Joyeux Nöel!

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Jeudi 21 - vendredi 22 décembre 2006 - No 352
Culture
Clore l’année joyeusement
avec une Veuve
Opérette • Heure exquise, qui nous grise avec La Veuve joyeuse, de Franz Lehar.
Sortie à Vienne en 1905, cette opérette
en trois actes de Franz Lehar
(1870 - 1948), dotée d’une musique
de qualité, dans la meilleure tradition
viennoise de Johann Strauss, fut décisive
dans la carrière du compositeur.
La valse qui lui sert de leitmotiv
(Heure exquise, qui nous grise...) étant
devenue célèbre.
La Veuve joyeuse
L’intrigue est mince et légère comme il
se doit dans une opérette. L’ambassadeur
de Malsovie à Paris, Popoff,
donne une fête à l’ambassade. Missia
Palmieri, riche veuve, détient l’essentiel
de la fortune de la Malsovie. Elle et
son pays la perdront si elle se remarie
avec un étranger. Nadia, séduisante
épouse de l’ambassadeur se laisse courtiser
par Camille de Coutançon.
Popoff les surprend dans un petit
pavillon du jardin. Il s’éloigne pour
chercher une clé et à son retour trouve
Missia avec Camille. Elle annonce son
prochain remariage avec le Français.
Le prince Danilo Danilovitch, diplomate
malsovien, et Missa se sont jadis
aimés et quittés sur un malentendu.
Quand il apprend la nouvelle il part
tout oublier chez Maxim’s. Missia l’y
rejoindra et lui révélera la vérité. Tout
est bien qui finit bien.
La musique de La Veuve joyeuse
«Pour moi», dit Jérôme Savary, le metteur
en scène qui tient aussi le rôle de
Popoff, «La Veuve joyeuse c’est
d’abord quelque chose d’hollywoodien.
Cette musique ressemble tellement
aux musiques des grands films
sentimentaux américains, aux comé-
dies musicales de l’âge d’or, aux soap
operas. La musique de la Veuve me
semble déjà gorgée de couleurs, de
tournoiements, de tendresse. C’est
cette musique directement proche qui
fait que La Veuve est probablement la
seule opérette dont tous les airs soient
mondialement connus comme des
«tubes». Mais cette musique est plus
complexe qu’il n’y parait. Faite de douceur,
de tendresse, de mélancolie aussi,
et de joie qui éclate. C’est que La
Veuve n’est pas une oeuvre tout d’un
bloc, uniquement vouée au persiflage
ou à la parodie comme souvent chez
Offenbach par exemple. Il y a ici des
moments très émouvants, de la nostalgie
mêlée à du champagne, tant au
niveau du texte qu’à celui de la
musique. Ainsi cette joyeuse et légère
opérette est toute indiquée en cette
période qui se veut festive.
La Veuve joyeuse. Opérette de Franz
Lehar. Livret: Victor Léon et Leo Stein.
D’après L’Attaché d’ambassade de Henri
Meilhac. Mise en scène: Jérôme Savary.
Chorégraphie: Nadège Maruta. Avec,
entre autres: Noémi Nadelmann, Brigitte
Hool, Jean-François Lapointe,
Jérôme Savary, Marc Laho. Orchestre de
chambre de Lausanne et Choeurs de
l’Opéra de Lausanne, dir. Cyril Diederich.
Et l’Ecole-Atelier Rudra Béjart
Lausanne. Vendredi 22, samedi 23
décembre à 20h, mercredi 27 à 19h,
vendredi 29 à 20h, samedi 30 à 17h,
dimanche 31 décembre à 19h. Opéra de
Lausanne, av. du Théâtre 12, 1007
Lausanne. Réservations: 021 310 16 00
ou www.opera-lausanne.ch.
mth
Pour un nouvel An différent
Laurent Gachoud a décidé pour
vous! Non seulement il propose le
tout en un mais il s’occupe de tout. Du
lieu, du menu, de l’ambiance, du
nombre de personnes et même, de
cette p... de difficulté à choisir ce que
nous allons faire. Mieux, il l’offre en
spectacle en début de soirée avec son
«One Man Show»à succès: «L’axe du
mâle»! En psychanalyse, cet «axe» est la
voie pour sortir de l’indécision face à
des choix journaliers, qui font pencher
ici ou là sans arriver à décider ... En
dérision, les mêmes choses ont un
piment qui assaisonne le menu.
