Voyez le PDF - FEBEM - Federatie van Bedrijven voor Milieubeheer
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FEGE focus<br />
Les déchets sont des<br />
matières premières<br />
N° 15 - Juin 2009<br />
LA DYNAMIQUE DES ENTREPRISES DE L’ENVIRONNEMENT<br />
•Groupe de travail en point de mire: Groupe<br />
de travail Verre<br />
•Membre sous <strong>le</strong>s feux des projecteurs:<br />
TWZ à Evergem<br />
•De la terre avec des pierres ou des pierres<br />
avec de la terre?<br />
•Mémorandums Copidec et Interafval<br />
•Le Limbourg lance C<strong>le</strong>antech
Le logiciel ExESS signifi e<br />
inventorier<br />
rapporter<br />
gérer et décider<br />
vos besoins en environnement, santé et sécurité (EH&S) de<br />
manière effi cace et simp<strong>le</strong>.<br />
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FEGE focus<br />
LA DYNAMIQUE DES ENTREPRISES DE L’ENVIRONNEMENT<br />
juin 2009<br />
contenu<br />
- Congrès flamand des déchets:<br />
<strong>le</strong>s absents ont toujours tort!<br />
- Traiter <strong>le</strong>s déchets en toute sécurité,<br />
une affaire de spécialistes<br />
- La politique européenne en<br />
matière de déchets<br />
- Le syndrome NIMBY<br />
- Sommes-nous en mesure de<br />
financer une politique moderne<br />
en matière de déchets?<br />
- La Flandre au croisement<br />
de nombreux chemins<br />
- Réaction personnel<strong>le</strong> à propos du<br />
troisième congrès des déchets<br />
- easyFairs à Anvers: Conférence<br />
sur l’Assainissement des sols<br />
- Le Limbourg lance C<strong>le</strong>antech<br />
- Groupe de travail Verre<br />
- TWZ à Evergem assure la propreté<br />
des citernes et de l’eau!<br />
- Le Big Brother dans <strong>le</strong>s<br />
déchets serait-il proche?<br />
- De la terre avec des pierres ou<br />
des pierres avec de la terre?<br />
- Mémorandum FEB à l’occasion<br />
des é<strong>le</strong>ctions européennes<br />
- L’Union des Classes Moyennes<br />
souhaite supprimer <strong>le</strong> principe<br />
de la cascade du Décret sol<br />
- Où vont <strong>le</strong>s flux secondaires générés<br />
par l’industrie alimentaire?<br />
- L’entreposage séparé des déchets<br />
doit intervenir conformément<br />
aux dispositions nationa<strong>le</strong>s<br />
- Mémorandum INTERAFVAL<br />
- Mémorandum COPIDEC<br />
- Col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive<br />
- Liste des membres<br />
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39<br />
FEGE Focus est un bul<strong>le</strong>tin d’information périodique<br />
de la Fédération des Entreprises de Gestion de<br />
l’Environnement.<br />
Adresse: FEGE - Fédération des Entreprises de Gestion<br />
de l’Environnement<br />
Rue du Pavillon 9 - 1030 Bruxel<strong>le</strong>s<br />
Tél. 02 757 91 70 - Fax 02 757 91 12<br />
E-mail info@febem-fege.be<br />
Website www.febem-fege.be<br />
Rédaction: Werner Annaert, Anita Cosaert, Cédric<br />
S<strong>le</strong>gers, Baudouin Ska et Mireil<strong>le</strong> Verboven<br />
Réalisation: 2Mpact<br />
Editeur responsab<strong>le</strong>: Werner Annaert<br />
Vous pouvez vous abonner au Focus via notre site Web<br />
www.febem-fege.be.<br />
Ce FEGE Focus est imprimé sur du papier 100%<br />
recyclé et sans chlore.<br />
Nederlandstalige editie op eenvoudig verzoek<br />
verkrijgbaar.<br />
Les é<strong>le</strong>ctions régiona<strong>le</strong>s<br />
A l’heure où vous lirez ce FOCUS <strong>le</strong>s tractations<br />
a<strong>van</strong>ceront certainement déjà pour constituer <strong>le</strong>s<br />
nouvel<strong>le</strong>s majorités régiona<strong>le</strong>s. Durant la campagne,<br />
on a entendu régulièrement des citoyens a<strong>van</strong>cer<br />
l’idée que <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions ne changeaient que peu <strong>le</strong>s<br />
choses. Rien n’est moins sûr! Tout ceux qui suivent<br />
la politique de près pourront confirmer que la vision<br />
du Ministre, mais éga<strong>le</strong>ment des collaborateurs de Cabinet, peut différer<br />
et influer dans <strong>le</strong>s choix pour la gestion d’un secteur, positivement ou<br />
négativement. Ce sont des moments très importants pour notre secteur.<br />
Ces changements au niveau régional seront aussi l’occasion pour la<br />
Fédération de nouer des nouveaux contacts avec <strong>le</strong> monde politique, que<br />
ce soit au niveau du Gouvernement ou du Par<strong>le</strong>ment. La tâche sera encore<br />
plus grande en Flandre car de nombreux par<strong>le</strong>mentaires, particulièrement<br />
actifs dans <strong>le</strong> suivi des dossiers « déchets » ne se sont plus représentés.<br />
Ce sera sans doute plus nuancé en Wallonie et à Bruxel<strong>le</strong>s où pour l’instant<br />
on assiste surtout à des réactions par<strong>le</strong>mentaires en fonction de l’actualité.<br />
Les enjeux de la prochaine législature seront très importants pour <strong>le</strong> secteur,<br />
que ce soit avec un nouveau plan wallon des déchets ou la transposition de la<br />
nouvel<strong>le</strong> Directive Cadre. Nous continuerons en tout cas à nous manifester,<br />
parfois énergétiquement s’il <strong>le</strong> faut, pour qu’on puisse prendre en compte<br />
<strong>le</strong>s intérêts des opérateurs privés. Le déficit de n’avoir pu bénéficier d’une<br />
fédération forte depuis plus de 20 ans en Wallonie se fait ressentir aujourd’hui<br />
et <strong>le</strong>s efforts sont donc considérab<strong>le</strong>s pour faire prendre conscience<br />
de l’intérêt du développement régional par <strong>le</strong>s entreprises actives dans<br />
l’environnement et notamment <strong>le</strong>s déchets.<br />
Un des grands défis sera éga<strong>le</strong>ment que <strong>le</strong> Gouvernement wallon puisse<br />
investir dans une administration performante. Si en Flandre, on constate<br />
trop régulièrement des positions divergentes entre <strong>le</strong> Ministre et l’OVAM,<br />
en Wallonie, on regrette surtout une absence d’initiatives des autorités<br />
administratives. Le manque de personnel tue toute créativité mais surtout<br />
toute amélioration de la gestion, y compris du contrô<strong>le</strong>, sur <strong>le</strong> terrain. Un<br />
grand enjeu sera ainsi notamment la mise en œuvre du Décret Sol, dont <strong>le</strong><br />
secteur attend avec impatience <strong>le</strong>s effets pour investir.<br />
Vous trouverez dans ce FOCUS de nombreuses revendications dans <strong>le</strong><br />
domaine de la gestion des déchets, que ce soit au sein même de notre<br />
fédération (groupe de travail verre) ou même chez nos collègues publics<br />
(Interafval et Copidec) ou aux classes moyennes (UCM). La prochaine<br />
législature risque en tout cas d’être passionnante … pourvu qu’on ait un bon<br />
arbitrage régional. Avez-vous donc fait <strong>le</strong> bon choix dans l’isoloir?<br />
Bonne <strong>le</strong>cture et à bientôt pour re<strong>le</strong>ver de nouveaux défis!<br />
Werner Annaert<br />
Directeur général FEGE<br />
FEGE focus - juin 2009 1
FEGE focus - juin 2009<br />
2<br />
Congrès flamand des<br />
déchets: <strong>le</strong>s absents ont<br />
toujours tort!<br />
Plus de 300 personnes ont participé <strong>le</strong> 26 mars à la troisième édition du Congrès flamand sur <strong>le</strong>s déchets. Le congrès<br />
était co-organisé par la FEGE et INTERAFVAL et se déroulait à Anvers (Sal<strong>le</strong> Horta et Théâtre municipal). Le thème<br />
a<strong>van</strong>cé de la journée était « déchet = matière première ». Compte tenu du nombre é<strong>le</strong>vé de participants (15% de plus<br />
qu’en 2007), l’événement s’est avéré une occasion unique de rencontrer des gens du secteur, sans oublier évidemment<br />
la qualité du contenu.<br />
Un débat politique a suivi <strong>le</strong>s brefs discours d’introduction des organisateurs, d’un responsab<strong>le</strong> de la vil<strong>le</strong> qui accueillait<br />
<strong>le</strong> congrès et d’un représentant du mouvement environnemental flamand (BBL). La réunion de la Commission Environnement<br />
du Par<strong>le</strong>ment flamand avait même été déplacée spécia<strong>le</strong>ment afin que <strong>le</strong> Président de cette commission (Patrick<br />
Lachaert, Open VLD) puisse être présent au congrès, de même que <strong>le</strong>s par<strong>le</strong>mentaires Erik Matthijs (CD&V), Bart Martens<br />
(SP.A.) et Rudy Daems (Groen!). Le débat a été parfaitement dirigé par Griet De Craen, journaliste de RADIO 1, qui<br />
a forcé <strong>le</strong>s différents politiciens à formu<strong>le</strong>r plusieurs déclarations hautement intéressantes. Un autre aspect surprenant<br />
a été la concorde relativement prononcée entre <strong>le</strong>s politiciens (et cela 10 semaines a<strong>van</strong>t <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions!) à propos de<br />
la gestion des déchets – Victor Dries vous en par<strong>le</strong>ra dans sa réaction personnel<strong>le</strong> (voir autre artic<strong>le</strong>). Nous avons été<br />
heureux de constater que <strong>le</strong>s représentants politiques montraient une grande compréhension pour différents thèmes<br />
sou<strong>le</strong>vés par la FEGE, comme la production de cha<strong>le</strong>ur à partir du traitement de déchets ou l’utilisation accrue des<br />
matières premières secondaires dans <strong>le</strong> cadre des travaux publics.<br />
Après <strong>le</strong> lunch ont été organisés 5 workshops (<strong>le</strong>s présentations sont disponib<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> site web de la FEGE) consacrés<br />
à la sécurité, à l’Europe, au financement de la politique en matière de déchets, au phénomène « Nimby » et au sujet<br />
« déchet = matière première ». Dans <strong>le</strong> cadre d’un jeu-concours, Jan Buysse, directeur d’INTERZA, s’est avéré <strong>le</strong> « Spécialiste<br />
des déchets <strong>le</strong> plus intelligent du monde ».<br />
La journée a ensuite été clôturée par une réception et quelque 80 personnes sont restées pour <strong>le</strong> souper toujours<br />
aussi convivial dans cette superbe Sal<strong>le</strong> d’Horta. En organisant cet événement, la FEGE et INTERAFVAL ont prouvé que<br />
lorsque deux petites fédérations unissent <strong>le</strong>urs forces, el<strong>le</strong>s sont capab<strong>le</strong>s de faire bouger <strong>le</strong>s choses.<br />
Vous pourrez parcourir dans <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s qui suivent une synthèse des différents ateliers. Les discussions ont été intéressantes<br />
et des pistes ont été balisées pour des débats futurs.
Erik Matthijs - CD&V<br />
Rudy Daems - Groen!<br />
Paul Macken - Président Interafval<br />
Pour <strong>le</strong> débat politique<br />
Pour <strong>le</strong>s orateurs<br />
Patrick Lachaert - Open VLD<br />
Guy Lauwers - Echevin Antwerpen<br />
Bart Martens - SP.A<br />
Bram Claeys - BBL<br />
FEGE focus - juin 2009 3
FEGE focus - juin 2009<br />
4<br />
Traiter <strong>le</strong>s déchets en toute sécurité, une<br />
affaire de spécialistes<br />
Jochen Aendenboom, Veolia Environmental Services<br />
A l’occasion du congrès flamand des déchets, <strong>le</strong>s organisateurs<br />
ont consacré à juste titre un workshop comp<strong>le</strong>t au thème « Traiter<br />
<strong>le</strong>s déchets en toute sécurité ». Le workshop comprenait une partie<br />
généra<strong>le</strong> avec 2 conférenciers, suivi de 2 cas concrets, à savoir<br />
« Prévenir <strong>le</strong>s incendies » et « Comment traiter <strong>le</strong>s matériaux radioactifs<br />
».<br />
Suite à un accident mortel survenu à l’occasion d’une col<strong>le</strong>cte de<br />
déchets ménagers en 2005, <strong>le</strong> 1er conférencier, Werner Royaert,<br />
conseil<strong>le</strong>r en prévention des intercommuna<strong>le</strong>s Haviland, Incovo, Interza<br />
et Interrand, a axé principa<strong>le</strong>ment son intervention sur <strong>le</strong>s<br />
différentes « mesures organisationnel<strong>le</strong>s » pou<strong>van</strong>t déboucher sur<br />
une évolution des mentalités. Il a proposé un sommaire des différentes<br />
actions prises. Dans la pratique, <strong>le</strong>s statistiques d’accident<br />
ont chuté de 50% depuis 2005.<br />
Le 2ème orateur, Alain Konings de la société Indaver, a précisé<br />
très clairement que <strong>le</strong>s déchets dangereux comportent bien évidemment<br />
encore da<strong>van</strong>tage de risques de sécurité et que <strong>le</strong>s dispositions<br />
nécessaires sont prises à cet effet chez Indaver. Il s’agit<br />
tant d’une caractérisation en vue de l’acceptation proprement dite<br />
des déchets sur <strong>le</strong> site, <strong>le</strong> choix de la meil<strong>le</strong>ure technique de traitement,<br />
<strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s lors de l’acceptation et un plan d’urgence dûment<br />
exercé en cas de dérapage. L’élément <strong>le</strong> plus marquant de<br />
son exposé concernait <strong>le</strong> fait qu’un simp<strong>le</strong> tube à fluorescence peut<br />
déboucher très rapidement sur des risques de santé en cas de bris<br />
et de mesures préventives insuffisantes.<br />
Compte tenu du fait que <strong>le</strong>s incendies dans une entreprise entraînent<br />
des conséquences financières considérab<strong>le</strong>s - <strong>le</strong> magazine<br />
professionnel francophone INCIDENCES signalait en août 2008<br />
que 50% des entreprises touchées par un incendie connaissaient<br />
ensuite une faillite - <strong>le</strong> congrès flamand des déchets a accordé une<br />
attention évidente à la prévention des incendies et à la lutte contre<br />
ces événements dévastateurs. Frederik <strong>van</strong> Eetvelde, Fire Safety<br />
Manager et conseil<strong>le</strong>r en sécurité chez Soresma, a commenté ce<br />
sujet. Moyennant un concept mûrement réfléchi lors de la construc-<br />
Beaucoup d’animation durant <strong>le</strong> quiz<br />
Le rudologue <strong>le</strong> plus malin Jan Buysse (à gauche) en conversation avec Raf<br />
Vanswartenbrouck (à droite)<br />
Workshop 1<br />
tion, la disponibilité d’un nombre suffisant de moyens de lutte contre<br />
l’incendie, l’installation de systèmes de détection et d’extinction et<br />
un certain nombre de mesures organisationnel<strong>le</strong>s, il est possib<strong>le</strong> de<br />
parvenir à un bon équilibre, acceptab<strong>le</strong> tant pour <strong>le</strong>s pouvoirs publics<br />
que pour l’entreprise même et <strong>le</strong>s compagnies d’assurances.<br />
“ Un<br />
simp<strong>le</strong> tube à fluorescence peut déboucher<br />
très rapidement sur des risques de santé<br />
en cas de bris et de mesures préventives<br />
insuffisantes.<br />
”<br />
Le dernier conférencier était Geert Dooms, directeur adjoint du<br />
département traitement de l’intercommuna<strong>le</strong> IVBO. Ses 10 années<br />
d’expérience en matière de sources radioactives dans <strong>le</strong>s déchets<br />
faisaient de lui <strong>le</strong> conférencier idéal pour commenter l’organisation<br />
interne et la communication concernant <strong>le</strong> thème « Comment traiter<br />
<strong>le</strong>s matériaux radioactifs? ». Une fois encore, il ne s’agissait nul<strong>le</strong>ment<br />
d’un exposé théorique truffé de notions sa<strong>van</strong>tes, mais d’une<br />
causerie pratique concernant l’expérience de cet organisme dans <strong>le</strong><br />
cadre de la découverte de sources radioactives dans <strong>le</strong>s déchets.<br />
Quand en 1997, à l’occasion de travaux de transformation au niveau<br />
de l’installation de purification des gaz de fumée de l’intercommuna<strong>le</strong><br />
IVBO, <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s ont constaté une contamination d’une des<br />
composantes de l’installation et que <strong>le</strong> coût de cet événement s’est<br />
rapidement chiffré à plus de 275.000 euros, ils ont très rapidement<br />
donné <strong>le</strong> signal de départ pour la mise en place d’un portique de<br />
détection et d’un contrô<strong>le</strong> poussé lors de l’acceptation des déchets.<br />
Cette intervention a débouché depuis 2002 sur une chute de 88%<br />
du nombre d’alarmes par 1000 tonnes.<br />
David Vanheede (Président de la FEGE)<br />
s’adresse à l’assemblée<br />
Jochen Aendenboom<br />
Coordinateur environnemental<br />
Veolia Environmental Services
La politique européenne en matière de<br />
déchets: l’Europe joue de plus en plus <strong>le</strong><br />
rô<strong>le</strong> d’élément directeur!<br />
Wim Van Breusegem, EMS-consulting<br />
Ce workshop traitait des conséquences de la nouvel<strong>le</strong> directive-cadre<br />
européenne pour <strong>le</strong>s déchets. Quels sont ses aspects positifs? Quels<br />
sont <strong>le</strong>s éléments négatifs? La bande-annonce du workshop indiquait<br />
plus ou moins que la directive-cadre représente un pas en arrière.<br />
C’est avec un grand intérêt que <strong>le</strong>s participants ont pris connaissance<br />
de la vision des 4 conférenciers invités: Kristof De Brabandere (BBL)<br />
a présenté la vision du mouvement environnemental, Erik De Baedts<br />
(NVRD) a abordé l’évolution prévue pour <strong>le</strong>s années à venir aux Pays-<br />
Bas, John Wante (OVAM) a expliqué comment la Flandre réagit à la<br />
nouvel<strong>le</strong> directive-cadre et Nadine De Greef (FEAD) a parlé au nom de<br />
l’industrie européenne des déchets.<br />
Le BBL est d’avis que l’Union européenne choisit la voie de la Flandre<br />
en votant la nouvel<strong>le</strong> directive-cadre, entre autres parce qu’el<strong>le</strong><br />
confirme la hiérarchie de gestion des déchets, avec une priorité absolue<br />
pour la prévention. Le BBL craint cependant que <strong>le</strong>s politiciens<br />
et gestionnaires flamands négligent désormais, dans un esprit de suffisance,<br />
de poursuivre <strong>le</strong> développement de la politique flamande en<br />
matière de déchets. La Flandre répond en effet d’ores et déjà dans<br />
une large mesure aux exigences de la nouvel<strong>le</strong> directive-cadre. Le<br />
BBL est d’avis que la nouvel<strong>le</strong> directive favorise trop l’incinération et<br />
stimu<strong>le</strong> insuffisamment la prévention et <strong>le</strong> recyclage. Même si la directive<br />
introduit la réf<strong>le</strong>xion en termes de cyc<strong>le</strong> de vie, <strong>le</strong> BBL craint<br />
que cel<strong>le</strong>-ci ne soit erronément utilisée pour incinérer des matières<br />
premières potentiel<strong>le</strong>s. La directive-cadre indiquerait surtout une direction<br />
positive pour d’autres états membres, avec une politique moins<br />
développée en matière de déchets.<br />
C’est peut-être vrai, selon Wim Van Breusegem, l’animateur du débat,<br />
mais cela ne signifie pas pour autant que la politique flamande en matière<br />
de déchets ne soit pas fortement inspirée par l’Union européenne.<br />
La majeure partie de la législation environnementa<strong>le</strong> flamande est<br />
basée sur une transposition de directives européennes et la première<br />
directive-cadre en matière de déchets date de 1975, bien a<strong>van</strong>t qu’il<br />
ne soit question d’une politique qualitative en matière de déchets en<br />
Flandre.<br />
John Wante a tenté de rassurer quelque peu <strong>le</strong> BBL. La directive<br />
confirme en effet la politique existante en matière de déchets, mais<br />
donne aussi une nouvel<strong>le</strong> direction, principa<strong>le</strong>ment par l’introduction<br />
de la réf<strong>le</strong>xion en termes de cyc<strong>le</strong> de vie et par l’ouverture pratiquée<br />
au niveau de la gestion du recyclage des matériaux. L’OVAM<br />
a conscience des limites de la politique traditionnel<strong>le</strong> en matière de<br />
déchets. La phase des déchets n’est en effet que <strong>le</strong> dernier stade du<br />
cyc<strong>le</strong> de vie d’un produit. Pour réduire l’impact environnemental d’un<br />
produit, il convient de vérifier comment cet impact peut être limité<br />
dans chaque phase du cyc<strong>le</strong> de vie et pas seu<strong>le</strong>ment au stade des<br />
déchets. Dans cette optique, la directive-cadre s’avère malgré tout<br />
inno<strong>van</strong>te et renforce la politique de l’Union européenne, tel<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> a<br />
été développée dans <strong>le</strong> cadre du plan d’action approuvé en 2008 en<br />
faveur d’une production et d’une consommation durab<strong>le</strong>s. L’animateur<br />
a souligné que si l’OVAM souhaite limiter l’impact des produits, el<strong>le</strong><br />
doit impérativement collaborer avec <strong>le</strong>s différentes autres instances<br />
gouvernementa<strong>le</strong>s. Selon John Wante, l’OVAM a conscience de cette<br />
donnée et la concertation sera organisée. En ce qui concerne la trans-<br />
position de la directive-cadre en droit flamand, l’OVAM attend dans la<br />
2ème moitié de cette année <strong>le</strong>s débats concernant un nouveau projet<br />
“ Le<br />
de décret visant la transposition de la directive-cadre.<br />
Nadine De Greef a pris très clairement position et a indiqué précisément<br />
<strong>le</strong>s aspects positifs et négatifs de la directive-cadre dans son<br />
exposé. La FEAD déplore la disposition concernant <strong>le</strong>s sousproduits<br />
et espère en tout cas que la Commission élaborera rapidement des<br />
critères pour <strong>le</strong>s définir. Le fait que certains déchets ne soient plus<br />
considérés comme des déchets est positif aux yeux de la FEAD, puisque<br />
ce choix favorisera <strong>le</strong> recyclage. Ici aussi encore, la FEAD espère<br />
cependant que la Commission approuvera rapidement une série de<br />
critères. La Commission élaborera vraissemblab<strong>le</strong>ment ces critères<br />
d’ici la fin de cette année. La FEAD n’est pas opposée aux objectifs<br />
de recyclage de la directive, mais estime que <strong>le</strong>s incertitudes sont<br />
encore trop nombreuses, comme par exemp<strong>le</strong> la question de savoir<br />
comment sont calculés <strong>le</strong>s pourcentages de recyclage. L’existence<br />
(enfin!) d’une disposition léga<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s biodéchets est perçue comme<br />
étant positive par <strong>le</strong>s différents conférenciers, mais ils plaident cependant<br />
pour une directive séparée pour <strong>le</strong>s biodéchets. Ces derniers<br />
méritent cette directive! La FEAD semb<strong>le</strong> être la seu<strong>le</strong> organisation à<br />
s’estimer heureuse d’apprendre que l’incinération de déchets ménagers<br />
sera considérée comme une valorisation sous certaines conditions<br />
déterminées.<br />
La NVRD (l’Association roya<strong>le</strong> pour la gestion des déchets et du nettoyage),<br />
qui représente <strong>le</strong> secteur public des déchets aux Pays-Bas,<br />
a été fondée en 1907. Il ne semb<strong>le</strong> nul<strong>le</strong>ment être question d’une<br />
quelconque lassitude. Son directeur, Erik De Baedts, a proposé un exposé<br />
enthousiaste de la politique néerlandaise en matière de déchets.<br />
Spécifiquement en ce qui concerne la directive-cadre, la NVRD semb<strong>le</strong><br />
