24 octobre 1929 - Bibliothèque de Toulouse

dition essentielle de la stabilité pour
un gouvernement, c'est de faire la po-
liticrue de la majorité qui le soutient.
Le cabinet Briand a voulu faire autre
chose et c'est ce qui l'a perdu. »
M. Flandin (Yonne)
M Flandin. député de 1 Yonne, nous
déclare qu'il est partisan d'un cabinet
de concentration républicaine et qu'il
estime que la politique extérieure de
M. Briand doit être continuée, car le
débat d'hier ne lui a porté aucune
atteinte
M. Flandin (Calvados)
M. Flandin. député du Calvados, nous
dit :
« Je me suis séparé d'un certain nom-
bre de mes amis et particulièrement de
M. Marin, et j'ai vote pour le gouverne-
ment parce que j'estimais nue dans les
circonstances présentes, au point (le
vue extérieur s'entend, il Importait de
laisser le gouvernail entre les mains
de M. Briand .
— Et une' prévoyez-vous pour ae-
— Sans hésiter, la continuation de la
politique de M. Briand. assurée soit
par lui soit par son successeur C est
la seule oui soit, en ce moment, de na-
ture i\ grouper une majorité. »
M. Franklin-Bouillon
M Franklin-Bouillon a voté contre
l ( . gouvernement, ne voulant 'pas, dit-
il', laife, pour sa part, la politique de
se!s adversaires.
, Cette Chambre nationale doit faire
une politique nationale et, tant qu'elle
ne la fera pas, des événements com-
me ceux d'hier seront inévitable», les
cabinets s'écrouleront successivement
Le setig national s'est réveillé hier
tlans l'Assemblée à propos de l'évacua-
tion de la Rhénanie, comme il s'était
brusquement réveillé lorsqu'il s'agis-
sait, de ratifier les dettes. Les consé-
quences de la politique de concessions
faite a La Haye, sans aucune garantie
en échange, apparaissent maintenant
aux yeux de tous ceux qui réfléchis-
sent, i
UME BOUTADE DE M, ARDHIM3AUD
Paris, 23 octobre.
Le lournal Le Tournai maorie que
M. Léon Archimbaud, député de la
Drôme, disait hier, non sans humeur :
« L'année dernière, le congrès d'An-
gers renversa le cabinet d'Union natio-
nal-! de Poincaré ; cette année 1P cabi-
net Briand prend les devants et ren-
verse le congrès radical de Reims.»
LES REPERCUSSIONS A LA BOURSE
Paris, 23 'octobre.
La chute inopinée du gouvernement
a provoque une vive émotion dans le
monde financier. Les différentes per-
sonnalités avec lesquelles nous rous
sommes entretenus ce matin ne nous
ont pas caché que 'et événement
allait encore contribuer en particulier
a aggraver le marasme de la Bourse.
< DHUX- questions sont actuellement
à l'ordre du jour, nous a déclaré un
représentant du marché officiel : la
réorganisation matérielle de la Bourse
et lé dégrèvement des valeurs mobi-
lières. M Chéron avait manifesté son
intention très nette rie voir l'étude de
ces deux problèmes aboutir rapide-
ment à une solution Son successeur
le suivra-t-il 1ans cette voie ? »
Interrogé sur le même suiet. un chef
de service d'un important établisse-
ment financier s'est montré assez pes-
simiste .
« On peut craindre l'avènement d'un
ministère de tranche peu favorable aux
valeurs mobilière qui ont toujours
'été l'objet des attaques du Cartel au
temps oh celui-ci était au pouvoir. »
Dans le monde de la coulisse, on
paraît redouter que la chute du minis-
tère n'entraîne un fort ' ourant de
Ventes de la part de l'étranger et no-
tamment de la part de l'Allemagne,
qui déjà troublée par là mort de M.
Stresernann. voit maintenant disparaî-
tre de la scène politique le dernier
artisan n>3 accords de Locarno.
Un .financier, dont le nom fait auto-
rité en Bourse, nous a dit, d'autre
Spart :
« Le monde des affaires veut travail
1er en pa'x : il a déjà témoigné en
diverses circonstances que les jeux fat-
îariei'fx de la politique ne l'intéres-
saient pas : il souhaite en otitrp que
ces iPÛx ns viennent pas "hfrnVpr son
activité. Tes autpurs de la chutp du
cabinet seront dr-nc très rertainetnent
blâmés vigoureusement dans les mi-
lieux de ta Rnnrsp. »
CE Oll'O'! PENSE
DANS LES MILIEUX COMMERCIAUX
Le commerce se montre également
Inquiet Voici, à ce sujet, les déclara-
tion.- du président de là Fédération des
commerçants détaillants :
« Ce n'est pas sans inquiétude que
l'on voit, dan» les milieux commer-
ciaux et industriels, s'ouvrir une crise
gouvernementale au moment précis
ôù la stabilité ministérielle est indis-
pensable pour régler toutes les diffi-
cultés extérieures et, par répercussion,
Intérieures. Ce que nous pouvons sou-
hait» r, c'est que cette période de tran-
sition soit, très courte et que l'on fasse
appei, pour les divers ministères, à
des hommes véritablement compé-
tents. »
DANS L'INDUSTRIE
M. Duchenois. secrétaire général de
la Production française, qui groupe les
industries chimiques, textiles, automo-
biles, etc , nous dit .
