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11 janvier 1912 - Bibliothèque de Toulouse

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JEUDI il .TANVI JCPv \W><br />

miaw<br />

Conseil <strong>de</strong> cabinet<br />

Paris, 10 <strong>janvier</strong>.<br />

Les ministres se sont réunds en conseil do<br />

fi&biinet sous U prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Caillaux, à<br />

ti heures.<br />

Lo conseil a duré Jusqu'à G heure».<br />

A. fi h. 15, M. Caillaux a reçu les Journalistes<br />

et leur a tait la déclaration "suivante :<br />

« J'ai quatre choses à vous dire : 1° M. Del-<br />

eassé a accepté le portefeuille <strong>de</strong>s affaires<br />

étrangères ; 2° on est en conversation pour sa<br />

succussion à. la marine ; 3° un nouveau conseil<br />

<strong>de</strong> cabinet aura lieu co soir même à 7 heures.<br />

M. Lebrun, ministre <strong>de</strong>s colonies, fait dé-<br />

mentir le bruit qu'on a fait courir qu'il avait<br />

l'intention <strong>de</strong> donner sa démission. »<br />

Toile fut la communication <strong>de</strong> M. Caillaux.<br />

I.e prési<strong>de</strong>nt du conseil ajouta qu'à la nou<br />

vcïlo du bm.it qui courait à son sujet, M. Le-<br />

brun so serait écrié : « Je ne fais pas <strong>de</strong> coups<br />

a la Ctainoine. »<br />

M. Caillaux a dit .encore que le conseil do<br />

7 JJOUÏOS serait très court.<br />

M. Clemenceau à l'Elysée<br />

Paris, 10 <strong>janvier</strong>.<br />

On dit, dans les couloirs <strong>de</strong> la Chambre, que<br />

M. Clemenceau est allé à l'Elysée, spontané-<br />

ment, disent les uns; appelé par M. Pallières,<br />

disent les astres.<br />

Il aurait .représenté au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Répu-<br />

blique les dangers qui résulteraient au point<br />

do vue extérieur <strong>de</strong> l'avènement <strong>de</strong> M. Deleassé<br />

au Quai d'Orsay.<br />

Il lui aurait exposé qu'à la veille <strong>de</strong>s élec-<br />

tions alleman<strong>de</strong>s, ce serait aller au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong><br />

