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La FEGE a 20 ans<br />
Le secteur à la veil<strong>le</strong> d’une<br />
nouvel<strong>le</strong> ère européenne<br />
FEGE focus<br />
L A D Y N A M I Q U E D E S E N T R E P R I S E S<br />
D E L ’ E N V I R O N N E M E N T<br />
1<br />
▪ Recyclage en Chine<br />
#21<br />
Octobre 2011<br />
▪ La flandre impose des règ<strong>le</strong>s de tri et des<br />
conditions d’exportation<br />
▪ La FEGE fête ses 20 ans d’existence<br />
▪ Opter pour l’énergie puisée dans <strong>le</strong>s déchets?<br />
▪ “Décret sols wallon”: Sœur Anne, ne vois-tu<br />
rien venir?
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s.vanmarcke@te<strong>le</strong>net.be e
FEGE Focus est un bul<strong>le</strong>tin<br />
d’information périodique de la<br />
Fédération des Entreprises de<br />
Gestion de l’Environnement.<br />
Octobre 2011<br />
Adresse:<br />
FEGE - Fédération des Entreprises<br />
de Gestionde l’Environnement<br />
Esplanade Heyzel 1 boîte 87<br />
1020 Bruxel<strong>le</strong>s<br />
Tel. 02 757 91 70<br />
Fax 02 757 91 12<br />
E-mail info@febem-fege.be<br />
Website www.febem-fege.be<br />
Rédaction:<br />
Werner Annaert,<br />
Anita Cosaert,<br />
Cédric S<strong>le</strong>gers,<br />
Baudouin Ska<br />
en Mireil<strong>le</strong> Verboven.<br />
Réalisation:<br />
2Mpact (www.2mpact.be)<br />
E.R. Werner Annaert<br />
Vous pouvez vous abonner au<br />
Focus via notre site Web<br />
www.febem-fege.be<br />
Nederlandstalige editie op<br />
eenvoudig verzoek verkrijgbaar.<br />
Ce FEGE Focus est imprimé sur<br />
du papier 100% recyclé et sans<br />
chlore.<br />
Contenu<br />
4 Il p<strong>le</strong>ut!<br />
5 La Flandre impose des règ<strong>le</strong>s de tri et des conditions d’exportation<br />
9 Les exportations de déchets d’emballages vers la Chine<br />
Recyclage de papier et de carton: la Chine est un acteur important<br />
13 La part du secteur privé dans la gestion des déchets ménagers<br />
16 Déchets industriels: développer <strong>le</strong> recyclage par un renforcement du tri sé<strong>le</strong>ctif<br />
18 Déchets en guise d’alternatives pour <strong>le</strong>s matières premières primaires<br />
20 Les possibilités de recyclage du béton cellulaire<br />
23 Des déchets de plâtre à une matière première à part entière<br />
24 Transport durab<strong>le</strong> par voies d’eau: <strong>le</strong> cas de Recywood<br />
26 Davantage de marge de manœuvre pour <strong>le</strong> redéveloppement de brownfields<br />
28 Congrès flamand sur <strong>le</strong>s Déchets et <strong>le</strong>s Matériaux: Analyse de l’Echel<strong>le</strong> de<br />
Lansink par flux<br />
30 Opter pour l’énergie puisée dans <strong>le</strong>s déchets?<br />
32 L’environnement doit être au cœur de la nouvel<strong>le</strong> politique industriel<strong>le</strong><br />
34 Entreprendre, innover et exporter: 3 piliers pour votre entreprise, 3 guichets<br />
uniques du Gouvernement flamand pour vous soutenir<br />
36 Statut End of waste (EOW) pour <strong>le</strong> verre et <strong>le</strong> papier: on y est presque!<br />
39 Métier à la une: Chargeur - “On doit avoir des yeux derrière la tête”<br />
41 Membre à la une: STAR<br />
42 Les antennes européennes de la FEGE<br />
45 La FEGE fête ses 20 ans d’existence<br />
47 Règ<strong>le</strong>ment unitaire: malédiction ou bénédiction?<br />
49 Analyse des taxes sur <strong>le</strong>s déchets - Comparaison Wallonie - Flandre<br />
52 La FEGE enfourche son vélo pour <strong>le</strong>s 1000km de Kom-Op-Tegen-Kanker<br />
(ligue flamande contre <strong>le</strong> cancer)<br />
52 L’équipe de la FEGE a participé aux 20 km de Bruxel<strong>le</strong>s<br />
53 “Décret sols wallon”: Sœur Anne, ne vois-tu rien venir?<br />
54 Plus de 80 organisations optent pour une sortie du nucléaire et pour <strong>le</strong>s<br />
énergies renouvelab<strong>le</strong>s<br />
55 Réaction de la FEB au STOP AND GO<br />
57 Col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive<br />
62 Nouvel<strong>le</strong>s et Prises de position de la FEGE<br />
63 Code déontologique<br />
64 Liste des membres<br />
3
FEGEFOCUS<br />
Il p<strong>le</strong>ut!<br />
Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />
« Lorsqu’il p<strong>le</strong>ut à Paris, il bruine à Bruxel<strong>le</strong>s ».<br />
Oubliez ce proverbe! Dites plutôt: lorsqu’il p<strong>le</strong>ut à<br />
Bruxel<strong>le</strong>s, il y a aussi un lien direct avec de nombreuses<br />
capita<strong>le</strong>s européennes. Pourtant, <strong>le</strong>s<br />
décisions prises par l’Europe ne parviennent pas<br />
toujours aussi efficacement qu’il <strong>le</strong> faudrait aux divers<br />
états membres alors que nous assistons pourtant<br />
à une véritab<strong>le</strong> averse de décisions et d’initiatives<br />
européennes. La chose n’apparaît peut-être pas<br />
toujours clairement aux membres de la FEGE, mais<br />
on peut vous assurer que <strong>le</strong> secrétariat de la Fédération<br />
consacre de plus en plus de temps au niveau<br />
européen.<br />
Nous sommes heureusement bien représentés à ce<br />
niveau par la FEAD, notre fédération européenne. Et<br />
nous constatons une évolution depuis une vingtaine<br />
d’années, du niveau belge, <strong>le</strong>s compétences sont<br />
passées aux Régions pour désormais remonter à<br />
l’Europe de plus en plus. Ils décident ainsi désormais<br />
du cadre d’importation et d’exportation des déchets,<br />
du moment à partir duquel un déchet cesse d’être<br />
un déchet, des objectifs en matière de recyclage de<br />
plusieurs flux ou même de savoir s’il faut lancer une<br />
consigne pour <strong>le</strong>s canettes.<br />
En vous présentant ce numéro du FOCUS, nous<br />
voulons vous faire oublier plus faci<strong>le</strong>ment l’été pourri<br />
que nous avons connu. Comme toujours, nous vous<br />
proposons un bel ensemb<strong>le</strong> d’artic<strong>le</strong>s consacrés<br />
à notre secteur. Nous examinons <strong>le</strong> recyclage de<br />
matières plastiques en Chine, nous analysons <strong>le</strong>s<br />
chiffres concernant <strong>le</strong>s déchets ménagers et industriels,<br />
nous abordons <strong>le</strong> développement des<br />
« brownfields » en Flandre et nous vous proposons<br />
une analyse des taxations des déchets en Flandre et<br />
en Wallonie. Nous nous posons aussi la question de<br />
savoir ce que nous offrent <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s «End-of-Waste»<br />
4<br />
La dynamique des entreprises<br />
de l’environnement<br />
octobre 2011<br />
en matière de papier et de verre. Nous ne pouvons<br />
évidemment pas ne pas approfondir <strong>le</strong>s changements<br />
intervenus au sein de la fédération, avec une<br />
nouvel<strong>le</strong> équipe d’administrateurs. La question de<br />
l’autosuffisance a aussi enfin été tranchée en Flandre:<br />
à quel<strong>le</strong>s conditions <strong>le</strong>s déchets doivent-ils répondre<br />
pour pouvoir être exportés vers des installations de<br />
traitement au-delà des frontières? Un autre dossier<br />
important était <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment unitaire dans <strong>le</strong> cadre<br />
de la réutilisation de déchets inertes. La politique<br />
wallonne en matière de sols est éga<strong>le</strong>ment passée<br />
en revue, tandis que l’un de nos membres et l’un de<br />
nos partenaires se présentent à vous avec <strong>le</strong> plus<br />
grand plaisir. Nous donnons éga<strong>le</strong>ment la paro<strong>le</strong> à<br />
UMIO, l’union de coopération conclue entre la FEGE<br />
et <strong>le</strong>s associations d’entreprises d’assainissement<br />
des sols, d’experts en assainissement des sols et de<br />
coordinateurs environnementaux. C’est ensemb<strong>le</strong><br />
que nous comptons nous pencher sur une meil<strong>le</strong>ure<br />
politique en matière d’autorisations et de contrô<strong>le</strong>s au<br />
Nord du Pays. Ne manquez pas non plus <strong>le</strong> second<br />
épisode de notre rubrique « métier sous <strong>le</strong>s projecteurs<br />
». Cette fois, nous avons décidé de donner la<br />
paro<strong>le</strong> à un chargeur. Les hommes et femmes qui<br />
bravent <strong>le</strong>s pires conditions atmosphériques pour<br />
col<strong>le</strong>cter <strong>le</strong>s déchets, jour après jour. Je <strong>le</strong>ur tire mon<br />
chapeau.<br />
Bonne <strong>le</strong>cture.<br />
Werner Annaert<br />
Werner Annaert,<br />
Directeur général<br />
FEGE
La Flandre impose des règ<strong>le</strong>s de tri<br />
et des conditions d’exportation*<br />
L’entrée en vigueur de la Directive Cadre a permis à la Flandre de définir une base juridique<br />
pour définir et appliquer <strong>le</strong> principe d’autosuffisance. L’artic<strong>le</strong> 16 de la Directive Cadre stipu<strong>le</strong><br />
que <strong>le</strong>s Etats membres peuvent se servir de ce principe pour <strong>le</strong>s « déchets municipaux<br />
en mélange (DMM), col<strong>le</strong>ctés auprès de ménages privés, y compris lorsque cette col<strong>le</strong>cte<br />
concerne éga<strong>le</strong>ment ce type de déchets provenant d’autres producteurs».<br />
Le point 5 de l’artic<strong>le</strong> 3 du Règ<strong>le</strong>ment (CE) 1013/2006 (RETD) stipu<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s transferts de<br />
déchets municipaux en mélange col<strong>le</strong>ctés auprès des ménages privés, y compris lorsque<br />
cette col<strong>le</strong>cte concerne éga<strong>le</strong>ment ce type de déchets provenant d’autres producteurs, vers<br />
des installations de valorisation ou d’élimination sont soumis aux mêmes dispositions que<br />
<strong>le</strong>s transferts de déchets destinés à être éliminés. Selon l’artic<strong>le</strong> 11 et la considération (20)<br />
du Règ<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> principe d’autosuffisance est donc d’application.<br />
Qu’est-ce que <strong>le</strong>s « déchets municipaux en<br />
mélange », soit <strong>le</strong>s « DMM »?<br />
La Flandre considère qu’ils sont composés de trois<br />
éléments<br />
1. Déchets ménagers: ordures ménagères + encombrants<br />
+ déchets communaux<br />
Les ordures ménagères comprennent tous <strong>le</strong>s<br />
déchets générés par <strong>le</strong> fonctionnement normal<br />
d’un ménage privé ainsi que <strong>le</strong>s déchets assimilés<br />
pouvant être mis dans <strong>le</strong>s récipients rég<strong>le</strong>mentaires<br />
pour la col<strong>le</strong>cte des ordures ménagères, à<br />
l’exception des déchets col<strong>le</strong>ctés sé<strong>le</strong>ctivement.<br />
OVAM considère que <strong>le</strong>s encombrants comme un flux<br />
mixte qui, en raison de son volume, de sa nature ou<br />
de son poids, ne peut être placé dans <strong>le</strong> récipient rég<strong>le</strong>mentaire<br />
pour la col<strong>le</strong>cte des ordures ménagères.<br />
Ce flux issus des ménages privés toutefois tombe<br />
sous <strong>le</strong> principe, à l’instar de la fraction résiduel<strong>le</strong> de<br />
ce flux à l’issue du tri.<br />
Les déchets communaux comprennent <strong>le</strong>s déchets<br />
de rue et du balayage, <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s publiques et<br />
<strong>le</strong>s détritus issus de l’enlèvement des dépôts clandestins.<br />
Les déchets communaux ne comprennent<br />
toutefois pas: (1) <strong>le</strong>s boues d’épuration et issus du<br />
curage des égouts, <strong>le</strong>s déchets de la démolition<br />
d’œuvres d’art, voiries ou bâtiments, <strong>le</strong>s déchets<br />
5<br />
* L’OVAM a publié <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment sur<br />
son site web juste avant la publica-<br />
tion de cet artic<strong>le</strong>. Si jamais vous<br />
constatez des différences entre <strong>le</strong>s 2<br />
textes, c’est évidemment <strong>le</strong> texte du<br />
site de l’OVAM qui prime.<br />
Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />
d’ateliers communaux (hui<strong>le</strong>, pièces détachées du<br />
parc automobi<strong>le</strong> communal), (2) <strong>le</strong>s déchets de<br />
parcs, la tonte d’accotement et <strong>le</strong>s déchets verts<br />
communaux, (3) la boue des fosses sceptiques,<br />
(4) <strong>le</strong> matériel de nettoyage des cours d’eaux, <strong>le</strong>s<br />
déchets de canaux, (5) <strong>le</strong>s déchets de marché, (6)<br />
<strong>le</strong>s déchets de plage. C’est uniquement avec cette<br />
délimitation précise que <strong>le</strong>s déchets communaux<br />
peuvent être considérées comme des déchets municipaux<br />
en mélange qui (bien qu’indirectement)<br />
sont col<strong>le</strong>ctés auprès de ménages privés (et éventuel<strong>le</strong>ment<br />
d’autres producteurs).<br />
Les résidus de tri des déchets PMC tombent<br />
sous la définition des DMM. Les déchets PMC en<br />
eux-mêmes sont éga<strong>le</strong>ment des DMM parce qu’ils<br />
ne tombent pas sous <strong>le</strong>s codes 20 01 et 20 02 des<br />
fractions mentionnées dans la liste de déchets qui<br />
sont col<strong>le</strong>ctées individuel<strong>le</strong>ment à la source.<br />
2. Les déchets d’entreprise, déchets industriels et<br />
déchets institutionnels qui, de par <strong>le</strong>ur nature et<br />
<strong>le</strong>ur composition, sont comparab<strong>le</strong>s aux déchets<br />
ménagers.<br />
3. Les fractions résiduel<strong>le</strong>s à l’issue du tri des<br />
matériaux recyclab<strong>le</strong>s des flux susmentionnés
La fraction résiduel<strong>le</strong> du tri des DMM tombe<br />
éga<strong>le</strong>ment sous <strong>le</strong>s DMM si <strong>le</strong>s propriétés ne sont<br />
pas réel<strong>le</strong>ment modifiées par une opération de<br />
traitement des déchets. Il est question d’un changement<br />
réel lorsque <strong>le</strong>s déchets sont transformés en<br />
fluff ou pel<strong>le</strong>ts et qu’ils ont un contenu calorifique<br />
d’au moins 15MJ/kg et une qualité homogène avec<br />
pour but de servir de carburant dans une installation<br />
de co-incinération (installation fixe ou mobi<strong>le</strong><br />
destinée, à titre principal, à la création d’énergie ou<br />
à la fabrication de produits matériels dans laquel<strong>le</strong><br />
<strong>le</strong>s déchets sont utilisés en tant que combustib<strong>le</strong>s<br />
normaux ou complémentaires, ou dans laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s<br />
déchets sont traités par un procédé thermique pour<br />
l’élimination … Si la co-incinération s’effectue de tel<strong>le</strong><br />
manière que l’installation n’est pas destinée à titre<br />
principal à la production d’énergie ou à la fabrication<br />
de produits matériels mais bien au traitement<br />
thermique des déchets, l’installation sera considérée<br />
comme une installation d’incinération. Afin de<br />
garantir l’homogénéité de la qualité des déchets,<br />
l’OVAM souhaite renvoyer à la normalisation CEN<br />
pour <strong>le</strong>s SRF (solid recovered fuel).<br />
4. Les fractions résiduel<strong>le</strong>s du tri de matériaux recyclab<strong>le</strong>s<br />
provenant de flux d’origine ménagère<br />
col<strong>le</strong>ctés sé<strong>le</strong>ctivement.<br />
Quels déchets/quel<strong>le</strong>s applications tombent<br />
sous <strong>le</strong> principe d’autosuffisance d’après<br />
l’OVAM?<br />
Selon l’artic<strong>le</strong> 11 et la considération 20 du Règ<strong>le</strong>ment<br />
de transferts transfrontaliers, toutes <strong>le</strong>s opérations<br />
d’élimination de déchets tombent par définition sous<br />
<strong>le</strong> principe d’autosuffisance, indépendamment de la<br />
nature du déchet. En cas de désaccord sur <strong>le</strong> statut<br />
de la destination et la classification du traitement de<br />
déchets à l’exportation, c’est l’interprétation la plus<br />
stricte qui prévaut. Si <strong>le</strong> traitement est une valorisation<br />
par incinération avec récupération d’énergie, <strong>le</strong><br />
principe d’autosuffisance est d’application dans <strong>le</strong>s<br />
cas suivants:<br />
1. Déchets ménagers<br />
2. Les déchets d’entreprise, déchets industriels et<br />
déchets institutionnels qui, de par <strong>le</strong>ur nature et<br />
<strong>le</strong>ur composition, sont comparab<strong>le</strong>s aux déchets<br />
ménagers et qui sont col<strong>le</strong>ctés en même temps que<br />
<strong>le</strong>s déchets des ménages privés.<br />
Le fait est toutefois que <strong>le</strong> terme « col<strong>le</strong>cte »<br />
6<br />
comprend tant <strong>le</strong> ramassage que <strong>le</strong> tri temporaire<br />
et <strong>le</strong> stockage. Le risque de mélange ou fusion<br />
physique est donc un critère important pour <strong>le</strong>s<br />
centres de tri qui traitent tant des déchets ménagers<br />
que des déchets industriels, la charge de la preuve<br />
reste chez l’exploitant.<br />
3. Fractions résiduel<strong>le</strong>s (résidus de tri), résultant du<br />
tri des déchets ménagers et des déchets industriels<br />
qui, de par <strong>le</strong>ur nature et <strong>le</strong>ur composition, sont comparab<strong>le</strong>s<br />
aux déchets ménagers.<br />
4. Fractions résiduel<strong>le</strong>s du tri de flux d’origine<br />
ménagère et d’origine industriel<strong>le</strong> col<strong>le</strong>ctés sé<strong>le</strong>ctivement,<br />
s’ils sont col<strong>le</strong>ctés en même temps que <strong>le</strong>s<br />
déchets ménagers sé<strong>le</strong>ctifs.<br />
Pour <strong>le</strong>s points 1 à 4 inclus, la Région flamande<br />
précise toutefois que <strong>le</strong> principe d’autosuffisance<br />
n’est pas d’application si <strong>le</strong>s déchets ont subi un<br />
changement réel.<br />
Pour quels déchets/quel<strong>le</strong>s applications <strong>le</strong>s<br />
frontières sont-el<strong>le</strong>s ouvertes?<br />
Les frontières sont ouvertes pour la valorisation:<br />
1. des flux col<strong>le</strong>ctés sé<strong>le</strong>ctivement, indépendamment<br />
de <strong>le</strong>ur origine industriel<strong>le</strong> ou ménagère, destinés au<br />
recyclage des matériaux.<br />
2. des déchets municipaux en mélange, de particuliers<br />
comme d’autres producteurs, sur <strong>le</strong>squels a été<br />
réalisée une opération de traitement des déchets en<br />
Flandre, par laquel<strong>le</strong>:<br />
• <strong>le</strong>s déchets recyclab<strong>le</strong>s ont été triés conformément<br />
au code de bonne pratique;<br />
• <strong>le</strong>s propriétés des déchets ont réel<strong>le</strong>ment changé.<br />
Il faut répondre cumulativement à ces conditions.<br />
3. des déchets municipaux en mélange d’autres producteurs<br />
que des ménages privés (déchets industriels<br />
comparab<strong>le</strong>s) si on maintient des canaux strictement<br />
séparés pour la col<strong>le</strong>cte (c.-à-d. pendant la<br />
col<strong>le</strong>cte, <strong>le</strong> stockage et <strong>le</strong> tri) et si <strong>le</strong>s déchets recyclab<strong>le</strong>s<br />
ont été triés à la source ou selon <strong>le</strong> code<br />
de bonne pratique, ou sont encore triés dans un<br />
centre étranger, éga<strong>le</strong>ment conformément au code<br />
de bonne pratique.
4. des déchets industriels triés qui ne sont pas comparab<strong>le</strong>s,<br />
par <strong>le</strong>ur nature et <strong>le</strong>ur composition, aux<br />
déchets ménagers et qui ont été col<strong>le</strong>cté séparément<br />
des DMM.<br />
Quid des déchets de construction et de démolition?<br />
(et quand sont-ils des déchets<br />
ménagers/industriels)?<br />
Les déchets provenant de travaux de démolition<br />
effectués par un particulier (= producteur) sont<br />
des déchets ménagers. Lorsqu’un entrepreneur<br />
effectue des travaux de démolition, on par<strong>le</strong> alors<br />
de déchets industriels. Les décombres purement<br />
inertes (décombres de béton, de briques ou mixtes)<br />
peuvent être considérés comme des déchets de la<br />
liste verte. Pour définir plus clairement cette notion,<br />
<strong>le</strong>s conditions du Vlarea concernant <strong>le</strong> pourcentage<br />
de matériaux non-grave<strong>le</strong>ux et matériaux organiques<br />
sont d’application. Ici, ni principe d’autosuffisance ni<br />
notification ne sont nécessaires. Pour <strong>le</strong>s résidus de<br />
tri provenant de déchets de construction et de démolition<br />
de particuliers et de fractions mixtes (déchets<br />
de particuliers et d’entrepreneurs), une notification<br />
est nécessaire et <strong>le</strong> principe d’autosuffisance est<br />
appliqué.<br />
Les déchets suivants doivent être triés:<br />
Déchets recyclab<strong>le</strong>s<br />
• papier et carton, morceaux > 0,5 m²;<br />
• déchets de bois et tubes et profils en plastique<br />
PVC, en morceau > 0,5 m;<br />
• métaux<br />
• DEEE (conformément à la description<br />
mentionnée à l’artic<strong>le</strong> 3.5.1 du Vlarea);<br />
• déchets de texti<strong>le</strong>s (vêtements réutilisab<strong>le</strong>s et<br />
chaussures);<br />
• pneus automobi<strong>le</strong>s;<br />
• déchets inertes (pièces de décombres et<br />
plaques de plâtre > 0,5 m²);<br />
• paquets de film plastique transparent ou blanc><br />
60 litres (fi<strong>le</strong>ts et films plastiques colorés ne<br />
doivent pas être en<strong>le</strong>vés).<br />
Substances dérangeantes<br />
• déchets dangereux<br />
• ciment d’amiante<br />
• sacs fermés: ils doivent être ouverts pour<br />
contrô<strong>le</strong>r la présence de substances<br />
recyclab<strong>le</strong>s.<br />
Règ<strong>le</strong>s de tri<br />
L’OVAM préfère toujours <strong>le</strong> tri sé<strong>le</strong>ctif à la source. Si <strong>le</strong><br />
producteur de déchets trie lui-même ses déchets et<br />
<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctivement conformément au Vlarea,<br />
ses déchets n’ont besoin d’aucun tri supplémentaire.<br />
C’est en cas de col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive à la source mal<br />
faite ou incomplète que <strong>le</strong>s déchets doivent être triés<br />
selon <strong>le</strong> code de bonnes pratiques. C’est au col<strong>le</strong>cteur,<br />
au négociant ou au courtier de déchets de déterminer<br />
si ces déchets ont besoin ou non d’un traitement<br />
complémentaire.<br />
Le tri des déchets doit au moins se constituer d’un tri<br />
au sol, manuel et au moyen d’une grue avec grappin<br />
trieur suivi d’une ligne de tri avec au minimum un<br />
séparateur magnétique.<br />
Les fractions de papier et carton, plastiques et<br />
texti<strong>le</strong>s fortement polluées ne sont pas considérées<br />
comme recyclab<strong>le</strong>s.<br />
L’efficacité de tri est contrôlée comme suit: un lot<br />
de 10 m³ choisi au hasard ne peut contenir que<br />
maximum 3 pièces de déchets recyclab<strong>le</strong>s susmentionnés.<br />
Pour <strong>le</strong>s DEEE et <strong>le</strong>s substances « dérangeantes<br />
», on applique une tolérance zéro.<br />
Afin de répondre aux exigences en matière de<br />
contrô<strong>le</strong>, <strong>le</strong> centre de tri devra démontrer, par <strong>le</strong> biais<br />
de la description de son processus, quels matériaux<br />
sont triés après un éventuel broyage et devra prouver<br />
que pour ces matériaux, la tail<strong>le</strong> des pièces avant <strong>le</strong><br />
broyage n’était pas d’application. En ce qui concerne<br />
<strong>le</strong>s déchets recyclab<strong>le</strong>s qui ne sont pas triés après <strong>le</strong><br />
broyage, l’exigence de la tail<strong>le</strong> des pièces avant <strong>le</strong><br />
broyage reste d’application. Si nécessaire, on peut<br />
éga<strong>le</strong>ment proposer des rendements de tri. Ces<br />
rendements peuvent être déterminés soit en déterminant<br />
qu’un certain pourcentage doit être atteint<br />
pour <strong>le</strong>s déchets recyclab<strong>le</strong>s en question, soit en autorisant<br />
un pourcentage maximum dans <strong>le</strong> résidu.<br />
Dans <strong>le</strong>s deux cas, <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> doit avoir lieu par un<br />
essai de tri, et ce par analogie avec <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> de<br />
l’efficacité de tri.<br />
. •<br />
Werner Annaert,<br />
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Les exportations de déchets d’emballages vers la Chine<br />
Recyclage de papier et de carton: la Chine est un acteur important<br />
La Belgique est une championne du recyclage de papier et de carton. La majorité du papier/<br />
carton col<strong>le</strong>cté est recyclée dans des papeteries en Belgique ou dans <strong>le</strong>s pays voisins, mais<br />
une part considérab<strong>le</strong> hérite d’une nouvel<strong>le</strong> vie dans des papeteries en Chine. La Belgique<br />
n’est pas seu<strong>le</strong> dans ce cas. Sur <strong>le</strong>s 58 millions de tonnes de papier et de carton col<strong>le</strong>ctés<br />
en Europe en 2009, quelque 8,4 millions de tonnes (15 %) ont été exportés vers des entreprises<br />
de recyclage à l’extérieur de l’Europe, principa<strong>le</strong>ment en Asie et plus précisément<br />
en Chine. Les exportations sont vraisemblab<strong>le</strong>ment plus fréquentes au départ de pays<br />
disposant de grands ports (Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique).<br />
Avec une croissance économique moyenne de<br />
10 % par an au cours de la décennie écoulée, la<br />
Chine compte parmi <strong>le</strong>s économies affichant la plus<br />
forte croissance. La prospérité grandissante et la<br />
croissance permanente débouchent sur une consommation<br />
croissante de papier et de carton. La<br />
production tota<strong>le</strong> de papier et de carton en Chine<br />
s’é<strong>le</strong>vait à 86,4 millions de tonnes en 2009. El<strong>le</strong> se<br />
limitait à seu<strong>le</strong>ment 310.000 tonnes en 2000. La<br />
Chine est devenue ainsi l’un des plus importants producteurs<br />
mondiaux.<br />
La croissance de la production s’est éga<strong>le</strong>ment<br />
traduite par une augmentation pratiquement proportionnel<strong>le</strong><br />
des besoins en vieux papier. La demande<br />
en vieux papier s’é<strong>le</strong>vait en 2009 à 61,7 millions de<br />
tonnes, dont 27,5 millions de tonnes étaient importés.<br />
Ces importations proviennent principa<strong>le</strong>ment des<br />
Etats-Unis (42 %) et de l’Europe (30 %).<br />
Avant la crise de 2009, 80 % de cette production<br />
étaient utilisés pour des emballages destinés aux<br />
exportations de marchandises. Il existe donc un<br />
important flux de papier/carton qui part des papeteries<br />
chinoises, qui revient en Europe sous la<br />
forme d’emballages de produits de consommation<br />
et qui reprend la route de l’Asie après une col<strong>le</strong>cte<br />
sé<strong>le</strong>ctive en vue d’un recyclage.<br />
On s’attend à ce que <strong>le</strong>s besoins chinois en vieux<br />
papier s’amplifient encore dans <strong>le</strong>s années à venir<br />
suite à la prospérité croissante et à la croissance<br />
économique constante. Suite à l’usage limité<br />
d’emballages locaux, de papiers à usage sanitaire,<br />
etc., on peut en effet encore s’attendre à une augmentation<br />
considérab<strong>le</strong> des besoins chinois en papier.<br />
Plusieurs études démontrent que <strong>le</strong>s besoins en<br />
vieux papier seront supérieurs de 50% aux besoins<br />
9<br />
Francis Huysman, VAL-I-PAC<br />
actuels d’ici 2020. Ces besoins seront comblés par<br />
une augmentation des col<strong>le</strong>ctes loca<strong>le</strong>s, mais aussi<br />
par une croissance continue des importations.<br />
Col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives de papier/carton en<br />
Chine<br />
Une évolution notab<strong>le</strong> en Chine est l’augmentation<br />
des col<strong>le</strong>ctes loca<strong>le</strong>s de papier/carton. Les producteurs<br />
chinois de papier ont d’ores et déjà conclu des<br />
contrats avec des entreprises de col<strong>le</strong>cte loca<strong>le</strong>s en<br />
vue de limiter <strong>le</strong> coût é<strong>le</strong>vé que représente <strong>le</strong> papier/<br />
carton importé. Suite à l’augmentation des prix des<br />
matériaux, il devient aussi rentab<strong>le</strong> en Chine de<br />
mettre en place une structure de col<strong>le</strong>cte professionnel<strong>le</strong><br />
de papier/carton. Le taux de col<strong>le</strong>cte de<br />
papier/carton en Chine s’élèverait actuel<strong>le</strong>ment à<br />
environ 40 %. En comparaison au pourcentage de<br />
recyclage européen de 69 % (et de 82 % pour <strong>le</strong>s<br />
emballages! (UE 15, 2008)), nous devons vraisemblab<strong>le</strong>ment<br />
encore nous attendre à une augmentation<br />
des col<strong>le</strong>ctes loca<strong>le</strong>s.<br />
Une évolution notab<strong>le</strong> en Chine est<br />
l’augmentation des col<strong>le</strong>ctes loca<strong>le</strong>s de<br />
papier/carton.<br />
Un secteur du recyclage toujours plus<br />
structuré?<br />
Un élément notab<strong>le</strong> en Chine est <strong>le</strong> développement<br />
d’un certain nombre de grands groupes (tels<br />
que Nine Dragons Paper et Lee & Man Paper). Des
milliers de papeteries (plutôt modestes) côtoient<br />
aujourd’hui ces groupes importants. Les pouvoirs<br />
publics chinois mènent cependant une politique<br />
visant la fermeture des petites usines en vue de<br />
favoriser une modernisation et un agrandissement<br />
de l’appareil de production. Les grandes papeteries<br />
en Chine datent toutes de moins de 10 ans. Compte<br />
tenu du fait qu’une ligne de production offre aisément<br />
une durée de vie de 50 ans, <strong>le</strong> parc des machines<br />
est très jeune en Chine et supporte donc avec brio<br />
la comparaison avec <strong>le</strong>s usines européennes sur<br />
<strong>le</strong> plan des performances et de l’impact environnemental.<br />
Le recyclage de papier/carton en Asie<br />
La Chine est clairement <strong>le</strong> plus grand importateur<br />
de papier/carton en Asie. Avec un volume importé<br />
de 27,5 millions de tonnes en 2009, ce pays est<br />
environ 10 fois plus important que l’Indonésie (2,3<br />
millions de tonnes) et l’Inde (2,1 millions de tonnes).<br />
Compte tenu du fait que la consommation actuel<strong>le</strong><br />
par personne est très faib<strong>le</strong> dans des pays tels que<br />
l’Inde (9,5 kg par habitant) en comparaison aux pays<br />
industrialisés (consommation moyenne de plus de<br />
250 kg par habitant), on peut s’attendre dans <strong>le</strong>s<br />
années à venir à ce que la demande en vieux papier<br />
augmente aussi dans ces pays suite à une prospérité<br />
croissante et à une consommation de plus en plus<br />
importante de papier/carton pour des applications<br />
tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s emballages, l’usage sanitaire, etc.<br />
Les importations en Chine se focalisent sur <strong>le</strong>s<br />
flux nécessitant un prétraitement à fort coefficient<br />
de main-d’œuvre<br />
Recyclage de matières plastiques en Chine<br />
La Chine est aussi devenue un <strong>le</strong>ader mondial du<br />
recyclage de matières plastiques. Les besoins en<br />
matières plastiques recyclées sont passés de 4<br />
millions de tonnes en 2000 à 15 millions de tonnes<br />
en 2007 et 18 millions de tonnes en 2009. On note<br />
<strong>le</strong> glissement qui s’est opéré en matière de types<br />
de matières plastiques importés. Les exportations<br />
de PET au départ de l’Europe ont connu une chute<br />
10<br />
considérab<strong>le</strong> suite aux besoins croissants en PET<br />
recyclé en Europe et aux prix é<strong>le</strong>vés proposés par <strong>le</strong>s<br />
entreprises de recyclage européennes. Les importations<br />
en Chine se focalisent sur <strong>le</strong>s flux nécessitant<br />
un prétraitement à fort coefficient de main-d’œuvre<br />