• Nous n avons pas l'habitude de noue
immiscer en aucune façon dans la poli-
tique intérieure ou extérieure. Cepen-
dant, je puis vous dire que nous consi-
dérons comme infiniment regrettable
que l'on ait renversé le ministère à un
moment oi'i tant de questions impor-
tantes, vitales même pour le paye, at-
tendent leur solution.
* « La question des Assurances socia-
les surtout nous tient à cœur. Si le rec-
tificatif n'en est pas voté le 5 février,
•vous le savpz. la loi sera intégralement
expliquée, et elle peut avoir pour l'in-
dustrie d?s conséoueneeiR mortelles
« Une autre quéstifiîi uni exigp égale-
ment une prompte solution est celle
des dégrèvement* fiscaux La chute du
cabinet neut en retarder lp vote *
L'Impression au Sénat
il v avait fort peu de monde cet
après-midi au Luxembourg ; la plu-
part des sénateurs étaient allés au
Pal ai s-Bourbon pour y avoir des pou-
Vt La S crise y a surpris et même aba-
sourdi' tout lo monde.
Seul 'des membres du gouvernement
démissionnaire, M. Henry Chéron a
fait une apparition, vers 15 heures,
dans la grande galerie, mais il s est
montré extrêmement discret se bor-
nant a serrer des mains et à dire
Quelques mots. „ l-.J
Dans des coins, on se demandait
comment se dénouera la crise l Lt nul
n'apercevait bien clairement la solu-
U Aucun homme de premier plan n'est,
à l'heure optuelle, prêt a prendre le
P °M Briand est directement atteint par
le vote d'hier et, de l'avis général, ne
nourra plus redevenir môme ministre
des Affaires étrangères. Il est d'ailleurs
très fatigué et ses intimes disent qu il
ne demande quo du repos.
Quand a M. Poine; s, son état de
santé ne lui permet pas de songer au
pouvoir avant plusieurs mois
Le plus grand nombre des sénateurs
rêve d'un ministère de concentration.
M' Tardieu avait, dit-on, un plan
tout prêt Des radicaux éminents
étaient disposés h lui fréter leurs con-
cours MM. Daladier et Herrlot eussent'
accepté, l'un la Guerre, l'autre l'Ins
un ministère
dent en con
servant l'Intérieur.
M Fofgeot eût passé des Travaux
nubiles à la Justice : M. Pierre Laval
tfftt accepté le Travail ; M. Briand au-
rait gardé les Affaires étrangères
Mais voil.à, cette belle combinaison
s'est écroulée.
Beaucoup de sénateurs de gauche
envisagent maintenant une concentra-
tion sens les auspices d'un de leurs
collègues de radicalisme peu agressif,
tels que M. Clémentel ou M. Raqul
Péret.
â> tels hommes seraient, disent-ils,
qualifiés pour anpeler à une collabora-
tion les représentants des groupes de
gauchi et du centre. Mais on ne se
dissimule pas l'incertitude et la préca-
rité de pareille combinaison.
traction publique, dars y
dont il aurait été le présic
L'OPINION DE LU PRESSE
Le ministère a, comme son prédé-
cesseur, une majorité nationale. Seu-
lement, il a suivi une politique exté-
rieure cartelliste. H n'a pas, en ce qui
concerne les affaires étrangères, les
idées de sa majorité. Et il lui est aussi
difficile de changer les premières que
de modifier la seconde, écrivait M. An-
dré Chaumeix, de Figaro. la veille de
la rentrée parlementaire.
C'est le paradoxe de cette situation
oui a causé la chute du ministère. C'est
aussi la duplicité d'Aristide Briand.
Chârgë de détendre les intérêts fran-
çais, il les a desservis en toute occa-
sion : à La Haye, au profit de l'An-
alcterre ; sur le Rhin et dans la Sarre,
au profit de l'Allemagne
Le mois dernier, les journaux alle-
mands ont reproduit de lui ce propos
insensé :
je refuserais l'incorporation du ter-
ritoire de la Sarre à l'Etat français,
même si un grand nombre d'habi-
tants étaient d'accord pour la désirer,
car la population est indubitablement
allemande, et la France ne peut plus
supporter de corps étrangers natio-
naux ' {Gazette de Cologne.)
