 fr.; le même en forme
à deux rangs de boutons, depuis 25 f^l
Pardessus en èdredon qualité supérieure,
noirs, bleus et loutre, doublés tartan, coi
velours depuis 35 fr-/ Pardessus en èdredon
fin, à deux rangs de boutons, dos sans
couture, nuances bleues, loutre, havane,
etc., doublés beau tartan laine, col velours
large, depuis 45 fr->" Vestons pour hommes,
cheviotte noire ou bleue, doublés satin,
forme deux rangs de boutons ( exclusif à
la Maison ), depuis f 9 fr-/ , Pantalons haute
nouveauté pure laine, TRÈS SOLIDES, jolies
dispositions, depuis g fr.; Pardessus à
pèlerine, en cheviotte fantaisie nouveauté,
depuis 28 francs.
en vue de la fontaine, si on avait la chose de
choisir, chacun ferait à son goût, pas vrai ? et
je n'en connais pas beaucoup qui prendraient
notre numéro.
Ceci devait ôtre lo résumé simple et précis
d'une discussion importante.
— Pas fort, lo numéro ! décida l'Aimable-
Auguste.
— Moi, intercala Propre-à-Rien, j'ai eu le 1
au tirage qui me fit caporal à l'unanimité.
— De vrai, reprit 'toulousain avec un bel
accent gascon, ça serait plus flatteur de sillonner
l'Italie ouïes diverses contrées de l'Allemagne.
— L'Allemagne ! soupira le sergent, l'Italie !
l'Egypte môme, malgré des incommodités varices,
et Malte, agréable, quoique bornée par
les flots dc la mer.
— Des oranges, là ! dit Pont-Neuf, statisticien
né, comme tous les enfants de Paris,
centre de l'univers ; — de jolis jambons à
Mayencc... lo long du Rhin, la choucroute...
Naples pour le macaroni, et pas cher., lcliquide,
partout par là !
— J'ai vu à Bruxelles, répondit le sergent,
la chope, qu'est la chopine, à un sou, et à un
décime la canette, qu'est une bouteille... Bonne
double bière, s'entend.
Ce mot de bière promena les langues sur
toutes les lèvres.
— Quatre souslemoss, qu'est le pot, acheva
l'Aimable-Auguste. Sergent, à votre santé, le
prochain quo je boirai. ;
Il y eut quelques sourires : mais le sergent
répondit : t)i .
— Si nous filons toujours au pas accéléré
dc ce côté, les enfants, nous serons du temps
avant dc rallier Sambre-ct-Meuse... .
— Que lc diable emporte la voiture ! s écria
Pont-Neuf avec colère.
— Et les deux grandes coquines de rosses
qui traînaient lo corbillard ! appuya Toulousain.
— Et le cocher à perruque !
— Et la senorita dont les yeux brillaient
comme des basilics dernières la dentelle de
son voile noir, quoiqu'elle m'ait lancé une
rude œillade, pour vrai dire !
Ce fut l'Aimable-Auguste qui avoua cela.
Le sergent haussa les épaules et répondit :
— Propre-à-Rien, conscrit, bat le briquet,
que j'en allume une... Voilà le fait: l'expérience
ne s'apprend pas à l'école, c'est certain.
Si vous rencontrez une particulière au bois de
Vincennes ou au pré Saint-Gervais, imitez le
Marseillais : en avant la politesse. Ça va de
soi, lc lieu y porte, en tant qu'on a quelque
chose au gousset, pour les frais... Mais dans
des sauvages de pays comn.el'Espagne, voyezvous,
méfiance ! Je ne parle pas contré le
lieutenant, au moins, qui s'est tapé proprement,
nous l'avons bien vu, mais je dis qu'ici
où nous sommes il faut laisser les bandits
attaquer les voitures qui passent. C'est les
mœurs de la localité. Le tondit est un état
comme menuisier, couvreur ou débitant, et
les senoritas qui cachent leurs yeux, luisants
comme des lanternes, derrière des voiles noirs,
ça se connaît. Va bien, comme disait le Marseillais,
c'est des silènes de la Fable...
— Syrène, rectifia Propre-à-Rien, qui avait
été petit-clerc chez l'huissier de Nogcnt-le-
Rotrou.