(par exemp<strong>le</strong> l’élimination d’étiquettes en papier)<br />
et à faib<strong>le</strong> taux d’automatisation du processus de<br />
recyclage.<br />
L’importance du marché local<br />
Les regranulats sont destinés au marché local dans<br />
une très large mesure. Environ 40 % des regranulats<br />
sont utilisés dans <strong>le</strong> cadre de la production<br />
d’emballages (HDPE recyclé pour <strong>le</strong>s bouteil<strong>le</strong>s et<br />
flacons et LDPE ou PP recyclé pour <strong>le</strong>s sacs). Un<br />
autre canal de vente important est <strong>le</strong> secteur chinois<br />
de la construction qui affiche une croissance très<br />
rapide. Les regranulats sont utilisés ici pour la production<br />
de films, de tuyaux, etc. D’autres applications<br />
sont par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>s semel<strong>le</strong>s noires des<br />
chaussures.<br />
Nous ne disposons que de peu d’informations officiel<strong>le</strong>s<br />
concernant <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes loca<strong>le</strong>s. Sur base<br />
d’observations et de contacts locaux, nous pouvons<br />
dire que <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes loca<strong>le</strong>s sont dans une large<br />
mesure l’œuvre de « scavengers », qui col<strong>le</strong>ctent<br />
<strong>le</strong>s bouteil<strong>le</strong>s PET jetées (suite entre autres aux prix<br />
é<strong>le</strong>vés du PET). Les col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives de films à<br />
usage ménager sont limitées, compte tenu de <strong>le</strong>ur
qualité déficiente suite à la teneur é<strong>le</strong>vée en LDPE<br />
recyclé que ces films présentent d’ores et déjà. Il<br />
existe par contre une col<strong>le</strong>cte active de déchets de<br />
matières plastiques industriel<strong>le</strong>s (d’emballage).<br />
On s’attend à ce que la demande en matières<br />
plastiques récupérées augmente encore dans <strong>le</strong>s<br />
années à venir. Tout comme c’est <strong>le</strong> cas pour <strong>le</strong><br />
papier/carton, cette évolution sera partiel<strong>le</strong>ment<br />
compensée par une augmentation des col<strong>le</strong>ctes<br />
loca<strong>le</strong>s, mais on s’attend aussi à une poursuite de la<br />
croissance des quantités importées dans <strong>le</strong>s années<br />
à venir.<br />
Recyc<strong>le</strong>urs de matières plastiques: un degré<br />
de professionnalisme croissant<br />
Contrairement aux papeteries, <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs de<br />
matières plastiques varient en tail<strong>le</strong> d’une petite<br />
entreprise employant quelques personnes à des<br />
sociétés de plusieurs centaines de salariés. Ici aussi,<br />
<strong>le</strong>s pouvoirs publics chinois visent un agrandissement<br />
progressif des acteurs et un professionnalisme<br />
croissant. Les grands recyc<strong>le</strong>urs professionnels<br />
sont stimulés, tandis que <strong>le</strong>s petites entreprises de<br />
recyclage, incapab<strong>le</strong>s de respecter <strong>le</strong>s normes environnementa<strong>le</strong>s,<br />
sont invitées à fermer <strong>le</strong>urs portes.<br />
La législation plus sévère en matière d’importations<br />
entraîne aussi une amélioration de la qualité des<br />
matériaux importés et <strong>le</strong>s entreprises de recyclage<br />
sont davantage contrôlées en termes d’impact environnemental.<br />
Si <strong>le</strong>s différences en matière de législations<br />
et de mode d’implémentation des rég<strong>le</strong>mentations<br />
étaient une évidence dans <strong>le</strong> passé,<br />
nous constatons depuis plusieurs années un renforcement<br />
perceptib<strong>le</strong> de la politique de contrô<strong>le</strong><br />
appliquée par <strong>le</strong>s autorités chinoises.<br />
Conditions de travail en Chine<br />
Les conditions de travail dans <strong>le</strong>s usines chinoises<br />
ne sont pas encore cel<strong>le</strong>s que nous connaissons<br />
en Europe. Une évolution est cependant perceptib<strong>le</strong>.<br />
Le 12ème plan quinquennal adopté par <strong>le</strong><br />
Congrès populaire chinois en mars 2011 focalise<br />
son attention sur ce domaine. En plus du maintien<br />
d’une croissance économique rapide basée sur <strong>le</strong>s<br />
développements technologiques, <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s<br />
accordent désormais aussi une priorité à une cr-<br />
11<br />
oissance économique axée sur <strong>le</strong> développement<br />
social. La priorité du plan en termes de développement<br />
social consiste à disposer d’ici 2015 d’un<br />
système de sécurité socia<strong>le</strong> offrant son soutien à<br />
chaque Chinois en cas de maladie, d’accident du<br />
travail et de pension. Les organisations syndica<strong>le</strong>s<br />
chinoises ont conclu à cet effet des accords de<br />
coopération avec <strong>le</strong>urs pendants européens. On<br />
s’attend donc aussi à une évolution importante dans<br />
ce domaine dans <strong>le</strong>s années à venir.<br />
L’importance du recyclage en Europe<br />
Compte tenu des objectifs é<strong>le</strong>vés en matière de<br />
recyclage des emballages, il est important que la<br />
Chine dispose de possibilités de recyclage pour<br />
un certain nombre de qualités. Il est cependant tout<br />
aussi important de soutenir <strong>le</strong> recyclage local de<br />
matières plastiques en Europe et de n’être pas tota<strong>le</strong>ment<br />
dépendants de l’Asie. Dans <strong>le</strong> cadre du<br />
marché libéralisé, il est toutefois diffici<strong>le</strong> d’empêcher<br />
l’exportation de certains flux à destination de l’Asie.<br />
Nous ne pouvons que viser un professionnalisme<br />
encore plus poussé des entreprises de recyclage<br />
européennes, une qualité sans cesse supérieure<br />
des regranulats produits en Europe et davantage<br />
de stimulants pour la consommation de regranulats<br />
en Europe (achats verts). C’est pour amplifier<br />
<strong>le</strong> professionnalisme des recyc<strong>le</strong>urs européens et<br />
garantir la teneur en matières recyclées des regranulats<br />
que l’EPRO (l’association européenne des organisations<br />
offrant une garantie quant au recyclage<br />
des matières plastiques) et l’EUPR (l’association des
ecyc<strong>le</strong>urs européens de matières plastiques) ont<br />
lancé, avec l’appui de l’Europe, un projet européen<br />
destiné à standardiser <strong>le</strong>s audits chez <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs<br />
et à garantir <strong>le</strong> recyclage. Nous espérons<br />
ainsi garantir l’avenir d’une industrie européenne<br />
de recyclage des matières plastiques qui soit financièrement<br />
saine.<br />
Les conclusions des visites à des entreprises<br />
de recyclage chinoises<br />
Compte tenu de l’importance de la Chine dans <strong>le</strong><br />
domaine du recyclage des emballages, VAL-I-PAC<br />
visite depuis déjà plusieurs années des recyc<strong>le</strong>urs<br />
de déchets d’emballages belges en Chine et a noué<br />
de bons contacts avec <strong>le</strong>s autorités de contrô<strong>le</strong><br />
chinoises et la fédération chinoise des entreprises<br />
de recyclage de matières plastiques. La dernière<br />
visite date de mars 2011 et l’organisme VAL-I-PAC<br />
était accompagné à cette occasion de représentants<br />
de la Commission interrégiona<strong>le</strong> de l’Emballage et<br />
de FOST Plus. Aux yeux de VAL-I-PAC, cette visite<br />
est venue confirmer <strong>le</strong>s conclusions de divers audits<br />
antérieurs:<br />
Nous voyons l’émergence de grands recyc<strong>le</strong>urs<br />
certifiés ISO 9000, ISO 14000 ou TUV.<br />
• Nous constatons de grandes divergences en<br />
termes de tail<strong>le</strong> et de niveau de profes sionnalisme<br />
entre <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs de matières plastiques,<br />
ainsi que des conditions de travail et des conditions<br />
environnementa<strong>le</strong>s fort différentes. Nous<br />
assistons à l’émergence de grandes entreprises<br />
de recyclage de matières plastiques dotées<br />
d’une certification ISO 9000, ISO 14000 ou TÜV.<br />
• En plus de la possibilité de tracer <strong>le</strong>s flux<br />
jusqu’au niveau du recyc<strong>le</strong>ur final, nous constatons<br />
l’existence d’un certain nombre de motivations<br />
offrant des garanties de recyclage:<br />
1. la va<strong>le</strong>ur positive des déchets d’emballages;<br />
2. <strong>le</strong>s faib<strong>le</strong>s coûts de transport et coûts salariaux<br />
12<br />
Evolution en Chine de la production de papier/carton et des importations de vieux papier<br />
100<br />
80<br />
60<br />
40<br />
20<br />
0<br />
Production de papier Quantité (millions de tonnes)<br />
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />
en comparaison à la va<strong>le</strong>ur des films importés;<br />
3. une demande importante et croissante en regranulats<br />
sur <strong>le</strong> marché chinois.<br />
• Les regranulats sont utilisés à grande échel<strong>le</strong><br />
pour la production d’applications loca<strong>le</strong>s (films<br />
utilisés dans la construction, sacs, films rétracti<strong>le</strong>s,<br />
...) ou d’applications hautement qualitatives<br />
destinées au marché européen.<br />
• L’importation de films usagés restera aussi à<br />
l’avenir une source importante de matières<br />
premières.<br />
• Il existe un vaste système de contrô<strong>le</strong> (CCIC,<br />
AQSIQ, MEP, ...) et une volonté des pouvoirs<br />
publics chinois de collaborer et d’échanger des<br />
données avec <strong>le</strong>s autorités européennes. Les<br />
contrô<strong>le</strong>s constituent un problème et <strong>le</strong> respect<br />
n’est pas toujours univoque. Les pouvoirs publics<br />
travail<strong>le</strong>nt sur une meil<strong>le</strong>ure implémentation de<br />
cette législation.<br />
• Il existe aux yeux de VAL-I-PAC suffisamment de<br />
garanties que <strong>le</strong>s films importés au départ du<br />
système VAL-I-PAC soient effectivement recyclés<br />
et ceci sous des « broadly equiva<strong>le</strong>nt conditions».<br />
•<br />
Francis Huysman<br />
VAL-I-PAC<br />
francis.huysman@valipac.be
La part du secteur privé dans la gestion<br />
des déchets ménagers<br />
En Belgique, d’après <strong>le</strong>s données officiel<strong>le</strong>s transmises à la Commission européenne,<br />
près de 50 millions de tonne de déchets sont produites chaque année. Les déchets<br />
ménagers ne représentent que 10% de ce gisement. C’est pourtant ceux-ci qui retiennent<br />
fréquemment <strong>le</strong> plus d’attention, sans doute parce qu’ils concernent chaque citoyen.<br />
Les communes, ou par délégation <strong>le</strong>s intercommuna<strong>le</strong>s, ont la responsabilité d’organiser<br />
la gestion de ce flux. Pour ce faire, il y a généra<strong>le</strong>ment deux options possib<strong>le</strong>s: organiser<br />
<strong>le</strong> service via une régie publique ou faire appel au marché et solliciter <strong>le</strong>s services d’un<br />
opérateur privé.<br />
En Belgique, d’après <strong>le</strong>s données officiel<strong>le</strong>s transmises<br />
à la Commission européenne, près de 50<br />
millions de tonne de déchets sont produites chaque<br />
année. Les déchets ménagers ne représentent que<br />
10% de ce gisement. C’est pourtant ceux-ci qui retiennent<br />
fréquemment <strong>le</strong> plus d’attention, sans<br />
doute parce qu’ils concernent chaque citoyen.<br />
Les communes, ou par délégation <strong>le</strong>s intercommuna<strong>le</strong>s,<br />
ont la responsabilité d’organiser la gestion<br />
de ce flux. Pour ce faire, il y a généra<strong>le</strong>ment deux<br />
options possib<strong>le</strong>s: organiser <strong>le</strong> service via une régie<br />
publique ou faire appel au marché et solliciter <strong>le</strong>s<br />
services d’un opérateur privé.<br />
Fost Plus, dans son rapport annuel 2009 (cette<br />
donnée n’est pas analysée dans <strong>le</strong> rapport 2010 car<br />
Porte à<br />
porte<br />
non sé<strong>le</strong>ctif<br />
(OMB+Encombrants)<br />
sé<strong>le</strong>ctif<br />
Wim Van Breusegem (EMS Consulting) et Cédric S<strong>le</strong>gers, Directeur adjoint FEGE<br />
Gisement (2009)<br />
13<br />
<strong>le</strong>s résultats diffèrent peu), avait considéré que la<br />
mise en concurrence des sociétés privées diminuait<br />
pour <strong>le</strong>s flux de déchets d’emballages, au profit<br />
donc d’un service en régie. La question que l’on<br />
se posait était de savoir si c’etait <strong>le</strong> cas pour tous<br />
<strong>le</strong>s flux ménagers. Dans ce cadre, la FEGE, depuis<br />
deux ans, a demandé au bureau EMS Consulting<br />
d’analyser <strong>le</strong>s données disponib<strong>le</strong>s dans chacune<br />
des Régions pour voir effectivement l’évolution<br />
de la présence du secteur privé dans la gestion<br />
des déchets ménagers. La conclusion est que <strong>le</strong>s<br />
communes et intercommuna<strong>le</strong>s font de plus en plus<br />
appel au privé, avec toutefois des différences régiona<strong>le</strong>s.<br />
Bruxel<strong>le</strong>s* Flandre Wallonie Belgique<br />
349.795 932.888 586.012 1.868.695<br />
220.458<br />
Bul<strong>le</strong>s à verre 92.462 2.504.421<br />
86.685<br />
PAC 963.434<br />
3.963.595<br />
Total 442.257 3.533.444 1.856.589 5.832.290<br />
Habitants au 01/01/2010 (donc 2009) 1.089.538 6.251.983 3.498.384 5.832.290<br />
Kg/hab pour <strong>le</strong> total 406 565 531 538<br />
Kg/hab pour <strong>le</strong>s OMB 321 149 168 172<br />
* il est à noter que <strong>le</strong>s chiffres bruxellois ne sont pas comp<strong>le</strong>ts, seuls <strong>le</strong>s parcs à conteneurs<br />
gérés par l’Agence Bruxel<strong>le</strong>s Propreté (ABP) ont été repris dans cette comparaison
On peut conclure qu’il n’y a pas de grande disparité<br />
de gisement entre la Flandre et la Wallonie, seul<br />
Bruxel<strong>le</strong>s produit moins (avec l’explication sans<br />
doute de gisements tels <strong>le</strong>s déchets verts nettement<br />
moins présents?). Le fait est que la production est<br />
légèrement plus grande en Flandre mais que parallè<strong>le</strong>ment<br />
<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives y sont plus intenses.<br />
Il conviendra de voir cette évolution à l’avenir avec<br />
<strong>le</strong>s développements en Wallonie et à Bruxel<strong>le</strong>s des<br />
col<strong>le</strong>ctes de déchets organiques comme dans la<br />
zone liégeoise (Intradel), carolorégienne (Icdi) et<br />
même montoise (Idea).<br />
Les acteurs en Régions flamande et wallonne<br />
COLLECTE<br />
En Flandre, nous avons pu disposer des données<br />
depuis dix ans. L’analyse montre qu’entre 2000 et<br />
2009, la part de marché du secteur privé dans la<br />
col<strong>le</strong>cte est passée de 43 à 47%. Concrètement,<br />
cela représente 112.000 tonnes de plus gérées par<br />
<strong>le</strong> secteur privé. En Wallonie, la part du secteur privé<br />
est de 63%. Ce résultat majoritairement privé en<br />
Wallonie est atteint notamment par <strong>le</strong>s services des<br />
gros conteneurs dans <strong>le</strong>s parcs (ce qui s’explique<br />
notamment par <strong>le</strong> fait qu’une intercommuna<strong>le</strong> comme<br />
<strong>le</strong> BEP à Namur a une régie en porte à porte mais fait<br />
appel au secteur privé pour ses parcs).<br />
Flandre Wallonie<br />
Encombrants 38% 68%<br />
Ordures ménagères<br />
brutes<br />
40% 50%<br />
Organiques 48% -<br />
Papier et carton 49% 59%<br />
PMC (emballages) 50% 54%<br />
Déchets de construction<br />
et démolition<br />
50% -<br />
Verre 63% -<br />
DEEE 76% -<br />
Petits déchets<br />
dangereux<br />
92% 100%<br />
Tab<strong>le</strong>au 1: part du secteur privé dans <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes des différents flux<br />
en Flandre et en Wallonie (2009)<br />
14<br />
Il existe toutefois certaines différences dans la répartition<br />
du marché de la col<strong>le</strong>cte des déchets pour <strong>le</strong>s<br />
différents flux et entre <strong>le</strong>s Régions.<br />
Entre 2000 et 2009, <strong>le</strong> secteur privé a gagné des<br />
parts de marché sur tous <strong>le</strong>s flux en Flandre, à<br />
l’exception du verre et des emballages. La même<br />
analyse vaut pour la Wallonie, où <strong>le</strong> secteur privé est<br />
majoritaire pour tous <strong>le</strong>s flux sauf pour <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes<br />
sé<strong>le</strong>ctives en porte à porte. On peut donc dire<br />
qu’effectivement, <strong>le</strong>s dossiers relatifs à « Fost Plus<br />
» sont profitab<strong>le</strong>s au secteur public. Il serait intéressant<br />
d’en analyser la cause …<br />
Flandre Wallonie<br />
SITA SITA<br />
Van Gansewinkel Shanks<br />
Dekeyser Cogetrina<br />
Eurocompost Groenrecycling T.N.B.<br />
Veolia ES Van Gansewinkel<br />
Tab<strong>le</strong>au 2: Le top 5 des acteurs de la col<strong>le</strong>cte<br />
En Flandre, il est à noter que la part de marché de ce<br />
top 5 est toutefois passée de 62 à 56% - on pourrait<br />
donc dire que <strong>le</strong> marché s’est diversifié. A contrario,<br />
il est plus concentré en Wallonie puisque <strong>le</strong> top 5<br />
couvre 77% du marché.<br />
Une donnée intéressante en Flandre est éga<strong>le</strong>ment<br />
<strong>le</strong> fait qu’entre 2008 et 2009, 69% des relations commercia<strong>le</strong>s<br />
(= 1 opérateur pour 1 flux) sont restées <strong>le</strong>s<br />
mêmes. En d’autres termes, 31% des relations commercia<strong>le</strong>s<br />
ont changé d’opérateur. A noter éga<strong>le</strong>ment<br />
que <strong>le</strong> nombre d’opérateurs actifs pour <strong>le</strong>s flux d’une<br />
commune va de 1 jusqu’à 15 au Nord du Pays!<br />
Pour <strong>le</strong> marché du traitement en Flandre, on<br />
constate que <strong>le</strong> secteur privé gère 57% du<br />
gisement.
TRAITEMENT<br />
Si on analyse plus spécifiquement <strong>le</strong> marché du<br />
traitement en Flandre, on constate que <strong>le</strong> secteur<br />
privé gère 57% du gisement. C’est une proportion<br />
relativement stab<strong>le</strong> depuis dix ans (augmentation<br />
de 1%). Le top 5 des acteurs du traitement s’établit<br />
comme suit:<br />
1. Indaver<br />
2. SITA<br />
3. Fost Plus (contracten via deze VZW)<br />
4. Van Gansewinkel<br />
5. Bongaerts Recycling (papier)<br />
La part du marché de ce top 5 est de 44%. A noter<br />
que <strong>le</strong>s données wallonnes concernant <strong>le</strong> traitement<br />
sont éga<strong>le</strong>ment disponib<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s sites<br />
internet (commune par commune) mais n’ont pas été<br />
analysées dans <strong>le</strong> cadre de ce rapport. •<br />
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Déchets industriels: développer <strong>le</strong> recyclage<br />
par un renforcement du tri sé<strong>le</strong>ctif<br />
Si on se focalise souvent sur la gestion des déchets ménagers, on oublie régulièrement que<br />
90% de la production tota<strong>le</strong> des déchets sont issus du secteur industriel. Le secteur des<br />
déchets y est particulièrement actif. Ce domaine est toutefois nettement plus commercial,<br />
avec une concurrence importante, il faut donc combiner l’approche environnementa<strong>le</strong> avec<br />
la rationalité économique.<br />
La production des déchets:<br />
Si on a une relative bonne connaissance des<br />
déchets ménagers, soit 5,8 millions de tonnes pour<br />
la Belgique, <strong>le</strong> gisement des déchets industriels<br />
reste très diffici<strong>le</strong> à estimer pour diverses raisons:<br />
• Peu de traitement des données par <strong>le</strong>s Régions,<br />
sauf certaines analyses basées sur des estimations<br />
(OVAM pour la Flandre et ICEDD pour la<br />
Wallonie couvrant dans <strong>le</strong>s 2 cas l’année 2008).<br />
Ces analyses partent généra<strong>le</strong>ment des données<br />
des producteurs de déchets alors que <strong>le</strong>s<br />
Régions disposent, mais ne <strong>le</strong>s traitent pas, des<br />
données issues de la col<strong>le</strong>cte.<br />
• La question de la définition même du déchet,<br />
avec en arrière-plan cel<strong>le</strong> relative aux sous-produits,<br />
est étroitement liée à la quantification. De<br />
nombreux déchets d’un site sont en fait souvent<br />
<strong>le</strong>s matières premières pour d’autres productions.<br />
Un fonctionnaire européen précisait ainsi dernièrement<br />
« pour l’instant, toutes <strong>le</strong>s résidus de<br />
production des entreprises sont des déchets. Ils<br />
sont comptabilisés comme tels et nécessitent de<br />
suivre l’ensemb<strong>le</strong> des contraintes législatives ad<br />
hoc. Mais la Directive européenne ouvre la voie à<br />
la notion de sous-produit. On risque bien de voir<br />
ainsi disparaître un tonnage très important des<br />
statistiques alors qu’il existe toujours in fine sur<br />
<strong>le</strong> terrain!».<br />
• La question des terres non contaminées est<br />
souvent écartée des analyses réalisées et d’une<br />
manière généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong> secteur de la construction<br />
est souvent géré via des approches particulières.<br />
16<br />
Cédric S<strong>le</strong>gers, Directeur adjoint FEGE<br />
Aucune approche généra<strong>le</strong> n’est régulièrement<br />
appliquée à l’ensemb<strong>le</strong> du gisement. C’est<br />
d’ail<strong>le</strong>urs un constat de la FEGE, on s’évertue<br />
à lancer de nombreuses études sur des pourcentages<br />
de pourcentage de déchets alors qu’il<br />
n’existe aucune approche globa<strong>le</strong> ni une vue<br />
globa<strong>le</strong> du gisement.<br />
Si on se base sur <strong>le</strong>s statistiques officiel<strong>le</strong>s européennes,<br />
en 2008, il y avait en Belgique 48.621.916<br />
tonnes de déchets. Si on retire <strong>le</strong>s 5,8 millions de<br />
tonne de déchets ménagers (gisement relativement<br />
stab<strong>le</strong>), on peut donc considérer qu’il y a environ 43<br />
millions de tonnes de déchets industriels dans notre<br />
Pays.<br />
il y a environ 43 millions de tonnes de déchets<br />
industriels dans notre Pays<br />
En Flandre, l’OVAM avait estimé <strong>le</strong> gisement des<br />
déchets industriels à 32 millions de tonnes, répartis<br />
entre <strong>le</strong>s secteurs primaire (22 millions) et secondaire<br />
(10 millions). ICEDD, pour <strong>le</strong> Sud du<br />
Pays estime la production à 6,3 millions de tonne<br />
– ceci ne semb<strong>le</strong> toutefois qu’une petite partie des<br />
11,1 millions de tonnes avancés par <strong>le</strong> rapport sur<br />
l’Etat de l’Environnement wallon en 2007 où sont<br />
éga<strong>le</strong>ment considérés <strong>le</strong>s secteurs tertiaire et de<br />
la construction. Ces chiffres régionaux corroborent<br />
donc <strong>le</strong>s données européennes.<br />
Une des grandes conclusions des études est<br />
que <strong>le</strong> gisement évolue en fonction du contexte<br />
économique. Toutefois, à l’exception de la crise
économique de 2008, <strong>le</strong>s analyses conjoncturel<strong>le</strong>s<br />
des 6 dernières années montrent que ce n’est plus<br />
<strong>le</strong> cas! En effet, on constate que structurel<strong>le</strong>ment il<br />
y a un découplage entre la production des déchets<br />
et <strong>le</strong>s indices économiques, qu’il s’agisse du produit<br />
intérieur brut ou de la TVA. L’effet préventif existe<br />
bien!<br />
Et comment ces déchets sont-ils traités?<br />
Que ce soit en Flandre ou en Wallonie, <strong>le</strong>s chiffres<br />
sont identiques! L’élimination des déchets industriels<br />
atteint à peine 10-12%. ICEDD, pour <strong>le</strong> sud du<br />
Pays, constate ainsi que depuis 1995, ce processus<br />
de traitement est utilisé entre 9 et 16% pour atteindre<br />
8% en 2008. Du coté d’OVAM, <strong>le</strong> chiffre relatif à la<br />
mise en décharge s’établit à 5% en 2008.<br />
En d’autres termes, la quantité de déchets industriels<br />
valorisés (énergie) et recyclés dépasse largement<br />
dans <strong>le</strong>s 2 Régions <strong>le</strong>s 80%, voire <strong>le</strong>s 90%!<br />
Que ce soit en Flandre ou en Wallonie, <strong>le</strong>s<br />
chiffres sont identiques! L’élimination des<br />
déchets industriels atteint à peine 10-12%.<br />
Et pourtant, est-ce faci<strong>le</strong>?<br />
Certains opérateurs dans <strong>le</strong> secteur industriel<br />
avancent <strong>le</strong> chiffre de plus de 500 types de déchets<br />
qui nécessitent chacun une approche adaptée. Pour<br />
ce faire, un choix doit s’opérer dans la stratégie des<br />
25.000<br />
20.000<br />
15.000<br />
10.000<br />
5.000<br />
0<br />
Evolution du nombre de conteneurs pivotants PC<br />
pour <strong>le</strong>s fractions sé<strong>le</strong>ctives (emballages)<br />
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />
17<br />
opérateurs: soit se spécialiser dans un ou plusieurs<br />
flux (déchets de construction, pneus, papiers/<br />
cartons, plastiques, ferrail<strong>le</strong>s, verres,…), soit<br />
généraliser son offre de services.<br />
La première approche du secteur envers son client,<br />
c’est de lui proposer un tri à la source. Alors que<br />
la Région flamande l’a imposée dans <strong>le</strong> secteur industriel<br />
depuis plusieurs années, <strong>le</strong>s deux autres<br />
régions réfléchissent à la manière d’imposer ou non<br />
des contraintes aux entreprises. De plus en plus, un<br />
consensus semb<strong>le</strong> en tout cas s’établir pour définir<br />
une approche sectoriel<strong>le</strong> et non plus généra<strong>le</strong>.<br />
Mais <strong>le</strong> secteur n’a pas attendu! Les opérateurs continuent<br />
à tenter de convaincre de plus en plus de<br />
clients d’adhérer aux col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives. La difficulté<br />
essentiel<strong>le</strong> réside surtout chez <strong>le</strong>s petites et<br />
moyennes entreprises. En effet, <strong>le</strong>s entreprises de<br />
plus grande dimension ont généra<strong>le</strong>ment une image<br />
importante à garantir en termes de protection de<br />
l’environnement. Les col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives et <strong>le</strong> tri y<br />
sont généralisés. De nombreux opérateurs sont<br />
même gestionnaires des déchets, via une équipe<br />
spécialisée, sur <strong>le</strong>s sites mêmes de production.<br />
Pour <strong>le</strong>s PME, il faut convaincre! Et l’argument prix<br />
reste un élément nettement plus déterminant qu’une<br />
image environnementa<strong>le</strong>. Toutefois, <strong>le</strong>s commerciaux<br />
des membres de la FEGE y parviennent. VALIPAC<br />
soulignait ainsi dernièrement: « on constate que <strong>le</strong><br />
nombre d’entreprises qui procèdent au tri de <strong>le</strong>urs<br />
déchets d’emballages industriels a doublé en 8 ans<br />
passant ainsi de 9.985 en 2002 à 20.551 en 2009<br />
». Et il reste de la marge! Le secrétariat de la FEGE<br />
souligne ainsi: « la meil<strong>le</strong>ure preuve, c’est l’évolution<br />
des conteneurs sé<strong>le</strong>ctifs répertoriés chez VALIPAC:<br />
+8% par an pour <strong>le</strong>s petits conteneurs et +5% par an<br />
pour <strong>le</strong>s gros conteneurs. Il ne faut pas s’arrêter en si<br />
bon chemin » •<br />
Cédric S<strong>le</strong>gers<br />
Directeur adjoint FEGE
Déchets en guise d’alternatives pour <strong>le</strong>s<br />
matières premières primaires<br />
La politique flamande en matière de déchets aborde un croisement important. Il y a d’une<br />
part <strong>le</strong>s changements politiques au niveau européen et d’autre part <strong>le</strong> défi d’un élargissement<br />
de la gestion des déchets à la gestion des matériaux en circuits fermés dans <strong>le</strong><br />
cadre plus large du développement durab<strong>le</strong>. C’est dans ce cadre que la Flandre procède<br />
actuel<strong>le</strong>ment à une radiographie de sa politique en matière d’exploitation des réserves extractives<br />
de minerais de surface. Cette évaluation accorde l’attention nécessaire aux opportunités<br />
et difficultés qu’implique la mise en œuvre de déchets/matières premières secondaires<br />
en guise de substituts pour <strong>le</strong>s minerais. C’est dans <strong>le</strong> cadre de l’évaluation<br />
de cet aspect de la politique en matière de minerais que l’OVAM a rédigé son rapport «<br />
Déchets en guise d’alternative pour <strong>le</strong>s minerais primaires ».<br />
Dans <strong>le</strong> cadre d’une nouvel<strong>le</strong> directive-cadre en<br />
matière de déchets (2008/98/CE), tant <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment<br />
européen que <strong>le</strong> Conseil européen accordent une<br />
attention accrue à la prévention, la réutilisation et<br />
<strong>le</strong> recyclage. La Directive comporte de nouvel<strong>le</strong>s<br />
notions, tel<strong>le</strong>s que « produit secondaire » et « fin de<br />
la phase de déchets », et fixe <strong>le</strong>s conditions pour <strong>le</strong><br />
critère « end-of-waste ». La Flandre transpose cette<br />
directive en un décret sur la gestion durab<strong>le</strong> des<br />
déchets et <strong>le</strong>s circuits de recyclage de matériaux.<br />
Ce décret sur <strong>le</strong>s matériaux a pour but de créer un<br />
cadre plus clair pour la distinction entre un déchet<br />
et une matière première. L’usage de déchets en tant<br />
que matières premières (secondaires) fera l’objet<br />
d’une stimulation accrue.<br />
Le rapport « Déchets en guise d’alternatives pour<br />
<strong>le</strong>s minerais primaires » comprend un sommaire<br />
des ins truments mis en œuvre par l’OVAM pour optimaliser<br />
l’usage des déchets en guise d’alternatives<br />
pour <strong>le</strong>s matières premières primaires. Les déchets<br />
de construction, de la métallurgie et <strong>le</strong>s cendres<br />
issues de l’incinération de déchets sont utilisés dans<br />
une large mesure en remplacement de minerais tels<br />
que <strong>le</strong> sab<strong>le</strong> et <strong>le</strong> gravier, principa<strong>le</strong>ment dans la<br />
construction. C’est de façon empirique et sur base<br />
d’informations en provenance de divers secteurs,<br />
principa<strong>le</strong>ment celui de la construction, que l’OVAM<br />
conclut dans son rapport que <strong>le</strong>s déchets font<br />
d’ores et déjà l’objet d’une mise en œuvre maxima<strong>le</strong><br />
en guise d’alternatives pour <strong>le</strong>s minerais primaires<br />
18<br />
Philippe Van de Velde, OVAM<br />
dans <strong>le</strong> contexte du cadre de régulation existant.<br />
Le rapport ne permet cependant pas de déduire<br />
de façon univoque l’existence d’une évolution en<br />
faveur d’un usage croissant des déchets en tant<br />
qu’alternatives pour <strong>le</strong>s minerais.<br />
Le décret en matière de déchets offre <strong>le</strong>s fondements<br />
juridiques nécessaires pour la gestion des déchets<br />
particuliers et la possibilité de <strong>le</strong>s utiliser en guise de<br />
matières premières secondaires. De même, <strong>le</strong> décret<br />
en matière de matériaux offre au Gouvernement<br />
flamand la possibilité de désigner un déchet comme<br />
étant un déchet particulier. Conformément aux dispositions<br />
de la directive-cadre, une grande attention<br />
est accordée à la détermination du point de bascu<strong>le</strong>ment<br />
entre <strong>le</strong> statut de déchet et celui de matière<br />
première/matériau. Le fait que certains matériaux<br />
puissent être des produits secondaires sans avoir<br />
jamais porté la qualification de déchet constitue un<br />
nouvel élément de la rég<strong>le</strong>mentation.