heureuse d’apprendre que la nouvel<strong>le</strong> directive-cadre permettra d’harmoniser<br />
<strong>le</strong>s critères pour <strong>le</strong>s sousproduits et pour <strong>le</strong> déclassement<br />
des déchets en Europe. Tous <strong>le</strong>s conférenciers se sont entendus pour<br />
déclarer que la directive devra encore être clarifiée et complétée. Il<br />
revient donc à la Commission d’éliminer <strong>le</strong>s incertitudes dans <strong>le</strong>s plus<br />
brefs délais afin d’éviter que <strong>le</strong>s états membres n’agissent seuls et<br />
que de trop grandes différences n’apparaissent entre <strong>le</strong>s régimes appliqués<br />
dans <strong>le</strong>s différents états membres.<br />
Wim Van Breusegem<br />
EMS-consulting<br />
Workshop 2<br />
fait que certains déchets ne soient plus<br />
considérés comme des déchets est positif aux<br />
yeux de la FEAD, puisque ce choix favorisera<br />
<strong>le</strong> recyclage.<br />
”<br />
FEGE focus - juin 2009 5
FEGE focus - juin 2009<br />
6<br />
Le syndrome NIMBY<br />
Victor Dries, OVAM<br />
“<br />
La délivrance d’une autorisation reste<br />
fina<strong>le</strong>ment une décision politique, a précisé<br />
<strong>le</strong> professeur, et nos politiciens ont pris la<br />
mauvaise habitude de ne pas oser prendre<br />
une décision.<br />
”<br />
Chaque citoyen veut une politique moderne en matière de déchets,<br />
da<strong>van</strong>tage d’installations de tri et d’entreprises de recyclage et un<br />
maximum d’énergie verte. Aussi longtemps que ces installations<br />
ne sont pas implantées à proximité de son lieu d’habitation ou sur<br />
un site où el<strong>le</strong>s pourraient lui causer <strong>le</strong> moindre désagrément! Une<br />
réaction logique et humaine en soi, mais cette attitude n’engendrera-t-el<strong>le</strong><br />
pas un problème gigantesque dans une Flandre sujette à<br />
une grande densité de population?<br />
Plusieurs spécialistes se sont penchés sur ce thème sous la coordination<br />
de Victor Dries (OVAM). En tant que responsab<strong>le</strong> de la communication<br />
de l’organisme ISVAG et impliqué aussi dans un projet en<br />
Brabant flamand, Tom De Bruycker devait marcher sur des œufs.<br />
Récemment, il s’est en effet exprimé avec un peu trop de clarté à<br />
l’occasion d’un autre événement, provoquant bien évidemment <strong>le</strong>s<br />
réactions classiques. En plus d’autres révélations instructives, cette<br />
péripétie a clairement démontré que l’implantation et l’exploitation<br />
des installations de traitement des déchets et des sites apparentés<br />
sont des sujets extrêmement sensib<strong>le</strong>s et que <strong>le</strong> moindre faux pas<br />
à ce propos peut entraîner des conséquences importantes. Mais<br />
ne pouvons-nous pas alors faire appel à des spécialistes capab<strong>le</strong>s<br />
d’émettre un jugement objectif?<br />
Le professeur Luc Bonneux s’est aussitôt employé à torpil<strong>le</strong>r nos<br />
illusions dans ce domaine. Notre société compte des scientifiques<br />
de haut niveau et chaque scientifique qui porte un projet à bras <strong>le</strong><br />
corps trouve en face de lui un autre scientifique prêt à <strong>le</strong> torpil<strong>le</strong>r.<br />
Ceci nous amène d’emblée à un autre sujet sérieux. Nous ne devons<br />
pas « abuser » des scientifiques pour pouvoir réaliser ou bloquer<br />
des projets. La délivrance d’une autorisation reste fina<strong>le</strong>ment<br />
une décision politique, a précisé <strong>le</strong> professeur, et nos politiciens<br />
ont pris la mauvaise habitude de ne pas oser prendre une décision.<br />
Pouvons-nous alors nous tourner vers l’Inspection environnementa<strong>le</strong><br />
qui peut assister <strong>le</strong> Ministre dans <strong>le</strong> cadre de l’analyse des projets?<br />
Hans Delcourt (Département de l’Inspection environnementa<strong>le</strong>) a<br />
souligné que ses services doivent faire <strong>le</strong>ur travail en toute indépendance<br />
et ne peuvent tenir compte que des règ<strong>le</strong>s que <strong>le</strong> législateur<br />
<strong>le</strong>ur impose. La question de savoir si ces conditions sont trop sévères<br />
ou trop laxistes ne revêt aucune pertinence pour <strong>le</strong>s services<br />
de contrô<strong>le</strong>. Hans a toutefois précisé qu’une évolution positive se<br />
manifeste depuis plusieurs années dans <strong>le</strong> secteur des déchets en<br />
ce qui concerne l’exploitation des installations. Il est intéressant de<br />
remarquer, a-t-il expliqué, que <strong>le</strong>s services de contrô<strong>le</strong> n’enregistrent<br />
que peu de plaintes a posteriori concernant des installations<br />
pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s la délivrance du permis d’exploitation a initia<strong>le</strong>ment<br />
fait l’objet de nombreuses oppositions, mais qui se sont fina<strong>le</strong>ment<br />
vues accorder <strong>le</strong>ur autorisation. Le sujet couvre encore d’autres aspects<br />
importants. Aux yeux des services d’inspection, la traçabilité<br />
des flux de déchets constitue par exemp<strong>le</strong> une question très importante.<br />
Pour trouver malgré tout une échappatoire à ce di<strong>le</strong>mme, il<br />
ne nous restait plus qu’un journaliste qui observe et décrit régulièrement<br />
<strong>le</strong>s moindres détails de ce feuil<strong>le</strong>ton.<br />
Tom Ysebaert, qui représente <strong>le</strong> quotidien De Standaard, est depuis<br />
longtemps un journaliste hautement apprécié disposant de vastes<br />
connaissances en politique environnementa<strong>le</strong>. Lui aussi a fina<strong>le</strong>ment<br />
été obligé d’admettre qu’il ne connait aucune solution miracu<strong>le</strong>use.<br />
On ne peut pas attendre du journaliste qu’il passe des discussions<br />
ou des commentaires sous si<strong>le</strong>nce, bien au contraire. Il est précisément<br />
à la recherche des arguments favorab<strong>le</strong>s et contraires et<br />
focalise dès lors son attention sur <strong>le</strong>s appuis possib<strong>le</strong>s, mais a<strong>van</strong>t<br />
tout sur <strong>le</strong>s critiques réservées aux projets.<br />
Après <strong>le</strong>s présentations, nous avons assisté à une discussion passionnante<br />
concernant la façon de défendre da<strong>van</strong>tage <strong>le</strong>s installations<br />
ou projets indispensab<strong>le</strong>s. Une direction claire s’est dessinée:<br />
la communication seu<strong>le</strong> ne suffit pas! Le mot-clé est la participation:<br />
impliquer toutes <strong>le</strong>s parties intéressées en temps opportun, mener<br />
des discussions ouvertes concernant la nécessité et <strong>le</strong>s alternatives<br />
possib<strong>le</strong>s, être à l’écoute des préoccupations des diverses<br />
parties concernées et apprendre à gérer ses préoccupations.<br />
Mora<strong>le</strong> de cette histoire: en tant qu’exploitant d’une installation<br />
existante ou initiateur d’un nouveau projet, vous devez a<strong>van</strong>t tout<br />
compter sur vous-même. Veil<strong>le</strong>z à une exploitation irréprochab<strong>le</strong><br />
et communiquez de façon professionnel<strong>le</strong> avec toutes <strong>le</strong>s parties<br />
concernées, <strong>le</strong>s politiciens et <strong>le</strong>s riverains. Le secteur des déchets<br />
a découvert à ses dépens qu’une attention trop peu soutenue pour<br />
la communication peut engendrer de très nombreux problèmes,<br />
“<br />
mais tout <strong>le</strong> monde n’a apparemment pas encore assimilé cette<br />
<strong>le</strong>çon. Le fait que la direction opérationnel<strong>le</strong> des entreprises soit<br />
entre <strong>le</strong>s mains d’ingénieurs qui ne comprennent parfois pas que <strong>le</strong><br />
simp<strong>le</strong> mortel se pose encore des questions est une vérité dûment<br />
établie. Une vérité que nous pouvons cependant remanier. Laissez<br />
venir à moi la communication…<br />
Victor Dries<br />
Team stratégie OVAM<br />
Workshop 3<br />
Le journaliste est précisément à la recherche<br />
des arguments favorab<strong>le</strong>s et contraires et<br />
focalise dès lors son attention sur <strong>le</strong>s appuis<br />
possib<strong>le</strong>s, mais a<strong>van</strong>t tout sur <strong>le</strong>s critiques<br />
réservées aux projets.<br />
”
Sommes-nous en mesure de financer une<br />
politique moderne en matière de déchets?<br />
Francies Van Gijzeghem, Plateforme Biomasse ODE<br />
“ Dans<br />
<strong>le</strong> cadre du nouveau décret en matière de<br />
subsides, l’OVAM œuvrera pour une politique<br />
écologiquement responsab<strong>le</strong> en matière de<br />
déchets, d’énergie et de matériaux.<br />
”<br />
En plus des ateliers techniques et juridiques, <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t économique a<br />
éga<strong>le</strong>ment bénéficié d’une réf<strong>le</strong>xion à l’occasion du congrès flamand<br />
des déchets. Car si <strong>le</strong>s acteurs sont nombreux à émettre des idées,<br />
il convient aussi de veil<strong>le</strong>r à <strong>le</strong>ur financement.<br />
L’atelier a établi un bilan des mesures, tant actuel<strong>le</strong>s qu’historiques,<br />
qui ont fait de notre politique environnementa<strong>le</strong> ce qu’el<strong>le</strong> est<br />
aujourd’hui. La Flandre est en effet parmi <strong>le</strong>s <strong>le</strong>aders mondiaux du<br />
recyclage et de la gestion des déchets! Nous avons donc procédé<br />
à une évaluation de ces mesures et formulé quelques recommandations<br />
d’avenir.<br />
Le budget de l’environnement du Gouvernement flamand s’élève à<br />
quelque 1.200 millions d’euros, soit 5% du budget total de la Flandre,<br />
dont 3% sont destinés aux déchets. Les revenus sont issus principa<strong>le</strong>ment<br />
des taxes environnementa<strong>le</strong>s, perçues par l’OVAM et reversées<br />
au fonds MINA. On prévoit environ 44 millions d’euros en 2009<br />
pour cel<strong>le</strong>s provenant des outils de gestion des déchets.<br />
Le prix des biens de consommation est sans doute la mesure de régulation<br />
la plus efficace. Une étude flamande a ainsi démontré qu’une<br />
augmentation du prix de 1% entraîne une diminution équiva<strong>le</strong>nte de<br />
la quantité de déchets. Les taxations et autres instruments financiers<br />
incitent <strong>le</strong>s consommateurs et aussi <strong>le</strong>s entreprises à réfléchir, car<br />
moins nous produisons de déchets, moins é<strong>le</strong>vé sera <strong>le</strong> coût à payer.<br />
Il convient cependant d’utiliser <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> à bon escient, car <strong>le</strong> soutien<br />
financier accordé au papier recyclé entraînerait par exemp<strong>le</strong> une<br />
augmentation de la demande en papier! Ceci démontre la nécessité<br />
de combiner <strong>le</strong>s mesures de subventionnement avec d’autres instruments,<br />
comme la sensibilisation, la formation et la rég<strong>le</strong>mentation.<br />
La gestion des déchets est une tâche nob<strong>le</strong>, indissociab<strong>le</strong> de l’activité<br />
économique de notre société. Nous appliquons de bonnes normes<br />
en Europe, mais cel<strong>le</strong>s-ci offrent un contraste saisissant avec <strong>le</strong>s<br />
pays pauvres qui n’appliquent généra<strong>le</strong>ment pas la moindre règ<strong>le</strong>. Depuis<br />
peu, <strong>le</strong>s décharges sont ainsi éga<strong>le</strong>ment taxées en Ang<strong>le</strong>terre.<br />
Les taxations environnementa<strong>le</strong>s découragent la mise en décharge<br />
et l’incinération, la logique de la hiérarchie de gestion des déchets<br />
étant ainsi préservée. L’engagement et la transparence en matière<br />
de dépenses de ces revenus peuvent encore être améliorés. L’internalisation<br />
des coûts et <strong>le</strong>ur assimilation au niveau local et européen<br />
sont nécessaires. Les écotaxes semb<strong>le</strong>nt cependant révé<strong>le</strong>r un opportunisme<br />
politique, car si <strong>le</strong>s écotaxes belges rapportent plus de<br />
300 millions d’euros, l’obligation de reprise de tous <strong>le</strong>s emballages<br />
s’élève à moins de 150 millions d’euros.<br />
L’OVAM peut disposer d’une pa<strong>le</strong>tte généreuse et diversifiée d’instruments<br />
qui se sont avérés très efficaces pour la réalisation des<br />
objectifs. Des subsides ont permis de financer des installations, des<br />
récipients de col<strong>le</strong>cte, des véhicu<strong>le</strong>s de col<strong>le</strong>cte et même des balayeuses.<br />
La politique a pu ainsi faire l’objet d’une transposition accélérée et de<br />
Workshop 4<br />
nouvel<strong>le</strong>s tendances ont été suivies en permanence. Quelque 6 à 8<br />
millions d’euros sont accordés ainsi chaque année. Nous avons aussi<br />
connu des pierres d’achoppement, comme <strong>le</strong>s langes réutilisab<strong>le</strong>s<br />
et <strong>le</strong>s compostages de quartier. Les tracasseries administratives et<br />
la possibilité d’assurer <strong>le</strong> suivi d’une multitude de dossiers n’ont pas<br />
da<strong>van</strong>tage facilité <strong>le</strong>s choses. De nouvel<strong>le</strong>s voies, tel<strong>le</strong>s que l’Internet,<br />
doivent cependant encore amplifier l’accessibilité aux subsides.<br />
Ce sont principa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s communes et <strong>le</strong>urs intercommuna<strong>le</strong>s de<br />
traitement des déchets qui ont bénéficié de ce système financier.<br />
Un système f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong> et adapté ne peut que favoriser un niveau de<br />
performance plus é<strong>le</strong>vé.<br />
L’emploi doit sans aucun doute être reconnu comme étant l’un des effets<br />
directs des subsides, comme par exemp<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s centres de recyclage<br />
où l’emploi social a été largement développé. Quoi qu’il en soit,<br />
il reste du pain sur la planche et <strong>le</strong>s subsides devraient même encore<br />
s’amplifier à une époque économiquement diffici<strong>le</strong>. Il convient ainsi de<br />
subventionner par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>s énergies renouvelab<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> cadre<br />
de la fermentation des déchets de légumes, de fruits et du jardin.<br />
A long terme, ces subsides devraient être remplacés par des revenus<br />
générés par l’industrie et notamment par <strong>le</strong>s producteurs et importateurs<br />
de matières premières. Dans <strong>le</strong> cadre du nouveau décret en<br />
matière de subsides, l’OVAM œuvrera pour une politique écologiquement<br />
responsab<strong>le</strong> en matière de déchets, d’énergie et de matériaux,<br />
ceci éventuel<strong>le</strong>ment en collaboration et avec <strong>le</strong>s moyens d’autres<br />
autorités administratives!<br />
Quel<strong>le</strong> est la mesure la plus efficace pour réaliser la mise en place<br />
d’une politique? En première instance vient une législation directe et<br />
contraignante qui exerce un effet de régulation évident; <strong>le</strong>s taxations<br />
et subsides ne viennent qu’en second lieu. Les taxations influencent<br />
<strong>le</strong> comportement: <strong>le</strong> pollueur payeur! Les responsab<strong>le</strong>s politiques<br />
ont fait preuve de créativité dans <strong>le</strong> cadre de la mise au point des<br />
différents types de taxations, tant au niveau fédéral que flamand.<br />
Les taxations ont considérab<strong>le</strong>ment évolué dans <strong>le</strong> temps: la mise en<br />
décharge de déchets pou<strong>van</strong>t être incinérés est ainsi passée de 2,5<br />
€ en 1987 à 79€ aujourd’hui! Lorsque nous additionnons toutes <strong>le</strong>s<br />
taxations et recettes, nous parvenons à des montants extrêmement<br />
é<strong>le</strong>vés et on se pose parfois la question de savoir si ces moyens<br />
sont effectivement utilisés dans <strong>le</strong>ur totalité à l’essence même du<br />
problème.<br />
De nombreuses installations de tri et de traitement ont été constituées<br />
avec succès dans <strong>le</strong> secteur des déchets. De nouvel<strong>le</strong>s initiatives<br />
seront prises sans aucun doute dans <strong>le</strong> cadre des efforts en<br />
matière d’énergie et de recyclage des matériaux.<br />
Certaines taxations, comme cel<strong>le</strong>s qui frappent l’incinération de déchets,<br />
n’ont cependant plus aucun sens, car el<strong>le</strong>s n’exercent aucun<br />
effet régulateur! Nous devrons par contre veil<strong>le</strong>r à ce qu’el<strong>le</strong>s ne soient<br />
pas remplacées par d’autres taxations, éventuel<strong>le</strong>ment encore plus<br />
comp<strong>le</strong>xes, comme la taxation des mâchefers ou cendres volantes.<br />
Francies Van Gijzeghem<br />
CEO ABDE-Solutions<br />
Coordinateur Plateforme Biomasse<br />
ODE<br />
FEGE focus - juin 2009 7
FEGE focus - juin 2009<br />
8<br />
La Flandre au croisement de nombreux<br />
chemins<br />
Karl Vrancken, VITO<br />
Le thème « Le déchet une matière première » a été abordé sous différents<br />
ang<strong>le</strong>s à l’occasion du congrès flamand des déchets. Cinq<br />
conférenciers représentant <strong>le</strong> monde économique et <strong>le</strong>s pouvoirs<br />
publics ont proposé <strong>le</strong>ur vision de ce sujet. Chaque présentation<br />
s’est achevée sur la formulation d’une thèse destinée à stimu<strong>le</strong>r une<br />
interaction avec <strong>le</strong> public. Cette démarche s’est traduite par une<br />
session particulièrement animée, donnant lieu à de nombreuses<br />
questions et discussions. Le déchet est-il une matière première ou<br />
un combustib<strong>le</strong>? Peut-il être l’un et l’autre? A quel moment <strong>le</strong> déchet<br />
devient-il une matière première? Et quel sera <strong>le</strong> coût supplémentaire<br />
de cette opération ou rapportera-t-el<strong>le</strong> au contraire de l’argent?<br />
Quel<strong>le</strong> voie devrons-nous suivre?<br />
Jan Dewulf de la société E<strong>le</strong>ctrawinds perçoit une tendance de<br />
convergence et d’intégration entre <strong>le</strong>s entreprises de traitement<br />
des déchets et <strong>le</strong>s entreprises de production d’é<strong>le</strong>ctricité. Le marché<br />
international de l’énergie évolue simultanément dans <strong>le</strong> sens<br />
d’une décentralisation suite à l’importance croissante de l’incinération<br />
de la biomasse et la génération d’énergie à petite échel<strong>le</strong> sur<br />
base de combustib<strong>le</strong>s renouvelab<strong>le</strong>s. A l’occasion de ce congrès, il<br />
a déjà été répété à maintes reprises que la Flandre évolue en tête<br />
de peloton en ce qui concerne <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives et <strong>le</strong> recyclage.<br />
Les fractions non recyclab<strong>le</strong>s ne peuvent pas se perdre. Jan<br />
incite la Flandre à prendre aussi la tête du peloton de la valorisation<br />
énergétique.<br />
Kat<strong>le</strong>en Markey (TPF Utilities) a éga<strong>le</strong>ment suivi la piste énergétique,<br />
cette fois cependant sous l’ang<strong>le</strong> de la fermentation en lieu et place<br />
de l’incinération. Kat<strong>le</strong>en a précisé que <strong>le</strong>s investissements en installations<br />
de traitement comportent un risque financier. Ce risque<br />
est évalué lors de la conception de l’installation afin d’être limité<br />
au maximum. La législation en matière de déchets et <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment<br />
concernant <strong>le</strong>s certificats (cogénération, courant vert) offrent un cadre<br />
pour limiter ce risque. El<strong>le</strong> a cependant constaté que dans <strong>le</strong> domaine<br />
des énergies renouvelab<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s projets axés sur la biomasse<br />
constituent un risque nettement plus é<strong>le</strong>vé que <strong>le</strong>s projets basés<br />
sur l’énergie éolienne ou solaire, parce que <strong>le</strong>s projets impliquant la<br />
biomasse ne sont pas seu<strong>le</strong>ment liés au fonctionnement du marché<br />
de l’énergie, mais aussi à celui des déchets. Lorsque <strong>le</strong>s déchets<br />
en question entrent en outre en ligne de compte pour un usage en<br />
tant que matières premières, <strong>le</strong> marché exerce une pression encore<br />
plus prononcée sur <strong>le</strong> prix et <strong>le</strong>s risques sont encore accrus.<br />
Filip Peeters (Nike) a tiré la carte de la gestion des matériaux. Il a<br />
clairement mis l’accent sur la responsabilité du concepteur. Les<br />
produits doivent être conçus en vue de <strong>le</strong>ur recyclage et en fonction<br />
de <strong>le</strong>ur impact global sur l’environnement (pendant l’ensemb<strong>le</strong><br />
de <strong>le</strong>ur cyc<strong>le</strong> de vie). En adoptant un concept intelligent, il devient<br />
réalisab<strong>le</strong> de séparer la semel<strong>le</strong> en caoutchouc et la partie supérieure<br />
d’une chaussure sans l’intervention de vastes installations de<br />
déchiquetage. D’autre part, <strong>le</strong> caoutchouc des chaussures de sport<br />
usées flamandes devrait être recyclé et transformé en revêtements<br />
de sol pour sal<strong>le</strong> de sports, plutôt que de l’expédier en Inde pour<br />
l’utiliser pour la fabrication de nouvel<strong>le</strong>s semel<strong>le</strong>s. Le transport des<br />
matériaux doit en effet être pris en compte lors de la mise au point<br />
des circuits de recyclage.<br />
Winnie Versmissen (Track international) a attiré l’attention sur <strong>le</strong> fait<br />
Workshop 5<br />
que <strong>le</strong> statut des granulats de plastique recyclé n’est pas clairement<br />
établi. Le statut des matériaux (déchets ou matières premières)<br />
diffère en effet en fonction du lieu où il se trouve. El<strong>le</strong> a éga<strong>le</strong>ment<br />
souligné qu’en plus de la législation en matière de déchets,<br />
la rég<strong>le</strong>mentation REACH exerce éga<strong>le</strong>ment un impact important<br />
sur <strong>le</strong> traitement et la commercialisation des produits recyclés. Le<br />
public a confirmé par ail<strong>le</strong>urs que <strong>le</strong> statut des granulats recyclés<br />
“ Le<br />
circuit de recyclage peut être fermé en<br />
procédant au remplacement maximal de<br />
matières premières primaires par des déchets.<br />
”<br />
en général (plastique, verre, pierres) n’est pas toujours clairement<br />
défini. Le passage du statut de déchet à celui de matière première<br />
n’intervient pas au même stade de la chaîne de transformation pour<br />
tous <strong>le</strong>s flux de déchets. Il se heurte aussi à des dispositions administratives.<br />
Le circuit de recyclage peut être fermé en procédant au remplacement<br />
maximal de matières premières primaires par des déchets.<br />
Cela signifie-t-il pour autant que <strong>le</strong>s mêmes normes doivent s’appliquer<br />
