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PLACEAUVILLAGE [ PORTRAIT - PRIAPE ]<br />
Bernard<br />
Rousseau<br />
Trente-cinq ans<br />
de passion !<br />
Ce mois de novembre, Priape soulignera<br />
son 35 e anniversaire ! Oui,<br />
déjà 35 ans ! Aujourd’hui, Priape<br />
possède des succursa<strong>le</strong>s à Montréal,<br />
Toronto, Calgary et Vancouver, en<br />
plus des ventes par Internet qui se<br />
sont développées au cours des<br />
dernières années. L’entreprise<br />
compte maintenant 62 employés au<br />
total. On est donc très loin du petit<br />
magasin qui ne tenait que quelques<br />
objets au tout début. Tout au<br />
long de cette aventure, il y a une<br />
personne, un homme qui s’est<br />
battu contre vents et marées, qui,<br />
malgré l’épidémie du VIH/sida<br />
ayant décimé la communauté au<br />
cours des années 1980 et 1990, a su rester au poste, soit Bernard Rousseau. Bernard Rousseau qui,<br />
avec Robert Duchaîne ont lancé Priape. Il y a eu éga<strong>le</strong>ment, avec <strong>le</strong>ur associé Claude Leblanc, des<br />
commerces reliés directement à Priape (<strong>le</strong> Cinéma du Village — aujourd’hui <strong>le</strong> Théâtre National —,<br />
et Le Bloc). Bernard Rousseau par<strong>le</strong> encore avec passion de Priape et des nouvel<strong>le</strong>s occasions d’affaires,<br />
surtout aux États-Unis, alors qu’il entame officiel<strong>le</strong>ment sa retraite. Maintenant qu’il sait<br />
que l’avenir de Priape est garanti, il peut, l’esprit en paix, penser à voyager, son autre passion…<br />
Dans la communauté gaie montréalaise, il est rare que<br />
l’on ne connaisse pas Priape. Des jeans aux lubrifiants,<br />
des maillots de bains aux harnais de cuir et du DVD à<br />
l’attirail fétichiste, Priape est devenu un arrêt obligé<br />
pour bien des gais et de plus en plus d’hétéros. On est<br />
donc très loin du tout petit local du 1111, de Maisonneuve<br />
Est, alors «qu’il n’y avait dans <strong>le</strong> présentoir que trois<br />
dildos et quelques autres objets et accessoires, parce<br />
que c’est tout ce que nous pouvions nous payer à<br />
l’époque», se remémore M. Rousseau.<br />
«J’ai partagé l’aventure avec Robert Duchaîne, et cela a<br />
été magnifique. Robert m’a demandé de travail<strong>le</strong>r avec<br />
lui pour ouvrir Priape, ce qui a changé ma vie. Je<br />
souhaite à tout <strong>le</strong> monde de pouvoir vivre sapassion comme moi je l’ai fait. Je suis très fier de ce que<br />
nous avons accompli, autant avec <strong>le</strong> commerce Priape, qu’en tant que comme communauté dans la<br />
lutte pour la cause gaie», d’affirmer Bernard Rousseau.<br />
Aujourd’hui, Priape participe à des salons spécialisés comme celui qui accompagne <strong>le</strong> concours International<br />
Mr. Leather ou IML (chaque mois de mai à Chicago). C’est l’endroit par excel<strong>le</strong>nce pour y<br />
présenter <strong>le</strong>s produits fétichistes. En octobre, Priape était présent en Europe, au salon Venus, de Berlin,<br />
un salon d’érotisme. Bernard y était en compagnie d’Allan Buzeta, son partenaire et responsab<strong>le</strong><br />
de la section PriapeWear, ainsi que de Stéphane Donaldson, <strong>le</strong> chargé du fétichisme. Priape aura aussi<br />
son kiosque à Montréal, lors du Salon de l’Amour et de la Séduction (en février prochain), un événement<br />
plutôt hétérosexuel. «Nous sommes en train de nous faire une bel<strong>le</strong> réputation auprès de la<br />
clientè<strong>le</strong> hétéro fétichiste, un peu plus osée. Comme nous voulons courtiser cette clientè<strong>le</strong>, nous<br />
avons décidé d’y être. Il faut toujours s’adap-<br />
018 nov. 2009 fugues.com<br />
PLACE AU VILLAGE EST RENDU POSSIBLE<br />
GRÂCE À LA COLLABORATION DE<br />
LA SDC DU VILLAGE.<br />
1324, rue Sainte-Catherine Est, Montréal QC H2L 2H5 T. 514-529-1168<br />
ter au marché», indique M. Rousseau.<br />
S’adapter au marché, à la clientè<strong>le</strong>, est<br />
presque d’ail<strong>le</strong>urs devenu la devise de Priape,<br />
«parce que <strong>le</strong>s marchés sont très segmentés,<br />
très spécialisés maintenant», d’affirmer