Tant dans <strong>le</strong> cadre de l’attribution du statut de<br />
matière première secondaire - avec certificats<br />
d’utilisation ou non - en application de la rég<strong>le</strong>mentation<br />
actuel<strong>le</strong> que dans celui des déclarations de la<br />
qualité de matière première en vertu du décret sur<br />
<strong>le</strong>s matériaux et de son arrêté d’application, l’OVAM<br />
veut offrir <strong>le</strong>s garanties nécessaires pour un usage <strong>le</strong><br />
plus valorisant possib<strong>le</strong>. La rég<strong>le</strong>mentation doit viser<br />
une mise en œuvre maxima<strong>le</strong> des déchets en remplacement<br />
des matières premières primaires et des<br />
minerais dans <strong>le</strong> cadre des applications <strong>le</strong>s plus valorisantes<br />
possib<strong>le</strong>s et sans exercer une quelconque<br />
surcroît de charge sur l’environnement.<br />
l’OVAM veut offrir <strong>le</strong>s garanties nécessaires pour<br />
un usage <strong>le</strong> plus valorisant possib<strong>le</strong>.<br />
Le cadre règ<strong>le</strong>mentaire a été créé pour limiter<br />
l’impact sur l’environnement que représente l’usage<br />
des déchets en tant que matières premières dans<br />
certaines applications principa<strong>le</strong>ment architectoniques.<br />
Plus que d’une augmentation quantitative,<br />
nous avons besoin d’une amélioration qualitative<br />
de la mise en œuvre des matières premières secondaires<br />
dans <strong>le</strong> cadre d’applications hautement<br />
valorisantes. En plus d’un cadre rég<strong>le</strong>mentaire, cette<br />
démarche nécessite aussi la confiance des utilisateurs<br />
par rapport aux produits proposés sur <strong>le</strong><br />
marché en tant que matières premières alternatives<br />
en vue d’amplifier l’usage des matières premières<br />
secondaires dans <strong>le</strong> cadre d’applications hautement<br />
qualitatives. En ce qui concerne <strong>le</strong>s granulats<br />
recyclés, la stimulation de la démolition sé<strong>le</strong>ctive,<br />
l’amplification des contrô<strong>le</strong>s de qualité et un meil<strong>le</strong>ur<br />
19<br />
suivi des flux de matériaux dans <strong>le</strong> cadre du système<br />
de gestion des granulats doivent contribuer à cette<br />
évolution.<br />
Le cadre normatif environnemental offre suffisamment<br />
de garanties, mais une plus grande attention<br />
est requise pour offrir une meil<strong>le</strong>ure vigilance, dans<br />
<strong>le</strong> cadre d’une approche de recyclage, par rapport<br />
aux effets que l’usage des déchets dans <strong>le</strong> cadre de<br />
la seconde ou troisième phase de vie de matériaux<br />
comprenant des matières premières secondaires<br />
exerce sur <strong>le</strong>s divers aspects environnementaux. Ce<br />
point est surtout important pour <strong>le</strong>s scories d’aciérie<br />
et certaines cendres mises en œuvre en tant que<br />
matières premières secondaires. Le suivi de la<br />
qualité environnementa<strong>le</strong> et technique des matières<br />
premières obtenues à partir de déchets reste dès<br />
lors d’une importance capita<strong>le</strong>.<br />
La volonté de compenser ce handicap financier et<br />
de maintenir, voire d’étendre ainsi la part du marché<br />
des matières premières alternatives constitue un défi.<br />
Le déplacement du point de bascu<strong>le</strong>ment déchet/<br />
matière première offre sans nul doute des avantages<br />
aux entreprises de transformation et aux utilisateurs<br />
de matières premières alternatives. L’entreposage<br />
et <strong>le</strong> transport des matières premières ne sont plus<br />
régis par <strong>le</strong>s obligations liées aux déchets. Les dispositions<br />
REACH en matière de notification des substances<br />
et des composés seront cependant applicab<strong>le</strong>s<br />
pour certaines matières premières qui étaient<br />
initia<strong>le</strong>ment des déchets.<br />
Tout comme c’est <strong>le</strong> cas pour la forme fina<strong>le</strong> que<br />
prendront <strong>le</strong>s critères « end-of-waste » pour <strong>le</strong>s<br />
granulats de gravats, il faudra encore attendre pour<br />
savoir comment <strong>le</strong>s démarches entreprises au niveau<br />
européen influenceront la politique visant à créer des<br />
circuits fermés dans toute la mesure du possib<strong>le</strong> et à<br />
parvenir à une mise en œuvre maxima<strong>le</strong> des déchets<br />
en guise d’alternatives pour <strong>le</strong>s minerais primaires.•<br />
Philippe Van de Velde<br />
OVAM<br />
pvdvelde@ovam.be
Les possibilités de recyclage du béton<br />
cellulaire<br />
Lé béton cellulaire peut être recyclé. Le défi: col<strong>le</strong>cter ce type de déchets et ainsi pouvoir<br />
disposer d’un flux homogène chez <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs. C’est l’une des conclusions principa<strong>le</strong>s<br />
d’une étude de l’OVAM effectuée par WTCB et VITO.<br />
Le béton cellulaire est utilisé en Belgique depuis<br />
1955. On estime à 12 millions de m³ (environ 7 millions<br />
de tonnes) la quantité placée depuis lors, principa<strong>le</strong>ment<br />
dans <strong>le</strong>s bâtiments industriels au départ,<br />
et ensuite progressivement dans <strong>le</strong>s constructions<br />
résidentiel<strong>le</strong>s. Les pronostiques situent entre 50.000<br />
et 100.000 <strong>le</strong> nombre de tonnes de béton cellulaire<br />
encore utilisés annuel<strong>le</strong>ment en Belgique.<br />
La raison de l’étude susmentionnée de l’OVAM est<br />
notamment <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong> béton cellulaire, une fois<br />
en contact avec l’eau, lixivie des sulfates. C’est<br />
la raison pour laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> béton cellulaire ne peut<br />
être mis dans une décharge de classe III (déchets<br />
inertes) et sa valorisation (vu que c’est un matériau<br />
non lié) est interdite dans la construction routière. Vu<br />
ces éléments, des pistes de recyclage s’imposent.<br />
Cette étude montre que des options de recyclage<br />
sont possib<strong>le</strong>s ou, à tout <strong>le</strong> moins, en p<strong>le</strong>in développement.<br />
20<br />
Jeroen Vrijders, WTCB<br />
La raison de l’étude susmentionnée de l’OVAM<br />
est notamment <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong> béton cellulaire, une<br />
fois en contact avec l’eau, lixivie des sulfates.<br />
C’est tout d’abord Xella, en sa qualité de premier<br />
fabricant, qui a pris ses responsabilités en remplaçant,<br />
dans son propre processus de production,<br />
une partie des matériaux primaires par des<br />
déchets de béton cellulaire en morceaux. Quant à<br />
ses propres déchets de production, tout comme <strong>le</strong>s<br />
déchets externes non pollués, ils peuvent être traités<br />
dans l’installation de Xella à Burcht. La pureté du<br />
matériau livré est toutefois crucia<strong>le</strong>.<br />
A côté de cela, on note 2 initiatives en p<strong>le</strong>in développement<br />
en Flandre. D’une part, EKP Recycling/<br />
Jacobs Beton a développé une technique dans<br />
laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> béton cellulaire est lié, de manière à<br />
pouvoir être utilisé dans <strong>le</strong>s mélanges sab<strong>le</strong>- ciment<br />
pour la construction routière. L’entreprise dispose<br />
Béton cellulaire démoli sé<strong>le</strong>ctivement sur un chantier à Anvers
d’un certificat d’utilisation de l’OVAM à cette fin. Que<br />
<strong>le</strong>s déchets de béton cellulaire ne doivent pas être<br />
purs à 100% est un avantage de cette technique.<br />
D’autre part, citons <strong>le</strong> lancement du projet Chap-Yt,<br />
au sein du programme MIP2. Cette étude cib<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />
remplacement du sab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s chapes par du<br />
béton cellulaire. L’objectif est de rendre ces chapes<br />
reconnaissab<strong>le</strong>s pour qu’el<strong>le</strong>s puissent être traitées<br />
séparément à la démolition et être injectées dans ce<br />
même cyc<strong>le</strong> de chape.<br />
A côté de cela, on note 2 initiatives en p<strong>le</strong>in<br />
développement en Flandre.<br />
Il est ressorti d’une concertation avec toutes <strong>le</strong>s<br />
parties concernées que <strong>le</strong> grand défi, à l’heure<br />
actuel<strong>le</strong>, consistait à recevoir <strong>le</strong>s déchets de béton<br />
cellulaire chez <strong>le</strong>s traiteurs. Les déchets n’arrivent<br />
pas toujours en flux séparés dans <strong>le</strong>s entreprises de<br />
recyclage. Lorsque toutes <strong>le</strong>s initiatives de recyclage<br />
tournent à p<strong>le</strong>in régime, il y aura en effet suffisamment<br />
de capacité de traitement.<br />
Au vu de ce défi, <strong>le</strong>s autorités ont éga<strong>le</strong>ment un rô<strong>le</strong><br />
à jouer. Ce flux spécifique requiert de l’attention et<br />
un contrô<strong>le</strong> nécessaires des bonnes pratiques.<br />
C’est de cette manière qu’un marché de croissance<br />
pourra voir <strong>le</strong> jour pour ce déchet, ce qui permettra<br />
21<br />
au béton cellulaire d’être recyclé à un prix équitab<strong>le</strong>.<br />
Plus que jamais, <strong>le</strong> tri sé<strong>le</strong>ctif à la source a donc son<br />
importance.<br />
Le grand défi, à l’heure actuel<strong>le</strong>, consiste à<br />
recevoir <strong>le</strong>s déchets de béton cellulaire chez <strong>le</strong>s<br />
traiteurs.<br />
Plus d’informations:<br />
Déchets de béton cellulaire, Jacobs Beton<br />
• Roos Servaes, OVAM (Roos.Servaes@ovam.be)<br />
Jeroen Vrijders, WTCB (jeroen.vrijders@bbri.be)<br />
• Xella (www.xella.be)<br />
EKP/Recycling - Jacobs Beton (www.jacobsbeton.be)<br />
Chap-Yt (http://www.mipvlaanderen.be/nl/webpage/102/<br />
chap-yt.aspx) •<br />
Jeroen Vrijders<br />
Jacobs Beton<br />
jeroen.vrijders@bbri.be
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Des déchets de plâtre à une matière première<br />
à part entière<br />
Notre secteur prend très au sérieux la fermeture de la chaîne des matériaux; de nombreuses<br />
entreprises belges <strong>le</strong> démontrent jour après jour. Nous souhaitons profiter de notre FOCUS<br />
FEGE pour mettre ces activités davantage sous <strong>le</strong>s projecteurs. Notre focus se consacre<br />
donc cette fois aux déchets de plâtre et plus particulièrement à la collaboration entre New<br />
West Gypsum Recycling et Gyproc...<br />
Les déchets de plaques, blocs ou enduits de plâtre<br />
provenant de la démolition de (nouvel<strong>le</strong>s) constructions,<br />
tant secs que mouillés, sont aptes à être<br />
recyclés. Le plâtre en lui-même est à nouveau transformé<br />
en plaques de plâtre. Le papier, quant à lui,<br />
est recyclé dans l’industrie du papier et du carton.<br />
La capacité tota<strong>le</strong> de l’installation de New West<br />
Gypsum Recycling (NWGR) à Kallo s’élève à<br />
environ 90.000 tonnes. A terme, cela correspondra<br />
à l’offre tota<strong>le</strong> en Belgique. Il ne faut pas oublier que<br />
l’utilisation de plaques de plâtre dans <strong>le</strong>s finitions intérieures<br />
des bâtiments n’est populaire que depuis<br />
<strong>le</strong>s années 70. Il faudra donc attendre la prochaine<br />
décennie pour voir de grandes quantités de déchets<br />
de plaques de plâtre être disponib<strong>le</strong>s parmi <strong>le</strong>s<br />
déchets.<br />
NWGR a la possibilité de recyc<strong>le</strong>r de nombreux<br />
produits de plâtre tels que des plaques de plâtre<br />
standard, des plaques de plâtre ignifuges (rose/Rf),<br />
des plaques de plâtre hydrofuges (vert/ WR), des<br />
23<br />
plaques de plâtre et dal<strong>le</strong>s acoustiques perforées,<br />
des plaques de plâtre avec fibres de verre, des<br />
plaques de plâtre avec fibres de bois, des plaques<br />
de fibres de plâtre, des dal<strong>le</strong>s de plâtre, des blocs<br />
de plâtre, des blocs de plâtre spéciaux (verts et<br />
roses), des enduits de plâtre, des enduits de plâtre<br />
en sacs, des silos<br />
Il est important que ces matériaux ne se mélangent<br />
pas avec d’autres matériaux, car ils n’ont pas de<br />
solution pour <strong>le</strong>s produits suivants: plaques de plâtre<br />
avec revêtement en plomb, plaques de plâtre avec<br />
revêtement en contreplaqué, plaques de plâtre avec<br />
matériau d’isolation, plaques de ciment, enduit avec<br />
chaux, enduit lié au crin de cheval, autres matériaux<br />
de construction comme <strong>le</strong> béton cellulaire, <strong>le</strong>s blocs<br />
Ytong,… Une bonne séparation à la source est dès<br />
lors essentiel<strong>le</strong>, comme c’est si souvent <strong>le</strong> cas dans<br />
<strong>le</strong> recyclage, de même qu’une approche crad<strong>le</strong>-tocrad<strong>le</strong>.<br />
Début décembre 2010, Gyproc a reçu <strong>le</strong> certificat<br />
d’argent du Crad<strong>le</strong> to Crad<strong>le</strong> pour sa plaque<br />
Gyproc A standard de 12,5 mm d’épaisseur.<br />
. •<br />
New West Gypsum Recycling<br />
Benelux B.V.B.A.<br />
Sint-Jansweg 9<br />
Haven 1602<br />
9130 KALLO<br />
T.: 03/575.91.80<br />
F.: 03/575.91.81
Transport durab<strong>le</strong> par voies d’eau:<br />
<strong>le</strong> cas de Recywood<br />
Le transport de déchets par voie d’eau est un sujet brûlant depuis des années. S’il<br />
représente en principe une alternative idéa<strong>le</strong> au transport par route de plus en plus congestionné,<br />
mais en réalité, <strong>le</strong>s choses ne sont pas si simp<strong>le</strong>s. Transférer des déchets<br />
d’un camion dans un navire coûte très vite (trop) cher. A moins d’utiliser des containers en<br />
rou<strong>le</strong>ment, ou s’il s’agit de transport en vrac, mais dans ce cas, il faut très vite veil<strong>le</strong>r aux<br />
aspects odeurs et poussières. Pour de courtes distances, ce mode de transport n’est pas<br />
compétitif. N’oublions pas non plus <strong>le</strong> problème de la loi sur <strong>le</strong> travail en zone portuaire, qui<br />
souvent rend <strong>le</strong> transport de déchets par voie fluvia<strong>le</strong> économiquement impossib<strong>le</strong>. Mais <strong>le</strong><br />
secteur fait de son mieux pour utiliser la voie d’eau, et l’initiative du transport de bois en est<br />
un exemp<strong>le</strong>.<br />
Les déchets de bois représentent l’un des flux<br />
majeurs col<strong>le</strong>ctés par <strong>le</strong>s parcs à conteneurs.<br />
L’intercommuna<strong>le</strong> IOK (Campine) col<strong>le</strong>cte annuel<strong>le</strong>ment<br />
dans ses 23 communes quelque 7000 tonnes<br />
de ces déchets. Une partie significative de ce flux<br />
est constituée de matières premières secondaires<br />
qui entrent en ligne de compte pour <strong>le</strong> recyclage, et/<br />
ou la valorisation énergétique. Depuis <strong>le</strong> 1er février,<br />
IOK et SITA RECYWOOD ont uni <strong>le</strong>urs forces pour un<br />
transport et traitement aussi durab<strong>le</strong> que possib<strong>le</strong>,<br />
afin de créer une réel<strong>le</strong> va<strong>le</strong>ur ajoutée environnementa<strong>le</strong>.<br />
Il y a bois et bois<br />
Le bois de recyclage, aussi appelé déchets de bois,<br />
est col<strong>le</strong>cté sé<strong>le</strong>ctivement. Il contient tant <strong>le</strong> bois<br />
non traité que <strong>le</strong> bois traité chimiquement. Selon<br />
la qualité <strong>le</strong>s déchets de bois sont répartis en 3<br />
classes: <strong>le</strong> bois A, B et C.<br />
Le bois traité chimiquement, par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> bois<br />
imprégné et <strong>le</strong> bois traité au carboni<strong>le</strong>um (bil<strong>le</strong>s de<br />
chemin de fer) appartient à la classe C. Il est traité<br />
comme un déchet dangereux.<br />
Le bois non auvragé et non souillié A –planches,<br />
pa<strong>le</strong>ttes, caisses d’emballage, bois brut,… - peut<br />
être aisément recyclé. Le bois ouvragé, comme <strong>le</strong>s<br />
portes, tab<strong>le</strong>s, armoires et panneaux agglomérés est<br />
repris dans la classe B. Il entre en ligne de compte<br />
pour <strong>le</strong> recyclage et la valorisation énergétique<br />
24<br />
Mireil<strong>le</strong> Verboven, Conseil<strong>le</strong>r FEGE<br />
900 camions en moins par an sur <strong>le</strong>s routes<br />
La col<strong>le</strong>cte du bois nécessite une logistique élaborée.<br />
Le bois de classe A et B col<strong>le</strong>cté dans <strong>le</strong>s parcs à<br />
conteneurs est généra<strong>le</strong>ment acheminé vers une<br />
station de transfert. Dans <strong>le</strong> cas d’IOK, cette station<br />
se trouve <strong>le</strong> long d’un canal navigab<strong>le</strong>, de sorte qu’il<br />
est possib<strong>le</strong> d’acheminer ce bois par bateau. Une
seu<strong>le</strong> cargaison représente alors 700 tonnes, soit<br />
l’équiva<strong>le</strong>nt de 90 camions. La navigation améliore<br />
de la sorte significativement <strong>le</strong> bilan CO2..<br />
De l’armoire cassée au nouveau parquet<br />
SITA RECYWOOD esst situé <strong>le</strong> long du canal à<br />
Beringen, ce qui rend possib<strong>le</strong> <strong>le</strong>s livraisons par<br />
bateau. C’est là que <strong>le</strong>s bois de classe A et B sont triés<br />
plus avant et traités. Le bois est réduit en copeaux<br />
grâce à deux opérations successives. Les corps<br />
étrangers sont éliminés par tri manuel et mécanique.<br />
Enfin, <strong>le</strong>s copeaux sont tamisés en trios fractions. Ils<br />
sont ensuite utilisés comme matière première dans<br />
la fabrication de panneaux agglomérés. La majorité<br />
des déchets de bois ainsi col<strong>le</strong>ctés sert donc à la<br />
fabrication de parquets laminés. La fraction restante<br />
est utilisée comme biomasse pour la production<br />
d’énergie verte. •<br />
La majorité des déchets de bois ainsi col<strong>le</strong>ctés<br />
sert donc à la fabrication de parquets laminés<br />
25<br />
SUEZ ENVIRONNEMENT – SITA<br />
SITA RECYWOOD fait partie de SITA België,<br />
une filia<strong>le</strong> de SUEZ ENVIRONNEMENT.<br />
SITA Belgique emploie 1959 personnes et a<br />
un chiffre d’affaires de € 489 millions. En 2010<br />
SITA Belgique a traité 2,8 millions de tonnes<br />
de déchets dont plus de 80% ont été recyclés,<br />
compostés ou valorisés énergétiquement.<br />
SUEZ ENVIRONNEMENT, la branche eaux<br />
et déchet, fait partie du groupe industriel GDF<br />
SUEZ. Avec ses 65.400 collaborateurs SUEZ<br />
ENVIRONNEMENT est <strong>le</strong> <strong>le</strong>ader mondial<br />
des activités de l’eau et des déchets, et est<br />
présent sur <strong>le</strong>s 5 continents. Tant SUEZ ENVI-<br />
RONNEMENT que GDF SUEZ sont quotés en<br />
bourse à Paris.<br />
Mireil<strong>le</strong> Verboven<br />
Conseil<strong>le</strong>r FEGE
Davantage de marge de manœuvre pour <strong>le</strong><br />
redéveloppement de brownfields<br />
L’espace est un bien précieux en Flandre et nous pouvons même par<strong>le</strong>r sans hésiter de<br />
pénurie lorsqu’il est question de rencontrer <strong>le</strong>s besoins des entreprises. L’importance de la<br />
réaffectation des sols et de <strong>le</strong>ur assainissement s’amplifient donc dans un marché à court<br />
de possibilités d’extension. C’est la raison pour laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> redéveloppement de terrains<br />
négligés ou sous-utilisés offrira sans nul doute une partie de la solution permettant de<br />
remédier à la pénurie actuel<strong>le</strong>. Une évaluation et une adaptation du décret concernant <strong>le</strong>s<br />
conventions en matière de « brownfields » sont dès lors indispensab<strong>le</strong>s pour faciliter ce<br />
développement dans toute la mesure du possib<strong>le</strong>.<br />
Le choix de jouer la carte du développement de<br />
brownfields commence par un inventaire correct des<br />
possibilités. Personne ne dispose cependant d’une<br />
vision claire et précise des surfaces entrant actuel<strong>le</strong>ment<br />
en ligne de compte pour une reconversion<br />
en Flandre. Il reste donc du pain sur la planche! Indépendamment<br />
de cette question, un décret adapté<br />
aux développements de la politique de reconversion<br />
des brownfields pourra sans doute nous permettre<br />
d’attaquer davantage de sites que ce n’est <strong>le</strong> cas<br />
aujourd’hui.<br />
Une première étape indispensab<strong>le</strong> consiste à transformer<br />
<strong>le</strong> caractère actuel du décret en un cadre<br />
stab<strong>le</strong> et offrant la sécurité juridique nécessaire.<br />
Cette démarche est possib<strong>le</strong> en définissant la<br />
fréquence des appels pour l’introduction des propositions<br />
de projets (<strong>le</strong> « call »). Nous amplifierons<br />
ainsi la sécurité juridique, ce qui ne manquera pas<br />
de bénéficier à la qualité des dossiers introduits.<br />
Extension du cadre organisationnel<br />
Une extension du cadre organisationnel actuel (exonération<br />
de garantie financière, exonération de<br />
droits d’enregistrement, un guichet unique,…) entraînera<br />
à son tour une augmentation du nombre<br />
de dossiers introduits. A ce jour, <strong>le</strong>s demandes introduites<br />
concernent exclusivement <strong>le</strong> redéveloppement<br />
de sites modérément pollués. Cette situation<br />
est due au fait que <strong>le</strong>s possibilités d’assistance<br />
actuel<strong>le</strong>s ne suffisent pas pour assurer la renta-<br />
26<br />
Karel Vervoort, Centre de Connaissances Voka<br />
bilité du développement de sites fortement à très<br />
fortement pollués. Une différenciation des possibilités<br />
de soutiens est donc nécessaire pour garantir<br />
à l’avenir la rentabilité du développement de tous <strong>le</strong>s<br />
sites, différenciation évidemment couplée au degré<br />
de pollution et à la comp<strong>le</strong>xité du site.<br />
Un seul guichet<br />
Afin de faciliter encore <strong>le</strong> développement de brownfields<br />
modérément, fortement et très fortement<br />
pollués, il serait judicieux d’élargir <strong>le</strong>s compétences<br />
décisionnel<strong>le</strong>s de la cellu<strong>le</strong> en charge des brownfields.<br />
Cel<strong>le</strong>-ci pourra alors intervenir bien plus<br />
qu’aujourd’hui comme un seul guichet unique pour<br />
<strong>le</strong> porteur de projet d’un brownfield. La conclusion<br />
d’une convention pourra alors s’accompagner de la<br />
suspension du précompte immobilier et de la taxation<br />
pour abandon des bâtiments. Le porteur de projet<br />
d’un brownfield devrait en outre pouvoir demander<br />
des subsides pour la création d’un zoning industriel.<br />
Un tarif abaissé de TVA de 6% est en effet actuel<strong>le</strong>ment<br />
uniquement d’application pour la démolition<br />
et la reconstruction de chancres urbains. Une piste<br />
possib<strong>le</strong> consisterait à appliquer aussi <strong>le</strong> tarif de TVA<br />
de 6% aux travaux de démolition, d’assainissement<br />
des sols, d’assainissement des eaux souterraines<br />
et de construction dans <strong>le</strong> cadre du développement<br />
d’un brownfield (équipement du zoning). Cet<br />
abaissement semb<strong>le</strong> justifié eu égard à l’importance<br />
socia<strong>le</strong> du redéveloppement de brownfields.