sérieuses difficultés que <strong>de</strong> confier la direc-<br />

tion <strong>de</strong>s affaires extérieures à un homme qui<br />

aeprésente <strong>de</strong>vant l'opinion une politique<br />

ï'hostitité vis-à-vis <strong>de</strong> l'Allemagne.<br />

L'impression à la Chambre<br />

Paris, 6 heures.<br />

L'Impression défavorable s'aooenUio dans les<br />

couloirs <strong>de</strong> la Chambre; les députés ne croient<br />

pas à un replâtrage possible.<br />

Les bruits les plus divers et les plus contra-<br />

dictoires circulent.<br />

D'après M. le docteur Puja<strong>de</strong>, député radical-<br />

socialiste <strong>de</strong>s Pyrénées-Orientales, M. Deleassé<br />

refuserait toujours les affaires étrangères, et<br />

M. Lebrun aurait manifesté l'Intention <strong>de</strong> se<br />

retirer, ce qui entraînerait la démission du ca-<br />

binet tout entier.<br />

M. Puja<strong>de</strong> ajoute : « D'ailleurs, tout cela n'a<br />

qu'une importance relative.<br />

» Il n'y a pas, à l'heure actuelle, une majo-<br />

rité à la Chambre pour soutenir le ministère<br />

Caillaux, pas plus que tout autre ministère.<br />

» D'ailleurs, la situation est inextricable »<br />

Pour M. Auriol, député progressiste, le cabi-<br />

net est fini ; s'il se présenta <strong>de</strong>vant la Cham-<br />

bre, il sera renversé.<br />

M. Castelin donne son opinion d'un mot :<br />

« La crise est ouverte. »<br />

M. Chapuis, député du Jura, nous dit : « Ce<br />

qui se passe aujourd'hui est la justification do<br />

"la politique <strong>de</strong> M. Pichon, que le cabinet<br />

Moiiis eut le grand tort d'abandonner et à<br />

laquelle on sera obligé <strong>de</strong> revenir. »<br />

Pendant le conseil <strong>de</strong> cabinet<br />

D'après les senseignements que nous avons<br />

pu recueillir star la rétmion qui s'est prolon-<br />

gée jusqu'à G heures pour être reprise à 7 heu-<br />

res, on a d'abord envisagé la question <strong>de</strong> sa-<br />

voir si l'on prendrait un parlementaire où un<br />

officier général <strong>de</strong> la marine pour remplacer<br />

M. Deleassé.<br />

La question était déjà, on le sait, réglée en<br />

principe dès hier soir, et ce matin M. Maivy<br />

avait pressenti l'amiral (jerminet.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier est arrivé à 3 h. 15 au ministôro<br />

<strong>de</strong> l'intérieur.<br />

Introduit à 3 h. 20 auprès du prési<strong>de</strong>nt du<br />

conseil, il a eu avec M. Caillaux et ses colla-<br />

borateurs un entretien qui s'est prolongé pen-<br />

dant une <strong>de</strong>mi-heure.<br />

Il s'est retiré à 3 h. 45.<br />

Quelques instant» après on apprenait qu'il<br />

déclinait l'offre du portefeuille <strong>de</strong> la marine.<br />

On a eu aussitôt l'impression que le replâ-<br />

trage serait laborieux.<br />

On ajoutait même, que M. Deleassé hésitait<br />

encore à accepter le portefeuille <strong>de</strong>s affaires<br />

étrangères.<br />

A 4 il. 45 la séance était suspendue et M.<br />

Besnard, sous-secrétaire d'Etat aux finances,<br />

était .envoyé à la recherche d'un ministre <strong>de</strong> la<br />

marine.<br />

Pendant la suspension, MM. Douseaud et<br />

Theveny, sont venus au ministère <strong>de</strong> l'inté-<br />

rieur pour s'entretenir avec le ministre <strong>de</strong> la<br />

marin*.<br />

Mais M. Deleassé était parti rue Royale.<br />

Les <strong>de</strong>ux députés ont déclaré qu'ils venaient<br />

au nom <strong>de</strong> tous leurs collègues <strong>de</strong> tous les<br />

groupes <strong>de</strong> la Chambre pour prier M. Del-<br />

eassé <strong>de</strong> ne pas accepter le portefeuille <strong>de</strong>s<br />

affaires étrangères.<br />

Il s'ensuit que la situation <strong>de</strong> M. Deleassé<br />

s'est considérab.ement affermie et qu'il risque<br />

en acceptant <strong>de</strong> diriger la politique extérieure<br />

d'un cabinet condamné à mor£ <strong>de</strong> sombrer<br />

javec lui.<br />

On apprit bientôt gue <strong>de</strong> la. place Beauvau<br />

les <strong>de</strong>ux députés se rendirent au ministère <strong>de</strong><br />

la marine pour remplir leur mission.<br />

Là, ils apprirent que T acceptation <strong>de</strong> M. Del-<br />

eassé était définitive et dans ces conditions ils<br />

renoncèrent à le voir.<br />

La séanoe fut reprise et <strong>de</strong> nouveaux nom»<br />

furent mis en avant pour le portefeuille <strong>de</strong> la<br />

marine.<br />

Le nom <strong>de</strong> l'amiral Auvert fut, dit-on, pro-<br />

noncé le premier, puis successivement ceux <strong>de</strong><br />

MM. Milterand et Combes.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier était considéré comme un pis<br />

