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FEGE focus<br />
Nr. 17 - Mars 2010<br />
L A D Y N A M I Q U E D E S E N T R E P R I S E S D E L ’ E N V I R O N N E M E N T<br />
“Vert” une politique des<br />
matières<br />
• La FEGE au Par<strong>le</strong>ment<br />
• Incendies dans <strong>le</strong>s entreprises<br />
• Congrès des Sols<br />
• MTD pour la combustion de<br />
combustib<strong>le</strong>s renouvelab<strong>le</strong>s
FEGE focus<br />
L A D Y N A M I Q U E D E S E N T R E P R I S E S D E L ’ E N V I R O N N E M E N T<br />
mars 2010<br />
contenu<br />
A l’heure des choix<br />
• La FEGE détermine ses priorités pour la gestion<br />
des déchets en Flandre<br />
• La FEGE auditionnée au Par<strong>le</strong>ment<br />
flamand<br />
• End-of-Waste utopie ou réel changement de<br />
mentalité?<br />
• Les déchets peuvent sauver <strong>le</strong> monde<br />
• Les entreprises familia<strong>le</strong>s du secteur de la<br />
gestion de la gestion de l’environnement visent<br />
la f<strong>le</strong>xibilité.<br />
• Congrès des Sols du 25 novembre 2009 ‘Vers<br />
une gestion dynamique et durab<strong>le</strong> des sols’<br />
• La Ministre Schauvliege visite <strong>le</strong> secteur des<br />
déchets et de l’assainissement des sols<br />
• Soirées d’information consacrées<br />
aux incendies dans <strong>le</strong>s entreprises<br />
• Membre sous <strong>le</strong>s feux des projecteurs:<br />
Recoval valorise <strong>le</strong>s laitiers d’aciérie<br />
• Analyse des marchés de la col<strong>le</strong>cte et du<br />
traitement des déchets ménagers en Région<br />
flamande<br />
• Déchets assimilés : un des grands enjeux du<br />
nouveau Plan Wallon des Déchets<br />
• Analyse du marché de la col<strong>le</strong>cte des déchets<br />
ménagers en Région wallonne<br />
• Meil<strong>le</strong>ures techniques disponib<strong>le</strong>s (MTD) pour la<br />
combustion de combustib<strong>le</strong>s renouvelab<strong>le</strong>s<br />
• FEGE et Qurius un partenariat où une prestation<br />
de services qualitatifs occupe une place centra<strong>le</strong><br />
• Le Guide des subsides de l’Union européenne<br />
votre clé d’accès aux subsides européens<br />
• Les défis du recyclage des déchets inertes en<br />
Région wallonne<br />
• Groupe de travail sous <strong>le</strong>s feux des projecteurs:<br />
Déchets de construction et de démolition<br />
• La Commission européenne surveil<strong>le</strong> <strong>le</strong>s contrats<br />
publics concernant <strong>le</strong>s déchets<br />
• Col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive<br />
• Liste des membres<br />
• Code deontologique<br />
FEGE Focus est un bul<strong>le</strong>tin d’information périodique<br />
de la Fédération des Entreprises de Gestion de<br />
l’Environnement.<br />
Adresse: FEGE - Fédération des Entreprises de Gestion<br />
de l’Environnement<br />
Rue du Pavillon 9 - 1030 Bruxel<strong>le</strong>s<br />
Tél. 02 757 91 70 - Fax 02 757 91 12<br />
E-mail info@febem-fege.be<br />
Website www.febem-fege.be<br />
Rédaction: Werner Annaert, Anita Cosaert, Cédric<br />
S<strong>le</strong>gers, Baudouin Ska et Mireil<strong>le</strong> Verboven<br />
Réalisation: 2Mpact<br />
Editeur responsab<strong>le</strong>: Werner Annaert<br />
Vous pouvez vous abonner au Focus via notre site Web<br />
www.febem-fege.be.<br />
Ce FEGE Focus est imprimé sur du papier 100%<br />
recyclé et sans chlore.<br />
Nederlandstalige editie op eenvoudig verzoek<br />
verkrijgbaar.<br />
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La crise économique et socia<strong>le</strong> nous incite à la<br />
réf<strong>le</strong>xion, que ce soit au niveau individuel ou au<br />
niveau du management de nos entreprises. El<strong>le</strong><br />
mène éga<strong>le</strong>ment à des choix stratégiques. Et<br />
choisir, c’est toujours renoncer. Dans notre<br />
secteur, on assiste pour l’instant à une ouverture<br />
du marché. Ceci pose la question de la place des<br />
outils belges dans l’organisation des filières. Comment réagir ?<br />
Nous partons du principe que pour être meil<strong>le</strong>ur, il faut avant tout continuer<br />
à investir dans des technologies de pointe. Mais nous invitons aussi <strong>le</strong>s<br />
décideurs politiques à se poser la question, une nouvel<strong>le</strong> fois, de savoir<br />
pourquoi <strong>le</strong>s entreprises craignent pour <strong>le</strong>ur avenir alors que <strong>le</strong> marché de<br />
l’environnement devrait être en p<strong>le</strong>in développement. Nous sommes en<br />
effet actifs dans un domaine que tout <strong>le</strong> monde s’accorde à qualifier d’enjeu<br />
planétaire. Notre volonté n’est pas de protéger nos entreprises mais bien<br />
d’éliminer <strong>le</strong>s désavantages concurrentiels. Nous attendons des signes<br />
clairs pour relancer notre développement.<br />
A titre d’exemp<strong>le</strong>, malgré <strong>le</strong>s chantiers importants de la SPAQuE, nous<br />
attendons ainsi toujours l’application des textes dans <strong>le</strong> domaine de la<br />
gestion des sols ou des terres excavées en Wallonie. Ils devraient enfin<br />
permettre au secteur de pouvoir investir durab<strong>le</strong>ment dans l’assainissement<br />
des sols. Parallè<strong>le</strong>ment, on s’accorde à privilégier <strong>le</strong> recyclage des déchets,<br />
à considérer <strong>le</strong>s résidus comme des nouvel<strong>le</strong>s matières premières. Pourtant,<br />
au-delà d’une pression vers <strong>le</strong> recyclage, il serait intéressant de « tirer » <strong>le</strong><br />
recyclage, en mettant en place des mesures pour favoriser <strong>le</strong>s produits<br />
recyclés. Or, dans <strong>le</strong> domaine des déchets inertes, surtout en Wallonie,<br />
c’est tout <strong>le</strong> contraire qui se passe ! FEREDECO en par<strong>le</strong> d’ail<strong>le</strong>urs dans<br />
son artic<strong>le</strong> dans ce FOCUS. En contrepartie, la crise énergétique pousse à<br />
considérer <strong>le</strong> déchet comme un potentiel énergétique. Cette recherche de<br />
nouvel<strong>le</strong> énergie fait apparaître des nouveaux acteurs dans un marché limité<br />
et pose la question du respect de la hiérarchie de Lansink.<br />
Le nouveau Décret déchets en Flandre et <strong>le</strong> futur Plan Wallon des déchets<br />
seront l’occasion à nouveau de se demander si nous souhaitons continuer<br />
à être des pionniers de la gestion des déchets. Dans <strong>le</strong>s mois qui viennent,<br />
nous allons donc avoir l’occasion de tracer <strong>le</strong>s lignes d’une nouvel<strong>le</strong> politique<br />
dont nous pourrons cueillir <strong>le</strong>s fruits pendant <strong>le</strong>s 20 années à venir. La FEGE<br />
se positionne comme un interlocuteur pour établir <strong>le</strong>s conditions de réussite<br />
de ce défi.<br />
Je vous souhaite une bonne <strong>le</strong>cture.<br />
Werner Annaert<br />
Directeur général FEGE<br />
FEGE focus - mars 2010 1
La FEGE détermine ses priorités pour<br />
la gestion des déchets en Flandre<br />
Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />
et Cedric S<strong>le</strong>gers, Directeur adjoint FEGE<br />
Le paysage flamand des déchets s’est con-<br />
sidérab<strong>le</strong>ment modifié au cours des décen-<br />
nies précédentes. De nombreux outils de<br />
col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives et de traitement ont<br />
ainsi été mis en place. A l’heure d’une nou-<br />
vel<strong>le</strong> vision européenne de la gestion des<br />
déchets et de l’ouverture du marché, la<br />
FEGE a établi sa vision d’une politique dura-<br />
b<strong>le</strong> du secteur en Flandre.<br />
Nous constatons ainsi que <strong>le</strong>s déchets produits en Flandre<br />
ne sont plus traités exclusivement au nord du pays. Cette<br />
évolution s’accentuera encore avec l’entrée en vigueur de<br />
la nouvel<strong>le</strong> directive-cadre sur <strong>le</strong>s déchets et <strong>le</strong> fait que de<br />
nombreux outils obtiendront ou non <strong>le</strong> statut de valorisation<br />
plutôt que d’élimination. Cela signifie que <strong>le</strong>s autorités<br />
flamandes disposeront de moyens de régulation nettement<br />
moindres. La Flandre a pourtant acquis au fil des années une<br />
expertise en matière de traitement des déchets pour atteindre<br />
dans de nombreux domaines des performances parmi <strong>le</strong>s<br />
meil<strong>le</strong>ures au monde. Il ne faut pas recu<strong>le</strong>r et rester un<br />
pionnier dans ce domaine. Si la Flandre veut conserver cette<br />
activité, el<strong>le</strong> devra mettre en place une série de mesures pour<br />
rester compétitif.<br />
“ Si la Flandre veut conserver cette<br />
activité, el<strong>le</strong> devra mettre en place une<br />
série de mesures pour rester compétitif. “<br />
En ce qui concerne <strong>le</strong>s entreprises de<br />
recyclage<br />
Le risque est qu’une surcapacité d’incinération, vu l’ouverture<br />
des frontières, fasse que certains déchets potentiel<strong>le</strong>ment
ecyclab<strong>le</strong>s soient réorientés vers des capacités de<br />
valorisation énergétique devenues disponib<strong>le</strong>s.<br />
Nous devons donc absolument continuer l’application du<br />
principe « crad<strong>le</strong>-to-crad<strong>le</strong> ». Il faut mettre en place ainsi une<br />
série de mesures pour favoriser et développer <strong>le</strong>s filières de<br />
produits recyclés :<br />
• L’établissement d’un plan pour supprimer <strong>le</strong>s obstac<strong>le</strong>s à<br />
la création de circuits de recyclage fermés et à l’utilisation<br />
des produits recyclés (compost, déchets inertes, matières<br />
plastiques, déchets de papiers …).<br />
• Le développement du principe du « crad<strong>le</strong>-to-crad<strong>le</strong> » au<br />
sein de l’industrie.<br />
• Le développement d’une politique d’achat durab<strong>le</strong> dans<br />
<strong>le</strong> chef des pouvoirs publics et de l’industrie. Ils doivent<br />
montrer l’exemp<strong>le</strong>.<br />
En ce qui concerne l’approche<br />
« waste-to-energy »<br />
La quantité de déchets ultimes à traiter se réduit alors que<br />
la capacité flamande de traitement reste stab<strong>le</strong> ou s’accroît<br />
légèrement. On a donc constaté depuis deux ans que l’OVAM<br />
supprime <strong>le</strong>s dérogations de mise en décharge de certains<br />
déchets. L’objectif est ainsi que <strong>le</strong> flux soit orienté vers<br />
des incinérateurs plutôt que des centres d’enfouissement<br />
technique.<br />
“ Les alternatives pour <strong>le</strong> traitement<br />
et la valorisation des mâchefers des<br />
installations d’incinération feront l’objet<br />
d’une politique d’appui favorisant <strong>le</strong>ur mise<br />
en œuvre maxima<strong>le</strong>. “<br />
Toutefois, la suppression de ces dérogations ne suffit plus pour<br />
assurer une utilisation intégra<strong>le</strong> de la capacité d’incinération<br />
disponib<strong>le</strong> en Flandre. La cause est une exportation de plus<br />
en plus fréquente de déchets produits en Flandre.<br />
Nous souhaitons qu’on optimalise la récupération d’énergie :<br />
• Augmenter la part du courant vert produite par <strong>le</strong>s<br />
installations énergétiques afin que ces outils se<br />
positionnent comme un des acteurs de l’énergie verte,<br />
• Les alternatives pour <strong>le</strong> traitement et la valorisation des<br />
mâchefers des installations d’incinération feront l’objet<br />
d’une politique d’appui favorisant <strong>le</strong>ur mise en œuvre<br />
maxima<strong>le</strong>.<br />
• La volonté de miser sur un usage optimal de l’énergie<br />
libérée lors des (nouvel<strong>le</strong>s) autorisations délivrées pour<br />
des capacités d’incinération.<br />
En ce qui concerne <strong>le</strong>s décharges<br />
Les interdictions de mise en décharge sont appliquées de plus<br />
en plus fréquemment. Cette évolution prouve <strong>le</strong> succès de la<br />
politique flamande de gestion de déchets, qui perçoit la mise<br />
en décharge comme étant l’ultime possibilité.<br />
Ces interdictions étaient basées jusqu’à présent<br />
essentiel<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>s déchets ménagers et assimilés. La<br />
vision politique de la Ministre flamande de l’Environnement<br />
serait d’étendre ce principe aux déchets industriels. Toutefois,<br />
la Région devrait s’assurer de l’exploitation d’un nombre limité<br />
de décharges, indispensab<strong>le</strong>s en tant que fi<strong>le</strong>t de sécurité.<br />
“ la Région devrait s’assurer de<br />
l’exploitation d’un nombre limité de<br />
décharges, indispensab<strong>le</strong>s en tant que fi<strong>le</strong>t<br />
de sécurité. “<br />
Pour ces différentes raisons, nous souhaitons qu’on puisse<br />
établir un plan de gestion durab<strong>le</strong> des décharges flamandes,<br />
basé sur :<br />
• Une clarification du gisement des déchets ultimes et des<br />
besoins à long terme,<br />
• Une assurance de la viabilité technologique et économique<br />
des décharges nécessaires sur <strong>le</strong> long terme.<br />
En plus des décharges en activité, la Flandre dispose de<br />
plus de 2.000 anciennes décharges. Cette réserve d’énergie<br />
et de matériaux constitue une opportunité intéressante. La<br />
technologie et <strong>le</strong>s connaissances sont pratiquement à portée<br />
de main pour entamer à relativement court terme une réf<strong>le</strong>xion<br />
en vue de récupérer <strong>le</strong>s matières et l’énergie contenues dans<br />
<strong>le</strong>s déchets enfouis.<br />
FEGE focus - mars 2010 3
FEGE focus - mars 2010<br />
4<br />
La FEGE auditionnée au Par<strong>le</strong>ment<br />
flamand<br />
Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />
La Fédération a eu l’occasion de répondre<br />
à une vision fort négative du marché des<br />
déchets dépeinte par l’association des<br />
intercommuna<strong>le</strong>s flamandes - Interafval.<br />
C’est devant une assemblée nombreuse, que la FEGE a<br />
eu l’occasion <strong>le</strong> 19 janvier 2010 d’exposer sa vision sur<br />
l’opportunité de créer ou non des capacités de traitement<br />
supplémentaires d’incinération en Flandre. Interafval, ainsi que<br />
l’administration flamande des déchets - OVAM et la coupo<strong>le</strong><br />
des associations environnementa<strong>le</strong>s – BBL – ont éga<strong>le</strong>ment<br />
eu l’occasion de présenter <strong>le</strong>ur position. On a pu regretter<br />
avant tout que l’OVAM n’ait pas modifié sa position depuis<br />
20 ans, alors que <strong>le</strong> contexte européen a subi une évolution<br />
considérab<strong>le</strong> et que <strong>le</strong>s frontières s’ouvrent de plus en plus<br />
pour la gestion des déchets industriels.<br />
Werner Annaert a attiré l’attention de l’assemblée sur l’évolution<br />
du cadre juridique européen et son influence sur l’ouverture<br />
du marché. La question de la régulation se pose donc et<br />
d’une manière sous-jacente au niveau flamand, si il ne faut pas<br />
limiter <strong>le</strong>s capacités d’incinération, compte tenu des capacités<br />
existantes mais surtout de la nécessité de garantir des projets<br />
ambitieux pour <strong>le</strong> recyclage. La FEGE a plaidé pour ne pas<br />
restreindre <strong>le</strong>s investissements en matière d’incinération mais<br />
au contraire de se focaliser sur <strong>le</strong>s résultats environnementaux<br />
des outils sur <strong>le</strong> terrain (efficacité énergétique, purification des<br />
gaz de fumée).<br />
Parallè<strong>le</strong>ment, comme exposé dans la vision stratégique, la<br />
FEGE a insisté longuement sur la nécessité de soutenir la<br />
commercialisation des matériaux recyclés et l’importance de<br />
fermer <strong>le</strong> circuit des matériaux recyclés (crad<strong>le</strong> to crad<strong>le</strong>).<br />
Les entreprises de gestion de l’environnement deviennent de<br />
plus en plus des fournisseurs de nouvel<strong>le</strong>s matières premières<br />
et il est temps que <strong>le</strong>s pouvoirs publics misent p<strong>le</strong>inement<br />
sur <strong>le</strong> développement d’une politique de stimulation de la<br />
commercialisation des matériaux recyclés.<br />
La FEGE a éga<strong>le</strong>ment souligné qu’il n’est pas judicieux de<br />
limiter <strong>le</strong> débat à une opposition entre acteurs publics et<br />
privés. Il est ainsi clair que l’ouverture des frontières pour<br />
<strong>le</strong> traitement des déchets amplifiera la concurrence entre<br />
<strong>le</strong>s installations d’incinération, quel<strong>le</strong>s que soient <strong>le</strong>urs<br />
structures ! La notion de <strong>le</strong>vel Playing field aura toute son<br />
importance afin qu’on puisse mieux comprendre <strong>le</strong>s avantages<br />
sociaux, environnementaux ou économiques des structures
concurrentes. Les autorités flamandes doivent avant tout<br />
établir el<strong>le</strong>s-aussi un contexte économique, environnemental<br />
et social propice aux développements des entreprises sur <strong>le</strong>ur<br />
territoire.<br />
“ Lors de cette audition, la Fédération a<br />
retenu que, pour BBL, l’incinération de<br />
déchets dans <strong>le</strong> respect des conditions<br />
environnementa<strong>le</strong>s ne constitue plus un<br />
problème. “<br />
Lors de cette audition, la Fédération a retenu que, pour BBL,<br />
l’incinération de déchets dans <strong>le</strong> respect des conditions<br />
environnementa<strong>le</strong>s ne constitue plus un problème. Le<br />
mouvement environnemental plaide cependant encore pour<br />
une capacité restreinte. Si la FEGE peut suivre ce raisonnement<br />
dans <strong>le</strong> cadre d’un marché fermé, il est clair qu’il est dépassé<br />
aujourd’hui, comme nous l’avons déjà souligné.<br />
L’association INTERAFVAL suit cette même piste et a même<br />
carrément demandé un moratoire pour d’éventuel<strong>le</strong>s capacités<br />
d’incinération complémentaires. Il est clair toutefois que cette<br />
vision est exclusivement inspirée par la volonté de protéger<br />
ses propres installations publiques d’incinération, alors que<br />
cet organisme ne perçoit apparemment pas <strong>le</strong>s entreprises<br />
de traitement étrangères comme une menace ou un problème<br />
! Raisonnement étrange pour <strong>le</strong>s représentants des pouvoirs<br />
publics locaux flamands, qui devraient pourtant se soucier<br />
aussi d’une économie durab<strong>le</strong> dans notre pays.<br />
Même si l’incinération de déchets vient après <strong>le</strong> recyclage<br />
de matériaux, il n’en reste pas moins que la création d’une<br />
capacité d’incinération génère des emplois supplémentaires,<br />
des innovations, une va<strong>le</strong>ur ajoutée, etc… mais surtout à<br />
chaque fois des techniques de plus en plus performantes. Il<br />
nous arrive aussi d’oublier que, si la Flandre veut réaliser ses<br />
objectifs en matière d’énergie verte, el<strong>le</strong> aura impérativement<br />
besoin de l’énergie puisée dans <strong>le</strong>s déchets (l’énergie verte<br />
puisée dans <strong>le</strong>s déchets représentait déjà en 2008 plus de<br />
30% de la production tota<strong>le</strong> de courant vert dans notre pays !).<br />
L’incinération de déchets est ainsi transformée de plus en plus<br />
en production d’énergie. Allons-nous éga<strong>le</strong>ment abandonner<br />
ce secteur à l’étranger, comme c’est déjà <strong>le</strong> cas pour <strong>le</strong><br />
développement de panneaux solaires et des éoliennes ?<br />
FEGE focus - mars 2010 5
FEGE focus - mars 2010<br />
6<br />
End-of-Waste<br />
Utopie ou réel changement de mentalité?<br />
Baudouin Ska, Directeur adjoint de la FEGE<br />
La nouvel<strong>le</strong> directive cadre sur <strong>le</strong>s déchets<br />
(2008/98/CE) publiée fin 2008 doit être<br />
transposée en droit national pour <strong>le</strong> 12<br />
décembre 2010. Un des sujets qui a <strong>le</strong><br />
plus fait par<strong>le</strong>r de cette directive est <strong>le</strong><br />
statut de fin du déchet : un déchet qui, par<br />
recyclage, est transformé en un matériau<br />
d’une tel<strong>le</strong> qualité qu’il perd son statut de<br />
déchet pour recouvrer celui de matière.<br />
La Directive el<strong>le</strong>-même définit <strong>le</strong>s flux de déchets prioritaires<br />
susceptib<strong>le</strong>s d’obtenir ce fameux statut : <strong>le</strong>s granulats, <strong>le</strong><br />
papier, <strong>le</strong> verre, <strong>le</strong> métal, <strong>le</strong>s pneumatiques et <strong>le</strong>s texti<strong>le</strong>s.<br />
L’artic<strong>le</strong> 6 définit en outre 4 critères à respecter simultanément:<br />
1. la substance ou l’objet est couramment utilisé à des fins<br />
spécifiques;<br />
2. il existe un marché ou une demande pour une tel<strong>le</strong><br />
substance ou un tel objet;<br />
3. la substance ou l’objet remplit <strong>le</strong>s exigences techniques<br />
aux fins spécifiques et respecte la législation et <strong>le</strong>s<br />
normes applicab<strong>le</strong>s aux produits; et<br />
4. l’utilisation de la substance ou de l’objet n’aura pas<br />
d’effets globaux nocifs pour l’environnement ou la santé<br />
humaine.<br />
Enfin, <strong>le</strong> texte prévoit la définition de critères spécifiques<br />
européens par flux, en l’attente desquels <strong>le</strong>s états membres<br />
peuvent instaurer un tel statut de fin du déchet au niveau<br />
national pour <strong>le</strong>s flux de <strong>le</strong>ur choix, moyennant notification à<br />
la Commission.<br />
Voilà <strong>le</strong> cadre tracé, mais c’est à partir de là que <strong>le</strong>s choses<br />
se compliquent : la détermination des fameux critères<br />
techniques spécifiques par la procédure de comitologie, a fait<br />
appel aux services du Joint Research Center (JRC) de Sévil<strong>le</strong>.<br />
Celui-ci a publié un premier rapport au printemps 2009 sur
une méthodologie généra<strong>le</strong>, en prenant comme flux test <strong>le</strong>s<br />
ferrail<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s granulats et <strong>le</strong> compost. Après validation de<br />
la méthode de travail par <strong>le</strong>s états membres (via <strong>le</strong> TAC,<br />
Technical Adaptation Committee), <strong>le</strong> JRC s’est attelé aux flux<br />
suivants : déchets métalliques ferreux, d’aluminium et de<br />
cuivre, papier, et enfin <strong>le</strong> verre. Actuel<strong>le</strong>ment, c’est pour <strong>le</strong>s<br />
déchets d’aluminium que <strong>le</strong>s travaux sont <strong>le</strong>s plus avancés,<br />
et <strong>le</strong>s résultats des travaux nous laissent présager de ce que<br />
sera et ne sera pas ce statut.<br />
Au niveau de la composition du flux, il ne peut contenir de<br />
déchets dangereux et doit être exempt de radioactivité. Le<br />
taux de composés étrangers doit être inférieur à 5%, et <strong>le</strong><br />
PVC absent, <strong>le</strong>s hui<strong>le</strong>s et émulsions réduites à des traces.<br />
“ On peut conclure que <strong>le</strong>s exigences<br />
européennes à rencontrer pour EOW sont<br />
d’un très haut niveau. “<br />
De même, <strong>le</strong>s récipients sous pression (comme <strong>le</strong>s aérosols)<br />
sont exclus.<br />
Le processus de recyclage lui-même doit éga<strong>le</strong>ment répondre<br />
à de strictes exigences : <strong>le</strong>s flux ont été séparés à la source<br />
ou lors de la col<strong>le</strong>cte, et maintenus séparés ; toutes <strong>le</strong>s<br />
opérations intermédiaires de coupe, broyage, granulation, tri,<br />
nettoyage et dépollution doivent être à <strong>le</strong>ur terme.<br />
Le respect de toutes ces exigences doit être garanti par un<br />
système de qualité certifié par un organisme agréé extérieur<br />
et indépendant identifiab<strong>le</strong>. L’absence de radioactivité doit el<strong>le</strong><br />
aussi avoir été attestée par un organisme agréé.<br />
On peut conclure que <strong>le</strong>s exigences européennes à rencontrer<br />
pour EOW sont d’un très haut niveau, ne privilégiant vraiment<br />