En ce qui concerne <strong>le</strong>s sites fortement pollués, il<br />
est clair que <strong>le</strong>s instruments actuel<strong>le</strong>ment disponib<strong>le</strong>s<br />
sont insuffisants pour garantir la rentabilité d’un<br />
projet de développement privé (<strong>le</strong> fameux « pic non<br />
rentab<strong>le</strong> »). Un <strong>le</strong>vier financier (éventuel<strong>le</strong>ment lié à<br />
des engagements en termes de résultats) pourrait<br />
offrir une solution ici. Cette possibilité n’existe pas<br />
encore dans <strong>le</strong> cadre actuel de réorganisation des<br />
brownfields. Des ébauches de <strong>le</strong>viers de financement<br />
sont déjà prévues dans <strong>le</strong> décret en matière<br />
de sols, à savoir la possibilité d’élaborer un système<br />
d’amplification de la force portante d’un projet ou<br />
d’un cofinancement. Les arrêtés d’exécution se font<br />
cependant attendre.<br />
Sites très fortement pollués<br />
Pour <strong>le</strong>s sites très fortement pollués, <strong>le</strong> gros des<br />
moyens devra être fourni par <strong>le</strong>s possibilités de<br />
soutien si <strong>le</strong> développement est socia<strong>le</strong>ment souhaitab<strong>le</strong>.<br />
A ce jour, ces sites sont exclusivement<br />
abordés dans <strong>le</strong> cadre des « assainissements<br />
d’office » entrepris par l’OVAM. Pour amplifier <strong>le</strong><br />
rendement des moyens mis en œuvre à cet effet, <strong>le</strong>s<br />
pouvoirs publics peuvent faire un appel au marché<br />
pour assainir ces sites, accompagnés d’une partie<br />
des moyens destinés à l’assainissement d’office<br />
du terrain. Les développeurs privés peuvent ainsi<br />
accélérer <strong>le</strong> développement de tels sites en prenant<br />
à <strong>le</strong>ur compte non seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> bien immobilier, mais<br />
aussi l’obligation de procéder à l’assainissement.<br />
Les entreprises spécialisées pourront ainsi faire un<br />
usage maximal de <strong>le</strong>urs connaissances combinées<br />
en matière d’assainissement et de développement<br />
immobilier et un problème social se transformera en<br />
opportunité. •<br />
Il est nécessaire de mieux différencier <strong>le</strong>s<br />
aides, et de <strong>le</strong>s modu<strong>le</strong>s en fonction du taux de<br />
contamination des sites.<br />
Karel Vervoort<br />
Centre de Connaissances Voka<br />
karel.vervoort@voka.be<br />
Centre de Connaissances Voka<br />
• La pénurie d’espace peut être solutionnée<br />
par <strong>le</strong> redéveloppement de terrains<br />
à l’abandon<br />
• Une plus grande différenciation des<br />
possibilités de subsides, couplés au<br />
degré de pollution du site, s’impose<br />
• La cellu<strong>le</strong> en charge des brownfields<br />
doit pouvoir agir comme un guichet<br />
unique pour tout dossier
Congrès flamand sur <strong>le</strong>s Déchets et <strong>le</strong>s Matériaux:<br />
Analyse de l’Echel<strong>le</strong> de Lansink par flux<br />
Cette année s’est déroulée la 4ème édition du Congrès sur <strong>le</strong>s Déchets et <strong>le</strong>s Matériaux,<br />
organisé conjointement par la FEGE et INTERAFVAL, la fédération des intercommuna<strong>le</strong>s<br />
flamandes de déchets. Répartis en pas moins de 8 workshops, <strong>le</strong>s participants (plus de 350)<br />
ont pu suivre toute une série de sujets, allant de l’optimalisation de la col<strong>le</strong>cte de déchets et<br />
du traitement des déchets diffici<strong>le</strong>s (herbe, béton cellulaire, amiante,…) aux tendances internationa<strong>le</strong>s<br />
et aux conséquences de la Directive Cadre européenne sur <strong>le</strong>s déchets, sans<br />
oublier <strong>le</strong> financement de la gestion des déchets. Ce qui était remarquab<strong>le</strong>, c’est qu’un très<br />
grand nombre de participants s’accordaient à dire que <strong>le</strong> secteur des déchets évoluait bel<br />
et bien vers un secteur des matières premières. La production de nouveaux matériaux et<br />
combustib<strong>le</strong>s occupait partout un rô<strong>le</strong> central. Cet évènement s’est joliment clôturé sur un<br />
vote é<strong>le</strong>ctronique, permettant aux participants de donner <strong>le</strong>ur avis sur toute une série de<br />
propos. Il ne s’agissait bien entendu pas d’une étude représentative, d’autant que certaines<br />
questions avaient un caractère purement ludique, mais cela n’a pas empêché plus de 200<br />
personnes de participer activement à ce vote, qui a débouché sur quelques résultats remarquab<strong>le</strong>s.<br />
N’oubliez toutefois pas <strong>le</strong>ur va<strong>le</strong>ur relative!<br />
L’échel<strong>le</strong> de Lansink a quelque peu chancelé.<br />
A peine 40% continuent de croire de manière inébranlab<strong>le</strong><br />
en cette échel<strong>le</strong>. Selon la majorité (55%),<br />
il faut examiner flux par flux quel traitement a réel<strong>le</strong>ment<br />
la priorité et ne pas appliquer l’échel<strong>le</strong> tel<strong>le</strong><br />
quel<strong>le</strong> à tous <strong>le</strong>s flux. Un autre constat étonnant<br />
est <strong>le</strong> fait que 55% des participants ne remettaient<br />
aucune col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive en question. La plupart<br />
28<br />
Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />
des questions concernaient la col<strong>le</strong>cte des déchets<br />
verts (26%), mais <strong>le</strong>s PMC (15%) et surtout <strong>le</strong>s DSM<br />
(5%) n’ont pas vraiment été remis en question. Parmi<br />
<strong>le</strong>s participants, 2/3 ont éga<strong>le</strong>ment indiqué trier <strong>le</strong><br />
plus possib<strong>le</strong>, sans toutefois adopter une attitude<br />
fanatique.<br />
Que <strong>le</strong> congrès ait été organisé conjointement<br />
par des entreprises publiques et privées semb<strong>le</strong><br />
répondre à la question de savoir s’il n’est pas temps<br />
de réformer en profondeur <strong>le</strong>s intercommuna<strong>le</strong>s.<br />
Si 50% n’en voient pas directement la nécessité, 36%<br />
estiment que <strong>le</strong>s intercommuna<strong>le</strong>s ayant des activités<br />
dans <strong>le</strong> marché des déchets industriels doivent<br />
adopter une structure de droit privé et 14% considèrent<br />
même <strong>le</strong>s intercommuna<strong>le</strong>s comme superflues.<br />
Les entreprises privées faisaient el<strong>le</strong>s aussi<br />
partie de ce test et 70% des participants voient d’un<br />
bon œil la plupart de ces entreprises (notons que<br />
<strong>le</strong> sentiment qu’il existe toujours des cowboys dans<br />
<strong>le</strong> secteur demeure bel et bien présent). Enfin, on<br />
demanda <strong>le</strong>ur avis sur 2 sujets brûlants: la construction<br />
d’installations d’incinération et l’ouverture
des frontières des déchets. Si <strong>le</strong>s participants étaient<br />
assez divisés, 60% d’entre eux ont toutefois indiqué<br />
que de nouvel<strong>le</strong>s installations pouvaient être construites<br />
(notons que la moitié de ces 60% estimaient<br />
qu’il fallait d’abord fermer quelques unes des installations<br />
existantes). L’exportation vers l’étranger<br />
s’est révélée moins populaire. Plus de la moitié<br />
souhaitent que soient d’abord remplies nos propres<br />
installations et 20% se sont même prononcés tota<strong>le</strong>ment<br />
contre l’exportation. Seul un petit 10% ne voit<br />
pas d’inconvénient à l’exportation des déchets industriels<br />
et 10% l’estiment possib<strong>le</strong> quel que soit <strong>le</strong><br />
type de déchet. •<br />
Werner Annaert,<br />
Directeur général, FEGE
Opter pour l’énergie puisée dans <strong>le</strong>s déchets?<br />
C’est sous <strong>le</strong> titre possib<strong>le</strong>ment trompeur de « Opter pour l’énergie puisée dans <strong>le</strong>s déchets<br />
» que nous avons organisé à l’occasion du Congrès flamand des Déchets un workshop principa<strong>le</strong>ment<br />
axé sur <strong>le</strong> traitement de la biomasse. Les présentations ont rapidement démontré<br />
que la biomasse offre bien d’autres possibilités que la seu<strong>le</strong> production d’énergie. Le débat a<br />
clairement montré que <strong>le</strong>s personnes présentes en étaient convaincues. Une brève impression.<br />
La biomasse et <strong>le</strong>s déchets de biomasse peuvent<br />
être utilisés pour une large gamme d’usages: alimentation,<br />
agents chimiques, produits (recyclés),<br />
énergie. Le secteur chimique monte sur scène en<br />
tant que nouvel acteur dans <strong>le</strong> cadre du marché de<br />
vente de la biomasse. La transition d’une chimie<br />
basée sur <strong>le</strong> pétro<strong>le</strong> vers une chimie à base biologique<br />
stimu<strong>le</strong>ra encore la demande en biomasse.<br />
Les différentes destinations ne doivent cependant<br />
pas entrer en concurrence. Les différentes applications<br />
peuvent parfaitement coexister dans <strong>le</strong> cadre<br />
d’un niveau d’utilisation plus large de la biomasse.<br />
La biomasse et <strong>le</strong>s déchets de biomasse<br />
peuvent être utilisés pour une large gamme<br />
d’usages<br />
Un mode de représentation fréquent de la chaîne<br />
des va<strong>le</strong>urs de la biomasse est l’Eco-pyramide<br />
(voir la figure). Cel<strong>le</strong>-ci fournit un ordre indicatif des<br />
produits bios, classifiés de la va<strong>le</strong>ur ajoutée la plus<br />
é<strong>le</strong>vée à la plus faib<strong>le</strong>. La pyramide reflète <strong>le</strong> concept<br />
(d’avenir) du bioraffinage, où <strong>le</strong>s différents produits et<br />
supports d’énergie sont produits côte à côte, généra<strong>le</strong>ment<br />
avec un petit volume de matériaux à va<strong>le</strong>ur<br />
ajoutée é<strong>le</strong>vée et un grand volume de matériaux en<br />
vrac/supports d’énergie à plus faib<strong>le</strong> va<strong>le</strong>ur ajoutée.<br />
La pyramide ne peut donc pas être considérée<br />
sans plus comme étant un ordre hiérarchique ou<br />
un ordre de priorités, puisque <strong>le</strong>s différentes applications<br />
peuvent se côtoyer en synergie. Les écogroupements<br />
sont <strong>le</strong>s premiers exemp<strong>le</strong>s de cette<br />
évolution. La production de matériaux, <strong>le</strong>s supports<br />
d’énergie et la valorisation de la cha<strong>le</strong>ur résiduel<strong>le</strong><br />
30<br />
Karl Vrancken, VITO<br />
sont combinés dans <strong>le</strong> cadre de tel<strong>le</strong>s associations<br />
de collaboration entre entreprises. De tel<strong>le</strong>s situations<br />
peuvent être perçues comme étant un premier<br />
pas dans <strong>le</strong> sens des bio-raffineries. Il existe déjà<br />
aujourd’hui des exemp<strong>le</strong>s clairs de tel<strong>le</strong>s synergies<br />
dans <strong>le</strong>s secteurs du papier et du bois. D’autres introductions<br />
de technologies de traitement (entre<br />
autres la pyrolyse, la fermentation) sont appelées à<br />
soutenir cette évolution.<br />
E<strong>le</strong>vée<br />
Faib<strong>le</strong><br />
Chaîne des va<strong>le</strong>urs<br />
des produits bios<br />
Eco-pyram
ide<br />
La Directive européenne en matière d’énergies renouvelab<strong>le</strong>s<br />
(2009/28/CE) et <strong>le</strong> Plan d’action national<br />
correspondant pour la Belgique définissent des<br />
objectifs particulièrement ambitieux. La biomasse<br />
devra apporter une contribution importante 1 pour<br />
réaliser l’objectif prévu de 13% d’énergies renouvelab<strong>le</strong>s<br />
d’ici 2020. Ceci signifie que <strong>le</strong> potentiel local<br />
en termes de biomasse devra faire l’objet d’une utilisation<br />
optima<strong>le</strong>, mais que des importations de<br />
biomasse seront éga<strong>le</strong>ment nécessaires. Nous<br />
devrons en outre prévoir des investissements complémentaires<br />
dans des projets de bioénergie pour<br />
la production de biogaz, de biopétro<strong>le</strong>, d’é<strong>le</strong>ctricité<br />
ou de cha<strong>le</strong>ur puisée dans la biomasse. Les investissements<br />
dans <strong>le</strong> domaine de la bioé<strong>le</strong>ctricité sont<br />
soutenus par <strong>le</strong> système actuel des certificats verts.<br />
Ceux-ci offrent aux investisseurs un stimulant supplémentaire<br />
pour opter pour ce choix. L’utilisation<br />
de la cha<strong>le</strong>ur (résiduel<strong>le</strong>) est encore insuffisamment<br />
stimulée. Le secteur du traitement des déchets<br />
émet en outre un signal clair précisant que cette<br />
Pharma et cosmétiques<br />
Alimentation et aliments<br />
pour bétail<br />
Biomatériaux, bioplastiques,<br />
biopolymères<br />
Agents chimiques en vrac<br />
et biocombustib<strong>le</strong>s<br />
Bioénergie et cha<strong>le</strong>ur<br />
31<br />
méthode de travail exerce une pression sur l’option<br />
du recyclage. L’industrie des panneaux agglomérés<br />
constate éga<strong>le</strong>ment une baisse de l’offre en déchets<br />
de bois pour <strong>le</strong> recyclage. Les objectifs en termes<br />
d’énergie et de recyclage semb<strong>le</strong>nt encore se contredire<br />
à l’heure actuel<strong>le</strong>. La distinction léga<strong>le</strong> entre<br />
<strong>le</strong>s déchets et <strong>le</strong>s produits secondaires constitue en<br />
outre une barrière pour la valorisation des flux de<br />
déchets. Les déchets doivent être perçus davantage<br />
comme étant des matières premières. Le décret en<br />
matière de matériaux peut éventuel<strong>le</strong>ment générer<br />
une progression dans ce sens dans un proche<br />
avenir.<br />
Il est clair que l’utilisation de la biomasse - en tant que<br />
déchet ou produit secondaire - n’est pas et ne peut<br />
pas être une question d’exclusive. L’introduction plus<br />
poussée du concept de bioraffinage, une meil<strong>le</strong>ure<br />
exploitation des flux de biomasse produits (entre<br />
autres <strong>le</strong> produit de fauchage des bas-côtés), la mise<br />
en place d’éco-groupements et une politique d’appui<br />
peuvent améliorer la mise en œuvre de la biomasse<br />
dans toutes <strong>le</strong>s couches de l’éco-pyramide. Pour<br />
réaliser cet objectif, nous avons besoin d’une vision<br />
plus largement supportée de la biomasse et d’une<br />
approche intégrée. La discussion a été initiée à<br />
l’occasion du Congrès flamand des Déchets. VITO<br />
organisera <strong>le</strong> 24 novembre une journée d’étude à<br />
Bruxel<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> thème de la vision de la biomasse<br />
sous <strong>le</strong> titre « Le rô<strong>le</strong> de la biomasse dans la « verdisation<br />
» de l’économie flamande » (voir www.vito.be/<br />
evenementen). Nous y poursuivrons la discussion.<br />
Vous êtes d’ores et déjà cha<strong>le</strong>ureusement invités. •<br />
1. Prévisions en matière d’énergies renouvelab<strong>le</strong>s<br />
et de cogénération jusqu’en 2020, VITO pour <strong>le</strong><br />
compte de l’organisme VEA, 2009, http://www2.vlaanderen.be/economie/energiesparen/milieuvriendelijke/Cijfers&statistieken/Prognosestudie_HEB_WKK_<br />
tot_2020.pdf<br />
Karl Vrancken<br />
VITO<br />
karl.vrancken@vito.be
L’environnement doit être au cœur de<br />
la nouvel<strong>le</strong> politique industriel<strong>le</strong><br />
En 2010, la FEGE, la VEB, l’OVB et la VMC ont fondé une nouvel<strong>le</strong> plate-forme environnementa<strong>le</strong><br />
baptisée UMiO. UMiO est l’acronyme de Unie van Milieu-Ondernemingen (Union<br />
des entreprises environnementa<strong>le</strong>s). Et cela s’est effectué au bon moment! Au printemps<br />
de cette année, <strong>le</strong> Gouvernement Flamand a en effet rédigé un livre blanc pour une nouvel<strong>le</strong><br />
politique industriel<strong>le</strong>. Ce livre blanc contient une série de recommandations et d’options<br />
politique pour l’avenir industriel de la Flandre. UMiO a pour ambition de donner aux entreprises<br />
du secteur environnemental une place de premier rang dans cet avenir. C’est la<br />
raison pour laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s différents partenaires d’UMiO ont rédigé une note de propositions à<br />
l’intention du Gouvernement Flamand. Cette note contient <strong>le</strong>s points prioritaires suivants:<br />
Les points prioritaires<br />
• Cyc<strong>le</strong>s et politique des matériaux<br />
• Politique des permis<br />
• Contrô<strong>le</strong><br />
• Gestion durab<strong>le</strong> des sols<br />
• Aide publique à l’innovation<br />
1. Cyc<strong>le</strong>s et politique des matériaux<br />
La politique flamande des matériaux prend forme peu<br />
à peu. Notre région dispose de grandes quantités<br />
de matières premières secondaires et de matériaux<br />
recyclés de haute qualité (gravats de cons truction,<br />
compost, sol en tant que matériau, verre, plastiques…).<br />
Ces matériaux doivent avoir autant de<br />
va<strong>le</strong>ur que <strong>le</strong>s matières premières primaires. Le<br />
secteur offre donc de grandes garanties pour utiliser<br />
durab<strong>le</strong>ment ces matériaux. Mais avant de pouvoir<br />
al<strong>le</strong>r si loin, il faut se débarrasser d’un certain nombre<br />
d’étapes contraignantes. Ces étapes se composent<br />
aujourd’hui essentiel<strong>le</strong>ment de limitations léga<strong>le</strong>s à<br />
l’utilisation de matériaux secondaires. Des limitations<br />
qui remontent souvent à une époque où l’impact de<br />
l’utilisation des matériaux secondaires était encore<br />
trop flou ou peu connu.<br />
32<br />
2. Politique des permis<br />
Jochen De Smet, Coordinateur d’UMiO<br />
Après la Wallonie voici une dizaine d’années, <strong>le</strong><br />
permis unique est lancé en Flandre. Il suscite de<br />
hautes attentes. L’objectif de la fusion entre <strong>le</strong> permis<br />
d’environnement et <strong>le</strong> permis d’urbanisme est une<br />
simplification administrative importante. Dans sa<br />
note, UMiO a formulé des propositions visant une<br />
mise en œuvre rapide du permis unique.<br />
Le permis unique doit intégrer la préservation de<br />
l’activité industriel<strong>le</strong> globa<strong>le</strong> en Flandre. Le coordinateur<br />
environnemental et par extension, l’expert environnemental,<br />
est pour UMiO, la personne désignée<br />
pour donner corps à cette transition. En tant<br />
qu’intermédiaire disposant d’une vue d’ensemb<strong>le</strong><br />
des aspects juridiques, technico-environnementaux<br />
et économiques d’une exploitation, il peut systématiquement<br />
donner un caractère durab<strong>le</strong> aux<br />
exploitations. Au bout de 15 ans, on a pu voir que<br />
cette évolution est clairement visib<strong>le</strong> et a porté ses<br />
fruits. UMiO demande que soit reprise, par <strong>le</strong> biais<br />
du permis unique, l’amélioration systématique<br />
de la performance environnementa<strong>le</strong> en tant que<br />
principe central. Ce principe de base sera à l’origine<br />
d’investissements fiab<strong>le</strong>s et d’une “verdurisation” de<br />
l’économie.<br />
Ces étapes se composent aujourd’hui<br />
essentiel<strong>le</strong>ment de limitations léga<strong>le</strong>s à<br />
l’utilisation de matériaux secondaires. Des<br />
limitations qui remontent souvent à une époque<br />
où l’impact de l’utilisation des matériaux<br />
secondaires était encore trop flou ou peu connu.
3. L’égalité via <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s<br />
Les inégalités entre <strong>le</strong>s différentes entreprises<br />
doivent être systématiquement amoindries par une<br />
nouvel<strong>le</strong> vision et une nouvel<strong>le</strong> rég<strong>le</strong>mentation en<br />
matière de contrô<strong>le</strong>s. Si un cadre législatif clair sur<br />
<strong>le</strong> permis est une étape juridique importante, il doit<br />
s’accompagner de contrô<strong>le</strong>s périodiques. Il va de<br />
soi qu’UMiO préfère <strong>le</strong>s autocontrô<strong>le</strong>s, soutenus<br />
par des coordinateurs et des consultants environnementaux.<br />
Mais si l’on veut créer un terrain d’action<br />
équitab<strong>le</strong>, l’accent doit éga<strong>le</strong>ment se porter sur un<br />
renforcement de la recherche des entreprises dans<br />
l’illégalité et ne pas toujours contrô<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s mêmes!<br />
Un certain nombre de réformes structurel<strong>le</strong>s doivent<br />
être entreprises. Il y a par exemp<strong>le</strong> trop de contrô<strong>le</strong>urs<br />
qui travail<strong>le</strong>nt de manière complètement individuel<strong>le</strong>.<br />
Il manque un organe de concertation<br />
central permettant l’échange des informations. Il<br />
faut éga<strong>le</strong>ment veil<strong>le</strong>r attentivement à ce que, au<br />
sein d’une même instance de contrô<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s délits environnementaux<br />
soient analysés et pénalisés de la<br />
même façon. A cet égard, UMiO propose de fonder<br />
un organe de concertation central permettant de<br />
prendre des positions uniformes pour toutes <strong>le</strong>s<br />
autorités.<br />
4. Une gestion des sols durab<strong>le</strong><br />
Les entreprises de gestion des sols sont traditionnel<strong>le</strong>ment<br />
fortes en termes de recherche/développement.<br />
Mais une politique des sols responsab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong><br />
plan sociétal contient éga<strong>le</strong>ment de l’équité. Et cela<br />
d’autant plus lorsque des économies drastiques sont<br />
réalisées pour l’assainissement des sols. A l’heure<br />
actuel<strong>le</strong>, l’accent se porte surtout sur <strong>le</strong> court terme;<br />
trop d’assainissements se limitent au strict nécessaire.<br />
UMiO opte plutôt pour un équilibre, et par<br />
conséquent, une gestion des sols durab<strong>le</strong> respectant<br />
<strong>le</strong>s générations futures. C’est donc aux autorités<br />
de montrer el<strong>le</strong>s-mêmes l’exemp<strong>le</strong> et de rééquilibrer<br />
<strong>le</strong>s mécanismes de financement aux besoins de la<br />
société.<br />
33<br />
5. Aide publique à l’innovation<br />
Rares sont <strong>le</strong>s secteurs à accumu<strong>le</strong>r tant de connaissances<br />
sur un laps de temps si court, comme<br />
l’a fait <strong>le</strong> secteur de l’environnement ces dernières<br />
années. Il peut donc être qualifié à juste titre de<br />
branche à forte intensité de connaissances. Si el<strong>le</strong>s<br />
bénéficient de l’aide appropriée, <strong>le</strong>s entreprises<br />
environnementa<strong>le</strong>s sont un moteur puissant de la<br />
croissance. Et si el<strong>le</strong>s réalisent <strong>le</strong>s bons investissements<br />
dans la recherche et <strong>le</strong> développement, el<strong>le</strong>s<br />
peuvent se targuer d’une croissance durab<strong>le</strong> de<br />
premier plan. Mais UMiO constate que certaines<br />
instances perturbent <strong>le</strong> bon équilibre du marché:<br />
des missions privées sont subsidiées à l’extrême par<br />
des fonds publics, <strong>le</strong> partage des connaissances est<br />
trop restreint, des instances publiques exercent des<br />
activités professionnel<strong>le</strong>s commercia<strong>le</strong>s, … UMiO<br />
suggère de renforcer la mission des centres de connaissances<br />
et de recherche par <strong>le</strong> biais d’un plus<br />
grand partage des connaissances avec <strong>le</strong>s acteurs<br />
principaux de l’industrie environnementa<strong>le</strong> et autres<br />
entreprises environnementa<strong>le</strong>s. A en croire <strong>le</strong>s<br />
exemp<strong>le</strong>s des pays frontaliers, un renforcement de<br />
la collaboration donnerait lieu à un enrichissement<br />
réciproque et une accumulation des connaissances.<br />
Dans <strong>le</strong>s prochains mois, UMiO souhaite poursuivre<br />
la concertation avec <strong>le</strong>s pouvoirs publics et acteurs<br />
politiques principaux afin de mettre en œuvre cette<br />
vision de l’avenir. C’est avec ambition que cette<br />
nouvel<strong>le</strong> plate-forme environnementa<strong>le</strong> accomplira<br />
sa mission: renforcer <strong>le</strong>s intérêts des différents soussecteurs.<br />
•<br />
Jochen De Smet<br />
UMiO.be<br />
jochen@2mpact.be
Entreprendre, innover et exporter: 3 piliers pour votre<br />
entreprise, 3 guichets uniques du Gouvernement<br />
flamand pour vous soutenir<br />
Imaginez: vous êtes chef d’entreprise ou collaborateur d’une PME active dans <strong>le</strong> recyclage<br />
de matériaux d’emballage. En consultant un site web consacré aux nouvel<strong>le</strong>s tendances<br />
sur <strong>le</strong> marché (par exemp<strong>le</strong> www.springwise.com), vous découvrez des nouveaux produits<br />
et services qui vous inspirent dans une très large mesure. L’une de ces idées a trait à<br />
l’introduction d’un emballage Crad<strong>le</strong> to Crad<strong>le</strong> (C2C). La semaine dernière, l’un de vos clients<br />
vous a demandé par hasard si vous avez déjà une certaine expérience du domaine C2C.<br />
Vous prenez alors conscience du fait que vous avez sérieusement intérêt à y réfléchir …<br />
Mais par où commencer? L’innovation coûte de<br />
l’argent et <strong>le</strong> succès n’est jamais garanti. Les affaires<br />
tournent correctement et vous vous demandez si <strong>le</strong><br />
marché attend effectivement un tel emballage avec<br />
impatience. Les investissements nécessaires pour<br />
développer votre idée s’avèrent en outre tel<strong>le</strong>ment<br />
importants que <strong>le</strong> marché à l’exportation devient une<br />
nécessité absolue. Comptez-vous en outre exploiter<br />
cette nouvel<strong>le</strong> activité au sein de votre propre entreprise<br />
ou lancerez-vous une nouvel<strong>le</strong> société dans ce<br />
but? Un grand nombre de questions se traduit par<br />
une trop grande incertitude, éteignant très rapidement<br />
<strong>le</strong> feu sacré ressenti au départ!<br />
Les choses peuvent pourtant se passer différemment.<br />
Le soutien vous tend <strong>le</strong>s bras. Encore faut-il <strong>le</strong><br />
trouver! 3 portes d’accès vous mèneront à bon port.<br />
Ajoutez-<strong>le</strong>s d’emblée à votre liste de contacts…<br />
Le Centre d’Innovation flamand en guise<br />
de front-office de l’IWT (l’Agence pour<br />
l’Innovation par la Science et la Technologie) -<br />
votre guichet en matière d’innovation<br />
Ceux qui envisagent l’innovation en Flandre peuvent<br />
faire gratuitement appel aux Centres d’Innovation<br />
flamands. Un Centre d’Innovation (asbl) est actif<br />
dans chaque province à l’initiative des organisations<br />
d’employeurs et financé par l’IWT. Dans chacun de<br />
ces centres, au moins 5 conseil<strong>le</strong>rs bénéficiant d’une<br />
expérience en matière d’innovation s’occupent à<br />
p<strong>le</strong>in temps de l’accompagnement des entreprises<br />
dans <strong>le</strong> cadre de <strong>le</strong>urs tentatives d’innovation. Le<br />
34<br />
Kurt Peys, Centre d’Innovation Anvers<br />
soutien proposé par <strong>le</strong>s Centres d’Innovation se<br />
situe à deux niveaux.<br />
En premier lieu, ils mettent à votre disposition des<br />
outils qui vous aident à innover d’une façon ciblée et<br />
à créer une véritab<strong>le</strong> culture d’innovation au sein de<br />
votre entreprise. Ils vous assistent par exemp<strong>le</strong><br />
• lors de la recherche et de la sé<strong>le</strong>ction de nouvel<strong>le</strong>s<br />
idées (par <strong>le</strong> biais d’une session de créativité<br />
interne),<br />
• lors de la définition d’actions pouvant accroître<br />
votre force de frappe innovante (par <strong>le</strong> biais d’une<br />
analyse des forces/faib<strong>le</strong>sses),<br />
• dans <strong>le</strong> cadre de la réf<strong>le</strong>xion concernant <strong>le</strong>s différentes<br />
formes d’innovation au sein de votre entreprise<br />
(produit, processus, service, modè<strong>le</strong><br />
commercial,…),<br />
• dans <strong>le</strong> cadre d’une protection efficace et suffisante<br />
de votre nouveau développement,<br />
• dans <strong>le</strong> cadre de l’élaboration d’une stratégie<br />
d’innovation au sein de votre entreprise.<br />
L’innovation coûte de l’argent et <strong>le</strong> succès n’est<br />
jamais garanti
Deuxièmement, <strong>le</strong>s Centres d’Innovation vous accompagnent<br />
en outre lors de la mise en place de<br />
projets d’innovation concrets. En tant que pivot<br />
du Réseau d’Innovation flamand (www.innovatienetwerk.be),<br />
ils sont bien placés pour vous mettre<br />
en contact avec des partenaires (centres de connaissances,<br />
autres entreprises) constituant une plusvalue<br />
pour votre projet. Ils vous aident en outre à<br />
trouver et demander des subsides intéressants.<br />
Les centres d’innovation vous aident aussi à<br />
développer des projects innovants.<br />
Vous pouvez joindre votre Centre d’Innovation via<br />
www.innovatiecentrum.be. Vous entrerez ainsi en<br />
contact avec un conseil<strong>le</strong>r en innovation qui sera<br />
votre interlocuteur permanent pour <strong>le</strong> futur.<br />
Agence pour l’Entreprise (AO ou Agentschap<br />
Ondernemen) – votre guichet pour <strong>le</strong>s<br />
questions concernant l’entreprenariat<br />
Un second pilier permettant de bien gérer<br />
votre entreprise et d’assurer sa croissance est<br />
l’entreprenariat professionnel. Personne ne détient<br />
l’ensemb<strong>le</strong> des connaissances et de la sagesse et il<br />
peut donc s’avérer uti<strong>le</strong> de vous faire assister par un<br />
expert. Imaginons que vous souhaitiez élaborer un<br />
nouveau plan de marketing, que vous vouliez vous<br />
lancer dans l’e-commerce ou encore que l’un de<br />
vos collaborateurs doive suivre une formation bien<br />
déterminée… C’est à cet effet que l’Agence pour<br />
l’Entreprise gère <strong>le</strong> portefeuil<strong>le</strong> PME (www.kmoportefeuil<strong>le</strong>.be).<br />
Celui-ci vous donne annuel<strong>le</strong>ment droit<br />
à 15.000 EUR de subsides dans <strong>le</strong> cadre des interventions<br />
assurées par des conseil<strong>le</strong>rs ou instructeurs<br />
externes. L’Agence fournit en outre el<strong>le</strong>-même<br />
des conseils de première ligne en matière de législation<br />
environnementa<strong>le</strong>, par exemp<strong>le</strong>, de plans<br />
d’occupation des sols ou de recherche d’un nouveau<br />
site d’exploitation pour votre entreprise.<br />
35<br />
L’agence pour l’Entreprise gère <strong>le</strong> portefeuil<strong>le</strong><br />
PME<br />
L’Agence est présente au niveau provincial. Vous<br />
trouverez l’interlocuteur régional adéquat par<br />
domaine via: www.agentschapondernemen.be.<br />
Flanders Investment and Trade (FIT) - votre<br />
guichet pour <strong>le</strong>s questions concernant <strong>le</strong>s exportations<br />
Un troisième pilier important pour la croissance de<br />
votre entreprise peut être l’exportation. L’accès à de<br />
nouveaux marchés constitue parfois un pas dans<br />
l’inconnu. Flanders Investment and Trade (FIT) est<br />
l’organisation qui peut vous aider dans ce domaine<br />
dans <strong>le</strong> cadre des pouvoirs publics flamands. Vous<br />
pouvez d’une part faire appel à cet organisme pour<br />
des subsides en cas de participation à un salon,<br />
par exemp<strong>le</strong>, de la traduction d’une brochure…<br />
D’autre part, vous pouvez faire appel à son réseau<br />
mondial de 90 bureaux à l’étranger où des représentants<br />
économiques flamands vous assistent lors de<br />
l’établissement de contacts importants. •<br />
L’organisme Flanders Investment and Trade est<br />
présent au niveau provincial. Vous pouvez <strong>le</strong><br />
contacter via www.flandersinvestmentandtrade.be.<br />
Kurt Peys<br />
Centre d’Innovation Anvers<br />
kurt.peys@innovatiecentrum.be
Statut End of waste (EOW) pour <strong>le</strong> verre et <strong>le</strong><br />
papier: on y est presque!<br />
La Commission européenne est bien souvent critiquée pour sa <strong>le</strong>nteur excessive, et<br />
pourtant… Jugez plutôt: la nouvel<strong>le</strong> directive cadre sur <strong>le</strong>s déchets (2008/98) a été publiée<br />
en novembre 2008. El<strong>le</strong> devait entrer en vigueur (et donc être transposée en droit national/<br />
régional) pour <strong>le</strong> 12 décembre 2010. Bien des Pays sont en retard par rapport à ce<br />
ca<strong>le</strong>ndrier, et pourtant la Commission est déjà parvenue à faire publier dès avril 2011 un<br />
Règ<strong>le</strong>ment directement issu de cette directive: <strong>le</strong> Règ<strong>le</strong>ment 333/2011 « établissant <strong>le</strong>s<br />
critères permettant de déterminer à quel moment certains types de débris métalliques<br />
cessent d’être des déchets au sens de la directive 2008/98/CE du Par<strong>le</strong>ment européen et<br />
du Conseil ».<br />
C’est par la procédure dite de comitologie que fut<br />
rédigé et approuvé ce nouveau Règ<strong>le</strong>ment (directement<br />
applicab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s Etats membres à la date<br />
prévue dans <strong>le</strong> texte, à savoir <strong>le</strong> 9 octobre 2011,<br />
sans nécessité de transposition en droit national).<br />
Entretemps, la Commission finalise trois autres règ<strong>le</strong>ments,<br />
sur <strong>le</strong>s déchets de cuivre, de verre et de<br />
papier, et a mis en chantier <strong>le</strong>s deux suivants, sur <strong>le</strong>s<br />
déchets biodégradab<strong>le</strong>s et <strong>le</strong> plastique.<br />
Pour <strong>le</strong>s métaux ferreux et l’aluminium, <strong>le</strong> travail fut<br />
un réel travail de pionnier. Celui pour <strong>le</strong> cuivre fut<br />
toutefois en grande partie du « copier/col<strong>le</strong>r ». Pour<br />
<strong>le</strong> verre, la Commission eut l’avantage d’un marché<br />
restreint très bien ciblé. Pour <strong>le</strong> papier, <strong>le</strong> marché<br />
était déjà régulé par des normes généra<strong>le</strong>ment<br />
acceptées et appliquées.<br />
Le verre, un « petit monde »<br />
Tant <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>cteurs que <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs ou <strong>le</strong>s utilisateurs<br />
des déchets de verre sont limités en Europe.<br />
Les discussions préliminaires à Sévil<strong>le</strong> (c’est <strong>le</strong> Joint<br />
Research Center de Sévil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> bureau d’études de la<br />