pour <strong>le</strong>s matériaux recyclés et pour <strong>le</strong>s matières premières<br />
primaires? Rudy Meeus (OVAM) a attiré notre attention sur <strong>le</strong> fait que<br />
<strong>le</strong> souci de l’homme et de son environnement doit rester l’élément<br />
central. Les risques pour l’homme et l’environnement doivent être<br />
limités autant que possib<strong>le</strong>, tant dans <strong>le</strong> cadre de l’usage des déchets<br />
qu’en ce qui concerne l’usage des matières premières. Cette<br />
démarche est possib<strong>le</strong> en tenant compte des propriétés spécifiques<br />
des déchets et en veillant à ce qu’aucune substance nocive ne<br />
s’accumu<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> circuit de recyclage.<br />
Il ressort clairement des workshops et du congrès en général que<br />
<strong>le</strong> déchet peut être une matière première, mais que cette transformation<br />
ne se fait pas toute seu<strong>le</strong>. La politique de durabilité nous<br />
pousse autant vers la voie de la combustion de matériaux renouvelab<strong>le</strong>s<br />
que vers la piste de la fermeture des circuits de recyclage.<br />
La Flandre applique depuis des années une approche structurée<br />
des col<strong>le</strong>ctes se<strong>le</strong>ctives et dispose depuis déjà plus de 10 ans<br />
d’une législation régissant <strong>le</strong>s matières premières secondaires. Des<br />
imprécisions subsistent cependant en ce qui concerne <strong>le</strong> statut des<br />
déchets, la meil<strong>le</strong>ure option de traitement et l’approche adéquate<br />
à réserver aux déchets industriels. La solution réside en une poursuite<br />
du développement d’une gestion durab<strong>le</strong> des matériaux en<br />
considérant que <strong>le</strong>s déchets sont des matériaux précieux et nos<br />
seu<strong>le</strong>s « propres » matières premières. La discussion est lancée, il<br />
convient désormais d’initier la transition.<br />
Karl Vrancken<br />
VITO
Réaction personnel<strong>le</strong> à propos du<br />
troisième congrès des déchets<br />
Victor Dries, OVAM<br />
Le déchet en tant que matière première: un thème passionnant offrant<br />
amp<strong>le</strong>ment matière à discussion à l’occasion d’un congrès des<br />
déchets, serait-on tenté de croire.<br />
La FEGE et l’organisme VVSG avaient mis <strong>le</strong>s « petits plats dans <strong>le</strong>s<br />
grands » pour lancer une discussion sérieuse sur ce sujet. Bram<br />
Claeys de BBL (« Interenvironnement Flandre ») a ainsi démarré la<br />
journée par sa vision critique des réalisations et fait <strong>le</strong> point de la<br />
situation à propos de notre politique en matière de déchets. Il nous<br />
a permis de jeter un bref coup d’œil dans sa bou<strong>le</strong> de cristal. De<br />
quoi produire des étincel<strong>le</strong>s théoriquement dans <strong>le</strong> cadre d’un débat<br />
politique avec <strong>le</strong>s spécialistes environnementaux des partis CD&V,<br />
SP-A, VLD et Groen!, non? Manque de pot! Tout <strong>le</strong> monde s’accordait<br />
sur <strong>le</strong> même point de vue!<br />
Le déchet est une matière première. Il est fondamental pour la Flandre<br />
de transformer notre économie en une économie du recyclage.<br />
Nous devons produire des cyc<strong>le</strong>s de matériaux, utiliser plus efficacement<br />
<strong>le</strong>s matières premières dont nous disposons et veil<strong>le</strong>r à ce<br />
que <strong>le</strong>s déchets que nous produisons puissent faire l’objet d’une<br />
réutilisation maxima<strong>le</strong> en tant que matières premières. Cette approche<br />
se traduira par des a<strong>van</strong>tages concurrentiels importants pour<br />
nos entreprises de transformation qui pourront ainsi réduire drastiquement<br />
<strong>le</strong>s coûts liés aux matériaux. Notre industrie des déchets<br />
est appelée à devenir dans une large mesure notre fournisseur à<br />
l’avenir de matières premières. Si nous abordons cette question<br />
avec intelligence et si nous ne tardons pas à prendre <strong>le</strong> train en<br />
marche, cette démarche se traduira par des opportunités considérab<strong>le</strong>s<br />
pour notre industrie qui pourra exporter ses connaissances<br />
ainsi acquises.<br />
Un autre élément frappant était l’unanimité à propos de l’Echel<strong>le</strong> de<br />
Lansink: cette échel<strong>le</strong> constitue un très bon point de départ en tant<br />
que directive, mais des corrections doivent être possib<strong>le</strong>s en fonction<br />
de l’impact environnemental d’un flux de déchets/matériaux.<br />
Pour la plupart des flux, <strong>le</strong> recyclage des matériaux est absolument<br />
rentab<strong>le</strong> d’un point de vue énergétique et <strong>le</strong> recyclage nous<br />
aide donc à réaliser nos objectifs énergétiques. En ce qui concerne<br />
la biomasse, ceci implique que <strong>le</strong> recyclage des matériaux vienne<br />
en première place pour la fraction pure. Il s’agit évidemment aussi<br />
d’une source importante d’énergie verte, mais cel<strong>le</strong>-ci doit alors<br />
être générée dans une installation spécifique afin que <strong>le</strong> rendement<br />
énergétique soit optimal. Un autre élément notab<strong>le</strong> était la thèse<br />
pertinente soutenant que <strong>le</strong> rendement énergétique des installations<br />
flamandes est trop faib<strong>le</strong>.<br />
L’attention a éga<strong>le</strong>ment été attirée sur la quantité gigantesque<br />
d’énergie que nous laissons toujours se perdre sous forme de cha<strong>le</strong>ur.<br />
L’appel pour des « certificats de cha<strong>le</strong>ur verte » a été largement<br />
entendu et repris par <strong>le</strong>s politiciens. Des défis de tail<strong>le</strong> et de<br />
bel<strong>le</strong>s opportunités pour nos secteurs des déchets et de l’énergie<br />
nous attendent.<br />
Mais il s’agissait aussi de déchets.<br />
J’ai été frappé par la thèse de Bram Claeys qui estime que nous<br />
avons encore de réels progrès à faire dans <strong>le</strong> domaine des déchets<br />
ménagers. Je pensais que nous jouions dans <strong>le</strong> peloton de tête au<br />
niveau mondial; pouvons-nous encore monter plus haut? L’opportunité<br />
dont il est question réside apparemment dans <strong>le</strong>s <strong>le</strong>çons que<br />
nous pouvons tirer <strong>le</strong>s uns des autres: tirer <strong>le</strong>s <strong>le</strong>çons des expé-<br />
riences des communes et intercommuna<strong>le</strong>s qui réalisent d’ores et<br />
déjà de très bons résultats et faire en sorte que d’autres communes<br />
prennent suffisamment « <strong>le</strong> goût » pour être incitées à appliquer ces<br />
<strong>le</strong>çons. Il est aussi très important de créer la marge de manœuvre<br />
nécessaire pour expérimenter et pour inventer et tester de nouvel<strong>le</strong>s<br />
solutions.<br />
Compte tenu de l’attention récente dont bénéficient <strong>le</strong>s « exportations<br />
» de déchets é<strong>le</strong>ctriques et é<strong>le</strong>ctroniques vers l’Afrique, il<br />
était évident que la discussion allait aussi prendre cette direction.<br />
Diverses idées ont été lancées pour aborder ce point délicat. Il me<br />
“ Un<br />
autre élément frappant était l’unanimité<br />
à propos de l’Echel<strong>le</strong> de Lansink: cette échel<strong>le</strong><br />
constitue un très bon point de départ en tant<br />
que directive, mais des corrections doivent être<br />
possib<strong>le</strong>s en fonction de l’impact environnemental<br />
d’un flux de déchets/matériaux.<br />
”<br />
semb<strong>le</strong> incontestab<strong>le</strong>ment intéressant de creuser ces idées.<br />
La discussion concernant <strong>le</strong>s déchets industriels et l‘absence de<br />
données valab<strong>le</strong>s équivalait à enfoncer une porte ouverte. Il est toutefois<br />
clair que ce sujet reste un point particulièrement important et<br />
que nous devons tous ensemb<strong>le</strong> œuvrer pour une meil<strong>le</strong>ure col<strong>le</strong>cte<br />
des données et pour la traduction de ces données en informations<br />
utilisab<strong>le</strong>s.<br />
L’Europe offre clairement des opportunités pour notre secteur, tant<br />
dans <strong>le</strong> sens d’une exportation de nos connaissances que pour<br />
aider à améliorer la qualité environnementa<strong>le</strong> généra<strong>le</strong> en Europe.<br />
De nombreux pays ont cependant des besoins considérab<strong>le</strong>s en<br />
moyens d’investissement.<br />
Un autre élément notab<strong>le</strong> concernait la prise de position dans la discussion<br />
concernant <strong>le</strong> choix de maintenir nos frontières fermées au<br />
traitement des déchets à l’étranger ou non: la qualité du traitement<br />
prime et nous devons appliquer <strong>le</strong> principe de proximité à la Flandre<br />
et son environnement immédiat. Matière à réf<strong>le</strong>xion…<br />
Le 26 mars: une journée mémorab<strong>le</strong>. Notre secteur des déchets<br />
est apparemment en p<strong>le</strong>ine évolution et est appelé à devenir notre<br />
fournisseur de matières premières. J’ai vécu ma présence à<br />
ce congrès comme une opportunité passionnante. J’ai cependant<br />
re<strong>le</strong>vé un petit point négatif en ce qui me concerne: tous <strong>le</strong>s partis<br />
ont exprimé <strong>le</strong>ur vision de l’avenir de notre secteur des déchets et<br />
de notre politique en matière de déchets… sauf l’OVAM. Il s’agissait<br />
pourtant d’une bel<strong>le</strong> opportunité de clarifier aussi notre vision de<br />
l’avenir afin de pouvoir découvrir tous ensemb<strong>le</strong> si nous œuvrons<br />
effectivement pour <strong>le</strong> même avenir…<br />
FEGE focus - juin 2009 9
Plastic Omnium remporte de nouveaux contrats de service<br />
Doetinchem opte pour<br />
Ecosourcing Adaptis<br />
L’été dernier, la<br />
commune de<br />
Doetinchem a<br />
décidé d’instaurer<br />
une gestion des<br />
conteneurs avec des<br />
étiquettes d’adresse.<br />
C’est Plastic Omnium qui a soumis l’offre<br />
la plus complète et la plus a<strong>van</strong>tageuse. Le<br />
système a été mis en œuvre en septembre/<br />
octobre. Plastic Omnium a obtenu un contrat<br />
d’entretien pour la ligne d’information<br />
gratuite, la gestion afférente des données et<br />
l’établissement de rapports sur l’évolution<br />
de la situation. La commune de Doetinchem<br />
continue à assurer el<strong>le</strong>-même <strong>le</strong>s interventions<br />
sur <strong>le</strong> terrain. La continuité et la fi abilité des<br />
données sont ainsi assurées sans qu’il ait fallu<br />
investir dans l’acquisition d’un progiciel.<br />
Epe opte éga<strong>le</strong>ment pour<br />
Ecosourcing Adaptis<br />
La commune d’Epe<br />
a el<strong>le</strong> aussi opté<br />
pour la gestion<br />
des conteneurs<br />
avec des étiquettes<br />
d’adresse après une<br />
concertation et des<br />
explications de Plastic Omnium. La mise<br />
en œuvre du système à Epe s’est déroulée<br />
sans problèmes ; <strong>le</strong> projet porte sur quelque<br />
1000 conteneurs. On a éga<strong>le</strong>ment identifi é<br />
plus de 200 adresses, pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s<br />
taxes de nettoyage n’avaient pas encore été<br />
acquittées. Plastic Omnium continue à assurer<br />
la maintenance après la mise en œuvre,<br />
y compris toutes <strong>le</strong>s interventions sur <strong>le</strong>s<br />
conteneurs dans la commune.<br />
Uithoorn choisit<br />
Ecosourcing Equalis<br />
La commune<br />
d’Uithoorn a décidé<br />
de remplacer <strong>le</strong><br />
duobac par un<br />
nouveau conteneur<br />
pour déchets<br />
résiduels, fruits<br />
et légumes et un<br />
nouveau conteneur<br />
pour <strong>le</strong> papier. Ces deux conteneurs sont<br />
équipés d’une puce é<strong>le</strong>ctronique. C’est<br />
Plastic Omnium qui a soumis la meil<strong>le</strong>ure<br />
offre et qui peut donc poursuivre <strong>le</strong>s<br />
relations avec la commune d’Uithoorn.<br />
La mise en œuvre du projet aura lieu<br />
en janvier, après quoi Plastic Omnium<br />
assurera pendant cinq ans au moins <strong>le</strong><br />
service intégral des conteneurs. Ce service<br />
inclut éga<strong>le</strong>ment la ligne d’information<br />
gratuite, la gestion des données, y compris<br />
la gestion de toutes <strong>le</strong>s données de vidage,<br />
et <strong>le</strong>s interventions de service sur <strong>le</strong>s<br />
conteneurs en rue.<br />
Adaptis<br />
la solution par excel<strong>le</strong>nce pour<br />
la gestion des conteneurs<br />
Mol (B) lance un projet<br />
pilote avec Service Premier<br />
La commune de Mol<br />
et Plastic Omnium ont<br />
lancé conjointement<br />
un projet pilote avec<br />
Service Premier. Plastic<br />
Omnium a pour cela<br />
dressé une carte de<br />
toutes <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s<br />
et stocké toutes<br />
<strong>le</strong>s données numérisées. Les poubel<strong>le</strong>s<br />
sont éga<strong>le</strong>ment équipées d’une puce<br />
é<strong>le</strong>ctronique qui permet d’enregistrer<br />
la fréquence de vidage et <strong>le</strong> volume de<br />
déchets. Cette puce permet en outre<br />
d’automatiser <strong>le</strong>s interventions de service.<br />
Le service Service Premier comprend un<br />
numéro gratuit 0800 pour <strong>le</strong> signa<strong>le</strong>ment<br />
d’irrégularités ainsi que la réparation et <strong>le</strong><br />
nettoyage des poubel<strong>le</strong>s.<br />
Equalis<br />
la solution par excel<strong>le</strong>nce<br />
pour la gestion des déchets<br />
Service Premier<br />
la solution par excel<strong>le</strong>nce<br />
pour <strong>le</strong>s déchets volants<br />
Ecosourcing: une forte extension<br />
En 2007, nous avons considérab<strong>le</strong>ment étendu nos activités de service en Belgique et aux<br />
Pays-Bas. Aux Pays-Bas, nous avons conclu des contrats de service avec <strong>le</strong>s communes de<br />
Doetinchem, Epe et Uithoorn et étendu <strong>le</strong> service avec 43.000 points de raccordement.<br />
En Belgique, nous avons réalisé des extensions chez ILVA, IOK et IVLA, ce qui représente<br />
au total quelque 55.000 points de raccordement supplémentaires.<br />
Pour terminer, quelques chiffres clés sur Ecosourcing à la fi n 2007:<br />
Nombre de communes où Plastic Omnium assure un service: 47<br />
Nombre de ménages concernés: 403.250<br />
Nombre de conteneurs sous contrat: 596.000<br />
Plastic Omnium N.V., Ring Oost 14, B-9400 Ninove, tél: +32 (0)54 31 31 31, fax: +32 (0)54 31 31 30<br />
Plastic Omnium B.V., Postbus 3988, 4800 DZ Breda, tél: (0800) 542 50 55, fax: (0800) 542 50 33 E-mail: poinfo@po-b-nl.com<br />
Internet: www.plasticomnium.<br />
com/environnement
easyFairs à Anvers: Conférence<br />
sur l’Assainissement des sols<br />
L’OVB, la FEGE et la VCB organisaient <strong>le</strong><br />
19 mars 2009 une conférence conjointe<br />
consacrée à l’assainissement des sols lors<br />
du Salon easyFairs à Anvers<br />
Le salon easyFairs Industrie & Environnement offre à ses visiteurs<br />
des « workshops » de formation et des mini-séminaires<br />
consacrés à des sujets d’actualité. Dans <strong>le</strong> cadre de l’édition<br />
anversoise, la FEGE a organisé, en collaboration avec OVB<br />
(l’association des entreprises d’assainissement des sols) et la<br />
VCB (la confédération flamande de la construction), un séminaire<br />
avec comme intitulé « Passé, présent et futur de l’assainissement<br />
des sols en Flandre ».<br />
Les visiteurs du salon ont clairement apprécié cet évènement.<br />
En plus des participants inscrits, différents visiteurs de l’exposition<br />
ont spontanément rejoint la sal<strong>le</strong> par intérêt. Fina<strong>le</strong>ment,<br />
plus de 100 personnes ont pu suivre <strong>le</strong>s discours de Geert<br />
Ide (président de l’OVB) et de Henny De Baets (administratrice<br />
généra<strong>le</strong> de l’OVAM), ainsi que <strong>le</strong> débat réunissant Dirk Ponnet<br />
(président du groupe de travail Centres d’assainissement de<br />
l’OVB et de la FEGE), Eddy Van Dijck (chef du département<br />
d’assainissement des sols de l’OVAM), Isabel<strong>le</strong> Larmuseau (administratrice<br />
déléguée de la VVOR), Mark Van Straaten (VEB),<br />
Mark Dil<strong>le</strong>n (directeur de la VCB) et l’animateur Werner Annaert<br />
(directeur général de la FEGE).<br />
En conclusion, on peut émettre différentes idées:<br />
Le secteur flamand de l’assainissement des sols veut exporter<br />
son savoir-faire. De trop nombreux lots de sol pou<strong>van</strong>t être as-<br />
sainis sont encore évacués<br />
vers des décharges dans<br />
certains pays (voisins).<br />
Un soutien européen, par<br />
exemp<strong>le</strong> par <strong>le</strong> biais d’une<br />
directive en matière de sols, pourrait s’avérer uti<strong>le</strong> pour augmenter<br />
l’activité des membres dans des pays étrangers. Le<br />
secteur ne peut cependant pas perdre de vue son marché<br />
local.<br />
Les dispositions du règ<strong>le</strong>ment VLAREBO, régissant entre<br />
autres <strong>le</strong> cofinancement et la portée des obligations, doivent<br />
être p<strong>le</strong>inement mises en œuvre.<br />
Les projets lancés dans <strong>le</strong> cadre de la convention en matière<br />
de « brownfields » doivent enfin porter <strong>le</strong>ur effet.<br />
Les fonds sectoriels tels que Bofas et Vlabotex exercent une<br />
action stimulante. Le nouveau plan stratégique de l’OVAM peut<br />
éga<strong>le</strong>ment s’avérer un appui précieux pour <strong>le</strong> secteur.<br />
Les pouvoirs publics doivent jouer un rô<strong>le</strong> de pionnier afin de<br />
garantir l’emploi et de stimu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s progrès technologiques.<br />
Les présentations de Geert Ide et Henny De Baets à l’occasion<br />
de ce workshop sont disponib<strong>le</strong>s sur notre site web<br />
(www.febem-fege.be).<br />
FEGE focus - juin 2009 11
FEGE focus - juin 2009<br />
12<br />
Le Limbourg lance<br />
C<strong>le</strong>antech<br />
Steven Van Passel, Université de Hasselt<br />
Le Centre des Sciences environnementa<strong>le</strong>s<br />
(CMK) de l’Université de Hasselt et la Socié-<br />
té d’investissement du Limbourg (LRM) lan-<br />
cent C<strong>le</strong>antechplatform.be en collaboration<br />
avec divers partenaires. Cette plateforme<br />
multisectoriel<strong>le</strong> est un bouillon de culture<br />
où collaborent diverses parties autour du<br />
thème « C<strong>le</strong>antech ». Cette interaction ac-<br />
crue entre entreprises, investisseurs, pou-<br />
voirs publics et centres de connaissances<br />
doit déboucher sur une accélération des<br />
activités économiques dans ce cadre.<br />
Qu’est-ce que la notion de C<strong>le</strong>antech?<br />
C<strong>le</strong>antech est <strong>le</strong> nom col<strong>le</strong>ctif d’une série de produits, services<br />
et processus ayant recours à des technologies pour optimaliser<br />
l’usage de nos ressources naturel<strong>le</strong>s et minimaliser<br />
l’impact environnemental. La priorité est donnée ici à l’usage<br />
de sources d’énergies renouvelab<strong>le</strong>s (énergie solaire, énergie<br />
éolienne, biomasse,…) et de matériaux durab<strong>le</strong>s.<br />
Réunir tous <strong>le</strong>s acteurs autour de la tab<strong>le</strong><br />
Une cellu<strong>le</strong> de réf<strong>le</strong>xion a été constituée en collaboration avec
<strong>le</strong>s divers partenaires, à savoir la Province du Limbourg, l’organisme<br />
KHLim (l’Association des Université et Eco<strong>le</strong>s supérieures<br />
du Limbourg), VITO, l’Université catholique de Louvain,<br />
l’organisme Capricorn C<strong>le</strong>antech Fund et <strong>le</strong> Centre d’Innovation<br />
du Limbourg, et 6 « cellu<strong>le</strong>s d’action » ont été mises en place.<br />
Dans chaque cellu<strong>le</strong> d’action sont réunis un certain nombre<br />
d’experts (chercheurs ou pouvoirs publics), d’investisseurs et<br />
d’entreprises autour de thèmes spécifiques afin de se pencher<br />
sur la recherche de technologies, connaissances et/ou projets<br />
C<strong>le</strong>antech judicieux dans <strong>le</strong> cadre d’interactions entre <strong>le</strong>s différentes<br />
parties. 6 cellu<strong>le</strong>s d’action ont été définies à ce jour.<br />
Recherchons entreprises<br />
Quelques entreprises se sont spontanément présentées pour<br />
prendre activement part à cette initiative, mais <strong>le</strong>s organisations<br />
industriel<strong>le</strong>s et entreprises seront désormais approchées<br />
activement par la plateforme. L’introduction de la notion de<br />
C<strong>le</strong>antech ne peut en effet être couronnée de succès que<br />
grâce à une participation maxima<strong>le</strong> des entreprises. La plateforme<br />
C<strong>le</strong>antechplatform.be offre aux entreprises la possibilité<br />
d’accéder à un réseau réunissant tous <strong>le</strong>s acteurs importants<br />
de ce domaine (entreprises, investisseurs, pouvoirs publics et<br />
centres de connaissances). Ce réseau <strong>le</strong>ur offrira l’accès aux<br />
connaissances, chercheurs, pouvoirs publics et investisseurs<br />
potentiels.<br />
C<strong>le</strong>antechplatform.be offre en outre aux entreprises l’opportunité<br />
de valoriser <strong>le</strong>urs propres connaissances et <strong>le</strong>ur expertise.<br />
« Il est temps de faire définitivement un sort au mythe soutenant<br />
que l’investissement environnemental coûte de l’argent et<br />
ne rapporte rien. »<br />
Spécifiquement à l’intention des entreprises, la plateforme organise<br />
un certain nombre d’événements, comme des symposiums<br />
axés sur une technologie déterminée, des événements<br />
d’appariement d’entreprises, des échanges d’expériences/visites<br />
d’entreprise, des exemp<strong>le</strong>s pratiques et des sessions de<br />
brainstorming sur <strong>le</strong>s thèmes de la stratégie, de l’innovation<br />
et de la gestion.<br />
Investir dans une technologie C<strong>le</strong>antech?<br />
Les investissements dans des technologies C<strong>le</strong>antech sont<br />
essentiels pour parvenir à un approvisionnement durab<strong>le</strong> en<br />
énergie et pour éviter ou atténuer <strong>le</strong>s effets négatifs du réchauffement<br />
climatique. L’effet important au niveau des entreprises<br />
réside cependant dans <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong>s investissements<br />
dans des technologies C<strong>le</strong>antech peuvent se solder par un<br />
retour accru sur investissement, une productivité accrue, une<br />
meil<strong>le</strong>ure compétitivité et un a<strong>van</strong>tage stratégique (« first mover<br />
ad<strong>van</strong>tage »). C<strong>le</strong>antech ne se limite donc pas à un nom<br />
col<strong>le</strong>ctif pour des technologies énergétiques et environnementa<strong>le</strong>s,<br />
mais établit aussi un lien évident entre la technologie<br />
d’une part et <strong>le</strong>s défis mondiaux (approvisionnements en énergie<br />
et réchauffement climatique) et <strong>le</strong>s défis imposés aux entreprises<br />