que <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs flux. C’est en soi une bonne chose pour notre<br />
secteur. La crainte existait en effet d’une certaine banalisation,<br />
permettant d’échapper à la législation sur <strong>le</strong>s déchets à<br />
moindre frais. En plus, n’oublions pas que, une fois sorti du<br />
statut de déchet, <strong>le</strong> matériau doit se conformer au Règ<strong>le</strong>ment<br />
REACH. Bien que ce second « garde fou » ne soit pas sans<br />
fail<strong>le</strong>s (plusieurs flux sont exemptés, tout comme <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s),<br />
il n’en constitue pas moins de façon généra<strong>le</strong> un sérieux frein<br />
à toute tentative non sérieuse de sortie du statut du déchet.<br />
Ces hautes exigences européennes limiteront peut-être aussi<br />
<strong>le</strong>s initiatives nationa<strong>le</strong>s, qui ne feraient que compliquer<br />
la situation: un déchet cesserait de l’être dans un pays, <strong>le</strong><br />
redeviendrait en passant la frontière, au risque de revenir<br />
plus tard dans son pays d’origine, à nouveau sous <strong>le</strong> statut<br />
de produit. De plus, <strong>le</strong>s pays ayant pris de tel<strong>le</strong>s initiatives<br />
exerceraient des pressions en sens divers sur <strong>le</strong> processus de<br />
“ Une fois de plus, notre secteur plaide<br />
pour des règ<strong>le</strong>s claires et homogènes pour<br />
toute l’Europe. “<br />
déclassification européen, qui mettrait d’autant plus de temps<br />
à aboutir.<br />
Une fois de plus, notre secteur plaide pour des règ<strong>le</strong>s claires<br />
et homogènes pour toute l’Europe. Il souhaite un statut<br />
garanti par ces critères exigeants. Le recyclage a vécu des<br />
décennies sans ce statut de fin du déchet, il pourra encore,<br />
pour une multitude de flux, continuer à très bien fonctionner<br />
de la sorte. Par contre, <strong>le</strong>s entreprises de recyclage qui font<br />
des efforts remarquab<strong>le</strong>s méritent d’accéder à de nouveaux<br />
marchés, c’est cette perspective qu’offrira très bientôt* la<br />
nouvel<strong>le</strong> directive.<br />
* La Commission compte bien publier pour <strong>le</strong> 12 décembre 2010 un<br />
Règ<strong>le</strong>ment avec <strong>le</strong>s critères Fin du Déchet pour <strong>le</strong>s déchets de fer,<br />
d’aluminium et de cuivre.<br />
FEGE focus - mars 2010 7
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Les déchets peuvent sauver <strong>le</strong> monde<br />
Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />
A un moment où <strong>le</strong>s chefs d’état et de gouvernement se<br />
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de CO 2 en recyclant ces déchets et en évitant ainsi la mise<br />
en œuvre de nouvel<strong>le</strong>s matières premières. Les entreprises<br />
belges du secteur des déchets assurent d’ores et déjà une<br />
réduction de quelque 3 millions de tonnes de CO 2 et nous<br />
pouvons faire mieux encore.<br />
Les Belges produisent ensemb<strong>le</strong> quelque 5 millions de<br />
tonnes de déchets ménagers. La production annuel<strong>le</strong> de<br />
déchets industriels représente neuf fois cette quantité. Nous<br />
disposons d’un secteur professionnel capab<strong>le</strong> de transformer<br />
tous ces déchets en nouveaux matériaux ou en combustib<strong>le</strong>s.<br />
Ce secteur représente ainsi un maillon crucial de la lutte<br />
contre <strong>le</strong>s émissions de CO 2 et <strong>le</strong> réchauffement de la planète.<br />
Le secteur constitue toutefois aussi un auxiliaire hautement<br />
appréciab<strong>le</strong> de notre lutte contre la pénurie de matières<br />
premières. Nos déchets peuvent être considérés sans<br />
aucune forme d’exagération comme la matière première par<br />
excel<strong>le</strong>nce de notre petit pays très peuplé et industrialisé. Une<br />
matière première que nous avons intérêt à mettre en va<strong>le</strong>ur<br />
de façon optima<strong>le</strong>.<br />
Déjà aujourd’hui, <strong>le</strong> secteur des déchets en Belgique parvient<br />
à réaliser une réduction de quelque 3 millions de tonnes de<br />
CO 2. Ce chiffre est de 4 millions de tonnes pour <strong>le</strong>s Pays-<br />
Bas. Le tout grâce à un transport efficace des déchets, la<br />
mise en œuvre de véhicu<strong>le</strong>s propres, <strong>le</strong>s transports par voies<br />
navigab<strong>le</strong>s et la présence de centra<strong>le</strong>s modernes chargées<br />
de puiser de l’énergie dans <strong>le</strong>s déchets. Ces efforts sont<br />
aussi possib<strong>le</strong>s grâce au recyclage et en veillant à ce que <strong>le</strong>s<br />
matières premières naturel<strong>le</strong>s puissent être conservées dans<br />
l’environnement. Le recyclage de produits résiduels et <strong>le</strong>ur<br />
transformation en nouvel<strong>le</strong>s matières premières débouchent<br />
sur une réduction de CO 2 dans pratiquement tous <strong>le</strong>s cas.<br />
Nous nous attaquons ainsi à la pénurie des matières premières<br />
et au problème du CO 2.<br />
“ Déjà aujourd’hui, <strong>le</strong> secteur des déchets<br />
en Belgique parvient à réaliser une<br />
réduction de quelque 3 millions de tonnes<br />
de CO2.“<br />
Nous demandons dès lors de miser p<strong>le</strong>inement sur une<br />
économie de recyclage tant européenne qu’internationa<strong>le</strong>.<br />
Le concept « Crad<strong>le</strong>-to-Crad<strong>le</strong> » est désormais suffisamment<br />
connu. Dès la création d’un produit, son fabricant intègre la<br />
simplification de son recyclage ultérieur. Les pouvoirs publics<br />
doivent développer des initiatives stimulant la création de<br />
produits pouvant être intégra<strong>le</strong>ment recyclés. C’est la seu<strong>le</strong><br />
façon de parvenir à des circuits de recyclage dûment fermés.<br />
Les entreprises belges du secteur de la gestion des déchets<br />
peuvent mettre <strong>le</strong>ur savoir-faire à disposition dans <strong>le</strong> cadre<br />
de cette démarche, car el<strong>le</strong>s connaissent parfaitement <strong>le</strong>s<br />
aspects primordiaux dont il convient de tenir compte en vue<br />
d’un recyclage aisé et intégral.<br />
FEGE focus - mars 2010 9
Les entreprises familia<strong>le</strong>s du secteur de la<br />
gestion de l’environnement visent la f<strong>le</strong>xibilité.<br />
Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />
Le secteur belge des entreprises environne-<br />
menta<strong>le</strong>s se caractérise par la présence de<br />
plusieurs grands acteurs et une série de peti-<br />
tes et moyennes entreprises. Ce groupe comp-<br />
te de nombreuses entreprises familia<strong>le</strong>s. Nous<br />
sommes allés à la rencontre de cel<strong>le</strong>s-ci. Nous<br />
<strong>le</strong>s avons interrogées à propos de <strong>le</strong>urs moti-<br />
vations et de <strong>le</strong>ur vision de l’avenir. Nous avons<br />
donc choisi une entreprise de chaque côté de<br />
la frontière linguistique : la société CONELSO<br />
en Flandre et la société wallonne COGETRINA.<br />
Chez COGETRINA à Tournai, nous avons été reçus par Philippe<br />
Dufour, un des administrateurs de l’entreprise familia<strong>le</strong>. Le<br />
groupe Dufour déploie de nombreuses activités, notamment<br />
dans <strong>le</strong> domaine des transports ou de la location de grues<br />
de toutes tail<strong>le</strong>s et capacités de <strong>le</strong>vage (il est entre autres <strong>le</strong><br />
<strong>le</strong>ader du marché de construction des éoliennes). Il dispose<br />
aussi d’une division active dans <strong>le</strong> secteur des déchets:<br />
« Cogetrina ». Cette entreprise a été fondée en 1959 et<br />
s’occupe du transport, de l’enlèvement et du tri de déchets<br />
dangereux et non dangereux. El<strong>le</strong> travail<strong>le</strong> avec des conteneurs<br />
de 240 à 5000 litres et de 10m³ à 40m³. Le groupe a investi<br />
dernièrement dans une chaîne de tri de grande dimension<br />
capab<strong>le</strong> de traiter <strong>le</strong>s déchets industriels bruts.<br />
“ Philippe Dufour attache une grande<br />
importance aux relations personnel<strong>le</strong>s<br />
avec <strong>le</strong>s salariés et <strong>le</strong>s clients. “<br />
L’avantage d’une structure familia<strong>le</strong> est pour la société avant<br />
tout la garantie d’une f<strong>le</strong>xibilité maxima<strong>le</strong>. Cela permet<br />
notamment une rapidité d’action, permettant de concurrencer<br />
<strong>le</strong>s autres entreprises actives dans <strong>le</strong> marché. Philippe Dufour<br />
attache une grande importance aux relations personnel<strong>le</strong>s<br />
avec <strong>le</strong>s salariés et <strong>le</strong>s clients. Le contact humain est<br />
primordial. Ce type de structure d’entreprise présente<br />
toutefois aussi quelques inconvénients. En toute franchise, il<br />
souligne ainsi « Il est clair que nous avons nos limites, tant en<br />
termes de personnel qu’au niveau technique par rapport à des<br />
grandes multinationa<strong>le</strong>s. Cette situation nous oblige à limiter<br />
notre terrain d’action. Il nous est ainsi impossib<strong>le</strong> de concourir<br />
pour des contrats nationaux. »
Philippe Dufour adopte une attitude positive lorsque nous<br />
abordons la question de son avenir. Il part du principe que<br />
<strong>le</strong>s grandes sociétés maintiendront <strong>le</strong>ur politique de rachat,<br />
mais il discerne néanmoins une place permanente pour <strong>le</strong>s<br />
entreprises de tail<strong>le</strong> modeste dans <strong>le</strong> secteur. Des entreprises<br />
disparaîtront, mais d’autres apparaîtront. En ce qui concerne<br />
sa propre entreprise, il veut étendre encore <strong>le</strong>s synergies<br />
internes et développer de nouvel<strong>le</strong>s activités.<br />
Il souhaite que la FEGE maintienne <strong>le</strong> cap et souligne sa<br />
satisfaction du travail de la Fédération. Les collaborateurs de<br />
Cogetrina participent ainsi activement à des groupes de travail<br />
de la FEGE et aux évènements organisés par la Fédération.<br />
Notre prochain arrêt est réservé à CONELSO dans la localité<br />
anversoise de Reet. Le chef d’entreprise et propriétaire Jan<br />
De Vocht est un membre actif du groupe de travail Déchets de<br />
construction de la FEGE.<br />
Jan : « La SPRL Containers De Vocht est une entreprise familia<strong>le</strong><br />
qui a évolué du statut de négociant en combustib<strong>le</strong>s vers celui<br />
de société de location de conteneurs et de traitement des<br />
déchets. Nous utilisons nos conteneurs pour col<strong>le</strong>cter des<br />
déchets de construction mixtes, des déchets encombrants,<br />
des déchets de jardin, des déchets d’emballages et des<br />
déchets industriels. Tant <strong>le</strong>s entreprises que <strong>le</strong>s particuliers<br />
ont recours à nos services ».<br />
“ Nous pouvons nous profi<strong>le</strong>r ainsi comme<br />
une seu<strong>le</strong> équipe (étroitement soudée),<br />
où <strong>le</strong>s mouvements de personnel sont<br />
pratiquement inexistants. “<br />
L’entreprise s’est surtout développée dans <strong>le</strong> domaine de<br />
la construction et de la rénovation où el<strong>le</strong> peut exercer une<br />
parfaite f<strong>le</strong>xibilité et un contact personnel. Par l’intermédiaire<br />
de la S.A. Conelso, l’entreprise trie <strong>le</strong>s déchets dans une<br />
installation moderne afin de permettre ainsi un recyclage et<br />
une réutilisation optima<strong>le</strong>. « 50% des déchets à trier par la<br />
S.A. Conelso sont fournis par l’intermédiaire des conteneurs<br />
de l’entreprise De Vocht. Le solde est fourni par d’autres<br />
entreprises de col<strong>le</strong>cte de déchets, voire par <strong>le</strong>s producteurs<br />
mêmes des déchets. » précise <strong>le</strong> propriétaire.<br />
Le secteur des déchets est connu pour être un secteur dur sujet<br />
à une concurrence aussi nombreuse qu’âpre. Les entreprises<br />
de tail<strong>le</strong> modeste doivent parfois engager la concurrence avec<br />
des sociétés multinationa<strong>le</strong>s. Notre question était simp<strong>le</strong>:<br />
comment la société CONELSO parvient-el<strong>le</strong> à mener cette<br />
démarche à bien ?<br />
Jan De Vocht est très clair : « Les entreprises modestes<br />
peuvent survivre à condition de parvenir à garantir un service<br />
plus rapide et plus qualitatif grâce à <strong>le</strong>ur f<strong>le</strong>xibilité. C’est un<br />
travail de tous <strong>le</strong>s jours, mais aussi la clé de notre succès. Les<br />
grandes entreprises disposent de meil<strong>le</strong>ures connaissances<br />
en matière de marchés d’écou<strong>le</strong>ment et de traitement final,<br />
par exemp<strong>le</strong>, sans oublier une maîtrise approfondie des<br />
différentes législations. Grâce à <strong>le</strong>urs volumes nettement<br />
plus importants, el<strong>le</strong>s peuvent négocier des conditions plus<br />
favorab<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong> traitement final. »<br />
Une entreprise tel<strong>le</strong> que CONELSO a-t-el<strong>le</strong> encore un avenir<br />
dans ce cas ? Cela ne fait aucun doute aux yeux de Jan :<br />
« Absolument. Il y aura toujours une place pour <strong>le</strong>s petites<br />
entreprises. Cel<strong>le</strong>s-ci peuvent compenser <strong>le</strong>ur traitement<br />
final plus coûteux par des frais fixes moins é<strong>le</strong>vés afin de se<br />
rendre « indispensab<strong>le</strong>s » pour un certain segment du marché<br />
grâce à <strong>le</strong>ur relation directe avec <strong>le</strong> client et <strong>le</strong>ur service<br />
efficace. » Jan se pose par contre des questions en ce qui<br />
concerne la politique menée par <strong>le</strong>s pouvoirs publics. « Une<br />
simplification administrative, s.v.p. ! Pourquoi tant compliquer<br />
certaines procédures, comme c’est par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> cas pour<br />
<strong>le</strong>s demandes de subsides, <strong>le</strong>s chèques de formation, <strong>le</strong>s<br />
accises… ? Il faut s’enregistrer et payer <strong>le</strong> tarif p<strong>le</strong>in, pour<br />
ensuite récupérer quelque chose en s’acquittant de toute une<br />
série de démarches administratives. Pourquoi ne pas prévoir<br />
une unification des conditions d’installation des conteneurs<br />
sur la voie publique, qui diffèrent aujourd’hui d’une commune<br />
à l’autre en Flandre ? Certaines communes exigent aujourd’hui<br />
une « surtaxe » de 15 euros par jour. On ne peut pas vraiment<br />
par<strong>le</strong>r d’un encouragement à la rénovation ! »<br />
Jan estime que l’affiliation à la FEGE est un must en tant que<br />
source d’informations concernant toutes <strong>le</strong>s législations et<br />
rég<strong>le</strong>mentations possib<strong>le</strong>s. En tant que petit acteur, el<strong>le</strong> nous<br />
permet aussi de générer un réseau intéressant de contacts.<br />
La fédération œuvre pour de bonnes relations entre <strong>le</strong>s petites<br />
et grandes entreprises. Ces deux catégories tirent des <strong>le</strong>çons<br />
de ces relations, é<strong>le</strong>vant ainsi <strong>le</strong> niveau général du secteur.<br />
Jan De Vocht a parfaitement conscience de l’importance<br />
crucia<strong>le</strong> d’un bon contact journalier avec tous <strong>le</strong>s collaborateurs.<br />
« Nous pouvons nous profi<strong>le</strong>r ainsi comme une seu<strong>le</strong> équipe<br />
(étroitement soudée), où <strong>le</strong>s mouvements de personnel sont<br />
pratiquement inexistants. »<br />
FEGE focus - mars 2010 11
Congrès des Sols<br />
‘Vers une gestion dynamique et durab<strong>le</strong> des sols’<br />
Mireil<strong>le</strong> Verboven, Conseil<strong>le</strong>r FEGE<br />
C’est <strong>le</strong> 25/11/2009 que la FEGE a<br />
organisé <strong>le</strong> 2ème Congrès flamand des<br />
Sols en concertation avec <strong>le</strong>s organismes<br />
OVB*, VEB* et VCB* et en collaboration<br />
avec l’OVAM. L’événement s’est déroulé<br />
dans la sal<strong>le</strong> Technopolis à Malines.<br />
* OVB: Ondernemersvereniging Bodemsaneerders<br />
VEB: Vereniging van erkende Bodemsaneringsdeskundigen<br />
VCB: Vlaamse Confederatie Bouw<br />
Les quelques 150 participants représentaient l’ensemb<strong>le</strong> du<br />
secteur de l’assainissement des sols et de l’épuration<br />
Geert Ide (OVB) a clairement mis <strong>le</strong> doigt sur la plaie dans<br />
son discours inaugural : <strong>le</strong> sol est un bien précieux qu’il<br />
faut impérativement préserver. Les entreprises engagées<br />
journel<strong>le</strong>ment dans cette démarche ont besoin d’un marché<br />
intérieur (en p<strong>le</strong>ine croissance) pour réaliser <strong>le</strong>ur rô<strong>le</strong> de<br />
pionnier au sein de l’Europe. La capacité financière joue un<br />
rô<strong>le</strong> extrêmement important dans ce contexte.<br />
Hugo Geerts est intervenu en qualité de représentant de<br />
la Ministre de l’Environnement Joke Schauvliege. Dans son<br />
discours, il a commenté la politique de la Ministre, qui est<br />
axée sur une plus-value socia<strong>le</strong> et économique. Dans ce cadre,<br />
l’attention portera avant tout sur <strong>le</strong>s « brownfields » et <strong>le</strong>s<br />
terrains présentant tant des risques é<strong>le</strong>vés qu’une grande<br />
importance socia<strong>le</strong>, comme ceux des éco<strong>le</strong>s, des hôpitaux<br />
et des maisons de repos. La Flandre a l’ambition de toujours<br />
jouer dans 10 ans un rô<strong>le</strong> d’exemp<strong>le</strong> en matière de gestion<br />
des sols !<br />
“ La Flandre a l’ambition de toujours jouer<br />
dans 10 ans un rô<strong>le</strong> d’exemp<strong>le</strong> en matière<br />
de gestion des sols! “<br />
Hugo Geerts - Cabinet Schauvliege<br />
L’exposé de Monsieur Eddy Van Dyck (OVAM) était<br />
consacré à la directive-cadre européenne en matière de<br />
sols. Ce projet aborde 7 phénomènes qui menacent <strong>le</strong> sol :<br />
couverture, compactage, salinisation, glissements de terrain,<br />
érosion, perte de matières organiques et pollution. En ce<br />
qui concerne ce dernier sujet, <strong>le</strong>s points importants sont la<br />
définition d’un site pollué, ainsi que l’obligation de tenue d’un<br />
registre et d’établissement d’un inventaire des sites pollués.<br />
Ces obligations sont d’ores et déjà en vigueur dans <strong>le</strong> cadre<br />
de la législation flamande en matière de sols. 7 pays sur 27
disposent déjà d’une législation en matière de sols au sein<br />
de l’Union européenne. Lorsque cette directive-cadre aura<br />
été approuvée, <strong>le</strong>s « nouveaux » pays de l’Union européenne<br />
accorderont éga<strong>le</strong>ment la priorité requise à la gestion des<br />
sols. A ce jour, <strong>le</strong>s grands points de discussion subsistants<br />
“ Un expert en assainissement doit<br />
avant tout puiser dans ses propres<br />
connaissances et ne pas rédiger trop de<br />
rapports en « pilotage automatique ». “<br />
Eddy Van Dyck - OVAM<br />
concernent <strong>le</strong> « Soil Status Report » (la crainte de coûts<br />
d’analyse é<strong>le</strong>vés), la question de savoir s’il faut tenir compte de<br />
l’utilisation actuel<strong>le</strong>/future des terrains et certaines techniques<br />
d’assainissement, comme l’érosion naturel<strong>le</strong>.<br />
Wouter Gevaert (VEB) a jeté un coup d’œil au-delà des<br />
frontières. En guise de conclusion, nous pouvons dire que<br />
la Flandre ne doit surtout pas se reposer sur ses lauriers et<br />
doit poursuivre l’extension de son centre de connaissances.<br />
Dans ce contexte, el<strong>le</strong> devra être attentive aux pièges de la<br />
« protocolite » : un expert en assainissement doit avant tout<br />
puiser dans ses propres connaissances et ne pas rédiger trop<br />
de rapports en « pilotage automatique ». La norme de qualité<br />
récemment établie par l’organisme VEB offre une garantie<br />
importante dans ce contexte.<br />
Ces allocutions ont été suivies de 5 débats animés:<br />
1. Entreprises durab<strong>le</strong>s et<br />
assainissements durab<strong>le</strong>s :<br />
main dans la main ?<br />
Werner Annaert (FEGE) a précisé que <strong>le</strong> secteur de<br />
l’assainissement des sols est demandeur d’une législation<br />
sévère, mais dépend d’autre part de la viabilité des entreprises<br />
assujetties à une obligation d’assainissement. Peter Leyman<br />
(VOKA) était d’avis que la politique doit être axée avant tout<br />
sur la prévention et <strong>le</strong> futur usage des terrains. Il est important<br />
que <strong>le</strong> stock existant de « brownfields » potentiels puisse être<br />
mis en service sans faire face à un gouffre financier. Nous<br />
allégerons ainsi la pression exercée sur <strong>le</strong>s « greenfields ».<br />
L’image de marque du secteur de l’assainissement des sols doit<br />
être re<strong>le</strong>vée d’urgence grâce à une meil<strong>le</strong>ure communication.<br />
L’opinion publique est trop fréquemment confrontée à l’aspect<br />
négatif de l’assainissement des sols.<br />
2. Contrô<strong>le</strong>s ou manque de contrô<strong>le</strong>s<br />
“ Nous sommes confrontés à une trop<br />
grande dispersion des compétences et<br />
personne ne sait précisément qui contrô<strong>le</strong><br />
quoi. “<br />
Dirk Ponnet - GRC<br />
Peter De Smedt, avocat au bureau LDR et membre du<br />
Conseil supérieur flamand pour <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s environnementaux<br />
a donné d’emblée <strong>le</strong> ton en soutenant qu’il n’y a pas de<br />
contrô<strong>le</strong>s ! Dirk Ponnet, <strong>le</strong> président du groupe de travail<br />
Centres d’assainissement de la FEGE, a répondu que la<br />
rég<strong>le</strong>mentation sévère qui régit <strong>le</strong>s travaux de terrassement<br />
est une bonne chose, mais que <strong>le</strong> système présente trop<br />
de fuites en l’absence d’agents chargés des contrô<strong>le</strong>s.<br />
Nous sommes confrontés à une trop grande dispersion des<br />
compétences et personne ne sait précisément qui contrô<strong>le</strong><br />
quoi. Les Pays-Bas parviennent apparemment à appliquer une<br />
démarche bien coordonnée en matière de contrô<strong>le</strong>s.<br />
2 remarques importantes ont été formulées par <strong>le</strong> public dans<br />
la sal<strong>le</strong> :<br />
• En cas d’échec du système des contrô<strong>le</strong>s, la FEGE pourrait<br />
envisager d’obtenir une requête en cessation auprès du<br />
tribunal de commerce en cas de constatation de pratiques<br />
illéga<strong>le</strong>s.<br />
• Les contrô<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> cadre des opérations<br />
d’assainissement sont du ressort de l’OVAM, une attention<br />
particulière devant impérativement être accordée aux<br />
mises en demeure en matière d’obligation d’études du<br />
sol. Les pouvoirs publics doivent jouer un rô<strong>le</strong> d’exemp<strong>le</strong><br />
dans cette démarche. Les travaux de terrassement vont<br />
souvent de pair avec <strong>le</strong>s transports de déchets et un<br />
manque évident de contrô<strong>le</strong>s caractérise ce secteur.<br />
FEGE focus - mars 2010 13
FEGE focus - mars 2010<br />
14<br />
3. Financement des assainissements<br />
de sols<br />
“ Nous sommes confrontés à une trop<br />
grande dispersion des compétences et<br />
personne ne sait précisément qui contrô<strong>le</strong><br />
quoi. “<br />
Tim Bruyninckx - Altius<br />
Tim Bruyninckx (avocat au bureau Altius) et Johan<br />
Ceenaeme (OVAM) ont engagé un débat concernant <strong>le</strong> cofinancement<br />
et la capacité financière, pour <strong>le</strong>squels aucun<br />
arrêté d’application n’est prévu à ce jour. Quand 1/3 des<br />
budgets d’assainissement provenait des pouvoirs publics dans<br />
<strong>le</strong> passé, la crise a eu pour conséquence un alourdissement<br />
de la contribution des autorités. En lieu et place d’une image<br />
