CHEZ LES FRANCS-MAÇONS MAI - Bibliothèque de Toulouse

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BOURSE DE PARIS 3 0/0 1891 0/0 0/0 4 */« 0/0 1883... Tunis 89 3/12 d.c. Anglais c. 2/3 4 0/0 EmV',n.d" 125p. /Paris 1865 1 - 1869 I 1871 1875 1876 1886 (Foncières 1877 1879 1883 '• t — 1885 'Commun. 1879 t - 1880 'Midi O'O 1891 0/0 W 0/0 amortiss. * 1/8 0/0 1833... Kgvptienne unif. Italie 5 0/0 Espagne 4C,0Ex. Portugais 3 0/0.. Russie 4 0/0 1830. — 3 0/01883. - 4 0/0 IKétS. Hongrie 4 0/0 or. Autriche 4 0/0 or. Ture 4 0/0 Banq. de France Créd. fonc. est 1 " ne télégraphique) Du 7 avril 4883 AN COMPTANT . 00 00 96 85 97 15 106 70 -Orléans 403 00 /Nord 466 00 ILvon (fusion) 461 0J I Ouest 462 00 [Est 459 00 IBône-Guelma 459 00 glEst-Algérien. 430 00 o 'Ouest-Algér.. 432 00 Cpiupt'd'as' ISp. uoi 00 'langue de Paris 683 75 ::rcdît lyonnais. "66 25 Société générale 472 50 .'.anaued'oscom' 142 50 Btinq. fr.-égyniv 0)0 0) Crédit mobilier.. 000 00 Al'HÂS BOUHSh 3 0/0 1891 00 , 97 20 4 1/2 106 77 Banq. ottomane. 6)9 37 Suez 2625 00 Panama 17 50 Gaz de Paris... 13ÔÎ 5> Rïo-Tinto Mines Oallao 300 Tharsis 397 60 19 00 i si 8;' too 0 I 17 50 Ext. Esnagno .. 67 00 Kio-Tin'to 397 50 Egyptienne 509 37 Hongrois 97 00 90 00 VIoulin du B.v/acle 000 00 Société ToulouatHitu! d'Eleetf. 6 0/0 1R90. . ooo oo nmmn. â V2"> •'" W»l. 000 00 km dai F oires et March IIAUCSE 1IK TOULOUSE ÈDU 7 avil 1SHS DÉSIGNATION des DENREES 480 00 Turc nouveau. .. 22 42 00 00 Banque de France : escompte, 2 1/2 : avances. 507 50 3 1/2. - Changes Hambourg, 122 3/16 ,1 122 7/16 Bladettes et blés supérieurs.. 540 00 Londres 2 1/2: Londres chèque. 25 14 — Madrid, — bonne qualité 432 00 î /Saragosse.... 331 00panier court, 426 50 a 430 50 : papier long, 426 0J. — ordinaires.... 418 cO ta\Nord-Espagne 333 00 à 431 00. — Buenos-A yres. or. 00 0/0. Blés Mitadins fins 547 09 Lombard anc. 329 00 — ordinaires.... 547 00 Portugais.... 112 00 BOUHSK !>E TOULOl SE Seigle , 415 00 Suez 65 00 Du 7 avril 1893 Orge 382 00 Panama 5 0i0.. 29 25 476 00 Panama 1.000 31 25 3 0/0 00 00 | 4 l'2 0/0 106 45 Avoine 412 00 Panama à 1 lib 00 00 3 O'O amortiss. .. 97 15 ! 3 O'O 1891 oo 00 Mais blanc Mars roux 462 00 Panama à lots 109 00 A TERME Haricots 472 00 \ non libérés. 253 00 3 O'O 1" cours on 00 i Nord .. 0000 00 Fèves 468 60 Comptoir ancien 000 00 3 0/0 dern. cours 00 00 Lyon. . 0000 00 Vesces noires 463 00 Russe consolidé. 00 09 SO.'Oam. P'eours 00 00 Midi.. OX'O MO Vesces rousses A TERME 3 0'oam. dern. c. 00 00 Autrichien ooo oo Graine de lin 4 1/2 0/0 1" cours 006 90 Lomnard 000 00 Graine de colza 00 00 Banq. imp'"aut. . 545 00 4 12 0/0dern. c. ooo 00 j Nord-Esoagris .. 000 00 Minot, prix moyen, la balle. 97 00 Banq. ottomane. 615 -00 3 0/0 Portugais.. 22 15 Saragosse 00 00 SS prix moyen 9? 20 (Nord.... 1S72 5i 5 0/0 Italien on 00 Banq. de France oooo oo 100 77 Orléans 0000 00 4 0/0 Russe cons. 9.110 Crédit foncier. 932 50 Repasses 101 80 Midi , 0)00 00 Egyptien unifié. 000 oo Banq. ottomane. . 000 00 Sons 93 42 P.-L.-Médlt. 0'. 00 00 4 0/0 Hongrois... 97 55 Panama . 00 00 MARCHE AUX 67 20 lOuest OJO0 00 4 0/0 Extérieur . . 00 00 Suez 2817 51 Foin 22 37 Est. 000 00 Orléans 165$ 59 Carmaux. (c. p ) 1325 00 | Sainfoin, l" coupe nouveau, 50 Icil. 00 00 'g /Bôner-Guolma 1>A.. 000 00 *u COMPTANT — 2- et 3- coupes, 50 kilos. 00 00 iDlEst-Aigérien. 000 00 00 00 g (Méridionaux. 655 0) Ville de Toulouse. 4 1/2 1868 00 1 00 i Trèfle, 50 kilos 00 00 5/Autrichiens.. 656 25 ' — à courte échéance . . 00 ) 00 i Paille, 50 kilos 00 00 [Lombards 267 50 - • 1885 lOO 00 ! GRAINES FOURRAGERES 22 42 : Saragosse.. .. 