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La FEGE a 20 ans<br />

Le secteur à la veil<strong>le</strong> d’une<br />

nouvel<strong>le</strong> ère européenne<br />

FEGE focus<br />

L A D Y N A M I Q U E D E S E N T R E P R I S E S<br />

D E L ’ E N V I R O N N E M E N T<br />

1<br />

▪ Recyclage en Chine<br />

#21<br />

Octobre 2011<br />

▪ La flandre impose des règ<strong>le</strong>s de tri et des<br />

conditions d’exportation<br />

▪ La FEGE fête ses 20 ans d’existence<br />

▪ Opter pour l’énergie puisée dans <strong>le</strong>s déchets?<br />

▪ “Décret sols wallon”: Sœur Anne, ne vois-tu<br />

rien venir?


Nous produisons<br />

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FEGE Focus est un bul<strong>le</strong>tin<br />

d’information périodique de la<br />

Fédération des Entreprises de<br />

Gestion de l’Environnement.<br />

Octobre 2011<br />

Adresse:<br />

FEGE - Fédération des Entreprises<br />

de Gestionde l’Environnement<br />

Esplanade Heyzel 1 boîte 87<br />

1020 Bruxel<strong>le</strong>s<br />

Tel. 02 757 91 70<br />

Fax 02 757 91 12<br />

E-mail info@febem-fege.be<br />

Website www.febem-fege.be<br />

Rédaction:<br />

Werner Annaert,<br />

Anita Cosaert,<br />

Cédric S<strong>le</strong>gers,<br />

Baudouin Ska<br />

en Mireil<strong>le</strong> Verboven.<br />

Réalisation:<br />

2Mpact (www.2mpact.be)<br />

E.R. Werner Annaert<br />

Vous pouvez vous abonner au<br />

Focus via notre site Web<br />

www.febem-fege.be<br />

Nederlandstalige editie op<br />

eenvoudig verzoek verkrijgbaar.<br />

Ce FEGE Focus est imprimé sur<br />

du papier 100% recyclé et sans<br />

chlore.<br />

Contenu<br />

4 Il p<strong>le</strong>ut!<br />

5 La Flandre impose des règ<strong>le</strong>s de tri et des conditions d’exportation<br />

9 Les exportations de déchets d’emballages vers la Chine<br />

Recyclage de papier et de carton: la Chine est un acteur important<br />

13 La part du secteur privé dans la gestion des déchets ménagers<br />

16 Déchets industriels: développer <strong>le</strong> recyclage par un renforcement du tri sé<strong>le</strong>ctif<br />

18 Déchets en guise d’alternatives pour <strong>le</strong>s matières premières primaires<br />

20 Les possibilités de recyclage du béton cellulaire<br />

23 Des déchets de plâtre à une matière première à part entière<br />

24 Transport durab<strong>le</strong> par voies d’eau: <strong>le</strong> cas de Recywood<br />

26 Davantage de marge de manœuvre pour <strong>le</strong> redéveloppement de brownfields<br />

28 Congrès flamand sur <strong>le</strong>s Déchets et <strong>le</strong>s Matériaux: Analyse de l’Echel<strong>le</strong> de<br />

Lansink par flux<br />

30 Opter pour l’énergie puisée dans <strong>le</strong>s déchets?<br />

32 L’environnement doit être au cœur de la nouvel<strong>le</strong> politique industriel<strong>le</strong><br />

34 Entreprendre, innover et exporter: 3 piliers pour votre entreprise, 3 guichets<br />

uniques du Gouvernement flamand pour vous soutenir<br />

36 Statut End of waste (EOW) pour <strong>le</strong> verre et <strong>le</strong> papier: on y est presque!<br />

39 Métier à la une: Chargeur - “On doit avoir des yeux derrière la tête”<br />

41 Membre à la une: STAR<br />

42 Les antennes européennes de la FEGE<br />

45 La FEGE fête ses 20 ans d’existence<br />

47 Règ<strong>le</strong>ment unitaire: malédiction ou bénédiction?<br />

49 Analyse des taxes sur <strong>le</strong>s déchets - Comparaison Wallonie - Flandre<br />

52 La FEGE enfourche son vélo pour <strong>le</strong>s 1000km de Kom-Op-Tegen-Kanker<br />

(ligue flamande contre <strong>le</strong> cancer)<br />

52 L’équipe de la FEGE a participé aux 20 km de Bruxel<strong>le</strong>s<br />

53 “Décret sols wallon”: Sœur Anne, ne vois-tu rien venir?<br />

54 Plus de 80 organisations optent pour une sortie du nucléaire et pour <strong>le</strong>s<br />

énergies renouvelab<strong>le</strong>s<br />

55 Réaction de la FEB au STOP AND GO<br />

57 Col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive<br />

62 Nouvel<strong>le</strong>s et Prises de position de la FEGE<br />

63 Code déontologique<br />

64 Liste des membres<br />

3


FEGEFOCUS<br />

Il p<strong>le</strong>ut!<br />

Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />

« Lorsqu’il p<strong>le</strong>ut à Paris, il bruine à Bruxel<strong>le</strong>s ».<br />

Oubliez ce proverbe! Dites plutôt: lorsqu’il p<strong>le</strong>ut à<br />

Bruxel<strong>le</strong>s, il y a aussi un lien direct avec de nombreuses<br />

capita<strong>le</strong>s européennes. Pourtant, <strong>le</strong>s<br />

décisions prises par l’Europe ne parviennent pas<br />

toujours aussi efficacement qu’il <strong>le</strong> faudrait aux divers<br />

états membres alors que nous assistons pourtant<br />

à une véritab<strong>le</strong> averse de décisions et d’initiatives<br />

européennes. La chose n’apparaît peut-être pas<br />

toujours clairement aux membres de la FEGE, mais<br />

on peut vous assurer que <strong>le</strong> secrétariat de la Fédération<br />

consacre de plus en plus de temps au niveau<br />

européen.<br />

Nous sommes heureusement bien représentés à ce<br />

niveau par la FEAD, notre fédération européenne. Et<br />

nous constatons une évolution depuis une vingtaine<br />

d’années, du niveau belge, <strong>le</strong>s compétences sont<br />

passées aux Régions pour désormais remonter à<br />

l’Europe de plus en plus. Ils décident ainsi désormais<br />

du cadre d’importation et d’exportation des déchets,<br />

du moment à partir duquel un déchet cesse d’être<br />

un déchet, des objectifs en matière de recyclage de<br />

plusieurs flux ou même de savoir s’il faut lancer une<br />

consigne pour <strong>le</strong>s canettes.<br />

En vous présentant ce numéro du FOCUS, nous<br />

voulons vous faire oublier plus faci<strong>le</strong>ment l’été pourri<br />

que nous avons connu. Comme toujours, nous vous<br />

proposons un bel ensemb<strong>le</strong> d’artic<strong>le</strong>s consacrés<br />

à notre secteur. Nous examinons <strong>le</strong> recyclage de<br />

matières plastiques en Chine, nous analysons <strong>le</strong>s<br />

chiffres concernant <strong>le</strong>s déchets ménagers et industriels,<br />

nous abordons <strong>le</strong> développement des<br />

« brownfields » en Flandre et nous vous proposons<br />

une analyse des taxations des déchets en Flandre et<br />

en Wallonie. Nous nous posons aussi la question de<br />

savoir ce que nous offrent <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s «End-of-Waste»<br />

4<br />

La dynamique des entreprises<br />

de l’environnement<br />

octobre 2011<br />

en matière de papier et de verre. Nous ne pouvons<br />

évidemment pas ne pas approfondir <strong>le</strong>s changements<br />

intervenus au sein de la fédération, avec une<br />

nouvel<strong>le</strong> équipe d’administrateurs. La question de<br />

l’autosuffisance a aussi enfin été tranchée en Flandre:<br />

à quel<strong>le</strong>s conditions <strong>le</strong>s déchets doivent-ils répondre<br />

pour pouvoir être exportés vers des installations de<br />

traitement au-delà des frontières? Un autre dossier<br />

important était <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment unitaire dans <strong>le</strong> cadre<br />

de la réutilisation de déchets inertes. La politique<br />

wallonne en matière de sols est éga<strong>le</strong>ment passée<br />

en revue, tandis que l’un de nos membres et l’un de<br />

nos partenaires se présentent à vous avec <strong>le</strong> plus<br />

grand plaisir. Nous donnons éga<strong>le</strong>ment la paro<strong>le</strong> à<br />

UMIO, l’union de coopération conclue entre la FEGE<br />

et <strong>le</strong>s associations d’entreprises d’assainissement<br />

des sols, d’experts en assainissement des sols et de<br />

coordinateurs environnementaux. C’est ensemb<strong>le</strong><br />

que nous comptons nous pencher sur une meil<strong>le</strong>ure<br />

politique en matière d’autorisations et de contrô<strong>le</strong>s au<br />

Nord du Pays. Ne manquez pas non plus <strong>le</strong> second<br />

épisode de notre rubrique « métier sous <strong>le</strong>s projecteurs<br />

». Cette fois, nous avons décidé de donner la<br />

paro<strong>le</strong> à un chargeur. Les hommes et femmes qui<br />

bravent <strong>le</strong>s pires conditions atmosphériques pour<br />

col<strong>le</strong>cter <strong>le</strong>s déchets, jour après jour. Je <strong>le</strong>ur tire mon<br />

chapeau.<br />

Bonne <strong>le</strong>cture.<br />

Werner Annaert<br />

Werner Annaert,<br />

Directeur général<br />

FEGE


La Flandre impose des règ<strong>le</strong>s de tri<br />

et des conditions d’exportation*<br />

L’entrée en vigueur de la Directive Cadre a permis à la Flandre de définir une base juridique<br />

pour définir et appliquer <strong>le</strong> principe d’autosuffisance. L’artic<strong>le</strong> 16 de la Directive Cadre stipu<strong>le</strong><br />

que <strong>le</strong>s Etats membres peuvent se servir de ce principe pour <strong>le</strong>s « déchets municipaux<br />

en mélange (DMM), col<strong>le</strong>ctés auprès de ménages privés, y compris lorsque cette col<strong>le</strong>cte<br />

concerne éga<strong>le</strong>ment ce type de déchets provenant d’autres producteurs».<br />

Le point 5 de l’artic<strong>le</strong> 3 du Règ<strong>le</strong>ment (CE) 1013/2006 (RETD) stipu<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s transferts de<br />

déchets municipaux en mélange col<strong>le</strong>ctés auprès des ménages privés, y compris lorsque<br />

cette col<strong>le</strong>cte concerne éga<strong>le</strong>ment ce type de déchets provenant d’autres producteurs, vers<br />

des installations de valorisation ou d’élimination sont soumis aux mêmes dispositions que<br />

<strong>le</strong>s transferts de déchets destinés à être éliminés. Selon l’artic<strong>le</strong> 11 et la considération (20)<br />

du Règ<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> principe d’autosuffisance est donc d’application.<br />

Qu’est-ce que <strong>le</strong>s « déchets municipaux en<br />

mélange », soit <strong>le</strong>s « DMM »?<br />

La Flandre considère qu’ils sont composés de trois<br />

éléments<br />

1. Déchets ménagers: ordures ménagères + encombrants<br />

+ déchets communaux<br />

Les ordures ménagères comprennent tous <strong>le</strong>s<br />

déchets générés par <strong>le</strong> fonctionnement normal<br />

d’un ménage privé ainsi que <strong>le</strong>s déchets assimilés<br />

pouvant être mis dans <strong>le</strong>s récipients rég<strong>le</strong>mentaires<br />

pour la col<strong>le</strong>cte des ordures ménagères, à<br />

l’exception des déchets col<strong>le</strong>ctés sé<strong>le</strong>ctivement.<br />

OVAM considère que <strong>le</strong>s encombrants comme un flux<br />

mixte qui, en raison de son volume, de sa nature ou<br />

de son poids, ne peut être placé dans <strong>le</strong> récipient rég<strong>le</strong>mentaire<br />

pour la col<strong>le</strong>cte des ordures ménagères.<br />

Ce flux issus des ménages privés toutefois tombe<br />

sous <strong>le</strong> principe, à l’instar de la fraction résiduel<strong>le</strong> de<br />

ce flux à l’issue du tri.<br />

Les déchets communaux comprennent <strong>le</strong>s déchets<br />

de rue et du balayage, <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s publiques et<br />

<strong>le</strong>s détritus issus de l’enlèvement des dépôts clandestins.<br />

Les déchets communaux ne comprennent<br />

toutefois pas: (1) <strong>le</strong>s boues d’épuration et issus du<br />

curage des égouts, <strong>le</strong>s déchets de la démolition<br />

d’œuvres d’art, voiries ou bâtiments, <strong>le</strong>s déchets<br />

5<br />

* L’OVAM a publié <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment sur<br />

son site web juste avant la publica-<br />

tion de cet artic<strong>le</strong>. Si jamais vous<br />

constatez des différences entre <strong>le</strong>s 2<br />

textes, c’est évidemment <strong>le</strong> texte du<br />

site de l’OVAM qui prime.<br />

Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />

d’ateliers communaux (hui<strong>le</strong>, pièces détachées du<br />

parc automobi<strong>le</strong> communal), (2) <strong>le</strong>s déchets de<br />

parcs, la tonte d’accotement et <strong>le</strong>s déchets verts<br />

communaux, (3) la boue des fosses sceptiques,<br />

(4) <strong>le</strong> matériel de nettoyage des cours d’eaux, <strong>le</strong>s<br />

déchets de canaux, (5) <strong>le</strong>s déchets de marché, (6)<br />

<strong>le</strong>s déchets de plage. C’est uniquement avec cette<br />

délimitation précise que <strong>le</strong>s déchets communaux<br />

peuvent être considérées comme des déchets municipaux<br />

en mélange qui (bien qu’indirectement)<br />

sont col<strong>le</strong>ctés auprès de ménages privés (et éventuel<strong>le</strong>ment<br />

d’autres producteurs).<br />

Les résidus de tri des déchets PMC tombent<br />

sous la définition des DMM. Les déchets PMC en<br />

eux-mêmes sont éga<strong>le</strong>ment des DMM parce qu’ils<br />

ne tombent pas sous <strong>le</strong>s codes 20 01 et 20 02 des<br />

fractions mentionnées dans la liste de déchets qui<br />

sont col<strong>le</strong>ctées individuel<strong>le</strong>ment à la source.<br />

2. Les déchets d’entreprise, déchets industriels et<br />

déchets institutionnels qui, de par <strong>le</strong>ur nature et<br />

<strong>le</strong>ur composition, sont comparab<strong>le</strong>s aux déchets<br />

ménagers.<br />

3. Les fractions résiduel<strong>le</strong>s à l’issue du tri des<br />

matériaux recyclab<strong>le</strong>s des flux susmentionnés


La fraction résiduel<strong>le</strong> du tri des DMM tombe<br />

éga<strong>le</strong>ment sous <strong>le</strong>s DMM si <strong>le</strong>s propriétés ne sont<br />

pas réel<strong>le</strong>ment modifiées par une opération de<br />

traitement des déchets. Il est question d’un changement<br />

réel lorsque <strong>le</strong>s déchets sont transformés en<br />

fluff ou pel<strong>le</strong>ts et qu’ils ont un contenu calorifique<br />

d’au moins 15MJ/kg et une qualité homogène avec<br />

pour but de servir de carburant dans une installation<br />

de co-incinération (installation fixe ou mobi<strong>le</strong><br />

destinée, à titre principal, à la création d’énergie ou<br />

à la fabrication de produits matériels dans laquel<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>s déchets sont utilisés en tant que combustib<strong>le</strong>s<br />

normaux ou complémentaires, ou dans laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s<br />

déchets sont traités par un procédé thermique pour<br />

l’élimination … Si la co-incinération s’effectue de tel<strong>le</strong><br />

manière que l’installation n’est pas destinée à titre<br />

principal à la production d’énergie ou à la fabrication<br />

de produits matériels mais bien au traitement<br />

thermique des déchets, l’installation sera considérée<br />

comme une installation d’incinération. Afin de<br />

garantir l’homogénéité de la qualité des déchets,<br />

l’OVAM souhaite renvoyer à la normalisation CEN<br />

pour <strong>le</strong>s SRF (solid recovered fuel).<br />

4. Les fractions résiduel<strong>le</strong>s du tri de matériaux recyclab<strong>le</strong>s<br />

provenant de flux d’origine ménagère<br />

col<strong>le</strong>ctés sé<strong>le</strong>ctivement.<br />

Quels déchets/quel<strong>le</strong>s applications tombent<br />

sous <strong>le</strong> principe d’autosuffisance d’après<br />

l’OVAM?<br />

Selon l’artic<strong>le</strong> 11 et la considération 20 du Règ<strong>le</strong>ment<br />

de transferts transfrontaliers, toutes <strong>le</strong>s opérations<br />

d’élimination de déchets tombent par définition sous<br />

<strong>le</strong> principe d’autosuffisance, indépendamment de la<br />

nature du déchet. En cas de désaccord sur <strong>le</strong> statut<br />

de la destination et la classification du traitement de<br />

déchets à l’exportation, c’est l’interprétation la plus<br />

stricte qui prévaut. Si <strong>le</strong> traitement est une valorisation<br />

par incinération avec récupération d’énergie, <strong>le</strong><br />

principe d’autosuffisance est d’application dans <strong>le</strong>s<br />

cas suivants:<br />

1. Déchets ménagers<br />

2. Les déchets d’entreprise, déchets industriels et<br />

déchets institutionnels qui, de par <strong>le</strong>ur nature et<br />

<strong>le</strong>ur composition, sont comparab<strong>le</strong>s aux déchets<br />

ménagers et qui sont col<strong>le</strong>ctés en même temps que<br />

<strong>le</strong>s déchets des ménages privés.<br />

Le fait est toutefois que <strong>le</strong> terme « col<strong>le</strong>cte »<br />

6<br />

comprend tant <strong>le</strong> ramassage que <strong>le</strong> tri temporaire<br />

et <strong>le</strong> stockage. Le risque de mélange ou fusion<br />

physique est donc un critère important pour <strong>le</strong>s<br />

centres de tri qui traitent tant des déchets ménagers<br />

que des déchets industriels, la charge de la preuve<br />

reste chez l’exploitant.<br />

3. Fractions résiduel<strong>le</strong>s (résidus de tri), résultant du<br />

tri des déchets ménagers et des déchets industriels<br />

qui, de par <strong>le</strong>ur nature et <strong>le</strong>ur composition, sont comparab<strong>le</strong>s<br />

aux déchets ménagers.<br />

4. Fractions résiduel<strong>le</strong>s du tri de flux d’origine<br />

ménagère et d’origine industriel<strong>le</strong> col<strong>le</strong>ctés sé<strong>le</strong>ctivement,<br />

s’ils sont col<strong>le</strong>ctés en même temps que <strong>le</strong>s<br />

déchets ménagers sé<strong>le</strong>ctifs.<br />

Pour <strong>le</strong>s points 1 à 4 inclus, la Région flamande<br />

précise toutefois que <strong>le</strong> principe d’autosuffisance<br />

n’est pas d’application si <strong>le</strong>s déchets ont subi un<br />

changement réel.<br />

Pour quels déchets/quel<strong>le</strong>s applications <strong>le</strong>s<br />

frontières sont-el<strong>le</strong>s ouvertes?<br />

Les frontières sont ouvertes pour la valorisation:<br />

1. des flux col<strong>le</strong>ctés sé<strong>le</strong>ctivement, indépendamment<br />

de <strong>le</strong>ur origine industriel<strong>le</strong> ou ménagère, destinés au<br />

recyclage des matériaux.<br />

2. des déchets municipaux en mélange, de particuliers<br />

comme d’autres producteurs, sur <strong>le</strong>squels a été<br />

réalisée une opération de traitement des déchets en<br />

Flandre, par laquel<strong>le</strong>:<br />

• <strong>le</strong>s déchets recyclab<strong>le</strong>s ont été triés conformément<br />

au code de bonne pratique;<br />

• <strong>le</strong>s propriétés des déchets ont réel<strong>le</strong>ment changé.<br />

Il faut répondre cumulativement à ces conditions.<br />

3. des déchets municipaux en mélange d’autres producteurs<br />

que des ménages privés (déchets industriels<br />

comparab<strong>le</strong>s) si on maintient des canaux strictement<br />

séparés pour la col<strong>le</strong>cte (c.-à-d. pendant la<br />

col<strong>le</strong>cte, <strong>le</strong> stockage et <strong>le</strong> tri) et si <strong>le</strong>s déchets recyclab<strong>le</strong>s<br />

ont été triés à la source ou selon <strong>le</strong> code<br />

de bonne pratique, ou sont encore triés dans un<br />

centre étranger, éga<strong>le</strong>ment conformément au code<br />

de bonne pratique.


4. des déchets industriels triés qui ne sont pas comparab<strong>le</strong>s,<br />

par <strong>le</strong>ur nature et <strong>le</strong>ur composition, aux<br />

déchets ménagers et qui ont été col<strong>le</strong>cté séparément<br />

des DMM.<br />

Quid des déchets de construction et de démolition?<br />

(et quand sont-ils des déchets<br />

ménagers/industriels)?<br />

Les déchets provenant de travaux de démolition<br />

effectués par un particulier (= producteur) sont<br />

des déchets ménagers. Lorsqu’un entrepreneur<br />

effectue des travaux de démolition, on par<strong>le</strong> alors<br />

de déchets industriels. Les décombres purement<br />

inertes (décombres de béton, de briques ou mixtes)<br />

peuvent être considérés comme des déchets de la<br />

liste verte. Pour définir plus clairement cette notion,<br />

<strong>le</strong>s conditions du Vlarea concernant <strong>le</strong> pourcentage<br />

de matériaux non-grave<strong>le</strong>ux et matériaux organiques<br />

sont d’application. Ici, ni principe d’autosuffisance ni<br />

notification ne sont nécessaires. Pour <strong>le</strong>s résidus de<br />

tri provenant de déchets de construction et de démolition<br />

de particuliers et de fractions mixtes (déchets<br />

de particuliers et d’entrepreneurs), une notification<br />

est nécessaire et <strong>le</strong> principe d’autosuffisance est<br />

appliqué.<br />

Les déchets suivants doivent être triés:<br />

Déchets recyclab<strong>le</strong>s<br />

• papier et carton, morceaux > 0,5 m²;<br />

• déchets de bois et tubes et profils en plastique<br />

PVC, en morceau > 0,5 m;<br />

• métaux<br />

• DEEE (conformément à la description<br />

mentionnée à l’artic<strong>le</strong> 3.5.1 du Vlarea);<br />

• déchets de texti<strong>le</strong>s (vêtements réutilisab<strong>le</strong>s et<br />

chaussures);<br />

• pneus automobi<strong>le</strong>s;<br />

• déchets inertes (pièces de décombres et<br />

plaques de plâtre > 0,5 m²);<br />

• paquets de film plastique transparent ou blanc><br />

60 litres (fi<strong>le</strong>ts et films plastiques colorés ne<br />

doivent pas être en<strong>le</strong>vés).<br />

Substances dérangeantes<br />

• déchets dangereux<br />

• ciment d’amiante<br />

• sacs fermés: ils doivent être ouverts pour<br />

contrô<strong>le</strong>r la présence de substances<br />

recyclab<strong>le</strong>s.<br />

Règ<strong>le</strong>s de tri<br />

L’OVAM préfère toujours <strong>le</strong> tri sé<strong>le</strong>ctif à la source. Si <strong>le</strong><br />

producteur de déchets trie lui-même ses déchets et<br />

<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctivement conformément au Vlarea,<br />

ses déchets n’ont besoin d’aucun tri supplémentaire.<br />

C’est en cas de col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive à la source mal<br />

faite ou incomplète que <strong>le</strong>s déchets doivent être triés<br />

selon <strong>le</strong> code de bonnes pratiques. C’est au col<strong>le</strong>cteur,<br />

au négociant ou au courtier de déchets de déterminer<br />

si ces déchets ont besoin ou non d’un traitement<br />

complémentaire.<br />

Le tri des déchets doit au moins se constituer d’un tri<br />

au sol, manuel et au moyen d’une grue avec grappin<br />

trieur suivi d’une ligne de tri avec au minimum un<br />

séparateur magnétique.<br />

Les fractions de papier et carton, plastiques et<br />

texti<strong>le</strong>s fortement polluées ne sont pas considérées<br />

comme recyclab<strong>le</strong>s.<br />

L’efficacité de tri est contrôlée comme suit: un lot<br />

de 10 m³ choisi au hasard ne peut contenir que<br />

maximum 3 pièces de déchets recyclab<strong>le</strong>s susmentionnés.<br />

Pour <strong>le</strong>s DEEE et <strong>le</strong>s substances « dérangeantes<br />

», on applique une tolérance zéro.<br />

Afin de répondre aux exigences en matière de<br />

contrô<strong>le</strong>, <strong>le</strong> centre de tri devra démontrer, par <strong>le</strong> biais<br />

de la description de son processus, quels matériaux<br />

sont triés après un éventuel broyage et devra prouver<br />

que pour ces matériaux, la tail<strong>le</strong> des pièces avant <strong>le</strong><br />

broyage n’était pas d’application. En ce qui concerne<br />

<strong>le</strong>s déchets recyclab<strong>le</strong>s qui ne sont pas triés après <strong>le</strong><br />

broyage, l’exigence de la tail<strong>le</strong> des pièces avant <strong>le</strong><br />

broyage reste d’application. Si nécessaire, on peut<br />

éga<strong>le</strong>ment proposer des rendements de tri. Ces<br />

rendements peuvent être déterminés soit en déterminant<br />

qu’un certain pourcentage doit être atteint<br />

pour <strong>le</strong>s déchets recyclab<strong>le</strong>s en question, soit en autorisant<br />

un pourcentage maximum dans <strong>le</strong> résidu.<br />

Dans <strong>le</strong>s deux cas, <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> doit avoir lieu par un<br />

essai de tri, et ce par analogie avec <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> de<br />

l’efficacité de tri.<br />

. •<br />

Werner Annaert,<br />

Directeur général FEGE


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Les exportations de déchets d’emballages vers la Chine<br />

Recyclage de papier et de carton: la Chine est un acteur important<br />

La Belgique est une championne du recyclage de papier et de carton. La majorité du papier/<br />

carton col<strong>le</strong>cté est recyclée dans des papeteries en Belgique ou dans <strong>le</strong>s pays voisins, mais<br />

une part considérab<strong>le</strong> hérite d’une nouvel<strong>le</strong> vie dans des papeteries en Chine. La Belgique<br />

n’est pas seu<strong>le</strong> dans ce cas. Sur <strong>le</strong>s 58 millions de tonnes de papier et de carton col<strong>le</strong>ctés<br />

en Europe en 2009, quelque 8,4 millions de tonnes (15 %) ont été exportés vers des entreprises<br />

de recyclage à l’extérieur de l’Europe, principa<strong>le</strong>ment en Asie et plus précisément<br />

en Chine. Les exportations sont vraisemblab<strong>le</strong>ment plus fréquentes au départ de pays<br />

disposant de grands ports (Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique).<br />

Avec une croissance économique moyenne de<br />

10 % par an au cours de la décennie écoulée, la<br />

Chine compte parmi <strong>le</strong>s économies affichant la plus<br />

forte croissance. La prospérité grandissante et la<br />

croissance permanente débouchent sur une consommation<br />

croissante de papier et de carton. La<br />

production tota<strong>le</strong> de papier et de carton en Chine<br />

s’é<strong>le</strong>vait à 86,4 millions de tonnes en 2009. El<strong>le</strong> se<br />

limitait à seu<strong>le</strong>ment 310.000 tonnes en 2000. La<br />

Chine est devenue ainsi l’un des plus importants producteurs<br />

mondiaux.<br />

La croissance de la production s’est éga<strong>le</strong>ment<br />

traduite par une augmentation pratiquement proportionnel<strong>le</strong><br />

des besoins en vieux papier. La demande<br />

en vieux papier s’é<strong>le</strong>vait en 2009 à 61,7 millions de<br />

tonnes, dont 27,5 millions de tonnes étaient importés.<br />

Ces importations proviennent principa<strong>le</strong>ment des<br />

Etats-Unis (42 %) et de l’Europe (30 %).<br />

Avant la crise de 2009, 80 % de cette production<br />

étaient utilisés pour des emballages destinés aux<br />

exportations de marchandises. Il existe donc un<br />

important flux de papier/carton qui part des papeteries<br />

chinoises, qui revient en Europe sous la<br />

forme d’emballages de produits de consommation<br />

et qui reprend la route de l’Asie après une col<strong>le</strong>cte<br />

sé<strong>le</strong>ctive en vue d’un recyclage.<br />

On s’attend à ce que <strong>le</strong>s besoins chinois en vieux<br />

papier s’amplifient encore dans <strong>le</strong>s années à venir<br />

suite à la prospérité croissante et à la croissance<br />

économique constante. Suite à l’usage limité<br />

d’emballages locaux, de papiers à usage sanitaire,<br />

etc., on peut en effet encore s’attendre à une augmentation<br />

considérab<strong>le</strong> des besoins chinois en papier.<br />

Plusieurs études démontrent que <strong>le</strong>s besoins en<br />

vieux papier seront supérieurs de 50% aux besoins<br />

9<br />

Francis Huysman, VAL-I-PAC<br />

actuels d’ici 2020. Ces besoins seront comblés par<br />

une augmentation des col<strong>le</strong>ctes loca<strong>le</strong>s, mais aussi<br />

par une croissance continue des importations.<br />

Col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives de papier/carton en<br />

Chine<br />

Une évolution notab<strong>le</strong> en Chine est l’augmentation<br />

des col<strong>le</strong>ctes loca<strong>le</strong>s de papier/carton. Les producteurs<br />

chinois de papier ont d’ores et déjà conclu des<br />

contrats avec des entreprises de col<strong>le</strong>cte loca<strong>le</strong>s en<br />

vue de limiter <strong>le</strong> coût é<strong>le</strong>vé que représente <strong>le</strong> papier/<br />

carton importé. Suite à l’augmentation des prix des<br />

matériaux, il devient aussi rentab<strong>le</strong> en Chine de<br />

mettre en place une structure de col<strong>le</strong>cte professionnel<strong>le</strong><br />

de papier/carton. Le taux de col<strong>le</strong>cte de<br />

papier/carton en Chine s’élèverait actuel<strong>le</strong>ment à<br />

environ 40 %. En comparaison au pourcentage de<br />

recyclage européen de 69 % (et de 82 % pour <strong>le</strong>s<br />

emballages! (UE 15, 2008)), nous devons vraisemblab<strong>le</strong>ment<br />

encore nous attendre à une augmentation<br />

des col<strong>le</strong>ctes loca<strong>le</strong>s.<br />

Une évolution notab<strong>le</strong> en Chine est<br />

l’augmentation des col<strong>le</strong>ctes loca<strong>le</strong>s de<br />

papier/carton.<br />

Un secteur du recyclage toujours plus<br />

structuré?<br />

Un élément notab<strong>le</strong> en Chine est <strong>le</strong> développement<br />

d’un certain nombre de grands groupes (tels<br />

que Nine Dragons Paper et Lee & Man Paper). Des


milliers de papeteries (plutôt modestes) côtoient<br />

aujourd’hui ces groupes importants. Les pouvoirs<br />

publics chinois mènent cependant une politique<br />

visant la fermeture des petites usines en vue de<br />

favoriser une modernisation et un agrandissement<br />

de l’appareil de production. Les grandes papeteries<br />

en Chine datent toutes de moins de 10 ans. Compte<br />

tenu du fait qu’une ligne de production offre aisément<br />

une durée de vie de 50 ans, <strong>le</strong> parc des machines<br />

est très jeune en Chine et supporte donc avec brio<br />

la comparaison avec <strong>le</strong>s usines européennes sur<br />

<strong>le</strong> plan des performances et de l’impact environnemental.<br />

Le recyclage de papier/carton en Asie<br />

La Chine est clairement <strong>le</strong> plus grand importateur<br />

de papier/carton en Asie. Avec un volume importé<br />

de 27,5 millions de tonnes en 2009, ce pays est<br />

environ 10 fois plus important que l’Indonésie (2,3<br />

millions de tonnes) et l’Inde (2,1 millions de tonnes).<br />

Compte tenu du fait que la consommation actuel<strong>le</strong><br />

par personne est très faib<strong>le</strong> dans des pays tels que<br />

l’Inde (9,5 kg par habitant) en comparaison aux pays<br />

industrialisés (consommation moyenne de plus de<br />

250 kg par habitant), on peut s’attendre dans <strong>le</strong>s<br />

années à venir à ce que la demande en vieux papier<br />

augmente aussi dans ces pays suite à une prospérité<br />

croissante et à une consommation de plus en plus<br />

importante de papier/carton pour des applications<br />

tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s emballages, l’usage sanitaire, etc.<br />