nette en noir ou blanc, <strong>le</strong> financement se colorera davantage<br />
en gris dans <strong>le</strong> cas de projets mixtes des secteurs public et<br />
privé. Tim Bruyninckx a cependant tiré la sonnette d’alarme<br />
en ce qui concerne plusieurs règ<strong>le</strong>s d’attribution d’une aide<br />
gouvernementa<strong>le</strong>. Il est par exemp<strong>le</strong> impensab<strong>le</strong> que <strong>le</strong> pollueur<br />
bénéficie d’une assistance. L’appui doit toujours intervenir au<br />
bénéfice de l’environnement et être modéré et proportionnel.<br />
Il a éga<strong>le</strong>ment mis <strong>le</strong> doigt sur un point douloureux de notre<br />
rég<strong>le</strong>mentation : <strong>le</strong> propriétaire innocent doit démontrer ce<br />
fait auprès de l’OVAM et l’OVAM est donc juge et partie. Johan<br />
Ceename a réfuté cette critique en indiquant que <strong>le</strong>s critères<br />
sont objectivés dans <strong>le</strong> cadre de ce processus décisionnel.<br />
Il a éga<strong>le</strong>ment plaidé pour la stimulation de fonds sectoriels<br />
tels que BOFAS et VLABOTEX. Secteurs, faites entendre votre<br />
voix !<br />
4. Qualité des études et assainissements<br />
des sols : pouvons-nous faire mieux ?<br />
“ La qualité et <strong>le</strong> coût vont de pair. “<br />
Erik Sweevers - SITA remediation<br />
Dirk Loontjens (Bofas) a souligné que la qualité des<br />
assainissements des sols n’est toujours pas garantie, malgré<br />
<strong>le</strong> protoco<strong>le</strong> Achil<strong>le</strong>. La principa<strong>le</strong> question de l’audit, à savoir<br />
« l’installation fonctionne-t-el<strong>le</strong> efficacement ? », est en effet<br />
manquante. Les agréments et certificats ne sont que des<br />
critères minimums à ses yeux et n’offrent aucune garantie.<br />
Erik Sweevers (OVB-FEGE) a défendu <strong>le</strong> secteur de<br />
l’assainissement des sols en indiquant que la qualité et <strong>le</strong> coût<br />
vont de pair, mais que c’est souvent là que <strong>le</strong> bât b<strong>le</strong>sse. Il<br />
y a en outre une interpénétration d’intérêts entre <strong>le</strong> maître<br />
d’ouvrage et l’expert agréé en matière d’assainissements,<br />
la priorité étant donnée de plus en plus fréquemment à une<br />
approche basée sur <strong>le</strong>s risques.<br />
Mark Van Straaten (VEB) a rejeté cette critique suggérant<br />
que <strong>le</strong>s experts agréés en matière d’assainissement « occultent<br />
» <strong>le</strong>s risques. Leur rô<strong>le</strong> principal consiste en effet à conseil<strong>le</strong>r<br />
<strong>le</strong> propriétaire assujetti à une obligation d’assainissement<br />
dans <strong>le</strong> cadre d’une démarche visant une destination durab<strong>le</strong><br />
du terrain et l’utilisation la plus efficace possib<strong>le</strong> des moyens<br />
disponib<strong>le</strong>s.<br />
5. Portance socia<strong>le</strong> : assainissements<br />
des sols, aucun problème pour <strong>le</strong>s<br />
acteurs politiques, la vie économique et<br />
<strong>le</strong>s citoyens ?<br />
“ Une limitation des risques ne manquera pas<br />
de stimu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> secteur de la construction. “<br />
Erik Grietens - BBL<br />
Erik Grietens (Bond Beter Leefmilieu) a plaidé pour une<br />
révision du plan d’aménagement du territoire en Flandre. Il<br />
existe encore trop de « greenfields » et <strong>le</strong> secteur économique<br />
serait donc insuffisamment stimulé à faire un usage optimal<br />
des terrains industriels existants. Les pouvoirs publics<br />
devraient mener une politique de pénurie dans ce domaine.<br />
Mark Dil<strong>le</strong>n (VCB) a soutenu que la solution devrait naître<br />
avant tout de projets de collaboration entre <strong>le</strong>s secteurs privé<br />
et public. Une plus grande transparence est en outre requise<br />
pour mieux assortir la demande et l’offre. Il est important<br />
d’évaluer correctement <strong>le</strong> coût d’assainissement dans <strong>le</strong> cadre<br />
d’une transaction immobilière. Saninvest peut apporter son<br />
aide dans ce domaine. Une limitation des risques ne manquera<br />
pas de stimu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> secteur de la construction. Werner Annaert<br />
a posé la question de savoir si <strong>le</strong>s budgets pour <strong>le</strong>s travaux<br />
routiers et <strong>le</strong>s égouts pourraient éventuel<strong>le</strong>ment être déplacés<br />
vers <strong>le</strong>s assainissements. Mark Dil<strong>le</strong>n a réagi en précisant<br />
qu’il ne s’agit pas d’une question « OU-OU » mais bien d’une<br />
approche « ET-ET ». Vingt pour cent des emplois dans <strong>le</strong><br />
secteur de la construction sont « verts ». La confédération a<br />
tout intérêt à générer une accélération de la procédure, par<br />
exemp<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> cadre de projets de rénovation municipaux.<br />
Les débats ont été animés par Griet De Craen, journaliste<br />
de la VRT. La soirée s’est clôturée par un buffet ambulatoire.
La Ministre Schauvliege visite<br />
<strong>le</strong> secteur des déchets et de<br />
l’assainissement des sols<br />
Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />
En sa qualité de Ministre flamande, Joke<br />
Schauvliege a entre autres la charge du<br />
dossier environnemental. El<strong>le</strong> est donc<br />
une interlocutrice importante pour <strong>le</strong>s<br />
entreprises de traitement des déchets<br />
et <strong>le</strong>s centres d’assainissement des sols.<br />
C’est pour l’informer <strong>le</strong> mieux possib<strong>le</strong><br />
des possibilités qu’offre ce secteur que la<br />
FEGE a organisé une après-midi thématique<br />
pour la Ministre. El<strong>le</strong> en a profité pour<br />
visiter <strong>le</strong> centre d’assainissement des sols<br />
d’ACLAGRO et la nouvel<strong>le</strong> installation de tri<br />
des conteneurs de déchets résiduels mixtes<br />
de SHANKS, toutes deux installées à Gand.<br />
Nous avons proposé à la Ministre un bel aperçu récapitulatif<br />
des débats actuel<strong>le</strong>ment en cours dans <strong>le</strong> secteur et grâce<br />
à l’esprit d’ouverture des entreprises visitées, la Ministre a<br />
pu se rendre compte dans la réalité des solutions que <strong>le</strong>s<br />
entreprises proposent jour après jour pour <strong>le</strong>s terres polluées<br />
et <strong>le</strong>s déchets. Il est clair qu’el<strong>le</strong> a été convaincue par ce<br />
qu’el<strong>le</strong> a vu et el<strong>le</strong> s’est engagée à œuvrer pour des contrô<strong>le</strong>s<br />
plus efficaces et un meil<strong>le</strong>ur climat d’investissement.<br />
La FEGE a attiré l’attention de la Ministre sur <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong><br />
secteur de l’assainissement des sols a plus que jamais<br />
besoin d’investissements publics, ceci dans l’intérêt du<br />
développement réservé à des terrains pollués dans de<br />
nouveaux zonings industriels ou zones résidentiel<strong>le</strong>s. En ce qui<br />
concerne <strong>le</strong> secteur des déchets, la fédération a plaidé pour<br />
une adaptation des visions en Flandre : <strong>le</strong> secteur des déchets<br />
s’organise de plus en plus à un niveau européen, <strong>le</strong>s déchets<br />
franchissent plus faci<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s frontières et nos entreprises<br />
doivent dès lors pouvoir entrer en concurrence avec <strong>le</strong>s<br />
installations de traitement étrangères. Les investissements<br />
dans l’incinération des déchets restent donc indispensab<strong>le</strong>s.<br />
Le tout ne peut évidemment pas compromettre <strong>le</strong> recyclage<br />
et c’est la raison pour laquel<strong>le</strong> la FEGE a demandé l’appui de<br />
la Ministre pour une meil<strong>le</strong>ure politique de commercialisation<br />
des matériaux recyclés. Plus l’usage de ces matériaux sera<br />
soutenu, plus il sera intéressant pour <strong>le</strong> secteur de trier<br />
effectivement ces matériaux.<br />
Sven Mol<strong>le</strong>t,<br />
Shanks<br />
Jean-Marie De Buck,<br />
Aclagro<br />
FEGE focus - mars 2010 15
Soirées d’information consacrées<br />
aux incendies dans <strong>le</strong>s entreprises<br />
Mireil<strong>le</strong> Verboven, Conseil<strong>le</strong>r FEGE<br />
et Professeur Alfons Buekens<br />
La FEGE a profité de la période du Nouvel<br />
An pour organiser 2 soirées d’information<br />
consacrées aux incendies dans <strong>le</strong>s entreprises.<br />
Nos membres néerlandophones étaient invités<br />
<strong>le</strong> 7 décembre 2009 dans <strong>le</strong> Trademart sur <strong>le</strong><br />
plateau du Heysel, tandis que la soirée pour<br />
<strong>le</strong>s membres francophones s’est déroulée <strong>le</strong><br />
21 janvier 2010 dans la sal<strong>le</strong> de formation de<br />
l’ANPI à Louvain-la-Neuve.<br />
Soirée d’information « INCENDIES », or-<br />
ganisée en collaboration avec Interafval :<br />
quelques discours enflammés<br />
Johan BONNIER (Directeur IMOG – Pompier volontaire des<br />
services d’incendie de Wervik) a ouvert <strong>le</strong> bal en proposant<br />
un sommaire des causes d’incendie, de même que quelques<br />
mesures techniques et organisationnel<strong>le</strong>s ciblées.<br />
A quel moment l’attention des gestionnaires se porte-t-el<strong>le</strong> sur<br />
l’aspect de l’incendie ? C’est entre autres <strong>le</strong> cas à l’occasion<br />
d’une demande de permis (avis des services d’incendie),<br />
après une plainte d’un voisin, après une visite de l’inspection<br />
du travail, de l’inspection environnementa<strong>le</strong>, d’un fonctionnaire<br />
environnemental ou d’un conseil<strong>le</strong>r de la compagnie<br />
d’assurances et - last but not <strong>le</strong>ast – après un sinistre ! Le<br />
message est donc clair: n’attendez pas qu’il soit trop tard !<br />
Ont été abordés dans <strong>le</strong> cadre du sommaire de quelques<br />
causes possib<strong>le</strong>s: <strong>le</strong> vandalisme, l’incendie volontaire,<br />
l’autocombustion, la surchauffe suite à la présence de<br />
poussière sur <strong>le</strong>s moteurs, <strong>le</strong> tuyau d’échappement d’un<br />
véhicu<strong>le</strong>, une cigarette mal éteinte, des travaux de toiture, <strong>le</strong><br />
court-circuit, des travaux exécutés par des tierces parties...<br />
En ce qui concerne <strong>le</strong>s mesures de prévention, <strong>le</strong> conférencier<br />
a cité l’ordre et la propreté, <strong>le</strong>s inspections régulières, <strong>le</strong>s<br />
“ Les exercices organisés dans des<br />
circonstances réalistes et <strong>le</strong>s inspections<br />
périodiques constituent un must. “<br />
Johan Bonnier - IMOG<br />
contrô<strong>le</strong>s à l’aide de caméras infrarouges, <strong>le</strong>s inspections<br />
des installations é<strong>le</strong>ctriques… et <strong>le</strong>s exercices des propres<br />
services d’incendie de l’entreprise. En guise d’exemp<strong>le</strong><br />
pratique, il a commenté son expérience de l’extinction d’un<br />
incendie couvant dans une décharge (par étouffement) et la<br />
mise en œuvre d’une extinction par de la mousse. Sur base<br />
de sa doub<strong>le</strong> expérience, il a conclu par un bon conseil : « Les<br />
exercices organisés dans des circonstances réalistes et <strong>le</strong>s<br />
inspections périodiques constituent un must ».<br />
Joris MAREELS (Van Gansewinkel – Responsab<strong>le</strong> QESH)<br />
s’est limité à un exposé bref mais percutant, agrémenté<br />
de photos impressionnantes en guise d’illustration de<br />
petits et grands sinistres. Selon lui, l’incendie est souvent
la conséquence de livraisons non conformes de déchets<br />
ou d’un traitement inapproprié, comme la compression de<br />
bidons ayant contenu des substances inflammab<strong>le</strong>s. Voici<br />
<strong>le</strong>s mesures qu’il a proposées : limiter <strong>le</strong>s quantités de<br />
déchets (<strong>le</strong> week-end, <strong>le</strong>s jours fériés), constituer des équipes<br />
d’intervention, organiser des formations et des entraînements<br />
réguliers avec <strong>le</strong>s services d’incendie locaux, appliquer <strong>le</strong><br />
principe FIFO (First In First Out) et interdire la manipulation de<br />
déchets au moyen de chargeurs sur pneus une demi-heure<br />
avant la fin de la journée de travail. La plupart des incendies<br />
catastrophiques ne commencent en effet qu’après la fin de la<br />
journée de travail. La détection d’incendie avec transmission<br />
directe aux services d’incendie représente donc souvent un<br />
investissement particulièrement uti<strong>le</strong> !<br />
Le point de vue des pompiers a été présenté par Guy VAN<br />
“ La plupart des incendies catastrophiques<br />
ne commencent en effet qu’après la fin de<br />
la journée de travail. “<br />
Joris Mareels - Van Gansewinkel<br />
DE GAER (directeur des services d’incendie de Flandre).<br />
De très nombreux aspects divers ont été abordés dans<br />
<strong>le</strong> cadre de son exposé : la perception de la sécurité antiincendie<br />
(comme étant très coûteuse), l’organisation nationa<strong>le</strong><br />
et provincia<strong>le</strong> des services d’incendie (aujourd’hui et à l’avenir),<br />
<strong>le</strong>s (nombreuses) tâches et compétences et <strong>le</strong>s moyens<br />
(limités) des services d’incendie, la prévention d’incendie,<br />
l’analyse des risques, <strong>le</strong>s interventions (avec <strong>le</strong>s aspects de<br />
l’accessibilité, de l’évacuation et des moyens d’extinction).<br />
Il a présenté <strong>le</strong>s 6 conditions essentiel<strong>le</strong>s que la directive<br />
89/106/CEE du 21/12/1988 impose à un bâtiment, ainsi<br />
que <strong>le</strong>ur interprétation. Son avis concret est <strong>le</strong> suivant : «<br />
Concertez-vous de temps à autre avec <strong>le</strong>s services d’incendie<br />
afin d’apprendre à mieux se comprendre et d’éviter que <strong>le</strong>s<br />
services d’incendie se retrouvent devant la mauvaise porte<br />
fermée en cas d’intervention ».<br />
“ Concertez-vous de temps à autre avec<br />
<strong>le</strong>s services d’incendie afin d’apprendre<br />
à mieux se comprendre et d’éviter que<br />
<strong>le</strong>s services d’incendie se retrouvent<br />
devant la mauvaise porte fermée en cas<br />
d’intervention. “<br />
Guy Van De Gaer - Brandweer Vlaanderen<br />
Le thème suivant a été « La communication en cas d’incendie ».<br />
Jos ARTOIS (porte-paro<strong>le</strong> d’Indaver) a commenté, au moyen<br />
d’une série de coupures de journaux, l’extrême importance<br />
d’une préparation adéquate avant de s’adresser à la presse.<br />
Une bonne communication est vita<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> cadre d’une bonne<br />
perception du secteur des déchets. Les incidents et incendies<br />
surviennent généra<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> soir, la nuit ou pendant <strong>le</strong> weekend.<br />
La presse est toujours rapidement sur place. Vous<br />
avez alors besoin d’un plan d’urgence clair et préalab<strong>le</strong>ment<br />
établi : signaux d’alarme, actions en réponse aux signaux<br />
d’alarme, centres de crise, lieux de rassemb<strong>le</strong>ment, équipes<br />
d’intervention, numéros de téléphone uti<strong>le</strong>s,… Les conditions<br />
sont défavorab<strong>le</strong>s en cours d’incendie et il est donc préférab<strong>le</strong><br />
de déterminer à l’avance qui s’adressera à la presse. L’accent<br />
doit alors être mis sur l’empathie à l’égard des victimes<br />
éventuel<strong>le</strong>s. Les dégâts matériels ne viennent qu’en deuxième<br />
lieu ! De plus amp<strong>le</strong>s informations concernant par exemp<strong>le</strong><br />
<strong>le</strong>s actions entreprises en vue d’éviter <strong>le</strong>s incidents peuvent<br />
être fournies après l’incendie. Ne manquez jamais d’informer<br />
toutes <strong>le</strong>s parties intéressées !<br />
Qui va payer ? Les réponses possib<strong>le</strong>s à cette question<br />
crucia<strong>le</strong> ont été commentées par Hilde JANSSENS et<br />
Erik VERSTRAETEN (Vanbreda Risk & Benefits).<br />
Première question : « Quels éléments assure-t-on et avec<br />
quel<strong>le</strong>s modalités ? ». Dans ce contexte, on peut penser aux<br />
dégâts matériels, mais aussi aux dommages d’exploitation.<br />
L’assurance contre <strong>le</strong>s dégâts matériels est un classique,<br />
mais <strong>le</strong>s actifs assurés sont souvent insuffisants. Attention,<br />
car la règ<strong>le</strong> de proportionnalité est d’application en cas de<br />
sous-assurance. Et qu’en est-il de la base d’indemnisation :<br />
est-on assuré à la va<strong>le</strong>ur du neuf ou à la va<strong>le</strong>ur réel<strong>le</strong> (après<br />
amortissement) ? Vous pouvez aussi conclure une assurance<br />
couvrant <strong>le</strong>s dommages d’exploitation. Le bénéfice et <strong>le</strong>s<br />
frais fixes sont alors couverts après un désastre afin de<br />
“ Les conditions sont défavorab<strong>le</strong>s en<br />
cours d’incendie et il est donc préférab<strong>le</strong><br />
de déterminer à l’avance qui s’adressera à<br />
la presse. “<br />
Vanbreda - Risk & Benefits<br />
maintenir <strong>le</strong> résultat d’exploitation à niveau. La situation<br />
peut parfois déboucher sur des litiges : <strong>le</strong>s déchets peuvent<br />
être considérés comme étant des marchandises et une<br />
détermination de la va<strong>le</strong>ur peut être requise en cas de dégâts.<br />
Les frais liés à l’extinction donnent parfois aussi lieu à des<br />
conflits. La notion d’incendie peut fina<strong>le</strong>ment aussi donner<br />
lieu à des interprétations différentes. Un incendie implique en<br />
effet des flammes ! Attention donc, car l’autocombustion et un<br />
incendie couvant ne cadrent pas dans « l’assurance incendie».<br />
Conseil : prenez une photo des flammes !<br />
Le dernier conférencier a été Jan DELAYE (A & E Security).<br />
Celui-ci a proposé un sommaire des innombrab<strong>le</strong>s domaines<br />
d’application des caméras infrarouges. Les caméras de<br />
surveillance sont par exemp<strong>le</strong> d’une très grande utilité<br />
dans <strong>le</strong> cadre de la prévention d’incendie et de la détection<br />
précoce, ces caméras pouvant être programmées pour faire<br />
la distinction entre une source de cha<strong>le</strong>ur « norma<strong>le</strong> » (comme<br />
un véhicu<strong>le</strong>) d’une source potentiel<strong>le</strong>ment catastrophique<br />
(l’échauffement par fermentation dans un bunker). De tels<br />
dispositifs sont déjà appliqués dans la pratique à l’étranger.<br />
FEGE focus - mars 2010 17
FEGE focus - mars 2010<br />
18<br />
Soirée d’information « INCENDIES »,<br />
organisée en collaboration avec Copidec:<br />
la FEGE tout feu, tout flamme<br />
Le premier conférencier, Monsieur Michel DELRUELLE<br />
(ANPI), nous a entraînés dans un voyage dans <strong>le</strong> passé:<br />
l’incendie de l’Innovation en 1967 a en effet été l’élément<br />
déc<strong>le</strong>ncheur de la prévention d’incendie organisée en<br />
Belgique. Les erreurs <strong>le</strong>s plus fréquentes dans <strong>le</strong> domaine<br />
“ Une alimentation non connectée ou une<br />
vanne fermée constitue souvent la cause de<br />
la défaillance de l’installation d’extinction. “<br />
Michiel Delruel<strong>le</strong> - ANPI<br />
du compartimentage ont ensuite été illustrées à l’aide de<br />
nombreuses photos. Les coupab<strong>le</strong>s sont légion dans ce<br />
contexte : ouvertures dans <strong>le</strong>s murs, divers passages de<br />
canalisations et câblages, faux plafonds, … Le respect des<br />
distances de sécurité est un autre point important, ainsi que<br />
l’adaptation des directives de sécurité en cas de changement<br />
des conditions d’exploitation. Une centra<strong>le</strong> d’incendie conforme<br />
et certifiée peut ainsi ne plus s’avérer conforme du jour au<br />
<strong>le</strong>ndemain. Il a conclu en soulignant qu’une alimentation non<br />
connectée ou une vanne fermée constitue souvent la cause de<br />
la défaillance de l’installation d’extinction.<br />
Fredericq PEIGNEUX (Comet-Sambre) a rendu compte<br />
du désastre du 3 août 2008, quand la foudre est tombée<br />
sur un stock de l’entreprise de recyclage de métaux ferreux<br />
à Châte<strong>le</strong>t. Il n’y a heureusement eu aucun b<strong>le</strong>ssé, mais <strong>le</strong>s<br />
“ La vigilance des entreprises par rapport à<br />
la communication est souvent insuffisante,<br />
voire inexistante. “<br />
Fredericq Peigneux - Comet-Sambre<br />
conséquences ont été importantes: un énorme panache de<br />
fumée, l’annulation de la braderie loca<strong>le</strong>, une interdiction<br />
de pêche dans la Sambre sur de nombreux kilomètres, des<br />
moyens d’extinction très importants… Les photos de ce<br />
sinistre se sont avérées particulièrement éloquentes. Sur base<br />
de cette expérience pratique, notre conférencier a conclu par<br />
une série de conseils concernant la gestion avant, pendant et<br />
après l’incendie. Il a surtout souligné, avec beaucoup d’humour,<br />
la manière dont la presse ou <strong>le</strong>s autorités administratives ont<br />
couvert ou géré <strong>le</strong> sinistre et parfois fortement exagéré sur<br />
<strong>le</strong>s conséquences et la gestion du sinistre. Il a notamment<br />
souligné l’importance d’occuper <strong>le</strong> terrain et de rectifier<br />
régulièrement <strong>le</strong>s informations transmises.<br />
Anne-Catherine LAHAYE (Copidec) a parfaitement opéré<br />
la soudure avec <strong>le</strong> conférencier précédent. Son thème était<br />
en effet « Comment communiquer en temps de crise ? ». La<br />
communication est très professionnalisée de nos jours et el<strong>le</strong><br />
est reconnue pour son efficacité. Pourtant, el<strong>le</strong> n’a jamais été<br />
aussi menacée. La vigilance des entreprises par rapport à<br />
la communication est souvent insuffisante, voire inexistante.<br />
Voici quelques conseils importants : soyez sur place, faites une<br />
bonne première impression (malgré <strong>le</strong>s circonstances souvent<br />
très diffici<strong>le</strong>s), faites preuve d’empathie et limitez-vous à un<br />
récit concis des faits. Répétez régulièrement <strong>le</strong>s informations<br />
plutôt que de dire qu’il n’y a aucune nouveauté. Profi<strong>le</strong>z-vous<br />
comme l’interlocuteur officiel. Comme partout ail<strong>le</strong>urs, cette<br />
démarche exige une bonne préparation. N’attendez pas que<br />
votre entreprise soit en feu pour vous exercer !<br />
Quel<strong>le</strong> formu<strong>le</strong> choisir pour assurer <strong>le</strong>s incendies impliquant<br />
des déchets ? Dans ce cadre, Hilde JANSSENS (Vanbreda<br />
Risk & Benefits) a proposé un exposé similaire à celui de la<br />
soirée d’information pour <strong>le</strong>s membres néerlandophones.<br />
Marc UBAGHS (A First) a pris la paro<strong>le</strong> en dernier. Après<br />
une introduction concernant la naissance d’A First en 2006<br />
- organisme issu du centre de formation de l’ANPI -, nous<br />
avons pu assister à une démonstration de l’éco<strong>le</strong> du feu.<br />
Nos spectateurs ont eu chaud en voyant une friteuse en feu,<br />
un incendie couvant dans une pi<strong>le</strong> de carton ou encore un<br />
retour de flamme produit par un gaz inflammab<strong>le</strong>. Le tout a<br />
heureusement été éteint grâce à la technique adéquate et aux<br />
moyens d’extinction appropriés, avec chaque fois une bel<strong>le</strong><br />
explication. Une séance de rafraîchissement de la formation<br />
de base en matière de petits moyens d’extinction a ainsi été<br />
présentée aux participants.<br />
Les deux soirées d’informations ont été clôturées par une<br />
réception autour du verre de l’amitié et de savoureux en-cas.<br />
Vous trouverez <strong>le</strong>s présentations des conférenciers sur <strong>le</strong> site<br />
web de la FEGE www.febem-fege.be et celui de la COPIDEC<br />
www.copidec.be.
