(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences

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aller de notre logement au navire nous avons traversé Anvers musique en
tête jouant « L’Amnistie ». A midi, le bateau a quitté le quai nos musiciens
ont joué un pas redoublé puis « la Brabançonne », comme adieu
à la patrie, « l’amnistie » comme un espoir de meilleurs jours. Nous voici
en route pour Buenos Aires. C’est bien loin mais nous avons tous du
courage et l’espérance de réussir. Nous attendrons en travaillant là-bas
que la Belgique 'honore le travail. Alors nous reviendrons dans notre
pays que nous ne quittons pas sans un déchirement de cœur.
Le Peuple, 31 janvier 1887.
2. Correspondance d’Amérique. M ac D onald, le 2 avril 1888
Cher frère,
Je mets la main à la plume pour vous faire savoir que nous sommes
toujours en Bonne Santé espérant le même de vous et de votre famille.
Maintenant je vous dirai que les journaux que vous nous avez envoyer
nous ne les avons pas reçu. C’est pour cela que je n’ai pas répondu
plutôt à votre lettre.
Maintenant, je vous dirai que je n’ais reçus que l’enveloppe des jour-
neaux, je l’ai reçu quinze jours après la lètre, nous avons écri à Etienne
je pensai que vous nous oublier, mais toujustement en allan porté la
lètre au poste nous avons reçu la votre, maintenant il nous est venu un
papier de New-York en nous disant qu’il y a quelque chose pour nous et
nous avons fait votre reclamation et nous n’avont pas encore de réponse.
Maintenant si vous seriez encore pour nous en envoyer, l’enveloppe qu’il
était dedans ne valais rien pour venir aussi loin il faut une bonne enveloppe
et dire le nombre et le nom.
Maintenant jai une bonne chose à vous dire il est arrivé dernièrement
un Emigrand de Jumet du nom de Catrin L’assassin de son beaufrère,
et il parait que pour avoir une belle place de Veillieur de Nuit il a dénonçai
le parti ouvrier, mais il croyait être sauvé à venir en Amérique mais
nous l’avons a rengé à la mode du pays, primo il a été signalé tout côté
à Mac Donald impossible d’avoir du travaille, ségundo on p. prévenu le
chef de mine que si il prenait catrin que c’étai grève, troisièmement il a
été que s’il ne partait pas bien vite il est PENDU.
Nous avons fait un meeting dans la mine pour savoir ce qu’il fallait
faire avec lui, et les Belges les Français et les Anglais touse en général
nous avons levai la main pour le pandre s’il ne partai pas bien vite et
maintenant nous ne savons plus où il est a il pense qu’il na qu’à dénoncé
les ouvriers pour avoir une place mais ici on ne les manque pas et
nous autres vous savez quelle caractère nous avons quand pour des choses
pareille ses serai un millionnaire que l’on devrait pandre pour des dénonciateurs
notre Belgique qui est si en arrière et que l’on veut l’avancé plus
loin et ils voudron la faire reculer. Maintenant vous en ferez par a
tous les citoyent que vous connaissai citoyent que l’on peu san douté quil