Il faut savoir qu'au point de vue éco-
nomique surtout, les Sarrois se trou-
vent très bien de la situation présente
et désirent n'y rien changer. Que la
France de l'avis d'un Allemand même,
« a beaucoup et de fortes chances pour
que. en 1935, les Sarrois plébiscitent en
sa faveur... »
Mais Briand ne veut pas l'annexion
et Charles Maurras. dans un article
fort documenté, écrivait récemment
dam i'Action Française :
Briand ne veut pas de plébiscite fa-
vorable. Briand travaille, intrigue et
conspire pour obtenir la fin de notre
domination en Sarre. Il le voulait déjà
en 1921, quand il fit avorter le projet
Magallon, quand il débita son menson-
ge célèbre sur le texte et le sens du
traité. Tout ce qu'il y a de volonté
dans Briand tend à nous chasser des
positions qui sont pourtant notre seule
force et parce qu'elles sont notre force.
Cet homme n'aura de repos que lors-
nue nous serons une province du
Reich. L'occupation allemande de la
Garonne et de l'Adour lui fera seule
oublier l'occupation française du Rhin.
La victoire du président de la Répu-
blique Poincaré et du président, du
conseil Clemenceau ne sera oubliée, ne
sera expiée, à ses yeux, que par la
défaite d'un président de la Républi-
que Doumer et. d'un président du con-
seil Maginot. Il n'y a pas autre chose
dans le tuvau de pipe qui sert de cer-
velle à Briand. Mais cela y est bien,
et toute sa molle et retorse ténacité
s'emploie à réaliser ce bien idéal
Nulle résistance dans le personnel
gouvernemental ni le personnel parle-
mentaire ni le public endormi, abusé
ou illusionné.
Il faut donc réveiller ce public, le
détromper et lui montrer les réalités :
Les réalités effroyables, telles que
les éléments de la puissance alleman-
de, nombre, organisation, esprit d'a-
gression ; les réalités rassurantes nos
positions dans la Sarre t sur le Rhin
Faut-il s'étonner aue, cette politique
abominable ait fini par lasser les été-
menu nationaux gui soutenaient le mi-
nistère ?
L'équivoque même de la situation,
« la confiance dans la nuit » demandée
Par le ministère, le désir pour 'es po-
liticiens de gauche d'en finir avec une
politique soutenue par certains modé-
rés (d'ailleurs bien naïfs!), tout, cela a
contribué à la chute du ministère.
L'Ere Nouvelle écrit s
A gauche, on a voté contre « l'union
nationale » ; à droite, plusieurs ont
voté contre l'homme de Locarno. Pris
entre deux feux. Je gouvernement a
succombé. Cette crise comporte un en-
seignement : c'est que le temps est
passé des jeux savants qui cherchent
a contenter tout le monde et qui, tôt
ou tard, mécontentent tout le monde.
En matière de politique étrangère,
M. Briand a cherché a faire twie poli-
tique de gauche avec une majorité de
droite Si quelqu'un pouvait réussir
dans cette entreprise paradoxale,
c'était lui. Il n'a pas réussi. A plus
forte raison tout autre échouerait-il.
L'Echo de Paris :
La cause originelle de sa chute est
l'inquiétude soulevée dans une partie
de l'opinion française par le cours de
notre politique extérieure. Depuis la
conférence de La Haye, chacun avait
mesuré l'étendue de» abandons que
nous avions consentis, mais on avait
moins bien saisi lus avantagea que
nous avions obtenus, puisque des polé-
mique» retentissantes s'étaient enga-
gées sur la question essentielle de la
commercialisation de la dette alleman.
de et de sa liaison avec l'évacuation
de la Rhénanie.
La Dépêche :
Soutenu par une majorité hostile a
sa politique extérieure, il ne se main-
tenait que dans l'équivoque Alors qu'à
La Haye il s'était prononcé pour l'éva-
cuation de la Rhénanie à la seule con-
dition que le plan Young serait ratifié
pur tous les gouvernements, sa majo-
rité et certains de ses ministres, M.
Maginot en particulier, affectaient de
croire que cette évacuation était con-
ditionnée par la commercialisation de
la tranche inconditionnelle de la dette
allemande. On jouait en réalité sur les
mots en parlant de la mise en exécu-
tion du plan Young, que chacun inter-
prétait a sa guise, au risque de trom-
per à la fois l'opinion française et
l'opinion internationale. Il fallait sor-
tir de cette équivoque, qui pouvait
réserver, dans l'avenir, les plus péni-
bles surprises.
Il est difficile de prévoir ce que sera
la politique internationale.
En dépit des obstinés du bloc des
gauches, la France est inquiète et ne
veut pas que se poursuivent l'abandon
de la Rhénanie ni les concessions à
l'Allemagne.