Recoval<br />
valorise <strong>le</strong>s laitiers d’aciérie<br />
Cédric S<strong>le</strong>gers, FEGE<br />
La société RECOVAL a été créée en 2005<br />
pour valoriser <strong>le</strong>s scories de l’aciérie de<br />
CARINOX (groupe Arcelor-Mittal) à Châte<strong>le</strong>t.<br />
L’obtention de ce marché a pu être obtenue<br />
grâce à l’expérience de sa société sœur<br />
RECMIX, active dans <strong>le</strong> Limbourg.<br />
CARINOX est une aciérie é<strong>le</strong>ctrique, el<strong>le</strong> constitue l’étape préalab<strong>le</strong><br />
au laminoir afin de produire des tô<strong>le</strong>s destinées notamment<br />
à l’industrie mécanique, l’agroalimentaire, la chimie ou la<br />
médecine. Contrairement à l’acier carbone, l’acier inoxydab<strong>le</strong><br />
a la particularité de ne pas rouil<strong>le</strong>r. Par contre, <strong>le</strong>s résidus de<br />
la production nécessitent un traitement approprié, notamment<br />
en raison de la présence de métaux lourds. On peut estimer<br />
que près de 30% de scories sont produites par tonne d’acier.<br />
De l’acier est toutefois toujours présent dans ces résidus (+/-<br />
8%), ce qui nécessite une démétallisation, avant une valorisation.<br />
RECOVAL est donc actif à la fois sur <strong>le</strong> site de CARINOX mais<br />
éga<strong>le</strong>ment depuis peu sur 21 hectares de la nouvel<strong>le</strong> zone<br />
environnementa<strong>le</strong> de Farciennes. Outre ces terrains, la soci-<br />
MEMBRE SOUS LES FEUX DES PROJECTEURS<br />
été y occupe un hall de 5000 m² et un ensemb<strong>le</strong> de bureaux.<br />
L’objectif est de désenclaver ainsi l’espace de CARINOX, en<br />
transportant par bateau <strong>le</strong>s scories et de pouvoir ainsi <strong>le</strong>s<br />
traiter (notamment par du criblage) afin de <strong>le</strong>s valoriser en<br />
technique routière, sous forme de granulats pour l’asphalte ou<br />
pour <strong>le</strong> béton. Cette matière est très recherchée, notamment<br />
en raison de ses caractéristiques physiques et mécaniques.<br />
La crise économique frappe naturel<strong>le</strong>ment durement <strong>le</strong>s industries<br />
actives dans l’acier. RECOVAL a donc investi durab<strong>le</strong>ment<br />
dans la recherche et développement. C’est ainsi qu’el<strong>le</strong><br />
s’est inscrite, dans <strong>le</strong> cadre du pô<strong>le</strong> MECATECH, à l’appel à<br />
projet lancé dans <strong>le</strong> cadre du plan Marshal I. L’objectif est<br />
de développer, à partir de scories diffici<strong>le</strong>ment valorisab<strong>le</strong>s,<br />
de nouveaux types de matériaux à usage du BTP (Bâtiments<br />
et Travaux publics) par un procédé original de carbonatation.<br />
Pour ce projet, près de 9 millions d’euros de R&D et de mise<br />
au point d’une installation pilote ont été dégagés. Près de<br />
60% de subsides pourront être obtenus.<br />
Pour une société de 15 personnes comme RECOVAL, où chaque<br />
heure est réinvestie dans l’activité même de la société,<br />
la FEGE est une source précieuse en termes d’informations,<br />
notamment pour <strong>le</strong> suivi avec des enjeux, comme <strong>le</strong>s critères<br />
de END-OF-WASTE ou <strong>le</strong>s CO-PRODUITS.<br />
FEGE focus - mars 2010 19
FEGE focus - mars 2010<br />
20<br />
GZ-Zone 8, Oosterring 23, B-3600 Genk<br />
Te<strong>le</strong>foon 089 - 623830 / Fax089 - 623829<br />
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Analyse des marchés de la col<strong>le</strong>cte et<br />
du traitement des déchets ménagers<br />
en Région flamande<br />
Werner Annaert, FEGE et Wim Van Breusegem, EMS-consulting<br />
1. Col<strong>le</strong>ctes<br />
1.1. Part du marché du secteur privé en<br />
comparaison au secteur public<br />
Au cours de la période 2000-2008, la part du marché du<br />
secteur privé est passée de 42,9 % en 2000 à 45,7 % en<br />
2008. L’augmentation annuel<strong>le</strong> moyenne pour la période<br />
2000-2008 est de 0,8 %, mais el<strong>le</strong> est variab<strong>le</strong>. Nous avons<br />
par exemp<strong>le</strong> assisté à un recul de la part du marché en 2006<br />
et 2007. La Figure 1 propose un récapitulatif en la matière.<br />
Le secteur public a gagné du terrain entre 2000 et 2008<br />
pour <strong>le</strong>s déchets de construction, <strong>le</strong>s déchets ménagers et<br />
<strong>le</strong> verre. Le secteur privé a pour sa part gagné du terrain<br />
dans <strong>le</strong>s classes des résidus de tri, du papier & carton, des<br />
petits déchets dangereux, des déchets encombrants et des<br />
déchets de légumes, fruits & jardin (GFT). Les évolutions pour<br />
2008 en comparaison à 2007 sont en ligne avec la tendance<br />
2000-2008, à l’exception des déchets de construction et de<br />
démolition, où <strong>le</strong> secteur public a dû céder 2 points.<br />
Il est en outre important de constater que <strong>le</strong> secteur public<br />
a consolidé sa position en matière de col<strong>le</strong>ctes des déchets<br />
4,00 %<br />
3,00 %<br />
2,00 %<br />
1,00 %<br />
0,00 %<br />
- 1,00 %<br />
- 2,00 %<br />
- 3,00 %<br />
- 4,00 %<br />
Figure 1 : Croissance annuel<strong>le</strong> de la part du marché en pourcentage<br />
2005 (*)<br />
2006 2007 2008<br />
Privé Public<br />
ménagers et l’a même légèrement renforcée de 58,6 % à 60,9<br />
% sur la période 2000-2008. Le secteur privé a encore perdu<br />
une petite part du marché en 2008, à savoir 0,6 point de<br />
base.<br />
FEGE focus - mars 2010 21
FEGE focus - mars 2010<br />
22<br />
tonnes de déchets traités<br />
Tab<strong>le</strong>au 1: Part relative du marché au sein du secteur privé<br />
secteur privé<br />
1.2 Part du marché des différentes entreprises du<br />
secteur privé<br />
Le Top 5 est resté stab<strong>le</strong> durant la période 2000-2008, sauf<br />
pour l’entreprise Dekeyser qui est passée en 2005 de la<br />
cinquième á la troisième place.<br />
La part du marché du Top 5 a chuté de 62 % à 58,2 % depuis<br />
2000. La concentration du marché semb<strong>le</strong> donc être moindre,<br />
mais il convient de tenir compte du fait que nous avons<br />
procédé à une consolidation rétroactive pour <strong>le</strong>s chiffres de<br />
2000 et 2005 sur base de la consolidation des entreprises<br />
en août 2008.<br />
SITA et Van Gansewinkel gardent une large avance en tant que<br />
numéros 1 et 2 et représentent ensemb<strong>le</strong> 41,2 % du marché.<br />
SITA, <strong>le</strong> numéro 1, col<strong>le</strong>cte quelque 50% de plus que <strong>le</strong> numéro<br />
2, Van Gansewinkel, et 3,8 fois <strong>le</strong>s quantités du troisième.<br />
2. Traitement<br />
2.1. Part du marché du secteur privé en<br />
comparaison au secteur public<br />
Comme <strong>le</strong> démontre <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au 2, la part du marché du secteur<br />
privé a augmenté de 4,95 % en 2008 en comparaison à 2000,<br />
mais <strong>le</strong>s parts sont pratiquement stab<strong>le</strong>s depuis 2005.<br />
Année<br />
2000 2005 2006 2007 2008<br />
SITA 28,51% 24,16% 24,06% 24,67% 24,92%<br />
VAN GANSEWINKEL 14,49% 16,56% 17,66% 17,28% 16,29%<br />
DEKEYSER 7,71% 5,94% 6,72% 6,80% 6,48%<br />
VEOLIA ES 5,89% 6,87% 5,44% 5,18% 5,29%<br />
SHANKS 7,71% 6,28% 4,05% 3,97% 5,19%<br />
2.000.000<br />
1.800.000<br />
1.600.000<br />
1.400.000<br />
1.200.000<br />
1.000.000<br />
800.000<br />
600.000<br />
400.000<br />
200.000<br />
0<br />
Privé<br />
Le tab<strong>le</strong>au 3 représente <strong>le</strong>s quantités absolues respectivement<br />
traitées par année et par opérateur.<br />
Les principa<strong>le</strong>s constatations sont que la part du secteur privé<br />
a considérab<strong>le</strong>ment augmenté dans la période 2000-2005,<br />
tant pour <strong>le</strong>s déchets encombrants que pour <strong>le</strong>s déchets<br />
ménagers, ceci au détriment du secteur public, mais que<br />
cette tendance ascendante s’est interrompue depuis 2006<br />
pour <strong>le</strong>s déchets ménagers, alors qu’el<strong>le</strong> s’est maintenue pour<br />
<strong>le</strong>s déchets encombrants. Nous constatons aussi la part du<br />
Tab<strong>le</strong>au 2: Part du marché par classe de traitement<br />
Année Privé Public Total<br />
2000 56,26% 43,74% 100,00%<br />
2005 58,82% 41,18% 100,00%<br />
2006 56,04% 43,96% 100,00%<br />
2007 58,80% 41,20% 100,00%<br />
2008 59,04% 40,96% 100,00%<br />
Tab<strong>le</strong>au 3: Quantité de déchets traités par an et par classe de traitement<br />
2000<br />
1.664.403<br />
2005<br />
1.749.391<br />
2006<br />
1.709.450<br />
2007<br />
1.874.037<br />
2008<br />
1.866.393<br />
Public Privé<br />
1.294.221<br />
1.224.613<br />
1.340.717<br />
1.312.973<br />
1.294.662<br />
Public
marché en forte croissance du secteur privé dans <strong>le</strong> segment<br />
des résidus de tri.<br />
La part du secteur public est pratiquement négligeab<strong>le</strong> pour<br />
<strong>le</strong>s flux de déchets suivants : déchets de construction, <strong>le</strong><br />
verre, <strong>le</strong>s petits déchets dangereux, <strong>le</strong>s matières plastiques,<br />
<strong>le</strong> papier & carton, <strong>le</strong>s emballages. Il n’y a que dans <strong>le</strong> segment<br />
des déchets encombrants que <strong>le</strong>s deux secteurs détiennent<br />
une part équiva<strong>le</strong>nte.<br />
1.3 Part du marché des entreprises du secteur<br />
privé<br />
Le Top 5 pour 2007 et 2008 est identique, à l’exception de<br />
l’entreprise Eurocompost qui est passée de la cinquième à<br />
la quatrième place en 2008. Dans ce contexte, il convient<br />
cependant de noter que la société Eurocompost ne traite<br />
que des déchets verts. La part du Top 5 était de 30 % en<br />
2000. Cette part s’est é<strong>le</strong>vée à environ 42 % en 2005 et s’est<br />
pratiquement stabilisée à ce niveau depuis lors.<br />
Tab<strong>le</strong>au 4<br />
Entreprise de<br />
traitement<br />
2000 2005 2006 2007 2008<br />
INDAVER 6,63% 12,59% 14,49% 13,92% 14,06%<br />
SITA 8,18% 12,30% 12,66% 11,31% 11,27%<br />
VLAR 9,46% 9,42% 8,62% 8,67% 8,77%<br />
VAN GANSEWINKEL 3,61% 4,23% 4,51% 3,53% 4,23%<br />
EUROCOMPOST<br />
GROENRECYCLING<br />
0,71% 4,11% 3,97% 4,40% 3,35%<br />
FEGE focus - mars 2010 23
FEGE focus - mars 2010<br />
24<br />
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Déchets assimilés :<br />
un des grands enjeux du nouveau<br />
Plan Wallon des Déchets<br />
Cédric S<strong>le</strong>gers, Directeur adjoint FEGE<br />
La gestion des déchets a toujours été<br />
présentée sous un doub<strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au : d’un coté<br />
<strong>le</strong>s déchets ménagers et de l’autre <strong>le</strong>s déchets<br />
industriels. Rare sont <strong>le</strong>s interlocuteurs avertis<br />
qui se rendent compte que cette frontière n’est<br />
pas clairement établie et qu’entre <strong>le</strong>s deux se<br />
situe en effet toute une série de producteurs<br />
qui, suivant <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>ments communaux, <strong>le</strong>s<br />
pratiques, <strong>le</strong>s facilités ou <strong>le</strong>s opportunités,<br />
adhèrent soit au service proposé aux ménages,<br />
soit à celui développé dans <strong>le</strong> cadre d’un<br />
contrat commercial par <strong>le</strong> secteur privé des<br />
déchets.<br />
Ce secteur, dit de la « zone grise », est composé d’activités<br />
économiques, comme <strong>le</strong>s hôtels, <strong>le</strong>s cafés, <strong>le</strong>s restaurants, <strong>le</strong>s<br />
campings, <strong>le</strong>s parcs de loisirs, <strong>le</strong>s commerces, <strong>le</strong>s garages,<br />
<strong>le</strong>s PME, <strong>le</strong>s maisons de repos et de soins, <strong>le</strong>s maisons<br />
médica<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s indépendants, <strong>le</strong>s professions libéra<strong>le</strong>s mais<br />
éga<strong>le</strong>ment des activités comme <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s hôpitaux, <strong>le</strong>s<br />
maisons d’arrêt ou <strong>le</strong>s milieux d’accueil de la petite enfance.<br />
La FEGE estime que <strong>le</strong> gisement doit se situer aux a<strong>le</strong>ntours<br />
de 500.000 tonnes, dont une partie se retrouve dans <strong>le</strong><br />
1,7 millions de tonnes de déchets ménagers wallons et une<br />
autre dans <strong>le</strong>s 6,4 millions de tonnes de déchets industriels.<br />
D’après certaines données, on peut estimer que <strong>le</strong>s déchets<br />
ménagers sont composés à près de 20 ou 30% de déchets<br />
d’activités économiques.<br />
Les obligations liés à ces déchets, généra<strong>le</strong>ment des classes<br />
moyennes, ne sont pas clairement établies.<br />
Mais quel est fina<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> problème?<br />
Pour ces producteurs, aucune logique généra<strong>le</strong> n’est appliquée<br />
pour la couverture des frais liés à la gestion de <strong>le</strong>urs déchets.<br />
En premier lieu, l’Union des Classes moyennes et la FEGE ont<br />
ainsi dénoncé dernièrement auprès de la Région wallonne<br />
que certaines activités économiques sont taxées, comme <strong>le</strong>s<br />
ménages, pour la gestion de <strong>le</strong>urs déchets par <strong>le</strong>s Communes<br />
mais ne peuvent pas toujours se faire rembourser ou même<br />
annu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>ur taxe si el<strong>le</strong>s ont choisi un service commercial, en<br />
dehors donc de la col<strong>le</strong>cte organisée par <strong>le</strong>s ménages. Mieux,<br />
<strong>le</strong> coût-vérité des déchets, et donc la taxe qui est appliquée,<br />
n’a pas été défini comme <strong>le</strong>ur étant applicab<strong>le</strong>. Malgré <strong>le</strong>s<br />
demandes de la FEGE, l’arrêté du 5 mars 2008 est en effet<br />
resté muet sur <strong>le</strong> calcul que <strong>le</strong>s Communes devaient opérer<br />
pour calcu<strong>le</strong>r la taxe à appliquer aux producteurs autres que<br />
<strong>le</strong>s ménages. Il est donc clair, quand on sait que <strong>le</strong> tonnage<br />
col<strong>le</strong>cté peut al<strong>le</strong>r jusqu’à 30%, que <strong>le</strong> coût-vérité des ménages<br />
est un <strong>le</strong>urre : <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s continuent sans doute à payer une<br />
partie de la gestion des déchets d’activités économiques.<br />
A l’instar de notre débat en Flandre ou à Bruxel<strong>le</strong>s (ce problème<br />
n’est pas unique en Wallonie !), nous souhaitons plus que<br />
jamais qu’on puisse établir des règ<strong>le</strong>s pour gérer ce flux. Tant<br />
en terme financier que pour la manière de gérer <strong>le</strong>s déchets.<br />
Au niveau financier, il serait ainsi uti<strong>le</strong> de réfléchir à la nécessité<br />
d’un contrat commercial. L’objectif serait ainsi de clairement<br />
identifier <strong>le</strong> producteur, <strong>le</strong>s quantités et <strong>le</strong>s modalités de<br />
gestion. Même si <strong>le</strong>s activités économiques sont gérées par<br />
une logique de marché, nous n’excluons pas <strong>le</strong> fait que des<br />
acteurs publics puissent proposer un contrat commercial mais<br />
à condition qu’ils soient soumis aux mêmes contraintes que <strong>le</strong><br />
secteur privé.<br />
En deuxième lieu, il faut réfléchir à développer <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes<br />
sé<strong>le</strong>ctives dans ce secteur. L’option d’une obligation généra<strong>le</strong><br />
de tri comme en Flandre est toutefois diffici<strong>le</strong>ment applicab<strong>le</strong><br />
mais surtout contrôlab<strong>le</strong> (quels sont <strong>le</strong>s flux visés ? jusqu’à<br />
quel<strong>le</strong>s quantités est-il intéressant économiquement de trier?).<br />
La FEGE défend une approche par secteur NACEBEL, avec<br />
une définition de seuil lié à l’activité à partir de laquel<strong>le</strong> un<br />
tri de certaines fractions serait imposé. A titre d’exemp<strong>le</strong>,<br />
une activité de bureau, avec plus de 12 employés, devrait<br />
obligatoirement avoir une col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive des papiers/<br />
cartons.<br />
La FEGE souligne donc qu’on verra à court terme si une réel<strong>le</strong><br />
volonté de l’autorité régiona<strong>le</strong> existe de mieux clarifier ce<br />
gisement, tant en terme de règ<strong>le</strong>s financières à appliquer que<br />
d’obligation de gestion. Nous refuserons en tout cas qu’on<br />
renforce <strong>le</strong>s contraintes liées à la gestion de ce flux par <strong>le</strong>s<br />
acteurs privés, sans discuter des véritab<strong>le</strong>s options à prendre<br />
pour tous <strong>le</strong>s acteurs économiques de cette « zone grise ».<br />
FEGE focus - mars 2010 25
Analyse du marché de la col<strong>le</strong>cte<br />
des déchets ménagers en Région<br />
wallonne<br />
Cédric S<strong>le</strong>gers, Directeur adjoint FEGE<br />
Wim Van Breusegem-EMS Consulting<br />
Depuis deux ans, la FEGE analyse <strong>le</strong> marché<br />
de la col<strong>le</strong>cte et du traitement des déchets<br />
ménagers en Flandre. L’objectif est non<br />
seu<strong>le</strong>ment de positionner <strong>le</strong> secteur privé dans<br />
ce secteur important mais éga<strong>le</strong>ment d’avoir<br />
une vision des parts de marché des différents<br />
acteurs présents.<br />
Les données en Wallonie sont disponib<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> site internet de<br />
l’Office Wallon des déchets. Ces données ont été analysées.<br />
Répartition des tonnages col<strong>le</strong>ctés<br />
En 2007, 32% du tonnage était composé de déchets<br />
résiduels en Wallonie alors qu’il était de 25% en Flandre.<br />
Le développement des col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives de déchets<br />
organiques en provinces de Namur et de Liège depuis deux<br />
ans devrait naturel<strong>le</strong>ment encore améliorer cette donnée. En<br />
Flandre, 50% du tonnage est col<strong>le</strong>cté en porte à porte alors<br />
qu’il est de 46% en Wallonie où <strong>le</strong>s parcs à conteneurs jouent<br />
un rô<strong>le</strong> attractif plus important.<br />
Tab<strong>le</strong>au 1: Répartition des tonnages col<strong>le</strong>ctés<br />
Quantité Pourcentage<br />
Ordure ménagère résiduel<strong>le</strong>s 592.926 32%<br />
Col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive en porte à porte 259.912 14%<br />
Bul<strong>le</strong>s 80.750 4%<br />
Parcs à conteneurs 916.582 50%<br />
Total 1.850.170<br />
Part du marché des secteurs privé et public<br />
Sur base du tonnage col<strong>le</strong>cté en porte à porte et via <strong>le</strong>s bul<strong>le</strong>s<br />
à verre (et donc en dehors des parcs à conteneurs), soit 49,5%<br />
du tonnage wallon, <strong>le</strong>s opérateurs privés ont été choisis pour<br />
la col<strong>le</strong>cte de 50,39% du tonnage. Le reste est donc fait par<br />
des régies communa<strong>le</strong>s ou <strong>le</strong>s services des intercommuna<strong>le</strong>s.<br />
A noter qu’en Flandre, <strong>le</strong> secteur privé a une part de marché<br />
de 45%. Pour la col<strong>le</strong>cte des déchets ménagers, <strong>le</strong> secteur<br />
privé est donc plus actif en Wallonie. Les données relatives<br />
aux parcs à conteneurs devraient renforcer la part privée<br />
dans la mesure où certaines intercommuna<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctent<br />
effectivement el<strong>le</strong>s-mêmes en porte à porte mais font appel<br />
au privé pour la gestion des parcs à conteneurs (Province de<br />
Namur par exemp<strong>le</strong>).