217 5 > - 1889 !500) ooo oo I Trèfle j 100 3JO0 00 ',Nord:Espagne 176 25 - 1889 (100). ........ U0O 00 I Luzerne (sainfoin, pays) ...| — 980 00 Portugais .. . 00 00 Canal du Midi 3)5 00 1 Esparcette Il'hecto.! Etude de M- BEVNES, avoué à Toulouse, rue Alsace-Lorraine, 27 A VENDBE Au tribunal civil de Toulouse Le jeudi vingt-sept avril mil huit cent quatre-vingt-treize, a midi. Un domaine dit de Babanel, situé dans la commune de Montans, arrondissement de Gaillac Tarn;, de contenance de cinquante-sept hectares environ. Mise à prix cent mille francs. Ci 100.000 fr. .Pour extrait : BEVNES, avoué, signé. Etude de M" SAINT-PE, avoué, â Toulouse, rue du Vieux-Raisin, numéro 33. 'A VENDRE Aux enchères publiques, à suite de licitation et de folle enchère, Le jeudi vingt-sept avril mil huit cent quatre-vingt-treize, à midi précis ; Une grande et vaste maison, à deux corps séparés par une cour intérieure, à rez-de-chaussée, premier étage et mansarde, située à Toulouse, boulevard Lascrosses, numéro 7 et impasse Lascrosses, n" 2. Mise à prix ...... 5,000 fr. Pour extrait: SÀINT-PÉ, avoué, signé 1 On demande ®* denrées, visitant locallés du Tarn-et-Garonne. Ecrire à G. M., Poste restante, cours Saint-Jean, Berdeaux. non » s» p |.|Sr- C7 ^ ÎC8. Si» O H-1 o • _ w te Ho3 P 13 > H M f55>CO> » »»• Alcools. — Disponible, de 49 75 à 50 »» ; courant, de 49 75 à 50 »» ; maL de 49 75 à 50 .»> ; 4 do mai, de 49 25 à .... .... ; 4 derniers, de 44 25 A 44 50; 3 d'octobre, 43 50 à .... »... MARCHÉ DE BORDEAUX DuO avril. Blés. — Marché calme. 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xpress du Midi rj",. 0 ?s>!/-r. Année. •- P.'ttnséro 558 ADMINISTRATION ET REDACTION ,; • de la. ViJ3iï-=> + - i ' , ij. et ÏUO du ScXlô article» ,e Horont pas rorulus. ,3 e&?2C««WH^ &CITIO Déclaration de I e guérin T a Déclaration ministérielle que M" rnérin a lue au Sénat'et M. Dupuy à la rhnmbre mérite-t-elle d'être discutée? Nous ne le pensons pas. Co serait vouloir attribuer à ses au- , r" , s une importance qu'ils n'ont ni devant le Parlement ni devant le pays. ils ont été appelés, pour la plupart, au niivoir par M. Carnot en raison de leur n^curité et de leur jeune âge. M le président de la République, qui no tait plus guère à quel Poincarré se vouer au milieu de l'inextricable méiose où il patauge, a, sous le prétexte AP faire appel à leur bonne volonté, simrdpinent exploité leurs ambitions impaiipntes et justement méconnues. U a réuni, dans le même cabinet très nnrticulier, tout ce que Dreux et Carpentras avaient pu envoyer d'ignorés et ri imbéciles à la Chambre, et il leur a confié la mission de prouver que la République ne manquait pas d'hommes. Aussi, ce qu'ils nous disent, en entrant en fonctions, a-t-il le double défaut de ressembler à tout ce qu'on nous répète depuis quinze ans et d'émaner de gens qui sont placés beaucoup trop jeunes à la tête d'un monde qui est beaucoup trop véreux. Ce n'est pas à dire pour cela qu'ils vaillent beaucoup [plus cher que ceux qu'ils remplacent. Nous sommes, au contraire, convaincus, et nous ne sommes pas les seuls à l'être, qu'ils sont prêts à étendre leurs bras inconnus sur la corruption républicaine pour la protéger contre les regards et les réquisitoires indiscrets du public. Vous les verrez,, avant quinze jours, jouer aux Ribot et aux Bourgeois avec le même cynisme et avec lafmême inconscience. Mais M. Carnot les a choisis de telle façon que, l'un diminuant l'autre, on peut dire que cela « n'existe pas » et que cela « n'ira pas loin ». On est persuadé, aussi bien à la Chambre qu'au Sénat, que ce n'est pas ce ministère-là qui « fera les élections ». Et