L'Allemagne, qui n'a plus M. Strese-
mann pour lui faire accepter la Politi-
que de Locarno, parait prête à l'aban-
donner aussi.
La confusion pèse à tout le monde-
Le nouveau ministère aura fort a faire
s'il veut dénouer celte situation fort
embrouillée.
De M. Camille Aymard, dans la Li-
berté •
« Les élections législatives de 28, qui
envoyèrent au Parlement une majorité
nettement anticarteiliste, aboutiraient
ainsi à livrer à nouveau le pouvoir au
Cartel !
« Si un ministère nettemént natio-
nal ne se peut constituer en quelques
jours si cette Chambre s'auvère inca-
pable de dégager une majorité con-
forme à la volonté exprimée par le
Pays, sa dissolution immédiate s'im-
pose.
« Si par je ne sais quelle lâcheté
politique, on reculait devant cette me-
sure ce serait bientôt la dissolution
du régime qui viendrait.
« Le chef de l'Etat et le Sénat dot-
vent méditer cette éventualité ou plu-
tôt cette certitude.
« Le pays est tellement las de cette
constante instabilité gouvernementale,
de ces crises sans cesse renaissantes,
qu'il est à la merci de la première aven-
ture. Si, demain, un .homme ou un
parti saisissait le pouvoir avec énergie
et décision, un concert d'acclamations
monterait vers lui des profondeurs du
pays assoiffé de paix et de tranquillité.
« Souvenons-nous de la phrase par
laquelle Tacite résume d'un mot la ve-
nue d'Octave à l'empire : « Il reçut
« sous son obéissance le monde fatigué
« de discordes. »
Du Temps :
« Les règles du Jeu parlementaire
sont à la fois fixes et obscures
« La majorité — il serait mieux de
dire la majorité de la majorité — a
été hier, à gauche. Depuis deux ans, les
radicaux-socialistes la cherchent sans
la trouver. Ils l'ont trouvée hier, pa-
raît-il. sans la chercher.
« Nous nous garderions d'indiquer à
l'autorité souveraine, à la finesse aigui-
sée du président de la République, à
ses désignations : mais nous avons le
devoir de commenter une situation po-
liltique dont la clarté n'est pas le mé-
rite essentiel.
« La majorité est à gauche? Alors,
c'est un ministère de gauche qui doit
se constituer. Peut-on le former? Qu'on
essaie. Peut-il vivre? Qu'il le prouve.
» Mais, quel qu'il soit, le ministère
de demain devra gouverner pleinement
avee sa majorité, et, quelle qu'elle soit,
la majorité devra soutenir résolument
le gouvernement.
« Majorité du centre et de droite, ma-
jorité de gauche et d'extrême-gauche,
majorité de concentration, la politique
du gouvernement devra être à l'image
de la doctrine de la. majorité.
« S'il devait en être autrement, non
seulement les ministères risqueraient
de n'avoir qu'une existence médiocre
et précaire, l'ère des crises ministé-
rielles serait sans cesse ouverte, mais
l'autorité, la dignité du Parlement,
dont certains orateurs se sont réclamés
hier et jusqu'à l'existence du régime
parlementaire, menaceraient de tomber
dans un discrédit mortel. »
JEUDI U OCTOBRE 1929
tables Ce n'est pas parce que les socia-
listes et les radicaux ont voté, hier,
contre le Uiifllitère, quiis sont maîtres
de La situation. Depuis le Congrès
d'Angers, ils essaient en vain de modi-
fier la majorité, sans y parvenir.
« La coalition ciui a renversé le mi-
nistèr9 ne forme pas un parti ; elle
indique seulement que le ministère
avait contre lui deg fractions de tous
les partis
« Mais les train essentiels de la
Chambre de 1!)28 demeurent ceux que
l'on sait C'est une Chambre nommée
pour restaure.' notre situation finan-
cière et extérieure. Elle n'a ni le désir
ni le pouvoir de faire autre chose
. La crise est difficile à dénouer.
Notre histoire parlementaire en compte
quelques-unes d'aussi compliquées dont
nous sommes bien sortis. »
Au Jour le Jour
ANDRE TARDIEU EUROPÉEN
A La Haye, M. Loucheur s'était car-
rément substitué à ce pauvre Chéron,
malmené par le gars du Yorkshire.
Au Sénat, lorsqu'on interpellait sur la
politique agricole, c'était M. Poincaré qui
répondait aux lieu et place de M. Hen-
nessy, dit le Charivari.
Et voici que M. Tardieu vient, à son
tour, de faire une impertinente incursion
dans les chasses réservées de son collè-
gue de l'agriculture.
Les élus du canton de Gironiagny ont
eu dimanche dernier la primeur d'un dis-
cours-programme du député de Délie, sur
le problème du blé. M. André Tardieu a
trouvé là l'occasion de combler d'un doux
contentement le cœur de M. Aristide
Briand.