Commission, qui coordonne <strong>le</strong>s travaux sur <strong>le</strong> statut<br />
« end-of-waste ») ont très vite été contactés par deux<br />
groupes d’influence: d’une part, <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs principa<strong>le</strong>ment<br />
représentés par <strong>le</strong>s fédérations FERVER<br />
et la FEAD, qui mirent en avant <strong>le</strong>s normes techniques<br />
réalistes pour <strong>le</strong> groisil (<strong>le</strong> verre broyé débarrassé<br />
de ses impuretés) et d’autre part, <strong>le</strong>s verriers<br />
(<strong>le</strong>s fours à verre) qui ont tout fait pour lier <strong>le</strong> statut<br />
EOW au fait de fondre <strong>le</strong> verre pour produire de<br />
36<br />
Baudouin Ska, Directeur adjoint FEBEM-FEGE<br />
nouveaux objets (essentiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> verre creux) en<br />
excluant <strong>le</strong>s autres applications du groisil dans <strong>le</strong>s<br />
matériaux isolants ou de construction par exemp<strong>le</strong>.<br />
C’est aussi <strong>le</strong> marché du verre creux qui se tail<strong>le</strong> la<br />
part du lion quant aux quantités mises en jeu. Qui<br />
dit verre creux dit quasi automatiquement emballage<br />
alimentaire, et donc normes strictes. Les critères<br />
d’acceptation sont donc stricts, particulièrement en<br />
ce qui concerne <strong>le</strong>s éléments « toxiques » tels <strong>le</strong>s<br />
métaux lourds, et en particulier <strong>le</strong> plomb.<br />
Les verriers ont tout fait pour lier <strong>le</strong> statut EOW au<br />
fait de fondre <strong>le</strong> verre pour produire de nouveaux<br />
objets (essentiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> verre creux) en excluant<br />
<strong>le</strong>s autres applications du groisil dans <strong>le</strong>s matériaux<br />
isolants ou de construction par exemp<strong>le</strong>.<br />
Les conditions du marché sont tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong> statut<br />
EOW ne devrait pas avoir d’effet significatif sur <strong>le</strong><br />
prix du groisil. L’avantage principal de ce nouveau<br />
statut est, outre l’image positive pour <strong>le</strong> secteur, une<br />
simplification administrative notoire pour <strong>le</strong>s transports,<br />
souvent de nature internationa<strong>le</strong> ou bien <strong>le</strong>s<br />
conditions d’exploitation de stockage.<br />
Le papier: une norme et trois acteurs<br />
Le secteur du papier a profité des ca<strong>le</strong>ndriers pour<br />
traiter conjointement la révision de la norme EN 643<br />
et la proposition de Règ<strong>le</strong>ment EOW. Trois acteurs<br />
se sont dès <strong>le</strong> début concertés pour défendre une<br />
position commune dans <strong>le</strong>s discussions à la Commission:<br />
<strong>le</strong> CEPI (Confederation of European Paper
Industries – l’industrie papetière), ERPA (European<br />
Recovered Paper Association – <strong>le</strong>s récupérateurs<br />
de papiers) et la FEAD (Fédération Européenne des<br />
activités de la Dépollution et de l’Environnement – <strong>le</strong>s<br />
col<strong>le</strong>cteurs/centres de tri).<br />
Le résultat de la proposition de Règ<strong>le</strong>ment est dans<br />
<strong>le</strong>s grandes lignes conforme aux attentes de ces trois<br />
fédérations. Un des grands enjeux était d’exclure<br />
<strong>le</strong> pourcentage d’humidité des critères EOW. Ce<br />
fut <strong>le</strong> cas, car on reconnut clairement la connotation<br />
purement commercia<strong>le</strong> de ce paramètre. Le<br />
taux d’humidité d’un lot de papier n’a de fait<br />
aucune influence environnementa<strong>le</strong> sur l’activité du<br />
recyclage.<br />
En ce qui concerne <strong>le</strong> champ d’application, la proposition<br />
de règ<strong>le</strong>ment couvre <strong>le</strong>s catégories reprises<br />
dans la norme EN 643, à l’exception des emballages<br />
en papier/carton avec un film plastique (sacs<br />
kraft+sache en polyéthylène, et <strong>le</strong>s cartons de<br />
boissons). En fait, ces emballages combinés sont<br />
considérés dans <strong>le</strong>ur entièreté comme impuretés.<br />
Cel<strong>le</strong>s-ci ne peuvent dépasser 1,5% du poids total<br />
du lot. Il est important de noter qu’on considère par<br />
ail<strong>le</strong>urs comme impuretés <strong>le</strong>s matières séparab<strong>le</strong>s<br />
par un processus par voie sèche et non par voie<br />
humide. De ce fait, <strong>le</strong>s agrafes, <strong>le</strong>s dos collés ou<br />
cousus de livres ou encore <strong>le</strong>s fenêtres d’enveloppes<br />
ne sont pas comptabilisées comme impuretés. Outre<br />
<strong>le</strong>s avantages déjà cités pour <strong>le</strong> verre, il n’est pas impossib<strong>le</strong><br />
dans <strong>le</strong> secteur du papier que <strong>le</strong> nouveau<br />
statut ait une influence bénéfique sur <strong>le</strong>s prix:<br />
<strong>le</strong>s garanties de qualité d’une part, et <strong>le</strong> statut de<br />
produit devraient entraîner une diminution des coûts<br />
opérationnels (contrô<strong>le</strong> de qualité) et administratifs<br />
(permis d’environnement pour stockage de déchets)<br />
des papetiers, qui pourraient être au moins partiel<strong>le</strong>ment<br />
répercutés sur <strong>le</strong>s prix d’achat des marchandises.<br />
Moment du transfert de statut<br />
Selon certains, la formulation du texte du premier<br />
règ<strong>le</strong>ment (fer, inox et aluminium), utilisé comme<br />
modè<strong>le</strong> pour tous <strong>le</strong>s flux, nécessite d’être affinée<br />
pour éviter tout conflit d’interprétation. La logique<br />
même de l’approche End-of-Waste veut qu’un déchet<br />
cesse de l’être à partir du moment où il remplit la<br />
37<br />
totalité des critères énumérés par <strong>le</strong> Règ<strong>le</strong>ment. Or<br />
<strong>le</strong>s textes actuels contiennent en fait une condition<br />
supplémentaire dans l’intitulé même de l’artic<strong>le</strong> 3:<br />
« Recovered paper (glass cul<strong>le</strong>t) shall cease to be<br />
waste where, upon transfer from the producer to<br />
another holder 1 , all of the following conditions are<br />
fulfil<strong>le</strong>d » Si cette phraséologie n’a pas suscité de<br />
réactions chez <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs de métaux, il n’en est<br />
pas de même pour <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs de papiers et de<br />
verre. En effet, une interprétation stricte ne conclut<br />
au changement de statut qu’au moment du changement<br />
de détenteur. Sachant que <strong>le</strong>s transactions<br />
dans <strong>le</strong> monde du recyclage de papiers se font<br />
généra<strong>le</strong>ment sous <strong>le</strong> régime CPT (changement<br />
de propriété à l’arrivée chez <strong>le</strong> destinataire), et vu<br />
<strong>le</strong>s pratiques courantes des recyc<strong>le</strong>urs de verre de<br />
stocker <strong>le</strong>ur marchandise en dehors de <strong>le</strong>ur entreprise<br />
(par exemp<strong>le</strong> en zone portuaire), cela signifierait<br />
que <strong>le</strong>s transports et stockage de ces flux- remplissant<br />
par ail<strong>le</strong>urs tous <strong>le</strong>s critères EOW- devraient<br />
toujours se faire sous <strong>le</strong> régime des déchets. Ceci<br />
n’est bien évidemment pas <strong>le</strong> but recherché par <strong>le</strong>s<br />
recyc<strong>le</strong>urs.<br />
Publication des textes définitifs<br />
La prochaine réunion du TAC (Technical Adaptation<br />
Committee) est prévue pour <strong>le</strong> 12 décembre<br />
prochain. D’ici là, <strong>le</strong>s dernières remarques formulées<br />
par <strong>le</strong>s Etats membres et <strong>le</strong>s stakeholders seront<br />
prises en considération. Comme un « tour supplémentaire<br />
» pour <strong>le</strong>s remarques a eu lieu, afin d’éviter<br />
<strong>le</strong>s difficultés rencontrées avec <strong>le</strong> premier règ<strong>le</strong>ment<br />
(refusé au sein du TAC à une voix près), on espère<br />
que <strong>le</strong> TAC du 12 décembre approuvera <strong>le</strong>s textes.<br />
Sauf opposition du Par<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s textes devraient<br />
être publiés au printemps 2012 et entrer en vigueur 6<br />
mois plus tard, donc fin 2012. Entretemps <strong>le</strong>s « trains<br />
» EOW pour <strong>le</strong>s déchets organiques (composts et<br />
digestats) et <strong>le</strong>s plastiques seront eux aussi déjà<br />
bien sur <strong>le</strong>s rails. •<br />
1. traduction: au moment de <strong>le</strong>ur transfert du produc-<br />
teur à un autre détenteur.<br />
Baudouin Ska<br />
Directeur adjoint FEBEM-FEGE
GZ-Zone 8, Oosterring 23, B-3600 Genk<br />
Te<strong>le</strong>foon 089 - 623830 / Fax089 - 623829<br />
E-mail: info@terbergmatec.be<br />
www.terbergmachines.nl
METIER A LA UNE: CHARGEUR<br />
“On doit avoir des yeux derrière la tête”<br />
FEGE FOCUS (FF): “Comment trouvez-vous votre<br />
métier? ”<br />
Didier Verburg: “Je trouve que c’est un métier très<br />
agréab<strong>le</strong>. Vous êtes souvent dehors et <strong>le</strong> travail<br />
demande beaucoup d’énergie sans être excessif.<br />
Cela fait 4 ans que je col<strong>le</strong>cte <strong>le</strong>s déchets PMC et,<br />
en termes de difficulté, je suis plutôt bien loti car<br />
<strong>le</strong> ramassage des papiers/cartons ou des déchets<br />
résiduels est une tâche bien plus lourde. Ce qui est<br />
toutefois spécifique à la col<strong>le</strong>cte des PMC, c’est que<br />
l’on doit régulièrement examiner et laisser des sacs<br />
sur place car <strong>le</strong>ur contenu a été mal trié.”<br />
Métier à la une: Chargeur<br />
On <strong>le</strong>s compte par centaines, ces personnes qui s’occupent tous <strong>le</strong>s jours du ramassage<br />
des déchets, tant auprès des entreprises que des particuliers. La col<strong>le</strong>cte s’effectue par<br />
camion et <strong>le</strong>s récipients ou sacs y sont acheminés et vidés par un ou plusieurs « chargeurs<br />
». Un métier souvent peu mis en exergue alors qu’il est fondamental à une bonne gestion<br />
des déchets! Ces personnes sont en effet souvent la première carte de visite du secteur.<br />
El<strong>le</strong>s entretiennent un contact journalier avec <strong>le</strong> client, que ce soient <strong>le</strong>s particuliers ou <strong>le</strong>s<br />
entreprises. FEGE FOCUS a rencontré Didier Verburg, 29 ans, qui travail<strong>le</strong> depuis 7 ans<br />
chez la firme Lammertyn.net.<br />
Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />
FF: “Vous ne changez pas de flux de déchets ou<br />
d’itinéraire? ”<br />
DV: ”C’est la régularité qui importe. Cela fait déjà<br />
longtemps que je travail<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s mêmes chauffeurs<br />
et que nous empruntons <strong>le</strong>s mêmes routes.<br />
Nous sommes donc bien habitués <strong>le</strong>s uns aux autres<br />
et connaissons très bien <strong>le</strong>s trajets. C’est important,<br />
d’une part pour rendre la col<strong>le</strong>cte aussi efficace que<br />
possib<strong>le</strong> et n’oublier aucun sac, et d’autre part pour<br />
la sécurité car, quand on est au milieu de la circulation,<br />
on doit avoir des yeux derrière la tête”.<br />
Didier Verburg, 29 ans,<br />
qui travail<strong>le</strong> depuis 7 ans<br />
chez Lammertyn.net
FF: ”Le trafic est-il vraiment un problème?”<br />
DV: ”Un problème c’est beaucoup dire, c’est simp<strong>le</strong>ment<br />
un facteur important dont on doit tenir compte.<br />
Il faut vraiment faire attention sur la route. Certains<br />
usagers de la route qui nous dépassent sont vraiment<br />
inconscients! Vous seriez surpris de voir ce qu’ils<br />
font parfois. C’est surtout <strong>le</strong> matin, quand <strong>le</strong>s gens<br />
doivent al<strong>le</strong>r au travail, qu’ils sont <strong>le</strong>s plus impatients.<br />
Se faire dépasser par <strong>le</strong> trottoir ou la piste cyclab<strong>le</strong><br />
arrive assez régulièrement. Récemment, un de mes<br />
collègues a été renversé par une voiture. Heureusement<br />
sans conséquences graves, mais il a quand<br />
même dû rester plusieurs semaines à la maison.”<br />
FF: ”La FEGE a déjà attiré l’attention à plusieurs<br />
reprises sur ce problème, mais il est clair qu’il en<br />
faut bien plus pour changer réel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s mentalités.<br />
Vous, est-ce que vous voyez des évolutions?”<br />
DV: ”Je ne peux malheureusement que constater<br />
que l’agressivité au volant n’a cessé d’augmenter<br />
ces dernières années. Même <strong>le</strong> comportement des<br />
cyclistes ne peut pas toujours être qualifié de normal<br />
non plus! Lorsqu’on col<strong>le</strong>cte des déchets dans <strong>le</strong>s<br />
environs d’éco<strong>le</strong>s, on doit vraiment faire attention<br />
où on met sur <strong>le</strong>s pieds si on ne veut pas se faire<br />
renverser par un vélo.“<br />
FF: ”Et malgré tout, vous al<strong>le</strong>z travail<strong>le</strong>r avec plaisir?”<br />
DV: ”Bien sûr! Parce qu’il y a quand même de<br />
nombreux éléments positifs à ce métier. J’ai par<br />
exemp<strong>le</strong> beaucoup de contacts avec mes collègues.<br />
Avant de commencer <strong>le</strong> matin, on reste ensemb<strong>le</strong><br />
dans l’entreprise. On a toujours fini aux a<strong>le</strong>ntours de<br />
13h. S’il y a beaucoup de trafic, cela peut durer un<br />
peu plus longtemps, mais c’est quand même assez<br />
régulier. C’est notre firme qui fournit tous <strong>le</strong>s équipements<br />
de protection nécessaires comme <strong>le</strong>s chaussures<br />
de sécurité, <strong>le</strong>s pantalons spéciaux, etc…<br />
Et en plus, j’ai <strong>le</strong> sentiment de faire quelque chose<br />
d’uti<strong>le</strong> pour la communauté. Quand on voit ce qu’il<br />
se passe à Nap<strong>le</strong>s par exemp<strong>le</strong>, on se rend vite<br />
compte des conséquences qui peuvent survenir si<br />
<strong>le</strong>s déchets ne sont plus ramassés.”<br />
40<br />
FF: ”Avez-vous des gestes de reconnaissance de la<br />
part de la population?”<br />
DV: ”Les gens sont plutôt indifférents. Avant, on entretenait<br />
plus de contacts personnels mais, ces<br />
dernières années, cela a tendance à diminuer. Dans<br />
la col<strong>le</strong>cte PMC, on doit aussi faire face à la difficulté<br />
de devoir expliquer aux gens pourquoi on ne prend<br />
pas <strong>le</strong>urs sacs PMC. Je peux comprendre qu’ils se<br />
trompent parfois et mettent une barquette de beurre<br />
dans <strong>le</strong> sac PMC par exemp<strong>le</strong>. Mais j’ai déjà retrouvé<br />
des fers à repasser, des friteuses ou encore des<br />
embouts d’aspirateur! Il m’est aussi arrivé de devoir<br />
mettre un autocollant rouge 5 fois de suite. Certains<br />
particuliers deviennent alors agressifs.”<br />
FF: ”Mais en fin de compte, vous exécutez simp<strong>le</strong>ment<br />
la mission donnée par FOST Plus. Si <strong>le</strong> sac<br />
PMC contient trop de matériaux qui ne peuvent pas<br />
s’y trouver, c’est la commune et votre employeur qui<br />
se verront infligés des amendes.”<br />
DV: ”Voilà, c’est exactement cela. Il m’est aussi arrivé<br />
de devoir mettre des autocollants sur tel<strong>le</strong>ment de<br />
sacs qu’on a eu des commentaires de la part de<br />
la commune. Mais on <strong>le</strong> fait dans <strong>le</strong>ur intérêt. La<br />
commune devrait <strong>le</strong> préciser à la population.”<br />
FF: ”Didier, on te souhaite beaucoup de plaisir dans<br />
ton métier et continue à faire bien attention aux<br />
consignes de sécurité!”<br />
DV: “Oui, ça c’est sûr, on est en première ligne!” •<br />
Werner Annaert,<br />
Directeur général, FEGE
Membre à la une: STAR<br />
Cela fait plus de 7 ans que STAR joue un rô<strong>le</strong> de premier plan dans <strong>le</strong> secteur des déchets de construction<br />
et de démolition. D’après Sylvie De Maegd – administrateur délégué de Stallaert Recycling<br />
– « <strong>le</strong> tri à la source et <strong>le</strong> tri dans <strong>le</strong>s centres agréés ne doit pas être considéré comme des solutions<br />
opposées mais bien comme des solutions complémentaires ». Alors que fin de l’année dernière,<br />
90% des activités étaient encore basées sur <strong>le</strong> traitement des déchets de construction, STAR a<br />
choisi d’encore se développer dans d’autres créneaux. STAR propose en effet ses services aussi<br />
variés que possib<strong>le</strong>, tant auprès des grandes entreprises et des PME que des communes et des<br />
particuliers. STAR vous propose désormais une solution pour tous vos déchets non-dangereux.<br />
STAR est l’abréviation de Stallaert Recycling et faisait<br />
auparavant partie du Groep Jan Stallaert, mais<br />
travail<strong>le</strong> comme entreprise indépendante depuis<br />
2004. A l’heure actuel<strong>le</strong>, cette entreprise de Vilvorde<br />
emploie 35 travail<strong>le</strong>urs fixes.<br />
Bart Van Gijsegem – Production Manager – est<br />
convaincu de pouvoir utiliser l’expérience acquise<br />
par l’entreprise dans <strong>le</strong> secteur de la construction et<br />
de la démolition pour proposer une solution intégra<strong>le</strong><br />
pour tous ses clients industriels. STAR est connue<br />
en premier lieu pour sa f<strong>le</strong>xibilité et son implication,<br />
chaque collaborateur participant au processus<br />
de réf<strong>le</strong>xion devant aboutir à la solution idéa<strong>le</strong> en<br />
matière de traitement de déchets, tant sur <strong>le</strong> plan<br />
écologique qu’économique. Son quai de 150m lui<br />
permet d’optimaliser non seu<strong>le</strong>ment son processus<br />
de traitement, mais aussi son transport. Une<br />
nouvel<strong>le</strong> ligne de tri est opérationnel<strong>le</strong> depuis janvier<br />
et ne génère que 4% de résidus au maximum. Non<br />
content d’être un précurseur dans la recherche de<br />
solutions de grande qualité, STAR vise éga<strong>le</strong>ment<br />
une plus grande transparence dans <strong>le</strong> coût de ces<br />
solutions, nécessaire pour bâtir une relation à long<br />
terme avec ses clients.<br />
La FEGE et ADEB-WBA ont développé<br />
<strong>le</strong>s affiches uniformes suivantes:<br />
Membre à la une: STAR<br />
Mireil<strong>le</strong> Verboven, Conseil<strong>le</strong>r FEGE<br />
Afin d’accompagner au mieux ses clients, aussi<br />
variés soient-ils, dans <strong>le</strong>ur gestion des déchets,<br />
STAR utilise, depuis <strong>le</strong> début de cette année, des<br />
conteneurs roulants de volumes divers, outre <strong>le</strong>s<br />
conteneurs fixes classiques. STAR fournit éga<strong>le</strong>ment<br />
des sacs d’1m³ pour permettre <strong>le</strong> tri à la source d’un<br />
plus grand nombre de flux de déchets, comme <strong>le</strong><br />
papier, <strong>le</strong> carton, <strong>le</strong> plastique, <strong>le</strong>s films mais aussi la<br />
frigolite, <strong>le</strong> plâtre, <strong>le</strong>s restes alimentaires, etc.<br />
Malgré la diversification de sa clientè<strong>le</strong>, <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t construction<br />
et démolition garde son importance. En collaboration<br />
avec ADEB – VBA, l’association des entrepreneurs<br />
belges de grands travaux, STAR participe<br />
à la promotion du tri des déchets sur <strong>le</strong>s chantiers.<br />
Stallaert Recycling a la solution adéquate à tous vos<br />
problèmes de déchets! •<br />
Stallaert Recycling<br />
Bart Van Gysegem<br />
J.F.Wil<strong>le</strong>msstraat 121,<br />
1800 Vilvoorde<br />
www.stallaertrecycling.be
Les antennes européennes de la FEGE<br />
L’actualité nous <strong>le</strong> confirme tous <strong>le</strong>s jours: <strong>le</strong> monde s’internationalise, et <strong>le</strong>s compétences<br />
réel<strong>le</strong>s des Etats membres se réduisent au rythme des décisions prises au niveau international.<br />
Il en va de même pour <strong>le</strong>s matières environnementa<strong>le</strong>s: de compétence régiona<strong>le</strong>,<br />
ces matières sont pour une grande part régies par <strong>le</strong> droit européen. La FEGE est bien consciente<br />
de cet état de fait, et a investi beaucoup au niveau européen. Nous profitons de<br />
l’avantage géographique indéniab<strong>le</strong> conféré par Bruxel<strong>le</strong>s, mais nous ne lésinons ni sur <strong>le</strong>s<br />
personnes, ni sur <strong>le</strong> temps consacré aux dossiers européens. La FEGE investit particulièrement<br />
dans trois organisations européennes<br />
1. FEAD la Fédération Européenne des Activités de la Dépollution et de l’Environnement<br />
2. FERVER la Fédération des Recy<strong>le</strong>urs de Verre<br />
3. Euroshore la Fédération Européenne des Installations Portuaires de Réception des<br />
Déchets.<br />
Traditionnel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s assemblées généra<strong>le</strong>s ont lieu avant l’été, et sont l’occasion tant de<br />
faire <strong>le</strong> bilan des résultats que de définir la politique à mener.<br />
FEAD une vigilance tous azimuts<br />
Tout comme la FEGE, la FEAD dispose d’un staff<br />
restreint mais aussi stab<strong>le</strong> que dynamique. Le<br />
trio Nadine De Greef, Laetitia Reynaud et René<br />
Schroeder gère 7 comités et 3 sous-comités,<br />
avec l’aide des présidents et des coordinateurs.<br />
L’assemblée généra<strong>le</strong> 2011 a entériné la modification<br />
des statuts qui permet une meil<strong>le</strong>ure concertation et<br />
une plus grande rapidité de réaction. La structure<br />
bicépha<strong>le</strong> (<strong>le</strong> Conseil administratif composé de 6<br />
CEO d’entreprises et <strong>le</strong> conseil exécutif composé<br />
de 8 directeurs de fédérations forment <strong>le</strong> Conseil<br />
Général qui se réunit sauf exception en tant que<br />
tel, et non plus séparément, sous la direction du<br />
nouveau président Peter Kurth (BDE Al<strong>le</strong>magne).<br />
Les activités de la FEAD sont fonction des dossiers<br />
traités par la Commission, <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment et <strong>le</strong> Conseil<br />
des ministres européens.<br />
Les dossiers « techniques » du moment sont, sans<br />
être exhaustif: <strong>le</strong>s Règ<strong>le</strong>ments End-of-Waste, la<br />
révision des directives DEEE (déchets é<strong>le</strong>ctriques<br />
et é<strong>le</strong>ctroniques), SEVESO, de la Décision sur la<br />
42<br />
Baudouin Ska, Directeur adjoint FEGE<br />
liste (catalogue) des déchets et de la BREF Traitement<br />
(document de référence sur <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures<br />
techniques disponib<strong>le</strong>s en matière de traitement<br />
de déchets autres que l’incinération et la mise en<br />
décharge). La FEAD suit en outre avec attention la<br />
transposition dans <strong>le</strong>s Etats membres de la Directive<br />
IED (Industrial Emission Directive, qui remplace<br />
la Directive IPPC), de la Directive cadre sur <strong>le</strong>s<br />
déchets, et du Règ<strong>le</strong>ment REACH.<br />
Au niveau plus « politique » citons l’évaluation<br />
du 6ième programme d’action en matière<br />
d’environnement et la préparation du 7ième<br />
programme, la révision de la directive sur <strong>le</strong>s concessions<br />
et cel<strong>le</strong> sur la TVA.<br />
Le fil rouge, à travers tous ces dossiers, c’est à la<br />
fois une règ<strong>le</strong>mentation pragmatique, applicab<strong>le</strong>,<br />
contrôlée, garantissant un <strong>le</strong>vel playing field entre<br />
<strong>le</strong>s pays, entre <strong>le</strong>s acteurs du secteur, et entre <strong>le</strong>s<br />
secteurs public et privé.<br />
» www.fead.be
FERVER promouvoir un secteur fier de<br />
son travail<br />
Depuis <strong>le</strong> début de cette année, la FEGE assure<br />
progressivement <strong>le</strong> secrétariat de FERVER. Hans<br />
De Belder passera définitivement <strong>le</strong> flambeau à<br />
Baudouin Ska, membre du secrétariat de la FEGE,<br />
lors de la prochaine assemblée généra<strong>le</strong> de 2012<br />
à Dublin où Hans prendra une retraite plus que<br />
méritée.<br />
Les mois à venir permettrons, nous l’espérons, au<br />
secteur de recueillir <strong>le</strong>s fruits d’un long travail: celui<br />
de faire reconnaître son statut de recyc<strong>le</strong>ur dans<br />
<strong>le</strong> cerc<strong>le</strong> fermé du monde verrier. Le Règ<strong>le</strong>ment<br />
européen en préparation sur <strong>le</strong> statut de fin du<br />
déchet (End of Waste) pour <strong>le</strong> groisil devrait en effet<br />
permettre aux membres de FERVER de recevoir des<br />
déchets de verre (essentiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> contenu des<br />
bul<strong>le</strong>s à verre), de <strong>le</strong>s trier par toutes sortes de techniques<br />
plus sophistiquées <strong>le</strong>s unes que <strong>le</strong>s autres,<br />
grâce auxquel<strong>le</strong>s <strong>le</strong> résultat, soumis aux contrô<strong>le</strong>s<br />
de qualité, obtiendra <strong>le</strong> statut de produit à part<br />
entière. Vu l’étroitesse du marché, et particulièrement<br />
<strong>le</strong> nombre limité d’acheteurs de ce groisil de<br />
qualité, nos membres n’attendent pas une plusvalue<br />
financière liée à ce changement de statut. Ce<br />
qui <strong>le</strong>s intéresse avant tout, c’est la reconnaissance<br />
du fait que <strong>le</strong> recyclage est <strong>le</strong> fruit de <strong>le</strong>ur travail et<br />
non celui du verrier qui a juste à introduire <strong>le</strong> groisil<br />
à la place du sab<strong>le</strong> dans ses fours. L’autre avantage<br />
attendu est une simplification administrative liée au<br />
stockage et au transport de cette marchandise qui<br />
ne seront plus régis par la législation sur <strong>le</strong>s déchets.<br />
Deux groupes de travail ont été mis en place<br />
L’assemblée généra<strong>le</strong> a confirmé <strong>le</strong> mandat de<br />
président d’Ulrich Ix (Al<strong>le</strong>magne). Complété par son<br />
vice-président Raf Vanswartenbrouck (Belgique) et<br />
Pieter Bartels (Pays-Bas), ce trio expérimenté a deux<br />
autres objectifs majeurs. Le premier consiste à ouvrir<br />
<strong>le</strong> dialogue avec <strong>le</strong>s verriers pour appréhender<br />
<strong>le</strong>urs attentes tant au niveau qualité qu’au niveau<br />
des émissions de CO2. Les exigences en matière<br />
de métaux lourds, de corps étrangers (céramique,<br />
terre cuite, porcelaine, verre pyroflamme, fractions<br />
organiques) ont un impact direct sur <strong>le</strong>s prix et sur<br />
la proportion non recyclab<strong>le</strong> des flux entrants chez<br />
<strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs. Si <strong>le</strong>s positions sont plutôt antagonistes<br />
sur <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t qualité, <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs se font<br />
<strong>le</strong>s alliés des verriers qui souhaitent réduire <strong>le</strong>urs<br />
émissions de CO2. Chaque tonne de verre recyclé<br />
permet d’épargner 0,46 tonne d’équiva<strong>le</strong>nt CO2. Le<br />
second objectif est d’aboutir, au niveau européen,<br />
au recyclage réel des pare-brises des véhicu<strong>le</strong>s<br />
hors d’usage. La directive européenne qui en régit<br />
la gestion est claire et demande de mener des techniques<br />
qui permettent de recyc<strong>le</strong>r <strong>le</strong> verre. Dans la<br />
pratique, rares sont <strong>le</strong>s installations de démantè<strong>le</strong>ment<br />
qui enlèvent <strong>le</strong>s vitres et pare-brises avant <strong>le</strong><br />
broyage des véhicu<strong>le</strong>s. Or une fois broyé avec <strong>le</strong>s<br />
autres composants des véhicu<strong>le</strong>s hors d’usage non<br />
démontés sé<strong>le</strong>ctivement, <strong>le</strong> verre est techniquement<br />
irrécupérab<strong>le</strong> pour l’industrie verrière. La question<br />
est désormais de savoir si <strong>le</strong>s autres techniques<br />
utilisées répondent à la notion de recyclage. La<br />
Région flamande investigue en ce sens.<br />
» www.ferver.eu<br />
Euroshore cherche son cap<br />
Depuis que Wim Hulshof (Pays-Bas) a pris <strong>le</strong>s<br />
rennes de la présidence d’Euroshore, la fédération<br />
tente de s’organiser et de se structurer. Ce n’est pas<br />
simp<strong>le</strong> pour cette fédération « niche » qui regroupe<br />
tant des fédérations nationa<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s installations<br />
portuaires de traitement des déchets des navires. La<br />
Belgique et <strong>le</strong>s Pays-Bas y sont bien représentés,<br />
de même que <strong>le</strong>s pays du pourtour méditerranéen,<br />
en particulier l’Italie, la Grèce et la Turquie. Par<br />
contre, la participation de pays comme l’Al<strong>le</strong>magne,
la France ou encore l’Ang<strong>le</strong>terre est loin d’être au<br />
niveau des attentes. Guido Van Meel assure seul <strong>le</strong><br />
secrétariat part time, et quittera au cours de 2012<br />
ses autres fonctions au Port d’Anvers. Il est parvenu<br />
ces dernières années à augmenter significativement<br />
<strong>le</strong> nombre de membres. Afin de rester efficace,<br />
la fédération a cette année opté pour l’étude des<br />
dossiers en groupes de travail avant <strong>le</strong>ur adoption<br />
en assemblée généra<strong>le</strong>. Deux groupes de travail<br />
ont été mis en place. Le groupe Quality cherche à<br />
développer un code d’éthique ainsi qu’un certificat<br />
Euroshore pour la prise en charge et <strong>le</strong> traitement<br />
des déchets de la navigation. Le second groupe de<br />
travail intitulé Policy s’attache essentiel<strong>le</strong>ment à la<br />
directive sur <strong>le</strong>s déchets des navires dont la révision<br />
a été lancée cet été. L’objectif majeur pour Euroshore<br />
est d’obtenir plus de clarté dans <strong>le</strong> contenu de la<br />
Directive, plus de contrô<strong>le</strong>, et si possib<strong>le</strong>, une obligation<br />
faite aux navires de se défaire de tous <strong>le</strong>urs<br />
déchets avant de quitter l’Union européenne.<br />
Tant <strong>le</strong> secrétariat de la FEGE que ses membres<br />
n’hésitent pas à prendre des responsabilités et à<br />
participer activement aux travaux au sein de ces<br />
fédérations. Le retour d’information et de compétence<br />
se fait rapidement au sein de la FEGE, soit<br />
via nos canaux d’information habituels (courriels,<br />
Newsflash et Focus) soit lors des réunions des<br />
groupes de travail et des task forces, voire du conseil<br />
d’administration de la Fédération. •<br />
It’s not a waste to sort !<br />
» www.euroshore.com<br />
Baudouin Ska<br />
Directeur adjoint FEBEM-FEGE<br />
P sort it all in one pass<br />
P save space<br />
P limit costs<br />
P reduce energy<br />
info@bestsorting.com | www.bestsorting.com
La FEGE fête ses 20 ans d’existence<br />
A l’occasion de l’Assemblée Généra<strong>le</strong> <strong>le</strong> 16 juin dernier, la FEGE a fêté ses 20 ans<br />
d’existence. Cet évènement était exclusivement réservé à nos membres, auxquels nous<br />
voulions donner une position centra<strong>le</strong>. La FEGE a déjà organisé cette année différents<br />
évènements auxquels sont conviées de nombreuses personnes extérieures à la fédération,<br />
tel que <strong>le</strong> Congrès sur <strong>le</strong>s Déchets et <strong>le</strong>s Matériaux qui s’est déroulé au printemps dernier,<br />
ou encore <strong>le</strong> Congrès sur <strong>le</strong>s sols à l’automne prochain.<br />
C’est dans <strong>le</strong> magnifique cadre du Château Diepensteyn<br />
de la brasserie Palm (à Steenhuffel) que<br />
se sont réunis 135 membres de la FEGE, venus<br />
fêter <strong>le</strong> 20ème anniversaire de <strong>le</strong>ur fédération dans<br />
une ambiance convivia<strong>le</strong>. Ils ont pu visiter <strong>le</strong>s très<br />
beaux haras des chevaux de trait brabançons. Mais<br />
en raison de la météo capricieuse, la promenade<br />
en direction de la brasserie a dû être annulée. Cela<br />
fut cependant largement compensé par un buffet<br />
exquis.<br />
Nous avons laissé la paro<strong>le</strong> à deux éminents journalistes<br />
pour connaître <strong>le</strong>ur vision sur notre secteur. Guy<br />
Van den Broek du journal De Tijd a souligné <strong>le</strong> long<br />
chemin parcouru par la Flandre dans <strong>le</strong> domaine de<br />
la gestion industriel<strong>le</strong> de l’environnement. Ces 20<br />
dernières années, notre secteur est arrivé à maturité<br />
et <strong>le</strong> succès dont nous jouissons aujourd’hui est basé<br />
sur la collaboration entre <strong>le</strong>s autorités et <strong>le</strong> secteur<br />
privé. Michel Balthasart (Incidences) a ensuite<br />
fait part des menaces éventuel<strong>le</strong>s qui planent sur<br />
secteur. Il n’estime plus acceptab<strong>le</strong> la concurrence<br />
déloya<strong>le</strong> que nos entreprises subissent par rapport<br />
à d’autres acteurs, publics ou privés. Il a par ail<strong>le</strong>urs<br />
averti <strong>le</strong> secteur qu’il faut être vigilant lorsque l’on dit<br />
que déchets n’existent pas ou que l’on se prononce<br />
trop vite en faveur d’un statut End-of-Waste pour <strong>le</strong>s<br />
flux de déchets. D’après lui, cela pourrait sonner <strong>le</strong><br />
glas du secteur! Il y avait donc matière à discussion,<br />
surtout pendant <strong>le</strong> lunch! La FEGE a éga<strong>le</strong>ment mis<br />
à l’honneur certaines personnes. Ce fut <strong>le</strong> cas d’Eric<br />
Waeyenbergh (Geocyc<strong>le</strong>) qui, cette année, a été<br />
45<br />
Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />
celui qui a <strong>le</strong> plus participé aux groupes de travail de<br />
la FEGE, de Tony Borgmans (GEO-Milieu) qui a quitté<br />
<strong>le</strong> Conseil d’Administration ainsi que de Héliane De<br />
Vlieghere (TWZ), Jean Putmans (Sodever), Philippe<br />
Decaluwé (Van Gansewinkel) qui, de par <strong>le</strong>ur expérience<br />
de longue date, ont été proclamés “pères et<br />
mères fondateurs” du secteur! Le rapport annuel de<br />
la FEGE, distribué lors de l’évènement, se concentre<br />
spécifiquement sur <strong>le</strong>s 20 années de l’histoire de la<br />
fédération, avec de nombreuses interviews à la clé.<br />
On peut affirmer sans nul doute que <strong>le</strong>s membres et<br />
la fédération envisagent l’avenir en toute confiance!