— Silène, blanc-bec ! soutint Pont-Neuf ; à
preuve qu'il y en avait un de peint sur un
tonneau pour servir d'enseigne au marchand
de vins, rue des Prouvaires.
— J'entends, par ce mot, des Dulcinées du
Toboso, poursuivit Morin, et des enchanteresses
de l'île d'Amour et jardin d'Armide. Si
l'on se détourne de sa route pour écouter leurs
chants trompeurs, on tombe dans le piège.
Nous y sommes jusqu'au cou. Voilà ! En attendant,
les jupes rayées ne soufflent plus
dans leurs peaux de mouton. L'officier a dit
halte comme une personne naturelle, ma foi !
Nous allons voir un peu ce que c'est que de
bivouaquer à l'anglaise.
néanmoins autorisées à délivrer des billets
aux conditions du tarif G. V. n° 0.
Les billets délivrés le vendredi ot le samedi
sont valables jusqu'au lundi inclusivement ;
les billets délivrés le dimanche sont valables
jusqu'au mardi inclusivement.
Les billets délivrés pour Biarritz donnent
aux voyageurs la faculté de descendre à
Bayonne et de repartir de Bayonne.
Les Compagnies du Midi et d'Orléans délivrent
également, pendant toute l'année, des
billets à prix réduits aux conditions du tarif
G. V. n° 100, pour les diverses villes d'eaux du
réseau du Midi.
Les prix de ces billets sont un peu plus
élevés quo ceux du tarif G. V. n° 6, mais la
durée de validité est de 15 jours.
(Les voyageurs peuvent se renseigner, dans
toutes les stations, sur les prix et les conditions
de délivrance de ces billets.)
Durée de validité : 33 jours, non compris les
jours de départ et d'arrivée.
Cette proposition est renvoyée à la commission
d'initiative.
La durée dc validité des billets dc famille
peut ôtre prolongée une ou deux fois de trente
jours, moyennant le paiement, pour chacune
de ces périodes, d'un supplément égal à 10 0p0,
du prix du billet dc famille.
Avis. — La demande de ces billets doit ôtre
faite quatre jours au moins avant le jour du
départ.
DEPARTS des TRAINS
SERVICE D'HIVER
TOULOUSE A AUCII
' .12 3
mat.
Teulouse-Matabiau, départ 6 20
Toulouse-Saint-Cyprien...! 6 41
Auch, arrivée • 9 17
AUCH A TOULOUSE
12 3 12 3
mat. soir
8 48 2 08
9 44 2 29
1 3 47 4 571
1 2 3
soir
5 15
5 37
7 56
1 2 3 12 3 1 2 3 12 3
mat. mat . soir soir
Auch, départ ,
5 56 ie 49 12 '35 5 45
Toulouse-Saint-Cyprien. .. 8 24 1 13 7 16 8 39
Touleuse-Matabiau, arrivée 8 42 1 31 i 50
TOULOUSE A NARBONNE ET PERPIGNAN
12 3 1 2 3 1 cl. 12 3 1 2 3 1 cl.
mat . mat . soir soir soir soir
Toulouse, dép.. 3 56 7 02 12 47 2 32 5 05 11 19
Narbonne 7 33 11 14 3 48 8 40 8 40 2 05
Perpignan, arr. 9 21 1 03 5 33 10 22 10 22 3 00
PERPIGNAN A NARBONNE ET TOULOUSE
1 cl. 12 3 1 2 1 2 3 1 2 3 12 3
mat . mat. mat. mat. soir soir
Perpignan, dép. 12 23 5 28 7 18 9 09 1 36 5 10
Narbonne.. 1 59 7 28 9 58 11 05 5 12 7 55
Toulouse, arr. . 4 21 11 31 12 35 3 12 9 40 11 35
TOULOUSE A PARIS PAR CAHORS
;.i cl. 12 3 12 3 12 3
mat. mat . soir I soir
Toulouse, départ .. ..... .16 6 9 25 2 25' 6 00
10 50 3 24i 7 30
9 30 12 41 4 38 ! 8 54
7 00 11 05
4 37 10 24
1 soir soir mat . ! mat .
PARIS A TOULOUSE PAR CAHORS
123123
mat . i soir
Paris, départ. ....