on le traite, par conséquent, dans tous les cercles politiques, comme ûn ministère de sacrifiés à l'aide duquel les républicains espèrent arriver à des jours meilleurs et à un état de choses moins confus et moins sale. C'est, du moins, l'impression que nous j rapportons de Paris et que nous avons recueillie à droite comme à gauche. Un député de nos amis nous disait : ! « Que ce ministère dure jusqu'aux i élections, -c'est encore ce qui peut nous j arriver dé plus heureux : ils ne sont pas ! deux, dans le nombre, qui soient faits pour s'entendre, et ils sont tous plus inférieurs à leur tâche les uns que les autres. » Au Sénat, on les juge avec une extrême rigueur. Nos pères conscrits trouvent, pour s'en moquer, des plaisanteries qui ne sont plus de leur âge et qui ne sont pas dans leurs habitudes. A la Chambre, la majorité joue avec eux. Elle encourage ironiquement leur hardiesse et leurs illusions. Et elle n'attend que l'occasion, à la rentrée, de leur donner des successeurs plus sérieux. » Caleçon que M e Guérin et ses amis croient devoir tirer des « épreuves du Panama » à l'usage de leurs coreligionnaires est une note comique qui ajoute encore au ridicule dont M. Carnot a couvert les nouveaux ministres en les nommant. . Voici tout ce que ces hommes d'Etat improvisés ont trouvé pour flétrir les scandales et les voleurs du Panama : « L aisance et la fortune ne s'acquièrent que par le travail et ne se conservent que par la correction des mœurs et par la dignité de la vie... » La belle jambe que cela l'ait à la t l'ance! fille est gouvernée, depuis quinze ans, par des gens de sac et de corde. Lue est représentée, dans lés Parlcroents, par des filous qui trafiquent odieusement de leur mandat. fille n'aperçoit, du haut en bas du pouvoir, que des ministres, des députés ou «es fonctionnaires vendus ou à vendre. Elle sait qu'il siège encore, sur les J'ancs de la majorité républicaine, plus ce cent gredins qui ont battu monnaie avec leur conscience. Et, pour essayer de remonter ce courant de boue, de racheter toutes ces bonnes, de dévoiler toutes ces infamies, de *r LRER toutes ces ruines, M. Poincarré £i M. Dupuy viennent nous faire un ôui s sur la façon dont « s'acquièrent 1 aisance et la fortune ! » Clique 1 ' 0 satisilaclicm P° ur l'opinion pu- Journal Quotidien de Toulouse et du Sùd-Ouessi ABONNEMENTS Toulouse et départements limitrophes /rois mois. Six mois... Lin un 6 fr. 11 20 - Et qu'on est heureux de vivre en République quand l'on a entendu cette leçon de haute moralité ! Les Guérin, les Dupuy, les Poincarré et autres Ronds-Points de Bar-le-Duc ou de Carpentras apprendront, avant peu, à leurs dépens, qu'on n'efface pas le Panama et toutes ses hontes par une vérité à la Calino; Que les épreuves, par lesquelles nous venons do passer et nous passons encore, se réparent et se paient autrement que par des mots ; Et que la leçon qui so dégage pour un pays, quand il a eu le malheur de tomber de Wilson en Cornélius Herz et de Cornélius Herz en une Chambre pourrie, est qu'il doit se débarra-scr, par tous les moyens, de cette Chambre, de ceux qui l'ont fait élire et de ceux qui accepteront la triste besogne de travailler à sa réélection ! Paul DUCHÉ. , CHEZ LES FRANCS-FAÇONS Le Petit Convent, tenu par le gouvernement maçonnique, a pris lin vendredi dernier. Le désarroi est complet dans les rangs de la franc-maçonnerie. Comprenant que l'opportunisme est fini, les meneurs voudraient substituer au pouvoir la bourgeoisie radicale, nuance Goblet-Lockroy- Millerand, à la bourgeoisie opportuniste. Mais les socialistes prétendent reléguer à l'arrière-plan tous les bourgeois aussi bien les radicaux que les opportunistes. Le F.