NOUVEAU CONSEIL D’ADMINISTRATION<br />
DE LA FEGE<br />
Lors de l’Assemblée Généra<strong>le</strong> de la FEGE <strong>le</strong> 16<br />
juin dernier, c’est sous <strong>le</strong>s applaudissements des<br />
135 membres présents que David Vanheede a<br />
été réélu Président pour un nouveau mandat de<br />
2 ans. La nouvel<strong>le</strong> vice-présidente n’est autre<br />
qu’El<strong>le</strong>n Joncheere (SITA) et la fonction de trésorier<br />
reste occupée par Olivier Barbery (Geocyc<strong>le</strong>). Le<br />
Conseil d’Administration compte désormais 16 administrateurs.<br />
Outre <strong>le</strong>s président, vice-président<br />
et trésorier, Héliane De Vlieghere (TWZ), Philippe<br />
Marcuz (Shanks), Bruno Arts (Veolia ES), Michel<br />
* Entretemps, Olivier Barbery a opté pour une autre fonction au sein du groupe Holcim.<br />
Il est remplacé par Serge Montagne (Geocyc<strong>le</strong>).<br />
Bauduin (Revatech), Patrick Laevers (Machiels) et<br />
Mathieu Berthoud (Sita Treatment) ont éga<strong>le</strong>ment vu<br />
<strong>le</strong>ur mandat prolongé de 2 ans. On dénombre aussi<br />
7 nouveaux arrivants: Philip Peeters (Bionerga),<br />
Geert Ide (Envisan), Geert Maes (Indaver), Wouter<br />
Dewulf (Van Gansewinkel), Dominique Zyde<br />
(WWT), Herman Backaert (AWS) et Claudy Lejeune<br />
(Remondis). L’Assemblée Généra<strong>le</strong> a éga<strong>le</strong>ment<br />
permis d’approuver tous <strong>le</strong>s comptes et budgets.<br />
Notre réviseur a souligné une fois encore la situation<br />
financière particulièrement saine de la fédération,<br />
ainsi que la bonne gestion de ses moyens. Quant<br />
aux nouveaux membres, ils ont tous reçu <strong>le</strong> feu vert<br />
de l’Assemblée Généra<strong>le</strong> et peuvent ainsi devenir<br />
membres à part entière. •
Règ<strong>le</strong>ment unitaire: malédiction ou<br />
bénédiction?<br />
D’après <strong>le</strong> chapitre IV du VLAREA, certains déchets granu<strong>le</strong>ux peuvent se débarrasser du<br />
statut de déchet et devenir des « matières premières secondaires pour une utilisation dans<br />
ou comme matériau ». Ce changement ne peut se produire que si ces déchets satisfont à<br />
un certain nombre de conditions, notamment la possession d’un certificat (de qualité) conformément<br />
au règ<strong>le</strong>ment unitaire. Ce certificat doit contribuer à garantir la qualité environnementa<strong>le</strong><br />
des granulats recyclés. Des exigences en matière de technique de la construction<br />
ne font pas partie du certificat sous <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment unitaire.<br />
Des voix s’élèvent pour intégrer éga<strong>le</strong>ment<br />
ce vo<strong>le</strong>t technique de la construction dans un<br />
règ<strong>le</strong>ment unitaire (distinct?), afin de mieux<br />
remplir <strong>le</strong>s conditions européennes End-of-<br />
Waste:<br />
• Les granulats recyclés sont utilisés habituel<strong>le</strong>ment<br />
à des fins spécifiques;<br />
• Il y a un marché et une demande pour cela;<br />
• ils répondent aux prescriptions techniques<br />
et aux législations et normes en vigueur;<br />
• ils n’ont pas d’effets indésirab<strong>le</strong>s sur<br />
l’environnement ou la santé humaine.<br />
Dans l’attente de la publication de ce règ<strong>le</strong>ment<br />
unitaire par arrêté ministériel, <strong>le</strong>s matériaux sont<br />
soumis aux règ<strong>le</strong>ments COPRO et CERTIPRO.<br />
Beaucoup d’encre a déjà coulé sur l’équiva<strong>le</strong>nce de<br />
ces deux règ<strong>le</strong>ments de certification. Surtout dans<br />
des situations mixtes où un démolisseur mobi<strong>le</strong><br />
travail<strong>le</strong> à un endroit fixe et où des conflits peuvent<br />
apparaître quant aux responsabilités. Il n’est pas<br />
certain que <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment unitaire mettra fin à ces discussions.<br />
Beaucoup d’encre a déjà coulé sur l’équiva<strong>le</strong>nce<br />
de ces deux règ<strong>le</strong>ments de certification..<br />
47<br />
Mireil<strong>le</strong> Verboven, Conseil<strong>le</strong>r FEGE<br />
<strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment unitaire renforce la procédure<br />
d’acceptation chez <strong>le</strong> démolisseur<br />
Afin de garantir la qualité des granulats recyclés,<br />
<strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment unitaire renforce la procédure<br />
d’acceptation chez <strong>le</strong> démolisseur. Un contrô<strong>le</strong> approfondi<br />
doit être exécuté sur <strong>le</strong>s déchets livrés en<br />
fonction de l’origine. En cas de non-conformité, <strong>le</strong><br />
démolisseur sera contraint de refuser la livraison.<br />
Par ail<strong>le</strong>urs, pour certaines origines, l’acceptation<br />
et <strong>le</strong> traitement ultérieur devront avoir lieu par<br />
lots. Le règ<strong>le</strong>ment unitaire augmente éga<strong>le</strong>ment<br />
la fréquence de contrô<strong>le</strong> des granulats brisés: la<br />
pollution physique et chimique, de même que <strong>le</strong> taux<br />
d’amiante, doivent être contrôlés selon une trame<br />
bien définie. L’obligation d’équiper chaque installation<br />
de démolition mobi<strong>le</strong> d’un GPS, de façon à<br />
permettre des contrô<strong>le</strong>s externes inopinés, est une<br />
nouveauté.<br />
Le secteur des déchets de construction et de démolition<br />
qui met sur <strong>le</strong> marché <strong>le</strong>s granulats recyclés,<br />
se demande où se termineront <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s supplémentaires.<br />
Et qui paiera tout cela? L’homme de<br />
la rue est indigné (à juste titre) lorsque la norme<br />
amiante est dép assée dans certains lots livrés.<br />
Mais ce sont souvent ces mêmes citoyens qui<br />
recu<strong>le</strong>nt devant <strong>le</strong>s coûts de livraison dans <strong>le</strong> parc à<br />
conteneur, l’entreprise de tri ou de démolition. Miser<br />
sur la col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive, l’acceptation et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong><br />
en fonction de l’origine, <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s complémentaires<br />
sur des impuretés non granu<strong>le</strong>uses, <strong>le</strong> taux
d’amiante, la teneur en goudron et autres paramètres<br />
chimiques ... ce sont souvent des mesures qui<br />
font gonf<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s coûts. Les entreprises qui se profi<strong>le</strong>nt<br />
comme précurseurs doivent de plus en plus faire<br />
face à la concurrence des ‘freeriders’.<br />
La FEGE est convaincue que <strong>le</strong> secteur ne pourra<br />
offrir des garanties de qualité que quand un plus<br />
grand nombre d’actions en amont seront prises pour<br />
éliminer <strong>le</strong>s substances dérangeantes (amiante,<br />
goudron,…) des déchets de construction et de démolition.<br />
C’est possib<strong>le</strong> en généralisant la démolition<br />
sé<strong>le</strong>ctive et en contrôlant <strong>le</strong>s démolisseurs. Il<br />
faut qu’une inspection accrue par des contrô<strong>le</strong>urs<br />
régionaux ou locaux veil<strong>le</strong> au respect de cette législation<br />
sur toute la chaîne des déchets de construction<br />
et de démolition, sinon cela restera <strong>le</strong>ttre morte.<br />
La recherche des « freeriders » doit être une priorité<br />
pour <strong>le</strong>s instances de contrô<strong>le</strong>.<br />
Procédé actuel<br />
selon <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>ments<br />
Copro/Certiproreg<strong>le</strong>ment<br />
Démolition Démolition sé<strong>le</strong>ctive<br />
Acceptation<br />
Production<br />
Contrô<strong>le</strong>s<br />
Utilisation<br />
Procédé futur selon<br />
<strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment unitaire<br />
Acceptation plus sévère en fonction de la provenance<br />
(éventuel<strong>le</strong>ment batches séparés)<br />
Production<br />
Contrô<strong>le</strong> contamination physique<br />
Contrô<strong>le</strong> contamination amiante<br />
Contrô<strong>le</strong> contamination chimique<br />
Contrô<strong>le</strong>s technique de la construction<br />
Utilisation<br />
48<br />
La norme pour l’amiante (100 mg/kg de matière<br />
sèche) est en outre tel<strong>le</strong>ment faib<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s risques<br />
pour <strong>le</strong>s producteurs de granulats recyclés sont incalculab<strong>le</strong>s.<br />
En dépit des procédures d’acceptation<br />
et des contrô<strong>le</strong>s de qualité approfondis, personne<br />
n’ose garantir ne jamais dépasser cette norme. On<br />
par<strong>le</strong> réel<strong>le</strong>ment d’une épée de Damoclès!<br />
La mise en œuvre du règ<strong>le</strong>ment unitaire exigera<br />
une adaptation chez de nombreux membres de la<br />
FEGE. L’OVAM a heureusement prévu une structure<br />
de concertation, permettant <strong>le</strong>s adaptations de ce<br />
règ<strong>le</strong>ment, en concertation avec <strong>le</strong> secteur. •<br />
Mireil<strong>le</strong> Verboven<br />
Conseil<strong>le</strong>r FEGE<br />
Production séparée<br />
Analyses<br />
séparées
Analyse des taxes sur <strong>le</strong>s déchets<br />
Comparaison Wallonie - Flandre<br />
Le nouveau Décret fiscal en Wallonie a véritab<strong>le</strong>ment été tota<strong>le</strong>ment mis en œuvre au début<br />
de l’année 2010. C’est en effet à partir de janvier de l’année dernière que <strong>le</strong>s taux maximaux<br />
(sans tenir compte des indexations annuel<strong>le</strong>s) pour la mise en CET ou l’incinération furent<br />
appliqués. L’occasion pour la FEGE de pouvoir tenter une comparaison entre <strong>le</strong>s deux<br />
Régions belges qui pour l’instant utilisent l’instrument régulateur des taxes sur <strong>le</strong>s déchets.<br />
Une chose est sûre: <strong>le</strong>s taxes rapportent mais<br />
vont-el<strong>le</strong>s encore rapporter? On se pose parfois la<br />
question …<br />
D’entrée de jeu, on peut visualiser l’évolution des<br />
recettes des taxes de la manière suivante:<br />
Tab<strong>le</strong>au 1: Recettes des taxes sur <strong>le</strong>s déchets<br />
Wallonie Flandre<br />
2006 17.965.000 58.436.120<br />
2007 19.870.000 46.710.109<br />
2008 30.872.731 45.740.571<br />
2009 23.850.153 27.876.414<br />
2010 22.429.929 33.389.120<br />
Le premier constat: <strong>le</strong>s Régions se félicitent d’une<br />
diminution du gisement mis en CET mais ont tué<br />
aussi la vache à lait!<br />
Une première analyse est de comparer l’évolution de<br />
l’enfouissement pour tous <strong>le</strong>s déchets en dehors des<br />
déchets inertes ou des décharges liées à un seul<br />
2.000.000<br />
1.800.000<br />
1.600.000<br />
1.400.000<br />
1.200.000<br />
1.000.000<br />
800.000<br />
600.000<br />
400.000<br />
200.000<br />
0<br />
Evolution du tonnage mis en CET<br />
Wallonie<br />
Flandre<br />
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />
49<br />
Cédric S<strong>le</strong>gers, Directeur adjoint FEGE<br />
producteur (Classe V en Wallonie ou monomatériaux<br />
en Flandre).<br />
On constate donc une diminution drastique de la<br />
mise en décharge. Ceci pose d’ail<strong>le</strong>urs un réel<br />
problème d’adéquation entre la nécessité de sauvegarder<br />
<strong>le</strong>s centres d’enfouissement technique<br />
(toujours nécessaire pour <strong>le</strong>s déchets ultimes) et la<br />
survie économique de ceux-ci. Tant en Flandre qu’en<br />
Wallonie, <strong>le</strong>s Régions ont d’ail<strong>le</strong>urs lancé des études<br />
pour étudier la situation et parvenir à trouver une<br />
solution durab<strong>le</strong>.<br />
Une différence fondamenta<strong>le</strong> est l’enfouissement<br />
des déchets inertes. Ainsi, alors que la Flandre a mis<br />
en place une traçabilité stricte des terres, on peut<br />
constater qu’on met encore près de 950.000 tonnes<br />
de terre non contaminée en CET en Wallonie! Ainsi,<br />
<strong>le</strong> gisement de déchets inertes dans <strong>le</strong> total mis en<br />
CET n’est que de 1,2% en Flandre, soit 60 fois moins<br />
qu’au Sud du Pays!<br />
Compte tenu de la nature du relief et des natures<br />
des sols, une explication peut résider dans <strong>le</strong> fait<br />
que la Wallonie a probab<strong>le</strong>ment aussi plus de<br />
terres a éliminer et plus de décharges de Classe<br />
3, souvent d’anciennes carrières, à réhabiliter au<br />
niveau paysager. A noter qu’une partie du gisement<br />
provient de la Région bruxelloise. En effet, seu<strong>le</strong> la<br />
RW rég<strong>le</strong>mente (interdiction sauf autorisation spécifique)<br />
la mise en centre d’enfouissement technique<br />
en Wallonie de déchets provenant de l’extérieur –<br />
ce n’est pas <strong>le</strong> cas de la Flandre où il ne faut pas<br />
de dérogation. On peut en tout cas constater que <strong>le</strong><br />
gisement bru xellois mis en CET diminue éga<strong>le</strong>ment<br />
fortement (en tout cas pour <strong>le</strong> Sud du Pays).