(compétitivité) d’autre part. Concrètement, nous traduisons<br />
<strong>le</strong>s technologies C<strong>le</strong>antech par (i) <strong>le</strong> développement<br />
de technologies pour une production d’énergie renouvelab<strong>le</strong><br />
(so<strong>le</strong>il, vent, biomasse,…), (ii) <strong>le</strong> développement de technologies<br />
en matière d’efficacité énergétique en vue de gagner<br />
du temps pour <strong>le</strong> développement d’énergies renouvelab<strong>le</strong>s,<br />
(iii) <strong>le</strong> développement de technologies permettant d’atténuer<br />
ou d’éviter l’impact exercé par <strong>le</strong>s combustib<strong>le</strong>s fossi<strong>le</strong>s (par<br />
exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> stockage de carbone) et (iv) <strong>le</strong> développement de<br />
technologies permettant d’atténuer ou d’éviter l’impact des<br />
activités économiques sur notre écosystème (entre autres <strong>le</strong><br />
sol, l’air et l’eau).<br />
Le monde entier investit intensivement dans <strong>le</strong>s technologies<br />
C<strong>le</strong>antech. Il est question d’une très forte augmentation avec<br />
une véritab<strong>le</strong> percée depuis 2006. La part des technologies<br />
C<strong>le</strong>antech dans <strong>le</strong>s investissements en capitaux à risques a<br />
éga<strong>le</strong>ment augmenté considérab<strong>le</strong>ment. Aux Etats-Unis, cette<br />
part est par exemp<strong>le</strong> passée de 1,4% en 2001 à 5,4% en<br />
2007. Nous constatons une augmentation analogue au sein<br />
de l’Union européenne (de 1,6% en 2001 à 4,4% en 2007).<br />
Steven Van Passel<br />
Université de Hasselt<br />
C<strong>le</strong>antechplatform.be<br />
Centre de Sciences environnementa<strong>le</strong>s<br />
Université de Hasselt<br />
Agoralaan, Bâtiment D<br />
3590 Diepenbeek<br />
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FEGE focus - juin 2009 13
FEGE focus - juin 2009<br />
14<br />
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Groupe de travail Verre<br />
Cédric S<strong>le</strong>gers, FEGE<br />
Ce groupe de travail est <strong>le</strong> plus petit en terme de participants (généra<strong>le</strong>ment 5-6 personnes)<br />
mais éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> plus représentatif du secteur puisque 100% des usines belges sont pré-<br />
sentes. Initia<strong>le</strong>ment, il était composé exclusivement des recyc<strong>le</strong>urs et l’attention était donnée<br />
exclusivement aux dossiers liés au recyclage du verre creux. Depuis peu, il s’élargit, pour<br />
certains points, aux col<strong>le</strong>cteurs actifs pour ce flux de déchets mais son attention s’est éga<strong>le</strong>-<br />
ment développée vers d’autres types de flux, comme <strong>le</strong> verre issu des chassis démontés sur<br />
<strong>le</strong>s chantiers de démolition de bâtiments ou encore <strong>le</strong> verre provenant du démontage sé<strong>le</strong>ctif<br />
des carcasses automobi<strong>le</strong>s.<br />
C’est Raf Vanswartenbrouck qui préside ce groupe de<br />
travail. Il gère une entreprise familia<strong>le</strong> qui dispose d’un siège<br />
d’exploitation en Belgique (Lummen) et deux en Al<strong>le</strong>magne.<br />
Nous l’avons rencontré pour qu’il puisse mieux nous présenter<br />
<strong>le</strong>s différents dossiers d’actualité qui sont traités au sein<br />
de la FEGE.<br />
FEGE: Raf, quels sont <strong>le</strong>s grands dossiers qui sont gérés<br />
au sein de la FEGE?<br />
Raf Vanswartenbrouck: On distingue deux types de dossiers.<br />
Le premier dossier qui nous occupe depuis plusieurs<br />
années est celui d’améliorer la qualité du verre col<strong>le</strong>cté dans<br />
<strong>le</strong>s bul<strong>le</strong>s à verre. Plus que jamais, avec une concurrence européenne<br />
de plus en plus vive, <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs belges doivent se<br />
positionner comme ceux offrant <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur produit aux verriers.<br />
Le deuxième dossier est <strong>le</strong> suivi des textes européens et<br />
notamment ceux relatifs au règ<strong>le</strong>ment REACH mais surtout la<br />
future transposition de la nouvel<strong>le</strong> Directive européenne qui offrira,<br />
on l’espère, un statut de produit à nos productions avec<br />
<strong>le</strong> fameux dossier « end of waste ».<br />
FEGE: Voilà plusieurs années que la FEGE réclame une<br />
amélioration de la qualité, c’est donc un dossier d’actualité?<br />
Raf Vanswartenbrouck: Oui, bien sûr et plus que jamais.<br />
Chaque année en Belgique, près de 320.000 tonnes de verre<br />
creux sont col<strong>le</strong>ctées sé<strong>le</strong>ctivement et recyclées, soit presque<br />
la moitié des obligations qui incombent à l’organisme agréé<br />
Fost Plus. C’est un flux bien ancré dans la mentalité de tri des<br />
citoyens mais qui demande une attention continue car nous<br />
constatons des problèmes au niveau de la qualité.<br />
GROUPE DE TRAVAIL EN POINT DE MIRE<br />
FEGE: Quels sont ces problèmes?<br />
Raf Vanswartenbrouck: Seul <strong>le</strong> verre creux provenant des<br />
bul<strong>le</strong>s à verre est utilisé pour la fabrication des nouveaux emballages.<br />
Il est donc logique que <strong>le</strong>s bul<strong>le</strong>s à verre soient uniquement<br />
dédiées à ce gisement. Le problème réside dans <strong>le</strong><br />
la présence de déchets comme la céramique,<br />
<strong>le</strong>s pierres ou la porcelaine, sous la forme<br />
de tasse ou sous-tasse, bouteil<strong>le</strong> de genièvre<br />
(ou peket pour <strong>le</strong>s wallons!), pots de f<strong>le</strong>ur<br />
ou autres sont des pollutions classiques qui<br />
compliquent <strong>le</strong> processus de recyclage.<br />
“<br />
”<br />
fait que la composition chimique des emballages en verre peut<br />
varier fortement des autres déchets en verre qu’on retrouve<br />
dans la poubel<strong>le</strong> des ménages. Un verre n’éga<strong>le</strong> pas un autre<br />
verre! On peut penser notamment aux verres résistants à la<br />
cha<strong>le</strong>ur, comme <strong>le</strong> verre vitrocéramique. Celui-ci fond à une<br />
température nettement supérieure à celui des bouteil<strong>le</strong>s et de<br />
ce fait pose de gros problème aux verriers. Par ail<strong>le</strong>urs, la<br />
présence de déchets comme la céramique, <strong>le</strong>s pierres ou la<br />
porcelaine, sous la forme de tasse ou sous-tasse, bouteil<strong>le</strong> de<br />
genièvre (ou peket pour <strong>le</strong>s wallons!), pots de f<strong>le</strong>ur ou autres<br />
sont des pollutions classiques qui compliquent <strong>le</strong> processus<br />
de recyclage. Un autre élément est éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> fait qu’on<br />
constate régulièrement que <strong>le</strong>s gens rincent de moins en<br />
moins <strong>le</strong>urs pots. On a donc un taux de pollution important par<br />
des déchets organiques.<br />
FEGE focus - juin 2009 15
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FEGE: N’existe-t-il pas des techniques pour trier justement<br />
ces fractions?<br />
Raf Vanswartenbrouck: La technologie pour la séparation<br />
de certaines de ces pollutions est toujours à l’état d’essai. El<strong>le</strong><br />
doit encore faire ses preuves dans la pratique industriel<strong>le</strong>. Vu<br />
<strong>le</strong>s coûts financiers très importants et <strong>le</strong> marché sous pression<br />
actuel<strong>le</strong>ment, ce n’est pas du tout évident de se lancer<br />
dans un investissement incertain.<br />
Justement, par<strong>le</strong>-nous du marché …<br />
Il s’est littéra<strong>le</strong>ment effondré fin 2008, une véritab<strong>le</strong> catastrophe<br />
pour notre secteur. Du côté du recyclage, on a ainsi<br />
constaté une baisse de la demande des verriers comme on<br />
n’avait jamais vu jusqu’ici. Les verriers souffrent de la crise<br />
économique, soit car la consommation baisse, soit car <strong>le</strong>urs<br />
clients choisissent d’autres emballages meil<strong>le</strong>urs marchés désormais<br />
avec la baisse des cours pétroliers. En raison d’une<br />
faib<strong>le</strong> demande en groisil recyclé et du maintien de la quantité<br />
de déchets d’emballages provenant des bul<strong>le</strong>s, apparaît un<br />
stock important et donc une pression sur <strong>le</strong>s prix. De plus,<br />
du verre anglais et irlandais arrive sur nos marchés, ce qui<br />
fait encore plus diminuer <strong>le</strong>s prix, en dessous d’un prix normal<br />
d’ail<strong>le</strong>urs. Et vu <strong>le</strong> prix fixe sur plusieurs années que nous<br />
avons offert lors d’adjudications effectuées au moment des<br />
bonnes conditions, nous ne pouvons pas concurrencer ces<br />
nouveaux arri<strong>van</strong>ts. Il faut noter qu’en raison de cet afflux de<br />
verre, il y a non seu<strong>le</strong>ment une pression sur <strong>le</strong>s prix mais aussi<br />
sur la qualité. La mauvaise qualité du verre qui est col<strong>le</strong>cté en<br />
Belgique nous donne un sérieux handicap. C’est pour cette<br />
raison que nous plaidons pour une approche urgente des problèmes<br />
de la qualité. Notre secteur vit des moments très diffici<strong>le</strong>s<br />
et nous avons plus que jamais besoin d’un soutien de<br />
notre fédération.<br />
FEGE: Au niveau européen, comment vois-tu <strong>le</strong>s choses?<br />
Raf Vanswartenbrouck: C’est un débat long et je suis déçu<br />
que <strong>le</strong> verre ne soit pas considéré comme <strong>le</strong> flux prioritaire<br />
à traiter pour déterminer <strong>le</strong>s critères « end of waste ». Nous<br />
sommes en effet tota<strong>le</strong>ment prêts avec une série de données<br />
techniques et je serais très étonné que <strong>le</strong> groisil suscite des<br />
réticences pour ce statut au niveau des autorités: c’est en<br />
effet un produit qui répond tota<strong>le</strong>ment aux exigences. C’est<br />
important pour la Belgique mais aussi pour mes autres collègues<br />
qui se réunissent dans <strong>le</strong> cadre de notre association<br />
européenne FERVER. Nous continuons donc à suivre ce débat<br />
attentivement avec la FEGE et la fédération européenne<br />
FEAD.<br />
FEGE: Vous avez suivi aussi très activement <strong>le</strong> débat<br />
sur REACH?<br />
Raf Vanswartenbrouck: On est un secteur directement<br />
concerné. Ce ne fut pas évident de prendre une position claire<br />
car, sans par<strong>le</strong>r du débat au niveau déchets/matières premières<br />
secondaires, il ressortait que <strong>le</strong> verre pouvait être exempté<br />
de REACH mais on devait garantir que <strong>le</strong> verre ne soit pas une<br />
substance dangereuse (ce qui est OK) mais surtout ne contient<br />
pas des constituants dangereux qui peuvent être libérés à un<br />
moment donné – ce qui ne peut jamais être garanti. Tous <strong>le</strong>s<br />
recyc<strong>le</strong>urs belges se sont donc fait pré-enregistrer. On attend<br />
maintenant une clarification des autorités européennes avec<br />
impatience pour savoir s’il faudra participer aux débats pour<br />
l’enregistrement.<br />
FEGE: Depuis peu, <strong>le</strong>s réf<strong>le</strong>xions du groupe se sont portées<br />
sur d’autres flux de verre?<br />
Raf Vanswartenbrouck: Oui, nous avons été interpellés par<br />
<strong>le</strong>s débats au sein de l’OVAM sur la gestion des déchets de<br />
démolition. Les vitres issues des chassis peuvent en effet être<br />
En raison de cet afflux de verre, il y a non<br />
seu<strong>le</strong>ment une pression sur <strong>le</strong>s prix mais aussi<br />
sur la qualité.<br />
“<br />
”<br />
aisément recyclées si el<strong>le</strong>s font l’objet d’un démontage sé<strong>le</strong>ctif.<br />
D’une manière généra<strong>le</strong>, plus <strong>le</strong> flux est bien trié en amont,<br />
plus <strong>le</strong> processus de recyclage est efficace. Nous espérons<br />
prochainement pouvoir en discuter avec <strong>le</strong>s autorités régiona<strong>le</strong>s<br />
– on a proposé d’ail<strong>le</strong>urs de visiter un centre de recyclage.<br />
L’autre flux gômère de nouveau <strong>le</strong> même débat, c’est <strong>le</strong> flux<br />
que constituent <strong>le</strong>s vitres des carcasses automobi<strong>le</strong>s.<br />
FEGE: Oui, FEBELAUTO avait fait une étude argumentant<br />
qu’il ne fallait pas démonter <strong>le</strong>s vitres mais cette<br />
étude avait semb<strong>le</strong>-t-il été assez dirigée non?<br />
Raf Vanswartenbrouck: Effectivement, depuis lors, l’ensemb<strong>le</strong><br />
des Régions souhaitent un démontage sé<strong>le</strong>ctif. C’est<br />
même une obligation en région wallonne.<br />
FEGE: Comment vois-tu l’avenir du groupe de travail?<br />
Raf Vanswartenbrouck: Pour l’instant, un certain équilibre<br />
a été trouvé. Nous restons a<strong>van</strong>t tout un groupe axé sur l’activité<br />
de recyclage mais il est effectivement intéressant de<br />
se concerter avec <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>cteurs sur de nombreux points. Il<br />
nous semb<strong>le</strong> opportun éga<strong>le</strong>ment de pouvoir compter sur une<br />
bonne coopération avec FERVER mais éga<strong>le</strong>ment FILGLASS<br />
afin que nos activités puissent être défendues correctement<br />
et dans <strong>le</strong> même sens. La crise est forte et très profonde, une<br />
raison de plus pour que <strong>le</strong>s membres continuent à être fédéres<br />
dans <strong>le</strong>s approches et <strong>le</strong>s mesures à prendre.<br />
Raf Vanswartenbrouck<br />
Directeur général GRL<br />
FEGE focus - juin 2009 17
FEGE focus - juin 2009<br />
18<br />
TWZ à Evergem assure la<br />
propreté des citernes et de<br />
l’eau!<br />
Werner Annaert en Baudouin Ska, FEGE<br />
Gand occupe une place importante dans <strong>le</strong> concert des ports maritimes belges. Le port connaît<br />
une croissance considérab<strong>le</strong> depuis plusieurs années et <strong>le</strong> trafic des navires a suivi cette tendance<br />
positive. Dès 1990, la famil<strong>le</strong> De Vlieghere a clairement pris conscience des futures opportunités<br />
qu’entraînerait cette évolution lorsqu’el<strong>le</strong> a opté pour la fondation de la société TWZ sur <strong>le</strong>s rives<br />
du canal périphérique.<br />
MEMBRE SOUS LES FEUX DES PROJECTEURS
Avec une capacité de stockage actuel<strong>le</strong> de 5000 m³, TWZ<br />
traite annuel<strong>le</strong>ment plus de 140.000 tonnes de déchets, généra<strong>le</strong>ment<br />
liquides. Vingt collaborateurs réalisent annuel<strong>le</strong>ment<br />
un chiffre d’affaires de 6,2 millions d’euros.<br />
En plus des installations mobi<strong>le</strong>s de nettoyage des ca<strong>le</strong>s des<br />
bâtiments de navigation intérieure et des navires maritimes,<br />
“<br />
Nous ne devons pas adopter une attitude de<br />
récession lorsque nous sommes confrontés à<br />
une récession.<br />
”<br />
TWZ dispose de 4 lignes pour <strong>le</strong> nettoyage, tant externe qu’interne,<br />
de camions-citernes, de conteneurs, de wagons de chemin<br />
de fer, de conteneurs Multibox et d’ASP. Deux des 4 lignes<br />
sont réservées à l’industrie alimentaire.<br />
Les résidus de nettoyage ainsi libérés, ainsi que <strong>le</strong>s lots de déchets<br />
et d’eaux usées présentés en direct à l‘entreprise subissent<br />
l’un (ou plusieurs) des processus de traitement sui<strong>van</strong>ts:<br />
• Traitement mécanique (égouttage, mise en vrac, tamisage);<br />
• Traitement physique, comme la séparation hui<strong>le</strong>/eau, graisse/eau<br />
ou sab<strong>le</strong>/eau;<br />
• Traitement physicochimique, entre autres l’évapo-condensation<br />
ou la technologie DND (déshydratation, neutralisation,<br />
désintoxication), ainsi que l’immobilisation;<br />
• Epuration biologique par boues activées.<br />
La caractérisation préalab<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s de conformité et <strong>le</strong><br />
suivi des différents processus sont assurés par <strong>le</strong> propre laboratoire<br />
de l’entreprise. Les problématiques des odeurs et de<br />
l’énergie bénéficient de l’attention requise et débouchent sur<br />
des investissements au sein de l’entreprise, qui a connu une<br />
extension de ses installations et bureaux en 2006.<br />
La société TWZ est reconnue en tant qu’installation de réception<br />
portuaire et en tant que société de transport dans <strong>le</strong>s<br />
trois régions et dispose des certifications ISO 9001:2000 et<br />
SQAS.<br />
La FEGE a rencontré Ivo De Vlieghere, son chef d’entreprise<br />
enthousiaste, pour <strong>le</strong>s besoins de sa publication FOCUS:<br />
FEGE: Vous êtes une entreprise familia<strong>le</strong>, mais vous<br />
fonctionnez aussi sur base de capitaux de VEOLIA, <strong>le</strong><br />
plus grand groupe multinational du secteur des déchets.<br />
Un mélange explosif ou la combinaison optima<strong>le</strong>?<br />
Ivo De Vlieghere: Certainement pas un mélange explosif.<br />
Notre famil<strong>le</strong> détient d’ail<strong>le</strong>urs la majorité au sein de la société<br />
TWZ. La collaboration est née des excel<strong>le</strong>nts contacts personnels<br />
entre ma mère Héliane De Vlieghere-Haus (par ail<strong>le</strong>urs<br />
membre du Conseil d’Administration de la FEGE) et Bertrand<br />
Gontard, <strong>le</strong> fondateur de SARP Industries à Limay (France). Le<br />
fait que SARP soit passé dans <strong>le</strong> giron de VEOLIA n’a exercé<br />
qu’un impact extrêmement limité sur cette bonne collaboration.<br />
Nous sommes commercia<strong>le</strong>ment et opérationnel<strong>le</strong>ment<br />
indépendants, mais nous pouvons compter sur <strong>le</strong> savoir-faire<br />
(législations et techniques) d’un grand groupe, ainsi que sur<br />
sa garantie financière. Nous partageons nos expériences (par<br />
exemp<strong>le</strong> via l’intercalibrage des laboratoires) et nous testons<br />
à notre niveau de nouvel<strong>le</strong>s techniques a<strong>van</strong>t de <strong>le</strong>s lancer au<br />
sein de VEOLIA à une échel<strong>le</strong> nettement plus grande.<br />
FEGE: Le dynamisme et la f<strong>le</strong>xibilité d’une PME constituent-ils<br />
des atouts permettant de « digérer » la récession<br />
économique?<br />
Ivo De Vlieghere: Nous ne devons pas adopter une attitude<br />
de récession lorsque nous sommes confrontés à une récession.<br />
Nous devons rester lucides, tout en osant entreprendre.<br />
En tant que PME, nous pouvons en effet créer une synergie<br />
considérab<strong>le</strong> entre nos collaborateurs: <strong>le</strong> planning, l’administration<br />
et <strong>le</strong>s services commerciaux travail<strong>le</strong>nt dans un seul<br />
grand espace, empêchant ainsi toute communication incorrecte<br />
(ou tout manque de communication). Nous avons aussi osé<br />
suspendre momentanément un grand projet pour soumettre<br />
son coût énergétique à une analyse approfondie et garantir<br />
sa rentabilité.<br />
FEGE: Que signifie/représente la FEGE pour vous?<br />
Ivo De Vlieghere: A<strong>van</strong>t tout une source d’informations. En<br />
tant que PME, nous ne pouvons pas tout apprendre ou savoir<br />
en temps opportun. La plus-value réside aussi dans <strong>le</strong>s expli-<br />
“<br />
La FEGE exerce aussi une action proactive,<br />
créant l’égalité entre tous <strong>le</strong>s membres et<br />
constituant un contrepoids vis-à-vis des<br />
pouvoirs publics.<br />
cations qui accompagnent ces informations: des législations<br />
comp<strong>le</strong>xes comme <strong>le</strong>s taxations ou la rég<strong>le</strong>mentation REACH<br />
sont bien expliquées. La FEGE exerce aussi une action proactive,<br />
créant l’égalité entre tous <strong>le</strong>s membres et constituant un<br />
contrepoids vis-à-vis des pouvoirs publics.<br />
FEGE: De bel<strong>le</strong>s perspectives d’avenir?<br />
Ivo De Vlieghere: Sans aucun doute! Nous avons déjà initié<br />
l’implantation de notre nouvel<strong>le</strong> succursa<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> Port<br />
de Gand, où nous accueil<strong>le</strong>rons aussi des bâtiments de haute<br />
mer. Nous pouvons d’ores et déjà traiter 30.000 tonnes de<br />
déchets dans notre installation biologique et une nouvel<strong>le</strong> installation<br />
physicochimique et des bunkers de transbordement<br />
pour déchets solides sont prévus d’ici 2010. Nous planifions<br />
aussi <strong>le</strong> recrutement de 5 collaborateurs supplémentaires.<br />
TWZ<br />
Durmakker 4<br />
B-9940 Evergem<br />
Tél. 09 257 11 11<br />
Fax 09 258 06 93<br />
info@twz.be<br />
www.twz.be<br />
”<br />
FEGE focus - juin 2009 19
FEGE focus - juin 2009<br />
20<br />
Le Big Brother dans <strong>le</strong>s<br />
déchets serait-il proche?<br />
Cédric S<strong>le</strong>gers, FEGE<br />
Depuis plusieurs années, <strong>le</strong>s autorités wallonnes élaborent une série de textes législatifs, com-<br />
mandent des études ou réalisent des projet-pilotes qui vont tous dans <strong>le</strong> même sens: améliorer<br />
la connaissance de la gestion du flux des déchets. La question mérite toutefois d’être posée:<br />
n’est-on pas en train de franchir, sous prétexte d’un gain environnemental, une étape de trop?<br />
Concrètement, vouloir bénéficier des informations en temps réel et assurer une transparence<br />
tota<strong>le</strong> de la filière pour tous <strong>le</strong>s acteurs n’est-el<strong>le</strong> pas <strong>le</strong> ref<strong>le</strong>t d’une course à l’armement où<br />
personne ne s’interroge sur l’utilité ou encore l’efficience de tel<strong>le</strong> rég<strong>le</strong>mentation?<br />
Nous ne pouvons faire une analyse des développements récents<br />
en matière de déchets avec d’une manière généra<strong>le</strong><br />
d’autres questions éthiques ou philosophiques qui se posent<br />
dans notre vie courante. Quand, sous prétexte de protéger<br />
notre progéniture, on propose aux parents de mettre une puce<br />
é<strong>le</strong>ctronique dans <strong>le</strong>s bras de nos enfants, avec une traçabilité<br />
sur écran, est-ce positif pour la sécurité des enfants?<br />
Depuis mars 2007 et <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s dispositions du Décret relatif<br />
aux déchets, la Région Wallonne a prévu des dispositions<br />
législatives, comme <strong>le</strong> fait de mentionner la destination des<br />
déchets ou <strong>le</strong>s coûts détaillés de gestion, mais on constate<br />
éga<strong>le</strong>ment une évolution dans <strong>le</strong>s projets vers la mise en place<br />
de systèmes de traçabilité en temps réel. Ceux-ci posent des<br />
questions philosophiques, juridiques, économiques et techniques<br />
mais nous sommes extrêmement surpris que généra<strong>le</strong>ment<br />
on se contente d’analyser la dernière contrainte, à<br />
savoir la technique, sans véritab<strong>le</strong>ment se poser <strong>le</strong>s autres<br />
questions. Ce n’est pas parce qu’on « peut », qu’il faut obligatoirement<br />
« faire ».