-. Guesde a déclaré nettement que la direction de la politique appartenait désormais à ses amis et à lui, que les bourgeois radicaux le suivraient et ne le précéderaient pas. Les maçons bourgeois ont été très émus des exigences du leader socialiste, dont ils connaissent l'énergie et dont les revendications s'appuient, d'ailleurs, sur une organisation révolutionnaire très importante. En somme, la franc-maçonnerie qui espérait garder le pouvoir sous le couvert de la bourgeoisie radicale, est menacée d'être dépossédée par le socialisme révolutionnnaire. L'anticléricalisme, dont elle a longtemps vécu, ne suffit plus à Guesde et à ses partisans. On a bien juré qu'on n'abandonnerait rien des lois scolaire et militaire ; mais on ne se dissimule pas que cette guitare est usée et c'est avec un véritable effroi qu'on envisage les élections prochaines. (Par dépêche) S'il est une provocation à l'adresse de toute la France catholique, s'il est un outrage gra- tuit à tous les vrais serviteurs de la patrie, c'est assurément la pension de six mille francs que la Chambre des députés, avec la complicité d'un gouvernement de juifd et de francs-maçons, vient de voter au profit de Mme veuve Renan. Quel droit avait donc cette femme à une récompense nationale ? Qa-'avait fait son mari pour lui assurer une retraite aussi lucrative ? En général, ces pensions sont accordées aux veuves des citoyens qui ont rendu d'écla- tants services à leur pays. Elles récompensent la victoire ou la mort, rencontrées sur les champs de bataille, devant l'ennemi et devant la maladie, souvent plus meurtrière que l'ennemi. Elles dédommagent toute une famille, de quelque grande découverte scientifique, cher- chée durant des années do pauvreté, de priva- tions, quelquefois de misères, au fond d'un obscur laboratoire. Le soldat ou le savant, étant de ceux qui ont enrichi la patrie, sous une forme ou sous uno autre, les deux également glorieuses, sont tout désignés pour que cette môme patrie ap- porte, soit à leurs orphelins, ce repos de la vie matérielle qu'ils ont presque toujours oublié dans leur noble et héroïque insouciance. Donner du pain à qui donna sa vie, c'est un paiement légitime. C'est le règlement d'uno dette nationale, à laquelle chaque enfant du pays est lier et heureux de contribuer par une portion de l'impôt. Mais le cas de Mme veuve Renan n'est pas celui-là. Et d'abord, son naari a gagné beaucoup d'argent et ne l'a pas laissée dans la gêne. Elle n'avait pas besoin de cette pension, pour vivre honorablement. Et puis, c'est lo grand et victorieux argument.l'argumcnt qu'aucune ar- gutie ne saurait faire fléchir. Bcnan . fut de ceux qui, non seulement n'enrichirent pas leur pays, sous une forme ou sous une autre , mais qui, tout au contraire, le desséchèrent, l'appauvrirent, le rendirent et le laissèrent plus misérable qu'ils ne l'avaient pris. 11 a arraché, 6pis par épis, toute la gerbe de nos croyances religieuses et ce qui a résisté, ce qui est resté, ne lui doit pas d'avoir été épargné. Ce n'est pas sa faute si l'Eglise pointe encore vers le ciel la ilèche de son clocher, si la croix étend encore ses bras pour bénir. Cet homme fut un mauvais génie pour la France. Il a tenté, vainement, c'est vrai, mais il a tenté de tuer son âme. Le Numéro ABONNEMENTS Départements non limitrophes Trois mois 7 fr. I' Six mois 13 - T.,- a,'-.,»! : A. OATfit ^ ,j L-n an '24 - Pendant cinquante ans de labeur maudit, il i a voulu faire de la vieille France catholique et vaillante, un peuple plein de sarcasmes et d'ironies pour toutes les grandes