Le ministre de l'intérieur a, en effet,
préconisé une entente européenne pour
ie ravitaillement du blé. Pourquoi payer
aux vendeurs d'outre-mer un stérile tribut
de 24 milliards par an? s'est écrié M.
Tardieu.
Cette adhésion sans réserve aux Etats-
Unis d'Europe a valu au grand maître
de la place Beauvau les félicitations cha-
leureuses du Quai d'Orsay.
LE BLASON
L'Institut Héraldique de France, inscrit
au nombre des Sociétés Savantes, nous
informe que par la voie de son bulletin
officiel Le Blason, il va éditer un « Armo-
riai général, universel et officiel », don-
nant gratuitement la description des
armoiries de toutes les familles existantes.
Afin d'éviter les omissions, toute per-
sonne désireuse d'y voir figurer ses armes
doit en faire la déclaration par lettre en
faisant parvenir dans le plus bref délai
une description à l'Institut Héraldique de
France, 27, quai de Bourbon, Paris (4 e ),
mentionnant : nom et adresse écrits très
lisiblement, description complète des
armoiries, notice généalogique sommaire,
pays ou province d'origine.
Ile Anarchiste lire
sur k Président de l'Argentine
Buenos-Ayres, 23 octobre.
Une nouvelle de Santiago annonce
qu'Un individu a tiré des coups de re-
volver sur le général Obanez. président
de laVtépublique, qui n'a pas été atteint
L'auteur do l'attentat est Un anar-
chiste.
Il a réussi à prendre la fuite après
son acte criminel.
Le Raid
lestes e
De M Jean Guiraud. dans la Croix J
i En demandant lui-même l'ajourne-
ment de la discussion sur les accords
de La Haye, M. Briand ne faisait qu'ac-
croître les inquiétudes. Il avait beau
dire que la question demeurait entière
et qu après le débat sur la ratification
le Parlement aurait toute liberté d'ac
cepter ou de rejeter les accords, on se
rappelait la ratification de la dette
américaine, à laquelle on avait été ac-
culé par les faits déjà accomplis.
« N'y aurait-il pas déjà des faits ac-
complis quand viendrait le débat sur
La Haye ? L'évacuation de la Rhénanie
n'est-clle pas déjà commencée, si bien
que nous payons d'avance le prix des
concessions que nous avons été appelés
à faire ? Car ne l'oublions pas, l'accep-
tation du plan Young était déjà pour
nous un sacrifice. »
Nous Usons dans les Débats :
« Nous ne partageons pas les inquié-
tudes de nos confrères qui croient que
cette crise marque lo début d'une ère
d'aventures S'il en devait être ainsi,
c'est que ces aventures seraient inévi-
8UR LA ROUTE DU RETOUR
Shanghaï, 23 octobre.
Le Point d'Interrogation ayant à bord
Costes et Bellonte a pris son vol pour
Hanoï ce matin, à 6 heures. Le voyage
de retour ne commencera qu'à Hanoï.
Costa a demandé qtie l'on préparât
des ravitaillements en essence et en
huile à Calcutta, à Karchi, à Alep et à
Athènes Pour ne pas se trouver en
difficulté, dans un raid de cette nature,
diurne et nocturne et sans repos.
UN ATTENTÂT DEMENTI
Bucarest, 23 octobre.
Le ministère de l'intérieur confirme
qu'une tentative' a été faite pour pro-
voquer le déraillement d'un train près
de Timisoara. Mais il dément catégo-
riquement la nouvelle selon laquelle
cet attentat aurait été dirigé contre la
reine Marie. Il ajoute qu'à la date où
cette tentative criminelle a eu lieu, la
reine n'avait, nullement projeté de se
rendre à Timisoara.
Nouvelles iïxnres*
Du 23 octobre.
Giovanni Gherson, arrêté hier
pour caw.brwia'je, a été trouvé pendu
dans sa cellule, à Marseille.
m—> Le président Masaryk vient de
conférer au cardinal Gasparrt. secré-
taire d'Etai du Vatican, le collier de
l'Ordre du Lion Blanc.
m—>• On annonce d'Athènes la mort,
à 93 ans du général Vassos, ancien
commandant en chef du corps expédi-
tionnaire grec en Grèce, en 1807
m—> Le Zeppelin a quitté ce matin
Friedrichsafen, pour l'Espagne.
aîtç Divers
CONDAMNATION A MORT
Paris, il) octobre.
La Cour d'assises do la Seine vient
de condamner à la peine de moi; l'ou-
vrier métallurgiste Lucien Laigros,
qui avait le 5 juillet tenté d\ assiner
un chauffeur rie taxi et qui, le 10 juil-
let, avaii assassine un autre chauf-
fe'" die taxi.