La première étape par assurer une traçabilité serait déja d’exiger <strong>le</strong> nom sur <strong>le</strong>s conteneurs<br />
Les engagements du secteur<br />
Une étude récente dans <strong>le</strong> secteur des déchets commandée<br />
par la Région Wallonne a ainsi mentionné que <strong>le</strong>s textes législatifs<br />
prévoyaient actuel<strong>le</strong>ment 50 obligations d’informations<br />
différentes, que ce soit pour <strong>le</strong>s producteurs, col<strong>le</strong>cteurs,<br />
intermédiaires ou usines de traitement mais éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s<br />
exigences liées aux obligations de reprise. Si on additionne<br />
chaque demande dans <strong>le</strong>s obligations d’information, on arrive<br />
à 170 données différentes!<br />
Ainsi, depuis plusieurs années, <strong>le</strong>s opérateurs transmettent<br />
<strong>le</strong>urs données à la Région Wallonne. Les exigences au départ<br />
pour <strong>le</strong>s déchets dangereux ont été élargies en 2004 aux déchets<br />
non dangereux. En 2008, avec la mise en œuvre du nouveau<br />
Décret fiscal, on a constaté éga<strong>le</strong>ment que de nombreux<br />
opérateurs devaient déclarer une série d’informations via <strong>le</strong><br />
système CODITAX – près de 80% seraient ainsi couverts par<br />
<strong>le</strong>s déclarations fisca<strong>le</strong>s.<br />
Clairement, nous sommes demandeur d’optimaliser toutes<br />
ces déclarations. Cel<strong>le</strong>s-ci sont jusqu’à présent exigées à<br />
postériori, c’est-à-dire après avoir réalisé <strong>le</strong> service de gestion<br />
des déchets. Nous souhaitons pouvoir réfléchir avec la<br />
Région à une uniformisation, informatisation mais éga<strong>le</strong>ment<br />
centralisation des données. Ceci devrait éga<strong>le</strong>ment permettre<br />
à l’administration de pouvoir enfin exploiter <strong>le</strong>s informations<br />
transmises en tirant une série de statistiques, comme cela se<br />
fait via l’ICEDD et <strong>le</strong>ur enquête annuel<strong>le</strong> auprès des entreprises<br />
importantes (voir Focus n°13). Le meil<strong>le</strong>ur moyen pour dire<br />
que <strong>le</strong> secteur est transparent, c’est de d’abord exploiter <strong>le</strong>s<br />
données actuel<strong>le</strong>s.<br />
Vers une gestion en temps réel<br />
Que ce soit pour <strong>le</strong>s matières organiques, la gestion des déchets<br />
inertes ou dernièrement en réf<strong>le</strong>xion pour tous <strong>le</strong>s flux de<br />
déchets, la Région marque son souhait de mettre en place une<br />
traçabilité en temps réel. Sans <strong>le</strong> préciser directement, l’idée<br />
serait à moyen terme de bénéficier d’un écran pour connaître<br />
à chaque instant <strong>le</strong>s flux de déchets (et <strong>le</strong>ur origine et destination).<br />
C’est là que se pose une réel<strong>le</strong> question d’abord philosophique<br />
qui est liée a<strong>van</strong>t tout à l’objectif poursuivi.<br />
La première réf<strong>le</strong>xion, c’est d’abord de dire que la législation<br />
actuel<strong>le</strong> permettrait déjà certainement de contrô<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s filières<br />
illéga<strong>le</strong>s. Le risque est même grand que mettre en place<br />
un système sophistiqué et coûteux fasse que ce sont surtout<br />
<strong>le</strong>s entreprises professionnel<strong>le</strong>s qui investissent alors que<br />
d’autres acteurs ne <strong>le</strong> feront pas et continueront à rester dans<br />
l’illégalité. Ce système clairement ne permettra en effet que<br />
de contrô<strong>le</strong>r des filières déclarées alors qu’aujourd’hui la FEGE<br />
(mais on pourrait aussi citer RECUPEL pour une fois) demande<br />
aux autorités régiona<strong>le</strong>s d’enrayer certaines activités bien<br />
connues (<strong>le</strong>s ferrail<strong>le</strong>urs qui col<strong>le</strong>ctent <strong>le</strong>s DEEE par exemp<strong>le</strong><br />
peu a<strong>van</strong>t <strong>le</strong> passage des encombrants …).<br />
La deuxième réaction est liée au respect du monde économique.<br />
Nous nous étonnons tout d’abord que <strong>le</strong>s projets visent<br />
essentiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> secteur des déchets et nous n’avons pas<br />
encore compris quels sont <strong>le</strong>s éléments qui justifient une traçabilité<br />
de la chaîne de production dans l’environnement plutôt<br />
qu’un autre chainon du monde économique. Mais surtout, nous<br />
nous inquiétons que <strong>le</strong>s autorités régiona<strong>le</strong>s s’immiscent fina<strong>le</strong>ment<br />
dans une gestion privée de l’entreprise (à titre d’exemp<strong>le</strong>,<br />
<strong>le</strong>s contrats entre <strong>le</strong>s opérateurs devraient être fournis<br />
a<strong>van</strong>t même de <strong>le</strong>s exécuter pour être validés par l’autorité).<br />
Ceci pose la question de l’intervention de l’Etat (jusqu’où al<strong>le</strong>r)<br />
mais éga<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> risque, en cas de problème, que <strong>le</strong> secteur<br />
privé puisse aisément démontrer que l’autorité régiona<strong>le</strong> avait<br />
la capacité d’éviter <strong>le</strong> dommage. Il y a donc clairement des<br />
questions juridiques qui mériteraient un éclaircissement.<br />
Au-delà des conséquences possib<strong>le</strong>s de l’immixtion des autorités<br />
administratives dans la gestion commercia<strong>le</strong> d’une société<br />
se pose éga<strong>le</strong>ment la question de la garantie de confidentialité.<br />
C’est un débat fondamental qui mène actuel<strong>le</strong>ment nos collègues<br />
de la FERAB dans <strong>le</strong> cadre des déclarations « online »<br />
que l’Office souhaiterait mettre en place pour la valorisation<br />
en agriculture. Le risque est en effet que <strong>le</strong>s concurrents puissent<br />
accéder à des circuits commerciaux confidentiels. Il faut<br />
rappe<strong>le</strong>r ainsi qu’en 2007, l’OVAM avait transmis un rapport de<br />
RECUPEL au Par<strong>le</strong>ment flamand où clairement l’ensemb<strong>le</strong> du<br />
processus industriel des opérateurs actifs dans <strong>le</strong> traitement<br />
des DEEE était exposé.<br />
Une réf<strong>le</strong>xion économique<br />
L’interface entre <strong>le</strong>s opérateurs (qui dans <strong>le</strong> domaine des déchets<br />
en Wallonie seraient aux a<strong>le</strong>ntours de 50.000 sociétés!<br />
– producteurs aussi donc) et l’administration nécessite une approche<br />
pragmatique mais surtout, comme aux Pays-Bas avec<br />
<strong>le</strong> système AMICE, qui soit adaptée aux entreprises afin de<br />
<strong>le</strong>ur faciliter la tache (et non entraîne fina<strong>le</strong>ment un doub<strong>le</strong> encodage).<br />
La question du coût est éga<strong>le</strong>ment importante mais<br />
plus que jamais cel<strong>le</strong> de l’efficience et donc du gain environnemental<br />
apporté par un tel système.<br />
La FEGE souhaite que <strong>le</strong>s pouvoirs publics ne fassent pas <strong>le</strong>s<br />
frais d’une réf<strong>le</strong>xion profonde de la gestion de l’information<br />
relative aux déchets que nous voulons. Il est temps de clairement<br />
réfléchir si, sous <strong>le</strong> couvert d’un contrô<strong>le</strong> renforcé sans<br />
pour autant être optimal, on peut tout se permettre.<br />
Cédric S<strong>le</strong>gers<br />
Directeur adjoint FEGE<br />
FEGE focus - juin 2009 21
FEGE focus - juin 2009<br />
22<br />
De la terre avec des pierres ou<br />
des pierres avec de la terre?<br />
Mireil<strong>le</strong> Verboven, FEGE<br />
Cette discussion occupe <strong>le</strong>s groupes de travail Centres d’assainissement et Déchets de construc-<br />
tion depuis déjà un bon moment. En Flandre, <strong>le</strong>s terres excavées comprenant des pierres à rai-<br />
son de plus de 5 % en poids ou d’une tail<strong>le</strong> supérieure à 50 mm (Voir <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment Vlarebo et la<br />
nouvel<strong>le</strong> rubrique Vlarem 2.1.3), ainsi que <strong>le</strong>s matériaux de démolition pierreux sont des déchets<br />
pou<strong>van</strong>t faire l’objet d’une valorisation moyennant l’application des techniques de traitement ou<br />
de transformation appropriées.
Gravats<br />
(VLAREA)<br />
Terres et pierres<br />
d’entreposage ou une installation de broyage<br />
livrées dans un centre d’assainissement/site<br />
(imprécis en termes de classification sous VLAREBO ou VLAREA)<br />
Prétamisage<br />
Fraction grossière Fraction fine<br />
Contrô<strong>le</strong> environnemental tous <strong>le</strong>s 1000 m³ (métaux lourds,<br />
Mo, HAP, EOX) et détermination de la teneur en<br />
substances organiques et du facteur de b<strong>le</strong>u de méthylène<br />
Non pollués Pollués<br />
Sab<strong>le</strong> tamisage<br />
(VLAREA)<br />
Taux subst. org. < 2%<br />
et moins de MBf 10<br />
Terres<br />
(VLAREBO)<br />
Taux subst. org. >= 2%<br />
ou MBf 10 et plus<br />
La FEGE propose un arbre de décision VLAREA / VLAREBO<br />
=><br />
centre de traitement<br />
En Région wallonne, cette question est précisée dans l’Arrêté<br />
du Gouvernement wallon du 27 mai 2004 modifiant<br />
l’arrêté du Gouvernement wallon du 14 juin 2001 favorisant<br />
la valorisation de certains déchets. Les terres saines<br />
(appelées éga<strong>le</strong>ment terres non contaminées – code 17<br />
05 04) ne peuvent contenir tant en masse qu’en volume<br />
plus de 5 % de matériaux pierreux tels que pierres naturel<strong>le</strong>s,<br />
débris de construction …, à l’exception des pierres<br />
naturel<strong>le</strong>s présentes pour des raisons géologiques ou<br />
historiques dans la terre du site concerné. Les tests environnementaux<br />
qui s’appliquent à ces terres sont définis à<br />
l’annexe II 1. de cet AGW.<br />
Au-delà de ces 5 %, <strong>le</strong>s terres ne peuvent plus être valorisées<br />
en tant que terres de déblais, el<strong>le</strong>s sont considérées<br />
comme des déchets inertes valorisab<strong>le</strong>s et sont donc<br />
orientées vers une installation autorisée pour y faire l’objet<br />
d’un traitement. Au sortir d’une installation autorisée, <strong>le</strong>s<br />
graves issues notamment du pré-criblage des granulats<br />
recyclés sont considérées comme un déchet valorisab<strong>le</strong><br />
pou<strong>van</strong>t être utilisé comme matériau de construction en<br />
tant que fondation ou sous-fondation. L’usage veut que<br />
<strong>le</strong>s tests environnementaux qui s’appliquent à ce type<br />
de matériaux soient des tests de lixiviation (DIN 38414<br />
– S4), <strong>le</strong>s résultats étant comparés à ceux de l’annexe III<br />
de l’AGW précité.<br />
Contrairement à la Région flamande, <strong>le</strong>s tests environnementaux<br />
sont donc de nature différente pour <strong>le</strong>s terres<br />
saines et <strong>le</strong>s granulats recyclés (ceci devrait toutefois<br />
être modifié avec <strong>le</strong> nouvel arrêté en voie d’adoption).<br />
Toute terre excavée est a priori considérée comme saine<br />
à l’heure actuel<strong>le</strong> et <strong>le</strong> rythme d’analyse de lixiviation requis<br />
pour <strong>le</strong>s granulats recyclés n’est pas précisé dans <strong>le</strong><br />
RW99-2004.<br />
Avec l’aide de Thibaut Mariage, Tradecowall<br />
Mireil<strong>le</strong> Verboven<br />
Conseil<strong>le</strong>r FEGE<br />
La discussion est en fait encadrée par deux références:<br />
Terres excavées (débarrassées de la fraction pierreuse)<br />
• => VLAREBO<br />
Gravats de construction et de démolition (débarrassés de la<br />
• fraction fine) => VLAREA<br />
Cette situation génère cependant une zone grise en présence<br />
d’un mélange de terres et de pierres (par exemp<strong>le</strong> des<br />
fondations excavées). Certains considèrent ce flux comme<br />
étant des déchets de démolition et d’autres comme des<br />
terres.<br />
Dans <strong>le</strong> premier cas, l’installation de broyage/tri produit du<br />
sab<strong>le</strong> de tamisage de<strong>van</strong>t répondre ensuite au chapitre IV du<br />
règ<strong>le</strong>ment VLAREA en vue d’une utilisation dans <strong>le</strong> ou en tant<br />
que matériau de construction. Dans <strong>le</strong> second cas, ce flux de<br />
déchets est considéré sur <strong>le</strong>s sites d’entreposage temporaire/<br />
centres d’assainissement comme terres de<strong>van</strong>t répondre aux<br />
dispositions du règ<strong>le</strong>ment VLAREBO dans <strong>le</strong> cadre d’un usage<br />
en tant que terres en général ou terres architectoniques.<br />
Le problème nait du fait que <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s (par COPRO)<br />
exercés sur <strong>le</strong> sab<strong>le</strong> de tamisage sont principa<strong>le</strong>ment axés<br />
sur <strong>le</strong>s propriétés techniques, avec seu<strong>le</strong>ment un contrô<strong>le</strong><br />
environnemental par an. Cette situation crée une inégalité de<br />
jeu par rapport aux sites d’entreposage temporaire/centres<br />
d’assainissement de terres, qui sont soumis à minimum 1<br />
contrô<strong>le</strong> environnemental par 1000 m³.<br />
Pour éviter que des lots éventuel<strong>le</strong>ment pollués de terres et de<br />
pierres soient mélangés au sab<strong>le</strong> de tamisage des installations<br />
de broyage/tri, il a été convenu en concertation avec <strong>le</strong>s deux<br />
groupes de travail que <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s environnementaux sur <strong>le</strong><br />
sab<strong>le</strong> de tamisage interviennent éga<strong>le</strong>ment avec une fréquence<br />
de 1 contrô<strong>le</strong> par 1000 m³. La FEGE a déjà plaidé, sans écho<br />
pour l’instant, pour augmenter <strong>le</strong>s fréquences des contrô<strong>le</strong>s<br />
environnementaux sur <strong>le</strong>s matières premières secondaires<br />
dans <strong>le</strong> cadre du règ<strong>le</strong>ment VLAREA.<br />
La FEGE propose <strong>le</strong> schéma (voir ci-dessus):<br />
Cette proposition n’englobe donc pas <strong>le</strong>s flux qui ne font l’objet<br />
d’aucune discussion. Le but ne consiste pas à diriger <strong>le</strong>s terres<br />
vers <strong>le</strong>s entreprises de broyage/tri et <strong>le</strong>s pierres vers <strong>le</strong>s sites<br />
d’entreposage temporaire/centres d’assainissement.<br />
La fraction fine séparée a<strong>van</strong>t <strong>le</strong> broyage dans l’installation<br />
fera l’objet de contrô<strong>le</strong>s environnementaux plus fréquents.<br />
FEGE focus - juin 2009 23
FEGE focus - juin 2009<br />
24<br />
L’entreprise<br />
“<br />
de broyage peut ainsi mieux démontrer que<br />
cette fraction répond à la rég<strong>le</strong>mentation. Une analyse SAP<br />
(programme d’analyse standard) doit être exécutée par 1000<br />
m³<br />
(1)Cette analyse englobe <strong>le</strong>s métaux lourds (As, Cd, Cr, Cu,<br />
Hg, Pb, Ni et Zn), <strong>le</strong>s composés organohalogénés extractib<strong>le</strong>s<br />
(EOX), <strong>le</strong>s hui<strong>le</strong>s minéra<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s hydrocarbures aromatiques<br />
polycycliques (HAP). La teneur en substances organiques et la<br />
va<strong>le</strong>ur de b<strong>le</strong>u de méthylène sont éga<strong>le</strong>ment déterminées en<br />
plus de cette analyse SAP, la subdivision sab<strong>le</strong> de tamisage/<br />
terre de tamisage pou<strong>van</strong>t alors déterminer <strong>le</strong> reste du trajet:<br />
VLAREA ou VLAREBO?<br />
(2)La fréquence des prélèvements d’échantillons est ainsi<br />
portée à un niveau identique pour <strong>le</strong>s entreprises de<br />
broyage/tri et <strong>le</strong>s sites d’entreposage temporaire/centres<br />
d’assainissement, <strong>le</strong>s acteurs mal intentionnés ne disposant<br />
ainsi plus d’aucune possibilité de « camouf<strong>le</strong>r » des flux pollués.<br />
Les lots pollués sont détectés et peuvent être assainis dans un<br />
centre d’assainissement.<br />
La FEGE vise à intégrer cette forme d’autocontrô<strong>le</strong> au<br />
système de garantie de qualité de COPRO/QUAREA ou son<br />
application dans <strong>le</strong> cadre d’un code de bonnes pratiques.<br />
Le but est cependant que ces prélèvements d’échantillons<br />
puissent intervenir sans qu’ils n’exercent un impact sérieux sur<br />
l’exploitation de l’entreprise et en tenant compte des limitations<br />
des installations de broyage/tri (par exemp<strong>le</strong> en créant des<br />
lots séparés). Ces aspects pratiques doivent encore être<br />
approfondis avec <strong>le</strong>s experts.<br />
Le schéma proposé peut exclure <strong>le</strong>s problèmes si tous <strong>le</strong>s<br />
acteurs participent à cette démarche, aussi <strong>le</strong>s installations de<br />
broyage mobi<strong>le</strong>s. Ceci n’est possib<strong>le</strong> que si <strong>le</strong> système prévoit<br />
des contrô<strong>le</strong>s suffisants, certainement en ce qui concerne <strong>le</strong>s<br />
installations de broyage mobi<strong>le</strong>s. L’introduction obligatoire<br />
d’un système GPS sur <strong>le</strong>s installations de broyage mobi<strong>le</strong>s<br />
et <strong>le</strong>s installations de tamisage mobi<strong>le</strong>s pourrait garantir des<br />
contrô<strong>le</strong>s plus efficaces.<br />
(1)L’OVAM propose d’adapter cette fréquence d’un contrô<strong>le</strong> par 1000 m³ en<br />
fonction des résultats. Après un délai déterminé et moyennant une série de<br />
résultats conformes, la fréquence pourrait être abaissée de façon à récompenser<br />
<strong>le</strong>s « bons élèves ».<br />
(2)Ces va<strong>le</strong>urs limites permettant de faire la distinction entre du sab<strong>le</strong> de tamisage<br />
et des terres de tamisage (2% de substances organiques et MBf10) ont été<br />
déterminées de façon arbitraire. Ces va<strong>le</strong>urs ont été proposées sur base de<br />
« terres standard » soumises à une limite de 2% de substances organiques; la<br />
va<strong>le</strong>ur limite MBf10 provient du règ<strong>le</strong>ment PTV 411.