A noter que <strong>le</strong>s entreprises d’économie socia<strong>le</strong> sont reprises<br />
dans <strong>le</strong>s données des acteurs publics (y compris dans la<br />
comparaison en Flandre). El<strong>le</strong>s représentent 2,5% du tonnage<br />
col<strong>le</strong>cté en porte à porte et via <strong>le</strong>s bul<strong>le</strong>s.<br />
“ Pour la col<strong>le</strong>cte des déchets ménagers,<br />
<strong>le</strong> secteur privé est donc plus actif en<br />
Wallonie. “<br />
Le Tab<strong>le</strong>au 2 présente, respectivement par déchet, <strong>le</strong>s flux<br />
absolus par classe d’entreprises de col<strong>le</strong>cte, ainsi que la part<br />
relative du marché par flux de déchets.<br />
Tab<strong>le</strong>au 2: Part du marché des secteurs privé et public<br />
Flux de déchets Flandre Wallonie<br />
privé public privé public<br />
Déchets verts 42% 58% 64% 36%<br />
Déchets encombrants 46% 54% 56% 44%<br />
Déchets ménagers 14% 86% 50% 50%<br />
Papier et carton 94% 6% 42% 58%<br />
Déchets PMC 94% 6% 53% 47%<br />
Texti<strong>le</strong> 0% 100% 0% 100%<br />
Verre 98% 2% 58% 42%<br />
Le secteur privé vient en tête pour <strong>le</strong>s déchets organiques, <strong>le</strong><br />
verre blanc, <strong>le</strong> verre coloré et, dans une moindre mesure, pour<br />
<strong>le</strong>s déchets encombrants mixtes et <strong>le</strong>s déchets PMC.<br />
Le secteur public est davantage représenté dans <strong>le</strong>s domaines<br />
des déchets verts, du verre mixte (blanc + coloré), ainsi que<br />
du papier et du carton.<br />
Tous <strong>le</strong>s déchets texti<strong>le</strong>s sont col<strong>le</strong>ctés par <strong>le</strong> secteur public,<br />
plus précisément par <strong>le</strong>s acteurs de l’économie socia<strong>le</strong>.<br />
Part du marché du secteur privé<br />
Les col<strong>le</strong>ctes de déchets en porte à porte et via <strong>le</strong>s bul<strong>le</strong>s par<br />
<strong>le</strong> secteur privé sont très concentrées en Région wallonne. Le<br />
Top 3 des col<strong>le</strong>ctes de déchets par <strong>le</strong> secteur privé couvre<br />
“ Les col<strong>le</strong>ctes de déchets en porte à porte<br />
et via <strong>le</strong>s bul<strong>le</strong>s par <strong>le</strong> secteur privé sont<br />
très concentrées en Région wallonne. “<br />
pratiquement 75% des flux, alors que cette part n’est que<br />
d’environ 50% en Flandre. Même si Sita est <strong>le</strong>ader du marché<br />
dans <strong>le</strong>s deux parties du pays, cette société a une part du<br />
marché d’environ 25% en Flandre contre 43% dans la Région<br />
wallonne. Les numéros 2 et 3 de la Région Wallonne, à savoir<br />
Shanks et Veolia ES, figurent éga<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> Top 5 en<br />
Flandre, mais avec un pourcentage sensib<strong>le</strong>ment inférieur<br />
pour Shanks, à savoir 4% contre quelque 25% en Wallonie.<br />
La FEGE continuera à analyser l’évolution de ces données, en<br />
tenant d’avoir une vision éga<strong>le</strong>ment de la part de marché dans<br />
<strong>le</strong>s parcs à conteneurs. Les données pour <strong>le</strong> traitement sont<br />
éga<strong>le</strong>ment disponib<strong>le</strong>s en Wallonie mais doivent être vérifiées.<br />
Le site Internet de l’Office Wallon des déchets<br />
De nombreuses données sont disponib<strong>le</strong>s en<br />
téléchargement sur <strong>le</strong> site internet de l’Office Wallon des<br />
déchets. On peut notamment mettre en avant l’ensemb<strong>le</strong><br />
des entreprises enregistrées, agréés ou autorisées<br />
pour la gestion des déchets, réparties suivant <strong>le</strong>s flux.<br />
L’autorité régiona<strong>le</strong> propose éga<strong>le</strong>ment l’ensemb<strong>le</strong><br />
des textes légaux coordonnés. Au niveau des déchets<br />
ménagers, toutes <strong>le</strong>s statistiques par commune ou<br />
par intercommuna<strong>le</strong> sont éga<strong>le</strong>ment disponib<strong>le</strong>s. Les<br />
rapports de toutes <strong>le</strong>s études réalisées sont éga<strong>le</strong>ment<br />
téléchargeab<strong>le</strong>s. Depuis la mise en œuvre du coût-vérité<br />
des déchets, de nombreuses statistiques au niveau<br />
financier sont aussi présentées en toute transparence.<br />
http://environnement.wallonie.be<br />
Tab<strong>le</strong>au 3: Part du marché du secteur privé<br />
Col<strong>le</strong>cteur Total<br />
SITA Wallonië SA 43,26%<br />
SHANKS 25,39%<br />
Veolia ES 5,14%<br />
Nicollin Belgium SA 4,51%<br />
Cemepre SPRL 3,89%<br />
CTL SCRL 3,41%<br />
Minera<strong>le</strong> SA 2,53%<br />
Van Gansewinkel SA 2,51%<br />
Cogetrina SA 2,38%<br />
Dekeyser SA 2,10%<br />
Eco-Lys SPRL 1,82%<br />
Vanheede 1,30%<br />
O.V.S. SPRL 1,23%<br />
Bel Fibres SA 0,29%<br />
Demuynck & Fils SPRL 0,23%<br />
Devil<strong>le</strong> 0,00%<br />
Grand total 100,00%<br />
FEGE focus - mars 2010 27
FEGE focus - mars 2010<br />
28<br />
Meil<strong>le</strong>ures techniques disponib<strong>le</strong>s<br />
(MTD) pour la combustion de<br />
combustib<strong>le</strong>s renouvelab<strong>le</strong>s<br />
Liesbet Goovaerts, Ann Van der Linden et Karl Vrancken - VITO, Mol<br />
Situation<br />
Les objectifs ambitieux en matière d’énergies renouvelab<strong>le</strong>s<br />
génèrent un grand intérêt pour la combustion de combustib<strong>le</strong>s<br />
renouvelab<strong>le</strong>s, comme <strong>le</strong> bois, <strong>le</strong>s farines anima<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s<br />
boues, <strong>le</strong>s graisses de friture ou <strong>le</strong> biogaz. La législation<br />
environnementa<strong>le</strong> pour de tel<strong>le</strong>s installations est toutefois<br />
encore incomplète et peu précise. Les pouvoirs publics<br />
flamands doivent dès lors impérativement affiner <strong>le</strong>s données<br />
politiques en la matière. A ce jour, seuls <strong>le</strong>s combustib<strong>le</strong>s<br />
renouvelab<strong>le</strong>s solides sont clairement repris dans <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment<br />
VLAREM, une large part des sources d’énergie renouvelab<strong>le</strong>s<br />
étant dès lors pas ou mal définie et insuffisamment régie.<br />
Des va<strong>le</strong>urs limites sévères en matière d’émissions sont<br />
imposées pour la combustion de certaines fractions de<br />
biomasse ressortissant de la directive européenne en matière<br />
de déchets, va<strong>le</strong>urs limites spécifiquement élaborées pour <strong>le</strong>s<br />
déchets. Ces va<strong>le</strong>urs limites ne peuvent pas être simp<strong>le</strong>ment<br />
appliquées à tous <strong>le</strong>s combustib<strong>le</strong>s renouvelab<strong>le</strong>s. Les<br />
combustib<strong>le</strong>s renouvelab<strong>le</strong>s ne sont en effet pas tous brûlés<br />
de façon identique (autres installations, autres puissances,<br />
autres régimes). Ces données se traduisent par un impact<br />
environnemental différent et éventuel<strong>le</strong>ment par d’autres<br />
techniques possib<strong>le</strong>s de réduction des émissions (tant<br />
sur <strong>le</strong> plan technique qu’au niveau économique). Le centre<br />
de connaissances MTD a étudié <strong>le</strong>s possibilités et dressé<br />
l’inventaire des MTD pour la combustion de combustib<strong>le</strong>s<br />
renouvelab<strong>le</strong>s.<br />
Objectif et approche<br />
Le but de l’étude MTD consiste à dresser l’inventaire des<br />
informations disponib<strong>le</strong>s concernant l’impact environnemental<br />
de la combustion de combustib<strong>le</strong>s renouvelab<strong>le</strong>s et à cerner<br />
<strong>le</strong>s niveaux d’émission réalisab<strong>le</strong>s. L’attention se focalise sur<br />
la réduction des émissions de NOx, de SO2 et de poussière.<br />
Une étude MTD implique une évaluation intégra<strong>le</strong> de toutes<br />
<strong>le</strong>s techniques écologiques disponib<strong>le</strong>s. Cette évaluation ne<br />
permet pas seu<strong>le</strong>ment de déterminer l’impact environnemental<br />
d’une technique, mais aussi sa faisabilité technique et<br />
économique.<br />
Pour obtenir un tab<strong>le</strong>au clair et comp<strong>le</strong>t des émissions<br />
potentiel<strong>le</strong>s produites par la combustion de la biomasse, on<br />
calcu<strong>le</strong> d’une part <strong>le</strong>s émissions de gaz de fumée sur base de<br />
la composition du combustib<strong>le</strong> et des facteurs de distribution<br />
correspondants et on <strong>le</strong>s évalue d’autre part sur base des<br />
va<strong>le</strong>urs de garantie offertes par <strong>le</strong>s fournisseurs.
Un critère-clé dans <strong>le</strong> cadre de l’évaluation des MTD est la<br />
faisabilité économique d’une mesure environnementa<strong>le</strong>.<br />
L’efficacité économique d’une mesure environnementa<strong>le</strong> est<br />
indiquée pour vérifier si <strong>le</strong> coût de la mesure environnementa<strong>le</strong><br />
est encore proportionnel au résultat environnemental obtenu.<br />
Cette efficacité économique est <strong>le</strong> coût par tonne d’émissions<br />
que la mesure permet d’éviter. Cette efficacité économique<br />
est alors comparée aux va<strong>le</strong>urs de référence indicatives<br />
dérivées des coûts consentis pour la réalisation de réductions<br />
d’émissions en Flandre et aux Pays-Bas.<br />
Une technique n’est considérée comme étant une MTD que si<br />
el<strong>le</strong> est techniquement et économiquement faisab<strong>le</strong> et entraîne<br />
un avantage environnement global.<br />
Conclusions généra<strong>le</strong>s<br />
La composition des combustib<strong>le</strong>s renouvelab<strong>le</strong>s est très<br />
variée. C’est la raison pour laquel<strong>le</strong> l’estimation des émissions<br />
atmosphériques (émissions de NOx, SO2 et poussière) se<br />
traduit par de très larges plages, avec des pics souvent<br />
extrêmement é<strong>le</strong>vés.<br />
La formulation des conclusions d’une étude MTD tient compte<br />
de cette donnée. C’est la raison pour laquel<strong>le</strong> on fait <strong>le</strong>s<br />
distinctions sur base du type d’installation (la technique de<br />
combustion, la question de savoir s’il s’agit d’une nouvel<strong>le</strong><br />
installation ou d’une installation existante et nombre d’heures<br />
de service), mais aussi sur base de la composition du<br />
combustib<strong>le</strong>.<br />
Pour certaines combinaisons combustib<strong>le</strong>/installation,<br />
il s’avère que la délimitation de la MTD sur base de son<br />
efficacité économique se traduit par des niveaux d’émissions<br />
très é<strong>le</strong>vés, qui déboucheraient dans la pratique sur un impact<br />
é<strong>le</strong>vé sur l’environnement ou la santé. L’objectif général d’une<br />
MTD consiste à limiter l’impact environnemental dans son<br />
ensemb<strong>le</strong>. C’est la raison pour laquel<strong>le</strong> une limite supérieure<br />
a été imposée en termes d’émissions, limite déterminée à<br />
un niveau maximal acceptab<strong>le</strong>. La délimitation de ce niveau<br />
acceptab<strong>le</strong> (et donc la limite supérieure maxima<strong>le</strong> du niveau<br />
d’émissions lié à la MTD) est intervenue sur base de la législation<br />
existante, d’une comparaison avec d’autres secteurs et d’une<br />
concertation avec <strong>le</strong> comité d’accompagnement.<br />
En règ<strong>le</strong> généra<strong>le</strong>, cette approche a pour conséquence que<br />
<strong>le</strong>s combustib<strong>le</strong>s à > 1 % de cendres, > 0,3 % de S et > 3-4<br />
% de N sont en principe exclus de toute possibilité d’utilisation<br />
dans des installations < 5MWth ou des installations sujettes à<br />
un nombre limité d’heures de service (< 4000 heures par an).<br />
Dans ces cas, l’exploitant peut opter pour l’usage d’un autre<br />
combustib<strong>le</strong> ou choisir d’al<strong>le</strong>r au-delà de la MTD (à savoir la<br />
mise en œuvre de mesures non économiquement rentab<strong>le</strong>s).<br />
Des mesures poussées sont requises dans <strong>le</strong> cadre de<br />
l’utilisation, selon <strong>le</strong>s préceptes de la MTD , de combustib<strong>le</strong>s<br />
tels que <strong>le</strong> bois traité, <strong>le</strong>s graminées, <strong>le</strong>s farines anima<strong>le</strong>s,<br />
<strong>le</strong>s boues et <strong>le</strong> lisier, mais aussi <strong>le</strong>s graisses anima<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s<br />
graisses de fritures recyclées, à savoir :<br />
• la mise en œuvre ultérieure de filtres en tissu ou d’un<br />
processus de précipitation é<strong>le</strong>ctrostatique en vue de la<br />
réduction des émissions de poussière;<br />
• la mise en œuvre ultérieure d’un système d’injection d’un<br />
sorbant sec ou, pour une installation > 20MWth, un lavage<br />
humide en vue de la réduction des émissions de SO2;<br />
• la mise en œuvre ultérieure d’une réduction non catalytique<br />
sé<strong>le</strong>ctive (SNCR) ou d’une réduction catalytique sé<strong>le</strong>ctive<br />
(SCR) pour limiter <strong>le</strong>s émissions de NOx à un niveau<br />
acceptab<strong>le</strong>.<br />
Pour la description complète de l’approche appliquée, la<br />
méthode d’évaluation des MTD et <strong>le</strong> sommaire détaillé des<br />
conclusions de l’étude MTD et des niveaux d’émissions<br />
réalisab<strong>le</strong>s, nous faisons référence au site web EMIS où<br />
l’étude peut être téléchargée : http://www.emis.vito.be/sites/<br />
default/fi<strong>le</strong>s/pagina/bbt_rapport_verbr_hern_brandstoffen_<br />
eindrapport%20-%20EMIS%20nieuw.pdf<br />
FEGE focus - mars 2010 29
Info commercia<strong>le</strong><br />
Un meil<strong>le</strong>ur contrô<strong>le</strong><br />
des déchets sauvages<br />
Les déchets sauvages constituent un défi de tail<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s communes, vil<strong>le</strong>s et provinces. Ils<br />
sont souvent diffi ci<strong>le</strong>s à maîtriser, certainement dans <strong>le</strong>s centres urbains et <strong>le</strong>s sites touristiques.<br />
C’est pour s’attaquer concrètement à ce problème que Plastic Omnium a développé une<br />
prestation de services absolument unique. Un projet pilote dans la Commune de Mol vient<br />
confi rmer <strong>le</strong>s avantages de ce service. Le client acquiert une vision précise des besoins en<br />
récipients pouvant accueillir <strong>le</strong>s déchets, exerce un contrô<strong>le</strong> plus effi cace et peut corriger la<br />
démarche en permanence. Le client peut ainsi optimaliser sa gestion des détritus sauvages<br />
et contribuer à un environnement plus propre.<br />
L’amélioration commence<br />
par un inventaire<br />
Une bonne compréhension de la situation<br />
existante est essentiel<strong>le</strong> pour améliorer la<br />
gestion des déchets sauvages. C’est la<br />
raison pour laquel<strong>le</strong> Plastic Omnium dresse<br />
en première instance un inventaire détaillé.<br />
Combien de poubel<strong>le</strong>s compte un territoire<br />
déterminé, dans quel état sont-el<strong>le</strong>s et<br />
dans quel<strong>le</strong> mesure se remplissent-el<strong>le</strong>s ?<br />
Plastic Omnium rédige un rapport comp<strong>le</strong>t,<br />
un cliché clair et précis de la situation.<br />
Celui-ci situe par exemp<strong>le</strong> clairement <strong>le</strong>s<br />
zones où un remplacement des poubel<strong>le</strong>s<br />
s’impose, <strong>le</strong>s sites nécessitant plus ou<br />
moins de poubel<strong>le</strong>s, voire d’autres types<br />
de récipients, etc. C’est sur base de cet<br />
inventaire que Plastic Omnium formu<strong>le</strong><br />
ses recommandations quant à la façon<br />
d’améliorer la gestion des déchets en<br />
collaboration avec <strong>le</strong>s services de col<strong>le</strong>cte.<br />
Adapter et optimaliser<br />
en permanence<br />
Plastic Omnium peut assister <strong>le</strong> client dans<br />
<strong>le</strong> processus d’optimalisation de la gestion<br />
des déchets sauvages. Dans ce cadre,<br />
Plastic Omnium équipe <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s d’une<br />
puce permettant d’enregistrer la fréquence<br />
de vidange, <strong>le</strong> niveau de remplissage<br />
et <strong>le</strong> poids des déchets. Plastic Omnium<br />
organise en outre un numéro 0800<br />
gratuit où <strong>le</strong>s citoyens peuvent signa<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s<br />
poubel<strong>le</strong>s sa<strong>le</strong>s ou p<strong>le</strong>ines. Ces appels<br />
sont enregistrés par Plastic Omnium qui<br />
avertit à son tour <strong>le</strong>s services d’enlèvement.<br />
Les poubel<strong>le</strong>s sont en outre intégra<strong>le</strong>ment<br />
nettoyées et, si nécessaire, réparées ou<br />
remplacées par Plastic Omnium dans<br />
<strong>le</strong> cadre d’une planifi cation convenue.<br />
Plastic Omnium traite toutes <strong>le</strong>s données<br />
concernant la vidange, <strong>le</strong>s interventions,<br />
<strong>le</strong>s notifi cations,… dans <strong>le</strong> cadre d’un<br />
rapport mensuel afi n que <strong>le</strong> client puisse<br />
suivre la situation de près et corriger la<br />
gestion en fonction des besoins.<br />
Dans la pratique :<br />
<strong>le</strong> projet pilote à Mol<br />
L’un des objectifs politiques de la Commune<br />
de Mol (Province d’Anvers) consiste à être<br />
une commune propre. Un bon entretien du<br />
domaine public est une mission importante<br />
dans ce contexte. Compte tenu des<br />
demandes récurrentes de ses citoyens<br />
pour des poubel<strong>le</strong>s supplémentaires,<br />
ainsi que des réclamations concernant la<br />
propreté des récipients, l’administration<br />
communa<strong>le</strong> de Mol a décidé de dresser un<br />
inventaire précis de cette problématique.<br />
Cette démarche a permis entre autres de<br />
constater que personne ne connaissait<br />
<strong>le</strong> nombre de poubel<strong>le</strong>s dont disposait<br />
la commune et qu’aucun contrô<strong>le</strong> des<br />
fréquences de vidange et des quantités<br />
de déchets n’était exercé. L’impression<br />
généra<strong>le</strong> était déplorab<strong>le</strong> parce que la<br />
plupart des poubel<strong>le</strong>s étaient p<strong>le</strong>ines et<br />
que <strong>le</strong>s détritus sauvages s’accumulaient<br />
autour des sites. En 2008, la commune<br />
a donc décidé de lancer un projet pilote<br />
basé sur <strong>le</strong>s services de Plastic Omnium en<br />
concertation avec l’OVAM, l’administration<br />
fl amande des déchets. L’objectif : une<br />
situation où <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> territoire<br />
de Mol soient toujours propres, avec une<br />
fréquence optima<strong>le</strong> de vidange et de<br />
nettoyage par récipient.<br />
Le résultat :<br />
une commune plus propre<br />
Selon Leo Lodewyckx, <strong>le</strong> fonctionnaire<br />
chargé de l’environnement à Mol, <strong>le</strong><br />
système de Plastic Omnium s’est soldé<br />
par des résultats importants pour la<br />
commune de Mol : « En concertation avec<br />
Plastic Omnium, nous sommes parvenus<br />
à uniformiser l’installation, <strong>le</strong> volume et<br />
la fréquence de vidange des poubel<strong>le</strong>s<br />
publiques. Des récipients ont été ajoutés<br />
dans <strong>le</strong> centre, des poubel<strong>le</strong>s plus grandes<br />
ont été prévues dans <strong>le</strong>s zones touristiques,<br />
comme l’Abbaye de Postel. Nous avons<br />
éga<strong>le</strong>ment redisposé <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s<br />
existantes afi n qu’el<strong>le</strong>s soient désormais<br />
installées dans <strong>le</strong>s zones où <strong>le</strong>ur présence<br />
est réel<strong>le</strong>ment nécessaire. Grâce au<br />
système d’enregistrement, nous contrôlons<br />
en outre <strong>le</strong> nombre de vidanges et <strong>le</strong><br />
degré de pollution. L’objectif est de 1800<br />
vidanges par mois. Les rapports nous<br />
signa<strong>le</strong>nt immédiatement si ce nombre a<br />
été atteint ou non, afi n que nous puissions<br />
prendre <strong>le</strong>s mesures correctrices. Il s’agit<br />
d’un excel<strong>le</strong>nt système, plus effi cace qu’un<br />
bon chef d’équipe, en tant qu’instrument<br />
de contrô<strong>le</strong>. Cela nous a même permis de<br />
mieux organiser nos services de col<strong>le</strong>cte.<br />
La prestation de services de Plastic<br />
Omnium contribue sans aucun doute à<br />