Les jurés ont, en effet, rapporté un
verdie afflrmatlf sur toutes ies ques-
tions, sans circonstances atténuantes.
La partie civile, représentée par H<
Paz, obtient 10.000 fr. de dommages-
intérêts.
SEPT CRATÈRES EN ACTIVITÉ
Londres, 23 octobre.
Un télégramme de Moscou annonce
que sept volcans sont entrés en érup-
tion au Kamtchatka (Sibérie), crachant
de la lave et des flammes à une hau-
teur considérable.
On signale un certain nombre de
morts. Les détails manquent.
UN AUTOBUS Er-'TRE
EN COLLISION AVEC UN TRAIN
Chilliwack (Colombie britannique),
V octobre.
Un autobus transportant vingt et un
enfants à l'école est entré en collision,
à un passage à niveau, avec un train
de marchandises et a été complète-
ment détruit.
Une fillette de 14 ans a été tuée ;
une autre est mourante et quatorze en-
fants sont grièvement blessés.
INTOXICATION
PAR LES CHAMPIGNONS
Valence, 23 octobre.
A l'issue d'un banqu : qui a eu lieu
à r.oncaviile, à l'occasion de l'inaugu-
ration des écoles en présence des auto
rités et des représentants du minis-
tère de l'Instruction publique, une
grande partie des assistants ont été
indisposés, et certains gravem-nt ma
lades, à la* suite de l'absorption de
champignons.
UNE JEUNE FILLE ASSOMMÉE
PAR SES CAMBRIOLEURS
Paris, 23 octobre.
En nentrant à leur domicile, rue
Gustave-Do'-é, la nuit dernière, vers 1
h. 30 du matin, M. et Mme Louis Du-
bois aperçurent leur porte grande ou-
verte et, faisant quelques pas, trou-
vèrent leur fille Simone, âgée de 23
ans, étendue inanimée et bâillonnée
dans le salon.
M. Dubois appela à l'aide, le con-
cierge s'en fut chercher la police.
Ce n'est que ce matin que Mie Du-
bois a repris connaissance. Elle a fait
à son père le récit de l'agression dont
elle prétend avoir été victime.
Ele était allée passer la soirée chez
des amis et était rentrée vers minuit
trente Ouvrant la porte d'entrée et la
refermant derrière elle, au moment où
elle pénétrait dans l'appartement pri-
ve de lumière, elle se sentit saisie par
deux individus et reçut soudain deux
coups de matraque sur .a nuque. Mlle
Dubois perdit connaissance.
Les agresseurs après l'avoir assom-
mée, bâillonnée et ligotée, puis trans-
portée dans le salon, fouillèrent rapi-
dement les meubles, firent main basse
sur les biioux placés dans l'armoire
d'une chambre, d'une valeur de 15.000
francs, puis s'enfuirent sans attirer
l'atentlon.
DES AUT' OBILISTES MYSTERIEUX
TERRORISENT UN VILLAGE
Charoiles, 23 octobre.
La population de la commune de
Laizy a été révolutionnée, cette der-
nière nuit, par les exploits d'automo-
bilistes qui se sont conduits en vérita-
bles apaches.
Une auto, dans laquelle 6e trouvaient
plusieurs personnes, stoppa devant le
domicile d'un ouvrier métallurgiste;
Quelques secondes après, l'immeuble
était lapidé à coups de pierres et les
vitres brisées.
L'auto démarra ensuite à toute vi-
tesse et s'arrêta, uelques centaines de
mètres plus loin, devant la demeure
d'un cantonnier, où des coups de revol-
ver urent tirés à travers les vitres.
Nouveau départ, nouvel arrêt route
nationale, en face de la maison d'une
octogénaire vivant seule. Les automobi-
listes brisèrent lés vitres à coups de
pierre Un énorme pavé tomba sur le
lit de la pauvre femme terrorisée.
EXPLOITS D'UN ESCROC
Dijon, 23 octobre.
Un notaire de Dijon, demeurant rue
du Petit-Potet, recevait ces jours der-
niers la visite d'un de ses anciens con-
disciples du Collège Saint-François de
Sales. M. le baron Maurice Férot-Al-
meras-Latour. 35 ans, fils du général.
Le visiteur raconta à son ancien ca-
marade que. capitaine dans un régi-
ment de chasseurs à cheval de Stras-
bourg, il venait d'être affecté à l'état-
major du 8 e corps d'armée, à Dijon ;
ayant, dit-il, loué un appartement du
loyer de 12.000 franc6, il était momen-
tanément démuni d'argent.
Aussi pria-t-il le notaire de lui avan-
cer 3.0C0 fr pour verser un acompte
à son propriétaire.
L'officier ministériel lui rendit aus-
sitôt le service demandé. Mais lorsque,
quelques jours plus tard, ne voyant
plus revenir le baron, il alla aux ren-
seignements, le notaire apprit que son
ancien ami de collège était inconnu
au corps d'armée et qu'au surplus il
n'était nullement capitaine de chas-
seurs à Strasbourg.