Les importations en Chine se focalisent sur <strong>le</strong>s<br />

flux nécessitant un prétraitement à fort coefficient<br />

de main-d’œuvre<br />

Recyclage de matières plastiques en Chine<br />

La Chine est aussi devenue un <strong>le</strong>ader mondial du<br />

recyclage de matières plastiques. Les besoins en<br />

matières plastiques recyclées sont passés de 4<br />

millions de tonnes en 2000 à 15 millions de tonnes<br />

en 2007 et 18 millions de tonnes en 2009. On note<br />

<strong>le</strong> glissement qui s’est opéré en matière de types<br />

de matières plastiques importés. Les exportations<br />

de PET au départ de l’Europe ont connu une chute<br />

10<br />

considérab<strong>le</strong> suite aux besoins croissants en PET<br />

recyclé en Europe et aux prix é<strong>le</strong>vés proposés par <strong>le</strong>s<br />

entreprises de recyclage européennes. Les importations<br />

en Chine se focalisent sur <strong>le</strong>s flux nécessitant<br />

un prétraitement à fort coefficient de main-d’œuvre<br />

(par exemp<strong>le</strong> l’élimination d’étiquettes en papier)<br />

et à faib<strong>le</strong> taux d’automatisation du processus de<br />

recyclage.<br />

L’importance du marché local<br />

Les regranulats sont destinés au marché local dans<br />

une très large mesure. Environ 40 % des regranulats<br />

sont utilisés dans <strong>le</strong> cadre de la production<br />

d’emballages (HDPE recyclé pour <strong>le</strong>s bouteil<strong>le</strong>s et<br />

flacons et LDPE ou PP recyclé pour <strong>le</strong>s sacs). Un<br />

autre canal de vente important est <strong>le</strong> secteur chinois<br />

de la construction qui affiche une croissance très<br />

rapide. Les regranulats sont utilisés ici pour la production<br />

de films, de tuyaux, etc. D’autres applications<br />

sont par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>s semel<strong>le</strong>s noires des<br />

chaussures.<br />

Nous ne disposons que de peu d’informations officiel<strong>le</strong>s<br />

concernant <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes loca<strong>le</strong>s. Sur base<br />

d’observations et de contacts locaux, nous pouvons<br />

dire que <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes loca<strong>le</strong>s sont dans une large<br />

mesure l’œuvre de « scavengers », qui col<strong>le</strong>ctent<br />

<strong>le</strong>s bouteil<strong>le</strong>s PET jetées (suite entre autres aux prix<br />

é<strong>le</strong>vés du PET). Les col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives de films à<br />

usage ménager sont limitées, compte tenu de <strong>le</strong>ur


qualité déficiente suite à la teneur é<strong>le</strong>vée en LDPE<br />

recyclé que ces films présentent d’ores et déjà. Il<br />

existe par contre une col<strong>le</strong>cte active de déchets de<br />

matières plastiques industriel<strong>le</strong>s (d’emballage).<br />

On s’attend à ce que la demande en matières<br />

plastiques récupérées augmente encore dans <strong>le</strong>s<br />

années à venir. Tout comme c’est <strong>le</strong> cas pour <strong>le</strong><br />

papier/carton, cette évolution sera partiel<strong>le</strong>ment<br />

compensée par une augmentation des col<strong>le</strong>ctes<br />

loca<strong>le</strong>s, mais on s’attend aussi à une poursuite de la<br />

croissance des quantités importées dans <strong>le</strong>s années<br />

à venir.<br />

Recyc<strong>le</strong>urs de matières plastiques: un degré<br />

de professionnalisme croissant<br />

Contrairement aux papeteries, <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs de<br />

matières plastiques varient en tail<strong>le</strong> d’une petite<br />

entreprise employant quelques personnes à des<br />

sociétés de plusieurs centaines de salariés. Ici aussi,<br />

<strong>le</strong>s pouvoirs publics chinois visent un agrandissement<br />

progressif des acteurs et un professionnalisme<br />

croissant. Les grands recyc<strong>le</strong>urs professionnels<br />

sont stimulés, tandis que <strong>le</strong>s petites entreprises de<br />

recyclage, incapab<strong>le</strong>s de respecter <strong>le</strong>s normes environnementa<strong>le</strong>s,<br />

sont invitées à fermer <strong>le</strong>urs portes.<br />

La législation plus sévère en matière d’importations<br />

entraîne aussi une amélioration de la qualité des<br />

matériaux importés et <strong>le</strong>s entreprises de recyclage<br />

sont davantage contrôlées en termes d’impact environnemental.<br />

Si <strong>le</strong>s différences en matière de législations<br />

et de mode d’implémentation des rég<strong>le</strong>mentations<br />

étaient une évidence dans <strong>le</strong> passé,<br />

nous constatons depuis plusieurs années un renforcement<br />

perceptib<strong>le</strong> de la politique de contrô<strong>le</strong><br />

appliquée par <strong>le</strong>s autorités chinoises.<br />

Conditions de travail en Chine<br />

Les conditions de travail dans <strong>le</strong>s usines chinoises<br />

ne sont pas encore cel<strong>le</strong>s que nous connaissons<br />

en Europe. Une évolution est cependant perceptib<strong>le</strong>.<br />

Le 12ème plan quinquennal adopté par <strong>le</strong><br />

Congrès populaire chinois en mars 2011 focalise<br />

son attention sur ce domaine. En plus du maintien<br />

d’une croissance économique rapide basée sur <strong>le</strong>s<br />

développements technologiques, <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s<br />

accordent désormais aussi une priorité à une cr-<br />

11<br />

oissance économique axée sur <strong>le</strong> développement<br />

social. La priorité du plan en termes de développement<br />

social consiste à disposer d’ici 2015 d’un<br />

système de sécurité socia<strong>le</strong> offrant son soutien à<br />

chaque Chinois en cas de maladie, d’accident du<br />

travail et de pension. Les organisations syndica<strong>le</strong>s<br />

chinoises ont conclu à cet effet des accords de<br />

coopération avec <strong>le</strong>urs pendants européens. On<br />

s’attend donc aussi à une évolution importante dans<br />

ce domaine dans <strong>le</strong>s années à venir.<br />

L’importance du recyclage en Europe<br />

Compte tenu des objectifs é<strong>le</strong>vés en matière de<br />

recyclage des emballages, il est important que la<br />

Chine dispose de possibilités de recyclage pour<br />

un certain nombre de qualités. Il est cependant tout<br />

aussi important de soutenir <strong>le</strong> recyclage local de<br />

matières plastiques en Europe et de n’être pas tota<strong>le</strong>ment<br />

dépendants de l’Asie. Dans <strong>le</strong> cadre du<br />

marché libéralisé, il est toutefois diffici<strong>le</strong> d’empêcher<br />

l’exportation de certains flux à destination de l’Asie.<br />

Nous ne pouvons que viser un professionnalisme<br />

encore plus poussé des entreprises de recyclage<br />

européennes, une qualité sans cesse supérieure<br />

des regranulats produits en Europe et davantage<br />

de stimulants pour la consommation de regranulats<br />

en Europe (achats verts). C’est pour amplifier<br />

<strong>le</strong> professionnalisme des recyc<strong>le</strong>urs européens et<br />

garantir la teneur en matières recyclées des regranulats<br />

que l’EPRO (l’association européenne des organisations<br />

offrant une garantie quant au recyclage<br />

des matières plastiques) et l’EUPR (l’association des


ecyc<strong>le</strong>urs européens de matières plastiques) ont<br />

lancé, avec l’appui de l’Europe, un projet européen<br />

destiné à standardiser <strong>le</strong>s audits chez <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs<br />

et à garantir <strong>le</strong> recyclage. Nous espérons<br />

ainsi garantir l’avenir d’une industrie européenne<br />

de recyclage des matières plastiques qui soit financièrement<br />

saine.<br />

Les conclusions des visites à des entreprises<br />

de recyclage chinoises<br />

Compte tenu de l’importance de la Chine dans <strong>le</strong><br />

domaine du recyclage des emballages, VAL-I-PAC<br />

visite depuis déjà plusieurs années des recyc<strong>le</strong>urs<br />

de déchets d’emballages belges en Chine et a noué<br />

de bons contacts avec <strong>le</strong>s autorités de contrô<strong>le</strong><br />

chinoises et la fédération chinoise des entreprises<br />

de recyclage de matières plastiques. La dernière<br />

visite date de mars 2011 et l’organisme VAL-I-PAC<br />

était accompagné à cette occasion de représentants<br />

de la Commission interrégiona<strong>le</strong> de l’Emballage et<br />

de FOST Plus. Aux yeux de VAL-I-PAC, cette visite<br />

est venue confirmer <strong>le</strong>s conclusions de divers audits<br />

antérieurs:<br />

Nous voyons l’émergence de grands recyc<strong>le</strong>urs<br />

certifiés ISO 9000, ISO 14000 ou TUV.<br />

• Nous constatons de grandes divergences en<br />

termes de tail<strong>le</strong> et de niveau de profes sionnalisme<br />

entre <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs de matières plastiques,<br />

ainsi que des conditions de travail et des conditions<br />

environnementa<strong>le</strong>s fort différentes. Nous<br />

assistons à l’émergence de grandes entreprises<br />

de recyclage de matières plastiques dotées<br />

d’une certification ISO 9000, ISO 14000 ou TÜV.<br />

• En plus de la possibilité de tracer <strong>le</strong>s flux<br />

jusqu’au niveau du recyc<strong>le</strong>ur final, nous constatons<br />

l’existence d’un certain nombre de motivations<br />

offrant des garanties de recyclage:<br />

1. la va<strong>le</strong>ur positive des déchets d’emballages;<br />

2. <strong>le</strong>s faib<strong>le</strong>s coûts de transport et coûts salariaux<br />

12<br />

Evolution en Chine de la production de papier/carton et des importations de vieux papier<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

Production de papier Quantité (millions de tonnes)<br />

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />

en comparaison à la va<strong>le</strong>ur des films importés;<br />

3. une demande importante et croissante en regranulats<br />

sur <strong>le</strong> marché chinois.<br />

• Les regranulats sont utilisés à grande échel<strong>le</strong><br />

pour la production d’applications loca<strong>le</strong>s (films<br />

utilisés dans la construction, sacs, films rétracti<strong>le</strong>s,<br />

...) ou d’applications hautement qualitatives<br />

destinées au marché européen.<br />

• L’importation de films usagés restera aussi à<br />

l’avenir une source importante de matières<br />

premières.<br />

• Il existe un vaste système de contrô<strong>le</strong> (CCIC,<br />

AQSIQ, MEP, ...) et une volonté des pouvoirs<br />

publics chinois de collaborer et d’échanger des<br />

données avec <strong>le</strong>s autorités européennes. Les<br />

contrô<strong>le</strong>s constituent un problème et <strong>le</strong> respect<br />

n’est pas toujours univoque. Les pouvoirs publics<br />

travail<strong>le</strong>nt sur une meil<strong>le</strong>ure implémentation de<br />

cette législation.<br />

• Il existe aux yeux de VAL-I-PAC suffisamment de<br />

garanties que <strong>le</strong>s films importés au départ du<br />

système VAL-I-PAC soient effectivement recyclés<br />

et ceci sous des « broadly equiva<strong>le</strong>nt conditions».<br />

•<br />

Francis Huysman<br />

VAL-I-PAC<br />

francis.huysman@valipac.be


La part du secteur privé dans la gestion<br />

des déchets ménagers<br />

En Belgique, d’après <strong>le</strong>s données officiel<strong>le</strong>s transmises à la Commission européenne,<br />

près de 50 millions de tonne de déchets sont produites chaque année. Les déchets<br />

ménagers ne représentent que 10% de ce gisement. C’est pourtant ceux-ci qui retiennent<br />

fréquemment <strong>le</strong> plus d’attention, sans doute parce qu’ils concernent chaque citoyen.<br />

Les communes, ou par délégation <strong>le</strong>s intercommuna<strong>le</strong>s, ont la responsabilité d’organiser<br />

la gestion de ce flux. Pour ce faire, il y a généra<strong>le</strong>ment deux options possib<strong>le</strong>s: organiser<br />

<strong>le</strong> service via une régie publique ou faire appel au marché et solliciter <strong>le</strong>s services d’un<br />

opérateur privé.<br />

En Belgique, d’après <strong>le</strong>s données officiel<strong>le</strong>s transmises<br />

à la Commission européenne, près de 50<br />

millions de tonne de déchets sont produites chaque<br />

année. Les déchets ménagers ne représentent que<br />

10% de ce gisement. C’est pourtant ceux-ci qui retiennent<br />

fréquemment <strong>le</strong> plus d’attention, sans<br />

doute parce qu’ils concernent chaque citoyen.<br />

Les communes, ou par délégation <strong>le</strong>s intercommuna<strong>le</strong>s,<br />

ont la responsabilité d’organiser la gestion<br />

de ce flux. Pour ce faire, il y a généra<strong>le</strong>ment deux<br />

options possib<strong>le</strong>s: organiser <strong>le</strong> service via une régie<br />

publique ou faire appel au marché et solliciter <strong>le</strong>s<br />

services d’un opérateur privé.<br />

Fost Plus, dans son rapport annuel 2009 (cette<br />

donnée n’est pas analysée dans <strong>le</strong> rapport 2010 car<br />

Porte à<br />

porte<br />

non sé<strong>le</strong>ctif<br />

(OMB+Encombrants)<br />

sé<strong>le</strong>ctif<br />

Wim Van Breusegem (EMS Consulting) et Cédric S<strong>le</strong>gers, Directeur adjoint FEGE<br />

Gisement (2009)<br />

13<br />

<strong>le</strong>s résultats diffèrent peu), avait considéré que la<br />

mise en concurrence des sociétés privées diminuait<br />

pour <strong>le</strong>s flux de déchets d’emballages, au profit<br />

donc d’un service en régie. La question que l’on<br />

se posait était de savoir si c’etait <strong>le</strong> cas pour tous<br />

<strong>le</strong>s flux ménagers. Dans ce cadre, la FEGE, depuis<br />

deux ans, a demandé au bureau EMS Consulting<br />

d’analyser <strong>le</strong>s données disponib<strong>le</strong>s dans chacune<br />

des Régions pour voir effectivement l’évolution<br />

de la présence du secteur privé dans la gestion<br />

des déchets ménagers. La conclusion est que <strong>le</strong>s<br />

communes et intercommuna<strong>le</strong>s font de plus en plus<br />

appel au privé, avec toutefois des différences régiona<strong>le</strong>s.<br />

Bruxel<strong>le</strong>s* Flandre Wallonie Belgique<br />

349.795 932.888 586.012 1.868.695<br />

220.458<br />

Bul<strong>le</strong>s à verre 92.462 2.504.421<br />

86.685<br />

PAC 963.434<br />

3.963.595<br />

Total 442.257 3.533.444 1.856.589 5.832.290<br />

Habitants au 01/01/2010 (donc 2009) 1.089.538 6.251.983 3.498.384 5.832.290<br />

Kg/hab pour <strong>le</strong> total 406 565 531 538<br />

Kg/hab pour <strong>le</strong>s OMB 321 149 168 172<br />

* il est à noter que <strong>le</strong>s chiffres bruxellois ne sont pas comp<strong>le</strong>ts, seuls <strong>le</strong>s parcs à conteneurs<br />

gérés par l’Agence Bruxel<strong>le</strong>s Propreté (ABP) ont été repris dans cette comparaison


On peut conclure qu’il n’y a pas de grande disparité<br />

de gisement entre la Flandre et la Wallonie, seul<br />

Bruxel<strong>le</strong>s produit moins (avec l’explication sans<br />

doute de gisements tels <strong>le</strong>s déchets verts nettement<br />

moins présents?). Le fait est que la production est<br />

légèrement plus grande en Flandre mais que parallè<strong>le</strong>ment<br />

<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives y sont plus intenses.<br />

Il conviendra de voir cette évolution à l’avenir avec<br />

<strong>le</strong>s développements en Wallonie et à Bruxel<strong>le</strong>s des<br />

col<strong>le</strong>ctes de déchets organiques comme dans la<br />

zone liégeoise (Intradel), carolorégienne (Icdi) et<br />

même montoise (Idea).<br />

Les acteurs en Régions flamande et wallonne<br />

COLLECTE<br />

En Flandre, nous avons pu disposer des données<br />

depuis dix ans. L’analyse montre qu’entre 2000 et<br />

2009, la part de marché du secteur privé dans la<br />

col<strong>le</strong>cte est passée de 43 à 47%. Concrètement,<br />

cela représente 112.000 tonnes de plus gérées par<br />

<strong>le</strong> secteur privé. En Wallonie, la part du secteur privé<br />

est de 63%. Ce résultat majoritairement privé en<br />

Wallonie est atteint notamment par <strong>le</strong>s services des<br />

gros conteneurs dans <strong>le</strong>s parcs (ce qui s’explique<br />

notamment par <strong>le</strong> fait qu’une intercommuna<strong>le</strong> comme<br />

<strong>le</strong> BEP à Namur a une régie en porte à porte mais fait<br />

appel au secteur privé pour ses parcs).<br />

Flandre Wallonie<br />

Encombrants 38% 68%<br />

Ordures ménagères<br />

brutes<br />

40% 50%<br />

Organiques 48% -<br />

Papier et carton 49% 59%<br />

PMC (emballages) 50% 54%<br />

Déchets de construction<br />

et démolition<br />

50% -<br />

Verre 63% -<br />

DEEE 76% -<br />

Petits déchets<br />

dangereux<br />

92% 100%<br />

Tab<strong>le</strong>au 1: part du secteur privé dans <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes des différents flux<br />

en Flandre et en Wallonie (2009)<br />

14<br />

Il existe toutefois certaines différences dans la répartition<br />

du marché de la col<strong>le</strong>cte des déchets pour <strong>le</strong>s<br />

différents flux et entre <strong>le</strong>s Régions.<br />

Entre 2000 et 2009, <strong>le</strong> secteur privé a gagné des<br />

parts de marché sur tous <strong>le</strong>s flux en Flandre, à<br />

l’exception du verre et des emballages. La même<br />

analyse vaut pour la Wallonie, où <strong>le</strong> secteur privé est<br />

majoritaire pour tous <strong>le</strong>s flux sauf pour <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes<br />

sé<strong>le</strong>ctives en porte à porte. On peut donc dire<br />

qu’effectivement, <strong>le</strong>s dossiers relatifs à « Fost Plus<br />

» sont profitab<strong>le</strong>s au secteur public. Il serait intéressant<br />

d’en analyser la cause …<br />

Flandre Wallonie<br />

SITA SITA<br />

Van Gansewinkel Shanks<br />

Dekeyser Cogetrina<br />

Eurocompost Groenrecycling T.N.B.<br />

Veolia ES Van Gansewinkel<br />

Tab<strong>le</strong>au 2: Le top 5 des acteurs de la col<strong>le</strong>cte<br />

En Flandre, il est à noter que la part de marché de ce<br />

top 5 est toutefois passée de 62 à 56% - on pourrait<br />

donc dire que <strong>le</strong> marché s’est diversifié. A contrario,<br />

il est plus concentré en Wallonie puisque <strong>le</strong> top 5<br />

couvre 77% du marché.<br />

Une donnée intéressante en Flandre est éga<strong>le</strong>ment<br />

<strong>le</strong> fait qu’entre 2008 et 2009, 69% des relations commercia<strong>le</strong>s<br />

(= 1 opérateur pour 1 flux) sont restées <strong>le</strong>s<br />

mêmes. En d’autres termes, 31% des relations commercia<strong>le</strong>s<br />

ont changé d’opérateur. A noter éga<strong>le</strong>ment<br />

que <strong>le</strong> nombre d’opérateurs actifs pour <strong>le</strong>s flux d’une<br />

commune va de 1 jusqu’à 15 au Nord du Pays!<br />

Pour <strong>le</strong> marché du traitement en Flandre, on<br />

constate que <strong>le</strong> secteur privé gère 57% du<br />

gisement.


TRAITEMENT<br />

Si on analyse plus spécifiquement <strong>le</strong> marché du<br />

traitement en Flandre, on constate que <strong>le</strong> secteur<br />

privé gère 57% du gisement. C’est une proportion<br />

relativement stab<strong>le</strong> depuis dix ans (augmentation<br />

de 1%). Le top 5 des acteurs du traitement s’établit<br />

comme suit:<br />

1. Indaver<br />

2. SITA<br />

3. Fost Plus (contracten via deze VZW)<br />

4. Van Gansewinkel<br />

5. Bongaerts Recycling (papier)<br />

La part du marché de ce top 5 est de 44%. A noter<br />

que <strong>le</strong>s données wallonnes concernant <strong>le</strong> traitement<br />

sont éga<strong>le</strong>ment disponib<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s sites<br />

internet (commune par commune) mais n’ont pas été<br />

analysées dans <strong>le</strong> cadre de ce rapport. •<br />

www.vanbreda.be<br />

www.eosrisq.be<br />

Wim Van Breusegem<br />

EMS Consulting<br />

wim@emsconsulting.be<br />

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Directeur adjoint FEGE<br />

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100548_VRB_A5_liggend_CMYK_FR.indd 1 8/09/10 11:27


Déchets industriels: développer <strong>le</strong> recyclage<br />

par un renforcement du tri sé<strong>le</strong>ctif<br />

Si on se focalise souvent sur la gestion des déchets ménagers, on oublie régulièrement que<br />

90% de la production tota<strong>le</strong> des déchets sont issus du secteur industriel. Le secteur des<br />

déchets y est particulièrement actif. Ce domaine est toutefois nettement plus commercial,<br />

avec une concurrence importante, il faut donc combiner l’approche environnementa<strong>le</strong> avec<br />

la rationalité économique.<br />

La production des déchets:<br />

Si on a une relative bonne connaissance des<br />

déchets ménagers, soit 5,8 millions de tonnes pour<br />

la Belgique, <strong>le</strong> gisement des déchets industriels<br />

reste très diffici<strong>le</strong> à estimer pour diverses raisons:<br />

• Peu de traitement des données par <strong>le</strong>s Régions,<br />

sauf certaines analyses basées sur des estimations<br />

(OVAM pour la Flandre et ICEDD pour la<br />

Wallonie couvrant dans <strong>le</strong>s 2 cas l’année 2008).<br />

Ces analyses partent généra<strong>le</strong>ment des données<br />

des producteurs de déchets alors que <strong>le</strong>s<br />

Régions disposent, mais ne <strong>le</strong>s traitent pas, des<br />

données issues de la col<strong>le</strong>cte.<br />

• La question de la définition même du déchet,<br />

avec en arrière-plan cel<strong>le</strong> relative aux sous-produits,<br />

est étroitement liée à la quantification. De<br />

nombreux déchets d’un site sont en fait souvent<br />

<strong>le</strong>s matières premières pour d’autres productions.<br />

Un fonctionnaire européen précisait ainsi dernièrement<br />

« pour l’instant, toutes <strong>le</strong>s résidus de<br />

production des entreprises sont des déchets. Ils<br />

sont comptabilisés comme tels et nécessitent de<br />

suivre l’ensemb<strong>le</strong> des contraintes législatives ad<br />

hoc. Mais la Directive européenne ouvre la voie à<br />

la notion de sous-produit. On risque bien de voir<br />

ainsi disparaître un tonnage très important des<br />

statistiques alors qu’il existe toujours in fine sur<br />

<strong>le</strong> terrain!».<br />

• La question des terres non contaminées est<br />

souvent écartée des analyses réalisées et d’une<br />

manière généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong> secteur de la construction<br />

est souvent géré via des approches particulières.<br />

16<br />

Cédric S<strong>le</strong>gers, Directeur adjoint FEGE<br />

Aucune approche généra<strong>le</strong> n’est régulièrement<br />

appliquée à l’ensemb<strong>le</strong> du gisement. C’est<br />

d’ail<strong>le</strong>urs un constat de la FEGE, on s’évertue<br />

à lancer de nombreuses études sur des pourcentages<br />

de pourcentage de déchets alors qu’il<br />

n’existe aucune approche globa<strong>le</strong> ni une vue<br />

globa<strong>le</strong> du gisement.<br />

Si on se base sur <strong>le</strong>s statistiques officiel<strong>le</strong>s européennes,<br />

en 2008, il y avait en Belgique 48.621.916<br />

tonnes de déchets. Si on retire <strong>le</strong>s 5,8 millions de<br />

tonne de déchets ménagers (gisement relativement<br />

stab<strong>le</strong>), on peut donc considérer qu’il y a environ 43<br />

millions de tonnes de déchets industriels dans notre<br />

Pays.<br />

il y a environ 43 millions de tonnes de déchets<br />

industriels dans notre Pays<br />

En Flandre, l’OVAM avait estimé <strong>le</strong> gisement des<br />

déchets industriels à 32 millions de tonnes, répartis<br />

entre <strong>le</strong>s secteurs primaire (22 millions) et secondaire<br />

(10 millions). ICEDD, pour <strong>le</strong> Sud du<br />

Pays estime la production à 6,3 millions de tonne<br />

– ceci ne semb<strong>le</strong> toutefois qu’une petite partie des<br />

11,1 millions de tonnes avancés par <strong>le</strong> rapport sur<br />

l’Etat de l’Environnement wallon en 2007 où sont<br />

éga<strong>le</strong>ment considérés <strong>le</strong>s secteurs tertiaire et de<br />

la construction. Ces chiffres régionaux corroborent<br />

donc <strong>le</strong>s données européennes.<br />

Une des grandes conclusions des études est<br />

que <strong>le</strong> gisement évolue en fonction du contexte<br />

économique. Toutefois, à l’exception de la crise


économique de 2008, <strong>le</strong>s analyses conjoncturel<strong>le</strong>s<br />

des 6 dernières années montrent que ce n’est plus<br />

<strong>le</strong> cas! En effet, on constate que structurel<strong>le</strong>ment il<br />

y a un découplage entre la production des déchets<br />

et <strong>le</strong>s indices économiques, qu’il s’agisse du produit<br />

intérieur brut ou de la TVA. L’effet préventif existe<br />

bien!<br />

Et comment ces déchets sont-ils traités?<br />

Que ce soit en Flandre ou en Wallonie, <strong>le</strong>s chiffres<br />

sont identiques! L’élimination des déchets industriels<br />

atteint à peine 10-12%. ICEDD, pour <strong>le</strong> sud du<br />

Pays, constate ainsi que depuis 1995, ce processus<br />

de traitement est utilisé entre 9 et 16% pour atteindre<br />

8% en 2008. Du coté d’OVAM, <strong>le</strong> chiffre relatif à la<br />

mise en décharge s’établit à 5% en 2008.<br />

En d’autres termes, la quantité de déchets industriels<br />

valorisés (énergie) et recyclés dépasse largement<br />

dans <strong>le</strong>s 2 Régions <strong>le</strong>s 80%, voire <strong>le</strong>s 90%!<br />

Que ce soit en Flandre ou en Wallonie, <strong>le</strong>s<br />

chiffres sont identiques! L’élimination des<br />

déchets industriels atteint à peine 10-12%.<br />

Et pourtant, est-ce faci<strong>le</strong>?<br />

Certains opérateurs dans <strong>le</strong> secteur industriel<br />

avancent <strong>le</strong> chiffre de plus de 500 types de déchets<br />

qui nécessitent chacun une approche adaptée. Pour<br />

ce faire, un choix doit s’opérer dans la stratégie des<br />

25.000<br />

20.000<br />

15.000<br />

10.000<br />

5.000<br />

0<br />

Evolution du nombre de conteneurs pivotants PC<br />

pour <strong>le</strong>s fractions sé<strong>le</strong>ctives (emballages)<br />

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />

17<br />

opérateurs: soit se spécialiser dans un ou plusieurs<br />

flux (déchets de construction, pneus, papiers/<br />

cartons, plastiques, ferrail<strong>le</strong>s, verres,…), soit<br />

généraliser son offre de services.<br />

La première approche du secteur envers son client,<br />

c’est de lui proposer un tri à la source. Alors que<br />

la Région flamande l’a imposée dans <strong>le</strong> secteur industriel<br />

depuis plusieurs années, <strong>le</strong>s deux autres<br />

régions réfléchissent à la manière d’imposer ou non<br />

des contraintes aux entreprises. De plus en plus, un<br />

consensus semb<strong>le</strong> en tout cas s’établir pour définir<br />

une approche sectoriel<strong>le</strong> et non plus généra<strong>le</strong>.<br />

Mais <strong>le</strong> secteur n’a pas attendu! Les opérateurs continuent<br />