aller, et pour le faire accepter on faisait re-<br />

marquer qu'il avait fait l'intérim au ministère<br />

pendant que M. pellotan en était le titulaire.<br />

Les journalistes discutaient sur ce choix<br />

plutôt malheureux .lorsque le bruit se répan-<br />

klit <strong>de</strong> la démission <strong>de</strong> M. Lebrun, ministre <strong>de</strong>s<br />

colonies.<br />

. Mais ce bruit fut bientôt démenti par M,<br />

Lebrun lui-même.<br />

A 5 heures un quart, M. Boudin, sénateur <strong>de</strong><br />

l'Ain, arrivait place Beauvau.<br />

On apprit aussitôt qu'il était mandé par M.<br />

Caillaux et que ce <strong>de</strong>rnier lui offrait le porte-<br />

feuille <strong>de</strong> ta marine.<br />

M. Baudin fera connaître sa réponse à 7 heu-<br />

res .<br />

A 6 heures, enfin, les ministres quittaient le<br />

ministère <strong>de</strong> l'intérieur.<br />

M. Klotz, Pair gêné, nous dit qu'il allait don-<br />

ner <strong>de</strong>s signatures et qu'ils reviendraient tous<br />

à 7 heures.<br />

MM. Steeg, Augagneur, Cruippl. Pains cl Rc-<br />

nioult, avaient quitté l'intérieur par la cour <strong>de</strong>s<br />

Sausaies.<br />

LA DÉMISSION DO CABINET<br />

Une déclaration <strong>de</strong> M. Caillaux<br />

Paris, 3 h. 40.<br />

M. Caillaux a fait aux journalietes la décla-<br />

ration suivante :<br />

a En présence <strong>de</strong>s difficultés que M. Caillaux<br />

a rencontrées pou* pourvoir le ministère <strong>de</strong> la<br />

marine d'un titulaire, étant donné que la va-<br />

cance ne pouvait pas être immédiatement com-<br />

blée, M. Caillaux ne croit paa pouvoir assumer<br />

plus longtemps la charge du pouvoir. »<br />

M. Caillaux a-joute :<br />

« Les ministres se réuniront <strong>de</strong>main matin<br />

pour arrêter définitivement les termes <strong>de</strong> la<br />

lettre <strong>de</strong> démission du cabinet, démission qui<br />

sera motivée en termes précis. »<br />

M. Caillaux s'est rendu à l'Elysée pour avi-<br />

ser le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Républiue <strong>de</strong> la situation.<br />

LA CRISE ET LA PRESSE<br />

De M. Golmottes, dans le Figaro :<br />

« M. <strong>de</strong> Selves s'est enfin réhabilité ; le jour<br />

où on lui avait <strong>de</strong>mandé do pallier les erreurs<br />

<strong>de</strong> son étonnant prédécesseur, en dépit <strong>de</strong>s<br />

ilossiers et <strong>de</strong>s preuves, il avait eu le tort <strong>de</strong><br />

déclarer que M. Crup.pl avait officiellement<br />

protesté contre l'expédition projetée dos Espa-<br />

gnols à Larache et à El-Kaar.<br />

» Le jour où il apprit que M. Cailloux négo-<br />

ciait en délier» do lui et do M. Cambon à Ber-<br />

lin, M. <strong>de</strong> Selves <strong>de</strong>vait partir.<br />

» Le jour où M. Caillaux menaça, non pas<br />

seulement l'Espagne, mais le roi, M. <strong>de</strong> Selves<br />

<strong>de</strong>vait s'en aller.<br />

• Le jour où M.Caillaux esquissa coiilro l'An-<br />

gleterre un geste <strong>de</strong> rupture folle, M. <strong>de</strong> Sel-<br />

ves <strong>de</strong>vait, pour la dignité <strong>de</strong> sa conscience,<br />