Escroc, il avait fait de nombreuses
dupes parmi les commerçants de la
ville, qu'il payait avec des chèques
sans provision.
Le baron, dont les opérations dépas-
sent 200.000 francs, est activement re-
cherché par la police.
QliPPISME
AU TREMBLAY
Paris, 23 octobre.
PRIX SPEC
7.000 francs, 1.400 mètres
PRIX D'ENQHTEN
Le Paillon (Mac Cée), Le Simoun t,
llng), Koenlsmarlt il (Vincent),";.
(Kaiser), Péribole fUsMn), L. "'""«fit
'Vincent), Tallvent IT'urner Suit „ 'W
fila (BégutrUtain), Gran.l Soleil ,i» T "°-
Magnum 111 rior.-r), Nc.ver ljn„ „"'"'"").
Valeur Or (Chère!), Trivoluu- (u 0 sw?
Chéri (Slffnorct). lsurits ,Robin) c°Co
PliONOSTICS
client),
1. Snowdrift (Semblât G 333 »»
à M Richard P 80 •»
S, Petit-Loup (hartholomew)
à M Leslie Carter P 90 50
3. Soeance (Vatard)
à M Hotfman P 11 »>
Non placés Zipa, Capitoline, Atlan-
tic-Fltght, Golden Reef, Old-Madrid,
Tertilla, Satnte-Christie, Aphrosina,
Causette, Pnlcinello, Sulbie, Cora-
Pearl, Giroflée. Morte-Fontaine, Triom-
phale, La-Pibouletto, Petit-Matelot, Vi-
vandière.
Snowdrift (Mountaineer et White-
Hel), entraîné par E. Diggle.
PRIX WISKY
10.000 francs, 2.150 mètres.
1. Controverse (Germond) ... G 36 50
à M. Guthmnnn P 13 »»
2. Ambrosia (Cbéret) à M.
James Hentiessy P 12 »»
3. Crown Jewel (Philippe)
à M. Colin P 29 50
Non placés : La Corniche. Tirelire,
Cerbère, Bastion, Phénomène, Jave-
lot II, Mascaret, Boni face.
Controverse (Monarch-Contre Mine),
entraîné par D. Torterolo.
PRIX PROTECTOR
10.000 francs, 1.100 mètres.
1 M. Bergeret (Duforez) .... G 24 50
à M. Jean Stern P 11 »»
2. British (iuard (Vatard) à
M. Bardet Arragoya P 25 50
3. Shrovina (Garner) à M.
M. Esmond P 10 »»
Non placés : Zeus II, Marsac, Pros-
pect, Ma Fortune, L'Abbesse de Trois,
Enis III, Cyprian, Idylle, Flapper, Dia-
mond, Glass Princess, Allégresse,
Emese, Flamberge, Pinh Pearl
M. Bergeret (Monarch-Berloque), en-
traîné par A. Watkins.
PRIX EDG.ARD GILLOIS
25.000 francs, 2.600 mètres.
î. M. le Maréchal (Herbert) G 196 »»
à M. G. L. de Mola P 40 »»
2. Besant (M. Allemand) à
Mme H. Pollak P 20 »»
3. Gouspin (Esling) à M.
M. Grignon 8 50
Non placés : Areska, Marrakech,
White Clover, Double Dutch, Typhon,
Britannicus, FonspertUis, Sans Bonté,
Epi de France.
M. le Maréchal (Monarch-Marcosia),
entraîné par H. Davison.
PRIX TRESPA8
15 000 fr.; 1.800 mètres.
1 Merveille (Semblât), à M. G. 57 »
Martinez de Hoz P. 13 50
2 Bouillotte (Bouillon), au
baron E de Rothcchild.. P. 7 »
3. Santa-Monica (Rabbe), à
M. Mitcheli -. P. 18 50
Non placés : Blue-Bell, Les Bossons,
Poignée-de-Main. Moisan. Irlandais,
Sunny JTf. Bellardin, iust-Clean, L'Es-
padpn, Delate, Usurtsen, Moucheron.
Merveille, par Harpocrate et Marvel,
entraînée par F. Carter.
PRIX BARON
10,000 fr. Distance, 2,000 m.
1. Red-Gauntiet, à M. Renier G 54 50
(Cheret) P 18 »»
2. Ecureuil II (Rosso), à M.
Max de Rivaud P 39 »»
3. Starry (Turner), à M. Paul
Pantali P 44 50
Non placés : Agami, Nil, Astir Èasfe-
razy, Big-Eêar, Vasounda, Sotnmière,
Flèche-d'Or, Paix, Nectar, Rhum, Pom-
ponnette, Afghan-H, Dollar-King,
Red-Gauntiet (Mac-Kinlev et Giovet-
ta), entraîné par A. Gottlieb.