Sachant qu’il y ajoute poésie, humour
et tendresse, Laurent Gachoud offre
un moment de bonheur.
Repas exotique
Tant qu’à faire pourquoi ne pas entrer
Formule • Copains? Théâtre? Restaurant?
Mais qu’est-ce qu’on fait pour Nouvel-An?
dans l’année sous d’autres latitudes
sans quitter son pays? Laurent y a aussi
pensé! Alliant le meilleur de tous les
mondes, il a gardé le champagne français,
passe par le Japon pour l’entrée
fait un tour en Inde et en Thaïlande
avec le repas principal et termine dans
la douceur des îles pour le dessert... qui
dit mieux? Et après? et bien place à la
danse bien sûr et tout cela sans une
hésitation...
Mais où donc?
Oui, où ça? Où peut-on allier le
dépaysement, le spectacle, un repas, et
s’amuser entre amis un soir de 31 dans
la région? C’est à Pully au Café-théâtre
de la Voirie! Cette soirée spécial Nouvel-An
peut accueillir une soixantaine
de personnes, les places sont donc
limitées. Elle débutera par un accueil
au champagne à 19h suivi vers 20h00
du spectacle
«L’Axe du Mâle»
Une sorte de comédie en sketchs dont
le fil conducteur est cette indécision
rivée au corps, empêchant de décider
vite, juste, bien ou tout faux mais d’y
aller. Basé sur des éléments autobiographiques,
ce spectacle humoristique et
drôle dure 1h15. Dans la vie, Laurent
Gachoud ressemble à ces gosses grandis
trop vite qui semblent embarrassés de
leurs membres, ne sachant trop comment
se poser. A 27 ans il en paraît 10
de moins, parle doucement, s’inquiète
de l’interlocuteur comme s’il était à
l’école. Sur scène Laurent Gachoud
ose! Il donne de la voix, mime, joue,
parle, pointe la dérision des choses, se
moque (presque) gentiment des travers
des hommes (enseignants s’abstenir) il
humorise! Et s’il ose la provoc, il a
appris au fil des expériences, jusqu’où
le public va le suivre. Car Laurent
Gachoud n’est pas à son coup d’essai.
Avec cette nouvelle version de l’Axe du
Mâle, un peu édulcorée mais plus
aboutie, le Fribourgeois (pardon
Gruyérien) signe son 4è One Man
Show dont un où il interprétait les
textes de Desproges, c’est dire s’il ose.
D’ailleurs il a remporté, en septembre
dernier, le premier prix du Festival de
sketchs à Buix dans le Jura. Invité des
scènes romandes, Laurent Gachoud
s’est également produit dans divers festivals
francophones. Parallèlement à la
scène, il flirte depuis 2002 avec le
Cinéma. Plusieurs courts métrages,
une comédie, un essai spontané intitulé
«La vie est une longue pose avant
la mort» et cette année «l’improbable
odyssée» de Pascal Forney.
Mais Laurent ne proposera pas de
cinéma le 31 décembre. Après le spectacle,
il sera l’heure de passer à table et
l’artiste partagera sa nuit avec les
convives de la Voirie pour entrer en
2007 sous le signe de l’humour.
Soirée spéciale Nouvel An au Café
théâtre de la Voirie avec Laurent
Gachoud et son Axe du Mâle. 31
décembre à 19h, spectacle à 20h, repas
dès 21h30. Prix 85.- frs par personne
(sans les boissons). Réservations indispensables
au 021 728 16 82 ou 076 335
34 51. Café-théâtre de la Voirie, rue du
Centre 10 à Pully. Plus sur Laurent
Gachoud www.laurentgachoud.ch
REGIONAL P 20 Date 22.12 N C M J
Jacques Offenbach
à l’honneur
Festivités • Et si pour finir l’année dans la légèreté
rien ne valait l’amour ... de la musique.