à tenter de convaincre de plus en plus de<br />

clients d’adhérer aux col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives. La difficulté<br />

essentiel<strong>le</strong> réside surtout chez <strong>le</strong>s petites et<br />

moyennes entreprises. En effet, <strong>le</strong>s entreprises de<br />

plus grande dimension ont généra<strong>le</strong>ment une image<br />

importante à garantir en termes de protection de<br />

l’environnement. Les col<strong>le</strong>ctes sé<strong>le</strong>ctives et <strong>le</strong> tri y<br />

sont généralisés. De nombreux opérateurs sont<br />

même gestionnaires des déchets, via une équipe<br />

spécialisée, sur <strong>le</strong>s sites mêmes de production.<br />

Pour <strong>le</strong>s PME, il faut convaincre! Et l’argument prix<br />

reste un élément nettement plus déterminant qu’une<br />

image environnementa<strong>le</strong>. Toutefois, <strong>le</strong>s commerciaux<br />

des membres de la FEGE y parviennent. VALIPAC<br />

soulignait ainsi dernièrement: « on constate que <strong>le</strong><br />

nombre d’entreprises qui procèdent au tri de <strong>le</strong>urs<br />

déchets d’emballages industriels a doublé en 8 ans<br />

passant ainsi de 9.985 en 2002 à 20.551 en 2009<br />

». Et il reste de la marge! Le secrétariat de la FEGE<br />

souligne ainsi: « la meil<strong>le</strong>ure preuve, c’est l’évolution<br />

des conteneurs sé<strong>le</strong>ctifs répertoriés chez VALIPAC:<br />

+8% par an pour <strong>le</strong>s petits conteneurs et +5% par an<br />

pour <strong>le</strong>s gros conteneurs. Il ne faut pas s’arrêter en si<br />

bon chemin » •<br />

Cédric S<strong>le</strong>gers<br />

Directeur adjoint FEGE


Déchets en guise d’alternatives pour <strong>le</strong>s<br />

matières premières primaires<br />

La politique flamande en matière de déchets aborde un croisement important. Il y a d’une<br />

part <strong>le</strong>s changements politiques au niveau européen et d’autre part <strong>le</strong> défi d’un élargissement<br />

de la gestion des déchets à la gestion des matériaux en circuits fermés dans <strong>le</strong><br />

cadre plus large du développement durab<strong>le</strong>. C’est dans ce cadre que la Flandre procède<br />

actuel<strong>le</strong>ment à une radiographie de sa politique en matière d’exploitation des réserves extractives<br />

de minerais de surface. Cette évaluation accorde l’attention nécessaire aux opportunités<br />

et difficultés qu’implique la mise en œuvre de déchets/matières premières secondaires<br />

en guise de substituts pour <strong>le</strong>s minerais. C’est dans <strong>le</strong> cadre de l’évaluation<br />

de cet aspect de la politique en matière de minerais que l’OVAM a rédigé son rapport «<br />

Déchets en guise d’alternative pour <strong>le</strong>s minerais primaires ».<br />

Dans <strong>le</strong> cadre d’une nouvel<strong>le</strong> directive-cadre en<br />

matière de déchets (2008/98/CE), tant <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment<br />

européen que <strong>le</strong> Conseil européen accordent une<br />

attention accrue à la prévention, la réutilisation et<br />

<strong>le</strong> recyclage. La Directive comporte de nouvel<strong>le</strong>s<br />

notions, tel<strong>le</strong>s que « produit secondaire » et « fin de<br />

la phase de déchets », et fixe <strong>le</strong>s conditions pour <strong>le</strong><br />

critère « end-of-waste ». La Flandre transpose cette<br />

directive en un décret sur la gestion durab<strong>le</strong> des<br />

déchets et <strong>le</strong>s circuits de recyclage de matériaux.<br />

Ce décret sur <strong>le</strong>s matériaux a pour but de créer un<br />

cadre plus clair pour la distinction entre un déchet<br />

et une matière première. L’usage de déchets en tant<br />

que matières premières (secondaires) fera l’objet<br />

d’une stimulation accrue.<br />

Le rapport « Déchets en guise d’alternatives pour<br />

<strong>le</strong>s minerais primaires » comprend un sommaire<br />

des ins truments mis en œuvre par l’OVAM pour optimaliser<br />

l’usage des déchets en guise d’alternatives<br />

pour <strong>le</strong>s matières premières primaires. Les déchets<br />

de construction, de la métallurgie et <strong>le</strong>s cendres<br />

issues de l’incinération de déchets sont utilisés dans<br />

une large mesure en remplacement de minerais tels<br />

que <strong>le</strong> sab<strong>le</strong> et <strong>le</strong> gravier, principa<strong>le</strong>ment dans la<br />

construction. C’est de façon empirique et sur base<br />

d’informations en provenance de divers secteurs,<br />

principa<strong>le</strong>ment celui de la construction, que l’OVAM<br />

conclut dans son rapport que <strong>le</strong>s déchets font<br />

d’ores et déjà l’objet d’une mise en œuvre maxima<strong>le</strong><br />

en guise d’alternatives pour <strong>le</strong>s minerais primaires<br />

18<br />

Philippe Van de Velde, OVAM<br />

dans <strong>le</strong> contexte du cadre de régulation existant.<br />

Le rapport ne permet cependant pas de déduire<br />

de façon univoque l’existence d’une évolution en<br />

faveur d’un usage croissant des déchets en tant<br />

qu’alternatives pour <strong>le</strong>s minerais.<br />

Le décret en matière de déchets offre <strong>le</strong>s fondements<br />

juridiques nécessaires pour la gestion des déchets<br />

particuliers et la possibilité de <strong>le</strong>s utiliser en guise de<br />

matières premières secondaires. De même, <strong>le</strong> décret<br />

en matière de matériaux offre au Gouvernement<br />

flamand la possibilité de désigner un déchet comme<br />

étant un déchet particulier. Conformément aux dispositions<br />

de la directive-cadre, une grande attention<br />

est accordée à la détermination du point de bascu<strong>le</strong>ment<br />

entre <strong>le</strong> statut de déchet et celui de matière<br />

première/matériau. Le fait que certains matériaux<br />

puissent être des produits secondaires sans avoir<br />

jamais porté la qualification de déchet constitue un<br />

nouvel élément de la rég<strong>le</strong>mentation.


Tant dans <strong>le</strong> cadre de l’attribution du statut de<br />

matière première secondaire - avec certificats<br />

d’utilisation ou non - en application de la rég<strong>le</strong>mentation<br />

actuel<strong>le</strong> que dans celui des déclarations de la<br />

qualité de matière première en vertu du décret sur<br />

<strong>le</strong>s matériaux et de son arrêté d’application, l’OVAM<br />

veut offrir <strong>le</strong>s garanties nécessaires pour un usage <strong>le</strong><br />

plus valorisant possib<strong>le</strong>. La rég<strong>le</strong>mentation doit viser<br />

une mise en œuvre maxima<strong>le</strong> des déchets en remplacement<br />

des matières premières primaires et des<br />

minerais dans <strong>le</strong> cadre des applications <strong>le</strong>s plus valorisantes<br />

possib<strong>le</strong>s et sans exercer une quelconque<br />

surcroît de charge sur l’environnement.<br />

l’OVAM veut offrir <strong>le</strong>s garanties nécessaires pour<br />

un usage <strong>le</strong> plus valorisant possib<strong>le</strong>.<br />

Le cadre règ<strong>le</strong>mentaire a été créé pour limiter<br />

l’impact sur l’environnement que représente l’usage<br />

des déchets en tant que matières premières dans<br />

certaines applications principa<strong>le</strong>ment architectoniques.<br />

Plus que d’une augmentation quantitative,<br />

nous avons besoin d’une amélioration qualitative<br />

de la mise en œuvre des matières premières secondaires<br />

dans <strong>le</strong> cadre d’applications hautement<br />

valorisantes. En plus d’un cadre rég<strong>le</strong>mentaire, cette<br />

démarche nécessite aussi la confiance des utilisateurs<br />

par rapport aux produits proposés sur <strong>le</strong><br />

marché en tant que matières premières alternatives<br />

en vue d’amplifier l’usage des matières premières<br />

secondaires dans <strong>le</strong> cadre d’applications hautement<br />

qualitatives. En ce qui concerne <strong>le</strong>s granulats<br />

recyclés, la stimulation de la démolition sé<strong>le</strong>ctive,<br />

l’amplification des contrô<strong>le</strong>s de qualité et un meil<strong>le</strong>ur<br />

19<br />

suivi des flux de matériaux dans <strong>le</strong> cadre du système<br />

de gestion des granulats doivent contribuer à cette<br />

évolution.<br />

Le cadre normatif environnemental offre suffisamment<br />

de garanties, mais une plus grande attention<br />

est requise pour offrir une meil<strong>le</strong>ure vigilance, dans<br />

<strong>le</strong> cadre d’une approche de recyclage, par rapport<br />

aux effets que l’usage des déchets dans <strong>le</strong> cadre de<br />

la seconde ou troisième phase de vie de matériaux<br />

comprenant des matières premières secondaires<br />

exerce sur <strong>le</strong>s divers aspects environnementaux. Ce<br />

point est surtout important pour <strong>le</strong>s scories d’aciérie<br />

et certaines cendres mises en œuvre en tant que<br />

matières premières secondaires. Le suivi de la<br />

qualité environnementa<strong>le</strong> et technique des matières<br />

premières obtenues à partir de déchets reste dès<br />

lors d’une importance capita<strong>le</strong>.<br />

La volonté de compenser ce handicap financier et<br />

de maintenir, voire d’étendre ainsi la part du marché<br />

des matières premières alternatives constitue un défi.<br />

Le déplacement du point de bascu<strong>le</strong>ment déchet/<br />

matière première offre sans nul doute des avantages<br />

aux entreprises de transformation et aux utilisateurs<br />

de matières premières alternatives. L’entreposage<br />

et <strong>le</strong> transport des matières premières ne sont plus<br />

régis par <strong>le</strong>s obligations liées aux déchets. Les dispositions<br />

REACH en matière de notification des substances<br />

et des composés seront cependant applicab<strong>le</strong>s<br />

pour certaines matières premières qui étaient<br />

initia<strong>le</strong>ment des déchets.<br />

Tout comme c’est <strong>le</strong> cas pour la forme fina<strong>le</strong> que<br />

prendront <strong>le</strong>s critères « end-of-waste » pour <strong>le</strong>s<br />

granulats de gravats, il faudra encore attendre pour<br />

savoir comment <strong>le</strong>s démarches entreprises au niveau<br />

européen influenceront la politique visant à créer des<br />

circuits fermés dans toute la mesure du possib<strong>le</strong> et à<br />

parvenir à une mise en œuvre maxima<strong>le</strong> des déchets<br />

en guise d’alternatives pour <strong>le</strong>s minerais primaires.•<br />

Philippe Van de Velde<br />

OVAM<br />

pvdvelde@ovam.be


Les possibilités de recyclage du béton<br />

cellulaire<br />

Lé béton cellulaire peut être recyclé. Le défi: col<strong>le</strong>cter ce type de déchets et ainsi pouvoir<br />

disposer d’un flux homogène chez <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs. C’est l’une des conclusions principa<strong>le</strong>s<br />

d’une étude de l’OVAM effectuée par WTCB et VITO.<br />

Le béton cellulaire est utilisé en Belgique depuis<br />

1955. On estime à 12 millions de m³ (environ 7 millions<br />

de tonnes) la quantité placée depuis lors, principa<strong>le</strong>ment<br />

dans <strong>le</strong>s bâtiments industriels au départ,<br />

et ensuite progressivement dans <strong>le</strong>s constructions<br />

résidentiel<strong>le</strong>s. Les pronostiques situent entre 50.000<br />

et 100.000 <strong>le</strong> nombre de tonnes de béton cellulaire<br />

encore utilisés annuel<strong>le</strong>ment en Belgique.<br />

La raison de l’étude susmentionnée de l’OVAM est<br />

notamment <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong> béton cellulaire, une fois<br />

en contact avec l’eau, lixivie des sulfates. C’est<br />

la raison pour laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> béton cellulaire ne peut<br />

être mis dans une décharge de classe III (déchets<br />

inertes) et sa valorisation (vu que c’est un matériau<br />

non lié) est interdite dans la construction routière. Vu<br />

ces éléments, des pistes de recyclage s’imposent.<br />

Cette étude montre que des options de recyclage<br />

sont possib<strong>le</strong>s ou, à tout <strong>le</strong> moins, en p<strong>le</strong>in développement.<br />

20<br />

Jeroen Vrijders, WTCB<br />

La raison de l’étude susmentionnée de l’OVAM<br />

est notamment <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong> béton cellulaire, une<br />

fois en contact avec l’eau, lixivie des sulfates.<br />

C’est tout d’abord Xella, en sa qualité de premier<br />

fabricant, qui a pris ses responsabilités en remplaçant,<br />

dans son propre processus de production,<br />

une partie des matériaux primaires par des<br />

déchets de béton cellulaire en morceaux. Quant à<br />

ses propres déchets de production, tout comme <strong>le</strong>s<br />

déchets externes non pollués, ils peuvent être traités<br />

dans l’installation de Xella à Burcht. La pureté du<br />

matériau livré est toutefois crucia<strong>le</strong>.<br />

A côté de cela, on note 2 initiatives en p<strong>le</strong>in développement<br />

en Flandre. D’une part, EKP Recycling/<br />

Jacobs Beton a développé une technique dans<br />

laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> béton cellulaire est lié, de manière à<br />

pouvoir être utilisé dans <strong>le</strong>s mélanges sab<strong>le</strong>- ciment<br />

pour la construction routière. L’entreprise dispose<br />

Béton cellulaire démoli sé<strong>le</strong>ctivement sur un chantier à Anvers


d’un certificat d’utilisation de l’OVAM à cette fin. Que<br />

<strong>le</strong>s déchets de béton cellulaire ne doivent pas être<br />

purs à 100% est un avantage de cette technique.<br />

D’autre part, citons <strong>le</strong> lancement du projet Chap-Yt,<br />

au sein du programme MIP2. Cette étude cib<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />

remplacement du sab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s chapes par du<br />

béton cellulaire. L’objectif est de rendre ces chapes<br />

reconnaissab<strong>le</strong>s pour qu’el<strong>le</strong>s puissent être traitées<br />

séparément à la démolition et être injectées dans ce<br />

même cyc<strong>le</strong> de chape.<br />

A côté de cela, on note 2 initiatives en p<strong>le</strong>in<br />

développement en Flandre.<br />

Il est ressorti d’une concertation avec toutes <strong>le</strong>s<br />

parties concernées que <strong>le</strong> grand défi, à l’heure<br />

actuel<strong>le</strong>, consistait à recevoir <strong>le</strong>s déchets de béton<br />

cellulaire chez <strong>le</strong>s traiteurs. Les déchets n’arrivent<br />

pas toujours en flux séparés dans <strong>le</strong>s entreprises de<br />

recyclage. Lorsque toutes <strong>le</strong>s initiatives de recyclage<br />

tournent à p<strong>le</strong>in régime, il y aura en effet suffisamment<br />

de capacité de traitement.<br />

Au vu de ce défi, <strong>le</strong>s autorités ont éga<strong>le</strong>ment un rô<strong>le</strong><br />

à jouer. Ce flux spécifique requiert de l’attention et<br />

un contrô<strong>le</strong> nécessaires des bonnes pratiques.<br />

C’est de cette manière qu’un marché de croissance<br />

pourra voir <strong>le</strong> jour pour ce déchet, ce qui permettra<br />

21<br />

au béton cellulaire d’être recyclé à un prix équitab<strong>le</strong>.<br />

Plus que jamais, <strong>le</strong> tri sé<strong>le</strong>ctif à la source a donc son<br />

importance.<br />

Le grand défi, à l’heure actuel<strong>le</strong>, consiste à<br />

recevoir <strong>le</strong>s déchets de béton cellulaire chez <strong>le</strong>s<br />

traiteurs.<br />

Plus d’informations:<br />

Déchets de béton cellulaire, Jacobs Beton<br />

• Roos Servaes, OVAM (Roos.Servaes@ovam.be)<br />

Jeroen Vrijders, WTCB (jeroen.vrijders@bbri.be)<br />

• Xella (www.xella.be)<br />

EKP/Recycling - Jacobs Beton (www.jacobsbeton.be)<br />

Chap-Yt (http://www.mipvlaanderen.be/nl/webpage/102/<br />

chap-yt.aspx) •<br />

Jeroen Vrijders<br />

Jacobs Beton<br />

jeroen.vrijders@bbri.be


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Des déchets de plâtre à une matière première<br />

à part entière<br />

Notre secteur prend très au sérieux la fermeture de la chaîne des matériaux; de nombreuses<br />

entreprises belges <strong>le</strong> démontrent jour après jour. Nous souhaitons profiter de notre FOCUS<br />

FEGE pour mettre ces activités davantage sous <strong>le</strong>s projecteurs. Notre focus se consacre<br />

donc cette fois aux déchets de plâtre et plus particulièrement à la collaboration entre New<br />

West Gypsum Recycling et Gyproc...<br />

Les déchets de plaques, blocs ou enduits de plâtre<br />

provenant de la démolition de (nouvel<strong>le</strong>s) constructions,<br />

tant secs que mouillés, sont aptes à être<br />

recyclés. Le plâtre en lui-même est à nouveau transformé<br />

en plaques de plâtre. Le papier, quant à lui,<br />

est recyclé dans l’industrie du papier et du carton.<br />

La capacité tota<strong>le</strong> de l’installation de New West<br />

Gypsum Recycling (NWGR) à Kallo s’élève à<br />

environ 90.000 tonnes. A terme, cela correspondra<br />

à l’offre tota<strong>le</strong> en Belgique. Il ne faut pas oublier que<br />

l’utilisation de plaques de plâtre dans <strong>le</strong>s finitions intérieures<br />

des bâtiments n’est populaire que depuis<br />

<strong>le</strong>s années 70. Il faudra donc attendre la prochaine<br />

décennie pour voir de grandes quantités de déchets<br />

de plaques de plâtre être disponib<strong>le</strong>s parmi <strong>le</strong>s<br />

déchets.<br />

NWGR a la possibilité de recyc<strong>le</strong>r de nombreux<br />

produits de plâtre tels que des plaques de plâtre<br />

standard, des plaques de plâtre ignifuges (rose/Rf),<br />

des plaques de plâtre hydrofuges (vert/ WR), des<br />

23<br />

plaques de plâtre et dal<strong>le</strong>s acoustiques perforées,<br />

des plaques de plâtre avec fibres de verre, des<br />

plaques de plâtre avec fibres de bois, des plaques<br />

de fibres de plâtre, des dal<strong>le</strong>s de plâtre, des blocs<br />

de plâtre, des blocs de plâtre spéciaux (verts et<br />

roses), des enduits de plâtre, des enduits de plâtre<br />

en sacs, des silos<br />

Il est important que ces matériaux ne se mélangent<br />

pas avec d’autres matériaux, car ils n’ont pas de<br />

solution pour <strong>le</strong>s produits suivants: plaques de plâtre<br />

avec revêtement en plomb, plaques de plâtre avec<br />

revêtement en contreplaqué, plaques de plâtre avec<br />

matériau d’isolation, plaques de ciment, enduit avec<br />

chaux, enduit lié au crin de cheval, autres matériaux<br />

de construction comme <strong>le</strong> béton cellulaire, <strong>le</strong>s blocs<br />

Ytong,… Une bonne séparation à la source est dès<br />

lors essentiel<strong>le</strong>, comme c’est si souvent <strong>le</strong> cas dans<br />

<strong>le</strong> recyclage, de même qu’une approche crad<strong>le</strong>-tocrad<strong>le</strong>.<br />

Début décembre 2010, Gyproc a reçu <strong>le</strong> certificat<br />

d’argent du Crad<strong>le</strong> to Crad<strong>le</strong> pour sa plaque<br />

Gyproc A standard de 12,5 mm d’épaisseur.<br />

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New West Gypsum Recycling<br />

Benelux B.V.B.A.<br />

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Transport durab<strong>le</strong> par voies d’eau:<br />

<strong>le</strong> cas de Recywood<br />

Le transport de déchets par voie d’eau est un sujet brûlant depuis des années. S’il<br />

représente en principe une alternative idéa<strong>le</strong> au transport par route de plus en plus congestionné,<br />

mais en réalité, <strong>le</strong>s choses ne sont pas si simp<strong>le</strong>s. Transférer des déchets<br />

d’un camion dans un navire coûte très vite (trop) cher. A moins d’utiliser des containers en<br />

rou<strong>le</strong>ment, ou s’il s’agit de transport en vrac, mais dans ce cas, il faut très vite veil<strong>le</strong>r aux<br />

aspects odeurs et poussières. Pour de courtes distances, ce mode de transport n’est pas<br />

compétitif. N’oublions pas non plus <strong>le</strong> problème de la loi sur <strong>le</strong> travail en zone portuaire, qui<br />

souvent rend <strong>le</strong> transport de déchets par voie fluvia<strong>le</strong> économiquement impossib<strong>le</strong>. Mais <strong>le</strong><br />

secteur fait de son mieux pour utiliser la voie d’eau, et l’initiative du transport de bois en est<br />

un exemp<strong>le</strong>.<br />

Les déchets de bois représentent l’un des flux<br />

majeurs col<strong>le</strong>ctés par <strong>le</strong>s parcs à conteneurs.<br />

L’intercommuna<strong>le</strong> IOK (Campine) col<strong>le</strong>cte annuel<strong>le</strong>ment<br />

dans ses 23 communes quelque 7000 tonnes<br />

de ces déchets. Une partie significative de ce flux<br />

est constituée de matières premières secondaires<br />

qui entrent en ligne de compte pour <strong>le</strong> recyclage, et/<br />

ou la valorisation énergétique. Depuis <strong>le</strong> 1er février,<br />

IOK et SITA RECYWOOD ont uni <strong>le</strong>urs forces pour un<br />

transport et traitement aussi durab<strong>le</strong> que possib<strong>le</strong>,<br />

afin de créer une réel<strong>le</strong> va<strong>le</strong>ur ajoutée environnementa<strong>le</strong>.<br />

Il y a bois et bois<br />

Le bois de recyclage, aussi appelé déchets de bois,<br />

est col<strong>le</strong>cté sé<strong>le</strong>ctivement. Il contient tant <strong>le</strong> bois<br />

non traité que <strong>le</strong> bois traité chimiquement. Selon<br />

la qualité <strong>le</strong>s déchets de bois sont répartis en 3<br />

classes: <strong>le</strong> bois A, B et C.<br />

Le bois traité chimiquement, par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> bois<br />

imprégné et <strong>le</strong> bois traité au carboni<strong>le</strong>um (bil<strong>le</strong>s de<br />

chemin de fer) appartient à la classe C. Il est traité<br />

comme un déchet dangereux.<br />

Le bois non auvragé et non souillié A –planches,<br />

pa<strong>le</strong>ttes, caisses d’emballage, bois brut,… - peut<br />

être aisément recyclé. Le bois ouvragé, comme <strong>le</strong>s<br />

portes, tab<strong>le</strong>s, armoires et panneaux agglomérés est<br />

repris dans la classe B. Il entre en ligne de compte<br />

pour <strong>le</strong> recyclage et la valorisation énergétique<br />

24<br />

Mireil<strong>le</strong> Verboven, Conseil<strong>le</strong>r FEGE<br />

900 camions en moins par an sur <strong>le</strong>s routes<br />

La col<strong>le</strong>cte du bois nécessite une logistique élaborée.<br />

Le bois de classe A et B col<strong>le</strong>cté dans <strong>le</strong>s parcs à<br />

conteneurs est généra<strong>le</strong>ment acheminé vers une<br />

station de transfert. Dans <strong>le</strong> cas d’IOK, cette station<br />

se trouve <strong>le</strong> long d’un canal navigab<strong>le</strong>, de sorte qu’il<br />

est possib<strong>le</strong> d’acheminer ce bois par bateau. Une


seu<strong>le</strong> cargaison représente alors 700 tonnes, soit<br />

l’équiva<strong>le</strong>nt de 90 camions. La navigation améliore<br />

de la sorte significativement <strong>le</strong> bilan CO2..<br />

De l’armoire cassée au nouveau parquet<br />

SITA RECYWOOD esst situé <strong>le</strong> long du canal à<br />

Beringen, ce qui rend possib<strong>le</strong> <strong>le</strong>s livraisons par<br />

bateau. C’est là que <strong>le</strong>s bois de classe A et B sont triés<br />

plus avant et traités. Le bois est réduit en copeaux<br />

grâce à deux opérations successives. Les corps<br />

étrangers sont éliminés par tri manuel et mécanique.<br />

Enfin, <strong>le</strong>s copeaux sont tamisés en trios fractions. Ils<br />

sont ensuite utilisés comme matière première dans<br />

la fabrication de panneaux agglomérés. La majorité<br />

des déchets de bois ainsi col<strong>le</strong>ctés sert donc à la<br />

fabrication de parquets laminés. La fraction restante<br />

est utilisée comme biomasse pour la production<br />

d’énergie verte. •<br />

La majorité des déchets de bois ainsi col<strong>le</strong>ctés<br />

sert donc à la fabrication de parquets laminés<br />

25<br />

SUEZ ENVIRONNEMENT – SITA<br />

SITA RECYWOOD fait partie de SITA België,<br />

une filia<strong>le</strong> de SUEZ ENVIRONNEMENT.<br />

SITA Belgique emploie 1959 personnes et a<br />

un chiffre d’affaires de € 489 millions. En 2010<br />

SITA Belgique a traité 2,8 millions de tonnes<br />

de déchets dont plus de 80% ont été recyclés,<br />

compostés ou valorisés énergétiquement.<br />

SUEZ ENVIRONNEMENT, la branche eaux<br />

et déchet, fait partie du groupe industriel GDF<br />

SUEZ. Avec ses 65.400 collaborateurs SUEZ<br />

ENVIRONNEMENT est <strong>le</strong> <strong>le</strong>ader mondial<br />

des activités de l’eau et des déchets, et est<br />

présent sur <strong>le</strong>s 5 continents. Tant SUEZ ENVI-<br />

RONNEMENT que GDF SUEZ sont quotés en<br />

bourse à Paris.<br />

Mireil<strong>le</strong> Verboven<br />

Conseil<strong>le</strong>r FEGE


Davantage de marge de manœuvre pour <strong>le</strong><br />

redéveloppement de brownfields<br />

L’espace est un bien précieux en Flandre et nous pouvons même par<strong>le</strong>r sans hésiter de<br />

pénurie lorsqu’il est question de rencontrer <strong>le</strong>s besoins des entreprises. L’importance de la<br />

réaffectation des sols et de <strong>le</strong>ur assainissement s’amplifient donc dans un marché à court<br />

de possibilités d’extension. C’est la raison pour laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> redéveloppement de terrains<br />

négligés ou sous-utilisés offrira sans nul doute une partie de la solution permettant de<br />

remédier à la pénurie actuel<strong>le</strong>. Une évaluation et une adaptation du décret concernant <strong>le</strong>s<br />

conventions en matière de « brownfields » sont dès lors indispensab<strong>le</strong>s pour faciliter ce<br />

développement dans toute la mesure du possib<strong>le</strong>.<br />

Le choix de jouer la carte du développement de<br />

brownfields commence par un inventaire correct des<br />

possibilités. Personne ne dispose cependant d’une<br />

vision claire et précise des surfaces entrant actuel<strong>le</strong>ment<br />

en ligne de compte pour une reconversion<br />

en Flandre. Il reste donc du pain sur la planche! Indépendamment<br />

de cette question, un décret adapté<br />

aux développements de la politique de reconversion<br />

des brownfields pourra sans doute nous permettre<br />

d’attaquer davantage de sites que ce n’est <strong>le</strong> cas<br />

aujourd’hui.<br />

Une première étape indispensab<strong>le</strong> consiste à transformer<br />

<strong>le</strong> caractère actuel du décret en un cadre<br />

stab<strong>le</strong> et offrant la sécurité juridique nécessaire.<br />

Cette démarche est possib<strong>le</strong> en définissant la<br />

fréquence des appels pour l’introduction des propositions<br />

de projets (<strong>le</strong> « call »). Nous amplifierons<br />

ainsi la sécurité juridique, ce qui ne manquera pas<br />

de bénéficier à la qualité des dossiers introduits.<br />

Extension du cadre organisationnel<br />

Une extension du cadre organisationnel actuel (exonération<br />

de garantie financière, exonération de<br />

droits d’enregistrement, un guichet unique,…) entraînera<br />

à son tour une augmentation du nombre<br />

de dossiers introduits. A ce jour, <strong>le</strong>s demandes introduites<br />

concernent exclusivement <strong>le</strong> redéveloppement<br />

de sites modérément pollués. Cette situation<br />

est due au fait que <strong>le</strong>s possibilités d’assistance<br />

actuel<strong>le</strong>s ne suffisent pas pour assurer la renta-<br />

26<br />

Karel Vervoort, Centre de Connaissances Voka<br />

bilité du développement de sites fortement à très<br />

fortement pollués. Une différenciation des possibilités<br />

de soutiens est donc nécessaire pour garantir<br />

à l’avenir la rentabilité du développement de tous <strong>le</strong>s<br />

sites, différenciation évidemment couplée au degré<br />

de pollution et à la comp<strong>le</strong>xité du site.<br />

Un seul guichet<br />

Afin de faciliter encore <strong>le</strong> développement de brownfields<br />

modérément, fortement et très fortement<br />

pollués, il serait judicieux d’élargir <strong>le</strong>s compétences<br />

décisionnel<strong>le</strong>s de la cellu<strong>le</strong> en charge des brownfields.<br />

Cel<strong>le</strong>-ci pourra alors intervenir bien plus<br />

qu’aujourd’hui comme un seul guichet unique pour<br />

<strong>le</strong> porteur de projet d’un brownfield. La conclusion<br />

d’une convention pourra alors s’accompagner de la<br />

suspension du précompte immobilier et de la taxation<br />

pour abandon des bâtiments. Le porteur de projet<br />

d’un brownfield devrait en outre pouvoir demander<br />

des subsides pour la création d’un zoning industriel.<br />

Un tarif abaissé de TVA de 6% est en effet actuel<strong>le</strong>ment<br />

uniquement d’application pour la démolition<br />

et la reconstruction de chancres urbains. Une piste<br />

possib<strong>le</strong> consisterait à appliquer aussi <strong>le</strong> tarif de TVA<br />

de 6% aux travaux de démolition, d’assainissement<br />

des sols, d’assainissement des eaux souterraines<br />

et de construction dans <strong>le</strong> cadre du développement<br />

d’un brownfield (équipement du zoning). Cet<br />

abaissement semb<strong>le</strong> justifié eu égard à l’importance<br />

socia<strong>le</strong> du redéveloppement de brownfields.