9 00
Brives
Cahors
Montauban
Toulouse, arrivée
: 3 00
6 46 : cl. 1 9
>ir ! s<
iOill
6 50 5 26 1 10
8 47 , 9 58 7 24 4 20
10 23 12 02 8 40 6 25
n ie] i 32 9 29 7 55
soir I soir mat. soir
Toulouse, départ
Pamiers
Foix
Ax, arrivée
r. YV, î Q V* O
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
TOULOUSE A FOIX ET AX
12 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3
mat. mat. soir seir
6 50 16 12 1 56 6 05
8 50 11 42 3 58 8 10
9 29 12 16 4 37 8 49
11 04 1 22 5 51 16 12
AX A FOIX ET TOULOUSE
1 2 3 12 3 1 2 3 12 3
mat. mat . sei-r seir
8 47 12 35 5 52
6 44 19 84
i t~o 1A lu '-ïft
1 55
9 39
7 18
ç ft .
9 17 12 93 4 28 9 55
TOULOUSE A SAINT-GIRONS
Toulouse, départ
Boussens
Saint-Girons, arrivée.
12 3 12 3 1 2
mat . mat . soir
6 30 9 52 1 05
8 30 11 55 3 51
9 49 12 57 5
seir
5 56
7 5.6
8 58
Tout ceci avait été dit à voix basse, car ces
braves ont leur délicatesse, et Morin ne voulait
pas augmenter le chagrin du jeune lieutenant.
Celui-ci, qui marchait seul, à quelques
pas en avant et perdu dans ses pensées, îvontendit
rien, en effet, de cette partie de la
conversation.
Anglais et Français étaient arrêtés maintenant
a la place môme où la cohue espagnole
s'agitait naguère. Les abords de la fontaine
étaient solitaires ; hommes, femmes, enfants,
avaient disparu comme par enchantement.
Pendant que l'on plantait les tentes, nos soldats,
avec leur officier, restèrent à l'écart, sous
la garde d'un piquet. Ils étaient dévorés de
soif, mais un sentiment de fierté les empêcha
dc solliciter la permission de s'approcher de
la fontaine.
Do leur côté, les grenadiers écossais, qui
attendaient leur grog, méprisèrent ce breuvage
que l'Angleterre réserve à son bétail. Il
n'y eut à boire l'eau de la source que le grand
cheval de Noir-Comin, que son cavalier mena
jusqu'au puits, sans quitter la selle, et qui
plongea ses naseaux dans l'eau claire. 11 but
avidement et longtemps.
Noir-Comin, duiiaut de son cheval, surveilla
un instant le campement et donna ses ordres
d'une voix brève, après quoi il mit pied à terre.
En selle, c'était un beau cavalier; debout, c'était
un admirable soldat. Il avait la moitié de
la tôte au-dessus des géants qui composaient
sa troupe, et le harnais éclatant du grenadier
montagnard rehaussait l'orgueilleuse beauté
do son visage. C'était en ce moment où sa
taille se redressait parmi les ombres du crépuscule
que ce nom de Noir-Comin lui allait
bien. Ses traits basanés s'éclairaient étrangement
aux dernières heures du soir.
Il y avait en lui réellement quelque chose
de fantastique et de surnaturel. Plus d'un,
parmi ses soldats superstitieux, glissaient vçrs
lui à la dérobée le môme regara effrayé qu'ils
eussent donnés à ces spectres errants, hôtes
Un représentant, ancien vov^o,,,. " " " ° *
rie, ayant une clientèle pour IP« !ï5 en mercesuivants
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SAINT-GIRONS A TOULOUSE
Saint-Girons, départ
Boussens
Toulouse, arrivée
12 3 12 3:1 2 3
mat. mat
5 42 9 94
6 55 10 31
8 44 12 25
seir
2 27
3 46
4 47
1 2 3
soir
5 91
ft 19
8 10
TOULOUSE A PARIS PAR CAPDENAC
12 3 12 3
mat. ; 12 3
mat. mat.
Toulouse, dép.. 12 00 5 00 7 00
Gaillac 12 58 6 43 S 07
Capdenac | 3 13 10 £0 19 42
Brives
Paris, arrivée
5 16 4 00 12 42
. ! 4 28: 11 38
I seir I soir soir
PARIS A TOULOUSE PAR CAPDENAC
Paris, départ
Brives
Capdenac ,..