abandonner sa fonction au lieu d'exhaler à<br />

l'Elysée ses lamentations inutiles.<br />

» Ce sont là <strong>de</strong>s fautes que nous expierons<br />

Vais.<br />

» Mais son âme ulcérée s'est enfin soulevée<br />

hier et est allée vers la lumière.<br />

» Tout s'est effondré dans la clarté.<br />

» Voilà qui est bien. »<br />

Du Gaulois t<br />

c Cet i.Tsciidaat n'est pas le premier et ne sera<br />

pas le <strong>de</strong>ruta'.<br />

» Gemme lo doyem-d'Age l'a dit à la Cliumbre<br />

noua vivons sous le régime do 1'anarehta oueal<br />

nisée.<br />

» a y a un gouveaincmcnt qui accepte un<br />

'million <strong>de</strong> fanctionuiaireis et qui conte 5 mil-<br />

liards ; mais où il n'y a et où il ne peut y avoir<br />

<strong>de</strong> par cet organisme même quelque compli-<br />

qué et luxueux qu'il soit, aucune pensée ins-<br />

piratrice ni directrice.<br />

» C'est un corps mort qili étouffe tout seirtl-<br />

menit national, tout élan patriotique, toute<br />

aspHintiitti expansive <strong>de</strong> crainte d'être sou-<br />

levé comme 'a pierre d'un tombeau et rejeté<br />

dans lo fossé ; ht République est à bout <strong>de</strong><br />

souffle, elle ne trouve même plus d'expédients<br />

pour faire illusion sur son épuisement et sur<br />

M ruine ; mais la France ne saurait plus long-<br />

temps rester attachée à ce cadavre sons parta-<br />

ger son sort. »<br />

De la Petite République :<br />

« On n'ignorait pas que <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>s<br />

négociations <strong>de</strong> graves dissentiments s'étaient<br />

élevés entre le prési<strong>de</strong>nt du Conseil et son mi-<br />

nistre <strong>de</strong>s affaires étrangères, et que celui-ci<br />

avait à plusieurs reprises manifesté l'intention<br />

d'abandonner son portefeuille.<br />

» Les mieux informés étaient avertis que M.<br />

Clemenceau était résolu à poser certaines ques-<br />

tions qui. dans sa bouche et avec son tempé-<br />

rament, prendraient une allure d'accusation.<br />

» On ne saurait dissimuler que le cabinet<br />

actuel, même s'il se trouve renforcé par lie<br />

retour <strong>de</strong> M. Dalcassé au quai d'Orsay, va se<br />

trouver aux prises avec <strong>de</strong> grosses difficultés,<br />

tant ou sei*i <strong>de</strong> la commission sénatoriale, qui<br />

ne paraît pas disposée à désarmer, que <strong>de</strong>-<br />

vant la Clhambre. où les événements d'hier no<br />

peuvent manquer d'avoir un écho. »<br />

LA CAMPAGNE ANTIMILITARISTE<br />

Armée active. — Promotions<br />

Paris, 10 <strong>janvier</strong>.<br />

Artillerie. —- Les sous-lleutenants dont les<br />

noms suivent, ont été promus au gra<strong>de</strong> do<br />

lieutenant : MM. Connil, du 49» régiment ;<br />

Grousset, du 21° ; Babel, du 9» ; Germon, du 20";<br />

Bouini, du 23° ; Naud, du 20».<br />

Les adjudants dont les noms suivent ont été<br />

promus au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> sous-lieutenant : MM.<br />

Roussel, du 57e régiment d'artillerie, au 56° ;<br />

Tourrault, du 49°, au 34e ; Potut. du 21», au 49°;<br />

Denis, du 9» à pied, au 6e à pied ; Clerc, du<br />

33° au 36» ; Grill, du 18° au 3» ; I>afontauie, du<br />

58» au 52» ; Bazerque, du 18» au 56° ; Millas. du<br />

52» au 33° ; Couloume, du 24° au 18».<br />

Cavalerie. — Sont nommés au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> sous-<br />