En ce qui concerne <strong>le</strong>s sites fortement pollués, il<br />

est clair que <strong>le</strong>s instruments actuel<strong>le</strong>ment disponib<strong>le</strong>s<br />

sont insuffisants pour garantir la rentabilité d’un<br />

projet de développement privé (<strong>le</strong> fameux « pic non<br />

rentab<strong>le</strong> »). Un <strong>le</strong>vier financier (éventuel<strong>le</strong>ment lié à<br />

des engagements en termes de résultats) pourrait<br />

offrir une solution ici. Cette possibilité n’existe pas<br />

encore dans <strong>le</strong> cadre actuel de réorganisation des<br />

brownfields. Des ébauches de <strong>le</strong>viers de financement<br />

sont déjà prévues dans <strong>le</strong> décret en matière<br />

de sols, à savoir la possibilité d’élaborer un système<br />

d’amplification de la force portante d’un projet ou<br />

d’un cofinancement. Les arrêtés d’exécution se font<br />

cependant attendre.<br />

Sites très fortement pollués<br />

Pour <strong>le</strong>s sites très fortement pollués, <strong>le</strong> gros des<br />

moyens devra être fourni par <strong>le</strong>s possibilités de<br />

soutien si <strong>le</strong> développement est socia<strong>le</strong>ment souhaitab<strong>le</strong>.<br />

A ce jour, ces sites sont exclusivement<br />

abordés dans <strong>le</strong> cadre des « assainissements<br />

d’office » entrepris par l’OVAM. Pour amplifier <strong>le</strong><br />

rendement des moyens mis en œuvre à cet effet, <strong>le</strong>s<br />

pouvoirs publics peuvent faire un appel au marché<br />

pour assainir ces sites, accompagnés d’une partie<br />

des moyens destinés à l’assainissement d’office<br />

du terrain. Les développeurs privés peuvent ainsi<br />

accélérer <strong>le</strong> développement de tels sites en prenant<br />

à <strong>le</strong>ur compte non seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> bien immobilier, mais<br />

aussi l’obligation de procéder à l’assainissement.<br />

Les entreprises spécialisées pourront ainsi faire un<br />

usage maximal de <strong>le</strong>urs connaissances combinées<br />

en matière d’assainissement et de développement<br />

immobilier et un problème social se transformera en<br />

opportunité. •<br />

Il est nécessaire de mieux différencier <strong>le</strong>s<br />

aides, et de <strong>le</strong>s modu<strong>le</strong>s en fonction du taux de<br />

contamination des sites.<br />

Karel Vervoort<br />

Centre de Connaissances Voka<br />

karel.vervoort@voka.be<br />

Centre de Connaissances Voka<br />

• La pénurie d’espace peut être solutionnée<br />

par <strong>le</strong> redéveloppement de terrains<br />

à l’abandon<br />

• Une plus grande différenciation des<br />

possibilités de subsides, couplés au<br />

degré de pollution du site, s’impose<br />

• La cellu<strong>le</strong> en charge des brownfields<br />

doit pouvoir agir comme un guichet<br />

unique pour tout dossier


Congrès flamand sur <strong>le</strong>s Déchets et <strong>le</strong>s Matériaux:<br />

Analyse de l’Echel<strong>le</strong> de Lansink par flux<br />

Cette année s’est déroulée la 4ème édition du Congrès sur <strong>le</strong>s Déchets et <strong>le</strong>s Matériaux,<br />

organisé conjointement par la FEGE et INTERAFVAL, la fédération des intercommuna<strong>le</strong>s<br />

flamandes de déchets. Répartis en pas moins de 8 workshops, <strong>le</strong>s participants (plus de 350)<br />

ont pu suivre toute une série de sujets, allant de l’optimalisation de la col<strong>le</strong>cte de déchets et<br />

du traitement des déchets diffici<strong>le</strong>s (herbe, béton cellulaire, amiante,…) aux tendances internationa<strong>le</strong>s<br />

et aux conséquences de la Directive Cadre européenne sur <strong>le</strong>s déchets, sans<br />

oublier <strong>le</strong> financement de la gestion des déchets. Ce qui était remarquab<strong>le</strong>, c’est qu’un très<br />

grand nombre de participants s’accordaient à dire que <strong>le</strong> secteur des déchets évoluait bel<br />

et bien vers un secteur des matières premières. La production de nouveaux matériaux et<br />

combustib<strong>le</strong>s occupait partout un rô<strong>le</strong> central. Cet évènement s’est joliment clôturé sur un<br />

vote é<strong>le</strong>ctronique, permettant aux participants de donner <strong>le</strong>ur avis sur toute une série de<br />

propos. Il ne s’agissait bien entendu pas d’une étude représentative, d’autant que certaines<br />

questions avaient un caractère purement ludique, mais cela n’a pas empêché plus de 200<br />

personnes de participer activement à ce vote, qui a débouché sur quelques résultats remarquab<strong>le</strong>s.<br />

N’oubliez toutefois pas <strong>le</strong>ur va<strong>le</strong>ur relative!<br />

L’échel<strong>le</strong> de Lansink a quelque peu chancelé.<br />

A peine 40% continuent de croire de manière inébranlab<strong>le</strong><br />

en cette échel<strong>le</strong>. Selon la majorité (55%),<br />

il faut examiner flux par flux quel traitement a réel<strong>le</strong>ment<br />

la priorité et ne pas appliquer l’échel<strong>le</strong> tel<strong>le</strong><br />

quel<strong>le</strong> à tous <strong>le</strong>s flux. Un autre constat étonnant<br />

est <strong>le</strong> fait que 55% des participants ne remettaient<br />

aucune col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive en question. La plupart<br />

28<br />

Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />

des questions concernaient la col<strong>le</strong>cte des déchets<br />

verts (26%), mais <strong>le</strong>s PMC (15%) et surtout <strong>le</strong>s DSM<br />

(5%) n’ont pas vraiment été remis en question. Parmi<br />

<strong>le</strong>s participants, 2/3 ont éga<strong>le</strong>ment indiqué trier <strong>le</strong><br />

plus possib<strong>le</strong>, sans toutefois adopter une attitude<br />

fanatique.<br />

Que <strong>le</strong> congrès ait été organisé conjointement<br />

par des entreprises publiques et privées semb<strong>le</strong><br />

répondre à la question de savoir s’il n’est pas temps<br />

de réformer en profondeur <strong>le</strong>s intercommuna<strong>le</strong>s.<br />

Si 50% n’en voient pas directement la nécessité, 36%<br />

estiment que <strong>le</strong>s intercommuna<strong>le</strong>s ayant des activités<br />

dans <strong>le</strong> marché des déchets industriels doivent<br />

adopter une structure de droit privé et 14% considèrent<br />

même <strong>le</strong>s intercommuna<strong>le</strong>s comme superflues.<br />

Les entreprises privées faisaient el<strong>le</strong>s aussi<br />

partie de ce test et 70% des participants voient d’un<br />

bon œil la plupart de ces entreprises (notons que<br />

<strong>le</strong> sentiment qu’il existe toujours des cowboys dans<br />

<strong>le</strong> secteur demeure bel et bien présent). Enfin, on<br />

demanda <strong>le</strong>ur avis sur 2 sujets brûlants: la construction<br />

d’installations d’incinération et l’ouverture


des frontières des déchets. Si <strong>le</strong>s participants étaient<br />

assez divisés, 60% d’entre eux ont toutefois indiqué<br />

que de nouvel<strong>le</strong>s installations pouvaient être construites<br />

(notons que la moitié de ces 60% estimaient<br />

qu’il fallait d’abord fermer quelques unes des installations<br />

existantes). L’exportation vers l’étranger<br />

s’est révélée moins populaire. Plus de la moitié<br />

souhaitent que soient d’abord remplies nos propres<br />

installations et 20% se sont même prononcés tota<strong>le</strong>ment<br />

contre l’exportation. Seul un petit 10% ne voit<br />

pas d’inconvénient à l’exportation des déchets industriels<br />

et 10% l’estiment possib<strong>le</strong> quel que soit <strong>le</strong><br />

type de déchet. •<br />

Werner Annaert,<br />

Directeur général, FEGE


Opter pour l’énergie puisée dans <strong>le</strong>s déchets?<br />

C’est sous <strong>le</strong> titre possib<strong>le</strong>ment trompeur de « Opter pour l’énergie puisée dans <strong>le</strong>s déchets<br />

» que nous avons organisé à l’occasion du Congrès flamand des Déchets un workshop principa<strong>le</strong>ment<br />

axé sur <strong>le</strong> traitement de la biomasse. Les présentations ont rapidement démontré<br />

que la biomasse offre bien d’autres possibilités que la seu<strong>le</strong> production d’énergie. Le débat a<br />

clairement montré que <strong>le</strong>s personnes présentes en étaient convaincues. Une brève impression.<br />

La biomasse et <strong>le</strong>s déchets de biomasse peuvent<br />

être utilisés pour une large gamme d’usages: alimentation,<br />

agents chimiques, produits (recyclés),<br />

énergie. Le secteur chimique monte sur scène en<br />

tant que nouvel acteur dans <strong>le</strong> cadre du marché de<br />

vente de la biomasse. La transition d’une chimie<br />

basée sur <strong>le</strong> pétro<strong>le</strong> vers une chimie à base biologique<br />

stimu<strong>le</strong>ra encore la demande en biomasse.<br />

Les différentes destinations ne doivent cependant<br />

pas entrer en concurrence. Les différentes applications<br />

peuvent parfaitement coexister dans <strong>le</strong> cadre<br />

d’un niveau d’utilisation plus large de la biomasse.<br />

La biomasse et <strong>le</strong>s déchets de biomasse<br />

peuvent être utilisés pour une large gamme<br />

d’usages<br />

Un mode de représentation fréquent de la chaîne<br />

des va<strong>le</strong>urs de la biomasse est l’Eco-pyramide<br />

(voir la figure). Cel<strong>le</strong>-ci fournit un ordre indicatif des<br />

produits bios, classifiés de la va<strong>le</strong>ur ajoutée la plus<br />

é<strong>le</strong>vée à la plus faib<strong>le</strong>. La pyramide reflète <strong>le</strong> concept<br />

(d’avenir) du bioraffinage, où <strong>le</strong>s différents produits et<br />

supports d’énergie sont produits côte à côte, généra<strong>le</strong>ment<br />

avec un petit volume de matériaux à va<strong>le</strong>ur<br />

ajoutée é<strong>le</strong>vée et un grand volume de matériaux en<br />

vrac/supports d’énergie à plus faib<strong>le</strong> va<strong>le</strong>ur ajoutée.<br />

La pyramide ne peut donc pas être considérée<br />

sans plus comme étant un ordre hiérarchique ou<br />

un ordre de priorités, puisque <strong>le</strong>s différentes applications<br />

peuvent se côtoyer en synergie. Les écogroupements<br />

sont <strong>le</strong>s premiers exemp<strong>le</strong>s de cette<br />

évolution. La production de matériaux, <strong>le</strong>s supports<br />

d’énergie et la valorisation de la cha<strong>le</strong>ur résiduel<strong>le</strong><br />

30<br />

Karl Vrancken, VITO<br />

sont combinés dans <strong>le</strong> cadre de tel<strong>le</strong>s associations<br />

de collaboration entre entreprises. De tel<strong>le</strong>s situations<br />

peuvent être perçues comme étant un premier<br />

pas dans <strong>le</strong> sens des bio-raffineries. Il existe déjà<br />

aujourd’hui des exemp<strong>le</strong>s clairs de tel<strong>le</strong>s synergies<br />

dans <strong>le</strong>s secteurs du papier et du bois. D’autres introductions<br />

de technologies de traitement (entre<br />

autres la pyrolyse, la fermentation) sont appelées à<br />

soutenir cette évolution.<br />

E<strong>le</strong>vée<br />

Faib<strong>le</strong><br />

Chaîne des va<strong>le</strong>urs<br />

des produits bios<br />

Eco-pyram


ide<br />

La Directive européenne en matière d’énergies renouvelab<strong>le</strong>s<br />

(2009/28/CE) et <strong>le</strong> Plan d’action national<br />

correspondant pour la Belgique définissent des<br />

objectifs particulièrement ambitieux. La biomasse<br />

devra apporter une contribution importante 1 pour<br />

réaliser l’objectif prévu de 13% d’énergies renouvelab<strong>le</strong>s<br />

d’ici 2020. Ceci signifie que <strong>le</strong> potentiel local<br />

en termes de biomasse devra faire l’objet d’une utilisation<br />

optima<strong>le</strong>, mais que des importations de<br />

biomasse seront éga<strong>le</strong>ment nécessaires. Nous<br />

devrons en outre prévoir des investissements complémentaires<br />

dans des projets de bioénergie pour<br />

la production de biogaz, de biopétro<strong>le</strong>, d’é<strong>le</strong>ctricité<br />

ou de cha<strong>le</strong>ur puisée dans la biomasse. Les investissements<br />

dans <strong>le</strong> domaine de la bioé<strong>le</strong>ctricité sont<br />

soutenus par <strong>le</strong> système actuel des certificats verts.<br />

Ceux-ci offrent aux investisseurs un stimulant supplémentaire<br />

pour opter pour ce choix. L’utilisation<br />

de la cha<strong>le</strong>ur (résiduel<strong>le</strong>) est encore insuffisamment<br />

stimulée. Le secteur du traitement des déchets<br />

émet en outre un signal clair précisant que cette<br />

Pharma et cosmétiques<br />

Alimentation et aliments<br />

pour bétail<br />

Biomatériaux, bioplastiques,<br />

biopolymères<br />

Agents chimiques en vrac<br />

et biocombustib<strong>le</strong>s<br />

Bioénergie et cha<strong>le</strong>ur<br />

31<br />

méthode de travail exerce une pression sur l’option<br />

du recyclage. L’industrie des panneaux agglomérés<br />

constate éga<strong>le</strong>ment une baisse de l’offre en déchets<br />

de bois pour <strong>le</strong> recyclage. Les objectifs en termes<br />

d’énergie et de recyclage semb<strong>le</strong>nt encore se contredire<br />

à l’heure actuel<strong>le</strong>. La distinction léga<strong>le</strong> entre<br />

<strong>le</strong>s déchets et <strong>le</strong>s produits secondaires constitue en<br />

outre une barrière pour la valorisation des flux de<br />

déchets. Les déchets doivent être perçus davantage<br />

comme étant des matières premières. Le décret en<br />

matière de matériaux peut éventuel<strong>le</strong>ment générer<br />

une progression dans ce sens dans un proche<br />

avenir.<br />

Il est clair que l’utilisation de la biomasse - en tant que<br />

déchet ou produit secondaire - n’est pas et ne peut<br />

pas être une question d’exclusive. L’introduction plus<br />

poussée du concept de bioraffinage, une meil<strong>le</strong>ure<br />

exploitation des flux de biomasse produits (entre<br />

autres <strong>le</strong> produit de fauchage des bas-côtés), la mise<br />

en place d’éco-groupements et une politique d’appui<br />

peuvent améliorer la mise en œuvre de la biomasse<br />

dans toutes <strong>le</strong>s couches de l’éco-pyramide. Pour<br />

réaliser cet objectif, nous avons besoin d’une vision<br />

plus largement supportée de la biomasse et d’une<br />

approche intégrée. La discussion a été initiée à<br />

l’occasion du Congrès flamand des Déchets. VITO<br />

organisera <strong>le</strong> 24 novembre une journée d’étude à<br />

Bruxel<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> thème de la vision de la biomasse<br />

sous <strong>le</strong> titre « Le rô<strong>le</strong> de la biomasse dans la « verdisation<br />

» de l’économie flamande » (voir www.vito.be/<br />

evenementen). Nous y poursuivrons la discussion.<br />

Vous êtes d’ores et déjà cha<strong>le</strong>ureusement invités. •<br />

1. Prévisions en matière d’énergies renouvelab<strong>le</strong>s<br />

et de cogénération jusqu’en 2020, VITO pour <strong>le</strong><br />

compte de l’organisme VEA, 2009, http://www2.vlaanderen.be/economie/energiesparen/milieuvriendelijke/Cijfers&statistieken/Prognosestudie_HEB_WKK_<br />

tot_2020.pdf<br />

Karl Vrancken<br />

VITO<br />

karl.vrancken@vito.be


L’environnement doit être au cœur de<br />

la nouvel<strong>le</strong> politique industriel<strong>le</strong><br />

En 2010, la FEGE, la VEB, l’OVB et la VMC ont fondé une nouvel<strong>le</strong> plate-forme environnementa<strong>le</strong><br />

baptisée UMiO. UMiO est l’acronyme de Unie van Milieu-Ondernemingen (Union<br />

des entreprises environnementa<strong>le</strong>s). Et cela s’est effectué au bon moment! Au printemps<br />

de cette année, <strong>le</strong> Gouvernement Flamand a en effet rédigé un livre blanc pour une nouvel<strong>le</strong><br />

politique industriel<strong>le</strong>. Ce livre blanc contient une série de recommandations et d’options<br />

politique pour l’avenir industriel de la Flandre. UMiO a pour ambition de donner aux entreprises<br />

du secteur environnemental une place de premier rang dans cet avenir. C’est la<br />

raison pour laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s différents partenaires d’UMiO ont rédigé une note de propositions à<br />

l’intention du Gouvernement Flamand. Cette note contient <strong>le</strong>s points prioritaires suivants:<br />

Les points prioritaires<br />

• Cyc<strong>le</strong>s et politique des matériaux<br />

• Politique des permis<br />

• Contrô<strong>le</strong><br />

• Gestion durab<strong>le</strong> des sols<br />

• Aide publique à l’innovation<br />

1. Cyc<strong>le</strong>s et politique des matériaux<br />

La politique flamande des matériaux prend forme peu<br />

à peu. Notre région dispose de grandes quantités<br />

de matières premières secondaires et de matériaux<br />

recyclés de haute qualité (gravats de cons truction,<br />

compost, sol en tant que matériau, verre, plastiques…).<br />

Ces matériaux doivent avoir autant de<br />

va<strong>le</strong>ur que <strong>le</strong>s matières premières primaires. Le<br />

secteur offre donc de grandes garanties pour utiliser<br />

durab<strong>le</strong>ment ces matériaux. Mais avant de pouvoir<br />

al<strong>le</strong>r si loin, il faut se débarrasser d’un certain nombre<br />

d’étapes contraignantes. Ces étapes se composent<br />

aujourd’hui essentiel<strong>le</strong>ment de limitations léga<strong>le</strong>s à<br />

l’utilisation de matériaux secondaires. Des limitations<br />

qui remontent souvent à une époque où l’impact de<br />

l’utilisation des matériaux secondaires était encore<br />

trop flou ou peu connu.<br />

32<br />

2. Politique des permis<br />

Jochen De Smet, Coordinateur d’UMiO<br />

Après la Wallonie voici une dizaine d’années, <strong>le</strong><br />

permis unique est lancé en Flandre. Il suscite de<br />

hautes attentes. L’objectif de la fusion entre <strong>le</strong> permis<br />

d’environnement et <strong>le</strong> permis d’urbanisme est une<br />

simplification administrative importante. Dans sa<br />

note, UMiO a formulé des propositions visant une<br />

mise en œuvre rapide du permis unique.<br />

Le permis unique doit intégrer la préservation de<br />

l’activité industriel<strong>le</strong> globa<strong>le</strong> en Flandre. Le coordinateur<br />

environnemental et par extension, l’expert environnemental,<br />

est pour UMiO, la personne désignée<br />

pour donner corps à cette transition. En tant<br />

qu’intermédiaire disposant d’une vue d’ensemb<strong>le</strong><br />

des aspects juridiques, technico-environnementaux<br />

et économiques d’une exploitation, il peut systématiquement<br />

donner un caractère durab<strong>le</strong> aux<br />

exploitations. Au bout de 15 ans, on a pu voir que<br />

cette évolution est clairement visib<strong>le</strong> et a porté ses<br />

fruits. UMiO demande que soit reprise, par <strong>le</strong> biais<br />

du permis unique, l’amélioration systématique<br />

de la performance environnementa<strong>le</strong> en tant que<br />

principe central. Ce principe de base sera à l’origine<br />

d’investissements fiab<strong>le</strong>s et d’une “verdurisation” de<br />

l’économie.<br />

Ces étapes se composent aujourd’hui<br />

essentiel<strong>le</strong>ment de limitations léga<strong>le</strong>s à<br />

l’utilisation de matériaux secondaires. Des<br />

limitations qui remontent souvent à une époque<br />

où l’impact de l’utilisation des matériaux<br />

secondaires était encore trop flou ou peu connu.


3. L’égalité via <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s<br />

Les inégalités entre <strong>le</strong>s différentes entreprises<br />

doivent être systématiquement amoindries par une<br />

nouvel<strong>le</strong> vision et une nouvel<strong>le</strong> rég<strong>le</strong>mentation en<br />

matière de contrô<strong>le</strong>s. Si un cadre législatif clair sur<br />

<strong>le</strong> permis est une étape juridique importante, il doit<br />

s’accompagner de contrô<strong>le</strong>s périodiques. Il va de<br />

soi qu’UMiO préfère <strong>le</strong>s autocontrô<strong>le</strong>s, soutenus<br />

par des coordinateurs et des consultants environnementaux.<br />

Mais si l’on veut créer un terrain d’action<br />

équitab<strong>le</strong>, l’accent doit éga<strong>le</strong>ment se porter sur un<br />

renforcement de la recherche des entreprises dans<br />

l’illégalité et ne pas toujours contrô<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s mêmes!<br />

Un certain nombre de réformes structurel<strong>le</strong>s doivent<br />

être entreprises. Il y a par exemp<strong>le</strong> trop de contrô<strong>le</strong>urs<br />

qui travail<strong>le</strong>nt de manière complètement individuel<strong>le</strong>.<br />

Il manque un organe de concertation<br />

central permettant l’échange des informations. Il<br />

faut éga<strong>le</strong>ment veil<strong>le</strong>r attentivement à ce que, au<br />

sein d’une même instance de contrô<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s délits environnementaux<br />

soient analysés et pénalisés de la<br />

même façon. A cet égard, UMiO propose de fonder<br />

un organe de concertation central permettant de<br />

prendre des positions uniformes pour toutes <strong>le</strong>s<br />

autorités.<br />

4. Une gestion des sols durab<strong>le</strong><br />

Les entreprises de gestion des sols sont traditionnel<strong>le</strong>ment<br />

fortes en termes de recherche/développement.<br />

Mais une politique des sols responsab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong><br />

plan sociétal contient éga<strong>le</strong>ment de l’équité. Et cela<br />

d’autant plus lorsque des économies drastiques sont<br />

réalisées pour l’assainissement des sols. A l’heure<br />

actuel<strong>le</strong>, l’accent se porte surtout sur <strong>le</strong> court terme;<br />

trop d’assainissements se limitent au strict nécessaire.<br />

UMiO opte plutôt pour un équilibre, et par<br />

conséquent, une gestion des sols durab<strong>le</strong> respectant<br />

<strong>le</strong>s générations futures. C’est donc aux autorités<br />

de montrer el<strong>le</strong>s-mêmes l’exemp<strong>le</strong> et de rééquilibrer<br />

<strong>le</strong>s mécanismes de financement aux besoins de la<br />

société.<br />

33<br />

5. Aide publique à l’innovation<br />

Rares sont <strong>le</strong>s secteurs à accumu<strong>le</strong>r tant de connaissances<br />

sur un laps de temps si court, comme<br />

l’a fait <strong>le</strong> secteur de l’environnement ces dernières<br />

années. Il peut donc être qualifié à juste titre de<br />

branche à forte intensité de connaissances. Si el<strong>le</strong>s<br />

bénéficient de l’aide appropriée, <strong>le</strong>s entreprises<br />

environnementa<strong>le</strong>s sont un moteur puissant de la<br />

croissance. Et si el<strong>le</strong>s réalisent <strong>le</strong>s bons investissements<br />

dans la recherche et <strong>le</strong> développement, el<strong>le</strong>s<br />

peuvent se targuer d’une croissance durab<strong>le</strong> de<br />

premier plan. Mais UMiO constate que certaines<br />

instances perturbent <strong>le</strong> bon équilibre du marché:<br />

des missions privées sont subsidiées à l’extrême par<br />

des fonds publics, <strong>le</strong> partage des connaissances est<br />

trop restreint, des instances publiques exercent des<br />

activités professionnel<strong>le</strong>s commercia<strong>le</strong>s, … UMiO<br />

suggère de renforcer la mission des centres de connaissances<br />

et de recherche par <strong>le</strong> biais d’un plus<br />

grand partage des connaissances avec <strong>le</strong>s acteurs<br />

principaux de l’industrie environnementa<strong>le</strong> et autres<br />

entreprises environnementa<strong>le</strong>s. A en croire <strong>le</strong>s<br />

exemp<strong>le</strong>s des pays frontaliers, un renforcement de<br />

la collaboration donnerait lieu à un enrichissement<br />

réciproque et une accumulation des connaissances.<br />

Dans <strong>le</strong>s prochains mois, UMiO souhaite poursuivre<br />

la concertation avec <strong>le</strong>s pouvoirs publics et acteurs<br />

politiques principaux afin de mettre en œuvre cette<br />

vision de l’avenir. C’est avec ambition que cette<br />

nouvel<strong>le</strong> plate-forme environnementa<strong>le</strong> accomplira<br />

sa mission: renforcer <strong>le</strong>s intérêts des différents soussecteurs.<br />

•<br />

Jochen De Smet<br />

UMiO.be<br />

jochen@2mpact.be


Entreprendre, innover et exporter: 3 piliers pour votre<br />

entreprise, 3 guichets uniques du Gouvernement<br />

flamand pour vous soutenir<br />

Imaginez: vous êtes chef d’entreprise ou collaborateur d’une PME active dans <strong>le</strong> recyclage<br />

de matériaux d’emballage. En consultant un site web consacré aux nouvel<strong>le</strong>s tendances<br />

sur <strong>le</strong> marché (par exemp<strong>le</strong> www.springwise.com), vous découvrez des nouveaux produits<br />

et services qui vous inspirent dans une très large mesure. L’une de ces idées a trait à<br />

l’introduction d’un emballage Crad<strong>le</strong> to Crad<strong>le</strong> (C2C). La semaine dernière, l’un de vos clients<br />

vous a demandé par hasard si vous avez déjà une certaine expérience du domaine C2C.<br />

Vous prenez alors conscience du fait que vous avez sérieusement intérêt à y réfléchir …<br />

Mais par où commencer? L’innovation coûte de<br />

l’argent et <strong>le</strong> succès n’est jamais garanti. Les affaires<br />

tournent correctement et vous vous demandez si <strong>le</strong><br />

marché attend effectivement un tel emballage avec<br />

impatience. Les investissements nécessaires pour<br />

développer votre idée s’avèrent en outre tel<strong>le</strong>ment<br />

importants que <strong>le</strong> marché à l’exportation devient une<br />

nécessité absolue. Comptez-vous en outre exploiter<br />

cette nouvel<strong>le</strong> activité au sein de votre propre entreprise<br />

ou lancerez-vous une nouvel<strong>le</strong> société dans ce<br />

but? Un grand nombre de questions se traduit par<br />

une trop grande incertitude, éteignant très rapidement<br />

<strong>le</strong> feu sacré ressenti au départ!<br />

Les choses peuvent pourtant se passer différemment.<br />

Le soutien vous tend <strong>le</strong>s bras. Encore faut-il <strong>le</strong><br />

trouver! 3 portes d’accès vous mèneront à bon port.<br />

Ajoutez-<strong>le</strong>s d’emblée à votre liste de contacts…<br />

Le Centre d’Innovation flamand en guise<br />

de front-office de l’IWT (l’Agence pour<br />

l’Innovation par la Science et la Technologie) -<br />

votre guichet en matière d’innovation<br />

Ceux qui envisagent l’innovation en Flandre peuvent<br />

faire gratuitement appel aux Centres d’Innovation<br />

flamands. Un Centre d’Innovation (asbl) est actif<br />

dans chaque province à l’initiative des organisations<br />

d’employeurs et financé par l’IWT. Dans chacun de<br />

ces centres, au moins 5 conseil<strong>le</strong>rs bénéficiant d’une<br />

expérience en matière d’innovation s’occupent à<br />

p<strong>le</strong>in temps de l’accompagnement des entreprises<br />

dans <strong>le</strong> cadre de <strong>le</strong>urs tentatives d’innovation. Le<br />

34<br />

Kurt Peys, Centre d’Innovation Anvers<br />

soutien proposé par <strong>le</strong>s Centres d’Innovation se<br />

situe à deux niveaux.<br />

En premier lieu, ils mettent à votre disposition des<br />

outils qui vous aident à innover d’une façon ciblée et<br />

à créer une véritab<strong>le</strong> culture d’innovation au sein de<br />

votre entreprise. Ils vous assistent par exemp<strong>le</strong><br />

• lors de la recherche et de la sé<strong>le</strong>ction de nouvel<strong>le</strong>s<br />

idées (par <strong>le</strong> biais d’une session de créativité<br />

interne),<br />

• lors de la définition d’actions pouvant accroître<br />

votre force de frappe innovante (par <strong>le</strong> biais d’une<br />

analyse des forces/faib<strong>le</strong>sses),<br />

• dans <strong>le</strong> cadre de la réf<strong>le</strong>xion concernant <strong>le</strong>s différentes<br />

formes d’innovation au sein de votre entreprise<br />

(produit, processus, service, modè<strong>le</strong><br />

commercial,…),<br />

• dans <strong>le</strong> cadre d’une protection efficace et suffisante<br />

de votre nouveau développement,<br />

• dans <strong>le</strong> cadre de l’élaboration d’une stratégie<br />

d’innovation au sein de votre entreprise.<br />

L’innovation coûte de l’argent et <strong>le</strong> succès n’est<br />

jamais garanti


Deuxièmement, <strong>le</strong>s Centres d’Innovation vous accompagnent<br />

en outre lors de la mise en place de<br />

projets d’innovation concrets. En tant que pivot<br />

du Réseau d’Innovation flamand (www.innovatienetwerk.be),<br />

ils sont bien placés pour vous mettre<br />

en contact avec des partenaires (centres de connaissances,<br />

autres entreprises) constituant une plusvalue<br />

pour votre projet. Ils vous aident en outre à<br />

trouver et demander des subsides intéressants.<br />

Les centres d’innovation vous aident aussi à<br />

développer des projects innovants.<br />

Vous pouvez joindre votre Centre d’Innovation via<br />

www.innovatiecentrum.be. Vous entrerez ainsi en<br />

contact avec un conseil<strong>le</strong>r en innovation qui sera<br />

votre interlocuteur permanent pour <strong>le</strong> futur.<br />

Agence pour l’Entreprise (AO ou Agentschap<br />

Ondernemen) – votre guichet pour <strong>le</strong>s<br />

questions concernant l’entreprenariat<br />

Un second pilier permettant de bien gérer<br />

votre entreprise et d’assurer sa croissance est<br />

l’entreprenariat professionnel. Personne ne détient<br />

l’ensemb<strong>le</strong> des connaissances et de la sagesse et il<br />

peut donc s’avérer uti<strong>le</strong> de vous faire assister par un<br />

expert. Imaginons que vous souhaitiez élaborer un<br />

nouveau plan de marketing, que vous vouliez vous<br />

lancer dans l’e-commerce ou encore que l’un de<br />

vos collaborateurs doive suivre une formation bien<br />

déterminée… C’est à cet effet que l’Agence pour<br />

l’Entreprise gère <strong>le</strong> portefeuil<strong>le</strong> PME (www.kmoportefeuil<strong>le</strong>.be).<br />

Celui-ci vous donne annuel<strong>le</strong>ment droit<br />

à 15.000 EUR de subsides dans <strong>le</strong> cadre des interventions<br />

assurées par des conseil<strong>le</strong>rs ou instructeurs<br />

externes. L’Agence fournit en outre el<strong>le</strong>-même<br />

des conseils de première ligne en matière de législation<br />

environnementa<strong>le</strong>, par exemp<strong>le</strong>, de plans<br />

d’occupation des sols ou de recherche d’un nouveau<br />

site d’exploitation pour votre entreprise.<br />

35<br />

L’agence pour l’Entreprise gère <strong>le</strong> portefeuil<strong>le</strong><br />

PME<br />

L’Agence est présente au niveau provincial. Vous<br />

trouverez l’interlocuteur régional adéquat par<br />

domaine via: www.agentschapondernemen.be.<br />

Flanders Investment and Trade (FIT) - votre<br />

guichet pour <strong>le</strong>s questions concernant <strong>le</strong>s exportations<br />