idées qui font la force, la puissance et la liberté des peuples. Au pauvre, au malheureux, il arrachait les consolations de la vie éternelle. Aux bandits, il donnait l'impunité d'une existence humaine sans horizon, d'une existence liquidée par la mort. Si encore il avait eu le génie, nous ne dirons pas p«ur excuse, mais comme explication ! Mais, dans quelques années, il ne restera rien de cette philossphie romanesque, poison doucereux, que le temps fera évaporer, rien de ce style mou, ennuyeux, perfide, où la lâcheté de l'ironie remplaçait le courage de la négation. Et c'est à la veuve de cet homme qui a fait tant de mal, qui ne laisse derrière lui que des ruines, de cet homme qui n'a jamais fait que récolter sans jamais semer, que démolir sans jamais édifier, que BOUS sommes obligés, de par une loi infâme, l'assurer la vieillesse fa- cile et prospère, alors que tant de femmes et d'enfants pleurent et arrosent de leurs larmes le pain noir que leur laisse pour toute nourriture la mort du chef de famille, pendant la campagne de France au Tonkin ou bien 'Ou Dahomey ! Pour de telles veuves, quand on les veut subventionner, ce n'est point l'argent des contribuables, l'impôt public de tous, c'est l'argent honteux et impur des fonds secrets. conscience. Nous devons à Dieu , comme à un père, respect et amour, et comme il est l'être parfait, notre respect, accompagné du sentiment de netre humilité, prend le nom de vénération. » M. Dupuy n'a pas pu aller jusqu'à l'adoration, mais le sentiment de l'humilité est déjà quelque chose. Tante Jeannette, si elle vit encore, doit trouver que ses leçons de catéchisme ont été un peu oubliées, mais elle doit être si fière du succès de son neveu qu'elle peut bien lui pardonner quelque chose. M. Dupuy a été recteur d'Académie ; toutes les questions universitaires lui sont familières, et de tout temps il a témoigné aux humbles, aux instituteurs, le plus vif intérêt. Elu député il y a sept ans, il leur promettait de se constituer leur défenseur à la Chambre. — Vous êtes, leur disait-il, la démocratie de l'intelligence et l'intelligence de la démocratie. Vous êtes les professeurs et les éducateurs du peuple. Je saurai vous soustraire à la tyrannie préfectorale. Et comme, tout dernièrement, M. Cunéo d'Ornano proposait à la Chambre d'enlever aux préfets la nomination des instituteurs, M. Dupuy s'opposa à la prise en considération de cette loi. De cela, tante Jeannette ne serait pas contente, car elle était femme de parole. Mais M. Dupuy, ministre, a oublié aussi une autre de ses promesses comme député. Il avait réclamé la suppression "de l'ambassade auprès du Vatican et la séparation de l'Eglise et de l'Etat. — Je me suis trompé, répondait-il à la tribune, et j'ai compris au pouvoir ce que je n'avais pas compris comme simple député. C'est une bonne excuse, et tante Jeannette, qui était bonne catholique, l'aurait certainement acceptée. Sous ce titre, le correspondant du Bordeaux-Journal lui adresse ces détails Paul de CASSAGNAC. . aussi curieux, inédits, sur ce qui se serait passé à l'Elysée entre M. Develle et APPEL SUPREMEM. Carnot, au sujet de la formation du ministère : Sous ce titre, Rochefort, prévoyant dansl'Intransigeant le retour de M. Constans aux affaires, supplie Mme Carnot de sortir de l'Elysée le jour où Constans y rentrera. Nous citons : Le jour où Constans entrerait à l'Elysée un portefeuille sous le bras, quelle magnifique vengeance pour la morale publique si Mme Carnot en sortait solennellement '. C'est pour le coup que la déposition de Mme Cottu passerait au second plan. Cette manifestation de dégoût de la