lieutenant : MM. Lassus, <strong>de</strong> l'Ecole d'Autun,<br />

au 20° dragons ; Abodiie, du 10° dragons, au 2» ;<br />

Lescbt, du 9° hussards au 1er ; Vitalis, du 30»<br />

dragons, au 19» ; Vignaud, du 15» dragons au<br />

10° : Ansela, du 19» chasseurs au 21 ; Proust,<br />

du 21 e chasseurs, au 12».<br />

MutatloM<br />

Infanterie. — Passent, les chefs <strong>de</strong> bataillon:<br />

MM. Catim, du 19», au 14° ; Rey, du 84°, au 139°.<br />

M. le .capitaine Gambier, du <strong>11</strong>4», au 107».<br />

MM. les lieutenants Gaillard, du 18», au 14» ;<br />

Schoeîtar, du <strong>11</strong>4°, au 93°.<br />

Cavalerie. — MM. <strong>de</strong> Maroschal <strong>de</strong> Luciane,<br />

lieutenant au 13° dragons, passe au 10° ; Duha-<br />

mel, lieutenant au loi- hussards, passe au <strong>11</strong>"<br />

chasseurs.<br />

Artillerie. — Les officiers dont les noms sui-<br />

vent ont reçu les affectations ci-après :<br />

Sont classés dans lo corps <strong>de</strong> troupe : MM.<br />

les chefs d'escadron Ferreyra, du parc d'artil-<br />

lerie du 18° corps d'armée, au 14» régiment ;<br />

Pont, <strong>de</strong> la commission d'étu<strong>de</strong>s pratiques du<br />

tir <strong>de</strong> campagne, au 57» régiment.<br />

MM. les lieutenants Lattes, du 20» régiment,<br />

au 57» ; Grandrv, du 52», au 51» ; Girves, du<br />

9°, au 3" ; Cotinaud, du 33°, au 13» ; Chambon,<br />

du 6», au 23° ; Herboireau, du 20°, au 33° ; Jo-<br />

guet, du 49», au 57° :Lapara, au 14°, au 61».<br />

Sont classés à l'état-major particulier <strong>de</strong>s<br />

établissements et services divers : MM. Croizo<br />

Pourcelet, chef d'escadron au 24° régiment, aft<br />

comman<strong>de</strong>ment du parc d'artillerie du 18°<br />

corps d'armée ; Peron, chef d'escadron du 9°<br />

régiment, nommé au comman<strong>de</strong>ment du pare<br />

d'artillerie <strong>de</strong> la place d'Oran ; Lapeyre, capi-<br />

taine au 57°, classé à l'atelier <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>.<br />

Sont promus mé<strong>de</strong>cins-major <strong>de</strong> 2* classe :<br />

MM. Defoug, <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong> la division d'O-<br />

ran, passe au 34" d'infanterie ; Baron, du 10' ré-<br />

giment <strong>de</strong> dragons, passe aux hôpitaux <strong>de</strong> la<br />

division d'Oran ; Bornât, <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong> la<br />

division d'Alger, passe au 10" dragons ; Cenet,<br />

du 56" d'artillerie, passe aux hôpitaux <strong>de</strong> la<br />

division d'Alger.<br />

Sont promus mé<strong>de</strong>cins ai<strong>de</strong>s-major <strong>de</strong> 1"<br />

classe : MM. Armengaud, du 83' d'infanterie,<br />

passe aux hôpitaux <strong>de</strong> la Tunisie ; Ufferte, <strong>de</strong>s<br />