Gaillac
Toulouse, arrivée.
12 3 12 3
mat J soir
9 09 3 00
6 40 8 0.2
8 56 11 05
11 08 2 16
11 59 4 02
soir soir
12 3
soir
5 00
8 57
10 35
soir
CHEMIN DE FER D'ORLÉANS
SEPTEMBRE-OCTOBRE 1892
1 Cl. 1 2 3
seir seir
7 40 11 35
5 17 12 59
7 34 4 21
9 53 7 00
16 58 8 30
mat. soir
Billots d'aller et retour de famille pour les
stations thermales et balnéaires des Pyrénées
et du golfe de Gascogne, Arcachon, Biarritz,
Luchon, Salies-de-Béarn. — Tarif G. V. n° 106
(Orléans).
Des billets d'aller et retour de famille de
l re et de 2 e classe sont délivrés toute l'année à
toutes les stations du réseau d'Orléans, avec
faculté d'arrêt à tous les points du parcours
désignés par le voyageur, pour les stations
balnéaires et thermales ci-après, du réseau du
Midi :
Alet , Arcachon , Argelès-Gazost , Ax-les-
Thermes, Bagnôres-de-Bigorre, Bagnères-de-
Luehon, Banyuls-sur-Mer, Biarritz, Cambo-
"Ville, Capvern, Céret (Amôlie-les-Bains, La
Preste, etc.), Couiza-Montazels, Dax, Guéthary
(halte), Hendaye, Lainalou-les-Bains ,
Laruns (Les Eaux-Bonnes, Les Eaux-Chaudes),
Oloron-Sainte-Marie, Pau, Pierrefitter
Nestalas (Cauterets), Prades (Le Vernet et
Molitg) , Saint-Girons , Saint-Jean-de-Luz ,
Saint - Flour (Chaudes - Aiguës) , Salies - de-
Béarn, Salies-du-Salat, Ussat-les-Bains, et le
Boulou-Perthus.
Avec les réductions suivantes, calculées sur
les.prix du tarif général d'après la distance
parcourue, sous réserve que cette distance,
aller et retour compris, sera d'au moins 500
kilomètres :
Pour une famille de 2 personnes
— 3 —
_ 4 —
— 5
— G —
20 0i0.
25 0[0.
30 0[0.
35 0(0.
40 0[0.
éternels des sommets du Nevis ou des profon"
deurs de Glancoe. Dès que sa tente fut plantée,
il y entra pour n'en plus sortir. On le servait
chez lui. Au repos comme en marche, il vivait
seul, toujours seul.
Avant de se retirer, il avait laissé ses instructions
au major Mowbray, qui devenait,
par le fait, officier commandant. Ce, fut comme
une délivrance, quand on ne vit plus ce
ténébreux visage. Peu de temps après, son
valet ayant achevé de panser son cheval noir,
l'introduisit dans le compartiment reservt,
attenant à la tente, qui lui servait d écurie, u
paraîtrait que le cheval imposait comme sw
maître, car tous les fronts achevèrent ae
claircir quand la toile fut retombée sur lui,
chacun activa gaiement la besogne.
— Une noble bête, pourtant! murmura m
soldat Mac Pherson, exprimant le ° t
d'admiration et de répulsion qu éprouva*
comme lui tous ses camarades. ,
— Et un vaillant laird ! ajouta le capot
Grant en soupirant. . . _^
Il y avait ceci de sous-entendu : mais
bien dommage qn'ils soient vendus tous
au diable. _ onl .
Nous avons dit qu'un corps de troupes»-
posé d'Ecossais de la haute terre, r^'e fa .
à unc famille ; il nous faut ajouter : d " rVlie
mille bien dotée, aimantées aises et pu> g,
d'un nombreux domestique. Ce ne goinP1^
le meilleur en campagne, et n0 ^w, mC nt àe
loin de donner le fait connue un eu j incC
supériorité. Du temps de la régence " ' 0up
de Galles, les choses allaient enc ° r £ e „ t iem«§
plus loin qu'à présent. Ces hrayes' « norta ient
officiers, sous-officiers et soldats, empo
toute leur maison avec eux.
(A suivre-)