part d'une femme de bien, ferait plus pour l'écrasement définitif de l'ancien mercanti espagnol et indo-chinois que toutes les interpellations et les ordres du jour de défiance. Nous savons que M. Carnot a dans les mains plus de documents qu'il n'en faut pour, rayera tout jamais ce scélérat de la liste des ministrabies. Si le président de la République, dont la fonction n'implique cependant aucun secret professionnel, ne se croit pas le droit de jeter le dossier de Constans dans la circulation, nous n'avons, quant à nous, aucun motif d'imiter cette discrétion exagérée. U y a notamment une histoire de vente de charbon anglais aux navires transportant nos troupes, au moment de la guerre d'Italie, qui éclairerait l'Europe à la fois sur la probité commerciale et sur le patriotisme du toulousain indo-espàgnol. Ce serait le bouquet du feu d'artifice que les Marseillais lui ont tiré dans le dos avec des fusées odorantes, lors de son voyage ministériel dans les Bouches-du-Rhône. C'est donc à Mme Carnot que nous remettons l'honneur de la France. Nous ne croyons pas que, depuis Jeanne d'Arc, il ait été plus près de sombrer. D'un article que le Gaulois consacre au nouveau président du conseil des ministres, M. Charles Dupuy, nous extrayons les passages suivants : Une Conversation historique — Vous seul, dit M. Carnot, avec des larmes dans la voix, vous seul pouvez me sauver. De grâce, constituez un cabinet. — Mais M. Dupuy cherche... — Oui, mais, hélas ! il ne trouvera pas de collaborateurs. Tous seul, encore une fois, pouvez mo tirer d'embarras. — Soit, dit M. Develle, mais je ne dois pas vous dissimuler, monsieur le président cle la République, que je suis contraint de faire appel à des personnages qui ne vous sont plus sympathiques. Je veux parler de M. Constans. C'était trop fort ! L'autre jour, M. Challemel-Lacour avait prononcé ce nom détesté, aujourd'hui il l'était par M. Develle. M. Carnot, si calme d'ordinaire, se fâcha tout rouge : — C'en est trop, s'écria-t-il, c'est à la personne du président de la République qu'on en veut. J'en ai assez. Je donnerai ma démission après avoir adressé un message au peuple français. J'expliquerai toutes les turpitudes que certains ministres m'ont contraint à dissimuler, sous prétexte de raison d'Etat ; je dévoilerai certains procédés de gouvernement que j'ai dissimulés, je parlerai, et le peuple me suivra. — Mais c'est un coup d'Etat que vous... — J'en ai assez, vous dis-je. J'avais confiance en votre amitié. Vous me demandez d'appeler aux affaires un homme perdu de crimes. Sommes-n»us donc tombés si bas ! M. Develle ne broncha pas, et après avoir laissé parler le président de la République, il lui adressa des .observations dans l'intérêt de la République. M. Carnot finit par accepter une transaction. On laisserait M. Dupuy continuer ses démarches. LA TA^TÊI EAN NETTE M. Dupuy, bien nommé, est né au Puy, le 5 novembre 1851, peu de jours avant le coup d'Etat. Son père était, dit-on, garçon de bureau à la préfecture, fonctions honorahles, qui exigent une extrême régularité, la connaissance du monde, de la discrétion et du dévouement. L'enfant n'avait pas reçu deux balles dans la tête, mais il avait, selon l'expression populaire, du plomb dans la cervelle. Il travaillait bien et promettait. Malheureusement, il devint orphelin en 1860, et c'est alors que tante Jeannette le recueillit. Tante Jeannette était depuis longtemps au service du comte Benedetti, futur ambassadeur de Napoléon III auprès du roi de Prusse et déjà très en faveur auprès de son souverain. La famille Benedetti fit très bon accueil au pauvre enfant. On lui