Mémorandum FEB à<br />
l’occasion des é<strong>le</strong>ctions<br />
européennes: à l’Europe<br />
de jouer pour faire<br />
face à la crise!<br />
Michael Voordeckers, FEB<br />
Le 7 juin prochain, <strong>le</strong>s Belges se rendront<br />
aux urnes pour élire <strong>le</strong>s europar<strong>le</strong>mentaires<br />
belges qui seront chargés de la défense<br />
des intérêts belges, y compris ceux de nos<br />
entreprises. Ces é<strong>le</strong>ctions européennes<br />
représentent un premier pas important du<br />
processus de définition des grandes lignes<br />
de la politique de l’Union européenne pour<br />
<strong>le</strong>s cinq années à venir. Nous avons besoin<br />
d’une politique ambitieuse, qui permettra<br />
à l’Europe de piloter <strong>le</strong>s états membres à<br />
travers cette crise mondia<strong>le</strong> et de mettre<br />
notre continent sur la bonne voie pour l’ave-<br />
nir. C’est en prévision de cette é<strong>le</strong>ction que<br />
la FEB formu<strong>le</strong> un certain nombre de de-<br />
mandes concrètes dans son mémorandum<br />
européen.<br />
FEGE focus - juin 2009 25
FEGE focus - juin 2009<br />
26<br />
1.<br />
2.<br />
3.<br />
4.<br />
5.<br />
Dès que la situation économique se sera<br />
normalisée, <strong>le</strong> déficit budgétaire et <strong>le</strong> taux<br />
d’endettement des états membres devront<br />
replonger respectivement sous <strong>le</strong> niveau des<br />
3% et des 60% du PNB.<br />
Des marges de fluctuation devront être convenues<br />
au niveau européen en ce qui concerne<br />
<strong>le</strong>s charges pesant sur <strong>le</strong> travail en vue d’une<br />
plus grande convergence entre <strong>le</strong>s états<br />
membres.<br />
L’Union européenne ne devra pas seu<strong>le</strong>ment<br />
créer <strong>le</strong>s conditions nécessaires pour réaliser<br />
la f<strong>le</strong>xicurity au niveau national, mais devra<br />
aussi garder cette stratégie à l’esprit en permanence<br />
dans son rô<strong>le</strong> de législateur.<br />
Le Small Business Act devra rapidement être<br />
mis en pratique. Ce plan d’action ambitieux<br />
constitue <strong>le</strong> fil conducteur pour la politique<br />
européenne en matière de PME pour <strong>le</strong>s années<br />
à venir et devra encourager <strong>le</strong> sens de<br />
l’entreprenariat.<br />
L’industrie n’est pas un adversaire mais un<br />
partenaire dans la lutte contre <strong>le</strong> changement<br />
climatique. L’Europe ne pourra pas rater <strong>le</strong><br />
train C<strong>le</strong>antech, comme cela a été <strong>le</strong> cas<br />
pour l’ICT.<br />
Les propositions de la FEB pour la législature à venir ont trait<br />
à de nombreux domaines politiques. El<strong>le</strong>s ont été réunies dans<br />
une brochure claire, fournissant toutes <strong>le</strong>s explications nécessaires.<br />
Vous trouverez ce document sur <strong>le</strong> site web www.feb.<br />
be. Les propositions ci-dessous ne constituent qu’un échantillon<br />
du vaste éventail de recommandations de la FEB.<br />
La politique des cinq années à venir devra préserver l’Europe<br />
à court terme des conséquences de la crise économique et financière,<br />
sans pour autant retomber dans un protectionnisme,<br />
et amener notre continent en po<strong>le</strong> position sur <strong>le</strong>s marchés de<br />
croissance mondiaux de demain. Ces défis exigent d’abord et<br />
a<strong>van</strong>t tout une union de toutes <strong>le</strong>s forces en vue d’affronter<br />
la situation économique. En plus d’une politique monétaire,<br />
nous avons aussi besoin d’une politique économique forte<br />
dans la zone euro. L’Europe devra en outre faire un usage<br />
maximal des moyens disponib<strong>le</strong>s pour insuff<strong>le</strong>r une nouvel<strong>le</strong><br />
vie à l’économie. Un investissement dans une économie des<br />
connaissances au niveau européen est crucial dans ce contexte.<br />
Fina<strong>le</strong>ment, l’Europe devra résister à un certain nombre<br />
de tentations, comme une dégradation des règ<strong>le</strong>s du marché<br />
intérieur, des mesures protectionnistes ou un dérail<strong>le</strong>ment du<br />
pacte de stabilité et de croissance. Une époque exception-<br />
6.<br />
7.<br />
8.<br />
9.<br />
10.<br />
La FEB veut que <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s du marché intérieur<br />
soient intégra<strong>le</strong>ment appliquées aux énergies<br />
renouvelab<strong>le</strong>s. Les objectifs européens en la<br />
matière ne peuvent pas léser deux fois <strong>le</strong>s<br />
états membres disposant d’un potentiel limité<br />
en matière d’énergies renouvelab<strong>le</strong>s, comme<br />
la Belgique.<br />
Selon la FEB, l’approche réservée à la crise<br />
financière doit absolument être coordonnée<br />
pour prévenir un affaiblissement des marchés<br />
européens des capitaux et un retour au protectionnisme<br />
de différents états membres.<br />
De nombreux obstac<strong>le</strong>s subsistent pour parvenir<br />
à un véritab<strong>le</strong> marché intérieur au niveau<br />
fiscal, d’où une proposition pragmatique de<br />
suppression de toutes <strong>le</strong>s formes de doub<strong>le</strong>s<br />
taxations transfrontalières.<br />
La fiscalité verte européenne ne peut pas<br />
compromettre <strong>le</strong> pouvoir concurrentiel de<br />
nos entreprises. La fiscalité n’est par ail<strong>le</strong>urs<br />
pas l’instrument politique <strong>le</strong> plus approprié<br />
pour réaliser des objectifs environnementaux;<br />
n’évoquons que <strong>le</strong> succès du recyclage dans<br />
notre pays.<br />
Selon la FEB, da<strong>van</strong>tage de moyens doivent<br />
être consacrés à l’extension d’une économie<br />
de connaissances dans <strong>le</strong> cadre du financement<br />
de l’Union européenne.<br />
nel<strong>le</strong> exige des mesures exceptionnel<strong>le</strong>s, mais ne constitue<br />
pas pour autant un blanc-seing permettant d’hypothéquer <strong>le</strong><br />
bien-être des générations à venir.<br />
Michael Voordeckers<br />
FEB<br />
Conseil<strong>le</strong>r au département européen
L’Union des Classes Moyennes<br />
souhaite supprimer <strong>le</strong> principe<br />
de la cascade du Décret sol<br />
Arnaud Deplae, Bureau d’études UCM<br />
Le 9 octobre 2008, l’UCM et la FEGE ont signé un accord de collaboration visant à développer <strong>le</strong>s<br />
col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives auprès des classes moyennes. Un groupe de travail s’est mis en place pour<br />
mettre en œuvre ces engagements avec comme actions prioritaires des démarches à entreprendre<br />
dans <strong>le</strong> secteur de l’HORECA. L’organisme VALIPAC est éga<strong>le</strong>ment associé à la sensibilisation à<br />
développer plus particulièrement dans <strong>le</strong> secteur hôtelier. De <strong>le</strong>ur coté, <strong>le</strong>s membres de la FEGE se<br />
sont engagés à développer des services comme un accueil renforcé dans <strong>le</strong>s centres de tri ou des<br />
services adaptés, on peut penser aux prestations pour la col<strong>le</strong>cte des déchets de soins de santé.<br />
Ces groupes de travail sont éga<strong>le</strong>ment l’occasion d’échanger une série de considérations sur <strong>le</strong>s<br />
attentes et <strong>le</strong>s besoins des membres de chacune des fédérations et ainsi de mieux connaitre cha-<br />
cun des secteurs qui sont défendus par <strong>le</strong>s deux organisations. FOCUS a ainsi demandé à l’UCM<br />
d’exposer <strong>le</strong>s grandes lignes des demandes concernant l’environnement qu’ils formu<strong>le</strong>nt dans <strong>le</strong><br />
cadre de <strong>le</strong>ur mémorandum pour la nouvel<strong>le</strong> législature régiona<strong>le</strong>.<br />
Aspects aménagement du territoire et environnement<br />
L’Union des Classes Moyennes et L’Union Wallonne des Entreprises<br />
rédigent depuis de nombreuses é<strong>le</strong>ctions régiona<strong>le</strong>s un<br />
mémorandum commun. L’édition 2009 se penche ainsi sur<br />
16 thématiques. Cela va de l’aménagement du territoire à la<br />
création et au développement des entreprises en passant par<br />
<strong>le</strong> fonctionnement du secteur public, etc.<br />
En matière environnementa<strong>le</strong>, l’enjeu pour <strong>le</strong>s entreprises est<br />
de pouvoir poursuivre, en Région wallonne, une politique de redéploiement<br />
économique, tout en garantissant une utilisation<br />
rationnel<strong>le</strong> des ressources. Les obligations imposées aux entreprises<br />
sont à l’origine de charges nouvel<strong>le</strong>s, financières ou<br />
administratives dont <strong>le</strong> cumul est, à l’heure actuel<strong>le</strong>, de nature<br />
à remettre en cause <strong>le</strong>ur développement et parfois même la<br />
poursuite des activités économiques.<br />
La législation environnementa<strong>le</strong> doit être conçue de sorte qu’el<strong>le</strong><br />
soit supportab<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s entreprises et qu’el<strong>le</strong> ne constitue<br />
pas inuti<strong>le</strong>ment un frein au développement de <strong>le</strong>urs activités.<br />
El<strong>le</strong> doit aussi être formulée de manière claire (« Better regulation<br />
») en mettant en œuvre <strong>le</strong>s principes de simplification<br />
administrative.<br />
Se fixer des priorités et privilégier <strong>le</strong>s accords<br />
de branche plutôt qu’un texte législatif<br />
Une attente claire des entreprises est la sé<strong>le</strong>ctivité des politiques<br />
environnementa<strong>le</strong>s et <strong>le</strong> libre choix des moyens pour<br />
atteindre un résultat.<br />
Au delà d’un nécessaire travail de coordination et de codifica-<br />
FEGE focus - juin 2009 27
FEGE focus - juin 2009<br />
28<br />
tion du droit de l’environnement, il faut se poser la question de<br />
l’évolution de la politique environnementa<strong>le</strong>. On ne peut pas<br />
tout demander en même temps aux entreprises. Il faudra se<br />
fixer des objectifs prioritaires qui tiennent compte des résultats<br />
attendus en termes d’environnement et de cadre de vie.<br />
Nous devons aussi évoluer dans <strong>le</strong> choix des instruments que<br />
nous utilisons. Il faut préférer <strong>le</strong>s engagements volontaires<br />
(tels <strong>le</strong>s accords de branche) aux normes contraignantes.<br />
Lorsqu’ils sont nécessaires, <strong>le</strong>s textes rég<strong>le</strong>mentaires devraient<br />
fixer <strong>le</strong>s objectifs, en laissant aux entreprises <strong>le</strong> choix<br />
des moyens à mettre en œuvre et <strong>le</strong> temps de mettre <strong>le</strong>urs<br />
installations en conformité.<br />
Une attention particulière sur l’équité du Décret<br />
« sols » – Abandonner <strong>le</strong> principe de la<br />
cascade<br />
Dans <strong>le</strong> cadre de notre mémorandum, L’UCM a éga<strong>le</strong>ment<br />
“ L’UCM<br />
a accueilli favorab<strong>le</strong>ment la plupart<br />
des principes repris dans <strong>le</strong> nouveau décret<br />
relatif à la gestion des sols pollués. Toutefois,<br />
la responsabilisation en cascade et <strong>le</strong>s causes<br />
d’exonération posent question.<br />
”<br />
voulu revenir plus particulièrement sur certains dossiers dont<br />
la finalisation n’est pas apparue satisfaisante et notamment <strong>le</strong><br />
décret « sols ».<br />
L’UCM a accueilli favorab<strong>le</strong>ment la plupart des principes repris<br />
dans <strong>le</strong> nouveau décret relatif à la gestion des sols pollués.<br />
Toutefois, la responsabilisation en cascade et <strong>le</strong>s causes<br />
d’exonération posent question. Comment ces principes permettront-ils<br />
l’application juste du principe de pollueur-payeur<br />
et d’équité?<br />
En effet, l’exploitant se voit mettre à charge des obligations en<br />
matière d’assainissement des sols<br />
• si l’auteur est diffici<strong>le</strong>ment identifiab<strong>le</strong>,<br />
• si la responsabilité est diffici<strong>le</strong> à établir ou<br />
• si l’auteur est insolvab<strong>le</strong>.<br />
Par ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong> propriétaire est éga<strong>le</strong>ment concerné lorsqu’aucun<br />
titulaire n’a pu être identifié ou est insolvab<strong>le</strong>.<br />
En ce qui concerne la notion de diffici<strong>le</strong>ment identifiab<strong>le</strong>, on<br />
peut craindre que cel<strong>le</strong>-ci sera malheureusement fréquente<br />
dans <strong>le</strong>s faits. En effet, si un tiers vient polluer un terrain, ce<br />
sera toujours de façon anonyme. Pour retrouver <strong>le</strong> véritab<strong>le</strong><br />
auteur, tel qu’il devrait être désigné par l’administration, il faudra<br />
donc mener des investigations approfondies, or aucune<br />
mesure n’est prise en ce sens dans <strong>le</strong> décret. Quant à la responsabilité,<br />
el<strong>le</strong> est toujours diffici<strong>le</strong> à établir. C’est d’ail<strong>le</strong>urs la<br />
raison principa<strong>le</strong> de ce décret, et de cette cascade, comme <strong>le</strong><br />
Ministre de l’Environnement l’a répété à plusieurs reprises.<br />
Enfin, en matière d’insolvabilité, est-il normal que ce soit <strong>le</strong> sui<strong>van</strong>t<br />
sur la liste qui soit contraint de payer parce que l’auteur<br />
de la pollution est insolvab<strong>le</strong>? Où est encore <strong>le</strong> principe pollueur-payeur<br />
dans ce cas?<br />
En ce qui concerne <strong>le</strong>s causes d’exonération, c’est à l’auteur<br />
ou l’auteur présumé désigné par l’administration qu’il appartient<br />
de s’exonérer des obligations mises à sa charge sans<br />
pouvoir démontrer qu’il n’y a pas pollution du site! Ce renversement<br />
de la charge de la preuve place l’auteur ou l’auteur<br />
présumé dans une situation particulièrement diffici<strong>le</strong> où il lui<br />
incombe de devoir prouver un fait négatif, souvent à grand<br />
frais pour lui.<br />
L’UCM demande donc que <strong>le</strong> principe de la cascade soit aboli<br />
au motif qu’il porte atteinte au principe du pollueur payeur tel<br />
qu’il a été défini par <strong>le</strong>s autorités européennes.<br />
En effet, dans <strong>le</strong>s cas où <strong>le</strong> propriétaire n’est ni l’auteur de la<br />
pollution, ni l’exploitant, ni en collusion avec l’auteur, comment<br />
aurait-il pu prévenir la pollution? En quoi peut-on lui imposer<br />
une quelconque « responsabilité » de la pollution?<br />
En conséquence, UCM demande l’ajout d’une cause d’exonération<br />
supplémentaire tel<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> existe dans <strong>le</strong> décret flamand,<br />
tel<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> est discutée dans <strong>le</strong> cadre de la modification de<br />
l’ordonnance bruxelloise, ou tel<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> existait dans <strong>le</strong> précédent<br />
décret sur la gestion des sols pollués, exonération au<br />
profit du propriétaire qui répond simultanément aux conditions<br />
sui<strong>van</strong>tes:<br />
il est titulaire de son droit réel antérieurement à la date du 30<br />
avril 2007 ou est devenu titulaire par succession;<br />
il n’était pas ou ne pouvait pas être au courant de la pollution<br />
du sol ou de l’abandon de déchets au moment où il s’est produit<br />
ou au moment où il est devenu titulaire de son droit réel.<br />
Pour retrouver l’ensemb<strong>le</strong> des thématiques du mémorandum<br />
de l’Union des Classes Moyennes, nous vous invitons à vous<br />
rendre sur <strong>le</strong> site de l’UCM à partir du 8 juin prochain.<br />
Arnaud Deplae<br />
Conseil<strong>le</strong>r, Service d’étude UCM<br />
Réaction FEGE<br />
De nombreuses évolutions de la législation environnementa<strong>le</strong><br />
ont été enregistrées au cours de la législature<br />
précédente mais plus que jamais, ce sont <strong>le</strong>urs mises en<br />
pratique qui attireront toutes <strong>le</strong>s attentions. Non seu<strong>le</strong>ment<br />
<strong>le</strong>s textes nécessiteront de « vivre » mais surtout<br />
ils nécessiteront un suivi administratif très important. La<br />
FEGE n’a cessé de souligner qu’il fallait réinvestir dans<br />
une administration « forte », pour avoir un monde économique<br />
« fort ». Ce n’est malheureusement pas <strong>le</strong> cas et on<br />
ne peut que regretter <strong>le</strong> peu de renforts que l’administration<br />
a pu obtenir.
Où vont <strong>le</strong>s flux secondaires<br />
générés par l’industrie<br />
alimentaire?<br />
Tom Quintelier, FEVIA<br />
L’industrie alimentaire libère des flux importants de produits<br />
secondaires organiques et biologiques suite à la transformation<br />
de matières premières végéta<strong>le</strong>s et anima<strong>le</strong>s. La plus<br />
grande part de ces flux secondaires est dirigée vers <strong>le</strong> secteur<br />
des aliments pour bétail ou est utilisée en tant que produits<br />
d’amélioration des sols ou fertilisants dans l’agriculture.<br />
Les autres flux secondaires connaissent diverses applications<br />
sous forme d’incinération, de compostage, de fermentation,<br />
d’oléochimie et d’autres processus.<br />
La FEVIA, la fédération du secteur de l’alimentation, a souhaité<br />
dresser l’inventaire des flux secondaires de ses entreprises<br />
et vérifier l’existence de certains glissements éventuels en<br />
termes de destination en comparaison à l’enquête entreprise<br />
il y a quelques années. Pour limiter la portée de l’étude, il<br />
s’agissait exclusivement des flux secondaires organiques et<br />
biologiques qui ne sont pas utilisés dans <strong>le</strong> cadre de l’alimentation<br />
humaine ou anima<strong>le</strong>. Dans ce contexte, nous pensons<br />
entre autres aux boues d’épuration d’eau, aux écumes de défécation,<br />
aux résidus de fruits et légumes...<br />
Résultats<br />
64 entreprises ont renvoyé <strong>le</strong>s formulaires d’enquête. Ces entreprises<br />
représentent environ 19 % du chiffre d’affaires total<br />
de l’industrie alimentaire. En 2007, el<strong>le</strong>s globalisaient un petit<br />
400.000 tonnes des flux secondaires visés par l’enquête. Sur<br />
ce total, environ 70 % ont été dirigés vers l’agriculture, 10 %<br />
vers <strong>le</strong> compostage et quelque 8 % vers la biométhanisation.<br />
Lorsque nous comparons ces chiffres à ceux d’une enquête<br />
antérieure, nous remarquons surtout une diminution des flux<br />
destinés à l’incinération au bénéfice de la biométhanisation. Il<br />
va de soi qu’il convient de tenir compte des différents groupes<br />
cib<strong>le</strong>s des deux enquêtes.<br />
Nous notons en outre que <strong>le</strong>s entreprises alimentaires s’efforcent<br />
déjà activement de réduire <strong>le</strong>urs boues d’épuration d’eau<br />
et poursuivront ces efforts à l’avenir.<br />
Au niveau des prix de transformation, nous constatons en Flandre<br />
une légère baisse pour <strong>le</strong>s flux secondaires dirigés vers<br />
<strong>le</strong>s processus de biométhanisation. Cette évolution est plus<br />
que probab<strong>le</strong>ment due au nombre croissant d’installations de<br />
biométhanisation en Flandre.<br />
L’enquête démontre aussi que <strong>le</strong>s entreprises ne connaissent<br />
pas de véritab<strong>le</strong>s problèmes en ce qui concerne <strong>le</strong>s normes<br />
léga<strong>le</strong>s ou <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s.<br />
Conclusions<br />
Environ 70 % des flux secondaires sont toujours dirigés directement<br />
vers l’agriculture. Le compostage et la biométhanisation<br />
représentent respectivement 10 et 8 % des flux secondaires.<br />
Suite au nombre croissant d’installations de biométhanisation,<br />
nous remarquons que <strong>le</strong> prix à la tonne pour ces flux présente<br />
une tendance à la baisse. Les normes ou contrô<strong>le</strong>s n’engendrent<br />
aucun problème digne d’être mentionné.<br />
Tom Quintelier<br />
Conseil<strong>le</strong>r en Environnement et Energie,<br />
FEVIA<br />
tq@fevia.be<br />
FEGE focus - juin 2009 29
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L’entreposage séparé des<br />
déchets doit intervenir<br />
conformément aux<br />
dispositions nationa<strong>le</strong>s<br />
Arrêt de la Cour européenne de Justice<br />
dans l’affaire C-387/07<br />
Tom Malfait, LDR<br />
Le 7 février 2009, <strong>le</strong> Journal officiel de l’Union européenne publiait un arrêt de la Cour de Justice<br />
du 11 décembre 2008 dans l’affaire C-387/07.<br />
Les raisons de cette affaire étaient une requête préjudiciel<strong>le</strong><br />
d’un tribunal italien (Tribuna<strong>le</strong> di Ancona) auprès de la Cour<br />
dans <strong>le</strong> cadre d’un litige opposant la société MI.VER et Danie<strong>le</strong><br />
“ La<br />
Cour a jugé que la Directive 75/442 et<br />
la Décision 2000/532 ne s’opposent pas à<br />
ce que <strong>le</strong> producteur des déchets mélange ces<br />
déchets.<br />
”<br />
Antonelli d’une part et la Province de Macerata d’autre part. Il<br />
s’agissait principa<strong>le</strong>ment de la question de savoir si des déchets<br />
tombant sous <strong>le</strong> coup de différents codes du catalogue<br />
des déchets (Décision 2000/532/CEE) peuvent être mélangés<br />
en cas d’entreposage provisoire en conformité avec la<br />
Directive-cadre en matière de Déchets (à ce moment, à savoir<br />
la Directive 75/442/CEE du Conseil du 15 juil<strong>le</strong>t 1975 concernant<br />
<strong>le</strong>s déchets).<br />
La Cour a jugé que la Directive 75/442 et la Décision 2000/532<br />
ne s’opposent pas à ce que <strong>le</strong> producteur des déchets mélange<br />
ces déchets (qui ressortent de différents codes de la liste<br />
jointe à la Décision 2000/532) sur <strong>le</strong> lieu de production dans<br />
<strong>le</strong> cadre d’un entreposage préalab<strong>le</strong> précédant la col<strong>le</strong>cte.<br />
Lorsque la rég<strong>le</strong>mentation nationa<strong>le</strong> reprend la liste jointe à la<br />
Décision 2000/532, <strong>le</strong> code 15 01 06 « Emballages mixtes »<br />
peut être utilisé pour des déchets provenant d’emballages<br />
constitués de différents matériaux qui ont été réunis.<br />
La Cour ajoute cependant que <strong>le</strong>s états membres sont tenus<br />
de prendre des mesures pour obliger <strong>le</strong> producteur des déchets,<br />
en cas d’entreposage provisoire précédant la col<strong>le</strong>cte,<br />
à trier <strong>le</strong>s déchets sur <strong>le</strong> lieu de production et à <strong>le</strong>s entreposer<br />
séparément sur base des codes de cette liste, s’ils estiment<br />
de tel<strong>le</strong>s mesures indispensab<strong>le</strong>s pour réaliser <strong>le</strong>s objectifs de<br />
l’artic<strong>le</strong> 4, premier alinéa, de la Directive 75/442 (protection<br />
de la santé de l’homme et de l’environnement).<br />
La directive ne stipu<strong>le</strong> donc pas explicitement que <strong>le</strong>s déchets<br />
doivent être entreposés séparément, mais <strong>le</strong>s états membres<br />
ont toutefois l’obligation d’imposer un entreposage séparé afin<br />
de garantir la protection de l’environnement.<br />
Tom Malfait<br />
Avocat au sein de LDR<br />
Assistant pratique de la section Droit<br />
public de la KUL, section Courtrai<br />
FEGE focus - juin 2009 31
FEGE focus - juin 2009<br />
32<br />
INTERAFVAL: la politique en<br />
matière de déchets ménagers<br />
est hautement efficace et doit<br />
<strong>le</strong> rester<br />
Christof Delatter, INTERAFVAL<br />
Tout comme <strong>le</strong>s années précédentes, la Flandre occupe la position de tête du peloton européen<br />
en ce qui concerne la politique en matière de déchets ménagers. En 2007, la population flamande<br />
est parvenue, en concertation avec <strong>le</strong>s administrations loca<strong>le</strong>s flamandes, à faire réutiliser plus<br />
de 71% de ses déchets en tant que matières premières ou compost. Ce résultat est unique. Pour<br />
l’obtenir, la Flandre a procédé à d’importants investissements au cours des décennies écoulées.<br />
Cette situation implique des opportunités: <strong>le</strong>s matériaux que nous pouvons conserver sont d’une<br />
grande va<strong>le</strong>ur. Les investissements consentis impliquent simultanément un certain risque. Si des<br />
déchets sont soutirés à la Flandre pour <strong>le</strong>s utiliser dans d’autres régions, par exemp<strong>le</strong> en tant que<br />