Un troisième pilier important pour la croissance de<br />

votre entreprise peut être l’exportation. L’accès à de<br />

nouveaux marchés constitue parfois un pas dans<br />

l’inconnu. Flanders Investment and Trade (FIT) est<br />

l’organisation qui peut vous aider dans ce domaine<br />

dans <strong>le</strong> cadre des pouvoirs publics flamands. Vous<br />

pouvez d’une part faire appel à cet organisme pour<br />

des subsides en cas de participation à un salon,<br />

par exemp<strong>le</strong>, de la traduction d’une brochure…<br />

D’autre part, vous pouvez faire appel à son réseau<br />

mondial de 90 bureaux à l’étranger où des représentants<br />

économiques flamands vous assistent lors de<br />

l’établissement de contacts importants. •<br />

L’organisme Flanders Investment and Trade est<br />

présent au niveau provincial. Vous pouvez <strong>le</strong><br />

contacter via www.flandersinvestmentandtrade.be.<br />

Kurt Peys<br />

Centre d’Innovation Anvers<br />

kurt.peys@innovatiecentrum.be


Statut End of waste (EOW) pour <strong>le</strong> verre et <strong>le</strong><br />

papier: on y est presque!<br />

La Commission européenne est bien souvent critiquée pour sa <strong>le</strong>nteur excessive, et<br />

pourtant… Jugez plutôt: la nouvel<strong>le</strong> directive cadre sur <strong>le</strong>s déchets (2008/98) a été publiée<br />

en novembre 2008. El<strong>le</strong> devait entrer en vigueur (et donc être transposée en droit national/<br />

régional) pour <strong>le</strong> 12 décembre 2010. Bien des Pays sont en retard par rapport à ce<br />

ca<strong>le</strong>ndrier, et pourtant la Commission est déjà parvenue à faire publier dès avril 2011 un<br />

Règ<strong>le</strong>ment directement issu de cette directive: <strong>le</strong> Règ<strong>le</strong>ment 333/2011 « établissant <strong>le</strong>s<br />

critères permettant de déterminer à quel moment certains types de débris métalliques<br />

cessent d’être des déchets au sens de la directive 2008/98/CE du Par<strong>le</strong>ment européen et<br />

du Conseil ».<br />

C’est par la procédure dite de comitologie que fut<br />

rédigé et approuvé ce nouveau Règ<strong>le</strong>ment (directement<br />

applicab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s Etats membres à la date<br />

prévue dans <strong>le</strong> texte, à savoir <strong>le</strong> 9 octobre 2011,<br />

sans nécessité de transposition en droit national).<br />

Entretemps, la Commission finalise trois autres règ<strong>le</strong>ments,<br />

sur <strong>le</strong>s déchets de cuivre, de verre et de<br />

papier, et a mis en chantier <strong>le</strong>s deux suivants, sur <strong>le</strong>s<br />

déchets biodégradab<strong>le</strong>s et <strong>le</strong> plastique.<br />

Pour <strong>le</strong>s métaux ferreux et l’aluminium, <strong>le</strong> travail fut<br />

un réel travail de pionnier. Celui pour <strong>le</strong> cuivre fut<br />

toutefois en grande partie du « copier/col<strong>le</strong>r ». Pour<br />

<strong>le</strong> verre, la Commission eut l’avantage d’un marché<br />

restreint très bien ciblé. Pour <strong>le</strong> papier, <strong>le</strong> marché<br />

était déjà régulé par des normes généra<strong>le</strong>ment<br />

acceptées et appliquées.<br />

Le verre, un « petit monde »<br />

Tant <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>cteurs que <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs ou <strong>le</strong>s utilisateurs<br />

des déchets de verre sont limités en Europe.<br />

Les discussions préliminaires à Sévil<strong>le</strong> (c’est <strong>le</strong> Joint<br />

Research Center de Sévil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> bureau d’études de la<br />

Commission, qui coordonne <strong>le</strong>s travaux sur <strong>le</strong> statut<br />

« end-of-waste ») ont très vite été contactés par deux<br />

groupes d’influence: d’une part, <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs principa<strong>le</strong>ment<br />

représentés par <strong>le</strong>s fédérations FERVER<br />

et la FEAD, qui mirent en avant <strong>le</strong>s normes techniques<br />

réalistes pour <strong>le</strong> groisil (<strong>le</strong> verre broyé débarrassé<br />

de ses impuretés) et d’autre part, <strong>le</strong>s verriers<br />

(<strong>le</strong>s fours à verre) qui ont tout fait pour lier <strong>le</strong> statut<br />

EOW au fait de fondre <strong>le</strong> verre pour produire de<br />

36<br />

Baudouin Ska, Directeur adjoint FEBEM-FEGE<br />

nouveaux objets (essentiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> verre creux) en<br />

excluant <strong>le</strong>s autres applications du groisil dans <strong>le</strong>s<br />

matériaux isolants ou de construction par exemp<strong>le</strong>.<br />

C’est aussi <strong>le</strong> marché du verre creux qui se tail<strong>le</strong> la<br />

part du lion quant aux quantités mises en jeu. Qui<br />

dit verre creux dit quasi automatiquement emballage<br />

alimentaire, et donc normes strictes. Les critères<br />

d’acceptation sont donc stricts, particulièrement en<br />

ce qui concerne <strong>le</strong>s éléments « toxiques » tels <strong>le</strong>s<br />

métaux lourds, et en particulier <strong>le</strong> plomb.<br />

Les verriers ont tout fait pour lier <strong>le</strong> statut EOW au<br />

fait de fondre <strong>le</strong> verre pour produire de nouveaux<br />

objets (essentiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> verre creux) en excluant<br />

<strong>le</strong>s autres applications du groisil dans <strong>le</strong>s matériaux<br />

isolants ou de construction par exemp<strong>le</strong>.<br />

Les conditions du marché sont tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong> statut<br />

EOW ne devrait pas avoir d’effet significatif sur <strong>le</strong><br />

prix du groisil. L’avantage principal de ce nouveau<br />

statut est, outre l’image positive pour <strong>le</strong> secteur, une<br />

simplification administrative notoire pour <strong>le</strong>s transports,<br />

souvent de nature internationa<strong>le</strong> ou bien <strong>le</strong>s<br />

conditions d’exploitation de stockage.<br />

Le papier: une norme et trois acteurs<br />

Le secteur du papier a profité des ca<strong>le</strong>ndriers pour<br />

traiter conjointement la révision de la norme EN 643<br />

et la proposition de Règ<strong>le</strong>ment EOW. Trois acteurs<br />

se sont dès <strong>le</strong> début concertés pour défendre une<br />

position commune dans <strong>le</strong>s discussions à la Commission:<br />

<strong>le</strong> CEPI (Confederation of European Paper


Industries – l’industrie papetière), ERPA (European<br />

Recovered Paper Association – <strong>le</strong>s récupérateurs<br />

de papiers) et la FEAD (Fédération Européenne des<br />

activités de la Dépollution et de l’Environnement – <strong>le</strong>s<br />

col<strong>le</strong>cteurs/centres de tri).<br />

Le résultat de la proposition de Règ<strong>le</strong>ment est dans<br />

<strong>le</strong>s grandes lignes conforme aux attentes de ces trois<br />

fédérations. Un des grands enjeux était d’exclure<br />

<strong>le</strong> pourcentage d’humidité des critères EOW. Ce<br />

fut <strong>le</strong> cas, car on reconnut clairement la connotation<br />

purement commercia<strong>le</strong> de ce paramètre. Le<br />

taux d’humidité d’un lot de papier n’a de fait<br />

aucune influence environnementa<strong>le</strong> sur l’activité du<br />

recyclage.<br />

En ce qui concerne <strong>le</strong> champ d’application, la proposition<br />

de règ<strong>le</strong>ment couvre <strong>le</strong>s catégories reprises<br />

dans la norme EN 643, à l’exception des emballages<br />

en papier/carton avec un film plastique (sacs<br />

kraft+sache en polyéthylène, et <strong>le</strong>s cartons de<br />

boissons). En fait, ces emballages combinés sont<br />

considérés dans <strong>le</strong>ur entièreté comme impuretés.<br />

Cel<strong>le</strong>s-ci ne peuvent dépasser 1,5% du poids total<br />

du lot. Il est important de noter qu’on considère par<br />

ail<strong>le</strong>urs comme impuretés <strong>le</strong>s matières séparab<strong>le</strong>s<br />

par un processus par voie sèche et non par voie<br />

humide. De ce fait, <strong>le</strong>s agrafes, <strong>le</strong>s dos collés ou<br />

cousus de livres ou encore <strong>le</strong>s fenêtres d’enveloppes<br />

ne sont pas comptabilisées comme impuretés. Outre<br />

<strong>le</strong>s avantages déjà cités pour <strong>le</strong> verre, il n’est pas impossib<strong>le</strong><br />

dans <strong>le</strong> secteur du papier que <strong>le</strong> nouveau<br />

statut ait une influence bénéfique sur <strong>le</strong>s prix:<br />

<strong>le</strong>s garanties de qualité d’une part, et <strong>le</strong> statut de<br />

produit devraient entraîner une diminution des coûts<br />

opérationnels (contrô<strong>le</strong> de qualité) et administratifs<br />

(permis d’environnement pour stockage de déchets)<br />

des papetiers, qui pourraient être au moins partiel<strong>le</strong>ment<br />

répercutés sur <strong>le</strong>s prix d’achat des marchandises.<br />

Moment du transfert de statut<br />

Selon certains, la formulation du texte du premier<br />

règ<strong>le</strong>ment (fer, inox et aluminium), utilisé comme<br />

modè<strong>le</strong> pour tous <strong>le</strong>s flux, nécessite d’être affinée<br />

pour éviter tout conflit d’interprétation. La logique<br />

même de l’approche End-of-Waste veut qu’un déchet<br />

cesse de l’être à partir du moment où il remplit la<br />

37<br />

totalité des critères énumérés par <strong>le</strong> Règ<strong>le</strong>ment. Or<br />

<strong>le</strong>s textes actuels contiennent en fait une condition<br />

supplémentaire dans l’intitulé même de l’artic<strong>le</strong> 3:<br />

« Recovered paper (glass cul<strong>le</strong>t) shall cease to be<br />

waste where, upon transfer from the producer to<br />

another holder 1 , all of the following conditions are<br />

fulfil<strong>le</strong>d » Si cette phraséologie n’a pas suscité de<br />

réactions chez <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs de métaux, il n’en est<br />

pas de même pour <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs de papiers et de<br />

verre. En effet, une interprétation stricte ne conclut<br />

au changement de statut qu’au moment du changement<br />

de détenteur. Sachant que <strong>le</strong>s transactions<br />

dans <strong>le</strong> monde du recyclage de papiers se font<br />

généra<strong>le</strong>ment sous <strong>le</strong> régime CPT (changement<br />

de propriété à l’arrivée chez <strong>le</strong> destinataire), et vu<br />

<strong>le</strong>s pratiques courantes des recyc<strong>le</strong>urs de verre de<br />

stocker <strong>le</strong>ur marchandise en dehors de <strong>le</strong>ur entreprise<br />

(par exemp<strong>le</strong> en zone portuaire), cela signifierait<br />

que <strong>le</strong>s transports et stockage de ces flux- remplissant<br />

par ail<strong>le</strong>urs tous <strong>le</strong>s critères EOW- devraient<br />

toujours se faire sous <strong>le</strong> régime des déchets. Ceci<br />

n’est bien évidemment pas <strong>le</strong> but recherché par <strong>le</strong>s<br />

recyc<strong>le</strong>urs.<br />

Publication des textes définitifs<br />

La prochaine réunion du TAC (Technical Adaptation<br />

Committee) est prévue pour <strong>le</strong> 12 décembre<br />

prochain. D’ici là, <strong>le</strong>s dernières remarques formulées<br />

par <strong>le</strong>s Etats membres et <strong>le</strong>s stakeholders seront<br />

prises en considération. Comme un « tour supplémentaire<br />

» pour <strong>le</strong>s remarques a eu lieu, afin d’éviter<br />

<strong>le</strong>s difficultés rencontrées avec <strong>le</strong> premier règ<strong>le</strong>ment<br />

(refusé au sein du TAC à une voix près), on espère<br />

que <strong>le</strong> TAC du 12 décembre approuvera <strong>le</strong>s textes.<br />

Sauf opposition du Par<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s textes devraient<br />

être publiés au printemps 2012 et entrer en vigueur 6<br />

mois plus tard, donc fin 2012. Entretemps <strong>le</strong>s « trains<br />

» EOW pour <strong>le</strong>s déchets organiques (composts et<br />

digestats) et <strong>le</strong>s plastiques seront eux aussi déjà<br />

bien sur <strong>le</strong>s rails. •<br />

1. traduction: au moment de <strong>le</strong>ur transfert du produc-<br />

teur à un autre détenteur.<br />

Baudouin Ska<br />

Directeur adjoint FEBEM-FEGE


GZ-Zone 8, Oosterring 23, B-3600 Genk<br />

Te<strong>le</strong>foon 089 - 623830 / Fax089 - 623829<br />

E-mail: info@terbergmatec.be<br />

www.terbergmachines.nl


METIER A LA UNE: CHARGEUR<br />

“On doit avoir des yeux derrière la tête”<br />

FEGE FOCUS (FF): “Comment trouvez-vous votre<br />

métier? ”<br />

Didier Verburg: “Je trouve que c’est un métier très<br />

agréab<strong>le</strong>. Vous êtes souvent dehors et <strong>le</strong> travail<br />

demande beaucoup d’énergie sans être excessif.<br />

Cela fait 4 ans que je col<strong>le</strong>cte <strong>le</strong>s déchets PMC et,<br />

en termes de difficulté, je suis plutôt bien loti car<br />

<strong>le</strong> ramassage des papiers/cartons ou des déchets<br />

résiduels est une tâche bien plus lourde. Ce qui est<br />

toutefois spécifique à la col<strong>le</strong>cte des PMC, c’est que<br />

l’on doit régulièrement examiner et laisser des sacs<br />

sur place car <strong>le</strong>ur contenu a été mal trié.”<br />

Métier à la une: Chargeur<br />

On <strong>le</strong>s compte par centaines, ces personnes qui s’occupent tous <strong>le</strong>s jours du ramassage<br />

des déchets, tant auprès des entreprises que des particuliers. La col<strong>le</strong>cte s’effectue par<br />

camion et <strong>le</strong>s récipients ou sacs y sont acheminés et vidés par un ou plusieurs « chargeurs<br />

». Un métier souvent peu mis en exergue alors qu’il est fondamental à une bonne gestion<br />

des déchets! Ces personnes sont en effet souvent la première carte de visite du secteur.<br />

El<strong>le</strong>s entretiennent un contact journalier avec <strong>le</strong> client, que ce soient <strong>le</strong>s particuliers ou <strong>le</strong>s<br />

entreprises. FEGE FOCUS a rencontré Didier Verburg, 29 ans, qui travail<strong>le</strong> depuis 7 ans<br />

chez la firme Lammertyn.net.<br />

Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />

FF: “Vous ne changez pas de flux de déchets ou<br />

d’itinéraire? ”<br />

DV: ”C’est la régularité qui importe. Cela fait déjà<br />

longtemps que je travail<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s mêmes chauffeurs<br />

et que nous empruntons <strong>le</strong>s mêmes routes.<br />

Nous sommes donc bien habitués <strong>le</strong>s uns aux autres<br />

et connaissons très bien <strong>le</strong>s trajets. C’est important,<br />

d’une part pour rendre la col<strong>le</strong>cte aussi efficace que<br />

possib<strong>le</strong> et n’oublier aucun sac, et d’autre part pour<br />

la sécurité car, quand on est au milieu de la circulation,<br />

on doit avoir des yeux derrière la tête”.<br />

Didier Verburg, 29 ans,<br />

qui travail<strong>le</strong> depuis 7 ans<br />

chez Lammertyn.net


FF: ”Le trafic est-il vraiment un problème?”<br />

DV: ”Un problème c’est beaucoup dire, c’est simp<strong>le</strong>ment<br />

un facteur important dont on doit tenir compte.<br />

Il faut vraiment faire attention sur la route. Certains<br />

usagers de la route qui nous dépassent sont vraiment<br />

inconscients! Vous seriez surpris de voir ce qu’ils<br />

font parfois. C’est surtout <strong>le</strong> matin, quand <strong>le</strong>s gens<br />

doivent al<strong>le</strong>r au travail, qu’ils sont <strong>le</strong>s plus impatients.<br />

Se faire dépasser par <strong>le</strong> trottoir ou la piste cyclab<strong>le</strong><br />

arrive assez régulièrement. Récemment, un de mes<br />

collègues a été renversé par une voiture. Heureusement<br />

sans conséquences graves, mais il a quand<br />

même dû rester plusieurs semaines à la maison.”<br />

FF: ”La FEGE a déjà attiré l’attention à plusieurs<br />

reprises sur ce problème, mais il est clair qu’il en<br />

faut bien plus pour changer réel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s mentalités.<br />

Vous, est-ce que vous voyez des évolutions?”<br />

DV: ”Je ne peux malheureusement que constater<br />

que l’agressivité au volant n’a cessé d’augmenter<br />

ces dernières années. Même <strong>le</strong> comportement des<br />

cyclistes ne peut pas toujours être qualifié de normal<br />

non plus! Lorsqu’on col<strong>le</strong>cte des déchets dans <strong>le</strong>s<br />

environs d’éco<strong>le</strong>s, on doit vraiment faire attention<br />

où on met sur <strong>le</strong>s pieds si on ne veut pas se faire<br />

renverser par un vélo.“<br />

FF: ”Et malgré tout, vous al<strong>le</strong>z travail<strong>le</strong>r avec plaisir?”<br />

DV: ”Bien sûr! Parce qu’il y a quand même de<br />

nombreux éléments positifs à ce métier. J’ai par<br />

exemp<strong>le</strong> beaucoup de contacts avec mes collègues.<br />

Avant de commencer <strong>le</strong> matin, on reste ensemb<strong>le</strong><br />

dans l’entreprise. On a toujours fini aux a<strong>le</strong>ntours de<br />

13h. S’il y a beaucoup de trafic, cela peut durer un<br />

peu plus longtemps, mais c’est quand même assez<br />

régulier. C’est notre firme qui fournit tous <strong>le</strong>s équipements<br />

de protection nécessaires comme <strong>le</strong>s chaussures<br />

de sécurité, <strong>le</strong>s pantalons spéciaux, etc…<br />

Et en plus, j’ai <strong>le</strong> sentiment de faire quelque chose<br />

d’uti<strong>le</strong> pour la communauté. Quand on voit ce qu’il<br />

se passe à Nap<strong>le</strong>s par exemp<strong>le</strong>, on se rend vite<br />

compte des conséquences qui peuvent survenir si<br />

<strong>le</strong>s déchets ne sont plus ramassés.”<br />

40<br />

FF: ”Avez-vous des gestes de reconnaissance de la<br />

part de la population?”<br />

DV: ”Les gens sont plutôt indifférents. Avant, on entretenait<br />

plus de contacts personnels mais, ces<br />

dernières années, cela a tendance à diminuer. Dans<br />

la col<strong>le</strong>cte PMC, on doit aussi faire face à la difficulté<br />

de devoir expliquer aux gens pourquoi on ne prend<br />

pas <strong>le</strong>urs sacs PMC. Je peux comprendre qu’ils se<br />

trompent parfois et mettent une barquette de beurre<br />

dans <strong>le</strong> sac PMC par exemp<strong>le</strong>. Mais j’ai déjà retrouvé<br />

des fers à repasser, des friteuses ou encore des<br />

embouts d’aspirateur! Il m’est aussi arrivé de devoir<br />

mettre un autocollant rouge 5 fois de suite. Certains<br />

particuliers deviennent alors agressifs.”<br />

FF: ”Mais en fin de compte, vous exécutez simp<strong>le</strong>ment<br />

la mission donnée par FOST Plus. Si <strong>le</strong> sac<br />

PMC contient trop de matériaux qui ne peuvent pas<br />

s’y trouver, c’est la commune et votre employeur qui<br />

se verront infligés des amendes.”<br />

DV: ”Voilà, c’est exactement cela. Il m’est aussi arrivé<br />

de devoir mettre des autocollants sur tel<strong>le</strong>ment de<br />

sacs qu’on a eu des commentaires de la part de<br />

la commune. Mais on <strong>le</strong> fait dans <strong>le</strong>ur intérêt. La<br />

commune devrait <strong>le</strong> préciser à la population.”<br />

FF: ”Didier, on te souhaite beaucoup de plaisir dans<br />

ton métier et continue à faire bien attention aux<br />

consignes de sécurité!”<br />

DV: “Oui, ça c’est sûr, on est en première ligne!” •<br />

Werner Annaert,<br />

Directeur général, FEGE


Membre à la une: STAR<br />

Cela fait plus de 7 ans que STAR joue un rô<strong>le</strong> de premier plan dans <strong>le</strong> secteur des déchets de construction<br />

et de démolition. D’après Sylvie De Maegd – administrateur délégué de Stallaert Recycling<br />

– « <strong>le</strong> tri à la source et <strong>le</strong> tri dans <strong>le</strong>s centres agréés ne doit pas être considéré comme des solutions<br />

opposées mais bien comme des solutions complémentaires ». Alors que fin de l’année dernière,<br />

90% des activités étaient encore basées sur <strong>le</strong> traitement des déchets de construction, STAR a<br />

choisi d’encore se développer dans d’autres créneaux. STAR propose en effet ses services aussi<br />

variés que possib<strong>le</strong>, tant auprès des grandes entreprises et des PME que des communes et des<br />

particuliers. STAR vous propose désormais une solution pour tous vos déchets non-dangereux.<br />

STAR est l’abréviation de Stallaert Recycling et faisait<br />

auparavant partie du Groep Jan Stallaert, mais<br />

travail<strong>le</strong> comme entreprise indépendante depuis<br />

2004. A l’heure actuel<strong>le</strong>, cette entreprise de Vilvorde<br />

emploie 35 travail<strong>le</strong>urs fixes.<br />

Bart Van Gijsegem – Production Manager – est<br />

convaincu de pouvoir utiliser l’expérience acquise<br />

par l’entreprise dans <strong>le</strong> secteur de la construction et<br />

de la démolition pour proposer une solution intégra<strong>le</strong><br />

pour tous ses clients industriels. STAR est connue<br />

en premier lieu pour sa f<strong>le</strong>xibilité et son implication,<br />

chaque collaborateur participant au processus<br />

de réf<strong>le</strong>xion devant aboutir à la solution idéa<strong>le</strong> en<br />

matière de traitement de déchets, tant sur <strong>le</strong> plan<br />

écologique qu’économique. Son quai de 150m lui<br />

permet d’optimaliser non seu<strong>le</strong>ment son processus<br />

de traitement, mais aussi son transport. Une<br />

nouvel<strong>le</strong> ligne de tri est opérationnel<strong>le</strong> depuis janvier<br />

et ne génère que 4% de résidus au maximum. Non<br />

content d’être un précurseur dans la recherche de<br />

solutions de grande qualité, STAR vise éga<strong>le</strong>ment<br />

une plus grande transparence dans <strong>le</strong> coût de ces<br />

solutions, nécessaire pour bâtir une relation à long<br />

terme avec ses clients.<br />

La FEGE et ADEB-WBA ont développé<br />

<strong>le</strong>s affiches uniformes suivantes:<br />

Membre à la une: STAR<br />

Mireil<strong>le</strong> Verboven, Conseil<strong>le</strong>r FEGE<br />

Afin d’accompagner au mieux ses clients, aussi<br />

variés soient-ils, dans <strong>le</strong>ur gestion des déchets,<br />

STAR utilise, depuis <strong>le</strong> début de cette année, des<br />

conteneurs roulants de volumes divers, outre <strong>le</strong>s<br />

conteneurs fixes classiques. STAR fournit éga<strong>le</strong>ment<br />

des sacs d’1m³ pour permettre <strong>le</strong> tri à la source d’un<br />

plus grand nombre de flux de déchets, comme <strong>le</strong><br />

papier, <strong>le</strong> carton, <strong>le</strong> plastique, <strong>le</strong>s films mais aussi la<br />

frigolite, <strong>le</strong> plâtre, <strong>le</strong>s restes alimentaires, etc.<br />

Malgré la diversification de sa clientè<strong>le</strong>, <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t construction<br />

et démolition garde son importance. En collaboration<br />

avec ADEB – VBA, l’association des entrepreneurs<br />

belges de grands travaux, STAR participe<br />

à la promotion du tri des déchets sur <strong>le</strong>s chantiers.<br />

Stallaert Recycling a la solution adéquate à tous vos<br />

problèmes de déchets! •<br />

Stallaert Recycling<br />

Bart Van Gysegem<br />

J.F.Wil<strong>le</strong>msstraat 121,<br />

1800 Vilvoorde<br />

www.stallaertrecycling.be


Les antennes européennes de la FEGE<br />

L’actualité nous <strong>le</strong> confirme tous <strong>le</strong>s jours: <strong>le</strong> monde s’internationalise, et <strong>le</strong>s compétences<br />

réel<strong>le</strong>s des Etats membres se réduisent au rythme des décisions prises au niveau international.<br />

Il en va de même pour <strong>le</strong>s matières environnementa<strong>le</strong>s: de compétence régiona<strong>le</strong>,<br />

ces matières sont pour une grande part régies par <strong>le</strong> droit européen. La FEGE est bien consciente<br />

de cet état de fait, et a investi beaucoup au niveau européen. Nous profitons de<br />

l’avantage géographique indéniab<strong>le</strong> conféré par Bruxel<strong>le</strong>s, mais nous ne lésinons ni sur <strong>le</strong>s<br />

personnes, ni sur <strong>le</strong> temps consacré aux dossiers européens. La FEGE investit particulièrement<br />

dans trois organisations européennes<br />

1. FEAD la Fédération Européenne des Activités de la Dépollution et de l’Environnement<br />

2. FERVER la Fédération des Recy<strong>le</strong>urs de Verre<br />

3. Euroshore la Fédération Européenne des Installations Portuaires de Réception des<br />

Déchets.<br />

Traditionnel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s assemblées généra<strong>le</strong>s ont lieu avant l’été, et sont l’occasion tant de<br />

faire <strong>le</strong> bilan des résultats que de définir la politique à mener.<br />

FEAD une vigilance tous azimuts<br />

Tout comme la FEGE, la FEAD dispose d’un staff<br />

restreint mais aussi stab<strong>le</strong> que dynamique. Le<br />

trio Nadine De Greef, Laetitia Reynaud et René<br />

Schroeder gère 7 comités et 3 sous-comités,<br />

avec l’aide des présidents et des coordinateurs.<br />

L’assemblée généra<strong>le</strong> 2011 a entériné la modification<br />

des statuts qui permet une meil<strong>le</strong>ure concertation et<br />

une plus grande rapidité de réaction. La structure<br />

bicépha<strong>le</strong> (<strong>le</strong> Conseil administratif composé de 6<br />

CEO d’entreprises et <strong>le</strong> conseil exécutif composé<br />

de 8 directeurs de fédérations forment <strong>le</strong> Conseil<br />

Général qui se réunit sauf exception en tant que<br />

tel, et non plus séparément, sous la direction du<br />

nouveau président Peter Kurth (BDE Al<strong>le</strong>magne).<br />

Les activités de la FEAD sont fonction des dossiers<br />

traités par la Commission, <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment et <strong>le</strong> Conseil<br />

des ministres européens.<br />

Les dossiers « techniques » du moment sont, sans<br />

être exhaustif: <strong>le</strong>s Règ<strong>le</strong>ments End-of-Waste, la<br />

révision des directives DEEE (déchets é<strong>le</strong>ctriques<br />

et é<strong>le</strong>ctroniques), SEVESO, de la Décision sur la<br />

42<br />

Baudouin Ska, Directeur adjoint FEGE<br />

liste (catalogue) des déchets et de la BREF Traitement<br />

(document de référence sur <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures<br />

techniques disponib<strong>le</strong>s en matière de traitement<br />

de déchets autres que l’incinération et la mise en<br />

décharge). La FEAD suit en outre avec attention la<br />

transposition dans <strong>le</strong>s Etats membres de la Directive<br />

IED (Industrial Emission Directive, qui remplace<br />

la Directive IPPC), de la Directive cadre sur <strong>le</strong>s<br />

déchets, et du Règ<strong>le</strong>ment REACH.<br />

Au niveau plus « politique » citons l’évaluation<br />

du 6ième programme d’action en matière<br />

d’environnement et la préparation du 7ième<br />

programme, la révision de la directive sur <strong>le</strong>s concessions<br />

et cel<strong>le</strong> sur la TVA.<br />

Le fil rouge, à travers tous ces dossiers, c’est à la<br />

fois une règ<strong>le</strong>mentation pragmatique, applicab<strong>le</strong>,<br />

contrôlée, garantissant un <strong>le</strong>vel playing field entre<br />

<strong>le</strong>s pays, entre <strong>le</strong>s acteurs du secteur, et entre <strong>le</strong>s<br />

secteurs public et privé.<br />

» www.fead.be


FERVER promouvoir un secteur fier de<br />

son travail<br />

Depuis <strong>le</strong> début de cette année, la FEGE assure<br />

progressivement <strong>le</strong> secrétariat de FERVER. Hans<br />

De Belder passera définitivement <strong>le</strong> flambeau à<br />

Baudouin Ska, membre du secrétariat de la FEGE,<br />

lors de la prochaine assemblée généra<strong>le</strong> de 2012<br />

à Dublin où Hans prendra une retraite plus que<br />

méritée.<br />

Les mois à venir permettrons, nous l’espérons, au<br />

secteur de recueillir <strong>le</strong>s fruits d’un long travail: celui<br />

de faire reconnaître son statut de recyc<strong>le</strong>ur dans<br />

<strong>le</strong> cerc<strong>le</strong> fermé du monde verrier. Le Règ<strong>le</strong>ment<br />

européen en préparation sur <strong>le</strong> statut de fin du<br />

déchet (End of Waste) pour <strong>le</strong> groisil devrait en effet<br />

permettre aux membres de FERVER de recevoir des<br />

déchets de verre (essentiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> contenu des<br />

bul<strong>le</strong>s à verre), de <strong>le</strong>s trier par toutes sortes de techniques<br />

plus sophistiquées <strong>le</strong>s unes que <strong>le</strong>s autres,<br />

grâce auxquel<strong>le</strong>s <strong>le</strong> résultat, soumis aux contrô<strong>le</strong>s<br />

de qualité, obtiendra <strong>le</strong> statut de produit à part<br />

entière. Vu l’étroitesse du marché, et particulièrement<br />

<strong>le</strong> nombre limité d’acheteurs de ce groisil de<br />

qualité, nos membres n’attendent pas une plusvalue<br />

financière liée à ce changement de statut. Ce<br />

qui <strong>le</strong>s intéresse avant tout, c’est la reconnaissance<br />

du fait que <strong>le</strong> recyclage est <strong>le</strong> fruit de <strong>le</strong>ur travail et<br />

non celui du verrier qui a juste à introduire <strong>le</strong> groisil<br />

à la place du sab<strong>le</strong> dans ses fours. L’autre avantage<br />

attendu est une simplification administrative liée au<br />

stockage et au transport de cette marchandise qui<br />

ne seront plus régis par la législation sur <strong>le</strong>s déchets.<br />

Deux groupes de travail ont été mis en place<br />

L’assemblée généra<strong>le</strong> a confirmé <strong>le</strong> mandat de<br />

président d’Ulrich Ix (Al<strong>le</strong>magne). Complété par son<br />

vice-président Raf Vanswartenbrouck (Belgique) et<br />

Pieter Bartels (Pays-Bas), ce trio expérimenté a deux<br />

autres objectifs majeurs. Le premier consiste à ouvrir<br />

<strong>le</strong> dialogue avec <strong>le</strong>s verriers pour appréhender<br />