trouva de l'intelligence et de la gentillesse et le comte Benedetti lui fit obtenir une bourse dans un lycée, ne se dou tant pas, lui non plus, qu'il préparait un futur ministre de la République. Le regrette-t-il dans sa retraite de Fontainebleau ? Nous ne le croyons pas, car une bonne action garde toujours son prix. Le jeune Dupuy devint un des meilleurs élèves du lycée, et, pendant les vacances, il revenait dans la famille Benedetti, qui recevait en môme temps un jeune parent, M. de Z... Les deux jeunes gens jouaient ensemble, mais ne mangeaient pas à la même table. Aujourd'hui, « le petit Charles » est président du conseil, et M. de /.... est simple secrétaire d'un député qui a beaucoup fait parler de lui, ces temps-ci. Ainsi la destinée croise souvent ses fils. * * * C'est grâce aussi à la protection de M. Benedetti que le futur ministre entra dans l'Université, à l'âge de dix-sept ans, et y commença sa carrière sous de brillants auspices. Son mérite a fait le reste ; peut-être aussi a-t-il trouvé d'autres prolecteurs plus en faveur sous la République. L ancien protégé d'un des plus hauts personnages de l'Empire est devenu radical. Il ne faudrait cependant pas le taxer d'athéisme, car il a écrit pour les écoliers, et il leur a donné de belles leçons de religiosité, sinon de religion. « L'existence de Dieu, leur disait-il, nous est révélée par l'ordre de l'univers et par notre Si tout cela est vrai, il a dù se passer d'étranges choses derrière les coulisses. Et la série des scandales n'est point encore épuisée. LES ECHOS DU PANAMA Arton et C. Herz M. Johnston, correspondant du Figaro à Londres, nous apprend, dans sa lettre hebdomadaire, qu'Arton a quitté cette ville il y a à peine trois mois, avec 143,000 francs dans son portefeuille. Sans aucun doute, ajoute-t-il, Arton était revenu en Angleterre au mois de mars dernier. Avouons-le franchement, dit-il, sommes-nous sûrs que le gouvernement français tienne beaucoup à s'emparer d'Arton et à avoir Cornélius Herz sous la main ? La façon dont sont menées les poursuites démontre absolument le contraire. Passez par-dessus les ordonnances du docteur Frazer, et dans les quarante- huit heures vous ramènerez Herz à Londres ; offrez au public 25,000 francs de récompense à qui indiquera le terrier d'Arton et, avant trois semaines, il rejoint à Holloxvay son ami Cornélius Herz, qui ne succombera pas pour avoir fait en chemin de fer un trajet de deux heures et demie ; et si, par impossible, il rendait sa vilaine âme à Dieu, sa perte serait-elle regrettable ? On n'admettra jamais que, sans un motif particulier, un gouvernement , recule devant des mesures rigoureuses envers un Cornélius Herz à Moins d'une opposition formelle de la par* du cabinet anglais, opposition qui ne se manifestera pas, M. Taillefer doit partager mon avis. ... Tout cela n'est que pure comédie. Lorsque Arton faisait la noce à Londres, s'emparer de lui était un enfantillage et on ne l'a pas voulu... C'est ce que nous avons toujours dit, et il ne nous déplaît pas de voir, aujourd'hui, notre avis confirmé par l'opinion autorisée de M. Johnston. I.cs époux Baïhaut Extrait des Petites Affiches : Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés Au profit de : Mme Derthe-Marie Tessié du Motay, sans profession, épouse divorcée de M. Jules-Alexis-Ma- Saiiuuïj 8 A\iil 1893 LES INSERTIONS ET ANNONCES SONT ni--ÇT7I%i A. TOULOUSE Dans nos BuKaux el à l'Agmcn C.VN'ET. rue Alsace-lorraine, 36 L'Agence HaVEfe, 3't. rue N.-D. des Victoires, et place €h la Bourse, 8, est seule chargée., i); Pari 1 .'.,
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