On peut dire que sur la Riviera
vaudoise, Jacques Offenbach
s’est imposé en cette fin d’année puisqu’on
le retrouve à Vevey et à Montreux.
D’Amour et d’Offenbach
«The Game of Love», est traduit bizarrement
en français par «D’Amour et
d’Offenbach». Le titre anglais était
pourtant un parfait abrégé de cette
comédie musicale qui tourne autour
des fredaines amoureuses d’Anatole,
un dandy viennois de la fin du XIXe
siècle. Max, son fidèle ami, observe
son comportement avec humour,
délice et parfois compassion. Anatole
poursuit sa quête de la Femme, celle
dont il rêve. Il y a Cora, puis Annie,
Gabrielle, Illona et, longtemps après,
Annette. Cinq femmes qui n’en font
qu’une (incarnées par Manon Landowski)
illustrant les diverses facettes
des relations amoureuses: passion,
tromperie, fantaisie et nostalgie. Avec,
en toile de fond, une galerie de personnages
secondaires et cocasses. Un
mélange d’humour et de gaieté mais
aussi d’émotions et de nostalgie.
La musique d’Offenbach, jouée sur un
piano solo, sert de pivot autour duquel
tourne cette ronde légère et parfois
Etats d’âme
grave. Une parfaite alliance entre le
charme de l’âme viennoise, parfois
désabusée, et l’esprit français pétillant
et caustique. Rien d’étonnant si on se
souvient que le musicien allemand, né
à Cologne, s’était naturalisé français.
Les airs utilisés, avec de nouvelles
paroles, sont parmi les plus connus et
on retrouve des extraits de La Vie Parisienne,
de La Périchole ou des Contes
d’Hoffmann. Croyons le critique du
Parisien lorsqu’il écrit: Une opérette
aérienne et piquante qui se laisse
découvrir avec un véritable plaisir. Un
spectacle musical frais et léger où l’on
s’amuse beaucoup.
D’Amour et d’Offenbach. Livret et
paroles de Tom Jones d’après Anatole,
d’Arthur Schnitzler. Musique de Jacques
Offenbach avec des arrangements et une
musique additionnelle de Nancy Ford.
Adaptation française: Stephan Laporte.
Mise en scène: Jean-Luc Revol. Chorégraphie:
Annelle Ferron. Avec, entre
autres: Manon Landowski, Gilles Vajou.
Direction musicale et piano: Thierry
Boulanger. Dimanche 31 décembre, à
21h. Théâtre de Vevey, rue du Théâtre 4,
Vevey. Réservations: 021 925 94 94.
Exposition • La peinture pour s’évader.
Souffle-lumière I.
Après avoir suivi un cursus académique
et spirituel, c’est en solitaire
que Murielle Argoud voulut tout
oublier pour mieux se trouver. Elle
poursuivit sa quête face aux éléments:
nature sauvage, falaise escarpée surplombant
les flots d’une mer gigantesque,
lac impavide, poésie singulière
du violet sombre indigo de l’iris, la
fleur qui l’inspire. Ce face à face, ce
corps à corps pourrait-on dire, ce duel
énigmatique qui la conduit au plus
profond de son art.
Alchimie de couleurs, opalescence,
brûlure des ocres, mystère de l’indigo,
mth
celui qui sait voir...déjà ne me lit
plus... Qu’il est doux l’oubli...
La maîtrise de son art déjà nous fait
entrevoir son avenir. Le lien qu’elle nous
tend, fragile comme un souffle dans le
chaos du monde, saura-t-on le saisir?
Jusqu’à ce jour, l’artiste a une quarantaine
d’expositions individuelles à son
actif, Munich, Bâle, Zurich, Paris et ...
Pully! On peut admirer son travail à la
LGT Bank (Suisse) SA, Avenue C.F.
Ramuz 43 à Pully les mardis et vendredis
de 16h à 18h, jusqu’à fin janvier
2007.
Sylvie Kamran Dallenbach