900.000<br />
800.000<br />
700.000<br />
600.000<br />
500.000<br />
400.000<br />
300.000<br />
200.000<br />
100.000<br />
0<br />
Tab<strong>le</strong>au 2: Recettes fisca<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s décharges<br />
Wallonie Flandre<br />
2007 19.684.573 31.205.985<br />
2008 28.625.568 28.142.132<br />
2009 21.306.793 13.627.428<br />
2010 16.793.829 15.462.642<br />
On peut noter qu’en Wallonie, 73% des recettes<br />
fisca<strong>le</strong>s proviennent des déchets industriels banals<br />
taxés à 60 €/tonne alors que <strong>le</strong>s « taux p<strong>le</strong>ins » en<br />
Flandre - pour <strong>le</strong>s déchets combustib<strong>le</strong>s mis en CET<br />
tarifiés à 79,55 €/tonne (sans tenir compte du facteur<br />
0,7 appliqué) - ne rapporte que 30% du total. Cela<br />
se reflète éga<strong>le</strong>ment dans la taxe moyenne par tonne<br />
de déchets enfouis en Flandre et en Wallonie: 27,6<br />
€/tonne au Sud pour 13,3 €/tonne au Nord du Pays.<br />
Cela montre en tout cas l’influence que pourrait avoir<br />
une interdiction de la mise en CET des déchets industriels<br />
banals au Sud du Pays, soit une perte<br />
pour la Région de 12,4 millions € si on l’appliquait à<br />
l’exercice 2010.<br />
Ce tab<strong>le</strong>au n’est pas comp<strong>le</strong>t, pour la Wallonie en tout<br />
cas, dans la mesure où seuls <strong>le</strong>s tonnages soumis à<br />
taxation sont déclarés à l’OWD. Ainsi, en Wallonie,<br />
<strong>le</strong>s déchets d’activités hospitalières et de soins de<br />
santés sont exonérés de la taxe. Il faut faire donc la<br />
distinction entre des déchets qui sont exonérés de la<br />
taxe (et donc non déclarés) et <strong>le</strong>s déchets qui sont<br />
soumis à une taxe de 0 € (qui doivent donc théoriquement<br />
être déclarés).<br />
Théoriquement, <strong>le</strong>s Incinérateurs doivent déclarer<br />
<strong>le</strong>s déchets hospitaliers incinérés. Si tout n’est peut-<br />
être pas déclaré, deux des quatre incinérateurs<br />
wallons <strong>le</strong>s déclarent bien avec une taxe à 0 €/tonne.<br />
La moyenne de la taxe par tonne incinérée est en<br />
Déchets bruxellois mis en CET en Wallonie<br />
Catégorie 2<br />
Catégorie 3<br />
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />
50<br />
2010 de 6,41€/tonne en Flandre pour 5,17 €/tonne en<br />
Wallonie. La pression fisca<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s incinérateurs<br />
apparait donc plus grande en Flandre.<br />
Pour la co-incinération, la comparaison est diffici<strong>le</strong><br />
dans la mesure où en Wallonie, seuls <strong>le</strong>s déchets<br />
dangereux sont taxés. Le Décret fiscal définit la coincinération<br />
comme une « technique de traitement<br />
des déchets dans une installation fixe ou mobi<strong>le</strong><br />
dont l’objectif essentiel est de produire de l’énergie<br />
ou des produits et (a) qui utilise des déchets comme<br />
combustib<strong>le</strong>s habituels ou d’appoint, ou (b) dans<br />
laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s déchets sont soumis au traitement<br />
thermique en vue de <strong>le</strong>ur élimination ».<br />
Jusqu’en 2010, seuls <strong>le</strong>s redevab<strong>le</strong>s wallons utilisant<br />
des déchets dangereux déclaraient donc <strong>le</strong>urs flux.<br />
A partir de 2011, l’Office a souhaité pouvoir disposer<br />
Nom Localisation<br />
Capacité<br />
nominativ<br />
IVBO Brugge 195.000<br />
Dalkia Knokke-Heist 30.000<br />
IVM Eeklo 90.000<br />
Indaver Doel (Beveren) 383.000<br />
Bionerga Houtha<strong>le</strong>n 78.000<br />
ISVAG Wilrijk 149.000<br />
IVAGO Gent 94.000<br />
IMOG Harelbeke 75.000<br />
MIROM - IVRO Roeselare 63.000<br />
IVOO Oostende 73.000<br />
SLECO Doel (Beveren) 466.000<br />
INDAVER A Antwerpen<br />
INDAVER Leuven<br />
GEOMILIEU Brugge<br />
ELECTRAWINDS (apport IOK) Oostende 180.000<br />
ANDERE<br />
Tonnage VL (t)<br />
Recettes VL (€)<br />
Uvélia Herstal 320.000<br />
ICDI Pont-de-Loup 110.000<br />
IBW Virginal 116.000<br />
IPALLE Thumaide 300.000<br />
ANDERE<br />
Total Wal (t)<br />
Recettes Wal (€)
éga<strong>le</strong>ment des données pour <strong>le</strong>s déchets non<br />
dangereux. On devrait donc y voir plus clair pour<br />
certains flux et notamment concernant de nombreux<br />
outils de cogénération actifs au sud du Pays. Pour<br />
ceux-ci, la question de l’utilisation du juste code<br />
Déchets pour <strong>le</strong>s flux qui sont co-incinérés apparait<br />
comme essentiel<strong>le</strong>.<br />
En Flandre, <strong>le</strong> tonnage utilisé pour l’énergie renouvelab<strong>le</strong><br />
(unité de cogénération) est exonéré. Il faut<br />
éga<strong>le</strong>ment tenir compte du fait que <strong>le</strong>s autorisations<br />
des briqueteries ont été adaptées pour considérer<br />
qu’el<strong>le</strong>s ne traitent pas des déchets.<br />
Le tonnage des déchets co-incinérés a évolué de la<br />
manière suivante:<br />
e 2008 2009 2010<br />
171.558 169.121 164.382<br />
32.369 32.842 33.874<br />
105.568 102.004 91.325<br />
395.522 395.665 410.901<br />
83.966 103.616 98.653<br />
145.654 142.815 139.252<br />
104.373 105.499 98.455<br />
61.032 54.119 70.821<br />
62.277 61.105 59.748<br />
62.806 58.952 60.118<br />
407.272 398.283 448.939<br />
105.162 102.701 113.178<br />
10.269 10.757 10.797<br />
47.129 49.479 58.183<br />
0 38.146 39.920<br />
3.924 7.226 5.220<br />
1.798.881 1.832.330 1.903.766<br />
11.123.014 11.881.527 12.199.303<br />
139.669 288.682 350.965<br />
95.144 89.518 95.587<br />
104.941 107.015 102.191<br />
274.695 257.392 291.644<br />
9.922 8.821 11.485<br />
624.370 751.429 851.873<br />
1.659.382 2.069.852 4.404.650<br />
51<br />
Wallonie<br />
(déchets<br />
dangereux)<br />
Flandre (tous<br />
déchets)<br />
2008 252.859 236.841<br />
2009 235.229 303.593<br />
2010 240.204 484.277<br />
Un dernier régime de taxation à analyser est celui<br />
des taxes appliquées en cas d’exportation des<br />
déchets. En l’occurrence, lors d’un traitement en<br />
dehors de la région d’origine, on calcu<strong>le</strong> artificiel<strong>le</strong>ment<br />
la taxation qui serait due si <strong>le</strong> tonnage était<br />
traité sur <strong>le</strong> lieu de production. Si la taxe payée effectivement<br />
dans la Région ou <strong>le</strong> Pays de traitement/<br />
destination est supérieur, rien n’est dû en retour à la<br />
région d’origine. Dans <strong>le</strong> cas contraire, la différence<br />
est dûe, ce qui neutralise <strong>le</strong>s différences de taxes en<br />
cas d’exportation.<br />
Tab<strong>le</strong>au 3: Recettes des taxation en cas d’exportation<br />
Recettes<br />
fisca<strong>le</strong>s<br />
Wallonie<br />
Recettes<br />
fisca<strong>le</strong>s<br />
Flandre<br />
2008 323.978 1.727.310<br />
2009 234.814 2.204.568<br />
2010 494.132 2.479.291<br />
En Flandre, la moyenne taxée en 2010 s’é<strong>le</strong>vait à<br />
3,57€/tonne pour 3,43€/tonne en 2009. L’OVAM<br />
estime que 694.805 tonnes de déchets soumis à<br />
taxe (<strong>le</strong> tonnage exporté en vue d’un recyclage<br />
n’est ici pas déclaré!) sont exportées en dehors de<br />
la Flandre dont au minimum 188.538 tonnes au Sud<br />
du Pays.<br />
En Wallonie, l’analyse du tonnage n’a pas encore été<br />
effectuée. C’est une des priorités dans <strong>le</strong>s prochaines<br />
années pour l’Office Wallon des Déchets. Un contact<br />
entre <strong>le</strong>s Régions a d’ail<strong>le</strong>urs eu lieu. Seu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s<br />
données de l’ICEDD (Enquête intégrée Environnement)<br />
permettent de dire qu’en 2008, à peine 9% de<br />
5203 ktonnes analysées étaient exportés en dehors<br />
de la Wallonie, soit 468.000 tonnes avec environ<br />
210.000 tonnes en Flandre (dont plus de 70.000<br />
tonnes de déchets dangereux). •<br />
Cédric S<strong>le</strong>gers<br />
Directeur adjoint FEGE
La FEGE enfourche son vélo pour <strong>le</strong>s 1000km de<br />
Kom-Op-Tegen-Kanker (ligue flamande contre <strong>le</strong> cancer)<br />
Lors du week-end prolongé de l’ascension une<br />
équipe vélo de la FEGE a fait <strong>le</strong>s 1000 km pour<br />
Kom-Op-Tegen-Kanker. Les 8 courageux étaient<br />
Katrijn Van Riet (SITA), Jan De Vocht (Conelso),<br />
Koen Lammertyn (Lammertyn.net), Peter Geldof<br />
(Geldof Recycling) et Sven Mol<strong>le</strong>t (Shanks). Du côté<br />
du secrétariat il y avait Werner Annaert (FEGE) et<br />
Jan Vermoesen (COBEREC). Chaque personne a<br />
parcouru 125 km et ils ont col<strong>le</strong>cté ensemb<strong>le</strong> 5.250<br />
euros. La « vil<strong>le</strong> des déchets » Malines était <strong>le</strong> centre<br />
de toutes ces activités et <strong>le</strong>s coureurs partaient pour<br />
des bouc<strong>le</strong>s passant par Oudenaarde, Turnhout,<br />
Damme ou Hasselt. Voici quelques photos de<br />
l’évènement.<br />
La FEGE s’est d’ores et déjà inscrite pour l’édition<br />
2012 ! •<br />
L’équipe de la FEGE a participé aux 20 km<br />
de Bruxel<strong>le</strong>s<br />
L’après-midi du dimanche 29 mai, <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il a percé<br />
la couverture nuageuse au-dessus de Bruxel<strong>le</strong>s,<br />
entraînant aussitôt une élévation de la température<br />
de plusieurs degrés. Le so<strong>le</strong>il a accueilli quelque<br />
30.000 joggers qui avaient pris rendez-vous pour<br />
une course désormais mythique, <strong>le</strong>s « 20 km de<br />
Bruxel<strong>le</strong>s ». 20 participants défendaient <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs<br />
de la FEGE: DEBIÈRE Johan, VERMEIREN Tom,<br />
MARCUZ Philippe, MINNELLA Marco, DUFOUR<br />
Philippe, BRAECKMAN Jo, VANORMELINGEN Peter,<br />
LE PAGE Geert, ABEL Dirk, VANHEES Jan, WALLYN<br />
Piet, VAN VAECK Hilde, MERTENS Hans, LEZY Tom,<br />
VAN DE VONDEL Luc, GEERTS Hugo, VANTOMME<br />
Mieke, ADRIAENSSENS Mark, VERBOVEN Mireil<strong>le</strong><br />
et PATTOUX Anne (<strong>le</strong>s noms vous sont mentionnés<br />
dans l’ordre d’arrivée!). Une fois encore, <strong>le</strong><br />
trajet longeant la rue de la Loi, <strong>le</strong>s tunnels de<br />
l’avenue Louise, <strong>le</strong> bois de La Cambre,… jusqu’aux<br />
arcades du Cinquantenaire, s’est avéré une expérience<br />
unique. La soif était éprouvante, <strong>le</strong>s côtes se<br />
52<br />
Katrijn Van Riet (Sita)<br />
passe <strong>le</strong> relais à Sven<br />
Mol<strong>le</strong>t (Shanks)<br />
sont parfois avérées meurtrières,… mais quel<strong>le</strong><br />
ambiance! A ne manquer sous aucun prétexte. Rendez-vous<br />
est donc pris pour <strong>le</strong> 27/05/2012. Les inscriptions<br />
préliminaires débutent dès maintenant<br />
auprès de mireil<strong>le</strong>.verboven@febem-fege.be •<br />
d.g.a.d.: Peter Van Ormelingen – Jo Braeckman – Hugo Geerts – Johan Debière –<br />
Geert Le Page – Luc Van de Vondel – Tom Vermeiren – Philippe Dufour – Dirk Abel<br />
- Hans Mertens– Anne Pattoux – Mireil<strong>le</strong> Verboven – Philippe Marcuz
“Décret sols wallon”: Sœur Anne, ne vois-tu rien venir?<br />
Adopté par <strong>le</strong> par<strong>le</strong>ment wallon <strong>le</strong> 5<br />
décembre 2008, <strong>le</strong> « décret sols » est<br />
entré en vigueur <strong>le</strong> 6 juin 2009. A ce<br />
jour ce texte n’est toutefois toujours pas<br />
opérationnel. Pour faire <strong>le</strong> point sur la<br />
situation, FOCUS a interrogé Henri Ha<strong>le</strong>n<br />
qui fut une des chevil<strong>le</strong>s ouvrières du texte<br />
et qui co-dirige aujourd’hui la société<br />
Ram-Ses, spécialisée en études des<br />
risques et consultance dans ce domaine,<br />
établie aux Isnes (Gembloux).<br />
FOCUS: deux ans après son entrée<br />
en vigueur, <strong>le</strong> décret n’est pas encore<br />
d’application, comment réagissez-vous à<br />
cette situation?<br />
Il y a des éléments objectifs expliquant ce délai de<br />
préparation, et notamment <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong>s pièces<br />
techniques uti<strong>le</strong>s au fonctionnement du décret sont<br />
nombreuses et importantes, et qu’el<strong>le</strong>s ne peuvent<br />
être transposées directement du cadre en application<br />
en Flandre. Il faut prendre en compte <strong>le</strong>s enjeux<br />
économiques importants des applications du décret<br />
sols sur <strong>le</strong> territoire de la Wallonie, en raison principa<strong>le</strong>ment<br />
de notre passif historique. Il faut aussi<br />
réaliser que, par rapport à la Flandre qui dispose<br />
à l’OVAM, pour l’instruction des dossiers, d’un<br />
effectif d’environ 130 personnes, la Wallonie dispose<br />
d’effectifs plus réduits: il faut donc faire autant avec<br />
moins de personnel et donc trouver des solutions<br />
appropriées permettant d’assurer à l’ensemb<strong>le</strong> un<br />
fonctionnement efficient. Parmi ces solutions s’inscrit<br />
<strong>le</strong> fait que l’administration entend impliquer <strong>le</strong>s<br />
parties prenantes dans <strong>le</strong> développement et la mise<br />
en œuvre de la politique sur <strong>le</strong>s sols. Cette option<br />
commence à ce stade par la possibilité offerte de<br />
participer au développement du cadre de référence,<br />
notamment au travers des exercices de consultation<br />
qui sont organisés sur chacun des guides. Ceci<br />
exige forcément du temps.<br />
D’un autre côté, il y a aussi peut-être d’autres<br />
éléments – moins faci<strong>le</strong>ment objectivab<strong>le</strong>s – entrant<br />
éga<strong>le</strong>ment en ligne de compte: la réalisation des<br />
enjeux peut aussi conduire à la tentation de vouloir<br />
être parfait, de vouloir répondre en un temps à<br />
toutes <strong>le</strong>s questions qui se poseront sur <strong>le</strong> terrain, et<br />
pourrait conduire aussi à une certaine peur à initier<br />
<strong>le</strong>s applications sans avoir toutes <strong>le</strong>s cartes en main.<br />
53<br />
FOCUS: concrètement quels sont <strong>le</strong>s<br />
documents qui manquent encore pour faire<br />
« tourner » <strong>le</strong> texte?<br />
Il ne faut pas négliger l’importance des avancements<br />
qui ont été réalisés, notamment avec l’appui des<br />
travaux préparatoires (cahiers de Bonnes Pratiques)<br />
de la SPAQuE: <strong>le</strong> CWEA (Compendium Wallon des<br />
méthodes d’Echantillonnage et d’Analyse, préparé<br />
par l’ISSEP), <strong>le</strong> Guide de Référence pour l’Etude<br />
d’Orientation (GREO), <strong>le</strong> Guide de Référence pour<br />
l’Etude de Caractérisation (GREC) sont aujourd’hui<br />
des pièces disponib<strong>le</strong>s (http://dps.environnement.<br />
wallonie.be/GestAction) et qui ont fait l’objet d’une<br />
consultation. Le « Guide de Référence pour <strong>le</strong> Projet<br />
d’Assainissement » (GRPA) est éga<strong>le</strong>ment disponib<strong>le</strong><br />
et en cours de consultation. Avec <strong>le</strong> Guide pour<br />
l’Etude des Risques, prévu dans <strong>le</strong> courant du mois<br />
d’octobre, il s’agit là des pièces essentiel<strong>le</strong>s qui –<br />
de notre analyse – devraient être à même de porter<br />
<strong>le</strong>s premières applications du décret dès cette fin<br />
d’année.<br />
FOCUS: s’agissant du Guide pour l’Etude<br />
des Risques, <strong>le</strong>s entreprises d’assainissement<br />
des sols s’inquiètent de l’enjeu particulier qui<br />
serait réservé à ces méthodes, que répondezvous?<br />
Compte tenu de notre passif historique, l’étude des<br />
risques est assurément un élément-clé pour assurer<br />
la faisabilité de la mise en œuvre du décret sols. La<br />
condition pour la bonne application des méthodes<br />
reste toutefois de disposer de procédures suffisamment<br />
standardisées et balisées et qui font l’objet<br />
d’un consensus entre acteurs. A ce titre, <strong>le</strong>s travaux<br />
sont en cours et font appel à une équipe de projet<br />
internationa<strong>le</strong> (Ram-Ses, BRGM, VITO, CEAEQ-<br />
Québec, Géolys, ISSEP) coordonnée par Ram-Ses.<br />
Ils sont sous-tendus par un Groupe d’Intérêt en<br />
Etudes des Risques (GIER) rassemblant un réseau<br />
d’acteurs de l’étude des risques en Région wallonne<br />
œuvrant dans <strong>le</strong>s secteurs à la fois privé et public.<br />
L’importance des moyens ainsi déployés devrait<br />
permettre d’assurer au final des méthodes fiab<strong>le</strong>s,<br />
balisées, faisant l’objet de consensus et, surtout,<br />
opérationnel<strong>le</strong>s. •<br />
Henri Ha<strong>le</strong>n<br />
Ram-Ses<br />
h.ha<strong>le</strong>n@ram-ses.eu
Plus de 80 organisations optent pour une sortie<br />
du nucléaire et pour <strong>le</strong>s énergies renouvelab<strong>le</strong>s<br />
C’est <strong>le</strong> 26 avril, 25 ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et seu<strong>le</strong>ment quelques<br />
semaines après <strong>le</strong> désastre de Fukushima, que <strong>le</strong>s organismes Greenpeace, Bond Beter<br />
Leefmilieu, WWF et Inter-Environnement Wallonie ont lancé la plate-forme Stop and Go.<br />
Stop and Go est aujourd’hui une plate-forme largement plébiscitée, qui se compose non<br />
seu<strong>le</strong>ment d’associations environnementa<strong>le</strong>s, mais aussi d’organismes actifs dans <strong>le</strong> secteur<br />
culturel et <strong>le</strong> domaine des énergies renouvelab<strong>le</strong>s, d’acteurs du Mouvement Nord-Sud, de<br />
partis politiques et de grandes organisations de la société civi<strong>le</strong> 1 .<br />
Stop and Go demande en premier lieu l’application<br />
de la loi concernant la sortie du nucléaire. Il suffit<br />
d’utiliser l’énorme potentiel en matière d’économies<br />
d’énergie en Belgique pour pouvoir fermer <strong>le</strong>s<br />
centra<strong>le</strong>s nucléaires à partir de 2015, comme <strong>le</strong> prévoit<br />
la loi, sans que la garantie d’approvisionnement ne<br />
soit mise sous pression. Stop and Go demande en<br />
outre d’entreprendre <strong>le</strong>s démarches nécessaires en<br />
vue de la création d’une vision coordonnée à long<br />
terme pour une politique énergétique sur base des<br />
économies d’énergie et d’énergies 100% renouvelab<strong>le</strong>s<br />
d’ici 2050.<br />
Les raisons pour ne pas s’accrocher désespérément<br />
au nucléaire sont légion. L’énergie nucléaire<br />
empêche la transition indispensab<strong>le</strong> vers un avenir<br />
énergétique durab<strong>le</strong>. Les centra<strong>le</strong>s nucléaires<br />
peu f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong>s sont inconciliab<strong>le</strong>s avec <strong>le</strong>s sources<br />
d’énergie durab<strong>le</strong>s, variab<strong>le</strong>s et renouvelab<strong>le</strong>s. C’est<br />
l’un ou l’autre. A ce jour, il n’existe en outre aucune<br />
solution sûre pour <strong>le</strong>s déchets nucléaires. S’ajoute<br />
à cela que l’énergie nucléaire n’est pas sûre et<br />
qu’une catastrophe nucléaire peut intervenir dans<br />
n’importe quel type de réacteur, dans n’importe<br />
quel pays et à tout moment. Compte tenu de la<br />
densité de la population en Belgique, un accident<br />
survenant à Doel ou Tihange entraînerait des conséquences<br />
écologiques, socia<strong>le</strong>s et économiques<br />
irréparab<strong>le</strong>s. L’énergie nucléaire est fina<strong>le</strong>ment<br />
aussi très coûteuse. Nous payons annuel<strong>le</strong>ment des<br />
milliards pour des centra<strong>le</strong>s nucléaires amorties et<br />
54<br />
des millions de nos revenus fiscaux sont consacrés<br />
à l’énergie nucléaire. De l’argent que nous pourrions<br />
utiliser plus intelligemment en investissant dans des<br />
énergies efficaces et renouvelab<strong>le</strong>s.<br />
Les entreprises et organisations intéressées par<br />
une affiliation à la plate-forme Stop and Go peuvent<br />
consulter <strong>le</strong> site web www.stop-and-go.be. Ce site<br />
web fournit un sommaire de tous <strong>le</strong>s signataires de<br />
la plate-forme, ainsi que des fiches informatives<br />
qui prennent un certain nombre de préjugés concernant<br />
l’énergie nucléaire sous la loupe. Les particuliers<br />
peuvent éga<strong>le</strong>ment faire entendre <strong>le</strong>ur voix<br />
sur ce site web en signant la pétition « Sortons du<br />
nucléaire». A ce jour, presque 100.000 personnes<br />
ont d’ores et déjà demandé de respecter la loi sur la<br />
sortie du nucléaire. •<br />
1. Le sommaire comp<strong>le</strong>t des signataires est disponib<strong>le</strong><br />
sur www.stop-and-go.be.<br />
Sara Van Dyck, BBL<br />
Stop and Go<br />
www.stop-and-go.be<br />
Sara Van Dyck<br />
BBL<br />
sara.van.dyck@bblv.be
Réaction de la Fédération des Entreprises de<br />
Belgique (FEB) au STOP AND GO<br />
La plate-forme «Stop and Go» lance différents<br />
appels au monde politique. Si la FEB soutient tant<br />
la nécessité de développer une vision à long terme<br />
que <strong>le</strong> besoin d’une politique forte en matière<br />
d’efficacité énergétique, <strong>le</strong>s points de vue divergent<br />
lorsque l’on s’arrête sur certaines technologies plus<br />
spécifiquement. Notre approche de tout système<br />
énergétique s’articu<strong>le</strong> autour de trois grands<br />
objectifs: la sécurité d’approvisionnement (au sens<br />
large), <strong>le</strong> respect de l’environnement et la compétitivité<br />
des prix. D’emblée, soyons clairs, il n’existe<br />
pas de technologie «parfaite» aujourd’hui, même au<br />
niveau des renouvelab<strong>le</strong>s. Il faudra donc trouver et<br />
inciter à un mix <strong>le</strong> plus «adéquat» possib<strong>le</strong>. Dans ce<br />
cadre, nous n’opposons pas <strong>le</strong> développement des<br />
renouvelab<strong>le</strong>s au nucléaire et ne partageons pas la<br />
vision selon laquel<strong>le</strong> l’un ne serait pas possib<strong>le</strong> avec<br />
l’autre.<br />
Les défis liés aux renouvelab<strong>le</strong>s sont liés, d’une part,<br />
aux difficultés administratives et autres (NIMBY) et,<br />
d’autre part, à <strong>le</strong>urs coûts et la perception que ces<br />
coûts engendrent. Sur ce dernier point, la R&D offre<br />
de bel<strong>le</strong>s perspectives d’amélioration.<br />
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Pour <strong>le</strong> nucléaire, nous ne <strong>le</strong> soutenons pas “pour<br />
<strong>le</strong> soutenir” mais <strong>le</strong> voyons comme un des éléments<br />
jouant un rô<strong>le</strong> dans la recherche d’un mix équilibré.<br />
Ce mix, et un fonctionnement de marché optimal,<br />
doivent offrir aux consommateurs (particuliers et<br />
entreprises) des garanties en matière de sécurité<br />
d’approvisionnement et de compétitivité, ce que la<br />
plate-forme ne semb<strong>le</strong> pas – ou trop peu - prendre en<br />
considération. Les industries en Belgique, fortement<br />
sensib<strong>le</strong>s à la sécurité d’approvisionnement et<br />
aux prix, se doivent de pouvoir évoluer constamment<br />
vers plus de durabilité. A ce titre, des signaux<br />
négatifs quant à l’équilibre recherché est de nature<br />
à décourager <strong>le</strong>s investissements dans <strong>le</strong> pays. En<br />
conclusion, la FEB souhaite que l’option nucléaire<br />
soit laissée ouverte sous conditions. Ces conditions<br />
ont trait à la sécurité des centra<strong>le</strong>s, à la gestion<br />
des déchets et à la prolifération ainsi qu’au retour<br />
(économique) que <strong>le</strong>s consommateurs peuvent<br />
attendre d’une prolongation de l’option nucléaire. •<br />
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56
Col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive<br />
Résumé de l’accord social pour <strong>le</strong>s<br />
ouvriers de la CP 142.04 (récupération<br />
des matériaux différents matériaux)<br />
Fin du mois de juin, <strong>le</strong>s partenaires sociaux sont<br />
parvenus à un accord dans <strong>le</strong> cadre des conditions<br />
socia<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s ouvriers du SCP 142.04 pour 2011-<br />
2012. Voici déjà <strong>le</strong>s grandes lignes de cet accord:<br />
Ecochèques - Chèques-repas: A dater du 1 juil<strong>le</strong>t<br />
2011, <strong>le</strong> système sectoriel des écochèques sera<br />
remplacé par un système sectoriel de chèques-repas<br />
dont la va<strong>le</strong>ur nomina<strong>le</strong> sera de 2,10 €. Au sein<br />
des entreprises qui attribuent déjà des chèques-repas<br />
avec un montant maximal de 7,00 €, la partie<br />
dépassant ce montant devra être convertie en un<br />
avantage net équiva<strong>le</strong>nt. Les modalités spécifiques<br />
concernant l’attribution devront être convenues au<br />
niveau des entreprises dans <strong>le</strong> cadre d’une convention<br />
col<strong>le</strong>ctive de travail.<br />
Salaire des jeunes: La dégressivité des salaires<br />
horaires basés sur l’âge des jeunes travail<strong>le</strong>urs sera<br />
supprimée. Les jeunes âgés de moins de 18 ans<br />
auront dès lors aussi droit à un salaire à 100%. Une<br />
disposition spécifique sera introduite à compter du<br />
1 juil<strong>le</strong>t 2011 pour <strong>le</strong>s étudiants, à savoir un salaire<br />
La FEGE participe au lancement de<br />
nouvel<strong>le</strong>s plates-formes pour <strong>le</strong>s en-<br />
treprises de biométhanisation et de<br />
traitement de biomasse<br />
Compte tenu des discussions concernant la révision<br />
du système des certificats verts (aussi en Flandre!),<br />
il importe que <strong>le</strong>s intérêts de nos membres qui ont<br />
investi dans ces domaines fassent l’objet d’une<br />
défense optima<strong>le</strong>. Dans ce cadre, nous focalisons<br />
évidemment notre attention sur <strong>le</strong> dossier de la<br />
biomasse (des déchets de biomasse) et dans une<br />
moindre mesure sur <strong>le</strong>s autres formes d’énergies al-<br />
57<br />
horaire de 90% du salaire barémique de la catégorie<br />
professionnel<strong>le</strong> qui est cel<strong>le</strong> d’un ouvrier exerçant<br />
une fonction similaire à cel<strong>le</strong> qu’exerce l’étudiant.<br />
Congés d’ancienneté: Un congé d’ancienneté était<br />
déjà accordé après 15 années de service au sein<br />
de l’entreprise. Un second congé d’ancienneté sera<br />
dorénavant accordé après 20 années d’ancienneté<br />
au sein de l’entreprise.<br />
Frais de transport: L’intervention de l’employeur dans<br />
<strong>le</strong>s frais de transport de l’ouvrier sera majorée à 85%<br />
à dater du 1 juil<strong>le</strong>t 2011. Cette mesure concerne <strong>le</strong>s<br />
déplacements en train, par <strong>le</strong>s transports publics et<br />
par des moyens de transport privés.<br />
Prime syndica<strong>le</strong>: La prime syndica<strong>le</strong> sera portée de<br />
60 € à 75 € à dater de 2011. Cette prime est payée<br />
par <strong>le</strong> fonds social.<br />
Prépensions: Tous <strong>le</strong>s systèmes de prépension<br />
existants sont prolongés.<br />
Prime de travail en équipes: L’introduction d’une<br />
prime de travail en équipes devait norma<strong>le</strong>ment être<br />
abordée à l’occasion de ces négociations. Compte<br />
tenu de la faib<strong>le</strong> marge disponib<strong>le</strong> pour 2011-2012,<br />
il a été décidé de reporter <strong>le</strong>s discussions concernant<br />
la prime pour travail en équipe aux prochaines<br />
négociations.<br />
ternatives comme <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il et <strong>le</strong> vent. La FEGE compte<br />
ainsi parmi ses membres plusieurs installations de<br />
biométhanisation, ainsi que différentes installations<br />
qui produisent de l’énergie à partir de (déchets<br />
de) biomasse solides ou liquides (bois, graisses,<br />
boues). La FEGE collabore avec l’organisme ODE<br />
(l’organisation en charge des énergies durab<strong>le</strong>s en<br />
Flandre) pour tout ce qui concerne <strong>le</strong> dossier des<br />
énergies durab<strong>le</strong>s et plus particulièrement avec la<br />
plate-forme de bioénergie de l’ODE, coordonnée<br />
par Francies Van Gijzeghem. En ce qui concerne <strong>le</strong>s<br />
installations de biométhanisation, nous comptons<br />
aussi toute une série d’entreprises de fermentation<br />
à vocation agrico<strong>le</strong>. Des organisations tel<strong>le</strong>s que<br />
VLACO et BIOGAS-E sont éga<strong>le</strong>ment impliquées<br />
dans cette matière. C’est la raison pour laquel<strong>le</strong>
une plate-forme informel<strong>le</strong> a été constituée par la<br />
FEGE et <strong>le</strong>s organismes ODE, VLACO, BIOGAS- E<br />
et BIOGAS Flandre, plate-forme où <strong>le</strong>s organismes<br />
impliqués se réunissent régulièrement et harmonisent<br />
<strong>le</strong>urs points de vue. A ce jour, cette plateforme<br />
est déjà parvenue à corriger quelque peu <strong>le</strong><br />
décret en matière d’énergie et à veil<strong>le</strong>r à ce que la<br />
différence en termes de soutien offert aux installations<br />
existantes et aux nouvel<strong>le</strong>s installations ne soit<br />
pas exagérément grande. En ce qui concerne la<br />
biomasse, la FEGE et l’ODE ont éga<strong>le</strong>ment constitué<br />
une plate-forme informel<strong>le</strong> destinée à veil<strong>le</strong>r à ce<br />
L’avenir des CET<br />
Lors de la concertation périodique entre l’OVAM et<br />
<strong>le</strong>s exploitants de CET, l’OVAM a fait de nouvel<strong>le</strong>s<br />
propositions quant à l’avenir de ces installation. Ces<br />
propositions seront maintenant discutées en interne<br />
au sein de la FEGE. Dans <strong>le</strong>s mois prochains, l’OVAM<br />
réalisera éga<strong>le</strong>ment une analyse économique et fi-<br />
Quelques données du rapport annuel de<br />
Fost Plus<br />
Fost Plus a repris plusieurs chiffres dans son rapport<br />
annuel.<br />
• Toujours plus d’emballages ménagers: +4% en<br />
2010 par rapport à 2009, pour s’établir donc à<br />
755.000 tonnes déclarées<br />
• Stagnation des déchets d’emballages col<strong>le</strong>ctés:<br />
On constate depuis 2008 une légère baisse du<br />
tonnage col<strong>le</strong>cté, d’environ 1 kg par an. En 2010,<br />
115,12 kg/habitant avaient été col<strong>le</strong>ctés (dont 15<br />
kg de PMC, 70 Kg de Papiers/cartons et 30 kg<br />
de verre).<br />
58<br />
que <strong>le</strong>s entreprises ayant investi dans des installations<br />