l’objectif de l’administration communa<strong>le</strong><br />
qui est de veil<strong>le</strong>r à ce que Mol soit une<br />
commune propre. Il a dès lors été décidé<br />
de prolonger <strong>le</strong> projet en 2010. »<br />
« Les services de<br />
Plastic Omnium<br />
contribuent sans aucun<br />
doute à la volonté<br />
de Mol d’être une<br />
commune propre. »<br />
Leo Lodewyckx,<br />
fonctionnaire en charge<br />
de l’environnement à Mol<br />
Plastic Omnium offre des solutions sur mesure pour<br />
chaque besoin : conteneurs de 240 l, récipients<br />
pour déjections canines, poubel<strong>le</strong>s classiques, etc.<br />
La fréquence de vidange et <strong>le</strong> degré de remplissage<br />
font l’objet d’un suivi précis grâce à la puce dont sont<br />
équipées <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s. Une correction permanente<br />
est ainsi possib<strong>le</strong>.<br />
De plus amp<strong>le</strong>s informations<br />
concernant ce service<br />
de gestion des détritus<br />
sauvages ?<br />
Prenez contact avec :<br />
Plastic Omnium NV<br />
Ring Oost 14<br />
B-9400 Ninove<br />
Tél. + 32 (0) 54 31 31 31<br />
Fax + 32 (0) 54 31 31 30<br />
ssuls@plasticomnium.com<br />
www.plasticomnium.be
FEGE et Qurius<br />
un partenariat où une prestation de services<br />
qualitatifs occupe une place centra<strong>le</strong><br />
Anthony Deprez, Marketing Manager, Qurius Belgium<br />
Qui est Qurius ?<br />
Qurius Belgium est une entreprise belge qui fait partie d’un<br />
groupe néerlandais coté en bourse. Qurius est actif dans sept<br />
pays et emploie quelque 1.000 collaborateurs. Un certain<br />
nombre de départements commerciaux opèrent au sein de<br />
l’entreprise.<br />
Le premier focalise son attention sur l’implémentation de<br />
Microsoft Dynamics, la suite ERP de Microsoft. Dans ce cadre,<br />
Qurius s’adresse à un certain nombre d’industries spécifiques<br />
en <strong>le</strong>ur proposant :<br />
• Dynamics AX : pour <strong>le</strong>s entreprises techniques et<br />
prestataires de services avec service après vente<br />
• Dynamics NAV : pour <strong>le</strong> secteur environnemental, l’industrie<br />
chimique, l’industrie pharmaceutique et <strong>le</strong> secteur de<br />
l’alimentation<br />
• Dynamics CRM : pour <strong>le</strong>s organisations à multip<strong>le</strong>s<br />
membres, comme <strong>le</strong>s fédérations, <strong>le</strong>s unions, <strong>le</strong>s<br />
associations, <strong>le</strong>s partis politiques, etc...<br />
Le département Infrastructural Solutions étudie <strong>le</strong>s besoins<br />
des clients en termes d’infrastructures et implémente <strong>le</strong>s<br />
solutions. Grâce à nos Managed<br />
Services, nous offrons une<br />
réponse efficace aux demandes<br />
« one-stop-shop » de nos clients,<br />
réponse qui permet la gestion<br />
simultanée de l’application et de<br />
l’infrastructure.<br />
Qurius et <strong>le</strong> secteur des<br />
déchets<br />
Les entreprises qui col<strong>le</strong>ctent,<br />
traitent, entreposent et/ou<br />
recyc<strong>le</strong>nt des déchets ne sont pas seu<strong>le</strong>ment confrontées à<br />
des questions de planning, d’enregistrement, de facturation<br />
et de notification devant répondre à des rég<strong>le</strong>mentations<br />
sévères, mais ont aussi besoin d’une administration financière<br />
solide.<br />
Qurius a axé la plate-forme Microsoft Dynamics NAV sur <strong>le</strong><br />
secteur des déchets (sous <strong>le</strong> nom enwis) et l’a enrichie de<br />
vastes fonctionnalités comme l’intégration d’un pont-bascu<strong>le</strong>,<br />
<strong>le</strong> bilan massique, la gestion des col<strong>le</strong>ctes, <strong>le</strong> planning, la<br />
gestion des conteneurs, la gestion du système Diftar et<br />
des différentes rég<strong>le</strong>mentations et législations, allant même<br />
jusqu’aux interfaces avec des applications de tierces parties,<br />
comme <strong>le</strong>s ordinateurs de bord et <strong>le</strong>s conteneurs souterrains.<br />
Grâce aux vastes possibilités d’analyse et de rapportage,<br />
l’utilisateur peut disposer rapidement des données correctes,<br />
ce qui constitue un must pour offrir une prestation de services<br />
de haut niveau.<br />
Le système enwis permet de regrouper toutes ces activités<br />
dans un seul système couvrant l’ensemb<strong>le</strong> de l’entreprise. Le<br />
système enwis est certifié par Microsoft en tant que modu<strong>le</strong><br />
standard de la ligne de produits Microsoft Dynamics et est<br />
mis en œuvre dans des entreprises de gestion des déchets<br />
du monde entier.<br />
FEGE et Qurius<br />
Grâce aux vastes possibilités<br />
d’analyse et de rapportage,<br />
l’utilisateur peut disposer<br />
rapidement des données correctes,<br />
ce qui constitue un must pour offrir<br />
une prestation de services de haut<br />
niveau.<br />
La FEGE et Qurius Belgium étendent encore <strong>le</strong>ur collaboration<br />
grâce à l’acquisition d’un système CRM à part entière pour la<br />
gestion des membres (Q-MembeR).<br />
Le système Microsoft Dynamics<br />
CRM, spécifiquement adapté par<br />
Qurius pour <strong>le</strong>s organisations<br />
à multip<strong>le</strong>s membres, comme<br />
<strong>le</strong>s fédérations, est la solution<br />
idéa<strong>le</strong> pour l’optimalisation<br />
et la professionnalisation de<br />
l’administration des membres de<br />
la FEGE. La solution Q-MembeR<br />
est en outre tota<strong>le</strong>ment intégrée<br />
à d’autres applications Microsoft,<br />
tel<strong>le</strong>s que Microsoft Office et<br />
Microsoft Exchange (Outlook),<br />
optimalisant ainsi <strong>le</strong>s échanges<br />
d’informations et <strong>le</strong>s couplages avec d’autres produits.<br />
Grâce à CRM, la FEGE dispose entre autres d’une plate-forme<br />
centra<strong>le</strong> avec base de données pour la gestion intégra<strong>le</strong> des<br />
relations, une coordination efficace et <strong>le</strong> suivi parfait de ses<br />
membres (potentiels), groupes de travail et autres parties<br />
intéressées.<br />
FEGE focus - mars 2010 31
FEGE focus - mars 2010<br />
32<br />
Le Guide des subsides de l’Union européenne<br />
votre clé d’accès aux subsides européens<br />
Ariane Decramer et Joke Hofmans, VLEVA<br />
L’agence de liaison entre la Flandre et l’Europe (VLEVA) a lancé<br />
récemment <strong>le</strong> guide des subsides de l’Union européenne, une<br />
base de données en ligne consacrée aux appels de participation,<br />
coordonnées, programmes de subventionnement et<br />
événements apparentés.<br />
Guide des subsides de l’Union européenne<br />
C’est pour abaisser <strong>le</strong> seuil d’accès pour la participation<br />
flamande aux programmes européens que VLEVA a lancé <strong>le</strong> 1<br />
janvier ce guide des subsides de l’Union européenne. Il s’agit de<br />
la base de données la plus exhaustive et intégra<strong>le</strong> regroupant<br />
tous <strong>le</strong>s appels de participation de toutes <strong>le</strong>s instances<br />
européennes par thèmes. Les appels sont classés par ordre<br />
chronologique sur base de la date d’enregistrement. Lorsque<br />
la date limite est dépassée, <strong>le</strong> message est archivé sous la<br />
rubrique des appels clôturés. Les coordonnées des points<br />
de contact nationaux, <strong>le</strong>s programmes de subventionnement,<br />
<strong>le</strong>s appels de partenariats et <strong>le</strong>s références aux réseaux<br />
d’information correspondants sont désormais aussi regroupés<br />
sous une seu<strong>le</strong> adresse : www.v<strong>le</strong>va.eu/subsidiewijzer. L’outil<br />
est gratuitement disponib<strong>le</strong> pour tous.<br />
C’est en collaboration étroite avec ses membres actifs et <strong>le</strong>s<br />
points de contact nationaux que l’équipe de VLEVA en charge<br />
des subventionnements offre une assistance de première<br />
ligne pour des dossiers spécifiques et <strong>le</strong>s transmet aux<br />
interlocuteurs privilégiés pour l’assistance techniques et <strong>le</strong><br />
traitement détaillé du dossier.<br />
Le guide des subsides de l’Union européenne est appelé à<br />
déboucher à terme sur un tab<strong>le</strong>au récapitulatif concret de<br />
la participation flamande à tous <strong>le</strong>s programmes européens<br />
et du retour flamand de ces programmes, ainsi que sur une<br />
influence proactive flamande dans <strong>le</strong> cadre de l’élaboration<br />
de la politique et des programmes de financement de l’Union<br />
européenne.<br />
Vous pouvez vous abonner aux avis de subventionnement<br />
grâce à la fonction « Tenez-moi informé ». La demande d’un<br />
Informations et contact<br />
http://www.v<strong>le</strong>va.eu/subsidiewijzer<br />
Joke Hofmans, 02 737 14 33<br />
Ariane Decramer, 02 737 14 35<br />
subsidieteam@v<strong>le</strong>va.eu<br />
nom d’utilisateur et d’un mot de passe peut s’opérer sur la<br />
page d’accueil du site de VLEVA, www.v<strong>le</strong>va.eu.<br />
Appels de participation en préparation<br />
En octobre 2009, la Commission européenne a approuvé <strong>le</strong><br />
financement de 196 nouveaux projets dans <strong>le</strong> cadre de la seconde<br />
phase du programme LIFE+ (2007-2013). Un montant<br />
de 19,9 millions d’euros a été attribué à des projets belges. Le<br />
nouvel appel de participation LIFE+ sera lancé <strong>le</strong> 5 mai 2010.<br />
Eco-innovation, un nouveau programme d’innovations écologiques,<br />
sera lancé en avril avec un budget de 77,7 millions<br />
“ Eco-innovation, un nouveau programme<br />
d’innovations écologiques, sera lancé<br />
en avril avec un budget de 77,7 millions<br />
d’euros. “<br />
d’euros. Dans <strong>le</strong> cadre de ce programme, la Commission<br />
européenne part à la recherche de PME imaginant des produits,<br />
services et technologies innovants permettant de faire<br />
un usage plus efficace des sources naturel<strong>le</strong>s et de réduire<br />
l’empreinte écologique de l’Europe.<br />
En plus de LIFE+ et Eco-innovation, <strong>le</strong> programme Apprentissage<br />
durant toute la vie fait éga<strong>le</strong>ment partie des possibilités.<br />
Ne manquez pas de surveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong> guide des subsides de l’Union<br />
européenne de très près !
Les défis du recyclage des déchets<br />
inertes en Région wallonne<br />
Thibault Mariage, FEREDECO<br />
L’asbl FEREDECO est l’association professionnel<strong>le</strong> des recyc<strong>le</strong>urs de déchets de construction<br />
et de démolition en Région wallonne, el<strong>le</strong> fêtera cette année ses 10 ans d’existence. Présidée<br />
depuis 2009 par Jean-Jacques NONET (Nonet sa, Hub<strong>le</strong>t sprl) el<strong>le</strong> regroupe 23 membres,<br />
tous professionnels du recyclage des déchets inertes. Sur <strong>le</strong>s quelques 4,25 millions de<br />
tonnes de déchets inertes générés chaque année en Région wallonne, <strong>le</strong>s membres de<br />
FEREDECO en recyc<strong>le</strong>nt plus de la moitié. Outre l’accompagnement permanent des membres<br />
dans <strong>le</strong>s matières techniques et administratives (Laboratoire interne, Marquage CE, Permis<br />
d’environnement, conformité aux cahiers des charges, …), la fédération représente <strong>le</strong>s<br />
recyc<strong>le</strong>urs aux divers conseils consultatifs du secteur (Fediex, Copro, …) ainsi qu’auprès des<br />
Instances Administratives et Politiques Wallonnes.<br />
Evolution et outils mis en place<br />
Depuis <strong>le</strong>s premiers balbutiements du début des années<br />
90, <strong>le</strong> recyclage des déchets à titre professionnel a connu<br />
une évolution impressionnante et ce, tant du point de vue<br />
quantitatif que qualitatif. A l’heure actuel<strong>le</strong>, on peut considérer<br />
que l’ensemb<strong>le</strong> des outils nécessaires à un recyclage<br />
efficace et pragmatique des déchets de construction et de<br />
démolition sont en place en Région wallonne. Près de 150<br />
autorisations relatives à des centres fixes ont été accordées<br />
par l’administration , l’indispensab<strong>le</strong> maillage géographique<br />
des centres de recyclage est donc effectif (pour rappel, on<br />
estime <strong>le</strong> ‘rayon d’action’ d’un centre de recyclage d’inertes<br />
à environ 20 km). La Région peut d’ail<strong>le</strong>urs à ce titre être<br />
considérée comme un excel<strong>le</strong>nt élève au niveau européen.<br />
D’importants progrès ont éga<strong>le</strong>ment été réalisés dans <strong>le</strong><br />
domaine de la qualité des granulats recyclés mis sur <strong>le</strong><br />
marché. L’investissement dans des installations de tri de plus<br />
en plus performantes n’est certainement pas étranger à cela.<br />
FEGE focus - mars 2010 33
FEGE focus - mars 2010<br />
34<br />
En effet, depuis l’interdiction de mise en CET des déchets<br />
inertes en janvier 2006, <strong>le</strong>s centres de recyclage (et c’est<br />
encore davantage <strong>le</strong> cas pour ceux qui recyc<strong>le</strong>nt des déchets<br />
issus des col<strong>le</strong>ctes publiques) réceptionnent très souvent<br />
de grandes quantités de mélanges mixtes et relèvent avec<br />
succès <strong>le</strong> défi d’en faire des granulats de qualité conformes<br />
à l’ensemb<strong>le</strong> des rég<strong>le</strong>mentations tant européennes (NBN EN<br />
13242) que régiona<strong>le</strong>s (CCT-RW99).<br />
Cette marche en avant vers la qualité nécessite avant tout des<br />
outils de contrô<strong>le</strong>s performants. C’est dans cette optique que<br />
la Fédération a créé et mis à la disposition de ses membres<br />
un laboratoire interne destiné à réaliser à moindre coût <strong>le</strong>s<br />
essais techniques sur <strong>le</strong>s granulats recyclés (granulométrie,<br />
identification, MDE, LA, etc.). La mise en commun des<br />
moyens et du savoir-faire du secteur favorise une approche<br />
pragmatique et efficace des essais à réaliser. Davantage<br />
qu’un simp<strong>le</strong> rapport d’essais, <strong>le</strong>s documents fournis par <strong>le</strong><br />
laboratoire interne comprennent une interprétation concrète<br />
des résultats d’essais ainsi qu’une fiche technique complète<br />
des produits, support idéal à la commercialisation des<br />
granulats recyclés.<br />
Défis à venir dans <strong>le</strong> secteur du recyclage<br />
La spectaculaire évolution décrite ci-devant ne doit cependant<br />
pas masquer <strong>le</strong>s défis encore à venir dans <strong>le</strong> domaine du<br />
recyclage des inertes. Au jour d’aujourd’hui, la Fédération se<br />
voit confrontée à deux chal<strong>le</strong>nges de tail<strong>le</strong>.<br />
Premièrement, dans <strong>le</strong> cadre du marquage CE des granulats<br />
recyclés, il s’agit de gérer au mieux la transition du niveau<br />
4 vers <strong>le</strong> niveau 2+. En effet, alors que la quasi totalité des<br />
membres de la Fédération répondent à <strong>le</strong>urs obligations de<br />
marquage CE en appliquant un niveau 4 (autocontrô<strong>le</strong> via<br />
<strong>le</strong> laboratoire interne), <strong>le</strong> passage à un niveau supérieur de<br />
contrô<strong>le</strong> va prochainement être exigé par l’Administration<br />
wallonne (dans <strong>le</strong> cadre de la nouvel<strong>le</strong> version du cahier des<br />
charges type RW99 actuel<strong>le</strong>ment en révision). Cette étape<br />
implique l’intervention d’un ‘contrô<strong>le</strong>ur externe’ amené à<br />
vérifier la maîtrise effective de la production de chaque centre<br />
de recyclage. Une nouvel<strong>le</strong> fois c’est grâce au concours de<br />
la Fédération, que <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs vont pouvoir passer ce cap<br />
sans trop de mal ; un manuel qualité ‘de base’ a été mis au<br />
point par cel<strong>le</strong>-ci et sera adopté en fonction des spécificités<br />
de chaque membre, de même, <strong>le</strong>s centres de recyclage qui <strong>le</strong><br />
souhaitent seront accompagnés pas à pas dans <strong>le</strong>urs contacts<br />
avec l’organisme externe.<br />
Le second défi est autrement plus délicat et tient d’un<br />
paradoxe qui touche au cœur même de la philosophie du<br />
recyclage dans <strong>le</strong>s chantiers publics wallons. En effet,<br />
toujours dans <strong>le</strong> cadre des modifications en projet du RW99,<br />
et contradictoirement à une longue tradition d’ouverture aux<br />
matériaux recyclés qui s’était perpétuée au fil des ans dans<br />
<strong>le</strong>s cahiers des charges type successifs, on constate un<br />
changement net d’attitude de la DG01 (ex-MET) dans la version<br />
actuel<strong>le</strong>ment à l’étude. D’une part, la tendance à exiger des<br />
performances techniques de très haut niveau (dans certaines<br />
applications courantes comme <strong>le</strong>s sous-fondations) pour <strong>le</strong>s<br />
granulats recyclés est tel<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> élimine ‘de facto’ certains<br />
d’entre eux sans que ceci ne soit aucunement justifié par des<br />
études scientifiques avérées. D’autre part, ces dispositions ne<br />
semb<strong>le</strong>nt trouver une justification que dans la déficience du<br />
contrô<strong>le</strong> de la provenance des granulats. Ces caractéristiques<br />
ne remplaceront par ail<strong>le</strong>urs jamais la qualité de l’exécution et<br />
de la mise en œuvre.<br />
“ La spectaculaire évolution décrite ci-<br />
devant ne doit cependant pas masquer <strong>le</strong>s<br />
défis encore à venir dans <strong>le</strong> domaine du<br />
recyclage des inertes. “<br />
Cette évolution négative est, de plus, pratiquée tout à fait<br />
à contre courant de ce qui se fait dans <strong>le</strong>s cahiers des<br />
charges publics des Régions et pays limitrophes. Le cahier<br />
des charges type SB250 flamand pour ne prendre que cet<br />
exemp<strong>le</strong> est beaucoup plus ouvert aux granulats recyclés dans<br />
de multip<strong>le</strong>s applications. Cette situation est très paradoxa<strong>le</strong>,<br />
en effet, si <strong>le</strong>s centres de recyclage de déchets inertes<br />
autorisés sont amenés à accepter une quantité importante de<br />
déchets d’origine publique, ils risquent à l’avenir de ne plus<br />
être autorisés à écou<strong>le</strong>r <strong>le</strong>ur production de granulats recyclés<br />
dans ces mêmes chantiers !<br />
FEREDECO relayée en cela par la FEGE a a<strong>le</strong>rté <strong>le</strong> Ministre<br />
Lutgen sur cette problématique. El<strong>le</strong> revendique <strong>le</strong> respect<br />
des dispositions généra<strong>le</strong>s en matière de certification des<br />
produits, notamment l’utilisation exclusive sur chantiers, de<br />
granulats CE2+, quel<strong>le</strong> que soit <strong>le</strong>ur origine. Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong><br />
Comité technique de l’Accord de branche qui comporte en<br />
son sein des représentants des Cabinets Ministériels et de<br />
l’Administration se penchera prochainement sur ces questions<br />
fondamenta<strong>le</strong>s pour l’avenir du secteur.<br />
On l’aura compris, <strong>le</strong> secteur du recyclage des déchets inertes<br />
a encore du pain sur la planche avant de pouvoir envisager<br />
<strong>le</strong> futur sereinement. Cependant, avec pour seul mot d’ordre<br />
l’augmentation du niveau de qualité des granulats recyclés mis<br />
sur <strong>le</strong> marché wallon, <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs membres de FEREDECO<br />
s’inscrivent clairement dans une optique de durabilité propre à<br />
conférer à la profession ses <strong>le</strong>ttres de nob<strong>le</strong>sse.<br />
FEGE et FEREDECO<br />
Depuis 2008, <strong>le</strong>s deux fédérations ont signé un accord<br />
de collaboration visant à mieux collaborer dans plusieurs<br />
dossiers communs. Plusieurs membres de la FEGE font<br />
en effet partie de FEREDECO. La participation croisée aux<br />
réunions de chacune des fédérations permet éga<strong>le</strong>ment à<br />
chacun d’être parfaitement au courant des dossiers suivis par<br />
chaque instance. La FEGE anime en effet un groupe de travail<br />
en Flandre sur <strong>le</strong>s déchets de construction et de démolition et<br />
la participation aux réunions FEREDECO permet notamment<br />
d’enrichir <strong>le</strong>s réf<strong>le</strong>xions du secteur. L’année 2010 devrait<br />
encore renforcer cette synergie puisque de nombreuses<br />
réf<strong>le</strong>xions devront animer la rédaction du Plan Wallon des<br />
déchets 2020.
