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Biomanipulation du meunier noir (Catostomus commersoni)

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activités hydroélectriques, etc.) de même que par son utilisation en tant que poisson<br />

appât par les pêcheurs sportifs. Le <strong>meunier</strong> <strong>noir</strong> est un important compétiteur de l'omble<br />

de fontaine (Magnan 1988; Tremblay et Magnan 1991; Lacasse et Magnan 1992, Yenne<br />

et Magnan 1995), provoquant chez cette espèce un changement de niche alimentaire.<br />

L'intégration <strong>du</strong> <strong>meunier</strong> <strong>noir</strong> dans les lacs québécois a été rapide et efficace.<br />

1.2.3.2 Potentiel de colonisation<br />

Le besoin d'améliorer notre aptitude à prédire les conséquences des invasions et à<br />

comprendre les processus d'invasion a été mis en évidence par les coûts économiques et<br />

sociaux énormes causés par certaines invasions récentes ainsi que par le désir croissant<br />

de la population de freiner la perte de biodiversité et la difficulté accrue de la gestion des<br />

écosystèmes soumis à des invasions répétées (Moyle et Light 1996). La capacité de<br />

prédire le succès ou l'échec des invasions par les espèces non-indigènes est maintenant<br />

devenue presque une nécessité. Le succès de l'invasion d'un nouveau milieu par une<br />

espèce non-indigène dépend de divers facteurs biotiques et abiotiques caractérisant le<br />

nouvel environnement, de même que de certaines caractéristiques de l'espèce non­<br />

indigène comme sa taille, sa tolérance physiologique, sa variabilité génétique et sa<br />

stratégie de repro<strong>du</strong>ction. Compte tenu de ces multiples variables, il est relativement<br />

difficile de développer des modèles prédictifs pour le succès d'invasion qui conviendrait<br />

à tous les groupes taxonomiques (Wonham et al. 2000). D'ailleurs, plusieurs chercheurs<br />

soutiennent qu'il est tout simplement impossible de prédire le succès d'invasion des<br />

espèces non-indigènes (Enserink 1999).<br />

Malgré le fait que nous ne sommes actuellement pas capables de prédire le résultat<br />

d'invasions indivi<strong>du</strong>elles, l'élaboration de modèles statistiques et probabilistes <strong>du</strong> succès<br />

permettent de prendre de meilleures décisions au niveau de la gestion et de la<br />

conservation des espèces indigènes (Williamson et Fitter 1996b; Gido et al. 2004). En<br />

effet, plusieurs chercheurs sont en accord avec Gilpin (1990) qui prétend que l'étude des<br />

invasions devrait être statistique, caractérisant la probabilité des conséquences pour<br />

différentes catégories d'invasion. La règle des dix (Angl.: the tens rule) découle<br />

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