combustib<strong>le</strong>s, nous ne perdons pas seu<strong>le</strong>ment des matières premières précieuses, mais nos ins-<br />
tallations risquent d’être sous-exploitées. C’est la raison pour laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s communes flamandes et<br />
<strong>le</strong>s intercommuna<strong>le</strong>s du secteur des déchets plaident pour une politique flamande ambitieuse en<br />
matière de déchets, qui surveil<strong>le</strong> étroitement <strong>le</strong>s évolutions dans <strong>le</strong>s régions qui nous entourent et<br />
qui <strong>le</strong>s anticipe de façon proactive et offensive.<br />
Les administrations loca<strong>le</strong>s jouent un rô<strong>le</strong> crucial, en grande<br />
partie dans <strong>le</strong> cadre de collaborations intercommuna<strong>le</strong>s. Des<br />
études ont démontré que 77 pour cent des Flamands font<br />
confiance au système de col<strong>le</strong>cte des déchets. Ces bons résultats<br />
et ce niveau de satisfaction ne peuvent être obtenus<br />
que parce que <strong>le</strong>s administrations loca<strong>le</strong>s sont proches de<br />
la population et peuvent répondre rapidement aux besoins<br />
locaux. Le rô<strong>le</strong> central des administrations loca<strong>le</strong>s se porte<br />
garant d’un fonctionnement sain du marché avec un bon équilibre<br />
entre <strong>le</strong> secteur public et <strong>le</strong> secteur privé, une accumulation<br />
de connaissances et la transparence requise en termes<br />
d’approche et de financement. Dans <strong>le</strong> cadre de son prochain<br />
accord gouvernemental, la Flandre devra dès lors continuer<br />
d’opter pour une application loca<strong>le</strong> de la politique en matière
de déchets. La régie de l’ensemb<strong>le</strong> de la chaîne de gestion<br />
des déchets (de la prévention au traitement) doit rester entre<br />
des mains communa<strong>le</strong>s; <strong>le</strong>s communes portent la responsabilité<br />
politique, juridique et financière dans ce contexte. De ce<br />
point de vue, il est inacceptab<strong>le</strong> que des entreprises col<strong>le</strong>ctent<br />
dans certains cas <strong>le</strong>s déchets ménagers sans l’accord des<br />
communes et sans respecter <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s de tri.<br />
Au cours des années écoulées, des accords avec <strong>le</strong> secteur<br />
privé ont été conclus pour <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes de déchets industriels.<br />
Ces accords reposent principa<strong>le</strong>ment sur la distinction visuel<strong>le</strong><br />
de déchets ménagers en comparaison aux véritab<strong>le</strong>s déchets<br />
industriels. Les déchets industriels assimilab<strong>le</strong>s aux déchets<br />
ménagers en termes de nature, de composition et de quantités<br />
apparaissent de facto dans <strong>le</strong>s tournées de col<strong>le</strong>cte ordinaires<br />
des communes, précisément parce qu’ils sont impossib<strong>le</strong>s à<br />
distinguer. Le législateur ignore ce fait acquis, obligeant <strong>le</strong>s<br />
communes à mettre en place des systèmes administratifs permettant<br />
de venti<strong>le</strong>r soigneusement <strong>le</strong>s statistiques, sans que<br />
cette démarche n’ait la moindre pertinence politique (comme<br />
par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> choix de travail<strong>le</strong>r avec deux cou<strong>le</strong>urs de sacs).<br />
Le fait de charger <strong>le</strong>s administrations communa<strong>le</strong>s de grandes<br />
quantités de déchets industriels n’a aucun sens, mais il est<br />
tout aussi inuti<strong>le</strong> de maintenir des opérations statistiques et<br />
des systèmes administratifs pour notre seul plaisir.<br />
Un aspect notab<strong>le</strong> est l’attention disproportionnée des autorités<br />
flamandes pour <strong>le</strong>s déchets ménagers. Les règ<strong>le</strong>s régissant<br />
ce domaine sont élaborées de façon extrêmement<br />
détaillée. Simultanément, nous assistons à la circulation d’une<br />
multitude de déchets industriels pour <strong>le</strong>squels <strong>le</strong>s dispositions<br />
léga<strong>le</strong>s sont on ne peut plus limitées. On ne connaît pas <strong>le</strong>s<br />
quantités exactes, disposant tout au plus d’une estimation.<br />
Les règ<strong>le</strong>s de tri sont insuffisamment appliquées dans la pratique.<br />
L’OVAM n’a qu’une notion limitée de ce que deviennent<br />
fina<strong>le</strong>ment ces déchets industriels. Voilà pourquoi <strong>le</strong>s pouvoirs<br />
publics flamands devront dans <strong>le</strong>s années à venir accorder<br />
une attention plus soutenue à un meil<strong>le</strong>ur inventaire des flux de<br />
déchets industriels en Flandre.<br />
La politique flamande en matière de subsides, par exemp<strong>le</strong><br />
dans <strong>le</strong> cadre de l’aménagement des parcs à conteneurs, est<br />
un instrument important. Il s’est déjà avéré dans <strong>le</strong> passé que<br />
cet instrument aide à veil<strong>le</strong>r à une application adéquate de la<br />
politique. La Flandre devra dès lors maintenir ce choix judicieux<br />
des subventionnements. Par la même occasion, il est<br />
grand temps de prévoir un véritab<strong>le</strong> appui pour la récupération<br />
de cha<strong>le</strong>ur lors du traitement des déchets. En ce qui concerne<br />
<strong>le</strong>s taxations, <strong>le</strong>s communes et intercommuna<strong>le</strong>s flamandes<br />
plaident pour des tarifs régulateurs qui découragent la mise<br />
en décharge. Les taxations frappant l’incinération devraient de<br />
préférence évoluer vers une taxation généra<strong>le</strong> des émissions<br />
qui serait d’application pour tous <strong>le</strong>s secteurs afin que tous <strong>le</strong>s<br />
pollueurs paient à l’avenant.<br />
Ces dernières années, <strong>le</strong>s conventions environnementa<strong>le</strong>s ont<br />
échoué en tant qu’instruments permettant de garantir l’application<br />
des obligations de reprise. L’un des principaux problèmes<br />
réside dans <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong>s pouvoirs publics dépendent<br />
du bon vouloir des producteurs pour conclure une convention<br />
environnementa<strong>le</strong>. Dans <strong>le</strong> cadre de la législation actuel<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s<br />
pouvoirs publics ne disposent<br />
d’aucun moyen permettant<br />
d’imposer une tel<strong>le</strong> convention<br />
volontaire. Cette absence de<br />
moyens débouche souvent sur<br />
des situations où une obligation<br />
de reprise léga<strong>le</strong> existe effectivement,<br />
mais est appliquée tardivement ou incomplètement<br />
dans la pratique. Pour <strong>le</strong>s communes et intercommuna<strong>le</strong>s flamandes,<br />
il est grand temps d’adapter <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment Vlarea afin<br />
que <strong>le</strong>s pouvoirs publics disposent du proverbial bâton en plus<br />
de la carotte. Les administrations loca<strong>le</strong>s devront à nouveau<br />
hériter d’un rô<strong>le</strong> plus important dans l’organisation des col<strong>le</strong>ctes<br />
des déchets concernés, sans diminuer en quoi que ce soit<br />
<strong>le</strong>s obligations financières des producteurs.<br />
Christof Delatter<br />
Coordinateur INTERAFVAL<br />
Réaction FEGE<br />
La FEGE peut marquer dans une large mesure son accord<br />
par rapport au mémorandum d’INTERAFVAL. Pourquoi en<br />
effet ne pas clamer haut et fort <strong>le</strong> succès de la politique<br />
flamande en matière de déchets ménagers et pourquoi ne<br />
pas souligner que ce succès est dû dans une très large<br />
mesure aux efforts des communes et de <strong>le</strong>urs intercommuna<strong>le</strong>s<br />
de gestion des déchets. Les visions en matière<br />
de taxations, d’obligations de reprise et de régie des déchets<br />
sont éga<strong>le</strong>ment partagées par la FEGE. Nous sommes<br />
aussi très heureux de constater que l’organisme de<br />
coordination INTERAFVAL invite ses membres à faire plus<br />
clairement la distinction entre <strong>le</strong>s déchets ménagers et<br />
<strong>le</strong>s déchets industriels, afin que <strong>le</strong>s communes ne fassent<br />
pas <strong>le</strong>s frais de ces derniers. La FEGE plaide cependant<br />
da<strong>van</strong>tage que l’organisme INTERAFVAL pour une révision<br />
de plusieurs subsides et pour la réduction progressive<br />
des services que <strong>le</strong>s administrations communa<strong>le</strong>s proposent<br />
aux entreprises. Nous espérons aussi assister dans<br />
<strong>le</strong>s années à venir à un souci des administrations loca<strong>le</strong>s<br />
de faire appel au privé pour <strong>le</strong>urs prestations de services.<br />
Les nombreux exemp<strong>le</strong>s de tels services, où <strong>le</strong>s communes<br />
font appel à des opérateurs privés, à <strong>le</strong>ur satisfaction<br />
généra<strong>le</strong>, démontrent que cette formu<strong>le</strong> fructueuse peut<br />
aussi être appliquée dans d‘autres communes.<br />
FEGE focus - juin 2009 33
FEGE focus - juin 2009<br />
34<br />
Memorandum Copidec<br />
Ingrid Gabriel et Anne-Catherine Lahaye, COPIDEC<br />
La COPIDEC (Conférence permanente des Intercommuna<strong>le</strong>s de gestion des déchets) a rendu pu-<br />
blic son « Positionnement stratégique », <strong>le</strong> 13 mai dernier au Cerc<strong>le</strong> de Wallonie. L’occasion d’une<br />
présentation des objectifs fixés par <strong>le</strong>s Intercommuna<strong>le</strong>s, ainsi que <strong>le</strong>urs attentes politiques pour<br />
la prochaine législature.<br />
La Copidec, c’est…<br />
Pour rappel, la Conférence permanente des intercommuna<strong>le</strong>s<br />
wallonnes de gestion des déchets représente <strong>le</strong>s neuf associations<br />
de communes, à savoir <strong>le</strong> BEP, l’IBW, l’ICDI, l’IDEA,<br />
IDELUX, INTERSUD, INTRADEL, IPALLE, et ITRADEC. El<strong>le</strong> pour<br />
mission de défendre <strong>le</strong>s activités des Intercommuna<strong>le</strong>s, exécuter<br />
des missions d’intérêt général en <strong>le</strong>ur faveur, étudier toute<br />
question technique re<strong>le</strong><strong>van</strong>t du domaine de la col<strong>le</strong>cte, du traitement<br />
ou de la valorisation de déchets, et proposer toute mesure<br />
relative aux progrès à réaliser dans ce domaine. En outre,<br />
la prévention étant devenue une des priorités européennes et<br />
régiona<strong>le</strong>s, la COPIDEC organise et coordonne éga<strong>le</strong>ment des<br />
actions de prévention à l’échel<strong>le</strong> régiona<strong>le</strong>.<br />
Les va<strong>le</strong>urs partagées par <strong>le</strong>s Intercommuna<strong>le</strong>s<br />
wallonnes de gestion des déchets<br />
La primauté de la maîtrise de la gestion des déchets ménagers<br />
par <strong>le</strong> secteur public est <strong>le</strong> premier des huit principes<br />
généraux défendus par <strong>le</strong>s Intercommuna<strong>le</strong>s. Sans nier <strong>le</strong> rô<strong>le</strong><br />
économique important joué par <strong>le</strong> secteur privé, il convient<br />
que la maîtrise de la gestion des déchets ménagers reste de<br />
compétence publique, d’autant qu’il s’avère que <strong>le</strong>s Intercommuna<strong>le</strong>s<br />
sont propriétaires des déchets ménagers. En outre,<br />
<strong>le</strong>s Intercommuna<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s autorités publiques <strong>le</strong>s plus proches<br />
des citoyens, vu l’amp<strong>le</strong>ur et la nature de la gestion des<br />
déchets ménagers et <strong>le</strong>s exigences d’efficacité et d’économie.<br />
Et enfin, la gestion publique garantit la prise en compte de<br />
notions pédagogiques et de service public au-delà de rendements<br />
quantitatifs et financiers.<br />
Vient ensuite la hiérarchisation des principes de gestion des<br />
déchets tant ménagers qu’industriels, que <strong>le</strong>s Intercommuna<strong>le</strong>s<br />
s’attachent à renforcer, dans une optique de gestion « multi-filières<br />
» et de développement durab<strong>le</strong> et conformément aux<br />
dispositions européennes et régiona<strong>le</strong>s.<br />
La COPIDEC vise ensuite l’optimalisation et la rentabilité des investissements<br />
par <strong>le</strong> décloisonnement entre Intercommuna<strong>le</strong>s<br />
et entre secteurs public et privé, quand l’intérêt des communes<br />
<strong>le</strong> justifie. Ces démarches de<strong>van</strong>t être poursuivies dans <strong>le</strong><br />
respect du principe de libre concurrence.<br />
Le 4e grand principe est <strong>le</strong> refus de la surenchère qualitative<br />
par rapport aux diverses exigences européennes, l’aspect<br />
normatif de<strong>van</strong>t s’inscrire dans une approche globa<strong>le</strong> et non<br />
sectoriel<strong>le</strong>, soucieuse du développement durab<strong>le</strong> sous tous<br />
ses aspects, environnementaux mais aussi économiques et<br />
sociaux.<br />
La maîtrise des impacts budgétaires pour <strong>le</strong>s communes et<br />
autres institutions d’utilité publique, a toujours été, est, et restera<br />
un des objectifs prioritaires des Intercommuna<strong>le</strong>s. Dans<br />
cette optique, el<strong>le</strong>s poursuivront <strong>le</strong>urs efforts en vue d’obtenir<br />
la couverture complète des coûts de col<strong>le</strong>cte et de traitement<br />
de tous <strong>le</strong>s flux soumis à obligation de reprise.<br />
Le respect de l’autonomie des pouvoirs locaux (communes et<br />
intercommuna<strong>le</strong>s) est un <strong>le</strong>itmotiv des Intercommuna<strong>le</strong>s. Sur<br />
base des principes de subsidiarité et de connexité budgétaire,<br />
el<strong>le</strong>s souhaitent rendre <strong>le</strong>s décideurs attentifs aux différentes<br />
impositions, directes ou indirectes, qui entravent la soup<strong>le</strong>sse<br />
de gestion et d’investissement que requièrent des entreprises<br />
publiques responsab<strong>le</strong>s.<br />
Les Intercommuna<strong>le</strong>s défendent éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> principe d’autosuffisance<br />
et de proximité, <strong>le</strong>s déchets présentent des risques<br />
pour la santé et l’environnement, ils ne sont pas de « simp<strong>le</strong>s »<br />
marchandises.<br />
Enfin, la simplification administrative et la praticabilité des<br />
procédures constituent non seu<strong>le</strong>ment une va<strong>le</strong>ur, mais éga<strong>le</strong>ment<br />
une attente formulée par la Copidec.<br />
Cadre légal et moyens législatifs<br />
Les Intercommuna<strong>le</strong>s ont examiné <strong>le</strong>s décisions adoptées durant<br />
la précédente législature et formu<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>urs attentes y relatives.
Epinglons notamment l’obligation de conclure un Partenariat<br />
Public Privé (PPP) en cas de traitement de déchets industriels.<br />
Les Intercommuna<strong>le</strong>s demandent des précisions quant aux<br />
PPP ainsi qu’un assouplissement de l’obligation notamment<br />
dans <strong>le</strong>s cas sui<strong>van</strong>ts:<br />
• Pas d’obligation de PPP pour <strong>le</strong>s infrastructures existantes<br />
qui ont déjà été entièrement financées par <strong>le</strong>s pouvoirs publics;<br />
• Pas d’obligation de PPP lorsque <strong>le</strong> traitement de déchets<br />
industriels représente une part minime de la capacité de<br />
traitement de l’infrastructure, où <strong>le</strong> risque financier est faib<strong>le</strong>.<br />
Le décret demande à être mis en cohérence avec l’AGW<br />
du 13 décembre 2007 qui prévoit une marge de 10% de<br />
la capacité de l’installation non assujettie à l’obligation de<br />
PPP.<br />
Les Intercommuna<strong>le</strong>s attirent, en outre, l’attention sur <strong>le</strong>s difficultés<br />
rencontrées pour conclure ces PPP, notamment du fait de<br />
l’application d’une série de législations parfois en contradiction.<br />
Notons encore, dans <strong>le</strong> chapître consacré à la révision de<br />
l’AGW relatif aux obligations de reprise, des attentes exprimées<br />
pour:<br />
• Une évaluation de la pertinence de certaines obligations de<br />
reprise afin de tenir compte de l’évolution socioculturel<strong>le</strong>;<br />
• La fixation d’objectifs clairs et précis, tant de col<strong>le</strong>cte, de<br />
recyclage, que de valorisation matière, aucune dérogation<br />
par convention environnementa<strong>le</strong> ne peut être possib<strong>le</strong>;<br />
• La maîtrise par <strong>le</strong>s Intercommuna<strong>le</strong>s des marchés de col<strong>le</strong>cte<br />
et de traitement des déchets ménagers soumis à obligation<br />
de reprise. A défaut, l’application de la législation sur<br />
<strong>le</strong>s marchés publics aux obligataires de reprise;<br />
• Le financement à coût réel et comp<strong>le</strong>t, y compris <strong>le</strong>s effets<br />
induis (déchets sauvages <strong>van</strong>dalisme, … );<br />
• Un renforcement des moyens humains de l’administration<br />
wallonne afin d’assurer un suivi et un contrô<strong>le</strong> global et efficace<br />
de l’exécution des obligations de reprise.<br />
Mais encore, la définition du déchet ultime comme étant « tout<br />
déchet non soumis à une interdiction de mise en C.E.T. » et la<br />
concrétisation des réserves stratégiques.<br />
Les objectifs<br />
Sur base de cet examen ainsi que du bilan chiffré 2007 et au<br />
regard des objectifs du Plan wallon des Déchets 2010 (PWD),<br />
<strong>le</strong>s Intercommuna<strong>le</strong>s ont arrêté des perspectives à l’horizon<br />
2015 pour chacune des filières (voir tab<strong>le</strong>au page sui<strong>van</strong>te).<br />
Mais encore…<br />
D’autres considérations quant à l’évolution du secteur des déchets<br />
figurent encore dans ce recueil. El<strong>le</strong>s sont relatives au<br />
positionnement des Intercommuna<strong>le</strong>s en matière d’économie<br />
socia<strong>le</strong>, à la reconnaissance de l’é<strong>le</strong>ctricité produite par <strong>le</strong>s<br />
incinérateurs comme énergie verte, l’accès des indépendants<br />
aux parcs à conteneurs selon des modalités techniques et financières<br />
bien définies,…<br />
Vous souhaitez obtenir des informations ou un exemplaire imprimé<br />
du « Positionnement stratégique », téléchargeab<strong>le</strong> en<br />
pdf sur www.copidec.be/news, contactez la Copidec via info@<br />
copidec.be ou 081 718 233.<br />
Réaction FEGE<br />
Les enjeux au niveau des déchets ménagers pour la prochaine<br />
législature seront essentiel<strong>le</strong>ment liés aux choix à<br />
opérer pour la gestion des déchets organiques. Ceux-ci<br />
feront certainement partie du nouveau plan régional des<br />
déchets. Le nouveau Ministre de l’environnement profitera<br />
éga<strong>le</strong>ment certainement de la transposition de la nouvel<strong>le</strong><br />
Directive pour éga<strong>le</strong>ment établir un nouveau Décret sur<br />
<strong>le</strong>s déchets. Les débats seront donc riches et intéressants,<br />
à condition toutefois qu’ils soient bien arbitrés.<br />
La FEGE depuis plusieurs années a su établir de nombreux<br />
points de convergence avec la COPIDEC, on peut penser<br />
notamment aux débats sur <strong>le</strong>s obligations de reprise, aux<br />
réf<strong>le</strong>xions sur la transposition des décisions européennes<br />
sur <strong>le</strong>s centres d’enfouissement technique ou encore aux<br />
installations de compostage sans oublier <strong>le</strong> congrès commun<br />
en 2008 sur <strong>le</strong>s filières de recyclage.<br />
Nous ne pouvons toutefois analyser <strong>le</strong>s revendications de<br />
la COPIDEC sans d’abord émettre <strong>le</strong> souhait qu’on puisse<br />
continuer à clarifier <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> des acteurs publics dans la<br />
gestion des déchets. Leur mandat doit rester a<strong>van</strong>t tout<br />
de proposer un service de gestion des déchets aux administrés<br />
et aux citoyens de <strong>le</strong>urs Communes. La Région<br />
Wallonne met ainsi en exergue comme bilan 2004-2009<br />
<strong>le</strong>s nombreux investissements qui seront faits dans ce<br />
cadre, dont une grande partie avec <strong>le</strong>s deniers publics.<br />
Nous rappelons que nous étions prêts à investir dans ce<br />
type d’installation mais que <strong>le</strong> Gouvernement a choisi de<br />
continuer l’option des subsides régionaux. Nous continuons<br />
à regretter qu’on inaugure des installations publiques<br />
alors que cel<strong>le</strong>s du secteur privé pouvaient aisément<br />
être utilisées.<br />
Pour <strong>le</strong> reste du gisement (y compris déchets des commerces,<br />
des PME, des col<strong>le</strong>ctivités, …) nous sentons clairement<br />
que la réf<strong>le</strong>xion existe, auprès de nos interlocuteurs<br />
publics, sur l’intérêt ou non de proposer un service.<br />
Notre réponse a toujours été claire: nous sommes pour<br />
la concurrence mais dans une égalité de traitement de<br />
tous <strong>le</strong>s opérateurs actifs. A noter que c’est éga<strong>le</strong>ment<br />
un débat important au Nord du Pays mais il semb<strong>le</strong> que là<br />
<strong>le</strong>s réf<strong>le</strong>xions soient plus abouties.<br />
Les enjeux pour la prochaine législature seront donc essentiel<strong>le</strong>ment<br />
liés à la vision de la gestion des déchets<br />
assimilés et d’une partie des déchets industriels. Nous<br />
souhaitons ainsi que la philosophie du cout-vérité puisse<br />
continuer à être appliquer. L’option d’ouvrir <strong>le</strong>s parcs à<br />
conteneurs ne se fera pas sans calcu<strong>le</strong>r véritab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong><br />
cout réel à appliquer. Si la COPIDEC réclame <strong>le</strong> remboursement<br />
du coût réel et comp<strong>le</strong>t pour <strong>le</strong>s obligations de<br />
reprise, el<strong>le</strong> devra aussi l’exiger pour <strong>le</strong>s services donnés/offerts<br />
aux classes moyennes - ce que certaines<br />
associations de communes ne font pas ou que très partiel<strong>le</strong>ment.<br />
Quoi qu’il en soit, la prochaine législature risque d’être<br />
passionnante.<br />
FEGE focus - juin 2009 35
FEGE focus - juin 2009<br />
36<br />
Etape Taux de col-<br />
Situation en 2000<br />
(étude RDC)<br />
Objectif du Plan wallon<br />
des déchets (horizon<br />
2010). Sans réaction<br />
(scénario « au fil de<br />
l’eau »)<br />
Objectif du Plan wallon<br />
des déchets (horizon<br />
2010). Avec actions<br />
(scénario volontariste)<br />
Situation en 2007 en<br />
Wallonie<br />
Situation en 2007 en<br />
Flandre<br />
Objectif des Intercom-<br />
muna<strong>le</strong>s en 2015<br />
<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive<br />
(% du gisement<br />
global)<br />
Recyclage<br />
Compostage<br />
Biométhanisa-<br />
tion (% du gise-<br />
ment global)<br />
Valorisation<br />
énergétique<br />
(% du gisement<br />
global)<br />
Elimination<br />
résidu ultime<br />
(% du gisement<br />
global)<br />
Evolution de la politique de prévention<br />
Gisement global<br />
(kg/an/habitant)<br />
Ordure ména-<br />
gère brute*<br />
58 % 37 % 15 % 45 % 507 kg 310 kg<br />
54 % 40 % 5 % 626 kg 424 kg<br />
54 % 40 % 5 % 445 kg 292 kg<br />
(kg/an/habitant)<br />
« sac gris »<br />
66 % 54 % 20 % 31 % 543 kg 333 kg 185 kg<br />
(kg/an/habitant)<br />
72 % 555 kg 351 kg 155 kg**<br />
70 % 60 % 40 % 8 % 532 kg 325 kg<br />
* A noter que <strong>le</strong>s ordures ménagères brutes ne sont pas <strong>le</strong> « huisvuil » en Flandre. En effet, el<strong>le</strong>s sont atteintes en soustrayant du gisement global <strong>le</strong>s déchets verts<br />
(groenafval) - <strong>le</strong>s encombrants (grofvuil) - <strong>le</strong>s déchets inertes (bouw en sloop-afval).<br />
** A noter que la fraction GFT (Groenten-, Fruit-, tuin-afval) col<strong>le</strong>ctée sé<strong>le</strong>ctivement est éga<strong>le</strong> à 49 kilos en Flandre. Ce qui démontre que cela reste <strong>le</strong> dernier grand<br />
enjeu en Wallonie pour éga<strong>le</strong>r au minimum <strong>le</strong>s résultats du Nord du Pays. En 2007, 59 communes wallonnes col<strong>le</strong>ctaient sé<strong>le</strong>ctivement en porte à porte <strong>le</strong>s déchets<br />
organiques (22 %). Ce chiffre passera à 121 en 2010 (46 %).