<strong>le</strong>urs attentes tant au niveau qualité qu’au niveau<br />

des émissions de CO2. Les exigences en matière<br />

de métaux lourds, de corps étrangers (céramique,<br />

terre cuite, porcelaine, verre pyroflamme, fractions<br />

organiques) ont un impact direct sur <strong>le</strong>s prix et sur<br />

la proportion non recyclab<strong>le</strong> des flux entrants chez<br />

<strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs. Si <strong>le</strong>s positions sont plutôt antagonistes<br />

sur <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t qualité, <strong>le</strong>s recyc<strong>le</strong>urs se font<br />

<strong>le</strong>s alliés des verriers qui souhaitent réduire <strong>le</strong>urs<br />

émissions de CO2. Chaque tonne de verre recyclé<br />

permet d’épargner 0,46 tonne d’équiva<strong>le</strong>nt CO2. Le<br />

second objectif est d’aboutir, au niveau européen,<br />

au recyclage réel des pare-brises des véhicu<strong>le</strong>s<br />

hors d’usage. La directive européenne qui en régit<br />

la gestion est claire et demande de mener des techniques<br />

qui permettent de recyc<strong>le</strong>r <strong>le</strong> verre. Dans la<br />

pratique, rares sont <strong>le</strong>s installations de démantè<strong>le</strong>ment<br />

qui enlèvent <strong>le</strong>s vitres et pare-brises avant <strong>le</strong><br />

broyage des véhicu<strong>le</strong>s. Or une fois broyé avec <strong>le</strong>s<br />

autres composants des véhicu<strong>le</strong>s hors d’usage non<br />

démontés sé<strong>le</strong>ctivement, <strong>le</strong> verre est techniquement<br />

irrécupérab<strong>le</strong> pour l’industrie verrière. La question<br />

est désormais de savoir si <strong>le</strong>s autres techniques<br />

utilisées répondent à la notion de recyclage. La<br />

Région flamande investigue en ce sens.<br />

» www.ferver.eu<br />

Euroshore cherche son cap<br />

Depuis que Wim Hulshof (Pays-Bas) a pris <strong>le</strong>s<br />

rennes de la présidence d’Euroshore, la fédération<br />

tente de s’organiser et de se structurer. Ce n’est pas<br />

simp<strong>le</strong> pour cette fédération « niche » qui regroupe<br />

tant des fédérations nationa<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s installations<br />

portuaires de traitement des déchets des navires. La<br />

Belgique et <strong>le</strong>s Pays-Bas y sont bien représentés,<br />

de même que <strong>le</strong>s pays du pourtour méditerranéen,<br />

en particulier l’Italie, la Grèce et la Turquie. Par<br />

contre, la participation de pays comme l’Al<strong>le</strong>magne,


la France ou encore l’Ang<strong>le</strong>terre est loin d’être au<br />

niveau des attentes. Guido Van Meel assure seul <strong>le</strong><br />

secrétariat part time, et quittera au cours de 2012<br />

ses autres fonctions au Port d’Anvers. Il est parvenu<br />

ces dernières années à augmenter significativement<br />

<strong>le</strong> nombre de membres. Afin de rester efficace,<br />

la fédération a cette année opté pour l’étude des<br />

dossiers en groupes de travail avant <strong>le</strong>ur adoption<br />

en assemblée généra<strong>le</strong>. Deux groupes de travail<br />

ont été mis en place. Le groupe Quality cherche à<br />

développer un code d’éthique ainsi qu’un certificat<br />

Euroshore pour la prise en charge et <strong>le</strong> traitement<br />

des déchets de la navigation. Le second groupe de<br />

travail intitulé Policy s’attache essentiel<strong>le</strong>ment à la<br />

directive sur <strong>le</strong>s déchets des navires dont la révision<br />

a été lancée cet été. L’objectif majeur pour Euroshore<br />

est d’obtenir plus de clarté dans <strong>le</strong> contenu de la<br />

Directive, plus de contrô<strong>le</strong>, et si possib<strong>le</strong>, une obligation<br />

faite aux navires de se défaire de tous <strong>le</strong>urs<br />

déchets avant de quitter l’Union européenne.<br />

Tant <strong>le</strong> secrétariat de la FEGE que ses membres<br />

n’hésitent pas à prendre des responsabilités et à<br />

participer activement aux travaux au sein de ces<br />

fédérations. Le retour d’information et de compétence<br />

se fait rapidement au sein de la FEGE, soit<br />

via nos canaux d’information habituels (courriels,<br />

Newsflash et Focus) soit lors des réunions des<br />

groupes de travail et des task forces, voire du conseil<br />

d’administration de la Fédération. •<br />

It’s not a waste to sort !<br />

» www.euroshore.com<br />

Baudouin Ska<br />

Directeur adjoint FEBEM-FEGE<br />

P sort it all in one pass<br />

P save space<br />

P limit costs<br />

P reduce energy<br />

info@bestsorting.com | www.bestsorting.com


La FEGE fête ses 20 ans d’existence<br />

A l’occasion de l’Assemblée Généra<strong>le</strong> <strong>le</strong> 16 juin dernier, la FEGE a fêté ses 20 ans<br />

d’existence. Cet évènement était exclusivement réservé à nos membres, auxquels nous<br />

voulions donner une position centra<strong>le</strong>. La FEGE a déjà organisé cette année différents<br />

évènements auxquels sont conviées de nombreuses personnes extérieures à la fédération,<br />

tel que <strong>le</strong> Congrès sur <strong>le</strong>s Déchets et <strong>le</strong>s Matériaux qui s’est déroulé au printemps dernier,<br />

ou encore <strong>le</strong> Congrès sur <strong>le</strong>s sols à l’automne prochain.<br />

C’est dans <strong>le</strong> magnifique cadre du Château Diepensteyn<br />

de la brasserie Palm (à Steenhuffel) que<br />

se sont réunis 135 membres de la FEGE, venus<br />

fêter <strong>le</strong> 20ème anniversaire de <strong>le</strong>ur fédération dans<br />

une ambiance convivia<strong>le</strong>. Ils ont pu visiter <strong>le</strong>s très<br />

beaux haras des chevaux de trait brabançons. Mais<br />

en raison de la météo capricieuse, la promenade<br />

en direction de la brasserie a dû être annulée. Cela<br />

fut cependant largement compensé par un buffet<br />

exquis.<br />

Nous avons laissé la paro<strong>le</strong> à deux éminents journalistes<br />

pour connaître <strong>le</strong>ur vision sur notre secteur. Guy<br />

Van den Broek du journal De Tijd a souligné <strong>le</strong> long<br />

chemin parcouru par la Flandre dans <strong>le</strong> domaine de<br />

la gestion industriel<strong>le</strong> de l’environnement. Ces 20<br />

dernières années, notre secteur est arrivé à maturité<br />

et <strong>le</strong> succès dont nous jouissons aujourd’hui est basé<br />

sur la collaboration entre <strong>le</strong>s autorités et <strong>le</strong> secteur<br />

privé. Michel Balthasart (Incidences) a ensuite<br />

fait part des menaces éventuel<strong>le</strong>s qui planent sur<br />

secteur. Il n’estime plus acceptab<strong>le</strong> la concurrence<br />

déloya<strong>le</strong> que nos entreprises subissent par rapport<br />

à d’autres acteurs, publics ou privés. Il a par ail<strong>le</strong>urs<br />

averti <strong>le</strong> secteur qu’il faut être vigilant lorsque l’on dit<br />

que déchets n’existent pas ou que l’on se prononce<br />

trop vite en faveur d’un statut End-of-Waste pour <strong>le</strong>s<br />

flux de déchets. D’après lui, cela pourrait sonner <strong>le</strong><br />

glas du secteur! Il y avait donc matière à discussion,<br />

surtout pendant <strong>le</strong> lunch! La FEGE a éga<strong>le</strong>ment mis<br />

à l’honneur certaines personnes. Ce fut <strong>le</strong> cas d’Eric<br />

Waeyenbergh (Geocyc<strong>le</strong>) qui, cette année, a été<br />

45<br />

Werner Annaert, Directeur général FEGE<br />

celui qui a <strong>le</strong> plus participé aux groupes de travail de<br />

la FEGE, de Tony Borgmans (GEO-Milieu) qui a quitté<br />

<strong>le</strong> Conseil d’Administration ainsi que de Héliane De<br />

Vlieghere (TWZ), Jean Putmans (Sodever), Philippe<br />

Decaluwé (Van Gansewinkel) qui, de par <strong>le</strong>ur expérience<br />

de longue date, ont été proclamés “pères et<br />

mères fondateurs” du secteur! Le rapport annuel de<br />

la FEGE, distribué lors de l’évènement, se concentre<br />

spécifiquement sur <strong>le</strong>s 20 années de l’histoire de la<br />

fédération, avec de nombreuses interviews à la clé.<br />

On peut affirmer sans nul doute que <strong>le</strong>s membres et<br />

la fédération envisagent l’avenir en toute confiance!


NOUVEAU CONSEIL D’ADMINISTRATION<br />

DE LA FEGE<br />

Lors de l’Assemblée Généra<strong>le</strong> de la FEGE <strong>le</strong> 16<br />

juin dernier, c’est sous <strong>le</strong>s applaudissements des<br />

135 membres présents que David Vanheede a<br />

été réélu Président pour un nouveau mandat de<br />

2 ans. La nouvel<strong>le</strong> vice-présidente n’est autre<br />

qu’El<strong>le</strong>n Joncheere (SITA) et la fonction de trésorier<br />

reste occupée par Olivier Barbery (Geocyc<strong>le</strong>). Le<br />

Conseil d’Administration compte désormais 16 administrateurs.<br />

Outre <strong>le</strong>s président, vice-président<br />

et trésorier, Héliane De Vlieghere (TWZ), Philippe<br />

Marcuz (Shanks), Bruno Arts (Veolia ES), Michel<br />

* Entretemps, Olivier Barbery a opté pour une autre fonction au sein du groupe Holcim.<br />

Il est remplacé par Serge Montagne (Geocyc<strong>le</strong>).<br />

Bauduin (Revatech), Patrick Laevers (Machiels) et<br />

Mathieu Berthoud (Sita Treatment) ont éga<strong>le</strong>ment vu<br />

<strong>le</strong>ur mandat prolongé de 2 ans. On dénombre aussi<br />

7 nouveaux arrivants: Philip Peeters (Bionerga),<br />

Geert Ide (Envisan), Geert Maes (Indaver), Wouter<br />

Dewulf (Van Gansewinkel), Dominique Zyde<br />

(WWT), Herman Backaert (AWS) et Claudy Lejeune<br />

(Remondis). L’Assemblée Généra<strong>le</strong> a éga<strong>le</strong>ment<br />

permis d’approuver tous <strong>le</strong>s comptes et budgets.<br />

Notre réviseur a souligné une fois encore la situation<br />

financière particulièrement saine de la fédération,<br />

ainsi que la bonne gestion de ses moyens. Quant<br />

aux nouveaux membres, ils ont tous reçu <strong>le</strong> feu vert<br />

de l’Assemblée Généra<strong>le</strong> et peuvent ainsi devenir<br />

membres à part entière. •


Règ<strong>le</strong>ment unitaire: malédiction ou<br />

bénédiction?<br />

D’après <strong>le</strong> chapitre IV du VLAREA, certains déchets granu<strong>le</strong>ux peuvent se débarrasser du<br />

statut de déchet et devenir des « matières premières secondaires pour une utilisation dans<br />

ou comme matériau ». Ce changement ne peut se produire que si ces déchets satisfont à<br />

un certain nombre de conditions, notamment la possession d’un certificat (de qualité) conformément<br />

au règ<strong>le</strong>ment unitaire. Ce certificat doit contribuer à garantir la qualité environnementa<strong>le</strong><br />

des granulats recyclés. Des exigences en matière de technique de la construction<br />

ne font pas partie du certificat sous <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment unitaire.<br />

Des voix s’élèvent pour intégrer éga<strong>le</strong>ment<br />

ce vo<strong>le</strong>t technique de la construction dans un<br />

règ<strong>le</strong>ment unitaire (distinct?), afin de mieux<br />

remplir <strong>le</strong>s conditions européennes End-of-<br />

Waste:<br />

• Les granulats recyclés sont utilisés habituel<strong>le</strong>ment<br />

à des fins spécifiques;<br />

• Il y a un marché et une demande pour cela;<br />

• ils répondent aux prescriptions techniques<br />

et aux législations et normes en vigueur;<br />

• ils n’ont pas d’effets indésirab<strong>le</strong>s sur<br />

l’environnement ou la santé humaine.<br />

Dans l’attente de la publication de ce règ<strong>le</strong>ment<br />

unitaire par arrêté ministériel, <strong>le</strong>s matériaux sont<br />

soumis aux règ<strong>le</strong>ments COPRO et CERTIPRO.<br />

Beaucoup d’encre a déjà coulé sur l’équiva<strong>le</strong>nce de<br />

ces deux règ<strong>le</strong>ments de certification. Surtout dans<br />

des situations mixtes où un démolisseur mobi<strong>le</strong><br />

travail<strong>le</strong> à un endroit fixe et où des conflits peuvent<br />

apparaître quant aux responsabilités. Il n’est pas<br />

certain que <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment unitaire mettra fin à ces discussions.<br />

Beaucoup d’encre a déjà coulé sur l’équiva<strong>le</strong>nce<br />

de ces deux règ<strong>le</strong>ments de certification..<br />

47<br />

Mireil<strong>le</strong> Verboven, Conseil<strong>le</strong>r FEGE<br />

<strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment unitaire renforce la procédure<br />

d’acceptation chez <strong>le</strong> démolisseur<br />

Afin de garantir la qualité des granulats recyclés,<br />

<strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment unitaire renforce la procédure<br />

d’acceptation chez <strong>le</strong> démolisseur. Un contrô<strong>le</strong> approfondi<br />

doit être exécuté sur <strong>le</strong>s déchets livrés en<br />

fonction de l’origine. En cas de non-conformité, <strong>le</strong><br />

démolisseur sera contraint de refuser la livraison.<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, pour certaines origines, l’acceptation<br />

et <strong>le</strong> traitement ultérieur devront avoir lieu par<br />

lots. Le règ<strong>le</strong>ment unitaire augmente éga<strong>le</strong>ment<br />

la fréquence de contrô<strong>le</strong> des granulats brisés: la<br />

pollution physique et chimique, de même que <strong>le</strong> taux<br />

d’amiante, doivent être contrôlés selon une trame<br />

bien définie. L’obligation d’équiper chaque installation<br />

de démolition mobi<strong>le</strong> d’un GPS, de façon à<br />

permettre des contrô<strong>le</strong>s externes inopinés, est une<br />

nouveauté.<br />

Le secteur des déchets de construction et de démolition<br />

qui met sur <strong>le</strong> marché <strong>le</strong>s granulats recyclés,<br />

se demande où se termineront <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s supplémentaires.<br />

Et qui paiera tout cela? L’homme de<br />

la rue est indigné (à juste titre) lorsque la norme<br />

amiante est dép assée dans certains lots livrés.<br />

Mais ce sont souvent ces mêmes citoyens qui<br />

recu<strong>le</strong>nt devant <strong>le</strong>s coûts de livraison dans <strong>le</strong> parc à<br />

conteneur, l’entreprise de tri ou de démolition. Miser<br />

sur la col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive, l’acceptation et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong><br />

en fonction de l’origine, <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s complémentaires<br />

sur des impuretés non granu<strong>le</strong>uses, <strong>le</strong> taux


d’amiante, la teneur en goudron et autres paramètres<br />

chimiques ... ce sont souvent des mesures qui<br />

font gonf<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s coûts. Les entreprises qui se profi<strong>le</strong>nt<br />

comme précurseurs doivent de plus en plus faire<br />

face à la concurrence des ‘freeriders’.<br />

La FEGE est convaincue que <strong>le</strong> secteur ne pourra<br />

offrir des garanties de qualité que quand un plus<br />

grand nombre d’actions en amont seront prises pour<br />

éliminer <strong>le</strong>s substances dérangeantes (amiante,<br />

goudron,…) des déchets de construction et de démolition.<br />

C’est possib<strong>le</strong> en généralisant la démolition<br />

sé<strong>le</strong>ctive et en contrôlant <strong>le</strong>s démolisseurs. Il<br />

faut qu’une inspection accrue par des contrô<strong>le</strong>urs<br />

régionaux ou locaux veil<strong>le</strong> au respect de cette législation<br />

sur toute la chaîne des déchets de construction<br />

et de démolition, sinon cela restera <strong>le</strong>ttre morte.<br />

La recherche des « freeriders » doit être une priorité<br />

pour <strong>le</strong>s instances de contrô<strong>le</strong>.<br />

Procédé actuel<br />

selon <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>ments<br />

Copro/Certiproreg<strong>le</strong>ment<br />

Démolition Démolition sé<strong>le</strong>ctive<br />

Acceptation<br />

Production<br />

Contrô<strong>le</strong>s<br />

Utilisation<br />

Procédé futur selon<br />

<strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment unitaire<br />

Acceptation plus sévère en fonction de la provenance<br />

(éventuel<strong>le</strong>ment batches séparés)<br />

Production<br />

Contrô<strong>le</strong> contamination physique<br />

Contrô<strong>le</strong> contamination amiante<br />

Contrô<strong>le</strong> contamination chimique<br />

Contrô<strong>le</strong>s technique de la construction<br />

Utilisation<br />

48<br />

La norme pour l’amiante (100 mg/kg de matière<br />

sèche) est en outre tel<strong>le</strong>ment faib<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s risques<br />

pour <strong>le</strong>s producteurs de granulats recyclés sont incalculab<strong>le</strong>s.<br />

En dépit des procédures d’acceptation<br />

et des contrô<strong>le</strong>s de qualité approfondis, personne<br />

n’ose garantir ne jamais dépasser cette norme. On<br />

par<strong>le</strong> réel<strong>le</strong>ment d’une épée de Damoclès!<br />

La mise en œuvre du règ<strong>le</strong>ment unitaire exigera<br />

une adaptation chez de nombreux membres de la<br />

FEGE. L’OVAM a heureusement prévu une structure<br />

de concertation, permettant <strong>le</strong>s adaptations de ce<br />

règ<strong>le</strong>ment, en concertation avec <strong>le</strong> secteur. •<br />

Mireil<strong>le</strong> Verboven<br />

Conseil<strong>le</strong>r FEGE<br />

Production séparée<br />

Analyses<br />

séparées


Analyse des taxes sur <strong>le</strong>s déchets<br />

Comparaison Wallonie - Flandre<br />

Le nouveau Décret fiscal en Wallonie a véritab<strong>le</strong>ment été tota<strong>le</strong>ment mis en œuvre au début<br />

de l’année 2010. C’est en effet à partir de janvier de l’année dernière que <strong>le</strong>s taux maximaux<br />

(sans tenir compte des indexations annuel<strong>le</strong>s) pour la mise en CET ou l’incinération furent<br />

appliqués. L’occasion pour la FEGE de pouvoir tenter une comparaison entre <strong>le</strong>s deux<br />

Régions belges qui pour l’instant utilisent l’instrument régulateur des taxes sur <strong>le</strong>s déchets.<br />

Une chose est sûre: <strong>le</strong>s taxes rapportent mais<br />

vont-el<strong>le</strong>s encore rapporter? On se pose parfois la<br />

question …<br />

D’entrée de jeu, on peut visualiser l’évolution des<br />

recettes des taxes de la manière suivante:<br />

Tab<strong>le</strong>au 1: Recettes des taxes sur <strong>le</strong>s déchets<br />

Wallonie Flandre<br />

2006 17.965.000 58.436.120<br />

2007 19.870.000 46.710.109<br />

2008 30.872.731 45.740.571<br />

2009 23.850.153 27.876.414<br />

2010 22.429.929 33.389.120<br />

Le premier constat: <strong>le</strong>s Régions se félicitent d’une<br />

diminution du gisement mis en CET mais ont tué<br />

aussi la vache à lait!<br />

Une première analyse est de comparer l’évolution de<br />

l’enfouissement pour tous <strong>le</strong>s déchets en dehors des<br />

déchets inertes ou des décharges liées à un seul<br />

2.000.000<br />

1.800.000<br />

1.600.000<br />

1.400.000<br />

1.200.000<br />

1.000.000<br />

800.000<br />

600.000<br />

400.000<br />

200.000<br />

0<br />

Evolution du tonnage mis en CET<br />

Wallonie<br />

Flandre<br />

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />

49<br />

Cédric S<strong>le</strong>gers, Directeur adjoint FEGE<br />

producteur (Classe V en Wallonie ou monomatériaux<br />

en Flandre).<br />

On constate donc une diminution drastique de la<br />

mise en décharge. Ceci pose d’ail<strong>le</strong>urs un réel<br />

problème d’adéquation entre la nécessité de sauvegarder<br />

<strong>le</strong>s centres d’enfouissement technique<br />

(toujours nécessaire pour <strong>le</strong>s déchets ultimes) et la<br />

survie économique de ceux-ci. Tant en Flandre qu’en<br />

Wallonie, <strong>le</strong>s Régions ont d’ail<strong>le</strong>urs lancé des études<br />

pour étudier la situation et parvenir à trouver une<br />

solution durab<strong>le</strong>.<br />

Une différence fondamenta<strong>le</strong> est l’enfouissement<br />

des déchets inertes. Ainsi, alors que la Flandre a mis<br />

en place une traçabilité stricte des terres, on peut<br />

constater qu’on met encore près de 950.000 tonnes<br />

de terre non contaminée en CET en Wallonie! Ainsi,<br />

<strong>le</strong> gisement de déchets inertes dans <strong>le</strong> total mis en<br />

CET n’est que de 1,2% en Flandre, soit 60 fois moins<br />

qu’au Sud du Pays!<br />

Compte tenu de la nature du relief et des natures<br />

des sols, une explication peut résider dans <strong>le</strong> fait<br />

que la Wallonie a probab<strong>le</strong>ment aussi plus de<br />

terres a éliminer et plus de décharges de Classe<br />

3, souvent d’anciennes carrières, à réhabiliter au<br />

niveau paysager. A noter qu’une partie du gisement<br />

provient de la Région bruxelloise. En effet, seu<strong>le</strong> la<br />

RW rég<strong>le</strong>mente (interdiction sauf autorisation spécifique)<br />

la mise en centre d’enfouissement technique<br />

en Wallonie de déchets provenant de l’extérieur –<br />

ce n’est pas <strong>le</strong> cas de la Flandre où il ne faut pas<br />

de dérogation. On peut en tout cas constater que <strong>le</strong><br />

gisement bru xellois mis en CET diminue éga<strong>le</strong>ment<br />

fortement (en tout cas pour <strong>le</strong> Sud du Pays).


900.000<br />

800.000<br />

700.000<br />

600.000<br />

500.000<br />

400.000<br />

300.000<br />

200.000<br />

100.000<br />

0<br />

Tab<strong>le</strong>au 2: Recettes fisca<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s décharges<br />

Wallonie Flandre<br />

2007 19.684.573 31.205.985<br />

2008 28.625.568 28.142.132<br />

2009 21.306.793 13.627.428<br />

2010 16.793.829 15.462.642<br />

On peut noter qu’en Wallonie, 73% des recettes<br />

fisca<strong>le</strong>s proviennent des déchets industriels banals<br />

taxés à 60 €/tonne alors que <strong>le</strong>s « taux p<strong>le</strong>ins » en<br />

Flandre - pour <strong>le</strong>s déchets combustib<strong>le</strong>s mis en CET<br />

tarifiés à 79,55 €/tonne (sans tenir compte du facteur<br />

0,7 appliqué) - ne rapporte que 30% du total. Cela<br />

se reflète éga<strong>le</strong>ment dans la taxe moyenne par tonne<br />

de déchets enfouis en Flandre et en Wallonie: 27,6<br />

€/tonne au Sud pour 13,3 €/tonne au Nord du Pays.<br />

Cela montre en tout cas l’influence que pourrait avoir<br />

une interdiction de la mise en CET des déchets industriels<br />

banals au Sud du Pays, soit une perte<br />

pour la Région de 12,4 millions € si on l’appliquait à<br />

l’exercice 2010.<br />

Ce tab<strong>le</strong>au n’est pas comp<strong>le</strong>t, pour la Wallonie en tout<br />

cas, dans la mesure où seuls <strong>le</strong>s tonnages soumis à<br />

taxation sont déclarés à l’OWD. Ainsi, en Wallonie,<br />

<strong>le</strong>s déchets d’activités hospitalières et de soins de<br />

santés sont exonérés de la taxe. Il faut faire donc la<br />

distinction entre des déchets qui sont exonérés de la<br />

taxe (et donc non déclarés) et <strong>le</strong>s déchets qui sont<br />

soumis à une taxe de 0 € (qui doivent donc théoriquement<br />

être déclarés).<br />

Théoriquement, <strong>le</strong>s Incinérateurs doivent déclarer<br />

<strong>le</strong>s déchets hospitaliers incinérés. Si tout n’est peut-<br />

être pas déclaré, deux des quatre incinérateurs<br />

wallons <strong>le</strong>s déclarent bien avec une taxe à 0 €/tonne.<br />

La moyenne de la taxe par tonne incinérée est en<br />

Déchets bruxellois mis en CET en Wallonie<br />

Catégorie 2<br />

Catégorie 3<br />

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />

50<br />

2010 de 6,41€/tonne en Flandre pour 5,17 €/tonne en<br />

Wallonie. La pression fisca<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s incinérateurs<br />

apparait donc plus grande en Flandre.<br />

Pour la co-incinération, la comparaison est diffici<strong>le</strong><br />

dans la mesure où en Wallonie, seuls <strong>le</strong>s déchets<br />

dangereux sont taxés. Le Décret fiscal définit la coincinération<br />

comme une « technique de traitement<br />

des déchets dans une installation fixe ou mobi<strong>le</strong><br />

dont l’objectif essentiel est de produire de l’énergie<br />

ou des produits et (a) qui utilise des déchets comme<br />

combustib<strong>le</strong>s habituels ou d’appoint, ou (b) dans<br />

laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s déchets sont soumis au traitement<br />

thermique en vue de <strong>le</strong>ur élimination ».<br />

Jusqu’en 2010, seuls <strong>le</strong>s redevab<strong>le</strong>s wallons utilisant<br />

des déchets dangereux déclaraient donc <strong>le</strong>urs flux.<br />

A partir de 2011, l’Office a souhaité pouvoir disposer<br />

Nom Localisation<br />

Capacité<br />

nominativ<br />

IVBO Brugge 195.000<br />

Dalkia Knokke-Heist 30.000<br />

IVM Eeklo 90.000<br />

Indaver Doel (Beveren) 383.000<br />

Bionerga Houtha<strong>le</strong>n 78.000<br />

ISVAG Wilrijk 149.000<br />

IVAGO Gent 94.000<br />

IMOG Harelbeke 75.000<br />

MIROM - IVRO Roeselare 63.000<br />

IVOO Oostende 73.000<br />

SLECO Doel (Beveren) 466.000<br />

INDAVER A Antwerpen<br />

INDAVER Leuven<br />

GEOMILIEU Brugge<br />

ELECTRAWINDS (apport IOK) Oostende 180.000<br />

ANDERE<br />

Tonnage VL (t)<br />

Recettes VL (€)<br />

Uvélia Herstal 320.000<br />

ICDI Pont-de-Loup 110.000<br />

IBW Virginal 116.000<br />

IPALLE Thumaide 300.000<br />

ANDERE<br />

Total Wal (t)<br />

Recettes Wal (€)


éga<strong>le</strong>ment des données pour <strong>le</strong>s déchets non<br />

dangereux. On devrait donc y voir plus clair pour<br />

certains flux et notamment concernant de nombreux<br />

outils de cogénération actifs au sud du Pays. Pour<br />

ceux-ci, la question de l’utilisation du juste code<br />

Déchets pour <strong>le</strong>s flux qui sont co-incinérés apparait<br />

comme essentiel<strong>le</strong>.<br />

En Flandre, <strong>le</strong> tonnage utilisé pour l’énergie renouvelab<strong>le</strong><br />