Mireil<strong>le</strong> Verboven, FEGE<br />
GROUPE DE TRAVAIL EN POINT DE MIRE<br />
Groupe de travail sous <strong>le</strong>s feux des projecteurs:<br />
Déchets de construction et de démolition<br />
Les déchets de construction et de démolition comptent parmi<br />
<strong>le</strong>s plus importants flux de déchets du pays, si l’on considère<br />
<strong>le</strong>s tonnages mis en jeu. En Flandre, une quantité annuel<strong>le</strong><br />
minima<strong>le</strong> de 11 millions de tonnes de déchets est produite<br />
dans <strong>le</strong> cadre de travaux de construction, de rénovation ou de<br />
démolition de bâtiments ou de la démolition de revêtements<br />
routiers asphaltés. A titre de comparaison : la grande pyramide<br />
de Gizeh avec ses 230 m de côté et haute de 146 m<br />
représente quelque 5,3 millions de tonnes de pierre calcaire.<br />
La plus grande fraction (pouvant atteindre 80%) des déchets<br />
de construction et de démolition est composée de matériaux<br />
pierreux inertes : gravats de béton,<br />
gravats de maçonnerie, céramique<br />
et pierre naturel<strong>le</strong>. Les<br />
gravats d’asphalte constituent<br />
éga<strong>le</strong>ment une fraction importante<br />
des déchets de construction et de jamais.<br />
démolition. En fonction de l’origine<br />
(<strong>le</strong>s déchets de construction et <strong>le</strong>s<br />
déchets mixtes en conteneurs sont <strong>le</strong>s deux extrêmes), ce flux<br />
de déchets comprend plus ou moins de déchets résiduels non<br />
pierreux. Il s’agit alors de déchets de bois, de matières plastiques,<br />
de métaux, de matériaux bitumineux comme <strong>le</strong>s couvertures<br />
de toit,… Deux techniques/installations principa<strong>le</strong>s<br />
entrent dès lors en ligne de compte pour ce groupe de travail<br />
: <strong>le</strong> tri des flux partiels et la broyage de la fraction pierreuse.<br />
Environ 90% des déchets de construction et de démolition<br />
sont recyclés.<br />
Margot Van den Berghe est la présidente du groupe de<br />
travail. El<strong>le</strong> est responsab<strong>le</strong> de l’exploitation de l’entreprise<br />
familia<strong>le</strong> Ivo Van Den Bosch à Oe<strong>le</strong>gem. El<strong>le</strong> est une ardente<br />
partisane de l’approche directe, tant sur <strong>le</strong> terrain que dans la<br />
La qualité des granulats de gravats<br />
doit en effet être garantie plus que<br />
sal<strong>le</strong> de réunion. Nous lui donnons la paro<strong>le</strong> dans cet artic<strong>le</strong>.<br />
Margot Van den Berghe : Nous travaillons cette année sur<br />
l’important dossier du règ<strong>le</strong>ment unitaire et du système de<br />
maîtrise de la chaîne pour <strong>le</strong>s granulats recyclés. La qualité<br />
des granulats de gravats doit en effet être garantie plus que<br />
jamais. La teneur en amiante, mais aussi d’autres paramètres<br />
environnementaux, devront être mesurés à une fréquence<br />
définie en fonction du risque potentiel. Pour parvenir à une<br />
qualité optima<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s responsabilités doivent être assumées <strong>le</strong><br />
plus tôt possib<strong>le</strong> dans la chaîne. Nous plaidons dès lors pour<br />
une généralisation de l’obligation de démolition sé<strong>le</strong>ctive et<br />
d’établissement d’un inventaire de<br />
l’amiante. Il est en outre primordial<br />
de clarifier l’épineuse question<br />
de la terre contenant des pierres<br />
(Vlarebo) et des pierres à teneur<br />
en terre (Vlarea) . Les contrô<strong>le</strong>s<br />
restent très importants, tant sur <strong>le</strong><br />
plan des col<strong>le</strong>ctes qu’au niveau du<br />
traitement, afin de créer un terrain de jeu égal dans notre secteur.<br />
Nous devons continuer d’insister sur ce point.<br />
FEGE : L’Europe exerce-t-el<strong>le</strong> une grande influence sur <strong>le</strong> fonctionnement<br />
des entreprises de tri et de broyage flamandes ?<br />
Margot Van den Berghe : Il va de soi que <strong>le</strong> groupe de travail<br />
Déchets de construction et de démolition suit de près <strong>le</strong>s conséquences<br />
de la transposition de la nouvel<strong>le</strong> directive-cadre<br />
européenne sur <strong>le</strong>s déchets. Nous serons avant tout concernés<br />
par la transposition des critères « End-of-Waste » dans <strong>le</strong><br />
nouveau décret et l’arrêté d’application. A quel moment <strong>le</strong>s<br />
matériaux recyclés perdront-ils <strong>le</strong> statut de déchets ? Et quel<strong>le</strong>s<br />
seront <strong>le</strong>s conséquences en ce qui concerne <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment<br />
FEGE focus - mars 2010 35
FEGE focus - mars 2010<br />
36<br />
REACH ? Nous sommes conscients du risque de voir émerger<br />
différents statuts pour un même flux partiel déterminé dans<br />
différents pays voisins. Evidemment avec toutes <strong>le</strong>s conséquences<br />
qui en décou<strong>le</strong>raient au niveau des transports transfrontaliers<br />
et la concurrence dans <strong>le</strong> cadre du traitement. Dans<br />
ce contexte, nous pensons par exemp<strong>le</strong> au béton cellulaire, au<br />
gypse, aux déchets résiduels,…<br />
Tous ces thèmes figurent sur la liste des priorités de notre<br />
groupe de travail. 5 réunions sont planifiées cette année et<br />
nous ne manquerons pas de nous pencher sur ces sujets à<br />
chacune d’el<strong>le</strong>s. Une soirée d’information « Matériaux inertes »<br />
est éga<strong>le</strong>ment planifiée pour <strong>le</strong> 21 avril. D’autres informations<br />
suivront à ce propos.<br />
FEGE : Quels défis concrets percevez-vous pour <strong>le</strong> secteur ?<br />
Margot Van den Berghe : Le problème de l’amiante reste<br />
un sujet très brûlant. Il sera important d’élaborer une solution<br />
pratique bien ancrée dans la législation afin d’éliminer toute<br />
incertitude juridique . L’élaboration d’un test d’identification<br />
répondant tant aux normes flamandes qu’aux exigences européennes<br />
et qui soit en outre pratiquement réalisab<strong>le</strong> exigera<br />
aussi toute l’attention requise. L’amplification des contrô<strong>le</strong>s environnementaux<br />
sur <strong>le</strong>s granulats secondaires - de préférence<br />
avec un système où <strong>le</strong>s bons résultats seraient récompensés<br />
d’un abaissement de la fréquence des tests - constituera éga<strong>le</strong>ment<br />
un défi important.<br />
La FEGE suivra ces évolutions avec la plus grande vigilance et<br />
attirera l’attention des acteurs politiques sur <strong>le</strong>s implications<br />
pratiques de <strong>le</strong>urs propositions.<br />
Construire l’avenir (témoignage)<br />
Le groupe de travail Déchets de construction et de démolition<br />
a accueilli récemment un certain nombre de nouveaux membres.<br />
Nous avons repris <strong>le</strong> témoignage ci-dessous de Paul<br />
Lanckriet de l’entreprise Despriet Gebroeders à Harelbeke,<br />
membre observateur depuis octobre 2009. L’entreprise focalise<br />
son attention sur 4 activités : la vente de matériaux de<br />
construction avec une centra<strong>le</strong> à béton, un chantier de broyage,<br />
son propre service de conteneurs et <strong>le</strong> chargement/<br />
déchargement de navires sur son propre quai <strong>le</strong> long du canal<br />
Courtrai-Bossuyt.<br />
La défi<br />
« Nous opérons dans un secteur où <strong>le</strong>s législations et rég<strong>le</strong>mentations<br />
évoluent très rapidement, pas seu<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong><br />
plan de l’environnement, mais aussi dans <strong>le</strong> domaine du transport,<br />
comme par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>s temps de conduite et de repos,<br />
l’arrimage de la cargaison,... Les autorités régiona<strong>le</strong>s, fédéra<strong>le</strong>s<br />
et européennes diffusent de nouvel<strong>le</strong>s informations à tout<br />
bout de champ. En tant que petite PME, vous ne disposez pas<br />
toujours du temps et des effectifs nécessaires pour consulter<br />
ces changements, <strong>le</strong>s interpréter et <strong>le</strong>s implémenter. Nous<br />
avons besoin d’une source fiab<strong>le</strong> qui nous permet de rester<br />
informés et impliqués, sans pour autant surcharger un collaborateur<br />
à temps p<strong>le</strong>in. »<br />
La solution<br />
Le choix a été vite fait pour Paul Lanckriet. « Nous avons appris<br />
par l’intermédiaire de Peter Geldof (Geldof Recyclage du<br />
Bois) que la FEGE est une fédération dynamique qui accorde<br />
une attention particulière à l’information de ses membres. Il<br />
nous semblait en outre important qu’el<strong>le</strong> ne se limite pas aux<br />
seuls déchets de construction et de démolition, mais représente<br />
aussi <strong>le</strong> secteur avec la même verve pour <strong>le</strong>s autres flux<br />
de déchets. La FEGE nous informe régulièrement de toutes <strong>le</strong>s<br />
nouvel<strong>le</strong>s lois et rég<strong>le</strong>mentations, ainsi que des points importants<br />
dont nous devons impérativement tenir compte.<br />
J’essaie de participer aux réunions du groupe de travail et aux<br />
soirées d’information, parce qu’el<strong>le</strong>s constituent une excel<strong>le</strong>nte<br />
plate-forme de contact pour échanger des idées avec<br />
<strong>le</strong>s « concullègues ». Il y règne une atmosphère constructive<br />
qui exerce un effet enrichissant. J’attends toujours avec impatience<br />
<strong>le</strong> flash d’information qui regorge d’informations précieuses.<br />
»<br />
Lorsqu’il a rejoint l’assemblée en qualité de membre observateur,<br />
Paul Lanckriet a été reçu par Margot Van den Berghe, la<br />
présidente du groupe de travail, afin de découvrir plus en détail<br />
<strong>le</strong>s différentes facettes du fonctionnement de la fédération.<br />
« J’ai en outre compris très rapidement que <strong>le</strong>s questions que<br />
je pose au secrétariat de la FEGE sont toujours prises à cœur.<br />
Ce n’est pas <strong>le</strong> cas de toutes <strong>le</strong>s fédérations ! ».<br />
Le résultat<br />
« Nous sommes convaincus aujourd’hui que l’affiliation à la<br />
FEGE constitue <strong>le</strong> choix approprié si nous voulons œuvrer de<br />
façon proactive pour l’avenir de notre entreprise. Nous nous<br />
sommes rendus compte que <strong>le</strong> secrétariat de la FEGE nous<br />
décharge de toutes <strong>le</strong>s questions liées aux nouvel<strong>le</strong>s lois et<br />
rég<strong>le</strong>mentations. Nous pouvons ainsi focaliser notre attention<br />
sur la gestion journalière de notre entreprise, sans avoir à<br />
nous soucier des textes de loi (toujours rébarbatifs). »
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38<br />
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La Commission européenne surveil<strong>le</strong> <strong>le</strong>s<br />
contrats publics concernant <strong>le</strong>s déchets<br />
Tom Malfait, Avocat au bureau LDR<br />
La Commission européenne a lancé<br />
récemment une procédure d’infraction en<br />
matière de marchés publics à l’encontre<br />
de l’Al<strong>le</strong>magne et de la France.<br />
L’affaire intentée contre l’Al<strong>le</strong>magne se rapporte à un contrat<br />
pour la mise en décharge de déchets qui a été attribué par la vil<strong>le</strong><br />
de Rostock. Ce contrat a été conclu en 1998 pour une période<br />
de 25 ans et pour un montant total d‘environ 150 millions €.<br />
Le contrat a été étendu en 2004. Un autre contrat de 2007<br />
pour la col<strong>le</strong>cte, <strong>le</strong> traitement, <strong>le</strong> recyclage et l’enlèvement<br />
de déchets pour un montant de 10,8 millions € par an fait<br />
éga<strong>le</strong>ment l’objet de cette procédure. Tous <strong>le</strong>s contrats ont<br />
été attribués sans adjudication publique et systématiquement<br />
à des entreprises dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s la vil<strong>le</strong> de Rostock a une<br />
participation, mais dont des actions sont éga<strong>le</strong>ment détenues<br />
par des partenaires privés. La Commission a donc décidé<br />
de porter l’affaire devant <strong>le</strong> Cour européenne de Justice à<br />
Luxembourg. La Cour n’a pas encore rendu son verdict, mais<br />
a néanmoins déjà estimé antérieurement qu’une adjudication<br />
publique est indispensab<strong>le</strong> dans de tels cas parce que sinon<br />
<strong>le</strong>s actionnaires privés bénéficient d’un avantage illégitime visà-vis<br />
de <strong>le</strong>urs concurrents (arrêt de la Cour de Justice du 11<br />
janvier 2005 dans l’affaire C-26/03, vil<strong>le</strong> de Hal<strong>le</strong>).<br />
A l’origine de l’affaire française se trouve la « Loi Sapin » sur<br />
base de laquel<strong>le</strong> certaines concessions ont été attribuées<br />
directement à des organes publics. La Commission a fina<strong>le</strong>ment<br />
décidé de mettre fin à la procédure d’infraction contre la<br />
France dans ce dossier. La Loi Sapin (loi n°. 93-122 du 29<br />
janvier 1993) permet à des autorités publiques d’attribuer des<br />
contrats de concession (entre autres en matière de déchets)<br />
à des institutions publiques sans notification ou adjudication<br />
publique. La Commission avait demandé à la France d’éclaircir<br />
la loi parce que cel<strong>le</strong>-ci semblait vio<strong>le</strong>r <strong>le</strong> principe d’égalité de<br />
traitement de tous <strong>le</strong>s acteurs économiques intéressés par <strong>le</strong><br />
contrat. L’attribution directe d’une concession par une autorité<br />
publique à un organe public ne se justifie que si l’autorité en<br />
question exerce un contrô<strong>le</strong> sur l’organe, contrô<strong>le</strong> comparab<strong>le</strong><br />
à celui qu’el<strong>le</strong> exerce sur ses propres départements, et<br />
si l’organe en question exerce la plupart de ses activités<br />
conjointement avec l’autorité concernée (principe connu<br />
sous la dénomination de «in-house providing» ). La législation<br />
en matière d’adjudications publiques n’est pas d’application<br />
s’il est satisfait à ces conditions. En effet, <strong>le</strong> contrat est<br />
alors attribué à un organe qui n’est pas perçu comme étant<br />
fonctionnel<strong>le</strong>ment séparé de cette autorité, même s’il est<br />
juridiquement séparé de cel<strong>le</strong>-ci. Les pouvoirs publics français<br />
ont précisé que c’était <strong>le</strong> cas dans ce dossier et la Commission<br />
a dès lors mis fin à la procédure d’infraction.<br />
Tom Malfait<br />
Avocat au bureau LDR<br />
(www.ldr.be – tom.malfait@ldr.be)<br />
Assistant de l’Unité de recherche Droit<br />
public de l’Université catholique de<br />
Louvain, département de Courtrai<br />
Collaborateur scientifique du Centre<br />
pour <strong>le</strong> Droit environnemental de<br />
l’Université de Gand<br />
FEGE focus - mars 2010 39
FEGE focus - mars 2010<br />
40<br />
COLLECTE SÉLECTIVE<br />
Les entreprises européennes de recyclage du<br />
plastique veu<strong>le</strong>nt encore se renforcer<br />
Presque 25 millions de tonnes de déchets plastiques ont été<br />
produits en Europe en 2008. 51% de cette quantité ont été récupérés,<br />
mais de nouveaux efforts sont cependant nécessaires<br />
pour utiliser p<strong>le</strong>inement <strong>le</strong> potentiel de ces résidus.<br />
Le recyclage des déchets plastiques post-consommation est<br />
un défi qui compte de nombreuses facettes et pour <strong>le</strong>quel de<br />
nombreuses solutions existent, comme <strong>le</strong> recyclage mécanique.<br />
C’est la raison pour laquel<strong>le</strong> l’association professionnel<strong>le</strong> «<br />
European Plastics Recyc<strong>le</strong>rs (EuPR) » a publié un document stratégique<br />
portant <strong>le</strong> titre « How to Increase Plastics Recycling ».<br />
Ce document fournit d’abord une analyse du profil de l’industrie<br />
des matières plastiques. Vient ensuite un sommaire des activités<br />
actuel<strong>le</strong>s en matière de recyclage des matières plastiques<br />
post-consommation qui souligne <strong>le</strong>s avantages du recyclage<br />
mécanique.<br />
Pour conclure, l’organisme recommande 10 actions essentiel<strong>le</strong>s<br />
permettant d’amplifier <strong>le</strong> recyclage de déchets plastiques<br />
post-consommation :<br />
1. Assurer un suivi détaillé des systèmes de col<strong>le</strong>cte<br />
nationaux et œuvrer pour une meil<strong>le</strong>ure harmonisation des<br />
différents systèmes au niveau européen;<br />
2. Mettre fin à l’utilisation de technologies non durab<strong>le</strong>s<br />
pour <strong>le</strong>s matières plastiques (matières bioplastiques et<br />
substances oxodégradab<strong>le</strong>s). Les systèmes de col<strong>le</strong>cte<br />
devraient créer des flux séparés pour ces nouveaux<br />
matériaux;<br />
3. Introduire des objectifs de recyclage spécifiques pour<br />
<strong>le</strong> recyclage mécanique dans <strong>le</strong> contexte de la directivecadre<br />
en matière de déchets;<br />
4. Limiter <strong>le</strong>s exportations de déchets plastiques pour<br />
garantir l’approvisionnement des entreprises de recyclage<br />
européennes;<br />
5. Introduire un régime fiscal favorab<strong>le</strong> pour l’industrie de<br />
recyclage européenne;<br />
6. Offrir une solution efficace aux entreprises de recyclage de<br />
matières plastiques en vue de répondre à la rég<strong>le</strong>mentation<br />
REACH. Toutes <strong>le</strong>s parties intéressées devraient soutenir<br />
<strong>le</strong>s entreprises de recyclage dans la création de fiches de<br />
sécurité répondant aux normes REACH;<br />
7. Supprimer <strong>le</strong>s législations ou normes discriminatoires qui<br />
interdisent l’utilisation de produits recyclés;<br />
8. Amplifier considérab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> nombre de marchés publics<br />
« verts » et imposer une quantité minima<strong>le</strong> de substances<br />
recyclées pour l’obtention des écolabels;<br />
9. Introduire des instruments économiques destinés à<br />
promouvoir <strong>le</strong>s produits recyclés;<br />
10. 10. Améliorer la communication et la collaboration avec<br />
l’ensemb<strong>le</strong> de la chaîne de valorisation des matières<br />
plastiques.<br />
Al<strong>le</strong>magne : Le secteur des déchets apporte<br />
sa pierre à l’édifice du climat !<br />
En 1990, la pollution faisant suite aux activités du secteur des<br />
déchets représentait encore environ l’équiva<strong>le</strong>nt de 38 millions<br />
de tonnes de CO2 en Al<strong>le</strong>magne. En 2006, cette pollution<br />
représentait moins de la moitié, à savoir quelque 18 millions<br />
de tonnes. Dans <strong>le</strong> monde entier, la réduction des émissions<br />
de gaz polluants se chiffre à environ 56 millions de tonnes de<br />
CO2 et ceci principa<strong>le</strong>ment grâce à l’interdiction de mise en<br />
