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DÉCORHOMME EXPRESS<br />
910096<br />
Une maison<br />
arc-en-ciel et plus<br />
Maison Urbaine est un ensemb<strong>le</strong> de résidences<br />
pour retraités autonomes et semiautonomes<br />
fondé pour faciliter l’intégration<br />
de la communauté gaie dans <strong>le</strong>s centres<br />
d’hébergements pour aînés. «Alors<br />
pourquoi <strong>le</strong>s aînés de la communauté<br />
LGBT y sont encore si peu nombreux?»,<br />
questionne André J. Saindon. Cessons de<br />
nous plaindre…«Quand la perte d’autonomie,<br />
la solitude marquent <strong>le</strong> quotidien,<br />
<strong>le</strong>s gais devraient-ils, après des<br />
années de lutte pour <strong>le</strong>urs droits, rentrer dans <strong>le</strong> placard en entrant dans une maison d’accueil?» se demande<br />
André J. Saindon, 47 ans, promoteur immobilier des deux Maisons Urbaines de Montréal.<br />
«Quand on a développé cette idée de résidence gaie ou gay-friendly pour <strong>le</strong>s aînés de la communauté LGBT,<br />
il y a eu un réel intérêt pour notre projet. Or, c’est assez surprenant, depuis que la Maison Urbaine existe, il<br />
n’y a pas de réponse franche de la communauté. Nous avons régulièrement des logements libres et nous attendons<br />
prioritairement des aîné(e)s gais et <strong>le</strong>sbiennes. Pourtant, ceux-ci ne se bouscu<strong>le</strong>nt pas à l’entrée…»<br />
Cessons de nous plaindre, <strong>le</strong>s structures existent. Pourquoi n’en profitons-nous pas? Comment expliquer<br />
cette «absence» LGBT? Selon André, «il semb<strong>le</strong>rait que <strong>le</strong>s ainés gais vieillissent moins vite et restent autonomes<br />
plus longtemps. Et puis cette génération ne s’affiche pas; moins en tout cas que cel<strong>le</strong> qui la suivra,<br />
la nôtre. Mais il y a sans doute d’autres raisons…»<br />
UN ESPACE AMICALEMENT GAI<br />
«Maison Urbaine existe pour contrer l’ostracisme, éviter la séparation des coup<strong>le</strong>s quand vient <strong>le</strong> moment de<br />
s’instal<strong>le</strong>r dans une résidence pour aînés», insiste André J. Saindon. «Et nous y défendons <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de<br />
l’inclusion. Ce ne sont pas des résidences exclusivement gaies, au masculin ou au féminin. Les locataires hétéros<br />
acceptent cet état de fait. Récemment arrivée, une dame de 82 ans, ancien mannequin, a voulu s’instal<strong>le</strong>r<br />
ici pour vivre près de la communauté LGBT qu’el<strong>le</strong> a tant appréciée dans ses bel<strong>le</strong>s et jeunes années,<br />
avec un espace proche du Village, du personnel gay-friendly ou issu de la communauté gaie, dans un environnement<br />
serein et sécuritaire.»<br />
Sise au 2150, rue Papineau, la Maison<br />
Urbaine Papineau est un comp<strong>le</strong>xe<br />
résidentiel de 134 chambres, studios et<br />
appartements pour personnes autonomes,<br />
à proximité du centre-vil<strong>le</strong>, à<br />
deux pas de la clinique médica<strong>le</strong>, du<br />
CLSC et de l’hôpital Notre-Dame.<br />
«La Maison Urbaine Papineau accueil<strong>le</strong><br />
des personnes autonomes ne nécessitant<br />
qu’une heure de soins maximum<br />
par jour», précise André Saindon.<br />
«Lorsque la perte d’autonomie s’accentue,<br />
nous installons nos clients<br />
dans la Maison Urbaine Rachel, à l’ang<strong>le</strong><br />
De Lorimier et Rachel. Plus médicalisée,<br />
el<strong>le</strong> peut accueillir des<br />
136 nov. 2009 fugues.com<br />
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