hôpitaux <strong>de</strong> la Tunisie, passe au 83' d'infan-<br />

terie.<br />

Les Affaires Marocaines<br />

L'ACCOnO FRANCO-ALLEMAND<br />

A la commission du Sénat<br />

Paris, 10 <strong>janvier</strong>,<br />

La .commission sénatoriale <strong>de</strong> l'accord fran-<br />

co-allemand, s'est réunie à 2 h. | sous la pré-<br />

si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Léon Bourgeois.<br />

So conformant aux décisions prises hier, elle<br />

a entendu M. Poincaré qui a analysé dans ses<br />

détails l'accord du 4 novembre 19<strong>11</strong>.<br />

La séance, si nous an croyons les commissai-<br />

res que nous avons pu voir à la sortie <strong>de</strong> la<br />

réunion, n'aurait présenté que peu d'intérêt,<br />

M. Cailaux, retenu au conseil <strong>de</strong> cabinet,<br />

n'ayant pu être entendu.<br />

Voici le texte du procès-verbal officiel :<br />

la commission s'est réunie à 2 h. J, sous la<br />

prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Bourgeois.<br />

Tous les membres étaient présents.<br />

M. Poincaré commence l'examen <strong>de</strong>s articles<br />

<strong>de</strong> l'accord franco-allemand du 4 novembre,<br />

relatif au Maroc.<br />

Cet examen a donné lieu à <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong><br />

vues auxquelles ont pris part MM. Ribot, <strong>de</strong><br />

Courcel, Pichon, Mélime, d'EstourneUes, Jean<br />

Duouv, Peytral, <strong>de</strong> Las Cases, Ratier et Bau-<br />

din".<br />

Après avoir poussé l'examen <strong>de</strong>s articles<br />

jusqu'à l'article 5, la eommisaton, à 5 heures,<br />

s'est ajournée à <strong>de</strong>main 2 h. |.<br />

LES POURPARLERS DE MADRID<br />

La réponse «Se l'Espagne<br />

Madrid, 10 <strong>janvier</strong>.<br />

Ce conseil <strong>de</strong>s ministres réuni hier soir, a<br />

arrêté ta. réponse <strong>de</strong> l'Espagne aux <strong>de</strong>rnières<br />

propositions <strong>de</strong> la. France.<br />

D'après ce que j'ai pu savoir, chacun reste<br />

SUT ses positions.<br />

La date <strong>de</strong> la reprise <strong>de</strong>s conférences <strong>de</strong> M.<br />

Geoffroy et '<strong>de</strong> M. Garcia Prieto en présence<br />

<strong>de</strong> sir Maurice <strong>de</strong> Bunsen, ambassa<strong>de</strong>ur d'An-<br />

gleterre, sera probablement fixée vendredi au<br />

cours dé la réception diplomatique hebdoma-<br />

daire.<br />

On prévoit que l'on choisira samedi ou lundi<br />

à moins que la crise ministérielle en France<br />

ne retar<strong>de</strong> tes entretiens.<br />

L'AFFAIRE D'CUDJDA<br />

Le cas du capitaine Pandori<br />

Paris 10 <strong>janvier</strong>.<br />

Le capitaine Pandori, inculpé dans l'affaire<br />

<strong>de</strong> détournement d'OudJda, a été incarcéré ce<br />

satin à la maison d'arrêt d'Aix.<br />

La date <strong>de</strong> sa comparution <strong>de</strong>vant la cour<br />

criraineile <strong>de</strong>s Echelles du lovant, sous la pré-<br />

vention d'abus <strong>de</strong> confiance qualifié, n'est pas<br />

encore fixée.<br />

Courriers (TOutre=Mer<br />

Arrivée do I' « Europe ». — Nouvelles <strong>de</strong> l'A-<br />

frique éîj'jaîorïaSe<br />

Bor<strong>de</strong>aux, 10 Janvier.<br />

Le paquebot Europe, courrier <strong>de</strong> la côte oc-<br />

m<strong>de</strong>niale d'Afrique, est arrivé cet après-midi<br />

à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Los passagers, forts nombreux, apportent <strong>de</strong>s<br />

nouvelles <strong>de</strong> l'Afrique équatorialc et annoncent<br />

notamment qu'on vient <strong>de</strong> commencer la réa-<br />

lisation <strong>de</strong>s projets d'augmentation <strong>de</strong> l'effec-<br />

tif du corps d'occupation dans l'Oubanghi.<br />

En effet, il convient do former à Bangul une<br />

compagnie <strong>de</strong> tirailleur» qui <strong>de</strong>vra occuper lo<br />