décharge de déchets non traités.<br />
Ces résultats figurent dans une étude récente publiée sous <strong>le</strong><br />
titre « Klimaschutzpotenzia<strong>le</strong> der Abfallwirtschaft » [Potentiel<br />
de protection du climat de l’industrie des déchets] par Peter<br />
Kurth (BDE) et Jochen Flasbarth (UBA ou Agence fédéra<strong>le</strong> de<br />
l’Environnement). Ce rapport étudie, tant pour l’Al<strong>le</strong>magne que<br />
pour l’Union européenne, <strong>le</strong>s efforts environnementaux fournis<br />
depuis 1990, ainsi qu’un planning jusqu’en 2020. D’ici là, nous<br />
pourrons encore économiser 10 millions de tonnes de CO2<br />
grâce à une amplification de la réutilisation de matériaux, à<br />
un meil<strong>le</strong>ur recyclage et à une valorisation plus efficace des<br />
déchets ménagers et du bois dans <strong>le</strong> cadre de la production<br />
d’énergie. L’étude démontre que <strong>le</strong> secteur des déchets en<br />
Al<strong>le</strong>magne pourra contribuer à raison de 14 % à la réalisation<br />
des objectifs de CO2 pour 2020. L’Al<strong>le</strong>magne a d’ores et déjà<br />
réalisé un grand progrès en cessant la mise en décharge de<br />
déchets non traités. Cet effort fournit une large contribution à<br />
la réduction des émissions de gaz à effet de serre.<br />
Vous trouverez un résumé de cette étude sur<br />
http://www.umweltbundesamt.de/uba-info-medien/mysql_medien.php?anfrage=Kennummer&Suchwort=3893<br />
La FEGE conclut un partenariat fort avec<br />
DAF Trucks<br />
Werner Annaert (à droite, Directeur général FEGE) conclut un<br />
partenariat fort avec Guy Vanhuffel, Directeur général DAF<br />
Trucks Belux (au milieu) et Luc Serrien (Directeur Commercial<br />
DAF Trucks Belux)
GESTION DES DECHETS<br />
Plus d’info sur notre site web!<br />
4Biofuels (1070 Brussel, www.4energyinvest.com)<br />
A.B.R. (1850 Grimbergen, www.demeuter.be)<br />
Accurec (3980 Tessenderlo)<br />
Adams Massenhoven (2240 Massenhoven, www.adams-<br />
massenhoven.be)<br />
Aerts Jan Containerdienst (2160 Wommelgem, www.aerts-<br />
containers.be)<br />
Alfamet (9200 Dendermonde, www.alfamet.be)<br />
Amacro (1654 Huizingen, www.amacro.be)<br />
André Celis Containers & Recyclage (3210 Lubbeek, www.celis.<br />
be)<br />
Antwerp Tank C<strong>le</strong>aning ATC (2030 Antwerpen, www.vanloon.be)<br />
Apparec (2830 Tisselt-Wil<strong>le</strong>broek, www.apparec.be)<br />
Atravet (9200 Dendermonde)<br />
Attero (2800 Meche<strong>le</strong>n)<br />
AVR België (2400 Mol, www.avr-belgie.be)<br />
Belgras (2235 Hulshout, www.belgras.be)<br />
Bionerga (3740 Bilzen / 3630 Maasmeche<strong>le</strong>n, www.bionerga.be)<br />
Bio Oil Exploitation (3980 Tessenderlo, www.bio-oil-holding.eu)<br />
Bio Oil Recycling (8200 Brugge, www.allvet.be)<br />
BLC-group (9600 Ronse, www.containerdienst-bert.be)<br />
BOS (2030 Antwerpen)<br />
Broeckx Plastic Recycling (NL-5085 ET Esbeek, www.broekcx.nl)<br />
Bruco Containers (2030 Antwerpen, www.bruco.containers.com)<br />
BST (2830 Wil<strong>le</strong>broek, www.belgianscrap.com)<br />
Buchen Industrial Services (7170 Manage, www.buchen.net)<br />
Campine Recycling (2340 Beerse, www.campine.be)<br />
CETB (7141 Carnières, www.sita.be)<br />
Cimenteries CBR (1170 Brussel, www.cbr.be)<br />
Cintras (2300 Turnhout, www.<strong>le</strong>ysen.org)<br />
CNA Containers (9300 Aalst, www.<strong>le</strong>ysen.org)<br />
Cogal (9100 St.-Niklaas, www.cogal.be of www.dehon.com)<br />
Cogetrina (7522 Marquain, www.dufour.be)<br />
Comet Tyre Recycling (6200 Chate<strong>le</strong>t, www.cometsambre.be)<br />
Conelso (2840 Reet, www.fransdevocht.be)<br />
Corvers (3583 Beringen, www.sita.be)<br />
Despriet Gebroeders (8530 Harelbeke, www.desprietgebroeders.<br />
be)<br />
De Bree Solutions (9990 Maldegem, www.debree.be)<br />
De Coninck (3020 Veltem, www.de-coninck.be)<br />
De Coster Dominique (3530 Houtha<strong>le</strong>n-Helchteren, www.<br />
decosternv.be)<br />
De Dijcker Recycling (2860 Puurs, www.ddrecycling.be)<br />
De Kock E. (3090 Overijse, www.dekock.info)<br />
Demets Containers (1120 Brussel, www.sita.be)<br />
De Meuter Containers (1000 Brussel, www.sita.be)<br />
De Neef Chemical Processing (2220 Heist-op-den-Berg, www.<br />
deneef.net)<br />
Depovan (8800 Roeselare, www.vanheede.com)<br />
De Sutter (9900 Eeklo, www.afvalbeheer-desutter.be)<br />
Dilissen Transport (3900 Overpelt, www.dilissen-transport.com)<br />
Doopa (8800 Roeselare, www.doopa.be)<br />
Duferco Diversification (7100 La Louvière, www.duferco.be)<br />
LISTE DES MEMBRES<br />
Ecomac (3990 Linde-Peer, www.groupmachiels.com)<br />
Ecosmart (2870 Puurs, www.vangansewinkel.com)<br />
Ekol (3530 Houtha<strong>le</strong>n-Helchteren, www.ekol.be)<br />
E<strong>le</strong>ctrawinds (8400 Oostende, www.e<strong>le</strong>ctrawinds.be)<br />
Eurocompost (3530 Houtha<strong>le</strong>n, www.eurocompost.be)<br />
Eurofat (8552 Zwevegem-Moen)<br />
Eurowaste (2000 Antwerpen, www.eurowaste.be)<br />
Fim P&R (2260 Westerlo,<br />
www.fim.be)<br />
Foronex (8710 Wielsbeke, www.foronex.com)<br />
Frimpex (3370 Boutersem)<br />
Garwig (8650 Houthulst, www.garwig.be)<br />
Geldof (8560 Wevelgem, www.geldof-recycling.be)<br />
Gemini Corporation (2050 Antwerpen, www.geminicorp.be)<br />
General Plastics International (D-24558 Henstedt-Ulzburg,<br />
gpigmbh.blogspot.com)<br />
Geocyc<strong>le</strong> (7181 Seneffe, www.geocyc<strong>le</strong>.be)<br />
Geo-Milieu (2480 Dessel, www.geo-groep.com)<br />
Gie<strong>le</strong>n Container Service (3600 Genk, www.gie<strong>le</strong>n-recyclage.be)<br />
Govaerts Recycling (3570 Alken, www.govaplast.com)<br />
GRL (3560 Lummen, www.grl.be)<br />
GRV (8800 Roeselare, www.vanheede.com)<br />
HCI (2950 Kapel<strong>le</strong>n, www.hci.be)<br />
Henri Containerdienst (3300 Tienen, www.henricontainerdienst.be)<br />
Holcim Belgique (7034 Obourg, www.holcim.be)<br />
Hos<strong>le</strong>t (1325 Chaumont-Gistoux, www.sita.be)<br />
IEH Recycling (2310 Rijkevorsel, www.iehrecyclingbelgium.com)<br />
Inafzo (8980 Zonnebeke)<br />
Indaver (2800 Meche<strong>le</strong>n, www.indaver.be)<br />
Ivo Van den Bosch Containerdienst (2520 Ranst, www.<br />
ivovandenbosch.be)<br />
Kargro Group (2920 Kalmthout, www.tyreplan.be)<br />
Kayak Maritime Services (2000 Antwerpen)<br />
Kempisch Recyclage Bedrijf (2340 Beerse, www.krb-<br />
glasscol<strong>le</strong>cting.be)<br />
K<strong>le</strong>rk’s Plastic Recycling (KPR) (2320 Hoogstraten, www.hyplast.<br />
be)<br />
Lammertyn.net (9070 Destelbergen, www.lammertyn.net)<br />
Lavatra (8930 Lauwe)<br />
Leysen (2300 Turnhout, www.<strong>le</strong>ysen.org)<br />
Liekens (2030 Antwerpen, www.liekens.be)<br />
MAC (2030 Antwerpen)<br />
Machiels (3500 Hasselt, www.groupmachiels.com)<br />
Maintenance Industriel<strong>le</strong> Walonne (7971 Basèc<strong>le</strong>s)<br />
Maltha (3920 Lommel, www.maltha.nl)<br />
Marpobel (2030 Antwerpen)<br />
Marpos (8380 Dudze<strong>le</strong>)<br />
Matco (8790 Waregem, www.matco.be)<br />
Matco Glas (8710 Wielsbeke)<br />
M.C.A. Recycling (1190 Vorst, www.mca-recycling.com)<br />
MCR (2627 Schel<strong>le</strong>)<br />
Milieu en Leven (2250 O<strong>le</strong>n, www.milieuen<strong>le</strong>ven.be)<br />
Minéra<strong>le</strong> (6042 Lodelinsart)<br />
Molok (3530 Houtha<strong>le</strong>n, www.molok.-benlux.com)<br />
MTD Milieutechnieken (2270 Herenthout, www.mtd-etec.com)<br />
New West Gypsum Recycling (9130 Kallo, www.nwgypsum.com)<br />
FEGE focus - mars 2010 41
FEGE focus - mars 2010<br />
42<br />
Norland (5300 Andenne, www.sita.be)<br />
OCS - ATM (2170 Antwerpen, www.atmmoerdijk.nl)<br />
Oostvlaams Milieubeheer OVMB (9042 Gent , www.ovmb.be)<br />
Orinso (2800 Meche<strong>le</strong>n, www.indaver.be)<br />
Oriental Recycling (2230 Oevel, www.orientalrecycling.com)<br />
Out of Use (2840 Putte, www.outofuse.com)<br />
Pack2pack (8800 Rumbeke, www.pack2pack.com)<br />
Papnam (5060 Auvelais)<br />
Pieck Containers (3290 Tessenderlo, www.sita.be)<br />
Pirobouw (2900 Schoten, www.pirobouw.com)<br />
Plasticol<strong>le</strong>ct (F-59250 Halluin, www.plasticol<strong>le</strong>ct.com)<br />
Plastics Latinne-Neyens (3583 Paal, www.pln-latinne.com)<br />
Plastirec (2330 Merksplas, www.plastirec.be)<br />
Protelux (6880 Bertrix)<br />
Put Boudewijn & zoon (3582 Beringen, www.putboudewijn.be)<br />
Ravago Production (2370 Arendonk , www.ravago.be)<br />
RCMD (9870 Zulte, www.rcmd.be)<br />
R.D. Recycling (3530 Houtha<strong>le</strong>n, www.rdrecycling.be)<br />
Recoval Belgium (6182 Souvret, www.trcnv.be)<br />
Recup-Oil (8770 Ingelmunster)<br />
Recyc-Oil (8710 Wielsbeke, www.recyc-oil.be)<br />
Recydel (4020 Wandre, www.vangansewinkel.com)<br />
Recyfin International (2980 Hal<strong>le</strong>-Zoersel)<br />
Recyfood (3560 Lummen, www.recyfood.be)<br />
Recyfuel (4480 Engis, www.recyfuel.be)<br />
Recygom (4821 Andrimont, www.sita.be)<br />
Recyper (9100 Sint-Niklaas, www.sita.be)<br />
Remo Milieubeheer (3530 Houtha<strong>le</strong>n, www.groupmachiels.com)<br />
REMONDIS (3210 Lubbeek, www.remondis.be)<br />
Rendac (9470 Dender<strong>le</strong>euw, www.rendac.com)<br />
Re-Tyre (3920 Lommel)<br />
Revatech (4480 Engis, www.revatech.be)<br />
Rik’s Plastics (3600 Genk, www.riksplastics.com)<br />
Romarco (9240 Ze<strong>le</strong>, www.romarco.be)<br />
Rulo (7742 Hérinnes-<strong>le</strong>z-Pecq, www.rulo.be)<br />
Rumstrecycling (2840 Rumst)<br />
Rymoplast (3920 Lommel, www.morssinkhofplastics.nl)<br />
SAF Recyclage (9990 Maldegem)<br />
SEOS Plastic Recycling (4600 Verviers)<br />
SGS Ewacs (9120 Beveren-Melse<strong>le</strong>, www.be.sgs.com)<br />
SHANKS sa (1435 Mont-St-Guibert, www.shanks.be)<br />
SHANKS Vlaanderen (8800 Roeselare, www.shanks.be)<br />
Silvamo (8800 Roeselare)<br />
SIMS Recycling Solutions (9100 Sint-Niklaas, www.sims-group.<br />
com)<br />
SITA Recycling Services (2340 Beerse, www.sita.be)<br />
SITA Treatment (1180 Brussel, www.sita.be)<br />
SITA Wallonie (4460 Grâce-Hollogne, www.sita.be)<br />
Smet Jet (8400 Oostende, www.edelweissnv.be)<br />
Smurfit Kappa (2170 Merksem, www.smurfitkappa.com)<br />
Soborel (3550 Heusden-Zolder, www.vangansewinkel.com)<br />
Socaplast (1840 Londerzeel, www.socaplast.be)<br />
Sodecom (7040 Quévy, www.vanheede.com)<br />
Sodever (1420 Braine l’Al<strong>le</strong>ud)<br />
Soraf (2840 Rumst, www.ljanssens.be)<br />
Soret (1560 Hoeilaart)<br />
SO.TRA.EX (4700 Eupen, www.sotraex.com)<br />
Spanin (8780 Oostrozebeke, www.indaver.be)<br />
Stallaert Recycling (1800 Vilvoorde, www.stallaert.be)<br />
Stevan (8860 Lende<strong>le</strong>de, www.stevan.be)<br />
Stok&Co (3530 Houtha<strong>le</strong>n-Helchteren, www.<strong>le</strong>ysen.org)<br />
Stora Enso Langerbrugge (9000 Gent, www.storaenso.com)<br />
SVK (9100 Sint-Niklaas, www.svk.be)<br />
Tellgnosis (2860 Sint-Katelijne-Waver)<br />
Thenergo (2018 Antwerpen, www.thenergo.be)<br />
Track International (8790 Waregem, www.track-international.com)<br />
Transcoma (3600 Genk, www.transcoma.be)<br />
TWZ (9940 Evergem, www.twz.be)<br />
Umicore Recycling Solutions (2250 O<strong>le</strong>n, www.umicore.com)<br />
Vaco Containerdienst (2950 Kapel<strong>le</strong>n, www.<strong>le</strong>ysen.org)<br />
Valomac (1850 Grimbergen, www.sita.be)<br />
Vandewie<strong>le</strong> Recycling (8470 Gistel, www.houtmo<strong>le</strong>n.be)<br />
Van Gansewinkel (2870 Puurs, www.vangansewinkel.com)<br />
Vanheede Environment Group (8940 Wervik, www.vanheede.com)<br />
Van Moer H & Zn (9120 Melse<strong>le</strong>, www.vanmoerh.be)<br />
Van Pelt Containerbedrijf (2900 Schoten, www;vanpelt-nv.be)<br />
Van Puijfelik (NL 4815 CD Breda, www.vanpuijfelik.nl)<br />
Van Roy (9470 Dender<strong>le</strong>euw, www.van-roy.be)<br />
Veolia ES (1800 Vilvoorde, www.veolia-es.be)<br />
Verpola (8000 Brugge, www.verpola.be)<br />
Vetboerke (8750 Wingene)<br />
Vosselaarse Oud Papier Centra<strong>le</strong> (2330 Merksplas, www.vopc.<br />
be)<br />
Vulsteke & Verbeke (8970 Poperinge, www.vulsteke-verbeke.be)<br />
West Waste Treatment (8600 Diksmuide, www.wwt.be)<br />
WOS (3600 Genk, www.wos-genk.be)<br />
Wubben Aflaatolie (2910 Essen)<br />
CENTRES D’ASSAINISSEMENT DES SOLS<br />
Plus d’info sur notre site web!<br />
Aclagro (9032 Wondelgem, www.aclagro.be)<br />
AWS (2860 Sint-Katelijne-Waver, www.aws.eu)<br />
Bioterra (3660 Opglabbeek, www.bioterra.be)<br />
Bosatec (3600 Genk, www.groupmachiels.com)<br />
Bremcon (2070 Zwijndrecht, www.bremcon.be)<br />
BSV (8530 Harelbeke, www.bsv-nv.be)<br />
De Bree Solutions (9990 Maldegem, www.debree.be)<br />
Envisan (9308 Hofstade-Aalst, www.envisan.com)<br />
GRC-Kallo (9130 Kallo, www.decnv.com)<br />
Grondreinigingscentrum Limburg (3560 Lummen, www.carmans.<br />
be)<br />
GV & T Kruishoutem (9770 Kruishoutem, www.gvtkruishoutem.be)<br />
OCS - ATM (2170 Antwerpen, www.atmmoerdijk.nl)<br />
SHANKS Vlaanderen (9042 Gent, www.shanks.be)<br />
SITA Remediation (1850 Grimbergen, www.sitaremediation.be)<br />
Stadsbader-Flamand (8530 Harelbeke, www.stadsbader.com)
CODE DEONTOLOGIQUE<br />
Lorsqu’une entreprise exprime <strong>le</strong> souhait de devenir membre<br />
de la FEGE, el<strong>le</strong> doit s’engager à respecter <strong>le</strong> code déontologique<br />
de la Fédération. Ce code décrit plusieurs engagements<br />
clairs en termes de respect de la législation mais éga<strong>le</strong>ment<br />
de comportements envers la Fédération, notamment en<br />
termes de collégialité.<br />
Pour la FEGE, il s’agit d’un minimum que chaque membre doit<br />
respecter. Nos statuts prévoient dès lors une procédure s’il<br />
nous est signalé que l’un de nos membres ne respecte pas<br />
cette déontologie. Cette procédure a déjà été activée à plusieurs<br />
reprises, chaque intervention s’étant soldée à ce jour par<br />
une clarification des situations. Le code assure donc aussi un<br />
climat constructif au sein du secteur.<br />
Ce code a éga<strong>le</strong>ment servi de base à d’autres initiatives.<br />
Citons <strong>le</strong> code de bonnes pratiques pour <strong>le</strong> traitement des<br />
déchets d’amiante, et celui relatif à l’acceptation des déchets<br />
dans <strong>le</strong>s décharges en Flandre ou encore la réf<strong>le</strong>xion sur <strong>le</strong><br />
problème de la dilution des déchets. Le but final consiste à<br />
transformer ces codes en une rég<strong>le</strong>mentation régiona<strong>le</strong> mais<br />
nos membres doivent d’ores et déjà <strong>le</strong>s respecter.<br />
La FEGE contribue ainsi à la professionnalisation du secteur,<br />
tout en améliorant la situation sur <strong>le</strong> terrain. L’affiliation à la<br />
FEGE est donc clairement aussi un label de qualité..<br />
Fédération des Entreprises de Gestion de l’Environnement<br />
«La FEGE, la dynamique des entreprises de l’Environnement»<br />
CHARTE ETHIQUE ET DEONTOLOGIQUE DE LA FEDERATI<br />
ENTREPRISES DE GESTION DE L’ENVIRONNEMENT<br />
LES MEMBRES DE LA FEGE POURSUIVENT LE BUT D’ASSURER UN SERVICE PERFORMANT ET<br />
SOIT PROFITABLE A L’ETRE HUMAIN, A L’ENVIRONNEMENT ET A LA SOCIETE. LE SUCCES DE<br />
LIE A LA CONFIANCE QUE SES MEMBRES PEUVENT AVOIR EN SON TRAVAIL.<br />
LES PRIORITES DE LA FEGE ET DE SES MEMBRES SONT<br />
- <strong>le</strong> professionnalisme: un travail professionnel, accordant une attention à la qualité et un service<br />
eindre des résultats probants;<br />
iat: un fonctionnement ouvert à la collaboration, où <strong>le</strong>s discussions sont menées<br />
uvées en tenant compte de l’attention et du respect de chaque point de vu<br />
GE et ses membres constituent une équipe et interviennent vis-àuit<br />
la création de va<strong>le</strong>ur ajoutée pour <strong>le</strong> secteur en<br />
mbres œuvrent quotidiennement e<br />
tures;<br />
la démocratie et ne<br />
pour <strong>le</strong> bie<br />
FEGE focus - mars 2010 43
FEGE focus - mars 2010<br />
44<br />
Publications: <strong>le</strong>s positions 2009 - 2010<br />
• reactie FEBEM op nota OVAM over verwerking (15.02.2010)<br />
• reactie FEBEM op het vernieuwde afvalstoffendecreet (materia<strong>le</strong>ndecreet) (08.02.2010)<br />
• réaction de la FEGE sur l’avant-projet des conditions sectoriel<strong>le</strong>s et intégra<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s centres de tri de déchets non-dangereux<br />
(12.11.2009)<br />
• réaction de la FEGE sur l’avant-projet d’arrêté sur l’artic<strong>le</strong> 5 ter du Décret (transmission d’informations aux clients) (12.11.2009)<br />
• AVIS de la FEGE sur la proposition du Ministre fédéral de l’économie de supprimer <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> des prix sur <strong>le</strong> traitement des<br />
déchets (12.10.2009)<br />
• Point de vue du Conseil d’Administration concernant <strong>le</strong> Traitement responsab<strong>le</strong> (11.06.2009)<br />
• Point de vue du Conseil d’Administration concernant <strong>le</strong> bois et Val-I-Pac (11.06.2009)<br />
• Avis de la FEGE sur l’avant-projet (1ère <strong>le</strong>cture) de l’arrêté visant à transposer notamment la décision européenne sur <strong>le</strong>s procédures<br />
et critères d’acceptation pour <strong>le</strong>s CET (28.05.2009)<br />
• Avis de la FEGE sur <strong>le</strong> projet (2ème <strong>le</strong>cture) de l’arrêté sur <strong>le</strong>s terres excavées (17.04.2009)<br />
• Avis de la FEGE sur l’avant-projet (dossier non encore déposé au GW) d’arrêté visant des nouvel<strong>le</strong>s interdictions de mises en<br />
CET (09.04.2009)<br />
• Deux Avis de la FEGE sur l’avant-projet (1ère <strong>le</strong>cture) d’arrêté visant à modifier <strong>le</strong> catalogue des déchets (définition du déchet<br />
organique biodégradab<strong>le</strong>) (09.04.2009)<br />
• Avis de la FEGE sur l’étude réalisée par l’OWD sur la traçabilité des déchets (27.04.2009)<br />
• Avis de la FEGE (2ème <strong>le</strong>cture) sur <strong>le</strong> projet d’arrêté visant à définir <strong>le</strong>s conditions de valorisation du compost et des digestats<br />
(11.05.2009)<br />
• Avis de la FEGE (3ème <strong>le</strong>cture) sur <strong>le</strong> projet d’arrêté visant à définir <strong>le</strong>s conditions sectoriel<strong>le</strong>s d’installations de compostage<br />
(18.05.2009)<br />
• Avis de la FEGE et FERAB sur <strong>le</strong> projet de conditions sectoriel<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s installations de compostage (10.03.2009)<br />
• Position Bioplastics (05.02.2009)<br />
• Mémorandum de la FEGE aux Gouvernements régionaux 2009-2014 (27.02.2009)<br />
• Avis de la FEGE sur l’avant-projet d’arrêté sur la gestion des terres excavées (20.01.2009)<br />
Visitez notre site internet<br />
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SCHMIDT BELGIUM Boomsesteenweg 74 - B 2630 Aartselaar Tel.: +32(0)3 458 15 85 Fax: +32(0)3 458 18 25 e-mail: info@schmidt-belgium.be<br />
SCHMIDT BELGIQUE Route de Wavre 110 - B 4280 Hannut Tel.: +32(0)19 65 76 32 Fax: +32(0)19 65 76 33 e-mail: info@schmidt-belgique.be<br />
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FEGE focus - mars 2010<br />
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