de traitement industriel<strong>le</strong>s et spécifiques de<br />
(déchets de) biomasse disposent de la possibi lité<br />
de se concerter régulièrement et d’aborder <strong>le</strong>urs<br />
besoins spécifiques d’une seu<strong>le</strong> et même voix. La<br />
FEGE rendra compte à son groupe de travail Traitement<br />
dans ce contexte. Compte tenu de la spécificité<br />
de cette matière, nous établirons aussi une<br />
liste de mailing séparée. Si vous souhaitez participer<br />
au forum des entreprises de biométhanisation et<br />
de traitement de biomasse, il vous suffira de <strong>le</strong> faire<br />
savoir à werner.annaert@febem-fege.be .<br />
nancière des CET. Parmi <strong>le</strong>s idées qui circu<strong>le</strong>nt, on<br />
évoque la création d’un « fond décharges » pour<br />
soutenir <strong>le</strong>s CET en particulier lors de <strong>le</strong>ur fermeture<br />
accélérée. Toutes <strong>le</strong>s pistes demeurent ouvertes. Le<br />
landfill mining de qualité fut lui aussi évoqué comme<br />
digne d’attention. De l’analyse des taxes environnementa<strong>le</strong>s,<br />
il ressort qu’on met à nouveau moins de<br />
déchets combustib<strong>le</strong>s en décharge, mais que <strong>le</strong>s<br />
quantités tota<strong>le</strong>s ont augmenté par rapport aux deux<br />
années écoulées.<br />
• Le coût de la col<strong>le</strong>cte du PMC et du PAPIER/<br />
CARTON augmente de 3% mais <strong>le</strong> verre stagne<br />
à +0,02%. Le coût du tri du PMC diminue de 3%<br />
pour s’établir à 169 euros/tonne en moyenne.<br />
Pour rappel, Fost Plus paie pour <strong>le</strong> PMC ENTRE-<br />
PRISE, 160 euros … bref, contrairement ce qu’on<br />
dit, Fost Plus ne prend pas en charge tous <strong>le</strong>s<br />
frais de tri (sans compter la col<strong>le</strong>cte …).<br />
• On col<strong>le</strong>cte de plus en plus en porte à porte et<br />
moins dans <strong>le</strong>s parcs à conteneurs. Il serait intéressant<br />
de voir si c’est une tendance généra<strong>le</strong><br />
ou régiona<strong>le</strong> puisqu’en Wallonie, si on par<strong>le</strong> de<br />
toutes <strong>le</strong>s fractions produites par un ménage, ce<br />
sont <strong>le</strong>s parcs à conteneurs qui en reçoivent la<br />
majorité …
• Le taux de résidu du PMC augmente pour<br />
atteindre 16%. Au vu des cartes, on ne distingue<br />
guère de disparité régiona<strong>le</strong>. On pourrait juste<br />
dire que la Flandre Occidenta<strong>le</strong> et <strong>le</strong> Hainaut<br />
Occidental, de même que la Province du Luxembourg<br />
et une partie du Brabant flamand s’en<br />
sortent plutôt bien.<br />
Le nouveau décret sur <strong>le</strong>s déchets et<br />
<strong>le</strong>s matériaux est (presque) prêt<br />
Le 24 juin dernier, <strong>le</strong> gouvernement flamand a<br />
donné son feu vert définitif au nouveau décret sur<br />
<strong>le</strong>s déchets, à qualifier désormais de décret sur <strong>le</strong>s<br />
déchets et <strong>le</strong>s matériaux. Le dernier mot revient à<br />
présent au Par<strong>le</strong>ment Flamand, mais nous ne nous<br />
attendons pas à de nombreux changements sur<br />
<strong>le</strong> texte. Le décret n’est qu’une première étape. Le<br />
gouvernement approfondira à présent un certain<br />
nombre de règ<strong>le</strong>ments dans l’arrêté d’exécution<br />
(VLAREMA). Le décret n’est en effet « qu’un » point<br />
de départ. Durant <strong>le</strong>s prochains mois, on travail<strong>le</strong>ra<br />
sur <strong>le</strong> VLAREMA, dont <strong>le</strong> nouveau texte devrait entrer<br />
en vigueur début 2012.<br />
Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s modifications déjà apportées par <strong>le</strong><br />
nouveau décret? Le changement principal est certainement<br />
l’esprit du nouveau décret. La Région<br />
Flamande a en effet profité de l’obligation de transposer<br />
la Directive Cadre européenne sur <strong>le</strong>s déchets<br />
dans sa propre rég<strong>le</strong>mentation pour changer réel<strong>le</strong>ment<br />
l’esprit du décret. Si l’addition de « … et<br />
des matériaux » est peut être symbolique dans un<br />
premier temps, cette va<strong>le</strong>ur symbolique ne doit<br />
pas être sous-estimée. Selon l’esprit du décret, <strong>le</strong>s<br />
déchets sont d’abord des matières premières, et<br />
doivent donc être utilisés <strong>le</strong> plus possib<strong>le</strong> de manière<br />
à économiser des matériaux primaires. La gestion<br />
durab<strong>le</strong> des matériaux primaires fait donc partie des<br />
59<br />
• La recette des points verts s’établit à 71,4 millions<br />
€ et cel<strong>le</strong> de la revente des matériaux est passé<br />
de 43,5 millions € en 2008, à 26,6 en 2009 et<br />
44,7 en 2010. Pour la petite histoire, <strong>le</strong>s recettes<br />
étaient de 10,6 millions € en 2001! A noter que <strong>le</strong>s<br />
tetra-Pak ont toujours un prix négatif de revente<br />
…<br />
objectifs du décret et on irait même jusqu’à dire que<br />
ce décret donne à la région des possibilités de limiter<br />
l’utilisation de certaines matières premières. Un autre<br />
nouveau point de départ non négligeab<strong>le</strong> réside<br />
dans l’apparition de très nombreuses possibilités de<br />
rendre <strong>le</strong>s producteurs de matériaux responsab<strong>le</strong>s,<br />
d’une manière ou d’une autre, de <strong>le</strong>urs matériaux<br />
une fois qu’ils sont déchets. Cela ne requiert pas<br />
nécessairement des instruments lourds du type obligation<br />
de reprise et convention environnementa<strong>le</strong><br />
et peut être fait beaucoup plus simp<strong>le</strong>ment. Cela<br />
offre des perspectives de faire rentrer de nouveaux<br />
déchets dans cette responsabilité étendue des producteurs.<br />
La modification la plus importante pour<br />
notre secteur concerne probab<strong>le</strong>ment l’introduction<br />
de la notion de ‘end of waste’. Le décret permet<br />
de débarrasser <strong>le</strong>s déchets du statut de déchet,<br />
moyennant <strong>le</strong> respect de certaines conditions. Le<br />
VLAREMA l’approfondira davantage. Enfin, dernier<br />
point et non des moindres: <strong>le</strong> décret donne plus de<br />
précisions ( et surtout l’exposé des motifs y afférent)<br />
sur la concrétisation du principe d’auto-suffisance<br />
(en d’autres mots, quel<strong>le</strong>s exportations de déchets<br />
seront autorisées, et <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s ne <strong>le</strong> seront pas). La<br />
Région Flamande conserve clairement quelques ins<br />
truments pour limiter l’exportation. Si vous désirez<br />
obtenir ces textes, faites-en la demande à werner.<br />
annaert@febem-fege.be et, si vous souhaitez plus<br />
d’informations, n’hésitez pas à vous adresser à votre<br />
fédération. La FEGE prévoit éga<strong>le</strong>ment une soirée<br />
d’information <strong>le</strong> 17 novembre sur ce nouveau décret<br />
(et <strong>le</strong> VLAREMA). •
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Tri sé<strong>le</strong>ctif en Entreprise La FEGE<br />
demande une approche sectoriel<strong>le</strong>!<br />
Le VLAREA (ainsi que <strong>le</strong> prochain VLAREMA)<br />
impose en Flandre aux entreprises la mise en place<br />
d’un tri sé<strong>le</strong>ctif à la source pour au moins quinze flux<br />
de déchets. Les Régions bruxelloise et Wallonne réfléchissent<br />
éga<strong>le</strong>ment à ce type d’imposition législative.<br />
La FEGE a tenu à réagir à ce type de contraintes:<br />
oui mais il serait plus constructif de définir<br />
des approches sectoriel<strong>le</strong>s, voir même adaptées<br />
aux petites et moyennes entreprises.<br />
Nouvel<strong>le</strong>s données chiffrées concernant<br />
<strong>le</strong>s déchets industriels en Wallonie<br />
L’ICEDD a réalisé pour <strong>le</strong> compte de la Région<br />
wallonne une analyse, via <strong>le</strong>s enquêtes intégrées<br />
remplies par <strong>le</strong>s entreprises, des déchets industriels<br />
pour l’année 2008. Ce rapport de près 180<br />
pages comporte de nombreuses analyses chiffrées,<br />
voir même d’analyse de marché. Voici quelques<br />
exemp<strong>le</strong>s d’enseignements que l’ont peut en retirer:<br />
61<br />
Un groupe de travail a donc été mis en place et une<br />
analyse de quatre secteurs a été opérée:<br />
• Les entreprises liées aux accessoires automobi<strong>le</strong>s<br />
et <strong>le</strong>s garages;<br />
• Le secteur de la construction;<br />
• L’Horeca;<br />
• Le secteur agrico<strong>le</strong>.<br />
L’objectif pour la FEGE est d’établir un dialogue avec<br />
chacune des fédérations concernées pour mieux<br />
appréhender ces obligations, évaluer <strong>le</strong>s problèmes<br />
existants et établir une coopération avec <strong>le</strong> secteur<br />
privé des déchets pour encore mieux répondre aux<br />
besoins. Une note de synthèse est en voie d’être<br />
finalisée. •<br />
• En 2008, la Wallonie a produit près de 6,3 millions<br />
de tonnes de déchets industriels.<br />
• Leur provenance? 41% de la métallurgie, 18% de<br />
l’industrie alimentaire, 14% de la chimie, 13% du<br />
bois.<br />
• 89% du gisement est valorisé – 11% est éliminé.<br />
• 91% du gisement est traité en Wallonie et 4% en<br />
Flandre (donc près de 250.000 tonnes).<br />
• 283.000 tonnes de déchets dangereux ont été<br />
traités: 48% en Wallonie et 52% en dehors du<br />
sol wallon. La Flandre traite 25% des déchets<br />
dangereux du sud du Pays.<br />
• La Wallonie importe éga<strong>le</strong>ment des déchets pour<br />
près de 1.438.229 tonnes dont 8% de Flandre. •
Nouvel<strong>le</strong>s et Prises<br />
de position de la FEGE<br />
Nouvel<strong>le</strong>s - Prises de position<br />
15/09/2011 Position de la FEGE sur l’avenir des CET<br />
15/09/2011 Support de l’énergie verte tirée de la biomasse<br />
10/06/2010 L’avenir des intercommuna<strong>le</strong>s (flamandes) de gestion des déchets<br />
01.09.2011 Point de vue de la FEGE (Commission des déchets) dans <strong>le</strong> cadre de la transposition<br />
de la Directive Déchets 98/2008 en droit wallon<br />
31.08.2011 FEBEM standpunt havenplannen<br />
25.11.2010 Energie versus materiaalrecyclage<br />
25.11.2010 Position de la FEGE dans <strong>le</strong> débat recyclage versus valorisation énergétique<br />
25.11.2010 Reactie FEBEM VLAMAB<br />
25.11.2010 Toekomstvisie Stortplaatsen<br />
24.06.2010 Mémorandum pour <strong>le</strong> futur gouvernement fédéral<br />
10.06.2010 Note de réf<strong>le</strong>xion sur l’avenir des centres d’enfouissement technique,<br />
dans <strong>le</strong> cadre de la rédaction du PWD 2020<br />
15.02.2010 Reactie FEBEM op nota OVAM over verwerking<br />
08.02.2010 Reactie FEBEM op het vernieuwde afvalstoffendecreet (materia<strong>le</strong>ndecreet)<br />
12.11.2009 Réaction de la FEGE sur l’avant-projet des conditions sectoriel<strong>le</strong>s et intégra<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s<br />
centres de tri de déchets non-dangereux<br />
12.11.2009 Réaction de la FEGE sur l’avant-projet d’arrêté sur l’artic<strong>le</strong> 5 ter du Décret (transmission<br />
d’informations aux clients)<br />
12.10.2009 Avis de la FEGE sur la proposition du Ministre fédéral de l’économie de supprimer <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong><br />
des prix sur <strong>le</strong> traitement des déchets<br />
11.06.2009 Point de vue du Conseil d’Administration concernant <strong>le</strong> Traitement responsab<strong>le</strong><br />
11.06.2009 Point de vue du Conseil d’Administration concernant <strong>le</strong> bois et Val-I-Pac<br />
28.05.2009 Avis de la FEGE sur l’avant-projet (1ère <strong>le</strong>cture) de l’arrêté visant à transposer notamment la<br />
décision européenne sur <strong>le</strong>s procédures et critères d’acceptation pour <strong>le</strong>s CET<br />
17.04.2009 Avis de la FEGE sur <strong>le</strong> projet (2ème <strong>le</strong>cture) de l’arrêté sur <strong>le</strong>s terres excavées<br />
09.04.2009 Avis de la FEGE sur l’avant-projet (dossier non encore déposé au GW) d’arrêté visant des<br />
nouvel<strong>le</strong>s interdictions de mises en CET<br />
09.04.2009 Deux Avis de la FEGE sur l’avant-projet (1ère <strong>le</strong>cture) d’arrêté visant à modifier <strong>le</strong> catalogue<br />
des déchets (définition du déchet organique biodégradab<strong>le</strong>)<br />
62
Code déontologique<br />
Lorsqu’une entreprise exprime <strong>le</strong> souhait de devenir<br />
membre de la FEGE, el<strong>le</strong> doit s’engager à respecter <strong>le</strong><br />
code déontologique de la Fédération. Ce code décrit<br />
plusieurs engagements clairs en termes de respect de la<br />
législation mais éga<strong>le</strong>ment de comportements envers la<br />
Fédération, notamment en termes de collégialité. Pour<br />
la FEGE, il s’agit d’un minimum que chaque membre<br />
doit respecter. Nos statuts prévoient dès lors une<br />
procédure s’il nous est signalé que l’un de nos membres<br />
ne respecte pas cette déontologie. Cette procédure a<br />
déjà été activée à plusieurs reprises, chaque interven-<br />
tion s’étant soldée à ce jour par une clarification des si-<br />
tuations. Le code assure donc aussi un climat construc-<br />
tif au sein du secteur. Ce code a éga<strong>le</strong>ment servi de base<br />
à d’autres initiatives. Citons <strong>le</strong> code de bonnes pratiques<br />
pour <strong>le</strong> traitement des déchets d’amiante, et celui relatif à<br />
l’acceptation des déchets dans <strong>le</strong>s décharges en Flandre<br />
ou encore la réf<strong>le</strong>xion sur <strong>le</strong> problème de la dilution des<br />
déchets. Le but final consiste à transformer ces codes en<br />
une rég<strong>le</strong>mentation régiona<strong>le</strong> mais nos membres doivent<br />
d’ores et déjà <strong>le</strong>s respecter. La FEGE contribue ainsi à<br />
la professionnalisation du secteur, tout en améliorant la<br />
situation sur <strong>le</strong> terrain. L’affiliation à la FEGE est donc<br />
clairement aussi un label de qualité.<br />
Fédération des Entreprises de Gestion de l’Environnement<br />
«La FEGE, la dynamique des entreprises de l’Environnement»<br />
CHARTE ETHIQUE ET DEONTOLOGIQUE DE LA FEDERATION DES<br />
ENTREPRISES DE GESTION DE L’ENVIRONNEMENT<br />
LES MEMBRES DE LA FEGE POURSUIVENT LE BUT D’ASSURER UN SERVICE PERFORMANT ET DE QUALITE QUI<br />
SOIT PROFITABLE A L’ETRE HUMAIN, A L’ENVIRONNEMENT ET A LA SOCIETE. LE SUCCES DE LA FEDERATION EST<br />
LIE A LA CONFIANCE QUE SES MEMBRES PEUVENT AVOIR EN SON TRAVAIL.<br />
LES PRIORITES DE LA FEGE ET DE SES MEMBRES SONT<br />
- <strong>le</strong> professionnalisme: un travail professionnel, accordant une attention à la qualité et un service organisé permettant<br />
d’atteindre des résultats probants;<br />
- <strong>le</strong> partenariat: un fonctionnement ouvert à la collaboration, où <strong>le</strong>s discussions sont menées de façon constructive et où des<br />
solutions sont trouvées en tenant compte de l’attention et du respect de chaque point de vue;<br />
- l’esprit de groupe: la FEGE et ses membres constituent une équipe et interviennent vis-à-vis de l’extérieur en tant qu’un<br />
groupe unitaire;<br />
- la création de va<strong>le</strong>ur: la FEGE poursuit la création de va<strong>le</strong>ur ajoutée pour <strong>le</strong> secteur en Belgique, pour <strong>le</strong>s partenaires/clien<br />
et pour l’environnement;<br />
- <strong>le</strong> respect de l’environnement: la FEGE et ses membres œuvrent quotidiennement en faveur de la<br />
préservation de l’environnement pour <strong>le</strong>s générations futures;<br />
- <strong>le</strong> respect mutuel: <strong>le</strong>s divergences d’opinion sont <strong>le</strong> propre de la démocratie et ne peuvent mener à des conflits - Ils d<br />
au contraire contribuer à un enrichissement de la réf<strong>le</strong>xion commune pour <strong>le</strong> bien de l’ensemb<strong>le</strong> des membres.<br />
LES MEMBRES DE LA FEGE S’ENGAGENT A<br />
- respecter à tout moment la législation;<br />
- mener une concurrence loya<strong>le</strong>, respectant la liberté de marché;<br />
- améliorer l’image du secteur;<br />
- viser à l’amélioration continue des services aux partenaires/clients mais éga<strong>le</strong>ment à la société et à l’environne<br />
- collaborer p<strong>le</strong>inement avec <strong>le</strong>s structures publiques quand la FEGE est d’accord avec <strong>le</strong> point de vue de ces<br />
VIS-A-VIS DE LA FEDERATION, LES MEMBRES S’ENGAGENT A<br />
- se conformer aux décisions consensuel<strong>le</strong>s de la fédération;<br />
- adopter une attitude collégia<strong>le</strong> avec la fédération et <strong>le</strong>s autres membres;<br />
- dans <strong>le</strong> cadre de délégation de la FEGE ou en tant que représentant de la FEGE, uniquement apporter e<br />
de vue de la fédération;<br />
rticiper aux activités de la FEGE, tels que <strong>le</strong>s journées d’étude, <strong>le</strong>s Assemblées Généra<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s Cons<br />
rencontre, <strong>le</strong>s groupes de travail et <strong>le</strong>s Task Forces;<br />
possib<strong>le</strong> vers la fédération avant d’exposer des problèmes d’intérêt général au<br />
ce constructive à l’égard de la fédération en ce qui concerne <strong>le</strong>s activi<br />
ganigrammes) auxquels la Fédération garantira <strong>le</strong> degré de<br />
FEGE membre
LISTE DES MEMBRES<br />
Plus d’info sur notre site web!<br />
www.febem-fege.be<br />
4Biofuels<br />
1070 Brussel<br />
www.4energyinvest.com<br />
A&S Energie<br />
8780 Oostrozebeke<br />
www.a-s-energie.be<br />
A.B.R.<br />
1850 Grimbergen<br />
www.demeuter.be<br />
Accurec<br />
3980 Tessenderlo<br />
Aclagro<br />
9032 Wondelgem<br />
www.aclagro.be<br />
Adams Massenhoven<br />
2240 Massenhoven<br />
www.adams-massenhoven.be<br />
Aerts Jan Containerdienst<br />
2160 Wommelgem<br />
www.aerts-containers.be<br />
Alfamet<br />
9200 Dendermonde<br />
www.alfamet.be<br />
Alvin<br />
7012 Jemappes<br />
Amacro<br />
1654 Huizingen<br />
www.amacro.be<br />
André Celis Containers & Recyclage<br />
3210 Lubbeek<br />
www.celis.be<br />
Antwerp Tank C<strong>le</strong>aning ATC<br />
2030 Antwerpen<br />
www.vanloon.be<br />
AOP Antwerpse Oudpapiercentra<strong>le</strong><br />
2660 Hoboken<br />
Apparec<br />
2830 Tisselt-Wil<strong>le</strong>broek<br />
www.apparec.be<br />
Atravet<br />
9160 Lokeren<br />
www.attravet.be<br />
AVR België<br />
2400 Mol<br />
www.avr-belgie.be<br />
AWS<br />
2860 Sint-Katelijne-Waver<br />
www.aws.eu<br />
BAM Wallonie<br />
4053 Chaudfontaine<br />
www.bamwallonie.be<br />
Bel Fibres<br />
7022 Hyon<br />
Beta Recycling<br />
3660 Opglabbeek<br />
www.betarecycling.com<br />
Bionerga<br />
3740 Bilzen / 3630 Maasmeche<strong>le</strong>n<br />
www.bionerga.be<br />
Bioterra<br />
3660 Opglabbeek<br />
www.bioterra.be<br />
Bio Oil Recycling<br />
8200 Brugge<br />
www.allvet.be<br />
BLC-group<br />
9600 Ronse<br />
www.containerdienst-bert.be<br />
Bongaerts Recycling<br />
3990 Peer<br />
BOS<br />
2030 Antwerpen<br />
Bosatec<br />
3600 Genk<br />
www.groupmachiels.com<br />
Bremcon<br />
2070 Zwijndrecht<br />
www.bremcon.be<br />
Broeckx Plastic Recycling<br />
NL-5085 ET Esbeek<br />
www.broekcx.nl<br />
Bruco Containers<br />
2030 Antwerpen<br />
www.bruco.containers.com<br />
Brussel Recyclage<br />
1190 Brussel<br />
www.brussel-recyclage.be<br />
BST<br />
2830 Wil<strong>le</strong>broek<br />
www.belgianscrap.com<br />
BSV<br />
8530 Harelbeke<br />
www.bsv-nv.be<br />
Buchen Industrial Services<br />
7170 Manage<br />
www.buchen.net<br />
Campine Recycling<br />
2340 Beerse<br />
www.campine.be<br />
CETB<br />
7141 Carnières<br />
www.sita.be<br />
Cimenteries CBR<br />
1170 Brussel<br />
www.cbr.be<br />
Cogal<br />
9100 St.-Niklaas<br />
www.cogal.be of www.dehon.com<br />
Cogetrina<br />
7522 Marquain<br />
www.dufour.be<br />
Comet Tyre Recycling<br />
6200 Chate<strong>le</strong>t<br />
www.cometsambre.be<br />
Conelso<br />
2840 Reet<br />
www.fransdevocht.be<br />
Corvers<br />
3583 Beringen<br />
www.sita.be<br />
De Bree Solutions<br />
9990 Maldegem<br />
www.debree.be<br />
De Coninck<br />
3020 Veltem<br />
www.de-coninck.be<br />
De Coster Dominique<br />
3530 Houtha<strong>le</strong>n-Helchteren<br />
www.decosternv.be<br />
De Dijcker Recycling<br />
2860 Puurs<br />
www.ddrecycling.be<br />
De Kock E.<br />
3090 Overijse<br />
www.dekock.info<br />
Demets Containers<br />
1120 Brussel<br />
www.sita.be<br />
De Meuter Containers<br />
1000 Brussel<br />
www.sita.be<br />
De Neef Chemical Processing<br />
2220 Heist-op-den-Berg<br />
www.deneef.net<br />
Depovan<br />
8800 Roeselare<br />
www.vanheede.com<br />
Dilissen Transport<br />
3900 Overpelt<br />
www.dilissen-transport.com<br />
64<br />
Doopa<br />
8800 Roeselare<br />
www.doopa.be<br />
Duferco Diversification<br />
7100 La Louvière<br />
www.duferco.be<br />
Ecomac<br />
3990 Linde-Peer<br />
www.groupmachiels.com<br />
Ecosmart<br />
2870 Puurs<br />
www.vangansewinkel.com<br />
Edelchemie Benelux<br />
3650 Dilsen<br />
www.edelchemie.be<br />
Ekol<br />
3530 Houtha<strong>le</strong>n-Helchteren<br />
www.ekol.be<br />
EKP Recycling<br />
2860 St Katelijne Waver<br />
www.jacobsbeton.be<br />
E<strong>le</strong>ctrawinds<br />
8400 Oostende<br />
www.e<strong>le</strong>ctrawinds.be<br />
Eneco België<br />
2800 Meche<strong>le</strong>n<br />
www.eneco.be<br />
Envisan<br />
9308 Hofstade-Aalst<br />
www.envisan.com<br />
Eurofat<br />
8552 Zwevegem-Moen<br />
Eurowaste<br />
2000 Antwerpen<br />
www.eurowaste.be<br />
Fim P&R<br />
2260 Westerlo,<br />
www.fim.be<br />
FMM<br />
1070 Brussel<br />
www.recy<strong>le</strong>x.be<br />
Foronex<br />
8710 Wielsbeke<br />
www.foronex.com<br />
Frimpex<br />
3370 Boutersem<br />
Garwig<br />
8650 Houthulst<br />
www.garwig.be<br />
Geldof<br />
8560 Wevelgem<br />
www.geldof-recycling.be<br />
Gemini Corporation<br />
2050 Antwerpen<br />
www.geminicorp.be<br />
General Plastics International<br />
D-24558 Henstedt-Ulzburg<br />
gpigmbh.blogspot.com<br />
Geocyc<strong>le</strong><br />
7181 Seneffe<br />
www.geocyc<strong>le</strong>.be<br />
Geo-Milieu<br />
2440 Geel<br />
www.geo-groep.com<br />
Gie<strong>le</strong>n Container Service<br />
3600 Genk<br />
www.gie<strong>le</strong>n-recyclage.be<br />
Gilgemyn oudpapierbedrijf<br />
8560 Wevelgem<br />
Govaerts Recycling<br />
3570 Alken<br />
www.govaplast.com<br />
GRC-Kallo<br />
9130 Kallo<br />
www.decnv.com<br />
GRCT<br />
2270 Herenthout<br />
www.grct.be<br />
GRL<br />
3560 Lummen<br />
www.grl.be<br />
Grondreinigingscentrum Limburg<br />
3560 Lummen<br />
www.carmans.be<br />
GRV<br />
8800 Roeselare<br />
www.vanheede.com<br />
Hallurec<br />
F-59250 Halluin<br />
www.plasticol<strong>le</strong>ct.com<br />
HCI<br />
2950 Kapel<strong>le</strong>n<br />
www.hci.be<br />
Henri Containerdienst<br />
3300 Tienen<br />
www.sita.be<br />
Holcim Belgique<br />
7034 Obourg<br />
www.holcim.be<br />
Hos<strong>le</strong>t<br />
1325 Chaumont-Gistoux<br />
www.sita.be<br />
Houtrecyclage Vandendriessche<br />
8900 Ieper<br />
www.houtrecyclage.be<br />
IEH Recycling<br />
2310 Rijkevorsel<br />
www.iehrecyclingbelgium.com<br />
Inafzo<br />
8980 Zonnebeke<br />
Indaver<br />
2800 Meche<strong>le</strong>n<br />
www.indaver.be<br />
Ivo Van den Bosch Containerdienst<br />
2520 Ranst<br />
www.ivovandenbosch.be<br />
Jeritop<br />
9031 Drongen<br />
www.jeritop.be<br />
Jozef Michel oudpapier<br />
2920 Kalmthout<br />
Kargro Group 2920 Kalmthout<br />
www.tyreplan.be<br />
Kayak Maritime Services<br />
2000 Antwerpen<br />
Kempisch Recyclage Bedrijf<br />
2340 Beerse<br />
www.krb-glasscol<strong>le</strong>cting.be<br />
K<strong>le</strong>rk’s Plastic Recycling KPR<br />
2320 Hoogstraten<br />
www.hyplast.be<br />
Lammertyn.net<br />
9070 Destelbergen<br />
www.lammertyn.net<br />
Lavatra<br />
8930 Lauwe<br />
Lhoist Recherche & Développement<br />
1342 Ottignies<br />
www.lhoist.com<br />
Liekens<br />
2030 Antwerpen<br />
www.liekens.be<br />
MAC<br />
2030 Antwerpen<br />
Machiels<br />
3500 Hasselt<br />
www.groupmachiels.com<br />
Maintenance Industriel<strong>le</strong> Walonne<br />
7971 Basèc<strong>le</strong>s<br />
Maltha<br />
3920 Lommel<br />
www.maltha.nl
Marpobel<br />
2030 Antwerpen<br />
Marpos<br />
8380 Dudze<strong>le</strong><br />
Matco<br />
8790 Waregem<br />
www.matco.be<br />
Matco Glas<br />
8710 Wielsbeke<br />
M.C.A. Recycling<br />
1190 Vorst<br />
www.mca-recycling.com<br />
MCR<br />
2627 Schel<strong>le</strong><br />
M.E.C. nv<br />
8500 Kortrijk<br />
Minéra<strong>le</strong><br />
6042 Lodelinsart<br />
Molok<br />
3530 Houtha<strong>le</strong>n<br />
www.molok.-benlux.com<br />
Monseu<br />
1440 Braine <strong>le</strong> Chateau<br />
MTD Milieutechnieken<br />
2270 Herenthout<br />
www.mtd-etec.com<br />
New West Gypsum Recycling<br />
9130 Kallo<br />
www.nwgypsum.com<br />
Norland<br />
5300 Andenne<br />
www.sita.be<br />
OCS - ATM<br />
2170 Antwerpen<br />
www.atmmoerdijk.nl<br />
Oostvlaams Milieubeheer OVMB<br />
9042 Gent<br />
www.ovmb.be<br />
Op de Beeck<br />
9130 Kallo<br />
www.odbeeck.be<br />
Oriental Recycling<br />
2230 Oevel<br />
www.orientalrecycling.com<br />
Out of Use<br />
3200 Aarschot<br />
www.outofuse.com<br />
Pack2pack<br />
8800 Rumbeke<br />
www.pack2pack.com<br />
Papnam<br />
5060 Auvelais<br />
Pieck Containers<br />
3290 Tessenderlo<br />
www.sita.be<br />
Pirobouw<br />
2900 Schoten<br />
www.pirobouw.com<br />
Plastirec<br />
2330 Merksplas<br />
www.plastirec.be<br />
Progra<br />
2235 Hulshout<br />
www.belgras.be<br />
Protelux<br />
6880 Bertrix<br />
Put Boudewijn & zoon<br />
3582 Beringen<br />
www.putboudewijn.be<br />
Ravago Production<br />
2370 Arendonk<br />
www.ravago.be<br />
RCMD<br />
9870 Zulte<br />
www.rcmd.be<br />
R.D. Recycling<br />
3530 Houtha<strong>le</strong>n<br />
www.rdrecycling.be<br />
Recma<br />
4100 Seraing<br />
Renovius<br />
3900 Overpelt<br />
www.renovius.be<br />
Recoval Belgium<br />
6182 Souvret<br />
www.trcnv.be<br />
Recupa<br />
1070 Bruxel<strong>le</strong>s<br />
Recup-Oil<br />
8770 Ingelmunster<br />
Recyc-Oil<br />
8710 Wielsbeke<br />
www.recyc-oil.be<br />
Recydel<br />
4020 Wandre<br />
www.vangansewinkel.com<br />
Recyfood<br />
3560 Lummen<br />
www.recyfood.be<br />
Recyfuel<br />
4480 Engis<br />
www.recyfuel.be<br />
Recygom<br />
4821 Andrimont<br />
www.sita.be<br />
Recyper<br />
9100 Sint-Niklaas<br />
www.sita.be<br />
Remo Milieubeheer<br />
3530 Houtha<strong>le</strong>n<br />
www.groupmachiels.com<br />
REMONDIS<br />
4041 Milmort<br />
www.remondis.be<br />
Rendac<br />
9470 Dender<strong>le</strong>euw<br />
www.rendac.com<br />
Repaper<br />
2910 Essen<br />
Re-Tyre<br />
3920 Lommel<br />
Revabo<br />
2990 Wuustwezel<br />
www.hensnv.be<br />
Revatech<br />
4480 Engis<br />
www.revatech.be<br />
Rik’s Plastics<br />
3600 Genk<br />
www.riksplastics.com<br />
Romarco<br />
9240 Ze<strong>le</strong><br />
www.romarco.be<br />
Rulo<br />
7742 Hérinnes-<strong>le</strong>z-Pecq<br />
www.rulo.be<br />
Rumst Recycling<br />
2840 Rumst<br />
Rymoplast<br />
3920 Lommel<br />
www.morssinkhofplastics.nl<br />
SAF Recyclage<br />
9990 Maldegem<br />
SEOS Plastic Recycling<br />
4600 Verviers<br />
SGS Ewacs<br />
9120 Beveren-Melse<strong>le</strong><br />
www.be.sgs.com<br />
65<br />
SHANKS sa<br />
1435 Mont-St-Guibert<br />
www.shanks.be<br />
SHANKS Vlaanderen<br />
8800 Roeselare<br />
www.shanks.be<br />
SHANKS Vlaanderen<br />
9042 Gent<br />
www.shanks.be<br />
Silvamo<br />
8800 Roeselare<br />
SIMS Recycling Solutions<br />
9100 Sint-Niklaas<br />
www.sims-group.com<br />
SITA Remediation<br />
1850 Grimbergen<br />
www.sitaremediation.be<br />
SITA Recycling Services<br />
2340 Beerse<br />
www.sita.be<br />
SITA Treatment<br />
1180 Brussel<br />
www.sita.be<br />
SITA Wallonie<br />
4460 Grâce-Hollogne<br />
www.sita.be<br />
Smet Jet<br />
8400 Oostende<br />
www.edelweissnv.be<br />
Smurfit Kappa<br />
2170 Merksem<br />
www.smurfitkappa.com<br />
Soborel<br />
3550 Heusden-Zolder<br />
www.vangansewinkel.com<br />
Socaplast<br />
1840 Londerzeel<br />
www.socaplast.be<br />
Sodecom<br />
7040 Quévy<br />
www.vanheede.com<br />
Sodever<br />
1420 Braine l’Al<strong>le</strong>ud<br />
Soraf<br />
2840 Rumst<br />
www.ljanssens.be<br />
Soret<br />
1560 Hoeilaart<br />
Soreplastic<br />
6971 Champlon<br />
www.soreplastic.be<br />
SO.TRA.EX<br />
4700 Eupen<br />
www.sotraex.com<br />
Spanin<br />
8780 Oostrozebeke<br />
www.indaver.be<br />
Stadsbader-Flamand<br />
8530 Harelbeke<br />
www.stadsbader.com<br />
Stallaert Recycling<br />
1800 Vilvoorde<br />
www.stallaert.be<br />
Stevan<br />
8860 Lende<strong>le</strong>de<br />
www.stevan.be<br />
Stok&Co<br />
3530 Houtha<strong>le</strong>n-Helchteren<br />
www.vangansewinkel.com<br />
Stora Enso Langerbrugge<br />
9000 Gent<br />
www.storaenso.com<br />
SVK<br />
9100 Sint-Niklaas<br />
www.svk.be<br />
Tellgnosis<br />
2860 Sint-Katelijne-Waver<br />
Thomé H. & Fils<br />
1730 Mol<strong>le</strong>m<br />
Transcoma<br />
3600 Genk<br />
www.transcoma.be<br />
Tri-Terre SAFS<br />
4040 Herstal<br />
TWZ<br />
9940 Evergem<br />
www.twz.be<br />
Valomac<br />
1850 Grimbergen<br />
www.sita.be<br />
Vandewie<strong>le</strong> Recycling<br />
8470 Gistel<br />
www.houtmo<strong>le</strong>n.be<br />
Van Gansewinkel<br />
2870 Puurs<br />
www.vangansewinkel.com<br />
Vangansewinkel Aalst<br />
9300 Aalst<br />
www.vangansewinkel.com<br />
Vangansewinkel Eeklo<br />
9900 Eeklo<br />
www.vangansewinkel.com<br />
Vanheede Environment Group<br />
8940 Wervik<br />
www.vanheede.com<br />
Van Moer H & Zn<br />
9120 Melse<strong>le</strong><br />
www.vanmoerh.be<br />
Van Pelt Containerbedrijf<br />
2900 Schoten<br />
www.vanpelt-nv.be<br />
Van Puijfelik NL<br />
4815 CD Breda<br />
www.vanpuijfelik.nl<br />
Veolia ES<br />
2030 Antwerpen<br />
www.veolia-es.be<br />
Verpola<br />
8000 Brugge<br />
www.verpola.be<br />
VIDTS Recycling<br />
7822 Ghis<strong>le</strong>nghien<br />
www.vidtsrecycling.be<br />
Vlar Papier<br />
2830 Tisselt<br />
www.storaenso.com<br />
Vosselaarse Oud Papier Centra<strong>le</strong><br />
2330 Merksplas<br />
www.vopc.be<br />
Vulsteke & Verbeke<br />
8970 Poperinge<br />
www.vulsteke-verbeke.be<br />
W-Cyc<strong>le</strong><br />
1500 Hal<strong>le</strong><br />
www.colruyt.be<br />
West Waste Treatment<br />
8600 Diksmuide<br />
www.wwt.be<br />
WOS<br />
3600 Genk<br />
www.wos-genk.be
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