(unité de cogénération) est exonéré. Il faut<br />

éga<strong>le</strong>ment tenir compte du fait que <strong>le</strong>s autorisations<br />

des briqueteries ont été adaptées pour considérer<br />

qu’el<strong>le</strong>s ne traitent pas des déchets.<br />

Le tonnage des déchets co-incinérés a évolué de la<br />

manière suivante:<br />

e 2008 2009 2010<br />

171.558 169.121 164.382<br />

32.369 32.842 33.874<br />

105.568 102.004 91.325<br />

395.522 395.665 410.901<br />

83.966 103.616 98.653<br />

145.654 142.815 139.252<br />

104.373 105.499 98.455<br />

61.032 54.119 70.821<br />

62.277 61.105 59.748<br />

62.806 58.952 60.118<br />

407.272 398.283 448.939<br />

105.162 102.701 113.178<br />

10.269 10.757 10.797<br />

47.129 49.479 58.183<br />

0 38.146 39.920<br />

3.924 7.226 5.220<br />

1.798.881 1.832.330 1.903.766<br />

11.123.014 11.881.527 12.199.303<br />

139.669 288.682 350.965<br />

95.144 89.518 95.587<br />

104.941 107.015 102.191<br />

274.695 257.392 291.644<br />

9.922 8.821 11.485<br />

624.370 751.429 851.873<br />

1.659.382 2.069.852 4.404.650<br />

51<br />

Wallonie<br />

(déchets<br />

dangereux)<br />

Flandre (tous<br />

déchets)<br />

2008 252.859 236.841<br />

2009 235.229 303.593<br />

2010 240.204 484.277<br />

Un dernier régime de taxation à analyser est celui<br />

des taxes appliquées en cas d’exportation des<br />

déchets. En l’occurrence, lors d’un traitement en<br />

dehors de la région d’origine, on calcu<strong>le</strong> artificiel<strong>le</strong>ment<br />

la taxation qui serait due si <strong>le</strong> tonnage était<br />

traité sur <strong>le</strong> lieu de production. Si la taxe payée effectivement<br />

dans la Région ou <strong>le</strong> Pays de traitement/<br />

destination est supérieur, rien n’est dû en retour à la<br />

région d’origine. Dans <strong>le</strong> cas contraire, la différence<br />

est dûe, ce qui neutralise <strong>le</strong>s différences de taxes en<br />

cas d’exportation.<br />

Tab<strong>le</strong>au 3: Recettes des taxation en cas d’exportation<br />

Recettes<br />

fisca<strong>le</strong>s<br />

Wallonie<br />

Recettes<br />

fisca<strong>le</strong>s<br />

Flandre<br />

2008 323.978 1.727.310<br />

2009 234.814 2.204.568<br />

2010 494.132 2.479.291<br />

En Flandre, la moyenne taxée en 2010 s’é<strong>le</strong>vait à<br />

3,57€/tonne pour 3,43€/tonne en 2009. L’OVAM<br />

estime que 694.805 tonnes de déchets soumis à<br />

taxe (<strong>le</strong> tonnage exporté en vue d’un recyclage<br />

n’est ici pas déclaré!) sont exportées en dehors de<br />

la Flandre dont au minimum 188.538 tonnes au Sud<br />

du Pays.<br />

En Wallonie, l’analyse du tonnage n’a pas encore été<br />

effectuée. C’est une des priorités dans <strong>le</strong>s prochaines<br />

années pour l’Office Wallon des Déchets. Un contact<br />

entre <strong>le</strong>s Régions a d’ail<strong>le</strong>urs eu lieu. Seu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s<br />

données de l’ICEDD (Enquête intégrée Environnement)<br />

permettent de dire qu’en 2008, à peine 9% de<br />

5203 ktonnes analysées étaient exportés en dehors<br />

de la Wallonie, soit 468.000 tonnes avec environ<br />

210.000 tonnes en Flandre (dont plus de 70.000<br />

tonnes de déchets dangereux). •<br />

Cédric S<strong>le</strong>gers<br />

Directeur adjoint FEGE


La FEGE enfourche son vélo pour <strong>le</strong>s 1000km de<br />

Kom-Op-Tegen-Kanker (ligue flamande contre <strong>le</strong> cancer)<br />

Lors du week-end prolongé de l’ascension une<br />

équipe vélo de la FEGE a fait <strong>le</strong>s 1000 km pour<br />

Kom-Op-Tegen-Kanker. Les 8 courageux étaient<br />

Katrijn Van Riet (SITA), Jan De Vocht (Conelso),<br />

Koen Lammertyn (Lammertyn.net), Peter Geldof<br />

(Geldof Recycling) et Sven Mol<strong>le</strong>t (Shanks). Du côté<br />

du secrétariat il y avait Werner Annaert (FEGE) et<br />

Jan Vermoesen (COBEREC). Chaque personne a<br />

parcouru 125 km et ils ont col<strong>le</strong>cté ensemb<strong>le</strong> 5.250<br />

euros. La « vil<strong>le</strong> des déchets » Malines était <strong>le</strong> centre<br />

de toutes ces activités et <strong>le</strong>s coureurs partaient pour<br />

des bouc<strong>le</strong>s passant par Oudenaarde, Turnhout,<br />

Damme ou Hasselt. Voici quelques photos de<br />

l’évènement.<br />

La FEGE s’est d’ores et déjà inscrite pour l’édition<br />

2012 ! •<br />

L’équipe de la FEGE a participé aux 20 km<br />

de Bruxel<strong>le</strong>s<br />

L’après-midi du dimanche 29 mai, <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il a percé<br />

la couverture nuageuse au-dessus de Bruxel<strong>le</strong>s,<br />

entraînant aussitôt une élévation de la température<br />

de plusieurs degrés. Le so<strong>le</strong>il a accueilli quelque<br />

30.000 joggers qui avaient pris rendez-vous pour<br />

une course désormais mythique, <strong>le</strong>s « 20 km de<br />

Bruxel<strong>le</strong>s ». 20 participants défendaient <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs<br />

de la FEGE: DEBIÈRE Johan, VERMEIREN Tom,<br />

MARCUZ Philippe, MINNELLA Marco, DUFOUR<br />

Philippe, BRAECKMAN Jo, VANORMELINGEN Peter,<br />

LE PAGE Geert, ABEL Dirk, VANHEES Jan, WALLYN<br />

Piet, VAN VAECK Hilde, MERTENS Hans, LEZY Tom,<br />

VAN DE VONDEL Luc, GEERTS Hugo, VANTOMME<br />

Mieke, ADRIAENSSENS Mark, VERBOVEN Mireil<strong>le</strong><br />

et PATTOUX Anne (<strong>le</strong>s noms vous sont mentionnés<br />

dans l’ordre d’arrivée!). Une fois encore, <strong>le</strong><br />

trajet longeant la rue de la Loi, <strong>le</strong>s tunnels de<br />

l’avenue Louise, <strong>le</strong> bois de La Cambre,… jusqu’aux<br />

arcades du Cinquantenaire, s’est avéré une expérience<br />

unique. La soif était éprouvante, <strong>le</strong>s côtes se<br />

52<br />

Katrijn Van Riet (Sita)<br />

passe <strong>le</strong> relais à Sven<br />

Mol<strong>le</strong>t (Shanks)<br />

sont parfois avérées meurtrières,… mais quel<strong>le</strong><br />

ambiance! A ne manquer sous aucun prétexte. Rendez-vous<br />

est donc pris pour <strong>le</strong> 27/05/2012. Les inscriptions<br />

préliminaires débutent dès maintenant<br />

auprès de mireil<strong>le</strong>.verboven@febem-fege.be •<br />

d.g.a.d.: Peter Van Ormelingen – Jo Braeckman – Hugo Geerts – Johan Debière –<br />

Geert Le Page – Luc Van de Vondel – Tom Vermeiren – Philippe Dufour – Dirk Abel<br />

- Hans Mertens– Anne Pattoux – Mireil<strong>le</strong> Verboven – Philippe Marcuz


“Décret sols wallon”: Sœur Anne, ne vois-tu rien venir?<br />

Adopté par <strong>le</strong> par<strong>le</strong>ment wallon <strong>le</strong> 5<br />

décembre 2008, <strong>le</strong> « décret sols » est<br />

entré en vigueur <strong>le</strong> 6 juin 2009. A ce<br />

jour ce texte n’est toutefois toujours pas<br />

opérationnel. Pour faire <strong>le</strong> point sur la<br />

situation, FOCUS a interrogé Henri Ha<strong>le</strong>n<br />

qui fut une des chevil<strong>le</strong>s ouvrières du texte<br />

et qui co-dirige aujourd’hui la société<br />

Ram-Ses, spécialisée en études des<br />

risques et consultance dans ce domaine,<br />

établie aux Isnes (Gembloux).<br />

FOCUS: deux ans après son entrée<br />

en vigueur, <strong>le</strong> décret n’est pas encore<br />

d’application, comment réagissez-vous à<br />

cette situation?<br />

Il y a des éléments objectifs expliquant ce délai de<br />

préparation, et notamment <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong>s pièces<br />

techniques uti<strong>le</strong>s au fonctionnement du décret sont<br />

nombreuses et importantes, et qu’el<strong>le</strong>s ne peuvent<br />

être transposées directement du cadre en application<br />

en Flandre. Il faut prendre en compte <strong>le</strong>s enjeux<br />

économiques importants des applications du décret<br />

sols sur <strong>le</strong> territoire de la Wallonie, en raison principa<strong>le</strong>ment<br />

de notre passif historique. Il faut aussi<br />

réaliser que, par rapport à la Flandre qui dispose<br />

à l’OVAM, pour l’instruction des dossiers, d’un<br />

effectif d’environ 130 personnes, la Wallonie dispose<br />

d’effectifs plus réduits: il faut donc faire autant avec<br />

moins de personnel et donc trouver des solutions<br />

appropriées permettant d’assurer à l’ensemb<strong>le</strong> un<br />

fonctionnement efficient. Parmi ces solutions s’inscrit<br />

<strong>le</strong> fait que l’administration entend impliquer <strong>le</strong>s<br />

parties prenantes dans <strong>le</strong> développement et la mise<br />

en œuvre de la politique sur <strong>le</strong>s sols. Cette option<br />

commence à ce stade par la possibilité offerte de<br />

participer au développement du cadre de référence,<br />

notamment au travers des exercices de consultation<br />

qui sont organisés sur chacun des guides. Ceci<br />

exige forcément du temps.<br />

D’un autre côté, il y a aussi peut-être d’autres<br />

éléments – moins faci<strong>le</strong>ment objectivab<strong>le</strong>s – entrant<br />

éga<strong>le</strong>ment en ligne de compte: la réalisation des<br />

enjeux peut aussi conduire à la tentation de vouloir<br />

être parfait, de vouloir répondre en un temps à<br />

toutes <strong>le</strong>s questions qui se poseront sur <strong>le</strong> terrain, et<br />

pourrait conduire aussi à une certaine peur à initier<br />

<strong>le</strong>s applications sans avoir toutes <strong>le</strong>s cartes en main.<br />

53<br />

FOCUS: concrètement quels sont <strong>le</strong>s<br />

documents qui manquent encore pour faire<br />

« tourner » <strong>le</strong> texte?<br />

Il ne faut pas négliger l’importance des avancements<br />

qui ont été réalisés, notamment avec l’appui des<br />

travaux préparatoires (cahiers de Bonnes Pratiques)<br />

de la SPAQuE: <strong>le</strong> CWEA (Compendium Wallon des<br />

méthodes d’Echantillonnage et d’Analyse, préparé<br />

par l’ISSEP), <strong>le</strong> Guide de Référence pour l’Etude<br />

d’Orientation (GREO), <strong>le</strong> Guide de Référence pour<br />

l’Etude de Caractérisation (GREC) sont aujourd’hui<br />

des pièces disponib<strong>le</strong>s (http://dps.environnement.<br />

wallonie.be/GestAction) et qui ont fait l’objet d’une<br />

consultation. Le « Guide de Référence pour <strong>le</strong> Projet<br />

d’Assainissement » (GRPA) est éga<strong>le</strong>ment disponib<strong>le</strong><br />

et en cours de consultation. Avec <strong>le</strong> Guide pour<br />

l’Etude des Risques, prévu dans <strong>le</strong> courant du mois<br />

d’octobre, il s’agit là des pièces essentiel<strong>le</strong>s qui –<br />

de notre analyse – devraient être à même de porter<br />

<strong>le</strong>s premières applications du décret dès cette fin<br />

d’année.<br />

FOCUS: s’agissant du Guide pour l’Etude<br />

des Risques, <strong>le</strong>s entreprises d’assainissement<br />

des sols s’inquiètent de l’enjeu particulier qui<br />

serait réservé à ces méthodes, que répondezvous?<br />

Compte tenu de notre passif historique, l’étude des<br />

risques est assurément un élément-clé pour assurer<br />

la faisabilité de la mise en œuvre du décret sols. La<br />

condition pour la bonne application des méthodes<br />

reste toutefois de disposer de procédures suffisamment<br />

standardisées et balisées et qui font l’objet<br />

d’un consensus entre acteurs. A ce titre, <strong>le</strong>s travaux<br />

sont en cours et font appel à une équipe de projet<br />

internationa<strong>le</strong> (Ram-Ses, BRGM, VITO, CEAEQ-<br />

Québec, Géolys, ISSEP) coordonnée par Ram-Ses.<br />

Ils sont sous-tendus par un Groupe d’Intérêt en<br />

Etudes des Risques (GIER) rassemblant un réseau<br />

d’acteurs de l’étude des risques en Région wallonne<br />

œuvrant dans <strong>le</strong>s secteurs à la fois privé et public.<br />

L’importance des moyens ainsi déployés devrait<br />

permettre d’assurer au final des méthodes fiab<strong>le</strong>s,<br />

balisées, faisant l’objet de consensus et, surtout,<br />

opérationnel<strong>le</strong>s. •<br />

Henri Ha<strong>le</strong>n<br />

Ram-Ses<br />

h.ha<strong>le</strong>n@ram-ses.eu


Plus de 80 organisations optent pour une sortie<br />

du nucléaire et pour <strong>le</strong>s énergies renouvelab<strong>le</strong>s<br />

C’est <strong>le</strong> 26 avril, 25 ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et seu<strong>le</strong>ment quelques<br />

semaines après <strong>le</strong> désastre de Fukushima, que <strong>le</strong>s organismes Greenpeace, Bond Beter<br />

Leefmilieu, WWF et Inter-Environnement Wallonie ont lancé la plate-forme Stop and Go.<br />

Stop and Go est aujourd’hui une plate-forme largement plébiscitée, qui se compose non<br />

seu<strong>le</strong>ment d’associations environnementa<strong>le</strong>s, mais aussi d’organismes actifs dans <strong>le</strong> secteur<br />

culturel et <strong>le</strong> domaine des énergies renouvelab<strong>le</strong>s, d’acteurs du Mouvement Nord-Sud, de<br />

partis politiques et de grandes organisations de la société civi<strong>le</strong> 1 .<br />

Stop and Go demande en premier lieu l’application<br />

de la loi concernant la sortie du nucléaire. Il suffit<br />

d’utiliser l’énorme potentiel en matière d’économies<br />

d’énergie en Belgique pour pouvoir fermer <strong>le</strong>s<br />

centra<strong>le</strong>s nucléaires à partir de 2015, comme <strong>le</strong> prévoit<br />

la loi, sans que la garantie d’approvisionnement ne<br />

soit mise sous pression. Stop and Go demande en<br />

outre d’entreprendre <strong>le</strong>s démarches nécessaires en<br />

vue de la création d’une vision coordonnée à long<br />

terme pour une politique énergétique sur base des<br />

économies d’énergie et d’énergies 100% renouvelab<strong>le</strong>s<br />

d’ici 2050.<br />

Les raisons pour ne pas s’accrocher désespérément<br />

au nucléaire sont légion. L’énergie nucléaire<br />

empêche la transition indispensab<strong>le</strong> vers un avenir<br />

énergétique durab<strong>le</strong>. Les centra<strong>le</strong>s nucléaires<br />

peu f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong>s sont inconciliab<strong>le</strong>s avec <strong>le</strong>s sources<br />

d’énergie durab<strong>le</strong>s, variab<strong>le</strong>s et renouvelab<strong>le</strong>s. C’est<br />

l’un ou l’autre. A ce jour, il n’existe en outre aucune<br />

solution sûre pour <strong>le</strong>s déchets nucléaires. S’ajoute<br />

à cela que l’énergie nucléaire n’est pas sûre et<br />

qu’une catastrophe nucléaire peut intervenir dans<br />

n’importe quel type de réacteur, dans n’importe<br />

quel pays et à tout moment. Compte tenu de la<br />

densité de la population en Belgique, un accident<br />

survenant à Doel ou Tihange entraînerait des conséquences<br />

écologiques, socia<strong>le</strong>s et économiques<br />

irréparab<strong>le</strong>s. L’énergie nucléaire est fina<strong>le</strong>ment<br />

aussi très coûteuse. Nous payons annuel<strong>le</strong>ment des<br />

milliards pour des centra<strong>le</strong>s nucléaires amorties et<br />

54<br />

des millions de nos revenus fiscaux sont consacrés<br />

à l’énergie nucléaire. De l’argent que nous pourrions<br />

utiliser plus intelligemment en investissant dans des<br />

énergies efficaces et renouvelab<strong>le</strong>s.<br />

Les entreprises et organisations intéressées par<br />

une affiliation à la plate-forme Stop and Go peuvent<br />

consulter <strong>le</strong> site web www.stop-and-go.be. Ce site<br />

web fournit un sommaire de tous <strong>le</strong>s signataires de<br />

la plate-forme, ainsi que des fiches informatives<br />

qui prennent un certain nombre de préjugés concernant<br />

l’énergie nucléaire sous la loupe. Les particuliers<br />

peuvent éga<strong>le</strong>ment faire entendre <strong>le</strong>ur voix<br />

sur ce site web en signant la pétition « Sortons du<br />

nucléaire». A ce jour, presque 100.000 personnes<br />

ont d’ores et déjà demandé de respecter la loi sur la<br />

sortie du nucléaire. •<br />

1. Le sommaire comp<strong>le</strong>t des signataires est disponib<strong>le</strong><br />

sur www.stop-and-go.be.<br />

Sara Van Dyck, BBL<br />

Stop and Go<br />

www.stop-and-go.be<br />

Sara Van Dyck<br />

BBL<br />

sara.van.dyck@bblv.be


Réaction de la Fédération des Entreprises de<br />

Belgique (FEB) au STOP AND GO<br />

La plate-forme «Stop and Go» lance différents<br />

appels au monde politique. Si la FEB soutient tant<br />

la nécessité de développer une vision à long terme<br />

que <strong>le</strong> besoin d’une politique forte en matière<br />

d’efficacité énergétique, <strong>le</strong>s points de vue divergent<br />

lorsque l’on s’arrête sur certaines technologies plus<br />

spécifiquement. Notre approche de tout système<br />

énergétique s’articu<strong>le</strong> autour de trois grands<br />

objectifs: la sécurité d’approvisionnement (au sens<br />

large), <strong>le</strong> respect de l’environnement et la compétitivité<br />

des prix. D’emblée, soyons clairs, il n’existe<br />

pas de technologie «parfaite» aujourd’hui, même au<br />

niveau des renouvelab<strong>le</strong>s. Il faudra donc trouver et<br />

inciter à un mix <strong>le</strong> plus «adéquat» possib<strong>le</strong>. Dans ce<br />

cadre, nous n’opposons pas <strong>le</strong> développement des<br />

renouvelab<strong>le</strong>s au nucléaire et ne partageons pas la<br />

vision selon laquel<strong>le</strong> l’un ne serait pas possib<strong>le</strong> avec<br />

l’autre.<br />

Les défis liés aux renouvelab<strong>le</strong>s sont liés, d’une part,<br />

aux difficultés administratives et autres (NIMBY) et,<br />

d’autre part, à <strong>le</strong>urs coûts et la perception que ces<br />

coûts engendrent. Sur ce dernier point, la R&D offre<br />

de bel<strong>le</strong>s perspectives d’amélioration.<br />

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Pour <strong>le</strong> nucléaire, nous ne <strong>le</strong> soutenons pas “pour<br />

<strong>le</strong> soutenir” mais <strong>le</strong> voyons comme un des éléments<br />

jouant un rô<strong>le</strong> dans la recherche d’un mix équilibré.<br />

Ce mix, et un fonctionnement de marché optimal,<br />

doivent offrir aux consommateurs (particuliers et<br />

entreprises) des garanties en matière de sécurité<br />

d’approvisionnement et de compétitivité, ce que la<br />

plate-forme ne semb<strong>le</strong> pas – ou trop peu - prendre en<br />

considération. Les industries en Belgique, fortement<br />

sensib<strong>le</strong>s à la sécurité d’approvisionnement et<br />

aux prix, se doivent de pouvoir évoluer constamment<br />

vers plus de durabilité. A ce titre, des signaux<br />

négatifs quant à l’équilibre recherché est de nature<br />

à décourager <strong>le</strong>s investissements dans <strong>le</strong> pays. En<br />

conclusion, la FEB souhaite que l’option nucléaire<br />

soit laissée ouverte sous conditions. Ces conditions<br />

ont trait à la sécurité des centra<strong>le</strong>s, à la gestion<br />

des déchets et à la prolifération ainsi qu’au retour<br />

(économique) que <strong>le</strong>s consommateurs peuvent<br />

attendre d’une prolongation de l’option nucléaire. •<br />

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56


Col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive<br />

Résumé de l’accord social pour <strong>le</strong>s<br />

ouvriers de la CP 142.04 (récupération<br />

des matériaux différents matériaux)<br />

Fin du mois de juin, <strong>le</strong>s partenaires sociaux sont<br />

parvenus à un accord dans <strong>le</strong> cadre des conditions<br />

socia<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s ouvriers du SCP 142.04 pour 2011-<br />

2012. Voici déjà <strong>le</strong>s grandes lignes de cet accord:<br />

Ecochèques - Chèques-repas: A dater du 1 juil<strong>le</strong>t<br />

2011, <strong>le</strong> système sectoriel des écochèques sera<br />

remplacé par un système sectoriel de chèques-repas<br />

dont la va<strong>le</strong>ur nomina<strong>le</strong> sera de 2,10 €. Au sein<br />

des entreprises qui attribuent déjà des chèques-repas<br />

avec un montant maximal de 7,00 €, la partie<br />

dépassant ce montant devra être convertie en un<br />

avantage net équiva<strong>le</strong>nt. Les modalités spécifiques<br />

concernant l’attribution devront être convenues au<br />

niveau des entreprises dans <strong>le</strong> cadre d’une convention<br />

col<strong>le</strong>ctive de travail.<br />

Salaire des jeunes: La dégressivité des salaires<br />

horaires basés sur l’âge des jeunes travail<strong>le</strong>urs sera<br />

supprimée. Les jeunes âgés de moins de 18 ans<br />

auront dès lors aussi droit à un salaire à 100%. Une<br />

disposition spécifique sera introduite à compter du<br />

1 juil<strong>le</strong>t 2011 pour <strong>le</strong>s étudiants, à savoir un salaire<br />

La FEGE participe au lancement de<br />

nouvel<strong>le</strong>s plates-formes pour <strong>le</strong>s en-<br />

treprises de biométhanisation et de<br />

traitement de biomasse<br />

Compte tenu des discussions concernant la révision<br />

du système des certificats verts (aussi en Flandre!),<br />

il importe que <strong>le</strong>s intérêts de nos membres qui ont<br />

investi dans ces domaines fassent l’objet d’une<br />

défense optima<strong>le</strong>. Dans ce cadre, nous focalisons<br />

évidemment notre attention sur <strong>le</strong> dossier de la<br />

biomasse (des déchets de biomasse) et dans une<br />

moindre mesure sur <strong>le</strong>s autres formes d’énergies al-<br />

57<br />

horaire de 90% du salaire barémique de la catégorie<br />

professionnel<strong>le</strong> qui est cel<strong>le</strong> d’un ouvrier exerçant<br />

une fonction similaire à cel<strong>le</strong> qu’exerce l’étudiant.<br />

Congés d’ancienneté: Un congé d’ancienneté était<br />

déjà accordé après 15 années de service au sein<br />

de l’entreprise. Un second congé d’ancienneté sera<br />

dorénavant accordé après 20 années d’ancienneté<br />

au sein de l’entreprise.<br />

Frais de transport: L’intervention de l’employeur dans<br />

<strong>le</strong>s frais de transport de l’ouvrier sera majorée à 85%<br />

à dater du 1 juil<strong>le</strong>t 2011. Cette mesure concerne <strong>le</strong>s<br />

déplacements en train, par <strong>le</strong>s transports publics et<br />

par des moyens de transport privés.<br />

Prime syndica<strong>le</strong>: La prime syndica<strong>le</strong> sera portée de<br />

60 € à 75 € à dater de 2011. Cette prime est payée<br />

par <strong>le</strong> fonds social.<br />

Prépensions: Tous <strong>le</strong>s systèmes de prépension<br />

existants sont prolongés.<br />

Prime de travail en équipes: L’introduction d’une<br />

prime de travail en équipes devait norma<strong>le</strong>ment être<br />

abordée à l’occasion de ces négociations. Compte<br />

tenu de la faib<strong>le</strong> marge disponib<strong>le</strong> pour 2011-2012,<br />

il a été décidé de reporter <strong>le</strong>s discussions concernant<br />

la prime pour travail en équipe aux prochaines<br />

négociations.<br />

ternatives comme <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il et <strong>le</strong> vent. La FEGE compte<br />

ainsi parmi ses membres plusieurs installations de<br />

biométhanisation, ainsi que différentes installations<br />

qui produisent de l’énergie à partir de (déchets<br />

de) biomasse solides ou liquides (bois, graisses,<br />

boues). La FEGE collabore avec l’organisme ODE<br />

(l’organisation en charge des énergies durab<strong>le</strong>s en<br />

Flandre) pour tout ce qui concerne <strong>le</strong> dossier des<br />

énergies durab<strong>le</strong>s et plus particulièrement avec la<br />

plate-forme de bioénergie de l’ODE, coordonnée<br />

par Francies Van Gijzeghem. En ce qui concerne <strong>le</strong>s<br />

installations de biométhanisation, nous comptons<br />

aussi toute une série d’entreprises de fermentation<br />

à vocation agrico<strong>le</strong>. Des organisations tel<strong>le</strong>s que<br />

VLACO et BIOGAS-E sont éga<strong>le</strong>ment impliquées<br />

dans cette matière. C’est la raison pour laquel<strong>le</strong>


une plate-forme informel<strong>le</strong> a été constituée par la<br />

FEGE et <strong>le</strong>s organismes ODE, VLACO, BIOGAS- E<br />

et BIOGAS Flandre, plate-forme où <strong>le</strong>s organismes<br />

impliqués se réunissent régulièrement et harmonisent<br />

<strong>le</strong>urs points de vue. A ce jour, cette plateforme<br />

est déjà parvenue à corriger quelque peu <strong>le</strong><br />

décret en matière d’énergie et à veil<strong>le</strong>r à ce que la<br />

différence en termes de soutien offert aux installations<br />

existantes et aux nouvel<strong>le</strong>s installations ne soit<br />

pas exagérément grande. En ce qui concerne la<br />

biomasse, la FEGE et l’ODE ont éga<strong>le</strong>ment constitué<br />

une plate-forme informel<strong>le</strong> destinée à veil<strong>le</strong>r à ce<br />

L’avenir des CET<br />

Lors de la concertation périodique entre l’OVAM et<br />

<strong>le</strong>s exploitants de CET, l’OVAM a fait de nouvel<strong>le</strong>s<br />

propositions quant à l’avenir de ces installation. Ces<br />

propositions seront maintenant discutées en interne<br />

au sein de la FEGE. Dans <strong>le</strong>s mois prochains, l’OVAM<br />

réalisera éga<strong>le</strong>ment une analyse économique et fi-<br />

Quelques données du rapport annuel de<br />

Fost Plus<br />

Fost Plus a repris plusieurs chiffres dans son rapport<br />

annuel.<br />

• Toujours plus d’emballages ménagers: +4% en<br />

2010 par rapport à 2009, pour s’établir donc à<br />

755.000 tonnes déclarées<br />

• Stagnation des déchets d’emballages col<strong>le</strong>ctés:<br />

On constate depuis 2008 une légère baisse du<br />

tonnage col<strong>le</strong>cté, d’environ 1 kg par an. En 2010,<br />

115,12 kg/habitant avaient été col<strong>le</strong>ctés (dont 15<br />

kg de PMC, 70 Kg de Papiers/cartons et 30 kg<br />

de verre).<br />

58<br />

que <strong>le</strong>s entreprises ayant investi dans des installations<br />

de traitement industriel<strong>le</strong>s et spécifiques de<br />

(déchets de) biomasse disposent de la possibi lité<br />

de se concerter régulièrement et d’aborder <strong>le</strong>urs<br />

besoins spécifiques d’une seu<strong>le</strong> et même voix. La<br />

FEGE rendra compte à son groupe de travail Traitement<br />

dans ce contexte. Compte tenu de la spécificité<br />

de cette matière, nous établirons aussi une<br />

liste de mailing séparée. Si vous souhaitez participer<br />

au forum des entreprises de biométhanisation et<br />

de traitement de biomasse, il vous suffira de <strong>le</strong> faire<br />

savoir à werner.annaert@febem-fege.be .<br />

nancière des CET. Parmi <strong>le</strong>s idées qui circu<strong>le</strong>nt, on<br />

évoque la création d’un « fond décharges » pour<br />

soutenir <strong>le</strong>s CET en particulier lors de <strong>le</strong>ur fermeture<br />

accélérée. Toutes <strong>le</strong>s pistes demeurent ouvertes. Le<br />

landfill mining de qualité fut lui aussi évoqué comme<br />

digne d’attention. De l’analyse des taxes environnementa<strong>le</strong>s,<br />

il ressort qu’on met à nouveau moins de<br />

déchets combustib<strong>le</strong>s en décharge, mais que <strong>le</strong>s<br />

quantités tota<strong>le</strong>s ont augmenté par rapport aux deux<br />

années écoulées.<br />

• Le coût de la col<strong>le</strong>cte du PMC et du PAPIER/<br />

CARTON augmente de 3% mais <strong>le</strong> verre stagne<br />

à +0,02%. Le coût du tri du PMC diminue de 3%<br />

pour s’établir à 169 euros/tonne en moyenne.<br />

Pour rappel, Fost Plus paie pour <strong>le</strong> PMC ENTRE-<br />

PRISE, 160 euros … bref, contrairement ce qu’on<br />

dit, Fost Plus ne prend pas en charge tous <strong>le</strong>s<br />

frais de tri (sans compter la col<strong>le</strong>cte …).<br />

• On col<strong>le</strong>cte de plus en plus en porte à porte et<br />

moins dans <strong>le</strong>s parcs à conteneurs. Il serait intéressant<br />

de voir si c’est une tendance généra<strong>le</strong><br />

ou régiona<strong>le</strong> puisqu’en Wallonie, si on par<strong>le</strong> de<br />

toutes <strong>le</strong>s fractions produites par un ménage, ce<br />

sont <strong>le</strong>s parcs à conteneurs qui en reçoivent la<br />

majorité …


• Le taux de résidu du PMC augmente pour<br />

atteindre 16%. Au vu des cartes, on ne distingue<br />

guère de disparité régiona<strong>le</strong>. On pourrait juste<br />

dire que la Flandre Occidenta<strong>le</strong> et <strong>le</strong> Hainaut<br />

Occidental, de même que la Province du Luxembourg<br />

et une partie du Brabant flamand s’en<br />

sortent plutôt bien.<br />

Le nouveau décret sur <strong>le</strong>s déchets et<br />

<strong>le</strong>s matériaux est (presque) prêt<br />

Le 24 juin dernier, <strong>le</strong> gouvernement flamand a<br />

donné son feu vert définitif au nouveau décret sur<br />

<strong>le</strong>s déchets, à qualifier désormais de décret sur <strong>le</strong>s<br />

déchets et <strong>le</strong>s matériaux. Le dernier mot revient à<br />

présent au Par<strong>le</strong>ment Flamand, mais nous ne nous<br />

attendons pas à de nombreux changements sur<br />

<strong>le</strong> texte. Le décret n’est qu’une première étape. Le<br />

gouvernement approfondira à présent un certain<br />

nombre de règ<strong>le</strong>ments dans l’arrêté d’exécution<br />

(VLAREMA). Le décret n’est en effet « qu’un » point<br />

de départ. Durant <strong>le</strong>s prochains mois, on travail<strong>le</strong>ra<br />

sur <strong>le</strong> VLAREMA, dont <strong>le</strong> nouveau texte devrait entrer<br />

en vigueur début 2012.<br />

Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s modifications déjà apportées par <strong>le</strong><br />

nouveau décret? Le changement principal est certainement<br />

l’esprit du nouveau décret. La Région<br />

Flamande a en effet profité de l’obligation de transposer<br />

la Directive Cadre européenne sur <strong>le</strong>s déchets<br />

dans sa propre rég<strong>le</strong>mentation pour changer réel<strong>le</strong>ment<br />

l’esprit du décret. Si l’addition de « … et<br />

des matériaux » est peut être symbolique dans un<br />

premier temps, cette va<strong>le</strong>ur symbolique ne doit<br />

pas être sous-estimée. Selon l’esprit du décret, <strong>le</strong>s<br />

déchets sont d’abord des matières premières, et<br />

doivent donc être utilisés <strong>le</strong> plus possib<strong>le</strong> de manière<br />

à économiser des matériaux primaires. La gestion<br />

durab<strong>le</strong> des matériaux primaires fait donc partie des<br />

59<br />

• La recette des points verts s’établit à 71,4 millions<br />

€ et cel<strong>le</strong> de la revente des matériaux est passé<br />

de 43,5 millions € en 2008, à 26,6 en 2009 et<br />

44,7 en 2010. Pour la petite histoire, <strong>le</strong>s recettes<br />

étaient de 10,6 millions € en 2001! A noter que <strong>le</strong>s<br />

tetra-Pak ont toujours un prix négatif de revente<br />

…<br />

objectifs du décret et on irait même jusqu’à dire que<br />

ce décret donne à la région des possibilités de limiter<br />

l’utilisation de certaines matières premières. Un autre<br />

nouveau point de départ non négligeab<strong>le</strong> réside<br />

dans l’apparition de très nombreuses possibilités de<br />

rendre <strong>le</strong>s producteurs de matériaux responsab<strong>le</strong>s,<br />

d’une manière ou d’une autre, de <strong>le</strong>urs matériaux<br />

une fois qu’ils sont déchets. Cela ne requiert pas<br />

nécessairement des instruments lourds du type obligation<br />

de reprise et convention environnementa<strong>le</strong><br />

et peut être fait beaucoup plus simp<strong>le</strong>ment. Cela<br />

offre des perspectives de faire rentrer de nouveaux<br />

déchets dans cette responsabilité étendue des producteurs.<br />

La modification la plus importante pour<br />

notre secteur concerne probab<strong>le</strong>ment l’introduction<br />

de la notion de ‘end of waste’. Le décret permet<br />

de débarrasser <strong>le</strong>s déchets du statut de déchet,<br />

moyennant <strong>le</strong> respect de certaines conditions. Le<br />

VLAREMA l’approfondira davantage. Enfin, dernier<br />

point et non des moindres: <strong>le</strong> décret donne plus de<br />

précisions ( et surtout l’exposé des motifs y afférent)<br />

sur la concrétisation du principe d’auto-suffisance<br />

(en d’autres mots, quel<strong>le</strong>s exportations de déchets<br />

seront autorisées, et <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s ne <strong>le</strong> seront pas). La<br />