haut mou* Bouniou, <strong>de</strong>puis la rivière Ourra<br />

jusqu'à la frontière égyptienne ; que. dès que<br />

son chef attendu d'Europe sera arrivé, elle se<br />

mettra en route par Mobalija vers Bangassou.<br />

Cette nouvelle unité comprend quatre offi-<br />

ciers, dix sous-offioiers européens et <strong>de</strong>ux<br />

oente tirailleurs sénégalais.<br />

La portion principale sera placée à Sénio,<br />

près du Sultan, dont l'attitu<strong>de</strong> est étrange en-<br />

vers la France.<br />

Une section ira occuper le domaine du grand<br />

chef Mopoyn'Jéguino et <strong>de</strong>vra surveiller toute<br />

la frontière égyptienne.<br />

Parle, 10 <strong>janvier</strong>.<br />

Aujourd'hui comparaissent, <strong>de</strong>vant la hui-<br />

tième chambre correct loi molle. MM. Dumortt,<br />

délégué <strong>de</strong> la chambre syndicale <strong>de</strong> la maçon-<br />

nerie, Pierre Baritaud, ancien contciller pru-<br />

d'homme, et Viau, tous trois membres <strong>de</strong> la<br />

C. G. T.<br />

On sait que les débats avaient été retardés<br />

par <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nte die procédure, les prévenus<br />

ayant décliné la compétence du tribunal cor-<br />

rectionnel.<br />

Ils tord inculpés <strong>de</strong> provocations <strong>de</strong> militai-<br />

res à la désobéissance.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt procè<strong>de</strong> tout d'abord à l'interre;,,<br />

gatoire d'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s trois inculpés et relève<br />

notamment que Baritaud cet sorti du régiment<br />

maréchal <strong>de</strong>s logis, avec d'excellentes notes.<br />

Après quoi, il rappalie les faits.<br />

En avril <strong>de</strong>rnier, une circulaire contenant"<br />

<strong>de</strong>s avis aux jeunes soldats, véritable appel &<br />

la désobéissance, était adressée dans diverses<br />

garnisons ; chacune d'elles était accompagnée<br />

d'un mandat <strong>de</strong> 10 francs.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt fait connaître le texte <strong>de</strong> ces<br />

circulaires, puis interroge les inculpés.<br />

la Guerre Italo-Turqne<br />

Troubles en Turquie<br />

Borne, 10 <strong>janvier</strong>.<br />

L'Agence italienne reçoit la dépêche suivante<br />

<strong>de</strong> Constaiitinopta :<br />

« Dans le Kurdistan, la population se soulève<br />

contre le gouvernement.<br />

» Los troupes ont été déliordèes.<br />

» On ignare lo nombre <strong>de</strong>s victimes, mais<br />

on sait qu'il .V a eu <strong>de</strong>s conflits sanglants cintre<br />

tas cmeirtleis et la force publique.<br />

» Des renforts eut été immédiatement en-<br />

voyés <strong>de</strong> Constanitin^ple et dos garnisons ayd-<br />

siuantes. »<br />

L'interrogatoire <strong>de</strong>s incul<br />

D. — M. Viau, vous vous êtes reconnu l'au-<br />

teur <strong>de</strong> cet imprimé ; le reconnaissez-vous en-<br />

core ?<br />

R. — Oui.<br />

D. — Et M. Baritaud et M. Dumont, c'eet par<br />

votre intermédiaire que les mandats et les cir-<br />

culaires étale»il envoyés ?<br />

Baritaud. — J'en ai envoyé 57 avec 57 man-<br />

dats.<br />

Dumont. — Et mol 54.<br />

Viau. — Mon but était d'entretenir <strong>de</strong>s<br />

rapports avec mes camara<strong>de</strong>s, d'exciter leur<br />

zèle et <strong>de</strong> tes inviter à ouvrir les yeux à leurs<br />

camara<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la campagne pour éviter <strong>de</strong>s<br />