GZ-Zone 8, Oosterring 23, B-3600 Genk<br />
Te<strong>le</strong>foon 089 - 623830 / Fax089 - 623829<br />
E-mail: info@terbergmatec.be<br />
www.terbergmachines.nl
FEGE focus - juin 2009<br />
38<br />
Classement des acteurs en Belgique<br />
Le magazine néerlandais AFVAL! (www.afvalonline.nl) a fait,<br />
comme chaque année, dans son rapport annuel 2009 (publié<br />
mi-avril) une analyse des différents marchés limitrophes aux<br />
Pays-Bas. Pour ce faire, un consultant extérieur a analysé différentes<br />
données pour la Belgique.<br />
Le premier acteur est <strong>le</strong> groupe SITA qui dispose de 45 filia<strong>le</strong>s<br />
et environ 2500 personnes employées. L’entreprise gère<br />
environ 30.000 contrats et traite <strong>le</strong>s déchets de 3,7 millions<br />
belges. Le chiffre d’affaires total n’est pas analysée compte<br />
tenu de la fusion Flandre-Pays-Bas mais il souligne que SITA<br />
Wallonie (236 millions + 13%) et SITA VLAANDEREN (234<br />
millions + 13% éga<strong>le</strong>ment) ont un chiffre d’affaires 2006 relativement<br />
semblab<strong>le</strong> mais l’EBITA est plus important pour la<br />
Wallonie (39 millions contre 31,4).<br />
Vient ensuite, INDAVER qui a 9 filia<strong>le</strong>s en Belgique. Au niveau<br />
personnel, 822 personnes étaient actives dont un quart en dehors<br />
de la Belgique. Le chiffre d’affaires était de 225 millions<br />
en 2007 (-3,5%). Le bénéfice est de 31,9 millions (-1,5%). Puis<br />
arrive SHANKS, avec 15 filia<strong>le</strong>s, 975 personnes et qui assure<br />
la col<strong>le</strong>cte d’environ 970.000 belges. Le chiffre d’affaires était<br />
de 177 millions (-3%) pour 2007/2008 (clôture en milieu d’année).<br />
Il souligne que <strong>le</strong> bénéfice du groupe – 23 millions est<br />
réalisé pour un tiers par la mise en CET contre la moitié pour<br />
l’exercice précédent.<br />
Le quatrième groupe est Van Gansewinkel qui dispose de<br />
23 sites d’activité en Belgique et un au Luxembourg. Environ<br />
1000 personnes sont employées pour <strong>le</strong>s deux Pays pour un<br />
chiffre d’affaires de 191 millions d’euros (une première donnée<br />
était de 143 millions d’euros d’après <strong>le</strong> bureau d’études<br />
mais <strong>le</strong> rapport annuel du groupe a infirmé cette donnée). Le<br />
cinquième acteur est VEOLIA ES qui dipose de 11 sièges<br />
d’activité, un chiffre d’affaires de 97 millions d’euros et 600<br />
membres du personnel.<br />
A noter que <strong>le</strong> magazine classe aussi Fost Plus comme un<br />
acteur avec 142 millions d’euros de chiffre d’affaires!<br />
Le 25 juin 2009: soirée d’informations Déchets<br />
de Construction<br />
Faisant suite à la réunion du groupe de travail, une soirée d’informations<br />
sera organisée (en néerlandais) <strong>le</strong> 25 juin. Voici <strong>le</strong><br />
programme:<br />
• LCA studie <strong>van</strong> bouwproducten – Jeroen Vrijders (WTCB)<br />
• C<strong>le</strong>an Site System – Xavier Lhoir (VAL-I-PAC)<br />
• Sorteermethodes <strong>van</strong> gemengd afval – Mathieu Van Damme<br />
(RENTEC)<br />
• Se<strong>le</strong>ctief slopen in de praktijk – Johan d’Hooghe (Slopersvereniging)<br />
La réunion sera suivie d’une réception informel<strong>le</strong>. Cette soirée<br />
se dérou<strong>le</strong>ra à l’Hôtel Beveren - Gentseweg 280 - 9120<br />
Beveren.<br />
COLLECTE SÉLECTIVE<br />
Col<strong>le</strong>cte de déchets photographiques<br />
A partir de 2009, l’obligation de reprise des déchets photographiques<br />
couverte par l’organisme FOTINI, a été supprimée en<br />
Flandre. Cette obligation de reprise n’a jamais été très contraignante,<br />
vu que ces déchets sont aisément traitab<strong>le</strong>s, et même<br />
source de revenu pour ce qui concerne <strong>le</strong> fixateur. La FEGE a<br />
un contrat de collaboration avec FOTINI pour lui fournir nos<br />
chiffres de col<strong>le</strong>cte par région, par type de traitement (valorisation/élimination),<br />
et par origine (DSM/industrie). Le graphique<br />
ci-dessous montre clairement une diminution régulière<br />
des quantités col<strong>le</strong>ctées depuis 2005. Ceci reflète l’évolution<br />
généra<strong>le</strong> de la photographie vers <strong>le</strong>s supports é<strong>le</strong>ctroniques.<br />
Les quantités valorisées ont toujours représenté plus de 60%<br />
des quantités tota<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctées. Les quantités ayant l’industrie<br />
pour origine représentent plus de 95% du gisement.<br />
Totaal in kg<br />
Total en kg<br />
9000000<br />
8000000<br />
7000000<br />
6000000<br />
5000000<br />
4000000<br />
3000000<br />
2000000<br />
1000000<br />
0<br />
Fotini overview<br />
2005 2006 2007 2008<br />
Brussel<br />
Bruxel<strong>le</strong>s<br />
Wallonie<br />
Flandre<br />
Le 25 novembre 2009: 2 ème Congrès des sols<br />
A noter dans vos agendas: <strong>le</strong> 25 novembre, la FEGE organisera<br />
au Technopolis (Malines) <strong>le</strong> 2ème congrès flamand des sols.<br />
Ce congrès est ouvert tant membres qu’aux non-membres de<br />
la Fédération. Des experts commenteront des sujets actuels,<br />
et un débat suivra. Le congrès sera clôturé par un diner. Le<br />
programme n’est pas encore définitif.<br />
Plus d’info sur ces deux événements dans <strong>le</strong> Newsflash<br />
FEGE.
GESTION DES DECHETS - Plus d’info sur notre site web!<br />
LISTE DES MEMBRES<br />
4Biofuels (1070 Brussel, www.4energyinvest.com); A.B.R. (1850 Grimbergen, www.demeuter.be); Accurec (3980 Tessenderlo); Adams<br />
Massenhoven (2240 Massenhoven, www.adams-massenhoven.be); Aerts Jan Containerdienst (2160 Wommelgem, www.aerts-containers.be);<br />
Alfamet (9200 Dendermonde, www.alfamet.be); Amacro (1654 Huizingen, www.amacro.be); André Celis Containers & Recyclage (3210 Lubbeek,<br />
www.celis.be); Antwerp Tank C<strong>le</strong>aning ATC (2030 Antwerpen, www.<strong>van</strong>loon.be); Anvas (8200 Brugge, www.allvet.be); Apparec (2830 Tisselt-<br />
Wil<strong>le</strong>broek, www.apparec.be); Atravet (9200 Dendermonde); AVR België (2400 Mol, www.avr-belgie.be); Belgras (2235 Hulshout, www.belgras.be);<br />
Bionerga (3740 Bilzen / 3630 Maasmeche<strong>le</strong>n, www.bionerga.be); BLC-group (9600 Ronse, www.containerdienst-bert.be); BOS (2030 Antwerpen);<br />
Broeckx Plastic Recycling (NL-5085 ET Esbeek, www.broekcx.nl); Bruco Containers (2030 Antwerpen, www.bruco.containers.com); BST (2830<br />
Wil<strong>le</strong>broek, www.belgianscrap.com); Buchen Industrial Services (7170 Manage, www.buchen.net); Campine Recycling (2340 Beerse, www.<br />
campine.be); CETB (7141 Carnières, www.sita.be); Cimenteries CBR (1170 Brussel, www.cbr.be); Cintras (2300 Turnhout, www.<strong>le</strong>ysen.org); CNA<br />
Containers (9300 Aalst, www.<strong>le</strong>ysen.org); Cogal (9100 St.-Niklaas, www.cogal.be of www.dehon.com); Cogetrina (7522 Marquain, www.dufour.be);<br />
Comet Tyre Recycling (6200 Chate<strong>le</strong>t, www.cometsambre.be); Conelso (2840 Reet, www.fransdevocht.be); Corvers (3583 Beringen, www.sita.<br />
be); De Bree Solutions (9990 Maldegem, www.debree.be); De Coninck (3020 Veltem, www.de-coninck.be); De Coster Dominique (3530 Houtha<strong>le</strong>n-<br />
Helchteren, www.decosternv.be); De Dijcker Recycling (2860 Puurs, www.ddrecycling.be); De Kock E. (3090 Overijse, www.dekock.info); Demets<br />
Containers (1120 Brussel, www.sita.be); De Meuter Containers (1000 Brussel, www.sita.be); De Neef Chemical Processing (2220 Heist-op-den-<br />
Berg, www.deneef.net); De Poorter Vervoer (8400 Oostende, www.vervoerdepoorter.be); Depo<strong>van</strong> (8800 Roeselare, www.<strong>van</strong>heede.com); De<br />
Sutter (9900 Eeklo, www.afvalbeheer-desutter.be); Dilissen Transport (3900 Overpelt, www.dilissen-transport.com); Doopa (8800 Roeselare, www.<br />
doopa.be); Ecomac (3990 Linde-Peer, www.groupmachiels.com); Ecosmart (2870 Puurs, www.<strong>van</strong>gansewinkel.com); Ekol (3530 Houtha<strong>le</strong>n-<br />
Helchteren, www.ekol.be); E<strong>le</strong>ctrawinds (8400 Oostende, www.e<strong>le</strong>ctrawinds.be); Essent Milieu (2800 Meche<strong>le</strong>n); Eurocompost (3530 Houtha<strong>le</strong>n,<br />
www.eurocompost.be); Eurofat (8552 Zwevegem-Moen); Eurowaste (2000 Antwerpen, www.eurowaste.be); Foronex (8710 Wielsbeke, www.<br />
foronex.com); Frimpex (3370 Boutersem); Garwig (8650 Houthulst, www.garwig.be); Geldof (8560 Wevelgem, www.geldof-recycling.be); Gemini<br />
Corporation (2050 Antwerpen, www.geminicorp.be); General Plastics International (D-24558 Henstedt-Ulzburg, gpigmbh.blogspot.com);<br />
Geocyc<strong>le</strong> (7181 Seneffe, www.geocyc<strong>le</strong>.be); Geo-Milieu (2480 Dessel, www.geo-groep.com); Gie<strong>le</strong>n Container Service (3600 Genk, www.gie<strong>le</strong>nrecyclage.be);<br />
Govaerts Recycling (3570 Alken, www.govaplast.com); GRL (3560 Lummen, www.grl.be); GRV (8800 Roeselare, www.<strong>van</strong>heede.<br />
com); HCI (2950 Kapel<strong>le</strong>n, www.hci.be); Henri Containerdienst (3300 Tienen, www.henricontainerdienst.be); Holcim Belgique (7034 Obourg,<br />
www.holcim.be); Hos<strong>le</strong>t (1325 Chaumont-Gistoux, www.sita.be); IEH Recycling (2310 Rijkevorsel, www.iehrecyclingbelgium.com); Inafzo (8980<br />
Zonnebeke); Indaver (2800 Meche<strong>le</strong>n, www.indaver.be); Ivo Van den Bosch Containerdienst (2520 Ranst, www.ivo<strong>van</strong>denbosch.be); Kargro<br />
Group (2920 Kalmthout, www.tyreplan.be); Katy De Metselaer (1700 Dilbeek); Kayak Maritime Services (2000 Antwerpen); Kempisch Recyclage<br />
Bedrijf (2340 Beerse, www.krb-glasscol<strong>le</strong>cting.be); Lammertyn.net (9070 Destelbergen, www.lammertyn.net); Lavatra (8930 Lauwe); Leysen<br />
(2300 Turnhout, www.<strong>le</strong>ysen.org); Liekens (2030 Antwerpen, www.liekens.be); MAC (2030 Antwerpen); Machiels (3500 Hasselt, www.groupmachiels.<br />
com); Maltha (3920 Lommel, www.maltha.nl); Marpobel (2030 Antwerpen); Marpos (8380 Dudze<strong>le</strong>); Matco (8790 Waregem, www.matco.be);<br />
Matco Glas (8710 Wielsbeke); M.C.A. Recycling (1190 Vorst, www.mca-recycling.com); MCR (2627 Schel<strong>le</strong>); Milieu en Leven (2250 O<strong>le</strong>n, www.<br />
milieuen<strong>le</strong>ven.be); Minéra<strong>le</strong> (6042 Lodelinsart); Molok (3530 Houtha<strong>le</strong>n, www.molok.-benlux.com); MTD Milieutechnieken (2270 Herenthout, www.<br />
mtd-etec.com); New Summit (3980 Tessenderlo, www.new-summit.be); New West Gypsum Recycling (9130 Kallo, www.nwgypsum.com); Norland<br />
(5300 Andenne, www.sita.be); OCS - ATM (2170 Antwerpen, www.atmmoerdijk.nl); Oostvlaams <strong>Milieubeheer</strong> OVMB (9042 Gent , www.ovmb.be);<br />
Orinso (2800 Meche<strong>le</strong>n, www.indaver.be); Oriental Recycling (2230 Oevel, www.orientalrecycling.com); Pack2pack (8800 Rumbeke, www.<br />
pack2pack.com); Papnam (5060 Auvelais); Pieck Containers (3290 Tessenderlo, www.sita.be); Pirobouw (2900 Schoten, www.pirobouw.com);<br />
Plasticol<strong>le</strong>ct (F-59250 Halluin, www.plasticol<strong>le</strong>ct.com); Plastics Latinne-Neyens (3583 Paal, www.pln-latinne.com); Plastimmo (9772 Wannegem,<br />
www.plastimmo.be); Plastirec (2330 Merksplas, www.plastirec.be); Protelux (6880 Bertrix); Put Boudewijn & zoon (3582 Beringen, www.<br />
putboudewijn.be); Ravago Production (2370 Arendonk , www.ravago.be); R.D. Recycling (3530 Houtha<strong>le</strong>n, www.rdrecycling.be); Recoval Belgium<br />
(6182 Souvret, www.trcnv.be); Recup-Oil (8770 Ingelmunster); Recyc-Oil (8710 Wielsbeke, www.recyc-oil.be); Recydel (4020 Wandre, www.<br />
<strong>van</strong>gansewinkel.com); Recyfin International (2980 Hal<strong>le</strong>-Zoersel); Recyfuel (4480 Engis, www.recyfuel.be); Recygom (4821 Andrimont, www.sita.<br />
be); Recyper (9100 Sint-Niklaas, www.sita.be); Remo <strong>Milieubeheer</strong> (3530 Houtha<strong>le</strong>n, www.groupmachiels.com); REMONDIS (3210 Lubbeek, www.<br />
remondis.be); Rendac (9470 Dender<strong>le</strong>euw, www.rendac.com); Re-Tyre (3920 Lommel); Revatech (4480 Engis, www.revatech.be); Rik’s Plastics<br />
(3600 Genk, www.riksplastics.com); Romarco (9240 Ze<strong>le</strong>, www.romarco.be); Rulo (7742 Hérinnes-<strong>le</strong>z-Pecq, www.rulo.be); Rymoplast (3920<br />
Lommel, www.morssinkhofplastics.nl); SAF Recyclage (9990 Maldegem); SGS Ewacs (9120 Beveren-Melse<strong>le</strong>, www.be.sgs.com); SHANKS sa<br />
(1435 Mont-St-Guibert, www.shanks.be); SHANKS Vlaanderen (8800 Roeselare, www.shanks.be); Silvamo (8800 Roeselare); SIMS Recycling<br />
Solutions (9100 Sint-Niklaas, www.sims-group.com); SITA Recycling Services (2340 Beerse, www.sita.be); SITA Treatment (1180 Brussel, www.<br />
sita.be); SITA Wallonie (4460 Grâce-Hollogne, www.sita.be); Smet Jet (8400 Oostende, www.edelweissnv.be); Smurfit Kappa (2170 Merksem,<br />
www.smurfitkappa.com); Soborel (3550 Heusden-Zolder, www.<strong>van</strong>gansewinkel.com); Socaplast (1840 Londerzeel, www.socaplast.be); Sodecom<br />
(7040 Quévy, www.<strong>van</strong>heede.com); Sodever (1420 Braine l’Al<strong>le</strong>ud); Soraf (2840 Rumst, www.ljanssens.be); Soret (1560 Hoeilaart); SO.TRA.EX<br />
(4700 Eupen, www.sotraex.com); Spanin (8780 Oostrozebeke, www.indaver.be); Stallaert Recycling (1800 Vil<strong>voor</strong>de, www.stallaert.be); Ste<strong>van</strong><br />
(8860 Lende<strong>le</strong>de, www.ste<strong>van</strong>.be); Stok&Co (3530 Houtha<strong>le</strong>n-Helchteren, www.<strong>le</strong>ysen.org); Stora Enso Langerbrugge (9000 Gent, www.storaenso.<br />
com); Stuer Containerdienst (9150 Kruibeke, www.stuercontainers.be); SVK (9100 Sint-Niklaas, www.svk.be); Thenergo (2018 Antwerpen, www.<br />
thenergo.be); Track International (8790 Waregem, www.track-international.com); Transcoma (3600 Genk, www.transcoma.be); TWZ (9940<br />
Evergem, www.twz.be); Umac Midwest (2660 Hoboken, www.umac-midwest.com); Vabarecyclage (9000 Gent); Vaco Containerdienst (2950<br />
Kapel<strong>le</strong>n, www.<strong>le</strong>ysen.org); Valomac (1850 Grimbergen, www.sita.be); Van Gansewinkel (2870 Puurs, www.<strong>van</strong>gansewinkel.com); Vanheede<br />
Environment Group (8940 Wervik, www.<strong>van</strong>heede.com); Van Moer H & Zn (9120 Melse<strong>le</strong>, www.<strong>van</strong>moerh.be); Van Puijfelik (NL 4815 CD Breda,<br />
www.<strong>van</strong>puijfelik.nl); Van Roy (9470 Dender<strong>le</strong>euw, www.<strong>van</strong>-roy.be); Veolia ES (1800 Vil<strong>voor</strong>de, www.veolia-es.be); Verpola (8000 Brugge, www.<br />
verpola.be); Vetboerke (8750 Wingene); Vosselaarse Oud Papier Centra<strong>le</strong> (2330 Merksplas, www.vopc.be); Vulsteke & Verbeke (8970<br />
Poperinge, www.vulsteke-verbeke.be); West Waste Treatment (8600 Diksmuide, www.wwt.be); WOS (3600 Genk, www.wos-genk.be); Wubben<br />
Aflaatolie (2910 Essen).<br />
CENTRES D’ASSAINISSEMENT DES SOLS - Plus d’info sur notre site web!<br />
Aclagro (9032 Wondelgem, www.aclagro.be); AWS (2860 Sint-Katelijne-Waver, www.aws.eu); Bioterra (3660 Opglabbeek, www.bioterra.be); Bosatec<br />
(3600 Genk, www.groupmachiels.com); Bremcon (2070 Zwijndrecht, www.bremcon.be); BSV (8530 Harelbeke, www.bsv-nv.be); De Bree Solutions<br />
(9990 Maldegem, www.debree.be); Envisan (9308 Hofstade-Aalst, www.envisan.com); GRC-Kallo (9130 Kallo, www.decnv.com); Grondrecyclage<br />
De Kempen (2280 Grobbendonk, www.grdekempen.be); Grondreinigingscentrum Limburg (3560 Lummen, www.carmans.be); GV & T<br />
Kruishoutem (9770 Kruishoutem, www.gvtkruishoutem.be); OCS - ATM (2170 Antwerpen, www.atmmoerdijk.nl); SHANKS Vlaanderen (9042 Gent,<br />
www.shanks.be); SITA Remediation (1850 Grimbergen, www.sitaremediation.be); Stadsbader-Flamand (8530 Harelbeke, www.stadsbader.com).<br />
FEGE focus - juin 2009 39
FEGE focus - juin 2009<br />
40<br />
Dossiers<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
6<br />
7<br />
8<br />
9<br />
10<br />
11<br />
12<br />
Mémoranda pour <strong>le</strong>s nouveaux Gouvernements régionaux<br />
De impact <strong>van</strong> het nieuwe VLAREA op de milieusector en de Vlaamse ondernemingen<br />
Rapport annuel de la FEGE 2004 - 2005<br />
Analyse <strong>van</strong> de nieuwe acceptatiecriteria op Vlaamse stortplaatsen<br />
Rapport annuel de la FEGE 2005 - 2006<br />
Memorandum aux nouveaux Conseils Communaux<br />
Rapport annuel de la FEGE 2006 - 2007<br />
Mémorandum pour <strong>le</strong> Gouvernement Fédéral<br />
Rapport annuel de la FEGE 2007 - 2008<br />
Mémorandum de la FEGE aux Gouvernements régionaux 2009-2014<br />
Memorandum <strong>voor</strong> de Vlaamse regering 2009-2014 (bodem, i.s.m. OVB)<br />
Rapport annuel de la FEGE 2009 - 2010<br />
Dossier 2, 4 et 11 uniquement en néerlandais.<br />
Fédération des Entreprises de Gestion de l’Environnement asbl<br />
Rue du Pavillon 9 - 1030 Bruxel<strong>le</strong>s<br />
Tél. 02 757 91 70 - Fax 02 757 91 12<br />
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Mai 2004<br />
Novembre 2004<br />
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Juin 2007<br />
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Juin 2008<br />
Mars 2009<br />
Mars 2009<br />
Juin 2009<br />
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LE NOUVEAU<br />
VOLVO FE<br />
DE DAVID<br />
David travail<strong>le</strong> à la préservation de notre monde et à son propre<br />
cadre de vie en récoltant et recyclant <strong>le</strong>s déchets de sa commune.<br />
Il a besoin, pour y parvenir, d’un camion conçu pour <strong>le</strong>s applica-<br />
tions «stop and start» typique à sa tournée quotidienne et la con-<br />
duite dans la jung<strong>le</strong> urbaine. Le meil<strong>le</strong>ur ami de David n’est autre que son nou-<br />
veau Volvo FE de 26 tonnes et 280 Cv. Son exceptionnel<strong>le</strong> maniabilité, sa par-<br />
faite visibilité, sa faib<strong>le</strong> consommation de carburant et sa fiabilité légendaire ont<br />
tout pour lui plaire. David a un autre ami sur qui compter : son concessionnaire<br />
Volvo, toujours à ses côtés pour entretenir son véhicu<strong>le</strong>. Car<br />
seul Volvo sait comment bien <strong>le</strong> faire et lui garantir une<br />
Performance Tota<strong>le</strong>, jour après jour et pour longtemps. Vous<br />
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