Région Flamande conserve clairement quelques ins<br />

truments pour limiter l’exportation. Si vous désirez<br />

obtenir ces textes, faites-en la demande à werner.<br />

annaert@febem-fege.be et, si vous souhaitez plus<br />

d’informations, n’hésitez pas à vous adresser à votre<br />

fédération. La FEGE prévoit éga<strong>le</strong>ment une soirée<br />

d’information <strong>le</strong> 17 novembre sur ce nouveau décret<br />

(et <strong>le</strong> VLAREMA). •


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Tri sé<strong>le</strong>ctif en Entreprise La FEGE<br />

demande une approche sectoriel<strong>le</strong>!<br />

Le VLAREA (ainsi que <strong>le</strong> prochain VLAREMA)<br />

impose en Flandre aux entreprises la mise en place<br />

d’un tri sé<strong>le</strong>ctif à la source pour au moins quinze flux<br />

de déchets. Les Régions bruxelloise et Wallonne réfléchissent<br />

éga<strong>le</strong>ment à ce type d’imposition législative.<br />

La FEGE a tenu à réagir à ce type de contraintes:<br />

oui mais il serait plus constructif de définir<br />

des approches sectoriel<strong>le</strong>s, voir même adaptées<br />

aux petites et moyennes entreprises.<br />

Nouvel<strong>le</strong>s données chiffrées concernant<br />

<strong>le</strong>s déchets industriels en Wallonie<br />

L’ICEDD a réalisé pour <strong>le</strong> compte de la Région<br />

wallonne une analyse, via <strong>le</strong>s enquêtes intégrées<br />

remplies par <strong>le</strong>s entreprises, des déchets industriels<br />

pour l’année 2008. Ce rapport de près 180<br />

pages comporte de nombreuses analyses chiffrées,<br />

voir même d’analyse de marché. Voici quelques<br />

exemp<strong>le</strong>s d’enseignements que l’ont peut en retirer:<br />

61<br />

Un groupe de travail a donc été mis en place et une<br />

analyse de quatre secteurs a été opérée:<br />

• Les entreprises liées aux accessoires automobi<strong>le</strong>s<br />

et <strong>le</strong>s garages;<br />

• Le secteur de la construction;<br />

• L’Horeca;<br />

• Le secteur agrico<strong>le</strong>.<br />

L’objectif pour la FEGE est d’établir un dialogue avec<br />

chacune des fédérations concernées pour mieux<br />

appréhender ces obligations, évaluer <strong>le</strong>s problèmes<br />

existants et établir une coopération avec <strong>le</strong> secteur<br />

privé des déchets pour encore mieux répondre aux<br />

besoins. Une note de synthèse est en voie d’être<br />

finalisée. •<br />

• En 2008, la Wallonie a produit près de 6,3 millions<br />

de tonnes de déchets industriels.<br />

• Leur provenance? 41% de la métallurgie, 18% de<br />

l’industrie alimentaire, 14% de la chimie, 13% du<br />

bois.<br />

• 89% du gisement est valorisé – 11% est éliminé.<br />

• 91% du gisement est traité en Wallonie et 4% en<br />

Flandre (donc près de 250.000 tonnes).<br />

• 283.000 tonnes de déchets dangereux ont été<br />

traités: 48% en Wallonie et 52% en dehors du<br />

sol wallon. La Flandre traite 25% des déchets<br />

dangereux du sud du Pays.<br />

• La Wallonie importe éga<strong>le</strong>ment des déchets pour<br />

près de 1.438.229 tonnes dont 8% de Flandre. •


Nouvel<strong>le</strong>s et Prises<br />

de position de la FEGE<br />

Nouvel<strong>le</strong>s - Prises de position<br />

15/09/2011 Position de la FEGE sur l’avenir des CET<br />

15/09/2011 Support de l’énergie verte tirée de la biomasse<br />

10/06/2010 L’avenir des intercommuna<strong>le</strong>s (flamandes) de gestion des déchets<br />

01.09.2011 Point de vue de la FEGE (Commission des déchets) dans <strong>le</strong> cadre de la transposition<br />

de la Directive Déchets 98/2008 en droit wallon<br />

31.08.2011 FEBEM standpunt havenplannen<br />

25.11.2010 Energie versus materiaalrecyclage<br />

25.11.2010 Position de la FEGE dans <strong>le</strong> débat recyclage versus valorisation énergétique<br />

25.11.2010 Reactie FEBEM VLAMAB<br />

25.11.2010 Toekomstvisie Stortplaatsen<br />

24.06.2010 Mémorandum pour <strong>le</strong> futur gouvernement fédéral<br />

10.06.2010 Note de réf<strong>le</strong>xion sur l’avenir des centres d’enfouissement technique,<br />

dans <strong>le</strong> cadre de la rédaction du PWD 2020<br />

15.02.2010 Reactie FEBEM op nota OVAM over verwerking<br />

08.02.2010 Reactie FEBEM op het vernieuwde afvalstoffendecreet (materia<strong>le</strong>ndecreet)<br />

12.11.2009 Réaction de la FEGE sur l’avant-projet des conditions sectoriel<strong>le</strong>s et intégra<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s<br />

centres de tri de déchets non-dangereux<br />

12.11.2009 Réaction de la FEGE sur l’avant-projet d’arrêté sur l’artic<strong>le</strong> 5 ter du Décret (transmission<br />

d’informations aux clients)<br />

12.10.2009 Avis de la FEGE sur la proposition du Ministre fédéral de l’économie de supprimer <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong><br />

des prix sur <strong>le</strong> traitement des déchets<br />

11.06.2009 Point de vue du Conseil d’Administration concernant <strong>le</strong> Traitement responsab<strong>le</strong><br />

11.06.2009 Point de vue du Conseil d’Administration concernant <strong>le</strong> bois et Val-I-Pac<br />

28.05.2009 Avis de la FEGE sur l’avant-projet (1ère <strong>le</strong>cture) de l’arrêté visant à transposer notamment la<br />

décision européenne sur <strong>le</strong>s procédures et critères d’acceptation pour <strong>le</strong>s CET<br />

17.04.2009 Avis de la FEGE sur <strong>le</strong> projet (2ème <strong>le</strong>cture) de l’arrêté sur <strong>le</strong>s terres excavées<br />

09.04.2009 Avis de la FEGE sur l’avant-projet (dossier non encore déposé au GW) d’arrêté visant des<br />

nouvel<strong>le</strong>s interdictions de mises en CET<br />

09.04.2009 Deux Avis de la FEGE sur l’avant-projet (1ère <strong>le</strong>cture) d’arrêté visant à modifier <strong>le</strong> catalogue<br />

des déchets (définition du déchet organique biodégradab<strong>le</strong>)<br />

62


Code déontologique<br />

Lorsqu’une entreprise exprime <strong>le</strong> souhait de devenir<br />

membre de la FEGE, el<strong>le</strong> doit s’engager à respecter <strong>le</strong><br />

code déontologique de la Fédération. Ce code décrit<br />

plusieurs engagements clairs en termes de respect de la<br />

législation mais éga<strong>le</strong>ment de comportements envers la<br />

Fédération, notamment en termes de collégialité. Pour<br />

la FEGE, il s’agit d’un minimum que chaque membre<br />

doit respecter. Nos statuts prévoient dès lors une<br />

procédure s’il nous est signalé que l’un de nos membres<br />

ne respecte pas cette déontologie. Cette procédure a<br />

déjà été activée à plusieurs reprises, chaque interven-<br />

tion s’étant soldée à ce jour par une clarification des si-<br />

tuations. Le code assure donc aussi un climat construc-<br />

tif au sein du secteur. Ce code a éga<strong>le</strong>ment servi de base<br />

à d’autres initiatives. Citons <strong>le</strong> code de bonnes pratiques<br />

pour <strong>le</strong> traitement des déchets d’amiante, et celui relatif à<br />

l’acceptation des déchets dans <strong>le</strong>s décharges en Flandre<br />

ou encore la réf<strong>le</strong>xion sur <strong>le</strong> problème de la dilution des<br />

déchets. Le but final consiste à transformer ces codes en<br />

une rég<strong>le</strong>mentation régiona<strong>le</strong> mais nos membres doivent<br />

d’ores et déjà <strong>le</strong>s respecter. La FEGE contribue ainsi à<br />

la professionnalisation du secteur, tout en améliorant la<br />

situation sur <strong>le</strong> terrain. L’affiliation à la FEGE est donc<br />

clairement aussi un label de qualité.<br />

Fédération des Entreprises de Gestion de l’Environnement<br />

«La FEGE, la dynamique des entreprises de l’Environnement»<br />

CHARTE ETHIQUE ET DEONTOLOGIQUE DE LA FEDERATION DES<br />

ENTREPRISES DE GESTION DE L’ENVIRONNEMENT<br />

LES MEMBRES DE LA FEGE POURSUIVENT LE BUT D’ASSURER UN SERVICE PERFORMANT ET DE QUALITE QUI<br />

SOIT PROFITABLE A L’ETRE HUMAIN, A L’ENVIRONNEMENT ET A LA SOCIETE. LE SUCCES DE LA FEDERATION EST<br />

LIE A LA CONFIANCE QUE SES MEMBRES PEUVENT AVOIR EN SON TRAVAIL.<br />

LES PRIORITES DE LA FEGE ET DE SES MEMBRES SONT<br />

- <strong>le</strong> professionnalisme: un travail professionnel, accordant une attention à la qualité et un service organisé permettant<br />

d’atteindre des résultats probants;<br />

- <strong>le</strong> partenariat: un fonctionnement ouvert à la collaboration, où <strong>le</strong>s discussions sont menées de façon constructive et où des<br />

solutions sont trouvées en tenant compte de l’attention et du respect de chaque point de vue;<br />

- l’esprit de groupe: la FEGE et ses membres constituent une équipe et interviennent vis-à-vis de l’extérieur en tant qu’un<br />

groupe unitaire;<br />

- la création de va<strong>le</strong>ur: la FEGE poursuit la création de va<strong>le</strong>ur ajoutée pour <strong>le</strong> secteur en Belgique, pour <strong>le</strong>s partenaires/clien<br />

et pour l’environnement;<br />

- <strong>le</strong> respect de l’environnement: la FEGE et ses membres œuvrent quotidiennement en faveur de la<br />

préservation de l’environnement pour <strong>le</strong>s générations futures;<br />

- <strong>le</strong> respect mutuel: <strong>le</strong>s divergences d’opinion sont <strong>le</strong> propre de la démocratie et ne peuvent mener à des conflits - Ils d<br />

au contraire contribuer à un enrichissement de la réf<strong>le</strong>xion commune pour <strong>le</strong> bien de l’ensemb<strong>le</strong> des membres.<br />

LES MEMBRES DE LA FEGE S’ENGAGENT A<br />

- respecter à tout moment la législation;<br />

- mener une concurrence loya<strong>le</strong>, respectant la liberté de marché;<br />

- améliorer l’image du secteur;<br />

- viser à l’amélioration continue des services aux partenaires/clients mais éga<strong>le</strong>ment à la société et à l’environne<br />

- collaborer p<strong>le</strong>inement avec <strong>le</strong>s structures publiques quand la FEGE est d’accord avec <strong>le</strong> point de vue de ces<br />

VIS-A-VIS DE LA FEDERATION, LES MEMBRES S’ENGAGENT A<br />

- se conformer aux décisions consensuel<strong>le</strong>s de la fédération;<br />

- adopter une attitude collégia<strong>le</strong> avec la fédération et <strong>le</strong>s autres membres;<br />

- dans <strong>le</strong> cadre de délégation de la FEGE ou en tant que représentant de la FEGE, uniquement apporter e<br />

de vue de la fédération;<br />

rticiper aux activités de la FEGE, tels que <strong>le</strong>s journées d’étude, <strong>le</strong>s Assemblées Généra<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s Cons<br />

rencontre, <strong>le</strong>s groupes de travail et <strong>le</strong>s Task Forces;<br />

possib<strong>le</strong> vers la fédération avant d’exposer des problèmes d’intérêt général au<br />

ce constructive à l’égard de la fédération en ce qui concerne <strong>le</strong>s activi<br />

ganigrammes) auxquels la Fédération garantira <strong>le</strong> degré de<br />

FEGE membre


LISTE DES MEMBRES<br />

Plus d’info sur notre site web!<br />

www.febem-fege.be<br />

4Biofuels<br />

1070 Brussel<br />

www.4energyinvest.com<br />

A&S Energie<br />

8780 Oostrozebeke<br />

www.a-s-energie.be<br />

A.B.R.<br />

1850 Grimbergen<br />

www.demeuter.be<br />

Accurec<br />

3980 Tessenderlo<br />

Aclagro<br />

9032 Wondelgem<br />

www.aclagro.be<br />

Adams Massenhoven<br />

2240 Massenhoven<br />

www.adams-massenhoven.be<br />

Aerts Jan Containerdienst<br />

2160 Wommelgem<br />

www.aerts-containers.be<br />

Alfamet<br />

9200 Dendermonde<br />

www.alfamet.be<br />

Alvin<br />

7012 Jemappes<br />

Amacro<br />

1654 Huizingen<br />

www.amacro.be<br />

André Celis Containers & Recyclage<br />

3210 Lubbeek<br />

www.celis.be<br />

Antwerp Tank C<strong>le</strong>aning ATC<br />

2030 Antwerpen<br />

www.vanloon.be<br />

AOP Antwerpse Oudpapiercentra<strong>le</strong><br />

2660 Hoboken<br />

Apparec<br />

2830 Tisselt-Wil<strong>le</strong>broek<br />

www.apparec.be<br />

Atravet<br />

9160 Lokeren<br />

www.attravet.be<br />

AVR België<br />

2400 Mol<br />

www.avr-belgie.be<br />

AWS<br />

2860 Sint-Katelijne-Waver<br />

www.aws.eu<br />

BAM Wallonie<br />

4053 Chaudfontaine<br />

www.bamwallonie.be<br />

Bel Fibres<br />

7022 Hyon<br />

Beta Recycling<br />

3660 Opglabbeek<br />

www.betarecycling.com<br />

Bionerga<br />

3740 Bilzen / 3630 Maasmeche<strong>le</strong>n<br />

www.bionerga.be<br />

Bioterra<br />

3660 Opglabbeek<br />

www.bioterra.be<br />

Bio Oil Recycling<br />

8200 Brugge<br />

www.allvet.be<br />

BLC-group<br />

9600 Ronse<br />

www.containerdienst-bert.be<br />

Bongaerts Recycling<br />

3990 Peer<br />

BOS<br />

2030 Antwerpen<br />

Bosatec<br />

3600 Genk<br />

www.groupmachiels.com<br />

Bremcon<br />

2070 Zwijndrecht<br />

www.bremcon.be<br />

Broeckx Plastic Recycling<br />

NL-5085 ET Esbeek<br />

www.broekcx.nl<br />

Bruco Containers<br />

2030 Antwerpen<br />

www.bruco.containers.com<br />

Brussel Recyclage<br />

1190 Brussel<br />

www.brussel-recyclage.be<br />

BST<br />

2830 Wil<strong>le</strong>broek<br />

www.belgianscrap.com<br />

BSV<br />

8530 Harelbeke<br />

www.bsv-nv.be<br />

Buchen Industrial Services<br />

7170 Manage<br />

www.buchen.net<br />

Campine Recycling<br />

2340 Beerse<br />

www.campine.be<br />

CETB<br />

7141 Carnières<br />

www.sita.be<br />

Cimenteries CBR<br />

1170 Brussel<br />

www.cbr.be<br />

Cogal<br />

9100 St.-Niklaas<br />

www.cogal.be of www.dehon.com<br />

Cogetrina<br />

7522 Marquain<br />

www.dufour.be<br />

Comet Tyre Recycling<br />

6200 Chate<strong>le</strong>t<br />

www.cometsambre.be<br />

Conelso<br />

2840 Reet<br />

www.fransdevocht.be<br />

Corvers<br />

3583 Beringen<br />

www.sita.be<br />

De Bree Solutions<br />

9990 Maldegem<br />

www.debree.be<br />

De Coninck<br />

3020 Veltem<br />

www.de-coninck.be<br />

De Coster Dominique<br />

3530 Houtha<strong>le</strong>n-Helchteren<br />

www.decosternv.be<br />

De Dijcker Recycling<br />

2860 Puurs<br />

www.ddrecycling.be<br />

De Kock E.<br />

3090 Overijse<br />

www.dekock.info<br />

Demets Containers<br />

1120 Brussel<br />

www.sita.be<br />

De Meuter Containers<br />

1000 Brussel<br />

www.sita.be<br />

De Neef Chemical Processing<br />

2220 Heist-op-den-Berg<br />

www.deneef.net<br />

Depovan<br />

8800 Roeselare<br />

www.vanheede.com<br />

Dilissen Transport<br />

3900 Overpelt<br />

www.dilissen-transport.com<br />

64<br />

Doopa<br />

8800 Roeselare<br />

www.doopa.be<br />

Duferco Diversification<br />

7100 La Louvière<br />

www.duferco.be<br />

Ecomac<br />

3990 Linde-Peer<br />

www.groupmachiels.com<br />

Ecosmart<br />

2870 Puurs<br />

www.vangansewinkel.com<br />

Edelchemie Benelux<br />

3650 Dilsen<br />

www.edelchemie.be<br />

Ekol<br />

3530 Houtha<strong>le</strong>n-Helchteren<br />

www.ekol.be<br />

EKP Recycling<br />

2860 St Katelijne Waver<br />

www.jacobsbeton.be<br />

E<strong>le</strong>ctrawinds<br />

8400 Oostende<br />

www.e<strong>le</strong>ctrawinds.be<br />

Eneco België<br />

2800 Meche<strong>le</strong>n<br />

www.eneco.be<br />

Envisan<br />

9308 Hofstade-Aalst<br />

www.envisan.com<br />

Eurofat<br />

8552 Zwevegem-Moen<br />

Eurowaste<br />

2000 Antwerpen<br />

www.eurowaste.be<br />

Fim P&R<br />

2260 Westerlo,<br />

www.fim.be<br />

FMM<br />

1070 Brussel<br />

www.recy<strong>le</strong>x.be<br />

Foronex<br />

8710 Wielsbeke<br />

www.foronex.com<br />

Frimpex<br />

3370 Boutersem<br />

Garwig<br />

8650 Houthulst<br />

www.garwig.be<br />

Geldof<br />

8560 Wevelgem<br />

www.geldof-recycling.be<br />

Gemini Corporation<br />

2050 Antwerpen<br />

www.geminicorp.be<br />

General Plastics International<br />

D-24558 Henstedt-Ulzburg<br />

gpigmbh.blogspot.com<br />

Geocyc<strong>le</strong><br />

7181 Seneffe<br />

www.geocyc<strong>le</strong>.be<br />

Geo-Milieu<br />

2440 Geel<br />

www.geo-groep.com<br />

Gie<strong>le</strong>n Container Service<br />

3600 Genk<br />

www.gie<strong>le</strong>n-recyclage.be<br />

Gilgemyn oudpapierbedrijf<br />

8560 Wevelgem<br />

Govaerts Recycling<br />

3570 Alken<br />

www.govaplast.com<br />

GRC-Kallo<br />

9130 Kallo<br />

www.decnv.com<br />

GRCT<br />

2270 Herenthout<br />

www.grct.be<br />

GRL<br />

3560 Lummen<br />

www.grl.be<br />

Grondreinigingscentrum Limburg<br />

3560 Lummen<br />

www.carmans.be<br />

GRV<br />

8800 Roeselare<br />

www.vanheede.com<br />

Hallurec<br />

F-59250 Halluin<br />

www.plasticol<strong>le</strong>ct.com<br />

HCI<br />

2950 Kapel<strong>le</strong>n<br />

www.hci.be<br />

Henri Containerdienst<br />

3300 Tienen<br />

www.sita.be<br />

Holcim Belgique<br />

7034 Obourg<br />

www.holcim.be<br />

Hos<strong>le</strong>t<br />

1325 Chaumont-Gistoux<br />

www.sita.be<br />

Houtrecyclage Vandendriessche<br />

8900 Ieper<br />

www.houtrecyclage.be<br />

IEH Recycling<br />

2310 Rijkevorsel<br />

www.iehrecyclingbelgium.com<br />

Inafzo<br />

8980 Zonnebeke<br />

Indaver<br />

2800 Meche<strong>le</strong>n<br />

www.indaver.be<br />

Ivo Van den Bosch Containerdienst<br />

2520 Ranst<br />

www.ivovandenbosch.be<br />

Jeritop<br />

9031 Drongen<br />

www.jeritop.be<br />

Jozef Michel oudpapier<br />

2920 Kalmthout<br />

Kargro Group 2920 Kalmthout<br />

www.tyreplan.be<br />

Kayak Maritime Services<br />

2000 Antwerpen<br />

Kempisch Recyclage Bedrijf<br />

2340 Beerse<br />

www.krb-glasscol<strong>le</strong>cting.be<br />

K<strong>le</strong>rk’s Plastic Recycling KPR<br />

2320 Hoogstraten<br />

www.hyplast.be<br />

Lammertyn.net<br />

9070 Destelbergen<br />

www.lammertyn.net<br />

Lavatra<br />

8930 Lauwe<br />

Lhoist Recherche & Développement<br />

1342 Ottignies<br />

www.lhoist.com<br />

Liekens<br />

2030 Antwerpen<br />

www.liekens.be<br />

MAC<br />

2030 Antwerpen<br />

Machiels<br />

3500 Hasselt<br />

www.groupmachiels.com<br />

Maintenance Industriel<strong>le</strong> Walonne<br />

7971 Basèc<strong>le</strong>s<br />

Maltha<br />

3920 Lommel<br />

www.maltha.nl


Marpobel<br />

2030 Antwerpen<br />

Marpos<br />

8380 Dudze<strong>le</strong><br />

Matco<br />

8790 Waregem<br />

www.matco.be<br />

Matco Glas<br />

8710 Wielsbeke<br />

M.C.A. Recycling<br />

1190 Vorst<br />

www.mca-recycling.com<br />

MCR<br />

2627 Schel<strong>le</strong><br />

M.E.C. nv<br />

8500 Kortrijk<br />

Minéra<strong>le</strong><br />

6042 Lodelinsart<br />

Molok<br />

3530 Houtha<strong>le</strong>n<br />

www.molok.-benlux.com<br />

Monseu<br />

1440 Braine <strong>le</strong> Chateau<br />

MTD Milieutechnieken<br />

2270 Herenthout<br />

www.mtd-etec.com<br />

New West Gypsum Recycling<br />

9130 Kallo<br />

www.nwgypsum.com<br />

Norland<br />

5300 Andenne<br />

www.sita.be<br />

OCS - ATM<br />

2170 Antwerpen<br />

www.atmmoerdijk.nl<br />

Oostvlaams Milieubeheer OVMB<br />

9042 Gent<br />

www.ovmb.be<br />

Op de Beeck<br />

9130 Kallo<br />

www.odbeeck.be<br />

Oriental Recycling<br />

2230 Oevel<br />

www.orientalrecycling.com<br />

Out of Use<br />

3200 Aarschot<br />

www.outofuse.com<br />

Pack2pack<br />

8800 Rumbeke<br />

www.pack2pack.com<br />

Papnam<br />

5060 Auvelais<br />

Pieck Containers<br />

3290 Tessenderlo<br />

www.sita.be<br />

Pirobouw<br />

2900 Schoten<br />

www.pirobouw.com<br />

Plastirec<br />

2330 Merksplas<br />

www.plastirec.be<br />

Progra<br />

2235 Hulshout<br />

www.belgras.be<br />

Protelux<br />

6880 Bertrix<br />

Put Boudewijn & zoon<br />

3582 Beringen<br />

www.putboudewijn.be<br />

Ravago Production<br />

2370 Arendonk<br />

www.ravago.be<br />

RCMD<br />

9870 Zulte<br />

www.rcmd.be<br />

R.D. Recycling<br />

3530 Houtha<strong>le</strong>n<br />

www.rdrecycling.be<br />

Recma<br />

4100 Seraing<br />

Renovius<br />

3900 Overpelt<br />

www.renovius.be<br />

Recoval Belgium<br />

6182 Souvret<br />

www.trcnv.be<br />

Recupa<br />

1070 Bruxel<strong>le</strong>s<br />

Recup-Oil<br />

8770 Ingelmunster<br />

Recyc-Oil<br />

8710 Wielsbeke<br />

www.recyc-oil.be<br />

Recydel<br />

4020 Wandre<br />

www.vangansewinkel.com<br />

Recyfood<br />

3560 Lummen<br />

www.recyfood.be<br />

Recyfuel<br />

4480 Engis<br />

www.recyfuel.be<br />

Recygom<br />

4821 Andrimont<br />

www.sita.be<br />

Recyper<br />

9100 Sint-Niklaas<br />

www.sita.be<br />

Remo Milieubeheer<br />

3530 Houtha<strong>le</strong>n<br />

www.groupmachiels.com<br />

REMONDIS<br />

4041 Milmort<br />

www.remondis.be<br />

Rendac<br />

9470 Dender<strong>le</strong>euw<br />

www.rendac.com<br />

Repaper<br />

2910 Essen<br />

Re-Tyre<br />

3920 Lommel<br />

Revabo<br />

2990 Wuustwezel<br />

www.hensnv.be<br />

Revatech<br />

4480 Engis<br />

www.revatech.be<br />

Rik’s Plastics<br />

3600 Genk<br />

www.riksplastics.com<br />

Romarco<br />

9240 Ze<strong>le</strong><br />

www.romarco.be<br />

Rulo<br />

7742 Hérinnes-<strong>le</strong>z-Pecq<br />

www.rulo.be<br />

Rumst Recycling<br />

2840 Rumst<br />

Rymoplast<br />

3920 Lommel<br />

www.morssinkhofplastics.nl<br />

SAF Recyclage<br />

9990 Maldegem<br />

SEOS Plastic Recycling<br />

4600 Verviers<br />

SGS Ewacs<br />

9120 Beveren-Melse<strong>le</strong><br />

www.be.sgs.com<br />

65<br />

SHANKS sa<br />

1435 Mont-St-Guibert<br />

www.shanks.be<br />

SHANKS Vlaanderen<br />

8800 Roeselare<br />

www.shanks.be<br />

SHANKS Vlaanderen<br />

9042 Gent<br />

www.shanks.be<br />

Silvamo<br />

8800 Roeselare<br />

SIMS Recycling Solutions<br />

9100 Sint-Niklaas<br />

www.sims-group.com<br />

SITA Remediation<br />

1850 Grimbergen<br />

www.sitaremediation.be<br />

SITA Recycling Services<br />

2340 Beerse<br />

www.sita.be<br />

SITA Treatment<br />

1180 Brussel<br />

www.sita.be<br />

SITA Wallonie<br />

4460 Grâce-Hollogne<br />

www.sita.be<br />

Smet Jet<br />

8400 Oostende<br />

www.edelweissnv.be<br />

Smurfit Kappa<br />

2170 Merksem<br />

www.smurfitkappa.com<br />

Soborel<br />

3550 Heusden-Zolder<br />

www.vangansewinkel.com<br />

Socaplast<br />

1840 Londerzeel<br />

www.socaplast.be<br />

Sodecom<br />

7040 Quévy<br />

www.vanheede.com<br />

Sodever<br />

1420 Braine l’Al<strong>le</strong>ud<br />

Soraf<br />

2840 Rumst<br />

www.ljanssens.be<br />

Soret<br />

1560 Hoeilaart<br />

Soreplastic<br />

6971 Champlon<br />

www.soreplastic.be<br />

SO.TRA.EX<br />

4700 Eupen<br />

www.sotraex.com<br />

Spanin<br />

8780 Oostrozebeke<br />

www.indaver.be<br />

Stadsbader-Flamand<br />

8530 Harelbeke<br />

www.stadsbader.com<br />

Stallaert Recycling<br />

1800 Vilvoorde<br />

www.stallaert.be<br />

Stevan<br />

8860 Lende<strong>le</strong>de<br />

www.stevan.be<br />

Stok&Co<br />

3530 Houtha<strong>le</strong>n-Helchteren<br />

www.vangansewinkel.com<br />

Stora Enso Langerbrugge<br />

9000 Gent<br />

www.storaenso.com<br />

SVK<br />

9100 Sint-Niklaas<br />

www.svk.be<br />

Tellgnosis<br />

2860 Sint-Katelijne-Waver<br />

Thomé H. & Fils<br />

1730 Mol<strong>le</strong>m<br />

Transcoma<br />

3600 Genk<br />

www.transcoma.be<br />

Tri-Terre SAFS<br />

4040 Herstal<br />

TWZ<br />

9940 Evergem<br />

www.twz.be<br />

Valomac<br />

1850 Grimbergen<br />

www.sita.be<br />

Vandewie<strong>le</strong> Recycling<br />

8470 Gistel<br />

www.houtmo<strong>le</strong>n.be<br />

Van Gansewinkel<br />

2870 Puurs<br />

www.vangansewinkel.com<br />

Vangansewinkel Aalst<br />

9300 Aalst<br />

www.vangansewinkel.com<br />

Vangansewinkel Eeklo<br />

9900 Eeklo<br />

www.vangansewinkel.com<br />

Vanheede Environment Group<br />

8940 Wervik<br />

www.vanheede.com<br />

Van Moer H & Zn<br />

9120 Melse<strong>le</strong><br />

www.vanmoerh.be<br />

Van Pelt Containerbedrijf<br />

2900 Schoten<br />

www.vanpelt-nv.be<br />

Van Puijfelik NL<br />

4815 CD Breda<br />

www.vanpuijfelik.nl<br />

Veolia ES<br />

2030 Antwerpen<br />

www.veolia-es.be<br />

Verpola<br />

8000 Brugge<br />

www.verpola.be<br />

VIDTS Recycling<br />

7822 Ghis<strong>le</strong>nghien<br />

www.vidtsrecycling.be<br />

Vlar Papier<br />

2830 Tisselt<br />

www.storaenso.com<br />

Vosselaarse Oud Papier Centra<strong>le</strong><br />

2330 Merksplas<br />

www.vopc.be<br />

Vulsteke & Verbeke<br />

8970 Poperinge<br />

www.vulsteke-verbeke.be<br />

W-Cyc<strong>le</strong><br />

1500 Hal<strong>le</strong><br />

www.colruyt.be<br />

West Waste Treatment<br />

8600 Diksmuide<br />

www.wwt.be<br />

WOS<br />

3600 Genk<br />

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