brutalités comme celles qui se commettent trop<br />

souvent.<br />

D. — Vous donnez le conseil <strong>de</strong> désobéir à<br />

<strong>de</strong>s ordres donnés 1<br />

Viau. — Jamais je ne donnerai un conseil<br />

<strong>de</strong> cette nature ; je ne me crois pas une auto-<br />

rite semblable.<br />

D. — Oui, mais c'était la conséquence <strong>de</strong> ce<br />

que voue écriviez.<br />

B. — Je m'en rapportais à leur bon sens et à<br />

leur raison ; je voulais ouvrir leur esprit ».<br />

MM. Baritaud et Dumont font <strong>de</strong>s déclara-<br />

tions i<strong>de</strong>ntiques.<br />

On va procé<strong>de</strong>r alors à l'audition <strong>de</strong>s té-<br />

moins.<br />

L'audition <strong>de</strong>s témoins<br />

Le prési<strong>de</strong>nt a reçu <strong>de</strong>s témoins cités par la<br />

défense un certain nombre <strong>de</strong> lettres, dont il<br />

donne lecture.<br />

Ce sont MM. Denys Cochin, Viviani, Henri<br />

Briason.<br />

M. Miilerand est venu s'excuser avant l'au-<br />

dience.<br />

M. Camille Polletan a écrit à la défense.<br />

Dans cette lettre. M. PeUetan déclare protes-<br />

ter contre toutes les lois d'exception.<br />

Martinet, entendu, dépose que le « Sou du<br />

Soldat » fonctionnait avant 1900 ; il avait pour<br />

but <strong>de</strong> maintenir certaine liens <strong>de</strong> confrater-<br />

nité.<br />

« On envoie une pièce <strong>de</strong> 5 francs tous les<br />

mois et cette œuvre nous conservait les syndi-<br />

qués pour leur retour du régiment. »<br />

M. Henri Rochefort déclare qu'il n'admet pas'<br />

le délit <strong>de</strong> presse et <strong>de</strong> parole.<br />

M, Fribourg. ancien conseiller municipal so-<br />

cialiste, fait une déposition intéressante.<br />

« L'œuvre du « Sou du Soldat » fut créée au<br />

moment, <strong>de</strong> l'affaire Dreyfus ; on ne voulait<br />

pas que le jeune «ddat fût livré sans défense<br />

à l'action démoralisatrice <strong>de</strong> la caserne.<br />

» Cette institution a reçu l'approbation pres-<br />

que unaïuimc.<br />

» Tous les journaux gouvernementaux ac-<br />

cueillirent avec sympathie cette proposition,<br />

dont je suis l'auteur ; je fus reçu au ministère<br />

<strong>de</strong> la guerre èt une circulaire fut envoyée aux<br />

chefs <strong>de</strong> Corps pour faciliter a.ux jeunes sol-<br />

dats la fréquentation <strong>de</strong>s Bourses du travail.<br />

M. Caillaux était déjà ministre.<br />

» Une <strong>de</strong> nos préoceupationuiKis, \a dmiiirr plus d'ntS<br />

pleur au marché <strong>de</strong> celle mlriv -, ;ini,. Vll 3<br />

1 i-()iii |ia.i tim.' Tit ctas mines dur t* iu 0 :. £<br />

résistant, tandis que fes dinnumiiferes s 54<br />

offertes ; la d-' IMrs à 'M).M ; ta .1 A>' (.,ir> t i* e !'t<br />

à 19<br />

Caoutchotitières affaiblies. On cote IV<br />

lieu <strong>de</strong> 202f.ua' In Financière ; Mal nou. m.<br />

i/w Metallursiques russes per<strong>de</strong>ra clfl<br />

„,,e dizaine <strong>de</strong> points ; Maltzof, 590 ; H<br />

850. Mi comptant, la Franeo-Wom.ui:.; vaut i<br />

l'ordinaire et 106 la préférence.<br />

PllILOUZE ET WADDINGT

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