AU B0iS-DE-B0r.QGNE
Paris, 23 octobre
Demain, courses eu hoir de Boulogne ;
Partants et montes prohaliles :
PRIX DE LOtîMOÏ
Sunny-Day (Roueille), Dunkeld (Bouillon);
Parts Sport. - Merle Blanc et TJltr, w
e. et A mon na - Goldea M-J^
? et nelrturtilssa _ * nn *
Msma* „ et
Ultra Violet et iw,
et Royale Basoche^ 1 !
let — Florell
et Baoulê — Gallu
raln et Ivain
Ilitch.
Lf Jockey. —
lîlanc — FIOTCIIO
lïaoïilê et roblté
MoïKlovl et Castcl Sardo — evlon "rV,,"' "~
Tallvent. IUef «t •
La Veine. — Saint-Amour et Merle
- Royale Basoche et Fête Royale —
bltA et Golden Marina
Blanc
Pr0-
Talcouni et fin,,.
- Mondovl et Castel Sardo — Tailvon.
Trivollne.
ent et
AUTOiOBÏLISiyiE
COURSE DE COTE DE GRIFFOULET
C'est dimanche prochain 27 cour a m
ue doit se disputer aux portes Àl
q
Toulouse
ço?npétition
organisée par l'Automobile-Club rtS
Midi et l'Union Motocycliste
Comme les années précédentes 1m.
motocyclettes de toute puissance 'vm
tures de tourisme, de sport èt Ù '
course, chacune dans leur catégoris
s'aligneront au bas de la célèbrei farn
pe et s'efforceront de battre les rp
cords établis depuis quatre an s t*.
jusqu'ici Inviolés, malgré toutes iZ
tentatives passées.
Cette fois, il faut le dire, les records
rie Griffoulet seront certainement nul
vôrisés. En effet, avec les engins ae
tuels aux prodigieuses vitesses, i e ô
performances seront sensationnelles
On annonce la participation de pfn
sieurs grandes vedettes de l'automo"
bile, notamment celle d'F.tancelin le W
vainqueur du Mans, du CommuWs et '
de la Baule.
Ceux qui assistèrent au dernier'
Grand Prix du Comminges ont pu se'*'"
rendre compte du formidable cran de S
ce coureur, qui parcourt les 450 km du '
dangereux et difficile circuit ù la fan-'
tastique moyenne de 13? km. à l'heure,
Il dut réaliser par conséquent des pas-
sages h 200, 210 et 220 km. à l'heure
Le Griffoulet sera donc escaladé pour i
la première fois à une allure de
vertige.
A côté des coureurs de très grande
Classe, qui se mesureront dimanche auS
chemin de Balma, tous nos meilleurs
régionaux et parmi ceux-ci les Cler-1
mont, Langlots, Rousselly, Pazé, Vié;i
Biilloin, Soulet et Lormand sont déjà!
engagés.
Durant la course, un haut parleur in-j
diquera les noms des coureurs prenant!
le départ et leurs performances. -JI
Après la course, les coureurs et les»
invités seront réunis aux tribunes où.,
un Champagne d'honneur leur sera 1
strvi, tandis que des gerbes de fleurs-
seront lémises aux vainqueurs.
Le prix des entrées générales reste j
fixé à 5 francs. Pour les membres de ".
l'A, C. M. et de l'U. M. M. porteurs de
leur carte de sociétaire ou de leur quiW
tance de cotisation, le prix sera de..
2 francs 50.
Nous rappelons que le dimanche ma-,
tin les véhicules participant à la course .
seront exposés de 9 à 12 heures sur, les
allées Jean-Jaurès.
I
NICE-PARIS
Deuxième étape
Lyon, 23 octobre.
Sur les 5-5 concourrents de Nice-Paris
mutucycliste arrivés, lundi, a Lyon,
51 ont' pris le départ, ce matin, à 1 heu-
re 45.
Seuls Barthélémy, Rigollet et Stezen-
ko ne répondirent pas à l'appel.
En raison de la pluie, le directeur
de l'épreuve a décidé de supprimer le
concours d'éclairage qui devait avoir
lieu entre Lyon et" Viilefranche
Les concurrents, groupés A
une vciitut't
ère ville
ont
Ultra-Violet (Esling); Ramon-llI ( Leroux); I putt effectif
lerrière
gagnfi cette der-
irife ri'oit le dé-'
donné, à 3 heu- ;
CWVOYiîZ vo» LETTRES n OOU&
«o MAR3C, a ALGÉRIE, » DAKAR
*WE DU SUD M AVION
3CMPACNÎE GÉNÉRALE AÊR0POSTALS
Kl. Avenu* d*tn*ni» -f-